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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE
FORMATION PROFESSIONALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES DE L’OBTENTION DU DIPLOME D E
LICENCE PROFESSIONNELLE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT
Présenté par
RAKOTONDRASOA VOAHANGILALAINA MAMY
MEMBRES DE JURY : PRESIDENT DE JURY : MME ANDRIANAIVO VICTORINE JUGE: MR. SOLOFOMIARANA RAPANOEL BRUNO ALLAIN ENCADREUR ACADEMIQUE : MR. RANAIVOARISON GUILLAUME ENCADREUR PROFESSIONNEL : MME RAMAMBASOA BODO DATE DE SOUTENANCE : 08 DECEMBRE 2006
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2005-2006
LA TECHNOLOGIE APPROPRIEE POUR LE
DEVELOPPEMENT DE LA FEMME RURALE
SOMMAIRE
1ère Partie : L’évolution de la structure des femmes rurales dans le processus de
développement
Chap I : Profil de la TABITA à travers les expériences au niveau nationale et au niveau
internationale
Chap II : Identités des besoins des femmes rurales et des attentes participatives de la TABITA
Conclusion partielle
2ème Partie : L’option d’une technologie appropriée dans la valorisation du statut et du
travail féminin
Chap III : Le déséquilibre entre compte d’exploitation et budget de ménage
Chap IV : Gestion du temps féminin par la TABITA
Chap V : La prise en compte du potentiel masculin
Conclusion partielle
3ème Partie : Prospectives de renforcement de capacité technique de la femme
Chap VI La femme comme base et moteur de développement rurale
Chap.VII Pour un Etat de qualité
Conclusion
Bibliographie
Table des matières
Tableaux des acronymes
Liste des tableaux
Annexes
REMERCIEMENTS
Ce travail n’a pu être a bien sans l’aide et la collaboration de plusieurs personnes.
Alors, nous tenons à transmettre nos vifs remerciements à tous ce qui ont contribué à la
réalisation de ce présent mémoire, en particulier :
Le DIEU TOUT PUISSANT de m’avoir donnée la santé et le savoir.
Nous sommes très reconnaissante envers :
- Le chef de Département de Sociologie Monsieur SOLOFOMIARANA Rapanoel et
tous les personnels enseignants et administratifs du département ainsi que l’Ecole pour
leur bienveillance
- L’Ecole et l’administration de la FPTSD par sa Directrice, Madame ANDRIANAIVO
Victorine sans qui nous n’avons pu prétendre aujourd’hui au statut de travailleur social
- Monsieur RANAIVOARISON Guillaume, mon encadreur pour son encadrement
professionnel durant notre stage
Nous exprimons également notre sincère gratitude à tout le personnel technique et
administratif de TABITA pour leur aide et leur accueil chaleureux :
- Madame RAZANADRAKOTO Vao, responsable du centre TABITA de nous avoir
acceptés pour le stage
- Madame RAMAMBASOA Bodo, Consultante de l’Association qui nous encadre
durant notre stage
Et enfin, un grand merci envers mes parents et mes sœurs pour leur soutiens moraux et
financiers, ainsi qu’à tous ceux, qui m’ont aidé à l’élaboration de ce travail.
Lalaina R.
1
INTRODUCTION
En adoptant les principes des instruments internationaux relatifs aux Droits de
l’homme, l’Etat malgache accepte l’obligation de poursuivre la réalisation des droits de
l’homme, des libertés fondamentales, de l’élimination de toutes formes de discrimination. Il
consacre dans des dispositions constitutionnelles et législatives les droits et libertés de chaque
individu et garantit à toute une égale protection des lois. Les droits ainsi reconnus ont une
portée générale et les femmes en sont bénéficiaires au même titre que les hommes.
Par ailleurs, l’Etat malgache accorde une priorité élevée dans la mise en œuvre de la
Bonne Gouvernance, la Démocratie, qui sont intimement liés à l’amélioration de la qualité du
bien être de chaque individu et à la réduction de la pauvreté, répondant ainsi aux Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD). Durant ces dernières années, l’Etat a renforcé et
développé ses engagements dans la mise en œuvre du Document Stratégique pour la
Réduction de la Pauvreté (DSRP). La lutte contre le VIH/SIDA a été obtenue par la force de
la volonté politique du Gouvernement. Un Comité National de Lutte contre le VIH/SIDA
(CNLS) est rattaché à la Présidence de la République. Des efforts ont été réalisés dans la lutte
contre la corruption, dans le travail des enfants, dans l’orientation du système d’éducation. Il
en est de même pour les mesures de réformes législatives pour le partage égalitaire des biens
en cas de dissolution de mariage et la loi réprime le délit d’adultère de la femme ou du mari.
Par ailleurs on reconnaît de mieux l’importance et le rôle des organisations de base,
des ONG, de la société civile dans le processus de développement. Des projets de
développement ont été élaborés et exécutés au niveau des groupements paysans, des quartiers
ou localités où sont implantés les services et les associations qui agissent en tant que
catalyseur pour susciter la participation, toutefois avec l’appui technique des Ministères.
Malgré les efforts entrepris jusqu’ici, et bien que la femme malgache soit entièrement
engagée dans le processus économique, on observe que le développement ne semble pas se
traduire par une amélioration réelle de la condition de la majorité d’entre elles, 78.1% des
femmes vivent en milieu rural selon l’Enquête auprès des Ménages (EPM) de 2001. Leur
intégration au développement pose encore des problèmes majeurs de nos jours. Sans
prétendre faire une analyse exhaustive de la question en raison de l’ampleur et de la
complexité du sujet et du temps qui nous est impartie.
2
Thème
La FPTSD ou Formation Professionnelle en Travail Social et Développement est
instituée au sein de l’Université d’Antananarivo, dans le Département Sociologie au sein de
l’Etablissement d’Enseignement Supérieur de Droit, d’Economie, de Gestion et de
Sociologie. Cette filière a pour objectif de former des jeunes pour être des opérationnels, par
une équipe enseignante composée d’universitaires et professionnels reconnus dans leur
domaine. Les programmes de formation respectent les normes universitaires reconnus tant
sur le plan national qu’international. Les diplômes sont exercer dans des divers secteurs
Publics, Privées, Confessionnels, Associations, Fondation, ONG, projet de développement…
en tant qu’Animateur, Assistante de Service Social, Educateur, Educateur spécialisé,
Médiateur social, Socio organisateur, Agent de développement social, tous les métiers du
Travail Social. Elle est donc du devoir de chaque étudiant d’établir un mémoire de fin
d’étude de formation en vue d’obtenir le diplôme.
Effectivement, pour mettre en pratique tout ce que nous avons étudié et ainsi nous préparer à
entrer dans le monde du travail, trois stage pratiques dans une entreprise ou institutions ou
organismes dont en première année l’imprégnation, en deuxième année la connaissance des
pratiques professionnelles. Aussi, on a choisi d’effectuer notre stage dans l’association
TABITA à Ampandrana. Ce que nous a permis de mettre en pratique les théories reçues, et
tester nos connaissances.
En tant qu’étudiante à la Formation Professionnalisante en Travail Social et
Développement, nous avons choisi ce thème : « La technologie appropriée pour le
développement de la femme rurale » comme mémoire de fin d’études en raison de son
actualité croissante par les femmes, pour la survie de la famille, et pour la sauvegarde de nos
ressources naturelles en dégradation. Nous avons proposons un thème largement abordé
depuis 1975, plusieurs rencontres internationales et régionales ont traité de ce sujet et
préconisé des mesures à prendre, et des stratégies à suivre pour arriver à une rapide et parfaite
intégration des femmes au développement.
Problématique
Mais comment faire de la femme une base et un moteur du développement ?
Notre étude s’est bornée surtout à poser les problèmes relatifs à l’émancipation de la femme
rurale et à proposer quelques tentatives de solution suite aux enquêtes et discussions menées
auprès de quelques femmes rurales et des responsables d’associations au sujet de l’intégration
de la femme dans le processus de développement et de leurs besoins prioritaires.
3
Présentation générale du terrain
Ce processus d’identification des besoins semble être utile pour nous, en tant qu’agent
de terrain, et futur administrateur de projet. Il fournit une bonne base pour la mise en place
des activités d’un projet et nous permet d’établir des bons rapports avec la communauté et les
agences de financement. Menées par des associations confessionnelles nationales et d’autres
ONG, les projets d’amélioration de la condition de la femme sont des actions expérimentales
de petite envergure tout en oeuvrant à promouvoir le concept et la pratique de la technologie
appropriée. Nous avons pris comme exemple dans notre étude une des associations
d’envergure nationale dénommée TABITA. Nous y avons effectué notre stage durant trois
mois. Elle a été choisie pour illustrer l’approche en matière d’intégration de la femme
malgache dans le processus du développement durable et pour faire ressortir les problèmes
auxquels les projets se sont heurtés, et la façon dont ces problèmes ont été surmontés.
Objectifs
Afin de permettre la stratégie de développement humain durable sur la base des
rapports de genre, il nous a appris la valorisation du statut et du travail féminin à travers
l’appui apporté aux actions des organismes.
Hypothèses
- L’intégration de la femme rurale à la stratégie participative a le choix d’une technologie
appropriée dans la valorisation d’un statut du travail.
- La rationalisation de la gestion des temps peut acquérir à une dynamique de synergie
profitant à la pérennisation de l’institution du ménage et de sa stabilité socio-économique
jusqu’à l’idée de la réalisation d’une valeur ajoutée se réinvestissant dans le secteur agro-
industriel.
Méthodologie
La recherche porte sur les techniques et la modernisation des modes d’exploitation
agricole. Cette étude monographique a été effectuée au niveau de la Commune Rurale
d’Ambohijanaka Antananarivo Atsimondrano. Ce type d’analyse présente l’histoire, les
conditions environnementales et le système social appréhendé sous l’angle de la famille, des
modes d’exploitations, de l’organisation. Nous avons utilisé les méthodes de collecte de
données afin d’analyser les informations captées au niveau de la Commune précitée. Aussi
4
s’appuient-elles, dans une large mesure, sur les recensements, les statistiques
démographiques, et d’autres phénomènes sociaux. L’enquête a été effectuée à partir
d’entretiens individuels et des entretiens de groupe. Mais il faut signaler que certains contacts
n’ont pas toujours été aisés, l’intégration a été difficile. Des questionnaires structurés sur des
échantillons de la population ont été utilisés pour obtenir des informations sur chaque famille
et individu, sur leurs idées à propos des technologies appropriées, de leurs loisirs, de
transactions effectuées sur les horaires de travail et la production agricole. Les informations
des registres des mairies, des églises, les textes des municipalités, les rapports
gouvernementaux, etc, ont été également analysées.
Plan
La première étape de notre étude s’est faite sur le terrain durant à peu près quatre
semaines, du 07 Août au 1èr Septembre 2006. Pour la deuxième étape, l’enquête a été centrée
sur l’adoption de la technologie appropriée de la femme, du 04 Septembre au 29 Septembre
2006, durant quatre semaines également.
Notre étude s’articule en trois parties à savoir :
- l’évolution de la structure de la participation des rurales dans le processus de
développement ;
- l’option d’une technologie appropriée dans la valorisation du statut et du travail
féminin ;
- prospective de renforcement de capacité technique de la femme.
1ère
Partie
L’EVOLUTION DE LA STRUCTURE DE LA
PARTICIPATION DES FEMMES
RURALES DANS LE PROCESSUS DE
DEVELOPPEMENT
5
Reconnaître le rôle primordial des femmes dans la vie socio-économique, qu’il
s’agisse d’activité agricoles ou non agricoles, conformément aux objectifs de la Décennie
de la femme proclamée par les Nations Unies, est l’une des conditions de succès de la
planification du développement rural et de l’exécution des programmes. Le progrès rural,
fonde sur la croissance dans l’équipe, suppose que les femmes soient pleinement intégrées
et notamment qu’elles aient un accès équitable à la terre, à l’eau, aux autres ressources
naturelles, aux facteurs de production et aux services, et qu’elles puissent, sans
discriminations, perfectionner et utiliser leurs connaissances.
L’étape actuelle de la mondialisation de l’économie ne fait qu’enraciner de plus
en plus en profondeur les dynamiques différentielles entre l’homme et la femme, et cela
particulièrement au profit de l’homme, dans l’accès et la jouissance des biens de
production et de consommation rapportés par la modernité, ceci malgré les multiples
réactions de genres orchestrés à travers les médias, les institutions éducatives, les
organismes nationaux, internationaux et mondiaux. Nous avons pris comme exemple
l’association TABITA un service d’appui émanant du département des femmes Dorkasy
des Eglises FJKM qui, depuis son existence, œuvre pour la promotion de la femme et
collabore avec les départements ministériels, les ONG, les sociétés civiles et les
organismes internationaux.
1ère Partie : L’EVOLUTION DE LA STRUCTURE DE LA PARTICIPATION DES
FEMMES RURALES DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT
6
Chap I : Profil de la TABITA à travers les expériences au niveau national
et au niveau international
On va d’abord aborder notre étude en premier lieu le savoir-faire mondial et le
transfert de technologie et ensuite le fonctionnement de TABITA
I.1 Savoir-faire mondial et transfert de technologie
La Décennies de la femme (1975-1985) décrétée par les Nations Unies a été
marquée par la Conférence Mondiale des femmes à Nairobi en 1985 et a établi un plan
d’action sur les stratégies Prospectives. Un vaste mouvement en faveur des femmes, tant
au niveau international, national et régional ont assurée la mise en application de ce plan
d’action suivant la politique de leur Gouvernement. C’est ainsi qu’entre 1985- 1995,
décennies de la IVème Conférence Mondiale sur les femmes à Beijing, les agences du
système des Nations Unies ont uni leurs efforts avec des ONG des différents pays pour
évaluer la contribution des femmes, tant du point de vue social, économique, politique ou
culturel.
Les ONG des femmes se sont multipliées et renforcées, favorisées en cela, par
la révolution technologique. La mondialisation et le progrès technique offrent aux femmes
des chances d’accéder plus facilement à l’information, à de nouveaux emplois et de
nouveaux produits, à de nouvelles et plus larges possibilités de communiquer entre elles.
Les organisations occidentales s’en servent essentiellement pour assurer la participation
des femmes aux grandes assises internationales. Autre nouveauté de la dernière décennie
du XXe siècle : les organisations de femmes ont pris une part active à la Conférence des
Nations Unies sur l’environnement et le Développement à Rio de Janeiro (1993), à la
Conférence mondiales sur les Droits de l’Homme à Vienne (1993), à la Conférence
internationale sur la population et le développement au Caire (1994), et bien sûr, à la IVème
Conférence Mondiale sur les femmes à Beijing (1995), s’assurant ainsi que l’approche
genre sera appliquée à tous les domaines de la vie internationale et nationale.
A Madagascar, beaucoup d’ONG et d’associations d’obédience laïque et confessionnelle
sont parvenus depuis les quatre décennies à maîtriser un savoir-faire dans la valorisation
du statut et du travail féminin urbain, jusque dans les régions rurales les plus éloignées.
Les expériences ont été divulguées pour faire respecter les acquis en droit, c’est- à dire à la
femme en général, sans aucune forme de ségrégation.
7
Les transferts des technologies afférentes à ces expériences ont été opérés et continuent de
l’être à travers diverses institutions publiques et privées laïques ou confessionnelles
nationales, internationales ou mondiales. Il y a actuellement des fermes-écoles
(Tombontsoa à Antsirabe et Soanavela à Mahitsy) qui ont pour but de fournir des emplois
aux jeunes et de fabriquer des produits tels que des outils aratoires, des brouettes, des
métiers à tisser. Elles enseignent des techniques qui répondent aux besoins de la population
rurale. L’espace métiers d’Anosimasina Itaosy, un service rattaché aux ministères de
l’agriculture et d’élevage organise des stages afin de former des femmes aux activités
génératrices de revenus et dans la promotion de coopératives pour la culture de mûrier,
l’élevage de ver à soie, le tissage, la vannerie. Pour les femmes Dorkasy, le concept de
technologie appropriée est introduit au cours de la plupart des ateliers rencontres itinérants,
organisés dans les synodes régionaux. Ces ateliers, visent à réunir les femmes pour
qu’elles échangent leurs connaissances et leurs idées, qu’elles identifient les besoins des
familles rurales et qu’elles élaborent des projets répondant à ces besoins grâce à une
approche intégrale.
Des femmes Dorkasy de la région de Manjakandriana ont fabriquée des savons noirs
(savony gasy) lors de pénuries au marché local. Les savons des femmes rurales, ensemble
de compétences et de techniques agricoles non encore formalisées peuvent enrichir
d’éducation formelle en mode de transmission. Par exemple, l’usage du fumier et du
compost, des légumineuses et de l’association des cultures, reconstitue la fertilité du sol.
Ces savoirs, détenus surplus net par les femmes, jettent les bases d’une agriculture
écologique. Trop souvent faute d’information, d’éducation et de communication, l’école
ignore acquis par tradition orale. La transmission scolaire est verticale, livresque et
s’adresse la plupart aux hommes. A Ambatondrazaka, dans les régions de l’Itasy le poisson
fait vivre plusieurs milliers de personnes : les pêcheurs, les transformatrices, les
transporteurs, les commerçants. Il constitue une ressource alimentaire très importante.
Pourtant, faute de moyens de conservation et de transformation suffisants presque un quart
de poisson pêché est perdre avant d’arriver au consommateur. Alors que Madagascar a
l’occasion de jouir des avantages à travers un organisme dénommé TABITA. Certains
responsables de TABITA expriment leurs grands intérêts d’échanger des informations et
des résultats d’expériences sur l’introduction de technologie appropriée pour améliorer les
vies des familles malgaches. Ces femmes, ayant des antécédents dans le domaine de
développement ont acquis de compétence au cours des visites d’échanges d’expérience.
Les femmes ont réalisé que beaucoup de techniques de conception simple peuvent être
8
introduire pour les aider aux multiples tâches quotidiennes et on devrait faire tous les
efforts possibles pour les diffuser largement. Dans son plan d’action triennal, TABITA
envisage outre la réalisation de projets pilotes dans des villages sélectionnées afin d’y faire
des tests d’acceptabilité et d’utilité des fours améliorés, ou d’autres techniques sur la
transformation, la conservation, le stockage et la commercialisation des produits agricoles.
TABITA s’efforce de développer et produire avec les agences de financement et les
ministères concernés avec des artisans locaux. Des séminaires sont organisés sur les
méthodes améliorées de séchage et de stockage des produits alimentaires.
I.2 Fonctionnalité de TABITA
I.2.1 Historique
L’association des femmes de l’Eglise de Jésus Christ à Madagascar (FJKM),
dénommée Dorkasy FJKM, est formée en 1969. Elle est née de la fusion des mouvements
des groupes féminins issus des trois églises protestantes de la London Missionary Society
(LMS), de la Mission Protestante Française (MPF) et de la Friends Foreign Mission
(FFM). Elle est régie sous la structure de la FJKM et a des antennes reparties dans 4000
localités des 36 synodes régionaux, repartis dans toute l’île avec des centaines de milliers
de membres.
Le groupement féminin a notamment mis l’accent, d’une part sur la libération de la femme
malgache et son intégration au processus de développement par des programmes de
formation et d’éducation, et d’autre part sur sa collaboration avec divers organismes,
institutions et ministères concernés. L’association Dorkasy FJKM a crées depuis 1985 des
PROMOFEM (Promotion Féminine). Il s’agit d’un projet pilote de type coopératif pour la
promotion féminine. Ce projet rentre dans le cadre du programme des Nations Unies pour
un essor à la base des couches les plus défavorisées. Ces services ont été mis en place dans
les zones rurales et peri-urbaines, dans 10 centres concernant les programmes d’urgences
d’alimentation pour les enfants souffrant de la nutrition, en partenariat avec le SAF/FJKM
(Sampan’Asa ho an’ny Fampandrosoana) et le PAM (Programme Alimentaire Mondiale).
Ils sont au nombre de 20 actuellement.
TABITA est un service d’appui au développement, émanant du Département des femmes
Dorkasy de l’église de Jésus Christ à Madagascar, à la suite du projet pilote PROMOFEM,
pour réaliser le programme du Conseil Œcuménique des Eglise (COE) sur la « Décennie
Œcuménique des Eglises Solidaires des Femmes » (1988 – 1998), et celui des Nations
9
Unies sur les stratégies prospectives d’action pour la Promotion de la Femme (1985- 1995)
en Juillet 1997.
Le centre, sis à Ampandrana Antananarivo 101, fut crée en Avril 1999 en collaboration
avec toutes les femmes Dorkasy, la Mission d’Action Culturelle et de Coopération
Française du Church World Mission à Londres, les personnes sympathisantes, la société
civile, la contribution et l’appui généreux du Bureaux National de la FJKM par la dotation
du terrain au station Gilpin Antananarivo pour la construction du bâtiment. Etant donné
l’extension de ses activités le centre fut rénové et agrandi. Il est doté de deux grandes
salles de conférence, de trois dortoirs, d’un réfectoire et des salles d’eau. La construction
du nouveau bâtiment est financé le CCPREAS et inauguré officiellement le 08 Mars 2006.
Dans l’esprit des femmes dirigeants qui l’ont lancé, c’est un réseau d’échange et de
dialogue où contribuent les organisations confessionnelles, les organisations de base, les
ONG, la société civile, les sections FJKM, les départements ministériels, pour garantir la
promotion d’un développement socio-économique et culturel.
10
I.2.2 Organigramme : Photo N°01
ni
Source : Documentation TABITA, 2005
SAMPANA DORKASY CENTRE TABITA FOIBE FANOFANANA SY FAMPIVOARANA NY VEHIVAVY GILPIN FJKM AMPANDRANA
ANTANANARIVO
DORKASY
TABITA
FOIBE - ZAIKABE - KL FOIBE - BIRAO FOIBE
SYNODAM-PARITANY
FITANDREMANA
KOMITY LEHIBE FOIBE - KOMITIN’NY TRANO - BIRAO
SYNODAM-PARITANY
PROMOFEM/FIKAMBANANA
FOTOTRA
11
Photo N°02 : Le « Foibe TABITA » à Ampandrana
I.2.3 Objectifs :
- Organiser les sections des femmes Dorkasy FJKM, des autres départements au niveau de la
FJKM, des organismes confessionnelles, des ONG, des groupements, leur apprendre à s’auto-
gerer pour leur permettre de consolider leurs associations, de les appuyer à renforcer leur
pouvoir de réflexion et de négociation, à collaborer mutuellement.
- Collaborer à la mobilisation de la communauté pour s’engager dans un processus
d’innovation continuelles, et répondre aux aspirations des droits de la personne, de la justice,
de la démocratie, de la paix et du développement.
I.2.4 Activités
TABITA a commencé ses activités en tant que service d’appui au développement
auprès de l’Eglise FJKM, de ses sections, de ses partenaires en Avril 2000. Tout en se
conformant aux objectifs et au programme d’activités, TABITA a mené un projet spécifique
en partenariat avec l’Alliance Reformée Mondiale (ARM) et le Conseil Œcuménique des
Eglises (COE) sur le renforcement de la capacité de la femme dans le processus de
développement. Madagascar, à l’instar des autres pays, a adopté le Programme d’action
mondial pour la Promotion de la femme, élaboré à Beijing en Septembre 1995, et dans lequel
les priorités de l’Afrique, définies dans le plate-forme africaine, ont été largement prises en
compte. Ainsi, à partir des orientations et mesures définies à Beijing, TABITA s’est-elle
engagée à élaborer et tirer un plan d’action national sur la base des domaines de
préoccupations suivantes :
• promotion de la femme/famille ;
12
• lutte contre l’illettrisme ;
• renforcement des capacités des femmes en matière de gestion de l’Activités
Génératrices de Revenu (AGR) ;
• santé reproductive, Planning Familial et lutte contre le VIH/SIDA ;
• lutte contre la violence et toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes/fillettes ;
• optimisation de l’IEC (Information- Education- Communication) sur :
� la « Prévention et la gestion des conflits » (au niveau du ménage, de la famille
et de la communauté) ;
� la dignité et les droits de la personne et la citoyenneté responsable ;
• la mise en place de points de vente en PPN ;
• la protection de l’environnement et la technologie appropriée ;
I.2.5 Missions
Elle s’attelle au :
• développement de l’homme et de tout homme par la restauration du « Fanahy
mahaolona », de la dignité humaine et des droits de la personne, de la justice, la
paix et le développement en adoptant la promotion de la femme et de la famille ;
• à la lutte contre la stigmatisation et le rejet de la population vulnérable.
I.2.6 Partenaires
Elle a comme partenaires :
Structurellement elle est attachée au :
• Département des femmes Dorkasy FJKM ;
• FAVPM (Confédération des Sections des Femmes Protestantes à Madagascar) ;
• SEVKRI (Conseil Œcuménique des Femmes au sein des Eglises Chrétiennes de
Madagascar) ;
• CETA/Madagascar (Département femme- Conférence des Eglises de toute
l’Afrique) ;
• DRV (Plateforme des ONG Femmes à Madagascar) ;
• OSC (Organisation des Sociétés Civiles Malagasy) ;
• ACC (Alliance Confessionnelle Chrétienne)
13
Partenaire au niveau national :
• FJKM, ses 8 Départements et les 36 synodes régionaux ;
• SAF/FJKM avec ses unités régionales ;
• UNICEF, sur la Promotion des droits de l’Enfant et l’exploitation sexuelle des filles ;
• CCEE (Centre Culturel à l’Education Environnementale) sur la protection de
l’environnement et la technologie appropriée ;
• Ministère de la population d’action sociale et de loisirs : direction « Genre » et
direction « Famille »
• USAID pour la réalisation du Programme Fihavanana, Campagne d’IEC pour la
prévention et la gestion de conflit (Sept 2003- Mars 2004) ;
• FOCUS DEVELOPPEMENT & WLR – USAID (Women Legal Right) sur la
promotion des droits de la femme et de la famille
• PACT – MISONGA/USAID, BONNE GOUVERNANCE, avant projet sur le
plaidoyer sur les rôles et statut de la femme (Avril 2005- Juillet 2005)
• PNUD, réalisation de la « Semaine TABITA », colloque nationale sur la promotion
des droits de la femme/Famille (Mars 2006)
• DRV Dinika sy Rindra ny Vehivavy
• ACC Association Confessionnelle Chrétienne
• Le MEFB – CCPREAS: extension et rénovation du Centre TABITA (2005)
Partenaires au niveau international :
• Le CWM (Council World Mission) pour la construction de l’ancien bâtiment
• L’ARM (Alliance Réformée Mondiale) pour la réalisation d’un projet
« Renforcement de la participation de la femme au processus de développement »
(2001- 2003)
• Le PCUSA (Presbyterian Church of USA) : rencontre Beijing + 10 New York (2005)
et projet Alphabétisation (2005- 2006)
• Le COE: rencontre oecuménique (2006)
14
I.2.7 Ressources
Personnel salarié:
• Une responsable de programmes
• Une assistante administrative
• Un opérateur de saisie
Personnel bénévole:
• Une consultante
• Un comité technique d’appui conseil multidisciplinaire (COTAC)
Matérielles :
• Salles équipées
Financières :
� Autofinancement :
• Location vaisselle ;
• Location salle ;
• Organisation : formation, séminaire, atelier, rencontre et manifestations diverses
� Contribution des sections régionales et paroissiales ;
� Dotation ;
� Financement des agences de financement pour des projets ponctuels.
I.2.8 Vision
Concernant les perspectives, les actions consistent à :
• un plaidoyer en faveur de la bonne gouvernance et de la démocratie ; en matière de
sécurité humaine : sur la valorisation des rôles et statut de la femme et le droit
humains de la famille ;
• au renforcement des organisations de base, de la société civile, au développement du
réseau TABITA (10 aux environs d’Antananarivo, 3 à la région de Boeny Mahajanga
et environ, 2 Ambatondrazaka, 1 Antsiranana, 1 Fianarantsoa et 1 Mananjary)
15
• la promotion de l’épargne et crédit, du commerce alternatif ;
• la création d’un central d’achat et de point de vente ;
• les visites échanges inter organisations ;
• organisations de colloques et rencontres au niveau local et au niveau national
• information, documentation et publication ;
• mise en place des services de proximité
Les populations cibles sont :
• les filles qui ne peuvent pas continuer leurs études
• les femmes vulnérables de l’Eglise et de la communauté
L’intégration des femmes au développement est la planification où les aspects féminins
sont inclus et où les programmes fournissent aux femmes des outils et des opportunités
équitables pour participer à part entière au développement. Cela nous introduite à l’identité
des besoins de la femme rurale et des attentes participatives de TABITA.
16
Chap.II : Identification des besoins de la femme rurale et des attentes
participatives de TABITA
Pour cela, nous allons entrer aux aspects socio juridique économique ainsi le niveau et
mode d’intervention social de TABITA
II.1 Aspects socio juridique économique et institutionnelle de la production des
femmes
A Madagascar, à l’instar des autres pays en développement les femmes sont de
véritable force de travail. En zone rurale, les femmes sont en activité permanente entre les
activités domestiques et les activités agricoles. Selon les études sur l’emploi du temps des
femmes en milieu rural, elles occupent entre 16 et 18 heures de leur temps quotidiennement.
L’enquête Permanente sur les Ménages (EPM) de 2001 a estimé la population malgache à
15 660 000 individus dont 78.1% résident en milieu rural. C’est une population jeune, avec
un âge moyen de 21.1 ans. Près de 19% des ménages sont dirigés par les femmes (incluant les
situations de divorce, séparation ou de veuvage). L’âge moyen d’un chef de ménage est de 42
ans. Le ménage moyen compte 5.1 individus mais ce nombre est moins élevé en milieu
urbain (4.5 individus) qu’en milieu rural (5.2 individus). Les femmes rurales sont donc
engagées pour l’essentiel, à travers le travail de production sur les terres familiales, dans les
activités de subsistance, et aussi, dans certaines régions, dans les cultures d’exportation.
Depuis la première conférence des Nations Unies pour les femmes, tenue à Mexico en
1975, les possibilités de perfectionnement offertes à la gent féminine se sont améliorées à
l’échelle mondiale. Cependant, les contraintes institutionnelles, juridiques, socio économique
et culturelles, auxquelles les femmes n’échappent pas, quel que soit le pays, les empêchent
d’avoir accès aux mêmes possibilités que les hommes.
Par l’étude effectuée sur ces différents aspects, nous voulons mettre en exergue les conditions
particulières dans les quelles les femmes participent au développement rural. En premier lieu
se pose le problème d’accès des femmes aux facteurs de production. L’organisation agro-
foncière et socio-économique de notre pays fait apparaître que la terre appartient à l’homme.
La femme ne jouit pas d’un droit de propriété, ni don d’héritage de la terre, si ce n’est elle-
même qui fait partie des biens à hériter. Quant au deuxième facteur de production que
constitue l’outillage, on peut observer que si l’ensemble du monde paysan continue
d’intervenir dans la production avec des outils rudimentaires.
17
L’introduction de certains facteurs de production moderne tels que tracteurs, engrais et
semences perfectionnées ne profite qu’à certains agriculteurs plus nantis et aux agro-
industries. La femme rurale se trouve totalement exclue d’une quelconque possibilité de
mécanisation de l’agriculture avec comme conséquence énorme de sa force de travail et une
productivité moindre.
La politique d’enseignement adoptée vise non seulement à doter en écoles les régions les plus
reculées mais consacre également beaucoup d’efforts pour que les filles puissent accéder au
même titre que les garçons à l’éducation. La politique gouvernementale pour al
décentralisation a entraîné ces derniers temps une multiplication, un réhabilitation
d’établissement scolaire, et un recrutement de personnel enseignant dans les niveaux un et
niveau deux. Le nombre d’effectifs des écoles primaires a augmenté. Cependant le taux de
fréquentation des filles des établissements scolaires commence à diminuer dans les classes de
6ème. La plupart des familles rurales n’arrivent pas à prendre en charge les frais de scolarité de
leurs enfants car la baisse de pouvoir d’achat a entraîné la dégradation progressive de leur
niveau de vie.
L’analphabétisme, la déperdition scolaire des femmes en milieu rural sont très élevées et
limitent pour beaucoup leurs possibilités et par la même leur contribution au développement.
Ces facteurs représentent une barrière absolue dès lors qu’il s’agit de participer à la
modernisation d’activités traditionnelles. Aussi pensons-nous indispensable de promouvoir
différents types de programme d’éducation non formelle pour les filles/femmes si l’on veut
les associer au changement. Nous avons pris comme exemple pour vous démontrent les
réseaux PROMOFEM créée par TABITA. Ce projet est lancé en 1988 a été conçu et mis en
pratique par 2 à 5 communautés paroissiales avoisinantes de la FJKM pour répondre aux
besoins et priorités aux besoins et priorités des communautés locales. En premier lieu un
programme d’alphabétisation fonctionnelle en faveur des femmes engagées dans les activités
génératrices de revenus suivis des éléments de la participation des femmes dans l’agriculture,
l’élevage, l’artisanat et des éléments de la vie familiale ont été menés par des femmes
bénévoles, des paroisses avec la collaboration des personnes sympathisantes. Le deuxième
type de programme vise à la récupération des jeunes filles qui ont quitté le système scolaire
par la mise en place d’une formation en activité génératrice de revenu 30 à 40 jeunes filles
suivent régulièrement ces cours. On leur a appris à se servir d’une machine à coudre, de la
formation en coupe et couture, la broderie, pendant deux ans. Un certificat leur est délivré à
la fin de formation. On ne dispose pas pour le moment de chiffre permettant de montrer le
nombre exact des filles fréquentant les centres PROMOFEM.
18
Certaines jeunes filles ont réussi à avoir du travail dans les zones franches tandis que d’autre
à la ligne ont établi leur propre groupe de production (pâtisserie, couturière). L’objectif initial
fut atteint et l’extension de réseau se poursuit pour répondre à de nouvelles demandes dans
les régions rurales. L’analphabétisme des femmes rurales, leurs niveaux d’instructions, leurs
multiples occupations quotidiennes et leur non participation à plusieurs structures de
développement les empêchent à accéder aux informations utiles devant contribuer à amener
le changement. Outre les mass média qui peuvent contribuer à l’intégration des femmes au
développement n’arrivent pas à satisfaire les besoins de ces groupes désavantagés da la
société.
Il reste encore beaucoup à faire pour accélérer la scolarisation des jeunes filles et les inciter à
poursuivre des études supérieures et techniques et ceci dans tous les domaines sans oublier de
considérer le double lien qui existe entre les structures de l’éducation et le marché de travail.
Si l’on veut augmenter la productivité des femmes dans le domaine précis de la production, il
convient de leur accorder les facilités suivantes : accès à la terre, crédit, outils, encadrement,
semences, engrais…
Si l’on veut aussi augmenter la productivité féminine dans le domaine agricole, il a lieu de
permettre à la femme l’accès aux technologies appropriées et ultérieurement aux technologies
modernes tant dans sa vie professionnelle que dans sa vie domestique.
En effet, on a remarqué que dans certains cas, l’introduction de certains technologies
modernes (cuisinières à gaz, cuisinière électrique micro-onde, robot électrique…) s’est
réalisée au détriment des femmes, car au lieu de rechercher des technologies appropriées
adaptées à leurs conditions actuelles, on a fait appel à des technologies compliquées, avec des
dépenses exorbitantes. Aussi pensons-nous qu’il soit primordial de mesurer, comme le pense
les responsables de TABITA, la distance qui sépare les femmes des technologies préconisées
et les former en conséquence.
Suivant l’information reçue par TABITA, des centres confessionnelles comme Vatovory à
Ambositra crées en 1913 par des Missionnaires Protestant et le CAPR (Centre d’Animation et
de Promotion Rurale) à Tsinjoezaka Fianarantsoa par l’Eglise Catholique ont réussi à mettre
au point des technologies très simples dans la construction de bâtiments en milieu rural avec
les matériaux locaux, dans la transformation, la conservation et le stockage des aliments.
Mais ici encore un grand effort reste à faire pour la vulgarisation, la coordination des résultats
des recherches et enfin pour l’intensification des efforts de tels centres et instituts
scientifiques et techniques afin que l’on connaisse une réduction de notre dépendance
technologique vis-à-vis de l’extérieur.
19
Quant à la formation, nous n’insisteront jamais assez sur la nécessité de donner les
connaissances nécessaires à la femme afin qu’elle puisse maîtriser tous les éléments de sa vie
familiale et de sa production, car la globalisation de l’économie exige de nouvelles stratégies
afin d’aider les groupes défavorisés en particulier les femmes rurales.
TABITA étend progressivement son réseau et la Commune Rurale d’Ambohijanaka
dispose également d’une église qui travail étroitement avec le centre. C’est pour cette raison
qu’on a choisi cette Commune comme site d’étude.
La Commune Rurale d’Ambohijanaka fait partie des 17 Communes constituant le District
Antananarivo Atsimondrano, sur 23 km², elle est composée de 12 Fokontany. Elle se trouve à
17km au Sud- Est du centre ville d’Antananarivo. Elle est délimitée :
- au Nord, par la Commune rurale d’Alasora
- au Sud, par la Commune rurale de Bongatsara
- à l’Ouest, par la Commune rurale d’Andoharanofotsy
- et à l’Est, par la Commune rurale d’Ankadinandriana
En 2005, la Commune compte 15 288 habitants avec une densité moyenne de 537
habitant/km² qui se repartissent de la manière suivante :
Tableau N° 01 : Densité de la population
Fokontany 0-5 ans 6 – 17 ans 18 – 60 ans 61 ans Total
Garçons Filles Garçons Filles Hommes Femmes Hommes femmes
1022 1076 2758 2907 3232 3434 396 463 15288
12 Fkt 2098 5665 6666 859 15288
Pourcentage 13.72% 37.05% 43.60% 5.61% 100%
Source : PCD Commune Rurale d’Ambohijanaka (2002)
Selon ce tableau, les chiffres montrent la caractéristique essentielle de la tranche
d’âge. Tableau représente d’âges montre la population active de la Commune Rurale
d’Ambohijanaka puisque les plus de 18 ans forment 43.60 % de la population totale. Quant
aux personnes âgées leur proportion ne dépasse pas les 6%.
20
D’après le recensement, l’augmentation de la population est en grande partie responsable de
la croissance démographique. Cette augmentation est particulièrement forte pour les
femmes ; cela veut dire qu’elles sont effectivement nombreuses 7880 environ, presque la
moitié de la population totale. Dans les statistiques nationales, nombre de femme semblent
être automatiquement exclues de la population économique active parce qu’elles ne sont que
mère de famille et que leur travail n’est pas considéré comme activité économique. Leur
situation n’est pas examinée à fond. Tel est le cas des mères d’Ambohijanaka qui, outre leur
activités ménagères sont également occupées en tant que travailleurs indépendants dans
l’artisanat (poterie, vannerie) ou d’autres production agricole (légumes) et élevage familial
non rémunérés.
Les ménages dirigés par les femmes sont de taille plus grande que conduits par les
hommes, à peu près de 19.3% plus selon l’EPM 2001. D’après nos enquêtes, les ménages
dirigés par les hommes consomment en moyenne autant que ceux dirigés par les femmes.
Bien que les femmes soient majoritaires, elles sont moins scolarisées que les hommes en
raison des contraintes que leur impose un environnement socio-économique. Ce déséquilibre
à tous les niveaux est attribuable à plusieurs facteurs : les parents sont peu intéressés à ce que
leurs filles fassent de longues études : de toutes parts, les filles sont victimes d’agression dans
la société où les valeurs traditionnelles s’effritent ; la logique de « l’argent facile » s’impose
comme seule norme de réussite sociale. Outre ces facteurs subjectifs, la demande de main
d’œuvre, l’obligation pour certaines filles de travailler, les grossesses précoces et la
promiscuité joue un rôle déterminant dans l’échec scolaire des filles. Le faible niveau de
scolarité, l’analphabétisme et le manque d’accès à la formation touchent les femmes dans une
mesure disproportionnée.
Le rôle de la femme dans l’économie rurale est central mais cela ne se reflète pas dans la
perception générale. Par conséquent, la femme rurale ne reçoit pas les outils et appuis
adéquats pour mener sa mission à bien. La vie rurale et le quotidien des femmes sont
conditionnées par un cruel manque de temps face à une mission titanesque : assurer la
sécurité alimentaire ; assurer la sécurité des enfants ; leur à santé et à l’éducation ; surveiller
les opportunités de mettre en vente ou acheter les éventuels surplus agricoles ; participer à la
vie associative villageoise qui est le lieu privilégié de circulation de l’information et
l’élaboration de stratégies.
La femme rurale est impliquée totalement dans le processus de développement
agricole et rural. Dans la Commune où la population est constituée en grande majorité de
ruraux, la production agricole devrait satisfaire les besoins internes avec un taux de
21
couverture élevé. Les efforts faits pour développer la production agricole n’ont pas encore
porté leurs fruits du fait que la culture de type traditionnel occupe encore la plus importante
partie des terres cultivées. En, cela s’ajoute le problème des réseaux hydro agricole qui
persiste dans la commune depuis longtemps. Pour cette Commune, l’agriculture présente une
importante capitale. Son développement dépend de l’amélioration du niveau de vie plus de
75% de la population.
II.2 Niveau et mode d’intervention social de la TABITA
La TABITA a des stratégie et moyen :
• Mise en place des centres PROMOFEM,
• Education Permanente,
• Organisation des rencontres, colloques ateliers (national/régional),
• Formation des leaders, des formations animateurs, des agents de développement
Communautaires, des conseillers/conseillers familiaux,
• Intégration de l’optique « Genre » (Miralenta) dans toutes les structures,
• Production d’un guide pratique : « Mahaiza mandray…Mahaiza mizara » (Sachez
comprendre et agir),
• Action de plaidoyer auprès des décideurs (autorités locales et traditionnelles),
• Recherche de partenariat,
• Réseautage.
Comme activités, nous avons :
� La formation insertion (broderies, coupe et couture, tricot, cuisine, travail en raphia,
pâtisserie…) ;
� L’alphabétisation ;
� La formation en gestion, santé, nutrition, PF, en technologie appropriée (fours
améliorés et briquettes ardentes) ;
� L’éducation à la vie citoyenne ;
� Le renforcement en enseignement général ;
� Les activités génératrices de revenu (AGR)
(Confection, artisanat…) ;
22
� La mise en opération de vente de PPN (Produits de Premières Nécessités).
La TABITA prend en charge la formation des formateurs et animateurs concernant
le niveau et le mode d’intervention.
D’autre part, elle prépare l’apprenant à faire correctement une tâche ou un travail
particulier avec :
- des objectifs clairs et précis,
- une mise en pratique de la théorie
Ceci implique le changement de la personne, en particulier en ce qui concerne son
savoir, ses aptitudes et ses attitudes.
TABITA suit les méthodes et techniques d’apprentissage comme :
- Les approches de la formation :
• Méthodes de présentation :
� Présenter des idées ou des connaissances nouvelles
� Montrer aux stagiaires comment faire les choses
• Méthodes participatives :
� Participatives active
� Centrée sur les stagiaires en encourageant leur participation
� L’information circule dans les 2 sens (formateur stagiaires)
23
Figure N°03 Déroulement de l’approche
Descente sur terrain
Sensibilisation
Formation
Ateliers
Identifier les besoins
Reconnaissance des problèmes
Analyse des problèmes avec les cibles par la MARP
• Méthodes exploratoires :
� Apprentissage par découverte : le formateur fournit le matériel
didactique ou certaines informations, aide les stagiaires à travailler
ensemble et à découvrir les choses par eux-mêmes
� L’apprentissage des adultes :
• Andragogie : art ou science d’aider les adultes à apprendre, basé sur l’échange
d’expérience, d’interdépendance, et assistance mutuelle
• Base sur la méthode visant à la conscientisation aux problèmes, aidant l’apprenant à
identifier et à résoudre les problèmes qu’il rencontre
• Mettant à l’importance l’expérience de l’apprenant par rapport à celle de l’enseignant
• Les besoins et les intérêts de l’apprenant influence le programme
Le partage de savoir-faire :
• Savoir à qui on s’adresse (sexe, âge, leurs besoins, le niveau d’alphabétisation)
24
• Fixer les objectifs
• Identifier les différentes étapes d’apprentissage et les points clés
Conclusion partielle
L’intégration de la problématique des femmes et du développement dans toute
planification générale et sectorielle d’un pays peut contribuer favorablement à l’obtention
d’un développement harmonieux et durable. L’oubli et l’invisibilité des femmes peuvent, au
contraire, provoquer des déséquilibres et des effets pervers dans le changement. Le
développement, en faveur des femmes rurales, inscrit dans les mécanismes de planification,
consiste en un processus de concertation qui conduit à trouver et à mettre en œuvre des
solutions aux problèmes rencontrés par les femmes pour connaître et valoriser leur rôle de
productrice à part entière.
Pour cela, on va entrer sur l’option d’une technologie appropriée dans la valorisation du statut
et du travail féminin qui parle de déséquilibre entre compte d’exploitation et budget de
ménage : le travail productif au sein du ménage, le rapport entre besoins réels et besoins
potentiels et la gestion du temps féminin par TABITA : l’emploi du temps journalière et le
temps de rationalisation.
2ème
Partie
L’OPTION D’UNE TECHNOLOGIE
APPROPRIEE DANS LA VALORISATION
DU STATUT ET DU TRAVAIL FEMININ
25
Face au phénomène de la désagrégation de la vie de ménage en milieu rural, la
religion protestante FJKM a pris l’initiative de faire rentrer dans la gamme de ses projets la
récupération de la question des conflits de genre, en terme de revalorisation du statut de la
femme.
Pour cela, il s’est avéré intéressant pour TABITA de procéder à une évaluation du
rapport entre revenu de ménage et potentiel productif pour une approche de la logique de
besoins, afin d’établir en dernière instance la logique relationnelle des rapport des genres sur
une dimension à la fois objective et rationnelle.
Chap.III Le déséquilibre entre compte d’exploitation et budget de ménage
Notre observation de terrain a rapporté l’état d’un rapport de déséquilibre entre le
rapport du pouvoir du travail réel et l’évaluation des besoins et pourtant cet production plus
que ce dont-il a besoin essentiel .
III.1 Le travail productif au sein du ménage
Concernant notre échantillon, l’inventaire du travail par rapport au volume de travail
exigible en matière de subsistance minimum constitue un indicateur de déficit par rapport aux
normes confirmes au indicateur de développement à l’échelle mondiale.
Tableau N° 02 de revenu (salaire) :
Désignations Revenus mensuels
Salaires : 2000*30 jours 50 000 Ar
Source : nos observations, Août 2006
2ème Partie : L ’OPTION DE LA TECHNOLOGIE APPROPRIEE DANS LA
VALORISATION DU STATUT ET DU TRAVAIL FEMININ
26
Les conditions de vie des femmes se sont dégradées et leurs revenus ont diminué. Selon la
région, elles ont perdu des acquis sociaux, ont été victimes de la pauvreté et du chômage, ont
subi de nouvelles formes d’exclusion et sont devenues plus vulnérables.
Enfin, moins performantes, leurs unités de production génèrent moins de revenus que les
unités de production gérées par les hommes. Seulement un tiers des salariés sont des femmes,
très peu de femmes malgaches ont des revenus faibles. Par ailleurs, de manière générale, les
rémunérations des femmes rurales sont inférieures à celles des hommes, à peu près 60 000Ar
par mois contre 160 000Ar.
La problématique de relation de genres au niveau de l’analyse des interactions entre le divers
procès de travail dans les interrelations entre le travail agricole, le travail artisanal et le travail
ménager atteste de la nature de la surexploitation du travail à la fois masculin et féminin mais
surtout du travail féminin. Dans ce schéma, l’homme est acculé à une certaine attitude
d’oisiveté alors qu’en vérité, c’est le marché du travail rural qui fait défaut. La femme, elle,
malgré les impératifs des besoins du ménage, fait l’objet d’un triple étirement :
- le respect de l’ordre familial basé sur les travaux ménagers,
- la nécessité de subvenir aux besoins ménagers en marge de l’autorité maritale,
- la satisfaction des inspirations personnelles dans une société qui tend de plus en plus à
rompre la barrière patriarcalisme monogamique et le mode de production matriarcale
décadent.
Tableau N° 03 du budget de ménage : en Ariary
Recettes Dépenses mensuelles
Loyer 10 000
Energie (JIRAMA) 4 000
Energie (Combustible) 14 000
Riz (2kg*950)*30 jrs 57 000
Mets (700*30jrs) 21 000
Frais de déplacement – Frais de scolarité
(1000*2)*30jrs
30 000
Médicaments 2 000
Total 168 000Ar
Source : Enquête du terrain Août 2006
27
Nous définissons le budget familial comme étant un acte par lequel sont prévues et
autorisées les recettes et les dépenses pour le mois à venir. La famille ne peut pas vivre au
jour le jour, avant d’engager un budget, pour entreprendre des travaux, il faut savoir si on
compte être payé. Il faut donc évaluer quelles seront les recettes probables et, une fois cela
fait, on peut prévoir l’utilisation de ce montant de recettes et son affectation aux dépenses qui
sont indispensables, ou paraissent utiles. Le tableau ci-dessus illustre respectivement les
principales recettes et dépenses de la famille en général. Cela montre que la loi de l’offre et la
demande subsiste, en outre il y a un déficit.
Les femmes sont au cœur du développement en milieu rural, la plus grande partie de
travaux agricoles sont exécutés par elle, elles occupent une place prédominante dans le
système socio-économique traditionnel. Elles contrôlent l’essentiel de l’économie non
monétaire (agriculture de subsistance, procréation et éducation des enfants, tâches ménagère).
Mais aussi, les activités agricoles et commerciales les femmes apportent une contribution
importante, au bien être des ménages ruraux à faible revenu. La femme est le cerveau moteur
du développement en milieu rural. Toutes les données indiquent bien que, plus le ménage est
défavorisé, plus la journée de travail de la femme est longue, et plus leur implication dans la
production économique et pour le bien-être de la famille est considérable. Elles ont souvent à
faire face à des responsabilités supplémentaires, celles de chef de famille monoparentale. Les
ménages dirigés par des femmes sont souvent les plus défavorisés des ménages ruraux. Or,
les femmes assurent l’essentiel, ou la totalité de la tâche pour subvenir aux besoins de la
famille. Parce qu’elles sont femmes, elles n’ont guère accès aux ressources productives et aux
services de formation. Aussi, investir dans les femmes, c’est supprimer tout ce qui les
empêche de s’épanouir pleinement. La charge de travail accrue des femmes dans le domaine
agricole, conjuguée à une diminution des ressources naturelles, fait qu’elles ont souvent
moins de temps pour satisfaire les besoins de la famille. Bien que la quantité de travail et de
ressources nécessaires pour l’entretien du foyer soit énorme, les recherches se sont rarement
penchées sur la mise au point de techniques facilitant le ramassage du bois et la collecte de
l’eau, ou encore les activités après la récolte telles que la transformation et la préparation des
aliments.
28
III.2 Rapport entre besoins réels et besoins potentiels
S’il en est ainsi de l’état général de besoins, essayons de déterminer les besoins réels
et besoins potentiels. D’après les observations sur terrain, nous avons pu observer les
relations des causes à effets entre les faits suivants.
Selon ce tableau ci-dessus, l’introduction des technologies appropriées aux besoins des
femmes non développés se traduit comme un potentiel qui est l’effet des techniques
modernes non accessibles pour le majeur de la population ainsi le volume de travail ménager
et des tâches agricoles imparti aux femmes et l’exploitation à outrance des forêts pour la
dégradation de l’environnement.
Les non satisfaisant des besoins sont les causes dont l’inadéquation des services de
vulgarisation aussi le savoir quotidien des femmes non formalisées non transmis et l’absence
de réseau permettant de favoriser l’action entreprénariale.
29
Tableau N° 04 d’un arbre à problème. Source : documentation TABITA (2001)
Surproduction maraîchère et légumes, fruits
Réseau électrique non étendu coûteux
Récoltes et produits endommages Crise de l’énergie domestique : flambée du prix de charbon de bois, électricité, gaz
Majorité de la population non encore une stade de la cuisine au gaz et au l’électricité
Production agricole et sécurité alimentaire critique
Performance des denrées alimentaires importées
Exploitation à outrance des forêts
Techniques modernes non accessibles pour le majeur de la population
Volume de travail ménager et des tâches agricoles imparti aux femmes
Absence d’un système d’IEC
Projets de développement non structurés ne répondant pas aux besoins des femmes
Taux d’analphabétisme élevé chez les femmes
Très peu de sensibilisation à la nécessité d’investissement en matière de technologies appropriées
Faible répresentativité des femmes cadres de haut niveau aux instances de décision
Force de la tradition et des conditions socioculturelles
Lacunes des études des traditions et de transfert de la technologie appropriée
Dévalorisation pour ce qu’elles offrent de créativité et de solutions pour réduire la pauvreté
Femmes considérées comme consommatrices mais non planificatrices et agents de changement
Non disponibilité des écoles techniques pour la promotion, conception et adaptation des produits et des techniques de production
Performance des artisans locaux ignorés
Inadéquation des services de vulgarisation
Faible encouragement et perfectionnement des femmes dans les domaines techniques et dans les transformations des produits
Savoir quotidiens des femmes non formalisés, non transmis
Corvée domestique et tâches agricoles des femmes non comptabilisées
Absence de réseau permettant de favoriser l’action entreprénariale
Introduction des technologies appropriées aux besoins des femmes non développée
Mode opérationnel orienté vers l’exploitation des matériels et équipements sophistiqués
30
III.2.1 Les besoins de la femme rurale :
Pour la femme malgache du milieu rural, nourrir sa famille reste un grand problème. Les
conditions de vie d’approvisionnement en produits de première nécessité (PPN), l’ignorance,
certaines coutumes rétrogrades, font que la malnutrition et la sous-alimentation sévissent
encore dans la plupart de nos campagnes. Au niveau de la production, de la conservation, des
denrées alimentaires, la femme malgache joue un rôle de premier plan dans nos campagnes
tant que le mode demeure artisanal, utilisant les méthodes aratoires traditionnelles. Elles
contribuent largement au soutien des communautés dont la subsistance dépend de la
production familiale. Mais le plus souvent, elle est confrontée à d’immenses difficultés dans
le rôle de productrice de produits vivriers :
• lorsque la communauté grandit, son travail s’accroît, mais la production reste malgré
tout insuffisante ;
• l’ignorance des méthodes culturales modernes rend pénible les travaux des champs ;
• le passage de la production artisanale à la production industrielle qui, en soi est un
progrès social, présente des inconvénients pour la femme qui se trouve ainsi privée
des petites ressources qu’elle pourrait tirer de la commercialisation d’une partie de sa
production ; ceci réduit sa capacité d’acquérir les denrées complémentaires à
l’alimentation de la femme.
Responsable de la transformation des denrées alimentaires, et de la préparation des repas, la
femme rurale ne possède pas toujours les connaissances élémentaires des besoins
nutritionnels, et de la façon de tirer la meilleure partie des produits alimentaires existants. A
cela s’ajoute le problème de l’eau qui est souvent une denrée rare dans certaines de nos
régions. Il faut parfois parcourir entre 1 à 5 km à pied pour aller chercher l’eau ; de même
pour le bois de chauffage qui est parfois difficile à trouver.
En milieu rural le rôle traditionnel des femmes montre avec qu’elles apportent une
contribution agricole tout en étant responsable du bien-être de leur famille. Seulement, leur
vie n’est souvent que surmenage physique. Pour résumer, nous pouvons dire qu’en matière de
nutrition, les besoins réels de la femme rurale en tant que première responsable de la
subsistance de la famille se présentent comme suit :
• l’éducation en matière nutritionnellement ;
31
• l’assouplissement des coutumes pour permettre aux femmes de manger leur part de
mets riches et nourrissants ;
• l’abolition de certains tabous alimentaires ;
• l’acquisition par les femmes de connaissances leur permettant d’utiliser des produits
alimentaires disponible ou qu’elles pourraient faire pousser sur place, de façon à
préparer des repas nutritifs pour la famille ;
• l’accroissement de la production alimentaire grâce à l’adoption des technologies
appropriées ;
• le perfectionnement des installations d’emmagasinage des produits alimentaires ;
• la disposition d’un approvisionnement plus aisé et amélioré en combustible ;
• l’amélioration des méthodes de conservation des produits alimentaires ;
• l’installation de système d’approvisionnement en eau dans les zones rurales ;
• l’espacement des naissances.
Ensuite, chacun connaît l’importance du rôle que jouent le logement et l’environnement pour
ce qui est du bien être de la famille. En effet, une maison sert d’abri à une famille et permet à
ses membres de jouir du confort et des avantages. Ces avantages comprennent entre autres :
intimité, sécurité, endroit pour s’occuper des enfants, de les éduquer, de les laisser jouer, de
se reposer et dormir, de garder les biens de la famille. En matière de logement nous pouvons
retenir comme besoins réels et potentiels de la femme rurale :
• l’amélioration de l’habitat et de l’environnement ;
• l’éducation des femmes en vue de la création des conditions pour une utilisation plus
judicieuse de l’espace et des matériaux d’aménagement du milieu.
La femme rurale a besoin d’être éduqué pour savoir prévenir certaines maladies courantes,
souvent fatales pour les enfants (diarrhée, paludisme, fièvre, vomissement, pneumonie,
etc…). C’est peut être celui qui après le besoin nutritionnel est le plus crucial dans le monde
rural. Par bonne santé, nous entendons un bien être physique, mental et affectif, et pas
seulement de maladie. Les besoins en matière de santé peuvent se regrouper ainsi :
• installation à proximité des agglomérations d’infrastructures sanitaires équipées et
pourvues en personnels qualifiés ;
32
• la scolarisation, la formation professionnelle et aussi l’alphabétisation sont les
domaines privilégiés de la discrimination sexuelle. Ainsi privée des plus grands
moyens d’intégration dans le processus de développement, à savoir : l’instruction, la
formation professionnelle, la femme malgache, surtout rurale, se sent-elle comme
rejetée en marge du processus. Le travail de production de consommation n’est pas
toujours quantifié. Dans ce domaine, les besoins réels et potentiels sont immenses.
Nous citerons quelques uns :
l’accès des femmes aux facteurs de production (terres, technologies
appropriées, capital, engrais et semences perfections ;
l’organisation de la production vivrière (planification, diversification,
spécialisation des régions, collecte et transport des produits depuis le lieu de
production jusqu’au lieu de stockage ;
la formation et encadrement des femmes productions ;
la mise en place de coopératives de productions et groupement ;
l’introduction de technologie simple pour une meilleure transformation et
conservation des produits ;
l’organisation de circuit de commercialisation des produits et des points de
vente ;
l’organisation des femmes selon leurs secteurs d’activités afin qu’elles
puissent bénéficier des crédits collectifs ;
la mise en place d’une politique des prix pour valoriser le travail de la femme
et protéger en même temps le producteur et le consommateur ;
l’assistance aux femmes à passer de la production artisanale à la mise en place
des petites unités industrielles avec des matières premières locales ;
la création du centre d’apprentissage féminin ou du PROMOFEM en milieu
rural.
Après les besoins réels, voyons maintenant les besoins potentiels des femmes.
III- 2.2 Les besoins potentiels des femmes en milieu rural :
Les nouvelles de développement doivent être axées sur les aspirations profondes et les
besoins réels des 78.1% de la population que représentent les femmes rurales et doivent
répondre à deux exigences essentielles. Elles doivent parvenir d’une part, à une mobilisation
des potentialités des femmes en tant qu’agents de production et d’autre part, prévoir une
33
répartition plus large des prestations. En outre, elles doivent avoir accès aux services dans les
domaines de la santé, de l’enseignement et de la formation sur l’appropriation de l’eau, de
l’assainissement de l’environnement, des emplois productifs. En raison du rôle sans cesse
croissant de la femme rurale dans la production, et en raison de la conjoncture économique
actuelle et de la vision du pays d’atteindre son autosuffisance alimentaire, il nous paraît
important et urgent que des efforts soient redoublés et que des changements interviennent,
tant sur la politique de conception, de planification, de prise de décision, que sur les
structures et l’organisation de la production. Nous insistons sur l’intégration effective de la
femme rurale à toutes les instances. Il s’agit donc de :
• promouvoir un développement autocentré avec la recherche d’une rentabilisation
maximale des potentialités externes du pays et une valorisation accrue des cultures
vivrières ;
• doter le département de la condition féminine de l’autorité suffisante au sein de al
ministère de la population, des moyens financiers et humains nécessaires et des structures de
coordination adéquates, afin de coordonner l’ensemble des programmes de développement
pour la femme ;
• accroître la participation des femmes à la prise de décision à tous les échelons et
promouvoir de nouvelles structures de participation économique.
Toute action de réduction de la mortalité et de morbidité des femmes et des enfants en milieu
rural doit porter sur :
• l’accroissement de la qualité et la quantité des aliments par une production
alimentaire accrue et la mise en place de meilleures méthodes de conservation ;
• la recherche de l’amélioration de l’habit ;
• la mise en place d’équipements collectifs sanitaires suffisants ;
• la recherche de solution au problème crucial de l’eau et du problème de combustible ;
• une éducation d’accès des femmes aux services et programme d’éducation en matière
de planification, de civisme.
34
Pour conclure, nul ne peut contester de nos jours, la corrélation qui existe entre les
questions de population, de développement et de la disponibilité permanente des ressources
naturelles et de la conservation de notre environnement. Ces facteurs sont si intimement liés
qu’il faut encourager, sur une grande échelle, l’opinion publique, et soutenir le
gouvernement, les ONG dans la mise en application des déclarations et plans d’action
internationaux. Nous avons pu voir à travers ce champs le déséquilibre entre le compte
d’exploitation et le budget de ménage, pour rentrer plus en profondeur nos investigations,
essayons de voir comment la femme gère t-elle son temps ?
35
Chap.IV : Gestion du temps féminin par TABITA
Dans une perspective de gestion rationnelle le facteur temps est fondamentale et à
déterminer sur deux niveaux : l’absence de rationalité et rationalisation.
IV.1 L’emploi du temps journalier
A Madagascar comme ailleurs dans le monde, une part importante du travail des
femmes n’est encore ni reconnues, ni valorisée. Ceci a des répercussions sur leur statut au
sein de la société et leurs possibilités de participation à la vie de la collectivité. Le Rapport
National sur le Développement Humain (RNDH) 2003 montres que la division du travail
hommes/femmes est le résultat d’un long processus entamé depuis plusieurs siècles, et
rappelle par ailleurs l’importance du travail des femmes malgaches et la nature de leur
contribution à la production économique. La femme rurale est impliquée totalement dans le
processus de développement agricole et rural et participe à tout le cycle de la production
agricole, à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles. Elle tire la
majorité de ces revenus de la vente des produits agricoles et de l’artisanat et,
occasionnellement, des salaires agricoles.
De manière générale, elle travaille 2 à 3 heures/jours de plus que les hommes. En plus
des travaux agricoles, c’est elle qui assume les corvées domestiques. Lorsqu’elle est salariée,
leur travail est rémunéré traditionnellement à un niveau généralement de 25% inférieur aux
salaires accordés aux ouvriers agricoles masculin. La dernière étude sur « l’enquête et emploi
du temps 2001 » méthodologie et résultats du PNUD a révélé que, globalement, le nombre
d’heures dévolues à la production est de 3h 49mn en milieu urbain et près de 5h en milieu
rural.
Par ailleurs, la participation de plus en plus grande de la femme aux activités n’a pas été
suivie d’un partage des tâches domestiques. Ainsi, l’emploi du temps de la femme s’est-il
trouvé encore plus surchargé, sa journée de travail s’étant rallongée d’un peu moins de trois
heures par rapport à la moyenne nationale.
36
Tableau N°05 : journée type d’une femme et d’un homme actifs âgés de 6 à 65 ans
Femmes
Hommes
Activités
Urbain Rural Urbain Rural
Travail
- Activité économique de marché
- Activité économique hors marché (dont
portage de l’eau ou de bois
Activités sociales
(y compris loisirs et études)
(dont visites, cérémonies)
Déplacements
Sommeil, repos, repas
6h 40mn
2h6mn
49mn
(19mn)
3h45mn
(1h28mn)
4h29mn
(45mn)
41mn
13h8mn
7h31mn
1h55mn
2h5mn
(41mn)
3h31mn
(1h37mn)
2h49mn
(41mn)
31mn
13h37mn
5h45mn
3h45mn
55mn
(16mn)
56mn
(13mn)
5h11mn
(55mn)
1h2mn
13h4mn
6h38mn
3h33mn
2h26mn
(35mn)
39mn
(10mn)
3h21mn
(58mn)
53mn
13h37mn
TOTAL 24h56mn 24h28mn 25h2mn 24h29mn
Source : INSTAT – DSM/PNUD – MAG/97/007 : EPM 2001 Emploi du temps
En considérant la population âgée de 15 à 49 ans, en particulier les seuls actifs ayant
déclaré exercer une activité économique, les données permettent de mieux comprendre les
caractéristiques de l’emploi du temps de la femme et de l’homme malgache au travail. La
journée de travail est de 6 heures et 40 minute pour les femmes en milieu urbain, contre 5
heures 45 minutes pour els hommes, ce qui signifie que les femmes consacrent au travail
17% de temps en plus par rapport aux hommes en ville. A la campagne cet écart est plus
faible puisqu’il est de 13%, c'est-à-dire que les femmes consacrent 7 heures et 31 minutes de
travail et les hommes 6 heures 38 minutes (tableau n°05). La plupart des études sur l’emploi
du temps considèrent les activités humaines comme des tâches individuelles effectuées l’une
après l’autre. En réalité, de nombreuses activités, notamment des tâches ménagères sont
effectués simultanément. Les femmes en particulier, ont développé une faculté à jongler entre
plusieurs tâches au même moment : elles peuvent balayer tout en portant un enfant, ou laver
le linge tout en préparant un repas.
Cette étude de l’emploi du temps réalisée montre que l’exécution simultanée de tâches
ménagères quotidiennes. Une étude menée dans la Commune rurale d’Ambohijanaka montre,
37
que plus des trois quarts des activités ménagères impliquent des tâches multiples. Il n’y a que
vingt- quatre heures dans une journée. Compte- tenu du temps limité dont disposent les
femmes par rapport aux nombreuses tâches qui leur incombent quotidiennement, celles-ci ont
tendances à augmenter la cadence de travail.
Photo N°04 : travail d’une femme dans une journée, TABITA 2001
38
IV.1.1Le travail effectif
Il y a des temps qui ne sont pas évalués numérairement et effectués par nécessité
anthropologique. La femme est toujours la première concernée dans les travaux familiaux. Le
travail des femmes a beaucoup évolué au cours des siècles. Cantonné pendant longtemps au
sein du foyer, le travail féminin s’est de plus en plus rapproché de celui des hommes.
De nombreuses tâches ménagères sont répétitives et incontournables. Les repas, par exemple,
doivent être préparés trois fois par jour. Les soins à apporter aux enfants ne peuvent pas
attendre que l’on dispose de temps libre pour s’en occuper. C’est le week-end que l’on s’en
aperçoit le mieux. Pendant la semaine, les hommes et les femmes ont approximativement la
même charge totale de travail, mais les données recueillies montrent que les femmes
travaillent presque deux heures de plus que les hommes le samedi, et le dimanche. L’écart se
creuse encore si la famille compte des enfants de bas âge.
IV.1.2 Le temps de fatigue :
C’est le temps de repos qu’elle prend après la dure journée de labeur effectué au
service de la société. Les heures consacrées aux loisirs et même au sommeil deviennent rares.
IV.2 Le temps de rationalisation
Les différents rôles que jouent les femmes dans l’utilisation, la préservation et le
transfert des savoir-faire indigènes sont un peu connus, mais on en sait encore moins sur leur
rôle dans le processus d’innovation technologique. Même si certains reconnaissent que les
femmes en savent long dépendent la survie de leurs familles, ils rechignent à admettre
qu’elles jouent aussi un rôle actif dans l’adaptation de leurs outils et techniques aux
évolutions du milieu. On évoquera ici le peu de crédit accordé aux connaissances techniques
des femmes en tant qu’utilisatrices, du temps malgré leurs expériences. Cet remarque
s’adresses aux praticiens du développement, qui, chaque jour sont confrontés aux choix et à
la diffusion de technologies dans le cadre de programme de lutte contre la pauvreté. Les
études de cas prouvent que les femmes ne se contentent pas de détenir passivement les
savoir-faire, mais qu’elles adaptent aussi celle-ci et améliorent leurs techniques
traditionnelles en réponse aux changements dans leur environnement.
La technologie agricole améliorée a été largement reconnue comme une force
primordiale capable d’accroître la productivité agricole et à même d’accélérer la croissance
économique rurale. Alors que les agricultrices connaissent et sont en mesure d’utiliser un
grand nombre de techniques traditionnelles, les femmes n’ont qu’un accès limité à la
39
technologie moderne qui pourrait leur être utile tant sur l’exploitation que pour les activités
domestiques. Ce fait est dû au manque de participation des femmes au choix des priorités de
la recherche ou dans la création et la diffusion de technologies conventionnelle. Le manque
d’accès des femmes à la technologie appropriée peut avoir un effet nocif sur la sécurité
alimentaire. Avec la féminisation croissante de la main d’œuvre agricole, due à l’émigration
des hommes vers les villes, les femmes sont obligées d’accomplir des tâches qui revenaient
jadis aux hommes. Il en résulte que les femmes voient s’accroître leur charge de travail et
s’occupent d’une gamme plus large de tâches agricoles.
Dans son projet de valorisation du statut du travail féminin, TABITA a procédé à un
allègement du superflu dans la comptabilisation du temps du travail féminin dans l’adoption
d’une technologie dite appropriée par la femme comme le « Fatana mitsitsy », c'est-à-dire un
réchaud amélioré. De quoi s’agit-il ? Et cela a-t-il résolu le problème de la relation de genres
et du déficit de l’exploitation familiale ?
Photo N°03 : différents types de réchauds améliorés, Centre Avoko (2006)
IV.2.1 Option de technologie appropriée
Le concept de technologie appropriée, ou intermédiaire, peut se décrire ainsi : une
charrue tirée par des bœufs représente une technologie intermédiaire entre technologie
élaborée du tracteur et celle, traditionnelle de l’angady. L’angady coûte environ 3 000Ar, la
charrue 10 fois plus, et le tracteur 100 fois plus. La production utilisera plus de main
d’œuvre qu’avec un tracteur mais elle est plus efficace et exige moins de temps et d’effort
qu’avec le travail à l’angady. De plus, la charrue est fabriquée par des artisans locaux
utilisant des matériaux disponibles sur place. Tout travail d’entretien et de réparation est
facilement effectué par le forgeron du village ou le charpentier, ce qui crée de nouvelles
possibilités d’emploi dans les zones rurales.
40
Une formation en cuisinière en argile et en sable (réchaud améliorée), que n’importe qui peut
construire, permet aux familles de faire des économies de temps, de travail, de combustibles.
TABITA a organisé à l’intention des femmes et des jeunes des quelques paroisses des
séances d’appropriation. La construction ne nécessite aucun outil ou matériel spécial et
demande seulement un apprentissage de quatre jours. La cuisinière ne consomme que le tiers
ou la moitié du bois qu’il faudrait utiliser pour cuisiner sur un feu nu. Ceci représent donc un
avantage pour la désertification. Ce sont des exemples de technologies simples, peu chères
pour s’harmoniser avec les ressources locales, humaines et matérielles et doit être soumis une
large diffusion.
Figure N° 04 Préparation de réchaud améliorée par TABITA (2001)
Figure N° 05 Une mère entrain de faire un four améliorée (Tanjom bato, 2006)
41
Les stratégies de développement insistent sur la maximisation de la production en
mettant l’accent sur les grandes industries et sur la mécanisation de l’agriculture alors que les
nécessaires améliorations des services fondamentaux dans les vastes zones rurales sont
jusqu’ici négligées. La technologie moderne a bien sûr, son rôle à jouer, mais en général, elle
n’a pas été utilisée au bénéfice de la majorité des gens dans le plus grand besoin. Elle a
simplement amélioré le niveau de vie d’une majorité déjà aisée en milieu rural. Des
technologies modernes et complexes sont pour le moment hors de portée de la plupart des
communautés rurales. Il existe cependant tout un éventail de technologies adaptables que l’on
peut mettre en valeur afin de combler le fossé technologique. Les ressources humaines
techniques et financières ne sont tout simplement pas disponibles.
En insistant sur les technologies appropriées, on peut faire beaucoup pour aplanir les
inégalités entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre familles riches et pauvres. Il est
regrettable que beaucoup de ceux qui préconisent l’utilisation d’une technologie appropriée
ne tiennent pas compte de l’importance des femmes dans le développement. Il est tout aussi
malheureux que beaucoup de ceux qui recherchent l’intégration des femmes au
développement négligent le rôle important des technologies appropriées. Le développement
négligent le rôle important des technologies appropriées. Le développement de l’agriculture,
le développement rural relèvera d’un processus lent si l’on persiste à ne pas donner aux
femmes, qui constituent la moitié de la population active du secteur agricole, l’occasion au
savoir, aux services de vulgarisation de l’agriculture, aux procédés permettant de rationaliser
leur travail au foyer.
Dans son programme d’action, TABITA a noté, avec préoccupation, la dépendance excessive
à l’égard de l’énergie électrique et préconise le développement et la mise en valeur, et
l’exploitation des sources d’énergies nouvelles, renouvelables, de partager les compétences
techniques existant au niveau national, au niveau international. Elle a établi un inventaire des
techniques disponibles.
Environ 78.1% de la population vivent dans les zones rurales où les faibles rémunérations du
travail de l’agriculture et le manque d’emplois non agricoles permettent peu d’espérer en
l’avenir. Il en résulte une migration massive de la population jeune depuis la campagne, ainsi
qu’un accroissement de la population urbaine à la recherche d’emploi dans les industries. Le
transfert et l’utilisation de technologies, totalement inappropriées aux conditions
prédominantes, ont constitué la cause principale des problèmes les plus pressant du pays. Il
fallut importer toutes les machines, les pièces détachées. Des instruments à moteur importés,
coûteux se sont trouvés délaissés, dans divers états de délabrement dans la société d’Etat
42
(tracteur à SOMALAC). Le manque de technologie réduit la capacité des femmes, non
seulement à produire suffisamment des vivres et un revenu adéquat, mais aussi à assurer
l’entretien et le soin des membres de la famille. Cette situation a abouti à des modifications
dans les habitudes culinaires, à la limitation des repas et à la baisse de leur niveau
nutritionnel. Dans certains cas, la malnutrition des enfants s’est accrue car la sécurité
nutritionnelle dépend souvent de ressources non alimentaires comme la garde des enfants, les
soins de santé, l’eau potable et le combustible. Les femmes innovent en permanence, et
continueront à le faire, mais le processus n’est pas parfait. En effet, elles manquent de temps,
de crédit et d’information sur les matières premières, les technologies améliorées.
IV.2.2 Rentabilisation du temps disponible dans d’autre secteurs d’activité
L’innovation technologique par les femmes n’implique pas seulement de l’outillage, car la
technologie ne se borne pas à ce seul élément. Elle englobe le savoir-faire, l’expertise, les
techniques et l’organisation, en bref tout le corps de connaissances liées à un processus de
production, que les femmes des transformations de production, bien que reposant sur des
bases scientifiques, reste largement invisible. Néanmoins, elles recourent constamment à leur
savoir pour faire des choix économiques et techniques rationnels ainsi que pour rapporter les
modifications adaptées à leur environnement. Les innovations introduites par les femmes se
fondent sur leur perception des risques, qui affectent tous les aspects de leur vie.
Le développement de technologies basé sur les connaissances et les innovations indigènes
présente de nombreux avantages.
La participation des femmes au développement de technologies devrait être encouragée, non
seulement pour l’efficience de ces programmes, mais aussi pour donner aux femmes les
moyens de conserver le contrôle des ressources et des décisions dans le changement
technique.
43
Chap.V : La prise en compte du potentiel masculin
L’adoption de la technologie appropriée proposée la femme présenté par TABITA n’a
apporté ni changement de comportement chez l’homme sur le genre masculin, ni avantages
matériel pour le ménage. Le statu quo est maintenu.
Simultanément, du fait que les besoins et les priorités des femmes sont exclus des
programmes de recherche, elles sont souvent affectées par les effets secondaires fortuits des
technologies modernes introduites au profit d’autres groupes. L’expérience a montré que le
développement et le diffusion des technologies ne favorisent pas de la même manière les
hommes et les femmes, et qu’ils peuvent avoir un impact néfaste sur l’accès de ces dernières
aux ressources et aux activités lucratives, ainsi que sur le contrôle qu’elles exercent sur leur
propre travail. Par exemple, les programmes de mécanisation introduits comme partie
intégrante des projets d’irrigation ont provoqué des changements dans l’organisation du
travail agricole, remplaçant souvent féminine par une main d’œuvre masculine.
V.1 L’état du marché local du travail
Ambohijanaka constitue un milieu semi-urbain à caractère économiquement
dynamique en matière de salariat rural dans le domaine du tourisme hôtelier sur l’axe de la
RN7. Alors que les hommes partent en ville à la recherche de revenus plus élevés, nombre de
femmes se retrouvent seules pour s’occuper de la famille.
On constate une migration et quotidienne de la force de travail rural sur cet axe pour trois
raisons :
- L’approvisionnement des hôtels en produits maraîchers et autres comme le poisson,
les produits de tissages
- Le travail domestique
- La prostitution de proximité
Hôtel et lieu de loisirs :
- Rendez-vous de chasseurs
- Restaurant Resto-Gasy
- Place de l’amitié
- Espace Ravinala
- Restaurant et hôtel Maminou
Sur 335 ménages enquêtés, 80% des hommes sont employés soient dans les structures
hôteliers soient dans le secteur bâtiment et cohabitent 3 jours sur 7 avec leur femme légitime.
44
C'est-à-dire que les 4 jours sont occupés un entretenir les relations du concubinage. Nous
avons dénombrés cinq grands sites hôteliers et lieu de loisirs opérant 7 jours/7 et offrant à la
demande locale les postes de travail ci-après citer :
Tableau N° 06 de la répartition des échantillons par poste de travail
Postes Ages Sexes Technicité Salaires
moyennes
Pourcentage
Cuisiniers 18 - 40 F/M Formation 10 000 6%
Serveurs 18 – 35 F/M Formation 5 000 6%
Chauffeurs 18- 40 M Savoir-faire
empirique
5 000 8%
Gardiens 20- 35 M Formation 3 000 3%
Jardiniers 18- 35 F/M Formation 2 000 2%
Maçons 18- 40 M Dons 4 000 1.5%
Menuisiers 18- 35 M Dons 4 000 2.5%
Plombiers 18- 35 M Dons 5 000 2%
Zingueurs 18- 40 M Savoir-faire
empirique
2 000 2.5%
Ouvriers
paysans
18- 45 F/M Savoir-faire
empirique
2 000 2.5
Autres 15- 40 F/M Savoir-faire
empirique
1 000 1.5
Total 23 000 60%
Source : Enquête de terrain, Août 2006 (F : féminin ; M : masculin)
Sur tous les environs de cette infrastructure hôtelière se positionnent des sites de loisirs et de
consommation destinés aux promeneurs de week-end, proposant à la masse de travailleur
disponible locale les activités occasionnelles suivants :
45
Tableau N°07 Répartition des échantillons par activités hebdomadaires
Activités Ages Sexes Nature Recette
moyenne
Pourcentage
+ 18 M Rôti, arachide 1 500 15%
12 F/M Beignet de piment 6 00 70% enfants
mineurs
Commerce de produits d’amuse
gueule et divers
18-30 F Mais, manioc 1 500 25%
Commerce d’alcool et de boisson
hygiénique
25- 40 F Eau vive, alcool 10 000 12%
Vente des produits maraîchers 20- 40 F Légumes 3 000 15%
Vente des produits fruitiers 18- 45 F Orange, mangue,
litchis, poire, ananas,
banane
8 000 20%
Vente des produits locaux et
artisanaux
20-35 F/M Colliers, chapeaux,
cadre photo, paniers
4 000 13%
Total 28 600 100%
Source : enquête de terrain, Août 2006
Sur un autre plan, nous avons un autre aspect du mouvement local de la force de travail vers
le centre urbain d’Antananarivo ville pour 40% de nos échantillons.
Tableau N°08 : Répartition des échantillons selon les postes effectivement occupés en ville
Postes Ages Sexes Technicité Revenu
moyen (Ar)
Pourcentage
Chauffeur 18- 40 M Savoir-faire
empirique
5 000 25%
Gardien 18- 45 M Formation 3 000 3%
Vendeur 18- 30 M Formation 5 000 5%
Prostitution 18- 35 F 12 000 7%
Total 25 000 40%
Source : Enquête de terrain, Août 2006
46
Dans ces trois tableaux, ressort le phénomène du plein-emploi du ménage 7 jours sur
7 sans considération d’âge et de sexe. Il se trouve cependant que ce plein emploi ne satisfait
pas au minimum des besoins du ménage. Il fonctionne unilatéralement dans le sens de la
logique de survie. Cela relève t-il de la faiblesse de l’offre ou de l’incapacité technicienne de
la demande ? Nous avons pu constater sur terrain que le potentiel masculin ne pas exploité e,
profit, alors même que la force de travail féminine est investie de façon irrationnelle.
Comment ne pouvons évaluer de cet instant le mécanisme des relations des genres dans les
sous-emplois, dans le sous-utilisation du travail masculin.
V.2 La sous utilisation du travail masculin
Héritage pérenne du régime patriarcal, le rôle productif de l’homme au sein du ménage se
réduit à un rapport relativement régulier pour ce qui concerne l’alimentation de base : le riz,
le manioc, le sorgho, la patate douce. Les autres éléments pour le moins non subsidiaires tels
que le sucre, le sel, l’huile, le café, les effets scolaires…demeurent des apports féminins.
Nous sommes là en face d’une domination exploitation de la femme par l’homme comme
obstacle fondamentale à la régénération économique du ménage, au développement locale et
au développement humain durable.
47
Tableau N°09 d’usage du temps masculin
Travailleur urbain
(40%)
Travailleurs
ruraux
Travailleur
hebdomadaire
Travailleur
domicile
Du levée au
départ pour le
travail
Préparation de
l’hygiène du
corps et le petit
déjeuner
Préparation des
matériaux
agricoles
Rets sous lit pour
faire une analyse
de ce qu’on a
effectué hier
Grasse matinée
Retour du travail
(heure)
Faire un jeu Donner à manger
les bétails
Réparation
quelques chose
qui casse
Sieste
Travail
domestique
assumé
Rien Aider leur femme
en préparant leur
ratio
Aider aussi leur
femme
Tous
Alcool et drogue Presque tout le
jour
Une fois par
semaine
Trois fois par
semaine
Deux fois par
semaine
Fréquence des
rapports sexuels
et choix du
partenaire
Trois fois par jour Deux fois par jour Tout le jour Presque tout le
jour aussi
Source : Enquête de terrain, Août 2006
Le pouvoir masculin au sein du ménage attribue à l’homme des prérogatives de loisirs en tout
genre auxquelles la femmes n’a pas droit et qui pourtant rationnel et productive.
Les travaux assumés par l’homme au sein de l’environnement ménagé sont tout à fait de
l’ordre du futile par rapport à son salaire ne pouvons subvenir qu’à l’alimentation de base
n’atteignant encore au niveau optimal. De retour de son travail, l’homme prétexte de part de
cette fonction droit à la paresse pour raison de fatigue, paresse extériorisé dans les jeux de
loisirs exclusivement en masculin tels que le « Fanorona », les dominos souvent accompagné
de prise d’alcool et de drogue.
Si travaux domestique il y a, c’est tout à fait accidentel, occasionnel dans le cas de maladie
ou d’absence de la femme ou des enfants. En parallèle à tout cela, les pratiques sexuel
extraconjugales tiennent une place durable et incontestable occasionnel une dépenses
48
masculine de temps et d’énergie absolument stérile pour le ménage. Nous pouvons constaté
par l’inéluctabilité de la marche rapide du ménage vers la paupérisation absolue face aux
inflations galopante.
Il en résulte que le travail masculin n’est pas exploité et rentabilisé au profit de
l’exploitation familiale. Il est capté en matière de travail nécessaire et du surtravail par
l’économie urbaine (fuite de la valeur ajoutée sur le circuit du marché urbain).
Conclusion partielle
Au terme de ces travaux de terrain se dégagent non pas l’incompatibilité de la
technologie appropriée par TABITA avec les efforts de rationalisation du travail féminin
mais la nécessité d’une révision de la méthode d’approche. La femme rurale possède de
potentiel exploitable et rationalisable dans le sens de la recherche d’une émergence de la
femme comme entrepreneur rurale. Pour terminer, on va voir les recommandations de
renforcement de capacité technique de la femme.
3ème
Partie
PROSPECTIVES DE RENFORCEMENT DE
CAPACITE DE LA FEMME
49
Dans le contexte actuel de la mondialisation/globalisation, la problématique du
développement nous semble irrésolu en raison de deux facteurs principaux : l’impossibilité
d’une valeur ajoutée capitalisation en milieu rural et l’incapacité manifeste des pouvoirs
publiques successifs à concevoir élaboré et mettre en pratique une stratégie de mobilisation
des mass dans le contexte d’une démocratie participative. Toute opération de développement
nous semble à posteriori vouée à l’échec dans la mesure où on ne tient pas compte des
relations publiques dans les conflits de ménage. La dimension prospective de l’intégration
féminine au développement rural suppose une remise en question des mécanismes actuels des
interactions dans les relations du genre. Ce qu’il nous amène à proposer les principes et
règles d’intervention suivantes dans le cadre de la valorisation de notre en tant qu’agent de
développement.
Chap.VI La femme comme base et moteur de développement rurale
Dans les conditions actuelles de l’anthropologie de relation de genres au tant en
milieu urbain qu’en milieu rural, la femme constitue dans sa position sociale, l’élément
novateur dans l’assainissement de l’économie familial et par effet d’entraînement de
l’économie rurale. La réalité réelle a attesté de la tendance polygamique de la société sur une
dimension patriarcale. La femme est appelée à assumer les fonctions législatives,
délibératives et exécutives au sein du ménage. Ces trois niveaux de fonction doivent
caractériser l’esprit de la démocratie dont on a besoin la commune, et tout commune en
général, comme condition du décollage du développement. Il suffit pour cela que la femme
soit entièrement assigné au tâche agricole pour la réalisation d’une taux insuffisance
alimentaire familiale jusqu’à la logique d’un dégagement du surplus commercialisable, et
tandis qu’est supposé affecté à des tâches salariales visant exploiter rationaliser son potentiel
de savoir-faire dans le secteurs appropriés.
3ème Partie : PROSPECTIVES DE RENFORCEMENT DE CAPACITE TECHNIQUES DE LA
FEMME
50
VI.1 La femme comme base :
L’Etat de déstructuration actuelle des structures familiales et lignagères, nous donne
le schéma d’un processus permanent de dépopulation rurale en terme de travail masculin et
de travail adolescent féminin, l’homme peut être assigné à des tâches lucratives autres que le
pouvoir aux besoins d’alimentation de base. Il faut ici noter le principe du passage nécessaire
du régime patriarcal au régime matriarcal. Citons les phénomènes du Jaloko dans l’Ouest et
du Jombily dans le Nord malgache, nos expériences de vécu ces terrains nous ont confortés
sur l’adoption du principe suivant lequel la femme rurale possède le potentialité
entrepreunariale ayant fait ces preuves et pouvons être investies sur une dimension
industrielle, industrialisante. Cela peut se réaliser selon de façon progressive sur la base des
conditionnalités ci-après citer dans un contexte de parteneuriat effectif entre le secteur
publiques et privée.
VI.1.1 La femme autosuffisance sur le plan productif :
D’après nos constats de terrain, la femme dispose de trois niveaux de temps
rentabilisables sur le plan de l’établissement d’un plan prévisionnel de production pour le
compte du compte d’exploitation familiale. Nous voulons proposer là l’affectation et la
spécialisation professionalisante de la femme dans les activités d’agricultures, de l’élevage et
d’artisanat domestique. Nous supposons comme donner de conditionnalité première que la
femme maîtrise sur la base d’une tradition d’expérience empirique un certain nombre de
savoir-faire qui dépasse la technicité masculine. Citons les activités de tissage, vanneries,
broderies, tressage… Il y a dans la rationalisation du temps quotidien féminin des
autosuffisante récupérable et largement investisable dans l’intérêt d’une exploitation familiale
autosuffisante dans premier temps, puis capable de régénérer un surplus capitalisable
relativement en fonction des mécanismes des lois des marchés de proximité.
VI.1.2 La reconversion du statut masculin :
A la logique de rationalité économie familiale, il s’avère nécessaire de mettre en place
des infrastructures des professionnalisations de l’homme dans les diverses secteurs d’activité
répondant aux besoins du marché urbain de proximité : artisanal, transport, commerce,
mécanique, travail divers de l’énergie électrique, du bâtiment…. L’homme va perdre a ce
titre prérogatives de ses droits à la liberté de paresse après le présupposé apport pour la
satisfaction des besoins en alimentation de base. En effet, c’est la femme qui va désormais
pouvoir pourvoir aux besoins minimaux du ménage. Qu’en est-il de la fonctionnalité du
51
pouvoir masculin au sein du ménage à partir du moment où la femme constitue la base des
conditions de survie du minimal à l’optimal.
VI.2 La femme comme moteur :
A partir de cette idée de rationalisation du temps féminin quotidien, la femme peut
donc s’investir totalement dans le travail d’agriculture d’élevage, d’artisanat et de tâches
domestiques tout à fait en marge de toute disponibilité masculine. Ce rehaussement du statut
socio- économique de la femme peut être exploité à bon escient dans l’intérêt du
développement humain durable si on attribue à la femme les pouvoirs institutionnelles et
politiques nécessaires pour la réalisation des programmes économiques du développement.
La femme est ici désignée comme moteur du développement dans un contexte de démission
généralisé des hommes en matière d’approche par créativité pour le développement. En effet
la tendance masculine actuelle est pour le maintien et la production du statu quo dans un
contexte de pauvreté grandissante, compte tenu des mouvements ascendant de l’inflation,
alors même que la femme assume de plein gré la responsabilité et les tâches de subvenir aux
besoins minimum. L’homme se traduit ainsi comme élément tout à fait négligeable sur un
plan de l’articulation entre besoin pour un optimum d’existence humaine viable.
Tableau N°10 : la hiérarchie des besoins
Besoins d’auto accomplissement (estime de soi) croissance, créativité, innovation
Besoins d’estime
Respect, prestige, reconnaissance
Besoins sociaux
Amour, affectation, sentiment d’appartenance, amitié
Besoins de sécurité
Sécurité personnelle et économique
Besoins physiologiques ou organiques
Besoins biologiques, besoins alimentaires
Source : Maslow « Motivation and personnality », Paru en 1954
Besoins supérieurs
Besoins élémentaires
52
D’après ce tableau, il ne revient à l’homme que la tâche de satisfaire au besoin du
sécurité du ménage. Ce qui relève d’une fausse publique dans la mesure où les contextes
pérennes d’actualisation et de réactualisation du « Fihavanana » (des rapports de parenté
intrant et extra consanguin), garanti la sécurité des biens et des personnes au niveau du
hameau, du village et de la Commune. La femme peut s’ériger en chef d’entreprise.
La nouvelle structure organisationnelle intra familiale que nous voulons proposé ici
est dans cet ordre d’idée l’affectation et la spécialisation définitive de la femme dans la tâches
agricoles en tout genre.
Chap.VII Pour un Etat de qualité
Pour une juste répartition des responsabilités et des tâches, des sociétés du Sud ne
peuvent plus compter actuellement sur l’idée d’un Etat providence. L’Etat ne peut plus être
qu’une institution oeuvrant dans la garantie de l’ordre et de la sécurité des biens et des
personnes. Le développement rural cadré dans le principe d’une juste et efficace émulation
des rapports de genres ne peut donc être trouver que dans une logique de partenariat avec les
bailleurs extérieures à la Commune. Ce genre de financement doit être intégré au principe de
la bonne Gouvernance initié par la démocratie de proximité.
VII.1 De l’Etat
L’Etat doit s’affirmer à l’échelle d’un profil entièrement qualitatif compte tenu des
conditionnalités imposés par les bailleurs et les institutions internationales. Il doit œuvrer
dans le sens de la facilitation de l’accès de la femme à la propriété foncière et au crédit rural
dans ses fonctions diplomatiques et démocratiques.
Le Gouvernement doit inciter et financer la promotion de la technologie appropriée
surtout en milieu rural car la femme malgache est très active et responsable dans le cercle
familial. Pourtant les abus et les pratiques traditionnelles les affectent négativement.
VII.2 Des ONG :
Les interventions, des ONG peuvent être synchronisé avec les besoins de l’Etat, les
capacités de bailleurs avec en interface la considération de besoins réels de notre population
de gestion ponctuelle en matière exemple de dons de médicaments, du produit alimentaire…
Il faut parler avec les femmes pour discuter des priorités et analyser les contraintes ;
s’informer de changements techniques ; les informer des nouvelles techniques et
53
technologies ; établir avec elles ce qui serait utile à leurs travaux. Il doit aussi œuvrer dans le
sens de résolution le sens de relation genre.
VII.3 Des autorités traditionnelles :
Il n’est pas à discuter que surtout les territoires malgaches, les expressions relatives
est différentielle des pratiques religieuses et cérémonielles n’œuvre que dans le sens d’une
volonté nationale d’actualisation de l’identité de tous malgaches dans sa malgachéité. Les
diverses institutions traditionnelles de royauté, de caste et d’ethnicité ainsi que de prétention
de supériorité raciale tendent à s’actualiser sur la base du dictat du politique.
VII.4 Des autres des sociétés civiles (OSC) :
L’Eglise, les partis politiques, les syndicats et les multiples associations de femme
paysanne… devront être intégré à un processus convergent de la dynamique éducationnelle
pour la matérialisation de cette volonté d’interculturalité véhiculé par la poste modernité.
VII.5 Nos suggestions personnelles :
Dans le contexte particulier de notre terrain d’investigation, nous pensons que
certaines mesures doivent être prises dans le cadre de la normalisation des mécanismes de la
démocratie institutionnelle. Dans cette optique, l’Ecole de la Formation Professionalisante en
Travail Social et Développement. Nous concevons que ce triptyque est à même de se
constituer en organisme de consultance, de bureau d’étude et de réalisation pour tout ce qui
concerne le problème de développement dans la lutte contre la pauvreté et pour le
développement humain durable.
54
CONCLUSION GENERALE
Actuellement, dans l notre pays affirmant leur volonté d’une meilleure intégration des
femmes au développement, la multiplicité des institutions concernées, intéressées, impliquées
est grande : institutions gouvernementales, civiles, associatives, de façon timide encore les
organisations professionnelles. Comment se fait-il alors que l’évolution en faveur des
femmes soit si lente alors que tant et tant affirmant leur volonté, leur intérêt et leur
préoccupation pour cette moitié de la population ? Le manque de coordination, les conflits
d’intérêts, l’absence de politique claire et explicite, la faiblesse des niveaux de compétence,
est les éléments visibles d’explication. Un problème plus profond existe : la difficulté à
cerner que l’intégration des femmes au développement est une garantie et une réponse à un
développement durable.
Mais comment faire de la femme une base et un moteur du développement ? Base car
elle est la première force au niveau de l’exploitation agricole et moteur pour sa savoir va lui
permettre d’assumer une gouvernance gestion du patrimoine familiale. Cela nous dire que les
problèmes relatifs à l’émancipation de la femme rurale et des quelques tentatives de solutions
suite aux enquêtes et discussions menées auprès de quelques femmes rurales et des
responsables d’associations met l’intégration de la femme rurale dans le processus de
développement et de leurs besoins prioritaires. Il nous a appris la valorisation du statut et du
travail féminin à travers l’appui apporté aux actions des organismes afin de permettre la
stratégie de développement humain durable sur la base des rapports de genre. Le projet
TABITA est d’une efficacité localisé à l’échelle d’une population restreinte de la couche aisé
et ne peut participer à un principe de la résolution globale des problèmes du développement
rurale, quoiqu’il soit d’une nécessité nationale dans le domaine de la formation de travailleurs
sociaux maîtrisant les relations complexes entre classe social-individu et individu-individu.
On aura faire un individu capable de faire un développement humain durable. La
rationalisation de la gestion des temps masculin et féminin peut aboutir à une dynamique de
synergie profitant à la pérennisation de l’institution du ménage et de sa stabilité socio-
économique jusqu’à l’idée de la réalisation d’une valeur ajoutée se réinvestissant dans le
secteur agro-industriel.
55
En effet, elle apporte des résultats économiques nationaux et individuels et aussi des
changements sociaux et personnels. Les femmes en milieu rural qui constituent le groupe le
plus nombreux et le plus vulnérables de la population rurale pauvre, ont été oublié des
programmes de développement ce qui est d’autant plus anormal, qu’elles pourraient jouer un
rôle déterminant dans la lutte contre la pauvreté et qu’elles se sont révélées être d’excellente
gestionnaires. Un consensus tend à se dégager quant aux priorités : la transformation des
modes de production, que doivent accélérer les transferts de technologie doit s’accompagner
d’une réforme de l’Etat et d’un changement des structures sociales. Il n’en demeure pas
moins que l’évolution des pays en développement dépend étroitement du contexte
international, à plus forte raison lorsque s’opère une mondialisation de l’économie. Certaines
mesures doivent être prises dans le cadre de la normalisation des mécanismes de la
démocratie institutionnelle. Il est essentiel d’adopter une stratégie du choix de la femme
comme cible principale de la recherche-action au titre à la fois de levier et de commande du
développement humain durable. Ce qui revient à dire que la femme est ici comprise entre
base et moteur de développement.
BIBLIOGRAPHIE
1- Ouvrages généraux :
- HELEN (A) UNIFEM, IPEK (I) ITDG : « Rôle des femmes dans l’élaboration des
technologies du cycle alimentaire”
- KATRINE (A)/ WEIDEMANN (C.J) : « La vulgarisation agricole à l’intention des
femmes agriculteurs en Afrique »
Édition : Banque Mondial
Source : Document de synthèse de la Banque Mondial
2- Ouvrages spécifiques :
- ROUYERAN (J.C) : Terre Malgache N°13
- PAUL (O) : « Les économies paysannes malgaches du Bas- Mangoky ». paris édition :
Berger Levraut 5, Rue Auguste Compte Vie
- RAZENBAUM (M) : « Améliorer les institutions, la croissance et la qualité de vie »,
rapport sur le développement dans le monde 2003. source : développement dans un
monde dynamique
3- Documentations :
- Analyse de la situation des enfants et des femmes à Madagascar, UNICEF en 1994
- Dimitra Bulletin N°11, Octobre 2005 : « La dynamique des réseaux de femmes ».
- FAO : Politique et stratégie de développement en faveur des femmes rurales
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rome 1994
- FAO : Genre : « Clé pour le développement et la sécurité alimentaire »
- FAO, 1991 : « La place de la femme dans les projets de développement rural »
- FAO : Déclaration des principes et programmes d’action- De la Conférence Mondiale
sur la Réforme agraire et le développement rural
- Femmes et développement. Guide de la coopération Franco-africaine, 1993
- Formations des formateurs en « Gestion simplifiée » du 28 Septembre au 01 Octobre
2005 à Manakara : ICCO- SAF/FJKM- UNION EUROPEENNE
- « Genre et développement économique » : vers l’égalité des sexes dans les droits, les
ressources et la participation.
Edition : rapport de la Banque Mondiale sur les politiques de développement
- Janoary 2003, Miralenta ho an’ny fampandrosoana. PNUD
- La Charte des paysans. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture, Rome 1981
- MAP- Madagascar Action Plan (2007- 20012) : un plan audacieux pour le
développement rapide
- Mémeoire de fin d’étude SE.FA.LA sur « TABITA, ohatra velon’ny Fitoriana
Filazantsara » de Raharimanana Lala, Octobre 2006
- Octobre 2000, Politique Nationale de promotion de la femme pour un développement
équilibre homme femme
- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Rome, 1998 :
« Les agricultures en Afrique et leurs outils de production ». conclusion d’une enquête
de 1998
- PANAGED : Plan d’Action National Genre et Développement (2004- 2008)
- PNUD, enquête périodique auprès des ménages 2005. Rapport Mondial sur le
Développement Humain 1995
- Promouvoir l’égalité entre hommes et femmes : une clef pour réduire la pauvreté et
instaurer un développement durable, DDC 2003
- Rapport des assises nationales post Beijing sur la promotion de la femme du 22- 26
Septembre 1997 à Carion – Antananarivo par le Dinika sy Rindra ho an’ny Vehivavy
(DRV)
- Rapport Mondial sur le développement, Banque Mondial
- Rapport National sur le développement Humain, Madagascar 2003 PNUD : Genre,
développement humain et pauvreté
- Un seul monde. Le magazine de la DDC sur le développement et la coopération N°02
Juin 2003
4- Sitographies :
- Encarta 2005
- www.fao.org
- www.google.fr
- www.un.org
- www.worldbank.org
TABLE DES MATIERES
1ère Partie : L’évolution de la structure des femmes rurales dans le processus de
développement 5
Chap I : Profil de la TABITA à travers les expériences au niveau nationale et au niveau
internationale 6
I.1 Savoir-faire mondial et transfert de technologie 6
I.2 Fonctionnalité de la TABITA 8
Chap II : Identités des besoins de la femmes rurale et des attentes participatives de la
TABITA 16
II.1 Aspects socio-juridique économique et institution de la production des femmes 16
II.2 Niveau et mode d’intervention social de la TABITA 21
Conclusion partielle 24
2ème Partie : L’option d’une technologie appropriée dans la valorisation du statut et du
travail féminin 25
Chap III : Le déséquilibre entre compte d’exploitation et budget de ménage 25
III.1 Le travail productif au sein du ménage 25
III.2 Rapport entre besoins réels et besoins potentiels 28
Chap IV : Gestion du temps féminin par la TABITA 35
IV.1 L’emploi du temps journalier 35
IV.1.1 Le travail effectif 38
IV.1.2 Le temps de fatigue 38
IV.2 Le temps de rationalisation 38
IV.2.1 Réduction du temps ménagères par l’adoption de technologie appropriée 39
IV.2.2 Rentabilisation du temps disponible dans d’autres secteurs d’activité 42
Chap V : La prise en compte du potentiel masculin 42
V.1 L’Etat du marché local du travail 43
V.2 La sous utilisation du travail masculin 46
Conclusion partielle 48
3ème Partie : Prospectives de renforcement de capacité techniques de la femme 49
Chap VI La femme comme base et moteur de développement rurale 49
VI.1 L’intégration de la femme à la maîtrise polyvalente du petit machinisme agricole 50
VI.2 L’initiation de l’homme 51
Chap.VII Pour un Etat de qualité 52
VII.1 Financement extérieure et approche verticale 52
Conclusion 54
Bibliographie
Table des matières 56
Tableaux des acronymes
Liste des tableaux
Annexes
C.V
1ère Partie L’EVOLUTION DE LA STRUCTURE DE LA PARTICIPATION DES FEMMES RURALES DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT 2ème Partie L’OPTION D’UNE TECHNOLOGIE APPROPRIEE DANS LA VALORISATION DU STATUT ET DU TRAVAIL FEMININ 3ème Partie PROSPECTIVES DE RENFORCEMENT DE CAPACITE DE LA FEMME
TABLEAUX DES ACRONYMES
ACC : Alliance Confessionnelle Chrétienne AGR : Activité Génératrice de Revenu ARM : Alliance Reformée Mondiale CAPR : Centre d’Animation et de Promotion Rurale CETA : Conférences des Eglises de Toute l’Afrique CCEE: Centre Culturel à L’éducation Environnementale CNLS: Comité National de Lutte contre le VIH/SIDA COE: Conseil Oecuménique des Eglises COTAC : Comité Technique d’Appui Conseil multidisciplinaire CWM : Council Word Mission DSRP: Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté EPM: Enquête Auprès des Ménages FAVPM : Confédération des Sections des Femmes Protestantes à Madagascar FFM : Friends Foreign Mission FJKM : Fiangonan’ny Jesoa Kristy eto Madagasikara FKT : Fokontany FPTSD:formation professionalisante en Travail Social et Développement IEC : Information Education Communication JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy KL : Komity Lehibe LMS : London Missionary Society MARP : Méthode Accélérée de Recherché Participative MAP : Madagascar Action Plan MPF: Mission Protestante Française OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG: Organisation Non Gouvernementale OSC : Autres des Sociétés Civiles Malagasy PAM : Programme Alimentaire Mondiale PCD : Plan Communale pour le Développement PCUSA: Presbyterian Church of USA PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement PROMOFEM : Promotion Féminine PPN : Produit de Première Nécessité RNDH: Rapport National pour le Développement Humain SAF/FJKM : Sampan’Asa ho an’ny Fampandrosoana SEVKRI : Conseil Oecuménique des Femmes au sein des Eglises Chrétiennes de Madagascar VIH/SIDA : Virus Immuno Human/Syndrome Immuno Déficience Acquise WLR : Women Legal Right
LISTES DES TABLEAUX
1- Densité de la population……………………………………………………………..19
2- Revenu mensuel……………………………………………………………………...25
3- Budget du ménage mensuel………………………………………………………….26
4- Arbre problème………………………………………………………………………29
5- Journée type d’une femme et d’un homme actif âgés de 6 à 65 ans…………………36
6- Répartition des échantillons par poste de travail……………………………………..44
7- Répartition des échantillons hebdomadaire…………………………………………..45
8- Répartition des échantillons selon les postes effectivement occupés en ville………. 45
9- Usage du temps masculin……………………………………………………………..47
10- Hiérarchie des besoins………………………………………………………………..51
i
ANNEXES
ENQUETE MENAGERE - Nom : - Masculin : Féminin : - Age : - Profession : - Religion : - Marié : Célibataire : Divorcé : Séparation du corps :
Si mariée: - Année de mariage : - Profession de conjoint: - Enfant : - Garcon : Fille: - Age : 0<5 ans 5<12 ans 12<20 ans 20<30 ans <30 ans - Etudiant : - Combien: - Classe: - Assurance des écoliers: - Avenir des enfants: - Connaissance de PF: - Projet de petite et moyenne entreprise: - Microcredit: - Lire et écrire: - De quell as-tu abandonné: - Autres familles à charges: - Combien: - La cause: - Maison: brique tôle bois pierre autres
Si cultivateur: - Différentes agricoles: - Production : - Terrain à cultiver (quantité) - Usurpation: - Location: - Matériels à cultiver: - Combien: - Technique utilise: - Connaissance de technologies appropriée: - Variation des productions: Productions: - Par mois: Par an: - À vendre: - Combien: Par mois: Par an: - Nourriture: - Sémence: - Lalam-barotra: - Collaboration avec les techniciens: - Utilisation des urées: - Quelles sont les techniques les plus utilisés :
ii
- Autres collaborations: - Collaboration avec l’Etat: - Problème rencontré: • Insécurité: • Utilisation des insecticides: • Infrastructure: • Social: • Catastrophes naturelles: • Vol: - Taux journalier: - Dépenses journalier
Si élévateur - Différentes élévages: - Combien : - Vendre : - Nourriture: - Habitat: - Preparation: - Hygiene et assainissement: - Vétérinaire: - Par semaine: par mois: - Probleme rencontré: - Technique à utiliser: - Connaissance de technologie appropriée
Si artisan - Production: - Matières premières: - Facile à trouver: - Prix: - Debouches: - Client: - Par jour: Par mois: - Collaboration: - Financement Etat: - Problemes rencontrés: - Energies utilisés: - Combine par jour: Par mois: - Angovo andrahoana sakafo: - Dépenses journalier: Par mois: - Problèmes rencontrés: - Heure de travail: - Aide: - Combien: - Partage de travail: - Membre dans une association: - Combien de temps: - Technologie appropriée pour la femme: - Journée: - Autre travail à part travail journalier: - Divertissement:
iii
Etape pour préparer les « Fatana mitsitsy »
iv
Préparation des pots de fleurs
v
Autres formes des fours améliorés
(Centre Avoko)
vi
Briquettes ardentes pour cuir le repas
(Centre Avoko)
vii
Plaques solaires
(Centre Avoko)
viii
Biogaz
(Centre Avoko)
CURRICULUM VITAE
RAKOTONDRASOA Voahangilalaina Mamy
Née le 21 Avril 1980 à Ampefy Soavinandriana
Malagasy
Lot BL 001 Belambanana Andoharanofotsy
Antananarivo – 102 –
Tél: 0331401642/ 0340424872
Nombre de page: 55
Nombre des tableaux: 10
Nombre des photos : 16
Annexes : 08
RESUME
Quelques indications socio-économiques et culturelles qui tiennent compte de la situation et des besoins particuliers des femmes en milieu rural. Des enquêtes ont été menées auprès de la Commune Rurale d’Ambohijanaka et des données obtenues par des recensements auprès de la mairie sur les caractéristiques des individus par exemple leur résidence, leur état civil, le degré d’instruction, le revenu, les qualifications, la participation aux activités économiques tant modernes que traditionnelles et sur la composition des ménages. D’après les renseignements nous nous sommes attachées en particulier à évaluer :
- la participation des femmes aux activités de planification locales et nationales et à l’élaboration des politiques dans les secteurs de la vie nationale
- l’étendu des activités des femmes dans la production alimentaire (cultures marchandes et agriculture de subsistance) dans l’approvisionnement en eau et en combustible, la commercialisation et les transports
- la valeur économique et sociale des travaux ménages et d’autres besognes domestiques, de l’artisanat et d’autres activités économiques qui peuvent exercer au foyer
- l’incidence sur l’économie nationale des activités des femmes en tant que consommation de biens et services
L’échange de renseignements et de données d’expérience au niveau des associations, des organisations de base, des groupements féminin et en particulier les responsables de TABITA a été un stimulant qui nous a encouragé l’adoption de ce thème centré sur la technologie appropriée touchant particulièrement les femmes rurales.
ASTRACT
Some socioeconomic and cultural indications that into account the situation and the particular needs of women in farming environment. Some investigations have been led by the Farming Township of Ambohijanaka and data gotten for example by censuses by the town hall on the features of the individuals their residence, their civil status, the degree of instruction, the income, the qualifications, the involvement to the economic activities so much modern that traditional and on the composition of the households. According to information we tried in particular to value:
- the involvement of the women to the local and national activities of scheduling and to the development of policies in the sectors of national life
- the extended of the activities of the women in the food production (cultures shopkeepers and agriculture of subsistence) in provision in water and in fuel, the merchandising and the transportation
- the value economic and social of the works households and other domestic tasks, the handicraft and other economic activities that can exercise et the home
- The impact on the national economy of the activities of the women as consumption of goods and services.
The exchange of information and data of experience to the level of the associations, of the basis organizations, of the grouping feminine and in particular the persons responsible of TABITA were a stimulant that encouraged us the adoption of this theme centred on the appropriated technology touch the farming women especially.