Plan du cours · CHAPITRE 1 : LES CONVENTIONS COMPTABLES 1. la notion d’exercice comptable 2. la séparation exploitant/ exploitation CHAPITRE 2 : LE BILAN A. définition 1. l’actif

Cours de comptabilité-gestion de l’EA. DL

Plan du cours

Introduction

CHAPITRE 1 : LES CONVENTIONS COMPTABLES1. la notion d’exercice comptable2. la séparation exploitant/ exploitation

CHAPITRE 2 : LE BILAN

A. définition1. l’actif2. le passif3. l’égalité entre emplois et ressources

B. présentation comptable1. les postes de l’actif

a) l’actif immobiliséb) l’actif circulant

2. les postes du passifa) les capitaux propresb) les dettes

C. bilan d’ouverture/ bilan de clôture1. bilan d’ouverture2. bilan de clôture

Chapitre 3 : les immobilisations et techniques d’amortissement Chapitre 4 : le compte de résultatChapitre 5 : les enregistrement : comptabilité en partie double et plan comptable

INTRODUCTION

Définition de l’activité agricole : maîtrise du cycle de production animaleet/ou végétale, la maîtrise de la transformation et de la commercialisation desproduits de la ferme. L’achat revente est possible si le chiffre d’affaire généré par cette activitéreprésente moins de 30 % du chiffre d’affaire total, avec une limite de 30000 €sinon il devra faire l’objet d’une déclaration BIC (bénéfices industriels etcommerciaux)

L’obligation d’une comptabilité dépend du régime fiscal et du statut.

Il y a deux grandes catégories d’impôts : La T.V.A., L’impôt sur le revenu au titre des bénéfices agricoles.

Pour déterminer le régime d’imposition, on se base sur le chiffre d’affaire moyensur 2 années consécutives. La première année est imposée selon le régime duforfait.

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Pour l’impôt sur le bénéfice, il y a 3 régimes :

Chiffre d’affaire < 76300 €Chiffre d’affaire ≥76300€ et < à 350000 €

CA > ou = à 350000€

Régime du forfaitEn fonction des cultures et de lasuperficie

Régime au réel simplifié Régime du réelnormal

Pour la T.V.A., il y a 2 régimes :

Chiffre d’affaire ≤46000 €

Chiffre d’affaire >46000 €

Remboursementforfaitaire

Assujettissement à lat.v.a.Ou sur option

En fonction de ces régimes les obligations comptables ne sont pas les mêmes.Pour la comptabilité, il y a 3 possibilités :

C.A. ≤ 45700 €45700 €<Chiffre d’affaire >76300 €

C.A. ≥ 76300€

Pas decomptabilitéobligatoire

Comptabilité simplifiée ouComptabilité de t.v.a.

Comptabilité auréel

L’ASSUJETTISSEMENT À LA T.V.A.

C’est automatique si le chiffre d’affaire est supérieur ou égal à 46 000 € .C’est optionnel pour un chiffre d’affaire inférieur à 46000 €.

La t.v.a. facturée au client est appelée t.v.a. collectée. La t.v.a. facturée sur les achats pour l’exploitation est appelée t.v.a. déductible .

Les taux sont de 5.5% sur les produits bruts et de 19.6% sur les prestations deservices et les produits transformés (sauf pour les confitures : taux de 5.5%).

L’état de la t.v.a. prend en compte la période qui va du 01/01/n au 31/12/n.

Il existe 2 modes de régularisation :La régularisation selon le RSA (Régime Simplifié Agricole)La régularisation trimestrielle il faut alors choisir l’option sur papier libre

a)régularisation selon le RSArégularisation annuelle avec acomptes trimestriels

La déclaration annuelle pour l’année n se fait avant le 5 mai de l’année (n+1),ainsi que la régularisation.

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De plus, il faut verser des acomptes, tous les trimestres, du 1/5 ième de l’état det.v.a. de l’année précédente pour permettre de commencer à régulariser l’annéeen cours. (voir polycop)

Pour investir, il vaut mieux investir à la fin de l’année pour éviter d’attendre leremboursement de la t.v.a. trop longtemps.Pour régulariser, il vaut mieux le faire avant le 05/05, le remboursement se feracourant avril.

Avantages : simplification administrativeInconvénients : délai de récupération de la TVA

b)régularisation trimestrielle.Tous les trimestres l’exploitant effectue son Etat de TVA et fait une déclaration derégularisation trimestrielle.

Avantages : récupération plus rapide de la TVA donc avantages en trésorerieInconvénients : lourdeur administrative

LE REMBOURSEMENT FORFAITAIRE DE LA T.V.A.

Le chiffre d’affaire est inférieur à 47500 €.L’exploitation achète T.T.C. et revend sans T.V.A. à des organismes agrées parl’Etat : coopératives, centrales d’achat. Ces organismes fournissent des bulletinsd’achat. Ces bulletins sont à renvoyer à l’administration fiscale qui calculera leremboursement forfaitaire :4% pour les produits animaux,3.05 % pour le reste.Sur les factures de vente, on peut voir la mention « TVA non applicable ».

Voir explication sur polycop

I. LES CONVENTIONSCOMPTABLES

1.1. la notion d’exercice comptablela notion d’exercice comptable ::

C’est la période de vie d’une entreprise comprise entre 2 bilans de clôture.La durée d’un exercice comptable est en principe de 12 mois.Mais il peut arriver que cette durée soit inférieure : début ou fin d’activité,

modification des dates de clôture de l’exercice.

Sur quels critères choisit on une date de clôture ?Elle doit permettre de concilier au mieux les impératifs :

Une date de clôture en fin de campagne permet de mieux cerne r lesrésultats de la campagne

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Une date de clôture peut être choisie en fonction du temps disponible del’exploitant

Une déclaration fiscale à date fixe implique un temps de préparation quiimpose que’ tous les travaux préparatoires aient été réalisés.

Attention : ne pas confondre exercice comptable et campagne agricole

2.2. le principe de séparation entre exploitation etle principe de séparation entre exploitation etexploitant exploitant

Même si il y a une augmentation constante des formules sociétaires, il existeencore beaucoup d’entreprises individuelles.Or en comptabilité, il faut absolument distinguer patrimoine personnel etpatrimoine professionnel m^me si il y a jonction entre les 2.

C’est le compte de l’exploitant qui permet de faire le lien entre l’exploitation etl’exploitant.

il représente l’état des prélèvements et des apports effectués parl’exploitant sur son entreprise.

Au cours de l’exercice comptable, des opérations seront réalisées : il s’agira làaussi de séparer ce qui attrait à l’activité professionnelle et ce qui ressort del’(activité privée de l’exploitant

II. LE BILAN

DÉFINITION

Un Bilan est une photographie de la situation patrimoniale et financière del’exploitation agricole à un moment donné. Il se divise en 2 grandes parties :

1.1. L’ACTIFL’ACTIF ::L’ensemble des biens possédés, y compris, le cas échéant, les créances (sommesd’argent dues par des clients pour des produits vendus mais pas payés),constitue les emplois d’une exploitation. Les emplois sont distingués en fonctionde leurs utilisations (terrains, matériels, constructions, créances, liquidités…).

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Par convention, les emplois sont désignés comme les Actifs d’une exploitationagricole.

2.2. Le PASSIFLe PASSIF : : L’ensemble des capitaux qui ont permis de financer les emplois (c'est-à-dire lesbiens possédés) constitue les ressources de l’exploitation. Ces ressources, qui ontservi à financer, ont 2 origines possibles : Les apports personnels appelés capitaux propres,Les emprunts contractés auprès d’organismes ou de particuliers et les créditsaccordés par les fournisseurs qui constituent les dettes ou capitaux externes.Par convention, les ressources de l’exploitation sont désignées comme le PASSIFde l’exploitation agricole.

3.3. Egalité des emplois et des ressourcesEgalité des emplois et des ressources : :

Aux biens que possède l’exploitation agricole correspond obligatoirement descapitaux qui ont permis leur acquisition. Autrement dit, à tout moment le totaldes emplois est égal au montant des ressources.Emplois ou Actif = Ressources ou Passif, c’est le principe de la Partie Double.

PRÉSENTATION COMPTABLE

Le bilan se présente sous forme d’un tableau à 2 colonnes. Par convention, l’actifest la colonne de gauche et le passif, la colonne de droite.

4.4. Les postes de l’ActifLes postes de l’Actif ::

L’actif regroupe les emplois, c'est-à-dire les biens et droits possédés parl’exploitation agricole. Ils sont classés selon leur utilisation et leur degré dedisponibilité. Emplois au sens= emploi du capital. Il s’agit en fait de ,la façon dont va êtreutilisé le capital.Il y a deux grandes rubriques : les immobilisations ou Actif immobilisé et l’Actifcirculant.

L’actif immobilisé :Il regroupe l’ensemble des biens et des droits qui sont utilisés de manière durablepar l’entreprise. Il s’agit de son outil de production. Il en existe 3 catégories :

Immobilisations incorporelles : frais d’établissement (notaire). Ces ontles frais qui ont permis l’acquisition de l’exploitation.

Immobilisations corporelles : terrains, bâtiments, matériels, animauxreproducteurs, installations, plantations pérennes

2 grandes catégories : les immobilisations corporelles biens vivants et lesimmobilisations corporelles hors biens vivants.

Immobilisations financières : parts sociales (coopératives, institutionsde crédit)

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l’actif circulant :Il comprend les valeurs non immobilisées c’es à dire les bines et droits possédéspar l’entreprise mais qui ont une valeur très fluctuante :

les stocks et les en cours de production : les stocks peuvent être de 2natures : les stocks d’approvisionnements constitués par les stocks dematières premières (qui doivent être utilisées pour la production) et par lesstocks de produits finis c'est-à-dire les produits en attente de la vente.

les avances et acomptes versés sur commandes passées auxfournisseurs avant la réception des factures correspondantes,

les créances, c'est-à-dire les sommes d’argent dues par des tiers, les valeurs mobilières de placement, c'est-à-dire les titres acquis en

vue de réaliser un gain en capital à brève échéance, les disponibilités, qui regroupent les éléments immédiatement

utilisables pour effectuer des règlements (espèces en caisse, solde ducompte banque)

5.5. Les postes du PassifLes postes du Passif ::

Le passif regroupe les ressources, c'est-à-dire les capitaux qui ont permis lefinancement des emplois. Elles sont classées en fonction de leur origine ouprovenance. Il y a deux grandes sources de financement :les capitaux propres les dettes (capitaux externes)

Les capitaux propres :

Ce sont les capitaux, mesurés à un moment donné, engagés dans uneexploitation agricole par son ou ses propriétaires. Ils représentent la différenceentre la valeur des biens que possèdent l’exploitation agricole (montant total del’actif du bilan) et ses dettes. Quand on fait un premier bilan, les capitaux propres sont constitués par le capitalindividuel initial à la date du bilan.

Les capitaux propres sont formés : Du capital individuel : capital apporté par le chef d’exploitation (ou les

associés) diminué des ressources prélevées par le chef de l’exploitationagricole (les prélèvements privés) ou augmenter par les apports de celui-ci.

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Remarque : Quand on établit un premier bilan, il est rare que l’inventairepermette d’évaluer le montant des capitaux propres. Pour le déterminer :Prendre l’inventaire de départ qui recense et évalue l’ensemble desemplois, et, d’autre part, les sommes dues par l’exploitation agricole(dettes) à des tiers autres que le chef d’exploitation ou que les associés.On connaît alors le montant total des actifs et des capitaux externes,Actif = Passif et Passif = Capitaux propres + DettesDonc, on peut écrire : Capitaux propres = Actifs - Dettes


Des subventions d’investissement : subventions accordées au chefd’exploitation pour lui permettre d’acquérir ou de créer desimmobilisations,

Du résultat de l’exercice : ressources propres que se crée l’exploitationagricole par son activité (bénéfice).un éventuel déficit viendra diminuer lescapitaux de l’exploitation

a)Les dettes

Les dettes regroupent les sommes d’argent dues parl’exploitation agricole à des tiers.

2 catégories de dettes : les dettes contractées auprès des établissements de crédit : les dettesfinancières et les dettes contractées auprès d’autres tiers : les autres dettes.

Les dettes financières, qui regroupent les emprunts à court terme, moyenterme et long terme, contractés auprès des établissements de crédit, ainsique les découverts bancaires. Pour les sociétés, on classe aussi dans ceposte les sommes laissées à disposition de la société par les associés.

Les avances et acomptes reçus sur commande : service à rendre, travail àexécuter, commande à livrer avant la facture correspondante.

les autres dettes : dettes envers les fournisseurs de l’exploitation, lesdettes envers l’Etat au titre de la TVA, les dettes fiscales, sociales (salairesdus, cotisations sociales, impôts sur les sociétés, …), les dettes envers lesfournisseurs d’immobilisation.

Les éléments du passif sont classés selon le degré d’exigibilité (du + vers le -).

BILAN D’OUVERTURE ET BILAN DE CLÔTURE

6.6. Le bilan d’ouvertureLe bilan d’ouverture A la date de la première ouverture d’une comptabilité, celui-ci décrit la situationsuite à l’inventaire de départ. Ensuite, à chaque nouvel exercice comptable, lebilan d’ouverture reprend les éléments du bilan de clôture de l’exerciceprécédent, après affectation du résultat.

7.7. Le bilan de clôtureLe bilan de clôture Entre le début et la fin de l’exercice comptable, les éléments de l’actif ont évoluéainsi que le passif externe. Les capitaux propres ont donc aussi évolué et, dansune entreprise individuelle, on les divise en 3 catégories :

Le compte de l’exploitant : prélèvements ou apports que l’agriculteur aeffectué dans l’exploitation agricole,

Le compte de résultat : bénéfice ou perte qu’a enregistré l’exploitationagricole au cours de l’exercice,

Les subventions d’investissement reçues au cours de l’exercice

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Les éléments d’actif sont enregistrés à leur montant brut (valeur d’acquisition ouvaleur vénale) auquel on affecte les amortissements et provisions cumulésdepuis l’entrée des biens, ce qui nous donne le montant net à la clôture del’exercice n.En face, il est rappelé le montant net de l’exercice précédent.Les éléments du passif sont présentés à la valeur nominale en n et n-1

III. LES IMMOBILISATIONS ET TECHNIQUES D’AMORTISSEMENT COMPTABLE

DÉFINITION : IMMOBILISATION

Le terme « immobilisation » est un terme purement comptable différent desbiens immobiliers. Il concerne les biens ou les moyens durables.A la fin de l’année, le matériel perd de la valeur. Cette perte est calculée avecune méthode précise. Cette perte de valeur est déductible des bénéfices.

Il existe plusieurs catégories d’immobilisation :Immobilisations incorporelles, tels les frais d’établissement, le droit au bail, lefond commercial, destinées à servir de façon durable l’activité de l’entrepriseImmobilisations corporelles, biens propriétés de l’entreprise, constituant pourcette entreprise, des moyens de production durable de biens et de servicesqu’elle produit. Ils ne se consomment pas dès le premier usage.Immobilisations financières, ensemble des titres de participation (ex : partsdans les organismes agricoles), titres immobilisés (ex : actions), et des créances(ex : prêts consentis aux associés, au personnel) contribuant à servir de façondurable l’activité de l’entreprise

L’entreprise dresse à chaque exercice un inventaire détaillé de sesimmobilisations : elle doit les évaluer à leur valeur réelle. L’inventaire s’effectuedans le livre d’inventaire des Immobilisations :

Nom del’immobilisation

Dated’acquisition

Valeur

Durée devie

Tracteur 20.11.2001 15000

5 ans

LA TECHNIQUE DE L’AMORTISSEMENT

1.1. généralitésgénéralités

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Notion d’amortissement : il s’agit de la constatation, dans la comptabilité del’entreprise de la dépréciation inéluctable et continue que subit le bien ou cettevaleur avec le temps.

Origine de la dépréciation : usure ou obsolescence.Que doit-on amortir : les immobilisations qui sont propriétés de l’entreprise, etqui sont dépréciables.

Sur quelles bases amortit on ? : la base de calcul est la valeur H.T. C’est le coûtd’achat plus les frais accessoires, la valeur d’achat, la valeur vénale si elle estgratuite

Le plan d’amortissement : il s’agit d’un plan dans la mesure où dés que le bienentre dans le patrimoine, on effectue un étalement de la valeur d’entrée du biensur sa durée probable de vie.

2.2. les techniquesles techniques : modes d’amortissement: modes d’amortissement

L’amortissement peut être calculé selon 2 modes, en fonction de la durée de viedu bien. Les durées sont fixées par le responsable de l’EA en conformité avecl’usage de la profession. Il existe 2 grands modes d’amortissement

L’amortissement linéaire

Il permet de dégager une annuité constante d’amortissement au cours de lapériode d’amortissement du bien. Cette valeur est obtenue par application à lavaleur d’entrée (coût d’acquisition ou de production) d’un taux d’amortissementlinéaire ou constant.

Calcul du taux : 100% / durée de vie

La charge d’amortissement ainsi obtenue est constante :Charge d’amortissement = dotation aux amortissements = V.A. HT x 100%/durée de viePour les biens nouveaux, le point de départ de l’amortissement linéaire est ladate de mise en service. Le système d’amortissement linéaire s’applique à titreobligatoire aux immobilisations qui n’entrent pas dans le champ d’application del’amortissement dégressif. Il est utilisé par l’entreprise qui ne souhaite pasbénéficier de l’amortissement dégressif.Pour les biens acquis en cours d’exercice, on applique le prora temporis.

Plan d’amortissement en At. linéaire

Tracteur acquis et mis en service le 1/01/2002 pour 15000€ HT.Exercice comptable du 01/01 au 31/12Amortissement linéaire sur 5 ansCalcul du taux : 100/5=20%Calcul de la dotation : Valeur Achat hors taxe * taux = 15000 x 20% = 3000€/anOn peut établir le plan d’amortissement suivant :

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Définition :C’est le tableau prévisionnel de réduction des valeurs inscrites aubilan sur la période probable de vie du bien et par tranchessuccessives. Il est établi à priori, lors de l’entrée du bien dansl’entreprise. Le plan traduit les choix retenus : mode d’étalementde la valeur d’entrée, durée de vie,…


L’amortissement dégressif fiscal

UNIQUEMENT SUR MATERIEL NEUFLes biens d’équipements autres que les immeubles d’habitation et, en principe,les locaux servant à l’exercice de la profession, peuvent faire l’objet d’unamortissement calculé suivant un système dégressif. Ce système est facultatif : ilrelève de la responsabilité du responsable d’entreprise.

Les conditions nécessaires :Biens crées ou achetés neufs,Durée d’utilisation au moins égale à 3 ans,Appartenance à l’une des catégories suivantes :

Matériel de production, de transport, de transformationMatériel de transport ou de traction (sauf véhicule de tourisme et véhiculesutilitaires de – 2T de charge utile)Matériel de travail du solMatériel d’arrosage, d’épandage, de semis et de traitementMatériel d’éclairage pour circuit ferméMatériel de récolteMatériel de conditionnement, d’emballage, de transformationMatériel de chaisMatériel d’atelierTout autre outillage qui a une durée de vie supérieure à 5 ansInstallation destinée à l’épuration des eaux et à l’assainissement de l’atmosphèreInstallations productrices de vapeur, chaleur, énergieInstallations ayant pour objet la sécurité et le médico-socialMatériels de bureauMatériel de rechercheInstallation de magasinage et de stockageBâtiments de construction si durée de vie inférieure à 15 ans

Principe:Le système de l'amortissement dégressif consiste à pratiquer chaque année unamortissement égal au montant obtenu en multipliant par un taux constant lavaleur d'entrée pour le premier exercice et la valeur résiduelle (VNC) pour lesexercices suivants.Le taux dégressifs fiscal s'obtient en multipliant le taux d'amortissement linéairecorrespondant à la durée normale d'utilisation par un coefficient qui varie seloncette durée

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Calcul du taux:= taux linéaire * coefficient dégressif variable en fonction de la durée

= 100% / durée de vie * coeff. DF.

Calcul de la 1ère dotation aux amortissements:= taux DF * valeur d'acquisition

Calcul des annuités autres que la première:= taux DF * valeur résiduelle comptable de l'exercice précédent

Cette valeur résiduelle est elle-même égale au prix d'achat diminué desprécédentes annuités (ou dotation aux amortissements)

Ex: Un tracteur de 15000€ HT, acquis le 01/01/2002 et mis en service. Exercicecomptable du 01/01 au 31/12. Amortissement dégressif fiscal sur 5 ans.

Calcul du taux 1ère année et autres: t = 100% / 5 * 2 (coeff) = 40%

Le prorata temporis

Lorsqu'un bien est acquis ou crée en cours d'exercice, le calcul del'amortissement pour l'exercice est effectué selon la méthode du proratatemporis. Cela permet de répondre à la question: quelle valeur aura la 1ère

annuité (dotation) puisque le bien ne sera pas présent pendant un exerciceentier.

Calcul du prorata:

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Règle spécifique au dégressif fiscal:Lorsque l'annuité dégressive d'amortissement, pour un exercice,devient inférieure à l'annuité correspondant au quotient de la

VNC/nbre d'années d'utilisation restant à couvrir à compter del'ouverture dudit exercice; l'entreprise à la faculté de faire unamortissement égal à cette dernière annuité.


En linéaire: se calcule en rapport du nombre de jours. L'année est égale, encomptabilité, à 12 mois de 30 jours, soit 360 jours. Le prorata est égal au rapportdu nombre de jours où le bien est sur l'entreprise agricole sur le nombrede jours total de l'année.

En dégressif fiscal: se calcule en nombre de mois. Un exercice est égal à 12 mois.Tout mois commencé est un mois compté. Le prorata est égal au nombre demois où le bien est sur l'entreprise sur le nombre de mois total.

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IV. LE COMPTE DE RÉSULTAT

Le bilan est la situation patrimoniale et financière de l’exploitation à un momentdonné.Le compte de résultat mesure la performance économique de l’entreprise sur uneannée : le résultat d’un exercice. Il est établi à la fin de l’exercice. Il fait ladifférence entre les produits et les charges.

DÉFINITION

C’est le document qui mesure les performances économiques de l’entreprise aucours d’une période donnée. Il décrit les charges et les produits de l’année et meten évidence le résultat de l’exercice (bénéfice ou perte)

Les produits : ensemble de la valeur de la production. C’est l’ensemble desbiens et des services que l’exploitation a crée, produit ou fabriqué, m^me s’ils nesont pas encore vendus (stock), ou s’ils sont vendus mais pas encore encaissés(créances clients).Produits = ventes + stock + créances clients

Les charges : c’est l’ensemble des consommations (différent des achats) et desfrais liés à l’utilisation des facteurs de production (terrain, tracteur, maind’œuvre) pour l’activité de l’exploitation. Il y a charge dés qu’il a consommation(EDF, fermages, assurances, etc.…).

La différence entre les produits et les charges donne le résultat de l’exercice :

Produits > Charges = BénéficeProduits < Charges = Perte

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TABLEAU

NOTION DE RÉSULTAT DE L’EXERCICE

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C’est la différence entre les produits et les charges :Résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges d’exploitation,Lerésultat d’exploitation présente l’e.a. Il permet d’exclure les données à caractèrefinancier et donc à avoir une idée de la rentabilité de l’activité principaleRésultat financier = produits financiers – charges financièresLe résultat financierdécrit la politique financière de l’entrepriseRésultat exceptionnel = produits exceptionnels – charges exceptionnelsCerésultat ne présente aucun intérêt étant donné son caractère exceptionnel

VARIATION D’INVENTAIRE ET VARIATION DE STOCK

Pour connaître la charge d’approvisionnement sur 1 année, il faut tenir comptedes achats effectués et des stocks de début et de fin d’exercice.

Ex : au 01/01/04, stock de semences de 4000€. Pendant l’année, il achète pour500€ de semences. En clôture d’exercice, il estime son stock de semences à3000€.La charge d’approvisionnement en semences en 2004 : 4000+500-3000=1500€

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V. FLUX, COMPTABILITÉ EN PARTIEDOUBLE ET PLAN COMPTABLE

LA COMPTABILITÉ ENREGISTRE DES FLUX

La comptabilité a pour objet de mesurer les flux d’entrée et de sortie del’entreprise.Il existe deux types de flux :flux externes, reliant l’entreprise avec les partenaires extérieurs qui donnentlieu soit à des flux réels (biens et services achetés ou vendus et portant sur deschoses), soit à des flux quasi réels (impôts, taxes, emprunts, salaires …), soit àdes flux financiers (contrepartie des flux réels ou quasi réels).Flux internes, subsistent à l’intérieur de l’entreprise. Il n'y a pas d'échange avecl'extérieur (amortissements, provisions, ….)

L’ANALYSE COMPTABLE D’UN FLUX

chaque flux est défini par: point de départ sens intensité point d'arrivée

Le point de départ est le pôle à l'origine du flux. En compta., on appelle cela laressource du flux (source de la valeur transférée).Le point d'arrivée est la destination de la valeur. On le nomme emploi de lavaleur.L'intensité est exprimée en unité monétaire

Exemple: achat d'engrais à la coopérative pour une quantité de 300Kg à 0.5€/kg.Le départ, c'est la coopérative, la destination est l'exploitation et l'intensité estde 150€.

Flux et opérationsLes flux ont toujours un caractère bilatéral, c'est-à-dire qu'il y a échange. Ainsi, à1 flux correspond 1 autre flux de nature différente ou de même nature. Mais leplus souvent, à un flux réel ou quasi réel correspond un flux financier. Cependant,il peut y avoir 2 flux financiers ou 2 flux réels.Pour classifier toutes ces opérations, il existe des comptes. On dit qu'on lesenregistre.

L’ENREGISTREMENT DES CRÉANCES S’EFFECTUE DANSDES COMPTES

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1.1. notion de compte de partie double et de plannotion de compte de partie double et de plancomptable général agricolecomptable général agricole

Il faut tout au long de l'exercice comptable enregistrer les mouvements d'entréeet de sortie (financier, réel ou quasi réel) qui rythme la vie de l'exploitation sousforme comptable.On va enregistrer les différentes opérations sous des comptes numérotés.Chaque opération aura un intitulé et un numéro.

2.2. définition de comptedéfinition de compte

Unités de classement dans lesquelles les opérations sont enregistrées par naturede l'élément entrant ou sortant de l'entreprise.Quand une opération est réalisée, il y a plusieurs comptes concernés.

Exemple: achat d'aliment pour bétail payé par chèque.Deux opérations, arrivée de l'aliment (flux d'entrée réel) et sortie d'argent (fluxfinancier de sortie). Les deux flux sont de même intensité.

Aliment Entreprise agricole fournisseur

Chèque

3.3. la notion de partie doublela notion de partie double

Il s'agit de technique d'enregistrement comptable. La comptabilité en partiedouble est appelée ainsi car elle enregistre les flux et toujours leur contrepartie.Dans cette technique, pour chaque opération, deux comptes au moins sontutilisés permettant ainsi de saisir les deux flux.

4.4. La normalisation: présentation des comLa normalisation: présentation des compptestesdans le plan comptable général agricoledans le plan comptable général agricole

Tous les comptes pouvant être crées par une entreprise agricole se retrouventdans le plan comptable général agricole. Il existe 7 catégories de comptes: 7classes: Cinq pour les comptes qui enregistrent des opérations affectant le bilan. Ils sontappelés comptes de situation ou comptes de bilan (1, 2, 3, 4, 5).Deux pour les comptes qui enregistrent des opérations affectant le compte derésultat. Ils sont appelés comptes de gestion (6 et 7).

Ces comptes sont ensuite classés par classe:

classe 1: les comptes de capitaux qui sont les ressources à long terme del'entreprise (capitaux propres, provisions pour risques et charges, emprunts àlong et moyen terme). Ils se trouvent au passif.Classe 2: les comptes d'immobilisations, où sont comptabilisés les biensdurables de l'entreprise, servant à plusieurs cycles de production comme lematériel ou les bâtiments (à l'actif). Classe 3: les stocks, évalués à chaque clôture d'exercice par un inventaire(actif). Il existe des stocks d'approvisionnement (biens qui seront consommés

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dans un processus de production), des stocks d'en-cours de production (animauxen engraissement, engrais ou produits "mis en terre" pour une culture decéréale) et des stocks de produits finis prêts à la vente.Classe 4: les comptes de tiers, qui enregistrent l'état des relations del'entreprise avec ses partenaires: personnels, fournisseurs ou clients, organismes,administrations, etc.. Les comptes de tiers sont présents à l'actif lorsque ceux-cidoivent de l'argent à l'exploitation, au passif lorsque cette dernière a des dettesenvers eux.Classe 5: les comptes financiers, l'argent liquide de l'entreprise, qui concernentles avoirs et les dettes de la trésorerie: la caisse et les comptes en banque(pourvus ou découverts), les emprunts bancaires à court terme, etc. Ils sont aupassif ou à l'actif selon les mêmes règles que pour les tiers. Ces comptes netraitent que des courts termes.Classe 6: les comptes de charges, correspondant aux consommations. Lescharges y sont enregistrées par nature.Classe 7: les comptes de produits, soit la valeur de la production.

L’ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS

Il faut maintenant savoir inscrire les mouvements dans les comptes, lesenregistrer. Dans l’exercice comptable, plusieurs opérations vont être effectuées.Ces opérations devront être enregistrées à partir de documents de base oudocuments comptables.

5.5. Les documents comptablesLes documents comptables

Les principaux documents de base intéressant l’entreprise agricole proviennentde 2 sources …..

InternesDocuments émis par l’entreprise, qu’ils soient adressés à des tiers (factures,chèques …) ou destinés à sa gestion (tableau d’amortissement, des emprunts …)

ExternesDocuments adressés à l’entreprise par des tiers (factures, relevés, avis deprélèvement, avis bancaire, effets de commerce).Pour leur traitement, les documents comptables sont triés, contrôlés,comptabilisés, classés et conservés.

6.6. Présentation des comptesPrésentation des comptes

Par convention :

débiter : enregistrer une sortie au débitcréditer : enregistrer une sortie au crédit

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Le solde : il est constitué par la différence entre l’ensemble des comptes dedébit et l’ensemble des comptes de crédit.Le solde est débiteur si débit > crédit, il est créditeur si crédit > débit, il estsoldé si débit = crédit.Pour clôturer le compte on le solde. Pour le rouvrir l’exercice prochain, on inscritle solde nommé Report à nouveau.

Règle d’enregistrement

Les comptes d’actif et de chargesaugmentent au débit et diminuent au crédit.Les comptes de passif et de produitsaugmentent au crédit et diminuent au débit.

7.7. Rapprochement des comptes et desRapprochement des comptes et desdocuments comptablesdocuments comptables

Pour le compte de résultat,

Pour le Bilan,

8.8. Fonctionnement des comptesFonctionnement des comptes

Ainsi, par convention, la colonne de gauche est égale au débit et celle de droiteau crédit. Une colonne va être utilisée pour enregistrer la situation de départ etles augmentations et l’autre colonne pour enregistrer les diminutions.On appelle ces comptes les comptes en T.En pratique, ces comptes sont présentés ainsi :

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Mais enfin de mieux comprendre les mécanismes comptables, on développe lescomptes sous la forme schématique.

Les comptes de bilanLa comptabilité permet d’enregistrer les mouvements liés aux opérations del’entreprise agricole durant l’exercice comptable.En fonction d’une situation de départ et des mouvements enregistrés, on établitun bilan de clôture qui présente la situation des emplois et des ressources en find’exercice.Pour déterminer la situation finale, il faut à l’ouverture d’un compte de bilan, endébut d’exercice, inscrire la valeur du poste correspondant du bilan de départ enappliquant la convention suivante :La situation de départ d’un compte d’actif doit toujours être inscrite dans lacolonne de gauche,La situation de départ d’un compte de passif doit toujours être inscrite dans lacolonne de droite.

Un agriculteur vous soumet son bilan d’ouverture. Nous allons ouvrir les postesde bilan correspondants.

Comptes d’actif

Comptes de passif

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Nous savons, selon le principe de la partie double, qu’à une opération correspondtoujours une autre opération, à un compte crédité correspond toujours un comptedébité.Ex : achat d’immobilisation payé en chèque (2000€)

Les comptes de gestion

Ce sont les comptes de classe 6 et 7. Il n’y aucun report d’une année sur l’autre.Ils sont remis à zéro au bilan de clôture de chaque exercice. La conventioncomptable d’enregistrement de ces postes est :les postes de charges augmentent au débit et diminuent au crédit,les postes de produits augmentent au crédit et diminuent au débit.Ainsi, les postes augmentent du côté où ils se trouvent dans le compte derésultat.

LES DOCUMENTS COMPTABLES

9.9. La balance de vérificationLa balance de vérification

Son but est de vérifier périodiquement l’exactitude des enregistrementseffectués.Elle se présente de la manière suivante :

10.10. Le journalLe journal

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C’est le document où sont enregistrés périodiquement et quotidiennement lesmouvements affectant les comptes

Une foisl’écriture

comptable enregistrée au journal, il suffit de la reporter dans les comptesconcernés au grand livre.Sachant que l’on inscrit au journal que des articles complets, le principe de lapartie double a bien été respecté si on obtient à la fin de chaque page uneégalité débit/crédit.Ces totaux sont ensuite reportés en haut de la page suivante.

11.11. Le grand livreLe grand livre

On appelle « Grand Livre » l’ensemble des comptes ouverts dans une entreprise.La présentation peut être différente d’une entreprise à l’autre. Chaque entreprisepeut adopter la forme qu’elle veut.

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