Nexus 07 - Mars Avril 2000 - OMC (Complet)

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  • 8/7/2019 Nexus 07 - Mars Avril 2000 - OMC (Complet)

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    ctualit internationale Sant OVNI Sciences du futu

    NEXUSNEXUS D I T I O N F R A N A I S E D I T I O N F R A N A I S E NNEEXXUUSS

    Sir Laurence Gardner : La ligne du graal VIH / SIDA

    ANNE 2 N7M a r s - A v r i l 2 0 0 0U.S.A. USD $4.95CANADA CAN $5.95

    ROYAUME-UNI STG 2.50

    AUSTRALIE AUD $4.95

    PAYS-BAS NFL 8.95

    ITALIE LIRE 7.000

    NOUV.-ZLANDE NZD $5.95

    MultinationalesLOMC : lagendade la mondialisation

    LA NUIT DU CIEL ROUGE :Visions prophtiques dun sage Apache

    NERGIE LIBRE : la pile combustible de JoeSUCRE BLANC :un poison trs doux

    Le pouvoir cachdes sons

    MultinationalesLOMC : lagendade la mondialisation

    LA NUIT DU CIEL ROUGE :Visions prophtiques dun sage Apache

    NERGIE LIBRE : la pile combustible de JoeSUCRE BLANC :un poison trs doux

    Le pouvoir cachdes sons

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    EDITORIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1NOUVELLES DU MONDE . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

    Notre rsum comprend des rvlations sur lesviolations de la chane alimentaire en Europe et

    le boycot de laspartame par une chane dpi-cerie au Royaume Uni

    ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE :

    LE BUG DU MILLENIUM Premire partie . . . . 7

    Par lObservatoire Europen des Entreprises.Des socits multinationales, de connivenceavec les blocs du pouvoir conomique, se ser-vent de lOrganisation Mondiale du Commercepour prendre le contrle des pays en voie din-dustrialisation.

    LE SUCRE RAFFINE :

    LE PLUS DOUX DES POISONS. . . . . . . . . . . . . 15

    Par William Dufty. La consommation de sucreraffin, ou saccharose, est peut-tre la causepremire de nombreuses affections physiqueset mentales en raison de sa destruction des l-ments nutritifs du corps.

    LE YING ET LE YANG

    DU VIRUS HIV - 2 partie . . . . . . . . . . . . . . . . 25

    Par Valendar F.Turner et Andrew McIntyre. Lathorie conventionnelle du virus HIV, son dia-gnostic et son traitement chimique sont contes-ts par des scientifiques dissidents qui suggrentque le virus qui a t dcouvert nest rien de plusquun enchevtrement de dbris cellulaires.

    LES ELEMENTS CACHES

    DANS LA MUSIQUE ET LES SONS . . . . . . . . . . 33

    Par Chev. Adrian Wagner. La tradition musicaleoccidentale ne trouve pas sa source chez lesgrecs ou les romains, mais sest plutt dve-loppe partir dinfluences beaucoup plusanciennes venant du Sumer, de la Babylone etde lEgypte antiques.

    NOUVELLES DE LA SCIENCE . . . . . . . . . . . . . 41

    La pile combustion de Joe : un pige orgo-

    ne

    Par Alex Schiffer. Suppose retenir lOrgone ounergie de force vitale, la cellule dite celluletype est utilise pour actionner des moteursde voitures et peut tout fait rvolutionner les

    systmes gnrateurs dnergie.

    LA NUIT OU LE CIEL SEST MIS A SAIGNER. . . 45

    Par Tom Brown, Jr. Dans les annes 1920, unsage apache a eu une srie de visions prophti-ques qui prdisaient la fin de lhumanit moinsque nous ne changions nos habitudes. Deux deces visions semblent stre ralises.

    AU ROYAUME DU SEIGNEUR

    DES ANNEAUX - 2 partie . . . . . . . . . . . . . . . . 53

    Par Sir Laurence Gardner. Pour maintenir sonpouvoir, lEglise perscuta les hritiers et lesdescendants de la ligne du Graal, bannit leursanciennes gammes dharmoniques musicales etfalsifia leur histoire.

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    NEXUS n 1 n

    Oh l l ! lan 2000 est arriv ! Javoue que jai longuement hsit faire figurer

    un dossier spcial sur les prophties alarmistes dans ce numro qui dbute lan

    2000 (remarquez bien que je nai pas dit le numro de la fin du millnaire

    !). Cependant, le nombre croissant de scnarios catastrophes en circulation ma

    amen me demander si les lecteurs de NEXUS narrivaient pas saturation quant

    aux spculations sur lavenir. En fin de compte, jai dcid de faire un compromis en

    ne mettant quun seul article sur le sujet : la prophtie trs intressante dun Apache

    (merci, Stphanie !) dont le message de base est Reprenez-vous en main ou bien

    vous prirez ! . Rien de tel que des tactiques chocs pour faire bouger les gens, mon avis. De plus, je ne suis certainement pas le seul penser que tous les hommes

    pourraient se ressaisir dans la faon dont ils se traitent entre eux et dont ils se traiten

    eux-mmes.

    Comme toujours, nous avons un numro rempli dinformations propices la

    rflexion. Le premier article de Nouvelles du Monde reflte tout le pouvoir dtenu

    par les consommateurs. Si vous ne voulez pas daliments gntiquement modifis

    cultivs de faon chimique et additionns daspartame, nen achetez pas. Les gens on

    le pouvoir de dcider de lavenir, en choisissant o dpenser largent quils ont

    durement gagn ! Cela englobe, soit dit en passant, largent de vos caisses de retraite

    vos fonds en fidicommis, vos comptes en banque, etc. Apportez votre soutien des

    socits de placement la morale irrprochable, achetez de la nourriture saine ;

    servez-vous de votre pouvoir pour construire un avenir positif, plus sain.Revenons maintenant ce numro. Pour la toute premire fois, on nous a refus

    lautorisation de reproduire un article. Les membres de lObservatoire Europen des

    Entreprises (CEO) nous ont refus lautorisation de reproduire leur article sur

    lOrganisation Mondiale du Commerce (WTO), sous le prtexte que NEXUS est une

    publication dextrme droite, anti-smite et no-nazie qui publie aussi des articles sur

    les OVNI ! Dire que jai t choqu est un euphmisme. Les gens du CEO ont

    toujours ragi de faon positive lors de nos prcdents changes, nous autorisant

    pratiquement reproduire nimporte lequel de leurs articles, pourvu que nous citions

    nos sources. Alors que nous tions juste sur le point de mettre le magazine sous

    presse, je leur ai envoy un e-mail par courtoisie, les informant de notre dsir de

    reproduire leur excellent article sur lOrganisation Mondiale du Commerce, mais la

    seule chose que jai reu cest une rponse ngative. Je leur ai indiqu quil tait

    maintenant trop tard pour arrter les tirages, et que les informations quils avaient surNEXUS taient compltement errones. Donc, larticle est l, mais sans leur

    bndiction !

    Larticle sur le sucre est tir du livre stupfiant (maintenant puis) appel Le

    Blues du sucre. Il ny a pas grand-chose qui mtonne ces temps-ci, mais ce livre

    ma bel et bien tonn et il mtonne encore ! Il existe depuis des annes, il est trs

    difficile obtenir, et il va profondment vous choquer ! Si vous voyez un jour ce livre

    dans une librairie doccasion ou un endroit de ce genre, achetez-le immdiatement !

    Pour les savants fous des alentours, nous avons un autre article sur la pile

    combustible. Que vous le croyiez ou pas, il y a eu des progrs et des dcouvertes

    supplmentaires, tel point quon a maintenant rdig un manuel, dtaillant

    exactement la faon dont vous pouvez en fabriquer une vous-mme. Je vous prviens

    : il vous faudra du temps, de ladresse et de la patience.Maintenant, jaimerais que vous sachiez quel point nous tous NEXUS, non

    seulement ici en Australie, mais aussi dans nos bureaux de la Barbade, de France, de

    Grce, dItalie, du Japon, de Core, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zlande, de Pologne

    de Sude, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, apprcions votre soutien et les

    ractions extrmement positives que nous ne cessons de recevoir.

    r Duncan

    Avis : Les titres sont donns en franais entre crochets, sans garantie de traduction des ouvrages.

    NEXUS MAGAZINE

    Ann e 2 - N 7MARS /AVRIL 2000

    DIRECTRICE DE PUBLICATIONMarie-Hlne COURTAT

    DITRICEAnne GIVAUDAN

    CONSEILLER SCIENTIFIQUEAntoine ACHRAM

    CONSEILLER TECHNIQUEJean-Louis GUASCO

    MAQUETTISTEChantal LEVRAUT

    PHOTOGRAPHIE DE COUVERTUREA.L.A.B.A.M.A.* Bruno ALTMAYER

    5, route de Strasbourg - 67550 VendenheimTl : 03 88 69 33 65

    ILLUSTRATIONSDessins : Phil SOMERVILLE - Guy NICOLA

    Ren BICKELPeinture de ZEPHYR DELPH* (P.55-57)

    Peinture de Yannick SOULEIL* (P.35)Peinture de Bruno ALTMAYER* (P.37)

    * : disponible en carte postale aux ditionsdu Chant des Toiles - Tl : 05 53 50 74 40

    IMPRIMEURSAGRAFIC, S.L., Pza Urquinaona, 14 - 7e, 3e

    08010 Barcelone (Espagne)

    DISTRIBUTION FRANCEM.L.P.

    BUREAU CENTRALPO Box 30, Mapleton, Qld 4560, Australie

    Tl. : (07) 5442 9280 - Fax : (07) 5442 9381e-mail : [email protected]

    BUREAU DE NOUVELLE-Z LANDEPO Box 226, Russell, Bay of Islands.

    Tl. : +64 (0)9 403 8196e-mail : [email protected]

    BUREAU DES TATS-UNISPO Box 177, Kempton, IL 60946-0177

    Tl. : (815) 253 6464 - Fax : (815) 253 6454e-mail : [email protected]

    BUREAU DE GRANDE-BRETAGNE55 Queens Rd, East Grinstead, West Sussex,

    RH19 1BG - Tl. : +44 (0)1342 322854Fax : +44 (0)1342 324574

    e-mail : [email protected]

    BUREAU EUROP ENPO Box 372, 8250 AJ Dronten,

    Pays-Bas Tl. : +31 (0)321 380558Fax : +31 (0)321 318892e-mail : [email protected]

    D CLARATION DE RAISON D TREConscient que lhumanit traverse une importante priodede transformation, NEXUS sefforce de fournir des informa-tions difficiles dnicher afin daider les gens traverser

    ces temps. NEXUS nest rattach aucune idologiereligieuse, philosophique ou politique, non plus quune organisation.

    AUTORISATION DE REPRODUCTIONLa reproduction et la dissmination de linformationcontenue dans NEXUS sont activement encourages ;nanmoins, toute personne prise en tirer un avantagefinancier sans notre accord exprs aura en rendrecompte.NEXUS nest aucunement responsable de la teneur desarticles et annonces qui sont sous la seuleresponsabilit de leurs auteurs. Pour tout problme desant, les lecteurs sont invits prendre lavis dunmdecin.

    IMPRIM SUR PAPIER RECYCL 100%BLANCHI SANS CHLORE

    DITORIAL

    Traduit par Christle Guinot

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    Une chane dpiceriedu Royaume-Uni

    interdit laspartame.La chane dpicerie du

    Royaume-Uni Iceland a annoncquelle interdisait lutilisation de

    laspartame, dulcorant artificielplus connu sous le nom deNutraSweet, dans les produitsalimentaires de sa propre marque.

    Cette dcision fait suite linquitude grandissante desconsommateurs concernant un lienpossible entre ldulcorant et destumeurs au cerveau. Ces craintes,rpandues sur lInternet, sontviolemment contredites par lepropritaire de NutraSweet, le

    gant de la nourriture gntiquementmodifie Monsanto.250 millions de personnes

    consomment de laspartame travers lemonde et on utilise cet dulcorant dans lafabrication de la nourriture et desboissons basses calories comme le DietCoke depuis 20 ans. Rien quaux tats-Unis, 20 milliards de boites de boissonsnon alcoolises la plupart contenantdu NutraSweet -sont consommeschaque anne.

    Iceland fut le premier picier vert

    supprimer les aliments gntiquementmodifis de ses lignes de produits. Saposition unique contre laspartame estobserve de prs par ses rivaux dessupermarchs plus importants.

    (Source : The Sunday Times,Londres, 25 octobre 1999,

    www.sunday-times.co.uk)

    Divulgation du secret de labombe tsunami.

    Des expriences de guerre topsecrtes ont t menes au large desctes no-zlandaises pour mettre aupoint une bombe raz de mare, rputepotentiellement aussi efficace que labombe atomique.

    Thomas Leech, professeur australien lUniversit dAuckland, dclenchaune srie dexplosions sous-marines qui

    provoqurent des mini raz de mares Whangaparaoa, juste au nord dAuck-land, en 1944 et 1945, a rapport le NewZealand Herald le 25 septembre.

    On estimait le travail du professeurLeech si important que les chefs de laDfense des tats-Unis dclarrent quesi le projet avait t achev avant la fin

    de la guerre, il aurait pu jouer un rleaussi important que celui de labombe atomique. Derenseignements concernant labombe Tsunami, le tout sous le nomde Projet Seal, se trouvent dans des

    documents top secrets vieux de 53ans rendus publics par le ministreNo-zlandais des Affairetrangres et du Commerce.

    (Source : Sunday TimesPerth, Australie de lOuest

    26 septembre 1999, p.32

    Des agents de police chargs dela protectionde la faune et de

    la flore svissentcontre les chasseurs.

    En mars 1999, 40 agents, rpartis en10 quipes de 4 hommes chacunefirent une descente avec deshlicoptres lors dun raid avant laubepour arrter 6 suspects dans le comtde Dorchester, dans le Maryland, auxUSA.

    Le suspect principal, Robert Gooteefut tir hors de son lit et emmenenchan. Sa femme se vit refuser ledroit dappeler qui que ce soit, e

    pendant quatre heures et demi il fuinterdit ses voisins de venir larconforter.

    Apparemment le raid arm avait tprcd par quatre ans denqute. Maiquel genre de dlit pouvait avoirprcipit une action aussi draconienne ?

    Les accusations portes contreGootee taient les suivantes possession dun bar ray de trop petitetaille; bar ray pch hors saison; barray non marqu; possession dun

    carrelet dt hors saison ; dfaut demarquage et denregistrement duncerf dans les 24 heures; et dtentiondune arme charge dans un vhiculeLes agents impliqus venaient de ltaet du US Fish and Wildlife Service[Service Faune, Flore et Pche des

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    NOU

    VELLES

    DU

    MONDE

    Dj view

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    Nouvelles du monde

    tats-Unis]. Et la cible du raid tait leGolden Hills Hunt Club [Club deChasse des Collines Dores].

    Gootee, le trsorier du club, fut arrtavec des preuves telles que descadres reprsentant cerfs et canards etune photographie encadre de sonretriever rapportant un canard. Par lasuite, 24 autres membres du club furentaccuss de dlits similaires, y compriscelui du manquement au port devtements oranges suffisammentfluorescents pendant la chasse.

    Serait-on en train de transformer lesforts amricaines en tats policiers?Un rapport paru dans le numro deseptembre 1999 du magazinehabituellement modr Field & Stream

    [Champs et Cours dEau] semble lesuggrer :Vous recherchez le pouvoir par les

    armes, les combats darmes et autressujets damusement? Oubliez lesSEALs (Commandos de Marinesamricain); Fish and Game [Poisson etGibier] est lendroit quil vous faut.

    Les gardes regardent probablementtrop de films policiers. Sinon commentexpliquer le fait quun nombrecroissant dentre eux semblent rejeterla ralit de leur journe de travail, dont

    la routine consiste essentiellement avoir affaire des gens qui respectentles lois, pour un mondedans lequel pcheurs etchasseurs ordinaires sontdanciens commandos delarme prts pour unefusillade ou une poursuiteen voitures grandevitesse?

    Les recrues chargesde faire appliquer la loi surla faune et la flore passent

    maintenant plus de temps apprendre enfoncer lesportes des braconniersprsums plutt qureconnatre les diffrentesespces de poissons-lunes.Le numro davril 1999 deWildlife in North Carolina[Faune et Flore de Carolinedu Nord] dcrit le campdentranement desnouvelles recrues par

    lequel passent les soi-disant agents de cettat : exercices physiques cons-tants,prparation matrielle et nombreusesinspections de caserne sont de rgle pourles deux premires semaines encole ceci comprend 40 heures de

    formation aux armes feu ainsi quungrand nombre dheures dapprentissagede la matrise des techniquesdintervention pour le dsarmement dessuspects.

    Larticle se poursuit par uneexplication du raisonnementquutilisent de nombreux organismespour justifier un tel militantismeofficiel, savoir, que les gardes-chasses ont sept fois plus de chancesdtre tus en service lors dun assautque tout autre type dagent de police.

    Le problme avec ce chiffre, cest quilnest fond sur aucun fait. Daprs leFBI, en 1997 soixante-cinq agents detoutes catgories chargs de fairerespecter la loi dans tout le pays sontmorts dans lexercice de leur fonction.Aucun deux ntait garde-chasse.

    (Source : De Joseph Farah,10 septembre 1999,

    WorldNetDaily.com)

    Une socit

    de gardiennage europennepour protger le pentagone

    La socit de gardiennage prive laplus importante dEurope, Group 4Securitas BV, a obtenu un contrat deplusieurs millions de dollars avec leMinistre de la Dfense des Etats-Unispour assurer au Pentagone scurit et

    accs informatiques.Group 4 Securitas, qui se dcrit

    comme tant le leader mondial ducontrle daccs, fournira plus de 1000units de contrle distance afin descanner plus de 50.000 cartes mmoire portes par plus de 23.000employs civils et militaires dans lundes plus grands immeubles de bureauxdu monde, avec 40 kilomtres decouloirs et 34.374 kilomtres carrs debureaux en utilisant son systme

    multinoyau exclusif, compatible avectous les types de cartes, pour assurer unaccs par carte de haute scurit.

    Si la communication est coupe, lesunits de contrle distance peuventfonctionner indpendamment duserveur de contrle de donnes central,en conservant la capacit dereconnatre les cartes non valables.

    La socit Group 4 est enregistreau paradis fiscal de Willemstad, lacapitale du Curaao aux AntillesNerlandaises, et intervient

    actuellement dans plus de 40 paysavec un effectif estim 80.000

    personnes et un chiffredaffaires excdentaire de1.200 millions de dollarsamricains.

    Group 4 assure lascurit humaine etlectronique des btimentsdu GouvernementIrlandais, Ministre de laJustice y compris. Au

    Royaume-Uni, la socitest responsable du contrledes prisons et de missionsdescorte au tribunal pourle Ministre de lIntrieur.

    Pour ce qui est du ctsombre du tableau, lunedes bvues connues de lasocit eut lieu en 1990lorsque lIRA pntra lascurit de Group 4 laRoyal Overseas League

    Quelle anne marque vritablementla fin du millnaire ?

    Merci dviter ce dbat ce soir !

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    Nouvelles du monde

    [Socit Nationale Etrang-re] aucentre de Londres et fixa un enginexplosif Semtex dans un panier-repasen plastique sous le couvercle dupupitre de lintervenant, programm

    pour exploser pendant une confrenceinternationale sur le terrorisme. Laconf-rence tait organise parlInstitut dEtude des Conflits et duTerrorisme, et des membres du FBI, dela CIA, ainsi que des reprsentants dupersonnel des Services de Renseigne-ments, de la Police et de lArmebritanniques y assistaient.

    (Source : Intelligence,n105, 18 octobre 1999, p.3)

    Appel la tenuedun registre de tousles essais mdicaux.

    Le manque de comptes-rendus desrsultats des essais randomissconstitue une faute scientifique ettique, selon le docteur Iain Chal-mers, directeur du Centre Cochraneau Royaume-Uni. Le docteurChalmers et les rdacteurs du BritishMedical Journal [Journal MdicalBritannique] et du Lancet appellent

    la cration dun registre internationalde tous les essais mdicaux.Le docteur Chalmers a dclar que

    les organismes responsables de laprotection du public devraient exigerque dans le futur les rsultats de tousles essais randomiss soientrpertoris et accessibles au public.Parmi ces organismes devraientfigurer les services dlivrant leslicences des mdicaments et lescomits dthique de la recherche.

    Son argument est que lon devraitenregistrer les essais pour : informerles patients, les cliniciens et autresdcideurs des exprimentationsauxquelles ils pourraient participer,viter la rptition onreuse desrecherches et promouvoir lacollaboration de plusieurs centrespour les tests.

    Il reste un problme important, a-t-il dit, car il y a de fortes chances queles tudes ayant abouti des rsultats

    dcevants ou ngatifs ne soient passoumises publication. Le docteurChalmers a prsent plusieursexemples dune telle sous-information systmatique de larecherche.

    Un essai randomis du mdicamentanti-arythmie de classe I lorcainide surinfarctus aigu du myocarde, ralis en1980, est rest non signal pendant13 ans. On pensait que le taux demortalit accru du groupe trait lalorcainide tait un rsultat accidentel,et lutilisation des mdicaments anti-arythmie de classe I augmenta demanire gnrale.

    Au maximum de leur utilisation

    la fin des annes 80, a dit le docteurChalmers, on a estim que lesmdicaments anti-arythmie de classeI donns aux gens victimes de crisescardiaques causaient entre 20.000 et70.000 morts prmatures chaqueanne rien quaux Etats-Unis. Cenombre annuel de dcs est aussiimportant que le nombre totaldamricains morts durant la guerredu Vit-Nam. Le docteur Chalmerssest rjoui de la mise en place dun

    registre en ligne pour rpertorier lesessais randomiss et planifis(www.controlled-trials.com) mais a

    prvenu du fait que lenregistrementde lensemble des essais planifis,randomiss, en cours et non publisne pourra se faire sans influencejuridique .

    (Source : British Medical Journal319 : 939, 9 octobre 1999,

    www.bmj.com/cgi/content/full/319/7

    215/939/a)Le combat judiciaire

    onreux du docteur HuldaClark.

    Ce qui est arriv au docteur RoyalRaymond Rife, au docteur StanislawBurzynski et dautres pionniers de lamdecine est finalement arriv lachercheuse en mdecine Hulda Clark,

    Phd [docteur], ND.Comme le savent de nombreux

    lecteurs de NEXUS, le docteur HuldaClark a aid des milliers de personnesdans le monde gurir denombreuses affections et maladies.Sa technique consiste supprimertoute exposition des solvants et liminer tous les parasites du corps.

    Le docteur Hulda Clark a tarrte San Diego le 20 septembre.Par la suite, elle a t incarcre dans

    une prison Santee, en attendant sonextradition vers lIndiana o onlaccuse de pratiquer la mdecinesans autorisation un crime de

    Nous pouvons arrangerlimage de nimporte

    quelle personne !

    Je suis banquier

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    Nouvelles du monde

    LA LUMIRE NATURELLE AMLIORELES RSULTATS DES LVES.

    Une tude portant sur trois secteurs scolaires amricains sugg re quunebonne manire damliorer les rsultats scolaires est de laisser entrer lalumire du soleil. Cette tude, mene par une socit californienne de conseilen nergie, pourrait bien tre la meilleure preuve apporte jusquici en faveurdune ide pleine de bon sens, savoir, que la lumire naturelle aide les genstravailler mieux.

    Des enquteurs du Groupe Heschong Mahone ont class les coles primairesdes secteurs tudis suivant la quantit et la diffusion de la lumire extrieuredans leurs salles de classe. Ils tudirent ensuite les rsultats dun devoircommun, et aprs avoir cart dautres facteurs agissant sur les performancesdes lves (ex, le revenu familial) ils trouvrent que les lves exposs la plusgrande quantit de lumire avaient aussi des notes nettement meilleures.

    A Seattle, les lves des coles les plus claires avaient des rsultats de 9 13pour cent plus levs en mathmatiques et lecture que ceux des tablissementsrecevant le moins de lumi re.

    Dans une tude similaire, Heschong Mahone sest intress 108 magasinsdune chane de vente au dtail et a dcouvert que ceux qui taient clairs pardes lucarnes enregistraient en moyenne 40 pour cent de ventes de plus.

    (Source : www.abc.net.au/news/newslink/nat/newsnat-14oct1999-26.htm)

    DES IMMONDICES DANS LA CHANE

    ALIMENTAIRE.1 Pendant au moins six mois, des excrments issus des toilettes du personnel

    ont t rpandus dans la chane de fabrication dune usine de nourriture pourbtail Caillaud dans le nord de la France. Entre aot 1998 et mars 1999, on amlang chaque semaine de 15 20 tonnes de vidanges humaines et autres lanourriture destine aux poulets, cochons et moutons.

    Des ouvriers ont rvl la semaine dernire que lon mettait aussi du sang de

    carcasses dans cette pte puante. Chaque fois quils nettoient les filtres, lodeurest telle quelle vous donne envie de vomir, dit Bernard Guillard, 52 ans, ouvrierlusine de Javen, en Bretagne.

    (Source : The Sunday Times, Londres, 31 octobre 1999, www.Sunday-times.co.uk)

    2 Tandis que beaucoup sont choqus par les rvlations concernant lajoutdeaux uses dorigine humaine la nourriture du btail franais, les habitants duvillage de Saxhorpe, dans les Norfolk du Nord, en Angleterre, qui vivent pr s deGreat Farm [La Grande Ferme] savent que depuis des annes le btail britanniquemange du fourrage ensil cultiv sur des terres pleines deaux dgouts.

    Great Farm poss de trois tangs tapisss de polythyl ne noir pouvantchacun contenir environ 4.546.000 litres de vidanges. On dirait du porridge noirrecouvert dune paisse crote grise, dit Aubrey Poberefsky, une habitante deSaxhorpe de 62 ans. Cest plein de bactries et de produits chimiques, mais ilsen dversent des milliers de litres dans les champs.

    (Source : Sunday Times, 31 octobre 1999)3 Le Gouvernement Belge a galement reconnu que des dchets humains et

    animaux avaient t mlangs la nourriture pour animaux jusquau dbut delanne 1999. Le Ministre de lAgriculture du pays rpondait un reportagetlvis qui rvlait que des vidanges dabattoirs et de toilettes staientretrouves dans la chane alimentaire belge.

    Le rseau de tlvision VTR a aussi rapport quen Belgique, des dchetsprovenant dabattoirs, de toilettes et de douches taient mlangs la nourriturepour animaux.

    (Source : Site Internet Sightings, 22 septembre 1999, www.sightings.com)

    classe C puni de deux huit ansdemprisonnement.Les patients de sa clinique de Mexico la plupart dentre eux des maladesen phase terminale, allant pourtant

    mieux sous la surveillance du docteurClark ont t renvoys chez euxpour essayer dappliquer lesprogrammes tous seuls.

    Le docteur Clark est sorti de prisonsous escorte le 4 octobre et arrivdans lIndiana le 6 octobre 2h30 dumatin. Elle a t entendue 9heuresdu matin et le montant de sa caution at fix 10.000 dollars amricains.On lui a propos une rduction de sescharges et une amende si elle plaidait

    coupable, mais elle a plaid noncoupable. Le procs se droulera le 2fvrier 2000.

    (Source : Dr Clark Research Association,

    8135 Engineer Road # 2748,

    San Diego,

    CA 92111, USA, tl 1800 220 3741

    [numro vert aux USA], fax +1 [858] 565

    0058, site Internet www.freedrclark.com/)

    McCabe se rapprochede la libert

    Aprs 547 jours passs en prison,Ed McCabe a t libr et transfrdans un centre de radaptation Miami, en Floride, le 6 octobre 1999.

    Il a fait de la publicit pour lesoxygnothrapies en Amrique duNord et dans de nombreux pays dumonde par des exposs publics et avecson livre, Oxygen Therapies:A NewWay of Approaching Disease

    [Oxygnothrapies : Une Nouvelle Manire

    dAborder la maladie]. Au printemps1997, le Ministre de la Justice et le

    Fisc des Etats-Unis ont ouvert uneenqute sur Ed, examinant sa vie laloupe. On la arrt le 7 avril 1998.

    Prire denvoyer votre courrier :Ed McCabe, c/o 9845 NE 2nd Ave,Miami Shores, FL 33138-2350, USA.

    (Source : Site Internet Oxygen

    Therapies, www.oxytherapy.com)

    Traduit par Nathalie Toueille.

  • 8/7/2019 Nexus 07 - Mars Avril 2000 - OMC (Complet)

    8/63

    NEXUS n 6 n

    POLLU-STOP H.F. INTERACTIFSPCIFIQUE POUR LES BANDESDE FRQUENCES USUELLES DE

    400 MHZ-900 MHZ-1800 MHZ,AINSI QUE LES V.H.F.

    Ce POLLU-STOP est spcialement conu

    et tudi pour tre plac l'arrire d'un

    tlphone portable, afin d'viter la pollution

    lectromagntique des 2 watts H.F. mis

    par l'antenne place trs prs de la tte.

    Risque pour le cerveau, les yeux et la

    glande thyrode qui sont trs fragiles ces

    frquences et puissances importantes.

    Il est constitu d'un circuit imprim souple,

    contenant les systmes capteurs accords, le

    dphasage lectronique et la rmission

    dphase d'une onde antidote ces

    pollutions. Il fonctionne selon un principe de

    physique connu, qui est le dphasage 180

    d'un phnomne lectromagntique, pour le

    rendre moins polluant selon le principe de la

    soustraction de l'amplitude de 2 oscillations

    aussi bien en lectrique qu'en magntique

    pour un trs large spectre de frquences. Le

    POLLU-STOP ne ncessite aucun rglage,

    ni mise en service, il ne consomme aucunenergie extrieure, ni piles, ni courant pour

    son fonctionnement, seule l'nergie

    polluante mise par les appareils protger,

    suffit pour qu'il fonctionne. Ce n'est pas un

    gadget pseudo-scientifique, mais un appareil

    physique issu de la technologie lectronique

    contemporaine. Fabriqu en France par un

    spcialiste des pollutions

    lectromagntiques, d'autres appareils

    drivs de ce principe, sont dj en service

    depuis plusieurs annes avec d'excellents

    rsultats. Contient aussi des capsules de

    terres rares qui apportent. un + incontestableet salutaire(voir thorie des quantum).

    LE DEPHASAGELorsque deux ou plusieurs signaux et les

    harmoniques lectromagntiques sont

    prsents et en phase (cas frquents). Ils

    sadditionnent donc la pollution augmente.

    Si l'on dphase ces signaux 180 on

    soustrait la pollution lectromagntique ou

    on annule, dans un pourcentage trs

    important, l'onde polluante, il reste

    nanmoins prsente l'onde en phase, mais

    par effet secondaire le spectre gnral est

    devenu une sorte d'onde antidote (c'est le

    terme couramment utilis).

    La force positive et la force ngative

    s'quilibrent ou se compensent

    mutuellement. Au niveau physiologique et

    biologique l'individu est protg par ces

    ondes induites, considres comme des on-

    des antidotes, selon le terme consacr. Les 2

    forces sont nanmoins toujours mesurables

    et rayonnent mutuellement, mais elles se

    compensent, donc nous protgent de la

    pollution lectromagntique.

    Un exemple type : Un marteau qui frappe

    une tle va faire un creux dans la tle, c'est

    l'nergie en phase. Si l'on frappe au mme

    moment l'autre ct de la tle, celle-ci ne

    bougera pas si les coups sont synchroniss ;

    c'est l'nergie dphase. Il y a quilibre des

    2 forces. Dans le travail des tles il existe

    des capteurs pizo-lectriques qui

    permettent de dphaser ou de mettre enphase certaines machines selon les besoins.

    Il est noter que le principe des POLLU-

    STOP est comparable celui utilis pour la

    S.E.R. (Surface Equivalente Radar) pour

    protger le personnel circulant devant les

    radars civils et militaires. Ce moyen permet

    de disperser une onde en empchant sa

    retransmission dans l'axe du plan des

    antennes radars (systme furtif) En clair :

    Diminution importante de la pollution

    lectromagntique.

    EFFET CATALYSEDES TERRES RARES.La thorie des quantum peut expliquer le

    processus. Les terres rares figurent dans la

    table de classification des lments de

    Mendlev. Il faut retenir simplement que

    les informations vibratoires programmes

    par les terres rares sont transmises vers

    l'individu par les POLLU-STOP, afin de

    corriger, renforcer, rgnrer, assimiler et

    protger certains points dfaillants de notre

    organisme provoqus par les pollutions

    lectromagntiques. Ces missions

    dphases et programmes (informations)

    sont trs faibles mais suffisantes pour nos

    cellules (capteurs sensibles) pour aller dans le

    bon sens.

    Le POLLU-STOP H.F. est extra plat

    (0,5mm d'paisseur) et se colle l'arrire

    de presque tous les tlphones portables. Il

    peut galement tre plac l'arrire du

    combin des tlphones installs bord des

    vhicules ainsi que les tlphones privs et

    talkies-walkies. Sauf C.B. Matriaux et

    fabrication conformes aux normes C.E.

    ISO 9002 et agr UL (US).

    POLLU-STOP H.F. INTERACTIF

    NOUVELLE GENERATION DES PROTECTEURSELECTROMAGNETIQUES SPECIAUX

    POUR LES TELEPHONES PORTABLES

    PUBLI-REPORTAGE

  • 8/7/2019 Nexus 07 - Mars Avril 2000 - OMC (Complet)

    9/63

    CONTROLE DES MULTINATIONALES SUR LA POLITIQUEDE COMMERCE INTERNATIONAL

    Au cours de ses quatre premires annes dexistence, lOrganisationMondiale du Commerce (OMC) sest forge une bien mauvaiserputation, dun point de vue aussi bien cologique que social.

    Dimportantes socits multinationales ont largement bnfici de ses traits, alorsque des communauts et des petits fermiers dans le monde entier ont souffert dulibre-change promu par lOMC. Le rsultat est peu surprenant tant donn quedes lobbies du secteur commercial ont troitement particip llaboration denombreux accords de lOMC.

    Le modle de dveloppement conomique prn par lOMC est de plus en plusreconnu comme tant incompatible avec la prservation de lenvironnement. Lorsdes conflits commerciaux impliquant les bananes, le buf aux hormones et denombreux autres produits, lOMC a pris des dcisions qui favorisaient lecommerce avant tout, sans se proccuper des consquences que cela aurait surlenvironnement, la socit, les consommateurs et la sant.

    Malgr les ractions violentes qui se multiplient lencontre de lOMC et de sestraits, la Commission Europenne espre accrotre davantage lautorit delorganisation, ainsi dailleurs que son pouvoir, grce lOMC Millennium Round(1) (qui devrait commencer en novembre lors de la Confrence ministrielle delOMC Seattle aux Etats-Unis). Arme de sa toute nouvelle rhtorique pourlemporter sur les organisations non-gouvernementales (ONG), lUnion

    Europenne continue de faonner sa politique de commerce international autourdes intrts des socits bases en Europe. Lors de sa campagne pour leMillennium Round, la Commission a renforc ses rapports avec lindustrieeuropenne et a encourag les rseaux commerciaux appuyer les positions delUnion Europenne dans les ngociations. Cette relation symbolique, consolideau cours des ngociations sur le [WTO Financial Service Agreement] en 1997, adepuis t complte par un processus parallle et beaucoup plus vague de dialogues avec la socit civile.

    LES POUVOIRS DE LOMC

    Les Gouvernements devraient simmiscer le moins possible dans les affaires

    commerciales1.

    Peter Sutherland, ancien Directeur Gnral du GATT

    Ala fin de lUruguay Round, dans le cadre des ngociations du GATT, le 15dcembre 1993, le pouvoir crucial de dcider de lavenir de milliards depersonnes fut accord lOrganisation Mondiale du Commerce (lOMC).

    Aujourdhui, avec plus de 130 pays membres, ses pouvoirs ont t largementtendus par rapport ceux de son prdcesseur, le GATT (General Agreement onTariffs and Trade). Dpassant son rle dorigine qui consistait mettre en placedes droits de douane et des quotas, lOMC soccupe maintenant des barrires nontarifaires (telles que les normes relatives la sant et lenvironnement) ainsi quede diverses rglementations qui pourraient quelque peu fausser ou gner lalibre circulation des biens et des services.

    NEXUS n 7 n

    le le bogue du milleniubogue du milleniumm

    de lde l

    omcomc

    Des socits

    multinationales

    se servent des

    grandes puissances

    mondiales et des

    conflits au sein de

    lOMC pour contrler

    les ressources et

    lconomie des pays

    en voie de

    dveloppement.

    1rePARTIE

    Corporate Europe Observatory 1999

    Prinseneiland 329

    1013 LP Amsterdam- Pays-Bas

    Tel/Fax : (0031) 30 236 4422

    E-mail : [email protected]

    Site Internet : www.xs4all.nl/~ceo

    Traduit par :

    Marie-Hlne Demillire

  • 8/7/2019 Nexus 07 - Mars Avril 2000 - OMC (Complet)

    10/63

    Malgr son apparence dmocratique due la politique quiconsiste faire participer tous les pays membres de faongale dans la prise de dcisions, lOMC est en ralitextrmement antidmocratique et insaisissable. Bien queles pays en voie de dveloppement reprsentent la majoritdes peuples et des nations du monde, ils ont trs peu dechoses dire au cours des ngociations. Le manque deressources financires et humaines, les discussions huisclos entre les plus grandes puisances mondiales et, plus

    important encore, la trs forte pression exerce par lesEtats-Unis et lUnion Europenne obligent souvent lesgouvernements des pays en voie de dveloppement accepter des marchs allant lencontre de leurs intrts.

    Malgr son discours gnreux et faussement rassurantprnant la mondialisation, les objectifs de la politiquedinvestissements et de commerce internationaux delUnion Europenne demeurent irrvocablementinflexibles. Ses politiques sontpropulses par un dsir ardent defaire accder au march lessocits multinationales basesen Europe ainsi que par le

    dmantlement desrglementations locales afin decrer une soi-disant galit deschances lchelle mondiale.Une logique similaire gouverneles politiques adoptes par lesautres puissances mondiales, etles blocs politiques prdominantsse sont allis au sein de lOMCafin de supprimer les barriresempchant le commerce et les investissements dans lespays les moins industrialiss. LUnion Europenne et lesEtats-Unis prparent ensemble leurs positions communes ausein du TEP (Transatlantic Economic Partnership) ainsi quausein de ce que lon appelle le Quad, comprenant les Etats-Unis, lUnion Europenne, le Japon et le Canada.

    Ainsi que le fait observer Josh Karliner dans TheCorporate Planet: Dans une certaine mesure, le Japon,lUnion Europenne et les Etats-Unis ne sont rien dautreque trois immenses tats corporatistes, qui parfoiscooprent, et parfois rivalisent entre eux afin depromouvoir les intrts des multinationales dans lemonde entier 2.

    Alors que le millnaire touche sa fin, les nombreuxconflits commerciaux, au premier plan de lactualit, entre

    lUnion Europenne et les Etats-Unis ont attir lattentionsur les pouvoirs dexcution de lOMC. Ses principauxpoints forts sont sa facult rgler les conflits et sesmenaces de reprsailles, grce auxquelles elle peut obligerles nations se plier ses rgles. Son image sest dailleursconsidrablement ternie en raison du nombre croissant dedcisions controverses quelle a prises en faveur desintrts de certaines socits et aux dtriment des individuset de lenvironnement.

    Au sein de lOMC, tout pays membre peut se plaindre lorganisme charg du rglement des conflits de la politiquemene par un autre pays membre ou des lois appliques par

    celui-ci qui semblent restreindre le libre change. Si lacommission compose de bureaucrates non lus jugeun gouvernement coupable de non-obissance aux accordsde lOMC, le pays en question doit alors modifier salgislation ou subir les reprsailles commerciales de lapartie plaignante, mme dans les secteurs qui ne sont pasconcerns par le conflit. Le pays contrevenant peutgalement se voir attribuer de lourdes amendes.

    Au cours des quatre premires annes dexistence de

    lOMC, on a fait appel lorganisme de rglement desconflits principalement pour des problmes entre lUnionEuropenne et les Etats-Unis. Ses premires dcisionsdonnent une image inquitante de ce qui pourrait seproduire dans lavenir. Pendant cette premire priode dequatre ans, il y eut 177 affaires dans lesquelles un payscontestait une loi ou les pratiques dun autre pays eninvoquant les rgles de lOMC. La majorit de ces cas

    aurait pu tre rgle sanslintervention de lOMC. Dix-huitde ces 177 affaires ont t rglespar une dcision de conformit larglementation prononce par lacommission, et 18 autres sontactuellement examines par lesdiffrentes commissions de OMC3

    Les deux tudes de cas suivantessont des exemples dmontrantcomment des regroupementsdentreprises utilisent lOMC pourservir leurs propres intrts audtriment des individus et de

    lenvironnement.

    Le buf amricain

    et les consommateurs europensDbut mai 1997, une commission de lOMC compose

    de trois personnes et charge de rgler les conflits dcrtaque linterdiction dimporter pendant neuf annes du buftrait aux hormones impose par lUnion Europenne taiillgale selon les rglementations de lOMC. Cettedcision, qui annulait une importante loi en faveur de lasant du consommateur, provoqua une profondeindignation dans tous les pays dEurope.

    Au cours des dix dernires annes, Monsanto, une socitmultinationale base aux Etats-Unis et qui autrefoisfabriquait des produits chimiques, a pris une toute autredirection en devenant une socit des sciences de la vie,spcialise dans la manipulation des matriaux gntiquesLun de ses produits est une hormone de croissance bovinerecombine (rBGH), utilise par un grand nombredleveurs de vaches laitires aux Etats-Unis afindaugmenter la production de lait de leurs vaches. Dautreshormones naturelles telles que loestradiol et latestostrone sont galement trs utilises par de nombreuxleveurs de btail amricains. En 1995, 90% du btailamricain taient trait avec des hormones de croissance.

    En janvier 1989, lUnion Europenne, appliquant leprincipe de la prcaution, jugea peu convaincants les

    NEXUS n 8 n

    Dbut mai 1997, une commission

    de lOMC compose de trois

    personnes et charge de rglerles conflits dcrta que

    linterdiction dimporter pendant

    neuf annes du buf trait aux

    hormones impose par lUnion

    Europenne tait illgale.

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    tests de scurit fournis par lindustrie amricaine etimposa linterdiction dimporter du buf trait auxhormones ainsi que du lait. Linterdiction concernaitgalement les producteurs au sein de lUnion Europenne.En rponse au fort lobbying que reprsentait Monsanto, laUS National Cattlemens Association [union nationaleamricaine des leveurs de btails], le US Dairy ExportCouncil [conseil dexportation amricain des produitslaitiers], la National Milk Producers Federation

    [fdration nationale des producteurs de lait] ainsi quedautres groupements dintrts, et Mickey Kantor, futurreprsentant du commerce amricain, entreprirent uneaction auprs de lOMC contre linterdiction europennedimporter du buf aux hormones4.

    Ct europen, des groupes industriels tels que FEDESA(principal lobby europen de lindustrie de produitsanimaliers sains ) et lEFPIA(fdration europenne dassociationsde lindustrie pharmaceutique) tousdeux membres de EuropaBio, principallobby europen de biotechnologie firent pression sur la Commission afinquelle lve linterdiction quiaffectaient galement les socitseuropennes. De concert avec leurshomologues amricains, ils affirmrentque les aliments gntiquementmodifis ou traits aux hormonesreprsentaient toujours un risque pourla sant.

    La pression exerce par lesassociations de protection du consommateur et autres ONGfit raliser la Commision que la leve de linterdiction surle buf trait aux hormones et le lait tait un sujet politique

    brlant. Face des montagnes de preuves grandissant dejour en jour et affirmant que certaines hormones naturelleset synthtiques taient lies laugmentation des cas decancer, la Commission dcida de ne pas leverlinterdiction, malgr la rglementation de lOMC.

    La dcision prliminaire dans le conflit du buf auxhormones est la premire rglementation, jusqu prsent,fond sur un accord vieux de trois ans pass par lOMC etportant le nom de Sanitary and Phytosanitary Agreement[accord sanitaire et phytosanitaire]. Cet accord prvoit queles mesures de restriction mettant en cause la qualit et laconformit des aliments soient accompagnes de preuvesscientifiques et accepte les normes internationales, tellesque celles adoptes au sein du systme des Nations Unies,comme raison valable aux mesures de protection dcides.Puisque la FAO (organisation pour lalimentation etlagriculture) des Nations Unies estimait que les hormonesne reprsentaient aucun risque, la commission de lOMCdcrta que linterdiction impose par lUnion Europennetait injustifie et devait donc tre leve.

    Cette rglementation constitue un prcdent dangereuxpour les lois de protection de la sant et de la scurit duconsommateur. De nombreux experts pensent quediffrentes mesures europennes, telles que celles

    rglementant dautres produits animaliers, pourraientgalement tre contestes par les Etats Unis et dautrespays5. La rduction des lois et rglementations concernantla protection des consommateurs en Europe et partout dansle monde par gard pour lindustrie ne cessera dtre unsujet brlant moins que de relles mesures ne soiententreprises pour inverser la tendance.

    La loi Massachusetts-Burma :

    les droits de lhomme bafousAux Etats-Unis, chaque tat et chaque communaut

    individuels ont depuis longtemps fait connatre leurspenchants politiques par le biais de la promulgation de lois sur lachat slectif . Ces lois font pression sur les socitsmultinationales afin quelles cessent tout commerce avec lesrgimes rpressifs en imposant des pnalits de tarifi cation

    sur leurs biens et services. Parexemple, depuis 1996, leMassachusetts impose unepnalit de 10% sur les bienset services fournis par dessocits qui ont des intrtsfinanciers en Birmanie(Myanmar en birman). LaBirmanie est connue pourson non respect des droits delhomme et par les svicesque le gouvernementmilitaire illgitime faitendurer aux citoyens de cepays. A ce jour, Siemens,

    Unilever et quelques socits japonaises font partie dessocits pnalises par la lgislation du Massachusetts ;cest dailleurs galement lune des principales causes du

    retrait de Apple Computerde Birmanie6.La loi Massachusetts-Burma [Massachusetts-Birmanie

    en franais] a t attaque la fois aux Etats-Unis mmeset dans le monde entier, et tout particulirement en Europeet au Japon. Le National Foreign Trade Council (NFTC),coalition de quelques 600 fabricants et institutionsfinancires bases aux Etats-Unis, a mme poursuivi ltatdu Massachusetts en justice7. Les compagnies ptrolirestelles que Texaco et Mobile ont fait entendre leurinquitude quant limpact de telles lois sur leurs activitsen Birmanie et dans dautres pays au rgime dictatorial.

    Souhaitant se distancier des accusations selon lesquellesle NFTC donne priorit aux intrts conomiques pluttquaux droits de lhomme en Birmanie, un groupe cranappel USA Engage fut cr avec laide de Anne L.Wexler8, responsable du cabinet conseil Wexler Group basWashington9. Cest en avril 1997 lors dune confrence depresse que USA Engage fut officiellement prsent commetant une coalition dorigine trs varie reprsentant lesAmricains de toutes rgions, secteurs et parties de notresocit 10. Le groupe commena immdiatement unecampagne de propagande intensive Washington, DC,contre les lois dachat slectif et autres sanctionsconomiques imposes aux socits et uniquement fondes

    NEXUS n 9 n

    Face des montagnes de

    preuves grandissant de jour en

    jour et affirmant que certaines

    hormones naturelles etsynthtiques taient lies

    laugmentation des cas de cancer,

    la Commission dcida de ne pas

    lever linterdiction dimportation

    du buf amricain.

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    sur des raisons sociales et cologiques.En Europe, les socits membres de lERT (tables rondes

    dindustriels europens), telles que Ericsson, Unilever etSiemens, considrrent galement la loi Massachusettscomme un prcdent dangereux quil fallait rapidementanantir. Lindustrie rassembla toutes ses forces afin defaire pression sur la Commission Europenne pour quelle-mme demande au gouvernement amricain dannulercette loi. Cette stratgie ne donnant aucun rsultat, des

    socits demandrent lOMC dintervenir. Les plus groscalibres de lindustrie japonaise, tels que Mitsubishi, Sonyet Nissan parmi les plus gros perdants de la loiMassachusetts demandrent au gouvernement japonaisde faire galement pression.

    Ce fut donc sans aucunesurprise quen octobre 1998lUnion Europenne et le Japonexigrent la cration lOMCdune commission charge dergler les conflits, arguant que laloi Massachusetts taitdiscriminatoire et violait lesrglementations de lOMC sur lapassation des marchs publics.Bien que lUnion Europennesuspendit la commission delOMC en fvrier 1999 (peut-trepar mesure conciliatoire dans lecadre de la guerre des bananesquelle menait avec frocit contreles Etats-Unis), elle menaa defaire ressortir le dossier si legouvernement fdral amricain ne prenait pas de mesurescontre lEtat du Massachusetts.

    Laffaire Massachusetts-Birmanie soulve denombreuses questions essentielles sur la souverainetlocale et nationale ainsi que sur la priorit donne aucommerce au dtriment de la socit et delenvironnement. Elle met galement laccent sur certainesinjustices dans lquilibre actuel du pouvoir au sein delUnion Europenne. En septembre 1998, le ParlementEuropen vota une rsolution demandant la Commissionde mettre fin toutes activits de commerce, tourisme etinvestissements menes en Birmanie par des socitsbases en Europe. La rsolution critiquait galement ladcision de la Commission de demander linterventiondune commission de lOMC pour rgler le problme de laloi Massachusetts11. La Commission fut galementcritique par la Confdration des syndicats europens etpar la Confdration internationale des syndicats librespour avoir en toute conscience ignor les violations auxdroits de lhomme perptres en Birmanie. Toutefois, selonles dclarations dun porte-parole de lUnion Europenne : Enfreindre les rglementations de lOMC naidepersonne. Le point essentiel dans cette affaire estlincapacit des Etats-Unis honorer ses engagementsinternationaux. 12.

    LE ROLE DES SOCIETES MULTINATIONALESDANS LES NEGOCIATIONS DE LOMC

    Les socits multinationales ont jusqu prsent tles principales bnficiaires des accords de lOMCCeci est peu surprenant tant donn qu plusieurs

    reprises elles ont eu une influence directe sur la positiondes plus grandes puissances mondiales membres de lOMCau cours de la ngociation de ces accords.

    Cest ce qui sest trs certainement pass lors des

    ngociations de lUruguay Round, pendant lesquelles laplupart des accords de lOMC ont t formuls.

    En plus dinciter les pays austraux rejoindre le GATTet sa rglementation, lUruguay Round a permis auxsocits multinationales du nord daccder de faon plus

    importante aux marchs des paysen voie de dveloppement. Cesngociations multilatrales, quiont commenc en 1986 et qui ontdur sept ans, ont aid les paysseptentrionaux et leurs socits aller plus loin dans la libralisationdes secteurs o ils avaient unavantage (notamment dans lesservices), et ont galementintroduit les droits de propritintellectuelle et autres protectionsrelatives aux activits de cessocits.

    La campagne de pression la plusardue eut lieu aux Etats-UnisCertaines socits rivalisrentpour la libralisation du commerce

    en gnral et louverture des marchs, et des coalitionsindustrielles furent cres afin de faire pression pour

    introduire certains problmes dans la politique du GATT.Par exemple, la Coalition of Service Industries [coalitiondes industries de services] fit pression pour obtenir unenouvelle politique commerciale concernant les services13

    et le Intellectual Property Committee [comit sur laproprit intellectuelle] lutta pour que figure lordre dujour laccord TRIPs (aspects commerciaux des droitsrelatifs la proprit intellectuelle]. Linfluence exercepar lindustrie fut vidente dans la composition de ladlgation amricaine : la plupart des membresappartenaient au secteur industriel.

    Au cours des premires annes de lUruguay Round, leslobbies daffaires europens ne participaient pas de faontrs intensive aux ngociations. Lindustrie europenne necommena sy intresser que lorsque les ngociationsconcernant lagriculture se trouvrent dans une impasseKeith Richardson, ancien secrtaire gnral de lERTdclara :

    Voici ce que nous avons essay de dire auxgouvernements : quelles que soient les difficults, la chosela plus importante est de parvenir un accord gnralpermettant ainsi au monde des affaires europen denprofiter. Et limage globale est plus importante que lesdifficults individuelles. Cest un message assez difficile

    NEXUS n 10 n

    Les socits multinationales ont

    jusqu prsent t les principales

    bnficiaires des accords de

    lOMC. Ceci est peu surprenant

    tant donn quplusieurs

    reprises elles ont eu une influence

    directe sur la position des plus

    grandes puisances mondiales

    membres de lOMC au cours de la

    ngociation de ces accords.

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    galement ignores, rduisant ainsi le brevet de la vie unesimple question dintrt commercial.

    Laccord sur les services financiers : le Nord en profiteCet accord ressemble une reprise de quartier. Nous

    avons besoin dun agent de police chaque coin. Nous ne

    pouvons pas laisser les gouvernements se comporter

    comme des voyous22.

    Gordon Cloney, de lInternational Insurance Council

    En 1997, trois nouveaux accords furent signs dans lecadre de lOMC. Lun deux supprima les droits de douanepour les produits informatiques, et un autre fit la mmechose mais pour le secteur des tlcommunications. Endcembre 1997, un troisime accord fut sign sur lalibralisation du secteur des services financiers,notamment les domaines de la banque et de lassurance.Ces trois joyaux de la couronnede lOMC , ainsi que les nommaSir Leon Brittan, attachcommercial de lUnionEuropenne, rsultrent de la

    pression systmatique exerce parlUnion Europenne et les Etats-Unis sur les gouvernements duSud.

    Selon Brittan : LEurope repr-sentait dj une force en faveur dela libralisation lors desngociations de lUruguay Round,mais, dans la ralisationsectorielle qui suivit, lEurope aincontestablement t la premire faire pression en faveurdune libralisation plus grande et plus rapide des marchsmondiaux 23.

    Ces trois accords sectoriels furent rdigs en cooprationtrs troite avec les socits europennes et amricaines.Cest ce que lon remarque clairement dans le cas delaccord sur les services financiers, mis en valeur parBrittan comme tant un modle pour la participation desmilieux daffaires dans les ngociations commercialesvenir.

    Cet accord, qui est entr en vigueur le 1er mars 1999, vasupprimer de nombreux obstacles pour les socits deservices financiers dsirant pntrer les marchs naissants du Sud, qui jusqu rcemment avaient une politique quivisait protger les secteurs de la banque et des assurances.Il a t sign par 70 pays membres de lOMC, et il est prvuquil libralise plus de 90% du march mondial dans lesecteur de la banque, des assurances et du courtage24. Lesintrts conomiques sont de toute vidence normes. Lepatrimoine bancaire mondial est estim plus de 41 000milliards de dollars US, alors que le secteur des assurancesrapporte plus de 2,1 mille milliards de dollars US enprimes ; quant au commerce, il rapporte en parts plus de15 000 milliards de dollars US par an25.

    Laccord sur les services financiers ne force pas les pays ouvrir compltement leurs marchs ds le dpart ; ilspeuvent mettre des rserves spcifiques. Toutefois,

    laccord enferme la libralisation et laccs auxmarchs, interdisant de nouvelles mesures de protection.

    Les ngociations concernant les services financiersrestent un problme que lUruguay Round ne russit pas rsoudre. En 1995, les ngociations concernant ce secteurchourent de nouveau lorsque les Amricains se retirrentmcontents de la rticence manisfeste par les paysasiatiques et latino amricains ouvrir leurs marchs auxsocits amricaines de services financiers. Une soixantaine

    dautres pays signrent un accord provisoire, et lesngociations reprirent en avril 1997. La CommissionEuropenne prit ensuite la tte, consciente que les payseuropens avaient retir, les annes prcdentespratiquement toutes leurs barrires douanires qui faisaientobstacle au commerce et aux investissements trangers dansle secteur des services financiers. Etant donn que les paysasiatiques prfraient ne pas libraliser plus avant leurs

    secteurs financiers, les agentscommerciaux haut-placs de laCommission Europenne et desEtats-Unis se lancrent dans unecampagne pour les faire changerdavis. Ils se rendirent dans lescapitales asiatiques etprsentrent la libralisation desservices financiers comme leremde contre lconomiestagnante, puisquelle allaitpermettre la circulation denouveaux capitaux trangers.

    Le troisime associ dans ceteffort de groupe fut, selon le Ministre nerlandais desAffaires Economiques, lindustrie financireinternationale , particulirement celles des Etats-Unis et

    de lUnion europenne runis dans le Financial LeadersGroup (FLG) [groupe des leaders de la finance] 26.

    Le rle du FLG consistait identifier les barriresdouanires des autres pays ; les dlgations amricaineset europennes mettraient alors ces obstacles lordre dujour des ngociations. Le groupe avec sa tte les plusgrandes banques et compagnies dassurance du mondeentier, parmi lesquelles Barclays PLC, Chase ManhattanING Group, Ford Financial Services Group, the Bank ofTokyo/Mitsubishi, Goldman Sachs et la Royal Bank ofCanada se bat pour la libralisation du secteur desservices financiers dans le monde entier. Les coprsidentsdu FLG sont Andrew Buxton, responsable de la BarclaysPLC base au Royaume-Uni, et Dean OHare de la USChubb Corporation. Parmi les autres membres figurentlAmerican International Group, British Invisibles, Bank ofAmerica, Aegon Insurance Group, Dresdner Bank AG,Citigroup, ROBECO Group, UBS et plus de 50 autresbanques, socits dinvestissements et compagniesdassurances.

    Sir Brittan, membre de la Commission Europennesouligna que les liens troits tablis entre la CommissionEuropenne et lindustrie amricaine taient un facteuressentiel dans lobtention de laccord final 27. En fait, il a

    NEXUS n 12 n

    Cet accord va supprimer de

    nombeux obstacles pour les

    socits de services financiersdsirant pntrer les marchs

    naissants du sud qui jusqu

    prsent protgeait les secteurs

    des banques et des assurances.

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    trouv que la coopration avec la FLG tait sienthousiasmante quil voulait sen servir comme exempledans le futur. Au sein de lUnion Europenne, noussommes en train denvisager la participation du secteurpriv dans le processus de construction de nos priorits ,dclara-t-il, quelques mois aprs la fin des ngociations. Lexemple du FLG amricano-europen participationdun groupe de leaders financiers pour redonner de llanaux ngociations a servi de modle la cration dun

    nouveau mcanisme pour lEurope. un accord similairesera ncessaire pour le prochain round de ngociations surla libralisation des services28. Le FLG peut comptersans problme sur le soutien total de lattach commercial la Commission Europenne dans les prparatifs desfutures ngociations de lOMC sur les services (y comprisles services financiers), prvues pour lan 2000.

    Alors que les banques, les socits de valeurs mobilireset les compagnies dassurances bases en Europe, auxEtats-Unis et au Japon se rjouissaient de la signature delaccord, les ngociateurs des pays rebaptiss marchsnaissants taient beaucoup moins enthousiastes. Enpratique, les bnfices vont aux socits du Nord qui

    peuvent maintenant pntrer de nouveaux marchs en Asie,en Amrique Latine, en Afrique, en Europe centrale et enEurope de lEst. Lespoir de voir les socits de services duSud se faire concurrence sur les marchs du Nord est bienillusoire.

    Lorsque les pays du Sud ont sign laccord, ctait danslespoir dattirer directement les investissements et lesfinancements trangers. LUnion Europenne, les Etats-Unis et leurs socits de services financiers ont dclar queles ouvertures de marchs rendraient les banques et lescompagnies dassurances des marchs naissants plusefficaces en augmentant la concurrence. Mais il est trs

    probable que de nombreux postes seront perdus tantdonn que les banques locales vont tre englouties par lessocits de services financiers du Nord qui ont desressources beaucoup plus importantes. Le cycle financierinquitable qui existe dj va donc tre confort, lesbnfices refluant vers les actionnaires europens,amricains et japonais.

    LES POLITIQUES DE COMMERCE EUROPEENNESET LES DIVERGENCES DE DEMOCRATIES

    L

    acclration de lunification europenne a

    conduit une importante divergence

    dmocratique, laquelle a fourni un

    environnement idal aux diffrents lobbies. Les pouvoirsdu Parlement Europen sont encore beaucoup trop limits

    pour compenser la perte de contrle dmocratique cre au

    fur et mesure que le pouvoir de dcision passe des

    capitales aux deux institutions europennes extrmement

    opaques que sont la Commission Europenne et le Conseil

    des Ministres.Cest lorsquil sagit de prendre des dcisions sur la

    politique de commerce international et dinvestissementque la divergence dmocratique est la plus forte. Les paysmembres ont dlgu la plupart de leurs pouvoirs aux

    instances suprieures, donnant ainsi la CommissionEuropenne le rle de dterminer les mesures prioritairespour les pays en question. La Commission effectue lesngociations auprs dorganismes tels que lOMC de lapart des pays membres de lUnion Europenne, et elle estla seule pouvoir entreprendre de nouvelles initiativescommerciales. La plupart des dcisions europennesconcernant le commerce et les investissements sont prisesdans le tout puissant Comit 133 (autrefois appel

    Comit 113 ), compos de dirigeants commerciauxappartenant aux tats membres et de reprsentants de laCommision. Seuls les problmes importants oucontroverss sont soumis aux ministres europens ducommerce extrieur29.

    La Commission se comporte comme un chien quilon a mis une laisse trs longue fait observer MichaelHindley, membre du parti travailliste britannique auParlement Europen (MEP) ; cette remarque est galementvalable pour Sir Leon Brittan30.

    Le Parlement Europen est inform mais manque depouvoir de dcision concernant le commerce extrieur. Lesparlements nationaux ne peuvent contrler de faon trs

    efficace leurs ministres europens chargs du commerce enraison dun manque dinformation associ une prise deconscience limite de limportance des problmes decommerce et dinvestissements internationaux. Cesproblmes essentiels ont t traits comme de simplesquestions techniques pendant beaucoup trop longtemps.Heureusement, grce lindignation publique suscite parlaccord multilatral sur les investissements (MAI) et grce la crise financire dvastatrice, les diffrentes politiquesde lUnion Europenne commencent tre de plus en plusexamines avec attention. Toutefois, le vrai changementnest pas encore pour demain. Le fait que la CommissionEuropenne soit reste fermement derrire le MAI, mmelorsque les gouvernements les uns aprs les autresabandonnrent les ngociations et demandrent lafermeture avant que lopposition du public ne devienneincontrlable, est la fois rvlateur et drangeant31. Aucours des ngociations du MAI en fvrier 1998, laCommission Europenne a fortement mis tout le monde engarde contre le fait de dpasser la date butoire davril 1998pour la fin des ngociations : Gagner du temps ne feraque rendre les choses plus difficiles, au moment mme odes groupes dintrts du monde entier dcouvrent lecaractre douteux de la dnonciation du MAI pour servirses propres intrts qui dailleurs nont rien voir avec

    linvestissement32

    . La Commission Europenne a soulign quun chec desngociations du MAI compromettrait galementlobjectifsuprme, savoir laccord de lOMC sur lesinvestissements : Ce sera mauvais pour lconomie prisedans son ensemble et le monde sloignera plus que jamaisdes lois sur linvestissement mondial, et ce pendantlongtemps, si nous lOCDE ne pouvons nous mettredaccord sur le premier principe fondamental .33 LesEtats-Unis, par contre, ont fait savoir aux autresngociateurs que lOCDE ntait pas prte passer unaccord , mais quune priode de rflexion et de

    NEXUS n 13 n

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    relations bilatrales intensifies tait le meilleur moyen de progresser34 .A la tte de la bataille se trouvait le puissant Sir Leon Brittan qui, avec son

    penchant pur et dur pour le nolibralisme, reprsentait un obstacle rel toutchangement politique. Daprs Renato Ruggiero, patron de lOMC, Brittan est lun des plus importants partisans du libre change de cette dcennie35 . Mmelorsquune grande partie de lconomie mondiale fut touche par le krachboursier, Sir Leon Brittan est rest fidle sa recette dogmatique de libralisation grande vitesse quil prconise quelle que soit la situation.

    NEXUS n 14 n

    Notes :1 Sutherland, Peter, discours prononc New York le 3 mars 19942 Karliner, josh, The Corporate Planet :Ecology and Politics in the Age ofGlobalization [La Plante entreprise :lcologie et la politique de la globalisation],Sierra Club, USA, 19983 The MAI Shell Game, Public Citizen,Site Internet : www.tradewatch.org/Shell-Game/Cover.htm.4 Kantor, Mickey, Lettre Bob Drake,President, National Cattlemens Association[association nationale des leveurs de btail],date du 8 fvrier 19965 Comme la rcente constestation du Brsilconcernant le rgime de contrle instaur parlEurope sur limportation de volaille.6 Bardacke, Ted, American Boycotts Startto Bite [les boycott amricains commencent mordre], Financial Times, 2 juin 19977 Gevirtz, Leslie, Business ChallengesMassachusettsMyanmar Sanctions [lemonde des affaires conteste les sanctions duMassachusetts contre la Birmanie], Reuters,23 septembre 1998, site Internet :www.ofii.org/newsroom/news/980923reut.hm8 Anne L. Wexler, ancienne assistante laMaison Blanche, a t classe dans les 10lobbyistes les plus influents de la capitaledans le numro de janvier 1998 duWashingtonian Magazine,site Internet :www.wexlergroup.com/bio-wexler.htm

    9 Wexler Group est un groupe indpendantde Hill & Knowlton, Inc., une socitinternationale de relations publiques ; siteInternet :www.wexlergroup.com/corporateprofiles.htm10 Silverstein, Ken, Doing Business withDespots [faire des affaires avec desdespotes], Mother Jones, mai/juin 1998,site Internet :www.mojones.com/motherjones/MJ98/silverstein.html11 La Commission Europenne a mmeclass un dossier appel amicus la

    demande du NFTC. Source : Reuters, 23septembre 1998 (voir note 6)12 LUnion Europenne et le Japon ont faitpression sur lOMC pour quelle interdise leboycott Massachussetts-Birmanie, AFP,Genve, 22 septembre 1998.13 Vander Stichele, Myriam, Towards aWorld TransnationalsOrganisation?, TNI,Amsterdam, 30 avril 1998, site Internetwww.worldcom.nl/tni/wto/booklets/wto3.htm14 Entrevue prive avec Keith Richardson,Bruxelles, 21 fvrier 199715 James Enyart de Monsanto, cit dans :Shiva, Vandana, Who are the real pirates?[qui sont les vrais pirates?], Third WorldResurgence, Third World Network, Malaisie,N63, novembre 1995, pp. 16-1716 Pratt, Edmund J., Intellectual PropertyRights and International Trade [Droits laproprit intellectuelle et Commerce inter-national], Pfizer Forum, 1996,www.pfizer.com/pfizerinc/policy/forum/current/article/rights.htm17 James Enyart de Monsanto, cit parVandana Shiva (voir note 15)18 Pratt, ibid. (voir note 16)19 Vander Stichele, ibid. (voir note 13)20 Howard, Stephanie, Eugenics, a self-defence guide to protecting your genes[leugnisme, guide dauto-dfense pourprotger vos gnes], A SEED Europe, 199821 Le CBD indique de faon claire quildevrait y avoir un partage des bnfices tirs

    de lutilisation des ressources gntiques, entenant compte des droits des communautslocales, alors que le TRIPs naccordedimportance quaux droits des socits22 Freudmann, Aviva et John Maggs,Bankers, insurers celebrate WTO pact :deal puts fnancial services markets underglobal rules for the 1st time [les banquierset les assureurs ftent le pacte de lOMC :laccord place pour la 1re fois les marchsfinanciers sous la rglementation mondiale],Journal of Commerce, 16 dcembre1997,www.islandnet.com/~ncfs/maisite/fsia3.htm23 Sir Leon Brittan dans le Financial

    Times, 18 mai 199824 WTO Financial Services Agreement toCome Into Force on 1 March [Laccordsur les services financiers de lOMC doitentrer en vigueur le 1er mars], AgenceEurope, 16 fvrier 199925 ibid.26 Ministre nerlandais des affairesconomiques, Finnnnnanciele diensten :een hernieuwde poging, WTO-Nieuwsbrief, n5, novembre 1997,www.minez.nl/magazine/wto/w05.htm27 Sir Leon brittan, dans un discoursintitul Europes Prescriptions for theGlobal Trade Agenda, Washington, DC,24 septembre 1998http://europa.eu.int/comm/dg01/0924slbsp.htm28 ibid.29 Pourune prsentation de la dcisioneuropenne face au commerceinternational, voir Gender Mapping theEuropean Union Trade policy, WIDE,199730 Entrevue avec MEP Michael Hindley,17 fvrier 199931 Aprs les sances de ngociations dehaut niveau en fvrier, seuls la CommissionEuropenne, quelques gouvernementseuropens et le secrtariat de lOCDEespraient encore pouvoir respecter la datebutoire davril 199832 Note dinformation dun reprsentant de

    la Commission Europenne lors dunerunion de haut niveau sur le MAI, 16-17fvrier 1998, Paris33 ibid.34 Plijter, R., Mission Report,Commission Europenne DG1, Bruxelles,19 fvrier 199835 Acting in Harmony on World Trade,European Voice, 16-22 janvier 1997

    Note du traducteur :Les Rounds sont des grandes ngociationsmultilatrales

    A propos des auteurs :

    Corporate Europe Observatory est un groupe de recherche avec pour objectif le pouvoir politique et

    conomique des grandes socits et leurs lobbies qui menacent la dmocratie, lquit, la justice sociale et

    lenvironnement. Cette dition de Corporate Europe Observer (N4) a t rdige par Beln Balanya, Ann

    Doherty, Olivier Hoedeman, Adam Maanit et Erik Wesselius.

    Re

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    POURQUOI LE SUCRE EST-IL TOXIQUE POUR LE CORPS ?

    En 1957, le docteur William Coda Martin a tent de rpondre cettequestion: quand un aliment est-il vraiment un aliment et quand est-ilun poison ? La dfinition du mot poison daprs laquelle il

    travaillait tait : dun point de vue mdical : toute substance laquelle estexpos le corps, substance ingre ou dveloppe lintrieur du corps,

    provoquant ou pouvant provoquer une maladie. Dun point de vue physique :toute substance inhibant lactivit dun catalyseur, un catalyseur tant unesubstance mineure, une substance chimique ou un enzyme qui active uneraction.1 Le dictionnaire donne une dfinition encore plus large du mot empoisonner : exercer une influence nocive ou dnaturer .

    Le docteur Martin a class le sucre raffin dans la catgorie des poisons parcequon la dpourvu de ses forces vitales, de ses vitamines et de ses minraux. Ce qui reste se compose de glucides raffins, purs. Le corps ne peut utiliser cetamidon et ce glucide raffins que si les protines, les vitamines et les minrauxqui ont t supprims sont prsents. La nature apporte ces lments en quantitsuffisante dans chaque plante pour mtaboliser le glucide de chacune de cesplantes particulires. Il ny a aucun excdent pour des glucides supplmentaires.Un mtabolisme incomplet du glucide provoque la formation de mtabolite

    toxique comme lacide pyruvique et de sucres anormaux possdant cinq atomesde carbone. Lacide pyruvique saccumule dans le cerveau et le systme nerveuxet les sucres anormaux saccumulent dans les globules rouges. Ces mtabolitestoxiques entravent la respiration des cellules. Elles ne peuvent pas obtenirsuffisamment doxygne pour survivre et fonctionner normalement. A la longue,certaines cellules meurent. Ceci entrave le fonctionnement dune partie du corpset cest le dbut dune maladie dgnrative. 2

    Le sucre raffin est mortel pour les tres humains qui lingrent parce que lesseules choses quil apporte sont ce que les nutritionnistes dcrivent comme descalories vides ou dpouilles . Il lui manque les minraux naturels qui sontprsents dans la betterave sucre ou la canne sucre. De plus, prendre du sucreest pire que de ne rien prendre, parce que le sucre vide et prive le corps devitamines et de minraux prcieux, en raison des exigences que sa digestion, sa

    dsintoxication et son limination imposent notre systme tout entier.Lquilibre est si important pour notre corps que nous avons plusieurs faons de

    compenser le choc soudain dune importante absorption de sucre. Des minrauxtels que le sodium (issu du sel), le potassium et le magnsium (issus des lgumes),et le calcium (issu des os) sont mobiliss et utiliss lors de la transmutationchimique; on produit des acides neutres qui tentent de ramener le facteurdquilibre entre les liquides acides et alcalins du sang un niveau plus normal.

    La consommation quotidienne de sucre produit un excs permanent dacidit,et il est ncessaire de puiser de plus en plus de minraux au plus profond du corpspour tenter de corriger ce dsquilibre. En fin de compte, afin de protger le sang,tant de calcium est puis dans les os et les dents que ceux-ci se dtriorent etquun affaiblissement gnral commence se faire sentir.

    NEXUS n 15 n

    LE SUCRE RAFFIN :LE SUCRE RAFFIN :

    le plus doux de tous les poisons

    Une multitude

    daffections physiques

    et mentales courantes

    sont fortement lies

    la consommation

    de sucre raffin,

    pur.

    Par William Dufty 1975

    Ralis partir dextraits

    de son livre Sugar Blues

    [Le Blues du sucre]

    Publi pour la premire fois par :

    Chilton Book Co., Padnor,

    Pennsylvanie, USA.

    Traduit par : Christle Guinot

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    Un excs de sucre finit par affecter chaque organe ducorps. Au dpart, il est emmagasin dans le foie sous formede glucose (glycogne). La capacit du foie tant limite,une consommation quotidienne de sucre raffin (au-del dela quantit de sucre naturel ncessaire) fait bientt gonflerle foie comme un ballon. Lorsque le foie est plein aumaximum de sa capacit, lexcs de glycogne retournedans le sang sous forme dacides gras. Ceux-ci sontemmens dans chaque partie du corps et emmagasins dansles zones les plus inactives: le ventre, les fesses, les seins etles cuisses.

    Lorsque ces endroits relativement inoffensifs sontcompltement pleins, les acides gras sont alors rpartisparmi les organes actifs, comme le cur et les reins. Ceux-ci commencent fonctionner au ralenti; leurs tissusfinissent par dgnrer et par se transformer en graisse. Lecorps tout entier souffre de la diminution de leur capacit,et une tension artrielle anormale apparat. Le systmenerveux parasympathique estaffect; et les organes quilgouverne, comme le cervelet,deviennent inactifs ou separalysent. (On considrerarement la fonction crbraleordinaire comme aussi biologiqueque la digestion). Les systmescirculatoires et lymphatiques sontenvahis, et la qualit des globulesrouges commence changer. Il seproduit une surabondance deglobules blancs, et la cration detissus se ralentit.

    La capacit de tolrance etdimmunisation de notre corps devient plus limite, parconsquent nous ne pouvons pas ragir correctement face

    des attaques svres, que ce soit le froid, la chaleur, lesmoustiques ou les microbes.Un excs de sucre a un effet trs nocif sur le

    fonctionnement du cerveau. La cl dune fonctioncrbrale bien rgle est lacide glutamique, compos vitalque lon trouve dans de nombreux lgumes. Les vitaminesB jouent un rle majeur dans la dcomposition de lacideglutamique en composs antagonistes complmentaires quiprovoquent une raction de continuation ou de contrle dans le cerveau. Les vitamines B sont aussifabriques par des bactries symbiotiques qui vivent dansnos intestins. Lorsque lon consomme du sucre raffin tousles jours, ces bactries saffaiblissent et meurent, et notre

    rserve en vitamines B descend trs bas. Trop de sucrenous rend somnolents; nous perdons nos facults decalcul et de mmoire.

    LE SUCRE: NOCIF POUR LES ETRES HUMAINSET POUR LES ANIMAUX

    Les marins naufrags qui nont mang et bu que dusucre et du rhum pendant neuf jours ont srementsouffert de certains aspects de ce traumatisme; les

    rcits quils ont d faire ont cr un gros problme derelations publiques pour les vendeurs de sucre.

    Lincident sest produit lorsquun vaisseau transportantune cargaison de sucre a fait naufrage en 1793. Les cinqmarins survivants ont fini par tre secourus aprs stresentis abandonns pendant neuf jours. Ils taient dcharnsparce quils ne staient pas aliments, nayant rienconsomm dautre que du sucre et du rhum.

    Cet incident a incit lminent physiologiste franais FMagendie raliser une srie dexpriences sur desanimaux, dont il a publi les rsultats en 1816. Lors de ces

    expriences, il a fait suivre aux chiens un rgimealimentaire fait de sucre ou dhuile dolive et deau. Tousles chiens ont dpri et sont morts.3

    Les marins naufrags et les chiens des expriences duphysiologiste franais ont prouv la mme chose. Commealiment rgulier, prendre du sucre est pire que de ne rienprendre. De leau pure peut vous maintenir en vie pendantquelque temps. Du sucre et de leau peuvent vous tuer. Les

    tres humains [et les animaux]sont incapables de subsisteren ne se nourrissant que desucre .4

    La mort des chiens dans le

    laboratoire du professeurMagendie a alert lindustrie dusucre sur les risques desenqutes scientifiquesindpendantes. A partir de cejour et jusqu aujourdhui,lindustrie du sucre a investi desmillions de dollars poursubventionner discrtement lascience. On a engag les plusgrands noms de la science que

    largent pouvait acheter, dans lespoir quils pourraient unjour proposer quelque chose dau moins pseudo-

    scientifique pour redorer limage du sucre.On a prouv, cependant, que (1) le sucre est un facteur

    majeur de dtrioration des dents; (2) le sucre danslalimentation dune personne provoque rellement unexcs de poids; (3) la suppression de sucre dans desrgimes a guri certains symptmes de maladiesuniverselles qui laissaient les patients trs diminuscomme le diabte, le cancer et les maladies cardiaques

    Sir Frederick Banting, celui qui a codcouvert linsulinea remarqu en 1921 au Panama que, parmi les propritairesdes plantations de sucre qui mangeaient de grandes quan-tits de leur produit raffin, le diabte tait chose couranteParmi les coupeurs de canne indignes, qui ne faisaient que

    mcher la canne brute, il ne vit pas de cas de diabte.Cependant, les tentatives des fabricants de sucre en

    matire de relations publiques ont commenc en Grande-Bretagne en 1808 lorsque le Comit des Indes Occidentalesa rapport la Chambre des Communes que lon avaitoffert une rcompense de vingt-cinq guines toutepersonne capable de proposer les expriences les plus satisfaisantes pour prouver que le sucre non raffin taitbon pour nourrir et engraisser les bufs, les vaches, lesporcs et les moutons.5 La nourriture pour animaux dpendsouvent des saisons, elle est toujours chre. Le sucre, cemoment-l, tait trs bon march. Les gens ne le

    NEXUS n 16 n

    Un excs de sucre a un effet trs

    nocif sur le fonctionnementdu cerveau.

    Trop de sucre nous rend

    somnolents ; nous perdons nos

    facults de calcul et de mmoire.

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    consommaient pas assez vite.Naturellement, en 1808, la tentative consistant nourrir

    le btail avec du sucre et de la mlasse fut un dsastre enAngleterre. Lorsque le Comit des Indes Occidentales fitson quatrime rapport la Chambre des Communes, undes membres du Parlement, John Curwin, rapporta quilavait essay de nourrir des veaux avec du sucre et de lamlasse mais que cela avait chou. Il suggra que peut-tre quelquun devrait ressayer en glissant discrtement

    du sucre et de la mlasse dans du lait crm. Si cela avaitdonn un rsultat positif, vous pouvez tre srs que lesmarchands de sucre des Indes Occidentales auraientrpandu la nouvelle dans le mondeentier. Aprs ce manque singulierde succs dans leur tentative demettre du sucre dans les pturagesdes vaches, les marchands de sucredes Indes Occidentales ontabandonn.

    Dot dune ardeur inbranlablepour augmenter la demande dumarch vis--vis du produit

    agricole le plus important desAntilles, le Comit des IndesOccidentales en fut rduit utiliserune tactique qui sert les vendeursde sucre depuis presque 200 ans :des tmoignages non pertinents etclairement stupides venant de trsloin, des gens inaccessibles avecdes sortes de rfrences scientifiques . Un anciencommentateur les a qualifis de consciences soudoyes .

    Le comit de la Chambre des Communes avait tellement

    de mal trouver des dfenseurs locaux du sucre quil en at rduit citer un docteur de la lointaine ville dePhiladelphie, chef de la rcente rbellion colonialeamricaine: On rapporte que le grand docteur Rush dePhiladelphie a ditque le sucre contient plus de nutrimentsdans une mme masse que nimporte quelle autre substanceconnue. (Lemphase a t rajoute). Dans un mmetemps, ce mme docteur Rush prchait que la masturbationtait la cause de la folie! Si on citait une affirmation aussiambigu que celle-ci, on peut tre sr quon ne trouveraitaucun vtrinaire en Grande-Bretagne qui recommanderaitle sucre pour soigner et nourrir les vaches, les porcs ou lesmoutons.

    En prparant son mmorable volume, A History ofNutrition [Histoire de la nutrition], publi en 1957, leprofesseur B. V. McCollum (de lUniversit JohnsHopkins), parfois qualifi de plus grand nutritionnistedAmrique et certainement pionnier dans ce domaine, apass en revue approximativement 200 000 brochuresscientifiques publies, rpertoriant des expriences avecles aliments, leurs proprits, leur utilisation et leurs effetssur les animaux et les hommes. Les documents couvraientla priode allant du milieu du XVIIIe sicle jusquen 1940.A partir de ce grand rpertoire denqutes scientifiques,McCollum a choisi les expriences quil considrait comme

    significatives pour relater lhistoire du progrs endcouvrant lerreur humaine dans cette branche de lascience [de la nutrition]. Le professeur McCollum na pasrussi faire tat dune seule exprience sur le sucrescientifiquement contrle entre 1816 et 1940.

    Malheureusement, nous devons nous rappeler que depuistoujours les scientifiques naccomplissent peu de choses quesils ne sont pas parrains. Les protocoles de la sciencemoderne ont aggrav les frais de lenqute scientifique.

    Nous ne devons pas nous tonner lorsque nous lisonslintroduction de A History of Nutrition de McCollum etdcouvrons que Lauteur et les diteurs remercient la

    Fondation pour la Nutrition,pour la subvention quelle leur aaccorde afin de couvrir unepartie des frais de publication dece livre . Vous pourriezdemander : Quest la Fondationpour la Nutrition ? Lauteur et lesditeurs ne vous le disent pas.Cela savre tre uneorganisation pour les grands

    conglomrats vendeurs de sucrede lindustrie alimentaire,englobant la Compagnieamricaine de Raffinage duSucre, Coca-Cola, Pepsi-Cola, lasocit Curtis Candy, GeneralFoods, General Mills, la socitNestl, la socit Pet Milk etSunshine Biscuits environ 45socits en tout.

    La chose la plus significativeconcernant le travail en 1957 de McCollum a peut-tre tce quil a laiss lcart : une uvre antrieure

    monumentale dcrite par un minent professeur dHarvardcomme lun de ces travaux de recherche mmorables,faisant que tout autre chercheur se mord les doigts denavoir jamais pens faire la mme chose . Dans lesannes 1930, un dentiste, galement chercheur, deCleveland, dans lOhio, le docteur Weston A. Price, avoyag dans le monde entier depuis les terres desEsquimaux jusquen Ocanie, depuis lAfrique jusquenNouvelle Zlande. Son livre Nutrition and PhysicalDegeneration: A Comparison of Primitive and Modern

    Diets and Their Effects [Nutrition et dgnrescencephysique : comparaison des rgimes modernes et primitifset de leurs consquences], 6 qui est illustr par descentaines de photographies, a t publi pour la premirefois en 1939.

    Le monde entier a servi de laboratoire au docteur Price.Sa conclusion dvastatrice, consigne avec des dtailshorrifiants rgion aprs rgion, tait simple. Les gensvivant dans des conditions primitives soi-disant arriresavaient une excellente dentition et jouissaient duneexcellente sant. Ils mangeaient des aliments naturels nonraffins issus de leur production locale. Ds que desaliments sucrs, raffins, furent imports suite un contactavec la civilisation , la dgnrescence physique dbuta

    NEXUS n 17 n

    On a prouv, cependant, que (1) le

    sucre est un facteur majeur de

    dtrioration des dents; (2) le sucre

    dans lalimentation dune personne

    provoque rellement un excs de

    poids; (3) la suppression de sucre

    dans des rgimes a guri certainssymptmes de maladies

    universelles qui laissaient les

    patients trs diminus, comme le

    diabte, le cancer et les maladies

    cardiaques.

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    dune faon nettement observable en une seule gnration.Toute la crdibilit que peuvent avoir les vendeurs de

    sucre se base sur notre ignorance de travaux comme celuidu docteur Price. Les fabricants de sucre ne cessent de fairedes essais, davoir de lespoir et de distribuer de gnreusesbourses de recherche aux grandes coles et aux universits;mais les laboratoires de recherche ne proposent jamais riende solide qui puisse tre utilis par les fabricants.Invariablement, les rsultats des recherches sont mauvais.

    Allons vers le sauvage ignorant, examinons la faondont il se nourrit et faisons preuve de sagesse , a dit leprofesseur dHarvard Ernest Hooten dans Apes, Men, andMorons [Des Singes, des Hommes et des Idiots].7

    Cessons de prtendre que les brosses dents et ledentifrice sont plus importants que les brosses chaussureset le cirage. Ce sont les aliments emmagasins qui nous ontdonn des dents solides.

    Lorsque les chercheurs sontdune ingratitude monstrueuseenvers ceux qui les parrainent,et que cela se sait, cela devientgnant. En 1958, le Time

    magazine a rapport quunbiochimiste dHarvard et sesassistants avaient travaill surdes myriades de souris pendantplus de dix ans. La Fondationpour la Recherche sur le Sucre,SARL, avait apport jusqu 57000 dollars pour financerces travaux, destins dcouvrir comment le sucreprovoque des caries et comment empcher cela. Il a falludix ans aux chercheurs pour dcouvrir quil ny avaitaucune faon dempcher que le sucre ne dtriore lesdents. Lorsquils ont communiqu leurs dcouvertes dansle Dental Association Journal [Journal de lAssociation

    des Dentistes], leur source financire sest tarie. LaFondation pour la Recherche sur le Sucre na pas renouvelson soutien.

    Plus les scientifiques les dcevaient, plus les vendeurs desucre devaient compter sur les publicitaires.

    LE SACCHAROSE: DE LENERGIE PURE A UN SACRE PRIX

    Lorsque les calories sont devenues la mode dansles annes 1920, et que tout le monde apprenait les compter, les vendeurs de sucre sont arrivs

    avec un nouveau boniment. Ils se vantaient du fait quil y

    avait 2500 calories dans 450 grammes de sucre. Un peuplus de 100 grammes de sucre devaient apporter 20 pourcent du quota journalier total.

    Si vous pouviez acheter toute lnergie de vos aliments un prix aussi bas que celui auquel vous achetez lescalories dans le sucre , nous disaient-ils, votre budgetalimentaire pour lanne serait trs bas. Si le sucre cotaitsept cents les 450 grammes, cela vous coterait moins de35 dollars pour toute une anne.

    Une faon trs bon march de vous tuer. Bien sr, nous ne nous nourrissons pas de faon aussi

    dsquilibre, ont-ils admis plus tard. Mais ce chiffre

    sert montrer du doigt quel point le sucre est un alimentnergtique bon march. Ce qui ntait autrefois quun luxedont seuls quelques privilgis pouvaient profiter estmaintenant un aliment pour les gens les plus pauvres.

    Plus tard, les vendeurs de sucre ont clam que le sucretait chimiquement pur, dpassant dans ce domaine lesavon Ivoire, tant pur 99,9 pour cent contre 99,44 pourcent pour le savon Ivoire. Aucun aliment de notrealimentation quotidienne nest plus pur, nous a-t-on

    assur.Que voulaient-ils dire par puret, en plus du faitindiscutable que toutes les vitamines, tous les minraux, lessels, les fibres et les protines avaient t enlevs dans ceprocessus de raffinage ? Et bien, les vendeurs de sucre ontprsent la puret sous un jour nouveau.

    Vous navez pas le trier comme des haricots, le lavercomme du riz. Tous les cristaux sont pareils. Son utilisation

    nimplique aucun gaspillageAucun os inutile comme dans laviande, aucun marc commedans le caf.

    Pur est un des adjectifs

    favoris des vendeurs de sucreparce que cela signifie unechose pour les chimistes et autrechose pour les simples mortelsLorsquon tiquette le mielcomme pur , ceci signifie

    quil se trouve dans son tat naturel (directement drobaux abeilles qui lont fabriqu), sans avoir t frelat avecdu saccharose pour le diluer et sans quaucun rs