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points de repère d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e lettre de l’agence d’urbanisme n°16 Mai 2011 1 2 1 Scot de la région grenobloise : un travail de dentelle Point à la ligne « le Scot aide à construire des territoires de proximité » Points de suspension Schéma de secteur du voironnais : version 2 Dossier Nos déplacements demain Point de vue « Donner le goût des autres...modes de déplacements » rencontre avec Michel Issindou « Proposer des alternatives à la voiture », rencontre avec Michel Lamarée Point d’actualité Réforme des collectivités territoriales : ce qu’elle peut changer en Isère Point de mire Le sud grenoblois : un territoire qui a de l’avenir... Mise au point Le mot : aire ou pôle métropolitain ? Le chiffre : 59 Trois petits points... À lire à l’Agence - Nous avons lu - Projet d’ Agence 3 4 Les Composantes du Scot Diagnostic Evaluation environnementale Orientations Prescriptions Orientations Stratégies Rapport de présentation DOO Comment faire ? Quelles prescriptions développer ? pour atteindre les objectifs ? PADD Que veut-on faire ? Quels objectifs se fixe t-on ? Qui sommes nous ? Dʼoù venons-nous ? Où allons nous ? De quoi avons-nous besoin ? Que s’est-il passé depuis 2007 ? Le travail sur le bilan du schéma directeur existant a permis d’évaluer les effets du document sur le territoire. Si les grands principes d’aménagement du territoire ont été partagés, il a été repéré qu’ils étaient - concrètement - difficiles à mettre en œuvre. C’est donc avec l’élaboration de l’actuel Scot (Schéma de cohérence territoriale), que la question des moyens et des outils se pose. La démarche d’élaboration du Scot s’est faite en deux grandes phases, pour s’interroger d’abord sur les orientations générales du territoire, avant de tra- vailler sur des projets précis d’aménagement, secteur par secteur. Aujourd’hui, nous sommes en cours de finalisation de la phase « projets de territoires » : il s’agit d’analyser, secteur par secteur, les projets que souhaitent mettre en œuvre les territoires et de s’as- surer de leur cohérence par rapport aux orientations définies durant la phase « orientations et moyens ». Comment ? Par un vaste travail sur le terrain avec les communes et les intercommunalités de la région gre- nobloise pour débattre, avec l’ensemble des élus des sept secteurs de la stratégie, des moyens et des projets sur chaque territoire. L’AURG est toujours présente aux côtés des élus et de l’EPScot en élaborant les documents nécessaires aux débats et en ayant notamment rédigé l’évaluation environnementale. Le projet d’aménagement et de développement dura- ble du territoire (PADD) est en cours de débat. Egalement en construction, le document d’orienta- tions et d’objectifs (DOO) précise les leviers d’ac- tions. Concrètement, il met l'accent sur la réduction de la consommation d'espaces, sur la densité (en lien notamment avec les transports collectifs) et sur le respect des performances énergétiques et envi- ronnementales conditionnant l'ouverture à l'urbani- sation de nouvelles zones. Pas à pas Pour chaque structure intercommunale, il s’agit de travailler sur la traduction locale des orientations du PADD et des pistes du DOO, notamment en termes spatial. Un certain nombre de thèmes mérite, en effet, des précisions à l’échelle itercommnale, voire communale : la réduction de la consommation des espaces, la redéfinition de l’enveloppe urbaine et ses limites ; les enjeux de la biodiversité (dont les zones humides, et le choix des corridors à restaurer) liées aux ressources en eau ; l’équilibre entre les territoires en matière d’objectifs chiffrés sur les logements et logements sociaux ; la localisation prioritaire de la croissance urbaine, la typologie des logements ; l’accueil des activités et commerces, l’accueil des activités nuisantes ; les modes de déplacements, et l’accessibilité… Il s’agit donc de s’assurer de la faisabilité des pistes de prescriptions annoncées, de prendre en compte les remarques, apports, propositions…Scot de la région grenobloise : un travail de dentelle Gros chantier, quasiment titanesque que celui de réaliser un Scot ! Il aura fallu de multiples réunions et jours de travail avec des centaines d’élus et d’acteurs locaux, pour avancer pas à pas dans la démarche. Aujourd’hui, la dernière ligne droite est entamée et les précisions débattues. point à la une L’autre Scot L’AURG travaille aussi sur un autre Scot, celui de l’aire gapençaise. Ce territoire de montagne, contraint dans ses vallées, riche d’un environnement exceptionnel, a des enjeux proches de ceux de la région grenobloise. C’est pourquoi le Syndicat mixte de l’aire gapençaise a demandé à l’AURG de l’accompagner dans la réalisa- tion de son Schéma de cohérence territoriale. Le diagnostic du territoire a été réalisé et partagé entre les acteurs locaux. Plusieurs défis ont émergé : la richesse de l’environnement à protéger comme source d’attractivité économique et sociale ; la protection et la valorisation de l’agriculture ; l’harmonisation territo- riale et le développement équilibré du territoire ; la pérennité et la diffusion des activités touristiques et le maintien de la qualité du paysage et du cadre de vie. Place aujourd’hui à l’élaboration du PADD. Pour en savoir plus : [email protected] et fredéric.pontoire@ aurg.asso.fr 6 7 8 AURG 5 Projet d’Agence AURG

Le point sur l'Y n°16

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Le Point sur l'Y est la lettre d'information et de débat de l'Agence d'urbanisme de la région grenobloise. Elle permet de suivre son actualité et les projets qu'elle mène, de faire le point sur des éléments pratiques et pédagogiques, de connaître les publications et ouvrages proposés par le centre de documentation, mais aussi de connaître les points de vues d'acteurs de l'aménagement et de l'urbanisme.

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Page 1: Le point sur l'Y n°16

points de repère

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e

l e t t r e d e l ’ a g e n c e d ’ u r b a n i s m en°16Mai

2011

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1 Scot de la région grenobloise : un travail de dentelle

Point à la ligne« le Scot aide à construire des territoires de proximité »

Points de suspensionSchéma de secteur du voironnais : version 2

DossierNos déplacements demain

Point de vue« Donner le goût des autres...modes de déplacements »rencontre avecMichel Issindou« Proposer des alternatives à la voiture »,rencontre avec Michel Lamarée

Point d’actualitéRéforme des collectivités territoriales : ce qu’elle peutchanger en Isère

Point de mireLe sud grenoblois : un territoire qui a de l’avenir...

Mise au pointLe mot : aire ou pôle métropolitain ?Le chiffre : 59

Trois petits points...À lire à l’Agence - Nous avons lu - Projet d’ Agence

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Les Composantes du Scot

● Diagnostic● Evaluation environnementale

● Orientations● Prescriptions● Orientations

● Stratégies

Rapportde présentation

DOO● Comment faire ?● Quelles prescriptionsdévelopper ?pour atteindreles objectifs ?

PADD

● Que veut-on faire ?● Quels objectifs se fixe t-on ?

● Qui sommes nous ?● Dʼoù venons-nous ?● Où allons nous ?● De quoi avons-nous besoin ?

Que s’est-il passé depuis 2007 ? Le travail sur lebilan du schéma directeur existant a permis d’évaluerles effets du document sur le territoire. Si les grandsprincipes d’aménagement du territoire ont été partagés,il a été repéré qu’ils étaient - concrètement - difficilesà mettre en œuvre. C’est donc avec l’élaboration del’actuel Scot (Schéma de cohérence territoriale), quela question des moyens et des outils se pose.La démarche d’élaboration du Scot s’est faite endeux grandes phases, pour s’interroger d’abord surles orientations générales du territoire, avant de tra-vailler sur des projets précis d’aménagement, secteurpar secteur. Aujourd’hui, nous sommes en cours definalisation de la phase « projets de territoires » : ils’agit d’analyser, secteur par secteur, les projets quesouhaitent mettre en œuvre les territoires et de s’as-surer de leur cohérence par rapport aux orientationsdéfinies durant la phase « orientations et moyens ».Comment ? Par un vaste travail sur le terrain avec lescommunes et les intercommunalités de la région gre-nobloise pour débattre, avec l’ensemble des élus dessept secteurs de la stratégie, des moyens et des projetssur chaque territoire. L’AURG est toujours présenteaux côtés des élus et de l’EPScot en élaborant lesdocuments nécessaires aux débats et en ayantnotamment rédigé l’évaluation environnementale.Le projet d’aménagement et de développement dura-ble du territoire (PADD) est en cours de débat.

Egalement en construction, le document d’orienta-tions et d’objectifs (DOO) précise les leviers d’ac-tions. Concrètement, il met l'accent sur la réductionde la consommation d'espaces, sur la densité (enlien notamment avec les transports collectifs) et sur lerespect des performances énergétiques et envi-ronnementales conditionnant l'ouverture à l'urbani-sation de nouvelles zones.

Pas à pasPour chaque structure intercommunale, il s’agit detravailler sur la traduction locale des orientations duPADD et des pistes du DOO, notamment en termesspatial. Un certain nombre de thèmes mérite, eneffet, des précisions à l’échelle itercommnale, voirecommunale : la réduction de la consommation desespaces, la redéfinition de l’enveloppe urbaine et seslimites ; les enjeux de la biodiversité (dont les zoneshumides, et le choix des corridors à restaurer) liéesaux ressources en eau ; l’équilibre entre les territoiresen matière d’objectifs chiffrés sur les logements etlogements sociaux ; la localisation prioritaire de lacroissance urbaine, la typologie des logements ;l’accueil des activités et commerces, l’accueil desactivités nuisantes ; les modes de déplacements, etl’accessibilité…Il s’agit donc de s’assurer de la faisabilité des pistesde prescriptions annoncées, de prendre en compteles remarques, apports, propositions…�

Scot de la région grenobloise :un travail de dentelleGros chantier, quasiment titanesque que celui de réaliser un Scot ! Il aura fallu de multiplesréunions et jours de travail avec des centaines d’élus et d’acteurs locaux, pour avancer pas àpas dans la démarche. Aujourd’hui, la dernière ligne droite est entamée et les précisions débattues.

point à la une

L’autre ScotL’AURG travaille aussi sur un autre Scot, celui de l’airegapençaise. Ce territoire de montagne, contraint dansses vallées, riche d’un environnement exceptionnel, ades enjeux proches de ceux de la région grenobloise.C’est pourquoi le Syndicat mixte de l’aire gapençaise ademandé à l’AURG de l’accompagner dans la réalisa-tion de son Schéma de cohérence territoriale.Le diagnostic du territoire a été réalisé et partagé entreles acteurs locaux. Plusieurs défis ont émergé : larichesse de l’environnement à protéger comme sourced’attractivité économique et sociale ; la protection etla valorisation de l’agriculture ; l’harmonisation territo-riale et le développement équilibré du territoire ; lapérennité et la diffusion des activités touristiques et lemaintien de la qualité du paysage et du cadre de vie.Place aujourd’hui à l’élaboration du PADD.Pour en savoir plus : [email protected] fredéric.pontoire@ aurg.asso.fr

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Projetd’Agence

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EMD : début des analyses détailléesAprès les grandes tendances, voici venu le temps desanalyses fines par territoires et modes de déplacements.En effet, si l’enquête ménages déplacements (EMD)réalisée sur 354 communes fin 2010, a permis de révé-ler pour la première fois une baisse de la part de la voi-ture dans l’agglomération grenobloise, il s’agitaujourd’hui de préciser comment les habitants de lagrande région grenobloise se déplacent de façon plusprécise. L’EMD est en effet une mine de renseignementsqui permet ensuite d’alimenter de nombreusesdémarches.Ainsi l’EMD permet, au-delà des chiffres de fréquenta-tion, de déterminer les évolutions des usages dans ladurée. C’est donc un outil indispensable à la fois à lapolitique de déplacements de chaque collectivité, maisaussi à la coordination de ces politiques entre elles.Plus d’informations : [email protected]

L’agglomération grenobloiseen schémaEn décembre 2009, le conseil communautaire de laMétro prend une délibération pour lancer les étudespréalables à un schéma de secteur, qui doit préciser etcompléter les orientations du Scot sur l’agglomération.En 2011, la procédure officielle doit être lancée.L’Agence d’urbanisme, chargée par ailleurs de la révi-sion du Scot, accompagne cette démarche en prépa-rant notamment aux côtés des services de la Métro, desateliers territoriaux techniques et politiques, dans lestrois branches de l’agglomération.En complément de cette démarche, deux autres missionsont été confiées à l’Agence d’urbanisme, l’accompa-gnement de la réalisation de plans guide sur les troispolarités de l’agglomération grenobloise et l’inventaireet l’analyse des équipements et des espaces publicsstructurants à l’échelle de l’agglomération.Pour plus d’informations : [email protected]

Le Pays voironnais a une longue tradition de planifica-tion. Les élus avaient souhaité dès l’élaboration duSchéma directeur de la région grenobloise de 2000,préciser une traduction locale à travers la constructiond’un schéma de secteur élaboré avec l’Agence d’ur-banisme entre 2003 et 2007.Aujourd’hui, dans le contexte d’élaboration du Scot,mais aussi de la loi Engagement national pourl’Environnement et localement du récent projet de ter-ritoire de 2009, les élus de la Communauté d’agglo-mération du Pays voironnais souhaitent donner unenouvelle impulsion et de nouveaux objectifs à cedocument.Dans son rôle de précision et complément du Scot, leschéma de secteur version 2 pourrait devenir sa boiteà outil et mettre en musique les projets communaux et

intercommunaux. Il se définira donc en fonction ducontenu du Scot, arrêté à la fin du 1er semestre 2011.Le Pays voironnais souhaite également s’appuyer surce document pour traduire son projet de territoire. Lenouveau schéma de secteur constituera un appui à lamise en œuvre de ses politiques. Par exemple, il pour-rait servir d’arbitrage, de phasage et de programma-tion des différents projets sur le territoire, préciser ettraduire spatialement les réflexions récentes (exemplede la centralité voironnaise), travailler plus finement ladimension environnementale et énergétique…Cette démarche réalisée en adéquation avec celle duScot, croisera l’élaboration du Programme local del’habitat du Pays voironnais sur lequel l’Agence d’ur-banisme travaille également. �Pour plus d’informations : [email protected]

L’établissement public du Scot tra-vaille aujourd’hui, avec l’appui del’Agence d’urbanisme, à l’élabora-tion d’une pièce maitresse du Scot,le document d’orientations et d’ob-jectifs (DOO). Quels sont les élé-ments en débat entre les acteursdu territoire autour de l’élabora-tion de ce document ?

Les questions essentielles sont liées àla consommation d’espace et àl’équilibre des territoires, l’un et l’autreétant liés. Quels sont les pôlesurbains ? Comment les intensifiersans qu’ils ne perdent leur attracti-vité ? Comment faire en sorte quechaque pôle de la région grenobloiseait plus d’autonomie ? Il s’agit d’allervers moins de dépendance des terri-toires les uns par rapport aux autres.Concernant les déplacements, il s’agitaussi de travailler à des modes de

déplacement qui rendent plus auto-nomes les territoires et leur permettentde mieux fonctionner en interne ; nospolitiques d’aménagement doiventpermettre d’impulser des comporte-ments de proximité pour créer la villede la proximité.Il s’agit de mettre en cohérence lespolitiques à l’échelle de la région gre-nobloise. Nous débattons donc dechoses difficiles comme le nombre etla forme des constructions à venir, lesemplacements et les types de zonesd’activités, la place de l’agriculture…

Fondamentalement, qu’est-ceque va changer le Scot par rap-port aux documents de planifica-tion précédents qu’étaient lesSchémas directeurs ?

Un Scot comprend un Projet d’amé-nagement et de développement

durable (PADD) et un documentd’orientations et d’objectifs (DOO).Le premier document permet de bienidentifier la stratégie et les axesd’orientation souhaités par les élus.Le deuxième document permet depréciser de façon très concrète lesleviers dont nous disposons.Le Scot permet de prendre les chosespar le bon bout. Nous partons d’unaxe stratégique qui croise les ques-tions de fonctionnement et d’autono-mie des territoires. Puis nous mettonsà plat, ensemble, nos projets auregard de cette stratégie.Mais cela impose que nous soyons enposture d’écoute et non de concur-rence. Nous devons avancer sur desprincipes de solidarité entre les terri-toires. Or, la région grenobloise estcomposée de sept territoires très diffé-rents. Cela rend la démarche ambi-tieuse, riche et complexe.

Est-ce que le Scot de la région gre-nobloise permet de penser et depréparer le territoire post car-bone ? A quelles conditions etquels sont les moyens poury parvenir ?

Si nous arrivons à tenir ces ques-tions de solidarités entre territoires,de non concurrence, de proximité…nous irons vers un territoire post car-bone. Le fonctionnement des terri-toires de la région grenobloise seraalors adapté à une raréfaction del’énergie. Cela devrait nous permet-tre de vivre avec deux fois moinsd’énergie ou avec une énergie deuxfois plus chère.

Avancer sur les questions de moin-dre dépendance est la clé du pro-blème. �

Questions àMarc Baïetto,

Président de l’EP Scot,Président de la Métro

point à la ligne« Le Scot aide à construire des territoires de proximité »

points de suspension

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Schéma de secteur du voironnais : version 2

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Plus de 1,5 million de déplacementss’effectuent chaque jour dans l’agglo-mération grenobloise… Il est indispensa-ble de les organiser pour les années àvenir. C’est le rôle du PDU : articuler lesmobilités, en cherchant à renforcer laplace des transports en commun et desmodes doux dans l’agglomération.Hausse du prix du carburant, développe-ment de modes de déplacements alter-natifs, prise en compte del’environnement…De nouveaux usages et de nouveauxbesoins émergent en matière de dépla-cements. Le futur PDU devra tenircompte de ces évolutions.Pour l’élaboration du nouveau PDU, lesélus du SMTC ont donc fait le choixd’une démarche innovante. Il s’agit, eneffet, de réaliser « Un PDU suffisammentprospectif pour dynamiser le débat quo-tidien, suffisamment évolutif pour accom-pagner les changements et suffisammentéconome pour ne pas obérer les capaci-tés de l'Autorité organisatrice. » Vastedéfi ! Il doit donc, à l’horizon 2020,d’être en phase avec les objectifs duplan climat, la démarche « étoile ferro-viaire 2020 » et en articulation avec leScot, le schéma de secteur d’aggloméra-tion et le Programme local de l‘habitat.

Prospectif, évolutif et économeLes élus ont mis en place plusieurs dispo-sitifs pour construire un PDU itératif, avecdifférents groupes de travail, élargissantainsi le cercle des personnes impliquées,afin de préconiser des pistes au plus prèsdes modes de vie, tout en étant efficace.C’est le cas avec les cafés du PDU : cestemps d’échanges, avec des habitants

de l’agglomération, ont permis d'évaluerles perceptions et attentes de chacun enmatière de déplacements. Plus d'unecentaine de personnes ont participé auxdifférents cafés. C’est aussi le cas avec lecomité citoyen qui a rassemblé un panelde 25 citoyens selon des critères dereprésentativité (âge, sexe, activité pro-fessionnelle, localisation géographique).Le comité citoyen s'est réuni pendanttrois jours consécutifs en juillet 2010pour produire un avis sur les politiquesde déplacements actuelles et préconiser

des pistes de réflexion.Le comité des sages, lui, réunit une quin-zaine d’experts : universitaires, expertsdes déplacements, membres du conseilde développement, Agence locale del’énergie, associations… Cette instancedemande un engagement dans la duréepour participer à l’élaboration du PDUdans son ensemble, avec un suivi régu-lier jusqu’à l’adoption du projet de PDU(lire l’entretien avec Michel Laramée,président du comité des sages, page 4).Les universités du PDU sont, quant à

elles, des conférences-débats grandpublic dont l’objectif est la diffusion dessavoirs et la compréhension des enjeuxdes politiques de déplacements et desévolutions à l’œuvre, en interrogeant lescomportements individuels et les margesde manœuvre de l’action publique. Cesconférences s’appuient sur la présenta-tion d’un chercheur ou d’un praticienautour d’un thème pour inviter ensuite lepublic à réfléchir aux résonances de cesquestions dans l’agglomération greno-bloise. La première conférence s’est

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dossier

Nos déplacements demainLe SMTC de l’agglomération grenobloise a lancé en janvier2010 l’élaboration du plan de déplacements urbains pour lapériode 2012/2020. L’objectif ? Construire un projet global et

concerté en matière de déplacements pour les dix prochainesannées. L’Agence d’urbanisme accompagne les élus dans leurdémarche.

Créé par la loi d’orientation sur les transports intérieurs (Loti ) de 1982,rendus obligatoires dans toute agglomération de plus de 100 000 habi-tants par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (Laure) de1996, conforté par la loi solidarité et au renouvellement (SRU) de 2000, leplan de déplacements urbains (PDU) est un document de planification quitraite de l’organisation des transports et des déplacements à court et àmoyen terme (5 à 10 ans).

Ce plan détermine, au sein du périmètre de transport urbain (PTU), l’orga-nisation du transport des personnes et des marchandises, la circulation etle stationnement. Tous les modes de déplacements sont concernés.De manière générale, les PDU doivent permettre de renforcer la place destransports en commun et des mobilités dites douces : amélioration de l’at-tractivité des transports collectifs, actions pour donner une plus grandeplace au vélo et à la marche à pied en ville… �

Qu’est-ce qu’un PDU ?

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Page 4: Le point sur l'Y n°16

déroulée sur le thème du péage urbain(lire notamment ci-dessous l’entretien deMichel Issindou, président du SMTC).

Vers un PDU équitable ?Autre démarche spécifique dans l’élabora-tion du PDU : les séminaires techniques.Ces derniers sont constitués de techni-ciens et alimentent les ateliers théma-tiques en approfondissant des thèmestransversaux. Ils font aussi appel à deschercheurs ou praticiens d’autres agglo-mérations ayant un retour d’expérienceà partager. Le premier séminaire orga-nisé par l’Agence d’urbanisme de larégion grenobloise avec le SMTC a prispour axe l’équité. Ce thème protéiformeétait en effet apparu lors des réunions ducomité des sages qui avaient fait émer-ger quatre axes : anticiper les ruptures etpréparer la ville de l’après pétrole, pla-cer l’humain au cœur du PDU, optimiserl’offre de transport en tenant compte descontraintes budgétaires, et développer leconseil en mobilité, plus personnalisé(orientation exprimée aussi lors des cafésdu PDU).Car attention, égalité n’est pas force-ment équité : le principe d’égalité de ladesserte sur le territoire peut être injustesocialement. En ne pensant pas unique-ment aux transports en commun, mais àl’équité d’accès à la mobilité. En croi-

sant équité territoriale et équité socialequi elle-même repose sur plusieurs cri-tères : les critères liés à la famille, auparcours de vie, à l’âge ; les critères liésau type d’activité professionnelle (travail-leurs de nuit, en dehors des horaireshabituels de desserte…) ; les critères detarification… Quelques pistes identifiéespar le premier séminaire, à creuser :créer un enchaînement continu entre lescours du collège et du lycée et les activi-tés, pour éviter aux adolescents desallers-retours pour participer à leurs acti-vités ; développer des taxis collectifspour le soir (négociation avec les entre-prises pour les employés en décalage);solutions de vélos électriques + TERpour certains déplacements domicile tra-vail ; mise à disposition d’un vélo sur lelieu de travail… Lier sur une carte, trans-ports et équipements publics… A noterl’un des points saillant : la gestion destemps de travail, scolaire… et la négo-ciation nécessaire entre entreprises etAutorités organisatrices de transports surnotamment les dessertes des zones d’ac-tivités.Mais il ne s’agit pas de chercher àrépondre à tous les besoins, car les per-sonnes s’organisent au sein de leurquartier de leur famille avec des sys-tèmes d’entraides. A suivre donc…�

Contact AURG : [email protected]���

Quels sont les enjeux de laconstruction du nouveau Plan dedéplacements urbains de l’agglo-mération grenobloise ?

La mobilité est un facteur essentiel dela réussite du développement de larégion grenobloise et le PDU permetd’aborder l’ensemble des enjeux de lamobilité. Il faut que les habitants puissentse déplacer correctement en respirantun air de qualité (car 1/3 de la pollu-tion de l’air est généré par les trans-ports) ; et que l’agglomération soitfacilement accessible aux personnesd’autres villes et agglomérations.Nous devons être efficaces pour faciliterle développement de l’agglomération,partir de nos contraintes et imaginerdes solutions innovantes. Mais nouspartons aussi avec de beaux atouts :un système de transports en communde qualité, bien perçu, bien utilisé,mais qui doit être finement adapté auxbesoins et usages.L’autre axe est la nécessité de contenir

la voiture, en développant d’autresmodes de déplacements ainsi que lesarticulations entre modes. En sachantque nous sommes devant des évolu-tions rapides en matière de technolo-gies et de modes de vie.

Comment travailler à un PDU pluséquitable ?

Nous avons déjà avancé sur une tarifi-cation solidaire. L’idée est d’assurer àchacun une mobilité, en fonction de sesmoyens. Nous avons donc introduit lesquotients familiaux dans les transports ;nous avons créé quatre tranches quipermettent une réduction allant de 60 à95 %. Car assurer une solidarité enmatière de transports ne veut pas direégalité de tarifs. L’autre approche estcelle du stationnement payant.Ensuite, le Grenelle 2 vient de donner lapossibilité d’expérimenter le péageurbain. Nous avançons pas à pas surl’analyse des avantages et des inconvé-nients de ce concept. Là aussi, le pro-

blème de la solidarité est posé.Solidarité envers les personnes quipaient pour aller d’un côté à l’autre,solidarité entre les territoires de part etd’autre du péage… La réalité d’unpéage urbain peut créer de l’exclusionqu’il faut éviter. Nous menons donc surce point une réflexion très ouverte, avecbeaucoup d’incertitudes. C’est la mêmedémarche pour la création d’une zoned’actions prioritaires pour l’air (Zapa)qui permet de lutter contre la pollutionatmosphérique et notamment réduireles émissions de particules et d’oxydesd’azote.

Quels sont les ingrédients quiferont, selon-vous, la réussite dunouveau PDU ?

Il sera réussi si nous arrivons à faireque les personnes n’utilisent plus uni-quement qu’un seul mode de dépla-cement qui est en général la voiture,mais puissent choisir le vélo, lamarche à pied, divers transports en

commun… Il faut donner le goût desautres modes de déplacement, ce quipermettra aussi une fluidification desdéplacements.Mais ce PDU se construit dans unmoment de contraintes financièresfortes ; le rythme des investissementsdevra peut-être être réduit, et les bonschoix devront être faits.Il faudra être inventif pour adapter leréseau, savoir réduire les fréquencesde certaines lignes et renforcer cellesqui sont pleines . Il faut aussi faireévoluer le service en lien avec l’évolu-tion d’une population qui vieillit, pren-dre en compte les nouvelles pratiquesqui émergent, et structurer le réseauen lien avec les nouvelles construc-tions.

In fine, nous dévons proposer des ser-vices simples, souples, faciles… Pourpasser un temps minime et agréabledans les transports.�

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Rencontre avecMichel Issindou,

Président du SMTC

point de vue « Donner le goût des autres... modes de déplacements »

Comment est né le conseil des sages du PDU et quel est son rôle ?Les élus du SMTC ont souhaité réunir des experts de différents horizons pour réfléchiraux nouvelles évolutions, nouvelles tendances de la mobilité… Nous avons audi-tionné plusieurs personnes sur l’évolution de la société, sur les déplacements et le ter-ritoire grenoblois. A l’issue de chaque réunion, nous avons tenté de dégager lesgrands éléments qui s’imposeront à nous d’ici 20 à 25 ans : les éléments incontour-nables comme la crise énergétique, l’évolution de la durée de vie, la préservation del’environnement… Nous avons croisé ces éléments avec la problématique du territoiregrenoblois, ce territoire en « Y » avec des vallées et la volonté politique de réduire lesnuisances du trafic automobile.

De votre point de vue, comment réussir le PDU de l’agglomération grenobloise ?Le PDU sera réussi si tous les habitants de l’agglomération grenobloise ont une alterna-tive à l’usage de la voiture… Car aujourd’hui, souvent nous n’avons pas d’autre choixque de prendre notre voiture… De chez moi, je dois pouvoir prendre mon vélo, le poserà la gare ou le prendre dans le train avec moi… Il faut travailler sur la multi modalité,sans oublier la marche à pied. Avec des cheminements, un travail sur l’éclairage…Toutcela nécessite des partenariats entre structures qui n’ont pas les mêmes compétences,mais nous sommes sur la bonne voie à Grenoble, avec notamment les contrats d’axes.Il faut aussi certainement travailler sur l’offre en périurbain : les personnes qui n’habi-tent pas le centre-ville sont moins bien loties. La question de la mobilité interroge l’en-semble de la région grenobloise et il faudra aussi avancer sur des solutions à cetteéchelle.

Le tout dans un contexte financier contraint…Oui, les moyens financiers sont constants. C’est un challenge intéressant mais pasévident ; il faut donc redéployer, faire de l’accompagnement, de l’information… �

« Proposer des alternatives à la voiture »Rencontre avec Michel Lamarée, Président du conseil des sages

Page 5: Le point sur l'Y n°16

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Eléments d’état des lieuxEn Isère, en 2011, l’intercommunalité àfiscalité propre regroupe 519 com-munes pour une population totale de1 202 834 habitants. L’Isère compteainsi 37 EPCI à fiscalité propre se subdi-visant en 33 communautés de communeset 4 communautés d’agglomération. LesEPCI du département couvrent donc 98 %de sa population, ce qui le situe dans lamoyenne nationale. L’intercommunalité isé-roise présente d’ores et déjà un hautniveau de structuration.L’examen de la situation fait ressortirquatre constats : les communes isoléesrestent peu nombreuses ; les EPCI defaible taille représentent une fractionimportante des groupements de coopé-ration ; trois EPCI sont interdépartemen-taux ; le périmètre de trois EPCI relèvede plusieurs arrondissements.La majorité des EPCI à fiscalité propreregroupent une population compriseentre 10 000 et 20 000 habitants. Lamajorité a opté pour une fiscalité profes-sionnelle unique (FPU) expression d’unecertaine solidarité. On dénombre 23EPCI a fiscalité unique, 6 à taxe profes-sionnelle de zone (ZPT), 7 à fiscalitéadditionnelle et une à régime fiscalmixte.Le département de l’Isère compte 273syndicats intercommunaux et syndicatsmixtes. Ils présentent une grande hétéro-généité d’objets et de compétences. Lelégislateur a exprimé en 2010 sa volontéde faire évoluer le paysage syndical enfixant un double objectif : la rationalisa-tion des syndicats.

Le projetLe cahier des charges fixé par la loidemande aux préfets de mener avec lesélus locaux un travail conjoint afind’achever la carte intercommunale. Ils’agit de :- rattacher les dernières communes iso-lées à des EPCI à fiscalité propre,- supprimer les enclaves et discontinuités,- rationaliser les périmètres des EPCI àfiscalité propre et constituer des groupe-ments d’au moins 5000 habitants,- rationaliser les structures syndicales,- réduire le nombre de syndicats inter-communaux et mixtes et cibler les syndi-cats obsolètes.Pour atteindre ces objectifs, deux critèresont été retenus :- La pertinence des périmètres s’appuiesur les territoires du département. Aunombre de 13, ils servent déjà de cadred’application à l’organisation des serviceset à la mise en œuvre des politiquespubliques. Ils constituent la matrice des

évolutions.- le seuil démographique de 10 000habitants : seuil atteint par la majoritédes communautés de communes et denature à renforcer l’efficience et favoriserla mutualisation des moyens.

Pôles métropolitainsLe Projet porté par la Communautéd’agglomération du Pays viennois,le grand Lyon, Saint-Etiennemétropole et la Communautéd’agglomération des Portes del’Isère : en 2010, la communautéd’agglomération du Pays viennois(CAPV) a décidé de rejoindre le regrou-pement qui associe déjà le grand Lyon,Saint-Etienne métropole et la commu-nauté d’agglomération Porte de l’Isère(Capi).Cette « gouvernance » constitueaujourd’hui un partenariat ambitieuxentre les quatre communautés d’agglo-mération avec un objectif qui pourraitêtre de constituer un pôle métropolitain,regroupant plus de 1,8 millions d’habi-tants. Les projets portés dans le cadre duplan d’actions doivent favoriser le rayon-

nement du territoire à travers l’élabora-tion d’un schéma d’accueil des entre-prises, la valorisation des filièresd’excellence ou encore la promotion desgrands événements culturels. Il s’agiraégalement de structurer et de dévelop-per un réseau de transports en communà l’échelle de la métropole.

Le projet entre la Communautéd’agglomération du Pays voiron-nais et la Métro :Conscients que certaines politiquesstructurantes et assurant le rayonnementde leur territoire dépassaient les limitesadministratives de leurs intercommunali-tés, le Pays voironnais et Grenoble-Alpesmétropole ont signé, dès juin 2003, unecharte d’intention pour un développe-ment concerté et durable. Cet engage-ment s'est, au fil des ans, traduit par unecoordination des actions des deux com-munautés en matière de politiquespubliques (économie, aménagement,habitat, mobilités) afin de garantir undéveloppement cohérent et équilibré deleurs territoires.Le 15 novembre 2010, la conférence

des exécutifs du Pays voironnais et deGrenoble-Alpes métropole a entériné leprincipe d’une coopération renforcéeentre les deux communautés d’agglomé-ration. La volonté commune desPrésidents Jean-Paul Bret et MarcBaïetto, d’institutionnaliser ce partena-riat, s’est manifestée par l’annonce de lacréation d’un « pôle métropolitain » ras-semblant les deux intercommunalités.L'ambition commune des acteurs de cetensemble métropolitain de près de500 000 habitants, en essor constant,se décline ainsi : structurer une véritable« maîtrise d’ouvrage inter communautaire »dans les domaines de l’aménagement,de l’habitat, de l’économie et des dépla-cements afin de promouvoir un modèlede développement durable et améliorerl'attractivité du territoire intercommunau-taire.Cette démarche s’effectue dans un espritd’ouverture : d’autres intercommunalitéssont susceptibles de rejoindre le« binôme » Pays voironnais - Métro.

Source : Schéma départemental de coopérationintercommunale en Isère, Préfecture de l’Isère,avril 2011.

Propositions d’évolution des EPCI à �scalité propre dans les 13 territoires de l’Isère

Haut Rhône dauphinois Adhésion de Tignieu-Jameynsieu à la CC de l’Isle Crémieu

Porte des Alpes Adhésion de la commune de Diémozà la CC des Collines du Nord Dauphiné

Val Dauphiné Fusion-extension des CC de Vinieu Vallée de la Bourbe, de la Chaînedes Tisserands, des Vallons de la Tour du Pin, des vallons du Guiers,de la Vallée de Hien et de la commune de Saint-Ondras

Isère Rhodanienne Fusion de la communauté d’agglomération du Pays Viennoiset le la communauté de communes du Pays Roussillonnais

Bièvre-valloire Fusion de la CC Bièvre Toutes Aures et la CC du Pays de Chambaran.Adhésion de la commune de Bevenais à la CC de Bièvre Est.Adhésion de la commune de Renage à la CA du Pays voironnais

Voironnais-Chartreuse Fusion de la CC Chartreuse Guiers avecla CC des Entremonts (Savoie) et la CC du Mont Beauvoir (Savoie).Adhésion de la commune de Renage à la CA du Pays voironnais

Sud Grésivaudan Fusion-extension de la CC de Vinay, de la CC VercorsIsère et de la commune de Quincieu

Vercors

Grésivaudan Adhésion des communes de Saint-Martin d’Uriage et de Chamrousseà la Communauté d’agglomération issue de la fusion de la Métro,de la CC Sud grenoblois et de la CC Balcons sud Chartreuse

Agglomération grenobloise Fusion-extension de la Métro, CC du Sud grenoblois, CC des Balconssud de la Chartreuse et des communes de Miribel Lanchâtre,de Chamrousse et de Saint-Martin-d’Uriage.Adhésion de la commune de La�rey à la CC issue de la fusion des CCdes Mathéysine, du valbonnais et de Corps

Oisans

La Matheysine Fusion-extension des CC de la Mathesyne, de la CC du pays de Corpset de la CC des vallées du Valbonnais, ainsi que des 10 communesisolées et de la commune de La�rey

Le Trièves Fusion des CC du canton de Clelles, du canton de Mens et du cantonde Monestier de Clermont sans la commune de Miribel lanchâtrequi rejoint l’agglomération grenobloise

Territoire Prescription

point d’actualité

Réforme des collectivités territoriales : ce qu’elle peut changer en Isère

Page 6: Le point sur l'Y n°16

Plus d’habitants, plus vieuxAu dernier recensement de 2007, la communautéde communes du Sud grenoblois accueillait31 000 habitants, soit 4 % de la région greno-bloise. A noter qu’entre 1999 et 2007, le secteur agagné 1 360 habitants, soit un rythme de crois-sance de 0,6 % par an. Parmi les secteurs périur-bains de la région grenobloise, le Sud grenobloisest un peu plus attractif que le Voironnais, maismoins que le Grésivaudan, le Sud grésivaudan,Bièvre Valloire ou le Trièves.La proportion d’enfants de moins de 15 ans, bienque nettement supérieure à celle de l’aggloméra-tion grenobloise, est plutôt moindre que dans lesautres secteurs périurbains. En revanche, les 45-74ans sont nettement surreprésentés. Le vieillissementde la population se traduit simultanément par uneforte croissance de la population âgée - en particu-lier des plus de 75 ans – et une diminution desmoins de 45 ans.

Des maisons, des grands logements, des pro-priétaires plus aisésLes petits logements sont peu présents sur le terri-

toire et la construction neuve a continué a favoriserles grands logements. Comme dans la plupart dessecteurs périurbains, la communauté de communescomporte une forte proportion de maisons indivi-duelles et de propriétaires. Entre 1999 et 2007,cette caractéristique s’est encore renforcée.Entre 1999 et 2007, la catégorie d’ouvriers a dimi-nué au profit des retraités et des cadres. Plus d’unménage sur trois est aujourd’hui retraité.

Des emplois dans l’agglomération grenobloiseEn 2007, le Sud grenoblois réunit seulement 2 %des emplois de la région grenobloise, soit 7 300emplois. Le territoire a une dynamique d’emploiinférieure aux autres secteurs de la région greno-bloise. Mais le déclin de l’industrie traditionnelle estpartiellement compensé par l’industrie de pointe.De fait, le territoire du Sud grenoblois est sous forteinfluence de l’agglomération grenobloise en termed’emplois, d’où une population de « naveteurs » :14 communes sur 17 ont plus de 50 % de leursactifs résidants qui travaillent dans l’agglomérationgrenobloise. �

6

point de mire

Le sud grenoblois : un territoire qui a de l’avenir

Les 13 propositions du Sud greno-blois pour le Scot

1. Tenir compte des spécificités de certains territoiresfortement contraints par les risques majeurs naturelsou technologiques.

2. Garantir le principe de réciprocité entre l’accueilde l’habitat et d’emploi .

3. Inscrire des sites prioritaires de développementéconomique au sein de la région urbaine greno-bloise.

4. Permettre à chaque secteur de développer lafilière bois

5. Les parcelles cultivées en bio deviennent desespaces agricoles stratégiques d’office.

6. Identifier dans les secteurs agricoles ou naturelsdes éléments à forte valeur ajoutée patrimoniale quipourraient accueillir des projets de mise en valeurnotamment touristique.

7. Inscrire dans le Scot les projets ayant un impactsur les grandes infrastructures routières, ferroviaireset les transports collectifs.

8. Inscrire les itinéraires prioritaires qui posent pro-blèmes et les pistes d’actions pouvant être imagi-nées.

9. Inscrire les principes de connexion des voies demodes doux entre les territoires.

10. Encourager la réalisation de Plans de déplace-ments urbains (PDU) et de Plans local de déplace-ment (PLD) dans chaque secteur.

11. Inscrire dans le Scot la thématique « ville mon-tagne » et notamment la question de l’accessibilitéaux stations de ski.

12. Envisager une collaboration étroite pour lestransports en commun au sein de la région urbainegrenobloise.

13. Organiser la cohérence pour tous les projets dela région urbaine grenobloise (PLH, PLU, projets,limites stratégiques, espaces économes priori-taires…).

Le sud grenoblois, aux portes de l’agglomération entre ville et campagne. Entre le dévelop-pement périurbain et les balades le week-end. Etat des lieux du territoire et propositions dansle cadre d’élaboration du Scot.

AURG

AURG

AURG

Page 7: Le point sur l'Y n°16

mise au point

7

Le mot

Le chiffre

59 : c’est en pourcentage la part de la voi-ture dans les modes de déplacement dansla région urbaine grenobloise. C’est à lafois beaucoup et en baisse par rapport àl’ancienne enquête ménage déplacementde 2002 qui indiquait un chiffre de 62 %.Cette part modale de la voiture baisse danstous les secteurs géographiques de larégion grenobloise et elle passe en dessousdu seuil des 50% dans le périmètre de l’ag-glomération grenobloise.

En 2010, un habitant de la grande régiongrenobloise réalise en moyenne 3,6 dépla-cements par jour. Mais ce niveau moyenrecouvre des comportements contrastés : ilinclut des personnes qui ne sont pas sortiesde chez elles la veille de l’enquête et quireprésentent 11 % des habitants ; et despersonnes « hyper mobiles », ayant réalisé9 déplacements et plus la veille de l’en-quête, qui représentent 5 % des habitants.

A noter les principaux résultats :- Les voitures sont plus nombreuses, maismoins utilisées ;- Pour la 1ère fois depuis des décennies, lamobilité voiture est en baisse ;- La croissance de la mobilité en transportscollectifs se poursuit ;- Le vélo se relance dans l'agglomérationgrenobloise ;- Les nouvelles générations semblent sedéplacer moins au quotidien.

L’enquête ménage déplacements qui vientd’être réalisée sur la région grenobloise estune photographie des déplacements réali-sés par les habitants un jour moyen desemaine. Elle permet de réorienter les poli-tiques de déplacements et de transports etde se positionner au niveau national. �

Pour en savoir plus [email protected]

www.smtc-grenolbe.org

Parts modales des déplacements

Evolution des parts modales

Voiture Transports Vélo Marche Autrescollectifs

Grande région grenobloise(périmètre de 2002)254 communes

Métro (périmètre de 2002)23 communes

Pays du Grésivaudan

Pays voironnais

2002 62% 10% 2% 24% 2%

2010 59% 12% 3% 25% 1%

2002 52% 14% 3% 31% 1%

2010 46% 17% 4% 32% 1%

2002 75% 6% 1% 17% 1%

2010 69,5% 9% 1% 18,5% 2%

2002 74% 5% 1% 18% 2%

2010 71% 6% 1% 20% 2%

EMD Strasbourg 2009(périmètre Bas-Rhin)

EMD Bordeaux 2009(périmètre SCoT)

Lyon 2006 (Grand territoire)

Chambéry 2007 (Grand territoire)

Voiture MarcheTransportscollectifs

Vélo Autres

60% 8% 6% 25% 1%

63% 9% 6% 21% 3%

59% 11% 1% 27% 2%

68% 5% 1% 24% 2%

L'Insee vient de publier une étude danslaquelle elle distingue, douze aires métro-politaines : Paris, Lyon, Marseille, Lille,Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes,Strasbourg, Rennes, Grenoble etMontpellier. Ces douze entités ont unepopulation supérieure à 500 000 habi-tants et accueillent plus de 20 000 cadresou chefs d'entreprises de plus de 10 sala-riés dans les cinq fonctions dites métropo-litaines : conception recherche, prestationsintellectuelles, commerce inter-entreprises,gestion et cultures-loisirs.

Déplacements domicile-travail descadresL'Insee, dans l'étude qu'elle consacre aumaillage urbain du territoire français, dis-tingue trois grandes zones géographiquesau sein desquelles les déplacementsdomicile-travail sont particulièrementintenses.La première se situe dans le Nord, avecLille qui « polarise, en provenance deDouai et Valenciennes », les emploisorientés sur l'éducation-formation, laconception-recherche et la santé-actionsociale. Au Sud, cette fois, « les échanges

les plus intenses lient Nîmes et Montpellieret Nîmes et Avignon », observe l'Institut.Sans oublier Marseille et Toulon, où les« déplacements d'actifs sont symé-triques ».Enfin, un troisième ensemble multipolaireregroupe les aires urbaines de Lyon,Grenoble, Saint-Etienne et Annecy, dontles cadres circulent beaucoup dans laconception-recherche et l'éducation-for-mation.

Pôles métropolitains et métropolesLa récente réforme des collectivités localesa institué une nouvelle structure de coopé-ration, les pôles métropolitains. Pour yprétendre, les collectivités postu-lantes doivent regrouper a minima300 000 urbains ou périurbains et comp-ter dans leurs rangs une intercommunalité(communauté d'agglomération, commu-nauté urbaine) d'au moins 150 000 habi-tants.Entre 42 et 50 agglomérations au moinsseraient éligibles au statut de pôle métro-politain. Les plus importantes peuvent setransformer directement en métropole.A suivre sur notre territoire... �

Aire ou pôle métropolitain ?Grenoble fait partie des 12 aires métropolitaine façon Insee, et des possibles pôles métropolitains selon la loi de réforme descollectivités locales. Qu’est-ce que cela recouvre ?

59<Paris

Bordeaux

Lyon

Grenoble

Strasbourg

Rennes

Nantes

Lille

Nice

Aire urbainemétropolitaineGrandeaire urbaine

MontpellierAix-

Marseille

Toulouse

IDE / source : Insee

Annecy

St- Etienne

Dijon

Nancy

Mulhouse

Besançon

OrléansTours

Limoges

Poitiers

Le Mans

Clermont-Ferrand

Toulon

Angers

Metz

Brest

Le Havre

Valenciennes

Dunkerque

ReimsAmiensRouen

Caen

Douai-Lens

Bayonne Pau

Perpignan

Avignon

Nîmes

Page 8: Le point sur l'Y n°16

trois petits points...

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloisePrésident : Jean-Paul BretDirecteur de la publication : Jean-Michel EvinConception graphique, rédaction, coordination :service Ressources documentaires et communication de l’AURGCrédits photos : AURG, Ville de GrenobleImprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

A lire à l’Agence

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de larégion grenobloise. Le centre est ouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pourtoute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected], 04 76 28 86 59.

Tout est lié ! Ainsipourrait se résu-mer la formule dumonde, de sonavenir et de l’Atlasdes futurs dumonde réalisé parVirginie Raisson,chercheuse ana-lyste en relationsinternationales

qui codirige le Lépac avec Jean-Christophe Victor, unlaboratoire de géopolitique et prospective.. Qu’ils s’agis-sent d’enjeux énergétiques, environnementaux, alimen-taires ou

migratoires : l’avenir du monde est en interrogations.Ces interrogations sont aussi celles de notre territoire,la région grenobloise. Mais ce qui nous intéresse par-ticulièrement dans ce livre, c’est sa capacité à expri-mer clairement, de façon limpide et sobre ce qui estcomplexe. Cela passe par le texte bien entendu, maisaussi et surtout par des schémas et des cartes quiattrapent l’œil, l’interroge et l’emmène vers despoints d’interrogation. A l’image de l’empreinteaquatique des produits alimentaires : savez-vousqu’un kg de bœuf aura nécessité 15 000 litres d’eaupour son élevage, abreuvage et alimentation ? Lesgouttes d’eau du dessin s’ajoutent et nous affolent…Atlas des futurs du monde, par Virginie Raissonéditions Robert Laffont

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

[email protected]

Nous avons lu : le monde, demain...

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Démarches participatives dans l'agglomérationgrenobloise : constats et évolutions. Enquête 2010

A partir du croisement des question-naires réalisés auprès des communesdans le cadre de l'état des lieux 2010et des entretiens faits auprès desacteurs rencontrés dans le cadre del'enquête qualitative, des positionne-ments, des références, des façonsd'aborder et de vivre différemment la

participation sont apparus. Ces différences sont desrichesses, les facettes d'une même envie, qui peuventnourrir nos propres perceptions de la participation.Elles émanent d'une importante diversité d'acteurslocaux, qu'ils soient élus, techniciens, habitants, asso-ciatifs, chercheurs.L'objectif de l'étude réalisée par l’AURG est de porter àconnaissance ces différences, de se les représenter,d'en débattre et de se positionner, afin de se poser lesbonnes questions lors de l'élaboration de nos pratiquesparticipatives.

Enquête ménages-déplacements 2010 sur lagrande région grenobloise : conférence de presse,8 décembre 2010

Pilotée par le SMTC, avecl'ensemble des partenairesterritoriaux concernés,avec l'assistance techniquede l'Agence d'urbanisme,du Certu et du Cete,l'Enquête ménage déplace-ments est une photogra-

phie des déplacements réalisés par les habitants d'unterritoire, un jour moyen de semaine, par tous lesmodes de transport. Elle fournit une vision globale etcohérente du fonctionnement du territoire. C'est la7ème enquête de ce type sur le territoire grenoblois.La réalisation de l'enquête a été confiée à un bureaud'études spécialisé (AlyceSofreco). Cette opération delongue durée, a nécessité plus de deux ans de travail,du lancement aux résultats.

Contribution de l'AURG au Schéma de secteur del'agglomération grenobloise. Fiches thématiques :version 2 de l'Atlas urbain de l'agglomération

Ce document de présentationmultithématique de l'aggloméra-tion grenobloise a été réalisé parl'Agence d'urbanisme de larégion grenobloise, dans lecadre de son intervention sur le

Schéma de secteur de la Métro.Ces fiches sont construites à partir d'une trame com-mune qui associe des éléments graphiques (cartes, gra-phiques, histogrammes...) à des données quantitativeset qualitatives décrivent de façon synthétique l'agglo-mération et ses enjeux dans la région urbaine. Ellescouvrent huit champs dans lesquels l'Agence est direc-tement investie: la démographie, l'habitat, la cohésionsociale et urbaine, le foncier, les transports, l'économie,le paysage et l'environnement.L'atlas urbain a vocation à être actualisé en 2011 et2012, de façon à constituer une source d'informationscartographiée facilement accessible et mutualisée entreles services de la Métro, et à nourrir le rapport de pré-sentation du futur Schéma de secteur de l'aggloméra-tion.

La mixité de l'activité économique sur le Plateau deChampagnier : état des lieux, enjeux, perspectivesL'étude porte sur le développement du Plateau deChampagnier, territoire à proximité de l'agglomérationgrenobloise, et plus particulièrement sur les pistes dedéveloppement à privilégier pour une meilleure mixitéde l'activité économique.

Baromètre des quartiers de l'agglomération greno-bloise : la Zac centre à Saint-Martin-d'Hères

Le Baromètre des quartiers est un outilqualitatif pour recueillir la parole des" habitants silencieux ", il permet dedécrire les représentations des habi-tants et l'ambiance sociale des lieuxenquêtés. Ici, présentation du travailréalisé sur la nouvelle Zac centre deSaint-Martin-d’Hères.

Acte 1L’ensemble des acteurs publics en charge des ques-tions d’aménagement du territoire et d’urbanismeest confronté à une réalité changeante, incertaine,avec un contexte normatif en forte évolution et desmoyens revus à la baisse. Des réformes structu-relles ont ou vont profondément modifier « lesrègles du jeu ». C’est bien évidemment la loiGrenelle II et ses implications sur le Code de l’ur-banisme, pour engager les territoires vers un amé-nagement et un développement durable. C’estégalement la réforme territoriale et les nouvellesrelations qu’elle définit entre les différents échelonsterritoriaux. C’est encore la réforme de la fiscalitééconomique et ses impacts sur les équilibres finan-ciers des territoires, avec l’accentuation de la raré-faction de la ressource publique. Et c’est enfin laréforme de la fiscalité de l’urbanisme, avec la subs-titution des six taxes actuelles au profit d’une taxeunique, la Taxe d’aménagement.Aux réformes institutionnelles, s’ajoutent les évolu-tions des modes de vie qui impactent fortement lefonctionnement de nos territoires. Avec en premierlieu, les dissociations spatiales entre lieux de rési-dence, de travail, de consommation et le dévelop-pement du territoire périurbain. Ensuite, leformidable développement des mobilités (phy-siques, résidentielles, professionnelles) ; sansoublier la transformation des structures familiales,la modification des temporalités, la désynchronisa-tion des temps sociaux…Cet environnement mouvant et difficile à appré-hender questionne les pratiques et les politiquespubliques, mais aussi le positionnement des diffé-rents acteurs. Nous le vivons tous au travers destravaux conduits dans le cadre de l’élaboration duScot, avec notre obligation collective d’articulerdes principes et des orientations aux spécificités,identités et rythmes de développement de chacundes territoires. Nous l’avons également constaté auvu des interrogations que nombre d’entre vousnous ont renvoyé lors de nos rencontres territo-riales.L’ensemble de ces éléments questionne donc lerôle et les missions de l’Agence d’urbanisme qui sedoit d’être le meilleur outil d’ingénierie publique auservice de l’aménagement et du développementdurable des communes, des intercommunalités etdes territoires. C’est pourquoi nous avonsdécidé d’un commun accord, à l’issue du der-nier Conseil d’administration, l’élaborationd’un nouveau Projet d’Agence 2011-2014.Ce nouveau projet doit nous conduire à question-ner les métiers et les missions de l’Agence, maisaussi ses relations et ses pratiques, en s’appuyantsur un préalable : l’Agence d’urbanisme est unoutil mutualisé au service de ses partenaires.C’est à partir de leurs besoins et de leurs attentesque doivent se définir son rôle et ses missions.Nous souhaitons mener l’élaboration du projetrapidement afin de « coproduire » le positionne-ment de l’étape 2011/2014 de l’AURG, de priori-ser les domaines d’activités et de préciser le cadrede collaboration avec les différents acteurs et outilsengagés dans des champs d’activités similaires.Bien entendu, dans le même temps, l’équipe del’AURG mènera la totalité des missions confiéespour l’année en cours.

Jean-Paul Bret, Président de l’AURG

Projet d’agence