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PROGRAMME MUSHIN RYU Fédération Mushin Ryu Ju jitsu Déclaration à la préfecture de la Gironde le 18/02/1998 N° 2/25702

PROGRAMME MUSHIN RYU

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Page 1: PROGRAMME MUSHIN RYU

PROGRAMME MUSHIN RYU

Fédération Mushin Ryu Ju jitsuDéclaration à la préfecture de la Gironde le 18/02/1998 N° 2/25702

Page 2: PROGRAMME MUSHIN RYU
Page 3: PROGRAMME MUSHIN RYU

Ecole Mushin ryu

Programme Niveau ceinture blanche Travail Ă  faire, pour devenir ceinture jaune

‱ Les saluts

‱ Les ukemis (chutes)

Les techniques de défense sur les saisies

Saisie du revers Waki gatame

Etranglement de face Ude garami

Encerclement des bras de face O goshi

Ceinture de face O uchi gari

Saisie d’un poignet directe Shio nage

Saisie du poignet croisée Nikyo

Saisie des deux poignets Shomen ate

Saisie du poignet Ă  deux mains Waki gatame

Les techniques de défense sur les armes

Men ( bĂąton et couteau) Ude gatame

Yokomen ( couteau) Shio nage

Ura yokomen (bĂąton et couteau) Ude gatame

Tsukkomi (couteau) Ude gatame

Ippon kumite sur Mae te tsuki

Ju geiko sur les saisies de face et sur les armes (deux fois trois minutes)

Page 4: PROGRAMME MUSHIN RYU

Ecole Mushin ryu

Programme Niveau ceinture jaune Travail Ă  faire, pour passer ceinture orange

Les techniques de défense sur les saisies

Saisie arriĂšre de la manche O soto gari

Clef de cou Ude gatame

Saisie arriĂšre du col Gyaku tsuki

Etranglement arriĂšre Seoi otoshi

Encerclement arriĂšre des bras Sankyo

Ceinture arriĂšre Ura kata ha

Saisie arriĂšre des poignets Sankyo

Les techniques de défense sur les frappes

Mae te tsuki Ude gatame

Oi tsuki jodan Kata gatame

Gyaku tsuki Ude garami

Mawashi tsuki Koshi guruma

Mae geri De ashi barai

Mawashi geri Ko uchi gari

Kata

Ippon kumite sur Gyaku tsuki.

Shodan no kata.

Ju geiko Total, Randori : Ne waza. Tachi waza.

Page 5: PROGRAMME MUSHIN RYU

Ecole Mushin ryu

Programme Niveau ceinture Orange Travail Ă  faire pour passer ceinture verte

Les techniques de défense sur les saisies

Saisie du revers O soto gari

Etranglement de face Kote gaeshi

Encerclement des bras de face Ude garami

Ceinture de face Ko uchi gari

Saisie du poignet directe Juji garami

Saisie du poignet croisée Ikkyo

Saisie des deux poignets Ude kime nage

Saisie du poignet avec deux mains Ikkyo

Techniques de défense sur les armes

Men Te kagami

Yokomen Ippon seoi nage

Ura yokomen Hara gatame

Tsukkomi Ura kata ha

Ippon kumite sur Oi tsuki jodan et chudan

Kata Nidan

Ju geiko,Taninzu geiko ,Randori Tachi waza, Ne waza

Page 6: PROGRAMME MUSHIN RYU

Ecole Mushin ryu

Programme Niveau ceinture verte Travail Ă  faire pour passer ceinture bleue

Techniques de défense sur les saisies

Saisie arriĂšre de la manche Nikyo

Clef de cou O goshi

Saisie arriĂšre du col Ude gatame

Etranglement arriĂšre Ude garami

Encerclement arriĂšre des bras Ko uchi makikomi

Ceinture arriĂšre Nikyo

Saisie arriĂšre des poignets Kote gaeshi

Techniques de défense sur les frappes

Mae te tsuki Ko uchi gari

Oi tsuki Irimi nage

Gyaku tsuki Hara gatame

Mawashi tsuki Ude garami

Mae geri O soto otoshi

Mawashi geri O uchi gari

Ippon kumite sur Mae geri Mawashi geri

Kata : Shodan Nidan Sandan Jo

Ju geiko, Taninzu geiko, Randori tachi waza et ne waza ,Kumite

Page 7: PROGRAMME MUSHIN RYU

Ecole Mushin ryu

Programme Niveau ceinture bleue Travail Ă  faire pour passer ceinture marron

Les techniques de défense sur les saisies

Saisie du revers de face Gyaku tsuki

Etranglement de face Ippon seoi nage

Encerclement des bras de face Uki waza

Ceinture de face Hachi mawashi

Saisie du poignet directe Ude kime nage

Saisie du poignet croisée Kote gaeshi

Saisie des deux poignets Waki gatame

Saisie du poignet Ă  deux mains Nikyo

Saisie arriĂšre de la manche Shomen ate

Clef de cou Ude garami

Saisie arriĂšre du col Waki gatame

Etranglement arriĂšre Ko uchi makikomi

Encerclement arriĂšre des bras Ippon seoi nage

Ceinture arriĂšre Soto makikomi

Saisie arriĂšre des poignets Ikkyo

Les techniques de défense sur les frappes

Mae te tsuki Kata gatame

O tsuki Ko uchi gari

Gyaku tsuki Hachi mawashi

Mawashi tsuki Ippon seoi nage

Mae geri Ko uchi gari

Mawashi geri De ashi barai

Les techniques de défense sur les armes

Men Ippon seoi nage

Yokomen Shomen ate

Ura yokomen Kiri otoshi

Tsukkomi Kote gaeshi

Ippon kumite sur Mawashi tsuki

Kata Shodan Nidan Sandan

Ju geiko Taninzu geiko Kumite Randori

Page 8: PROGRAMME MUSHIN RYU

Shodan

Page 1

Mushin Ryu Shodan No Kata

DĂ©part

Annonce Mushin Ryu Shodan No Kata

Fin du kata

Temps Mvt Direction Technique Position

21 Pivoter 90° à gauche Gedan barai gauche zen kutsu

2 Avancer jambe droite Oi tsuki jodan droit zen kutsu

23 Pivoter de 180° à droite Gedan barai droit zen kutsu

4 Avancer jambe gauche Oi tsuki jodan gauche zen kutsu

3

5 Pivoter 90° à gauche Uchi uke gauche ko kutsu

6 Sur place Gyaku tsuki chudan droit zen kutsu

7 Sur place Mae te tsuki gauche zen kutsu

3

8 Avancer jambe droite Jodan uke droit zen kutsu

9 Sur place Gyaku tsuki chudan gauche zen kutsu

10 Sur place Mae te tsuki droit zen kutsu

3

11 Avancer Soto uke gauche zen kutsu

12 Sur place Gyaku tsuki chudan droit zen kutsu

13 Sur place Mae te tsuki gauche zen kutsu

1 14 Avancer jambe gauche zen kutsu

215 Pivoter 90° à droite Shuto uke gauche ko kutsu

16 Avancer jambe droite Oi tsuki jodan droit zen kutsu

217 Pivoter 180° à droite Shuto uke droit ko kutsu

18 Avancer jambe gauche Oi tsuki jodan gauche zen kutsu

3

19 Pivoter 90° à gauche Uchi uke gauche ko kutsu

20 Sur place Gyaku tsuki chudan droit zen kutsu

21 Sur place Mae te tsuki gauche zen kutsu

3

22 Avancer jambe droite Jodan uke droit zen kutsu

23 Sur place Gyaku tsuki chudan gauche zen kutsu

24 Sur place Mae te tsuki droit zen kutsu

3

25 Avancer Soto uke gauche zen kutsu

26 Sur place Gyaku tsuki chudan droit zen kutsu

27 Sur place Mae te tsuki gauche zen kutsu

1 28 Avancer jambe droite zen kutsu

229 Pivoter 90° à gauche Shuto uke gauche ko kutsu

30 Avancer jambe droite Oi tsuki chudan droit zen kutsu

231 Pivoter 180° à droite Shuto uke droit ko kutsu

32 Avancer jambe gauche Oi tsuki chudan gauche zen kutsu

position talons joints saluer, Ă©carter pied gauche puis le pied droit pour ĂȘtre dans la position shizentai (yoĂź).

ramener la jambe gauche pour prendre la position shizentai (yoß) puis déplacer à mi distance le pied gauche puis le droit pour venir en position Musubi datchi talons joints pour saluer.

Oi tsuki jodan droit + KIAI

Oi tsuki jodan droit + KIAI

Page 9: PROGRAMME MUSHIN RYU

Nidan

Page 1

Mushin Ryu Nidan No Kata

DĂ©part

Annonce Mushin Ryu Nidan No Kata

Fin du kata

Temps Mvt Direction Technique Position

5

1 Pivoter 90° à gauche Gedan barai droit main tendue zen kutsu

2 zen kutsu

3 Avancer jambe droite Oi tsuki jodan droit zen kutsu

4 Nikyo neko ashi dashi

5 Mae geri

5

6 Pivoter 90° à gauche Uchi uke gauche ko kutsu7 Dégagement du bras neko ashi8 Avancer jambe droite Oi tsuki jodan droit zen kutsu

9 Shio nage puis Gyaku tsuki droit zen kutsu

10 zen kutsu

5

11 Shuto droit ko kutsu

12 Avancer jambe gauche Shuto gauche ko kutsu13 Avancer jambe droite Shuto droit ko kutsu

14 naifanchi

15 Pivoter 90° à droite zen kutsu

3

15 Avancer jambe droite Gyaku tsuki gauche zen kutsu16 Avancer jambe gauche Gyaku tsuki droit zen kutsu

17Reculer jambe droite Teisho uke chudan gauche zen kutsu

Avancer jambe droite zen kutsu

219 Pivoter 90° à gauche Uchi uke jodan droit zen kutsu20 Sur place Gyaku tsuki gauche zen kutsu

221 Sur place Uchi uke jodan gauche zen kutsu22 Sur place Gyaku tsuki droit zen kutsu

223 Sur place zen kutsu

24 Sur place Gyaku tsuki droit zen kutsu

position talons joints saluer, Ă©carter pied gauche puis le pied droit pour ĂȘtre dans la position shizentai (yoĂź).

ramener la jambe gauche pour prendre la position shizentai (yoß) puis déplacer à mi distance le pied gauche puis le droit pour venir en position Musubi datchi talons joints pour saluer.

Pivoter 90° à droite, reculant jambe droite

Harai uke gauche puis Uraken gauche

En ramenant la jambe droite

talons quasi-joint

Jambe gauche passe devant en passant derriĂšre la jambe droite

En se relevant 180° puis saut 180°

Jodan uke droit (pour faire ude gatame) puis Gyaku tsuki droit KIAI

En se relevant 180° sur place

Sur place hanches dans l’axe du corps

DĂ©gagement, mains tendues vers le solTeisho uke chudan gauche puis Gyaku tsuki droit

Oi tsuki droit, main gauche sous bras droit

frappe sur la paume de la main Mikazuki jambe droite

Page 10: PROGRAMME MUSHIN RYU

Jo

Page 1

Mushin Ryu Jo No Kata

DĂ©part

Annonce Mushin Ryu Jo No Kata

Fin du kata

Temps Mvt Direction Technique Position

3

1 zen kutsu

2

3 zen kutsu

24

5 Sur place zen kutsu

26 Rotation à 180° par la droite 7 Un pas en avant yori ashi zen kutsu

3

8

9 Sur place zen kutsu

10 zen kutsu

4

11 Reculer le pied droit

12 zen kutsu

13 En reculant tsugi ashi zen kutsu

14 zen kutsu

7

15

16 Un pas en avant, sur place zen kutsu

17 zen kutsu

18 zen kutsu

19 Ushiro men

position talons joints saluer, placer jambe gauche devant avec le jo Ă  la verticale dans la main gauche Ă  environ 2 poings du sommet.

ramener la jambe gauche pour prendre la position shizentai (yoß) puis déplacer à mi distance le pied gauche puis le droit pour venir en position Musubi datchi talons joints pour saluer.

Nagashi Tsuki avant chudan Ă  droite

Sur place, le pied droit se décale, corps aligné avec le jo

Gedan baraï à 45° à droite

Iraki vers la gauche, croisement des mains sur le Jo

Yokomen jodan Ă  gauche

Sur place, le pied droit se décale, corps aligné avec le jo Gedan baraï à 45° à droite

Tsuki jodan à 45° à droiteAsau gaechi à droiteMen droit

Rotation 180° par la gauche en bougeant le pied gauche Ude Kata à gauche

Tsuki chudan à gaucheMain droite va chercher extrémité avant du jo, main gauche au milieu

Ushiro tsuki jodan Ă  gauche (jo en diagonal, pas droit)

Ude Kata à droiteEn avançant pied gauche, sur place

Tsuki jodan Ă  droite

Ushiro tsuki chudan à droiteEn avançant pied gauche, sur place Fin 1er partie Tsuki chudan à droite KIAI

Départ position du berger, main droite saisie en tate le jo immédiatement aprÚs que le jo soit posé

Ude Kata Ă  droite

Tsuki jodan Ă  droiteMains au milieu du jo, jambe droite avance Yokomen droite

Mains au milieu du jo, jambe gauche avance Yokomen gauche

Main gauche va chercher l’extrĂ©mitĂ© du jo, puis jambe droite avance

Page 11: PROGRAMME MUSHIN RYU

Jo

Page 2

7

19-2 Ushiro men

20 Un pas en avant zen kutsu

21 zen kutsu

3

22 Rotation 180°23 Sur place zen kutsu

24 zen kutsu

6

25

26 Hanches reviennent de face

27 Un pas en avant, puis un autre28 Un pas en avant zen kutsu29 Un pas en avant, puis un autre30 Un pas en avant zen kutsu

5

31

32

33 En iraki gauche34 En iraki droite

35 zen kutsu

4

36 Rotation 180° sur la droite

37 Sur place, jambe gauche avance zen kutsu

38 En reculant tsugi ashi zen kutsu

39 zen kutsu

Extrémité du jo sous l'aisselle droite, toujours en pivot 180° et en fléchissant (en avançant, jambe gauche avance en passant derriÚre jambe droite)

Tsuki jodan droitPassage du jo sous le triceps droit avec contrĂŽle du regard, un pas en avant

Men droit KIAI

Hasso gaeshi par la droiteUshiro tsuki chudan Ă  droite

Trasnfert du poids vers l'avant, sur place

Tsuki chudan Ă  droite

En reculant légÚrement sur la doigonale droite la jambe droite, jambe gauche tendue, jambe droite fléchie, jo tenu à hauteur des extrémités

Katate Ă  gauche

Yokomen avec la main droite 360°, jusqu’à rĂ©ception main gauche (fouet de l’air doit ĂȘtre audible)

Hashi noshi par la gaucheMen gaucheHashi noshi par la droiteMen par la droite KIAI

Sur place, en iraki Gyaku yokomen jodan Ă  gauche

Rotation 180°, en irakiYokomen au niveau de la jambe à droiteGaishi gedan par gaucheGaishi gedan par droite

Neko ashi sur jambe gauche puis un pas en avant

Blocage d’un tsuki gedan droite puis men à droiteUde kata à droite

Tsuki jodan Ă  droite

Ushiro tsuki chudan à droiteSur place, en avançant jambe gauche

Tsuki jodan Ă  droite + KIAI

Page 12: PROGRAMME MUSHIN RYU

IPPON KUMITE

MAE TE TSUKI

1. Teisho uke – gyaku tsuki – mae te

2. Tesho uke – shuto - gyaku tsuki – mae te

3. Jodan uke – gyaku tsuki – mae te

4. Gyaku jodan uke – mae te – gyaku tsuki

5. Tetsui uke – tetsui uke – ura tsuki – mae te

OÏ TSUKI JODAN

1. Jodan uke – gyaku tsuki -mae te

2. Juji uke – mae te

3. Shuto - gyaku tsuki -mae te

4. Teisho uke – haïshu – haïto

5. Teisho uke – uchi uke – mae te – gyaku tsuki

OÏ TSUKI CHUDAN

1. Tetsui uke – tetsui uke – ura tsuki – gyaku tsuki

2. Nagashi – gyaku tsuki (sen no sen)

3. Teisho uke – yoko geri fumikomi

4. Soto uke – mawashi empi uchi – de ashi baraï – gyaku tsuki

5. Uchi uke – jodan age empi

GYAKU TSUKI

1. Gedan baraĂŻ - gyaku tsuki -mae te

2. Mae te tsuki – gyaku tsuki

3. Tetsui uke – tetsui uke – mae te

4. HaraĂŻ uke – uraken (2 fois : forme intĂ©rieure et extĂ©rieure)

5. Mae geri jambe avant

MAWASHI TSUKI

1. En ayumi ashi : jodan uke – mawashi empi

2. En gyaku : teisho – mawashi geri

3. En ayumi ashi : shomen ate

4. En gyaku : shuto – hiza geri

5. En ayumi ashi : shuto – gyaku tsuki

Page 13: PROGRAMME MUSHIN RYU

MAE GERI

1. Gedan baraï – gyaku tsuki – mae te

2. Ayumi ashi - gyaku tsuki – mae te avec contrîle du bras

3. Gyaku gedan baraï – mae te – gyaku tsuki

4. Haraï uke - gyaku tsuki – mae te

5. Haraï uke – uraken

MAWASHI GERI

1. Esquive jambe droite – uchi uke - gyaku tsuki – mae te

2. Shuto – hiza geri

3. Morote uke – de ashi baraï – gyaku tsuki

4. Gyaku tsuki (sen no sen)

5. Morote uke – ko uchi gari

Page 14: PROGRAMME MUSHIN RYU

Éthique et rĂšgles de comportement dans le dojoDOJO AQUITAIN ARTS MARTIAUX·MERCREDI 22 NOVEMBRE 2017

Les rÚgles des budö

Les budƍ (歊道?) sont les arts martiaux japonais apparus entre le milieu du XIXesiĂšcle et le milieu du XXe siĂšcle. En japonais, bu (æ­Š?) signifie « guerre » et dƍ(道?) signifie « voie » (en chinois : dao ou tao, cf. le taoĂŻsme). Les budƍ les plusconnus en Occident sont le karatĂ©-do, le judo, l’aĂŻkido et le kendo. Ce sont leshĂ©ritiers des techniques guerriĂšres mĂ©diĂ©vales, les bujutsu (c'est-Ă -dire lejĆ«jutsu, l'aikijĆ«jutsu, le kenjutsu, etc.). Le pratiquant d'un budƍ est appelĂ©Budoka.

Le kanji bu dĂ©signe la guerre, le kanji dƍ dĂ©signe la voie. Le terme kanji dƍ,utilisĂ© pour designer la voie, s'oppose Ă  celui de kanji jutsu du bujutsu et a pourbut de distinguer les anciens arts de guerre des nouveaux arts Ă©ducatifs

RĂšgles pour les pratiquants

1. Il est nĂ©cessaire de respecter l’enseignement dispensĂ© au dojo.

2. Chaque pratiquant s’engage moralement, Ă  ne jamais utiliser une techniquede Mushin ryu pour faire du mal aux autres, ou pour extĂ©rioriser son ego. LeMushin ryu n’est pas une technique de destruction, mais une technique decrĂ©ation, c’est un outil qui conduit au dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© meilleure Ă travers le dĂ©veloppement de l’individu.

3. Il est interdit de crĂ©er des conflits personnels sur le tatami, le Mushin ryun’est pas une bagarre de rue, vous ĂȘtes sur le tatami pour transcender vosrĂ©actions agressives, pour adopter un meilleur esprit Ă  travers la dĂ©couverte devotre propre responsabilitĂ© sociale.

4. Sur le tatami, l’esprit de compĂ©tition ne doit pas exister. L’objectif du Mushinryu, n’est pas de combattre et de vaincre un ennemi, mais de combattre etvaincre nos propres instincts agressifs. La force de Mushin ryu ne rĂ©side pasdans la puissance musculaire, mais dans la souplesse, la communication, lecontrĂŽle de soi, et la modestie.

5. Aucune sorte d’insolence ne sera tolĂ©rĂ©e sur le tatami, nous devons ĂȘtreconscients de nos propres limites.

6. Chaque personne a des raisons,des capacitĂ©s physiques et mentalesdiffĂ©rentes pour pratiquer, toutes mĂ©ritent notre respect, le vrai Budö estl’application correcte et souple de la technique appropriĂ©e dans toutescirconstances qui se prĂ©sentent, et notre responsabilitĂ© est de ne jamaisoccasionner des dommages Ă  nos partenaires ou Ă  nous-mĂȘmes.

Page 15: PROGRAMME MUSHIN RYU

7. Accepter les conseils de votre professeur, essayer de les appliquer avecsincérité du mieux que vous pouvez.

8. Tous les pratiquants Ă©tudient les mĂȘmes principes, il ne doit pas y avoir dedĂ©saccord au sein du groupe, tous les pratiquants du dojo forment une grandefamille le secret du Budö est l’harmonie.

Si vous ne pouvez pas respecter ces rĂšgles, il vous sera impossible d’étudier leBudö dans ce dojo.

L’étiquette sur le tatami

1. Vous devez saluer quand vous montez et quand vous sortez du tatami, faceau Kamiza.

2. Vous devez Ă©galement saluer quand vous invitez un partenaire Ă  travailleravec vous et quand vous le quittez, ceci est une rĂšgle de politesse.

3. Vous devez respecter et prendre soin de votre matĂ©riel de travail, votreKeikogi (kimono) doit toujours ĂȘtre en bon Ă©tat et propre, les armes que vousn’utilisez pas doivent ĂȘtre rangĂ©s correctement.

4. Ayez toujours une bonne hygiĂšne corporelle.

5. N’utilisez jamais les armes et le matĂ©riel qui ne vous appartiennent pas.

6. Le dĂ©but du cours commence toujours par un salut, il est essentiel d’ĂȘtreponctuel pour ne pas le rater, et par politesse, s’il vous arrive d’ĂȘtre en retardattendez en position seiza que votre professeur vous fasse signe pour montersur le tatami.

7. La façon correcte de s’asseoir sur un tatami et la position seiza, si vous ĂȘtesblessĂ©s vous pouvez vous asseoir en tailleur, vous ne devez jamais vousasseoir les jambes allongĂ©es et le dos appuyĂ© contre le mur. Vous devez ĂȘtreprĂȘt a rĂ©agir rapidement, si votre corps n’est pas alerte votre esprit ne le serapas non plus.

8. Ne sortez jamais du tatami pendant l’entraünement sauf en cas de malaise.Pour toute autre raison, vous devez demander à votre professeur l’autorisationde sortir du tatami.

9. Quand votre professeur montre une technique, vous devez vous asseoir dansla position seiza et ne pas discuter avec vos partenaires. Observer avecattention et concentration, comme si c’était la derniĂšre fois que vous alliez voircette technique.

Page 16: PROGRAMME MUSHIN RYU

À la fin de la dĂ©monstration, vous saluez votre professeur et vous saluez votrepartenaire avant de commencer Ă  travailler avec lui.

10. À l’annonce de matĂ© vous arrĂȘtez immĂ©diatement tout mouvement etrejoignez les autres pratiquants assis en ligne dans la position seiza.

11. Si vous avez une question Ă  poser Ă  votre professeur, approchez-vous delui, il ne faut pas interpeller le professeur de loin pour le faire venir Ă  vous,vous le saluez et vous lui posez votre question.

12. Parler le moins possible pendant l’entraĂźnement vous ĂȘtes ici pourapprendre le Budö et non pas pour imposer vos idĂ©es, « le Budö est expĂ©rience».

13. Si vous connaissez bien un mouvement et que vous travaillez avecquelqu’un de moins gradĂ©, vous pouvez l’aider et lui donner des conseils Ă condition d’avoir au minimum le grade de 1Dan.

14. Pendant les cours il est interdit de boire, fumer mĂącher du chewing-gum,sur le tatami.

15. Il est interdit de porter des bijoux qui pourraient vous blesser vous votrepartenaire.

Toutes ces rĂšgles doivent ĂȘtre respectĂ©es.

Page 17: PROGRAMME MUSHIN RYU

L’efficacitĂ© dans les arts martiauxDOJO AQUITAIN ARTS MARTIAUX·DIMANCHE 12 NOVEMBRE 2017

Actuellement je constate une tendance à vouloir simplifier les techniquesen pensant que plus la technique est simple à réaliser plus elle est efficace,ceci est à la fois vraie et faux.

En effet il n’y a rien de plus difficile que de rendre une technique simple. Sinous parlons de cette simplicitĂ© qui implique des heures d’entraĂźnement, qui vanous permettre d’acquĂ©rir les qualitĂ©s physiques et mentales pour justement larendre simple, cette affirmation me semble juste.

Par contre si l’objectif est de faire croire aux gens qu’ils vont ĂȘtre efficacesdans un conflit grĂące Ă  des mouvements simples, qui parviennent Ă  fairenaturellement, sans avoir besoin de s’entraĂźner pendant des heures, des moisou des annĂ©es ceci, me semble absolument faux.

Pour qu’une personne soit efficace et toutes les personnes ne peuvent pasl’ĂȘtre,

Il faut réunir trois conditions essentielles,

SHIN GI TAI

SHIN l’esprit, le mental, GI la technique et TAI le corps, les qualitĂ©s physiques.

Ces trois conditions sont à la fois indissociables et indépendantes.

Nous pouvons tous améliorer ces trois composantes en nous servant de notrecorps, notre mental et de la technique, pour gagner en confiance, gérer lestress, avoir une bonne résistance physique.

Mais pour cela une simplification technique, un entraĂźnement physiquemĂ©diocre, pas fatiguant, ou trop fatiguant, ou inadĂ©quat et une mauvaisecomprĂ©hension de la pratique, ne nous conduiront pas Ă  l’efficacitĂ©, qui estgĂ©nĂ©ralement induite par la peur.

Une technique qui vous semble difficile Ă  rĂ©aliser et complexe, qui vous offreune rĂ©sistance importante Ă  sa rĂ©alisation, vous permettra d’acquĂ©rir lesqualitĂ©s nĂ©cessaires pour la rĂ©ussir, coordination, Ă©quilibre, force, souplesse,perception, rĂ©flexes, mental etc.

L’ensemble de ces qualitĂ©s participera Ă  votre efficacitĂ©.

Page 18: PROGRAMME MUSHIN RYU

Il semble important de cesser d’avoir peur, aprĂšs tout si vous recherchezl’efficacitĂ© c’est que vous ne l’avez pas, car on ne recherche pas ce que l’on adĂ©jĂ  n’est-ce pas ?

Imaginez un instant que vous avez un corps malingre, que vous ĂȘtes faiblescomme un enfant ou que vous ĂȘtes ĂągĂ©s, que feriez-vous ? Vous resteriezenfermer chez vous de peur que l’on vous agresse ?

Pour conclure l’efficacitĂ© et le rĂ©sultat d’un entraĂźnement bien conduit, d’unebonne comprĂ©hension et d’une bonne attitude.

Il faut pratiquer avec plaisir, il n’y a qu’à cette condition que vous pourrezpratiquer longtemps l’efficacitĂ© apparaĂźtra tout naturellement sans forcementque ce soit le but, avoir une pratique avide avec des objectifs Ă  court termeconduit Ă  l’abandon et sans entraĂźnement il n’y a pas d’efficacitĂ©.

N’oubliez pas que l’efficacitĂ© c’est vous, pas la technique, si vous, vous nechangez pas votre technique ne vous servira Ă  rien.

Valle Armand

Page 19: PROGRAMME MUSHIN RYU

Shu Ha RiDOJO AQUITAIN ARTS MARTIAUX·JEUDI 30 NOVEMBRE 2017

Yukio Takamura

«Shu-ha-ri» signifie littĂ©ralement adopter le kata, diverger du kata et Ă©carter lekata. L’entraĂźnement dans une Ă©cole classique japonaise suit presque toujoursce processus Ă©ducatif. Cette approche unique de l’apprentissage a existĂ©pendant des siĂšcles au Japon et a contribuĂ© Ă  la survie de nombreuses vieillestraditions japonaises. Cela inclut notamment des activitĂ©s aussi diverses queles arts martiaux, l’arrangement floral, les marionnettes, le thĂ©Ăątre, la poĂ©sie,la peinture, la sculpture et le tissage. Aussi fructueux qu’ai Ă©tĂ© le Shu-ha-ridans l’ùre moderne, de nouvelles approches de l’enseignement et del’apprentissage modifient cette mĂ©thode traditionnelle japonaise detransmission des connaissances. Que les arts traditionnels japonais et leurapprentissage soient passĂ©s avec succĂšs Ă  la prochaine gĂ©nĂ©ration depratiquants dĂ©pend des sensei (enseignants) d’aujourd’hui et de leur sagacitĂ©pour affronter les forces et les piĂšges inhĂ©rents du Shu-ha-ri. Dans cet essai, jeme concentrerai sur le Shu-ha-ri et son application particuliĂšre dans l’honorablediscipline martiale du Takamura ha Shindo Yoshin ryu jujutsu.

Shoden / Le niveau de dĂ©but de l’entraĂźnement

Shu (Adopter le kata)

Le kata ou forme est le coeur de l’apprentissage de toutes les Ă©coles deconnaissances traditionnelles japonaises. Il est la reprĂ©sentation la plus visibledes connaissances d’une Ă©cole regroupĂ©es dans un ensemble apparemmentsimple de mouvements ou de concepts. Parce que le kata est si accessible, ilest souvent considĂ©rĂ© par erreur comme l’aspect le plus important pourdĂ©terminer les capacitĂ©s ou les progrĂšs d’un Ă©tudiant. En fait, correctementenseignĂ© le kata contient en lui le ura ou le niveau cachĂ© de l’information, maiscette information se trouve sous la surface ou omote d’une simple observation.Sans s’ĂȘtre d’abord consacrĂ© entiĂšrement Ă  la maĂźtrise de l’omote du kata,l’étudiant restera Ă©ternellement un dĂ©butant, jamais en mesure de progresservers la vĂ©ritable profondeur de la connaissance qui repose cachĂ©e dans le urasous ses yeux. Pour faire l’expĂ©rience shu et adopter le kata, l’étudiant doitd’abord se rĂ©signer lui-mĂȘme et son ego Ă  une sĂ©rie apparemment alĂ©atoired’exercices rĂ©pĂ©titifs. Souvent, ces dĂ©buts ou kata niveau Shoden sont de parleur conception destinĂ©s Ă  challenger les niveaux de concentration des Ă©lĂšveset leur dĂ©votion Ă  l’apprentissage. Dans certaines des traditions les plusrigoureuses, les kata sont destinĂ©s Ă  crĂ©er un inconfort physique en plus de cetexercice. Surmonter un inconfort physique dans ce type de kata est juste lepremier niveau pour entraĂźner l’étudiant Ă  se concentrer mentalementexclusivement sur une seule tĂąche. Lorsque l’étudiant progresse au travers desdiffĂ©rents kata, diffĂ©rents aspects de stress et de distraction sont rencontrĂ©s.

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Comme ces dĂ©fis deviennent plus intenses l’esprit de l’élĂšve apprend Ă  traiterl’information et le stress d’une façon beaucoup plus efficace. Avec le tempsdiffĂ©rents processus neuro-musculaires deviennent intuitivement enracinĂ©sd’une telle maniĂšre qu’ils ne sont plus consciemment rĂ©alisĂ©s par l’étudiant.Une fois que ce niveau de kata est absorbĂ© et exĂ©cutĂ© de maniĂšresatisfaisante, l’élĂšve a atteint le premier niveau de son entraĂźnement. D’autreskata plus avancĂ©s seront prĂ©sentĂ©s tout au long de sa formation qui prĂ©sententdes dĂ©fis plus importants et plus diversifiĂ©s, mais la mĂ©thodologie mentalepour l’apprentissage est maintenant en place. La raison la plus fondamentale Ă l’entraĂźnement pour le kata a Ă©tĂ© atteint.

Les piùges de l’enseignement au niveau Shoden

A ce niveau, il est possible de s’enseigner les kata par soi-mĂȘme. Ils ne sontaprĂšs tout que des rĂ©pĂ©titions physiques qui remettent en cause et enseignentpar une expĂ©rience presque totalement privĂ©e. Bien que cela puisse semblerune exagĂ©ration, quiconque connaĂźt les mouvements de base d’un kata peutamener un Ă©lĂšve Ă  ce premier niveau de formation. Il est mĂȘme possible pourcertains Ă©tudiants d’atteindre ce niveau de formation entiĂšrement parl’apprentissage Ă  partir d’un objet comme un livre. Cependant, cette approchenon pratique de l’apprentissage par un sensei place l’étudiant dans unesituation pĂ©rilleuse, en particulier dans l’enseignement du kata Ă  2. L’échec leplus courant ici est le manque d’attention d’un sensei Ă  la forme physique etau bon timing. Simple constat, une grande part des capacitĂ©s d’enseignementdes instructeurs de bas niveau souffrent de leur propre mĂ©diocre formation. Acause de cela ils inculquent dĂ©sormais Ă  leurs Ă©lĂšves de mauvaises habitudesqui doivent ĂȘtre dĂ©sapprises Ă  une date ultĂ©rieure. Ceci est non seulementpotentiellement dangereux, mais peut ĂȘtre assez frustrant pour l’étudiant.Cette faille a provoquĂ© une privation d’une expĂ©rience correcte del’entraĂźnement et l’arrĂȘt de leur formation pour de nombreux excellentsĂ©tudiants potentiels. Une instruction diligente, mĂȘme au niveau le plus basiquede l’entraĂźnement par kata est absolument obligatoire. Les bases sont au coeurde toute exĂ©cution appropriĂ©e et ne devraient jamais ĂȘtre sous-estimĂ©es.

Chuden / Le niveau intermédiaire de la formation

Shu, au niveau Chuden

Au niveau Chuden l’étude du kata comprend un nouvel Ă©lĂ©ment. Cet Ă©lĂ©mentest l’application ou bunkai. La raison plus profonde du kata et sa constructionsont maintenant prĂ©sentĂ©es Ă  l’étudiant. Le scĂ©nario dans lequel le kata existeest Ă©galement Ă©tudiĂ© et Ă©valuĂ©. Cette Ă©tude et Ă©valuation est toutefoisstrictement limitĂ©e Ă  l’exĂ©cution pure du kata, sans variation. Ce n’est que parcette Ă©tude rigoureuse que le kata peut prĂ©cisĂ©ment dĂ©montrer sa pertinence Ă l’élĂšve Ă  un niveau qu’il peut comprendre. Pendant ce processus, le sensei aidel’élĂšve Ă  commencer Ă  saisir l’existence de l’ura, ces aspects qui se cachentsous la surface de la forme physique. Pour certains Ă©lĂšves cette comprĂ©hensionest une rĂ©vĂ©lation alors que pour d’autres elle Ă©tait Ă©vidente depuis un certaintemps. De toute façon, le sensei doit maintenant prĂ©senter fidĂšlement les

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concepts de base sur un niveau plus abstrait que par le passé. Cela ouvre lavoie pour le deuxiÚme aspect de Shu-ha-ri.

Ha (s’écarter du kata)

Dans la conception traditionnelle japonaise Shu-ha-ri, ha est le premier signede l’expression crĂ©ative permise Ă  l’élĂšve. C’est alors que le henka waza ou lavariation est expĂ©rimentĂ© pour la premiĂšre fois. Elle a Ă©tĂ© appelĂ©e la « formedivergente existant dans la forme » ou la « variante orthodoxe, qui co-existedans les limites du kata plus strictement dĂ©fini ». C’est le moment oĂč l’étudiantest encouragĂ© Ă  envisager toute rĂ©ponse Ă  une dĂ©faillance dans le kataoriginel. Une instruction extrĂȘmement attentive est requise du sensei Ă  cestade, car trop d’écart va conduire Ă  la nĂ©gligence ou la dĂ©gĂ©nĂ©ration de latechnique, alors que trop de retenue peut paralyser tout le talent sous-jacentd’un Ă©lĂšve. Encourager le talent intuitif et crĂ©atif est le but ici, mais cetteexpĂ©rience crĂ©ative doit ĂȘtre diligemment tempĂ©rĂ©e par les limites du plusgrand kata. Le kata doit rester reconnaissable comme le kata originel. Si le katas’éloigne trop de la norme, il n’est plus liĂ© au kata d’origine et devient uneexpression tout Ă  fait diffĂ©rente de la technique. Il est impĂ©ratif qu’un tel Ă©cartsoit Ă©vitĂ© Ă  ce niveau d’apprentissage.

Ha, au niveau Chuden

Une fois que l’élĂšve dĂ©couvre les limites de son entraĂźnement au sein du plusgrand kata il trouvera que les possibilitĂ©s d’apprentissage sont presque infinies.Le progrĂšs vient maintenant en sauts de capacitĂ© non connus par le passĂ©. Laplupart des excellents Ă©tudiants dĂ©montre d’abord leur potentiel rĂ©el au coursde cette Ă©tape de leur Ă©tude. Les concepts et les formes du ryu (Ă©cole)s’intĂšgrent d’une maniĂšre qui stimule intellectuellement l’esprit des Ă©tudiants.Il apprĂ©cie maintenant plus pleinement le kata et reconnaĂźt la sagacitĂ©technique qui existe en son sein. Par consĂ©quent, de nombreux sensei trouventcette pĂ©riode comme la plus gratifiante vis Ă  vis des progrĂšs des Ă©lĂšves. Lesfruits du travail du sensei se dĂ©montrent avec force durant cette pĂ©riode.

Les piùges de l’enseignement au niveau Chuden.

Un strict respect des concepts de base de la tradition particuliĂšre Ă©tudiĂ©e doitĂȘtre observĂ© Ă  ce moment. S’écarter des concepts de base qui dĂ©finissent leryu permettra Ă  l’étudiant de procĂ©der dans une direction non prĂ©vue par leRyuso (fondateur). Les limites du kata doit ĂȘtre respectĂ©es pour que le ryumaintienne son identitĂ© et son sens. Aller au delĂ  des limites du kata Ă  ce pointpeut ĂȘtre dĂ©sastreux et le potentiel ultime de l’étudiant compromis. Le senseitombe souvent dans le piĂšge de devenir trop non structurĂ© dans sonenseignement Ă  ce niveau de formation. Ils ont mal interprĂ©tĂ© les progrĂšs del’élĂšve et l’amĂšnent trop loin au-delĂ  de son niveau de comprĂ©hension. L’espritde l’élĂšve et la technique doivent ĂȘtre constamment mis au dĂ©fi au cours decette phase intermĂ©diaire de l’apprentissage mais parfois un Ă©tudiant zĂ©lĂ© vatenter d’aller trop loin trop vite. Cette tendance doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e ou celacompromettra de nouveaux progrĂšs et son apprentissage.

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Joden / Le niveau avancé de formation

Ri (Ă©carter le kata)

Certains pratiquants modernes de traditions martiales rejettent le kata et leShu-ha-ri comme Ă©tant trop contraignants ou dĂ©modĂ©s. En vĂ©ritĂ©, cetteposition est erronĂ©e parce qu’ils interprĂštent mal le but du kata. Commebeaucoup d’experts en fauteuil, ils n’ont pas Ă©tĂ© correctement formĂ©s au delĂ du niveau Shoden en kata et commentent sur un sujet oĂč ils ne sont toutsimplement pas qualifiĂ©s, et donc incapables de comprendre. Comme laplupart des observateurs extĂ©rieurs Ă  l’expĂ©rience d’une Ă©tude profonde, ilsvoient le kata comme l’art lui-mĂȘme au lieu d’un outil pĂ©dagogique sophistiquĂ©qui est seulement une rĂ©flexion Ă  la surface des concepts fondamentaux del’art. Le kata, dans leur interprĂ©tation erronĂ©e « est » l’art. C’est commel’erreur de confondre un dictionnaire avec une reprĂ©sentation complĂšte de lalangue. Malheureusement de nombreuses vieilles traditions martiales au Japonrenforcent involontairement cette mauvaise interprĂ©tation en donnant tropd’importance au kata. Souvent avec ces Ă©coles des Ă©lĂ©ments fondamentaux etdes connaissances considĂ©rables ont Ă©tĂ© perdus de telle sorte que tout ce quireste est la coquille omote ou extĂ©rieure du kata. N’ayant plus rien, maisseulement le kata Ă  adopter, ces Ă©coles souvent rĂ©-interprĂštent leurs mokuroku(syllabus technique), ce qui rend le kata le principal moteur du ryu. Lorsquecela arrive, le ryu dĂ©gĂ©nĂšre inĂ©vitablement en une danse simpliste oĂč l’ura etles applications du kata deviennent d’intĂ©rĂȘt secondaire. Ces traditions sonteffectivement mortes. Elles sont comme des squelettes tentant de reprĂ©senterune personne totale.

Ri, qu’est-ce ?

«Ri» est difficile Ă  expliquer car il n’est pas tellement enseignĂ© comment yarriver. C’est un Ă©tat d’exĂ©cution qui se produit tout simplement aprĂšs que shuet ha ont Ă©tĂ© intĂ©riorisĂ©s. Il est l’absorption du kata Ă  un niveau tellementavancĂ© que l’enveloppe extĂ©rieure du kata cesse d’exister. Seule reste du katala vĂ©ritĂ© sous-jacente. C’est la forme sans ĂȘtre conscient de la forme. Il estl’expression intuitive de la technique toute aussi efficace que la forme prĂ©-arrangĂ©e (ndT : le kata) mais absolument spontanĂ©e. Une technique non bridĂ©epar la restriction des processus de pensĂ©e consciente se traduit par uneapplication du Waza qui est vraiment une mĂ©ditation en mouvement. Pour celuiqui a atteint ri, l’observation devient sa propre expression de la rĂ©alitĂ©. L’espritest dĂ©sormais libre d’opĂ©rer Ă  un niveau nettement plus Ă©levĂ© queprĂ©cĂ©demment possible. Pour l’observateur occasionnel, il semble que lepratiquant est devenu presque psychique, capable de reconnaĂźtre unĂ©vĂ©nement ou une menace avant qu’elle n’existe rĂ©ellement. En vĂ©ritĂ©l’observateur est juste dupĂ© par l’inertie mentale de son propre esprit. Avec ri,le dĂ©calage entre l’observation et la rĂ©ponse cognitive est rĂ©duite Ă  desniveaux presque imperceptibles. Il est « ki ». Il est « Mushin ». Il est « ju ». Il esttoutes ces choses en combinaison. C’est la manifestation de haut niveau descapacitĂ©s martiales. C’est ce que nous appelons dans le ryuha Takamura « wa».

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Le niveau d’exĂ©cution technique associĂ© Ă  ri est en rĂ©alitĂ© au-delĂ  de lacapacitĂ© de nombreux pratiquants. La plupart des gens sont tout simplementincapables d’atteindre cela, le niveau le plus avancĂ© d’une expression dupotentiel du ryu. FrĂ©quemment cependant, les pratiquants qui n’ont jamaisatteint ce niveau d’exĂ©cution technique font des sensei excellents, capablesd’amener un Ă©tudiant au bord de la maĂźtrise, mĂȘme si ils sont eux-mĂȘmesincapables de faire le saut Ă  l’exĂ©cution intuitive qu’est ri. Certainsobservateurs tentent de rejeter cette reconnaissance de la limitation car ilstrouvent cela Ă©litiste. Je trouve cette pensĂ©e Ă©trange. Je tiens Ă  rappeler Ă  cesobservateurs que tous les ĂȘtres humains n’ont pas la capacitĂ© innĂ©e Ă  maĂźtrisertoutes les voies. En tant qu’individus nous sommes dotĂ©s de certains talents etde lacunes. Ce sont ces talents individuels et les carences qui font de nous deshumains aussi divers et uniques que nous sommes. Essayer de nier cette vĂ©ritĂ©est nier ce qui fait notre individualitĂ©. Dans cet esprit, il est impĂ©ratif de serappeler que l’humble individu qui rĂ©alise la maĂźtrise dans une voie n’a aucunegarantie d’avoir un talent mĂȘme moyen dans une autre. De mĂȘme, l’expertisetechnique ne garantit pas nĂ©cessairement l’expertise en enseignement.

Les piùges de l’enseignement au-delà du niveau joden

Une fois qu’un Ă©tudiant a atteint le niveau de rĂ©alisation ri sur une baserĂ©guliĂšre, il a essentiellement atteint toutes les compĂ©tences techniques qu’unsensei peut strictement lui enseigner. Le processus d’instruction etd’enseignement doit maintenant Ă©voluer. Le sensei doit aussi autoriserl’évolution de la relation entre le professeur et l’élĂšve. A ce stade, l’étudiant estchargĂ© par les traditions de son ryu et les vƓux de son keppan de garder lecontrĂŽle de son ego et de reconnaĂźtre que sans le sensei et le ryu il n’auraitjamais atteint son potentiel ultime en tant qu’étudiant. Il doit reconnaĂźtre qu’ildoit tout ce qu’il a appris Ă  la dĂ©votion de son sensei Ă  l’enseignement et ausensei de son sensei. Son comportement doit reflĂ©ter le fait qu’il aura toujoursune dette au ryu et qu’il est obligĂ© d’ĂȘtre humble en prĂ©sence de sonprofesseur. De mĂȘme, le sensei doit maintenant permettre une autonomie etune expression de soi par l’étudiant d’une maniĂšre encore jamais autorisĂ©e.PlutĂŽt un leader et une flĂšche sur la voie, le sensei devrait se tenir fiĂšrement Ă cĂŽtĂ© de son Ă©lĂšve avec un cƓur joyeux. Il est Ă©galement obligĂ© humblement etappelĂ© par ses responsabilitĂ©s envers le ryu Ă  continuer Ă  vivre selon lesprincipes et les normes qu’il a imprĂ©gnĂ©s Ă  son Ă©lĂšve. Sa tĂąched’enseignement est terminĂ©e. Il est maintenant un grand-pĂšre au lieu d’unpĂšre.

Malheureusement, c’est Ă  ce moment, le temps de la plus grande vocation d’unsensei envers son ryu qu’échouent de nombreux sensei. Au lieu de dĂ©montrerde la confiance en soi et de la fiertĂ© envers les rĂ©alisations de leurs Ă©tudiants,ils sont en proie Ă  la vanitĂ© et l’insĂ©curitĂ© de l’esprit. L’échec d’un sensei estmaintenant gĂ©nĂ©ralement associĂ© Ă  la perception de la fin du respect del’élĂšve, une fin de respect qui n’existe pas rĂ©ellement. FrĂ©quemment, ceproblĂšme se manifeste lorsque le sensei tentative de rĂ©introduire une stricterelation Ă©lĂšve-enseignant qui empĂȘche l’étudiant d’assumer sa statut (ndt :responsabilitĂ©s) au sein du ryu. À ce moment, certains sensei perçoivent lesĂ©carts par rapport Ă  leur propre chemin comme un rejet des Ă©lĂšves de leurs

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enseignements. En vĂ©ritĂ© certains des enseignements d’un sensei doivent ĂȘtrerefusĂ©s pour qu’un Ă©tudiant atteigne les plus hauts niveaux d’expression de soiau sein du ryu. Certains sensei sont Ă©galement peu disposĂ©s Ă  reconnaĂźtrequ’une dĂ©viation par rapport Ă  leur propre enseignement Ă  ce niveau est enfait une manifestation de l’individualitĂ© et d’une confiance mature de sesĂ©tudiants. Cette confiance, il faut se souvenir, a Ă©tĂ© communiquĂ©e par lespropres enseignements du sensei dans le cadre de l’entente entre l’élĂšve etl’enseignant. Le sensei doit se rappeler son devoir et sa responsabilitĂ© commesimple membre au sein du ryu. Il doit rendre son coeur humble et sefamiliariser Ă  nouveau avec son propre passĂ© comme Ă©tudiant. C’est ce qu’ildoit faire pour demeurer un leader efficace de «la voie».

Conclusion / Blanc, devient noir, devient blanc Ă  nouveau.

C’est la vocation de chaque membre du kai* d’assumer sa charge et seregarder rĂ©guliĂšrement dans le miroir de kamidana, le miroir qui reflĂšte lavĂ©ritĂ© non faussĂ©e. Et pour demander humblement au kami de l’aider Ă visualiser son propre cƓur et les motivations d’un Ɠil critique, de scruter cettepetite voix qui est le signe avant-coureur de la vanitĂ© et de la rationalisation.Ce n’est que par l’expression de la vĂ©ritĂ© que le processus Shu-ha-ri peutpermettre Ă  l’élĂšve et l’enseignant de rĂ©ussir dans la tĂąche de passer laresponsabilitĂ© de transmettre la connaissance et de la sagesse de nos ancĂȘtresdu kai*.

– Y. Takamura, 1986

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SHOSHINDOJO AQUITAIN ARTS MARTIAUX·JEUDI 7 DÉCEMBRE 2017

Parmi les mots que nous utilisons dans les arts martiaux, le mot Shoshin estcommunément utilisé par les pratiquants.

Nous savons que le Budo commence par Shoshin et finit avec Shoshin. ParconsĂ©quent, le Budo ne peut pas ĂȘtre compris sans avoir une dĂ©finition clairede Shoshin.

Shoshin est composé de deux caractÚres : « Sho » qui signifie commencer et «Shin » qui signifie esprit, mental ou attitude, nous pouvons donc le traduire par« esprit du débutant ».

Shoshin, reprĂ©sente l’esprit ou l’attitude du dĂ©butant qui commence la pratiquedes arts martiaux. L’étude et l’entraĂźnement devront ĂȘtre empreints demodestie, sincĂ©ritĂ©, et d’une soif d’apprendre et de suivre la voie sans faille.

Au Japon, on s’attend Ă  ce que la discipline du Budo soit difficile, et qu’ellenĂ©cessite beaucoup d’annĂ©es d’entraĂźnement pour pouvoir la maĂźtrisertotalement.

Au Japon on pense qu’il est impossible de maĂźtriser un art comme les artsmartiaux sans passer par plusieurs Ă©tapes et des entraĂźnements physiquesextrĂȘmement difficiles.

D’aprĂšs mon expĂ©rience les plus grandes difficultĂ©s que l’on rencontre dansl’apprentissage des arts martiaux ne sont pas d’ordre physique, mais plutĂŽtd’ordre mental, le concept de Shoshin vous permettra de pratiquer toute votrevie en restant dans la bonne voie « n’oubliez pas que l’esprit du dĂ©butantcontient d’immenses possibilitĂ©s alors que l’esprit de l’expert est souvent dĂ©jĂ trop plein et on ne peut rien y mettre »

Le Maßtre Japonais et la Tasse de thé

Nan-in un maĂźtre japonais du XIXe siĂšcle reçut un jour la visite d’un professeurd’universitĂ© amĂ©ricaine qui dĂ©sirait s’informer Ă  propos du Zen.

Pendant que Nan-In silencieusement préparait du thé, le professeur étalait àloisir ses propres vues philosophiques.

Lorsque le thĂ© fut prĂȘt, Nan-In se mit Ă  verser le breuvage brĂ»lant dans la tassedu visiteur, tout doucement.

L’homme parlait toujours.

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Et Nan-In continua de verser le thĂ© jusqu’à ce que la tasse dĂ©borde.

AlarmĂ© Ă  la vue du thĂ© qui se rĂ©pandait sur la table, ruinant la cĂ©rĂ©monie duthĂ©, le professeur s’exclama : « Mais la tasse est pleine ! 


Elle n’en contiendra pas plus! »

Tranquillement, Nan-In rĂ©pondit : « Vous ĂȘtes comme cette tasse, dĂ©jĂ  plein decroyances et d’idĂ©es prĂ©conçues.

Comment pourrais-je vous parler du Zen, Pour pouvoir apprendre, commencerpar vider votre tasse ! »

SHOSHIN (esprit du dĂ©butant) et l’art de voir la vie avec toujours un regardneuf en laissant de cĂŽtĂ© les prĂ©jugĂ©s et en toute humilitĂ©.

Ce concept de plus en plus rare dans notre culture est vital pour garder unesprit sain parce que, c’est l’épĂ©e qui dĂ©truit l’ego et elle est toujours aiguisĂ©e.

J’ai pensĂ© Ă  ceci parce que je rencontre des personnes qui assument clairementqu’ils connaissent tout, parce qu’ils ont lu un livre par-ci par-lĂ  un blog,etc., ettout d’un coup ils se considĂšrent comme des grands experts et peu importe ledomaine.

Ceci leur procure l’illusion qu’ils sont les meilleurs et vont dans la vie enĂ©mettant des jugements et en crĂ©ant des cadenas personnels qui les fermentĂ tous les autres points de vue, autres que les leurs. Ils se coupent de toutepossibilitĂ© d’apprentissage puisque pour eux il n’y a plus rien Ă  apprendre.

Les personnes qui pratiquent de cette façon sĂšment inĂ©vitablement la grainede la souffrance et s’intoxiquent des vapeurs Ă©mises par leur propre ego. Ilscommettent des erreurs fondamentales comme croire qu’ils connaissent leurfemme Ă  100 %, qu’il n’y a plus rien qui puisse les surprendre, qu’il n’y ait plusrien qu’ils puissent amĂ©liorer. Ils prennent leur propre opinion comme unerĂ©alitĂ© absolue et ils arrĂȘtent de croire Ă  l’intelligence et aux autres.

Ils sont une usine de souffrance qui affecte tout le monde en créantconstamment des conflits.

SHOSHIN, l’esprit du pratiquant est une valeur sĂ»re pour rĂ©soudre lesproblĂšmes de façon intelligente et nouvelle.

A partir du moment que vous pensez que vous ne pouvez plus amĂ©liorer unetechnique parce que vous la faites dĂ©jĂ  trop bien, vous n’aurez plus aucunepossibilitĂ© de progression.

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Bien Ă©videmment, cette façon de penser est absurde parce que ça seraitconsidĂ©rĂ© que le mouvement est quelque chose de statique et que vous-mĂȘmevous l’ĂȘtes ainsi que vos partenaires.

Alors que le mouvement par dĂ©finition ne peut pas ĂȘtre statique et que commevous pouvez le constater chaque jour qui passe vous n’ĂȘtes jamais le mĂȘme,votre partenaire non plus n’est jamais le mĂȘme. Vous devez vous adapterconstamment Ă  la vĂ©ritĂ© de l’instant.

Voici un défi intéressant, apprendre trois choses nouvelles par jour

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BUDOMUSHIN RYU JU JUTSU·LUNDI 26 NOVEMBRE 2018·TEMPS DE LECTURE ESTIMÉ : 4 MINUTES

Dans cet article, je vais essayer de vous donner un aperçu de ce qu’est le «Budo ».

Comment définir le « Budo » ?

Lamentablement, aujourd’hui, il se dĂ©finit comme Ă©tant le mot qui dĂ©signel’ensemble des arts martiaux japonais traditionnels.Mais, le sens du « Budo » est beaucoup plus profond. Le Kanji « BUDO » estcomposĂ© de deux idĂ©ogrammes, « BU » et « DO ».

D’abord, l’idĂ©ogramme « Bu ».

Originellement, cela voulait dire « hommes en marche » signifiant une armĂ©een marche. Ensuite, l’idĂ©ogramme a Ă©voluer pour finir par dĂ©signer « arrĂȘter lalance », dans le sens de la pacification de la guerre, d’arrĂȘter l’agression, d’unepart contre les adversaires, et, d’autre part contre soi-mĂȘme. Aujourd’hui,encore beaucoup de personnes l’interprĂšte dans le sens de « guerre ». Le Kanji« Bu » peut alors avoir un double sens suivant le contexte. Il reprĂ©sente latransformation de la guerre en paix par la pacification (non pas par lepacifisme) des tendances agressives de l’ĂȘtre humain.

Puis l’idĂ©ogramme « Do »

Il est utilisĂ© dans beaucoup d’arts martiaux comme le judo, l’aĂŻkido, le karatĂ©do, le kendo et Ă©galement dans des arts martiaux corĂ©ens comme l’hapkido, letaekwondo, etc. Cet idĂ©ogramme est interprĂ©tĂ© dans le sens de « voie », «chemin ». Il s’agit de la mĂȘme signification que l’idĂ©ogramme « Tao ». Quandnous commençons Ă  parler de Tao, nous rentrons dans un concept beaucoupplus profond. Nous ne parlons plus d’une « voie » de connaissances. Le conceptde « Do » ou de « Tao » est pratiquement impossible Ă  dĂ©finir, trop complexe ettrop profond pour ĂȘtre compris par un esprit rationnel ou un esprit intellectuel.

Dans le premier paragraphe du Tao Te King, Lao Tse dĂ©crit cela comme unavertissement. Le « Tao », qui peut ĂȘtre commentĂ©, n’est pas le vĂ©ritable « Tao». Il veut dire que le « Tao », celui qui peut ĂȘtre conceptualisĂ© et doncverbalisĂ©, n’est pas le vĂ©ritable « Tao ». Ce qui se situe sur le plan de larationalitĂ©, de l’intellectualitĂ© se trouve forcĂ©ment limitĂ©, il parle du « Tao »comme quelque chose qui se situe bien au-delĂ  de la rationalitĂ©.

Le « Do » ou le « Tao », nous ne pouvons pas le rationaliser, le conceptualiser.Nous devons le pratiquer, l’expĂ©rimenter. C’est une expĂ©rience existentielle. Il

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faut le vivre jour aprĂšs jour, seconde aprĂšs seconde. C’est au-delĂ  de ce quenous pouvons penser, c’est une expĂ©rience somatique que l’on ressent avec lecorps. Si nous tenons compte de tout cela, la martialitĂ© ne peut pas ĂȘtreconceptualisĂ©e. Seule une personne qui pratique rĂ©guliĂšrement dans le dojo,et, en dehors du dojo, dans sa vie quotidienne, pourra rĂ©ussir Ă  comprendre cequ’est le Do.

Si, nous comprenons tout cela, nous percevons une approche diffĂ©rente de lavoie martiale. Elle doit ĂȘtre une expĂ©rience somatique, une expĂ©rience dusubconscient. Nous pouvons voir la partie technique, la biomĂ©canique, lesKatas, etc
, mais, pour que toutes ces techniques puissent rĂ©ellementfonctionner, elles doivent ĂȘtre subconscientes. Il faut qu’elles passent sur leplan du subconscient. Si, elles sont pensĂ©es, rationalisĂ©es, conceptualisĂ©es, onpeut les comprendre intellectuellement, mais ce n’est pas le vĂ©ritable sens du« Budo ». Ce dernier apparaĂźt quand les techniques, les Katas, etc
 passent Ă l’état du subconscient que l’on nomme « Mushin » (le non-mental). Le « Budo »doit ĂȘtre alors intĂ©riorisĂ© pour avoir toute sa signification.

Bien que comme nous l’avons vu, le « Budo » se manifeste par l’expĂ©rience. Ildoit y avoir Ă©galement une voie d’étude qui accompagne la pratique.

Le « Budo » est un syncrétisme de trois courants philosophiques : leBouddhisme, le Taoïsme, et le Confucianisme (et dans le cas du Japon leShintoïsme).

En conclusion, pour ĂȘtre un bon Budoka, il ne s’agit pas uniquement depratiquer des techniques martiales, il faut aller plus loin et Ă©tudier tous cescourants dont le Bouddhisme Zen. C’est un courant trĂšs important. Il convientd’étudier ces voies de façon rationnelle, mais Ă©galement de façon nonrationnelle par la pratique, car comme pour le « Do » ou le « Tao », elles nepourront ĂȘtre comprises que par la pratique de la mĂ©ditation.

J’espĂšre vous avoir donnĂ© des clĂ©s pour comprendre le sens du « Budo ».