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1/12 NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE DOPÉRATION RÉPUBLIQUE DU BÉNIN Programme d’appui aux dynamiques productives (PADYP) CBJ3001 SOMMAIRE I. LE SECTEUR ET LES ENJEUX .................................................................................... 3 1.1 Présentation et diagnostic du secteur ............................................................................... 3 1.2 Importance pour le pays ................................................................................................... 3 1.3 Politique du gouvernement ............................................................................................... 4 1.4 Contribution aux axes stratégiques de l’AFD .................................................................. 4 II. LE PROJET ...................................................................................................................... 5 2.1 Objet du projet .................................................................................................................. 5 2.2 Objectifs du projet ............................................................................................................ 5 2.2.1 Finalité ....................................................................................................................... 5 2.2.2 Objectif spécifique .................................................................................................... 5 2.3 Contenu du projet ............................................................................................................. 5 2.4 Intervenants et mode opératoire ....................................................................................... 7 III. ÉLÉMENTS D’ÉVALUATION .................................................................................... 9 3.1 Aspects techniques, commerciaux et financiers ............................................................... 9 3.2 Effets attendus du projet ................................................................................................. 10 3.3 Justification du choix du produit financier ..................................................................... 12

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Page 1: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D’OPÉRATION

RÉPUBLIQUE DU

BÉNIN

Programme d’appui aux dynamiques productives (PADYP)

CBJ3001

SOMMAIRE

I. LE SECTEUR ET LES ENJEUX .................................................................................... 3

1.1 Présentation et diagnostic du secteur ............................................................................... 3

1.2 Importance pour le pays ................................................................................................... 3

1.3 Politique du gouvernement ............................................................................................... 4

1.4 Contribution aux axes stratégiques de l’AFD .................................................................. 4

II. LE PROJET ...................................................................................................................... 5

2.1 Objet du projet .................................................................................................................. 5

2.2 Objectifs du projet ............................................................................................................ 5

2.2.1 Finalité ....................................................................................................................... 5

2.2.2 Objectif spécifique .................................................................................................... 5

2.3 Contenu du projet ............................................................................................................. 5

2.4 Intervenants et mode opératoire ....................................................................................... 7

III. ÉLÉMENTS D’ÉVALUATION .................................................................................... 9

3.1 Aspects techniques, commerciaux et financiers ............................................................... 9

3.2 Effets attendus du projet ................................................................................................. 10

3.3 Justification du choix du produit financier ..................................................................... 12

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Liste des sigles et acronymes

AFD Agence française de développement AIC Association interprofessionnelle du coton

CEF Conseil à l’exploitation familiale

CELCOR Cellule de coordination autonome

CIP Cadre d’intervention pays

CIS Cadre d’intervention stratégique

DCP Document cadre de partenariat DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté

FCFA Franc CFA

FNCP Fédération nationale des producteurs de coton

GIP Groupement d’intérêt public

GPC Groupements des producteurs de coton

GVPC Groupements villageois des producteurs de coton

INRAB Institut national de recherche agricole du Bénin

INSAE Institut national de la statistique et de l’analyse économique du Bénin

LEC Lutte étagée ciblée

M€ Million d’euros

MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche

ONG Organisation non gouvernementale

OP Organisation de producteurs

PADSE Programme d’aide pour le développement socio-économique

PADYP Programme d’appui aux dynamiques productives

PIB Produit intérieur brut PMA Pays les moins avancés

RD Recherche-développement UCPC Unions communales des producteurs de coton

UDP Unions départementales des producteurs

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I. LE SECTEUR ET LES ENJEUX

1.1 Présentation et diagnostic du secteur

En représentant encore environ 36 % du PIB, les productions animales et végétales jouent un

rôle fondamental au Bénin, pour une population qui vit encore à 70 % en milieu rural. Ces

productions, et en premier lieu le coton, assurent en outre plus de 85 % des recettes

d’exportation.

L’agriculture du pays est cependant confrontée à des défis majeurs d’amélioration de la

compétitivité de la filière cotonnière, de diversification par rapport à cette spéculation,

d’organisation des marchés nationaux et d’intégration aux marchés extérieurs, de gestion de la

fertilité des sols et de sécurisation du foncier.

Malgré leur dynamisme, les jeunes organisations de producteurs ont encore de grandes

faiblesses en matière de gestion, cause dans certains cas de leur endettement excessif. Elles ne

sont pas toujours en mesure d’apporter les appuis attendus par leurs membres. Comme dans la

plupart des pays, elles dépendent financièrement de ressources externes pour les actions de

formation et pour les appuis/conseils à leurs membres (amélioration de leurs pratiques

culturales, conseil à l’exploitation agricole familiale, etc.).

Le coton reste le principal élément structurant de l’agriculture dans de nombreuses zones du

Bénin. Cependant les zones cotonnières sont assez hétérogènes, certaines dans le nord

continuant à progresser sur le plan agricole grâce à la consolidation de la production

cotonnière, d’autres au centre et au sud régressant en lien avec la crise de la production du

coton à la suite de problèmes pluviométriques et phytosanitaires et d’une mauvaise gestion

des organisations de producteurs.

Par ailleurs, les performances de la filière coton, toujours en cours de

restructuration/privatisation, sont menacées par les agissements de certains acteurs qui font

passer leurs intérêts particuliers avant les intérêts réciproques que doit mettre en œuvre

l’interprofession.

1.2 Importance pour le pays

Quelques éléments de performance de la filière coton au Bénin

Rubriques Performances Production moyenne annuelle de coton graine 350 000 à 420 000 tonnes

Vente moyenne annuelle de coton graine 100 milliards de FCFA

Nombre d’exploitations agricoles cotonnières 325 000

Nombre de personnes bénéficiant des revenus monétaires du coton 3 millions

Contribution aux recettes d’exportations officielles 80 %

Contribution aux rentrées fiscales (hors douane) 45 %

Contribution en termes de valeur ajoutée à la formation du PIB national 13 %

Part du tissu industriel national 60 %

Emplois générés par les industries cotonnières (25) 3 500 Source : INSAE, 2003

Page 4: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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1.3 Politique du Gouvernement

Le DSRP (Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté) insiste sur les points

suivants :

agriculture diversifiée et valorisée avec prise en compte des pauvres et des femmes ;

désengagement de l’État des fonctions à caractère commercial et production ;

responsabilisation de nouveaux acteurs (OP – organisation de producteurs –, artisans,

industriels) ;

accroissement des contributions du secteur agricole au PIB ;

diversification de l’agriculture béninoise ;

amélioration des revenus du monde paysan ;

sécurité alimentaire.

À ce titre, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) a entrepris la

mise en place d’un schéma directeur qui comprend 15 plans d’actions.

1.4 Contribution aux axes stratégiques de l’AFD

CIS (cadre d’intervention stratégique) : contribution à une croissance durable du secteur

agricole :

grâce à l’amélioration des dispositifs de commercialisation et grâce à la structuration et

au renforcement des filières de diversification ;

grâce au renforcement de l’ensemble des acteurs impliqués dans les filières et notamment

les OP ;

grâce à l’amélioration des performances des systèmes d’exploitations (CEF – conseil à

l’exploitation familiale), au renforcement des liens entre RD (recherche-développement)

et vulgarisation ;

grâce aux données statistiques, aux résultats et aux informations disponibles permettant

d’améliorer la transparence des négociations et les débats de politique agricole.

Le projet contribuera indirectement à l’amélioration des conditions de vie des populations

locales grâce à l’amélioration des revenus.

CIP (cadre d’intervention pays)

La stratégie de l’AFD au Bénin en matière de développement rural cherche à promouvoir les

agricultures paysannes en aidant les exploitants agricoles à s’adapter aux transformations de

leur environnement, et ainsi à sécuriser et à accroître leurs performances et leurs revenus, et

en renforçant la capacité de leurs organisations, afin qu’ils ne soient pas marginalisés lors de

la libéralisation du secteur. Par ailleurs, l’appui à la filière coton reste incontournable, ne

serait-ce que pour contribuer à y introduire, aux côtés de la Banque mondiale, des éléments

de réorganisation durable de la filière qui y font pour le moment défaut. De plus, un appui

structurant sera apporté au niveau du foncier et des ressources naturelles. Ces deux grands

axes continueront de guider notre intervention dans le secteur.

Page 5: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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DCP (document cadre de partenariat)

La stratégie de la France au Bénin en matière de développement rural cherche à promouvoir

les agricultures paysannes en aidant les exploitants agricoles à s’adapter aux transformations

de leur environnement, et ainsi à sécuriser et à accroître leurs performances et leurs revenus,

en sécurisant, sur le long terme, les ressources foncières et en appuyant la gestion durable des

ressources naturelles et en renforçant la capacité des organisations de producteurs, afin qu’ils

ne soient pas marginalisés lors de la libéralisation des diverses filières.

Dans la mise en œuvre de cette stratégie, la filière coton reste incontournable du fait de son

importance socio-économique.

II. LE PROJET

2.1 Objet du projet

Le PADYP (Programme d’appui aux dynamiques productives) visera la promotion, dans les

zones cotonnières, d’exploitations familiales performantes dans le cadre d’un renforcement

des dynamiques productives, d’un environnement socio-économique sécurisé et d’une mise en

valeur durable du milieu.

2.2 Objectifs du projet

2.2.1 Finalité

Il aura pour finalité la promotion, dans les zones cotonnières, d’exploitations familiales

performantes dans le cadre d’un renforcement des dynamiques productives, d’un

environnement socio-économique sécurisé et d’une mise en valeur rationnelle et durable du

milieu.

2.2.2 Objectif spécifique

Sous-objectif 1 : amélioration des capacités technico-économiques des agriculteurs grâce à la

démultiplication du CEF à partir des résultats obtenus dans le cadre du PADSE (Programme

d’aide pour le développement socio-économique), notamment par l’introduction de

l’alphabétisation fonctionnelle au profit des adhérents au CEF et de la démarche dans les

modules de formation initiale et continue dans les établissements de formation agricole.

Sous-objectif 2 : amélioration du caractère durable des agricultures familiales en zones

cotonnières par le renforcement d’itinéraires techniques y conduisant (lutte étagée ciblée –

LEC – et fertilité des sols).

Sous-objectif 3 : renforcement de la structuration des OP.

2.3 Contenu du projet

Le projet se propose de mettre en œuvre les actions suivantes selon trois composantes.

Page 6: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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Composante 1 : Le CEF

Le CEF comprendra trois volets.

Le CEF au profit des exploitants : la méthodologie de mise en œuvre repose sur le réseau

des conseillers de gestion et des animateurs relais et un dispositif opérationnel qui s’appuie

sur trois piliers : la formation qui intègre l’alphabétisation fonctionnelle en langue locale, les

visites d’échange d’expériences et les discussions/échanges de groupe.

L’objectif est de toucher 15 000 exploitants agricoles, sur une période de quatre ans, dont :

12 000 producteurs de coton répartis dans 19 communes, soit 80 % du total ;

2 000 producteurs de vivriers répartis dans 10 communes ;

260 producteurs d’ananas répartis dans 2 communes ;

1 000 maraîchers répartis dans 4 communes ;

520 planteurs d’anacarde répartis dans 2 communes.

Le CEF au profit des responsables d’OP de base : les actions comprendront plusieurs

volets complémentaires :

un appui pour que les OP légalisent leur existence ;

une formation des responsables centrée sur la vie associative ;

une formation des responsables centrée sur le conseil de gestion.

L’objectif est de toucher près de 200 GVPC (groupements villageois des producteurs de

coton) dont des membres suivent la formation au CEF, soit à raison d’environ cinq

responsables par organisation, un total de 1 000 personnes.

Les appuis techniques et la RD, pour lesquels il est proposé que le PADYP intervienne

selon deux approches différentes :

organisation et appui financier pour la mise en œuvre de deux programmes jugés

prioritaires : la LEC (28 000 ha par an durant les années 2 à 4) et la restauration de la

fertilité des sols (RD en zone cotonnière, visites de champs de membres des GIP –

groupements d’intérêt public –, appui technique pour la mise en œuvre des itinéraires

mis au point) ;

réponse aux demandes des producteurs et de leurs OP en matière d’appui technique ou de

RD pour d’autres thèmes.

Composante 2 : L’appui à l’amont de la filière

Les activités proposées ci-dessous découlent du diagnostic réalisé mais ne sont cependant pas

exhaustives et devront être complétées tout au long du projet par les membres de l’équipe du

PADYP en fonction de leurs propres observations. Il semble également souhaitable, dans les

actions qui seront menées, de tenir compte des expériences conduites au Mali et au

Burkina Faso où les OP ont rencontré les mêmes difficultés que celles identifiées au Bénin.

Pour l’amélioration du fonctionnement quotidien des OP :

révision du système actuel de caution solidaire ;

mise en place d’une procédure de paiement des semences ;

mise en place de procédures pour l’expression des besoins et la mise en place des

intrants ;

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appui à la légalisation des GPC (groupements des producteurs de coton) et des GVPC ;

mise au point d’un dispositif d’approvisionnement et de financement des intrants vivriers.

Pour le renforcement de l’implication des OP dans le fonctionnement de la filière :

implication dans la procédure de réajustement des besoins en semences ;

implication dans la procédure de livraison au niveau de chaque GVPC ;

implication dans la procédure de commercialisation du coton graine ;

implication dans la tenue des statistiques de superficie, de production, de rendement pour

le compte de l’AIC (Association interprofessionnelle du coton).

Autres activités à conduire en étroite relation avec l’AIC :

révision de la procédure d’appel d’offres pour l’approvisionnement en intrants ;

lancement d’une réflexion sur la possibilité de substituer à terme le système du « crédit

intrants » par un système d’« épargne intrants ».

Composante 3 : le suivi-évaluation

Le suivi-évaluation du futur programme devra prendre en compte :

la composante « CEF » avec le suivi des activités et l’évaluation des effets et impacts sur

les exploitants, les OP et les activités d’appui technique ;

la composante « appui à l’amont de la filière coton », pour laquelle il s’agira de piloter et

suivre les activités des conseillers en organisation, d’évaluer les effets sur le

comportement et les procédures utilisées par les OP concernées, d’évaluer les impacts en

termes de meilleures évaluations des besoins en intrants, de diminution de l’endettement,

de plus grande implication des OP dans le fonctionnement de la filière, d’impact sur les

résultats de la filière, d’impact sur la production de coton ;

la réalisation du programme lui-même avec le suivi des activités de la future CELCOR

(Cellule de coordination autonome), dont il s’agira notamment de suivre et d’évaluer, au

travers des rapports d’activité et de missions ponctuelles, la mise en œuvre des différents

volets par rapport au chronogramme initial, le rythme des engagements financiers.

2.4 Intervenants et mode opératoire

2.4.1 Le maître d’ouvrage

Comme dans le cas du PADSE, la maîtrise d’ouvrage du programme sera assurée par le

MAEP qui est en charge des activités de développement rural.

2.4.2 Le comité de pilotage

Placé directement sous le MAEP, ce qui confortera son rôle de maîtrise d’ouvrage, le comité

de pilotage se réunira deux fois par an : une fois pour approuver le programme annuel

d’activités ainsi que le budget ; une fois pour faire un point intermédiaire sur les travaux en

cours.

2.4.3 Maîtrise d’ouvrage déléguée

Page 8: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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Elle sera confiée à l’AIC qui est la structure la plus représentative de la filière coton, laquelle

est la cible prioritaire du PADYP, même si l’une de ses composantes, le CEF s’adressera aussi

à une minorité d’exploitations (20 %) qui ne font pas de coton ou dont le coton n’est pas la

culture principale.

2.4.4 Le comité technique

Il se réunira de façon régulière, tous les trois ou six mois, pour suivre l’exécution du

programme et la mise en œuvre effective de ses trois composantes.

2.4.5 Le maître d’œuvre et le maître d’œuvre délégué

La maîtrise d’œuvre du programme sera confiée à un bureau d’études qui, comme lors du

PADSE, la déléguera à une structure de coordination, la CELCOR.

2.4.6 Composition et organisation du maître d’œuvre délégué (CELCOR)

Organisation géographique

En tenant compte de l’expérience du PADSE, il est proposé que le siège de la CELCOR soit

situé à Cotonou, mais que la cellule dispose d’une antenne permanente, dans la zone

cotonnière où va se dérouler le plus grand nombre d’activités. Cette antenne pourrait être

installée à Parakou, qui est la ville du nord du pays disposant des meilleures infrastructures,

notamment en matière de communications.

Moyens humains

Compte tenu de l’organisation proposée ci-dessus, le personnel de la CELCOR par site, sera

le suivant.

Cotonou :

coordinateur national de la cellule ;

assistant technique, spécialisé en suivi-évaluation, adjoint au coordinateur national ;

cadre national junior, pour assurer les activités de suivi-évaluation dans la zone sud ;

cadre national gestionnaire de la base de données ;

comptable (1) ;

secrétaire (1) ;

chauffeurs (4) ;

gardien (1).

Parakou

cadre national expérimenté, pour assurer les activités de suivi-évaluation dans la zone

nord ;

secrétaire (1) ;

chauffeur (1) ;

gardien (1).

Page 9: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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Devrait également être localisé à Parakou, au siège de la FNPC (Fédération nationale des

producteurs de coton) l’assistant technique, spécialiste en organisation, qui sera responsable

de la composante 2 « Appui à l’amont de la filière ». En plus de ce responsable, 10 conseillers

en organisation seront détachés de la CELCOR et affectés dans 10 UCPC (unions

communales des producteurs de coton) pilotes.

Modalités d’intervention

Modalités d’intervention pour la composante 1 : le CEF

Dans ce cas, il est proposé de reconduire l’approche du « faire faire » mise en œuvre dans le

PADSE, c’est-à-dire :

passation de contrats de prestations de services avec des ONG (organisations non

gouvernementales) pour l’alphabétisation, le conseil à l’exploitation, l’appui à la création

des CAEF (centres d’appui à l’exploitation familiale) ;

passation de contrats de prestations de services avec l’INRAB (Institut national de

recherche agricole du Bénin), au travers de ses centres régionaux pour les activités LEC,

fertilité des sols, RD. Ces contrats pourront se faire en déléguant la maîtrise d’œuvre à

des UDP (unions départementales des producteurs) ou des UCPC. Pour la LEC, il est

également proposé la passation d’un contrat avec une ONG pour assurer la coordination

des actions sur le terrain.

Le rôle du coordonnateur national et de son adjoint sera, entre autres, de négocier et de suivre

l’exécution de ces différents contrats : identification et sélection des prestataires, élaboration

des dossiers de consultation, lancement des appels d’offres, négociation des contrats, suivi de

l’exécution en liaison avec le suivi-évaluation du programme.

Modalités d’intervention pour la composante 2 : l’appui à l’amont de la filière

L’importance et la complexité de la mission, pour cette composante, impliquent qu’elle soit

confiée à un expert expatrié ayant à la fois une grande expérience dans le domaine de

l’organisation et du fonctionnement des filières coton en Afrique de l’Ouest, mais également

l’autorité suffisante pour négocier avec les représentants des structures professionnelles et

interprofessionnelles de la filière béninoise.

Modalités d’intervention pour la composante 3 : le suivi-évaluation

Cette dernière composante sera réalisée en interne par les trois cadres nationaux recrutés à cet

effet par la cellule. Elle mettra toutefois à contribution tous les agents de terrain impliqués

dans le programme : producteurs, OP, conseillers, opérateurs.

III. ÉLÉMENTS D’ÉVALUATION

3.1 Aspects techniques, commerciaux et financiers

3.1.1 Aspects techniques

Sur le plan technique, le présent projet bénéficiera de l’expérience acquise lors du PADSE. Il

permettra, pour les exploitants agricoles, notamment :

Page 10: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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un meilleur suivi des cultures et en particulier de la main-d’œuvre utilisée : ce meilleur

suivi s’est souvent traduit par la réduction des superficies pour mieux maîtriser les

différentes opérations culturales et améliorer ainsi les rendements ;

un meilleur respect des itinéraires techniques par rapport, notamment, aux dates de semis

et à l’utilisation des engrais : demande d’engrais en fonction des besoins réels de la

culture et non de façon inconsidérée, substitution du semis à plat au semis sur billon,

utilisation des engrais organiques ;

dans les zones peu favorables, réduction voire suppression des superficies de coton au

profit de cultures vivrières plus rentables : soja, igname, maïs.

3.1.2 Aspects commerciaux/marché

Une meilleure connaissance des périodes de vente, c’est-à-dire celles pendant lesquelles les

prix sont plus élevés, et donc une augmentation des revenus.

3.1.3 Coût détaillé du projet

Coût estimatif du projet/programme Montant en M€ %

Écart 14,80

Total 0,00 0,00

3.1.4 Plan de financement du projet

Plan de financement Montant en M€ %

AFD

SUBV PROJET 10,00 67,5 %

Écart 0,00

Total 10,00 67,5 %

Co-financiers

Financements extérieurs

Multilatéraux

Bilatéraux

Financements locaux

Autofinancement

Autofinancement (= Financ. bénéf. final) 3,40 23,0 %

Hors autofinancement

État Local 1,40 9,4%

Total 4,80 32,4 %

Reste à financer 0,00

Total général 14,80 100,0 %

3.2 Effets attendus du projet

3.2.1 Effets économiques

Sur les producteurs de coton

Page 11: NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION

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Le CEF agricole permettra une augmentation des rendements entre 25 et 40 %, soit sur la base

d’un rendement moyen de 1 200 kg/ha, des augmentations comprises entre 300 et 480 kg.

La LEC permettra :

une diminution du coût des intrants utilisés (insecticides) qu’on peut estimer à environ

10 000 FCFA/ha ;

une augmentation du rendement de 300 à 400 kg par hectare (diminution des chutes de

capsules) et une amélioration de la qualité du coton qui a une couleur plus blanche.

Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 141 100 FCFA (+ 257 %).

Sur les producteurs de maïs

Le CEF agricole permettra, d’une part, une augmentation des rendements entre 20 et 50 % et,

d’autre part, au niveau de la commercialisation (décalage des ventes dans le temps), une

augmentation des prix sur les marchés.

Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 142 400 FCFA (+ 223 %).

Sur les producteurs d’ananas

Le CEF permettra :

une meilleure maîtrise de leurs coûts de production : gestion des intrants et de la main-

d’œuvre ;

une meilleure maîtrise des techniques de production : intensification, planification des

activités ;

une amélioration de la qualité et du calibrage des produits, donc une augmentation des

quantités exportées à un prix plus rémunérateur que celui offert par le marché local.

Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 2 360 000 FCFA (+ 169 %).

Sur les producteurs d’anacarde

Le CEF permettra d’améliorer les conditions de la commercialisation et de réduire les coûts

de collecte.

Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 291 500 FCFA.

3.2.2 Effets environnementaux

En ce qui concerne l’environnement, la mise en œuvre du PADYP aura plusieurs effets

positifs liés à trois de ses activités :

la formation de près de 16 000 producteurs au CEF devrait contribuer à favoriser

l’intensification des cultures et donc la réduction des pratiques de cultures extensives qui

concourent à la déforestation et à la dégradation des sols. En effet, l’expérience du

PADSE montre qu’après leur formation, les exploitants cherchent à mieux maîtriser leurs

activités en réduisant leurs superficies et en augmentant les rendements. Cette attitude a

notamment été constatée chez les producteurs de coton qui, par ailleurs, tendent à

rééquilibrer leurs assolements en diversifiant leurs cultures, le coton n’occupant plus au

maximum que 45 % des superficies ;

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l’appui technique qu’il est proposé d’apporter en matière de restauration de la fertilité des

sols : financement d’essais puis utilisation de plantes de couverture en zones cotonnières,

vulgarisation de l’utilisation des résidus de récolte, des engrais organiques (bouses de

vache) ;

le financement de la LEC sur 28 000 hectares par an au cours des années 2 à 4 du

programme, ce qui contribuera à réduire les quantités d’insecticide utilisées pour le

traitement des cotonniers.

3.2.3 Effets sociaux

Le projet permettra, d’une part, d’améliorer le revenu des exploitations, d’autre part,

d’augmenter le niveau professionnel, la formation et le niveau technique des différents acteurs

économiques, et, enfin, de poursuivre la structuration du milieu rural.

3.2.4 Effets sur l’égalité homme-femme

Comme au cours du PADSE, l’aspect genre sera pris en compte avec la participation des

femmes aux formations pour le CEF, soit en intégrant un nombre minimum de femmes dans

les GIP, soit en organisant des GIP composés exclusivement de femmes. Parallèlement,

certaines des activités du programme en matière d’appui technique et de RD devront être

réservées aux besoins exprimés par les femmes (restauration de la fertilité de leurs terres,

appui à la transformation des produits agricoles).

3.3 Justification du choix du produit financier

Au Bénin, PMA (pays les moins avancés), l’AFD interviendra sous forme de subvention pour

ce projet.