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This article was downloaded by: [Stony Brook University] On: 25 October 2014, At: 02:03 Publisher: Taylor & Francis Informa Ltd Registered in England and Wales Registered Number: 1072954 Registered office: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street, London W1T 3JH, UK International Association of Scientific Hydrology. Bulletin Publication details, including instructions for authors and subscription information: http://www.tandfonline.com/loi/thsj18 LES RESSOURCES EN EAU DU GLOBE TERRESTRE ET LEUR AVENIR Prof. M. I. LVOVITCH a a Chef du département de l'hydrologie , de l'Institut de l'Académie des sciences de l'URSS Docteur ès géographie Published online: 30 Dec 2009. To cite this article: Prof. M. I. LVOVITCH (1970) LES RESSOURCES EN EAU DU GLOBE TERRESTRE ET LEUR AVENIR, International Association of Scientific Hydrology. Bulletin, 15:4, 23-38, DOI: 10.1080/02626667009493985 To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/02626667009493985 PLEASE SCROLL DOWN FOR ARTICLE Taylor & Francis makes every effort to ensure the accuracy of all the information (the “Content”) contained in the publications on our platform. However, Taylor & Francis, our agents, and our licensors make no representations or warranties whatsoever as to the accuracy, completeness, or suitability for any purpose of the Content. Any opinions and views expressed in this publication are the opinions and views of the authors, and are not the views of or endorsed by Taylor & Francis. The accuracy of the Content should not be relied upon and should be independently verified with primary sources of information. Taylor and Francis shall not be liable for any losses, actions, claims, proceedings, demands, costs, expenses, damages, and other liabilities whatsoever or howsoever caused arising directly or indirectly in connection with, in relation to or arising out of the use of the Content. This article may be used for research, teaching, and private study purposes. Any substantial or systematic reproduction, redistribution, reselling, loan,

LES RESSOURCES EN EAU DU GLOBE TERRESTRE ET LEUR AVENIR

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This article was downloaded by: [Stony Brook University]On: 25 October 2014, At: 02:03Publisher: Taylor & FrancisInforma Ltd Registered in England and Wales Registered Number: 1072954Registered office: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street, London W1T 3JH,UK

International Association ofScientific Hydrology. BulletinPublication details, including instructions for authorsand subscription information:http://www.tandfonline.com/loi/thsj18

LES RESSOURCES EN EAU DUGLOBE TERRESTRE ET LEURAVENIRProf. M. I. LVOVITCH aa Chef du département de l'hydrologie , de l'Institutde l'Académie des sciences de l'URSS Docteur èsgéographiePublished online: 30 Dec 2009.

To cite this article: Prof. M. I. LVOVITCH (1970) LES RESSOURCES EN EAU DU GLOBETERRESTRE ET LEUR AVENIR, International Association of Scientific Hydrology. Bulletin,15:4, 23-38, DOI: 10.1080/02626667009493985

To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/02626667009493985

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Bulletin of’ the International Association of Scientific Hydrology, X V, 4 12/1970

LES RESSOURCES EN EAU DU GLOBE TERRESTRE ET LEUR AVENIR

Prof. M.I. LVOVITCH Chef dir dkpartement de l’hydrologie

de l’lnstitut cie l’dcadtmie des sciences de I’URSS Docteiir 2s gtographie

On entend dire de plus en plus souvent que l’accroissement de la population et de I’economie de nombreux pays developpes sera limite par les ressources en eau. A cet egard, admettant I’epuisement inevitable des composants traditionnels des ressources en eaux, - fluviales et souterraines, - des esperances excessives sont placees en d’autres ressources, pouvant remplacer les premieres, telles que, par exemple les eaux de mer dessalees et les eaux salees des grandes profondeurs souterraines.

La menace de I’epuisement des ressources en eau est tout a fait reelle et pour certaines regions elle existe deja m&me a l’heure presente, mais sa cause essentielle reside en ce que les principes d’utilisation et de protection des ressources en eaux actuellement en vigueur et repandus pour I’avenir sont en regle gCnCrale deja tombes en desuetude. 11s Ctaient acceptables dans le passe lorsque les besoins en eau etaient de beaucoup inferieurs aux ressouces en eau disponibles. Mais dans de nombreuses regions qui etaient estimees riches en ressources en eau, le deficit d’eau couve ou se fait deji sentir. A ces regions se rapportent presque toute I’Europe, des parties considerables de I’Asie et de I’Afrique, la moitie sud de 1’Amerique du Nord.

La necessite de rechercher de nouvelles voies de planification de I’utilisation et de la grotec- tion des resources en eau n’est pas encore suffisamment comprise. Bien au contraire. L’opinion suivant laquelle les principes actuels de l’utilisation et de la protection des ressources d’eau sont tout a fait acceptables pour l’avenir egalement est repandue. Ainsi, dans le fameux travail, <(Les ressources des USA dans l’avenirn, la planification de l’economie des eaux pour I’an 2000 se base sur la these conformement a laquelle ((il n’y aura pas de changements tant soit peu considerables dans la politique de 1’Etat pouvant influencer l’utilisation des ressources en eau dans I’avenir)) (Lansberg et autres, 1965, p. 297), bien que se basant sur cette politique, les auteurs en viennent a des conclusions fort peu agreables sur I’alimentation de leur pays en eau.

Nos recherches ont montre que l’application des principes actuels de l’utilisation et de la protection des ressources en eau dans I’avenir ne peut donner des resultats positifs. Bien plus. Les principes actuellenient en vigueur sont deja tombes en desuetude pour de nombreux pays economiquement developpes et representent une des principales causes de I’epuisement des ressources d’eau malgre leur richesse relative dans la nature.

Afin de pouvoir dire s’il y aura suffisamment d’eau pour I’avenir, nous donnerons une caracteristique, a grande echelle, des resources en eau du globe terrestre, nous analyserons approximativement I’augmentation des besoins en eau et ebaucherons les voies de la gestion du cycle de I’eau.

Afin de degager les principaux defauts et fixer les voies les plus rationnelles de I’utilisation et de la protection des resources en eau, il est necessaire de faire l’analyse de l’etat actuel de choses et, en partant des pronostics, elucider ce qui nous attend dans l’avenir. Le pronostic est line methode fort efficace pour resoudre ce genre de problemes. I1 se sert d’une sorte de modele d’apres lequel on peut Ctudier differentes variantes de resolutions et choisir les plus rationnelles d’entre elles. Ainsi, le pronostic est un bon procede de planification perspective.

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La propriete naturelle la plus precieuse des ressources en eau est leur renouvellelnent inces­sant dans Ie processus du cycle de I'eau. Le Inecanisnle du cycle de l'eau agit partout et toujourset, par consequent, les ressources en eau sont eternelles. Mais pour que cette possibilite theoriquepuisse etre en fait realisee, I'econonlie des eaux doit regir Ie cycle de I'eau d 'une nlaniere plusplanifiee et plus objective. Ce probleme est aussi brievenlent illunline dans la presente conference.

Cet article se propose de nl0ntrer conlnlent, apres modification de notre attitude enversI 'utilisation et la protection des ressources en eau, apres renoncel11ent a certains principesdesuets de planification de I'econonlie des eaux, on peut assurer les besoins de 1'hlunanite eneau pendant un tenlpS illilnite, sans avoir recours a la substitution de la partie preponderantedes conlposants traditionnels actuels des ressources en eaux, fluviales et souterraines,par de nouvelles sources. En d 'autres tennes, la crise de I 'eau n 'est pas necessairenlent fatalecomme I 'estiment ceux qui ne voient pas la necessite de nouvelles Inanieres d'aborder Ie problemede la planification de I 'utilisation des ressources en eau.

LES RESSODRCES EN EAD DU GLOBE TERRESTRE

Pour une utilisation correcte des ressources en eau, il est necessaire de connaitre en premierlieu la quantite de ressources en eau utilisables dont dispose I'hulnanite.

Nous allons exanliner les reserves statiques des differentes parties de l'hydrosphere(tableau 1).

TABLEAU 1

Parties de 1'hydrosphere

OceanEaux souterrainesY conlpris lesGlaciersLacsHumidite du solVapeurs de l'atll10sphereEaux fluviales

Ensenlble de 1'hydrosphere

Volume en milliersde km 3

370 323600004000

24000230

75141,2

1 454 643

0/0 par rapportau volunle total

93,934,120,271,650,0160,0050,0010,0001

100

Le role principal en tant que source des reserves en eau revient non aux «reserves» en eaustationnaires nlais aux eaux dynall1iques, c'est-a-dire aux eaux qui au cycle de l'eau.Par exenlple, les reserves en eau existant en lnenle teInps dans Jes des sont seulelnentau total 1 200 kIn 3, tandis que l'ecoulenlent fluvial annuel depasse 37 000 kln 3.Ainsi, l'eaudans les lits des rivieres se renouvelle en lnoyenne tous les 12 jours, et l'activite de l'echangedes eaux fluviales est de 0,033 annee (tableau 2). Prenant en consideration que l'affiux annueIdes eaux dans 1'Ocean, par suite des precipitations atlnospheriques et de l'ecouleinent fluvial,est d'environ 450000 km 3 et que la meme quantite d'eau s'evapore, les eaux oceaniques serenouvelJent tous les 3000 ans en nloyenne. L'activite de l'echange d'eaux souterraines provientde la quantite de I'ecoulell1ent souterrain annueI qui est de 12 000 km 3 et des glaciers conlptetenu de ce qu'annuellenlent iIs debitent dans les mel'S 2000 km 3, dont ceux de l'Antarctide1400 km 3 et du Groenland et autres glaciers arctiques 600 kn1 3•

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TABLEAU 2

Activite de l'echange de l'eau

Parties de I'hydrosphere

OceanEaux souterraines (total)Y cOlnpris les zones d'echange d'eau actifGlaciersHUlnidite du solFleuves et lacs a ecoulementFleuvesVapeurs de l'atmosphere

Renouvellement des reserves,nOlnbre d 'annees *

3000(5 000)

(330)12000

0,9100,0330,027

Les chiffres arrondis et donnes entre parantheses sont fort approximatifs.

Le cycle de I'eau reunit toutes les parties de 1'hydrosphere et toutes les sources des reservesen eau. Son role au cycle des processus de fonnation des paysages est tres in1portant en tant qu'ilreunit 1'hydrosphere et les autres spheres de la Terre, 1'atlnosphere, la lithosphere, la bio­sphere, .- et ces dernieres entre elles. Le cycle de I'eau est un important facteur ecologique de laproductivite biologique.

II en decoule d'in1portantes deductions pratiques : pren1ierement l'utilisation des reservesen eau provenant de n'importe quelle source doit avoir une influence sur 1'etat des autres sour-ces; deuxien1elnent, la correlation entre Ie cycle de et les autres composantes de la naturefournit a I'Honl111e un puissant instrulnent de diriger Ie cycle de I'eau generalIe bilan hydrique local) dans Ie sens par voie d 'action exercee sur les autres cOInpo-santes de la nature, notan1111ent sur Ie sol.

Quantitativetnent, Ie cycle de 1'eau s'exprin1e par Ie bilan hydrique de la Terre 3).Les precipitations at1110spheriques sont detern1inees d 'apres Ia carte des isohyetes, con1posee

sous Ia direction de O. A. Drozdov (Atlas clin1atique, Moscou, 1961)' l'ecoulen1ent fluvialIa carte de I'ecoulen1ent con1posee par I'auteur (Lvovitch, 1945, 1960, 1964). Les autres

elelnents du bilan hydrique sont calcules d'apres les equations connues du bilan hydrique deE. Y. Brikner (1905) qui caracterise Ies elelnents du de I'eau.

La carte de I'ecoulen1ent fluvial qui se trouve a Ia de nos calculs du bilan hydrique de laTerre correspond a la tradition methodique de I'hydrologie sovietique qui recourt largelnent al'etablissen1ent des cartes des elen1ents du regime hydrologique.

LES RESSOURCES EN EAU DE LA TERRE

La caracteristique des ressources en eau de Ia terre se base sur Ie cycle de l'eau a l'interieurdu continent pour la description duquel nous utiliserons la n1ethode d ~etude differenciee du bilanhydrique du territoire, n1is au point a I'Institut de geographie de I'Acade111ie des sciences del'URSS et caracterise par Ie systelne d'equations suivant :

P = S+U+E; W = p-S U+E; R = S+U' E = N+T'

UK =-'. u W

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TABLEAU 3

Bilan hydrique des continents (pour un an)

Pourcentage par rapportElelnents du bilan hydrique Volume en n1 3 Couche en mm aux precipitations

atmospheriques duglobe terrestre

Partie peripherique des continents

PrecipitationsEcoulement fluvialEvaporation

]01 0003638064620

859312547

19,47,0

12,4

Partie fermee (<<sans ecoulement» des continents)

Precipitations 7 400Evaporation 7 400

238238

1,41,4

Oceans

PrecipitationsApport des eaux fluviales

411 60036 380

448 220

114010]

1240

79,27,0

86,2

520 000000

d 'evaluer " ....... ,"'.·r~V"l.~-.r}~Sl-i-i-·(III-~ ses souterraines

drainent une des eaux souterraines,1'eau. Au-dessous du niveau du par rivieres et

eaux souterraines l'essentiel ....... u <,LL" ' ..... "''-JLL du bilan des ressources en eau la terre 1'URSS est

tableau 4. pour 1'URSS de ce tableau prennentration les reconlnlandations des de 1'URSS sur les corrections

de la neige et des gouttes de et des de Inesure.L'humectation totale du sous son aspect caracterise ressources

hUillJd11:e du sol est une partie integrante des ressources en eau. 1'hunliditedu sol, en tant important de la fertilite du sol, joue un role considerable dans la

V'-lU,",'I..1VT.1 de la nlasse produits agricoles et bois; deuxienlenlent, la regularisationla multiplication des ressources, en I 'humidite du sol se nlanifestent inevitablement sur les

autres sources des reserves d'eau, notamlnent sur l'ecoulement superficiel, ce qui est loin d'etretoujours pris en consideration lors de la planification de I 'utilisation des ressources en eau.

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TABLEAU 4

Estimation du bilan hydrique des ressources en eau

Toute la terreElements du bilan

km 3 nlm km 3

URSS

mnl

PrecipitationsEcoulement fluvial totalEcoulement souterrain (stable)l~coulement terrestre (des cTues)Humectation totale du territoireEvaporationCoefficient de l'alimentation des rivieres par

les eaux souterraines

108 400 73037 130 25212000 * 8125 130 17183 270 55971 270 478

0,14

10960 5004 350 1981 020 ** 463 330 1527 630 3486 610 302

0,13

Rernarque. Avec l'ecoulenlent regularise par les lacs et les reservoirs d'eau** 1 300 kn1 3 .

* 15 000 km 3 ,

L'influence transfornlatrice sur 1'ecoulenlent fluvial et Ie bilan hydrique se degage lors de I'etudedu bilan hydrique, a1'aide de la lnethode differenciee exposee plus haut.

II ne suffit pas de connaitre Ie volunle des ressources en eau pour en avoir une ro-:::t l"-:::trotp-r'lCfolr11 1,,:.

vVJoJoJ.IJJVVV. Une grande signification, aux fins pratiques, ont les oscillations de Ia capacite aauncn:;.de I'eau, Ie reginle glaciaire et certaines antres particularites. :Oans Ie tableau

prenons en consideration les oscillations annuelles; les oscillations a periodes de \.f UVl\.01 U\",:}

annees de la capacite aquifere exigent une certaine reduction des ressources qui peuventpratiquenlent utilisees. II faut egalelnent prendre en consideration la tendance de reductionla capacite aquifere provoquees par les oscillations seculaires de 1'hunlectation (Chnitnikov,1957). Une representation schenlatique des particularites locales du bilan hydrique est donneepar ses regularites zonales (Lvovitch, 1962).

Comnle nous Ie voyons, Ies ressources en eau sont assez distinctes par Ie degre de leur suscep­tibilite d 'utilisation. C'est pourquoi, il nous semble que les ressources en eau necessitent unedivision par classes, par exemple, d'apres Ie schenla donne au tableau 5.

TABLEAU 5

Classes des ressources en eau par susceptibilite d' utilisation

Qualite de l'eau

'Dcgre de regularisation Haute(A)

Moyenne(b)

Faible(B)

Haute (1)Moyenne (II)Faible (III)

IAIIA

lIlA

IblIb

IIIb

IBlIB

IIIB

La conversion des ressources en eau de classes inferieures en celles de classes superieuresest une des formes de reproduction elargie des ressources en eau, propriete remarquable qui estloin d 'etre propre atoutes les ressources naturelles.

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Par ce schema, nous voulons illustrer l'idee de la classification des ressources en eau. Desetudes ulterieures s'inlposent pour nlettre au point une classification concrete, embrassant tousles aspects des ressources en eau et leur etat varie.

Maintenant, apres I'evaluation des ressources en eau, on peut poser les questions suivantes :y a-t-il beaucoup ou peu d 'eau sur la Terre? L 'humanite est-elle suffisamment assuree en ressour­ces en eau? II n 'est pas facile de repondre a ces questions. A cette fin, il est necessaire de conl­parer les besoins en eau avec les ressources en eau presentement existantes, prenant en conside­ration qu 'elles se pretent a la direction suivant I'orientation necessaire.

La prevision des besoins de I 'humanite en eau.Comme nous l'avons deja note, Ie manque de ressources en eau se fait deja sentir sur de

grands espaces du globe terrestre. En partant de ce fait et prenant egalelnent en consideration1'accroissement rapide de 10. population et de I'econonlie, certains en viennent a 10.conclusion que ]es principales sources traditionnelles actuelles des ~ ::::=:~...:.::~:;..:-...:::.::::::.~_~~~"""'--_et souterraines seront inevitablenlent epuisees et que, pourrechercher d 'autres SOllrees, tout a fait nouvelles. A ces sources, estinlees propres a renlplacerles sources existantes, rapportent, par Ie dessalage de 1'eau de nler. Dans l'avenir,ce d 'obtention d 'eau douce sans aueun doute, repandu. Le transportdes des regions du Groenland et l'A~ntarctidesera aussi utilise. Toute-

de l'obtention de I'eau ces ne peut etre a10. "'-lulU-l..'_ll. .....

rivieres et les eaux vollune des prenliers en UU:oCl..l11I,.;,:),

en de kilollletres les seconds sont evalues en >J.Lo .... l.'vu

kilonletres eubes.C:onsiderons succinctenlent les ........·,l.... f'l ...... ""''T

consolllnle ~.~"''-'·''''L''''''''.''''''''''

un peuressources

d'eau l1loins't"'lr."1£),rOVO de

USA et autreslTIclnljresltent.ll y a tout lieu dene soit pas encore iIllportante, un peu plus de 420 kn1 3 par an, les eaux dansles rivieres et les bassins, en adnlettant que 11loins de 10. Illoitie est Soull1ise aepuration artificielle,po]]uent un volume d 'eau naturelle pure de ] 2 a 15 fois superieur, ce qui constitue 5 500 kIn 3,

soit deja plus du tiers de toutes les ressources de 1'ecoulement stable. Si 1'on prend en conside­ration que la distribution des ressources en eau n'est pas reguliere et que la population et1'industrie sont aussi reparties d 'une maniere irreguliere, il n 'y a done pas lieu de s 'etonner duperil qui 11lenaCe des ressources en eau presentement existant dans une serie de pays.

Face a I'avenir, la nlenace de I'epuisenlent augmente si l'on utilise et protege les ressourcesen eau en continuant d 'appliquer les principes actue]]elllent en vigueur.Nous faisons les ca1cu1spour I'avenir en partant du doublement de la population du globe terrestre pour I'an 2000 avecune nornle d'alimentation en eau de 10. population urbaine de 400 litres par jour et rurale de200 litres par jour, et adlllettant que 1'industrie du globe terrestre atteindra Ie niveau actuel despays les plus developpes, e'est-a-dire augmentera d'environ 15 fois, que la production de l'ener­gie augnlentera d 'environ 18 fois, et que 10. production agricole triplera au ll1iniInUlTI. Alors,s 'orientant sur les principes actuels de 1'utilisation et de la protectoD des ressources en eau,la perte definitive des eaux pour toutes les categories d'alimentation en eau augnlentera depresque 8 fois, pour une rejetee annuelle des eaux usees superieure a 6 000 km 3. Si I'on adlnetqu' a I'avenir loules les eaux usees avant d 'etre rejetees dans les rivieres et les bassins, serontneutralisees et que la qualite de la neutralisation sera deux fois mieux, ce qui represente unetache ardue, il sera necessaire d'utiliser tout l'ecoulement fluvial du globe terrestre, soit unvolume de 2 fois et demi superieur a celui de 1'ecou1ement stable actuel. Et dans certaines regions,Ies eaux fluvia1es pures ne suffiraient meme pas pour diluer les eaux usees jusqu'ala norme neces­saire pour un nouvel emploi.

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l''Y\V'\r'\C'c.hIA des seressources

IJel.IVt";III.··IIS 1"'t::O\l·"'\"l"'\,I<:lr.... o1'" les eauxeaux fluviales, Ies t1'ansfo1'-

sourcesdes

Certes, dessalage auquel l'on recourtprocurer de l'eau en LIsant d'autres nr,~f"?:>rl?"C'

en cau des glaciers serontfluviales? Pent-on en pernlettremant, au en des eaux usees

NOllS en aurons Ia reponse en se representant les conditions de vie des honlnles qui habitent Ielong de cours crean vehiculant disons, une eau de canalisation nlenle purifiee. N'etant pasSUffiSaITIlnent diluee d 'eau pure et appauvrie en oxygene, c'est une eau morte, dans laquelle 10.vie organique est presque inlpossible. Elle ne peut etre utilisee que pour certains aspects d'a1i­mentation en eau industrielle, pour 1'energie thernlique et hydrique ainsi que pour Ia navigationinterieure, qui ne necessitent pas d 'eau de haute qualite. II n 'est pas possible d 'utiliser cette eaua des buts d'hygiene, sans parler deja de I'alimentation en eau de consommation. Le repos et Ietourisnle qui dans 1'avenir accuseront un plus ample developpement seront impossibles sur Iesrivieres et les lacs qui contiennent une telle eau. Un tableau assez lugubre se presente en generalsi 1'on adnlet que 1es rivieres se transforment en collecteurs des eaux usees. La vie des homnlesserait morne dans telles conditions.

Certes, il n'y a aucune assurance que Ie tableau ebauche soit realise precisement en l'an 2000.Peut-etre plus tard, mais il est plus probable que ce soit pour plus tot. Dans Ie cas present, itimporte pour nous que lorsque en fonction du developpement de 1'economie toutes 1es ressourcesen eau fluviales et lacustres seront utilisees pour di1uer Ies eaux usees et lorsque Ie cycle econo­mique perdra dans une grande mesure une des principales sources des reserves en eau, une tellesituation peut reellement advenir.

C'est en ceci precisenlent que reside Ia cause essentielle de 1'epuisement des ressources en eau.II est plutot question de 1'epuisel11ent qualitatif des ressources en eau dli a1'utilisation des eauxfluviales pour l'evacuation et Ia neutralisation des eaux usees que de Ia grande quantite d'eauconsonlnlee par 1'econol11ie actuelle, bien qu'il soit inlpossible de ne pas prendre en consideration1'augnlentation du volunle d 'eau necessaire 1'econolnie conlll1unale et industrielle. Beau-coup d'auteurs estinlent que 10. voie pernlettra de cO!11bler cette lacune est ceilede reaccentuer 1'attention sur 10. neutralisation eaux usees. Les de cette voie affir-ment que 10. des ressources en eau ftuviales est due ace considerable deseaux a actuelle, ne sait pas neutralisee. Mais les du tableau 6 nl0ntrent que10. neutralisation de toutes les eaux usees et 1'elebation de 10. 10. neutralisation n 'ecartent

la des ressources eau. cause les ,-",l','"'\l't:>ri","C'

des eaux usees pas tOllteselles, y tous les sels cEssaus l'eau,

111Cll1e bien pour uned'eau pure. Une bonne reduit Ie

n 'est pas 11l1111rteed'inlpuretes nocives

''''''1''·11--.'.... ,,1-'1'..... exigeant d'enornles

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C~onsomnlation

actuel

pour ralimentation

t""'Irllnr"ln,=-c d'utilisationexistants

Categories dede

I 'alimentationen eau

Prised'eauaux

sources

VolunlePerte Rejet des eaux

definitive des eaux puresusees polluees

par leseauxusees

Prised'eauaux

VolumePerte _Rejet des eaux

definitive des eaux puresusees polluees

par leseauxusees

Prise Perted'eau definitive des eaux

aux useessources

Volunledes eaux

par leseaux

donlaines energetique

920 920 0 0100 100 0 0410 410 0 0

45 45 0 0

1 475 I 475 0

et environDont 180 km 3 sont depenses dans les processus de l'alinlentationpurification preliminaire, sont utilisees pour I'alimentation en eauDont environ 50 km 3 sont utilises pour l'irrigation.Exception faite pour 290 kn1 3 des eaux usees purifiees.Dont environ 800 km 3 d'eaux usees sont reutilises pour l'irrigation l'alimentation en

Vie courante 98 56 42 600 920 180 740 6000Elevage 40 30 10 300 150 100 50 600Industrie 200 40 160 4000 3000 600 2400 24000Energie 225 15 210 600 100 210 2890 7000

Total 563 141 422 5500 170 090 6080 600

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En nSsultat du des eaux usees dans les lacs enlportent avec 1'ecoulement fluvialdes chalnps, ces dernieres annees, des changen1ents substantiels dus'observent ainsi qu'une alteration de la des eaux de non1breux lacs \,.L,",,-'V0"::'\.)'J.J,lln,j,

fJV.Llcl.A\.lc'-J',' deseaux usees dans

""'f""II,"lT, .......,r'\ contre I'on ne saitles eaux des torrentielles territoires de viBes

surface croit rapiden1ent, par consequent augn1ente Ie volU11le de ce genre Ie pVJLI.UIl-.L'-Jli...l.

oublier que lors de la fonte des neiges et au debut des pluies torentielles, les eallX""''-'~.l--'I'I-Ul-I'-J110 ne sont pas n10ins polluees que les eaux de canalisations.

n~'1Inr'11'"'\'::t lpo voie de protection des ressources en eau contrenJl'llc1f'lnn,fo voie est fa reduction n1axi!nunl et par fa suite fa cessation

rivieres et fes bassins.resolution de ce est tout a fait reelle tant du

celui Environ la n10itie des eaux useesde consonl1nation peut etre utilisee une nouvelle pour 1'irrigation. lJne telle del'utilisation des eaux usees des villes est a1'heure actuelle assez amplement n1ise au point, tantsur Ie sanitaire que sur celui agronon1ique et econonlique Lvovitch,L'idee consiste en ce que, pour de faibles norn1es d'irrigation, toutes les eaux usees s'evaoorerltdu sol transpirent. La neutralisation des eaux usees par filtrage a travers Ie sol est

En Inen1e telnps, on atteint un grand effet econon1ique grace a la haute teneurdans les eaux usees et aI 'absence de la necessite de recourir a leur purification artificielle

fort onereuse.II suffit de dire que les depenses pour la creation de systen1es d'irrigation avec emploi

grasses sont couvertes en 3 ou 4 ans. L'irrigation par eaux usees donnent derecoltes d 'herbes et de cultures ce qui pern1et de des econon1ies

de viande agrand renden1ent non des villes.On qu'il n'y a lieu de proceder a dans

lnais cette opinion est en partant de petites recoltes. Pourpour la production de la n1asse vegetale est si 11"\'1'"'\n,1~t':lnt

lestoutes eaux usees ne peuvent pas etre utilisees pour

il est necessaire d'en utiliseI' unedans 1a vie "r.l"~,\","",i"",,,

1'econon1ie desa.nld.... ltn1"la. HPt"ipl""<:llp Allenlande.

"""h'...............v'... ...,v par voie pourconlbinaison fort

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Les produits chinliques toxiques, qui servent dans 1'econonlie agricole et partiellemeforestiere, constitue une autre source serieuse de pollution. Des plantes et de la surface du sils sont emportes par les eaux dans les rivieres nivales et les bassins des pluies torrentielles. Ceest une des causes de la mort en nlasse des poissons dans certaines regions. 11 faut cherchdes voies de Iutte contre ces produits nlais en Inelne telnps il est inlpossible de ne pas prendreconsideration I'etat reel suivant : dans une certaine Inesure, les eaux nivales et des pluies torretielles continueront a polluer I'eau des rivieres et des bassins d 'eau Inenle apres 10. cessation derejet en Inasse des eaux usees. Cette circonstance souligne une fois de plus Ia necessite de resou­dre substantiellement les problemes des eaux de canalisation.

Une partie des eaux pures naturelles s'incorporera aux eaux polluees nivales et des pluiestorrentielles et ceci bien qu 'etant cause de la surtension de I'econonlie des eaux est loin d'etretoujours pris en consideration.

Pour une application de principes plus rationnels d 'approvisionnell1ent en eau, 10. pertedefinitive augmente d'environ 400 km 3 (60% et quelque) (tableau 6), 111ais Ia prise d'eau dessources se reduit de 5 [ois ce qui diminue fortenlent Ie deplacenlent a vide des eaux. L 'effetessentiel s'exprinle en la cessation de la pollution d'une inlmense quantite de ressources en eaupar Ies eaux usees.

1I reste encore a nlettre brievenlent en Iumiere d'autres aspects d'utilisation des ressourcesen eau a]'heure actuelle et a ]'avenir (tableau 7).

TABLEAU 7

Consommation des ressources en eau cl ['heure actuelle et cl ['avenir

ActuelIenlent A.I'avenir

sources

VOIU111edes

1"01­luees

d'eaudes

sources

defini­tive

deseaux

Volunledes

eaux

Alinlentation eneau (toutes les

categories) 563 141 422 5 500 975 1 975 1 0 0Agriculture

irriguee 2500 1 750 750 0 3400 2 3 100 2 300 3 0Agriculture non

irriguee 650 4 650 0 0Hydroenergie et

navigation 180 180 0 0 500 500 0 0Pisciculture et

peche sportive 65 15 50 0 175 85 90 5 0

Au total 3 308 2086 1 212 5 500 5700 5 310 390 0

des eaux usees utilisees une pour l'irrigation exceptes.Les 500 des eaux usees, utilisees pour ',rrlO'·::l,Tl".n seconde fois apres utilisation inc1us.Les eaux recurrentes apres irrigation eau pure souterraine.Addition des eaux employees sur les non la zone d ~humidification insuffisante,~ariable par rapport au debit actuel.Evacuation des eaux pures des etangs it ecoulement.

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L’agriculture irrigute, pour un calcul des plus approximatifs, emploiera 3 100 km3, dont 500 km3 d’eaux usees, ou autrement dit elle augmentera d’environ 75 % pour une surface doublee de terrains d’epandage. L’economie des eaux d’irrigation est prevue au compte de I’augmentation du coefficient utile des systemes d’irrigation et de la mecanisation des arrosages.

L’ugriculture non irvigute, par le volume de sa production, devra plus que tripler; pour une augmentation de la quantite d’eau employee pour la production de la masse vkgetale, elle devra augmenter de moins de deux fois, ce qui en principe peut &re atteint par l’emploi general des engrais, par I’elevation du niveau des procedes de culture, par les methodes de selection et les mesures de bonification. En resultat, le debit des eaux pour la production d’une unite de produits agricoles doit se reduire substantiellement. Le tableau 7 presente les donnkes sur l’augmentation des eaux employees sur les terres arables se trouvant exceptionnellement dans la zone d’huniiditk insuffisante et variable, par rapport a u debit actuel. Compare a u passe, par exeinple aiix annees 20, ce debit aurait dii &tre substantiellement augmente.

L’augmentation du debit de l’eau pour l’agriculture non irriguee se produit iniperceptible- ment a I ’ d nu. On ne peut la deceler que g r k e a de profondes recherches scientifiques qui sont effectuees en U.R.S.S. (Lvovitch, 1963, et autres), en Pologne (Dubrovin, Roginski, 1959, et autres) et dans d’aiitres pays. Dans la pratique des calculs de I’economie des eaux et lors de la planification de i’utilisation et de la protection des resources en eau, le plus souvent, on ne prend pas en consideration que I’accroissement de !a production dcs cultures agricoles sur les t a r e s ror, irrlgikzs est iie a I’augmentation du dCbit et a line certaine reduction dc la partie de 1’i.coulement Ruvial d’origine superficielle (crues). 11 en resulte une surtension excessive de l’econoinie des eaux qui sera particulierement Cvidente a I’avenir lorsque les recoltes sur les terres non irriguees augmenteront substantiellenient, htteignant le niveau des recoltes records act uel les.

Tout ceci inontre que la sphere de la planification de I’economie des eaux coinprend l’utili- sation des ressources en hurnidite du sol d a m I’agriculture non irriguke, incluant les questions de son reglage et de sa multiplication au conipte de l’ecouienient superficiel des crues non regu- larisks et causant un dktrinieiit (Crosions, inondations).

L’hydrodnergie et Irr navigution, en tant que branches d’utilisation courante des ressources en eau, semblent ne pas entrainer la diminution des eaux des rivieres. En realite, vu l’augmen- tation de la surface des-reservoirs d’eau, i l est necessaire de prendre en consideration l’evapo- ration de leur surface. A I’heure actuelle (1967) le volume utile des reservoirs d’eau du monde entier constitue 2 300 kni3 au niinimum occupant line surface de I’ordre de 300 000 km“. De l’aquatorium des reservoirs d’eau il s’evapore environ 150 km3 d’eau de plus qu’il ne s’en evaporait du territoire qu’elles occupent. Dans les prochaines trente ou quarante annees, le volume utile des reservoirs d’eau devra augmenter d’environ 5 000 km3, ce qui permettra de regulariser supplementairement environ 3 500 k m 3 d’eaux des grandes crues pour une augmen- tation des pertes dues a I’kvaporation de l’aquarium de toutes les reservoirs d’eau atteignant approximativement 500 km3 par an.

Conventionnellement, nous relions la creation des reservoirs d’eau a I’hydroenergie et B la navigation. 11s ont une signification non moins importante pour les autres formes d’utilisation des resources en eau, - irrigation, approvisionnement en eau, etc. Bien plus. Avec le temps, les reservoirs d’eau en tant que moyen d’augmentation de I’ecoulement stable qui permet d’assurer l’approvisionnement en eau et I’irrigation, acquerront une signification de plus en plus impor- tante. I1 va de soi que dans tous les cas possibles, la resolution de ces problemes doit venir s’ajouter a l’hydroenergie et a la navigation, mais la principale destination des reservoirs d’eau passera graduellement a la resolution des problemes de I’approvisionnenient en eau.

Malgre les pertes en resources terrestres, les reservoirs d’eau devront &tre construits. Mais, il est necessaire par ailleurs preinierement de veiller au minimum d’inondations, deuxiemement a ce que I’unite de I’aquatoriuni des reservoirs d’eau jouisse d’une productivitk biologique non inferieure a celle du territoire soumis a I’inondation.

La pisciculture dans les rivikres et les bassins exigera I’augmentation du debit d’eau pour ameliorer les conditions naturelles de frai et pour un developpement substantiel de l’alevinage dans les Ctangs.

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Pour Ie developpenlent du tourisme, de fa peche sportive et du repos, qui anlesure de 1'accrois­sen1ent du bien-etre de la population occuperont une place de plus en plus importante dans la

l'eau servira a entretenir des niveaux stables dans les reservoirs d'eau des zones de repos.La cessation du rejet des eaux usees dans les rivieres et les lacs entrainera Ie tourislne etrepos un debit d'eau bien inferieur, et en cas contraire, il faudra enlp]oyer beaucouppour des rivieres, des lacs et des reservoirs d'eau.

Globalenlent, COlnnle Ie nl0ntrent les donnees de bilan du tableau 7, lors de l'emploi derationnels de 1'utilisation et de la ressources en eau, Ie debit de lapeut de 2,5 3 fois dans 30 au 40 ans. L'orientation sur la cessation

usees les rivieres econo111ie des ressources en eau&1"'>rlIMI"11"\J'::'C' actuels la de

1"'>1'II1"\I"ln'-:::'0 de l'utilisation etdes usees dans

sur Ie terrestre pour satisfaireIJVIJUjlU."'ILV~l et de 1'econolnie une longue periode. Telle est la situation

terrestre. Mais il faut prendre en consideration que les ressources en eaulrrpCrl,J!l,Orp'fYll::>nt sur Ies territoires. Ie quart de la surface des continents

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rapporte aux regions extremement pauvres en ressources en eau. La population et I'econolniesont reparties aussi fort irregulierement sur Ies territoires. Pour ces raisons, nleme en prenant enconsideration les possibilites du transport de 1'eau a une grande echelle des regions au eUetrouve en abondance dans les regions au elIe fait defaut, Ies conditions pour Ia repartition inegaledes besoins en ressources en eau restent. Ajoutons a ceci que I'augmentation du volunle desressources en eau propres a1'utilisation doit devancer I'augnlentation des besoins en eau.

Toutes ces considerations parlent en faveur de ce qu 'au cours du processus de 1'utilisationdes ressources en eau il est necessaire de diriger Ie cycle de 1'eau pour realiser Ie principe de lareproduction elargie des ressources en eau. Pratiquement, cela consiste en la multiplication des[ornles les plus accessibles et les plus precieuses des ressources en eau, - ecoulenlent stable,

douces souterraines et I'hulnidite du sol au conlpte des sources potentielles mains accessi­essentiellenlent de 1'ecoulenlent C'111,,",C\1~hf'1C\1

Par queIle voie resoudre ce problelne?cette fin? Vu les possibilites presque illinlitees du

est difficile de repondre avec assurance cette flll'::loC'r'lr'\l"

nr£,\nlp1YlP de la direction des eh~lnents '"lrY..."n.C'~hC>"t"ln'llC\

vue Ia direction processus l........ fC't-,:::l\,n.r£""'\ln• .rYl'"lll/::loC'

leur ainsi lesassinlilera egalelnent processus llrl"-:lnr11I""'\CAC

Ies 30 au 40 annees avenir. Dans taus les cas, cette .... u.'''"'u\"J.'U' ..Ll

Ie la large U-vV",VI\..-t.·\"J.'U'L"

direction certains du voie d 'action des al11endenlentsinf6rieure de de de I'ecoulelnent

les reservoirs d'eau et les nlethodes et forestieres, la .Jl ...... \""IJ"J""''-'' .. ,,'-f1,,

""'UU''-f ..... " """",u en eaux souterraines par n1ethodes eta une echelle des regions au iI y en a en abondance dans

d 'hU111ectationsera transfornle

sera augnlerlteseront creees sur toutes

cette zone et probablenlent aussi par les chinliques du paillage des senlences. Cesnlethodes contribueront a1'augnlentation des recoltes, nlais elles pernlettront en plus de reduireIe debit d 'eau necessaire a la production de 1'unite de poids des cultures agricoles. Dans lesconditions de l'avenir, la reduction du debit d'eau par unite de production, agricole y r-r'\lt"Y'lr~-rlC'

appartiendra au nombre des principaux problelnes.L 'elevation de I'action des forets sur la regularisation des eaux est egalement une question

actuelle et sa resolution est etroitenlent liee a l'elevation de la productivite des forets.Les reservoirs d'eau seront encore plus nombreux mais avec une distribution plus ration­

neHe sur Ie territoire et une productivite biologique plus elevee, ce dont nous avons deja parle.L'ecoulement fluvial sera regularise, les grandes crues deviendront rares. L'elnmagasinenlent deseaux souterraines s'effectuera a une bien plus grande echelIe : 1'0n creera de grandes reservoirsd'eau souterraines constanlment completes a grand transit d'eau. Ce n'est qu'alors que s'ouvri­rant des possibilites du passage en masse, en prenlier lieu, a I'alinlentation en eau potable al'aide des eaux souterraines.

Les continents seront traverses d'un reseau de canaux et de conduites servant a vehiculerles eaux a grandes distances, dans Ie genre de ce qui est en train de se faire dans Ies Karakounls,au Kazakhstan du Nord et dans d'autres regions.

L'eau fera I'objet de I'exportation et de l'importation. Dans Ies regions arides, Ie dessalageconnaitra une plus large pratique. En resultat, Ies distinctions entre les regions riches et pauvresen ressources en eau s'effaceront graduellement.

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"Dans Ie tableau 8, on presente des donnees fort approximatives caracterisant les dinlensionsdes transfornlations du bilan hydrique des terres arides en perspective. L 'augnlentation del'ecoulenlent stable, soutterain y cOillpris, d 'environ 1 fois et denlie par voie de regularisationd 'ecoulement par les reservoirs d 'eau (3 500 kn1 3) et I'enlnlagasinement des eaux souterraines(5 000 kn1 3), par la multiplication des ressources en hunlidite du sol et ainsi que de Ia transfor­mation d 'autres elenlents du bilan hydrique nous senlblent necessaires et possibles.

TABLEAU 8

Prol1ostic /Yr> ..... ,~/.-vi·u,/'I/rfi+ des transformations du bilan 1':11)1'171'1/"1110 des continents

transfornlations

Y conlpris Ies C>r"f~lllC>l-y"C>r\t·c

souterrains dans les rivie­res et les reserves renouve­Iables des eauxsouterraines

Ecoulenlent regularisepar Ies lacs et Ies reservoirsd'eauEcoulement superficiel

Humectation totale duterritoire

Evaporation

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108 00037000

15 000

12 000

3 00025000

83000

71 000

000500

17 000

650018 500

89 500

72500

5 000 kn1 3 d'eau souter-

Regularisation ~ 3 500 kIn 3 des eauxdes crues par Ies reservoirs d'eau.

Utilisation de 6 500 kn1 3 de I'ecouIe­nlent superficiel, dont ~ 1 500 km3

retenus dans Ie sol et pour 1'accrois­senlent de I'evaporation et .~ 5 000 km 3

pour 1'emillagasinenlent des eaux sou­terraines.

Accroissenlent de 6 500 kIll 3 pourI'humectation complementaire des ter­res non irriguees humidifiees et 1'accrois­seillent de I'evaporation ~ 1 500 kn1 3

et pour l'eminagasinement des eauxsouterraines .~ 5 000 km 3 .

Accroissement ~ 1500 km3 a cause deI'elevation du rendeillent dans lesregions seches avec une augmentationde la part de l'evaporation productive.

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Ces reorganisations pernlettent d 'assurer aIl1plement les besoins des hOInmes en ressourcesen eau traditionnelles, c'est-a-dire en eaux fluviales et soutteraines, sans recourir pour Ie momenta l'utilisation en masse de nouvelles sources de reserves en eau, meme pour I'accroissementplus accentue de la population et de I'econonlie que celle sur laquelle nous orientons nos cal­culs. II reste encore de grandes reserves pour satisfaire a I'elevation ulterieure des besoins eneau. Premierement, il reste encore un volume assez grand d 'ecoulenlent superficiel qui peutetre transfonne en ecouleInent stable. Les reserves telles que la large application des nlethodesde distillation des eaux salees et usees restent encore inutilisees ainsi que I'integration aueC4:JU0I111que des glaciers polaires. Enfin, des possibilites de direction des principaux processus

des courants oceaniques apparaitront, ce pernlettra d 'augInenter I'hunli-o-Af'-.A1

4

Q fA et 1es ressources en cau des du ont Ieh,!,rlrf'"\tA0hl-'lf"11 ,,,"C' viennent les 1110yens direction

nlcsures de

CONCLUSION

Maintenant, nous avons lieu de it la plus haut . «Y a-t-il peu ouhA'l1l0f'"\11n d 'eau sur la Terre? est-eUe assuree en ressources en eau ?».Conllne decoule de tout ce qui vient d 'etre dit, on ne peut repondre a cette question d'unelnaniere univoque. Si l'on continue a suivre la ligne inlparfaite d'utilisation et de protection desressources en eau, nous viendrons inevitablelnent a la conclusion qu'il y a peu d 'eau COll1para­tivenlent aux besoins et que la crise en eau est inevitable. Cette crise est presentelnent existantedans certaines regions. Mais nous aurons une reponse contraire si nous prenons conscience

la crise en eau murit non parce qu'il y a peu d 'eau par rapport aux besoins en eau. L'illusionl'insuffisance d'eau pour Ie globe terrestre et certaines regions suffisanl1nent riches en res­

sources en eau dans les conditions naturelles est due precisement a ce que Ia pratique actuellede I'utilisation des ressources en eau est imparfaite. Si I' on elimine ces defauts, les representationssur I'approvisionnenlent en ressources en eau changent d 'une nlaniere radicale : il y a suffi­samment d 'eau pour satisfaire aux besoins de I'humanite durant un temps prolonge illinlite.

La perspective de la crise en eau n 'est pas necessairement fatale. En partant du pronosticqui nous a permis d'obtenir Ie modele approximatif de l'etat futur des ressources en eau,

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il devient clair que l'epuisement des ressources en eau peut etre evite et que si l'on met en pratiquedes principes plus rationnels de leur utilisations et de leur protections. L'humanite n'est alorsnullement menacee par une crise de l'eau.

Mais nous objecterions energiquement si cette conclusion etait comprise comme un appela1'insouciance pour un probleme aussi complexe et vital que celui de 1'eau. Ce n 'est nullementa1'indifference n1ais un complexe de mesures orientees vers un but qui exigent une realisationperseverante pour prevenir la crise, qui serait tout a fait reelle pour Ie comportement actuel aI'egard de I'utilisation et la protection des ressources en eau.

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