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SÉANCE DU Ier JUILLET l<)35. 33
C. R., ig35, 2' Semestre. (T. 201, N" 1.) 3
Aérodynamique. – Contribution à l'étude de certaines cellules biplanesrigides d'envergure finie. Note de MM. ALBERTTOUSSAINTet Miroslav
Nénadovitch, présentée par M. Henri Villat.
L'un de nous (1) a signalé les caractéristiques aérodynamiques favo-
rables que possèdent en envergure infinie les cellules biplanes rigides à
décalage positif, entreplan modéré et interinclinaison négative pour l'aile
supérieure.Pour compléter ces résultats, et en vue de les étendre éventuellement
aux cellules biplanes d'envergure finie, nous avons expérimenté en souf-
flerie diverses cellules biplanes comportant les caractéristiques suivantesCellules biplanes composées de deux ailes rectangulaires identiques à
profil Joukowsky biconvexe symétrique (èj Zmax=o,i4), l'allongementde chacune des ailes constitutives était égal à 4- Le décalage d(l=- i,
l'entreplan h/l=ij3, l'interclinaison a était variable d'une cellule àl'autre depuis e = – 6 jusqu'à s- – \-6.
Les résultats obtenus montrent qu'en envergure finie pour des interin-clinaisons négatives, la résistance unitaire Çx des cellules biplanes estinférieure à la valeur correspondante pour chacune des ailes constitutives
pour les valeurs modérées de la sustentation.Pour ces mêmes cellules, l'effet de fente s'est également manifesté par
une augmentation modérée de la sustentation maximum.Comme la résistance induite totale pour des cellules biplanes ayant un
entreplan très faible est importante, la polaire de telles cellules est néces-sairement moins favorable aux sustentations notables. Il en résulte quecette polaire recoupe en trois points la polaire de chacune des ailes consti-tutives..
(1) Comptesrendus, 200, iq35, p. i5y3.
34 ACADÉMIE DES SCIENCES.
AÉRODYNAMIQUE. Contribution à l'étude expérimentale des ailes susten-
tatri.ces aux grandes incidences. Note de M. MAURICEDENIS, présentée
par M. Henri Villat.
En dehors du vol normal, on atteint en avion, soit volontairement
(atterrisage, vols acrobatiques), soit fortuitement, des grandes incidences
auxquelles se produit l'ensemble de phénomènes communément dénommé
perte de vitesse.
A ce moment les caractéristiques des ailes comportent des perturbations
brutales et discontinues que nous avons mises en évidence grâce à des
procédés de mesure appropriés.Nous avons ainsi utilisé les dynamomètres élastiques Gruson (') à
très faible inertie qui permettent d'enregistrer photographiquement les
phénomènes fugaces, dans d'excellentes conditions de fidélité et précision.
(Période propre de l'ordre du i/iooc de sec.).
L'instabilité du phénomène à mesurer nous a même conduit à effectuer
simultanément la mesure des composantes et, en particulier, l'enregistre-
ment photographiquedirect de la polaire.
Nous avons mis en évidence les points suivants
1° Aux angles d'incidence modérés, les efforts aérodynamiques s'exer-
cent symétriquement sur l'aile la composante transversale (dérapage) est
nulle, le roulis nul, la giration nulle.
2° On constate en général sur les enregistrements aux grands angles
(angles supérieurs à celui de sustentation maximum)
a. Une discontinuité dans l'évolution des efforts qui restent symétriques
chute brusque de la portance, grosse augmentation de traînée avec dimi-
nution du couple de .tangage (tendance à cabrer);
b. A un angle encore un peu supérieur la symétrie des efforts n'existe
plus; d'importants couples de roulis et de giration apparaissent brusquement,
accompagnés d'une nouvelle discontinuité sur la polaire.
Pratiquement, la première discontinuité ne correspond pas en général à
une situation dangereuse, et peut même être commodément exploitée
pour la manœuvre d'atterrissage; par contre, la. deuxièmediscontinuité
(couple de roulis et de giration) correspond à l'apparition instantanée
(i) Annales du ConservatoiredesArts et Métiers, n° 2, ig34, p. 196-
SÉANCE DU lCI JUILLET 10,35.35
d'efforts supérieurs à ceux que l'on peut produire volontairement par le
jeu des ailerons et de l'empennage. C'est l'instabilité latérale aux grands
angles, l'amorce de vrille éventuelle.
On peut distinguer les profils pour lesquels les discontinuités sont
confondues ou très rapprochées, de ceux dont l'angle d'instabilité latérale
est reporté plus loin vers les très grandes incidences; la partie antérieure
du profil paraissant jouer dans ce cas un rôle prépondérant.Les essais effectués sur des maquettes de même profil (voisin du Clark Y)
nous ont montré l'invariance de l'angle d'instabilité latérale pour diffé-
rentes formes en plan, différents allongements et même dans le cas d'ad-
jonction d'une fente arrière.
Par contre, cette instabilité est profondément modifiée par interaction
des fuselage, fuseau moteur, atterrisseur.
En ce qui concerne la première discontinuité (portance, traînée, couple
de tangage), l'angle d'apparition du phénomène présente une loi de varia-
tion nette en fonction de l'allongement (l'angle augmente-quand l'allonge-ment diminue).
ASTRONOMIE PHYSIQUE. Observations récentes de la planète Mars avec la
lunette de om,83 de l'Observatoire de Meudon. Note de M. E.-M.
Axtoxiadi, présentée par M. Ernest Esclangon.
L'aspect de la planète, cette année, ne s'est pas présenté, en général,très différent de ce qu'il était en 1933 (1 ).
Comme d'habitude, Mare Tyrhenum est apparu intense et tacheté.
Syrtis Major a été vue large, sombre et tachetée aussi, puis fortement
empiétant sur Mœris Lacus, ce qui s'observe normalement aux oppositions
plus ou moins voisines de l'aphélie de la planète. Elle avait encore, près
d'elle, au nord, le petit lac apparu en io,33. Sinus Sabseus s'est montré
marron chocolat, comme à la dernière opposition. Lacus Ismenius était
encore double, d'une couleur cerise pâle, la composante occidentale, ou de
droite, étant plus grande et plus faible que l'autre. Après une longue
période d'invisibilité, Dirce Fons est redevenu évident. Mare Acidalium,
fortement tacheté, a envahi Baltia; il était d'un gris intense, avec une
très légère teinte verdâtre. Margaritifer Sinus a été vu d'un vert excessive-
(1) Comptes rendus, 190, 1933, p. 1087. '
260 ACADÉMIE DES SCIENCES.
Nous trouvons que
eo« Ti v± v® ““ r; lM r-\–.
–,–, (T°-C), (9i-c)
ur TR aR a
s'expriment en fonction de la seule variable jfifp*, ce qui nous permet de
dresser un tableau numérique à une seule entrée de ces grandeurs, valable
pour toute vitesse d'arrivée des gaz égale ou supérieure à la vitesse du son.
Enfin, signalons le fait le plus remarquable et presque paradoxal de la
brusque détente d'un gaz à vitesse suffisante c'est que le gaz ne se répand
que dans une partie de l'espace qui lui est offert, la frontière de la région
bombardée par les molécules gazeuses restant à unej>ression,à une densité
et à une température absolue nulles, propriétés susceptibles d'applications
pratiques.Nous n'avons, il est vrai, considéré dans cette étude que des gaz parfaits.
Mais c'est une première approximation des gaz véritables, et l'on peut
augmenter cette approximation par la considération de la viscosité et de la
conduction thermique à densité cubique sommable ('), en employant les
méthodes dues à M. Picard (approximations successives, équations inté-
grales).
AÉRODYNAMIQUE.– Contribution à Vétudeexpérimentale de la stabilité
aux grandes incidences de certaines cellules biplanes. Note (2) de
MM. Miroslav NÉNADOVIITCHet Maurice Denis, présentée par
M. Henri Villat.
Certaines cellules biplanes rigides caractérisées par un décalage positif,
un faible entreplan et une interinclinaison négative possèdent des propriétés
aérodynamiques intéressantes tant en envergure infinie qu'en envergure
finie, ce qui a été signalé par l'un de nous dans une précédente Note (3).
Pour étudier la stabilité de ces mêmes cellules biplanes aux grandes inci-
dences, nous avons utilisé la méthode d'enregistrement qui a fait également
l'objet d'une Note antérieure.
Les résultats obtenus sont les suivants
i° Aux grandes incidences chacune des ailes constitutives de la cellule
(1) P. NOAILLON,Comptesrendus, 188, 1929,p. 44i-
('^Séance du ier juillet 1935.
(') M.Nénadovitch,Comptesrendus, 200, 1935,p. 1573.
SÉANCE DU 22 JUILLET IO,35. 261
1 '7'
C. R., 1935, a°`Semestre. (T. 201, N. 4.) 18
biplane prise isolément possède les caractéristiques générales déjà définies
par l'un de nous, savoir une discontinuité sur la polaire accompagnéed'une instabilité latérale importante.
20 Au contraire, pour la cellule biplane constituée par ces deux ailes,nous n'avons plus rencontré, même aux très grandes incidences, l'instabi-lité latérale propre à chacune d'elles.
En outre, les cellules biplanes définies ci-dessus présentent après le Czmaximum, une rapide augmentation de la traînée avec chute assez réduitede la portance. Si l'incidence continue à croître jusqu'à de très grandesvaleurs (45°) le C. croît lentement sans qu'il se manifeste aucune tendanceà l'instabilité latérale.
Si l'on tient compte des autres caractéristiques déjà signalées, nous
pouvons conclure que ces cellules biplanes favorables aux grandes vitesses,assurent également une grande sécurité à l'atterrissage.
MÉCANIQUE PHYSIQUE. – Effet accélérateur d'une tensionmécanique sinu-
soidale sur le revenu d'une austénite fer-nickel-chrom e-carbone hyper-trempée. Note (') de MM. P. CHEVENARDet X. Waché, transmise parM. Henry Le Chatelier.
Il est connu depuis longtemps que les interventions mécaniques accé-
lèrent, parfois même suffisent à déclencher la décomposition de certaines
phases métalliques hors d'équilibre. L'usinage des ferronickels austéniti-ques non magnétiques produit des copeaux attirables à l'aimant, preuvedu retour partiel du fer à l'état ex.Lors de la traction d'un barreau d'alliagealuminium-cuivre trempé (2), APCu se précipite, comme le montrent lessinuosités du diagramme effort- allongement.L'étirage' en filière d'une tigede duralumin trempé produit à la fois un durcissement banal par écrouis-
sage et un durcissement structural par précipitation de Mg2Si (3).S'il est aisé de trouver d'autres exemples de cet effet accélérateur, les
données quantitatives sont encore peu nombreuses. Il s'agit cependantd'un phénomène important, dont il faut se préoccuper dans les applica-
(l) Séancedu 16juillet ig35.(-) A. PORTEVIN et F. Le CHATELIER, Comptes rendus, 176, 1923, p. 507.(-) L.Guillet, Comptes rendus, 181, 1925, p. 63g.
SÉANCE DU 5 AOUT1935. 385
.C. R., ig35, 2. Semestre. (T. 201, N" 6.1 26
AÉRODYNAMIQUE. Sur les caractéristiques de certaines cellules biplanesrigides d'envergure infinie. Note (<) de M. MIROSLAV JVênadovitch,présentée par M. Henri Villat.
Nous avons signalé (2) les caractéristiques aérodynamiques principalesdes cellules biplanes rigides en courant plan, et nous avons montré quecertaines d'entre elles comportant un décalage positif, un faible entreplanet une interinclinaison négative par rapport à l'aile inférieure possèdent despropriétés intéressantes au point de vue des applications aérotechniques.
Continuant l'étude de nos résultats expérimentaux nous avons mis enil 11
Fig-i-
évidence les propriétés suivantes concernant l'influence particulière del'interinclinaison t aux incidences modérées pour les cellules biplanes rigidescomportant un décalage positif et un entreplan variable
i° Pour l'aile supérieure ( fig. 1) les courbes unitaires Cr=/(i) formentun faisceau de droites parallèles (dCr/di indépendant de E) et dont l'éqùi-distance est fonction linéaire de s.
(^Séance du ier juillet 1935.(*) Comptes rendus, 200, 1935, p. 1573.
386 ACADÉMIE DES SCIENCES.ÔOO ACADEMIE DES SCIENCES.
Les polaires de cette même aile forment un faisceau divergent passant
par un même point pour toutes les interinclinaisons. L'écartement de ces
polaires est fonction linéaire de pour un Cr donné. Le point d'intersection
est peu variable avec l'entreplan. Le foyer résultant de cette aile est sensi-
blement confondu avec le foyer de l'aile isolée, mais le moment résultant
est augmenté en fonction de s.
2° Pour l'aile inférieure ( fig. 2) les courbes unitaires C. =/(7) ont les
mêmes propriétés que ci-dessus sauf apparition d'un effet de fente pour
des incidences d'autant plus grandes que z est plus petit. Les polaires de
cette même aile forment un faisceau divergent passant par un même point
pour toutes les interinclinaisons et peu évolutif avec l'entreplan. Le foyer
résultant et le moment correspondant de cette aile sont modérément
modifiés en fonction de e.
Il résulte de ces propriétés que les caractéristiques d'une cellule biplane
déformable par interinclinaison d'une des ailes peuvent se déduire aisé-
ment de nos résultats expérimentaux.A titre d'exemple nous donnons les courbes représentatives pour
chacune des ailes d'une cellule.biplane caractérisée par hjl= i/3, djl – 1
pour les interinclinaisons de – 6° à +6°.
SÉANCE DU y OCTOBRE iq35. 5q3
•
AÉRODYNAMIQUE. Influence de V interinclinaison d'une des ailes
·
sur les caractéristiques aérodynamiques des cellules biplanes rigidesd'envergure infinie. Note (') de M. Miuoslav Néiïadovitch, présentéepar M. H. Villat.'
Nous avons résumé (2) l'influence particulière de Fin terinclinaison £ pourles cellules biplanes rigides d'envergure infinie comportant un décalagepositif (d/l=i) et un entreplan variable. En étudiant nos résultats expé-rimentaux nous avons pu mettre en évidence les propriétées suivantesconcernant l'influence de l'interclinaison s aux incidences modérées pourles cellules biplanes rigides caractérisées par un décalage et un entreplanvariable.
i° Pour l'aile inférieure les courbes unitaires Cri = /(a) forment unfaisceau de droites parallèles dont les pentes sont indépendantes de l'inter-inclinaison et dont l'équidistance est fonction linéaire de s.
Le foyer résultant est modérément modifié en fonction de s tandis que lemoment correspondant évolue notablement avec pour les décalages modé-rément négatifs.
Les polaires de cette même aile forment un faisceau divergent passantpar un même point pour toutes les interinclinaisons. Les coordonnées C, etCy de ce point évoluent suivant une fonction cosinusoïdale du décalage.
2° Pour l'aile supérieure les courbes unitaires Cr,=/(a) forment aussiun faisceau de courbes parallèles (dCrJd«. indépendant de e) et dont l'équi-distance est fonction linéaire des.
Le foyer résultant de cette aile est modérément modifié pour les faiblesdécalages tandis que les moments présentent une modification notable.
Les polaires forment un faisceau divergent passant par un même pointpour toutes les interinclinaisons. Les coordonnées C.T, Cr, de ce pointsuivent une loi cosinusoïdale en fonction du décalage.
Il est à noter que pour les faibles entreplans on observe l'apparition d'uneffet de fente pour des incidences d'autant plus grandes que s est plusnégatif tout au moins jusqu'à £ = – 6°..
D'après les propriétés que nous avons signalées il résulte que les carac-
(*) Séance du 3o septembre 1935.(2) Comptes rendus, 201, 1935,. p. 3i2.
594ACADÉMIE DES SCIENCES.
SÉANCE DU 7 OCTOBRE 10,35. 5g5~~en»o nnhriTn 1,1~.>,i. ;7,> <n.vl,l., ~n. ~¡;1'A. J> _1_
téristiques d'une cellule biplane déformable par interîriclinaison d'une des
ailes pour n'importe quel décalage et entreplan peuvent être déduites denos résultats expérimentaux.
A titre d'exemple nous donnons les courbes représentant les caractéris-
tiques aérodynamiques de chacune des ailes d'une cellule biplane rigidecaractérisée par hj == i 3, dj = –ï et l'interinclinaison variable de – 6°à 6°, qui peuvent être comparables aux courbes données dans la Note déjàcitée.
OPTIQUE ASTRONOMIQUE. Sur la construction cellulaire des miroirsde télescopes. Note de M. André Coudée, transmise par M. Ernest
Esclangon.
1. Remplacer le disque cylindrique massif qui constitue ordinairement
un miroir de télescope par un solide présentant à poids égal une rigiditéplus grande, cette idée est loin d'être nouvelle (Lord Rosse, 1840).G. W. Ritchey est parvenu, en 1925, à appliquer une lame de verre
(diamètre, y$am; épaisseur icm,3) sur un système de nervures formant un,réseau à maille carrée de 9çm,i1 de côté. A la même époque, j'ai construitdeux miroirs plans en fonte, de 20™ de diamètre, constitués par une plaquerenforcée de nervures venues à la coulée, formant un réseau de triangleséqùilatéràux (le métal est recouvert d'une mince couche d'émail dont laface extérieure a reçu le polissage optique). Des expériences analogues étanten cours d'éxécution ou en projet, je dois décrire les observations quej'ai pu faire de certaines propriétés optiques résultant de tels modes déconstruction.
2. Je laisse ici de côté la flexion d'ensemble du système de nervures quine m'a pas paru offrir dé particularités inattendues, pour considérer seu-lement les déformations de l'élément de la surface optique qui correspondà une maille du réseau. Dans le cas du miroir de verre précité, supposéplacé horizontalement, on calcule que la flèche de flexion au centre de
chaque carré est voisine de zmv-.Telle est aussi la valeur approximative dela déformation supplémentaire due à la pression uniforme de l'outil de
polissage. L'élément de longueur d'une nervure compris entre deux nœudsdu réseau n'éprouve que des déformations d'un ordre de grandeur bieninférieur. Donc, si la flexion élastique était la seule cause de déformation,on devrait trouver sur la surface polie, placée verticalement, des dépressions
SÉANCE DU 18 NOVEMBRE iç,35. gSg
AÉRODYNAMIQUE.– Fonctions caractéristiques d'une aile çantilver (résis-tance en flexion). Note de M. Pieiirb Eunest-Mercier, présentée par
M. Paul Langevin.
Nous nous limitons au cas usuel où les bords de chaque demi-aile sont
rectilignes, et où la surface de l'aile est une surface réglée obtenue en
joignant les points homologues de deux profils correspondant respective-ment à la section encastrée et à la section terminale de ladite demi-aile.
La demi-aile est alors caractérisée par ses deux profils extrêmes et en
plan, par la convergence de ses bords. Cette convergence peut être définie
par un paramètre t sans dimension, égal au rapport de l'envergure de la
demi-aile à la distance du point de convergence de ses bords à sa section
d'encastrement.
On suppose que le ou les longerons de l'aile partagent les' profilssuccessifs dans un même rapport et sont de même hauteur. La générali-sation est aisée. L'épaisseur relative des profils est alors prise-au niveau du
ou des longerons.On s'est proposé de déterminer les fonctions définissant les poids d'âmes,
de semelles, et de flèches du ou des longerons constituant l'ossature de
l'aile, ces éléments étant supposés calculés pour être d'égale résistance dans
le cas d'une flexion sans torsion.
Le poids des âmes w est alors donné (en tenant. compte de la correction
de l'effort tranchant dû à l'obliquité des semelles tendues et comprimées)
par, <
w-k^ Â'
r 3t ,a *[*I
zt\
•
~=~~[~(~) )~3rt{2t–i)l 2 3 8 Vaà )
3t I 6t-3) L~I-é~l,-6.~+ 3t-z+ 9y-65- 6, L(r,-6),
où ky désigne là charge alaire, t représente le paramètre de forme en plan, 9 le facteurdé décroissance des épaisseurs absolues est lié au rapport p. des épaisseurs rela-tives extrêmes par la relation:- -
n .t(lJ.^l)-hl ,e-
tif~ t f~rl -I-y
• y ;•
>t repyésen-te 4-allongementgéométrique de-la demi-aile, S la surface de-la demi-aile;r2 la fatigue de cisaillement des âmes supposée uniforme. .•'.
t"
g4o ACADÉMIE DES sciences.
Dans les mêmes conditions le volume des semelles s'écrit
k,Â2S' _I I-3te (st-3)6=+=-3te
v- 6rltkEB~3+ 2B+
(6tO~
+ l'3te
6r~~e -+ 3 20+
-L(i-e)~-2+––––e–––––J}'
où r, désigne la fatigue uniforme admise dans les semelles.
Enfin la flèche y, à l'extrémité de l'aile, s'écrit
y-z~,3s~=(Zt ~) ~(I-6)L(I-o)+B~+~°2~~s,E Ek2 t e=l ,1 +
+ G v
où E et G désignent respectivement le module d'élasticité des semelles et le
module de cisaillement des âmes.
Enfin les fonctions précédentes peuvent être appliquées à l'étude com-
parée des ailes de mêmes qualités aérodynamiques, par la considération de
l'épaisseur relative moyenne, à laquelle se trouve généralement lié le CT
minimum de l'aile.
Cette valeur moyenne de l'épaisseur relative a pour expression
e-k~ ~t((~+i)-Il.~~2t-i)
L'ensemble des fonctions caractéristiques précédentes permet la discus-
sion complète des poids de construction et des avantages comparés des ailes
cantilver de forme quelconque soumises à.la flexion pure.
Suivant le mode de construction et le choix des profils l'échantillonnage
de-la structure résistante de telles ailes peut d'ailleurs subir des modifica-
tions entraînées par la considération des efforts de torsion et de traînée.
AÉRODYNAMIQUEEXPÉRIMENTALE. – Étude de l'écoulement de l'aar autour
d'une aile d'avion phénomènes ma~ginaux. Note (' ) de M. JACQUES
VALE~1SI,présentée par M. Henri Villat.
Nous appliquons à l'aile la méthode de visualisation que nous avons mise
au point au cours de notre étude sur les hélices aériennes Rappelons
(') Séance du 12 novembre 1935.
(") Co/H~re/M~ 196, 1933, p. 1639 et 199, 193~, p. 634.
SÉANCE DU 18 NOVEMBRE ig35. 941.vv. "1Lf~
qu'il s'agit de l'observation et de photographies (en soufflerie) de fumées,à l'aide d'éclairages particuliers éclair instantané du stroborama et éclai-
rage continu laminaire.
Les photographies des figures i et 2 montrent en particulier sous quelaspect apparaît le tourbillon issu de l'une des extrémités d'une aile d'avion,pour une incidence de l'aile voisine de l'incidence de portance maximum.
Dans la photographie i (faite à l'éclair du stroborama), on aperçoit
très nettement un tube qu'en première approximation on peut considérercomme un cylindre de révolution et d'axe parallèle à la vitesse du courantd'air dans la zone non troublée par l'aile.
Ce tube prend naissance dans la région du bout de l'aile la plus éloignéedu fuselage, et sur l'extrados; on le voit subsister aussi loin qu'il est pos-sible de le suivre, soit jusqu'au ventilateur de la soufflerie (parcours d'unedizaine de mètres dans le cas présent). Il se- trouve d'ailleurs à cetteincidence très au-dessus du sillage de l'aile, sillage qui passe au-dessous de
l'empennage horizontal de l'avion..
Le tube ainsi révélé constitue le noyau proprement dit du tourbillon
marginal. Les particules fluides de ce noyau sont en rotation autour de sonaxe; cette rotation se met très aisément en évidence à l'aide d'un moulinetdont le diamètre est inférieur à celui du noyau; le moulinet n'entre enrotation que lorsque son axe coïncide avec l'axe du noyau.
Les particules fluides voisines du tube, s'enroulent autour de ce tube. La
photographie 2 (faite à l'éclair du stroborama) met en évidence en parti-culier cet enroulement pour des particules fluides qui ont touché l'aile surl'extrados et à l'extrémité de l'aile en avant de l'origine du noyau on
g42ACADÉMIE DES SCIENCES.
aperçoit des spires d'hélices géométriques de faible pas traçées sur un
cône de révolution ayant pour axe l'axe du noyau.
Ces spires sont d'ailleurs des lignes d'émission et non des trajectoires
fluides.
Si l'on observe la fumée à l'aide d'un éclairage continu luminaire, on
aperçoit comme précédemment et aussi nettement, le noyau cylindrique et
autour de ce noyau des hélices coniques de grand pas, ces hélices sont des
trajectoires fluides.
Les trajectoires et les lignes d'émission ne coïncidant pas, le mouvement
au voisinage du noyau tourbillonnaire n'est pas stationnaire, les, aspects de
la figure 2 semblent devoir permettre de conclure qu'il est périodique.
Précisons que le sens de la rotation du noyau, de même que le sens de
l'enroulement est celui prévu par la théorie de l'aile d'envergure limitée.
Les photographies i et 2 ont été exécutées au cours d'une élude
entreprise cet été. La maquette. utilisée est une maquette d'un avion
monoplan de im2o d'envergure; on aperçoit sur les photographies le
contour apparent de la maquette qui a été souligné à la gouache. Dans
la photographie i l'aile se voit en bout; dans la, photographie 2 l'aile est
vue par-dessous.