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ANCRAGE DU PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE
CHARI-LOGONE (PDRI-CL) DANS LES DIFFERENTS INSTRUMENTS
NOTAMMENT LE DOCUMENT DE STRATEGIE DE CROISSANCE ET
D’EMPLOI (DSCE) ET APPORT ECONOMIQUE
Pr MADI Ali
1
INTRODUCTION
Pour une meilleure compréhension du lien du Projet avec les instruments d’ancrage et sa
contribution à la croissance économique, il importe de faire un bref rappel des
actions/composantes devant être mises en œuvre dans le cadre dudit Projet.
En effet, le montage du PDRI-CL et les orientations de ses actions dans son déploiement ont
pour but essentiel la mise à niveau des chaînes de valeur porteuses devant créer la richesse,
résoudre le problème d’insécurité alimentaire, réduire la pauvreté et surtout de créer des
valeurs ajoutées afin d’améliorer le PIB du pays dans le sens de son accroissement.
Toutes les actions programmées vont dans ce sens notamment celui de lever les principales
contraintes à l’éclosion des principales chaînes de valeur ajoutée.
Le projet, qui en réalité est un programme de développement dans le sens vrai du terme, repose
sur deux composantes majeures (avec des sous-composantes qui y sont associées).
1. APPUI AUX INFRASTRUCTURES RURALES
Cette composante devra lever l’une des principales contraintes des chaînes de valeur dans la
zone d’intervention du projet. C’est l’une des zones les plus enclavées du pays dont les grands
bassins de production sont totalement coupés des zones de transactions (marchés relais ou
marchés de réalisation). Par ailleurs, l’insuffisance des infrastructures d’accompagnement
aggrave cette situation difficile. Cette composante est essentiellement orientée au
désenclavement des principaux bassins de production et aux infrastructures
d’accompagnement pour les produits issus desdits bassins.
1.1.Le désenclavement des bassins de production
Cette sous-composante consiste à relier tous les grands bassins de production aux différents
marchés pour permettre aux producteurs d'écouler leurs produits dans les conditions
acceptables de prix notamment de mieux valoriser leurs ressources productives. A cet effet, le
projet a identifié 450 km de pistes rurales à construire ou à réhabiliter et un pont sur le fleuve
Taf-Taf à l’embouchure du fleuve Chari au niveau du village de Kobro sur l’axe Goulfey-
Blangoua.
1.2.Les infrastructures socio-économiques
Il s’agit des magasins de stockage de grande capacité pour les produits dans les zones de
production ou dans les marchés relais, des magasins communautaires dans les grands villages
ou groupes de villages, des forages pastoraux pour l’abreuvement du bétail et quelques
infrastructures sociales (forages à eau potable, salles de classe et centre de santé, entre autres.)
2
2. APPUI A L’AGRICULTURE ET A L’ELEVAGE
Cette composante a plusieurs sous composantes et vise à l’amélioration de la production et la
productivité des différentes spéculations et produits.
2.1.Les aménagements hydro-agricoles pour les cultures vivrières et le maraîchage
L’agriculture dans le Département du Logone et Chari est essentiellement une agriculture
extensive de subsistance trop dépendante des aléas climatiques qui sont de plus en plus
défavorables ces dernières années, exposant les populations à l’insécurité alimentaire et une
faible création de richesse. Pour pallier à ces problèmes, le projet envisage d’aménager 1450
hectares de terres agricoles avec un système d'irrigation économe en eau et des spéculations à
très haut potentiel. Le coût des aménagements à l'hectare sont de l'ordre de 3 millions FCFA
compte tenu de la topographie de la zone et du système naturel de canalisation devant être
capitalisé.
2.2. L'Amélioration de la productivité de l’élevage (production de fourrage, disponibilité
de la provende et amélioration de la race bovine et avicole, avec un renforcement des
capacités dans le domaine de formation à la base).
Cette sous-composante vise à augmenter la production de cultures fourragères associée à
l'alimentation en eau pour l'abreuvement (Brachiaria et Stylosanthes) pour stabiliser les
éleveurs transhumants. A cette fin : (i) 2000 hectares seront aménagés, (ii) les équipements et
intrants nécessaires seront mis à disposition (iii) Amélioration génétique des races bovines
locales à travers des croisements génétiques avec les races bovines à fort potentiel de
production laitière (Gir et Taurine).
2.3.Vulgarisation agricole
Cette sous composante portera sur la diffusion auprès des producteurs (agriculteurs et éleveurs)
des nouvelles variétés ou races et des techniques de production adaptées (utilisation des
nouvelles variétés, le respect des techniques adéquates pour ces variétés en termes d'utilisation
des fertilisants, des herbicides, des produits phytosanitaires, des fumures organiques, etc.).
Il s'agira notamment, en relation avec les sectoriels concernés de disposer de:
- au moins 10 agents de vulgarisation dédiés uniquement aux groupements de
producteurs encadrés (riziculteurs, maraîchers, embouche, etc.)
- 10 motocyclettes et autres accessoires pour les agents en question
- outils de productions (fiches techniques) et de gestion des exploitations (comptabilité
simplifiée, compte d'exploitation, bilan, etc.)
2.4.Centres ruraux de gestion des matériels et de crédit de campagne
La mise en place de ces centres est commandée par la levée des principales contraintes de
production agropastorale et s'inscrit dans la logique de la création de la valeur ajoutée pour les
différents produits.
3
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet, il y aura une acquisition des matériels de
production pour les producteurs. Il s’agit notamment des matériels de labour, le sous-solage,
d’épandage d'engrais, de sarclage, de buttage, le battage du riz, de décorticage du riz, de
minoterie des céréales autres que du riz, etc. Ces matériels seront constitués de tracteurs de
grande puissance avec tous les accessoires nécessaires, des décortiqueuses de forte capacité,
des motoculteurs de petite taille, des batteurs à moteur pour le riz de petite taille, des moulins,
etc.
En plus de ces matériels devant permettre de lever une grande partie des contraintes, il sera mis
à disposition un crédit de campagne pour l’achat des engrais, semences de qualité, de carburant
pour les stations de pompage et autres utilisations dans le cadre de la production. Ces intrants
devront être disponibles et accessibles à temps réel pour le démarrage conséquent des
campagnes agricoles ou des activités pastorales.
Il s'agit d'organiser les différentes structures paysannes en trois principales fédérations suivant
les trois pôles.
La structuration de ces centres comprendra une cellule de gestion mise en place par les
producteurs eux-mêmes avec le conseil et l'appui nécessaire du staff du Projet. Cette cellule
sera l'organe permanent de gestion quotidienne. Elle sera sous la supervision d'un conseil
d'administration constituée des différents représentants des organisations au sein des
communes.
Le conseil d'administration et la cellule de gestion seront composés de 70% de femmes et 30%
d'hommes. Un commissaire aux comptes sera désigné par le conseil d'administration ainsi
qu'un auditeur financier des comptes et la cellule de gestion est tenue de produire des comptes
d'exploitations, des comptes de gestion et les bilans financiers. Ces différents documents seront
adoptés par le conseil d'administration sur la base du rapport du commissaire aux comptes et
du rapport d'audit.
Le projet fournira les équipements nécessaires et mettra à la disposition de ces centres des
financements pour le crédit des campagnes à travers une banque de 1er ordre parmi celles
existantes à Kousseri.
Les services et les intrants sont fournis selon une programmation rigoureuse sur la base des
besoins réels des producteurs et le remboursement se fera en nature à la récolte.
Les matériels seront constitués de trois (03) grands tracteurs avec tous les accessoires
nécessaires pour toutes opérations agricoles (accompagnés des pièces de rechange et pneus),
03 décortiqueuses de forte puissance (avec les pièces de rechange), 12 motoculteurs et 12
batteurs de petite taille, 20 moulins à céréales, 20 faucheuses pour le fourrage, entre autres.
Les achats des fertilisants, produits phytosanitaires, carburants pour stations de pompage et
engins seront assurés à travers le fond réservé pour le crédit de campagne.
3. INSTRUMENTS D’ANCRAGE
Ces instruments orientent l’ensemble des politiques publiques devant être entreprises dans le
pays. Et le tout premier instrument (de base) est l’orientation politique.
4
I.1 La politique des Grandes Réalisations
Dans la Politique des Grandes Réalisations, les actions au plan économique portent sur la mise
en place d’une économie dynamique. Pour ce faire, après avoir rétabli les grands équilibres de
l’économie et renoué avec la croissance, il faut procéder à une véritable mutation de notre
économie, pour la porter à un niveau supérieur de performance. Aussi, a-t-il été clairement
indiqué dans la politique des Grandes Réalisations, en ce qui concerne des actions touchant le
développement rural. Cette orientation est essentielle pour tout programme développement qui
doit répondre aux attentes du politique.
I.2 L’Indice de Développement Humain (IDH)
Cet indice est une mesure synthétique permettant de connaître le niveau de développement
humain d’un pays, qui mesure le niveau atteint par celui-ci au regard des dimensions
essentielles :
1. la durée et la qualité de la vie, obtenues à partir de l’espérance de vie à la naissance ;
2. l’accès à l’éducation, calculé grâce au taux d’alphabétisation des adultes et au taux
brut combiné de scolarisation, et
3. le niveau de vie, mesuré par le PIB par habitant en termes de Parité du Pouvoir
d’Achat (PPA) en dollars US.
Ces trois dimensions sont ramenées à des valeurs comprises entre 0 et 1, et la moyenne simple
est utilisée pour parvenir à une valeur globale de l’IDH comprise entre 0 et 1. Les pays sont
ensuite classés en fonction de celle-ci ; « 1 » représentant la valeur maximale de l’indice vers
laquelle toute économie doit tendre. Les actions du PDRI contribueront à coup sûr à
l’amélioration à cet indice pour le Cameroun.
I.3 Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ayant évolué en
Objectifs pour le Développement Durable.
En effet les OMD qui ont été évalués en 2015 montrent que les efforts sont encore
nécessaires pour lutter contre la pauvreté et la volonté politique transcrite dans les différents
cadres stratégiques reste le socle de la réussite et les différents programmes et projets ont
davantage intérêt et l’obligation d’avoir cet ancrage. L’espoir est toutefois permis comme le
mentionnait le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Monsieur Ban Ki-
Moon, dans la Préface du Rapport d’évaluation des OMD, « En nous interrogeant sur les
OMD et les perspectives des quinze prochaines années, il ne fait aucun doute que nous
pouvons nous montrer à la hauteur de notre responsabilité de mettre un terme à la pauvreté,
de ne laisser personne de côté et de créer un monde respectueux de la dignité de tous. »
II.4 Le Document de stratégie de croissance et de l’emploi (DSCE)
Le DSCE donne des orientations de croissance axées sur le développement des infrastructures,
la modernisation de l’appareil de production et la diversification des échanges commerciaux.
Il s’agit en réalité des infrastructures d’accompagnement des entreprises des différents secteurs
de développement. De manière spécifique, des programmes importants d’accroissement de la
production rurale devront être mis en place.
5
De manière globale, le DSCE envisage une croissance annuelle du PIB hors pétrole de 5,7%
entre 2010 et 2020.
Au niveau du secteur rural, le Gouvernement estime que le principal défi à relever dans le
secteur rural concerne le passage à une production rurale semi intensive et industrielle qui
permettra : (i) d’assurer la sécurité et l’autosuffisance au niveau de la consommation interne,
(ii) d’approvisionner l’industrie de transformation et de créer un marché et une consommation
internes pour les filières extraverties et enfin, (iii) de développer les exportations et améliorer
ainsi la balance commerciale.
A lire de très près, le PDRI-CL est parfaitement en adéquation avec ces orientations
stratégiques du Gouvernement contenues dans le DSCE et aussi dans la vison 2035 dont les
objectifs généraux sont consignés dans le tableau 1.
Tableau 1 : Des objectifs généraux aux objectifs sectoriels de la vision 2035
OBJECTIFS GENERAUX OBJECTIFS SPECIFIQUES
1- Eradiquer la pauvreté en la
ramenant à un niveau résiduel
socialement tolérable c'est-à-dire à
un taux de pauvreté monétaire
inférieur à 10% ;
Faire de la population un facteur effectif
de développement
Promouvoir la création d’une masse
critique d’emplois décents
Réduire les écarts entre riches et pauvres
par l’amélioration des systèmes de
redistribution
Améliorer l’offre et garantir l’accès de la
majorité aux services de santé de qualité
Améliorer la protection et la sécurité
sociales
Augmenter l’offre, la qualité et
l’adéquation de la formation
2- Devenir un pays à revenu
intermédiaire avec un revenu
moyen par tête supérieur à 3900 $
(valeur de 2007) par une croissance
forte et durable dont les fruits sont
mieux Répartis
Accroître la productivité de l’économie,
notamment en intensifiant les activités
sylvo agro pastorales et piscicoles ainsi
que d’extraction minière, etc.
Intensifier les investissements dans les
infrastructures et les secteurs productifs
Préserver la stabilité macroéconomique
Promouvoir la mutation et la
professionnalisation des services
Promouvoir, vulgariser et valoriser les
résultats de la recherche
3- Atteindre le stade de Nouveau
Pays Industrialisé en améliorant le
poids de l’industrie dans
l’économie (notamment dans le PIB
et les exportations)
Développer un secteur manufacturier
sain, compétitif et diversifié, capable
d’inverser la structure du commerce
extérieur (exportations et importations)
Collecter l’épargne, financer la croissance
et le développement
Modifier la structure des échanges
extérieurs et élargir les marchés
6
S’intégrer dans la sphère financière
internationale et améliorer
l’intermédiation bancaire
4- Renforcer l’unité nationale et
consolider la démocratie en
promouvant les idéaux de paix, de
liberté, de justice, de progrès social
et de solidarité nationale
Renforcer la solidarité nationale
Consolider l’Etat, garant de l’intérêt
général
Promouvoir l’Etat de droit et la crédibilité
du système judiciaire
Assurer une plus grande participation des
populations
Consolider les libertés sociales
(expression, association,…)
Renforcer la sécurité des personnes et des
biens
Affermir la décentralisation et le
développement local
Source : MINEPAT/Cameroun Vision 2035, 2009
En plus des instruments indiqués, les actions du PDRI sont en conformité avec la stratégie du
secteur rural qui est en cours de révision dans le cadre du Pacte PDDAA.
II.5 Stratégie du Développement du Secteur Rural
Au niveau du secteur rural, la stratégie sectorielle de développement a été adoptée en 2005 et
depuis cette date les actions programmées dans le document n’ont pas connu une mise en œuvre
effective car les besoins exprimés pour y parvenir n’ont jamais pu être mobilisés. Ce faisant,
malgré son impressionnant potentiel, le secteur rural reste toujours vulnérable aux différents
chocs externes et l’exemple de la crise alimentaire mondiale de 2007 qui a conduit à la situation
de février 2008 (émeutes de la faim) est présent à l’esprit et constitue l’un des éléments qui
nous rappellent l’urgence des actions et l’obligation pour le pays de s’investir véritablement
dans le développement dudit secteur, surtout pour l’accroissement des productions alimentaires
dans le court terme.
Dans le document de stratégie, le diagnostic du secteur avait été clairement défini et les
principales contraintes identifiées. Ces contraintes restent d’actualité et concernent les points
suivants :
la faible production et productivité des exploitations,
les difficultés d’accès aux marchés,
la précarité des conditions de vie,
la faible organisation des acteurs,
un environnement naturel en pleine dégradation,
un environnement institutionnel insuffisamment adapté, et
l’insuffisance des crédits.
Le Projet se base sur ces contraintes, tout en les ajustant au contexte de la zone tout en les
complétant par celles qui y sont spécifiques.
7
Ce sont tous ces cinq instruments d’ancrage stratégique qui ont orienté la phase II du PDRI-
CL.
III. RENTABILITE ECONOMIQUE ET AMELIORATION DU BIEN-ETRE DES
POPULATIONS
La mise en œuvre du PDRI-CL dans sa zone d’intervention est non seulement une opportunité
pour l’amélioration du bien-être des populations y vivant mais aussi et surtout une occasion de
création de richesses et un moyen d’amélioration de la croissance économique à travers
l’augmentation de la valeur ajoutée créée au niveau national.
III.1. Rentabilité économique
Dans le cadre d’un programme ou projet de développement, il est plus opportun d’utiliser la
rentabilité économique et/ou les effets induits par les différentes actions. En ce qui concerne le
PDRI-CL, aussi bien la rentabilité économique que les effets des actions ont été appréciés. En
plus, les productions des bassins devant être désenclavés ont été évaluées pour montrer
l’importance de ladite composante.
Dans le calcul de la rentabilité économique qui est assimilée au retour sur le capital investi ou
« Return On Capital Employed (ROCE) », des informations de base sont essentielles.
Le ROCE est la rentabilité des capitaux investis (ou employés) après impôts. Les capitaux
employés correspondent à la somme des actifs immobilisés et du besoin en fonds de roulement
id est à l'actif économique. Le ROCE est aussi appelé le taux de rentabilité de l'actif
économique.
Tableau 2: Composition des constituants économiques
ACTIF IMMOBILISE FONDS PROPRES
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT DETTES FINANCIERE
Actif Economique Capitaux investis
(Emplois) (Ressources)
Le ROCE est un indicateur de performance économique des investissements entrepris. La
rentabilité est en réalité le bilan emplois/Ressources, le rapport entre l'actif économique et les
capitaux investis (Revenu dégagé/capital engagé). Dans le cas du programme de
développement, le calcul du ROCE est basé sur les résultats après impôts et les capitaux
investis.
8
Tableau 3: Revenus brut d'Exploitation
N° Eléments Unité Quantité
supplémentaire
Prix
unitaire Montant (FCFA)
Agriculture
1 Mais Tonnes 110 000 120 000 13 200 000 000
2 Riz Tonnes 23 374 130 000 3 038 620 000
3 Niébé Tonnes 13 500 250 000 3 375 000 000
4 Oignons Tonnes 40 000 100 000 4 000 000 000
5 Tomates Tonnes 500 150 000 75 000 000
6 Chou-fleur Tonnes 50 000 50 000 2 500 000 000
7 Aubergines Tonnes 8 000 40 000 320 000 000
8 Manioc Tonnes 12 000 300 000 3 600 000 000
9 Patates Tonnes 4 000 210 000 840 000 000
10 Pommes de terre Tonnes 500 1 500 000 750 000 000
SOUS TOTAL Agriculture 31 698 620 000
Elevage
11 Bovins Tête 25 000 250 000 6 250 000 000
12 Poulets Tête 45 000 2 500 112 500 000
SOUS TOTAL Élevage 6 362 500 000
Pêche
13 Poissons Tonnes 6 400 1 500 000 9 600 000 000
SOUS TOTAL Pêche 9 600 000 000
TOTAL GENERAL 47 661 120 000
9
Tableau 4: Dépenses afférentes aux productions obtenues (engagées par les producteurs)
N°
D'ordre
Productions
concernées
Unité Quantité Dépenses y
afférentes
1. Mais Tonne 110 000 7297500000
2. Riz " 23 374 2314026000
3. Niébé " 13 500 2282696000
4. Oignons " 40 000 2992462000
5. Tomates " 500 32500000
6. Chou-fleur " 50 000 1750400000
7. Aubergines " 8 000 224000000
8. Manioc " 12 000 2825000000
9. Patates " 4 000 495000000
10. Pommes de terre " 500 431000000
11. Bovins tête 25 000 4845000000
12. Poulets " 45 000 82200000
13. Poissons tonne 6 400 7791000000
TOTAL 33.362.784.000
Dans le cas spécifique du programme de développement devant être mis en place, le calcul de
rentabilité économique, "Return On Capital Employed" (ROCE) est basé sur la somme des
immobilisations et les besoins en fonds de roulement. En somme, le calcul du ROCE sera base
sur l'Excédent brut d'exploitation sans prise en compte des impôts sur les sociétés et le l'actif
économique, qui est la somme investi.
10
Tableau 5: CALCUL ET RESULTATS OBTENUS
RUBRIQUES CONSIDERES LES RESULTATS OBTENUS
EN TERMES
ECONOMIQUES
Résultats d'exploitation 47 666 120 000
Participation (dépenses totales des producteurs) 33 362 784 000
- amortissements 0
Taux moyen d'imposition 31%
Revenus généré par l'actif économique après impôts 9 579 885 120
- Immobilisations nettes Financement programme
- Besoins en fonds de roulement Financement programme
Actifs économiques 21 017 622 337
ROCE 41,5%
Comme on le mentionnait plus haut, en plus du calcul de la rentabilité économique, la méthode
des effets donne une bonne base d’appréciation des résultats d’un projet ou programme.
III.2. Effets des actions du projet
Dans plusieurs cas, pour apprécier l’apport des projets on procède par la méthode des effets et
ce travail a été fait pour le PDRI-CL, en plus du calcul de la rentabilité. Le tableau 6 qui suit
présente ces effets par tâche.
11
Tableau 6 : EFFETS ESCOMPTES DU PROGRAMME (PROJET)
ACTIONS PAR COMPOSANTE UNITE
SITUATION
DE
REFERENCE
MONTANT A
INVESTIR (F
CFA)
RESULTATS
OBTENUS EFFETS ATTENDUS
1- Désenclavement des bassins de production
Bodo-Makary-Blangoua-Ngoum Km 0 69
Les bassins de production
sont désenclavés et les
produits agro pastoraux et
halieutiques sont écoulés
aisément
Kousseri-Zina Km 0 120
Goulfey-Makary Km 0 73
Makary-Amchilga- Djadjaya-Fotokol Km 0 35
Maltam-Goulfey-Kobro-Blangoua Km 0 111
Zimado-Moulié-Hinalé-Ounagaré-Zigagué Km 0 50
Pont sur le Taf Taf (à Kobro) Pont à réaliser 0 1
SOUS TOTAL 1 8 265 692 376 450
2- Aménagements hydroagricoles
HILÉLÉ Superficies (ha) 105 Les aménagements hydro
agricoles sont réalisés et la
productivité des cultures
est assurée (production
supplémentaire annuelle de
l'ordre de 22 000 tonnes
du riz)
MOULOUANG Superficies (ha) 125
Woulkyo Superficies (ha) 0
Dolé Superficies (ha) 0
Biamo Superficies (ha) 0
SOUS TOTAL 2 230 4382177210 1 450
3- Renforcement des systèmes de productions agropastoraux et halieutiques
a)- Système agricole Les systèmes de
production sont plus
productifs et plus efficients
pour l'ensemble des
producteurs de la zone
Exploitations accompagnées (288 000
personnes touchées) Nombre 0 41 000
Capacités des producteurs de semences
renforcées Nombre 12 72
Surfaces de culture de maïs élargies Superficies (ha) 11 000 55 000
12
Surfaces de culture de riz élargies (10 000
exploitants touchés) Superficies (ha) 1 200 2 989
Rendement améliorés riz Tonne produite/an 37 000 76 000
Rendement améliorés maïs Tonne produite/an 23 000 270 000
Rendement améliorés oignons Tonne produite/an 20 000 60 000
Rendement améliorés Niébé Tonne produite/an 9 000 22 000
Rendement améliorés Piment Tonne produite/an 1 000
Rendement améliorés laitue Tonne produite/an 1 000
Rendement améliorés tomate Tonne produite/an 1 000
Rendement améliorés chou-fleur Tonne produite/an 50 000
Rendement améliorés poivrons Tonne produite/an 1 000
Rendement améliorés de nouvelle variété
d'aubergine Tonne produite/an 1 000
Rendement améliorés aubergine
traditionnelle Tonne produite/an 12 000 20 000
Rendement améliorés pommes de terre Tonne produite/an 500 1 000
Rendement améliorés patate Tonne produite/an 4 000 8 000
Rendement améliorés manioc Tonne produite/an 12 000 24 000
Coopératives communales créées Par commune 0 5
Union de coopératives départementales Par département 0 5
b)- Système d'élevage
Capacité des éleveurs bovins renforcée Eleveurs 266 2 500
Appuis reçu par éleveur (semence,
motopompe, engrais) Package 266 2 500
Rendement améliorés cultures fourragères Superficies (ha) 45 2 000
Capacité des aviculteurs renforcée Aviculteurs 2 030 5 000
Capacité des producteurs des petits
ruminants renforcée Producteurs formés 150 2 000
c)- Système de pêche
Capacité des pisciculteurs renforcée Pisciculteurs 500
13
Production de poisson améliorée
Tonne
Supplémentaire 5 000
Capacité des pécheurs renforcée Pêcheurs formés 100 2 500
Rendement de la pêche amélioré Tonne péchée 6 000 11 000
d)- Mise en place d'un fonds de développement local
Fonds de développement mis en place et
fonctionnel Unité
SOUS TOTAL 3 3 295 492 790
4- Renforcement des infrastructures socioéconomiques et d'accompagnement
Forages pour hydraulique villageoises
construits Forage 225
Les infrastructures socio-
économiques sont mises en
œuvre de manière efficace
Ratio d'accès à l'eau amélioré Habitant/Forage <600
Parcs vaccinogènes supplémentaires
construits Parc 10
Forages pastoraux équipés Forages 20
Magasins de stockage construits Magasins 15
Centres de santé intégrés construits Centre 8
Cases communautaires de santés
construites Cases 30
Blocs de 2 Salles de classe équipés
construits Bloc de 2 salles 50
Appui aux populations sinistrées par
l’insécurité
SOUS TOTAL 4 1 008 000 000
5- Appui à l'unité de gestion du projet
2 260 000 000
L'Unité de Gestion du
Projet fonctionne de
manière efficace et
efficiente avec tous les
équipements nécessaires
14
III.3. Apport du désenclavement des bassins de production
Dans la composante « appui aux infrastructures rurales », il a été indiqué qu’en plus des
infrastructures d’accompagnement, de construire ou de réhabiliter 450 km de routes pour
désenclaver les principaux bassins de production de la zone du Projet pour permettre d’évacuer
les productions concernées. L’acheminement de ces productions sera aussi bien pour les
marchés relais que pour ceux de réalisation. Ainsi, la permanence de la circulation des
productions et des acteurs des chaînes de valeur y afférentes en toute saison favorisera un gain
de productivité et une création de richesse supplémentaires. Ce qui aura pour conséquence
immédiate la création des emplois décents et permanents pour tous les acteurs et notamment
les jeunes qui seront finalement fixés en milieu rural.
Le désenclavement concerne six (06) bassins de production couvrant, en ce qui concerne la
production végétale, une superficie en cultures de 50 273 hectares pour une production en
volume de 261 980 tonnes à mobiliser et évacuer sur les différentes routes rurales en question.
La valeur marchande annuelle de ces productions est estimée à, toutes spéculations confondues,
56, 8 milliards de FCFA par. Le tableau 7 présente la synthèse des productions par bassin ;
Tableau 7 : Synthèse des productions et valeur estimée par bassin
Bassins de production concernés Superficie
(Hectares)
Production
(tonnes) Valeur (FCFA)
Bassin de Blangoua 3 653 36 617 5 736 750 000
Bassin de Bargaram-H.Ahila-
Ngouma 16 447
106 470 22 126 285 714
Bassin de Mara-Goulfey-Kobro 7 855 27 475 6 820 357 143
Bassin de Houlouf- Kala-Tildé) 5 131 18 210 4 849 178 571
Bassin de Kidam-L.Birni-Zimado 11 743 46 498 11 296 857
Bassin de Afadé-Digam-Biamo-
Bodo 5 444
26 710 5 934 285 714
TOTAL 50 273 261 980 56 803 500 000
Le détail de ces productions et valeurs par spéculation est donné dans le tableau 8.
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Tableau 8 : détails des productions et valeurs par basin
Spéculation
Bassin de
Blangoua
Bassin de
Bargaram-
H.Ahila-
Ngouma
Bassin
de
Mara-
Goulfey-
Kobro
Bassin de
Houlouf-
Kala-Tildé)
Bassin de
Kidam-L.Birni-
Zimado
Bassin de
Afadé-Digam-
Biamo-Bodo Total
Mais S(ha) 1100 9500 2000 2000 500 700 15800
R(T/Ha 3 3 3 3 3 3 3
P(T) 3300 28500 6000 6000 1500 2100 47400
Sorgho S(ha) 280 900 3 000 1500 6 500 1 500 13680
R(T/Ha 1,5 1,5 2 1,5 2 2 2
P(T) 420 1350 4500 2250 9750 2250 20520
Gombo S(ha) 120 1000 900 920 1200 450 4590
R(T/Ha 6 6 6 6 6 6 6
P(T) 720 6000 5400 5520 7200 2700 27540
Niébé S(ha) 1200 2600 300 60 450 350 4960
R(T/Ha 2 2 2 2 2 2 2
P(T) 2400 5200 600 120 900 700 9920
Riz S(ha) 70 400 1500 630 2 700 2200 7500
R(T/Ha 6 6 6 6 6 6 6
P(T) 420 2400 9000 3780 16200 13200 45000
Aubergine S(ha) 40 322 10 0 18 70 460
R(T/Ha 30 30 30 30 30 30 30
P(T) 1200 9660 300 0 540 2100 13800
Piment/poivron S(ha) 83 65 100 0 22 60 330
R(T/Ha 4 4 4 4 4 4 4
P(T) 332 260 400 0 88 240 1320
Patate douce S(ha) 450 300 0 0 0 0 750
16
R(T/Ha 40 40 40 40 40 40 40
P(T) 18000 12000 0 0 0 0 30000
Manioc S(ha) 75 350 0 0 35 0 460
R(T/Ha 30 30 30 30 30 30 30
P(T) 2250 10500 0 0 1050 0 13800
P Oignon S(ha) 85 950 40 15 300 114 1504
R(T/Ha 30 30 30 30 30 30 30
P(T) 2550 28500 1200 450 9000 3420 45120
Canne à sucre S(ha) 20 60 0 0 0 0 80
R(T/Ha 35 35 35 35 35 35 35
P(T) 700 2100 0 0 0 0 2800
Laitue S(ha) 0 0 5 6 18 0 29
R(T/Ha 0 0 15 15 15 0 45
P(T) 0 0 75 90 270 0 435
Manguiers S(ha) 115 0 0 0 0 0 115
R(T/Ha 35 35
P(T) 4025 0 0 0 0 0 4025
Citronniers S(ha) 15 0 0 0 0 0 15
R(T/Ha 20 20
P(T) 300 0 0 0 0 0 300
Total S(ha)
3653 16447 7855 5131 11743 5444 50 273
(T) 3 617 106 470 27 475 18 210 46 498 26 710 261 980