35
Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 1 METHANISATION – COGENERATION Dossier d’enregistrement au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (Dossier établi conformément au décret n° 2010-368 du 13/04/10) SARL BIO-AISNERGIES RCS 789 987 179 Conseiller : Véronique Petit Assistante : Michèle Druet Tél. : 03 23 22 50 78 Fax : 03 23 23 17 87 E-mail : [email protected] Date de premier contact : avril 2012 Date de remise à l’exploitant : 18 janvier 2013 Date de dépôt en Direction Départementale des Territoires : 31 janvier 1 rue René Blondelle 02007 LAON cedex

METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 1

METHANISATION – COGENERATION Dossier d’enregistrement au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

(Dossier établi conformément au décret n° 2010-368 du 13/04/10)

SARL BIO-AISNERGIES RCS 789 987 179

Conseiller : Véronique Petit Assistante : Michèle Druet Tél. : 03 23 22 50 78 Fax : 03 23 23 17 87

E-mail : [email protected] Date de premier contact : avril 2012 Date de remise à l’exploitant : 18 janvier 2013 Date de dépôt en Direction Départementale des Territoires : 31 janvier

1 rue René Blondelle 02007 LAON cedex

Page 2: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 2

Page 3: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 3

Sommaire DOSSIER TECHNIQUE 1 - Identité de l’exploitant ............................................................................................................................ 5

Capacité journalière de l’installation de méthanisation : ............................................................ 6 Matières pouvant être admises dans l’installation : .................................................................... 6

2 - Capacités techniques et financières de l'exploitant ................................................................................. 7

Capacités techniques ................................................................................................................... 7

Capacités financières .................................................................................................................. 7

Budget prévisionnel : .............................................................................................................. 7

Modalités de financement du projet : ...................................................................................... 8 NOTE JUSTIFIANT DU RESPECT DES PRESCRIPTIONS DES ARRETES 3 – Justification du respect des prescriptions applicables à l’installation .................................................. 10

Présentation de l’installation .................................................................................................... 10

Localisation du site de méthanisation et de cogénération ........................................................ 11 Contrôle de l’accès à l’installation de méthanisation ............................................................... 13 Prévention des risques : ............................................................................................................ 14

Surveillance de la méthanisation .............................................................................................. 18 En cas de survenue d’un accident, gestion de l’accident :........................................................ 18 Phase de démarrage des installations........................................................................................ 19 Gestion des émissions et des déchets ....................................................................................... 20 Prévention des impacts pour le voisinage................................................................................. 22 Stockage et épandage du digestat ............................................................................................. 23

COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS ET PROGRAMME S 4 – Compatibilité des activités projetées avec les documents d’urbanisme ............................................... 27 5 – Compatibilité avec les plans et programmes ........................................................................................ 27

Compatibilité avec les SDAGE, SAGE .................................................................................... 27 Compatibilité avec les programmes d’actions contre les pollutions par les nitrates d’origine agricole ..................................................................................................................................... 29

Compatibilité avec les plans de prévention des risques d’inondation ...................................... 29 Un projet qui s’inscrit dans la logique du Schéma Régional Climat Air Energie .................... 29

LOCALISATION / INCIDENCE DU PROJET PAR RAPPORT AUX PERIMETRES PATRIMONIAUX NATURELS 6 – Localisation de l’installation par rapport au parc national / parc naturel régional / réserve naturelle / site Natura 2000.......................................................................................................................................... 32

7 – Si besoin, évaluation des incidences Natura 2000 ................................................................................ 32

DEVENIR DU SITE EN FIN D'EXPLOITATION 8 - Proposition du demandeur sur le type d'usage futur du site lorsque l'installation sera mise à l'arrêt définitif ....................................................................................................................................................... 34

Page 4: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 4

Dossier technique

Page 5: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 5

1 - Identité de l’exploitant IDENTIFICATION DU DEMANDEUR Raison sociale BIO-AISNERGIES Forme juridique SARL Noms, prénoms et qualité des signataires

Pascal Lequeux, en tant que co-gérant * Philippe Lequeux, en tant que co-gérant *

Adresse siège social route de Renansart Code Postal 02800 Commune Anguilcourt le Sart Téléphone 06 40 29 40 41 LOCALISATION DE L’INSTALLATION PROJETEE Communes Nouvion le Comte / Anguilcourt le Sart Lieu-dit « Le haut du sart » / « le champ tendresse Références cadastrales ZI 8 pp / ZN 18 pp et ZN 19 pp Un nouveau découpage parcellaire est en cours sur le site, aussi les références cadastrales seront amenées à évoluer – se référer au plan parcellaire joint au dossier pour localiser l’exploitation LOCALISATION DE LA PORCHERIE principal fournisseur d’intrants pour l’installation de méthanisation, principal utilisateur de la chaleur, fournissant le séparateur de phases et les capacités de stockage pour le digestat (deux fosses actuellement utilisées pour le lisier) Commune Anguilcourt le Sart / Versigny Lieu-dit Le champ tendresse / Le petit lieu Références cadastrales ZN17 (porcherie et 1ère fosse à lisier) / ZB32 (2ème fosse à lisier) Nomenclature ICPE 2781 – 1 –b Méthanisation d’effluents d’élevage et de matières végétale brute, déchets végétaux d’industries agroalimentaires, pour une capacité journalière de 45 tonnes de matières traitées environ

2781 - Installations de méthanisation de déchets non dangereux ou matière végétale brute, à l’exclusion des installations de méthanisation d’eaux usées ou de boues d’épuration urbaines lorsqu’elles sont méthanisées sur leur site de production 1 - Méthanisation de matière végétale brute, effluents d’élevage, matières stercoraires, lactosérum et déchets végétaux d’industries agroalimentaires : b) La quantité de matières traitées étant supérieure ou égale à 30 t/j et inférieure à 50 t/j Soumis à enregistrement

2910 – C - 2 Moteur de cogénération de 1108 kW (puissance totale) pour une production électrique de 450 kW, utilisant exclusivement le biogaz produit par l’installation de méthanisation précitée

Combustion à l’exclusion des installations visées par les rubriques 2770 et 2271 C. Lorsque l’installation consomme exclusivement du biogaz provenant d’installation classée sous la rubrique 2781-1 et si la puissance thermique maximale de l’installation est supérieure à 0,1 MW 2. Lorsque le biogaz est produit par une seule installation soumise à enregistrement au titre de la rubrique 2781-1 Soumis à enregistrement

2160 Stockage de céréales pour 1 200 m3

Silos et installations de stockage en vrac de céréales, grains, produits alimentaires ou tout produit organique dégageant des poussières inflammables, y compris les stockages sous tente ou structure gonflable, soumis à déclaration si le volume total de stockage est supérieur à 5 000 m3, mais inférieur ou égal à 15 000 m3 …………………………… Non classé

*Quentin Lequeux, 22 ans ; fils de Philippe et neveu de Pascal, travaille également sur ce projet et entrera dans la société d’ici le démarrage opérationnel.

Page 6: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 6

Les définitions suivantes, issues de l’arrêté du 12 aout 2010 relatif aux prescriptions applicables aux installations de méthanisation, et de l’arrêté du 08/12/11 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n° 2910-C de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (installations de combustion consommant exclusivement du biogaz produit par une seule installation de méthanisation soumise à enregistrement sous la rubrique n° 2781-1) sont utilisées tout au long du dossier :

- méthanisation : processus de transformation biologique anaérobie de matières organiques qui conduit à la production de biogaz et de digestat ;

- biogaz : gaz issu de la fermentation anaérobie de matières organiques, composé pour l'essentiel de méthane et de dioxyde de carbone, et contenant notamment des traces d'hydrogène sulfuré ;

- digestat : résidu liquide, pâteux ou solide issu de la méthanisation de matières organiques ; - effluents d'élevage : déjections liquides ou solides, fumiers, eaux de pluie ruisselant sur les aires

découvertes accessibles aux animaux, jus d'ensilage et eaux usées issues de l'activité d'élevage et de ses annexes ;

- matière végétale brute : matière végétale ne présentant aucune trace de produit ou de matière non végétale ajouté postérieurement à sa récolte ou à sa collecte ; sont notamment considérés comme matières végétales brutes, au sens du présent arrêté, des végétaux ayant subi des traitements physiques ou thermiques ;

- matières : terme regroupant les déchets, les matières organiques et les effluents traités dans l'installation ;

- azote global : somme de l'azote organique, de l'azote ammoniacal et de l'azote oxydé. - appareil de combustion : tout dispositif technique dans lequel du biogaz issu d’installation de

méthanisation classée sous la rubrique n° 2781-1 de la nomenclature des installations classées est oxydé en vue d’utiliser la chaleur ainsi produite, tel que chaudière, turbine ou moteur, associés ou non à une postcombustion, à l’exclusion des torchères et des panneaux radiants ; l’appareil de combustion prévu dans ce projet est un moteur de cogénération fonctionnant exclusivement au biogaz et fournissant en sortie de l’électricité et de la chaleur.

- puissance : quantité d’énergie thermique contenue dans le combustible, exprimée en pouvoir calorifique inférieur, susceptible d’être consommée en une seconde en marche nominale, exprimée en mégawatts thermiques (MWth).

Capacité journalière de l’installation de méthanisation : En tonnes de matières traitées : 45 tonnes par jour en moyenne En volume de biogaz produit : 3 608 m3 par jour en moyenne

Matières pouvant être admises dans l’installation :

matières premières entrantes (1)

quantité annuelle prévue en tonnes(2)

en provenance de localisation géographique des gisements identifiés

lisier porcin 10 000 tonnes porcherie voisine de l'exploitation de biogaz et exploitant la chaleur

commune d’Anguilcourt le Sart

fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt

pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny Sainte Benoite

issues de céréales 500 tonnes coopératives céréalières

communes de Sissy, Origny Sainte Benoîte, La Ferté Chevresis, Mesbrecourt

tontes de pelouse 200 tonnes, jusque 500 tonnes

communautés de communes, paysagistes

selon les opportunités

déchets de légumes déshydratés

150 tonnes industries de déshydratation de légumes

secteurs de Laon et Marchais

Page 7: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 7

Paille 150 tonnes exploitation agricoles voisines

selon les opportunités

déchets de légumes humides

en fonction des besoins et possibilités

industries de transformation de légumes, coopératives de producteur de pommes de terre, endiveries,…

secteurs de Laon, Marchais et selon les opportunités

autres effluents d’élevage

non prévu pour l'instant, selon les opportunités

autres déchets végétaux d'agro industries

non prévu pour l'instant, selon les opportunités

lactosérum non prévu pour l'instant, selon les opportunités

matières stercoraires non prévu pour l'instant, selon les opportunités La liste des matières premières entrantes est exhaustive en l’état actuel du projet, et correspond à la liste fermée des matières premières susceptibles d’être traitées par une installation de méthanisation sous le régime de l’enregistrement Ces tonnages sont donnés à titre indicatif et peuvent varier en fonction des disponibilités de certaines matières premières, le lisier restant l’élément constant ; l’installation de méthanisation a été dimensionnée pour un volume moyen quotidien de l’ordre de 45 tonnes par jour, sans aller au-delà de 50 tonnes par jour, seuil limite pour l’autorisation. La puissance totale du bloc moteur de cogénération (consommation énergétique totale) est de 1108kW, dont 450 kW transformés en électricité, et 466 kW transformés en énergie thermique ; soit un rendement total de 82,9% (part de la puissance électrique et de la puissance thermique développées par rapport à la puissance totale).

2 - Capacités techniques et financières de l'exploitant

Capacités techniques Une formation est dispensée par le constructeur de l’installation de méthanisation aux personnes qui vont intervenir sur le site (voir descriptif de cette formation en annexe). Elle sera réalisée sur place pour être la plus opérationnelle possible. En termes d’organisation du travail sur le site, c’est essentiellement Quentin Lequeux qui sera présent. Il a obtenu un BTSA Analyse et Conduite des Systèmes d’Exploitation, à l'Institut Agricole de Genech (Rue de la libération - 59242 Genech / Tél. : 03.20.84.57.08 - Fax : 03.20.84.53.74 / http://www.institutdegenech.fr) en juin 2011, et a l’expérience du fonctionnement de la porcherie sur laquelle il travaille déjà. Il assurera le fonctionnement de l’installation (chargement des intrants, surveillance,…), et la maintenance entre le site de méthanisation et la porcherie.

Capacités financières

Budget prévisionnel :

Les produits attendus sur l’exploitation de l’installation de méthanisation sont : Vente d’électricité (pour le tarif de vente de l’électricité, l’hypothèse retenue est une valorisation de la chaleur intermédiaire, réaliste avec le projet)

577 922

Vente de co-substrats (fertilisants du digestat, valorisation partielle de la teneur à moins de 50% pour couvrir les frais d’épandage)

42 700

Séchage maïs (tarif coopérative) 19 600 Production photovoltaïque 18 900 TOTAL 659 122

Les charges prévues sont : Main d’œuvre (environ 5 heures par jour ouvré) 30 000

Page 8: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 8

Coût des matières premières 151 500 Réparation et entretien 73 360 Consommables, analyses et contrôles méthanisation 12 000 Consommation d’électricité 20 097 Consommation GNR (ensilage matières premières, manutention…) 9 000 Assurances 19 493 Divers (comptabilité, taxes,…) 10 000 TOTAL 325 450

Soit un EBE (produits – charges) de 333 671 euros Le remboursement d’emprunt s’élève à 248 917 euros, les intérêts à 46 727 euros ; une fois payés, il reste 38 027 euros.

Modalités de financement du projet :

Le montant global de l’investissement est de 2 400 000 euros, pour un temps de retour sur investissement de 7,19 années. 90% de ce montant est financé par de l’emprunt (jusque 15 ans pour le gros œuvre), la banque a accordé les prêts.

Page 9: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 9

Note justifiant les mesures prises pour

respecter les prescriptions techniques

- arrêté ministériel du 24 octobre

2011 pour l’installation de méthanisation

- arrêté du 8 décembre 2011 pour

l’installation de cogénération

Page 10: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 10

3 – Justification du respect des prescriptions applicables à

l’installation (voir les guides de justification de conformité aux prescriptions des arrêtés 2781-1- méthanisation et 2910-C - combustion (cogénération ici), fournis en annexe, pour les références aux articles).

Présentation de l’installation L’installation de méthanisation – cogénération qui sera installée sur place se compose des éléments suivants (voir plan de masse) : Les ouvrages de stockage des matières entrantes (préfosse à lisier et silos de stockage des matières solides) Un système d’hydrolyse des matières entrantes augmentant l’efficacité du système de méthanisation (voir description ci-dessous, fournie par AEB Méthafrance) Le digesteur, constitué d’une fosse béton ronde chauffée couverte d’une membrane double peau pour stocker le biogaz produit Le post-digesteur, constitué d’une fosse béton ronde couverte d’une membrane double peau, permettant de finir la maturation du digestat et de récupérer du biogaz Le container de cogénération (moteur consommant le biogaz et fournissant de l’électricité et de la chaleur par un réseau eau chaude) Les ouvrages de stockage du digestat (mis à disposition par la SCEA les coutures). Il n’y a pas de besoins spécifiques en eau pour l’installation de méthanisation – cogénération (articles 32 et 33 pour la cogénération).

Principe hydrolyse :

Le process d’hydrolyse fonctionne en mode aérobie. Il permet l’introduction d’un mélange déjà homogénéisé dans le digesteur, renforçant l’efficacité des bactéries anaérobies de cette deuxième étape, et permet aussi de s’assurer de la qualité des matières entrantes dans le digesteur. L’air injecté par les aérateurs installés sur la fosse d’hydrolyse est aspiré par les aérateurs du biofiltre. Le biofiltre est composé de compartiments remplis de charbon actif qui par adsorption captera les impuretés organiques et inorganiques présentes dans l’air vicié. Pour maintenir l’efficacité du biofiltre, le charbon actif sera renouvelé régulièrement (produit disponible rapidement auprès de l’installateur – article 29 pour la cogénération).

Compresseur à air Biofiltre

Page 11: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 11

Localisation du site de méthanisation et de cogénération

Implantation du site (article 6 pour la méthanisation / article 5 pour la cogénération) : (Voir le plan de localisation du site) L’installation de méthanisation n’est pas située dans le périmètre de protection rapprochée d’un captage d’eau potable. Elle est à plus de 50 mètres de la première habitation de tiers, et à plus de 35 mètres de tout cours d’eau (voir éléments de localisation sur la carte au 1/25 000ème). Le moteur de cogénération est situé dans un container dédié à cet usage, résistant aux intempéries, et situé à au moins 10 mètres des limites de propriété et de tout autre élément de l’installation globale (stockage gaz au-dessus du digesteur en particulier). L’installation de méthanisation-cogénération est située à proximité immédiate de son principal fournisseur de matières à traiter et utilisateur de chaleur, la porcherie de la SCEA les Coutures (voir le plan de masse du site) ce qui implique des connexions entre les deux sites.

Intégration dans le paysage (article 7 pour la cogénération) : Ce n’est pas le local de cogénération qui est le plus impactant pour le paysage, ce sont les grandes fosses rondes du digesteur et du post digesteur de la méthanisation (6 mètres de hauteur globale). Dans le projet est aussi prévu un grand bâtiment de type hangar à matériel, comme il en existe à travers le paysage agricole de cette région. En termes de masse, les bâtiments prévus s’inscrivent dans le prolongement de ceux existants de la porcherie (parallélisme des longueurs principales, hauteurs similaires). La haie paysagère actuelle sera d’ailleurs prolongée le long des futurs bâtiments pour créer une unité visuelle du site. Pour les couleurs des bâtiments eux-mêmes, seront privilégiées des couleurs en adéquation avec leur environnement (voir évocation du paysage sur la page suivante). D’autre part, l’église de Nouvion le Comte est classée monument historique. L’éloignement du site, la topographie locale, l’implantation d’une haie dans le prolongement de celle existante sont autant de paramètres limitant les points de co-visibilité éloignés :

Base Mérimée : Immeubles protégés au titre des Monuments Historiques

Eglise

Localisation Picardie ; Aisne ; Nouvion-le-Comte

Date protection 1922/03/20 : classé MH

Préc. Protection Eglise : classement par arrêté du 20 mars 1922

Dénomination église

Siècle 15e siècle ; 16e siècle

Statut propriété propriété de la commune

© Monuments historiques, 1992

PA00115848

Site porcherie et méthanisation-cogénération

Eglise de Nouvion le Comte Secteur d’implantation d’un parc éolien

Page 12: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 12

Ambiance paysagère, entre vallée de l’Oise et grande plaine agricole (illustrations issues de Paysages de l’Aisne, par le CAUE, disponible sur le

site internet de la DREAL PICARDIE)

Vue aérienne de la commune de Versigny, avec la vallée d’Oise et les cultures sur les hauteurs de part et d’autre

Paysage de grande plaine agricole dans l’Aisne

Page 13: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 13

Contrôle de l’accès à l’installation de méthanisation

Surveillance de l’installation (article 9 pour la méthanisation et article 25 pour la cogénération) La personne responsable de la surveillance/ maintenance de l’installation de méthanisation et de cogénération est Quentin Lequeux ; il est secondé dans cette tâche par Pascal Lequeux. L’installation de méthanisation – cogénération sera visitée quotidiennement en lien avec les travaux à réaliser à la porcherie. Lors de ce passage les tâches suivantes seront réalisées : vérification du bon fonctionnement du moteur de cogénération, contrôle des paramètres de l’installation de méthanisation (au local technique, vérification des enregistrements des débits et teneurs en H2S de biogaz, vérification des températures, …), alimentation du digesteur en matières solides si nécessaire (le pompage du lisier étant automatisé). Des systèmes d’auto-surveillance (poires de niveau dans les digesteur et post-digesteur par exemple) existent aussi, et déclenchent au besoin une alerte au niveau du panneau de contrôle, alerte relayée auprès de l’exploitant et auprès du constructeur, ce dernier pouvant prendre la main à distance si nécessaire pour accompagner l’exploitant dans la gestion de l’alerte. Clôture de l’installation (article 17 pour la méthanisation et article 25 pour la cogénération) et accessibilité en cas de sinistre (article 18 pour la méthanisation et article 12 pour la cogénération) (Voir le plan mentionnant les voies d’accès) L’installation de méthanisation et cogénération est clôturée sauf en sa limite commune avec la porcherie. Cette clôture est complétée par un fossé d’infiltration des eaux pluviales issues des toitures sur sa limite sud. L’apport des matières premières pour le méthaniseur sera assuré par l’exploitant ou en entente avec ce dernier (pas d’apport direct en horaires libres), ces apports se faisant alors en journée (à partir de 7h00 au plus tôt jusque 22 heures au plus tard). Pour le lisier, des canalisations et pompages sont en prise directe avec la porcherie. De fait, le portail d’accès sera fermé en dehors de la présence d’un exploitant sur place. Le stockage du digestat se fera dans les fosses à lisier actuelles, qui seront mises à disposition par la SCEA les coutures. Ces fosses à lisier (une sur le site de la porcherie et une dans les champs côté Versigny) sont dans l’emprise des installations de la porcherie pour l’une, et clôturée pour l’autre. L’installation de méthanisation et cogénération est, tout comme la porcherie, accessible depuis la route départementale reliant Anguilcourt le Sart à Renansart, puis par un chemin agricole sur quelques dizaines de mètres. La réserve incendie de 360 m3, commune à la porcherie et à l’installation de méthanisation, est réalisée entre les deux sites, pouvant servir pour la porcherie ou pour l’installation de méthanisation-cogénération, avec l’accord du SDIS 02. La solution d’une poche souple a été retenue pour réaliser cette réserve incendie (garantie du volume disponible / moins grande sensibilité au gel).

Exemple de réserve incendie en poche souple et raccord pour les lances

Page 14: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 14

Prévention des risques :

Analyse du risque lié à la foudre (article 17 de la cogénération) L’exposition à la foudre est définie par deux indices, que sont la densité de foudroiement (niveau Ng, nombre d’impacts foudre par an et par km²), et le niveau kéraunique (niveau Nk, nombre de jours d’orage par an). L’un comme l’autre sont faibles dans la zone d’implantation du projet. En effet, la densité de foudroiement est de 1,5 et le niveau kéraunique de 15, ce qui ne classe pas les Ardennes dans les départements avec un risque de foudre important. En termes de retour d’expérience sur site, aucun impact de foudre n’a été reporté sur la porcherie depuis sa construction. Cela amène à la conclusion que le risque d’impact sur l’unité de méthanisation et de cogénération est faible. Toutefois, des mesures de sécurité ont été prévues : équipement des bâtiments contre la foudre (paratonnerre), équipements électriques reliés à la terre, cablette enterrée en périphérie du local moteur. Localisation des risques,

classement en zones à risque

d’explosion (articles 11 et 20 pour la méthanisation, articles 8 et 19 pour la cogénération) Un plan général des ateliers à risques et stockages potentiellement dangereux est présenté en annexe (Voir le plan des zones à ATmosphère EXplosive et des circuits biogaz). On y retrouve :

- La localisation des zonesATEX - Les circulations de biogaz - Les stockages de digestat

La société AEB Méthafrance, fournisseur du process de méthanisation et cogénération, a transmis les plans des zones ATEX (atmosphères explosives) (Voir le plan des zones ATEX et des circuits biogaz). Les zones ATEX identifiées sont :

- une zone ATEX de niveau 2 (une ATEX n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se présente néanmoins, n’est que de courte durée) située dans le ciel gazeux du digesteur et du post-digesteur (défaillance possible : introduction d’air) ; et autour des gazomètres (soit les stockages de gaz au-dessus du digesteur et du post digesteur) sur un rayon de trois mètres autour des stockages de gaz (défaillance possible : fuite de gaz) ;

- et une zone ATEX de niveau 1 (une ATEX est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal) sur un rayon d’un mètre autour des soupapes de sécurité contre la surpression ou la dépression de ces gazomètres.

Ces zones sont situées hors circulation habituelle de personnes ou véhicules. Tous les matériels utilisés à l’intérieur de ces zones (agitateurs au sein des fosses, bâches double peau pour le stockage du gaz,…) sont aux normes ATEX.

Page 15: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 15

Des détecteurs d’incendie sont présents dans le local de gestion de la méthanisation, dans le local de cogénération, et dans la chaufferie (voir plan de localisation des systèmes de sécurité). La périodicité de contrôle de leur bon fonctionnement est définie par le constructeur, et les modalités de maintien du dispositif de surveillance sont vues avec l’exploitant lors de la formation initiale. Les consignes particulières à respecter lorsqu’on travaille dans ces zones ATEX sont :

- l’interdiction de feu et d’étincelles, matérialisée par un panneau d’interdiction

- la nécessité d’un « permis d’intervention »en cas de travaux de réparation ou d’aménagement, toujours réalisés selon les conseils du fournisseur de l’installation de méthanisation – cogénération

- la nécessité d’un permis de feu s’il y a obligation d’intervention avec un point chaud (dans ce cas, la mise en sécurité préalable de l’installation sera faite conformément aux consignes données par le constructeur)

Caractéristiques des canalisations et stockages de gaz (article 14 pour la

méthanisation)

Les canalisations de biogaz permettent sa récupération au niveau du digesteur puis du post digesteur, et son transfert vers le local de cogénération en fonctionnement normal, ou en cas de surproduction de gaz, vers une torchère installée sur site, à 5 m au sud du container moteur (Voir sur le plan des zones ATEX et des circuits biogaz).

Résistance au feu et désenfumage (articles 15 et 16 pour la méthanisation,

articles 11 et 13 pour la cogénération)

Les équipements de méthanisation ne sont pas à l’intérieur de bâtiments, et le moteur de cogénération est situé dans un container spécifique. Ce local abritant l’installation de combustion est situé à l’extérieur des bâtiments de stockage et d’exploitation, il ne communique avec aucun autre local, il n’abrite aucun poste de travail et sa superficie n’excède pas 100 m2, il n’est pas soumis aux règles des articles 11 et 13. Cependant, ce local est équipé avec son système de ventilation propre. Pour limiter les risques de propagation d’incendie (depuis les installations de méthanisation vers les autres bâtiments mais aussi depuis les autres bâtiments vers les installations de méthanisation et cogénération), les stockages de

Exemples d’agitateurs utilisés, conformes aux normes ATEX

Page 16: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 16

biogaz bénéficient d’un périmètre de 10 mètres autour d’eux sans aucune construction. Il en est de même pour le container du moteur de cogénération, conçu spécifiquement pour cette fonction :

Vues intérieure et extérieure d’un container pour le moteur de cogénération, vue sur les arrivées des circuits eaux froide et chaude, gaz à l’intérieur – Photos AEB Méthafrance

Installations électriques (article 21 pour la méthanisation et article 16 pour la

cogénération)

Matériaux prévus L’ensemble des appareils électriques nécessaires au fonctionnement de l’installation de méthanisation et de cogénération sont conformes aux normes imposées (en particulier, normes des zones ATEX pour le matériel interne aux fosses de digestion et post-digestion comme les systèmes de brassage, le matériel interne au local de cogénération). C’est à la fois l’expérience dont peut se prévaloir le constructeur, et la livraison d’un système « clé en main », qui limitent les risques liés à la conception de l’installation électrique. La réception de cette partie du chantier se fera en effet sous la responsabilité d’AEB Méthafrance. La vérification périodique du bon fonctionnement global de l’installation est incluse dans le contrat de maintenance avec le constructeur.

Indication du mode de chauffage prévu Le chauffage du digesteur se fera par le réseau d’eau chaude (tuyauterie visible sur la photo de l’agitateur vertical) issu de la cogénération ; la chaleur fournie permettra aussi le chauffage de bâtiments porcins (engraissement et maternité) pour une consommation de 500 000 kW, le séchage de maïs pour une consommation de 400 000 kW, le séchage de pulpes surpressées pour une consommation de 540 000 kW et d’autres utilisations à affiner (foin, copeaux de bois,…)

Plans des locaux et schémas des réseaux

(articles 22 à 26 pour la méthanisation, article 14 pour la cogénération) Le plan de positionnement des équipements d’alerte et de secours est à ce jour renseigné avec les éléments connus : réserve incendie de 360 m3 (réserve commune avec la porcherie en accord avec le SDIS,) détecteurs et alerte incendie (local de cogénération, local de surveillance de la méthanisation,

Page 17: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 17

chaufferie) ; il devra être complété par le positionnement des extincteurs et des arrêts coups de poing de l’installation de méthanisation/cogénération (arrêt d’urgence). Sur ce plan est aussi indiqué le fossé (sans exutoire) situé en contrebas de l’installation et en limite avec les parcelles agricoles voisines, dont la vocation première est de permettre l’infiltration des eaux pluviales issues des toitures. Cependant en cas de sinistre, des écoulements sur les sols autour des installations ruisselleraient vers ce fossé, et pourraient y être au besoin pompés.

Vérification périodique et maintenance des équipements

(article 27pour la méthanisation) Un contrat de maintenance des équipements de l’installation de méthanisation et de cogénération est établi avec AEB Méthafrance. Ce contrat prévoit entre autres la possibilité pour le constructeur de prendre la main sur la commande de l’installation à distance, pour analyser le déclenchement d’alarme et y remédier à distance en coopération avec l’exploitant sur place.

Cuves de méthanisation

Le stockage du gaz est assuré par la membrane double peau. Elle se gonfle en fonction de la quantité de biogaz produite. Il s’agit d’un stockage de gaz à pression constante et à volume variable. La pression du biogaz est donc régulée par l’aspiration du bloc moteur et la production de biogaz. Les variations de volume de stockage de biogaz maintiennent alors une pression plus ou moins constante. Le dispositif de limitation des conséquences d’une surpression brutale (article 31) mis en place sur les cuves de méthanisation est constitué de soupapes de sécurité, permettant une évacuation d’un trop plein de la cuve de stockage vers l’extérieur (système AEB Méthafrance). Elles constituent un point de sortie depuis la cuve, fermé par un bouchon hydraulique en fonctionnement normal (pression normale à l’intérieur de la membrane de stockage), et ouvert en cas de surpression. Elles sont réglées à une pression de 3 mbar. Elles sont également plombées pour éviter toute modification du seuil de libération du biogaz. L’installation est équipée de deux soupapes. Elles sont disposées sur les ouvrages de stockage de biogaz (digesteur, post digesteur). Ces soupapes sont contrôlées régulièrement pour ajuster le niveau d’eau et assurer l’étanchéité. Comme la température interne du digesteur et du post digesteur est de 37°C, ces soupapes sont protégées contre le gel. Comme les soupapes sont réglées sur 3 mBar, la pression maximum de l’ensemble est donc de 3 mBar.

Soupapes de sécurité

(photographie et explication :

AEB Méthafrance)

Ce système de soupapes se met en route en cas de surpression dans le stockage de biogaz, donc en cas d’excès de production de biogaz, donc de déséquilibre entre la production et le potentiel de consommation du moteur. Or le moteur de cogénération peut s’adapter à la production sur une gamme donnée (de 320 kW à 450 KW) en cas de fluctuation. En cas d’arrêt prolongé du moteur, la torchère se met en marche dès que la pression atteinte est de 2.8 mBar (article 32 : équipement de destruction du biogaz). L’élimination du biogaz par la torchère est alors privilégiée à l’évacuation par les soupapes de sécurité (3 mBar). Ainsi, les rejets de biogaz dans l’atmosphère sont limités tout comme la formation de zone ATEX autour des soupapes de sécurité. La torchère est située à l’écart des bâtiments (5 mètres au sud du post digesteur) de sorte qu’elle ne soit pas à l’origine d’un incendie lors de son fonctionnement.

Page 18: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 18

Stockages de consommables potentiellement à risques

(article 22 pour la cogénération) Le réservoir d'huile associé au moteur de cogénération contient entre 60 et 90 litres. Le stockage d’huile sur place se fait sur cuve de rétention, dans l'autre partie du container moteur. La séparation avec le local moteur est faite au moyen d'une cloison coupe feu. Traitement du biogaz (article 33 pour la méthanisation et article 29 pour la cogénération) Il se fait par un système d’injection d’air piloté par la commande du local de cogénération en fonction du retour de la mesure de la qualité du biogaz. Le débit maximal d’air pouvant être techniquement injecté ne permet pas de surdosage. Il n’y a pas de traitement au charbon prévu pour l’instant, les intrants ne le justifiant pas. Cependant, le branchement d’un filtre à charbon serait possible si nécessaire.

Surveillance de la méthanisation

(article 35 pour la méthanisation) Les dispositifs de contrôle de la température des matières en fermentation, de la pression du biogaz ainsi que du dispositif de mesure de la quantité de biogaz produit sont localisés dans le poste de commande à l’entrée du digesteur. Sur cette commande, les cycles de pompage et d’incorporation des matières premières, les cycles de brassage du digestat, sont réglés, en fonction de la ration et du retour d’information sur la qualité du biogaz produit depuis la commande du local de cogénération. Un ordinateur au niveau du bureau (à côté de la chaufferie) permet de prendre la main sur ces deux commandes et d’avoir une vue globale du système, par l’enregistrement des incorporations de matières premières, de la production de biogaz, … Les équipements susceptibles de provoquer des dégagements gazeux en cas de défaillance sont : les soupapes de sécurité du digesteur et du post digesteur ; leur niveau d’eau est vérifié quotidiennement lors de la visite de contrôle ; les membranes des stockages du biogaz : ce sont des doubles peaux (la peau externe protégeant l’interne des intempéries, l’interne se gonflant ou se dégonflant en fonction de la production de biogaz) ; un capteur de contrôle de la qualité de l’air présent entre ces deux peaux permet de vérifier en continu l’absence de déchirure sur la membrane de stockage de biogaz (capteur relié à la commande de supervision de l’installation de méthanisation ; les canalisations de biogaz, faisant l’objet d’un contrôle visuel régulier par l’exploitant, et d’une vérification plus approfondie dans le contrat de maintenance avec AEB Méthafrance ; les commandes permettent de régler les cycles d’incorporation des matières premières et la production du moteur de cogénération, aussi une fuite serait détectée par un décalage entre les deux systèmes. La mesure et le suivi de la teneur du biogaz en CH4 et H2S se fait au niveau de la chaufferie et du local de cogénération. La désulfurisation du biogaz est suivie d’un filtre à charbon pour assurer une teneur du biogaz inférieure à 300 ppm de H2S, même si ce risque est limité dans ce projet par la composition de la ration à l’entrée du méthaniseur.

En cas de survenue d’un accident, gestion de l’accident : En cas d’incendie, moyens de lutte prévus (article 14 pour la cogénération) La survenue d’un incendie sur les installations de méthanisation-cogénération doit entraîner l’arrêt des process. Pour ce faire, des alarmes incendie sont situées :

- dans le local de commande de l’installation de méthanisation, - dans le conteneur de la cogénération, - dans la chaufferie

Page 19: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 19

- et dans le bureau. Dans tous les cas, cette détection incendie est connectée à la commande et arrête automatiquement les équipements. Au cas où un incendie se déclencherait, une consigne de sécurité affichée sur place précisera les numéros d’urgence à appeler (téléphone fixe présent sur place), et la conduite à tenir. Des extincteurs seront présents sur place en fonction des recommandations des pompiers, pour une première attaque du feu. Une réserve incendie, commune à l’installation de méthanisation-cogénération et à la porcherie, de 360 m3, est installée entre les deux emprises. Au moins deux arrêts d’urgence (arrêts coup de poing) seront aussi mis en place sur l’installation de méthanisation-cogénération, pour arrêter le processus au cas où un accident se déclencherait à l’extérieur et nécessiterait cet arrêt pour éviter un effet domino (feu sur la porcherie par exemple).

Cas d’incident sur les fosses de méthanisation :

On rappelle le principe de fonctionnement : le cycle d’alimentation du digesteur est calé sur la production de biogaz, permettant un équilibre dynamique d’entrée des matières premières et de vidange du digestat. Les incidents pouvant intervenir sont liés à une surproduction de biogaz (surpression), à un chargement trop important des fosses (risque de débordement des fosses et de déversement de digestat). Le cas d’une surpression dans le ciel gazeux des fosses du digesteur et du post digesteur a été vu dans un chapitre précédent : présence de deux soupapes de sécurité en cas de légère surproduction, possibilité de détourner le biogaz vers une torchère pour le brûler en cas de déséquilibre important. Le risque de débordement de fosses est lié (d’après l’expérience des incidents et accidents en méthanisation agricole fait en Allemagne essentiellement) à l’accumulation de matières inertes en fond de fosse (type sable, pas de production de méthane mais confiscation d’un volume pour le stockage du digestat). L’utilisation d’un système d’hydrolyse à l’amont permet d’avoir une meilleure prévention de ce phénomène. Puis, en ce qui concerne la vérification des niveaux dans les fosses, des capteurs de niveaux existent sur chacune d’entre elles. Lorsque le niveau d’alerte est atteint, une alarme se déclenche et entraîne l’arrêt du système d’incorporation des matières.

Cas d’explosion

(article 20 pour la cogénération) Au cas où le local de cogénération exploserait (les systèmes de détection de gaz et la possibilité de dévier le biogaz produit vers la torchère doivent empêcher cet accident), ce sont les parties hautes qui céderaient et absorberaient une partie de l’énergie ainsi libérée. L’isolement du local de cogénération sur le site permet aussi de limiter les risques liés à une éventuelle explosion. L’installateur de ce type de matériel n’a jamais eu à déplorer un tel accident sur les locaux de cogénération déjà en place.

Phase de démarrage des installations (article 36 pour la méthanisation) La société AEB Méthafrance fournit le matériel de méthanisation et cogénération. Elle sera présente lors de la réalisation des installations et en particulier pour les terrassements, mise en place des fosses béton pour le digesteur et le post-digesteur. Ces fosses béton sont de classe A (étanchéité parfaite) ce qui correspond à du béton coulé directement sur place (pas d’assemblage de parties béton reliées ensuite par un joint par exemple). Le sol sous chacune des fosses est drainé avec un regard de surveillance pour valider dans le temps d’étanchéité des ouvrages.

Page 20: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 20

L’étanchéité est vérifiée avant la mise en route des installations par un bureau de contrôle (système équivalent à ce qui a pu être mis en place pour le PMPOA).Egalement, l’étanchéité des canalisations de biogaz sera contrôlée par AEB Méthafrance avant la mise en route de l’installation. La formation faite pour les exploitants par le constructeur intègre des consignes relatives au démarrage de l’installation, démarrage qui se fera en présence du constructeur.

Gestion des émissions et des déchets (article 39 pour la méthanisation, articles 35 à 38 pour la cogénération) Gestion des eaux pluviales, des effluents et gestion des eaux d’extinction

d’incendie Les seuls effluents liquides potentiellement produits par l’exploitation sont les jus de silos (écoulement des matières à méthaniser pendant leur entreposage). Ces jus sont récupérés par des regards le long des silos puis envoyés vers l’hydrolyse (en tête du circuit de méthanisation - voir plan des circuits). Il n’y a donc pas de rejets dans le milieu extérieur (l’installation de cogénération n’est pas concernée par les articles 41 à 44, 46 pour la cogénération). Il n’y a pas non plus de rejets directs dans le sol (article 58 pour la cogénération). Les bâtiments sont équipés de gouttières permettant d’évacuer les eaux pluviales récoltés dans un fossé sans issue situé au sud de l’exploitation, à réaliser dans le prolongement de celui existant le long de la porcherie de la SCEA les coutures. En fonctionnement normal du site, ce fossé permet l’infiltration des eaux de pluie. En cas d’incendie sur le site, il permettrait d’éviter le ruissellement des eaux d’extinction du sinistre à l’extérieur du site vers les parcelles agricoles voisines. Cheminée d’évacuation des gaz de combustion (articles 49 à 52 pour la cogénération)

Exemple de réalisation (photos AEB Méthafrance) - terrassement

Mise en place du radier d’une fosse – coulage béton directement sur place

Vue sur la fosse en arrière plan, local de commande au premier plan

Le site en cours d’achèvement – la couverture du digesteur est réalisée

Page 21: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 21

La distance entre le niveau de sol fini et la sortie de cheminée est de 10 mètres. Le débit volumique des fumées est de 1562 m3/h (fumées sèches), la vitesse d'éjection des gaz est de 13,8 m/s (approximation au dixième),(données constructeur) :

Page 22: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 22

Un premier contrôle des émissions dans l’air sera fait six mois après le démarrage de l’installation, sur l’ensemble des paramètres visés par l’article 65 : - débit ; - poussières totales ; – monoxyde de carbone ; – oxydes de soufre ; - oxydes d’azote ; - chlorure d’hydrogène et autres composés inorganiques du chlore ; - fluor et composés du fluor ; - formaldéhyde ; - ammoniac. Les mesures seront effectuées par un organisme agréé par le ministre en charge des installations classées choisi en accord avec l’inspection des installations classées. Il est prévu par la réglementation que certains paramètres puissent ne pas être analysés s’ils ne sont pas susceptibles d’être générés par le process (ce qui dépend directement des intrants). Aussi, les contrôles qui seront réalisés par la suite annuellement sur ces émissions le seront sur la base d’une liste restreinte, issue d’un croisement entre les intrants et les résultats de la première analyse. Gestion des déchets (articles 60 à 62 pour la cogénération) En fonctionnement normal, les seuls déchets produits par l’installation sont (entre parenthèses, la classification des déchets codifiée par l’article R541-8 du code de l’environnement) :

- lors de réalisation de maintenance, des chiffons souillés (graisses, huiles..) et huiles usagées (matériel roulant) (rubrique 13 01 et 13-02) / déchets dangereux stockés en fûts entreposés à l’abri et récupérés par la Société CHIMIREC-VALRECOISE, 60130 Saint Just en Chaussée ;

- des batteries, piles et accumulateurs (rubrique 16 06) / déchets non dangereux stockés à part dans un endroit sec en attente d’être ramenés chez les distributeurs ;

- pneumatiques (rubrique16 01 03 - pneus hors d'usage) / déchets non dangereux : ils sont ramenés au distributeur après usage ;

En tout état de cause, aucun déchet ne sera abandonné, enfoui ou brûlé. Ainsi, ces déchets ne constituent pas des agents dangereux pour les populations.

Prévention des impacts pour le voisinage

Prévention des nuisances odorantes (articles 48 et 57 pour la cogénération) Le premier voisin est situé à plus d’un kilomètre de l’exploitation, ce qui limite les risques. Egalement, les produits entrants sont plus ou moins à risques :

- effluents d’élevage : actuellement le principal fournisseur de substrat à la méthanisation est la porcherie de la SCEA les Coutures, voisine de l’installation ; la fosse à lisier existante recevra à terme du digestat, moins odorant ; l’installation est de fait considérée comme atténuant le risque de nuisances odorantes par rapport au lisier porcin ; quant aux fumiers pouvant être importés, ils seraient stockés, dans leurs exploitation d’origine, à des distances minimales de 50 mètres (fumiers équins) ou 100 mètres (fumiers bovins) des premiers tiers ; leur stockage sur le site de méthanisation – cogénération majore cette distance ;

- matières végétales types paille, pulpes : ce sont aussi des matières pouvant être stockées sur des exploitations agricoles sur silos, avec des distances d’éloignement modérées comme précédemment ;

- déchets de légumes secs, humides, matières stercoraires : ces déchets ne sont pas prévus pour l’instant mais selon les opportunités, pourraient également être traités ; dans ce cas, les premiers apports permettraient de juger des dégagements d’odeurs éventuels, et de l’impact sur des tiers, pour prendre des mesures limitant les émissions (bâchage des stockages par exemple).

L’hydrolyse est le poste pouvant générer des odeurs, il est équipé d’un traitement d’air en sortie (biofiltre à charbon actif). Les digesteur et post-digesteur sont étanches et n’émettent pas d’odeurs. Le biogaz est

Page 23: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 23

traité pour limiter le taux d’H2S avant son utilisation par le moteur de cogénération, limitant aussi les odeurs type « œufs pourris » liées au soufre. Valeurs limites de bruit (article 50 pour la méthanisation, article 59 pour la cogénération) Le matériel utilisé sur place est à l’origine de bruits potentiels sur deux activités :

- le moteur de cogénération, qui fonctionne en continu hors période de maintenance (8 000 heures par an) ; il est installé dans un conteneur spécialisé et insonorisé pour lequel le bruit extérieur à 10 mètres est de 65 dB(A) ;

- le chargement des matières solides avec un manitou (bruit potentiel 72 dB (A)à proximité immédiate), sur la durée d’une à deux heures tous les deux à trois jours selon la ration du méthaniseur, et en période diurne (de 7 heures à 22 heures).

Ces deux bruits ne se cumulent pas, la zone de chargement étant éloignée du local de cogénération. L’atténuation du bruit par la distance (formule de Zouboff) donne un bruit résultant de 70 dB (A) à 6 mètres du local de cogénération, ou à 2 mètres du chargeur, distances respectées dans les deux cas par rapport à la limite de propriété. Le niveau de bruit maximal de 70 dB(A) en limite de propriété pourra être atteint mais restera respecté. La réglementation prévoit que les émissions sonores de l’installation ne soient pas à l’origine, dans les zones à émergence réglementée (soit les habitations des tiers, les secteurs destinés à la construction dans les PLU,…) d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles suivantes : NIVEAU DE BRUIT AMBIANT

EMERGENCE ADMISSIBLE pour la période de 7 heures à 22 heures sauf dimanches et jours fériés

EMERGENCE ADMISSIBLE pour la période de 22 heures à 7 heures, ainsi que pour les dimanches et jours fériés

Supérieur à 35 dB(A) et inférieur à 45 dB(A)

6 dB(A) 4 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) Hors, le premier voisin (et la première zone à émergence réglementée) est à 1,2 kilomètre. Un bruit de 70 dB(A) est suffisamment atténué par une telle distance et se fond dans l’ambiance sonore résiduelle ; en théorie, il n’y aura donc pas d’émergence produite par l’exploitation de l’installation de méthanisation – cogénération dans les zones à émergence réglementée. Prévention des envols de poussières (article 6 pour la cogénération) Les accès à l’installation se font sur un chemin agricole uniquement pour les quelques dizaines de mètres depuis la route principale entre Anguilcourt le Sart et Renansart et pour les apports d’intrants hors source principale de la méthanisation, soit le lisier porcin amené directement par pompage. Pour prévenir les envols de poussière par temps sec, il sera demandé aux conducteurs des camions ou tracteurs de limiter leur vitesse sur cette petite portion du trajet. Pour les envols éventuels depuis le site, l’implantation de haie telle qu’elle existe autour de la porcherie permettra d’en limiter la propagation. D’ailleurs, la porcherie présente actuellement ne crée pas de contrainte particulière sur ces envols de poussière bien qu’il existe un trafic (enlèvement des porcs charcutiers, livraison de nourriture, chantier d’épandage du lisier,…)

Stockage et épandage du digestat

Stockage du digestat

(voir plan de localisation des ouvrages de stockage sur le plan d’épandage) Le stockage du digestat se fera dans les ouvrages existants actuellement pour le stockage du lisier de la SCEA les coutures ; après séparation de phases (sur une partie ou sur la totalité du digestat), les capacités de stockage liquide sont de 8 000 m3 (deux fosses de 4 000 m3 chacune).

Page 24: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 24

Epandage du digestat

Actuellement, la porcherie de la SCEA les Coutures épand le lisier sur un ensemble de terres mises à disposition. Dans les faits, après la mise en route de l’installation de méthanisation, ces terres seront transférées à la SARL Bio Aisnergies (signature de nouvelles conventions d’épandage réalisée) pour continuer à bénéficier d’un engrais organique, le digestat, en lieu et place du lisier. Comme des apports extérieurs sont prévus pour la méthanisation (fumier, matières végétales,…) le plan d’épandage déjà existant a été complété par de nouvelles surfaces, pour garder une grande souplesse et valoriser agronomiquement le digestat. Les parties solide et liquide du digestat seront donc épandues sur les terres mises à disposition par les sociétés suivantes (voir les conventions d’épandage ci-jointes) :

- SCEA LEQUEUX et fils, - Hubert DUEZ, - Groupement DIEPENDALE, - SCEA Luc BOUTROY - Damien REAL.

L’ensemble des parcelles concernées à l’intérieur du périmètre d’études ont été reprises pour voir leur capacité à l’épandage du digestat. L’annexe I de l’arrêté du 12 août 2010 relatif aux prescriptions générales concernant les installations de méthanisation soumises à enregistrement précise les interdictions d’épandage (paragraphe f). L’épandage de digestat est ainsi interdit :

- sur les sols non utilisés en vue d’une production agricole (toutes les surfaces mises à disposition sont des terres agricoles sur lesquelles les surfaces retenues sont celles hors « autres utilisations ») ;

- à moins de 50 mètres de toute habitation de tiers (quelques maisons sont effectivement concernées par le plan d’épandage ; on verra que les parcelles concernées voyant leur potentiel de réception de digestat limité pour plusieurs critères, l’exploitant a fait le choix de les enlever totalement du parcellaire d’épandage de digestat ; ces parcelles seront donc fertilisées par des engrais minéraux) ;

- à moins de 50 mètres des points de prélèvements d’eau pour l’alimentation des collectivités humaines ou des particuliers (sur le périmètre d’étude du plan d’épandage, trois captages d’alimentation en eau potable existent, aucun épandage de digestat n’est prévu dans les périmètres de protection éloignés, par choix de l’exploitant et indépendamment des arrêtés DUP associés) ;

- à moins de 35 mètres des berges des cours d’eau, cette limite étant réduite à 10 mètres si une bande de 10 mètres enherbée ou boisée et ne recevant aucun intrant est implantée de façon permanente en bordure des cours d’eau (quelques parcelles en vallée le long de la Serre sont concernées par cette restriction ; il existe toujours une ripisylve mais pas forcément de 10 mètres de large, et pas toujours dans l’emprise maîtrisée par l’exploitant ; aussi ce sont des bandes de 35 mètres qui ont été retenues) ;

- à moins de 200 mètres de lieux publics de baignades et des plages (situation non rencontrée sur ce périmètre d’étude) ;

- à moins de 500 mètres en amont des piscicultures et des zones conchylicoles (situation non rencontrée sur ce périmètre d’étude) ;

- sur les terrains présentant une pente supérieure à 7% dans le cas des digestats liquides, sauf s’il est mis en place des dispositifs prévenant tout risque d’écoulement et de ruissellement vers les cours d’eau (dans le périmètre d’étude du plan d’épandage, il existe des parcelles présentant des pentes de plus de 7%, aucune n’étant proche d’un cours d’eau ; le potentiel de valorisation du digestat liquide de chacune de ces zones a été regardé par rapport au risque d’écoulement hors parcelles).

L’épandage est aussi interdit en fonction des conditions météorologiques, soit :

- sur les sols pris en masse par le gel ou enneigés, sur les sols inondés ou détrempés ; - pendant les périodes de forte pluviosité.

Page 25: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 25

Ce paragraphe précise aussi que l’épandage est effectué par enfouissement direct, par pendillards ou par un dispositif équivalent permettant de limiter les émissions atmosphériques d’ammoniac. Est joint à ce dossier un plan d’épandage constitué :

- d’une étude préalable d’épandage - d’une carte au 1/25 000ème des parcelles concernées - de la liste des prêteurs de terres avec une copie des conventions d’épandage et exemple des

bordereaux de livraison qui seront fournis à la fin de chaque période d’épandage en respect de la directive nitrates

- du tableau des parcelles concernées avec leur surface épandable.

Page 26: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 26

Compatibilité du projet avec les

plans et programmes

Page 27: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 27

4 – Compatibilité des activités projetées avec les documents

d’urbanisme Sur les communes concernées (Anguilcourt le Sart et Nouvion le Comte), il n’y a pas de Plan Local d’Urbanisme. Aussi c’est le règlement national d’urbanisme qui s’applique. La construction de l’installation méthanisation à cet endroit (en zone agricole) est liée à la présence de la porcherie avec laquelle elle a un lien direct pour l’utilisation du lisier, pour la fourniture de la chaleur. De ce fait, l’implantation est cohérente avec la logique d’exploitation du site.

5 – Compatibilité avec les plans et programmes

Compatibilité avec les SDAGE, SAGE Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux s’appliquant sur ce secteur est celui du bassin Seine Normandie, sous bassin des vallées d’Oise, unité hydrographique de la Serre essentiellement (l’unité hydrographique de l’Oise amont et celle de l’Oise moyenne sont concernées à la marge par quelques parcelles d’épandage, selon les mêmes recommandations dans le programme de mesures pour ce type d’activité) (voir cartographie des principaux enjeux en Vallées d’Oise et programme de mesures de l’unité hydrographique de la Serre). Sur ce secteur, le milieu agricole est concerné par la réduction des pollutions agricoles diffuses (masse d’eau souterraine présente : craie de Thiérache Laonnois Porcien, objectif de qualité repoussé en 2021 à cause de la teneur en NO3 (même si elle n’est pas indiquée comme étant à la hausse) et de la teneur en pesticides) (voir le tableau ci-après). La réduction des pollutions diffuses concerne l’utilisation des phytosanitaires (application du plan Ecophyto, dans lequel l’exploitant est engagé conformément à la réglementation) et la juste utilisation de la fertilisation azotée (application par l’intermédiaire de la Directive nitrates, que l’exploitant respecte également). Cela doit permettre de répondre aux défis suivants du SDAGE : Défi 2 (SDAGE 2010-2015) - Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques

Orientation 3 - Diminuer la pression polluante par les fertilisants (nitrates et phosphore) en

élevant le niveau d’application des bonnes pratiques agricoles

Disposition 9 Réduire la pression de fertilisation dans les zones vulnérables pour atteindre les objectifs du SDAGE (objectif poursuivi par le bilan de fertilisation de la directive nitrates)

Disposition 10 Optimiser la couverture des sols en automne pour atteindre les objectifs

environnementaux du SDAGE (objectif poursuivi par la mise en place des CIPAN dans le cadre de la directive nitrates)

Orientation 4 - Adopter une gestion des sols et de l’espace agricole permettant de réduire les

risques de ruissellement, d’érosion et de transfert des polluants vers les milieux aquatiques

Disposition 12 Protéger les milieux aquatiques des pollutions par le maintien de la ripisylve naturelle ou la mise en place de zones tampons (objectif poursuivi par la mise en place des bandes enherbées tampon de 5 mètres de large en bordure des cours d’eau) (Les bandes enherbées mises en place pour les nitrates participent aussi à la réduction des fuites de pesticides)

Les effluents d’élevage sont aussi plus généralement concernés par la réduction des risques microbiologiques ; c’est ce risque qui est visé lors de la limitation / l’interdiction de l’utilisation d’effluents d’élevage comme fertilisants dans les périmètres de protection des captages d’alimentation en eau potable. Ce risque est visé aux points suivants du SDAGE :

Page 28: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 28

Défi 4 (SDAGE 2010-2015) - Réduire les pollutions microbiologiques des milieux

Orientation 12 - Limiter les risques microbiologiques d’origine agricole Disposition 37 Limiter les risques d’entraînement des contaminants microbiologiques par

ruissellement hors des parcelles : Il est précisé dans cette disposition l’intérêt des techniques d’épandage limitant le ruissellement, ce qui sera fait dans le projet par l’utilisation d’une rampe à pendillarts ; un produit ayant subi une méthanisation bénéficierait aussi d’une forme d’hygiénisation (comme le compost) par un séjour prolongé en anaérobie (action sur les bactéries mais aussi sur les graines d’adventices, participant potentiellement à la limitation des besoins de traitement phytosanitaires). De fait, cette technique de méthanisation, associée à la technique d’épandage retenue pour le digestat liquide, contribue à ce défi du SDAGE.

Défi 5 (SDAGE 2010-2015) - Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future

Orientation 14 - Protéger les aires d’alimentation de captage d’eau de surface destinées à la consommation humaine contre les pollutions : c’est dans cet état d’esprit de précaution que les périmètres de protection des captages ont fait l’objet de précautions particulières : une partie des surfaces en périmètre de protection éloigné est enherbée, une autre ne reçoit que du digestat solide, et il n’y a pas d’épandage prévu à l’intérieur des périmètres de protection rapprochés, bien que le digestat soit un produit différent du lisier aussi sur cet aspect microbiologique.

Cod

e de

la M

E N

om

de

la m

ass

e d

'eau

sou

terr

ain

e

OB

JEC

TIF

S D

'ET

AT

GLO

BA

L

EC

HE

AN

CE

OB

JEC

TIF

S C

HIM

IQU

ES

OB

JEC

TIF

S Q

UA

NT

ITA

TIF

S

TE

ND

AN

CE

à la

hau

sse

des

con

cent

ratio

ns

e

n N

O3

- A

INV

ER

SE

R

Zones "eau de surface" potentiellement soumises à des déséquilibres locaux maj 2009

justification de la prolongation du délai

normes et valeurs seuils par MESO et origine (DCE, nationale, spécifique) et selon paramètres RNABE

Ob

ject

if q

ualit

atif

dél

ai

pa

ram

ètr

es

du

risq

ue d

e n

on

atte

inte

du

bon

é

tat

Ob

ject

if q

uant

itatif

dél

ai

No

rme

s D

CE

(et

dire

ctiv

e fi

lle (

eau

so

ute

rrai

ne)

No

rme

s n

atio

na

les

No

rme

s sp

écifi

que

s (A

EP

,NQ

E E

SU

)

320

6 C

RA

IE D

E T

HIE

RA

CH

ELA

ON

NO

IS-

PO

RC

IEN

Bon

éta

t

202

1 B

on é

tat c

him

iqu

e 2

021

NO

3,

Pe

st

Bon

éta

t

201

5 R

iv. L

a S

err

es;

Ma

rais

de

la S

ouch

e e

t fo

rêt

d

e S

am

ou

ssy

ine

rtie

in

ert

ie d

u m

ilie

u, im

poss

ibili

té s

oci

ale

p

rise

en c

om

pte

de

s p

robl

ème

s d

e ca

ptag

es

AE

P fo

rte

men

t con

tam

iné

s p

ar

les p

est

icid

es,

et

faib

lem

ent p

ar

les

NO

3 N

O3

: 50

mg/

l; P

est

: 0

,1µg

/l/su

bst

ance

e

t 0,5µ

g/l

som

me

Extrait du tableau d’objectifs pour les eaux souterraines du programme 2010-2015 du SDAGE Ce projet de méthanisation – cogénération est par conséquent compatible avec le SDAGE.

Page 29: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 29

Compatibilité avec les programmes d’actions contre les pollutions par les nitrates d’origine agricole L’ensemble du département de l’Aisne est classé en zone vulnérable au sens de la directive nitrates. De fait, l’exploitant est tenu de s’assurer que le digestat issu de l’installation de méthanisation sera bien épandu selon les réglementations imposées, en particulier : Que le digestat sera épandu conformément aux périodes d’épandage autorisées (voir le calendrier d’interdiction d’épandage établi pour le 5ème programme d’action et applicable depuis le 1er septembre 2012) : Le digestat fera l’objet d’une séparation de phases au moins partiellement. L’analyse de digestats issus de méthanisation basée sur les mêmes intrants que celle projetée ici donne une partie solide classée en type I (C/N > 8, type fumier) (reste en effet dans cette part les matières organiques qui n’auraient pas été digérées par le système) et une partie liquide classée en type II (C/N < 8, type lisier porcin). Le rapport C/N sera de toute façon analysé pour chacune de ses parts solide et liquide avant le premier épandage, pour le classer en fertilisant de type I ou en fertilisant de type II. Les épandages de printemps doivent être faits après le 31 janvier pour le digestat liquide, c’est pourquoi le matériel d’épandage revêt toute son importance (capacité de passage sur des sols peu porteurs). Pour les épandages sur cultures de printemps précédées d’une CIPAN ou d’une dérobée, les épandages pourront être plus précoces et dans ce cas, la dose de 70 kg d’azote efficace par hectare sur CIPAN sera respectée. Pour les cultures implantées en fin d’été ou en automne, la date butoir du 30 septembre sera respectée. Que l’équilibre de fertilisation sera respecté : Voir le plan d’épandage pour un respect structurel de cet équilibre. Annuellement, l’équilibre de fertilisation sera vérifié par la vérification de l’azote restant dans le sol (reliquat azoté sortie d’hiver), le plan prévisionnel de fumures basé sur un outil de pilotage de la fertilisation azotée en lien avec les analyses du digestat et l’expérience du fournisseur de l’installation de méthanisation, le cahier d’épandage, éléments établis régulièrement sur les exploitations mettant leurs terres à disposition (remplacement de la mise à disposition du lisier porcin par la mise à disposition de digestats liquide et solide).

Compatibilité avec les plans de prévention des risques d’inondation Les plans de prévention des risques d’inondation locaux sont ceux de la Serre et de l’Oise. Le projet est situé sur le plateau surplombant les vallées, hors zones d’aléas d’inondation. Les terres du plan d’épandage sont essentiellement situées hors zones d’aléas ou réglementaires des PPRI, seules les terres de vallée soit les parcelles 53 pour partie, 54, 42 et 51 sont concernées (voir cartographie associée) par le PPR de la vallée de la Serre, secteur pour lequel une cartographie de la zone inondable a été faite (aléa fort et aléa moyen), cette zone étant inconstructible. Sur ces parcelles, il n’y aura pas de stockage de produits de toute façon, et les épandages seront réalisées en prenant en compte le risque de débordement de la Serre, pendant des périodes où le sol est porteur.

Un projet qui s’inscrit dans la logique du Schéma Régional Climat Air Energie (voir extrait de la synthèse du SRCAE Picardie) : Le SRCAE Picard, signé mi 2012, rappelle les objectifs chiffrés ambitieux de la France (et de l’Europe) en matière de lutte contre les gaz à effet de serre :

- Réduire de 20 % les émissions de GES en 2020 (objectif affiché par l’Union européenne en 2008, lorsque le Conseil des ministres européens a adopté le paquet « énergie-climat » ou objectif des « 3 X 20 » visant à réduire à l’horizon 2020 les émissions de GES de 20 %, d’améliorer

Page 30: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 30

l’efficacité énergétique de 20 % et de couvrir 20 % des consommations d’énergie par les énergies renouvelables (objectif porté à 23 % pour la France)) ;

- Réduire de 75 % ou diviser par 4 les émissions de GES en 2050 (le « facteur 4 »), (objectif énoncé pour les pays développés lors de la signature du protocole de Kyoto en 1997 et repris par la France dans la loi POPE de 2005).

Il précise également que laisser les choses en l’état éloignerait fortement la Picardie de ces objectifs, et que même l’application des seules mesures à portée nationale du Grenelle et la continuité des actions déjà entreprises au niveau régional ne sera pas suffisante. C’est donc une politique volontariste qui a été affichée avec ce SRCAE. Le projet de la SARL Bio-Aisnergies participe à cet effort :

- par la production d’énergie verte (électricité et chaleur de la porcherie, utilisée en substitution d’un système classique au gaz) ;

- en optimisant la substitution d’énergie fossile sur le site (séchage des pulpes, séchage du maïs, …en plus du chauffage de la porcherie)

- indirectement en limitant des émissions de GES liés à la fabrication et au transport de fertilisants

minéraux (le digestat venant en substitution),

- et en limitant les émissions de méthane venant des engrais de ferme (la mobilisation régulière des matières premières pour le méthaniseur limite les situations de stockage de ces matières brutes, situations propices à la formation de méthane).

Page 31: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 31

Localisation / évaluation du

projet par rapport aux périmètres patrimoniaux

naturels

Page 32: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 32

6 – Localisation de l’installation par rapport au parc national / parc naturel régional / réserve naturelle / site Natura 2000 Les 10 parcs nationaux français sont situés dans le sud de la métropole et outre-mer. Il n’en existe pas dans le nord de la métropole. Les parcs naturels régionaux, les réserves naturelles et les sites Natura 2000 pouvant exister sur le territoire picard et limitrophe sont inventoriés sur le site internet de la DREAL Picardie (voir document joint). Sont ainsi présents dans ce secteur et protégés trois types de milieux : Les Landes de Versigny : La réserve naturelle nationale des Landes de Versigny La Zone Spéciale de Conservation (réseau Natura 2000) des Landes de Versigny (le même ensemble est concerné) Le massif forestier de Saint Gobain : La ZSC du Massif forestier de Saint Gobain La Zone de Protection Spéciale de la Forêt picarde : massif de Saint Gobain La moyenne vallée de l’Oise : La ZSC des Prairies alluviales de l’Oise entre la Fère et Sempigny La ZPS de la Moyenne vallée d’Oise L’installation de méthanisation –cogénération n’est située dans aucun de ces périmètres et il n’y a par conséquent pas d’éléments complémentaires à fournir au dossier à ce titre.

7 – Si besoin, évaluation des incidences Natura 2000 Il n’y a pas d’épandage prévu sur des parcelles situées dans les zones Natura 2000. Le projet n’est de fait pas soumis à une évaluation d’incidences.

Page 33: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 33

Devenir du site en fin d’exploitation

Page 34: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 34

8 - Proposition du demandeur sur le type d'usage futur du site

lorsque l'installation sera mise à l'arrêt définitif L’installation de méthanisation – cogénération que les exploitants se proposent de réaliser fonctionne en lien avec la porcherie voisine, appartenant à la SCEA les Coutures. L’ensemble est situé à l’extérieur des centres villages d’Anguilcourt le Sart et de Nouvion le Comte, et en cas de cessation d’activité de la société, pourrait faire l’objet d’une reprise par un agriculteur (en lien avec l’élevage porcin voisin) ou par une collectivité pour le traitement des déchets. S’il devait y avoir un intervalle de temps entre la fin de l’activité et la reprise, le site serait sécurisé dans l’attente : arrêt de l’approvisionnement du digesteur après avoir consommé les matières premières stockées sur place, épandage du digestat restant sur les terres selon les modalités prévues dans le plan d’épandage, curage des fosses du digesteur et post-digesteur S’il n’y avait pas une telle reprise des bâtiments, l’ensemble des murs et infrastructures seraient démontés.

Page 35: METHANISATION - Les services de l'État dans l'Aisne · fumier équin 1 000 tonnes centre équestre commune de Bertaucourt pulpes de betteraves 2 500 tonnes sucrerie commune d'Origny

Enregistrement au titre des installations classées pour la protection de l’environnement-juin 2012 35

Plans réglementaires et documents joints