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DOSSIER La vie des cabanes PORTRAIT Patrik Troesch ENVIRONNEMENT L’éclairage des cabanes: un élément à ne pas négliger N o 5 – 88 e année Septembre-octobre 201 2 Club Alpin Suisse CAS Club Alpino Svizzero Schweizer Alpen-Club Club Alpin Svizzer Journal de la section des Diablerets Section lausannoise du Club Alpin Suisse et sous-sections de Château-d’Œx, Morges, Payerne et Vallorbe. Passion Montagne

Passion Montagne N° 5 - 2012

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Ce magazine offre une plate-forme d’information dynamique et complète fournissant des informations en lien avec la montagne et ses activités. Il est en outre le canal d’information officiel du club avec ses membres et touche directement plus de 4000 membres passionnés de montagne.

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Dossier

La vie des cabanesPortrait

Patrik troeschenvironnement

L’éclairage des cabanes: un élément à ne pas négliger

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Club Alpin Suisse CAS Club Alpino Svizzero

Schweizer Alpen-Club Club Alpin Svizzer

Journal de la section des DiableretsSection lausannoise du Club Alpin Suisse

et sous-sections de Château-d’Œx, Morges, Payerne et Vallorbe.

Passion Montagne

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Tant qu'il ne saura pas voler, vous pourrez compter sur la Rega.

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Section des Diablerets Club Alpin Suisse CAS Rue Beau-Séjour 24 Case postale 5569 – 1002 Lausanne e-mail : [email protected]: www.cas-diablerets.ch

Locaux de la section Entrée: Rue Charles-Monnard

Stamm Chaque vendredi dès 19h30

Bibliothèque Ouverte le vendredi de 20h à 21h15

Président de la section Luc Anex, tél. 021 881 28 09 e-mail : [email protected]

Secrétaire général Gérard Chessex, tél. 021 320 70 79 e-mail : [email protected]

Secrétariat de la section Ouvert de 8h à 12h Eliane RyserTél. 021 320 70 70 – Fax 021 320 70 74 e-mail : [email protected]

Rédactione-mail : [email protected]

Postfinance Compte postal: 10-1645-3 IBAN CH38 0900 0000 1000 1645 3 Gestion des membres, changements d’adresse 8h à 12h / 13h30 à 17h30 Tél. 021 635 53 27 – Fax 021 635 35 24e-mail : [email protected]

Annonces publicitaires, sponsoring et réalisationInédit Publications Av. Dapples 7 – CP 900 – 1001 LausanneTél. 021 695 95 22 - e-mail : [email protected]

Tirage4000 exemplaires Impression Courvoisier - Attinger Photo de couvertureChristian Hubert

Délai rédactionnel No 625 septembre 2012

Passion Montagne Ensemble, nous prendrons les bonnes décisions!

Comment gérer nos cabanes et les maintenir à un bon niveau d’équipements et de confort répondant notamment aux nouvelles directives de notre CC, à celles des services d’hygiène des cantons, aux désirs de nos membres, mais aussi à ceux des autres alpinistes et randonneurs?

C’est à ces questions que votre comité (et tout spécialement le responsable des cabanes et son équipe) doit répondre dès que se pose le problème des travaux lourds à entreprendre dans les bâtiments de montagne qui constituent la plus grande partie du patrimoine construit de notre section (quatorze cabanes, refuges et chalets!).

Ces prochains mois nous devrons par exemple prendre une décision concernant la proposition d’aménagement de la cabane Rambert. Rappelons qu’un premier projet avait été refusé lors de l’AG d’automne 2009 pour différentes raisons, notamment financières. Il nous est donc également nécessaire de tenir compte du vote de 2009 pour élaborer avec les architectes un projet raisonnable qui puisse être accepté lors d’une prochaine AG.

Ces décisions sont donc souvent difficiles à prendre lorsque tous ces éléments doivent être pris en compte. Heureusement que l’enthousiasme est là pour mettre au point un projet permettant de bien commencer l’année du 150e anniversaire de notre section en 2013!

A bientôt donc pour prendre ensemble les bonnes décisions qui permettront à notre section d’être toujours plus dynamique et répondant toujours mieux aux besoins de nos membres.

Le président de la section, Luc Anex

�Magazine Actu � 4�Dossier La vie des cabanes 6 Portrait��Patrik Troesch� 13�Chalets��Le Chalet des Grands� 14�

Conseil Matos Bien choisir son sac à dos 16�Environnement L’éclairage des cabanes� 17�Portfolio��Claire Aeschimann� 18���La vie du club Sommaire détaillé� 21�

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 3

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sommaire numéro 5 2012

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Livres – Le 1er septembre 1996, l’alpiniste polonais Krzysztof Wielicki réussissait en solo l’ascension du Nanga Parbat (8125 m), son quatorzième 8000. Cet exploit faisait de lui le cinquième homme à avoir conquis tous les plus hauts sommets de la planète. En réalisant cette prouesse, il a accompli quelques premières spectaculaires, dont la première hivernale de l’Everest en 1980, et la première hivernale en solo au Lhotse en 1988. Ce sont ces quatorze récits qu’il relate dans cet ouvrage, illustrés de 23 magnifiques photos prises au cours de ses expéditions. «La couronne de l’Himalaya, à la conquête des quatorze 8000», de Krzysztof Wielicki. Ed. Filigranowa, 160 p.

Quatorze 8000 en Himalaya

FestivaL - Au programme, cinq soirées de projections et de rencontres sur les thèmes de l’alpinisme, du ski, de l’escalade, du VTT, de la spéléologie, de la slack line, du kayak ou encore du speed riding. Une librairie vous accueillera également, proposant récits, beaux livres et topos. Pour le côté convivial de la manifes-tation, ne manquez pas le chalet des guides et accompagnateurs du bureau de Grenoble, qui vous feront découvrir leurs spéciali-tés culinaires entre deux projections ou à l’entracte. En parallèle, une exposition de photos sur le thème «Les plus belles mon-tagnes du monde» se tiendra du 17 novembre au 17 février au couvent Sainte-Cécile. L’occasion de découvrir des sommets des Alpes aux Andes photographiés par des pros. Du 19 au 23 novembre à Grenoble. www.cinema-montagne-grenoble.fr

Course - Course hors normes, le «Kilomètre Vertical» de Fully aura lieu le 20 octobre. Pour cette quatorzième édition, il s’agira une fois encore d’avaler mille mètres de dénivelée le plus rapide-ment possible. Sur une distance de 1920 mètres, avec une pente moyenne dépassant les 50%, c’est la plus courte mais aussi la plus rapide de ce type de course, qui se comptent sur les doigts des deux mains dans le monde. Le parcours démarre à la Belle-Usine de Fully (alt. 500 m.) puis suit une ancienne voie ferrée jusqu’au terminus situé aux Garettes, à 1500 m d’altitude. Le long du chemin, un balisage est présent tous les 100 mètres pour renseigner les coureurs sur le chemin parcouru et à parcourir. Agréable récompense, la course se conclut avec une brisolée.Dernier délai d’inscription le 9 octobre. Attention, le nombre de participants

est limité à 500. www.teamlatrace.ch

Quand le cinéma flirte avec les sommets

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en bref

montagnards du mondeUne manifestation originale, le Grand Bivouac, vous pro-pose pour sa onzième édition de partir à la découverte des peuples des mon-tagnes du monde, qu’ils soient rockers

au Bhoutan ou éleveurs de rennes dans le Grand Nord. A Albertville (France) du 26 au 28 octobre 2012. Réservations dès la mi-septembre.

www.grandbivouac.com

Découvrir les métiers de la montagnePour sa première édition, le Festival des métiers de montagne, qui aura désormais lieu tous les deux ans à Chambéry (France) en alternance avec une autre ville des hauteurs, s’est donné un double but. D’une part faire découvrir les professions liées à la montagne, d’autre part servir de plateforme d’échange entre professionnels déjà actifs dans ce secteur. Un excellent endroit où se rencontrer entre passionnés d’altitude. Du 15 au 18 novembre 2012 à Chambéry.

www.metiersmontagne.org

Le trail le plus vertical du monde

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repéré sur l’appstorea lire

Le plus célèbres des magazines d’escalade à emporter par-tout avec vous sur iPad ou sur iPhone avec, en prime, des contenus addi-

tionnels photo et des vidéos.Grimper, gratuit.

au sommetCette app pour iPhone de l’Office Haute Montagne Chamonix vous informe sur les condi-tions dans le massif du

Mont-Blanc et dans les Alpes. Elle vous permet d’ajouter vos propres carnets de

courses et de prévenir les secours.e-mountain (Office Haute Montagne

Chamonix), gratuit.

a l’entraînementL’app pour iPhone Garmin Fit transforme votre télé-phone en outil d’entraîne-ment. En marche, course à pied

ou vélo, suivez vos perfor-mances au jour le jour.Garmin Fit, CHF 1.–

DvD – La sortie de ce coffret contenant un livre et un film tombe à pic pour les dix ans de l’exploit qu’a accompli ce snowboardeur hors pair: sa première descente de l’Everest par le couloir Norton. Ce Chamoniard surdoué de la planche, amoureux des pentes raides, a glissé sur les pentes vierges du massif du Mont-Blanc comme sur celles de l’Himalaya en n’ayant qu’une seule règle en tête: ne pas chuter. En 2002, la montagne a fini par emporter ce jeune homme qui voulait aller au bout de ses rêves. Il n’avait que 23 ans.«Marco, étoile filante», DVD de Bertrand Delapierre et livre de 84 pages, 29

euros sur www.editionsguerin.com

exPosition – Le photographe tyro-lien Lois Hechenblaikner a promené son appareil dans les coulisses du tourisme de masse. Il s’est intéressé aussi bien aux entreprises qui construisent des bassins servant à produire de la neige artificielle qu’aux distributeurs de vin chaud pilotés par ordinateur qui montent alimenter les «happy jours». Des clichés qui interrogent les visiteurs amoureux des cimes – où mène l’exploitation des Alpes comme terrain de jeu? Qui en sont les acteurs? Dans quelle mesure le développement du Tyrol peut-il être transposé en Suisse? Des interroga-tions que Lois Hechenblaikner esquisse en photos, vidéos et installations dans cette exposition, la première de cette ampleur en Suisse. Cette manifestation a donné lieu à une publication intitulée «Winter Wonderland» parue chez Steidl.

Infos: Stations de soins intensifs. Vues alpines de Lois Hechenblaikner, du 28 septembre au 24 mars au

Musée alpin suisse à Berne. www.alpinesmuseum.ch

ComPétition – Cet automne, deux événements à ne pas manquer pour les fans d’escalade: d’une part la Bächli Swiss Climbing Cup, qui aura lieu à la Züspa à Zurich le 29 septembre. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15. D’autre part, si vous prévoyez une escapade aux blocs de

Fontainebleau, près de Paris, ne manquez pas les championnats du monde d’esca-lade qui auront lieu à Bercy du 12 au 16 septembre!Infos pour la Bächli Swiss Climbing Cup sur

www.baechli-bergsport.ch, pour les championnats

du monde, sur www.worldclimbing2012.com

Dans les coulisses des stations

L’escalade à la pointe

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textes: syLvie uLmann

marco siffredi au firmament du snowboard

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La vie des cabanes

Situées dans des paysages grandioses, les cabanes de la section des Diablerets ouvrent leurs portes et leurs dortoirs aux randonneurs et alpinistes. Eté comme hiver, gardiens et préposés s’affairent à rendre l’endroit accueillant. A plus de 2500 mètres d’altitude, l’approvisionnement et la gestion des lieux demandent une bonne dose d’organisation.

Par reBeCCa mosimann © D

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Après plusieurs heures de marche, on la voit poindre à l’horizon: perchée sur un belvédère ou au pied d’un glacier, la cabane se révèle progressi-vement au randonneur. Majestueuse dans son écrin de nature, elle offre

un point de départ ou d’arrivée très attendu à tous les amoureux des hautes cimes.La section des Diablerets est l’heureuse propriétaire de cinq d’entre elles gar-diennées plusieurs mois par an: Rambert, l’A Neuve, Trient, Orny, et Mountet, situées entre 2500 et 3100 mètres d’altitude. Pour prendre soin d’elles de mi-juin à mi-septembre et certaines de mi-mars à mi-mai, chacune dispose de deux ou trois préposés, membres bénévoles de la section, et d’un gardien. Tous les autres chalets de la section, comme Borbuintze, Lacombe ou la cabane Barraud, ne sont pas gardiennés.«La fréquentation des cinq cabanes et du bivouac Mittelaletsch est stationnaire depuis 1995 avec une moyenne de 15 000 nuitées par année», explique Daniel Rapin, ancien président de la commission des cabanes. Pour accueillir au mieux les visiteurs, préposés et gardiens collaborent. «Le rôle du préposé est d’être présent à l’ouverture et à la fermeture de la cabane et de vérifier si elle a besoin de travaux d’entretien. Il assure également le lien entre le gardien et la section», ajoute-t-il. Le gardien, lui, est responsable des lieux, de la gestion des stocks de nourriture et des boissons. Il gagne sa vie grâce à la restauration et reverse le prix des nuitées au Club alpin. Frédéric Dubois ne manque jamais l’ouverture de la cabane Rambert dont il est ©

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réservations Des frais en cas d’annulation tardiveLes nouvelles conditions générales des cabanes du Club alpin adoptées par les délégués lors de l’assemblée du 9 juin 2012 apportent quelques nouveautés. Depuis juillet, les gardiens peuvent facturer les services réservés si l’annulation n’a pas été faite dans les délais. Jusqu’à douze personnes, les annulations doivent être signalées au plus tard à 18h la veille de la date prévue. Dès treize personnes, au minimum deux jours à l’avance. Les gardiens sont aussi en droit de demander un paiement à l’avance.

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préposé depuis trois ans. «En mai, nous devons déjà monter pour ouvrir la citerne d’eau, fermée en hiver à cause du gel. Puis nous y retournons quelques jours avant l’ouverture mi-juin, mais cette fois, pour peler la neige devant la cabane et faire de la place pour l’hélico», raconte-t-il. En compagnie du gardien, Sébastien Planchamp, et de quelques amis, ils s’at-taquent à enlever l’or blanc autour du refuge. «Il peut y en avoir des quantités impressionnantes.» Un travail de longue haleine lorsqu’il s’agit de créer une tranchée de 3 mètres de long sur 2,5 mètres de large. A la cabane du Mountet, à 2886 mètres d’altitude, le préposé Yann Bastide se rappelle avoir dû utiliser une pioche pour venir à bout des couches les plus dures accumulées durant l’hiver 2009. «Il y avait de la neige jusqu’au 1er étage. On a pelé à quatre personnes toute la jour-née.»

Le bal des hélicosUne fois la neige dégagée, le bal des hélicoptères transportant ravitaillement et matériel peut commencer. Ce jour-là, une dizaine de personnes viennent donner main-forte à la cabane Rambert. Au départ du télésiège d’Ovronnaz, une partie charge le filet rempli de marchandises. Le reste attend à la cabane. «L’aller-retour en hélico dure entre 10 et 15 minutes.

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Nous devons être très rapides», raconte Frédéric Dubois. Nous formons une chaîne humaine pour décharger les affaires et les ranger dans la cabane.» La cabane étant ouverte de mi-juin à mi-septembre, l’approvisionnement nécessite neuf rotations d’héli-coptère le jour de l’ouverture. «Quatre pour le bois, une pour le matériel divers, comme les draps et taies d’oreillers, et quatre autres pour la nourriture et les boissons. Chaque rotation trans-porte environ 700 kilos, explique le gardien Sébastien Planchamp. Avec ça, j’ai de quoi nourrir 500 personnes en demi-pension.» A la cabane du Trient, ouverte en plus de mi-mars à mi-mai et d’une capacité trois fois plus grande que Rambert, les rotations sont plus nombreuses. «Nous montons hiver comme été cinq à six tonnes de ravitaillement. Puis nous avons besoin d’une rotation environ tous les dix jours pour compléter le stock», précise le gardien Olivier Genet. Mais la météo joue par-fois les trouble-fêtes. Lorsque la pluie empêche l’hélicoptère de décoller, il faut parer au plus pressé et mettre à l’abri les mar-chandises. Olivier Genet en a fait les frais à l’ouverture d’été l’an-née passée. «Nous avons dû vite trouver des bâches pour proté-

PatriCia et raymonD angéLozGardiens de la cabane depuis 27 ans

Pour découvrir comment vivent Patricia et Raymond Angéloz à 2831 mètres au pied du glacier d’Orny, le téléphone ne sert à rien. «Si vous voulez savoir comment ça se passe ici, il faut monter», dit Raymond, inflexible, à l’autre bout du fil. Quelques heures de marche plus tard, il m’accueille

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ger le matériel et mettre la viande dans un congélateur à Champex jusqu’à ce qu’on puisse voler. Heureusement, ce n’est arrivé qu’une seule fois.»La nourriture et le matériel livrés, il faut encore ranger la cabane, faire les lits et remettre en place tout ce qui a été enlevé pendant la période non gardiennée avant de pouvoir accueillir les premiers arrivants. Comme toutes les cabanes ne disposent pas de congélateur à gaz ou de frigo, les gardiens s’organisent avec les moyens du bord. A l’A Neuve, par exemple, Martine Gabioud n’a qu’une cave pour tenir au frais ses aliments. Même sans viande, elle offre à ses visiteurs divers mets, du gratin de pommes de terre aux croûtes au fromage. Sans oublier ses

PatriCia et raymonD angéLozGardiens de la cabane depuis 27 ans

chaleureusement sur le perron de «sa» cabane, qu’il gardienne avec son épouse. Raymond avait raison. C’est en faisant le tour du propriétaire, en observant avec quel soin il s’occupe de ses visiteurs qu’on comprend pleinement l’attachement qu’il porte à la cabane. Sur les murs de la salle à manger, des photos de grimpeurs témoignent de son intérêt débordant pour l’escalade. «J’ai équipé près de 3000 mètres de voies dans la région, explique celui qui est aussi guide de montagne. A l’entrée est exposée dans une vitrine son autre passion: les cristaux de roches qu’il va chercher avec son fils Yanik. Il en distribue souvent des petits morceaux aux enfants le jour de leur départ. Outre les familles et les randonneurs, les gardiens reçoivent régulièrement des grimpeurs. «Ils peuvent rester pendant une semaine.» Certains jeunes qu’il a vu grandir au fil

des ans reviennent quelques années plus tard avec leurs propres enfants perpétuer la tradition.Vingt-sept ans que Patricia et Raymond montent avec le même plaisir chaque été, de juin à septembre, pour nourrir et loger leurs clients. «Les gardiens sont l’âme de la cabane. Nous faisons tout en sorte pour que les gens se sentent à l’aise.» Et les clients le leur rendent bien à la lecture du livre d’or où des centaines d’entre eux ont apposé leur petit mots ou leurs dessins d’Oscar le bouquetin, la mascotte d’Orny. Pour le 50e anniversaire de Raymond, Patricia a commandé à un artiste la statue d’Oscar, qui trône depuis devant la cabane. En 1995, Raymond en a secouru un, tombé dans une crevasse du glacier. «Depuis ce jour, il y a toujours eu des bouquetins dans le coin», dit-il en rigolant.

gâteaux et tartes. Car certains habitués, comme son fils, mon-tent régulièrement avec des fruits, de la salade et des légumes frais dans leur sac à dos. A Rambert, le congélateur permet de préparer de bons petits plats à base de viande. Entre les rota-tions d’hélicoptère, Sébastien Planchamp descend aussi cher-cher à pied ses huit kilos de pain frais que le boulanger fait monter au sommet du télésiège de Jorasse.

A la quête de l’or bleuLa ressource principale qui manque le plus en altitude reste l’eau. La règle est la même dans toute les cabanes: économiser l’or bleu. Chacune s’approvisionne là où elle peut.

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A Rambert, l’eau de pluie est stockée dans des citernes. A Orny, une partie est pompée dans un lac, l’autre provient d’un captage sous la moraine du glacier. Quant à l’A Neuve, une conduite a été installée pour récolter l’eau d’un névé. Mais avec la fonte des glaciers, l’or bleu devient un bien de plus en plus précieux et cher. «Beaucoup de randonneurs ne comprennent pas pourquoi une grande bouteille d’eau minérale coûte CHF 10.–. Entre son achat en plaine et son transport à 2800 mètres, elle est manipu-lée au moins huit fois», remarque Raymond Angéloz, gardien de la cabane d’Orny. Même constat d’autres gardiens: de nombreux visiteurs n’ont pas conscience de la rareté de l’eau en altitude. «J’ai déjà accueilli des randonneurs qui, un linge à la main, me demandaient où étaient les douches. D’autres voulaient manger des glaces», rigole Sébastien Planchamp. Depuis que l’accès à la montagne s’est démocratisé, le public des cabanes s’est aussi élargi. «Certains sont moins informés qu’avant et sont parfois même mal équipés. Ils annulent leur réservation à la dernière minute quand la météo ne leur convient plus», regrette-t-il.Si la clientèle a évolué au fil des ans, la vie de la cabane s’est aussi modernisée. A commencer par le tri des déchets. Tous les sites recyclent désormais le plastique, le verre ou encore le papier. Et c’est par la voie des airs que les poubelles rejoignent la

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plaine lors d’une livraison d’hélico. «On demande aussi aux gens de redescendre avec leurs propres déchets. Et en cuisine, on limite les emballages en évitant les portions individuelles», pré-cise Sébastien Planchamp. Quant à la délicate question des toi-lettes, la gestion des déchets s’adapte au type de sanitaires. Dans les plus simples, dame nature fait le travail, comme à Rambert. A Trient, par contre, le système de toilette sèche per-met de récupérer son contenu dans des sacs qui sont ensuite évacués par hélicoptère avant d’être incinérés. Réglée et organisée, la vie en cabane puise toute sa chaleur et sa convivialité dans la présence de ses gardiens. Il suffit de s’as-seoir à l’une des tables et de prendre le temps de discuter avec eux pour s’apercevoir à quel point ils y sont attachés.

restaurationa chaque cabane ses bons petits plats

Même en altitude et sans frigo, les gardiens arrivent toujours à surprendre leurs visiteurs avec quelques spécialités toujours appréciées. Petite sélection.

Rambert: «Selon les arrivages, je cuisine du bœuf bourguignon. Et en septembre j’ai parfois même du civet de cerf», précise Sébastien Planchamp.

L’A Neuve: Martine Gabioud prépare sept sortes de gâteaux différents, sans oublier la tarte aux abricots, quand son fils lui en rapporte de plaine.

Mountet: «La confiture à la framboise de la gardienne ainsi que ses röstis au lard sont tout simplement incroyables», confie Yann Bastide, le préposé.

Trient: «Nous faisons, entre autres, du risotto aux truffes et une salade au magret de canard. On offre toujours à nos visiteurs un verre de fendant à l’apéro», explique le gardien Olivier Genet.

Orny: «Y a pas que la montagne dans la vie, y a aussi les gâteaux de Patricia.» Le dicton de la cabane résume à lui seul les qualités de la cuisinière.

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Sa devise est la même que celle d’une grande marque d’articles outdoor, Never Stop Exploring, et Patrik Troesch apprécie la montagne par goût de la découverte. Aussi féru

d’escalade que de grandes courses mixtes et de ski de randonnée, il déclare sans équivoque aimer se laisser surprendre avant toute chose.Elu au début de l’année à la Présidence de la commission des cabanes, l’architecte responsable du patrimoine bâti de la ville de Nyon ne se présente pas comme grand alpiniste. «Je privilégie toujours les courses peu fréquentées aux itinéraires prestigieux. J’ai bien fait le Cervin quand j’avais 25 ans, et j’en garde un sou-venir extraordinaire. Mais je ne cours pas après les conquêtes. Je cherche d’abord un terrain d’aventure.» Il ne dit d’ailleurs pas grand-chose sur son niveau: «Je peux prétendre passer la plupart des voies normales des 4000 classiques. Mais ce n’est pas très important.» Patrik Troesch tire volontiers des parallèles entre son loisir et son métier. «J’aime regarder une carte, et imaginer à

quoi va ressembler le terrain. C’est ce qui m’incite à aller découvrir une région. Le pas-sage de deux à trois dimensions me plaît, c’est probablement une déformation profession-nelle.»Sociétaire du CAS depuis 25 ans, Patrik Troesch a peu participé aux activités de la section. «Il est vrai qu’à mes débuts, c’était assez difficile de s’inscrire aux courses sans être du sérail. Disons qu’il régnait un esprit conservateur, qui ne m’a pas incité à forcer les portes. J’ai donc fait de la montagne avec mes potes, tout en gardant toujours un pied dans la structure.» Il se lie néanmoins d’amitié avec son prédécesseur Daniel Rapin. «C’est lui qui m’a poussé à prendre le relais l’an passé. Nous avons fait une année en binôme et j’ai accepté la fonction depuis début 2012.» Si son expérience professionnelle est clairement en phase avec sa nouvelle tâche, il préfère ne pas abuser des analogies. «Dans la commis-sion des cabanes, on évolue entre le monde du bénévolat et celui du professionnalisme. C’est donc assez particulier. Les gardiens ont des exigences, car ils doivent réaliser un revenu. De notre côté, nous avons une voca-tion associative. On est assez loin de ce que je fais quotidiennement.»Très motivé par son nouveau rôle, il n’est pas effrayé par l’ampleur de la tâche. «Quand je m’engage dans quelque chose, c’est pour le faire bien. Je me suis par ailleurs entouré d’un ingénieur civil et d’un électricien pour ne pas être seul. Les préposés aux cabanes font par ailleurs un job remarquable. Ce sont eux les personnes du terrain, qui font l’interface avec les gardiens. La gestion des cabanes relève en fait d’un travail d’équipe.» Pour son mandat, qui est a priori de trois ans, Patrik Troesch s’est fixé plusieurs objectifs. «En plus du job standard, qui est celui de l’entretien et de l’exploitation, j’aimerais remettre sur le métier la rénovation de la cabane Rambert. Je sou-haite également clarifier et surtout uni-formiser les rôles des gardiens et des prépo-sés. Finalement, je vais essayer d’apporter mon expérience, en fonctionnant systéma-tiquement avec un budget, qui doit nous per-mettre d’être un peu plus proactifs.»Avec environ trois soirées par quinzaine con-sacrées au CAS, le président de la commission des cabanes ne compte bien sûr pas renoncer à la montagne. «Je garde un rythme de deux grandes courses alpines par an, et beaucoup de ski de randonnée dès que la saison s’y prête.»

Patrik Troesch, un bénévole très

professionnelPrésident de la commission des cabanes depuis début 2012, Patrik Troesch est architecte en charge d’un parc immobilier public, mais surtout un passionné de montagne et de découverte. vinCent giLLioz

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Le Chalet des Grands

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Un peu d’histoireSuite à la donation de Monsieur Henri Badan des alpages de Trient à la section des Diablerets, la sous-section de Payerne a obtenu la permission de rénover le chalet sis sur l’alpage des Grands Dessus. Le projet a été avalisé par une assemblée extraordinaire en juillet 1986 et 15 mois plus tard, le 11 octobre 1987, le chalet était inauguré. Entièrement reconstruit par nos membres, il a aujourd’hui belle allure.

Et maintenant?Une commission d’une demi-douzaine de per-sonnes s’occupe de la gestion; elle organise

notamment le ravitaillement annuel ainsi que les travaux nécessaires au bon entretien. Des gar-diens, tous bénévoles, en assurent le bon fonc-tionnement durant la majeure partie de la saison, de début juin à mi-octobre. C’est un chalet un peu rustique, dans la tradition des anciennes cabanes, ce qui le rend sympathique pour beaucoup de visi-teurs. Il n’est pas proposé de repas aux visiteurs, cependant des boissons sont disponibles.

Que faire là-haut?Cela dépend des gens et de l’humeur du moment. Certains apprécient le contact avec leurs amis ou les touristes de passage, refaire le monde autour ©

D. R

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14 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

Le chalet aujourd’hui.

Il y a 25 ans, le 11 octobre 1987, nous inaugurions notre Chalet des Grands, magnifiquement situé en face du glacier du Trient, sur le sentier de montagne reliant le col de la Forclaz au col de Balme via la buvette du glacier. Heinz Berger

Page 15: Passion Montagne N° 5 - 2012

Altitude: 2113m

Situation: Région de Trient Coordonnées 566.400/96.900 Carte nationale 1 : 25 000 feuille 1344 Col de Balme Carte nationale 1 : 50 000 feuille 282 Martigny

Dortoirs: 15 places

Ouverture: Début juin, mi-octobre, réservation obligatoire

Equipement: WC extérieur avec magnifique vue sur le glacier du Trient. Douche extérieure, chaude suivant les conditions météorologiques. Cuisine/chauffage au bois, batterie de cuisine et vaisselle. Eclairage électrique par panneau solaire

Accès été: A pied depuis le col de la Forclaz ou Le Peuty via la buvette du glacier, suivre le chemin du col de Balme, environ 2h20, 1h30 depuis le col de Balme

Accès hiver: Le chalet est fermé

Courses: Pointe des Grands. Pointe des Berons, Les Grandes Otanes

Responsable: Heinz Berger 1562 Corcelles-près-Payerne Tél. 026 660 65 04 E-mail: [email protected]

En un coup d’œil

d’une bière (appenzelloise…) ou d’un verre de vin (valaisan). D’autres préfèrent rêvasser au soleil, observer l’affairement des nombreuses mar-mottes, le vol des chocards, peut-être le passage de l’aigle ou essayer d’apercevoir un chamois. Par mauvais temps, c’est la lecture, les jeux de société ou le repos dans le confortable dortoir. Mais il faut aussi s’occuper du chalet, faire le feu, préparer les repas (parfois gastronomiques), entretenir, on ne s’ennuie pas là-haut.Pour les plus actifs, il y a les balades. ©

D. R

.

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 15

Le chalet avant sa rénovation de 1987.

Le chalet aujourd’hui.

Une montée jusqu’au petit lac, c’est en fait plutôt une gouille, poursuivre jusque sur les Grandes Otanes avec, en récompense, une magnifique vue sur la vallée de Chamonix, le Mont Blanc, l’Aiguille Verte et beaucoup d’autres sommets mythiques. Pour les plus aguerris, ce sera l’ascension de la Pointe des Berons ou de la Pointe des Grands.Ce serait sympathique de pouvoir vous accueillir dans notre petit coin de paradis. Bienvenue!

Vue sur le glacier.

Page 16: Passion Montagne N° 5 - 2012

16 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

Bien choisir son sac à dos

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sIl existe de nombreux modèles: petits, grands, légers, robustes. Le choix de votre sac à dos doit répondre à la fois à votre utilisation et à votre morphologie.

On trouve toute une gamme de sacs à dos très techniques, déve-

loppés pour des activités spéci-fiques comme la course à pied, le vélo, le trail, la grimpe. Leur conception est adaptée à l’usage prévu.Il est primordial pour votre confort que la forme du sac soit adaptée à votre dos. La plu-part des marques distinguent homme et dame en développant des modèles adaptés aux deux morphologies; certains modèles offrent des longueurs de dos réglables ou différentes autant chez les hommes que chez les dames. Chaque modèle ayant sa propre forme de dos, rien ne vaut un test avec charge dans votre commerce spécialisé afin de faire son choix d’une manière avertie.

HIKInGLégers, idéaux pour les sorties à la journée, ces modèles (de CHF 80.– à 180.–) sont adaptés aux petites charges. Les sys-tèmes de portage sont moins complexes et les matériaux plus légers avec l’objectif de réduire le poids. C’est dans cette gamme que l’on trouve le sys-tème de portage dit «sus-pendu» ou «à filet». S’ils ont un avantage certain, c’est la réduc-tion de la transpiration d’envi-ron 25%. Ils décalent la charge du dos et sont donc particuliè-rement adaptés aux petites sorties avec peu de matériel.

ALpInISMEModèles plutôt longilignes (de CHF 150.– à 260.–), sans poches et robustes afin de vous accom-pagner dans les conditions les plus extrêmes. Ils permettent de garder une très bonne mobilité des épaules et des bras indispen-sable pour skier, grimper, évoluer sur une arête…

TREKKInGCes modèles (de CHF 150.– à 400.–) sont plus larges avec un système de portage adapté aux charges importantes. Leur dos est souvent réglable.Ils ont beaucoup de rangements, poches, compartiments inté-rieurs, un accès facilité au volume central par un grand zip, ils sont conçus pour les randon-nées de plusieurs jours.

TRAVELDestinés aux voyages avec escales, ces modèles (de CHF 280.– à 400.–) sont des sacs hybrides entre valise et sac de trekking. Ils sont adaptés aux voyages avec des portages courts n’excédant pas quelques heures.

notre conseilEssayer les sacs en fonction de vos projets et en choisir un fina-lement en fonction de son confort. N’oubliez pas la housse de pluie si elle n’est pas fournie, les sacs de qualité résistent bien à l’eau, ils ne sont toutefois pas imperméables.

vous ConseiLLe

vous ConseiLLe

HIKInG Osprey Exosavec dos suspendu.

ALpInISME Black Diamond Epic.

TREKKInGDeuter Aircontact pro 60 + 15 litres.

TRAVELDeuter Traveller 55 + 15 litres.

Page 17: Passion Montagne N° 5 - 2012

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 17

Dans un ménage, la quantité d’énergie électrique consom-mée par l’éclairage est relativement faible: de l’ordre de 10% du total. Il n’en est pas de même dans une cabane où cette part peut atteindre, voire dépasser, la moitié des besoins. Jean-BernarD gay

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L’éclairage des cabanes: un élément à ne pas négliger

En haute montagne, le coût de l’électri-cité est de trois à cinq fois supérieur au prix du réseau de plaine et ce quel

que soit le mode de production choisi (photo-voltaïque, éolienne ou génératrice entraînée par un moteur thermique).Dès lors, le choix du type de source lumi-neuse ainsi que la gestion de l’éclairage méritent d’être étudiés avec soin, en tenant compte des conditions locales. Le graphique ci-contre montre l’efficacité lumineuse des diverses sources lumineuses, celle-ci s’exprime en lumen par watt. L’objectif étant d’obtenir le maximum de lumière, donc de lumens, par watt con-sommé.Comme on le voit, les lampes tradition-nelles, à incandescence, ont un rendement lumineux pitoyable, la plus grande partie de l’énergie consommée étant transformée en chaleur. Les lampes halogènes sont légère-ment plus performantes, mais leur efficacité est encore bien faible comparée aux tubes fluorescents ou aux lampes modernes à faible consommation. Plus récemment, les diodes luminescentes (LED) ont fait leur apparition sur le marché, celles-ci ont une efficacité lumineuse environ 10 fois supé-rieure à celle des lampes à incandescence. Elles sont certes un peu plus chères que ces dernières, mais leur longue durée de vie (25 000 heures) permet largement de renta-biliser ce surcoût. D’autre part, la variété de ces sources est en constante augmentation, ce qui permet de trouver des types qui répondent à la plupart des applications (couleur et température de la lumière, com-pacité de la source, possibilité de concentra-tion du faisceau lumineux).Aussi, lors de la construction ou de la réno-

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[Lumen/W]

Efficacité des sources lumineuses

Les lampes à vapeur de sodium sont très efficaces, malheureusement leur spectre lumineux, à forte dominante jaune, en limite l’application à l’éclairage des voies de circulation.

vation d’une cabane, une étude de l’optimisation de l’éclairage artificiel devrait être faite, c’est un faible inves-tissement qui sera rapidement amorti. Enfin, dans les cabanes existantes, il est également temps de remplacer les anciennes lampes par des sources modernes, on diminuera ainsi sensiblement les besoins en électricité tout en augmentant la qualité de l’éclairage.

Page 18: Passion Montagne N° 5 - 2012

Que dire sur moi? Que j’ai touché mon 1er glacier à 5 ans, fait mon 1er 4000 mètres à 12 ans, en famille.J’ai continué avec le CSFA puis le CAS, la haute montagne, la varappe et le ski. Maintenant, je vais moins haut, moins

vite, mais j’ai toujours un plaisir immense à faire des randonnées à pied et à ski, à de moins hautes altitudes et de moins grande ampleur. La nature est belle partout! Claire Aeschimann

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Envoyez-nous vos plus belles images (300 dpi minimum) par e-mail [email protected], sur clé USB ou sur CD.

18 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

petite Morcles et Dents-du-Midi depuis la Dent Favre.

Page 19: Passion Montagne N° 5 - 2012

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 19

passage d’un bisse à l’autre, région Jolital.

Ruisseau dans la neige au-dessus

de Bivio.

Automne au lac de Soi.

Dent de Brenleire. Combin et Vélan. petit Muveran.

Page 20: Passion Montagne N° 5 - 2012

INÉDIT PUBLICATIONS SA | Avenue Dapples 7 | Case postale 900 | CH-1001 LausanneT +41 21 695 95 95 | F +41 21 695 95 50 | [email protected] | www.inedit.ch

TOUT UN MONDE À DÉCOUVRIR !

été 2012 | E FF IC IENCE 21 | 69

68 | E FF IC IENCE 21 | été 2012

éCo-gEstEsCoNsEIls

ET Pour quElquEs

gouTTEs En moinsLa Suisse ne manque pas d’eau potable, mais la production de ce précieux liquide coûte

cher et se répercute sur la facture des ménages. En appliquant quotidiennement quelques

gestes simples, cette dépense peut sensiblement diminuer. Pour ce second volet de notre

série sur les éco-gestes, Efficience 21 se plonge dans les flots et ferme, un peu, les vannes.

PAR LAETITIA WIDER

PhoToS: VANINA MoREILLoN

Si la consommation d’eau évolue à la

baisse depuis le début des années

huitante la part des frais fixes pour

la production d’eau potable reste très éle-

vée. Un consommateur suisse utilise en

moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour.

Pour un ménage de quatre personnes cela re-

présente entre ChF 570.– et ChF 800.– par

année. Le prix de l’eau a pris l’ascenseur et

n’a pas fini sa course. on prévoit au moins

10% d’augmentation par an sur dix ans, d’où

l’importance d’utiliser cette ressource intelli-

gemment et avec parcimonie.

1 fermer les robinets

Se laver les dents tout en rêvassant bercé

par la douce mélopée du robinet qui coule.

Cette image vous rappelle quelque chose?

Vous peut-être? Alors il est grand temps de

changer vos habitudes. Aucun besoin d’eau

lorsque la brosse à dents fait son œuvre dans

votre cavité buccale. on ferme les robinets.

Et on médite sur le constat suivant: si dans

chaque ménage suisse, une personne laisse

chaque jour le robinet couler lorsqu’elle se

lave les dents, 23 milliard de litres d’eau sont

tout simplement gaspillés, de quoi remplir

7600 piscines olympiques.

Les fuites peuvent également être à la source

d’une importante perte d’eau. Même les plus

anodines doivent être réparées. L’occasion de

remplacer le vieux brise-jet à tamis du robi-

net de la salle de bain par un dispositif mo-

derne permettant d’économiser jusqu’à 30%

d’eau chaude et d’énergie. Un mitigeur mo-

nolevier avec frein de débit et des robinets

autofermants constituent de bons investisse-

ments pour remplacer du matériel vétuste.

«La solution la plus simple est d’installer un

économiseur d’eau sur chaque robinet qui

permet de réduire le débit jusqu’à 50%», ex-

plique Cynthia Cavin, experte en éco-gestes

chez Romande Energie.

2 Des Douches expéDitives

La consommation d’énergie et d’eau de votre

douche est fortement dépendante de votre

comportement. Il y a les férus de douches

énergiques et rapides, et les amoureux du

pommeau de douche qui se délectent de

nombreuses minutes passées sous le jet

d’eau chaude.

Si vous appartenez à cette deuxième catégo-

rie, pourquoi ne pas essayer d’adopter une

fois par semaine la méthode rapide, en dimi-

nuant de 50% la durée de votre douche du

lundi? De quoi démarrer la semaine frais et

dispos en économisant ce jour-là 50% d’éner-

gie et d’eau. Les bains sont quant à eux à dis-

tiller avec parcimonie sur l’année, car très

gourmands en eau.

Comme les appareils électroménagers, les

pommes de douche ont aussi leur étiquette-

énergie qui indique la quantité d’eau chaude

qui coule à travers le produit sanitaire. Mu-

nies d’un A, elles consomment peu. Estam-

pillées d’un G, l’économie d’eau est en re-

vanche pratiquement nulle. Par exemple,

une famille de quatre personnes, ayant au-

jourd’hui une salle de bains équipée de

pommes de douche et de robinetteries de

qualité moyenne (D), pourrait économiser

environ ChF 290.– par année avec des pro-

duits de catégorie A, tout en abaissant les

émissions de Co2 de 450 kg.

3 se réjouir De la pluie

L’eau potable coûte cher. Son utilisation n’est

donc pas pertinente pour toutes les activi-

tés. L’eau de pluie, gratuite elle, ne contient

ni calcaire ni chlore, il s’agit d’une solu-

tion idéale pour le jardin, la voiture ou les

toilettes.

Pour récupérer une eau de bonne qua-

lité, il est indispensable de la filtrer et de la

conserver dans un récupérateur d’eau qui se

ferme. Débarrassée des salissures et proté-

gée de la lumière, l’eau restera claire, fraîche

et sans odeurs. «Selon les précipitations, on

peut récolter de 40 à 600 litres par m2, pré-

cise Cynthia Cavin. Pour arroser un jar-

din, on consomme en moyenne 17 litres au

m2 et 190 litres pour laver une voiture.» En-

fin n’oubliez pas, le soir offre des conditions

idéales pour arroser votre jardin.

4 laisser faire le lave-vaisselle

Il est parfois tentant de vite laver à la main

les deux assiettes et les quatre verres qui

traînent sur l’évier. Pourtant, contrairement

à une idée reçue, laver la vaisselle à la main

entraîne une grosse consommation d’eau.

«Lors d’une vaisselle importante, on utilise

jusqu’à 100 litres d’eau, c’est énorme, ex-

plique Cynthia Cavin. En utilisant un bac

on réduit déjà sa consommation à 40 litres.

Mais cela reste beaucoup en comparaison

des 10 litres utilisés par les modèles les plus

efficients du marché.» Le programme éco-

nomique permet de réduire la facture aussi

bien d’eau que d’électricité. Enfin, si tous les

lave-vaisselle étaient réglés sur une tempé-

rature de 50°, en Suisse, l’économie de cou-

rant pourrait atteindre 185 millions de kWh/

an soit la consommation de 41 000 ménages

suisses de quatre personnes.

5 voir Double Dans les Wc

Les chasses d’eau représentent 31% de la

consommation des ménages. «Les toilettes

sont de loin les plus gourmandes des ins-

tallations sanitaires, s’exclame Cynthia Ca-

vin. D’où l’importance d’installer une double

chasse d’eau économique. Ceux qui n’en pos-

sèdent pas peuvent insérer un récipient ou

une bouteille dans le réservoir.» Cette simple

manœuvre permet d’économiser environ

14 litres par jour et par personne, et réduire la

consommation d’eau des toilettes de 30%. E

Retrouvez les éco-gestes en vidéo

sur notre application iPad.

l’eau potable en suisse

• 40% des aquifères

• 40% des sources

• 20% des lacs

La qualité de l’eau est excellente

• 40% ne nécessite aucun traitement.

68 | E FF IC IENCE 21 | été 2012

éCo-gEstEsCoNsEIls

ET Pour quElqu

gouTTEs En moinsLa Suisse ne manque pas d’eau potable, mais la production de ce précieux liquide coûte

cher et se répercute sur la facture des ménages. En appliquant quotidiennement quelques

gestes simples, cette dépense peut sensiblement diminuer. Pour ce second volet de notre

série sur les éco-gestes, Efficience 21 se plonge dans les flots et ferme, un peu, les vannes.

l’eau potable en suisse

été 2012 | E FF IC IENCE 21 | 69

lquEsn moins

La Suisse ne manque pas d’eau potable, mais la production de ce précieux liquide coûte

cher et se répercute sur la facture des ménages. En appliquant quotidiennement quelques

gestes simples, cette dépense peut sensiblement diminuer. Pour ce second volet de notre

se plonge dans les flots et ferme, un peu, les vannes.

PAR LAETITIA WIDER

PhoToS: VANINA MoREILLoN

Si la consommation d’eau évolue à la

baisse depuis le début des années

huitante la part des frais fixes pour

la production d’eau potable reste très éle-

vée. Un consommateur suisse utilise en

moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour.

Pour un ménage de quatre personnes cela re-

présente entre ChF 570.– et ChF 800.– par

année. Le prix de l’eau a pris l’ascenseur et

n’a pas fini sa course. on prévoit au moins

10% d’augmentation par an sur dix ans, d’où

l’importance d’utiliser cette ressource intelli-

gemment et avec parcimonie.

1 fermer les robinets

Se laver les dents tout en rêvassant bercé

par la douce mélopée du robinet qui coule.

Cette image vous rappelle quelque chose?

Vous peut-être? Alors il est grand temps de

changer vos habitudes. Aucun besoin d’eau

lorsque la brosse à dents fait son œuvre dans

votre cavité buccale. on ferme les robinets.

Et on médite sur le constat suivant: si dans

chaque ménage suisse, une personne laisse

chaque jour le robinet couler lorsqu’elle se

lave les dents, 23 milliard de litres d’eau sont

tout simplement gaspillés, de quoi remplir

7600 piscines olympiques.

Les fuites peuvent également être à la source

d’une importante perte d’eau. Même les plus

anodines doivent être réparées. L’occasion de

remplacer le vieux brise-jet à tamis du robi-

net de la salle de bain par un dispositif mo-

derne permettant d’économiser jusqu’à 30%

d’eau chaude et d’énergie. Un mitigeur mo-

nolevier avec frein de débit et des robinets

autofermants constituent de bons investisse-

ments pour remplacer du matériel vétuste.

«La solution la plus simple est d’installer un

économiseur d’eau sur chaque robinet qui

permet de réduire le débit jusqu’à 50%», ex-

plique Cynthia Cavin, experte en éco-gestes

chez Romande Energie.

2 Des Douches expéDitives

La consommation d’énergie et d’eau de votre

douche est fortement dépendante de votre

comportement. Il y a les férus de douches

énergiques et rapides, et les amoureux du

pommeau de douche qui se délectent de

nombreuses minutes passées sous le jet

d’eau chaude.

Si vous appartenez à cette deuxième catégo-

rie, pourquoi ne pas essayer d’adopter une

fois par semaine la méthode rapide, en dimi-

nuant de 50% la durée de votre douche du

lundi? De quoi démarrer la semaine frais et

dispos en économisant ce jour-là 50% d’éner-

gie et d’eau. Les bains sont quant à eux à dis-

tiller avec parcimonie sur l’année, car très

gourmands en eau.

Comme les appareils électroménagers, les

pommes de douche ont aussi leur étiquette-

énergie qui indique la quantité d’eau chaude

qui coule à travers le produit sanitaire. Mu-

nies d’un A, elles consomment peu. Estam-

pillées d’un G, l’économie d’eau est en re-

vanche pratiquement nulle. Par exemple,

une famille de quatre personnes, ayant au-

jourd’hui une salle de bains équipée de

pommes de douche et de robinetteries de

qualité moyenne (D), pourrait économiser

environ ChF 290.– par année avec des pro-

duits de catégorie A, tout en abaissant les

émissions de Co2 de 450kg.

3 se réjouir De la pluie

L’eau potable coûte cher. Son utilisation n’est

donc pas pertinente pour toutes les activi-

tés. L’eau de pluie, gratuite elle, ne contient

ni calcaire ni chlore, il s’agit d’une solu-

tion idéale pour le jardin, la voiture ou les

toilettes.

Pour récupérer une eau de bonne qua-

lité, il est indispensable de la filtrer et de la

conserver dans un récupérateur d’eau qui se

ferme. Débarrassée des salissures et proté-

gée de la lumière, l’eau restera claire, fraîche

et sans odeurs. «Selon les précipitations, on

peut récolter de 40 à 600 litres par m2, pré-

cise Cynthia Cavin. Pour arroser un jar-

din, on consomme en moyenne 17 litres au

m2 et 190 litres pour laver une voiture.» En-

fin n’oubliez pas, le soir offre des conditions

idéales pour arroser votre jardin.

4 laisser faire le lave-vaisselle

Il est parfois tentant de vite laver à la main

les deux assiettes et les quatre verres qui

traînent sur l’évier. Pourtant, contrairement

à une idée reçue, laver la vaisselle à la main

entraîne une grosse consommation d’eau.

«Lors d’une vaisselle importante, on utilise

jusqu’à 100 litres d’eau, c’est énorme, ex-

plique Cynthia Cavin. En utilisant un bac

on réduit déjà sa consommation à 40 litres.

Mais cela reste beaucoup en comparaison

des 10 litres utilisés par les modèles les plus

efficients du marché.» Le programme éco-

nomique permet de réduire la facture aussi

bien d’eau que d’électricité. Enfin, si tous les

lave-vaisselle étaient réglés sur une tempé-

rature de 50°, en Suisse, l’économie de cou-

rant pourrait atteindre 185 millions de kWh/

an soit la consommation de 41000 ménages

suisses de quatre personnes.

5 voir Double Dans les Wc

Les chasses d’eau représentent 31% de la

consommation des ménages. «Les toilettes

sont de loin les plus gourmandes des ins-

tallations sanitaires, s’exclame Cynthia Ca-

vin. D’où l’importance d’installer une double

chasse d’eau économique. Ceux qui n’en pos-

sèdent pas peuvent insérer un récipient ou

une bouteille dans le réservoir.» Cette simple

manœuvre permet d’économiser environ

14 litres par jour et par personne, et réduire la

consommation d’eau des toilettes de 30%. E

Retrouvez les éco-gestes en vidéo

sur notre application iPad.

l’eau potable en suisse

• 40% des aquifères

• 40% des sources

• 20% des lacs

La qualité de l’eau est excellente

• 40% ne nécessite aucun traitement.

40 | E FF IC IENCE 21 | ÉTÉ 2012

ÉTÉ 2012 | E FF IC IENCE 21 | 41

ART QUE LA LUMIÈRE SOIT

PAR MARY-LUCE BOAND COLOMBINI

Dans son atelier expérimental

implanté au Flon à Lausanne

et qu’il a ouvert en 1993, le

spécialiste s’approprie des phénomènes

visuels pour élaborer la lumière artifi -

cielle et nous dévoiler ses attributs, tout

en douceur.

Ses projets de recherches sur les leds,

il les partage avec le Pr Libero Zuppiroli

et le laboratoire d’optoélectronique des

matériaux moléculaires de l’EPFL, qui

œuvrent sur un programme d’études

de diodes électroluminescentes orga-

niques, les oled depuis presque vingt

ans. Il en résulte un livre, Lumière du

futur, publié depuis peu aux éditions

PPUR. C’est une invitation à explorer

la lumière artifi cielle et les enjeux de

demain.

A la question les leds sont-elles les

lumières du futur?, Daniel Schlaepfer

nous répond: «D’ici peu, le marché de

l’éclairage offrira de multiples possibili-

tés d’innovation face aux mesures radi-

cales imposées un peu partout dans le

monde. Les sources lumineuses à base

de led et oled fi niront sans doute par

s’imposer, mais pas à n’importe quel

prix. Aujourd’hui, les coûts d’un tel sys-

tème d’éclairage sont exorbitants et ne

correspondent pas pour l’instant aux

qualités requises.»

L’ÉCLAIRAGE RYTHMÉ PAR LA MÉTÉO

Daniel Schlaepfer expérimente les

diodes électroluminescentes depuis

de nombreuses années, le centre sco-

laire de Cressy (GE) en témoigne. Les

façades de l’aula, de la salle de sport et

de l’école s’illuminent au rythme de la

météo en consommant environ 200 W

(une lampe de cuisine à incandescence

consomme 60 W).

«Quand la journée a été ensoleillée, les

façades s’illuminent avec des teintes

très colorées, alors que durant un jour

pluvieux, elles deviennent plus ternes.

A chaque saison, ses dominantes de

couleurs différentes!»

En été, le soleil étant vertical dans le ciel,

la lumière contient beaucoup de bleu.

En hiver les façades se teintent de rouge,

car le soleil est plus bas, alors que du-

rant les entre-saisons, l’automne et le

printemps, la couleur verte prédomine.

«A mes yeux, il est indispensable de

concevoir un plan lumière avec un envi-

ronnement adapté, en ce qui concerne

les réalisations en extérieur, comme

ici à Cressy. Si le quartier alentour est

très fourni, il faut éclairer plus. C’est

le même principe lorsque vous êtes

dans un restaurant et qu’une personne

parle fort, les autres doivent hausser le

ton pour se faire entendre. C’est l’effet

boule de neige.»

DES LUMINAIRES AUTONOMES

Devant le bâtiment d’entretien des

routes nationales de Bursins (VD),

trônent six stèles lumineuses entiè-

rement autonomes, sans raccorde-

ment électrique aucun. «En s’inspi-

LES LUMIÈRES

DU FUTURVUES PAR UN

SPÉCIALISTE

LAUSANNOISA l’occasion de la sortie du livre Lumières du futur il y a

quelques semaines, rencontre avec le sculpteur de lu-

mière Daniel Schlaepfer. Façades de bâtiments, éclairage

extérieur ou luminaires sont autant d’œuvres électrolumi-

nescentes (led) et fl uorescentes qui émanent de ses doigts

de maître et ensoleillent notre quotidien.

AMBER DROPS,

POLOGNE 2009

Projet lauréat

du concours

international

proposé par

le Musée d’art

contemporain

de Gdansk.

49 pierres en

résine couleur

ambre émer-

gent du sol.

Des objets

incrus tés dans

la matière

translucide

apparaissent

éclairés avec

des leds. Coréalisation

Fred Hatt.

VARIATIONS,

SALLE DE SPORT

DE L’ÉCOLE DE

CRESSY (GE)

2006Façades 3 x 48

projecteurs led.

Collaboration

André Rosselet

et Id-light

Architectes

Devanthéry

& Lamunière.

© L

. D. D

.

© ID

-LIG

HT

ET Pour qugou

Abonnement CHF 20.– pour quatre numéros par année, auprès de Effi cience 21, c/o Inédit Publications SA, avenue Dapples 7,Case postale 900, 1001 Lausanne, fax +41 21 695 95 50, effi [email protected], www.inedit.ch

LE MONDE CHANGE ET LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE PLUS ENCORE. POUR SAVOIR COMMENT FAIRE LES BONS CHOIX, CONSOMMER INTELLIGEMMENT ET ÉCONOMISER DE L’ÉNERGIE, EFFICIENCE 21 VOUS INFORME QUATRE FOIS PAR ANNÉE !

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LE MAGAZINEDÉDIÉ À

L’EFFICIENCE ÉNERGÉTIQUE

LE DÉFI DE L’ÉNERGIE

COMPRENEZ TOUS LES ENJEUX !

Page 21: Passion Montagne N° 5 - 2012

La vie Du CLuB

Bulletin dela section

Sanetsch – Rawyl.

© D

. R.

SommaireMémento Septembre - octobre 2012 22Concours photo 23Nouveaux membres 24Décès 24Courrier des lecteurs 24Application Go2top 25Inauguration de la nouvellefontaine de la Borbuintze 25Nouveaux chefs de courses 25Communications du CC 26Les sous-sections Morges 27 RapportsA l’Envers des Dorées et à Trient 28Greppon Blanc 30Traversée du col de la Couronne au col de Bréona 31Col du Sanetsch - Iffigenalp par les Audannes 32Les Aiguilles Crochues 34

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 21

été 2012 | E FF IC IENCE 21 | 69

68 | E FF IC IENCE 21 | été 2012

éCo-gEstEsCoNsEIls

ET Pour quElquEs

gouTTEs En moinsLa Suisse ne manque pas d’eau potable, mais la production de ce précieux liquide coûte

cher et se répercute sur la facture des ménages. En appliquant quotidiennement quelques

gestes simples, cette dépense peut sensiblement diminuer. Pour ce second volet de notre

série sur les éco-gestes, Efficience 21 se plonge dans les flots et ferme, un peu, les vannes.

PAR LAETITIA WIDER

PhoToS: VANINA MoREILLoN

Si la consommation d’eau évolue à la

baisse depuis le début des années

huitante la part des frais fixes pour

la production d’eau potable reste très éle-

vée. Un consommateur suisse utilise en

moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour.

Pour un ménage de quatre personnes cela re-

présente entre ChF 570.– et ChF 800.– par

année. Le prix de l’eau a pris l’ascenseur et

n’a pas fini sa course. on prévoit au moins

10% d’augmentation par an sur dix ans, d’où

l’importance d’utiliser cette ressource intelli-

gemment et avec parcimonie.

1 fermer les robinets

Se laver les dents tout en rêvassant bercé

par la douce mélopée du robinet qui coule.

Cette image vous rappelle quelque chose?

Vous peut-être? Alors il est grand temps de

changer vos habitudes. Aucun besoin d’eau

lorsque la brosse à dents fait son œuvre dans

votre cavité buccale. on ferme les robinets.

Et on médite sur le constat suivant: si dans

chaque ménage suisse, une personne laisse

chaque jour le robinet couler lorsqu’elle se

lave les dents, 23 milliard de litres d’eau sont

tout simplement gaspillés, de quoi remplir

7600 piscines olympiques.

Les fuites peuvent également être à la source

d’une importante perte d’eau. Même les plus

anodines doivent être réparées. L’occasion de

remplacer le vieux brise-jet à tamis du robi-

net de la salle de bain par un dispositif mo-

derne permettant d’économiser jusqu’à 30%

d’eau chaude et d’énergie. Un mitigeur mo-

nolevier avec frein de débit et des robinets

autofermants constituent de bons investisse-

ments pour remplacer du matériel vétuste.

«La solution la plus simple est d’installer un

économiseur d’eau sur chaque robinet qui

permet de réduire le débit jusqu’à 50%», ex-

plique Cynthia Cavin, experte en éco-gestes

chez Romande Energie.

2 Des Douches expéDitives

La consommation d’énergie et d’eau de votre

douche est fortement dépendante de votre

comportement. Il y a les férus de douches

énergiques et rapides, et les amoureux du

pommeau de douche qui se délectent de

nombreuses minutes passées sous le jet

d’eau chaude.

Si vous appartenez à cette deuxième catégo-

rie, pourquoi ne pas essayer d’adopter une

fois par semaine la méthode rapide, en dimi-

nuant de 50% la durée de votre douche du

lundi? De quoi démarrer la semaine frais et

dispos en économisant ce jour-là 50% d’éner-

gie et d’eau. Les bains sont quant à eux à dis-

tiller avec parcimonie sur l’année, car très

gourmands en eau.

Comme les appareils électroménagers, les

pommes de douche ont aussi leur étiquette-

énergie qui indique la quantité d’eau chaude

qui coule à travers le produit sanitaire. Mu-

nies d’un A, elles consomment peu. Estam-

pillées d’un G, l’économie d’eau est en re-

vanche pratiquement nulle. Par exemple,

une famille de quatre personnes, ayant au-

jourd’hui une salle de bains équipée de

pommes de douche et de robinetteries de

qualité moyenne (D), pourrait économiser

environ ChF 290.– par année avec des pro-

duits de catégorie A, tout en abaissant les

émissions de Co2 de 450 kg.

3 se réjouir De la pluie

L’eau potable coûte cher. Son utilisation n’est

donc pas pertinente pour toutes les activi-

tés. L’eau de pluie, gratuite elle, ne contient

ni calcaire ni chlore, il s’agit d’une solu-

tion idéale pour le jardin, la voiture ou les

toilettes.

Pour récupérer une eau de bonne qua-

lité, il est indispensable de la filtrer et de la

conserver dans un récupérateur d’eau qui se

ferme. Débarrassée des salissures et proté-

gée de la lumière, l’eau restera claire, fraîche

et sans odeurs. «Selon les précipitations, on

peut récolter de 40 à 600 litres par m2, pré-

cise Cynthia Cavin. Pour arroser un jar-

din, on consomme en moyenne 17 litres au

m2 et 190 litres pour laver une voiture.» En-

fin n’oubliez pas, le soir offre des conditions

idéales pour arroser votre jardin.

4 laisser faire le lave-vaisselle

Il est parfois tentant de vite laver à la main

les deux assiettes et les quatre verres qui

traînent sur l’évier. Pourtant, contrairement

à une idée reçue, laver la vaisselle à la main

entraîne une grosse consommation d’eau.

«Lors d’une vaisselle importante, on utilise

jusqu’à 100 litres d’eau, c’est énorme, ex-

plique Cynthia Cavin. En utilisant un bac

on réduit déjà sa consommation à 40 litres.

Mais cela reste beaucoup en comparaison

des 10 litres utilisés par les modèles les plus

efficients du marché.» Le programme éco-

nomique permet de réduire la facture aussi

bien d’eau que d’électricité. Enfin, si tous les

lave-vaisselle étaient réglés sur une tempé-

rature de 50°, en Suisse, l’économie de cou-

rant pourrait atteindre 185 millions de kWh/

an soit la consommation de 41 000 ménages

suisses de quatre personnes.

5 voir Double Dans les Wc

Les chasses d’eau représentent 31% de la

consommation des ménages. «Les toilettes

sont de loin les plus gourmandes des ins-

tallations sanitaires, s’exclame Cynthia Ca-

vin. D’où l’importance d’installer une double

chasse d’eau économique. Ceux qui n’en pos-

sèdent pas peuvent insérer un récipient ou

une bouteille dans le réservoir.» Cette simple

manœuvre permet d’économiser environ

14 litres par jour et par personne, et réduire la

consommation d’eau des toilettes de 30%. E

Retrouvez les éco-gestes en vidéo

sur notre application iPad.

l’eau potable en suisse

• 40% des aquifères

• 40% des sources

• 20% des lacs

La qualité de l’eau est excellente

• 40% ne nécessite aucun traitement.

68 | E FF IC IENCE 21 | été 2012

éCo-gEstEsCoNsEIls

ET Pour quElqu

gouTTEs En moinsLa Suisse ne manque pas d’eau potable, mais la production de ce précieux liquide coûte

cher et se répercute sur la facture des ménages. En appliquant quotidiennement quelques

gestes simples, cette dépense peut sensiblement diminuer. Pour ce second volet de notre

série sur les éco-gestes, Efficience 21 se plonge dans les flots et ferme, un peu, les vannes.

l’eau potable en suisse

été 2012 | E FF IC IENCE 21 | 69

lquEsn moins

La Suisse ne manque pas d’eau potable, mais la production de ce précieux liquide coûte

cher et se répercute sur la facture des ménages. En appliquant quotidiennement quelques

gestes simples, cette dépense peut sensiblement diminuer. Pour ce second volet de notre

se plonge dans les flots et ferme, un peu, les vannes.

PAR LAETITIA WIDER

PhoToS: VANINA MoREILLoN

Si la consommation d’eau évolue à la

baisse depuis le début des années

huitante la part des frais fixes pour

la production d’eau potable reste très éle-

vée. Un consommateur suisse utilise en

moyenne 150 à 200 litres d’eau par jour.

Pour un ménage de quatre personnes cela re-

présente entre ChF 570.– et ChF 800.– par

année. Le prix de l’eau a pris l’ascenseur et

n’a pas fini sa course. on prévoit au moins

10% d’augmentation par an sur dix ans, d’où

l’importance d’utiliser cette ressource intelli-

gemment et avec parcimonie.

1 fermer les robinets

Se laver les dents tout en rêvassant bercé

par la douce mélopée du robinet qui coule.

Cette image vous rappelle quelque chose?

Vous peut-être? Alors il est grand temps de

changer vos habitudes. Aucun besoin d’eau

lorsque la brosse à dents fait son œuvre dans

votre cavité buccale. on ferme les robinets.

Et on médite sur le constat suivant: si dans

chaque ménage suisse, une personne laisse

chaque jour le robinet couler lorsqu’elle se

lave les dents, 23 milliard de litres d’eau sont

tout simplement gaspillés, de quoi remplir

7600 piscines olympiques.

Les fuites peuvent également être à la source

d’une importante perte d’eau. Même les plus

anodines doivent être réparées. L’occasion de

remplacer le vieux brise-jet à tamis du robi-

net de la salle de bain par un dispositif mo-

derne permettant d’économiser jusqu’à 30%

d’eau chaude et d’énergie. Un mitigeur mo-

nolevier avec frein de débit et des robinets

autofermants constituent de bons investisse-

ments pour remplacer du matériel vétuste.

«La solution la plus simple est d’installer un

économiseur d’eau sur chaque robinet qui

permet de réduire le débit jusqu’à 50%», ex-

plique Cynthia Cavin, experte en éco-gestes

chez Romande Energie.

2 Des Douches expéDitives

La consommation d’énergie et d’eau de votre

douche est fortement dépendante de votre

comportement. Il y a les férus de douches

énergiques et rapides, et les amoureux du

pommeau de douche qui se délectent de

nombreuses minutes passées sous le jet

d’eau chaude.

Si vous appartenez à cette deuxième catégo-

rie, pourquoi ne pas essayer d’adopter une

fois par semaine la méthode rapide, en dimi-

nuant de 50% la durée de votre douche du

lundi? De quoi démarrer la semaine frais et

dispos en économisant ce jour-là 50% d’éner-

gie et d’eau. Les bains sont quant à eux à dis-

tiller avec parcimonie sur l’année, car très

gourmands en eau.

Comme les appareils électroménagers, les

pommes de douche ont aussi leur étiquette-

énergie qui indique la quantité d’eau chaude

qui coule à travers le produit sanitaire. Mu-

nies d’un A, elles consomment peu. Estam-

pillées d’un G, l’économie d’eau est en re-

vanche pratiquement nulle. Par exemple,

une famille de quatre personnes, ayant au-

jourd’hui une salle de bains équipée de

pommes de douche et de robinetteries de

qualité moyenne (D), pourrait économiser

environ ChF 290.– par année avec des pro-

duits de catégorie A, tout en abaissant les

émissions de Co2 de 450kg.

3 se réjouir De la pluie

L’eau potable coûte cher. Son utilisation n’est

donc pas pertinente pour toutes les activi-

tés. L’eau de pluie, gratuite elle, ne contient

ni calcaire ni chlore, il s’agit d’une solu-

tion idéale pour le jardin, la voiture ou les

toilettes.

Pour récupérer une eau de bonne qua-

lité, il est indispensable de la filtrer et de la

conserver dans un récupérateur d’eau qui se

ferme. Débarrassée des salissures et proté-

gée de la lumière, l’eau restera claire, fraîche

et sans odeurs. «Selon les précipitations, on

peut récolter de 40 à 600 litres par m2, pré-

cise Cynthia Cavin. Pour arroser un jar-

din, on consomme en moyenne 17 litres au

m2 et 190 litres pour laver une voiture.» En-

fin n’oubliez pas, le soir offre des conditions

idéales pour arroser votre jardin.

4 laisser faire le lave-vaisselle

Il est parfois tentant de vite laver à la main

les deux assiettes et les quatre verres qui

traînent sur l’évier. Pourtant, contrairement

à une idée reçue, laver la vaisselle à la main

entraîne une grosse consommation d’eau.

«Lors d’une vaisselle importante, on utilise

jusqu’à 100 litres d’eau, c’est énorme, ex-

plique Cynthia Cavin. En utilisant un bac

on réduit déjà sa consommation à 40 litres.

Mais cela reste beaucoup en comparaison

des 10 litres utilisés par les modèles les plus

efficients du marché.» Le programme éco-

nomique permet de réduire la facture aussi

bien d’eau que d’électricité. Enfin, si tous les

lave-vaisselle étaient réglés sur une tempé-

rature de 50°, en Suisse, l’économie de cou-

rant pourrait atteindre 185 millions de kWh/

an soit la consommation de 41000 ménages

suisses de quatre personnes.

5 voir Double Dans les Wc

Les chasses d’eau représentent 31% de la

consommation des ménages. «Les toilettes

sont de loin les plus gourmandes des ins-

tallations sanitaires, s’exclame Cynthia Ca-

vin. D’où l’importance d’installer une double

chasse d’eau économique. Ceux qui n’en pos-

sèdent pas peuvent insérer un récipient ou

une bouteille dans le réservoir.» Cette simple

manœuvre permet d’économiser environ

14 litres par jour et par personne, et réduire la

consommation d’eau des toilettes de 30%. E

Retrouvez les éco-gestes en vidéo

sur notre application iPad.

l’eau potable en suisse

• 40% des aquifères

• 40% des sources

• 20% des lacs

La qualité de l’eau est excellente

• 40% ne nécessite aucun traitement.

40 | E FF IC IENCE 21 | ÉTÉ 2012

ÉTÉ 2012 | E FF IC IENCE 21 | 41

ART QUE LA LUMIÈRE SOIT

PAR MARY-LUCE BOAND COLOMBINI

Dans son atelier expérimental

implanté au Flon à Lausanne

et qu’il a ouvert en 1993, le

spécialiste s’approprie des phénomènes

visuels pour élaborer la lumière artifi -

cielle et nous dévoiler ses attributs, tout

en douceur.

Ses projets de recherches sur les leds,

il les partage avec le Pr Libero Zuppiroli

et le laboratoire d’optoélectronique des

matériaux moléculaires de l’EPFL, qui

œuvrent sur un programme d’études

de diodes électroluminescentes orga-

niques, les oled depuis presque vingt

ans. Il en résulte un livre, Lumière du

futur, publié depuis peu aux éditions

PPUR. C’est une invitation à explorer

la lumière artifi cielle et les enjeux de

demain.

A la question les leds sont-elles les

lumières du futur?, Daniel Schlaepfer

nous répond: «D’ici peu, le marché de

l’éclairage offrira de multiples possibili-

tés d’innovation face aux mesures radi-

cales imposées un peu partout dans le

monde. Les sources lumineuses à base

de led et oled fi niront sans doute par

s’imposer, mais pas à n’importe quel

prix. Aujourd’hui, les coûts d’un tel sys-

tème d’éclairage sont exorbitants et ne

correspondent pas pour l’instant aux

qualités requises.»

L’ÉCLAIRAGE RYTHMÉ PAR LA MÉTÉO

Daniel Schlaepfer expérimente les

diodes électroluminescentes depuis

de nombreuses années, le centre sco-

laire de Cressy (GE) en témoigne. Les

façades de l’aula, de la salle de sport et

de l’école s’illuminent au rythme de la

météo en consommant environ 200 W

(une lampe de cuisine à incandescence

consomme 60 W).

«Quand la journée a été ensoleillée, les

façades s’illuminent avec des teintes

très colorées, alors que durant un jour

pluvieux, elles deviennent plus ternes.

A chaque saison, ses dominantes de

couleurs différentes!»

En été, le soleil étant vertical dans le ciel,

la lumière contient beaucoup de bleu.

En hiver les façades se teintent de rouge,

car le soleil est plus bas, alors que du-

rant les entre-saisons, l’automne et le

printemps, la couleur verte prédomine.

«A mes yeux, il est indispensable de

concevoir un plan lumière avec un envi-

ronnement adapté, en ce qui concerne

les réalisations en extérieur, comme

ici à Cressy. Si le quartier alentour est

très fourni, il faut éclairer plus. C’est

le même principe lorsque vous êtes

dans un restaurant et qu’une personne

parle fort, les autres doivent hausser le

ton pour se faire entendre. C’est l’effet

boule de neige.»

DES LUMINAIRES AUTONOMES

Devant le bâtiment d’entretien des

routes nationales de Bursins (VD),

trônent six stèles lumineuses entiè-

rement autonomes, sans raccorde-

ment électrique aucun. «En s’inspi-

LES LUMIÈRES

DU FUTURVUES PAR UN

SPÉCIALISTE

LAUSANNOISA l’occasion de la sortie du livre Lumières du futur il y a

quelques semaines, rencontre avec le sculpteur de lu-

mière Daniel Schlaepfer. Façades de bâtiments, éclairage

extérieur ou luminaires sont autant d’œuvres électrolumi-

nescentes (led) et fl uorescentes qui émanent de ses doigts

de maître et ensoleillent notre quotidien.

AMBER DROPS,

POLOGNE 2009

Projet lauréat

du concours

international

proposé par

le Musée d’art

contemporain

de Gdansk.

49 pierres en

résine couleur

ambre émer-

gent du sol.

Des objets

incrus tés dans

la matière

translucide

apparaissent

éclairés avec

des leds. Coréalisation

Fred Hatt.

VARIATIONS,

SALLE DE SPORT

DE L’ÉCOLE DE

CRESSY (GE)

2006Façades 3 x 48

projecteurs led.

Collaboration

André Rosselet

et Id-light

Architectes

Devanthéry

& Lamunière.

© L

. D. D

.

© ID

-LIG

HT

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Page 22: Passion Montagne N° 5 - 2012

soirée réCréative et CuLtureLLe organisée Par La Commission Jeunesse

La commission Jeunesse vous invite à une pré-sentation de ses activités tout en images. Si vous êtes sages, Yolan Aubert, secrétaire de la commission Jeunesse et grim-peur de talent vous racontera son expédition en Amérique du Sud avec le groupe de haut niveau du CAS.

Cette soirée sera agrémentée de quelques surprises mais je ne vous en dirai pas plus, venez (très nom-breux!) et vous verrez!

Nicolas

La vie Du CLuBMémento

mercredi 26 septembre uA 19h30: accueil des nouveaux adhérentsA 20h: soirée récréative et culturelle organisée par le secrétariat(voir encadré en page suivante).

mercredi 3 octobre uA 20h: réunion d’automne des chefs de courses et des adjoints (voir encadré ci-contre).

mercredi 31 octobre A 20h: soirée récréative et culturelle organisée par la commission Jeunesse (voir encadré ci-dessous).

sePtemBre - oCtoBre 2012

© D

. R. /

Mar

c G

ilgen

merCreDi 3 oCtoBre 2012 à 20H au LoCaL De La seCtionréunion D’automne Des CHeF(Fe)s De Courses et aDJoint(e)s

A tous les chef(fe)s de courses et adjoint(e)s, et à celles et ceux qui souhaitent le devenir.

Cette soirée a pour but de prépa-rer le programme des courses 2013 et d’échanger sur l’année

écoulée et celle à venir. Les membres désirant fonctionner comme adjoint, ou devenir chef de courses, sont cordialement invités.

Au PROGRAMME (20h - 22h30):u�Introductionu�Conférence «Zones de tranquillité et protection de la

faune» par Laurent Trivelli et Georges Sanga, respective-ment membres des commissions de l’environnement et d’alpinisme

u�Informations de la CA, en particulier le nouveau programme de gestion des courses Go2top, propositions individuelles et questions

u�Temps libre pour organiser les cours et les courses

Les propositions de cours et de courses 2013 seront à insérer dans Go2top. La date d’ouverture et les informations y rela-tives vous seront communiquées en temps voulu sur l’intranet (http://www.cas-diablerets.ch/intranet). L’utilisation du formu-laire ad hoc disponible au local ou téléchargeable sur le site web, page Alpinisme, sera toujours possible (à envoyer au res-ponsable concerné, Clark Gabler ou Pierre Aubert, ou à déposer dans la boîte de la CA).

Le délai pour le dépôt des propositions de cours et de courses sera annoncé lors de la soirée. La période prise en compte dans le programme des courses correspond à l’année civile, à savoir de janvier à décembre 2013.

D’ores et déjà un grand MERCI à vous tous, chef(fe)s de courses et adjoint(e)s, qui permettez à la Section, par votre engagement et le temps consacré, de proposer chaque année un programme riche et varié à ses membres.

Au plaisir de vous rencontrer lors de cette soirée d’automne.

La commission d’alpinisme

22 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

Page 23: Passion Montagne N° 5 - 2012

merCreDi 26 sePtemBre 2012ConFérenCe De roBert BoLognesi

Avec l’arrivée prochaine de la saison d’hiver, la conférence sera orientée sur le thème:

«Risque Avalanche: Nouvelle Approche.»

Ce sera l’occasion, pour chacun d’entre nous, de revoir les fondamentaux en matière de risque. Nous pourrons poser toutes les questions à l’expert orateur, Robert Bolognesi, Dr Es Sciences en nivologie et météorologie.

© D

. R.

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 23

Dans le cadre du 150e anniversaire

de notre section, en 2013, la commission

de l’environnement organise, cet été,

un concours de photographies sur le thème

des changements climatiques.

Le but de ce concours est de montrer,

au travers de vos clichés :

�Les conséquences des changements

climatiques.

�Leurs impacts sur la pratique des sports

de montagne.

�Les causes de ces changements.

�Les moyens de réduire ces impacts.

Vos clichés, sur papier ou sous forme

numérique, doivent être adressés au secrétariat

de la section d’ici au 30 novembre 2012.

Vous trouverez le règlement du concours, qui

contient tous les détails techniques, sur le site

web de la section.

Lors de vos courses et randonnées, ouvrez

l’œil, puis faites-nous parvenir vos clichés, le

concours est ouvert!

Concours photosPorts De montagne et CHangements CLimatiQues

Chefs de courses et adjoints pour le 150e

2013 rime avec 150e anniversaire de la section (et du Club Alpin Suisse). Parmi les manifestations prévues, des montées dans nos cabanes auront lieu le week-end des 20 et 21 juillet 2013, accompagnées par un professionnel qui dévelop-

pera un thème particulier en lien avec la montagne.

Le comité d’organisation recherche cinq chefs de courses et cinq adjoints pour encadrer ces courses.

Vous vous occuperez de l’organisation de la course (horaires, déplacements, itinéraire, etc.) et de son bon déroulement.

Une occasion unique d’apporter votre pierre à l’édifice et de mettre vos compé-tences à la disposition des participants.

Alors, motivé(e)? Contactez sans attendre le vice-président Michel Fardel par téléphone au 021 617 87 49 ou par courriel à [email protected]

Recherche

Page 24: Passion Montagne N° 5 - 2012

La vie Du CLuBCourrier des lecteursBonjour là-haut,

Au sujet de la cabane d’Orny, certains guides officiels mentionnent «sans luxe». Ils oublient grandement l’accueil que l’on reçoit chez vous, votre gentillesse et votre disponibilité.Cela est bel et bien un luxe à considérer.

Une cuisine de qualité, savoureuse... (Raymond et son fils aux fours en l’absence de Patricia.) Merci à vous pour tout cela.

Merci également pour l’accueil chaleureux de Martine lors de mon très très bref passage à la cabane de l’A Neuve ce mardi.(Si vous voulez lui transmettre, car je n’ai pas son adresse de cour-rier électronique. Merci.)

Tout de bon à vous.

Alain Genicq (le Belge de la section!)

Nouveaux membres

Catégorie : I = Individuel / F = Famille / J = Jeunesse

seCtion LausannoiseI Bessat Sarah LausanneI Bize David LausanneI Bonvin Christophe LausanneI Carl Claudia LausanneI Chabloz Janine EcublensF Débaz Anaïs RossengesF Débaz Chloé RossengesF Débaz Philippe RossengesF Débaz Pierre RossengesI Evéquoz Séverine LausanneI Falquet Leia LausanneI Gavin Cédric LausanneI Gendre Monique Le Mont-sur-LausanneI Grishko Elena LausanneI Kot Anna LausanneJ Ligen Pierre-Maxime LausanneI Lüdi Virginie LutryJ Mertenat Charles EtoyI Okhonin Serguei LausanneI Rohrer Marie-Laure LausanneI Vuagniaux Noémie Yverdon-les-Bains

sous-seCtion De morgesI Schneiter Philippe Apples

sous-seCtion De PayerneF Pittet Dominique CheiryF Pittet Marie-Claude CheiryI Saugy Jonas PayerneI Tomala Simon Payerne

sous-seCtion De vaLLorBeJ Jaquinet Kevin Orny

sous-seCtion De CHâteau-D’œxI Bach Christian Château-d’ŒxI Blondel Sandrine Les Moulins

u�Nicole Delaloye

Membre depuis 2004,

épouse de Pierre, trésorier

de la section

u�Charles-Louis Breton

Membre de la section de

Château-d’Œx et préposé

de la cabane du Trient

depuis 2 ans

Avec regrets, nous donnons connaissance du décès de:

DéCès

24 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

Le groupe jeunesse est à la recherche de nouveauxmoniteurs et monitrices pour compléter son équipe actuelle.

Si tu as de l’expérience en montagne et l’envie de partager ça avec nos jeunes, quel que soit ton âge (18 ans minimum

mais pas de limite supérieure!), le GJ serait très heureux de te proposer de suivre une formation Jeunesse+Sport

(alpinisme, excursions à skis ou escalade sportive) et de te compter dans son équipe de monitrices/moniteurs.

Pour plus d’infos contacter Nicolas Simon à l’adresse suivante: [email protected]

Recherche©

D. R

.

Page 25: Passion Montagne N° 5 - 2012

© D

. R.

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 25

Go2top

Dans notre dernier bulletin, nous avions mentionné la nécessité d’un lien très étroit avec la base de données du Comité central du CAS qui contient l’ensemble des informa-tions sur tous les membres du Club Alpin Suisse et en particulier les membres de la section des Diablerets. L’échange fréquent des données personnelles est une condition sine qua non pour maintenir et mettre à jour les informations de la base.Le développement de l’application Go2top nous a cependant réservé quelques sur-prises. En particulier, le statut de chef de course ne fait pas partie des informations mises à notre disposition par le CC. Facile,

Application Go2topGo2top

allez-vous me dire, il s’agit simplement d’ajouter un champ supplémentaire dans les données transmises. Eh bien que nenni. Rien n’est simple en informatique fédérative. Le CC nous annonce qu’il va mettre sur pied un groupe de travail pour résoudre ce genre de problème. Repassez dans quelques mois et nous vous donnerons la réponse! Heureusement et grâce au dévouement sans limite du secrétariat de la section, nous avons trouvé une parade temporaire qui ne retardera en rien la mise à disposition de notre application.Une autre difficulté qui a été identifiée concerne tous les groupes et les sous-sec-

tions dont l’organisation des courses n’entre pas dans les compétences de la commission d’alpinisme. Chacune de ces entités utilise un mode propre de fonction-nement et c’est seulement en testant la nouvelle application dans une situation réelle que nous avons mis au jour quelques disparités. Ici également, une étroite colla-boration avec les développeurs de l’applica-tion nous permettra sous peu de résoudre ces difficultés afin de mettre à la disposition de tous nos membres un nouvel outil déjà bien rodé qui devrait satisfaire les besoins d’une grande majorité. Gervais Chapuis, 7 août 2012

nouveaux CHeFs De Courses

Félicitations aux nouveaux(elles) chefs(fes) de courses été 1 (alpinisme) ayant suivi et réussi leur formation durant l’été 2012:

u�vicenta Sania u�Elma Okic u�Laurent Giselu�Marc Diebold

Bravo, merci et bon vent pour la pour-suite de vos activités actives au sein de notre Section!

La commission d’alpinisme

Le samedi 29 septembre 2012, l’équipe de la Borbuintze fêtera officiellement notre nouvelle fontaine offerte par notre ami Gérard Blanc.

A cette occasion, vous êtes cordialement invités à nous rejoindre à la Borbuintze.

Au programme dès 11hu�Musique de la bonne humeur et discours de la préposée u�Apéritif offertu�Tout ce que vous souhaitez en plus devra être tiré du sac

Encore merci «Blanc-Blanc»

Inscription auprès de:Christine Rapin E-mail: [email protected] Tél. 021 729 06 88 ou 079 677 40 08

Inauguration de la nouvelle fontaine de la Borbuintze

Page 26: Passion Montagne N° 5 - 2012

150e anniversaire Du Cas et De La seCtion: un Logo uniQue Pour L’événement

Pendant les manifestations marquant le 150e anniversaire

de sa création, le CAS va se parer d’un nouveau logo,

créé pour la circonstance. Ce logo sera utilisé sur toutes

les publications dont la durée de validité sera limitée à fin

2013. Le logo comprend l’année de la création du CAS,

celle de l’année des festivités ainsi que la devise choisie.

Ce logo pourra être utilisé également par les sections qui

ont été fondées la même année, à l’instar de la nôtre.

La vie Du CLuB

26 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

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ConDitions généraLes Des CaBanes Du Cas

Lors de l’assemblée des délégués du 9 juin, les Conditions générales des

cabanes ont été acceptées.

Elles sont entrées en vigueur le 1er juillet de cette année. Les points les plus

importants sont les suivants: les annulations et les reports de réservations

dans les cabanes pour des groupes jusqu’à douze personnes doivent être

faits au plus tard à 18 heures la veille de la date prévue et, pour les groupes

de 13 personnes et plus, deux jours à l’avance.

Nouvelle disposition: les gardiens de cabanes peuvent désormais facturer les

services réservés si l’annulation de la réservation n’est pas faite dans les

délais. Par ailleurs, les gardiens sont en droit de demander un paiement à

l’avance pour les services demandés. Les courses de sections sont toutefois

exemptes des paiements à l’avance.

Vous trouverez les Conditions générales sur www.sac-cas.ch rubrique

Cabanes/Informations.

Communications du CCCartes De ranDonnées à ski De swisstoPo

Les cartes de randonnées à ski sont réactualisées environ tous les six ans

par Swisstopo. De 2006 à 2010, c’est le domaine Sports de montagne et

Protection de la nature qui était compétent pour la collecte des données

relatives aux zones cantonales de protection et pour la recherche de com-

promis entre les intérêts de l’utilisation des itinéraires et de la protection des

secteurs sensibles quant à la faune.

En raison de conditions-cadres modifiées – en particulier la révision de l’Or-

donnance sur la chasse et celle sur la géo-information – ce sont maintenant

l’Office fédéral de la protection de l’environnement (OFEV) et le rédacteur en

chef de Swisstopo qui assument ces tâches.

Le CAS peut toutefois à chaque nouvelle édition prendre position, d’entente

avec les cantons concernés, à propos des itinéraires et des zones de protec-

tion traversées.

Cette année, pour la première fois, les sections du CAS concernées ont eu la

possibilité de s’exprimer sur les itinéraires portés dans les zones protégées.

Dès lors, c’est un souhait maintes fois exprimé qui se concrétise. Les

réponses des sections locales ont été coordonnées par le domaine

Environnement et transmises via l’OFEV à Swisstopo.

Actuellement, les cartes suivantes sont révisées pour une publication en

automne 2012:

248S Prättigau, 247S Sardona, 469S Tarasp, 268S Julierpass, 258S

Bergün, 259S Ofenpass.

Page 27: Passion Montagne N° 5 - 2012

Les sous-sectionsu�morges

AGENDAMardi 30 octobreu�Assemblée générale d’automne à 19h30 au Foyer de Beausobre.L’assemblée générale sera suivie à 20h30 d’une présentation publique par Jean-Michel Mayor sur le thème «Le Bhoutan».Entrée libre. Venez nombreux!

CARNET ROSEEdith et Raphaël Berney sont les heureux parents de Norah. Véronique et Frank Lehmans sont heureux d’accueillir Isaline.Toutes nos félicitations.

�NOuvEAux ChEFS DE COuRSESFrançois Gerber: chef de courses été 1Nicolas Bosson: J&S en alpinismeFélicitations et merci pour votre engagement et beaucoup de plaisir dans l’organisation des sorties avec nos membres. Le club a besoin de vos compétences pour offrir un programme varié.

Le comité

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 27

MESSAGE Du COMITé DES ACTIvITéS ALPINESDans la tête d’un chef de course

- Bon... cabane réservée, horaire rempli, matériel pris au local, liste des personnes et numéros de téléphone, rendez-vous fixé, transports organisés. J’ai rien oublié?

- Alors tout le monde est là? 1, 2, 3, 4, 5 et 6. C’est bon. En route.

- Est-ce que tout le monde a récupéré? Dur de dormir à passé 3000m!

- On part avec ou sans crampons?- J’espère que la météo va tenir. Oui ça devrait jouer si on tient

l’horaire.- Il me semble qu’il a un peu de peine? Faut pas qu’on prenne

du retard.- Oups, de la glace. Allez, on sort les crampons et le piolet.- Aïe, il a peur. Garder son calme, le rassurer et l’assurer. Les

autres ont passé, sont-ils en sécurité? Oui c’est bon.- On a perdu du temps. Heureusement j’ai prévu large. Mais ces

nuages? Pas l’air méchant pour le moment. A observer.- A gauche par la vire ou sur le gendarme? Magnifique le gen-

darme, mais le rappel va nous prendre du temps et on est déjà juste. Tant pis. Ce sera pour la prochaine.

- Le sommet! On est en retard les gars, un quart d’heure de pause et moteur. La descente n’est pas donnée. On reste concentré.

- Eh! Corde tendue, y a des crevasses, faites gaffe. Pas facile de trouver l’itinéraire dans ce champ de mines. Vivement le bout du glacier. La dernière fois, les ponts étaient vraiment meilleurs.

- Ouf, le sentier. On se dépêche si on veut attraper la dernière benne.

- Garçon, une choppe! Yeah, tout s’est bien passé. Sympa le gars qui a attendu tout le monde pour faire partir la dernière benne. On a eu chaud.

- Mission accomplie. Maintenant, je peux enfin revivre la course et la déguster en toute quiétude. Tout le monde est heureux et je sens monter en moi ce délicieux sentiment de plénitude: aujourd’hui, la montagne est restée notre amante.

Stéphane B.© D

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esCaLaDe et aLPinisme – oJ (organisme Jeunesse) à L’envers Des Dorées et à trient

• Dates: du 2 au 5 août 2012 • Moniteurs et monitrice: Tiffanie, Baptiste et Nicolas • Participants: 4

Il est des lieux magiques où les rêves de fissures se transfor-ment en fissures de rêve et vice versa, l’Envers des Aiguilles Dorées en fait partie... Alors go!

L’OJ s’était déjà rendu au bivouac de l’Envers des Dorées en 2004. Nous avions eu presque une semaine complète de mau-vais temps! Cependant les quelques voies que nous avions pu faire, le souvenir de ce granite fabuleux et du magnifique refuge-bivouac des Dorées nous avaient confortés dans l’idée de revenir par beau temps pour profiter du coin. Huit ans plus tard c’est chose faite!Le premier jour nous montons au bivouac de l’Envers des Dorées par la prise d’eau de Saleina, la montée est relative-ment longue et une petite pause à la cabane de Saleina est bienvenue.

Les raPPorts

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28 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

Des moniteurs de l’OJ de Neuchâtel sont en train d’équiper de nouvelles voies au Clocher de Planereuse, ça a l’air vraiment beau. Ajoutez à cela l’excellent accueil à la cabane, et vous n’avez plus la moindre excuse pour ne pas monter quelques jours à l’occasion. Un grand bravo au passage à nos «collè-gues» de la section de Neuchâtel pour leur dynamisme dans la gestion de leur cabane et de ses environs!

Le Bivouac des Dorées est une petite merveille, très confor-table malgré sa taille réduite, situé à moins d’une heure de marche d’un grand nombre de voies plus ou moins équipées sur un granite exceptionnel et loin des foules, on y passerait volontiers toute sa vie! Sans parler des WC avec vue impre-nable sur l’Aiguille d’Argentière, ou «comment apprécier une bonne vieille gastro tout en préparant ses courses du prin-temps suivant», elle est pas belle la vie?

Arête sud de l’Aiguille Sans nom.

Page 29: Passion Montagne N° 5 - 2012

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Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 29

Le jour suivant nous nous séparons en trois groupes et chacun se fait plaisir selon son niveau et ses envies. Au programme, l’arête sud de l’Aiguille Sans Nom pour certains, Tête Blanche et le tour des Aiguilles Dorées pour d’autres, et «C’est Mozart qu’on assassine» à l’Aiguille de la Varappe pour les plus moti-vés. Au final une toute belle journée, et quel que soit l’objectif, la fatigue était bien présente le soir venu!

Troisième jour, le temps est menaçant, nous choisissons donc des itinéraires peu engagés permettant une descente rapide. Malgré cela, les deux groupes aux objectifs les plus ambitieux (arête sud intégrale de la Purtscheller pour une cordée et la voie du Menhir au promontoire de l’Aiguille Sans Nom pour l’autre) renonceront bien vite à leurs projets respectifs à cause du risque d’orage. La troisième cordée se concentre sur l’ap-prentissage des techniques de base de l’alpinisme au col des

Plines. Nous nous retrouvons tous à la cabane du Trient pour la dernière nuit.

Un splendide orage réveille toute la cabane à 2h du matin, au déjeuner le temps est toujours pluvieux, nous décidons donc de rentrer gentiment en passant par la cabane d’Orny.

Ces quatre jours en montagne auront permis à une bonne par-tie de l’équipe de découvrir ce petit paradis qu’est le versant sud des Aiguilles Dorées. Notre groupe était très hétérogène, l’envie de faire plaisir à tout le monde n’était pas facile à satisfaire. Cependant certains ont puisé dans leur réserve physique alors que d’autres ont ralenti l’allure, et au final je crois (j’espère!) que nous avons tous bien profité! La montagne c’est aussi ça, s’adapter aux autres et aux conditions plutôt que de profiter d’un effort «à la carte» comme on aimerait de plus en plus nous en vendre.

Un grand merci à toutes les personnes présentes!Nico Simon

Le bivouac.

Granite de rêve.

La dream-team au complet.

panorama depuis le bivouac.

Page 30: Passion Montagne N° 5 - 2012

Les raPPorts

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ranDonnée – grePPon BLanC – 2714 mètres

• Date: 25 juillet 2012 • Chef de course: Kern Jean-Michel • Adjoint: Baehler Willy • Participants: 20

30 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

passage pieds et mains.

Réflexions du chef de course.

Très sympathique café d’accueil au p’tit kiosque de Thyon, puis mise en route d’un groupe compact.

Passage par le Mont Carré pour la moitié du groupe qui «en voulait». Quelques passages pieds et mains sur le Mont Loéré.

Tous arrivés au sommet du Greppon Blanc entre 12h45 et 13h. Pique-nique au sommet avec panorama circulaire, hélas couvert de nuages au sud.

Retour sur Thyon de plus en plus chaud (30°), mais de plus en plus paisible grâce à la forêt protectrice.

Verrée finale et… désaltérante au p’tit kiosque.

Un participant

Page 31: Passion Montagne N° 5 - 2012

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 31

aLPinisme – traversée Du CoL De La Couronne au CoL De BréonaCourse Prévue: Les Courtes - 3856 mètres

• Dates: du 7 au 8 juillet 2012 • Chef de course: Gnaegi Alex • Adjoint: Flemming Patrick • Participants: 5

Départ de Lausanne à 6h40 pour une course à la journée. Après avoir casé sacs et participants dans un seul véhicule nous prenons la direction du val d’Hérens. Bien avant d’at-teindre Evolène où nous prendrons la pause café, nous décou-vrons la magnifique pyramide de la Dent Blanche qui en cette saison et vue sous cet angle ne vole pas son nom. L’arête de Ferpècle nous donne envie mais ce n’est pas l’objectif du jour. Pour gagner une bonne heure et plusieurs centaines de mètres de dénivelé nous prenons l’option de monter en voi-ture jusqu’au Remointse de Bréona. Après l’épisode de la vache (malheureusement blessée) qui ne veut pas se ranger sur le bord du chemin, la route d’alpage défoncée nous oblige à laisser la voiture un peu plus bas que prévu. Rien de tel qu’une petite marche pour se mettre en jambes! Le couloir permettant l’accès au col de la Couronne (T5) est humide et nous décidons de nous encorder avant même l’at-taque de l’arête. Depuis le col nous bénéficions d’un joli pano-rama sur la glacier de Moiry et les sommets environnants. Le col est également accessible de ce côté. Dernier coup d’œil au topo et les deux cordées (3 + 2) attaquent l’arête. Le rocher est bon, l’escalade plaisante et pas vraiment difficile. Du sommet du Clocher de la Couronne nous effectuons trois rappels pour rejoindre la brèche entre le Clocher et le sommet principal. Certains topos parlent de désescalade facile… mieux vaut faire des rappels! L’escalade continue sur le fil de l’arête en direction du sommet. Pas vrai-©

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ment de difficultés, nous progressons en corde tendue. Deux passages un peu plus techniques et exposés nous obligent tout de même à tirer deux longueurs. Nous voilà au sommet, la vue est assez dégagée pour nous laisser admirer les 4000 alentour: Weisshorn, Zinalrothorn, Ober Gabelhorn, etc. Magnifique! Après une pause photos et sandwiches nous attaquons la descente en direction du col de Bréona. Nous progressons toujours sur le fil de l’arête, le rocher est un peu moins bon qu’à la montée mais reste très praticable. En chemin nous rencontrons deux membres de la section des Diablerets qui montent vers le sommet depuis le col de Bréona.

Arrivée au col de Bréona, le vent souffle. Nous avons mis un peu plus de 5h pour traverser l’arête. En additionnant 1h15 de montée au col de la Couronne et 1h de descente (on a un peu flâné à la descente, non?) nous avons effectué la course en un peu moins de 7h30. Très belle course, jolie perfor-mance, félicitations à toute l’équipe. Retour sur Evolène pour un apéro bien mérité! Avant de pas-ser la nuit dans un joli chalet sur les hauts d’Evolène, nous nous restaurons au centre du village: pâtes améliorées pour les sportifs, gigot d’agneau pour les gourmets. Dimanche en fin de matinée, le soleil ayant fait son retour sur le val d’Hérens, nous quittons le chalet de notre hôte à pied pour rejoindre le pied du Pilier Albert. Cette voie d’escalade peu connue nous propose trois belles longueurs (4c, 5c, 5b). Malgré les pluies de la nuit le rocher est sec. L’escalade est aérienne et la vue sur la vallée est splendide! Merci à Alex et Christiane pour ce magnifique programme de remplacement. Malgré une météo mitigée nous avons profité à fond de ce week-end. Merci à toute l’équipe pour sa bonne humeur et un grand merci à notre hôte pour son chaleureux accueil. On en redemande, des week-ends comme ça!

Frédéric Le Maître

Traversée de Bréona.

Page 32: Passion Montagne N° 5 - 2012

Les raPPorts

32 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

ranDonnée – CoL Du sanetsCH - iFFigenaLP Par Les auDannes

• Dates: du 18 au 19 juillet 2012 • Cheffe de course (1er jour): Aeschimann Claire • Chef de course (2e jour): Milliet Jean-François • Adjointe: Forestier Mireille • Participants: 17

18 juillet 2012: cordes bleues / cordes jaunes / échelles Au départ de Sion le chauffeur du bus pour Sanetsch décide, sans nous le dire, de nous faire visiter la commune de Savièse. Ce n’est qu’après avoir remarqué que nous passons deux fois dans la même chicane du même hameau que nous comprenons la manœuvre!

Au passage du tunnel de Fonjales le même chauffeur nous impressionne par sa maîtrise: 10 cm à gauche, 15 à droite. Voilà au moins un tunnel que les 60 tonnes n’emprunteront pas! Vers 11 heures, chacun s’étant pommadé et/ou soulagé, on attaque l’Arête de l’Arpille: une bagatelle de 400m pour se mettre en jambes. Un bout de corde suffira à vaincre le vertige d’Irya! Une traversée en pente douce nous permet de tester la tech-nique de descente de névés jusqu’au Grand’Gouilles où nous nous sustentons tout en scrutant, non sans un brin d’inquié-tude, le petit Y qui nous servira de col à franchir dans l’après-midi. Nous voilà donc partis pour un nouveau dénivelé de 400m pour atteindre le col des Audannes. Au début, une pente raide mais bien tracée nous permet d’atteindre 2800m d’altitude. ©

D. R

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Page 33: Passion Montagne N° 5 - 2012

Passion Montagne – numéro 5 – septembre – octobre 2012 33

Ensuite, on comprend mieux pourquoi Jean-François avait donné la cotation T4. Une grosse corde bleue est censée nous aider à traverser un secteur assez exposé jusqu’au moment où on s’aperçoit qu’un des piquets auquel est fixée la corde est aussi bien ancré dans le sol qu’une sardine de tente de cam-ping dans les sables mouvants! Ça devient du T4+! Après, c’est la corde jaune, dans le sens de la plus grande pente cette fois. Plus question de garder les bâtons: ils feront la montée sur le sac. A dix-sept mercredistes, on peut bien lais-ser 5 à 6 mètres entre chacun mais plus, on y passerait la nuit. Seulement la corde passe à gauche quand le suivant voudrait qu’elle passe à droite: attention aux doigts! Enfin les échelles. C’est fixe, solide, on connaît. C’est tellement facile qu’on monte vite: à l’arrivée au col, le souffle est court. Et là, nouvelle technique: pour certains(es) c’est la découverte

du rappel sur un dizaine de mètres. On se retourne et on voit pointer le drapeau de la cabane. Après une descente de 200m, avec une technique de descente de névés qui s’améliore, c’est la bière libé-ratrice sous les derniers rayons du soleil qui ne nous a pas quittés de la journée.

19 juillet 2012: les lapias en veux-tu en voilà. Alors que Jean-François avait fixé la «diane debout là-dedans» à zéro six trente, les mercredistes, impatients, étaient déjà prêts à zéro six quinze. Première remise en jambes dès 7h30, une montée de 200m jusqu’au col des Eaux Froides. Emerveillement: une multi-tude de bouquets de petites gentianes dispersée dans le pierrier. Au loin on aperçoit déjà notre futur T3-T4: les fameux lapias. Pour ceux qui ne connaîtraient pas: en géologie de surface, lapia désigne une ciselure superficielle des effleurements calcaires par le ruissellement de l’eau ou par l’érosion méca-nique (le vent). Des crevasses se forment sur cette surface calcaire. La surface calcaire se rainure de crevasses et l’eau peut s’infiltrer. La formation de gouffres ou avens est donc facilitée. Donc la traversée est lente, les passages de mini-gouffres sont parfois délicats et l’entraide entre clubistes est bienve-nue. Le lac de Ténéhet en marque la moité. La fin des lapias est appréciée par tous et le petit lac du Plan aux Roses est le décor d’un courte pause repas car notre Chef suprême nous a informés que nous avons déjà 35 minutes de retard et que, pour prendre notre bus à 15h à Iffigenalp, il ne faudra pas mollir à la descente du col du Rawil: 850m tout de même en fin de randonnée. Par ailleurs les premiers nuages annoncés par Météo-Suisse pointent leur nez. Le passage du Rawil est d’un contraste époustouflant. On quitte le monde minéral pour entrer dans le végétal. Les radars militaires du Wildstrubel nous surveillent pendant toute la descente. Comme il se doit, la bière ou le «sauermost», tant attendus, sont bienvenus. C’est l’heure du bilan. Irya est enchantée d’avoir surmonté le vertige. Geneviève n’est plus impres-sionnée par les lapias. Margrit espère que ses enfants ne vont pas penser qu’il s’agit de photomontage lorsqu’elle monte à la corde jaune. Mireille a même pu prendre un bain de pieds. Enfin Suzy a la solution pour déboucher son siphon de baignoire! Chacun est enchanté de cette rando et les remerciements chaleureux sont adressés au chef de course et à ses adjointes pour l’organisation particulièrement réussie de ces deux journées. Alain Guidetti

Page 34: Passion Montagne N° 5 - 2012

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34 Passion Montagne – numéro 5 – septembre - octobre 2012

aLPinisme – Les aiguiLLes CroCHuesen traversée - 2840 mètres

• Date: 14 juillet 2012 • Chef de course: Klay Joël • Adjoint: Palmisano Angelo

La météo annoncée pour le samedi étant plutôt mitigée, notre chef nous propose de la repousser au dimanche. Heureusement que ça allait pour tous les participants, car le choix s’est révélé judicieux. Temps splendide bien que très frais pour la saison.

Nous prenons la télécabine de la Flégère puis le télésiège jusqu’en haut des pistes. De là, nous démarrons notre montée jusqu’au pied de la voie que nous atteignons une petite heure plus tard.

La partie la plus «dure» est directement au départ, mais nous devons patienter un bon moment (et à l’ombre! brrr!!), car d’autres cordées sont devant.

Toute la traversée se fait dans la bonne humeur et sans souci, grâce à la compétence de notre chef et adjoint, une météo des plus favorable, ainsi qu’à un groupe homogène. Tout le long de l’arête nous avons un panorama grandiose, sur le massif du Mont-Blanc et ses glaciers.

Nous entamons la descente (bien plus longue que la montée) en direction du lac blanc, à travers de nombreux névés. Petit arrêt photo de ce beau lac de montagne à la couleur éme-raude, au milieu d’une foule de randonneurs. Ce n’est pas étonnant, vu la beauté du coin et sa relative facilité d’accès. Encore une heure de descente et nous arrivons au téléphé-rique de la Flégère où, récompense suprême, une bonne bière du coin nous attend. Après l’effort, le réconfort.

Un grand merci à Joël et Angelo, ainsi qu’aux participants pour leur bonne humeur! Marie-Laurence Oggier

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Montée au col.

Sommet en vue. Au sommet.

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PASSE MONTAGNE LAUSANNEDU 1er AU 15 SEPTEMBRE 2012

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Page 36: Passion Montagne N° 5 - 2012

Outdoor au Centre Métropole Lausanne Rue des Terreaux 23, 1003 Lausanne

Lu 9h-19h, ma-ve 8h30-19h, sa 8h-18h

Outdoor au Centre Métropole Lausanne Outdoor au Centre Métropole Lausanne Outdoor au Centre Métropole Lausanne Outdoor au Centre Métropole Lausanne

Valable jusqu'au 30 septembre 2012 pour un achat dans les magasins SportXX et au Outdoor du centre Métropole Lausanne (non cumulable).

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Également valable chez

Centre commercial Migros CrissierChemin de Closalet 71023 CrissierTél. 021 633 46 55

Lundi 9h00 - 19h30Mardi à jeudi 8h30 - 19h30Vendredi 8h30 - 21h00Samedi 8h00 - 18h00

Migros Chablais Centre AigleChemin Sous-le-Grand Pré 41860 AigleTél. 024 466 25 02

Lundi 9h00 - 18h30Mardi à jeudi 8h30 - 18h30Vendredi 8h30 - 21h00Samedi 8h00 - 17h00

Valable jusqu'au 30 septembre 2012 pour un achat dans les magasins

CHF 30.–à partir de CHF 150.- d‘achats.

CHF 30.–

Valable jusqu'au 30 septembre 2012 pour un achat dans les magasins

CHF 100.–à partir de CHF 400.- d‘achats.

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