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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention du Diplôme Supérieur des Etudes Bancaires THEME Présenté par : Melle ESSEMIANI SARAH Encadré par : M.TAALBA YAZID Novembre 2008 10 ème promotion

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du Diplôme Supérieur des Etudes Bancaires

THEME

Présenté par :

Melle ESSEMIANI SARAH

Encadré par : M.TAALBA YAZID

Novembre 2008 10 ème promotion

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A ma chère famille

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Remerciements

Nos remerciements vont tout d’abord à monsieur

TAALBA YAZID, notre promoteur, pour sa sympathie,

le suivi minutieux de notre mémoire et sa disponibilité

ainsi que pour tous les efforts qu’il n’a pas ménagé pour

nous aider,

Nos remerciements vont également au personnel de la

direction des grandes entreprises de la Banque

Nationale d’Algérie qui nous a réservé un accueil

chaleureux et qui nous a apporté toute l’assistance

nécessaire durant toute la période de notre stage

pratique,

Nous n’aimerions pas, non plus, omettre de citer

Messieurs Réda et Moussa de la bibliothèque de notre

école qui nous ont été d’une aide précieuse.

Page 4: memoire essemiani

Sommaire

INTRODUCTION GENERALE ……………...........................................................1

Partie I

Chapitre 1 : Le concept d’investissement ……………………………………………..4

Section 1 : La notion d’investissement ………………………………………………...5

Section 2 : Les préalables à la décision d’investir ……………………………………9

Chapitre 2 : Les approches traditionnelles d’évaluation de projet……………….19

Section 1 : Les critères d’évaluation de projet ………………………………………20

Section 2 : cas particuliers de choix d’investissement ……………………………..33

Chapitre 3 : Introduction au risque d’un projet …………………………………….38

Section 1 : La notion du risque ………………………………………………………..40

Section 2 : L’analyse du risque…………………………………………………………44

Chapitre 4 : Les approches modernes d’évaluation de projet.

basées sur l’analyse du risque …………………………………………..50

Section 1 : Les méthodes probabilistes……………………………………………….51

Section 2 : les options réelles ………………………………………………………….60

Partie II

Chapitre 5 : Evaluation d’un projet de renouvellement …………………………...73

Section 1 : Présentation de l’entreprise………………………………………………..74

Section 2 : Présentation du projet …………………………………………………… 83

Section 3 : Etude du projet……………………………………………………………….85

CONCLUSION GENERALE………………………………………………..98

Page 5: memoire essemiani
Page 6: memoire essemiani

1

Introduction générale

Au sein d’un environnement concurrentiel, toute entreprise doit définir des

stratégies, prévoir des actions pour comprendre et améliorer le fonctionnement de

sa structure et l’efficacité de ses actions, et formuler des objectifs de croissance

dans une perspective de développement par la détermination d’une politique

d’investissement et de financement répondant à une exigence d’optimisation.

La dimension cruciale des décisions d’investissement est généralement reconnue

à double titre. D’une part, à court terme, en déterminant la contribution de

l’investissement à la demande globale et donc à la croissance conjoncturelle ;

d’autre part, en mesurant le stock de capital productif et donc la croissance

potentielle de l’économie à plus long terme.

Cependant, le caractère irréversible et risqué de ce type de décision nécessite une

rigueur quant à la qualité de l’évaluation.

La sélection d’un projet d’investissement repose sur des critères d’appréciation de

la rentabilité, la technique la plus usitée par les décideurs et chefs d’entreprise

est la Valeur Actuelle Nette (VAN) qui se base sur le principe d’actualisation des

flux monétaires futurs générés lors de l’exploitation du projet à un taux

d’actualisation représentant le coût du capital de la société sous certaines

conditions, mais généralement on utilise les CMPC ( coût moyen pondéré du

capital) qui est le coût des sources de financement du projet.

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2

Plus récemment, les chercheurs, les consultants et un nombre croissant de

décideurs dans les entreprises se sont aperçus que l'utilisation de simples

analyses de la valeur actualisée pose fréquemment des problèmes fondamentaux

lorsqu'il s'agit d'évaluer des projets d'investissement complexes. L'analyse de la

valeur actualisée ignore le facteur risque, élément essentiel dans la prise de

décision, et la flexibilité dynamique présente dans la quasi-totalité des projets

d'investissement. Les projections à long terme contenant une grosse part

d'incertitude.

Pour introduire cette notion de flexibilité liée aux projets, les décideurs ont

recours à une nouvelle approche connue sous le vocable d’options réelles. Elle est

basée sur le modèle de Black & Scholes d’évaluation des options financières

L'objectif principal de l'analyse par les options réelles est de prendre en

considération la flexibilité dont peuvent disposer les dirigeants lorsqu'ils

prennent des décisions d'investissement en situation d'incertitude. La flexibilité

revêt bien des formes : elle peut correspondre à la possibilité de retarder un

investissement, de l'abandonner, de réduire sa taille ou de l'augmenter, de passer

d'un système de production à l'autre, etc. L'idée centrale des options réelles est

d'intégrer le caractère dynamique de la décision d'investissement et de répondre

ainsi à l'une des principales limites de l'analyse traditionnelle des projets

d’investissement.

D’autres méthodes ont été élaborées pour permettre aux décideurs et chefs

d’entreprises de prendre la meilleure décision quant à l’acceptation ou le rejet du

projet. Elles reposent sur des techniques probabilistes permettant d’introduire la

notion du risque dans l’analyse des projets. L’analyse de la sensibilité, la

simulation Monté Carlo, et les arbres de décisions sont les plus connues,

cependant leur utilisation est moindre du fait de la complexité de leur

réalisation.

Page 8: memoire essemiani

3

Notre travail a pour but de présenter les différentes techniques de choix d’un

projet d’investissement et répondre aux deux principales interrogations ci-

dessous :

1) Sur quels critères se base-t-on pour choisir un projet

d’investissement ?

2) Comment quantifier le risque lié au projet ?

Notre travail sera présenté selon le plan suivant et qui sera scindé en deux

partie :

Une première partie reprenant les aspects théoriques de la décision d’investir

regroupant quatre chapitres :

♦ Le premier chapitre intitulé « le concept d’investissement » a pour but de

présenter les principales notions de l’investissement et les préalables à la

décision d’investir,

♦ Dans le deuxième chapitre « les approches traditionnelles d’évaluation de

projet » reprenant les principaux critères de choix d’un projet

d’investissement en univers déterministe,

♦ Le troisième chapitre intitulé « introduction au risque d’un projet » : dans

ce chapitre nous introduisons la notion de risque lié au projet en

présentant les approches traditionnelles d’analyse du risque.

♦ Et enfin le dernier chapitre « les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque » traitera des nouvelles méthodes

d’appréciation du risque à savoir : les méthodes probabilistes, les arbres de

décision, la simulation Monté Carlo et les options réelles.

Une deuxième partie pratique consacrée à :

♦ L’application de méthodes citées précédemment dans l’analyse d’un projet

de renouvellement des équipements de forage minier de l’office national de

la recherche géologique et minière.

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Partie 1

Page 10: memoire essemiani

Chapitre 1

Le concept d’investissement

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4

1

Confrontés à des objectifs de plus en plus vastes et complexes, le décideur

financier et le chef d’entreprise définissent une stratégie assurant le

maintien ou l’acquisition d’avantages concurrentiels et par là le

développement de la firme, cette stratégie passe essentiellement par la

sélection des investissements rentables et la détermination de la structure

financière optimale de l’entreprise.

Cependant, la prise d’une telle décision nécessite une étude économique et

financière approfondie. Pour se faire, la définition du type

d’investissement et le chiffrage des données du projet sont impératifs.

La présentation de ce premier chapitre se fera à travers deux sections :

� Section 1 : La notion d’investissement

� Section 2 : Les préalables à la décision d’investissement

Le concept d’investissement

Page 12: memoire essemiani

1

5

Le concept d’investissement

Section 1 : La notion d’investissement

La décision au sein de l’entreprise est un choix qui porte sur la détermination des

objectifs, d'une position par rapport à un problème posé à l'entreprise ou bien sur

la mise en œuvre des ressources de l’entreprise.

Selon l’échéance des décisions, on distingue :

1. Les décisions à court terme : Elles engagent l’entreprise sur un horizon de

moins d’une année et sont caractérisées par :

♦ La rapidité de la prise de décision

♦ Les effets de la décision se font sentir rapidement mais ils sont peu

durables,

♦ Les mesures correctives peuvent intervenir rapidement,

♦ La décision à court terme n’a d’effets que pour une période.

Ex : l’adaptation d’un planning de production, le recours aux heures

supplémentaires

2. Les décisions à long terme : Elles engagent l’entreprise sur un horizon de

plus d’une année :

♦ Les effets se manifestent sur plusieurs exercices et parfois commencent à

se faire sentir avec un délai assez long,

♦ Les actions correctives sont difficiles, lentes et coûteuses ; la réversibilité

de la décision est parfois impossible,

♦ La préparation de ces décisions est relativement longue.

Ex : une décision d’investissement (lancement d’un nouveau produit,

renouvellement d’un équipement,…)

I. La décision d’investir

Le choix des projets d'investissement entraine pour toute entreprise, publique ou

privée, grande ou petite, une décision très importante. En

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1

6

Le concept d’investissement

effet, de par sa durée, son montant et son caractère irréversible, la décision

d'investissement est considérée comme capitale et stratégique et présente

certaines caractéristiques :

1. Une décision stratégique : elle engage l’avenir et la pérennité de

l’entreprise du fait des gros montants engagés.

2. Une décision indispensable : afin de rester compétitive face à la

concurrence, l’entreprise doit investir et maintenir sa position sur le

marché.

3. Une décision sous contrainte financière : Investir suppose l’engagement de

capitaux stables nécessaires au financement du projet. Une mauvaise

estimation du coût de l’investissement peut engendrer :

♦ Un problème de trésorerie du fait d’une sous-estimation éventuelle

des besoins ;

♦ Un paiement supplémentaire des charges financières dans le cas

d’une surestimation des besoins en crédit et d’une mauvaise

planification financière.

4. Une décision impliquant tous les services de l’entreprise : elle concerne

tous les services fonctionnels de l’entreprise :

♦ Recherche et développement

♦ Finance et comptabilité

♦ Approvisionnement

♦ Commercial

♦ Ressources humaines

♦ Marketing

II. Définition de l’investissement

Toute décision de dépense qui conduit à l'acquisition d'un actif réel ou financier

en vue de l'obtention d'un flux de liquidités ultérieur et ayant pour but d'accroître

la valeur de l'entreprise, constitue un investissement. L'investissement s'oppose

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1

7

Le concept d’investissement

ainsi à la consommation qui implique une destruction de richesse et une perte de

valeur.

A l’inverse d’autres types de décision, l’investissement peut avoir un caractère

irréversible, et donc avoir les effets qui marquent définitivement, une entreprise

(ex : impossibilité de récupérer le capital investi dans certaines immobilisations.

La politique d’investissement conditionne le développement futur de l’entreprise,

elle est la traduction concrète des stratégies générales adoptées par la direction

III. Typologie des investissements :

Selon la stratégie et les politiques définies, la classification des investissements

se fait selon différents critères :

a) Classification selon leur objectif :

� Investissements de capacité ou d’expansion : ils visent à augmenter

la capacité de production de l'entreprise en multipliant les unités de

production que ce soit d`un produit déjà existant et dans ce cas c'est une

expansion quantitative ou d`un nouveau produit et dans ce cas c`est une

expansion qualitative

� Investissements de modernisation : le but est d'accroître la

productivité et d’abaisser les coûts de production en introduisant des

équipements modernes et perfectionnés.

� Investissements de remplacement et de renouvellement : il s’agit

de remplacer des investissements devenus obsolètes et généralement

totalement amortis, dans un objectif de gain de productivité.

� Investissements sociaux : destinés à améliorer les conditions de vie du

personnel de l’entreprise, et qui conduisent à une meilleure productivité.

b) Classification selon leur nature :

� Investissements corporels: bâtiment, machine, matériel roulant …

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1

8

Le concept d’investissement

� Investissements incorporels: brevet, publicité, recherche et

développement …

� Investissements financiers: titres financiers, titres de placement,…

c) Classification selon leur finalité :

� Investissements directement productifs : matériel et outillage,

matériel roulant lié à la production.

� Investissements non directement productifs : biens et services

d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.)

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1

9

Le concept d’investissement

Section 2 : Les préalables à la décision d’investir

La décision d’investissement est une décision stratégique qui s’inscrit dans le

long terme et engage ainsi l’avenir et la pérennité de l’entreprise, c’est pour cette

raison qu’une identification et une évaluation préalable à la mise en œuvre du

projet à entreprendre demeurent nécessaires.

I. Identification d’un projet d’investissement :

a) Les données d’un projet d’investissement:

Avant de procéder à l’étude de la rentabilité économique et financière du projet, il

est nécessaire d’identifier ses principaux paramètres :

1. Le capital investi :

La réalisation du projet suppose l’engagement d’une importante dépense

constituée principalement :

•••• Du Coût de l’investissement : c’est le prix d’achat des immobilisations.

•••• Des frais accessoires : frais d’installation, formation du personnel, frais du

transport …

•••• De la variation initiale du besoin en fond de roulement lié à l’exploitation

du projet : une augmentation de l’activité suppose une augmentation du

BFRE pendant toute la durée d’exploitation du projet (constitution de

stocks, financement du délai clients, délais fournisseurs,). L’argent

immobilisé sera récupéré à la fin de la durée de vie du projet

Ainsi, le capital investi est quantifié selon la formule suivante :

Montant investi ( I0) = ∑ immobilisations acquises + frais accessoires HT + ∆ BFRE

Page 17: memoire essemiani

1

10

Le concept d’investissement

2. La durée de vie du projet :

Pour déterminer les flux de liquidités relatifs au projet d’investissement, le

décideur doit tout d’abord sélectionner un horizon réaliste sur lequel vont porter

ses prévisions, on retient généralement la plus petite durée entre :

• La durée technologique : ou durée d’obsolescence, c’est le période au terme

de laquelle il faudra renouveler le matériel compte tenu de l’évolution

technologique.

• La durée économique ou physique de l’équipement : c’est la période de

dépréciation due à l’usure du matériel. Elle dépend de ses performances

techniques et de son taux d’utilisation.

• La durée de vie du produit : c’est la période pendant laquelle le produit a

un marché suffisant pour être rentable. Cette durée est fonction de la

courbe de vie du produit : lancement, croissance, maturité, déclin.

Figure 1.1 1: Cycle de vie d’un produit

1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Cycledevie.jpg

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1

11

Le concept d’investissement

3. Les cash-flows d’exploitation du projet :

Ils correspondent aux flux de trésorerie générés par l’investissement tout au long

de sa durée de vie. Ils sont facilement identifiables à partir des bilans et des

comptes de résultats prévisionnels comme suit :

Il est à noter que l’estimation des flux de liquidités d’exploitation se fait selon

différentes hypothèses et scénarios prévisionnels. Les prévisions du chiffre

d’affaire basées sur une étude de marché servent de point de départ pour

l’estimation des cash-flows futurs du projet.

4. La valeur résiduelle de l’investissement et la récupération du

BFRE :

4.1 La valeur résiduelle de l’investissement :

Dans certains cas, une valeur marchande résiduelle non nulle est attribuée à

l’investissement. Cette dernière est la valeur probable de négociation ou valeur

vénale à la fin de la durée de vie des différents éléments investis lors de la

réalisation du projet. C’est une recette additionnelle qui vient augmenter le

résultat net de la dernière année.

-Si le bien est revendu, le produit de cession encaissé donne lieu à la

détermination d’une plus-value imposable suivant le régime des sociétés.

-Si le bien est conservé, il n’y a aucune imposition sur le bien.

4.2 La récupération du besoin en fond de roulement d’exploitation :

L’exploitation d’un nouvel investissement suppose que l’on détienne une quantité

de stocks plus importante, que l’on accorde des délais client plus importants qui

constituent le BFR .Ce besoin n’est pas stable, d’où la nécessité de l’évaluer

Cash flow d’exploitation = Résultat net + charges non décaissées

– produits non encaissés

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1

12

Le concept d’investissement

période par période. Il est obtenu par l'addition des comptes de stocks (matières

premières, marchandises, produits et travaux en cours, produits finis) et de

créances d'exploitation (encours clients, avances versées à des fournisseurs et

autres créditeurs d'exploitation), diminuée des dettes d'exploitation (dettes

fournisseurs, dettes fiscales et sociales, avances reçues de clients et autre

débiteurs d'exploitation).

En fin de période d’exploitation, il faudra inclure la récupération du BFR en

vigueur.

BFRE = Stocks + Créances d’exploitation

– Dettes d’exploitation

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1

13

Le concept d’investissement

b) La modélisation d’un projet d’investissement :

Figure1.2 : Modélisation d’un projet d’investissement

II. Analyse technico-économique d’un projet :

Après avoir vérifié la cohérence du projet par rapport à ses propres contraintes et

atouts personnels, le porteur du projet doit passer à une nouvelle étape : l'étude

de marché, et plus largement la faisabilité commerciale du projet.

Cette étape fondamentale est un passage obligé pour tout chef de projet, dans la

mesure où elle lui permet de :

CF1 CF2

CF3

CF4

CF5

CFn

0

1 2 3 4 5 ………. n

0I

Capital Investi

Cash-flows prévisionnels

Page 21: memoire essemiani

1

14

Le concept d’investissement

♦ Mieux connaître les grandes tendances et les acteurs de son marché, et de

vérifier l'opportunité de lancer son investissement,

♦ Réunir suffisamment d'informations lui permettant de fixer des hypothèses de

chiffre d'affaires,

♦ Faire les meilleurs choix commerciaux pour atteindre ses objectifs (déterminer

sa stratégie),

♦ Fixer, de la manière la plus cohérente possible, sa politique "produit", "prix",

"distribution" et "communication" (mix marketing),

♦ Apporter des éléments concrets qui serviront à établir un budget prévisionnel.

L'étude de marché est encore négligée par beaucoup de porteurs de projets qui

n'ont pas conscience de son utilité. Si elle ne représente pas un gage de succès

absolu, sa vocation est de réduire les risques à leur minimum en permettant

de mieux connaître l'environnement de son projet, et ainsi de prendre des

décisions adéquates et adaptées.

Pour réaliser une étude de marché, un ensemble de questions doit être analysé.

Parmi ces interrogations auxquelles, il s’agira d’apporter des réponses précises,

nous pouvons citer :

• Quelles sont les grandes tendances du marché ?

Il s'agit tout d'abord de clairement identifier son marché :

- Marché des entreprises, des particuliers, des loisirs, des biens de grande

consommation

- Marché en développement, en stagnation, en déclin

Que représente-t-il en volume de vente et en chiffre d'affaires

• Qui sont les acheteurs et les consommateurs ?

Quels sont leurs besoins ?

Comment achètent-ils ?

Comment se comportent-ils ?

Page 22: memoire essemiani

1

15

Le concept d’investissement

• Qui sont les concurrents ?

Combien sont-ils ?

Où sont-ils ?

Que proposent-ils ?

A quels prix ?...

Quelle est leur stratégie

• Quel est l'environnement de mon marché ?

Il s'agit ici d'identifier :

♦ Les processus d'innovation et les évolutions technologiques du marché,

♦ Son cadre réglementaire et législatif (autorisations requises, taxes à

payer, diplôme à posséder, ...)

• Quelles sont les contraintes de mon marché et les clefs du succès ?

Quelles sont les opportunités et les menaces éventuelles ?

• Quelles sont les opportunités de réussite du projet ?

Le projet a-t-il sa place sur le marché ?

Va-t-il apporter un "plus" par rapport à la concurrence ?

Va-t-il répondre à un besoin non encore couvert par la concurrence ?

• Fixer des hypothèses de chiffre d'affaires Après

avoir analysé méthodiquement le marché, on doit être en mesure d'évaluer un

chiffre d'affaires prévisionnel réaliste.

De ces objectifs dépendront non seulement la décision définitive de se lancer,

mais également l'ensemble de la politique de développement commercial de

l'entreprise et des moyens financiers, matériels et humains à mettre en place.

Il est donc recommandé d'agir avec précaution, réflexion et mesure.

Il n'existe pas une, mais plusieurs méthodes de calcul pour aboutir à un

chiffre d'affaires réaliste :

Page 23: memoire essemiani

1

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Le concept d’investissement

♦ L'une d'elles consiste à étudier des projets similaires sur sa zone ou sur

d'autres zones géographiques.

♦ Une autre à évaluer, dans le cadre d'une enquête de terrain, les

intentions d'achat des clients potentiels,

♦ Une autre à tester son projet en grandeur nature.

L'idéal est d'utiliser plusieurs méthodes afin de faire ressortir une

hypothèse basse et une hypothèse haute.

• Faire les meilleurs choix pour atteindre ses objectifs

Il s’agit de définir la stratégie commerciale, faire le point sur ses objectifs et

d’opter pour le meilleur angle d’attaque en tenant compte des concurrents,

des clients et du projet.

Un chef d'entreprise doit toujours garder à l'esprit, lorsqu'il définit sa

stratégie, la manière avec laquelle il va atteindre ses objectifs en s'insérant

durablement sur son marché, tout en tenant compte des spécificités de son

entreprise.

• Obtenir le mix-marketing le plus cohérent possible

On appelle mix marketing l'ensemble des décisions de marketing prises par

l'entreprise, à un moment donné, sur un produit ou sur l'ensemble de sa

gamme concernant :

♦ Le produit : quel(s) produit(s) ou service(s) va-t-il proposer à ses

futurs clients ?

♦ Le prix : à quels prix va-t-il le(s) vendre?

♦ La distribution : comment va-t-il le(s) vendre ? Quels vont être ses

réseaux de distribution (en direct, avec des intermédiaires, par

internet) ?

Page 24: memoire essemiani

1

17

Le concept d’investissement

♦ La communication : comment va-t-il se faire connaître (publicité

…) ?

• Apporter des éléments concrets qui serviront à établir le budget

prévisionnel Après

avoir défini les différents éléments du mix-marketing, le porteur de projet est

en mesure de chiffrer le coût des actions qu'il envisage de mettre en œuvre

pour se lancer.

Quel sera le coût de fabrication ou de production ?

Quel seront les coûts de commercialisation ?

Ou encore, quel sera le coût de la promotion ou de la communication ?

Tous ces éléments chiffrés seront par la suite réintégrés dans le plan de

financement du porteur de projet.

Page 25: memoire essemiani

1

18

Le concept d’investissement

Conclusion :

Les décisions d’investissement sont à la base de la réussite et de la croissance des

entreprises. Les projets d’investissement, caractérisés par des coûts

d’investissements lourds, l’incertitude et un horizon d’investissement long

doivent être évalués efficacement puisqu’ils affectent la valeur de l’entreprise.

Une fois le type d’investissement défini et l’étude de marché réalisée, il convient

pour l’investisseur de procéder à une étude financière de son projet à travers

l’analyse des indicateurs de rentabilité.

Dans le chapitre qui suit nous présenterons les principaux critères traditionnels

d’évaluation d’un projet d’investissement.

Page 26: memoire essemiani

Chapitre 2

Les approches traditionnelles

d’évaluation de projet

Page 27: memoire essemiani

19

2

La qualité de l’évaluation des investissements représente sans contredit un

facteur crucial de la réussite des entreprises qui les lancent.

La décision d’investissement pose le double problème de la liquidité (une dépense

immédiate suivie de recettes échelonnées dans le temps) et de la rentabilité (une

immobilisation de fonds ayant un coût d’opportunité et engendrant des charges

qui doivent être couverts par les revenus futurs). Divers critères ont été élaborés

tenant compte du double aspect de la décision d’investissement afin de permettre

la prise de décision quant à l’acceptation ou le rejet du projet.

Dans le présent chapitre, nous allons présenter les principaux critères

d’évaluation d’un projet sous l’hypothèse de la certitude des flux à travers deux

sections :

� Section 1 : Les critères d’évaluation de projet

� Section 2 : Cas particuliers de choix d’investissement

Les approches traditionnelles

d’évaluation de projet

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2

20

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Section 1 : Les critères d’évaluation de projet

Les critères classiques de choix d’un investissement sont des outils permettant de

mesurer la pertinence d’un investissement .Ils reposent sur le principe

d’actualisation. Nous présenterons dans cette section les principaux critères

classiques d’aide à la décision d’investissement en univers déterministe à savoir :

• La valeur actuelle nette

• Le taux de rentabilité interne,

• L’indice de profitabilité

• Le délai de récupération actualisé du capital investi.

I. La valeur actuelle nette (VAN):

a) Principe de la méthode

La valeur actuelle nette est le critère économique de base en matière d’évaluation

des projets d’investissement .Elle se définit comme étant la différence entre les

cash-flows actualisés générés par cet investissement tout au long de sa durée de

vie et le montant engagé pour le projet.

∑ ∑= = +

++

−=n

i

n

ii

ii

i

t

CF

t

IVAN

1 1 )1()1(

Où :

Ii : Flux d’investissement

CFi : Cash flow de l’année i

t : Taux d’actualisation

n : Durée de vie du projet

Une VAN positive suppose que l’investissement contribue à accroitre la valeur de

la firme, un tel résultat montre que l’entreprise a réussi par le biais de son projet

à :

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2

21

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

♦ Récupérer le capital investi au taux d’actualisation ;

♦ Rémunérer les fonds empruntés à un taux égal au taux d’actualisation,

cela veut dire qu’en actualisant les cash flows du projet, on a diminué les

frais de remboursement des bailleurs de fonds

♦ Dégager un surplus égal à la VAN du projet.

Cependant, si la VAN est négative, le projet doit être rejeté.

b) Détermination du taux d’actualisation:

L’actualisation des flux monétaires futurs du projet suppose l’utilisation d’un

taux représentant la rentabilité exigée du portefeuille de financement de

l’entreprise lorsque le projet présente le même risque que l’activité actuelle de

l’entreprise, car en réalité, le coût du capital d’une société n’est pas le taux

d’actualisation correct pour les projets plus ou moins risqués que l’activité

actuelle de l’entreprise. Cependant, vu la difficulté à l’estimer, les praticiens

utilisent le coût du capital de la société pour l’actualisation des flux de trésorerie

d’un projet ou coût moyen pondéré du capital (CMPC).

���� Coût moyen pondéré du capital (CMPC)

Le coût moyen pondéré du capital est obtenu en pondérant le coût des différentes

sources de financement par leurs contributions respectives à la structure de

financement. Ainsi, ce taux est égal à :

)1( IBStDCP

Dt

DCP

CPCMPC DCP −×

++×

+=

Où :

CP : proportion des capitaux propres

D : proportion de l’endettement

tcp : Taux exigé sur les capitaux propres

tD : Taux d’intérêt des sources d’endettement

IBS : Impôt sur les bénéfices des sociétés

Page 30: memoire essemiani

2

22

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

•••• Le coût des capitaux propres :

Il dépend du degré d'exigence des actionnaires (en termes de dividendes ou en

termes d'augmentation de valeur de leurs titres). Plus le risque financier est fort,

plus la prime de risque exigée est haute et plus le coût des capitaux propres sera

élevé.

Plusieurs méthodes permettent de calculer le coût des capitaux propres ; nous

citons l'approche par basée sur les dividendes (Méthode de Gordon Shapiro) ainsi

que la méthode MEDAF (Modèle d'équilibre des actifs financiers, en anglais

Capital Asset Pricing Model, ou CAPM).

� Modèle de Gordon Shapiro :

Elaboré en 1956, il se base sur l’actualisation des dividendes. Ce modèle s’appuie

sur le principe suivant : le prix d’une action correspond à la somme des flux

futurs de dividendes générés par l’entreprise, actualisés au taux de rentabilité

exigé par les actionnaires. Deux cas de figure peuvent se présenter :

⇒ Les dividendes sont constants ;

⇒ Les dividendes connaissent une croissance constante g.

• Les dividendes constants :

Lorsque les dividendes distribués sont constants, le taux de rentabilité exigé par

les actionnaires est déterminé par la formule suivante :

∞==== DDDD ......................321

( ) ( ) ( ) ( ) ( )∑∞

=∞

+=

+++

++

++

+=

13

32

210

11......

111 iit

D

t

D

t

D

t

D

t

DC

0C

Dt =

Page 31: memoire essemiani

2

23

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Avec :

∞DDDD ,...,...,, 321 : Dividende annuel

C0 : Cours de l’action à l’instant t0

Détail des calculs1

• Une croissance constante des dividendes :

Suivant la méthode de Gordon Shapiro, lorsque les dividendes connaissent une

croissance constante (g), le taux de rentabilité exigé par les actionnaires est égal

à :

( )( )

( )( )

( )( )∞

++

++++

+++

=t

gD

t

gD

t

gDC

1

1......

1

1

1

1 02

200

0

Détail des calculs2

� Le modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) :

Ce modèle évalue et introduit le prix du risque dans la détermination du taux

d’actualisation sous forme d’une prime du risque sous deux hypothèses :

♦ Les investisseurs se placent sur un marché parfait : pas d’impôts ni de

coûts de transaction ;

♦ Il existe un taux de rentabilité certain pour les actifs non risqués.

Dans l'approche du MEDAF, le coût des capitaux propres est égal au taux sans

risque majoré d'une prime de risque. Cette dernière est évaluée en retenant le

différentiel de taux entre un placement risqué (de type « actions ») par rapport à

un placement non risqué (de type « Bons du trésor ») et en l'affectant d'un

coefficient (intitulé « beta »). Le coefficient « beta » représente le risque du secteur

et de l'entreprise considérée.

1 Voir annexe n° 1 2 Voir annexe n° 1

gC

Dt +=

0

0

Page 32: memoire essemiani

2

24

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

La rentabilité exigée par l’actionnaire est fonction croissante du risque, elle est

exprimée par :

( ) ( )[ ]00 RRERRE mx −+= β

Avec : )(

),(

m

mx

RVar

RRCov=β

E( Rx ) : L’espérance de rentabilité exigée par l’investisseur dans l’action x

R0 : Rentabilité de l’actif sans risque

E( Rm) : La rentabilité espérée du marché

E( Rm) – R0 : Prime de risque du marché.

ß 3 : Le coefficient ß

Cette méthode repose sur une hypothèse forte qui réside dans le fait que l’on

puisse décomposer le risque d’un titre financier en deux catégories :

♦ Un risque de marché : (risque systématique ou risque non diversifiable)

dû à un ensemble de facteurs exogènes à l’entreprise : évolutions de

l’économie, de la fiscalité, des taux d’intérêt, de l’inflation...

♦ Un risque spécifique :(risque intrinsèque ou risque diversifiable) dû à un

ensemble de facteurs endogènes à l’entreprise. Ils recouvrent peu ou prou

l’ensemble des risques du projet.

Le MEDAF traduit donc le fait que la rentabilité exigée par un investisseur est

égale au taux de l’argent sans risque majoré d’une prime de risque du titre qui

est égale au produit de la prime de risque du marché par un facteur de volatilité

3 Le coefficient ß représente la sensibilité de la rentabilité de l’action considérée aux fluctuations de la rentabilité

de l’ensemble du marché des actions, il peut être estimé de façon historique par la pente de la droite de la régression linéaire des taux de rentabilité de l’action R x sur ceux de l’indice de marché R m .

Page 33: memoire essemiani

2

25

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

du titre. La prime de risque du marché mesure l’écart de rentabilité entre le

marché dans sa totalité et l’actif sans risque.

•••• Le coût des capitaux empruntés :

Il représente le coût des différentes sources de financement externes :

Pour un emprunt à taux fixe, ne comportant d’autre charge que l’intérêt, l’intérêt

étant versé à terme échu, le coût de l’emprunt correspond au taux d’intérêt après

impôt soit :

Coût de l’emprunt = taux d’intérêt × (1 - taux d’impôt sur le bénéfice)

Remarque :

La détermination et l’utilisation du C.M.P.C doivent obéir à certaines règles :

♦ L’utilisation du C.M.P.C n’est pertinente que pour les projets

d’investissement qui présentent le même risque économique moyen que

l’ensemble des projets de l’entreprise.

♦ Si la structure de financement d’un projet diffère sensiblement de celle de

l’entreprise, il faut déterminer un taux d’actualisation spécifique au projet

(coût d’opportunité du capital du projet),

♦ En aucun cas, il ne faut utiliser des coûts historiques pour estimer les

différentes sources de financement. On doit considérer le coût des dettes

sur le marché financier au moment de la décision d’investissement. De

même, le coût des fonds propres doit être estimé en fonction des attentes

actuelles du marché financier.

♦ La formulation conduisant à la détermination du C.M.P.C peut laisser

supposer que l’on peut fortement minorer le coût du capital en s’endettant.

Or, un endettement supplémentaire entraîne un supplément de risque

financier et de risque de faillites qui peut compenser le gain obtenu grâce

à l’économie d’impôt sur frais financiers en cas d’endettement. Par

conséquent, le recours à l’endettement doit être manié avec prudence et en

prenant l’incidence sur le coût des fonds propres.

Page 34: memoire essemiani

2

26

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

c) Relation entre la VAN et le taux d’actualisation

Figure 2.1 : Relation entre la VAN et le taux d’actualisation4

d) Limites de la VAN

♦ Elle ne permet pas de comparer deux projets ayant des durées de vie

différentes ;

♦ Elle considère le taux d’actualisation constant pendant toute la durée de

vie du projet ;

♦ Elle ne permet pas de comparer deux projets ayant des coûts

d’investissement différents.

II. Le taux de rentabilité interne (TRI) :

a) Principe de la méthode

C’est le deuxième critère le plus utilisé par les évaluateurs de projets. Le taux de

rentabilité interne est défini comme étant le taux d’actualisation qui annule la

Valeur Actuelle Nette. En d’autres termes, quel est le taux d’actualisation qui

4 Brealey.R, Myers.S et Allen.F ; Principes de gestion financière, 8e Ed, Pearson Education, p 101.

t

VAN

TRI

Page 35: memoire essemiani

2

27

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

permet à l’entreprise de récupérer son capital investi et de rémunérer ses

bailleurs de fonds ?

Ce taux de rentabilité interne est comparé au taux d’emprunt des capitaux ou au

taux minimal exigé par les bailleurs de fonds. S’il est supérieur à ce taux, le

projet est accepté. Son calcul exige une approximation par interpolation à travers

le calcul des différentes valeurs actuelles nettes.

∑= +

+−=n

ii

i

TRI

CFIVAN

10 )1(

b) Limites du TRI

Le taux de rentabilité interne présente certaines limites :

♦ Dans son calcul, on peut trouver plusieurs TRI et dans certains cas il n’est

pas calculable, d’où la difficulté de se référer à ce critère pour décider de la

stratégie optimale d’investissement

Exemple :

Soit un projet G caractérisé par les flux suivants :

Périodes

0

1

2

3

4

5

6

Flux d’investissements

Recettes nettes

d’exploitation

-1000

700

600

500

400

100

-1500

100

Flux économiques

-1000

700

600

500

400

100

-1400

Tableau 2.1 : Flux économiques prévisionnels

Page 36: memoire essemiani

2

28

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

-140

-120

-100

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Figure 2.2 : Projet présentant deux TRI différents

♦ Le TRI peut amener à des conclusions différentes de celle de la valeur

actuelle nette.

Exemple :

Soient trois projets A, B et C ayant des montants investis et des durées de vie

identiques et les flux de liquidités prévisionnels suivants :

Années Projet A Projet B Projet C

0 - 600 000 - 600 000 - 600 000

1 62 000 70 000 25 000

2 65 000 90 000 41 000

3 67 000 110 000 45 000

4 100 000 130 000 53 000

5 105 000 150 000 100 000

6 110 000 200 000 120 000

7 120 000 220 000 170 000

8 670 000 250 000 850 000

Tableau 2.2 : Choix entre trois projets

Val

eur

act

uelle

net

te

Taux d’actualisation

Page 37: memoire essemiani

2

29

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Le calcul du TRI conduit aux résultats suivants :

TRI(A) = 13,874 % , TRI(B) = 15,043% , TRI(C) = 13,632%

L’application de ce critère permet de classer les trois projets comme suit : B, A, C.

En actualisant les flux de trésorerie des trois projets au taux d’actualisation de

7% on obtient les VAN suivantes :

VAN(A) = 258 536 , VAN(B) = 255 723 , VAN(C) = 288 177

D’après ce critère, on peut classer les projets comme suit : C, A, B.

Ainsi, il est impossible de choisir entre les projets en se basant sur les critères de

la VAN ou du TRI.

♦ Deux projets de durées de vie ou deux mises de fond initiales différentes ne

sont pas comparables par leur TRI.

III. Le délai de récupération actualisé (DRA) :

a) Principe de la méthode

C’est le délai nécessaire pour la récupération du montant initial investi grâce

aux cash-flows actualisés générés par le projet. Entre plusieurs projets, on retient

celui qui a le délai de récupération actualisé le plus petit. Il est suggéré pour les

entreprises à fort potentiel de croissance possédant d’importantes opportunités

d’investissement et une trésorerie limitée.

Le principal avantage du délai de récupération actualisé réside dans la rapidité

du calcul, il est donné par la formule suivante :

( )∑

= +=

DRA

ii

i

t

CFI

10

1

Avec : I0 : Investissement initial

CFi : Cash flow de l’année i

t : Taux d’actualisation

Page 38: memoire essemiani

2

30

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Le schéma suivant représente la détermination du délai de récupération

actualisé.

Figure 2.3 5 : Détermination du DRA

L’utilisation du délai de récupération actualisé peut être pertinente dans deux

cas :

� Le projet est très risqué (risque naturel, risque politique,…).

L´investisseur privilégie alors des projets à « retour sur investissement »

rapide ;

� L´entreprise doit améliorer sa structure financière, c´est- à -dire générer

des liquidités pour renforcer ses fonds propres ou se désendetter. Seuls

les projets permettant de dégager rapidement des cash-flows sont mis en

œuvre.

b) Limites du DRA

Bien que ce critère soit utilisé par bon nombre d’entreprises, il présente

néanmoins certaines contraintes :

♦ Il ne tient pas compte des cash-flows ultérieurs au Délai de Récupération

Actualisé ;

♦ La référence pour la prise de décision est arbitraire : chaque entreprise

définit un taux plancher en dessous duquel le projet sera rejeté.

5 http://options-reelles.com/site/articles.php?id=17&page=0

Page 39: memoire essemiani

2

31

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

♦ Par souci de liquidité, le critère de rentabilité est complètement délaissé.

♦ La méthode pénalise les investissements à long délai de récupération,

caractéristique des investissements de croissance

IV. L’indice de profitabilité (IP) :

a) Principe de la méthode

Ce critère mesure l’avantage relatif de la VAN par rapport au capital investi

dans le projet, il est exprimé comme étant le rapport entre les cash-flows dégagés

du projet et la dépense initiale. Cet indice fournit une mesure de performance

relative par projet.

00

1 1)1(

I

VAN

I

tCFIP

n

i

ii

+=+

=∑

=

Avec :

CFi : Cash flow de l’année i

T : Taux d’actualisation

I0 : Investissement initial

n : Durée de vie du projet

Un projet sera jugé rentable lorsque son indice de profitabilité est supérieur à 1.

Ainsi, la valeur actualisée des flux monétaires à venir est supérieure à

l’investissement initial. Lorsqu’un indice de profitabilité est inférieur à 1, ce

dernier est jugé non rentable.

� Pour les projets indépendants, on accepte les projets dont l’IP est

supérieur à un.

Page 40: memoire essemiani

2

32

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

� Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet dont l’IP est

supérieure à 1 et le plus élevé.

L’indice de profitabilité, privilégie les projets à faible mise de fonds initiale. Le

classement des projets se fait par ordre décroissant d´IP.

b) Limites de l’IP

L’IP est étroitement lié à la VAN. Il peut se révéler utile lorsque nous comparons plusieurs

projets à investissement différent. En outre, il présente les mêmes limites que la VAN.

Page 41: memoire essemiani

2

33

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Section 2 : Cas particuliers de choix d’investissement

I. Le rationnement du capital

L’objectif de toute entreprise est de maximiser sa valeur en acceptant tout projet

dégageant une VAN positive. Cependant, elle peut être confrontée à un problème

de ressources d’où la nécessité de rechercher la combinaison optimale des projets.

Le rationnement du capital est une anomalie en économie de marché. En théorie,

l’entreprise devrait pouvoir se procurer tout le capital nécessaire à condition d'en

payer le coût. Le rationnement peut cependant se poser dans la réalité :

• Au niveau des divisions d'entreprise, la direction générale limite les

budgets d'investissement dont disposent les directeurs de divisions,

• Au niveau de l'entreprise, les banques peuvent refuser de nouveaux

emprunts car elles estiment que le taux d'endettement est trop élevé.

• Les actionnaires dirigeants sont hostiles à une augmentation de capital qui

leur ferait perdre la majorité.

Dans une telle situation, le critère de la Valeur Actuelle Nette n’est plus un

critère suffisant en matière de choix d’investissement, l’indice de Profitabilité est

plus intéressant.

a) Indice de profitabilité

On classe les projets par ordre décroissant de leurs indices de profitabilité et l'on

retient les meilleurs jusqu'à ce que la totalité du capital disponible soit employée.

Exemple :

Considérons une entreprise qui étudie de nombreux projets A, B, C, D, dont les

caractéristiques sont les suivantes :

Page 42: memoire essemiani

2

34

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Projet I0 VAN à 10 % Indice de profitabilité

A 90 000 3 600 1,040

B 50 000 1 750 1,035

C 30 000 1 500 1,050

D 20 000 400 1,020

Tableau 2.3 : Choix entre plusieurs projets

selon l’Indice de Profitabilité

L’entreprise dispose de 150000 de capital initial, ainsi, en tenant compte de

l’Indice de Profitabilité on obtient les résultats suivants :

Projet Indice de

profitabilité

Capital

nécessaire

Capital

cumulé

Accepté VAN Cumul

VAN

C 1,050 30 000 30 000 Oui 1 500 1 500

A 1,040 90 000 120 000 Oui 3 600 5 100

B 1,035 50 000 Non 1 750

D 1,020 20 000 Non 400 5 500

Tableau 2.4 : Classement de plusieurs projets

Sur la base de l’indice de profitabilité, on ne retient que les projets C et A. Cette

solution n’est pas optimale car elle ne tient pas compte de la VAN.

En effet, on peut maximiser notre richesse en retenant les projets C, A et D.

L’indice de profitabilité procure une réponse intéressante dans une situation de

rationnement du capital. Cependant, il ne garantit pas le choix optimal

notamment lorsqu’un projet est soumis à d’autres contraintes. C’est pour cette

raison qu’on a recours à la programmation linéaire en nombres entiers.

Page 43: memoire essemiani

2

35

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

b) Programmation linéaire

Le problème peut être formalisé par un programme linéaire. La programmation

linéaire classique, avec des variables continues, suppose que les projets puissent

être fractionnés cependant, certains projets ne peuvent pas être fractionnés, dans

ce cas il faudrait recourir à la programmation linéaire en nombres entiers.

Exemple :

Désignons par les variables DCBA XXXX ,,, désignant les proportions des projets

A, B, C, D respectivement. Notre objectif étant de sélectionner la combinaison

optimale des projets qui maximise la VAN

Le programme linéaire est le suivant :

Maximiser DCBA XXXXVAN 400150017503600 +++=

Sous les contraintes suivantes :

0,,, ≥DCBA XXXX

1,1,1,1 ≤≤≤≤ DCBA XXXX

15000020000300005000090000 ≤+++ DCBA XXXX

Cette méthode est peu utilisée par les gestionnaires d’entreprise du fait du coût

élevé de sa réalisation et de l’indisponibilité de données fiables.

II. La décision d’investissement et l’inflation

Comme les investissements sont généralement de longue durée et les flux

monétaires futurs ont des montants estimés au moment de l’investissement c'est-

à-dire à la date initiale et comme l’inflation anticipée a un impact direct sur le

taux de rendement exigé sur un projet ou sur le coût du capital d’un projet, il

Page 44: memoire essemiani

2

36

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

convient d’intégrer cette variable aux prévisions des flux monétaires ou au taux

d’actualisation.

Cette variable intervient dans la détermination du taux d’intérêt car il est

nécessaire de faire la distinction entre la notion de taux nominal et la notion de

taux réel.

L’effet Fisher nous permet de résoudre ce problème. Si on note alors par :

R : taux de rendement réel requis sur le projet.

r : taux de rendement nominal requis sur le projet.

I : taux annuel d’inflation anticipé pendant la durée de vie du projet et

supposé fixe pour toute la durée du projet.

L’effet Fisher nous apprend que :

(1+I) (1+R) = (1+r)

Comme I.R est généralement faible, le taux réel est donc à peu près égal au taux

nominal diminué du taux d’inflation :

R ≈ r - I

Page 45: memoire essemiani

2

37

Les approches traditionnelles d’évaluation de projet

Conclusion :

Jusqu’à présent, nous avons présenté les méthodes de sélection d’un projet

d’investissement sous l’hypothèse de la certitude des cash-flows futurs en se

basant sur les principaux critères de sélection.

Cependant, en réalité les dirigeants et les chefs d’entreprises ne se fient pas à ces

seuls critères et l’analyse des risques dans la sélection des projets demeure leur

principale préoccupation dans le contexte d’un univers incertain. C’est pourquoi,

dans le chapitre qui suit nous introduirons la notion du risque en mettant

l’accent sur les principales méthodes de son analyse.

Page 46: memoire essemiani

Chapitre 3

Introduction au risque d’un projet

Page 47: memoire essemiani

38

3

Dans la présentation des méthodes classiques de choix d’investissement, nous

avons supposé que la dimension du risque était annulée par l’hypothèse de la

certitude des flux. Aussi, une des conditions de validité d’utilisation du coût

moyen pondéré des ressources pour l’actualisation des cash-flows du projet était

de considérer que le risque du projet était identique à celui de l’entreprise.

En réalité, les projets peuvent présenter des risques multiples à des degrés

divers qu’il est impératif de les analyser, les mesurer et prévoir un plan d’action

pour les neutraliser ou du moins les réduire.

Le présent chapitre a pour objectif d’introduire la notion du risque dans

l’évaluation des projets d’investissement à travers deux sections :

� Section 1 : La notion du risque dans les projets d’investissement.

� Section 2 : l’analyse du risque.

Introduction au risque d’un projet

Page 48: memoire essemiani

3

39

Introduction au risque d’un projet

Section 1 : La notion du risque

I. Le concept du risque

Le risque d’un projet peut être défini comme “la possibilité qu’un projet ne

s’exécute pas conformément aux prévisions de date d’achèvement, de coût et de

spécifications, ces écarts par rapport aux prévisions étant considérés comme

difficilement acceptables, voire inacceptables”.

II. Types de risques d’un projet :

La réalisation d’un projet d’investissement peut présenter différents risques :

� Risque de marché : La variation des prix des matières premières ou des

produits finis met en péril la continuité et la réalisation du projet.

� Risque technologique : Lié à la mauvaise maitrise d’une nouvelle

technologie, ou l’utilisation d’un matériel devenu obsolète.

� Risque Commercial : il s’agit du risque de se tromper de cible

commerciale, de mal définir son produit et par conséquent de ne pas

réaliser le chiffre d’affaires escompté.

� Risque social : tel que la dégradation du climat social avec comme

conséquence une baisse de la productivité.

� Risque environnemental : L’incertitude liée à l’environnement

concurrentiel peut avoir un impact sur les résultats de l’entreprise, c’est

pourquoi, une analyse des paramètres suivants est nécessaire :

♦ Les entreprises du secteur : nombre de concurrents, différenciation

des produits, la technologie, la stratégie.

♦ Les produits de substitution : constituent une menace qui pousse

l’entreprise à rester compétitive.

♦ Les clients et fournisseurs : leur concentration, le volume de leurs

achats ou de leurs ventes, la différenciation des produits.

Page 49: memoire essemiani

3

40

Introduction au risque d’un projet

� Risque financier : qui dépend du recours plus ou moins important à

l’endettement dans le financement du projet ou à la variabilité des taux

d’intérêts.

� Risque politique :

III. La gestion des risques d’un projet

Le management des risques d’un projet est une démarche, au sein du

management du projet, qui va successivement tenter :

♦ D’identifier les risques et de les analyser

♦ D’évaluer leur importance et les ordonnancer

♦ D’organiser la maîtrise de ces risques par la mise en place de moyens

appropriés, techniques et organisationnels appropriés.

a) Identification des risques :

Il s'agit tout d'abord d'identifier la manière la plus exhaustive possible tous les

événements générateurs de risques pour le projet, pouvant conduire au non

respect des objectifs. L'identification initiale des risques s'effectue en fonction des

objectifs, des exigences et du contexte du projet : ses contraintes de délais et de

budget, son environnement, son organisation.... Pour effectuer ce recensement, le

chef de projet peut procéder à des brainstormings avec les membres de l'équipe et

consulter les suivis de risques effectués sur des projets antérieurs et similaires.

Une fois la liste initiale des facteurs identifiée, les interactions possibles ou les

combinaisons éventuelles entre les risques doivent être examinées afin de déceler

les risques qui pourraient en découler.

Ensuite, les risques sont analysés (classification selon une typologie et estimation

de leur probabilité d'apparition) ; leurs conséquences sont évaluées (en terme

d'impacts certains qui apparaîtront à une phase du projet ou à une date précise)

pour ainsi garder que ceux réellement

susceptibles d'affecter le déroulement du projet et devant faire l'objet d'un suivi

particulier.

Page 50: memoire essemiani

3

41

Introduction au risque d’un projet

Un poids est affecté au risque, il est calculé comme le produit de la probabilité

d'apparition du risque et de son niveau d'impact.

b) Réduction des risques :

Cette activité consiste ensuite à mettre en œuvre des dispositions appropriées

visant à rendre les risques acceptables pour le projet. Ces dispositions peuvent

être de différents types : Suppression des causes, partage de responsabilités,

limitation des conséquences, acceptation du risque tout en le surveillant… Le

choix des actions préventives à engager est effectué en comparant les coûts de

leur mise en œuvre avec les coûts des conséquences du risque, en tenant compte

de leur probabilité d'apparition.

c) Suivi de l'évolution des risques :

Cette activité régulière permet de suivre l'évolution de la probabilité d'apparition

des risques (stable, à la hausse, à la baisse), de contrôler la pertinence des actions

préventives engagées et éventuellement de corriger les dispositions prévues.

Egalement, de nouveaux facteurs de risques peuvent apparaître ; il faut les

ajouter à la liste initiale. Enfin, il s'agit de surveiller le déclenchement des

événements redoutés et leurs conséquences réelles.

� Les points clés du management des risques :

La maîtrise des risques d'un projet nécessite de respecter un certain nombre de

points de passage pour réussir sa mise en œuvre :

♦ Effectuer une analyse des risques au plus tôt dans le projet : issue d'un

travail en groupe, elle permettra à chacun de mieux définir ses travaux et

de s'organiser en fonction de l'ensemble des acteurs,

♦ Utiliser les résultats de cette analyse pour la préparation du budget :

définition des tâches "préventives" mais également constitution des

provisions pour aléas,

Page 51: memoire essemiani

3

42

Introduction au risque d’un projet

♦ Organiser le pilotage du projet autour de la maîtrise des risques : vision de

synthèse de l'évolution de l’acuité des risques, aide à la décision avec

possibilité d'anticipation,

♦ Officialiser la maîtrise des risques : ces travaux font explicitement partie

du projet. Au delà d'une responsabilisation collective, cette maîtrise des

risques doit être incarnée dans un pilote à qui cette mission est confiée.

Page 52: memoire essemiani

3

43

Introduction au risque d’un projet

Section 2 : L’analyse du risque

La mesure du risque attaché à un projet est un élément majeur dans la décision

d’investissement. Il s'agit tout d'abord d'identifier de manière la plus exhaustive

possible tous les événements générateurs de risques pour le projet, pouvant

conduire à la non réalisation des objectifs. Puis de prévoir une stratégie pour

neutraliser ces risques ou du moins les réduire.

I. Méthodes traditionnelles d’analyse du risque :

Les méthodes traditionnelles d’analyse du risque reposent toutes sur le principe

de la valeur actuelle nette. Le principe de base est d’agir sur les principaux

paramètres du projet d’investissement : durée de vie du projet, taux

d’actualisation des flux monétaires du projet, les cash-flows du projet.

a) Diminution de la durée du projet :

Cette méthode consiste à actualiser les flux de trésorerie générés par le projet sur

une durée inférieure à la durée de vie du projet. C’est une méthode sommaire

mais très utilisée pour prendre en compte le facteur risque. Elle traduit la

préoccupation des investisseurs qui préfèrent immobiliser les capitaux le moins

longtemps possible, de façon à se protéger contre le risque d’insolvabilité ou

d’obsolescence.

Cependant, ce critère peut conduire à des erreurs parce qu’il ignore la variabilité

des revenus. Si l’on utilisait strictement ce critère, on pourrait accepter des

projets très risqués de brève durée et rejeter des projets ne comportant

pratiquement aucun risque mais de longue durée. Plus le projet est risqué, plus

le nombre d'années négligées dans les calculs est grand.

Page 53: memoire essemiani

3

44

Introduction au risque d’un projet

b) Abattements sur les recettes prévues : méthode de l'équivalent

certain :

Une règle empirique très fréquemment utilisée par les responsables des décisions

d’investissement consiste à sous-évaluer les ventes ou à surévaluer les charges en

retenant pour certaines charges l’hypothèse de prix la plus élevée, par exemple,

de façon à avoir la quasi-certitude de réaliser les prévisions.

Cette méthode est appelée l’équivalent-certain. Elle consiste à corriger les

revenus nets attendus en les convertissant en équivalent-certain par le jeu d’un

coefficient variant entre 0 et 1, le coefficient étant d’autant plus faible que le

risque associé au revenu futur est élevé

ttt RR α=ˆ

Où :

: Le revenu certain

: Le coefficient d’équivalent certain

: Le revenu futur

Le coefficient est toujours inférieur à 1. Il est d’autant plus faible que l’aversion

au risque du décideur est forte.

c) Adjonction d'une prime de risque au taux d'actualisation :

Un autre moyen d’introduire le facteur risque est de majorer le taux de

rentabilité exigé d’une « prime de risque » d’autant plus forte que le risque

associé au projet est élevé.

Le taux d'actualisation doit rémunérer le temps et le risque.

Taux d'actualisation = Taux sans risque + prime de risque

Page 54: memoire essemiani

3

45

Introduction au risque d’un projet

II. Méthodes avancées d’analyse du risque

Les incertitudes et les risques liés aux tendances des variables sont des éléments

importants à prendre en considération dans l’évaluation des projets

d’investissement.

a) Analyse de la sensibilité :

1. Principe de la méthode :

C’est une méthode qui vise à renforcer la crédibilité des indicateurs de

performances et plus particulièrement la Valeur Actuelle Nette et le Taux de

Rentabilité Interne. Elle permet d’identifier la contribution de chacune des

variables primaires au risque global du projet.

L’analyse de la sensibilité se résume à estimer les variations des cash-flows dues

à une modification des variables clé du projet puis à mesurer les conséquences

sur les indicateurs de rentabilité afin d’identifier les causes possibles d’échec, de

réduire ce risque et de définir ainsi un plan d’action.

Cette analyse est le plus souvent menée à partir de variations d´un, voire de

plusieurs paramètres :

• Taille du marché

• Taux de croissance du marché

• Part de marché

• Prix de vente

• Chiffre d´affaires

• Besoin en Fonds de Roulement

• Coûts variables

• Coûts fixes

• Horizon économique du projet

• Valeur de revente du projet

• Prévisions des taux d´emprunts

• Fiscalité

Page 55: memoire essemiani

3

46

Introduction au risque d’un projet

Elle consiste à effectuer les calculs des critères de rentabilité (VAN, TRI) pour

différentes valeurs possibles des principaux paramètres un à un.

2. Limites de la méthode :

Malgré sa grande utilisation par les évaluateurs et chefs d’entreprise, l’analyse

de la sensibilité présente quelques limites :

• L’analyse des paramètres présente une certaine subjectivité.

• L’interdépendance des variables n’est pas prise en compte étant donné que

chacune est analysée isolément des autres.

C’est pour cette raison que les dirigeants ont recours à l’analyse par scénarii

b) L’analyse par scénarii :

C’est une variante de l’analyse de la sensibilité, qui consiste à prendre en

considération l’interdépendance des paramètres en utilisant différentes

combinaisons plausibles. Elle consiste à distinguer différents scénarios plus ou

moins optimistes et pessimistes, intégrant les aléas conjoncturels du projet.

c) L’analyse du point mort :

L’analyse du point mort ou du seuil de rentabilité est une approche

complémentaire à l’analyse de la sensibilité. Elle consiste à rechercher le seuil de

ventes nécessaires pour couvrir les coûts du projet.

Page 56: memoire essemiani

3

47

Introduction au risque d’un projet

Valeurs monétaires

Chiffre d’affaires

Coûts variables

Coûts fixes

Nombre d’unités

vendues

Figure 3.1 : Détermination du point mort

On peut le déterminer à la fois du point de vue de la rentabilité comptable et du

point de vue de la valeur actuelle du projet.

1. L’analyse du point mort : approche de la rentabilité comptable

C’est le niveau de ventes minimal pour couvrir les charges fixes et variables. Au

delà de ce seuil, le projet dégagera des résultats positifs.

Cependant, cette approche n’intègre que les charges fixes et variables, le coût

d’opportunité du capital investi est ignoré dans le calcul. C’est pour cette raison

qu’une autre approche est utilisée pour prendre en considération cette limite,

c’est l’approche de la valeur actuelle nette

2. L’analyse du point mort : approche de la valeur actuelle nette

C’est le seuil de ventes qui annule la VAN, en d’autres termes, c’est le niveau de

ventes minimal pour couvrir les coûts totaux du projet (fixes et

variables), en intégrant le coût d’opportunité du capital initial investi exprimé à

travers le taux d’actualisation des flux.

Point mort

Page 57: memoire essemiani

3

48

Introduction au risque d’un projet

Conclusion :

L’introduction du risque dans l’évaluation d’un investissement est devenue

primordiale vu l’irréversibilité de la décision d’investissement et l’incertitude lié

à la réalisation du projet.

De nombreux décideurs et chefs d’entreprise ont recours aux approches

classiques d’analyse du risque citées dans le présent chapitre. Cependant, il

existe de nouvelles méthodes permettant d’introduire la flexibilité lié au projet

d’investissement basées sur les techniques de simulation et la théorie des

options.

Dans le chapitre qui suit nous tenterons de présenter ses principales approches

modernes d’évaluation des risques d’un projet.

Page 58: memoire essemiani

Chapitre 4

Les approches modernes

d’évaluation de projet basées

sur l’analyse du risque

Page 59: memoire essemiani

49

4

La Valeur Actuelle Nette est le critère de sélection de projets d’investissement le

plus prôné par les décideurs et chefs d’entreprise. Toutefois, plusieurs praticiens

et théoriciens dénoncent le fait que ce critère ignore totalement le caractère

opportuniste des dirigeants d’entreprise. C’est pour cette raison que de nouvelles

approches et méthodes d’évaluation de projet d’investissement ont été introduites

afin de permettre de modéliser les séquences de décisions stratégiques et saisir

les opportunités liées au projet.

De ce fait, le présent chapitre aura pour objectif de présenter ces principales

approches comme suit :

� Section 1 : Les méthodes probabilistes

� Section 2 : Les options réelles

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

Page 60: memoire essemiani

4

50

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

Section 1 : Les méthodes probabilistes

Dans le concept moderne d’investissement, l’avenir probabiliste est une situation

dans laquelle il est possible de déterminer toutes les valeurs que peut prendre le

flux net de trésorerie relatif à un exercice donné et d’affecter une probabilité à

chacune de ces valeurs.

I. Le critère espérance- variance

Il s’agit d’estimer les valeurs probables des flux de liquidités du projet car en

situation de risque, on ne peut obtenir qu’une rentabilité espérée en déterminant

les distributions des flux de liquidités pour pouvoir définir leur espérance et

écart-type.

a) Espérance de la VAN :

Le critère de l’espérance de la Valeur Actuelle Nette permet de mesurer la

rentabilité espérée du projet. Elle est obtenue en actualisant les flux de liquidités

espérés du projet pour chaque période de la durée de vie du projet.

Ainsi, elle peut être exprimée comme suit :

= +=

n

ii

i

t

CFEVANE

1 )1(

)()(

Mais le critère de l’espérance ne tient pas compte de la dispersion et donc du

risque attaché à la distribution de probabilités. C’est pourquoi, le recours au

calcul de la variance permet de mesurer le risque du projet.

Page 61: memoire essemiani

4

51

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

b) Variance de la VAN :

Elle permet de mesurer le risque attaché au projet en calculant la dispersion de

la distribution de probabilité de la Valeur Actuelle Nette, plus la variance est

élevée, plus la survenance des évènements est proche de la moyenne et donc le

risque est élevé.

= +=

n

iii

t

CFVarVANVar

1 )1(

)()(

Cette formule est appliquée sous la condition de l’indépendance des cash-flows

CFi.

Parmi plusieurs projets, il s’agit de choisir celui présentant une valeur actuelle

nette espérée maximale et un risque minimal. Dans le cas ou deux projets

diffèrent tant par leur écart-type que par leur espérance mathématique, on peut

définir un coefficient de variation par :

)(

)(

VANE

VANCv

σ=

Le projet ayant le coefficient le plus faible est retenu.

II. Les décisions séquentielles et l’arbre de décision

Dans le chapitre qui précède, nous avons abordé des situations dans lesquelles

l’investisseur n’avait qu’une seule décision à prendre : choix du meilleur projet à

la date initiale. Dans la réalité, pour les investissements lourds, il arrive souvent

que le projet soit fractionné en différentes étapes ou tranches d’investissement

étalées dans le temps. Le décideur se retrouve face à une succession de choix à

des dates ti , généralement prédéfinies. En t0, il doit connaître a priori quelle est

la meilleure séquence de décisions pour chacun des scénarios envisageables

sur l’environnement du projet.

Pour modéliser la flexibilité de ces décisions stratégiques, on peut élaborer des

arbres de décision. C’est une représentation de la prise de décision en présence

Page 62: memoire essemiani

4

52

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

d'une incertitude. Ses branches symbolisent les décisions et leurs effets. En

plaçant les rendements sur les nœuds d'extrémité et en remontant vers les

branches pour déterminer les décisions optimales, on peut évaluer d'autres

solutions stratégiques flexibles.

a) Construction d’un arbre de décision

1. Détermination des dates où une décision est à prendre

Il s’agit de situer sur l’échelle de temps, les fenêtres d’opportunité où un

choix devra être fait. La première fenêtre se situe à l’instant t0 = 0.

Ensuite, selon le type d’investissement considéré (ex : nombre de tranches

indépendantes), il y a une ou plusieurs fenêtres étalées dans le temps.

2. Tracé de l’arbre de décision

Pour tracer l’arbre de décision, on fait figurer un carré au niveau de

chaque fenêtre d’opportunité pour symboliser qu’il y a un choix à faire. Les

conséquences du choix étant conditionnées par des états du monde, on

situe dans l’arbre des ronds, pour représenter les nœuds d’événements.

L’alternance entre les carrés et ronds est obligatoire.

3. Calcul des performances conditionnelles

À partir du graphique, les performances conditionnelles sont calculées

pour l’ensemble des points finaux appelés feuilles, en fonction des données

économiques du problème.

4. Calcul de l’espérance de la VAN en 00 =t

:

Afin de prendre la première décision, on commence à se placer au point de

décision le plus à droite, c’est-à-dire le plus éloigné dans le temps. On

remonte alors de proche en proche l’arbre de décision en remplaçant

successivement chaque nœud d’événements par son résultat espéré

(espérance de la VAN) et chaque point de décision par le résultat espéré

maximum (Maximisation de l’espérance de la VAN à chaque point de

décision).

Page 63: memoire essemiani

4

53

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

Pour mieux appréhender la démarche, nous allons reprendre et dérouler

un exemple :

b) Exemple 1 :

� Une compagnie des produits pharmaceutiques PHARM cherche à

développer et à commercialiser de nouveaux produits. En particulier, le

chimiste en chef Mr YY, a informé le directeur de la compagnie Mr XX que

de récents résultats de recherche permettaient d’envisager le

développement d’un nouveau produit ayant des applications médicales

immédiates.

� Mr YY souhaiterait qu’un programme de recherche complémentaire soit

engagé. Il a estimé qu’une dépense de 500 000 DA permettrait la mise au

point finale dans le délai d’un an. Mr YY estime que son équipe avait 9/10

chances de réussir la mise au point de ce produit.

� Le directeur commercial estime que le succès dépendrait, en grande partie

de la réaction des professions médicales et aussi de la possibilité que des

concurrents créent un produit similaire.

� Le service commercial a ensuite établi les estimations suivantes sur les

chances de succès :

Conditions du marché Probabilités Produits actualités

Potentiel élevé 0.2 2 000 000

Potentiel modéré 0.5 1 250 000

Potentiel réduit 0.3 250 000

� Les chiffres de profits sont établis avant déduction des frais de recherche

et développement, et de celui du lancement commercial évalué à 200 000

DA.

� La décision de lancement ne sera prise que lorsque le produit aura été mis

au point.

1

Page 64: memoire essemiani

4

54

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

� Cependant d’après Mr YY, il existe une autre alternative : Lancer un plan

de recherche de 9 mois donnant le temps au directeur commercial

d’évaluer le marché, puis intensifier le programme pendant 3 mois.

Le coût de la première phase serait de 400 000 DA; celui de la deuxième de

200 000 DA. Mr YY indiqua par ailleurs que cela ne modifierait pas les chances

de succès du produit.

� Le coût de l’étude de marché nécessaire serait de 50 000 DA.

� Pour s’informer sur la possibilité d’attendre qu’un produit concurrent sorte

sur le marché et de copier ce produit après l’avoir analysé. Le Mr YY avait

indiqué que cela était envisageable et ramenait les coûts de recherche à

250 000 DA.

� Le directeur commercial mis en doute cette possibilité en arguant du fait

que le premier à mettre le produit sur le marché prendrait la plus grande

part des ventes. Il estima que les profits seraient seulement de 50% de

ceux établis précédemment et que, de plus, il y avait une chance sur quatre

qu’aucun produit similaire ne soit mis sur le marché.

� Trois décisions :

– Fabriquer le produit selon un programme d’une année ;

– Fabriquer le produit en deux étapes avec étude de marché ;

– Attendre l’apparition d’un produit concurrent.

� Trois événements :

– Niveau de la demande (3 niveaux possibles) ;

– Succès de la mise au point du produit ;

– Apparition d’un produit concurrent.

Page 65: memoire essemiani

4

55

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

1300000 1

550000 2

-450000 3

-500000 4

-500000 5

1150000 6

-650000 7

-450000 8

400000 9

-650000 10

450000 11

600000 12

-650000 13

-450000 14

550000 15

175000 16

-325000 17

0 20

0 21

0 22

Succès

Echec

Succès

Echec

Succès

Echec

P.E

P.M

P.B

Pas de produit

Produit lancé

Ne rien faire

Ne rien faire

Copier

Recherche 3 mois

Arrêt

Recherche 3 mois

Arrêt

Recherche 3 mois

Arrêt

Ne pas lancer

Lancer le produit

P.E

P.M

P.F

Potentiel réduit

Potentiel moyen

Potentiel élevé

Echec

Produit au point

Recherche 1 an

Recherche 9 mois

Etude de marché

Attendre un produit

310 000

206 500

75 000

400 000

970 000

295 000

605 000

100 000 0,25

0,75

0,9

0,1

0,3

0,5

0,2

0,2

0,3

0,5

0,9

0,1

0,9

0,1

0,2

0,5

0,3

0,9

0,1

Page 66: memoire essemiani

4

56

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

Le calcul des espérances de gain à chaque nœud d’évènement se fait en partant

du coté droit de l’arbre, ainsi on obtient :

• Cas 1, 2, 3

0.2*1 300 000 + 0.5*550 000 +.3*-450 000 = 400 000

• Avec le cas 5

E(G1) = 0.9*400 000 +0.1*-500 000 = 310 000

• Cas 6 et 7

0.9-1 150 000 + 0.1*-650 000 = 970 000

• Cas 9 et 10

0.9*400 000 +0.1*-650 000 = 295 000

• Cas 12 et 13

0.9*-600 000 + 0.1*-650 000 = -605 000

• D’où espérance de ces 3 résultats :

E(G2) = 0.2*970 000 + 0.5*295 000 + 0.3*-450 000 = 206 500

• Cas 15, 16, 17

0.2*550 000 + 0.5*175 000 + 0.3*-325 000 = 100 000

• Avec le cas 19

E(G3) = 0.75*100 000 + 0.25*0 = 75 000

Donc la décision optimale est le premier programme sur 1 an car l’espérance de

gain est de 310 000 DA.

Cependant, il reste quatre éventualités :

Cas Profit Probabilités Espérance

1

2

3

4

1 300 000

550 000

- 450 000

- 500 000

0,9 * 0,2 = 0,18

0,9 * 0,5 = 0,45

0,9 * 0,3 = 0,27

0,1 * 1 = 0,1

234 000

247 500

-121 500

- 50 000

Page 67: memoire essemiani

4

57

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

En cas d’échec, peut-on supporter 450 000 DA de perte avec une probabilité de

27% ou 500 000 DA avec une probabilité de 10% ?

III. La simulation Monté Carlo

La simulation Monté Carlo2 est une technique de modélisation de l’incertitude

affectant les projets d’investissement, elle porte le nom du célèbre casino de

Monté Carlo car elle cherche à analyser les projets de la même manière que l’on

analyserait les martingales dans les jeux de hasard.

Contrairement à l’analyse de la sensibilité qui étudie la modification d’une seule

variable à la fois et la méthode des scénarii qui examine la variabilité d’un

nombre limité de combinaison des variables, la simulation Monté Carlo nous

permet de considérer toutes les combinaisons possibles.

a) Mise en œuvre

L’application de cette technique repose sur une analyse complexe et détaillée, les

étapes de sa mise en œuvre sont les suivantes :

Etape 1 : Modélisation du problème.

La première étape consiste à élaborer le modèle d’évaluation comportant toutes

les variables pertinentes du projet sous forme d’équations en tenant compte des

interactions entre les variables.

Etape 2 : Détermination des probabilités

Il s’agit de spécifier la distribution de probabilité de chaque variable à travers des

estimations et des prévisions faites en fonction de l’évolution du marché et de la

concurrence puis de faire une extension de ces distributions pour les années à

venir.

Etape 3 : Simulation des flux de liquidités du projet

A cette étape, on détermine la distribution des flux de liquidités pour chaque

année en les reconstituants à partir des distributions des variables définies

2

Page 68: memoire essemiani

4

58

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

précédemment. Pour se faire, il est nécessaire de réaliser des milliers, voire des

millions de tirages possibles.

Etape 4 : Calcul de la Valeur Actuelle Nette

A partir des distributions de probabilité des flux de liquidités de chaque année,

on obtient les valeurs espérées des flux de liquidités qui permettent d’estimer la

Valeur Actuelle Nette du projet en actualisant ces valeurs espérées au taux

d’actualisation approprié.

Cette technique de simulation permet d‘appréhender le risque du projet et d’avoir

ainsi une vision plus approfondie des éléments le constituant. Malheureusement,

cette méthode est peu utilisée par les gestionnaires et analystes financiers du fait

de sa complexité.

Page 69: memoire essemiani

4

59

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

Section 2 : Les options réelles

Une nouvelle approche de choix d’investissement

Les approches classiques de choix d’investissement excluent toute flexibilité liée

au projet. On entend par flexibilité l’ensemble des opportunités offertes à

l’entreprise de réagir à l’évolution des perspectives de rentabilité et d’adapter

ainsi ses décisions. C’est pour remédier à cette limite que l’approche par les

options réelles est apparue.

Lorsqu’on applique une approche basée sur les options réelles à la valorisation

des investissements et des équipements, c’est que l’on perçoit la prise de décision

stratégique comme un processus séquentiel visant à la fois l’augmentation de

l’exposition aux opportunités favorables et la réduction active de l’exposition au

risque.

I. Généralités sur les options :

Une option attribue à son propriétaire la possibilité (et non l’obligation) d'acheter

ou de vendre une quantité spécifique d'un sous-jacent à un prix déterminé (appelé

prix d’exercice) à, ou avant, la date d'expiration de l'option. S'agissant d'un droit

et non d'une obligation, le détenteur peut choisir d’exercer ou ne pas exercer son

droit.

Il existe deux types d'options : les calls (options d’achat) et les puts (options de

vente).

� Option d’achat (Call) :

Un call permet à son détenteur d’acheter un sous-jacent à un prix spécifié (appelé

prix d’exercice K) à ou avant, la date d'échéance de l'option. L'acquéreur paye une

prime pour obtenir cette option.

Page 70: memoire essemiani

4

60

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

- Si à la date d’expiration, la valeur de l'actif sous-jacent S est inférieure au prix

d'exercice, l'option n'est pas exercée et se retrouve sans valeur.

S<K <=> C = 0

- Par contre, si la valeur de l'actif est supérieure au prix d'exercice, l'option est

exercée : l'acheteur de l'option achète l’actif sous-jacent.

S>K <=> C = S-K

De façon synthétique : C = max(S-K ; 0)

Ainsi, la valeur du call (C) augmente avec le sous-jacent.

� L’option de vente (Put) :

Contrairement à l’option d’achat, un put permet à son détenteur de vendre un

sous-jacent à un prix spécifié (appelé prix d’exercice K) à, ou avant, la date

d'échéance de l'option. L'acquéreur paye une prime pour obtenir cette option.

- Si à la date d'expiration, la valeur de l'actif sous-jacent S est supérieure au prix

d'exercice, l'option n'est pas exercée et se retrouve sans valeur.

S>K <=> P = 0

- Par contre, si la valeur de l'actif est inférieure au prix d'exercice, l'option est

exercée : l'acheteur de l'option vend l’actif sous-jacent.

S<K <=> P = K-S

De façon synthétique : P = max (K-S ; 0)

Donc, la valeur du put diminue avec le sous-jacent.

a) La valeur d’une option :

La valeur d’un actif négocié sur le marché au comptant, dont la valeur dépend

essentiellement de l'offre et de la demande, alors que la valeur d'une option

(appelée aussi prime) dépend aussi des anticipations de résultats de la valeur du

sous-jacent à l'échéance. La valeur d'une option est par conséquent composée de

deux parties : la valeur intrinsèque et la valeur temps.

Prix d’une option = Valeur intrinsèque + Valeur temps

Page 71: memoire essemiani

4

61

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

• La valeur intrinsèque

La valeur intrinsèque est égale à la valeur réelle de l'option c'est à dire qu'elle

représente le profit qui serait obtenu immédiatement si l'on décidait d'exercer

l'option.

L'acheteur d'une option d'achat (CALL) ne décide d'exercer (acheter les titres)

que si le cours du support est supérieur à son prix d'exercice : la valeur

intrinsèque représente dans ce cas la différence entre le cours du sous-jacent et le

prix d'exercice.

De même, l'acheteur d'une option de vente (PUT) ne décide d'exercer (vendre les

titres) que si le cours du support est inférieur à son prix d'exercice : la valeur

intrinsèque représente dans ce cas la différence entre le prix d'exercice et le cours

du sous-jacent.

Dans tous les cas, la valeur intrinsèque d'une option peut être soit nulle soit

positive, mais elle n'est jamais négative puisque l'exercice de l'option est un droit

et non une obligation. Elle ne dépend que de la différence entre le cours du

support et du prix d'exercice.

• La valeur temps

La prime d'une option vaut toujours plus que sa valeur intrinsèque tout

simplement parce qu'il y a toujours une possibilité (ou probabilité) pour que, d'ici

l'échéance de l'option, l'évolution des cours du sous-jacent accroisse la valeur

intrinsèque de l'option. La valeur temps mesure cette probabilité. Ainsi, même

lorsque l'option a une valeur intrinsèque nulle, la prime n'est pas nulle mais

égale à sa valeur temps. Elle se mesure a posteriori par la différence entre le

prix de marché de l'option et sa valeur intrinsèque.

Plus l'échéance de l'option est éloignée et plus la valeur temps est importante.

Page 72: memoire essemiani

4

62

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

A l'inverse, à l'échéance, la prime d'une option est uniquement égale à la valeur

intrinsèque, la valeur temps, elle, valant zéro. Il est donc parfois conseillé de

revendre son option avant l'échéance afin de ne pas perdre toute la valeur temps.

b) Les déterminants du prix de l’option :

La valeur d'une option dépend principalement du cours du sous-jacent, du prix

d'exercice de l'option, de la volatilité du sous-jacent, de la durée de vie de l'option,

du taux d’intérêt sans risque et des dividendes.

• Le cours du sous-jacent :

Plus le cours de la valeur sous-jacente est élevé plus les options d'achat sont

profitables, donc chères. Pour une option de vente au contraire, plus le cours

support est élevé et moins elle a de chance d'être profitable, ce qui la rend donc

bon marché.

• Le prix exercice

Pour une option d'achat, une option avec un prix d'exercice élevé est moins chère

qu'une option à prix d'exercice faible.

Inversement, pour une option de vente, une option avec un prix d'exercice élevé

est plus chère qu'une option à prix d'exercice faible.

• La volatilité du sous-jacent

La volatilité est la mesure de la variabilité d'un cours. Une valeur volatile est une

valeur qui varie fortement. La volatilité d'une option dépend des anticipations

des investisseurs sur les mouvements futurs du support.

La volatilité historique est une mesure du comportement passé d'un sous-jacent.

La volatilité implicite mesure les anticipations sur la volatilité future d'un sous-

jacent.

Plus la volatilité est importante et plus grande est la chance que les cours du

sous-jacent évoluent favorablement, c'est à dire accroissent la profitabilité de

Page 73: memoire essemiani

4

63

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

l'option. Par conséquent, plus la volatilité est importante et plus chère est l'option

(aussi bien pour une option d'achat qu'une option de vente) notamment pour les

options dites américaines dont l’exercice peut intervenir à tout moment avant

leur échéance).

• La durée de vie de l'option

Plus l'échéance est lointaine, plus la prime d'une option (Call ou Put) est élevée.

La décroissance de la valeur temps s'accélère lorsque l'échéance se rapproche.

• Le dividende

Le détachement du dividende fait baisser le niveau de cours du sous-jacent et par

conséquent diminue le prix des options d'achat et augmente celui des options de

vente.

• Le taux d’intérêt sans risque :

Le taux d'intérêt sans risque sur la période est le taux auquel un investisseur

emprunterait des liquidités pour acheter le sous-jacent dans le cas d'une option

d'achat, ou placer ses liquidités résultant de la vente du sous-jacent, dans le cas

d'une option de vente.

Lorsque le taux d'intérêt sans risque augmente, la prime de l'option d'achat

augmente et celle de l'option de vente baisse.

Inversement, lorsque le taux d'intérêt sans risque baisse, la prime de l'option

d'achat baisse et celle de l'option de vente augmente.

Page 74: memoire essemiani

4

64

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

II. L’option réelle

Les options réelles3 ont une définition proche de celle généralement retenue pour

les options financières. Tout comme ces dernières, elles peuvent être distinguées

en fonction de leur nature : il existe des options d’achat (call) et des options de

vente (put). Les options réelles d’achat donnent à leur détenteur le droit

d’entreprendre un investissement, à un coût fixé à l’avance (le prix d’exercice), à

ou avant une date déterminée (l’échéance). Les options réelles de vente offrent

quant à elles la possibilité d’abandonner un investissement ou de le revendre à

un prix déterminé à l’avance, à ou avant une date déterminée

Par analogie avec l'option du financier, on parle d'option réelle pour caractériser

la position d'un industriel qui bénéficie d'une certaine flexibilité dans la gestion

d'un projet d'investissement. Il est en effet possible de limiter ou d'accroître le

montant de l'investissement compte tenu de l'évolution des perspectives de

rentabilité

a) Les conditions d’existence d’options réelles

• Incertitude : Les options réelles partagent avec les options financières la

condition première de leur existence : l’incertitude. L’incertitude peut tout

d’abord être liée à l'environnement dans lequel les entreprises évoluent. Des

fluctuations imprévisibles de la demande, des modifications de la production

des concurrents appartenant au même secteur ou des variations inattendues

des taux d'intérêt sont autant d’événements susceptibles d’augmenter ou

réduire la valeur anticipée de l'investissement. Dans ce contexte, l’incertitude

est entièrement subie par l’investisseur.

3 La notion d’option réelle est apparue à la fin des années 1970, suite en particulier aux travaux de Black et Scholes (1973) d’une part et de Merton (1973) d’autre part, qui apportèrent le premier modèle permettant de valoriser une option financière. Myers (1977) utilisa ces travaux pour établir une analogie entre une opportunité de croissance et une option sur action, et pour proposer une méthode de valorisation de cette option réelle.

Page 75: memoire essemiani

4

65

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

• Flexibilité : La deuxième condition d'existence des options réelles est la

flexibilité. Celle-ci représente la possibilité offerte à l’investisseur de saisir

les opportunités favorables selon l’évolution du marché et donc d’exercer son

option réelle (investir dans un projet, ou consentir aux dépenses

correspondant à la première étape du projet...) ou de l’abandonner. C’est la

flexibilité qui confère à l’option réelle son caractère asymétrique : la

flexibilité a soit une valeur positive, qui vient augmenter la valeur actuelle

nette du projet, soit une valeur nulle

• Irréversibilité : La dernière condition pour qu'une option réelle ait une

valeur, réside dans le caractère irréversible de l'investissement Les couts

d’investissements doivent être totalement ou en partie irréversibles.

Logiquement, si l’entreprise peut récupérer la totalité des sommes investies,

elle investira, peu importe le risque.

b) La différence entre les options financières et les options réelles

Prix du sous-jacent Valeur actuelle des cash-flows futurs

Prix d’exercice Cout de l’investissement

Valeur intrinsèque Valeur Actuelle Nette du projet

Temps avant l’échéance Fenêtre d’opportunité

Volatilité du sous-jacent Incertitude des flux de liquidité

Taux d’intérêt sans risque Valeur de l’argent dans le temps

Tableau 4.1 : Comparaison entre l’option financière et l’option réelle

Option Financière Option Réelle

Page 76: memoire essemiani

4

66

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

c) Typologie d’options

Il existe plusieurs types de flexibilité ou d’option affectant un projet :

1. Option d’expansion

C’est la possibilité offerte à l’entreprise de développer son investissement, en

fonction de ses prévisions et des nouvelles données, elle peut acquérir des

options à un prix fixé d’avance lui procurant le droit et non l’obligation de

l’exécuter et donc de développer son projet.

Accepter des projets aujourd’hui permet de s’engager ultérieurement dans

d’autres projets rentables. Ainsi, il peut être intéressant de s’engager dans un

projet initial à VAN négative s’il comporte des options à valeurs plus élevées.

Certaines sociétés les désignent « options stratégiques » et s’en servent pour

justifier leur décision de choix de projets à VAN négative voire à TIR négatif.

Figure 4.2 : Evaluation d’une option d’expansion

VAN

Coût de l'Expansion

VAN< 0 VAN> 0

Page 77: memoire essemiani

4

67

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

2. Option de report

Lorsqu’une société détient les droits exclusifs d’un projet ou d’un produit (ou

barrières à l’entrée), elle peut reporter son choix à une date ultérieure.

L’approche traditionnelle indique uniquement si un projet est rentable à une date

donnée, Pourtant, le fait qu’un projet dégage une VAN négative ne signifie pas

que les droits associés à ce projet sont sans valeur.

Les flux de trésoreries actualisés ainsi que le coût du capital évoluent au cours du

temps. Donc la VAN également.

Figure 4.3 : Evaluation d’une option de report

3. Option d’abandon :

Selon l’analyse traditionnelle, entreprendre un projet d’investissement est une

décision irréversible dont l’échec peut mettre en péril la pérennité de la firme.

L’approche par les options réelles estime l’option d’abandon comme une forme de

flexibilité offerte aux dirigeants.

En effet, cette option offre la possibilité de renoncer à l’investissement à une

date ultérieure si les résultats obtenus sont contraire aux prévisions faites.

Investissement

initial X

Gain net(VAN)

CFi actualisés

Page 78: memoire essemiani

4

68

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

VAN du projet

Valeur de liquidation L

L’option est exercée =

Abandon du projet et récupération de L

Figure 4.4 : Evaluation d’une option d’abandon

III. L’évaluation des options réelles

Un des apports fondamentaux de la théorie des options est de calculer le montant

d'une prime qui doit être la même quelle que soit la position de l'investisseur par

rapport au risque. En effet, dans le monde réel, les agents ont des attitudes

différentes par rapport au risque : ils peuvent être avoir une aversion pour le

risque ou au contraire un goût prononcé pour la prise de risque. Dans ce cas, le

montant de la prime ne peut pas être la même; elle a une connotation subjective.

Le modèle le plus utilisé pour l’évaluation des options est le modèle de : Black &

Scholes

a) Le modèle de Black & Scholes

Hypothèses du modèle :

Le modèle Black-Scholes repose sur un certain nombre de conditions :

• le prix de l'actif sous-jacent St suit un mouvement brownien géométrique

avec une volatilité σ constante et une dérivée µ constante

tttt dWSdtSdS σµ +=

Page 79: memoire essemiani

4

69

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

• il n'y a pas d'opportunités d'arbitrage,

• le temps est une fonction continue,

• il est possible d'effectuer des ventes à découvert,

• il n'y a pas de coûts de transactions,

• il existe un taux d'intérêt sans risque, connu à l'avance et constant,

• tous les sous-jacents sont parfaitement divisibles (on peut par exemple

acheter 1/100e d'action),

• dans le cas d'une action, celle-ci ne paie pas de dividendes entre le moment

de l'évaluation de l'option et l'échéance de celle-ci.

Chacune de ces hypothèses est nécessaire à la démonstration de la formule.

Lorsque toutes ces hypothèses sont remplies, on parle alors de modèle de Black-

Scholes, ou on dit qu'on est dans le cas Black-Scholes.

Le modèle de Black & Scholes permet de calculer la valeur d’un call et d’un put

européen suivant les deux formules suivantes :

)()( 210 dNKedNSC rT−−=

)()( 102 dNSdNKeP rT −−−= −

Avec : T

TrKSd

σσ )2()ln( 2

01

++=

TdT

TrKSd σ

σσ

−=−+

= 1

20

2

)2()ln(

Où : N(d) : fonction de densité de la loi normale

K : Le prix d’exercice de l’option

S0 : Le cours actuel de l’action

Page 80: memoire essemiani

4

70

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

T : Le temps jusqu’à la date d’échéance

r : Le taux d’intérêt sans risque

: L’écart type du taux de rentabilité de l’action

Cependant, il existe une autre méthode d’évaluation des options selon le Modèle

Binomial

L’approche par les Options Réelles a pour objectif de pouvoir justifier par rapport

aux méthodes d'évaluation traditionnelle que des opportunités de croissance et

d'investissement sont au rendez-vous dans un projet. Si la méthode des Options

Réelles a fait ses preuves notamment dans l'industrie pétrolière, elle reste encore

au stade de l'expérimentation pour l'ensemble des secteurs d'activités. Sa

complexité (duplication, technicité mathématiques, repérage, etc.) et le nombre

d'hypothèses sous-jacentes dans les modèles restent encore ses principaux

obstacles. De ce fait, les approches traditionnelles restent encore les plus utilisées

par les analystes pour justifier une valeur même si on assiste actuellement à une

montée en puissance de l'approche Options Réelles dans l’e-économie.

Page 81: memoire essemiani

4

71

Les approches modernes d’évaluation de projet

basées sur l’analyse du risque

Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons illustré les méthodes avancées d’évaluation de

projet dans un contexte d’incertitude à commencer par Les méthodes

probabilistes permettant d’analyser et de mesurer le risque lié au projet et de le

mesurer ; Les arbres de décision pour modéliser la flexibilité des décisions

stratégiques et enfin les options réelles permettant de saisir les opportunités

offertes dans un univers concurrentiel et incertain.

Cependant, pour compléter notre travail, il convient d’illustrer toutes ses

approches à travers une étude d’un projet d’investissement.

Page 82: memoire essemiani

Partie 2

Page 83: memoire essemiani

Chapitre 5

Evaluation d’un projet de

renouvellement

Page 84: memoire essemiani

72

5

Dans la première partie de notre travail, nous avons présenté les principales

méthodes de sélection d’un projet d’investissement sous un angle théorique.

Dans ce qui suit, nous tenterons d’illustrer ces différentes approches à travers

l’étude d’un projet de renouvellement des équipements de forage minier de

l’office national de la recherche géologique et minière.

La présentation du chapitre se fera à travers trois sections :

� Section 1 : Présentation de l’entreprise

� Section 2 : Présentation du projet

� Section 3 : Etude du projet

Etude d’un projet de renouvellement

Page 85: memoire essemiani

5

73

Etude d’un projet de renouvèlement

Section 1 : Présentation de l’entreprise

I. Présentation de l’office

L’office National de la Recherche Géologique et Minière – ORGM – crée par le

décret exécutif N° 92-31 du 20 Janvier 1992 1 sous la tutelle du ministère de

l’énergie et des mines, en la forme juridique d’un établissement Public à

caractère Industriel et Commercial – EPIC – et issu de la fusion entre

l’entreprise de la recherche minière EREM et l’office national de l’information

géologique ONIG.

L’office avait pour objet, jusqu'à la promulgation de la loi N° 01/10 du 3 Juillet

2001 portant Loi minière2, de prendre en charge les missions du service public

attachées à la géologie, à la recherche et à la promotion des ressources minières.

II. Rappel historique :

L'ORGM, Office Nationale de la Recherche Géologique et Minière, a été créé en

janvier 1992 par le regroupement de l'EREM, Entreprise de Recherche Minière et

de l'ONIG Office Nationale de l'Information Géologique, issus de la

restructuration de la SONAREM, Entreprise Nationale de Recherche et

d'Exploitation Minière créée en mai 1967 pour gérer et développer les activités

minières nationalisées en mai 1966.

Depuis cette date, tous ces organismes publics ont œuvré à réaliser les différents

programmes de recherche géologique et minière et à concrétiser les

investissements que consentait l'Etat pour développer les activités minières afin

de satisfaire les besoins du pays en matières premières, approvisionner

l'industrie algérienne et exporter certaines substances pour contribuer au

développement économique du pays.

1 Voir annexe N°2 2 Voir annexe N°3

Page 86: memoire essemiani

5

74

Etude d’un projet de renouvèlement

Les programmes de recherche minière pour connaître les potentialités minières

hors hydrocarbures, du sous-sol algérien ont nécessité des dépenses de plus de

1,2 Milliards de $ US. Malgré ses moyens financiers limités et l'existence d'autres

priorités, l'Etat avait supporté, seul, ce montant très important mais qui restait

insuffisant au vu des normes internationales de dépenses pour cette activité.

Dans un contexte de mondialisation où l'économie de marché est devenue, pour

tout le monde, un passage obligé et une réalité incontournable, le secteur

économique algérien en général et plus particulièrement le secteur de l'énergie et

des mines devaient s'adapter.

C'est ainsi qu'une réforme de ce secteur a été lancée par la promulgation de la loi

minière.

III. L’avènement de la loi minière :

La nouvelle loi minière N° 01/10 du 03 juillet 20013 a permis une redistribution

des rôles et une plus grande ouverture du secteur minier à l'investissement privé.

L'Etat a récupéré son rôle de régulateur laissant celui d'opérateur aux

investisseurs qu'ils soient publics ou privés. L'Etat abandonne son pouvoir

discrétionnaire et traite tous les investisseurs (publics ou privés, nationaux ou

étrangers) avec la même équité. Il se charge de collecter, de traiter et de mettre à

la disposition de tout investisseur l'information géologique et thématique

nécessaire pouvant inciter ce dernier, à investir. L'Etat continue donc à assurer

le service public de pourvoyeur d'information géologique.

C'est la consécration de ces principes nouveaux dans la loi minière, qui nous a

permis :

• d'ouvrir de nouvelles mines alors qu'on en fermait auparavant ;

• d'engranger plus de 150 millions de $US d'investissements par les

promoteurs privés, nationaux et étrangers ;

• d'autoriser l'ouverture de 430 exploitations nouvelles et de faire croître

notre domaine minier à plus de 1400 exploitations minières ;

• de créer plus de 14000 emplois directs ou indirects, essentiellement dans

des zones déshéritées ;

3 Voir annexe n°3

Page 87: memoire essemiani

5

75

Etude d’un projet de renouvèlement

• de permettre à de nouveaux importants investisseurs, de réaliser des

cimenteries ;

• de concrétiser la première capitalisation d'une entreprise minière, par un

partenaire étranger.

IV. Missions

Conscient des enjeux à venir l’ORGM a mis en œuvre un schéma de

réorganisation avec pour objectif prioritaire la promotion des prestations de

services, la promotion de partenariat avec des partenaires nationaux et

étrangers, la prise de participations et la filialisation.

Depuis sa création, l’office a réalisé des programmes de recherche minière

presque exclusivement pour le compte de l’état. Ces travaux ont permis d’aboutir

à des résultats conformes aux objectifs affichés pour chaque période, à savoir :

� Prolongement de la durée de vie des mines épuisées et/ ou leur reconversion,

� Découverte de gisements de diverses substances minérales : wolfram-étain,

mercure, uranium, or, fer, souffre, barytine, Célestine, kieselguhr, kaolin,

pierres ornementales, etc.

� Acquisition des connaissances géologiques et minières sur la quasi-totalité du

territoire national.

Les derniers programmes exécutifs entre 1996 et 2003 avaient pour objectifs :

• L’approfondissement de la connaissance géologique et minière

• L’acquisition de nouvelles données,

• L’élargissement de la base minérale du pays

• L’appréciation du potentiel géologique,

• La sélection des zones et structures potentielles et l’identification des

prospects à promouvoir pour l’investissement.

V. Fond social de l’office : L’office a été doté à sa création d’un fond social d’un montant de Sept Cent dix

mille six cent trente KDA (710 630 KDA).

Page 88: memoire essemiani

5

76

Etude d’un projet de renouvèlement

a) Participations détenues par l’office : L’office a concrétisé diverses opérations qui lui permettent de détenir des

participations dans le capital des sociétés créées en association avec des

partenaires nationaux et étrangers :

.

VI. Organisation de l’Office : Avec la promulgation de la loi N° 01/10 du 03 juillet 2001 portant loi minière,

deux missions dévolues à l’office sont désormais de ressort des deux agences :

- L’Agence Nationale de la Promotion Minière (ANPM)

- L’Agence Nationale de la Géologie et du Contrôle Minier (ANGCM)

Pour réaliser ces missions, l’office en intervenant sur tout le territoire national,

dispose d’une division de projets et réalisations (DPR) composée de trois (03)

directions :

• Direction de forage.

• Direction de géo services.

• Direction des laboratoires.

-Un laboratoire à BOUMERDES

-Un laboratoire régional à TAMANRASSET

-Une usine pilote de traitement et de valorisation des minerais à

BOUMERDES.

• D’une unité centrale de logistique sise à EL Harrach

• De cinq (05) antennes régionales et réalisation implantées à :

-Est : Tébessa (A.R. Est)

-Centre : Tizi-Ouzou (A.R.C)

-Ouest : Sidi Bel Abbes (A.R.O)

-Sud-ouest : Bechar (A.R.S.O)

-Sud : Tamanrasset (AR. Sud)

Page 89: memoire essemiani

5

77

Etude d’un projet de renouvèlement

Figure 5.1 : Organigramme de l’O.R.G.M

VII. Axes stratégiques du développement : La nouvelle organisation a pour objectifs de :

• Fiabiliser les acquis de l’ORGM,

Conseil

d’Administration

Direction

Générale

Filiale

GOLDIM

DAF Direction projet et

réalisation

Direction Géo services

Direction Forage

Direction Labo.

Valorisation

Dépt. Administration

générale

Dépt .Logistique

Direction des

Ressources Humaines

Direction Finance et

Comptabilité

Page 90: memoire essemiani

5

78

Etude d’un projet de renouvèlement

• Alléger sa structure aussi bien au niveau des unités opérationnelles que du

siège,

• Rentabiliser les investissements consentis par l’état et les connaissances

développées par l’office pour constituer un organisme performant qui

pourra être un collaborateur valable pour les investissements du secteur

minier, un prestataire de services d’intérêt public et un berceau

d’entreprises nouvelles

Les objectifs du management consistent à :

• Rationnaliser l’utilisation des effectifs,

• Rendre autonome (filialisation) à moyen terme des activités : géo-services,

laboratoire et forage,

• Recherche des alliances et/ou des partenaires,

• Recherche des nouveaux financements, autres que ceux de l’état,

• Intensifier des actions de formation et de perfectionnement,

La concrétisation de ces actions permettra à l’ORGM de s’inscrire dans le

nouveau cadre réglementaire en développement des mécanismes à même de

promouvoir ses métiers notamment :

• Fournir des prestations de haute qualité dans les domaines des mines et

des géosciences,

• Demeurer une source algérienne de connaissance géologique et minière de

qualité,

• Exploiter, seul ou en partenariat, les gisements de différentes substances.

Deux principaux axes de développement sont privilégiés :

I- Développer et promouvoir les domaines d’excellence de l’ORGM :

a- Etudes géologiques (prospection et exploration de substances minérales).

b- Etudes technico-économiques et expertises géologiques ;

c- Etudes hydrogéologiques ;

d- Etudes d’impact sur l’environnement ;

Page 91: memoire essemiani

5

79

Etude d’un projet de renouvèlement

e- Etudes géotechniques ;

f- Etudes et analyses de laboratoires ;

g- Cartographie géologique et thématique ;

h- Forage minier et hydrogéologique.

II- Valoriser la petite et moyenne mine par la création de filiales à même de

prendre en charge l’exploitation de substances minérales pour lesquelles un plan

de charge est en voie de maturations.

VIII. Situation financière de l’ORGM 4 L’analyse des bilans comptables des exercices 2004, 2005, 2006, et 2007 démontre

ce qui suit :

• Actif net (A.N) :

Celui-ci passe de 1.609 MDA à 1.157 MDA puis à 1.374 MDA entre

respectivement 2004, 2005, 2006 pour atteindre 1.184 MDA en 2007. Cette

diminution s’explique par la diminution de ses fonds propres due aux pertes

cumulées entre 2004 et 2005.

Toutefois, malgré cette baisse, le bilan de l’ORGM présente une structure

financière caractérisée par une large couverture de ses emplois avec des fonds

propres qui représentent 77,2% du total du bilan au 31/12/2006 contre 90,6% en

2005.

• Fond de roulement (FR):

Du fait de la stabilité de la situation financière de l’office (large couverture des

emplois), le fond de roulement FR ne cesse d’évoluer en marquant une

progression constante, il passe de 654 MDA en 2006 à 769 MDA en 2007

4 Voir annexe N°4

Page 92: memoire essemiani

5

80

Etude d’un projet de renouvèlement

• Besoin en fond de roulement (BFR) :

Il augmente d’un exercice à un autre passant ainsi de 159 MDA à 470 MDA puis

à 531 MDA entre respectivement 2005, 2006, et 2007.

• La trésorerie (TR):

La trésorerie reste positive passant de 365 MDA en 2005 à 183 MDA en 2006

puis à 238 MDA en 2007 avec une prévision en 2008 de 139% par rapport à 2006.

• Le chiffre d’affaires (CA) :

Il réalise 489 MDA de chiffre d’affaires en 2006 et 384 MDA en 2007 contre 124

MDA en 2005.

• La valeur ajoutée :

L’entreprise enregistre une valeur ajoutée de 332 MDA en 2006 pour atteindre

235 MDA en 2007.les prestations de services constituent la majorité de cet

indicateur.

• Résultats :

L’entreprise a enregistré des résultats en dent de scie L’entreprise pour l’exercice

2005 le résultat était négatif de -328 MDA, en 2006, il ressort positif pour un

montant de 131 MDA, pour atteindre -190 MDA en 2007.

De ces chiffres, nous pouvons dire que la situation financière de l’office n’est par

très satisfaisante du fait de la fluctuation de son résultat entre positif et négatif.

Page 93: memoire essemiani

5

81

Etude d’un projet de renouvèlement

Section 2 : Présentation du projet

L’étude est consacrée à l’opportunité d’acquisition de cinq sondeuses minières

carottantes dans le cadre du renouvellement partiel du parc productif de

l’ORGM.

I. Justification du Projet Conscient des enjeux induits par la promulgation de la loi minière 01-10 du 03

juillet 20015, qui prévoit un désengagement progressif de l’état au profit des

investisseurs nationaux et étrangers ,l’ORGM a mis en place une organisation à

même de lui permettre de développer une activité de service axée autour de ses

métiers de base et essentiellement le forage minier, pour lequel un marché

potentiel existe.

Aussi les appareils de forage de l’ORGM dépassent largement la vingtaine

d’année d’âge et depuis la promulgation de la loi minière de forage minier et les

programmes d’infrastructure géologique prévus par l’office, l’ORGM s’est trouvé

dans l’obligation de renouveler ses équipements et principalement ceux du forage

minier.

a) Tendances du Marché Algérien du Forage Minier Dans la stratégie d’études macro-économique et dans le cadre de ses études

thématiques et environnementales, l’état a programmé la réalisation d’un

programme de forage minier 50000 ml par an.

Depuis la promulgation de la nouvelle loi minière et l’ouverture de

l’investissement minier sur les opérateurs privés nationaux et internationaux, le

marché du forage algérien se distingue par :

� Des forages miniers pour l’évaluation des gisements à moyen terme

estimés à 140000 ml par an.

5 Voir annexe N°3

Page 94: memoire essemiani

5

82

Etude d’un projet de renouvèlement

� Pour les études de carrières 2000ml par an principalement dans le cadre

de la réalisation de l’autoroute est –ouest

� Pour le forage géotechnique estimé à plus de 30000 ml par an.

II. Description et coût du projet :

Le projet consiste en l’importation de cinq (05) sondeuses de forage minier d’un

montant de 129 661 250 DA

Le coût descriptif est comme suit :

Désignation Nombre Coût(EUR) Cout(DA)

Appareils de forage

(600m)

Appareils de forage

(400m)

02

03

530 760

572 740

49 891 440

53 837 560

Total acquisition - 1 103 500 103 729 000

Frais d’achat

(25%)

- - 25 932 250

Coût Total

D’Acquisition

- 129 661 250

Tableau 5.1 : Coût du projet

• Sources de financement

Le financement préconisé par l’ORGM est un financement Cash de 25% relayé

par un crédit à moyen terme (CMT) de 75% remboursable sur 5 ans. Le montant

total du projet est de 129 661 250 DA et se décompose comme suit :

• Crédit bancaire 75% du montant global du projet soit 97 245 937,5 DA

• Autofinancement 25% du montant global du projet soit 32 415 312,5 DA

Page 95: memoire essemiani

5

83

Etude d’un projet de renouvèlement

• Intérêts et commissions :

Le taux d’intérêt est évalué à 6% et 2% pour les commissions d’engagement pour

la première année.

III. Paramètres technico-économiques du projet

a) Chiffre d’affaires HT projeté : Les prix unitaires actuels de forage minier varient entre 11 000 DA et 13 000 DA

en HT.

Cependant les prix de référence pour une projection prévisionnelle sur huit (08)

ans de production varieront entre 12 000 et 15 500 DA.

A signaler que le niveau d’activité projeté ainsi que le chiffre d’affaire qui en

découlent sont fondés sur des hypothèses réalistes des prix de forage et de la

quantité de forage à réaliser.

Les délais de démarrage du programme de forage minier retenu sont

conditionnés par la mobilisation des financements bancaires préconisés. En effet

ces derniers constituent le seul risque de glissement des plannings

d’investissement et de production.

b) Programme de réalisation et organisation du travail :

Le rendement mensuel est de 300 ML par mois pour une sondeuse, l’activité

effective est de 10 mois, quant à la production annuelle pour les 5 sondeuses, elle

est estimée à 15 000 ML. Le travail est organisé en 2 postes et 12 heures pour

chaque sondeuse (2*12h).

c) Fiscalité : Le projet sera soumis à toutes les taxes, impôts et redevances prévues par la

législation en vigueur.

b) Problèmes inflationnistes Tous les paramètres technico-économiques de calcul sont calculés en dinar

courant car il est difficile de raisonner en dinar constant étant donné que le taux

prévisible de l’inflation n’étant qu’approximatif

Page 96: memoire essemiani

5

84

Etude d’un projet de renouvèlement

Section 3 : Etude du projet

Dans la présente section, nous présenterons les principales approches

d’évaluation du projet de renouvellement des équipements de forage minier de

l’office national de la recherche géologique et minière afin de mesurer sa

rentabilité et de prendre ainsi une décision quant à l’acceptation ou le rejet.

I. Détermination des principaux paramètres du projet L’évaluation du projet suppose la détermination au préalable de ses cash-flows

prévisionnels.

Les hypothèses de travail qui sous-tendent l’élaboration de la présente étude sont

homogènes. De ce fait, les niveaux de prix pratiqués et de volume des travaux ont

été relativement minorés pour s’inscrire dans une perspective réaliste qui

pourrait survenir lors de l’exploitation des équipements.

a) Projection des charges :

La prévision des charges liée à l’exploitation des sondeuses de forage est

présentée dans le tableau suivant :

Charges 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

matières et fournitures

58,890,000

11,575,000

11,935,000

25,285,000

13,425,000

18,897,000

14,647,000

17,407,400

Services 27,763,500

27,763,500

27,763,500

29,302,875

29,865,375

30,402,318

30,740,568

30,740,568

frais de personnel

59,320,440

59,320,440

65,252,484

65,252,484

65,252,484

71,777,732

71,777,732

71,777,732

impôts et taxes 4,500,000

4,500,000

4,950,000

4,950,000

4,950,000

5,400,000

5,400,000

5,400,000

frais financiers 13,030,956

8,752,134

6,418,190

4,084,246

1,750,343

-

-

-

frais divers 2,758,920

2,873,160

2,896,008

2,896,008

2,910,487

2,923,776

2,923,776

2,936,404

dotations aux amortissements

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

TOTAL 179,229,941

127,750,359

132,181,307

144,738,749

131,119,814

142,366,951

138,455,201

141,228,229

Tableau 5.2 : prévision des charges

Page 97: memoire essemiani

5

85

Etude d’un projet de renouvèlement

Les prévisions de chaque charge sont détaillées en annexe6.

L’office prévoit un niveau de charges très important en 2008 première année

d’exploitation des sondeuses et ce en raison de la quantité importante des

matières et fournitures nécessaires à la mise en activité des équipements.

b) Projection des recettes :

Les prix unitaires actuels de forage minier varient entre 11 000 DA et 13 000 DA

en HT. Cependant, pour une projection prévisionnelle sur huit (08) ans de

production, les prix de référence varieront entre 10 000 et 14 000 DA.

Pour ce qui est de la production annuelle, l’ORGM prévoit une moyenne de

15 000 M/L pour les cinq (05) sondeuses.

A signaler que le niveau d’activité projeté ainsi que le chiffre d’affaire qui en

découlent sont fondés sur des hypothèses réalistes des prix de forage et de la

quantité de forage à réaliser compte tenu des différents contrats de forage minier

conclus par l’office pour l’année 2008.

• Tableau des comptes et résultats

Le TCR de l’ORGM concernant ce projet pour la période allant de 2008 à 2015 est

présenté comme suit

6 Voir annexe n° 5.

Page 98: memoire essemiani

5

86

Etude d’un projet de renouvèlement

TCR Prévisionnel 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

71 PRODUCTION VENDUE

74 PRESTATIONS FOURNIES 157,500,000 163,500,000 168,000,000 175,500,000 178,500,000 183,000,000 186,000,000 189,000,000

75 TRANSFERT.CHARGES.PRODUCTION

61 MAT.FOURNITURES CONSOMMEES 58,890,000 11,575,000 11,935,000 25,285,000 13,425,000 18,897,000 14,647,000 17,407,400

62 SERVICES 27,763,500 27,763,500 27,763,500 29,302,875 29,865,375 30,402,318 30,740,568 30,740,568

81 VALEUR AJOUTEE 70,846,500 124,161,500 128,301,500 120,912,125 135,209,625 133,700,682 140,612,432 140,852,032

77 PRODUITS DIVERS

78 TRANSFERT. CHARGES D'EXPLOIT

63 FRAIS DE PERSONNEL 59,320,440 59,320,440 65,252,484 65,252,484 65,252,484 71,777,732 71,777,732 71,777,732

64 IMPOTS ET TAXES 4,500,000 4,500,000 4,950,000 4,950,000 4,950,000 5,400,000 5,400,000 5,400,000

65 FRAIS FINANCIERS 13,030,956 8,752,134 6,418,190 4,084,246 1,750,343 0 0 0

66 FRAIS DIVERS 2,758,920 2,873,160 2,896,008 2,896,008 2,910,487 2,923,776 2,923,776 2,936,404

68 DOTATIONS. AMORT. ET PROV. 12,966,125 12,966,125 12,966,125 12,966,125 12,966,125 12,966,125 12,966,125 12,966,125

83 RESULTAT D'EXPLOITATION (21,729,941) 35,749,641 35,818,693 30,763,262 47,380,186 40,633,049 47,544,799 47,771,771

79 PRODUITS HORS EXPLOITATION

69 CHARGES HORS EXPLOITATION

84 RESULTAT H.EXPLOITATION 0 0 0 0 0 0 0 0

880 RESULTAT BRUT DE L'EXERCICE (21,729,941) 35,749,641 35,818,693 30,763,262 47,380,186 40,633,049 47,544,799 47,771,771

889 IMPOTS SUR LES BENEFICES 0 8,937,410 8,954,673 7,690,816 11,845,047 10,158,262 11,886,200 11,942,943

88 RESULTAT NET EXERCICE (21,729,941) 26,812,231 26,864,020 23,072,447 35,535,140 30,474,787 35,658,599 35,828,828

Tableau 5.3 : Tableau des comptes et résultat

Page 99: memoire essemiani

5

87

Etude d’un projet de renouvèlement

• Projection du Besoin en Fond de Roulement

L’office prévoit un besoin en fond de roulement de 30 jours du chiffre

d’affaires.

Tableau du

BFR

BFR 13,125,000

13,625,000

14,000,000

14,625,000

14,875,000

15,250,000

15,500,000

15,750,000

Var. BFR

13,125,000 500,000 375,000 625,000 250,000 375,000 250,000 250,000

Tableau 5.4 : Projection du BFR

• Projection des Cash-flows du projet :

Tableau des flux prévisionnels

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Résultat Net - 21,729,941 26,812,231

26,864,020

23,072,447

35,535,140

30,474,787

35,658,599

35,828,828

Amortissements 12,966,125 12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

12,966,125

Variat. BFR 13,125,000 500,000

375,000

625,000

250,000

375,000

250,000

250,000

Cash Flow Exploitation - 21,888,816 39,278,356 39,455,145 35,413,572 48,251,265 43,065,912 48,374,724 48,544,953

Investissement 129,661,250

Désinvestissement

Cash Flow Investissement - 129,661,250 0 0 0 0 0 0 0

Augmentation de capital

Crédits 97,245,938

Dividendes Remboursement de crédits 19,449,188

19,449,188

19,449,188

19,449,188

19,449,188

Cash Flow Capital 77,796,750

-19,449,188

-19,449,188

-19,449,188

-19,449,188 0 0 0

Cash Flow Total - 73,753,316 19,829,168

20,005,957

15,964,384

28,802,077

43,065,912

48,374,724

48,544,953

Cash Flows Cumulés - 73,753,316

- 53,924,147

- 33,918,190

- 17,953,806

10,848,271

53,914,182

102,288,907

150,833,860

Tableau 5.5 : Projection des cash-flows

Page 100: memoire essemiani

5

88

Etude d’un projet de renouvèlement

II. Calcul des indicateurs de rentabilité : Après avoir déterminé les paramètres du projet, nous passons à

l’appréciation de sa rentabilité par le calcul des principaux critères de

sélection à savoir :

• La Valeur Actuelle Nette

• Le Taux de Rendement Interne

• L’indice de profitabilité

• Le Délai de récupération Actualisé

a) Détermination du taux d’actualisation Le taux d’actualisation des cash-flows du projet correspond au coût moyen

pondéré du capital CMPC, il est déterminé suivant cette formule :

[ ] [ ])1( IStPtPCMPC DDCPCP −×+×=

Pour la détermination du cout des capitaux propres, nous avons posé

certaines hypothèses pour utiliser le Modèle d’équilibre des actifs

financiers vu l’indisponibilité de l’information et l’absence d’un marché

boursier en Algérie :

Sachant que le projet sera financé à 75% par emprunt bancaire et 25% par

autofinancement, que le taux d’intérêt bancaire est de 6%, le taux d’impôt

sur les bénéfices est de 25% , le taux d’actualisation est déterminé comme

suit :

Page 101: memoire essemiani

5

89

Etude d’un projet de renouvèlement

Tableau 5.6 : Détermination du taux d’actualisation

b) Détermination des indicateurs de performance : La prise de décision d’entreprendre le projet suppose le calcul de : la VAN,

TRI, IP et le DRA qui reposent sur le principe d’actualisation.

Ainsi, à partir des cash-flows prévisionnels définis précédemment, on a :

CMPC/WACC 7.75% 8.12% 8.50% 8.87% 9.25% 9.62% 10.00% 10.37%

VAN des Flux 79,221,937 76,680,950 74,206,660 71,797,084 69,450,306 67,164,476 64,937,804 62,768,559

IP 1.61 1.59 1.57 1.55 1.54 1.52 1.50 1.48

TRI 30%

DR 4 ans

On remarque qu’à mesure que le taux d’actualisation augmente, la Valeur

actuelle nette diminue

L’évaluation financière du projet aboutit à :

• Une valeur actuelle nette positive (79,221,937 DA)

• Un niveau de rentabilité correct (30%)

• Un indice de profitabilité supérieur à un (1,61)

• Un délai de récupération actualisé de l’investissement raisonnable

(4 ans)

Taux sans risque R0 4.00% 4.00% 4.00% 4.00% 4.00% 4.00% 4.00% 4.00%

Beta du secteur B 150% 150% 150% 150% 150% 150% 150% 150%

Rendement du marché Rm 13.00% 14.00% 15.00% 16.00% 17.00% 18.00% 19.00% 20.00%

Taux Intérêt dette 6.00% 6.00% 6.00% 6.00% 6.00% 6.00% 6.00% 6.00%

25% Coût du capital 17.50% 19.00% 20.50% 22.00% 23.50% 25.00% 26.50% 28.00%

75% Coût de la dette 4.50% 4.50% 4.50% 4.50% 4.50% 4.50% 4.50% 4.50%

CMPC/WACC 7.75% 8.12% 8.50% 8.87% 9.25% 9.62% 10.00% 10.37%

Page 102: memoire essemiani

5

90

Etude d’un projet de renouvèlement

La valeur actuelle nette du projet est nettement positive, dans ce cas,

l’office couvre le coût du financement du projet, récupère le montant

investi et dégage un surplus qui peut être considéré comme un

enrichissement. De ce fait, on peut dire qu’il y a création de valeur.

Il est par conséquent évident que les conditions de rentabilité de

l’investissement projeté sont parfaitement réunies.

Cependant, ces critères d’analyse sont utilisés sous l’hypothèse de la

certitude des flux de liquidités et l’absence totale du risque associé au

projet et compte

tenu de l’incertitude, on ne peut se limiter à ces seuls critères pour

apprécier la rentabilité de notre projet.

III. Appréciation du risque

Vu l’incertitude liée aux prévisions des différents éléments du projet, il est

nécessaire d’introduire la notion de risque dans notre étude à travers :

� Une analyse de sensibilité

� Une analyse du point mort

� Une simulation Monté Carlo

a) Analyse de la sensibilité

Pour mesurer la pertinence et la fiabilité de la valeur actuelle nette, il est

nécessaire de mesurer la sensibilité de la VAN ou du TRI obtenus à

certains de ses principaux paramètres. Pour se faire, il y a lieu de faire

varier chaque paramètre positivement et négativement et observer la

variation de la VAN ou le TRI.

Pour son projet de renouvellement des équipements de forage minier, la

direction financière de l’ORGM a estimé les principales variables pouvant

affecter l’exploitation du projet et donc sa rentabilité comme suit :

• Chiffre d’affaires

• Production M/L

Page 103: memoire essemiani

5

91

Etude d’un projet de renouvèlement

• Matières et fournitures

En faisant varier ces variables positivement et négativement, et en

calculant la VAN, on obtient les résultats suivants :

Analyse de la sensibilité Scénarios Taux Interne de Rendement

Pessimiste Réaliste Optimiste Pessimiste Réaliste Optimiste

Prix unitaire -10% 11 000 10% 9% 30% 58%

Production -5% 15 000 5% 19% 30% 43%

Matières premières 15% 18 000 -15% 24% 30% 37%

Tableau 5.7 : L’analyse de sensibilité

Des résultats obtenus on constate que les variables les plus critiques sont :

le prix unitaire et la production (M/L) car une faible variation de ces

dernières produit un effet amplifié sur le TRI :

-Une variation de la production de – 5% engendre une chute brutale du

taux de rentabilité passant de 30% à 19%, et une augmentation de 5%

mène à une TRI de 43%.

-Une variation négative du prix unitaire de -10% conduit à un TRI très bas

pouvant aller jusqu’à 9%. Cependant, une variation positive de 10% affecte

positivement le taux de rentabilité qui pourrait atteindre 58%.

Il est en revanche beaucoup moins sensible à une variation des matières et

fournitures, car une forte variation de leurs prix conduit à une faible

modification du TRI.

De ce fait, il est nécessaire pour l’office d’acquérir plus d’informations les

variations des prix et de la production.

b) Détermination du point mort Du point de vue de la valeur actuelle nette, on peut déterminer le point

mort ou le seuil des ventes à partir duquel le projet génère une VAN

positive.

Page 104: memoire essemiani

5

92

Etude d’un projet de renouvèlement

Tableau 5.8 : Détermination du point mort

D’après les résultats obtenus, on remarque que le seuil de rentabilité est

compris entre 13 000 ML et 14 000 ML.

Par itération successives on obtient un point mort égal à : 12 438 ML, cela

veut dire qu’à partir de ce niveau de production l’entreprise commencera à

générer un profit. En dessous de 12 438 ML, le projet ne sera pas rentable.

c) Analyse par Scénarii Elle consiste à faire varier plusieurs paramètres en même temps en

posant des hypothèses optimistes et pessimistes et d’observer l’impact sur

le taux de rentabilité interne comme suit :

Analyse par scénarii S1 S2 S3 S4 S5

Prix unitaire 10% -10% 10% 10%

Production 5% -5% 5% -5%

Matières premières -15% -15% 0% 15% 15%

TRI 70% 13% 58% 37% 48%

Pour compléter notre étude et avoir plus d’éléments quant à l’acceptation

ou le rejet de ce projet, nous avons jugé nécessaire d’approfondir notre

analyse en faisant une simulation Monté Carlo.

d) La Simulation Monté Carlo

Elle consiste à générer aléatoirement un grand nombre de tirages de

chaque variable pour obtenir une fonction de densité de la Valeur actuelle

Analyse du Point Mort

production vendue - 12,000 13,000 14,000 15,000

16,000

VAN - 843,414,741 - 73,631,024 - 22,230,616 28,495,660 79,221,937 129,948,214

Page 105: memoire essemiani

5

93

Etude d’un projet de renouvèlement

Nette qui correspond à toutes les valeurs possibles de la VAN associées à

leur probabilité.

Pour réaliser cette simulation, nous avons utilisé le logiciel de simulation

Crystal Ball7.

Pour simplifier l’analyse des résultats de la simulation Monte Carlo, nous

avons adopté l’hypothèse simplificatrice qui consiste à supposer que seul

les variations du prix de vente suivent une variable aléatoire et que tous

les autres inputs au projet sont supposés certains.

La variation du prix de vente, dans notre cas, est supposée suivre une Loi

Normale centrée d’espérance égale à 0% et d’écart type égal à 10%.

Le graphique ci-dessous illustre la distribution de la VAN selon les tirages

effectués par Cristal Ball des valeurs futures des prix de vente.

Figure 5.2 : Distribution de probabilité de la VAN

7 Le logiciel Crystal Ball est un Add-in d’Excel de modélisation et de simulation Monté Carlo.il est commercialisé par Decisionnering Inc.

Page 106: memoire essemiani

5

94

Etude d’un projet de renouvèlement

Nous remarquons que, l’hypothèse d’une variation de prix suivant une loi

normale d’écart type de 10% aboutit à une VAN qui sera largement

supérieure à 50 MDA avec une probabilité de plus de 85% tel qu’illustré

par le graphique ci-dessous.

Figure 5.3 : Décomposition de la distribution de probabilité de la

VAN

L’évaluation du projet de renouvellement des équipements en utilisant les

critères traditionnels présente les résultats suivants :

Une Valeur Actuelle Nette de 79,221,937

Un Taux de Rentabilité Interne de 30%

Un Indice de Profitabilité de 1,66

Un Délai de Récupération Actualisé de 4 ans

Page 107: memoire essemiani

5

95

Etude d’un projet de renouvèlement

Sur la base de ces éléments, l’office doit entreprendre son projet de

renouvèlement de ses équipements de forage compte tenu du taux élevé de la

rentabilité liée à l’exploitation de ces équipements.

Cependant, l’introduction de la notion du risque dans l’évaluation à travers

une analyse de la sensibilité démontre que la rentabilité du projet mesuré

par le Taux de rentabilité Interne est très sensible aux variations du prix

unitaire et de la production M/L, ce qui nécessite une grande vigilance

pendant la période de réalisation.

L’utilisation d’une simulation Monté Carlo nous a permis de déterminer la

distribution de la VAN sous l’hypothèse que seul le prix unitaire est une

variable aléatoire, les autres variables étant certaines. La probabilité que la

Valeur Actuelle Nette soit comprises dans l’intervalle [50 000,150 000] KDA

est de 85%.De ce fait, le projet doit être entrepris.

Page 108: memoire essemiani

5

96

Etude d’un projet de renouvèlement

Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes approches d’aide à la

prise de décision d’investissement à travers l’analyse d’un projet de

renouvellement des équipements de forage minier de l’office national de la

recherche géologique et minière à commencer par les critères de

rentabilité ( VAN, TRI, IP, DRA) pour introduire par la suite la notion du

risque lié au projet à travers l’analyse de la sensibilité et une simulation

Monté Carlo.

Cependant, à travers notre analyse, nous avons constaté que bon nombre

d’entreprise ignorait la notion du risque dans l’évaluation de leurs projets

vu l’absence de l’information ce qui conduit à des décisions erronées et des

difficultés lors de l’exploitation du projet.

Page 109: memoire essemiani

97

Conclusion Générale

La qualité de l’évaluation des projets est un facteur crucial de la réussite et de

l’aboutissement des projets à entreprendre.

L'approche par les Options Réelles a pour objectif de pouvoir justifier par rapport

aux méthodes d'évaluation traditionnelle que des opportunités de croissance et

d'investissement sont au rendez-vous dans un projet.

Si la méthode des Options Réelles a fait ses preuves notamment dans l'industrie

pétrolière et pharmaceutique dans certains pays, elle reste encore au stade de

l'expérimentation pour l'ensemble des secteurs d'activités. Sa complexité et le

nombre d'hypothèses sous-jacentes dans les modèles restent encore ses

principaux obstacles à sa vulgarisation en finance d’entreprise. De ce fait, les

approches traditionnelles restent encore les plus utilisées par les analystes pour

justifier une valeur même si on assiste actuellement à une montée en puissance

de l'approche Options Réelles dans la e-économie.

Ainsi, la décision d’investir repose sur une analyse complète des opportunités

liées aux investissements offerts en se basant sur une appréciation de la

rentabilité par les principaux critères d’évaluation puis une quantification du

risque par une analyse de la sensibilité permettant ainsi au décideur de réunir

tous les éléments d’appréciation quant à l’acceptation ou le rejet du projet.

Page 110: memoire essemiani

97

A travers l’étude du projet de renouvellement de l’office national de la recherche

géologique et minière, nous avons constaté que les entreprises algériennes

négligent l’impact du risque dans leur prise de décision

Page 111: memoire essemiani

97

Page 112: memoire essemiani

97

Page 113: memoire essemiani

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www.lesechos.fr

www.joradp.dz

Page 115: memoire essemiani

Liste des figures

Figure 1.1 : Cycle de vie d’un produit 10

Figure1.2 : modélisation d’un projet d’investissement

Figure 2.1 : Relation entre la VAN et le taux d’actualisation

Figure 2.2 : Projet présentant deux TRI différents

Figure 2.3 : Détermination du DRA

Figure 3.1 : Détermination du point mort

Figure 4.1 : Présentation d’un arbre de décision

Figure 4.2 : Evaluation d’une option d’expansion

Figure 4.3 : Evaluation d’une option de report

Figure 4.4 : Evaluation d’une option d’abandon

Figure 5.1 : Organigramme de l’O.R.G.M

Figure 5.2 : Distribution de probabilité de la VAN

Figure 5.3 : Décomposition de la distribution de probabilité de la VAN

10

13

26

28

30

48

56

67

68

69

78

94

95

Page 116: memoire essemiani

Liste des tableaux

Tableau 2.1 : Flux économiques prévisionnels 22

Tableau 2.2 : Choix entre trois projets

Tableau 2.3 : Choix entre plusieurs projets selon l’indice de profitabilité

Tableau 2.4 : Classement de plusieurs projets

Tableau 4.1 : Comparaison entre l’option financière et l’option réelle

Tableau 5.1 : Coût du projet

Tableau 5.2 : Prévision des charges

Tableau 5.3 : Tableau des comptes et résultats

Tableau 5.4 : Projet du BFR

Tableau 5.5 : Projection des Cash-flows

Tableau 5.6 : Détermination du taux d’actualisation

Tableau 5.7 : L’analyse de sensibilité

Tableau 5.8 : Détermination du point mort

27

28

34

34

66

83

85

87

88

88

90

92

93

Page 117: memoire essemiani

Liste des annexes

Annexe 1 : Détermination du coût des capitaux propres

Annexe 2 : Décret exécutif N° 92-31 du 20 Janvier 1992 création de l’ORGM

portant création de l'office national de recherche géologique et

minière

Annexe 3 : Loi n° 01-10 du 3 juillet 2001 portant LOI MINIERE

- Journal Officiel N° 35 du 4 juillet 2001

Annexe 4 : Situation financière de l’Office National de la Recherche Géologique

et Minière.

1 : Evolution de l’activité

2 : Evolution de la trésorerie

Annexe n°5 : Prévisions des différentes charges

1 : Projection de la consommation des fournitures de forage

2 : Prévision de la consommation du carburant

3 : Projection de l’habillement et sécurité

4 : Décomposition des frais du personnel

5 : Dotations aux amortissements

6 : Prévision des frais du personnel

7 : Prévision des Impôts et taxes

8 : Prévision des frais financiers

9 : Prévision des frais divers de gestion

Page 118: memoire essemiani

Annexe 1 : Détermination du coût des capitaux propres

• Modèle de Gordon Shapiro

- Les dividendes constants :

nDDDD ==== ......................321

Et : ( ) ( )∑= +

++

=n

in

ni t

C

t

DC

10

11 ( ) ( )∑

= ++

+=

n

in

ni t

C

tDC

10

11

1

D’où : ( )

( )nn

n

ot

C

t

tDC

+++−=

1

11

Lorsque n la durée de vie du projet tend vers l’infini alors :

t

DC =0 Et

0C

Dt =

- Une croissance constante des dividendes :

( )( )

( )( )

( )( )( ) ( )n

nn

n

t

C

t

gD

t

gD

t

gD

t

DC

++

++

++++

++

++

+=

11

1..........

1

1

1

1

1

11

3

21

21

11

0

On remarque que c’est une suite géométrique de raison ( )( ) 111 −++ tg d’où :

( )( ) ( )( )( ) ( )n

nnn

t

C

tg

tg

t

DC

++

−++−++

+= −

1111

111

1 11

0

Donc : ( ) ( )

( )nn

nn

t

C

tg

tgDC

++

−−++=

1

11110

Lorsque n tend vers l’infini et tg⟨ alors : gt

DC

−= 1

0 D’où : gC

Dt +=

0

1

Page 119: memoire essemiani

Annexe 2 : Décret exécutif N° 92-31 du 20 Janvier 1992 création de

l’ORGM portant création de l’office national de recherche

géologique et minière,

Chapitre 1 : Dispositions générales

Dénomination – objet- siège

Article 1 : Il est créé, un établissement public à caractère industriel et

commercial, dénommé : « office national de la recherche géologique et minière» ,

par abréviation « O.R.G.M» , désigné ci-après « l’office ».

Article 2 : L’office est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

Il est régi par les règles applicables à l’administration dans ses relations avec

l’état. Il est réputé commerçant de ses rapports avec les tiers et soumit aux règles

de droit commercial.

Il est régi par les lois et règlements en vigueur et par les dispositions du présent

décret.

Article 3 : l’office est chargé sous la tutelle du ministre chargé des mines.

Article 4 : le siège de l’office est fixé à alger. Il peut être transféré en tout autre

lieu du territoire national, par décret exécutif pris sur rapport du ministre chargé

des mines.

Chapitre 2 : Missions

Article 5 : l’office a pour objet de prendre en charge les missions de service public

attachées à la géologie, à la recherche et à la promotion des ressources minières.

Il est chargé dans ce cadre :

I. En matière de service géologique national de recherche minière :

Page 120: memoire essemiani

• D’élaborer et de mettre en œuvre les programmes périodiques de

cartographie géologiques, géophysique, géochimique et thématique et

assurer les publications des cartes officielles y afférentes ;

• D’élaborer et de mettre en œuvre les programmes périodiques de prospection

et minière et d’inventaire des potentialités minières nationales et

d’évaluation des gisements ;

• De gérer le dépôt légal conformément aux dispositions législatives

règlementaire en vigueur ;

• De constituer et mettre à jour une documentation, se rapportant a ses

activités ;

• D’élaborer les normes d’entreprise pour ses domaines d’activité et participer,

dans les limites de ses compétences, à l’élaboration des normes algériennes ;

• D’entreprendre et mettre en œuvre toutes études et travaux scientifiques,

liées a ses missions ;

• De contribuer dans la limite de ses compétences à la mise en œuvre des

mesures d’identification des sites géologique à protéger.

II. En matière de promotion des ressources minières :

• De mettre en œuvre toutes actions de nature à permettre la découverte des

gisements

• De mettre en œuvre toutes actions en faveur du développement des

matières premières minérales.

• De réaliser ou faire réaliser toute études de traitement et/ou de mise a

exploitation y compris l’aspect hydrogéologique

• De réaliser ou faire réaliser toute études techniques, économiques et/ou

financières des gisements découverts.

L’offices peut, en outre,, dans le cadre de ses missions générales et dans les

conditions et formes prévus par la législation en vigueur.

• Entreprendre toute opération commerciale, financière et acquérir tous

droits et biens mobiliers et immobiliers utiles a son action.

Page 121: memoire essemiani

• Passer toute convention de participation, et création de filiale et/ou

d’association entrant dans les domaines de ses activités.

STRUCTURES - GESTIONS – FONCTIONNEMENTS

Article 6. - L’office est administré par un conseil d’administration et dirigé par

un directeur général.

Le directeur général est responsable devant le conseil d’administration.

Article 7. – Le président du conseil d’administration est nommé par décret

exécutifs pris en conseil du gouvernement, sur proposition du ministre chargé

des mines, pour la durée du mandat des membres du conseil d’administration.

CHAPITRE I : LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Article 8. : Le conseil d’administration est composé de :

- Deux représentants du ministre chargé des mines

- Deux représentants du ministre chargé des finances

- Un représentant de l’autorité chargé de la planification

- Un représentant du ministre chargé de l’intérieur

- Un représentant du ministre chargé de l’énergie

- Un représentant du ministre chargé de la défense nationale

- Un représentant du ministre chargé de la recherche et de la technologie ;

- Un représentant du ministre chargé des universités

- Deux représentants des travailleurs de l’office

Article 9 : Le mandat d’administrateur est gratuit ; cependant, les

administrateurs peuvent percevoir des indemnités selon un barème fixé par le

règlement intérieur.

Article 10 : Le directeur général de l’office assiste aux réunions du conseil

d’administration avec voix consultative.

Le conseil d’administration peut faire appel, à titre consultatif, à toute personne

susceptible de l’éclairer à ses délibérations en raison de ses compétences sur les

questions inscrites à l’ordre du jour.

Article 11 : Les membres du conseil d’administration sont nommés pour une

période de six (6) ans, renouvelable pour moitié tous les trois (3) ans.

Page 122: memoire essemiani

Article 12 : Les représentants des administrations centrales, membres du conseil

d’administration doivent avoir mandat pour représenter leur administration, ils

sont nommés par arrêter du ministre chargé des mines, sur proposition de

l’autorité dont ils relèvent.

En cas d’interruption du mandat de l’un quelconque des membres, il est procédé a

son remplacement, dans les mêmes formes, le membre nouvellement désigné lui

succède jusqu’à l’expiration du mandat.

Article 13 : Le conseil d’administration se réunit quatre (4) fois par ans en

session ordinaire, sur convocation de son présidant.

Il peut être réuni en session extraordinaire à la demande, soit du président du

conseil d’administration soit de la moitié de ses membres ou du directeur général

de l’office.

Le président établit l’ordre du jour des réunions sur proposition de du directeur

général de l’office.

Les convocations accompagnées de l’ordre du jour sont adressées au moins quinze

(15) jours avant la réunion. Ce délai peut être réduit pour les sessions

extraordinaires, sans être inférieur à huit (8) jours.

Article 14. – Le conseil d’administration ne peut délibérer valablement que si la

moitié de ses membres sont présente.

Si le quorum n’est pas atteint, une nouvelle réunion à lieu à l’issue d’un délai de

huit (8) jours, le conseil d’administration délibère alors valablement quelque soit

le nombre des membres présents.

Les décisions sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de

partage des voix, celle du président est prépondérante.

Article 15. – Les délibérations du conseil d’administration sont consignées sur

des procès-verbaux, inscrits sur un registre spécial, coté et paraphé. Elles sont

signées par le président et le secrétaire de séances. Elles sont adressées dans les

quinze (15) jours au ministre de tutelle pour approbation.

Le secrétariat du conseil d’administration est assuré par le directeur général de

l’office.

Article 16. – Le conseil d’administration statue délibère sur :

Page 123: memoire essemiani

- Les programmes d’activités et d’investissements, notamment les plans a

moyen et longs termes.

- Les prévisions de recettes et de dépenses.

- La conclusion d’emprunts et de crédits.

- L’acquisition, l’aliénation de biens et immeubles.

- La prise de participation dans les sociétés minières et para minier ainsi

que la création de filiale, le cas échéant

- Le bilan annuel et les comptes du résultat.

- Le règlement intérieur de l’office.

- Le projet du statut et de rémunération des personnels de l’office.

- L’organigramme de l’office.

- L’acceptation des dons et legs.

- Toute autre question en rapport avec les missions de l’office.

CHAPITRE II : Le Directeur général

Article 17 : Le directeur général de l’office est par décret exécutif, pris en conseil

du gouvernement sur proposition du ministre chargé des mines, après

délibération du conseil d’administration.

Il est mis fin à ses fonctions dans les mêmes formes.

Article 18 : Le directeur met en œuvre les décisions du conseil d’administration.

Il chargé d’assuré la gestion de l’office.

A ce titre :

- Il établit le rapport annuel d’activités.

- Il représente l’office dans tous les actes de la vie civile.

- Il passe tous marché, contrat, convention et accord dans le cadre de la

réglementation en vigueur.

- Il ordonnance et engage les dépenses dans la limite des crédits régulièrement

ouverts au budget.

- Il ouvre et fait fonctionner tous comptes aux prés des cheques postaux et

institutions de banques et crédits.

- Il signe, accepte, endosse tous billets, traites, chèques, lettres de change et

d’autre effet de commerce.

Page 124: memoire essemiani

- Il cautionne et avalise dans les conditions fixées par la réglementation en

vigueur.

- Il reçoit toutes sommes dues à l’office, effectue tout retrait de cautionnement en

espèces ou autrement dans les limites autorisées et donne quittances ou

recharges.

- Il exerce le pouvoir hiérarchique sur l’ensemble du personnel de l’office.

- Il nomme et révoque, après approbation du conseil d’administration, les cadres

supérieurs de l’office, placés sous son autorité.

- Il veille au respect du règlement intérieur de l’office.

DISPOSITIONS FINANCIERES

Article 19 : L’exercice financier de l’office est ouvert le 1erjanvier et clos le

31decembre de chaque année.

La comptabilité est tenue en la forme commerciale conformément à la législation

et la réglementation en vigueur.

Article 20 : Le budget de l’office comprend deux (2) sections : la section

exploitation et la section équipements.

La section exploitation comprend :

� En recettes :

− Les subventions éventuelles de l’état.

− Les produits liés a l’activité de l’office.

− Les dons et legs d’organismes nationaux et internationaux.

� En dépense :

− Les dépenses d’exploitations

− Les dépenses nécessaires à la réalisation des objectifs de l’office.

La section équipement comprend :

� En recettes :

− Les subventions et concours définitifs de l’état.

− Les emprunt et crédits.

− Les dons et legs d’organismes nationaux et internationaux.

� En dépenses :

Page 125: memoire essemiani

− Les dépenses d’investissement et d’équipement liées au développement de

l’office.

Article 21 : Le compte financier prévisionnel de l’office est soumis ;après

délibération du conseil d’administration, à l’approbation des autorité concernées

avant le début de l’exercice auquel il se rapporte conformément a la législation en

vigueur.

Article 22 : Nonobstant toute autre forme de contrôle règlementaire, le contrôle

des comptes de l’office relève de la compétence d’un commissaire aux comptes,

désigné conformément à la réglementation en vigueur.

PATRIMOINE

Article 23 : Le patrimoine de l’office est constitué :

− De biens reçus en dotations et/ou réalisés sur fonds propres.

− De biens détenus à titre d’affectation pour la réalisation des missions de

l’office.

DISPOSITIONS FINALES

Article 24 : Sont abrogées les dispositions contraires au présent décret,

notamment les décrets n°83-57 du 1er janvier 1983 et le décret n°85-185 du 16

juillet1985 susvisés

Page 126: memoire essemiani

Annexe 3 : Loi n° 01-10 du 3 juillet 2001 portant LOI MINIERE

- Journal Officiel N° 35 du 4 juillet 2001

Article 1er : Les dispositions de la présente loi s'appliquent aux activités

d'infrastructure géologique, de recherche et d'exploitation des substances

minérales ou fossiles visées à l'article 2 ci-dessous, à l'exception des eaux, des

gisements d'hydrocarbures liquides ou gazeux et des schistes combustibles

pétrolifères, qui sont soumis aux dispositions législatives qui leur sont

spécifiques, mais qui demeurent, néanmoins, soumis à l'obligation de dépôt légal

prévu aux articles 35 et 36 de la présente loi.

L'exploitation des substances minérales dans le domaine public hydraulique et

dans le domaine forestier national, est soumise aux dispositions de la présente loi, aux

dispositions de la loi n° 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de

l'environnement et de la loi n° 83-17 du 16 juillet 1983, modifiée et complétée, portant

code des eaux et de la loi n° 84-12 du 23 juin 1984, modifiée et complétée, portant

régime général des forêts.

Article 3 : L'exercice des activités minières est accessible à tout opérateur, sans

distinction de statut ou de nationalité, conformément aux dispositions de la

présente loi et de ses textes d'application.

Ces activités ne sont exercées que sur la base d'un titre minier ou d'une

autorisation de ramassage ou d’une autorisation d’exploitation des carrières ou

sablières.

Aucune activité minière ne peut être autorisée sur les sites protégés par la loi

et/ou par des conventions internationales.

Caractère et nature juridique des activités minières et des titres qui leur

sont rattachés :

Article 7 : Les activités de recherche minière et les activités d'exploitation des

Page 127: memoire essemiani

substances minérales sont considérées comme des actes de commerce, et ne

peuvent être exercées que par des personnes physiques ou morales de droit privé.

Les exploitations minières souterraines et à ciel ouvert, les bâtiments des

exploitations, les installations, puits, galeries et autres travaux établis à demeure

sont considérés comme des biens immeubles.

Sont considérés comme biens immeubles par destination les machines, les engins et

l'outillage servant à la recherche et à l'exploitation minière.

Sont considérés comme biens meubles les matières extraites ou abattues, les

approvisionnements et autres objets mobiliers ainsi que les actions, parts et

intérêts dans une entreprise ou une association d'entreprises pour la recherche

et/ou l'exploitation des substances minérales.

Concernant les recherche minière :

Article 13 : La recherche minière se subdivise en deux étapes :

- La prospection minière,

- L'exploration minière.

Article 14 : Est considérée comme prospection minière, l'examen topographique,

géologique et géophysique, la reconnaissance des lieux et autres recherches

préliminaires des minéraux se trouvant en surface afin de déterminer les

attributs minéralogiques et les caractéristiques géologiques d'un terrain.

Article 15 : Est considérée comme exploration minière, l'exécution des études

géologiques et géophysiques relatives aux structures et à la géologie souterraine,

des travaux d'évaluation par excavation, sondage et forage, d'analyse des

attributs physiques et chimiques des minéraux et l'examen de la faisabilité

économique du développement et de la mise en production d'un gisement.

Missions du service géologique et national

Article 40 : Les missions du service géologique national placé sous l'autorité de

Page 128: memoire essemiani

l'Agence Nationale de la Géologie et du Contrôle Minier instituée à l'article 45, ci-

dessous, sont notamment :

- La gestion du dépôt légal des informations géologiques du sol et du sous-sol,

- La collecte, la sélection, le traitement, l'expertise et la diffusion de l'information

ayant trait aux sciences de la terre,

- L'élaboration et la mise en œuvre du programme national d'infrastructure

géologique, notamment en matière de cartes géologiques régulières, les cartes

géophysiques et géochimiques régionales, à des échelles qui seront définies par

voie réglementaire,

- L'élaboration et la mise à jour de l'inventaire minéral national,

- La réalisation et la publication officielle de cartes géologiques et thématiques,

- La mise en place et la gestion de la banque nationale des données géologiques,

- La mise en place et la gestion d'une sonothèque (conservation des collections

d'échantillons rocheux),

- La mise en place et la gestion du musée géologique national,

- La délivrance des autorisations de travaux d'infrastructure géologique,

- L'émission des documents de perception relatifs aux frais de mise à disposition

des documents et autres supports de l'information géologique, et

- La réalisation de toute étude géologique et géo scientifique d'intérêt général.

SECTION 1 : L'AGENCE NATIONALE DU PATRIMOINE MINIER

Article 44 : Il est institué une Agence Nationale du Patrimoine Minier, autorité

administrative autonome, chargée de :

- Mettre en place et gérer le cadastre minier,

-Délivrer les titres et autorisations miniers, y compris la préparation des

conventions et des cahiers des charges accompagnant les dits titres et

autorisations miniers, sous le contrôle du Ministre chargé des mines,

- gérer et suivre l'exécution des titres et autorisations miniers et des documents

les accompagnant, à savoir la gestion des conventions pour le compte de l'Etat et

Page 129: memoire essemiani

les cahiers des charges, l'adjudication, l'élaboration des dossiers relatifs aux

propositions d'attribution, de suspension et de retrait des titres miniers,

- Emettre les documents de perception relatifs au droit de frais administratifs et

à la taxe superficiaire prévus aux articles 156 et 157 de la présente loi et aux recettes

provenant des adjudications,

- Superviser et coordonner les activités minières,

- Aider à la mise en œuvre de tout arbitrage, conciliation ou médiation entre

opérateurs miniers et de représenter l'Etat dans les procédures de règlement des

litiges avec les investisseurs dans le secteur des mines,

- Fournir toute assistance aux investisseurs dans la mise en œuvre de leurs projets

dans le secteur des mines,

- Etablir et mettre à jour une base de données relative aux titres et autorisations

miniers et aux documents qui les accompagnent,

-Délimiter les périmètres miniers pour promouvoir les zones minérales

potentielles ou des gisements déjà mis en évidence sur des fonds publics

- Encourager et contribuer à l'encadrement des métiers liés à l'activité minière et

promouvoir la petite et moyenne exploitation minière et l'activité minière

artisanale,

- Elaborer et publier périodiquement des statistiques liées à son activité.

SECTION 2 : L'AGENCE NATIONALE DE LA GEOLOGIE ET DU

CONTROLE MINIER

Article 45 : Il est institué une Agence Nationale de la Géologie et du Contrôle

Minier, autorité administrative autonome, chargée, en sus des missions citées à

l'article 40 ci-dessus :

- De mettre en place le service géologique national,

-De la surveillance administrative et technique des exploitations minières

souterraines ou à ciel ouvert et chantiers de recherche minière,

-Du contrôle du respect de l'art minier, dans un souci de récupération optimale

des ressources minérales et des règles d'hygiène et de sécurité tant publique

qu'industrielle,

Page 130: memoire essemiani

-Du contrôle des activités minières de manière à préserver l'environnement,

conformément aux dispositions et normes prévues par la législation et la

réglementation en vigueur,

- De l'organisation et du contrôle de la réhabilitation des sites miniers, ainsi que

du suivi de la remise en l'état des lieux au niveau des gisements miniers après

exploitation,

-Du contrôle de la gestion et de l'utilisation des substances explosives et des

artifices de mise à feu,

-D'émettre les documents de perception relatifs à la redevance d'extraction

prévue à l'article 159 de la présente loi,

-Du contrôle du versement de la provision pour remise en état des lieux, prévue à

l'article 176 de la présente loi, dans un compte spécial ouvert auprès du Trésor au

nom de l'entreprise,

-Du suivi et publication des statistiques concernant les activités minières y

compris celles relatives aux accidents de travail et maladies professionnelles dans

le secteur des mines,

-De l'agrément des experts en mine et géologie,

-De l'exercice de la police des mines avec le pouvoir de constatation des

infractions.

Article 61 : Pendant la durée des travaux d'exploitation et de recherche, les

titulaires de titres miniers ou autorisations adressent chaque année à l'Agence

Nationale de la Géologie et du Contrôle Minier, un rapport relatif à leur activité,

ainsi que les incidences sur l'occupation des sols et les caractéristiques du milieu

environnant.

DISPOSITIONS COMMUNES AUX TITRES MINIERS

SECTION 1 : DES TITRES MINIERS ET DES PROCEDURES

Article 73 : Les titres miniers relatifs aux activités minières sont délivrés, après

avis motivé du Wali territorialement compétent :

- Pour la recherche minière, sous la forme :

Page 131: memoire essemiani

* D'une autorisation de prospection minière,

* Et/ou d'un permis d'exploration minière,

- Pour l'exploitation minière, sous forme :

* soit d'une concession minière,

* soit d'un permis d'exploitation de petite ou moyenne exploitation minière,

* soit d'une autorisation d'exploitation minière artisanale

Les pièces et les renseignements constituant le dossier de demande initiale, de

renouvellement, de modification, d'amodiation, de transfert ou de renonciation,

les modalités de son dépôt ainsi que les délais et les procédures d'attribution des

titres miniers sont précisés par voie réglementaire.

SECTION 3 : PERSONNES NON-HABILITEES A EXERCER L'ACTIVITE

MINIERE

Article 80 : Les fonctionnaires de l'Etat et des Collectivités territoriales, les élus

et les employés des établissements et Organismes publics en poste, ne peuvent

exercer des activités minières, durant l'exercice de leur fonction.

DISPOSITIONS FINANCIERES ET FISCALES

Article 154 : Le financement des organes visés aux articles 44 et 45 de la

présente loi, est assuré notamment par :

- Une quote-part du produit de la redevance d'extraction,

- Le produit des droits d'établissement d'acte liés aux titres miniers,

- Une quote-part du produit de la taxe superficiaire,

- Tout autre produit lié à leurs activités.

Ces produits sont payés auprès des receveurs des impôts et versés au Fonds du

Patrimoine Public Minier.

Page 132: memoire essemiani

Outre le financement des organes prévus ci-dessus, une quote-part des produits

provenant de la redevance d'extraction et de la taxe superficiaire sera versée au

fonds commun des collectivités locales au profit des communes.

Les taux de ces quotes-parts sont fixés par voie réglementaire.

Le Fonds du Patrimoine Public Minier fonctionne sous la forme d'un compte

d'affectation spéciale à créer conformément aux dispositions législatives et

réglementaires en vigueur.

Article 157 : Sont soumis à une taxe superficiaire annuelle, les titulaires d'un

permis d'exploration et/ou d'un titre minier d'exploitation. Cette taxe ne remplace

en aucune manière le loyer que le propriétaire du terrain ou ses ayant droits

peuvent réclamer.

Page 133: memoire essemiani
Page 134: memoire essemiani
Page 135: memoire essemiani
Page 136: memoire essemiani

Annexe 4 : Situation financière de l’Office National de

la Recherche Géologique et Minière.

1 : Evolution de l’activité

2004 2005 2006 2007

clôture

2008

Prév

Chiffre d’affaires

Dont à l’exportation :

- Consommations

- Valeur ajoutée

- Charges

Dont :

• Frais de personnel

• Frais financiers

• Dot aux amorts et

aux provisions

- Résultat net

- Cash flow

41 627

196 585

(152 351)

541 871

479 587

821

43 792

(21 210)

22 582

124 404

135 757

(1 236)

466 948

402 753

1 765

48 382

(328 008)

(279 626)

488 640

159 551

332 693

438 743

361 997

5 079

61 958

131 218

193 176

384 803

160 303

235 319

429 485

345 235

5 038

60 115

(190 448)

(130 332)

811 500

234 654

576 847

507 874

407 320

17 060

71 716

48 888

120 604

2 : Evolution de la trésorerie

2004 2005 2006 2007

clôture

2008

Prév

Fonds de roulement

BFR

Trésorerie

310 980

139 578

171 402

523 977

159 036

364 941

653 780

470 375

183 405

769 159

531 499

237 660

1 506 677

1 041 357

465 320

Page 137: memoire essemiani

Annexe 5 : Projection des charges

1 : Projection des fournitures de forage

FOURNITURES DE

FORAGE 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Couronnes à diamants 25 500 000 3 825 000 3 825 000 4 590 000 4 590 000 4 320 000 4 320 000 3 750 000

Pr.sondeuses 6 200 000 3 700 000 2 100 000 2 200 000

Pr.pompes à boue

5 920 000 3 410 000 2 350 000

Accessoires de forage 13 520 000 4 950 000

Bentonite et ciment 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 500 000 4 700 000 5 200 000 5 400 000 5 580 000

S/TOTAL 55 140 000 7 825 000 7 825 000 21 150 000 9 290 000 13 970 000 9 720 000 11 530 000

2 : Projection de la consommation du carburant

CARBURANT 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

carburant et lubrifiant 3 600 000 3 600 000 3 960 000 3 960 000 3 960 000 4 752 000 4 752 000 5 702 400

S/TOTAL 3 600 000 3 600 000 3 960 000 3 960 000 3 960 000 4 752 000 4 752 000 5 702 400

3 : Projection Habillement et sécurité

HABILLEMENT ET SECURITE 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

habill.et effets de sécurité 150 000 150 000 150 000 175 000 175 000 175 000 175 000 175 000

S/TOTAL 150 000 150 000 150 000 175 000 175 000 175 000 175 000 175 000

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4 : Décomposition des frais de personnel 5 : Projection des dotations aux amortissements

FRAIS DE PERSONNEL

nombre cout

unitaire total

nbre de mois

technicien sondeur 5 63 220 316 100

12

chef de poste 20 61 980 1 239 600

12

manœuvre 40 51 240 2 049 600

12

chauffeur 20 50 400 1 008 000

12

mécanicien de sonde 5 52 150 260 750

12

superviseur 1 69 320 69 320

12

TOTAL 91

6 : Projection des frais du personnel

FRAIS DE PERSONNEL 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

technicien sondeur 3 793 200 3 793 200 4 172 520 4 172 520 4 172 520 4 589 772 4 589 772 4 589 772

chef de poste 14 875 200 14 875 200 16 362 720 16 362 720 16 362 720 17 998 992 17 998 992 17 998 992

manœuvre 24 595 200 24 595 200 27 054 720 27 054 720 27 054 720 29 760 192 29 760 192 29 760 192

chauffeur 12 096 000 12 096 000 13 305 600 13 305 600 13 305 600 14 636 160 14 636 160 14 636 160

mécanicien de sonde 3 129 000 3 129 000 3 441 900 3 441 900 3 441 900 3 786 090 3 786 090 3 786 090

superviseur 831 840 831 840 915 024 915 024 915 024 1 006 526 1 006 526 1 006 526

TOTAL 59 320 440 59 320 440 65 252 484 65 252 484 65 252 484 71 777 732 71 777 732 71 777 732

Amortissements valeur

d'acquisition dotations aux amortissements

amortissements cumulés

V.N.C

2008 129 661 250 12 966 125 12 966 125 116 695 125

2009 116 695 125 12 966 125 25 932 250 103 729 000

2010 103 729 000 12 966 125 38 898 375 90 762 875

2011 90 762 875 12 966 125 51 864 500 77 796 750

2012 77 796 750 12 966 125 64 830 625 64 830 625

2013 64 830 625 12 966 125 77 796 750 51 864 500

2014 51 864 500 12 966 125 90 762 875 38 898 375

2015 38 898 375 12 966 125 103 729 000 25 932 250

2016 25 932 250 12 966 125 116 695 125 12 966 125

2017 12 966 125 12 966 125 129 661 250 -

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7 : projection des impôts et taxes

Impôts et Taxes 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

TAP 3 150 000 3 270 000 3 360 000 3 510 000 3 570 000 3 660 000 3 720 000 3 780 000

Autres Impôts 1 350 000 1 230 000 1 590 000 1 440 000 1 380 000 1 740 000 1 680 000 1 620 000

TOTAL 4 500 000 4 500 000 4 950 000 4 950 000 4 950 000 5 400 000 5 400 000 5 400 000

8 : Projection des frais financiers

frais financiers Année emprunt taux d'int

annuité de remb total à remb reste à remb

semestre1 2008 97 245 938 7 779 675 9 724 594 17 504 269 87 521 344

semestre2 2008 87 521 344 5 251 281 9 724 594 14 975 874 77 796 750

semestre3 2009 77 796 750 4 667 805 9 724 594 14 392 399 68 072 156

semestre4 2009 68 072 156 4 084 329 9 724 594 13 808 923 58 347 563

semestre5 2010 58 347 563 3 500 854 9 724 594 13 225 447 48 622 969

semestre6 2010 48 622 969 2 917 336 9 724 594 12 641 930 38 897 675

semestre7 2011 38 897 675 2 333 861 9 724 594 12 058 454 29 173 081

semestre8 2011 29 173 081 1 750 385 9 724 594 11 474 979 19 448 487

semestre9 2012 19 448 487 1 166 909 9 724 594 10 891 503 9 723 894

semestre10 2012 9 723 894 583 434 9 724 594 10 308 027 -

9 : Projection des frais divers

Frais divers cout/mois N/mois 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

frais généraux 270390 12 2 644 680 2 758 920 2 770 344 2 770 344 2 784 195 2 797 484 2 797 484 2 803 798

autres 9520 12 114 240 114 240 125 664 125 664 126 292 126 292 126 292 132 606

TOTAL 2 758 920 2 873 160 2 896 008 2 896 008 2 910 487 2 923 776 2 923 776 2 936 404

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Table des matières Introduction générale………………………………………………………… 1 Partie 1 : Chapitre I : Le concept d’investissement…………………………………..4 Section 1 : La notion d’investissement ……………………………………………. Erreur ! Signet non défini. I. La décision d’investir………………………………………………………….5 II. Définition de l’investissement………………………………………………... 6 III. Typologie des investissements ………………………………………………..Erreur ! Signet non défini. a) Classification selon leur objectif ……………………………………………..Erreur ! Signet non défini. b) Classification selon leur nature ……………………………………………….7 c) Classification selon leur finalité ……………………………………………...8 Section 2 : Les préalables à la décision d’investir …………………………………9 I. Identification d’un projet d’investissement …………………………………...9 a) Les données d’un projet d’investissement ……………………………………9 b) La modélisation d’un projet d’investissement ………………………………13 II. Analyse technico-économique d’un projet …………………………………..13

Conclusion ……………………………………………………………………….18 Chapitre II: Les approches traditionnelles d'évaluation

de projet…………………………………………………………. 19 Section 1 : Les critères d’évaluation de projet…………………………………… 20 I. La valeur actuelle nette (VAN) …………………………………………….. 20 a) Principe de la méthode ………………………………………………………20 b) Détermination du taux d’actualisation ………………………………………21 c) Relation entre la VAN et le taux d’actualisation…………………………… 26 d) Limites de la VAN …………………………………………………………. 26 II. Le taux de rentabilité interne (TRI) ………………………………………….26 a) Principe de la méthode ………………………………………………………26 b) Limites du TRI ………………………………………………………………27 III. Le délai de récupération actualisé (DRA) …………………………………..29 a) Principe de la méthode ………………………………………………………29 b) Limites du DRA ……………………………………………………………..30 IV. L’indice de profitabilité (IP) ………………………………………………...31

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a) Principe de la méthode ………………………………………………………31 b) Limites de l’IP ……………………………………………………………….32 Section 2 : Cas particuliers de choix d’investissement …………………………...33 I. Le rationnement du capital ………………………………………………….33 a) Indice de profitabilité ………………………………………………………...33 b) Programmation linéaire ……………………………………………………...35 II. La décision d’investissement et l’inflation …………………………………..35 Conclusion ……………………………………………………………………….37 Chapitre III: Introduction au risque d'un projet ……………………..38 Section 1 : La notion du risque …………………………………………………... 40 I. Le concept du risque………………………………………………………….40 II. Types de risques d’un projet ………………………………………………...40 III. La gestion des risques d’un projet …………………………………………...41 a) Identification des risques …………………………………………………….41 b) Réduction des risques ………………………………………………………..42 c) Suivi de l'évolution des risques ……………………………………………...42 Section 2 : L’analyse du risque…………………………………………………… Erreur ! Signet non défini. I. Méthodes traditionnelles d’analyse du risque ……………………………….Erreur ! Signet non défini. a) Diminution de la durée du projet …………………………………………….Erreur ! Signet non défini. b) Abattements sur les recettes prévues : méthode de l'équivalent certain ……..Erreur ! Signet non défini. c) Adjonction d'une prime de risque au taux d'actualisation …………………...Erreur ! Signet non défini. II. Méthodes avancées d’analyse du risque ……………………………………..Erreur ! Signet non défini. a) Analyse de la sensibilité ……………………………………………………..Erreur ! Signet non défini. b) L’analyse par scénarii………………………………………………………...Erreur ! Signet non défini. c) L’analyse du point mort …………………………………………………… Erreur ! Signet non défini.

Conclusion ……………………………………………………………………….49

Page 142: memoire essemiani

Chapitre IV: Les approches modernes d'évaluation de projet

basées sur l'analyse du risaue……………………………50 Section 1 : Les méthodes probabilistes ……………………………………………51 I. Le critère espérance- variance ……………………………………………….51 a) Espérance de la VAN ………………………………………………………..51 b) Variance de la VAN …………………………………………………………52 II. Les décisions séquentielles et l’arbre de décision …………………………...52 a) Construction d’un arbre de décision …………………………………………53 b) Exemple ……………………………………………………………………...54 III. La simulation Monté Carlo …………………………………………………..58 a) Mise en œuvre ……………………………………………………………….58 Section 2 : Les options réelles ……………………………………………………. 60 I. Généralités sur les options …………………………………………………..60 a) La valeur d’une option ………………………………………………………61 b) Les déterminants du prix de l’option ………………………………………..63 II. L’option réelle………………………………………………………………. 65 a) Les conditions d’existence d’options réelles ……………………………….. 65 b) La différence entre les options financières et les options réelles…………… 66 c) Typologie d’options …………………………………………………………67 III. L’évaluation des options réelles ……………………………………………. 69 a) Le modèle de Black & Scholes …………………………………………….. 69

Conclusion ……………………………………………………………………… 72 Partie 2: Chapitre 5: Evaluation d'un projet de renouvellement ……………73 Section 1 : Présentation de l’entreprise …………………………………………..Erreur ! Signet non défini. I. Présentation de l’office……………………………………………………….Erreur ! Signet non défini. II. Rappel historique …………………………………………………………….Erreur ! Signet non défini. III. L’avènement de la loi minière ……………………………………………….Erreur ! Signet non défini. IV. Missions ……………………………………………………………………...76

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V. Fond social de l’office ……………………………………………………….76 a) Participations détenues par l’office ………………………………………….77 VI. Organisation de l’Office ……………………………………………………..77 VII. Axes stratégiques du développement ………………………………………..78 VIII. Situation financière de l’ORGM …………………………………………….80 Section 2 : Présentation du projet …………………………………………………82 I. Justification du Projet ………………………………………………………..82 a) Tendances du Marché Algérien du Forage Minier …………………………..82 II. Description et coût du projet ………………………………………………...83 III. Paramètres technico-économiques du projet ………………………………...84 a) Chiffre d’affaires HT projet ………………………………………………….84 b) Programme de réalisation et organisation du travail…………………………84 c) Fiscalité ………………………………………………………………………84 d) Problèmes inflationnistes …………………………………………………….85 Section 3 : Etude du projet …………………………………………………….......85 I. Détermination des principaux paramètres du projet …………………………85 a) Projection des charges ……………………………………………………….85 b) Projection des recettes………………………………………………………..86 II. Calcul des indicateurs de rentabilité …………………………………………89 a) Détermination du taux d’actualisation………………………………………..89 b) Détermination des indicateurs de performance ………………………………90 III. Appréciation du risque……………………………………………………….91 a) Analyse de la sensibilité ……………………………………………………..91 b) Détermination du point mort ………………………………………………...92 c) Analyse par Scénarii………………………………………………………… 93 d) La Simulation Monté Carlo ………………………………………………….93

Conclusion ……………………………………………………………………… 97 Conclusion générale…………………………………………………………...98

Bibliographie

Liste des figures

Listes des tableaux

Listes des annexes