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SION, 16 Novembre 1937 No 11 66 me Année ORQl\l)lJ1 DE LA S'oeiété d · édueation L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre relnboursement. Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues ex'clusivement p· ar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion AVl"nue de la Gare - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 15 novembre 1937

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SION, 16 Novembre 1937 No 11 66me Année

ORQl\l)lJ1 DE LA

S'oeiété valei~at)"e d · édueation

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre relnboursement.

Tout ce qui concerne la pUblication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

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SION) 15 N ov embre 1937. N o 11. 56me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMMAIRE : P ARTIE OFFICIE:LLE: Cours de sp or ts d'hiver. ,Courls de gymnastique. - Nouvelles cla-8Jses'. - P ARTJE THE ORI­,QUE: Un des asp ects du p atrimoine national. - Ce 'qu e (' Pro Juventutc· » vendra en décembre. - P our la plr'otection de la na­ture. - :Lacune's da.ns r enseign emen t et plan d'étu des. - L 'école ·au rabai,s. - .ce sont les bong. ,maîtres qu i font les bonn eS' écoles.

Considéra.tions .sur l·a tuberculo se ,à l'école et au foyer. PARTI E P RATIQUE : Cen tre d'intérêt. lL'enseignen'lent de l'histoire nationa le. - Hygiène scolaire. - NOS \PAGES . - « Un p eu d e tou t... »

Le nouveau directeur de l'Ecole normale

Si, dans son 1er No l' « E cole PriITtccil'e }) n 'a pas présenté à Cv!. rccbbé Louis Bou CCCl' cl) le no uveau directeur de l':Eocole nOl'111a le, <.; es félicitations pour sa 110l11ination à c.e p os te important. et ses SOUh1 Ît,S d e bienvenue da n s le eorps enseignant valaisan, ,c'es t qu'dIe voulait atten dr e quelques jours en cor e, a1fin d',avoir l' oc­casion d e 'lui offrir ,en lnêlll ·e teln ps ses ,compliInents les plus sin·· cèr es pour l'ohtention , aprè~ une thèse brilbmlnent soutenue, ,de ':i on grade Id;e 'Doc,teuT de l' Univer·s>ité de Frib ourg, grade obtenu avec le lnlüximunl des p oints.

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Sa thè&e a '}J'OlU' titre: L) Ecole pn11naire vahlisonne cl la fin du XVIIlme siècle et son histoire de 1789 cl 1830) ,thème éminem­ment péda,gogique ,et national.

Nous S0lI111lneS 'convajncu que le nouveau Dir,ec·teur de l'Ecole nonualeeslt parfaüelnent là lia! hauteur de sa tâ-che, à la fois si délicate et si Îlnportante.

Aussi lui souhaitons-nous une a'Ctivité des> plus l'Üngues, et félicitons aussi , les 'autorités d',avoir ,eu la 'l1lain si heureuse dans ce >choix,

PARTIE OFFICIELLE

Publication des cours de sports d'hiver 1937 La Société suisse des 111la'Îtres ,d,e gymnastÎ'que organise, à

l'intention du ,eor'P'Y ,enseignant de la Suisse romande. ,et sous le-s auspi,ces du Départenl,ent 11lilitaire fédé'r::d} du 27 au 31 déee111.brc 1937, les 'Cours suivants:

Cours de ski pOUl' instituteurs et institutrices, à Bretitye

Pour les cours de ski, OH ne pr,endra ,en ,c'Ünsidératiol1 que les inscJ:iptions des instituteurs ·et institutfi,ces en fonction, Seule<.; ~eront a,d1nüs'es les personnes posséd9.nt une attestation Il1tl'llie de la signature de~, autorités s'eolaires, dé-clarant que l'ens,eignell1ent du ski ipeut se donner dans le UT 1'Ü'calité,

ILes IUeTllhl"es du >corplS\ 'enseignant qui s"annoncent doivent déjà pO':isédeT les élènent:s du ,ski, -ceux qui n 'auront pa'S une pr0-pa'l'ati'On suffisante seront l'envoyés>.

ILes partidpants r,ec.eH'ont de J.a ,Confédération: 5 indeUlnités de fI' . 4.50 et l,e r,elln'bours.e'm.ent des frais de voyage llIe d asse, trajet le plus direct. ILes par1:idpants qui habitent la lo:calité où Slè donne le >cours ou ?t proxil11Îté Î!Illlmédila1:e ne re'cevront aucune indenlnité.

Les ins'cription"Y doivent ètre 'adressées jusqu'au 1er décembre au rplus ta-lidJ à Monsieur IP. Jeker, Professeur de gynlllastique :\ Soleure.

Cours de QNmnastique à Sion et Chalais lLa date de 'C€jS, deux cours a dù rêtr,e changée: Ia'U lieu du

20 .et du 27 novenllbr,e ils auront lieu 'C01nIlle suit: ,ORAiLIAJlIS, 19 noveulh.re, à 8 h. 3'0;

S'lOiN, 19 novenlbre, à 14 h. , à rE'cole des garç-ons .

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Le ,cours de ,sion est 'cOlllbiné avec un exeTôce d le .chant di­rio' é l~ar M. le IProf. F'let'chneT. Tout le ,Personnel ,en'i'elgna'nt est->C'~' dialel11 eJl1t invité.

Nous l"appelons à nos IUeI11'bres , ainsi qu"à tous nos :c?llègue~, que le nép1all',tem.ent lac,corde d 'office le >congé aux parhcl'P'ants Cl

ües ,cours. Prière de 'se '111unir pour tous les ,cours : a) de pantounes ,et d habits per'IUlettant d e travain~r; b) du lnanuel fédéral de gynlna'i1ique et du « ValaIsan ,chan­

tons » .

Nous 'a'vons le plaisir Id,e porter à 'la >connaissance. de r~os menlbres que la pr,enlièr'e journée à I~fart~~ny ft~t .un gros succes ; des ,c0ll1'muniqués à >ce sujet 's'eront pubhes ulterIeurement.

nouveIIes classes Nous avüns appris la'vec Iplaisir que le Département de 1'In;­

truction publique a dédoublé les das'i,es mixtes oÙ tous les degres de Veyras, Noës (IGranges), r.\1Iarécott.e~ , S'al:van et ~l~vert ,~ll1e n~~l~ velle classe dans >chfrcune des lncahtes SUlWl'lltes. Chan at, BI a IllOis .

Hw,d-V ClIClis: Stald en et Steg.

PARTIE THËORIQUE

Un des aspects du patrimoine national Dans un 'artide du No 10 de notre revue, nous. 'avOl:s ~arl6

de la néc,essHé ,die kliÎsser là la falllille le rôle éducatIf 'qUI !tu 1'e­yient et qu',elle tient de la aatur.e , '~ 'est-à-dire de 'Dieu lllênle, ,et nou~, avons suggéré l 'idée que llnshtuteur s.e f~sse, dans la nle-s'Urc de ses moyens, l'.[lpôtTC du 'culte de la famIlle. .

u\.ujourd hui, ' il sera question clans l,es li.gnes qu~ vont Slll;;T~ , d 'une autr,e 'f1a'miHe, plus ét'enJd.ue, de la fall1IHe valcl'lscmne. 'Gene­· .... 1 ,ellt quand là l 'éeole on ü ens,eigoné là ,f,aid.e de l1lanuels plus ICI enl, , . . l

ou Iuoins ,concis, habitueUeulent -froids .et secs, les pnncI'P~""es n~-tians d 'histoire, de géogTaphie et de ,civique, et 'que les 'el~ves r ,~ ­pondent ass·ez b~en à q.ue~ques questi.ons d 'exmnel1, On ,~r,~~t aVOIr r empli son devol'l' pa1nohque et atl'eult le but de <ces hl anches.

On oublie que si on a ins,crit -les 'connaissanc~s. ,~iviques ,d:ans le progr'alll1ne d'études, c 'est uloins pour l'a,cqu~sIhon. de q.ue~­q u es brihes d'jnstruction que 'pour la 'cultur·e de l aI1l0Ul patnotI-

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que 'et .l'accomplissement plus intégl'ul et plus volontaire de nos devoÏ'rs -env'ers kil patrie.

.or, pour -aiul,er réellenlent -et profondément son pay"3', il ne suffit 'Pas de le connaîtr-e s'Ulperficiellell1ent, dans ses grandes li­gnes'; il faut le ,connaître dans sa vie intim.'e, dalns ce qui constitue son caradèr-e pr-opT'e, son -originalité; c'est d-onc ,étudier, aÏ1ner -et con"3erver ses us et coutmTles, ses traditions, sa 111la'llière de vivre, de se nourrir, de s'habiUer,de travailler, de s'e divertir.

Et nous C01TlprenUns pourquoi, il y a tr-ois ans, lM. le Préfet et Député Thom·as ait plaidé ,chaudeil11ent au Grancù Conseil en fla­veur du patrimoine folklorique de notrr,e canton.

Il senl'ble qu:e depuis queLques 'années -On ait c0111;pris, en Valais, le hes-oin de cultiv,er le s'ens du folk'lor,e. Déjrà dan"-i- plu-:­sieurs circonst'runces, notall1_ment üeHe 'année, on a or.ganisé à Sierr,e 'et là Sion, des cortèges qui étaient une l"evue des -richess,es folkloriques de notre pays. 'Depuis quelque telnp'Y aussi, 011 :s'est eflfo1"cé de 111ieux faire connaîtr,e l,e V'alais avec ses us ,et 'coutumes, s'es trad~tions s'éculaires. Faut-il nŒll111er la Chcmson vClllaisanne av,ec !son répertoire si -rkhe de ,chanson~ populaires? 'le théâtre populaire, où 'M. le ,Chanoine -Poncetet René /.Mor,ax se sont fait une place 'l'em'a:rquable ? les légendes valaisannes de Sifeg'enet de Bouvier? J·es travaux littéraires -du IChanoine Gross? les récits de Gourtrlüon? les pages si pr,enantes de ~1!ario? Au -clœur du vieux pays de ,Clènent Bé'l"ard, l'Evolution ,d'un vieux pays, par L. 'Del'a'loye, les reportages de M-. Ze1'1natten parus dans l' -« Echo inustré » -ou cert'ains journaux, les cahiers folklo­riques de 1::\1. l,e ·Professeur ILuyet, les pages i'ntéress'antes parues id 1111êl11e Sur la fi a'll ne , la iflor,e de notre canton par 1::\1. le Recteur Mariét'an, en attellidlant la parution de l'ouvr'age de 1::\1. Boucard, Directeur de 1'iEcol,e nonna'le, sur l'école populair,e ? IEn 1909, lors de l'exposition de :Sion, nous avions detm-andé là un pers'Ünl1la,ge haut placé, s 'il ne seriait Ipas .opportun -de 'créer là Si-on un musée de~ costum'es valais,ans. Il nous répondit que l'idée était ,ex,cellente, mais que sa 'l"éaHSIrution entraînerait des dépens-es trop c'Ünsidéra­bI-es. Depuis, .on ,a installé td:ans le l11usée "industriel et .pédagogi­que situé au-dessus de la haUe de gymna"3.tÏque du 'Collèg,e, une vitrine rel1'fernllaJ.lt quelques costun1es fé1n:inins. ~YJ.alheur'eusement, cet -enlhryon de Inusée n'a pas eu de développeluent. 'C'est dom­mage pour le'Y touristes assez nombreux ,qui vi'sitent Sion.

IDernièr,enlent, lors des tflêt.es d'aut-0111ne -de ,Sierre -et de ,sion, de r,avissants cOTtèges oO'nt parcouru l,es principales rues de ces. localit,és et ont dû éInerveiUer les 'spe-ctateurs a'ccourus nlênle des cant-ons voi"3ins. Et là 'cette oÜCJasion, 1::\1. le Président !P:itteloud, Chef du Départ,e111ent de l'Instruction puhlique, a prononcé à Sierre un superlbe -dis,cours, .où il a magnifié la richesse folklori­que du Valais et demandé ,av,€'c instance ,qu 'on s'ef,forüe de la con-

q

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serVel' intacte 'et l1'1ême -de lui restituer ce qu'on laurait lais'sé se per1dre .

Nous voudr-ions, aujourd'hui, revenir sur cette idée, chère non seuleilllent à ·M. le IPrésident IPitteloud, Inais là tout qceur vrai­m-ent valaisan, lalfin que, COlnn1,e on ra si -bien dit, notre pays con­s'erve Soa physionomie propre, qui ,en fait un des joyaux de llat Con­fédération.

Nous ne pouv'Üns mieux répondre à l'invitation de 'l'hon-ora­hIe nlagis,tf'at qu'en nous adr,es5'ant au pers'Ünnel ,enseignant tout entier, Instituteurs -et Institutriües.

Ils :8'Ünt, -en ,eff.et, dis';lénlinés dam:s toutes les régions de notre oall1ton; d'Ünc ils se trouvent partout OÛ 1e'Y us, l,e!s coutunles, les arts les traditions 'populair-es présentent 'quelque Ichose de re­ma;'quable, d'original, ,et s'Ünt dignes d'être transnlÏs aux généra­tions qui nous suivent.

D"autr,e part, quand on veut 'atteindr,e un r·ésultJat sa~i"3.faisant sous le rapport des idées à diffuser, des courants là établIr, d 'usa­ges là conserver, d'habitudes, là iplJ.',endre ou là laisser, bref, u;ne 111,en­talité à il11'ÜditfieT .ou à créer, il faut c'Üm!l.l1erCer par lia! Jeunesse, et pour ce travail, le personnel enseignant -est t'Üut désigné. C'est donc à la jeuness'e de nos écoles ·qu'il s'agit d'inculquer le sens folklorique. .

A cet -effet nous r,ec'ÜUJ'il'ons- là l'.enseignen1ent occasionnel. , .. , A la suite d'une n1:anifestation religieuse, civile .ou patnotIque, ou il y a eu exhibition de c'Üstu1nes trrudijtionnels, pratique de telle ou telle coutulne, nou"-io fer'Üns rel11arquer à 'nos élèv,es la beauté, la richess,e, parfois , de ces Cos1tul11es, leur h~T1110n.isatio,n ~,:ec les sites -et les pays-ages; :nous leur donner'Üns SI possubl,e 1 ?ngm~, le s·ens de cette coutum-e; nous leur dirons que ces Inal1lfestatlOns sont as-sez fl~éJquell1nlent un témoignage extérieur de charité, de reconnaissanoe,de justice, de -respect pour la r ,eligion et la pa­trie, souvent 'aussi -de l',esprit de fa1nHle qui unit tous l,es habitants d 'une mê111'e 10CJaEté ou d'une 111/êl11e région.

Nous ajouterons que ces us -et coutumes, ces i'l1sh'Uluents de travlalÎl ces Imoyens de tra'nspoTt ont été 'adapMsexeeHe'lnnlent aux: besoin~ du 'pays ou de telle région du pays, qu'ils ont été établls par nos anc'ê~re'Y qui ne luanquaient. ni d'i~~e~li,~e?ce ni de s-ens pr,atLue, et que 'c'es't pr·esque un deVOIr de p1éte fl'hale de les ~on­servel' autant que 'p'0ssibl-e, ce qui n',exclut certes pas certJailnes améli~T'ations deln'andées p 'a'r les conditions de la vie moderne.

Ge n'est pas s'ans une c-ertaine m-élancolie que nous Hss'istons de taups en tenlps à lia! disparition de quelques-unes de 'Ûes. ch?­ses qui contribuaient à donner au vieux V ~lai!s un cad~et SI pIt­toresque. Faut-il parl,eT ici -de l,a S'uppl"eSSlOn des. 11~aJestuel~s-e~ diligences du ,sÏ1111plon aux grelots SO'l1'Ür,es, au postIllon COIffe coiffé d'un ,chapeau lustré ,et flaisallt claquer son fouet? de quel-

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ques bisse':! entre autr,es de üelui .de Savièse, ·accroché >à des 'Pa­rois veliigineuses ? de ces petits Inüulins en hois 'échelonnés dans certains de nos vallons solitaires, où les villageois faisai,ent Inou­dre lem' blé, é Cl1Eus·er !1eurs noix ,et l,eurs 'fruits à ddir·e; du rouet ·et du 111'éüeT là tisser de nos gr,ano.'lll1.ères ; des. foua:neaux ·en pierre allair,e, du four hanal, ·etc., etc.

Que de ,choses ont disparu, au 111.üins, en partie! Le visaog'e ·de la patrie change. (Les ,chen1ins de fer, les routes

can'oS'sables .ont IpénétTé dans presqu·e tDutes J.es vallées-, gri111pent sur nos ,coteaux les plus raides et les plus é levés. IMlêJlue nos- vil­la g,es .de bois se métan10T,phDSlent petit à petit; les ,chalets br on -zés rfont plaee là deIY üonstructions ·en pierre; les toits de bardeaux cèdent le pas aux toits d '·ardoises , de tuile, 111/êilne de luétlail.

Les 111euglem,ents des daksDns d 'autos ,et de üamions rel11-pla'cent ·en plusieurs 'endrDÏ'ts LelY iOidlels -et les doux 'sons du 'cor des Al'pes; des sites ,qui étaient ·auh'.efois des oasis de verdur,e, de t~'anquillité , ég1ay,és seul,eluent par l'anlinl'atiDn des h'üupeaux, les l'Ires et les chants ·des pa!stour,eaux sDnt aujourd'hui changés ·en véritables Ipetit.es villes .alpest.res DÙ, dUTant la bonne sais·on, Dn rencontre rues goudronnées, ballars , 111agasÎns, hôtels, Idlancings, orchestr.e, lumière ·él~,ctrique, dnè na, pla'ge, pla1ces de sport, etc.

Adieu, paix bucolique, délicieuses ~)astor'al,es, sDirées cahnes et sereines passées sur le banc rustique adossé au chia:l·et devant un cirque impDsant de nlontagnes. Ces ,endroits ,charmants sont de­venus des ,cDI'O'nies de ,cosmD,politisnle.

,La nourritur.e elle-'mlên1'e 'a suivi 'ce qu'on appelle le pr·ogrès si On peut appeler d e oc nom. l'a .substHutiO'n là des ali'ments sains, naturels, subSitanti,els, de oC-ol1l.positions fr'elatées , d ' « Ers'atz » in­définiss·ables. Aussi, lors de la dernière f'ête des ,v·endanges 'sédu­nois·es, auTÎ-ons-nous préféré voir ,exposer ,à la pkl'ce Idle S'avantes combinaisons 'culinaÎ'reS' , les ·m·ebs savoureux du ipays , de la n1Dn­tagne surtout, e t auxquels les touristes·, les ,éb'angers prendraient vite goût. '.ce serlalit un Inoyen assez ,effka'ce de rf'avoris·eT l'écou­leIllent de nos produits.

E'l1core 'Une foiis, c 'est un devoir pour tout Valais1an de tra­vailler à la conserv'ati-on de nos nllœUTS si siInples, si patriaT,cales, qui sont le r·ef].et d'âm,es droites, loyal,es -et vertueuses.

iJ/{.essri·eurs les instituteurs ne p euvent rester indiffér·ents à cette ,crDisade patriotique, ,Ceux qui enseignent d ::l'l1s leur -com­ll1une d 'origine en ,c-onnaissent les us ,et -coutunle's; ,c'·est un ava'n -­tage; Inais qu'ils les ·expliquent à leurs élèves; -c,eux qui f.ont da'sse dans des .1oca1ités qui leur sont étrüllgèr,es -ont besoin de se 1' 8111 -

seigner sur 'ce qui s?y passe, afin de POUVOiT ,en pl~\.Irler à l'occa·· sion.

Et dans l'organisation de fêtes Ou de 1nanifestations où fi­gureront tels 'costumes: telles c-outum·es qu'ils s'y intél"essent. et y prell1nent part, si 'c'est ·possible.

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. IMais surtout, que jalnais ils ne s,e 'pennettent quelque réfle­x~on déplacée, ,~ue~q~e so~ri:r.e. d 'irDni,e si un usage leur Ipa<raît ?Izarre; c~ seraIt un II!lp,an' qu ·on ne .pardonnerla!irt pas aisém,enrt Cl ce~~ qUI ont pour nl1S'8lOn de former la jeunesse au respe,ct des tradltIolls. A. J.

Ce que Pro Juventute vendra en décembre Pr-o J uventute s'e devla-it de 111arquer d 'une pierre blanche sa

vingt-,cinquième année d 'existenice. 'C'·est pourquoi ses vendeurs offrir'Ol~t au public, en décell1br-e iprochain, Ideux tÎ1nhres oblongs grand ,f.orm·at pürtant chacun au ,centr·e une tête d 'enfant entou­rée d'une .guirl,ande de feuilles d 'arg.ent. 'Les dates de 19'12 ·et de 1937 imp1'in1.ées dans un ,coin leur c.onfèrent le cJa1.'a,ctère de thn­br,es Idlu jubHé. Ce sont :les valeuTs de 20 üentiIn-es, r.ou o',e, et de 30 centi,mes, bleu. Le style de ces vignettes·, aussi 'éloi~né d 'un l1îodernis1ne -antipathique où ,beauc-oup 'que d'un-e traditiOI~ désuète, Leur vaudra oertaineanent la faveur des ·a,cheteuTS.

Les deux lautres valeurs port'ent, celle de 5 üentÎ'mes, vert, le püTtTait du général Duf'Ü'ur dont .on vient ldie fêter le 15011loe anni­versa~re de nai'ss'ance, ·et üeUe de 10 c enrtin1 es , violet, le pOl'trait de NI-colas de Flue dont .on a célébré cette année le 45'Ütm·e anni­versair·e de la 11101't. ,Ces deux d ernien, tinllbr,es sDnt dûsl' lau ta­l,ent du peintr-e IBkk'el, les ,dieux .autr·es étant l'œuvre de 'Liner. Notons que, pour satis'f'aire à un VŒU h'ès généTale11lent exprüné, le Inontant de la S'llr,taxe est iInpTimé sur ,chaque tiInbr·e à côté de la valeur d·lalf,franchis'senî·en1.

Pro Juventute a puis'é dans I.e rkhe cabinet d 'estampes du Polytechnkuul les s'1l'jets ' d 'une de ses séries de üaTtes illustrées. Ce sont des reproductions !Clie g,ravures d~ IF . :M, IKônig (17,65-1832) où, 'COn1il11-e dans l'inlag.erie du t e1'nps, s' aUient de touchante façon un ,cer~ai'n 1naniérisil1108 à une ,adorable naïveté. tLeur ·charu1e vieil­lot leur assur,epa certainel110ent le s'lloC-cès .

L 'autre séri e ·a pour auteur un jeune, 1'e peintre IR. Klôckler , qui a brossé cinq anlusantes soeènes d 'enlfant,s bi,en observ 6 es et allègrem'ent coloriées.

Ce m,atériel , 'COlllposé 'avec grand soin, de tÎ111br,es ·et de Cla'l'tes . atleindl"a sans aucun doute son but, ,ce1ui Id'engager le publk ,\ soutenir de ses denier s 'l',œuvre s i éminennnent 'lltüe de Pr.a Ju-ventute. O. de :NI.

* :1: *.

On n e dira janlais as·s·ez les services im'lnenses rendus par l'institut:on Pro Juventute . Lift grande partie de sles r·esSOUl"ces, toutes 'cons·acrées au bien du « pays en .J1laT·che », -c'est-à-dire de

~ 322-

l'enf'ance - et de la jeunesse, provient de la v,ent,e des cartes et tÏ111bres de fin d'années. Or, l 'an dernier a 1J11Hrqué un 'certain ,fléchis'se'll1entda'ns cette v,ente. Il ne faudrait pas, ce m-ois de ,dé­ÜeIllbre 1937, avec la r·eprise des affair,es, que le fait se Tepr-o­duis'e.

lP.our chacun, c 'est une dépense peu sensibl,e 'que de payer ses tÎ111bres un nlois SUT douz'e" un -ou deux s-ous de: 'plus, que la vla'leur d"affranchisseillent. Cependant vous jug,ez inuu.édiatenlent géné­r,eux et syanpathique le 'c-orres:pondant qui, au Heu du timbre ba­nal, la' coUé SUT ses l,eHres ,et ,cartes une vignette d 'aTt, à la ,couleur fine et de plus gl'Iand fonnat.

Pour la protection de la nature Encore quelques conseils

'D,ans les jolis endroits" Là .où des prOlneneurs .ont ,piqueniqu~ , où Idles pers.onnes -ont fait une TâdeHe, où des travailleurs ont prIS leur repas, on 'Voit le 'plus souvent des p'apiers, des boîtes de c.onserv,es de~ bouteilles cassées dont les fraglnents eauseront peut-ètr.e 'un aücident. .JI y a des r~stes de bois, ~n 'a appor~é des pi'err,es que l'on a l11êlue 'Pas l'enlISes en Iplaee. C ,est de la ne­gliÎ,genc·e et de la 'mauv'ais,e 'éducation.

Il iil11porte 'd,e fOrIner les jeunes à faire di:s~)araître ,ces. re~tes et à tout relnettre ,en ordr,e de l11anièr·e qUe l,es personnes qUI VIen­dront ,ensuite trouvent le paysage :Ïnta,ct ,et propre. tLes prom,ena­des seolaires fournissent d'exeeUentes üc<casion~ pour donner des l,eçons pr'atiques sur Ce point.

'Dans li31 Inontao'ne il 'est des 'Personnes qui ont lia dangereuse nlaniede fair'e rouleT ,des pierr,es pour I,e plaisir de les voir ,d,es­cendre 'et d',entendre le bruit qu'elles ,font. On s',ex'cuse ,en disant qu'il n 'y a personne lià où on fait r.o~ler ,ces ,pi,er:"es. On ne s·ait jaill'ais si quelqu'un ne 'S'era 'P'as atteInt, la notre epoque, les tou­ristes, les prOlu.eneurs', 'l,es laJllateuTS de rD'chers sont tres non~­hreux, ils vont partout, l11'êlne dans les ,endroits les plus recules et !les plu'Y esüa'l'ipés. De plus il peut y avoir des 'a'lTinl'aux d0111'eS­tiques ,et a-us si des HnÎ1naux sauv,ag'es qui risquent d 'èbroe at­teints .

'A jout.ons encore qu'il est utile de rappeler laux jeunes, gal~ ­çons ,d,c ne pas détériorer les -points trigonOln.éh'iques, les ~,ffI­'ches ilndicatrkes des 'chell1Ïns, trop souvent pnse.s eonllme cIbles pour les pierres qu'ils aiment lancer. J. ntJClriétal1.

,

, - 323-

ùacunes dans l'enseignement et plan d'études Ün entend facileillent dire: «,si de nos jours, le~ élèves sont

en général faibles en frlançais cela provient surtout du fait que l,es programm·es sont sUTchargés. )}

Je vais prouver que üette la'SiserHon n'est pas tout là fait ex'ade. Tout d"abor;dI, quelle ÏIllportance 'est donnée dans Le 'Plan

d'études là chacune de~ 'branches d'enseigneluent? Le hon tiers du teIllpS est consacré 'au franç,ais ,et là 'la lecture:

cours éléln:entaire: 9 heur,es 1/2 pal' sel11aine, 1111 oyen , 11 heures par semaine,

)} sUlpérieur 10 heures par s'emaine, ce qui donne [bien cette proportion si l'on compte 30 lleures-sle­,mai'ne de leçons.

ÎLe üalcul, qui a respectivelnent 4, 5 et 6 heure~ pour chacun des deg'f'és, occupe le sixièlne du teIllpS. Ens·enl1ble ces -deux dis<CÏ­plines ,exigent la 1110itié du temps. IC',est norm'aI. L,es autr~s bran­ches s'ec.onda~res COlnme le dessin, le chant et .la gymnas.frque 'en­vir.on un dixième de l'ensemble, c'est relativeillent 'as,sez peu, si l'.on compare ce t-eIll'pS' là üelui qui est !fixé pour ces discipIines par le programlme des autTes 'cantons. !Reconnaissons Idionc que ces broanches ne sont nuUeJ11·ent gourInandes ,et qu',elles sont, au COIl-­traire, nécessoaires pour '1a. formati.on glénél'ale de l'élève.

C.oIllparée à 'celle d',autres E1lats, notre distribution générale du tell1l:ps accUSe plutôt une faveur à l'endroi,t de la langue nla­lernelle.

Le déficit que l'on constate provi'ent d'une lautre cause. Il faut arunettre qu'il y .a I~éellement un certain :fléchisseluent dans les r.ésultats üonlparés du français. Nous ne som'Iues pas les seuls à le rec.onnaître. Le l'apport que IMlML les Inspecteurs s'c.olaires d'un canton voisin ,,-iennent d"adr,eS's'er au Départeluent de l'Ins­truction publique dont ils relèvent, sur les rrésultats des ,exainens .officiels auxquels ont 'pris parrt toutes les écoles, Islignalent le Te­cul des résultats en langue ll1aternelle. M,ais ces IMessieurs ne re­j-ettent pas 'la Ifaute sur -le ,pJ.an :dJ'études et l'acüapareillent du temps par les hrlanche.s secondaires; ils voient 'J?'our h~aucoup .de lnaîtres un Illanque de Inéthode et surt.out le defaut d ·en11p10l ]U­

d:icieux du temps, ·etc.

IPour -être édifié, il n'y a qu'à parc.ourir les épreuve~ écrites que les jeunes g,ens ont présentées lors des ·exal11ens réintroduits à _titre d'essai Idans 'quelques -écoles de recrues; réellenlent .on de­vrait s'attendre à ,Inieux 'après ,8 oan~ d 'école prÏI111aü'e ,et la fré­quentati.on des cours 'cOlnp1élnentaires . Ces travaux sont en gé­néral d'une pauvreté r,env,eTsante tant sous le l'apport du f.ond que 'sous celui de la f.ornle.

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INous avons tait les m!êmes relnarques au sujet de"l' ·copies prés'entées lors des exalm 8ns qui ont lieu à la sorti'e des üOUTS 'conl­plélll'entaires.

Ajoutons que les Tésultat'Y en calcul sont bien il11eiUeul'ls. rC0111-p,arés à üeuxdes années ,d'avant-guelTe, ils n 'ont rien de dé,fid-baires sur ·ceux-l1à, au contr-aire. .

On lue Tépond que le üakul est p'lus fa'cile à ·enseigneT que la cmuposition Ifrançaise. C'est 'peut-être juste, 'l.11a~S 'cela ne prouve Tien puisqu'il y a fléchi'3senl-ent de la note de français et -a111élio­Tationenoa.'J.cul.

La faute ne réside donc .pas dans le plan d'études puis'que, pour oes deux ·disdplines, il ;n 'a guère changé. Nous 'croyons que l'aluélioration des résultats en calcul provient IdlU fait que l'ensei­gUe1nent de üett·e bl"anche ,est mieux donné que par ·I.e passé: il ·est plu5 intuitif; le nlaÎtr,e fait r·aisonner 'Stes élèves, nous nous en SOlluues r·endu C0111'pte ,à l'occasion de visites de dass·es.

Essayons de faire auss,i mieux dans le dom·aine de l'enseigne-: ll1ent de ,J'a langue française: ·StoTtir de la 'routine ·et Sl.mtout éviter les pertes de te.mps.

,A plusieurs reprises, nous avons iIlîis ·en garde le ,Personnel ens·eignant conh'e l'habitude qu'ont encore quelques l1î'aîtres de vüuloir faire tous ,les jours, ou à peu Ip~'èsl, une longue di'ctée, à texte suh;i, où plus du 95 % des lUOt~ sont 'bien oOrthographiés. Quelle pe'rte de tenîps! Il faudrait ·enfin adopter le systènTe des f1ches où sont ins'crites les d'Iautes habitueUes et familièTes là cha­que élève 'et faire des 'exerckes sur üelles·-,ci. NoOus laUl~ons l'üoca­sion de présenter un .ex;posé .sur remploi <dies fiches sc-olairesi•

!PouriquoOi ne pas aussi faire préparer desdidées là donücile? Le livre de l'ecture ·est, ;sous 'Ûe l'apport, un précieux ·auxiliaire. 11 importe aussi de faire des dictées de Iphr1a1s,ets déta'chées sur lia leçon de gl"anînîaire du jour. De temps là autl"e, obliger 1es élèves à r·evoir les nîots qu'ils oOnt l11al -orthographiés ,lors Idle"iJ di,ctées de la senî.aine ou du IllOis ,et leuT !faire 'construire des phras'es dans lesquelles ,entrent ces l11oOtS.

On -dirait pour d'laJucuns que tout l'intérêt d'une dictée l~éside danÇj l'inscription du nOilllbre de fautes fait,es par chaque -élève, pour le dassenîentde la s·emai,ne. Obliger les ,enfants là T éfléch il' , à f'aire Ides retours .sureux-l11Jê:ll!es ·est 'encor,e trop mécünnu.

Nous r·econnaissons que les exercioes orthographiques I~insi conçu~ dem·u-ndent du travail de préparation, lnais puis'qu'on re­cherehe le r,elnède, il faut 'avoir le courag,e de l'appliquer.

'De la !}JeTte de t-em'ps l3Jussi pour les leçons à 'a!p'prendre par cœur: définitions, règles, ,ex1ceptions qui ,souvent ne sont pas à la i}Jortée d-e ces Jeunes cerveaux. Ici il faut agir 'avec ·dis'cerne­m-ent et ne s'en tenir qu'à l'essentiel.

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De la perte de t.elllps quandl on ÏInpo'3 e trop SOLlv ent eOl1îlUe tâche àdmniciledes lanalyses gra111lmatioa,1es où pour ,chaque mot il faut i'ndiquer l'espèce, le genTe, le l1mîlbr,e, l,a f.onction ; ,etc.

IHe mênî·e lorsque le 1îîa'itre donne des exer,ci'ces très longs , où l'enf'ant n'a qu 'un 11îOt à plaüer ;par-ci, p 'alJ.'-là à la pla'ce d un tÏ1"et.

ICette nonî,enclature pourrait être allongée, oar il y a tant de lnanières de iperdre du telTIlp'S en c1laissle.

Et que dire ,en fait Idle eomposition? Encore 'trop souvent l'enfant doit 1J.'-epToduir,e chez lui Un sujet que I.e maître a raüonté en elas·se, ou encore décrire un anÎlna1, un objet qui ne lui sont pas fanîiliers, 'a1oTs que tout Iprès de lui, dans son llüHeu, :j.} y la talnt de :suJets qui se ;Pl,êtent si bien là un dév,eJ.oppeln-ent. (~/I'ais ici encor,e faut-il lU1:e préparation: .ens,eigner là l"enf'ant là recher­cher les idées et là les dasser. Et puis poU'rquoi, surtout pour les failbles , ne pas utiliser le cHché; faiT·e ·~ppTEmdre par 'CŒur des touTnures, des eX'P'reSisions. que l'on TetrO'llV'e s ouv,ent, voire ·de petites ,lettres d 'alffaiT,es ou f anülita.J. es , 'puis pr-océder ,ensuite Ipar inîÏtation en changeant les 'acteuTs, les Heux, eÎoC.

Il y aurait encor,e 'à tpaTler ' du vocalbulaire, ce sera pour Ul1(~ 8.utre fois. L. D.

Ij'EcoIe au rabais !L 'auteur de l' enkefnet SUT « l'école au rahai'Y » paru dans le

dernier nUilî·érü de l' « E.co1e .prÏ1nair·e », nous parle d 'excellente fa ç.on des buis que l' école doit se propÜ'sler, mlais nous ne S0111Hîes plus d'aüGoTidi quant aux lnoyens qu'il p 'réconise pour atteindre ces buts.

Sans tOllllber dans toutes Te'Y exagérations d es Eeol,es nou­veNes et autres , adlllet1:ons que la pédagogie n 'eslt ipl;tS Rlîll1îUable et qu'il y a tout de nî'èm·e quelque 'çhose à ;c'h'anger.

L'école systèln'e prison tue chez .J'.enf,alnt .tourte volonté., toute initiativ.e, toute joie de vivTe. . Le travail doit ~tre .fait ave'c plais ir, la'Vec ,enthousiasme, avec

intéT1êt, il n'·est fruchHmx qu'là üeUe .conditiün. Janîa~s la con­'Îr·âinte n'a produit J'.eHoTt fécond, l'é lévlatioOn de l'~l11e . _

,C'est jU'3tellnent par,ce que l'enfant la une âlue qu'il ne faut pas 'l'assimiler au.x thêtes de ,Slmll'lue qui fouTlllss·ent toute la ' jour­née un' ,effort conHnu 'et dt;tr, rudènent 'lîîenéés sous la fneIia'ce du fouet. . . ' . ": ,' . . -' ..

·C'est pà:l~'Ûe qu'il a uüe ' fuuèl que l'etif,ailt doit s'épanoüir daIl's lia ' joie; s'Ource féconde de fOl;'0e· pOUl' les luttes' à venir.

l' - :N'.Q=ub1ions .pa:'SI que tOl.~t 'Ôe qui' ··èst fa'it de · hon CK:eur es't bien ùiit.: I~tfais ·,voillà .. :. ·alnen'-er l'~tifant 'là 'àiIner '.'son trav'ail pa.pce qu'il

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l,e v,eut, ,malgré l'effort, 'cela 1Cl1enmncle de la part de l'éduca-teur, un g.rand esprit d 'übseTvation, beaucoup de compTéhension et de ,dévouenlent.

ILe plus sÏIl1'ple ,est donc la 'contr-ainte, les lnaîtl"es ,étant les plus forts, l,es élèv-es n 'ont qu'à se laiss,er mâter et dresser, ce qui fadlitel"a grlandmnent le pseudo travail dans une vraie école au rabais. Voyez, l'es ,extrèlnes se touchent!

« Intéliêt et Elffort » de Dewey, ,chez Payot, nous renseigne très bien SUT l,e Isrujet qui nous oücupe.

Ce sont les bons maîtres qui font les bonnes écoles Et non les jardz'nets ct' expérience et Clutres Iuilieux vivants

omow'eulsein1ent disposés sur les appuis des fenêtres; et non les machines cl lire et à callculeZ' large.lnent installées dans les angles des classes et SLlI' les estrades; et InOn les collections ,cOllnplaz'sCtlTI'­meni étoléles sUZ' les n1urs; et non les fiches .n1ême technique/ment parfaites ou les livres mBJne géni'al~en1e.nt J'édigés qui peuvent favoriser les pires l'outines; et non les Inspecteurs avec leurs SLzg­gestions ou inionotions... Cal' c'est le n1Cl'ître qui éduque. Et s' il l',este vrai que l'ïnsfnzction des élèves cMpend partiellement :de la manièl'e dont l"instituteur use de tous ces In10yens, ill faut aiouter que le succès dans l'enseigne.ment ti'ent en ordre princilJol cl la valeur persolnTlelle du maître, cl son initiorlive éclairée et active, cl. sa donation entière à l'œuvre de l'école, Ceci c!'aboI'cf.,' une tête bien laite, un cœur haut et généreux; le l'este, c'est-à-dire fe sa­voir-faire pédagogique, sera donné pw' surcroît! Il faut infati­gablement le répéter,' On enseigne ce que l' on est - L'école peut lTLouriI' d'un excès de méthodologie.

_.

Quelques considérations sur la tuberculose à l'intention du corps enseignant et des parents

~La hù)eTculose ,est un des pires -ennmnis de la ,:;anté publi­que. -C',est pourquoi des org3luisations spéciales ont ,assumé la tà­·che, depuis longte'l1lp~ ·déjà et n'On sains un succès notlaible, de hltter conu',e 'cette l11aladie. Aujourd'huî, la loî fédérale sur la lutte coutr-e la Tuberculose fait un deyoiT à chaque citoyen suisse de üollaborer -à oeUe ·aCltion de défense, -et l'école a reçu !pOUT mis­sion d'.or~a'Iüser dans sa -5Jphère d'a,ctivité, sys'téIl1:atÏlquell1ent, la lutte c'Ûntre la ma}.adie, et d'instituer, à cet 'effet, la surveiUanc,e lnédi,ca'le des élèv-es.

Personne n'est à l'aJn'i d'e la tuber-culose. La lualacbe peut pé­nétreT, à un moment donné, dans chJa'que famille, mênle ~i les as-

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cendants n 'en ont jalnais s'Ûuff.ert et que cha,cun de s·es Ilnenlbres donne l'impression d "être en parfaite santé.

Toute peTsonne, :pour ainsi dir-e, a été une fois, au OOUTS de ~onexistel1'oe, contaminée pa'r la tuber,culose. Le plus souv-ent, cette in:f,e'ction :a pas!sé inaperçue, et, par bonheur, la plupart des individus la surnlontent sans préjudke durable pom: leur s'anté.

Pel1ldlant 'l'âge scolail"e, la l11ardle des affections tu:bel"Clüeu'S·es {lui intér-es'S·ent les !pounlons -et leur appareil lynlphatique (glan­des) , ·est parHculièrem-ent insidieus,e. Il a:rTlve souvent que l 'état génér,al ne subisse de ce fait aucun fléchiss·ement et que }.es en­fmüs conservent un la'spe'ct florissant. Nî les parents, ni les insti­tuteuTset institutrkes ne peuvent soupçonner, par üons,équent , l 'existenc,e d 'une tuber-culose ,chez les enfants et p-ersonne ne voit de l1lotif de les fairre examiner par un 111édecin. Il -en résulte qu'une prGporltion relativement élevée d 'écoliers atteints de lésions , lnè­IneS étendues, ·est llléconnue -et ne béné!fiôe pas , en telllps -oppor­tun, d'un tl"aiteluent ap.proprié.

Les visites lnéthodiques, en série, faites .pi1T le Inédecin s'co­l,aire 'sont donc dans l 'intél"êtde chaqueel1'fant, qu 'il pa',s-e pour êtr-e 'en santé ou non; ,eUes ·comblent une grave la,cune dans l'hy­giène de l'écolier. Nous avons ainsi la pO-S1sÎ,bili,té , d 'une p::l.Tt, de découvrir les enfants 111aladeset de les traiter, et, Id.'auü·,e Ipart , de prés,erver de la oO'ntmll'ination 'ceux qui sont ,en santé. IC',est p:alr ,cette voie qu'on parvient à dépister des enf'anbs qui, :ne res­s·entant aucun Inalaise se ·croient en parfaite 'santé, alors qu'ils sont déjà atteints de tuber-cu lose torpide des poumons ,ou des glla'l1dBs ,du hiJ,e.

rVf:ais l,es visites nlédkales 'S,colaires, ·en sél'ie, n 'ont pa-s seu­}.ell1ent pOUl' but de dépisteT les ,écoliers 'mena'cés ou 111:alades et de provüquer l,es pren1ÎèTes ~:mesur-es là }wendre à leur égard (,cÜlnl­lllunic-ations aux parents, au Inédecin -de filll1ille, ek.). Au 111é­decin s-collaire i nCŒl1 he , en 'ÛutTe, en üolla'boroation av-ec l,es auto­rité() , la tâ-che impoTta'nte et p 'leine de responsabilité, d 'éloigner Ide l'éoole <ceux qui peuvent être une sour'ce d'infection, et de pren­dre , le -cas échéa'nt, les prenlières dispositions pourassur,er -à l'en­fant un traitem·ent luédi'cal Tationnel. Les visites ulédkales s,co­laires périodiques pernleHent, -en1fin, lOl'!squ'un Cla's de tuber,culo,:;,e a été üonstaté ,chez un enfant, de r ,e,chercher, -avec le üoncours du l11édlecin de fal11ÎHe -et ,de l'infirnlière s'colaire, l,a sour'ce de l 'in­fe.ctiol1 et de procéder aux enquêtes indispensables dans l'entou­r ,age du >l1wdade (grands-parents, ,par,ents, Iproches par,ents, do­m-e5t:ques, auh'es habitants de la 111aison). 'C'-est 'ainsi qu'on éca~te, d'une part, un g,rav,e dangeTet que, d'autre .pia'rt, on .atténuera J)len ·dles ulis.ères hUll1aines.

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PARTIE PRATI Q UE 1.'

Centre d'intérêt a) Les couleul's de l'été.

VOCABULAIRE

1. ,E'l111)10yez OraleIl1ent dans de .courtes phrases , li"ez et -co­piez les 1110tS suivants:

ILe noir, le Iblan.c, le gris; l"ar,c-en-del: vio~·et , 'indigo, bleu , vert, jaune, orangé, ronge; une nuanee, Lazur,; les fleurs , les' bluets, les 'll1aTguerHes, les tC-oqueli-cots , le blé, liai praiTie.

2. Enlployez oraleTll'ent dan~ de 'court.es phrasesl les ,expres­. sions suivantes:

Une ,couleur tf.oncée, une coul,eur -claire; noirâtre, grisâtre ; une -couleur voyante, violente, di-scrèt'e, tm'ne, g'ai,e, triste, -chan­geante, chatoyante, fanée, fT'9"khe, résistante; le deI gris, pOlll'l11e­:lé, les .couleurs sOill1lbTes de l 'hiver, rousses, -chaude.;; de l'autOllln e, éclata'nt'es de l'été.

3. El11lployez oralell1ent dans les ,courtes phr'ases J.es verbes 'Suiv'ants:

Color,er, Icolorier, lluanüeT, 111'élanger, foncl'r·e, noir,cir, grison­ner fO'ncer éclaiTcir ternir, ,chatoyer, attrister, égayer, -faner , ré­'~st~r, T'ah,'aîchir, s ' ~ssOlnhrir, rO{lssir; s'harmonis·er, jurer.

ELOCUTION

\Un jour Tayonnant d'été, laprès un.e courte pluie. Cl,a~re et iR,enri ,cueillent des fleurs dans un grand pr-é . De

quelles -couleuTs sont eê'Y neuTs? De quelle -couleur ,est le pré ? QueHes ~'ont 'les -couleurs qu'on 'peut voir au deI?

Quelle est l'atütude d'H:enTi? QueUe ,est ,celle de Claire '7 Que fait-elle?

-Quelles 'S'ont les 'eouleurs que vous voyez dans 'la dasse? Quelle'Y sont -celles .que vous voyez ',au dehors, de votre ,cl·asse ? Nuarn;c·ez le plus possible vos réponses.

, N oni'I'l1ez . quelques" cotüe'urs ti"irstes, pi;opres ' à donner des: !idées noiTes, ouso111hr·es. N0111'll1·ez quelques coul,eur.;;" gaies , rian-1es, 'conv'enaüt là ,éeux' qui ' voient lla"vie ,efiï"ose: .

"f l -.

ORTHOGRAPHE 1 ~.

Un bouquet de fleurs d.es cha~ps .'1

• 1 ~ -: '\ • C t t . l": -, "

ClaiTe etHe~iri se 'Pl"Œll'ènent dans les champs. Ils· cueillent des fl,eurs: des 'bluets, des 111argl,wrÎte.;;·" des coquelieotsi .. Us en

- 329-

font un bouquet aux 'oouleurs v-oyantes -qui ne s' harmonisent qu 'à peu près; Henri les 1110111're 11éamnoins avec fierté. tClaire, à quatre pattes da-ns l'herbe, -cher,che là attraper une sauteTeUe.

EXERCICES ECRITS

1. Citez les noms de quelque'Y fleurs de la saison. Dites de quelle ,couleur ·elles sont.

2. 'C-opiez l'·ex·erôce suiv'ant ·en le 'com,plétant : Un deI sans nuages est ... ; quand les nuages ,le ,couvrent, il

est ... ; parfois entr,e 'deux nuages, on aperçoi,t un ,coin d ' ... 3. Etablissez ariale111el11 la différence entre colorer ·et colorier ,

méf.cmgel· des couleurs, fondre des couleurs. Employez -ces verbes dans des Dhrases.

4, Do~nez le ,contr-aire des ,expressions suivantes: une cou­lez.zr foncée, voyante; fraîcNe. lE'mployez t'outes -ces expressions dans de~ phras,es 'etn les rapport'ant à des sujets .

5. IC0'l11111·ent sont les üouleurs de l.a nature, en hiver , en au­tOInne, -en été?

6. E111ployez dans des phrases les n10ts ou expr·essions qui Isuivent-: des chevez.zx gris, grisonnants, grisonner; être gris, .'le griser, griserie.

7. Quel 'est le ·contraire de: attrister, faner (au s·ens d'une -couleur); s'assOll11brir, s'harmoniser. Citez deux -couleurs qui s' harmonisent; deux ·couleurs qui jurent ensemble.

8. Devenir noir) 'c'·est noircir; dev·enir bleu, -c'est .. . ; devenir l'oz.zge, c'est ... ; dev,enir jaunIe, -c 'est ... ; devenir roux, -c 'est ... ; de­venir foncé) -c 'est ... ;: devenir sombre, -c '·est ... ; devenir clair, c 'es,t ...

b) Quelques feuilles: la couleur verte.

VOCABULAIRE

1. En1p10yez Ol'il1'lelllent dans de courtes phrases, lisez et .co­piez les 1110tS .;;uivants:

Le pétiole, 1.e lÎlll:be, les nervures; la form·e les dhnens ions , les -couleurs; le dessus, le dessous, le vert, les nuances du vert; le vert .des feuine.;;·, J.e vert des prés, la verdur,e, le vert du printemps , le vert de l'été.

2. E'mployez oralel11ent ;dians de c-ourbes phrases le~ ·expres-sions suivantes: ,

Un vert printanier., ~endre, claiT; le vert plus foncé de l'été; un vert plus sOlnlhre, brillant du dessus des feuille'Y) le vert plus clair, plus terne de dessou:s des rfeuilles; un ,;·eTt- jaune, un v,e,rt­bleu, gLauque, verdâtre.

3. Employez oralenlent dans de courtes phras'e-s les verbes ,;uivants:

'Verdh~, reverdiT ;eff euiller.

- 330-

ELOCUTION

UécrivoOns quelques feuilles: di'l11ensions , fOl'imes , couleur s. (le chêne, le tilleul, le lilas).

ORTHOGRAPHE

Deux f.euilles de plantes différentes n 'ont ni la mênle forme , ni les mênl,es dimensions, ni la l11êm'e nuance. Le limbe de la feuiHe de lilas es,t uni; il ne prés-ente aucune découpure. Le bord de lia' feuille de tiUelll ,e'St tfinement 'découpé; celui Ides feuilles de chêne est largenlent échancré.

EXERCICES ECRITS

1. Donnez le contraiTe des expressions suivaJües: du bois v.el't, des fruits vel'ts, un vieillal'd encore vert.

2. EnoOncez quelques nuances du vert. E'l11ployez ces e:xopres­sions dans de~ phrases en les rapportant à des objets. Exemple: L'océan est pal'fois d'un vel't qui til'e SUI' le bleu; on cNt alZol'S qu'il est glauque.

3. Quels soOnt l,es mot~ de la lTl'êl11e famille que vert? Em­ployez-les dans des phraseç;..

4. T:rouvez au nloins trois adjectifs pour caradériser la cou­leur des feuilles selon les l'ia-Ïsüns. Em'ployez-les dans deo;y phrases .

VOCABULAIRE

1. Em_!p'loyez oralem.e'l1t dans de courtes phras'es, lisez el co· piez le(; nlots sui v'ants :

Un hruit, un s'Ûn, un chant; une note. les trilles, les roulades .des oiseaux; l,e bourdonne111ellt, le bruissenl,ent des inslectes, le mU!11111~'l"e .de l'a brise, ,le cla'potis de l',eau, le gazouillis {le la sour,ce; la TmnCur du travail.

2. Etmrployez oralem·ent dan~ de courtes phra'ses les expres­sions suivantes :

Uni ~)}'uit continu, l11onotone, inter:J.11ittent, ViaTié, un chant ,mé­lodieux, agr-éahle, désagréab}e; un faible, léger, frêle 111urmUre, une TUll1eUr confuse, lointaine; une note pUTe, claire, pl,eine.

3. Elllployez oralement dans de 'courtes iPhrases les verbes suivants:

Bourdonner, bruire, 111Ur111Urer, clla.poter, gazouiller; un bruit naît, _s'élève, dur-e, persiste, s'accroît, s'enfle, s'anlplifie, s 'irrite, s'exaspèr,e, 'décroit, s'apaise, s'affailbHt, baisse, s'éteint, s'évanouit, 111,eurt.

ELOCUTION

Un petit oiseau chante dans un iaTbre. Décrivez-le. Décrivez l"arhre où il est perché. ,Cet arbre ,est en f0r111e de lyr-e. IPourquoi ?

- 331-

-Claire ,et IHenri éc-outent. Quelle ',est leur attitude. Décrivez-· la avec précision. ,Pourquoi Claire nlet-elle son doigt ,;ur la bou­che et pourquoi IHenri a-t-il por,té la 1l1ia'Ïn rà son oreille. Que peu~ vent-ils entendre?

Quels sont les bruits habituels de l"été? Quels sont les bruits' ha'bituels de l'hiver?

Quels sont les bruits habituel-;. du mati'l1? 'Quels sont les bruits ha:bituels du soir?

ORTHOGRAPHE

Le f.'hant du rouge-gorge

,Claire et ,Henri écoutent le petit l"ouge-gorge qui chante touf 'près d 'eux dans un al~br,e. C'-est bien une chanson, très variée, très nua'l1icée, toute ,en lfr'ilZes et en l'oulades qu'ils entendent. lL'oiseau­choisit 'SeS' notes les plus pun~s, oles plus claires, les plu's \pleines; et il jouit de les assclnbler en des phrases variées à l'infini . .

EXERCICES ECRITS

1. Uistinguez ÜraleIllent l,e 's-ens de: un bruit, un son, une' Hote, un chant. Enlployez ,c'es nlots dans des phria'SeSi écrite<;,.

2. 'Par quels 1110tS cal"àctérisez-vous le bruit des insectes, celui' de ,la bris-e, oelui de l'-eau qui heurte le bOTd de la Tivièroe, celui' d'une ,source qui coule, un bruit où se luêlent beaucoup de bruits­divers.

3. Donnez le contrair,e de~ ,expres'sions suivantes: un bl'uit continu, -monotone; un chant cléscngréable, une note sourde, él'ai/-­lée, aigre.

4. Traduisez à l'aide de plusieurs verbes l'idée d 'un Ulurnlurc' qui décroît.

5. Traduisez, à l'aide de plusieurs verbes l'idée d 'un bruit qui s'accl'oît.

6. /Donnez .J.es n0111S qui correspondent aux verbes suivants :. bourdonner, bruire, InUl'IDUrel', clapoter, gazouiller.

7. -Donnez ,les nonl~ qui correspondent aux verhes suiv'ants: durer, persister, i1'1'itel', exaspérer, apaiser, affaiblir, mourir.

8. Traduis,ez .le bTuit d'un grand vent dans les arbres, d'une bris-e légère, l,e bruit d'un torr'ent grossi par les pluies, celui d'une' source, le bruit die 'la pluie.

9. Quels sont 'Les bruit<;- oa-ractériSitiques de l'été?

d) Le silence.

VOCABULAIRE

1. Elnployez or'ale'nlent dans de COlwt.es phrases , lisez et co­,piez les 1110tS Isuivants :

- 332-

L',absence de bruits habituels, la per-ception de faibles Ibruits; le -cahne; le silence, la tranquillité, le rrlluti ':iUle , la sonorité, 1a' Té­·sonanoe.

2: E'lnployez oralem.ent dans de courtes phras·es les expres­'sions qui suivent:

Un bruit léger, ténu , imper,ceptible; un silence 'profond, 'com­'plet, absolu, r,eposant, p-aisible, inquiét·ant , ian.goissant; un enfant si1encieux, n1uet.

3. En1ployez oralement dan~ de ,courtes' phrases les verbes suivants:

Pel"cevoir, régner, troubler, garder le silence.

.ELOCUTION

Faisons silenc·e. E-coutons bien. N·ous entendons ,d,e faibles bruits ou des bruits lointains. Nous n 'entendons pas les bruit'Y ha­l)ituels' de la dass·e.

ORTHOGRAPHE

,La -classe ·est admirablem,ent silencieuse . .on ne perçoit que le grincelnent des plumes ,courant "iur,I.e papier, le bruit des res­-pir,ations, un hâillen1·ent étouffé, le ti,c-ta'c régulier du réveille­.1J11Cltin. 'De temps à iautr,e, une n10uche bourdonne; l'avertissement lointain ·d 'un klaksolJ1) d 'autO'luobiI.e parvient jusqu'à nous: le bruit d 'un 'cra) on qui tün1be fait, :dlans l'e silence, 1 effet d 'une ·b0111be.

EXERCICES ECRITS

1. Quelle diHérenoe faites -vous ,entre un enfant silei1cieux ·et lIn ,enfant DUlet? Quels sont les noms qui corre':ipondent où ,ces ,deux 'adjectifs?

2. Trouvez deux synonymes ,au nom: le silence, ·et trüis con­traires.

'3. Citez des ·exem;ples de bruit.;;. légers presque imperceptibles. 4. En1ployez dans des phrases, à .prüpos ,du silenc·e, les ver­

bes régner, gaz'cler, troubler. 5. En1:ployez dans des phras·es les verbes: percevoir ,et aper­

·cevüil'.

Ruis

La ,deuxièllle édition de « Lire, paTler, rédig·er » , de M. Dé­-vaud, ':i·e vend 2 fr. à la librairie de l'Univ'ersité à Fribourg. 'C',est un livre d'une haute ,portée pédagogique qui rendl1a' de précieux :$ervices dans l,es écoles à plusieuTs degrés. Nous le :reconnnandons wivement au personnel enseignant.

- 333-

,Enseignement de l'histoire nationale

L'enseignement de l'hitoire doit être intuitif, pittor esque, animé ...

l

L'idéal est de '!',essusdter le pa'ssé .avec ses caTadères , sla.l vie pToprcs, sa ,coOuleur; oOn a InêlHe souhaité que cet ensei Œifioe111-en[ fût « intuitif à outrance » , s' adTcss'ant par;ücLùièr·em,ent '~lX sens­et ,à l'in1aginaHO'n. ILe 1111 aîtr,e, pal' des r écits ·alertes, vifs, colorés, ::Iramatiqnes, r,ec.onstitue les événelnents , ani111e les persoOnnages ; Il rattache les fmts le~ uns aux autpes par les IDaus·es .et -les ·effets ,. donne -les détails sufns'arits pour Isoutenir l 'Ia'ttention. III lui faut , pour réalios·eT 'cet idéa'l, de prédeuses qualités: le ,sens Idu passé, llne ü11a.gination al'dente, le don de l'élnotivité, un mnour proOfond' de sun pays,. ·A ,ces Iconditions, Sün ens-eignel11'ent ,s,era pittoresque,. vivant, int.éress1ant. Les 'conseils que Fénelon don 1ait 'aux. caté­chistes lui conviennent à nleTveille : « Anill1~ez vos récits de tons vifs et falnilier'S. F 'aites parler vos personl1'ag'es; te':i' ·enfants, qui' ont l'iInagination .,;iv,e, croiT,ont les voir ·et Iles entendre. »

Les moyens d'intuition ne nl'anquent !pas: le lTIcl11uel, ave'c se.; illustratiŒl's , ses Cla'rte':i', ses tableaux synoptiques, Ison ÎlnpT·essioll ' en cara,ctères v'ariés; le tablecm noir, utilitsable }Jour les son11nai· l'es de leçons, les cro'qllÏts, les Icartes; les tableaux historiques, re­ppésentant les grands 'événen1'ents .et les !peTSonl1lages 'célèbres; les cartes 'n1ul'ales de géographie . Que d 'autres anoyens peuvent ê lre utilisés ! 'l110nun1ents locaux, œuvres d 'art d.e toutes sortes :' peintuTes, statues, moOnl1'aies, outils; visites aux Inusées, bihliothè­quecs' , églis·es , oabhayes, ,châtelaux-forts , photographies, eaTtes pos­tales, projections, ~inén1a, ·ete.

ReuT'eux le ;:l11'aître qui sait ·dessiner, qui, r'apide'ln-ent peut esquiss·er un ,croquis , -représenter les ·élélu>ents, essentiels d 'une­carte! La vue de1s objets, de':isinés ,ou peints, réveille et" üaptive l'attention des enfants. IL'e'Ul' in1agin1ation est iainsi séduite' leu\' intelligence s'enrichit de fa,cites ,conquêtes, ,cal' ils a'Pipr.e~n·(,llt bien vite ce qui 1es ' acharnités.

\L,es pro,1lTenacles historiql}-e-s sOl}-oi le '1110yen par ·exüëllelllce­d 'intuition. EUes deviennent d'un intél,êt 'Palpitant lor:sque le maître· possède le rlail:·e talent -de reconstituer le passé, de dran1ati­sel' les 'slcènes. Que de beUes ex:cuTsiŒ1'50 on peut organiser un peu partoüt . pendant la bel1e saison: ! IRien ne rfr<appe ks enfants. com:m;e:':de découvriT des 'fragn1ents de not~r·e histoire nationale clans' , les · ruines de'Y édi'f,ic·es, . dans -les ,ég1isies, dans .. lès richesses m:tistiquès .. de nos 111us,ées, dans les lnonuments élevés "p01U <C0111-mémorer les grands événe'111ents ·et perpétUel" ' la ' n1,én1()i:I',e~ ," des

- 334-

'gl'ands hOnll11es. « On pourl"ait édifier l'hi'3t.oire des pensées d 'un peupl,e à raide des n1.onUll1ents qu'il a édirfiés et qui lui .ont sur­vécu. A défaut de textes écrits" ,c'est déjà quelque ch.ose de pouvoir jnterr.og·er les 'chefs ·d'œuvre de 'Sion ar,chitec'ture nationale et re­ligieuse. Ils parlent les premiers ·et ils parlent encore qua'11d le5 lhres .ont parlé. Leur éloquence n'a d'égale que celle de la pa­Tole humaine, ·et parfois ·elle leur survit... [Mille pierres t'aillées , l11iHe modèles ne valent pas p.our l'hist.oire un bloc de pierre 'grossier Sur lequel un hOll1111'e, un de nos sell1\blable5', a confié en une ligne, en deux '1110tS, l"ex.pression d 'un sentiment, d 'un Tegret, d'une pensée ».

iVL Charles N.oT'l11'and, dans un articI.e remarquable, établis­'sait que, s 'il était obligé de faire une leç.on sur les peuple,s de l'Orient, il prendrait quatre objet~: 1) UiTI' alphabet; 2) un ca­lendrier; 3) un atlas; 4) une montre. IAvec l'.alphabet, il remonte­rait, par les IGil"ecs et les Phéni·ciens , jusqu 'aux Egypti,ens, le,s pre­m.iers inventeurs des car.actères h~aduisant le langage. Avc'c le ,calendrier, il irait, 'en passant rpas l'Egypte, jusqu'aux Chaldéens , les inventeur~ du z.odiaque, du ,cadran sollaire et de la division du telups en anné·e. Avec la m:ontre, il suivrait 'Üe Blême peuple dans la ·création du jour et s'a divi,s,i.on en vingt-quatre heures. Enfin a vec lia 111appen10nde et avec l'atlas , il r·emonterait ù l'origine de Ta division du 'cerd·e en 3·60 degrés , il fi x·el"a it , d 'autre part, la place de ües peuples sur les ·continents. IBel ·exell1ple de le ç.on don­née au n10yen d 'objets 1

L'enscignel11'ent ·est animé, vivant, 10r5que les personnages ·dont on parle sont prés,entés la'vec leur ,aS'pe'ct extérieur leur es­prit, leurs habitudes, leuT caraetère, leurs idées, leurs e~'oyances , leur costUll1e et' n1êlll·e leur attitude. Il ne faut pas oublier non -plus de r,eprés·enter 'CŒUllle tels de5- 'persolllnages qui caractéri­sent une époque ou inca.rnent une idée: Attilia·, -type de destruc­teur; Clm:is , type de fondat'eur; Charlel11'agne, type de dvilis.a­teur; saint Vincent de Paul, type de 'la charité chrétienne, etc. Un e -dvilisation se reflète dans l'esprit de saint Louis, de ,Frmlç'-ois 1er, ·de Louis XIV, etc.

Toutefois, l'i'ntuition n ',est qu 'un moyen de rendre la lecon lntére5sante. EUe ne dispense pas de l'étude sérieuse. Croire qu'~lle :suffit pour donner des connaissanües solides , serait ne 'compren­.dre ni les élèves ni l'ens'eignement.

I.'enseignement de ]"histoire doit être adapté à l'âge et au degré

d'instruction des élèves.

II

Le développenlent de l',esprit chez l'enfant comprend trois périodes:

- 335-

1. Période sensitiv.e et i'maginCl'tive. - IL'en5eignement anec­dotique et -a·ccompagné de gravures ,et ,autres l1loyens d 'intuition est le seul qui c.onvient à cet â.g,e. o.n Ipr.ocède par fr'agments déta­chés, :l11'ais groupés autour de quelque figul"e. On peut entrer dans des ,d!étails sur lesquels .on in5ist,era Jlloins plus tla'rd. V.oici c e que -dit ,de IBonald ià üe sujet: IGe sont les détails qui gravent dans l'esprit des enfants d'une nlanièr·e ineiffaçable l'e s·ouvenir des évé­nenl,ents auxquels ih sont liés. (i,oTs'que nous cher,chons à nous rappeler un h-oil1llne que 'BOUS -avons vu il y lai longtemps, et tS1eu­lem·ent en passa'nt, nous 'B.oUS -aidons ,die tTès petites ,choses qui ne SO'11t ,pas lui; et c'e5t pl"esque toujours l'habit ,qu'il portait, les g,ens qui le s·erv·aient, les pers.onnes .avee qui 'Ïl était, le lieu où nous -l'avons renc-ontré, un geste qui lui était ,flanlilier, le plus souvent un défaut physique, qui le représentait à notre 'pens'ée et l' em·ettent , p.our ainsi dire, notre âm·e sur la voie.

Ce~ remRl'lques s.ont rt:rès Ipsych-ologiques. iP.our réussir dans son enseignem·ent, le Hl,aîtr·e s"adresse surtout à lia mémoire, il. l-' rlnaginCltion, à l'émotivité; il évite toute abstr·a.cti-on, ,toute phra­séologie où abonderaient les nl.ots trop savant5. Parfois il fait ,ap­pel ·au sens moral, car l'·enf.ant dis'cerne -le bien et le mal et peul juger sainenlent la -c.onduite -d'une personne et lia' moralité ,d'un acte.

2. Période d'élaboration. - ,c '·est le InOl11ent de gr-ouper les faits d 'après l'ordr·e logiquee1 ,chr-onologique sans toutefois -abu­ser -de"i dates. On ch.oisit les f.aits signifi,catifs ·et dont l'influence a été plus gDand:e. Il ,est des n-oms , des -dates, des a'c,tes insigni­fiants qui peuvent être ignorés sans inconvén:ent. ,Ceut qui sont -essentieh donnent :à l'hisi-oil"e son Teliefet son caractère spèci~l.

Les détails tr-op n0111breux sont le >fléau de l'enseignement hi-storique. On s'en tiendl"a -donc pendant c-ette 'Période -à la ju­dicieuse l"emarque de 'Gérard: « L'objet Ide l'ens·eignem,ent prh11la'l­re n'es,t pas d 'el11tbra.sser, -dans les diiffér-ence5- matières auxquelles il touche, tout c.e qu'il ,est possible de s·avoir, mais de Ibien ap­prendre dans ,chacune C·e qu'il n'est pas perlllis IdI'ignor·er . »

3. Période de raison. - Arrivé là cet âge, renfant e~t capable d'une étude plus a,pprof.ondi.e des grandes époques de l'histoire nationale. Il faut ,sl'en tenir .égalenl·ent à l'ess·entiel, suivre le con­seil tel,e Fénelon qui s',applique parfaitem·ent au professeur d 'his­toire. « Un hi:stori-en s-obre ·et -délicat laisse tomber les luenus flaits ... Retranchez ces faits, vous n'ôtez rien à l'histoil"e; iJjS' ne font qu'interrolllïpr,e, qu'allonger, que faiTe une histoire hâ,ché-€ en lllenus m.orceaux, ·et sans aucun fil de vive narration. »

-Ce cours COl11'p-orte quelques considérations plus ab5-traites relatives ·aux usag'es' de kl' vie publique ou privée, -aux différenfès classes sociales ,exal11Î'nées dans le"1 conditions de leur existence,

- leurs l',apports, leurs aspirations. Bos'sttet nous dit que, dans -l'in'Y-

- -336-

trnction Idu Dauphin il 'cherd1e « les n1jœurs des nations les ins­tituti'Üns de~ anüêtre~, les grands 'changem,enrts de léur~ ,causes , les événements soudains ». Sans, 'faire ,die rhistoiTe un enseigne­m ent troOp -ahstrait, il ,est louable, lorsque l"ocoa'sion s',en prés'ente , d 'aborder, devant les élèves, 'ües questions f.ondall1,enta'les que Vol­taire, lui -aussi, Tegardait C0'l11n1e « kt "'éritable histoire ».

III

L',enseignement de l'histoire doit être suivi et ordonné.

A prenlièTe vue, les événmnents paraissent dispeTs·és, incohé­rents; 111ais plus oOn les ·étudie, plus on s'apeTçoit qu'ils réalisent un plm1 unique, un dessei'n de la Prüvidence. !L ' hk~toir,e ,est un énchaîne1nent de faits qu'il ·est impossibl,e de sé;parer.

'La ell'riùsité naturelle .,d'e l'enflant, sage1nel1't ex,citée, s'e por­tera d 'elle-moê111e à l'eeher'cher dans l,es ,faits hisrf:üriques une coor­dination. Il hnpol"te que le 111aîtr,eex'celle à grouper les faits, les da's'ser, les ,enchaî'ner, à remonter les 'causes, faire 'col1'l1iaîtr.e 'le9 r·ésu!tla1s, dégager les événelnents des faits aüces,soires qui J.es obsh'uent et coordonl1,er 1',enselnbl,e dans. .l'unité d'un plan. Par là, il instruit plus 'faciJ.e'1nent, intéresse au plus haut point, pré­slent.e SUT chaque époque un ·ensem.ble 'logique ,plus a,cüessible ;\ la m'é!noir'e. lC'est ainsi qu'il doit agir s 'il veut « s-avoir véritable­:111·ent et ,enseigner :fTudueusen1ent ».

:Le maître eXa111iner-a donc le sujet là ·enseigner jusqu 'là le voir « d 'une seule vue ». De c.e point qui d0ll1'ine tout 'et qui Idlol1'ne ,au regard aSSUTance ,et pénétration, il déduit, place, ordonne chaque détail , ,dasse }es' faits d',après leur,s relations ·et par groupes d'i­dées, se sert de La -chronologie pour éclairer son ,esprit, mais sans en être ·esdave. Son esprit ,conserve toujours une lilberté d'allur·ç inldii's'l)C'l1salble pour anin1er le l"écit 'et l'e rendr·e 'personnel.

Dans une unité fonnée d 'élém·ents 'con1Iplex,es, l'ordre est de nédessité absolue; il est donc néüess'aire de d ,a'sseT judid,euselnent les failts pOUl' 'les étudier a v,ec plus de 111 éth 0 de. «Ne prOocédez pa,s par le p'êle-lnêle, dit lM. \Lavisse. Tiss'ez forten1ent la trame sm:­laquelle vous dessinez les grandis. faits et les gl"andes figures> de l'histoire » . . . Mlême 10rsque l'enfant ~pprend des dates, il faut te1ür ü01npte du principe .de cODTdinatio'l1', ,Ces dates ne dDiv-ent pas être nO'l11-br,euses, lnais il ·in1i}JOrte qu'·eHes· soi,ent reliées 'aux f'aits· par une ass'oci.ation indi'ssoluble, que le fait évoque · in11~néd,iah~111ent . dans J'esp'rit la ,date .·à laqueiIe il· s'est produit. IC'est à ,cette condition s·eulen1·ent que t'écolier saura T·epér,er les. 'f'aits da'ns la . d'tUée· et aUTa une idée de 'l'évolution histoTique;

" Il r.e§te ensuite à exposer 'les , faits qui ,;lfont rpartie .d'un, l11'êll1'e ,groupe ,,, ,sans. disccmtinner avant d ':avoir fini avec tout .c:e ,ql,lis'y raUa'che. .

'1· ':"

- 337-

En veTtu de c.e prÏncipe, ,certaines 'l1l·éthodes doivent être netten1e1lt condamnées, parex,e'll1ple, ceUe qui pl'étend éliminer ,de l'enseignement les dates, sans lesquelles N n'ya pas d 'ordre dans ile ten1ps. Il Ifaut 'COndall11ner aUissi Icelle ,qui, sous prébex'te d "aner du ,connu .à l'inconnu, remonte du présent au passé; elle est inupraücable, ,-car il est Î111possible de ,renvers,eT l'oTdre des évé­nements,; ,elle fausse, -dans l'esprit des enf.ants·, le s'ens du t'elUps et le sens de 1'hi'stoire.

IYI'ail il n 'est ,pas .111auvais, il est mèu1e très hO'n Id;'étalblir des -c0111paraisons, à 'condition de ne 'rien ,fall'SIS,eT , de ne rien exa­gérer, de juger le passé .avec les idées de l'époque dont on parle , et non d'apTè5 nos idées et nos ni/œUTS actueUes. L. R.

H ~giène scolaire ,Le,s vacances finies, m·aître·s et élèv·e,s ont repri,s' leurs occupations .

Happelel' certains grand's préceptes d'hygiène nous paraît opportun, l'observance de ces règles f.acilitant le travail intellectuel, facteur do la. réUSlsite finale.

Celptaine-s considérations ·d'ordre génépal, telles que remplacE·ment, l'orienta:tion, la consttruction dels bâtiment,s s,colaires ne retiendront pas notre .attention. Le plus ,souvelü cet état de choses exi,ste et setüs l',ada.ptation dels locaux le ,souci d'en accroître l'hygiène ,sont ·en no'tre pouvoil'.

La classe

,« La da-sse qui est, ,dit Trélat, la capitalE' pédag'ogique de l'école »,

doit être un lieu essentie·llement propi,ceau 'tr,avail. A c.e titre, elle ,sera limitée ,clans sa capacité et ne contienŒf'a rien qui gêne ou qui trouble la concentration intelle·ctuelle -à laquelle l'élève est ,sollicité }1ar la voix du maître, la lecture du livre ou le cahier ouvert SUl' le pupitre. Ce,st l'aff.aire d'une installation qui ménagera ft l 'enfant une place Isuffis,ante, un -siège commode, une table de travail ad'aptée, une .ample aération, un bon entretien 'thelrmique des 1 mur·s , enfin uu éclairage abondant, égal et ,stable.»

Les qualités requiS'e-s pour mériter le titre dE' bonne cl a,g·s e 'sont fort nombreuses, ,ail1Jsi qu'on pourra en juger. Toutes sont nécessair·es.

Le nombre d'élèves. - Ce nombre ne doit pa-s ê'ur>e trop élevé; en :Suis,se, il estadmi.s qu 'une classe peut compt8'l' de 30 à 50 écolier;,. Un chiffre plus élevé peut être unE' ca'use ,d'inc1isoCipline, en r,aison du surcroît de fatigue imposé au maître ..

IPoint d'orne.mentations di,sparates, n'ay·ant ·aucune rais-on d'être dans la clrusS'e, et dont le seul résultat ser.ait de dissipeir' l'esprit et de .collectionner les poussières.

~ 338-

L'éclairage, point important ,s'il en est. La lumièr,e doit pénétrer partout. Il existe encore clans 'nos villages ·de ce,s classe.s·-taucHs où la lumiè:r·e artificielle doit renforcer, là cette époque de l'.année, pour 1( ·.:; clas-ses d'après-midi) la lumière naturelle.

'La clarté Imet partout une note de gaieté, incitE' l'e-s-prit 'au tra­vail, soU'tient l'attention des nonchalante toujours à l'affût deS' coins obscurs.

Les fenêtres seront donc large,s et hautes; la sUTface vitrée équi­vaudra -au quart de la Isurfac.e du plancher.

Les tableaux noirs et le pupitre du maître ,s'eront placés de telle sorte que les élèvE'3 reçoivent un éclairage unilaiéral ,gauche, lafin d'éviter la projection d'ombre sur le cahier pail' la main -droite. ,Cette notion d 'éclairage unilatélrral gauche est i!mportante au point qu'il est l'ecommandé, au C!lJS où l'éclair-age de }oa -cla-Slse ,serait bilatéral et que la ,surface vitrée d'un .côté 'serait insufüsla-nte (1/4 de la !surfa-ce du planchelP) de garnir les fenêtre,s de droi'te dE' Istores. épais maintenus bais-sés . .

Ce-s fenêtrels doivent ' pouvoir être ouverte,s. Les 'appuis de fenêtre.s ne doivent donc pas ·servir de bibliothèque ou de refuge aux objet,s clee -p lus hétéroclites, signe évident de désordre.

Des ·appareils de pT éci:si 011, IEG photomètres-, permet'tent d'évaluer l'intensité lumineuse d'une cla-s's,e; en pil'Iatique, la clarté indispensabl'8 e·st celle qui permet la lectuTe sans f.atigue, à n'importe quel point de la clas,se, d'un ouvrage imprimé -en caractère ordinaire.

. La v,entilation, sa raison d'être. - La re.spiration, fonction par la­quelle nous incor-porons l'oxygène nécess·aill"E' à la vie de nos ti-s,sus et rejetons l'acide carbonique, résidu de no,s combustions intérieures demande pour remplir son rôle une -atmos'phère remplie d'Oxygène: autrelment dit de .l'air pur.

Dans un milieu confiné, les a-cte-s ll"espiratoires conjugués de-s ha­hitants du loc.alauront ,tôt fait d-e diminuer la proportion d'oxygène N ·d'augmenter la proportion du Co:/, Or, il est reconnu qu 'un pour­cenxage de C02 ég.al 1 %0 (1 pour mille) est un pour-centage nuisible à l'être hmnain. Ce ,pourcentage de 1 Ofooest ·obtenu en 1/4 d'heure par un élève tenu dans une pièce clo.3e, ainsi que l'ont démontré les travaux de Scharling et d'Axel Key.

ILe·s troubles produits par la viciation de l'ail' méritent d 'être connus. ICe sont dels malai,ses génér-aux, lnaux de tête, ve-rtiges, nau­sée,s, gêne de la respiration, sueursi ab on dal1't es. La résistance à l'in­toxication -es t variable Iselon les individus'; elle ·dépend de nom'breux facteul113, teLs: l'âge, le -sexe, la taillE', le tempér,ament, l'état de santé

r etc.

Tous ces troubles ,s{mt évités par l',aération, la ventilation de3 locaux.

,Comment re·nouveler l'air des classes? En ouvrant largement les . fenêtres pendan t les récréations; ventüa tion InEllSISive et intermittente,

- 339-

par des vaBis,tas ou bouche-s d'aérage. CE'S dernière-s ·sont ml,ll1ies de plaque.s mobiles pelrlm:ettant d 'en élargir ou d'en rétrécir à volonté Ile's ouverture!s. En aucun ca-s, il ne faut les obturer d'une manière défini .. tive, ,s'Üus prétexte d'éviter les -cour,ants d'Iair.

Le chauffage. - En classe, il ne ,doit f-aire ni trop chaud, ni ü'o,p froid; une température de 180 e·s't une températUll"E' optimum; d'où la .nécessité de posséder un thermomètre. Ne pais omettre d'humidifier l'·airambiant grâce aux l'écipi,ents a:d hoc posès Isur le poële ou les racUa'teurs, Técipients tenus pipopre,s ·afin de leur conserver leur des­tination spècifique et non leur attribuE'r un rôle de vide~poches.

Une d.ernière ,qualité: la propreté. Une' clEllsse d·oit être tenue très propre, être balayée et lavée Irégulièrement. Le rôle du maître est ici prépondérant. Lels enfant-s ne sont bien .souvent que .des imitateurs: Exemplum trahit! Lia propreté d'une ela-S'sE' est un des meilleurs crl-tère,s de ({ l'autorité» du maître, Docteur Stéphane.

0============================0 NOS ]PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

0===========================0 SOlVUMAIRE: Poésie. Nécrologie. - .L'EgEse nous e-st clouce il.

notre dernièiroe hE·ure. - -Savoir vieillir .

ù'Homme ni algré son fol orgueil et son 1uépris des Dieux, S'il n'est que ce qU"on voit) que l'hom/lue est peu d e chose! Un D1isérable effet qlli blasphème sa cause, Une aD1br_'e qui gélnit c~e la clarté des ciellx.

La foul'lui le vaut bien, s' il est industrieux; Qu'il se 1n:esure en force cl l'éléphant, s'îl l'ose! Croit-il cl sa beauté? qu' il J'egarde la l'ose; A sa jeunesse? hélas! le voilà déjà vieux.

Ici-bas, tout n'est rien, tout est ,néant, sauf l'âllnJe! TOLllt mortel en nC/ll!sscmt COimluence son trépas, Et vers la tOIJIl!be, cl chaque Cll.lrOl'e, il fait un pas.

niais l'hnn-l'ol'talité pal' la 1n01't le 1'édclI1ue: Des cendres de son corps 1uonte CLU ciel une flamnle

Qui ne s'éteindrCl pas!

- 340-

t fflUe Adélaïde FeUa~, inst. Venœredi 22 octobre, 'Une !foule nomhreuse a'ccD'mpagnait

au dlalnrp de repos I:NLHe Adélaïde Fellay, institut,rice, pieus-eluent décéJdlée, après une m·aladie "upp'Ürtée cour1ageu1sell1ent, dans 'l>a sérénité d'une â>m·e en paix.

Agée de 40 ans sculen1ellt, (MUe Fellay ne croyait pas Inourir A,c·coudée à sa fenêtre elle contell1rp-1ait 'la belle natur,e en ces l"adieuses journées autoIJ11ua,1es, ·elle jÜLüs1sait ,du beau .soleil du bon Dieu, adT,essant au pas1sant Un cordial bonjour, 'aüco111!pagné d'un doux "ourire. EUe ai:mait à parler du plaisir qu'elle la'ùrait pro-chaine'l11:ent à se ·r·etr·ouver dans sa 'i'alle de dasse, lau rn1ilieu de ses élèves qu'elle a.ffectionnait profond.é1nent. -Elle lattendait avec persévérance une guérison qui ne venait pas et qui, hélas! Ile devait rp'as venir.

ILes desseins de ni,eu sont insondah1es! Sans doute, le PèT·e céleste aV1a1t déjà préparé une plaüe dans son Toyau111e :pour sa fidNe s·ervante qui s'·en lest aUée lentem.enrt avc>c son souri'l'e d.·ange, vers un l11üüd1e meilleur.

ILa nOll1breuse affluence à s'On ·enveliss-em·ent prouve bien l'e degré d 'e'iÜn1e et d'affection dont la défunte jouissait parrn1Ï ses élèves et dans rtout son .entour1age.

1:Vf. Ahbet, le dév-oué ins,pecteur scolaiTe du district de .st­IVI-auri'ce ,et cliélégué du néparte'l11ent, INI.lle ICarraux, présidente, un groupe d'institutTkes religieuses d dïnstitutrkes 1aïques 'avaient tenu à aüc0l11lpagner à sa dernièTe den1-eure notre 'chèT·e IAdélla'ïde tant regrettée, dont les élèves, visibleI11Jent attristés, déposèr-ent sur la ton1he le téI11'oignage du souvenir.

1:\111e Fenay ·était l 'institutri,c·e paüente, cl'airvoyante, rfeTll1e el douc-e, toujours équit,g,ble. Du:rant :ses vingt-deux ans 'di'ens-eigne­m·ent à V ér-ossaz, dIe a 'su ·éLever l'âl11-e de ses élèves ve1'S le beau et le ,bien, n1.eHant son ('l,œUr là la base de toute u,cthité. Elle a travaillé sans -ostentation, s'est dévouée juslqu'lau sa,crifioe. Sa tâehe fut parfois ingrate, '}11'a:Îos ,Adélaïde savait toujours trouver le 'Côté surnaturd qui la rend 111'oins 'pèüble puisque -c'est pour Dieu.

Les nombr-eus-ecy élèves qu'-elle 13' eues sous sa direction pen­dant sa tropl c-ourte ,carriè,r·e ·et nous tous qui l'avons 3Jppréciée, nous aurons toujours pour la ,chère l11aîheSise une pensée de re­gret et d,'a·ftfect-ion.

A 'sa famille si ·crUelle.ll1ent atteinte dJa'l1s ses plus 'Chère,:;· af­f.ections, nous présentons l'h0I11'mage de nos 'Condol-~ances émues!

f

- 341-

]j'Eglise nous est douce à notre dernière heure Qu'y a-t-il de compar-able à s a liturgie et en particulier ~\, lo.

liturgie dont elle entoure la mort? Ah! la vivante Egli s·e, l 'Eglise de toute vérité! E·lle -slait bien .cfu·e l·a l110rt est un arrachement. Alors, elle se fait très douce pour la dernière heure. C'est ·donc l 'onction qui fcrtifie et qui apaise; -c'est le viatique pour le chemin: ce sont lCl s prière's des agonis'ants, Hi maternelles.

Ah ! la vivante Eglis-e, l'Eglise de toute vérité! elle sait bien que GE'- qui nous épouvantE' Isurtout au bord de l'éternité, c'e,gt la' solitude absolue du corps ·devant la tombe e't de l'âme devant Dieu. Oui, c'es t cela: être seul, effroyablement. Toutes les conventions, toutes les fictions , toutes les affections dont la société nous bernait e't nous ber­çait ·s e retirent comme un rivag.e devant un bateau qui s'en va. Il restE:' :sur la mer un pauvre être tremblant clans une coquille ch~

noix qui Is-e brise. Ce·st nl0i, moi et pas. un autre qui va.ils mouTir et poull''l'ir. C'elst moi qui v·ai,s être jugé implacable!m.ent, éternellement.

Et le moi dont il ,s'agit, ce n 'es't plus mon individualité artificielle , modelée et maquillée par la mor.ale mondaine. Demi-vérités, demi­conscience, demi-quiétude, demi-remord,s, per-sonnalités d 'E'm.prunt, font autour de moi conUl1e une car·apace de cire, lai,ss·ant app araîtr e dans ·sa nudité celui que, vr.aiment, et que, uniquement , je fus et vais delillleur·er là .lamai,s. Cette pensée est ,à Il"endre fou . Et l'Eglise le sait bien. C'est pourquoi elle convoque auprès du mourant tous les saints et tous lels mérites ,don'~ e·st riche leur communion sublime. (' Seigneur, dit-elle, si VOUiS ohservez les iniquités, qui donc pourra tenir devant vous? Mais il y ·a votre mi'séricor-de et la 'surabond ant e rédemption. »

Aux obs·èque.s qui rehaus6ent des plus .801ennel'3 bonneurs le re­tour du corp's à l'argile, ce sont les mêmes évocations rassurantes qui rEcviennent autour de la: dépouille. L,a dépouille, on ne la .lette p a,s dans la terre, on l'y porte lentement, on l'y glis.se avec de,s ges te s fraternels. Et l 'ample glas -se répand s ur le pays, magnifiant .le·s cler­nièr·es bénédictions qui tombent avec l 'eau bénite ,sur l·a fo·s'sc où les os humiliés exulteront un jour.

Je ne sais rien d'une humanité comparable ft -cet Offtce de s l\tIorts, Ah! la vivante Eglise, comme elle a -su, à cette m~ ,inute poi­gnante, garder son émotion, ,son équilibre et . a ,sincérité ét ernell e. Pa,gde ,sentimentalité. Pais de dureté non plus. Pas d 'éloquence et d'effet6 calculés, pas non plu·s de ·sécheres·se, aucune littérature, mai s plénitude de S'ens clans les mots lel8 'plus .siln.ples et les plus merveil-

' leux crue le monde ait .appris. « Seigneur, donnez-leur la vie éternell e et que toujours la lumière brille pour eux.» Rien ·de vague ni d e hl ché dans ces prières . Et pourtant, dans cette condensaÙon, toute lA. foi, mais aUis,si toute la clameur d'uneelspérance éperdue: « Vous me cherchiez, Seigneur, et, fatigué , vous vous êtes -a s'sis. - Vous m 'av ez racheté par les s ouffrances de votre croix. Qu'un s i gTancl la)wur n

- 342 ~

soit pais inutile!» Quelle .pitié hum,aine encore de grouper ces tré­pa-slsés dans un -commun dortoir, -autour de l 'églis,e, qui Isemble les gail" ­cler sous -son aile et les couver pour la résurrection, ,Ces to!mibe,s pieu­sement entretenues se preS-sE'nt comme pour former un grand trou·­peau immobile que, dans ·son tabernacle, protège ,s-ilencieu.sement le

'Bon Pa-steul' des :Morts... J. Debout.

Sa\7oir \7ieillir (Pour les « victimes» de la retraite)

Sa-chez vous sientir vieilliJ·. Ne veuiUez ;pas vous comporter à soixante-dix anIY ,conl:lll.,e ,a

cinquante. tPens·ez à vous retirer assez tôt d.e la scène. Ne vous e'ntêtez pas à y paraîh'e, ou ·du moins aoc-ept-ez-y des rôles -en cor­respondance ·avec vos aptitudes, vos f-orces. Ne cherchez pa~ à desoendre .élég,aU1'l11ent de grands escaliers sans tenir la T-anlpe.

Sa,chez vieillir en gardant de l'iactivit-é. N',envis,a.g.ez jaulais une retraite cOlllplèt-e; continuez là tr,a­

vailler, tant que la santé vous le perIllettra. Siadlez vieilliT sans trop vouloir Téparer des an~ l'irrépara­

ble outr!a-ge. Tout ,en vieillislSiant, s'a'chez regarder 'l'horl-oge. Elle vous dira,

COlUllner certains clochers du beau pays basque: « Il -est 'beauc{)up plus tard que vous ne pens-ez . »

Viéllissons, 1J11'ah vieillissons sans la'voir une vie trop dÏlni­nuée.

,C ,est llà l'un des vœux les :plus -ardents que j'ai toujours for­nIés: dis,paT'aître en pleine a'ctivité, .sans grandes infirmités, dis­paraître en laissü'llt :à üeux qui m·e 'Sont chers le souv'enir de quel­qu'un non la'l11.oindri, pouvant -encore produir-e.

IYlourir jeune le plus tard possible. Ajoutons à oes réfl.exiol1os. la note chrétienne: oui, le plus

tard possible, et le ,miel.lx: possible! (D'après LéOn -Guillet).

UN PEU DE TOUT

Une machine à corriger les devoirs'? ..

Le profe,s,s-eur Sidney L. Pressely des Etats-Unis - dit « La Na­tion}) du 9 août dernier - -aurait inventé une machine, pre,sque une machine intelligente! destinée à -corriger les devoirtS à domicile. -Lisons plutôt.

- 343-

L'élève éodt, sur une feuille de papier perforée, les questions: que lui pose le profe-s-seur. Sou·s la ,ques,tion, -à un certain endroit du pa,pier il écrit « non» ou (- oui», puils il développe sa réponse.

Le oui ou le non est pointé par la; Imachine qui annote la men-· tion « bon» ou . « m'auvais» s-elon que le devoir e-s,t bien ou mal fait. La machine additionne les « bons» et les « mauvais» de chaque ré­pons C' et au bout de la -feuille est imprimé le nombre de point.s qU'R

olJtenus l'élève pour !sa rédaction.

L'avantage de cette im:achine es't, paraît-il, qu 'elle fait immédia­tement ressO!r-tir l'erreur commise avant .que l'élève ·aiteu le temps de la fixer dans Ison esprit.

Lor,sque l,a ma,chine -~s-t utilisée pOUl' un dE'voir ·en commun, elle­refu,se de répondre là une question tant que la réponse de la précé­dente question n 'a pas été donnée par l'élève interrogé. Mais ce· qui a provoqué l 'enthousiasme des élèves, ce n'-est pais le mécanisme ingé­nieux de la; m.achine, sa rapidité à c iY'épondre», la sùreté de -SE'S solu­tions, c'est tout sÏl1'1plement le fait que clans certains c~s-, lor,sque l'é­lève a remis un « très bon devoir», il reçoit en même temps que sa feuille de rédaction une tablette de chocolat !. ..

L,e moyen de fausser à jamais le style des écoliers.

(Dédié aux fa1s'eur-s -d'.anthologies).

C'est de les poulsser à chercher dès le début d e leurs- pl'elinie'f's. essais en rédacti-on l'épithète rare, le mot épatant, la phrase miroi­tante. C'est contre cette turlutaine que ,s'élève en termE:3 excellents' O. Leroy dans un des derniers numéros: de la Vie intellectuelle.

... J'admire Alain,cette fois, .sans réserve, quand il conseille com­me livre pour la jeuneslSe les Aventures de Télemaque, à caus'e notam­ment, de « cette prose 'saine, pure et familière, ;sans le s 'erré et le trait de nos prosateUir-s, qui ne conviennent point à l 'enfance».

Comme c'est ju/slte! Une belle, une longue hi-stoirE', Is'ans style ft trouvailles , coulant comme une rivière limpide, -s,ans tournantSI brus­ques, sans cataractes, ,sans relllous, Isans écume .... Com!'~nent n'ont-Hs pas compris ça, les fai-seur,S' -d 'anthologies? -Comment au,s'si n'a-t-on pas compri·s que la tâche du maître primaire - et même auslsi du secondailpe - es't de me'ttre dE' l'ordre d·ans les tête,s et non d'y cul­tiver l'épithète r,ar-e? Quelle mouche le,s pique de vouloir faire .de leurs élèves des apprentis Flaubert? Tel maître bien intentionné est ravi d'avoir cueilli au passage une jolie expres,sion ,spontanée. Il a raison d'être contE'nt; n1Jais qu'il n'aille pais s'imaginer -que son mé­tier est d'ap-Pll"endre l ' al~t, de f-aire trouvér de jolies chosles directes- et neuves sur la feuille , la fleur, l'insecte ou l'animal de ferme. C'e,st toujours la imême erreur: « Il faut apprendre à voir ». Pédagogie fa­cile: l 'enfant voit très bien. Ça ne lE' ,cultive pa,s, de trouver des mots pittoresques; ç,a ne lui met dans l'espri't ni du ·solide, ni du continu.

- 344-

Dev,ant l'ambition drs antholog ies pseudo-littéraiTes, on cn '. i ent à regretter les platitudes de (Mme de Ségur- qui, du moins, connais­sai t mieux les enfant.s .cfue les pédagogues a tes ts.

Foin de ces livre's de lectures faits de bribes, de miettes, dont les ramasseurs se sont ·efforcés de par-aître bien 'au courant, bien « mo­dernes », mettant dans leurs florilège,s les plus di,scutables e't de­main les plus oubliés des .autel.lJl'I3 contemporains, et 'souvent à rebours de ce que réclame l 'enfance. Quelle erreur, ·par E'xemple, de croire

·que la naïvetésophi.stiquée ·de Colette s '.apparie à. la naïveté authen­tique de,s petit,s!. ..

Rien de plus ,sot. rien de plus faux que le moelcnüsme littéraire en pédagogie.

« Que de pauvrE'3 geai s aurons'-nous s-alués du titre d e paons! »,

confes.sait l'autre joUIr' M. Edmond Jaloux. Cette modeste réflexion d'un critique d'expérience Iserait un utile ·sujet de médi't·ation pour 110S co:m.pilateurs de morceaux choi,sis.

Il faut 'bannir de l'enseignement ce qui est facilej seul l'effort esi

formateur.

Qui dit cela? Alain d,ans ·se·s Propos SUI' l'Education qu il fau­·drait rE'lire au début de l',année iScolaill"e.

L 'e,&sentiel est de mettre entre le,s m ains des enfant · leur ,propre apprentissage (11:1i e·st de fortifier en eux' IR. volonté. Il n' y a point. eÙt Alain, d 'autre v.aleur hum,aine que ·celle-M. Il faut bannir ce qui ·e.s t facile . 'Même ce qu'on · croit facile est mauv·ails. On dore la pilulE' pOUl!" les malades .. On enduit de miel les bords de la coupe où l'enfant es t appelé là. boire l'·am.ère science. Procédés détes tabl els. ·Car le vrai plai,sir est celui de la difficulté vaincue; c'est par là que l'homme ar­rive b. penser ·au lieu d€' goùter.

Un enfant imitera toujour.s ·ce CfU 'il voit faire par se,' parents. Le petit de l'aar'obate ~:es'sai er·a au Isaut périlleux. Sans que p er,sonne s'en mêle, par le 'seul effet des lois de la. p esanteur, il sell'a durement cor­rigé pour chaqu(. faute. Un fUs de virtuose fait s,emblant de jouer. cl 'et1'e applaudi, de ,g·aluer, de parler aux princes; c'es t la partie f.g­cile du métier. Mais il n e peut failpe ;s emblant devant le piano ou le "\ iolon. Ici interviennent les coups de règle .

Ah! que voilà de la pédagogie arriérée, réactionnaire. Alain pro­teste. Il n 'es t -}::JaiS pour le bâton. Que dirait-on, alors , s'il l'était? Son exemple. de l'apprenti boxeur qui veut que l'on frappe fort, que , 'cs faute.s soient punies avec fOll'ce, est typique. Et pourquoi ne Imettrions­nous pas à apprendre la . 'yntaxe, ou le calcul, ou l·a musique, la. m êm e 'volonté qu'à apprendre la: boxe?

Faut-il plaire aux enfants, e·st-ce le Iseul moyen de les instruire? Ils se dégoûteront d 'autant plus vite qu'il s ,se sont mieux amu· ·és . VOYE'Z ces recueils ·de vulgarisation où l'on trouve de tout: voyages,

- 345-

aéroplane, politique, économique, radium, biologie. Autant -de rose.s,. dont on a: eu soin d'ôter les épines, combien tôt e·l1e·s parai·s-s.ent fanées et .sans parfum. Com.mençons par nous ennuyer d'abord. Pour venir ' après, le pl,aisir de la difficulté vaincue, -de la victoire sur nous­mêmes, doublé de la -découverte, sera d'autant plus vif, et durable­surtout.

Dès (fue nous approchons -de·s pE'nsées réelles, nou:s 'som.mes sou­n1Ïrs à. cette condition de recevoir d'abord sans com1Jrendre, par une e.Oll -te de piété. Lire,ü'e-st le vrai culte, lir.e les bonsl auteUl~s, Corneille, Racine. San;s doute, c'est trop fort pOul' l'enf'ant. D'.abord pds par' l'harmonie, l'idée fleurira ensuite. C'e·st par les phra·se.s les plus ,serréE'3, le·s plus riches, les plus IJrofondes qu'on pénètre dans une' langue et non pair' les niai.serie,s d'un Imanuel -de conversation.

La vraie pédagog·ie

Il n'lanque quelque chose à une péd.agogie toute de ·douceur. L 'homme ne compte que par ce qu'il obtiE'nt de lui-mème par la lméthode ,sévère C'e·st lJourquoi je ne mis pa-s trop là ces leçons amu­s'antes ,qui sont comme la suite des Jeux. Tout l'art ·d'instruire est d'obtenir au contJl"aire que l'enfant prenne de la peine.

CARAN OACHE

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