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La première édition en langue anglaise, du document Le nouveau plan d'abais- sement des tarifs douaniers étant épuisée, il en a été établi la présente édition ronéographiée. LE NOUVEAU PLAN D'ABAISSEMENT DES TARIFS DOUANIERS Les Parties Contractantes à l'Accord général sur les Tarifs douaniers et le Commerce Spec (61) 309 Genève, janvier 195^

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La première édition en langue anglaise, du document Le nouveau plan d'abais­

sement des tarifs douaniers étant épuisée, il en a été établi la présente

édition ronéographiée.

LE

NOUVEAU PLAN

D'ABAISSEMENT

DES

TARIFS DOUANIERS

Les Parties Contractantes à l'Accord général sur les Tarifs douaniers

et le Commerce

Spec (61) 309

Genève, j a n v i e r 195^

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TABLE DES MATIERES

Page

La genèse du Plan 1

L'application du Plan 4

Les règles à observer 8

Annexe: '

Méthodes de calculs, lignes de démarcation, découpage en secteurs et division en catégories, etc 12

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LE NOUVEAU PLAN D'ABAISSEMENT DES TARIFS DOUANIERS

LA GENESE DU PLAN

En 19^73 les parties contractantes à l'Accord général sur les Tarifs douaniers et le Commerce convinrent de s'assigner comme principal objectif le développement des échanges internationaux. A cet effet, elles décidèrent de conclure des accords visant, "sur une base de réciprocité et d'avan­tages mutuels, à la réduction substantielle des tarifs douaniers et des autres entraves aux échanges". Des mesures destinées à atteindre cet objectif furent prises au cours de trois conférences douanières tenues à Genève en 19^7, à Annecy en 1949 et à Torquay en 195O-51. Le résultat de ces conférences a été vraiment remarquable: au total, 58.000 conces­sions ont été négociées, sous la forme de réductions ou de consolidations de droits de' douane, par les pays' dont les échanges représentent les quatre cinquièmes du commerce mondial. Cet abaissement et cette consolidation des tarifs douaniers constituent l'une des plus belles réussites obtenues grâce à l'Accord général.

Ce dernier a contribué notablement à l'amélioration des rapports inter­nationaux en instaurant la méthode des négociations tarifaires comportant l'application multilatérale des concessions octroyées aux partenaires. Les trois grandes conférences précitées, tournant le dos aux méthodes tradition­nelles qui voulaient que les gouvernements échangeassent, dans le cadre du bilatéralisme le plus strict, des concessions mutuellement avantageuses, ont permis aux participants grâce à ce système multilatéral, d'échanger des concessions dans un domaine infiniment plus vaste, car, dans le cadre de chaque négociation bilatérale, les partenaires sont en mesure d'apprécier les avantages indirects qui découleront pour eux des concessions octroyées aux co-participantsr Toutefois, si cette méthode de négociation a donné les heureux résultats des conférences d'après-guerre, lors de la conférence de Torquay d'aucuns eurent l'impression que l'on avait à peu près épuisé ses possibilités et que le moment était venu de mettre au point un système nouveau. A Torquay, en effet, l'on se rendit compte qu'il était difficile de continuer d'appliquer les méthodes en vigueur depuis la fin de la guerre et il semblait douteux qu'elles permissent de réaliser de nouveaux progrès. C'est donc pendant la conférence de Torquay que germèrent des idées nou­velles.

Les négociations de Genève, d'Annecy et de Torquay, s'effectuèrent position par position. Chaque pays établissait la liste des concessions qu'il sollicitait des autres pays participants à raison d'une liste par co-participant, et chacun également répondait par des listes d'offres aux listes de demandes qu'il avait reçues. Cet échange de demandes et d'offres entre deux pays constituait le point de départ de leur négociation. Nul n'était tenu d'offrir contre son gré une concession sur un produit déterminé. Chacun négociait avec son principal fournisseur sur des positions

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douanières choisies.: à.!'.avance et_les concessions échangées étaient valables pour tous les pays participant à la conférohce7 car, uïio fois toutes les négociations bilatérales terminées, elles étaient reprises dans dos listes annexées à l'Accord général applicables à toutes les parties contractantes. L'aspect fondamental de cotte méthode de négociation c'est que chaque pays comptait'.obtenir, pour -son commerce d'exportation, dos avantages concrots et sûrs très-sensiblement.équivalents aux concessions précises qu'il'était disposé à offrir sur des. produits déterminés*

L'une des raisons principales pour lesquelles il s'est avéré qu'il était nécessaire de rechercher une nouvelle méthode d'abaissement dos tarifs réside dans la difficulté quo les pays à tarifs relativement bas éprouvent à négocier. Certains pays s'étaient présentés à la première conférence tarifaire do Genève' en 1947, avec un tarif très modéré. Lors dos conférences-de Genève et d'Annecy, ils avaient consolidé un nombre important de positions, se conformant d'ailleurs en cela' à la règle communément aocoptoo selon laquollo la consolidation de droits de douane peu élevés ou d'un régime d'admission en franchise doit être reconnue comme une concession d'une valeur égale à une réduction substantielle de-droits élevés. A Torquay, les pays qui se trouvaient dans cette situation estimèrent que la reconsolidation de leur3 tarifs devrait être considérée comme une concession équivalant aux nouvelles réductions- consenties par les pays à tarif élevé. Mais lorsqu'il leur fallut négocier-, ils se rendirent compte que les pays à tarifs élevés n'étaient aucunement disposés à consentir, do nouvelles réductions contre ia simple reconsolidation dos droits bas. Les pays à bas tarifs ne pouvant point offrir de concessions suffisantes pour amener les autres participants à réduire les droits élevés frappant dos produits qui eussont présenté pour eux un intérêt particulier, les méthodes de négociation n'offraient' aucuno • perspective de ré'duction des droits qui constituaient un obstacle sérioux aux exportations de ces pays à bas tarif. 'En conséquence, il lour apparut indispensable que les méthodes do négociation fussent reconsidérées si l'on voulait réaliser des progrès on matière d'abaissement dos tarifs. Pour cotte raison et pour d'autres encore, dos efforts ont été déployés depuis la clôture do la conférence de-Torquay on vue do mettre au point do nouvollos méthodes d'abaissement général dos tarifs-dans le cadro de l'Accord.

La première proposition fut présentée par les gouvernements du Benelux. Il's'agissait essentiellement pour coux-ci de réduire la.disparité des niveaux des tarifs européens, liais une telle opération impliquait que los pays à tarif élevé eussent abaissé leurs taux de droit de façon unilatérale ot que ces réductions eussent été étendues à des pays situés en dehors do l'Europo grâce au traitement de la nation la plus favorisée qui constitue l'une dos dispositions clés de l'Accord. Le gouvernement français soumit une contre-proposition sous la forme d'un, plan de portée plus largo qui devait, pensait-on, résoudre les difficultés des gouvernements du Benelux et qui, on mémo temps, exigeait dos .pays situés on dehors de l'Europe dos réductions du wômo ordre que cellos qui devaient être opérées par les pays européens,- Lo plan français prévoyait que los participants se 'mettraient d'accord pour abaisser 'lours tarifs do 30 pour cent oh trois ans.

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Au cours des discussions qui ont eu lieu, ces deux dernières années, le plan français a été amélioré et mis au point par les PARTIES CONTRACTANTES! à l'Accord général. Pour aller plus loin dans la voie des accommodements à donner aux pays à tarif bas, le gouvernement français modifia son plan initial en insérant une disposition aux termes de laquelle les réductions exigées des pays dont.les droits se situent déjà à un niveau relativement bas seraient moins importantes. Une autre modification consista à prévoir, . pour chacune des quatre grandes catégories de produits,des taux plafonds' qui, en principe, ne devaient pas être dépassés. Cette dernière disposition, il convient de le noter, reprend en gros l'une des caractéristiques essen­tielles de la Recommandation du Conseil de l'Europe concernant la création d'un "Low Tariff Club". Lors de la huitième session des PARTIES CONTRAC­TANTES,, en octobre 195j5> la mise au point du Plan a été poussée plus avant encore par un comité d'experts et la version ainsi revisée a été présentée aux PARTIES CONTRACTANTES comme constituant une formule techniquement viable.

Quelles sont en gros les caractéristiques principales de cette nouvelle méthode d'abaissement des tarifs ? Il ne serait plus question dorénavant de séries de négociations bilatérales produit par produit en vue d'obtenir des concessions parfaitement équilibrées; au contraire, tous les gouverne­ments participants seraient dans l'obligation d'abaisser, selon des normes communes, l'incidence protectrice de leurs tarifs. La notion des avantages mutuels a été conservée. Toutefois, dans le cas d'un pays donné, l'équilibre entre les sacrifices consentis et les avantages reçus trouve son expression non pas dans le rapport des concessions obtenues et des concessions octroyées, mais dans celui des concessions globales faites par le pays en cause, en conformité de la norme commune, et de l'ensemble des réductions opérées par les co-participants dans les mêmes conditions. D'autre part, le Plan se'' caractérise par la règle qui veut que chaque pays fasse des efforts propor­tionnels à l'incidence de son tarif. Enfin, il prévoit l'obligation supplé­mentaire d'écrêter les droits dépassant les plafonds dont il a déjà été ques­tion plus haut.

Les gouvernements de l'Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de la France et des Pays-Bas ont fait savoir qu'ils se ralliaient au?Lan en principe; mais il est bien évident que celui-ci ne saurait entrer en application s'il n'est pas accepté par les grandes nations commerçantes d'Europe et d'Amérique du Nord. Il a été soumis à 1' examen des gouvernements qui devront faire connaître leur avis dans le courant de l'année 1954. Les PARTIES CONTRACTANTES détermineront alors si le Plan constitue une base acceptable d'accord.

On trouvera dans la section suivante du présent opuscule une description des grands principes et des modalités d'application du Plan. La troisième section donne les règles du Plan et précise les obligations encourues. Enfin quelques-unes des réglementations d'ordre technique sont reprises en Annexe. Le lecteur qui souhaiterait être plus amplement .informé est prié de s'adresser au secrétariat qui lui fournira sur demande le texte intégral du rapport sur le Plan français. Ce rapport a été adopté lors de la huitième session des PARTIES CONTRACTANTES en octobre 1953.

Cette expression en lettres majuscules désigne les parties contractantes agissant conjointement, c'est-à-dire constituées en organisme international.

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L'APPLICATION DU PLAN

Tout gouvernement participant s'engagerait à réduire de ̂ 0 pour cent en trois ans, à raison de 10 pour cent chaque année, l'incidence moyenne de son tarif calculée pour une année de référence. Les gouvernements ne seraient pas tenus d'appliquer cette proportion à chaque position tarifaire, car ils auraient une certaine latitude dans le choix des droits sur lesquels porteraient les réductions. Celles-ci devraient toutefois Être réparties sur l'ensemble du tarif et ne pas porter exclusivement .sur une partie de ce dernier, ce qui aurait pour effet d'assurer à tous les pays fournisseurs le bénéfice des réductions opérées, même si l'intérêt de tel ou tel d'entre eux se limitait aux produits d'une certaine catégorie. Dans ce but, les tarifs seraient découpés en secteurs dont chacun engloberait de vastes catégories de produits connexes, tels que produits alimentaires de base, produits de l'industrie chimique, etc., et la réduction de 30 pour cent serait opérée dans chaque secteur.

L'incidence moyenne des droits dans chaque secteur serait exprimée par-un chiffre représentant le pourcentage de la valeur : dos produits importés que les services des douanes perçoivent•à titre de droits. Si, par exemple, la valeur des importations des produits repris dans un secteur du tarif était de un million de francs et si les droits perçus sur ces mêmes produits attei­gnaient une somme de 100.000 francs, l'incidence moyenne pour le. secteur en question serait de 10 pour cent. Dans le cas choisi, en présumant que la valeur.totale des importations du secteur reste la même que pendant l'année de référence, les réductions de droits effectuées en vertu du Plan devraient être telles que les perceptions tomberaient à 90*000 francs pour la première année, 80.000 francs pour ]a deuxième et 70.000 francs pour la troisième, j ;• •• , •

La réduction de J50 pour cent en trois ans serait la règle générale. Toutefois, les pays à tarif relativement bas ne seraient pas tenus d'opérer des réductions de cette ampleur. Cette différenciation dans le régime imposé par le Plan serait rendue pars ible par l'établissement, dans chaque secteur, d''une ligne de démarcation au-dessous de laquelle il serait éga­lement fixé.un taux plancher. Ainsi, un pays dont l'incidence moyenne des droits, dans un secteur quelconque, se situerait au-dessous de la ligne de démarcation, n'aurait plus à les réduire de 30 pour cent; dans le cas extrême où l'incidence serait égale ou inférieure au taux plancher, aucune réduction dans le secteur en question ne serait exigée. Prenons un exemple: si,'pour un pays donné, l'incidence moyenne d'un secteur se situait à mi-distancë entre le plancher et; la ligne' de démarcation, ce pays ne serait alors tenu d'effectuer qu'une réduction représentant la moitié de celle qui est prévue par l'a formule générale, c'est-à-dire 15 pour cent en trois ans, soit 5 pour cent chaque année. Ou encore, si l'incidence moyenne d'un secteur était de 10, alors que la ligne de démarcation serait de 12 et le taux plan­cher de 6,' la réduction à opérer serait de 20 pour cent en trois ans. L'on trouvera au paragraphe 7 de l'Annexe les. chiffres qu'il a été suggéré de retenir comme lignes de démarcation dans les différents secteurs, avec indi­cation des données qui ont servi aux calculs..•.•

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Tout gouvernement participant s'engagerait d'autre part à écrêter les droits qui dépasseraient une certaine limite ou taux plafond fixé pour chacune des quatre grandes catégories de produits. L'on so.it, en effet, que les droits élevés risquent fort de freiner, voire d'interdire pratiquement les importations; et puisque, pour les produits correspondants, les impor­tations effectives sont insignifiantes ou inexistantes, ainsi d'ailleurs que les perceptions, les conséquences de ces droits élevés sur le volume • du commerce correspondant no se reflètent pas dans l'incidence des droits lorsque celle-ci est calculée en fonction des importations effectives et du chiffre des perceptions. S'il se trouve que, pour un pays donné, dans un secteur particulier, certains droits sont extrêmement élevés, ce pays devrait les décapiter, c'est-à-dire les ramener, pendant les trois premières années d'application du Plan, au niveau du plafond fixé pour le secteur. Les réductions ainsi effectuées par le moyen de l'écrêtement seraient prises en considération pour le calcul de la réduction de l'incidence- moyenne du secteur correspondant; mais, en tout état de cause, l'écrêtement devrait, sauf exception, être effectué, quand bien même le pays en question échap­perait, à raison du niveau relativement bas de l'incidence moyenne dans ce secteur, à l'obligation d'y opérer une réduction en vertu de la règle fonda­mentale de l'abaissement de JO pour cent. Des chiffres ont été envisagés pour les taux plafonds dans chacune des quatre grandes catégories d'importa­tions, savoir matières premières industrielles, demi-produits, produits finis et produits agricoles; ils sont donnés, à titre indicatif, au paragraphe 9 de l'Annexe. Il convient de noter en passant que les chiffres ainsi envisa­gés ne s'écartent pas sensiblement de ceux qui ont été indiqués dans la Recommandation du Conseil de l'Europe relative à la création d'un "Low Tariff Club" dont il est question plus haut. Il est certain que, si cette obligation supplémentaire d'écrêtemcnt ne figurait pas dans le Plan, il n'y aurait aucune garantie de réduction des taux de droit élevés qui constituent les obstacles les plus sérieux pour le commerce.

La souplesse du Plan peut être illustrée d'une autre manière. A la condition de respecter les plafonds et d'effectuer, au cours de chacune des trois premières années, un quantum déterminé de réduction de droits, les gouvernements seraient libres de choisir, dans chaque secteur, les positions pour lesquelles les droits seraient abaissés et de déterminer l'importance de la réduction effectuée pour chaque position. D'autre part, la méthode par laquelle ces réductions tarifaires seraient opérées serait laissée au choix de chaque gouvernement. Dans certains cas, ces réductions seraient le résultat de mesures unilatérales, et dans d'autres, elles seraient effectuées par voie de négociation bilatérale selon le principe de la réci­procité; dans d'autres cas encore, elles pourraient résulter de la 'mise en oeuvre de plans régionaux de coopération économique. Notons, enfin, qu'aucun gouvernement ne serait tenu d'opérer plusieurs réductions Sur les mêmes positions au cours de chacune des trois années successives; autrement, dit, un taux de droit qui aurait été réduit la première année n'aurait pas nécessairement à être abaissé par la suite.

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Il est admis dans le Plan qu'une certaine protection tarifaire doit être accordée aux industries de création récente. Les gouvernements des pays dont il aurait été établi qu'ils sont en voie de développement éco­nomique et qui décideraient d'être soumis à une série de dispositions spéciales ne seraient pas tenus d'effectuer de réductions de droits dans le cas des- produits repris dans leurs programmes de développement économique. L'autorisation d'exclure du champ d'application.du Plan tel ou tel produit serait accordée pour une période déterminée. Les exclusions en question l-seraient limitées aux produits compris dans les programmes de développement économique et dont la production aurait commencé avant l'entrée en vigueur du Plan ou devrait commencer peu après l'octroi de l'autorisation d'exclu­sion. D'autre part, dans le cas des pays en voie de développement économique, l'incidence moyenne des droits serait calculée sur'l'ensemble du tarif et non par secteur, ce qui laisserait à ces pays une grande liberté dans le choix des positions sur lesquelles le pourcentage de réduction serait opéré. Les territoires douaniers d'outre-mer des pays industrialisés auraient évidemment droit aux mêmes avantages, à la condition qu'il soit établi qu'ils sont en voie de développement économique.-

Le Plan permet également d'exclure certains produits do l'opération:-' les gouvernements auraient la faculté d'exclure du calcul de l'incidence moyenne la valeur des importations de ces produits ainsi que les perceptions correspondantes et ils pourraient également se dispenser de réduire ou d'écrêter, selon le cas, les taux de droit qui les frappent. Tout d'abord, ils auraient la possibilité d'exclure les droits à caractère fiscal, c'est-à-dire ceux qui sont perçus dans le but de fournir des recettes au Trésor, plutôt que de protéger la production nationale. D'autre part, ils pourraient exclure les droits frappant les produits importés principalement en provenance de pays qui ne participeraient pas au Plan. Cette exclusion a été prévue parce que les gouvernements préféreraient vraisemblablement ne pas accorder aux pays non membres du GATT les avantages découlant de 1'application du Plan et parce que, d'autre part, ce dernier se fonde sur le principe en vertu duquel toute réduction de droit résultant de sa mise en oeuvre devrait être appliquée à toutes les parties contractantes à l'Accord général qu'elles

y participent ou non. • ' •; " , ' ' . ' >' ' . ' . . • ' • '..

D'après- le projet mis au point, le Plan resterait en vigueur pour une première période de cinq années. Les droits qui auraient été réduits, ainsi que-l'incidence moyenne des différents secteurs> seraient consolidés jusqu'à la fin de cette période. L'on a toutefois prévu une clause de sauvegarde qui permettrait des exceptions à cette règle: un gouvernement pourrait demander à être autorisé à modifier un droit qui aurait été abaissé, motif pris que le maintien de ce droit au niveau consolidé comporterait de graves dangers d'ordre économique ou social. Cette autorisation serait accordée par un vote favorable des pays participants, à la condition que la modifi­cation soit conpensée par une autre réduction portant sur des droits afférents à d'autres positions, afin de maintenir l'incidence moyenne dans le secteur en cause au niveau considéré, et à la condition également que le taux modifié avec cette autorisation ne dépasse pas le plafond fixé, ou le taux correspondant qui était en vigueur avant l'application du plan, si ce taux est supérieur au plafond. Par ailleurs, dans dos circonstances

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exceptionnelles, un pays participant pourrait être autorisé à maintenir certains droits au-dessus du plafond fixé pour la catégorie correspondante. Enfin, il serait loisible aux pays participants de relever tout droit qui n'aurait pas été abaissé en vertu du Plan, à la condition que ce relèvement n'ait pas pour effet de porter le droit en question à un niveau supérieur au plafond fixé pour la catégorie correspondante, ni de porter l'incidence moyenne du secteur au-dessus du niveau consolidé.

L'on envisage, pour le cas où le plan paraîtrait acceptable en vue d'une réalisation, qu'il soit soumis à une conférence intergouvernementale . dont l'organisation et la conduite seraient confiées à un comité de repré­sentants de tous les gouvernements qui y participeraient. Les fonctions du Comité seraient analogues à celles du Comité des négociations tarifaires qui était, en somme, le comité directeur des conférences tarifaires du GATT. L'application du Plan, lorsqu'il serait entré en vigueur, serait confiée à un Conseil composé des représentants de tous les pays partici­pants. Du point de vue administratif, le Conseil serait considéré comme" un organe du GATT. A moins que toutes les parties contractantes ne décident d'y participer, le Plan ferait l'objet d'un instrument distinct qui serait régi par des dispositions autonomes. Toutefois, en vue de sauvegarder les avantages découlant des réductions opérées dans le cadre du Plan, cet ins­trument reprendrait, mutatis mutandis, certaines des dispositions de l'Accord général, par exemple, celles qui ont trait aux marges de préférences et à l'imposition de droits et taxes à l'importation autres que ceux repris dans les listes annexées à l'Accord. Le Plan n1affecterait aucunement les obli­gations assumées par les parties contractantes en vertu de l'Accord général: il ne ferait qu'y ajouter des engagements supplémentaires.

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LES REGLES A OBSERVER

REGLE I: Réduction de l'incidence moyenne des tarifs

a) Chaque pays participant devra réduire de JO pour cent l'incidehde moyenne de ses droits dans chacun des secteurs de son commerce d'importation, tels qu'ils sont définis dans l'Annexe; cette réduction sera réalisée en . trois ans,, à raison de 1Q pour cent par anr

b) Si, pour un secteur donné, l'incidence moyenne des droits d'un pays participant est inférieure à la ligne do démarcation, la réduction à effectuer aux termes du paragraphe a) sera diminuée proportionnellement, et si cette incidence moyenne est égale ou inférieure à un plancher qui sera fixé à 50 pour cent du taux à la ligne de démarcation, ce pays participant ne sera pas tenu de réduire l'incidence moyenne de ses droits pour ce secteur.

c) Si la réduction effectivement accomplie dans un secteur au cours d'une année est plus forte que celle prévue dans la présente Règle, l'excédent sera pris en compte pour les réductions qui devront être effectuées dans le même .secteur au cours des années suivantes.'

d) La réduction de l'incidence moyenne en vertu de la présente Règle sera opérée conformément aux règles détaillées contenues dans l'Annexe.

REGLE II: Exclusions autorisées dans l'application de là Règle I

a) Tout pays participant sera libre d'exclure de l'application de la Règle I:

i) tout droit qui sera reconnu comme ayant un caractère fiscal conformément à la procédure fixée au paragraphe b) ainsi que la valeur du commerce correspondant;

ii) tout droit perçu sur des marchandises dont 50 pour cent au moins en valeur ont été importés pendant l'année de référence tn provenance de pays non participants - ainsi que la valeur du commerce correspondant - pourrai que le principal fournisseur, au sens des règles de négociations dans le cadre de l'Accord général, ne soit pas un pays participant,

b) Aux fins du paragraphe a) j, un d-oit sera considéré comme "fiscal" s'il est reconnu, par le Comité de la conférence ou le Conseil, selon le cas, que ce droit a un caractère essentiellement fiscal.

c) Les pays participants sont d'avis qu'r'.l serait hautement souhaitable que, dans le choix des marchandises à e;:clure conformément aux dispositions du paragraphe a) ii), les pays participants tiennent compte des intérêts des autres pays participants, lorsque let marchandises en question représentent une part importante du commerce d'exportation de ces pays.

"""Chiffre indicatif.

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REGLE III: Engagements additionnels concernant la réduction des droits élevés

a) Chaque pays participant réduira tout droit dont l'incidence dépasse le plafond visé au-paragraphe f), de manière qu'avant la fin de la troisième année d'application du plan l'incidence de ce droit soit abaissée au niveau du plafond.

b) L'obligation définie au paragraphe a) s'applique à tous les pays participants, sans tenir compte du fait qu'un droit supérieur au plafond appartient ou non à un secteur pour lequel l'incidence moyenne doit être abaissée conformément à la Règle I.

c) Dans des circonstances exceptionnelles, le Comité de la conférence ou le Conseil, suivant le cas^ pourra, par une décision prise /à la majorité des deux tiers des votes émis/, autoriser un pays participant à maintenir certains droits au-dessus du plafond. Les demandes de cette nature devront être communiquées à l'avance à tous les pays participants.

d) Chaque pays participant accepte d'instituer, à la demande du Conseil, un maximum ad valorem pour tout droit spécifique ou mixte dont l'incidence risque de dépasser le plafond, à moins que le Conseil n'autorise, conformément au paragraphe c), le maintien de ce droit au-dessus du plafond.

e) Les dispositions de la présente Règle ne s'appliqueront pas aux droits exclus de l'application de la Règle I en conformité des dispositions de la Règle II.

f) Aux fins d'application de la présente Règle, les plafonds applicables à chaque catégorie de marchandises seront ceux qui sont prévus dans l'Annexe.

REGLE IV: Mise, en.application des réductions au titre de la Règle I

Chaque pays sera libre de choisir les positions sur lesquelles porteront les réductions tarifaires et de répartir ces réductions entre celles pour lesquelles les droits doivent être réduits conformément à la Règle III et les autres positions, pourvu que la réduction moyenne à laquelle il sera procédé au cours de chacune des années successives atteigne le pourcentage auquel il est tenu pour chaque secteur, aux termes de la Règle I.

REGLE V: Consolidation des réductions et des moyennes

a) Les pays participants s'engagent à consolider l'incidence moyenne de leur tarif dans chacun des secteurs de leur commerce d'importation au niveau résultant de l'application de la Règle I, et ce jusqu'au ........... 19.. ; toutefois, si l'incidence moyenne dans un secteur est inférieure au plancher fixé pour ce secteur, cette incidence sera consolidée au niveau du plancher et non pas au niveau de l'incidence réelle. — •

b) Les pays participants s'engagent en outre à consolider jusqu'au 19.•• tous les droits qui seront abaissés conformément à la Règle I

ou à la Règle III.

ua. date en question se situerait à la fin de la cinquième année après l'entrée en vigueur du Plan.

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c) Nonobstant les dispositions du paragraphe b), un pays participant pourra modifier un droit consolidé en vertu de ce paragraphe, s'il est admis par le Conseil /à la majorité des deux tiers des votes émis/ que le maintien du droit'au niveau consolidé comporterait de graves dangers d'ordre économique et social. Le pays participant aura, dans ce cas, la faculté de modifier le droit, à la condition:

i) que là modification soit compensée par une réduction portant sur des droits afférents :à d'autres positions, afin de maintenir :-l'incidence moyenne dans ce secteur au niveau consolidé au titre du paragraphe a),

" ii) et que le nouveau droit ne dépasse pas le plafond fixé en vertu de la Règle III,' ou le droit qui était en vigueur avant l'application

'"-!' du Plan, si ce droit est supérieur au plafond.

d) Il sera loisible aux pays participants de relever tout droit qui n'a pas été abaissé conformément a la Règle I ou à là Rè^le Itl, à la condition que ce relèvement n'ait pas pour effet de porter ce droit à un niveau supé­rieur à celui du plafond fixé, conformément à la Règle III, ni de porter l'incidence moyenne dans le secteur au-dessus du niveau consolidé, conformé­ment au paragraphe a).

REGLE-VI: Le Conseil •.:•.: •

Un Conseil composé de représentants de pays participants se réunira périodiquement pour donner effet aux dispositions du présent Plan exigeant -une action commune -, "' • '•'•

REGLE VII:.. -Dispositions .spéciales. appli0.ahle,s aux .pays .et. aux territoires douaniers en voie de développement économique

Les pays et les territoires douaniers que les PARTIES CONTRACTANTES à l'Accord général reconnaissent comme étant eh voie de développement économique peuvent demander à être régis par les dispositions suivantes:

a) pour l'application de la Règle I, la réduction de l'incidence moyenne sera calculée sur l'ensemble du tariff et non par secteurs; la ligne de démarcation sera fixée à lOpour. cent _À.'±:..'..:. • ...'. „.'...:-:_.„_...•..'...•....-:.. •

b) pour l'application de la Règle II, ces pays et territoires douaniers seront autorisés a exclure:

i) tous leurs: droits à caractère fiscal ainsi que la valeur du commerce correspondant;

Les prescriptions en matière de vote au sein du Conseil, les conditions et règles selon lesquelles des dérogations seraient accordées, etc., feraient partie intégrante du Plan et seraient calquées sur les dispositions corres­pondantes de l'article XXV de l'Accord général.

2 :•-•:.• : '•'•.-, . . . . . .

Chiffre indicatif.

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ii) les droits dont sont frappés les produits qui entrent dans leur programme de développement économique ainsi que la valeur du commerce correspondant.

c) Les dispositions de la Règle III ne seront pas applicables aux droits exclus de l'application du Plan au titre du paragraphe b).

d) Le Comité de la conférence ou le Conseil, selon le cas, approuvera la liste des droits à exclure au titre du paragraphe b); il fixera la période durant laquelle une telle exclusion sera en vigueur et prendra les mesures appropriées pour la présentation des rapports et autres données qui pourront être considérés comme nécessaires.

e) Les demandes tendant à proroger la période d'exclusion de certains droits ou à exclure de l'opération des droits frappant des produits compris dans des programmes nouveaux ou revisés de développement économique, seront adressées au Conseil. Le Conseil pourra accorder une telle prorogation ou consentir à ce que de nouvelles positions soient ainsi exclues, sous réserve des conditions qu'il pourra fixer.

REGLE VIII: Dispositions diverses

Pour l'application du Plan, les règles contenues dans certaines disposi­tions de l'Accord général s'appliqueront, mutatis mutandis, aux pays participants.

Les dispositions en question seraient indiquées, 'Il s'agirait par exemple de celles qui ont trait au maintien des droits préférentiels en vigueur (Article premier, paragraphes 2 et 4), à l'imposition de droits..et taxes à l'importation autres que ceux repris dans les listes annexées à l'Accord (Article II, paragraphe I (b)) et à l'imposition de droits anti­dumping et compensateurs (Article VI).

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ANNEXE

METHODES DE CALCULS, LIGNES DE DEMARCATION, DECOUPAGE EN SECTEURS ET DIVISION EN CATEGORIES, ETC.

!• Définition de l'incidence moyenne,et méthode de calcul de cette incidence

a) Aux fins d'application de la Règle I, l'incidence moyenne pour chaque secteur sera le rapport entre le total des droits effectivement perçus et la valeur'des marchandises importées et mises à la consommation .

b)' Dans le calcul de l'incidence moyenne pour chaque secteur, il devra être tenu compte des exclusions prévues à la Règle II.

2. Calcul del'incidence moyenne au cours des étapes successives de réduction

Le calcul est fondé sur l'hypothèse que la composition du commerce d'importation durant les trois paliers de l'opération est restée la même que pendant l'année de référence.

3. Choix de l'année de référence " ''

L'année de référence, pour le calcul de l'incidence moyenne, sera la même pour tous les pays participants.

4. Méthode de. détermination de la valeur des'importations

a) Toutes les évaluations se feront sur la base c.a.f.

b) Tout pays participant qui établit les valeurs sur la base f.o.b. pourra calculer son incidence moyenne dans tous les secteurs sur cette base, à condition de se servir de la même méthode pour le calcul de l'incidence moyenne au cours des années suivantes. Toutefois, pour l'application de la Règle I b) les incidences f.o.b. pourront être converties en incidences c.a.f. en majorant de 10 pour cent la valeur des marchandises importées. Pour la comparaison des droits f.o.b. avec les plafonds prévus à la Règle III, les droits f.o.b. pourront être corrigés de 10 pour cent en moins.

5. Formule de réduction d'une incidence moyenne au-dessous de la ligne de démarcation

Lorsque l'incidence moyenne dans un secteur donné se situe entre le taux plancher et la ligne de démarcation, le pourcentage de réduction requis sera déterminé selon une formule que l'exemple suivant peut illustrer: la ligne de démarcation étant de 10, le plancher de 5, l'incidence moyenne de 1, le pourcentage de réduction à appliquer dans le secteur sera:

30$ x 7 - 5 = 12/Ô en trois ans soit ¥/ô par an. 1 0 - 5

Cette définition est assez sommaire. La définition authentique qui figure dans le Plan contient des dispositions spéciales applicables à des cas d'espèce.

Page 15: La première édition en langue anglaise, du document Le

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6. Découpage en secteurs

Le commerce d'importation serait découpé en dix secteurs:

Secteur Secteur

I II

Secteur III Secteur IV "

Secteur V Secteur

Secteur

Secteur Secteur Secteur

VI

VII VIII IX X

Produits alimentaires de base, à l'exclusion des poissons Produits manufacturés destinés à l'alimentation, à l'exclusion des poissons.

Poissons et produits dérivés Matières premières, y compris les produits pétroliers Produits des industries chimiques et des industries connexes Cuirs et produits du cuir, pelleteries, caoutchouc, bois, liège, papier et imprimés .

Produits textiles et vêtements Métaux communs et articles manufacturés en ces métaux Tracteurs, matériel électrique et de transport Articles manufacturés divers.

7. Lignes de démarcation envisagées pour les dix.secteurs

Le tableau ci-dessous montre les lignes de démarcation qui ont été établies sur la base d'une moyenne pondérée des moyennes pondérées du tarif de dix pays-, après exclusion des droits considérés comme étant d'un caractère fiscal. Ce tableau donne également, aux fins de comparaison, l'incidence moyenne de ces dix tarifs sur la base c.a.f. En ce qui concerne la plupart des pays, les chiffres ne devraient pas être sensiblement différents des incidences effectives à réduire en exécution du Plan si celui-ci devait être mis en oeuvre dans un avenir prochain.

Lignes de démarcation et incidence moyenne pondérée par pays

Sec­teurs

I II III IV V VI VII VIII

IX X

Lignes de dé­

marca­tion envi­sagées

7 11 8 2 8 6 14 7 il 12

Au­triche

30 21 1 1

9 10 21 11 25 11

.....

Be­nelux

1

5 14 0 4 10

13 4 10

9

et par

Ca­nada

4 7 9 2 7 11 14 10

9 11

Dane­mark

1 1 0 0 1 4 4 l 4 5

secteur

France

11

9 9 2

17 15 18 6 16 14

Alle­magne

11 21 15 2 15 14 18 10 12 8

Ita­lie

27 23 19 2 20 21 22 22

23 20

Nor­vège

2

3 1 1 6 8 13 3 6 13

Suède

5 3 2 0

3 5 6 3 10 6

E.-U.

2 10 6 4 6 2 18 6 6 16

Page 16: La première édition en langue anglaise, du document Le

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8. Commerce préférentiel

a) Les pays participants auront la faculté de faire entrer en ligne de compte les.droits perçus à des taux préférentiels ainsi que la valeur du commerce préférentiel (c'est-à-dire des marchandises sur lesquelles de tels droits ont été perçus, plus les marchandises originaires de la zone de préférence qui ont été admises en franchise) et d'inclure dans le calcul des réductions successives de l'incidence moyenne les réductions consenties sur les droits préférentiels ainsi que sur les taux de la nation la plus favorisée.

b) La mise en oeuvre du Plan n'autorisera aucun pays à relever les marges de préférence au-delà des niveaux autorisés en vertu de l'Accord général.

9. Division en catégories

Le commerce d'importation a été. divisé en quatre catégories pour chacune desquelles un taux plafond a été suggéré:

Première catégorie :

Deuxième catégorie :

Troisième catégorie:

Produits industriels: Matières premières .

Produits industriels: Produits demi-finis (produits.ayant subi une transformation simple ou devant faire l'objet d'autres transformations importantes)

Produits industriels : Produits finis .. (articles ayant subi une transformation plus poussée ou ne devant pas faire l'objet d'autre transformation)

5#

150

3C#

Quatrième catégorie : Produits agricoles 27/»