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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE & POPULAIRE UNIVERSITÉ DE CONSTANTINE FACULTÉ DES SCIENCES DE LA TERRE, DE LA GÉOGRAPHIE ET DE L’AMÉNAGEMENT URBAIN INSTITUT D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME THEME CLINIQUE MEDICO – CHIRURGICALE Présenté par : Melle ARIOUA ACHRAF DIRIGE PAR: 1

Mémoire 1

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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE & POPULAIRE

UNIVERSITÉ DE CONSTANTINE

FACULTÉ DES SCIENCES DE LA TERRE, DE LA GÉOGRAPHIE ET DE L’AMÉNAGEMENT URBAIN

INSTITUT D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME

THEMECLINIQUE MEDICO – CHIRURGICALE

Présenté par   :

Melle ARIOUA ACHRAF

DIRIGE PAR:

Mr ATHMANI FOUAD

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Plan de travail

I. Introduction   :

1) Définition de la santé.2) Histoire de la médecine.3) L’architecture hospitalière. 4) Histoire de la chirurgie esthétique.5) La santé en Algérie.6) La politique de la santé actuellement.7) La chirurgie esthétique en Algérie8) Définition de la clinique.9) Définition de quelques espaces.

II .Analyse des exemples   : 1. Exemples livresques   : A. La clinique du rond-point des Champs- Elysées CRPCE (Paris, France).B. La clinique de la Soukra (Tunis, Tunisie).

2. Exemples existants   : a. Clinique Ibn Roched (CONSTANTINE)

b. Clinique de Chelghoume LaidIII. Analyse du programme   :

1) Analyse technique : Etude de l’espace hospitalier   :

Accessibilité et circulation. Orientation. Eclairage. Ventilation et climatisation.

2) Analyse spacio -fonctionnelle :

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Principes d’organisation des services. o Service d’accueil et de consultation.

o Service d’exploration {laboratoire – radiologie}.o Service des urgences.o Service d’hospitalisation et d’hébergement.o Service de chirurgie {bloc opératoire}.o Salle de sport.o Centre de beautéo Service des moyens généraux et d’administration

{la cuisine – buanderie – la morgue}.

Tableau récapitulatif. Synthèse générale.

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I. Introduction   :

Définition de la santé

La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Cette définition est celle du préambule1 de 1946 à la Constitution de l'organisation mondiale de la santé (OMS). Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée depuis 1946. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels et du stade de l'embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée. Elle se présente donc plutôt comme un objectif, que certains jugeront utopique puisqu'elle classe, selon le pays étudié, de 70 à 99% des gens comme n'étant pas en bonne santé ou malade. On peut lui préférer celle de René Dubos : «État physique et mental relativement exempt de gênes et de souffrances qui permet à l'individu de fonctionner aussi longtemps que possible dans le milieu où le hasard ou le choix l'ont placé», qui présente la santé comme la convergence des notions d'autonomie et de bien-être. En somme, la santé c'est quand tout fonctionne bien, que tout ronronne, corps comme mental. On parle aussi de santé mentale, de santé reproductrice. C'est un état relatif. On dit d'une personne qu'elle est en "bonne santé" ou en "mauvaise santé".

Santé publique:

Bref historique 

Si l'on trouve dans les sermons du Moyen-Age des préceptes concernant l'hygiène et les conduites vestimentaires, l'origine de la prévention et de l'organisation des systèmes de soins, au sens moderne du terme, remonte à la fin du dix-neuvième siècle. En découvrant, par observation, la notion de contamination, le Dr Semmelweiss inaugure la santé publique. Son successeur fût beaucoup plus célèbre, puisque qu'il s'agit du Dr Pasteur. C'est sous l'aire de Pasteur et de l'ensemble de ses découvertes, dont l'objectivation microbienne, que l'on voit apparaître la notion de santé publique au sens du dépistage, de la vaccination et de l‘organisation sanitaire des eaux usées dans les grandes villes. En 1924, l'Office National d'Hygiène Sociale se développe, la Commission générale de propagande se crée. A cette époque, les maladies infectieuses et l'alcoolisme provoquent beaucoup d'absentéisme au travail et représentent donc, pour un pays en plein essor

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industriel, un problème économique majeur. C'est donc pour « assurer les conditions de travail optimales en terme de rendement que l'on s'est intéressé à la santé des classes laborieuses ». En l'absence de médicaments efficaces, on a décidé de lutter contre la saleté et de promouvoir l'hygiène médicale et domestique. Le taux d'illettrisme chez les adultes étant très élevé, c'est à l'école que l'éducation sanitaire va se faire. On comptait sur les enfants pour transmettre aux parents les données préventives contenues dans des leçons de morale sur les grands fléaux de l'époque : le manque d'hygiène, l'alcoolisme et la tuberculose. A partir de la seconde guerre mondiale, les progrès sont très importants dans le domaine de la prévention, du diagnostic et du traitement des maladies. Les techniques d'investigation corporelle sont plus rapides, en matière de microbiologie et d'imagerie médicale. Les traitements sont plus efficaces grâce aux antibiotiques et aux anti-inflammatoires. La société consacre beaucoup d'argent à la recherche scientifique et technique. La création de la sécurité Sociale, en 1945, permet progressivement à une majorité de français d'avoir accès aux soins. C'est l'apogée de la science médicale. On diffuse et on vulgarise les connaissances médicales. « Le corps est assimilé à une machine qu'il faut apprendre à entretenir pour qu'elle fonctionne le mieux et le plus longtemps possible. » C'est à la même époque que l'on constate une certaine passivité des populations et une absence d'évolution des indicateurs de santé. Les taux de mortalité et de morbidité évoluent peu, les comportements non plus. L'alcool fait toujours des ravages considérables, en termes médicaux et sociaux. L'éducation sanitaire apparaît dans ce contexte. Ce sont les professionnels de santé qui s'en emparent et transmettent principalement des messages sur les conséquences des comportements quotidiens, en terme de maladies ; cirrhoses du foie, poumons noircis, enfants blessés, constituent les images fortes de la prévention à cette époque. L'approche pédagogique est bio-médicale, axée sur la transmission d'un savoir effrayant dont on présuppose qu'il fera changer les comportements individuels. Des campagnes d'information sont organisées pour vanter les mérites du lait dans l'alimentation des enfants. Il en sera même distribué dans les écoles ; on implique les enfants qui vont vendre des timbres pour pouvoir mieux lutter contre la tuberculose ; des affiches sont réalisées pour inciter à la modération de la vitesse au volant afin d'éviter les accidents de la voie publique… L'éducation de masse sur la santé prend son envol. Ce qui deviendra plus tard le Comité Français d'Education pour la Santé s'appelle alors, le Centre National d'Education Sanitaire, Démographique et Sociale. Il est né, par arrêté du 23 octobre 1945, et est paru dans le journal officiel du 7 novembre 1945).

Vingt ans plus tard, dans les années soixante-dix, soixante-quinze, les campagnes de santé publique se sont multipliées, mais les analyses d'impact restent très prudentes. Certes la mortalité péri-natale a diminué, certes les soins ont fait de grands progrès, le confort domestique s'est accru, entraînant aussi des conditions de vie plus favorables à l'hygiène, mais les comportements évoluent peu, les habitudes alimentaires demeurent les mêmes, les consommations d'alcool et de tabac ne font que croître, les accidents de la vie quotidienne et de la voie publique augmentent. Un relatif constat d'échec est fait quant à l'efficacité des campagnes de prévention. Les professionnels de la santé, grâce aux approches participatives communautaires québécoises et grâce à la politique transdisciplinaire de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), commencent à travailler avec d'autres professionnels, notamment ceux du champ de l'éducation, de la sociologie et de la psychosociologie. Le constat est fait que la connaissance ne suffit pas à favoriser les changements de comportement et que la prise en compte des conditions de vie est un facteur déterminant. L'éducation à la santé va naître. Dans les années quatre-vingt, et sous l'égide de l'OMS, le concept de promotion de la santé fait son apparition.Les professionnels de la santé n'agissent plus seuls, un champ théorique s'est mis en mouvement, alliant la recherche en sciences sociales et la recherche médicale. Depuis, ce mouvement poursuit sa route, se cherchant encore. L'éducation pour la santé, parce qu'elle concerne les êtres humains, aura toujours à prendre en compte ces paradoxes. La tentation normative n'est d'aucun secours à la prévention. On ne peut pas vouloir le bien d'autrui à sa place. En revanche, et c'est la prétention de l'éducation pour la santé, on peut s'assurer que tout individu a les moyens d'y arriver.

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Vers une définition de la santé publique 

L'évocation de la santé par l'approche curative individuelle fait référence, sans ambiguïté, à la médecine moderne. Celle de la santé publique n'est toujours pas claire. L'OMS, en mille neuf cent cinquante deux, affirme que la santé publique, « est l'art et la science de prévenir les maladies, de prolonger la vie, d'améliorer la santé physique et mentale des individus par le moyens d'actions collectives pour :

assainir le milieu ( hygiène du milieu), lutter contre les épidémies (maladies contagieuses), enseigner l'hygiène corporelle ( état sanitaire de la collectivité), organiser les services médicaux et infirmiers ( problèmes de santé des

populations), faciliter l'accès aux soins précoces et aux traitements préventifs.

et il y est aussi question de mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la

collectivité un niveau de vie compatible avec la santé. »

En mille neuf cent soixante-treize, l'OMS élargit la notion de santé publique. On parle de santé publique pour évoquer les problèmes concernant la santé d'une population, l'état sanitaire d'une collectivité, les services sanitaires généraux et l'administration des services de soins. C'est à cette époque que la santé publique devient une discipline autonome qui s'occupe de la santé globale sous tous ses aspects : curatifs, préventifs, éducatifs et sociaux. L'ensemble nécessite une gestion administrative indépendante.Si la réponse curative est simple à définir : il s'agit de lutter contre la maladie, quel qu'en soit le stade de développement, la réponse en terme de santé publique repose sur des fondements différents. La santé publique doit contribuer à améliorer l'efficacité et l'efficience du marché des soins et réduire les risques, en terme d'apparition ou de réapparition d'une maladie.

Les indicateurs de la santé publique :

L'Institut National d'Etudes Démographiques (INED) est au service du secrétariat d'état à la santé afin de procéder aux analyses des différents indicateurs de santé. Ces derniers sont :

Le taux de natalité : c'est le nombre de naissances vivantes pour mille habitants. Le taux de fécondité : c'est le nombre de naissances par rapport au nombre de

femmes en âge de procréer. Le taux de mortalité : c'est le nombre de décès pour mille habitants, en une

année. Le taux de morbidité : c'est le nombre de personnes malades par rapport au

nombre de personnes saines pour une population donnée et pendant un temps déterminé.

On utilise trois indicateurs de mesure :

L'incidence, qui permet de connaître le nombre de nouveaux cas d'une maladie, apparus dans une population donnée et durant un temps donné.

La prévalence, qui permet de mesurer le nombre total de cas par maladie, cas existants à un moment donné.

L'espérance de vie : c'est la durée moyenne de vie (ou taux de longévité) que l'on peut avoir à la naissance. On le constate, la santé se réfère encore au modèle bio-médical. Pourtant, la définition de la santé de l'OMS, datant de mille neuf cent quarante six, dont on a dit qu'elle était trop large, voire utopique, s'énonçait ainsi: « La santé est un complet état de bien-être physique, mental et social. » Utopique, on ne peut qu'être d'accord avec cette critique, mais cette définition a eu l'immense avantage de situer la santé dans un processus dynamique.

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La santé est la condition nécessaire, pour un individu ou un groupe, au développement de ses potentiels de vie. Cette approche est largement développée dans le chapitre suivant sur la promotion de la santé. Cependant, toute amélioration du niveau de santé est conditionnée par les ressources indispensables que sont : la paix, un abri, de la nourriture et un revenu

Les objectifs de la santé publique :

Ils sont stratifiés par priorité afin de : réduire les décès évitables et ainsi, augmenter l'espérance de vie ; réduire les incapacités évitables et ainsi, améliorer la qualité de la vie notamment sans maladie ou incapacité ; réduire les inégalités face à la santé. Pour aboutir à ces objectifs des actions de prévention telles que la vaccination, l'hygiène bucco-dentaire, les bilans de santé, les mesures en matière de sécurité routière, par exemple, vont être financées et développées. Des campagnes d'information, sur les comportements et leurs effets, notamment ceux liés à l'alcoolisme, le tabagisme, la drogue, les accidents domestiques, la violence sous toutes ses formes, les maladies sexuellement transmissibles, sont régulièrement conçues et diffusées. Des efforts pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées ou malades sont entrepris : accès facilité dans les transports en commun ou les lieux publics, soins à domicile, ateliers mémoire pour les personnes âgées… Les dispensaires, la Couverture Médicale Universelle, le Service d'Aide Médical d'Urgence Social (SAMU social), les foyers d'hébergement et les Programmes d'Accès aux soins (PAS) sont autant de mesures et de services ayant pour vocation de répondre au troisième objectif.

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Histoire de la médecine

Antiquité :

Les premières traces écrites ayant trait à la médecine remontent au code d'Hammurabi au XVIIIe siècle avant J.-C.. Il s'agissait d'un code réglementant l'activité du médecin notamment ses honoraires et les risques qu'il encourait en cas de faute professionnelle. La constitution d'une bibliothèque médicale à Assurbanipal au VIIe

siècle avant J.-C. marque le début de la formation médicale. En la dissociant de la magie, les savants de l'Antiquité grecque sont les fondateurs de la médecine occidentale. Les précurseurs sont Pythagore, Thalès de Milet, Empédocle d'Agrigente ou encore Démocrite qui bien que plus connus aujourd'hui pour leurs écrits en mathématiques ou en philosophie exercèrent également la

profession de médecin. Le premier savant grec connu avant tout pour ses travaux en médecine est probablement Hippocrate au Ve siècle av. J.-C.. Il est traditionnellement reconnu comme l'auteur du serment qui porte son nom et son œuvre est au programme des études de médecine jusqu'au XVIIIe siècle. En 320 av.J.-C. l'école d'Alexandrie produit des enseignements considérables en anatomie humaine. Ces enseignements sont malheureusement ignorés pendant des siècles par les médecins qui ont préféré se baser sur les extrapolations de dissections d'animaux d'Aristote. Les Grecs ont transmis leur art dans l'empire romain. Au IIe siècle, Galien rédige des manuscrits qui feront autorité jusqu'à la Renaissance : il y reprend la théorie des Quatre éléments décrite par Hippocrate mais la systématise avec des

organes producteurs. On trouve, notamment dans plusieurs pays africains, des tradipraticiens, qui sont des guérisseurs utilisant des méthodes de médecine non conventionnelle basées parfois sur l'empirisme. Il n'existe aucune méthodologie officielle : certains se contentent d'utiliser les plantes, d'autres utilisent des techniques ésotériques faisant

appel aux esprits ou à la religion, d'autres encore utilisent un mélange des deux. Le tradipraticien est parfois assimilé au marabout, mais certains tradipraticiens s'en défendent.

Moyen Âge :

Des épidémies de peste endeuilleront tout le Moyen Âge. En Occident, la médecine est très dépendante de l'église catholique qui dirige les hôpitaux, asiles et léproseries et régit l'enseignement dans les universités. En

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France, des facultés de médecine sont créées à l'université de Montpellier en 1220, de Toulouse en 1229. C'est une époque de stagnation de la connaissance par rapport aux mondes islamique et orthodoxes. En particulier, Avicenne écrit au Xe siècle son ouvrage monumental sur la médecine qui devait influencer durablement la médecine occidentale jusqu'au XVIIe siècle siècle, le Qanûn (Canon de la médecine).

XVIe siècle :

Le XVIe siècle est marqué par la redécouverte de l'anatomie. Parmi les savants qui osent braver le tabou, le plus connu est sans doute André Vésale de l'université de Padoue, auteur en 1543 du De humani corporis fabrica. Dans un amphithéâtre, devant des étudiants venus de l'Europe entière, il pratique de nombreuses dissections sur des suicidés ou des condamnés à mort. Souvent ces dissections publiques duraient jusqu'à ce que les chairs soient trop avariées pour permettre toute observation. C'est une véritable révolution des connaissances en anatomie qui étaient restées sclérosées depuis les travaux de Galien sur des animaux au IIe siècle. Ces progrès de la connaissance permettent à la chirurgie d'échapper à son statut d'art mineur pour devenir progressivement une discipline à part entière de la médecine. En France, Ambroise Paré incarne à lui seul ce changement de statut. En inventant en 1552 la ligature des artères, il sauve les amputés d'une mort quasi-certaine et devient un des praticiens les plus reconnus de son temps.

XVIIe siècle :

Anatomie du corps humain vue par les Perses au XVIIe siècle Le XVIIe siècle est marqué par plusieurs découvertes importantes: Tout d'abord William Harvey découvre la circulation du sang (1628) et en explique tout le phénomène. Cela remet en cause tout le dogme humoral d'Hippocrate, cette découverte est tellement importante que dans toute l'Europe les partisans et adversaires de William Harvey vont s'affronter. Cette querelle prend fin par la mise en place par Louis XIV d'un cours sur la circulation du sang (1674) au Jardin du Roi qui est actuellement le Museum d'histoire naturelle. Pour la première fois le pouvoir politique va prendre parti dans une querelle scientifique. La deuxième innovation qui marque ce siècle est l'invention du microscope qui a permis pour la première fois d'observer les microbes. En 1658, Kircher affirme avoir observé dans le sang des malades victimes de l'épidémie de la peste, des milliers de vers qui pour lui sont la cause de cette maladie.

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Grâce à cette découverte sont créées de nouvelles spécialités médicales et les connaissances sur le corps humain sont complétées. On découvre ainsi les globules rouges et des cellules. En 1677, la théorie de la génération spontanée est remise en cause du fait de la découverte des spermatozoïdes par Antoni van Leeuwenhoek, le rôle des ovaires est alors mis en avant ainsi que le principe de la nidation de l'œuf. On assiste également aux premiers accouchements réalisés par des médecins. Malgré toutes ces découvertes la thérapeutique n'évolue que très peu, les études de médecine étant toujours fondées sur la lecture des textes anciens. Les soins consistent essentiellement à pratiquer des saignées ou des purges. Cependant un médicament va être découvert, il permet de soigner la malaria ou le paludisme, c'est la quinine connue en Amérique du Sud depuis les Incas. Louis XIV décide de créer dans chaque grande ville un grand hôpital général afin d'y accueillir toute personne en difficulté. Déjà des voix s'élèvent pour que l'hôpital devienne un lieu d'enseignement mais cette avancée ne se fera qu'au milieu du XVIIIe siècle. Cette époque voit aussi, dans le cadres des voyages d'exploration, apparaître les prémisses d'une médecine tropicale.

XVIIIe siècle :

Le XVIIIe siècle est marqué par la naissance de l'épidémiologie, promue par des économistes comme Gottfried Achenwall. C'est le début des politiques de santé publique : en France Félix Vicq-d'Azyr met en place un réseau de surveillance de l'état sanitaire de la population. De 1700 à 1714, Bernardino Ramazzini écrit le premier livre sur les maladies professionnelles qui restera la référence pendant deux siècles.

En 1721 Lady Mary Wortley Montagu importe en Angleterre la technique de la variolisation utilisée à Constantinople par Giacomo Pylarini depuis 1701. Cette prévention consistait à inoculer à des sujets sains du pus provenant d’un malade de la variole. En 1736 Claudius Aymand réalise la première appendicectomie. En 1768, William Heberden donne la première description clinique de l'angine de poitrine. Le 14 mai 1796 le médecin anglais Edward Jenner parvient à immuniser le petit James Phipps de la variole en lui inoculant du pus prélevé sur une paysanne infectée par la vaccine.

XIXe siècle :

Au début du XIXe siècle la tuberculose se propage en Europe. Si le bacille est découvert par Robert Koch en 1882 il faut attendre encore 60 ans pour un traitement antibiotique. Pendant tout le siècle la « consomption » est le fléau le plus redouté. En France la République puis l'Empire transforment complètement l'enseignement de la médecine en imposant aux étudiants en médecine ou en chirurgie une formation pratique à l'hôpital et des exercices de dissection. Le diplôme de docteur en médecine devient obligatoire pour exercer. Les premières maternités sont créées et la profession de médecin obstétricien est inventée. Les mères qui accouchent dans ces nouvelles structures sont pourtant particulièrement exposées aux infections et près de 10 % d'entre elles meurent de fièvre puerpérale. Le médecin autrichien Ignace Philippe Semmelweis découvre bientôt que ces infections sont transmises par les mains des médecins et parvient progressivement à promouvoir une stricte hygiène des soignants avant chaque visite. En 1867 Joseph Lister utilise du phénol pour détruire les germes lors des opérations chirurgicales. Parallèlement, se développe l'anesthésie, inventée le 16 octobre 1846, par le dentiste William Morton de l'hôpital de Boston. En 1885 Louis Pasteur parvient à sauver l'enfant Joseph Meister en lui administrant son vaccin contre la rage. Les techniques du diagnostic s'améliorent elles aussi. René Laennec invente le

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stéthoscope en 1815. En 1868 Adolf Kussmaul crée la gastroscopie en s'inspirant des exploits d'un avaleur de sabres. Scipione Riva-Rocci mesure la pression artérielle au tensiomètre en 1896. Willem Einthoven met au point l'électrocardiographie. En 1895, Wilhelm Röntgen découvre les rayons X. Il réalise la première radiographie sur la main de son épouse. Philippe Pinel crée la première école de psychiatrie en France et interdit l'enchaînement des aliénés dans les asiles de Paris. En 1881 Theodor Billroth réalise la première gastrectomie, il révolutionne la chirurgie du pharynx et de l'estomac. En utilisant l'analyse statistique, le physicien Pierre-Charles Alexandre Louis (1787—1872) montre que l'utilisation des saignées chez les malades atteints de pneumonie n'est pas bénéfique mais néfaste1. Ceci esquisse la notion d'étude randomisée en double aveugle.

XXe siècle :

Le 25 novembre 1901, Aloïs Alzheimer décrit le tableau clinique de la maladie qui porte son nom. Il n'existe toujours aucun traitement connu à ce jour. Les traitement médicaux font des progrès spectaculaires avec l'invention de nouvelles classes de médicaments. Felix Hoffmann dépose le brevet de l'aspirine le 6 mars 1899. En 1909, le Nobel de médecine Paul Ehrlich invente la première chimiothérapie en créant un traitement à base d'arsenic contre la syphilis. En 1921 Frederick Banting de l'université de Toronto isole l'insuline et invente un traitement du diabète sucré. Le premier antibiotique date de 1928 avec la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming. En 1952, la découverte des neuroleptiques par Henri Laborit, Jean Delay et Pierre Deniker révolutionne la psychiatrie en permettant d'envisager une resocialisation pour des milliers d'internés. En 1957 Roland Kuhn découvre le premier antidépresseur. En 1982, J. Robin Warren et Barry J. Marshall permettent le traitement médical de l'ulcère de l'estomac en découvrant qu'il est d'origine bactérienne.

La chirurgie cardiaque est également née pendant le siècle. En 1929 Werner Forssmann introduit un cathéter dans son propre ventricule cardiaque. Le 29 novembre 1944 c'est la première opération à cœur ouvert par Alfred Blalock de Baltimore. Le stimulateur cardiaque est inventé en 1958. En 1960 la valve cardiaque artificielle inventée par Lowell Edwards est implantée pour la première fois par Albert Starr. Christiaan Barnard réalise la première transplantation du cœur en 1967.

Médecine moderne :

Pédiatre examinant un bébé

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La médecine (du latin médicus : qui guérit) est la science, dont l'objet est à la fois l'étude du corps humain, de son fonctionnement normal (physiologie), ainsi que de la conservation de la santé ( prophylaxie ) , des dysfonctionnements ( pathologie) et enfin des divers moyens pour obtenir le rétablissement de la santé ( thérapie).

Terminologie commune à toute la médecine

-L'étiologie est l'étude des causes de la maladie. -La pathogénie ou "pathogenèse" en est l'étude du mécanisme causal. -la physiopathologie est l'étude des modifications des grandes fonctions au cours des maladies. -La sémiologie en est l'étude de l'ensemble des signes apparents. Elle est apparentée à ce qu'on nomme la clinique, opposée à la para-clinique qui sont les résultats des examens complémentaires. Face à la complexité croissante des techniques d'imagerie etc., il s'est développé une sémiologie des examens complémentaires. -Le diagnostic est l'identification de la maladie. -Le diagnostic différentiel est la description des maladies comportant des signes proches et qui peuvent être confondues. -La thérapeutique est le traitement de cette maladie. -Le pronostic est l'évolution de celle-ci.

Sciences fondamentales

-L'anatomie : étude de l'anatomie humaine -La biologie médicale : discipline comprenant l'hématologie biologique, la biochimie, la biologie moléculaire, la génétique, la bactériologie, la virologie. -La biochimie -La biophysique -L'histologie et l'embryologie -La physiologie humaine -Les Sciences Humaines en médecine

Spécialités médicales et compétences

Sont regroupées dans ce chapitre les spécialités médicales qui, en France, nécessitent l'obtention d'un D.E.S. (Diplôme d'études spécialisées) ou d'un Doctorat d'état, et qui sont reconnues par l'Ordre des Médecins, ou par l'Ordre des Chirurgiens Dentistes ou qui sont purement hospitalières (infectiologie par exemple). En France, en 2004, la médecine générale devient une spécialité.

Allergologie Andrologie Angiologie Anatomie et cytologie pathologiques (voir

anatomo-pathologie) Anesthésiologie-réanimation Biologie médicale Cancérologie ou oncologie Cardiologie et maladies vasculaires Chirurgie

o Chirurgie cardiaque o Chirurgie digestive o Chirurgie de la face et du cou o Chirurgie générale

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o Chirurgie infantile o Chirurgie orthopédique o Chirurgie dentaire o Chirurgie plastique, reconstructrice et

esthétique o Chirurgie thoracique o Chirurgie urologique o Chirurgie vasculaire o Chirurgie viscérale o Techniques chirurgicales

Dermatologie et vénérologie Endocrinologie et métabolismes Gastro-entérologie Génétique Gériatrie Gynécologie médicale Gynécologie obstétrique Hématologie Infectiologie Informatique Médicale et Technologies de

l'Information Médecine du travail Médecine générale Médecine d'urgence Médecine interne Médecine hyperbare Médecine nucléaire Médecine nutritionnelle (voir nutrition) Néphrologie Neurochirurgie Neurologie Oncologie médicale Oncologie radiothérapique Ophtalmologie Oto-rhino-laryngologie Pathologie ou Anatomie pathologique Pédiatrie Pneumologie Pédopsychiatrie Psychiatrie Radiodiagnostic et imagerie médicale Médecine physique et de réadaptation Rhumatologie Santé publique Stomatologie Urologie

Par pratique

La médecine générale L'éducation de la santé L'anatomo-pathologie : étude microscopique des

tissus malades L'anesthésiologie-réanimation : sédation,

anesthésie, réanimation

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La chirurgie : thérapeutique médicale qui comporte une intervention mécanique au sein même des tissus

La médecine esthétique : type de soins visant à améliorer l'aspect plastique du patient.

La médecine du travail : médecine préventive consistant à éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail, notamment en surveillant les conditions d'hygiène du travail, les risques de contagion et l'état de santé des travailleurs.

La médecine d'urgence : médecine hospitalière (service des urgences) et extra-hospitalière (Samu), traitement des urgences vitales

La nutrition : prise en charge du métabolisme et de l'alimentation

La radiologie : spécialité de l'imagerie médicale

Par type de patient

L'andrologie : médecine de l'homme, prise en charge des maladies spécifiques du sexe masculin.

La gynécologie : médecine de la femme, prise en charge des maladies spécifiques du sexe féminin.

L' obstétrique : médecine de la femme enceinte. À noter la pratique médicale à part entière des sages-femmes, qui se consacrent à la surveillance de la grossesse normale

La médecine fœtale : médecine du fœtus grâce à l'apparition de méthodes d'explorations de la vie intra-utérine (échographie, Doppler, amniocentèse).

La pédiatrie : médecine des enfants, domaine très large et englobant généralement la génétique clinique.

La gériatrie : médecine des personnes âgées. La médecine des gens de mer : médecine des

marins et travailleurs de la mer.

Par organes

La cardiologie : médecine des maladies du cœur (électrocardiographie)

La dermatologie : médecine des maladies de la peau

L'endocrinologie : médecine des maladies des glandes, des anomalies hormonales, des troubles de la nutrition.

L'hématologie : médecine des maladies du sang L'hépato-gastro-entérologie : médecine des

maladies du foie et du tube digestif L'immunologie La néphrologie : médecine des maladies des

reins La neurologie : médecine des maladies du

système nerveux

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Page 15: Mémoire 1

L'odontologie : soins des dents L'ophtalmologie : médecine des maladies des

yeux, de l'orbite et des paupières. L'orthopédie : discipline chirurgicale traitant les

affections de l'appareil locomoteur. L'oto-rhino-laryngologie (ORL) : médecine des

maladies des oreilles, du nez et de la gorge La pneumologie : médecine des maladies des

poumons La rhumatologie : discipline médicale traitant les

affections de l'appareil locomoteur. La stomatologie : médecine des maladies de la

bouche L'urologie : médecine de l'appareil urinaire

Par affections

L'addictologie : médecine des dépendances, regroupant l'alcoolisme, le tabagisme et la toxicomanie (branche de la psychiatrie selon certains)

L'alcoologie : médecine des troubles liés à l'alcool L'allergologie : médecine des allergies La cancérologie ou oncologie : médecine des

cancers L'infectiologie : médecine des maladies

infectieuses La psychiatrie : médecine des troubles psychiques

et des maladies mentales La toxicologie : traitement des empoisonnements

et intoxications La traumatologie : traitement des patients ayant

subi de graves blessures, généralement accidentelles

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Histoire de l'hôpitalL’hôpital du Ve au XVe siècle : œuvre de charité :

Les origines Durant l'Antiquité, l'hospitalité est conçu comme un devoir individuel ; ainsi, il n'y a pas à proprement parler d'établissement de soins médicaux, mais on remarque cependant la présence de certains lieux, comme le Prytanée, le temple d'Asclépios ou encore les infirmeries militaires romaines, destinés à accueillir les malades. Le soin prodigué est malgré tout plus spirituel que médical. C'est uniquement avec le Code de Justinien établi en 529 que l’hôpital devînt une institution : on y trouve une administration ainsi que des lois qui réglementent son fonctionnement.

La finalité religieuse Au Moyen Âge, la vocation de l'hôpital se trouve étroitement liée à celle de la religion et de l'Église. Ainsi, l'hôpital adopte des consignes similaires à celles de la religion du Christ : accueil des humbles, miséricorde envers les affligés… puis par la suite, l'idéal de pauvreté s'ajoute à celui de la charité. L'assisté est un pénitent, et sa souffrance, soulagée par la compassion, est une occasion de rachat (Saint-Augustin). Ainsi, à partir du XIe siècle, la charité hospitalière devient une des formes concrète de la spiritualité, laïque et clérica L'hôpital appartient au patrimoine ecclésiastique, ainsi, il est placé sous l'autorité de l'évêque et les ressources financières des hôpitaux proviennent uniquement de la charité individuelle. L'hôpital ressemble beaucoup à une église : on voit se créer de nouveaux ordres spécialisés (Ordre du Saint Esprit, de Saint Jean de Jérusalem…) et son architecture est très largement inspirée des monuments religieux. L'hôpital n'est pas encore un lieu de soins médicaux. On en trouve d'ailleurs dans presque tous les villages de France. Suite au développement des villes, l'hôpital doit aussi évoluer ; on voit se créer de nouvelles formes d’assistance : les Hôtel-Dieu : Paris, Marseille, Lyon…

Le problème des épidémie : Au Moyen Âge, avec les croisades et la (re)decouverte de l'Orient, apparaissent les grandes épidémies en Europe : Peste noire, lèpre… et l'hôpital n'est pas adapté

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pour accueillir les malades, les soigner (très relatif) et endiguer la propagation de l'épidémie. Les solutions apportées furent dans un premier temps, l'isolement des malades chez eux, puis la fuite des biens-portants. Mais, ce système à ses limites, c'est pourquoi, très rapidement, a été mis en place en France l'isolement institutionnalisé des malades par la création des léproseries, des maladreries et des lazarets maritimes

L’hôpital au XVIIe - XVIIIe siècle : œuvre de bienfaisance

La compassion morale À la fin de la Renaissance, la notion de pauvreté quitte la sphère théologique pour devenir un problème politique, en effet, l’hôpital-charité accueille à tout-va : mendiants, exclus… au point de devenir un refuge pour les sans logis, fonction qu'elle n'avait pas au départ. De plus, des abus et des désordres financiers viennent ternir la vocation ecclésiastique de l’hôpital. Ce qui par exemple entraina en 1505 la transmission des pouvoirs administratifs de l'Hôtel-Dieu de Paris, jusqu'alors confié aux moines, à huit bourgeois parisiens. Au XVIe siècle, l'hôpital continue d'accueillir les passants et les mendiants, mais on commence à restreindre leurs entrées au profit des malades curables.

La solution administrative l'hôpital a pour fonction de "loger, enfermer, nourrir les pauvres mendiants et invalides et les former à la piété et à la religion chrétienne". Cet enfermement devient la doctrine officiel au XVIIIe siècle, on assigne à l'hôpital trois objectifs : -faire régner l'ordre -exercer la charité -avoir une utilité sociale Il s'agit principalement de moraliser les pauvres et de les remettre au travail, mais ces objectifs restèrent une utopie, car dans les faits, l'application de cette théorie de l'enfermement reste limitée et celui de la répression n'a jamais été atteint.

L’hôpital de 1794 à 1940 : naissance de la clinique

La loi du 30 Juin 1838 :

La loi du 30 Juin 1838 confirme la gestion aux corporations religieuses les quelques asiles d’aliénés, qu’elles avaient créés quelques années auparavant : naissance ainsi de la première externalisation du service public post-révolutionnaire.

1851 :

Création des établissements publics communaux. Son rôle était social et d’utilité publique.

1° guerre mondiale :

Création des lois sociales, assurances sociales. La sécurité sociale (2e guerre mondiale). Les progrès de la science transforment un lieu d'hébergement en centre de soins actifs et diversifiés.

Les années 40 :

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La fin de l’hôpital hospice.

La clinique : instruire et guérir L'hôpital devient un lieu important de transmission du savoir car pour exercer la médecine, la fonction se dote de diplômes qui sont uniquement obtenus auprès d'enseignants universitaires qualifiés et reconnus par leur pairs. Il faut rappeler qu'auparavant aucun diplôme n'était requis pour pratiquer la science médicale, d'où la présence récurrente de charlatans. Dès lors, on va distinguer au cours du XIXe siècle, les officiers de Santé et les médecins qui doivent passer un doctorat pour exercer.

L’hôpital depuis 1941 : centre de traitement et de recherche

Loi du 21 décembre 1941 :

L’hôpital devient un lieu de soins accessible à tous ; ainsi que la fonction de direction publique. :(Intervention des pouvoirs publics). Rémunération du corps médical.

Décret du 17 avril 1943 :

L’hôpital a une vocation sanitaire. 1945 :

Instauration du prix de journée. Les hôpitaux sont financés en fonction de leur production en nombre de journées d’hospitalisation : - un "tout compris" pour un service donné, couvre l'ensemble des dépenses de fonctionnement (sauf :les honoraires médicaux). - un "prix moyen" ne traduit pas le coût réel du malade hospitalisé car les honoraires médicaux en :particulier n'y figurent pas et qu’il ne tient pas compte de l'intensité des soins. Dispositif d’encadrement mis en place à la fin des années 70 : « instauration des taux directeurs ».

Décembre 1958 :

La « réforme Debré » crée les Centres hospitalo-universitaires (CHU), lieux de recherche réunissant praticiens et universitaires. L’hôpital, secteur économique en pleine croissance, devient alors un pôle d’excellence médicale. Institution des plein-temps hospitaliers pour les médecins, entrée dans la médecine de haute qualité. Droit au secteur privé pour les praticiens (activité Libérale). Affirmation de la fonction "médicale" des hôpitaux. Classification hiérarchisée des hôpitaux.

Loi du 31 décembre 1970 :

Naissance du Service public hospitalier (SPH) (droit public). Secteur privé hospitalier (droit privé).

Loi du 31 Juillet 1991 :

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- participation des établissements de santé privés à but non lucratif - concession de service public offerte aux établissements de santé privés tant à but non lucratif que lucratif.

Le système hospitalier français a connu de profondes mutations jusqu’à l’annonce du plan Hôpital 2007.L’évolution de l’hôpital s’est effectuée très rapidement, 20 années seulement séparent la fin de «l’hôpital hospice», en 1941, de «l’hôpital excellence», mis en place par la loi Debré. Cette modernisation a été si importante et si rapide que l’on qualifie souvent cette époque « d’hospitalo-centrisme ». Cet élan a été ralenti par la nécessité de contrôler la progression des dépenses de santé et la mise en place de politiques d’encadrement de la dépense.

L'architecture hospitalière

Construit au cœur de la cité ou hors les murs, investi de missions charitables ou sanitaires, l'hôpital est toujours né dans des contextes précis : politique, social, économique, médical et architectural. Saisir l'étroite relation entre les formes et leurs usages permet de mieux comprendre le sens de l'évolution hospitalière et facilite la lecture parfois complexe des sites.

L'hôpital-halle de l'époque médiévale

Gravure Hôtel-Dieu de Paris au XVIIèmes siècle

Jusqu'au XVIe siècle, la fonction hospitalière est assumée par l'église qui adapte ses bâtiments pour l'hébergement et les soins des malades. Premier hôpital connu à Paris, l'Hôtel-Dieu se situait à l'ombre de la cathédrale, au bord du petit bras de la Seine sur un site affecté à cet usage depuis le VIIe siècle. Vaste halle composée d'une ou plusieurs nefs, l'Hôtel-Dieu médiéval se caractérise par une architecture monumentale et par son emplacement, à proximité de l'eau pour la cuisine, le blanchissage et l'évacuation.

L'hôpital croix de la Renaissance et de l'époque classique

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Plan de l'Hôpital Saint-Louis

L'hôpital-palais inspiré du modèle italien, adopte de nouvelles formes : la croix et la cour. Chaque corps de bâtiment constitue le bras d'une croix et délimite un espace central : une cour carrée ou rectangulaire. La disposition d'ensemble symétrique centrée sur l'axe entrée-chapelle, la hiérarchie des volumes intérieurs selon le caractère privatif, la présence de galeries couvertes, de portiques sont autant d'éléments qui président à l'élaboration des plans d'hôpitaux. L'hospice des Incurables (futur hôpital Laennec) est édifié entre 1634 et 1639 sur ce modèle par Gamard.Construit en 1611 par Claude Vellefaux pour l'isolement des pestiférés, l'hôpital Saint-Louis se situe dans un registre plus austère lié à son usage répressif. Le choix d'une architecture de briques à chaînage de pierre se retrouve à la place Royale (des Vosges).

L'Hôpital général au XVIIe siècle

La Salpêtrière à l'époque de Louis XIV

Aux XVIe et XVIIe siècles, les municipalités puis le pouvoir royal commencent à s'immiscer dans la gestion des établissements de soins. Dans un souci de contrôler la population et de garantir la sécurité publique, l'Etat crée l'Hôpital Général, chargé de réaliser le grand enfermement de tous les indésirables, vagabonds, pauvres, vieillards, femmes de mauvaise vie... Edifiée sur les granges de l'ancien Arsenal, la Salpêtrière construite par Le Vau et Le Muet sur un plan de Duval en 1654, est destinée à l'hébergement des femmes, l'hospice de Bicêtre (lien vers la base) formant son pendant pour l'accueil des hommes.

L'hôpital hygiéniste : l'architecture ventilée de la fin du XVIIIe siècle

L'Hôtel-Dieu de Paris, 1977

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L'incendie qui embrase les bâtiments de l'Hôtel-Dieu la nuit du 29 décembre 1772 déclenche une prise de conscience, dans les milieux politiques et médicaux, de l'état déplorable de l'hygiène hospitalière. En 1788, le médecin Jacques Tenon propose, pour reconstruire l'Hôtel-Dieu, un modèle inspiré de l'infirmerie royale de Stonehouse à Plymouth. Ce modèle ne sera appliqué à Paris qu'autour des années 1850.L'hôpital Lariboisière, ouvert en 1854, est conçu selon les principes architecturaux et fonctionnels prônés dès la fin du XVIIIe siècle : segmentation des bâtiments, indépendants mais reliés par des galeries ; refus des grandes concentrations ; attention portée aux problèmes de ventilation. A l'image du nouveau Paris hausmannien, l'organisation générale, très ordonnancée, cherche à répondre à de nouveaux besoins logistiques et sanitaires : installation de bains, de cabinets d'aisance, de buanderies, d'étuves à désinfection. L'hôpital Tenon (1878) et le nouvel Hôtel-Dieu (1878) illustrent ce type architectural, qui intègre les préoccupations hygiénistes au programme d'urbanisme du Paris hausmannien.

L'hôpital pavillonnaire de la fin du XIXe siècle

La découverte de la transmission des germes dans les années 1860 révolutionne la conception hospitalière. Les travaux de Louis Pasteur démontrent la nécessité de combattre la contagion en séparant les malades et en stérilisant les outils médicaux. Chaque maladie, puis chaque malade est isolé au sein des pavillons. Ce principe de l'isolement définit un nouvel âge de l'hôpital.L'éclatement de la composition architecturale en pavillons multiples facilite l'intégration dans son environnement de l'hôpital conçu comme un quartier, voire une cité-jardin. Contrairement aux hôpitaux hygiénistes, l'ornement n'est pas exclu de l'hôpital pavillonnaire qui s'égaie (variété des couvertures, jeu des briques colorées, rupture des volumes). L'hôpital Boucicaut (1897) inaugure toute une série de constructions hospitalières sur le modèle pavillonnaire : les hôpitaux pédiatriques Bretonneau et Trousseau (1901), l'hôpital de contagieux Claude-Bernard (1905), la nouvelle Pitié (1911)...

L'hôpital monobloc, symbole de la médecine triomphante

Hôpital Henri Mondor

Dans la première moitié du XXe siècle, les victoires contre la contagion hospitalière remettent en cause le principe de l'isolement et de la limitation des étages. La découverte des antibiotiques a progressivement raison des hôpitaux villas. L'intégration de la dimension économique de la santé dans la construction des hôpitaux engendre un nouveau modèle, conçu aux Etats-Unis, dans lequel la rationalisation des fonctions et des coûts s'exprime par la verticalité. Dans le nouveau Beaujon, conçu par Jean Walter en 1932 et ouvert à Clichy en 1935, les circulations convergent vers un unique pôle vertical. Les pavillons se superposent pour donner naissance aux niveaux : l'hôpital bloc est né. La réforme hospitalo-universitaire de 1958, en faisant de l'hôpital un lieu de soins, de recherche et d'enseignement, conforte cette architecture hospitalière qui impose une image toute puissante de la médecine. C'est l'ère des bâtiments très fortement technologiques, comme l'hôpital Henri-Mondor à Créteil (1969) ou encore Antoine-

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Béclère à Clamart (1971), modèle de l'hôpital bloc en rond-point central. Au cours des années 1970, même si le principe de la verticalité demeure, les blocs commencent à se juxtaposer, positionnés sur une base de plus en plus large dédiée au plateau technique, symbole d'un hôpital toujours plus performan

L'hôpital polybloc, ouvert sur la ville

Hôpital européen Georges Pompidou

Après les années 1980, les concepteurs d'hôpitaux tentent de concilier, par les choix architecturaux et urbains, la fonctionnalité et l'humanisation. Ils choisissent de prolonger la ville dans l'hôpital en organisant les fonctions le long d'une vaste rue intérieure. C'est sur ce principe qu'est conçu l'hôpital Robert-Debré, construit entre 1982 et 1988 par l'architecte Pierre Riboulet. L'hôpital-îlot se glisse entre le périphérique et les boulevards des maréchaux. La monumentalité socle-tour disparaît au profit d'un jeu plus urbain de volumes compacts. Un soin particulier est apporté à l'ambiance interne et à l'éclairage naturel. Le nouveau Saint-Louis (1989) traduit un concept d'hôpital bloc avec un esprit pavillonnaire : au-dessus d'une dalle horizontale, les pavillons marquent les différents espaces de l'hôpital. Le concept architectural de l'hôpital européen Georges-Pompidou s'appuie sur quatre principes majeurs : ouverture, fonctionnalité, confort, sécurité. Son architecte Aymeric Zublena a imaginé un ensemble de bâtiments reliés les uns aux autres par des cours intérieures. L'organisation de l'espace est facilitée par une rue hospitalière piétonne couverte d'une verrière qui relie les trois entrées de l'établissement.

L'architecture hospitalière, aujourd'hui et demain :(article de presse)Jean-Philippe Pargade, architecte et urbaniste, exerce à Paris depuis les années 80, après des études aux Beaux-arts de Bordeaux et de Paris. Aujourd’hui, la construction d'hôpitaux représente plus de la moitié de son activité. Quelles sont les raisons profondes de cette "motivation". Entretien.publié le 08/02/2006 "L'hôpital du futur, déclare Jean-Philippe Pargade, malgré sa complexité, sera un lieu où l'harmonie et l'humanisation domineront... Tout devra contribuer dans son architecture à le rendre rassurant, accueillant et pourquoi pas... attractif ! Il doit être flexible et évolutif, car l’usage de l’hôpital doit désormais s’adapter. Il s’orientera davantage vers des soins externes aux dépens des longues hospitalisations".Entretien réalisé par Claude Polak, Impact Médecine

CyberArchi (Impact Médecine): Vous avez construit un grand nombre d'hôpitaux en France. Pourquoi cette "spécialisation" ?

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Jean-Philippe Pargade : Mon intérêt pour les hôpitaux n’est pas récent. Ils font partie de ces grands équipements où la commande publique laisse une vraie liberté d'expression à l'architecte. Par ailleurs, si la commande s'est actuellement raréfiée dans beaucoup de domaines, éducation, culture, etc., la demande hospitalière, elle, est en totale expansion ces dernières années. En effet, dans ce secteur, on se trouve désormais confronté à deux stratégies. D’une part, on privilégie la construction de nouveaux bâtiments plutôt que la restructuration de locaux anciens - je citerai pour exemple le récent concours lancé pour un nouvel hôpital de la ville de Gonesse, l’ancien ne pouvant être restructuré. D’autre part, la politique de Santé et le déficit de la Sécurité sociale ont conduit les pouvoirs publics à favoriser le "regroupement" afin de mieux partager les moyens et d’éviter les redondances. Ce qui, à terme, permettra de sérieuses économies, car le coût de construction d'un hôpital est faible par rapport à son budget de fonctionnement. La première fois que j'ai visité un hôpital de fond en comble, j'ai été fasciné : comment résoudre cet incroyable puzzle de locaux, de fonctions, de services, de circulations, qui s'imbriquent ? Et c’est cela qui me plaît : résoudre avec des idées simples toute cette complexité, offrir aux malades comme aux praticiens des espaces si clairement organisés que tout désormais paraîtra facile, confortable, accueillant et humain. Cette approche rationnelle et sensible est la clé du succès de notre équipe dans le domaine hospitalier. Le reste de notre activité correspond à la commande publique traditionnelle : habitations, bâtiments administratifs et tertiaires, écoles, lycées et universités. Je viens aussi de terminer un chantier particulièrement intéressant et emblématique, la rénovation de l’ambassade de France à Varsovie.

Quel est votre parti architectural pour les hôpitaux ?

J’aime me confronter aux impératifs techniques et architecturaux. J’essaie de résoudre les problèmes par une conception et une écriture graphique simple, mais présente. L'architecture doit proposer une lisibilité d'ensemble, avec une forte hiérarchie des espaces. L’architecture de l’hôpital, par son vocabulaire propre, par son pouvoir de séduction doit être capable de faire oublier ses multiples contraintes fonctionnelles. Dans cette recherche de l'essentiel, l’utile peut aussi être beau. L'hôpital doit être avant tout conçu pour le bien être des malades. A l'hôpital de Mantes-la-Jolie près du Val Fourré, réalisé avec René Dottelonde, il y a quelques années, j'ai mis la psychologie du malade au centre même du projet, en portant une attention particulière à l’accueil : un grand parvis et un vaste hall s'ouvrent à la fois sur le quartier et sur les espaces libres redessinés en jardin. Dans ce site redécouvert au travers de l’architecture, à deux pas d’un quartier sensible, nous avons su créer un cadre apaisant rempli de lumière, transparent et généreusement ouvert sur le paysage et sur la ville , en favorisant ainsi les relations du personnel et du public. Le

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traitement des chambres est important, leur couleur, la qualité des matériaux, l’absence de vis-à-vis. On doit avoir l’impression que tout se passe facilement, naturellement au sein d’une machine efficace et sécurisante. L'architecture hospitalière s’est transformée récemment pour répondre à un concept clé : la nécessité d’évoluer rapidement. Il faut faire varier les frontières entre les services selon les plans de charge de chaque spécialité. Le plateau technique a aussi beaucoup évolué. Ce n'est plus un lieu fermé et sanctuarisé, c'est un espace à entrées multiples. Etant donnée l'échelle de ces bâtiments et la complexité des problèmes qui sont posés, je m'entoure de spécialistes. Comme un directeur artistique, je sollicite des compétences diverses. Sur le plan scientifique et fonctionnel d’abord, il est indispensable que nous fassions appel à des conseillers techniques dans le domaine de l’ergonomie, de la prévention des risques, de l’optimisation du travail.

Mais il y a autre chose: c'est la volonté de mettre la dimension sensible et artistique au coeur de la conception architecturale de l'hôpital. Ainsi, avec Gary Glaser, peintre coloriste nous avons proposé des harmonies de couleurs, avec David Besson, paysagiste, nous avons défini les ambiances des patios, des parvis et de l’environnement paysager. Je pense qu’un patient n’est pas seulement un cas ; il est dans l’attente et dans l’incertitude ce qui accentue sa sensibilité à ce qui l’entoure. L’art – au-delà de l’architecture – trouve alors sa place dans l’hôpital. C’est pour cela que je fais intervenir des artistes dans mes réalisations.

Vous attachez beaucoup d'importance à l'environnement…

A Bégin, l’hôpital se fond dans le bois de Vincennes grâce à sa peau de verre légèrement coloré. À Saint-Dié la façade monolithique de l'hôpital Saint-Charles, semble sculptée dans la paroi de granit rose environnante. A l'hôpital Saint-Joseph, à Paris, j'ai abattu le mur d'enceinte et ouvert les jardins-cloîtres intérieurs sur le quartier, intégrant ainsi la fondation dans la ville. L'écriture architecturale de l'hôpital, de par ses contraintes, exige de travailler avec des formes et des matériaux simples. C'est un exercice nécessitant de la maîtrise.

Dans la politique de regroupements, l'hôpital peut se retrouver à la périphérie des villes ou à la campagne pour être accessible à un plus grand bassin de population. L’hôpital de Bailleul, à égale distance de Sablé et de La Flèche, me donne l’occasion de concevoir une architecture dans un site naturel. Cependant un bâtiment intégré à la ville peut mieux assurer une complémentarité de soins dispensés en ville et dans l’établissement, même si cette intégration risque de nuire à son expansion future. Dans le site très dense de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, nous avons projeté un bâtiment de laboratoire en verre opalescent tant pour cacher les vis-à-vis entre les autres bâtiments très proches, que pour capter un maximum de lumière pour éclairer les postes de travail.

En ville, les implantations sont souvent anciennes, la difficulté de leur rénovation est de maintenir l’hôpital en fonctionnement pendant la durée des travaux. Les laboratoires de la Croix-Rousse, à Lyon, ont servi de première opération tiroir pour ce site entièrement reconstruit. Ici l’architecture a été le catalyseur de la transformation et de la nouvelle identité de ce pôle de Santé.

Comment envisagez-vous l'hôpital du futur

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Je pense que l'architecture doit être au centre de l'hôpital. Il ne faut pas se laisser dominer par le caractère fonctionnel, mais le maîtriser si complètement qu’il cesse d’être considéré comme un problème. Il faut avoir une vraie ambition architecturale. L'accueil, les espaces publics, tout cela doit être préalablement mis en scène. Ensuite, il faut le fondre dans son environnement auquel il confèrera une nouvelle identité. L'hôpital du futur sera un hôpital où l'harmonie et l'humanisation domineront et où, il est permis de l’espérer, grâce à la sensibilité du projet architectural, l’on pourra aussi trouver apaisement, confiance et bien être.

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Histoire de la chirurgie esthétique

Le livre Venus Envy, a History of Cosmetic Surgery, nous ouvre à ce sujet des pistes passionnantes. Pour écrire cette histoire de la chirurgie plastique, une première à notre connaissance, Elizabeth Haiken a mené des recherches pendant de nombreuses années à l’Université de Californie à Berkeley, puis à San Francisco et enfin à l’Université du Tennessee où elle a enseigné et elle a eu, entre autres, accès aux fonds de National Archives of Plastic Surgery et de la collection Jerome Webster, du nom d’un des grands chirurgiens plastiques des USA. L’éventail de sa recherche est largement ouvert; il comprend l’étude, au XIXe et au XXe siècles, de tous les facteurs politiques, scientifiques, économiques et sociaux, y compris les lois sur l’immigration, liés à l’apparition et à l’évolution de la chirurgie plastique telle que nous la connaissons aujourd’hui sous le nom récent de chirurgie esthétique.Même si au cours des siècles antérieurs les médecins, dans toutes sortes de cultures et de civilisations, chez les Égyptiens notamment, ont tenté des reconstituer des visages ou des parties du corps abîmés, c’est au cours de la première guerre mondiale quchirurgie dite plastique s’est vraiment constituée. Pendant cette guerre des tranchées, les soldats recevaient les obus de plein fouet, le corps enfoui dans la terre mais le visage exposé au grand jour. Les éclats de la mitraille les défiguraient. Les chirurgiens avaient le triste emploi de recomposer un visage auquel manquaient nez, joues, menton et parfois, yeux et arcades sourcilières. Dans certains cas graves où le bistouri s’avérait impuissant à sculpter un visage dans une chair manquante, on recourait à un artiste qui, à partir d’une photo du blessé, modelait un masque que le soldat redevenu civil portait en permanence sur son visage. Mais beaucoup de blessés pouvaient avantageusement bénéficier d’une chirurgie corrective. Des chirurgiens aussi bien britanniques qu’américains, canadiens et français s’y employèrent et développèrent les techniques

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nécessaires pour redonner leur beauté et leur harmonie aux visages ravagés.La guerre terminée, ces chirurgiens devenus des experts en chirurgie plastique souhaitèrent poursuivre la carrière amorcée au cours de la guerre. C’est aux États-Unis surtout que la chose se produisit. Haiken fait remarquer que cette tendance s’est alors peu développée en France et en Angleterre. Cette spécialité chirurgicale bénéficia aussi de l’impact des idéologies eugénistes qui, en Amérique du Nord, furent moins liées aux formes récurrentes de l’antisémitisme qui sévissait en Europe, qu’à un racisme global s’exprimant d’abord dans les premières lois sur l’immigration. Dans les années 1920, on édicta des lois excluant de l’immigration aux États-Unis, en premier lieu les Chinois, puis ensuite les Japonais. On privilégia les immigrants en provenance d’Europe du Nord et de l’Ouest. Commençaient à se répandre en même temps de nouvelles idées scientifiques sur l’hérédité, le caractère ethnique et la race. L’anatomiste Blumenbach avait, dès la fin du XVIIIe siècle, développé une théorie de classification des races humaines qui fut généralement bien reçue. Cette classification, on le sait, décrivait la race européenne comme le type racial parfait; toutes les autres étaient vues comme des races ayant dégénéré par rapport à ce type idéal. Dans sa science de la physiognomie, Lavater prétendait identifier les traits raciaux par l’étude des lignes du visage, la forme du cerveau, etc. Qui a lu Bécassine dans son enfance se souviendra de ce disciple de Lavater, qui en palpant le crâne de Bécassine, croira y découvrir une bosse caractéristique de sa naïveté, bosse qui s’avérera être en réalité un chignon épinglé sous sa coiffe!Les immigrants fondateurs des USA, qui s’appelaient eux-mêmes the old stock, regardèrent débarquer avec suspicion les nouveaux immigrants (new stock) à la lumière des théories de Darwin et de Mendel, et de l’eugénisme qui en découlait: les traits héréditaires, disaient ces théories, ne pouvaient pas être modifiés par les facteurs environnementaux; il fallait donc «conserver les traits positifs et éliminer les négatifs». Entre 1910 et 1914, on relève un plus grand nombre d’articles sur l’eugénisme dans les magazines d’intérêt général que sur les

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conditions de logement des immigrants. On prédisait entre autres que les mélanges de races produiraient une dégradation irréversible vers un type racial primitif!La thèse du livre d’un certain Madison Grant, The passing of the Great Race, publié en 1916 (Le déclin de la Race suprême) était que «l’Amérique, à l’origine peuplée uniquement par les Nordiques (l’homme blanc par excellence, selon les propres mots de l’auteur) était sur le point d’être détruite par les immigrants provenant des pays méditerranéens, des Alpes et particulièrement par les immigrants juifs». Les Noirs furent aussi la cible de ceux qui redoutaient le retour aux races primitives. On parla alors «des conditions positives de la beauté, lesquelles ne pouvaient être présentes que si les conditions négatives étaient absentes !» Ces conditions négatives, on le devine, étaient celles qui s’éloignaient de la beauté des Blancs. Ces règles ont été édictées par Knight Dunlap, psychologue expérimental à l’université Johns Hopkins, puis à l’université de Californie à Los Angeles, peu de temps après le livre de Grant. Elles continuent d’imprégner l’Amérique sous le couvert d’autres idées plus politiquement admissibles. En réalité, les multiples chirurgies qu’a subies Michael Jackson n’ont-elles pas été destinées à rapprocher les traits de son visage et la couleur de sa peau des conditions positives définies par Dunlap?

Ôtez ce nez que je ne saurais voir!

Mais d’autres immigrants, les Juifs et les Italiens en particulier, furent atteints par ces règles de standardisation de la beauté. Ces Cyranos malgré eux étaient identifiés par leur nez. Et pour avoir accès aux emplois offerts, beaucoup choisirent de se faire faire une chirurgie du nez conforme aux critères de beauté imposés par le old stock. Ce nez qui provoquait des préjugés, ils se le firent redresser. Et, paradoxalement, ce furent les nouveaux arrivants, déjà amputés de leur passé, de leurs traditions, de leurs cultures vivantes, qui se virent dans l’obligation de se départir d’un des traits héréditaires les plus riches sur le plan de l’identité et de la beauté personnelle et raciale. Melting Pot, a-t-on dit,

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pour désigner l’intégration si réussie aux USA des immigrants des diverses vagues. Un mélange? Oui, mais après élimination des légumes négatifs!Revenons au nez célèbre de Fanny Brice. Toute sa vie, elle proclama publiquement sa fierté d’être Juive et nia avoir fait amputer son nez pour faire oublier son caractère ethnique. Elle reconnut toutefois qu’elle était en mesure, grâce à son nouveau nez, de jouer dans une plus grande variété de pièces. D’ores et déjà, nous dit Haiken, «la beauté signifiait l’absence de signes raciaux ou ethniques visibles qui pouvaient être dommageables, sinon fatals à une carrière de comédienne». Quelles que soient les raisons invoquées, la rectification du nez était déjà l’opération la plus fréquente et la plus courue dans les années mil neuf cent cinquante (elle représentait 50% des interventions). Les magazines féminins étaient remplis d’articles prônant cette correction avec photos de beaux mannequins à l’appui. Les arguments invoqués dérivaient d’une conception stricte de la beauté: il est rarissime, proclamait-on, qu’on naisse avec un nez parfait. «Voyez ce beau visage, écrit un journaliste. Quelle horreur si ce teint de pêche, ces grands yeux, ces lèvres joliment ourlées étaient déparés par un nez trop gros, trop long. Un trait disproportionné est absolument laid et aucun maquillage ne peut le camoufler. La seule solution est dans la réparation.»

Les références au caractère ethnique du nez semblaient avoir alors définitivement disparu. Mais ce qu’on appelait disproportion, n’était-ce pas tout ce qui s’éloignait du type de beauté nordique? Qu’on me permette ici une anecdote personnelle. Il y a quelques années, j’avais rencontré chez des amis une jeune comédienne à ses débuts. Elle avait un beau type amérindien: une chevelure noire, épaisse et lustrée, une peau dorée et un nez à la fois busqué et fin qui donnait à son profil une allure royale. Lorsque je la revis dans une pièce de théâtre quelque temps après, j’eus la surprise de me trouver devant une parfaite inconnue: de noire elle était devenue blonde platine, son nez avait la forme d’une demi-lune en phase décroissante et un savant maquillage avait pâli son visage mat. Elle ressemblait à toutes les jeunes comédiennes ayant eu Brigitte Bardot comme

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idéal. Alors que sa forte identité la destinait au théâtre dramatique, on ne lui confiait que des rôles de petites poupées. Littéralement, en perdant son nez, et ses cheveux noirs, elle avait perdu son caractère, sa marque à elle, personnelle, unique et irremplaçable. Elle s’était dissoute dans l’anonymat d’un type féminin à la mode.

Farewell to Ugliness

La chirurgie esthétique fut rapidement une pratique courante dans le monde du cinéma et du théâtre. Les années qui suivirent la deuxième guerre mondiale achevèrent la naissance de la chirurgie plastique, qui fut offerte désormais à l’ensemble de la population et particulièrement à la femme moyenne américaine. Mariées jeunes, les Américaines se retrouvaient, dit la publicité de l’époque, «vers quarante ou cinquante ans, en bonne santé, libérées du fardeau de la famille et disposées à jouir de la vie.» L’économie de l’après-guerre était en plein essor. La beauté plus que jamais était liée à la jeunesse et à la sexualité. «Si en France, par exemple, la femme d’'un "certain âge"(en français dans le texte) était reconnue comme séduisante, il n’y avait aux États-Unis aucun type de femme qui pouvait lui être comparé!» La seule issue était de faire disparaître les signes de l’âge par la chirurgie plastique. «Attention! Le fait pour une femme d’avoir l’air vieux et de se sentir vieille désexise (desex), car les hommes cessent de vous regarder comme une femme».

Dans les innombrables revues féminines recensées par Haiken, on assiste au déploiement progressif des campagnes de publicité, dont l’une porte le titre évocateur suivant: Farewell to Ugliness. Adieu la laideur! «Nous avons développé une grande expertise pendant la guerre en redonnant leur beauté aux soldats défigurés», disait en gros la publicité des chirurgiens, cette expertise, nous la mettons maintenant au service des femmes pour leur assurer un avenir plus brillant (brighter futures). À la matrone affligée de pattes d’oie sera donnée une nouvelle foi, une nouvelle espérance grâce à cette chirurgie appliquée aux

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vétérans défigurés.» On joua aussi très habilement sur les retrouvailles après deux ou trois années de séparation. Comment votre mari vous trouvera-t-il? Vieillie? Enlaidie? Pourquoi pas ne pas remonter le temps et vous refaire pour lui aussi belle que lorsqu’il vous a quittée? «Quelle femme, fut-elle sa mère ou son épouse, souhaite présenter à son fils ou à son mari un visage ridé, desséché, un cou plissé sachant que les hommes vieillissent eux moins vite que les femmes? Nous avons souffert de leur absence, la plupart d’entre nous sont dans la trentaine mais nos cous, nos visages et nos yeux ne répondent pas aux crèmes que nous appliquons ou aux massages que nous faisons ». Pourtant, ce ne fut pas faute d’avoir fait usage de cosmétiques. Leur utilisation fut telle qu’en 1956, d’après le magazine Times, les femmes américaines dépensèrent 2,5 milliards de dollars en cosmétiques, produits de beauté, traitements et régimes de toutes sortes, soit deux fois le budget de défense de l’Italie ! Ce qui leur est offert maintenant, avec l’efficacité propre à ce pays, c’est la jeunesse chirurgicale, une jeunesse jumelée à la beauté. «De nos jours, dit le Glamour Book, à moins d’être malade il n’y a aucune raison qu’une femme devienne vieille ! Vous n’avez plus, pour faire partie du merveilleux monde moderne, qu’à tendre la main pour recevoir la prime magique de séduction que la science moderne a préparée pour vous». La chirurgie esthétique est présentée comme le produit par excellence de la prospérité d’après guerre. Robert Potter le dit explicitement: «Quand un chirurgien brandit son scalpel - ce qu’il fait d’ailleurs de nos jours avec une maîtrise beaucoup plus grande qu’avant - il est en mesure de changer le moi intime d’une personne (a man’s inner self), sa vision même du monde, son attitude devant la vie».

Vieillir est anti-naturel!

Un nouveau pas vers la dévaluation du vieillissement est franchi lorsqu’apparaît l’idée que vieillir cesse d’être un processus naturel pour devenir un problème psychologique. «Quant aux

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femmes qui ont l’air de leur âge (50 ans) et qui se sentent jeunes, ce manque d’harmonie entre leur sentiment intérieur et leur apparence extérieure est un facteur de déséquilibre psychologique».Est évidemment passé sous silence un facteur inverse de déséquilibre, le manque d’harmonie entre l’apparence de la jeunesse et le sentiment intime d’être vieux! Un autre argument est invoqué, que les féministes actuelles qualifieraient de sexiste. Si les femmes vieillissent plus prématurément que les hommes, décrètent les psychologues, c’est qu’elles sont plus émotives, expriment davantage leurs joies et leurs souffrances, lesquelles s’inscrivent sur leur visage en rides diverses, les fameuses rides d’expression! Le moyen de contourner cette insurmontable différence? Contrôler soigneusement ses émotions… les refouler, ou recourir au bienfaisant scalpel qui lissera, effacera les lignes faciales comme un fer à repasser vient à bout des mauvais plis. Mot d’une patiente de cette époque: « Je n’aurais pas eu besoin de ce lifting si je n’avais pas passé ma vie à rire de tout et de rien. À partir de maintenant je ne rirai plus pour ne pas faire resurgir mes rides! Je rirai dans dix ans, lorsque les effets du lifting auront cessé».

La médicalisation de conditions non médicales

C’est la définition que donnait de la chirurgie plastique le docteur Adalbert G. Bettman, l’inventeur dès 1919 d’une technique opératoire qui a fait école : «the extensive face lift incision». Il est l’un des propagateurs de la chirurgie esthétique.Alors que plusieurs médecins se demandaient quels critères sociaux, psychologiques ou physiques invoquer pour justifier une intervention chirurgicale, Bettman résolut le problème avec beaucoup d’assurance en désignant sous le nom de « difformités» les signes visibles du vieillissement, double menton, rides du visage et du cou, etc. « Les personnes atteintes d’aussi cruelles difformités (car elles sont plus cruelles assurément que la perte d’une jambe, par exemple) peuvent et

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devraient être soulagées».En qualifiant de difformités les marques du vieillissement, Bettman se doutait-il qu’il contribuait à accréditer cette vision symbolique de la vieillesse dont on ressent quotidiennement les puissants effets sur la société et sur chaque individu, non seulement en Amérique du Nord mais dans l’ensemble de l’Occident et dans les pays du Tiers Monde qui subissent l’influence des USA? Ce n’est pas par hasard, souligne Haiken, qu’à la même époque apparurent les premiers concours de beauté. «La culture américaine s’était déjà transformée au cours des décennies antérieures de façon telle qu’elle faisait apparaître la beauté, du moins la beauté des femmes, non seulement comme désirable mais comme nécessaire.» De belles comédiennes soigneusement choisies furent, dans les magazines, les films et les affiches, les modèles sans cesse proposés au grand public. «Et même si la première Miss America répondait encore à des critères victoriens d’innocence et de naturel, pour la première fois à l’échelle nationale, la beauté devint le premier critère par lequel les femmes américaines seraient jugées et se jugeraient elles-mêmes».Pourtant, les Américains old stock avaient été extrêmement réticents à admettre cette chose tellement contraire aux principes de la démocratie, tellement «non democratic», à savoir que les belles femmes et les hommes séduisants susciteraient plus d’amour que les personnes ordinaires! Eux les descendants de ceux qui, au siècle précédent, croyaient que, dans leur nouveau pays, «seraient éradiqués les privilèges de la naissance, de la fortune et de la politique et que chacun pourrait tenter sa chance à la mesure de ses talents et de sa sagacité ».En 1993, deux économistes, Daniel Hamermesh et Jeff Biddle, démontrèrent «que la beauté était une matière première, un produit dont on pouvait calculer la valeur. Les personnes attrayantes font plus d’argent. Une belle apparence fait gagner 5% de plus à l’heure, alors que la perte est de 7% pour la personne d’allure ordinaire. Quel que soit le type de travail, qu’on soit à Hollywood ou ouvrier, les personnes qui paraissent bien (good looking) gagnent plus d’argent».

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Conclusion que démentent les visages de ces innombrables banquiers, entrepreneurs et hommes d’affaires richissimes dont la télévision nous révèlent chaque jour ces difformités jugées inacceptables par le docteur Bettman!Nous pourrions continuer à faire encore longuement état des développements de la chirurgie maintenant rebaptisée esthétique. Le livre de Haiken fourmille d’exemples et de faits passionnants. Les statistiques qui apparaissent dans l’encadré de cette page nous conduiront au phénomène tel qu’il apparaît à l’heure actuelle. Les reportages récents dans les journaux et magazines et à la télévision, montrent l’envahissement qui semble inéluctable de cette recherche désespérée et douloureuse, de la beauté: un coup de bistouri n’est pas une caresse et ses effets sont parfois imprévisibles. Quoi qu’il en soit, les Faust modernes, les adorateurs d’Adonis de tous âges compétitionnent désormais de plus en plus avec les adoratrices de Vénus dans cette course à la jeunesse éternelle.

Non au culte de Vénus

Se pose alors la question : pourquoi, au nom de quoi résister à la réalisation d’un vœu qui fut l’un des plus constants dans l’histoire de l’humanité, alors que les techniques chirurgicales actuelles peuvent désormais «effacer du temps l’irréparable outrage»?«Mais je me sens mieux dans ma peau», crie telle adolescente, que la lente maturation de l’âge adulte eût sans doute épanouie. L’adolescence est une chrysalide, il faut savoir attendre la naissance du papillon.«J’ai un nouvel amant», dit la femme mûrissante aux seins rembourrés et au visage bien repassé. En demandait-il tant? Je m’arrête. Tous les arguments possibles et imaginables peuvent justifier le culte de Vénus. Les médias nous les servent jusqu’à plus soif. Loin de moi le désir, toujours compensatoire, de répondre en faisant l’apologie de la vieillesse. Son cortège de maux, trop bien connus, nous souhaitons tous spontanément qu’il passe loin de nous. Qualifier d’âge d’or cette lente descente vers la mort, c’est y mettre un masque dont le symbole est aussi désolant que les

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rectifications ethniques par le bistouri. Alors, au nom de quoi refuser la chirurgie esthétique?D’abord, par amour de la vie, de la vie pour elle-même, en elle-même, telle que nos ancêtres l’ont connue, telle que des myriades d’êtres humains l’ont éprouvée, ressentie, exprimée dans des civilisations et des cultures dont certaines nous imprègnent encore. Et vivre, jusqu’à nouvel ordre, - l’ordre des généticiens, le Diable seul sait quelle nouvelle boîte de Pandore ils sont en train d’ouvrir, et quels nouveaux maux s’ajouteront aux anciens déjà connus - vivre donc, hic et nunc, implique qu’on naisse, qu’on croisse, qu’on mûrisse, qu’on vieillisse et qu’on meure. Ensuite, par amour du réel, par refus de tricher. Ce que les chirurgiens ne sont pas encore capables d’effacer à coup de bistouri, c’est cette mémoire du corps qui retient inexorablement les conséquences de chacun des gènes hérités de nos ancêtres, chacune de nos maladies, chacun de nos excès, chacune des drogues par lesquelles notre santé s’est maintenue au fil des années. Elles demeurent également intouchées, les empreintes du passé qui remontent à notre conscience : tous les événements qui ont jalonné nos années, nos expériences fastes et néfastes, nos amours, nos trahisons, nos succès, nos échecs, et cette angoisse de la mort que nourrit, au lieu de l’atténuer, la fuite dans une jeunesse de mascarade. Le masque que le chirurgien nous fabrique, dont en dernier recours personne n’est dupe, on ne peut plus le décrypter. En lissant les rides de notre visage, il lui a enlevé son histoire, l’histoire de notre vie. Une histoire que voulait conserver cette immigrante: «Mes rides sont aussi une façon de dire au monde: «Tu vois, je suis bien, je suis vivante, active, j’ai vécu, et je continuerai à vivre jusqu’à je ne sais quand». (Inès Garcia Montréal, «Le courage de vieillir ici», Impressions, Vieillir sous d’autres cieux, Cégep du Vieux Montréal, p. 16, mai 1997). Comment vieillira mon visage lorsque l’auront attaqué les souterrains effondrements qu’aucun scalpel ne pourra remblayer un jour? Que deviendrai-je lorsque la vieillesse aura eu raison de tous les contreforts que je lui aurai en vain opposés? Et qu’attendront de moi mes enfants et mes petits-enfants? De quoi

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ont-ils besoin, essentiellement besoin: d’un masque de jeunesse ou d’un modèle de sagesse? Saurai-je dire avec Sénèque devenu vieux:«Pourtant, il est une chose dont j’ose me flatter devant toi: je ne ressens pas moralement l’atteinte des ans, bien que je la ressente physiquement. Seuls mes vices et leurs auxiliaires ont vieilli. Mon âme est en pleine force et se félicite de ne pas avoir grand-chose de commun avec le corps: elle a déposé l’essentiel de son fardeau. Elle jubile et soutient avec moi un débat sur la vieillesse: elle y voit son épanouissement. Faisons-lui confiance, et qu’elle jouisse de son privilège. Elle m’incite à méditer et à discerner ce qui dans ma sérénité et dans mon équilibre moral revient à la sagesse, ce que je dois à l’âge; à analyser minutieusement ce que je ne puis pas et ce que je ne veux pas faire; je suis prêt à considérer que je refuse volontairement tout ce que je ne peux plus accomplir - pour ma joie».

Pour poursuivre cette réflexion: De visages en paysages

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Définition de la santé’’   :

- C’est l’état de quelqu’un dont l’organisme fonctionne normalement, état de l’organisme bon ou mauvais, état sanitaire d’une collectivité. (la rousse 1997)

- Selon les patriciens : la santé se définie par l’absence des symptômes qui caractérisent les maladies (tuberculose, Angine, Tétanos ).

- Selon l’organisation de la santé : la santé est un état complet de bien être physique , mentale et sociale et ne consiste pas seulement a une absence du maladie ou d’infirmité , mais la possession du meilleur état de santé qu’en est capable d’atteindre ce qui constitue l’un des droits fondamentaux de tous être humain.

1) La santé en Algérie   : En 1962, l'État Algérien s'était engagé à une prise en charge totale des soins.

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Un effort important à été consenti dans ce sens par la création et le développement de structures sanitaires qui 30 ans plus tard ont assuré la couverture sanitaire de la quasi-totalité du pays.Un problème demeure cependant: c'est la disparité « Nord - Sud » en matière de répartition équitable des moyens tant humains que matériels. 1 Médecin / 4.000 Habitants au Nord 1 Médecin / 70.000 Habitants au Sud.Enfin durant ces 30 dernières années si une planification centralisée a pu avec plus ou moins de succès normaliser le fonctionnement des structures de santé, il n'en demeure pas moins, et c'est là l'un des objectifs du choix de notre travail, que le problème de l'urgence en général n'a pu être totalement maîtrisé car il met en relation plusieurs facteurs allant du recueil de l'information à la prise en charge médicale dans des structures appropriées, en passant par le ramassage des blessés, le transport médicalisé, la fiabilité des réseaux routiers, etc...

2) La politique de la santé actuellement   :

Depuis quelques années ( 1991 - 1992 une) série de réformes a été envisagée et certaines appliquées après qu’un bilan ait été effectué.Il est évident qu'à l'heure actuelle avec l'économie du marché, la santé est tout à fait concernée et qu'on ne peut éternellement ignorer la relation santé - économie.C'est ainsi qu'à la gratuité totale des soins a succédé une timide initiative a savoir le « ticket modérateur ». L'état est de plus en plus disposé actuellement à se décharger au maximum des charges en soins préférant se consacrer à 03 secteurs essentiels 1- La prévention 2- Les soins lourds essentiellement pratiqués dans les structures hospitalo-universitaires. 3- La formation tant médicale que paramédicale.Le secteur privé pourra dès lors être considéré comme un secteur complémentaire et non concurrentiel par rapport au secteur étatique. Cette politique beaucoup mieux adaptée à la conjoncture actuelle permettrait : 1- Le libre choix du patient en ce qui concerne les soins qui lui sont proposés. 2- L'accès toujours possible aux structures étatiques notamment pour les démunis et les soins lourds, 3- Le désengagement des structures de l'état trop longtemps sollicité

4) LA CHIRURGIE ESTHETIQUE EN ALGERIE :

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Sous l’emprise d’un matraquage médiatique, beaucoup d’Algériens et d’Algériennes découvrent les bienfaits et, parfois, les miracles de la médecine et de la chirurgie esthétiques. Si l’intérêt de la gent féminine est bel et bien établi pour la beauté, ce qui représente 80% des consultations, les hommes aussi n’hésitent plus à corriger certaines imperfections. Spécialités en pleine expansion, la médecine et la chirurgie esthétiques connaissent une demande grandissante. Des praticiens en témoignent.

Botox (toxine botulique), lifting, greffe de cheveux, liposuccion, mésothérapie, produits de comblement, augmentation et réduction mammaire…, la médecine esthétique n’a plus de secret pour les Algériens. Et même si on est bien loin du Brésil, des États-Unis, de la France, de l’Italie, de l’Espagne, du Liban et autres pays du Golfe et même des voisins tunisiens et marocains en matière de demande, cette dernière est en plein essor en Algérie. Relooking extrême et autres émissions où tous les miracles sont possibles nous ont rattrapés au détour d’une ouverture médiatique qui ne dit pas son nom, les chaînes étrangères sont entrées bon gré mal gré dans tous les foyers. Ce qui relevait hier du tabou s’installe petit à petit dans l’Algérie d’aujourd’hui, société de consommation en perpétuelle mutation. Veiller sur son bien-être, son apparence et sa beauté est désormais une culture dont on ne s’en cache plus.Les instituts de beauté poussent comme des champignons dans la capitale comme dans les autres grandes villes du pays, certains représentants de grandes firmes de cosmétiques. Et la demande en la matière suit forcément.Mais face aux petits soins épidermiques proposés par ces instituts ou en vente dans les pharmacies, à des prix assez élevés et dont le résultat n’est pas forcément assuré, d’autres méthodes sont proposées par des médecins spécialistes. Les résultats d’une petite injection de toxine botulique ou un léger lifting sont immédiats et simplement spectaculaire. Et là encore les femmes ne disent pas non.Et si l’autonomie financière de la femme qui a investi le marché du travail est un des facteurs encourageants, la demande sur ce type de médecine et de soins, le poids du regard de la société l’est peut-être plus. Car avoir recours à ce type de médecine n’est pas forcément le signe d’un refus de vieillissement ou d’une obsession de beauté, mais plutôt une nécessité pour mieux s’adapter à une société de plus en plus exigeante, notamment par rapport à l’aspect physique. “Le regard que porte la société sur l’individu est un facteur déterminant de son comportement mais aussi de son psychique. C’est pourquoi nous recevons beaucoup d’adultes qui veulent se débarrasser des cicatrices de l’acné d’adolescence ou autres problèmes qui ont un impact sur leur vie”, dira le Dr Oughanem, dermatologue. Une personne dont l’aspect physique est acceptable, voire une personne belle, est plus avantagée qu’une autre qui l’est moins, affirment les sociologues.

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L’Algérie n’échappe pas à la règle. Notre pays, où la chirurgie réparatrice a toujours existé, parce que très liée à un besoin thérapeutique, reconstituer un organe perdu ou endommagé par un accident, connaît depuis quelques années un plus grand intérêt pour tout ce qui est esthétique. Même si on reste très en retard par rapport à la demande dans d’autres pays. Un retard causé par une grande polémique sur la place de la médecine et la chirurgie esthétiques dans notre société.Entre le pour et le contre, ce sont toutes les valeurs religieuses, culturelles et socioéconomiques des Algériens qui font surface. “Notre religion n’admet pas qu’on change son apparence, sauf en cas de besoin majeur comme les brûlures ou les accidents”, soutiennent certains, alors que d’autres personnes ne trouvent aucun mal à apporter une touche d’éclat à leur visage ou à se débarrasser de quelques graisses, qui peuvent constituer un danger sur la santé. “On ne peut pas toujours dire que la médecine et la chirurgie esthétiques relèvent de la fantaisie, car parfois elles sont étroitement liées à la santé. Et l’Algérie, comme tous les pays du monde, subit la grande médiatisation de la médecine et de la chirurgie esthétiques”, dira le professeur Ilouze, invité d’honneur du 4e Congrès de médecine esthétique en Algérie.

La liposuccion, rhinoplastie, blépharoplastiE… tous types de demandeInventée en 1977 par le professeur Illouze, la technique de liposuccion consiste à enlever l’excès de graisses par aspiration au moyen d'une canule rentrée par de toutes petites incisions de la peau dissimulées le plus souvent dans un pli cutané naturel. Elle a pour avantage de ne laisser que de petites cicatrices qui ont tendance à disparaître avec le temps. “J’ai inventé la liposuccion, car les femmes venaient me voir pour se débarrasser des graisses qui amochaient leur corps, mais je trouvais que les grandes cicatrices que laissaient les opérations étaient parfois encore plus moches. Donc on passait du complexe de la culotte de cheval ou autre problème à celui de la cicatrice, qui était encore plus grand. Donc la liposuccion a permis de pallier au problème des cicatrices”, dira l’éminent médecin, dont les bienfaits de son invention dépassent aujourd’hui l’aspect esthétique. “Les spécialistes de santé affirment, aujourd’hui, que la minceur est mieux que les rondeurs, car statistiquement, de par le monde, les gens qui ont un surpoids souffrent de maladies cardiovasculaires et de cholestérol, et donc meurent plus vite que d’autres.”

Le modèle “fast-food” et l’obésité, l’Algérie n’en fait pas exceptionPhénomène de société, l’obésité ou le problème du surpoids constitue aujourd’hui un problème de santé publique à l’échelle mondiale. L’Algérie, qui a emprunté au monde occidental le mode du fast-food, ne fait pas exception. Et les problèmes liés au surpoids et parfois à l’obésité, deviennent de plus en plus fréquents. On est loin des 700 000 demandes enregistrées par les Américains pour ce type d’intervention, mais, selon les praticiens nationaux, la liposuccion vient en premier lieu pour ce qui est de la demande algérienne en matière de chirurgie

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esthétique.Toujours pour le volet chirurgie, la rhinoplastie (correction des imperfections au niveau du nez), les blépharoplasties (opération au niveau des paupières supérieures ou inférieures), les liftings et l’abdominoplastie viennent successivement en deuxième, troisième et quatrième positions, affirme le Dr Bendissari, un des cinq ou six spécialistes en chirurgie esthétique en Algérie. “Nous pratiquons tout type de chirurgie. Nous sommes sollicités à partir du mois de mars alors qu’ailleurs ce type d’intervention se fait plutôt en hiver.”Les interventions se déroulent dans les plus grandes cliniques avec une prise en charge postopératoire complète affirment les chirurgiens.Pour ce qui est de la médecine esthétique, une médecine douce, les Algériens sont au fait des dernières techniques et thérapies, et demandent un peu de tout. Botox, nom commercial de la toxine botulique, qui permet de lisser temporairement (six mois) les rides d’expression pour les personnes de 18 à 60 ans.La toxine bloque la transmission neuromusculaire. Injection miracle et sans grand risque, la toxine botulique fait son petit chemin dans notre pays après avoir assurer sa place sur le marché de la beauté dans le monde. 430 millions d'euros, c'est le résultat des ventes de botox en un an. Les produits de comblements et autres mésothérapies esthétiques viennent par la suite.

Des prix concurrentiels pour toutes les bourses et tous les âgesLa chirurgie esthétique n’est plus aujourd’hui réservée aux stars, aux richissimes personnalités, ou encore à tel pays développé sans un autre qui l’est moins. Elle est aujourd’hui accessible à tout le monde, femmes et hommes, jeunes et vieux, fortunés ou moins riches. La démocratisation de cette médecine touche également l’Algérie. Finis les déplacements en Europe, la France ou l’Italie en particulier, pour se requinquer et donner un coup d’éclat à son visage ou apporter quelques touches à son corps.Inutile aussi de faire le voyage jusqu’en Tunisie. Tout se fait sur place avec un coût bien plus étudié, affirment les professionnels, chose que nombre de patients et patientes ont bien compris. “Pour ce qui est de la chirurgie esthétique, les interventions coûtent 15 fois moins cher qu’en France et deux fois moins qu’en Tunisie”, assure le Dr Bendissari. Par exemple, une liposuccion coûte entre 10 000 et 100 000 DA, selon le volume de la masse de graisses à aspirer.

Ils viennent même de l’intérieur du paysEt si les prix sont étudiés, il ne faut surtout pas remettre en cause la qualité des soins dispensés. “Nous essayons de prendre en considération le niveau de vie en Algérie, qui est de loin plus bas que dans d’autres pays. Pour la chirurgie plastique, la location des blocs opératoires est déterminante pour les prix. On ne peut pas proposé un lifting cervico-facial à 3 000 euros, soit 300 000 DA”, soutiennent les médecins et les chirurgiens interrogés. Du côté de la médecine douce, généralement des dermatologues, endocrinologues et autres spécialistes de chirurgiens maxillo-faciaux, les prix sont à discuter. 20

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000 DA pour une petite injection de Botox qui dure six mois, reste assez raisonnable. Les prix pratiqués sont aussi déterminants pour les populations concernées.De 16 à 65 ans, on ose de plus en plus à consulter et apporter les corrections qu’il faut. “Contrairement à ce qu’on croit, les demandeurs viennent aussi bien de l’intérieur (Djelfa, Sétif, El Oued) que des grandes villes (Constantine, Oran, Béjaïa…) Ce sont généralement des femmes qui travaillent et pas nécessairement riches”, dira le Dr Bendissari. Les hommes sont aussi demandeurs et représentent 20% de la demande globale ; ils consultent particulièrement pour le problème de calvitie. La greffe des cheveux les intéresse particulièrement.

  

5) Définition de la clinique :

Clinique medico- chirurgicale :

c’est l’établissement hospitalier privé ( la rousse 1997 )

Clinique : établissement de soins privé le plus souvent réservé a la chirurgie ou a l’obstétrique.- les clinique sont agrées par la sécurité sociale lorsqu’elles remplissent certaines conditions d’ordre technique.

Clinique c’est établissement doté de personnels médicaux et infirmiers, et d’équipement permanents qui permettent d’offrir toute une gamme de services relatifs a la santé, y compris la chirurgie. Il peut aussi comporter diverses cliniques de consultation externe.

Medico : qui concerne la médecine

Chirurgicale : une intervention chirurgicale (opération chirurgicale : partie de corps ou organe)

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3) Définition de quelques espaces   :

Espace Administration Services Généraux Laboratoire Service de Radiologie Service

d’Hospitalisation

Définition

Bureau de Gestion

Salle de Réunion

Dépôt Pharmacie Bloc des FluidesSalle de

PrélèvementBanque de

SangChambre Noire

Chambre Claire

Salle de Soins

Le bureau qui gère les administrés

Locale destiné aux réunions de l’administration et aux staffs médicaux.

C’est un service ou sont stokes et rangés les médicaments destinés a la distribution vers les services ou a vente sur présentation d’une ordonnance.

Oxygène : stockage de bouteilles avec rampes de branchement.Vide : réalisé a partir de deux ensemble tampon et tout organe de commande et de contrôle.Air comprimé : produit par deux groupes identiques moto compresseur avec réservoir protoxyde d’azote stockage de bouteilles avec rampes

Lieu ou sont effectuées les prélèvements sanguins ou autres destinés a bilanter le malade

Lieu ou sont stockées les poches de sang.

Espace qui sert a la lecture des clichés et enregistrements du patient.

Espace pour développer des clichés.

C’est un espace équipée d’un ensemble des moyens hygiéniques diététiques et thérapeutique mis œuvre pour conserver ou rétablir la santé.

Service de Consultations Service des Urgences

Accueil + AttenteService qui permet de recevoir et accueillir les personnes (malades) et les orienter.

S. de. C. Chirurgie

Partie de la thérapeutique qui comporte l’intervention de la main nue ou armé d’instrument des modifications sur un corps humain.

S. de soins et d’urgence

Elle est destinée a donner les premiers soins d’urgences de chaque cas précis par le médecin, elle est équipée d’un matériel stérile destinés au changement de pansement.

S. de C. Médecine Générale

salle dans laquelle on effectue le premier examen au malade.

S. de. C Gynécologie

C’est un service qui prend en charge les différentes pathologies spécifique à la femme.

Salle de plâtre

C’est un espace qui comprend des appareils de contention et d’immobilisation employé en chirurgie, et moulé directement sur le patient avec du plâtre.

Salle de C Pédiatriesalle consacrée au diagnostique et au traitement des malades enfants.

S. de. C Pneumo -Phtisiologie

Spécialité médicale comportant l’étude des maladies du pneumo et spécialement de la tuberculose pulmonaire, qui était la principale d’entre elles jusqu'à ces derniers temps.

Chambre de garde du médecin

C’est un espace destiné au médecin qui veille sur les malades d’urgences pour l’observation instantanée.

S. de. C CardiologiePartie de la médecine qui traite du cœurs.

Service des Urgences Bloc Opératoire

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Salle de Déchoquage

Mise en œuvre des différentes techniques visant à faire sortir un malade ou un blessé (par un bombardement, écrasement, brûlures) de son état de choc, préambule nécessaire a toute intervention chirurgicale ou thérapeutique ultérieure.

Salle d’Opération

C’est le lieu essentiel ou se fait l’opération chirurgicale (leurs formes carrée, rectangulaire, elliptique) elle communique avec les espace voisins …. Ouvertures, portes coulissantes.

Vestiaires Chirurgien

(local lave-mains) lieu de préparation du chirurgien.

Salle de RéveilEspace destiné au réveil du malade pendant 1 à 2h après l’intervention chirurgicale.

Salon pour Chirurgien

Destiné au repos des chirurgiens avant, après ou entre deux interventions chirurgicales.

Salle d’Observation

C’est un espace qui contient des lit d’urgences qui sont destinés a mettre en observation 24h a 48h les patients examinés.Ces patients reçoivent durant cette période des soins en attendant évacuation vers les services médicaux concernés.

Bureau Anesthésiste

Bureau du médecin chargé de l’anesthésie et du réveil du malade.

Sas Petit espace de séparation entre le public et le privé. Le sas peut être un hall.

Radiographie Radioscopie Echographie I.R.M ScannerTechnique de formation d'enregistrement de l'image d'une partie du corps sur des films photographiques au moyen des rayons x

Technique de radiologie dans la quelle l'image d'une partie du corps est portée sur écran de télévision

Méthode d'exploitation utilisant la réflexion des ultrasons dans les organes

Résonance Magnétique Nucléaire Technique de radiologie appliquée au système nerveux et aux articulations

Ou tomodensitométrie examen radiologique permettant d'obtenir des images très précises du corps

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II. ANALYSE DES EXEMPLES   : 1) EXEMPLES LIVRESQUES   :

  LA CLINIQUE DE LA SOUKRA   :

La clinique de la Soukra est située dans la banlieue nord de Tunis à proximité de l'aéroport international de Tunis Carthage. La structure médicale est implantée dans un parc de 2,5 ha et ayant une surface bâtie de 17.000m2. La clinique est conçue selon une architecture moderne et fonctionnelle offrant aux patients un séjour confortable et convivial avec des prestations personnalisées.   Elle regroupe trois unités interdépendantes d'une capacité totale de 90 lits.

   - Une clinique médico -chirurgicale pluridisciplinaire

   - Une unité d'Imagerie Médicale et de Radiologie Interventionnelle

   - Une clinique de Rééducation Fonctionnelle polyvalente et Orthopédique..

PROGRAMME DE LA CLINIQUE   :

Chirurgie du Visage

- Lifting cervico-facial- Lifting complet- Easy Lift - Blépharoplastie : chirurgie des paupières - Rhinoplastie : chirurgie du nez - Otoplastie : chirurgie des oreilles - Génioplastie- Botox et produits de comblement- Greffe des cheveux- Féminisation du visage

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Chirurgie de la Silhouette

- Augmentation mammaire - Changement de prothèses- Réduction mammaire / Ptose mammaire - Lifting des seins- Liposuccion / liposculpture- Lifting face interne des cuisse - Lifting des bras - Abdominoplastie / plastie abdominale - Gynécomastie

Chirurgie intime

- Réduction des lèvres vaginales- Hyménoplastie (réfection de l’hymen) - Pénoplastie - Vaginisme botox- Rajeunissement et rétrécissement du vagin - Rajeunissement du périnée

Médecine Dentaire

- Le blanchiment des dents- Couronnes en céramique - Traitement des gencives

a) Polyclinique AHNAC Divion   :

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Client : Groupe AHNACEntreprise mandataire : Rabot DutilleulArchitecte : Architecture-StudioSurface : 22 000 m²Concours conception-construction 2003, lauréat / Livraison : 2006Programme : Polyclinique de 205 lits, bloc opératoire, pôle mères-enfants, urgences, imagerie, consultations.

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2) EXEMPLES EXISTANTS  : a) Clinique de Chelgmoum Laid   :

1) Aspect extérieur   :

Environnement

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Plan de masse de la clinique de Chalghoom

Situation :La clinique de Chalghoom se situe à l’ouest de la route nationale N° 05.

Accessibilité :L’accessibilités a la clinique se fait du Sud par une vois mécanique directement au parking Sud et Est.Un autre accès du Sud pour l’ambulance seulement.

Volumétrie :La clinique à un volume assez éclaté, et une composition cubique très intéressante.Les volumes utilisés sont presque rectangulaire s’élevant en générale de R+3 ou de R+2.

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Façades de la clinique de chalghoom

Façade Sud Ouest Une façade composée, d’un jeu de volume qui s’élève en hauteur et d’autres qui se placent en avant en marquantOn remarque une absence de symétrie Dégradation de volume, du plus haut au plus bas, du plus proche au plus loin (de gauche à droite), se qui donne l’impression d’avoir un déséquilibre dans la silhouette.

Façade Sud EstContrairement à la façade précédente, on trouve un certain équilibre au niveau de la silhouette et au niveau des volumes et on remarque une certaine horizontalité Mais on trouve aussi un mouvement à la façade très captivant.

Plan de clinique de chalghoom

Plan R.D.CA première vue, on remarque qu’il existe trois immeubles.Le 1er : qui est administratif, est d’une petite surface avec une attente et quelque bureau au R.D.C.Le 2eme : d’une petite surface, on trouve au R.D.C le laboratoire avec un seul accès qui mène vers un accueil.Le grand immeuble se divise en trois services chacun à ses propre accès : le service d’urgence lié avec un accès pour ambulance, unité de gynécologie, et l’unité de consultation, ces unités sont reliées par des couloirs de circulation.

Plan du 1er étage Pour le 2eme immeuble il existe une unité de Radiologie.Dans le grand immeuble on trouve le service de maternité, le service de gynécologie obstétrique, l’unité suite de couche et l’unité new natalogie. A ce niveau, on trouve des chambres pour deux personnes, équipées de salle de bain.

Plan du 2eme étageA cet étage, il se trouve les services lourds. Bloc Opératoire qui contient 4 salles d’opération, chacune ses propres annexes, service de médecine interne avec 5 chambre de deux, service Chirurgie Générale avec trois chambre DBL,et le service Pédiatrie avec deux chambre de 3 place, et une Pharmacie générale.

Plan du 3eme étageEn ce dernier étage il ya les suites des services qui se trouve an 2eme étage : le service Chirurgie Générale avec 10 chambre DBL, le service Pédiatrie avec deux cambre de 3 place et 4 DBL, le service de Médecine Interne avec 12 cambres DBL (DBL=double lis), et une Pharmacie générale. On trouvera aussi une cuisine, une buanderie et un réfectoire.

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Flux du RDC :

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Parking ambulance

Service des urgences

Hall d’accueil

Des salles de consultation, de plâtre et soin

Dépôt plâtre

Des salles de consultation, soin et dentaire, et une pharmacie

CH de G

Chambres

LingeS+P

Hall+ attente

Chambres

Chambres

Consultation

Morgue

Bureaux de surv

Hall+ Accueil

CONS

ULTAT

Hall+ attente

Unité gynécologie

Hall+ Accueil

Des sections

Bureaux

Laboratoire

Administration

Espace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

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Flux du 1er étage :

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Service de maternité

S de soin et consultation

Salle d’accouchement

Salle de lave bébé,curetage, couveuse, et d’exploration

S de cons+soin+bibronnerie+couveuse

Chambres

Chambres

Salle d’accouchement

Salle d’accouchement

Bureaux

Unité gynécologie obstétrique

attente+ accueil

Salle de radiologie

Bureaux

Radiologie

Administration

Salle d’accouchement

Bureau sage femme+ cabinet

Chambres

Salle de pré travail

S. de pré travail

Chambres

Consultation +soin

Bureau

Vestiaire

Unité suite de coucheService new natalogie

Bureaux

Espace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

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Flux du 2eme étage :

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Page 60: Mémoire 1

Flux du 3eme étage :

Pharmacie générale

Magasin générale

S. d’opération + annexe

Salle de réveil

Chambres

S. d’opération + annexe

S. d’opération + annexe

Bureaux

Bloc opératoire

Administration

Salle d’opération + annexe

Labo+ distribution

Chambres

Attente

Attente

Chambres

Consultation +soin

Bureau

Vestiaire

Unité de chirurgie généraleService pédiatrie

Bureaux

S. de réveil

Ch. froide

Service de médecine interne

Consultation

S.de soin

Vestiaire

Consultation +soin

Bureau

Chambres

Espace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

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Page 62: Mémoire 1

Exemple 02   : clinique Ibn Roched

Pharmacie générale (suite)

Chambres

Cuisine

Buanderie Bureaux

Administration

Bureaux Chambres

Réfectoire

Unité de chirurgie générale(Suite)

Service pédiatrie (suite)

Bureaux

Pharmacie

Service de médecine interne

(suite)

S. d’éducation sanitaireChambres

Terrasse

Chambres

CHAMB

RE S

CHAMB

RE S

Espace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

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Page 63: Mémoire 1

Environnement   :

Elévation   :

Façades de la clinique d’Ibn Roched

Façade Sud Est Une façade dégradée très simple avec des bais vitré marquant en plus la verticalité.Et pour le rapport entre le plain et vide on remarque que le pourcentage des plains est supérieur que le pourcentage des vides.

Façade Nord EstElle toujours dégradé avec un accès principale destiné au publique et au service.Cette fois on remarque l’horizontalité par des bonds d’ouverture horizontale.Le pourcentage des plains est inferieur le que pourcentage des vides.

Plan de masse de la clinique d’Ibn Roched

Situation :La clinique de chirurgie et des sciences de la reproduction Ibn Rouchd se situe a cité Boussouf 3eme tranche, sud-ouest de Constantine. Elle est implantée dans une zone d’habitation (habitat individuelle).

Accessibilité :Elle possède un seul accès (accès publique et de service) qui mène ver une vois secondaire cette dernier, elle est proche d’une voir mécanique mais très loin de l’Arrêt de bus. La clinique dispose d’un parking de petite surface se qui rond l’accessibilité difficile.

Volumétrie :C’est une clinique a volume simple a un certain dégradé du niveau sud-est.Le volume est compact de R+3 d’élévation.

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Aspect intérieur   :

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Aspect extérieur   :

Organigramme special de flux:RDC

Imageries Laboratoire

Bureaux administrative

Chambre noir

Réception

Consultation

Attente

Hall+Attente

Radiologie

Consultation

Espace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

Plan de clinique d’Ibn Roched

Plan R.D.CA la première vue on aperçoit une grande attente plus une réception pour accueillir et orienté les arrivés, il se trouve aussi deux salle de consultation et des bureaux administrative et un laboratoire avec ses annexe.

Plan du 1er étagePour le 1er étage on aperçoit qu’il y a des chambres de deux lis et d’autre d’un lis plus des bureaux pour médecin et salle d’accouchement.

Plan du 2eme étageLes plus importants services sont implanté a ceux niveau comme les deux ploc opératoire et la réanimation, en plus des cambre d’un lis et un bureau pour médecin.

Plan du 3eme étage

Pour cette étage on aperçoit qu’il y a des chambres de deux lis et d’autre d’un lis plus des bureaux pour médecin

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Page 66: Mémoire 1

Organigramme spécial de flux: 1er étage

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Organigramme spécial de flux   : 2eme étage

Salle d’accouchement

Bureau

Chambres

Escalier

Chambres

Escalier

Maternité

Espace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

Infermière

Salle de pré travaille

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Chambres

Bureau de médecin

Chambres

Escalier

Chambres

EscalierEspace publique

Espace privé

Espace (médecin+malade)

InfermièreDépôt

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III. Analyse du programme   :

1) Analyse technique :

Etude de l'espace hospitalier:

Analyse technique: Accessibilité et circulation : Les entées : Dans les hôpitaux, on assiste généralement a des entrées séparées les unes des autres. - Entrées principale : la circulation généralement est dirigée vers une seule entrée principale. - Entrée spéciale : pour des raisons d’hygiène (service contagieux, enfantins). - Entrée de malades couchés : pour l’admission prévoir une descente a couvert, ou un hall fermé, a proximité, visible de puis l’entée principale. - Accès court pour les urgences : accès court et à l’ écart de la circulation générale vers les urgences, le service opératoire. - Accès a la court d’économat : par deux vois, pour arrivage et départ, (livraison pour cuisine, laverie, centrale énergétique et gaz, garage). - Accès a la dissection : (morgue, prosectorat) séparé de la circulation générale d’arrivé et du domaine des malades. La circulation :Requirent des disposition facilitant les mouvements fauteuils des malades, des lits roulants des chariots et des appareils mobiles de traitement et d’examen , la sécurité et la fluidité de la circulation sont assurées par la fluidité des visiteurs, des urgences, des livraisons , une voie de desserts atteignant chaque bâtisse.

1- circulation médicale, interne aux secteurs et aux services :

Elle concerne les malades couchés, malades ambulatoires et personnels On distingue trois types de circulation des malades : -Circulation d’urgence des malades graves reliant des unités de haute technologie médicale. -Circulation des consultants relient toutes les unités utilisées par eux. -Circulation horizontale et verticale : des malades hospitalisés quelque soit leur gravités, nussent les unités d’hospitalisation a toute les unités du plateau technique a l’exclussions des celle unités par les seuls consultas.

2- circulation publique : Elle concerne les malades debout (ambulatoires),

visiteurs.

3- circuit logistique : Elle concerne les repas, linges, matériels…

Orientation :L’exposition la plus favorable des salles de soins et les locaux de service est au Nord, de Nord –Oust a Nord – est. L’exposition au sud et au sud, sud – est favorable pour les façades des chambres des malades : soleil agréable le matin, faible accumulation de chaleur, peu de protection contre le soleil et chaleur

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tempérée le soir en revanche les pièces exposées est-oust ont un ensoleillement plus fort en été mais peu de soleil en hiver. Meilleur orientation pour :

-Salle de traitement et de service : Nord-Ouest a Nord-est.-Chambres de malades : Sud et Sud-est.

ventilation et climatisation:la ventilation de la salle d'opération est fondamentalement asservie aux problèmes soulevés par l'aéroblo-contamination. Les aspects impliqués sont :

-la filtration de l'air –le renouvellement de l'air – le recyclage.Pendent toute la durée des séances opératoires, l'atmosphère des salles d'opérations et des salles d'anesthésie doit recevoir un apport d'air neuf ou partiellement recyclé au régime minimal de 12 fois par heure.Pour des raisons d'hygiène les radiateurs ne sont pas admis dans les salles d'opérations et les salles d'accouchement, ils sont toujours installés dans les locaux annexes. Eclairage:Les besoins de la salle d'opération sont de deux types :

- l'éclairage du champ opératoire : la lampe opératoire est une des pièces fondamentales de l'équipement de la salle.

- L'éclairage d'ambiance : de la salle d'opération doit permettre au chirurgien qui lève les yeux du champ opératoire, d'observer le plateau d'instruments, de lire une mesure sur un cadran…..

Programme définitif   :

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Page 71: Mémoire 1

Hall d’entrée principale :

Bureau des entrées 9m2Poste d’orientation 9m2Salon d’attente 18m2 Boutiques 2x18m2 Sanitaires 9m2

Administration   :

* Attente 20 m²* Bureau directeur 25 m²* Bureau secrétariat 20 m²* Bureau chef personnel 25 m² * Bureau comptable 16 m²* Salle de réunion 45 m²* Bibliothèque médicale 60 m²* Réception standard 16 m²* sanitaires personnel 16 m²* Salle de tirage + dépôt 30 m²

Service de consultation   :

* Contrôle médecine générale 25 m²* Contrôle chirurgie générale 25 m²* Contrôle gynécologie 25 m²* Fichier 15 m²*bureau photos et démonstration 25m2* sanitaires publiques (2h+2f) 9 m²* Locale nettoyage 10 m²

Bloc opératoire   :

* 4 salles d’opérations 40 m²* 2 salles de stérilisations 12 m²* Dépôt propre 16 m²* Salle de lavage et désinfection 50 m²* Salle de réveil (4 lits) 30 m²* 2 salles de réanimations (3 lits) 45 m²* Chambre de garde 20 m²* sanitaires médecins 24 m²* Local infirmerie 28 m²

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Page 72: Mémoire 1

* Salle de préparation chirurgiens 16 m²* Dépôt chariots 20 m²* Dépôt pharmacie 22 m²* Bureau chirurgien 18 m²* Bureau anesthésiste 18 m²* Bureau médecin 16 m²* Secrétariat 16 m²* Fichier 9 m²* Bureau chef de service 16 m²* Post de surveillance 10 m²

Service d’urgence   :

* Salle d’attente 35 m²* Sanitaires publiques 16 m²* Post de renseignement + réception 14 m²* Dépôt pour 4 brancards 14 m²* Salle de soin d’urgence 25 m²* Salle de déchoquage 25 m²* Salle de soin et de pansement 25 m²* 2 salles d’observation (2 lits) 25 m²* Salle de petite chirurgie 25 m²* Bureau chef de service 16 m²* Bureau médecin 16 m²* Post infirmer 16 m²* Dépôt 16 m²

Service de radiologie   :

* Fichier 10m²* Salle de radioscopie (chambre noir 12m²+chambre clair 15m²) 30m²* Salle de scanner (salle de contrôle 10m²+salle d’image 13m²) 30m²* Salle d’écographie 30m²* Salle de mammographie (salle de contrôle 10m²) 30m²*salle de radioscopie dentaire 30m2

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Page 73: Mémoire 1

* Salle de fibroscopie 25m²* Bureau du médecin 20m²* secrétariat 20m²* Salle de préparation du malade 15m²* Sanitaires 20m²

Laboratoire d’analyses   :

* Salle d’attente 20m²* 3salles de lavage stockage 14m²* 3 salles de travail 40m²* Salle de prélèvement 16m²* Bureau chef de service 15m²* Banque de sang 12m²* Dépôt 10m²* Post infirmer 20m²* Vestiaires + sanitaires (h+f) 24m²

Salle de fitness   :

Salle de rééducation 50m2Salle de sport 80m2Piscine +vestiaires 150m2Salle de massage 2x30m2Vestiaires douches Bureau coach sportif 3x12m2Bureau du nutritionniste 25m2Boutique 50m2

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