48
Deux-Sèvres

Le monde des artisans 79 / n° 89

  • Upload
    cma79

  • View
    219

  • Download
    5

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Edition Deux-sèvres du magazine des artisans, période Juillet - Aout 2012.

Citation preview

Page 1: Le monde des artisans 79 / n° 89

Deux-Sèvres

Page 2: Le monde des artisans 79 / n° 89

Professionnels

Créd

it Ag

ricole

Mut

uel C

hare

nte-

Marit

ime D

eux-

Sèvre

s - 39

9 354

810 R

CS Sa

intes

- Cr

éatio

n -

Prép

ress

e SIG

MA (0

6/12

).

Offre soumise à conditions, sous réserve d’acceptation de votre dossier par votre Caisse Régionale de Crédit Agricole participante, prêteur. Suspension ou modulation des échéances, sous conditions et dans les limites indiquées au contrat, entraînant une modification de la durée de remboursement du prêt et de son coût total. Crédit Agricole Leasing et Factoring – Siège social : 1-3, rue du Passeur de Boulogne – CS 91000 – 92861 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Établissement de crédit agréé en qualité de société financière. Société anonyme au capital de 110 606 820 € – 784 608 416 RCS Paris.

1

22/02/12 14:26:27

Page 3: Le monde des artisans 79 / n° 89

u rêve, préférons l’anticipation jour après jour ! À la morosité,

préférons prendre à bras-le-corps les difficultés qui touchent notre secteur ! C’est la voie que notre CMA a choisie dans l’élaboration du projet d’avenir qui doit accompagner les entreprises artisanales dans cette mutation de l’économie. L’Artisanat constitue, pour une part importante, le socle économique de notre département avec plus de 5 700 entreprises. Mais pour assurer son développement, elle a besoin d’une lisibilité législative et réglementaire. Les réglementations changent très souvent et nos petites entreprises ont du mal à suivre. Notre mode de fonctionnement et nos structures administratives ne le permettent pas.Les vœux qu’exprime l’Artisanat, ce sont des règles pensées par les TPE et qui s’inscrivent dans la durée. En effet, trop souvent, la réglementation est conçue pour les grandes entreprises et c’est aux petites de s’y adapter. Ce principe doit être renversé : c’est-à-dire des règles élaborées par et pour les petites entreprises. À charge aux grandes de s’y adapter.Nous demandons simplement d’exercer notre métier dans un environnement sécurisé et adapté à notre secteur, avec un minimum de contraintes administratives.

À force de rêver, ne risquons-nous pas d’avoir un réveil brutal ?

TEMA|presse

Page 4: Le monde des artisans 79 / n° 89

es métiers d’art sont l’héritage de savoir-faire précieusement élaborés au fil des siècles. Terre, verre, bois, cuir… les

matériaux utilisés se retrouvent dans l’ébénisterie, la taille de pierre, la ferronnerie, les arts de la table, la mode, la bijouterie-joaillerie-orfèvrerie… Une diversité de métiers qui représente une ressource infinie pour tous les artisans, artistes et créateurs. Répartis sur tout le département, les professionnels des métiers d’art ont de multiples talents : ils façonnent, restaurent, imaginent des pièces d’exception. Ils perpétuent des traditions et des savoir-faire

anciens. Mais aussi ils savent les réinventer et les interpréter pour les goûts, les modes et les tendances actuels. Acteurs de l’urbain et du rural, ils font vivre les territoires et participent à leur identité.

L’artisan d’art peut travailler pour la conservation et la restauration du patrimoine mais aussi œuvrer dans le domaine de la création pour les particuliers, les décorateurs ou les designers. S’il doit être imaginatif, il

lui faut aussi cumuler les fonctions multiples de concepteur, créateur, producteur, commerçant avec cel-les de gestionnaire de l’entreprise ; de véritables qualités techniques, artistiques et relationnelles.

L’artisan d’art est celui qui, avec une compétence technique certaine, manuelle et souvent traditionnelle, crée et fabrique, un petit nombre d’objets appréciés à la fois pour leur utilité et leur beauté. La pro-duction doit être constituée d’objets uniques ou réalisés en petite série. Les professionnels des métiers d’art exercent leur activité sous différents statuts en fonction de leur organis-me d’affiliation : chef d’entreprise du secteur des métiers, artisans d’art, maîtres artisans d’art inscrip-tibles au répertoire des métiers mais aussi profession libérale ou artiste auteur.

Page 5: Le monde des artisans 79 / n° 89

our promouvoir les métiers d’art, la CMA 79 a mis en place un nouveau dispositif : la « Route des

métiers d’art en Deux-Sèvres ». C’est un voyage inattendu fait de rencontres et de découvertes qui est proposé au grand public car, un peu partout, des artisans d’art recèlent des trésors de savoir faire, souvent insoupçonnés. Tout au long de l’année, les professionnels adhérents invitent les visiteurs dans l’univers privilégié de leurs ateliers. Ils auront ainsi la chance de pénétrer au cœur de leur espace de création,

de les observer au travail, d’échanger avec eux sur leur parcours, leur passion et peut-être de percer quelques secrets de fabrication. Cette route départementale s’inscrit dans une démarche régionale « Route des métiers d’art en Poitou-Charentes ».

Un site internet dédié à cette route a été créé pour promouvoir et communiquer sur ce programme de développement innovant des métiers d’art en Deux-Sèvres, sou-tenu par l’État, le Fonds européen de développement régional, la Région Poitou-Charentes et l’Agen-ce de développement touristique des Deux-Sèvres (lire aussi en page 6).

Ils sont tapissier, verrier, céramiste, costumier, ferronnier, ébéniste, char-pentier, bijoutier, les professionnels de la Route des métiers d’art en Deux-Sèvres nous font partager leur passion, leur savoir-faire au cœur même de leur atelier.Découvrez-les et rejoignez-les sur www.metiersdart-deux-sevres.fr

Vous pourrez ainsi faire découvrir votre métier, votre technique et vos créations.

Page 6: Le monde des artisans 79 / n° 89

Gérard Zabatta : Cette initia-tive va dans le sens de la politi-que touristique départementale dont l’une des quatre priorités est de proposer à nos visiteurs des vacances de caractère, c’est-à-dire les inciter à la découverte de nos villes et villages emblé-matiques et de nos savoir-faire identitaires. J’ajoute que la garantie de qualité apportée par une charte exigeante est pour nous fondamentale, car c’est par l’assurance de pres-tations d’excellent niveau que notre département s’apprécie-ra d’autant plus de nos clients dans un contexte concurrentiel, et fera d’eux des prescripteurs engagés des Deux-Sèvres.

G.Z. : Nous voyons de plus en plus d’urbains, habitant à moins de deux heures du département, qui viennent en excursion ou en court séjour chez nous. Cette clientèle recherche des prestations origi-nales, voire personnalisées, très liées au patrimoine et à la natu-re. Elle est à l’affût du produit de terroir, gastronomique ou artistique, à découvrir, à rame-ner chez soi, ou à offrir. Un des points forts des Deux-Sèvres réside sans aucun doute dans le maintien d’une vie rurale qui combine modernité et défense de traditions qui sont autant de valeurs profondes : la démar-che de la Route des métiers d’art en Deux-Sèvres permet d’aller au-devant du « bon fai-

seur », de discuter avec lui, de regarder, d’apprendre, et ainsi de donner vie à l’objet ramené chez soi. N’oublions pas non plus les habitants du départe-ment, qui de plus en plus nom-breux revendiquent le « made in Deux-Sèvres ».

G.Z. : Au-delà de la qualité, priorité est donnée à un tra-

vail en réseau. En effet, nous ne faisons pas partie de ces départements touristiques dans lesquels on se rend pour une destination précise, excep-tion faite du Marais poitevin que nous partageons avec nos voisins de Charente-Maritime et de Vendée. En revanche, notre offre se caractérise par le nombre et la variété de pres-tations très qualitatives, mais aussi souvent de petite taille. Rendre cette offre attractive, c’est la proposer dans sa glo-balité et dans sa diversité, ce qui passe par une promotion collective. C’est à ce titre que nous avons engagé des actions marketing innovantes autour de 16 de nos principaux sites de visite. Et c’est préci-sément ce que la CMA fait aujourd’hui en ouvrant cette Route des artisans d’art.

Page 7: Le monde des artisans 79 / n° 89

a qualité d’Artisan d’art ainsi que les titres de Maître Artisan et Maître Artisan d’art

constituent la reconnaissance d’une haute qualité professionnelle et un véritable enga-gement dans la promotion et la pratique d’un métier de l’artisanat. Ainsi, les chefs d’entre-prise qui ont obtenu leur qualité ou leur titre dans l’année mais aussi les trois lauréats du prix « Une reprise d’entreprise artisanale réussie » ont reçu diplômes et félicitations lors de la soirée « Les Talents de l’artisanat », en juin dernier.

Page 8: Le monde des artisans 79 / n° 89

Techniques de construction, matériaux, réglementation ther-mique et sismique, gestion des chantiers, des déchets : tout a évolué. Sous l’impulsion du Grenelle de l’environnement, de nouvelles normes ont fait leur apparition. Une réelle oppor-tunité pour le secteur du Bâtiment et le métier de maçon qui se renouvelle en profondeur au contact de ces innovations au service du développement durable.

La complexité des exigences réglementaires à venir et l’obligation de résultat en termes de performances thermiques des bâtiments qu’elles impliquent, devraient accentuer le manque d’encadre-ment intermédiaire sur les chantiers. De plus, les départements de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres représentent un potentiel important de formation en Brevet professionnel tant par le nombre d’apprentis destinés à un niveau professionnel supérieur que par les besoins formulés par les entreprises. C’est la raison pour laquelle la CMA des Deux-Sèvres a souhaité répondre à cette demande croissante en proposant la formation en BP maçon au sein du campus des métiers de Niort.

Le BP apporte les outils nécessaires aux futurs artisans ou repreneurs d’entreprise : bonne maîtrise pratique du métier,

organisation, gestion des chantiers et des ressources humai-nes, connaissances et maîtrise des réglementations (sismique, RT2012, NF206-N). Le titulaire du BP exécute des tâches com-plexes du métier et il est capable d’encadrer une équipe en assurant l’organisation et l’approvisionnement du chantier. Il doit s’adapter aux conditions des différents chantiers, analyser des situations professionnelles et résoudre les problèmes de mise en œuvre. Dans tous les cas il respecte les règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement de sa profession. Des notions essentielles pour se lancer dans l’entrepreneuriat.

Page 9: Le monde des artisans 79 / n° 89

ormer un apprenti, c’est transmettre son savoir-faire et assurer l’avenir pro-

fessionnel d’un jeune qui aura un regard neuf sur votre activité. Cela peut se révéler être un véritable levier pour le dévelop-pement de votre entreprise. Il faut donc dès maintenant penser à former la relève. Pour cela, la CMA met tout en œuvre pour vous aider et vous accompagner dans vos démarches de recrutement.

Chefs d’entreprises, faites-nous connaî-tre rapidement vos offres d’apprentissa-ge. Nous pourrons ainsi tendre vers un objectif : mettre le bon jeune dans votre entreprise !

Le renouvellement de la population arti-sanale passe par l’apprentissage qui reste la voie naturelle de l’insertion des actifs dans l’artisanat. L’alternance offre la pos-sibilité de transmettre ses connaissances, que ce soit dans le cas du recrutement d’un futur collaborateur ou d’un candi-dat à la reprise de son entreprise. Pendant son apprentissage, le jeune que vous aurez recruté est en mesure de s’initier

à la culture d’entreprise, aux différents savoir-faire et aux habitudes de travail. Cette période d’adaptation nécessaire à tout nouvel employé est ici effectuée à moindre coût. En effet, avec les différen-tes aides régionales et les crédits d’impôts, le coût réel d’un apprenti est mineur.

Page 10: Le monde des artisans 79 / n° 89

es syndicats ont lancé leurs campagnes pour les élections professionnelles dans les TPE,

qui auront lieu du 28 novembre au 12 décem-bre. Depuis quelques mois, ils multiplient les rencontres de terrain, sillonnent le pays avec des bus ou des camping-cars d’information sur les droits des salariés, éditent des dépliants… La bataille électorale se joue aussi sur Internet, via des sites dédiés et un recours accru aux réseaux sociaux.Une campa-gne difficile d’autant que l’enjeu de cette première élection est fort : leurs résultats seront agré-

gés à ceux des élections professionnelles dans les plus grandes sociétés pour déterminer, dès 2013, la représentativité des syndicats - c’est-à-dire leur droit de négocier - dans les branches et au niveau national. Du coup, les syndicats essaient tant bien que mal de coller aux besoins des salariés afin de convaincre ces publics très

peu au fait du rôle des syndicats et de leur utilité au quoti-

dien. Métier par métier, ils

font campa-gne sur leur capacité à informer et guider les salariés et les apprentis sur leurs droits.

Page 11: Le monde des artisans 79 / n° 89

VOUS AVEZ LE SAVOIR-FAIRE,VOILA DE QUOI LE FAIRE SAVOIR.

Commandez gratuitement votre kit sur artisanat.info/kit

www.artisanat.info/kit

90% des français ont une image positive de l’Artisanat, Première entreprise de France*. Une marque porteuse de valeurs comme le savoir-faire, l’inventivité, la qualité ou encore la proximité. Affi chez désormais les couleurs de l’Artisanat dans vos locaux ou sur vos véhicules et mettez ce capital sympathie au service de votre activité.

– C

rédi

t ph

oto

: Thi

baul

t B

reto

n*S

ourc

e : L

H2 J

UIN

201

0

Affi chettes

Adhésifs

Page 12: Le monde des artisans 79 / n° 89

’IUT Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) et la CMA des

Deux-Sèvres se sont engagés depuis plusieurs années dans un partenariat. Dans ce cadre, des actions ont été mises en place pour dévelop-per la culture entrepreneuriale des étudiants en formation DUT GEA et leur faire découvrir les perspectives concrètes que leur offre l’artisa-nat. Aide à la recherche de stages en entreprises mais surtout création d’une licence profession-nelle « Entrepreneuriat - Management de pro-jet » constituent les principaux engagements de cette collaboration.

Cette licence permet à ces étudiants de décou-vrir le monde de l’entreprise et de suivre des cours de management en formation alternée. À l’issue de leurs études, ils peuvent, dans un premier temps, seconder un chef d’entreprise

et, par la suite, se lancer dans l’aventure de la création ou de la reprise d’entreprise artisana-le. La CMA propose un parcours individualisé au sein du Campus des métiers de Niort afin d’optimiser un niveau de connaissance techni-que et une culture artisanale.Cette formation universitaire, menée sur un an, en alternance entre 15 jours de cours à l’IUT et 15 jours en entreprises, s’adresse plus parti-culièrement aux titulaires d’un Bac + 2 - BTS, DUT, L2 de toutes origines ou en Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Elle est ouverte aux dispositifs d’insertion (contrat d’appren-tissage, contrat de professionnalisation et sala-rié en congé individuel de formation) ainsi qu’à la formation continue.

Page 13: Le monde des artisans 79 / n° 89

e 30 mai dernier, MAAF a remis les récompenses de la 1re édi-tion du Prix Goût et Santé réservé aux apprentis. Sept équi-

pes finalistes, issues de CFA et sélectionnées par le pré-jury en mars dernier, ont présenté leur création culinaire devant un jury de professionnels des métiers de bouche, de la santé et de l’ap-prentissage, au prestigieux Pavillon Élysée Lenôtre, à Paris. Au terme d’un après-midi de dégustation des sept recettes, toutes sur le thème de la « Tartine Santé », le jury a désigné les gagnants. Parmi les trois finalistes figure l’équipe du Campus des métiers de Niort avec une belle deuxième place.

Sur les 30 dossiers présentés en mars dernier, le jury d’experts a sélectionné sept recettes de tartines « santé » salées ou sucrées, toutes plus originales les unes que les autres. Parmi les réalisa-tions, celle des apprentis en BP 1re année boulanger et BP 1re année charcutier-traiteur du Campus des métiers de Niort, une tartine gastronomique, originale et diététique. Cette « Plongée de saveurs méditerranéennes » à base de filets de rouget et de saint-jacques accompagnés de légumes du soleil sur tartine citronnée leur a per-mis d’aller défendre leurs couleurs à Paris pour la grande finale.

Page 14: Le monde des artisans 79 / n° 89

ombreux sont les arti-sans qui ne craignent pas l’originalité. Si beaucoup se différencient grâce

au côté innovant ou à la rareté de leurs produits, d’autres surpren-nent leurs clients d’une tout autre façon. Comment ? En s’installant dans des locaux qui sont normale-ment réservés aux touristes et aux albums souvenirs. Et pour certains, le choix s’est fait tout naturellement. « Il faut un moulin pour fabriquer de l’huile », s’exclame Patrick Tardivel qui fabrique de l’huile de noix et de noisette depuis 2007 dans le moulin de Chanaz, un bâtiment savoyard du XIXe siècle. Une démarche peu sur-prenante de la part de cet artisan qui « aime travailler avec de vieux outils et transmettre le patrimoine, les pro-duits du terroir ». Marie Muccio, elle aussi, était animée d’une envie de faire perdurer la tradition quand

elle a décidé de sillonner le sud de la France dans son camion pour ven-dre des jus de fruits frais et un café de qualité. « Je voulais proposer des produits que l’on pouvait trouver autrefois et permettre de le consom-mer plus facilement, car il n’y a plus de bar à jus aujourd’hui », expli-que-t-elle. Et le camion n’a pas non plus été choisi au hasard. « Quand on a commencé il y a deux ans avec mon conjoint, nous avons décidé de proposer nos services en ambulant. J’aime partager, et l’idée de voyager dans ce camion et de faire découvrir tous ces produits achetés auprès des artisans du coin me plaisait. Et pour le faire, j’ai tout de suite repensé à ce vieux camion que l’on voyait autrefois, le cube Citroën. D’où le nom que nous avons choisi, le café d’autrefois », raconte cette ancienne secrétaire reconvertie dans l’artisa-nat.

C’est également par passion qu’Alain Dupont a opéré une reconversion, et s’est retrouvé à travailler dans une ancienne gare à Autrecourt, dans les Ardennes. Cet ancien tech-nico-commercial dans l’industrie, installé depuis 2003, a décidé de changer de vie et de devenir tapis-sier d’ameublement, spécialisé dans les sièges anciens. « J’ai toujours aimé le mobilier ancien, je suis un chineur et un restaurateur du diman-che », raconte-t-il. Après un stage de tapissier d’ameublement, et suite à son licenciement, il a tenté sa chan-ce. Alors qu’il cherchait « un vieux corps de ferme pour être au calme et bricoler », il tombe sur cette ancien-ne gare. « Ce fut un coup de cœur, se rappelle-t-il. J’ai décidé d’habi-ter dans le logement de fonction et d’installer mon atelier dans la salle des pas perdus ». Vu de l’extérieur, le bâtiment a tout d’une gare, les

Page 15: Le monde des artisans 79 / n° 89

rails sont encore là, seul le quai a été remplacé par de la pelouse. À l’in-térieur, les plafonds hauts, les écri-teaux « salle d’attente », « billets » et « enregistrement » viennent rappeler au visiteur que cette pièce encom-brée de sièges de toutes sortes a un jour servi de hall de gare. « On sent encore l’ambiance de l’époque », se réjouit cet artisan désormais épanoui dans son métier.

Mais la passion n’est pas la seule chose qui a guidé ces artisans vers des locaux originaux. Le fait d’évo-luer dans ce genre d’environnement comporte également certains avan-tages. « 70 % de notre production se vend au moulin, le reste en épice-rie fine ou chez des grands restau-rateurs », affirme Patrick Tardivel. Pour attirer du monde, il propose une entrée gratuite. Un bon moyen selon lui d’attirer promeneurs et curieux. « Je fais une visite du mou-lin commentée, j’explique mon tra-vail aux visiteurs et je leur fais goû-ter. Les personnes disposant d’outils comme les nôtres devraient faire la même chose », conseille l’artisan. Il a également la chance d’avoir du travail tout au long de l’année. De décembre à mars, Patrick Tardivel travaille à façon ; « les particuliers viennent avec leur matière première et on fait leur huile », détaille-t-il. Marie Muccio quant à elle profite de la mobilité de son outil de travail. Grâce à sa boutique ambulante, elle

a pu toucher un public plus large. « On nous contacte pour participer à différentes manifestations, des vide-greniers aux marchés de Noël. Je vois bien que ce que nous avons créé est quelque chose de particulier, un petit bijou », s’enthousiasme l’an-cienne secrétaire. Leur café ambu-lant a également permis au couple de tester la viabilité de leur offre. Et au vu du succès croissant, ils ont décidé d’ouvrir une boutique fixe en plus du camion. Pour Alain Dupont, le fait d’évoluer dans une ancienne gare a également été profitable au développement de son activité. « Le bâtiment ancien a un charme qui cor-respond à mon activité de rénova-teur de sièges anciens. Vu que dans mon atelier, les clients me voient tra-vailler, ils se rendent compte que res-taurer un siège me prend plusieurs heures, voire plusieurs jours. Ils réa-lisent que j’effectue un travail dura-ble de qualité qui a un coût, et là, ça le justifie. Ils ont donc une meilleure compréhension du métier ».

Mais les locaux originaux, quels qu’ils soient, présentent aussi cer-tains inconvénients. Pour Alain Dupont, le problème avec son spa-cieux atelier de campagne, c’est justement qu’il se trouve en cam-pagne ! « On n’a pas de vitrine en ville », explique-t-il, d’où sa volon-té d’organiser régulièrement des portes ouvertes pour faire venir les clients potentiels. Marie Muccio a, elle, dû s’acclimater aux difficultés de la vente ambulante. « Nous sou-haitions commencer par des Salons, mais nous avons débuté sur les mar-chés. Au début, c’était très dur de trouver une place. Il nous est sou-vent arrivé de devoir attendre der-rière les placiers. Du coup mon conjoint a construit un stand que nous utilisons quand on ne trouvait pas de place pour le véhicule », se remémore-t-elle. Patrick Tardivel de son côté a dû faire face à un pro-blème de coût. Les moulins, « ce sont des affaires horriblement chè-res, ça vaut le prix d’une boulan-gerie. Un gamin ne peut racheter ça », estime-t-il. En effet, au-delà de la somme d’argent à mettre sur la table, il faut apprendre le métier. Il s’est donc formé à la profession, chose qui ne lui a pris que quelques mois grâce à sa longue expérience dans les métiers de bouche, notam-ment en tant que boulanger. Autre difficulté, « la maintenance. Car le matériel a 144 ans, il faut donc aussi être mécanicien et bricoleur », pré-vient-il. Mais ces quelques incon-vénients sont largement compen-sés par le plaisir d’évoluer dans un cadre incroyable, et par l’étendue des possibilités offertes.

Page 16: Le monde des artisans 79 / n° 89

i le choix d’une orientation est un moment crucial pour les collégiens, la simple curio-sité et l’intérêt pour les nou-

veaux apprentissages n’en sont pas moins importants. Pour favoriser leur orientation mais aussi pour ouvrir les esprits, 39 collèges du département participent activement à l’opération « Bravo les artisans » organisée cha-que année par la CMA. Une action qui permet à des jeunes de 4e et 3e de découvrir l’artisanat au cœur même

des entreprises. Pendant trois à cinq jours, ils observent, participent aux travaux et découvrent ainsi la diversi-té des fonctions d’un chef d’entrepri-se, le travail de son équipe et la pas-sion du métier qui l’anime. À l’issue du stage, les collégiens réalisent un reportage présenté devant l’ensemble de leur classe. En juin, les jeunes sont mis à l’honneur et le prix « Bravo les artisans » est délivré à une entreprise sélectionnée pour son investissement et la qualité de son accueil.

La mobilisation des entreprises est constante et elle peut se traduire de différentes façons. Rejoignez vous aussi les 400 entreprises « Bravo les artisans ». Accueil ou partenariat, votre engagement et votre soutien à l’opération sont les bienvenus.

Page 17: Le monde des artisans 79 / n° 89

avoir faire ne suffit plus, il faut aussi savoir ven-dre », écrivait Michel David, président de

l’Institut supérieur des métiers dans la préface d’Artisans et stratégie commerciale, un ouvrage collabo-ratif. Pourtant, la fonction commer-ciale est souvent le parent pauvre de l’entreprise artisanale. Pour Stéphane Maîtrehut, formateur et consultant en développement commercial, « la difficulté vient du fait que l’artisan s’accroche à la technique ». Alors qu’il faut trois casquettes pour diriger une entreprise artisanale : « maîtriser la technique, être gestionnaire et être commercial », précise-t-il. C’est sur

cette dernière facette que beaucoup de peurs semblent exister. « Les arti-sans ont peur de déranger, de s’enten-dre dire non. Ils prennent aisément un refus de façon personnelle et, au final, les devis sont mal suivis. »

Il faut bien comprendre qu’au départ, la prospection commerciale est une problématique qui vient des grandes entreprises : « Elles ont besoin de se rapprocher de leur marché. Chez les artisans, c’est différent puisqu’ils

Page 18: Le monde des artisans 79 / n° 89

ont déjà une proximi-té géographique ou relationnelle », précise Alexandre Mallard, socio-logue à l’école des Mines de Paris, travaillant sur les petites entreprises. « Le manque de prise de conscien-ce de l’importance de la prospection commerciale peut aussi venir du fait qu’ils n’ont pas toujours besoin de chercher. Dans certains secteurs, il y a plus de demandes que d’offres », ajoute-t-il.

Pourtant, il est nécessaire d’investir dans cette fonction. « C’est le volet commercial qui fait vivre les entrepri-ses. Il faut être dynamique, se remet-tre en question. Grâce à la concurren-ce, on reste éveillé », déclare Laurent Laborie à la tête de la charcuterie Laborie & fils, prix Stars & Métiers 2011 de la dynamique commerciale. Pour assurer ses ventes mais aussi les développer, il dispose d’une commer-

ciale multicarte. « Elle travaille deux semaines par mois pour visiter notre clientèle sur la région parisienne qui

représente 70 % de nos ventes », précise-t-il. Lorsque la clientè-

le est là, pourquoi chercher à développer une straté-gie commerciale ? C’est une question que certains peuvent se poser. « Les clients sont de plus en

plus infidèles, et il y a de plus en plus de concurrence. Donc si on reste avec la même clientèle, la base ne peut que diminuer. Se lancer dans la prospec-tion commerciale permet d’anticiper l’érosion de sa clientèle », argumente Stéphane Maîtrehut. Avant d’agir, la première chose à faire est d’analyser la situation pour construire sa straté-gie commerciale et définir ses objec-tifs qualitatifs et quantitatifs. « Il faut analyser l’existant, quel type de clients vient naturellement à nous : particuliers, entreprises, collectivi-tés, associations… Est-ce qu’il y a des cibles à qui je pourrais vendre et à qui je n’ai jamais vendu ? Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier », défend Stéphane Maîtrehut.

®®®

Page 19: Le monde des artisans 79 / n° 89

« Certains de mes artisans ont com-pris qu’une fois par semaine, il faut finir plus tôt, changer de tenue, pren-dre les plaquettes de l’entreprise et démarcher », expose Élodie Olivier, conseillère économique à la CMA des Bouches-du-Rhône. C’est notam-ment le cas de Stéphane Campana, santonnier à Marseille : « Je me dou-tais qu’il y avait un souci du côté commercial mais je n’osais pas le prendre en main. » Le diagnostic fait par la CMA dans le cadre du disposi-tif « Ma région, Appui à la commer-cialisation » a permis à l’artisan de prendre conscience du défaut de suivi de clientèle et d’activité commerciale dans son entreprise. Il a donc mis en place, avec l’aide d’un consultant, une véritable politique commercia-le et créé un fichier clients. « J’ai embauché deux apprentis et je me dégage désormais du temps pour le commercial. » Son site Internet mar-chand lui rapporte un nouveau chif-fre d’affaires et il veille désormais à informer régulièrement ses clients

(Atouts)Exemple :

bien implanté dans la région

(Faiblesses)Exemple : sous-effectif donc personne n’a le temps de répondre au téléphone

Faire le point en interne avec ses employés.

(Opportunités) Faire une veille sur son marché afin d’évaluer

les opportunités, anticiper, travailler sur les réseaux...

(Menace) Veille sur les nouveaux

concurrents, sur les évolutions de la réglementation.

Page 20: Le monde des artisans 79 / n° 89

des nouveautés et de son actualité. « Je voyais que mon entreprise fonctionnait bien sans m’en occuper. On se laisse vite pren-dre par le quotidien. » Pascal Aubry, quant à lui, a souhaité réfléchir au développement de son entreprise de maçonnerie générale et rénovation alors qu’il enregistrait une baisse d’activité : « On voyait bien qu’on se dispersait, on effectuait des chan-tiers à droite et à gauche, occasion-nant beaucoup de frais annexes. L’accompagnement de la chambre nous a permis de nous reposition-ner avec un objectif et une identité claire à défendre ». Ainsi l’entreprise de Pascal Aubry a misé sur sa qualité d’éco artisan. Aujourd’hui, il refuse du travail quand « ce n’est pas [son] créneau ». Sa politique est d’avoir deux chantiers avec une rotation de

travail et donc une activité constan-te. Pour se dégager du temps afin de se documenter sur les nouvelles nor-mes et d’assurer le suivi commercial, il a lui aussi embauché deux appren-tis de plus. Mais « le premier com-mercial de l’entreprise doit être l’ar-tisan lui-même, il faut qu’il prenne la fonction à bras-le-corps », affir-me de son côté Stéphane Maîtrehut. C’est ce qu’a compris Laurent Laborie : « Si l’on veut continuer à exister face à la concurrence, il faut du dynamisme commercial. Et puis, j’aime mettre en avant nos produits, je fais donc office de directeur com-mercial. »

« Les artisans ont beaucoup d’atouts pour mettre en place une stratégie

®®®

Page 21: Le monde des artisans 79 / n° 89
Page 22: Le monde des artisans 79 / n° 89

commerciale efficace mais ils ne prennent pas le temps pour cela », explique Marion Polge, maître de conférences HDR, chaire de l’artisanat et de la petite entrepri-se à l’Université Montpellier 1. « Ils connaissent mieux que personne leur produit, ils l’ont façonné donc ils le vendent avec le cœur et n’arrivent pas à prendre de la distance. Ils se laissent souvent porter et font peu de marketing. Il faut qu’ils considè-rent le volet commercial comme une boîte à outils qu’ils doivent s’appro-prier. » Si elle admet elle aussi que cette fonction n’intéresse pas encore assez les artisans, elle est confiante sur leurs capacités dans ce domai-ne : « Ce qui compte, au-delà de leur image, c’est leur identité. Les arti-sans vendent plus que leurs produits, ils vendent le lien, la personne, le contact, autrement dit leur identité. Et ils sont capables de le faire à leur manière. Ce ne sont pas des vendeurs de canapés, cela reste de l’artisanat,

la patte, le savoir-faire peut être pré-sent jusque dans l’acte de vente. » Ce que confirme Stéphane Maîtrehut, formateur et consultant en dévelop-pement commercial : « Quand on leur dit de faire du commercial, ils s’imaginent un tas de choses, mais il faut que ce soit adapté à eux, et pas une copie exacte de ce qui se fait dans d’autres secteurs. »

« À quoi sert une très belle compéten-ce, un très beau produit, si les gens ne savent pas qu’il existe ? », question-ne Stéphane Maîtrehut. À ce propos,

Marion Polge précise : « ce qui fonc-tionne, ce sont les supports de base : distribuer des cartes de visite, déte-nir un référent label, être repéré par des institutions, avoir un logo… » En réfléchissant à sa stratégie commer-ciale, Pascal Aubry a pris conscience que « la communication fait partie intégrante de l’entreprise ». Il a donc investi de ce côté : « Nous possédons désormais un site Internet qui permet aux clients de suivre leur chantier en direct. Cela les rassure car nous tra-vaillons sur de nombreuses résiden-ces secondaires. » Laurent Laborie, gérant de la charcuterie Laborie&fils, a également travaillé sur la vitrine virtuelle de son entreprise : « Notre site Internet, c’est un outil de com-munication qui montre un peu qui on est. Il donne une image profession-nelle de notre entreprise. »

Barbara Colas

®®®

Page 23: Le monde des artisans 79 / n° 89

KUBE ARCHITECTURE est une entreprise familiale fondée en 1987. Nous réalisons tous vos projets de construction, de la maison

Page 24: Le monde des artisans 79 / n° 89

© E

mm

anue

l Dan

iel

Page 25: Le monde des artisans 79 / n° 89
Page 26: Le monde des artisans 79 / n° 89

arcel Avocat a créé son emploi, comme le font beaucoup d’arti-sans. « Sinon j’aurais été

contraint de travailler en usine en méca-nique. Alors qu’aujourd’hui je fabrique tout en menuiserie de A à Z, sans monteur ni intermédiaire et nous livrons, posons, montons, clés en main. » L’artisan aujourd’hui retraité a plusieurs satisfac-tions. Celle dont il est le plus fier, c’est de s’en être sorti dans une zone reculée de montagne, le Beaufortain (Savoie).C’est en travaillant dans un magasin de sport d’hiver qu’il est confronté à des difficultés pour ranger les skis, alors

empilés sur des fourches métal-liques. « Il fallait défaire ceux de devant pour atteindre ceux de derrière », sourit Marcel

Avocat. L’artisan imagine alors un paral-lélogramme déformable baptisé Skiblok. Il permet de tenir verticalement tous les skis de toutes longueurs, de toutes lar-geurs et de toutes épaisseurs grâce à un système unique d’auto-serrage. Marcel Avocat se lance alors dans les recherches d’antériorité nécessaires avant toute demande de brevet. En raison de la tech-nicité et de la complexité de la procédure

Page 27: Le monde des artisans 79 / n° 89

de dépôt de brevet, il fait ensuite appel à un conseil en propriété industrielle à Annecy. Manque de chance, le conseiller en question le « mène en bateau pendant plus d’un an » et tente de copier son système. L’artisan fait finalement appel au président du Conseil en brevet pour accélérer la procédure.

Marcel Avocat trouve un support au Skiblok, le chariot sur rails, qui fait l’ob-jet d’un deuxième dépôt de brevet. Il étend même son invention au rangement de luges, chaussures de ski et bâtons. Pas question, vues les sommes enga-gées – Marcel Avocat a investi plus de 3 000 € – qu’il n’y ait pas de débouchés

pour le rentabiliser. « On peut toujours inventer des choses mais il est obligatoire que ce soit commercialisable. Il faut une vraie rentabilité pour payer les brevets. » Et s’assurer qu’il existe bel et bien une clientèle potentielle. C’est ce qu’a fait Marcel Avocat, qui a démarché tous les magasins de sport de la région et des sta-tions environnantes des Alpes, dans les Pyrénées, à l’étranger, d’abord dans les pays frontaliers en Suisse, en Autriche ou en Italie et même de l’autre côté de l’Atlantique.

Pour chaque pays où il exporte, Marcel Avocat paie une assurance annuelle de 1 500 € en plus de sa mise de départ. À l’issue de son dépôt de brevet, l’entre-prise réalisait près de 50 % de son chif-fre d’affaires à l’export. Pour Éric, son fils ,qui a repris l’entreprise familiale il y a 12 ans, « il faut avoir des concessions dans chaque pays ou travailler avec des gens sur place » pour pouvoir dévelop-per le côté international d’un produit.

Des frais trop importants pour l’entre-prise qui ont vite fait de la dissuader de travailler avec autant de pays étrangers. Elle abandonne donc rapidement son commerce aux États-Unis, au Canada et en Suède. De son côté, Marcel regrette de ne pas avoir été plus aidé par l’État lorsqu’il a lancé son innovation : « Ce n’est pas facile pour les petites structures de se lancer dans le commerce extérieur. Les grandes entreprises sont aidées à l’export mais pas nous. » D’autant que le concept de Skiblok est bien spécifique et qu’il est difficile pour l’entreprise de se regrouper pour pouvoir se vendre à l’international. Avec du recul, Marcel Avocat regrette que déposer un brevet relève d’une pro-cédure si longue et si coûteuse pour les petites entreprises. Tant qu’à faire, il aurait préféré se lancer dans un dépôt de brevet européen et s’ouvrir ainsi aux marchés internationaux.

Charlotte de Saintignon

Page 28: Le monde des artisans 79 / n° 89

L’événement national des indépendants, créateurs et dirigeants de petites entreprises.

Du 09 au 11 octobre 2012Palais des Congrès - Paris - Porte Maillot

Et vous, que feriez-vous avec

Grand Prix Médicis des micro-entreprises 2012

Sélection des dossierseffectuée en partenariat

Partenaires associés :

des

Parrainé par :

.../

Soh

o A

genc

y - R

CS B

408 6

84 3

89

*Tarif brut HT

7500Demandez vite votre dossier de candidature sur : www.salonmicroentreprises.com/grand-prix.htm

Répondez à cette question et gagnez peut-être 7 500 pour fi nancer votre projet. Bénéficiez en plus d’une campagne radio

d’une valeur de 50 000 * sur les antennes de Nostalgie ou de Rire et Chansons.Participation gratuite !

pour développer votre entreprise ?

Page 29: Le monde des artisans 79 / n° 89

© A

lexa

ndre

Dem

yane

nko

/ Fot

olia

Page 30: Le monde des artisans 79 / n° 89

a trésorerie a la même impor-tance pour l ’ en t r ep r i s e

que le sang l’a pour l’homme. Sans elle, l’entreprise ne peut pas vivre », écrivait le biolo-giste Autrichien Ludwig von Bertalanffy. En effet, la tré-sorerie, à savoir les liquidi-tés dont dispose une entre-prise, permet à cette dernière de payer factures et charges et donc d’éviter le défaut de paiement. Elle se calcu-le en mettant en balance les entrées d’argent (encaisse-ments) et les sorties d’ar-gent (décaissements) enre-gistrés par une entreprise à un moment donné. En cas de mauvaise gestion ou d’impré-vu, l’entreprise se retrouvera à découvert et devra finan-

cer son besoin de liquidités auprès de sa banque. Malgré son importance stratégique, « la gestion de la trésorerie est souvent le point faible des entreprises artisanales », regrette Joëlle Dreano de la CMA du Lot-et-Garonne. « Ils s’inquiètent seulement quand ils constatent le pro-blème sur leur relevé ban-caire », confirme Pierre Maurin, auteur de l’ouvrage « La Gestion de trésorerie en clair ». Pour ce consultant en contrôle de gestion spécialisé dans les TPE/PME, ces pro-blèmes sont principalement dus à un manque d’anticipa-tion. Et parfois, le problème remonte à la genèse de l’entre-prise. « Dès la création, la tré-sorerie est négligée. Certaines entreprises se créent sans

constituer de réserve de liqui-dités et gardent ce problème pendant plusieurs années. Mais quand on est très juste en trésorerie et qu’un autre problème survient, la fragilité ne pardonne pas », prévient Joëlle Dreano. Pourtant, il suffit d’un peu d’organisation et d’une ges-tion régulière pour anticiper les problèmes de trésorerie. La notion essentielle à prendre en considération est le besoin en fonds de roulement (BFR). C’est la réserve de liquidité nécessaire au fonctionnement de l’entreprise, « la somme minimum pour faire face aux difficultés et aux dépenses prévues ou imprévues », résu-me Joëlle Dreano. Le fonds de roulement va permettre à l’entreprise de régler factures

et charges en attendant d’être payé par ses clients. Si le BFR est mal évalué, l’entrepri-se passera la plupart de son temps à découvert.Pour éviter ce genre de situa-tion, il convient de surveiller son compte en banque régu-lièrement mais surtout d’an-ticiper les futures rentrées et sorties d’argent. Pour éta-blir un prévisionnel, « il faut faire confiance à son suivi en interne et se baser sur les informations dont on dispo-se pour savoir ce qui va tom-ber comme recettes et sortir comme dépenses. Il faut par exemple s’appuyer sur les devis et les bons de comman-de pour anticiper les encaisse-ments et sur les factures pour les décaissements. Ces docu-ments sont trop souvent négli-gés alors qu’ils sont assez fia-bles », estime Pierre Maurin. Attention à ne pas prendre en compte seulement les grosses sommes dans le prévisionnel. La TVA, remboursée avec un délai, doit être aussi indi-quée.Et la gestion doit s’effectuer au fil de l’eau. « Avec un peu de bon sens, on peut trouver les données qui vont permet-tre une visibilité sur 1, 2 ou 3 mois. Plus on s’éloigne dans

Page 31: Le monde des artisans 79 / n° 89

le temps, plus les prévisions sont parcellaires », poursuit-il. « Il faut revoir ses prévi-sions au fur et à mesure que les éléments arrivent, ajoute Joëlle Dreano. Cela permet surtout de mettre sur papier ce que les chefs d’entreprise ont dans la tête. Savoir que dans un mois l’entreprise connaîtra une faiblesse, c’est déjà une bonne chose », affir-me-t-elle. Et la façon de gérer la trésore-rie ne sera pas la même selon le secteur d’activité. « C’est plus dur quand les clients paient avec un délai comme dans le BTP ou la sous-traitance », remarque Joëlle Dreano. Même si les rentrées et sorties d’argent peuvent être anticipées. Tandis que « dans les activités où le client paie comptant, si la trésore-rie est négative, cela révèle un problème grave, un manque de rentabilité ou un trop faible niveau d’activité », considère-t-elle. Pour prévoir les diffi-cultés de trésorerie, rien de tel que de remplir un tableau avec les informations dont on dispose (cf tableau ci-contre). La conseillère de la CMA du Lot-et-Garonne considère qu’une prévision sur deux ou trois mois serait déjà une

bonne chose, Pierre Maurin préconise, lui, d’établir en plus un prévisionnel sur l’année, surtout pour pré-voir les investissements.

Si la gestion de sa trésorerie doit être régulière, il est des situations où le suivi doit être encore plus rigoureux. Ainsi, les artisans doivent être extrêmement vigilants en cas de baisse d’activité car elle entraîne une chute des encais-sements et l’entreprise aura de fait moins d’argent pour payer ses charges. « Il faut aussi faire attention quand l’entreprise connaît un gain d’activité car cela va entraî-ner une hausse des charges

(embauche, plus d’impôts, de stock, de machines…) », ajoute-t-elle. Les périodes où l’activité est basse à cause de la saisonnalité méritent éga-lement d’être budgétées. En regardant le chiffre d’affai-res sur les dernières années, il faut anticiper les mois où on aura beaucoup de tré-sorerie pour palier ceux au cours desquels la trésorerie sera déficitaire. Il faut aussi prévoir les achats et ne pas les faire à n’importe quel

moment. « L’investissement s’intègre dans une gestion de trésorerie quotidienne. Le danger est de cloisonner la gestion de la trésorerie quo-tidienne et l’investissement. L’achat peut être judicieux mais faire couler l’entre-prise s’il est fait au mauvais moment et que la trésorerie ne suit pas. » Encore une fois, c’est une bonne prévision des dépenses qui mettra l’arti-san à l’abri de la plupart des déconvenues.

Page 32: Le monde des artisans 79 / n° 89

ituations imprévues et fluctuations de l’acti-vité peuvent affec-ter temporairement

la trésorerie d’une entrepri-se. Mais pas de panique, des solutions existent. La premiè-re chose à faire est de jouer sur les délais de paiement. En cas de besoin de liquidités, l’artisan peut négocier avec ses fournisseurs pour retarder ou échelonner ses règlements et demander aux clients s’ils peuvent payer plus rapide-ment afin d’alimenter sa tré-sorerie.

Coup de pouce financierLes artisans peuvent ensuite se tourner vers leur banquier et décider avec lui des facilités de liquidités à court ou moyen terme. En cas de problème temporaire, la solution la plus courante reste le découvert, dont le taux doit être négo-cié. Il permettra de patienter jusqu’à ce que les paiements attendus soient encaissés. Mais le découvert ne peut pas tout. Quand les encais-sements ne sont pas attendus avant plusieurs semaines ou mois et que le besoin en fonds de roulement est important, l’artisan peut contracter un prêt auprès de sa banque. « Si vous avez besoin de 10 000 € aujourd’hui mais que vous attendez une rentrée d’argent de 50 000 € dans deux mois, vous pouvez demander un prêt ponctuel, estime Aurélie

Dettwyler, responsable mar-keting produits chez Ciel. Les artisans peuvent également se tourner vers Oséo, la ban-que publique des PME, pour demander un crédit de tréso-rerie ainsi que des conseils sur les différents dispositifs de financement auquel l’ar-tisan peut prétendre (www.oseo.fr/aides-entreprise/cre-dit-de-tresorerie.htm).

L’escompteSi votre compte bancaire est en délicatesse et que vous avez des factures en atten-te de règlement, votre ban-que peut payer à la place de votre client, moyennant une commission. C’est ce que l’on appelle un escompte bancaire. Il existe également un escomp-te de règlement, qui consiste à accorder une réduction au client qui paye comptant son achat. Ces deux méthodes

permettent au chef d’entre-prise d’alimenter son compte bancaire en cas de besoin.

L’affacturageL’affacturage est un autre moyen de se faire payer une facture avant son terme. Comme pour l’escomp-te, un organisme financier règle l’artisan et se charge de récupérer la somme auprès du débiteur, sauf qu’avec cette solution, l’artisan a une garantie supplémentai-re. En effet, il est sûr d’être

rémunéré alors qu’avec l’es-compte, la banque peut se retourner contre son client si jamais le débiteur ne paie pas la somme due. Dans les deux cas, les tarifs de ces opé-rations sont à négocier avec l’établissement bancaire. Contrairement aux grosses entreprises, les artisans n’hé-sitent pas à remettre de l’ar-gent puisé dans leurs fonds propres dans les caisses de leur entreprise pour assurer sa survie. « Les artisans font parfois appel à la famille pour des besoins de financement temporaires, ajoute Aurélie Dettwyler. Ils ont un fort besoin d’indépendance et une volonté de s’en sortir seuls, sans l’aide des établissements financiers, surtout que l’accès au crédit est souvent plus diffi-cile pour eux que pour de plus grandes structures ».

Page 33: Le monde des artisans 79 / n° 89

ous voulez vous faire connaître, vous recher-chez de nouveaux clients, de nouveaux mar-chés. Internet contribue à développer votre

notoriété et votre efficacité au quotidien. Pour vous accompagner, la CMA vous propose une offre de création de votre site en trois phases simples et rapi-des et vous informe sur les aides financières. Et pour plus d’autonomie, nous vous formons à la mise à jour de votre site. Une offre de création en trois phases simples et rapides :

un contact et des échanges, une réalisation, une validation, la mise en ligne et la formation.

ette formation proposée par votre Chambre de Métiers et de l'Artisanat a pour but de

vous aider à acquérir des savoir-faire dans la gestion au quotidien de votre entreprise artisanale.C’est un titre spécifique au secteur des métiers (homologué au niveau IV, c’est-à-dire équivalent au baccalauréat).Il s’adresse aux chefs d’entreprise arti-sanale, à ses collaborateurs exerçant des responsabilités dans les fonctions commerciale, administrative, compta-ble et de gestion (accueil, vente, télé-phone, courrier, facturation, devis…) et souhaitant se perfectionner.

Le programme est aujourd’hui consti-tué de quatre modules : communica-tion (11 jours), secrétariat bureauti-que (16 jours), gestion et management (31 jours), stratégies commerciales (14 jours). Une dizaine d’entreprises artisanales, représentant tous les sec-teurs d’activité, ont commencé cette formation début juin.

Page 34: Le monde des artisans 79 / n° 89

remière disposition à connaî-tre : l’ouverture des droits aux congés payés pour les

salariés en contrat à durée indéter-minée (CDI) ne sera plus subordon-née, à compter du 1er juin 2012, à un minimum de dix jours de travail : cette condition sera en effet suppri-mée. Par ailleurs, pour avoir droit au paiement des jours fériés chô-més, les salariés doivent désormais avoir simplement trois mois d’an-cienneté. Les autres conditions qui étaient requises sont supprimées.Autre nouveauté, pour les artisans employeurs cette fois : il sera pos-sible d’adresser à un organisme qui sera bientôt fixé par décret, à comp-ter du 1er janvier 2013, une décla-ration sociale nominative (DSN) qui établira pour chaque salarié le montant de son salaire du mois précédent, les dates d’arrivée et de départ, les dates de suspension et de reprise du contrat de travail ainsi que la durée du travail. Cette décla-ration électronique se substituera aux attestations nécessaires pour le paiement des indemnités journaliè-res de Sécurité sociale adressées aux caisses primaires d’assurance mala-die et aux attestations d’assurance

chômage destinées au Pôle Emploi. À compter du 1er janvier 2016, la DSN sera obligatoire et se substi-tuera à de nombreux formulaires (déclaration annuelle des données sociales (DADS), déclaration pour la caisse de congés payés du BTP…).Toujours pour les artisans employeurs, on sait que ceux-ci bénéficient d’une déduction forfai-taire de cotisations patronales sur les heures supplémentaires, majorée pour les petites entreprises. Cette déduction forfaitaire majorée, jusqu’alors applicable aux entre-prises employant au plus 20 sala-riés, s’applique désormais à celles qui occupent moins de 20 salariés. Les entreprises artisanales ayant atteint le seuil de 20 salariés bénéfi-cient donc de cet avantage au même titre que les entreprises de moins de 20 salariés.Enfin, lors d’une cession ou d’une cessation d’activité, le délai dont dispose une entreprise soumise à l’impôt sur le revenu d’après un régime réel pour faire connaître à l’administration fiscale la ces-sion ou la cessation de son activité est ramené à 45 jours, au lieu de 60 antérieurement.

Page 35: Le monde des artisans 79 / n° 89

is-à-vis de l’admi-nistration, le départ en congés, la cessa-

tion provisoire de l’activité ou la mise en congés du personnel ne vous dispen-sent pas des déclarations et des paiements auxquels vous êtes astreint pendant cette période. Impôts, taxes et cotisations doivent en principe être payés aux échéances normales, et les déclarations fiscales et sociales souscrites dans les délais habituels. Plusieurs tolérances sont cependant admises.

Si vous êtes redevable de la TVA selon le régime du réel normal, vous devez déposer chaque mois une déclara-tion indiquant, pour le mois précédent, le montant total des opérations réalisées, le détail des opérations taxa-bles, et acquitter en même temps la taxe. En période

de congés ou lors de la fer-meture annuelle de l’offi-cine, l’administration vous autorise à déposer, au titre du mois de fermeture de l’officine, une déclaration CA3 ne comportant que le montant d’un acompte préalablement déterminé.Cet acompte ne doit tou-tefois pas être inférieur à 80 % du montant de la TVA due pour le mois pré-cédent ou du montant de la TVA qui sera réellement exigible pour le mois de la fermeture. Vous devrez ensuite régulariser votre situation en inscrivant, sur la déclaration suivante, la TVA réellement due pour les deux mois écoulés, sous déduction de l’acompte déjà versé.

Si vous cessez votre acti-vité professionnelle en raison des congés payés annuels, vous pouvez

reporter jusqu’à la reprise de votre activité le verse-ment des cotisations de Sécurité sociale que vous deviez normalement régler pendant cette période. Attention cependant : vous devez au préalable avoir prévenu l’Urssaf et celle-ci doit vous avoir donné son accord. En pratique, il faut donc adresser un courrier à votre organisme de recou-vrement en lui demandant un report de paiement. Ce report pourra être accepté ou refusé par l’Urssaf, ou accepté, par exemple, à la condition de verser d’abord un acompte.

Il n’y a pas, en principe, d’échéance fiscale impor-tante aux mois de juillet et août. Mais il est plus pru-dent de rester joignable, notamment si vous avez un contentieux ou une deman-de en cours avec l’adminis-tration. Par exemple, si vous recevez une notification du service des impôts (deman-de de renseignements, demande d’éclaircissements ou de justifications...), vous devez y répondre dans un certain délai, variable selon la notification en cause. Or, la période de congés ne pro-longe bien évidemment pas ce délai. Il est donc conseillé, pendant la période où vous êtes absent, de faire suivre votre courrier ou de donner procuration à un tiers pour signer les plis recommandés à votre place.

Page 36: Le monde des artisans 79 / n° 89

Didier Jeanty, plombier chauffagiste, est un artisan innovant. Spécialiste dans le domaine des installations gaz comple-xes, il est à l’origine de la conception et de la réalisation d’un système d’échan-geur auto-régulé destiné à la gestion de production d’eau chaude gros débit dans les stations de lavage. Il a égale-ment mis au point un système de gestion électronique de synchronisation d’équi-pements énergétiques permettant de coupler sans perte d’énergie une chau-dière classique avec une pompe à cha-leur. Ce produit breveté au niveau inter-national « Techni Pac » est en phase de développement.

L’entreprise familiale de podo-orthésie Gabilly, avec ses 64 collaborateurs et apprentis, fabrique des chaussures et semelles orthopédiques sur mesure depuis plus de 50 ans. Le travail de podo-orthésie s’effectue sur la base de mesure manuelle du pied. Dans un uni-vers professionnel réglementé, avec une demande importante et exigeante, ce type de mesure peut s’avérer inexact. En 2008, adossée au Centre Régional d’In-novation et de Transfert de Technologies (CRITT) de Poitiers, l’entreprise a lancé le projet Podoscan®. Il s’agit de conce-

voir puis de fabriquer le premier système de numérisation du pied, adapté aux contraintes médicales d’une clientèle handicapée. Un véritable défi pour le métier de podo-orthésiste…

Créateur de chocolats et de biscuits régionaux, Tony Suaud, fort d’une équi-pe de six salariés, est un passionné. Une passion qui l’a amené à créer la première Ambassade du cacao en France. Tony Suaud souhaite non seulement faire connaître son métier mais aussi alerter le consommateur sur la nocivité de l’huile de palme. Pour cela, il vient de créer une mascotte « Toto Cacao », porte-parole des artisans chocolatiers, et s’appuie sur

Toto Nut’s, une pâte à tartiner éco-res-ponsable. Toto Cacao, conçu par un gra-phiste, bénéficie d’un univers spécifique et participe à l’animation développée dans les écoles et sur les salons.

L’Armurerie Clavier est spécialisée dans la vente d’articles de chasse et de tir, cou-tellerie, optique, vêtements et accessoires de chasse. Roger Clavier emploie deux salariés et forme régulièrement des apprentis. Artisan passionné, Roger Clavier exerce son métier depuis plus de trente ans. Il réalise des pièces sur mesu-re. Reconnu au-delà de la région Poitou-Charentes et conscient de la disparition progressive de ce savoir-faire, il souhaite transmettre son métier aux plus jeunes.

Page 37: Le monde des artisans 79 / n° 89

Avec plusieurs diplômes de travaux et aménagements paysagers, cette jeune chef d’entreprise paysagiste s’est lancée dans l’aventure de la création d’entre-prise en mars 2011 avec de nombreux atouts. Rigueur, sens de l’organisation, expérience professionnelle lui permet-tent d’assurer un travail de qualité sur les chantiers et cela malgré la pénibilité de certains travaux. Sa motivation est une précieuse alliée pour prouver ses capacités dans un métier masculin.

Après des études dans l’industrie de l’ha-billement et une carrière de responsable de fabrication, technico-commerciale et conseillère d’un grand centre technique français dans les matériaux textiles, Évelyne Tremblais décide de créer son entreprise en mai 2011. Être une femme dans cette activité lui permet de « mar-quer les esprits ». Un constat qui porte chance à cette entrepreneuse dont les projets sont de recruter un troisième salarié et de diversifier ses produits.

Brevet professionnel en poche et expé-rience salariée en salon de coiffure pendant quatre ans, Léa-Marie Gouin décide rapidement d’entreprendre. Elle crée sa première entreprise en 2009 à l’âge de 24 ans et enchaîne en 2012 avec la création d’un second salon à Vouillé. Parallèlement, elle est membre de jury d’examen et envisage d’ensei-gner une fois son Brevet de maîtrise de niveau III obtenu.

Page 38: Le monde des artisans 79 / n° 89

Rapport de la BCE sur l’accès des PME au financement Chiffres I+C / Capeb

Page 39: Le monde des artisans 79 / n° 89
Page 40: Le monde des artisans 79 / n° 89

onjour. Je souhaite réagir à l’article « Les Droits du conjoint sans statut » dans la rubrique juridique du Monde des artisans 87, daté de mars/avril.

Je suis conjointe collaborateur de notre entreprise individuelle du bâtiment, depuis avril 2003. Vous écrivez dans votre article que « les conjoints sans statut ne sont ayants droit que pour recevoir les remboursements de soins et frais d’hospitalisation ». Ce qui est correct. Vous dites aussi en conclusion « Au total, la couver-ture sociale du conjoint sans statut particulier est donc particuliè-rement défavorable en cas " d’arrêt de travail " dû à la maladie ou à la maternité, puisqu’il ne perçoit rien dans ces 2 situations » J’ai fait une embolie pulmonaire en octobre 2010, avec 3 semaines d’hospitalisation. Les frais d’hôpitaux et de soins ont bien été pris en charge. Toutefois, quand j’ai envoyé mes arrêts de travail au RSI, on m’a gentiment rembarrée… L’artisan cotise pour la vieillesse et la maternité du conjoint, mais pas pour la maladie… donc pas d’indemnités journalières. Heureusement que j’avais pris une assurance complémentaire car je n’ai pas touché un centime, alors que j’ai été arrêté quasiment 7 mois… »Élise, conjointe d’artisan dans l’Aisne.

Depuis la loi du 2 août 2005, le conjoint collaborateur cotise à titre obligatoire au régime social des indépendants (RSI). Il cotise au régime vieillesse de base et complémentaire ainsi qu’au régime invalidité décès. Au regard du risque maladie maternité, le conjoint collaborateur est ayant droit de son mari. En cas de maladie, il bénéficie de prestations en nature (c’est-à-dire de remboursements de frais de santé, frais d’hospitalisation…). N’ayant pas de rémunéra-tion, il ne peut bénéficier du versement d’indemnités journa-lières. En matière de maternité, il est également ayant droit du chef d’entreprise. Il bénéficie du remboursement des frais de santé. Il peut percevoir sous certaines conditions (si remplace-ment par un salarié sur son lieu de travail) une indemnité de remplacement et une allocation forfaitaire de repos maternel versées à titre gratuit à chaque naissance. À la différence du conjoint n’ayant pas opté pour un statut, le conjoint collabo-rateur bénéficie de droits propres (retraite et pension invalidité) qui ne seront jamais remis en cause.

Page 41: Le monde des artisans 79 / n° 89

������������ ����� �������� ����� ����������� ���������� ������ ��� ��! �������"����#��$�����������������������������������%�����������&����'��������������(���������������)�*�������� ����� +�,������������������������-��.����������� ��������������������������������&�/���� ������/���������������������������+�0� ��������� ���.��1��������1������������������� �����������������2�� �����! ��������������+�%����������������1�����&���������������! ���� �1�� ���%��������+

À vos côtés pour défendre votre indépendance

Du 18 juin au 31 juillet 2012

OFFRE SPÉCIALE PROPC équipé de Windows® 7 Professionnel + Microsoft®�������*

50€HT de remise immédiate

OFFRE RÉSERVÉE AUX PROFESSIONNELSCommandez votre notebook immédiatement sur w.métr et faites-vous livrer !

Pour plus d’information :

Page 42: Le monde des artisans 79 / n° 89
Page 43: Le monde des artisans 79 / n° 89

hacun de mes clients est un James Bond dans sa tête... Enfin, quand ils sont au volant de leur voiture », s’amuse Adrian Prajescu,

gérant d’Z&P auto. Cet ingénieur, issu de l’école Centrale, ne travaille pas pour des agents secrets, mais son métier est tout aussi exceptionnel. Il s’est en effet spécialisé dans la restauration de véhicules d’occasion. « Mes clients sont à la recherche d’un mode de vie, d’une ambiance, de sensations », renchérit-il. Sentiment que selon lui, seules les pures races britanniques –sa spécialité– peuvent procurer. « Elles sont envoûtantes. Les tableaux de bord en ronces de noyer, les chromes… c’est typique des voitures anglaises », considère ce passionné. Et c’est cet amour pour l’automobile de qualité qui a donné envie à cet ancien employé de Valéo de se lancer dans la restauration de véhicules d’exception. Qu’il aille récupérer des « épaves » pour leur redonner leurs lettres de noblesse ou que ce soit de l’entretien annuel, aucune marque n’est hors de portée d’Adrian Prajescu et de ses trois

employés. Jaguar, Triumph, Austin, Bentley, Aston Martin… « Il n’y a aucune voiture que je n’ai pas réussi à restaurer », assure-t-il. Et ses équipes sont en mesure de gérer toutes les étapes de la construction. Seules les tâches complexes de sellerie sont sous-traitées à des artisans locaux. Au vu du travail d’orfèvre réalisé et du temps passé par véhicule (entre 12 et 16 mois), l’acquisi-tion d’un bolide anglais restauré à un coût. Entre 10 000 et 100 000 €. Un plaisir de fortuné ? Pas seulement, c’est également « un investissement pour les acheteurs car les voitures ne se décotent pas en vieillissant », explique Adrian. Et il ne s’inquiète d’ailleurs pas pour la suite, car pour ses clients français, suisses ou italiens, « vu qu’il n’est plus possible de rouler vite, ces voitures sont le seul moyen de prendre du plaisir ». Son chiffre d’affaires est d’ailleurs en progression, mais son but n’est pas là. Ce qu’il veut pour lui et ses employés ? « Faire qu’en se levant le matin, on n’ait pas l’impression d’aller au travail, mais d’aller jouer ». Aux petites voitures ?

Emmanuel Daniel

Page 44: Le monde des artisans 79 / n° 89

os artisans ont du talent, et ils n’hésitent pas à le partager. Pour encourager cette tendance à la

transmission de savoir propre aux arti-sans et en faire profiter leurs confrères africains, l’APCMA a mis en place un programme de compagnonnage inter-national. Le principe est simple : des artisans volontaires partent pour plu-sieurs semaines dans une ville d’Afri-que avec pour but d’y mettre en place des opérations pérennes, capables d’être prolongées après leur départ. Les projets se veulent complets et réalisables. Noëlle Delabbé est partie pour une mission d’un mois au Niger : « Le but était d’aider les artisans sur place à se mutualiser. Je les ai également formés à certaines techni-ques. Une dizaine d’artisans nigérians ont été sélectionnés pour participer à ce projet. Le but était de les aider à acquérir des marchés porteurs économiquement. Je les ai formés aux tenues occidentales féminines, ce qu’ils ne connaissaient pas du tout. Nous avons décidé ensemble de viser le marché des vêtements de travail car les femmes dans les banques et les hôtels portent ce genre de tenues », expli-que-t-elle. Ils ont ensuite créé un cata-logue pour démarcher les entreprises.

À terme, l’objectif est de créer un centre de ressources professionnelles. Et Noëlle Delabbé croit en ce projet. « Ils étaient très motivés, le groupe était uni, ce fut une agréable surprise. Le dernier jour, ils étaient vraiment prêts. Je pense qu’ils sont bien partis, ils doivent continuer à travailler sur ce qui a été développé. Ceux qui avaient le plus de compétences vont aider les autres à monter en niveau. S’ils continuent comme ça, ça devrait mar-cher », pense-t-elle.

Le maître artisan-sellier Frédéric Deschamps est lui parti à deux reprises à Maroua, au Cameroun, pour monter un centre de ressources pour englober toute la filière cuir (dépeçage, tannage, maroquinerie…). « Ce sont des gens qui travaillent avec des moyens restreints et dans des conditions de travail sommai-res. Malgré tout, ils ont une technique exceptionnelle, ils arrivent à faire des choses fantastiques », s’enthousiasme-t-il. Pendant ses 5 semaines sur place, il gérait 12 stagiaires volontaires. « J’ai été très exigeant quant à la qualité du travail », raconte cet artisan qui a formé nombre d’apprentis et de compagnons.

Les artisans bénévoles qui s’engagent dans ce type de projets ne le font pas par hasard. « J’ai toujours envie de participer au déve-loppement des petites entreprises dans mon métier. Je suis allée en Asie, en Amérique latine… Mais, en Afrique, c’est plus pra-tique pour communiquer, car il n’y a pas la barrière de la langue », explique Noëlle, qui part partout dans le monde depuis dix ans pour participer à ce type d’expérience. C’est aussi grâce à ses voyages que Frédéric s’est intéressé au concept. « C’est suite à un voyage en janvier 2005, à Kaya (Burkina Faso), où j’ai visité des ateliers de maroqui-nerie et une tannerie artisanale, que je me suis demandé si mes 25 ans d’expérience ne pourraient pas être mis au service de mes confrères du Sud », écrit-il dans son rap-port d’expérience en 2007. Cinq ans plus tard, il n’a pas changé d’avis : « Je trouve ça intéressant de partager avec des gens en étant d’égal à égal, c’est fabuleux. Et puis je n’étais pas seulement le petit blanc qui arrive avec un savoir, j’ai également appris énormément de choses », se réjouit-il. Il regrette cependant que la partie com-merciale soit reléguée au second plan. « Il faudrait intégrer un commercial dans le projet qui puisse s’occuper de la partie vente. Cela ne sert à rien de faire des pro-duits s’ils ne sont pas écoulés », remarque-t-il. En attendant que les articles soient mis en vente sur un site de commerce équita-ble, il en achète une partie aux artisans camerounais et les revend dans sa bou-tique près de Marseille. Ces expériences lui ont même donné envie d’aller plus loin dans l’échange et la réciprocité. « Mon but est de faire venir 2 ou 3 stagiaires du Cameroun chez moi pour leur faire voir comment je travaille. On a déjà sélectionné plusieurs d’entre eux qui seront en mesure de transmettre ce qu’ils ont appris une fois rentrés chez eux », explique-t-il. À croire que le virus du partage et de la transmis-sion se diffuse, mais ne se guérit pas.

Page 45: Le monde des artisans 79 / n° 89

es Journées des métiers d’art (du 30 mars au 1er avril 2012) ont pris leur envol européen, avec les premiè-

res éditions espagnole, italienne, lettone et suisse. Pour inaugurer leur première participation aux Jema, les Italiens se sont déplacés en nombre au Musée du Palazzo Morando à Milan pour Capi d’Opera : excellence des métiers d’art de la Lombardie, une exposition de pres-tige proposée par l’architecte et designer Udo de la Pietra. En Lettonie, une cen-taine d’ateliers répartis sur l’ensemble des régions ont participé à l’événement Meet your craftsman ! En Espagne, 106 mani-

festations, ouvertures d’ateliers et regrou-pements de professionnels ont eu lieu. Les Suisses se sont, quant à eux, pressés dans les coulisses du Grand Théâtre de Genève où les différents corps de métiers qui le composent étaient présentés. La Belgique, pour sa première édition montrait, à Paris, le travail d’un célèbre maître verrier lié-geois. Ce succès public européen réaffirme l’émergence, à différents niveaux, d’une prise de conscience nouvelle en faveur des métiers d’art et de leurs productions.En France, près de 1,5 million de per-sonnes sont allées à la rencontre des 4 170 professionnels qui se sont investis de leur rôle de passeurs et de transmet-teurs d’histoires pour mieux faire com-prendre, à tous, et dans toutes les langues les créations et les innovations technolo-giques des métiers d’art du XXI esiècle.Rendez-vous pour les prochaines Journées européennes des métiers d’art, les 5, 6 et 7 avril 2013. L’Irlande et le Portugal se sont déjà annoncés pour cette prochaine édition.

a 18e édition du Salon international du patrimoine culturel se tiendra, au Carrousel du Louvre, à Paris,

du 8 au 11 novembre 2012. Son thème ? « Le patrimoine éco responsable ». Cela concerne le bâti et son environnement avec les énergies renouvelables. L’adaptation des normes environnementales pour les bâtiments faisant partie du patrimoine. Depuis 1995, le Salon est un témoin et acteur de la sauvegarde du patrimoine. « Un Salon particulièrement bien ciblé qui nous met enfin devant notre vraie clientèle potentielle », témoigne Maurice Tuizat, laqueur. L’espace de démonstrations de savoir-faire « Métiers d’art en scène » a accueilli l’an passé ébénistes, ciseleurs, gra-veurs et vitraillistes. Un espace d’échanges et de transmissions qui a généré pour cer-

tains des prises de contacts et commandes exceptionnelles. « Nous ressortons de ce Salon avec des contacts nombreux, des

devis à faire et projets de collaboration », témoigne l’artisan de l’Atelier de restaura-tion d’art Dufala.

Page 46: Le monde des artisans 79 / n° 89

Le secteur des métiers d’art, ce sont quel-que 35 000 entreprises, qui représentent un secteur économique, social et culturel homogène, porteur de l’excellence fran-çaise, fédéré autour de valeurs identitaires fortes, qui sont la méticulosité, la patien-ce, la résistance à la standardisation. Chaque professionnel des métiers d’art porte le même amour de son savoir-faire, le même soin à fabriquer intégralement au sein de son atelier. Paradoxalement, le sec-teur des métiers d’art, doté d’une identité forte, d’un grand capital de sympathie et d’une belle image publique, demeure sans structure permettant de l’identifier, et sans statut fiscal ni social.

La difficulté majeure qui affecte les arti-sans d’art est la dispersion — les ateliers d’art sont répartis sur tout le territoire et souvent isolés, ils sont aussi répertoriés sur de très nombreux métiers d’art, sur tous les statuts existants et tous les régi-mes sociaux et fiscaux. Cet éclatement participe naturellement à l’absence de reconnaissance et de visibilité. D’où des régimes de prévoyance et de couverture sociale très souvent inadaptés, ou bien le fait que les artisans d’art sont soumis aux trois taux de TVA, ou encore l’absence d’une formation homogène.

L’Union nationale des métiers d’art, qui regroupe l’ensemble des syndicats des métiers d’art, permet pour la première fois de donner une voix identifiée et personni-fiée au secteur. Elle donne une visibilité et constitue un interlocuteur pour les pou-voirs publics, permettant de défendre les intérêts des professionnels, de faire recon-naître les métiers d’art comme un secteur économique à part entière et d’améliorer

les conditions de vie des professionnels. En premier lieu en créant une structure sociale et un statut juridique et fiscal adapté. Pour garantir une égale protec-tion sans exclusion et éviter des formes de précarité liées à la diversité des parcours.

Nous cherchons en premier lieu à unir le secteur des métiers d’art, l’ensemble des ateliers représentés par la nomen-clature Dutreil des 217 métiers d’art, afin que notre voix de professionnels soit entendue par les pouvoirs publics, et que nous soyons reconnus comme un secteur économique propre. Cette action institutionnelle forte, portée par tous les professionnels, s’accompagne de notre volonté de créer, en parallèle, un grand salon des métiers d’art dans un lieu emblématique de Paris. Auprès du Salon international du Patrimoine culturel que nous organisons chaque année, dédié à tous les merveilleux savoir-faire du patri-moine, un tel événement orienté vers les métiers d’art de la création est indispen-sable pour donner toute sa force à ce sec-teur, emblème de l’excellence française, porteur de solutions innovantes dont le pays a besoin aujourd’hui.

Page 47: Le monde des artisans 79 / n° 89

NOUS AVONS TROUVÉ UN MOYEN DE GAGNER DU TEMPS.Avec Eurocompte Pro, nous disposons de services bancaires efficaces, pertinents et adaptés à notre activité.UNE BANQUE QUI SAIT S’ADAPTER À NOS EXIGENCES, ÇA CHANGE TOUT.

Caiss

e fé

déra

le d

u Cr

édit

Mut

uel O

céan

- Soc

iété

Ano

nym

e de

Coo

péra

tive

de C

rédi

t à C

apita

l Var

iabl

e - R

CS L

a Ro

che/

Yon

B 30

7 04

9 01

5 - I

nter

méd

iaire

d’a

ssur

ance

ORI

AS 0

7 02

7 97

4, c

onsu

ltabl

e so

us w

ww

.oria

s.fr

- 34

rue

L. M

erle

t - 8

5000

La

Roch

e/Yo

n - T

él. 0

2 51

47

53 0

0. C

rédi

t pho

to :

iSto

ckph

oto

- 05/

2012

.

1

22/02/12 14:26:27

LMA88_NL.indb 1

18/

LMA89_NL.indb 1

6/06/12 16

Page 48: Le monde des artisans 79 / n° 89

AGIR ENSEMBLE POUR SOUTENIR LES ENTREPRISES

Banque Populaire et les experts comptables s’engagent ensemble, pour accompagner et favoriser le développement des entreprises en signant la première convention ������� � ������ �� � � ����� � ��� � �� investissements, des reprises ou transmissions et des besoins de trésorerie (1).

Pour en savoir plus : www.financement-tpe-pme.com (2)

ou www.bpaca.banquepopulaire.fr (2)

ou 0 820 079 100 (0.12 � / min.)

(1) Financement des investissements jusqu’à 30 000 � sans engagement personnel du dirigeant.Financement des reprises ou transmissions d’entreprise jusqu’à 150 000 � avec engagement personnel du dirigeant limité à 25 %. Pour ces opérations, les Banques Populaires s’appuient sur les SOCAMA (Société de Caution Mutuelle Artisanale) qui bénéficient d’une garantie au titre du programme cadre pour la compétitivité et l’innovation de la Communauté Européenne. Sous réserve d’acceptation du dossier.(2) Coût d’accès selon opérateur.

EXPE

RTS-

COM

PTAB

LES

-D

IREC

TIO

N D

E LA

CO

MM

UN

ICAT

ION

© F

OTOTT

LIA

Banq

uePo

pula

ire

Aqui

tain

e Ce

ntre

Atla

ntiq

ue,

soci

été

Anon

yme

Coop

érat

ive

deBa

nque

Popu

lair

e à

capi

tal

vari

able

, ré

gie

par

����

���

���

���

����

����

���

����

����

���

����

���

����

����

��

����

����

����

���

����

����

����

����

���

����

����

����

����

!���

���

����

���

����

����

���

����

���

���

��"

����

#�$

� %

�� &

%�'(

"���

����

����

")*

����

��

�#��

%���

���

���+

��.�

���

//%$

����

����

���(

����

�0�

����

���

���

����

����

���

��

���

���

�1���

2�

����

����

����

����

��%$

�%%

�3�4

��5

����

���

����

����

���

����

!���

���

���

���

�!��

����

���

����

���

���

����

����

��

����

� /%

����

����

/%�

����

�(��

����

����

����

���

��6

����

����

���

��

���

���

���

���

����

���

��7'

33$

%�

&%�

�(��

��8�

9�3:

�&�;

À DÉCOUVRIR ET ESSAYER CHEZ VOTRE CONCESSIONNAIRE.VILLE

LE PICK-UPINCREVABLEL200

C L U B C A BC L U B C A BB

à partir de

18 990 € HT**

TVA RÉCUPÉRABLE ̈ - PAS DE TVS - PAS DE MALUS

soit 22 712 € TTC(1)

sous conditions de reprise*

www.mitsubishi-motors.fr(1) Prix du L200 Club Cab 2.5 DI-D 136 ch Inform à 22 712 € TTC reprise Argus™ + 2 388 €* déduite. *Reprise de votre ancien véhicule de cylindrée et puissance administrative inférieure ou équivalente, aux conditions Argus™ (valeur Argus™ au cours du jour, sous déduction de 15 % pour frais et charges professionnels, des frais de remise à l’état standard et du kilométrage excédentaire - au-delà de 15 000 km/an) plus 2 388 € TTC. **TVA récupérable pour les véhicules assujettis. Modèle présenté : L200 Club Cab 2.5 DI-D 178 ch Intense à 28 350 € TTC (peinture

métallisée incluse 550 €) déduction faite de l’offre de reprise Argus™ + 3 000 €* sur votre ancien véhicule. Offre valable jusqu’au 30/06/2012 chez les concessionnaires participants. Tarifs Mitsubishi Motors maximum autorisés en vigueur en France métropolitaine au 15/03/2012 chez les distributeurs participants. M MOTORS AUTOMOBILES FRANCE SAS au capital de 10 000 000 € - RCS PONTOISE n° 428 635 056 - 1, avenue du Fief - 95067 Cergy Pontoise Cedex.

Consommations mixtes gamme L200 Club Cab (normes CEE) : de 8,0 à 8,1 L/100 km. Émissions CO2 (normes Euro 5) : de 212 à 215 g/km.

10 Bd de l’Atlantique - 79000 NIORT - 05 49 77 08 08 - [email protected]