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LA CORROSION BIOLOGIQUE
DES ALLIAGES ORTHODONTIQUES.
AUTEURS:
RERHRHAYE W. : Professeur Assistante – Service d’Orthopédie Dento-Faciale,
MERZOUK N. : Professeur Agrégée – Service de Prothèse Adjointe,
ZAOUI F. : Professeur - Service d’Orthopédie Dento-Faciale,
AALLOULA E. : Professeur et chef du Service d’Orthopédie Dento-Faciale
Faculté de médecine dentaire de Rabat.
Université Mohamed V Suissi
RÉSUMÉ:
L’environnement buccal est favorable à la biodégradation des métaux à cause de ses
propriétés qui accélèrent le processus de corrosion. De plus, la grande population de
bactéries et de champignons présents en bouche accélère la corrosion des appareillages
orthodontiques. D’autre part, le traitement orthodontique peut favoriser la formation
d’amas de biofilm acidogène, où le pH peut être très acide. La tendance à la dissolution
des métaux devient alors très élevée dans ces zones. La colonisation bactérienne agit à
deux niveaux: d’une part, certaines espèces bactériennes peuvent attaquer les métaux
et entraîner leur dissolution et d’autre part, les acides minéraux et organiques issus du
métabolisme microbien peuvent jouer un rôle dans le processus de dégradation. Ainsi,
le maintien d’une bonne hygiène orale pendant le traitement orthodontique permet de
minimiser la baisse du pH et donc d’améliorer le comportement en corrosion des
alliages présents en bouche.
MOTS CLES: Corrosion biologique – Appareillage orthodontique – Milieu biologique.
INTRODUCTION :
La corrosion est la cause principale de dégradation des biomatériaux. Il est donc
important de connaître les mécanismes responsables, pour la minimiser.
La biocompatibilité des matériaux utilisés en odontologie a longtemps été définie par
l’absence de processus de corrosion et de dégradation.
Actuellement, au-delà de la simple tolérance biologique, la biocompatibilité
englobe la compréhension des mécanismes interactifs, existant entre un matériau
et le milieu biologique environnant. Néanmoins, la corrosion y garde une place
prépondérante. L’environnement buccal est favorable à la biodégradation des métaux à cause de ses
propriétés ioniques, thermiques, microbiologiques et enzymatiques qui accélèrent le
processus de corrosion. En effet, dans la cavité buccale, il peut se produire des réactions
électrochimiques qui font appel à des transferts de charges électriques.
La salive et les liquides biologiques sont des milieux électrolytiques qui assurent la
conduction ionique. Il est important de souligner la grande variabilité de ces milieux d’un
individu à l’autre, mais aussi chez un même patient d’un moment de la journée à l’autre.
Certaines caractéristiques physico-chimiques de ces milieux, telles que le potentiel
d’oxydo-réduction, la conductivité électrique et le pH, ont une très grande influence sur
les phénomènes éventuels de corrosion [1].
Les patients porteurs d’appareillages orthodontique sont sujets à des changements du
milieu buccal telle une baisse du pH salivaire, l’augmentation de sites de rétention de
Streptococcus Mutans et l’augmentation de la rétention alimentaire qui participe à son
tour à l’augmentation de la proportion et de la valeur absolue des Streptococcus Mutans
salivaires [2].
La grande population de bactéries et de champignons présents en bouche accélère la
corrosion des appareillages orthodontiques. De plus, les acides organiques et enzymes,
en particulier, peuvent affecter les métaux. Le pH a également une action sur la vitesse
de corrosion.
1. LE MILIEU BUCCAL :
Les fluides biologiques : Le milieu buccal est composé essentiellement d’un liquide qui trouve son origine
dans les diverses secrétions salivaires (parotidiennes, sous-mandibulaires,
sublinguales et mineures), enrichies par l’exsudation du fluide gingival. Ce fluide
buccal charrie de nombreux éléments et particules d’origine locale (cellules
épithéliales desquamées, leucocytes, micro-organismes…) et exogènes (débris
alimentaires, micro-organismes…).
En plus du fluide buccal qui constitue un électrolyte très agressif pour les métaux, le
sang peut constituer un agresseur supplémentaire. Les fluides interstitiels ont une
concentration en ions chlorures sept fois supérieure à celle des fluides buccaux et
donc plus agressifs malgré leur plus faible quantité [3].
Le pH : Le pH de la salive varie selon la glande sécrétrice, la stimulation, le débit et les
éléments tampons. Le pH moyen de la « salive totale » non stimulée est de 6,8 à 7,1
[4]. La salive la plus acide est la « parotidienne » son pH = 5,8 ; la sous-maxillaire
étant la plus alcaline son pH = 6,47. Le pH est fonction du débit et de la stimulation,
lorsque le débit augmente après stimulation, le pH de la salive totale augmente
jusqu’à 7,32. Le pH le plus bas (2,5) correspond à l’état le plus défavorable rapporté
par la littérature même s’il est rarement atteint en bouche. En effet, même après un
repas, le pH de la cavité buccale descend rarement au dessous de 4 [5]. Le pH
salivaire et le pouvoir tampon salivaire assurent la protection des tissus buccaux en
maintenant le pH à une valeur moyenne (6,5) [4].
L’alimentation : Une alimentation riche en chlorures de sodium ajoutée à de grandes quantités de
boissons acides (acide phosphorique), constituent une source continue d’agents
corrosifs malgré la durée d’exposition relativement courte.
La respiration buccale:
Un respirateur buccal en milieu urbain inhale, en moyenne 1 m3 d’air toutes les deux
heures avec un potentiel de consommation entre 0,11 mg et 2,3 mg de sulfure
dioxyde. Or le sulfure dioxyde et le sulfure d’hydrogène sont tous les deux incriminés
dans la ternissure et la corrosion des métaux implantaires [3].
Le biofilm : Le milieu buccal recèle entre 4,3 x 106 et 5,5 x 109 micro-organismes/mm3. 46% de
ces germes sont à Gram+. Les micro-organismes peuvent libérer divers métabolites
dans l’espace oral (ammoniaque, sulfure d’hydrogène, acides gras, indole,
polyamines) [5].
La plaque dentaire ou plaque bactérienne peut être définie comme un enduit mou,
dense et jaunâtre, persistant et adhérant qui se dépose sur les surfaces des dents,
des matériaux et des muqueuses. Elle se développe en quelques heures en l’absence
de brossage, et ne peut être éliminée par simple rinçage à l’eau. Dans certaines
conditions, les bactéries présentes dans le milieu buccal s’accolent à la surface de la
pellicule acquise. Cette pellicule, qui est colonisée par les organismes bactériens,
correspond à un film glycoprotéinique acellulaire d’origine salivaire protégeant les
surfaces dentaires *6+. L’alimentation agit localement sur le métabolisme de la
plaque bactérienne et particulièrement sur sa capacité de produire des acides [7, 8,
9]. L’acide lactique est donc libéré par les bactéries dans la cavité buccale (Figure 1).
La notion de plaque bactérienne est aujourd’hui remise en question par la
notion de biofilm. Un biofilm est défini comme une succession d’agrégats
bactériens étroitement liés adhérant aux surfaces naturelles ou artificielles dans
un environnement aqueux qui suit un véritable flux circulatoire et contient une
concentration suffisante de nutriments permettant d’assurer les besoins
métaboliques des populations présentes [10,11].
2. L’APPAREILLAGE ORTHODONTIQUE : Plusieurs types d’alliages sont actuellement utilisés en orthodontie: l’Elgiloy, les alliages de Titane et les Aciers Inoxydables
[3, 12, 13, 14, 15].
Ces derniers sont essentiellement composés de fer. Les aciers orthodontiques sont
rendus inoxydables par la présence dans l’alliage de métaux à caractères particuliers : le
nickel et le chrome.
Le Ni : augmente l’inoxydabilité et la résistance à la traction et à l’usure.
Le Cr : augmente la dureté et donne leur brillance aux aciers.
La plupart du matériel orthodontique est composé d’acier de série 300. Ces alliages sont
composés de 17 à 20% de Cr et 8 à 25% de Ni [15].
Les bagues et les fils orthodontiques sont universellement fabriqués avec de l’acier
inoxydable austénitique contenant approximativement 18% de Cr et 8% de Ni. Avec une
faible quantité de Mn et de Si et des traces de C (en général 0,1%).
Parmi les types d’acier utilisés dans les bracketts, on trouve le 316 L et le 304. La plupart
des bases de bracketts orthodontiques sont fabriquées avec de l’acier 304 qui contient
18 à 20% de Cr et 8 à 10% de Ni avec une faible quantité de Mn et de Si et des traces de
C (0,08%). Le 316 L contient une plus grande teneur en Ni (10 à 14%), 2 à 3% de Mo et
moins de C (0,03%) ce qui améliore la résistance à la corrosion.
3. PROCEDURES EXPERIMENTALES :
La résistance à la corrosion des biomatériaux est évaluée par des méthodes
potentiostatiques et potentiodynamiques classiques. Des méthodes par spectroscopie
d’impédance sont aussi utilisées. A partir de ces tests électrochimiques, plusieurs
paramètres de base sont retenus pour caractériser le comportement d’un biomatériau
métallique dans un milieu donné :
Le potentiel d’abandon (Ea) est déterminé à partir des courbes obtenues par suivi
du potentiel en fonction du temps. La valeur du potentiel d’abandon est évaluée
quand le potentiel reste constant (on le mesure souvent après 24 heures). Cette
valeur permet ensuite de classer les alliages les uns par rapport aux autres. L’allure
générale de la courbe indique si le matériau se passive, c’est le cas si l’on constate
une augmentation du potentiel en fonction du temps.
Le potentiel de corrosion (Ec) et le potentiel de rupture (Er) : grâce au montage
potentiodynamique à trois électrodes, l’observation des courbes intensité-
potentiel permet de déterminer ces deux valeurs. Le potentiel de corrosion est
reconnu pour influencer l’activité cellulaire. Rappelons que Er correspond au
potentiel à partir duquel le film de passivation s’altère et de ce fait la corrosion du
biomatériau logarithmique permet de déterminer l’intensité critique (Ic) ou la
densité critique (Jc) qui correspondent au courant ou la densité nécessaire pour
passiver l’éprouvette.
L’aptitude à la passivation augmente lorsque Ic ou Jc diminuent.
Alors que dans l’industrie, la durée de vie d’une installation peut être évaluée
simplement à partir du courant de corrosion, la biosécurité d’un organisme implique que
soient déterminées la nature des produits de corrosion et la concentration des ions
relargués. En effet, si la concentration en ions libérés par la corrosion est élevée et s’ils
sont reconnus pour avoir des effets toxiques et/ou allergènes, alors on peut supposer
que la biocompatibilité est compromise. Ainsi, les tests électrochimiques élémentaires
constituent une prévision de la biocompatibilité d’un matériau en complémentarité avec
les tests biologiques (tests de cultures cellulaires et/ou expériences animales in vivo).
Cependant, il faut préciser que la difficulté majeure des tests électrochimiques in vitro
est la reconstitution réaliste de l’électrolyte, à savoir des fluides corporels quels qu’ils
soient (sang normal, liquide interstitiel, salive,…). Si l’on considère le sang humain,
rappelons qu’il est constitué de cellules en suspension dans un liquide complexe, le
plasma (Notons que le plasma débarrassé du fibrogène prend le nom de sérum), celui –ci
est une solution aérée d’eau (90% environ), de substances organiques diverses (glucides,
lipides, protéines). Parmi ces protéines plasmatiques d’origine hépatique, on trouve
l’albumine, la plus importante sur le plan quantitatif, des globulines, du fibrogène
(facteur de coagulation). On considère que les acides aminés et les protéines ont
tendance à accélérer la corrosion. Le tableau ci-dessous donne la composition du plasma
sanguin humain.
Ion Concentration/mM
Na+ 142,0
K+ 5
Mg2+ 1,5
Ca2+ 2,5
CI- 103,0
HCO-3 27,0
HPO42- 1,0
SO42- 0,5
Les fluides corporels agissent comme des solutions tampons car leur pH change
peu (7,35<pH <7,45). Cependant, le pH peut diminuer à environ 5,2 dans les tissus
récemment implantés et revient à sa valeur initiale deux semaines plus tard (en
principe, ce changement brutal du pH des fluides corporels n’est associé à aucune
corrosion sensible du biomatériau). Sur ces données essentielles, de nombreux milieux physiologiques synthétiques ont été
élaborés : certains contenant du glucose, de l’albumine ou encore des acides aminés ; les
plus couramment utilisés sont les solutions de Ringer, de Hank ou tout simplement de
NaCl. De même pour la reconstitution de la salive, il existe un nombre particulièrement
élevé de milieux synthétiques (plus d’une soixantaine).
Le seul point commun entre tous ces électrolytes est la présence d’ions Cl, anions
pernicieux quant à l’endommagement de la couche de passivation.
La plupart des tests sont réalisés à 37°C, température du corps humain. Notons
également que la multitude des milieux synthétiques rend difficile les
comparaisons entre les divers cas d’études.
4. LA CORROSION BIOLOGIQUE: Plusieurs hypothèses ont été émises sur le mécanisme de la biocorrosion. En effet,
Crolet [16] parle du « mythe de l’aération différentielle » en rapport avec
l’accumulation, par endroits, d’amas de plaque dentaire. Il a montré que, même si
ce n’est pas la raison principale de la corrosion, ce serait un processus d’initiation. En milieu aéré, la réduction de l’oxygène entraîne une augmentation du pH favorisant la
passivation, alors que dans les régions anodiques, l’hydrolyse des ions métalliques
diminue le pH et augmente l’acidité ce qui favorise la corrosion. Cette baisse du pH
s’ajoute à celle engendrée par les micro-organismes de la plaque dentaire. En effet, les
micro-organismes sécrètent des acides organiques (acide lactique) qui modifient le pH
local et peuvent attaquer des métaux insuffisamment résistants sur le plan
électrochimique ou qui ont déjà subi une fatigue mécanique développant fissures et
crevasses à la surface du métal, qui seront un lieu de prédilection de localisation
microbienne et d’attaque anodique par aération différentielle *17+.
Toutefois, dans les nombreux interstices dent – obturation - gencive, et au niveau
des amas de plaque bactérienne acidogène, le pH peut être très acide. La tendance
à la dissolution des métaux devient alors très élevée dans ces zones [6, 18]. Les
acides minéraux et organiques issus du métabolisme microbien peuvent jouer un
rôle dans le processus de dégradation. En effet, de nombreuses bactéries sont
susceptibles par fermentation ou par oxydation, de donner des métabolites acides
[16].
D’après les travaux de Tani et coll., l’usure mécanique reste la cause principale de
la mauvaise tenue de certaines restaurations dentaires, mais l’attaque corrosive a
aussi un rôle à jouer. En effet, des échantillons d’acier inoxydable (entre autres
alliages) contenant 18,43% de Cr et 9,37% de Ni ont été testés au potentiostat dans
un milieu synthétique. Ils ont alors déduit que la diminution du pH de la solution
(par addition d’acide lactique) favorise la corrosion en augmentant le courant de
passivité [12]. Platt [15] note un comportement particulièrement défavorable pour des pH inférieures à
4. Des signes de corrosion localisée sont détectés à pH acide (entre 3 et 4) notamment
en présence d’ions chlorures. De plus, pour Brugirard [12], un pH très bas (pH < 5)
entraîne des pics de corrosion plus grands et donc augmente la tendance à la dissolution
des alliages étudiés. Cependant, une acidité moyenne (pH=5) a donné des tracés très
proches de ceux obtenus pour le pH 6,5.
Pour plusieurs auteurs, les aciers inoxydables et les alliages Ni-Cr sont très sensibles à la
corrosion localisée par piqûres et crevasses. Ils expliquent cela par la survenue d’une
rupture des films de passivité qui protègent la surface du matériau, grâce à la présence
dans leur composition d’éléments naturellement passifs tels que le Cr et le Ni *18, 19+.
L’oxydation de la surface du métal permet la formation d’un film passif le protégeant.
Mais dans certaines conditions il y a rupture locale avec reprise du processus d’oxydation
[20].
De plus, la corrosion localisée par piqûre est la forme de corrosion la plus fréquemment
rencontrée dans les attachements orthodontiques [3, 14].
L’acier inoxydable montre, au microscope électronique à balayage, un aspect
austénitique avec présence de rainures qui sont en rapport avec des défauts
d’usinage et de polissage et qui peuvent constituer des points d’ancrage et
d’attaques électrochimiques [12].
D’autre part, Kim [19], affirme que l’examen au microscope électronique de
l’acier inoxydable (entre autres alliages), préalablement exposé à une polarisation,
présente une importante corrosion localisée.
CONCLUSION : L’étude des phénomènes de corrosion est très importante. En effet, les biomatériaux
sont en principe biocompatibles. Mais certaines conditions peuvent entraîner
l’apparition de phénomènes de corrosion ce qui pourrait avoir des effets secondaires.
Ceux ci vont se manifester soit par des colorations dentaires ou gingivales, ou par une
allergie. En effet, la corrosion de ces alliages va engendrer une libération d’ions dans la
cavité buccale et notamment le Ni. L’exposition au Ni est à l’origine de réactions
allergiques chez plusieurs personnes. Ces réactions allergiques sont fonction du mode et
du degré de corrosion de l’alliage.
De plus, la corrosion étant la cause principale de dégradation et de rupture des
biomatériaux, il est nécessaire de la minimiser pour assurer la biofonctionnalité à moyen
et long terme.
Ainsi pour améliorer la résistance à la corrosion des alliages dentaires en général et des
alliages orthodontiques en particulier, il faut :
Essayer de maintenir une bonne hygiène orale pendant le traitement
orthodontique pour minimiser la baisse du pH. Ceci est possible par une bonne
motivation à l’hygiène orale et des séances régulières de maintenance
parodontale;
Eviter l’usure des fils, par une mauvaise manipulation, qui surajoutée à l’usure par
la friction, altère leur état de surface et les rend plus vulnérable à la corrosion
localisée en milieu acide ;
Eviter l’alimentation et les boissons acides pendant la durée de port des
appareillages ;
Rééduquer la respiration buccale ;
Figure 1 : les glucides dans le métabolisme de la plaque bactérienne[9].
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odontologie, 22-008-A-10, 6 p, 1993.
ABSTRACT:
The oral environment is particularly ideal for the biodegradation of metals because of
its properties that accelerate corrosion process. In addition, the great population of
bacteria and fungies present in the mouth accelerates the corrosion of orthodontic
appliences. Besides, orthodontic treatment helps the formation of acidogenic biofilm
clusters, in wich pH can be very acid. The tendency of metals dissolution becomes then
very important in these zones. The action of microbial colonization is two fold: some
species can take up and metabolize metals from alloys and microbial byproducts and
the metabolic processes may alter the conditions of the microenvironment. Thus, the
maintenance of a good oral hygiene during the orthodontic treatment helps minimizing
the decrease of the pH and therefore improves the corrosion behavior of the alloys
present in the mouth.
KEY WORDS: Biologic corrosion – Orthodontic appliance – Biologic medium.