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ISSN 1286 5338 OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE DE BASSE-NORMANDIE Espace Robert Schuman, 3 place de l’Europe - 14200 Hérouville-Saint-Clair Tél. : 02.31.436.336/650 - Fax : 02.31.436.350 - Email : [email protected] L’an passé, je vous annonçais le futur regroupement géographique avec 3 autres associations régionales des secteurs sanitaire, social et médico-social : le Comité régional d’éducation pour la santé (CORES), le Comité régional d’études et d’actions pour l’in- sertion (CREAI) et l’Union régionale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et so- ciaux (URIOPSS). Cette localisation unique permettra l’identifica- tion d’un Pôle régional santé social L’immeuble qui abrite aujourd’hui le Pôle régional santé social a été construit dans le cadre de la politique de restructuration urbaine soutenue par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), le Conseil Régional de Basse-Normandie et le Conseil Général du Calva- dos. Au-delà de la localisation sur un même site les quatre associations s’engagent sur l’élaboration d’une charte pour développer des sy- nergies et des coopérations entre acteurs associatifs qui intervien- nent dans les champs complémentaires de la santé publique, du médico-social et du social. La construction de projets communs, in- ter associatifs, au service de la population sera un plus dans le pay- sage régional. En cette fin d’année, je formule donc le vœu que l’année 2008 voit se concrétiser les premiers projets communs et que les suivantes les voient se multiplier. Je profite également de cette lettre pour souhaiter une excel- lente année 2008 à tous les partenaires et les adhérents de l’ORS. Professeur Dominique BEYNIER Président de l’ORS EDITORIAL SOMMAIRE Editorial page 1 Les mouvements dans la région, page 2 — Dossier — Santé & Environnement Dr A. Flachs ORS de Basse-Normandie, page 3 Les acteurs régionaux, page 4 Entretien avec J.-K. Deschamps, Conseiller Régional, page 5 Présentation du PRSE, pages 6-7 Pollution automobile et industrielle, pages 8-9 Risque de cancer en milieu agricole, rôle des expositions professionnelles ?, pages 10-11-12 Risques auditifs et musique amplifiée, pages 13 L’Orne, là où la vie s’épanouit !, pages 14 ___________ Don de sang : un besoin permanent, page 15 Info sur l’ORS page 16 L’ORS est une association soutenue par : DECEMBRE 07 N° 11

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ISSN 1286 5338

O B S E R V A T O I R E R E G I O N A L D E L A S A N T E D E B A S S E - N O R M A N D I EE s p a c e R o b e r t S c h u m a n , 3 p l a c e d e l ’ E u r o p e - 1 4 2 0 0 H é r o u v i l l e - S a i n t - C l a i rT é l . : 0 2 . 3 1 . 4 3 6 . 3 3 6 / 6 5 0 - F a x : 0 2 . 3 1 . 4 3 6 . 3 5 0 - E m a i l : c o n t a c t @ o r s b n . o r g

L’an passé, je vous annonçais le futur regroupementgéographique avec 3 autres associations régionalesdes secteurs sanitaire, social et médico-social : leComité régional d’éducation pour la santé (CORES),le Comité régional d’études et d’actions pour l’in-sertion (CREAI) et l’Union régionale interfédéraledes œuvres et organismes privés sanitaires et so-

ciaux (URIOPSS). Cette localisation unique permettra l’identifica-tion d’un Pôle régional santé social

L’immeuble qui abrite aujourd’hui le Pôle régional santé social a étéconstruit dans le cadre de la politique de restructuration urbainesoutenue par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU), leConseil Régional de Basse-Normandie et le Conseil Général du Calva-dos.

Au-delà de la localisation sur un même site les quatre associationss’engagent sur l’élaboration d’une charte pour développer des sy-nergies et des coopérations entre acteurs associatifs qui intervien-nent dans les champs complémentaires de la santé publique, dumédico-social et du social. La construction de projets communs, in-ter associatifs, au service de la population sera un plus dans le pay-sage régional.

En cette fin d’année, je formule donc le vœu que l’année 2008 voitse concrétiser les premiers projets communs et que les suivantes lesvoient se multiplier.

Je profite également de cette lettre pour souhaiter une excel-lente année 2008 à tous les partenaires et les adhérents de l’ORS.

Professeur Dominique BEYNIERPrésident de l’ORS

EDITORIAL○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

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SOMMAIRE

Editorialpage 1

Les mouvements dans la région,page 2

— Dossier —Santé &

Environnement

Dr A. FlachsORS de Basse-Normandie,page 3

Les acteurs régionaux,page 4

Entretien avec J.-K. Deschamps,Conseiller Régional,page 5

Présentation du PRSE,pages 6-7

Pollution automobile et industrielle,pages 8-9

Risque de cancer en milieu agricole,rôle des expositions professionnelles ?,pages 10-11-12

Risques auditifs et musique amplifiée,pages 13

L’Orne, là où la vie s’épanouit !,pages 14

___________

Don de sang : un besoin permanent,page 15

Info sur l’ORSpage 16

L’ORS est une association soutenue par :

DECEMBRE 07

N° 11

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Les nouveaux locaux de l’ORSde Basse-Normandie

Les mouvements dans la région

L’ORS en mouvement...

Ils concernent de nombreuses et importantes personnalités :

Monsieur Michel BART, Préfet de Région et Préfet du Calvados, remplace Monsieur Cyrille SCHOTT, désor-mais Préfet de la région Midi-Pyrénées.

Madame Isabelle DILLAC remplace Monsieur Pascal JOLY au Secrétariat Général aux Affaires Régionales(SGAR).

Monsieur Jean-Yves ALLEE qui fut longtemps notre DRASS est remplacé par Monsieur Joël MAGDA qui futDRASS de l’Yonne et qui vient du Ministère de Monsieur Philippe BAS.

Madame Mireille GUYOMARC’H quitte, elle aussi, les nouveaux locaux de la DDASS du Calvados où elle seraremplacée par une autre directrice, Madame Maureen MAZAR, qui fut DDASS de la Nièvre.

La DDASS de la Manche est dirigée par Monsieur Pascal HOSTE et celle de l’Orne par Monsieur PierreLERAY.

Le Service PHMS (Politiques Hospitalières et Médico-Sociales) de la DRASS a comme directrice MademoiselleSophie DUMESNIL, Inspecteur Principal.

Tous ces mouvements ont été causés par des départs en retraite ou des promotions mais il faut hélas vousinformer du décès du Docteur Fabienne DORLENCOURT, médecin inspecteur Régional Adjoint dont beaucoupont apprécié l’efficacité et les qualités humaines.

Bienvenue...

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Pland’accès

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«Science sans conscience n’est que ruine de l’âme»F. Rabelais, Pantagruel, 1532

Il est nécessaire lorsque l’on s’intéresse aux effets de l’Environnement sur la Santé de se délivrer desidées préconçues, des représentations induites, des comportements politisés par des ayatollahs de tousles bords et manipulés par certains lobbies dont l’intérêt est de faire peur pour faire vendre ou derassurer pour la même raison.

Cette Lettre de l’ORS, organisme de collecte, de critique et de transmission des connaissances ayant, ou pouvantavoir, des rapports avec la santé dans notre région, ne traitera pas de certaines questions graves faute de consensusscientifique à leur sujet et ce, même après le Grenelle de l’environnement.

Nous nous contenterons de constats sur certains sujets moins politisés, mais néanmoins importants tels que : laqualité de l’air, l’environnement agricole et la santé, les risques des musiques amplifiées et aussi de mises au pointsur les structures, institutions et articulations diverses entre environnement et santé et nous prendrons aussi encompte l’avis du Conseil Régional et de sa commission ad hoc pour terminer sur une note heureuse celle de l’apportde l’environnement à la santé.

Une partie importante de la Conférence Régionale de Santé qui s’est tenue le 19 décembre 2007 a été consacréeau Plan Régional Santé Environnement. Nous vous conseillons aves l’autorisation des intervenants * et de laConférence de prendre connaissance avec la remarquable évaluation à mi parcours du PRSE que vous trouverez enligne sur http://prse.bn.free.fr ainsi que sur le site internet de l’ORS www.orsbn.org

Nous remercions tous ceux qui ont participé à la rédaction de cette Lettre par leurs écrits, leurs avis, leurs conseilstels que Messieurs PARIS et TRACOL, ingénieurs sanitaires de la DRASS et le Docteur ERMESSENT, conseiller général del’Orne, président du Parc Régional Normandie-Maine,...

* Michel Paris de la DRASS, Laurent Palix de la DRIRE, Muriel Raoult-Monestel de la DRTEFP.

Docteur André FLACHSRédacteur en chef de la Lettre de l’ORS

Santé& Environnement

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>> Santé et environnement : les acteurs régionaux○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

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Santé et environnement impliquent des Ministères différents et de nom-breux acteurs institutionnels ou associatifs dont les fonctions s’imbriquent.C’est pour cette raison que la Plan Régional Santé Environnement (PRSE) a étéélaboré dans le cadre d’une démarche interministérielle et partenariale avec :

>> un comité d’élaboration placé sous la présidence du Secrétariat généralpour les affaires régionales (SGAR) ;>> un copilotage général par 3 administrations dépendantes de divers minis-tères :

D R I R ELa Direction Régionale de l’Indus-trie, de la Recherche et de l’Envi-ronnement est chargée à la fois depromouvoir l’activité industrielle enrégion et de contrôler son impact entermes de sécurité industrielle etenvironnementale. Elle intervientdans le développement économique,la sécurité industrielle et la préven-tion des risques et des pollutionsindustriels.h t t p : / / w w w . b a s s e -normandie.drire.gouv.fr

D R T E F PLa Direction régionale du travail,de l’emploi et de la formation pro-fessionnelle a un champ de compé-tences large. Elle est notamment encharge de l’ensemble des questionsliées à la santé et à la sécurité autravail.http://www.travail-solidarite.gouv.fr

D R A S SLa Direction Régionale des Affai-res Sanitaires et Sociales a pourmission l’observation et l’analysedes besoins, la planification et laprogrammation, l’allocation desressources affectées aux dépensessanitaires, médico-sociales et so-ciales, le contrôle de l’applicationde la législation et de la gestion desorganismes de sécurité sociale, lacoordination des actions entre leséchelons départementaux et régio-naux.http://basse-normandie.sante.gouv.fr

- Ministère de l’écologie,dudéveloppementet de l’aménage-

ment durables

- Ministère de l’économie, desfinances et de l’emploi

- Ministère de la santé,de la jeunesse et des sports

- Ministère du travail, des relations socialeset de la solidarité

>> Des groupes thématiques et/ou des missions interservices copilotésavec d’autres administrations régionales

D I R E NDirection Régionalede l’Environnementhttp://www.basse-

normandie.ecologie.gouv.fr

D R EDirection Régionale

de l’Equipementhttp://www.basse-

normandie.equipement.gouv.fr

S R I T E P S AService Régional de l’Inspectiondu Travail, de l’Emploi et de la

Politique Sociale Agricolehttp://www.draf.basse-

normandie.agriculture.gouv.fr

Et associant les acteurs régionaux concernés (Agence de l’Environnement etde la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), Agence de l’eau, AirC.O.M., …)

Sans oublier la participation de l’Agence française de sécurité sanitaire del’environnement et du travail (AFSSET)

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>> Entretien avec J.-K. Deschamps, Présidentde la Commission Environnement du Conseil Régional

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Quels sont les grands axes de l’inter-vention de la Région en faveur del’environnement ?Comme vous le savez, la Région Basse-Normandie a la volonté de devenir unevéritable Eco-Région. C’est pourquoielle s’est engagée dans une démarcheen faveur du développement durable eta lancé en mai 2006 le principe d’éla-boration d’un Agenda 21. En matièred’environnement qui est l’un des troispiliers du développement durable ellesouhaite répondre, dans le cadre de sescompétences, aux grands enjeux inter-nationaux tels que la lutte contre lechangement climatique. C’est pour-quoi, le Conseil Régional a adopté, en2006, de nouvelles politiquesambitieuses dans les domaines de l’eaude l’énergie et de la biodiversité. Cons-cients que l’un des gages de réussitede ces politiques est le changement descomportements, nous développons nosefforts dans le domaine de l’éducationau développement durable en nous ap-puyant notamment sur le réseau asso-ciatif.

Quelles sont les principales actions dela Région dans le domaine de la pré-vention des risques liés à l’environ-nement ?L’anticipation et l’adaptation aux chan-gements climatiques constituent deséléments déterminants dans la politi-que de prévention à long terme des ris-ques liés à l’environnement. Le plan cli-mat régional est un outil majeur decette politique qui doit trouver des pro-longements concrets en termes d’amé-nagement du territoire. Par ailleurs, laRégion soutient des projets permettantde réduire les risques d’inondations. Laprévention est en effet préférable auxactions curatives. Nous subventionnonsaussi des programmes de protectionet de suivi du littoral.Enfin, en partenariat avec l’Etat, nousnous engageons dans un programme delutte contre les espèces « exotiques »dont certaines, telles la Berce du Cau-case, présentent des risques pour lasanté.

M. Jean Karl Deschamps,Président de la Commission n°9

Environnement, ruralité et agricul-ture durable, Conseil Régional de

Basse-Normandie

Quel rôle joue la Régiondans la préservation de laqualité de l’air ?Les dernières lois de décen-tralisation ont transféré auxRégions une nouvelle com-pétence, le Plan régional dela qualité de l’air. La Basse-Normandie lance la révision de ce plan,qui sera élaboré en concertation et dansun souci de transparence vis-à-vis dela population.La Région accompagne également fi-nancièrement l’association Air’Comchargée de la surveillance de la qua-lité de l’air en Basse-Normandie et lacommunication auprès du public quenous avons le devoir d’informer.Il est clair également que notre volontéde voir se développer une agriculturedurable, respectueuse de l’environne-ment participe à une diminution desémissions de pesticides dans les sols,dans l’eau et dans l’air et donc à lapréservation de leur qualité. Il s’agitlà d’un enjeu de santé publique.

La gestion de la ressource en eau estune priorité, quels sont les moyensd’intervention de la Région ?Dans le domaine de l’eau, les principesfondateurs de notre programme« EAU’bjectif Basse-Normandie » ontété les suivants :- la volonté de prendre en compte plei-nement les objectifs de la DirectiveCadre européenne sur l’Eau, qui imposel’atteinte du bon état écologique à l’ho-rizon 2015,- la lisibilité de l’intervention de la Ré-gion,- le choix d’une échelle d’interventionsterritoriales adaptée : celle du bassinversant.

Ce programme propose des aides dansdifférents domaines (restauration decours d’eau, assainissement, anima-tion, connaissance, sensibilisation…)avec toujours comme objectif de con-tribuer à la préservation de la ressourceen eau et de la qualité des milieuxaquatiques.

Ce programme comporte également desactions visant à favoriser les économiesd’eau potable, améliorer les connais-sances, mais aussi sensibiliser et édu-quer dans le domaine de l’eau et desmilieux aquatiques.

La Région accompagne-t-elle des ac-tions privées, de collectivités locales,d’industriels, voire de particuliers,dans une perspective de développe-ment des énergies nouvelles ?Bien entendu, grâce à Défi’Nergie, eten partenariat avec l’ADEME, nousavons mis en place en 2006 de nouveauxdispositifs d’aides destinées aux parti-culiers. En complément du crédit d’im-pôt, la Région apporte une aide subs-tantielle pour l’installation d’équipe-ments tels que les chauffe-eau solairesou les chaudières bois, mais aussi pourl’isolation de l’habitat. Nous répondonsainsi à deux objectifs, réduire les émis-sions de gaz à effet de serre et dimi-nuer les charges énergétiques des Bas-Normands, notamment dans l’habitatsocial.Les collectivités locales et les indus-triels bénéficient aussi de nos aidespour le développement des énergiesrenouvelables, mais également pour lamise en oeuvre de meilleures pratiquesenvironnementales. Nous co-finançonsnotamment des études de diagnosticsénergétiques et de managementenvironnemental.

Photo : Conseil Général de l’Orne

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>> Présentation du Plan Rég○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

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Une démarche Santé Environ-nement concertée dans un ca-dre international et européen

Déterminant de la santé des populations, l’en-vironnement est une préoccupation majeure des29 pays européens depuis la tenue sous l’égidede l’OMS Europe de la Conférence de Francforten 1989. Y a été approuvé le principe de la te-nue de Conférences tous les 5 ans et surtout «LaCharte européenne de l’environnement et de lasanté».

A la Conférence d’Helsinki de 1994, a été pro-posée une définition de la santéenvironnementale :

«La santé environnementale englobe les diffé-rents aspects de la santé humaine, incluant laqualité de vie, qui sont déterminés par les fac-teurs physiques, biologiques, sociaux etpsychosociaux de l’environnement ; Elle con-cerne également la politique et les pratiquesde gestion, de résorption, de contrôle et de pré-vention des facteurs environnementaux suscep-tibles d’affecter la santé des générations ac-tuelles et futures».

A la Conférence de Londres en 1999 ont étédressé le bilan des engagements et définies lesnouvelles orientations pour les 5 ans à venir eten particulier les Plans d’Actions Nationaux enmatière de Santé et d’Environnement (PNSE).Ces plans nationaux ont été présentés lors de laquatrième Conférence de Budapest en juin2004.

Un Plan Santé Environnement dé-veloppé au niveau National (PNSE)

En 2003 à Nantes, Assises territoriales de pré-paration de la Charte de l’environnement, àla suite de quoi les députés ont adopté le 8 oc-tobre 2003, le Plan National Santé Environne-ment élaboré tous les cinq ans.

L’Agence française de sécurité sanitaireenvironnementale (AFSSE) analyse les risquessanitaires liés à l’environnement et voit ses pro-positions précisées par un groupe de travail in-terministériel réunissant les ministères de l’Eco-logie, de la Santé et du Travail.

Le PNSE présenté le 21 juin 2004 à la Confé-rence de Budapest est intégré dans la loi du 9août 2004 relative à la politique de santé publi-que.

Le PNSE est intégré dans les actions conduitespar le Ministère de l’Ecologie pour mener à bienla Stratégie Nationale du Développement Du-rable (SNDD), mais aussi dans les actions du Mi-nistère chargé du travail pour élaborer le PlanNational Santé Travail (PNST).Ce plan est donc un plan de Comités d’Expertsd’orientation descendante vers la populationavec 3 orientations générales :

> Garantir un air et une eau de bonne qua-lité,

> Prévenir les pathologies d’origineenvironnementale et notamment les can-cers,

> Mieux informer le public et protéger lespopulations sensibles.

Il se décline en 45 actions autour d’axes struc-turants et comprenant 12 actions prioritaires.

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Un Plan Santé Environnementdécliné au niveau Régional(PRSE)

Le Plan national est décliné auniveau régional suivant la loi du9 août 2004 prévoyant un Planrégional de santé publique(PRSP) avec un volet «santéenvironnement» (PRSE) en relation avecle Groupe des facteurs de l’Environnementdu GRSP (Groupement Régional de SantéPublique).

Le diagnostic du PNSE sera complété et/ou adapté suivant les spécificités locales.

En Basse-Normandie, le 18 février 2005, aété mis en place par le Préfet de Région uncomité sous l’autorité du Secrétaire Géné-ral aux Affaires Régionales regroupant laDRIRE, la DRTEFP et la DRASS pour la décli-naison loco-régionale avec 4 groupes detravail :

> Un groupe «Eaux»copiloté par la DRASS et laDIREN,

> Un groupe «Air» copilotépar la DRIRE et la DRE,

> Un groupe «Travail»copiloté par la DRTEFP et leSRITEPSA,

> Un groupe «Habitat»copiloté par la DRASS et laDRE.

Les actions prioritaires du PNSE

1. Réduire de 50 % l’incidence de la légionellose à l’horizon 20082. Réduire les émissions de particules diesels par les sources mo-biles3. Réduire les émissions aériennes de substances toxiques d’ori-gine industrielle4. Améliorer la qualité de l’eau potable en préservant les capta-ges d’eau potable des pollutions ponctuelles et diffuses5. Mieux connaître les déterminants de la qualité de l’air inté-rieur et renforcer la réglementation6. Mettre en place un étiquetage des caractéristiques sanitaireset environnementales des matériaux de construction7. Renforcer les capacités d’évaluation des risques sanitaires dessubstances chimiques dangereuses8. Réduire les expositions professionnelles aux agents cancéro-gènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), notamment celles con-cernant les poussières de bois, le benzène, le plomb et les fibrescéramiques réfractaires, en renforçant et en modernisant lesmoyens de contrôle et les services de santé et sécurité au travail9. Réaliser une étude épidémiologique enfants en lien avecl’étude américaine National Children’s Study10. Améliorer la prévention du saturnisme infantile, le dépis-tage et la prise en charge des enfants intoxiqués11. Actions de soutien à la recherche sur des thèmes stratégiques12. Faciliter l’accès à l’information en santé environnement etfavoriser le débat public

Les axes structurants du PRSE

- Prévenir les décès liés aux infections et intoxications(3 actions),- Protéger la santé publique en améliorant la qualitédes milieux (10 actions),- Protéger la population de la pollution à l’intérieur deslocaux (6 actions),- Mieux maîtriser les risques liés aux substances chimi-ques (4 actions),- Renforcer la protection des enfants et femmes encein-tes (6 actions),- Mobiliser et développer le potentiel de recherche etd’expertise (5 actions),- Améliorer les dispositifs de veille, de surveillance etd’alerte (6 actions).

Pour une information plus développée, il conviendra de sereporter sur le site Internet spécifique http://prse.bn.free.fr qui permettra la consultation des docu-ments d’orientation et l’accès à des documents de syn-thèse en relation avec la Santé Environnementale.

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ional Santé-Environnement

Messieurs Michel PARIS et Raphaël TRACOL,Service Santé-Environnement,

DRASS de Basse-Normandie

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Lorsqu’en 1967 nous nous réunis-sions, les Docteurs Morice,L’Hirondel, Duncombe et Pitre, pourcréer le premier réseau de mesurede la pollution de l’air, notre souciétait d’étudier un cas de pollutionindustrielle en ville responsable dedépôts de «poussières noires». Parla suite la surveillance s’est éten-due aux principaux émetteurs de«fumées d’usine» de l’aggloméra-tion caennaise. La circulation auto-mobile était déjà suspectée maisplus pour sa nuisance esthétiqueque par son impact sanitaire.Quarante après quel est le profil dela pollution de l’air dans la mêmezone géographique, de ses émet-teurs, de sa nature et de son évolu-tion ?

Du local au global en passant parle nationalLe plus marquant est le changementde perspective et d’échelle dans ladescription du phénomène.Il n’est plus permis de décrire l’étatde l’air à partir d’une observationlocale. L’atmosphère terrestre estdevenue un espace limitée. Fini cesentiment d’infini devant le ciel etles nuages. Fini le privilège de se-couer les tapis au balcon. Fini ledroit de marquer, au volant, notretrace par des volutes grisâtres.

L’air nous est comptéSi l’on réduisait la Terre au volumed’une pomme, la troposphère,c’est-à-dire la partie active aé-rienne de la biosphère, ne repré-senterait qu’à peine l’épaisseur dela peau !Une première conséquence est lamise en commun de toutes les émis-sions locales, nationales, continen-tales et globales qui s’additionnent,se mélangent, interfèrent et créentdes phénomènes nouveaux àl’échelle planétaire (pluies acides,effet de serre, changements clima-tiques, etc.,).

Les comportements, les modes deproductions et de consommation, ladémographie, la vie économique ontbeaucoup changé.

Une industrie en retraitEt les types de pollutions ontchangé. La crise énergétique àobligé l’industrie à revoir ses pro-cédés de fabrication afin de dimi-nuer les dépenses d’une énergie deplus en plus chère et aujourd’huide plus en plus rare. Notre région aperdu son industrie lourde et lesusines et ateliers d’aujourd’hui,dument surveillés ne sont plus desacteurs primordiaux. Seul reste lerisque lié à l’incinération des dé-chets où épurer complètement lesfumées de la combustion de nos or-dures, mélange chimique inavoua-ble, reste une gageure. Le spectredes dioxines est au dessus de nostêtes.

Le transport automobile tou-jours orgueilleuxPar contre le développement destransports automobiles, aériens etmaritimes a massivement cru.La consommation de carburants de-vient un très grand pollueur par lacombustion de produits pétroliersdont 70 % de l’énergie est dissipéeen chaleur dans le moteur à explo-sion !Nos véhicules augmentent en nom-bre, en puissance, en masse… Ils secachent depuis peu sous le masquede la « voiture propre ». Aucun vé-hicule n’est propre : transformateurd’énergie, il utilise des sources quisont toutes génératrices de déchetsà la production ou à l’usage : fu-mées, NOX, COV, SO2 aldéhydes, par-ticules fines, ultrafines et demain«nano», combustibles nucléairesépuisés, métaux lourds, catalyseurs,etc.Les déclarations récentes des indus-triels de l’automobile sont alarman-tes : ils avouent ne pas pouvoir êtreen état de satisfaire les limitesd’émission du CO2.décidées pour2012. Dans le même temps ils pré-cisent les mérites de leur dernièregamme de 4X4 !La démographie des voitures en-traîne une augmentation inexorablede l’âge moyen des véhicules au

>> Pol lut ion automobirythme deprès d’unt r imes t repar an !L’âge actuelmoyen estde 8 ans,contre 5,8ans en 1990et ils émettent en moyenne 138 gde CO2.contre les 120 g imposés en2012. Imaginons que, d’un coup debaguette magique, toutes les voi-tures immatriculées en France nerejettent que ces 120 g/km de CO2les émissions seraient réduites de21 millions de tonnes sur les 130 mil-lions que rejette le transport rou-tier ! Mais il faudra attendre plusde dix ans pour disposer d’un parcaussi exemplaire.

A toute adversité son reversQuelques avantages contrebattent lacroissance de la pollution de l’air :un regard scientifique plus aigu surles conséquences de la pollution at-mosphérique sur les organismes ani-maux ou végétaux.

L’épidémiologie cerne mieux les pa-ramètres de base de l’«expologie»ou étude d’un polluant de son émis-sion, de sa place dans la pollutionaprès transport, mixage chimique,de l’exposition de l’individu et del’«immission» du produit suspectdans chacune de nos 600 millionsd’alvéoles pulmonaires.Travail sur les toxicités, les doses etles seuils, les synergies, les pics depollution ou l’exposition endémique,les valeurs de seuil de précaution oud’alerte sont à l’origine des centai-nes de publications, de séminaireset de colloques.

Un exemple caennais : les particulesPM10, (particulate matter de diamè-tre aérodynamique < à 10 µm) sontdues à la pollution automobile. Uneétude de l’Ecole nationale de laSanté publique de Rennes vient depublier un mémoire concernant l’im-pact de ces PM10 sur la santé à Caen(P. Glorennec et F. Monroux). Le prin-

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La sociologie n’est pas oubliée :comme dans les autres conditionsenvironnementales, les personnes decatégories socio-professionnellesmodestes payent un tribu plus fortque les gens aisés : conditions de lo-gement, aération, chauffage, criti-que des produits achetés,...)

L’extension de l’aire du risque atmos-phérique : l’air intérieur de nos mai-son, sanctuaire de notre confort,symbole de notre sécurité n’est pasde tout repos : condition de ventila-tion, de chauffage, utilisation desproduits domestiques, cuisson desaliments, humidité, allergènes etacariens sont tous en attente d’unterrain biologique sensible et dont lesdéfenses immunitaires sont peut-êtreen régression. La Création de l’Ob-servatoire de la Qualité de l’Air Inté-rieur (OQAI) permet d’analyser lesambiances réelles de nos maisons, denos bureaux ou de nos écoles.

La surveillance de la qualité de l’airpar la mesure est maintenant orga-nisée en réseau national des Asso-ciations de surveillance de la qua-lité de l’air (ASQA), représentées enBasse-Normandie par AIR C.O.M.(Calvados, Orne, Manche). Les ma-tériels de mesurage, les protocoles,la modélisation sont normalisées.

AIR C.O.M. A vu disparaître certainspolluants : le plomb, les oxydes de

soufre, l’acidité forte, mais note desniveaux constants ou en faible aug-mentation des particules fines, del’ozone et des oxydes d’azote, ca-deaux du moteur à explosion diesel.La situation moyenne n’est pas dra-matique mais elle stagne : les va-leurs guides européennes des seuilsacceptables, sans cesse en décrois-sance, seront dures à respecter.

Un effort national législatif sans pré-cédant : la loi sur l’air de 1991 ditede «Corinne Lepage» prévoyant desmesures utiles contre les faitsenvironnementaux pouvant « nuireà la santé » comme l’extension desréseaux de mesure, les PRQA, les PDAet les PDU dans le contexte des éco-nomies d’énergie.et du développe-ment durable...

Que faire, que dire ?L’action individuelle est estimablemais relative. Les émissions dues auchauffage et à la voiture sont denotre fait. La qualité de l’air inté-rieur de notre maison est de notrefait. Mais ce qui n’est pas de notrefait c’est le conditionnement quenous recevons de la publicité nousdemandant d’acquérir des produits«new» vecteurs de molécules nou-velles non validées par le toxicolo-gue, en attente d’un terrain atopiqueallergisant.

Rien de mieux que d’avoir un regardsur notre caddy : produits d’entre-tien, bombes diverses, cosmétiques,peintures et vernis, colles,... Demême un examen de notre chauf-fage peut améliorer notre air am-biant et nous faire réaliser des éco-nomies d’énergie, elles mêmes uti-les pour l’air de la collectivité.Il faut s’informer sur les valeurs ur-baines locales en lisant ou consul-tant les données d’AIR C.O.M.(www.air-com.asso.fr) ou son bulle-tin «L’air d’ici».

Quarante ans déjà. Le tempschange. La vigilance demeure.Tous solitaires dans notre compor-tement, tous solidaires pour polluer.

Francis BénardVice-président d’AIR C.O.M.

Président de l’APPAde Basse-Normandie

cipe est de confronter les valeurs desdoses inhalées réputées comme ayantune morbidité estimée et une mor-talité anticipée connues et les me-sures faites par AIR C.O.M.. De 1998à 2002, le nombre de décès anticipéspar la pollution de fond est de 168(101-238). Les épisodes ou pics > 10µg/m3 entrainent 26 décès (17-35) et43 hospitalisations (22-67).Conclusion : la pollution chroniqueest l’accusée principale. Les picscependant restent plus médiati-ques... Voici les éléments d’une po-litique des transports.

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le et industr ie l le

APPA : Association pour la Prévention de laPollution Atmosphérique

PRQA : Plan Régional de la Qualité de l’AirPDA : Plan de Déplacements d’Administration

PDU : Plan de Déplacements Urbains

Photo : Conseil Général de l’Orne

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>> Risque de cancer en milieu agricole :rôle des expositions professionnelles ?

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>> Accroissement des nouveaux cas decancer avec une part attribuable auxexpositions environnementales ou profes-sionnelles

Bien que les progrès thérapeutiques se soient ac-compagnés d’une baisse des taux de mortalité parcancer, de l’ordre de 8% sur la période 1978-1997,les registres des cancers français (Francim, 13% dela population métropolitaine française couverte)montrent que les taux d’apparition de nouveauxcas de cancers (incidence) ont augmenté de 35% etle nombre de cas de 63% sur la même période. Levieillissement de la population et les progrès dudépistage et du diagnostic de certains cancers peu-vent expliquer pour partie cette progression. Ce-pendant, ces chiffres conduisent aussi à s’interro-ger sur l’existence de facteurs de risque inconnus(cas des cancers les plus fréquents hormis les can-cers pulmonaires) ou au rôle de facteurs mal con-nus telles que les expositions environnementalesou professionnelles. On estime aujourd’hui que lapart attribuable à des expositions professionnellesreprésenterait 2 à 8% de la mortalité par cancer(soit 3 à 12.000 décès par année en France).

>> Rôle des pesticides dans les exposi-tions dans l’agriculture et ailleurs

Parmi les expositions environnementales et profes-sionnelles, l’hypothèse « pesticides » présente unintérêt de santé publique important. Ces produitssont destinés à lutter contre les nuisibles qu’ilssoient des insectes (insecticides), des moisissures(fongicides) ou encore des végétaux (herbicides).

L’agriculture est le secteur d’activité utilisant leplus de pesticides en France, mais mais ces pro-duits sont aussi utilisés dans de nombreux autressecteurs professionnels. On peut lister l’industriede production des pesticides, le traitement des lo-caux d’habitation et autres bâtiments, le toilet-tage et les soins aux animaux, l’industrie agro-ali-mentaire, la minoterie, le travail des forêts et desbois, la désinsectisation des zones humides, l’en-tretien des parcs, des jardins, des terrains de sportet des golfs, l’entretien des infrastructures routiè-res et ferroviaires. Les pesticides sont aussi utili-sés par de nombreux particuliers en pharmacieshumaine (antipoux par exemple), et vétérinaire

Groupe Régional d’Etudes sur le Cancer (GRECAN), Université de Caen/Basse-Normandie,Centre François Baclesse, Avenue du Général Harris, 14076 Caen cedex 05Contact : [email protected] / www.grecan.org

Les intertitres sont de la Rédaction, l’article original est disponible sur notre site internet.

(antipuces…), pour la lutte con-tre les insectes au domicile(moustiques, mouches…), pour lejardinage et le potager... LaFrance se situe ainsi parmi lestout premiers pays utilisateursau niveau mondial et est sansconteste le premier utilisateurau plan européen. Les quantitésutilisées en secteur agricoleavoisinent les 80.000 tonnes an-nuellement.

>> De nombreuses étudesépidémiolo-giques : moinsde cancers du poumonmais plus de cancers de la

prostate chez les agriculteurs

Un nombre conséquent d’études épidémiologiquesconcernant le risque de cancer en agriculture ontété menées au niveau international même si lesétudes françaises sont très peu nombreuses. Lesagriculteurs (peu de données sur les femmes etles salariés agricoles) sont moins touchés par lescancers que la population générale. Ainsi, la lit-térature (Acquavella et al et Blair et al) met enévidence une diminution du risque de cancer pul-monaire chez les agriculteurs (de l’ordre de 35%),de cancer de l’œsophage (de 23 à 26%) et de lavessie (de 15 à 21%), trois cancers pour lesquels lerôle du tabagisme est particulièrement marqué. Al’opposé, certains cancers sont retrouvés plus fré-quemment chez les agriculteurs. Le cancer des lè-vres est celui pour lequel l’augmentation est la plusforte (autour d’un doublement du risque), l’expo-sition au rayonnement solaire expliquant vraisem-blablement pour une bonne part ce résultat. Lescancers pour lesquels le lien avec l’exposition auxpesticides a été le plus étudié sont les hémopa-thies malignes. Le niveau d’excès de risque mis enévidence par ces études est en général faible (al-lant de 3 à 34% selon le type de cancer hématologi-que). L’interférence de certains pesticides avec leshormones naturelles peut suggèrer le rôle poten-tiel de ceux-ci dans la survenue de cancers de laprostate. Les agriculteurs auraient un excès de cecancer de l’ordre de 10 à 15% et cet excès serait del’ordre de 25% lorsqu’on considère les applicateurs

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Photo : Conseil Général de l’Orne

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>> Risque de cancer en milieu agricole :rôle des expositions professionnelles ?

de pesticides. D’autres facteurs de risque de can-cer de la prostate sont suspectés telles que des ha-bitudes de vie (déséquilibres d’apport lipidique) ouencore des expositions à des nuisances chimiques(désinfectants de locaux ou de matériel de traite…)ou naturelles (virus, mycotoxines…) liées à des ac-tivités d’élevage. Une trentaine d’étudesépidémiologiques ont exploré le risque de tumeurcérébrale en milieu agricole (cancer dont les fac-teurs de risque sont très mal connus) et la majoritéd’entre elles met en évidence une élévation de ris-que, de l’ordre de 30%.

>> Mais la question est très complexe depar la diversité des expositions

Les résultats des études épidémiologiques ne sontpas tous concordants quant à l’implication de fac-teurs de risque professionnels dans l’excès de cer-tains cancers en milieu agricole. Plusieurs aspectsméthodologiques doivent progresser pour amélio-rer nos connaissances sur ce sujet. En premier lieu,il est nécessaire de prendre en compte la diversitéet la complexité des expositions agricoles.

Exposition aux pesticides:En ce qui concerne les pesticides, les circonstancesd’exposition sont très diverses au sein même desexploitations agricoles : réalisation des opérationsde traitement, contact avec les végétaux lors detravaux dans des zones traitées (cueillette, taille…),contact de surfaces contaminées dans les zones depréparation des traitements. Les populations sontégalement très variées et peuvent présenter desrisques spécifiques : femmes, salariés, saisonniersconstituent autant de sous-groupes pour lesquels trèspeu de données spécifiques sont aujourd’hui dis-ponibles. Sur le plan qualitatif, il reste très diffi-cile de caractériser la nature des pesticides utilisés,en particulier de manière historique, du fait de ladiversité des produits et des mélanges utilisés surles différentes cultures et en fonction des nuisibles.La mise au point de matrice activité-exposition de-vrait permettre de progresser dans ce domaine. Deslacunes importantes existent également sur le planquantitatif, c’est-à-dire sur la capacité à détermi-ner les niveaux d’exposition des populations expo-sées et les déterminants de ces niveaux. Pour cela,il s’avère nécessaire de mieux prendre en compte ladiversité des tâches réalisées, des conditions d’uti-lisation, des mesures de protection individuelle etdes matériels de traitement qui dépendent forte-ment des types de cultures.

Autres expositions :En second lieu, les activités agricoles comportent,en dehors des pesticides, d’autres expositions pou-vant être impliquées dans la génèse de cancers,comme des huiles et fuels, des solvants, des pein-tures, des fumées, des poussières organiques etinorganiques, le soleil ou des virus animaux qui ontfait l’objet de très peu d’investigationsépidémiologiques.Enfin, le nombre de cas exposés était souvent faibledans les études épidémiologiques menées jusqu’àprésent, en particulier dans les études de mortalitéet les études cas-témoins en population générale.

>> Inventaire des études de cohorte

National Cancer Institute (USA) :C’est pourquoi, les études de cohorte portant surde vastes populations agricoles sont susceptiblesd’améliorer les connaissances actuelles. Ainsi, dèsle milieu des années 1990, une vaste cohorte pros-pective a été mise en place par le National CancerInstitute (Agricultural Health Study). Elle compre-nait à l’inclusion 52.395 agriculteurs utilisateursde pesticides de l’Iowa et de la Caroline du Nord,et 32.437 conjoints ainsi que 4.916 applicateurs pro-fessionnels. De très nombreux résultats importantsont d’ores et déjà été obtenus et les détails duprotocole ainsi que les publications (actuellement81 publications sur cette seule cohorte) sont ac-cessibles sur un site internet dédié(www.aghealth.org). Les premières données de suivide cancers de cette cohorte portent sur près de4.000 nouveaux cas dont 1.100 cancers de la pros-tate, 500 cancers du sein, plus de 360 cancers pul-monaires et environ 400 cancers hématologiques.Ces effectifs lui donnent d’ores et déjà une puis-sance statistique bien supérieure à la plupart desétudes cas-témoins menées sur le sujet. Globale-ment, une sous-incidence significative était obser-vée aussi bien chez les agriculteurs (-12%) que chez

Photo : Conseil Général de l’Orne11

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>> Risque de cancer en milieu agricole :rôle des expositions professionnelles ?leurs conjoints (-16%). Cette sous-incidence était retrouvée de façon très nette pour les cancers pulmonaires (-50%) et pour lescancers digestifs (-16%). Le cancer de la prostate serait retrouvé plus fréquemment dans cette cohorte (+24%). Une tendance àun risque plus élevé était observée pour les myélomes multiples (+25%).

AGRICAN (France) :En France, la réflexion sur la mise en place d’une étude de cohorte prospectived’envergure a débuté en 1995 au GRECAN, et a conduit dans un premier temps àla constitution d’une cohorte de 6.000 agriculteurs actifs et retraités dans ledépartement du Calvados. Au cours des cinq premières années de suivi, plus de250 cancers incidents ont été identifiés dont 184 concernaient des hommes. Glo-balement, une sous-incidence était observée, statistiquement significative aussibien pour les hommes (-25%) que pour les femmes (-20%). Pour les hommes, undéficit de cancers était détecté pour les cancers broncho-pulmonaires (-30%) etde la vessie (-76%). Par contre, des excès étaient retrouvés pour les cancers durein quel que soit le sexe (+59%), ainsi que pour les cancers du sein chez lesfemmes (+25%) et les cancers cutanés chez les hommes (+35%). Cette cohorte(AGRICAN) est en phase d’extension depuis 2005 dans 11 départements dotés deregistres de cancers (dont le département de la Manche). Elle est coordonnée parle GRECAN et est menée en partenariat avec le Laboratoire Santé Travail Environ-nement (LSTE), les registres des cancers de ces départements et la MutualitéSociale Agricole (MSA). La population source est constituée de tous les adulteshommes et femmes affilié(e)s en activité et retraité(e)s à la MSA résidant dansun des 11 départements et ayant cotisé au moins 3 années dans ce secteur quelque soit le domaine d’activité (agriculteurs, salariés d’exploitations agricoles,de coopératives ou du secteur tertiaire). La phase d’inclusion sera finalisée en2007 et l’effectif ayant répondu au questionnaire dépasse 190.000 personnes(plus de 26.000 inclusions dans le département de la Manche).Cette étude permettra d’obtenir des résultats adaptés au contexte agricole fran-çais (rôle des fongicides, risque dans des secteurs agricoles comme la viticulture,la polyculture-élevage…) et pour des sous groupes pour lesquels très peu de données sont produites (femmes, salariés travaillanten exploitations agricoles…).Elle est également incluse dans un consortium international de cohortes agricoles comprenant actuel-lement 14 cohortes de 6 pays (Canada, Corée du Sud, France, Norvège, Nouvelle Zélande et USA) ce qui permettra de confronterles résultats obtenus mais aussi d’initier des projets collaboratifs.

>> En résumé· Il est nécessaire de rechercher et identifier les facteurs de risque professionnels des cancers (part attribuable 2 à 8%).· Les pesticides sont utilisés en agriculture mais aussi dans de nombreuses activités professionnelles et dans l’environnementdomestique.· Des élévations de risque de certains cancers (principalement hémopathies malignes, cancer de la prostate, tumeurs cérébra-les, cancers de la peau) ont été observées chez les agriculteurs.· La mise en place de vastes cohortes agricoles dans plusieurs pays (en France en 2005) doit permettre de mieux caractériserle risque de cancer lié aux pesticides (et à d’autres facteurs de risque agricole).· Des avancées méthodologiques (matrices ; métrologie) dans l’estimation des expositions aux pesticides permettront unemeilleure connaissance des risques de cancer liés à ces substances.

Pour en savoir plus- Acquavella J, Olsen G, Cole P et al. Cancer among farmers: a meta-analysis. Ann Epidemiol 1998, 8:64-74.- Alavanja M, Hoppin J, Kamel F. Health effects of chronic pesticideexposure: cancer and neurotoxicity. Annu Rev Public Health 2004,25:155-97.- Blair A, Zahm-Hoar S, Pearce N et al. Clues to cancer etiology fromstudies of farmers. Scand J Work Environ Health 1992, 18:209-15.- Lebailly P, Niez E, Baldi I. Données épidémiologiques sur le lienentre cancers et pesticides. Oncologie 2007, 9:361-369.-Van Maele-Fabry G, Willems J. Prostate cancer among pesticideapplicators: a meta-analysis. Int Arch Occup Environ Health 2004,77:559-70.

Sites internetwww.aghealth.org (cohorte américaine)http://agreste.agriculture.gouv.fr/eQ_dc_research.php3(statistiques agricoles en France)www.cepidc.vesinet.inserm.fr/ (causes de décès en France)www.grecan.org (activités du grecan / cohorte Agrican)www.uipp.org (utilisation de pesticides)

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Pierre LEBAILLYGRECAN EA-1772 Université de Caen/Basse-Normandie

Photo : Conseil Général de l’Orne

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>> Risques auditifs et Musique amplifiée○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○

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Alors que la société se musicalise - les temps d’écouteet les pratiques musicales augmentent, ainsi que lesniveaux sonores émis par les matériels - aucune in-formation préventive n’était apportée aux popula-tions sur les risques encourus par l’appareil auditifen cas d’exposition prolongée et à des niveaux so-nores élevés.

Selon une étude réalisée en Rhône Alpes en 1998auprès de 2300 lycéens, 11% des jeunes de moins de17 ans présentaient des pertes d’audition d’au moins20 décibels et 83 % des 15-25 ans avaient déjà si-gnalé des troubles auditifs. Le corps médical spé-cialisé atteste d’une augmentation significative desconsultations et des diagnostics alarmants.

Les personnes exposées connaissent généralementmal les risques et les méthodes de protection; pireelles n’y voient aucun danger mais du plaisir. Lesmusiques amplifiées, si elles sont mal maîtrisées,sont à l’origine de la majorité des cas de surdité oud’acouphènes chez les jeunes. Si rien n’est fait, levieillissement auditif va s’accélérer. Dans 20 ans,ceux qui naissent aujourd’hui auront les facultés deceux qui ont 50 ans actuellement !Il s’agit donc d’un véritable problème de santé pu-blique pour lequel la prévention est absolument né-cessaire. Une bonne prévention passe par une infor-mation claire, précise, adaptée au public-cible, enparticulier les adolescents.L’idée est donc venue d’assurer, dans le milieu édu-catif et avec ses acteurs, une information-préven-tion auprès des lycéens, illustrée par un support mu-sical de musiques amplifiées et réalisée par de jeu-nes musiciens formés spécialement.

Dès la promulgation du décret buit le 15/12/99, lesprofessionnels créent l’association AGI-SON et le pôlerégional des musiques actuelles de Poitou-Charentesdéveloppe un concert de sensibilisation, dont le pro-

Madame Françoise GRIEUAssociation Papaq production

17, rue de l’Oratoire 14000 CaenTél. : 02 31 85 90 00Email : [email protected]

gramme est destiné à être repris dans toutes les ré-gions.. Les régions Lorraine, Midi-Pyrénées, les dé-partements des Yvelines et du Val d’Oise se consti-tuent relais de ce dispositif qui s’est vu décerné le«Décibel d’or» par le Conseil National du Bruit en2000. Cette même année le pôle régional de Basse-normandie s’en fait l’écho. Principalement soutenupar le Ministère de la santé (DRASS Basse-Norman-die), le programme a été développé par l’associa-tion Papaq en 2001 avec les partenaires de la Santé,de l’Environnement, de l’Education et de la Culture.

Depuis décembre 2001 le programme « MusiquesAmplifiées et Risques Auditifs » est présenté par legroupe rock Creep AC. Il est inscrit dans le SchémaRégional d’Education pour la Santé depuis 2005. Ilaura permis à fin 2006 de sensibiliser près de 16 000jeunes au rythme de 15 à 30 interventions par an-née scolaire.

Ce concert pédagogique qui allie théorie et musi-que, alterne extraits de concert, exposés et vidéo aété conçu pour répondre à des objectifs concrets :

- Appréhender concrètement le phénomène del’amplification- Agir sur les comportements spontanés par la prisede conscience des risques réels encourus.- Donner des indications pratiques pour gérer auquotidien l’exposition aux musiques amplifiées.- Faciliter une gestion responsable : dépistage,protection, attention.

La capacité d’accueil est de 150 élèves par séance.La durée de la séance est de 1h30 + discussion. Il estdestiné aux collèges à partir de la 4e, lycées, cen-tres de formation.

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>> L’Orne, là où la vie s’épanouit, vous aussi !L’Orne est une terre où il fait bon vivre… Le département de l’Orne est né sous le signe de l’eau et de la forêtqui ont façonné ses paysages. Avec 90 000 hectares de forêt, il est le plus boisé de Basse-Normandie. Cesrichesses naturelles et paysagères sont une composante essentielle d’un cadre de vie de qualité que le Dépar-tement protège et valorise chaque jour : un atout majeur aux portes de la région francilienne.

L’Orne : un château d’eauL’Orne est un château d’eau. Véritable tête de bassin au niveau du grand ouest, ce territoire compte denombreux ruisseaux et rivières prenant leur source dans le départementpour aller se jeter dans la mer de la Manche ou s’écouler vers la Seineou la Loire. Cette position particulière nécessite des efforts conséquentspour protéger l’eau « à la source ». Ainsi « L’Orne a toujours eu unepolitique avant-gardiste dans ce domaine en créant il y a de nombreu-ses années un syndicat départemental de l’eau…La grande ambition étant

maintenant de créer des interconnexions entre tous les réseaux d’eaux potables » dé-clarait Gérard Burel, Président du Conseil général de l’Orne en octobre dernier. Le Con-seil général de l’Orne fut aussi le premier département de tout le Grand Ouest à créer unService d’Assistance technique à l’eau potable et à sa protection (SATEPP) en 2001.La qualité de l’eau se révèle également à travers les espèces qui peuplent les coursd’eau. Là encore, l’Orne affiche des résultats : l’Huisne est la seule rivière accueillant l’ombre commun, l’Egrenne bénéficiedu patrimoine aquatique le mieux préservé de Basse-Normandie et enfin la Touques et ses affluents qui forment un paradispour la pêche…

La forêt : source d’inno-vation et d’activités depleine naturePar son étendue, la forêt estune caractéristique dominantedu paysage ornais. Source d’ac-tivités économiques et de pro-jets très innovants autour de lafilière bois, elle est aussi un es-pace de détente et de loisirs oùdes pratiques comme l’attelagese sont structurées. Plusieursparcours ont ainsi été dessinéssillonnant bois et forêtsornaises proposant une offretrès attractive et de qualité. Unrandoguide présente les itiné-raires.

Depuis de nombreuses années, le Conseil général aide fi-nancièrement celles et ceux qui replantent des haies brise-vent. Eléments du patrimoine, les haies sont aussi une sourced’énergie valorisée. «Dans le domaine du bois-énergie, nousavons une politique très active dans le financement deschaufferies bois (collectives ou individuelles), et l’achat dedéchiqueteuses par les CUMA (Coopérative d'Utilisation deMatériel Agricole) » souligne le Président du Conseil géné-ral. Dernière exemple en date, la première plate-forme debois déchiqueté crééeà Athis-de-l’Orneinaugurée fin novem-bre. Cette réalisationsoutenue par le Dé-partement est le fruitde la mise en place dela SIC Bois BocageEnergie, pionnière enFrance.

De l’école primaire de Saint-Hilaire-le-Châtel (l’une des premiè-res en France à avoir été entièrement conçue selon une démarcheHQE) à la Maison de retraite de Chanu qui utilise une chaudièrebois… des démarches actives sont concrétisées dans l’Orne en fa-veur de l’environnement.

Des espaces naturelssensiblesPréserver, valoriser, l’Ornes’emploie à conserver dessites remarquables d’intérêtécologique et paysager et àles ouvrir au public. Plusd’une centaine de visitesguidées sont proposées cha-que année au cœur del’Orne et de ses richessesfaunistiques et floristiques.D’un marais servant d’escale à de nombreux oiseaux migrateursjusqu’aux versants abrupts et calcaires augerons abritant de dé-licates orchidées, neuf espaces naturels sensibles offrentaux visiteurs d’exceptionnelles balades et une excellenteoccasion de s’oxygéner.

Pour tout renseignement : Direction de lacommunication du Conseil général del’Orne : 02.33.81.60.00 – www.orne.fr

L’Orne, portrait nature :- 90 000 hectares de bois et forêts, soit 14% du terri-toire,- 5 900 km de rivières,- 400 km de sentiers,- 2 parcs naturels régionaux : parcs de Normandie-Maine et du Perche,- 515 hectares de sites classés Espace Naturel Sensi-ble,- 4 991 km de circuits de randonnée, dont 3594 kmde circuits pédestres ou multi-randonnées, 280 kmde circuits d’attelage, 454 km de chemins de pèleri-nage (St michel, Ste thérèse), 923 km de circuits VTT,620 km de GR ou GR de Pays, 15 sites d’escalade, 10parcours de golf dont un 18 trous…Bagnoles-de-l’Orne, station thermale et de remise enforme.

Attelage de loisirs dans les forêtsde l’Orne, découvrez lesitinéraires avec ce randoguide

La Roche d’Oëtre, l’un des neuf espa-ces naturels sensibles de l’Orne

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>> Don de sang : un besoin p e r m a n e n t

L’EFS, lien entre les be-soins des malades et la gé-nérosité des donneursCrée en 2000, l’Etablissement Françaisdu Sang (EFS), établissement publicsous tutelle du ministère de la Santé,dispose, sur tout le territoire national(France et DOM), du monopole de lacollecte, de la qualification, de la pré-paration et de la distribution des pro-duits sanguins.

C’est l’organisme qui gère toute lachaîne du don du sang, du recrutementdes donneurs à la délivrance aux hô-pitaux et cliniques des produits san-guins sécurisés qui seront ensuitetransfusés aux malades.

Chiffres clés :1 établissement unique et 17 directionsrégionales dont l’EFS Normandie regrou-pant la Basse et la Haute-Normandie.

EFS-Normandie :- 8 sites de prélèvement qui accueillentles donneurs- 1 800 collectes mobiles organisées cha-que année dans les communes, entrepri-ses, établissements d’enseignement, etc,de la région.

Le don du sang : un gestesolidaire indispensableLe sang est un élément vital pour lequelil n’existe aucun substitut. Ses compo-sants, globules rouges, plaquettes etplasma sont absolument nécessaires dansle traitement de certaines pathologies.

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Le seul remèdeLes globules rouges sont transfusés encas d’hémorragie importante, mais éga-lement chez les malades souffrantd’anémie chronique. Les plaquettes sontindispensables à certains patients en chi-miothérapie car le traitement détruit lescellules de la moelle osseuse.A partir du plasma, on fabrique diffé-rents médicaments qui sont les seuls re-mèdes pour de nombreux malades (hé-mophiles, personnes atteintes de gra-ves déficits immunitaires).

Chiffres clés en Normandie :- 400 dons doivent être collectés enNormandie tous les jours toute l’an-née pour répondre aux besoins des ma-lades de la région.- 2 dons par an : c’est le nombre de donsque les donneurs devraient effectuerafin que l’autosuffisance soit assurée.- En 2006, plus de 77 000 personnes ontdonné leur sang en Normandie dont plusde 30% pour la 1ère fois.- 25 650 patients ont bénéficié de trans-fusions en Normandie en 2006.

Qui peut donner ?- Avoir plus de 18 ans et moins de 66 ans(moins de 61 ans pour un 1er don).- Ne pas être a jeun.- Se munir d’une pièce d’identité.

Comment se passe un donde sang ?- Vous êtes accueilli(e) par une secré-taire qui enregistre votre dossier- Vous remplissez un questionnaire médi-cal- Vous vous entretenez avec un méde-cin afin qu’il décide de votre aptitudeau don- Vous êtes prélevé(e) par un(e)infirmier(e) : 10 minutes- Vous vous reposez un moment et unecollation est offerte

Comment faire pour don-ner son sang ?Pour trouver les coordonnées des sitesfixes de l’EFS ainsi que leurs horairesd’ouverture, pour connaitre les dateset lieux de collecte à proximité de vo-tre domicile : www.dondusang.netet 0 810 150 150 (n° azur). Les dons deplasma et de plaquettes s’effectuentuniquement sur rendez-vous.

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Observatoire Régional de la Santéde Basse-Normandie

Espace R. Schuman -3 Place de l’Europe14200 Hérouville-Saint-Clair

Directeur de la publication :Professeur Dominique Beynier, Président

Rédacteur en chef :Docteur André Flachs, Vice-Président

Coordination et maquette :Pascale Desprès, Laurence Burnouf,Elodie Broudin

Impression :Imprimerie de Montligeon61400 La Chapelle-MontligeonTél. : 02.33.85.80.00(tirage à 4 800 exemplaires)

CONSEIL GÉNÉRAL

>> Bulletin d’adhésion à l’ORS de Basse-Normandie

Demande d’adhésion à retourner complétée àl’Observatoire Régional de la Santé de Basse-Normandie

Espace R. Schuman - 3 Place de l’Europe14200 Hérouville-Saint-Clair

Tél : 02.31.436.336 - Fax : 02.31.436.350

Article 5 des Statuts : Pour faire partie de l’association, il faut être agréé par le Conseil d’Administration quistatue lors de chacune de ses réunions sur les demandes d’admissions présentées.

Cette adhésion permet :- D’être en contact avec d’autres acteurs de santé publique.- D’avoir un accès privilégié à notre documentation (14 000 références).- De recevoir en priorité nos bulletins, publications, rapports d’études, rapports d’activités.- De participer aux travaux de l’ORS.- De délibérer lors des assemblées générales annuelles.

souhaite adhérer à l’ORS de Basse-Normandie en qualité de :

Personne physique (cotisation annuelle de 15 euros)

Personne morale (cotisation annuelle de 100 euros)

ou

Nom : ...................................................... Prénom : .............................................................

Organisme : .........................................................................................................................

Adresse : ............................................................................................................................

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Téléphone : ............................................... Fax : ..................................................................

Email :

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Vous pouvez nous contacter : [email protected] : Pascale Despres - [email protected] Tél. : 02.31.436.336

Responsable administratif : Mauricette Lefebvre - [email protected] Tél. : 02.31.436.336

Directeur d’études : Isabelle Grimbert - [email protected] Tél. : 02.31.436.336

Chargé de mission : Bruno Lezin - [email protected] Tél. : 02.31.436.336

Chargée d’études - Documentaliste : Laurence Burnouf - [email protected] Tél. : 02.31.436.650

Animatrice en nouvelles technologies : Elodie Broudin - [email protected] Tél. : 02.31.436.650

Cette Lettre est éditée aussi grâce au soutien de :

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