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Jacques Damian IEN Rumilly (74)
Mieux comprendre
la notion de
Différenciation
pédagogique…
Avant de commencer…
Ce diaporama n’est pas automatisé… volontairement !
Il avancera à la vitesse que vous souhaiterez, selon votre lecture, vos
interrogations, votre envie de revenir en arrière, le temps que vous
prendrez pour réfléchir, pour répondre aux questions qu’il vous pose…
A chaque clic de souris, ou à chaque appui sur les touches
Vous faites avancer le diaporama
A chaque appui sur les touches
Vous revenez en arrière
Petit pense-bête à
usage régulier…
Nous sommes sous
influence
° de notre perception de l’autre
° de la mythologie du maître
° de notre représentation du métier
° du poids de l’histoire de l’école
L’influence de
La mythologie du maître
Mythologie :
ensemble de croyances se rapportant à la même idée et s’imposant au sein d’une collectivité (Larousse)
Comment la société voit-elle l’enseignant dans sa classe ?
Comme ceci ..?
Ou comme cela ..?
Quelle image a-t-elle imprimé en nous?
Plutôt celle-ci ..?
Ou plutôt celle-là..?
Nous nous efforçons, souvent inconsciemment, de nous conformer à nos représentations…
La scolarité est organisée en regroupant tous les ingrédients du « théâtre classique » :
Unité de lieu La classe
Unité de temps Les heures de cours
Unité d’action Des programmes et méthodes identiques pour tous
L’influence de
L’histoire de l’école
Mais ces paramètres ont changé avec l’évolution de la société, et avec l’arrivée de l’Internet…
Unité de lieu La classe, l’école, ne sont plus les seuls lieux d’apprentissage…
Unité de temps On peut accéder aux savoirs quand on veut…
Unité d’action L’enseignement uniforme a montré ses limites…
Fortement marquée par notre expérience d’élève
Et confrontée à un réflexe de survie qui vise à rendre l’exercice du métier le moins lourd possible…
Formation
professionnelle 20 ans de
posture
d’élève…
L’influence de
Notre représentation du métier
L’Autre, « l’étrange étranger » (Jacques Prévert)
qu’on rêve de transformer à notre image… pour son bien ! (ou pour le nôtre ?)
qui nous fait peur parce qu’il nous ressemble et qu’il manifeste cependant tant de différences…
L’influence de
Notre perception de l’Autre
Si tous les autres étaient semblables et, si possible,
comme moi, tout serait plus simple…
Mieux enseigner, c’est mieux faire apprendre…
Il faut abandonner la centration sur l’acte du maître :
Pour se centrer sur l’action de l’élève :
enseigner
apprendre
Différencier sa pédagogie, c’est accepter de porter un regard sur les effets de son enseignement et de le
mettre en perspective avec les apprentissages des élèves
Mais « l'apprentissage est un fonctionnement intime qui
engage plus que les compétences cognitives : l'histoire
personnelle, la capacité d’accepter d’autres sources
d’apprentissages que les parents, le désir de donner ou non
à l'adulte ce qu'il demande... » C. Draussin Le mythe de l’élève parfait
Les compétences cognitives renvoient déjà à des différences importantes
entre les élèves : différences d’expérience, de rythme, de processus, de
savoirs…
Peut-on faire apprendre sans prendre
en compte ces différences ?
L'histoire personnelle ajoute encore beaucoup d’éléments à ces
singularités…
Comment prendre en compte ces différences à l’école ?
La différenciation n’est pas une affaire de dispositifs…
C’est d’abord une affaire de posture humaine et éducative
7 préceptes pour mieux prendre en
compte les différences à l’école…
« Précepte : recommandation pratique enseignée par l’expérience » (Larousse)
Cette partie vous invite à une réflexion personnelle sur votre pratique à partir de
questions simples auxquelles vous chercherez à répondre pour vous le plus
authentiquement possible.
Précepte 1 :Accorder le droit à la différence
Reconnaissance de chaque enfant, clairement manifestée par le maître
Attitude d’écoute favorisant l’expression de l’enfant et l’émergence de ses différences
Instauration d’un climat relationnel basé sur la tolérance et le respect de l’autre
Attitude positive, authentiquement tournée vers l’élève et empreinte d’une exigence bienveillante…
Les qualités (du maître)
qui facilitent l’apprentissage (de l’élève) Carl Rogers
Authenticité (ou congruence)
Considération, acceptation, confiance
Compréhension empathique
Ma réflexion personnelle…
- Ai-je manifesté à chaque enfant de la classe un intérêt et une attention personnelle ?
- Mon mode relationnel me permet-il de vrais dialogues avec les enfants ?
- Que pourrais-je faire pour améliorer cette relation ?
Précepte 2 : Accorder le droit à la ressemblance
Tous les enfants ont le droit de se sentir appartenir à une même communauté sociale. Tous les élèves ont le droit de se sentir appartenir à une même communauté scolaire.
Cette « identité commune » est un enjeu social évident mais elle renforce également le positionnement de l’élève dans le processus éducatif proposé par l’École.
Maintenir une vie collective de classe riche et proposer aux élèves des activités, des projets, qui constituent un vécu commun, sur lequel l’enseignant peut s’appuyer, œuvrant ainsi pour une égalité des chances
Ma réflexion personnelle…
- Quelles sont les activités que je mets en place dans ma classe qui permettent d’alimenter ce vécu commun ?
- Sont-elles suffisantes ?
- Que pourrais-je imaginer d’autre ?
Une tension permanente… un équilibre nécessaire !
Précepte 3 : Offrir aux élèves des champs de réussite variés
Utiliser et enseigner avec une égale considération l’ensemble des matières de l’école
- pour multiplier les portes d’entrée vers la réussite
- pour augmenter les chances d’appétence scolaire
- Pour changer le regard porté sur l’enfant à la lumière de son implication dans ces activités
EPS, activités artistiques, Sciences, Histoire, Géographie…Et si ça aidait à la réussite de l’élève ?
Et si je pouvais m’appuyer sur ses réussites dans ces disciplines pour l’aider à réussir dans les autres ?
Ma réflexion personnelle…
- Mon emploi du temps effectif fait-il une place à toutes les disciplines ou tous les domaines d’activités de l’école ?
- Pourrais-je l’organiser autrement pour que les temps d’apprentissages soient plus efficaces ?
- Existe-t-il des domaines ou des disciplines que mes compétences ou appétences me conduisent à négliger ou à amputer ?
- Des échanges de service, s’ils sont possibles, peuvent-ils m’aider à mieux utiliser mes compétences et appétences ?
Précepte 4 : Proposer des méthodes d’appropriation du savoir diversifiées
prenant en compte les données de psychologie cognitive,
Varier les formes de travail du groupe classe,
travail collectif, individuel, en binôme, par groupe, par atelier…
varier et associer les canaux d’apprentissage
oral, écrit, manipulatoire
Ma réflexion personnelle…
- Quelle est la forme de travail du groupe classe que j’utilise majoritairement ?
- Quel avantage principal je tire de cette forme ?
- Quel avantage principal les élèves en tirent-ils ?
- Sous cette forme de travail, comment est-ce que je pourrais qualifier l’activité majoritaire des élèves ?
- Est-ce qu’il y a une forme de travail que je n’utilise jamais ou rarement ? Pourquoi ?
Précepte 5 : Prévoir et organiser l’aide…
Qui prend appui sur les besoins des élèves et non sur leur niveau
Les actions d’aide et de soutien ne se situent pas obligatoirement dans la « réparation ». On peut intervenir avant l’apprentissage pour aider l’élève à réussir pendant…
Qui renvoie donc à une évaluation fine et critériée
Ma réflexion personnelle…
- Comment et quand est-ce que j’organise l’aide dans ma classe ?
- Je sais dire lorsqu’un élève « n’y arrive pas », mais est-ce que je sais dire pourquoi ?
- Quels moyens me suis-je donné pour connaître individuellement les compétences et les manques des élèves ?
- Quels autres moyens pourrais-je essayer de me donner ?
Précepte 6 : Associer les élèves à leurs apprentissages
Ancrer les apprentissages dans le réel de la vie de l’enfant
Communiquer et expliquer les objectifs du maître
Faire expliciter aux élèves ce qu’ils savent, ce qu’ils ne savent pas, comment ils s’y prennent…
Le champ de la métacognition…
pour en savoir plus (article des Cahiers pédagogiques 15mn ≈)
Ma réflexion personnelle…
- Est-ce que je peux identifier dans ma classe un apprentissage conduit en utilisant la pédagogie de projet ?
- Est-ce que je ménage dans la classe un (des) temps consacré(s) au travail personnel de l’élève ? Aux apprentissages méthodologiques ?
- Comment je m’organise pendant ces moments-là ? Quel est mon rôle ?
- Pourrais-je faire autrement ?
Précepte 7 : Chercher des solutions d’équipe
La notion de polyvalence de l’équipe peut apporter un complément précieux à la polyvalence de l’enseignant
Échange-t-on sur les difficultés des élèves..?
Échange-t-on sur les difficultés des maîtres..?
Ma réflexion personnelle…
- Qu’est-ce que je peux apporter à l’équipe ? Quels sont mes domaines de réussite et de bonne compétence ?
- Qu’est-ce que l’équipe pourrait m’apporter ?
- Est-ce que l’équipe est au courant de la réponse aux deux questions ci-dessus ?
- Est-ce nous prenons le temps d’aborder en réunion l’analyse de nos pratiques ?
À la prochaine réunion, je me lance…
Différencier sa pédagogie, c’est se placer en situation d’accepter, de
comprendre et de gérer les différences
en renonçant à la fatalité de l’échec…
Finalement, est-ce que le terme
pédagogie différenciée
n’est pas incongru
Si la pédagogie est l’art de faire apprendre,
de faire donner à chaque élève le meilleur de lui-même
Comment l’exercer sans prendre en compte la
singularité de l’enfant
Et s’il n’existait de pédagogie que différenciée
Jacques Damian IEN Rumilly (Haute-Savoie) Rectorat de l’Académie de Grenoble