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s DES SCIBNCBS POTITI@ES RELATIONS INTERNATIONALES JACQES DTVOTRE Le Maghreb et la Cornmunauté économique européenne d-"e- (,T. __._/

Le et la Cornmunauté économique européenne d-e-...dans le Maghreb et, plus spécialement, les relations économiques en vue de l'étàblissement d'un régime d'échanges commerciaux

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sDES SCIBNCBS POTITI@ESRELATIONS INTERNATIONALES

JACQES DTVOTRE

Le Maghrebet la

Cornmunautééconomiqueeuropéenne

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FONDATION NATIONALE DES SCIENCES POLITIQUES

27, rue Saint-Guillaume - Paris 7è

'sy CENTRE D'ETUDE DES RELATIONS INTERNATIONALES

LE MAGHREB ET LA COI'iÀ{UNAUTE ECONOI'IIQUE EUROPEENNE

Par

Jacques d'WOIRE

ÆË/- (Bl'' '6\

&),

C^(!,u-P'Qhte)

Sêie G : ETUDES MAGHREBINES

No 4, autil 1965

hugoc2p
Text Box
ISBN de la version numérique : 9782724684582
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Tous droits de reproduction, de traduction et dtadaptation réservés pour tous pays.@ 1965, Fondation nationale des sciences politiques.

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TABLE DES MATIERES

AVANT . P ROPOS

INTRODUCTION

CHAPITRE

A.Lest-il-ilr-

I " LES DONNEES

données iuridiques

L'AlgérieLe MarocLa Tunisie

B . Les données économiques

I - Le Commerce Maghreb - C.E.E.ll - Les lnvestissements étrangers au Maghreb................lll - Les lmportations de -a1a-6teuuvre maghrébine en France

CHAPITRE II . OU EN SONT LES CONVERSATIONS ?

A . LrAlgérie et lq C.E.E.

B . Le Moroc et lo C.E.E.

C . Lo Tunisie er la C.E.E.

CHAPITRE III . LES FERSPECTIVES DTAVENIR

A - Ropports de lo Communout6 ovec les poys méditerronéens

B . Les r6serves itoliennes

C . Les difficultés dtune politique 6conomique méditerran6enne.

DU PROBLEME I3

I3

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TABLE DES ANNEXES 6l

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AVANT-PROPOS

Les conuersations exploratoires terminées, Ies suspicions politiques de I'Algéie, duMarcc et de la Tunisie atténuées, les sctupules iuidiques de Ia Communauté EconomiqueEuropéenne affaiblis, les soucis économiques du Magbreb augmentés, les progrès du MarcbéCommun confinnés, les éléments sont réunis à l'beure actuelle pour des accotds économi-ques en bonne lorme entre la c.E.E. et les trois Etats de l'Alrique du Nord, En fait,ils'agira d'accords de libre écbange (qui ne pouûont sans doute être conclas que moyennantque I qu e s c lau s es inoilbo dox es ).

Il est pennis de penser que ces accoîds setont utiles au déueloppement des pays nord-africains, que les pays européens bênét'icieront d'être présents en tant qlue Kcommunautéùet que, si les accords conclus auec Alger, Rabat et Tunis compoltent, comme iI est pro-bable, quelque analogie, ces accords constitueront un lien supplémentaite entte les troisEtats. Pour ce qui est des relations de l'Europe et de I'Afrique, l'on se plaît àsoubaiterqu'en debors de toute idée d'aliénation politique, ces engagements constituent un lacteurd'barmonie, d'otdre et de paix. Il ne t'aut pas se dissimuler les dift'icultés psycbologiques,politiques, économiques, juridiques qui subsistent. L'beure paraît néanmoins particuliè.rcment fauoruble pour les surmonteî.

I. Y.

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!NTRODUCTION

Naguère I'Afrique du Nord vivait en symbiose avec [a France. Cette symbiose rejetaità ltarrière-plan le problème des relations écouomiçes de ces pays avec le reste du monde.Plus des 9/LDe du commerce extérieur des départements algériensn plus dee 3/4 du com-merce de la Tunisie, plus des 2/ 3 il commerce du Maroc se faisaient avec la France.

Du fait de I'accession à l'indépendance du Maroc, de la Tunisie, puis de I'Algérie,Ia réorientation du commerce extérieur de ces trois Etats est devenue pour eux un problèmefondamental. En effet :

I - Les nouveaux Etats désirent prendre quelque distance à l'égard de la puissancehier souveraine ou protectrice. lls désirent ausei (diversifierD leurs clients et leurs four-nieseuts, bien qutà ltheure actuelle la France garde dans leurs échanges extérieurs unesituation préponclérante. Si le bilan exact du conmerce algérien est difficile à établir,nous Bavons qurà présent la Tunisie dirige encore vers la France entre les 3/ 4 et les 2/ 3de ses exportations et lui achète près des 2/ 3 de ses importations. Pour le Maroc, expor-tations comme importations forment environ 50 à 60 7o de son coltmerce extérieur.

2 - Mais ces Etats ne peuvent en aucune manière s'enfermer dans des positions autar-ciques :

- il leur faut vendre des produits qui ne peuvent être absorbés sur place et qui cons-tituent une part importante de leurs ressources (ag*.es, phosphates, etc...);

- ils ont besoin de capitaux et de biens dtéçipement gui ne peuvent venir que de ltex-térieur, précisément en contrepartie de ces produits agricoles ou minéraux;

- ils ont une main-dtoeuwe pléthorique à (exporterD (main-d'oeuvre qutils ne pourraientsonger à utiliser partiellement sur place qutau cas où .ils parviendraient à être très soli-dement équipés).

La nécessité drorganiser leur commerce extérieur, sans vouloir ni pouvoir désormaisle confondre pour ltessentiel avec les échanges franco-maghrébins, oblige les trois Etatsà choisir le cadre économiçe le plus favorable.

Une première orientation vient à ltesprit . u\e olganisation économique magbrêbine.Elle a été envisagée. Elle se crée dans certaines limites. Elle peut rendre de grands

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services pour faciliter la spécialisation, éviter le suréquipement, etc... Mais le marchéqutelle offre est très limité et les trois pays maghrébins sont en pleine concurrence. Unetelle organisation utile en ce qui concerne ltéquipement, ne résout donc nullement le pro-blème des exportationsl.

En dépit de I'obstacle que constitue le Saharan I'Afrique du Nord a souvent commercéavec l'Afrique noire. Commerce limité drune époque pastorale et artisanale2. Les deuxAfriques appartiennent bien au même continent mais la deuxième est plus éloipée du déve.loppement que ltautre. Co--sag dtailleurs multiplier les échanges enhe la région des ara-chides et celle des oliviers, le pays des bananes et celui des oranges ? Comment I'Afriqueau aud- du Sahara pourrait-elle aider le Maghreb à stindustrialiser et occuper sa pléthoriçemain-dtoeuwe ?

- Par ltappartenance à ltlslam et à la culture arabe, ItAfrique du Nord a ses racinesau Prccbe-Orient, Mais tous les pays de cette région, la vallée du Nil mise à part, ontunsol plus pauvre que celui du Maghreb et leurs productions sont concurrentielles. Leur eeule,leur immense richesse, le pétrole, I'Algérie la possède aussi (et la Tunisie, bien qu'à unmoindre degré).

- Entre ce Proche0rient et lnEurope occidentale se situe le groupe àes Pays de l'Est,<pays à commerce dtEtat>. Est-ce avec ce groupe que le Maghreb aurait.vantale à storga-niser ? Ces pays, producteurs de pétrole eux-mêmes (du moins la Russie et la Ronmanie)lui achèteraient-ils son pétrole ? Ces paysr- tendus vers l'équipement, se paieraient-ilsle luxe d'agr'-ss et de primeurs ? Pourraient-ils satisfaire les besoins de 1'Algérie, duMaroc et de la Tunisie en produite finis et semi-finie ? Ces questions et bien dfautres seposent.

. - L'Afrique du Nord peuù encore ne se lier à aucun système régional ou particulieret êtte accessible au commelce aaec tous dans des conditions dtégalité. Mais tant que desaccords mondiaux eur les prix des principaux produits intéressant le Maghreb niaurontpas été conclus, cette solution présenterait trop de risques.

' Reste une dernière hypothèse, celle d'un accord entre les Etats magbébins et laCommunauté économique européenne. Dans cette Commun6ug5 figurent - ou sont appelés àfigurer - tous les pays européens voisins de I'Afriçe. La France, avec laquelle uo-f.it ""poursuit la plus grande part du courmerce de ltAfriçe du Nord, en est ."-br". Mais passerun accord avec la C.E.E. egt autre chose que de se trouver en tête à tête avec la Franceet crest aussi une poesibilité de diversification du commerce. La proximité géographique,

l. Au cours d'une conférence teDue à Tunis le 2 octobre 1964, les représentants de I'Algérie,de la Libye, du Maroc et de la Tunisie ont décidé gu'un comité consultatif pemdlent se rÉuniraitau moins deux fois par €n pour étudier les problèmes de la coopération éconoàique dans le Maghrebet, plus spécialement, les relations économiques en vue de l'étàblissement d'un régime d'échangescommerciaux privilégiés et la coordination et I'harmonisation des politiques dTndustrialisation.

2. Précisons que c€ oommetce intéressait essentiellement le Marcc (et la région de Tlemcen enAlgérie) et accessoirement la Tunisie et la Libye. Le trafic d'esclaves en rJpnésentait une paftimportante.

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une large complémentarité économique, les habitudes commerciales acquises plaideut enfaveur dtune solution que les trois 91u1" sxaminent dtailleurs avec attention, une attentionqui peut avoir des mobiles aasez divers.

Ctest lthypothèse dtaccords entre ltAlgérien le Marocn la Tunisie, dtune part, et leMarché cotnmun européen, drautre part, que nous entendons examiner ici. Nous tenterons dedécrire les données juridigues, puis les données économiques eesentielles du problème.Nous rappellsons l'état des conversations entre les Etats d'Afrique du Nord et Bruxelles.Nous évoguerons enfin les perspectives df avenir, ce çi nous amènera à faire allusion auproblème de l'économie méditerranéenne et à la position particulière de I'Italie.

Les Etats d'Afrigue du Nord sont pressés de définir leurs relations économiques avecItEurope, non seulement par les exigences de leur développement mais par la nécessité deréviser les régimee de rela[ions existant antérieurement. En moins de dix ans, si les traitsfondamentaux de l'économie des trois pays du Maghreb ne se sont que peu modifiés, uneunité économique européenne stest progressivement créée, la Co--ua6uté économique euro-péenne (C.F-E ) ou'Marché co--un.

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CHAPITRE I

LES DONNEES DU PROBLEME 3

A . LES DONNEES JURIDIQUES

| - Quelle est lo situotion iuridique des trois poys mcahrébins ù l'égord de lo Commu.nouté économique européenne ?

L'Algérie bénéfieie provisoirement de I'application de I'article 227 du traité de Rome.Cet article stipule, en son paragraphe 2:

<En ce qui conceme l'Algérie et les Départements lrançais.d'outre-mer, les disposi-tions particulières et générales du présent traité concemant :

- la libre circulation des marcbandises,

- l'agriculture, à l'exception de l'article 40, I q (qui conceme la création éuentuellede londs d'orientation et de garanties agricoles afin de permethe une organisation communede s march és a'gricoles),

- la libération des seruices,

- les règles ile concurrence,

- les mesures de sauuegarde préuues aux articles 108, 109 et 226 (en cas de diflicuttésou menace graue de dillicultés dans la balance des paiements, dilficultés graues et sus-ceptibles de persister dans un secteul de l'actiuité économique et dit'licultés pouuant setraduire par l'altération graue d'une situation économique régionale),

- les institutions,

sont applicables dès l'entrée en uigueur du présent traité (...)

<Les institutions de la Commission ueilleront, dans le cadre des procédures préuuespar le présent traité et notammertt de l'article 226 (mesures de sauuegarde en cas de dilfi-

3. Pour des renseignements d'ordre général, voir: <r|-e Maghreb et le Marché communD, Maghreb 3,mai - juin 1964, pp. 45-54.

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cultés intâressant un secteur de l'actiuité ou une situation régionale) à permettre le déue-loppement économique et social de ces régions>,

L'application de I'article 227 à I'Algérie devenue inoépendante nrest évidemment pasdtune stricte orthodoxie juridique. [l ne stagit en fait que d'une mesure de circonstance,essentiellement transitoire.

Le Maroc et la Tunisien quant à eux, sont des (pays tiers))A. Aucun accord nta étéconclu jusqu'ici entre eux et la C.E.E. Ils n'ont à son égard aucune obligation particulière.Ils ont cependant ltavantage des dispositions du (protocole relatif aux marchandises ori-ginaires et en provenance de certains pays et b&éficiant d'un régime particulier à I'impor-tation dans rm des Etats membreoi annexé au traité de Rome :

<L'application du traité n'exige aucune modilication du régime douanier applicable, àl'entrée en aigueur du traité (1er iahuier 1958), aux impoilations en France de marcbandisesoriginaires et en proaer4ance (,.,) du Marcc, de la Tunisie etc...t.

2 - Quels problèmes les engogements sous€rils iusqu'ici, tont ù l'6gord des poys delq C.E.E. que droutres poys, por les Etots de I'Afrique du Nord posent.ils pour leurs rop-ports ultérieurs ovec lo Communouté économique eurcp6enne ?

Chague pays appelle ici une réponse particulière.

I . L'ALGERIE

Ce pays, si lton fait abetraction des accords commerciaux de type classique qutil apu signer, ne se trouve dans une situation particulière qutà ltégard de la France.

Le titre II de la déclaration de principe relative à la coopération économique et finan-cière, annexée à d'accord de cessez-le-ferur du 19 mars 19625 stipule en effet :

<Article 5 - Dans le cadre de principe de I'indépendance commerciale et douanière del'Algéie, les écbætges auec la France, établis sut la base de la réciprocitê des auantageset de l'intérêt des deux parties, bénét'icieront d'un statut pailiculiet conespondant aux rap-ports de coopération entre les deut Pays.

<Article 6 - Le statut précisera :

- l'institutioh de tarit's prélérentiels ou I'absence de droits;

- les facilités d'écoulement sur le tenitoire lrançais des productions excédentaires del'Algérie, par l'organisation des marcbés de certains produits eu égard, en particulier, azuc

conditions de pix;- les restrictions à.la libre circulation des marcbandises, justiliées notamment parle

déueloppement de l'économie nationale, la protection de la santé publique, la répressiondes fraudes: ,,.

". . 4. On pourrait peutébe soutenir qu'en toute rigueur de termes I'Algérie est un (pays tiers béné-ficiant d'un régime particulier>.

5. Accords d'Evian, cf. J.O. du 20 mars 1962.

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Le statut ainsi annoncé nta pas encore été étalli.

Mentionnons aussi la <déclaration de principes sur la coopération pour la mise en va-Ieur des iichesses du sous-sol du Saharo. Ces textes constituent un cadre qui est encore àpeu près vide.

Il ntexiste pratiquement, à I'heure actuelle, que des entehtes produit par produit,ententes nès limitées dans le temps (en général une année).

Cependant par un accord du 2l janvier 1964, la France stengageait à acheter d.es uinsalgériens pendant quatre ans, mais par quantités progressivement réduites. En 1963-1964,8.760.000 hectolitres devaient en priqcipe être arrivés dans lee ports frauçais avant le 3ljuillet 1964. Des contestations s'étant élevées quant aux dates de livraieon et aux quantitéslivrées, de nouvelles conversations ont eu lieu à Paris les 3 et 4 septembre et un compro-mis est intervenu. Les négociateurs algériens ont affirmé çe leur pays serait en mesurgpour Ia campagne L964-L965, d'expédier les 8.250.000 hectolitres prévus dans les délaisconvenus. Des conversations relatives a'ux pénoles - qui portaient notamment sur les trans-ferts des sociétés pétrolières - ne paraiss€nt pas avoir encore abouti. On voit donc que leterrain des accords commerciaux a besoin dtêtre largement défriché.

Mais iI faut préciser que si I'Algé.rie était naguère en régime d'union douanière com-plète avec la France, elle ne I'est plus en principe depuis le ler novembre 1963, date deIa mise en vigueur de I'ordonnance du 28 octobre instituant un nouveau tarif douanier.

Il s'agit en fait d'un tarif à quatre colonnes :

a) une colonne cFra.cern tarif applicable aux importations originaires de ce pays (art. a).

L'établissement unilatéral d'un dnoit appelait desnégociations. Ouvertes le 12 uovembre1963, elles ont porté 6ur un certain nombre de produits (les principaux il eet wai : vin,blé, oléagin"ux, ...) sans jamais prendre le caractère de négociations tarifaires générales.Quant à la Franceo elle continue à appliquer un droit nul 6.

b) une colonne (C.E.E.D réservée aux importations originaires des cinq autres pays duMarché commun 7;

c) une colonne dite de <droit commurD concernant les <marchandises originaires despays qui accordent à I'AIgérie le traitement de la nation la plus favoriséeD (art. 3);

6. <27 mai 1964. L'administration des douanes {rançàises vient de décider que les fruits etlégumes en prôvenance d'Algérie devront désormais, pour être admis à I'importation en France, répon-dre aux norrnes de qualité édictées par le règlement no 23 du Conseil de la C.E.E. Les fruits etIégumes originaires et en provenance de Tunisie et du Maroc étaient déjà soumis à la réglementationcommunautaire sur le contrôle de la qualité (...).

D'auhe part, depuis le début de ce mois, I'importatioh pour la consommation de certains fruitset légumes originaires et en provenance d'Algérie, de Tunisie et du Maroc est subordonnée à lapésentation en douane de permis d'entrée délivrés selon la procédure des prix maximau. (EUROPE,Agence internationale drinformation pour la presse, Bulletin quotidien Marché cotnrïtun 1850, p.2).

7. <rEn attendant la définition de relations tarifaires entre I'Algérie et la Communauté écono-mique européenneu (art. 5 de l'ordonnance précitée). Les droits de la colonne C.E.E. sont égaux àla moyenne arithmétique entre les droits du tarif cFranceo et les droits du tarif de adroit communr.obià),

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d) enfin un tarif génêtal, instituant oes droits, triples de ceux de la colonne dite de<<droit commun>, pesant sur les marchandises originaires de tous les autres pays (art. 6).

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II " LE MAROC

Le Maroc, lui, est lié par Itacte dtAlgésiras. Rappelons qutà la suite dtune conférenceinternationale à .laquelle avai'ent pris part I'Allemague, I'Autriche'Hongrie, la Belgique,ItEspagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagrre, I'Italie, le Maroc, les Pays-Bas,Ie Portugal, la Russie et la Suède, ces treize puissances ont signé le 7 avril 1906 un <actegénérab où lton peut lire: (les hautes parties contractantes) $'inspirant de l'intérêt quis'attacbe à ce que l'ordre, la paix et la prospérité règnent au Maroc, et ayant reconnu que

ce but prâcieux ne saurait âtre atteint que moyennant l'introduction'de rélormes basées surle triple pincipe de la souueraineté et de l'indépendance de Sa Majesté le Sultan, del'in-tégité de ses Etats et de lo libe*6 économigue sons oucune inégolité, ont résolu, etc..,ù.Au moment de signer, le.premier délégué des Etats-Unis fit une déclaration (confirmée parle Sénat américain lors de la ratification de I'acten le 12 décembre suivant) qui contenaitcette phrase précisant, sril en.était besoin, le sens du texte déjà cité t <Le gouuemementdes Etats-Unis(.,.) n'ayant été (...) animé de désirs et intentions autles quede contibuerà ossu,rer à loutes les notions ltégolité lo plus étendue su Moroc en motière de commerce...u

Il semble donc bien que I'acte d'Algésiras constitue Ia base du statut juridique du

commerce extérieur de ce pays. Ce principe d'égalité de traitement a été réaffirmé dans laconvention du 4 novembre l9ll entre la France et I'Allemagne, qui a défini les conditionsde lracceptaùion par les autres Etats européens de ltétablissement du Protectorat françaissur le Maroc (30 mars 1912), puisgue tous les Etats signataires de I'acte d'Algésiras, àI'exception des Etats-Unis, ont adhéré par la suite à la convention de IglI 8. Le principede l'égalité de traitement économique a été également reconnu par la France et le Maroc à1'égard des Etats-Unis (cf. Note de I'ambassadeur de France à Washington du 14 novembre

f9I8). Le Protectorat n'a donc comporté sur ce point ausune modification juridique deI'acte dtAlgésiras : par rapport aux autres Etats, la France n'a pas joui d'une situationtarifaire priviligiée. Et, en tant que puissance protectrice, elle a dû garantir le respectpar le Maroc du principe de non-discrimination 9. Stil est vrai qutau cours de, la période de

Protectorat toutes les puissances, à ltexception des Etats-Llnis, ont été amenées à renon-cer à leurs privilèges capitulaires - la dernière à le faire ayant été la Grande-Bretagne en

1937 - ces renonciations ntont jamais porté atteinte au principe de ltégalité économique.

B. On lit dans I'article ler de cette convention : rl-e gouvernement impérial allemand (...) donneson adhésion aux mesures (...) que (...) le gouvemement français croira devoir prendre (...) sous laréserve que I'action de la France sauvegardera au Maroc l'âgalité économique entre les nations. Atcas où la France serait amenée à préciser et à étendre son contrôle et sa protection, le gouverne-ment impérial allemand (...), sous la réserve que la liberté commerciale, prévue par les traités anté-rieurs, sera maintenue, n'y apportera aucun obstacle)).

9. <Le gouvernement fmnçais (...), fortement attaché au principe de la liberté commerciale auMaroc (...) ne se prêtera à aucune inégalité, pas plus dans l'établissement des droits de douane,impôts et autres taxes, que ... etc... <1ll stopposera à toute mesure (...) qui pourrait mettreen étatd'in{ériorité les marchandises d'une puissancer. (Convention de 1911, art. 4).

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---.=---_-7r:rF:î---T-, _

Aussi la Cour internationale de Justice de La Haye jugeant une <<affaire relative auxdroits des ressortissants des Etats-Unis dtAmérique au MarocD a-t-elle rendu, le .27 aoit1952, un arrêt fondé sur les dispositions économiques de ltacte dtAlgésiras et tout spécia-lement sur le principe de <la liberté économique r.o" .o"oo" inégalité-> 10.

Pour ce qui eist des rclations économiques entre laFrance et le Maroc, elles reposentactuellement 'sur des décisions prises unilatéralement par la France sous forme dtune séried'arrêtés interministériels relatifs à I'entrée en franchise de contingents déterminés detels ou tels produits marocains qui représentent en fait la plus grande partie des exporta-tions marocaines vers la France. Bien que celane résulte dtaucun texte, le système généralest celui de la libre circulation des marchandises entre les deux pays. Cependant le Muro" -qui a d'ailleurs les mains entièrement libres à cet égard - continglnte de

"oo côté un cer-tain nombre de produits. On notera encore que le Maroc est resté dans la zone francn touten ayatrt institué un contrôle des changes à l'égard des autres pays de ladite zone. Enfin,le Maroc nrest pas membre du G.A.T.T.

_ Mais ce pays appartient depuis 1962 al (groupe de Casablancar (R.A.U., Algérie, Mali,Guinée, Ghana). Au terme du naité créant ce <d\{arché commun africaio les droits de douaneentre les participants devaient être progressivement supprimés el cinq ans. Ce projet,resté sans application réelle, nrest mentionné ici qo" poot rérooiru I l.

il - LA TUN|SIE

La Tunisie ntavait de régime commercial particulier qutavec la France. Leurs rela-tions étaient réglées par la Convention commerciale tarifaire du 5 septembre 1959, modifiéepar le protocole additionnel du 22 septembre 1960 (traitemenr réciiroque de la nation laplus {avorisée pour lrimportation des marchandises originairee et en proveuance de leursterritoires douaniers respectifs, libre circulation des marchandise"

".o" réserve des prohi-bitions ou restrictions que les parties contractantes pouvaient instituer en applicatiln deItarticle 3 de la Convention). Par ce texte qui ntavait pas demandé moins a".*pt mois denégociations, la France stengageait à acheter le blé et le vin tunisiens aux pri* intéri"u""fran^çais tandis çe la Tunisie autorisait lfentrée des marchandises françaises selon untarif douanier préf érentiel.

10. Cf. Cour Internationale de Justice, Reaeil des anâts, auis consultatils et otdonnances 1952,Leyde, A. W. Sijthof{, 1953, pp. l?6-288.

ll. Notons que la participation au (groupe de Casablancar impliquait en principe la dénoncia-tion par le Maroc des obligations résultant de I'acte d'Algésims.

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Un ensemble de circonstances amenèrent à réviser constamment cet arrangement età I'aloudir de <protocoles additionnelsr>, <lettres annexesn et <accords secretsr. En juillet1962, Ia Fr"trce, partie au traité de Rome, dut, en raison de la mise en vigueur des règle-ments sur Ia politique agricole de la C.E.E., renoncer à donner des garanties pour l'écou-lement et le prix du blé dur tunisien (voir plus loin, page 46). A la suite d'un nouvel accordconclu avec la France le 17 novembrc L962, la Tunisie a soumis à des restrictions quanti-tatives le pétrole, les produits sidérurgiques français, les produits de luxe, certains pro-duits laitiers, lee fruite, le thé, certaines épices, certains tiesus de laine, les tissus decoton, les chaussures, etc. Il existait aussi bon nombre de marchandises prohibées (le sel,par exemple) et un système de contingente bilatéraux. En février 1964, le plan de stabili-sation français e:'.t des répereussions sur le prix du vin. Le 25 février, un nouvel accordétait signé 12, portant sur ltaide financièren lee biens et intérêts privés, les transferts etles échanges commerciaux. Bornons-nous à rapporter les dispositions concernant ces deuxderniers pointe. [l fut convenu que la réglementation tunisienne des changes, alors en coursdtélaboration, ne porterait pas atteinte aux dispositions relatives aux transferts et auxcomptes-capital incluses dans les accords du 9 août 1963. Enfin, la reprise des transfertsde revenus d'origine agricole fut prévue. Bien que <rla loi du 30 décembre 1963 qui avaitému les Français résidants et non-résidantsD ntait pas été abrogée, des uns pouvaient espé-rer disposer librement de leurs avoirs en France et lesautres plus librement de leurs avoirsen TunisieD. La liste contingentaire du 17 novembre 1962 fut reconduite avec quel-ques,aménagements, la tendance étant à Itassouplissement et à la libération. LaTunisie, pour sa part, obtint lrextension de la {ranchise douanière à différents produitsde son artisanat. Enfin, des échanges de lettres apportèrent certaines modificationsde détail à la convention de 1959 que le gouvernement tunisien ne désirait pas dénoncerau moment où il engageait des conversations avec la Comnunauté économique européenne(Voir plus loinn page 46).

Tous ces textes, si souvent modifiés ou complétés de 1959 à L964, ne créaient aucunedifficulté au point de vue du traité de'Rome. En effet, nous I'avons déjà dit, le protocole€lnnexe <relatif aux marchandises originaires et en provenence de certains pays et bénéfi-ciant drun régime particulier à ltimportation dans des Etats membresD (...) ntexige aucunemodification du régime douanier applicable à I'entrée en vigueur du traité>. Sans douteces conventions sont-elles bien postérieures à la tiate de cette entrée en vigueur, maiscomme Ie égirne qu'elles instaurent est en f.ait moins particuliet que le régime dtuniondouanière précédent (et qui a duré jusqu'au 5 septembre 1959), a:fottiori I'application dutraité ntexigerait-elle aucune modification de de nouveau régime.

Cependant la Tunisie se plaipait de voir croître d'année en année le déficit de sabalqnce commerciale avec la France, déficit çi passait de 6,5 nillions de dinars en 1958,à 11,9 en 1959, 2L,4 en 1960, 22 en 1961, 2I,9 en 1962. De nai 1963 à mai 1964, les ré-Eervee tunisiennee de change ont diminué de 33 %. De nouvelles négociations étaient encours lorsque la reprise brusçée, le 12 mai 1964, par lê gouvernement tunisien des <terresde colonisationr> amena la France à dénoncer dans les fomres et les délais prévus, le 9 juinL964,la Convention commerciale et tarifaire de 1959 (et, partant, tous les textes quiavaienlété élaborés à partir de cette convention). Du fait de cette dénonciation, la Convention estdevenue caduque le ler octobre 1964. Aujourd'hui le régime commercial de la Tunisie vis-à-vis de la France est done celui du droit communo les deux pays, membres du G.A.T.T.,

f 2. Cf. Maghrcb 2, mars-avril 1964, p. 10.

t8

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s'appliquant réciproçement le tarif douanier minimum (lequel représente une augmentationd'environ 15 % par rapport au tarif préférentiel précédentrô; la Tunisie pourrait être d'ail-leurs amenée à limiter ltentrée des produits français.

Pas plus que la situation précédente, cette situation de <table rase)) ne contient dfélé-ments juridiques susceptibles de faire obstacle à des négociations entre Tunis et la C.E.E.,cependant çe Ia nouvelle situation économique de la Tunisie pourrait, au contrairer pousserà les accélérer.

En outre, dès le courant de ltété, Ie gouvernement tunisien a fait savoir qu'il était prêtà entamer de nouvelles négociations avec Paris <pour définir, soit par un nouvel accord,soit par la reconduction de ltactuel régime, Itavenir des relations com-erciales entre lesdeux paysr. On trouvait particulièrement amères à Tunis lee difficultés économiques appa-raissant à la veille du congrès du Néo-Destour (17 octobre 1964) et peu avant les électionslégislatives (8 novembre suivant). Sin sur certains points, des progrès sont apparus dansles relations franco-tunisiennes en ce qui concerne par exemple Ie financement des traite-ments et indemnités des professeure envoyés au titr; de la coopération l4 et si des accordslimités concernant certains produits ne sont sans doute pas à exclure, Itouverture de négo-ciations globales est, à court terme, incertaine.

, En attendant, la dévaluation du dinar intervenue fin septembre 1964 <apparait en faitcomme lme sùite de la suppression de ltaide française>I5.

Somme toute, deux problèmes iuridiques se posent à propos des relations de [a C.E.E.et du Maghreb :

- ttun concerne ltAlg6rie,ll s'agit de substituer à l'application deuenue inadéquate deI'article 227 du traité de Rome une solution ortbodoxe. La disparité des régimes appliquéspar les pays membres de la C.E.E. aux importations de marchandises algériennes D€ correo-pond pas aux dispositions de cet article dont I'Algérie continue néanmoins à bénéficier.Rappelons ici ces divers régimes (pour la Fr"nce, voir plus haut) :

Allemagne

- produits agricoles : régime intra-communautaire.- produits industriels : régime intra-communautaire.

13. Un communiqué du ministère tunisien du Plan et des Finances précise que cles produits ori-ginaires et en provenance du territoire douanier frangais sont, à compter du ler octobre 1964, passi-bles du tarif minimum des droits de douane d'importation.

cl-es importations originaires et en provenance du territoire douanier français et les exporta-tions à destination de ce territoire, demeurant soumises à la églementation du cotnmerce extérieur etdes changes applicable à la zone franc, demeurent subordonnées à autorisation d'importation desproduits soumis à cette procédure à la date de ce jourr (ler octobre). CI. Le Monde du 2 octobre 1964.

14. Les professeurs sont à préaent payés à raison de 40 % par le gouvernement français et de60 % par le gouvernement tunisien (la contribution tunisienne t'était précédemment que de 8 à 45 %,selon les cas).

15. Le Monde,30 sept. 1964.

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a t- 'ir_, 7!.i J

Italie, Pays-Bas et Union belgo.luxembourgeoise :

- produits industriels : régime intra-communautaire.- produits agricoles: soitsoumis àprélèvements: régime des pays tiers, soit soumis à

droits de douane : régime intra-communautaire.

La disparité de ces régimes garde cependant jusqu'ici un caractère quelque peu théori-que en raison de I'importance limitée des exportations algériennes vers les pays de laC.E.E. autres que la France.

. Ltqutre problème conceme le Moroc qui, lui, nta jusqutici pas de lien organique avecla Communauté européenne, mais, du fait de ltacte dtAlgésiras, a ltobligation dtassurerune <liberté économigue sans aucune inégalitô - en tout cas aux treize puissances signa-taires de I'acte dont cinq font partie de la C.E.E. et huit autres sont des pays tiers.

B - LES DONNEES ECONOMTQUES

Le commerce extérieur des troie pays dtAfrigue du Nord avec les Etats membres de laCommunauté économique européenne retiendra particulièrement notre attention. Nous dirbnsaussi quelques mots des investissements étrangere au Maghreb et des importations de main-dtoeuvre nord-africaine dans le Marché commun.

| - Le commerce Moghreb-Conmunouté économique européenne ,

, Après avoir étudié le commerce de chacuq des trois pays avec les Six, nous en repren-drons les principales données pour les comparer et tenter de distinguer leur évolution aùcours des six dernièrea années. Nous examinerons ensuite la nature des principales expor-tations maghrébines vers la C.E.E., l'évolution du commerce France-Maghreb (la Franceétant de beaucoup le plus gros client et le plus gros foprnisseur du Maghreb). Nousterminerons en essayant de situer brièvement le Maghreb dane ltensemble des échangesC.E.E. - Afrique.

Les relations commerciales les plus importantes concerneû l'Algéie, En voici lltrbref tableaul6 :

16. tes chiffres (qui ne comprennent pas I'or, les billets et pièces de monnaie autres gue lroren circulation) - exPortations F.O.B., importations C.A.F. - sont ceux de I'Office statistique descommunautés européennes. On notera que 95 % des exportations algériennes vers la C.E.E. allaientvers la France en 1960 : 513 milliers de dollars sur 549 (sur ces 549 milliers, il y avait 237 milliersde dollars de vin et 150 de pétrole).

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I 960 I 96r r962 1963

nnR r.130.486 9t2.8s7 585.697 548.781

dont :

F'ro.. I.092.r23L3.74210.21010.882

3.529

881.785L2.3249.5,144.9L74.3L7

562,5255.6309.50?4.6923.344

554.0mu.59713.0r3

4.1392.0L2

AllemagneItoli.Pays-BasBelgique-Luxembourg ....

EXPORTATIONS DE LA C.E.E. VERS L'ALGERIE (en milliers de dollors)

IMPORTATIONS DE LA C.E.E. EN PROVENANCE DE.LIALGERIE(en mllliers de dollors)

Selon le <Rapport sur les comptes de la nation pour 1963r, voici un aperçu des échongesde lo Fronce cvec I'Alg6rie pendant cette année (chiffres provisoires pour 1963n en millionsde francs) :

t960 t96l 1962 t963

cn[' 549.501 663.260 755.639 665.785

dont :

F-ran c ,513.408

25.6166.9t2t.9691.596

593.50053.736

8.2335.5362.255

657.48363.32827.L422.4645.2L9

570.54660.6732r.954r0.795

1.817

AllemagneIto I i.Pavs-BasBelgique-Luxembourg

lm portotion s E xportoflon s Bqlonce

MontonVori olion

depu i s1962

Port ducommotcefron ço I s

fotolMontont

Vorlotlondepuis1962

Port ducommetcefron ço I s

toto I

MonlontVori olion

depulsr962

2.86L -Ll,o % 6,6 % 2.8M '5,8 % 6,9 % -17 + I79

2L

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6, La Grande-Bretagne contemporaine, par François Cnouzrr (septembre 1956).

7. La Suède contemporaine, par Raymond FusnrsR et Bo Knnnr (décembre 1956).

8. L'Union surl-africaine, par Serge Hunrrc (mars 1957).

9. L'Espagne contemporaine (mise à iour 1954-1956), par Jean Mnvnret (juin 1957).

10. Le Portugal depuis la seconde guerre mondiale, par Jean Mevnr.lr (septembre 1957).

11. Le Japon depuis 1945, par Jean Lrquu-r-rn et Pierre FrsrrÉ (décembre 1957).

12, Le Mexique contemporain, par François CnsvAuER (mars 1958).

13. La Chine contemporaine, par Jean CnrsNneux (juin f958).14. La Hongrie de 1918 à 1958, par Thomas ScrnsrBER (septembre 1958).

15. L'Indonésie depuis 1942, par Philippe Dnvu-r-rns (décembre 1958).

16. Les c groupes de pression r en Europe occidentale, par Jean MrvNaun et fean Mrvnrl'r(mars 1959).

17. L'Afrique du Nord, par Maurice Fr-onv, Roger Ln Tounrrrneu, Jean-Paul Tnvsrn-luiuin f959).Les Etats-Unis ; l. Les partis politiques, par Serge Hunrrc. - 2. La politique exté-rieure, par Jean-Baptiste Drmosm:.n (septembre 1959).

La Suisse contemporaine, par Roland Rurrmox (mars 1960).Problèmes militaires contemporains, par Raoul Gmenort (juin f960),L'Inde contemporaine, par Gilbert Erm.n*s (septembre 1960).

L'action des syndicats ouwiers, par André Trero (décembre 1960).

La Fédération de Malaisie et Singapour, par Pierre FrsrÉ (mars 196l).L'intégration européenne, par Pierre Gnnsrr (septembre 1961).

Le Cambodge depuis 1941, par Philippe Pnuscnnz (décembre 1961).

Problèmes politiques de la République italienne, par Jean Mnvnrar (mars 1962).

Les u groupes de pression n en Europe occidentale (mise à jour 1959-1961), par JeanMnvrruo et Jean Mrrnrer (juin 1962).Le régime politique britannique, par Jean et Monica Cnenr-or (septembre 1962).

lvladagascar, par Guy Fnunn (décembre 1962).

L'U.R.S.S. f 956-1962, par Hélène Carnms n'ENceusss et Anna Ssuvmsrorr(mars 1963).

81. Le système des Nations Unies, par Pierre Gunnsr (iuin et septembre 1903).

52. Pouvoir et autorité en'Ærique noire, par Jacques Bovox (décembre 1963).

39. L'Allemagne occidentale, par Alfred GnosseR fiuin 1964).

34 Les institutions de la V'République, par Claude Eunnr (avril 1965).

18,

19.

20.21.22.23.2,t.25.26.27.

28.29,30.

9.

3.

4.

o.

6.

,.

8.

9,

SéTie C : RECHERCHES

Smeu (Stuart R), Guu.r-q,urrc (Françoise) - Commani,sne et rntinrwli.sne dnns lps

pags soræ-d,6oeloppés, quelques variations régionales (mai 1960). Epuisé.MnyNerm (J.ao)

- La pression des groupes ânterndàonaur, esquisse d'un cadre de

recherche (octobre 1960). F 5,00.Hmlær (Guy), ManquE"r (Jacqueline)

- Emâgrants saisontuiers espagrwls en France,

enquête par sondage dans le département de I'Oise en 1959 (mars 1961). F 4,00.

Pnrscsnz (Philippe) - Essai sn la dénnocratle au Cambodge (octobre f96l). Epuisé.

Mnvxauo (Jean), S*es-Bsv (Anisse) - Aspects d.u wndtcalisme africain (awil 1962).

F 5,00.Dnxuv (Nicole)

- Bombe atonùque frarryaise et oplnlon publàqu,e Lntentatianale, Etudes

de cas (octobre 1962). F 5,00.BÉcanuo (Jean)

- La deurtèma Rcpubltque espagnob, 198I-1936. Essai d'interpré-tation (octobre 1962). F 8,00.Dp,cnesNE (Philippe)

- Tableau des parlls polttiquas de I'Afrtque au Sud. d.u Sahara

(mai 1963). F 5,00.BoNNArlÉ (Pierre)

- Le rntlanaltstrp afrtcal,n, Aperçus sur sa naissance et son déve-loppement (décembre f964). F. 5,00.

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l.

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3.

4

o

3.

D.

6.

n

Série D: TEXTES ET DOCUMENTS

La conduite des offaires étrangères en France, par François Lr Ror (novembre 1959)'F 3,00.

Fotù,enents idéologiques ilu mowsement sgndical ofncain, documents choisis et rae'semblés par Jean MnvNeuo et Anisse Ser,err-Bnx (mars 1962). F 5,00.

L'Afrique au Sud, du Saharo, guide de recherche, par Michel Centnv et BernardCnenr-ss (avril 1962). F 3,00.

Natàonalimtes africains, textes choisis et présentés par Pierre BoxnarrÉ (octobre 1962).F 5,00.

Série E: OUVRAGES

Gnossrn (Alfred) - La ilémocratie d,e Bsnn. - Paris, Â. Colin, 1958. (Collection

q Sciences politiques )). F 13,00. [Une version allemande a été publiée en 1960].

Dunosrr.r-s (Jean-Baptiste) -

La poldtdque eûérieure d.es Etats-Unis de Wilson èRooseoeh. - Paris, A. Colin, 1960. (Collection r Sciences politiques ,). F 25,00 [Uneversion anglaise a été publiée en 1963.1

Gnossrn (Alfred) - La IVe Républôque et sa politique extérieue. - Paris, A. Coliq

1961. (Collection ( Sciences politiques D). F 22,00.

MrvNetro (Jean), Scrnoronn (Brigitte) - Les saoants dnns Ia pie internationale. -Lausanne, 6 chemin de Momex, 1962. (Etudes de science politique, 5). F 12,00.

Scrneu (Stuart) - Mao Tsê-toung. Textes choisis et présentés par S. Scbram. -Paris, A. Colin, 1963. (Collection U. Série c Idées politiques r). F 13,50. [Une version

anglaise a été publiée en 1963.1

DnnoseLLE (Jean-Baptiste) - L'Europe d,e 1815 à nos iours. Vie politique et rela-

Intiorrs intefttotionales. - Paris, Presses Universitaires de France, 1964. (n NouvelleClio o. 38).

RnNotrvry (Pierre), Dunosnr-r,n (Jean-Baptiste) - Introduction à I'histoire des relations

intenwtionales. - Paris, A. Côlin, 1964. (Collection q Sciences politiques o).'.i

Série F: ARTICLES

Liste des tirés à part disponibles, au Bureau des publications de la Fondation

t.

SéTiE G: ETUDES MAGHREBINES

CnlngoNlnm (François) -

Les réNorrnes agraires en Afnque du NoiI. I. La Tunisic(mars 1964). F 15,00.

Donm{cE, (Jean-Claude) -

La môse en place des institutiorc algériennes (septembror964).Cassercr.ln (Jean)

- La sitwtion des Frunçais au Maroc depuis l'ind,épend,ance, 7956-

1964 (décembre 1964). F 18,00.

PUBLICATTONS PERIODIQUES

Chrorwlogie politique ofricaine, bimestrielle. (Depuis janvier-février 1960). Abonnementannuel: F 50,00.

Chronique d,e l'actualité espagrùole, bimestrielle. (Depuis janvier-février 1962). Abonnementannuel: F 12,00.

Magfureb, bimestriel. (Depuis janvier-féwier 1964). Publié par la Documentation française.Abonnement annuel: F 28,00.

Les a Cahiers r (série A) sont publiés à Paris, chez A. Colin.

Les c Ouvrages u (série E) et le périodique Maghreb sont publiés par les éditeurs dont les

noms sont donnés pour chaque titre.

Les autres séries sont difiusées par le Centre lui-même. S'adresse: à : Foloerror xerro-N^r,E DEs scIENcEs poLITIeuEs, Bureau des publications, 27, rue Saint-Guillaume, Paris 7t.

2.

3.

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