PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL ENQUETE SUR LA … · Enquête sur la sécurité alimentaire en situation d’urgence (EFSA) du PAM au Niger : résumé des résultats préliminaires

PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL

ENQUETE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE EN SITUATION D’URGENCE (EFSA) AU NIGER

Source : PAM

Résumé des résultats préliminaires

Octobre 2005

Enquête sur la sécurité alimentaire en situation d’urgence (EFSA) du PAM au Niger : résumé des résultats préliminaires

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SOMMAIRE

1 Objectif principal .................................................................................3 2 Méthodologie ......................................................................................3

2.1 Échantillonnage ............................................................................3 2.2 Collecte, saisie et analyse de résultats .............................................3 2.3 Limites ........................................................................................3

3 Résultats d’ensemble sur la sécurité alimentaire en milieu rural au Niger.....4 3.1 Disponibilités alimentaires (récoltes 2005)........................................4 3.2 Moyens de subsistance et accès économique aux aliments ..................4 3.3 Utilisation des aliments..................................................................5 3.4 Stratégies de réponse....................................................................6

4 Profils des ménages et estimation des nombres de ménages selon la situation de sécurité alimentaire...................................................................7

4.1 Estimation de la prévalence de l’insécurité alimentaire et du nombre d’individus..............................................................................................7 4.2 Distinction entre insécurité alimentaire chronique et transitoire ...........8 4.3 Profils des ménages ......................................................................9

5 Identification des régions et des profils des villages les plus affectés par l’insécurité alimentaire.............................................................................. 10

5.1 Régions ..................................................................................... 10 5.2 Villages ..................................................................................... 10 5.3 Comparaison avec CFSVA............................................................. 11

6 Facteurs contribuant à l’insécurité alimentaire et au risque pour les moyens de subsistance......................................................................................... 11

6.1 Problèmes de disponibilités alimentaires......................................... 11 6.2 Problèmes d’accès aux aliments .................................................... 12 6.3 Problèmes d’utilisation des aliments .............................................. 13

7 Place de l’assistance alimentaire et non alimentaire ................................ 13 7.1 Aide alimentaire ......................................................................... 13 7.2 Assistance non alimentaire ........................................................... 14

8 Perspectives d’évolution de la situation des ménages.............................. 14 8.1 Disponibilités alimentaires............................................................ 14 8.2 Accès aux aliments ..................................................................... 15 8.3 Futures stratégies de réponse....................................................... 15

9 Recommandations pour la surveillance de la sécurité alimentaire et économique ............................................................................................ 16 10 Recommandations pour l’assistance alimentaire et non alimentaire à court et moyen terme....................................................................................... 16

10.1 Régions prioritaires ..................................................................... 16 10.2 Ciblage des villages prioritaires ..................................................... 16 10.3 Ciblage des ménages prioritaires................................................... 16


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RÉSUMÉ EVALUATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE EN SITUATION D'URGENCE AU NIGER Le Programme alimentaire mondial (PAM) a réalisé une enquête sur la sécurité alimentaire en situation d’urgence au Niger, du 15 septembre au 2 octobre 2005.

1 Objectif principal

L’objectif principal de l’enquête était de décrire et d’évaluer rapidement la situation d’insécurité alimentaire actuelle des ménages en milieu rural, les perspectives d’évolution et les types d’assistance et de programmes qui pourraient contribuer à améliorer cette situation.

2 Méthodologie

2.1 Échantillonnage

• La méthode d’échantillonnage utilisée permet de tirer des conclusions représentatives au niveau des régions administratives. Cette approche est également utilisée par l’enquête nutritionnelle UNICEF/CDC qui a eu lieu au même moment. Un échantillon aléatoire a été sélectionné pour représenter la population rurale, sur la base du recensement général de 2001. Les strates sont les 7 régions administratives rurales (Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri, Zinder). La taille de l’échantillon a été calculée sur la base des proportions estimées des ménages en situation d’insécurité alimentaire par région1, augmentée de 10% (impondérables et non réponses).

• Au total 98 villages ont été aléatoirement sélectionnés et 10 ménages ont été tirés au sort dans chaque village. Lorsqu’une liste pré-établie de ménages n’existait pas, les enquêteurs ont recensé les ménages avant de procéder au tirage de 10 d’entre eux. Du fait de la petite taille de 2 villages, l’échantillon final a été de 974 ménages.

2.2 Collecte, saisie et analyse de résultats

• Au total 20 enquêteurs (y compris 6 chefs d’équipe) et 2 superviseurs expérimentés ont réalisé la collecte des données. Ils ont bénéficié de deux jours de formation et d’un manuel de l’enquêteur. Une enquête pilote a été conduite dans un village situé en zone rurale à une quinzaine de km de Niamey.

• La saisie des données et les corrections ont été faites au fur et à mesure de la collecte.

2.3 Limites

• Le mode d’échantillonnage ne permet pas de tirer des conclusions représentatives au niveau sous-régional ; les résultats ne peuvent donc pas contribuer à la compréhension d’hétérogénéités intra régionales dans les prévalences de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition.

• Les populations nomades ne sont pas suffisamment représentées dans l’échantillon pour permettre de tirer des conclusions valides pour ce groupe2.

1 Ces proportions estimatives ont été obtenues à partir des résultats de l’Analyse approfondie de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité (CFSVA) réalisée par le PAM en mars/avril 2005. 2 De nombreuses organisations non gouvernementales internationales (Vétérinaires Sans Frontières-VSF, CARE, OXFAM) et locales (UEP/APEL, AREN) ont lancé des évaluations de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance des populations nomades entre juillet et septembre 2005.


4

• Le peu de temps disponible n’a pas permis d’associer une enquête qualitative incluant des discussions libres ou semi structurées. Les informations sont de ce fait limitées sur les stratégies et les dynamiques de réponse des ménages.

• Bien que cette enquête ait utilisé le même cadre d’échantillonnage que l’enquête nutritionnelle conduite par UNICEF/CDC et bien que toutes deux conduisent à des résultats représentatifs du milieu rural et de chaque région, le tirage au sort a été fait indépendamment et les villages et ménages sont différents. Des rapprochements pourront toutefois être faits entre les prévalences d’insécurité alimentaire et de malnutrition une fois que les résultats de l’enquête nutritionnelle seront disponibles.

3 Résultats d’ensemble sur la sécurité alimentaire en milieu rural au Niger

3.1 Disponibilités alimentaires (récoltes 2005) • La majorité des ménages (97%) qui pratiquent habituellement l’agriculture ont

cultivé en 2005. • Les cultures plantées par les plus grandes proportions de ménages sont : mil

(82%), niébé (74%), sorgho (61%), arachide (42%), sésame (16%) et maïs (12%) ; moins de 5-6% des ménages ont planté du riz, fonio, souchet, blé ou tubercules ; environ 1/3 ont planté des légumes ; très peu ont planté des poivrons ou oignons (cultures de rente).

• Le mil est cultivé partout sauf dans la région d’Agadez et un peu moins que la moyenne dans la région de Diffa ;

• La grande majorité des chefs de village ont indiqué que les superficies plantées cette année ont diminué par rapport à 2004, sauf dans la région de Diffa et dans une moindre mesure la région de Zinder.

• Les avis des ménages sont partagés sur les récoltes prévues de mil et sorgho (en partie lié à leur localisation géographique) : aussi bien pour le mil que pour le sorgho, 40 % environ des ménages estiment que les récoltes prévues pour 2005 seront supérieures à celles de 2004 tandis que 40% autres estiment qu’elles seront inférieures à celles de 2004.

• Pour environ 60% des ménages, la récolte de mil et de sorgho qui sera

conservée pour la consommation familiale ne durera pas plus de 4 mois ; la production de manioc durera moins de 3 mois pour la moitié des ménages.

3.2 Moyens de subsistance et accès économique aux aliments Principale source de revenu par ordre décroissant de proportion des ménages : 1. Vente des produits des récoltes et du jardin : 27% des ménages (davantage à

Maradi, Tahoua et Zinder); 2. Petit commerce ou artisanat : 17% (surtout dans la région de Tillabéri); 3. Élevage : 11% (surtout à Agadez, Diffa, et Tillabéri) ; 4. Travail salarié ou allocations du gouvernement : 11% (davantage à Agadez et

Diffa); 5. Travail journalier : 10% des ménages (davantage à Dosso); 6. Transferts d’argent des migrants : 10% (plus important à Tillabéri et Dosso); 7. Vente des produits de l’agriculture et de l’élevage (agro-pasteurs) :

8% (davantage à Maradi et Zinder) ; 8. Vente du bois ou des produits de la cueillette et de la chasse : 7% (plus élevé

à Tillabéri, Diffa et Agadez).


5

• Au moment de l’enquête, 3 ménages sur 10 n’avaient qu’une seule source de revenu, 5 ménages sur 10 en avaient deux, et 2 sur 10 en avaient trois.

• L’importance relative du petit commerce, du transfert d’argent des migrants et des emprunts augmente parmi les sources secondaires de revenu des ménages.

Possession d’animaux par les ménages : • Bovins : 63% n’en possédaient pas, 21% en avaient entre 1 et 2, et 16% en

avaient 3 ou plus ; • Ovins/caprins : 37% n’en possédaient pas, 37% en avaient entre 1 et 5, et

27% en avaient plus de 5 ; • Chameaux : moins de 5% en possédaient. Les différences sont importantes entre les régions : • Agadez : la majorité des ménages ne possédaient pas de bovins mais 40%

possédaient plus de 5 caprins/ovins et 14% possédaient 1 ou 2 chameaux ; • Dosso : plus fortes proportions de ménages ayant 1 à 2 bovins et

1 à 5 caprins/ovins ; • Diffa : plus fortes proportions de ménages ayant plus de 3 bovins et plus de

5 caprins/ovins ; 12% des ménages avaient des chameaux ; • Tahoua : plus de 80% des ménages ne possédaient pas de bovins et la moitié

ne possédaient pas de caprins /ovins. Répartition des dépenses alimentaires et non alimentaires dans les dépenses totales : • Dépenses alimentaires : en moyenne 68% des dépenses mensuelles totales ;

elles représentaient plus des ¾ des dépenses pour presque la moitié des ménages.

• Dépenses de santé : seulement 6% des dépenses mensuelles totales; • Remboursement des dettes : près de 5% des dépenses ; • Dépenses liées aux cérémonies : environ 4% des dépenses totales.

3.3 Utilisation des aliments Consommation alimentaire durant la semaine précédant l’enquête • Presque 40% des adultes et 30% des enfants à Agadez, 24% des adultes et

enfants à Diffa et à Tahoua, et 16% à Tillabéri consommaient moins de 3 repas par jour ;


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• Sur la base d’un score de diversité et de fréquence de consommation des aliments :

Consommation alimentaire des ménages

Très pauvre 17%

Limite 43%

Acceptable 15%

Pauvre 25%

- 17% avaient une consommation alimentaire très pauvre (céréales essentiellement) ;

- 25% une consommation alimentaire pauvre (céréales, produits animaux) ; - 43% une consommation alimentaire limite (céréales, légumineuses,

produits animaux, fruits et légumes) - 15% une consommation acceptable (comme ci-dessus mais plus

fréquemment). • C’est à Dosso que se trouvaient les plus fortes proportions de ménages ayant

une consommation alimentaire très pauvre ou pauvre, suivie de Maradi.

3.4 Stratégies de réponse

Origine des aliments consommés lors de la semaine précédant l’enquête • Globalement, peu de stratégies de détresse ont été observées pour

l’alimentation : moins de 5% des aliments provenaient de la cueillette ou la chasse, le troc ou paiements en nature, les emprunts ou dons de nourriture, ou l’aide alimentaire ;

Migrations • Environ 27% des ménages ont indiqué que des membres de la famille ont

migré ; les déplacements ont été jugés « exceptionnels » cette année par plus du tiers des ménages dont au moins un membre de la famille avait migré ;

• Dans toutes les régions, la raison principale du déplacement était le manque de nourriture.

Vente de biens domestiques • L’étendue de la vente de biens domestiques est restée faible ; environ la moitié

des ménages possédaient une radio et 12% en avaient vendu une au cours des 6 mois précédents.

Vente des biens productifs • Au cours des 6 mois précédant l’enquête, 8% des ménages dans la région de

Tahoua et 7% à Maradi avaient vendu leur terre (environ 3% dans les autres régions) ; la vente était motivée par l’achat de nourriture dans la majorité des cas.


7

• Très peu de ménages ont mentionné avoir vendu d’autres biens productifs (outils agricoles, charrue, etc.)

Vente des animaux • La vente des animaux est habituelle en période de soudure, mais elle a été de

plus grande ampleur (davantage de ménages et d’animaux) cette année ; • Au cours des 6 mois précédant l’enquête : le quart des ménages avait vendu

des bovins ; la moitié avait vendu des caprins ou des ovins (19% avaient vendu plus de 5);

• En moyenne, la vente des animaux (sans inclure le nombre d’animaux morts) a conduit à une diminution du cheptel bovin de 11% au cours des 6 mois précédant l’enquête, et une diminution du cheptel caprin de 29%.

Emprunts et dettes • 60% des ménages étaient endettés, surtout dans les régions de Maradi et

Tahoua ; • le montant moyen des dettes en argent était de 23,000 FCFA (43 $E.U.), mais il

atteignait le triple dans la région d’Agadez (61,600 FCFA) ; • les dettes en nature représentaient 18 kg d’équivalent céréales en moyenne,

mais presque le double dans les régions de Maradi et Tahoua.

4 Profils des ménages et estimation des nombres de ménages selon la situation de sécurité alimentaire

4.1 Estimation de la prévalence de l’insécurité alimentaire et du nombre d’individus

• 8 indicateurs reflétant les diverses dimensions de la sécurité alimentaire et du risque ont été considérés pour une analyse en composantes principales :

- Disponibilités alimentaires : durée des stocks de mil pour la consommation familiale ;

- Accès aux aliments et moyens de subsistance : (i) nombre d’animaux per capita ; (ii) proportion des dépenses alimentaires dans les dépenses totales ;

- Stratégies de résilience : (i) degré de déstockage (proportion d’animaux vendus) ; (ii) proportion des aliments consommés provenant de dons ou emprunts en nature ; (iii) proportion des aliments consommés provenant de la cueillette ou de la chasse ;

- Utilisation : score de diversité et fréquence de consommation des aliments.


8

Prévalence de l'insécurité alimentaire en milieu rural au Niger

Ménages en insécurité

alimentaire sévère13%

Ménages en insécurité

alimentaire modérée22%

Ménages à rique pour leurs moyens

de subsistance20%

Ménages en sécurité alimentaire

45%

• Les estimations aboutissent à: 13% des ménages en situation d’insécurité

alimentaire sévère (intervalle de confiance 12%-15%), 22% en situation d’insécurité alimentaire modérée (intervalle de confiance 20%-25%), 20% à risque pour leurs moyens de subsistance (intervalle de confiance 18%-22%), et 45% en situation de sécurité alimentaire et économique (intervalle de confiance 42%-48%).

• Extrapolé sur une population rurale totale de 9,24 millions de personnes : 1,22 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère ; 1,99 millions en insécurité alimentaire modérée ; 1,91 millions à risque pour leurs moyens de subsistance.

4.2 Distinction entre insécurité alimentaire chronique et transitoire Différences entre la crise de 2005 et les difficultés « habituelles » des ménages • La hausse des prix des aliments n’est pas un choc nouveau mais a eu des effets

particulièrement importants cette année sur la capacité des ménages à cultiver, du fait du temps occupé à la recherche de nourriture au détriment des activités agricoles ;

• La crise de cette année a aussi amené un plus grand nombre de ménages à s’endetter alors qu’ils ne le font pas d’habitude, en particulier dans les régions de Diffa et de Tahoua ;

• Les déplacements de membres du ménage pour assurer l’alimentation ont été différents des déplacements habituels dans certaines régions ;

Distinction entre insécurité alimentaire ‘chronique’ et ‘transitoire’ • 7 indicateurs ont été considérés pour distinguer l’insécurité alimentaire

chronique et transitoire, en fonction des « changements par rapport à d’habitude » : durées des stocks de mil et de sorgho (par rapport à 2004) ; mode de migration de membres du ménage ; sources principales de revenu ; endettement ; possession de biens productifs ; possession de petits ruminants ; difficultés pour l’alimentation ;

• La situation a été considérée ‘chronique’ lorsqu’au moins 4 indicateurs signalaient un caractère ‘chronique’ ; les estimations aboutissent à :


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Insécurité alimentaire chronique vs transitoire

70%

42%30%

58%

0%10%20%30%40%50%60%70%80%

Insécurité alimentaireSévère

Insécurité alimentaireModérée

ChroniqueTransitoire

- ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère : 70% ‘chroniques’ et

30% ‘transitoires’ (respectivement 855,100 et 366,500 personnes) ; - ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée : 42% ‘chroniques’ et

58% ‘transitoires’ (respectivement 839,100 et 1,149,200 personnes).

4.3 Profils des ménages Ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère • Très peu de stocks de mil ou sorgho pour l’autoconsommation (3 mois

maximum); pas de cultures de rente ; peu ou pas d’animaux ; certains ont vendu des terres ; fortes dettes à rembourser ;

• Forte dépendance du travail journalier et du transfert d’argent des migrants comme sources de revenu ;

• Consommation alimentaire très pauvre ou pauvre; • Plus forte proportion de femmes chef de ménages ; ratio plus élevé de

dépendance (1 actif pour 2,21 « inactifs ») par rapport aux autres ménages; peu ou pas d’éducation ; peu ou pas d’accès à l’eau potable;

Ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée • Peu de stocks de mil ou sorgho pour l’autoconsommation (5 mois maximum) ;

peu de cultures de rente ; forte diminution du cheptel ; dettes à rembourser ; • Dépendance de la vente des produits agricoles et animaux, du travail journalier

et du transfert d’argent des migrants comme sources principales de revenu ; • Consommation alimentaire très pauvre, pauvre ou limite ; • Ratio élevé de dépendance (1 actif pour 2,19 « inactifs ») ; peu ou pas

d’éducation ; peu ou pas d’accès à l’eau saine ; Ménages en situation de risque pour les moyens de subsistance • Davantage de stocks de mil ou sorgho pour l’autoconsommation (6 à 9 mois) ;

forte diminution du cheptel, surtout caprins et ovins ; vente de biens domestiques ;

• Dépendance de la vente des produits agricoles et animaux, du travail journalier et du petit commerce comme sources principales de revenu ;

• Consommation alimentaire pauvre ou limite ; • Peu d’éducation ; peu d’accès à l’eau saine ; Ménages « agro-pasteurs » en situation de sécurité alimentaire et économique • Cultures pour l’autoconsommation et la vente ; diminution du cheptel (bovins et

caprins/ovins) ; dettes moins fortes à rembourser ;


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• Dépendance de la vente des produits agricoles et animaux comme source principale de revenu;

• Consommation alimentaire limite ; • Peu d’éducation ; Ménages « non agricoles » en situation de sécurité alimentaire et économique • Cultures de rente ; diminution du cheptel (caprins/ovins) ; dettes à

rembourser ; • Dépendance de la vente des cultures de rente et du petit commerce comme

sources principales de revenu; • Consommation alimentaire limite ou acceptable ; • Meilleur niveau d’éducation ; meilleur accès à l’eau saine et à un logement en

matériau semi permanent.

5 Identification des régions et des profils des villages les plus affectés par l’insécurité alimentaire

5.1 Régions

• L’insécurité alimentaire globale (sévère ou modérée) est concentrée dans les régions de Dosso et Tahoua (environ la moitié des ménages), Tillabéri et Agadez (environ 1/3 des ménages), Maradi (presque 30% des ménages), Diffa et Zinder (environ 15%) ;

• La répartition de l’insécurité alimentaire chronique ou transitoire à l’intérieur de chaque région est pratiquement de 50%-50% sauf à Agadez (37% ‘chronique’ et 63% ‘transitoire’) et Zinder (59% ‘chronique’ et 41% ‘transitoire’) ;

Où sont les ménages en insécurité alimentaire?

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Tahoua Dosso Tillaberi Ens. Milieurural Niger

Maradi Agadez Diffa Zinder

Ménages en insécurité alimentairesévèreMénages en insécurité alimentairemodéréeMénages à rique pour leursmoyens de subsistanceMénages en sécurité alimentaire

5.2 Villages Les caractéristiques des villages où se rencontrent les plus fortes proportions de ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère ou modérée incluent: • la majorité des ménages pratiquent seulement l’agriculture (quasiment pas

d’élevage) ; • la moitié ou davantage de ménages ont vendu leurs animaux ;


11

• le marché est situé à plus de 10 km ; • le centre de santé est situé à plus de 10 km ; • une plus forte proportion de ménages que d’habitude ont migré ; • une partie des ménages a dû vendre leurs terres.

5.3 Comparaison avec l’enquête de base du PAM (CFSVA/avril - mai)

Les graphiques ci-dessous illustrent les différences et similarités entre la CFSVA effectuée en avril/mai 2005 et l’EFSA vis-à-vis de l’insécurité alimentaire ;la comparaison est limitée par le fait que (i) la base d’échantillonnage était différente, et (ii) des indicateurs légèrement différents ont été utilisés. Les résultats montrent que globalement les régions classées à fort taux d’incidence d’insécurité alimentaire par l’enquête de base (CFSVA/avril-mai) le sont également par l’EFSA (septembre/octobre).

6 Facteurs contribuant à l’insécurité alimentaire et au risque pour les moyens de subsistance

6.1 Problèmes de disponibilités alimentaires Limites des types et diversité de cultures pratiquées • La proportion de ménages en insécurité alimentaire sévère qui n’a pas cultivé

cette année alors qu’ils cultivent habituellement est plus élevée que celle des autres ménages ;

Faibles stocks alimentaires • Les stocks de mil et de sorgho pour la consommation familiale ne durent

souvent pas plus de 3 mois pour la majorité des ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère ;

Manque d’accès physique et disponibilités sur les marchés • Les proportions de ménages en situation d’insécurité alimentaire (sévère et

modérée) et à risque pour leurs moyens de subsistance augmentent à mesure que la distance aux marchés augmente, et que les quantités disponibles sur les marchés diminuent ;

Classement des régions selon les rangs: CFSVA vs EFSA (insécurité alimentaire sévère + modérée--> rang du - sévère au + sévère)

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

AGADEZ ZINDER DIFFA MARADI Ens. Milieurural Niger

TILLABERI DOSSO TAHOUA

Rang

Rang CFSVA Rang EFSA

Coefficient de corrélation des rangs = 0.83

Plus sévèreMoins sévère


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Chocs sur les cultures et les animaux • Les chocs qui semblent le plus clairement reliés à la sévérité de l’insécurité

alimentaire des ménages sont la sécheresse et les maladies des cultures.

6.2 Problèmes d’accès aux aliments Vente des terres • Une proportion plus élevée de ménages en situation d’insécurité alimentaire a

vendu des terres au cours des 6 derniers mois, par rapport aux autres catégories de ménages ;

• Plus le nombre de cultures de rente plantées est élevé, meilleure est la situation de sécurité alimentaire ;

Perte de pouvoir d’achat • Les proportions de ménages en insécurité alimentaire sont plus importantes

dans les villages où les denrées étaient plus chères que d’habitude à cette période de l’année ;

Limitation du nombre de sources de revenu • Une proportion plus importante de ménages en situation d’insécurité alimentaire

sévère dépend d’une seule source de revenu : Déstockage des animaux • Une proportion élevée de ménages en situation d’insécurité alimentaire

modérée a déstocké de façon importante ; • Pour l’ensemble des ménages ayant déstocké, la raison primordiale de la vente

était l’achat de nourriture ; les autres raisons incluaient le paiement des frais de santé (Diffa, Zinder), l’achat de vêtements (Diffa, Agadez, Zinder), le remboursement des dettes (15% des ménages mais davantage dans la région de Diffa) ;

Endettement • Le montant moyen des dettes est le plus important chez les ménages en

situation d’insécurité alimentaire sévère et le plus faible chez les ménages « agro-pasteurs » en situation de sécurité alimentaire et économique ;

• Davantage de ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère ont emprunté, et une proportion plus grande jugeait que ces dettes étaient plus importantes que d’habitude ;

• Les ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée ont aussi emprunté plus que les autres ménages et une proportion plus élevée a emprunté alors qu’ils ne le font pas d’habitude ;

• Les raisons des dettes, par ordre décroissant étaient : 1. l’achat de nourriture : les 3/4 des ménages 2. le paiement des dépenses de santé : 18% des ménages (davantage à Diffa et

Zinder) ; 3. les frais de cérémonies ou l’achat de vêtements et chaussure: 10% chacun

(davantage à Zinder et Agadez) ; 4. l’achat de semences ou d’engrais : 9% des ménages (24% à Agadez et

Tahoua) ; 5. le paiement des frais de transport ou l’achat d’outils: moins de 10% des

ménages ; 6. l’achat d’aliments ou de fourrage pour les animaux : moins de 5% des

ménages (mais 21% à Diffa). Vente de biens domestiques


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• Le degré d’appauvrissement en termes de vente de biens domestiques est plus important chez les ménages en situation d’insécurité alimentaire (surtout modérée) ;

Caractéristiques du ménage influençant la sécurité alimentaire • Les proportions de femmes chef de ménage, et de chefs de ménage non mariés,

sont plus élevées parmi les ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère et chez les ménages « non agricoles » en situation de sécurité alimentaire et économique ;

• Le ratio de dépendance est légèrement plus élevé parmi les ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère et modérée par rapport aux autres ménages ;

• Les proportions de chefs de ménage qui ont complété l’école primaire, et/ou qui sont alphabétisés sont plus faibles dans les ménages en insécurité alimentaire sévère ;

• Le pouvoir de décision sur l’utilisation de l’argent de la vente des récoltes est partagé entre les hommes et les femmes ou dévolu aux femmes dans une plus faible proportion des ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée ou à risque pour leurs moyens de subsistance par rapport aux autres ménages.

6.3 Problèmes d’utilisation des aliments

Mauvais état de santé • Le paludisme et les diarrhées sont les pathologies les plus fréquemment

mentionnées. Difficultés d’accès aux services de santé • La proportion de ménages en situation d’insécurité alimentaire augmente

lorsque la distance au centre de santé augmente et en particulier lorsqu’il est situé à plus de 10 km ;

Manque d’accès à l’eau saine • Une plus forte proportion de ménages en situation de sécurité alimentaire et

économique obtenait son eau de boisson de robinet d’eau courante ou de forage ;

Manque d’accès aux latrines • La proportion de ménages utilisant des latrines est un peu plus importante

parmi ceux en situation de sécurité alimentaire et économique.

7 Place de l’assistance alimentaire et non alimentaire

7.1 Aide alimentaire • Environ 68% des villages visités ont bénéficié d’un programme d’aide

alimentaire au cours des 6 mois précédant l’enquête (distributions générales ou ciblées, ou ventes de céréales à prix modéré, ou cantines scolaires, ou vivres-contre-travail) ;

• La proportion de villages n’ayant reçu aucune assistance alimentaire est plus forte dans la région d’Agadez (43% des villages) ;

• 60% des ménages ont bénéficié d’une aide alimentaire quelconque au cours des

6 mois précédant l’enquête (40% à Agadez, 50% à Maradi contre presque 80% à Tillabéri) ;


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• Dans les villages où des distributions générales gratuites ont été effectuées, 20% des ménages n’en ont pas bénéficié ;

• Lors de la dernière assistance alimentaire précédant l’enquête, les quantités

moyennes reçues par les ménages étaient : 94 kg de céréales, 2 kg de légumineuses et 1 litre d’huile ;

• Toutes les catégories de ménages ont reçu de l’aide alimentaire, quelle que soit leur situation de sécurité alimentaire ; mais en termes de quantités, les ménages en situation d’insécurité alimentaire ont reçu légèrement moins que les autres ménages ;

• Pour 70% des ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère et pour la

moitié de ceux en insécurité alimentaire modérée, la part de l’aide alimentaire représentait plus de 20% de tous les aliments consommés au cours de la semaine précédant l’enquête;

• Il n’y a pas de relations claires entre l’insécurité alimentaire et la consommation d’aide alimentaire ; par contre, la proportion de ménages ayant une très pauvre consommation alimentaire est plus faible parmi ceux qui ont consommé l’aide ;

7.2 Assistance non alimentaire • Hormis les programmes de santé pour la population (vaccinations surtout), les

proportions de ménages ayant bénéficié d’une assistance non alimentaire sont faibles : 10% semences, 3% vaccination du bétail, 2% ont participé à des programmes argent-contre-travail ;

8 Perspectives d’évolution de la situation des ménages

8.1 Disponibilités alimentaires

Capacités à cultiver • 6% des ménages en insécurité alimentaire sévère et modérée (le double des

autres ménages) ont vendu leurs terres et ont donc perdu une capacité essentielle à produire leur alimentation ; ils devront soit louer des terres lors de la prochaine saison, soit travailler comme main-d’œuvre agricole ;

• Environ 5% des ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère n’ont pas

cultivé cette année alors qu’ils le font habituellement ; ces ménages devront assurer leur consommation alimentaire par d’autres moyens que leur production agricole cette année ;

• La sécheresse et les maladies des cultures sont deux « chocs » liés à une plus forte proportion de ménages en situation d’insécurité alimentaire et devront être suivis de près ;

Durée des stocks alimentaires • Aucun des ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère ne disposera de

plus de 5 mois de stocks de mil/sorgho et les 2/3 disposeront de moins de 3 mois de stocks ; environ les 2/3 des ménages en situation d’insécurité alimentaire modérée auront moins de 6 mois de stocks ;

Accès aux marchés • L’accès physique aux marchés restera une contrainte importante à la sécurité

alimentaire et économique, en particulier durant la saison des pluies entre mai et août.


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8.2 Accès aux aliments

Sources de revenu • Les stratégies de réponse de la majeure partie des ménages à la crise ont été

l’augmentation du travail journalier et la diminution du petit commerce ; pour les ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère, l’augmentation des transferts d’argent des migrants a aussi été notable ; ces diverses stratégies pourront continuer à être utilisées dans la mesure où le marché de l’emploi le permettra et où l’économie en général ne se dégradera pas (limites à la solidarité familiale);

• La proportion des ménages effectuant du petit commerce pourra retrouver des niveaux d’activité « habituels » si les ménages réussissent à rétablir leurs fournitures pour la vente et si le pouvoir d’achat des consommateurs augmente ;

Pouvoir d’achat • Des prix élevés auront un impact négatif en particulier sur les ménages qui

devront acheter leurs céréales à court terme ; de façon générale, les prix recommenceront à augmenter à partir de décembre ; le suivi des prix au cours des prochains mois et en 2006 (ainsi que des disponibilités sur les marchés) est fondamental pour anticiper les effets possibles sur les ménages.

8.3 Futures stratégies de réponse Stratégies prévues lorsque les stocks de la récolte de cette année seront épuisés • Lorsque les stocks de la récolte de cette année seront épuisés, les réponses les

plus fréquemment évoquées par les ménages en situation d’insécurité alimentaire sévère ou modérée sont la migration, la demande d’aide aux parents et l’emprunt (dettes) ;

• Le succès de ces stratégies dépendra des opportunités de gagner un revenu dans d’autres régions du Niger ou hors du Niger ; elle variera aussi en fonction de l’étendue des difficultés dans les prochains mois (sécheresse, prix) dans la mesure où elle pourra éroder la capacité des parents à prêter assistance aux plus nécessiteux ;

• Compte tenu de l’importance de la stratégie de vente des animaux, notamment pour les ménages à risque pour leurs moyens de subsistance, la capacité des ménages à reconstituer leur cheptel dans les prochains mois sera déterminante ; de même, la capacité de rembourser les dettes contractées cette année conditionnera certainement la possibilité de recevoir de nouveau ce type d’aide l’an prochain ;

Utilisation prévue de l’argent de la vente des récoltes de cette année • L’argent de la vente des récoltes sera surtout utilisé pour des dépenses de

consommation (alimentation, habillement) et non pour des dépenses d’investissement telles que l’achat d’animaux par exemple ;

• 10% des ménages l’utiliseront en partie pour le remboursement des dettes ; Vente des animaux • Globalement, la proportion de ménages qui possédaient plus de 2 bovins est

passée de 22% à 16% au cours des 6 mois précédant l’enquête du fait de la vente des animaux (en particulier à Dosso et Maradi) ;

• La proportion de ménages qui possédaient entre 1 et 5 caprins/ovins a chuté de 37% à 26%, et la proportion de ceux qui possédaient plus de 5 caprins/ovins est passée de 42% à 27% ;


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• Une assistance à la reconstitution du cheptel sera nécessaire pour de nombreux ménages pour que cette stratégie de réponse puisse de nouveau jouer son rôle ;

Emprunts et dettes • De nombreux ménages qui habituellement n’empruntaient pas (plus de 30%),

l’ont fait cette année ; ils devront donc utiliser une partie de leurs revenus futurs au remboursement au lieu de disposer de ces ressources pour leur usage propre.

9 Recommandations pour la surveillance de la sécurité alimentaire et économique

• Les facteurs importants à surveiller au cours des prochains mois et en 2006

incluent : le marché du travail au Niger et dans les pays frontaliers: les marchés des denrées (prix et disponibilités) et des animaux au Niger et dans les pays frontaliers; les éventuels contrôles aux frontières sur la circulation des biens et des personnes ; la pluviométrie, les maladies et les prédateurs des cultures ; et les conflits (Côte d’Ivoire) ;

10 Recommandations pour l’assistance alimentaire et non alimentaire à court et moyen terme

10.1 Régions prioritaires • En combinant la distribution de l’insécurité alimentaire entre les régions avec la

sévérité de l’insécurité alimentaire à l’intérieur de chaque région, l’ordre de priorité est : (1) Tahoua, (2) Dosso, (3) Tillabéri, (4) Agadez, (5) Maradi, (6) Zinder et (7) Diffa ;

10.2 Ciblage des villages prioritaires

• Les indicateurs pouvant être utilisés pour cibler les villages prioritaires incluent : la proportion des ménages qui pratiquent l’agriculture uniquement ; la proportion des ménages qui ont vendu leurs animaux ; la distance au marché ; la distance au centre de santé ; la proportion de ménages ayant migré ; la proportion de ménages ayant dû vendre leurs terres ;

10.3 Ciblage des ménages prioritaires

• Parmi les différents indicateurs, 4 ou 5 indicateurs sur la sécurité alimentaire et économique peuvent contribuer au ciblage des ménages pour des programmes d’assistance : (1) durée des stocks de mil pour la consommation familiale ; (2) nombre de bovins per capita ; (3) nombre de caprins/ovins per capita ; (4) pour les pastoralistes (à vérifier) : nombre de camelins per capita ; (5) degré de déstockage (tous animaux combinés) ;

• Des seuils peuvent être identifiés pour chaque indicateur pour distinguer au mieux les différents degrés de la sécurité alimentaire et économique ; aucun n’est suffisamment performant à lui seul et une combinaison d’indicateurs est recommandée pour le ciblage ;

Documents

PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL ENQUETE SUR LA … · Enquête sur la sécurité alimentaire en situation d’urgence (EFSA) du PAM au Niger : résumé des résultats préliminaires