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UNIVERSITE KASDI MERBAH-OUARGLA FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES DEPARTEMENT DES LETTRES ET DES LANGUES ETRANGERES Division de Français Master académique Domaine : Lettres et langues étrangères Filière: Langue française Spécialité : Sciences du langage et sémiologie de la communication Présenté par : MEDJBER FOUZIA Thème Mme : BEN DJEDIA Imen Président UKM Ouargla Mr : KHENNEUR Salah Encadreur / rapporteur UKM Ouargla Mme: HARKET Sabah Examinateur UKM Ouargla Année universitaire: 2012/2013 La communication scientifique à l’université de Ouargla en contexte plurilingue : « cas de science biologique ».

La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

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UNIVERSITE KASDI MERBAH-OUARGLA

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES

DEPARTEMENT DES LETTRES ET DES LANGUES ETRANGERES

Division de Français

Master académique

Domaine : Lettres et langues étrangères

Filière: Langue française

Spécialité : Sciences du langage et sémiologie de la communication

Présenté par : MEDJBER FOUZIA

Thème

Mme : BEN DJEDIA Imen Président UKM Ouargla Mr : KHENNEUR Salah Encadreur / rapporteur UKM Ouargla Mme: HARKET Sabah Examinateur UKM Ouargla

Année universitaire: 2012/2013

La communication scientifique à l’université de Ouargla

en contexte plurilingue : « cas de science biologique ».

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UNIVERSITE KASDI MERBAH-OUARGLA

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES

DEPARTEMENT DES LETTRES ET DES LANGUES ETRANGERES

Division de Français

Master académique

Domaine : Lettres et langues étrangères

Filière: Langue française

Spécialité : Sciences du langage et sémiologie de la communication

Présenté par : MEDJBER FOUZIA

Thème

Mme : BEN DJEDIA Imen Président UKM Ouargla Mr : KHENNEUR Salah Encadreur / rapporteur UKM Ouargla Mme: HARKET Sabah Examinateur UKM Ouargla

Année universitaire: 2012/2013

La communication scientifique à l’université de Ouargla

en contexte plurilingue : « cas de science biologique ».

Page 3: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

REMERCIEMENTS

Ce travail de la fin d’étude n’aurait jamais vu le jour sans dieu et la direction de

Monsieur KhenneurSALAH et Mme Hachani LOUISA, qui m’ont apporté des

conseils avisé ainsi que leur soutien dans la réalisation de cette recherche.

Je ne serai le remercier assez pour le temps qu’il m’a consacré tout au long de

mon travail de mémoire ainsi que pour m’avoir écouté et conseillé.

Je tiens aussi à adresser un remerciement tout particulier à Monsieur Cheabna

qui a bien voulu me fournir des documentations et à ma mère Mme Medjber au

niveau de département de biologie.

Je présente mon profond remerciement à tous les professeurs de la faculté des

lettres et des langues étrangères, département de français.

Que tous dont j’ai oublié de mentionner leurs noms me le pardonnent, j’espère

qu’ils se montreront compréhensifs.

En fin un grand merci à tous ceux qui ont contribués à ce modeste travail que ce

soit d’une façon ou d’une autre.

Merci du fond du cœur

Page 4: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Dédicaces

Avec un immense honneur et une grande modestie que je dédie ce travail à ceux

qui m’ont donné la vie :

Mon père :

Pour tous ce qu’il a fait pour moi, pour que je sois ce que je suis aujourd’hui, je

te demande, en m’inclinant devant tes sacrifices et bonté, de bien vouloir trouver

dans ces petite mots toute ma gratitude ainsi que mon profond dévouement.

Ma mère :

Pour toute ta tendresse, ton amour et ton affection qui ont été pour moi une et

un appui d’une valeur inestimable, je te pris Mère de trouver ici le témoignage

de mes sentiments les plus distinguer et s’il y a quelqu’un au monde envers qui

je dois beaucoup, ça serait toi mère et quoique je fasse, jamais je pourrais te

revouloir ce que tu m’as donnée avec cœur et âme.

Une spéciale dédicace pour mon fiancé LAMINE RABOUHI qui m’a

beaucoup aidé et ainsi sa famille.

…. à mes sœurs SALSABIL et LAMIA ainsi qu’à toute la famille MEDJBER

et TEGUIGE, les copines, les copains, collègues (féminin ou masculin) à mes

chère amis NADA, WAFA, MENEL, KHADIDJA.

A vous TOUS je dédie ce modeste travail.

FOUZIA

Page 5: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Tableau de matière

Introduction 1 PARTIE I : PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre 1 : typologie et définition de la communication scientifique 1-langue général et langue de spécialité 4 2-la communication scientifique et les différents types 6 2-1- définition et typologie 6 2-2-typologie et différentes catégorie de la communication scientifique 6 2-2-1 la communication scientifique orale 7 2-2-2 la communication scientifique écrite 7 3- le discours scientifique 12 3-1- les types des publications scientifiques 12 3-2- les caractéristiques du discours scientifique 13 3-3- le discours de vulgarisation scientifique 13 Chapitre II : le plurilinguisme en Algérie 1-les langues en présence en Algérie 15 1-1-la diversité linguistique 16 2-le bilinguisme en Algérie 18 2-1-le bilinguisme : quelques définitions 19 2-2-les effets de bilinguisme 20 2-3-les types de bilinguisme 21 3-le plurilinguisme en Algérie 24 PARTIE II : PRESENTATION DE L’ENSEIGNEMENT DE BIOLOGIE Chapitre III : présentation de l’enseignement de biologie 1-Aperçu et définition de la biologie comme discipline 28 1-1-définition général 28 1-2-les deux pères fondateurs de la biologie 28 2-présentation de département 29 2-1-offres de formation du domaine 30 3- l’enseignement de la biologie, la pratique pédagogique 31 Chapitre IV : la communication scientifique dans la science biologique 1- démarche adopté par les enseignants (la façon) 33 2-communication et choix des langues (Analyse de questionnaire) 33 2-1- l’analyse des besoins 33 2-2- les situations de communication 34 Conclusion 45

Bibliographie Annexe

Page 6: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Introduction

Page 7: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Introduction

1

Introduction

La richesse de la situation linguistique de l’Algérie fait d’elle une véritable source d’interrogation et

de recherches. En effet, le marché linguistique algérien a subi et continue de subir des changements

importants, qui sont le résultat de la coexistence de plusieurs langues et plusieurs variétés, l’arabe

dialectale et le berbère d’une part, l’arabe classique et la langue française d’autre part.

Le problème de confrontation des langues dans une même communauté linguistique ou de

plurilinguisme donne naissance à des productions passionnantes à étudier, en fait, dans une même

communauté linguistique nous pouvons parler de langues d’identitaires, de langues étrangères et

aussi de nouvelles langues, c’est ainsi que notre travail de recherche s’inscrit dans le cadre de la

situation linguistique des étudiants le bilinguisme ou de plurilinguisme offrent la possibilité

d’étudier le passage d’une langue à une autre en fonction de la situation de communication.

Qui dit public spécialisé, dit français sur objectifs spécifiques le cadre de notre recherche, il nous

incombe d’aller dans le sens que privilégier, cette approche qui est d’amener les apprenants à une

compétence communicative (oral et écrit), cette derniers tient compte des besoins des apprenants,

des attentes institutionnelle et des exigences de la future profession des apprenant. Or c’est tout ce

dont nous n’avons pas connaissance que pouvons-nous dire de l’enseignement se fait en français ?

Quel choix de langues préside-t-il dans l’enseignement de science biologique en contexte

plurilingue à l’université d’Ouargla sur un plan communicative ?

Intérêt et motivation du choix du sujet :

Mener une étude sur la communication scientifique en générale et le contexte plurilinguisme chez

les filières scientifique, la biologie en particulier.

Ainsi notre choix s’est porté sur les apprenants de 1er et la 3emes Années de spécialité de la biologie

et le corpus de la première Année master science de l’environnement, module de (biodiversité et

développement durable) la biologie étant une discipline scientifique, ce qui concerne les étudiants

étrangères aussi, leurs façon et leurs parcours d’étudier d’autre part, la 1ere Année de spécialité est

l’année durant laquelle la base de Français ,en relation avec la biologie doit être installée et

consolidée, cela est plus important que la plupart des documents mis à la disposition des apprenants,

pour parfaire leur formation en biologie sont en français.

Notre motivation est dictée, en premier lieu par le comportement langagier chez les étudiants d’une

spécialité scientifique et leurs manières efficaces au niveau de la communication linguistique, nous

Page 8: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Introduction

2

avons jugé utile de faire cette recherche dans l’objectif d’apporter quelques éclaircissements et des

informations sur un domaine scientifique.

Les hypothèses :

Notre travail comportera des hypothèses qui seront confirmées où infirmées à partir de notre

analyse des résultats obtenus au niveau de la pratique.

La place qui occupe le français dans les filières scientifique, pour comprendre le jargon scientifique

dans la vie quotidienne et comment les étudiants trouvent leurs cours en français de spécialité, et

surtout dans tous les modules ?

Ou réside leurs difficultés au cours de l’apprentissage et comment feront les étudiants étrangers

pour comprendre les cours ?

C’est la situation de bilinguisme et le plurilinguisme dans des filières scientifiques, autrement dit

c’est la présence de deux langues ou plusieurs langues dans la société et précisément dans les

universités.

Démarche à suivre :(méthodologie)

Notre perspective de recherche telle que nous l’avons configurée, doit nécessairement poser un

problème de méthode susceptible de donner une cohérence à l’analyse.

Au-delà du schéma de la communication saussurienne ou jakobsonienne, la communication

scientifique s’établit non plus entre un émetteur et un récepteur, mais entre l’apprenant et

l’enseignant. Elle est basée sur une stratégie de persuasion / séduction .Ainsi le texte dans son

cadre énonciatif devient un impératif pour comprendre les diverses stratégies mises en jeu,

comme faisant partie d’un appareil formel. Cette communication qui prend appui sur un état des

lieux, fera mieux ressortir le visage réel de la communication scientifique et la langue en Algérie.

Il sera question à ce niveau d’étudier les circuits et mécanismes de la communication scientifique

d’un tel environnement science biologique.

Une approche sémiotique qui vise à rechercher et à décrire la structure des messages à travers leurs

différents ordres d’organisations : linguistique, argumentatif, narratif, discursif (énonciatif) et

rhétorique. En fait, il s’agira en quelque sorte d’une analyse du contenu des messages en ce qu’elle

est «un ensemble de techniques d’analyse des communications». Elle est une analyse des

«signifiés», mais peut aussi être une analyse des « signifiants ».

Page 9: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Introduction

3

L’enquête s’est déroulée au département de biologie ,à l’université d’Ouargla auprès des étudiants

de première et troisième Années. Nous avons réparti les enquêtes en prenant en considération les

variables suivantes : le sexe, la langue maternelle et la spécialité. Nous pensons que ces variables

jouent un rôle dans les jugements de valeur que portent les locuteurs envers les deux langues.

Organisation du travail :

Le travail que nous proposons sera axé sur deux volets : l’un théorique l’autre pratique.

Le volet théorique regroupera deux chapitres, dans le premier chapitre nous mettrons le curseur sur

la définition et typologie de la communication scientifique dans ce cas en vas parler sur la langue

général et langue de spécialité en second lieu, la communication scientifique et ces différentes

typologie, en troisième lieu nous abonderons le discours scientifique.

Dans le deuxième chapitre nous mettrons d’abord l’accent sur la présentation de la situation

linguistique en Algérie, les langues en présence en Algérie ensuite nous mettrons le point sur les

deux notions de bilinguisme et plurilinguisme en Algérie.

Quant à la partie pratique, elle sera organisée en deux chapitres, le premier chapitre nous allons

essayer de donner une présentation de l’enseignement de la biologie comme discipline ensuite

présentation de département et enfin l’enseignement de la biologie la pratique pédagogique.

Le deuxième chapitre sera consacré à la présentation du corpus, la communication scientifique

dans la séance biologique, la démarche adopté par les enseignants, ensuite la communication

scientifique en réception et enfin la communication et choix des langues.

Page 10: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication

scientifique

Page 11: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

4

1-Langue générale et langue de spécialité

Toutes langues possèdent un ensemble de règles et d'unités que tout ses locuteur

connaissent, cet ensemble de règles et d'unités fait partie des connaissances de la majorité de ses

locuteur et constitue ce que on appelle la langue générale ou comme employée dans des situations

non marquées –par ailleurs la langue de spécialité fait appel ou sous -code qui coïncide

partiellement avec le code de la langue commune caractérisée par un certains nombre d'éléments

particuliers, propres, scientifiques à cette langue comme le sujet, le type d'intérêts, la situation de

communication et elle se détermine par le lieu et le temps et la nature de communication, l'intention

de locuteur, le mode de chaque échange communicatif (oral ou écrit).

Elle se défini entant qu'ensemble de possibilités déterminées par les éléments qui interviennent dans

chaque acte de communication; les interlocuteurs, les circonstances de la communication ainsi que

les buts des intervenant" SagerDungurVorth.

L'appellation "langue de spécialité" ne d'désigne donc pas une langue à part, mais une terminologie

spécifique, une syntaxe spécifique, une forme discursive spécifique qui visent la non ambiguïté de

la communication dans un domaine particulier.

La spécialisation se comprend de deux façons :

1- la spécialisation par sujet.

2-la spécialisation par les caractéristiques particuliers de l'échange d'information (interlocuteur et

locuteur) .

Les caractéristiques d'une langue de spécialité:

Elle n'est pas littéralement inventée car elle est issue de la langue générale.

Elle peut admettre de nouvelles unités

Elle contient des signes non linguistiques selon les notations adoptés par les disciplines.

Elle nécessite une conceptualisation préalable assez contrôlée.

Elle utilise des termes monosémiques.

Elle a une forme écrite qui prime sur la forme orale.

Elle fait l'objet d'une validation international.

Elle n'a pas de fonction émotive ni poétique.

Elle a une syntaxe identique à celle des langues de références mais avec des prédilections

énonciatives.

Les textes spécialisés ce sont des textes qui s'éloignent des caractéristiques générales par l'un

des éléments suivant:

Page 12: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

5

1- Par le sujet.

2-Les caractéristiques spécifiques des interlocuteurs.

3-Les caractéristiques spécifiques de la situation de communication : lieu, temps, et nature

de communication.

4-Le canal de transmission des données.

Les textes spécialisé visent une communication technico-scientifique tout en étant : concis,

précis, impersonnels.

Les domaines de français de spécialité:

- Français des affaires et français commercial.

-Français de l'Hôtellerie et de tourisme.

-Français scientifique et technique.

-Français juridique.

-Français des relations internationales.

-Français de la médicine.

-Français de l'administration.

-Français pour la traduction ou l'interprétation.

-Français des sciences sociales et humaines (histoire, littérature, art, psychologie,

philosophie, sociologie)

Le schéma de communication spécialisée

Récepteur Message Emetteur

Support écrit revues spécialisées Un chercheur Un chercheur

Spécialiste

Support oral, séminaires,

conférence colloque

Un

technicienUn

spécialiste

Un étudiant

en thés

émissions spécialisées

Congrès assemblés et forums

Page 13: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

6

2-La communication scientifique et les différents types

2-1 Science: définition et typologie:

La science n'existe pas sans communication, cette caractéristique la distingue de toutes les activités

conduites dans la société.

Bien plus, la science est fondamentalement communication. Une avancée théorique ou un résultat

expérimental, n'acquièrent valeur de science que par leur communication à l'aide d'autres

scientifiques, et par la même la confrontation à la critique.

L'installation de la science moderne au cours des cinquante dernières années avec la création

d'organismes de recherche structurés, dotés de bugées, de personnels qualifiés et d'objectifs

planifiés s'est accompagnée de la mise en place systématique de publications spécialisées qui ont

formalisé cette communication publique des résultats scientifiques.

La validité d'un résultat a des lors été conditionné à sa publication écrite, après avoir subis un

examen d'arbitres pris parmi les pairs. C'est cette pratique qui donne à la science sa légitimé et sa

dimension universelle"1

Tous les manuels de communication scientifique commencent par là: la communication scientifique

est essentielle ou sens fort du terme puisqu'on sait que si elle n'est pas communiquée, la recherche

n'existe pas.

Donc la science est le résultat de la recherche des scientifiques .cette science progresse avec le

temps et avec les travaux des scientifiques ou chercheurs, c'est ainsi que cette seconde moitié du

XXème siècle a été qualifiée d'"age de la science". On entend souvent parler des sciences humaines,

sciences sociale, sciences fondamentales … mais comment peut-on classifier ces sciences?

Plusieurs typologies ont été proposées par les autres s'intéressant à ce domaine.

2-2 Typologie et différentes catégories de la communication scientifiques.

Les scientifiques utilisent pour communiquer entre eux les travaux et les résultats de la recherche,

plusieurs canaux. Ainsi BENICHOUX (1985) présente la communication scientifique comme suit:

"la véritable communication scientifique de fin de recherche se présente sous plusieurs formes: la

communication orale dans un congrès, un séminaire ou une réunion interne, l'article scientifique ou

la revue générale et enfin le mémoire, la thèse, le livre etc.…"

A partir de cette définition, on peut déduire les deux formes que peut prendre une communication

scientifique orale et la communication écrite ou encor les écrits scientifiques.

1 Martine Barrère ,“la communication de la science”, 1990.

Page 14: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

7

2-2-1 La communication scientifique orale:

Cette communication s'établit généralement entre les scientifiques ayant des intérêts communs ou

appartenant à la même discipline.

Elle peut se présenter sous plusieurs formes:

La conférence:

avec le congrès national ou international, le séminaire, le symposium, le colloque… B.LINE(1992)

"les conférences peuvent donner une opportunité à la réalisation d'une nouvelle recherche ou à la

discussion d'une recherche récente, mais les travaux tout qu'ils ne sont pas publiés ne peuvent pas

acquérir le statut de référence".

Les réunions:

Ce sont les réunions qui s'établissent entre scientifique ou chercheures du même laboratoire ou du

même groupe de recherche ou encore entre des groupes de recherche ayant des intérêts communs.

D'autres types:

D'autres types de communication orale peuvent se présenter tel que les discussions entre

chercheurs, les communications téléphoniques…

Il est intéressent de signaler que la plus part de ces formes de communications se transforment

souvent en écrits scientifiques comme par exemple les rapports de conférences qui sont publiés sous

forme d'actes de congrès dans des livres ou journaux scientifiques.

2-2-2 La communication scientifique écrite:

Les écrits scientifiques

La communication scientifique est basé sur l'écrit. En effet, même si on trouve des communications

orales, l'écrit s'impose toujours dans la communication scientifique puisqu'il sert de preuve et c'est

par son intermédiaire que le travail de recherche originale est approuvé.

Dans leur ouvrage AGOSTINI & L (1994), en évoquant le thème de l'édition scientifique ils

déclarent que:" la production des connaissances passe toujours par l'écrit, que le support soit

imprimé ou électronique"2.

Toutefois, il est à signaler que l'écrit scientifique peut se présenter sous plusieurs formes et

plusieurs supports avec des objectifs différents. C'est ainsi qu'on trouve le support ipapier (avec la

revue, l'ouvrage, la thèse…) est le support électronique (dans ces dernières plusieurs revues et

communications scientifique).

De point de vue fonction ou objectif on trouve l'écrit scientifique primaire (qui publie les résultats

originaux de la recherche et qui écrit par des chercheurs pour ces derniers) ; l'écrit didactique

2 AGOSTINI et L ,l’édition scientifique, 1994 .

Page 15: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

8

(orienté vers les étudiants ou élèves) et enfin l'écrit scientifique de vulgarisation (orienté vert le

grand public).

Pourquoi les scientifiques doivent publier?

"La communication scientifique et la recherche sont étroitement liées entre elles voire même

complémentaires"3 . Mais il ne suffit pas que le scientifique communique ses résultats de recherche

aux autres chercheurs sous une forme ou une autre (communication orale dans séminaire ou congrès

par exemple), il doit publier ces résultats car "sans publication la science est morte"4

Puisque la communication écrite prend une place de plus en plus importante dans la communauté

scientifique, les chercheurs doivent publier leurs résultats ainsi que les méthodes de recherche car

l'opération de publication est l'objectif même de la recherche scientifique. En effet, dans le préface

de son ouvrage R. Doy (1989) annonce que les scientifiques qui commencent leurs carrière comme

des étudiants sont évalués non pas par leur habilité des manipulations en laboratoire (aucune peut

savoir cela sauf leurs directeurs), ni par leurs connaissances sur tel ou tel sujet est certainement non

plus par leurs charme.ils sont évolués et deviennent connus par le biais de leurs publications.

Pour mieux expliquer la valeur d'un article publié et sa place dans la carrière d'un chercheur

DEVILLARD(1991) cité dans sa thèse que "le milieu universitaire est lié de très prés au système

universitaire traditionnel de récompenses… ce qui signifier qu'en termes d'avancement de carrière,

un article publié à beaucoup plus de valeur qu'au dirigeant d'entreprise expérimenté"5.

Donc pour avancer dans ses recherches et être connu par la communauté scientifique, un chercheur

doit publier et informer les autres de ce qu'il est entrain de faire et sur quoi il travaille.il doit publié

à toutes les stades de sa recherche et ne pas attendre d'être arrivé à la fin. D'après DE VILLARD &

MARCO (1993) "pour faire carrière tout chercheur de base et astreint à publier le résultat de ses

travaux. En publiant, il s'expose à la critique de ses pairs…"6

La publication de la recherche originale ou publication primaire: "le document scientifique"7

" Un document scientifique est un rapport écrit et publié décrivant les résultat originaux d'une

recherche". T'elle est la définition donnée par Day(1989) dans son ouvrage à partir de cette

définition on peut dégager les caractéristiques d'un document scientifique; d'abord il doit être écrit

(une communication orale n'est donc pas un document scientifique), ensuite il doit être publié (ce

qu'on appelle littérature grise t'elle que la thèse, rapport… ne sont pas des documents scientifiques).

3 Cf,partie 1-2 ,p-9 . 4 Proverbe américain. « Sans publication la science est morte »Day 1989. 5 D’après Manta. L’expérience manager, le major ressource, institut management, London ,1969 . 6 DEVILLARD ET MARCO ,1993 . 7 C’est le concept que nous avons estimé le plus proche ou concept anglais « scientific paper »

Page 16: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

9

Autre aspect de ces documents d'après cette définition, ce qu'ils doivent décrire les résultats

originaux d'une recherche?

Pour comprendre cela il faut tout d'abord comprendre le mécanisme de création d'un document

scientifique qui se réfère à la validation de la publication. En effet, un document scientifique est

généralement soumis à l'évaluation par le comité de lecture de la revue selon des critères

scientifiques. C'est ainsi que BEVILLARD et MARCO (1993) définissent l'article scientifique

comme suit "c'est une contribution évoluée et publiée sous une forme normalisée dans une revue

savante".

Cet article ou document scientifique va être donc publié dans une revue scientifique qui est défini

comme suit, toujours selon ces deux autres: "c'est une publication en série, à parution régulière,

dotée d'un titre déposé, et composé d'une suite d'articles évaluées par une comité de lecture en

fonction de critères scientifiques"8.

On voit bien donc que la publication des documents scientifiques a ses traditions et suit un

mécanisme particulier.

Dans ces mêmes revues dites scientifiques, d'autres types d'articles ou écrites scientifiques qui ne

peuvent pas être qualifiés comme originaux sont publiés. A titre d'exemple "la revue générale"9 est

un article qui examine soit un travail récent sur un sujet ou dans un domaine défini, ou le travail de

quelqu'un ou d'un groupe particulier.

Ce type d'articles est désigné pour résumé, analyser, évoluer ou synthétiser l'information véhiculé

par les articles contenant les résultats originaux d'une recherche.

Quant au "rapport de conférence", c'est au document publié dans un ouvrage ou journal comme

partie des débats du symposium, du congrès nationale ou international…

La présentation de l'information originale et le débats qui résultent et qui sont publiés dans un

ouvrage ou journal ne sont pas qualifiés comme publications primaires puisque ils ne sont pas

évaluées. Ces types des documents sont considérés plutôt comme " revue générale" prennent même

statut de tel publication.

Donc ce qui caractérise la recherche originale est d'être publié selon une procédure bien définie

puisque "la philosophie des sciences est basé sur l'hypothèse fondamentale que la recherche

originale doit être publiée"10

8 La définition en anglais est « A scientific paper is a written and published report describing original reearch results ». 9 En englais « Review poper » 10 Day, R .A .Comment écrire et publiée des revues scientifiques ,1989 .

Page 17: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

10

Les différentes catégories de l'écrit scientifique:

La littérature scientifique constitue un ensemble flou de documents. Toutefois ;il n'est pas facile

d'établir une typologie claires des écrits scientifique en particulier, ont essayé de regrouper cette

littérature selon des objectifs différents, c'est ainsi que AGOSTINI & al.(1994) ont distingué trois

pôles dans cet ensemble Flon:

- Celui des discours scientifiques primaires (écrit par les chercheurs pour les chercheurs)

Celui des discours à vocation didactique (comme les textes des manuels d'enseignement

scientifique).

Celui de l'éducation scientifique non formelle (vulgarisation, presse, document de culture

scientifique…)

D'autres auteurs proposent des typologies différentes à l'égard de celle proposée par BENICHOUX

(1985) qui divise la littérature scientifique en quatre groupes à savoir11:

Les journaux scientifiques: appelés encore les revues scientifiques, elles sont définies par

DEVILLARD & MARCO(1993) comme suit:" une publication en série, à parution régulière, dotée

d'un titre déposé et composée d'une suite d'articles évolués par un comité de lecture en fonction de

critères scientifiques"12.

Il est à signaler que les chercheurs accordent une grande importance aux périodiques et surtout aux

revues scientifiques. Selon B.LINE(1992) et d'après une traduction de BEN ABDALLAH (1992):

"le système de publication scientifique et technique est concentré sur les périodique, bien que les

rapports de conférence et les livres jouent un rôle important… les chercheurs accordent une priorité

à la rapidité … il est improbables que leurs travaux soient synthétises ultérieurement dans des

livres, d’on l'importance des périodiques".

Dans ces revues on peut trouver plusieurs types de publication ou d'articles qui diffèrent du point de

vue de leurs contenus, leurs structures et leurs rôles ainsi on trouve:

L'article scientifique proprement dit ou encore le" document scientifique":

C'est lui qui publie les résultats originaux d'une recherche.

Dans la thèse DEVILLAD(1991) le représente: "outre le fait qu'il présente pour les chercheurs le

principal moyen d'expression, il est aussi le moyen de communication le plus commode et le plus

utilisé entre les différents membres d'une même communauté scientifique".

11 Dans ce qui suit et en s’inspirant de cette typologie on va essayer de développer les différentes types de l’écrit scientifique. 12 DEVILLARD et MARCO, 1993

Page 18: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

11

Quant à CROOKES(1986), il donne la définition suivante:" un document scientifique peut être

défini comme un type d'écrit scientifique, basé sur le simple investigation dont le but est de

contribuer au progrès de la technologie"13.

Les revues générales ou encore "review poper":

Ce type d'article ne contient pas les résultats originaux d'une recherche et donc n'est pas considérée

comme publication scientifique primaire.ces types d'articles peuvent contenir des nouvelles

informations qui n'apparaissent pas dans le document originale de la recherche. Cependant le but de

ce type d'article est de réviser et critiquer la littérature précédemment publiée et la mettre dans une

certaine perspective (DAY,1989).

Le rapport de conférence: il présente une ou plusieurs interventions ainsi que les discussions dans

une conférence entre scientifiques que ce soit un congrès, séminaire ou autre.

Autres types:

Dans les journaux scientifiques on trouve d'autres types d'articles ou encore des genres spécifiques

comme les appelé DEVILLARD(1993) : la controverse (réaction directe ou indirecte d'un

spécialiste); la biographie (décrivant l'itinéraire personnel et intellectuel d'un savant);le "Survey"

(qui livre un bilan critique de la science à un moment donné)

La littérature grise: cette littérature renferme plusieurs types de documents selon

BENABDALLAH (1993) " les rapports de conférence les brevets, les thèses … sont des documents

non publiés, appelés aussi "la littérature souterraine" ou "littérature grise". Ils sont caractérisés par

des structures variables du fait qu'ils n'obéissent pas à des normes préalablement établies… ces

document circulent par des canaux formels tel que les bibliothèques spécialisées et les centre

d'information … la littérature grise peut comprendre aussi des documents circulant par des canaux

informels de prise d'information, notamment par les contacte impersonnels.

Plusieurs enquêtes ont soulignés la préférence des chercheurs pour ces canaux".14

Concernant les thèses de doctorat, elles prennent une place importante dans la littérature grise

scientifique. En effet même si les résultats de ces recherches sont publiés dans des articles

scientifiques avant même la soutenance de la thèse, elle restent des documents scientifiques de

référence puisque on y trouve les détails des recherches.

La littérature interne: elle renferme les rapports préliminaires de fin de recherche, les

correspondances entre les chercheurs, les rapports d'activités des laboratoires de recherche…

13 C’est la définition de M .S.Peterson, scientifique oral et écrit ,1961 .

Page 19: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

12

La littérature "utilitaire": elle est constituée de : le dépôt de brevet, la documentation de

vulgarisation tel que les "magazines scientifiques" destinés à un public large…

MESSAGE RECEPTEUR EMETTEUR

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3- LE DISCOURS SCIENTIFIQUE:

Le discours scientifique est un texte ayant pour mission la transmission d'un contenu de sens

relation a des activités cognitives (connaissance) recevables sans perte d'informations sans risque

d'ambigüité (dénotatif) dans l'interprétation du message, tout en effaçant toutes marques de sujet

annonciateur pour laisser la priorité à l'exposé des donnés de la démarche de recherche et des

résultats.

Il est médiatisé par des publications scientifiques ou par des réunions des colloques, des

conférences, des congrès, au sein des peules se font entendre des débats entre spécialiste d'un

domaine scientifique.

Les domaines du discours scientifique:

1- science exactes et naturelles: Astronomie, Astrophysique, sciences biologique, Chimie,

Mathématique, informatique, physique, sciences de la terre

2- Science médicales et pharmacologique.

3- Science humaines: Archéologie, Anthropologie, l'ethnologie, philosophie, psychologie,

sociologie, science de l'éducation histoire.

3-1 LES TYPES DE PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES :

On considère deux types de publications:

A- La publication primaires: où sont publié immédiatement les donnés et résultats de la recherche

(les périodiques, les comptes-rendus, les congrès, les colloques, les séminaires, les ouvrages

didactique et recherche. Les thèses, les rapports, les cours polycopiés, les notes de service, les

lettres administratives, les lettres d'affaires).

B- Les publications secondaires: chargés de représenter et de faire circuler l'information présentée

dans les publications primaires (les catalogues, les bibliographies, les bulletins signalétiques

spécialisés.

Encodage Interférences Décodage

Page 20: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

13

Les utilisateurs du discours scientifique: Les discours scientifique s'utilisent généralement par

trois types d'utilisateurs.

1- la catégorie sociale professionnelle: chercheur ingénieur, technicien, professeur.

2-Les groupes de travail: centre de recherche, centre technique, services de recherches des entre

prise laboratoire.

3-Les isolés: qui sont concernés par l'information scientifique et technique dans le cadre de leurs vie

professionnelle ou par leurs préoccupation( les manipulations de l'information) (étudiant stagiaires)

3-2 Les caractéristiques du discours scientifique:

Il contient un inventaire conceptuel en réutilisant des termes spécialisés en mesure de rendre

maniable cet inventaire par des opérations discursive.

Il emploie des marques impersonnelles et un vocabulaire dénotatif.

Il emplois des connecteurs logique tout en étant précis et concis grâce à une argumentation en

langage expert.

Il emplois du marque sémiologique : schéma graphique, tableau formule.

Il fait appelé au résonnement (relation causale, hypothèse, déduction) .

Il répète par fois des unités lexicales fortes.

Il peut prendre comme forme : descriptive, explicative, prescriptive, argumentative.

3-3 LE DISCOURS DE VULGARISATION SCIENTIFIQUE

La vulgarisation scientifique moderne née en 185115 lorsque paris organise sa première exposition

universelle avec LOUIS FIGUIER publiant son livre "exposition et histoire des principales

découvertes scientifique" cela donne naissance à la revue " cosmos" en 1852 et " l'astronomie

populaire" en 1854.

Elle se définie généralement comme une diffusion des sciences au prés d'un publique large. Quant

à BOUDOWIN JARDANT, il la définie en tant que "éducation scientifique universelle diffusée

principalement par les mass-médias et n'avant par pour but de former des spécialistes mais plus tôt

d'assurer, à la science une présence dans la culture générale des gens afin qu'ils puissent mieux

comprendre leur univers quotidiens".

Elle a pour mission de montrer que la science est transmissible à toutes personnes douées de

raisons.

Elle se doit d'avoir la forme d'un discours scientifique dépourvu de tous les caractères techniques

misant à son assimilation.

15 LOUIS FIGUIER ,“ Exposition et histoire des principales découvertes scientifiques. COSMOS 1852, L’ASTRONOMIE POPULAIRE 1854 »

Page 21: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre I Typologie et définition de la communication scientifique

14

Elle peut prendre sa forme:" d'article dans les revues spécialisées ou dans la presse généraliste.

Dans les livres

De conférences.

D'exposition.

La vulgarisation scientifique vise à insuffler au publique le goût d'apprendre et non l'instruire c'est

pourquoi elle s'adresse aux adultes aux enfants et même aux personnes ayant fait des études

supérieur.

Page 22: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en

Algérie

Page 23: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

15

I- Les langues en présence en Algérie:

La situation linguistique en Algérie est très complexe .elle se caractérise par la présence de

plusieurs langues comme a constaté ABDELHAMID: "le problème qui se pose en Algérie

ne se réduit pas à une situation de bilinguisme, mais peut être envisagé comme un

phénomène de plurilinguisme"1.

Le paysage linguistique en Algérie offre actuellement des reflets irisés de contacts de

langues. Ce paysage linguistique, produit de son histoire et de sa géographie, est

caractérisé par la coexistence de plusieurs variétés langagières – du substrat berbère aux

différentes langues étrangères- qui l’ont plus ou moins marqué en passant par la langue

arabe, vecteur de l’islamisation et de l’arabisation de l’Afrique du Nord.

L'Algérie est un pays qui connait une situation linguistique intéressante, il est monolingue,

avec l'arabe classique comme langue officielle. Mais cela n'a pas empêché la présence

sociale d'autres langues,

La place du français, ses rapports avec les autres langues, couplés aux relations

qu’entretiennent les autres variétés langagières entre elles, font que nous sommes

confrontés en Algérie, à une situation de plurilinguisme complexe par l’imbrication des

variétés en présence tant sur le plan des domaines d’utilisation que sur celui des pratiques

effectives des locuteurs.

Ainsi, L’Algérie comme bon nombre de pays offre un panorama assez riche en matière de

multi ou de plurilinguisme.

- Quelles sont les langues en présence En Algérie et quelle place occupe la langue

française par rapport aux autres langues ?

- Comment les étudiants plurilingues se représentent-ils les différentes langues en usage,

qu’ils connaissent et qu’ils ont à apprendre ?

- A travers quelle(s) langue(s) les étudiants abordent-ils l’apprentissage de la langue

française

1S. ABDELHAMID, pour une approche sociolinguistique de l'apprentissage .

Page 24: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

16

1-1 La diversité linguistique

Pour traiter des phénomènes de contact des langues, que ce soit sur le plan individuel ou groupal, le

fait qu'une personne ou groupe de personne utilisent deux langues est considéré celui bilingue ou

bilinguisme.

De nous jours ces termes tendent à être remplacé par ceux de plurilingue, plurilinguisme.

TABOURET-KELLER, cité dans Baylon (1996:146), donne la définition suivante du bilinguisme/

plurilinguisme: «Par bilinguisme ou plurilinguisme, il faut entendre le fait général de toutes les

situations qui entraînent un usage, généralement parlé et dans certains cas écrit, de deux ou

plusieurs langues par un même individu ou un même groupe."Langue" est prise ici dans un sens

très général et peut correspondre à ce qu'on désigne communément comme un dialecte ou un

patois»2

Le français en Algérie:

La langue française jouit d'une place privilégiée dans la société Algérienne, pour Sebaa (2002) elle

vit une situation unique au monde car sans être la langue officielle, elle assume une certaine

officialité. Sans être la langue d'enseignement, elle est utilisée dans la transmission du savoir. Même

si elle ne traduit pas réellement l'identité Algérienne, elle aide dans la constitution de l'imaginaire

collectif. A cela s'ajoute l'utilisation de cette langue dans le domaine administratif et de gestion.

L'Algérie peut être considérée comme étant un pays plurilingue et multilingue, dans son article sur

La culture et le plurilinguisme en Algérie, Sebaa, trouve que:

« L’Algérie se caractérise, comme on le sait, par une situation de quadrilinguité sociale : arabe

conventionnel / français / arabe algérien / tamazight. Les frontières entre ces différentes langues ne

sont ni géographiquement ni linguistiquement établies. Le continuum dans lequel la langue

française prend et reprend constamment place, au même titre que l’arabe algérien, les différentes

variantes de tamazight et l’arabe conventionnel redéfinit, de façon évolutive les fonctions sociales

de chaque idiome. Les rôles et les fonctions de chaque langue, dominante ou minoritaire, dans ce

continuum s’inscrivent dans un procès dialectique qui échappe à toute tentative de réduction. ».3

la situation linguistique Algérienne se compose essentiellement de la structure suivante:

-Dans un domaine formel, l'arabe classique: langue officielle et nationale, réservé à l'usage officiel

et religieux (langue du coran), elle jouit ainsi d'une place privilégiée,

« La langue arabe est une langue sacrée pour les Algériens, puisque langue du Texte c’est-à-dire

du texte coranique.»

2 TABOURET-KELLER ,baylon,1996 . 3 Français langue étrangère chez les étudiants du département de français, université de Batna , thèse de doctorat, université de Batna,2002.

Page 25: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

17

Le français: officiellement, 1ère langue étrangère, mais cette langue connait une certaine difficulté,

du fait que sa présence est assez importante dans la société Algérienne, par exemple, l'enseignement

universitaire est en grande partie, en français , surtout les branches médicales et techniques et

science de la nature.4

« Il est tout aussi évident que les langues algériennes de l’usage, arabe ou berbère, sont plus

réceptives et plus ouvertes à la langue française à cause de sa force de pénétration

communicationnelle. »5

Dans un domaine informel, l'arabe Algérien (dialectal ou maternelle): langue de la majorité des

Algériens, d'un point de vue sociolinguistique, le langage quotidien, l'arabe Algérien accepte des

mots et structures grammaticalement tirées de la langue française.

"L'Arabe dialectal est la langue maternelle de 72% de la population Algérienne"

« EnAlgérie, le français conserve le statut de langue seconde pour toute une génération d’Algériens

colonisés, il a laissé des traces importantes sous forme d’emprunts dans l’arabe dialectal»6.

Le berbère: l'appellation "berbère" fut en premier lieu utilisée par les romains pour désigner les

habitants de l'Afrique du Nord dont ils ne comprenaient pas la langue. Le terme "barbaros" qualifie

toute personne étrangère, celle qui ne sait pas parler et par extension, le "sauvage". Le terme a subi

des modifications phonique à travers le temps pour arriver en fin à berbère, appellation qui désigne

les habitants et le parler d'Afrique Du Nord. Les berbères préfèrent utiliser l'appellation tirée de leur

propre langue "IMAZIGHENE" qui signifie homme libre.

Concernant le nombre des berbérophones, il est difficile d'avancer des chiffres exactes vue l'absence

des recensements linguistiques systématiques. S.CHAKER nous renseigne sur ce fait, en avançant

que:

"Sur l'ensemble de la population Algérienne, les pourcentages de l'ordre de 25% à 30% de

berbérophones, retenus pendant la période colonial, sont rejetés comme nettement surévalués. En

revanche, les 17.8% de berbérophones que donne le recensement Algérien de 1966, sont en dessous

de la réalité. En tout état de cause on peut admettre que l'ensemble des berbérophones doit

représenter un pourcentage minimum de 20% de la population Algérienne"7

4 Boudjedra, 1992-1994,28/29. 5 Sebaa, culture et plurilinguisme en Algérie . 6 Dabène,1981,39. 7 S.CHAKER ,manuel de linguistique berbère, éd,bouchène,Alger,1991 .

Page 26: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

18

Le berbère se présente sous forme de plusieurs dialectes sont:

Le kabyle: pratique dans le nord de pays, principalement dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaia,

Bouira et boumerdas.

Le Chaouia: parlé par les Chaouis qui occupent les autres, massif montagneux de l'Algérie

méridionale.

Le M'Zab: employé par les mozabites qui vivent dans le nord du Sahara Algérien dont la

principale ville c'est Ghardaïa.

Le Targui: pratiqué par les touaregs qui vivent dans le Sahara, communauté que l'on appelle aussi

"les hommes bleus".

Tugurt : également connu sous le nom de d’oued righ berbère et temacine tamazight, est un zanati berbère variété parler dans certaines oasis du oued righ région de Touggourt en Algérie.

En 1893, il a été parlé dans temacine, Blidet-Amor , maggarine et ghomra8.

La seule étude publiée il est Basset 1893, il est étroitement lié à proximité tumzabt et teggagrent9.

Taznatit, ou berbère du Gourara, berbère du Touat, est une langue berbère Zénète, parlée dans la région du Gourara, un archipel d’oasis environnante de Timimoune dans le sud Algérien, dans la région du Touat10.

« L’Algérie estun pays trilingue. Elle a la chance d’ouvrir sur le monde trois fenêtres au lieu

d’une,de pouvoir s’alimenter à trois cultures au lieu d’une seule. Mais cette chance a été dèsle

départ confisquée»11

En effet, cette complexité du paysage linguistique en Algérie est due à son histoire et sa géographie.

II- Bilinguisme en Algérie:

Le bilinguisme est un phénomène universel qui est dû au besoin de monde moderne. Le besoin de

communication, les échanges, la facilité du déplacement, dans le monde moderne ne font

qu'augmenter le contact de langues; en d'autres termes ils favorisent le bilinguisme. La scolarisation

fait que dans une situation d'apprentissage l'apprenant est appelé à connaître une ou plusieurs

langues étrangères. On est dans une ère où on ne peut pas se contenter d'être unilingue. Chaque

individu atteindra un seuil de bilingualité.

8 Tugurt référence a ethnologue(17e éd 2013 9 René Basset, étude sur la zenatia du mzab, de ouargla et de l’oued righ.1893. 10 http//www.unesco.org/language-atlas/en/atlasmap/language-id-2163-html. 11 DJAOUT, des acquis .

Page 27: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

19

Le bilinguisme est une situation sociolinguistique caractérisant les sujets pratiquants deux langues

ou plus (multi ou plurilinguisme).C'est un concept linguistique qui signifie l'utilisation variable des

langues ou des variétés linguistique diverses par un individu ou, par un groupe à des degrés divers.

2-1 Le bilinguisme : Quelques définitions:

Le concept de bilinguisme s'est beaucoup élargi dès le début du siècle. Weinrich (1953) et Mackey

(1962) définissent ce concept comme l'emploi alterné de deux ou plusieurs langues par un même

individu. Le Petit Robert le définit comme étant " l'utilisation de deux langues chez un individu ou

dans une région"12.

Etre bilingue, c'est parler parfaitement deux langues; cela consiste à une égale maîtrise de deux

langues.

J. Marouzeau définit le bilinguisme comme étant "une qualité d'un sujet ou d'une population qui se

sert couramment de deux langues sans aptitude marquée pour l'une plutôt que pour l'autre".

Bloomfield considère que le bilinguisme consiste à" parler deux langues comme ceux qui les ont

pour langues maternelles". Il ne faut pas confondre entre bilinguisme et équilinguisme.

A l'opposé de ces définitions qui sont extrêmes, Macnamara a proposé que le bilingue soit

quelqu'un qui possède une compétence minimale dans une des quatre habilités linguistiques à

savoir: comprendre, parler, lire, et écrire dans une langue autre que sa langue maternelle13.

Il est rejoint dans cette définition par Haugen pour qui le bilinguisme est " l'aptitude à produire dans

l'autre langue des énoncés bien formés, porteurs de signification"14. Nous trouvons également la

définition de Titone, pour qui le bilinguisme consiste dans " la capacité d'un individu de s'exprimer

dans une seconde langue en respectant les concepts et les structures propres à cette langue plutôt

qu'en paraphrasant sa langue maternelle"15.

Diebold (1961) propose une extension du concept, le bilinguisme comprenant, selon lui,"la

connaissance passive de la langue écrite" ou" tout contact avec des models dans la langue

maternelle".

12 Le petit Rober. 13 Macnamara , 1967. 14 Haugen,1953 15 Titone ,1972.

Page 28: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

20

Selon l’âge d’acquisition des langues on a pu parler de bilinguisme précoce ou tardif, selon la

distribution faite dans la communauté on parle de bilinguisme composé, individuel stylistique ou

social. Toutes ces approches défendent un point de vue différent

Cette extension du concept du bilinguisme provient du fait qu'on s'est rendu compte de la difficulté

à déterminer le moment où une personne parle une seconde langue. C'est pour cela que Mackey a

préféré parler de " bilinguisme relatif".

Toutes ces définitions qui s'échelonnent sur un continuum allant d'une compétence native dans une

seconde langue à une compétence minimale dans cette langue soulèvent un certain nombre de

difficultés. D'une part, ces définitions sont peu précises et non opératoires .

2-2 Les effets du bilinguisme

1- Sur l'individu:

Ils peuvent être aussi bien négatifs que positifs:

- Emotionnels : Les détracteurs d'une langue utilisent ces effets pour limiter le bilinguisme en

arguant que c'est par manque de maturité, de confiance en soi-même que l'enfant apprend une autre

langue. C'est en relation avec tout ce qui touche la psychologie de l'enfant.

- Intellectuels : C'est le rôle que joue la langue dans la façon dont l'enfant apprend à penser.

- Culturels: le bilingue est démuni de ses racines, et il se marginalise. Or, le bilinguisme offre un

champ de connaissance plus vaste parce qu'il améliore la personnalité de l'individu grâce

notamment à la connaissance d'autres groupes.

2- Sur la langue : la langue dominante influence la langue dominée (emprunt, les interférences).

La langue dominante est également modifiée par les individus bilingues qui l'utilisent.

3- Sur la société : Un bilinguisme harmonieux (réfléchi, intelligemment installé) peut unifier

deux communautés ou plusieurs.

Page 29: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

21

2-3 Les types du bilinguisme

1 - Bilinguisme équilibré/ bilinguisme dominant

La plupart des définitions du bilinguisme sont basées sur une dimension à savoir la compétence du

sujet dans les langues en cause. La compétence permet de tenir compte du caractère relatif de la

bilingualité (bilinguisme individuel) puisqu'elle met en rapport deux compétences linguistiques, une

pour chaque langue. Sur cette dimension, on distingue le bilinguisme équilibré du bilinguisme

dominant16:

1-1 Le bilinguisme équilibré

On dit d'un bilinguisme qu'il est équilibré lorsque, un individu a une compétence équivalente dans

les deux langues sans qu'elle soit très élevée.

1-2 Le bilinguisme dominant

Un bilinguisme est dominant, lorsqu'un individu a une compétence, généralement dans la langue

maternelle, supérieure à la compétence qu'il a dans une autre langue.

Cette distinction basée sur la compétence individuelle du bilinguisme nous amène à aborder la

distinction "bilinguisme composé"/"bilinguisme coordonné", c'est-à-dire la différence qui peut

exister chez les différents bilingues dans la relation langue/ pensée

2- Bilinguisme composé/ bilinguisme coordonné:

Deux bilingues également équilibrés ou également dominants dans deux langues peuvent différer

sur d'autres dimensions (âge, le contexte d'acquisition). C'est à partir de ces deux éléments qu'on

peut parler de bilinguisme composé ou coordonné

2-1 Le bilinguisme composé acquiert les deux langues dans le même contexte (les enfants issus de

mariage mixte ou de milieux bilingues).

2-2 Le bilinguisme coordonné acquiert les deux langues dans des contextes différents (un enfant

scolarisé dans une langue autre que sa langue maternelle).

16 YAMINA MAZAR, bilinguisme en Algérie,séminaires :enseignement /apprentissage du français en Algérie , enjeux culturels et représentations identitaires

Page 30: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

22

L'âge et les circonstances différentes d'acquisition peuvent conduire à des fonctionnements cognitifs

différents. Sous ce rapport, Ervin et Osgood (1954) ont défini une autre dimension de la bilingualité

qui permet de distinguer les bilingues composés des bilingues coordonnés. Cette dimension consiste

en la représentation cognitive des unités sémantique.

Le bilingue composé est celui qui possède deux étiquettes linguistiques pour une seule

représentation cognitive (une représentation commune aux deux langues). On parlera de

bilinguisme composé quand chez un sujet bilingue "un même objet correspond à un mot différent

dans chaque langue" [Hamers]. C'est la situation des sujets qui ont appris une langue étrangère à

l'école et pour qui la langue seconde traduit une même situation culturelle.

Dans le bilinguisme composé "un même signifié est susceptible d'être exprimé ou codé dans deux

langues" [J.Dubois]. Le plus souvent d'abord dans la langue une puis par la traduction dans la

langue 2. On dira qu'il est additionnel, car la langue 2 s'additionne à la langue 1. Deux signifiants

renvoient à un signifiés 2 posé à partir d'un signifié 1.

3- Bilinguisme précoce/ bilinguisme d'adulte

L'âge et le contexte d'acquisition et d'utilisation permettent de distinguer entre la bilingualité

d'enfance et la bilingualité d'adolescence ou de l'âge adulte.

Dans la bilingualité d'enfance ou le bilinguisme précoce, l'expérience bilingue a lieu en même

temps que le développement général de l'enfant. L'expérience a lieu alors que l'enfant n'a pas encore

atteint une maturité dans les diverses composantes de son développement et peut donc intervenir

dans ce développement. Ce bilinguisme est celui de l'enfant ayant appris à parler en deux langues en

même temps.

Dans la bilingualité d'enfance, il faut distinguer la bilingualité précoce simultanée et celle

consécutive :

- Le bilinguisme précoce simultané est le cas ou l'enfant développe deux langues maternelles dès le

début de l'acquisition du langage.

- Le bilinguisme précoce consécutif est le cas ou l'enfant va acquérir une seconde langue tôt dans

son enfance après avoir acquis une première langue (enfant d'immigré ou dans une éducation

bilingue).

Page 31: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

23

- Le bilinguisme d'adolescence est celui relatif à l'apprentissage ou l'acquisition d'une langue entre

10 et 16 ans, quant à celui d'adulte est relatif à la période de 16 à17 ans quand la langue est apprise

tardivement.

4 -Bilinguisme additif/ bilinguisme soustractif

Sur le plan du développement cognitif le type du bilinguisme est également tributaire du milieu

socioculturel en particulier du statut relatif aux langues dans la communauté. Suivant que les deux

langues sont valorisées ou non dans l'entourage de l'enfant, celui-ci développera des formes

différentes du bilinguisme.

Si les deux langues sont suffisamment valorisées, l'enfant pourra tirer un bénéfice maximum sur le

plan du développement cognitif et projeter d'une stimulation enrichissante qui lui permettra de

développer une plus grande flexibilité cognitive que l'enfant monolingue. L'ensemble de cet

avantage cognitif dont peut bénéficier l'enfant qui vit une expérience bilingue est le bilinguisme

additif.

Au contraire, si le contexte socioculturel est tel que la langue maternelle est dévalorisée dans

l'entourage de l'enfant, son développement cognitif pourra être freiné et dans des cas extrêmes

accuser un retard. Dans ce cas- là, on parlera de bilinguisme soustractif.

5- Bilinguisme/ identité/ culture et acculturation

Un bilingue peut être biculturel, c'est-à-dire qu'il s'identifie positivement avec l'un et l'autre groupe

culturel auxquels il appartient et est reconnu par les membres de chacun des groupes comme un des

leurs. Cette identité culturelle adaptée aux deux cultures est probablement sur le plan de l'affectivité

l'analogue de la bilingualité additive sur le plan cognitif. Le biculturalisme équilibré va souvent de

pair avec le bilinguisme équilibré.17

Un individu peut être "parfaitement" bilingue, tout en restant monoculturel et en maintenant

l'identité culturelle de son groupe d'appartenance. Dans ce cas bilinguisme n'entraîne pas

biculturalisme.

17 Séminaires, Bilinguisme en Algérie, Acculturation et Bilinguisme en Algérie, Détail: Catégorie : Enseignement/ Apprentissage du Français en Algérie: Enjeux culturels et représentation identitaires.

Page 32: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

24

Le développement bilingue peut amener un individu à renoncer à l'identité culturelle de son groupe

d'appartenance et à adopter celle du groupe de la langue2. C'est ce qu'on appelle le bilinguisme

acculturé.

Toutefois le bilingue peut tenter d'adopter la culture de la langue au détriment de la sienne sans y

parvenir. Dans ce cas-là l'acculturation peut aboutir à l'anomie. On parlera donc de bilingue

acculturé anomique, c'est-à-dire que l'individu ne pourra exprimer son allégeance à aucune des deux

cultures. Le type d'acculturation dépendra non seulement de l'individu mais aussi du système

Les mouvements des populations, les invasions, les colonisations et les infiltrations ont introduit en

Algérie des populations de langues diverses. Le contact des langues et des cultures orientales et

occidentales a contribué à l’émergence du bilinguisme et du plurilinguisme.Il est cependant

important de signaler que la réalité des pratiques langagières est formée de tout le réseau des

relations sociales et individuelles que les locuteurs mettent en œuvre lors des interactions. en

Algérie la situation est loin d’être pour tous « conflictuelle », tout semble indiquer que les deux

langues sont employées de différentes manières comme langues de communication dans le

quotidien, même si les attitudes et les représentations de beaucoup de locuteurs montrent parfois

une stigmatisation de l’emploi du français .

III- Plurilinguisme en Algérie

L'Algérie est un pays historiquement plurilingue, de son histoire, l'Algérie a vu déferler sur son sol

une pléiade de langues acquises suite soit à dés échanges commerciaux, soit à une expansion

culturo-civilisationnelle ou à une conquête coloniale ont fini toutes par laisser des traces sur la

langue devenue plus tard la langue majoritaires et identitaire des Algériens.

Le plurilinguisme en Algérie: la place du français, ses rapports avec les autres langues, couplé aux

relations qu'entretiennent les autres variétés langagières entre elles, font que nous sommes

confrontés en Algérie, à une situation de plurilinguisme complexe par l'imbrication des variétés en

présence tant sur le plan des domaines d'utilisation que sur celui des pratiques effectives des

locuteurs.

Ainsi, l'Algérie comme bon nombre de pays offre un panorama assez riche en matière de multi ou

de plurilinguisme. Cette situation ne manque pas alors de susciter des interrogations quand au

devenir des langues en Algérie.

Page 33: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

25

Le plurilinguisme, en Algérie, s’organise autour de trois sphères langagières :18

La sphère arabophone

Elle est la plus étendue par le nombre de locuteurs mais aussi par l’espace qu’elle occupe. En

Algérie, mais aussi dans le monde arabe, elle aurait tendance à se structurer dans un continuum de

registres (variétés langagières) qui s’échelonnent du registre le plus normé au moins normé. En

premier lieu vient l’arabe fusha (ou classique)1, puis l’arabe standard ou moderne, véritable langue

d’intercommunication entre tous les pays arabophones, ensuite ce que nous appelons le « dialecte

des cultivés » ou l’arabe parlé par les personnes scolarisées, enfin le registre dont l’acquisition et

l’usage sont les plus spontanés, ce que l’on nomme communément les dialectes ou parlers qui se

distribuent dans tous les pays en variantes locales et régionales.

Cette répartition permet de distinguer, en Algérie, les parlers ruraux des parlers citadins (en

particulier ceux d’Alger, Constantine, Jijel, Nedroma et Tlemcen) et de voir se dessiner quatre

grandes régions dialectales : l’Est autour de Constantine, l’Algérois et son arrière-pays, l’Oranie

puis le Sud qui, de l’Atlas Saharien aux confins du Hoggar, connaît lui-même une grande diversité

dialectale d’Est en Ouest.

Par ailleurs, il faudrait que les spécialistes de langue arabe (linguistes, lexicologues,

lexicographes…) se libèrent des réflexes de purisme et de normativité extrêmes pour mener une

réflexion hardie sur la manière d’aborder les problèmes de leur langue pour en faire un outil

efficace pour le développement et la modernisation de leurs sociétés.

La sphère berbérophone

Elle est constituée par les dialectes berbères actuels, prolongement des plus anciennes variétés

connues dans le Maghreb, ou plutôt dans l’aire berbérophone qui s’étend en Afrique de l’Égypte au

Maroc et de l’Algérie au Niger. Ces parlers amazighs, comme on les dénomme maintenant,

constituent le plus vieux substrat linguistique de cette région et sont, de ce fait, la langue maternelle

d’une partie de la population. Nous ne sommes, malheureusement, pas en mesure d’avancer des

chiffres précis sur le nombre de locuteurs berbérophones, tant ceux déjà publiés ont été contestés et

surtout en raison de l’absence de statistiques récentes et fiables19. Au-delà des chiffres, le plus

18Khaoula Taleb Ibrahimi "L'Algérie: coexistence et concurrence des langues" , I, 2006, p 207,218. 19 Voir, Salem Chaker, Berbères Aujourd'hui, Paris, l'Harmattant, 1989.

Page 34: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

26

important à nos yeux est d’intégrer ces parlers dans le paysage sociolinguistique algérien au même

titre que les parlers arabes auxquels ils sont apparentés puisqu’ils appartiennent à la même famille

chamito-sémitique.

Face à l’islamisation et à l’arabisation du Maghreb, ces parlers ont reculé et se sont réfugiés dans les

contrées au relief et à l’accès difficile : Aurès, Djur-djura (Kabylie), Gouraya, Hoggar et Mzab ainsi

que quelques îlots disséminés ici et là dans le pays. À cette extension géographique répond une

diversité étonnante et parfois préjudiciable à l’intercompréhension. Les principaux parlers amazighs

algériens sont le kabyle ou taqbaylit (Kabylie), le chaoui ou tachaouit (Aurès), le mzabi (Mzab) et le

targui ou tamachek des Touaregs du grand Sud (Hoggar et Tassili).

Pour ce faire, l’Algérie dispose d’un autre atout important, celui que son histoire mouvementée lui a

donné à travers le passage sur son territoire de plusieurs civilisations et peuples différents qui ont,

chacune et chacun à sa façon, laissé leurs empreintes, leurs traces, leurs cultures et leurs langues. Ce

sont ces autres langues qui vont structurer la dernière sphère du plurilinguisme algérien.

La sphère des langues étrangères

Après l’Antiquité où la présence du punique et du latin était attestée, le long séjour des Ottomans à

partir du XVIe siècle va, sans bouleverser le paysage linguistique désormais partagé entre régions

berbérophones et régions arabophones, va sensiblement influer sur les variétés langagières urbaines

(Alger, Béjaïa, Médéa, Constantine et Tlemcen) qui ont emprunté nombre de vocables turcs dans

des domaines divers de la vie quotidienne (cuisine, habillement, noms de métiers, patronymes etc.).

Durant toute cette période et même avant l’arrivée des Ottomans, les Algériens ont aussi été en

contact avec des langues européennes. Ce fut, notamment, le cas de l’espagnol dans l’Ouest du

pays, en raison d’abord de la présence coloniale espagnole durant trois siècles dans la ville d’Oran.

Puis, plus tard, de la présence sous l’occupation française d’une forte proportion de colons d’origine

espagnole, réfugiés économiques profitant des opportunités offertes par le développement de la

nouvelle colonie ou réfugiés républicains fuyant la répression franquiste. Ce fut le cas aussi de

l’italien dans les villes côtières de l’Est, longtemps en contact avec les grands ports italiens

(échanges commerciaux, rivalités entre marins italiens et corsaires algériens), puis devenues villes

d’accueil de colons d’origine italienne attirés eux aussi par la colonisation française.

Page 35: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre II Le plurilinguisme en Algérie

27

Toutefois, c’est le français qui a le plus perduré et influencé les usages, bouleversé l’espace

linguistique et culturel algérien. Les circonstances de son intrusion, dans cet espace, lui ont conféré

un statut particulier dans la société algérienne coloniale et post-coloniale.

Le français, langue imposée au peuple algérien par le feu et le sang, a constitué un des éléments

fondamentaux utilisés par le pouvoir colonial pour parfaire son emprise sur le pays conquis et

accélérer l’entreprise de déstructuration, de dépersonnalisation et d’acculturation d’un territoire

devenu partie intégrante de la « mère patrie », la France.

Page 36: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre III Présentation de

l’enseignement de la biologie

Page 37: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre III Présentation de l'enseignement de biologie

28

1- Aperçu et définition de La biologie (une discipline)

1-1 définition : étymologique :

Le terme biologie est formé par la composition des deux mots grecs (bois) en français "la vie" et

logos qui signifie "l'étude". Donc la biologie appelée couramment le bio est la science du vivant.1

Ce mot a été défini a la fin du XVIII ème siècle par le naturaliste français Jean-Baptiste de

Lamarck :" tout ce qui est généralement commun aux végétaux et aux animaux comme toutes les

facultés qui sont propre à chacun de ces êtres sans exception , doit constituer l'unique et vaste objet

d'une science particulière qui n'est pas encor fondée , qui n'a même pas de nom, et a laquelle je

donnerai le nom de biologie"2

1-2- définition générale:

La biologie est l'étude du vivant, elle est la science qui étudié 1 la vie sous toutes ces formes. La

biologie englobe toutes les sciences ayant pour objet l'étude de tous les etres vivants dont

l'homme.il est difficile de comprendre les grands débats sur l'écologie sans connaitre quelques

notions de base en biologie, notamment sur les notions d'écosystème, de biome, de milieu, de

biotope ou de vivants.

1 -3- les deux pères fondateurs de la biologie

Le naturaliste Allemand TREVIRANUS est le premier à avoir utilisé le mot biologie en 1802. Dans

son ouvrage il donne la définition suivante de la biologie: "elle doit appréhender les différents

phénomènes et formes de vie, les conditions et les lois qui régissent son existence et les causes qui

déterminent son activité".

Dans le même temps, le zoologiste français LAMARCK propose lui aussi une science étudiant les

"phénomènes divers' des êtres vivants qu'il propose d'appeler biologie.

1- 4 Biologie aujourd'hui

La conception large donne aujourd'hui une bonne représentation des principales branches de la

biologie.

1GERALD KARP,"biologie cellulaire et moléculaire", conception et expérience ,traduction de la 1er édition américain par JULES BOULARMONT. 2. -(http:www.biologie.com.htm)

Page 38: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre III Présentation de l'enseignement de biologie

29

2-Présentation de département

La biologie rassemble les sciences suivantes:

Botanique, zoologie, anthropologie : classification des êtres vivants. -

-Ecologie, éthologie, sociologie : analyse et étude des sociétés et organisation des êtres vivants.

Embryologie: développement, des êtres vivants. -

-Morphologie- Anatomie: description de la forme intérieure et extérieure des êtres vivants.

Psychologie: comportement des êtres vivants pris individuellement et entre eux.-

-Physiologie: analyse des fonctions et du fonctionnement des êtres vivants.

La biologie

MorphologieAnatomie Embryologie Physiologie

Psychologie Botanique, zoologie,

anthropologie

Ecologie, éthologie, sociologie

Page 39: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre III Présentation de l'enseignement de biologie

30

Offres de formations du domaine SNV : 2012/2013

Domaine SNV

Biologie

Biochimie Fondamentale et Appliquée

Biochimie Appliquée

Microbiologie Fondamentale et

Appliquée

Microbiologie Appliquée

Biologie et Physiologie

Végétale

Biotechnologie végétale

Ecologie Ecologie Générale

Sciences de l'environneme

nt

Aquaculture

Pisciculture Saharienne

Agronomie

Gestion des ressources

de sol

périmètres agricole et technique biologique

Gestion et maitrise des techniques

d’élevage

Phytoprotection

Agronomie Saharienne

Licence

Master

Filières

Page 40: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre III Présentation de l'enseignement de biologie

31

3- L ’enseignement de la biologie, la pratique pédagogique

La pratique pédagogique dans l’enseignement de la biologie se fasse en utilisent les langue, la

langue française et les illustrations le datacho , les sciences de TD et le TP dans chaque module

complémentaire pour pratiqué et assimilé ce qui était étudier dans le cour, et pour certain spécialité

comme l’écologie et l’aquaculture ,des sciences de terrain programmé soit ou niveau de

l’exploitation ou bien des sorties pédagogique a Ouargla ou en dehors de la ville pour bien assimilé

les cours et comprendre mieux les cours et le plus important le résultat.

Page 41: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique

dans la science biologique

Page 42: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

33

1- Démarche adopté par les enseignants (la façon) :

La méthodologie adoptée par l’enseignant varie selon les modules et les niveaux, les cours sont

diffusées au niveau de l’anphis ou des salles, pour les licences l’enseignant commence par un

rappel et ensuite il diffuse le nouveau chapitre, tout en rependant aux questions posées par les

étudiants, les travaux dirigés et les travaux pratiques et le terrain permettent à l’étudiant de

comprendre le cours et d’évaluer les connaissances acquises par l’étudiant.

2 -Communication et choix des langues (Analyse)

L’analyse des besoins :

Cette analyse consiste à anticiper les situations de communication en français auxquelles les

apprenants de 1er

année et 3 années de spécialité seront confrontés aux cœurs de leur apprentissage,

compréhension selon l’usage universitaire et dans l’exerce de leur fonction en tant que biologistes.

Nous avons adapté au besoin de notre enquête un questionnaire, donc il ne restait plus qu’a tester ce

questionnaire sur un échantillon d’apprenants afin de pouvoir au mieux cerner les problèmes

inhérents à la compréhension des questions. On pouvait penser qu’il aurait été facile aux

apprenants, avec dix ans d’apprentissage du français depuis l’école jusqu’à l’université, de répondre

à un questionnaire en français.

La forme finale du questionnaire prend 13 questions ; à travers ces questions nous avons cherché à

mieux connaitre les apprenants et rassembler les informations relatives à leurs processus

d’apprentissage précisément la communication scientifique et sa relation avec les apprenants

plurilingue.

Recueil et analyse des données du teste :

Les questionnaires ont été confiés aux apprenants en 1er

années et 3ème

années biologie, écologie de

la promotion 2012-2013, l’enquête s’est déroulée le 16 Juin, la difficulté c’est que la période de la

grève. Le questionnaire a été distribué à 25 apprenants, le taux de retour des questionnaires c’est 19.

Par le biais de contacts informels avec les apprenants et leurs enseignants, nous savions qu’il

y’avait un problème de langue surtout pour la 1er année.

Page 43: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

34

Les situations de communications :

Les situations de communication en français ayant trait à la biologie, se déroulent essentiellement

au sein de l’université. Celles-ci ont lieu entre l’enseignement et les apprenants, et la

communication le plus souvent est dite descendante de haut en bas).

Les moyens de communication sont principalement le discours oral, le tableau et les polycopiés

pour l’écrit. Plus de ça on a remarqué que les enseignants font des sorties d’études au terrain, ou ils

sont obligés de faire une communication dite orale.

Analyse :

Question 1: Apprendre le français comme une langue de spécialité (motivation l’apprentissage) :

Oui : 100%

Non : 0%

Cela prouve qu’ont privilégié plus le français pour la communication et que les apprenants veulent

communiquer avec cette langue.

Question 2: formation de spécialité en français :

Non : 57.89%

Oui : 21.05%

Pas de réponse : 21.05%

Cela prouve que le français n’est pas le seul moyen de

Communication et qu’il y a un manque d’orientation.

58% 21%

21%

1 2 3

100%

1

Page 44: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

35

Question 3 : Documents en français/ l’université.

Oui : 89.47%

Non : 10.52%

Cela nous montre que les documents sont rédigés en français dans

80% au niveau de la bibliothèque.

Les apprenants s’intéressent à la documentation.

Question 4 : localisation des problèmes des apprenants

1-difféculté à écrire :

Exposé : 52.63%.

Schéma : 21.05%.

Cours : 10.52%.

Pas de réponse : 15.08%.

2- Difficulté à lire

Livre : 31.57%

Exposé : 5.26%

63% 12%

25% 0%

1 2 3 4

32%

5%

42%

21%

1 2 3 4

1 89%

2 11%

Page 45: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

36

Revues : 42.10%

Pas de réponse : 21.07%

3-Difficulté à comprendre :

Exposé : 42.10%

Conférence : 52.63%

Pas de réponse : 5.26%

On constate que la plupart des apprenants trouve des difficultés au niveau des exposés et les

conférences, c’est-à-dire difficultés au niveau de communication en langue française.

Question 5 : le choix de spécialité :

Imposé : 31.57%

Au choix : 68.42%

Cela nous montre que les apprenants choisissent cette spécialité volontairement.

Question 6: l’enseignement en français :

Oui: 84.21%

Non : 15.78%

Veut dire que les apprenants veulent étudiés et apprendre le français comme langue de spécialité.

5%

53%

42%

1 2 3

Page 46: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

37

Question 7: la nature des cours:

Difficiles : 42.10%

Faciles : 15.78%

Complexes : 36.84%

Pas de réponses : 5.26

D’après les résultats on constate que la moitié des étudiants ont des difficultés à la langue française.

Question 8: l’acception du français dans tous les modules :

Moyen : 36.84%

Bien : 63.15%

Compliqué : 0%

Dans ce cas on voit que le français est dominant dans tous les modules de la spécialité et que les

apprenants sont d’accord.

84%

16%

1 2

42%

16%

37%

5%

1 2 3 4

Page 47: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

38

Question 9: la terminologie:

Faciles : 36.84%

Complexe : 47.36%

Pas de réponse : 15.8%

Cela nous montre que le dictionnaire est très outil surtout dans l’écriture et sa pose un problème

chez les étudiant plurilingue.

0

20

40

60

80

123

37%

47%

16%

1 2 3

Page 48: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

39

Question 10 : la compréhension des termes scientifique :

Oui : 94.73%

Non : 5.26%

Cela prouve que les apprenants suivent leur enseignant et ils sont intéressés par les cours.

Question 11: technique de pris de note :

Oui : 94.73

Non : 5.26

Cela nous montre que les apprenants n’ont pas des difficultés de la compréhension pendant

l’explication.

95%

5% 0%

1 2 3

95%

5% 0%

1 2 3

Page 49: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Chapitre IV La communication scientifique dans la science biologique

40

Question 12: la difficulté de l’apprentissage :

La prononciation : 26.3

L’écriture : 10.52%

Des termes scientifiques : 63.15%

Dans ce cas on remarque qu’il y’a un problème au niveau de l’orale et surtout dans les termes

utilisés.

Question 13: la compréhension pour les étudiants plurilingue et (étrangères)

Traduction : 63.15%

L’interprétation : 15.78%

La comparaison : 21.05%

On remarque que la plupart des apprenants utilisent la traduction que ce soit arabe français ou bien

français arabe.

26%

11%

63%

1 2 3

63% 16%

21%

1 2 3

Page 50: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Conclusion

Page 51: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Conclusion

42

Conclusion

Nous nous somme retrouvez devant cette modeste recherche pour évoquer un thème jusqu’ici

peu traité, et que l’orientation politique culturelle d’un pays dont l’histoire est associée au

français et qui continue de l’être, d’une autre manière, d’où la conséquence d’une réduction

du temps d’exposition de cette langue dans les universités. D’un autre côté, les apprenants se

voient dans l’obligation de fournir des efforts, en faisant appel à une compétence

communicative, la communication scientifique.

Parmi les propositions que nous avons faits celle de lui faire opérer une distanciation par

rapport aux acquis de sa spécialité et cela en lui faisant suivre une formation théorique ou

pratique sur l’enseignement du français de travailler avec une méthode adapté au besoin de ce

type d’apprenants, le recours aux documents authentique.

Nous avons essayé à travers ce travail de décrire les pratiques linguistiques bilingues et

plurilingues dans la communication scientifique à l’université d’Ouargla, y voir, notamment

dans la diffusion, l’utilisation et la diffusion des langues.

D’après notre recherche nous avons pu constater, d’une part, les résultats obtenus nous ont

permis de confirmer nous hypothèses que le choix de langues préside dans l’enseignement de

science biologique en contexte plurilingue à l’université d’Ouargla sur le plan communicative

est le français.

Dans ce cas nous pouvons dire que l’enseignement se fait en français parfois l’arabe chez les

apprenants de première Année.

Il est important que les apprenants fassent le point sur leurs connaissances en français et sur

les objectifs qu’ils veulent atteindre par biais pour partir ensuite sur une représentation claire

et motivante de ce qui leur reste à accomplir.

Les besoins des apprenants relèvent des quatre compétences communicatives (compréhension

oral, compréhension écrite, expression orale, expression écrite) mais forcement est de

constater que ce sont les conditions dans lesquelles se déroulent l’enseignement du français et

l’usage qui est fait de cette langue, qui ont terminé ce qui doit être enseigné aux apprenants

dans un premier temps.

Chacun des parties permet un processus d’apprentissage à savoir l’apprenant l’enseignant du

français, l’enseignant de la spécialité à l’université est intensément sollicité pour aboutir à une

démarche optimale de l’enseignement et de communication. Les efforts ainsi harmonisés sont

un gage de réussite présagée une grande attention aux besoins des apprenants et un

enseignement efficient pour un réinvestissement immédiat des acquis. Désormais nous

sommes en mesure d’élargir le champ de nos recherches en ce qui concerne le français sur

Page 52: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Conclusion

43

objectifs spécifiques cette fois ci pour aller au-delà du cadre des caritifs qu’il a été nécessaire

de réaliser , afin d’approfondir notre connaissance au sujet des compétences de réception qui

sont les plus utilisées dans les filières scientifiques. Il est désormais à la charge de

l’expérimentation d’établir la pertinence de nos propositions dans les recherches qui vont

suivre.

Page 53: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Réferences bibliographies

Page 54: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

46

Références bibliographique :

1- BANIEL BOUYNOUX, Introduction aux sciences de la communication (approches),

édition casbah, Saïd Hamdine, Hydra, 16012, Alger, 2001.

2- JEAN-MARC DEFAYS, Principes et pratiques de la communication scientifique et

technique, 1er édition, 2006.

3- KHAOULA TALEB IBRAHIMI, l’Algérie : concurrence des langues, l’Année du

Maghreb, 2006, p207-218.

4- SALEM CHAKER, Berbères aujourd’hui, paris l’harmattan, 1989.

5- Mme YAMINA MAZAR, Séminaires Acculturation et bilinguisme en Algérie, catégorie

enseignement apprentissage du français en Algérie : enjeux culturels et représentations

identitaires.

6- ASSELAH- RAHAL S , Pratique linguistiques ou plurilingue chez des Algériens , in

langues et littératures. N8, Univ . Alger (ILE),1998.

7- BOYER H, les représentations de la langue :approches sociolinguistiques, in

Larousse,1990 .

8- HAMERS J.F BLANC , bilingualité et bilinguisme, 1983.

9- DEVILLARD , JOELLE ; maroc ,revue scientifique. Les éditions d’organisation, Paris,

1993.

10- TIMBAL-DUCLAUX ,« la communication écrite scientifique et technique, Paris moderne

édition, 1990.

11- http://anneemaghareb.revues.org.

12- GERALD KARP , « biologie cellulaire »,conception et expérience de la 1er édition

américain par JULES BOULARMONT.

13- http : www.biologie.com.htm.

14- YAMINA MAZAR ,séminaires, bilinguisme en Algérie, acculturation et bilinguisme en

Algérie, détail :catégorie, enseignement / apprentissage du français en Algérie :enjeux

culturels et représentation identitaires.

15- RENE BASSET, étude sur la zenatia du mzab, de ouargla et de l’oued righ ,1893.

16- http:// www.unisco.org/language-atlas/en/atlasmap/language-id-2163-html.

17- BOUDJEDRA, 1992-1994,28/29.

18- S.CHAKER, manuel de linguistique berbère, éd, bouchène, Algérie, 1991.

19- TABOURET-KELLER, baylon, 1996.

20- S.ABDELHAMID, pour une approche sociolinguistique de l’apprentissage.

Page 55: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

46

21- LOUIS FIGUIR ,« Exposition et histoire des principales découvertes scientifique

,cosmos 1852, l’ASTRONOMIE POPULAIRE 1854 ».

22- MANTA, L’expérience manager, le major ressource, institut management, London, 1969.

23- MARTINE BARRERE, « la communication de la science »,1990.

Page 56: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Annexes

Page 57: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Annexes

UNIVERSITE KASDI MERBAH –OUARGLA

Faculté des langues Etrangères

Département de français

Questionnaire pour les étudiants

1-Voulez –vous apprendre le français comme une langue de spécialité ?

Non Oui

Si oui, pourquoi?

Pour comprendre le jargon scientifique dans la vie quotidienne.

Pour comprendre les cours.

Pour faire des exposés et recherche scientifique.

Pour mieux réussir vos études.

Pour poursuivre des études universitaires à l'étranger.

2- Etes-vous déjà inscrit dans une formation de spécialité?

Oui Non Pas de réponse

Moins d'une Année

Une année

Plus d'une année

3- Etes –vous en contact avec des documents écrits en français : à l'université?

Oui Non Pas de réponse

Si oui, vous- les comprenez?

Oui Non Pas de réponse

4- Quelle sont vos principale difficultés en français?

A écrire: Exposé Cours Schéma

A lire: Livres Exposés Revues

A comprendre: Exposes Conférence

Page 58: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Annexes

5- Pourquoi avez-vous choisi cette spécialité?

Elle est imposée C'est votre choix

6- Est-ce que vous savez au départ que cette spécialité est enseignée en français?

Oui Non

7- Comment avez-vous trouvé les premiers cours en français de spécialité?

Difficiles Faciles Complexes

8- Comment acceptez-vous l'utilisation du français dans tous les modules?

Moyenne Bien Compliqué

9- Comment retrouvez-vous les termes scientifiques et terminologie?

Faciles Complexe Facile Pas de réponse

10- Est-ce que vous comprenez l'enseignant lorsqu'il explique avec des termes scientifiques ?

Oui Non Pas de réponse

11- Est-ce que vous prenez des notes pendant les cours ?

Oui Non Pas de réponse

12- Ou réside votre difficulté au cours de l'apprentissage?

Au niveau de la prononciation

Au niveau d'écriture

Au niveau de la difficulté des termes scientifiques utilisé

13- Comment feront les étudiants étrangers pour comprendre les cours?

La traduction L'interprétation La comparaison

14- Comment trouvez-vous votre niveau du 3éme Année ?

Il ya une amélioration C'est le même Pas de réponse

Page 59: La communication scientifique à l'université de Ouargla en contexte

Résumé

La richesse de la situation linguistique en Algérie fait d’elle une véritable source d’interrogation

de recherche et lorsque en parle de la situation linguistique en parle sur la communication

scientifique et le plurilinguisme qui aide à étudier le passage d’une langue a une autre langue.

L’objectif c’est de savoir le choix de langues préside-t-il dans l’enseignement de science de la

biologie en contexte plurilingue.

D’après la recherche le résultat c’est que l’enseignement se fait en langue française.

MOT CLES : SITUATION LINGUISTIQUE – LE PLURILINGUISME –

LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE - BIOLOGIE.

Summary

The richness of the linguistic situation in Algeria makes it a source search query

and when talking about the linguistic situation speaks on science communication

and multilingualism helps to study the transition from one language to another

language.

The objective is to know the language choices he presides in teaching science in

biology in a multilingual context.

According to the research result is that the instruction is in French.

KEY WORD: LANGUAGE SITUATION - PLURILINGUALISM - COMMUNICATION

SCIENCE - BIOLOGY.