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L'économie mondiale dans la 2 ième moitié du vingtième siècle 1 L'histoire économique de l'Arabie Saoudite L’Amérique Latine: Croissance sans développement? Le cas du Brésil The transition of the Russian Federation Africa Université de Lausanne Juin 2003 Donata Bessey • Peter Brühwiler • Oliver Kleinbrod • Jérôme Dumortier

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L'économie mondiale dans la 2ième moitié du vingtième siècle 1

L'histoire économique de l'Arabie Saoudite

L’Amérique Latine: Croissance sans développement?Le cas du Brésil

The transition of the Russian Federation

Africa

Université de LausanneJuin 2003

Table des matières

Donata Bessey • Peter Brühwiler • Oliver Kleinbrod • Jérôme Dumortier

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Introduction………………………………………………………………………………………………………….. 3Chapitre 1: L'histoire économique de l'Arabie Saoudite………………………………………………….. 4

1.1 Introduction……………………………………………………………………………………………………………… 41.2 Histoire générale……………………………………………………………………………………………………….. 41.3 Histoire du pétrole dans l'Arabie Saoudite…………………………………………………………………….. 5

1.3.1 La période de 1933 à 1960 51.3.2 Les années soixante-dix 61.3.3 Les années quatre-vingt 91.3.4 Les années quatre-vingt-dix 101.3.5 Les plans de développement 11

1.4 Les changements de la structure économique dans l'Arabie Saoudite……………………………. 131.5 Conclusion………………………………………………………………………………………………………………. 15

Chapitre 2: L’Amérique Latine: Croissance sans développement? - Le cas du Brésil……………. 17

2.1 Introduction: „O Brasil é, foi e sera o pais do futuro“?.................................................... 172.2 L’industrialisation entre 1930 et 1990………………………………………………………………………… 17

2.2.1 Situation politique et économique avant 1950 17

2.2.2 Les années 1950: „l’industrialisation à tout prix“ 182.2.3 La dictature et le „milagre brasileiro“ 182.2.4 1985-1990: le retour à la démocratie 192.2.5 Le début des années 1990 19

2.3 Le „Plano Real“ et ses conséquences…………………………………………………………………………. 20

2.4 La situation aujourd’hui et les défis pour l’avenir…………………………………………………………. 22

2.5 Conclusion………………………………………………………………………………………………………………. 22Chapter 3: The transition of the Russian Federation…………………………………………………….. 23

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3.1 Introduction…………………………………………………………………………………………………………….. 23

3.2 Political reforms……………………………………………………………………………………………………….. 23

3.2.1 The Federal treaty 233.2.2 The Constitution from 1993 24

3.3 Economic transition………………………………………………………………………………………………….. 25

3.3.1 Shock-therapy 253.3.2 Price liberalization 253.3.3 Liberalization of foreign trade 263.3.4 Direct Foreign Investment 263.3.5 Privatization in the non-agricultural sectors 273.3.6 Macroeconomic stabilization 28

3.4 Conclusion………………………………………………………………………………………………………………. 29

Chapter 4: Africa………………………………………………………………………………………………….. 30

4.1 Africa and development economics……………………………………………………………………………. 30

4.2 Recent history of Mozambique and Kenya…………………………………………………………………… 31

4.3 Mozambique, Kenya and the Washington consensus……………………………………………………. 32

4.4 Conclusion……………………………………………………………………………………………………………….33Bibliographies……………………………………………………………………………………………………….

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Introduction

Ce présent papier fait un tour du monde de l'histoire économique dans la deuxième moitié du vingtième siècle. Car le développement économique des cinquante dernières années est un sujet très vaste, on s'est concentrés sur quatre régions qui nous semblons intéressantes à analyser:

Le développement en Arabie Saoudite suite à la découverte du pétrole L'Amérique latine, en particulier le Brésil La transformation de la Russie après 1990 Les problèmes d'Afrique

La bibliographie pour chaque sujet se trouve à la fin du rapport.

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Chapitre 1: L'histoire économique de l'Arabie Saoudite

1.1 Introduction

L'histoire économique de l'Arabie Saoudite est marquée par ses ressources gigantesques de pétrole. La découverte de cette matière première en 1938 a apporté une grande richesse au pays mais a aussi engendré des changements fondamentaux de la structure économique, démographique et politique du pays. Avec 25% des ressources prouvés (environ 260 milliards de barrels1) de pétrole dans le monde et comme exportateur principale de carburant, l'Arabie Saoudite joue un rôle très important sur le marché d'énergie. Mais non seulement les pays importateurs du pétrole sont dépendants de cette ressource mais aussi l'économie saoudite. Environ 90-95% des recettes d'exportation et 75% des recettes d'états proviennent du pétrole. Les finances de ce pays 1 1 barrel = 119.2 litres

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sont fortement liées aux prix du pétrole. Ce rapport montre comment l'économie de ce pays s'est développé au cours du temps grâce à cette ressource naturelle. Il est divisé en plusieurs parties:

La première partie donne une introduction générale dans le pays et aussi dans son histoire politique jusqu'à nos jours.

La deuxième partie est consacrée à l'histoire économique et elle décrit le développement et les changements dus à la découverte du pétrole. Plusieurs éléments clés seront mentionner dans cette partie: les chocs pétroliers des années soixante-dix, le boom des années quatre-vingt et la chute dans les années quatre-vingt dix. En plus, les plans de développement instauré par le gouvernement seront décrits en détails dans cette partie.

La dernière partie examine les problèmes qui sont apparus les trente dernières années et qui ne sont pas encore résolu aujourd'hui: une dette publique élevés, une explosion démographique et une économie qui n'est pas prête pour le 21ième siècle.

L'obtention des chiffres fiable pour ce rapport posait parfois quelques problèmes. Jusqu'en 1964, une comptabilité nationale n'existait pas et même aujourd'hui, les chiffres sont parfois faussés (par exemple sur le chômage). Les sources et la bibliographie se trouvent en annexe.

1.2 Histoire générale

Le royaume de l'Arabie Saoudite comme on le connaît aujourd'hui était fondé le 23 septembre 1932 par le roi Abdul Aziz qui est aussi connu sous le nom de Ibn Saud. Il est évident que l'histoire du pays et de son peuple est beaucoup plus ancienne mais l'unification des différentes parties indépendantes du pays était ce jour-là. Au début, il y avait deux zones neutres avec l'Iraq et le Kuwait. En 1971, la zone avec le Kuwait était divisée et attribué à part égale à chaque pays. Ils s'obligeaient de partager les ressources pétrolières dans cette parcelle équitable. Le problème avec la zone neutre avec l'Iraq était résolu de la même façon en 1983. En 1953, le roi Abdul Aziz est décédé et son successeur était son fils Saud qui a géré le pays pendants 11 ans. En 1964, le roi Saud a transmis le pouvoir sur son demi-frère Faysal. Sous sa gouvernance, le royaume saoudite a vécu un fort développement économique du à l'augmentation du prix du pétrole en 1973/74 après la guerre des pays Arabes contre Israël. Le pays se retrouvait avec une influence considérable dans le moyen orient et dans le monde. La gouvernance du roi Faysal finissait tragiquement le 25 mars 1975: Faysal Bin Musaid, le neveu du roi Faysal, assassinait son oncle avec un pistolet. Suite à cet évènement, Musaid était exécuté après une enquête qui a conclut qu'il agissait seule. Le successeur de Faysal était son demi-frère Khalid. Après la mort de Khalid en Juin 1982, le nouveau roi était Fahd qui est encore au pouvoir aujourd'hui. Celui-ci jouait un rôle primordial dans la guerre entre les alliés et l'Iraq en 1991. Il a réussi à construire une coalition de plusieurs pays pour le rétablissement de la souveraineté et l'intégrité territorial du Kuwait. Celui qui a convaincu les pays arabes et certains pays africains qu'une guerre contre l'Iraq est nécessaire. Après une attaque d'apoplexie en Novembre 1995, c'est le prince Abdullah qui gère la plupart des affaires gouvernemental jusqu'à nos jours.

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1.3 Histoire du pétrole dans l'Arabie saoudite

1.3.1 La Période de 1933 à 1960

En 1933, des ingénieurs de Standard Oil of California ont commencé à chercher du pétrole dans le pays. Jusqu’à cette date, il était pratiquement impossible de chercher du pétrole en Arabie Saoudite parce que la religion du roi (Wahhabisme2) ne lui permettait à priori pas d'autoriser des recherches pareilles. En plus, Abdul Aziz ne croyait pas aux histoires de "l'or noir". Mais au début des années trente, les difficultés financière du roi sont devenu sévère. Les recettes des pèlerins ne lui suffisaient plus pour couvrir ses dépenses. Mais un conseiller du roi, ce conseiller était un anglais converti à l’islam, interprétait certains passages dans le coran assez "libéral" et a persuadé ainsi Abdul Aziz de laisser entrer les ingénieurs américains.Pendant plusieurs années, ces ingénieurs ne trouvaient pas de pétrole. Mais le 16 mars 1938, près de la frontière de Bahrain, ils ont eu du succès et trouvaient de grande quantité de pétrole. Malgré cette découverte assez tôt, la production et l'exportation du carburant en grande quantité ne commençaient pas avant la fin de la deuxième guerre mondiale. Mais à partir des années soixante et surtout des années soixante-dix, les exportations se sont rapidement accélérés.Même si Abdul Aziz était convaincu qu'il respecte les règles de sa religion, une bonne partie de son peuple n'estimait pas la présence de ces ingénieurs. Pendant longtemps, les raffineries, les tours de sondage et autres installations pétrolières était complètement isolés du reste du pays.Le contrat fait avec Standard Oil Of California en ce qui concerne la production du pétrole et l'exploitation des sites pétroliers était en faveur de Standard Oil: un impôts très bas et pas de droit de douane. Cette convention représente bien l'attitude irrespectueuse de Abdul Aziz envers le pétrole. Entre 1938 et 1950, la production du pétrole s'est multipliée par 400, tandis que les recettes pétrolières se sont multipliées uniquement par 18. Pour combler cet écart, ou plutôt pour gagner un plus grand morceau de ce gâteau gigantesque, le gouvernement modifiait l'ancien contrat de concession en 1950. Il était remplacé par un accord de partage des profits de "50-50", c'est-à-dire que les recettes sont partagées de manière équitable. Le gouvernement a alors imposé une taxe sur la production du pétrole et cela a augmenté considérablement les revenus du gouvernement. C'est la même taxe qui augmentera encore plus dans les années suivantes.Pendant cette période, on peut observer une corrélation de 98% entre l'accroissement du revenu à travers le PNB3 et l'accroissement des revenus pétrolier4. Ce qui montre la forte dépendance du pays aux revenus pétroliers. Jusqu'à 1964, l'Arabie Saoudite avait un problème fondamental: Il n'existait pas un office ou une autre institution pour les dépense et les recettes du gouvernement. Les calculs se faisaient très vaguement. Les rois avant Faysal ne faisait pas de distinction entre la caisse privée et la caisse d'état. Il existe l'anecdote que le roi Faysal, qui a pris le pouvoir en 1964, constatait, après la révision des comptes étatique, qu'un montant de $100 était dans la caisse d'état. Celui-ci fonda la banque nationale SAMA (Saudi Arabian Monetary Agency).

1.3.2 Les années soixante-dix

2 Mouvement de moeurs austères de l’islam sunnite3 Produit National Brut4 A. Sid Ahmed, Développement sans croissance

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Les années soixante-dix représentaient un temps de boom pour le développement saoudite malgré le fait que l'économie restait une économie dualistique. Une petite partie de la population avait trouvé du travail dans le secteur pétrolier tandis que le reste vivait toujours des activités agricoles et des services. Les travailleurs employés dans le secteur pétrolier touchaient un salaire très élevé même en comparaison avec des standards des autres économies pétrolières. Il est clair que les gens qui ont travaillé dans le secteur du service ou d'autre secteur du pays ont largement profité des dépenses accrues du gouvernement et des gens travaillant dans l'industrie pétrolière. Mais pour plus de la moitié de la population saoudite, ces effets étaient moins visibles car une partie de la population étaient encore des nomades. Entre 1968 et 1978 le volume d'exportation du pétrole a doublé et les recettes d'état ont pratiquement explosé. L'augmentation des revenues gouvernementale était même plus forte que l'augmentation de la valeur de la production. Les recettes gouvernementales augmentaient de $926 millions en 1968 à $25'676 millions en 1975. Cela est du au fait que l'état saoudite a fortement taxé les revenus des compagnies pétrolières. Les taxes ont augmenté de 50% an 1970 à 85% en 1974. Il est évident que les compagnies pétrolières ont transmis cette taxation sur le client. En plus, le prix du pétrole n'a aucune relation avec le prix de vente. En 1974, on estime que le coût de production d'un barrel était de douze cent ($) le barrel et que le prix de vente était d'environ 11$. La marge était partagée entre le gouvernement et les compagnies pétrolières.Une autre raison importante pour l'augmentation des recettes est bien sur le choc pétrolier en 1974. L'évolution du prix du pétrole montre que le prix a triplé en 1973/74 due à l'intervention collective du cartel OPEC (Organization of Petroleum Exporting Countries). La hausse des prix en 1973/74 s'explique aussi par l'embargo introduit par les pays arabes pour mettre sous pression les pays occidentaux qui ont supporté Israël pendant la guerre en Octobre 1973. Voici un graphique qui résume l'évolution des prix entre 1970 et 2001 (Source: OPEC):

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Fig 1: Prix du pétrole

Pour le gouvernement saoudite se posait maintenant la question comment utiliser ces profits. Au milieu des années soixante-dix, ils ont pris la décision d'utiliser les revenus accrus pour:

des investissements dans l'infrastructure dans le cadre des plans de développements (qui seront encore expliqués plus loin)

l'achat des compagnies en aval5 de l'industrie pétrolière, c'est-à-dire l'industrie qui traite et raffine le pétrole brut.

Subsides divers

En ce qui concerne les plans de développement, ceux-ci seront expliqués dans un chapitre distinct, car ces plans sont très importants pour expliquer les changements dans la structure économique du pays et aussi pour l'Explication de certains problèmes.Il y a trois facteurs qui ont motivé les investissements dans l'industrie en aval:

1. Les investissements en aval étaient intensifs en capital. Donc bien pour un pays avec peu de main-d'œuvre mais beaucoup de capital

2. Maximisation du profit à cause d'une meilleure qualité du pétrole exporté3. En plus, non seulement le pétrole pourrait être raffiner mais aussi les ressources de

gaz naturels dont l'Arabie saoudite possède aussi beaucoup peut être servi pour l'utilisation domestique.

La plupart des subsides étaient des subsides indirects pour le consommateur. C'est-à-dire que le gouvernement a financé la production de l'énergie ce qui se traduisait par un prix bas pour le consommateur. Malheureusement cela aboutissait à un gaspillage d'énergie énorme. Au début cela ne posait pas de problème (au point de vue financier) mais quand les revenus du gouvernement ont commencé à baisser au milieu des années quatre-vingt, il fallait un 5 en anglais: downstream

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changement dans la politique d'énergie. Le même problème se posait pour le secteur industriel qui était subsidé pendant plusieurs années et qui produisait inefficacement. Pour mieux visualiser les revenus du gouvernement voici un graphique avec les recettes et le dépense (Source: SAMA):

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Revenus pétroliers Autres revenus Dépenses gouvernementales

Fig. 2: Recettes et dépense gouvernementales

Les revenus énormes dus au pétrole étaient suivit par une hausse de la consommation dans les pays exportateurs. L'Arabie Saoudite a commencé d'importer de grande quantité de biens surtout alimentaires. Mais ces importations ont eu un effet pervers sur la production nationale car les gens ont commencé de remplacer les biens domestiques par des biens européens ou américains. On pourrait croire que les gens qui ont perdu leur travail dans le secteur importations ont commencé dans le l'industrie pétrolière qui se trouvait en plein d'expansion. Mais cela n'arrivait pas pour plusieurs raisons. Premièrement, l'industrie du pétrole est une branche intensive en capital et pas en travail et deuxièmement, le secteur a besoin de la main d'œuvre hautement spécialisé.Le plus grand employeur était la société ARAMCO (Arabian American Oil Company) qui exploité les gisements de pétrole. En ce temps, elle n'employé pratiquement que des travailleurs spécialisés des Etats-Unis ou d'Europe. Les sociétés mères de ARAMCO étaient Standard Oil of New Jersey, Standard Oil of California, Texaco et Mobil. En 1974, le gouvernement saoudite a acquis 25% d'ARAMCO pour augmenter cette participation à 100% en 1980. Suite à cette reprise, la société a changé le nom et s'appelle aujourd'hui Saudi Aramco.Comme on peut le voir sur le graphique "recettes et dépense", l'Arabie saoudite avait (en moyenne) un fort surplus pendant les années 1973 et 1982. Le pays n'était pas capable d'absorber les revenues pétrolièrs énorme pendant ce temps. En plus des investissements décrits en haut, le gouvernement avait investit dans des actifs financiers et dans des obligations gouvernementales des pays industrialisés.

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Ce qui est encore intéressant à mentionner et le fait que la croissance moyenne du PIB était de 10% par année. Mais la croissance du secteur pétrolier (9.7%) était moins forte que celle du secteur non pétrolier (13.3%). Cela est du à la forte augmentation du secteur tertiaire pour la satisfaction des nouveaux besoins de la population saoudite.

1.3.3 Les années quatre-vingt

Comme on peut le voir sur les graphiques du PIB, PIB per capita et la production du pétrole, les problèmes pour l'économie saoudite commençaient dans les années quatre-vingt (Source: Angus Maddison: The World Economy – A Millennial Perspective):

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Fig 3: PIB per capita en Arabie Saoudite

En fait, l'année 1981 représente le "sommet économique" de l'Arabie saoudite. Le PIB per capita était à 13'500$ et la production du pétrole était de 9.9 millions de barrel par jour ce sont les chiffres les plus hauts atteints. En même temps, le prix du barrel était sur un niveau de record de 32$ (en terme nominal). Il y a deux raisons pour des prix aussi élevés:

Premièrement, la nationalisation complète de l'industrie pétrolière en Arabie Saoudite qui était auparavant dans la main des étrangers. Le gouvernement était alors dans une position de monopole car il contrôlait toute la chaîne de production via la société Saudi Aramco.

Et deuxièmement la révolution iranien (1979) et le début de la guerre Irak-Iran (1980-1988). Ces deux guerres ont baissé la production mondiale du pétrole car les deux pays concernés étaient des grands producteurs de pétrole.

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A cause des prix très élevé, les nations industrialisées ont commençaient à changer leurs politiques pétrolières. Ce changement comprenait deux nouvelles stratégies qui explique la fin du "Oil Boom" qui à débuter en 1974 et la chute des prix dans les années quatre-vingt-dix.

Premièrement, les pays importateurs du pétrole cherchait (et trouvait) des moyens pour réduire leur consommation du pétrole. Un exemple serait le début des voitures avec des moteurs économiques et une consommation du carburant plus basse.

Deuxièmement, le prix élevé à rentabilisé des fortes investissements dans d'autre région du monde pour la production du pétrole. Des exemples seront des extractions de pétrole en Alaska ou dans la mer du nord

La surproduction du pétrole a fait chuter le prix au début des années quatre-vingt-dix. L'impact sur l'économie saoudite était très grave. Le PIB a baissé de 8.7% dans l'année fiscale 1984/85. Le gouvernement était obligé de réduire fortement ces dépenses gouvernementales par exemple en diminuant les subsides (généreuses) pour les secteurs industrielles. Mais à cause des investissements obligatoires dans le cadre des plans de développement, le gouvernement était forcé de financer ces investissements avec un déficit budgétaire et des ventes des actifs étrangères. Sur les deux graphiques (Recettes - Dépense de l'état et PIB per capita) ont voit bien que l'économie saoudite ne s'est pas encore remise de ces chocs.Pour arrête ce déclin des prix, l'OPEC a introduit des quotas de production pour chaque pays en 1982. L'Arabie Saoudite se prenait le droit de réduire sa production pour maintenir le prix du pétrole stable ("Swing production6"). En 1985, l'Arabie Saoudite a abandonné son statut de "Swing Producer" c'est-à-dire que le pays s'est soumis au quota de production accordé par les membres d'OPEC. Maintenant se pose la question comment le prix peut varier si tout le monde respecte la quantité à produire? Malheureusement, les pays ont eu l'incitation d'augmenter leur production pour gagner à court terme quelques dollars supplémentaires. Il faut bien garder en tête que l'OPEC était fondé pour maintenir les prix stable (ou plutôt haut), mais cela n'a pas toujours (certaines disent jamais) bien marché parce que les pays ont commencé à tricher. A l'intérieur de l'OPEC, l'Arabie Saoudite avait une position prédominante car elle possède beaucoup plus que les autres donc dans la position de pouvoir maintenir le prix. Pour stabiliser les prix, le gouvernement saoudite a réduit la production du pétrole. Mais cela a aggravé sa situation. La réduction de la production, combiné avec une baisse du prix et une forte dépréciation de la monnaie qui prévaut dans le commerce pétrolier, le dollar, avait des conséquences désastreuses pour l'Arabie Saoudite. Pour mettre les membres de l'OPEC sous pression pour qu'ils respectent leur quota de production, l'Arabie Saoudite augmentait la production ce qui a amené directement à un "crash" du prix du pétrole en 1986.

1.3.4 Les années quatre-vingt-dix

Le début des années quatre-vingt-dix était marqué par la guerre pour la libération de Kuwait. Les coûts pour le gouvernement saoudite sont estimés à $60 milliards ce qui répresent une somme énorme pour l'économie saoudite (voir graphique recettes – dépense). Le gouvernement a vendu une bonne partie de ces réserves externe pour financer cette guerre et les réserves étaient au minimum nécessaire pour maintenir la confiance dans la monnaie

6 Production de balancement

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nationale, le Riyal. Mi-1992, l'Arabie Saoudite était obligé, pour la première fois, d'emprunter de l'argent sur le marché des capitaux internationaux. Pendant et aussi pour une partie après la guerre, l'Arabie Saoudite était obligé de remplacer le déficit dans la production de l'Irak et de Kuwait. Ce qui se traduit par une hausse de la production du pétrole (voir graphique: Production du pétrole)En plus, en 1998, le prix du pétrole a encore une fois fortement diminué à cause de trois raisons:

La crise économique en Asie de l'Est Un hiver assez chaud à cause de El Nino Une augmentation de la production du pétrole dans les pays qui ne sont pas dans

l'OPEC.

Ces trois raisons ont baissé le prix d'un tiers. On parle du quatrième choc pétrolier après 1973/74, 1979 et 1986.

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Fig 4: Production de pétrole de l'Arabie Saoudite

1.3.5 Les plans de développementCes plans de développement commence en 1970 et résume les buts économiques et sociaux que le gouvernement saoudite voulait atteindre. En lisant ces paragraphes, le lecteurs est invité de bien se réfère aux graphiques précédents pour une meilleure compréhension. Depuis 1970, l'Arabie saoudite à introduit sept plans de développement (chaque plan pour une période de 5 ans) pour faire progresser l'économie. Le but était de transformer cette nation sous-développée dans un pays industriel mais de garder en même temps les valeurs et coutumes islamiques. Une autre raison pour ces plans était la diversification de l'économie saoudite. Ils ont remarqué assez tôt qu'une économie uniquement basée sur une ressource (le pétrole) n'est pas avantageuse à long terme.

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Chaque plan était considéré comme une étape qu'il faut finir avant de pouvoir progresser sur un niveau plus haut, c'est-à-dire le prochain plan. Dans le passage suivant, on va décrire ces plans en détails. Malgré que tous les buts n'étaient pas atteints (l'objectif de la diversification de l'économie se retrouve dans le septième plan), l'économie s'est développé rapidement en augmentant le niveau de vie de toute les Saoudite.

Premier plan (1970-1975) L'objectif principal de ces deux plans était l'amélioration de l'infrastructure saoudite. Les résultats sont impressionnants: la longueur totale des routes pavées a triplé, la production de l'énergie s'est multiplié par le facteur 28 et la capacité des ports a augmenter du facteur 10. Le premier plan était évoqué dans une période ou le gouvernement avait encore à respecter des contraintes budgétaires, le plan ne prenait pas en compte la forte augmentation de la production du pétrole. La conséquence était la sous estimation des moyens disponibles pour la réalisation des projets. Le plan a prévu des dépense de presque $10 milliards, mais avec la croissance non anticipé du PIB (presque 10%), le budget était élargi à un peu plus de $20 milliards.

Deuxième plan (1975-1980)Le deuxième plan prenait en compte les recettes modifiés (à la hausse) du gouvernement. Certains avantages pour la population étaient introduits.

Services médicaux gratuits Education gratuite Subside et crédit sans intérêt pour la construction des maisons privées Crédit sans intérêt pour des personnes avec un revenu inférieur

On voit bien que l'Arabie Saoudite a bien profité pendant cette période pour l'augmentation du standard de vie de ses habitants. Mais il est aussi clair que le gouvernement a gaspiller (d'un point de vue économique) beaucoup d'argent. Ce deuxième plan posait beaucoup des problèmes pour le pays. Le gouvernement avait prévus des dépense de $142 milliards pour:

des ports, routes et infrastructure (23% du budget) l'expansion de l'industrie et de l'agriculture (19%) la défense (16%) l'éducation (16%) divers (26%)

Les planificateurs avaient peur qu'une dépense comme prévus pourrait poser des problèmes non négligeable et ils ont eu raison. A partir de 1972, les importations massives ont fait effondré la capacité logistique du pays. Il y avait de marchandise qui arrivait dans les ports. Les bateaux ont attendu jusqu'à cinq mois pour être décharger, le stockage et la distribution de la marchandise était complètement inadéquate. En plus, le pays n'a pas eu suffisamment de travailleur. Tout cela causé une accélération des prix à 50% (estimé) par année. L'indice de coût de la vie était: 100 en 1970, 154.19 en 1974 et 357.21 en 19807. Surtout le prix des logements s'accélérait plus que proportionnellement. A cause de cette accélération des prix, le coût total de ce deuxième plan était de $200 milliards (30% plus que prévu)

7 A. Sid Ahmed, Développement sans croissance

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Troisième plan (1980-1985)Pour le troisième plan, le but a changé et les investissements pour l'infrastructure ont baissé. L'objectif du gouvernement consistait au renforcement de l'éducation, le service médicale et des services sociaux. Le nombre d'hôpitaux, d'écoles primaire et des docteurs a fortement augmenté à partir de ce troisième plan. La diversification et l'expansion du secteur industrielle n'ont pas eu les succès prévus. Mais le développement des deux villes industrielles (Jubail et Yanbu), ou se trouve actuellement l'industrie métallurgique et chimique du pays, est bien achevé. Ce troisième plan coïncidait avec le déclin de la production du pétrole. Les planificateurs ont anticipé une croissance de 1.3% du PIB. En réalité, c'était -1.5%. Le facteur principal que la croissance n'était pas trop négative et le fait que le secteur non pétrolier a eu une croissance positive.

Quatrième plan (1985-1990)L'infrastructure basique du pays était considérée comme suffisamment élabore en ce temps. Mais le pays avait encore des problèmes en ce qui concerne l'éducation et la formation de ces habitants. Les sociétés privées étaient encouragé de former les gens et des joint-ventures avec des compagnies étrangère était bienvenus. En ce temps, l'investissement privé augmentait dans les secteurs industrielles, bancaires, agricoles et de construction. Le gouvernement a généreusement financé le secteur privé avec des subsides.

Cinquième plan (1990-1995)L'objectif était la concentration de la défense, le développement régionale et l'augmentation de l'efficacité des services sociaux du gouvernement. Mais le but le plus important était la création d'opportunité de travail pour les citoyens saoudites. Des chiffres actuels et officiels sur le taux de chômage n'existent pas. Mais des estimations parle de plus de 20% de chômage dans l'Arabie Saoudite. Alors le gouvernement a introduit des incitations pour le secteur privé d'embaucher des Saoudite et de réduire le nombre de étrangers dans l'économie.

Sixième plan (1995-2000)Ce plan se focalise sur la diminution des services sociaux sans les réduire, l'expansion du programme d'éduction et la réduction de la dépendance de l'économie du pétrole. En plus, un programme pour la "saoudisation" de la force de travail.

Septième plan (2000-2005)Le gouvernement de l'Arabie Saoudite prévoit une augmentation du PIB de 3.16% en moyenne. En plus, ils ont l'intention de crées 817'300 nouveau emplois uniquement pour les citoyens saoudites.

1.4 Les changements de la structure économique de l'Arabie saoudite

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Après le début du "Oil Boom" en 1974, la structure économique du pays a changé fondamentalement. La forte hausse des recettes gouvernementales permettait la construction des écoles, des hôpitaux, des centrales électriques mais renforcé aussi la gaspillage: un aéroport pour 20 milliards de $, une assurance maladie gratuite ou des crédits d'état sans intérêts.

La diversification de l'économieDans un quart d'un siècle, la forte hausse des revenus due au pétrole a transformé l'Arabie saoudite d'un pays agricole dans un pays urbanisé avec un large secteur de service. La force du travaille dans le secteur agricole a diminué de 64% des travailleurs totale à 5%. Tandis que 40%(!) des gens en Arabie saoudite travaille pour le gouvernement, 25% dans l'industrie (y compris l'industrie du pétrole) et 30% dans le secteur du service. L'Arabie saoudite n'était pas capable de bien diversifier son économie qui peut être prête à concurrencer avec d'autre pays ou à l'ère post-pétrole. Moins de 1% des exports saoudites sont des produits manufactures. Le commerce consiste uniquement aux exports des produits pétroliers et les imports sont financés avec les revenus d'exportations. Le PIB de l'Arabie Saoudite ne cesse pas d'augmenter avec une chute déjà récupérée au milieu des années quatre-vingt-dix. Mais le BIP per capita a fortement chuté ces dernières années. Le PIB per capita a chuté en moyenne de 2.9% par an entre 1970 et 1995 et de 20% entre 1985 et 1995. Cela est dû à une population qui croît rapidement. Mais sur ce problème je vais revenir plus tard. Malgré cette baisse, la consommation privé a augmenté de 34.5 milliards $ à 52 milliards $ et reflète l'impact de la croissance démographique et la dépendance des importations.Aujourd'hui, le gouvernement saoudite prend des mesures pour la diversification de l'économie. Pour attirer du capital privé étranger, ils ont passé des lois qui permettent aux investisseurs d'économiser des impôts, de contrôler une firme en Arabie Saoudite à 100% (avant, cela n'était pas possible).

La démographie saouditeEn analysant la structure et l'évolution démographique en Arabie Saoudite, il y a trois faits importants:

1. La jeunesseLa population de l'Arabie saoudite est l'une des plus jeunes dans le monde. 65% des Saoudites ont moins de 25 ans. 42.5% sont en dessous de 14 ans. Malheureusement la plus grande partie des jeunes (95% des hommes, 98% des femmes) n'a pas de formation secondaire.

2. La croissance de la populationLe taux de croissance de la population est plus de 3% par année. Due à cette forte croissance, le PIB per capita a baissé.

3. La main d'œuvre étrangèreMalheureusement on ne possède pas de chiffres détaillés qui montre l'évolution de la main d'œuvre étrangère en Arabie Saoudite. On estime que plus de 6 millions d'Indou, Pakistanais et Afghans travaille aujourd'hui en Arabie Saoudite. Au début du "Oil Boom", le pays n'était pas abondant en main d'œuvre. Pour la réalisation des projets, il fallait une quantité énorme de travailleurs. Uniquement pour la mise en place du troisième plan de développement, il fallait "importer" 300'000 techniciens supplémentaires. Cela reflète aussi le problème de la

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qualification en Arabie Saoudite. Il y a uniquement des gens hautement qualifié dans l'industrie (y compris le secteur pétrolier). Le reste ne possède pas les qualifications nécessaires dont un pays industrialisé a besoin. Certes, ces gens ne sont pas pauvres car ils ont bien gagner de l'argent pendant les années d'or du pétrole, mais une des conséquences est une certaine léthargie dans l'attitude de travail. Une grande partie de la population saoudite refuse de faire un travail manuel quelconque (construction, travail d'usine) car ils savent que les étrangers vont accepter de faire ce travail8.

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Fig 5: Population de l'Arabie Saoudite (en 1'000)

En 1950, la population de l'Arabie Saoudite était de 3.86 millions de personnes et celle de la Suisse 4.7 millions. Si la Suisse avait eu les mêmes taux de croissance que l'Arabie Saoudite, on serait à plus de 27 millions de personnes en Suisse aujourd'hui. Mais dans cette croissance, aussi les étrangers sont intégrés.C'est le plus grand problème actuellement en Arabie Saoudite. Pour équiper le pays pour cette "masse" il faut des investissement de 200 milliards $ dans les dix ans à venir uniquement pour maintenir les services de base. La demande d'électricité est estimée d'augmenter de 250% jusqu'à 2020.

Une économie rentierUne économie rentier est basée sur des revenus sans produire quelque chose9. Le gouvernement est devenu un facteur économique très importants: le distributeur de la rente10. Mais ces dépenses publiques ne sont pas un garant pour la croissance économique. Certes, l'accroissement du revenu existe en Arabie Saoudite, mais cela est pour une bonne partie due aux dépenses du gouvernement. Pour avoir une croissance des revenus, le 8 A. Sid Ahmed, Développement sans croissance9 On pourrait comparé cet état avec une personne qui a hérité CHF 1 milliards mais ne sais pas ni lire, ni écrire, ni compter.10 A. Sid Ahmed, Développement sans croissance

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gouvernement ne peut pas se permettre de négliger le secteur pétrolier. Si la consommation est satisfaite à partir des importations, cela n'a pas d'effet sur l'économie, comme dans le cas de l'Arabie saoudite. Un autre problème mentionner dans la littérature est l'acceptation des prix d'importation déraisonnables à cause d'une abondance en capital.

1.5. Conclusion

L'économie de l'Arabie Saoudite est très intéressante à analyser. Due à la découverte du pétrole, ce pays sous-développé s'est transformé en une nation avec une infrastructure et des services comparables à ceux d'un pays industrialisé. Malheureusement, l'Arabie n'a pas toujours considéré les effets négatifs à long terme (dans le cadre ou c'était possible). Aujourd'hui, le pays est en pleins changements pour se préparer à un monde économique dans le 21ième siècle et pour un temps après le pétrole. Il faut que le gouvernement maîtrise la croissance de la population, les dettes publiques et aussi la diversification de l'économie.

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Chapitre 2: L’Amérique Latine: Croissance sans développement? Le cas du Brésil

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2.1 Introduction : « O Brasil é, foi e sera o pais do futuro » (Le Brésil est, était et reste le pays de l’avenir) ?Le développement économique de l’Amérique Latine après 1950 est plutôt décevant, surtout si on compare les taux de croissance du PIB par tête à ceux qui ont été réalisés en Europe occidentale ou en « Resurgent Asia ». Le Brésil avait les taux de croissance annuels les plus élevés du continent entre 1950 et 1980. Quelles sont les raisons pour ce développement, et quelles sont les limites du PIB par tête comme mesure du développement d’un pays?

2.2 L’industrialisation entre 1930 et 19902.2.1 Situation politique et économique du Brésil avant 1950

L’industrialisation du Brésil commence avec la crise économique mondiale des années 30. Avec un coup d’état, Getúlio Vargas arrive au pouvoir en octobre 1930 et pendant les années de la dictature, la politique économique devient de plus en plus dirigiste et interventionniste. Au début des années 1930, le Brésil était avant tout un pays agrarien. 80 % des exportations étaient des produits agricoles: le café, le cacao, le coton et le caoutchouc. A la suite de la baisse des prix de ces produits sur le marché mondial, la valeur des exportations diminuait considérablement, comme le volume de l‘échange international (le libre échange était abandonné partout). Comme le gouvernement brésilien achetait la production excédentaire du café pour maintenir la demande domestique, le PIB brésilien ne baissait pas aussi fortement que dans les autres pays de l’Amérique Latine. En plus, la dévaluation du mil-réis (la monnaie brésilienne à l’époque) par rapport au dollar favorisait l’industrie légère brésilienne déjà existante. Mais jusqu’en 1937, la politique économique était plutôt réactive est restait sans objectifs bien définis. La situation changeait drastiquement pendant la période de l‘Estado Nôvo (le „Nouvel Etat“, 1937-1945). Pour Vargas et ses conseillers, la crise des années 30 avait surtout montré l’importance du développement de la production industrielle domestique et de la diversification de la structure des exportations. Ils cherchaient à arriver à ces fins par l’interventionnisme et une industrialisation par substitution aux importations (import-substituting industrialisation ou ISI). Donc, cette industrialisation ne se fondait pas sur les avantages comparatifs et ne s’orientait pas non plus vers le marché mondial (qui n’existait pratiquement plus à l’époque). Elle s’orientait plutôt vers le marché domestique, en produisant au Brésil les produits industriels qu’on avait importés au préalable. A la suite, il y avait plus d‘investissements privés au secteur industriel qu’en agriculture. L‘infrastructure était améliorée et les premières entreprises publiques étaient fondées. La nationalisation des banques, des assurances et des secteurs clés de l’industries était même un point de la constitution. Par conséquent, il y avait une croissance de la production industrielle de 10% par année pendant les années 1930 et de 13 % pendant la deuxième guerre mondiale.

2.2 Les années 1950 : « l"industrialisation à tout prix »

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En 1951, Vargas devenait de nouveau président- cette fois, il était élu. Les grandes lignes de sa politique économique n’ont pas changé: il crée des nouvelles entreprises publiques comme Petrobrás et Eletrobrás et l’interventionnisme devient de plus en plus important. Par exemple, il y avait des systèmes de taux de change multiples ou des prix fixés par l’état pour des „biens stratégiques“ comme le blé ou le sucre. En plus, les Brésiliens commençaient à se familiariser avec l’inflation. Mais malgré tous ces efforts, le Brésil était toujours un pays agricole en 1955: le café constitue toujours plus de 60 % des exportations.En 1956, Juscelino Kubitschek était élu président et il commençait la politique de „l’industrialisation à tout prix“. En février 1956, il fonde le „Conselho do desenvolvimento“ (conseil du développement) qui élabore le „Programa de metas“ (programme d‘objectifs) qu‘on pourrait comparer à un « plan de cinq ans » socialiste. Ce programme comprenait 30 buts concrets, surtout dans l’industrie, l’infrastructure et l’approvisionnement en énergie. Il connaissait un succès remarquable. Kubitschek poursuivait une stratégie de „growth-cum-debt“ (croissance avec endettement) qui finissait avec une montée énorme de la dette externe et de l’inflation (en 1959, 40 % par année).

2.2.3 La dictature et le « milagre brasileiro » (1964-1985)

En 1964, il avait de nouveau un coup d’état, cette fois par une junte militaire. Les années 1968-1973 sont connues aujourd’hui sous le nom du „Milagre brasileiro“ (miracle brésilien). La dictature militaire semblait réaliser des succès extraordinaires sur le plan économique, avec des taux de croissance du PIB de 10 % par année. Est-ce vraiment le cas? Pour évaluer cette performance, il faut savoir que la croissance énorme était surtout causée par une montée extrême de l’activité publique. Le gouvernement créait des nouvelles entreprises publiques, l’administration était « gonflée », et tout cela était surtout financé par les banques publiques comme le Banco do Brasil ou le BNDE, mais il y avait aussi des incitations pour l’investissement privé, par exemple avec des réductions de taxe. De nouveau, le gouvernement avait mis l’accent sur les exportations industrielles pour en augmenter le volume et la diversification. Comme le Brésil doit importer le pétrole, l’effet de la première crise pétrolière de 1973 était assez nuisible. Le gouvernement Geisel (1974-1979) essayait de substituer l’essence au trafic routier par l’alcool (programme Próalcool) en payant des subventions. Le succès de ce programme très cher était limité. En plus, il y avait de nouveau des investissements dans des différents secteurs de l’industrie (acier, industrie chimique, construction de véhicules) et dans l’infrastructure (surtout le réseau de transport et l’énergie.). Par conséquent, la dette externe et le déficit publique augmentaient énormément: de 1,4 % du PIB en 1974, le déficit montait jusqu’à 13,1 % du PIB en 1979. Sous le dernier président de la dictature, Figuieredo (1979-1985), il n’y avait plus de stratégies de développement à long terme. La politique anti-inflationniste dans les pays de l’OECD rendait les taux d’intérêt sur les crédits beaucoup plus élevés, le dollar s’appréciait, la valeur des exportations brésiliennes diminuait. Le critère le plus important pour le gouvernement était la balance commerciale excédentaire afin de pouvoir payer les dettes, la politique protectionniste était continuée. En plus, la crise mexicaine de 1982 menait à une perte de confiance des investisseurs pour tous les pays du continent, même si leur situation

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n’avait pas du tout changé. Le taux d’inflation montait de plus en plus, le taux annuel pendant le gouvernement Figuieredo était de 119,25 %.

2.2.4 1985-1990: Le retour à la démocratie

Le retour à la démocratie avec l’élection de José Sarney (1985-1990) ne finissait pas la crise économique. Les trois plans de stabilisation (Plano Cruzado, février 1986; Plano Bresser, juin 1987; Plano de Verão, janvier 1989) échouaient. Tous les trois étaient fondés sur un stop des salaires et des prix, donc un abandon des mécanismes du marché. Avant les plans, on avait élaboré des systèmes d’indexation de plus en plus compliqués pour maintenir le pouvoir d’achat des salaires. A la suite des plans, la qualité des biens dont les prix étaient fixés se détériorait, et des marchés noirs se formaient. Le contrôle des stops était assez difficile, il y avait des règles exceptionnelles, par exemple si le prix des biens importés nécessaires à la production montait. Dans aucun des trois plans, on voulait vraiment limiter l’augmentation de la masse monétaire et la volonté politique de diminuer l’inflation manquait. Après chaque stop, les prix et donc les taux d’inflation explosaient- en 1989, le taux d’inflation annuel était de 1320 %.

Table 1 : La performance économique entre 1931 et 1989 (croissance annuelle moyenne)

Président PIB Salaires nom. M1 Taux d’inflationVargas I (31-45) 4,41 % n.a. 14,46 % 6,75 %Vargas II (51-54) 6,18 % 18,09 % 20,56 % 17,15 %Kubitschek(56-60)

8,23 % 26,15 % 25,61 % 20,13 %

Goulart (61-63) 5,27 % 46,36 % 48,85 % 54,40 %Castelo Branco (64-67)

4,18 % 56,28 % 62,61 % 53,13 %

Médici/Geisel(68-78)

9,14 % 29,62 % 40,56 % 29,58 %

Figueiredo (79-84)

2,38 % 107,23 % 84,94 % 119,25 %

Sarney (85-89) 4,64 % 528,00 % 435,62 % 515,62 % Source : Zoller

(1994)

2.2.5 Le début des années 1990

De 1990 à 1992, Collor de Mello était président de la république- sans commencer la lutte contre les problèmes principaux du pays: l’inflation et la corruption courante (en fait, sa présidence finissait par un „impeachment“ parce qu’il a été corrompu). Il y avait cependant déjà des privatisations et une plus grande ouverture du marché domestique. Les droits de douane moyens étaient réduits de 32 % en 1990 à 12 % en 1997. Si l’on veut évaluer le développement économique et social du Brésil, il faut toujours penser à la rapidité de ce développement. Jusqu’en 1888, l’économie était basée sur l’esclavage et entièrement agricole. En 1800, le pays avait environ 3 millions d’habitants et la plus grande partie n’était même pas explorée ni mise en valeur. La population en 1998 était de 169.807 millions. Le Brésil dispose aujourd’hui d’une structure industrielle complète et les exportations sont diversifiées. On pourrait donc juger le développement brésilien comme un succès relatif.

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Cependant, les problèmes de la société brésilienne restent nombreux. Les journalistes du pays parlaient de „l’homme malade dans une économie saine“ pendant les temps de prospérité économique.En ce qui concerne les entreprises publiques, leur productivité était toujours assez basse et la performance médiocre. En 1992, il y avait une liste des 20 entreprises qui avaient réalisé les plus grandes pertes au cours de l’année. Seulement trois entre elles étaient privées. L’interventionnisme favorisait la corruption. En plus, le système politique du Brésil avait toujours des structures clientélistes. Une grande partie de la population était exclue de la participation politique.Le PIB par tête du pays était assez élevé, mais la distribution était extrêmement inégale. Seulement l’Afrique du Sud avait un coefficient de Gini (une mesure de concentration : le plus élevé le coefficient, le plus inégale est la distribution) pour la distribution du PIB qui était encore plus élevé. Le HDI (Human Development Index) est une mesure de développement proposée par l’ONU, pour la première fois dans le premier Rapport mondial sur le développement humain en 1990. Il mesure le niveau moyen d’un pays selon trois critères du développement humain : la longévité (espérance de vie à la naissance), l’instruction (taux d’alphabétisation des adultes, pondéré avec 2/3 ; et le taux combiné de scolarisation dans le primaire, le secondaire et le supérieur, pondéré avec 1/3), et les conditions de vie (le PIB par tête, ajusté en fonction du pouvoir d’achat). Pour le Brésil, la situation se détériorait nettement si on prenait en considération le HDI: en 1993, il était numéro 53 du monde en ce qui concerne le PIB par tête, mais seulement numéro 70 pour le HDI. Si on définit le développement surtout comme l’amélioration de la qualité de vie collective, le Brésil était plutôt un pays sous-développé. Les problèmes ne sont pas liés au développement économique, mais surtout à celui de la société brésilienne, qui ne garantit pas d’assise matérielle, ni politique sociale responsable, ni protection de l’environnement. Comme beaucoup de pays nouvellement industrialisés, le Brésil montrait à la fois des traits des pays sous-développés et des pays industrialisés, souvent dans la même ville ou région. Il est difficile de quantifier le (sous-) développement non économique, surtout parce que les statistiques officielles sont en général plus nombreuses et fiables pour les développements positifs. L’espérance de vie montait ; cependant, le taux de mortalité pendant la première année était élevé: 63 morts par 1000 naissances en 1993, contre 29 seulement en Corée du Sud, ou 50 en Thaïlande. En ce qui concerne l’éducation, le taux d’analphabétisme en 1990 était de 18,9 %. Encore en 1980, 35 % de la population adulte n’avaient aucune formation d’école. Les conditions d’habitation étaient mauvaises, sinon catastrophiques. En 1988, seulement 85 % de la population urbaine et 56 % de la population rurale avaient (à moins de 200 m de leur habitation) accès à l’eau potable, 33 % (2 % à la campagne) avaient accès aux installations sanitaires. Un tiers des habitations ne dispose pas d’électricité.Quant aux conditions de travail, les salaires minimaux étaient assez bas. L’esclavage existe toujours, surtout dans les régions rurales (le nouveau président Lula da Silva a lancé un programme pour en finir). En 1992, une commission du parlement avait trouvé un nombre de 1,4 millions d’ouvriers agricoles qui ne touchaient pas de salaire, mais seulement de la nourriture de leurs employeurs- de facto, c’étaient donc des esclaves. Le travail des enfants était très répandu. Bien que la constitution l’interdise, 17,2 % des enfants entre 10 et 14 ans travaillaient régulièrement en 1990, dont la moitié plus de huit heures par jour, à un salaire de misère. Beaucoup d’enfants sont laissés à l’abandon, ils vivent comme enfants des rues ou se prostituent.

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La destruction de l’environnement la plus catastrophique se passait en Amazonie. Les monocultures, l’abattage des forêts tropicales et la pollution des fleuves et rivières avec les conséquences bien connues (effet de serre et érosion des terres, pour n’en citer que deux) et les coûts énormes au futur n’étaient pas du tout pris en considération pendant les décisions économiques.

2.3 Le « Plano Real » et ses conséquencesEn mars 1994, un nouveau plan de stabilisation entrait en vigueur: le Plano Real, créé par le ministre de finances, Fernando Henrique Cardoso, qui était après élu président en octobre 1994. De nouveau, il y avait une indexation de tous les prix, mais cette fois-ci, on avait créé une „monnaie artificielle“ appelée URV (Unidade real de valor, unité réelle de valeur), qui était calculée chaque jour et liée au cours du dollar. Donc, même si les prix en cruzeiros montaient, ils restaient constants en URV. L’indexation était suspendue avec l’introduction de la nouvelle monnaie, le real. En plus, la masse monétaire n’était plus élargie pour financer les dépenses publiques et on introduisait un taux de change fixe entre dollar et real pour gagner la confiance des acteurs économiques et pour augmenter la crédibilité de la nouvelle monnaie.Pendant les années 1990, 131 entreprises publiques étaient privatisées, surtout dans l’industrie pétrolière et de l’acier, dans la télécommunication et l’énergie. La politique monétaire et financière devenait plus stable, l’inflation diminuait considérablement, l’économie est devenue beaucoup plus ouverte et l’intégration régionale dans le cadre du Mercosul/Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) fait avancer et favorise l’échange entre les pays membres. À la fin des années 90, le Plano Real s’était montré comme un véritable succès. La croissance économique était accompagnée d’une augmentation énorme de l’investissement direct de l’étranger, conséquence de la plus grande stabilité macroéconomique. Même si le gouvernement devait abandonner le taux de change fixe du Real en janvier 1999 (le Real dévaluait après de 50 %) à la suite des crises financières en Asie et en Russie et donc d’une fuite de capital étranger du Brésil, l’inflation restait modéré (6 % en 1999) et il y avait une légère croissance du PIB (0,5 %). La situation sociale s’améliorait nettement. Le salaire minimum correspondait à 106 % de la valeur du „panier alimentaire de base“ en 1999, contre 60 % avant le Plano Real. Plus de livres était distribués aux écoles, et le nombre d’enfants qui suivaient les cours à l’école régulièrement avait augmenté de 33 %. Le nombre d’infirmières au service médical des communes avait triplé entre 1995 et 1998, ainsi garantissant une meilleure assistance à la population. Dans le même temps, 280.000 familles d’ouvriers agricoles ont reçu des terres à eux- entre 1964 et 1994, ce n’étaient que 7.000 familles.De 1999 à 2003, le projet „Avança Brasil“ essayait de nouveau à améliorer l’infrastructure économique (énergie, télécommunication, approvisionnement en eau, épuration des eaux usées). Les projets n’étaient pas exclusivement financés par l’état, mais pour la première fois aussi par des partenaires privés.

2.4 La situation aujourd’hui et les défis pour l’avenirAujourd’hui, le Brésil est une véritable force industrielle avec la plus grande population de l’Amérique du Sud. Les conditions de vie se sont améliorées pendant les années 90 : le taux

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de mortalité pendant la première année baissait à 30 par 1000 naissances, plus de 95 % des enfants suivent maintenant une formation primaire à l’école (84 % en 1991), 88 % de la population du pays entier ont accès à l’eau potable.Malgré toutes ces avances, il reste encore beaucoup de travail à faire pour le nouveau président Lula da Silva. Le Brésil est numéro deux du monde entier après l’Afrique du Sud- en ce qui concerne l’inégalité de la distribution des revenus. Les 20 % les plus pauvres de la population ne disposent que de 2,2 % du PIB. 25 % de la population vivent de moins de 2 dollars par jour, 13 % vivent de moins d’un dollar. Les disparités régionales restent énormes : au nord-est du pays, 49 % de la population sont classifiés comme pauvre. Ces grandes disparités entre les régions et les différentes couches sociales sont un « héritage » de la domination coloniale portugaise. Même si l’on dit qu’il n'y pas de racisme au Brésil, la plus grande partie des pauvres sont des descendants des esclaves ou font partie de la population indigène.Quant à l’environnement, les déficiences continuent à mettre en danger la santé de la population. Comme seulement 10 % des eaux usées sont épurées, elles restent la raison principale pour la pollution. 40.000 tonnes de déchets par jour (!!!) ne sont pas collectées. 56 % des logements en ville n’ont pas le tout-à-l’égout. À la campagne, moins que 20 % des ménages ont une conduite d’eau, seulement 13% ont des installations sanitaires. Dans les villes, la criminalité ne cesse d’augmenter. En plus, la bureaucratie et les coûts de transport élevés (malgré la mauvaise qualité des réseaux) continuent à entraver l’économie. Le système fiscal qui était compliqué et pas très favorable aux entrepreneurs est par le moment en train d’être reformé.

2.5 Conclusion

De 1930 à 1980, les gouvernements brésiliens, démocratiques ou dictatoriaux, suivaient une politique économique très similaire : industrialisation par substitution aux importations, « state-led development » et une forte protection de l’industrie et du marché domestiques, financés par l’endettement. Aujourd’hui, on peut dire qu’ils ont poursuivi cette politique trop longtemps. La dette externe montait énormément, surtout pendant les années 70 et 80. L’inflation montait de plus en plus, surtout au détriment de la population pauvre dont le pouvoir d’achat diminuait constamment.

La performance économique du Brésil était assez bonne, mais elle n’a pas amélioré les conditions de vie d’une très grande partie de la population. La distribution du PIB est extrêmement inégale. On peut donc parler de croissance sans développement.

Les raisons principales pour la pauvreté de grandes parties sont d’un côté les « héritages » de la domination coloniale, de l’autre côté le fait qu’il n y avait pas une vraie lutte contre la pauvreté jusqu’aux années 90. La situation s’est améliorée après le Plano Real de 1994, mais il reste encore beaucoup de travail pour le nouveau gouvernement.

Le cas du Brésil montre l’importance du système politique. Les chocs externes n’étaient pas les causes primordiales pour la situation, c’était plutôt le manque de « good governance », la corruption et le fait que les gouvernements ne représentaient que les intérêts d’une très petite partie de la population.

Après le Plano Real, le Brésil a montré sa flexibilité pendant les crises financières de 1997/1998. La bonne politique économique porte ses fruits, l’investissement direct

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monte, et le nouveau gouvernement veut finalement mettre un accent sur la politique sociale, par exemple en luttant contre la faim (programme « Fome Zero », faim zéro), et essayer de représenter une plus grande partie de la population, tout en gardant la discipline monétaire et en poursuivant la politique économique libérale.

Chapter 3: The Transition of the Russian Federation

3.1. Introduction

One of the most interesting modern histories on our world is doubtless the history of Russia. For all the collapse of the communistic system serves for a lot of politicians, economists, researchers and other leading people in our western society as a proof that a communistic system can not work and that market economy is the only successful form to organize our economic and often our political life.In this paper I will restrict me to the post-Soviet period from 1991 to 2000. In other words, I try to show you the first ten years of the history of the Russian Federation. In particular I will discuss some of the most important political and economic changes of this young nation in full transition.

3.2. Political reforms

3.2.1 The Federal treaty

In Soviet times Russia was nominal federation within a nominal federation which was, in fact, a unitary state. The quaint patchwork of 15 Union Republics, some of them sub-divided into autonomous republics and other administrative territories, was, in fact managed by the apparatus oft the Communist Party of the Soviet Union (CPSU). The party’s officials formed a clear hierarchy, with appointment from above. The territorial division was decorative: - names of particular national groups were given to areas historically associated with them – so for example in the area of Evenks lived only 14% Evenks.

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In general, this Soviet legacy has been preserved in the existing administrative divisions within the Russian Federation. There were and still are some discussions of a reshaping of Russia’s internal administrative boundaries into units of comparable population size, without ethnic label, but it comes to nothing. Regional political elites are well-established in their existing spheres of influence. Consequently these regions still vary enormously in population (Republic Altai 200’000, Moscow City 8.7 m) and also in economic development. Clearly, that this leads to enormous political and economical problems. Thus between 1990 and 1991, some republics like the Baltic republics get their sovereignty.Also in the years from 1992 to 1995 a number of territorial regions flirted with the idea of declaring themselves to be republics, because the power of republics was and still is greater. More precisely, it was members of the regions’ political elites who initiated such claims. Such claim for autonomy and independence become possible with the collapse of the communist monopoly on power. Which was already reduced 1988 with the first local election of regional leaders under Gorbachev. After the dissolution of the Soviet-union the presidency and the government were in constant struggle with the legislative and the regional leaders. The central power was very weak. In March 1992 a treaty, called the Federal Treaty was signed between the federal leadership on the one hand, and, on the other the republics, cities, municipals and autonomous regions, except of two republics (Chechnya-Ingush, Tatarstan), in order to get this problem under control. This treaty set out three areas of competence:

exclusively federal defense weapons production foreign policy the adoption, amendment and enforcement of federal laws the establishment of federal legislative, executive and judicial bodies the determination of internal boundaries citizenship issues the operation of the federal budget the central bank and the money supply energy, transport and communications policies

joint federal-regional: List of shared powers was long, and the treaty contained little guidance about just how

these powers would be shared

regional: regional powers were merely whatever was left over

But there were still several unsolved problems. So the treaty contained no clear rules governing budgetary relations between regions and municipalities or rural districts. Also the non participation of two republics, the large and ill-defined areas of shared powers and the

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language that appeared to given republics more control than other regions over natural resources on their territories. Thus the Federal Treaty created an ‘asymmetrical federation’. In protest, regional authorities began to withhold their tax revenues refusing to give them up the federal authorities what caused a huge budget deficit.In spite of of all these objections to the Federal Treaty, maybe exactly this asymmetric federalism helped to hold Russia together during this difficult time.

3.2.2 The Constitution from 1993

In Russia there was little evidence of consensus and compromise in the drafting of its Constitution. Instead, the foundations of Russian constitutionalism was forged out of conflict and coercion, and the president’s Constitution was largely imposed on a weak and highly divided society, still reeling from the shock of the violent dissolution of the Russian parliament by Russian troops and the arrest of leading parliamentarians. Thus, the new Constitution was ratified in December 17, 1993 and reinstalled the authority of the federal authorities, the integrity and inviolability of the Federation, the supremacy of the Constitution and federal laws throughout the territory of the country, the creation of a single unified system of executive power, and a single economic space. But there was a notable absence of the right of the ‘subjects’ to secede from the Federation or to have their own republican citizenship. And to the dismay of the republics the text of the Federal Treaty was not incorporated into the Constitution, and the superiority of the Constitution over the Federal Treaty was set out. Moreover, the Constitution proclaimed that all subjects of the federation were equal. It rejected the special privileges which had been granted to the republics. The Russian Constitution favors the federal authorities over the subjects. Unlike in the Federal Treaty, no exclusive powers were delegated to the federal subjects.The new federal Constitution gave the President of the Russian Federation exceptional strong powers. However, the Constitution called for the creation of a bicameral national parliament with an upper house comprising two representatives from each of Russian’s 89 subjects. But the Constitution did not stipulate the method by which members were to be chosen. In 1993 the first Council was elected via national elections. In 1995 Yeltsin changed the method and in 2000 Putin did it again.The two major problems of the new Constitution consisted, first, of the lack of legitimacy because the Constitution was only supported by 54.8 per cent national wide (there was some serious suspicion that the result was faked), and second, it contained inherent contradictions which leaded soon to creative interpretation, indifferences, and even outright abuse by regional political elites who were able to bolster their ‘patrimonial’ regimes with claims for economic and political sovereignty.

3.3 Economic transition

3.3.1 Shock-therapy

The question how to handle the transition from plan to market economy (or "communism" to "capitalism") in Russia has led to immense controversy and problems. There were (and still are) two broad approaches in theory, "partial transition" or "gradualism" and "shock-therapy".

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The Russian government decided to implement a "shock-therapy". Leading exponents of the "shock-therapy", such as the former advisers to Russian government Sachs, Ǻslund and Balcerowicz, advocated the following measures:

Liberalization: This includes the end of central planning and the freeing of prices in the context of a liberal international trade regime. Rapid current account convertibility of the currency is recommended.

Privatization: The rapid expansion of the private sector through deregulation and the privatization of state enterprises are recommended. In the meantime the remaining state enterprises will need to be disciplined by measures such as demonopolization, exposure to domestic and foreign competition, and the ending of ‘soft budget constraints’.

Stabilization: Macroeconomic stabilization is needed to bring inflation under control.

I will discuss now some measures a little bit more in detail.

3.3.2 Price liberalization

In theory transitional economies are faced with the choice of releasing prices from state control at once or of allowing the market to determine gradually more and more prices over time. Thus, in the case of a ‘shock-therapy’, theoretically Russia should have released all prices at once. In reality, of course, not all prices are released at once. Energy prices and housing rents were typical exceptions. On January 1992 Russia began the transition to a market economy in earnest by liberalizing the prices for the most good. Approximately 90 per cent of consumer goods and 80 per cent of producer goods were freed from direct administrative regulation, except on utilities, transport, telecommunications, energy and certain food.

Annual percentage change 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Gross domestic product -14.5 -8.7 -12.7 -4.2 -3.5 0.8 -4.6 3.2 7.6

Industrial production -18.8 -14.6 -20.6 -3 -3.5 1.9 -6.6 8.1 9.2

Agricultural production -9 -4 -12 -8 -5.1 0.1 -12.3 2.4 3

Consumer prices 2650 940 320 131 22 11 85 37 21

Real average wages -41 14 -8 -13 5 2.5 -13.8 -15.1 9.6

Source: The Russian Economy in February 2001, Keith Bush

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3.3.3 Liberalization of foreign trade

Foreign trade recovered quickly after the abrupt severing of ties with the other former Soviet republics and the Comecon, growing for several years in double-digit percentage figures while GDP declined. During 1992 and 1993 trade liberalization mainly concerned imports. The export regime was increasingly liberalized in 1994 and 1995. The 1995 law banned all quantitative restrictions except for cases in which national security and domestic market exigencies dictate otherwise. Quantitative restrictions on imports could be introduced under certain circumstances. The government has privileges to various economic entities and regions. In October 1997 the Asian financial crises (a speculative attack on the currency of Thailand) hit Russia very hard. The devaluation of the ruble occurred. On 17 August the Russian government defaulted on its domestic debt and was forced to allow the ruble to float within new exchange rate corridor limits. These events had in the short-run a heavy impact on the imports of consumer goods.A serious problem is the massive scale of capital flight. The reasons for this are political instability, loss of confidence in the ruble as a store of value after the high inflation of 1992, the desire to avoid excessive and arbitrary taxes, and the continuing poor protection of property rights. There were indications that the scale of net capital flight in 1999 declined, but the outflow was reported to have picked up again in 2000.

3.3.4 Direct Foreign Investment

What is striking about Russia is that the volume of direct foreign investment is relatively small for such a huge country. For all, if we take into account that the average age of Russian manufacturing plant and equipment is three times higher than the OECD average. To update or replace it trillions are needed. This will not be available solely from domestic sources. The low level of direct foreign investment is due to the following problems which foreign investors and importers are facing:

High tax burden and unfair taxation combined with a complicated tax system Lack of international accounting standards Unclear and over-bureaucratic systems of standards, licensing and certification Crime and corruption at all levels Unsatisfactory protection of property rights Problems with customs and checkpoints The devaluation of August 1998 hurt investors relying on imports Absence of contract law Lack of bilateral investment treaties

On February 12, 1999, the Duma passed on first reading a new version of a law to protect investors in the securities market. But the direct foreign investment remains very low and has a long way to go before it makes a substantial contribution to Russia’s long-term growth prospects. Priority must clearly be given to the universal adoption of International Accounting Standards, so foreign investors will understand where they are putting their money. Potential investors will also be watching for progress in upholding contractual agreements and the strengthening of judiciary.

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3.3.5 Privatization in the non-agricultural sectors

Privatization has been a gigantic undertaking. We have to make a distinction between ‘small’ privatization which includes only small enterprises and "large" privatization which includes medium and large enterprises. The speed of Russian’s privatization has been extremely rapid and the methods employed in large privatization have been highly controversial.We have also to distinguish between the first stage of privatization from 1 October 1992 to 1 July 1994 and the privatization after 1 July 1994. The first stage of privatization is often referred to as the ‘voucher’ stage of privatization.

Voucher Privatization: The privatization program was passed by parliament on 11 June 1992. With the voucher program, 40 m Russians would be eligible and vouchers could be used (i) to buy shares in privatized enterprises or private investment funds or (ii) sold (even to foreigners). The vouchers, however, were of no help to individual Russians who had no say in management even when they invested their voucher in their own factory. There were useful to those who could acquire them in great numbers and criminal and commercial structures began to buy them up on the street and use them to purchase the most desirable factories, often at give-way prices.

But it is better described as the stage of ‘insider’ privatization, the term insider referring to existing workers and managers. The return (restitution) of property to former owners or their heirs was ruled out. Small enterprises are typically the property of municipal governments, with privatization largely decentralized. Small enterprises are sold either through unconditional auctions or tender offers. ‘Small’ privatization is naturally easier than ‘large’ privatization and the process has been very rapid. By the end of March 1994 more than 70 per cent of all small-scale retail, catering and personal service enterprises were under private ownership.

‘Large’ privatization was a little bit more complicated and more detailed description would go beyond this paper. But also here the speed of privatization was considerable. Some areas such as mineral and water resources, military property, the central bank, and the radio and television were excluded from privatization. The first stage of large privatization was mired in controversy. After the first stage of privatization which ended on 1 July 1994, the attention switched to sales for cash. In ‘strategic sectors’, including energy, metals and armaments the state would retain the right to hold a 51 per cent stake for a further three years.The privatization of the key sectors, oil and gas, in the Russian economy was subject of a lot of controversies. Especially companies such as Lukoil and Gazprom have become well known in the West. Also, a number of analysts have made the link between crime, corruption and privatization.

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Corruption: The most widely used definition of corruption is: ‘the abuse of public power for privet gain’. But this is an over-simplification. Bribery, extortion, fraud, trafficking, embezzlement, but also nepotism and cronyism are acts of corruption. The most straightforward acts of corruption need not always involve money. Other gifts or advantages, such as membership of an exclusive club, are used as ‘sweeteners’ to clinch deals.In Russia, the explosion of corruption in its various manifestations is a systemic phenomenon rooted in the core processes of Russia’s transition. The high speed of its economic change has increasingly outpaced the legislative efforts, and the scope of illegal actions on all levels has surged.Actually, Russia takes rank 71 of 103 in the TI Corruption Perceptions Index (CPI) which ranks countries in terms of the degree to which corruption is perceived to exist among public officials and politicians.But Russia is only one, if perhaps the most spectacular, case study of this global problem.

3.3.6 Macroeconomic stabilization

One of the main problems was how to fight against the hyperinflation. The hyperinflation in 1992 was caused by a massive budget deficit that was financed entirely by printing money. The first attempt to achieve an acceptable inflation rate, the bungled currency reform on July 1993, failed. Another remedy of tackling inflation is by means of an income policy. After 1992 enterprises were free to set wages of their employees. By 1997 inflation was at a relatively modest level. This was achieved by gradually reducing reliance on the printing press to finance persistently high budget deficits. Tighter control was gradually attained over the money supply. But as I already mentioned 1998 the Asian Financial Crises hit Russia very hard in short-run and forced the government to devaluate the rouble after an unsuccessful attempt to defend the rouble in increasing the interest rate.Two years later, it seemed that the financial crises have generated some progress. So an interest rate of almost zero in real terms contributed to a renewed growth. In this way, the GDP grew by 3.2 percent in 1999 and even 7.6 percent in 2000. This recovery, after more than a decade of uninterrupted decline, was primarily attributed to the import substitution effect after the devaluation of August 1998, the increase in unit value of Russia’s oil, gas, and commodity exports, the decline in real wages leading to cost reductions, and to some restructuring, and improved tax collection. But in the Russian Federation data are always suspect. For example more than one-fifth of the GDP derives from the shadow economy. And it is easy to imagine that it is difficult to fully capture the activities of the black and grey economies.There are also very large inequalities in incomes between territories and within territories. Worst of all the regions economic fortunes have been diverging rapidly since the end of Communist rule. Two kinds of territory have fared less badly than the Russian average in the 1990’s. Those with particularly strong reserves of exploitable petroleum, gas, metals and hydro power and a handful of regions that contain emerging commercial and financial “hubs”. The natural-resource and the hub regions have in common the engagement with the outside world, either as generators of exports to the West or as magnets for foreign business and for trading in imports, or both.

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Rural and agricultural regions suffered from a lack of farm restructuring and a massive deterioration in agricultural prices relative to all other prices. Industrial regions, but not “hubs”, are the victims of lack of competitiveness of Russian industry and failed to develop new activities. Additional the erosion of the enormous subsidies to transport, energy and food supplies that had supported their development in the Soviet area decreased rapidly in 1990s. Most of that development would not have occurred in a market economy. Now that a market economy is being established, these industries and regions have experienced exceptionally sever decline. One reaction has been a large out-migration from them during the 1990s. Another problem of the Russian economy is its highly underdeveloped banking sector. Much has been said or written since the August 1998 crises about the need to restructuring the banking sector, but little appears to have been accomplished. For instance, lip service is paid to the need for restructuring the banking sector, but the language remaining is so general that the Russian Central Bank chairman and his colleagues will have little difficulty in continuing to resist changes.

3.4 Conclusion

Most of the decline of the 1990s might be welcomed because it marked the overdue restructuring of the Russian economy toward producing goods and services that meet consumers’ demands rather than planners’ preferences. But after decades of neglect, the infrastructure - roads, railways, pipelines, power lines, water supply, and sewers - must still be renewed. Also the Russian manufacturing industry constitutes a gigantic rust belt. To update or replace this aged plant and equipment, and to renew the infrastructure, will require trillions of dollars. The scale of capital required for the massive reequipping and replacement is not in sight without additional profound reforms. With its vast natural resources and its highly educated workforce, Russia’s economy may well experience the boom or miracle predicted for it by some informed observers. This will not, however, happen anytime soon. More specially, during the next ten years or even an entire generation, Russia’s economic growth is very unlikely to attain Putin’s ambitious goal for a sustainable high growth rate in the next time. Hence it will need time to restore Russia’s position in the world as a major power.

Chapter 4: Africa

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4.1 Africa and development economics The economic history of Africa during the second half of the 20th century is marked by the end of colonialism and the struggle towards modernization. Some African countries like Botswana managed the transformation to capitalism quite well. Others, like Angola, experienced political instability and civil wars and were thus unable to attract international as well as national investors.

By the middle of the 1990s, in the forty-eight least-developed countries, of which thirty-three are in Africa, conditions had become even worse than they had been in the 1980s, the “lost decade”. Their share of world exports had declined, food production per capita had decreased and their infrastructure had deteriorated.Which are the reasons for this ‘development-deficit’? We will have a closer look at two African countries, which are different in many aspects but which have also many similarities. Mozambique, one of the poorest countries in the world, embraced capitalism only about 15 years ago. Since then, it seems to move slowly towards a functioning liberal market economy. Kenya on the other side disposed of a liberal and open market after independence (in the sixties) and reintroduced import-substitution during the seventies and eighties. In the nineties, Mozambique and Kenya underwent many IMF-guided reform programmes in the goal of creating a liberal and open market economy. After independence, as well in Mozambique as in Kenya, problems between different parties, ideologies and ethnical groups were obstacles to economic prosperity. Furthermore, a high corruption level kept and keeps away many potential foreign investors. Also the more recent problem of the AIDS disease (which is particularly serious in south-east Africa) takes away considerable parts of the labour-force.Besides all these ‘home-grown’ obstacles, more and more economists ask the question if the development strategies of the world community -and in special of the Bretton Woods institutes -are adequate for the problems of the least-developed African countries. These development strategies are generally known as the Washington consensus. Joseph Stiglitz, winner of the Nobel Prize in economics, is maybe the most famous opponent of this consensus.In his book, ‘Globalization and its discontents’, Stiglitz analyses the methods used by international institutions (he focuses above all on the IMF) to promote growth in underdeveloped countries. The three main concerns of the IMF are Macroeconomic stabilisation, trade liberalisation and privatisation with the goal to achieve economic growth. According to Stiglitz (and most economists), these points are important to create a well-functioning market but he points out that these assumptions are over-simplified and not sufficient to increase the living standards in the poorest (above all African) countries. Stiglitz criticises the IMF’s opinion, that a free market, left to it, is self regulating. For example, the IMF pushed many countries towards fast privatization without putting in place competition policies. Stiglitz points out in his WIDER annual lecture in 1998: ‘making markets work requires more than just low inflation, it requires sound financial regulation, competition policy, and policies to facilitate the transfer of technology, and transparency, to name some fundamental issues neglected by the Washington Consensus’.

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4.2 Recent history of Mozambique and Kenya

When the Portuguese suddenly abandoned the Mozambique in 1975, they did so without preparing it for the change. Only 10 teachers remained in the country, for example. FRELIMO (the Front for the Liberation of Mozambique), the resistance group that had been pushing Portugal for independence, became the new Mozambican government and decided to embrace socialism, establishing close ties with the Soviet Union.Socialism failed miserably in Mozambique, and a group called Renamo (Mozambique National Resistance) launched a rebellion. During more than a decade of fighting, Renamo was never successful in overthrowing the government, but they did destroy a tremendous number of roads, schools, telephone lines, skilled workers and other elements of the nation's infrastructure. When a peace treaty was finally signed in 1992, there was almost nothing left of the country. The rebuilding process has gotten off to a good start: In 1994, the country held its first free elections in years. A free-market economy has replaced the old socialist programs and foreign aid has been rather generous. But for all its evident regeneration, Mozambique remains one of the poorest countries in the world. Many of its modest successes have been negated by droughts, famine and, most recently, floods.

Contrary to Mozambique, the Portuguese were forced to withdraw from Kenya already in 1698, leaving behind only a few abandoned forts and economic ruin, ideal conditions for the slave and ivory trades managed by merchants from Zanzibar.At the end of the 19th century, Kenya fell under English occupation and white farmers began to settle on fertile land. As late as 1948, 4,200 sq km of the approximately 5,000 sq km of fertile land were held between 5,000 European planters, while one million Kikuyu occupied fewer than 1,000 sq km.In 1944, the Kenya African Union (KAU) was created to defend Kikuyu interests. Under the leadership of Jomo Kenyatta, KAU organized strikes, farmers’ rallies and mass demonstrations. Besides the KAU, the Mau-Mau became a powerful resistance group and in 1952, in response to increased Mau-Mau attacks on settlers’ lives and property, the colonial administration declared a state of emergency, arrested nationalist leaders (Kenyatta among them), dissolved political parties and imprisoned thousands of Kikuyu in concentration camps. After a long independence struggle, KAU was finally legalized in 1960 as the Kenya African National Union (KANU). In 1961, Kenya was freed and in 1962 the Legislative Council was elected. In December 1963, Kenya attained its independence. Kenyatta became Prime Minister, and when his country achieved full independence on December 12 1964, he was elected first president.Contrary to Mozambique, which had to go through a long period of instability after having achieved independence, Kenya experienced a period of political stability and, thanks to generous Western aid, steady economic development.But at the same time, Kenya experienced many negative political developments like the ossification of the one-party system, abuse of power, repression of the opposition, corruption and mismanagement. Kenyatta stayed in power until his death in 1978 and was succeeded by his vice-president, Arap Moi. In August 1982, the crisis erupted into violence in a military conspiracy that unleashed widespread rioting and looting of shops and public buildings in

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Nairobi. But Arap Moi was able to stay in power and put more and more pressure on the opposition. And also despite harsh «restructuring» policies imposed by the IMF and World Bank, elections in March 1988 consolidated the position of Moi’s followers within both KANU and the Government. In the years that followed, cases of corruption and human rights violations became more and more widespread

4.3 Mozambique, Kenya and the Washington consensus

In 1987, Mozambique launched the IMF-supported Economic Rehabilitation Program (PRE), with the purpose of reducing the large imbalances and increasing the overall efficiency of the economy. The ERP reforms included devaluation of the metical, tighter fiscal monetary policy and deregulation of prices. Later on, other reform programmes were implemented with the purpose of increasing the role of the private sector, promoting foreign investment and improving access to imports and industrial inputs.Mozambique is considered to have carried through one of the most ambitious and successful privatisation programme in Africa, but still the results have been mixed. While privatisation has succeeded in increasing output and productivity and has been able to attract both domestic and foreign investment, it has had only a marginal effect on state revenues. Also in trade liberalisation, Mozambique has made a big effort and has lowered tariff rates on imports significantly. According to Stiglitz, ‘clearly building robust financial systems is a crucial part of promoting macroeconomic stability’ (1998: 11). He considers financial reforms as an important part for the development and attributes a role to government in the creation and upholding of financial markets. An important step in this direction has been done with the transformation of the Bank of Mozambique from simply a tool of the government for subsidising loss-making state-owned enterprises into a modern central bank. Other points that seem important to Stiglitz in his ‘post-Washington-consensus’ are government regulation, investment in human capital and transfer of technology. In these areas is much left to do as the reforms of the post-Washington-consensus have been viewed as a second-generation type, i.e. reforms implemented after privatisation and liberalisation with the objective of consolidating the achievements attained.Whereas the economic reforms of the nineties were successful in Mozambique, Kenya experienced much more difficulties to apply such programmesTriggered by the two oil shocks of the 1970s, Kenya suffered a prolonged economic decline. Before the oil shocks, Kenya had a quite healthy and open economy, but given the international economic difficulties, the Kenyan government put in place import substitution to help domestic enterprises. In 1980, Kenya became one of the first countries to adopt Structural Adjustment Programmes (SAPs), which followed largely the recommendations of the World Bank and the IMF.The first phase in 1980-4 was more ore less a failure, mostly because of timing and design shortcomings and limited commitment from the part of the government. So this first program had no major impact on the economy.In the period of 1985-91, official commitment to reforms increased. Besides the SAP, the country also undertook some stabilisation programmes aimed at reducing inflation and improving budgetary balance of payments deficits.

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As in most African countries, financial sector liberalisation has been an important aspect of structural adjustment, intended to create appropriate incentives for the private sector. Through a more efficient financial system, one can expect higher savings and also a higher level and improved quality of investment. But the Kenyan Central Bank did not have the political weight necessary for the job. Official meddling in the credit allocation process was rampant, while Central Bank supervision of banks was weak.Donor frustration with the slow pace of implementation, and in some instances policy reversals, reached a climax in November 1991 when quick-disbursing aid was suspended. Soon new programmes were launched and by the end of 1995, the country had implemented major political and economic reforms and hoped to receive new credits in 1996. The IMF, however, refused due to unresolved differences, especially over massive corruption and scandals involving public resources.Trade liberalisation was and still is a painful experience in Kenya. Many Kenyan industries collapsed under foreign competition, especially textiles, leading to massive job losses and worsening poverty. Inadequate power supplies, drought and high taxation had led to high production cost of textiles and shoe products, creating room for dumping of cheap imports. Official statistics say that membership of the tailors and textile workers’ union has fallen from 82’000 before liberalisation to less than 12’000 today.

4.4 Conclusion

The outcome of the economic reform process has been disappointing in Kenya. It would be wrong to say that it was all the IMF’s fault, but it is obvious that the IMF started programmes for which the economy of Kenya was not ready yet. Furthermore, the policies formulated by the Bretton Woods Institutions seemed to be adopted with little regard to the prevailing economic conditions or institutional capacities. Kenya’s example of liberalisation shows that it can be dangerous to open a market to international competition too early. In Mozambique, the same reforms seem to have done much better. It is not completely obvious why this is so, but one important detail is the fact that the government was less corrupt and ready to undergo social changes. In Kenya, the government was formed by the same party since decades and their main concern became more and more to stay in power. In Mozambique, most of the Washington Consensus target variables have had a positive development. Growth has increased, inflation has decreased and budget and external balances have improved since the reform programme began in 1987. But Mozambique’s economic development depends to a large degree on climatic effects on agriculture. Natural forces like the floods that destroyed large parts of farmland last year still have an overwhelming impact on the countries economic performance.So the future doesn’t look too bright neither for Kenya nor for Mozambique, but the comparison between these two countries shows that the road to the future wealth must lead through reforms. It shows also that the simplified Washington consensus assumptions may not be sufficient and it shows above all that without a pluralistic political system, corruption and mismanagement will be an endless obstacle towards prosperity.

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