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S YNDICAT N ATIONAL DES P ERSONNELS D’ I NSPECTION DE L’ E DUCATION N ATIONALE BULLETIN n° 33 MARS 2000 REVUE DU SYNDICAT DES PERSONNELS D’INSPECTION DE L’EDUCATION NATIONALE - SIÈGE SOCIAL : 3/5, RUE DE METZ, 75010 PARIS - DIRECTEUR DE PUBLICATION : PATRICK BET - N° CP : 1200 S 05095 - N° ISSN : 1253 9465 - COMPOGRAVURE : CAG - IMPRESSION : SIPE Plusieurs grands dossiers ont mis le système éducatif et la fonction publique au cœur de l’actualité : place du service public, gestion de l’emploi public, réduction du temps de travail, retraites, évolutions et déconcentration du sys- tème éducatif, frais de déplacements... Tous ces « chan- tiers » concernent les inspecteurs. S’y ajoute l’ouverture du dossier plus spécifique du nouveau statut des personnels d’inspection. Les récentes modifications ministérielles ne doivent pas conduire à retarder une fois de plus les discussions et négociations qui étaient engagées sur le nouveau statut des inspecteurs territoriaux du ministère de l’Éducation natio- nale. Au SNPI-EN fsu, nous continuons à être demandeurs d’un groupe de travail ministère-syndicats pour traiter ce dossier. Nous avions d’ailleurs écrit dès octobre 1999 aux autres syndicats d’inspecteurs pour leur proposer « d’engager conjointement une démarche nationale d’ac- tion syndicale unitaire visant à obtenir la satisfaction des revendications des personnels d’inspection ». Nous avons réaffirmé auprès du précédent cabinet minis- tériel l’exigence forte que les inspecteurs soient recrutés parmi les corps d’enseignants pour exercer des missions essentiellement pédagogiques, qu’ils soient organisés par spécialités et disciplines en relation avec leur Inspection Générale et qu’ils soient rémunérés aux échelles-lettres. Si J.-R. Cytermann, directeur-adjoint du cabinet du ministre, nous avait alors précisé que le rapport Dasté n’engageait pas le ministre, il avait aussi posé des questions qui ne peuvent être négligées, sur le maintien pour les ins- pecteurs d’une activité d’enseignement, sur le retour à des fonctions d’enseigne- ment, sur la mobilité qu’il associait aux rémunérations aux échelles-lettres, sur le recrutement quant aux viviers et aux modalités de sélection différenciables selon la durée de l’ancienneté, toutes questions qui renforcent les interroga- tions sur ce que le ministère précédent voulait faire des inspecteurs. D’autres questions restent posées et des ambiguïtés demeurent dans le contexte de déconcentra- tion accrue que dessine le rapport Dasté. Quelles fonctions occuperaient les inspecteurs ? Quelles seraient leurs attri- butions ? Y a-t-il la volonté que demain les enseignants du premier degré ou de l’enseignement professionnel soient en relation avec des inspecteurs connaissant bien leurs champs d’intervention pour y avoir, pour la plupart d’entre eux, exercé ? Les spécialités et disciplines seront- elles maintenues alors que la coupure avec l’Inspection générale de spécialité est proposée ? Glisse-t-on progres- sivement vers un corps d’« administrateurs » du système éducatif, organisé par académie « sous l’autorité exclusive du recteur » ? Faut-il « renforcer l’autorité du recteur sur ses inspecteurs » pour « faciliter la mise en œuvre d’une politique académique », en augmentant les « missions particulières confiées par les recteurs » et les « missions d’animation particulière transversale » (rapport Dasté dixit) ? Veut-on recruter les inspecteurs comme les énarques, ainsi que le propose Pierre Dasté pour les « IPAC » (ins- pecteurs pédagogiques académiques) ? Par delà des effets d’annonce séduisants, ne veut-on pas empêcher à l’avenir que deviennent inspecteurs les pro- fesseurs des écoles, les certifiés, les professeurs de lycée professionnel, les conseillers d’orientation ? Faudrait-il renoncer à l’inspection pédagogique, comme certains sont prêts à le faire ? Quels inspecteurs veut notre ministère et pour quoi faire ? Toutes les conditions sont réunies pour que s’engage une revalorisation effective et rapide des personnels d’inspection. Pour le SNPI-EN fsu, cette revalorisation doit por- ter sur la prise en compte de l’importance et de la diversité des fonctions des per- sonnels d’inspection au sein du système éducatif, sur la définition d’un statut conforme à leur niveau d’intervention et doté d’une échelle indiciaire réévaluée, sur les modalités de recrutement et de formation. Patrick BET, Secrétaire général du SNPI-EN f.s.u. Vers un nouveau statut SOMMAIRE VIE FÉDÉRALE p. 2 ; 16 FSU dans l’action Frais de déplacements NOTRE TEMPS p. 3 ; 13 Temps de travail Pour toute correspondance : Patrick Bet - “Aux Mouliès”, 32380 Tournecoupe - Téléphone et Télécopie 05 62 66 34 79 Fonction publique L’avenir des retraites INSTANCES PARITAIRES p. 4-5 CAPN des IA-IPR CATEGORIEL p. 6-7 Hors-classe des IA-IPR Hors-classe des IEN FONCTION PUBLIQUE p. 8-9 Haute fonction publique. Corps, grades, emploi NOTRE MÉTIER p. 10 à 12 Nouveau statut des inspecteurs TRAITEMENTS p. 14-15

N Vers un nouveau statut - snpi

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Plusieurs grands dossiers ont mis le système éducatif et lafonction publique au cœur de l’actualité : place du servicepublic, gestion de l’emploi public, réduction du temps detravail, retraites, évolutions et déconcentration du sys-tème éducatif, frais de déplacements... Tous ces « chan-tiers » concernent les inspecteurs. S’y ajoute l’ouverture dudossier plus spécifique du nouveau statut des personnelsd’inspection.Les récentes modifications ministérielles ne doivent pasconduire à retarder une fois de plus les discussions etnégociations qui étaient engagées sur le nouveau statut desinspecteurs territoriaux du ministère de l’Éducation natio-nale. Au SNPI-EN fsu, nous continuons à être demandeursd’un groupe de travail ministère-syndicats pour traiter cedossier. Nous avions d’ailleurs écrit dès octobre 1999aux autres syndicats d’inspecteurs pour leur proposer« d’engager conjointement une démarche nationale d’ac-tion syndicale unitaire visant à obtenir la satisfactiondes revendications des personnels d’inspection ». Nous avons réaffirmé auprès du précédent cabinet minis-tériel l’exigence forte que les inspecteurs soient recrutésparmi les corps d’enseignants pour exercer des missionsessentiellement pédagogiques, qu’ils soient organisés parspécialités et disciplines en relation avec leur InspectionGénérale et qu’ils soient rémunérés aux échelles-lettres.Si J.-R. Cytermann, directeur-adjoint du cabinet duministre, nous avait alors précisé que le rapport Dastén’engageait pas le ministre, il avait aussiposé des questions qui ne peuvent êtrenégligées, sur le maintien pour les ins-pecteurs d’une activité d’enseignement,sur le retour à des fonctions d’enseigne-ment, sur la mobilité qu’il associait auxrémunérations aux échelles-lettres, surle recrutement quant aux viviers et auxmodalités de sélection différenciablesselon la durée de l’ancienneté, toutesquestions qui renforcent les interroga-tions sur ce que le ministère précédentvoulait faire des inspecteurs.D’autres questions restent posées et des

ambiguïtés demeurent dans le contexte de déconcentra-tion accrue que dessine le rapport Dasté. Quelles fonctionsoccuperaient les inspecteurs ? Quelles seraient leurs attri-butions ? Y a-t-il la volonté que demain les enseignants dupremier degré ou de l’enseignement professionnel soienten relation avec des inspecteurs connaissant bien leurschamps d’intervention pour y avoir, pour la plupartd’entre eux, exercé ? Les spécialités et disciplines seront-elles maintenues alors que la coupure avec l’Inspectiongénérale de spécialité est proposée ? Glisse-t-on progres-sivement vers un corps d’« administrateurs » du systèmeéducatif, organisé par académie « sous l’autorité exclusivedu recteur » ? Faut-il « renforcer l’autorité du recteur surses inspecteurs » pour « faciliter la mise en œuvre d’unepolitique académique », en augmentant les « missionsparticulières confiées par les recteurs » et les « missionsd’animation particulière transversale » (rapport Dastédixit) ? Veut-on recruter les inspecteurs comme les énarques,ainsi que le propose Pierre Dasté pour les « IPAC » (ins-pecteurs pédagogiques académiques) ? Par delà des effets d’annonce séduisants, ne veut-on pasempêcher à l’avenir que deviennent inspecteurs les pro-fesseurs des écoles, les certifiés, les professeurs de lycéeprofessionnel, les conseillers d’orientation ?Faudrait-il renoncer à l’inspection pédagogique, commecertains sont prêts à le faire ?

Quels inspecteurs veut notre ministère etpour quoi faire ?Toutes les conditions sont réunies pourque s’engage une revalorisation effective etrapide des personnels d’inspection. Pour leSNPI-EN fsu, cette revalorisation doit por-ter sur la prise en compte de l’importanceet de la diversité des fonctions des per-sonnels d’inspection au sein du systèmeéducatif, sur la définition d’un statutconforme à leur niveau d’intervention etdoté d’une échelle indiciaire réévaluée,sur les modalités de recrutement et deformation.

Patrick BET,Secrétaire général du SNPI-EN f.s.u.

Vers un nouveau statut

S O M M A I R EVIE FÉDÉRALE p. 2 ; 16

FSU dans l’actionFrais de déplacementsNOTRE TEMPS p. 3 ; 13

Temps de travail

Pour toute correspondance : Patrick Bet - “Aux Mouliès”, 32380 Tournecoupe - Téléphone et Télécopie 05 62 66 34 79

Fonction publiqueL’avenir des retraitesINSTANCESPARITAIRES p. 4-5

CAPN des IA-IPR

CATEGORIEL p. 6-7

Hors-classe des IA-IPRHors-classe des IENFONCTION PUBLIQUE p. 8-9

Haute fonction publique.

Corps, grades, emploiNOTRE MÉTIER p. 10 à 12Nouveau statut des inspecteursTRAITEMENTS p. 14-15

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Le départ de Daniel Le Bret…Le 18 janvier 2000, Daniel Le Bret,

cosecrétaire général de la FSU, a annoncé sa décision de mettre un terme à ses

responsabilités à la direction de la FSU.

Il s’en explique dans un entretien à Fenêtres sur cours, l’hebdo-madaire du SNUipp.

FSC : Pourquoi quitter la direction de la FSU après dix mois à peine...

Daniel Le Bret : Il faudrait plutôt compter sept ans et dix mois...La direction de la FSU est collective, elle inclut notammentles secrétaires généraux des syndicats. J’ai donc été partieprenante de toutes les décisions de la fédération. Avec ledépart de Michel deschamps en mars dernier, le choix d’unedoublette à la direction de la FSU s’inscrivait d’évidence dansune phase transitoire ; la FSU avait décidé de la tenue d’uncongrès « après les élections paritaites enseignantes ». Depuiscette date a changé ; j’en suis resté pour ma part à l’inten-

tion que j’avais annoncé dès le congrès du SNUipp de Lille d’ar-rêter après ces élections.

FSC : La rotation des mandats est une clé si importante ?

DLB : La création du SNUipp, de la FSU, a été une période excep-tionnelle, pendant laquelle personne n’a regardé ni compté letemps. À un moment où les questions de parité, de limitation desmandats traversent la société, le syndicalisme se doit d’être àl’initiative. La rotation dans les instances dirigeantes, le rapport plusdirect avec l’activité professionnelle, l’accès des femmes en plusgrand nombre aux postes de responsabilité sont des signes et unenécessité de bonne santé d’une organisation syndicale.

… et son remplacement à la FSUPierre Duharcourt est le nouveau cosecrétaire général.

Ainsi en ont décidé les instances nationales de la fédérationen choisissant celui qui représente déjà la FSU au Conseiléconomique et social. Professeur agrégé des facultés de Droit, docteur ès-scienceséconomiques, Pierre Duharcourt s’est déjà distingué en parti-cipant au débat public organisé par la fédération à la Sorbonnele 6 octobre 1999, avec notamment Pierre Charpin. Ce débatest disponible sous la forme d’un Cahier de l’Institut, qui peut

être commandé à l’Institut de Recherches de la FSU, 3/5 rue de Metz,75010 Paris, au prix de 40 F (+ 5F pour frais de port).

B U L L E T I N n ° 3 32

Manifestation nationale les 16 et 24 mars 2000Succès de l’action unitaire

du 24 mars pour l’éducation, pour des moyens et une autre politique éducative.

La FSU dans l’actionPlus de 100 000 manifestants à Paris malgré tous les

obstacles qu’ils ont rencontrés pour trouver des moyensde transport, des dizaines de milliers rassemblés en province,plus de la moitié de toutes les catégories de personnels engrève ce 24 mars : cette imposante journée d’action unitairemontre la détermination des acteurs de l’éducation et de larecherche, enseignants et non-enseignants des divers minis-tères, à obtenir les moyens de répondre à l’attente desjeunes et des parents et aux besoins du pays, à exiger larelance de la démocratisation du système éducatif. Cesmoyens d’une amélioration du service public sont la créa-tion d’emplois de titulaires, la résorption de la précarité, uneréduction du temps de travail créatrice d’emplois ; ils impli-quent le dégel de l’emploi public. La FSU demande au gouvernement de traduire en actes l’en-gagement du Premier ministre d’ouvrir le dialogue. Elledemande l’ouverture rapide de discussions sur les mesuresd’urgence à prendre dans le cadre du prochain collectifbudgétaire, et de négociations sur le plan pluriannuel et surle contenu des réformes nécessaires, de l’école maternelleà l’université, dans les enseignements généraux, techniqueset professionnels.

Communiqué de presse de la FSU Paris, le 24 mars 2000

V I E F E D E R A L E

Les inspecteurs syndiqués à la FSU s’attachent à promouvoir une école dequalité, fondée sur des principes de justice et d’égalité, permettant effectivement

à tous les jeunes d’acquérir les savoirs nécessaires au plein exercice de leurcitoyenneté, et à leur insertion sociale et professionnelle.Conscient de cette responsabilité, le SNPI-EN fsu s’est inscrit dans le mouvementrevendicatif actuel pour obtenir des moyens à la hauteur de cette ambition, et notam-ment des postes de fonctionnaires d’État intervenant dans la classe (enseignants,inspecteurs) et à sa périphérie (médecins scolaires, assistantes sociales, infirmières,conseillers d’éducation, agents administratifs et personnels techniques).En conséquence, les SNPI-EN fsu appelle ses adhérents à participer à la grève du24 mars 2000 lancée par l’ensemble des fédérations syndicales de l’enseignement,à prendre toute leur place dans les rassemblements régionaux et, pour toutes celleset tous ceux qui le peuvent, à rejoindre la manifestation nationale prévue à Paris.

Communiqué de Presse du SNPI-ENParis, le 21 mars 2000

FSU : les inspecteurs aux côtés des enseignants

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B U L L E T I N n ° 3 3 M A R S 2 0 0 0 3

UNE CONCEPTION ÉTRIQUÉE DE L’EMPLOI PUBLIC

Si le rapport du plan sur la « gestion de l’emploi public » présenté aujourd’hui souligne bien le défi que constitue le renouvellement

important que vont connaître les trois fonctions publiques dans les annéesà venir et s’il rappelle que le statut des fonctionnaires n’est pas unobstacle à la modernisation de l’Etat, il reste enfermé dans l’idée impliciteque l’on a atteint le maximum supportable du nombre de fonctionnaires.Ainsi prédéterminé par cet a priori, le rapport ne prend pas bien lamesure de la diversité et de la complexité de l’emploi public, ni dela réalité des besoins que manifestent les luttes actuelles. Outre qu’il empêche d’apporter une véritable réponse aux attentes etaux besoins. le gel de l’emploi public est en effet un obstacle majeurà une gestion prévisionnelle efficaceLes services publics ont besoin d’une politique ambitieuse qui rompeavec une vision traditionnelle et technocratique. Le rapport n’apprécie pas, à leur juste valeur, ces impératifs.

Paris, le 23 mars 2000Communiqué de presse de la FSU

N O T R E T E M P S

prentissage, de même que le nombre de rési-liation de contrats augmente.Les contrôles qui devraient résulter des loisAstier et Debré sur l’enseignement privé,dans le cadre des contrats d’association pourla seconde loi, ou hors contrat dans le cadrede la première, sont de moins en moins réa-lisés. Ce qui explique pour partie quelquesscandales retentissants dans le privé lucratifoù des jeunes sont floués par des enseigne-ments sans commune mesure avec la publi-cité qui en était faite et leurs familles grugéesdu coût élevé de la scolarité.C’est toujours le manque d’inspecteurs quiconduit certaines régions à se doter de nou-velles structures à celles du système éducatif enmatière d’information et d’orientation. Surcoûtdes structures parallèles, doublons dans lesmissions, apparence de diversité pour lesdemandeurs d’information et désenchantementau regard de l’absence d’informations nou-velles et de pertes de temps. Gâchis de fondspublics nationaux ou régionaux. Qui va évaluerces gâchis pour le contribuable, les familles, lesjeunes et adultes demandeurs de formation ?

Le SNPI-EN rappelle ses exigences de voircréer des postes d’inspecteurs en plusgrand nombre, de façon à ne pas voir plusde 300 professeurs par inspecteur, et àassumer l’ensemble des missions dévoluespar la loi et la réglementation. Il se réjouiten constatant que le recrutement d’IA-IPRen 2000 contribue à combler ce manqueen partie par la création de 40 postes sup-plémentaires par rapport à 1999. Il estimenécessaire de poursuivre cet effort pour leporter à hauteur d’un effectif total de 4600,ce qui nécessite le recrutement de 1500inspecteurs supplémentaires, effort quipourrait être étalé sur cinq ans, à raison detrois cents recrutements supplémentairespar an. Le collectif budgétaire et la prépa-ration du budget 2001 devraient prendreen compte cette revendication, indépen-damment de la revalorisation statutaire.

Le bureau du SNPI-EN

Le renvoi dans chaque ministère des discus-sions sur la réduction et l’aménagement du

temps de travail, résulte de l’échec des négo-ciations entre le ministre de la fonctionpublique, E. Zucarelli, et les fédérations defonctionnaires. La FSU a donc rencontré leministre de l’Éducation le 24 février à cet effet.Celui-ci a annoncé la mise en place de cinqgroupes de travail sur la question du temps detravail en précisant que l’objectif n’était pas decréer des emplois comme dans le privé.Le SNPI-EN considère qu’il n’est pas raison-nable de confier des missions à certains corpsde la Fonction publique, et de ne pas trouverles moyens en personnel pour les assumer.Par exemple, lorsqu’un IA-IPR doit participerpar ses évaluations à la carrière de 800 à 1500professeurs, trouver des tuteurs ou desconseillers pédagogiques pour encadrer lesfuturs enseignants, intervenir dans l’enseigne-ment privé pour donner des avis sur l’accès auxdifférentes échelles de rémunération, contribuerau recrutement d’enseignants ou à leur titula-risation…, on définit ce faisant ce qu’on doitappeler une mission impossible. De même,lorsqu’un IEN du Premier degré se voit deman-der de mettre en place des Comités locauxd’éducation, de préparer des « contrats » detous ordres, de superviser les emplois-jeunes etles intervenants extérieurs, il ne peut être aussidisponible pour l’animation de sa circonscrip-tion. Ou encore, lorsque les inspecteurs char-gés de l’enseignement technique sont mobili-sés pour la mise en œuvre d’une réforme enmême temps qu’elle leur est dévoilée, les mis-sions habituelles sont différées. Pour ces der-niers, certaines missions permanentes ne sontmême pas prises en compte dans la détermi-nation de leur charge de travail, comme cellede conseiller technique d’un IA-DSDEN.La contribution à des travaux organisés par leMinistère (concours de recrutement d’ensei-gnants, commissions diverses, création ourénovation de diplômes professionnels, etc.)concerne toutes les catégories d’inspecteurs.En pareilles circonstances, ce qui est toujourssacrifié, c’est l’évaluation des personnels. Ceci

Elle est de nouveau sous la sellette avec lapublication le 23 mars d’un rapport du Plan intitulé

« Fonctions publiques : enjeux et stratégiepour le renouvellement »

Non seulement ce rapport conteste l’opportunité d’une hausse deseffectifs de la fonction publique, mais il préconise d’utiliser le départ

massif prévisible (40 % dans les dix prochaines année) des agents enfonction dans les administrations civiles de l’État, pour dégonfler leseffectifs.L’annonce récente du gel des suppressions d’emplois au ministère desFinances, pourrait marquer une rupture par rapport à cette doctrine.« Il faut d’abord définir les missions que l’État doit assumer à moyenterme, fonction par fonction, région par région » estime l’un des rap-poteurs. Il devrait s’ensuivre une définition plus claire des besoins desfonctions publiques tant en termes d’effectifs que de qualifications. Cequi soulève la question des personnnel d’encadrement. Pour le SNPI-EN, une double nécessité : celle d’augmenter les effectifs d’inspecteursaux fins de contrôle et d’évaluation des politiques publiques, et aug-menter les traitements

Tempsde travail

L’étude des moyens visantla réduction du temps de travail

est renvoyéedans chaque ministère

entraîne divers effets pervers dans le domainede la notation, qui vont de l’octroi automatiquedes portions de points supplémentaires à l’at-tribution de la moyenne académique de l’éche-lon… en l’absence d’inspection depuis un cer-tain nombre d’années. C’est ainsi que despromotions au choix, ou, a contrario le main-tien anormal d’un avancement à l’ancienneté,s’effectuent en l’absence de toute indication surla qualité pédagogique du travail fourni, etcontribuent à décrédibiliser l’inspection. Celle-ci est également mise à mal par cette doublecontrainte qui veut à la fois que les inspecteurssoient de plus en plus disponibles pour for-muler des avis circonstanciés sur les évolutionsdes structures pédagogiques et qui les éloigne,faute de temps, des lieux d’enseignement et deformation dont la connaissance est la conditionde toute expertise.Le contrôle pédagogique des formations réa-lisées dans le champ de l’apprentissage est demoins en moins effectué depuis le passage dela procédure d’agrément des maîtres d’ap-prentissage suivi par des commissions depréfecture de département, à celle d’unehabilitation résultant d’une simple déclarationaux DDTEFP ; le « défléchage » des postes desSAIA par la DPATE contribue aussi à mini-miser le rôle des inspecteurs dans le champde l’apprentissage. Il n’est donc pas étonnantdans ces conditions de constater que lerecours aux prud’hommes soit de plus enplus fréquent compte tenu de l’augmentationdes conflits entre apprentis et maîtres d’ap-

Fonction publique

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Un rappel historique

Cette CAPN a été convoquée par laDirectrice de la DPATE à la suite du

retrait des tableaux d’avancement à lahors-classe des IA-IPR pour les années1998 et 1999.La réunion de la CAPN du 15 janvier1999 était entachée d’une grave erreur decomposition puisqu’aux termes de l’ar-ticle 38 du décret n° 82-451 relatif auxcommissions paritaires, ne peuvent sié-ger dans la CAPN relative à l’inscriptionà un tableau d’avancement les repré-sentants du personnel susceptibles d’êtreinscrits à ce tableau. Le SNIPRIA et le SNPI-EN fsu avaientdonc déposé un recours contre les condi-tions de réunion de cette CAPN et l’ad-ministration centrale, confiante dans unpremier temps dans la justesse de soninterprétation des textes, avait fini parcomprendre qu’elle ne pouvait échapperà un jugement du Tribunal administratifannulant les tableaux d’avancement, etavait donc préféré les retirer d’elle-même.Les raisons du recours Le recours déposé par le SNIPRIA et leSNPI-EN fsu avait deux objectifs :– contraindre l’administration à revoirtotalement les conditions de constitu-tion des deux premiers tableaux d’avan-cement, du fait d’injustices inacceptableset d’un blocage quasi total de l’accès à lahors classe pour plusieurs années ;– corriger les injustices les plus criantesen permettant aux collègues qui enétaient la victime d’être réintégrés dansleur droit d’accéder à la hors-classe avantla retraite.Une polémique inutile et nuisibleLe SANIPR avait engagé imprudemmentune violente polémique contre l’actioncommune du SNIPRIA et du SNPI-ENfsu en utilisant des arguments aussiexcessifs qu’erronés selon lesquels deuxsyndicats étaient supposés vouloir « dyna-miter » le corps par une action « kami-kaze » destinée à régler « leurs problèmesinternes ». Ces arguments étaient ridicules : aucunrecteur n’a siégé dans la CAPN du 29février pour représenter les IA-IPR – pasmême d’ailleurs pour représenter l’ad-ministration – et aucun des collèguesprécédemment inscrits n’a été lésé,comme c’est bien évidemment de tradi-tion dans des situations où l’administra-tion doit corriger ses erreurs.

Commission administrative paritaire nationale des IA-IPRUne réunion exceptionnelle de la CAPN s’est tenue le 29 février 2000

pour revoir les tableaux d’avancement à la hors-classe.

I N S T A N C E S P A R I T A I R E S

République FrançaiseMINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE LA RECHERCHE ET DE LA TECHNOLOGIEDIRECTION DES PERSONNELS ADMINISTRATIFS, TECHNIQUES ET D’ENCADREMENT.

Sous-direction des personnels d’encadrementBureau des inspecteurs d’académie- inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs de l’éducation nationaleBureau DPATE B2 n° 0272

Paris, le 10 février 2000Le ministre de l’éducation nationale, de la recherche et de la technologie

à

Mesdames et messieurs les Inspecteurs d’académie-inspecteurspédagogiques régionauxS/C de mesdames et messieurs les recteurs d’académieMessieurs les vice-recteursMesdames et messieurs les directeurs des instituts universitaires deformation des maîtresMesdames et messieurs les chefs de services (pour les personnels enservice détaché)

OBJET: Annulation des tableaux d’avancement à la hors classe du corps des IA-IPRau titre des années 1998 et 1999

Je souhaite vous informer que les tableaux d’avancement à la hors classe du corpsdes IA-IPR au titre des années 1998 et 1999, arrêtés au cours de la CAPN réunie le 15janvier 1999, ont fait l’objet de recours contentieux, notamment du SNIPRIA et duSNPI-EN fsu, demandant leur annulation pour vice de forme.Sans attendre la décision du tribunal administratif de Paris, j’ai décidé d’annuler lestableaux d’avancement et de consulter à nouveau la CAPN pour régulariser laprocédure.Je vous précise que cette décision fera l’objet d’une publication au bulletin officiel duMinistère de l’éducation nationale, de la recherche et de la technologie, préalableindispensable à la convocation de la CAPN.L’ensemble du dispositif défini par la note de service DPATE B2 n° 98-1979 du 3novembre 1998, relative aux propositions d’inscription au tableau d’avancement pourl’accès à la hors classe des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiquesrégionaux, au titre des années 1998 et 1999, reste valable et le nouvel examen desdossiers s’effectuera sur la base des avis déjà portés.Je vous invite à diffuser cette note à l’ensemble des IA-IPR affectés dans votreacadémie, dans les meilleurs délais.

Pour le Ministre et par délégation,

LA DIRECTRICE DU CABINET

Jeanne-Marie PARLY

On ne peut être juge et partie. Nous nous étonnons d’avoir dû recourir au tribunaladministratif pour faire appliquer cette élémentaire et nécessaire précaution.

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B U L L E T I N n ° 3 3 M A R S 2 0 0 0 5

Erreur sur l’autorité chargé de porter l’ap-préciation, méconnaissance évidente de lacarrière des intéressés, items d’apprécia-tions remplis très incomplètement ou defaçon erronée, formulation de l’apprécia-tion peu explicite ou équivoque, sévéritéinjustifiée de certains jugements dans cer-taines académies pour assurer la place deceux qu’on voulait absolument pousser,avis non portés à la connaissance desintéressés, ou présentés incomplets auxintéressés, totale contradiction entre l’ap-préciation littérale et l’avis de synthèseporté. Tout ce qu’une administration quidédaigne d’agir en concertation peut pro-duire d’injustice ou d’approximation yest passé dans ces quatre heures où seulcontre tous les autres le représentant dela liste d’union a mis en lumière l’incon-sistance d’une gestion qui ne peut fonderses décisions et qui finalement laisse sup-poser que l’arbitraire pourrait bien être laseule règle.Une conclusion sans nuancesL’administration et le SNIA-IPR (ex-SANIPR) ont pris de lourdes responsabi-lités.Celle de laisser désormais à la portéed’un seul collègue qui se sentirait injus-tement sanctionné – et ils sont nombreuxà pouvoir nourrir ce sentiment – la pos-sibilité d’un recours qui conduirait à l’an-nulation définitive de la promotion 1998de la hors-classe.Celle de voir entachées d’irrégularitétoutes les décisions prises par la nou-velle CAPN, élue sur des bases non régle-mentaires puisqu’étaient candidats lorsdu scrutin du 12 décembre 1999, au titrede la hors classe, des collègues qui du faitdu retrait des tableaux d’avancement n’ap-partenaient pas à ce grade. Le SNIPRIA ad’ailleurs demandé en séance que l’ad-ministration se penche sur cette situationqui impose à l’évidence qu’on envisage ladissolution de la nouvelle CAPN et l’or-ganisation de nouvelles élections.Celle d’avoir bloqué pour plusieursannées la fluidité de l’accès à la hors-classe. Et le SNIPRIA et le SNPI-EN fsul’ont dit à plusieurs reprises et le répètentaujourd’hui : lorsque les IA-IPR verront aumois de mai prochain (date annoncéede la réunion de la CAPN relative autableau d’avancement) le nombre de col-lègues accédant à la hors-classe 2000, ilss’apercevront alors qu’ils ont été flouéspar l’attelage baroque du SNIA-IPR et dela DPATE.Responsabilité majeure, surtout d’avoircommis une faute contre l’éthique et faitaffront au corps des IA-IPR en laissant par-tir en retraite des collègues éminents bles-sés et amers.

Le rapporteur : R. Prospérini

Un risque réel C’est celui de voir annuler le tableaud’avancement 1998 dont les conditionsd’établissement ne sont toujours pasréglementaires dans la mesure où lescorrections demandées par le SNIPRIA etle SNPI-EN fsu (seuls !) n’ont pas étéréalisées et où des collègues lésés peu-vent effectivement engager un recoursavec de très fortes chances d’aboutir.C’est précisément cela que nous avonsvoulu éviter en provoquant une nou-velle réunion de la CAPN, la DPATEayant ainsi une dernière chance d’éviterle pire en faisant preuve de courage etd’imagination pour corriger les erreurs lesplus significatives et engager sur desbases nouvelles la constitution de la hors-classe.Une réunion marquée par la crispation del’administration, une ouverture de séanceaux fondements réglementaires incer-tains La CAPN s’est réunie dans sa compositionde janvier 1997 pour constater que lesquatre titulaires et deux des suppléantsétaient susceptibles d’accéder à la hors-classe, et ne pouvaient siéger. La réunions’est poursuivie en présence des deuxseuls membres pouvant siéger (unmembre du SNIPRIA, R. Prospérini ; unmembre du SANIPR, P. Titeux). C’estsans doute là une première faute car onne pouvait ouvrir la réunion et calculer lequorum avec une composition à nou-veau irrégulière.Une réponse éclairante de la Directrice de la DPATELa réunion s’est donc poursuivie avecquatre membres seulement (deux del’administration, Mme B. Gille et M. D.Borne, et deux des personnels M. R.Prospérini et M. P. Titeux)A une première demande de R. Prospé-rini, Mme la Directrice a répondu qu’« effec-tivement l’annulation du tableau 1998était presque assurée si des recours jus-qu’alors engagés étaient maintenus aprèsla réunion du 29 février ». Cette réponseparfaitement fondée et sans ambiguïtéde l’administration montre à quel point leSNIPRIA et le SNPI-EN fsu avaient faitpreuve d’esprit de responsabilité enouvrant la possibilité par leur action enTribunal administratif de corriger lesanomalies qui avaient entraîné desrecours individuels aux conséquencestrès graves. Elle montre en contrepoint l’irresponsa-bilité aventureuse de la position duSANIPR qui en adoptant une attitudesuiviste vis-à-vis de l’administration acontribué à fragiliser totalement les 125collègues inscrits sur le tableau d’avan-cement 1998.

Un déroulement marquépar les positions du SNIPRIAet du SNPI-EN fsu.D’entrée de jeu, alors que le représentantdu SNIA-IPR (ex-SANIPR) déclarait nepas se sentir concerné par une réunionque son organisation n’avait pas souhai-tée, le SNIPRIA a proposé de se donnerles moyens de corriger les graves man-quements à l’équité et les blocages de l’ac-cès à la hors-classe pour l’année 2000 –qui en est la conséquence directe – en uti-lisant deux possibilités :1) création d’une deuxième liste supplé-mentaire d’accès à la hors classe pourles années 1998 et 1999 en proposant auministre de demander une autorisationbudgétaire spéciale pour corriger les ano-malies constatées dans la gestion de l’ac-cès à la hors-classe ;2) glissement de certains collègues inscritsn’ayant pas bénéficié de l’effet financier dela hors-classe du fait de leur échelonencore trop peu élevé de quelques moisou d’une année, laissant ainsi quelquespossibilités supplémentaires à des col-lègues partis en retraite sans avoir accédéà la hors-classe d’en bénéficier pour le cal-cul de leur pension tout en laissant immé-diatement la place disponible.Avec ces propositions à la fois équitables,généreuses et réalistes, le SNIPRIA inno-vait encore une fois – sans doute troppour une administration crispée et unpartenaire sourd à toute argumentation.De fait, la réunion que la directrice de laDPATE pensait boucler en une demi-heure a duré quatre heures. Le représen-tant de la liste d’union (SNIPIA/SNPI-ENfsu) a tenté de reprendre un à un tous lesdossiers mais devant le refus de la DPATE(dont le fondement est à vérifier) s’estlimité aux dossiers que des collèguesmécontents avaient porté à sa connais-sance. Plus de 20 dossiers ont été ainsi attenti-vement étudiés et cette étude a montrécombien étaient légers les arguments quiavaient conduit à éliminer tel ou tel, etcombien était embarrassée l’administrationpour justifier l’injustifiable, combien étaitillusoire le mérite dont elle se faisait fortde déceler la trace pour fonder ses déci-sions.

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C A T E G O R I E L

Accès à la hors-classe des IA-IPRInutile de comparer cette liste arrêtée le 6 mars 2000 avec celle, arrêtée le 15 février 1999

et publiée dans notre bulletin n° 29 : elles sont identiques. Ainsi le droit est-il respecté... dans ses formes.

ANNÉE 1998Tableau principalAlbericci Jean-Dominique (AVS), AnsartFrancis (AVS), Aubertin Claude (Allemand),Auriault Michel (SVT), Basso Charles (AVS),Berenguier Jean (AVS), Bert René (STI),Biard Françoise (Anglais), Biard Pierre (His-toire-géographie), Bodineau Jacques (AVS),Bonnet Jean-Charles (AVS), Bontemps Guy(Maths), Bouard François (Économie etgestion), Boucher Michel (AVS), BoudotJacques (Lettres), Boutte Daniel (Maths),Brossard James (Anglais), Caillon Michel(SVT), Calamand Claude (SVT), CaviglioniBernard (EPS), Ceard Marie-Thérèse(Lettres), Chabert Yves (STI), ChanteuxMagali (Arts plastiques), Chauve Alain (Phi-losophie), Chevalier Michèle (Maths),Clergue Christiane (Biochimie-biologie),Coat Georges (AVS), David Jean (AVS),Delaunay Michel, Guy (EPS), Derlon Alain(EPS), Dirand Bernard (Sciences phy-siques), Dofal Michel (Maths), Du Val Jean-Marie (Lettres), Dufour-Duboc Claude(Sciences physiques), Durandeau Jean-Pierre (Sciences physiques), Étienne Jean(Sciences économiques et sociales), EyrardJean-Paul (AVS), Fauquette Jean-Claude(AVS), Ferment Louis (AVS), Filipiak Jean-Pierre (AVS), Gaspari Émile (AVS), GaussentSuzanne (Allemand), Gavini Christian(AVS), Gilly Daniel (AVS), Gleyze Liliane(AVS), Godfroy Jean-Claude (STI), GrossetRaymond, Pierre (AVS), Haitaian Noël(Lettres), Harsany François (STI), HébertAlain (Sciences physiques), Hoche Georges(Maths), Hureau Michel (Économie et ges-tion), Jacob Chantal (Maths), Jost Rémy(Maths), Labiche Jacques (EPS), Lacaze-dieu Annie (SVT), Laffitte Jean-Paul(Lettres), Lambert Liliane (Lettres), Le Bel-legard Michel (SVT), Le Deroff-RamogninoGinette (Anglais), Le Guiner François (AVS),Lefèvre Marie-Josèphe (Anglais), LégerDaniel (Sciences physiques), Legras Jean-Claude (AVS), Lemaire Jacques (Lettres),Levallois Bruno (Arabe), Mandelli Ange(AVS), Manneville François (Sciences phy-siques), Marceau Michel (Anglais), Marce-lin Jacques (Anglais), Marchal Jacques(AVS), Maréchal Jean (Histoire-géographie),Margerit Noël (AVS), Markl Liliane(Anglais), Maruenda Jacques (Économie etgestion), Merlin Jean-Louis (AVS), MichalakPierre (Maths), Milhaud Nadine (Maths),Mimbielle Jean (Histoire-géographie),

lohr Élisabeth (AVS), Favelier Jean (STI),biochimie biologie Ferry Françoise (AVS),Geillon René (AVS), Goursaud Alain, Marie-Albert (Sciences physiques), Goyeau Patrick(STI), Hagnerelle Michel (Histoire-géogra-phie), Horn Max (Sciences physiques),Issaurat-Deslaef Marie-Louise (Lettres),Jeanjean Pierre (AVS), Kuhn Jean-Georges(Allemand), Lagoutte Daniel (Arts plas-tiques), Le Bourhis Jean-François (Sciencesphysiques), Lechair Michel (AVS), ManiakRichard (Économie et gestion), MantinMarie-Christine (Sciences physiques),Menant Guy (SVT), Menard André (His-toire-géographie), Millet Brigitte (Alle-mand), Miralles Louis (AVS), MorissetMichel (Lettres), Murgier Thierry (Maths),Naze Yves (AVS), Poncelet Michel (Sciencesphysiques), Prat Didier, Yvon (STI), RoquesAndrée (EPS), Saraf Jacques (Économie etgestion), Serre Pierre (Lettres), ThizonMireille (STI, sciences médico-sociales etéconomie sociale familiale), TourretteJean-Noël (Espagnol), Tronet Daniel(Maths), Tschudy André (Sciences phy-siques), Vetticoz Gisèle (Maths), ViricelMichèle (Anglais), Weiss Volker (Allemand),Tableau supplémentaireArmand Danielle (EPS), Baizeau Marcel(Arts plastiques), Baratier-Buisson André,Philippe (Histoire-géographie), BeniaminoJean-Claude (Maths), Billiet Jean-Claude(Économie et gestion), Biton Jean-Paul(AVS), Boulay Yannick (Lettres), Briet Guy(Anglais), Caron Jacques (Maths), CitterioJean-Claude, Roger (Maths), Collas Roger(Russe), De Cointet Michel (Maths), Des-sons Claude (EPS), Dussaussois Daniel(Maths), Etchegaray Monique (Maths), Gar-cias Jacques (Espagnol), Guely Jean-Phi-lippe (STI), Guerraz Pierre (AVS), Guer-rucci Jean-Joseph (AVS), Jolly Évelyne(Espagnol), Kessous Jaki (Hébreu), Lalle-ment Brigitte (Anglais), Langrognet Jean-Louis (Arts plastiques), Larbaut Christian(AVS), Lecarpentier Patrice (Sciences phy-siques), Maître Jean-Luc (Anglais), Marie-Jeanne Gustave (Sciences physiques), Mar-tin Michelle (Lettres), Maury Jean-François(AVS), Midan Michel (Anglais), Morin Jean-Claude (Histoire-géographie), Neant Hubert(Histoire-géographie), Ondarsuhu Michel(AVS), Pomme Hélène (Histoire-géogra-phie), Puzo Jean, René (Maths), RocheChristian (Histoire-géographie), RouanetJean-Claude (AVS), Vignaud Jean-Claude(Anglais), Werle Gérard (Anglais),

Modestine Eugène (Espagnol), MorlaesJean-Claude (Sciences physiques), MuletJoseph (AVS), Nolibos Alain (Histoire-géo-graphie), Pauliat Ginette (Lettres), PierrotMichel (Histoire-géographie), Prevost Alfred(AVS), Prunet René (Sciences physiques),Quillet Pierre (AVS), Radigue Marie-Claire(Anglais), Raimond Danielle (Économie etgestion), Renard Bernard (Anglais), RocheJean (EPS), Roussin Jean-Louis (Italien),Sage Claude (Sciences économiques etsociales), Saint-Venant Michel (STI), SalinGérard (AVS), Sarrato Georges (STI), Secre-tan Daniel (Sciences physiques), Sere Alain(Économie et gestion), Sivirine Jean-Michel(AVS), Thévenet Serge (AVS), ThomasRobert (AVS), Valadas Michel (AVS), Van-gioni Jean (EPS), Verclytte Jacques (AVS),Vidal Jean-Jacques (Histoire-géographie),Videaud André (SVT), Villetelle Pierre (STI),Vogel Raymond (Sciences physiques),Volondat Michel (EPS), Wallon Jean(Sciences physiques), Zanotti Michel(Lettres), Zeisler Marie-Claude (Lettres),Tableau supplémentaireAuliard Jacques (AVS), Blachère Michel(AVS), Guillou Jean-Claude (SVT), GuiotDaniel (AVS), Lepetit Hélène (Maths), Mau-clerc Jean-Claude (STI), Muller Paul (EPS),Neplaz Jacques (SVT), Pellerano Jean (AVS),Pernet Daniel (EPS), Piat Bernard (SVT),Plazanet Henri (STI), Quere Bernard (STI),

ANNÉE 1999 Tableau principalBarbier Pierre, Joseph (Sciences physiques),Blouin Daniel, Marie, Eugène (Maths), Bon-nard Jean-Michel (EPS), Boulanger Jean-Claude (STI), Boulineau Alain, Roger (AVS),Brault Michel (AVS), Cahuzac René (STI),Calderon Claire (AVS), Cayol Jean-Claude(STI), Claus Philippe (Histoire-géographie),Cornado Danièle (Anglais), Coutarel Yves,Louis (Maths), Denisot Jean-Paul (Lettres),Denquin Robert (AVS), Desvaux-BollierMarie-Françoise (Lettres), Dubail André(Lettres), Eisenbeis Michèle (EPS), Eschen-

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Accès à la hors-classe des IEN-année 2000M. Domart Jean-Claude Amiens ETGMme Geoffroy Françoise Rennes 1er degréMme Le Buffe Solange Nantes ETGM. Roure Dominique Créteil 1er degréMme Desgroppes Nicole Versailles 1er degréMme Mirassou Joëlle Bordeaux 1er degréM. Auvray Jean-Paul Caen ETGM. Tramoy Henri Aix-Marseille 1er degréM. Louis Jean-Marc Nancy-Metz 1er degréM. Prevost Jean-Pierre Paris 1er degréM. Bonichon Alain Toulouse 1er degréM. Parmentier Michel Lille 1er degréM. Bidault Bernard Grenoble 1er degréMme Roussel Colette Montpellier ETGM. Petreault Gilles Dijon 1er degréMme Izard-Bernard Hélène Nice 1er degréM. Dupuis Daniel Rouen 1er degréM. Scheu Raymond Strasbourg 1er degréMme Cremont Paquita Poitiers 1er degréM. Ruban Michel Lyon 1er degréMme Chauzeix-Martelle Annick Amiens 1er degréM. Prevost Patrick MAE 1er degréM. Houdeau Serge La Réunion 1er degréM. Zabulon Pierre Martinique 1er degréMme Rigolle Chantal Lille ETGM. Uffredi Michel Paris ETGM. Poble Gérard Lyon ETGM. Billeres Christian Créteil 1er degréM. Arnaud Christian Aix-Marseille 1er degréM. Pannequin Jean-Pierre Corse ETGM. Taitre Jean-Marc Nice 1er degréMme Dubuc Jacqueline Bordeaux 1er degréM. Chalfine Gilbert Versailles 1er degréM. Py Jean-Louis Nancy-Metz 1er degréM. Baubion Yves Rennes ETGM. Rolland Jean-Marc Montpellier 1er degréM. Vial Jean-Félix Grenoble 1er degréM. Pain Patrick Caen 1er degréM. Marchal Jean-Marc Orléans-Tours 1er degréM. Duverne Alain Dijon ETGM. Boit Pierre Clermont-Ferrand 1er degréM. Ameller Jean-Michel Toulouse ETGM. Ferey Jackie Polynésie franç. 1er degréMme Courteix Marie-Claude Adm. centrale 1er degréMme Rubiliani Sylvie Poitiers 1er degréM. David Rémy Besançon 1er degré

M. Fournier Jean-Claude Nouvelle-Calédonie 1er degréM. Giffard Jean-Claude Nantes 1er degréMme Pierre Brigitte Amiens 1er degréM. Buquet Philippe Rouen ETGM. Davy Daniel AEFE 1er degréMme Huart Michèle CNDP 1er degréM. Barraud Daniel Reims I.O.M. Ramousse André Lyon 1er degréM. Henaux Bernard Nantes 1er degréMme Guyon Marie-Françoise Versailles ETGM. Courage Alain Rennes 1er degréM. Morlet Francis Rouen 1er degréM. Martin Bernard Montpellier 1er degréMme Louis Fabienne Caen 1er degréMme Mauger Michèle Clermont-Ferrand 1er degréM. Leblanc Jacques Orléans-Tours ETGM. Lafaye Jean-François Grenoble 1er degréMme Philippe Martine Poitiers 1er degréM. Delfour Bernard Créteil ETGM. Ramis Roland Bordeaux ETGM. Lecoq Bernard Aix-Marseille 1er degréM. Rodes François Strasbourg 1er degréMme Lardier Martine Besançon ETGMme Meray Agnès Lille 1er degréM. Bonte Michel Nancy-Metz ETGMlle Verdier Lyliane Caen ETGM. Lefeuvre Hervé Versailles 1er degréM. Apfeldorfer Bernard Toulouse 1er degréMme Guillerm Ginette Rennes ETGM. Petit Christian Lille ETGM. Bachele Gérard Grenoble 1er degréM. Gautier Jean-Michel Bordeaux I.O.Mme Ponsin-Costa Catherine Aix-Marseille 1er degréM. Reverchon-Billot Michel Adm. centrale 1er degréM. Lejeune Michel Versailles 1er degréM. Billiet Christian Lille 1er degréM. Giust Jacques Aix-Marseille I.O.Mme Ranc Borel Geneviève Versailles 1er degréMme Lecointe Colette Créteil ETGMme Julien Édith Limoges 1er degréMme Lecocq Éliane Nantes 1er degréM. Aubanel Jean-Marc Lyon ETGMme Hodin Jeannie Grenoble 1er degréMme Sabre Évelyne Versailles ETGM. Thullier Jacques Versailles 1er degréMme Tang Marie-Danièle Montpellier I.O.

C A T É G O R I E L

Accès aux grades d’inspecteurs en 2000Par voie de concoursUn concours de recrutement au grade d’ins-pecteur d’académie-inspecteur pédagogiquerégional est ouvert au titre de l’année 2000.Le nombre de postes offerts à ce concours estfixé à 100 répartis selon les spécialités sui-vantes • allemand : 2 • anglais : 8 • économieet gestion : 7 • éducation musicale : 2 • édu-cation physique et sportive : 8 • espagnol : 2• administration et vie scolaire : 17 • histoire-géographie : 7 • lettres : 12 • mathématiques :8 • philosophie : 1 • sciences de la vie et dela Terre : 6 • sciences économiques etsociales : 1 • sciences et techniques indus-trielles : 9 • sciences physiques : 8.(Arrêté du 19 janvier 2000 du ministre del’Éducation nationale et du ministre de la fonc-tion publique. J.O. du 27 janvier 2000.)Un concours de recrutement au grade d’ins-

pecteur de l’Education nationale est ouvert autitre de l’année 2000.Le nombre de postes offerts à ce concours est fixéà 100 répartis selon les spécialités suivantes :Enseignement du premier degré : 61 ;Information et orientation : 10 ;Enseignement technique : • option économie etgestion : 8 • option STI : 7 • option SBSSA : 3 ;Enseignement général : • option lettres : 6• option mathématiques : 4 • option histoire-géographie : 1.(Arrêté du 19 janvier 2000 du ministre del’Education nationale et du ministre de laFonction publique. J.O. du 27 janvier 2000.)

Par liste d’aptitudeLe statut particulier des inspecteurs d’acadé-mie-inspecteurs pédagogiques régionaux pré-voit dans son article 24, un recrutement par

inscription sur liste d’aptitude à partir ducorps des IEN dans la limite de 45 % maxi-mum, à titre transitoire de l’ensemble desrecrutements de l’année.81 recrutements sont proposés au titre del’année civile 2000 à des IEN à la hors-classe,ayant dix ans de service effectif comme ins-pecteur, et ayant exercé en qualité de titulaireles fonctions d’inspection dans au moins deuxaffectations ou fonctions. La commission admi-nistrative paritaire nationale des IA-IPR seraconsultée au mois de juin 2000.Le statut particulier des inspecteurs de l’Edu-cation nationale prévoit aussi un recrutementpar liste d’aptitude dans la limite du quartdes nominations de stagiaires intervenus l’an-née précédente. 25 recrutements sont offerts au titre del’année 2000.

Tableau supplémentaire

Mme Clement Catherine Créteil 1er degréM. Bonnard Jean Lyon ETGMme Sarrazin Monique Besançon 1er degréMme Bouchon-Lapeyre Christine Poitiers ETGM. Clavel François Paris I.O.Mme Eymeri Joëlle Versailles 1er degréM. Wallon Didier Créteil 1er degréM. Marchal Jacques Nancy-Metz 1er degréMme Midol Renée Lyon 1er degréMme Le Boette Paulette Nice 1er degréM. Chevalier Alain Lille 1er degréMme Bernard Colette Versailles 1er degréM. Langlois Gérard Grenoble 1er degréMme Bouquet Marie-José Bordeaux 1er degréM. Quintin Yves Nantes 1er degréMme Hodemon Michelle Nantes 1er degréMme Reffuveille Charline Versailles 1er degréM. Thenaisy Jean Versailles 1er degréM. Lefort Daniel Rennes ETGM. Babonneau Daniel Lille ETGM. Benita Bernard Paris 1er degréM. Routhier Pierre Reims 1er degréMme Pierrat Josiane Lille 1er degréM. Fort Jacques Orléans-Tours ETGMme Saliou Michelle Rennes 1er degréM. Berthon Philippe Orléans-Tours ETGM. Gilg Soit Ilg Michel CNDP I.O.Mme Kubiak Aline Lille ETGMme Gin Agnès Lille ETGMme Gning Catherine Martinique 1er degréMme Zegna-Rata Jeannine Lyon 1er degréMme Meillon Lynda Créteil 1er degréMme Escallier-Duront Mireille Toulouse 1er degréM. Doudement Joël Créteil ETGMme De Vecchi Monique Toulouse ETGMme Chauvet Danièle Créteil ETGM. Deffromont Marcel Toulouse I.O.M. Bercher Henri Réunion 1er degréMme Faramia Michèle Nice ETGM. Lapaquette Jacques Dijon I.O.M. Soreze Moïse Guadeloupe 1er degréM. Brunaud Claude Limoges ETGMme Blateyron Marie-Louise Clermont-Ferrand ETGMme Brunel Claudette Aix-Marseille ETG

Arrêté du 7 janvier 2000 : sont inscritsau tableau d’avancement à la hors-classe des IEN au titre de l’année 2000

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S T A T U T S

INSPECTION GÉNÉRALE DE L’ADMINISTRATION DE L’ÉDUCATION NATIONALELe décret n° 99-878 du 13 octobre 1999 fixe le nouveau statut particulierdes inspecteurs généraux de l’administration de l’Éducation nationale etde la Recherche. Ce corps se substitue à celui des IGAEN, et ne comporte plus que deux grades au lieude trois. Ils assurent une mission permanente « de contrôle, d’étude, d’information, deconseil et d’évaluation ».

Le grade d’inspecteur généralde seconde classeIl comporte cinq échelons et un échelonspécial dont l’effectif ne peut exéder 20 %de l’effectif budgétaire total du grade :

Échelon indice brut INM1er 852 6952e 901 7333e 966 7824e 1015 8205e HE A A3=962

spécial HE B B3=1057

Les inspecteurs généraux de seconde classesont recrutés parmi :– les administrateurs civils hors classe;– les secrétaires généraux d’académie; – les secrétaires généraux d’université;– les secrétaires généraux scientifiques ettechnologiques ;– les secrétaires généraux d’administrationpubliques scientifiques et technologiques ;– les directeurs de centre régional desœuvres universitaires et scolaires ;– après avis d’une commission présidéepar le chef de l’IGAENR et chargée d’ap-précier la nature et le niveau des respon-sabilités exercées, les fonctionnaires justi-fiant de dix ans au moins de serviceseffectifs en catégorie A titulaires d’un gradeou affectés dans un emploi dont l’échelonterminal est doté au minimum de l’indicebrut 1015 (INM) ou, s’ils ont exercé desfonctions comptables, de l’indice brut 966(INM) ;– les fonctionnaires internationaux char-gés de fonctions équivalentes à celles d’unadministrateur civil hors classe.

Haute fonction publiquePlusieurs modifications statutaires des corps de la haute fonction publique d’État

sont intervenues en 1999. Elles se caractérisent par une occupation plus importantede la hors échelle, encore appelée échelle lettres.

Le grade d’inspecteur généralde première classeIl comporte quatre échelons et un échelonspécial dont l’effectif ne peut excéder 20 %de l’effectif budgétaire total du grade :

Échelon indice brut INM1er 1015 8202e HE A A3=9623e HE B B3=10574e HE C C3=1163

spécial HE D D3=1269

Les inspecteurs généraux de premièreclasse sont recrutés parmi :– les inspecteurs généraux de seconde classepar voie d’inscription sur un tableau d’avan-cement (deux emplois vacants sur cinq) ;– les directeurs, chefs de service et sous-directeurs d’administration centrale, les rec-teurs d’académie et les fonctionnairesoccupant un emploi fonctionnel doté d’unindice terminal correspondant au moins àla HE B et comptant au moins trois ans deservice dans cet emploi (deux emploisvacants sur cinq).Les directeurs et les anciens recteurs nom-més inspecteurs généraux de 1re classe nesont pas pris en compte pour le calcul del’effectif des inspecteurs pouvant bénéficierde l’échelon spécial ;– les personnes âgées de 45 ans accomplis(tour extérieur, à raison d’un emploi sur cinq).

Commentaire. Que ceux qui étaient inquietssur le devenir de certains (certaines) directeurs(directrices) du ministère de l’Éducation, en casd’alternance politique ou de changement deministre, soient maintenant rassurés. Charitébien assurée...

ADMINISTRATEURS CIVILSLe décret n° 99-113 du 17 février1999 fixe le nouveau statut parti-culier du corps des administrateurscivils. (J.O. du 20/2/99) en modi-fiant le décret du 30 juin 1972.

Art. 1er. - L’article 2 du décret du 30 juin1972 susvisé est remplacé par les disposi-tions suivantes :

« Art. 2. - Les administrateurs civils consti-tuent un corps unique à vocation intermi-nistérielle relevant du Premier ministre.

« Leur affectation aux différentes adminis-trations centrales et administrations assi-milées est prononcée par le Premierministre, après avis du ministre chargé dela fonction publique. La première affecta-tion des administrateurs civils recrutés parla voie de l'Ecole nationale d'administrationest prononcée compte tenu des choix opé-rés par les intéressés à la sortie de l'école.(...)

Art.4. - L’article 6 du même décret est rem-placé par les dispositions suivantes :

« Art. 6. - Les administrateurs civils sontrecrutés parmi les anciens élèves de l’Écolenationale d’administration (...)

Art. 11. - L’article 19 du même décret estremplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 19. - Outre les cas prévus à l'article 9du décret du 21 mars 1997 précité, lesadministrateurs civils peuvent être déta-chés, moins de quatre années à compter deleur nomination, pour occuper un emploide sous-préfet. » (...)

Le décret n° 99-945 du 16 novem-bre 1999 portant statut particulierdu corps des administrateurs civilsArt.4. - Le corps des administrateurs civilset réparti en trois classes :– la hors-classe comprend sept échelons ;– la 1re classe comprend six échelons ;– la 2e classe comprend sept échelons.

Le décret n° 99-946 du 16 novem-bre 1999 portant classement hié-rarchique des grades et emploisdes personnels civils et militairesde l’État relevant du régime généraldes retraitesCorps des administrateurs civils :Supprimer la mention :

Hors classe 801-HE AAjouter la mention :

Hors classe 801-HE B

Commentaire. Les classements hiérarchiquesindiquent les indices brut. Le 801 correspond àl’indice nouveau majoré 657. L’équivalent de lahors échelle A qui comporte trois chevrons estl’indice 962 pour le A3 ; quant au B3, sonéquivalent indiciaire est le 1057. Les IA-IPRont obtenu la hors échelle B par décret statutairedu 13 janvier 1999, après une lutte de plusd’un an.

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL(E) D’ACADÉMIENominations dans les emplois de secrétaire général(e) d’académie (J.O. du12 février 2000)Par arrêté du ministre de l’Éducation nationale, de la recherche et de la technologie endate du 10 décembre 1999, M. Boluix (Bernard), administrateur civil, relevant poursa gestion du ministère de la Justice, est, à compter du 8 novembre 1999, chargé des fonc-tions de secrétaire général de l’académie de Nice.Par arrêté du ministre de l’Éducation nationale, de la recherche et de la technologie en datedu 17 décembre 1999, M. Tortosa (Jean), administrateur civil, relevant pour sa gestiondu ministère de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, est, à compterdu 1er janvier 2000, chargé des fonctions de secrétaire général de l’académie de Créteil.Par arrêté du ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie endate du 12 janvier 2000, Mme Bruschini (Brigitte), conseillère d’administrationscolaire et universitaire, précédemment détachée dans l’emploi de secrétaire généraled’administration scolaire et universitaire de l’inspection académique de l’Aisne (Laon), est,à compter du 15 décembre 1999, nommée et détachée dans l’emploi de secrétaire géné-rale de l’académie d’Amiens.Commentaire. Les emplois de secrétaire général d’académie sont répartis en deux groupes, selon lataille des académies. Dans le groupe constitué par les plus grosses académie, ces emplois sont acces-sibles aux administrateurs civils et aux IGAENR de 2e classe ; leur indice sommital est la HE B. Dansles académies de taille plus modeste, ces emplois peuvent être pourvus par les mêmes catégories ainsique par les SGASU ; leur indice terminbal est la HE A.

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1. Les principes générauxIls sont définis par la législation et la réglementation1.1 Les corps et les catégories statutairesLoi n° 84-16 du 11 janvier 1984 (Statut général, titre II)Article 29 - Les fonctionnaires appartiennent à des corps qui com-prennent un ou plusieurs grades et sont classés, selon leur niveaude recrutement, en catégories.Ces corps groupent les fonctionnaires soumis au même statutparticulier et ayant vocation aux mêmes grades.Commentaire. Le classement des corps dans des catégories statutairesrésulte de dispositions anciennes. Le classement hiérarchique des corpsdate d’un décret de juillet 1948 qui, bien que modifié à plusieurs reprises,est toujours en vigueur aujourd’hui. Ce texte indique les indices minimumet maximum de chaque catégorie statutaire. Une instuction de 1947 pré-cise la qualification requise des fonctionnaires par référence à des niveauxde diplômes universitaires et scolaires.1.2 Les grades, les échelons et l’avancementLoi n° 84-16 du 11 janvier 1984 (Statut général, titre II)Article 30 - La hiérarchie des grades dans chaque corps, le nombred’échelons dans chaque grade, les règles d’avancement d’échelon etde promotion au grade supérieur sont fixés par les statuts particuliers.Article 31 - La classe est assimilée au grade lorsqu’elle s’acquiertselon la procédure fixée pour l’avancement de grade.Commentaire. C’est l’interprétation de cet article par la DPATE qui confineun nombre impressionnant d’inspecteurs à des indices inférieurs à ceux descorps dont ils sont issus.Article 56 - L’avancement des fonctionnaires comprend l’avance-ment d’échelon et l’avancement de grade.1.3 - Les règles ordinaires de l’avancement d’échelonLoi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée (Statut général, titre II)Article 57 - L’avancement d’échelon a lieu de façon continue d’unéchelon à l’échelon immédiatement supérieur. Il est fonction à la fois de l’ancienneté et de la valeur professionnellede l’agent, telle qu’elle est définie à l’article 17 du titre premier dustatut général. Il se traduit par une augmentation de traitement.Commentaire. Cet article énonce les règles générales de l’avancement d’éche-lon : il interdit le saut d’échelon. Il impose de prendre en compte deux critèresà la fois : l’ancienneté et la valeur professionnelle.La notion de valeur professionnelle fait intervenir celle de notation. Celle-ci reste régie par le titre Ier du décret n°59-308 du 14 février 1959.Aucun décret d’application nouveau n’ayant été pris pour préciser lesrègles d’avancement d’échelon dans le cadre du nouveau statut général de1983-84, il convient donc de se référer au titre II du même décret du 14février 1959, lequel a pour objet « la prise en compte de la notation pour lesavancements d’échelon ».1.4 L’avancement de gradeLoi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée (Statut général, titre II)Article 58 - L’avancement de grade a lieu de façon continue d’ungrade au grade immédiatement supérieur. Il peut être dérogé à cetterègle dans les cas où l’avancement est subordonné à une sélectionprofessionnelle. L’avancement de grade peut être subordonné à la justification d’unedurée minimale de formation professionnelle au cours de la car-rière. Sauf pour les emplois laissés à la décision du Gouvernement,l’avancement de grade a lieu, selon les proportions définies par lesstatuts particuliers, suivant l’une ou plusieurs des modalités ci-après :1o soit au choix, par voie d’inscription à un tableau annuel d’avan-cement établi après avis de la commission administrative paritairepar appréciation de la valeur professionnelle des agents ;2o soit par voie d’inscription à un tableau annuel d’avancement éta-bli après avis de la commission administrative paritaire après unesélection par voie d’examen professionnel ;(loi n° 91-715 du 26 juillet 1991, article 5-X) « Les statuts particulierspeuvent prévoir que le jury complète son appréciation résultant desépreuves de l’examen par la consultation du dossier individuel detous les candidats. »

3° soit par sélection opérée exclusivement par voie de concoursprofessionnel.Les décrets portant statut particulier fixent les principes et lesmodalités de la sélection professionnelle, notamment les conditionsde grade et d’échelon requises pour y participer.Les promotions doivent avoir lieu dans l’ordre du tableau ou dela liste de classement. Tout fonctionnaire bénéficiant d’un avancement de grade est tenud’accepter l’emploi qui lui est assigné dans son nouveau grade.Sous réserve de l’application des dispositions de l’article 60, sonrefus peut entraîner la radiation du tableau d’avancement ou àdéfaut de la liste de classement.Commentaire. Il est clair que par « avancement de grade » il faut entendrepassage au grade supérieur à l’intérieur d’un même corps.Les emplois visés au 3e alinéa, laissés à “la décision du gouvernement” sontdes emplois supérieurs mentionnés dans le statut général (titre II, art. 25).Ces emplois font l’objet d’une dérogation à la règle normale du recrutementpar concours. Ils font aussi l’objet d’une dérogation aux règles habituellesde l’avancement de grade. Le 2e alinéa du 2° introduit une modification qui découle de la loi du 26juillet 1991 afin de corriger une distortion entre le texte de la loi et les pra-tiques de certaines administrations. En clair, si consultation des dossiers ily a, elle doit s’appliquer aux dossiers de tous les candidats.Le dernier alinéa de cet article ne conduit pas obligatoirement le fonc-tionnaire promu à changer d’emploi, comme on le constate avec les insti-tuteurs devenant professeurs d’école. Toutefois, l’interprétation de M. Dasté dans son rapport au ministre sur « lesmissions et les statuts des IA-IPR et des IEN » le conduit à trouver contestablele fait que les IEN promus au grade d’IA-IPR restent majoritairement dansleurs anciennes fonctions. Il s’appuie sur l’article 12 de la loi du 13 juillet1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, qui dispose que« toute nomination ou toute promotion dans un grade qui n’intervient pasexclusivement en vue de pourvoir un emploi vacant et de permettre à sonbénéficiaire d’exercer les fonctions correspondantes est nulle ». Selon PierreDasté, l’IEN de circonscription promu ne répond pas à cette obligation sta-tutaire.

2. Des applications particulièresCorps unique à plusieurs gradesUn exemple de corps unique à trois grades est fourni par le pré-cédent statut du corps de l’inspection générale de l’administrationde l’Éducation nationale. D. n° 65-299 du 14 avril 1965, article 2 :« Le corps de l’inspection générale de l’administration de l’éduca-tion nationale comprend trois grades :– le grade d’inspecteur général qui comporte quatre échelons,– le grade d’inspecteur général adjoint qui comporte 5 échelons,– le grade d’inspecteur qui comporte 6 échelons. »Commentaire. À notre connaissance il n’est pas question d’un corpsunique avec les inspecteurs généraux de l’Éducation nationale, les IA-IPRet les IEN. Corps unique à un gradePour qu’il y ait corps unique à un grade, il faudrait un statut du typede celui des inspecteurs généraux de l’Éducation nationale. Décretn° 89-833 du 9 novembre 1989, article 2 : « Ce corps comporte unseul grade divisé en trois échelons et un échelon spécial. » Commentaire. La perspective de plusieurs classes (grades) dans le rapportDasté, dans ses trois hypothèses, laisse à penser que le futur statut descorps d’inspection territoriaux ne sera pas non plus constitué d’un corps àun grade.Un corps à un grade serait celui dans lequel, par l’effet d’un cylin-drage, tous les inspecteurs parviendraient à la hors échelle B (soitl’indice nouveau majoré 1057), ce qui interdit le recours à unequelconque hors-classe, tant pour les IEN que pour les IA-IPR...puisque la classe est souvent assimilée à un grade.

Repérage des textes statutaires : Marc Starek

Corps, grades, emplois...Des rumeurs diverses circulent concernant un nouveau statut des inspecteurs De quoi parle-t-on ?

S T A T U T S

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1 - Intersyndicale du 6 janvier 2000ParticipantsPour le SGEN-CFDT : Christian Lavignotte, Laurent Sirantoine, Jean-Luc Villeneuve. Pour le SI.EN FEN : Patrick Roumagnac. Pour le SNIA-IPR (ex-SANIPR) : Raymond Marrec, Pascal Titeux.Pour le SNIPRIA : Jean-Marie Lochez, Anne-Marie Polleau. Invités etexcusés : SNIA ; SNIA-CR (ex-SNCTA) ; SNPI-EN fsu.Invités : CGT ; FO. Compte rendu du SNIPRIA dans son bulletin de janvierÀ l’initiative du SI.EN-FEN, quatre syndicats d’inspecteurs dont deuxreprésentent plus particulièrement les inspecteurs d’académie (leSNIPRIA et le SNIA-IPR) se sont rencontrés pour discuter des pers-pectives ouvertes par le rapport Dasté sur l’évolution des carrières etdes statuts des corps d’inspection.En fait le SI.EN-FEN, dont la représentativité chez les IA-IPR est trèslimitée, voulait obtenir dans cette rencontre un consensus sur sonprojet – unanimement rejeté par tous les syndicats d’IA-IPR – decréation d’un corps unique d’inspection.À l’appui de sa thèse, il proposait une approche apparemment sédui-sante, consistant à montrer que le corps unique, apportant à tous lesactuels IEN l’accès à l’échelle lettre A, laisserait la possibilité d’utiliserla totalité des postes utilisés pour la hors-classe des IEN pour abonderla hors-classe du nouveau corps. Celle-ci serait d’environ 25 % de seseffectifs globaux et réservée (par quels moyens ?) aux seuls actuels IA-IPR. La démonstration et l’entreprise de séduction étaient claires :« accepter de sacrifier votre corps et votre spécificité et vous gagnerez500 places de hors-classe » ! En langage plus cru, il s’agissait d’uneforme « d’OPA inamicale » sur un corps ou plus simplement de la forme« syndicalement habillée » du « marchandage de tapis ».Notre excellent collègue, secrétaire général du SI.EN FEN, sûr de laréussite de son marché de dupes avait même préparé une lettre« intersyndicale » demandant au ministre que soient ouvertes sans délailes discussions pour mettre en application ce programme qui s’appuyait– on ne peut que le regretter – sur une des propositions du rapportDasté.Cette lettre sans doute restera celle du SI.EN seul car l’ensemble desautres syndicats y sont opposés et la participation à la réunionsuivante à l’invitation du SI.EN FEN, le 27 janvier 2000 a été beaucoupmoins importante.Pour sa part le SNIPRIA n’y a mandaté aucun représentant pourmarquer son opposition totale à une approche partisane inac-ceptable d’un dossier sérieux concernant l’évolution du statut despersonnels d’inspection.En conclusion, on peut avoir une interrogation car si le SNIPRIA n’apas fait mystère des discussions qu’il a engagées avec le SI.EN FENpour la constitution d’une liste de « syndicalisme pluriel » regroupanttrois organisations dont l’origine syndicale ne pouvait être niée, il l’afait sur la base claire du refus absolu du corps unique.Dans ces discussions de naguère (début octobre 1999) le secrétairegénéral du SI.EN FEN avait nettement déclaré que cette question étaitdépassée et qu’il serait aisé de s’entendre sur un mode d’approche plusconsensuel d’un statut unique maintenant deux grades et deuxniveaux d’entrée.Quelle confiance peut-on accorder à une organisation qui semblechanger d’avis en fonction de la direction du vent du moment ?

2 - Intersyndicale du 27 janvier 2000ParticipantsPour le SGEN-CFDT : Christian Lavignotte, Laurent Sirantoine. Pour leSI.EN FEN : Daniel Gauchon, Renée Hasiak, Patrick Roumagnac.Pour le SNIA-IPR : Michel Dofal, Michel Bellegard. Pour le SNPI-ENfsu : Jean-Claude Gabin, Catherine Lecointe, Marc Starek. Invités etexcusés : SNIA ; SNIA-CR ; SNIPRIA.Invités : CGT ; FO. Compte rendu de J.-C. Gabin et C. LecointeLa nouvelle rencontre a permis une nouvelle confrontation des pointsde vue en prenant en compte les propositions du rapport Dastécertes, mais également celles consignées dans les rapports de DanielBancel sur « les conditions de vie et de travail des enseignants », de Jean-Marc Monteil consacré à « une nouvelle approche de l’évaluation desenseignants », le rapport de René Blanchet sur la « revalorisation durôle des chefs d’établissement de l’enseignement secondaire », ainsique le rapport de François Dubet relatif à « l’audit des collèges ».Le tour de table a mis en évidence des différences d’appréciations etquelques points de convergence. Le SI.EN FEN considère « qu’euégard à l’urgence de la situation il ne serait pas opportun d’approfondirles débats sur ce qui pose le plus de problème (les missions) pour seconcentrer sur ce qui est accepté par tous (la nécessité de revaloriserle statut des inspecteurs) ». Pour autant, les missions peuvent évoluerde manière importante selon que le ministre retiendra, ou non,certaines des nombreuses propositions contenues dans les rapportspubliés récemment. Par exemple, la proposition de Monteil visantnotamment « l’évaluation par plusieurs inspecteurs ou la nécessité d’as-socier plus étroitement les corps d’inspection et les personnels de direc-tion » n’est pas sans incidence sur les missions (inspecter dans une disci-pline inconnue), ni sur les effectifs des corps d’inspection qui devraientêtre significativement augmentés selon ce rapporteur. Ne pas débattrede ces questions, c’est s’exposer à les faire resurgir dans les groupesde travail qui auront à en discuter avec le ministère, sur un registreconflictuel, selon le SNPI-EN. Le refus d’en débattre n’est pas sans arrièrepensée puisque le SGEN, au détour d’une question, a indiqué sapréférence pour le rapport Dubet plutôt que pour Monteil. Préférerl’inspection des structures à celle des personnels n’est pas poursurprendre venant d’un syndicat qui depuis vingt ans conteste l’ins-pection individuelle, quand il n’appelle pas à la refuser. De surcroît,le choix de l’évaluation des structures – évaluation que nous ne refu-sons pas au demeurant – est peut-être moins consommateur depersonnel, ce qui pourrait constituer une raison supplémentaire de lafaveur accordée à Dubet, lorsqu’on sait la proximité des positions decertaines confédérations avec celle du gouvernement en matière de geldes emplois de la fonction publique. Pour le SNPI-EN, les missions d’IA-IPR ayant en charge 800 à 1 500 professeurs, relèvent de l’impossiblesans création de nouveau postes d’inspecteurs, ce qui est revendiquéavec la FSU. Le SNIA-IPR a rappelé son opposition à un corps unique, pour ne pas« primariser » les corps d’inspection. Il est vrai que ce ne sont pas lesmissions qui fondent le statut mais le grade.Point de convergence : la nécessité de revaloriser les IEN dont le diffé-rentiel d’indice avec les corps viviers est devenu infime (quand il n’estpas négatif !) ; il convient d’élargir l’accès des IA-IPR à la hors classe.A suivre...

Projet de nouveau statut des inspecteursNovembre 1999 : diffusion du rapport Dasté et annonce par le ministre de l’ouverture de sept chantiers,

dont un relatif à l’inspection, piloté par J.-R. Cytermann le directeur adjoint de cabinet. Contacts intersyndicaux en décembre ; réunions en janvier. Février : consultation des adhérents du SNPI-EN

et des syndicats nationaux de la FSU sur le rapport Dasté ; audience le 23 au cabinet.Mars : propositions de la Fédération en réponse au ministre. Changement de ministre.

N O T R E

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Ministère de l’Éducation nationale,

de la Recherche et de la Technologie

Le directeur adjoint de cabinet

Paris, le 8 février 2000

Le ministre de l’Éducation nationale,

de la Recherche et de la Technologie

à Madame Monique Vuaillat

Monsieur Pierre Duharcourt

3/5 rue de Metz, 75010 Paris

Objet : Évolution des missions et des statuts des corps

d’inspection

Le rapport récemment remis au ministre de l’éducation nationale de

la recherche et de la technologie, par M. l’Inspecteur général Dasté,

propose différentes hypothèses de travail relatives à l’évolution du

statut des corps d’inspection.

Je vous serais obligé de bien vouloir me faire connaître la position

de votre organisation sur ce document et de me communiquer vos

propositions sur l’évolution des missions et des statuts des corps

d’inspection.

Je souhaiterai notamment que soient abordés des points précis

comme l’organisation territoriale et le pilotage des corps

d’inspection, les modalités de recrutement et d’évaluation, la

mobilité et la possibilité de retour vers les fonctions d’enseignants.

Il vous revient bien évidemment d’informer vos syndicats les plus

directement concernés.

J’attacherai du prix à recevoir votre contribution dans un délai de

15 jours.

Audience au cabinet, le 23 février 2000ParticipantsPour le ministère : Jean-Richard Cytermann, directeur-adjoint du cabinet deClaude Allègre, Mme Gille, directrice de la DPATE. Pour la FSU : Pierre Duharcourt, co-secrétaire général de la FSU, G. Castelli pourle SNUIPP, D. Paget pour le SNES (le SNETAA avait participé à la préparation del’audience), P. Bet et M. Starek pour le SNPI-EN. Le SNIPRIA était représenté par A. Hébert, J.-M. Locher et R. Prospérini.

Compte renduAprès avoir précisé que le rapport Dasté n’engageait pas le ministre, quant auxpropositions faites, J.-R. Cytermann a souhaité aborder les missions, le recrutementet la formation, les rémunérations tels qu’ils pourraient être envisagés dans unnouveau statut.Les représentants de la FSU ont précisé qu’ils envisageaient cette évolution statu-taire des inspecteurs sous l’angle des transformations du système éducatif depuis1990. Tout en soulignant la nécessité d’accompagner ces évolutions, ils ont réaf-firmé la demande des enseignants d’avoir à faire à des inspecteurs de qualifica-tion reconnue scientifiquement, ayant la maîtrise de leur champ d’intervention, deleur spécialité ou discipline. Ils ont insisté sur la nécessité d’une revalorisation rapideet d’une réelle amélioration des conditions de travail des inspecteurs. J.-R. Cytermann a abordé des questions relatives au maintien pour les inspecteursd’une activité d’enseignement, à leur retour à des fonctions d’enseignement, à lamobilité qu’il a associée aux rémunérations aux échelles-lettres, au recrutementquant aux viviers et aux modalités de sélection différenciables selon la durée del’ancienneté. Il a laissé entendre qu’il n’y avait pas d’obstacle à ce que les actuelsIEN accèdent à la hors-échelle A, et a demandé que des propositions écrites luisoient adressées, en précisant qu’il envisagerait de nouvelles rencontres lorsquele projet de statut serait plus avancé.La FSU a indiqué qu’en tout état de cause, le retour à des fonctions enseignantesne pouvait résulter que du volontariat, et que, s’agissant de promotion de grade,le corps de débouché des IA-IPR doit être davantage celui des IGEN.

1. Les changements intervenus depuis le sta-tut du 18 juillet 1990Le décret statutaire des corps d’inspection paru enjuillet 1990, n’a pris en compte ni les effets de larevalorisation des enseignants décidée en 1989, niceux résultant de la loi d’orientation de 1989.Les professeurs recrutés comme inspecteursquelques années plus tard ne peuvent donc pasêtre statutairement reclassés à un indice égal àcelui qu’ils détiennent comme enseignant. La ten-tative du ministère de régler cette question ennovembre 1999 fut aussi une occasion manquéede traiter globalement de la situation des corpsd’inspection. Ceci peut expliquer pour partie ladésillusion de bon nombre d’inspecteurs.2. L’incidence de ces modifications sur lesmissions des inspecteursLes missions assignées aux inspecteurs restentd’intérêt général pour contribuer à la mise enœuvre des activités d’enseignement et de forma-tion fixées par l’Etat, pour contrôler les conditionsdans lesquelles celle-ci s’effectue et pour en appré-cier les effets auprès des élèves, notamment entermes d’acquisitions de connaissances, d’articu-lation entre cycles de formation et de contrôle desconditions de délivrance des diplômes.Ces missions concourent aussi à la nécessaire

F.S .U. : ÉLÉMENTS POUR UNE PROBLÉMATIQUE VISANT À LA MODIFICATION DU STATUT DES INSPECTEURS

régulation entre les orientations nationales fixantles objectifs et le pilotage local du système édu-catif. Elles intègrent donc la prise en compte ducontexte local et tout particulièrement les choixfaits localement pour adapter les orientationsnationales et les traduire dans les projets d’éta-blissement. Ce faisant, elles visent à mesurer la cor-respondance entre le projeté et le réalisé.Pour ces deux visées des missions des inspecteurs,l’observation directe des actes pédagogiquesdemeure indispensable. Mais cela ne suffit plus. L’organisation des parcours de formation en cyclessuccessifs dans des structures de formation dis-tinctes (école, collège, lycée) conduit à la néces-sité d’intégrer des procédures d’évaluation et d’au-dit dans l’appréciation de l’efficacité pédagogiqueen prenant en compte leur articulation néces-saire mais aussi la spécificité de chacune d’elles.3. Conséquences envisageables quant au nou-veau statutLe nouveau statut des inspecteurs du ministère del’Education nationale doit traduire les évolutionsrappelées plus haut : – dans le recrutement ;– dans la formation ;– dans les affectations ;

– dans la rémunération ;– dans l’accroissement des possibilités de pro-motion interne ;– dans une meilleure prise en compte des spéci-ficités des différents secteurs d’enseignement.3.1. RecrutementLes concours doivent être organisés par spéciali-tés et disciplines pour maintenir une réelle diver-sité dans le recrutement et répondre à la demandedes enseignants d’être évalués essentiellementsur leurs compétences pédagogiques et dans leurchamp spécifique d’intervention. Les concoursdoivent comporter des épreuves sur table, ano-nymes.Les concours de recrutement des inspecteurs doi-vent être ouverts exclusivement aux fonction-naires appartenant à des corps d’enseignants.La part essentielle du recrutement dans une spé-cialité donnée doit correspondre à des candidatsissus de cette spécialité.Dans le Premier degré, les inspecteurs sont à recru-ter majoritairement parmi les professeurs d’école.Dans le Second degré, les inspecteurs sont àrecruter, selon les spécialités et disciplines, pourles unes parmi les enseignants du “A type” (cer-tifiés, professeurs de lycée professionnel dudeuxième grade, conseillers d’orientation-psy-

M E T I E R

Jean-Richard Cytermann

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chologues, conseillers d’éducation) et pour lesautres parmi ceux du “A sup” (agrégés, maîtres deconférence, professeur de chaire supérieure).Dans le Second degré, la liste des spécialités et dis-ciplines est à compléter par des spécialités sup-plémentaires et une spécialisation plus fine danscertaines disciplines. 3.2. Formation Elle viserait encore davantage qu’actuellement :– à élargir le « champ de vision » pour améliorerla connaissance de l’institution éducative ;– à favoriser le double point de vue, ce qui favo-rise la mise en perspective, par une fréquentationd’autres institutions ;– à travailler les questions relatives aux politiqueséducatives, sans oublier la classe, creuset où laconnaissance organisée s’élabore.La création d’un véritable Institut de préparationet de formation à l’inspection doit être envisagée.3.3. Affectation– Elle ne s’accompagnera pas nécessairementd’un changement obligatoire d’académie dès lapremière affectation au motif qu’il est déjà difficilede changer de métier, et qu’il n’est pas indispen-sable de se couper de surcroît de ses réseaux desociabilité ;– elle pourrait comprendre une nécessaire mobi-lité, à l’image des hauts fonctionnaires ; une pré-sence de 4 à 6 ans dans un même lieu ne semble

pas excessive pour pouvoir s’investir suffisam-ment tout en mesurant les premiers résultats deson action. Un rapport constitué d’un bilan et depropositions pourrait être fourni lors de chaquechangement d’affectation.3.4. Conséquences sur le niveau de rémuné-rationLes inspecteurs sont des fonctionnaires recrutésavec un niveau de culture générale sanctionné parun diplôme universitaire au moins de deuxièmecycle, sélectionnés par un concours d’enseignantpuis par un concours d’inspecteur, ayant uneexpérience d’une durée significative dans leursfonctions antérieures, recevant une formation dehaut niveau sur deux ans et à qui l’on demandebeaucoup en termes :– d’investissement,– de mobilité,– de capacités d’analyse et de synthèse,– de jugement sur l’adéquation entre les moyenset les fins,– de compétences pour participer, au nom del’Etat, au recrutement les futurs professeurs,– de capacités à évaluer les savoirs acquis au tra-vers de quelques 700 diplômes notamment pro-fessionnels et technologiques dont ils arrêtent lecontenu des épreuves,– de capacités de négociations avec les repré-sentants des collectivités territoriales.

FICHE SYNDICALE DE MUTATION : RENTREE 2000Document à retourner aux commissaires paritaires du SNPI-EN fsu, 3-5, rue de Metz - 75010 PARIS

(préciser sur l’enveloppe : CAPN des IEN ou CAPN des IA-IPR)

CE DOCUMENT DOIT PARVENIR AUX COMMISSAIRES PARITAIRES AVANT LE : 10/05/2000

NOM : ................................................................................................................................ Prénom : .........................................................................................................................

Date de naissance : ................../.................../...................

Adresse personnelle : ..............................................................................................................................................................................................................................................

Grade : ............................ Classe : ........................................................ Echelon actuel : ............................

AFFECTATION ACTUELLE :

ACADEMIE : .................................................................................................. DEPARTEMENT : ....................................................................................................

(pour les IEN-IO et les IEN CCPD)

POSTE : ................................................................................................................................................................................................................................................................................

Ancienneté dans le poste actuel au 01/09/2000 : .................. années .................. mois .................. jours

VŒUX :

1. ACADEMIE : .......................................................................................... POSTE : ............................................................................................................................

2. ACADEMIE : .......................................................................................... POSTE : ............................................................................................................................

3. ACADEMIE : .......................................................................................... POSTE : ............................................................................................................................

4. ACADEMIE : .......................................................................................... POSTE : ............................................................................................................................

5. ACADEMIE : .......................................................................................... POSTE : ............................................................................................................................

6. ACADEMIE : .......................................................................................... POSTE : ............................................................................................................................

Joindre copie de tous documents utiles ou justifiant une situation particulière.

Dès le recrutement par concours, le reclassementassure un gain indiciaire immédiat quelque soitl’indice antérieur. Le déroulement de carrièreconduit aux échelles-lettres.4. Articulation avec l’Inspection généraleLa FSU est attachée au maintien d’une relationforte entre les inspecteurs territoriaux et leur Ins-pection générale de spécialité, selon un principed’équilibre entre politique académique et cohé-rence nationale.Le corps des Inspecteurs généraux de l’Educationnationale doit être alimenté essentiellement à par-tir du vivier des inspecteurs territoriaux. L’accès à la spécialité Premier degré de l’Inspec-tion générale doit être possible pour des person-nels enseignants du Premier degré.5. La position du SNPI-ENTout ceci implique un corps national de fonc-tionnaires d’Etat recrutés par concours avec desépreuves sur table, parmi les personnels ensei-gnants (ou assimilés) sur le principe de la carrièreet donc nommés sur poste, corps à gestion natio-nale, organisé par spécialités et disciplines, dontl’activité relève du ministre en liaison avec l’Ins-pection générale de l’Education nationale, avec despersonnels rémunérés aux indices sommitaux cor-respondants aux HE A et B, selon le grade d’en-trée dans le corps, avec une amélioration dans lespossibilités du passage d’un grade à l’autre.

N O T R E M E T I E R

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R E T R A I T E S

L’avenir des retrai tesApeine avions-nous commenté partiellement le rapport Taddéi que

survenait le rapport Teulade présenté (et adopté) au Conseil éco-nomique et social les 11 et 12 janvier derniers.Certes, ce dernier rapport apporte une vision un peu plus optimistede l’avenir et surtout, il exclut « toute remise en cause du systèmede répartition, expression du contrat intergénérationnel ». Il réaf-firme en outre des principes auxquels nous sommes attachés telsla parité de niveau entre actifs et retraités, l’égalité devant laretraite au sein d’une même génération, le refus de l’allongementde la durée de cotisation pour une pension à taux plein.Proche du rapport Taddéi, le rapport Teulade recommande des dis-positifs de « préretraites et retraites choisies et progressives », pré-conise de revoir les abattements actuels qui pénalisent les salariésdu privé, dénonce le recours aux fonds de pension privés pourencourager le développement de fonds de réserve créé par le gou-vernement sous surveillance accrue des partenaires sociaux.En fait R.Teulade et le CES misent sur la croissance économique etla baisse du chômage : vision optimiste de l’avenir, en tout cas moinsdramatisante, dans un contexte économique de croissance et politiqueoù l’on ne cesse de parler de la « cagnotte » gouvernementale (mêmesurévaluée !), de son emploi dans un climat électoraliste grandissant.Le rapport Taddéi faisait craindre en particulier pour le CFA (aujour-d’hui reconduit), le rapport Teulade fait espérer de meilleures solutions.Mais dans l’attente des décisions, restons prudents et vigilants !La conférence de presse du Premier ministre renvoie à plus tard ledébat sur les retraites. Nous notons avec satisfaction la réaffirmationdu principe de la répartition auquel nous sommes attachés au titrede l’expression de la solidarité nationale. Nous tenons toutefois à réaf-firmer que nous ne renoncerons pas aux 37,5 annuités. On ne peutdavantage admettre le chantage à l’intégration des primes.

L’avenir des inspecteurs pensionnésIndépendamment de l’avenir des retraites du privé et de la fonc-

tion publique, le SNPI-EN ne peut manquer de s’intéresser au sortde ses retraités. Parmi l’ensemble des rapports présentés au ministreAllègre et concernant les réformes à entreprendre, le rapport DASTEreconnaît, pour la première fois dans un rapport présenté au ministre,la non revalorisation des corps d’inspection et l’iniquité du statut de1990. Il reconnaît enfin la nécessité d’aller vers le corps unique.Deux solutions nouvelles sont proposées :– créer un corps à deux grades avec revalorisation de la grille indi-ciaire des IEN (INM 732 devenant 820, puis accès à la HE A d’in-dice 962), – créer un corps à un grade, celui des IPAC avec une nouvelleéchelle indiciaire permettant d’atteindre les échelles lettres A et B(ce qui correspond aux INM 962 et 1 057 respectivement).Ces deux cas de figure pourraient convenir aux retraités à la condi-tion de ne pas oublier l’indispensable tableau d’assimilation qui éta-blirait la correspondance, échelon par échelon, entre les anciensindices et les nouveaux, du type par exemple et pour la classe nor-male actuelle :

Échelon Ancien indice Nouvel indice9e 732 820

Cette revalorisation tant attendue ne serait que justice ; pour autant,elle ne réglerait pas le retard financier accumulé par nos pensionnéspartis avec le statut de 1972, ni les années perdues par certainsbénéficiaires du statut de 1990, lors du passage à la hors classe.

R. Jallu - M. Belhache

Monique Belhache vient de perdre son époux Claude,décédé le 18 mars dans sa 67e année. Sa vie a été un combat pour un monde plus équi-table. La maladie a eu raison de son énergie.Le SNPI-EN présente à Monique ses condoléancesattristées et lui témoigne toute sa sympathie.

Après le rapport Taddéi, le rapport Teulade. Commentaire et propositions du SNPI-EN fsu

Après la déclaration du Premier ministre le 21 mars. Réactions des organisations syndicales de la fonction publique.

Poursuite des régressions pour le régime généralet extension aux fonctionnaires

Le Premier ministre propose aujourd’hui aux fonctionnaires de négocier lepassage à quarante annuités qu’ils ont mis en échec en 1995. Alors que

l’équité et la justice sociale entre salariés du public et du privé commandait derevenir sur les reculs imposés par le plan Balladur en 1993 et rétablir le droità une pension complète pour 37,5 années de cotisation pour les salariés du ré-gime général, il préconise aujourd’hui leur extension aux fonctionnaires.Certes, son affirmation que la question des retraites est avant tout un choix desociété, la conviction qu’il affiche qu’il faut préserver le système de répartitionet qu’il convient de replacer les problèmes de financement dans la perspectived’un retour au plein emploi, les précautions dont il entoure l’hypothèse d’un abon-dement du Fonds de réserve font écho aux réactions qu’avait suscitées le rap-port Charpin. Mais plus ambiguë est son expression en faveur d’une épargnesalariale longue qui pourrait constituer un nouvel avatar de la capitalisation.Pour ce qui concerne précisément la fonction publique, le Premier ministre choi-sit de dramatiser la situation en avançant des rapports particulièrement défa-vorables entre retraités et cotisants, ce qui traduit implicitement l’enfermementdans un gel prolongé de l’emploi public au détriment du recrutement des jeuneset du service public. Il n’assigne à la concertation qu’il promet qu’une seule conclusion : le passageà 40 ans de durée de cotisations. En contrepartie de cet allongement, le pactequ’il propose aux fonctionnaires pourrait comprendre des ouvertures sur

d’autres questions : prise en compte de la pénibilité des métiers, prise en comptepartielle des primes, progressivité du passage à la retraite et possibilité de rachatd’annuités. Mais la question concrète de la prise en compte des durées de for-mation, de l’âge tardif de la titularisation dans la fonction publique et des annéesde non-titulaire n’est même pas posée.La FSU préconise la parité des droits à la retraite de l’ensemble des salariés.Les choix en faveur de la croissance et de l’emploi d’une part et desréformes de leur mode de financement d’autre part peuvent les garantir dura-blement. La FSU ne saurait s’inscrire dans les orientations régressivesannoncées par le Premier ministre. Elle appelle les personnels à la mobi-lisation. Elle s’adresse dès aujourd’hui aux autres organisations syndicalespour organiser ensemble la riposte nécessaire.

Paris, le 21 mars 2000 – Communiqué de presse FSU

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R E V E N D I C A T I FT R A I T E M E N T S

GradesIA-IPR IA-IPR Hors-classe CertifiéIEN IENclasse hors

Professeur Agrégé certifié, PLP2 Classe PLP2 Professeurclasse hors

normale classede chaires hors Agrégé C.p.e. P.E. exceptionn. hors- d’école

Echelonsnormale classe supérieures classe D.c.i.o. C.o.-psy P.e.g.c. classe HC

1 367 513 581 HEA 657 657 377 494 347 611 494 4942 398 581 630 HEB 695 695 435 559 375 663 555 5553 438 630 679 (b) 733 733 477 600 394 694 595 5954 491 679 733 775 782 517 641 415 744 635 6355 549 733 782 820 820 553 694 438 782 694 6866 618 782 820 (a) (a) 592 740 466 740 7337 657 820 HEA 634 782 494 782 7828 710 (a) 683 5309 733 733 566

10 782 61111 820 657

(a) et (b) La carrière se poursuit hors échelles indiciaires, aux rémunérations afférentes à la lettre A ( trois chevrons : A1 : 880 ; A2 : 915 ; A3 : 962) et B (962 ; 1003 ; 1057).

TABLEAU DES INDICES (indices nouveaux majorés en vigueur) Indices au 1er décembre 1999

Nous publions les tableaux de traitement en vi-gueur à partir du 1er décembre 1999. Le pro-

tocole d’accord de février 1998 prévoit pour cet-te date une double mesure :– d’une part, un point d’indice supplémentaire àtous les échelons de la grille ;– d’autre part, une augmentation de 0,8 % de lavaleur annuelle brute du point d’indice qui estdonc portée à 334,19 F. La présentation choisie permet au lecteur deconnaître directement le montant net de sontraitement mensuel. Ce tableau déduit l’ensembledes cotisations retraite, maladie, C.s.g., R.d.s.,1 % solidarité. Mais il ne tient pas compte dessituations particulières (indemnités, etc.). Pourdéterminer votre traitement, procéder commesuit :

1. Chercher votre indice de traitement dans letableau des indices ci-dessous (colonne du grade,ligne de l’échelon).

2. Lire dans le tableau de traitement, page sui-vante, à la ligne de l’indice le montant de votretraitement net mensuel (traitement brut, aug-menté éventuellement de l’indemnité de rési-dence, et diminué des diverses cotisations).

Y ajouter, le cas échéant, le supplément familialde traitement, les indemnités de caractère régio-nal, les éventuels accessoires de traitement, appli-quer à ces sommes les retenues effectuées au titrede la C.s.g., du R.d.s., du 1 % solidarité.

I. CotisationsLe plafond mensuel de la Sécurité sociale est de14 470 F au 1er janvier 99 et de 14700 F au 1er jan-vier 2000.TITULAIRESRetraites : 7,85 % du traitement brut (pour lescollègues en C.p.a. 7,85 % sur le demi-traite-ment).Sécurité sociale : 4,75 % du traitement brut(pour les collègues en C.p.a. 4,75 % sur le demi-traitement et sur l’allocation exceptionnelle).Les salariés du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de laMoselle cotisent en plus, au titre de l’assurancemaladie, de 1,70 % sur la totalité du salaire.M.g.e.n. : 2,5 % du traitement brut et de l’in-demnité de résidence (dans la limite du plafond :indice 820).

RETRAITÉS

Sécurité sociale : 2,80 % de la part principaledans la limite du plafond de la Sécurité sociale.

M.g.e.n. : 2,5 % dans la limite du plafond (indice820).

II. Indemnité de résidenceElle dépend de la zone géographique de votre rési-dence administrative (la localité où vous exercezvos fonctions). Plancher à l’indice 295. Elle vaut3 % du brut en zone 1, 1 % en zone 2 et 0 % enzone 3.

III. Supplément familial detraitementIl comprend un élément fixe (un enfant : 15 F ;deux enfants : 70 F ; trois enfants : 100 F ; 30 Fpar enfant supplémentaire) et un élément pro-portionnel sur le plancher de l’indice 448 et sousle plafond de l’indice 716 à partir de deuxenfants : 3 % du traitement brut pour 2 enfants,8 % pour 3 enfants et 6 % supplémentaires parenfant en plus du 3e.

Comment utiliser les tableaux de traitement

Cotisation chômagedes fonctionnaires

Instaurée au 1er janvier 1982

Son taux est de 1 %. Il s’applique sous le plafond del’U.n.e.d.i.c. (4 fois celui de la Sécurité sociale), à larémunération nette totale, déduction faite des autrescotisations (à l’exception de la C.s.g. et du R.d.s.), maisy compris tous les compléments de salaire, lescotisations volontaires (M.g.e.n.), les indemnités detous ordres, sauf les remboursements de frais.

Contribution socialegénéralisée

Instaurée le 1er février 1991

Depuis le 1er janvier 1998, le taux de la C.s.g. estpassé de 3,4 % à 7,5 % (dont 5,1 % déductible desimpôts) sur les revenus d’activité et à 6,2 % (dont3,8 %) sur les revenus de remplacement.

Remboursement de la dette sociale (RDS)

Instauré depuis le 1er janvier 1996

Pour apurer les déficits cumulés du régime général desécurité sociale pour les années 1996, 1997, 1998(87 Mds de F), la contribution pour le remboursementde la dette sociale (R.d.s. - mesure du plan Juppé) estprolongée de 5 ans, de janvier 2009 à janvier 2014.Son taux s’élève à 0,5 %.Le R.d.s., non déductible au titre de l’impôt sur lerevenu, est prélevé à la source sur le montant brut destraitements et salaires et des allocations chômageaprès une réduction représentative des fraisprofessionnels forfaitairement fixée à 5 % de cemontant (comme pour la C.s.g.). En revanche, cet abattement n’est pas applicable surles retraites, ni sur les préretraites.

Inspecteurs et inspectricesde l’Éducation nationale

Arrêté du 1er mars 2000(J.O. du 14 mars)

Le taux annuel de l’indemnité pour frais de bureau(en cas de non fourniture de bureau - D. 63-901du 28 août 1963 modifié) est fixé à 1 551 F au1er janvier 2000.

Les plafonds prévus pour le remboursement del’abonnement téléphonique (paragraphe c de l’article1er du décret suvisé) sont fixés respectivement à263 F et 396 F à compter du 1er janvier 2000.

(Cette mesure concerne les ex-inspecteurs départe-mentaux de l’éducation nationale et les ex-inspecteursde l’enseignement technique)

Prélèvements opérés sur les traitements Indemnités

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T R A I T E M E N T S

ValeurTraitement

SALAIRES NETS (de cotisation retraite, maladie, C.s.g., R.d.s., 1 % solidarité) SUPPLEMENT FAMILIALdu point

brut Adhérents MGEN Non adhérents MGEN 1 enfant : 15 F33419mensuel

Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 1 Zone 2 Zone 32 3 Par enfant

enfants enfants en +

345 9 608,00 8 051,08 7 880,25 7 794,83 8 298,49 8 122,85 8 035,03 444,29 1 098,11 778,58363 10 109,25 8 471,10 8 291,36 8 201,49 8 731,41 8 546,62 8 454,22 444,29 1 098,11 778,58373 10 387,75 8 704,47 8 519,77 8 427,43 8 971,96 8 782,06 8 687,13 444,29 1 098,11 778,58398 11 084,00 9 287,90 9 090,82 8 992,29 9 573,31 9 370,69 9 269,39 444,29 1 098,11 778,58415 11 557,41 9 684,59 9 479,10 9 376,36 9 982,20 9 770,93 9 665,30 444,29 1 098,11 778,58420 11 696,66 9 801,27 9 593,31 9 489,33 10 102,46 9 888,65 9 781,75 444,29 1 098,11 778,58435 12 114,41 10 151,33 9 935,93 9 828,24 10 463,28 10 241,82 10 131,10 444,29 1 098,11 778,58438 12 197,91 10 221,30 10 004,42 9 895,99 10 535,40 10 312,42 10 200,94 444,29 1 098,11 778,58441 12 281,50 10 291,35 10 072,98 9 963,80 10 607,60 10 383,09 10 270,84 444,29 1 098,11 778,58466 12 977,75 10 874,77 10 644,02 10 528,66 11 208,95 10 971,71 10 853,10 459,33 1 138,21 808,66468 13 033,41 10 921,41 10 689,68 10 573,81 11 257,02 11 018,77 10 899,65 461,00 1 142,67 812,00477 13 284,08 11 131,46 10 895,27 10 777,18 11 473,52 11 230,69 11 109,28 468,52 1 162,72 827,04491 13 673,91 11 458,12 11 214,99 11 093,44 11 810,22 11 560,26 11 435,29 480,21 1 193,91 850,43494 13 757,50 11 528,17 11 283,56 11 161,26 11 882,42 11 630,93 11 505,19 482,72 1 200,59 855,44499 13 896,75 11 644,85 11 397,77 11 274,23 12 002,70 11 748,66 11 621,65 486,90 1 211,73 863,80517 14 398,00 12 064,88 11 808,88 11 680,88 12 435,63 12 172,43 12 040,83 501,94 1 251,84 893,88526 14 648,66 12 274,92 12 014,47 11 884,25 12 652,12 12 384,35 12 250,46 509,45 1 271,89 908,91530 14 760,08 12 368,29 12 105,85 11 974,64 12 748,36 12 478,55 12 343,64 512,80 1 280,80 915,60549 15 289,16 12 811,63 12 539,79 12 403,88 13 205,33 12 925,85 12 786,10 528,67 1 323,13 947,35553 15 400,58 12 904,99 12 631,17 12 494,27 13 301,56 13 020,04 12 879,28 532,01 1 332,04 954,03555 15 456,25 12 951,64 12 676,83 12 539,43 13 349,64 13 067,10 12 925,84 533,68 1 336,50 957,37566 15 762,66 13 208,40 12 928,14 12 788,02 13 614,29 13 326,15 13 182,08 542,87 1 361,01 975,75581 16 180,33 13 558,39 13 270,71 13 126,86 13 975,03 13 679,26 13 531,37 555,41 1 394,42 1 000,82592 16 486,66 13 815,07 13 521,94 13 375,38 14 239,60 13 938,23 13 787,55 564,60 1 418,93 1 019,20595 16 570,25 13 885,12 13 590,51 13 443,20 14 311,81 14 008,91 13 857,46 567,10 1 425,62 1 024,21611 17 015,83 14 258,50 13 955,95 13 804,69 14 696,66 14 385,60 14 230,09 580,47 1 461,26 1 050,95621 17 294,33 14 491,87 14 184,38 14 030,64 14 937,20 14 621,06 14 462,99 588,82 1 483,54 1 067,65626 17 433,58 14 608,55 14 298,59 14 143,61 15 057,47 14 738,79 14 579,45 593,00 1 494,68 1 076,01630 17 545,00 14 701,92 14 389,97 14 234,00 15 153,71 14 832,98 14 672,62 596,34 1 503,59 1 082,69634 17 656,33 14 795,20 14 481,28 14 324,32 15 249,85 14 927,10 14 765,73 599,69 1 512,50 1 089,38635 17 684,25 14 818,60 14 504,18 14 346,97 15 273,97 14 950,71 14 789,08 600,52 1 514,73 1 091,05641 17 851,33 14 958,61 14 641,22 14 482,53 15 418,28 15 091,97 14 928,81 605,53 1 528,10 1 101,07657 18 296,91 15 331,99 15 006,67 14 844,02 15 803,13 15 468,66 15 301,44 618,90 1 563,75 1 127,81679 18 909,58 15 845,37 15 509,16 15 341,06 16 332,29 15 986,63 15 813,80 637,28 1 612,76 1 164,57683 19 021,00 15 938,75 15 600,56 15 431,46 16 428,54 16 080,84 15 906,99 640,62 1 621,67 1 171,25686 19 104,50 16 008,71 15 669,03 15 499,20 16 500,65 16 151,42 15 976,81 643,13 1 628,36 1 176,27687 19 132,41 16 032,10 15 691,92 15 521,84 16 524,76 16 175,02 16 000,15 643,97 1 630,59 1 177,94695 19 355,16 16 218,75 15 874,62 15 702,55 16 717,14 16 363,33 16 186,43 650,65 1 648,41 1 191,31710 19 772,91 16 568,81 16 217,24 16 041,47 17 077,96 16 716,51 16 535,79 663,18 1 681,83 1 216,37733 20 413,41 17 105,52 16 742,57 16 561,10 17 631,16 17 258,01 17 071,43 668,20 1 695,20 1 226,40740 20 608,41 17 268,92 16 902,50 16 719,29 17 799,58 17 422,86 17 234,50 668,20 1 695,20 1 226,40775 21 583,08 18 085,65 17 701,90 17 510,03 18641,41 18 246,88 18 049,61 668,20 1 695,20 1 226,40782 21 778,08 18 249,06 17 861,85 17 668,24 18 809,84 18 411,74 18 212,69 668,20 1 695,20 1 226,40820 22 836,33 19 135,81 18 729,79 18 526,77 19 723,85 19 306,40 19 097,68 668,20 1 695,20 1 226,40

T R A I T E M E N T S A U 1 e r D É C E M B R E 1 9 9 9

É C H E L L E S L E T T R E SLa carrière des fonctionnaires de la fonction publique d’État s’échelonne de l’indice nouveau majoré 265 à 819. La carrière se poursuit dans les échelles lettres selon la correspondance suivante : A1 = 880 ; A2 = 915 ; A3 = 962 ; B1 = 962 ; B2 = 1003 ; B3 = 1057 ;C1 = 1114 ; C2 = 1138 ; C3 = 1163 ; D1 = 1163 ; D2 = 1216 ; D3 = 1269 ; E1 = 1269 ; E2 = 1319.

A1 880 24 507,25 20 579,00 20 131,01 19 907,02 21 167,04 20 719,05 20 495,05 668,20 1 695,20 1 226,40A2 915 25 482,00 21 420,90 20 955,09 20 722,19 22 008,94 21 543,13 21 310,22 668,20 1 695,20 1 226,40A3/B1 962 26 790,91 22 551,41 22 061,67 21 816,81 23 139,44 22 649,70 22 404,84 668,20 1 695,20 1 226,40B2 1003 27 932,75 23 537,62 23 027,00 22 771,71 24 125,65 23 615,04 23 359,74 668,20 1 695,20 1 226,40B3 1057 29 436,58 24 836,48 24 298,38 24 029,34 25 424,52 24 886,42 24 617,37 668,20 1 695,20 1 226,40C1 1114 31 024,00 26 207,55 25 640,43 25 356,87 26 795,59 26 228,47 25 944,91 668,20 1 695,20 1 226,40C2 1138 31 692,33 26 784,79 26 205,46 25 915,79 27 372,82 26 793,49 26 503,83 668,20 1 695,20 1 226,40C3/D1 1163 32 388,58 27 386,14 26 794,08 26 498,05 27 974,18 27 382,11 27 086,09 668,20 1 695,20 1 226,40D2 1216 33 864,58 28 660,97 28 041,93 27 732,41 29 249,01 28 629,97 28 320,45 668,20 1 695,20 1 226,40D3/E1 1269 35 340,58 29 935,80 29 289,77 28 966,77 30 523,83 29 877,81 29 554,80 668,20 1 695,20 1 226,40E2 1319 36 733,08 31 138,51 30 467,03 30 131,30 31 726,55 31 055,07 30 719,33 668,20 1 695,20 1 226,40

Indicemajoré

Page 16: N Vers un nouveau statut - snpi

F O N C T I O N P U B L I Q U E

BULLETIN DU SYNDICAT NATIONAL DES PERSONNELS D’INSPECTION DE L’ÉDUCATION NATIONALE – No 33, MARS 2000SNPI-EN, 3/5, rue de Metz – 75010 Paris Prix du numéro : 40 F. Abonnement : 150 F

Frais de déplacementsNouveau report, au 1er septembre 2000, du décret n°99-744 du 30 août 1999 relatif à la fourniture

de justificatifs des frais d’hébergement et de repas des fonctionnaires. La FSU s’est exprimée à ce sujet le 17 janvier lors d’une audience à la DGAPP. La circulaire ci-dessous

a été diffusée le 29 février aux directeurs des personnels des différents ministères

H O M M A G E À H U B E R T C L A V E R I E

Audience de la FSU à la DGAFP

Une délégation (*) conduite par G. Aschiéri, anima-teur du secteur « Situation des Personnels » de la

FSU a été reçue en audience le 17 janvier à la DGAFPpar MM. Y. Chevalier, sous-directeur de la DGAFP, etG. Parmentier, chef de bureau, à propos de l’applica-tion du décret du 30 août 1999, que nous avons déjàévoqué dans les bulletins nos 30 et 31.Rappelons que les deux mesures nouvelles de cedécret concernent la prise en charge des frais detransport d’un agent, lequel a droit « sur justificationde la durée réelle du déplacement et de l’effectivitéde la dépense, au paiement d’indemnités journa-lières destinées à rembourser forfaitairement ses fraissupplémentaires de nourriture et de logement », d’unepart, et que l’indemnité de repas est divisée par deuxlorsque les agents ont la possibilité de se rendredans un restaurant administratif, d’autre part. Sur le premier point, nous considérons qu’il n’estpas acceptable de présenter une facture pour se fairerembourser un forfait. Ce principe n’est pas négo-ciable. Ou bien il y a une indemnité forfaitaire, et iln’y a pas de facture à présenter, ni de justification desconditions d’utilisation du forfait. Ou bien il y a obli-gation de fournir une facture, et le remboursement decelle-ci est intégrale.L’affaire des repas est une absurdité, comme le mon-trent plusieurs exemples : éducateur de la protectionjudiciaire de la jeunesse qui transporte un jeune danssa voiture... et ne peut déjeûner avec lui dans un res-taurant administratif, ou lorsqu’un inspecteur seretrouve de part ses missions itinérantes dans une villedont il ignore l’existence d’une telle possibilité...Nous demandons l’abrogation de ce décret, et larecherche de mesures permettant aux agents publicsd’assurer leurs missions sans avoir à faire l’avance defrais pour les déplacements et l’hébergement.

(*) Composaient la délégation : Michel Fortuné pour le SNESup, Loui-sette Gries pour le SNPESpjj, Patrick Monfort pour le SNCS et MarcStarek pour le SNPI-EN.

Nous avons la très grande tristesse devous faire part du décès brutal de notre

collègue Hubert CLAVERIE, IEN-ET, STI, enposte dans l’académie de Bordeaux.Hubert appartenait à la promotion 90-92, ladernière formée au CFIET de Cachan.Nommé dans l’académie de Bordeaux dont ilétait originaire, il avait assuré la mission decorrespondant du Service Académique d’Ins-pection de l’Apprentissage, durant de nom-breuses années pour le département de laDordogne. Depuis deux ans, il occupait lafonction de Conseiller technique auprès de

CAPA des IEN de l’académie de Bordeaux.Un infarctus l’a emporté alors qu’il travaillaitencore à son bureau, à son domicile, à uneheure très avancée de la nuit, le 29 mars2000, il allait avoir 53 ans.Avec tous les inspecteurs qui ont partagé, à unmoment de leur carrière, les activités et les mis-sions de Hubert et honoreront son souvenir,nous adressons nos condoléances à sa famille.A son épouse, à ses deux fils, à tous lessiens, nous exprimons notre très profondepeine et les assurons de toute notre pré-sence et notre soutien dans leur souffrance.

MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE, SECRÉTARIAT D’ÉTAT AU BUDGETDE LA RÉFORME DE L’ÉTATET DE LA DÉCENTRALISATION

Direction générale de l’administration Direction du budgetet de la fonction publique

FP/7 1968 Bureau 2 C

Le directeur général de l’administrationet de la fonction publique

etLe directeur du budget

à

Mesdames et Messieurs les directeurs de personnels

OBJET : Frais de déplacement des fonctionnaires

REF. : Décret n° 99-744 du 30 aoùt 1999 modifiant le décret n° 90-437 du 28 mai1990,Décret n° 99-1102 du 15 décembre 1999.

Lors de la réunion interministérielle du 24 février 2000, il est apparu que lamise en œuvre des dispositions du décret n° 99-744 du 30 aoùt 1999 faisait encore l’objetde quelques difficultés.

Dans ces conditions, un décret en cours de publication en reportera la dated’application au 1er septembre 2000.

Dans ce cadre, il est demandé à l’ensemble des ministères engagés dans uneprocédure d’expérimentation de se mettre en situation de conclure un marché avec uneagence de voyage pour la prise en charge des frais de transport et d’hébergement avantcette date.

Il est, en outre, demandé aux ministères qui ne sont pas encore engagés danscette démarche d’avoir, dans toute la mesure du possible, publié un appel d’offre pourle 1er septembre.

Les marchés dont la conclusion est ainsi recherchée sont susceptibles deconcerner tout ou partie des services de votre administration en fonction du degré dedéconcentration des crédits.

Pour le Ministre et par délégation Pour le Secrétaire d’Etat Le Directeur général de l’Administration et par délégation

et de la Fonction Publique Le Directeur du Budget

Gilbert SANTEL CHRISTOPHE BLANCHARD-DIGNAC

l’IA DSDEN de la Gironde, à Bordeaux.Il témoignait dans son travail de qualités derigueur, d’efficacité et d’exigence, pour lesréalisations qu’il conduisait, comme dans lesrelations humaines. Il nous laisse le souvenird’un collègue d’une grande présence, tou-jours à l’écoute et s’efforçant de se rendre dis-ponible pour ses collègues qui l’appréciaientunanimement.Il assurait en Aquitaine la charge de secrétaireacadémique et de trésorier de la section aca-démique du SNPI-EN fsu. Il siégeait en qualité de membre élu suppléant à la