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les nouvelles du SEA Numero 1 2013 Dossier 50 ANS DE PRÉSENCE DANS LE PACIFIQUE SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉES Magazine trimestriel du Service des essences des armées

Numero 1 2013 les nouvelles du SEA - defense.gouv.fr 1... · de crises que les spécialistes de l’État des questions de logistiques pétrolières sont aujourd’hui très peu nombreux

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lesnouvelles

du SEA

Numero 1 2013

Dossier

50 ANS DE PRÉSENCE DANS LE PACIFIQUE

SERVICE DES ESSENCES DES ARMÉESMagazine trimestriel du Service des essences des armées

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Ingénieur général de 1re classe GauthierDirecteur central du SEA

EDITO

Directeur de publication : Ingénieur général Vincent Gauthier

Rédacteur en chef :Mme Aurélie Richard

Comité de rédaction : Lieutenant-colonel Jean-Pierre Robles

Mme Aurélie RichardCommandant Gildas Celton

M. Hervé PernotM. Sébastien Karmowski

M. Philippe MidonIngénieur principal Bortolussi

Réalisation : Mme Aurélie Richard

M. Sébastien KarmowskiM. Philippe Midon

Impression : Imprimerie Hauguel

Routage : M. Philippe Midon

Cellule communication du SEA :Direction centrale

du Service des essences des armées14 rue Saint Dominique, 75700 Paris SP 07

01 55 58 81 [email protected]

N°ISSN 0298-7333

Crédits photos : SEA, sauf indications particulières

Photo couverture : îlots corne Sud de la Nouvelle-Calédonie

Début 2013, grâce à l’implication de chaque militaire et civil du SEA, les mesures de restructurations décidées en 2008 ont été réalisées, la mission est assurée sans faillir, la finalité militaire du service et son efficacité opération-nelle sont réaffirmées.Cet éditorial de début d’année me donne l’occasion de redire ma gratitude aux hommes et aux femmes du SEA, motivés, entraînés et compétents, pour les résultats obte-nus et leur engagement quotidien, effectué avec discrétion et efficacité, dans un esprit particulièrement constructif. La fonction pétrolière est exercée de bout en bout au sein d’une chaîne métier continue. La fiabilité de cette compo-sante logistique essentielle est conditionnée par la satisfac-tion de trois exigences complémentaires : des caractéris-tiques militaires indiscutables ; des compétences métier solides et un ancrage profond dans le secteur pétrolier civil. Ces trois piliers sont les garants de la réactivité et de la disponibilité permanente indispensables aux forces et aux missions de service public.

En 2013, tout en confortant ses atouts militaires et profes-sionnels, le SEA s’impliquera encore davantage dans son environnement métier car la sécurité énergétique est glo-bale et la fonction pétrolière militaire est fortement dépen-dante de la profession, que ce soit en terme de disponibilité de la ressource ou de moyens logistiques pour l’acheminer.Pour fiabiliser le ravitaillement des forces armées, le Service doit donc être étroitement associé à son environ-nement et lui apporter des compétences uniques qui sont d’autant plus nécessaires à la préparation et à la gestion de crises que les spécialistes de l’État des questions de logistiques pétrolières sont aujourd’hui très peu nombreux.Fort de la culture d’entreprise du Service, de l’esprit de corps de la famille SEA, de la cohésion et de l’implication de tous, l’année 2013 sera l’occasion de développer les compétences et le rayonnement de la logistique pétrolière militaire pour accroître l’efficacité d’une fonction bientôt centenaire mais restée jeune et dynamique et résolument tournée vers l’avenir !

SOMMAIRE

RETROSPECTIVE 2012 ........................................... 4

RELATIONS INTERNATIONALES

La collaboration avec la DLA/E continue .................... 6

OPEX/EXERCICES

Le SEA en Kapisa et en Surobi ........................................ 7

Exercice international AIREX ........................................... 10

Citadel Guibert 2012 .......................................................... 11

ACTUALITES

Sainte Barbe des essences .............................................. 30

Les 50 ans du dépôt d’Aulnat ...…………........................... 32

Exercices incendie .......................………................................. 33

Les innovateurs à l’honneur .............................................. 34

En bref ......................................................................................... 36

CHRONIQUE DU PERSONNEL

Hommages ............................................................................... 39

CSFM/CFMSEA .......................................….....................…… 40

Concertation civile …………............……...................…….......… 41

Personnels militaires ............................................................ 42

Personnels civils …………………………………............……....….… 43

Votre magazine est également en ligne sur notre site : www.defense.gouv.fr/essences

P.12

Cahier d’école

Le choix du Pacifique pour la France

Le SEA en Polynésie

Le SEA en Nouvelle-Calédonie

dossier50 ANS DE

PRÉSENCE DANS LE PACIFIQUE

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[Décoration du drapeau de la BPIA]

Le 12 janvier, le drapeau de la base pétrolière interarmées (BPIA) a été décoré de la Croix de la Valeur militaire avec palme de bronze au titre des opérations extérieures Harmattan, Pamir et Licorne par le chef d’état-major des armées l’amiral Guillaud au Fort de Vanves, à la direction centrale du SEA.

[Rétrospective 2012]

[Nouveau gouverneur militaire à Nancy]

Sur la place Stanislas de Nancy s’est tenue le 23 janvier la céré-monie d’adieu aux armes de l’ingénieur général de 1re classe Dominique Clauzon, directeur de la direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées du SEA et gouverneur militaire de la ville de Nancy. Jean-Luc Volpi, ingénieur général de 2e classe depuis le 1er février 2012, lui a succédé dans ses fonctions à cette même date.

[Salon Eurosatory]

Pour la 1re fois, à l’occasion du salon Eurosatory en juin dernier, le SEA a fait le choix de tenir un stand intérieur de 34 m2 par-tagé avec le GILEP (groupement interprofessionnel de logistique et d’équipements pétroliers) et un stand extérieur d’une surface de 450 m2 où plusieurs véhicules et matériels ont ainsi pu être exposés : le camion-citerne polyvalent 3,5 m3, cabine blindée ; l’ensemble tracteur semi-remorque citerne routier 30 m3,

cabine blindée ; le véhicule technique d’avitaillement ; le Land Rover Defender avec un réservoir souple 1 900 l ; des équipements d’une chaîne d’avitaillement.

[Conférence OTAN/Russie]

La conférence OTAN/Russie sur l’interopérabilité des car-burants s’est tenue à Marseille et Toulon, les 18 et 19 juin 2012. Ce rendez-vous annuel, accueilli traditionnellement par une nation membre de l’alliance ou par la Russie, a été orga-nisé cette année par la France et plus particulièrement par le Service des essences des armées.

[14 juillet]

Pour la 1re fois, le SEA a descendu l’avenue des Champs-Élysées à pied lors du 14 juillet. 132 officiers, sous-officiers et militaires du rang servant dans les unités de la BPIA mais également de la DELPIA (siège et dépôts) ont représenté le Service.

[Fermeture dépots]

Les restructurations arrivent à leur terme au SEA. Cette année, deux dépôts ont fermé, le dépôt essence air de Cambrai le 31 juillet et le centre de ravitaillement des essences de Gergy le 1er août.

[Exercice international AIREX]

En octobre dernier, le SEA a participé à l’exercice internatio-nal AIREX organisé par l’armée de l’air réunissant 8 nations. Pendant 2 semaines, le SEA et un dispositif de soutien pétro-lier britannique ont opéré conjointement dans le cadre de travaux bilatéraux sur le concept de soutien pétrolier de la CJEF (combined joint expeditionary force), la force expédi-tionnaire franco-britannique.

[Le SEA en Afghanistan]A la fin novembre, les dernières troupes françaises, dont le SEA, quittaient la vallée de la Kapisa, peu de temps après le départ de Surobi. Depuis 3 ans, le SEA était principale-ment présent à Kaboul sur 2 sites, le camp de Warehouse et l’aéroport international de Kaboul (KAIA). Au plus fort de son activité, le DETSEA était également déployé sur 4 autres sites, les FOB Surobi, Gwan, Tagab et Nijrab pour des mis-sions d’avitaillement et de ravitaillement au profit des COP.

[Collaboration avec la DLA Energy]

Le SEA a participé à l’US « Joint Petroleum Seminar » qui ras-semblait la communauté militaire pétrolière américaine du 26 novembre au 7 décembre. C’est une première : des français ont assisté à un forum d’information et de coordination interne. L’avenir dans le domaine pétrolier se construit avec nos alliés américains.

Principaux faits marquants de l’année

ECPAD/Ghislain Mariette/EMA COM

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RELATIONS INTERNATIONALES

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Le SEA a participé à l’ US « Joint Petroleum Seminar » qui rassemblait la communauté militaire pétrolière américaine du 26 novembre au 7 décembre 2012. Cet évènement annuel organisé par le DLA Energy et présidé par le Joint Chief of Staff/J4 s’est tenu à Fort Belvoir dans l’État de Virginie, au Sud de Washington DC. Lundi 26 novembre à 14 h : le Brigadier Général Tuck, de l’US Air Force, nouveau directeur de la branche énergie de la Defense Logistic Agency (DLA/E), a reçu la délégation du SEA venue assister au séminaire annuel qui regroupe les responsables de la communauté pétrolière des forces américaines : DLA/E, Joint Chief of Staff/J4, Grands commandements régionaux ou fonctionnels (EUCOM, AFRICOM, SOCOM, TRANSCOM,…), agences de coordina-tion des armées auprès du DLA/E (APFA, APC, NAVSUP)… C’est une première : des français ont assisté à un forum d’information et de coordination interne. Tous les sujets d’actualités du domaine pétrolier ont été abordés.

Le programme était riche et dense, par une succession de conférences, présentations et débats : Quelle a été la participation des militaires dans le soutien aux opérations d’urgence qui ont suivi le passage de l’oura-gan Sandy sur la côte Est ? Quels systèmes d’information sont utilisés par les forces américaines dans le cadre de la fonction de soutien pétrolier ? Qui finance les stocks de sécurité sur les théâtres ? Quels sont les retours d’expé-riences, en termes de logistique pétrolière, de l’intervention en Libye, des opérations en Haïti, ou au Japon suite au tsu-nami et à la catastrophe de Fukushima ? Comment sont financés les projets d’infrastructures pétrolières et la main-tenance correspondante ?

Les réflexions du SEA peuvent se nourrir de l’expérience américaine, toutes proportions gardées. Par exemple, concernant les systèmes d’information, le DLA/E s’appuiera prochainement sur le progiciel, mondialement répandu dans les entreprises, SAP Oil & Gas. Concernant les énergies nouvelles, l’US NAVY est en pointe. Son projet est baptisé « flotte verte » - green fleet. Les expé-rimentations grandeur nature ont commencé. L’objectif est de réduire l’empreinte carbone pour 2016.La présentation du SEA par l’ingénieur en chef Olivier Görlich ouvre un débat sur la flexibilité et les aspects d’interopéra-bilité interarmées. La structure intégrée du soutien pétro-lier français et notamment l’existence d’une filière militaire pétrolière au sein du « French MOD » a semblé séduire nos hôtes.La 2e semaine a été consacrée à des réunions de travail spé-cifiques. 2 jours ont servi par exemple à la présentation et à la priorisation des projets d’infrastructures pétrolières à N+5.

Cet honneur qui a été fait au SEA de participer à ces débats et conférences de haut niveau n’est pas une marque unique de coopération franco-américaine dans le domaine du sou-tien pétrolier. Au-delà de la coopération en opérations ou des travaux spécifiques menés dans le cadre de l’OTAN, la pro-chaine étape sera marquée par un programme d’échange d’officiers. En février 2013, plusieurs officiers américains viendront en France étudier les pratiques du SEA et visiter certaines installations. Aux mois de septembre et octobre, dans le cadre du cursus de l’école de guerre, un ingénieur du SEA passera quelques semaines auprès de la division Afrique et Europe du DLA Energy, basée en Allemagne.

L’avenir avec nos alliés américains se prépare dans le domaine pétrolier !

Ingénieur principal Paul Kaeser

A la fin du mois de novembre 2012, les dernières troupes françaises quit-taient sous les projecteurs de nom-breux médias la vallée de la Kapisa, quelques mois après le départ de Surobi, ces 2 régions d’Afghanis-tan au sein desquelles était déployée depuis près de 3 années la Task Force La Fayette (TFLF). A l’heure où la force Pamir est sur le point d’achever son retrait d’Afgha-nistan, revenons sur l’engagement du Service des essences des armées (SEA) dans ces deux régions.

Le détachement du SEA (DETSEA) en Afghanistan est aujourd’hui regroupé à Kaboul sur 2 sites : le camp de Warehouse au sein duquel se trouvent l’élément de commandement et le dépôt pétrolier principal, et l’aéroport

FOB Nijrab - avitaillement d’une Gazelle

[Le SEA en Kapisa et en Surobi][La collaboration avec la DLA/E continue]

C’est une première : des français ont assisté à un forum d’information et de coordination du minis-tère de la défense américain. Tous les sujets d’actualités du domaine pétrolier ont été abordés.

OPEX / EXERCICES

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De gauche à droite : Lt Col Jason Branch, Col Peter Crean, l’IC1Görlich, le Brigadier Général Tuck, l’IC1 Lafitte et l’IP Kaeser

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de Kaboul (Kaia) où une équipe est chargée de soutenir le détache-ment hélicoptères (DETHELICO). Néanmoins, au plus fort de son activité, le DETSEA était également déployé sur 4 autres sites : les FOB (forward operating base) Surobi, Gwan, Tagab et enfin Nijrab. Dans chacune d’entre elles se trouvait une équipe de 2 à 3 personnels du DETSEA, comprenant parfois un militaire de l’armée de terre, dont les missions étaient les suivantes : l’avitaillement des hélicop-

tères Tigre, Cougar, Gazelle ou Caracal du bataillon hélicop-tères (BATHELICO) engagés dans des missions de combat, de transport ou d’évacuation sanitaire ;

le ravitaillement des véhicules, engins blindés et groupes éner-gie des unités de la TFLF ;

l’entretien de stocks de sécu-rité en carburants terrestre et aéronautique.

Les FOBs étaient approvisionnées à partir de Kaboul, soit par camions-citernes civils des sociétés avec les-quelles le Service avait passé des marchés spécifiques, soit par moyens militaires du SEA à partir du dépôt

principal de Warehouse. Les CBH et les camions-citernes polyvalents 10 m3 blindés ont ainsi arpenté durant des mois, voire des années les routes afghanes au sein des convois du bataillon logistique (BATLOG) approvi-sionnant les FOBs depuis Kaboul.

Mais la mission ne s’arrêtait pas là : à partir des dépôts des FOBs, les équipes du SEA étaient chargées de ravitailler les COP, postes avancés tenus par les compagnies des groupe-ments tactiques interarmées (GTIA).

FOB Surobi - ravitaillement par un CCP 10 d’un véhicule de l’avant blindé

FOB Nijrab : dépôt du SEA avant le démontage Insérés dans les convois, les CCP 10 blindés approvisionnaient en carbu-rant les unités installées sur les postes d’Uzbeen, de Naghlu Haut ou encore d’Anjiran.Ainsi, plusieurs dizaines de militaires du SEA se sont succédés sur ces FOBs, au cœur de l’action de la force Pamir. Totalement intégrés au sein des GTIA, ils ont partagé avec leurs camarades des moments de vive émotion, de joies et parfois de douleurs et ont connu une expérience particulièrement enrichis-sante. Éloignés de leur chef de détache-ment, ils ont dû faire preuve d’autono-mie et mettre en œuvre un large panel de savoir-faire (exploitation d’un petit dépôt pétrolier, gestion d’une station service, comptabilité produits, avitaille-ment d’hélicoptères rotors tournant de nuit avec intensificateurs de lumière, maintenance de premier niveau du matériel pétrolier…) et bien entendu user du sacro-saint « système D » per-mettant de faire face à tout imprévu, inévitable dans ce type d’opération.Ces FOBs ont aujourd’hui été trans-férées à l’armée nationale afghane (ANA). Les 2 dernières équipes du DETSEA du BATLOG X ont quitté Nijrab puis Naghlu après avoir démantelé le dernier dépôt pétrolier.Le SEA, fortement engagé aux côtés de l’armée de terre au sein de l’opéra-tion Pamir, aura montré sa capacité d’adaptation pour fournir aux forces le soutien le plus efficient : mise en place ou démantèlement de dépôts de cam-pagne en fonction des besoins opé-rationnels, intégration des militaires de l’armée de terre au sein des déta-chements pour réaliser le niveau 1 du soutien pétrolier terrestre, recours à l’externalisation du transport ou utili-sation des moyens du SEA en fonction de la situation opérationnelle et du type de carburant transporté, durcisse-ment des moyens de protection de nos camions-citernes (blindage, grilles pare-pierres). Le soutien intégré des FOBs aura également mis en évidence la nécessité de mieux former nos jeunes maréchaux des logis dans le domaine de l’exploitation pétrolière : véritables chefs de petits dépôts, ils doivent en maîtriser tous les aspects, de la comp-tabilité produit simplifiée aux exigences d’hygiène et de sécurité en opération.Il convient donc maintenant, sous la

conduite de la sous-direction des opé-rations de la direction centrale du SEA, d’exploiter le retour d’expérience acquis en Afghanistan pour améliorer encore ce concept d’emploi du soutien pétrolier au plus près des forces pour les opérations à venir.Les militaires du SEA qui ont eu la chance de servir au sein des FOBs gar-deront sans aucun doute un souvenir particulier de leur aventure afghane, de par cette proximité avec les hommes des GTIA de la Task Force La Fayette. Ils peuvent en tout cas être fiers d’avoir rempli avec succès leur mission, por-tant haut les couleurs du SEA dans la province de Kapisa et la district de Surobi.

Ingénieur en chef de 2e classe Luc Margotin

Le SEA s’approvisionne auprès des sociétés locales et exerce de manière systématique un contrôle qualité des produits réceptionnés

Démontage du dépôt de Naghlu avant la rétrocession de la FOB

Depuis 3 ans les équipes du SEA sont à l’oeuvre dans l’opération Pamir

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OPEX / EXERCICES

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[Exercice international AIREX]

Tous les 2 ans, l’ar-mée de l’air organise AIREX : un exercice qui regroupe les forces aériennes de plusieurs nations.

Cette année, pas moins de 8 nations étaient réunies entre le 11 et le 26 octobre pour AIREX 2012 sur la base aérienne désaffectée de Vouziers-Séchault (Ardennes). Objectif : mutua-liser de façon efficace les coûts et les moyens autour d’un scé-nario commun, où chaque partie interagit avec les autres.Parmi les 1 400 personnes présentes, 16 militaires du SEA étaient déployés : 2 officiers au sein du JFACC (Joint Force Air Component

Command) ; 1 officier chef du détachement SEA et son adjoint comp-

table-facturier, tous deux insérés au MNLC (MultiNational Logistic Center) ;

1 ATC et 2 maréchaux des logis en tant qu’adjoints et chefs de groupes pétroliers ;

9 EVSEA.

Ceux-ci disposaient de véhicules roulants variés : 3 VTL-R(1) et 1 BMH(2) pour acheminer les matériels, 2 ESRC-R(3) 30 m3 pour les approvisionnements depuis le DEA Saint-Dizier ainsi que 2 camions-citernes TOE(4) et 1 Unimog pour les avitaillements.Durant ces 2 semaines, les avitaillements d’aéronefs belges, allemands, espagnols et français ont été réalisés ainsi que le soutien en F-63, soit 73 m3 de sorties au total.Axée autour d’un dépôt de stockage (Bulk Fuel Installation) franco-anglais composé de 2 réservoirs souples de 80 m3 français et d’un RS 45 m3 anglais, la collaboration entre les 2 équipes a été fructueuse puisque les méthodologies d’analyses et d’exploitation ont pu être échangées… en anglais bien sûr.L’ensemble des participants s’est dit enrichi et satisfait de cette expérience du fait de cet échange franco-britannique mais aussi de l’ambiance hors du commun lorsqu’on ras-semble autant de nations avec la même volonté de faire s’ac-complir les missions programmées…

Capitaine Fabrice Billy

Détachement SEA : LTN Hector (chef DETSEA), ATC Zambito (comptable-facturier), ATC Lalande (chef de dépôt), MDL Lanarre, MDL Monchanin, BCH Tassin, BCH Rabischung, BCH Korman, BCH Mehdid, BCH du Hommet, BRI Lowinsky, BRI Tissier, BRI Montpre, 1CL Cristia, 1CL Pokoj.Officiers au JFACC : CNE Vigouroux, CNE Billy.

Rangement d’un réservoir souple en équipe franco-britannique

Échantillonnage

Avitaillement international

[Citadel Guibert 2012 opération multinationale

de stabilisation]Citadel Guibert 2012 est un exercice interarmées multina-tional qui a rassemblé du 10 au 18 octobre, près de 2 700 militaires de 24 nations, représentant 29 unités différentes. Acteur majeur, le QG CRR-Fr, quartier général du corps de réaction rapide-France s’est entraîné au commandement d’une force terrestre lors d’une opération dans sa phase de stabilisation sur un théâtre particulièrement exigeant.

Placés sous le commandement du QG CRR-Fr, l’état-major de Forces n° 1 et la 13e Brigade mécanisée néerlandaise ont ainsi pu tester leur aptitude à commander des opérations dans le cadre interarmées sous mandat OTAN. Cela a été également l’occasion pour la 1re Brigade logistique de s’entraîner en tant que groupement de soutien au combat, en mettant en œuvre une struture ainsi que des procédures logistiques spécifiques avec la nation hôte, dans un cadre multinational.

C’est ainsi que la base pétrolière interarmées a participé à cet exercice sur le camp de Mourmelon en occupant les postes d’experts pétroliers du groupement de soutien interarmées de théâtre (GSIAT) armé principalement par la 1re brigade logis-tique et en déployant sur le terrain un poste de commande-ment de groupement de soutien pétrolier arrière (PC GSP Ar.). Par ailleurs, le dispositif SEA a été également complété par des participations à tous les échelons de la manœuvre : struc-ture SNF(1) (l’AISP(2) était l’un de nos officiers insérés au CFT(3)), PC LCC(4) (armé par la DELPIA(5)/DEA(6)).

Capitaine Jean-Luc Soubelet

(1) SNF : Soutien national France(2) AISP : Adjoint interamées soutien pétrolier(3) CFT : Commandement des forces terrestres(4) LCC : Land component command(5) DELPIA : Direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interamées(6) DEA : Dépôt essences air

Détachement SEA : IC1 Burle (CFT, évaluateur), LCL Le Livec (BPIA/BOE évaluateur), CNE Ehret (BPIA/1re CSP, chef PC GSP), CNE Soubelet (BPIA/BOE, chef cel-lule « experts POL » du PC GSIAT), LTN Chideh (BPIA/1re CSP, adjoint chef PC GSP), LTN Lawson (DELPIA/DEA Istres, OL SEACRR-Fr), LTN Leuca (BPIA/4e CFS, OL SEA EMF-1), MAJ Deprez (BPIA/BOE), adjoint cel-lule « expert POLé PC GSIAT, l’ATC Dubrocq (CFT, animation basse), ATC Sadowski (BPIA/BOE, SICOPS PC GSP), AT Degueurce (BPIA/1re CSP, PC GSP), l’AT Geran (BPIA/1re CSP, PC GSP), MDL Herpe (BPIA/3e CIE, PC GSP/SICOPS), BCH Premel-Cabic (BPIA/1re CSP, aide au déploiement), BCH Le Caplain (BPIA/1re CSP, PC GSP), BCH Martin (BPIA/1re CSP, PC GSP), BRI Rogers (BPIA/1re CSP, aide au déploiement), CDR 1re CL Lacrose (BPIA/1re CSP, aide au déploiement).

(1) VTL-R : Véhicule de transport logistique - remorque(2) BMH : Bras de manutention hydraulique (3) ESRC-R : Ensemble semi-remorque citerne - routière(4) TOE : Théâtre d’opérations extérieures

Photos : 1re Brigade logistique

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Cahier d’école

Le choix du Pacifique pour la France

Le SEA en Polynésie

Le SEA en Nouvelle-Calédonie

Été 2013, le détachement de liaison du SEA en Polynésie française (DLSEA/PF) aura vécu... Après 50 années de présence, il tire sa révérence en tant qu’entité auto-nome. Son histoire est étroitement liée à la vie du SEA et modestement nous pouvons nous honorer d’avoir participé de façon active au soutien de la politique de dis-suasion française. C’est le 24 août 1963 que l’IDT1 Le Page et l’AT Bourhis posent leurs sacs à l’aéroport de Faa’a – Papeete comme membres du détachement pré-curseur du centre d’expérimentation du Pacifique (CEP). La grande aventure com-mence. Mururoa, Hao, Fangataufa, autant de noms inscrits durablement dans la mémoire collective.Les Nouvelles du SEA ne pouvaient faire l’impasse sur cette longue page d’his-toire et cette période hivernale métropoli-taine est l’occasion de nous plonger dans l’hémisphère Sud à la découverte de nos lointaines emprises, de partager pendant ces quelques pages la vie pétrolière en Polynésie et en Calédonie.

Assister le CEP a été un défi technique et humain à tout point de vue. A partir de rien, dans des conditions de vie et de travail

difficiles, nos anciens ont assuré sans faille, jours et nuits, le soutien pétrolier. Sur ces atolls isolés, ils ont construit des bacs bou-lonnés, dépoté des pétroliers, exploité en multi produits, avitaillé, assuré la main-tenance des matériels, bref ils ont oeu-vré chaque jour dans l’ombre pour que la France mène à bien ses recherches et reste une des premières puissances mondiales.

Sur le Caillou(2) en revanche notre présence est plus récente mais petit à petit notre action a pris de l’ampleur et les travaux de construction du dépôt SEA à la Tontouta marquent l’ancrage durable du Service dans le Pacifique Ouest.

Alors, en parcourant le dossier, profitez de l’été austral et laissez-vous porter de l’autre côté de la planète pour découvrir nos pétroliers du bout du monde.

Tata(3) et bon voyage ensoleillé...

La rédaction

(1) Bonjour en Tahitien(2) Surnom de la Nouvelle Calédonie(3) Au revoir en Calédonien

dossier50 ANS DE

PRÉSENCE DANS LE PACIFIQUE

Iaorana(1) !

Baie de Moorea @Rv_fr.wikipedia.org 13Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - DossierLes Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier12

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CAHIER D’ÉCOLE

Côté Polynésie

Un peu d’histoire ...

Côté Calédonie

Tahiti devient territoire français en 1880 et représente la colo-nie principale des établissements français d’Océanie (EFO). Les EFO vont s’implanter progressive-ment sur d’autres îles qui seront rattachées à la France entre 1887 et 1901. En 1946, les EFO deviennent territoire d’outre-mer.

11 ans plus tard, le 1er gouver-nement local est mis en place. Petit à petit, la Polynésie bénéfi-cie de toujours plus d’autonomie. Aujourd’hui collectivité d’outre-mer, l’État français y est repré-senté par un haut-commissaire de la République.

Sur ordre de Napoléon III, la Nouvelle-Calédonie devient terre française en 1853. L’objectif des 1res missions françaises est d’étudier la possibi-lité d’une colonisation et l’installation d’un bagne. Ce bagne marquera très profondément l’histoire de la coloni-sation car les racines familiales de nombreux calédoniens puisent leurs sources dans la déportation.Pendant la seconde Guerre Mondiale, la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France libre en 1940 et devient la principale base extérieure pour les américains engagés dans la cam-pagne du Pacifique.La Nouvelle-Calédonie accède au sta-tut de territoire d’outre-mer (TOM) en 1946.

Les années 80 sont marquées par la montée du mouvement indépendan-tiste Kanak. Les tentatives de répres-sion de ce mouvement accroissent les tensions sur le territoire qui atteignent leur point culminant avec le drame de la grotte d’Ouvéa (avril 1988). La signature des accords Matignon (26 juin 1988) et Oudinot (20 août 1988) a permis d’apaiser les tensions politiques et d’engager le rééquilibrage économique.

Ces accords prévoient la mise en place d’un statut transitoire de 10 ans devant se solder sur un réfé-rendum d’autodétermination pour que les Calédoniens se prononcent pour ou contre l’indépendance. L’Accord de Nouméa du 5 mai 1998 prévoit alors la mise en place d’une autonomie forte et la construction d’un destin commun. La Nouvelle-Calédonie devient une collectivité « sui generis » dotée d’institutions propres et de compétences trans-férées de manière progressive mais irréversible.A partir de 2014, les calédoniens seront amenés à se prononcer sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes.

... et de géographie

Côté Polynésie

La Polynésie française est composée de 5 archipels (Société, Tuamotu, Australes, Marquises, Gambier), soit 118 îles dont 67 habitées.La population est de 270 000 habitants (10 % de la population d’outre-mer). Elle est composée principalement de 3 ethnies : polynésiens (78 %), européens (12 %), asiatiques (10 %).

Ce territoire comprend la moitié des eaux marines fran-çaises (5 millions de km2).Les risques cycloniques et de tsunamis sont avérés, en témoignent les exercices fréquents type « Rodage, Poti, Cyclonex ».

La Nouvelle-Calédonie

La Polynésie française

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Peuple Kanak (début 20e siècle)

Tableau de Tahiti « Race to Market » - collection Nicolas Chevalier

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Fuseaux horaires :Polynésie : GMT-10 (11 h de moins en hiver).

Nouvelle-Calédonie : GMT+11 (10 h de plus en hiver).

Mururoa (la base militaire est au premier plan)

15Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - DossierLes Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier14

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Côté Calédonie

Située dans le Pacifique occidental, la Nouvelle-Calédonie est un archi-pel d’Océanie situé à 1 500 kilo-mètres à l’Est de l’Australie, à 2 000 kilomètres au Nord de la Nouvelle-Zélande et à 5 000 kilomètres de l’île de Tahiti. La métropole n’est qu’à 20 000 kilomètres...

Son chef-lieu ou capitale, Nouméa, en est aussi la principale commune et la seule grande ville (98 000 habi-tants). La Nouvelle-Calédonie compte 250 000 habitants pour une super-ficie de 18 575 km2. Elle comprend une île principale communément appelée « la Grande Terre », les îles

loyautés (Maré, Tiga, Lifou et Ouvéa), l’archipel des Bélep au Nord et l’île des pins à l’extrême Sud, ainsi que de nombreux îlots.

LE CHOIX DU PACIFIQUE POUR LA DÉFENSE

Après 2 conflits mondiaux et la guerre froide qui s’annonce, le Général de Gaulle décide de rendre la France mili-tairement autonome. A l’instar des grandes puissances, la France fonde sa politique de dissuasion militaire sur le nucléaire. Elle réalise ses 1ers essais nucléaires dans la région de Reggane, département français du Sahara, durant la guerre d’Algérie. Lorsque l’Algérie acquiert son indépendance, la France doit trouver un autre site géographique pour continuer ses essais. La Polynésie française devient la nouvelle terre d’implantation des sites de tir nucléaire, choisie pour son éloignement du continent européen, son isolement et sa faible population.

Au total, 210 essais nucléaires sont réalisés, dont 181 dans le Pacifique entre 1966 et 1996, année du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Par la suite, les essais se feront à l’aide de simulation ou de tests à petite échelle.

La campagne d’essais nucléaires en Polynésie

Le Conseil de Défense de la France prend la décision le 27 juillet 1962 de créer le Centre d’expérimentations du Pacifique (CEP). Le CEP est un orga-nisme interarmées comprenant des militaires des trois armées et des services (dont le SEA), chargé d’épau-ler le Commissariat à l’énergie ato-mique (CEA). Il est placé sous l’auto-rité d’un officier général de la marine qui exerce également le commande-ment supérieur des forces armées en Polynésie et celui de la zone maritime du Pacifique.

Son organisation et son implanta-tion reposent sur quelques grandes lignes : base arrière à Tahiti, installa-tions intermédiaires sur l’atoll de Hao, site de tir sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. Ces 2 atolls, distants de 45 km, offrent la configuration idéale : isolés et stables géologiquement.

Le 23 juillet 1963, le Gouverneur de la Polynésie, en tant que représentant du président de la République, auto-rise les premiers travaux d’implanta-tion du CEP.

Malgré les difficultés de l’entreprise, menée à 18 000 km de la métropole, la direction des centres d’expérimen-tations nucléaires (DIRCEN) est en mesure, à partir de 1966, de faire fonctionner le CEP.

Mururoa - Premier campement à terre

Forage à Mururoa - une partie des essais se déroule dans des puits creusés sur la couronne de l’atoll

La ville de Nouméa

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LE SEA EN POLYNÉSIE

Le soutien pétrolier des essais nucléaires

Le SEA est intégré dès 1963 au CEP à travers un binôme, fort de l’ingé-nieur des travaux de 1re classe (IDT1) Le Page,

conseiller technique du commande-ment, et de l’agent technique Bourhis.Ce détachement reçoit fin 1963 l’ap-pellation officielle « antenne locale du SEA (antenne SEA/CEP) ».En interne SEA, il est aussi désigné détachement de liaison du SEA dans l’océan Pacifique (DLSEA/P). Il est organisé et fonctionne à l’identique d’une direction régionale métropoli-taine, il dispose de prérogatives simi-laires. Sa zone de responsabilité est pour l’heure limitée à la Polynésie.Cette antenne est implantée à Tahiti, siège du commandement et de l’État-major, d’une partie des unités sta-tionnées en Polynésie française, des directions de service et des forces de souveraineté.Dans ce contexte particulier des essais nucléaires, à caractères interarmées et opérationnel, l’an-tenne SEA/CEP a la lourde tâche de construire les infrastructures et

déployer les 1ers équipements des dépôts pétroliers. Elle doit assu-rer le ravitaillement en carburants, lubrifiants et produits divers de l’en-semble des unités, services, orga-nismes militaires et civils participant aux expérimentations, aussi bien à Tahiti que sur les bases avancées. Elle veille également au maintien des stocks et à l’organisation de la chaîne d’approvisionnements.Deux dépôts principaux sont créés, situés à Mururoa et Hao. Le 3e dépôt des essences d’Arue, sur l’île de Tahiti, ne dispose pas d’infrastructures pétrolières et ne sert qu’au stockage des produits divers et associés ou au transit des matériels.La mission de soutien pétrolier s’exerce par ailleurs sur les postes périphériques installés sur d’autres atolls situés dans un rayon de 500 km autour de Mururoa. Ils servent essen-tiellement aux observations météoro-logiques mais aussi à la surveillance radiologique. Ils accueillent différentes composantes des armées (5e RMP, unités de Génie…).Les premiers bacs voient le jour

à Mururoa en décembre 1963. Un sous-officier monteur aidé de 10 hommes de l’infanterie de marine installent les bacs boulonnés (3 de 160 m3 et 1 de 800 m3). En mai 1964, le soutien pétrolier est opé-rationnel à Hao avec son 1er bac de 800 m3.En pleine période d’activité, le DLSEA dispose de 17 000 m3 de capacité de stockage, 370 m3 de capacité de transport. Plus de 30 millions de litres de carburants sont distribués annuellement.

Le personnel, dont l’effectif total est alors de 51 personnes (3 officiers, 9 sous-officiers, 32 militaires du rang et 7 personnels civils), est consti-tué pour moitié par des militaires du contingent. Il assure avec dévouement et une très grande disponibilité la mis-sion dévolue au SEA en Polynésie. Le manque d’expérience et de forma-tion, allié à la courte durée du séjour, la variété des tâches, la complexité de l’organisation du CEP et les per-manences à assurer, exigent de la part de ces personnels une faculté

Les premières notes« 17 juillet 2011. En poste depuis 2 semaines au DLSEA/PF, je découvre dans une armoire un petit cahier « Clairefontaine » à la couverture passée mais enrichie d’un titre scotché : « Historique ». Poussé par la curiosité, j’ouvre la 1re page.

J’ai la surprise de découvrir qu’il s’agit du livre de bord de l’ingénieur des tra-vaux de 1re classe Le Page, qui se trouve être le 1er personnel du SEA détaché en Polynésie française.Partir d’une feuille blanche sans être le bienvenu n’a certainement pas été une situation facile à gérer. Respect à notre ancien ! ».

Commandant Christian Monfort

d’adaptation particulière et une grande conscience professionnelle.

Les matériels sont fabriqués en métropole. Le DLSEA doit donc inté-grer des délais d’expédition parfois très longs dans leur gestion. Une fois en œuvre ceux-ci nécessitent un entretien accru compte tenu de l’oxydation rapide provoquée par le climat tropical (semi-tropical pour la Nouvelle-Calédonie), chaud, humide et salin et une surveillance toute particulière en raison des délais d’approvisionnement qui peuvent atteindre plusieurs mois.

La carte postale et son envers

La Polynésie, la Calédonie, Tahiti, les îles ... Tout ceci évoque les vahinés, le soleil, les cocotiers, la chaleur. Si l’on fait exception de l’environnement particulier durant la période des essais nucléaires, les conditions de travail paraissent idylliques… et pourtant le tableau n’est pas tout rose. Il y a des contraintes géographiques importantes et le facteur humain doit faire l’objet de toutes les attentions.

Le facteur humainLes affectations dans le Pacifique ont pour conséquences l’isolement des « îliens », la concentration de « célibataires géographiques », l’éloignement de la métropole, l’existence d’un milieu faussement autarcique et réellement « égocentré ». Ces conditions psychologiques particulières

exacerbent les caractères les plus résistants. Les cadres militaires doivent faire preuve d’une solidarité certaine et être à l’écoute de leurs personnels.

Une situation géographique contraignanteLes dépôts doivent affronter des difficultés d’ordre technique pour se garantir contre deux types d’agressions : la corrosion saline et la pollution microbienne.La convergence d’une hygrométrie élevée (environ 80 %), d’une atmosphère saline, d’un ensoleillement quasi-perma-nent en Polynésie et très saisonnier en Calédonie provoque des corrosions sans commune mesure avec celles que l’on peut rencontrer en métropole dans les régions les plus expo-sées. Tous les matériaux souffrent de la corrosion, mais évi-demment les parties métalliques sont les plus touchées.Quant à la contamination par micro-organismes, elle repré-sente en Polynésie un souci permanent. Les produits forte-ment éthylés comme les essences sont à l’abri de cette conta-mination, dont le développement en revanche est favorisé dans les gazoles et le carburéacteur par l’élévation de température diurne et la présence de poches d’eau difficiles à évacuer en fonds de réservoirs. Les effets de cette pollution se traduisent très rapidement par le colmatage des centrifugeuses et des filtres destinés à protéger les organes de combustion.Aussi les actions de grattage, sablage, remise en peinture, nettoyage des éléments, … sont plus fréquentes.

Chaleur et humidité : facteurs de fatigue et sources d’ennuis pour la maintenance

Citerne transportant du F-44 lors d’un cyclone en 1981 (Polynésie)

Dépôt de Mururoa - 1965

L’environnement particulier des tirs de missiles nucléaires

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Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier 18 19

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Les fonctions du SEA : approvisionnement, stockage, distribution

En juillet 1964, un pétrolier d’origine norvégienne (alors nommé le Josta) est acheté par le SEA. Mesurant 105 m pour 15 m de largeur, il peut naviguer jusqu’à 11,5 noeuds.

Il est armé par la Marine nationale sous le nom de Verdon et reçoit le repère de coque A.634. Son activité principale est le transport des produits blancs, carburéacteur (TR0), gasoil (F76) et essence, vers les sea-line de Mururoa et Hao. Il a effectué son pre-mier trajet pour le compte du SEA début 1965, depuis La Pallice. Il a par-couru pour le compte du SEA près de 22 000 nautiques. Le 28 avril 1972,

il est désigné comme cible de tir au large de Tahiti, par des avisos-escor-teurs de la Marine nationale. Il repose par 2 500 m de fond. Dans les années 1980, deux pétroliers de la Marine remplacent le Verdon : le Punaruu et le Papenoo.

Les dépôts du SEA

Dépôt n° 1 : Mururoa

A Mururoa se déroulent les expérimen-tations qui, depuis 1975, ne s’effec-tuent plus en atmosphère mais dans le sous-sol, après forage du basalte constituant le socle de l’atoll selon l’ap-plication des techniques pétrolières.Situé à 1 200 km de Tahiti et formé d’une étroite couronne de corail émergé de 53 km de long et d’une lar-geur maximale de 500 m, le site de tir est organisé en base interarmées (BIA). Elle dispose d’une piste d’envol, d’un port dans le lagon et sa population est de 3 000 personnes (1 300 militaires - 1 100 cadres et techniciens du CEA - 600 ouvriers et employés polynésiens).Le dépôt des essences n° 1 (DE.1 Mururoa), d’une capacité de 12 000 m3 est constitué principale-ment de 3 réservoirs aériens dont le plus important a une contenance de 4 500 m3. C’est un établissement moderne mis en service fin 1978, en remplacement de l’ancien dépôt équipé de réservoirs boulonnés, capable de résister aux secousses provoquées par les explosions souterraines.

Il est commandé par un officier subal-terne et comprend un effectif de 20 personnes.Le dépôt de Mururoa est doté d’un parc de 7 véhicules citernes de 10 à 30 m3.De par le caractère unique du dépôt, le SEA assure le soutien pétrolier de l’en-semble des entités présentes sur l’atoll :• les organismes civils du CEA ;• la base interarmées disposant de

moyens terrestres, aériens et mili-taires ;

• les entreprises privées liées par contrats aux organismes précédents.

En juillet 1987 le DLSEA/P se réor-ganise, pour distinguer les activités liées aux expérimentations nucléaires de celles des activités de présence, communes aux forces de souveraineté implantées dans les DOM-TOM. Cela a pour conséquence la mixité des effec-tifs : désormais, le dépôt est encadré par un officier du SEA et des sous-offi-ciers du SEA et de l’armée de terre. Il emploie aussi bien des militaires appelés du contingent des essences,

des troupes de marine métropolitains et polynésiens, voire de l’arme du matériel.

En 1989 les consommateurs princi-paux sont :• les centrales électriques (représen-

tent 67 % du volume global des sor-ties) ;

• les aéronefs (Caravelles, DC8) repré-sentent 16 % ;

• les différents moyens maritimes (remorqueurs, pétroliers, patrouil-leurs, …) : 14 %.

Les consommations des véhicules ter-restres ne représentent qu’environ 3 % du volume exploité.

Dépôt de Mururoa

L’île de Mururoa

Le DLSEA/P assure le soutien pétro-lier des forces à l’exception des pro-duits de soute des navires. Les appro-visionnements en carburant sont réalisés auprès des sociétés pétro-lières locales au titre de deux mar-chés passés, l’un par le SEA (essence auto, essence avion, gasoil routier, carburéacteur), l’autre par la direc-tion centrale du commissariat de la marine (gasoil marine). Les dépôts de Mururoa et de Hao sont ravitaillés au moyen de deux pétroliers de la Marine de 2 500 T de charge au rythme d’une rotation par mois environ.

Les produits divers et associés sont d’origine SEA pour la plupart et sont approvisionnés de métropole par voie maritime. Les capacités de stockage permettent d’entretenir une avance de 5 à 6 mois de consommation ce qui constitue un avantage considérable pour la sécurité des approvisionne-ments. En effet, la Polynésie française, avec un territoire dispersé (130 îles), possède une infrastructure pétrolière limitée et les approvisionnements sont réalisés au rythme d’une dizaine de fois par an à quelques jours seulement de la rupture des stocks.

Le ravitaillement des parties pre-nantes est une activité variée et déli-cate compte tenu des nombreux points de livraisons et des types de matériels mis en oeuvre. Sur les bases interar-mées les dépôts sont en effet chargés de l’approvisionnement des soutes des unités, des cuves de chantiers, des lieux de forage, des centrales de production d’eau douce et d’électricité ainsi que l’avitaillement des navires, des aéronefs et des hélicoptères.Le SEA est à l’origine de toute l’éner-gie pétrolière nécessaire au fonction-nement du CEP sur les bases interar-mées (BIA). Le dépôt de Mururoa est en outre chargé du ravitaillement des postes périphériques en fûts de 200 l. Ils sont acheminés par voie maritime militaire et débarqués au moyen de l’hélicoptère du bord ou avec des balei-nières de récif.

L’organisation des ravitaillements, le stockage, le suivi qualitatif et la distri-bution sont assurés par le DLSEA et les dépôts pétroliers placés sous ses ordres. Le conseil technique du com-mandement et la surveillance des ins-tallations pétrolières complètent cet éventail d’activités.

Quelques avitaillements très particuliers

Certains ont eu la chance de réaliser des avitaillements exceptionnels qui font par-tie de la petite histoire des atolls, comme l’avitaillement du Concorde du premier Ministre à Hao en octobre 1987 ou celui de la Calypso du commandant Cousteau en juin 1987 à Mururoa.

Le lieutenant Fontaine et le commandant Cousteau

L’armateur SEA

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21Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - DossierLes Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier20

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Dépôt n° 2 : Hao

Hao est un atoll habité de 130 km de pourtour, à 900 km de Tahiti et 450 km de Mururoa. Il héberge une base avancée érigée en BIA, prévue pour abriter 3 000 personnes à l’époque des expériences en atmosphère. Son effectif n’est plus que de 300 mili-taires et sert avant tout, avec sa piste d’envol de 3 400 m, de plateforme intercontinentale.Le dépôt des essences n° 2 (DE.2 Hao), est équipé à l’origine de réser-voirs boulonnés de 800 m3, Sa capa-cité totale est passée de 9 000 m3 à 6 000 m3 pour tenir compte de la déflation de la BIA.

Le chef d’établissement est un sous-officier du SEA et son effectif est de 17 personnes.

Hao possède six véhicules citernes et assure le ravitaillement en carburants

terrestres de la population des atolls de Hao et de Amanu ainsi que l’avitail-lement des aéronefs civils de passage.

Dépôt n° 3 : Arue

Le dépôt de Faa’a

Le dépôt n° 3 de lubrifiants et pro-duits divers, implanté de 1963 à 1975 dans la zone portuaire de Tahiti à Fare-Ute, est transféré en 1975 à Arue à proximité de l’enceinte du RIMAP/Polynésie.

C’est au début des années 1990 et afin de libérer l’espace nécessaire à l’aménagement d’un complexe sportif qu’est décidé la démolition du dépôt et sa reconstruction à l’intérieur du camp. Le chantier débute au cours du

2e semestre 1995 pour se terminer au mois de mai 1996. Cette opération aura coûté un peu plus de 3 millions de francs et nécessité environ dix mille heures de travail.

Faa’a est un dépôt passif (DE/P), qui stocke 200 m3 de carburéacteur.Il se trouve sur l’emprise de la base

aérienne 190 à proximité de l’aéroport à l’ouest de Papeete.

Dépôt n° 2 de Hao

La fin des essais

et novembre sont consacrés au déga-zage des bacs aériens par les person-nels du SEA, sous la houlette du lieute-nant Cadel. L’expérience du lieutenant Duge envoyé en renfort est très appréciée. Pour lui c’est l’occasion de revoir une dernière fois « Muru ». Fin novembre les différents acteurs se retrouvent pour effectuer une visite préalable de chantier organisée par le DLSEA/P.Le 8 décembre, jour J, Sainte Barbe assiste au début de l’agonie d’un des établissements placés sous sa protec-tion. Le dépôt rend son dernier souffle mi-mai lors du repli des réservoirs souples.

C’est avec une émotion bien réelle que la dernière équipe du Service, mais également tous ceux qui à un moment de leur vie ont transpiré à « Muru », voient disparaître ce qui a été depuis 30 ans « l’atoll du secret ». En raison des contraintes géographiques du site et des conditions environnemen-tales, les travaux de démantèlement peuvent être qualifiés d’uniques en leur genre.

2 ans après le site de Mururoa, la base interarmées de Hao ferme à son tour. Le site se différencie de celui de Mururoa par la présence d’un village d’environ 1 000 habitants. Aussi, à

l’inverse de Mururoa, de nombreuses installations sont laissées en l’état au profit de la collectivité. C’est le cas du dépôt du SEA, qui a cessé ses activi-tés le 26 juillet 2000, après 36 ans de bons et loyaux services. Les stocks ont été ramenés à zéro, les matériels transférés au territoire ou rapatriés, l’infrastructure cédée pour exploita-tion par les pétroliers de Polynésie (Total pour le carburéacteur, Mobil pour les carburants terrestres).Fin 2008, le ministre de la Défense décide de lancer le chantier de réha-bilitation du dépôt. Le site doit reve-nir à son état naturel. Les travaux de réhabilitation sont partagés entre des détachements militaires du génie et des entreprises. Ils débutent en avril 2009 et devraient se terminer en 2016.

Ainsi s’achève la page de l’histoire de la participation du SEA à la force de dissuasion nucléaire française. Mais le SEA reste bien présent dans le Pacifique, pour continuer certaines missions et en assurer de nouvelles.

Travaux de réhabilitation entrepris en 2009

La dernière campagne d’essais nucléaires se déroule en 1995/1996. La fin des essais entraîne la décision de démanteler les sites de Mururoa et Fangataufa.Pour le SEA, que ce soit à Tahiti il y a 15 ans ou en Afghanistan de nos jours, la procédure à suivre en cas de déman-tèlement est identique : une période d’étude et de planification afin de pré-voir le soutien des sites jusqu’à leur fermeture effective tout en assurant la déconstruction des installations.A partir des besoins estimés par la DIRCEN et sur la base de l’expé-rience acquise par le SEA sur le

terrain, le dernier approvisionnement de Mururoa par le Captain Martin (pétrolier de la société Total) a lieu en juin 1997.Les travaux de démolition des infras-tructures du site ont déjà commencé : le CEA est le premier organisme à dis-paraître. Le premier hangar du dépôt essences de Mururoa est démonté en juillet 1997. Ce n’est qu’au mois d’oc-tobre que le grand chantier est mis en branle, après de multiples réunions relatives au soutien pétrolier du site, aux procédés de démontage et sur-tout à la sécurité à mettre en place pour la durée des opérations. Octobre

Un départ, ça se prépare

L’ultime équipe du SEA est chargée du déménagement et du démantèlement du dépôt de carburant. Un travail de longue haleine qui nécessite une planification et une organi-sation bien étudiée afin d’adapter les stocks et les moyens

pour conserver la capacité opérationnelle nécessaire au soutien du site tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Les différents produits (XF-09, F-57, F-76, F-35) contenus dans les bacs aériens sont soigneusement transférés dans des réservoirs souples (1 RS 40 m3, 1 RS 80 m3, 2 RS 300 m3) installés sur une aire jouxtant le dépôt et préa-lablement préparée. Une fois

vidés, les bacs aériens sont remplis en eau de mer, vidés de nouveau puis nettoyés et dégazés dans les règles de l’art propres à la profession pétrolière.Le découpage des bacs est confié à un industriel. Une grue d’une taille impressionnante mise à disposition de l’entre-prise lui permet d’effectuer les travaux en toute sécurité.Afin d’achever la démolition des dernières infrastructures

sur l’atoll, la DIRCEN loue les services d’une barge hôtel, arrivée au mois de mars, dans le but de loger les person-nels restants. Cette barge hôtel, totalement autonome et qui porte le nom de « Bibbyprogress », se présente sous la forme d’un grand bâtiment de 3 étages pouvant accueillir jusqu’à 350 personnes. Cet immense hôtel flottant, coïn-cidence fortuite, est utilisé habituellement pour l’héberge-ment des personnels des compagnies pétrolières qui effec-tuent des forages en haute mer. En fin de démantèlement une barge citerne de la Marine nationale est mise à la dis-position du SEA pour le stockage des reliquats de carbu-rant. Une fois vidés les réservoirs souples sont recondition-nés en vue de leur réexpédition vers la métropole.

Enlèvement du dôme (bac 18)

Barge hôtel « Bibbyprogress »

Ce qu’il reste des hangars après les travaux de réhabilitation

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Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier 22 23

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Le soutien post-nucléaire

Le dépôt d’Arue continue ses missions de soutien pétrolier aux parties pre-nantes locales, avec le dépôt passif de Faa’a en relais. Ce dernier soutient désormais le GAMF (groupement aéro-nautique militaire de Faa’a) nouvellement créé et qui comprend :- le détachement Air (DA 190) ;- la flottille aéronavale 25 F ;- le détachement aéronaval de la 35F.

Plus globalement, le DLSEA/P soutient désormais les unités des différentes composantes qui relèvent du COMSUP de Polynésie française :

Composante terre :Avec un format réduit à 4 compagnies dont une de réserve (suite à la dissolu-tion du régiment d’infanterie de Marine du Pacifique le 19 juillet 2012), le DTP/

RIMaP-P (Détachement Terre de Polynésie / Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique – Polynésie) continue d’assu-rer les missions dévolues jusqu’à présent au RIMAP :- assistance aux popula-

tions en cas de catas-trophe naturelle ;

- protection du territoire ;- surveillance des anciens

sites d’expérimentation du Pacifique.

Composante navale :- d’un patrouilleur de service public

(Arago) ;- d’un patrouilleur côtier de la gendar-

merie nationale (Jasmin) ;- d’une frégate de surveillance (Prairial) ;- d’un remorqueur ravitailleur (Revi) ;- de 2 remorqueurs portuaires (Maroa,

Manini).

Composante aérienne et aéronavale :- escadron de transport (ET 82, ancien-

nement ETOM 82) - 2 Casa ;- flottille 25 F – 3 Gardian ;- détachement 35F – 2 Dauphin ;- 22 S (sur Frégate surveillance Prairial)

– 1 Alouette III.- différents organismes de soutien

(GSBdD, DID, DIRISI, Base navale) et le service militaire adapté (SMA).

In memoriamLe 9 janvier 1970, alors que des travaux de soudure à l’oxyacétylène étaient réalisés dans le bac n° 11 du DE n° 2 de Hao, une explosion se produisit.

Le capitaine René Lebas chef de centre, l’adju-dant Michel Bonnin chargé de l’entretien des bacs, M. Stéphane Poata chef d’équipe SEA et 3 person-nels de l’entreprise Graux trouvaient la mort.

Reprise carburants sur le Prairial Avitaillement hélicoptère Dauphin par rapidflo

BCH Lhoste et M. Richar Apo (personnel civil à recrutement local), prêts à utiliser cet équipement réalisé localement pour l’avitaillement des aéronefs.NDLR : il n’y a pas d’erreur sur le prénom de M. Apo.

LE SEA EN NOUVELLE-CALÉDONIE

Début des années 80, l’EMA envi-sage de confier au SEA le sou-tien pétrolier des forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), jusqu’alors assuré par chaque armée. La construction d’un dépôt militaire de stockage de carbu-réacteur à Tontouta (à 50 km de Nouméa) est achevée en 1983. Construit à proximité d’un dépôt civil, l’exploitation du dépôt mili-taire est tout d’abord assurée par le personnel du dépôt civil au titre d’une convention d’exploitation conclue entre la Marine nationale et le pool pétrolier.

Les forces de souveraineté sont chargées :- de protéger les intérêts de la France et d’affirmer la présence fran-

çaise dans le Pacifique ;- de manifester et garantir la souveraineté française, de soutenir le

Pays dans l’exercice de ses compétences sur les 6 500 000 km2 de la zone Pacifique ;

- de participer aux tâches de service public, en particulier en matière de secours maritime et de soutien aux populations ;

- d’assurer, la surveillance radiologique, biologique, et géomécanique des anciens sites d’expérimentations et d’en contrôler leurs accès ;

- de conduire ou de participer à une opération de crise, soit militaire (type RESEVAC – exercice d’évacuation des ressortissants - notam-ment), soit de secours d’urgence dans la ZRP (zone de responsabi-lité permanente).

Les COMSUP relèvent directement du chef d’État-major des armées. Ils exercent les fonctions de commandement opérationnel sur l’en-semble des formations des trois armées, sur les directions et ser-vices de soutien (y compris les bases de défense). Par ses responsa-bilités territoriales, les COMSUP sont les interlocuteurs directs et les conseillers du haut-commissaire pour toutes les questions relatives à la défense sur leur secteur de responsabilité.

Le COMSUP Polynésie est basé à Papeete, le COMSUP Nouvelle-Calédonie à Nouméa.

Les commandements supérieurs (COMSUP)

Le soutien des FANC : avitaillement Puma à partir d’un camion-citerne TOE

Un rapport du contrôle général des armées de 1990 souligne qu’il apparaît opportun d’envisa-ger la mise en place d’un détachement organique du SEA en Nouvelle-Calédonie, souhaité par l’en-semble des FANC.Il faudra attendre 1991 pour que le premier « essencier » foule la terre du Caillou. Au 1er janvier 1991, une antenne du SEA est créée pour assurer le soutien pétrolier des FANC.

Le DLSEA/P, dont la zone de responsabilité était jusqu’alors limitée à la Polynésie, s’étend à la Nouvelle-Calédonie en 1992. Il est désormais sou-mis à une quadruple hiérarchie :- COMSUP Nouvelle-Calédonie ;- COMSUP Polynésie ;- Dircen (direction des centres d’expérimentation nucléaires) ;

- Direction centrale du SEA.

En 1999, l’antenne de Nouméa s’affranchit de la tutelle de Tahiti et devient le DLSEA/NC.

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 - Dossier 24 25

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L’organisation du DLSEA/NC

Afin d’assurer ses missions, le déta-chement est organisé de manière effi-ciente au juste besoin et articulé de la manière suivante :- un siège implanté à Nouméa, com-

posé du chef de détachement et d’un adjoint qui assument les mis-sions spécifiques des domaines

organique (application des directives de fonctionnement de la direction centrale, située en Métropole) et opérationnel ;

- un dépôt essence mixte (DEM) à Tontouta, composé d’un sous-offi-cier supérieur, d’un personnel civil de recrutement local et de quatre

militaires du rang. Il permet la four-niture de carburant aéronautique à tout aéronef stationné au sein de la base aérienne 186 de Tontouta.

- plus de 800 m3 de stockage de car-burants aériens au profit de la base aérienne 186 ;

- 600 m3 de gasoil de navigation stocké sur la base navale de Chaleix ;

- environ 150 m3 de stockage de car-burants terrestres répartis sur le

territoire dont 100 m3 sur Plum (régiment d’infanterie de marine du Pacifique – RIMAP-NC) ;

- des consommations annuelles de plusieurs milliers de m3 (pour le kéro-sène : de l’ordre de 1 500 m3 ; pour le gasoil : de l’ordre de 2 600 m3) ;

- des vecteurs d’avitaillement et de ravitaillement non négligeables : trois capacités d’avitaillement de 12 m3 (TOE), 1 capacité d’avitaillement pro-jetable de 3,5 m3 (Unimog), 1 capa-cité de ravitaillement de 18 m3 (CBH).

L’aéroport et le dépôt de Tontouta

Le DLSEA/NC en chiffres

Les missions du DLSEA/NC

La mission principale du DLSEA/NC est de fournir aux forces armées et à la gendarmerie présentes en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna les produits pétroliers nécessaires en apportant la garantie de qualité indispen-sable au bon fonctionnement et à la disponibilité opération-nelle des matériels tactiques.

Cette mission s’accomplit selon une logique d’intégration : la responsabilité du DLSEA/NC s’exerce tout au long de la chaîne logistique de la ressource (dépôt stockeur) jusqu’au distributeur ou consommateur final (station service, camion avitailleur, aéronef, bâtiments de la marine nationale, …).Le détachement assume également le rôle d’expert pétro-

lier et à ce titre il conseille les formations et les organismes publics sur le respect de la réglementation applicable aux installations pétrolières tant dans le domaine de la sécurité (infrastructure ou relative aux transports de matière dange-reuses par air, terre ou mer) que dans celui de la protec-tion de l’environnement. Appuyé par le laboratoire du SEA

Participation aux exercices

Dégazage d’une cuve au profit de l’escadron de transport 52 (ET52)

Les BCH Magdeleine et Dore récupérent du carbu-réacteur périmé pour son déclassement en F-63

Avitaillement d’un Caribou

Les BCH Magdeleine, Genin et Thibaudeau pré-parent un matériel de campagne (RS 1 900 l)

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à Marseille, il assure par exemple au profit de la direction de l’industrie des mines et de l’énergie en Nouvelle-Calédonie (DIMENC) le contrôle qualité de l’essence et du gasoil importés en vue de leur vente au détail.Quelques missions particulières lui sont également attribuées :- le transfert de carburant F-44 (car-

buréacteur additivé) des containers de la base navale (Logtrom) vers la cuve de la Frégate Vendemiaire ;

- la mission annuelle Walpole, qui consiste à renouveler un stock de F-44 en fûts de 200 l sur une île située au milieu du Pacifique. Cette mission est interarmées : la marine pour le déplacement, l’armée de l’air

pour l’hélitreuillage des fûts et le SEA pour l’avitaillement du Puma et la qualité produit.

Dimensionnés pour répondre à de nombreuses sollicitations, les moyens humains et matériels du dépôt per-mettent d’assurer le soutien pétro-lier sur tout l’espace calédonien lors d’exercices programmés ou de mis-sions déclenchées inopinément :

Tremolite : exercice régimentaire (RIMAP-NC) annuel, permettant de mettre en œuvre des moyens inter-armées et destiné à contrôler la capacité opérationnelle des unités élémentaires et les procédures des poste de commandement.

Croix du Sud : organisé tous les deux ans par les forces armées de Nouvelle-Calédonie (FANC), Croix

du Sud est un exercice de niveau opératif, interarmées et multinatio-nal (9 nations y participent, dont la Nouvelle Zélande, l’Australie et bien sûr la France). Il a pour but princi-pal d’entraîner les FANC à planifier et conduire une opération d’aide humanitaire et/ou d’évacuation de ressortissants dans la zone de res-ponsabilité du COMSUP (Pacifique Sud) et ceci dans un environnement interalliés, dans le cadre (pour ce qui concerne l’humanitaire) de l’accord FRANZ. Il est un objectif majeur en termes de soutien pétrolier pour le DLSEA/NC.

Kaori : autre exercice régimentaire annuel (RIMAP-NC).

Camion-citerne CBH 385 lors de l’exercice Tremolite 2008

Contrôle qualité réalisé par M. Emile Ipert, adjoint au chef de dépôt du DEM Tontouta. Ce personnel civil, né sur le Caillou, est recruté en 1993 après une carrière militaire passée au sein de la marine nationale en tant que mécanicien aéronautique.

Avitaillement à partir de fûts lors de la mission Walpole en 2012

L’avenir du DLSEA/NC

La Nouvelle-Calédonie est un terri-toire particulièrement attachant, mais néanmoins exigeant. Située au cœur du Pacifique Sud, dans un milieu très anglophone où les enjeux sont nombreux (en termes d’influence, de stabilité régionale, de souveraineté, de sécurité des personnes et des biens face notamment aux risques naturels, mais aussi en termes éco-nomiques (ressources halieutiques) et de protection de l’environnement), elle constitue le point d’appui incon-tournable où le SEA pourra assu-rer dans un contexte interarmées

et interarmes enrichissant sa mis-sion de soutien pétrolier au profit des forces.La pérennité de la base aérienne de Nouméa et la nécessité de ratio-naliser l’infrastructure pétrolière imposent la construction d’un nou-veau dépôt de 900 m3 (1 bac de 500 m3 et 4 cuves de 100 m3) qui sera implanté au cœur de la base aérienne. Ce projet d’envergure dont le commencement des travaux a débuté en 2012 devrait durer envi-ron 18 mois pour se terminer au deu-xième semestre 2013.

Le mot de la fin

Même si une page s’est tournée en Polynésie, le SEA reste présent et actif dans le Pacifique et sait s’adapter aux nouvelles exigences.L’année 2013 sera celle de la reprise des attri-butions du détachement de liaison en Polynésie

française par le DLSEA/NC et la mise en place d’une nouvelle organisation qui permettront de conserver l’efficience du soutien pétrolier dans le Pacifique.

Remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce dossier, et notamment : le LCL Roussel, chef du détachement de liaison du SEA auprès des FANC, le major Ammer, chef du dépôt de Tontouta, le CDT Monfort, chef du déta-chement de liaison du SEA en Polynésie française, l’ATC Ferrarini, adjoint au DLSEA/PF, et enfin le LCL Masset pour l’accès à sa photothèque.

Un atoll dans le Pacifique

Construction d’un bac à Tontouta

Le LCL Roussel en visite sur le chantier d’installation d’une cuve à Tontouta

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C’est le 6 décembre à la BPIA que s’est orga-nisée la célébration de la Sainte patronne du SEA. Cette manifestation officielle s’est déroulée en présence de nombreuses per-sonnalités civiles et militaires. Cette ouver-ture vers l’extérieur est une volonté du SEA afin de valoriser son savoir-faire et son expertise pétrolière. Cette journée a débuté par une prise d’armes présidée par l’ingé-nieur général de 1re classe Gauthier, direc-teur central du SEA.

Les troupes étaient commandées par l’ingénieur en chef de 1re classe Noviant, directeur de la BPIA. Après le défilé des troupes en armes, les invités ont ensuite assisté à une présentation dynamique des matériels. Véhicules et équipements pétroliers de nouvelle génération, dont le Kerax blindé, étaient aussi exposés. La journée s’est conclue dans la convi-vialité par un repas.

M. Hervé Pernot

[Sainte Barbe des essences]Célébration de la Sainte Barbe nationale à la base pétrolière interarmées

Simulation d’un « pick and run » lors de la présentation dynamique :

« Un des soldats est touché, il présente une hémorragie à la jambe. Le blessé doit être amené le plus tôt possible à l’abri pour lui prodiguer les gestes de survie adaptés à son état. Alors qu’une partie du groupe de combat se poste pour riposter aux tirs ennemis, le reste du groupe intervient pour prendre en charge le blessé. »La technique de dégagement utilisée s’appelle le « pick and run », elle consiste à tracter le soldat en utilisant son équipe-ment gilet par balles à deux sauveteurs. Cette conduite doit être privilégiée car c’est la plus efficace et la plus rapide. Elle met le moins en péril la vie des sauveteurs. Une fois la victime en sécurité, celle-ci va pouvoir recevoir les premiers soins.

Lors de la prise d’armes, 3 militaires ont été mis à l’honneur :L’ingénieur en chef de 2e classe Nicolas Henry a été

fait chevalier de l’ordre national du Mérite.Engagé du 28 mars au 14 octobre 2012 comme

chef de groupe « soutien pétrolier » au sein du bataillon logistique, dans le cadre de l’opéra-tion Pamir en Afghanistan, le maréchal des logis Thomas Moisan a fait preuve de belles qualités militaires. Il s’est particulièrement distingué le 17 juin à proximité du poste de combat avancé d’Anji-ran. Conducteur d’un camion-citerne, il a lors d’une prise à partie, réussi à extraire son véhicule hors de la zone dangereuse. En outre, suite à une nou-velle attaque, il a pris l’initiative de déplacer son véhi-cule pour le mettre à l’abri, permettant ainsi d’évi-ter l’explosion de la citerne directement visée et par conséquent d’alourdir le bilan des pertes. Cette cita-tion comporte l’attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze.

Engagé du 31 mars au 8 octobre 2012 comme opérateur pétrolier au sein du bataillon logistique, dans le cadre de l’opération Pamir en Afghanistan, le soldat de 1re classe Benoit Boulet a fait preuve de belles qualités militaires. Il s’est particulière-ment distingué le 15 avril au cours de l’attaque du camp de Warehouse. Alors que l’emprise était sous le feu d’insurgés, entraînant le déclenchement du plan de défense « Ultima ratio » durant 7 heures, il a armé un poste de combat en dépit de tirs sou-tenus et d’un climat d’insécurité permanent. Il s’est particulièrement distingué le 4 juillet lors de l’opé-ration « Stark 246 ». En progressant à hauteur du village de Dagari, le convoi a été pris sous le feu des rebelles. Conducteur d’un camion-citerne, il a malgré la nuit, l’intensité du feu subi et la méconnaissance du terrain, manoeuvré avec sang-froid et dextérité son engin, facilitant ainsi l’extraction de la colonne et de son équipage hors de la zone dangereuse. Cette citation comporte l’attribution de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze.

Le 4 décembre 2012, fidèles à la tradition, les militaires du SEA du camp de Warehouse ont fêté la Sainte Barbe aux cotés de leurs cama-rades artilleurs, artificiers, pompiers et sapeurs.Pour bien commencer cette journée, les personnels du SEA sont allés chercher au petit matin l’AISP, le chef de détachement et son adjoint pour un défilé déguisé et animé à travers le camp. Les jeux de Sainte Barbe ont allié comme de coutume finesse musculaire et force céré-brale dans des épreuves de tir à la corde, de lancer de douilles de 155 mm ou encore de confection de palettes de munitions. L’équipe du SEA s’est brillamment placée sur la deuxième place du podium, der-rière les artificiers ! S’en est suivie la cérémonie officielle au cours de laquelle chacun a pu entendre l’évocation de la vie de Sainte Barbe et se recueillir durant la minute de silence en souvenir des soldats tombés sur le théâtre afghan. Cette matinée s’est achevée par un repas pris en commun dans une ambiance conviviale et festive.Cette fête de Sainte Barbe sur le sol afghan aura été un beau moment de cohésion interarmées.

Et par Sainte Barbe, vive le SEA !!!!

Capitaine David

Sainte Barbe en Afghanistan

Prise d’armes à la BPIA

Démonstration dynamique des véhicules à la BPIA (ici un ensemble camion-citerne et remorque TOE)

Simulation d’un « pick and run »

Décoration lors de la prise d’armes

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 3131Les Nouvelles du SEA - numéro 1/201330

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Incendie à la BPIA

En octobre 2012, la compagnie de maintenance de la base pétrolière interarmées, au grand complet, a animé, avec les pompiers de Chalon-sur-Saône, Crissey, Ouroux-sur-Saône et Fontaines, l’exercice incendie biannuel de la zone tech-nique à la caserne Moreteaux.Le thème, classique au SEA, portait sur un début d’incen-die d’un camion-citerne qui s’apprêtait à compléter en car-buréacteur une station-service mobile CENOV. Pour que le scénario soit des plus catastrophiques, l’exercice se déroule à proximité immédiate de l’atelier pétrolier et d’un parking sur lequel sont stationnées des semi-remorques citernes vides non dégazées. Et deux blessés graves se trouvent sur place...

Fort des leçons tirées du dernier opus, la manœuvre a été menée efficacement par une équipe interne de première intervention formée de pompiers bénévoles et équipée des tenues ad-hoc. A leur arrivée, les véhicules des services de secours sont guidés de la voie publique jusqu’au lieu du sinistre par une succession de « gilets jaunes ». Le premier véhicule est informé de la situation par le chef de site, iden-tifiable grâce à un chasuble jaune fluo et une casquette assortie, qui remet au chef d’agrès, une série de plans de la zone technique avec la localisation des risques et des moyens d’extinction. A l’arrivée du commandant des opéra-tions de secours, le chef de site se met à sa disposition pour lui apporter les conseils techniques souhaités.Cet exercice a permis aux pompiers professionnels et béné-voles de valider leur savoir-faire dans un site qu’ils n’ima-ginaient pas aussi étendu et complexe. A l’annonce du fait qu’aucune des citernes n’était dégazée, les regards se figeaient ! On ne saurait les en blâmer, voici une expérience qu’aucun d’entre nous n’est pressé de vivre. C’est bien là le but d’un tel exercice : se préparer au pire, pour s’en préserver.

Capitaine Christophe Serrano

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Seul établissement situé en Auvergne, le dépôt essence d’Aulnat est implanté sur le site de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand sur les com-munes d’Aulnat et de Clermont-Ferrand. Avec une capacité de 800 m3, c’est l’un des plus petits établissements du SEA. Il est composé de 2 sous-officiers, 2 EVSEA, 1 fonctionnaire et 4 personnels civils ouvriers. Le dépôt ravitaille en carburants terrestre et aérien 49 clients répartis sur 9 départements. La mission spéci-fique du dépôt auvergnat concerne le soutien pétrolier de

l’AIA. Avec un effectif de 1 270 personnes (1100 civils et 170 militaires), celui-ci réalise l’entretien et la maintenance des Transall, Mirage, Xingu, Alphajet, Gazelle et depuis peu Rafale. Les sorties de carburants se font essentiellement au moment de la livraison des aéronefs. A leur arrivée pour un cycle de maintenance, le personnel du DE effectue une reprise totale des réservoirs avec prélèvement et mise en analyse du produit afin d’assurer la non pollution des réser-voirs depuis la dernière visite.Tout au long du cycle de maintenance, le personnel du DE est mis à contribution pour distribuer ou reprendre du produit sur les aéronefs selon les besoins spécifiques de chaque machine. Pour exemple : lors des essais réservoirs du Transall, un personnel est affecté exclusivement à la distribution et reprise de carburants, sur des périodes de 4 à 8 h.

L’AIA de Clermont-Ferrand doit accueillir l’A400M en main-tenance à partir du 2e semestre 2014 sans oublier le MRTT et le Tigre qui doivent eux aussi venir trouver leurs places dans les hangars. Cela impactera directement l’acti-vité du dépôt.

Agent technique en chef Thierry Delliaux

Le dépôt essence d’Aulnat a profité de la Sainte Barbe pour fêter ses 50 ans de service...

[Les 50 ans du dépot d’Aulnat]

L’aîné de l’assistance M. Roger Hautoy, né en 1927 qui faisait partie des effectifs du DE Aulnat lors de son ouverture en 1962 et le petit dernier du dépôt affecté en 2012, né en 1991.

Historique du dépôt :1961 : Construction du dépôt par l’armée de l’Air1962 : Remise au SEA2006 : Remise aux normes du dépôt2011 : Autorisation d’exploiter avec prescriptions2012 : Autorisation de mise en service

[Exercices incendie]Les établissements du SEA organisent régulièrement des exercices incendie. Les

scénarios varient d’un site à l’autre ...

L’équipe du DEA d’Aulnat accompagnée des anciens

M. Roger Hautoy et le 1re classe Maxence Neufond Le DEALAT de Dax a réalisé sa simulation avec une mise

en scène différente : au cours du chargement du camion-citerne de 2,5 m3 en carburéacteur F-34, le tuyau flexible éclate. Le produit se répand sur l’aire protégée et pour une raison indéterminée s’enflamme. Une des 2 personnes qui effectuent l’opération quitte la zone les vêtements en feu. Son binôme ferme la vanne après avoir percuté le coup de poing de l’alarme incendie, puis récupère la couverture

anti-feu pour couvrir son collègue et étouffer le feu. Cet exer-cice de prévention contre l’incendie et la pollution, auquel ont participé l’ensemble des secours (SSIS, SDIS, CSP de DAX et la régie des eaux), a permis d’entraîner les person-nels du dépôt à intervenir sur un des thèmes défini dans les registres incendie et antipollution. Les participants ont été confrontés aux situations qui pourraient avoir lieu lors d’un incendie et d’une pollution par hydrocarbures.

Scénario catastrophe au DEALAT de Dax

Camion-citerne en feu au CRE de Castelsarrasin

Du côté du Sud Ouest, c’est aussi un camion-citerne qui a pris feu... l’exercice débute : le CRE de Castelsarrasin déploie ses moyens de premières urgences en cas d’incendie et installe une lance à mousse afin d’éteindre le feu et refroidir le camion. Une 2e équipe se met en place pour refroidir les installations situées près du feu avant l’arrivée des pompiers. En parallèle, les personnels disponibles évacuent les autres véhicules pétro-liers vers une zone de sécurité. Le CRE doit tenir 20 minutes en autonomie.Au delà du caractère obligatoire de cet exercice, les pompiers ont ainsi pu découvrir les nouvelles installations du CRE, en tra-vaux depuis 4 ans.

A Cognac, c’est une gerbe d’étincelles qui a mis le feu à un camion du dépôt, faisant 2 victimes. 8 véhicules du centre de Cognac ont rejoint les 2 ambulances et les 4 camions de pompiers de la base aérienne dont 2 transportant la « cel-lule mousse carbonique », soit une cinquantaine d’hommes. Tout le personnel du DEA de Cognac mais aussi de la base est ainsi mis à contribution pour la bonne réussite de l’exercice simulant des situations extrêmes d’attaque nucléaire, radiolo-gique, biologique et chimique (NRBC), des colis pié-gés ou d’incendie.

Camion-citerne en feu à la BPIA

Il y a de l’étincelle dans l’air à Cognac

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[Les innovateurs à l’honneur]

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Tout comme en 2011, les lauréats du concours primant les meilleurs travaux originaux ont été reçus par le direc-teur central.

Cette année, 11 projets ont été proposés à la commission traitant des travaux originaux, contre 5 en 2011. Cette augmentation du nombre de dossiers témoigne du dyna-misme des personnels du SEA, de leur implication dans le perfectionnement des outils de travail et dans l’améliora-tion des conditions de travail.La démarche des travaux originaux du SEA est complémen-taire des possibilités offertes par la mission innovation par-ticipative qui accompagne certains innovateurs dans leur projet. Parce qu’elle permet à chaque membre d’une orga-nisation (direction centrale, entité rattachée, détachement en OPEX…) d’être reconnu comme potentiel d’amélioration des conditions de travail, quel que soit son poste, statut ou fonction, dans son champ de responsabilité comme au-delà, la démarche du SEA traitant des travaux originaux apporte une réponse efficace pour relever les challenges actuels du monde du travail. Les propositions passées et actuelles sont centrées sur les matériels et l’infrastruc-ture pétrolière. Devant les défis à relever dans le futur, le personnel proposant des projets de travaux originaux ne doit pas se restreindre à ces seuls aspects mais doit aussi faire preuve d’imagination dans les domaines organisation-nels ou les procédures de travail (par exemple, un projet a été retenu par la MIP concernant une procédure de valida-tion des acquis et de l’expérience (VAE)).

Les dossiers présentés en 2012 sont les suivants : M. Brasseur (CRE Bouy) : chasse neige ; M. Van-Haaren (CRE Sarrebourg) : blocage du portail

d’entrée ; M. Auzias, M. Desblache, M. Mougin, M. Pinatel (LSEA) :

banc d’essai de filtrabilité dynamique ; M. Vautrin (LSEA) : banc d’essai sur pompe HPI ; BCH Gauci (DEA Luxeuil) : support et maintien de la porte

du coffre de la semi-remorque citerne Magyar ; M. Yvinec (DEAN Lanvéoc Poulmic) : blocage de sécu-

rité en position ouverte de la porte arrière bâchée du CCP 3,5 m3 ;

M. Delaygue (LSEA) : imiteur de couple mécanique ; M. Berraud (DEA Mérignac) : béquille hauteur réglable ; Major Pignet (ÉPÉE Rennes) : plot de ravitaillement héli-

coptère mobile en KC 20 ; M. Rodriguez (DEA Istres) : système de sécurité méca-

nique à commande pneumatique déportée pour la pas-serelle de visite citerne ;

M. Servan (DEA Salon de Provence) : support d’extrac-tion démontable et embarquable pour roue de secours.

Tous les candidats ont été félicités par le directeur central pour leur implication dans le processus d’amélioration des outils et des conditions de travail.

Les 5 projets primés en 2012 sont ceux de : M. Delaygue (LSEA) ; M. Berraud (DEA Mérignac) ; Major Pignet (Epée Rennes) ; M. Rodriguez (DEA Istres et déjà primé en 2011) ; M. Servan (DEA Salon de Provence).

Ces travaux ont été retenus au vu de 3 critères principaux : le côté innovant (pour certains, il s’agit d’outils non dispo-

nibles dans le commerce) ; la possibilité de généraliser le projet à d’autres postes de

travail ou d’autres sites du SEA ; l’amélioration notable des conditions de travail.

Le concours 2013 est dès à présent ouvert et les projets sont attendus à la DCSEA avant le 30 avril 2013 (pour plus de renseignements : [email protected]).

A vos crayons ! A vos claviers ! Soyez innovant !

M. Thierry Parlant

La cérémonie de remise du prix de l’Audace 2012, décerné tous les 2 ans par la fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque et organisé par la mission pour le déve-loppement de l’innovation participative (MIP), s’est déroulée le 5 décembre dernier à l’école militaire sous la présidence du ministre de la Défense représenté par M. Jean-Michel Palagos, directeur adjoint du cabinet civil et militaire du ministre de la Défense.Parmi les 25 innovations présentées, le container logis-tique interarmées pétrolier (CLIP) du centre de soutien logistique du service des essences des armées (CSLSEA) était la plus imposante. Le CLIP conjugue rapidité, fiabilité et discrétion en réunissant dans un container tous les élé-ments constitutifs d’une chaîne d’avitaillement propre à délivrer du carburant simultanément à 5 hélicoptères ou à 2 avions de combat. Son coût est réduit car les matériels de la chaîne d’avitaillement sont déjà en service au SEA. Seul l’achat d’un container à ouverture totale, doté d’un plancher caillebotis permettant l’arrimage des éléments, a été nécessaire. Aidé du brigadier-chef Binet pour la préparation, le CLIP a pu être présenté aux autorités civiles et militaires ainsi qu’aux autres visiteurs par son créateur M. Marcel Ferrandiz, agent d’approvisionnement chef d’équipe au CSLSEA. Le container était en concurrence avec 2 autres innovations du Service de santé pour le prix de l’état-major des armées.

Les conditions météorologiques défavorables n’ont pas entamé la motivation de M. Ferrandiz, assisté du briga-dier-chef Dubois, pour promouvoir sa création. Même si le CLIP n’a pas remporté le prix de l’audace, les visiteurs ont été sensibles au concept et à sa présentation, dont l’ingénieur général de 2e classe Audisio, directeur central adjoint du SEA. Les autres personnels du SEA présents, dont 2 autres innovateurs (l’agent technique en chef Merle du dépôt essences air de Nancy-Ochey et M. Massiot de la DELPIA), ont pu découvrir dans une ambiance conviviale la diversité et la qualité des réalisations.

Commandant Gildas Celton

Le CSLSEA au prix de l’Audace

Le container logistique interarmées pétrolier devant l’entrée du pavillon Foch de l’École Militaire

Au service des essences, on a du pétrole mais aussi des idées. Plusieurs voies permettent aux innovateurs de les développer. En cette fin d’année, plusieurs réalisations ont été mises à l’hon-neur par le biais des travaux originaux et de la mission innovation.

Les lauréats du SEA

Major Pignet, MM. Parlant, Rodriguez et Berraud (de gauche à droite)

M. Berraud Major Pignet M. Rodriguez

Les autorités sur le stand du SEA

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 35Les Nouvelles du SEA - numéro 1/20133434

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Soutenant l’activité de l’ALAT, le dépôt d’Étain vit au rythme de son principal voisin. Après une baisse d’activité, l’ALAT a fait une remontée en puis-sance en septembre dernier, solli-citant ainsi le personnel du DEALAT pour une grande rentrée opération-nelle. Un exercice de nuit a donc été organisé pour remettre à jour les automatismes en avitaillant les box d’hélicoptères du 3e RHC de 21 h à 4 h en rotation sur le site désaffecté de Grostenquin. Ce ne sont pas moins de 13 personnes du dépôt, 4 camions-citernes polyvalents 10 m3, 1 ESRC-30 m3, 1 BMH avec 8 groupes moto-pompes 12 m3/h et 13 bacs souples 1 500 litres qui ont contribué au bon déroulement de l’exercice.

55 m3 de carburéacteur ont été déli-vrés en 110 avitaillements pendant 3 jours et 3 nuits. Une particularité lorsque l’on est au service de l’ALAT : l’avitaillement de Gazelle peut se réa-liser à partir du Puma kangourou qui remplace le camion-citerne lorsque les délais sont trop courts ou que les conditions sont trop difficiles. Le per-sonnel SEA embarque alors à bord de l’hélicoptère et réalise l’avitaillement une fois posé. L’exercice s’est très bien déroulé et le général Grintchenko de l’ALAT a fait l’honneur de se dépla-cer pour cet évènement.

Agent technique en chef Franck Saccardi

Grande rentrée opérationnelle pour le DEALAT d’Étain

Le 24 octobre, le soleil quasi estival a presque fait oublier les championnats de France de cross-country terre qui se sont déroulés alors sur le site des Écoles militaires de Draguignan.Cette compétition a regroupé 119 formations et plus de 600 coureurs. Tous n’avaient qu’un seul objectif : s’affronter sur des parcours de cross exigeants et techniques.9 h : les vétérans masculins ouvrent le bal et inaugurent le championnat ! Car si le temps est clément, le parcours réclame ténacité et pugnacité, rompant avec la monotonie que l’on retrouve parfois sur le tracé de certains cross.L’ATC Raphaël Lorrain (BPIA) tire alors son épingle du jeu dans cette épreuve de 8 500 m avec un chrono de 34’45’’ (14,68 km/h de moyenne). Belle performance qui le classe 11e chez les vétérans 2.Un peu plus tard dans la matinée, c’est au tour du MDL Jennifer Lemoine (BPIA) d’en découdre sur 4 km, se classant à une très belle 8e place en 15’28’’ (15,53 km/h de moyenne).La BPIA est certes venue en petite délégation, mais les 2 athlètes ont tenu leurs engage-ments en se qualifiant pour les championnats de France interarmées de cross-country.Rendez-vous donc en ce début d’année pour tous les passionnés de course à pied !

Maréchal des logis Jennifer Lemoine

Le SEA a ses champions...

M. Dilmi, chef d’atelier au DEA d’Orléans, est surtout connu au SEA pour les dépan-nages qu’il effectue sur sa zone d’action en tant qu’intervenant régional NTI2 avitailleur mais moins en tant que champion de France... de course à pied sur 24 h ! En remportant les 24 h de Vierzon le 6 octobre 2012 (251 km parcourus), M. Dilmi a été sacré champion de France et s’est qualifié pour les championnats du monde l’an prochain aux Pays-bas. Et nous sommes fiers de l’avoir chez nous. Félicitations M. Dilmi, et bon courage pour les Pays-Bas. Capitaine Fabrice Billy

M. Dilmi

L’ATC Lorrain

MDL Lemoine

Durant 2 journées en novembre dernier, les chefs de dépôts de métropole se sont réunis à la demande de la DELPIA. Ces journées fruc-tueuses se sont déroulées dans une ambiance sereine et constructive dans la région de Nancy. De nombreux sujets abordés ont trouvé leurs réponses.

Réunion annuelle des chefs de dépôts

Dans le cadre du soutien du système de drones Harfang en opé-ration, l’armée de l’air a sollicité le SEA en 2008 pour la réalisa-tion d’un dispositif d’avitaillement rustique et autonome.Initialement conçues pour le système de drone intérimaire du 61 RA (SDTI - armée de terre), 2 plateformes ont été adaptées dans l’urgence en 2009 pour garantir l’engagement du système Harfang sur le théâtre afghan. Fort d’un RETEX de 2 années d’emploi en conditions opérationnelles, le CSFA a exprimé en 2011 à la DCSEA le besoin d’une optimisation du système d’avi-taillement en service. Les nombreuses améliorations deman-dées, notamment une distribution et reprise en mode électrique avec enrouleur, tout en conservant la rusticité du mode secours manuel, et l’adaptation du cadre pour son emport sur un châs-sis spécifique, ont obligé une refonte totale du fardeau existant, tant dans sa conception que les valeurs dimensionnelles. Sous la conduite de la DELPIA, la réalisation complète de ce nouveau module d’avitaillement a été confiée au CSLSEA dans le cadre

des travaux du plan de soutien central (PSC). Au terme d’envi-ron 750 heures de travail et d’une concertation très étroite avec le CSFA, commandement de soutien des Forces Aériennes (UGMN drones) et les ateliers de réparation de l’armée de l’air (ARAA623), chargés de la réalisation et modification du châssis de transport, le nouveau module d’avitaillement a été présenté début novembre 2012 aux utilisateurs de l’escadron Drones sur la BA 709 de Cognac. A la demande du CSFA, le matériel a officiellement été mis à disposition de l’armée de l’air le 30 novembre pour interfaçage avec la remorque et une projec-tion imminente sur un théâtre d’opérations. La confection du 2e module sera initiée en 2013 au constat du RETEX d’emploi opérationnel de la tête de série. Au travers de cette réalisa-tion, démonstration concrète de la compétence du SEA dans le domaine pétrolier, c’est également le savoir-faire actuel des dif-férents corps de métier du CSLSEA qui est mis en relief.

M. Auguste Sanfins

Nouveau module d’avitaillement pour l’Harfang

La DELPIA a organisé durant 2 jours, une réunion des respon-sables exploitation des dépôts de l’Ouest et du Centre sur le site du DEA de Cognac. Pour cette première, chacun a pu échan-ger et repartir sur des bases communes fixées par le bureau exploitation de la DELPIA.

Réunion des dépôts du grand Ouest

Avitaillement d’une Gazelle

Nouveau module d’avitaillement

Présentation du module d’avitaillement à l’escadron Drones sur la BA 709 de Cognac

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 Les Nouvelles du SEA - numéro 1/201336 37

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La directive ministérielle de 2011 relative au plan d’action environnement prévoit la formation à l’éco conduite de tous les conducteurs « grands rouleurs » (plus de 5 000 kilomètres par an) d’ici la fin 2012. Les objectifs sont mul-tiples : la sécurité routière, l’économie de consommation de carburant et la limitation des rejets polluants.Une 1re vague de formation à l’éco conduite, avec théo-rie et pratique, a été organisée à la DCSEA les 12 et 13 décembre. Mme Pugin de la BPIA et M. Gaffe du CSLSEA étaient chargés de dispenser les bons conseils, particulièrement efficaces puisque les conducteurs ont réduit de manière significative leur consommation de car-burants (environ 1 l/100 km) tout en augmentant leur vitesse moyenne sur un trajet défini.

De par son métier de transporteur, le SEA est particuliè-rement attaché à la sécurité de ses conducteurs et aux économies de carburants. Ainsi, le SEA fait réaliser depuis plusieurs années des stages d’éco conduite dans ses établissements.Cela a été notamment le cas à Istres au mois d’octobre dernier. Tous les cadres de ce dépôt ont reçu des objec-tifs ambitieux pour le plan de prévention de sécurité rou-tière. Le dépôt a reçu M. Lemarquand, un formateur de la mission pour la prévention de sécurité routière dans les armées (MPSRA), et son véhicule spécialement équipé d’une conduite analysée par ordinateur. 22 personnes, soit 40 % de l’effectif du dépôt, ont suivi la formation du 23 au 25 octobre.

Le plan d’action environnement en mode pilotage

M. Collas (DCSEA) en formation avec Mme Pugin

Formation de la MPSRA à Istres

C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de l’in-génieur en chef des travaux Michel Levaguères.Né en 1938, il est entré au Service des essences des armées comme agent technique en 1964 puis affecté à la 2e DO distict de Cambrai. Il réussit le concours des Ingénieurs des travaux en 1968 et reçoit les affectations de chef du DEA de Nancy-Ochey, puis du CRE de Chaumont et enfin celle de chef de bureau à la direction de Rennes. De 1982 à 1988, il est instructeur « infrastructures pétro-lières » à l’EAE de Chalon-sur-Saône. Il prend ensuite sa retraite en 1989 alors qu’il était affecté à la DERM1 et assure plusieurs périodes ESR. Forte personnalité qui a marqué notamment les officiers et agents techniques stagiaires de l’EAE qui ont pu bénéficier de sa grande expérience. Décédé d’une longue maladie, ses obsèques se sont déroulées près de Chalon-sur-Saône le 14 septembre 2012 en présence d’une délégation de l’UNCRSEA.

[Hommages]Décès de l’ICT2 Michel Levaguères

Agé de 90 ans, l’adjudant-chef Robert Carron, notre grand ancien à tous vient de nous quitter. Appartenant d’abord à la 2e DB, il participe à la libération de la France, permettant comme des milliers d’autres cava-liers du général Leclerc d’honorer le serment historique qu’il avait fait à Koufra. Il participe en particulier à la libé-ration de Beaune où, sortant la tête de son char, il croise le regard d’une jeune fille dont il devient l’époux et qui dis-parait le 17 juin 2012, soit 4 mois avant lui. La 2nde Guerre Mondiale terminée, il effectue successivement plusieurs séjours en Indochine et en Algérie puis intègre le SEA en 1960. Il sert au CIE n°1 et dans d’autres unités pour ter-miner sa carrière à la 702e compagnie des essences sta-tionnée à Renchen. L’ADC Carron était titulaire de la croix de guerre, de plusieurs citations, de la médaille militaire, de l’ordre national du mérite et de la légion d’honneur.A ses fils et à ses petits-enfants, nous présentons nos condoléances.

Décès de l’adjudant-chef Robert Carron

Les engagés volontaires du SEA incor-porés en septembre 2012 ont été pré-sentés au drapeau de la base pétrolière interarmées le 9 novembre dernier lors d’une prise d’armes qui s’est déroulée sur la place de la mairie de Saint Gengoux le National. L’ingénieur en chef de 1re classe Noviant, directeur de la BPIA a présidé cette cérémonie, il était accompagné de M. Joël Pierre, maire de Saint Gengoux le National. Les troupes étaient comman-dées par le lieutenant-colonel Delaby.A cette occasion, les jeunes engagés volontaires se sont vus remettre leurs casquettes par l’IC1 Noviant, le LCL Delaby et le Cne Billerey pour les 3 premiers. Les parrains ont ensuite rejoint la section pour effectuer le même geste symbolique auprès de leurs camarades. Les engagés ont ensuite défilé en chantant pour clôtu-rer cette cérémonie.

M. Hervé Pernot

Présentation au drapeau des EVSEA

A l’occasion du tournage de l’émission M6 Turbo et d’un reportage pour Paris Match, la base aérienne 133 de Nancy-Ochey a eu le plai-sir d’accueillir les nonuples champions du monde de rallye automobile Sébastien Loeb et Daniel Elena les 13 et 14 novembre dernier. A cette occasion, le 1re classe Richard a pu être aperçu près du camion-citerne du SEA avitaillant le Mirage 2000D.

Le DEA de Nancy met le turbo !

Solenzara : Dépotage d’un navire dans des circonstances inhabituelles

Le dernier approvisionnement massif du DEA de Solenzara s’est déroulé dans des circonstances particulières. Il a mis en exergue le professionnalisme et les qualités du chef du DEA et de son équipe, qui ont su mener à bien cette mission.

Le dépôt de Solenzara a une particularité : il est approvi-sionné uniquement par voie maritime. Le 8 décembre dernier, le Solène (un des ravitailleurs) arrive au large de Solenzara pour effectuer l’approvisionnement. Cependant, les mauvaises conditions climatiques s’ajoutant aux nou-velles contraintes réglementaires ne permettent pas au Solène de remplir sa mission. En effet, le dépotage du pétrolier doit désormais se faire, en particulier, dans des conditions météo optimales et avec la mise en œuvre de deux remorqueurs et d’un barrage flottant. N’étant pas

équipé de ces moyens, le dépôt de Solenzara doit ainsi trouver rapidement une solution pour permettre au Solène d’accoster dès que les conditions climatiques seront favo-rables, sans immobiliser trop longtemps le bateau, ce qui aurait eu un coût important. L’enjeu est bien d’avoir un stock de F-35 suffisant pour que les unités soutenues puissent conduire leurs activités opérationnelles dans des conditions économiques satisfaisantes dès le début 2013 et tout au long du premier trimestre.

Face à l’urgence – le Solène mouillait toujours au large de Solenzara - le dépôt a très bien su gérer cette difficulté. Il a été le relais efficace des bureaux de la DCSEA et du siège de la DELPIA auprès de l’ensemble des autorités locales étatiques ou privées. A ce titre, son action mérite d’être prise en exemple.

Présentation au drapeau des EVSEA, sur la place de la mairie de Saint Gengoux le National

Sébastien Loeb entouré de M. Clavel et M. Lamm, ouvriers d’exploitation pétrolière au DEA de Nancy

Les Nouvelles du SEA - numéro 1/2013 39Les Nouvelles du SEA - numéro 1/20133838

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Le 1er CTR SEA/SIMu à dominante SEA s’est déroulé le 21 septembre dans les locaux de la DCSEA, sous la présidence de l’ingénieur géné-ral de 1re classe Vincent Gauthier, directeur central du Service des essences des armées. Les délibérations se sont déroulées dans un climat très cordial et le président a félicité les participants pour la richesse des échanges et la qualité du dialogue.

M. Dominique Fournier

Concertation civile : le comité technique de réseau

[Une 48e session du CFMSEA active]

Réunion SEA/SIMu en juin 2012 dans les locaux de la DCSEA

Nos représentants au CSFM

La session d’automne du conseil de la fonction militaire du Service des essences des armées s’est tenue du 19 au 22 novembre 2012 à Moussy-le-Vieux, au domaine des « Gueules cas-sées ». 8 membres participaient pour la première fois.

Parmi les projets de textes à l’ordre du jour, l’examen des dispositions modifiées du projet de décret portant statut parti-culier du corps des officiers spécialistes de l’armée de terre (OSAT) et du projet de décret portant statut particulier des officiers logisticiens des essences (OLE) a démontré combien ces dossiers étaient sensibles pour le Service. Le CFMSEA suit particulièrement l’état d’avancement de ces textes et a réaffirmé, s’il le fallait, l’attachement de tous au Service.

Le CFMSEA a également porté son attention sur les questions dont il se fait le relais auprès du directeur central. Il s’est notamment fait l’écho des inquié-tudes des militaires du SEA quant aux dysfonctionnements de l’application de la solde « LOUVOIS ».

La séance plénière a donné lieu à de nombreux échanges directs et ouverts entre les membres du CFMSEA, l’IG1 Vincent Gauthier, vice-président, et les représentants de l’EMA et de la DRHMD ; ils seront reportés dans un prochain compte rendu.

Deux semaines après les sessions des CFM, a débuté la 88e session du conseil supérieur de la fonction mili-taire à l’école mili-taire à Paris.

Le SEA est représenté par deux membres : pour le groupe A, le capi-taine Frédéric Billerey en sa qualité de membre titulaire des OCTA subal-ternes et pour le groupe B, le briga-dier-chef Vaimaatea Tepea en tant que membre suppléant des EVSEA. Tous deux servent à la base pétro-lière interarmées.

Participant pour la seconde fois à une session du CSFM, le capitaine Billerey a contribué activement à l’avis rendu au ministre de la Défense, lors de la séance plénière du 14 décembre dernier.Pour le brigadier-chef Vaimaatea Tepea, il s’agissait d’une première représentation au sein de cette ins-tance. Elle y a trouvé une grande soli-darité et l’ambiance chaleureuse a

facilité son intégration dans cette grande équipe de 85 membres. Elle a participé notamment aux réflexions menées sur les fonds de prévoyance et sur la condition des engagés volontaires.

Cette semaine a permis de nom-breuses rencontres, avec les homo-logues des autres armées et ser-vices, mais aussi avec de hautes personnalités, comme M. Jean-Marie Guéhenno, conseiller-maître à la Cour des comptes et président de la com-mission du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale et M. Michel Pinault, conseiller d’État et président du Haut comité d’évaluation de la condition militaire, venus tous deux présenter ces travaux d’envergure.

La séance plénière, présidée par M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, n’a pas manqué d’échanges directs entre les membres du CSFM, les autorités militaires présentes et le ministre. Ils se sont poursuivis, de

façon plus informelle, lors du cocktail qui a suivi.Entourés de camarades issus de tous horizons, le capitaine Billerey et le brigadier-chef Tepea ont particuliè-rement apprécié leur contribution à la condition militaire, en cette période de grands changements. Et si leurs impératifs professionnels le leur per-mettent, ils répondront à nouveau présents pour la 89e session.

Mme Martine Laboulle, secrétaire du CFMSEA

Débats nocturnes

Le logo du CFMSEA change de look !

C’est au cours de la 48° session que les membres présents ont été sollicités pour choisir un nouveau logo que voici. Retrouvez l’actualité du CSFM sur http://www.csfm.defense.gouv.fr

Au centre : M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la DéfenseA droite : le capitaine Billerey

Au centre : le BCH Vaimaatea Tepea

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PERSONNELS CIVILS

FONCTIONNAIRES - AGENTS/CONTRAT

AFFECTATION

MUTATION

RADIATION

A/C Blondy Patricia, affectée à la DELPIA – AA1 De Lacroix Isabelle, affectée à la DCSEA – ATMD1 Etheve Carole, affectée au DEMa Toulon – SACN Gallait Magali, affectée à la DELPIA – A/C Girardeau Elodie, affectée au LSEA – AA1 Guérard Cyrille, affecté à la DELPIA –

AA2 Guillon Régine, affectée au DEA Evreux – ATMD1 Kammer Franck, affecté au DEA Saint-Dizier – SACN Lentz Philippe, affecté à la DCSEA – TSEF2 Perisse Damien, affecté à la DELPIA – ATMD2 Tauafu Arsène, affecté à la BPIA.

AMD Blocman Dominique, DCSEA, au SGA.TSEF3 Chapelain Johann, BPIA, à la DIRISI. AAP2 Mangin Ghislaine, DELPIA, à la DIRISI.

ATMD1 Mielcarek Christian, BPIA, à la DIRISI.TSEF2 Mangin Jean-Luc, DELPIA, au GSBDD d’Orléans.

AA1 Bougelu Joëlle (DELPIA).AAP2 Hermant Marie (DEA Evreux).

AAP1 Rouveure Jocelyne (DEA Luxeuil).

OUVRIERS

AFFECTATION

MUTATION

RETRAITE

CESSATION ANTICIPÉE D’ACTIVITÉ

Groupe VII : Babay Jean-Michel affecté au CSLSEA.

Groupe VI : Colin Bruno (DELPIA) à la DIRISI – Rappillard Didier (DCSEA) à la DIRISI.Groupe VII : Girel Thierry (DEMa Toulon) au GSBDD de Toulon.

Groupe VI : Noël Daniel (CRE Tours Monnaie).Chef d’équipe groupe VII : Baronnat André (CRE Chaumont) – Gibert Michel (BPIA).Chef d’équipe hors groupe : Gentilhomme André (DEA Dijon).

Chef d’Equipe hors groupe : Luccioni Marc (DEMa Toulon).

AVANCEMENT AU CHOIX AU TITRE DE L’ANNÉE 2013

• Au grade d’adjoint administratif principal de 1re classe :Mirvaux Bernadette (DEA Saint-Dizier)Jaouen Béatrice (DEAN Lanvéoc-Poulmic)Massiot Nicole (DELPIA)Machado Marina (BPIA)Fourcaulx Patricia (DELPIA)Ihler Françoise (DELPIA)Delclos Catherine (DELPIA)

• Au grade d’adjoint administratif principal de 2e classe :Laneque Rachel (DELPIA)Manneville Nathalie (DELPIA)Marinelli Véronique (BPIA)Sow Armelle (LSEA)Poirot Dominique (DELPIA)Alméida-Barreto Marie (CSLSEA)Coudroy Jennifer (DELPIA)Mackel Maud (DELPIA)

AVANCEMENT AU CHOIX AU TITRE DE L’ANNÉE 2012

• Dans le corps des secrétaires administratifs :- Mme Descoubes Corinne (DEA Cazaux / DELPIA),

- Mme Reversade Sylvie (DELPIA),- Mme Bassi Danièle (LSEA).

PERSONNELS MILITAIRES

DÉPARTS (Officiers et sous-officiers)

AVANCEMENT AU 1er OCTOBRE 2012

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MCH Gadan Maël 31/12/2012CDT Chatard Jean-François 28/12/2012 LCL Desplanques Bruno 01/12/2012CNE Mathiot Jean-Christophe 01/12/2012AT Dinet Axel 01/12/2012

MCH Jamet Régis 01/11/2012MDL Romero-Llorente Laeticia 20/11/2012ATC Perrin Sébastien 01/11/2012ATC Clain Fabrice 01/10/2012

• Au grade d’ingénieur en chef de 1re classe : - IC2 Görlich Olivier.

• Au grade de lieutenant-colonel :- CDT Baumont Thierry.

• Au grade de commandant :- CNE Madronnet Christelle ;- CNE Renaux Xavier.

TABLEAU D’AVANCEMENT 2013

• Au grade d’ingénieur en chef de 1re classe : - IC2 Margotin Luc (DCSEA) ;- IC2 Gruel Luc (DCSEA).

• Au grade d’ingénieur en chef de 2e classe : - IP Lajoie Fabrice (DELPIA) ;- IP Mattei Dominique (école de guerre).

• Au grade de lieutenant-colonel :- CDT Daudey Stéphane (DLSEA/FFDJ) ;- CDT Brugel Henri (DLSEA/EAU) ;- CDT Quere Philippe (DRM).

• Au grade de commandant :- CNE Leestmans Thierry (DELPIA) ;- CNE Metzinger Alain (DELPIA) ;- CNE Maillot Dominique (DELPIA) ;- CNE Baras David (DELPIA).

• Au grade de major au choix :- ATC Ricouard Samuel (DCSEA) ;- ATC Buee Christophe (DELPIA) ;- ADC Coinon Elisabeth (DELPAI).

• Au grade d’agent technique en chef :- AT Treboute Nicolas (BPIA) ;- AT Delattre Guillaume (DEA Gabon) ;- AT Moreira Nélio (DEALAT Dax) ;- AT Guitou David (DEA Gillot) ;- AT Nagel Xavier (CRE Sarrebourg) ;- AT Dutoit Christophe (BPIA) ;- AT Lecrocq Christophe (BPIA) ;- AT Boyer Ludovic (BPIA) ;- AT Renault Nicolas (CRE Satory) ;- AT Moreau Guillaume (DEM Rochambeau) ;- AT Vignon Cyriaque (DEA Istres) ;- AT Granell Yannick (Gamstat) ;- AT Chevrier Christophe (BPIA) ;- AT Duplantier Laurence (DEA Luxeuil) ;- AT Bouchacourt Gabriel (BPIA).

• Au grade d’adjudant :- MCH Pasquet Abel (BPIA) ;- MCH Herve Arnaud (BPIA) ;- MCH Candale Patrick (BPIA) ;- MCH Paillat Gaëlle (BPIA) ;- MCH Duret Erwan (DEA Luxeuil) ;- MCH Wyart Nadège (DELPIA).

• Au grade de maréchal des logis-chef :- MDL Letellier Christophe (DEA Solenzara) ;- MDL Boscardin Séverine (BPIA) ;- MDL Fauchart Julien (BPIA) ;- MDL Debray Nicolas (BPIA) ;- MDL Leveneur Louis (DE Canjuers) ;- MDL Ranc Jean-François (BPIA) ;- MDL Achet Yanick (BPIA) ;- MDL Lanarre Loïc (DEA Nancy).

• Recrutement sous-officiers rang tardif, les brigadiers-chefs :- BCH Brout Nicolas (DLSEA/AG) ;- BCH Cael Arnaud (DELPIA) ;- BCH Claudel Stéphane (DELPIA) ;- BCH Genin Mickaël (DELPIA) ;- BCH Hakkar Morade (BPIA) ;- BCH Martin Gautier (DELPIA) ;- BCH Sinama-Valliamee Stéphane (DLSEA/OI) ;- BCH Thibaudeau Sébastien (DELPIA).

• Promotion officier rang (sous réserve) :- major Ammer Carl-Fréderic (DE Tontouta).

• Armée de terre - pour le grade d’adjudant-chef :- ADJ Lesel Laurence (DELPIA).

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