Upload
others
View
3
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
RAKOTOVAO Mahefafenosoa
PRISE EN CHARGE DES URGENCES EN CHIRURGIE DIGESTIVE A
L'HOPITAL JOSEPH RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA
(CHU D'ANTANANARIVO)
Thèse de doctorat en Médecine
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
Année : 2004 N° : 7007
PRISE EN CHARGE DES URGENCES EN CHIRURGIE DIGESTIVE A
L'HOPITAL JOSEPH RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA
(CHU D'ANTANANARIVO)
THESE
Présentée et soutenue publiquement le :27 Août 2004
à Antananarivo
par
Monsieur RAKOTOVAO Mahefafenosoa
Né le 18 décembre 1978 à Ankadifotsy Antananarivo.
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE
(Diplôme d'Etat)
Membres du jury :
Président d’honneur : Professeur RAJAONARIVELO Paul
Président : Professeur RANAIVOZANANY Andrianady
Juges : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Professeur RAKOTOVAO Joseph Dieudonné
Rapporteur : Docteur SAMISON Luc Hervé
UNIVERSITE D’ANTANANARIVOFACULTE DE MEDECINE
Année Universitaire 2003-2004
DIRECTION
A. DOYENM. RAJAONARIVELO Paul
B. VICE-DOYENS
- Relations avec les Institutions et Partenariat M. RASAMINDRAKOTROKA Andry
- Troisième Cycle Long et Formation Continue M. RAJAONA Hyacinthe
- Scolarité (1er et 2nd cycles) M. RANAIVOZANANY Andrianady
M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland
- Ressources Humaines et Patrimoine M. RAMAKAVELO Maurice Philippe
- Relations Internationales M. RAKOTOBE Pascal
- Thèses, Mémoires, Recherche, Agrégation, M. RABENANTOANDRO
Titularisation Rakotomanantsoa
- Appui à la Pédagogie et Stages hospitaliers M. RANJALAHY
RASOLOFOMANANA Justin
- Troisième Cycle Court M. ANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA (Stage interné et examens de Clinique) Nantenaina Soa
- Technologies de l’information, de la M. RAPELANORO RABENJA
Communication et de la Télémédecine Fahafahantsoa
A. SECRETAIRE PRINCIPAL
Mme RASOARIMANALINARIVO Sahondra H.
I - PRESIDENT DU CONSEIL D’ETABLISSEMENTM. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné
II - CHEFS DE DEPARTEMENT
- Biologie M. RASAMINDRAKOTROKA Andry
- Chirurgie M. RANAIVOZANANY Andrianady
- Médecine M. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa
- Mère et Enfant Mme RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO Noëline
- Santé Publique M. RANJALAHY RASOLOFOMANANA
Justin
- Sciences Fondamentale et Mixtes Mme RAMIALIHARISOA Angéline
- Tête et cou Mme ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette
I - PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE
M. RAJAONARIVELO Paul
II - COLLEGE DES ENSEIGNANTS
A. PRESIDENTPr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
B. ENSEIGNANTS PERMANENTS
1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE
DEPARTEMENT BIOLOGIE
• Immunologie Pr. RASAMINDRAKOTROKA Andry
DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICINALES
• Endocrinologie et métabolisme Pr. RAMAHANDRIDONA Georges
• Médecine Légale Pr. SOAVELO Pascal
• Néphrologie Pr. RAJAONARIVELO PaulPr. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa
• Pneumologie-Phtisiologie Pr. ANDRIANARISOA Ange
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT
• Pédiatre néonatale Pr. RANDRIANASOLO Olivier
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
• Administration et Gestion Pr. RATSIMBAZAFIMAHEFA Sanitaire RAHANTALALAO Henriette
• Education pour la Santé Pr. ANDRIAMANALINA Nirina
• Médecine du Travail Pr. RAHARIJAONA VINCENT Marie
• Santé Communautaire Pr. RANDRIANARIMANANA Dieudonné
• Santé Familiale Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA
Justin
• Santé Publique et Recherche Pr. ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson
• Statistiques et Epidémiologie Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES
• Anatomie Pathologique Pr. GIZY Ratiambahoaka DanielPr. RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA Nantenaina Soa
• Anesthésie-Réanimation Pr. FIDISON AugustinPr. RANDRIAMIARANA JoëlPr. RAMIALIHARISOA Angéline
DEPARTEMENT TETE ET COU
• Ophtalmologie Pr. ANDRIANTSOA RASOAVELONORO ViolettePr. BERNARDIN Prisca
• ORL et Chirurgie Pr. RABENANTOANDRO CasimirCervico-faciale
• Stomatologie Pr. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné
• Stomatologie et Chirurgie Pr. RAKOTOBE PascalMaxillo-faciale
2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE
DEPARTEMENT BIOLOGIE
• Biochimie Pr. RANAIVOHARISOA Lala
DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES
• Dermatologie Pr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
• Radiothérapie-Oncologie Pr. RAFARAMINO RAZAKANDRAINA Florine
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT
• Pédiatrie Pr. RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO NoëlinePr. RAOBIJAONA Solofoniaina Honoré
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
• Nutrition et Alimentation Pr. ANDRIANASOLO Roger
DEPARTEMENT TETE ET COU
• Neuro-Chirurgie Pr. ANDRIAMAMONJY Clément
• Ophtalmologie Pr. RASIKINDRAHONA Erline
3) MAITRES DE CONFERENCES
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT
• Obstétrique M. RAZAKAMANIRAKA Joseph
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
• Santé Publique M. RANDRIAMANJAKA JEAN Rémi
VI - ENSEIGNANTS NON PERMANENTS
PROFESSEURS EMERITES
Pr. ANDRIAMANANTSARA Lambosoa Pr. RAKOTOZAFY Georges
Pr. ANDRIAMBAO Damasy Seth Pr. RAMAKAVELO Maurice Philippe
Pr. ANDRIANAIVO Paul Armand Pr. RAMONJA Jean Marie
Pr. ANDRIANANDRASANA Arthur Pr. RANAIVOZANANY Andrianady
Pr. ANDRIANJATOVO Joseph Pr. RANDRIAMAMPANDRY
Pr. AUBRY Pierre Pr. RANDRIAMBOLOLONA Aimée
Pr. KAPISY Jules Flaubert Pr. RANDRIANARIVO
Pr. RABARIOELINA Lala Pr. RANDRIARIMANGA Ratsiatery Honoré Blaise
Pr. RABETALIANA Désiré Pr. RASOLOFONDRAIBE Aimé
Pr. RADESA François de Sales Pr. RATOVO Fortunat
Pr. RAHAROLAHY Dhels Pr. RATSIVALAKA Razafy
Pr. RAJAONA Hyacinthe Pr. RAZAKASOA Armand Emile
Pr. RAKOTOARIMANANA Denis Roland Pr. RAZANAMPARANY Marcel
Pr. RAKOTOMANGA Robert Pr. SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA Marthe
Pr. RAKOTOMANGA Samuel Pr. ZAFY Albert
Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Suzanne U
VII - IN MEMORIAM
Pr. RAJAONERA Richard Pr. RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana
Pr. RAMAHANDRIARIVELO Johnson Pr. RAVELOJAONA Hubert
Pr. RAJAONERA Fréderic Pr. ANDRIAMAMPIHANTONA Emmanuel
Pr. RANDRIAMASOMANANA Velson Pr. RAKOTOSON Lucette
Pr. RANDRIANONIMANDIMBY Jérôme Pr. ANDRIANJATOVO RARISOA Jeannette
Pr. RAKOTONIAINA Patrice Pr. RANDRIANARISOLO Raymond
Pr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Albert Dr. RABEDASY Henri
Dr. RAMAROKOTO Razafindramboa Pr. MAHAZOASY Ernest
Pr. RAKOTOBE Alfred Pr. RATSIFANDRIHAMANANA
Bernard
Pr. ANDRIAMIANDRA Aristide Pr. RANDRIAMBOLOLONA Robin
Dr. RAKOTONANAHARY Pr. RAMANANIRINA Clarisse
Pr. ANDRIANTSEHENO Raphael Pr. RALANTOARITSIMBA Zhouder
Pr. RAZAFINTSALAMA Charles Pr. MANAMBELONA Justin
Pr. RANAIVOARISON Milson Jérôme
Pr. RASOLONJATOVO Andriananja Pierre
Pr. RANIVOALISON Denys
VIII - ADMINISTRATION
CHEFS DE SERVICES
ADMINISTRATION ET FINANCES M. RANDRIARIMANGA Henri
APPUI A LA RECHERCHE ET M. RAZAFINDRAKOTO Willy RobinFORMATION CONTINUE
RELATIONS AVEC M. RAMARISON ElyséeLES INSTIUTIONS
RESSOURCES HUMAINES Mme RAKOTOARIVELO Harimalala F.
SCOLARITES ET APPUI Mme RASOLOFOSAONA A LA PEDAGOGIE Sahondranirina
TROISIEME CYCLE LONG M. RANDRIANJAFIARIMANANA Charles Bruno
C. "C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis" I Cor. 15, 10.
Je dédie cette thèse :
A Dadabe : je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait, ma réussite est
la tienne.
A mes parents : qui m’ont toujours encouragé durant ces années d’études, vous qui avez
fait tout ce qui était en votre pouvoir pour assurer au mieux l’éducation de vos enfants,
tant sur le plan moral qu’intellectuel. Que ce modeste travail soit le témoignage de ma
profonde reconnaissance et de ma gratitude.
A Setra et Herisoa, Manantsoa : qui m’ont toujours témoigné leur amour fraternel,
mon affection vous restera fidèle, merci pour tout.
A toute ma famille : toutes mes gratitudes.
A la famille RAJAONARIVELO : qui m’a toujours affirmé sa sympathie, tous mes vifs
remerciements.
A Mialy Rahaingo, Dera Ranaivozanany, la famille SAMISON, Cécile Evangelista,
Monsieur le Docteur Rakoto-Ratsimba Hery Nirina : pour leurs aides et leurs soutiens,
toute mon affection.
A Monsieur le Docteur Rajaonarison Pascal : pour l’exemple qu’il nous a donné dans la vie médicale et l’amour de son prochain, pour son soutien et ses conseils, nos vifs
remerciements.
A tous mes amis : pour les formidables moments passés ensemble à la Faculté de
Médecine, pour ce que l’avenir nous réservera, tsika sy ialahy an!
Aux CSR et aux membres de l’association REMEDE pour l’amitié qui nous lie :
"Un pour tous, tous pour un".
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT D'HONNEUR DE THESE
Monsieur le Docteur RAJAONARIVELO Paul
- Professeur Titulaire d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Néphrologie à la
Faculté de Médecine d'Antananarivo.
- Chef du Service de "Médecine II" de l'Hôpital Joseph Raseta Befelatanana.
"Vous nous avez toujours réservé un accueil bienveillant, vous n’avez ménagé aucun
effort pour nous encourager et nous guider dans nos études. Veuillez trouver ici le
témoignage de notre fidèle reconnaissance".
A NOTRE MAITRE ET HONORABLE PRESIDENT DE THESE
Monsieur le Docteur RANAIVOZANANY Andrianady
- Professeur Emérite en Chirurgie Générale et Cardio-thoracique à la Faculté de
Médecine d'Antananarivo.
- Vice-Doyen, Responsable Scolarité et de l'Appui à la Pédagogie à la Faculté de
Médecine d'Antananarivo.
"Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant la présidence de cette thèse et ce
malgré vos nombreuses obligations. Veuillez trouver ici cher Maître le témoignage de
notre profonde gratitude et notre très haute considération".
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Monsieur le Docteur RAMAKAVELO Maurice Philippe
- Professeur Emérite de Médecine Préventive, d'Hygiène et de Santé Publique à la
Faculté de Médecine d'Antananarivo.
- Vice-Doyen, Responsable des Ressources Humaines et du Patrimoine à la Faculté de
Médecine d'Antananarivo.
Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Joseph Dieudonné
- Professeur Titulaire d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Stomatologie à la
Faculté de Médecine d'Antananarivo.
- Président du Conseil d'Etablissement de la Faculté de Médecine d'Antananarivo.
"Vous nous faites l'honneur de siéger parmi les membres du Jury de notre travail
Recevez nos humbles reconnaissances".
A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE
Monsieur le Docteur SAMISON Luc Hervé
- Chef de Clinique en Chirurgie Viscérale.
- Chef d'USFR Chirurgie Viscérale "B" à l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona.
"Vous nous avez fait aimer un peu plus la chirurgie et vous nous avez inspiré ce travail.
Vous nous avez toujours réservé un accueil bienveillant, vous nous avez fait partager
votre savoir et vous nous avez aidé par vos conseils. Pour le grand frère, veuillez
trouver ici la marque de notre gratitude et de notre respectueuse fidélité".
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D'ANTANANARIVO
Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul
"Veuillez trouver ici l'expression de notre vive reconnaissance".
A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS A LA FACULTE DE MEDECINE
D'ANTANANARIVO ET A TOUS CEUX QUI NOUS ONT ENCADRE DURANT
NOS STAGES HOSPITALIERS
"Qui nous ont donné les meilleurs d'eux-mêmes pour faire de leurs étudiants de bons
praticiens, nous vous remercions infiniment".
A TOUT LE PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF DE LA
FACULTE DE MEDECINE D'ANTANANARIVO
"Nos sincères remerciements".
A TOUT LE PERSONNEL DU SERVICE "CLINIQUE MEDICALE III DU
CENHOSOA" ET DU SERVICE "VISCERALE B DU CHU-A JRA"
A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE, DE PRES OU DE LOIN, A LA
REALISATION DE CE TRAVAIL
"Toute notre reconnaissance".
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
CHU : centre hospitalo-universitaire% : pourcentage< : inférieur> : supérieura. colique moyenne : artère colique moyennea. gastrique gauche : artère gastrique gauchea. gastro-omentale g. : artère gastro-omentale gaucheALAT : alanine aminotransféraseappendice fib. du foie : appendice fibreux du foieARC : accident à responsabilité civileartère mésentérique inf. : artère mésentérique inférieureartère mésentérique sup. : artère mésentérique supérieureASAT : aspartate aminotransféraseASP : radiographie de l’abdomen sans préparationAVP : accident de la voie publiqueBêta-HCG : bêta-human chorionic gonadotrophinC3 : 3ème vertèbre cervicaleC5 : 5ème vertèbre cervicaleCHD : centre hospitalier de districtCHR : centre hospitalier régionalCHU-A JRA : centre hospitalo-universitaire d’Antananarivo
Joseph Ravoahangy Andrianavalonacm : centimètreCPK : créatine phosphokinaseCPRE : cholangiopancréatographie rétrograde endoscopieD10 : 10ème vertèbre dorsaleD11 : 11ème vertèbre dorsaleD12 : 12ème vertèbre dorsaleD5 : 5ème vertèbre dorsaleD6 : 6ème vertèbre dorsaleD8 : 8ème vertèbre dorsaleECBU : examen cytobactériologique des urinesECG : électrocardiogrammeflanc D : flanc droitflanc G : flanc gauchefosse iliaque D : fosse iliaque droite
fosse iliaque G : fosse iliaque gaucheHLM : hématies-leucocytes-minutehypochondre D : hypochondre droithypochondre G : hypochondre gaucheinguinal D : inguinal droitinguinal G : inguinal gauchekg : kilogrammeL1 : 1ère vertèbre lombaireL2 : 2ème vertèbre lombaireL4 : 4ème vertèbre lombaireLDH : lacticodéshydrogénaselig. : ligamentmm : millimètren° : numéroPLP : ponction-lavage du péritoineRCP : radiographie cœur-poumonsS2 : 2ème vertèbre sacréeS3 : 3ème vertèbre sacréev. colique moyenne : veine colique moyennev. gastrique gauche : veine gastrique gauchev. gastro-omentale g. : veine gastro-omentale gauche
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Innervation abdominale 16
Tableau 2 : Répartition des malades selon la profession 33
Tableau 3 : Répartition des malades selon les antécédents chirurgicaux 35
Tableau 4 : Répartition des interventions chirurgicales antérieures 35
Tableau 5 : Fréquence de la fièvre chez les patients 36
Tableau 6 : La douleur abdominale : délai entre le début et
l'admission aux urgences 36
Tableau 7 : Topographie initiale de la douleur abdominale 37
Tableau 8 : La durée du séjour post-opératoire 38
Tableau 9 : Topographie initiale de la douleur abdominale lors d'une appendicite aiguë 41
Tableau 10 : Durée séparant le début de la douleur et l'admission aux urgences
44
Tableau 11 : Les signes cliniques dans les occlusions aiguës du grêle 45
Tableau 12 : Mécanisme, étiologie et fréquence des occlusions aiguës du grêle 46
Tableau 13 : Séjour post-opératoire 46
Tableau 14 : Durée séparant le début de la douleur et l'admission aux urgences 49
Tableau 15 : Topographie initiale de la douleur abdominale
lors d'une péritonite 50
Tableau 16 : Les mécanismes et les causes de la péritonite 51
Tableau 17 : La durée du séjour post-opératoire 51
Tableau 18 : Circonstance de survenue des traumatismes abdominaux 52
Tableau 19 : Agent de l'agression dans les traumatismes abdominaux 52
Tableau 20 : Comparaison des urgences digestives en France et à Dakar 56
Tableau 21 : Répartition de l'appendicite aiguë selon le sexe 68
Tableau 22 : Fréquence des étiologies de l'occlusion intestinale aiguë du grêle 73
Tableau 23 : Fréquence des étiologies de l'occlusion intestinale aiguë du côlon 76
SOMMAIREPages
INTRODUCTION 1
Première partie : RAPPELS
I – ANATOMIE DE L'APPAREIL DIGESTIF 2
I-1 Le tractus digestif 2
I-1-1 L'œsophage 2
I-1-2 L'estomac 3
I-1-3 L'intestin grêle 5
I-1-4 Le côlon 9
I-1-5 Le rectum 11
I-1-6 L'anus 12
I-2 Les glandes annexes 12
I-2-1 Le pancréas 12
I-2-2 Le foie 13
I-2-3 Les voies biliaires 13
I-2-4 La rate 14
II – PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DOULEUR ABDOMINALE AIGUE 14
III – EXAMEN D'UN PATIENT PRESENTANT DES DOULEURS ABDOMINALES AIGUES 17III-1 Interrogatoire 17
III-2 Caractère de la douleur 17
III-2-1 Siège et irradiation 17
III-2-2 Mode de début 18
III-2-3 Type et évolution dans le temps 18
III-2-4 Intensité et facteurs d'exacerbation 19
III-2-5 Facteurs déclenchants 19
III-2-6 Facteurs de soulagement 19
III-3 Recherche des signes associés 19
III-4 Examen clinique 20
III-4-1 Inspection 20
III-4-2 Examen de l'abdomen proprement dit 20
III-5 Examens complémentaires 22
IV – CLASSIFICATION DES URGENCES CHIRURGICALES SELON LA PRIORITE DE PRISE EN CHARGE 25
IV-1 L'extrême urgence
25
IV-2 La première urgence 25
IV-3 L'urgence potentielle 25
IV-4 Types d'urgence en chirurgie digestive 25
IV-4-1 Abdomen aigu non traumatique 25
IV-4-2 Traumatisme de l'abdomen 28
Deuxième partie : NOTRE TRAVAIL
I – MATERIEL ET METHODES 30
I-1 La période d'étude 30
I-2 La population d'étude 30
I-2-1 Critères d'inclusion 30
I-2-2 Critères d'exclusion 30
I-3 Lieu de l'étude 31
I-4 Les supports 31
I-5 Paramètres à évaluer 31
I-6 Analyse statistique 31
I-6-1 Méthode d'analyse des paramètres 31
I-6-2 Informatique et logiciel 31
II – RESULTATS 32
II-1 Etat civil 32
II-1-1 Sexe 32
II-1-2 Âge 32
II-1-3 Profession 33
II-1-4 Situation matrimoniale 33
II-1-5 Répartition géographique des malades 34
II-2 Antécédents médicaux 34
II-2-1 Pathologie antérieure sur le tube digestif 34
II-2-2 Consultation antérieure 35
II-3 Antécédents chirurgicaux 35
II-4 Mode d'admission au service des urgences 35
II-5 Examen clinique 36
II-5-1 Signes généraux 36
II-5-2 Signes fonctionnels et signes physiques 36
II-5-3 Examens paracliniques 37
II-6 Interventions chirurgicales 37
II-7 Prises en charge post-opératoires 38
II-8 Etiologies per-opératoires 38
III – APPENDICITE AIGUE 39
III-1 Âge et sexe 39
III-2 Antécédents médicaux et chirurgicaux 40
III-3 Le délai diagnostique 40
III-4 Symptomatologie 40
III-5 Bilan paraclinique 41
III-6 Terrains 42
III-7 Traitements 42
III-8 Les suites opératoires 42
IV – OCCLUSION INTESTINALE AIGUE DU GRELE 43
IV-1 Âge et sexe 43
IV-2 Le délai diagnostique 44
IV-3 Clinique 44
IV-4 Examens paracliniques 45
IV-5 Evolution 46
V – OCCLUSION INTESTINALE AIGUE DU COLON 48
VI – PERITONITE 48
VI-1 Âge et sexe 48
VI-2 Délai diagnostique 48
VI-3 Bilan paraclinique 50
VI-4 Evolution 51
VII – LES TRAUMATISMES ABDOMINAUX 52
VIII – LA HERNIE ETRANGLEE 53
Troisième partie : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS - SUGGESTIONS
I – COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 55
I-1 URGENCE EN CHIRURGIE DIGESTIVE 55
I-1-1 Epidémiologie 57
I-1-2 Antécédents et consultation pré-hospitalière 58
I-1-3 Admission et symptomatologie 60
I-1-4 Examens paracliniques 63
I-1-5 La prise en charge péri-opératoire 66
I-1-6 L'issue 67
I-2 APPENDICITE 68
I-2-1 Fréquence 68
I-2-2 Sexe 68
I-2-3 Âge 68
I-2-4 Terrain particulier 69
I-2-5 Consultation antérieure et délai diagnostique 69
I-2-6 Examens cliniques et paracliniques 70
I-2-7 Séjour post-opératoire 72
I-3 OCCLUSION INTESTINALE AIGUE 72
I-3-1 Occlusion intestinale aiguë du grêle 73
I-3-2 Occlusion intestinale aiguë du côlon 75
I-4 PERITONITE 76
I-4-1 Etiologie 77
I-4-2 Prise en charge 78
I-4-3 Examens cliniques et paracliniques 78
I-5 LES TRAUMATISMES ABDOMINAUX 79
I-6 LA HERNIE ETRANGLEE 81
II – SUGGESTIONS 82
CONCLUSION 83
ANNEXEBIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Les urgences en chirurgie digestive sont un des motifs d'admission les plus
fréquents aux services des urgences. Ils constituent une part non négligeable des
activités du service ainsi que le lot quotidien de toute formation sanitaire
chirurgicale. Apanage de tous les âges, l'abdomen aigu chirurgical relève de
plusieurs étiologies et pose toujours un problème de prise en charge dans les
hôpitaux du Tiers-monde.
La symptomatologie est variable en fonction de la cause. Ces urgences
représentent un challenge fréquent pour le médecin tant sur le diagnostic que sur la
prise de décision. De plus, la défaillance manifeste des matériels caractérise les pays
en voie de développement dans l'ensemble. Nos objectifs à la réalisation de cette
thèse seraient alors de faire un état des lieux sur ces affections chirurgicales
digestives en urgence en déterminant l'aspect épidémiologique, la présentation
clinique générale et la prise en charge tout en s’appuyant sur l’analyse des différentes
pathologies rencontrées. Tout cela constitue le contenu de ce travail intitulé : "Prise
en charge des urgences en chirurgie digestive à l'Hôpital Joseph Ravoahangy
Andrianavalona – CHU d'Antananarivo".
De ce fait dans le cadre d'une étude prospective se déroulant aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona du mois d'avril au mois de mai 2004 : nous avons effectué une analyse des différentes pathologies chirurgicales digestives d'urgence dans ce centre comprenant un échantillon de 136 patients.
Pour parvenir à ces objectifs précités, nous avons divisé notre travail en trois
parties. Nous allons voir en premier lieu les rappels anatomiques et théoriques, en
second lieu l'étude proprement dite composée de la méthodologie et des résultats
suivie des discussions et suggestions. Enfin nous terminerons ce travail par une
conclusion.
D. I - ANATOMIE DE L'APPAREIL DIGESTIF L'appareil digestif est l'ensemble des organes qui assurent la digestion. Il
comprend les organes creux (la cavité buccale, une partie du pharynx, l'œsophage,
l'estomac, l'intestin grêle, le gros intestin ou côlon, le rectum et l'anus) et des organes
pleins annexés au tube digestif (les glandes salivaires, le foie, le pancréas).
E.F. I-1 Le tractus digestif
La bouche et le pharynx appartiennent à la spécialité de la stomatologie et de
l'oto-rhino-laryngologie si bien que nous étudierons ce tractus digestif à partir de
l'œsophage.
I-1-1 L'œsophage (1)
Ce long tube musculo-membraneux de 25 centimètres, unissant le pharynx à
l'estomac, est successivement : cervical (5 cm), thoracique (16 à 18 cm), abdominal (3 à
5 cm).
Figure 1 : Les différents segments de l'œsophage (1).
Ces trois segments ont ceci de commun qu'ils sont profonds, très peu
accessibles à l'examen physique. Dans la région cervicale médiane : l'œsophage, situé
en arrière de la trachée est recouvert latéralement par les paquets carotidiens.
Plongeant dans le thorax, l'œsophage devient l'organe repère du médiastin
postérieur, au contact du rachis, des gros vaisseaux, puis du cœur, entre les deux
plèvres. Traversant l'orifice qui lui est propre, au niveau du diaphragme, il décrit en
avant de l'aorte sa portion abdominale, caché derrière le lobe gauche du foie. Il se
termine sur l'estomac au niveau du cardia, son bord gauche dessinant avec la grande
tubérosité gastrique l'angle de His, pourvu de la valvule de Gubaroff.
Contrairement à l'estomac, l'œsophage est dépourvu de séreuse et ne présente
donc qu'une muqueuse malpighienne, une sous-muqueuse et une musculeuse (2).
L'innervation :
Entouré par les nerfs pneumogastriques, l'œsophage en reçoit des filets moteurs
et sensitifs : le sympathique thoracique qui se distribue en branches étagées.
I-1-2 L'estomac
C'est une poche située entre l'œsophage et le duodénum, en forme de J,
d'une capacité de 1 litre à 1,5 litres. Cet organe occupe la plus grande partie de la
loge phrénique gauche de la cavité abdominale. Il fait suite à l'œsophage au niveau
du cardia (3).
L'estomac est un vaste réservoir musculeux où les aliments se transforment
en chyme. Il mesure 25 cm de haut et 10 à 12 cm de largeur. Il présente une portion
verticale ou corps surmontée de la grosse tubérosité et une portion horizontale ou
antre. Il est séparé du duodénum par le pylore (1). Son bord droit est appelé petite
courbure, son bord gauche la grande courbure.
Figure 2 : Situation de l'estomac dans l'abdomen (4).
Quelle que soit la zone considérée, la paroi gastrique est constituée de 4 couches
tissulaires :
La séreuse superficielle qui n'est autre que le mésothélium du péritoine
viscéral.
La musculeuse comprenant 3 plans :
le plan superficiel, longitudinal, formant la cravate de Suisse le long de la
petite courbure,
le plan moyen circulaire,
le plan profond oblique.
La sous-muqueuse.
La muqueuse qui présente deux zones :
la zone de sécrétion alcaline correspondant en principe à l'antre,
la zone de sécrétion acide correspondant au corps ou fundus.
Figure 3 : Représentation schématique de la paroi gastrique (4).
L'innervation gastrique est double :
sympathique : provenant du plexus solaire par l'intermédiaire des plexus
périartériels,
parasympathique : provenant des pneumogastriques.
I-1-3 L'intestin grêle
Segment du tube digestif qui relie l'estomac au gros intestin. C'est la
première partie du tube intestinal proprement dit. Il fait suite au pylore. Il mesure
environ 7 m de long et 3 cm de diamètre dans sa partie la plus large. L'intestin grêle
comporte deux parties (2) :
une partie fixe : le duodénum,
une partie mobile : le jéjuno-iléon.
A. a - Le duodénum
Segment initial de l'intestin grêle, il se caractérise par sa fixité. Il forme un tout
avec la tête du pancréas autour de laquelle il s'enroule comme un pneu autour d'une
jante donnant le bloc duodéno-pancréatique. Il commence au pylore et va jusqu'à l'angle
duodéno-jéjunal.
Il décrit un anneau presque complet et présente quatre portions :
le premier duodénum
le deuxième duodénum
le troisième duodénum
le quatrième duodénum.
Un rétrécissement, à la partie moyenne de la deuxième portion, divise le
duodénum en deux parties : la partie supérieure est caractérisée par la présence des
glandes de Brünner, la partie inférieure par la présence des valvules conniventes.
a - 1 Le premier duodénum
C'est le duodénum sous-hépatique. La direction est presque antéro-postérieure. Il
ne présente pas de valvules conniventes. Il commence au pylore, s'élargit pour former le
bulbe correspondant au duodénum mobile, puis se pariétalise et se termine en dessinant
l'angle supérieur ou genu supérius. Il se projette sur le flanc droit de L1.
a - 2 Le deuxième duodénum
Portion descendante, c'est le duodénum prérénal; latéro-vertébral, compris
entre L1 et L4. Il est coincé entre le côlon et le rein droit dont il est décollable. Il
reçoit le confluent pancréato-biliaire. Sa partie inférieure, dilatée, répond à la
poche biliaire. Seuls ses deux tiers supérieurs représentent les glandes de Brünner,
spécifiques du duodénum.
a - 3 Le troisième duodénum
Horizontal, il s'étend devant L4, dans une pince vasculaire. Il est uni au
deuxième duodénum par le genu inférius.
a - 4 Le quatrième duodénum
C'est la portion ascendante. Il est entièrement sous-mésocolique à gauche
du mésentère.A. a - 5 L'angle duodéno-jéjunal (angle de TREITZ)
Situé au flanc gauche de L2, il marque l'union du quatrième duodénum et du
jéjunum. L'angle duodéno-jéjunal est remarquablement fixe, ce qui contraste avec la
mobilité de la masse intestinale, expliquant le siège de certaines lésions traumatiques.
Figure 4 : Anatomie du cadre duodénal (1).
Trois types de formations se retrouvent au niveau du duodénum : les
valvules conniventes, les follicules clos, les villosités.
Le deuxième duodénum porte deux formations particulières : les caroncules.
La grande caroncule, siégeant au tiers moyen, à l'union des faces
interne et postérieur, est recouverte partiellement par un capuchon
valvulaire. Son bord inférieur est relié à la paroi par le frein de la
caroncule. Elle est creusée inconstamment de l'ampoule de Vater. Il s'y
termine les canaux pancréato-biliaires.
La petite caroncule, située à 3 cm au-dessus, répond à la terminaison du
canal de Santorini.
Le duodénum comprend quatre tuniques : séreuse, musculeuse, sous-muqueuse,
muqueuse.
Les nerfs viennent des pneumogastriques et des ganglions semi-lunaires.
1. antre gastrique
2. corps du pancréas
3. canal de Wirsung
4. angle de Treitz
5. 4ème portion du duodénum
6. première anse jéjunale
7. bifurcation de l’aorte
8. artère mésentérique inf.
9. 3ème portion du duodénum
10. artère mésentérique sup.
11. genu inférius
12. tête du pancréas
13. 2ème portion du duodénum
14. canal cholédoque
15. pylore
16. 1ère portion du duodénum
17. genu superius
b - Le jéjuno-iléon
C'est la partie du tube
digestif qui fait suite au
duodénum. Il commence à
l'angle duodéno-jéjunal et se
termine à l'angle iléo-caecal
où il va s'aboucher au gros
intestin. Il mesure 6 mètres
environ.
Les anses supérieures disposées horizontalement, forment le jéjunum, les anses
inférieures, disposées verticalement, forment l'iléon. Flottant dans la cavité abdominale,
il est relié à la paroi postérieure par une lame péritonéale ou mésentère, qui contient ses
vaisseaux. Les 10 ou 15 derniers centimètres de l'iléon sont à peu près
rectilignes et ascendants. En sortant du pelvis la dernière anse se dirige vers le cæcum.
Il y a un tissu lymphoïde particulier qui va former les plaques de Peyer qui ont
un rôle dans la lutte contre les bactéries.
L'intestin grêle possède trois tuniques :Le péritoine
Le péritoine est une séreuse à deux feuillets enveloppant les viscères digestifs :
le feuillet pariétal tapisse la paroi abdominale interne,
le feuillet viscéral enveloppe les organes digestifs intra-péritonéaux.
Le péritoine s'étend sur toute la hauteur de la cavité abdominale :
en haut jusqu'au diaphragme,
en bas jusqu'au petit bassin.
Un organe est intra-péritonéal lorsqu'il est libre dans la cavité péritonéale.
Toutes les surfaces de cet organe sont tapissées par le péritoine et cet organe se
retrouve relié à la paroi abdominale par un méso (Exemple : l'estomac).
On dit qu'un organe est extra-péritonéal lorsqu'il est situé en dehors de la
cavité péritonéale (Exemple : les reins). Les organes partiellement extra-
péritonéaux sont accolés à la paroi péritonéale. Le méso a disparu et le péritoine ne
tapisse qu'une seule face de l'organe (duodénum, pancréas, le côlon ascendant).La musculeuse avec une couche externe longitudinale et une couche interne circulaire.La muqueuse qui présente deux sortes de saillies :
Les valvules conniventes : ce sont des élevures permanentes et semi-lunaires de la muqueuse. Elles sont de moins en moins marquées vers la fin du grêle.
Les villosités : ce sont des minuscules reliefs de la muqueuse. Elles sont recouvertes de deux sortes de cellules, les cellules à plateau strié et les cellules caliciformes à mucus.
Dans l'axe des villosités, se trouve un chylifère lymphatique central et, en surface, un réseau capillaire tributaire du système porte.
Il y a un reliquat embryonnaire de siège iléal. Il correspond à la
persistance partielle du canal vitellin qui peut encore être relié à l'ombilic par
une bride. Ce reliquat est appelé diverticule de Meckel.
I-1-4 Le côlon
Il fait suite à l'intestin grêle et forme un cadre : le cadre colique. Il va se terminer
par l'anus et mesure 1,5 mètres.
Le côlon présente plusieurs segments :
Sa partie droite, verticale, fixe, est formée du cæcum (sur lequel s'implante
l'appendice) et du côlon ascendant.
Le cæcum est un cul-de-sac dans la fosse iliaque droite.
Le côlon ascendant (ou côlon droit) monte verticalement, pour former l'angle droit du
côlon et va se poursuivre par le côlon transverse. Il est en rapport avec la face inférieure
du lobe du foie.
Sa partie moyenne, oblique en haut et à gauche, vers la rate, mobile, forme le côlon
transverse. Ce côlon transverse mesure 40 à 80 cm.
Sa partie gauche comprend successivement une portion verticale fixe : le côlon
descendant suivi du côlon iliaque puis une portion mobile : le côlon sigmoïde qui se
termine dans le rectum.
Figure 5 : Intestin grêle et Côlon (4).
Le côlon est parcouru, dans toute sa longueur, par des bandelettes longitudinales musculaires. Les 3 bandelettes cæcales convergent vers la base d'insertion de l'appendice. Il y a 2 bandelettes seulement sur le côlon ilio-pelvien.
Entre les bandelettes, le côlon présente des bosselures séparées par des sillons transversaux. Ces bosselures sont surtout remarquées au niveau du transverse. Sur le sigmoïde, elles s'atténuent et disparaissent près de la jonction recto-sigmoïdienne.
Son calibre est d'environ 8 cm mais il est plus considérable au niveau du cæcum et tend à se rétrécir progressivement vers la jonction recto-sigmoïdienne.
Figure 6 : Projection du côlon sur la paroi abdominale antérieure (4).
I-1-5 Le rectumSegment terminal du tube digestif, le rectum fait suite au côlon.On rencontre de haut en bas :
a - Le rectum pelvien
Il mesure environ 11 cm. Il présente en général trois valvules : les valvules de
Houston qui correspondent aux incisures externes du rectum. A la jonction entre
l'ampoule rectale et le côlon sigmoïde, existe une valvule en croissant qui marque
l'entrée du côlon pelvien.
b - Le canal anal
Ce segment mesure 4 cm de long. Il est recouvert par un épithélium malpighien
pavimenteux lisse. Dans la sous-muqueuse du canal anal, les plexus veineux sont
souvent dilatés et saillants.
Assez près de son extrémité supérieure, le canal anal présente les colonnes et les
valvules de Morgagni :
les colonnes de Morgagni sont des saillies longitudinales en forme de
pyramides effilées à leur sommet,
les valvules de Morgagni sont des replis transversaux, minces semi-
lunaires, qui relient entre elles les bases des colonnes de Morgagni. On les appelle
aussi : valvules sigmoïdes.
L'ensemble des valvules sigmoïdes forme la ligne pectinée.
c - La marge anale
Il s'agit d'une zone recouverte d'un épithélium malpighien banal, pourvu de follicules pileux et de glandes sudoripares. La jonction recto-sigmoïdienne se fait à environ 15 à 17 cm de la peau de la marge de l'anus.
L'innervation du rectum est assurée par les nerfs du plexus mésentérique.
I-1-6 L'anus
C'est l'orifice inférieur du tube digestif. Sa fermeture, en dehors des phases de
défécation, est assurée par un muscle circulaire : le sphincter anal.
I-2 Les glandes annexes
I-2-1 Le pancréas
C'est une glande mixte qui a :
une sécrétion exocrine car il déverse le suc pancréatique dans l'intestin,
une sécrétion endocrine car il y a une sécrétion d'hormone.
Il a une forme allongée (15 cm
de long). Il adhère à la paroi
abdominale postérieure au
niveau de la deuxième
vertèbre lombaire. Le pancréas
se divise en trois segments :La tête : c'est la partie volumineuse qui est entourée par le duodénum.
Le corps qui est appliqué contre l'aorte abdominale. Il est relié à la tête par
une partie rétrécie ou isthme.
La queue qui est située en arrière de l'estomac et se termine près de la rate.
Le suc pancréatique est produit et déversé dans les canaux excréteurs qui
vont se réunir en un canal principal : le canal de Wirsung. Ce canal va
déboucher dans le duodénum au niveau de l'ampoule de Vater.
I-2-2 Le foie
C'est la plus volumineuse des glandes annexes du tube digestif (1,5 kg).
L'aspect extérieur présente trois faces :
La face supérieure est fixée au diaphragme par le ligament suspenseur du foie.
La face inférieure est parcourue par trois sillons en forme de H.
Les sillons antéro-postérieurs (droit et gauche).
Le sillon transverse : c'est la zone d'entrée des vaisseaux du
foie et de sortie de la voie biliaire principale constituant le hile
hépatique.
La face postérieure est plaquée contre la paroi abdominale
postérieure. Elle est en contact très étroit avec la veine cave
inférieure.
L'unité de base du foie est la cellule hépatique ou hépatocyte. Elle est
riche en substance de réserve : le glycogène. Les cellules vont se regrouper pour
former un lobule. Les lobules sont séparés par du tissu conjonctif où cheminent
des vaisseaux et des canaux biliaires intra-hépatiques.
I-2-3 Les voies biliaires
Une des fonctions du foie est la sécrétion de la bile. Elle est acheminée par
les voies biliaires.
a - Les voies biliaires intra-hépatiques
Au niveau de chaque lobule hépatique, la bile sécrétée par les
hépatocytes va être recueillie par un ensemble de petits canaux. La réunion de
ces canaux va former les canaux hépatiques droit et gauche qui sortent du foie
au niveau du hile du foie. Les canaux vont former un canal hépatique commun,
qui devient extra-hépatique.
b - Les voies biliaires extra-hépatiques
La voie biliaire principale
Elle naît de la réunion des canaux hépatiques droit et gauche qui vont
se réunir pour former le canal hépatique commun qui va se réunir au canal
cystique pour former le canal cholédoque, qui va s'aboucher au duodénum
par l'ampoule de Vater.
La voie biliaire accessoire (la vésicule biliaire)
C'est un réservoir où s'accumule la bile dans l'intervalle des périodes
de digestion. L'orifice de sortie est le canal cystique qui s'abouche dans la
voie biliaire principale.
I-2-4 La rate
Elle n'a aucun rôle digestif.
C'est un organe lymphoïde qui intervient dans les phénomènes
immunitaires et dans la destruction des globules rouges. Elle a une forme de
pyramide.
Elle est située sous la coupole du diaphragme, en avant du rein gauche,
en dehors de l'estomac et au-dessus de l'angle gauche du côlon.
B. II - PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DOULEUR ABDOMINALE AIGUE
La cavité abdominale présente deux types d'innervation sensitive (5) (6) :
le péritoine pariétal, qui tapisse la face interne des muscles de la paroi
abdominale et du diaphragme, est innervé par le système nerveux central.
le péritoine viscéral qui enveloppe tous les viscères intra-abdominaux est innervé
par le système nerveux autonome, essentiellement le parasympathique dont les
fibres cheminent dans le nerf pneumogastrique.
L'innervation du péritoine et des viscères abdominaux est très riche, véhiculant
des sensations douloureuses et des phénomènes réflexes importants lors des
agressions. Le péritoine pariétal antérieur est richement innervé par les six
derniers nerfs intercostaux (7).
Lorsque ce péritoine pariétal est stimulé, par un foyer infectieux, une
inflammation ou une irritation (liquide pathologique par exemple), la transmission
nociceptive par le système nerveux central est aisément reconnue par le patient. Il
va localiser avec précision la zone de stimulation douloureuse en l'indiquant avec
la main ou parfois même avec un doigt. Cette zone, la plus souvent latéralisée mais
parfois médiane se trouve immédiatement en regard de l'organe irrité. Elle
s'accompagne d'une réponse musculaire de contracture (6).
Lorsque le péritoine viscéral est stimulé (soit par distension, soit par agression
chimique…) la transmission nociceptive se fait par le système nerveux autonome. Le
patient ressent alors une douleur plus vague, diffuse et plus difficile à localiser qu'il
indique avec hésitation au voisinage de la ligne médiane.
En pratique, les deux systèmes ne sont pas totalement indépendants. La
stimulation des récepteurs chimiques de la muqueuse ou des récepteurs mécaniques
sous-séreux crée des influx aboutissant à des racines médullaires. Ces dernières
reçoivent d'autres influx venant de territoires pariétaux situés plus ou moins à distance
du foyer de stimulation. Les influx rejoignent, par les ramifications communicantes, les
racines et les cornes postérieures de la moelle, retrouvant ainsi les afférences d'un
dermatome cutané (8).
Ceci explique les douleurs projetées superficielles sur un métamère cutané à
distance de l'organe atteint. La plus classique est la stimulation nociceptive du péritoine
diaphragmatique ressentie par le patient comme une douleur à la face postérieure du
moignon de l'épaule.
Tableau 1 : Innervation abdominale (7).
Niveaux ou organesG. Centres intra-
axiaux Fibres nerveuses afférentes et efférentes
A. Revêtement cutanéAppendice xiphoïde D6Ombilic D10Pubis D12
Nerfs intercostaux
B. MusclesDiaphragme C3 - C5 Nerf phréniqueMuscle de la paroi abdominale D6 - L1 Nerfs intercostaux et génitoabdominaux
Innervation sympathique viscérale
Estomac D6 - D10Foie - voies biliaires D5 - D10Pancréas D6 - D10Rate D6 - D8Grêle D6 - D11Côlon droit et ascendant D12 - L1Côlon gauche et rectum L1 - L2Surrénales D6 - L2
Nerfs splanchniques
Innervation parasympathique viscérale
Côlon gauche et rectum S2 - S3 - S' Nerfs hypogastriques
Autres viscères digestifs Noyau dorsal du vague (tronc cérébral) Nerf vague
C. III – EXAMEN D’UN PATIENT PRESENTANT DES DOULEURS ABDOMINALES AIGUES
D. III-1 Interrogatoire
Il est absolument capital. Il faut commencer par l'analyse détaillée de la douleur
car le patient vient pour cela et attend du médecin qu'il s'occupe avant tout de ce qui le
gêne. Il ne suffit pas de demander au patient s'il a mal et à quel endroit. L'interrogatoire
doit être précis, rigoureux, mené de façon stéréotypée et planifiée. Les caractéristiques
de la douleur elle-même peuvent être portées sur dix paramètres (5).
III-2 Caractère de la douleur
H. III-2-1 Siège et irradiation
Le siège initial de la douleur peut être différent de sa localisation au moment de
l’examen clinique. Par exemple, une douleur de la fosse iliaque droite ayant débuté dans
l’épigastre ou en région périombilicale est évocatrice d’une appendicite.
L'abdomen peut être séparé en divers secteurs :
Figure 7 : Les différents quadrants de l'abdomen (1).
1-Hypochondre droit 2-Epigastre 3-Hypochondre gauche4-Flanc droit 5-Périombilical 6-Flanc gauche7-Fosse iliaque droite 8-Hypogastre 9-Fosse iliaque gauche
1 2 3
4 5 6
7 98
III-2-2 Mode de début
C'est une caractéristique importante à analyser car elle est en relation étroite au
mécanisme de la douleur.
La douleur est dite brutale lorsqu'elle s'installe en quelques secondes. Le patient
peut en préciser l'heure exacte et ce qu'il faisait à ce moment là.
Si la douleur est maximale dès l'installation, elle évoque une pathologie grave et
est en rapport avec une lésion organique sévère (perforation digestive, rupture de
grossesse extra-utérine) (6).
La douleur est rapide lorsqu'elle s'installe en quelques minutes. Le patient situe à
peu près l'heure du début sans toutefois la rapporter à un événement précis. La douleur
n'est pas maximale au début mais après quelques dizaines de minutes elle atteint son
acmé.
Elle évoque de très nombreuses affections, certaines chirurgicales (appendicite,
occlusion) d'autres non chirurgicales (pancréatite, colique néphrétique).
La douleur progressive s'installe en quelques jours, voire des semaines. Le
patient n'a qu'une idée vague sur le jour du début. Cette douleur progressive se voit dans
tous les foyers inflammatoires intra-péritonéaux avant qu'une complication ne s'installe.
I. III-2-3 Type et évolution dans le tempsLa douleur est soit permanente, soit intermittente. Une douleur
permanente s'installe plus ou moins rapidement mais atteint un seuil gênant pour le patient. Elle n'a aucune tendance à diminuer. Ce type de douleur se rencontre dans les distensions viscérales importantes. Elle doit faire craindre une souffrance vasculaire de la paroi intestinale ou une péritonite.
Une douleur intermittente s'installe progressivement en quelques secondes ou en
quelques minutes. Elle est peu intense et est mal localisée. Cette douleur vague souvent
appelée crampe se voit dans toute lésion inflammatoire intra-abdominale.
Si la douleur est intermittente, il convient de préciser la durée des crises
douloureuses, l'horaire de survenue dans la journée et son éventuelle répétition dans
l'année.
J. III-2-4 Intensité et facteurs d'exacerbation
Il n'est pas facile de mesurer l'intensité d'une douleur abdominale aiguë lorsque
le patient consulte pour la première fois.
Il importe de considérer dans quelle mesure la douleur limite l'activité
domestique ou professionnelle.
Les facteurs d'exacerbation sont les situations qui augmentent la douleur
spontanée du patient. Ce sont : les mouvements, la marche, la toux, l'alimentation …
K. III-2-5 Facteurs déclenchants
La prise de médicaments gastrotoxiques, ingestion d'alcool …
L. III-2-6 Facteurs de soulagement
M. Certains facteurs atténuent les douleurs :
le vomissement soulage les douleurs secondaires à la distension gastrique dans les
sténoses pyloriques,
l'émission de gaz et de selles dans les obstacles coliques.
N. III-3 Recherche de signes associésL’enquête sur les signes associés apporte des éléments d’appréciation de la
gravité du tableau clinique. Il importe de rechercher :
Des signes généraux : agitation, angoisse, fièvre, frissons ou hypothermie,
amaigrissement, déshydratation, troubles psychiques.
Exemple : un pouls petit et filant associé à une tension artérielle basse, voire
imprenable et pincée évoque un collapsus.
Des signes cutanés : pâleur, ictère, cyanose.
Exemple : la pâleur évoque une spoliation sanguine. La cyanose se voit en cas de péritonite grave.
Des signes digestifs : nausées, vomissements, anorexie, diarrhée, constipation,
arrêt des gaz, melæna.
Des informations gynécologiques : dernières règles, antécédents
gynécologiques, grossesse, mode de contraception, pertes anormales et saignements
intermenstruels.
Il est très important de relever les antécédents (cicatrice de laparotomie), les
pathologies connues (ulcère…).
Les thérapeutiques suivies sont essentielles à connaître : corticoïdes, diurétiques,
anticoagulants…
Il faut connaître l'activité professionnelle, avoir la notion de séjour en pays
tropical ou une notion de voyage…
A. III-4 Examen clinique
L’examen clinique s’effectue sur un patient allongé sur le dos, tête à plat, jambes
semi-fléchies, les mains le long du corps, si possible après une miction évacuatrice. Il
commence par l' :
B. III-4-1 Inspection (6)
Il est très important de regarder le patient avant de placer une main sur son
ventre. Cette étape de l'examen peut parfois même conduire au diagnostic.
La langue saburrale oriente plus spécifiquement vers une appendicite (5).
Un patient agité est suspect de colique néphrétique ou de perforation gastrique.
C. III-4-2 Examen de l'abdomen proprement dit
Inspection de l'abdomen
Elle permet de déceler une asymétrie de la respiration abdominale ou sa
distension, de découvrir une cicatrice, d'observer des ondulations péristaltiques.
Palpation
Elle est réalisée, les mains réchauffées, bien à plat sur l'abdomen. On commence
par les zones les moins douloureuses. Il est utile, avant, de demander au patient de
creuser et gonfler l'abdomen, de tousser, ce qui oriente sur le site et l'importance de la
lésion.
On recherche avant tout le siège de la douleur provoquée et l'importance de la
réaction pariétale (défense ou contracture).
En relâchant la pression abdominale du côté opposé à la douleur spontanée, on
réveille une douleur s'il existe un foyer profond.
Il ne faut pas oublier d'examiner les orifices herniaires.
Figure 8 : Palpation abdominale (1).
Percussion
Elle permet de distinguer le météorisme ou l'épanchement intra-abdominal. Elle
apprécie aussi son importance et sa répartition.
Auscultation
Elle renseigne sur le péristaltisme (le silence traduisant un iléus paralytique) et
recherche un souffle vasculaire (signe d'un anévrisme).
Touchers pelviens
Les touchers pelviens sont essentiels.
Le toucher vaginal permet l'examen des organes génitaux externes. Il apprécie
aussi le col, l'utérus, les culs-de-sac latéraux et postérieurs. Il recherche une douleur à la
mobilisation utérine, un comblement d'un cul-de-sac vaginal, une masse annexielle ou
permet de découvrir un écoulement anormal.
Le toucher rectal palpe la prostate, recherche une sténose ou une masse prolabée.
Il détecte aux mieux les états d'irritation péritonéale ou les collections dans le cul-de-sac
de Douglas.
L’examen est complété par un examen général en particulier cardio-pulmonaire
et des axes vasculaires des membres. L’examen clinique est répété régulièrement en cas
de doute.
O.P. III-5 Examens complémentaires
Au terme de l'examen clinique, le praticien doit pouvoir faire un diagnostic ou
du moins prendre une décision thérapeutique.
De nombreux examens complémentaires sont mis à sa disposition pour lui
permettre d'étayer son diagnostic. Ils facilitent beaucoup la démarche du médecin
hospitalier. Ils sont demandés en fonction des hypothèses évoquées.
Biologie
La numération formule sanguine : elle peut confirmer la spoliation sanguine déjà
décelée cliniquement ou dépister un saignement plus modéré.
Un chiffre normal de leucocytes ne peut éliminer aucun diagnostic.
Le dosage des électrolytes, de l'urée, de la créatinine est essentiel pour guider la
réanimation, de même que le groupage avec les tests de coagulation.
Les dosages enzymatiques sont essentiels. L'amylase doit être dosée dans
tout syndrome abdominal aigu. Une hyperamylasémie est exceptionnellement absente
en cas de pancréatite aiguë nécrotico-hémorragique, elle peut se rencontrer dans tout
syndrome abdominal aigu.
Le dosage des enzymes hépatiques (transaminases aspartate aminotransférase
[ASAT]; alanine aminotransférase [ALAT]; phosphatases alcalines), de la créatine
phosphokinase (CPK) et de la lacticodéshydrogénase (LDH) permet d'orienter vers une
étiologie médicale.
D'autres examens sont utiles en fonction du contexte : hémocultures,
coproculture, examen cytobactériologique des urines (ECBU), hématies-leucocytes-
minute (HLM), les bandelettes urinaires, le dosage des bêta-HCG (human chorionic
gonadotrophin) sans oublier l'électrocardiogramme (ECG).
Q. ImageriePour une majorité de malades, l'examen clinique et les examens simples de
laboratoire suffisent à établir ou à évoquer un diagnostic. Néanmoins, en raison de
l'aspect clinique similaire de nombre de maladies, des examens complémentaires
d'imagerie sont souvent nécessaires pour confirmer le diagnostic établi cliniquement.
Il est exceptionnel de pouvoir se passer d'un examen radiologique simple, ayant
alors valeur de confirmation, avant d'opérer un patient.
En raison de leur facilité d'exécution et de leur faible coût, les radiographies
sans préparation de l'abdomen (ASP) sont demandées quasi-systématiquement pour
tout syndrome douloureux de l'abdomen dans les services hospitaliers d'urgence.
La radiographie du thorax de face (RCP) prenant les coupoles
diaphragmatiques complète ce cliché. Mais elle permet aussi de mettre en évidence
d'autres pathologies pulmonaires sous-jacentes.
Dans certains cas, les données orientent vers une pathologie pour laquelle
l'exploration échographique semble plus particulièrement indiquée (pathologie biliaire
ou des organes pleins). Pour obtenir un rendement maximal de cette exploration, il est
fondamental, non seulement que l'examinateur soit informé de l'anamnèse, mais qu'il
participe lui-même à l'interrogatoire et à l'examen physique de l'abdomen en les
couplant au déroulement de l'examen échographique.
L'examen tomodensitométrique de l'abdomen reste encore un examen trop
coûteux dans les pays en voie de développement.
R. Les autres examensLes endoscopies digestives hautes et basses sont indiquées en cas de lésion
gastrocolique. Il est primordial d'éliminer l'éventualité d'une perforation avant
d'effectuer ces examens.
La ponction-lavage du péritoine (PLP) peut s'avérer nécessaire pour explorer
directement la cavité péritonéale et pour ne pas méconnaître une péritonite. Mais cette
technique est remplacée de nos jours par la coelioscopie.
Les opacifications digestives par produit hydrosoluble recherchent un obstacle
ou une fistule.
L'échoendoscopie et la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopie
(CPRE) méritent d'être signalées mais n'ont pas encore leur place dans les pays en voie
de développement.
IV - CLASSIFICATION DES URGENCES CHIRURGICALES SELON LA
PRIORITE DE PRISE EN CHARGE
En fonction du temps, on peut distinguer 3 types d'urgence : (9)
IV-1 L'extrême urgence
Les minutes comptent :
La vie du malade est très en danger.
Il s'agit essentiellement des hémorragies massives.
L'intervention demeure l'élément le plus important de la ressuscitation.
IV-2 La première urgence
Les heures comptent :
Une mise en condition opératoire est indispensable et doit être brève.
Un retard abusif risquerait d'entraîner une mort certaine du malade.
Il s'agit essentiellement des péritonites et des occlusions.
IV-3 L'urgence potentielle
On peut attendre 24 heures à quelques jours :
On peut faire quelques investigations pour le diagnostic étiologique ou pour évaluer
la gravité de la maladie.
Sans traitement radical, ces urgences risqueraient d'évoluer vers un état critique
engageant ultérieurement le pronostic vital du malade.
IV-4 Types d'urgence en chirurgie digestive (6)
IV-4-1 Abdomen aigu non traumatique
Affections oesophagiennes
La dissection oesophagienne intramurale spontanée avec rupture.
Les tumeurs bénigne et maligne de l'œsophage peuvent constituer une cause
d'urgence chirurgicale lorsqu'elles se compliquent de troubles mécaniques (douleur,
dyspnée).
Affections gastro-duodénales
Les ulcères gastro-duodénaux perforés ou hémorragiques.
Les volvulus gastriques.
Les diverticules duodénaux deviennent des urgences lorsqu'ils se compliquent
par de phénomène de perforation, de fistulisation, d'occlusion, d'hémorragie digestive
ou d'une inflammation aiguë.
Les tumeurs gastro-duodénales (lymphome, adénocarcinome, tumeur bénigne) peuvent constituer une cause d'urgence chirurgicale lorsqu'elles se compliquent d'occlusion, de perforation ou d'hémorragie.
Affections appendiculairesL'appendicite aiguë constituant un tableau clinique de syndrome
douloureux aigu associé à des vomissements et un trouble du transit.
L'abcès appendiculaire.
La péritonite appendiculaire.
Affections intestinales du grêle
Elles se manifestent en général par une complication :
Obstruction plus ou moins complète
Perforation
Invagination
Occlusion
Une laparotomie en urgence est imposée devant un tableau de douleur abdominale aiguë, vomissement précoce et abondant, collapsus circulatoire et arrêt des matières et des gaz.
Affections intestinales du côlon
Une perforation colique.
Une occlusion colique par obstruction (tumorale, sigmoïdite, fécalome).
Les colites imposent une laparotomie en urgence lorsqu'elles se compliquent
d'une perforation, d'abcédation ou d'une lésion ischémique aiguë.
Les diverticulites coliques perforées.
Le volvulus du côlon.
L'hernie diaphragmatique : en cas de strangulation colique avec risque de
nécrose.
Lésions mésentériques
Mésentère commun et anomalies de rotation : en cas de volvulus aigu total du
grêle l'intervention s'impose.
Une tumeur du mésentère peut être un motif de laparotomie en urgence
lorsqu'elle est révélée par un syndrome abdominal aigu occlusif (invagination).
Les pseudotumeurs kystiques sont les lymphangiomes kystiques et des lésions
rares. Le lymphangiome kystique pouvant se révéler par des douleurs abominables et
des complications (occlusion, hémorragie, infection).
Lésions péritonéales
Une péritonite aiguë généralisée.
La tuberculose péritonéale pouvant se révéler par une occlusion.
Une tumeur péritonéale compliquée de perforation ou d'occlusion.
Les pseudotumeurs et corps étrangers sont en général de découvertes opératoires
lors d'une laparotomie pour occlusion.
La maladie adhérentielle : brides spontanées et post-opératoires, les hernies
internes.
Les hernies internes acquises par un acte chirurgical sont de grandes causes
d'occlusion post-opératoire tardive.
Lésions épiploïques
La hernie épiploïque : cette épiplocèle peut s'étrangler surtout au niveau
ombilical ou épigastrique. Elle peut évoluer vers la nécrose qui impose la laparotomie.
Un infarctus épiploïque spontané.
La torsion favorisée par une fixation épiploïque souvent incomplète.
Les tumeurs épiploïques se révèlent en général au stade de complications
(hémorragie, rupture, torsion) et deviennent un motif d'intervention chirurgicale en
urgence.
Diverticule de Meckel
La laparotomie est indiquée lorsqu'il y a une complication : hémorragie,
perforation, occlusion par volvulus, infection.
Affections vasculairesL'anévrisme des artères digestives
La rupture dans le péritoine ou dans un viscère creux avec hémorragie digestive,
la thrombose et l'embolie, sont souvent révélatrices. Le contexte clinique est le plus
souvent celui d'un hémopéritoine massif imposant l'intervention en extrême urgence.
L'ischémie intestinale et hématome intramural
La thrombose ou l'embolie de l'artère mésentérique supérieure et de ses branches
se traduisent par un tableau aigu d'infarctus entéro-mésentérique conduisant à
l'intervention chirurgicale précoce de désobstruction.
Lésions pariétales
La hernie étranglée.
L'éventration diaphragmatique est rare mais pouvant donner un tableau
d'occlusion colique très atypique.
S. IV-4-2 Traumatisme de l'abdomen (10)C'est un traumatisme intéressant la région comprise entre le diaphragme en haut
et le plancher pelvien en bas, quel que soit le point d'impact.
Celui-ci peut être direct (par traumatisme pénétrant) ou indirect (par choc ou
onde de choc).
Traumatisme fermé de l'abdomenLors des contusions abdominales, un geste chirurgical urgent n'est
systématiquement réalisé que face à un tableau de gravité :
Un état de choc d'emblée
Un hémopéritoine massif
Un hématome rétropéritonéal
Une péritonite généralisée
Tous ceux-ci expliquent l'existence des lésions vasculaires et/ou de la rate, du
foie, des viscères creux.
A.B. Traumatisme abdominal pénétrant
C'est une plaie de la paroi abdominale associée à une effraction du péritoine
pariétal. Ce traumatisme peut être associé à des lésions viscérales intra-abdominales
(plaie perforante) ou à une simple atteinte de la paroi de l'abdomen à distance du point
d'entrée.
L'indication opératoire d'urgence est formelle devant toutes plaies de l'abdomen
car elles peuvent être dangereuses par l'importance de l'hémorragie, par l'existence
d'une éviscération (épiploon, intestin grêle…), par rupture de viscère plein (foie, rate),
par lésion de viscère creux.
On peut avoir :
Une plaie thoracoabdominale : c'est une plaie intéressant de manière concomitante
le thorax et l'abdomen.
Une plaie pelviabdominale : il s'agit de lésions dont le point d'impact initial se situe
le plus souvent dans le pelvis.
Une plaie lomboabdominale : c'est une lésion à point d'impact postérieur, atteignant
l'abdomen après traversée de l'espace rétropéritonéal.
I - MATERIEL ET METHODES
I-1 La période d'étude
Il s'agit d'une étude prospective étalée sur deux mois consécutifs (avril – mai
2004) réalisée au Centre Hospitalier Universitaire d'Antananarivo - Hôpital Joseph
Ravoahangy Andrianavalona.
Pendant cette période, 5929 patients sont venus consulter aux services des
accueils des urgences de l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Parmi ceux-ci,
246 sont hospitalisés pour une pathologie digestive dont 136 opérés pour une urgence
en chirurgie digestive. Ils constituent l'échantillon qui fera l'objet de la présente étude.
Ces malades sont ensuite suivis en post-opératoire jusqu'à leurs sorties de l'hôpital.
I-2 La population d'étude
I-2-1 Critères d'inclusion
Les patients sont inclus selon les critères suivants :
Âgés de plus de 15 ans.
Entrant pour une urgence digestive avec les traumatismes abdominaux digestifs.
Opérés dans les 24 heures suivant son admission dans le bloc des urgences.
Dossiers complets.
I-2-2 Critères d'exclusion
Nous avons exclu de l’étude les syndromes douloureux de l'abdomen de
traitement médical spécifique ainsi que les douleurs abdominales qui ne sont pas
d'origine digestive.
I-3 Lieu de l’étude
Le service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire d'Antananarivo -
Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona se répartit comme suit :
une salle d'accueil faisant office de triage,
une salle de soins de première urgence (pansement, sutures, examens préalables),
une salle de déchoquage,
une salle de réduction orthopédique,
deux blocs opératoires,
un service de réanimation des urgences pour les pré-opérés et les post-opérés (14
lits).
I-4 Les supports
Le relevé des données s'effectue par un examen au lit du malade et à partir des
registres d’hospitalisation. Cinquante paramètres sont étudiés pour ce travail. Une fiche
d'enquête est remplie dès l'examen du patient. Elle est ensuite complétée pour les
examens complémentaires demandés en urgence dès l'obtention de leurs résultats.
Les renseignements recueillis de manière standardisée se composent de trois volets : un
volet pour la salle d'urgence (accueil et réanimation), un pour le bloc opératoire et un
autre pour les services post-opératoires.
I-5 Paramètres à évaluer
Etat civil (sexe, âge, profession, situation familiale, lieu d'habitation)
Antécédents (médical et chirurgical, consultation antérieure effectuée durant les
deux dernières semaines avant l'admission, type de consultation, nombre de
consultation, bilan effectué à l'issu de cette consultation, traitement reçu
préalablement, pathologie intercurrente)
Mode d'amission au service des urgences (type de transfert, durée, jour, mois)
Signes cliniques (signes généraux et signes fonctionnels, signes physiques,
topographie initiale de la douleur)
Bilan paraclinique (biologie, imagerie médicale)
Intervention chirurgicale (date, étiologie retenue)
Pronostic et prise en charge post-opératoire (issue, traitements, séjour post-
opératoire)
I-6 Analyse statistique
T. I-6-1 Méthode d’analyse des paramètres
Statistique descriptive : distribution et fréquence.
Statistique analytique : analyse des causes, des déterminants.
U. I-6-2 Informatique et logiciel
Les données ont été saisies sur les logiciels Winword 2000 et Excel 2000 sous Windows
98 et analysées par le logiciel Epi Info version 6.04 dfr-avril 2001.
II - RÉsultatsII-1 Etat Civil
V. II-1-1 SexeLes urgences chirurgicales d'origine digestive concernent 136
patients. Les femmes représentent 64 % des opérés (87 patientes) contre 36 % d'hommes (49 patients).
W.X.Y.Z.AA.
BB.Figure 9 : Répartition des urgences en chirurgie digestive selon le sexe.
CC.DD.II-1-2 Âge
Dans notre étude qui a duré deux mois : 21 patients sont âgés de 15 à 20 ans, 87
entre 21 et 40 ans, 23 entre 41 et 60 ans et les cinq derniers ont plus de 60 ans.
Figure 10 : Répartition des opérés selon la tranche d'âge.
36%
64%masculinféminin
15,4
64
16,9
3,7
0
10
20
30
40
50
60
70
pour
cent
age
des
patie
nts
15-20 21-40 41-60 >61
tranche d'âge
II-1-3 Profession
Tableau 2 : Répartition des malades selon la profession.
PROFESSION FREQUENCE POURCENTAGE
Secteur primaire (agriculteur, éleveur) 17 12,5 %
Secteur secondaire ( artisan, salarié industriel) 27 19,9 %
Secteur tertiaire (commerce, administration) 30 22,1 %
Elèves et étudiants 25 18,4 %
Autres (ménagère, chômeur) 29 21,3 %
Profession non spécifiée 8 5,9 %
TOTAL 136 100 %
EE.FF.II-1-4 Situation matrimoniale
0 0
44,1
53,7
2,20
10
20
30
40
50
60
pour
cent
age
des
opér
és
union libre divorcé célibataire marié(e) veuf(ve)
Figure 11 : Situation matrimoniale des malades.
II-1-5 Répartition géographique des malades
91 de nos patients (66,9 %) habitent dans la ville tandis que les 45 autres
viennent de la campagne (33,1 %). La campagne est définie par une distance supérieure
à un rayon de 30 km de la capitale.
II-2 Antécédents médicaux
II-2-1 Pathologie antérieure sur le tube digestif
41 patients sur les 136 ont déjà eu un antécédent de pathologie digestive
(gastrite, ulcère, colopathie fonctionnelle, hémorroïdes). 26 d'entre eux sont traités sous
prescription médicale stricte et les 15 autres ont fait une automédication abusive.
II-2-2 Consultation antérieure
Le nombre des patients ayant fait des consultations (67 cas) durant les deux
dernières semaines précédant leurs admissions au service des urgences est sensiblement
égal aux nombres des patients n'ayant pas fait de consultation préalable (69 cas).
Le nombre de consultations varie de une à six fois.
18 de ces patients ont fait des consultations dans des centres de soins publiques.
48 de ces patients ont fait des consultations dans des centres de soins privés.
Seul un patient a consulté un tradipraticien dans notre étude.
6
35
12
biologie
radiographie
échographie
scanner
radiographie-échographie
Figure 12 : Examens paracliniques effectués avant l'admission à l'hôpital.
11,8 % ont eu des antibiotiques et 15,4 % ont reçu d'autres médicaments
(antispasmodiques, anti-inflammatoires).
15 patients (11 %) ont eu des pathologies intercurrentes (autre que sur le tube
digestif) lors de cette étude.
II-3 Antécédents chirurgicaux
Tableau 3 : Répartition des malades selon les antécédents chirurgicaux.
PATIENTS FREQUENCE POURCENTAGEAvec antécédent chirurgical 18 13,2 %Sans antécédent chirurgical 118 86,8 %TOTAL 136 100 %
Tableau 4 : Répartition des interventions chirurgicales antérieures.
INTERVENTION
CHIRURGICALEFREQUENCE POURCENTAGE
Tube digestif 9 6,6 %Autres 9 6,6 %TOTAL 18 13,2 %
II-4 Mode d'admission au service des urgences
Il a duré plus de six heures pour la majorité des patients 112 cas soit 82,4 % de
la population étudiée.
Seul 35 patients ont bénéficié d'une liaison médicale lors des transferts (25,7 %)
tandis que les autres restants sont venus de leurs propres initiatives au service ou
amenés soit par la famille, soit par un tiers.
Durant cette étude on a constaté que les malades entrent pour une hospitalisation
surtout le vendredi (22,1 %) ainsi que le mardi (19,9 %). Durant les deux mois d'étude,
le nombre des entrants opérés du tube digestif admis aux urgences est égal (68 pour le
mois d'avril et 68 pour le mois de mai).
Le nombre des entrants aux urgences atteint son maximum dans la 1ère et la 4ème
semaine les deux mois confondus.
II-5 Examen clinique
II-5-1 Signes généraux
Tableau 5 : Fréquence de la fièvre chez les patients.
I - FIEVRE FREQUENCE POURCENTAGEoui 42 30,9 %non 94 69,1 %
II - TOTAL 136 100 %
14 % (19 cas) de nos patients sont arrivés aux urgences en état de choc.
II-5-2 Signes fonctionnels et signes physiques
Tableau 6 : La douleur abdominale : délai entre le début et l'admission aux
urgences.
NOMBRE DE JOURS FREQUENCE POURCENTAGE< 3 jours 82 60,30 %4-7 jours 38 27,90 %> 8 jours 16 11,80 %
TOTAL 136 100 %
101 (74,3 %) de ces douleurs sont apparues brutalement contre 35 d'apparition
progressive.
La moitié de ces patients ont eu des vomissements soit 69 patients (50,7 %).
28 ont fait un arrêt des matières (20,6 %) et 35 un arrêt des gaz (25,7 %).
72,1 % (98 cas) ont fait une défense abdominale lors de la palpation. 6,6 % ont fait une
contracture (9 cas). 28 patients ont un météorisme abdominal à la percussion.
106 patients (77,9 %) n'ont pas été touchés (examen du toucher pelvien).
Tableau 7 : Topographie initiale de la douleur abdominale.
TOPOGRAPHIE FREQUENCE POURCENTAGEhypochondre gauche 2 1,5 %hypochondre droit 5 3,7 %fosse iliaque gauche 3 2,2 %fosse iliaque droite 55 40,4 %épigastre 24 17,6 %périombilical 24 17,6 %flanc gauche 3 2,2 %flanc droit 3 2,2 %inguinal gauche 2 1,5 %inguinal droit 2 1,5 %hypogastre 13 9,6 %TOTAL 136 100 %
II-5-3 Examens paracliniques
Seuls 9,6 % ont fait l'objet d'un hémogramme en urgence. 57 patients ont pu
bénéficier de la radiographie de l'abdomen sans préparation en urgence : 44 de ces
derniers ont montré un cliché anormal avec des fois des images pathognomoniques.
Un seul cliché de radiographie cœur-poumons a été demandé en urgence en
guise de confirmation diagnostique. Dix échographies abdomino-pelviennes sont
effectuées dont sept se sont avérées anormales.
Le scanner n'a pas du tout été demandé en guise d'apport à une confirmation
diagnostique. Il s’avère être absent sur le lieu de l’étude.
II-6 Interventions chirurgicales
Les nombres d'interventions sont plus élevés le vendredi (20,6 %) et le mardi
(17,6 %) ce qui concorde avec l'effectif élevé des entrants aux urgences à ces jours.
Le nombre des malades opérés est similaire au mois d'avril et au mois de mai.
II-7 Prises en charge post-opératoires
Tous les patients opérés ont reçu de l'antibiotique en mono, bi ou trithérapie
(bêtalactamine et/ou aminoside et/ou imidazolé). 42,6 % (58 cas) ont reçu des anti-
inflammatoires. 61,8 % (84 cas) ont reçu un antalgique-antipyrétique.
Sur les 136 patients, quatre (2,9 %) sont décédés après l'intervention (d'une
durée de moins de 6 heures après l'intervention). Les 132 restants sont traités et sont
sortis de l'hôpital. Les étiologies des décès se distribuent comme suit : un pour une
péritonite, un pour une appendicite compliquée, un pour une occlusion du grêle et un
pour une occlusion du côlon.
Tableau 8 : La durée du séjour post-opératoire.
NOMBRE DE JOURS FREQUENCE POURCENTAGE < 5 jours 84 61,8 % 6 - 10 jours 35 25,7 % 11 - 15 jours 12 8,8 % > 16 jours 5 3,7 % TOTAL 136 100 %
II-8 Etiologies per-opératoires
56%
15%
19%
4%4%2%
appendicite
péritonite
occlusionintestinaletraumatismeabdominalhernieétrangléepathologieassociée
Figure 13 : Répartition des urgences en chirurgie digestive.
III – APPENDICITE AIGUE
Les urgences en chirurgie digestive concernent 136 patients opérés au bloc
opératoire du service des urgences de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona
durant les deux mois de l'étude. L’appendicite aiguë représente 55,9 % (76 cas) du total
de ces urgences digestives représentant ainsi la première pathologie en urgence
digestive.
III – 1 Âge et sexe
82,9 % des 76 patients sont de sexe féminin contre seulement 17,1 % de sexe
masculin. On note aussi une prédilection de l’affection pour la tranche d’âge de 21 à 40
ans qui représente 67,1 % des appendicectomisés (51 cas).
69,7 % de ces patients (53 cas) habitent en ville.
Figure 14 : Répartition des appendicectomisés selon l'âge.
19,7
67,1
13,2
0
10
20
30
40
50
60
70
pour
cent
age
des
patie
nts
appe
ndic
ecto
mis
és
15 - 20 21 - 40 41 - 60
tranche d'âge
B. III-2 Antécédents médicaux et chirurgicaux
Dans les antécédents, on relève 48,7 % (37 cas) de consultation antérieure durant
les deux dernières semaines avant l'admission aux urgences. Le nombre de consultations
effectué varie entre un à trois fois pour ces patients.
Il faut noter que 38,2 % de ces patients ont fait leur première consultation dans
les structures sanitaires privées (cliniques, cabinets), soit 29 patients.
publique78%
privée22%
publiqueprivée
Figure 15 : Pourcentage des consultations dans les deux semaines avant l'admission aux
urgences.
III-3 Le délai diagnostique
Le délai entre le début de la symptomatologie et l’admission aux urgences de
l’hôpital est en moyenne de quatre jours, avec des extrêmes allant de deux heures à deux
mois et demi.
L'admission à l’hôpital est supérieure à six heures pour 80,3 % des patients. Une
admission est définie par une hospitalisation immédiate du patient au service des
urgences.
Seulement 21 malades, soit 27,6 % des appendicectomisés, s’étaient présentés à
l’accueil des urgences orientés par une équipe médicale (transférés par ambulance ou
porteur d'une lettre de liaison médicale). Les 72,4 % restant y viennent directement sans
assistance médicale.
III-4 Symptomatologie
Le début a été marqué par une douleur de la fosse iliaque droite dans 67,1 %
(soit 51 malades) et une douleur épigastrique dans 10,5 % (soit huit malades).
Tableau 9 : Topographie initiale de la douleur abdominale lors d'une
appendicite aiguë.
TOPOGRAPHIE INITIALE DE
LA DOULEURFREQUENCE POURCENTAGE
hypochondre gauche 0 0 %
hypochondre droit 5 6,6 %
fosse iliaque gauche 0 0 %
fosse iliaque droite 51 67,1 %
épigastre 8 10,5 %
périombilical 5 6,6 %
flanc gauche 0 0 %
flanc droit 2 2,6 %
inguinal gauche 1 1,3 %
inguinal droit 0 0 %
hypogastre 4 5,3 %
TOTAL 76 100 %
Le tableau clinique à l’admission associe deux ou plusieurs signes:
douleurs et vomissements dans 44,7 % des cas,
douleur et fièvre chez 23 malades (30,3 % des cas),
douleur avec une défense chez 51 malades (67,1 % des cas) et enfin on a noté un
état de choc associé au syndrome appendiculaire lors de cette étude.
Chez les 72,4 % de ces patients (55 cas) le toucher pelvien n'a pas du tout été exécuté.
III-5 Bilan paraclinique
Les examens biologiques se sont limités à la numération formule sanguine. Chez
plus de la moitié des malades 92,1 % elle n'a pas été demandée.
La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) a été demandée pour 15
malades. Elle s’est révélée normale dans dix cas et a mis en évidence des images
pathologiques sous-jacentes dans cinq cas (stercolithe calcifié, niveaux hydroaériques).
III-6 Terrains
Nous avons observé quatre cas d’appendicites aiguës sur terrains non habituels
(à savoir des femmes enceintes). Au total, on note :
un tableau franc d’appendicite aiguë chez 73 malades ,
un syndrome appendiculaire avec une occlusion du grêle chez trois patients,
un abcès appendiculaire chez deux des malades,
un cas de perforation appendiculaire.
III-7 Traitements
Une intervention chirurgicale urgente a été la sanction thérapeutique dans tous
les cas.
La préparation pré-opératoire a toujours été mise en route par l’équipe de
réanimation du service des urgences. Elle consiste en la pose d’une voie veineuse
périphérique, quel que soit l’état général du patient, et en l’administration de soluté de
perfusion additionnée d’antibiotiques.
Indépendamment du traitement reçu avant leur admission au service des
urgences, une antibiothérapie est instituée systématiquement en per-opératoire et est
continuée dans le service des post-opérés ou dans le service de la réanimation pendant
cinq à sept jours. Il s’agit d’une monothérapie (bêtalactamine) en cas d’appendicite
simple ou d’une association bêtalactamine – aminoside - imidazolé en cas de
contamination de la cavité abdominale dans les complications.
III-8 Les suites opératoires
Selon leur état à la sortie du bloc opératoire, tous les malades sont dirigés, soit
au service de chirurgie viscérale soit en réanimation intensive.
Les suites ont été simples dans 75 cas, soit 98,7 % du total. Il faut déplorer un
cas de décès parmi ces appendicectomisés chez un patient ayant une appendicite aiguë
associée à une péritonite. Le décès est survenu à la 4ème heure après l'intervention.
La durée moyenne d’hospitalisation chez les 92,1 % des patients a été inférieure à cinq
jours, soit 70 cas. Pour les cinq derniers elle varie de six à dix jours.
IV - OCCLUSION INTESTINALE AIGUE DU GRELE
IV -1 Âge et sexe
Sur les 136 patients, 26 ont été opérés pour une occlusion du grêle.
On a encore noté dans cette pathologie une prédominance féminine : 16 femmes (62 %
des patientes ayant une occlusion intestinale aiguë du grêle) contre dix hommes.
62%
38%
femmehomme
Figure 16 : Répartition des occlusions intestinales aiguës du grêle selon le sexe.
La figure suivante résume la répartition de l'occlusion du grêle par tranche d'âge.
11,515,4
69,2
3,8
0
10
20
30
40
50
60
70
pourcentage des patients
15-20 21-40 41-60 >61âge des patients
Figure 17 : Fréquence de l'occlusion aiguë du grêle selon l'âge
Dix patients sur 26 ont déjà été traités pour une pathologie du tube digestif. 15
ont par contre fait une consultation durant les deux dernières semaines dont six dans des
centres de soins publics, huit dans des centres privés et un chez un tradipraticien.
12 patients ont déjà subi une intervention chirurgicale dont les six se sont déroulées sur
le tube digestif.
IV-2 Le délai diagnostique
20 patients sur 26 sont admis au service des urgences pour une durée supérieure
à six heures après le début de la symptomatologie. Dix patients ayant eu une occlusion
du grêle ont été référés et transférés aux urgences de l'Hôpital Joseph Ravoahangy
Andrianavalona par une équipe médicale.
Le délai moyen entre le début de la symptomatologie et l’admission aux
urgences est de huit jours. Quatre malades (15,5 %) ont été admis plus de dix jours
après le début de la symptomatologie.
Tableau 10 : Durée séparant le début de la douleur et l'admission aux urgences.
DELAI ENTRE LE DEBUT DE LA
DOULEUR ET L'ADMISSION (JOUR)NOMBRE POURCENTAGE
0 - 5 19 73,3 %6 - 10 4 15,3 %> 10 3 11,4 %TOTAL 26 100 %
GG.HH. IV-3 Clinique
Dix malades sont admis aux urgences dans un état de choc. Cet état est associé à
de la fièvre chez huit malades.
L’occlusion intestinale aiguë est un syndrome de description complexe dont il
est impossible de tracer un tableau schématique exact compte tenu des aspects
multiples. On a longtemps décrit ce qu’on appelle le “carré traditionnel” : les douleurs
abdominales, les vomissements, l’arrêt des matières et des gaz et le météorisme
abdominal.
Tableau 11 : Les signes cliniques dans les occlusions aiguës du grêle.
SIGNES CLINIQUES FREQUENCE POURCENTAGE douleur abdominale 26 100 %vomissement 19 73,1 %arrêt des matières 17 65,4 %arrêt des gaz 19 73,1 %météorisme abdominal 17 65,4 %
Le tableau 11 résume l'existence de la tétrade symptomatique chez les 26
malades. La douleur abdominale est le signe constant retrouvé chez tous les patients ;
c’est le symptôme auquel le malade attache la plus grande importance.
Les vomissements sont fréquents et retrouvés chez 19 malades, abondants,
alimentaires puis bilieux, rarement de simples nausées ont été découvertes.
L’arrêt des matières est retrouvé dans 65,4 % des cas et celui des gaz dans 73,1
%. Le météorisme abdominal est présent chez 17 malades (65,4 %).
II. IV-4 Examens paracliniquesLa radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) est l’examen essentiel et
disponible en urgence. Aussi la radiographie de l'abdomen sans préparation a été
pratiquée chez 92,3 % des malades (24 cas) . Il a permis dans tous les cas de confirmer
le diagnostic suspecté lors de l'examen clinique.
La numération formule sanguine : deux patients seulement ont bénéficié d'une
numération formule sanguine faite en urgence.
Tableau 12 : Mécanisme, étiologie et fréquence des occlusions aiguës du grêle.
TYPE MECANISME ETIOLOGIEA. NO
MBRE
POURCENTAGE
Occlusions
mécaniques
strangulation
volvulus 9 34,61 %
brides et adhérences 12 46,15 %
invagination intestinale 2 7,69 %
obstructionatrésie du grêle 1 3,84 %
paquet d'ascaris 2 7,69 %
I - T
O
T
A
L
26 100 %
IV-5 Evolution
Le but du traitement chirurgical quelle que soit l’étiologie est de lever l’obstacle
ou de dériver simplement le cours des matières par une stomie ou une dérivation
interne.
De nos 26 patients traités chirurgicalement, il faut noter un cas de décès survenu
deux heures après l’intervention. Les 25 patients restants sont transférés en service de
réanimation chirurgicale d'abord puis transférés par la suite en service de chirurgie
viscérale. 15 malades ont eu une suite simple. Dix des opérés de l'intestin grêle ont eu
une suppuration pariétale.
Tableau 13 : Séjour post-opératoire.
NOMBRE DE JOURS NOMBRE DE PATIENTS POURCENTAGE 0 - 5 4 15,4 %6 - 10 15 57,7 %11 - 15 5 19,2 %> 16 2 7,7 %
TOTAL 26 100 %
V - OCCLUSION INTESTINALE AIGUE DU COLON
Sur les 136 opérés en urgence chirurgicale digestive, l'occlusion du côlon
représente 3 % de la totale, soit quatre cas. Les quatre cas d'occlusions du côlon se
répartissent en trois femmes pour un homme. L'âge moyen est de 30 ans avec des
extrêmes de 19 et 87 ans.
Dans les antécédents, on relève un cas d'intervention chirurgicale abdominale
antérieure et deux cas de pathologies antérieures sur la sphère digestive.
Trois consultations durant les deux dernières semaines sont enregistrées dont les
deux se sont déroulées dans des centres de soins publics et un dans le privé.
Le délai entre le début de la symptomatologie douloureuse et l'admission au
service des urgences est de 15 jours pour les deux cas et pour l'autre moitié elle a été
inférieure à deux jours.
A part la douleur, la symptomatologie fonctionnelle est dominée par les
vomissements (100 % des cas). La notion d'arrêt des matières et des gaz est notée dans
50 % des cas. L'examen physique montre un météorisme abdominal (75 %) accompagné
d'une contracture abdominale généralisée.
La radiographie de l'abdomen sans préparation est réalisée chez deux patients et
confirmant dans les deux cas le siège de l'occlusion.
L'intervention chirurgicale est menée par voie médiane à cheval sur l'ombilic et
agrandie à la demande. Le volvulus du côlon représente 100 % de l'étiologie de ces
occlusions du côlon.
Dans cette série un décès est à déplorer chez le plus âgé (87 ans) survenu six
heures après l'intervention. Les suites opératoires ont été simples pour les trois derniers
avec un séjour post-opératoire d'une durée moyenne de dix jours.
VI - PERITONITE
VI-1 Âge et sexe
La péritonite a été recensée chez 28 patients. La tranche d'âge moyenne est de 21
- 40 ans (64,3 %) avec des extrêmes de 15 à 87 ans. L’échantillon comprend 18
hommes contre 10 femmes soit un sex-ratio de 2/1.
7,121,4
64,3
7,1
010203040506070 pourcentage des patients
15 - 20 21 - 40 41 - 60 > 61tranche d'âge (an)
Figure 18 : Fréquence des péritonites aiguës selon l'âge des patients.
VI- 2. Délai diagnostique
15 patients ont effectué des consultations durant les deux dernières semaines
avant leurs admissions au service des urgences. 11 des malades ont fait une consultation
dans un centre médical privé de la ville. Trois autres ont fait des consultations dans des
centres de santé publique (10,7 %) et un patient a consulté un mpanotra gasy.
6
15
41221
12
0246810121416
1 2 3 4
nombre de patients
nombre deconsultation dansles 2 dernièressemaines avantl'admission
Figure 19 : Nombre de consultation effectuée par patient dans les deux dernières
semaines précédant l'admission.
Quatre patients ont déjà subi une intervention chirurgicale antérieure dont deux
sur le tube digestif et deux autres sur la sphère génito-abdominale.
Seulement 10,7 % des malades avaient été admis aux urgences avant la 6ème
heure après le début symptomatologie, soit trois cas. Le transfert assuré par une équipe
médicale est relevé dans 17,9 % des cas (cinq patients). On note que 32,1 % des patients
sont arrivés aux urgences dans un état de choc.
Les signes digestifs étaient marqués par un syndrome douloureux abdominal quasiconstant.
Tableau 14 : Durée séparant le début de la douleur et l'admission aux urgences.
DEBUT DE LA DOULEUR - ADMISSION
URGENCES (JOURS)
A. NOMBRE
POURCENTAGE
< 1 3 10,7 %1 5 17,9 %2 6 21,4 %3 3 10,7 %
4 4 14,3 %5 1 3,6 %7 4 14,3 %11 1 3,6 %60 1 3,6 %
TOTAL 28 100 %
Les touchers pelviens sont faits dans deux cas seulement.
Tableau 15 : Topographie initiale de la douleur abdominale lors d'une péritonite.
TOPOGRAPHIE INITIALE DE LA
DOULEURFREQUENCE POURCENTAGE
hypochondre gauche 1 3,6 %hypochondre droit 0 0 %fosse iliaque gauche 1 3,6 %fosse iliaque droite 2 7,1 %épigastre 9 32,1 %périombilical 11 39,3 %flanc gauche 0 0 %flanc droit 1 3,6 %inguinal gauche 0 0 %inguinal droit 0 0 %hypogastre 3 10,7 %TOTAL 28 100 %
VI-3.Bilan paraclinique
La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) a été réalisée chez 22
patients (78,6 %). Tous les clichés ont montré une anomalie dont 17 images de croissant
gazeux interhépato-diaphragmatique, signant un pneumopéritoine. Dans les autres
images on a des niveaux hydroaériques ou des grisailles diffuses de tout l'abdomen.
Aucun patient n'a bénéficié d'une échographie abdominale en urgence.
Par contre la numération formule sanguine est effectuée pour 20 patients.
Tableau 16 : Les mécanismes et les causes de la péritonite.
TYPE MECANISME ETIOLOGIENOMBRE DE
PATIENTS
secondaires
perforationulcère 12iléale 3appendiculaire 2
diffusiontuberculeuse 1appendiculaire 2
traumatisme par arme blanche 1secondaires associée à une occlusion 7TOTAL 28
VI-4 Evolution
Indépendamment de toute étiologie, l’évolution a été simple chez six malades
soit 21,42 % de l’échantillon. Chez les 77 % les complications post-opératoires
rencontrées sont surtout la suppuration pariétale et le retard de la reprise du transit. Un
malade est décédé au cours de cette étude en post-opératoire pour une complication
respiratoire.
Tableau 17 : La durée du séjour post-opératoire.
SEJOUR POST-
OPERATOIREFREQUENCE POURCENTAGE
0 - 5 2 7,1 %6 - 10 16 57,1 %11 - 15 8 28,6 %> 16 2 7,1 %TOTAL 28 100 %
VII - LES TRAUMATISMES ABDOMINAUX
Les plaies abdominales avec atteinte de la sphère digestive en pratique civile
représentent dans cette série 1,5 % des urgences chirurgicales digestives. Tandis que la
contusion abdominale en représente les 2,2 %.
Cinq patients sont admis pour un traumatisme de l’abdomen et tous sont de sexe
masculin. L'âge moyen est de 30 ans.
Tableau 18 : Circonstance de survenue des traumatismes abdominaux.
CIRCONSTANCES DE
SURVENUE
CONTUSION
ABDOMINALE
PLAIE PENETRANTE
DE L'ABDOMEN
accident de la voie publique 1 0
accident à responsabilité
civile1 1
suicide 0 1
autres (accident de travail,
sport)1 0
Tableau 19 : Agent de l'agression dans les traumatismes abdominaux.
II - AGENT CAUSALCONTUSION
ABDOMINALE
PLAIE PENETRANTE
DE L'ABDOMEN
arme blanche (couteau,
massue)1 1
arme à feu 0 1
corne de zébu 1 0
ballon de rugby 1 0
Le type principal de traumatisme est une contusion abdominale dans trois
cas. Les deux derniers cas sont des plaies abdominales par arme blanche et par arme à
feu. On note un cas d'accident de travail chez un bouvier encorné par un zébu avec un
hématome rétropéritonéal.
L'agent causal des plaies abdominales par leur fréquence se répartit comme suit :
Un cas illustré par une tentative d'autolyse par couteau avec des atteintes multiples
du tractus digestif.
Un autre cas provoqué par une arme à feu avec atteinte du foie.
Aucun décès n'est à déplorer après une intervention systématique par laparotomie.
Les suites opératoires ne sont pas grevées de complications avec un séjour post-
opératoire en moyenne de 14 jours.
VIII – HERNIE ETRANGLÉE
Des 136 patients opérés en urgence d'une pathologie concernant le tube digestif,
on a recensé 6 hernies étranglées (4,4 % de la population d'étude).
Figure 20 : Répartition de la hernie étranglée par rapport aux autres urgences en
chirurgie digestive
Parmi ces opérés l'âge moyen est de 31 ans. La prédominance masculine est nette avec
cinq hommes (soit 83,3 %) pour une femme.
4%
96%
hernie
autresurgencesdigestives
Figure 21 : Répartition de la hernie étranglée selon le sexe.
Un de ces patients a déjà subi une intervention chirurgicale antérieure.
La durée entre le début de la symptomatologie et l'admission au service des
urgences varie en moyenne de quatre jours avec un extrême de trois mois.
La topographie initiale de la douleur se situe surtout dans la région inguinale et
plus précisément dans la partie droite dans les 83 % des cas.
Aucun décès n'est à déplorer. Les suites opératoires sont simples avec un séjour
post-opératoire en moyenne de quatre jours.
83,3
16,7
0102030405060708090
pour
cent
age
des
patie
nts
masculin féminin
sexe des patients
III - I - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Les douleurs abdominales aiguës de l'adulte représentent le motif les plus
fréquents de consultation dans un service hospitalier d'urgence. La prise en charge de
ces douleurs diffère selon leurs étiologies et nécessite ainsi un geste médical ou une
intervention chirurgicale.
Dans cette partie de notre travail, nous allons voir d'abord les données globales
sur les urgences en chirurgie digestive. Ensuite on va commenter une par une les
différentes pathologies rencontrées selon leurs spécificités.
IV - I-1 Urgence en chirurgie digestiveD'avril en mai 2004, 246 patients sont admis au sein du service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire d'Antananarivo pour une pathologie de l'appareil digestif. 136 de ces patients nécessitent une intervention chirurgicale digestive en urgence et ont fait l'objet de notre étude prospective épidémiologique.
En effet, les urgences digestives constituent une part importante des activités du service des urgences. Dans cette étude, elles représentent 15,86 % de l'activité globale du service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire d'Antananarivo. Dans les années 1990, à Ouagadougou dans le centre hospitalier national, la chirurgie viscérale tient la deuxième place des urgences, après la traumatologie (68,6 %), avec 44,2 % de chirurgie digestive (11) (12). Au Niger, cette entité constitue 10 - 15 % de l'activité de tout l'hôpital de Niamey (médecine incluse) (13). Ces constatations africaines corroborent également avec la nôtre.
La revue de la littérature, reprenant les articles qui proposent une
estimation des pathologies digestives opérées en urgence, met en évidence
d'importantes différences d'un continent à l'autre : de 71,3 % à 15 % (14). En
effet, une étude menée en France stipule que parmi les patients hospitalisés en
urgence pour un syndrome abdominal aigu d'origine digestive, seule une faible
part (15 %) nécessite un geste chirurgical spécifique.
Le tableau ci-dessous présente la comparaison de la prévalence des affections
chirurgicales digestives opérées en urgence responsables des douleurs abdominales
aiguës en France (3772 dossiers de l'Association de Recherche en Chirurgie) et à
Dakar (694 abdomens aigus opérés en 1995 à l'Hôpital Principal) (15).
Tableau 20 : Comparaison des urgences digestives en France et à Dakar.
FRANCE % A. SENEGAL %appendicites (toutes formes) 26 33perforation d'ulcère 4 6autres péritonites 2 9hernies étranglées 3 10autres occlusions 9 11 (dont 1/2 volvulus)
D'après ce tableau, entre les modèles pathologiques rencontrés en Europe et ceux
que l'on voit en Afrique, il existe des variations de fréquence relative des
différentes urgences abdominales d'origine digestive.
Ceci s'explique par le fait qu'en Afrique l'urgence abdominale arrive à l'hôpital à un
stade évolué, ce qui peut faciliter le diagnostic et la décision mais cela donnerait des
résultats aberrants.
Dans les pays occidentaux, le malade n'est opéré qu'après une exigence de
preuve biologique et/ou de l'imagerie pour la confirmation du diagnostic initial. Les
résultats d'examens paracliniques usuels sont ainsi rapidement obtenus. Dans les pays
en voie de développement, le plateau technique n'offre pas encore toutes les possibilités
qu'on peut attendre de l'imagerie et du laboratoire.
Cette fréquence élevée des urgences digestives en démontre la lourde
responsabilité, des chirurgiens malgaches et africains en général, sur la prise en charge
de ces douleurs abdominales. Mais elle démontre aussi la difficile tâche des personnels
du service des urgences d'évaluer correctement chaque patient admis en hospitalisation.
I-1-1 EpidémiologiePour l'ensemble de nos patients admis pour une urgence chirurgicale digestive,
on constate une nette prédominance féminine ( un homme pour deux femmes).
Mais dans d'autres études faites en Afrique : les urgences en chirurgie digestive
concernent principalement l'adulte de sexe masculin (16) (17) (18) (19).
L'âge moyen de nos patients opérés dans notre série est de 30 ans (64 % de la
population d'étude). On constate dans cette étude que le nombre des opérés pour une
chirurgie digestive en urgence croît à partir de 15 ans pour atteindre un pic entre 21-40
ans. Les hospitalisés en urgence pour le même motif décroissent vers l'âge de 41-50 ans
pour atteindre son taux le plus bas (3,7 %) à partir de 61 ans et plus. En se référant aux
études d'Harouna et de Datubo-Brown respectivement au Niger et à l'université de Port
Harcourt (Ouest de l'Afrique), notre série se rapproche des leurs. Les urgences en
chirurgie digestive sont l'apanage de l'adulte jeune (16) (19). Ceci s'explique par la
fréquence élective de certaines affections dans cette tranche d'âge de la population.
Toutes les catégories socio-professionnelles sont touchées dans un même degré
(18 à 22 %) sauf dans le secteur primaire et dans les professions non spécifiées. La
situation professionnelle est un peu plus diminuée pour le secteur primaire (agriculteur
et éleveur) car cet échantillon illustre bien le contexte professionnel des zones rurales.
Le cadre de notre étude étant situé dans une zone urbaine ne permet pas une
classification large de ce paramètre professionnel.
Les patients mariés sont les plus prédominants parmi les opérés de notre étude et
reflètent encore la partie de la population la plus touchée c'est à dire les adultes jeunes
entre 21 - 40 ans.
Géographiquement, 66,9 % de nos patients habitent en ville et les 33,1 % restant
viennent des campagnes et des zones périphériques. Ces résultats ne permettent pas de
faire une généralisation géographique car le lieu de recrutement comme on l'a déjà
stipulé un peu plus haut se trouve en ville. Ceci explique ainsi le faible taux de la
population rurale dans cette série.
V - I-1-2 Antécédents et consultation pré-hospitalière
Dans les antécédents médicaux, la notion de pathologie antérieure sur le tube
digestif n'est retrouvée que dans 30 % des cas. Ce paramètre nous permet de suivre si
les pathologies contractées par le patient sont grevées de chronicité ou se classent
vraiment dans le registre des douleurs abdominales aiguës. Ces pathologies sont surtout
illustrées par les douleurs abdominales non spécifiées, les colopathies fonctionnelles et
l'ulcère.
Tandis que les 11 % ont fait une automédication excessive. 19,1 % de ces
patients ont été suivis par des médecins et sont traités régulièrement. Dans notre série on
retrouve les mêmes résultats statistiques d'antécédents de douleurs abdominales non
spécifiées et de colopathies fonctionnelles qu'en France ou au Canada (20) (21). Une
étude française montre que derrière ces manifestations fonctionnelles se cachent des
pathologies chirurgicales de diagnostic méconnu durant l'hospitalisation ou consultation
antérieure. Mais 9 % de ces douleurs abdominales non spécifiées dans une étude de
Lukacs s'avère être des appendicites histologiquement prouvées (22).
Ces différentes constatations nous permettent d'attirer la vigilance de tous les
chirurgiens sur la nécessité d'une suivie régulière des patients ayant eu des antécédents
de pathologie digestive principalement les douleurs abdominales non spécifiées et les
colopathies fonctionnelles. Une investigation paraclinique à distance de l'épisode
douloureux initial avec un suivi en consultation externe suffiront à retrouver une
pathologie chirurgicale méconnue au départ.
Le nombre des personnes ayant effectué une consultation (67 cas) durant les
deux dernières semaines avant l'admission aux urgences est semblable au nombre des
entrants directs (69 cas) au service des urgences du CHU-A JRA.
Le nombre des consultations effectuées varie pour la majorité entre une à deux
fois (45,6 %) en allant d'un extrême à six fois. Une consultation effectuée chez un
tradipraticien est à noter. Lors de ces consultations, celles faites dans des centres de
soins privés prévalent. En effet, 35,3 % des consultations se déroulent dans
les centres de soins privés contre 13,2 % dans les centres publics.
Quelques observations peuvent être tirées de ces chiffres :
Les douleurs abdominales aiguës motivant une consultation en urgence se
retrouvent surtout dans les centres de soins privés. L'éventail pratique des services
offerts par ces centres est à la hauteur des attentes des patients (accessibilité facile
en ville, absence de longue file d'attente, identification préalable du médecin
consultant, connaissance des tarifs de soins et honoraires de la consultation,
connaissance des tranches horaires des rendez-vous pour une consultation).
Tout ceci est à l'inverse des facettes rencontrées sur le plan du service sanitaire dans
les centres de soins publics. Le recours pour un simple avis médical (se renseigner,
être rassuré pour la maladie) génère déjà un volume horaire d'une demi-journée de
perdue pour les citadins. La disponibilité des médecins hospitaliers aux urgences
dépend largement du déroulement des heures de visite ou du changement des
équipes après le tour de garde.
Une longue attente à l'accueil avant d'être reçu par un médecin et après avoir réglé
les différentes formalités administratives (cession, bureau des entrées) est
remarquée. Ce délai d'attente avant d'être reçu par un médecin est une des
principales raisons motivant les consultations dans des centres de soins privés.
Mais sans pour autant délaisser les centres publics, les patients considèrent le centre
hospitalier universitaire et les lieux étatiques comme le dernier recours salvateur. Après
avoir usé l'arsenal thérapeutique ainsi que les examens paracliniques des centres de
soins privés la plupart des patients se tournent vers le service des urgences des centres
de soins publics qui répond ainsi à une nouvelle attente en terme de prise en charge.
Les patients ayant eu des traitements (11 – 15 %) lors de la consultation durant les
deux dernières semaines ont eu pour la plupart une pathologie intercurrente avec la
douleur aiguë abdominale.
L'antécédent chirurgical sera évalué dans le registre de la pathologie occlusive un
peu plus bas.
Le transfert dans un centre hospitalier de référence est un des paramètres clés de
toute situation en urgence.
Durant les deux mois d'étude, le registre de l'accueil aux urgences a enregistré 5929
consultations. Parmi ces dernières s'inscrivent nos 136 patients opérés pour une urgence
chirurgicale d'origine digestive.
VI - I-1-3 Admission et symptomatologie
Le délai entre le début de la symptomatologie et l'admission de ces patients aux
urgences est supérieur à 6 heures pour les 82,4 % (soit 112 cas) et est en moyenne de
deux jours.
L'évacuation vers l'hôpital survient en moyenne entre la 24ème et la 72ème heures. La
même observation est rapportée par Harouna lors des études antérieures effectuées au
Niger (13). La moyenne qu'il rapporte est de 48 heures. Ainsi comme principales causes
de ces évacuations tardives nous en retenons deux. Les causes liées au centre de soins
initiaux et les causes liées au patient lui-même.
Pour les facteurs liés au centre de soin initial :
Le patient n'est transféré qu'après l'échec d'un traitement médical chez un médecin
libre.
Le temps d'organisation de l'évacuation sanitaire d'un centre sanitaire privé vers le
centre hospitalier d'urgence de référence est retardé par les aléas administratifs de ce
centre de soin privé (cas d'un dispensaire de société retrouvé dans notre série).
Pour les facteurs liés au patient :
Les cultures et les croyances sont encore forcément présentes dans la vie
quotidienne de la communauté malgache et africaine en général. Il faut en tenir
compte car elles influencent d'une façon ou d'une autre le comportement du patient
vis-à-vis de sa maladie. Il existe très peu de maladies qui ne trouvent pas d'origine
au niveau d'un tiers personne vivant dans la même communauté que le patient.
Les superstitions sont courantes et tout cela va expliquer les conséquences
psychologiques et physiques vécues par le malade. Dès fois cela aboutit à
l'indispensable consultation chez le guérisseur traditionnel avec l'influence de la
famille (un cas dans notre étude).
Les patients ressentent leur problème médical comme nécessitant une prise en
charge en urgence et ont choisi volontairement de consulter au service des urgences
plutôt qu'en consultation classique. Mais l'organisation financière au niveau familial
génère souvent des retards pour l'admission (collecte d'argent pour assumer les
dépenses occasionnées par les frais hospitaliers).
Le patient en question n'a pas de médecin traitant particulier et après avoir usé de
l'automédication, l'attraction de l'hôpital public de référence s'avère être le dernier
recours.
Tout cela fait perdre un temps précieux au malade pour la prise en charge de leurs
pathologies.
Une admission est définie par une hospitalisation immédiate sur place ou son
transfert vers l'établissement de soins de référence pour une consultation spécialisée.
25,7 % de nos patients ont bénéficié d'une liaison ou d'une évacuation par une équipe
médicale pour leurs admissions dans le centre hospitalier universitaire.
Pour Taboulet le taux des patients entrant pour une urgence digestive dans un
centre de référence avoisine les 33 % (23). Pour notre série ce taux est significativement
bas.
Pour les occidentaux, le choix des services et les centres de références sont
multiples pour les urgences en chirurgie digestive dans une même région.
Le taux est assez élevé pour Taboulet car l'étude a été menée sur
plusieurs services d'urgence avec une forte affluence de pathologie digestive.
Mais par contre on a identifié deux filières d'arrivée des patients au service des
urgences.
1) La filière d'arrivée effectuée par une équipe non médicale :
Les patients sont autonomes. Ils viennent avec un des membres de la famille et par
leurs moyens personnels, sans le conseil préalable d'un médecin.
Une autre catégorie vient par l'intermédiaire des secours. Exemple : le patient
accidenté de la voie publique est conduit directement vers le service des urgences
hospitalier le plus proche par un tiers personne ou par un chauffeur de taxi.
2) La filière d'arrivée effectuée par le biais d'une équipe médicale :
Les patients sont conseillés (avis médical ou paramédical). Ils viennent soit en
ambulance (transfert d'un autre centre de soin) ou par leurs moyens personnels. Ils
sont porteurs d'une lettre de liaison ou annoncés au service des urgences par une
personne de poste médical exerçant dans l'hôpital.
Les jours d'admission revenant les plus constamment sont le vendredi et le mardi.
La fréquence élevée des admissions durant ces deux jours peut s'expliquer par la peur
d'un week-end trop long qui pousse les patients à venir le vendredi. Par contre, au début
de la semaine, ils préfèrent consulter en premier leur médecin personnel ou leur
médecin du travail et c'est seulement après leur diagnostic qu'ils viennent à l'hôpital.
Mais le taux d'hospitalisation mensuel est égal. Il n'existe pas de variations
saisonnières prépondérantes comme rencontrées en Afrique par Vicq (15).
Le nombre des entrants aux urgences atteint leurs pics durant la première semaine
(30,9 %) et la quatrième semaine (26,5 %). Ces chiffres correspondent aux jours de
paiement des salaires aussi bien dans le secteur public que privé. C'est à dire les jours où
il y a une rentrée d'argent dans le foyer. L'accessibilité au coût des dépenses engagées
pour les soins est de ce fait facilitée, motivant ainsi une consultation pour les
pathologies digestives urgentes et aiguës.
Le diagnostic de l'abdomen chirurgical d'origine digestive se heurte à Madagascar à
plusieurs écueils :
l'ignorance de la maladie par les malades,
le retard dans l'acheminement vers l'hôpital,
les difficultés de l'interrogatoire (imprécision des repères temporels, ignorance des
membres de l'entourage du patient ou ignorance du malade lui-même des
symptômes qu'il a),
les limites des moyens d'exploration.
Tout ceci confère la primauté à l'examen clinique du patient, clé de voûte du diagnostic.
Les données des examens cliniques seront étudiées en fonction des grandes pathologies
rencontrées dans l'étude.
VII - I-1-4 Examens paracliniques
Les examens paracliniques ne doivent être qu'une aide à la décision et ne doivent
en aucun cas retarder celle-ci.
Pour une majorité des malades l'examen clinique suffit à établir le
diagnostic. Mais la réalisation d'examens paracliniques en période pré-opératoire
sert à trancher entre le geste médical ou l'intervention chirurgicale. Elle est aussi
destinée à réduire autant que possible les risques de l'anesthésie et de l'acte
chirurgical grâce à une meilleure évaluation de l'état de santé des patients et, par
conséquent à une prévention des accidents. En plus de leur fonction de dépistage,
les examens biologiques complémentaires effectués avant l'intervention peuvent
constituer des références et servir ainsi de base à l'interprétation de modifications
ultérieures; ils peuvent également avoir une fonction pronostique en permettant
une appréciation du risque de complications post-opératoires. Ces prescriptions ne
se justifient que si elles sont capables d'engendrer une qualité de soins et un
résultat sur la morbidité supérieur à ceux qui auraient été obtenus sans leurs
réalisations.
a - La numération formule sanguine
Un des examens biologiques le plus demandé aux urgences est la numération
formule sanguine. Pour Koumare elle fait partie des examens demandés
systématiquement pour un bilan pré-opératoire d'un syndrome abdominal aigu (24).
Dans notre série, seul 9,5 % des patients ont bénéficié de l'hémogramme en urgence. On
note ainsi une faible demande de l'hémogramme pour une confirmation biologique de
pathologies abdominales aiguës chirurgicales d'origine digestive. Ceci est dû au fait que
l'échantillon de notre enquête est composé en majeure partie de pathologie
appendiculaire, pathologie qui est en général de diagnostic clinique.
b – La radiographie de l'abdomen sans préparation (ASP)
Le développement des nouvelles modalités diagnostiques ainsi que l'évolution
des approches thérapeutiques ont profondément modifié la pratique des examens
paracliniques, principalement radiologiques, des patients hospitalisés pour une urgence
digestive. Le choix des examens radiologiques à effectuer n'est pas toujours simple. Il
dépend de la présentation clinique, de la disponibilité des appareils, des compétences
des radiologues et des habitudes des équipes de garde.
En raison de leur facilité d'exécution et de leur faible coût, les radiographies de
l'abdomen sans préparation sont demandées quasi systématiquement pour un syndrome
douloureux de l'abdomen dans les services hospitaliers des urgences. Ils permettent une
présélection rapide des malades en identifiant notamment ceux qui ont un
pneumopéritoine ou des signes d'occlusion digestive. Le cliché de l'abdomen sans
préparation (ASP) est demandé chez 42 % de nos patients. Seuls les 32,4 % des clichés
sont revenus avec une image pathologique. Les résultats obtenus sont similaires aux
études menées par Brewer (25), Mirvis (26) et Cuenod (27) dans une série européenne.
Des anomalies sont détectées sur 20 à 38 % des clichés d'abdomen sans préparation.
Les deux seules affections, pour lesquelles la sensibilité et la spécificité de
l'ASP sont élevées, sont les péritonites avec un pneumopéritoine et à un moindre degré
les occlusions intestinales.
En pratique, une demande d'ASP est justifiée si les douleurs abdominales sont
importantes ou si les signes cliniques évoquent l'une des affections précédentes (28). Le
cliché de l'abdomen sans préparation semble inutile en cas de douleur de faible
intensité. Mais il est demandé pour rassurer le médecin ou pour suggérer un diagnostic
non suspecté cliniquement (29) (30) (31) (32).
c - Le cliché du thorax de face
Un cliché thoracique a été effectué dans cette série. Ce cliché du thorax de face
doit être en général associé à la radiographie de l'abdomen sans préparation pour
éliminer une pathologie pleuropulmonaire à expression abdominale. Il permet une
analyse complémentaire des régions péridiaphragmatiques (26).
Pour une série française (27) il existe des anomalies sur 10 à 15 % des
radiographies du thorax.
d - L'échographie abdominale
En raison de sa simplicité et de sa diffusion, l'échographie abdominale est un
examen de première ligne pour toutes les pathologies aiguës abdominales (27). Pour la
réalisation de l'échographie en situation d'urgence, aucune préparation n'est nécessaire.
La zone de douleur maximale est étudiée avec une attention particulière. Les organes
pleins intra-abdominaux et rétropéritonéaux sont analysés ainsi que les zones classiques
de collection intra-péritonéale (31).
Dans notre série elle s'est restreinte à 10 patients (7,3 %). Elle a donné des
résultats anormaux dans 7 cas. Pour Schmutz (33), l'échographie contribue largement au
diagnostic d'appendicite aiguë avec une sensibilité atteinte à 90 %. Ce point sera revu
dans la pathologie appendiculaire.
L’échographie a été très peu réalisée dans notre étude (7,3 %). Elle a guidé le
diagnostic dans 70 % des cas. L’échographie constitue un examen complémentaire
primordial en cas de pathologie digestive car elle oriente la conduite thérapeutique. Le
faible taux de diagnostic échographique dans notre étude est dû à l’absence d’équipe
de garde de nuit dans le service d’échographie. Par conséquent, seuls quelques rares
patients ont pu bénéficier de cet examen.
Comme pour tout malade et encore plus chez les patients entrés au service des
urgences, il est évident que la prescription d'examens doit être sélective en recherchant
d'emblée l'examen le plus performant pour le problème clinique à résoudre. La
tomodensitométrie abdominale n'a pas été demandée, car elle n'est pas disponible sur le
lieu d'étude.
I-1-5 La prise en charge péri-opératoireLes jours où il y a le plus d'intervention chirurgicale coïncident avec les jours de forte admission. De l'intervention chirurgicale est liée certains paramètres vitaux par conséquent, l'acte opératoire est effectué le jour même d'admission après une réanimation adéquate. Les faibles capacités d'hospitalisation "avec surveillance", le taux élevé d'occupation des lits et le coût de l'hospitalisation, limitent en pratique le recours à la "mise en observation" pour exploration complémentaire et décision ultérieure.
Sur le plan matériel et ressources humaines, l'équipe de garde de chirurgie n'est
formée en moyenne que de 3 chirurgiens avec deux salles d'opérations et un matériel de
base volontairement restreint pour en limiter le gaspillage. Le temps d'utilisation du bloc
opératoire est limité par nécessité, ce qui impose au chirurgien l'option chirurgicale la
plus simple, la plus sûre et la plus rapide. Cette décision doit donc être prise sur des
données approximatives. Dans notre pratique parmi les décisions possibles devant le
syndrome douloureux abdominal le chirurgien a le choix entre l'intervention immédiate
(péritonite, hernie étranglée), l'intervention à court terme en "fin de programme" ou "fin
de garde"(appendicite, occlusion).
Pour Harouna (13) plusieurs facteurs interviennent pour un retard dans la prise
en charge chirurgicale :
L'insuffisance en ressource humaine et matérielle qui est similaire avec la réalité de
notre pays.
Les problèmes financiers des familles du patient pour la réalisation de certains
examens complémentaires (biologie ou imagerie).
La non disponibilité de certains examens et produits de réanimation intensive au
sein du service des urgences.
On a instauré une antibiothérapie prophylactique systématique chez tous les
patients. Cette antibiothérapie prophylactique est bénéfique pour les malades. Sa
prescription est justifiée par l'acte chirurgical et le terrain lui-même (patient en phase
aiguë d'une pathologie par conséquent le risque infectieux est multiple).
I-1-6 L'issue
Globalement et sans préjugé étiologique, nous avons enregistré 4 décès (2,9 %)
en postopératoire précoce mais avec un taux excellent de guérison (97,1 %). Le taux sur
la mortalité de l'urgence chirurgicale d'origine digestive est très faible ici par rapport
aux statistiques du Niger en 1997-1998 (14,8 %) (13) et celui de Yaoundé (34) qui
montre une mortalité chiffrée à 13,8 %.
La comparaison de nos résultats avec ceux des autres auteurs Africains est
difficile. Compte tenu de la faible amplitude de notre échantillon, la valeur
statistique des résultats obtenus est limitée. La mortalité hospitalière varie avec
l'étiologie et le type de malade opéré (état de choc, sujet âgé, terrain
immunodéprimé). Dans son étude Browse (35) avait trouvé un taux de mortalité de
1,3 % en chirurgie générale (la pathologie digestive en urgence comprise). Nous
devons reconnaître que les décès suite à un retard de prise en charge ne devaient
plus se rencontrer surtout dans les services sanitaires de références comme celui
dans lequel nous avons mené notre étude. Tout ne dépend malheureusement pas
des compétences qui y sont disponibles, les malades ayant un rôle important à
jouer dans la précocité diagnostic.
A ces facteurs s'ajoutent les moyens en matériel et en personnel qui sont en
amélioration constante dans les pays développés, en dégradation dans les pays du Tiers-
Monde à cause d'un niveau socio-économique plus bas (36). Cette étude bien que
limitée à un seul service permet d'attirer l'attention des responsables compétents sur ses
insuffisances. Elle impose un réajustement des moyens en matériels et en ressources
humaines pour améliorer la qualité des soins et réduire le nombre de décès évitables.
La durée moyenne du séjour post-opératoire est de 8 jours.
I-2 AppendiciteB. I-2-1 Fréquence
L'appendicite aiguë reste l'une des urgences les plus fréquentes en chirurgie
abdominale. Elle tient la première place des urgences chirurgicales d'origine digestive
dans notre série. Toutefois sa fréquence diffère d'une étude à l'autre, une fréquence de
55,9 % des urgences chirurgicales digestives est rencontrée dans notre pays, contre 7,1
pour Koumaré (37), 26,3 % pour Adloff (38), 28 % pour Buhler (39).
Les appendicectomies représentent 42,3 % des interventions en chirurgie
viscérale d'urgence pour syndrome douloureux abdominal non traumatique (40). Ces
chiffres démontrent combien de fois il est impératif de se pencher sur la question de la
prise en charge des appendicites aiguës à Madagascar.
I-2-2 Sexe
Dans cette étude, la prédominance féminine a été la règle avec un résultat
significatif à l'analyse (p<0,0000002). Les explications de cette prédilection féminine
restent encore controversées (41). Sur les patients opérés on n'a pas fait une lecture des
lames anatomo-pathologiques. Certaines études prouvent le contraire par une nette
prépondérance masculine. Le tableau 21 montre la répartition de l'appendicite par sexe
(41) (42) (43).
Tableau 21 : Répartition de l'appendicite aiguë selon le sexe.
NOTRE SÉRIE LYON (41) NIGER (42) QUÉBEC (43)féminin 82,9 % 54,4 % 29,8 % 45,88 %masculin 17,1 % 45,6 % 70,2 % 54,11 %
I-2-3 Âge
86,7 % de nos malades ont moins de 50 ans et plus de la moitié d’entre eux sont
des jeunes de 21 à 40 ans. Ces résultats concordent avec ceux de la littérature générale
(38) (44) (45).
I-2-4 Terrain particulier
Il faut insister sur les difficultés diagnostiques de l’affection chez la femme
enceinte, quatre cas dans notre série. La fréquence des appendicites aiguës pendant la
grossesse à l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona est similaire à celle rapportée
par Sakhri (46) Chambon (47) et Gonnet (48). Elle se situe entre 1/1000 à 1/2000.
Pour notre série elle se répartit en deux lots :
L'appendicite aiguë qui survient durant le premier trimestre de la grossesse (soit
deux cas).
L'appendicite aiguë qui survient durant le deuxième trimestre de la grossesse (soit
deux cas).
Comme l'ont montré Kammerer et Leroy (49) (50) dans leurs études la fréquence
d'appendicite aiguë pendant la grossesse se répartit équitablement au cours des trois
trimestres de la gestation (51).
I-2-5 Consultation antérieure et délai diagnostique
Pour 27,6 % des patients appendicectomisés le diagnostic est posé lors d'une
consultation dans un centre de soin privé. Les 72,4 % restants se sont présentés
directement aux urgences de l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona.
Dans les années 1980, le retard diagnostique était souvent dû à l'ignorance de
nos populations qui essayaient toujours un traitement traditionnel (tradipraticien,
dadarabe) (13). Depuis, le délai diagnostique n'a pas connu d'amélioration particulière.
Au contraire, le retard s'accroît et ce malgré le fait que les centres de santé de base
soient tous équipés et, surtout, malgré le développement remarquable de la médecine
privée à Madagascar. Dans l'une ou l'autre de ces structures sanitaires, la prise en charge
des malades reste encore une vague idée qui se résume à une prescription
médicamenteuse quelle que soit la cause de la consultation. De surcroît, lors de cette
consultation en clinique privée ou dans certaines structures de base l'examen clinique se
résumerait à l'interrogatoire (42) (52).
Ces faits, qui en disent long sont imputables à la situation économique
particulièrement difficile à Madagascar et en Afrique en général. Il y a une désertion des
services publics d'une part, on a une prolifération anarchique des centres de soins privés
d'autre part (clinique, cabinet médical, cabinet de thérapie traditionnelle). Au sein de
certains centres parce qu'il faut faire "tourner la boîte" on n'hésite pas à engager des
agents non expérimentés et autorisés à donner des soins dans n'importe quelle situation.
Le malade qui consulte dès les premiers symptômes ne sera correctement
examiné qu'au-delà de 72 heures, quand le tableau clinique devient évident et aggravé
(13).
Dans nos dispensaires et cliniques privés sous les tropiques, par argument de
fréquence, une douleur abdominale est mise sur le compte de gastro-entérite, le typho-
malaria et traités comme tels. Ces facteurs toujours intriqués expliquent ainsi le stade
évolutif de la maladie au moment de l'admission à l'hôpital (42).
Le délai de prise en charge pré-hospitalière est nettement associé à un taux
élevé d'aggravation (perforation appendiculaire). Lorsque le patient fait appel au
réseau de santé (cabinet médical, dispensaire) aussi bien public que privé avant son
arrivée aux services des urgences, plus ce délai est long et plus la fréquence de
l'appendicite compliquée augmente chez les adultes.
I-2-6 Examens cliniques et paracliniques
Le diagnostic de l'appendicite est difficile à poser et se fait largement à partir du
raisonnement clinique. Les médecins du réseau de santé doivent garder à l'esprit la
possibilité de ce diagnostic lorsqu'ils voient des patients adultes avec une douleur
abdominale aiguë.
Par analyse multivariationnelle nous avons pu mettre en évidence le paramètre
qui est significativement plus fréquent dans les appendicites aiguës. La topographie
initiale de la douleur est localisée dans la fosse iliaque droite avec une valeur clairement
significative dans notre série.
Les associations
température-douleur
abdominale, défense-douleur
abdominale, hyperleucocytose-
douleur abdominale ne sont
pas aussi pertinentes que les
résultats découverts par
Duhamel dans son étude sur
les paramètres multivariables.
Ils ne sont pas à la hauteur
de l'espérance des chirurgiens
(41).
Dans notre série, le toucher rectal a été exécuté pour 20 % des
appendicectomisés.
Les examens biologiques et radiologiques de routine, souvent prescrits, sont
rarement contributifs (42). L'accès à ces examens en urgence est très coûteux. Or parmi
ces examens l'échographie et la tomodensitométrie abdominale s'avèrent être d'une
spécificité élevée en pathologie digestive. Elles permettent de visualiser l'appendice et
de confirmer ou d'infirmer le diagnostic d'appendicite aiguë (53) (54) (33).
L'insuffisance des moyens d'investigations (laboratoire, imagerie) entraîne souvent un
diagnostic en per-opératoire.
Les suites opératoires sont simples et non émaillées de complications par rapport
aux autres études africaines qui montrent un assez fort taux de complications (42). Les
résultats de notre série sont donc excellents comparés à ceux de la littérature (55) en
matière d'appendicectomie.
Si malgré le retard de la prise en charge, l'appendicite aiguë à Madagascar n'est
pas sujet à une hausse de taux de mortalité, c'est simplement dû au fait que l'hôpital est
doté de personnel hautement qualifié oeuvrant avec les moyens qui sont les leurs.
Cette mortalité de cause souvent médicale comme l'avait démontré certains auteurs
(52) (56) s'explique par le fait que les moyens de réanimation sont limités.
La mortalité liée à l'appendicite aiguë est très basse (1,3 %) dans notre étude
contre 6,5 % pour Harouna au Niger (57). Cette différence est due à un facteur
organisationnel et la contribution des ressources humaines plus structurés aux urgences,
du fait d'un remaniement il y a quelques mois avant cette étude. Ce remaniement du
personnel ainsi que de l'organisation (entrée des internes qualifiants, des diplômés
universitaires en réanimation, le recyclage des paramédicaux) a eu comme effet
d'atténuer largement la mortalité dans ce service.
I-2-7 Séjour postopératoire
La durée moyenne d'hospitalisation après une intervention chirurgicale pour
appendicite aiguë est de cinq jours. Une différence de plus ou moins deux jours est
constatée par Zoguereh (40). Ceci peut s'expliquer par l'absence de complication post-
opératoire précoce d'une part et par les frais occasionnés par l'hospitalisation d'autre
part. En effet, le patient au 4ème-5ème jour après l'intervention préfère rejoindre son
domicile et ne comptant plus trop sur un délai de sécurité pour une surveillance post-
opératoire (syndrome du 5ème jour).
I - I-3 Occlusion intestinale aiguë
Dans notre série les occlusions intestinales aiguës du grêle et du côlon occupent
la deuxième place des urgences chirurgicales à l'Hôpital Joseph Ravoahangy
Andrianavalona (19 % ). Cette constatation contredit plusieurs études antérieures faites
en Afrique (58) (59) (60) (61) et en Occident (62).
Cette affection se répartit en 86,6 % pour une occlusion du grêle et 13,3 % pour
une occlusion du côlon.
La gente féminine est un terrain de prédilection pour cette pathologie (occlusions
du grêle et du côlon confondues) dans notre étude faite à Madagascar. Ces chiffres
contredisent les auteurs africains, Chobli (60) Dembele (63) et Abi (64), qui
avancent que c'est une affection de l'homme adulte.
Cette pathologie concerne l'adulte jeune (30 ans) dans notre étude et coïncide
avec le rapport donné par Harouna (65).
Les occlusions mécaniques prédominent avec une fréquence de 90 % dans notre
pratique, entre 95-100 % selon Abi (64) et Chukwuma (66) et 87 % pour Ajoubi (67).
En Afrique les occlusions sont surtout dues aux strangulations (58) (62). En
Occident et en Orient ce sont surtout les obstructions qui occupent la première place
(68) (69) (70) (71).
Le siège d'occlusion intestinale au niveau du grêle est prédominant dans notre
série (19,1 %) (64).
I-3-1 Occlusion intestinale aiguë du grêle
Les occlusions du grêle représentent 56 à 75 % des occlusions intestinales aiguës
(72) (73) (74) (75) et 87 % dans notre étude dont les mécanismes sont de 88,45 % par
strangulation et 11,53 % par obstruction.
Les brides et les adhérences en majorité postopératoire constituent leurs
principales étiologies. Azzaoui (76) en rapporte une fréquence de 45,5 % et Ibnou-
Hsein 47,5 % (73). Le tableau 22 résume la fréquence des différentes étiologies
d'occlusion du grêle et leur comparaison avec celles relevées dans notre étude.
Tableau 22 : Fréquence des étiologies de l'occlusion intestinale aiguë du grêle.
ÉTIOLOGIE NOTRE SÉRIE ADLOFF (68)Brides et adhérences 46,15 % 60 %Hernies 0 % 20 %Cancer 0 % 10 %Divers 53,85 % 10 %
Ce tableau nous permet de constater une concordance quant à la fréquence des brides et
adhérences mais une différence en ce qui concerne la pathologie néoplasique qui
représente 10 % pour Adloff (68) et qui n'a pas été retrouvée dans notre série.
Par analyse multivariationnelle nous avons pu mettre en évidence les
paramètres cliniques et paraclinique qui sont significativement plus fréquents dans le
groupe d'occlusion intestinale aiguë. Ainsi la symptomatologie classique de l'occlusion
intestinale aiguë du grêle est représentée par :
Une douleur à topographie initiale périombilicale (p<0,00009)
Un état de choc (p<0,00006)
Un arrêt de matières (p<0,0000000)
Un arrêt des gaz (p<0,0000000)
Un météorisme abdominal (p<0,0000000)
Une intervention chirurgicale antérieure (p<0,00000004)
Un cliché d'ASP avec des niveaux hydro-aériques (p<0,00000)
Les occlusions mécaniques post-opératoires du grêle par brides et/ou adhérences
représentent donc une pathologie fréquente. Elles peuvent survenir à tous moments au
cours de la vie d'un patient qui a eu une intervention abdominale (c'est à dire après toute
ouverture de la cavité péritonéale) quel que soit le type de chirurgie. Donc il est possible
d'identifier ce facteur qui concourt à leur formation. Ces constatations sont assez
controversées par rapport aux données de Slien (77), Boissel (62), Abi (64) qui
rapportent une prédominance des occlusions intestinales par étranglement herniaire et
volvulus en Afrique dans les mécanismes de strangulation.
L'analyse des clichés de l'ASP ne doit pas se limiter à l'étude des images
gazeuses et liquidiennes intestinales.
En l'absence de données biologiques, la réanimation a été le plus souvent
conduite non en fonction d'un schéma préétabli mais en fonction des produits
disponibles et du facteur temps. Le traitement répond à deux objectifs : reconnaître la
cause de l'occlusion et supprimer cette cause.
Le geste chirurgical consiste le plus souvent en une libération des brides et des
adhérences ou de désinvagination qu'en une résection ou une dérivation interne (64).
Sur le plan pronostic, la morbidité et la mortalité sont étroitement liées au
mécanisme de l'occlusion et surtout à l'existence des lésions de nécrose (78) (79). Sur
une série de 103 occlusions mécaniques, Shatila rapporte une mortalité nulle en
l'absence de nécrose et de 8 % lorsque l'anse était nécrosée. Dans notre série la mortalité
est de 3,8 % (soit un décès d'une occlusion par strangulation chez un patient âgé de 77
ans).
Le séjour post-opératoire est surtout lié au délai de prise en charge, au
mécanisme par strangulation, à l'importance et à la durée de l'acte opératoire (80).
I-3-2 Occlusion intestinale aiguë du côlon
Leur fréquence par rapport aux occlusions intestinales aiguës varie (72) (73)
entre 25 et 44 % (74) (75). Elle est de 13 % dans notre série.
L'âge moyen de survenu des occlusions coliques est très avancé dans les séries
européennes, on retrouve un âge de 73 ans pour Lagadec (81), 71 ans (82) pour Gavelli.
Cet âge est beaucoup plus jeune dans notre série, 20 à 40 ans avec une moyenne de 30
ans.
La douleur et le vomissement dominent le tableau des symptômes fonctionnels
de l'occlusion colique. Le bombement du cul-de-sac au toucher rectal est un paramètre
statistiquement significatif (p<0,00000005) et permet de faire une distinction par
rapport à l'occlusion du grêle.
L'étiologie de l'occlusion colique est dominée dans la plupart des séries
étrangères par le cancer : 71 % pour Champault (83) et 65 % pour Adloff (68). Dans les
statistiques africaines (Maroc) dont la nôtre cette étiologie est dominée par le volvulus
comme l'illustre le tableau n° 23.
Tableau 23 : Fréquence des étiologies de l'occlusion intestinale aiguë du côlon.
I - AUTEURSNOMBRE
D'OCCLUSION COLIQUE
VOLVULUS (%)
CANCER (%)
AUTRES (%)
NOTRE SÉRIE 4 100 0 0IBNOU HSEIN (73) 64 39 25 36BERAICH (72) 78 30,7 26 43,3LEMSEYEN (74) 128 30 20 50CHAMPAULT (83) 497 12 72 16ADLOFF (68) 5 65 30
Sur le plan thérapeutique, après une réanimation de durée variable en fonction
du terrain et du mécanisme de l'occlusion et après les tentatives de détorsion du
volvulus, la tactique opératoire dépendra du degré des lésions intestinales. L'essentiel
est le rétablissement du transit mais non obligatoirement de la continuité digestive. Le
traitement en un seul temps du syndrome occlusif et de sa cause n'est pas toujours
réalisable (64).
Sur le plan pronostique, les données de la littérature montrent qu'il s'agit d'une
affection dont la gravité est attestée par un taux de mortalité élevé allant de 26 à 37 %. Il
peut atteindre 52,9 % lorsqu'il existe une gangrène du côlon (81). Ce taux de mortalité
reste élevé pour toute chirurgie colique d'urgence, il est de 31 % pour Maurin (84). La
mortalité dans notre série est de 25 %, elle est liée à un diagnostic tardif par conséquent
à un retard de prise en charge adéquate.
I-4 PéritoniteLes péritonites aiguës sont et demeurent une urgence fréquente en chirurgie
abdominale digestive (15 % dans notre série). A travers les études antérieures d'Harouna
(85), les chiffres représentent 19 % des patients admis en urgence et de l'étude
nigérienne 28,8 % des urgences abdominales d'origine digestive (13). Elle occupe la 3ème
place au cours de notre étude après les appendicites aiguës et les occlusions intestinales
aiguës.
L'âge moyen des patients est pratiquement celui retrouvé par beaucoup
d'auteurs (21 - 40 ans) (86) (87) (88). Ceci s'explique par la fréquence de certaines
pathologies chez le sujet jeune en Afrique (ulcères gastro-duodénaux, appendicite
compliquée, complication de la fièvre typhoïde).
La péritonite touche l'homme plus que les femmes à travers les études
antérieures (87) (88) (89) (90) et le sex-ratio (91) varie entre 2/1 et 3/1 (92) (93) (94)
(95).
I-4-1 Etiologie
La 1ère cause de péritonite dans notre pratique est la perforation gastro-
duodénale post-ulcéreuse. Le stress de la vie, la prise de médicaments
gastrotoxiques, l'alcoolo-tabagisme, le régime particulièrement épicé expliquent la
fréquence élevée des ulcères gastro-duodénaux (96). La perforation gastrique est
devenue fréquente en chirurgie abdominale comme en témoigne notre série et
rejoint l'étude de Padonou à Dakar (97) et de Rakotondramiarana en 2003 (98).
La 2ème cause de péritonite dans notre pays est la péritonite d'origine
appendiculaire. Les appendicites compliquées, parce que non diagnostiquées à temps,
continuent de nos jours d'être une cause secondaire fréquente de la péritonite comme en
témoignent d'autres auteurs (88) (89).
La 3ème cause de péritonite retrouvée est la fièvre typhoïde. La fièvre typhoïde est
une maladie endémo-épidémique due à Salmonella typhi. Son évolution est marquée par
plusieurs complications dont les complications digestives identifiées dans l'étude. La
perforation iléale est la plus fréquente des complications digestives (85).
A part les péritonites
d'origine traumatique par
rupture de viscères nous avons
constaté dans notre série un
cas de péritonite tuberculeuse
par diffusion.
Dans toute notre série le diagnostic est celui d'une péritonite secondaire dans 100
% des cas comparable aux résultats de Levy (99).
II - I-4-2 Prise en charge
Le retard de la prise en charge a été le principal facteur pronostique rapporté
dans toutes les études africaines (100) (101). Le retard de la prise en charge serait
imputable aux erreurs diagnostiques à la consultation initiale effectuée dans les
dispensaires et cliniques privées (53,6 % dans notre série) (65). Malheureusement dans
beaucoup de pays du Tiers-Monde cette consultation est encore assurée par des
paramédicaux sans expérience en la matière. Les médecins non plus n'ont pas un
éventail de plateau technique adéquat pour une investigation approfondie. La
consultation se résume alors par un interrogatoire et un examen clinique sommaire.
III - I-4-3 Examens cliniques et paracliniques
Avec les résultats des examens cliniques dans la pratique nous pouvons conclure
que certains signes cliniques reconnus majeurs pour une péritonite ne se retrouvent pas
chez tous les malades. C'est là l'occasion d'attirer l'attention des décideurs politiques
dans le domaine sanitaire sur les dangers de certains schémas thérapeutiques
systématisés. Mitsungou et Goma (100) avaient déjà démontré le danger de la
prescription d'antibiotiques, antispasmodiques et antalgiques devant toute douleur
abdominale sans un examen physique correct.
A ce retard diagnostique s'ajoute la modicité des moyens diagnostiques et surtout
d'évaluation des désordres immuno-éléctrolytiques en urgence. Le seul examen
d'imagerie disponible dans nos hôpitaux du Tiers-Monde (la radiographie de l'ASP) ne
permet pas d'avoir une orientation diagnostique qu'en cas de perforation digestive.
78,6 % de nos patients (22) ont effectué cet examen de l'ASP avec une valeur
diagnostique majeure. Les clichés sont revenus avec une image de pneumopéritoine
dans 17 cas et des images d'autres pathologies sous jacentes dans d'autres. Ce résultat
concorde avec la sensibilité du cliché de l'abdomen sans préparation pour une détection
d'un pneumopéritoine réalisé par Cuenod (27) et Levine et al (102). Dans les ulcères
perforés, un pneumopéritoine est visible dans 75 % des cas (27).
A part l'ASP les patients n'ont pu avoir recours à d'autres examens d'imagerie en
urgence pour l'affinement de leur diagnostic (échographie abdominale ou
tomodensitométrie abdominale). Il n'y a pas d'équipe de garde pour assumer les
échographies abdominales en urgence et la tomodensitométrie n'est pas encore
disponible dans le centre hospitalier d'étude.
Or, si les données cliniques sont insuffisantes ou en l'absence de pneumopéritoine,
l'échographie abdominale et la tomodensitométrie abdominale sont particulièrement
utiles. L'échographie est l'examen de choix pour mettre en évidence un épanchement
liquidien intrapéritonéal mais elle est peu performante pour détecter un
pneumopéritoine (27). La recherche d'une étiologie précise par des examens d'imagerie
plus modernes (échographie et tomodensitométrie) aurait pu éviter une laparotomie
chez plusieurs malades à l'état général précaire.
En réanimation, les compensations des pertes hydro-éléctrolytiques et même
l'antibiothérapie, toujours probabilistes, sont loin d'obéir aux schémas classiques
recommandés. (93) (94) (103).
Nul n'est à l'abri d'une complication post-opératoire de cette péritonite comme l'a
montré Trochie dans une série africaine (104). Si malgré les différents critères les suites
opératoires sont grevées de complications (77 %) le taux de mortalité est quand même
maintenu à 3,6 %. Pour une étude effectuée au mois de mars jusqu'au mois de mai 2004,
le pourcentage des complications post-opératoires est de 61,11 % pour la suppuration
pariétale et de 16,66 % pour le retard de la reprise du transit (105).
IV - I-5 Les traumatismes abdominaux
La fréquence des traumatismes abdominaux d'origine digestive par rapport à
l'ensemble des urgences en chirurgie digestive est faible dans notre pratique (3,7 % des
urgences chirurgicales digestives).
La plupart des blessés avaient entre 20-40 ans et étaient tous de sexe masculin
dans notre série. Ces données sont similaires aux statistiques africaines avancées par
Ayite (106).
La contusion abdominale est la plus fréquente des traumatismes abdominaux en
urgence digestive dans notre série. Pour l'équipe de Kendja elle est moins fréquente 34
cas sur 84 (107).
Les hommes sont le plus souvent victimes des traumatismes (plaie pénétrante) à
point d'impact abdominal (106) contrairement aux femmes. Toutes les catégories socio-
professionnelles sont concernées.
Les accidents de la voie publique constituent la principale cause des
traumatismes abdominales en urgence digestive pour Harouna (13). Dans notre série les
accidents à responsabilité civile constituent la principale cause avec une valeur de
fréquence significative (p<0,0000000).
Les armes (arme blanche et arme à feu) ont occasionné plus fréquemment des
lésions abdominales polyviscérales (foie, intestin). Les lésions sont toutes des plaies
pénétrantes et profondes. On note dans notre série un cas de plaie perforante
multiviscérale par couteau lors d'une tentative d'autolyse chez un homme de 27 ans.
Sur le plan thérapeutique, une laparotomie exploratrice en urgence est faite.
Dans notre série nous avons eu un cas de laparotomie blanche chez un sportif avec un
abdomen contus. Le taux de la laparotomie blanche varie de 10 à 53 % (108) (109)
(110) dans le cas d'une plaie abdominale. Ces constatations ont conduit à une attitude
plus nuancée initiée en 1960 par Shaftan (111). Cet abstentionnisme sélectif vise à
opérer seulement les blessés porteurs de lésions viscérales évidentes, sous réserve d'une
surveillance "armée" des autres. Cependant cette attitude quoique raisonnée ne se
conçoit qu'avec une équipe chirurgicale spécialisée et des moyens permettant une
surveillance étroite.
Les suites opératoires dans cette série ne sont pas émaillées de complications par
rapport à celui de Kendja (107).
V - I-6 La hernie étranglée
Sur le plan épidémiologique, la hernie étranglée occupe la quatrième place de
nos urgences chirurgicales digestives (4,4 %). En Afrique elle touche environ 4,6 % de
la population (112) (113).
Pathologie de l'adulte jeune comme en témoignent de nombreuses études (114)
(115) elle atteint toutes les catégories socio-professionnelles avec une nette
prédominance masculine (116) (117) (118). La hernie étranglée survient en Afrique et
dans notre pays chez des patients plus jeunes (112) par rapport aux études
européennes qui trouvent une moyenne d'âge de 55 ans (116) (117) (118). Cette
différence d'âge réside dans le fait qu'en Afrique la population vit exclusivement des
travaux agricoles sollicitant beaucoup les muscles de la sangle abdominale. La hernie
inguino-scrotale est la forme la plus fréquente à cause de la durée d'évolution avant la
consultation.
Le séjour post-opératoire est de courte durée dans notre série. Il se rapproche de
la durée moyenne du séjour post-opératoire rapportée dans les autres pays (119) (120)
tout en diminuant la morbidité et la mortalité observée en hospitalisation traditionnelle
(121).
II - NOS SUGGESTIONSCette étude nous a permis de déceler les différents points à améliorer dans la prise en
charge de ces pathologies nous permettant d’avancer des suggestions. En effet, des
efforts importants restent à consentir dans le domaine de l’information de la population
sur les mesures préventives de ces pathologies. Chaque communauté a ses coutumes et
ses croyances et c’est à partir de cette vie culturelle qu’il faut asseoir toute éducation qui
se voudra être efficace et rentable dans le futur.
Devant des signes typiques ou atypiques de douleur abdominale, nous pensons qu’il
serait préférable de ne plus attendre d’avoir un diagnostic précis pour que le retard du
diagnostic ne soit plus un facteur pronostique. Pour cela, les consultations dans les
services de soins d’urgence sont de rigueur. L’accès à ces centres devrait être facilité
tant sur le plan géographique que financier pour toutes les couches sociales. La
réduction du coût du traitement ou l’allocation d’un fond financier pour les démunis
permettra de diminuer leur appréhension afin d’augmenter la fréquentation de ces
centres hospitaliers de référence en cas de pathologies aiguës.
L’insuffisance des ressources matérielles oblige les personnels du service des
urgences, dans la plupart des cas à adopter l’attitude classique de l’intervention
systématique. L’accès à des moyens diagnostiques modernes comme l’échographie ou
la tomodensitométrie est un point stratégique. De ce fait, la dotation d’un autre appareil
échographique et de tomodensitométrie dans les centres hospitaliers est plus que
primordiale. Ce sont des outils rapides et fiables qui orientent vers un diagnostic plus
précis et d’acquisition plus appropriée pour les pays du Tiers-monde. Tout cela réduira
probablement le temps d’investigation paraclinique et permet de trancher précocement
l’indication chirurgicale. L’instauration d’une équipe de garde de nuit pour la
manipulation de ces appareils y va de pair.
La maîtrise des éléments cliniques permettant de poser le diagnostic de ces urgences
digestives reste un impératif pour tout médecin africain et surtout pour le personnel
travaillant en périphérie pour une orientation précoce des patients et une meilleure prise
en charge de ces pathologies. De ce fait, la formation continue du personnel de santé
devrait être obligatoire aussi bien dans les centres de soins publics que dans les centres
de soins privés.
I-ETAT CIVILNom : _____________________________ Prénom : __________________________Sexe : 1) masculin 2) féminin Age : ____ Profession : ________________________Situation familiale : 1) célibataire 2) marié(e) Lieu d'habitation actuelle : 1) ville 2) campagne
II-ANTECEDENTSII-1-MédicalPathologie antérieure sur le tube digestif : oui nonMédicaments pris : 1) automédication 2) prescrits par un médecin Consultation antérieure durant les 2 dernières semaines oui nonNombre de consultation(s) effectuée(s) : ____Si oui, type de cette consultation : 1) publique (dispensaire, CHD, CHR, CHU…) 2) privée (médecin libre, clinique ou centre de soin privé…) 3) autres (mpanotra gasy, tradipraticien…) Bilan effectué après cette consultation Traitement reçu1) biologie 1) antibiotiques 2) radiographie 2) antalgiques et/ou anti-inflammatoires 3) échographie 3) autres 4) autres Existence de pathologie intercurrente (autres que sur le tractus digestif) oui nonII-2-ChirurgicalNotion d'intervention chirurgicale antérieure : oui non Si oui :1) sur le tube digestif 2) autres
III-EVACUATION SANITAIRE OU TRANSFERTDurée entre le début des symptômes et le transfert pour une prise en charge spécialisée : 1) supérieure à 6 heures 2) inférieure à 6 heures Transfert effectué par : 1) une équipe médicale (médecin, paramédical) 2) famille, personne sur la voie publique, tierce personne
IV-DATE ET HEURE D'ADMISSION AUX SERVICES DES URGENCESJour et mois : ____ (jour) ____ (mois) (exemple : 12 mars)Heure d'admission (si après-midi ou nuit préciser par ex. 15h30) : ____ h ____ mn
V-AUX SERVICES DES URGENCESJJ.V-1-Si plaie pénétrante de l'abdomen ou Contusion de l'abdomen
Circonstance de survenue :1) accident à responsabilité civile (ARC) 3) autolyse ou suicide 2) accident de la voie publique (AVP) 4) autres Agent de l'agression :1) arme blanche 2) arme à feu 3) autres
KK.V-2-Signes générauxFièvre (c'est à dire température supérieure à 37°5 C) : oui non Etat de choc : oui non
LL.V-3-Signes fonctionnelsV-3-1-Douleur :Délai entre début de la douleur et l'admission (en jour) : _______ jour(s)Mode d'apparition : 1) brutale 2) progressive Localisation première(topographie) : cocher une seule et unique casea) hypochondre G D b) flanc G D c) fosse iliaque G D d) inguinal G D e) épigastre f) hypogastre g) périombilical V-3-2-Troubles du transit :Vomissements : oui non Arrêt des matières et des gaz : oui non
V-4-Signes physiques :Défense et/ou contracture : oui non Météorisme abdominal : oui nonToucher rectal : cul de sac bombé : oui nonCul de sac sensible : oui non
VI-BILAN PARACLINIQUE :MM.VI-1-Biologie : Hémogramme
Hyperleucocytose : oui non Anémie : oui non VI-2-Imagerie effectuée :
1)normal(e) 2)anormal(e)Cliché de l'abdomen sans préparation (ASP) : Radiographie coeur-poumons (RCP) : Echographie abdomino-pelvienne : Scanner :
VII-DATE ET HEURE D'OPERATION (Admission au bloc)Jour et mois : ____ (jour) ____ (mois)Heure d'entrée au bloc (si après-midi ou nuit mettre par ex. 21h 00) : _____ h _____ mn
A. VIII-PROTOCOLE OPERATOIRESi plaie pénétrante de l'abdomen
Etiologies retenues après opérations: 1) hernie 5) hémorragies gastro-intestinales (hémorragies digestives) 2) appendicite 6) trauma abdominal par contusion 3) péritonite 7) trauma abdominal par armes 4) occlusion 8) autres Durée de l'intervention (à préciser en minutes et heures) : ____ h____ mn
IX-PRISE EN CHARGE POST-OPERATOIREantibiotiques antalgiques
antispasmodiques anti-inflammatoires anticoagulants
X-PRISE EN CHARGE POST-OPERATOIRESIssue : 1) guérison 2) décès Si décès : combien de jour après l'opération? ____ jours
NN.X-1-Séjour post-opératoire (intervalle entre opération et sortie)Nom du service d'admission :Durée d'hospitalisation après intervention chirurgicale : ____ (nombre de jours)
BIBLIOGRAPHIE
1. Poilleux F. Séméiologie chirurgicale. Paris : Flammarion Médecine –
Sciences, 1ère édition, 1968 : 639 - 640.
2. Cady J, Kron B. Anatomie du corps humain. Nouveau programme pour la
préparation des examens des centres hospitaliers universitaires. Fascicule 4.
Abdomen. Paris : Maloine, 1970; 6 : 23 - 31.
3. Raoul Y, Girard A. Abrégé d'anatomie et Physiologie humaine. Paris :
Masson, 1999; 2 : 111-129.
4. Putz R, Pabst R. Atlas d'anatomie humaine Sobotta. - Tronc, viscères,
membre inférieur. Paris : Tec et Doc, 2002; 2; 175 – 177.
5. Flamant Y. Douleurs abdominales aiguës de l'adulte. Encycl-Méd-Chir
Gastro-entérologie, Elsevier, Paris, 1995; 9-001-B-10 : 1 - 9.
6. Berrod J L, Lebourgeois P, Marcos X. Diagnostic des douleurs abdominales
aiguës. Encycl-Méd-Chir Urgences, Gastro-entérologie, Editions
Scientifiques et Médicales, Elsevier SAS, Paris, 2000; 24-039-B-10 ; 9-001-
B-10 : 1 - 26.
7. Baghadi H, Sielelneff I, Lecuyer J, Gouin F. Anesthésies – réanimation en
chirurgie abdominale chez l'adulte. Rôle du péritoine. Répercussion des
gestes chirurgicaux. Encycl-Méd-Chir Anesthésie – Réanimation, Editions
Scientifiques et Médicales, Elsevier SAS, Paris, 2000; Fa 36-560-A-10 : 1 -
5.
8. Le Gall J R, Alberti C. Indices de gravité et applications en réanimation.
Encycl-Méd-Chir Anesthésie – Réanimation, Editions Scientifiques et
Médicales, Elsevier SAS, Paris, 2000; 36-700-A-10 : 1 - 10.
9. Chiche B, Mouli P. L'urgence abdominale chirurgicale. Abrégé Urgence
Chirurgicale. Paris : Masson, 1980; 2-6.
10. Mutter D, Russier Y, Marescaux J, Schmidt-Mutter. Contusions et plaies de
l'abdomen. Encycl-Méd-Chir Urgences, Gastro-entérologie, Elsevier, Paris,
1988; 24-100-B-30; 9-007-A-10 : 1 - 11.
11. Ouiminga R M, Testa J, Sanou A et al. Activité chirurgicale du Centre
Hospitalier National Yalgado Ouedraogo de Ouagoudougou durant l'année
1990. Méd Afr Noire, 1993; 40 : 2.
12. Sanou M J. Les abdomens chirurgicaux au Centre Hospitalier National de
Yalgado Ouedraogo. Bilan de cinq années d'activités dans le service de
chirurgie générale. Thèse Médecine, Ouagadougou, 1991; N°162.
13. Harouna Y, Ali L, Seibou A et al. Deux ans de chirurgie d'urgence à l'hôpital
national de Niamey (Niger) : Etude analytique et pronostique. Méd Afr
Noire, 2001; 48 : 2.
14. Pradel J, Fabre J M, Mattei Gazagne, Lopez F M. Urgences abdominales non
traumatiques. Encycl-Méd-Chir Radiologie, Editions Scientifiques et
Médicales, Elsevier SAS, Paris, 1995; 33-705-A-10 : 1 - 12.
15. Vicq P, Andreu J M. Comment aborder un abdomen aigu chirurgical en
Afrique? Méd Trop, 1996; 56 : 131-136.
16. Ajao O G. Abdominal emergencies in a tropical African population. Br J
Surg, 1981; 68; 5 : 345-347.
17. Padonou N, Diagne Ban'Doye M, Cherbonnel G M, Nussaume O. Urgences
abdominales chirurgicales non traumatiques au CHU de Dakar : statistique de
4 années (1973-1976). Dakar Médical, 1979; 24; 1 : 90-97.
18. Adesunkanmi A, Agbakwurn E A. Changing pattern of acute
intestinal obstruction in a tropical African population. East Afr Med J, 1996;
73; 11 : 727 – 731.
19. Datubo-Brown D D, Adotey J M. Pattern of surgical acute abdomen in the
University of Port Harcourt Teaching Hospital. West Afr J Med, 1990; 9; 1 :
59-62.
20. Fournet J. Les troubles fonctionnels intestinaux. http://www-sante.ujf-
grenoble.fr/SANTE, 2003.
21. Société savante de l'UNAFORMERC. Les patients et les troubles
fonctionnels intestinaux. http://www.unaformerc.org, 2001.
22. Lukacs B. Que deviennent les douleurs abdominales aiguës d'étiologie
indéterminée. Thèse de Médecine, Paris, 1981.
23. Taboulet P, Schlemmer B, Degos L, Le Gall J R. Filières d'arrivée aux
urgences et transferts secondaires des patients : l'exemple d'un hôpital
parisien. Réan Urg, 1999; 8 : 21-26.
24. Koumare A K, Diop A, Dolo S et al. Propositions pour un bilan pré-
opératoire séléctif. Méd Afr Noire, 1991; 38; 2.
25. Brewer R, Golden G, Hitch D, Rudolf L, Wangesteen S. Abdominal pain : an
analysis of 1000 consecutive cases in a university hospital emergency room.
Ann J Surg, 1976; 131 : 219-223.
26. Mirvis S, Young J, Keramati B, MC Crea E, Tarr R. Plain film evaluation of
patients with abdominal pain : are three radiographs necessary. Am J
Roentgenol, 1986; 147 : 501-503.
27. Cuenod C A et al. Diagnostic des urgences abdominales aiguës d'origine
digestive chez l'adulte. Apport de l'imagerie. Gastro-enterol Clin Biol, 1999;
23 : 1170-1186.
28. Eisengerb R R, Heineken P, Hedgcock M, Federle M, Goldberg H.
Evaluation of pain abdominal radiographs in the diagnosis of abdominal pain.
Ann Intern Med, 1982; 97 : 257-261.
29. Guillemin F. Coût des pratiques d'imagerie médicale dans les syndromes
abdominaux aigus. Presse Méd, 1983; 29; 15 : 829-834.
30. Schmutz G, Le Pennec V, Perdriel B, Fournier L, Gerard J L. La conduite des
explorations radiologiques abdominales chez un malade de réanimation. J
Réanim, Paris, 2003; 12; 6 : 430-440.
31. Wilson D H, Wilson P D, Walmsley R G, Horrocks J C, De Dombal F T.
Diagnosis of acute abdominal pain in the accident and emergency
departement. Br J Surg, 1997; 64 : 250-254.
32. Miller R, Nelson S. The roentgenographic demonstration of tiny amounts of
free intraperitoneal gas : experimental and clinical studies. Am J Roentgenol,
1971; 112 : 574-585.
33. Schmutz Gerard R, MD, FRCPC. Imagerie de l'abdomen aigu. Apport des
nouvelles méthodes et pratiques radiologiques. L'Union Médicale du Canada,
1992; 121; 6 : 358-365.
34. Takongmo S, Angwafo F, Binam F et al. Mortalité hospitalière en milieu
chirurgical : nécessité de l'audit médical. Méd Afr Noire, 1993; 40 : 12.
35. Browse D J, Galland R B. An audit of hospital mortality General Surgery
compared with vascular surgery. Ann R Coll Surg Engl, 1991; 73 : 121-143.
36. Dellasus P, Deshays J P, Sillard B et al. Evaluation de l'activité et de la
qualité des soins dans un service de chirurgie digestive. Press Méd, 1985; 5 :
261-266.
37. Koumare A K, Traore I et al. Les appendicites à Bamako (Mali). Méd Afr
Noire, 1993; 40; 4 : 259-262.
38. Adloff M, Schoegel M. Appendicite. Encycl-Méd-Chir Estomac-Intestin,
Paris-France, 1989; 9066 A-10 : 1 - 10.
39. Buhler L, Jordan B, Meyer P, Borst F et al. Les douleurs abdominales non
spécifiées : un problème de décision en situation d'urgence. Médecine et
hygiène, 1996; 54; 2122 : 1278-1281.
40. Zoguereh D, Lemaitre X et al. Les appendicites aiguës au Centre National
Universitaire de Bangui, Centrafrique : aspects épidémiologiques, cliniques,
paracliniques et thérapeutiques. Santé, Montrouge, 2001; 11; 2 : 117-125.
41. Duhamel P, Chapuis F, Neidhart J P et al. Appendicectomies : évaluation de
la tenue du dossier médical sur une série de 200 cas. Ann Chir, Paris, 1998;
52; 9 : 896-904.
42. Harouna Y, Amadou S et al. Les appendicites au Niger : pronostic actuel.
www.santetropicale.com, 2000.
43. Nolet L. Deux histoires, un même diagnostic. L'appendicite aiguë : trop tard
pour y penser, trop tard pour agir. Le Médecin au Québec, 2003; 38; 11 :
113-115.
44. Dari B. Les problèmes d'anesthésie réanimation en chirurgie digestive réglée
à l'hôpital national de Niamey, Niger. Thèse Médecine, Niamey, Niger, 1987;
N°265.Marquand J. A propos de la communication de M.DUPRE sur les
appendicectomies "meurtrières". Chirurgie, 1978; 104 : 737-739.
45. Sakhri J, Youssef S et al. Acute appendicitis during pregnancy. Tunis Méd,
2001; 79; 10 : 521-525.
46. Chambon J P. Les urgences abdominales non gynécologiques durant la
grossesse. J Chir, Paris, 1987; 124; 10 : 551-555.
47. Gonnet J P. La chirurgie abdominale d'urgence au cours de la grossesse.
Tables rondes et conférences du 83ème congrès français de chirurgie. Actualité
chirurgicale Urologie-Appareil Génital, Paris : Masson, 1982; 4.
48. Kammerer, W J. Non obstetric surgery during pregnancy. Med Clin North
Am, 1979; 63 : 1157-1164.
49. Leroy J L. L'appendicite aiguë au cours de la gravido-puerperalité. Med Chir
Dig, 1981; 10 : 143-147.
50. Ueberrueck T, Koch A, Meyer L, Hinner M, Gastinger I. Ninety-four
appendectomies for suspected acute appendicitis during pregnancy. World J
Surg, 2004; 28; 5 : 508-511.
51. Sava G, Bouchet P, Grenier J F. La mortalité de l'appendicectomie. A propos
d'une série homogène de 5348 cas. Ann Chir, 1981; 135 : 21-26.
52. Vons C. Diagnostic des syndromes appendiculaires : pour une prise en charge
rationnelle. J Chir, Paris, 2001; 138; 3 : 143-145.
53. Hoeffel C, Legmann P et al. Imagerie du tube digestif. Techniques. Imageries
des urgences digestives. Encycl-Méd-Chir Gastro-entérologie, Elsevier,
Paris, 1996; 9-011-B-10 : 1 - 8.
Toussignant P. Variation des taux d'appendicite avec péritonite ou abcès péritonéal
dans le contexte de la réorganisation de la santé de Montréal-Centre.
http://www.fcrss.ca, 2003.
54. Stoppa R, Plachot J P et al. Le risque de l'appendicectomie sur une série
homogène. Chirurgie, 1978; 104 : 740-744.
55. Harouna Y, Harouna M, Mamane S A. Les appendicites au bloc opératoire de l'hôpital national de Niamey, Niger. Mémoire de fin d'études. Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP), Niamey, Niger, 1991.
56. Radjikou H. Contribution à l'étude des urgences digestives en chirurgie
abdominale : à propos de 1173 cas observés à l'hôpital national de Niamey
(Niger). Thèse Médecine, Niamey, Niger, 1986; N°342.
57. Bazira L, Nsabimana C. Les occlusions intestinales aiguës. Revue de 106 cas
à Bujumbura. Interfac-Afrique, 1988; 7 : 33-35.
58. Chobli M. Les occlusions intestinales aiguës en République Populaire du
Bénin : à propos de 83 cas traités au centre hospitalier et universitaire de
Cotonou. Afr Méd, 1983; 22; 206 : 13-20.
59. Sendama I. Obstructions intestinales aiguës; santé et maladies au Rwanda.
AG. CD. 1982.
60. Boissel P. Occlusion intestinale du grêle. Rev Prat, 1991; 41; 22 : 2222-2226.
61. Dembele M, Konipo F. Les occlusions intestinales. A propos de 260 cas
traités à l'hôpital du point G à Bamako. Chir Afr Noire, 1981; 1; 1 : 31-49.
Abi F, El Fares F, Nechad M. Occlusion intestinale aiguë : revue générale
à propos de 100 cas. J Chir, 1987; 124; 8-9 : 471-474.
62. Harouna Y, Yaya H, Abarchi H, Rakotomalala J et al. Les occlusions
intestinales : principales causes et morbi-mortalité à l'hôpital national de
Niamey Niger. Etude prospective à propos de 124 cas. Méd Afr Noire, 2000;
47; 4.
63. Chukwuma C I, Ignatius O A, Nello E P. Mechanical bowal obstruction.
Review of 316 cases in Benin City. Am J Surg, 1980; 3 : 389-393.
64. Ajouby M. Les occlusions post-opératoires. Thèse Médecine, Casablanca,
1986; N°16.
65. Adloff A. Occlusions intestinales aiguës de l'adulte. Encycl-Méd-Chir
Estomac-Intestin, 1984; 24059-A10 : 1 - 10.
66. Vovor V M, Iop Aoudoulani H et al. Les occlusions intestinales mécaniques
(à propos de 443 observations). Dakar : Médecine, 1971; 16; 41 : 635-643.
67. Liu Ly, Lin Hh et al. Etiology of intestinal obstruction – 4 years' experience.
Chang Keng 1 Hsueh, 1990; 13; 3 : 161-166.
68. Kuruvilla C L, Challani C R, Rajagopal A K et al. Major causes of intestinal
obstructions in Lybia. Br J Surg, 1987; 74 : 314-315.
69. Beraich Z. Les occlusions mécaniques du côlon – 78 cas. Thèse Médecine,
Casablanca, 1987; N°10.
70. Ibnou-Hsein A. Les occlusions intestinales aiguës. Thèse Médecine,
Casablanca, 1985; N°73.
Lemseyen S. Les occlusions du côlon. Thèse Médecine, Rabat, 1981; N°1.
71. Giuffre J C. Intestinal obstruction. Dis Col Rect, 1978; 15; 6 : 426-430.
72. Azzaoui Y. Contribution à l'étude des occlusions intestinales aiguës. Thèse
Médecine, Rabat, 1982; N°193.
73. Slien W H, Golmani. Strangulated obstruction the small intestine. Arch Surg,
1962; 65 : 121-129.
74. Murat J, Bertrand J L, Vaur J L, Rouleau P H. Occlusions intestinales aiguës
de l'adulte. Encycl-Méd-Chir Estomac-Intestin, 1980; 9044-A-10 : 4.
75. Shatila A, Chamberlain B E, Webb W R. Current status of diagnosis and
management of strangulation obstruction of the small bowel. Am J Surg,
1976; 132; 23 : 299-303.
76. Davey W W, Burkitt D P. Volvulus. Companion to surgery in Africa, 1975; 6
: 235-246.
77. Lagadec B, Lautard M. L'occlusion intestinale du vieillard. Concours Med,
1977; 99; 6 : 655-663.
78. Gavelli A, Trutman M et al. Chirurgie colique d'urgence : intérêt des
interventions en urgence différée. Presse Méd, 1994; 23; 26 : 1199-1202.
79. Champault G et al. Les occlusions coliques, étude rétrospective et
comparative de 497 cas. J Chir, 1983; 120; 1 : 7-56.
80. Maurin M. Chirurgie colique d'urgence. Bilan d'une expérience de 103 cas.
Rev Fr Gastro-entérol, 1982; 184 : 18-26.
81. Harouna Y D, Abdou I, Saidou B, Bazira L. Les péritonites en milieu
tropical. Particularités étiologiques et facteurs pronostiques actuels. A propos
de 160 cas. Méd Afr Noire, 2001; 48 : 3.
82. Fabiani P, Bartels A M et al. Traitement par voie coelioscopique des
péritonites appendiculaires chez l'adulte. Annales de Chirurgie, France, 1996;
50 : 892-895.
83. Chiarugi M, Buccianti P et al. Laparoscopic compared with open
appendicectomy for acute appendicitis : a prospective study. European
Journal of Surgery, Norway, 1996; 162; 5 : 385-390.
84. Madiba T E, Haffejee A A, Mbete D L M, Chaithram H, John J.
Appendicitis among African patients at King Edward VIII hospital Durban
South Africa : a review. East African Medical Journal, 1998; 750 : 81-84.
85. Ayite A, Tchatagra K, Etey et al. Décès après appendicectomies au CHU de
Lomé : à propos de 20 cas. La Tunisie Médicale, 1996; 74; 6-7 : 285-289.
86. Bouillot JL, Aouad K. Comment je traite une péritonite appendiculaire :
abord coelioscopique ou abord classique. Médecine et Chirurgie Digestive,
Paris, 1999; 5-6 : 173-174.
87. Bazira L, Ndayizimba Midonzi D, Armstrong O. Etude rétrospective des
facteurs influençant la mortalité des péritonites aiguës sur une série de 124
cas. Méd Afr Noire, 1988; 35; 7 : 521-523.
88. Borgonovo G, Amato A, Varaldo E, Mattioli F P. Péritonites : définitions et
classifications. Méd Mal Infect, 1995; 25 (spécial) : 7-12.
89. Gouton M, Gajdo P et al. Les états de choc au cours des infections
péritonéales aiguës. In Péritonites aiguës et réanimation. Colloque de
Strasbourg 1973. Paris : Expansions Scientifiques Françaises, 1973; 31-56.
90. Lenteschener C. Les péritonites : prise en charge per et post-opératoire. Méd
Mal Infect, 1995; 25 (spécial) : 100-111.
91. Bex M, Berrod J L, Parc R. Traitements selon l'étiologie des péritonites. Chir
Visc, 1979; 2 : 131-143.
92. Millat B, Gillon F. Traitement chirurgical des péritonites. Méd Mal Infect,
1995; 25 (spécial) : 134-143.
93. Padonou N, Diagne B A et al. Urgences abdominales chirurgicales non
traumatiques au CHU de Dakar. Statistiques de 4 années (1993-1996). Dakar
Médical, 1979; 24; 1 : 90-97.
94. Rakotondramiarana T H L. Etude de la prise en charge des perforations
ulcéreuses au CHU-HJRA (2000-2001), Thèse Médecine, Antananarivo,
2003; N° 7324.
95. Levy E. Grands principes de la réanimation des occlusions intestinales
aiguës. Rev Prat, 1969; 19 : 4719-4729.
96. Mitsungou J C, Goma P. Réflexions sur la pathologie appendiculaire à
propos de 48 cas colligés à la clinique chirurgicale des armées de Pointe-
Noire (Congo). Méd Afr Noire, 1994; 41; 2 : 117-119.
97. Otu A. Tropical surgical abdominal emergencies : acute appendicitis. Trop
Geogr Med, 1989; 41; 2 : 118-122.
98. Levine M, Scheiner J, Rubesin S, Laufer I, Herlinger H. Diagnostic of
pneumoperitoneum on supine abdominal radiographs. Am J Roentgenol,
1991; 156 : 731-735.
99. Levy E, Frileux P, Olivier J M et al. Principes de réanimation des péritonites
diffuses. Ann Chir, 1995; 39; 8 : 557-569.
100. Trochie G. Pronostic des péritonites. Méd Mal Infect, 1995; 25 (spécial) : 20-
37.
101. Rasoaherinomenjanahary F. Suivis postopératoires des interventions en
chirurgie viscérale. A propos de 60 cas. Evaluation semestrielle de l'Internat
Qualifiant. 2004.
102. Ayite A, Etey K, Fetexe L et al. Les plaies pénétrantes de l'abdomen au CHU
de Lomé. A propos de 44 cas. Méd Afr Noire, 1996; 43; 12.
103. Kendja K F, Kouame K M, Coulibaly A et al. Traumatisme de l'abdomen au
cours des agressions. A propos de 192 cas. Méd Afr Noire, 1993; 40; 10.
104. Bikandou G, Mianfoutila S, Manoungou G, Massengo R. Les plaies de
l'abdomen en pratique civile. A propos de 80 cas. Méd Afr Noire, 1995; 42; 2
: 75-79.
105. Nance F C, Wennar M H, Lester W et coll. Surgical judgement in the
management of penetrating wounds of the abdomen. Ann Surg, 1974; 5; 639-
646.
106. Nejjar M, Bennani S, Zerouali O N. Plaies pénétrantes de l'abdomen, à
propos de 330 cas. J Chir, Paris, 1991; 128; 8-9 : 381-384.
107. Shaftan G W. Indication of operation in abdominal trauma. Ann Surg, 1960;
99 : 657.
108. Sangare D, Soumare Cisse M A, Sissoko F. Chirurgie des hernies de l'aine
sans hospitalisation. Lyon : Chir, 1992; 88; 5 : 437-439.
109. Koumare A K, Diop K T, Ongoiba N, Bouare M, Simpara D.
Evaluation rétrospective de 4539 cures de hernies inguinales effectuées par
des médecins généralistes de districts au Mali. Méd Afr Noire, 1991; 38; 2 :
1137-1141.
110. M'balla-Ndi C H, Nali M N, Bedaya-Ngaro S. Notre expérience des hernies
de l'aine en République Centrafricaine. Chir, 1985; 111 : 4587-4591.
111. Theophile T D. La chirurgie foraine a-t-elle contribué à la réduction des
urgences chirurgicales en matière de hernies étranglées à l'hôpital national de
Niamey. Mémoire de fin d'études. Ecole nationale de la Santé Publique.
Niamey, Niger, 1986.
112. Boudet M J, Perniteni T. Traitement des hernies inguinales. J Chir, Paris,
1998; 135; 2 : 57-64.
113. Félix P, Guerineau J M, Vincent C, Brossard G, Granieri F. Shouldice au fil
d'acier et sous anesthésie locale : évaluation prospective du confort post-
opératoire. Ann Chir, 1998; 52; 4 : 321-325.
114. Verhaegue P, Duchenin J F, Degroote D, Stoppa R. La chirurgie des hernies
inguinales sous anesthésie locale par suture en paletot rétro-funiculaire du
plan musculo-facial. Lyon : Chir, 1989; 85; 5 : 403-405.
115. Stoppa R, Verhaegue P, Essomba. L'hospitalisation brève : une étape vers la
chirurgie herniaire d'un jour en 1990? Chir, 1991; 117 : 105-112.
116. Pelissier E P, Girard J F. Herniorraphie inguinale sous anesthésie locale avec
hospitalisation brève. Chir, 1991; 117 : 186-189.
117. Harouna Y, Seibou A et al. La hernie inguinale simple de l'adulte. Etude
médico-économique à propos de 244 cas. Méd Afr Noire, 2000; 47; 6.
VELIRANO
« Eo anatrehan’i ZANAHARY, eto anoloan’ireo mpampianatra ahy, sy ireo mpiara-
mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eto anoloan’ny sarin’i
HIPPOCRATE.
Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana ny
voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.
Hotsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny rariny
aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho mba
hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.
Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko, ka
tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako
hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana famitan-keloka.
Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-javatra
ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.
Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona dia vao notorontoroina aza, ary tsy hahazo
mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalan’ny maha olona aho na dia
vozonana aza.
Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny taranany ny
fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.
Hotoavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha manatanteraka ny velirano nataoko.
Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha mivadika
amin’izany ».
PERMIS D'IMPRIMER
LU ET APPROUVE Le Président de thèse
Signé : Professeur RANAIVOZANANY Andrianady
VU ET PERMIS D'IMPRIMERLe Doyen de la Faculté de Médecine d'Antananarivo
Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul
Name and first name : RAKOTOVAO MahefafenosoaTitle of thesis : MANAGEMENT OF DIGESTIVE SURGICAL
EMERGENCIES AT JOSEPH RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA HOSPITAL(CHU – ANTANANARIVO)Classification: SURGERY
Number of figures: 21 Number of pages: 83 Number of tables: 23
Number of references: 121 Number of appendix: 01
SUMMARY
The abdominal emergencies are one of the most important activities of the
emergency room. In order to improve the management of these digestive surgical
emergencies, we conducted a prospective study carrying on 136 cases seen at Joseph
Ravoahangy Andrianavalona Hospital during 2 months (April to May 2004). The aim of
this study is to assess the main aetiologies of those digestive surgical emergencies, to
identify the prognostic factor and to analyse the present management.
Analysis of these series placed acute appendicitis as the common first aetiology
(55.9%) followed by intestinal obstruction (19%). Peritonitis (15%) is caused by
perforation of hollowed digestive tube. In this study, the first cause of abdominal injury
was fighting accident. The rate of patients presenting incarcerated hernia is low.
Digestive surgical emergencies hit young people and especially female. The age average
is 30. The bad prognostic factor identified is delay in diagnosis, entailing the result of
surgical mortality rate around 2.9% in our practice.
Education of population by mass screening and also continuous formation and
training of health workers are suggested.
Key words : Digestive surgery, emergency, aetiology, diagnostic delay,
mortality.
Director of thesis : Professor RANAIVOZANANY Andrianady
Assisted by : Doctor SAMISON Luc Hervé
Author's address : Lot III F 91 ter Antohomadinika, Antananarivo 101.
Nom et prénom : RAKOTOVAO MahefafenosoaTitre de la thèse : PRISE EN CHARGE DES URGENCES EN CHIRURGIE
DIGESTIVE A L'HOPITAL JOSEPH RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA (CHU D'ANTANANARIVO)
Rubrique : CHIRURGIE
Nombre de figures : 21 Nombre de pages : 83 Nombre de tableaux : 23
Nombre de références bibliographiques : 121 Nombre d'annexe : 01
RESUME
Les urgences en chirurgie digestive constituent une part importante des activités
du service des urgences. Dans le souci d'une meilleure prise en charge de ces affections,
nous avons mené une étude prospective des dossiers de 136 patients admis aux urgences
à l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona pour syndrome abdominal chirurgical
pendant le mois d'avril et le mois de mai 2004. Elle se propose d'identifier les
principales étiologies de ces syndromes, les facteurs pronostiques ainsi que les
modalités de la prise en charge.
L'appendicite aiguë est classée en tête des étiologies (55,9 %) suivies par les
occlusions intestinales aiguës (19 %). Les péritonites (15 %) arrivent en 3ème place et
sont principalement dues à une perforation de viscère creux. La hernie étranglée reste
peu fréquente. Le traumatisme abdominal est souvent occasionné par les accidents à
responsabilité civile. L'urgence en chirurgie digestive concerne surtout les adultes
jeunes, d'âge moyen de 30 ans avec une prédominance féminine. Le principal facteur
pronostique reste encore de nos jours le retard du délai diagnostique, maintenant la
mortalité post-opératoire à 2,9 %.
Des actions de sensibilisation de la population et des stages de formation
continue pour les agents de santé sont déterminants.
Mots clés : Chirurgie digestive, urgences, cause, délai diagnostique, mortalité
Directeur de thèse : Professeur RANAIVOZANANY Andrianady
Rapporteur de thèse : Docteur SAMISON Luc Hervé
Adresse de l'auteur : Lot III F 91 ter Antohomadinika, Antananarivo 101.