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Note de - brenntag.com · s’élève à près de 9 tep par an pour un habitant des Etats-Unis et à moins de 0,2 tep par an et par habitant en Côte d’Ivoire). De plus, la croissance

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Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

2

Note de Synthèse

Contexte

Afin de lutter contre le changement climatique et de s’adapter au contexte de raréfaction

des ressources fossiles, des engagements de réduction des émissions des gaz à effet de serre

(GES) ont été pris aux échelles mondiale, européenne et nationale. Preuve de son

engagement en faveur du développement durable et par ses obligations réglementaires,

BrenntagFrance s’inscrit dans cette dynamique en réalisantle bilan des émissions de gaz à

effet de serre de ses activités.

L’étude permet d’évaluer les émissions de GES générées par les activités de Brenntag France

de mettre en évidence les actions envisageables de réduction de son empreinte carbone.

Grâce à l’approche méthodologique Bilan Carbone®, développée par l’ADEME (Agence De

l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) et son application spécifique à Brenntag

France, plusieurs objectifs ont été atteints :

L’évaluation des émissions de GES générées en2014 par les activités directes de

Brenntag France;

La hiérarchisation du poids de ces émissions en fonction des activités et sources

d’émissions ;

Des propositions d’actions et pistes d’orientation à court, moyen et long termes

permettant de réduire les émissions de GES.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

3

Résultats

Dans le cadre de cette étude, les émissions globales de GES générées en 2014 par les

activités de Brenntag France ont été évaluées à 6 600 téqCO2.

La figure ci-dessous présente le profil du bilan GES 2014 de Brenntag France.

Figure 1 : Bilan GES 2014 de Brenntag France (en téqCO2)

Ainsi, le poste Fret (déplacement des matériaux et biens) est le plus émissif avec 71% des

émissions de GES, suivi par le poste Déplacements de personnes qui pèse pour 19% des

émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise. Le poste Energie représente 7% des

émissions.

Le poste Hors Energie (émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes dans les installations de

climatisation et de froid) est négligeable pour Brenntag France puisqu’il ne représente que

3% du bilan.

460180

1 300

4 700

Energie Hors Energie Déplacements Fret

Energie7%

Hors Energie3%

Déplacements19%

Fret71%

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

4

Équivalences remarquables

Afin de mieux appréhender ces résultats, des équivalents de ces émissions globales sont

présentés ci-dessous :

Indicateurs clés

Le bilan GES de Brenntag France a permis d’extraire plusieurs ratios remarquables permettant

d’évaluer la performance de l’entreprise.

Ratio Valeur 2014 Unité

Global

Emissions par collaborateur 9,4 téqCO2 par salarié ETP

Emissions par site 320 téqCO2 par site

Déplacements

Consommation par véhicule 6,5 Litres pour 100 km

Distance par véhicule 39 000 Km par véhicule

Fret

Consommation par véhicule 25 Litres pour 100 km

Distance par véhicule 54 000 Km par véhicule

650 tours du monde en voiture

Ou

2 700 voyages A/R Paris-New-

Yorken avion 2nde classe

Ou

Les émissions annuelles d’une ville de 540 habitants (scopes

1,2 & 3)

Au global : 6 600 téqCO2

Fabrication de 5 200

ordinateurs portables

Ou

Fabrication de 2,9 millions de

ramettes de papier

Ou

La consommation d’énergie de 1 milliard de requêtes sur

Internet

Au global : 6 600 téqCO2

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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Glossaire

ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

GES : Gaz à Effet de Serre

GIEC : Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat

PRG : Pouvoir de Réchauffement Global

FE : Facteur d'émission

CO2 : Dioxyde de carbone

N2O : Protoxyde d’azote

CH4 : Méthane

HFC : Hydrofluorocarbures

PFC : Hydrocarbures Perfluorés

SF6 : Hexafluorure de soufre

Tep : Tonne équivalent pétrole

TéqCO2 : Tonne équivalent CO2

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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Sommaire

Note de Synthèse ........................................................................................................................................ 2

Glossaire ........................................................................................................................................................ 5

1 Introduction : le contexte énergie-climat ........................................................................................ 7

1.1 La croissance énergétique et la raréfaction des énergies fossiles ....................................... 7

1.2 Les émissions de GES et le changement climatique ............................................................... 9

1.3 Les engagements de réduction des émissions de GES ........................................................ 16

2 La méthodologie Bilan Carbone® ................................................................................................... 18

2.1 Les différentes phases d’un Bilan Carbone® ........................................................................... 18

2.2 Les gaz pris en compte par la méthode ................................................................................. 18

2.3 L’outil de l’ADEME : le tableur Bilan Carbone® V7.3 .............................................................. 20

2.4 Le calcul des émissions de GES ................................................................................................. 21

2.5 Les incertitudes sur les résultats .................................................................................................. 22

2.6 Les pistes de réduction ................................................................................................................ 22

3 Données collectées et résultats par poste émetteur pour l’année 2014 ................................ 24

3.1 Périmètre d’étude et collecte des données .......................................................................... 24

3.2 Préambule ..................................................................................................................................... 25

3.3 Émissions liées au Fret ................................................................................................................... 26

3.4 Émissions liées aux déplacements de personnes ................................................................... 26

3.5 Émissions liées aux consommations d’énergie ....................................................................... 27

3.6 Émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes ..................................................................... 28

4 Résultats globaux et analyses complémentaires ......................................................................... 30

4.1 Synthèse des résultats .................................................................................................................. 30

4.2 Equivalents remarquables .......................................................................................................... 30

4.3 Indicateurs clés ............................................................................................................................. 31

4.4 Comparaison des bilans GES 2011 et 2014 ............................................................................ 31

4.5 Incertitudes et marges d’erreur ................................................................................................. 32

4.6 Simulations économiques ........................................................................................................... 34

4.7 Présentation des résultats du bilan GES selon les scopes de la norme ISO 14064 ........... 38

5 Préconisations ...................................................................................................................................... 39

5.1 Préconisations générales pour l’entreprise ............................................................................. 40

5.2 Préconisations comportementales individuelles .................................................................... 46

6 L’après Bilan Carbone® ...................................................................................................................... 47

7 La compensation carbone ............................................................................................................... 49

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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1 Introduction : le contexte énergie-climat

1.1 La croissance énergétique et la raréfaction des

énergies fossiles

La raréfaction annoncée des énergies fossiles a pour principales causes deux changements

majeurs d’ordre de grandeur : l’un concerne la démographie, l’autre la consommation

énergétique individuelle. Nous sommes de plus en plus nombreux et de plus en plus

gourmands en énergie.

1.1.1 Croissance énergétique

La consommation énergétique individuelle est en constante augmentation. En effet,

l’énergie consommée en moyenne par chaque individu a été multipliée par 10 en 125 ans.

Elle est aujourd’hui évaluée à près de 2 tonnes équivalent pétrole (tep, 1 tep = 11 700 kWh)

par individu et par an mais présente de très fortes disparités selon les pays (par exemple, elle

s’élève à près de 9 tep par an pour un habitant des Etats-Unis et à moins de 0,2 tep par an et

par habitant en Côte d’Ivoire).

De plus, la croissance de la population mondiale, actuellement estimée à environ 7 milliards

d’individus, s’inscrit comme facteur aggravant de ce phénomène. Elle a été multipliée par six

sur les deux derniers siècles et pourrait atteindre, selon les projections, entre 11 et 17 milliards

de personnes d’ici la fin du siècle, la valeur de 10 milliards étant généralement admise pour

2050.

Figure 2 : Evolution de la population mondiale (Source : World Population Prospects: The 2015 Revision)

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

8

Ces deux paramètres sont à la base de l’importante croissance de la consommation

énergétique mondiale. Une hausse de 80% de la demande énergétique globale a ainsi été

constatée entre 1970 et 2000 et une augmentation du même ordre de grandeur est

attendue entre 2000 et 2030. Le graphe suivant présente ainsi l’évolution de cette

consommation énergétique mondiale, ainsi que la répartition par source d’énergie.

Figure 3 : Evolution et répartition de la consommation d’énergie en tep (hors biomasse) depuis 1860. (Sources :

Schilling & Al. 1977, IEA et Jean-Marc Jancovici)

1.1.2 Des ressources fossiles qui s’épuisent

Les énergies fossiles représentent 80% du mix énergétique mondial : le pétrole (35%), le

charbon (24%) et le gaz (21%). Se pose donc l’inéluctable question de l’épuisement des

ressources fossiles, qui ont mis des centaines de milliers d’années à s’accumuler et ne se

renouvellent pas au rythme où nous les consommons actuellement.

Pour prendre l’exemple du pétrole, le graphe suivant présente ainsi les quantités annuelles

découvertes, l’évolution de sa production ainsi que l’évolution de sa consommation.

Figure 4 : Découverte, consommation, production de pétrole et leurs prévisions

Comme le montrent les prévisions, nous nous approchons du « peakoil » : point au-delà

duquel la production de pétrole va commencer à décroître.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

9

En raisonnant à consommation constante (hypothèse fausse, comme cela a été montré

précédemment), les réserves en pétrole conventionnel peuvent être estimées à 40 ans,

auxquels peuvent s’ajouter 40 années supplémentaires en considérant le pétrole non-

conventionnel (sables bitumineux, pétrole à très grande profondeur…). Concernant le gaz

naturel, les réserves sont estimées à 75 ans et enfin, celles de charbon à 200 ans. Ces chiffres

ne se veulent pas des prévisions sûres, mais des ordres de grandeur permettant de prendre

conscience de ce phénomène de raréfaction des énergies fossiles.

Il apparait alors impératif de trouver de nouvelles solutions pour d’une part assurer nos

besoins croissants en énergie, et d’autre part limiter la croissance de la demande

énergétique.

De plus, la combustion des énergies fossiles est fortement émettrice en gaz à effet de serre

(GES). L’importante consommation de ces énergies conduit ainsi à l’augmentation de la

concentration en GES dans l’atmosphère.

1.2 Les émissions de GES et le changement climatique

Depuis 1850, et de façon plus marquée au cours du siècle dernier, la quantité de GES dans

l’atmosphère a augmenté de façon significative. Il existe maintenant un consensus des

experts des questions climatiques pour attribuer cette forte augmentation à l’activité

humaine, qui s’est fortement développée depuis le début de l’ère industrielle.

De plus, bien qu’il y ait encore débat au sujet de son ampleur, le changement climatique

apparaît aujourd’hui comme une réalité. Les scientifiques du GIEC (Groupement d’experts

Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) ont exprimé dans leur quatrième rapport,

rendu public le 16 novembre 2007 à Valence, leur conviction que les émissions de GES

anthropiques seraient très probablement la cause du changement climatique actuel.

1.2.1 L’effet de serre

Depuis des centaines de milliers d’années, la planète connait un climat relativement stable,

conséquence du phénomène d’effet de serre, lui-même lié à la présence de gaz à effet de

serre dans l’atmosphère (dont le dioxyde de carbone, le méthane, et le protoxyde d’azote

par exemple).

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

10

La Terre reçoit une grande quantité

d’énergie par rayonnement solaire : un tiers

est réémis directement par les surfaces

blanches (glaciers, déserts…) et le reste est

absorbé par notre planète. Comme tout

corps qui se réchauffe, la Terre réémet cette

énergie sous forme d’infrarouges vers

l’atmosphère. Les gaz à effet de serre,

présents dans l’atmosphère, ont la propriété

d’absorber ces rayons infrarouges, et de les

réémettre dans toutes les directions. Une

quantité d’énergie est donc stockée dans

les basses couches de l’atmosphère. C’est

ce phénomène naturel qui constitue l’effet

de serre.

Il permet à la planète de bénéficier d’une température moyenne aux alentours de +15°C

(alors qu’elle serait de -18°C s’il n’existait pas).

La stabilité de la composition de l’atmosphère est un paramètre primordial du climat car

directement liée à l’effet de serre. Elle résulte des échanges naturels qui s’opèrent sur la Terre

entre végétaux, océans et atmosphère et qui s’équilibrent parfaitement.

Or, depuis l’ère industrielle, les activités humaines (anthropiques) - notamment la combustion

d’énergies fossiles, la déforestation et l’utilisation de produits chimiques - sont venues

perturber la composition de l’atmosphère, en augmentant légèrement la part de gaz à effet

de serre dans l’atmosphère.

Néanmoins, les conséquences de cette perturbation, apparemment mineure, sont fortes

puisqu’elle engendre ce qui est appelé l’effet de serre additionnel : l’intensification de ce

phénomène naturel, qui conduit au changement climatique.

1.2.2 La hausse des émissions de GES

Les émissions mondiales de GES générées par les activités humaines (le CO2, le CH4, le N2O,

les HFC, les PFC et le SF6 – GES répertoriés dans le protocole de Kyoto) ont augmenté de 80 %

depuis 1970 et de 30 % depuis 1990 pour atteindre 49 Gt CO2éq. en 2010.

Le graphe ci-dessous présente ainsi l’évolution de la concentration dans l’atmosphère des

trois principaux GES depuis 2000 ans, les valeurs historiques étant déterminées par l’analyse

de carottes glaciaires.

La concentration en CO2 par exemple (en rouge), est passée d’une valeur relativement

stable de 280 parties par million (ppm) jusqu’à 1850 à près de 400 ppm en 2014. Les émissions

de tous les GES d’origine anthropique suivent la même évolution.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

11

Figure 5 : Evolution des concentrations de CO2, CH4 et N2O dans l’atmosphère (Source : GEIC, rapport 2007)

A plus grande échelle de temps, on peut constater sur le graphe ci-dessous que les valeurs

de concentration en CO2 (en vert clair) mesurées en 2014 sont largement supérieures à celles

relevées pour les 400 000 dernières années. En plus d’avoir atteint une valeur encore jamais

connue sur cette période, cela a été effectué à une vitesse elle non plus jamais éprouvée,

puisque cette variation de 300 à 399 ppm s’est réalisée en un peu plus d’un siècle tandis que

plusieurs milliers d’années étaient nécessaires pour passer de 200 à 300 ppm auparavant

(échelle des variations glaciaires – interglaciaires).

Figure 6 : Evolution de la concentration en CO2 dans l’atmosphère et écart à la température actuelle (Source : World

Data Center for Paleoclimatology, Boulder and NOAA Paleoclimatology Program)

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

12

1.2.3 Le changement climatique

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque et, depuis les années 1950,

beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies voire des

millénaires. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a

diminué, le niveau des mers s’est élevé et les concentrations des gaz à effet de serre ont

augmenté»

Source : Rapport de synthèse du cinquième rapport d’évaluation du GIEC, 2012.

Le deuxième point mis en lumière par le graphe précédent est la corrélation entre l’évolution

de la température (en vert foncé) et l’évolution de la concentration en CO2 (en vert clair).

On s’aperçoit en effet que les deux courbes sont étroitement liées et suivent la même

évolution, sans pour autant que les experts sur le climat ne connaissent pour l’instant le lien

exact qui les unit.

Néanmoins, la majorité des climatologues s’accorde à dire qu’il y a une relation de cause à

effet entre ces deux paramètres. Les experts du GIEC expriment en effet que « l’essentiel de

l’élévation de la température moyenne du globe observée depuis le milieu du XX° siècle est

très probablement attribuable à la hausse des concentrations de GES anthropiques ».

Il est donc légitime de s’interroger sur les conséquences que va avoir et qu’a déjà la hausse

de la concentration en GES dans l’atmosphère sur la température de notre planète, et donc

sur notre planète elle-même.

Afin de se faire une idée du changement climatique, quelques résultats des évolutions depuis

1850 sont présentés : la température moyenne, le niveau de la mer, et la couverture

neigeuse dans l’hémisphère nord.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

13

Figure 7 : Variations observées a) de la temperature moyenne a la surface du globe, b) du niveau de la mer a

l’echelle du globe, et c) de la couverture neigeuse dans l’hemisphère nord en mars-avril. Tous les écarts sont

calculés par rapport aux moyennes pour la periode 1961-1990. (source : GIEC, rapport 2007)

L’élévation de la température moyenne du globe de 0,6°C (et de près de 1°C en France)

depuis le début de l’ère industrielle a été constatée en même temps que la hausse de la

concentration en GES. Si ces tendances se poursuivent, la température moyenne pourrait

augmenter significativement d’ici la fin du XXI° siècle (une hausse de 4 à 6°C en 2100 par

rapport au niveau de 1850 est souvent évoquée, une hausse minimale de 2°C étant

maintenant inévitable), pouvant entrainer des conséquences dramatiques aux niveaux

social, écologique et économique.

Avec 5 degrés en moins, la planète Terre était plongée dans une ère glaciaire où le

Royaume-Uni et la France étaient reliés par une épaisse couche de glace. Qu’en sera-t-il

avec 5 degrés de plus ?

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

14

1.2.4 D’où proviennent les émissions ?

PAR SECTEUR

Le graphe ci-dessous présente la répartition des émissions de GES en 2010 par secteur, dans

le monde.

Figure 8 : Répartition des émissions de GES par secteur d’émission, dans le monde en 2010 (Source : GIEC, 2014)

Le graphe ci-dessous présente, quant à lui, la répartition des émissions de GES en 2012 par

secteur, en France.

Figure 9 : Répartition des émissions GES par secteur en France en 2012 (Source : AEE, 2014)

PAR PAYS

Le graphe ci-dessous présente les émissions de GES en tonnes CO2 par an et par habitant de

différentes régions du monde en 2007. On remarque ainsi la grande disparité entre les

différentes nations : il s’agit de la responsabilité commune mais différenciée vis-à-vis du

changement climatique, à savoir que l’ensemble des pays doit agir mais que tous les pays

n’ont pas le même impact sur celui-ci.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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Figure 10 : Comparaison de différents niveaux d’émissions issus d’inventaire nationaux (Source : PNUD, 2007)

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16

1.3 Les engagements de réduction des émissions de GES

De nombreux scénarios d’évolution des émissions de GES et de conséquences sur la

température moyenne globale sont étudiés. Ils prévoient une élévation de la température à

l’échelle mondiale qui serait comprise, entre 1,8 et 4°C, en valeur moyenne, d’ici 2100 par

rapport à la fin du XX° siècle.

L’objectif fixé par les décideurs au niveau mondial est de contenir la hausse de température

à 2°C d’ici 2100. Pour ce faire, il est nécessaire de diviser les émissions mondiales de GES par

deux par rapport au niveau de 1990 d’ici 2050 pour se rapprocher des scénarios les plus

optimistes et pour limiter les conséquences du réchauffement climatique.

Afin d’éviter que la tendance actuelle ne se prolonge, et pour ne pas se limiter à un simple

ralentissement de l’augmentation des émissions de GES, il est nécessaire de fixer des objectifs

à court et long termes, et à différentes échelles géographiques. Les efforts à fournir au cours

des 20 à 30 prochaines années seront déterminants.

1.3.1 Le Protocole de Kyoto

Au niveau international, les engagements pris afin de réduire l’effet de serre sont exprimés

dans le protocole de Kyoto, ratifié en 1997 et entré en vigueur en février 2005.

Il ambitionnait la réduction des émissions mondiales de GES de 5,2% des pays de l’OCDE sur

la période 2008-2012, par rapport au niveau de 1990, année de référence. Pour ce faire, le

protocole a fixé des objectifs individuels de réduction ou de limitation des émissions de GES

aux Etats développés (8% globalement pour l’Union Européenne, et plus particulièrement un

retour au niveau de 1990 pour la France). Les premiers chiffres laissent penser que l’objectif

de réduction semble être atteint pour les pays concernés. Néanmoins, à l’international, une

augmentation significative de +45% a pu être observée entre 1990 et 2010. Ceci s’explique

par le développement des pays émergent comme la Chine, l’Inde... qui représentent en

2010 plus de 50% des émissions mondiales de GES.

Selon le rapport publié par l’Agence européenne pour l’environnement, les émissions de

l’Union Européenne ont, quant à elle, été réduites de -19% en 2012 par rapport à 1990.

À Durban, en 2011, les pays se sont mis d’accord pour que le protocole soit prolongé après

2012. On parle alors de deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto. A l’heure

actuelle, aucun nouvel objectif n’a été clairement défini mis à part aboutir à un accord

international post-2020 d’ici 2015 lors de la 21e COP (Conférence des Parties) qui aura lieu au

Bourget, en France en décembre 2015.

1.3.2 Le paquet climat-énergie

L'Union Européenne s'est elle aussi engagée fortement dans la lutte contre le réchauffement

climatique en anticipant la période « post-Kyoto » à travers le paquet climat-énergie, adopté

en 2008, qui définit l’objectif des « 3 x 20 ». Ainsi, d’ici 2020, l’Union Européenne s’est fixée

comme objectifs de :

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

17

Produire 20% de son énergie à partir de sources renouvelables ;

Améliorer de 20% l’efficacité énergétique (produire autant avec 20% d’énergie en

moins) ;

Réduire de 20% ses émissions de GES par rapport à 1990.

Courant 2014, les discussions européennes ont porté sur la définition d’un nouveau paquet

énergie-climat ayant pour horizon 2030. Il doit être la base de l’engagement européen pour

le nouvel accord mondial attendu à Paris en décembre 2015 :

Produire 27% de son énergie à partir de sources renouvelables ;

Améliorer de 27% l’efficacité énergétique (produire autant avec 20% d’énergie en

moins) ;

Réduire de 40% ses émissions de GES par rapport à 1990.

Tout comme lors des engagements du Protocole de Kyoto, les efforts à fournir ont été répartis

entre les pays membres.

1.3.3 Le Facteur 4

Pour renforcer le Plan Climat en intégrant des mesures nationales de long terme, la France

s’est engagée à diviser par 4 les émissions nationales de GES d'ici à 2050 : c'est l'objectif du

Facteur 4.Cela permettrait ainsi d’arriver à un niveau d’environ 2 téqCO2/habitant, ce qui

correspond au niveau recommandé afin de limiter le réchauffement de la planète à +2°C.

Ces 3 engagements sont résumés ci-dessous :

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

18

2 La méthodologie Bilan Carbone®

2.1 Les différentes phases d’un Bilan Carbone®

Plus qu’une prestation et plus qu’une méthode, le Bilan Carbone® est une démarche

complète qui suppose une implication forte des deux parties et un lien de proximité, de

manière à bien appréhender les besoins, les enjeux et les possibilités d’action. Elle se

compose des 5 premières phases du schéma ci-dessous :

Figure 11 : Les phases d'un Bilan Carbone®

La phase 6, qui constitue le prolongement direct d’un Bilan Carbone®, peut être réalisée en

interne ou donner lieu à une prestation d’accompagnement par EcoAct, mais ne fait en

aucun cas partie d’une prestation Bilan Carbone®.

2.2 Les gaz pris en compte par la méthode

Le Bilan Carbone® est une méthode d’inventaire des émissions humaines (ou anthropiques)

de GES. Les gaz à effet de serre comptabilisés sont les gaz qui sont répertoriés dans le

protocole de Kyoto :

Le dioxyde de carbone (CO2), issu de la déforestation et de l’utilisation de

combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Les émissions de CO2 organique sont

responsables de 69% de l’effet de serre induit par les activités humaines.

Le méthane (CH4), généré par la fermentation de matières organiques en l’absence

d’oxygène (marais, rizières…) mais aussi par les fuites liées à l’utilisation d’énergies

fossiles comme le gaz naturel ou le charbon, ou encore par l’élevage. Il est

responsable de 18% de l’effet de serre induit par les activités humaines.

Le protoxyde d’azote (N2O), il résulte de l'oxydation dans l'air de composés azotés et

ses émissions sont dues pour 2/3 à l'usage de fumier et d'engrais. Il est également

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

19

utilisé comme gaz propulseur dans les aérosols. Il est responsable de 5% de l'effet de

serre induit par l'activité humaine.

Les gaz dits « industriels » (HFC, PFC, SF6), car n’existant pas à l’état naturel mais

produits par l’homme. Ils sont utilisés pour la production de froid, dans les climatiseurs,

réfrigérateurs, et autres systèmes industriels. Même s’ils sont présents en très faible

concentration dans l’atmosphère, certains d’entre eux ont un PRG (pouvoir de

réchauffement global) très important.

En revanche, pour les gaz « hors Kyoto » (les chlorofluorocarbures (CFC) et la vapeur d’eau),

seules sont prises en compte :

Les émissions qui modifient de manière discernable le forçage radiatif du gaz considéré :

o les émissions directes de vapeur d’eau sont exclues (pas de modification de la

concentration dans l’air), sauf dans le cas de la stratosphère (avion).

o les émissions de CO2 organique sont exclues, (simple restitution à l’atmosphère

de CO2 prélevé peu de temps auparavant) sauf dans le cas de la

déforestation.

Les gaz directement émis dans l’air sans nécessité de réaction chimique atmosphérique.

L’ozone troposphérique est exclu (pas d’émissions directes et incapacité à calculer les

émissions indirectes avec une règle simple).

Remarque sur le forçage radiatif des avions

Dû au fait qu’ils volent à la limite de la troposphère, les avions ne vont pas seulement

contribuer au forçage radiatif à travers leurs émissions de CO2. La combustion à haute

altitude va perturber les cycles d’autres gaz à effet de serre : vapeur d'eau, eau condensée

sous diverses formes, NOx et méthane qui, ensemble, produisent de l'ozone.

Figure 12 : Forçage radiatif

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

20

Ce schéma permet d’observer que les gaz "mineurs" et la vapeur d'eau émis par les avions

conduisent à un forçage radiatif total de l'ordre de 0,04 W/m2, alors que le seul CO2

d’origine aérienne ne produit que 0,02 W/m2, c'est-à-dire 2 fois moins.

Il serait donc tentant de conclure que, dès lors que nous comptabilisons 1 gramme

équivalent carbone pour le CO2 émis directement par l’avion (pour la partie combustion

donc, les émissions de production n’étant pas concernées puisqu’elles n’ont pas lieu dans la

haute atmosphère) il faut en comptabiliser 2 pour ce qui n’est pas du CO2. Mais ce

raisonnement serait inexact. En effet, le forçage radiatif se base sur les concentrations

supplémentaires, non les émissions, alors que l’équivalent carbone mesure ces dernières,

c’est-à-dire le potentiel pour des perturbations futures, et non le constat des perturbations

passées (ce pour quoi il y a le forçage radiatif).

A titre conservatoire, la méthodologie Bilan Carbone® considère que le facteur multiplicatif

est de 2. Ainsi, pour un kg équivalent carbone du au CO2 de la combustion, il est ajouté un

kg équivalent carbone pour tenir compte du reste. Ce reste est désigné sous le terme « hors

Kyoto ».

2.3 L’outil de l’ADEME : le tableur Bilan Carbone® V7.3

Le Bilan Carbone® a pour vocation d’étudier une activité sur son périmètre le plus exhaustif.

Ainsi il n’est pas question de ne prendre en compte que les flux gérés par l’entité mais bel et

bien l’ensemble des flux desquels dépend son activité. Par exemple, une entreprise ne

maîtrise pas les déplacements de ses collaborateurs entre leur lieu de résidence et leur lieu

de travail. Cependant, sans ces déplacements, ses collaborateurs ne seraient pas en mesure

de travailler. L’activité de l’entreprise est donc dépendante de ces déplacements, ce qui

explique pourquoi ils sont pris en compte.

Suite à la définition du périmètre de l’étude, le Bilan Carbone® permet d’identifier et de

hiérarchiser les postes les plus contributeurs en matière d’émissions de GES et d’élaborer des

plans d’action (consommations d’énergie, transport des collaborateurs, choix des matériaux

clauses à imposer aux sous-traitants et fournisseurs), dans le but de réduire l’impact carbone

des postes d’émission les plus importants.

La méthodologie Bilan Carbone® crée en 2004, possède aujourd’hui plus de 700 références

que ce soit pour des entreprises, ou des collectivités. La dernière mise à jour du tableur

ADEME est la version 7.3, qui a été mise à disposition des cabinets habilités par l’ADEME en

Avril 2015. Elle a notamment permis d’affiner de nombreux facteurs d’émissions grâce aux

résultats des études les plus récentes ce qui nous permet d’améliorer la pertinence des Bilans

Carbone® réalisés.

C’est cet outil qui a été utilisé pour l’étude présentée dans ce document.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

21

2.4 Le calcul des émissions de GES

Dans la très grande majorité des cas, il n'est pas envisageable de mesurer directement les

émissions de gaz à effet de serre résultantes d'une action donnée. En effet, si la mesure de la

concentration en gaz à effet de serre dans l'air est devenue une pratique scientifique

courante, ce n'est qu'exceptionnellement que les émissions peuvent faire l'objet d'une

mesure directe.

La seule manière d'estimer ces émissions est alors de les obtenir par le calcul, à partir de

données dites d’activité : nombre de camions qui roulent et distance parcourue, nombre de

tonnes d’acier achetées, etc. La méthode Bilan Carbone® a précisément été mise au point

pour permettre de convertir ces données d’activités en émissions estimées.

Les chiffres qui permettent de convertir les données observables dans l'entité en émissions de

gaz à effet de serre, exprimées en équivalent CO2 (éqCO2), sont appelés des facteurs

d'émission.

Le Bilan Carbone® répertorie les émissions directes et indirectes de GES, au travers des

facteurs d’émission, en analysant les postes d’émissions présentés ci-dessous :

Comme l'essentiel de la démarche est basé sur des facteurs d'émission moyens, cette

méthode a pour vocation première de fournir des ordres de grandeur et non des résultats

exacts.

Données

(unité)

Facteurs

d’émission

(téqCO2/unité)

Emissions de

GES

(téqCO2)

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

22

2.5 Les incertitudes sur les résultats

Les résultats étant en ordre de grandeur, ils doivent être affichés avec leur incertitude. Ces

incertitudes, propres à la méthode Bilan Carbone®, sont liées à deux facteurs :

L'incertitude sur la donnée

Certaines données sont connues avec précision, comme par exemple la

consommation d'énergie, les litres de carburant, etc. ; d'autres sont estimées ou

extrapolées à partir des résultats d'une enquête.

L’incertitude sur les facteurs d’émission (FE)

Les FE fournis par l’ADEME sont des FE moyens qui résultent de différentes études telles

que par exemple des Analyses de Cycle de Vie. Ces FE agrégés sous forme de base

de données sont inclus dans l’outil Bilan Carbone® de l’ADEME. Ainsi, ils présentent des

taux d’incertitudes variables selon la validité et la source de l’étude utilisée pouvant

aller de 5 à 50%.

Dès lors, les résultats obtenus ne doivent pas avoir plus de 2 ou 3 chiffres significatifs. En

conséquence, vous constaterez dans la suite de ce document que les valeurs affichées sur

les histogrammes et celles figurant dans le corps du texte ne se recoupent pas précisément

(les secondes étant généralement précédées de « environ »). Ceci est particulièrement vrai

pour les valeurs totales de chacun des postes étudiés qui sont arrondies.

En tout état de cause, une imprécision de cet ordre ne fera en rien obstacle à la finalité

principale de la méthode Bilan Carbone®, qui se veut avant tout un tremplin vers des actions

de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour enclencher puis évaluer l’action, il

suffira le plus souvent de disposer d’une hiérarchie des émissions et d’ordres de grandeur.

2.6 Les pistes de réduction

Le Bilan Carbone® permet d’identifier, en ordre de grandeur, les postes émetteurs ayant

l’impact gaz à effet de serre le plus important.

Suite à ce diagnostic, et dans le but de réduire l’impact carbone, différents axes de travail

ont été proposés. Les actions qui en découlent et qui sont présentées dans la suite de ce

rapport peuvent avoir différents objectifs :

Sensibiliser et communiquer sur la démarche en cours afin

d’en présenter les tenants et les aboutissants. Du succès de

ce type d’actions résultera la volonté des collaborateurs de

s’impliquer dans le projet ;

Accompagner les bonnes pratiques, et les rendre favorables

en incitant les collaborateurs à s’orienter vers des

comportements sobres en émissions de GES. Ainsi, par

exemple, pour favoriser l’utilisation du vélo, on proposera

l’aide à l’achat d’un vélo électrique et on communiquera en interne sur les modalités

d’obtention de ces avantages ;

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

23

Contraindre les collaborateurs. Certaines actions peuvent avoir pour objectif de modifier et

contraindre les comportements des collaborateurs en rendant défavorables les pratiques en

vigueur. Par exemple, supprimer des places de parking rend défavorable l’utilisation de la

voiture pour les déplacements domicile-travail ;

Réaliser des études plus spécifiques. Certaines actions nécessiteront la réalisation d’études

complémentaires suite au Bilan Carbone® pour permettre la prise de décisions. Ces études

permettront de planifier un prgramme de travaux, d’estimer les gains envisageables, et de

les optimiser. La mise en évidence de problèmes d’isolation thermique du bâtiment pourra

par exemple nécessiter la réalisation d’un audit énergétique pour définir les travaux

d’isolation à mettre en œuvre.

De manière plus générale, pour s’assurer de l’adhésion des collaborateurs aux différents

changements de pratiques et de comportements induits par la mise en œuvre d’une

démarche environnementale, il est primordial de communiquer largement sur les mesures

prises ; et de récompenser les efforts consentis (intégrer une prime sur bonne performance

environnementale par exemple).

Les pistes de réduction qui sont présentées dans ce rapport portent prioritairement sur les

postes les plus émetteurs afin :

D’identifier des axes de progrès et de définir des objectifs à atteindre en termes de

réduction des émissions de GES.

De proposer une stratégie de réduction des émissions de GES et de mettre en œuvre

des actions de réduction.

Vous trouverez, après le détail des résultats de l’étude, les différentes actions préconisées

pour réduire l'impact carbone des activitésde Brenntag France sur ses émissions directes de

GES.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

24

3 Données collectées et résultats par poste

émetteur pour l’année 2014

3.1 Périmètre d’étude et collecte des données

Les données collectées et utilisées pour la réalisation de cette étude sont celles de l’année

2014. Le périmètre d’étude concerne lesactivités de Brenntag France, tel que le détaille la

figure ci-dessous :

Figure 13 : Périmètre d'étude du Bilan GES 2014 de Brenntag France

Concernant les activités s’opérant sur les sitesde Brenntag France, les postes générateurs de

gaz à effet de serre évalués dans cette étude sont les suivants :

Énergie: Émissions dues aux consommations énergétiques des bâtiments (électricité,

chauffage, réseau de chaleur, réseau de froid, …)et des groupes électrogènes ;

Hors Energie : Émissions dues aux fuites de fluides frigorigènes des installations de

climatisation et de froid ;

Déplacements de personnes : Émissions dues aux déplacements des salariés avec les

véhicules de la flotte de Brenntag France ;

Fret : Émissions dues aux déplacements de matériaux et de biens avec les véhicules

de la flotte de Brenntag France.

L’objet de ce document est de présenter les éléments utilisés dans le cadre de l’étude bilan

GES de Brenntag France, d’en restituer les résultats et d’apporter des pistes d’actions de

réduction de l’empreinte carbone. Les postes sont présentés par ordre d’importance en

termes d’émissions de GES.

Energie des

bâtiments opérésElectricité

Chauffage

Groupes froids

Réseau de chaleur

Déplacements de

personnes

véhicules opérés

Fret

véhicules

opérésPérimètre d'étude

Flux annuels entrants et/ou sortants

Fluides

frigorigènes des

installations de

climatisation et de

froid

Année 2014

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

25

3.2 Préambule

Une des principales caractéristiques d’un Bilan Carbone® est d’estimer les émissions de gaz à

effet de serre en ordre de grandeur, chacune des valeurs étant assortie d’une incertitude

plus ou moins forte. Celle-ci provient d’une part d’une incertitude sur les facteurs d’émission

(inhérente à la méthodologie) et d’autre part d’une incertitude sur les données. Il est à noter

que le calcul des émissions fait au niveau national (France) est juste à plus ou moins 25%. Dès

lors, les résultats obtenus ne doivent pas avoir plus de 2 ou 3 chiffres significatifs. En

conséquence, vous constaterez dans la suite de ce document que les valeurs affichées sur

les histogrammes et celles figurant dans le corps du texte ne se recoupent pas précisément

(les secondes étant généralement précédées de « environ »). Ceci est particulièrement vrai

pour les valeurs totales de chacun des postes étudiés qui sont arrondies.

L’objectif final est de garder en tête les ordres de grandeur.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

26

3.3 Émissions liées au Fret

Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES générées par les déplacements

de biens et de matériaux (hors déplacements de personnes) avec les véhicules de la flotte

de Brenntag France. Les consommations de carburant des véhicules de la flotte ont été

remontées, ainsi que la distance totale parcourue par ces véhicules dans l’année.

3.3.1 Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées

Il a été nécessaire de connaître la consommation de carburant par type de carburant.

3.3.2 Émissions de GES

Les émissions de GES liées au fret par la flotte de véhicules de Brenntag France s'élèvent à

4 700 téqCO2, ce qui représente 71% du bilan GES.

100% des déplacements ont été réalisés avec des véhicules roulant au gasoil. Chaque

véhicule a parcouru en moyenne 54 000 km en 2014 avec une consommation moyenne de

25 litres / 100 km soit un total de plus de 1,4 million de litres de gasoil consommés sur l’année

2014 dans le cadre de ce fret.

3.4 Émissions liées aux déplacements de personnes

Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES générées par les déplacements

de personnes avec les véhicules de la flotte de Brenntag France. Les consommations de

carburant des véhicules de la flotte ont été remontées, ainsi que la distance totale

parcourue par ces véhicules dans l’année.

3.4.1 Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées

Il a été nécessaire de connaître la consommation de carburant par type de carburant.

3.4.2 Émissions de GES

Les émissions de GES liées aux déplacements de personnes par la flotte de véhicules de

Brenntag France s'élèvent à 1 300 téqCO2, ce qui représente 19% du bilan GES.

100% des déplacements ont été réalisés avec des véhicules roulant au gasoil. Chaque

véhicule a parcouru en moyenne 39 000 km en 2014 avec une consommation moyenne de

6,5 litres / 100 km soit un total de près de 400 000 de litres de gasoil consommés sur l’année

2014.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

27

3.5 Émissions liées aux consommations d’énergie

Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES liées aux consommations

énergétiques des différents bâtiments de Brenntag France. Ont été prises en compte les

émissions de GES générées par :

L’ensemble des consommations d’électricité dédiées à l’éclairage, au chauffage et

au fonctionnement des appareils (ordinateurs, etc.) ;

L’ensemble des consommations de combustibles (fioul, gaz) liées au chauffage des

bâtiments et aux groupes électrogènes ;

L’ensemble des consommations des réseaux de chaleur et de froid liées au

chauffage et au refroidissement des bâtiments.

3.5.1 Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées

Les consommations d’électricité et de chauffage (gaz naturel ou éléctricité) ont été

évaluées sur la base des relevés de consommations réelles (factures).

Les factures de gaz étant renseignées en PCS, un facteur a été appliqué pour convertir des

kWh PCS en kWh PCI, comme le requiert le facteur d’émissions de la base de données.

Il est à noter que la méthode Bilan Carbone® prend en compte les pertes en ligne dues à la

consommation d’électricité. Elles sont considérées à hauteur de 9% (chiffre préconisé par

l’ADEME). Les consommations présentées sont les consommations constatées sur les relevés,

mais les émissions qui y sont associées intègrent ces pertes en ligne.

3.5.2 Émissions de GES

Les émissions de GES liées aux consommations d’énergie s'élèvent à 460 téqCO2, ce qui

représente 7% du bilan GES de Brenntag France.

Figure 14: Répartition des consommations énergétiques (en kWh) et des émissions de GES (téqCO2) générées par les

consommations énergétiques de BrenntagFrance en 2014

L’électricité représente la majorité des consommations énergétiques (93%) mais ne

représente « que » 83% des émissions de gaz à effet de serre. En effet, le mix électrique

français est composé à près de 75% d’énergie nucléaire, ce qui explique la faible émissivité

de l’électricité en France. Il ne faut cependant pas occulter les autres problématiques

environnementales liées à l’énergie nucléaire (par exemple, les déchets).

Electricité93%

Chauffage gaz7%

Electricité83%

Chauffage gaz17%

4,9

GWh 460

téqCO2

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

28

À l’inverse, le chauffage au gaz naturel, combustible d’origine fossile et donc fortement

carboné, représente une part plus importante en émissions (17%) qu’en consommations (7%).

Vous trouverez ci-dessous un graphe comparant les facteurs d’émissions des différentes

sources d’énergie en France (source : Base Carbone de l’ADEME, avril 2015) :

Figure 15 : Comparaison des facteurs d'émissions de différentes sources d'énergies par kWh consommé (source :

Ademe, avril 2015)

3.6 Émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes

Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES liées aux fuites frigorigènes des

installations de froid et de climatisation.

3.6.1 Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées

Les données concernant les fluides frigorigènes ont été fournies en puissance frigorifique de

chaque installation de froid et de climatisation, par type de fluide frigorigène. L’Ademe

fournit un utilitaire (« clim_froid ») permettant d’évaluer les fuites de fluides frigorigènes dans

les installations de climatisation et de froid à partir de la puissance frigorifique des installations.

C’est cet outil qui a été utilisé dans le cadre de notre étude.

3.6.2 Émissions de GES

Les émissions de GES liées aux fuites de fluides frigorigènes s’élèvent à 180 téqCO2, ce qui

représente 3% du bilan GES de Brenntag France.

téq

CO

2 /

kW

h

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

29

Figure 16: Répartition des émissions de GES (téqCO2) générées par les fuites de fluides frigorigènes dans les

installations de climatisation et de froid des sitesde BrentagFrance en 2014

Les fuites de fluides frigorigènes dans les installations de froid occupent la majorité des

émissions de ce poste (73%) en comparaison avec celles issues des installations de

climatisation. Le R410a est le fluide le plus présent dans les installations de froid, qui utilisent

également du R404a et un peu de R22.

Les climatisations ont majoritairement recours au R 410a mais utilisent également du R 407c et

du R22.

Vous trouverez ci-dessous un graphe comparant les facteurs d’émissions des différents fluides

frigorigènes sur la base de leur masse (source : Base Carbone de l’ADEME, avril 2015) :

Figure 17 : Comparaison des facteurs d'émissions de différents fluides frigorigènes par tonne de fluide (source :

Ademe, avril 2015)

Climatisation27%

R410a52%

R404a19%

R222%

Froid industriel

73%

4 550

2 2502 110

1 920

1 550

R404a R 410a R22 R 407c R134a

téq

CO

2

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

30

4 Résultats globaux et analyses complémentaires

4.1 Synthèse des résultats

Dans le cadre de cette étude, les émissions globales de GES générées en 2014 par les

activités de Brenntag France ont été évaluées à 6 600 téqCO2.

La figure ci-dessous présente le profil du bilan GES 2014 de Brenntag France.

Figure 18 : Bilan GES 2014 de Brenntag France (en téqCO2)

Ainsi, le poste Fret (déplacement des matériaux et biens) est le plus émissif avec 71% des

émissions de GES, suivi par le poste Déplacements de personnes qui pèse pour 19% des

émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise. Le poste Energie représente 7% des

émissions.

Le poste Hors Energie (émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes dans les installations de

climatisation et de froid) est négligeable pour Brenntag France puisqu’il ne représente que

3% du bilan.

4.2 Equivalents remarquables

Afin de mieux appréhender ces résultats, des équivalents de ces émissions globales sont

présentés ci-dessous :

460180

1 300

4 700

Energie Hors Energie Déplacements Fret

Energie7%

Hors Energie3%

Déplacements19%

Fret71%

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

31

4.3 Indicateurs clés

Le bilan GES de Brenntag Francea permis d’extraire plusieurs ratios remarquables permettant

d’évaluer la performance de l’entreprise.

Ratio Valeur 2014 Unité

Global

Emissions par collaborateur 9,4 téqCO2 par salarié ETP

Emissions par site 320 téqCO2 par site

Déplacements

Consommation par véhicule 6,5 Litres pour 100 km

Distance par véhicule 39 000 Km par véhicule

Fret

Consommation par véhicule 25 Litres pour 100 km

Distance par véhicule 54 000 Km par véhicule

4.4 Comparaison des bilans GES 2011 et 2014

Plusieurs facteurs d’émissions ont changé entre les méthodes Bilan Carbone® utilisées en 2011

et 2014, tels que celui du gaz, des véhicules, de l’électricité en 2011 et des fluides

frigorigènes. Ces derniers ont par conséquent été mis à jour.

Les émissions directes de 2011 s’élèvent ainsi à 9 200 téqCO2.

De manière générale, une diminution globale significative des émissions de GES (42%) peut

être observée entre 2011 et 2014 comme le montre la figure ci-dessous.

650 tours du monde en voiture

Ou

2 700 voyages A/R Paris-New-

Yorken avion 2nde classe

Ou

Les émissions annuelles d’une ville de 540 habitants (scopes

1,2 & 3)

Au global : 6 600 téqCO2

Fabrication de 5 200

ordinateurs portables

Ou

Fabrication de 2,9 millions de

ramettes de papier

Ou

La consommation d’énergie de 1 milliard de requêtes sur

Internet

Au global : 6 600 téqCO2

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

32

Figure 19: Evolution des émissions de Brenntag France par poste entre 2011 et 2014 (téqCO2)

Le poste du Fret connaît la plus grande variation d’émissions de GES. Il a chuté de plus de

3 400 téqCO2 (42% du poste). Cela peut s’expliquer par une diminution des distances

parcourues, car en effet, le transport de marchandises par les véhicules de Brenntag France

a fait l’objet de 7,6 millions de km en 2011 contre environ 6,0 en 2014. Par ailleurs, la

méthodologie d’évaluation a évolué car en 2014, les émissions ont été évaluées à partir de la

consommation de carburant, plus précise que la méthode de 2011 selon la distance

parcourue dans l’année.

A l’inverse, le poste Déplacements a nettement augmenté de plus de 1 000 téqCO2 en

raison d’une augmentation de la distance parcourue, de 520 000 km en 2011 à environ 6,1

millions en 2014. Par ailleurs, la même différence de méthodologie a été opérée.

Par ailleurs, les émissions de GES du poste Énergie ont diminué entre le Bilan GES 2011 et celui

de 2014 (42%). La consommation de gaz est passée de 1 500 GWh à environ 330 GWh, tandis

que la consommation d’électricité a perdu environ 400 GWh. Cette réduction peut

s’expliquer par une meilleure gestion énergétique mais aussi un climat moins rigoureux en

2014.

Enfin, les émissions associées au poste Hors Energie ont augmenté d’environ 36%, ce qui peut

s’expliquer par une maintenance des équipements plus forte en 2014 ou l’utilisation plus

intensive des équipements de climatisation et de froid.

4.5 Incertitudes et marges d’erreur

Les marges d’erreur sont liées à l’incertitude sur les facteurs d’émissions utilisés et à la fiabilité

des données renseignées.

Le résultat total (périmètre élargi) est chiffré avec 3% d'incertitude ; c'est la raison pour

laquelle les résultats sont arrondis et communiqués avec 2 chiffres significatifs.

786

134 132

8 158

457182

1 257

4 729

Energie Hors Energie Déplacements Fret

Données 2011 Données 2014

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

33

Émissions (téqCO2)

Incertitudes

(téqCO2) Incertitudes (%)

Energie 457 9,5 2%

Hors Energie 182 63 34%

Fret 4 729 198 4%

Déplacements 1 257 53 4%

Total 6 625 214 3%

Le bilan GES est un raisonnement en « ordre de grandeur ». Ces marges d’erreur ne remettent

pas en cause la détermination des postes prépondérants. En effet, malgré les barres d'erreur

parfois importantes, le poste prioritaire reste de loin celui du Fret, suivi des Déplacements.

Figure 20 : Emissions de GES de Brenntag France en 2014

460180

1 300

4 700

Energie Hors Energie Déplacements Fret

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

34

4.6 Simulations économiques

4.6.1 Augmentation du prix du baril

D’un point de vue économique, il est possible d’évaluer la vulnérabilité de Brenntag France à

une augmentation du coût des énergies fossiles grâce à l’'utilitaire "Eco_entreprise_V7", fourni

avec l’outil Bilan Carbone® V7 par l’Association Bilan Carbone.

Ce module n’a pas pour vocation de « prédire » l’avenir mais seulement d’indiquer des

tendances. La fiabilité des résultats obtenus dépend des hypothèses de départ et de la

validité du modèle utilisé pour le calcul. Ce module permet simplement d’évaluer l’influence

d’une variation du prix du pétrole.

Les hypothèses de prix considérées pour le prix du baril de pétrole à horizon 2030 et 2040

s’appuient sur les travaux de l’EIA (US Energy Information Administration) publiés dans son

rapport Annual Energy Outlook 2015.

L’étude est faite sur la base des scenarii AEO 2015-Reference et High Oil Price qui projettent

les prix mondiaux du baril de pétrole à long terme.

Les hypothèses de prix considérées pour le prix du baril de pétrole à horizon 2030 s’appuient

sur le scénario AEO2012-Reference. Ce scénario table sur le fait que les pratiques actuelles, la

politique, et les niveaux d'accès aux ressources se poursuivront dans le court et le moyen

terme. Il suppose également que la poursuite de la croissance économique dans des pays

non-OCDE comme la Chine, l'Inde et le Brésil, feront plus que compenser la croissance

relativement modérée prévue pour les pays de l'OCDE. Il s’agit donc d’un scénario probable

mais relativement optimiste.

A horizon 2040, on considèrera deux scenarii différents. Le premier se basera comme

précédemment sur le cas de référence ; le deuxième cas sera envisagé suivant les

hypothèses du scenario « High Oil Price » de l’EIA. Celui-ci, plus pessimiste, mise sur une forte

demande en pétrole combinée à une faible disponibilité des ressources, encourageant ainsi

le développement de sources non conventionnelles de pétrole, relativement coûteuses.

Pour cette partie de l’étude, la valeur moyenne initiale du prix du baril de pétrole a été fixée

à $99 (valeur moyenne de l’année 20141) et le taux de change euro/dollar à $1.32 pour 1€

(taux de change moyen en 2014, que l’on fixe constant pour les simulations dans les années

à venir)2.

Le prix de gaz pour le deuxième semestre 2014 s’élève à 66,4 €/kWh.3

Passage du prix du baril de $99 (en 2014) à $105 (en 2030)

Les hypothèses que nous avons considérées pour cette analyse sont les suivantes :

le prix du baril augmente jusqu’à $105, prix estimé par l’EIA pour 2030 dans son

scénario de référence ;

le taux de change euro / dollar reste inchangé.

1http://www.statistiques-mondiales.com/petrole.htm

2http://www.oanda.com/lang/fr/currency/historical-rates/ 3 MEEDDM/CGDD/SOeS

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

35

Une telle augmentation du prix du pétrole génèrerait un surcoût annuel global d’environ

64 000 € pour Brenntag France, ce qui correspond à près de 10 €/téqCO2 au regard des

émissions quantifiées pour l’année 2014.

Passage du prix du baril de $99 (en 2014) à $140 (en 2040)

Les hypothèses que nous avons considérées pour cette analyse sont les suivantes :

Le prix du baril augmente jusqu’à 140 $, prix moyen estimé par l’EIA pour 2040 dans le

scenario de référence ;

Le taux de change euro / dollar reste inchangé.

Une telle augmentation du prix du pétrole génèrerait un surcoût annuel global d’environ

440 000€ pour Brenntag France, ce qui correspond à près de 66 €/téqCO2 au regard des

émissions quantifiées pour l’année 2014.

Passage du prix du baril de $99 (en 2014) à $250 (en 2040)

Les hypothèses que nous avons considérées pour cette analyse sont les suivantes :

Le prix du baril augmente jusqu’à 250 $, prix moyen estimé par l’EIA pour 2040 avec

des hypothèses plus pessimistes;

Le taux de change euro / dollar reste inchangé.

Une telle augmentation du prix du pétrole génèrerait un surcoût global d’environ1,6 million €

pour Brenntag France ce qui correspond à près de 240 €/téqCO2 au regard des émissions

quantifiées en 2014.

Figure 21: Répartition des surcoûts liés à une hausse du prix des énergies fossiles pour BrenntagFrance par poste

(en €)

Quelle que soit l’augmentation, le poste d’émission qui serait le plus touché est donc celui

duFret (consommation de carburants) pour plus de la moitié du surcoût, suivi de l’Energie

(23%) et des déplacements de personnes.

Pour information, voici l’évolution du prix des énergies depuis les années 90.

Energie

23%

Déplacements

20%

fret

57%

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

36

Figure 22: Evolution du prix des énergies depuis les années 90 (Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement

durable et de l’Energie Service de l’observation et des statistiques (SOeS)

4.6.2 Taxe Carbone

Nous nous sommes fixés pour cette étude trois valeurs pour simuler la mise en place et

l’évolution d’une contribution climat-énergie. L’une de ces valeurs correspond à la valeur

réelle de la contribution qui prendra effet en 2016, et les deux autres valeurs sont des

hypothèses d’évolution pour 2020 et 2030.

Les données prises en compte pour cette analyse sont les suivantes :

La contribution climat-énergie porte sur les consommations d’énergie sur site hors

électricité et réseau de chaleur, et sur l’achat de carburant des véhicules de la

flotte (fret et déplacements de personnes) ;

Les autres postes ont été exclus de la simulation, bien que les coûts liés à ces postes

soient certainement augmentés, par répercussion de la taxe à l’acheteur.

Mise en place d’une contribution climat énergie à 22 €/téqCO2 en 2016

Pour cette partie, nous avons tenu compte de l’augmentation à venir de la contribution

climat-énergie, c'est-à-dire à 22€ la tonne équivalent CO2, montant de la contribution qui

sera effectif en 2016.

La mise en place d’une telle taxe génèrerait, au regard des émissions quantifiées en 2014, un

surcoût direct de 110 000 € pour Brenntag France.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

37

Mise en place d’une taxe carbone à 56 €/téqCO2 en 2020

Pour cette partie, nous avons simulé le montant de la contribution climat-énergie à hauteur

de 56€ la tonne équivalent CO2 pour l’année 2020, selon les prévisions de la loi de transition

énergétique.

La mise en place d’une telle taxe génèrerait, au regard des émissions quantifiées en 2014, un

surcoût direct d’environ 270 000 € pour Brenntag France.

Mise en place d’une taxe carbone à 100 €/téqCO2 en 2030

Pour cette partie, nous avons simulé le montant de la contribution climat-énergie à hauteur

de 100€ la tonne équivalent CO2 pour l’année 2030, selon les prévisions de la loi de transition

énergétique.

La mise en place d’une telle taxe génèrerait, au regard des émissions quantifiées en 2014, un

surcoût direct d’environ 480 000 € pour Brenntag France.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

38

4.7 Présentation des résultats du bilan GES selon les

scopes de la norme ISO 14064

La méthodologie Bilan Carbone® développée par l’ADEME est inspirée du référentiel ISO de

reporting sur les émissions de GES générés par une activité. L’étude menée permet d’afficher

les émissions quantifiées selon le référentiel ISO 14064 de comptabilisation des émissions de

GES qui s’articule en 3 scopes. Nous présentons ci-après les résultats du bilan GES de

Brenntag France suivant ces 3 scopes.

ISO scope 1 :

Cette extraction se limite aux émissions dues aux sources fixes ou mobiles.

Pour les sites de Brenntag France, cela correspond aux émissions liées :

À la combustion de gaz naturel pour le chauffage direct des bâtiments ;

Aux fluides frigorigènes liés aux fuites des systèmes de climatisation et de froid ;

À la combustion de carburant de la flotte de véhicules de l’entreprise.

ISO scope 2 :

Cette extraction reprend les émissions externes dues à l’achat de l’électricité, de la vapeur et

de froid.

ISO scope 3 :

Les émissions prises en compte dans le périmètre scope 3 sont pour Brenntag France les

mêmes que les émissions globales du bilan GES.

Le périmètre du scope 3ajoute ainsi les émissions de GES suivantes :

Les pertes en lignes lors du transport de l’électricité achetée ;

Les émissions amont pour les combustibles utilisés sur sites (gaz naturel) ;

Les émissions amont pour les carburants utilisés pour les déplacements et le fret.

Figure 23 : Emissions GES de l’ISO scopes 1, 1+2 et 1+2+3 de Brenntag France en 2014(en téqCO2)

4 9955 272

6 625

Scope 1 Scope 2 Scope 1+2+3

téq

CO

2

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

39

5 Préconisations

Les objectifs français de réduction des émissions de GES sont les suivants :

20% de réduction en 2020 par rapport au niveau de 1990 ;

40% de réduction en 2030 par rapport au niveau de 1990 ;

75% de réduction en 2050 par rapport au niveau de 1990.

Figure 24 : Objectifs français de réduction des émissions de GES

Il semble donc logique que les objectifs de Brenntag France s’inscrivent dans les objectifs

nationaux.

Le bilan GESa permis d’identifier, en ordre de grandeur, les postes émetteurs ayant l’impact

gaz à effet de serre le plus important.

Au global, le principal poste émetteur de GES est celui du Fret (71%) suivides Déplacements

de personnes (19%), puis de l’Énergie(7%).

Les recommandations formulées dans la suite de ce document portent donc prioritairement

sur les postes prépondérants afin d’identifier des axes de progrès qui vous permettront de

déterminer des objectifs à atteindre en termes de réduction des émissions de GES et de

construire une stratégie de réduction via la mise en œuvre de ces actions. Les préconisations

proposées sont évaluées selon 4 critères :

Facilité de mise en œuvre : facile / moyennement facile / difficile ;

Investissement en euros : peu coûteux € / moyennement coûteux €€ / très coûteux

€€€ ;

Gain CO2 : faible + / moyen ++ / élevé +++ ;

Durée de mise en œuvre : immédiat / court terme / moyen terme / long terme.

Vous trouverez dans les sections suivantes un tableau récapitulant l’ensemble des actions

pouvant être mises en œuvre par l’entreprise pour réduire son empreinte environnementale.

Suivent des descriptifs plus détaillés pour certaines actions. Enfin, une fiche portant sur les

préconisations comportementales est proposée.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

40

5.1 Préconisations générales pour l’entreprise

À l’échelle de l’entreprise, de nombreuses actions peuvent être mises en place afin de

diminuer l’empreinte carbone de l’activité.

Le tableau ci-dessous récapitule plusieurspréconisations d’actions possibles à mettre en

œuvre au sein de Brenntag France. Pour chaque action chiffrable sont présentés certains

chiffres marquants, sur la base des possibilités de réduction des émissions.

Actions préconisées D

iffic

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Commentaires et ordres de

grandeur

Fret

Assurer un reporting des

consommations de carburant par

véhicule

€€€ +++ Long

terme

Les dispositifs de télématique

embarquée permettent de suivre

de façon précise la

consommation de chaque

véhicule. Ils facilitent le reporting

et son interprétation pour cibler les

actions à mettre en place. Cette

action est en cours de

déploiement. 90% du parc de

Brenntag France est déjà équipé

de dispositif de télématique.

Proposer des formations à l'éco-

conduite €€ ++

Long

terme

En ville, on peut économiser

jusqu'à 40% de carburant en

passant d'une conduite "agressive"

à une conduite "raisonnable". Les

retours montrent que cette

démarche d’écoconduite permet

d'économiser entre 5 et 15% de ses

consommations.

Choisir des modes de transports

moins émissifs €€€ +++

Long

terme

Il s’agit, lors du renouvellement de

la flotte de véhicule de fret,

d’intégrer les émissions de GES

dans les critères de choix.

Optimiser le chargement des

camions permettant de diminuer le

nombre de véhicules nécessaires

et donc les distances parcourues

- ++ Moyen

terme

Déplacements

Créer un guide de bonnes

pratiques concernant l'utilisation et

l'entretien des véhicules mis à

disposition des salariés

€ + Court

terme

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Actions préconisées

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Commentaires et ordres de

grandeur

Mettre en place une politique de

réduction des déplacements ou

une politique de déplacements

éco-responsable

- ++ Court

terme

Il s’agit de privilégier l’utilisation du

TGV plutôt que l’avion 2nde classe

(réduction de 98% en termes de

GES). En avion, voyager en 2nde

permet de diviser par 3 ses

émissions par rapport à un voyage

en 1ere. Mise en place d'une

matrice "d'aide à la décision" pour

par exemple favoriser les

déplacements en train par rapport

à ceux en avion sur des trajets

inférieurs à 3h30. Encourager les

salariés à utiliser le train sur des

trajets courts.

A noter que les liaisons en

transport en commun sont parfois

difficiles (fréquence, horaires…).

Une solution consiste à intégrer la

problématique du transport

lorsque l’on fixe des heures de

réunion.

Effectuer un audit du parc

automobile €€ -

Moyen

terme

Cette action ne réduit pas

directement les émissions de GES

mais permet de cibler les actions à

mettre en place pour optimiser le

parc de véhicules, limiter les coûts

et réduire son impact

environnemental.

Installer un logiciel de gestion de

flotte des véhicules de services et

de fonction

€ + Moyen

terme

Ce logiciel permet une meilleure

gestion de la flotte de véhicules,

en particulier en termes de

mutualisation des véhicules et de

covoiturage professionnel.

Mise en place de seuils de

consommation ou d'émission

maximum par catégorie de

véhicule lors de l'achat

- ++ Court

terme

Il s’agit d’inclure des clauses

environnementales plus fortes

dans les marchés lors de l’achat

de véhicules.

Encourager le covoiturage

professionnel - +

Court

terme

Inciter les salariés à se déplacer à

plusieurs en véhicules de services

Encourager le covoiturage lors de

la réservation d’un véhicule du

parc

Achats de véhicules électriques € ++ Moyen

terme

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Actions préconisées

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Commentaires et ordres de

grandeur

Proposer des formations à l'éco-

conduite €€ ++

Long

terme

Développer les conférences

téléphoniques et visioconférences €€ ++

Moyen

terme

Il est particulièrement important

de favoriser l'implantation de la

visioconférence afin de maximiser

le nombre de réunions

concernées.

Accentuer la communication sur

l'accès à la visioconférence (kit

pratique) et rappeler cette

fonctionnalité aux nouveaux

arrivants.

Le recours à la conférence

téléphonique (ConfCall) pourrait

également être intensifié.

Energie

Sensibiliser les salariés aux éco-

gestes

Création d’un guide, campagne

d’affichage, événements...

€ ++ Court

terme

Un éco-geste est un geste

pouvant être accompli très

facilement dans sa vie

quotidienne. La sensibilisation des

salariés permettra de faire prendre

conscience des conséquences

sociales et environnementales de

chacune de leurs actions. Une

campagne de sensibilisation aura

pour but de faire adopter un

comportement éco-citoyen. Elle

s'appuiera sur différents supports

adaptés à chaque cible. Elle

pourra suivre la démarche

suivante : Questionnaire,

Engagement, Sensibilisation,

Évaluation.

La sensibilisation des salariés est un

point clé de la réussite d’une

politique développement durable.

Il s’agit par exemple d’éteindre les

matériels informatiques le soir,

d’éteindre la lumière en quittant

une pièce, d’une utilisation

mesurée de la climatisation, etc.

Cela peut aussi passer par la

réalisation d’une campagne de

communication lors de la semaine

du DD.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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Actions préconisées

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Commentaires et ordres de

grandeur

Programmer correctement les

heures de fonctionnement de la

climatisation et du chauffage des

bureaux

0 ++ Court

terme

Les systèmes de régulation

thermique peuvent être réduits

voire éteints la nuit, les week-ends,

les jours fériés... Il en va de même

pour toute salle inoccupée dont la

température peut être réduite. Un

système de régulation permet une

diminution de 30% de la

consommation d'énergie liée au

chauffage par rapport à une

consommation continue.

Diminuer la consigne de

température de l'eau chaude

sanitaire voire enlever les arrivées

d'ECS dans les systèmes de

robinetterie ne le nécessitant pas

- + Court

terme

Arrêter l'alimentation électrique

des chaudières dès la fin de la

saison de chauffe (au plus tard

juin)

- + Court

terme

Optimiser le parc de climatisation

et, lorsque nécessaire, privilégier

les équipements de climatisation

peu consommateurs

€€ ++ Moyen

terme

Supprimer les

climatiseurs/radiateurs individuels - ++

Court

terme

Arrêter les distributeurs de boisson

et snacks le week-end - +

Court

terme

Adapter l'éclairage aux usages et

aux bâtiments

Type d’ampoules, emplacement

de l’éclairage, automatisation de

la gestion de l’éclairage

(Généraliser la mise en place de

détecteurs de présence et de

minuteries dans les zones adaptées

à l’ensemble des sites, Extinction

régulière automatique de

l'éclairage hors des horaires de

bureau...).

€€ ++ Long

terme

Il s’agit de prévoir un programme

de renouvellement de l’éclairage

au sein des différents sites.

Remplacer les ampoules

traditionnelles par des ampoules

basse consommation

€€ ++ Moyen

terme

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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Actions préconisées

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Commentaires et ordres de

grandeur

Automatiser l’extinction ou la mise

en veille des ordinateurs - +

Court

terme

Un sondage dans le tertiaire révèle

que près de 60% des utilisateurs

avouent ne pas éteindre

régulièrement leur ordinateur. Il

pourrait par exemple être mise en

place une extinction des PC entre

21h et 5h du matin, avec un

rallumage automatique à 5h pour

effectuer les mises à jour.

Réfléchir en amont des achats sur

le choix d’équipements peu

énergivores (exemple du label

Energy star).

€ + Court

terme

Le label Energy Star concerne les

équipements électroniques de

bureau. Il est attribué aux produits

répondant à certaines

spécifications énergétiques qui les

rendent faibles consommateurs

d’énergie. Il s’agit autant

d’ordinateurs que d’écrans,

d’imprimantes, de machines à

affranchir, etc.

Mettre en place des Contrats de

Performance Energétique

Un contrat de performance

énergétique est passé avec un

opérateur d’énergie dans un

objectif d’efficacité énergétique.

L’opérateur permet des

économies d’énergie pour

l’acheteur, permettent de couvrir

les dépenses de l’opérateur liées

au projet énergétique.

Le Guide du contrat de

performance énergétique du

commissariat général au

développement durable donne

davantage d’information à ce

sujet.

Hors Energie

Lors de l’achat d’installations de

climatisation ou de froid, intégrer le

FE dans le choix des fluides

frigorigènes

- + Long

terme

Augmenter la maintenance pour

limiter les fuites de fluides € +

Long

terme

Lors des travaux de rénovation ou

de construction, privilégier des

installations de climatisation sans

fluide frigorigène

€€€ + Long

terme

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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Actions préconisées

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Commentaires et ordres de

grandeur

Améliorer le suivi des recharges de

fluides frigorigènes par le

prestataire de maintenance

- - Long

terme

Cette action ne réduit pas

directement les émissions de GES

mais est un levier pour cibler les

actions à mener sur ce poste et

agir en priorité sur les installations

le nécessitant.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

46

5.2 Préconisations comportementales individuelles

Energie

Déplacements Domicile-Travail

Déchets

Régler la température du chauffage ou de la

climatisation sur 19°C ou 20°C en hiver et 25°C ou 26°C

en été

Eteindre les appareils électroniques au lieu de les laisser

en veille

Eteindre les éclairages inutiles

Se former à l’éco-conduite et l’adopter

Limiter le recours à la voiture individuelle et

privilégier les modes de transport alternatifs

(marche à pied, vélo, transports en commun,

covoiturage…)

Prendre le réflexe de considérer l’impact

environnemental d’un déplacement pour

choisir le mode de déplacement adapté

Optimiser le nombre de déplacements

professionnels

Privilégier l’usage de la télé ou visio-

conférence

Choisir de se déplacer en transports en

commun, ou en vélo plutôt qu’en voiture.

Effectuer le tri sélectif des déchets

Passer de 20 à 19°C c’est 7% d’économies sur la consommation d’énergie liée au chauffage.

Réduire la consommation de papier

Optimiser l’impression (recto-verso, noir et

blanc)

Réduire les consommations de fournitures …

Préférer le réutilisable au jetable

Les Technologies de l’Information représenteront 4% des émissions en 2020 : Eviter le stockage de mails superflus

Eviter les envois multiples et les pièces jointes

Éviter l’impression des mails

Préférer un lien direct à une recherche internet

Cibler les recherches sur internet

Déplacements professionnels

Intrants

Lire sur son PC ou imprimer?

Si vous avez un document dense et long à lire, il est préférable de l’imprimer en noir et blanc recto-verso.

La consommation des appareils électroniques éteints ou en mode veille représente généralement 15% de la consommation totale de l’appareil.

En ville, on peut économiser jusqu’à 40% sur la consommation de carburant en passant d’un mode de conduite « agressif » à une conduite « raisonnable ».

En France, il y a en moyenne 1,1 passager par véhicule. Passer à une moyenne de 1,6 permettrait de diminuer de 50% la quantité de voitures sur les routes le matin.

Pour un même trajet en France, l’utilisation du TGV plutôt que l’avion permet une réduction de 98% en termes de gaz à effet de serre.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

47

6 L’après Bilan Carbone®

La communication suite à un Bilan GES

Autant la communication sur les actions « vertes » peut être sujette à caution, autant elle se

justifie dans le cadre d’une telle démarche. D’autre part, outre la démarche amont à ce

bilan GES, il faut prendre en considération les parties prenantes, ainsi que la démarche aval

en termes de plan d’action et de faisabilité.

Aussi, la communication autour de ce bilan pourrait s’articuler comme suit.

En termes de ciblage

Les collaborateurs constituent une cible prioritaire : Il est important de les impliquer dans la

suite de la démarche puisqu’ils seront concernés par les actions engagées par l’entreprise.

Les visiteurs, prestataires, fournisseurs ou clients: même si ces derniers n’ont pas été sollicités

lors de la phase de collecte, ils peuvent être inclus également dans la communication.

L’implication amont de ces parties prenantes crée une attente légitime en termes de

résultats et de prise en compte de leurs remontées dans la suite de la démarche.

En termes de contenu

Les actions de réduction des émissions déjà mises en place ou qui sont en cours de

réalisation sont des faits à valoriser.

Il est important de mettre en exergue dans ce cadre les actions correctives et pistes de

réduction mises en place et envisagées, avec un focus sur les spécificités de l’activité

étudiée, à savoir les grands postes émetteurs de GES : le Fret, les Déplacements des

personnes et l’Energie.

Pour appuyer cette communication sur des faits, il est préférable d’énoncer les priorités

retenues, les objectifs et engagements chiffrés mis au regard d’une échelle de temps. De

plus, il faut maintenir la stimulation des équipes en réalisant un point régulier sur les objectifs

fixés et leur avancement.

D’autre part, on privilégiera la mise en avant de valeurs relatives (pourcentage), plus

parlantes que les valeurs absolues dans un cadre où les études bilan GES ne sont pas

comparables d’un acteur à l’autre (périmètres différents), et où les objectifs doivent pouvoir

être envisagés et mesurés de même.

Aussi est-il d’autant plus important, lors de la communication, d'énoncer clairement à quel

périmètre d'influence s’est appliqué le bilan réalisé, et pourquoi et comment les contours du

périmètre ont été définis.

En termes de supports

Pour appuyer le contenu du message à transmettre, il s’avère important de mener une

démarche d’éco-conception pour les supports de communication:

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

48

L’édition (ex : rapport DD, lettre interne, affichettes, …) doit être idéalement imprimée sur des

supports recyclés et/ou issus de forêts gérées, avec des encres végétales, après avoir cerné

le juste besoin pour éviter tout gâchis.

Le numérique (ex : newsletter externe, communiqué de presse, …) doit être diffusé en bonne

gestion du CRM (adresses renseignées, limitation des NPAI, prise en considération des

demandes de retrait des listes de diffusion, …) et bien ciblé pour éviter la déperdition, car les

serveurs ne sont pas neutres en termes d’empreinte environnementale. Une vidéo peut être

créée sur le sujet, donnant la parole à différents représentants et personnes impliquées dans

la démarche, et mise en ligne sur le site web de Brenntag France et/ou diffusée en interne.

En privilégiant pour les supports de cette communication la notion de juste besoin, l’utilisation

de matériaux orientés vers le respect de l’environnement et la réflexion amont sur

l’accessibilité et les outils pour réunions et conférences, on obtient ainsi l’alliance désirable en

matière d’éco-communication entre communication responsable (juste mesure, juste valeur,

faits concrets, démarche) et éco-conception des supports.

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

49

7 La compensation carbone

7.1 Qu’est-ce que la compensation carbone ?

Le problème du réchauffement climatique étant mondial, l’émission d’une certaine quantité

de CO2 peut être contrebalancée par la réduction d’une quantité de gaz à effet de serre

(GES) équivalente dans un autre endroit de la planète : c’est le principe de la compensation

carbone.

Ce mécanisme développé dans le cadre du Protocole de Kyoto, et encadré par les Nations

Unies permet ainsi aux entreprises de financer des projets qui évitent des émissions de GES

dans des pays en voie de développement, participant ainsi à la lutte efficace contre le

réchauffement climatique et favorisant la solidarité Nord-sud.

En compensant vos émissions de GES par l’achat de crédits carbone, vous participez donc

au financement de projets humanitaires et environnementaux qui n’auraient pas pu voir le

jour sans cette ressource complémentaire.

L’engagement des clients d’EcoAct a ainsi permis à ce jour de soutenir des centaines de

projets et d’éviter plus de 10 000 000 téqCO2.

7.2 Comment compenser ?

EcoAct vous propose de trouver et financer le projet de compensation qui correspond le

mieux aux valeurs de votre entreprise, afin de l’intégrer parfaitement dans votre stratégie RSE.

Projet visant à faire des

résidus de biomasse agricole

la source d'énergie

principale, en substitut du

bois provenant des forêts.

Projet favorisant l'accès à

l'eau potable par le biais

d'installations de filtres à

eau.

Projet ayant pour objectif

de régénérer la forêt

tropicale à travers des

activités de gestion

forestière améliorée.

Projet ayant pour objectif de

produire de l'électricité à

partir de sources

renouvelables.

Des projets de reforestation

et biodiversité

Des projets de

biomasse

Des projets

d’énergies renouvelables

Des projets communautaires

Qu’est-ce qui justifie la qualité des projets ?

- Les standards VCS et Gold Standard

auditent les projets périodiquement.

Pourquoi n’y a-t-il pas de projet en France ?

- Aujourd’hui, les standards internationaux en vigueur ne permettent

pas de « compenser » ses émissions par des projets situés en France.

Planter un arbre est-ce compenser ?

- La compensation carbone répond à une série de règles bien précises

régies par les Standards. Planter un arbre dans son jardin est donc une

action positive, mais PAS de la compensation carbone !

Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre de Brenntag France

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7.3 Que compenser ?

La compensation carbone intervient en complément des démarches de réduction de GES,

et vise à traiter efficacement le solde incompressible d’émissions. Il est par exemple possible

de compenser les émissions de CO2 liées aux déplacements des salariés de l’entreprise.

En effet, les consommations répertoriées dans le scope 3 du Bilan Carbone® sont plus difficiles

à maîtriser, et particulièrement les émissions liées aux déplacements professionnels ou encore

aux évènements, car elles nécessitent des investissements en moyens humains et financiers

très importants (remplacement des véhicules par de nouveaux modèles plus performants,

covoiturage, éco-conduite, …) ;

La compensation carbone est donc un mécanisme à double effet : d’un côté vous traitez vos

émissions résiduelles, et de l’autre vous aidez la transition énergétique des pays en voie de

développement tout en améliorant les conditions de vies des populations locales.

Déjà plus d’1 milliard de teqCO2 évitées mondialement grâce à la Compensation Carbone.

7.4 Exemples de projets de compensation carbone issus

du Portefeuille EcoAct

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Contact

Brenntag SA90 avenue du Progrès69680 ChassieuTel. : 04 72 22 16 00E-mail : [email protected]

www.brenntag.fr