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Oui,laFranceaunavenir

Tousdroitsdetraduction,d’adaptationetdereproduction

réservéspourtouspays.

©2016,GroupeArtègeÉditionsduRocher

28,rueComteFélixGastaldiBP521–98015Monaco

www.editionsdurocher.fr

ISBN:978-2-268-08168-7ISBNepub:978-2-268-00004-6

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législativesquidétermine l’orientationdugouvernement.Nousvivonsdoncdansunrégimeoriginalni totalementprésidentiel,ni totalementparlementaire, dontonpeutpenserqu’il cumule,augrédeshommes, les inconvénientsde lamonarchieetde laRépubliquesansencumulernécessairementlesavantages!

Le fondateur de la Ve République souhaitait faire duprésident une sorte d’arbitre suprême en même temps qu’ildonnait les grandes impulsions, « la clef de voûte desinstitutions ». Le septennat qui, d’une certaine façon, ledégageait des contingences politiciennes des électionslégislatives, contribuait à cette fiction institutionnelle,notammentsousCharlesDeGaulle,quiseréclamaitplusdelalégitimité historique que de la légalité républicaine. La trèsinopportune révision constitutionnelle chiraquienne, qui aramené le mandat présidentiel à cinq ans, a mécaniquementdégradécettepositionduchefdel’État,d’autantplusquenotredémocratie représentative s’est transformée en une formed’oligarchie élective tempérée par la cooptation, une« particratie » mue par le carriérisme, soumise aux médias etintoxiquéeà ladépensepublique,quisemaintientprécisémentgrâceàlasoliditéinstitutionnelle.

Mais solidité institutionnelle n’équivaut pas à stabilitésociale. Tocqueville2 avait pressenti que, chez les Français, lapassion de l’égalité l’emporterait sur celle de la liberté. Cettepassion de l’égalité a souvent pris les apparences d’uneméfiance profonde à l’égard de la réussite personnelle, unefarouchevolontéd’araserlesdifférencesculturellesetsociales,y compris celles nées de l’histoire, du mérite, de l’espritd’entreprise ou du goût du risque. Ainsi la richesse est-ellesuspectelorsqu’elleprovientdutravail,maiscélébréequandelleprovient du hasard ou des excès du sport spectacle comme le

prouventlesuccèsdulotoetlafaveurdesjoueursdefootball.Sur ce fond égalitaire a prospéré l’esprit de système si

tristement français, niveleur et uniformisateur. Mais aussi lesprincipesdeladialectiquemarxistequitrouvèrentenFranceunterrainfavorabledurantdesdécennies.Ainsi,s’estdéveloppéunesprit de relations sociales antagonistes totalement étrangèresauxtraditionsdelaplupartdenosvoisinseuropéens.

Luttedesclasses,luttedessexes,luttedesgénérations,luttedes cultures… toute différence fut exploitée comme levierrévolutionnairedontlefeud’artificetragicomiquefutsansdouteMai 68. Pétard mouillé allumé par de jeunes bourgeois quiavaient un compte à régler avecpapa,mais dont l’effet sur lesespritsdelacastedirigeantefutprofond.Parmitouslesslogansplusoumoinsheureuxdelapériode,celuiquifutsansdouteleplusemblématiqueestlefameux«ilestinterditd’interdire».

Pas d’interdit, donc pas d’autorité ni de limites auxcomportements individuels. Et voici une société entière quibascule dans le relativisme. Il n’existe plus de repères ni devérité,alorsquel’effortséculairedesphilosophesoccidentaux,depuis laGrèceantique,avait justementconsistéàdiscerner lavérité éternelle à travers les contingences des temps et desépoques.

Le monde occidental, et particulièrement l’Europe, seretrouve cul par-dessus tête et ne se raccroche plus qu’à uneconfuse conception des droits de l’homme qui, loin d’êtrel’affirmation de droits humains intangibles et éternelsgarantissant la dignité de la personne, ne consistent plus quedans le respect obligatoire de tous les choix individuels,quasiment sacralisés, sous peine de l’accusation ultimed’intolérance. La personne humaine est éclipsée au profit del’individu. Les droits de la personne remplacés par les choixindividuels.Desurcroît,larhétoriquetrèsàlamodedelanon-

discrimination finit par faire primer l’activisme de minoritésagissantessurlesentimentdelamajoritédelapopulation.

Dumêmecoup,etfortlogiquement,lanotionmêmedebiencommuns’évanouit.Seulspriment lavolonté individuelleet lepoidsréglementairedel’Étatqui,parlacontrainteetl’inflationlégislative,tentedesuppléerlapertedusensdubienpublic.LadevisedelaRépublique,plusque«Liberté,égalité,fraternité»,devraitêtre«chacunpoursoietl’Étatpourtous».

La France, communauté de destins, enracinée dans sonhistoire et son sol, s’est réduite à un agrégat d’individuspoursuivant,à l’aveuglette, leurs intérêtspropresaumépris,ouplus exactement dans l’ignorance, d’un bien commun quepersonnen’oseplusévoquer.

Déboussolée, la France divisée a fait place à une Francepulvérisée, proie rêvée d’un mondialisme libéral débridé oud’une idéologiepolitiquementcorrecte, libertaireetmâtinéedemarxisme, sans autre avenir que le chaos, la violence et ledéclin.

1.ArthurCONTE,Sire,ilsontvotélamort,éd.RobertLaffont,1966,discoursprononcélorsduprocèsduroi.2.AlexisDETOCQUEVILLE,L'Ancien régime et la Révolution,éd.Folio,1985,(livrepubliéen1856pourlapremièrefois).

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secteurs économiques et parvint à réduire les déficits publicstoutenlibérantlesforcesvivesdesonpays.

Certes,sonactionfutfortementcritiquéeparlestravaillistesetcertainesréactionsindécenteslorsdesondécèsdémontrentàquel point une certaine gauche idéologique et sectaireeuropéennenesupportepaslesuccèsdesesadversairesquiestunvivantdémentiàsonidéologieàréminiscencestotalitaires.

Bienentendulebilannefutpastotalementpositif,maissileRoyaume-Uni a ravi à la France son cinquième rang dans lespuissances mondiales, c’est en grande partie grâce à l’actionpolitiquedeMargaretThatcher.EtilestjustedereconnaîtrequeTony Blair eut l’intelligence de ne pas remettre en cause laplupartdesréformesentreprisesparlapremièrefemmePremierministreduRoyaume-Uni.SavolontédecréerunNewLabourprouva qu’il avait compris la nouvelle donne économique etsociale de la mondialisation des échanges. Contrairement àd’autres.

D’outre-Manche passons à outre-Rhin : octobre 1989, laRépublique démocratique allemande s’apprête à fêter sonquarantième anniversaire, mais la ville de Leipzig est eneffervescence.Cesont lespasteurs luthériensde l’égliseSaint-Nicolasquianimentlemouvement,commeenPolognecefurentlesprêtrescatholiquesgalvanisésparlePape.Onnedirajamaisassez combien la libération de l’Europe de l’Est doit auxchrétiens!

MaisBonnestbienloinet,depuisvingtans,lesservicesderenseignement annoncent, année après année, que le systèmecommuniste est à bout de souffle. Pourtant, il est toujours là,retranché derrière son mur, ses barbelés et les croix quimarquentleslieuxoùsonttombéssouslesballes«prolétaires»ceuxquicherchaientlalibertéetunavenirmeilleuràl’Ouest.

À l’est rien de nouveau donc. Mais quand même, les

BerlinoisquitravaillentàlaChancelleriesententbienque,cettefois,c’estunpeudifférent.Euxrêventencoreàlaréunification.Etpuissoudainlesystèmes’effondre.Le3octobre,Gorbatchev,venuauxcélébrationsduquarantièmeanniversairedelaRDA,aprévenulevieilHoneckerqueletempsdesréformesétaitvenuetque si la contestation du régime empirait, il était hors dequestionderecourirà la force.Quelques joursplus tard, le18octobre, levieuxdictateurestécartéauprofitd’EgonKrenzetd’uneéquipede«réformateurs»quitententenvaindesauverlerégime. Dans la nuit du 9 novembre, le mur de la hontes’effondre.LesinstitutionseuropéennesetlesÉtatsdel’Europede l’Ouest, qui ont fait si peu pour aider à la libération desnationsdel’Est,retiennentleursouffle.L’URSSnebougepas.

C’est alors une sorte de vent de panique. FrançoisMitterrand, se précipite au chevet d’Egon Krenz, et MargaretThatcher ne cache pas son hostilité à une éventuelleréunification des deux Allemagnes. En fin de compte, commeFrançois Mauriac, ils aiment tellement l’Allemagne qu’ils enpréfèrentdeux.

C’étaitcomptersans lechancelierKolh.Luiacomprisqueleventde l’histoire soufflait etdans le sens contrairedeceluiqu’annonçaient les héritiers du vieux Marx. Mais il a aussicomprisqu’ilfallaitsaisirl’opportunité.Etimmédiatement,carjustement,l’histoireneressertpaslesplats.Ensixsemaines,ildécide et engage la réunificationdesdeuxAllemagnes.Contreventsetmarées,ilavanceavecdétermination.AuxAllemandsdel’Estquimanifestentavecdespancartesproclamant«silemarkne vient pas à nous, nous irons aumark ! » il donne la paritéentre le mark de l’Ouest et celui de l’Est. Ce sera cher pourl’Allemagneetpourl’Europe.Maismoinscherquedevoirl’ex-république démocratique se vider de ses habitants pour venirs’établir à l’Est. Certes, nombreux sont ceux qui tenteront

l’aventure,maisceneserapasunedéferlanteinmaîtrisable.Etlechancelier l’emporte. Quelles que furent les affaires quiobscurcirent la findesaviepolitique, il restera l’hommede laréunification. Il a agi avec esprit de décision, intelligence,rapiditéetdétermination.Brefenhommed’État.

Demeurons encore outre-Rhin. 2002, Gerhard Schrödergagne de justesse les élections législatives contre EdmundStoiber. Son premier mandat avait été assez chaotique et ilconservelepouvoirenunepériodeoùcertainsconsidèrentquel’Allemagneestdevenue« l’hommemaladede l’Europe».Lesperspectives économiques sont mauvaises et le niveau duchômageélevé.Symboliquement,unedesespremièresdécisionsserade fusionner leministère fédéralde l’économieavecceluidutravail.Ils’agitdefairecomprendrequ’ilnepeutyavoirdepolitiquesocialesansuneéconomieforte.Illancealorsl’agenda2010,ensembledemesuresetderéformesdestinéesàrefonderunÉtatprovidencedevenutropcoûteuxetfinalementinefficace.L’inspirateurdececourantderéformeestPeterHartz,directeurdu personnel de l’entreprise Volkswagen et membre du partisocial-démocrate.

Les réformesquiprirentsonnomvisaientprincipalementàlutter contre le chômage par une modification des règlesd’indemnisation et de celles incitant au retour à l’emploi. Ils’agissaitaussid’adapterledroitdutravailetledroitfiscalauxnouvelles conditions économiques induites par lamondialisation des échanges, notamment dans le secteur desservices.Ainsiquatreloisfurentadoptéesetmisesenœuvrenonsanscritiques.

Gerhard Schröder entreprit et soutint ces réformes contresonproprepartietcontresabaseélectoraleensachanttrèsbienqu’elles lui coûteraient sans doute le pouvoir. Ce qui, de fait,advint en 2005. Il s’en est d’ailleurs expliqué à plusieurs

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préservant desmairies d’arrondissements afinde conserverdesrelationsdeproximitétantenzoneruralequ’enzoneurbaine,lasuppression des départements, le regroupement de certainesrégions trop petites ou amputées de certaines parties de leurterritoire ancestral en tenant compte de l’héritage culturel ethistoriqueetdesréalitésgéographiques,lamiseenœuvred’unevéritabledécentralisation,opéréedanslerespectduprincipedesubsidiarité.

Saint-Justavaittrèstôtremarqué:

«Touthommeenplacenefaitrienparlui-mêmeetprenddesagentssecondaires.LepremieragentsecondairealessiensetlaRépubliqueestenproieàvingtmillesotsquilacorrompentetlasaignent7.»

Une démocratie qui se révèle incapable de se réformer,d’ordonner ses institutions à la poursuite dubien commun,degénérer une classe politique capable de faire passer la Patrieavant le parti se condamne elle-même. Réformer, choisir, agiravec force ne sont plus des options. Si nous nous révélonsincapablesdechangernosmœurspolitiquesetadministratives,la France sera alors mûre pour les aventures les plusdangereuses.Agissonsdoncavantqu’ilnesoittroptard.

7. François BLUCHE, Dictionnaire des citations des motshistoriques,éd.duRocher,1997.

Parisianismeetpartiintellectuel

Jepréfèrelalibertéavecsespérilsàlatranquillitédelaservitude.

StanislasLeckzinsky,roidePologneetducdeLorraine

En politique, comme sur le schéma des chemins de fer del’ingénieur Legrand, tout converge vers Paris, et dans cetécosystème politicien clos s’est créée une curieuse faune quiobéitàdesrèglesdecomportementsingulièresetfortétrangèresàlaviequotidienneduplusgrandnombre.Hommesetfemmespolitiques, journalistes, hauts fonctionnaires, sondeurs etanalystes, intermédiaires plus ou moins douteux, chefsd’entreprise mondains, intellectuels autoproclamés, égarés del’industrieduspectaclevirevoltent tels lesderviches tourneurs,obéissantàdesritesfixes.Les«dînersenville»,levingtheuresdeTF1,lesplateauxdetélévisionmi-politiquesmi-variétés,lesquestions auGouvernement, l’attente angoissée de la parutiondu dernier Canard enchaîné ou des ultimes révélations deMediapart, voire encore, pour les plus traditionnels deséditoriaux,d’unepressenationaledemoinsenmoinslue.

Paysdescommérages,desindiscrétions,desbavardages,desvachardises, cette micro-société finit par avoir de la vie réelleune image comparable à celle des personnages dumythe de lacaverne de Platon qui, du fond de leur caverne, prenaient lesombrespourlaréalité.

Lesconséquencesensontredoutables,nonseulementparcequelapolitiquedevraitêtreavanttoutechosel’artduréel,maisencore parce que les citoyens pressentent bien que le pouvoir,

quitoujoursrevêtunedimensiontragique,glisseinsensiblementverslacomédie.

Surcettescènedeboulevard,le«partiintellectuel»joueunrôle spécifique.Certains font remonter sa naissance à l’affaireDreyfusetaufameuxJ’accusedeZola.Sasourcesetrouveplusdans les salons littéraires du XVIIIe siècle où de bien peuphilosophiques « philosophes » dissertaient de tout et den’importe quoi avec élégance, traquaient les faiblesses et lesincohérencesdesinstitutionsetselaissaientalleràla«douceurdevivre»sichèreàTalleyrand.Montesquieu,Voltaire,DiderotetRousseauenfurentlesfigurestutélaires.

LetrèsaristocratiqueetanglophilebarondeLaBrèdenouslégualeprincipedelaséparationdespouvoirs,Voltaireunstylenerveux et impertinent ainsi qu’un anticléricalisme compulsif,DiderotlaconfianceaveugledansleprogrèsetRousseaulegoûtde l’idéologie. On eut été bien inspiré de se méfier dupersonnagequiécrivaitdeslivresgeignardssurl’éducationdesenfantsetabandonnaitlessiens!

En cela, bien que Suisse, il est véritablement l’ancêtre del’intellectuelfrançaisdont«l’irresponsabilitéintellectuellepeutse rendre complice des plus grands massacres » comme l’ajustement relevé Andreï Makine, dérive idéologique si bienrésuméeparRobespierrelui-même:«LaTerreurestl’émanationdelavertu!»

Audemeurant,«l’intello»françaisnepensepas.Aumieuxilmoralise,aupire il juge.Àdéfautdesavoircequ’ilaime, ilsaitcequ’ilhait:engénérallaFrance,sonhistoire,lesvaleursqui ont fait sa grandeur et son peuple souvent ridiculisé. Il yajouteunehainefrénétiquedel’Églisecatholiquedontilignoreleplussouventlemessageetcaricaturel’histoire.

Bien sûr, il est des écrivains, des artistes, des journalistes

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Communisme:unebienétrangecomplaisance

Cetteterreurprolétariennenevautqu’enétantmenéedefaçonindustrielleetsystématique.

Lénine

Lénine qui fut, avec Trotski, Staline et Hitler, l’un desidéologues les plus sanguinaires de la premièremoitié duXXesiècle,professaitqu’«unerévolutionsanspelotonsd’exécutionn’aaucunsens».Dès laréussitedesoncoupd’Étatd’octobre1917,ilpromulgualesdécretsdeterreurrouge,enhommageàlaRévolutionfrançaise,etfitassassinerdesdizainesdemilliersdeprisonniers et d’otages.Après la grande faminede1920-1922,qu’il avait considérée « socialement bénéfique » et que songouvernement non seulement n’avait pas combattu, mais aucontraireorganisée,ilcréalescampsdeconcentrationdugoulagoùpérirentdesmillionsd’êtreshumains.

La sinistre litanie des victimes du communisme laisseabasourdidevant l’énormitédes chiffres.Pour la seuleRussie,l’estimation la plus basse fait état de 25 millions de victimes(commission gouvernementale de réhabilitation). En Chine, lechiffre atteint 63 millions de morts à mettre à « l’actif » durégimedeMao,2millionspourleCambodge(soitunquartdelapopulation),1millionauVietnam,1millionpourl’ensembledespaysdel’Europedel’Est,150000pourl’Amériquelatine,laplupartdesvictimesimputablesaurégimedeCastro.

Or, ce qui frappe, c’est que quels que soient le pays, la

culture, la latitude ou la longitude, aucune des dictaturescommunistesn’échappeàcettelogiquecriminelle.DelaRussiedeLénineetStalineàl’ÉthiopiedeMengistu,duVietnamd’HoChiMinh auCuba deFidelCastro, duCambodge dePolPot(purproduitde l’université française)à laCoréedeKimJong-un, lecrimedemasseaétéérigécommelemoyendes’assurerdu pouvoir et de s’y maintenir. Il ne s’agit pas là de crimesponctuels, mais bien d’un système de gouvernement qui n’estpassansrappelerlaTerreurdécrétéeparlaConventionnationaleen1793.Systèmedeterreur,donc,maisorganiséetlégalisé.

Lorsque la répression sera devenue ordinaire et moinssanglante, l’enfermement des peuples, si bien symbolisé par lemur de Berlin, la surveillance permanente, les arrestationsarbitraires,lasuppressiondeslibertéspolitiquesetéconomiquespourrontperdurergrâceausouvenirdecetteterreuretlacraintedesonretour.

Or ce souvenir, à l’évidence, ne hante pas les nuits de lagauche française et de l’intelligentsia qui la sert. Ceshécatombes,cesmillionsdevictimes innocentes les laissentdemarbre.Commes’ilyavaitde«bonsmorts»,commes’ilétaitlégitime de supprimer ceux qui s’opposent aux « forces deprogrès ». Attitude qui traduit si bien la tentation totalitairepermanentedelagauchefrançaise.

Ainsi Mitterrand, cynique et calamiteux, n’eut aucunscrupuleàs’allieravecunParticommunistefrançaisquijamaisne condamna les crimes du marxisme-léninisme, tout commeaujourd’huilePartisocialistecontinuedelefaireavecunParticommunisteréduitàpeudechose,maisqu’ilmaintientensurvieartificielle grâce à des alliances électorales qui devraient êtreobjetdescandale.

Mêmelespartisdedroite,quisesontlaissésenfermerdanslepiègetenduparlagaucheausujetduFrontnationaletsesont

ainsiengagésdansunelutteàmortaveccelui-ci,s’avèrentd’uneétrangemollesse sur ceplan.Poureux le communismesemblefairepartiedupaysagepolitiqueordinaireetd’aucunsn’hésitentpasàévoquer les liensquiontexistéentre lesgaullisteset lescommunistes.

D’oùvientdonccetteétrangecomplaisance?De la participation des communistes à la Résistance,

répondra-t-on non sans raison, mais aussi avec une certainelégèreté. Chacun sait que l’entrée en résistance fut tardive etcoïncida avec l’offensive Barbarossa lancée par Hitler contrel’URSSenjuin1941,seretournantainsicontresonancienallié,Staline, avec lequel il avait dépecé la Pologne. Patriotismefrançaisoupatriotismesoviétique?Aumieuxlesdeux.Doit-onoublierpourcelalessabotagesdanslesusinesd’armementaprèslasignatureduPactegermano-soviétiqueoulafuitedeThorezàMoscou?

On sait que l’infortuné Guy Moquet, fusillé par lesAllemands en tant qu’otage, avait été arrêté alors qu’ildistribuait des tracts furieusement anti gaullistes et antibritanniques. Et si le vicomte Honoré d’Estienne d’Orves,catholiqueetroyaliste,aétélepremiermartyrdelaRésistance,Thorezfut,quantàlui,lepremierdéserteurdel’arméefrançaise.

L’alliance de circonstance de De Gaulle avec lescommunistes est souvent avancée. On connaît les fortesréticences que le fondateur de la France Libre eut à accueillirThorez dans son gouvernement, mais Staline avait reconnuCharlesDeGaullecommeleseulreprésentantdelaFrance,bienavant lesAméricains.Cette reconnaissanceavait sonprix,et ilest vrai qu’à partir de l’attaque de l’URSS, les communistess’étaientalliésàlapremièreRésistance.

Une autre raison, fort spécieuse celle-là, d’expliquer cetteindulgence résideraitdans le faitque les communistes français

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d’exploitation doit donc être assurée et confortée par le cadrelégislatif,notammentsurleplanfiscal.Latransmissionnedoitpasêtreundrame,maisaucontraireunprocessusnatureletaisé.L’État ne doit pas créer une course d’obstacles, mais aucontrairefaciliterleschosesaumoment,quiesttoujoursdélicat,dupassagederelais.Ainsi,encasdetransmissionfamiliale,lafiscalitéestinexistanteauRoyaume-UnietenItalie,trèsfaibleen Espagne. Quant à l’Allemagne, elle a mis en place depuislongtempsun systèmepublic d’aide et d’accompagnement à latransmissiondesentreprisespatrimoniales.Faut-ils’étonnerdèslors que seulement 14 % des entreprises sont transmises enFrance contre 51 % en Allemagne et 70 % en Italie ? Est-ilsurprenantquelapartdel’industriedanslePIBsoitplusélevéeenAllemagneetenItaliequ’enFrance?

BienentendunilepersonnelpolitiquenilahauteFonctionpublique n’ignorent ces faits. Mais ces mondes largementendogènessontprisonniersdusystème,del’idéologie,voiredeleur culte d’unÉtat qui trouverait sa justification en lui-mêmealors qu’il ne devrait être que serviteur de la Nation. Tout sepassecommesil’onpréféraitleschômeursetlesfonctionnairesaux entrepreneurs. Trop d’impôt tue l’impôt certes,mais aussil’emploietl’investissement.

Desurcroîtcesvices typiquement françaisontétéaggravésparl’inconséquencedugouvernementfrançaisqui,aprèsl'entréedanslazoneeurole1erjanvier1999,mitenœuvrelaloisurles35 heures en 2000. Ce texte dégradait mécaniquement lacompétitivitéd’uneéconomiefrançaiseenferméedanslecarcand’unemonnaieuniquealorssurévaluéeet rigidequine laissaitcomme variable d’ajustement que l’emploi ou le niveau derémunération des salariés puisque toute souplesse de changeétaitprohibée, cequi apporteune fois encore lapreuveque la

soumission à l’idéologie aux dépens de la réalité, conduit audésastre.Elletraduitaussiuneformededésinvolturedelapartde politiciens irresponsables qui devient de plus en plusinsupportableauxcitoyens.

Notre faiblesse a encore empiré en raison du libre-échangismenaïfdel’Unioneuropéennequin’est,audemeurant,pratiquénullepartailleursdanslemondeetsurtoutpasparlesÉtats-Unis d’Amérique qui, depuis des années, se sont dotésd’unbuyamericanact.Ilestrévélateurquelesmarchéspublicssoientouvertsà80%à laconcurrencemondialedans l’Unioneuropéenne alors qu’ils sont totalement fermés en Chine, enInde,auJaponet,enpratique,auxÉtats-Unis!Curieusenaïvetéidéologique pourtant très caractéristique d’une Unioneuropéennequiseflattedel’illusiond’êtreunexemplepourlemonde, mais dont l’effet le plus visible a été ladésindustrialisation du vieux continent. Le phénomène estencore accru enFranceoù,depuis les années soixante-dix, lesplus hautes sphères de l’État et dumonde politique on fait lepari erroné d’une économie qui reposerait essentiellement surlesservices.Orsiledéveloppementrapidedecetteéconomiedeservicesestbienuneréalité,cettedernièreanéanmoinsbesoind’une base industrielle robustemême si elle occupe une placecomparativement réduite dans le système économiquemondial,ne serait-ce que parce qu’une part desdits services consistejustementdansdesservicesàl’industrie.

Le fait est que l’économie, qui en principe devrait être ledomainedupragmatismeetdelaréalité,aété,elleaussi,victimede«l’idéologisation»delapensée.Lelibre-échangeestpasséde l’état demoyen à celui d’idéologie abusivement attachée àl’idéedeliberté.Caraufondcesystèmed’échangesn’ad’autreobjectif que l’amélioration et la dynamisation des systèmeséconomiquesetdoitêtreordonnéàcesfins.Iln’estpasunefin

en soi, ni un absolu et doit donc être adapté aux réalitésconcrètesdeséconomiesconcernées.Trèsbénéfiqueentrezoneséconomiquesparvenuesàétatdedéveloppementcomparable, ilpeut s’avérer un instrument destructeur des systèmeséconomiquesquandilestmisenœuvresanslimites.Finalementl’histoiredel’Unioneuropéenneenestuneillustrationconcrète.Lesdébutsdumarché commun,qui comportait l’ouverturedesfrontièrescommercialesdanslecadredutarifdouaniercommunontcoïncidéavecunepériodedegrandeexpansionéconomiqueet d’industrialisation. Certes nous étions dans l’euphorie des« trente glorieuses » mais la Communauté économiqueeuropéenne telle qu’elle était, avec un mélange d’ouverture etd’échanges extérieurs régulés, a eu un effet bénéfique et acontribuéàmoderniserl’économieeuropéenne.Lalibéralisationquasi-totale des échanges, élément essentiel et vecteur de lamondialisation, n’a pas eu les mêmes effets positifs et adurablement fragilisé, voire éliminé, des pans entiers de notreéconomie.Ors’ilestvaindes’acharneràmaintenirdesactivitésdépasséesoucondamnéespar lesprogrèsdestechniques, ilestabsurde de laisser détruire délibérément des activités deproductionparledumpingsocialetsalarial.

De surcroît, les bénéfices si souvent avancés de lamondialisation n’ont jamais réellement été prouvés si l’onconsidèrelasituationduplusgrandnombre.Aucontraire,celle-ciatendanceàaccroîtrelesinégalitésauseindechaquepaysetentre nations. L’on objectera le décollage des pays émergents,mais bizarrement personne ne fera remarquer que les pays enquestionontabandonnédesschémasd’organisationautarciquestotalementétatisésnotammentenChineetenInde.Enoutre,ilnes’agitnullementdebloquerleséchangesinternationaux,maisde les régler selon le simple principe de réciprocité et de lesordonner.

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nous imposeraient les circonstances. Le sort des FermiersgénérauxdevraitenfaireréfléchircertainsàBercy.

En France, le secteur public représente plus de 20 % del’emploitotal,contre12%enAllemagne,11,5%auxPays-Bas,10,7%enAutriche,15,2%enEspagne,autantdepaysquinesontpassous-administrés.

Le statut de la Fonction publique nécessitera, d’une part,une réforme de simplification et d’autre part une réforme dejustice à l’égarddu secteurprivéqui supporte tous les risqueséconomiques et qui crée la richesse productive. Mais cesréformesdevrontavoiraussipourobjetetpoureffetdefourniraux agents de l’Administration des conditions de travail plusmodernes,plusefficacesetplusdignes.Ellesdevrontégalementleuroffrirdesconditionsdecarrièreplusvalorisantes,avecdespossibilités d’évolution plus attractives et faciliter despasserellesentreadministrationsetentrelepublicetleprivé.

Ilfaudra,enfin,mettreuntermeauxconflitsd’intérêtsentrelestatutdefonctionnaireetlesfonctionsélectivesnationalesenrendant automatique la démission de la Fonction publiquelorsque l’on est élu président de la République, député ousénateur, ou encore nomméministre à l'exemple duRoyaume-Uni.

Certesils’agiraitd’unevéritablerévolution,maisnevaut-ilpasmieux l’engagerdans lapaixcivile et la légalitéquede lavoir exploser avec son cortège de violences, demeurtres et dedestructions ? Car l’histoire de France nous enseigne que lemanque d’autorité et l’incapacité à mener à bien les réformesnécessaires pour le bien commun ont toujours conduit notrepaysaudéclinpuisauchaos.

L’hommeest-ilécolocompatible?

Louésois-tu,monSeigneur,poursœurTerrenotremère!SaintFrançoisd’AssiseCantiquedescréatures

L’écrevisse à pattes blanches mérite certainementconsidérationetnousnerégnonspassurlacréationoulanaturepourlaravager.Maispeut-êtrel’êtrehumain,avecsesnécessitésetsesbesoins légitimes,mérite-t-ilaussiquelqueattention?Àentendreuncertaindiscoursécologisteonpourraitendouter.LecommandantCousteaune s’était-ilpas exclamé :«Leberceauvoilà l’ennemi ! » Et quand l’inévitable GIEC9 proclame « laterremaladedel’homme»,n’est-onpasdansuneformededénidudroitdel’hommeàexisteretàexploiterlaTerre?Laformulejournalistique« il fautsauver laplanète», répétéeà l’envi,estenréalitéd’unegrandesottise.Laplanèteestquelquechosedepurement physique et inanimé. Ce qu’il faut sauver c’estl’humanitéetlavieterrestre,àmoinsquel’onconsidèrequelaTerreestunêtrevivantensoi,cequiseraitunerégressionpourlemoinsprimitive.

L’êtrehumainappartientetparticipepratiquementàtouslesécosystèmes terrestres et si les écosystèmes fluviaux oumaritimesnesontpassonunivers,ilaunimpactdéterminantsurceux-ci.Ainsi,entantqu’êtrepensantetêtremoral,l’hommeestresponsable,enpartie,desonenvironnement.C’estprécisémentcequifaitladifférenceaveclerestedumondevivantouminéralqui lui aussi aun impact sur lanature,maisne saurait enêtretenupourresponsable.Encemonde,l’hommeseulpeutpenser,

connaître, analyser, expliquer la nature, mais pour certainsécologistes il sembleraitque l’hommene fassepaspartiede lanature.Ilseraitcommeunintrus!

Leparadoxeestque,parcequ’ilestconscientdesesactesetde leur impact sur l’environnement, il est quasiment requis den’enavoiraucun!Orlavie,précisémentparcequ’elleestvie,nepeut se développer sans impacter son environnement.L’assèchementdesmaraisoulesgrandsdéfrichagesentreprisauMoyen Âge sous l’impulsion des abbayes, la révolutionindustrielle lancée par la bourgeoisie au XIXe siècle ont bienévidemmenteuunimpactécologiquefort.Cependant,enregard,etmalgré la dureté des tempsmédiévaux ou l’indécence de lacondition ouvrière du XIXe siècle, l’objectif était biend’améliorer la condition humaine, de faire reculer puisdisparaître la hantise de la famine et de la disette qui pendantdessièclesavaittaraudél’humanité.

Certes, lagénérationdesTrenteGlorieusesn’apasménagélanatureetlorsquel’onadmireauLouvrelestableauxdesbordsdeSeinedeCorotetqueparlasuiteilnousarrivedesuivrecefleuveentreParisetRouen,onnepeutqueressentirunpeudenostalgiedutempspassé.Encontrepartie,combiend’emploisetderichessesontétécréés?Lavieestchoixetchacunsaitqueles choix peuvent être douloureux, mais le juste choix est lechoixraisonnable,celuiquipèseavechonnêtetélesavantagesetles inconvénients. Cette juste mesure, nous ne l’avons pastoujourseue, tropdesabordsdenosvilleset tropdenossitesnaturelsnousledisent.

Larecherched’activitésoudesourcesd’énergiesansimpactsur l’environnementestunechimèreque l’onpoursuitenvain.Tout équipement, toute construction, tout établissementindustriel cause des nuisances ou des perturbations à

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l’on est en désaccord avec ce qu’ont décidé les eurocratespuisquetoutevolontédémocratiqueestinopérante.C’estfairelejeu des eurosceptiques les plus radicaux et c’est sans surpriseque les scrutins européens sont devenus, petit à petit, leurchampdemanœuvrefavori.

Et pourtant, le projet de reconstruction et d’unité d’uneEurope ravagée par deux guerres mondiales au XXe siècle,divisée par le rideau de fer, déconsidérée pour avoir été leberceau des deux plus effroyables idéologies totalitaires del’histoire,lemarxisme-léninismeetlenational-socialisme,avaitété un grand rêve et une belle aventure. Ce projet dereconstruction de l’Europe demeure nécessaire, car l’équilibredu monde change et, si nous n’y prenons garde, le vieuxcontinentrisquedesortirdel’histoire,commetantd’empiresetdecivilisationsquinesontplusquepoussière.

L’enthousiasme des années cinquante s’est éteint. Lesouvenirdelaguerreestdevenudel’histoirequel’onenseigneaux écoliers et les « Trente Glorieuses » appartiennent à unpassérévolu.Nousavionsacquisnotrelibertéetnotreprospéritéd’Européens de l’Ouest au prix de l’asservissement et de lamisèredesEuropéensdel’Est.Ceux-cisesontlibéréspareux-mêmesetgrâceàdespersonnalitésexceptionnellescommeJean-PaulII,LechWalesaouVaclavHavel.

1989 aurait dû être l’occasion d’un nouvel élan. Tempsd’espoir pour l’Europe de l’Est, il a trop été un momentd’inquiétudepourl’Europedel’Ouest.Surleplaninstitutionnelles évolutions des institutions ont été lentes et chaotiquescommesilesEuropéenspeinaientàseretrouveraprèsquaranteansdeséparation.L’Europeavaitdumalà«respirerdesesdeuxpoumons ». Malgré les élargissements successifs, d’aventureexaltante, la construction européenne est devenue un mal

nécessaire.Dans le cadre actuel de lamondialisation, l’avenir semble

appartenir à des États de dimension continentale : États-Unis,Russie, Brésil, Inde, Chine… Ou bien des micro-États quioccupentdes«niches»deprospéritédans legrand tourbillonmondial,commeSingapour,laSuisseouleLuxembourg.Cequenous vivons aujourd’hui n’est pas une crise cyclique commenousenavonsconnuparlepassé,c’estunemutationprofondedes équilibres géopolitiques dumonde.Dans ce contexte, uneapprocheeuropéennepartagéeestnécessaire.Maisonnedécrètepasunpeupleeuropéenouunenationeuropéennequin’existeque dans des rêves chimériques. La plupart des difficultés del’Union européenne sont justement nées de systèmes mis enplaceenfaisantsemblantdecroirequ’ilexistaitunpeupleouunembryon d’État européen. Il faut donner du temps au temps.Répéter comme un mantra qu’il faut revenir à la « méthodecommunautaire » ou qu’il faut plus d’Europe, ne fait pasprogresser la réflexion. Ce qui a pu fonctionner dans unecommunauté européenne à 6 ou 9 n’est pas forcément adaptépour un ensemble de 28 États aux langues, aux cultures, auxhistoiresetauxéconomiestrèsdifférentes.

C’est bien là la difficulté de l’exercice. Il faut inventerquelque chose de totalement novateur dans les relationsinterétatiques.Plaquerdesschémasanciensoucorrespondantàdes réalités autres que la réalité européenne ne peut conduirequ’àuneimpasse.LegénéralDeGaulleavaitremarquéqu’encequi concerne l’Europe, la comparaison avec les États-Unisd’Amérique était aussi vaine qu’illusoire et s’était mêmeexclamé:«Bonnechanceàcettefédérationsansfédérateur!»JacquesDelorsavaitbiensentiladifficultélorsqu’ilavaitparléd’une « fédération d’États Nations », termes antinomiques.L’Union européenne ressemble à ces nouveaux échafaudages

revêtus de trompe-l’œil. Plaisants à regarder, ils camouflentd’anciens bâtiments dans lesquels la vie continue pendant lestravaux.Ilenvaainsidenosvieillesnationssousl’architectureunrienbaroquedenostraitéseuropéens.Lescitoyens,eux,neviventpasàBruxelles,maisdansleursnationsrespectivesoùilsressentent la dureté des temps, infiniment plus que leseurocratesàl’abrideleurstatut.

Pourrenoueraveclespeupleseuropéens,pourleurredonnerle courage de l’entreprise européenne, pour sauver le vieuxcontinent de la marginalisation ou de la subordination,notamment aux États-Unis, il est impératif de revoir lesparamètres fondamentaux du projet européen. Il faut le purgerdu trop-plein réglementaire et lui insuffler une véritabledimension politique. Il faut le rendre visible, compréhensible,efficace, mais aussi protecteur dans un monde instable ettoujoursremplidepérils.

CertainsprétendentqueJeanMonetauraitditunjour:«Sic’étaitàrefaire,jecommenceraisparlaculture.»Defait,aprèsl’échec de la CED, les pères fondateurs ont jugé prudent etpragmatique de bâtir les fondements d’une communautééconomique,partantduprincipeunpeunaïfque«làoùpasselecommerce,lescanonssetaisent».Ainsilalibrecirculationfutle principe fondateur de la CEE. Certains esprits chagrinsauraientpufaireremarquerquel’Europed’avant1914vivaitunemondialisation fondée sur le libre-échange et la stabilité del’étalonor,cequinefitnullementobstacleàlacatastrophequel’on sait. La paix ne résulte pas de l’effet mécanique d’uneorganisation économique, mais d’une volonté de construireensembleplutôtquesedétruiremutuellement.

Tropsouvent l’Unioneuropéennes’est réduiteelle-mêmeà« un grand marché unique ». Mais les raisons de vivre sontprécisément les mêmes que les raisons de mourir. Et qui

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d’Europe.CharlesDeGaulleavaitfinementremarqué:

« Dante, Goethe, Chateaubriand, appartiennent à toutel’Europe dans la mesure même où ils étaientrespectivement et éminemment italien, allemand etfrançais. Ils n’auraient pas beaucoup servi s’ils avaientétédesapatridesets’ilsavaientpensé,écritenquelqueespérantoouvolapükintégrés11…»

OrnousavonsbâtiuneEuropeadministrativeet juridique,sans chair ni esprit. Tout, dans les mots employés, trahit cecaractère oligarchique et technocratique. Les nations ont étégommées du vocabulaire pour faire place aux États membres,c’est-à-direlasuperstructureadministrative,l’Unioneuropéenneestguidéeparune«Commission»etdescommissaires,termeséminemmenttechnocratiqueseneux-mêmeset,symboleultime,sur les billets d’euros figurent des bâtiments virtuels quin’existentenaucunlieu,commesinotrecontinentétaitpauvreen monuments ou en œuvres d’art. Ainsi l’Union européennesemble tenir à venir de nulle part, sans héritage propre pouraboutir à des constructions artificielles ! Mais, circonstanceaggravante, elle encourage au délitement des nations enencourageant l’esprit séparatistedecertaines régions, richesengénéral, du nord au sud de l’Europe.Vouloir le remplacementdes États nations est une chose,mais encore faudrait-il savoirparquoi?Unempireadministratifetréglementaireenvahissanten qui nul ne peut se reconnaître, sans tête et honteuxde sonhistoireetdesacivilisation;unesociétéoùl’individualismeetlerelativismesontsacralisésaupointqu’iln’existeplusnisensdu bien commun, ni références communes, ni liens sociauxtangibles. Belle perspective qui ne peut que conduire àl’effondrement final dans un chaos indescriptible auquel de

lointains fonctionnaires et des politiciens aux abois, perdusdans leurs immeubles de verre et d’acier sous le ciel gris deBruxelles,necomprendrontrien.

SinoussommesincapablesdebâtiruneEuropeconscientedesesracineshistoriquesetculturelles,fièredecequ’elleasuaccomplir,créer,bâtiraufildessièclesendépitdeseserreursetde ses errements, qui respecte les différences, les richessesparticulièresetlalibertédesnationsquilacomposent,l’Unioneuropéenne,commeCarthage,seradétruite,maisparlepoidsdesonnégationnismecultureletspirituel,etc’estenchœurquelesEuropéensentonnerontlevieuxrefrain:«AdieuvieilleEurope,quelediablet’emporte!»

10.JocelyneFENNER,Nicolas1erTsardetouteslesRussies,éd.Alerion,1995.11.CharlesDEGAULLE,conférencedepressedu15mai1962.

Levastemonde

J’aienvied’ailleurs.MarcelPagnol,Marius

Lamodeestauxgrandsespaces,àlabougeotteplanétaire,àlamondialisation,aumonderéduitàladimensiond’unvillage.Des continents entiers, à l’image de la Chine, découvrent lesdélices du commerce international. Les jeunes diplômésparcourent la terre, les entreprises devenues mondialesinvestissent,désinvestissent,vagabondentd’uneplaceàl’autre,d’un profit à l’autre. Mais en vérité est-ce bien nouveau ?ToujourslesEuropéens,lesFrançaispeut-êtreunpeumoinsqued’autres, furent habités par le désir de l’inconnu, l’envie duvoyage, la quête de l’Eldorado.Courant après l’aventure et larichesse,ilsfinirentparseconstituerdesempires,cequ’onleurreprochaavecamertumeplusieurssièclesplustard!Enoubliantque la tentation impériale est de tous les temps, de tous lescontinents, de toutes les cultures. De l’Empire du milieu àl’Empireottomanenpassantpar l’Empiredu soleil levant et àl’Empireaztèque,combiend’empiressansEuropéens?

Maislasoifdedécouverteestautre.Pendantdessiècleselles’étanchait au prix du risque, de la confrontation avec uninconnu peuplé d’êtres étranges et de monstres terrifiants. Ilexistait alors des aventuriers rationnels, des joueurs de déscurieux qui se risquaient sur la « mer océane » et quidécouvraientdescontinentsetdesocéansinconnusjusqu’alors,tandisqued’autresscrutaientlecieletfaisaientdesurprenantesdécouvertes. Ainsi le soleil ne tournait pas autour de la terre,

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civiles,l’ineptieetlacorruptiondecertainsgouvernements.Lesmoyens de communication physiques ou intellectuels, ladiffusiondel’image,ladominationmentaled’un«modèle»desociétéconsuméristeprésentédefaçonchatoyante,rendentplustentant que par le passé l’aventureux départ vers un nouvelEldoradotoutaussimythiquequel’ancien.Cesontdesmillionsd’hommesquibougentàtraverslemonde.

Lefluxcontinud’émigrantsetderéfugiésduMoyen-Orientqui arrivent en masse en Europe depuis quelques mois, vientsoudainréveillerlevieuxcontinentendormi,maisquipeinedefaçon évidente à mettre en place une politique qui réponde àl’urgenceetauximpératifsdelongtermequipréservel’équilibredes sociétés européennes, question plus essentielle encore quelesenjeuxéconomiquesduproblème.

LavieilleEuropen’aborde trop souvent cettequestionquedefaçonémotionnelleouidéologiqueenécartantd’embléetouteréflexion réaliste, pragmatique et donc réellement humaine.Soulever les passions dans un sens ou dans l’autre ne sert enrien à la résolution des problèmes et ne fait qu’obscurcir ledébatetl’engagerdansdesimpasses.

À cet égard, la France fait figure de caricature : déni deréalité, approche émotionnelle ou irrationnelle, pseudo-moralisme, alarmisme simplificateur, approche indifférenciéed’un phénomène migratoire très diversifié, lâcheté politique,bravadessanseffets,hystérieidéologiqueetjournalistiquesontles éléments qui ont fait sombrer cette question dans les plusstérilespolémiques.

En fin de compte la réponse de la politique française à laquestion de l’immigration, si l’on peut appeler cela unepolitique, a été l’application du laisser-faire, laisser-passer.Cefut fait, en premier lieu, pour satisfaire les entreprisesindustrielles qui, dans les années soixante/soixante-dix

voulaient peser sur les coûts du travail,mais l’instauration duregroupement familial durant le septennat de Valéry Giscardd’Estaing a transformé une immigration de travail enimmigration de peuplement, notamment par le jeu du moded’acquisition quasi automatique de la nationalité pour lesenfants nés en France et y ayant eu une résidence habituellependant aumoins cinq ans, de façon continue ou discontinue,depuisl’âgededouzeans.Constatonsquecesconditionssont,àl’évidence,extrêmementpeuexigeantes.

Crieràl’invasionouaucontraireprendredesairsdeviergeeffarouchéeaunomdesdroitsdel’hommedèsquel’onenvisagede modifier ce dispositif laxiste ne fait guère progresser laréflexion et la résolution des difficultés. Le fait est que lesdispositionsetlesrèglesd’unepolitiquedel’immigrationn’ontrien d’absolu, mais sont au contraire contingentes et doiventdépendreàlafoisdelasituationéconomiqueetsocialedupaysd’arrivée, de sa démographie, de ses facultés d’accueil puisd’assimilation, de l’état de ses finances publiques et de sesbesoins propres, tout comme doit être prise en compte lasituation des pays d’origine, en veillant notamment à ne pas«piller»unematièregriseprécieusepourleurdéveloppement.

De grandes nations démocratiques ont mis en œuvre despolitiques strictes et ordonnées à leurs besoins et à leurpossibilité concrète d’accueillir dignement et de façonresponsabledesmigrants.C’estlecasparexempleduCanadaetpersonne n’aurait l’idée d’assimiler ces pays à des dictaturesd’inspirationraciste.

IlestclairquelaFranceaaccumulédesdispositionslégalesetdesprestationssocialesquifonctionnentcommedespompesaspirantesdelapauvretédutiers-monde.LescasbienconnusdeMayotte ou de la Guyane ne sont pas, en eux-mêmes, desaberrations.Cesterritoiresfrançaisattirentcommeunaimantla

pauvreté alentour, par une généreuse politique sociale et desanté,notammentetcen'estpaslefruitduhasardsilamaternitédeMamoudzouàMayottedétientlerecordfrançaisdunombredenaissances.Lesconséquencesdecesdispositionslégalesouréglementairessontlargementidentiquesauseindecequel’onnomme pudiquement les quartiers populaires. Le père de la«fameuse»Léonardan’avait-ilpasexpliquéqu’ilavaitchoisilaFranceparcequ’aprèscomparaison,ilavaitconcluquec’étaitlàquelesallocationsétaientlesmeilleures!

Lefaitque,parexemple,lelogementsocialqui,àl’origine,était fait pour accueillir des personnes vivant de métiersfaiblement rémunérés,mais qui était néanmoins intégrées danslaviedelasociétéparletravail,soitdevenudeplusenplusuntype de logement dédié à des personnes vivant ou vivotant deminimasociauxetde l’accumulationd’aidesdiversesestassezrévélateur de la crise économique durable dans laquelle laFranceestempêtrée,maisaussid’unesituationintenableinduiteparunefaussegénérositéetunensembleréglementaireet légalinadapté à la réalité des temps. Intenable d’abord pour lespersonnes concernées sur le plan de la dignité personnellecomme sur le plan matériel, intenable pour l’équilibre social,intenable enfin pour la situation des comptes publics et descomptes sociaux.Cette situationentraînedesdéfisparticuliersdansces«zonesprioritaires»diversessurleplanéducatif,surle plan de l’urbanisme et du logement, sur celui de l’ordrepublic et du maintien des services publics et d’une présencemédicale. Toutes ces difficultés ne font que traduire le largeéchec de l’acculturation d’une partie desmigrants installés enFrance depuis deux voire trois générations. Le processus quiavait fonctionné, non sans certaines difficultés, avec lesmigrations d’origine européenne, de civilisation judéo-chrétiennenes’estpasouplusdifficilementreproduitavecdes

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peut, en effet, être source de découvertes et d’échangesfructueux.D’autrepart,partoutdanslemonde,laréalitéestquelessociétésmulticulturellessontplusdifficilesà fairevivreenharmonie que les sociétésmajoritairement homogènes. Il n’estmêmepasbesoind’évoquerleLiban,l’ex-Yougoslavie,Israëloula Syrie. Dans l’Union européenne elle-même la Belgique,l’IrlandeduNordoul’Espagnedémontrentouontdémontré ladifficulté de faire vivre dans la paix civile des sociétésmulticulturelles. LeRoyaume-Uni et l’Espagne en ont payé leprix du sang. Aujourd’hui même, dans le pseudo-État duKosovo lesorthodoxes,parquésdansdesenclaves,vivent souslamenacepermanentedesmusulmansalbanaiset,à l’évidence,laBosnie-Herzégovinen’estpasvraimentunexempleréussidesociété multiculturelle. La naïveté n’est jamais une vertu etsurtout pas en politique où elle ne peut produire que descatastrophes.

Lamauvaise conscience et la repentance relatives au passécolonialdelaFrance,quelesayatollahspolitiquementcorrectsetunmondemédiatiqueà laremorquedesmodesidéologiquesdistillent ou tentent d’imposer, n’ont fait qu’aggraverl’antagonisme et n’ont en rien contribué à faciliter l’accueil etl’intégrationdespopulationsmusulmanes.

Ilpourraitêtredivertissantdeconstaterquelagauchesefaitl’inévitablevecteurdecetteculpabilisationcollectivealorsquel’aventure coloniale française a été principalement le fait derépubliquesgouvernéesparlesradicaux,radicaux-socialistesetsocialistes et que c’est un président du Conseil socialiste,monsieur Guy Mollet, qui a envoyé le contingent en AlgérietandisquesongardedesSceaux,FrançoisMitterrand,fitpasserlesterroristesduFLNsouslecouteaudelaguillotine.

Lavéritéestque la tentation impérialeaété le faitde tousles peuples. Les arabo-musulmans ont ainsi constitué un vaste

empire au détriment de Byzance auquel l’Empire ottoman asuccédé,Empire qui englobait notammentConstantinople biensûr,AlgeretTunisetleursbagnesoùcroupirententreleXVIeetle XIXe siècle plus d’un million d’Européens réduits àl’esclavage, sans oublier les innombrables jeunes femmeschrétiennesenlevéessur tous lesrivagesde laMéditerranéeoudelamerNoirepourfinirdanslesharemsdel’Empireottoman,cequin’étaitqu’uneformed’esclavagesexuel.Lorsqu’Algerfutprise en 1830, les troupes françaises découvrirent encore centtrenteesclaveseuropéens.

Ressasserlepassénepeutqu’envenimerlesantagonismesetnefaciliteenrienlacoexistencepacifiqueetlafusionauseindela société française.Lesvictoiresdesuns sont lesdéfaitesdesautres.Lesnationseuropéennesontsusurmonterlesdéchiruresdel’histoire,lepoidsdessouffrancesetdesdeuilspourjeterlesfondations d’un avenir commun. Peut-on rendre hommage àcette volonté et mettre en œuvre une démarche radicalementopposée en ce qui concerne la France et certaines de sesanciennescolonies?

La mise en scène de la victimisation des musulmans parcertainesassociations,islamistesounon,etl’exploitationdelanotion d’islamophobie inventée pour interdire tout débat surl’islam,aquelquechosedeproprementindécent.D’abordparceque les musulmans sont d’abord les victimes d’autresmusulmans.Del’IrakàlaSyrie,delaTunisieàlaLibyecesontdesmusulmansquis’entre-tuentsurfonddeguerredereligionsans fin entre le sunnisme et le chiisme et ses variantes, et delutted’influenceentre l’Iranet lesmonarchiesduGolfequisetraduit sur les champs de bataille d’Irak et de Syrie où lestroupes de l’État islamique, soutenues en sous-main par lesmonarchies sunnites alliées des États-Unis, s’opposent aux

milices chiites soutenues par l’Iran, lui-même proche de laRussie.Cetteluttearméetrouveaudemeurantsonprolongementdans la guerre économique que l’Arabie Saoudite a déclaré àl’Iranenorganisantlachutedescoursdupétrole.CesontbiendesmusulmansquiassassinentlesjeunessoldatsprisonniersenIrak et en Syrie et qui sont tout aussi musulmans que leursbourreaux.

À la suite des attentats qui visèrent Charlie Hebdo et lemagasin Hyper casher, François Hollande eut l’aplomb dedéclarer que ces actes « n’avaient rien à voir avec l’islam » !Avecquoidonc?Leshintoïsme,lebouddhisme,l’orthodoxieoule catholicisme ! Les frères Kouachi, Amedy Coulibaly,Mohammed Merah n’étaient pas, semble-t-il, des enfants dechœur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, pas plus qu’Ayoub ElKhazzani,OmarIsmaïlMostefaï,SalahAbdeslam,AbdelhamidAbaoudetleurscomplicesquiontsemélamortetladésolationdans Paris « capitale des abominations et de la perversion »(revendicationde l'État islamique) aumois denovembre2015.Ainsi, sans doute par lâcheté ou par peur, le Président de laRépublique ment au peuple qu’il est supposé gouverner. Il aannoncédevant leCongrès, avecdesaccentsvirils,qu’il seraitimpitoyable pour l’antisémitisme et l’islamophobie. Pourl’heure,ils’agiraitplutôtd’êtreimpitoyablepourlesterroristesislamistes qui sont précisément la source actuelle del’antisémitisme et de l’islamophobie, plutôt que de passer sontempsàjouerlesordonnateursdepompesfunèbresetd’attribuerdes décorations à titre posthume à des récipiendaires dontcertains n’auraient jamais accepté ni même imaginé de lesrecevoir. La France bascule dans un monde qui ressembleétrangement à celui décrit par George Orwell. Le mensongedevient la vérité et demain « la liberté, l’esclavage », car sansvérité il ne peut y avoir de liberté.Mais le plus grave dans le

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faut redonner l’envie. L’envie d’oser, de créer, de risquer, detravailler, de réussir. L’envie de France aussi. Et sans doutefaudrait-ilpeupouryparvenir,carlesFrançaissententbienquele moment est venu de s’arracher aux idéologies qui ont faitfaillite,lesystèmeestmortmêmes’ilnelesaitpasencore.Maisbientôtlesapparencestomberontetavecelleslerégimetomberadelui-mêmetell’Unionsoviétique,souslesyeuxincrédulesdenos nomenklaturistes qui, comme toujours, ne comprendrontrienàcequileurarrive.

Ainsi,malgré eux etmalgré tout, il ne sera pas dit que lemoment est venu d’écrire le mot fin sur la dernière page dugrand livre de l’histoire de France. Il est encore temps demontreràl’Europeetaumondeque,malgrélesreniementsetlesabandons, les difficultés et le poids de nos inconséquencesl’histoirepeutencores’écrireenFrançais.

15. Giuseppe TOMASI DI LAMPEDUSA, Le Guépard, éd. duSeuil,1959,«ilfautquetoutchangepourqueriennechange».16. « Quand je me rase le matin, je me dis, si j'étais jeune,j'émigrerais.»

Tabledesmatières

Préface

LaFrance

DelaFrancediviséeàlaFrancepulvérisée

Lebiencommun:uneidéeneuvepournotresiècle

Recherchonshommesd’État

Lechefdel’État

Oligarchiequandtunoustiens

Parisianismeetpartiintellectuel

Désinformationetmanipulation,lesdeuxmamellesdutotalitarismemoderne

Communisme:unebienétrangecomplaisance

Famille:pourquoitantd’acharnement?

Économieetpolitiquesociale:uncoupleindissoluble

Fonctionpublique:àquandunenuitdu4août?

L’hommeest-ilécolocompatible?

QuelleEurope?

Levastemonde

Unebienétrangeconscienceinternationale

Immigration,migrations,acculturation

Islamisme,unrisquepourl’Europe,undramepourlesmusulmans

Demain

Achevéd’imprimerparXXXXXX,enXXXXX2016N°d’imprimeur:

Dépôtlégal:XXXXXXX2016

ImpriméenFrance