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31 MEMBRE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS PARACHUTISTES BULLETIN N°113 • DÉCEMBRE 2015 JANVIER 2016 PROCHAINE RÉUNION LE VENDREDI 15 JANVIER 2016 APÉRITIF À MIDI, SUIVI DU DÉJEUNER AU CERCLE NATIONAL DES ARMÉES, PLACE SAINT-AUGUSTIN. Ticket-réponse en fin de bulletin, à retourner à : B. Gruet, Le Cézanne, 1 rue du Port, 92500. Rueil-Malmaison, pour réception au plus tard le vendredi 8 janvier 2016 Président : Général Jean-Claude Thomann (2S) 5 avenue Foubert – 59110 La Madeleine • tel : 06 23 11 89 19 • E-mail : [email protected] Vice-Président : Jacques Hogard [email protected] Secrétariat : Bernard Gruet [email protected]

MEMBRE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES … · ... je souhaite passer la main et qu’une équipe remodelée continue l’œuvre initiée par Oudinot, ... et Robin...La sentence est

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MEMBRE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS PARACHUTISTES

BULLETIN N°113 • DÉCEMBRE 2015 JANVIER 2016

PROCHAINE RÉUNION LE VENDREDI 15 JANVIER 2016 APÉRITIF À MIDI, SUIVI DU DÉJEUNER AU CERCLE NATIONAL DES ARMÉES, PLACE SAINT-AUGUSTIN.

Ticket-réponse en fin de bulletin, à retourner à : B. Gruet, Le Cézanne, 1 rue du Port, 92500. Rueil-Malmaison,

pour réception au plus tard le vendredi 8 janvier 2016

Président : Général Jean-Claude Thomann (2S) 5 avenue Foubert – 59110 La Madeleine • tel : 06 23 11 89 19 • E-mail : [email protected]

Vice-Président : Jacques Hogard [email protected] Secrétariat : Bernard Gruet [email protected]

SOMMAIRE

Editorial…………………………………………………………….p 3

In memoriam……………………………………………………...p 5

Réunion du 16 octobre 2015………………………………….p 7

o Messe de la Saint Michel…………………………………p 7

o Déjeuner du 16 octobre……………………………………p 10

Laïus du Président……………………………………p 10

Présents………………………………………………….p 12

Messages des absents……………………………….p 12

Actualités………………………………………………….p 14

o Le chemin de Damas de Jacques Hogard…..p 14

o 1er bilan de l’intervention russe en Syrie…..p15

o L’ETAP en 2015…………………………………….p 18

Lectures……………………………………………………..p 22

Bulletin & intendance, prochaines réunions, etc..p 24

DROIT DE REPONSE

Sous ce titre, le bulletin 109 de décembre 2014, signalait l'acharnement dont

était victime le général Maurice Schmitt, ancien CEMA. Bonne nouvelle! ! En première instance, celui-ci a gagné son procès contre M. Henri Pouillot, reconnu

coupable d'accusations graves et mensongères. Ce dernier a cependant décidé de faire appel. Restons confiants !

EDITORIAL

Les tragiques événements de novembre 2015 à Paris ont constitué un terrible électrochoc pour une population anesthésiée par l’illusion, entretenue par nombre de politiques, que notre pays pouvait continuer à (bien) vivre loin des affaires d’un

monde de plus en plus chaotique et déchiré. Le réveil est brutal, bien que ce qui arrive ait été annoncé à maintes reprises par ceux, qui malgré les anathèmes et l’ostracisme

des apôtres de la pensée unique et « correcte », se sont efforcés depuis belle lurette d’alerter leurs concitoyens et d’interpeller les autorités responsables sur les failles de sécurité et de défense qui affectent notre pays et le rendent par trop vulnérable à

l’intérieur et faible à l’extérieur1. Nous sommes aujourd’hui face à un défi avéré et qui ne souffre plus la discussion, bien que dans notre beau pays, il se trouve encore des

idéologues et des syndicats de magistrats pour trouver que l’état d’urgence, nécessité par la situation, est une violation des libertés inacceptable, tandis que pour d’autres l’affectation de crédits aux armées est une quasi-idiotie (cf Mr Christian

Eckert, secrétaire d’Etat au budget)! Au-delà, la multiplication des discours guerriers et des coups de menton du pouvoir, qui n’est pas sans rappeler celle consécutive à l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier dernier et qui ne fut guère suivie d’effet,

devra se traduire en actes et en mesures, qui, pour claironnés qu’ils soient, sont encore bien loin d’avoir été l’objet d’une mise en œuvre effective et systématique à la

hauteur des enjeux …. Dans ce contexte, il est permis de s’interroger sur l’utilisation à tout va du mot guerre.

Certes il traduit la gravité de la menace et induit en théorie la mobilisation des autorités comme des citoyens. Il fait également référence à un summum de violence,

dans lequel la vie humaine n’a plus aucune importance, la tuerie ayant en l’occurrence pour objectif la diffusion de la terreur à l’état brut. Mais sur le fond, il s’agit d’un détournement de langage et d’une confusion entre problématiques de

sécurité et problématiques de défense qui peut in fine se révéler préjudiciable au maintien d’un outil de défense adéquat. Sans entrer dans une analyse exhaustive et quelle que soit l’horreur de ces attentats, il faut raison garder, tant du fait du nombre

des victimes, à comparer à celui des guerres passées ou en cours un peu partout dans le monde, que de la nature des actions à conduire pour s’y opposer qui relèvent sur le

territoire national plus des forces de sécurité (police et gendarmerie)que de défense, qui, elles sont conçues , organisées et équipées pour « la guerre ». Ceci conduit d’ailleurs directement à toutes les interrogations sur le rôle des armées sur le territoire

national dans la situation que nous connaissons actuellement.

Car tous les analystes de bonne foi reconnaissent qu’ utiliser des soldats, dont la formation est complexe et coûteuse et dont, hors opérations, l’entrainement doit être soutenu, comme vigiles plus ou moins statiques est un non-sens en termes

d’efficience et de rentabilité, avec à terme une diminution significative de la capacité de ce même soldat à s’engager dans des opérations « dures » faute de disposer des effectifs suffisants pour faire face de manière équilibrée au niveau de l’ensemble des

forces tant à l’impératif extérieur qu’à l’impératif intérieur. En fait, l’engagement de forces armées sur le territoire national, avec pour celles-ci la mise en œuvre de leurs

savoir-faire spécifiques, en particulier en matière de renseignement, de contrôle de

1 Je vous recommande vivement à ce propos la lecture du livre du général Desportes, « La

dernière bataille de France » qui dresse un état des lieux sans concession de nos carences et

démissions

zone et de neutralisation d’adversaires armés agissant en groupes, ne relève-t-il pas d’un autre niveau de menace que celui du terrorisme de petites équipes, aussi dangereuses soient-elles ?

Il ne peut y avoir de réponses catégoriques à ce type d’interrogation, car nous sommes confrontés à de nouvelles formes de violence dans le cadre de la mondialisation et

certainement beaucoup reste à inventer pour y faire face. On peut toutefois observer que l’appel de certains élus, pourtant peu soupçonnables de militarisme, pour que

les forces armées « prennent en charge » la sécurité de leurs cités, s’il reste aujourd’hui un vœu pieux et en partie non fondé, pourrait bien être un jour une nécessité générée par le communautarisme et le développement en de multiples

endroits de situations échappant à toute autorité légitime…

Malgré toutes ces préoccupations qui nous touchent tous, et parce que la vie continue, bien sûr, comment ne pas, en cette fin d’année 2015 si difficile, évoquer l’avenir de notre club, dont la finalité demeure quels que soient les aléas :

pérennisation des valeurs des paras, amitié et camaraderie, et aussi conscience d’une responsabilité particulière, fruit de l’héritage para, dans la citoyenneté perturbée que nous connaissons de nos jours. Un large consensus se dessine pour que, fort de ces

références, le Club survive à la disparition de nombre de ses plus anciens membres.

C’est dans ce contexte que l’année 2016 devrait être marquée par le souci de mieux faire connaître notre club, afin de relancer un recrutement qui devra rester aussi sélectif tout en assurant un certain rajeunissement de l’âge moyen de ses membres.

Cet effort sera à coupler à un certain renouveau pour l’animation du club, car, comme je l’ai exprimé lors de mon laïus de la Saint Michel, je souhaite passer la main

et qu’une équipe remodelée continue l’œuvre initiée par Oudinot, Muelle, Léger et Rioual, en restant fidèle à la volonté de ses « pères fondateurs ».

C’est fort de ces objectifs pour le Club que nous pourrons attaquer l’année 2016 du bon pied. A cette ambition commune, permettez-moi d’ajouter, pour chacune et chacun d’entre vous, mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année

2016 sous l’égide de Saint Michel !

Mais auparavant, toute l’équipe d’animation du Club vous adresse tous ses souhaits les plus amicaux de très joyeux Noël !

JC THOMANN

IN MEMORIAM

"Fred" Bernard nous a quittés le 10 novembre.

Quelques jours plus tôt, il nous disait son regret de ne pouvoir être présent parmi nous, lui qui aimait tant retrouver ses camarades du Club.

Ses obsèques ont eu lieu à Solbach, en Alsace, où il fut entouré de fidèles compagnons, anciens du REP.

De son vrai nom Roger Bernard, tout le monde l'appelait Fred. Mais il avait aussi un autre nom de guerre: "le Yeti". Avec 5 citations dont une palme, il avait donné la mesure de ses qualités de "preux", comme le qualifie son camarade Carbonnier. Allant

jusqu'au bout de ses idées, il fit preuve par ailleurs d'autres qualités guerrières, qu'il paya très cher. Lors des obsèques, son ami Jacques Lhopitallier prononça un émouvant éloge, dont

voici l'essentiel:

" Mon camarade de combat, mon ami des bons et des mauvais jours... Saint Maixent...fin 1955...Ensuite, beaucoup de cohabitation et de souvenirs communs...naissance d'une amitié qui n'a fait que se renforcer au fil des ans et des épreuves... Pour moi, tu as toujours été un être généreux, droit et fonceur, et, à cet être, je pense devoir beaucoup... Fonceur: ...Tu étais un soldat né. Pas un porteur d'uniforme, mais un guerrier...Chef redoutable...Tu te sentais parfaitement bien dans le djébel, entouré de tes légionnaires qui t'estimaient...t'aimaient à leur façon faite de respect et de dévouement. Droit ...Tu n'as jamais cherché à biaiser...Je te revois quittant Philippeville, le cœur très lourd, à l'été 1961...et surtout, deux ans plus tard, au fond de ton box, entouré de Godot et Robin...La sentence est tombée, trop lourde...Mais tu es resté sur les rails... Généreux... Tu reconnaissais avoir souvent reçu, mais tu apportais encore plus. Beaucoup d'anciens légionnaires pourraient en témoigner encore aujourd'hui. Je me souviendrai toujours de ta présence à mes côtés...dans notre passé commun de "jeunes, beaux, intelligents et modestes lieutenants du 2ème REP", à Philippeville. Et maintenant, Fred, que Dieu te garde. "

Jacques Lhopitallier

Un autre "Grand Ancien", dont la santé a compromis l'intention d'être physiquement présent en Alsace, a livré le message suivant, lu au moment des adieux:

"Lieutenant Roger Bernard Vous parvenez aujourd'hui au terme de votre combat. Car votre vie a été un combat que vous avez recherché sans cesse, mené et vécu intensément. Tout particulièrement au sein du 2ème REP, pendant la guerre d'Algérie et, là, jusqu'à son issue ultime et dramatique. Nous en sommes témoins: pour vous, le prix à payer a été particulièrement dur. Que le Seigneur vous accorde une paix méritée dans le repos éternel."

Guy-Robert Branca

Désiré COTTEBRUNE

Un grand ancien emblématique s'est éteint le 1er décembre. Ses obsèques ont été célébrées le 5 décembre en l'église du Moulin à Vent, à

Perpignan, port d'attache naturel de ce nageur de combat, acteur si populaire du 11ème Choc, auquel il a appartenu de 1947 à 1983.

Il s'était d'abord battu dans les rangs de la 2ème DB, blessé, en 1944-45. Médaillé Militaire, il collectionnait 11 citations - 5 en Indochine et 5 en Algérie- dont 3 palmes. Il était aussi titulaire d'une citation US, la Presidential Unit.

Grand Officier de la Légion d'Honneur (JO du 4 mai 2012) Cette triste nouvelle est si récente que notre éloge ne peut qu'être bref aujourd'hui, au moment de rédiger ce bulletin.

Georges LONGERET

La nouvelle vient de nous parvenir: le général Georges Longeret est décédé à Saint Cloud, le 5 décembre.

Célèbre ancien du 3ème REI, puis du 2ème BEP; Lt, commandant de compagnie de juillet 50 à août 52, comme Saint Marc et Lemaire, sous les ordres de Raffalli. Grand Officier de la LH et Grand-Croix de l'ONM, il totalisait 8 TOE dont 5 palmes, et

une VM. Nous reviendrons plus longuement sur cette brutale disparition d'un grand ami du Club.

Le Club rend hommage au

Sergent-chef Guarato CPA 10, mort pour la France

Le CPA 10 vient de perdre un de ses valeureux sous-officiers. Après le sergent-

chef Henri, mort en octobre 2014, cette brillante unité vient de perdre le sergent-chef Guarato, qui a succombé à ses blessures. Le 13 octobre dernier, il

avait sauté sur une mine avec deux autres aviateurs des Forces Spéciales. Que Saint Michel l’accompagne dans la lumière et veille sur les siens.

REUNION DU 16 OCTOBRE 2015

MESSE DE LA SAINT MICHEL en l'église Saint Augustin

Honorer notre Saint patron, c'est confirmer notre fidélité au plus noble idéal de la

famille parachutiste à travers les âges. Notre communion de pensée englobe la foule innombrable de ceux qui nous ont précédés dans l'au-delà aussi bien que la valeureuse relève des nouvelles générations.

Le Père Richard Kalka, qui s'est rendu très populaire dans différents théâtres d'opérations de ces vingt dernières années, célèbre cette messe, comme lors de la

dernière Saint Michel. Le général Thomann accueille chaleureusement l'assemblée venue se recueillir. Il salue à cette occasion le fidèle Père Vampouille, dont la santé empêche la présence

parmi nous. Un point fort de cette messe a été une vigoureuse homélie du P. Kalka, ci-après commentée par P. Boissy.

Père Kalka : Le Dragon est toujours à l’œuvre

De nos jours, dans la plupart de nos paroisses, sans doute pour ne pas heurter l’assemblée des fidèles par des commentaires trop abrupts, l’officiant se contente d’honnêtes exégèses des Ecritures, historiquement situées.

Grâce soit rendue au Père Richard Kalka de nous avoir montré dans son homélie que le Dragon terrassé par Saint Michel était toujours à l’œuvre dans notre monde

et dans nos esprits. Ce qui nous fait défaut : la virilité de l’esprit « Il prend la forme du chacun pour soi, de l’égoïsme, de l’argent-roi, de l’homme

réduit à une variable d’ajustement de l’économie. Et, comme jadis, de la persécution contre les chrétiens en Irak, en Egypte, en Syrie et dans bien d’autres pays…»

« Notre vie est un combat contre ces forces du mal… gagné par le Christ, sur la Croix, non par la puissance et la violence mais en prenant sur lui toutes les

forces de violence et de mal.. » « Ce combat est à reprendre, chacun à notre propre compte, avec les mêmes armes que le Christ ; le courage et la sérénité, la proximité avec ceux qui souffrent, le

refus de la vengeance et surtout, la force d’âme, la vitalité et la virilité de l’esprit… A la manière du Christ qui chasse les marchands du temple…. »

Oubliant la « langue de bois », le Père Kalka, enfonce le clou : « Ce qui nous fait cruellement défaut aujourd’hui, c’est cela : la virilité de l’esprit. Elle disparaît petit à petit ; elle et presque morte. On l’a achevé à coups

de politiquement correct. On l’a féminisée : en s’ouvrant, en se pacifiant, en devenant indulgent. Et l’on a fini par devenir « fiotte ». Cela s’appelle l’art du suicide collectif, gentiment consenti. »

Il se réfère à Péguy pour dénoncer « l’invasion de l’esprit, l’invasion qui entre en dedans, infiniment plus dangereuse, pour un peuple qu’une occupation

territoriale. » La Tour de Babel et la pensée unique.

L’histoire de la Tour de Babel est une leçon pour notre temps que le Père Kalka raconte comme s’agissant d’une pièce en deux actes : « Acte 1 : Tous les hommes parlent la même langue. Ils ont la même langue, les

mêmes mots. Ils décident d’entreprendre une grande œuvre qui mobilisera toutes leurs énergies : une tour immense »…allant jusqu’au ciel. Acte 2 : Dieu intervient pour y mettre le holà ; il les disperse à la surface de la terre et brouille leurs langues. Désormais les hommes ne se comprennent plus Que faut-il en conclure ? « Impossible d’imaginer que l’on puisse faire un procès

d’intention à Dieu, qu’il ait agi pour autre chose que notre bonheur. » Si Dieu intervient, « c’est pour épargner à l’humanité une fausse piste : la piste

de la pensée unique, du projet unique ; quelque chose comme : « mes petits-enfants, vous recherchez l’unité ; c’est bien mais ne vous trompez pas de chemin : l’unité n’est pas l’uniformité »…

« Si la création nous est confiée ce n’est pas pour développer un seul projet en un point de l’univers mais d’innombrables projets dans la diversité de vos richesses

et de votre imagination créatrice » Le remède : « Retrouver la force d’âme, cette vertu cardinale »… Continuer le combat de Saint-Michel, sans nous contenter « de ces petits bonheurs » qu’évoque,

dans une homélie le Cardinal Lustiger, nous invitant à nous donner « un grand idéal, à la mesure du cœur de l’homme »

Merci au Père Kalka de cette exhortation, de cette salutaire piqûre de rappel.

Merci, aussi, de nous confirmer que dans ce combat de tous les jours, nous ne sommes pas seuls….

PB Au Memento des défunts, le général Caille, commande "Aux Morts" et cite les membres

du Club décédés depuis la dernière Saint Michel: Michel Bailly Roger Jamin

René de Biré Jean-Paul Pietri

Louis de Chastenet Ce moment de fraternel partage spirituel s'est conclu par la Prière du Para, chantée.

A CEUX QUI NOUS ONT QUITTES Chacun garde dans son cœur le souvenir particulier des hommes qu'il a commandés et de ses frères d'armes. Mais il est bon de faciliter la fidélité de notre mémoire à l'égard de tous nos frères disparus depuis la création de notre Club. La liste suivante nous y aidera. Georges Marce, Jean Moutin, Lucien Béal, Maurice Viard, Pierre Poinsignon,

Michel Glasser, Olivier d’Assignies, Erwan Bergot, André Botella, Fredy Bauer, Bernard Blouin, Michel Cossart, Gaston Coudurier, Maurice Grillet-Paysan, Daniel Loth, Philippe Dangerfield, Pierre Sergent, Bernard Cabiro, Jacques

Jeannerot, Pierre Heux, Gabriel Bailly, Henry Hubert, Maurice Hautechaud, Julien Lamiaux, Lavaud, Jacques Morin, Hervé Trapp, Pierre de Haynin de

Brye, Robert Caillaud, Jacques Pelé, Jean Claude Ogé, Guy Rubin de Cervens, François Perron, Pierre Albert Thébault, Aimé Brouin, Creté, René Hébert, Jacques Ferrari, Jean Mélet, Père Delarue, Robert Gozé, Pierre Ducassou,

Charles-Henry de Clermont Tonnerre, Fernand Dié, Yvan Tommasi, Roger Vailly, Paul Alain Léger, Hervé Louis-Callixte, Alain de Gaigneron de Marolles, Jean Pierre Chabert, Pierre Gorce, Régis Privat de Garilhes, Antoine Ysquerdo, Jean

René Souêtre, Alain Guyot, Guy Desrousseaux, Philippe Marbot, Jean-Jacques Engels, Bernard Dubois, Bernard Mertz, Pierre Guillaume, Coustaux, Bernard

Clémentin, Jean Léopold Martin, François Cartalade, Henri Jean Simon, Raymond Toce, Charles Paoli, Gonzague du Cheyron du Pavillon, Dominique Piétri, Andernos Mosconi, Jean Margueron, Roger Decours, André Leguerré,

Jacques Planet, André Besamat, Michel Rousseau, Maurice Desgruelles, Amédée de la Forest Divonne, Bernard Bole du Chaumont, Michel Vautrin, Jean-Marie Madelaine, Jean Flamand, Raymond Gardes, Yves Gauvin, Jacques Marcout,

Louis Bonnel, Jean-Pierre Valdant, François Rioual, Pierre Decorse, Auffret, Georges Armstrong, Louis Martin, Michel Brandon, Robert Devouges, François

Hitter, Albert Meyer, Marie-Louise Decorse, Jacques Gardel, Florent Ostermann, Michel Brassens, Bernard Magnillat Rapp, Jacques Abadie, Michel Leblond, Michel Datin, Jean-Pierre Liron, Michel Ducret, Roger Ceccaldi, Georges Robin,

Jean Perronne, Robert Fontani, Victor Chaudrut, Olivier Martin-Deheurles, Michel Desmond, Diego Santa, Jean Sassi, Lucien Nectoux, Philippe Tripier,

Pierre Lassalle, Pierre Bardon, Jacques Le Cour Grandmaison, Pierre Lecomte, Bertrand de Castelbajac, Henri Desmaizières, Serge de Saint Blanquat, Jean Chaumier, Marcel Chevrot, Alain Bizard, Jean-Alain Truc, Patrice de Carfort,

Philippe Bizot, Michel Boisson, Robert Thomassin, Guy Vergnaud, Yves de la Bourdonnaye, Pierre Le Coq, Donatien Gouraud, Bernard Cazaumayou, Louison de Fossarieu, Daniel Godot, Joseph Onimus, Louis Stien, Maurice Genty, Jean

de Quillacq, Père François Casta, Pierre Rouault, Claude Frileux, Marcel Guilleminot, Roger Faulques, Numa Fourès, Roger Tortot, Max Mesnier, Jean-

Jacques Le Pezennec, Armand Bénézis de Rotrou, Anthony Hunter-Choat, Michel Bézineau, Jean Kessler, Claude Calès, Jean-Paul Dorr, Jacques Garnier, André Chanel, Jacques Lemaire, Jean-Michel Saüt, Georges Oudinot, Jean Desjeux,

Jacques Guichard, Henri Duteil, Paul Armand, Lucien Le Boudec, Hélie Denoix de Saint Marc, Jacques-Henry de Talhouët., Raymond Muelle, Bruno Duffard,

Benoît Dekeister, Pierre Hovette, Michel Leclerc de Hauteclocque, Roger Camous, Jacques Nault, Guy Tocqueville, Jean Bernard, Louis d'Harcourt, Michel Bailly, Roger Jamin, René de Biré, Jean-Paul Pietri, Louis de Chastenet,

Roger « Fred » Bernard, Désiré Cottebrune, Georges Longeret.

DEJEUNER

Laïus du Président (16 octobre 2015)

Mesdames, chers Anciens, chers camarades,

Nous sommes aujourd'hui nombreux à nous retrouver pour, certains diront enfin !, fêter Saint Michel. Mais, comme vous le savez, nous choisissons une date de rendez-

vous tardive pour vous permettre de participer sans problème d'agenda à la Saint Michel des régiments et des autres associations du monde parachutiste. Nous sommes ainsi en quelque sorte ceux qui, du haut de leur ancienneté et de leur expérience, ont

l'honneur de conclure chaque année le cycle de célébration de notre Archange, qui, j'en suis certain, est ravi de cette procédure particulière. C'est dans ce contexte que je remercie notre bon Pasteur, le père Kalka, d'avoir cette année encore célébré la messe

qui précède notre déjeuner et nous permet de rendre hommage par la prière ou la pensée à tous les membres du Club qui, depuis sa fondation, ont fait leur dernier

saut . Je devrais, comme le veut notre tradition, vous proposer maintenant une minute de recueillement à la mémoire des membres du club disparus depuis la dernière réunion du Club, en juin : je ne le ferai pas pour l'excellente et très heureuse

raison que pour une fois le Club a été épargné. Par contre, nous avons une pensée pour le GCA Combette, Grand Croix de la LH, dont les obsèques ont été célébrées ce matin aux Invalides et qui a été pendant 10 ans Président du Comité de la Flamme,

mission particulièrement noble du devoir de mémoire qui nous est cher. Venons-en à nos invités du jour :

-par le Père Kalka, le LCL Gilles Normand et le Colonel Philippe du Chaxel, ancien chef de corps du 8° RPIMa. - par Walter, Mme Isabelle Gardes,

Au nom du Club, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue. Mais il est un autre invité par Mme Muelle: André Cortès, ancien du 1° Choc, dont je

souhaiterais évoquer brièvement le parcours opérationnel exceptionnel. Engagé à 17 ans, c'est le benjamin du Bataillon de Choc, où est le S/Lt Raymond Muelle qu'il côtoie beaucoup .Il participe aux combats de Corse et de Provence, en particulier aux

violents combats pour la libération de Toulon, puis au combat des Vosges et en Alsace, notamment à Jebsheim, où est désormais inhumé notre cher Maréchal. Il est blessé à Belfort, où il retrouve Muelle et le suit jusqu'à l'Arlberg.En 1946, il sert en

Indochine au Bataillon de Choc SAS. Homme de troupe, puis caporal et sergent, il partage avec Georges Oudinot toutes les

opérations de la boucle de Saïgon, puis du Laos. Blessé et handicapé visuel, il pose le sac en 1948. Comme sergent, il fut le plus jeune sous-officier du corps expéditionnaire. André Cortès est décoré de la MM et de la LH.

Je crois que nous pouvons le saluer en l’applaudissant, et en lui souhaitant la bienvenue dans notre Club qui sera honoré de l'accueillir parmi ses membres.

Avant de vous dire quelques mots sur l'avenir du club, je tiens à vous informer de ce que notre camarade Jean Balazuc présente son livre : "Guerre d'Algérie. Une chronologie mensuelle: mai 1954-décembre 1962", dont

les droits d'auteur sont partagés entre Entraide Para et Entraide Légionnaire. Merci de lui faire bon accueil.

Maintenant quelques mots sur l'avenir du Club. Je souscris à l'opinion du

général Cann, qui m'a adressé un courrier à ce sujet, dans lequel il dit que tout doit être fait pour le préserver, car c'est le plus prestigieux de France avec tous ses

membres appartenant à l’Ordre de la Légion d’honneur dont plusieurs Dignitaires.

Mais, ajoute-t-il, notre club est constitué de personnes âgées et s’il ne reçoit pas de sang neuf, il est naturellement condamné. Or il est méconnu dans le monde associatif : il faut donc imaginer une forme de publicité pour le faire connaître, en s'appuyant

sur la FNAP, l'UNP et éventuellement en s'adressant directement aux régiments et à leurs amicales. Ceci reste à étudier bien sûr, car ce chemin de bonnes intentions peut être très mal

pavé dès lors qu'il faudra envisager des démarches très concrètes. Ceci dit "Qui ose, gagne" !

Quant à moi, je souhaiterais passer dans un proche avenir le relais de la présidence à un membre plus jeune pour cette nouvelle impulsion et nouvelle vie à donner à notre Club. J'ouvre donc aujourd'hui la procédure de succession et demande aux éventuels

candidats de bien vouloir se faire connaître auprès de notre grand Camerlingue, Bernard Gruet , qui a toujours œuvré avec force et courage, savoir-faire et

camaraderie, pour que vive le Club. Il est notre gardien des traditions et vous pouvez le contacter en toute discrétion. Encore une bonne Saint Michel à toutes et à tous.

Et par Saint Michel….

…Vive les Paras

Déjeuner du 16 octobre 2015 Présents sur les rangs

Mme Renée d’Assignies

Balaÿ Balazuc Bardon

Gal Baulain Mme Juliette Bernard

Boissy Bonelli Mme de la Bourdonnaye

Mme la Générale Caillaud Gal Caille

Camous Carbonnier Madame Maguy Chanel

Gal Collignan de Crevoisier Douchet

Durand-Ruel et Madame Dr Escousse

Flamen Fourrière

Gal Graff et Madame

Grenon Gros Hubert Gruet et Madame

Gusic Guyader et Madame

Gal Hamel de Hauteclocque Haÿs

de Heaulme et Geneviève Mme la Générale Heux

Hogard Gal Jean P. Richard Kalka

Labbé de Montais Labriffe et Madame Gal Lafourcade

Gal Lajoux Lelarge

Mme Janine Léger Le Peltier Lhopitallier

Jacques Michel

Moreau Dr Madame Hilda Muelle Mme Jacqueline Nault

Nicard Orsini et Madame

Mme Hélène Oudinot Mme Gabrielle Planet Provent

Queyrat Mme la Générale Rolin

Saboureau Roux Gal Simonet

Gal Thomann Turpin Truchy

Gal Urwald Walter

Wirtz-Risse Yannou

Messages d'absents...

On peut s'étonner que notre Club puisse encore réunir 80 participants à une réunion

parisienne. Pour certains le voyage est long, et beaucoup sont freinés dans leur élan par quelques misères physiques. Nous étions quand même nombreux pour cette Saint

Michel décalée, que nous avons fêtée dans une atmosphère de chaude camaraderie. Il n'est pas indispensable d'écrire pour se rappeler à notre souvenir. Nous pensons avec beaucoup d'attention à de nombreux amis silencieux. Il serait cependant bon que

certains se manifestent parfois, tant ils deviennent des fantômes à force de discrétion. Parmi ceux et celles qui ont exprimé leurs regrets de ne pouvoir se joindre à nous,

notons avec quelle insistance nous sommes encouragés à rester tels que nous sommes: possible, à terme, seulement par le recrutement de nouveaux membres. Notre président le dit bien dans son laïus du jour.

Impossible de citer tous les messages nous disant par exemple:..."Je m'aperçois de plus en plus de la nécessité des liens physiques si on veut conserver les plus vieilles amitiés". Merci Yves Michel (qui a dû renoncer in extremis à venir); merci Jeanne Tommasi; merci aux généraux Cann, Poncet, Valentin; merci Bernard Truc, Simon

Sassard...Une mention spéciale pour Sava Stépanovitch, brillant ancien de la Résistance Yougoslave, de l'US Army (Silver Star) et du GCP (1959-61). Il a du mal à se déplacer et nous remercie chaleureusement "de garder le Club très vivant pour garder tradition et amitié "...Au-delà de la présence physique, c'est la fidélité des anciens et l'amalgame des générations dans l'idéal de notre fraternité qui nous commandent de

tenir bon. Des nouvelles nous viennent d'éclopés, à des degrés divers: les généraux Rolin,

Chabanne, Fleutiaux, Morel, Gautier. Rives-Niessel, aux Invalides, aurait eu du mal à monter les marches de l'église St Augustin. Guy Perrier ne peut guère sortir de chez lui. Queyrat a un passage à vide. Bouillot a évité l'amputation, mais résiste. Alain

Barbion donne de mauvaises nouvelles de l'ami François Boisnier. Thiébaud, Fydrych, Terrasse, Noiret auraient eu du mal à se déplacer. Message émouvant de Mignotte (...le bulletin est maintenant mon seul contact avec notre cher Club...mon état de santé s'est fortement dégradé...mon moral tient le coup et c'est avec sérénité que j'entrevois se profiler l'échéance de mon dernier saut"). Clédic fait partie de ces grands symboles qui

se fatiguent et se font rares. En Allemagne, le très fidèle Heinrich Bauer doit ménager une santé fragile. Le général Fayette se remet de 2 séjours à Bégin. Ajoutons que

certains sont trop mobilisés par des soins ou problèmes familiaux, c'est notamment de cas du général Roudeillac, de Fred Bernard, de JF Schmitt. Le P. Vampouille plie mais ne rompt pas; il espère venir en janvier.

Gentil message d'Agnès Le Boudec, de Chouky Sergent, de Marie-José Magnillat, toujours aussi dévouée à Vietnam-Espérance. Marie-José Cartalade, seule et malade, est touchante de fidélité.

Les représentants de "la relève" n'étaient pas nombreux. Il est cependant indispensable de compter sur eux. Message très chaleureux de Refalo; de Bruno

Racouchot, au Brésil; de Frédéric Pons. Quelques "exotiques": Cornuault, à Hanoï; Terzian et Ubinger, en Nouvelle-Calédonie; Lobel, en Espagne; le général de Haynin était auprès de son fils, chef de section

para...en Guyane. Autres messages: le général Maurice Schmitt s'était engagé à être à Fréjus ce jour-là.

Le général Dary rendait hommage, aux Invalides, à son prédécesseur président de la Flamme, le GCA Combette. Empêchés aussi les généraux Gausserès, Humeau, Faivre, de Lambert. Un accident domestique a fait que le général Urwald a loupé son train,

alors que nous comptions sur lui. Pierre Jourdain a dû nous fausser compagnie in extremis aussi. Boijout fêtait ses 90 ans le 16 octobre. Nous saluent également: Beaupré; Daviet; Laporte; Patigny; Pinchon; Prévost; Wierzbinski.

Et même si "nous mettons le paquet" surtout sur les réunions du printemps et de la Saint Michel, espérons-nous retrouver nombreux le 15 janvier pour fêter 2016. Nous

aurons bien des vœux à formuler ! Entre-temps: JOYEUX NOEL à tous, avec les amitiés de votre secrétaire.

B. Gruet

ACTUALITE

Le chemin de Damas de Jacques Hogard

Vous connaissez tous-ou devez connaître- Jacques Hogard, vice-président de notre Club. Il a eu la bonne idée et le courage de se rendre en Syrie, mi-novembre, se

joignant à une délégation de députés et de représentants de la société civile, tous concernés par la guerre contre "l'état islamique". Cette délégation fut reçue au plus haut niveau, par le Président Bachar el Assad lui-même ainsi que de nombreuses

autorités civiles et religieuses. Nous sommes nombreux à avoir déjà lu son commentaire passionné et passionnant. Sa diffusion a notamment été faite à travers

de nombreux réseaux dont www.geopolitique-geostrategie.fr/retour-de-syrie-par-colonel-jacques-hogard-15182 Ce commentaire serait trop long pour trouver sa place ici. Cependant nous le tenons à la disposition de ceux qui souhaiteraient le recevoir par courrier. Les conclusions de cette visite peuvent difficilement se résumer en quelques lignes. Soulignons pourtant

certains points forts: - de deux maux il faut choisir le moindre : dialoguer avec les institutions actuelles de la Syrie est un impératif

- en dépit des critiques, les minorités, notamment chrétiennes, sont protégées par ce régime

- notre politique étrangère doit impérativement coopérer avec la Russie, l'Iran et même le Hezbollah - il y a une incohérence grave à vouloir frapper Daech tout en soutenant Al- Nosrah.

J Hogard lance un cri d'alerte, que confirment les enseignements tirés de cette visite. Au-delà de la Syrie et des menaces physiques qui pèsent sur la France, notre société est dramatiquement vulnérable. "Il est temps d’ouvrir les yeux, de prendre conscience des

graves dangers qui menacent les générations à venir. Celles de nos enfants et de nos petits-enfants. Un sursaut est encore possible."

BG

PREMIER BILAN MILITAIRE ET GÉOPOLITIQUE DE L’INTERVENTION RUSSE EN SYRIE

Par le Général (2S) Jean-Bernard PINATEL

Le Général (2S) Jean-Bernard Pinatel, Fondateur du Groupe Permanent d’Évaluations de Situations (GPES), puis directeur du Service d’Information et de Relations Publiques des Armées (SIRPA, devenu DICOD) est actuellement

consultant en géostratégie de l’innovation et des risques pour les directions de recherche et de développement.

Il vient de publier dans « Analyses, Syrie », une étude documentée dont on trouvera ci-après quelques extraits.

L’intervention de la Russie en Syrie est l’expression d’une stratégie cohérente qui s’appuie sur des composantes historiques, culturelles, religieuses et civilisationnelles.

Elle vient à point nommé pour pallier l’inefficacité de la stratégie américaine qui n’a pas réussi à stopper la progression de Daech en Irak et en Syrie malgré 15 mois de frappes aériennes.

Vladimir Poutine a compris ce que François Hollande a été incapable de percevoir : si Damas devenait capitale islamique aux mains de l’Armée de la conquête (Al Nosra et consorts) ou de l’Etat Islamique, ou des deux, « l’islamisme aurait prouvé sa force. » Et

alors, que rien ne pourrait arrêter la vague d’enthousiasme populaire mondiale qui s’ensuivra et aucune armée ne sera lancée à l’assaut de cette ville de deux millions

d’habitants. Le monde basculera comme il a basculé symboliquement à la chute du Mur de Berlin » [1].

1. PREMIER BILAN MILITAIRE

En un mois et demi les forces syriennes appuyées par les frappes russes ont repris presque complètement le contrôle de l’axe stratégique Damas Hama Alep et dégagé l’aéroport international situé à l’Est d’Alep. Cette offensive a été menée essentiellement

contre les forces d’Al Nostra (Al Qaida) qui contrôlaient la région entre Alep et Lattaquié après avoir pratiquement éliminé les rebelles dit modérés depuis 2014.

Cette efficacité tient à plusieurs facteurs : 1) l’armée d’Assad qui cédait du terrain a été remobilisée et renforcée par des détachements du Hezbollah et des forces spéciales iraniennes et rééquipée de matériel

moderne russe; 2) les Russes ont déployé toute une panoplie de moyens aériens, terrestres et navals à l’efficacité complémentaire ; situés à proximité immédiate du théâtre d’opération, les

appareils russes peuvent effectuer plusieurs sorties par jour; 3) Les Russes auraient également mis en place en Syrie tout un dispositif de contre-

mesures électronique et de brouillage qui rend aveugle et les djihadistes et les forces américaines.

2. FACTEURS GÉOPOLITIQUES SOUS-JACENTS À L’INTERVENTION RUSSE La Russie ne « débarque » pas dans cette zone du monde.

Au début du XXème, elle jouxte l’Empire Ottoman, la Perse et l’Afghanistan.

L’influence Russe en Perse est reconnue par la signature de la convention anglo-russe du 31 août 1907. Elle divise l’Iran en 2 zones d’influence: les provinces du Nord deviennent une zone d’influence russe, celles du Sud une zone d’influence britannique,

la région de Téhéran étant déclarée « neutre ». Vladimir Poutine, dès son accession au pouvoir a renforcé les liens avec l’Iran, ce qui s’est traduit en 2015 par une reprise de la coopération en matière de systèmes de

Défense. Durant la guerre froide, L’Union soviétique a soutenu les mouvements de libération.

L’Egypte de Nasser devient l’un des principaux alliés de Moscou jusqu’au revirement de Sadate en 1972. L’URSS est devenue un « allié stratégique » de la Syrie après l’attentat de Munich (1972). C’est à cette époque que Damas a concédé à l’URSS la base maritime

de Tartous.

Au plan culturel, religieux et « civilisationnel », il existe, depuis le XIXème siècle, dans les élites russes un courant de pensée orientaliste dont la concrétisation théorique la plus influente est l’eurasisme.

Après la chute de l’URSS et durant le chaos des années 90, Alexandre Guelievitch Douguine intègre ce concept dans la théorie géopolitique de Mackinder qui oppose dans la lutte pour la suprématie planétaire « l’île mondiale » (l’Amérique) et « terre mondiale »

(l’Eurasie). La civilisation anglo-saxonne, protestante, individualiste et dirigée par le profit et la finance, serait irréductiblement opposée à la civilisation continentale, russe-

eurasienne, orthodoxe et musulmane et plus solidaire et dans laquelle les secteurs stratégiques seraient détenus par l’Etat. Ce courant de pensée intègre les musulmans dans une vision civilisationnelle commune et, à la différence de l’Occident, ne confond

pas islam et islamisme.

3. VERS UNE SORTIE DE CRISE EN SYRIE : LES ATOUTS DE LA DIPLOMATIE RUSSE AU MOYEN-ORIENT La Russie, revient ainsi au centre du jeu diplomatique au Moyen-Orient et tient dans

ses mains les clés d’un règlement négocié alors que la France, par une politique à courte vue, s’en est exclue durablement. La Russie est le seul pays qui peut parler à tous les pays musulmans quels que soient

leur obédience, sunnite ou chiite. Elle dispose d’une élite et de cadres diplomates et militaires parlant l’arabe dont Evgueni

Primakov, décédé 25 juin 2015 à Moscou était le représentant le plus éminent. Vladimir Poutine, grâce à ces diplomates, et fort de ses 8 républiques autonomes portant le nom de peuples musulmans, a réussi la performance, en octobre

2003, d’être le premier chef d’un État à majorité non musulmane à prendre la parole au sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui regroupe cinquante-sept

États musulmans. Elle a donc les mains libres en Syrie car la campagne des primaires pour les élections

présidentielles de 2016 bat son plein aux Etats-Unis et se focalise comme d’habitude sur les questions de politique de sécurité intérieure, d’économie et de social. Obama, poussé par le camp démocrate, fera tout pour finir son mandat avec un succès

contre Daesh sans toutefois prendre le risque qu’un seul soldat américain soit fait prisonnier par l’EI. Il est donc obligé de laisser faire Poutine en espérant au final

partager avec lui les marrons que le leader russe aura retiré du feu islamiste.

A lire aussi : Révolutions inutiles et interventions chaotiques

Editorial d’Éric Denécé N°41 06-10-2015 CF2R http://www.cf2r.org/fr/editorial-eric-denece-lst/revolutions-inutiles-et-interventions-

chaotiques.php

L’Ecole des troupes aéroportées en 2015. Par le Lieutenant-colonel Géraud LHOURS,

commandant l’Ecole des Troupes Aéroportées

Depuis maintenant presque vingt ans le monde des parachutistes connaît de profondes mutations. Professionnalisation des armées, restructuration des unités, emploi retrouvé des TAP en opération, nouveaux procédés de mise à terre, renouvellement des

matériels spécifiques sont autant de facteurs qui ont très fortement conditionné la vie de l’ETAP tout au long de ces deux décennies. Aujourd’hui, l’école est une entité réduite mais à l’identité forte qui continue d’assurer 90% des actions de formations du domaine

parachutiste au profit des TAP des trois armées et de la Gendarmerie nationale. Elle reste plus que jamais la maison mère des parachutistes, délivre des brevets et des

qualifications dont l’excellence est reconnue bien au-delà de nos frontières et prépare l’avenir au travers de travaux prospectifs variés.

L’ETAP, un lieu de mémoire : la maison mère des parachutistes.

A l’occasion de chaque cérémonie de remise de brevets parachutistes, il est de coutume de prononcer une allocution aux accents parfois initiatiques mais dont le but est avant

tout de souhaiter à la promotion la bienvenue chez les parachutistes. Il est rappelé aux nouveaux paras que l’ETAP est désormais leur école. C’est à Pau qu’ils entrent dans la

famille parachutiste comme tous leurs anciens ; ils sont dès lors libres de revenir à la maison mère autant qu’ils le souhaitent. Pour tous, indépendamment du temps passé dans les unités TAP, l’emprise de l’école est chargée de souvenirs : la tour de saut,

l’ancienne tour de séchage des parachutes, l’agrès de synthèse sont des points caractéristiques du paysage du camp Zirnheld gravés dans les mémoires. Aucun d’eux

ne garde un mauvais souvenir de son passage à l’ETAP même s’il a fallu se dépasser et vaincre son appréhension. Au-delà de ce qui a pu être une véritable épreuve pour certains, la fierté prend naturellement le dessus. L’ETAP est la maison des bons

souvenirs partagés entre camarades de stick ou de stage. Le lien mémoriel avec les anciens est bien entendu entretenu au travers du Musée de parachutistes. C’est un des musées militaires les plus visités de France avec près de 13

500 entrées annuelles. Anciens et néophytes peuvent y voir se dérouler de manière très dynamique l’histoire des parachutistes français des origines à nos jours. Grâce à de

nombreux donateurs, les collections du musée sont importantes et particulièrement

bien mises en valeur par le conservateur et son équipe, tous passionnés et mettant une énergie de tous les instants pour faire vivre ce patrimoine légué par ceux qui nous ont précédés et qui ont écrit les pages magnifiques de notre histoire, le plus souvent dans

la tourmente et la souffrance.

L’ETAP aujourd’hui : toujours le creuset des parachutistes.

Malgré les nombreuses réformes et restructurations qui ont caractérisé ces dernières années, l’ETAP reste immuablement le creuset des parachutistes : jeunes recrues,

cadre des TAP, chuteurs opérationnels, moniteurs et instructeurs sont formés à l’Ecole. Ainsi, la carrière de tout parachutiste est toujours jalonnée de ses passages à Pau, où des stages de plus en plus variés et très ciblés permettent aux unités

abonnées à l’école de disposer en permanence de soldats, de sous-officiers et d’officiers détenant des compétences devenues indispensables dans le contexte opérationnel que nous connaissons aujourd’hui. Entre 3 500 et 4 000 stagiaires passent ainsi chaque

année à l’ETAP et y effectuent un cumul d’environ 40 000 sauts. Ces chiffres peuvent paraître dérisoires au regard du passé et des plus de 100 000 sauts annuels effectués

à Pau il y a encore une vingtaine d’années. Il faut toutefois rapporter ce volume aux 12 000 parachutistes en service dans les trois armées et la Gendarmerie nationale pour se rendre compte que 25% de ce personnel suit chaque année au moins une

action de formation. Avec un effectif de 180 personnes, l’ETAP réalise un panel toujours plus large de

formations. La multiplicité des avions (Transall, Hercules, Casa, avions civils, français et étranger), la diversité des parachutes utilisé avec notamment la dualité EPI/EPC pour le saut à ouverture automatique contraignent à l’élaboration de stages parfois

quasiment sur mesure. Les 150 actions de formation réalisées chaque années à l’ETAP ont une durée qui va d’une à treize semaines. Ainsi l’école instruit :

- Au brevet parachutiste (1 000 à 1 500/an) ;

- Les chefs de section et les chefs de groupe des unités TAP sur des stages dédiés

permettant d’obtenir des qualification correspondantes au niveau des

responsabilités tenues en régiment ;

- Les largueurs et les chefs largueurs à partir de tous les types d’aéronefs ;

- Les chuteurs opérationnels (une centaine / an) ;

- Les pilotes tandem ;

- Les pilotes gaine à emport charge lourde ;

- Les moniteurs parachutistes ;

- Les officiers spécialistes des techniques aéroportées (futurs officiers TAP des

unités et des états-majors)

- Les instructeurs au SOCR.

Environ cinquante moniteurs et instructeurs œuvrent en permanence pour la réalisation de ces actions de formations qu’ils dispensent au sein de quatre brigades :

- la brigade de formation au brevet parachutiste ;

- la brigade de formation des moniteurs et des largueurs ;

- la brigade de qualification, qui conduit principalement les stages de chefs de

groupe et de chefs de section TAP ;

- la brigade de formation spécialisée qui réalise tous les stages centrés sur la

pratique du SOCR.

A certaines périodes de l’année, lorsque l’école connaît des pics de formations, les

moniteurs des brigades sont renforcés par leurs camarades œuvrant normalement au soutien des stages, signe que la qualification de parachutistes au bon niveau et au bon moment est bien au cœur des préoccupations de chacun. .

Au-delà de la formation stricto sensu, d’autres évolutions majeures ont eu lieu qui conditionnent très largement le quotidien de l’ETAP. La principale a consisté en 2012 à

l’intégration au sein de la 11ième brigade parachutiste. Ce mouvement s’avère aujourd’hui particulièrement bénéfique pour l’école qui s’est ainsi rapprochée naturellement des régiments au profit desquels elle travaille le plus fréquemment.

L’ETAP est donc de ce fait mieux connue des unités et cela permet une véritable synergie et une meilleure réponse aux besoins opérationnels au travers de processus simples

d’adaptation rapide de la formation dans un contexte où la réactivité est bien souvent le gage de la réussite. L’école trouve également auprès de la brigade parachutiste une oreille attentive aux éventuelles difficultés et un soutien précieux de la part d’un état-

major familiarisé aux enjeux et aux problématiques essentielles du domaine aéroporté.

L’ETAP demain : une école à la pointe du parachutisme militaire

Le contexte opérationnel change sans cesse au gré des interventions extérieures sur

différents théâtres. Aujourd’hui, les opérations aéroportées sont pleinement intégrées par le commandement dans les modes d’action de nos forces. Elles permettent d’agir vite et loin sur des zones d’action extrêmement étendues et sur des terrains difficiles.

La diversité des possibilités de mise à terre offre un moyen discret et capable de créer la surprise dans la phase initiale des opérations. A ces situations très changeantes, il

est indispensable d’adapter la doctrine d’emploi des TAP et la formation de ses dernières qui doivent rester à même d’être employées dans les conditions les plus difficiles. L’ETAP aura un rôle de premier plan dans cette perspective. Un autre domaine d’évolution de

l’ETAP sera celui de l’arrivée de matériels et d’équipements nouveaux. Les parachutes

sont actuellement en cours de renouvellement. L’EPC remplace peu à peu l’EPI et la formation va progressivement être réalisée avec ce nouveau parachute aux performances particulièrement élevées. Le parachute G9 des chuteurs opérationnels

arrive aussi en fin de cycle et son remplacement est également à l’étude. Là encore, la formation sera adaptée aux capacités et aux performances de ce nouveau matériel avec sans doute des conséquences sur les techniques de mise à terre. Au-delà du matériel

TAP à proprement parler, nous attendons tous avec une certaine impatience l’arrivée de l’avion A400M. Quels faits techniques subsistent aujourd’hui mais les premiers sauts

hors expérimentations devraient être réalisés courant 2016. Là encore, la nécessité d’adapter la formation apparait. Qu’il s’agisse des spécificités techniques ou de la doctrine d’emploi tactique de l’aéronef, c’est tout le spectre des stages qui sera renouvelé

dans un but essentiel d’optimiser ses capacités. Une autre perspective d’évolution possible de l’école est celle de l’internationalisation.

Cette idée est certes assez ancienne mais à l’heure des restrictions des budgets alloués à la défense en Europe et au moment où les principales nations du vieux continent se dotent de l’A400M, la mutualisation de la formation TAP apparaît pour beaucoup

comme une source possible d’économies. L’excellence de la formation délivrée à l’ETAP et la clémence du climat béarnais qui se prête particulièrement à la pratique du parachutisme sont deux facteurs qui ne laissent pas nos alliés insensibles. Des études

sont en cours pour que des rapprochements et une coopération accrue voient le jour avec nos voisins européens dans les années à venir. L’Allemagne inaugurera ce

processus dès le mois de janvier 2016 avec l’arrivée à Pau d’un premier détachement d’une dizaine de cadres. Après avoir été formés à la mode française, ces derniers seront ensuite acculturés à la pédagogie en vigueur à l’ETAP. L’objectif est qu’ils débutent

l’encadrement de stages à la fin 2016 au profit de parachutistes allemands voire de stagiaires français. G.L

N'oublions pas notre solidarité et notre fidélité à l'ASAF.

Adhérez individuellement ! Aujourd'hui, soulignons simplement l'appel suivant du général Henri Pinard

Legry, Président de l'ASAF En décidant de rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dans la cour d’honneur des Invalides, haut lieu des gloires militaires nationales, le président de la République et chef des armées montre ainsi que le pays est en guerre contre les

islamistes et que cette guerre concerne tous les Français, civils et militaires. Il est d’autant plus regrettable qu’il n’ait pas inclus dans son hommage le sergent-chef

Alexis Guarato mort la veille des suites de ses blessures reçues au combat dans le Sahel. Il avait lui aussi 35 ans ! C’était l’occasion d’expliquer que la guerre se déroule sur deux fronts, ce qui exige de la

part de la Nation un effort exceptionnel associant tous les Français sans exception. Le seul maintien des effectifs des armées à leur niveau actuel n’est absolument pas à la

hauteur de la menace et de la riposte nécessaire. Si monsieur Fabius, au début des années 90, déclarait qu’il fallait tirer les dividendes de la paix – la part du budget de la Défense est passé de 2,5% du PIB à 1,5% au cours

du dernier quart de siècle – il faut aujourd’hui tirer les conséquences de l’état de guerre, remonter en urgence à 2,5% (nous étions à 3% du PIB en 1982 !) et poursuivre cet effort jusqu’à l’éradication définitive de l’ennemi tant celui de l’intérieur que celui de

l’extérieur.

LECTURES. Olivier LAHAIE Guerre des Services spéciaux en Afrique du Nord. 1941-1944.

Les mémoires du général Jean Chrétien, ancien chef du contre-espionnage à Alger. Histoire et collections. 2015. Préface d'Olivier Forcade. 229 pages (14 de photos). 22 € Les souvenirs inédits du général Jean Chrétien, recueillis à Besançon par le colonel Dutriez, ont servi de base à l'ancien chef de cours de St Cyr-Coëtquidan, spécialiste

du renseignement, pour écrire l'histoire des Services spéciaux français dans la seconde guerre mondiale, en s'appuyant sur tous les historiens de cette époque. Né en 1897, blessé au combat en 1916, le lieutenant Chrétien est affecté en 1919 au

Cabinet de son oncle André Chrétien en Bulgarie, où il découvre les difficultés de mise en œuvre du traité de paix de Versailles. Capitaine en service à l'Etat-major de la Défense nationale, il se lie au colonel Groussard dans sa lutte contre la pénétration

communiste dans l'armée2, conduite au sein de la Cagoule dans les années 30. Olivier Lahaie montre que ce mouvement de mise en garde des autorités militaires n'est pas

une organisation subversive comme l'est le Comité secret d'action révolutionnaire d'Eugène Deloncle.

De 1937 à 1940, le capitaine Chrétien s'initie à la mission des forces spéciales, d'abord dans le SR/Guerre à Belfort, puis dans le SR/intercolonial à Dakar, où il développe la recherche du renseignement au Brésil et en Argentine. Chef d'Etat-major

de la 8° DIC, il rejoint ensuite les services de Vichy, où il rencontre le colonel Rivet et le commandant Paillole, qui viennent de créer le Service des menées antinationales et

les Travaux ruraux, formes défensives et offensives du contre-espionnage. En décembre 1940 il obtient sa mutation à Alger. Bénéficiant de la confiance du

général Weygand, il met en œuvre écoutes et agents-doubles contre les Commissions d'armistice (allemande et italienne); il réussit des centaines d'arrestations et des dizaines d'exécutions d'agents ennemis. A l'été 1942, il découvre les activités du

Groupe des cinq et du consul américain Murphy, et rend compte au général Revers à Vichy de l'imminence du débarquement allié en AFN. Dans la nuit du 7 au 8

novembre, il conduit Murphy auprès du général Juin puis de l'amiral Darlan et contribue à l'accord de cessez-le-feu franco-américain. Le 10 décembre, il charge le sous-marin Casabianca de mission en Corse.

Chargé d'enquête après l'assassinat de Darlan, il intervient auprès du général Giraud en vue d'adoucir les lois raciales, et renoue les liens de la nouvelle Sécurité militaire

avec Rivet et Paillole. Il a un intéressant entretien avec le général de Gaulle, avant de conduire brillamment, à la tête du 13°RTS, la libération de l'Ile d'Elbe (juin 1944). En novembre 1944, appelé par Soustelle, directeur de la Direction générale des études et des recherches, il s'efforce de réorganiser les services spéciaux et réussit à intoxiquer la Wehrmacht lors de sa contre-attaque des Ardennes. Sa volonté d'unifier

les services de renseignement se heurte à l'opposition de Passy, ancien directeur du BCRA à Londres. Il démissionne en janvier 1946 et s'emploie à la subdivision de

Tübingen à établir des relations de confiance entre l'armée des FFA et la population allemande. Retraité en 1947, il se replie à Malbuisson (Doubs) où il décède le 12 février 1988.

La biographie du général Chrétien donne l'occasion au LCL Lahaie de montrer comment les services spéciaux ont évolué de 1941 à 1945, jusqu'à la création du SDECE et de la DST. Son ouvrage offre donc un double intérêt : - montrer la

complexité et le rendement de ces services - mettre en valeur le rôle historique d'un officier d'exception.

2 L'insurrection armée, diffusée en France par le Komintern en 1931 sous le nom de A. Neuberg est sans

doute à l'origine de ce mouvement d’information

Maurice FAIVRE 8/11/2015

Le général (2S) Bruno DARY présente : Flamme de la Nation

Nane Editions. 52 p. 10 € Destiné au jeune public, ce petit album rappelle le sens de la cérémonie de l'Arc de Triomphe, qui mêle histoire et patriotisme.

Membre de notre Club, le général Dary est le président du comité de la Flamme. La Flamme sous l'Arc de Triomphe Flamme de la Nation « Chaque fois, à l'issue d'un cérémonial et du rituel immuable, l'émotion reste la même quelles que soient les

circonstances du ravivage, l'âge des participants ou le sens de la cérémonie. C'est la voix de la liberté, c'est celle de notre histoire, c'est celle de la France, qui nous dit et

nous redit à travers ce monument, cette tombe, cette Flamme et ce cérémonial : Même s'ils se taisent, les pierres crieront ! ». Général d'armée (2S) Bruno Dary Président de « La Flamme sous l'Arc de Triomphe-

Flamme de la Nation »

Général (2S) Vincent DESPORTES LA DERNIÈRE BATAILLE DE FRANCE Lettre aux Français qui croient encore être défendus GALLIMARD Le Débat. Octobre 2015. 21€, 208 pages

Jamais l’armée française n’a été mobilisée simultanément sur autant de théâtres d’intervention et cela alors que les moyens budgétaires qui lui sont alloués n’ont cessé de diminuer depuis un quart de siècle. C’est cette contradiction, avec des armées

aujourd’hui proches du point de rupture, qui justifie le cri d’alarme du général Vincent Desportes. Alors que les menaces de toute nature se multiplient à l’échelle

internationale et que le territoire national est désormais directement menacé, la France peut-elle se permettre de ne plus compter que sur des armées aux capacités très fortement dégradées en fonction d’une politique d’économies à courte vue ?

L’effort budgétaire est nécessaire, mais il ne suffit pas de réclamer des moyens ; il faut en redéfinir la nature et l’emploi. De quelle armée la nation a-t-elle aujourd’hui besoin

? C’est à un profond renouveau de la réflexion stratégique française qu’en appelle l’ouvrage. Général de division de l’Armée de terre, Vincent DESPORTES est aujourd’hui

conférencier, enseignant la stratégie à HEC et professeur associé à Sciences Po Paris.

BULLETIN ET INTENDANCE

- Le Club n'impose aucune cotisation. Ses besoins sont modestes; mais il en a. Il doit compter sur vous (à ordre de MCA-Para). Merci de bien vouloir y penser. - La diffusion du bulletin par internet facilite le secrétariat. Si vous optez pour cette

formule, prenez soin de sauvegarder ce que vous voulez, en particulier les dates et

modalités d'inscription

- Pensez à nous signaler ceux qui ne peuvent ou ne souhaitent plus recevoir le bulletin

- N'hésitez pas à enrichir le bulletin de vos contributions (en évitant d'envoyer des manuscrits, de préférence)

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A NOTER DANS VOS AGENDAS

Après la réunion du 15 janvier, la suivante est prévue le

Vendredi 1er avril au Cercle National des Armées

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Déjeuner du vendredi 15 janvier

A retourner pour réception au plus tard le vendredi 8 janvier

à Bernard Gruet.

Le Cézanne, 1 rue du Port.- 92 500 Rueil-Malmaison

01 47 51 15 50 - [email protected]

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Nom et prénom………………………….…………………………………………….

Participera au déjeuner du 15 janvier dans les salons du Cercle National

des Armées

Accompagné de …………………………..………… (Nom et qualité ci-dessous)

……………………………………………………………………………………………… Ci-joint chèque de 34 € par personne A l’ordre de « MCA-Paras »