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Master de Science politique Descriptif des cours 2018-2019 Niveau : première année de Master

Master de Science politique...DOGAN Mattei, PELASSY Dominique, La comparaison internationale en sociologie politique. Une sélection de textes sur la démarche comparatiste. Paris

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Master de Science politique

Descriptif des cours 2018-2019

Niveau : première année de Master

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Sociétés politiques comparées Olivier Grojean

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 5

A travers les différents thèmes abordés, le cours vise à montrer la pertinence d’une approche comparatiste des sociétés politiques en présentant les problèmes méthodologiques spécifiques à cette démarche. En particulier, on confrontera les concepts décrivant les systèmes politiques (autoritarisme, totalitarisme) à la réalité des sociétés. De plus, on abordera les courants politiques qui traversent les sociétés du Moyen Orient, notamment l’islamisme et plus généralement les crises, des Printemps arabes aux guerres civiles actuelles, qui se comprennent surtout dans une optique comparatiste.

Plan 1. Comparer des sociétés politiques (intro) 2. “A state is a state is a state”…. Qu’est-ce que comparer des institutions politiques et leur formation? 3. Penser les situations (post)coloniales 4. Autoritarismes et totalitarismes au concret 5. Politique par le bas et clientélisme 6. Anthropologie du politique 7. Les conflits identitaires 8. Retour sur la thèse de l'échec de l'islam politique, 9. Guerres civiles et conflits contemporains 10. Des économies mondes à la globalisation 11. Crise politique et capital social

BIBLIOGRAPHIE GENERALE BADIE Bertrand, HERMET Guy, Politique comparée, Paris, Armand Colin, 2001 (réed). BAYART Jean-François, « Comparer par le bas », Sociétés politiques comparées, n°1, janvier 2008, pp. 1-25 http://www.fasopo.org/reasopo/n1/comparerparlebas.pdf BAYART Jean-François, « Comparer en France : petit essai d’autobiographie disciplinaire », Politix, 21 (83), oct. 2008, pp 201-228. BAYART Jean-François, « L'énonciation du politique », Revue française de science politique, 35 (3), juin 1985, pp. 343-373. BLONDEL Jean, « Généralités : le comparatisme », in LECA Jean, GRAWITZ Madeleine (dirs.), Traité de science politique, tome 2, Paris PUF, 1985, tomer 2, p. 126. BOIX Carles, STOKES Susan C. (eds.), The Oxford Handbook of Comparative Politics, Oxford/New York, Oxford University Press, 2007. CARAMANI Danièle (ed.), Comparative Politics, Oxford, Oxford University Press, 2011 (rééd). DOGAN Mattei, PELASSY Dominique, La comparaison internationale en sociologie politique. Une sélection de textes sur la démarche comparatiste. Paris : LITEC, 1980. GAZIBO Mamadou, JENSON Jane, La Politique comparée, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004. THIRIOT Céline, MARTY Marianne, NADAL Emmanuel (dirs)., Penser la politique comparée. Un état des savoirs théoriques et méthodologiques, Paris, Karthala, 2004. VEYNE Paul, L’Inventaire des différences, Paris, Editions du Seuil, 1976 VIGOUR Céline, La Comparaison dans les sciences sociales. Pratiques et méthodes, Paris, La Découverte, 2005.

Théories politiques Samuel Hayat – David Smadja

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 5 avec TD, ou 2 sans TD

Destiné à initier les étudiants aux grandes problématiques de la théorie politique, le cours aborde des questions philosophiques centrales qui ont nourri la pensée politique moderne. La première partie du cours revient sur les théories de l’égalité, invitant à une réflexion sur les conceptions libérales, républicaines,

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socialistes, anarchistes, féministes et antiracistes qui en ont été proposées. La deuxième partie aborde les théories contemporaines de la liberté en visant à décrire la manière dont le libéralisme traditionnel des modernes - tel qu’il se trouve exposé et explicité dans les grands textes du canon - circule dans le contexte qui débute avec la deuxième partie du XX

e siècle. Dans l’ensemble du cours, il s’agira de partir d’une

contextualisation historique - et d’un repérage de problèmes socio-politiques situés - pour comprendre le sens des œuvres philosophiques et la manière dont elles se différencient comme entreprises, spécifiquement normatives, d’exposition des principes de légitimité propres au domaine politique.

Plan

Partie 1. Théories de l’égalité

A. L’égalité libérale

B. L’égalité républicaine

C. L’égalité socialiste

D. L’égalité anarchiste

E. L’égalité femmes-hommes

F. L’égalité raciale Partie 2. Théories contemporaines de la liberté

A. Les ingrédients traditionnels de l’idiome libéral

B. Le libéralisme de J. Rawls à l’épreuve de la question sociale

C. Le libéralisme politique à l’épreuve des notions de communauté et d’identité : la question du multiculturalisme

D. Libéralisme politique et changement social

E. Libéralisme politique et démocratie délibérative Conclusion : que signifie faire de l’histoire de la philosophie politique contemporaine ?

Bibliographie : Nay Olivier, Histoire des idées politiques. La pensée politique occidentale de l’Antiquité à nos jours, Paris, Armand Colin, 2016. Ory, Pascal, dir., Nouvelle histoire des idées politiques, Paris, Hachette, 1987. Skinner Quentin, Les fondements de la pensée politique moderne, Paris, Albin Michel, 2001 Skornicki Arnault et Jérôme Tournadre, La nouvelle histoire des idées politiques, La Découverte, 2015. Wolff Jonathan, An Introduction to Political Philosophy, 2006.

Politique Internationale Josepha Laroche

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : : 5 avec TD, ou 2 sans TD

Introduction Comment qualifier, désigner, « comprendre » l’international ? Conceptions anglo-saxonne et française dans l’étude des RI. La place des Relations internationales dans les sciences sociales (droit, histoire, géographie, économie, science politique). Mise au point méthodologique. Pour une sociologie politique de l’international ; pour une EPI (Economie Politique Internationale Gilpin, version transnationaliste, Strange) pour une sociologie compréhensive de l’international (Weber, Elias). Plan I LE DECLIN DE L'ACTEUR ETATIQUE A L'importation du modèle étatique et son échec (les "Quasi-États") 1. La souveraineté négative 2. La souveraineté positive

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B Les crispations identitaires 1. Rejet de l'ordre politique occidental 2. Stratégies culturalistes, activismes populistes C Nationalismes et cadre stato-national 1. Le principe des nationalités (Congrès de Vienne) 2. Les conceptions ethnoculturelle et contractualiste de la nation (Renan, Théorie du contrat social, Philosophie des Lumières // Sturm und Drang, Tönnies) D Les défis transnationaux 1. La violence transfrontière (terrorisme, mafias) 2. L'impossible contrôle des flux (migratoires, communicationnels) II L'IRRUPTION DE NOUVEAUX ACTEURS A Les modes d'intervention des organisations interétatiques 1. Des espaces de socialisation et d'intégration 2. Des instances de concertation et de régulation B L'activisme des O.N.G. 1. Collaborations, partenariats et concurrences 2. La contribution au droit international C Les opérateurs économiques 1. Le redéploiement stratégique des firmes transnationales 2. L'autonomisation des marchés boursiers D Les individus en réseaux 1. Les experts internationaux 2. Des figures médiatiques et influentes (les prix Nobel) ; Références Lexique de science politique, 3e éd., Paris, Dalloz, 2014. Ramel Frédéric, Balzacq Thierry (Éds.), Traité de Relations Internationales, Paris, Presses de Sc. Po, 2013. Laroche Josepha, Les Réalistes dans la théorie des conflits internationaux, Paris, L’Harmattan, 2016, 310 pages. Se rendre sur le site de Chaos International : http://www.chaos-international.org/ où vous trouverez articles et vidéos conçus en appui au cours.

Sociologie des mouvements sociaux Julie Le Mazier

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours de 24 heures a pour objectif de rendre compte des différentes écoles d’analyse des mobilisations. Il s’attache à discuter le paradigme dominant en sociologie des mouvements sociaux et ses redéfinitions successives (mobilisation des ressources, processus politique, politique contestataire/contentious politics). Pour ce faire, il part de la façon dont ce courant théorique a construit ses problématiques et ses outils conceptuels, en opposition aux analyses psycho-sociales. Il creuse ensuite les questions de recherche et les résultats obtenus à partir des principales entrées ouvertes par ces travaux : répertoires de l’action collective, organisations et ressources, structure des opportunités politiques, cadrage. Il s’emploie à mettre en évidence la spécificité des approches françaises en sociologie des mouvements sociaux, et ce qu’apportent les tentatives récentes de décloisonnement de ce champ de recherche. Plan Chapitre 1 : Introduction. Qu’est-ce qu’un mouvement social et que peut en dire la sociologie ? Chapitre 2 : Position du problème et constitution du sous-champ disciplinaire de la sociologie des mouvements sociaux Chapitre 3 : Les théories de la mobilisation des ressources Chapitre 4 : Les répertoires de l’action collective Chapitre 5 : Organisations, ressources et sociabilités Chapitre 6 : La structure des opportunités politiques Chapitre 7 : Le travail de cadrage

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Chapitre 8 : De « nouveaux mouvements sociaux » ? Chapitre 9 : Croisements avec la sociologie de l’engagement et du militantisme Bibliographie Erik NEVEU, Sociologie des mouvements sociaux, Paris, La Découverte, collection Repères, 2011. Olivier FILLIEULE, Éric AGRIKOLIANSKY et Isabelle SOMMIER, dir., Penser les mouvements sociaux. Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines, Paris, La Découverte, 2010. Olivier FILLIEULE, Lilian MATHIEU et Cécile PÉCHU, Dictionnaire des mouvements sociaux, Paris, Presses de Sciences Po, 2009. Lilian MATHIEU, La Démocratie protestataire. Mouvements sociaux et politique en France aujourd'hui, Paris, Presses de Sciences Po, 2011. Tous ces ouvrages sont disponibles sur Cairn.

Sociologie des politiques publiques Julie Gervais Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours aborde les principales approches de l’analyse des politiques publiques, apporte une perspective critique sur les travaux existants et offre des outils pour les utiliser dans le cadre d’enquêtes de terrain. En partant d’exemples concrets de politiques publiques et d’enquêtes réalisées, il cherche à doter les étudiant-es de repères théoriques et de réflexes critiques, tout en leur permettant d’appréhender de façon sociologique les transformations qui marquent actuellement l’action publique. Plan CHAPITRE 1 : FAIRE DE LA SOCIOLOGIE DES POLITIQUES PUBLIQUES (INTRO.)

I. L’ANALYSE DE L’ACTION PUBLIQUE : GENEALOGIE ET MISE EN PERSPECTIVE D’UNE DISCIPLINE APPLIQUEE

II. UNE SCIENCE SOCIALE DE L’ACTION PUBLIQUE : ROMPRE AVEC LES REPRESENTATIONS OFFICIELLES

III. QU’EST-CE QU’UNE POLITIQUE PUBLIQUE ?

IV. QU’EST-CE QU’ANALYSER SOCIOLOGIQUEMENT UNE POLITIQUE PUBLIQUE ?

V. LES ETAPES DE L’ENQUETE D’UN-E SOCIOLOGUE DE L’ACTION PUBLIQUE

CHAPITRE 2 : FAIRE PROBLEME, FAIRE AGIR

I. SOCIOLOGIE DE LA CONSTRUCTION DES PROBLEMES PUBLICS

II. MOBILISATIONS D’ACTEURS ET DEMANDE SOCIALE

III. LA MISE SUR AGENDA DES PROBLEMES PUBLICS

CHAPITRE 3 : LES « ELITES » DE L’ACTION PUBLIQUE

I. LA FABRIQUE DE LA BUREAUCRATIE : UN PROCESSUS HISTORIQUE DE DIVISION DU TRAVAIL

II. LA NOBLESSE D’ETAT ET LA FABRIQUE DES HAUTS FONCTIONNAIRES

III. LA MISE EN SCENE DE LA DECISION ET L’ANALYSE DU PROCESSUS DECISIONNEL « PAR LE HAUT »

CHAPITRE 4 : LES AGENTS AU FRONT DE L’ACTION PUBLIQUE I. LA SOCIOLOGIE DES « STREET-LEVEL BUREAUCRATS » II. LES FONCTIONNAIRES AU GUICHET COMME POLICY-MAKERS III. ETUDES DE CAS : LE TRAITEMENT ADMINISTRATIF DE LA MISERE IV. LES RESSORTISSANTS, ACTEURS DES POLITIQUES PUBLIQUES CHAPITRE 5 : TRANSFORMATIONS CONTEMPORAINES DE L’ACTION PUBLIQUE I. D’OU VIENT LE NEO-LIBERALISME ET COMMENT S’EST-IL IMPOSE EN FRANCE ? II. CE QU’EST LE NEO-LIBERALISME : UNE PENSEE D’ETAT III. NOUVELLES IDEOLOGIES DE L’ETAT EN ACTION

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Politique de l’Union européenne Guillaume Sacriste

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours entend présenter de manière analytique certaines logiques de fonctionnement de la polity communautaire. Il substitue aux grandes théories une analyse en terme de champ faible (Topalov (1999), Vauchez (2014), Sacriste (2014). Il interroge certains mécanismes d’autonomisation du champ du pouvoir européen et insiste sur son hétéronomie à l’égard des logiques de certains champs connexes. C’est ainsi par exemple que les institutions européennes seront présentées comme étant perméables aux logiques nationales, ce constat n’étant pas spécifique aux institutions dites intergouvernementales mais porte aussi sur les institutions dites supranationales comme la Commission ou le Parlement européen lui-même. Seront donc mises en évidence la juxtaposition, la conciliation et l’hybridation de logiques européennes et de logiques nationales – tant bureaucratique qu’économique - dans le fonctionnement du champ du pouvoir européen.

Genre, race et classe Frédérique Matonti

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours a deux objectifs principaux. Premièrement : permettre aux étudiants de se repérer dans les études de genre, centrales dans les sciences sociales aujourd’hui, notamment internationales. Deuxièmement : entrer dans le débat le plus contemporain sur ces questions autour de l’articulation de trois principes de classement et/ou catégories critiques : le genre, la race, la classe. Le cours retrace d’abord la généalogie de cette notion de genre et s’intéresse à ses premières formulations. Puis, il traite de deux domaines des études sur le genre : l’anthropologie des sociétés traditionnelles (à travers les travaux de Paula Tabet, Nicole-Claude Mathieu ou Pierre Bourdieu) ; la socialisation (familiale et scolaire, notamment) dans les sociétés contemporaines. La deuxième partie du cours est consacré aux phénomènes de racialisation à travers les études sur l’esclavage notamment étatsuniennes (Angela Davis), les controverses françaises sur les statistiques ethniques, ou l’irruption d’une question raciale dans les années 2000 (Didier et Eric Fassin, Pap N’Diaye). Enfin, dans un dernier temps, le cours traitera de l’intrication des dominations avec l’étude notamment des travaux sur l’intersectionnalité (Kimberley Crenshaw, Evelyn Nakano Glen, Danièle Kergoat) ou des textes du black feminism (Elsa Dorlin).

Sociologie de l’Opinion Loïc Blondiaux

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

Ce cours vise à transmettre les fondamentaux de la sociologie électorale et de la sociologie politique de l’opinion. Il s’agit, après avoir replacé la pratique contemporaine dans une perspective socio-historique, de répondre à plusieurs questions transversales : Quelles fonctions remplit l’élection en démocratie ? Quels sont les facteurs de la participation politique ? Qu’est-ce qu’être politiquement compétent ? Comment se forment les opinions ? L’opinion publique existe-t-elle ? Les médias influencent-ils les opinions ? L’accent est mis sur les controverses et les modalités de leur résolution.

Bibliographie. Claude Dargent, Sociologie des opinions, Paris, Armand Colin, 2011.

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Patrick Lehingue, Subunda. Coup de sonde dans l’univers des sondages, Bellecombe sur Auge, Le Croquant, 2007. Patrick Lehingue, Le vote. Approche sociologique de l’institution des comportements électoraux, Paris, La Découverte, 2011 Nonna mayer , Sociologie des comportements politiques, Paris, Armand Colin, 2010

Médias et compétition politique Florence Brisset-Foucault / Nicolas Hubé

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 1 ECTS : 3

La compétition politique oblige les partis et les candidats à s’armer de différents instruments pour partir « à la conquête de l’opinion ». Or cette conquête suppose au moins deux actes : amener l’électeur au local de vote et le convaincre de voter pour soi. Si cette problématique est consubstantielle à la démocratie représentative, elle s’est vue renouvelée devant les transformations majeures qui affectaient le politique : la montée d’une démocratie d’opinion, une offre politique en évolution rendant plus difficile le décryptage des programmes électoraux, une plus grande « volatilité électorale » ainsi qu’une apathie toujours plus grande de l’électeur, venant parfois jusqu’à menacer les fondements de la légitimité d’un parlement « mal-élu », la montée en puissance des « primaires » accentuant le phénomène de campagne permanente. De plus, ce processus politique est très dépendant de la place et des marges de jeu dont disposent les porte-paroles d’une opinion, du public ou d’un groupe social sur cet espace public, qu’ils soient journalistes, éditoriales, syndicats ou lobbyistes. L’objectif de ce cours est de donner aux étudiant-e-s à penser la structuration de la compétition politique dans ses différentes manifestations géographiques ou historiques. Il s’agira de sortir les études des médias et de la communication de leur prisme occidental. Il permettra aux étudiants destinés aux autres spécialités d’avoir une approche des questions des médias et de la communication dans une perspective comparée.

PLAN INTRODUCTION GENERALE

- La compétition politique comme enjeu de mobilisation

- Les médias et la communication politique comme vecteurs de mobilisation

- Les transformations du politique et de sa médiatisation

- Comment comparer

CAMPAGNES ET MOBILISATION POLITIQUE

- La mobilisation politique et l’apprentissage électoral.

- Apprendre le vote, s’équiper pour le décrypter. Le 19e et le premier 20e siècle en France

- Des élections "pas comme les autres" (Hermet, Linz, Rouquié)?

- Compétition politique, clientélisme et "tribalisme politique" (Lonsdale)

- Renouvellements des figures de l'autorité et de la représentation politique: de la domination des "big

men" (Médard) à la démocratie directe?

- La construction d’un corps de professionnels de la communication et du marketing électoral.

L’imposition du modèle américain

- Les transformations des campagnes électorales et des techniques de mobilisations électorales dans les

démocraties occidentales

- Voter en régime autoritaire: quels sens, quelles modalités?

MEDIAS ET INFLUENCE POLITIQUE

- Le poids des médias dans la compétition politique

- Des élections sous surveillance: L'économie politique internationale des élections et de l'observation

électorale

- Fake news, story-telling et outrance électorale : le cas US

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- Journalistes et politiques dans le nouveau politique

BIBLIOGRAPHIE ADRIN P., HUBE N., Introduction à la communication politique, Bruxelles, De Boeck, 2017. ADRIN P., HUBE N., OLLIVIER-YANIV C., UTARD J.-M. (dirs.), Les mondes de la communication publique. Légitimation

et fabrication symbolique du politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013. BAAMARA L., C. FLODERER et M. Poirier (dir.), Faire campagne, ici et ailleurs : mobilisations électorales et pratiques

politiques ordinaires, Paris/Aix-en-Provence, Karthala/Sciences Po Aix, 2016. BAILEY T., Deprovincializing Habermas: Global Perspectives, New-Dehli, Routledge, 2013. BENNETT Lance, News: The Politics of Illusion, 9

th Edition, Longman, 2011.

BERJAUD C. Cinq sur cinq, mi Commandante! Contribution à l’étude des réceptions des discours politiques télévisés, Paris, Dalloz, 2016.

BERTRAND R., J.-L. BRIQUET, P. PELS, The Hidden History of the Secret Ballot, Londres, Hurst, 2007. DABENE O., V. GEISSER, G. MASSARDIER, Autoritarismes démocratiques. Démocraties autoritaires au XXI

ème siècle,

Paris, La Découverte, 2012. DARRAS E., « Le pouvoir de la télévision ? Sornettes, vielles lunes et nouvelles approches », in Cohen Antonin,

Lacroix Bernard, Riutort Philippe (dir.), Les formes de l'activité politique. Eléments d'analyse sociologique XVIIIe-XIXe siècle, Paris, PUF, 2006, p. 457-484.

DAVIS, Aeron, Promotional cultures. The Rise and Spread of Advertising, Public relations, Marketing and Branding, Cambridge: Polity Press, 2013.

ESSER, Frank and Jesper STRÖMBÄCK, eds., Mediatization of Politics. Understanding the Transformation of Western Democracies. Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2014.

GERSTLÉ J., PIAR C., La Communication politique, Paris, A. Colin, 2016. GREEN Donald P. and Alan S. GERBER, Get Out the Vote, Second Edition: How to Increase Voter Turnout. Brookings

Institution Press, 2008. GUILHOT N., The Democracy Makers. Human Rights and the Politics of Global Order, New York, Columbia University Press, 2005. HALLIN D. C.; MANCINI P., Comparing media system. Three models of media and politics, Cambridge, Cambridge

University Press, 2004. HALLIN D. C.; MANCINI P., Eds., Comparing media system beyond the Western World, Cambridge, Cambridge

University Press, 2012. KAID Lynda Lee, HOLZ-BACHA Christina, Eds., The Sage Handbook of Political Advertising. Thousand Oaks, CA:

Sage, 2006. LEES-MARSHMENT Jennifer, Political Marketing: Principles and Applications. Routledge, 2009. LEHINGUE P., Le vote. Approche sociologique de l'institution et des comportements électoraux, Paris, La

Découverte, 2011. PERROT Sandrine, POMMEROLLE Marie-Emmanuelle et WILLIS Justin (coord.), « Matérialités du vote », Politique

africaine, 144, 2017. RIEFFEL R., Que sont les médias ? Pratiques, identités, influences, Paris, Folio, 2005. RIUTORT P., Sociologie de la communication politique, Paris, La Découverte, 2013. SPEL (Collectif), Les sens du vote, Une enquête sociologique (France 2011-2014), Rennes, Presses Universitaires

de Rennes, 2016.

Comparative european politics Francisco Roa Bastos – Antoine Vauchez

Langue d’enseignement : Anglais Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 2

Objectives

The objective of this course is to provide a general understanding of the transnational social and political dynamics that make up “Europe” as a specific polity and at the same time account for its close connection with international networks and fields. Drawing from history, law, political science and sociology, the course will go through contemporary debates and controversies in a large variety of sectors, within and outside the European Union. In doing so, we also hope to bring students to practice Political Science English and strengthen their oral and written skills.

Lectures

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1. Introduction - From Comparative Politics to Transnational Fields of Power 2. Market-Making and the Formation of a European Centre of Power 3. The Euro-zone Crisis and the Formation of EU Economic Government 4. Is Transnational Politics Possible (1)? 5. Is Transnational Politics Possible (2)? 6. Is There a European Society? 7. Collective Action at the European Level 8. Migrations and Immigration 9. A Europe of Borders ? The Rise of European (Internal and External) Security 10. Is it Possible to Exit EU Field of Power by Referendum? Brexit’s Transnational Politics 11. The Politics of Human Rights and Democracy 12. Conclusions: Is Europe Even Thinkable?

Bibliography BARTOLINI, Stefano (2005), Restructuring Europe. Centre Formation, System Building and Political Structuring Between the Nation-State and European Union, Oxford University Press. FAVELL, Adrian, GUIRAUDON, Virginie, eds (2011), Sociology of the European Union, Palgrave. FLIGSTEIN, Neil, (2008), Euroclash: The EU, European Identity, and the Future of Europe, Oxford University Press. GEORGAKAKIS, Didier, ROWELL, Jay, eds (2013), The Field of Eurocracy. Mapping EU Actors and Professionals, Palgrave. HIX, Simon, NOURY, Abdul, ROLAND, Gérard (2007), Democratic Politics in the European Parliament, Cambridge University Press. JORGENSEN, Knud, ROSAMOND Ben, POLLACK Mark (eds.) Handbook of European Union Politics, Sage, 2007 KAUPPI, Niilo (2005), Democracy, Social Resources and Political Power in the European Union, Manchester University Press. STONE SWEET, Alex, SANDHOLTZ, Wayne, FLIGSTEIN, Neil, eds. (2001), The Institutionalization of Europe, Oxford University Press. VAUCHEZ, Antoine (2014), Brokering Europe. Euro-lawyers and the Making of a Transnational Polity, Cambridge University Press. VAUCHEZ, Antoine (2015), Democratizing Europe, Palgrave.

Political Science Laure Neumayer Langue d’enseignement : Anglais Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 2

The impact of European Integration on National Party Systems

Starting from the debate on the impact of European integration on national party politics, the aim of the course is to provide students with basic theoretical tools and a framework for analyzing the Europeanization of party system in various European contexts. It begins by examining whether European integration created a new political cleavage in “old” EU member states (I). We then move to analyze the uses of Europe in the post-communist party systems of the “new” member states (II). Two final sessions consider Euroscepticism, first through the question of its definition and empirical measurement (III), then through the link between the criticism of European integration and the rise of populist political movements (IV). The theoretical analysis is systematically complemented by selected case studies in Western (France, Germany, United Kingdom) as well as Central Europe (Poland, Czech Republic, Romania).

Bibliographie .Robert HARMSEN et Menno SPIERING (dir) (2004), « Euroscepticism: party politics, national identity and European integration », European Studies, 20. .Paul G. LEWIS et Zdenka MANSFELDOVA (dir) (2006), The EU and Party Politics in Central and Eastern Europe, Houndsmills, Basingstoke: Palgrave Macmillan. .Laure NEUMAYER, Antoine ROGER et Frédéric ZALEWSKI (dir) (2008), L’Europe contestée. Espaces et enjeux des positionnements contre l’intégration européenne, Paris, Editions Michel Houdiard .Aleks SZCZERBIAK and Paul TAGGART (dir) (2005 and 2008) Opposing Europe: the comparative party politics of Euroscepticism (Oxford: Oxford University Press, vol. 1 and vol.2).

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Spécialité Communication et Pouvoir

Système des médias Nicolas Hubé

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Dans ce cours, nous effectuerons une sociologie des médias et de leurs producteurs. Nous tiendrons compte tout autant des enjeux politiques, juridiques, économiques et techniques qui structurent l’espace public et l’organisation du système médiatique dans les sociétés politiques contemporaines. Nous étudierons, ensuite, les médias en observant le travail de leurs producteurs. Il s’agira d’observer les journalistes (bien évidemment) mais également les auxiliaires du journalisme (patrons de presse, publicitaires, programmateurs, graphistes) qui sont au moins aussi importants dans les contenus produits.

PLAN

CHAPITRE 1 : Quelle sociologie des médias ?

1. Peut-on penser système ?

2. Une sociologie des techniques et des supports : les dangers du paradigme technologique ?

3. Les enjeux d’une analyse « sociologique » des acteurs CHAPITRE 2. L’irrésistible médiatisation du politique :

1. Transformations de l’espace public

2. Les transformations du journalisme

3. La médiatisation du politique CHAPITRE 3. Une sociologie des professionnels de l’information

1. La naissance d’une profession 2. La morphologie d’un groupe professionnel 3. Les défis du groupe professionnel CHAPITRE 4. Une sociologie du travail journalistique.

1. La sphère subjective 2. Observer les organisations journalistiques 3. Le travail avec des informateurs CHAPITRE 5. Les acteurs non-journalistiques du champ médiatique

1. Les patrons de presse 2. Le monde de l’audiovisuel 3. Les activités marketing 4. Youtubers et critiques gastronomiques : quand les profanes se professionnalisent CHAPITRE 6 : Les transformations des logiques médiatiques

1. L’emprise des logiques commerciales 2. Intimité et crise de la représentation 3. Quels effets sur les contenus ?

Bibliographie

Aldrin P., Hubé N., Introduction à la communication politique, Bruxelles, De Boeck, 2017

Bourdon Jérôme, Introduction aux médias, Montchrestien, 2010.

Chupin I., Hubé N., Kaciaf N., Histoire politique et économique des medias en France, Paris, La découverte, 2012.

Maigret Eric, Sociologie de la communication et des médias, Paris, Armand Colin, 2003.

Neveu Erik, Sociologie du journalisme, La Découverte, 2013.

Rieffel Rémy Que sont les médias ? Pratiques, Identités, Influences, Paris, Gallimard, 2005

Rieffel Rémy, Sociologie des médias, Ellipses, 2015.

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Médias, information et politique Clémentine Berjaud

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Après une introduction essentiellement consacrée aux manières d’analyser les processus de communication, ce cours a pour objectif la présentation et l’analyse 1) des relations entre politique et communication (la communication du pouvoir, la communication pour le pouvoir et le pouvoir de la communication), 2) des relations entre médias et politique (en termes d’espace public et d’opinion publique, de champs, et sous l’angle des mobilisations) et enfin 3) de l’information en tant que pratique (théoriquement abordée sous l’angle des Cultural Studies, des pratiques culturelles puis de la sociologie de la réception).

Spécialité Études africaines

L’Afrique dans la globalisation : économie politique des réformes Marie-Emmanuelle Pommerolle

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Objectifs du cours Ce cours a pour ambition de vous présenter les principaux débats scientifiques autour de deux sujets, qui se rejoignent parfois : l’Etat en Afrique, et les réformes dont il est l’objet et l’acteur, et l’insertion du continent dans le monde, à la fois par l’intermédiaire de cet Etat, mais aussi de sociétés historiquement globalisées. Entre les interprétations faisant du continent un sous-produit d’évolutions extérieures et celles s’attachant à son irréductibilité, nous examinerons les trajectoires de l’Etat et de ces sociétés à la croisée de dynamiques du dedans et du dehors, attentifs à l’histoire de cette insertion. La première partie s’intéressera en détails au fonctionnement de ces Etats en réforme permanente, et ce à différentes échelles, internationale, nationale et locale ; et à l'aide d'une approche pluridisciplinaire (anthropologie politique,sociologie historique du politique, sociologie de l’action publique; économie politique). On ne s’interdira pas de réfléchir aux grandes similarités entre les modèles de réforme circulant sur ce continent et celles que connaissent d’autres régions ; on pourra notamment réfléchir à ce que signifie cette bureaucratisation néo-libérale produite par ces réformes. La seconde partie s’intéressera davantage aux dynamiques sociales (urbanisation, migration, consommation) reflétant ces circulations permanentes de personnes, de pratiques, et d’imaginaires. Programme Séance 1 - introduction Première partie : Dynamiques du dedans et du dehors dans la formation de l’Etat Séance 2: Situation coloniale et legs étatique Séance 3 : Etats des Indépendances, Etats développeurs Séance 4 à 6 : Les réformes : des « PAS » aux « SDG » - Circulation et historicités des réformes - Technologies de gouvernement - L’action publique au quotidien Séance 8 : Le retour de l’Etat développementaliste Deuxième partie : Sociétés, imaginaires et globalisation Séance 9 : Les villes : globalisation, ségrégation Séance 10 : Les migrations : une globalisation par le bas Séance 11 : Consommation et modernité

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Spécialité Relations internationales

Sociologie des relations internationales Gregory Daho

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Synopsis Après un rapide cadrage présentant la spécificité des théories portant sur la politique internationale et restituant de façon synthétique les principaux débats inter-paradigmatiques en Relations Internationales (sur la guerre et la paix, le changement et la continuité, l’acteur et la structure, le matérialisme et l’idéalisme), ce cours magistral se propose de discuter avec les étudiants des principales évolutions de la sous-discipline notamment marquée depuis une vingtaine d’années par une très forte injonction à l’interdisciplinarité. La sociologie des relations internationales se propose avant tout de revitaliser l’analyse de la politique internationale en favorisant l’importation de concepts et de méthodes d’investigation « ordinaires » issus des sciences sociales - Anthropologie, Science Politique et Sociologie - et en s’attachant à affermir la dimension empirique du travail d’enquête sur les groupes internationalisés. Séance 1 : Théorie et sociologie des relations internationales Séance 2 et 3 : A la recherche de la structure du système international Séances 4 et 5 : Guerres, crises et sécurité internationale Séance 6: La fin d’un monopole étatique ? Séance 7 et 8 : Les réformes institutionnelles : une dialectique changement/continuité Séances 9 et 10 : Les élites internationales : champs, habitus et capitaux Séance 11 : Méthodologie de l’enquête globale Bibliographie Indicative Auteurs AMBROSETTI David, Normes et rivalités diplomatiques à l’ONU. Le Conseil de sécurité en audience, 2009, Bruxelles, P.I.E., Peter Lang. BUCHET DE NEUIILY Yves, « Devenir diplomate multilatéral », Cultures § Conflits, 75/3, 2009, pp 75-98. DAUVIN Pascal, SIMEANT Johanna, Le travail humanitaire. Les acteurs des ONG du siège au terrain, 2002, Paris, Presses de Science-Po. DEVIN Guillaume, Sociologie des relations internationales, 2013, Paris, La découverte. DEVIN Guillaume (dir.), 10 concepts sociologiques en relations internationales, 2015, Paris, CNRS Editions. DEZALAY Yves, BRYANT Garth, La Mondialisation des guerres de palais. La restructuration du pouvoir d’État en Amérique latine, entre notables du droit et Chicago boys, 2002, Paris, Seuil. LEFRANC Sandrine, « Du droit à la paix : le voyage des techniques internationales de pacification par le bas », Actes de la recherche en sciences sociales, 174, septembre 2008, pp 48-67. SIMEANT Johanna, Guide de l’enquête en sciences sociales, 2015, CNRS Editions, Paris. Revues à consulter Cultures & Conflits Critique Internationale International Political Sociology International Organization : International Security :

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Politique étrangère Yves Buchet de Neuilly

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Dispositif du cours Chaque séance est consacrée à une approche de l’analyse de la politique étrangère et prend d’abord appui sur un texte académique. A partir de ce texte sont explicités des théories, des hypothèses et des protocoles de recherche. La seconde partie de la séance consiste en une mise à l’épreuve empirique de ces propositions théoriques. Les outils analytiques extraits de l’article scientifique sont systématiquement testés sur un même cas empirique, afin d’en comparer les apports. Lors de la dernière séance, les étudiants sont répartis en équipes et doivent défendre l’un des modèles étudiés lors des séances précédentes, critiquer les autres modèles, en analysant une autre décision de politique étrangère.

Plan des séances

01 Prologue 02 L'action rationnelle en politique étrangère 03 Institutions et routines organisationnelles 04 Marchandages politiques et bureaucratiques 05 La structure sociale des relations internationales 06 Sociologie des intérêts à agir en politique étrangère 07 L'imbrication des jeux à plusieurs niveaux 08 Socialisation et négociation 09 Analogies et raccourcis cognitifs 10 Dynamiques et pensées de groupe 11 Battle

Bibliographie

Alden Chris, Aran Ammon (2011), Foreign Policy Analysis: New Approaches, London, Routledge, 176 p. Allison Graham, Zelikow Philip (1999), Essence of Decision: Explaining the Cuban Missile Crisis, 2nd ed. Reading, MA: Longman, 440 p. Mintz Alex, DeRouen Karl (2010), Understanding Foreign Policy Decision Making, Cambridge, Cambridge University Press, 224 p. Smith Steve, Hadfield Amelia, Dunne Tim (eds.) (2012), Foreign Policy: Theories, Actors, Cases, Oxford, Oxford University Press, 576 p. Yetiv Steve A. (2004), Explaining foreign policy: US decision-making and the Persian Gulf War, Baltimore: John Hopkins University Press, 296 p.

Relations Nord-Sud Philippe Marchesin

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Ce cours est consacré à l'étude de l'inégalité économique dans le monde et à la problématique du développement. Il s'agit tout d'abord d'appréhender les relations nord-sud comme une nouvelle dimension des relations internationales au sortir de la seconde guerre mondiale puis de mesurer leur évolution à travers le thème de la menace du Sud envisagée comme une construction sociale et celui de la revanche du Sud qui pose

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le problème très actuel du basculement du monde. L'enseignement s'appuie sur de nombreux exemples de terrain et repose sur une authentique pluridisciplinarité.

Bibliographie Gilbert Rist, Le développement. Histoire d'une croyance occidentale, Paris, Les Presses de Sciences Po, 4e édition, 2013 Bernard Hours, Monique Selim, Anthropologie politique de la globalisation, Paris, L'Harmattan, 2010 Jean-Jacques Gabas, Nord-Sud. L'impossible coopération ?, Paris, Les Presses de Sciences Po, 2002 Jean-David Naudet, Trouver des problèmes aux solutions, vingt ans d'aide au Sahel, Paris, Ed. OCDE-Club du Sahel, 1999 Serge Michailof, Alexis Bonnel, Notre maison brûle au Sud. Que peut faire l'aide au développement ?, Paris, Fayard, 2010

Spécialité Sociologie et Institutions du politique

Sociologie des institutions Bastien François Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Lorsque nous parlons de politique, nous parlons souvent d’institutions. Lorsque nous parlons de « l’Etat », nous parlons principalement d’institutions. Et lorsque nous parlons d’institutions, nous en parlons, presque toujours, sur le mode de la fonctionnalité, en essayant de décrire les fonctions qu’elles sont censées remplir, leurs attributions (par exemple le Parlement vote la loi), leurs compétences (par exemple le Premier ministre dispose du pouvoir réglementaire), leurs rôles (par exemple le Conseil constitutionnel est juge des élections nationales, il contrôle la constitutionnalité des lois et des traités internationaux, il protège les droits fondamentaux, etc.). La politique, de ce point de vue, peut alors être décrite comme un complexe d’institutions dont on peut montrer les rouages et les articulations. Cette description forme une sorte d’exercice intellectuel qui ressemble un peu au Mécano, à un jeu de construction (et d’ailleurs on y joue volontiers de la métaphore architecturale – le président de la République est ainsi souvent défini comme étant « la clé de voûte des institutions de la Ve République »). Cette façon habituelle de décrire les institutions, par leurs fonctions, par leur organisation et leurs règles de fonctionnement, et par la description du complexe qu’elles forment entre-elles, contribue bien sûr à leur naturalisation, à leur évidence, à leur objectivité, mais elle est très limitée dans sa visée. Elle ne nous dit rien en particulier :

- sur l’origine des institutions, - sur la façon dont elles ont été bâties, - sur la façon dont elles sont habitées par des individus, - sur les représentations que nous en avons, - sur les usages que nous pouvons en faire, - sur les conflits dont elles sont le lieu, - sur la façon dont elles contraignent ou habilitent l’action, etc.

Revenir sur ces dimensions conduit à s’interroger – c’est l’objet réel de ce cours – sur ce que signifie l’institutionnalisation d’un ordre politique. Pour ce faire, près une longue introduction consacrée au tournant néo-institutionnaliste dans les sciences sociales, il nous faudra nous éloigner de l’image des institutions « toutes faites », telles qu’elles s’offrent à notre regard dans leur objectivité en apparence immuable, pour les retrouver en train de se faire, de se construire, à travers des pratiques sociales hétérogènes, des usages différenciés, des investissements symboliques, qui convergent à certains moments pour durcir des énoncés, des positions, des rôles, pour stabiliser des significations. Il va nous falloir retrouver, pour le dire autrement, l’épaisseur historique et sociale des institutions. Mais il nous faudra revenir ensuite aux institutions « toutes faites », aux formes que prend leur objectivité (et notamment à la question de l’objectivation juridique), pour comprendre comment produit de pratiques les institutions deviennent le moteur de conduites, comment elles structurent nos attentes, nos calculs, nos comportements. Nous verrons alors que cette « double face » de la sociologie politique des institutions, n’implique par d’opposer le temps instable de la genèse des créations institutionnelles à celui de l’autonomisation des institutions qui, une fois stabilisées, enfermerait le sens des

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conduites des acteurs sociaux. Au contraire, il nous faudra considérer que les institutions sont tout le temps prises dans un jeu entre l’institué et le « naissant » ou le « remotivé » (pour parler comme François Héran).

Bibliographie

- Delphine Dulong, Sociologie des institutions politiques, coll. Repères, La Découverte, 2012.

- Brigitte Gaïti, « Entre les faits et les choses. La double face de la sociologie politique des institutions »,

in Antonin Cohen, Bernard Lacroix, Philippe Riutort, dir., Les formes de l'activité politique, PUF, 2006.

- Jacques Lagroye, Bastien François, Frédéric Sawicki, Sociologie politique, Dalloz & Presses de Sciences

Po, 6ème

éd., 2102, chap. 2.

- Jacques Lagroye, Michel Offerlé, dir., Sociologie de l’institution, Belin, 2010.

Analyse de la décision politique Brigitte Gaïti

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Depuis de nombreuses années, les sociologues, les économistes, les gestionnaires ou encore les politistes ont soumis la décision à un programme d’études particulièrement intensif : le vote, la consommation, les stratégies d’investissement entrepreneurial, le choix des prénoms ou du conjoint, les diagnostics médicaux, le jugement judiciaire, et bien sûr l’action publique ont été des terrains d’enquête largement travaillés. Ce programme d’étude s’est révélé souvent désenchanteur : rationalité limitée des décideurs, caractère partial et situé des expertises mobilisées, poids des routines bureaucratiques et des concurrences pour le pouvoir, objectifs instables et sans cesse renégociés, mise en œuvre absente ou indépendante des projets initiaux, nourrissent largement les activités concrètes de décision, à rebours des récits héroïques, volontaristes ou technocratiques qui en sont proposés sur le moment ou après coup. Cette déconstruction ne conduit pourtant pas à abandonner l’étude de la décision mais à réorienter le questionnement ; de quoi sont faits les processus décisionnels ? Cette question recouvrira des interrogations sur la complexité des activités engagées dans la décision, mais également sur les mises en récit qui en sont proposées. Enfin, un des points de la réflexion collective menée en séminaire portera sur les transformations des régimes décisionnels qui s’opèrent aujourd’hui, notamment dans des contextes d’incertitude.

Bibliographie de base Politix, n°82, 2008, « Figures de la décision » Allison (Graham), Essence of decision. Explaining the Cuban Missile Crisis, London, 1971 Callon (Michel), Lascoumes (Pierre), Barthe (Yannick), Agir dans un monde incertain, Le seuil, 2001

Sociologie des organisations politiques et sociales Julien Fretel

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Cet enseignement a principalement pour objet les organisations politiques. Par ce prisme, il conduit à poser des questions générales de sociologie politique que sont la méthodologie de l'enquête de terrain, la sociologie de l'engagement et du militantisme, l'analyse du leadership politique et partisan et de la professionnalisation politique, l'étude de l'internationalisation, de la modernisation et de la financiarisation de la vie politique. Pour ce faire, il se basera sur les enquêtes en sciences sociales les plus récentes afin d'initier les étudiants autant aux démarches qu'aux résultats de la recherche scientifique.

Bibliographie (sélective) AVANZA (M.), « Comment faire de l’ethnographie quand on n’aime pas ses indigènes », Fassin (D.), -Bensa (A.), in Les politiques de l’enquête, Paris, La découverte, 2008, p. 41-58.

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AVANZA (M.), "Les femmes padanes militantes dans la Ligue du Nord. Un parti qui "l'a dure"", in Filleule (O.) et Roux (P.), Le sexe du militantisme, Paris, Presses de Sciences Po, 2009. AIT-AOUDIA (M.), al, Franchir les seuils des partis politiques. Accès au terrain et dynamiques d'enquête, Revue internationale de politique comparée, 2010/4 - Vol. 17, pages 15 à 30. BIZEUL (D.), « Des loyautés incompatibles. Les aspects moraux d’une immersion au sein du Front national », Sociologies, mis en ligne le 21 juin 2007. URL : http://sociologies.revues.org/index226.html BLOM (A.), Les "martyrs" jihadistes veulent-ils forcément mourir ? Une approche émique de la radicalisation autosacrificielle au Pakistan, Revue française de science politique, 2011/5, vol. 61, pp. 867-891.

Spécialité Affaires publiques européennes

Administration de l’Union européenne Didier Georgakakis

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

L’administration est au cœur du fonctionnement de l’Union européenne et de ses politiques, bien plus que la politique telle qu’on l’entend ordinairement. Pourtant très peu sont ceux qui en connaissent les arcanes concrètes. Contre les mythes de l’Eurocratie, ce cours au carrefour de la science politique, de la sociologie et de l’histoire de l’administration et du critical management, a pour but d’introduire au fonctionnement concret de cette machine. Il analyse ses organisations et ses personnels à l’échelon des institutions de l’UE comme des Etats-membres, leurs pratiques formelles ou informelles, les relations qui se sont nouées entre Bruxelles, les administrations nationales, les agences (de régulation et d’exécution) ou encore les autres organisations internationales ainsi que leurs effets sur la fabrication et la mise en œuvre des politiques communes. Le cours est recommandé aux étudiants qui se destinent aux carrières européennes et internationales (pour lequel il est prioritaire), mais aussi plus largement à ceux qui ont un intérêt pour les politiques publiques et l’administration quel qu’en soit le niveau. Sur le plan pédagogique, le cours de 12 séances de 3 h mêle des éléments théoriques et de cadrage avec un ensemble d’études de cas pratique. Partie prenante des activités de la Chaire J. Monnet (UE) de sociologie de l’administration et des politiques européennes, il comprend en outre l’invitation de collègues étrangers et de fonctionnaires européens ou français à Bruxelles et Paris qui témoigneront de leur expérience de terrain. Les étudiants pourront enfin s’appuyer sur un EPI qui comprend un ensemble de documents écrits et audiovisuels destinés à concrétiser leur connaissance de cet univers. Bibliographie Bauer, W. Trondal J., The Palgrave Handbook of the European administrative system NY, Palgrave, 2015 D. Georgakakis, Le champ de l’eurocratie, Economica, 2012 D. Georgakakis, The Eu civil service in times of crisis. The changing power of eurocrats, NY, Palgrave, 2017, version française à paraître en 2018. Mangenot, M. Dir, « Coordonner les affaires européennes », Revue française d'administration publique 2016/2 (N° 158)

Action publique, Europe et territoires Anne-France Taiclet

Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

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Le cours Action Publique, Europe, et territoire a pour but de former les étudiants à la dimension multiscalaire ou multi-niveaux de l’action publique dans le cadre européen au sens large. Au-delà des discours sur la « gouvernance », il s’agit de comprendre les acteurs individuels et collectifs ainsi que les dynamiques concrètes de la production et de la mise en œuvre des politiques publiques sur différentes échelles (en particulier Union européenne, et action publique territoriale et locale) et de mieux saisir leurs relations à multiples sens (usages des territoires par l’Europe, usages de l’Europe dans les territoires, dimension transversale entre institutions européennes UE/OCDE/CdE, entre les territoires, etc.). Pour ce faire le cours se compose de deux parties. La première centrée sur les modalités de fabrication des politiques publiques par les institutions européennes revient sur le processus de décision de l’Union européenne, mais aussi sur la façon dont se fabriquent, circulent, ou se redéfinissent à cette échelle des problèmes, des standards de politiques, des cadres de la mise en œuvre et de l’évaluation des politiques publiques. La seconde porte sur les mêmes questions à l’échelle territoriale et sur la façon dont se construisent des accès à Bruxelles et des réseaux transnationaux d’acteurs publics locaux. Dans chaque partie, des études de cas couvrent différents types de politiques, en particulier, sur le plan économique, social et culturel.

Relations extérieures de l’UE Laure Neumayer Langue d’enseignement : Français Niveau : M1, Semestre 2 ECTS : 4

Le cours propose une vision d’ensemble des relations extérieures de l’Union européenne à partir d’une approche de sociologie politique centrée sur les acteurs qui « font l’Europe » au quotidien. Il présentera successivement les processus différenciés d’institutionnalisation d’une politique étrangère à multiples facettes (commerce, aide au développement, diplomatie et sécurité, politique de voisinage), les principaux débats théoriques relatifs à la nature de la puissance exercée par l’UE à l’échelle internationale, ainsi que des études de cas empiriquement étayées de politiques récentes menées par cet acteur atypique des relations internationales. Bibliographie

.Corine BAILLEIX, L’aide européenne au développement, Paris, La Documentation Française, 2010.

. Anne BAZIN et Charles TENENBAUM (dir) (2017), L’Union européenne et la paix. L’invention d’un modèle européen de gestion des conflits, Paris : Presses de Sciences Po. .Yves BUCHET DE NEUILLY : L’Europe de la politique étrangère, Paris : Economica, 2006. . Franck PETITEVILLE, La politique internationale de l’Union européenne, Paris, Presses de Sciences Po, 2006. .Karen SMITH, European Foreign Policy in a Changing World, Cambridge, Malden, 2008, 2ème ed.