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Analyse de terrain Pays Bassari
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RRAAPPPPOORRTT DD’’EETTUUDDEESS ::
CCAARRTTOOGGRRAAPPHHIIEE TTEERRRRIITTOORRIIAALLEE
PPAAYYSS BBAASSSSAARRII
Août 2009
Analyse de terrain Pays Bassari
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Sommaire
INTRODUCTION
I. CADRE THEORIQUE 1.1 RAPPEL DES OBJECTIFS
1.1.1 Objectif général 1.1.2 Objectif s spécifiques
1.2 METHODOLOGIE
1.2.1 Phase préparatoire 1.2.2 Phase diagnostique 1.2.3 Restitution
1.3 SOURCES D’INFORMATIONS
1.3.1 La documentation secondaire 1.3.2 La documentation primaire
1.4 DIFFICULTES RENCONTREES
II. PRENSENTATION DE LA ZONE
2.1 Situation géographique : un vaste territoire 2.2 Une grande richesse naturelle
2.2.1 Le climat 2.2.2 La végétation 2.2.3 La faune 2.2.4 Le relief 2.2.5 Les cours d’eau
2.3 Situation démographique : une grande richesse humaine 2.4 Un riche patrimoine culturel 2.5 Découpage administratif 2.6 Situation économique globale
III. ANALYSE DES RESULTATS
3.1 SYSTEME DE PRODUCTION
3.1.1 Analyse globale 3.1.2 Analyse sectorielle
A. L’agriculture et l’agroalimentaire
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a) Caractéristiques générales b) Production c) Les acteurs et organisations d) Encadrement / niveau d’équipement e) Une filière dominante
B. L’agroforesterie :
a) Panorama général sur les produits agro forestiers 1) Les espaces de production 2) Les productions actuelles et leurs potentiels 3) Organisation des acteurs
b) L’exploitation du beurre de Karité
1) Evaluation du parc à Karité dans la zone (IREF) 2) Production 3) Organisation du réseau des producteurs / appui PROMER 4) Commercialisation 5) Diagnostic du secteur 6) Contraintes
C. L’apiculture
a) Caractéristiques générales b) Organisation des acteurs c) La production d) La commercialisation e) Les contraintes
D. L’élevage
a) Caractéristiques générales b) Potentialités c) La production de viande d) Les contraintes
E. Le tourisme a) Les potentialités b) Les types de tourisme c) Les acteurs du tourisme/structures d’hébergement d) Les contraintes
F. L’artisanat
a) Caractéristiques générales b) Les contraintes
3.2 ANALYSE DU SYSTEME D’APPUI
3.2.1 Les services déconcentrés de l’Etat 3.2.2 Les partenaires d’appui au développement
3.3 ANALYSE DU SYSTEME FINANCIER
3.3.1 Le secteur bancaire classique : un secteur en exploration
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3.3.2 Le système financier décentralisé : présence remarquée des grands réseaux
a) ACEP b) CMS c) UNACOIS-DEF
IV. CHOIX DES FILIERES
4.1 L’APPLICATION DES CRITERES DOMINANTS AUX DIFFERENTS SECTEURS
4.2 L’APPLICATION DES CRITERES SECONDAIRES AUX
DIFFERENTS SECTEURS
4.3 CLASSEMENT DES SECTEURS
CONCLUSION
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GLOSSAIRE
ACEP Alliance de Crédit et d'Epargne pour la Production
ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la démographie
ARD Agence Régionale de Développement
CMS Crédit Mutuel du Sénégal
CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal
DPC Direction du Patrimoine Culturel
DRDR Direction Régionale du Développement Rural
FMU Fédération des Maïsiculteurs Unis
FNPC Fédération Nationales des Producteurs de Coton
GIE Groupement d'Intérêt Economique
GP Groupement de Producteurs
GPC Groupements des Producteurs de Coton
GPF Groupement de Promotion Féminine
GPK Groupement de Productrices de Karité
GT Groupement de Transformateurs
IREF Inspection Régionale des Eaux et Forêts
ISRA Institut Scientifique de Recherche Agricole
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel
PAMAREF Projet d'Appui à la Modernisation et à l'Amélioration des Revenus des Exploitations Familiales
PAPIL Projet d'Appui à la Petite Irrigation Locale
PIB Produit Intérieur Brut
PIC Plan d'Investissement Communal
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PLD Plan Local de Développement
PNDL Programme National de Développement Local
PRDI Plan Régional de Développement Intégré
PROMER Projet de Promotion des Micro-Entreprises Rurales
SCA Stratégie de Croissance Accélérée
SDRDR Service de la Direction Régionale du Développement Rural
SFD Système Financier Décentralisé
SODEFITEX Société de Développement des Fibres Textiles du Sénégal
SPL Secteur Privé Local
UAP Unité d'Apprentissage et de Production
UNACOIS - DEF Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal
UNDAF Union des Nations pour le Développement
UPM Union des Producteurs de Maïs
US-GPC Union Secteur des Groupements de Producteurs de Coton
ZIC Zone d'Intérêt Cynégétique
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INTRODUCTION Le Sénégal est un pays qui compte aujourd’hui un peu plus de 10 millions d’habitants avec environ 35 langues locales, dont le wolof, le peul, le diola, le sérère, le malinké et le soninké. Le pays est caractérisé par la diversité linguistique et culturelle née de la rencontre de trois grandes civilisations : la négro-africaine, l’arabo-islamique et l’occidentale française. En considérant la population du Sénégal, on peut dire que les ethnies sont fort nombreuses dans ce pays, sans oublier qu’à l’intérieur de chacune des ethnies, il peut exister des sous-groupes qui parlent des langues parfois très différentes des autres sous-groupes de la même ethnie. Dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Développement Culturel (PNDC) et des priorités définies dans le document de Stratégie de Croissance Accélérée (SCA), le Ministère de la Culture et du Patrimoine a défini un vaste programme d’inventaire, de documentation et de mise en valeur du patrimoine national matériel et immatériel. Ce programme va contribuer à l’aménagement culturel du pays et à la valorisation des cultures de terroir, leviers du développement local. Autant d’initiatives qui laissent présager d’une politique en matière de culture qui répond parfaitement aux besoins des régions, même les plus pauvres. Néanmoins, certaines régions comme le pays Bassari sont encore à la traîne de cette politique culturelle, et ne bénéficient que de manière frugale de ces initiatives. Le pays Bassari est une région de collines sur la frontière entre le Sénégal et la Guinée, plus précisément dans une zone située à l'Est de Youkounkoun, à l'Ouest de Kédougou et au Sud du fleuve Gambie. Côté sénégalais, le pays Bassari est inclus en quasi-totalité dans le territoire du Parc national du Niokolo-Koba. C’est une région marginale, très peu urbanisée. Son enclavement est dû aux faibles réseaux de communications et à son éloignement de la capitale. Mais l’amélioration du réseau routier en fait désormais une destination d’accès plus facile. Cet isolement explique en partie le fort maintien des traditions au sein de la population Bassari. Sur le plan de l’organisation administrative, la région de Kédougou, qui constitue le principal point d’encrage du projet , est constituée de trois (3) départements (Salémata, Saraya et Kédougou). Il faut aussi noter que le Pays Bassari fait partie de ce que l’on considère au Sénégal aujourd’hui comme « l’arc de pauvreté », une délimitation invisible en forme d’arc, constituée par les régions les plus pauvres du Sénégal, en partant de Matam à Ziguinchor. L’objectif général est de contribuer à la lutte contre la pauvreté par le développement d’activités économiques au niveau des industries culturelles afin de faciliter l’atteinte des OMD dans les zones opérationnelles du projet.
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Le projet MDG conjointement exécuté par cinq agences des Nations Unies et sous l’égide de la DPC contribuera à la mise en œuvre des politiques nationales visant à promouvoir la culture en tant que moteur du développement humain durable en intégrant l’approche droits humains et vulnérabilité (femmes et jeunes) en visant les effets suivants :
1. Les capacités productives nationales sont fortement améliorées, en termes de compétitivité, de qualité des produits, de valeur ajoutée, de créations d’emplois qualifiés et d’investissement,
2. Augmentation des revenus des groupes vulnérables intervenant dans le domaine de la culture et développement,
3. La durabilité des moyens d’existence des groupes vulnérables et leur cadre de
vie sont améliorés à travers des actions de protection de l’environnement et de valorisation des ressources naturelles,
4. Les institutions publiques ont les capacités d’appliquer effectivement les
principes des droits humains, de l’équité de genre et du développement durable dans les politiques et les programmes dans le domaine de la culture et développement ;
5. Les collectivités locales et les organisations communautaires de base ont les
capacités et disposent des ressources suffisantes pour participer plus efficacement au processus de décentralisation et à la gestion du développement local.
L’expertise de l’ONUDI est requise pour la réalisation des effets (1), (2) et (5). L’ONUDI travaillera pour le renforcement des capacités des acteurs économiques, l’appui à la professionnalisation des acteurs locaux et l’amélioration des moyens de productions et de l’environnement des affaires locales pour accroître les opportunités de création de richesses et d’emplois afin de réduire durablement la pauvreté.
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I. CADRE THEORIQUE
1.1 RAPPEL DES OBJECTIFS
1.1.1 Objectif général :
L’objectif principal de cette étude est d’effectuer une analyse détaillée des potentialités économiques des zones où le projet est mis en œuvre et des acteurs présents sur le territoire (secteur public, secteur privé, associations professionnelles, groupements d’affaires…).
1.1.2 Objectifs spécifiques :
� Identifier les secteurs d’activités économiques des zones d’intervention du projet ;
� Décrire les caractéristiques les différents acteurs intervenant dans ces secteurs ;
� Amorcer un processus de réflexion et un débat critique sur la situation
et les potentialités des secteurs d’activités avec les acteurs des institutions, des organisations du secteur privé et du système financier local en créant les conditions d’une participation de ces acteurs à l’analyse ;
� déterminer les problèmes et difficultés à partir des perceptions des
différents acteurs des secteurs d’activités ; � Parvenir à un inventaire des ressources et potentialités, des solutions à
envisager et de leurs justifications ; � Déterminer au moins deux secteurs porteurs de croissance
économique dans chaque zone d’intervention suivant des critères pertinents et justifiés.
1.2 METHODOLOGIE :
La démarche méthodologique répond pour l’essentiel aux principes, méthodes et outils de l’approche participative. A cet effet, les spécificités de chaque zone (département et arrondissement) à potentialités économiques sont clairement définies. Elle cherche aussi à établir la situation actuelle des différents porteurs d’initiatives économiques des zones d’intervention du projet en s’appuyant sur les outils et instruments du diagnostic participatif.
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C’est ainsi que les étapes suivantes ont été effectuées :
1.2.1 Phase préparatoire :
Le travail a consisté à :
� Etudier le fond documentaire du projet (enquêtes et études préliminaires initiées) et des zones d’intervention du projet,
� Etablir le cadre de travail avec les membres de l’équipe,
� Participer au séminaire du comité technique du projet en vue de partager avec les autres composantes les informations relatives à la mise en œuvre des activités du projet dans les zones cibles,
� Mettre à niveau les membres de l’équipe par rapport aux outils de collecte de
données ;
� Elaborer un plan d’action pour les missions de terrain
1.2.2 Phase diagnostique : Le diagnostic participatif met en place un processus d’analyse pour déboucher sur la situation des différents acteurs ciblés dans leurs secteurs d’activités et procéder à un inventaire des solutions à mettre en œuvre pour améliorer leur situation. La démarche consistera en un travail par étape qui s’effectuera de la manière suivante :
� Planification et préparation : (visite préparatoire des zones d’intervention, élaboration des check-lists, exploitation des documents de la zone),
� Insertion dans le milieu et compréhension du terroir : • Rencontres avec les différents acteurs sur le terrain (public et privé,
système financier) • Déroulement calendriers des activités de terrain.
� Examen : de la situation socio-économique des priorités et des problèmes,
• Les diagrammes de venn et des flux pour analyser les caractéristiques du tissu associatif des entrepreneurs d’une part et les types de relations qui existent entre eux et les services techniques publics et d’autre part ;
• Interviews des acteurs de la zone à partir des guides d’entretien définis,
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• Identification des problèmes • Classement par préférence : le procédé permet de déterminer
rapidement les préférences et les raisons du choix des activités d’un groupe porteur d’initiative économique.
� Formulation des recommandations et des idées d’action :
• Brainstorming :
- Provoquer des séances de brainstorming en petits groupes (focus groupe) entre les entrepreneurs et personnes-ressources de la mission ;
- Rechercher des participants experts-novateurs qui ont trouvé eux-mêmes des solutions aux problèmes en question
• Analyse de l’information : contenu et fréquence ; • Analyse des actions possibles : à cette étape, une liste de toutes les
idées et les analyser à fond a été préparée.
1.2.3 Restitution :
Les membres du comité technique aussi bien que les acteurs présents sur le terrain, sont partie prenante au processus.
La restitution est un moyen de valider les résultats de la recherche par les intervenants eux-mêmes et d’obtenir des critiques et des corrections.
La restitution s’est faite en deux phases :
� Un atelier tenu au niveau de la Direction du Patrimoine Culturel avec tous les membres du comité technique,
� Un atelier tenu au niveau de Kédougou avec les acteurs locaux à savoir les services techniques, les autorités locales, les partenaires stratégiques, et le secteur privé local
1.3 SOURCES D’INFORMATIONS :
Les informations recueillies durant la mise en œuvre de l’analyse terrain proviennent de sources diverses. Cependant, elles peuvent être caractérisées suivant deux niveaux.
1.3.1 La documentation secondaire :
Il s’est agi de consulter l’ensemble des documents trouvés sur place. On peut noter :
� Le PRDI de la région de Tambacounda,
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� Les PLD de Salémata, Bandafassi et Saraya, � Le PIC de la commune de Kédougou, � Le rapport d’activités de la Caravane des PME 2006 – 2007, � Le rapport d’UNDAF ; � Etc.
1.3.2 La documentation primaire :
Elle est effectuée en deux étapes :
� L’administration de guide d’entretien au niveau des structures déconcentrées de l’administration, des partenaires au développement et des institutions financières locales. Il s’agissait d’abord de les identifier, analyser leur domaine d’intervention, leur forces et leurs faiblesses, leur niveau de relation avec les organisations locales. L’objectif visé globalement, au-delà de la cartographie réelle de ces institutions, consistait à identifier des personnes ressources capables de porter la méthodologie de l’ONUDI pour asseoir les bases d’une pérennisation.
� L’administration des fiches d’enquêtes : compte tenu de l’objectif du projet,
l’enquête au-delà de son caractère économique, est aussi axée sur le potentiel culturel de la zone d’intervention avec comme axes principaux :
• Secteur privé local : les types d’organisation, leur niveau de
formalisation, existence de business plan les types de services fournis, l’expérience au crédit, les types de partenariat développés, les besoins en renforcement de capacités et les besoins en investissement,
• Les secteurs d’activités : les différents secteurs au niveau local, les
tendances par rapport à la production, les tendances par rapport à la commercialisation, le circuit commercial (régional, national et export), l’impact de ces secteurs dans la lutte contre la pauvreté, le système productif local (caractéristiques de la chaîne de production, contraintes des marchés, développement des liens commerciaux entre la production locale et le marché potentiel réel, niveau de formation des ressources humaines, les actions de recherche et d’innovation
1.4 DIFFICULTES RENCONTREES :
Les activités de cette étude se sont déroulées dans l’ensemble de manière satisfaisante malgré quelques difficultés liées à la nature de la mission. En effet, les principales contraintes sont surtout liées à : � L’enclavement des zones d’intervention : avec le nouveau découpage de la
région, certains gros villages dont l’accessibilité est difficile du fait du relief accidenté ont été érigés en communautés rurales donc dépositaires d’informations
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� L’imprécision dans la délimitation de la zone d’intervention du projet : à ce jour, il
n’existe pas de limites précises fixant les contours du Pays Bassari
� L’imprécision entre le territoire économique et culturel du Pays Bassari : avec le classement du Pays Bassari au Patrimoine Mondial, les enjeux n’ont pas manqué de surgir créant un engouement de tout bord.
� L’accès difficile aux données statistiques surtout en pays Bassari où les services
de l’Etat connaissent des changements avec l’érection de Kédougou comme nouvelle région,
� Le temps assez limité de l’analyse terrain (avril – juillet) ne favorise pas le suivi du
cycle de production des acteurs surtout dans les domaines agricole et forestier ; � Un retard constaté dans la mise à disposition des moyens de déplacement.
Analyse de terrain Pays Bassari
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II. PRESENTATION DE LA ZONE
2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE : UN VASTE TERRITOIRE. La région de Kédougou, située au Sud de celle de Tambacounda dont elle faisait partie avant la réforme administrative de 2008 est limitée :
� A l’Est par le Mali ; � A l’Ouest par le Département de Tambacounda ; � Au Nord par celui de Bakel ; � Et au Sud par la République de Guinée.
Avec 16.896 km² soit 28 % de la superficie de la région éco géographique du Sénégal Oriental et 8,6 % du territoire national, Kédougou fait partie des régions les plus vastes du Sénégal. Le dernier recensement de la population et de l’habitat effectué en 2002, encore provisoire, évalue sa population à prés de 125.000 Hbts soit une densité de 7,4 Hbts / km² qui connaît une évolution par rapport à celle de 1988 où elle se situait à 4,4 Hbts / km².
Analyse de terrain Pays Bassari
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2.2. UNE GRANDE RICHESSE NATURELLE
2.2.1. Le climat : La région de Kédougou se trouve dans le domaine climatique Soudano-Guinéen. Elle bénéficie d’une bonne pluviométrie pendant 05 mois de Mai à Septembre avec au moins 1.150 mm / an et est soumis à l’harmattan pendant 07 mois d’Octobre à Avril. Les températures dépassent les 39° au mois d e Mai.
2.2.2. La végétation : La végétation est organisée en savane arborée dense, en forêts denses et claires et galeries forestières le long des cours d’eau. Cette monotonie du paysage est coupée par le relief accidenté qui multiplie les habitats écologiques d’où l’importance de la flore qui est la plus riche et la plus variée du Sénégal.
2.2.3. La faune : Sur le plan faunique, la région est le dernier bastion de la faune du Sénégal. On y rencontre la grande faune (bandes d’antilopes les plus prestigieuses du monde, éléphants, hippopotames, buffles, kobas, élans de derby, lions, panthères,
Région de Kédougou
Analyse de terrain Pays Bassari
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crocodiles…) et d’autres espèces plus ubiquistes (singes, chacals, hyènes, oiseaux…).
2.2.4. Le relief :
Le relief est constitué de collines et plateaux tabulaires entourant des vallées fertiles. La zone est la plus accidentée du pays avec un point culminant à 581 m à Sambangallou (environ 20 Km de Kédougou).
2.2.5. Les cours d’eau : La région est la zone la plus arrosée du pays. Les principaux cours d’eau sont :
� La Falémé à l’Est,
� Le Koulountou à l’Ouest ;
� Au centre faisant une grande boucle à l’intérieur du Département et ceinturant la commune, le fleuve Gambie et ses deux affluents : le Niokolo et le Thiankoye.
2.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE : UNE GRANDE RICHESSE
HUMAINE : Cette grande richesse naturelle s’accompagne d’une grande diversité humaine et culturelle. La mobilité de la population, l’état très dispersé des établissements humains et leur taille très faible sont des caractéristiques du département du point de vue démographique. Ceci se remarque par le nombre élevé de villages déplacés ou qui se créent (hameaux de culture, diouras) : � 59,8% des 395 établissements humains sont officiels � 100 Km2 ne sont occupés que par 2,4% des établissements humains � 67,3 % des villages ont moins de 200 habitants.
Toutefois, on assiste à un dépeuplement du monde rural qui passe de 85 à 81% entre 1988 et 2000 vers le département de Kédougou qui est passé de 15 à 19%.
Analyse de terrain Pays Bassari
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La population est à majorité constituée de femmes (52,3%) et de jeunes (les moins de 20 ans représentent 55,9% contre 2,2% pour les plus de 60 ans). Les 61,8% des personnes âgées de plus de 15 ans sont mariées et polygames à 38,1%. Sur le plan ethnique les groupes Pulaars et Mandingues (Malinkés, Diakhankés, Bambaras) constituent les groupes les plus représentés avec respectueusement 41% et 34,2% de la population. Le reste, 24,8% est partagé par les populations autochtones (Bédicks, Bassaris, Dialonkés, Koniaguis, …) et immigrées pour raisons d’affectation, d’affaires … (Ouolofs, Sérères, Diolas, Balantes, Maures …). Ces groupes sont inégalement répartis dans les Arrondissements : ainsi les Pulaars se retrouvent partout dans la région, les Bédicks se rencontrent surtout dans le Bandafassi, les Dialonkés dans le Fongolimbi, les Bassaris dans le Salémata, les Malinkés dans le Saraya, les immigrés dans la commune.
2.4. UN RICHE PATRIMOINE CULTUREL :
Les pays Bassari du Sénégal, peuple forestier de chasseurs-cueilleurs, vivent entre le parc national du Niokolo Koba et la frontière de la Guinée, à plus de 800 km de Dakar, et comptent aujourd’hui près de cinq mille personnes. Bien qu’enclavé, le monde Bassari constitue un espace de confluences culturelles partagé avec les Peul, les Malinké, les Sarakolés, les Kognagui, les Bedik et les Diakhankés. Les Bassari ont progressivement adopté l’agriculture dans un paysage à l’origine très sauvage qu’ils ont peu à peu défriché. Cette artificialisation du milieu a, en partie, dénaturé leurs rapports avec les forces invisibles, creusant un fossé entre eux et la nature. Si leurs traditions restent fortement imprégnées des échanges avec les génies, ils s’en éloignent inexorablement avec l’ouverture au monde contemporain. Tiraillé entre sa propre représentation du monde et le poids chaque jour plus grand de la mondialisation, le peuple Bassari entre dans le XXIe siècle persuadé qu’il en sortira forcément transformé, voire profondément acculturé.
2.5. DECOUPAGE ADMINISTRATIF :
Depuis la promulgation de la loi du 10 septembre 2008, Kédougou est passé du statut de Département dans l’ancienne région de Tambacounda pour devenir une région à part entière. Le nouveau découpage administratif s’établit comme suit : Tableau 1: Les circonscriptions administratives de la région de Kédougou Départem ents Arrondissements Communes rurales
Kédougou Fongolémi Fongolémi Dimboli
Analyse de terrain Pays Bassari
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Bandafassi
Bandafassi Tombronkoto Dindéfélo Nénéfasha
Salémata
Dar Salam Dar Salam Ethiolo Oubadji
Dakatély Dakatély Kévoye
Saraya
Bimbo Bimbo Médina Baffé
Sabadola Sabadola Missirah Sirimanda Khossanto
L’érection de Kédougou en région a aussi entraîné des changements majeurs tant au niveau des circonscriptions administratives que les collectivités locales. En effet, nous notons ainsi la création de:
� 02 nouveaux départements (Salémata et Saraya) � 02 nouvelles communes (Salémata et Saraya) � 04 arrondissements (Sabadola, Bembo, Dar Salam et Dakatély) � 06 communautés rurales (Sabadola, Bembo, Ethiolo, Oubadji, Dar
Salam et Ninéféscha).
2.6. SITUATION ECONOMIQUE GLOBALE A l’échelle nationale, l’économie régionale reste faible par rapport à sa contribution au PIB national représente moins de 3 % et malgré l’importance de ses énormes potentialités économiques. Présentement, l’économie régionale repose essentiellement sur le secteur primaire qui représente 77 % du PIB régional (39,2% de l’Agriculture, 25% de la Foresterie, 20% de l’élevage). Le secteur industriel se développe davantage surtout dans le département de Saraya avec la présence d’entreprises industrielles internationales exploitant les gisements aurifères de cette zone telles que OROMIN. Par ailleurs, la pauvreté est bien présente dans la région de Kédougou. En effet, l’évaluation faite sur les conditions de vie par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en 2006, montre que 78,4 % des ménages sont pauvres. Ces proportions sont supérieures aux moyennes nationales et figurent parmi les taux les plus élevés du pays. Cette étude révèle aussi que 89 % des individus vivent au-
Analyse de terrain Pays Bassari
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dessous du seuil de pauvreté, attestant ainsi la persistance de la pauvreté dans la région. En somme, l’état de pauvreté de la région est une donnée à prendre en compte dans les stratégies et schémas de développement économique et de gestion des ressources naturelles et de l’environnement de la nouvelle région de Kédougou. III. ANALYSE DES RESULTATS : Conformément aux termes de références, les résultats de l’étude sont présentés ci-dessous, et structurés autour des trois points suivants :
� L’analyse du système de production en ce qui concerne les secteurs présents dans la zone ainsi que les acteurs,
� Le système d’appui et de partenariat au niveau public et parapublic ; � Le système financier aussi bien en ce qui concerne le secteur bancaire
que les structures financières décentralisées.
3.1 SYSTEME DE PRODUCTION
Analyse de terrain Pays Bassari
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3.1.1 Analyse globale : La nouvelle région de Kédougou occupe une position faible dans l’économie nationale, malgré l’importance de ses énormes potentialités économiques. Le secteur primaire est le socle sur lequel repose l’économie locale. En effet, les activités du secteur primaire représentent plus de 70% du PIB régional. Cette tendance se confirme également sur le développement des activités économiques de la zone d’intervention du projet.
Analyse de terrain Pays Bassari
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PRODUCTION ET COMMERCIALISATION
SECTEURS
Sous-secteurs
PRODUCTION TRANSFORMATION COMMERCIALISATION
OBSERVATIONS MOIS AN QUANTITE
POURCENTAGE/PR
ODUCTION
BRUT TRANSFORME
LOCAL NATIONAL LOCAL NATIONAL
Agriculture et Agro-alimentaire
Fonio 43,67 524 393 75% 524 400 4,2 t 23,8 t Données 2008
Maïs 5028 NT NT 5028 ND NT ND SODEFITEX et SDRDR Tambacounda
Coton 419,00 4635 ND ND ND ND ND ND SDRDR Tambacounda
Maraichage ND ND ND NT NT ND ND ND ND Aucune donnée statistique disponible
Agroforesterie
Pin de singe 5,12 61,489 ND ND ND ND ND 1,5 t 2,5 t Sources IREF Kédougou
Beurre de karité 0,03 0,38 0,230 60% ND ND 0,142 0,138 Sources IREF Kédougou
Mad 8,22 98,659 ND ND ND 9,865 88,793 ND ND le produit est vendu en l'état
Miel 3,75 45 32 70% ND ND 19,2 12,8 SDSV Kédougou
Analyse de terrain Pays Bassari
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3.1.2 Analyse sectorielle : Comme le montre le tableau ci-dessus, l’étude effectuée sur le terrain, en Pays Bassari, a permis d’identifier les principaux secteurs d’activités avec les sous secteurs correspondants. Il s’agit :
� Secteur de l’agriculture et l’agro-alimentaire avec comme sous-secteurs : • Le Fonio • Le coton • Le maïs • Le maraîchage • La riziculture
� Secteur de l’agroforesterie
• Le pain de singe/ fruit du baobab • Le beurre de karité • Le madd
� Le secteur de l’élevage � Le secteur de l’artisanat � Le secteur du tourisme
A. L’agriculture et l’agroalimentaire :
Les activités agricoles contribuent à hauteur 60% à la constitution de la part du secteur primaire dans la formation du PIB régional et mobilisent plus de 80% des actifs. A cet égard, le secteur constitue l’activité économique dominante dans la région.
a) Caractéristiques générales : Le système agricole est caractérisé par la culture itinérante sur brûlis, tournée d’une manière permanente vers la conquête de nouvelles terres de culture. Une telle pratique a des conséquences néfastes sur l’environnement en général, sur le peuplement forestier en particulier.
b) Production : La production du coton occupe généralement près de 40% des superficies cultivées ce qui crée les conditions favorables au développement agro-industriel avec la mise en service d’une usine d’égrenage de la SODEFITEX dans la zone. Les produits vivriers tels que le maïs, le mil, le sorgho, le riz et le fonio sont les principales céréales cultivées dans la région. Les cultures céréalières occupent plus de 60 % des superficies emblavées.
Analyse de terrain Pays Bassari
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� Espace de production Le graphique ci-après permet d’observer l’évolution des superficies cultivées dans la région de Kédougou de 1999 à 2008.
Graphique 1 : Evolution des superficies totales cul tivées (ha)
Les superficies totales cultivées sont en moyenne de l’ordre de 12 140 ha par an (pourcentage de surfaces occupées par rapport à la superficie des terroirs si possible). Cependant, elles varient au cours des années avec un maximum de 19 947 ha en 2000 et un minimum de 7 030 ha (1998). De manière générale, l’évolution des superficies cultivées se fait en dents de scie. Depuis un certain nombre d’années, on constate de plus en plus le développement de l’industrie minière dans la région, principalement dans le département de Saraya. Cette expansion s’effectue en général au détriment des superficies cultivables.
� Les différentes productions des principales spécula tions :
L’évolution des productions agricoles en tonnes se présente comme suit dans le tableau ci-après :
ANNEES Coton Maïs Fonio
Sup(ha) Rdt(kg/ha) Prod(t) Sup(ha) Rdt(kg/ha) Prod(t) Sup(ha) Rdt(kg/ha) Prod(t) 1999/2000 3 220 1 015 3 400 7 784 1 285 10 001 152 400 61
2000/2001 4 883 1 132 5 528 4 263 1 200 5 116 726 500 363
2001/2002 6 034 1 199 7 235 4 663 1 821 8 491 408 590 241
2002/2003 6 483 1 126 7 300 3 886 1 291 5 017 953 592 564
2003/2004 7 044 1 122 7 904 9 561 1 743 16 665 520 772 401
2004/2005 5 576 1 043 5 816 6 654 1 976 13 148 1 192 397 473
2005/2006 4 142 1 334 5 525 4 545 2 500 11 363 868 620 538
2006/2007 5 296 1 245 6 594 4 388 1 688 7 407 833 705 587
2007/2008 3 841 1 309 5 028 5 093 910 4 635 745 704 524
2008/2009* 2 300 1 300 2 990 6 616 1 560 10 453 800 750 600 Sources : service DRDR Tambacounda = Prévision de la campagne en cours
Sources : Statistiques agricoles (DAPS/Dakar/DAPS/DRDR/TC)
Analyse de terrain Pays Bassari
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� Les cultures de rente sont essentiellement constituées par le coton et accessoirement par le maïs. Par rapport à l’année 2000, les rendements de coton et maïs ont augmenté d’une manière substantielle en 2008, notamment pour le fonio dont le rendement a presque doublé. Pour certaines spéculations comme le coton, outre une nette progression à partir de 2000, la production a baissé à partir de 2004 avec une constance avant de tendre à une chute considérable en 2009. En ce qui concerne le maïs, il faut retenir que les tendances se situent entre 10.000 et 7.000 tonnes sauf pour une période de pic notée entre 2003 et 2004 pour revenir à une baisse drastique en 2007.
� Pour les cultures vivrières (fonio et maïs), de 10 062 tonnes en 2000, les
productions sont passées à 11 053 tonnes en 2008 avec une hausse très appréciable pour le fonio. Les départements de Salémata et Kédougou détiennent 80 % de la production totale du fonio. Le fonio a subi une tendance régulière à la hausse sur les huit dernières années.
Il faut souligner que le fonio et le maïs bénéficient présentement de soutien non négligeable de structures d’appui (SODEFITEX, Wula Nafaa/USAID) et de programmes (programme national Maïs, PAMAREF) capables de propulser ses sous-secteurs vers la commercialisation de leur production.
� Comme pour le fonio et le maïs, la production de riz est aussi soutenue par
des programmes nationaux d’amélioration de la sécurité alimentaire. Il s’agit principalement du PAPIL et du « Programme Initiative Riz » de l’ISRA avec l’appui technique de la SODEFITEX chargée des opérations de terrain. L’objectif du PAPIL est d’exploiter à termes le potentiel de zones d’irrigation estimé à 600 ha dans la région. Cependant, le niveau de production se situe dans l’ordre de 900 tonnes pour des aménagements de bas-fonds estimés à 300 ha, soit un rendement de 3 T/ha. Il faut noter que la production, à cette étape, est destinée à l’autoconsommation et à la production de semences de qualité.
� Les enquêtes menées sur le terrain, ont permis d’identifier dans la zone trois pôles de production maraîchère. Il s’agit de :
• 26 GPF appuyés par CARITAS (Salémata) • 14 GPF appuyés par la Ferme Ecole de Ninéféscha • GIE Fédération des Horticulteurs de Kédougou.
Cependant, il n’y a aucune donnée statistique, sur les productions, disponible ni au niveau des services compétents moins auprès des producteurs. Néanmoins, si on se réfère aux produits commercialisés par les membres du GIE des Horticulteurs aux compagnies minières de Sabadola, on pourrait estimer la production commercialisée à 35 kg/semaine. Les spéculations les plus cultivées sont :
Analyse de terrain Pays Bassari
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• L’oignon • Le gombo • L’aubergine • La tomate • La carotte • Laitue • Chou • Betterave …
La période de production s’étale d’octobre au mois de juin de chaque année.
c) Les acteurs et organisations : (cf. tableau 2)
En général, les acteurs tentent de s’organiser, souvent en rapport avec ses partenaires, pour mieux prendre en charge leurs préoccupations liées au développement de leur secteur d’activités. Selon le sous-secteur, il a été identifié les acteurs et les types d’organisation dont les caractéristiques sont les suivantes.
� Pour le coton et le maïs
Dans les sous-secteurs du coton et du maïs, les acteurs sont presque les mêmes. Les exploitations forment la base de l'organisation du coton et du maïs. Ils regroupent plusieurs producteurs d'une même famille. En ce qui concerne le coton, nous notons trois niveaux de structuration :
• Au niveau village, ils forment une petite structure officielle de la filière
coton appelée groupement de producteurs du coton (GPC). Le GCP est représenté par son bureau, et possède, sauf exception, un marché où est regroupé le coton en vue de son transport vers la SODEFITEX.
• Au niveau départemental, l’union Secteur des Groupement de
Producteurs de Coton (US-GPC) est le regroupement des différents GPC. L'US-GPC de Kédougou regroupe 135 GPC. Il rassemble les délégués élus dans les centres (2 délégués par centre), le plus gros producteur de coton du secteur, ainsi qu'une représentante des femmes. En plus, tous les GPC peuvent s'ériger en GIE. Cependant seuls certains le font, de manière à centraliser le crédit ; on en dénombre trois dans la région de Kédougou.
• Enfin, au niveau national, la fédération nationale des producteurs de
coton (FNPC), se trouve à la tête de ces structures et regroupe toutes les US-GPC du Sénégal ; son siège est à Dakar.
En ce qui concerne le maïs, le même schéma organisationnel est maintenu avec deux niveaux d’organisation :
Analyse de terrain Pays Bassari
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• L’union des producteurs de maïs (UPM) au niveau départemental qui
est constituée par les GIE regroupant les producteurs d’une zone donnée (Salémata, Kédougou et Saraya).
• L’organisation faîtière qui centralise les activités de la filière est la
fédération des maïsculteurs (FMU). Elle est composée par les soixante GIE issus des UPM.
En ce qui concerne la filière fonio, les acteurs impliqués dans les transactions se répartissent en deux catégories: les producteurs et les commerçants ruraux. Les producteurs/transformatrices non « encadrés » sont souvent des paysannes qui cultivent de petites parcelles de fonio destinées essentiellement à la consommation. Ces femmes commercialisent de petites quantités 1 à 5 kg au marché hebdomadaire pour assurer la dépense quotidienne, et d’autres d’urgences. Elles vendent le plus souvent du fonio décortiqué ou du fonio blanchi non lavé. Cette catégorie commercialise 49% de la production locale destinée au marché.
Les producteurs/transformatrices « encadrés » : ce sont les producteurs suivis ou soutenus par des programmes de renforcement de capacités du projet Wula Nafaa/USAID et de l’Association locale KEOH. 51% de la production locale commercialisée proviennent de ces acteurs. Ils sont mis en relation avec le marché par l’intermédiaire de structures d’appui. Un des objectifs étant de satisfaire le marché et de relever la valeur ajoutée du fonio. Par ailleurs, on remarque une prédominance des femmes issues des groupements de promotion féminine (GPF).
Ils sont alors organisés en réseaux informels pour signer des contrats de production avec des entreprises. Les réseaux ne sont pas structurés sous forme d’organisations communautaires disposant d’un local, d‘équipements de transformation et se retrouvant pour fabriquer des produits commercialisés selon un mode déterminé. Les producteurs et productrices de chaque village forme un groupement de producteurs (GP) et de transformatrices (GT). Cet ensemble de GP et de GT regroupant plusieurs villages forment un réseau. Il existe alors deux (02) réseaux fonctionnels. Pour réaliser les actes de contractualisation avec une structure quelconque, c’est le réseau qui s’engage en comptant sur la mutualisation des différentes énergies. Le président du réseau signe les contrats. La commande est distribuée auprès des différents membres qui, individuellement s’engagent à produire une quantité donnée selon les délais fixés. Le président est chargé de :
Analyse de terrain Pays Bassari
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• La collecte auprès de ses membres, • Contrôle de la qualité du produit qui lui est livré ; • La coordination avec l’organisme commanditaire pour la livraison, le paiement
et la redistribution des ressources au niveau du réseau proportionnellement aux quantités livrées par chaque membre.
Enfin, il faut noter que le niveau d’alphabétisation de ces acteurs est relativement faible (environ 40%) et la main d’œuvre reste dans l’ensemble caractérisée par le bénévolat. Le tableau ci-après permet de synthétiser l’environnement des organisations locales intervenant dans la mise en œuvre des activités des secteurs productifs de notre zone d’intervention. Il est constaté qu’au niveau des différents secteurs, la plupart des structures se sont formalisées (GPF, GIE) et qui prennent en charge le développement de ces dits -secteurs en collaboration avec d’autres organisations ou/et programmes qui les soutiennent dans cette mission.
Analyse de terrain Pays Bassari
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Tableau 2 : Analyse des secteurs et des différents acteurs y intervenant :
Secteurs Sous-secteurs
Type d'organisation Degré de formalisation
Existence de business plan
/prog strat Appuis
ESE Indiv GIE Autres
Reconnaissance juridique (chiffre
et %)
Nbre % Techniques Financiers
H F H F H F Nbre % STRUCTURE Nbre % STRUCTURE Nbre %
Agro-alimentaire
Fonio 1 16 61 78 100 0 0 CADL, Wula Nafaa, KEOH et ONG "La Lumière"
4 CMS – ACEP, CNCAS
3 60
Maraichage 1 13 62 63 83 0 0 Fondation Education Santé, PROFEM, CFD et CARITAS
3 CMS 2 40
Agroforesterie
Pain de singe 0 1 25 26 100 0 0 CADL, Wula Nafaa, KEOH et ONG "La Lumière"
CMS 1 20
Beurre de karité 0 1 26 27 100 0 0 Service des Eaux et Forêts - PROMER
1 CMS 1 20
Mad 1 63 64 100 0 0 Service des Eaux et Forêts
1 CMS 1 20
Miel 3 3 100 0 0 KEOH - PAPIL – SIDSV 3 CMS - ACEP 2 40 Elevage 2 2 100 0 0 SIDSV CMS 1 20
Artisanat Art et production 235 4 9 705 Chambre des métiers PROMER
2 CMS - ACEP 2 40
Tourisme Tourisme 29 3 0 0 0 0 32 100 0 0 Service du tourisme 1 CMS - ACEP - ECOBANK
3 60
Analyse de terrain Pays Bassari
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d) Encadrement / niveau d’équipement : Les cultures de rente (coton, maïs) bénéficient d’un encadrement rapproché de grandes sociétés comme la SODEFITEX tandis que les productions céréalières qui bénéficient d’un appui très timide des services techniques. Les opérations culturales sont surtout manuelles du semis à la récolte avec un apport d’équipements composés essentiellement de semoirs et houes sine. Le niveau d’équipement est très faible et a atteint un degré de vétusté très avancé. En effet, 80% de cet équipement ont été mis en place depuis 1986. Ce matériel est encore fonctionnel grâce à l’ingéniosité des artisans locaux appuyés par le PROMER et l’UAP du lycée technique et minier de Kédougou. Un début timide de rééquipement a commencé avec la relance du Programme Agricole mais se heurte aux faibles taux de remboursement à la banque.
e) Une filière dominante
L’analyse du système productif en Pays Bassari fait ressortir un certain nombre de filières dites « dominantes ». Nous pouvons ainsi noter : La filière Fonio
1) La production :
La production mondiale du fonio est estimée à 173 000 T. La commercialisation de ce produit reste faible (20%) soit 34 720 tonnes et le reste destiné à l’autoconsommation. La Guinée Conakry (50 à 55%) en est le premier producteur mondial, suivie du Nigéria (20 à 26%) et du Mali (5 à 8%). Le Sénégal, quant à lui, se positionne à la huitième place avec une production moyenne de 1 300 T par an. De ce fait, la Guinée constitue le principal fournisseur du fonio au pays. Les exportations guinéennes au Sénégal tournent autour de 400 à 500 T. les principaux circuits sont le marché de Diaobé (région de Kolda) et le transit direct par le Mali Suivant les estimations du SDDR, 524 tonnes ont été produites avec un rendement de 704 kg/ha en 2008, dont 30% commercialisés et 70% destinés à l’autoconsommation et à la réserve pour la semence. Sous 2009, les prévisions de production se chiffrent à 600 tonnes. Les GPF collectent la production au niveau des ménages producteurs et à organiser la cueillette des produits dans la brousse. Ils les revendent ensuite aux groupements d’intérêt économiques (GIE) qui procèdent à la transformation, à travers de petites unités de transformation acquises par l’intermédiaire des structures d’appui au développement, telles que le projet « Wula Nafaa » et l’Association KEOH.
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2) La transformation :
Le fonio est commercialisé après transformation et en général sous forme de blanchi lavé ou non lavé. Le rendement global des transformations est compris entre 60 à 70% de la production brute (fonio non décortiqué).
� Les principaux produits transformés :
• Produits semi finis représentant 75% de la part de la production destinée à la commercialisation:
- Le fonio décortiqué non lavé - Le fonio blanchi lavé
• Produits finis (70%) dont le fonio précuit conditionné en sachets • Unités de transformation.
� Les zones de transformation :
Les unités de transformation (généralement financées par les structures d’appui au développement ou les projets) sont localisées dans les zones de :
� Salémata (GPF et GIE de femmes) � Dindéfélo (GIE Mixte) � Bandafassi (GIE «Wakilaari » ; GIE Ibel) � Fongolimbi (GPF) � Kédougou (GIE Koba Club, GIE LT, GIE Mère Thérésa, GIE Kabaten, GIE
Wula Tono, GIE”Diapal ma Diap”) ; � Les équipements de transformation et de conditionnement
Les GIE transforment les produits avec un conditionnement précaire (sachets en plastique) pour les revendre à nouveau à un autre GIE « client » qui se charge de la commercialisation surtout dans le grand marché de Kédougou et les autres régions du pays.
� Matériels utilisés:
• Traditionnel (mortier, pilon, van, marmite, couscoussier, calebasse etc.),
• Moderne (décortiqueuse «Sanoussy », séchoirs, matériel de mise en
sachet etc.)
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3) Commercialisation :
Au niveau national, l’offre de fonio est faible et très variée. La région de Kédougou produit presque la moitié de cette production avec une moyenne de 520 T par an. Cependant, le marché est approvisionné par la production nationale que sur une période de 3 mois (novembre à Janvier) dans l’année, donc une période de commercialisation très courte. Pendant tout le reste de l’année (février à octobre), le fonio national est soit absent ou très faiblement représenté sur le marché. Les ventes locales représentent seulement à peu près 15% de la production commercialisée tandis que le reste est vendu dans les marchés des autres villes comme Tambacounda, Kaolack, Dakar et même à l’extérieur. Pour promouvoir le fonio dans les autres régions du pays, l’Association KEOH a commencé à faciliter l’implantation de boutique exclusivement réservée à la vente du fonio dénommée « Ka – konko – kélé » (lutte contre la faim) dans la commune de Kédougou, Tambacounda et Kaolack. Le GIE KOBA CLUB est le leader dans le secteur et il capitalise une bonne partie de la production destinée à la commercialisation. Ce GIE a pu commercialiser en 2008 plus de 26 tonnes de fonio avec l’appui de son partenaire stratégique « Wula Nafaa ». Il y a aussi un nouveau pôle émergent, représenté par le GIE « Diapal ma Diap » qui, en 2008, a collecté 950 kg de fonio et transformé 500 kg.
Machine décortiqueuse de fonio « Sanoussy » et conditionnement du fonio précuit en sachets labélisés
Analyse de terrain Pays Bassari
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Production locale
Commercialisation (30%) Autoconsommation et
Semences (70%)
4) L’illustration de la chaîne de valeurs du fonio
Transformation primaire et commercialisation
Grands collecteurs
dans les marchés
hebdomadaires
Collecteurs
villageois
Productrices/
transformatrices
villageoises
GIE
Kédougou
Marchés
urbains
locaux
(15%) Exportation
(USA – UE)
PME de
distribution
(Dakar)
Analyse de terrain Pays Bassari
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5) Analyse des contraintes de la filière fonio
Les principales contraintes qui ralentissent l’expansion de la filière sont liées à :
� Production
• Semences non sélectionnées, • Itinéraires techniques archaïques et non renouvelés, • La pénibilité de la récolte, le battage manuel et foulage constituent des
facteurs qui ne favorisent pas l’extension des superficies, • Encadrement insuffisant des services d’appui aux producteurs
� Unités de transformation:
• Conditions d’hygiène précaires, • Sous-équipement, • Emballage rudimentaire (sachets plastiques),
� Commercialisation:
• Difficultés d’accès aux marchés urbains locaux et étrangers • Insuffisance dans la promotion du produit • Insuffisance de points de vente du produit
B. L’agroforesterie
Le secteur de l’agroforesterie joue un rôle encore très important dans l’économie régionale (alimentation, pharmacopée, habitat, commerce etc.).
a) Panorama général sur les produits agro forestiers :
1) Les espaces de production : Le domaine forestier est constitué de deux forêts classées, d’un parc national (le Niokolo Koba) et d’une ZIC de la Falémé (1 474 321 ha). L’ensemble de ces massifs couvre une superficie de 689.844 ha soit 45 % de la superficie régionale. A ces massifs (forêts, parcs nationaux et ZIC) s’ajoute le domaine protégé. Les formations végétales couvrent une superficie de 15 375 soit 91% du territoire régional.
Analyse de terrain Pays Bassari
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2) Les productions actuelles et leurs potentiels : Les produits de cueillette exploités sont variés et concernent essentiellement le pain de singe, le madd, la noix de karité, dankh, le tamarin comme le montre le graphique ci-après. PRODUITS QUANTITE (kg) IMPORTANCE RELATIVE Pain de singe 61 489 29,85%
Tamarin 26 768 13,00%
Dankh 7 200 3,50%
huile de palme 480 0,23%
Huile de Karité 230 0,11%
Nététou 11 120 5,40%
Mad 98 659 47,91%
TOTAL 205 946 100% Source : IREF Kédougou, 2008
La région de Kédougou de par ses conditions climatiques et de son couvert végétal est une des dernières réserves forestières du pays. Les principales potentialités de la foresterie reposent sur :
� D’importantes formations forestières diversifiées couvrant 91% de la superficie régionale et comprenant : 14.000 ha de forêts galeries, 1.474.321 ha de savanes boisées, 5.400 ha de steppes arborées, 1.054.000 ha de savanes arborées et 140.000 ha de savanes arbustives ;
� Une bonne pluviométrie et une diversité écologique ;
Analyse de terrain Pays Bassari
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� La politique de décentralisation et l’adoption d’un nouveau code forestier qui responsabilise davantage les communautés dans la gestion et l’exploitation de la ressource ligneuse ;
� La prise de conscience des populations particulièrement les femmes ;
� Une dynamique organisationnelle des populations principalement les
femmes ;
3) Organisation des acteurs :
La cueillette des produits forestiers est une activité plutôt réservée aux femmes. Elles tentent de s’organiser, au niveau village, pour mieux exploiter ces ressources. De ce fait, l’organisation de ce secteur se fait davantage par l’intermédiaire des organisations féminines. En effet, les GPF travaillent souvent en réseaux et se chargent de la collecte des produits cueillis dans la brousse. Suivant les exploitations, les modes d’organisation diffèrent d’une localité à une autre. C’est ainsi qu’il y a les groupements de productrices de karité (GPK) qui sont encadrés par le PROMER dans leur système de production.
b) L’exploitation du beurre de karité : La noix de karité est un des produits de cueillette qui est souvent transformée tandis que les autres sont revendus en l’état par les collecteurs. Cette activité de transformation est traditionnelle mais la contribution du PROMER a hissé ce sous-secteur à un niveau très élevé dans la production nationale.
1) Evaluation du parc à Karité dans la zone (IREF) :
� Densités de 09 pieds / ha dans la Zone de Salémata, � Dynamique de peuplement plus homogène dans la zone de Salémata avec
une régénération assurée; perturbation de la dynamique de peuplement dans la Zone de Saraya à cause d’un déficit d’arbres intermédiaires,
� Parc à karité du pays n’est pas menacé de disparition mais il subit des
agressions d’ordre anthropique, naturel et parasitaire réduisant la fructification des arbres
2) Production :
L’activité de production de beurre de karité est assurée par une quinzaine de Groupements de femmes qui écoulent des quantités annuelles moyennes dépassant exceptionnellement 500 kg. Le karité abonde surtout entre Juin et Août correspondant au début de l’hivernage.
Analyse de terrain Pays Bassari
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Avec une population actuelle de 1 million d’arbres à karité, le potentiel d’amandes sénégalaises est de l’ordre de 4000 T d’amandes pour 800 T de beurre de karité.
3) Organisation du réseau de production/ appui
PROMER : � Organisation des productrices en Groupements de Productrices de Karité
(GPK) au niveau des villages et de GIE Inter GPK au niveau de la communauté rurale :
• Inter GPK Salémata : 16 GPK • Inter GPK Tombronkoto : 20 GPK
� Appui à la structuration et à l’animation des structures par le PROMER.
Cependant, depuis plus d’un an les activités du PROMER sont en léthargie dans la zone. L’antenne de Kédougou a été fermée mais va bientôt être réouverte.
� Mise en place de normes de qualité communes applicables aux quantités
commercialisées.
� Appui à l’intermédiation financière : crédit Fonds de roulement individuel et collectif
4) La commercialisation :
Le marché du karité au Sénégal est estimé à 1.500 tonnes de beurre, principalement importée du Mali (voie ferroviaire) et accessoirement du Burkina et du Bénin. Le marché est essentiellement urbain et artisanal, dominé par une quinzaine de grossistes contrôlant un commerce de détail centré autour de la gare ferroviaire Dakar-Bamako et les grands marchés. Néanmoins, avec l’appui du PROMER qui intervient dans la filière depuis cinq ans au niveau du département de Kédougou, près de 150 millions ont été tirés comme recettes en 2OO4-2OO7 par les productrices transformatrices de la région, entre autres qui ont reçu des appuis divers du PROMER, notamment sur le plan technique, commercial, organisationnel et l’intermédiation financière.
Analyse de terrain Pays Bassari
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5) Diagnostic du secteur :
6) Les contraintes :
Les principales contraintes liées au système d’exploitation des produits de cueillette sont :
� Inexistence d’infrastructures de stockage des produits,
� Transformation faite par les femmes (souvent déjà chargées par d’autres
tâches domestiques),
� Production est essentiellement auto consommée ;
� Période de ramassage courte
� Population d’arbres dispersée sur un vaste territoire difficile d’accès avec peu d’infrastructures
� Technologie de transformation encore faible et peu diffusée au niveau des femmes transformatrices
� Offre de beurre de karité faible en quantité et en qualité du fait de la capacité de production réduite et de la faiblesse du cadre associatif permettant de regrouper l’offre.
Analyse de terrain Pays Bassari
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C. L’apiculture
a) Caractéristiques générales : L’exploitation rationnelle de l’abeille permet une production de 20 Kilos de cire par colonie sans compter les produits notamment la gelée royale. Il y a aussi l’effet positif sur la pollinisation donc sur l’arboriculture et les cultures d’une manière générale. La demande de miel est forte sur le marché national, qui est obligé d’importer. Le marché régional est également très demandeur. L’offre est extrêmement faible par rapport à la demande ; la Création d’un miel labellisé ouvre des perspectives de développement intéressantes. A Kédougou, Tout le monde est apiculteur depuis des générations, d’où une très forte connaissance de cette activité. Elle est traditionnelle et souffre d’organisation et de structuration pour devenir une activité économique à part entière. Il y a deux périodes de récolte du miel a Kédougou (Avril Mai) ; (Juin Juillet), les GIE de la fédération croient qu’il faudra organiser l’approvisionnement du produit pour une bonne satisfaction de la demande.
b) Organisation des acteurs : Les acteurs de la filière sont en bonne partie constitués des exploitants individuels villageois. Cependant, d’autres producteurs tentent de s’organiser pour mieux développer l’activité dans la zone. Parmi les types d’organisation, nous distinguons les GIE et les fédérations suivant les zones de production. La fédération est constituée de GIE et/ou d’exploitants individuels, elle vise à mutualiser les efforts de production. Il existe deux principales fédérations. L’une regroupe les apiculteurs de la commune de Kédougou tandis que l’autre ceux de la communauté rurale de Tombronkoto. Ces deux types d’organisation bénéficient souvent d’accompagnement auprès de structures d’encadrement et d’appui au développement. On peut noter l’ANCAR, l’Association locale KEOH et les maisons familiales rurales de Tombronkoto et de Mako qui exécutent des activités de renforcement de capacités (formation, appui conseil et équipements). Le PAPIL intervient maintenant dans le secteur avec la mise à disposition des producteurs d’une vingtaine de ruches modernes pour accroître la productivité de la filière.
c) La production : Le secteur de l’apiculture est caractérisé par une absence criarde de données statistiques. On peut cependant dire de façon empérique que La production des fédérations est insuffisante d’où la nécessité de développer un mode d’approvisionnement à partir
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des apiculteurs traditionnels villageois qu’il faudra organiser et sensibiliser pour une récolte qui n’entachera à rien la qualité du miel.
d) Commercialisation
La commercialisation du produit également pose problème, le circuit n’est pas organisé, mais le gros problème de la commercialisation reste le conditionnement du miel (emballage et étiquette), l’autorisation de fabrication FRA déjà acquise peut faciliter aux membres de la fédération de mettre les produits sur le marché national et international.
e) Les contraintes du secteur : Les obstacles liés à cette activité reste la faiblesse des moyens et équipements des acteurs, tant au niveau de la formation que de la logistique nécessaire pour faire un miel de qualité et en quantité suffisante.
D. Elevage
a) Caractéristiques générales : La région de Kédougou constitue à bien des égards une zone privilégiée pour le développement des activités pastorales. On pratique dans la région 03 (trois) types d’élevage à savoir : le semi-intensif, l’extensif et le mixte. Le secteur occupe une place importante dans l’économie régionale en contribuant à hauteur de 20 % dans la part du secteur primaire à la formation du PIB régional. Elle compte deux zones écologiques dans lesquelles s’y sont adaptées les différentes races de ruminants domestiques. La répartition de ces races d’animaux en fonction des zones écologiques est comme suit :
� Dans la zone sahélo-soudanienne : le Djakhoré et le waralé,
� Dans la zone soudano-guinéenne : le taurillon Ndama, le mouton et la chèvre Diallonké.
b) Les potentialités :
D’une manière générale les potentialités de l’élevage sont constituées par les éléments suivants :
� Les pâturages naturels exploitables, représentant 16 % du territoire régional,
� L’existence d’importantes quantités de graines de coton et de résidus de récoltes céréalières non valorisés,
� Les qualités de rusticité de la race ndama et de sa trypanotolérance,
Analyse de terrain Pays Bassari
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� L’existence de races adaptées aux différentes conditions écologiques,
� La disponibilité de l’eau et du fourrage en hivernage,
� La disponibilité d’un marché extérieur pour la race ndama et l’amorce d’une
dynamique organisationnelle des éleveurs.
� Le potentiel laitier de nos bovins reste modeste 2litres/jour/animal,
� L’aptitude bouchère est assez importante. En effet dans certaines exploitations le gain moyen quotidien (GMQ) atteint 1,4 kg chez les bovins et 150g chez les petits ruminants avec un rendement à la transformation variant de 50 à 55%,
Le tableau ci-dessous permet d’estimer l’importance du cheptel dans la région : Espèces Nombre Bovins 51 000 Ovins 17 000 Caprins 23 000 Equins 20 Asins 300 Volaille - Source : SDSV Kédougou, 2009
c) La production de viande La production de viande au niveau régional est peu importante à cause de la faiblesse des abattages. En moyenne 1,5 % des bovins et 1,6 % des petits ruminants sont abattus annuellement. Le poids des animaux abattus varie en fonction des différentes catégories comme le montre le tableau ci-après. Tableau 4 : Le poids moyen des animaux abattus :
Catégories d’animaux Poids moyen (kg) Taureaux 98,82 Bœufs 94,45 Vaches 79,67 Veaux 54,45 Ovins 12,32 Caprins 10,10
Source : Service Régional de l’Elevage « octobre 2007 » Le poids total des abattages contrôlés et les abats s’élève environ à 548.300 Kg. On note une augmentation de la consommation per capita qui a atteint 7,45 Kg/hbts/an. Sur les 7 745 animaux abattus au cours de l’année 2007 et contrôlés officiellement,
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les taux d’abattage en fonction des différentes catégories sont donnés dans le tableau ci-dessous. Tableau 5 : Le taux d’abattage
Catégories d’animaux Taux d’abattage (%) Taureaux 3,71 Bœufs 2,65 Vaches 13,14 Veaux 3,07 Ovins 23,88 Caprins 53,56
Source : Service Régional de l’Elevage « octobre 2007 »
d) Les contraintes :
En amont, les contraintes sont liées à l’insuffisance d’agents vétérinaires et la difficulté d’accéder aux produits vétérinaires. Les principales contraintes qui freinent le développement de l’élevage sont :
� L’insuffisance des points d’eau pour l’abreuvement du bétail, � La destruction des pâturages naturels par les feux de brousse,
� Le manque d’organisation de la commercialisation,
� Les conditions d’octroi de crédits non adaptées,
� L’insuffisance des moyens en personnel et logistique,
� Le caractère extensif de l’élevage qui fait qu’on a des performances en
deçà des potentialités zootechniques du cheptel (productivité faible),
� Le système de commercialisation du bétail et de la viande offre des débouchés aléatoires et très peu rémunérateurs. En effet, la vente des animaux est faite à l’estimation et non au poids, la qualité n’est pas rétribuée,
� Les établissements de transformation conforme aux normes admises
sont insuffisants,
� Le manque d’équipements de collecte, de conservation et de traitement de lait,
� L’importance du vol de bétail.
Analyse de terrain Pays Bassari
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E. Le tourisme :
a) Les potentialités : La région de Kédougou dispose d’immenses potentialités touristiques encore non ou peu exploitées. L’absence de plage est largement compensée ici par d’autres potentialités touristiques : des infrastructures hôtelières, un Agenda culturel, des sites touristiques et le tourisme cynégétique dans le parc de Niokolo Koba et dans les zones amodiées. Par ailleurs, les études que l’OMT effectue actuellement, pourront mieux de édifier sur les activités en amont et en aval dans ce secteur. Cependant, les visites effectuées auprès des acteurs du secteur ont permis de collecter des informations utiles dans le développement du tourisme en Pays Bassari.
b) Les types de tourisme :
Les formes de tourisme développées dans la région tournent principalement autour des activités suivantes : tourisme de vision et Safari photo, tourisme cynégétique, tourisme culturel et de découverte.
� Le tourisme de vision :
La principale potentialité en matière de tourisme de vision et de safari photo est constituée par le parc national du Niokolo-Koba. Créé par décret N° 6009 du 19.08.54, le Parc National du Niokolo-Koba couvre aujourd’hui 913.000 ha dont une bonne partie se retrouve dans la région de Kédougou. Il est classé patrimoine mondial de biodiversité. Cette réserve est un véritable sanctuaire de la nature dans lequel on trouve de nombreuses espèces végétales et animales. D’ailleurs, avec le braconnage et la régression de leur habitat naturel (extension des surfaces cultivées), la réserve du parc constitue le dernier refuge de la faune sauvage. Grâce à son écosystème particulier, à la diversité de sa faune sauvage et de ses paysages constitués par les savanes boisées, les galeries forestières, les reliefs et la vision panoramique du fleuve Gambie, le Parc National du Niokolo Koba offre d’énormes possibilités de développement du tourisme de vision et de safari photo. Il est l’un des plus attrayants et la plus grande réserve de l’Afrique de l’Ouest.
� Le tourisme cynégétique :
La région de Kédougou est la région la plus giboyeuse du pays. Le tourisme cynégétique repose essentiellement sur une Z.I.C de 1.336.000 ha et 02 zones amodiées. La ZIC dont la principale vocation est l’exercice d’activités touristiques de chasse. N’étant pas une zone d’exclusion, les populations y pratiquent diverses activités de subsistance comme les activités agricoles, horticoles, de chasse, de
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pêche, de cueillette etc. Les zones amodiées relèvent du domaine forestier protégé où l’exercice du droit de chasse appartient à l’Etat qui les loue aux exploitants cynégétiques. La durée moyenne du séjour des chasseurs est généralement de 10 jours. Les campements soutiennent surtout le tourisme cynégétique qui reçoit plus de 550 chasseurs en moyenne par an auxquels s’ajoutent les 3.000 touristes de vision dans le Niokolo Koba. Chaque campement organise des safaris touristiques à bord de véhicules bien adaptés sur le territoire de la zone amodiée.
� Le tourisme culturel et de découverte :
Ce type de tourisme est essentiellement exploité à travers des manifestations culturelles et les sites historiques ou naturels. Pour les manifestations culturelles, il s’agit surtout des cérémonies initiatiques des Bassaris qui se situent en général en fin Avril et mi-mai de chaque année. A cette occasion des caravanes sont organisées depuis Dakar par certaines agences de voyage. Au niveau local cette opportunité est peu exploitée. Les sites ou monuments historiques sont principalement constitués par les sites naturels correspondent aux cascades de Dindéfélo et au mont Assirick situé à l’intérieur du Parc National Niokolo Koba. Les sites historiques et naturels sont faiblement exploités par les professionnels locaux du tourisme. Malgré les énormes potentialités touristiques que possède la région, la promotion de la destination est quasi inexistante sinon timide.
c) Les acteurs du tourisme/structures d’hébergement :
Tableau 6 : Tourisme/structures d’hébergement :
N° NOM Nbre de chambres / lits
Nom du propriétaire / Gérant
1 Auberge Thomas Sankara 06 / 12 Moussa Dansokho
2 Campement Chez Balingo
3 Campement d’Oubadji
4 Campement de la Cascade de Dindéfélo Bala TOURE
5 Campement d’Ibel
6 Campement de Salémata 7 Campement de Thiankoye
8 Campement de tourisme intégré
9 Campement Dioulabo chasse (chasse/découverte)
10 / 20 (11 / 22)
Barry Cissokho
10 Campement le Bédick
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11 Campement Lodge chasse 16 / 52
12 Campement Lodge Hyppo Safari 16 / 32
13 Campement Missirah Sirimana 05 / 10
14 Campement Moïse I 04 / 08 Ibrahima Diallo
15 Campement Moussala 05 / 10
16 Campement Peul d’Afia
17 Campement Sayansoutou 05 / 10
18 Campement touristique Le Niériko
16 / 32 Djiby Thiam (Dioum)
19 Campement Touristique Chez Moïse I 04 / 08 Djiby Bâ
Canouméring 03 / 06
21 Chez Diao 05 / 10 Monsieur Diao 22 Chez Léontine Léontine 23 Chez Moïse II 07 / 14 Seydou Bâ 24 Chez Moulaye « Bantamba » Khaim Bâ
25 Guelémou
08 / 16
26 Kéniéto 30 / 60
27 Kossanto 03 / 06
29 Le Bédick (20 / 40) Raymond Rodriguez 30 Le Dioulaba 31 Le Soninké 10 / 20 Alpha Doucouré
32 Relais de Kédougou
30 / 60 (26 / 52)
Madame Malaret
Le potentiel hôtelier est essentiellement composé de campement comme l’atteste le tableau ci-dessus. Les principaux acteurs sont composés des gérants des guides touristiques et des antiquaires.
d) Les contraintes :
� L’enclavement de la région et l’insuffisance des infrastructures touristiques,
� L’absence d’une politique de promotion de la destination Kédougou,
Analyse de terrain Pays Bassari
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� L’absence d’une liaison aérienne régulière et l’impraticabilité des pistes du parc national Niokolo Koba pendant la saison des pluies,
� La persistance du braconnage et le développement timide du tourisme rural
intégré ;
� La dégradation croissante de l’environnement,
� L’insuffisance des moyens de communication et la faiblesse de la qualité des services,
� La faiblesse de l’environnement financier et du cadre institutionnel,
� La faiblesse des capacités techniques des ressources humaines ;
� L’absence d’un système d’information permanente sur les activités du sous
secteur.
F. Artisanat
a) Caractéristiques générales : Grâce à son poids économique, à la diversité et à la qualité des services offerts, à sa souplesse d’adaptation, à ses potentialités en matière de formation et d’emploi (souvent non rémunéré), l’artisanat reste un secteur clef de l’activité économique de la région. Après l’agriculture, l’artisanat occupe la plus grande partie de la population active. Sur le plan institutionnel, c’est l’antenne de la Chambre des Métiers de Kédougou, en rapport avec certaines structures d’appui au développement telles que le PROMER, l’UAP qui interviennent dans ce secteur pour le rendre plus performant et compétitif par le biais des sessions de formations , de perfectionnement et la facilitation à l’accès au crédit au niveau des mutuelles d’épargne et de crédit. Les corps de métiers les plus importants sont la menuiserie-bois, la maçonnerie, la teinture, la bijouterie et les BTP. Sur un potentiel de plus de 1 500 artisans au niveau régional, seuls 705 environs sont inscrits actuellement à la Chambre des Métiers. L’artisanat de production mobilise 57,97 %, l’artisanat de service 25,92% et l’artisanat d’art 16,11 % des effectifs. Par ailleurs, l’étude que mène la direction de l’artisanat sur le terrain, dans le cadre du projet, permettra à terme de mieux cerner les contours de ce secteur.
b) Les contraintes : Les principales contraintes du sous secteur sont :
� L’accès au crédit pour le financement des activités du secteur,
Analyse de terrain Pays Bassari
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� Les difficultés d’approvisionnement en matières premières,
� L’absence de politique de promotion et de commercialisation,
� L’étroitesse du marché intérieur,
� L’absence de domaines viabilisés permettant d’accueillir des unités
artisanales,
� La faiblesse des capacités techniques et technologiques des artisans,
� La faiblesse de la mutualisation dans le sous secteur ;
� L’absence de centrale d’achat et l’insuffisance de structures de formation et d’encadrement.
3.2 ANALYSE DU SYSTEME D’APPUI : L’actuelle région de Kédougou a toujours souffert d’un système d’appui de proximité performant. En réalité, la région de Tambacounda de laquelle dépendait Kédougou en tant que département polarisait l’ensemble des structures de l’administration et absorbant du coup toutes les interventions des initiatives locales. Avec la nouvelle donne qui voit Kédougou s’ériger en région, la situation s’améliore même si beaucoup de choses restent à faire.
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Tableau 7 : Tableau des institutions et partenaires d’appui
Institution Personne de référence (contacts)
Projets en cours � Secteur � Type d’assistance � Bénéficiaires � Zone d’intervention � Etat de mise en œuvre
Forces
Besoins / Faiblesses (pour chaque institution indiquer sur un fichier séparé détaillé les besoins en formation du staff)
Possibilité de partenariat
Axes du partenariat
ARD Kédougou Kalidou Cissokho 77 534 76 82
Programme National de Développement Local (PNDL) - développement local - Appui à la réalisation d’infrastructures et équipements sociaux de base et la formation des élus des collectivités locales - Collectivités locales - région de Kédougou - démarrage
Bonne connaissance de la zone d’intervention du projet Collaboration avec l’ensemble des collectivités locales de la région
-structure en phase de mutation avec l’érection de Kédougou en région. De ce fait, le recrutement du personnel n’est pas encore effectif
X� OUI � NON
Apport ONUDI � Appui
institutionnel Apport de l’institution - Mise à disposition de données relatives aux secteurs d’activités de la région - Participation du staff dans les activités d’études et d’animation
SRADL Abdoulaye Diallo 77 356 18 01
Programme National de Développement Local (PNDL) Appui conseil et formation Elaboration, exécution et suivi-évaluation des projets de développement -collectivités locales et populations -Région - en cours d’exécution
- Encrage des CADL en milieu rural avec un maillage national - Equipe pluridisciplinaire - Bonne expérience des questions liées au développement local
- Manque de moyens de déplacement -manque de coordination et d’harmonisation avec les projets/programmes de la zone
X� OUI � NON
Apport ONUDI - Appui institutionnel Apport de l’institution - Participation des CADL dans les activités avec les acteurs à la base
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Service de l’Agriculture
Maguette Ndiaye Mise en œuvre de la politique agricole de l’Etat au niveau local. Participation à l’accompagnement et à l’organisation des structures paysannes
Equipe technique composée d’agronomes en place
Insuffisance de ressources humaines et de ressources matérielles.
X� OUI � NON
Apport ONUDI Apport de l’institution
Service Régional de développement communautaire
Oumou Diouf née Mme Dieng 33 985 10 26 77 419 64 73
Mise en œuvre de la politique sectorielle de l’Etat en matière d’organisation et de dynamisation de la texture sociale locale
Bonne connaissance des réseaux de femmes de la région
Exigüité des locaux Un seul agent pour toute la région
X� OUI � NON
Apport ONUDI - Appui institutionnel Apport de l’institution - Appui conseil
Unité d’apprentissage et de production (UAP) du lycée technique
Ibrahima Gueye 77 263 00 17
Structure interne du lycée moderne, elle est chargée de mettre en œuvre l’adéquation entre la formation théorique et celle dite pratique Cadre d’exploration de nouvelles techniques agricoles
Familiarité avec les besoins des groupements en termes d’outils de production
Insuffisance de personnel, rareté des moyens financiers, Défaut des suivis au niveau des autorités locales
� OUI � NON
Apport ONUDI Apport de l’institution Accompagnement technique des groupes ciblés (développement machines)
Association KEOH Moustapha Sylla 77 545 50 24
Programme intégré Education, Sécurité alimentaire, Hydraulique rurale, Genre et santé de la reproduction CL, GPF et populations Tombronkoto, Bandafassi, Dimboli et la commune de Kédougou
Présence au niveau du développement des filières agricoles.
Rareté des ressources et manque de personnel
� OUI � NON
Apport ONUDI Appui institutionnel Apport de l’institution -Utilisation de leurs animateurs dans les zones où intervient le projet
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ONG World Vision Simon Mané 77 539 13 87
- Sécurité alimentaire - Décentralisation, Parrainage d’enfants, infrastructures, agriculture et AGR - Collectivités locales, populations - Fongolémi, Salémata, Saréya et Nétéboulou (Tamba) - Démarrage du programme
- Meilleure connaissance des problèmes et priorités des différentes CR de la zone - Mise en place d’une équipe pluridisciplinaire
ONG à forte connotation chrétienne
x� OUI � NON
Apport ONUDI Apport de l’institution -Utilisation de leurs animateurs dans les zones où intervient le projet
Proje t Wula nafaa
Mamadou Bâ 77 611 50 06
Environnement et GRN (2008 – 2012) Amélioration de la bonne gouvernance, Biodiversité et GRN, Plaidoyer et communication et création de richesse -CL, GPF, populations -Zones de Salémata et Kédougou -En cours d’exécution
-Bonne Connaissance des groupements de femmes et entrepreneurs de la zone -Maîtrise de filières porteuses de la zone -Mise en place d’animateurs dans les zones du projet
x� OUI � NON
Apport ONUDI Apport de l’institution -Utilisation de leurs animateurs dans les zones où intervient le projet
ONG La Lumière Fodé Boubou Konaté
-Développement communautaire Micro-finance -appui organisationnel épargne individuelle -GPF -Région de Kédougou -En cours d’exécution
Bonne connaissance des GPF de la région Mise en place d’animateurs dans les zones du projet Maîtrise des
Moyens limités par rapport à la demande des femmes de la région
x� OUI � NON
Apport ONUDI Apport de l’institution -Utilisation de leurs animateurs dans les zones où intervient le projet
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techniques de mise en place de caisse d’épargne et de crédit en zone rurale
Service des Eaux des Forêts
Inspecteur régional des Eaux et Forêts
Appui à la sensibilisation et accompagnement des populations pour une gestion rationnelle des ressources naturelles
Ancrage institutionnel au niveau de la région
Moyens limités par rapport à l’ampleur du travail de terrain
x� OUI � NON
Apport ONUDI Apport de l’institution -Utilisation de leurs animateurs dans les zones où intervient le projet
World Vision Simon Mané Appui à l’amélioration des conditions de vie des populations par l’accès aux services sociaux de base et aux crédits
Ancrage régional Phase test de mise en œuvre de l’ADP
x� OUI � NON
Apport de World Vision dans la mobilisation des acteurs dans les besoins en formation surtout des femmes intervenant dans la transformation des produits.
ONG GADEC Ousseynou Ba 77 651 49 56/ 33 985 16 15
Programme d’appui aux initiatives pour la sécurité alimentaire avec un plan d’action qui s’articule autour du renforcement de capacités des femmes de la région pour une meilleure prise en charge et le développement des activités maraîchères. Facilitation à l’accès à l’eau potable avec le fonçage de forage. Lutte contre l’onchocercose et le ver de
Création d’une antenne locale au niveau de Kédougou. Des ressources humaines de qualité, des locaux adaptés et équipés. Un réseau partenarial développé.
Le niveau de réalisation des projets en cours reste satisfaisant avec le projet d’appui aux initiatives pour la sécurité alimentaire, le projet de renforcement des capacités des femmes et des jeunes avec l’UNICEF, le programme de mise en place des plateformes multifonctionnelles avec ONUDI opérateur économique
x� OUI � NON
Transfert d’outils Mobilisation des acteurs Appui à la collecte de données avec la mise à disposition de documentations abondantes
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guinée. Facilitation à l’accès au crédit.
ANCAR Sada Niane 77 556 62 33 / 33 981 30 29
Accompagner les cadres locaux de concertation des organisations CLCOP et des GPF, Association des jeunes et association villageoise. Apporter des conseils et de l’assistance pour améliorer durablement la productivité, la production et les revenus des petits producteurs.
Implication des activités avec les services techniques de l’Etat comme l’Agriculture, l’Elevage et les Eaux et Forêts. Bon ancrage financier avec le CMS avec lequel une convention est signée pour faciliter l’accès au financement des cibles
Déficit en capacités techniques, en logistique.
x� OUI � NON
Appuyer le projet à faciliter son ancrage institutionnel. Donner au projet le maximum de documents utiles et nécessaires. Appuyer le projet à la mobilisation des acteurs.
CHAMBRE DE METIERS DE KEDOUGOU
Kamissa Traoré L’accompagnement personnalisé des entreprises, L’Accès direct des artisans à des services et prestations, L’organisation de campagnes d’information, publicité et de sensibilisation en relation avec la presse locale pour amener les artisans à s’inscrire en masse, La promotion des produits à travers des manifestations économiques régionales, sous régionales et internationales ; La tenue de répertoires des métiers.
Maitrise effective du potentiel artisanal local. disponibilité d’un répertoire des artisans locaux
Compte tenu du nouveau découpage administratif, la CM de Kédougou n’est pas encore fonctionnelle en temps plein. Ce qui fait qu’on note une insuffisance de logistique et de ressources humaines.
x� OUI � NON
La CM s’engage à informer le Partenaire de l’ensemble de ses projets et besoins en formation et encadrement, La CM s’engage à permettre un accès libre du Partenaire à l’ensemble des documents pouvant lui permettre d’évaluer les actions entreprises et de fournir tous les renseignements y afférents ;
Analyse de terrain Pays Bassari
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La CM s’engage à rencontrer tous les trois mois le CDIEL pour faire l’état d’avancement des actions au niveau des zones respectives.
Analyse de terrain Pays Bassari
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3.2.1 Les services déconcentrés de l’Etat : Les structures d’appui de la région sont très engagées. Les femmes sont en effet appuyées dans leurs actions par les différents services déconcentrés de l’administration, selon leurs domaines de compétences. Les SDA participent aux activités d’information, d’animation et de mobilisation des populations et donnent leur avis technique pour assurer que les actions menées sont cohérentes avec la politique du gouvernement dans le secteur et ne viennent en duplication avec les projets sectoriels en cours, les investissements prévus dans la zone. Durant cette phase d’analyse, les structures suivantes ont été rencontrées :
� ARD : Agence Régionale de Développement � SRADL : Service Régional d’Appui au Développement Local � IREF : Inspection Régionale des Eaux et Forêts � SDDR : Service Départemental du Développement Rural � SRDC : Service Régional du Développement Communautaire � Antenne de Kédougou de la Chambre des métiers
3.2.2 Les partenaires d’appui au développement
Les partenaires au développement se situent à deux niveaux.
� D’une part, il y’a l’ARD en tant que structure pérenne chargée d’impulser le développement local au niveau des structures décentralisés. Elle est chargée de mettre en œuvre le programme national du développement local (PNDL) en appuyant à la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, à la mise en œuvre des plans de formation. L’ARD, depuis la réforme de 2006, reste l’unique réceptacle des actions de développement au niveau local.
� D’autre part, les projets, programmes et ONG dont :
• L’Association KEOH :
Elle assure un programme intégré qui va de l’éducation au genre et à la santé de reproduction en passant par la sécurité alimentaire et l’hydraulique. Ses principales cibles sont les collectivités locales, le tissu associatif local surtout les GPF. Sa zone d’intervention s’étend, outre la commune de Kédougou, Tombronkoto, Bandafassi et Dimboli.
• World Vision La prise en charge de la sécurité alimentaire, la réalisation et l’équipement d’infrastructures à caractère social de base, le parrainage des enfants, les activités génératrices de revenus constituent en majorité ses axes d’intervention dans tout le Département de Kédougou.
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• Wula Nafaa :
Cette ONG de l’USAID à un programme quinquennal (2008 – 2012). Elle intervient dans l’environnement et la gestion des ressources naturelles, à la biodiversité, à la bonne gouvernance, au plaidoyer et au réseautage. Elle est présente au niveau de Kédougou Département et de Salémata et travaille étroitement avec les collectivités locales et les GPF.
• La Lumière :
C’est une ONG de développement communautaire qui intervient dans la microfinance, dans l’appui organisationnel, dans l’épargne individuelle. Elle couvre toute la région de Kédougou et travaille avec les GPF.
3.3. ANALYSE DU SYSTEME FINANCIER : L’analyse du système financier local montre une faible présence des structures financières (banques classiques, institutions de microfinance). Cet état de fait peut s’expliquer par deux raisons :
� L’éloignement qui fait que Kédougou est distant de Dakar de plus de 700 Km � La faiblesse des activités économiques.
Analyse de terrain Pays Bassari
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Tableau 8 : Structures financières locales :
Structures Cibles Activités Financées Taux Pratiqué Garantie
Demandée Mobilisation / Apport
Difficultés Rencontrées
CMS Groupements et individuels
Agriculture ; Pêche, élevage, Maraîchage, commerce
Crédit à remboursement unique (campagne) avec un taux de 1,5% mensuel Crédit commerce 1,5% Mensuel Crédit équipement 1,75% mensuel Crédit investissement 2% mensuel
Caution solidaire Equipements
5% et 20% du montant sollicité
Mutuelle UNACOIS-DEF
Les commerçants de la région de Kédougou, les industriels, les fonctionnaires et les petits commerçants
Commerce et transformation des produits locaux Transport Constructions Maraîchage
1,5 : petit com. (1mois) 2% pour les autres activités (12 mois pour commerce et 24 à 36 mois)
Caution solidaire Pour le commerce, titre foncier, garantie mobiliers et patrimoine (cheptel …)
Commerce 10% Pas d’apport pour le PM
Les sociétaires non résidents de la commune, les enseignants (retard constaté dans le recouvrement des emprunts)
ACEP Commerçants Agriculteurs Tte personne physique ou morale exerçant une activité de revenus
Commerce (bétail, produits forestiers, marchandises diverses), agriculture Fonds de roulement Construction (salariés) transport
13,5% (annuel) 12% si sup à 15 000 000 F
Hypothèque Caution solidaire Aval (bulletin de sal, un client d’ACEP) Nantissement (véhicule, machines …) Gage bijoux
5% (si inf à 500 000 FCFA) 10% si sup 500 000 FCFA
Calamités naturelles /retard de recouvrement à domicile
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ECOBANK Partenaires
institutionnels et particuliers (Banque de détail)
-Crédits immobiliers -Equipements et social -Agriculture, agro-business, confection, artisanat, tourisme et produits de la mer (Crédit USAID) -Fonds de roulement (immobiliers, siège, bureau …) Découverts (Professions libérales
9 à 14% Salaire Apport (cash call) Garantie matériel, hypothèque, garantie véhicule, DAT, foncier Caution solidaire (mais insuffisant)
DAT tt dépend de la nature de la relation (10 à 100%
Manque de culture sur le fonctionnement d’une banque
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3.3.1 Le secteur bancaire classique : un secteur en exploration Le système financier local n’attire pas encore les banques classiques du pays malgré les potentialités économiques très importantes de la région. En effet, Kédougou souffre encore de son enclavement par rapport aux autres régions du Sénégal. Le niveau de pauvreté (70% des ménages) et sa ruralité constituent aussi un handicap majeur pour le développement du secteur bancaire. Cependant, avec l’érection de Kédougou en région, la tendance est à l’inverse avec le développement du secteur minier et tout son corollaire sur les autres activités économiques. C’est ce qui explique d’une part la présence de ECOBANK qui tente de récupérer ce potentiel en émanation et la mobilisation des femmes détentrices du système économique local pour la plupart en réseaux de crédit afin d’améliorer leurs conditions de vie et d’existence.
a) ECOBANK :
Présente dans la zone depuis mars de cette année, l’institution travaille directement avec les partenaires institutionnels et les particuliers. Elle compte actuellement 251 clients dont 233 personnes physiques composées en majorité de salariés et 18 personnes physiques. L’offre de services comporte généralement les crédits (crédits immobiliers, les services, les fonds de roulement, les crédits d’urgence …) ; l’épargne, les virements et les transferts. Les taux pratiqués varient entre 9 et 14%. Les formes de garanties requises s’étalent des suretés personnelles comme le cautionnement solidaire, des suretés réelles (nantissements et l’hypothèque). Les crédits, selon leurs caractéristiques, sont plafonnés comme suit :
� 5 000 000 FCFA pour crédit d’urgence � 20 000 000 FCFA pour les crédits personnels � 75 000 000 FCFA pour les crédits immobiliers � 300 000 000 FCFA Crédit USAID
b) CNCAS (Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal):
L’agence de Tambacounda intervient dans la région et polarise celle de Kédougou. Elle gère des lignes de crédits financées par les projets de développement. Elle octroie aussi des crédits de campagne pour l’acquisition d’intrants et de matériels agricoles. Avec Le programme de relance de l’agriculture initié par le gouvernement qui vise à appuyer les producteurs ruraux pour l’acquisition d’intrants et de matériel agricole. La
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CNCAS offre des crédits campagne à des taux d’intérêt s’élevant à 7,5 % avec un apport personnel de 10 %. En somme, il faut souligner que le manque de culture bancaire des populations freine les efforts déployés par l’institution pour participer à l’émergence du secteur bancaire dans la nouvelle région de Kédougou.
3.3.2 Le système financier décentralisé : présence remarquée des Grands réseaux :
L’analyse du secteur de la microfinance, contrairement aux banques classiques, permet de constater une forte présence des grands réseaux de mutuelles d’épargne et de crédit du pays. En effet, à l’exception du PAMECAS, les autres sont bien présents. Il s’agit principalement des trois grands réseaux que sont : l’ACEP, le CMS et l’UNACOIS-DEF. Ces institutions de microfinance (IMF) accompagnent les acteurs locaux pour le financement de fonds de roulement et d’investissements pour redynamiser les secteurs d’activités.
a) ACEP (Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production) :
L’ACEP est une mutuelle de crédit et d’épargne. L'épargne est obligatoire pour tous les membres qui veulent bénéficier d'un crédit ; il est de 5 % si le crédit atteint 500.000 FCFA et 10 % si le crédit est supérieur à 500.000 FCFA. Les secteurs d’activités concernés par ces financements sont le commerce, le transport, l’élevage, l’agriculture, la pêche, la confection, la menuiserie-bois et la menuiserie métallique. La tendance globale montre une croissance des crédits sur la période
b) CMS (Crédit Mutuel du Sénégal):
C’est l’un des établissements financiers les plus importants de la région en termes d’accessibilité aux populations. Il vise principalement tous les secteurs d’activités avec notamment le commerce, l’élevage, l’agriculture ; la pêche… Il offre plusieurs types de crédits :
� Crédit à remboursement unique (campagne) avec un taux de 1,5% mensuel � Crédit commerce 1,5% Mensuel � Crédit équipement 1,75% mensuel � Crédit investissement 2% mensuel
Les apports sont entre 5% et 20% du montant sollicité.
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c) UNACOIS-DEF :
Elle est implantée depuis 2002 et vise principalement les commerçants et micro entrepreneurs de la zone. Elle constitue le grand réseau des commerçants du pays et a atteint par ses tentacules l’ensemble des régions du pays. La mutuelle participe au développement du secteur du commerce à Kédougou en facilitant le financement des activités des acteurs. De ce fait, les produits proposés à ses membres sont axés sur les crédits (fonds de roulement, investissements), l’épargne et les transferts. La mutuelle compte ainsi 1 080 membres dont 185 femmes et 811 hommes, 36 GPF, 26 groupements d’hommes et 22 groupements mixtes. Le taux de recouvrement des prêts est très satisfaisant et avoisine les 97%.
Analyse de terrain Pays Bassari
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IV. CHOIX DES FILIERES : Les TDR du mapping économique territorial avaient confié à l’équipe de projet (chef de projet et CDIEL) la mission d’effectuer une analyse diagnostique des secteurs d’activités des zones d’intervention du projet en faisant ressortir le ou les secteurs les plus stratégiques. Dans le cadre de cette analyse un certain nombre de critères doivent être pris en compte en se basant sur l’approche ONUDI en matière d'identification de clusters ou SPL (un système productif local). Dans ce cadre et suivant l’approche de l’ONUDI, l’analyse doit ainsi se focaliser sur les trois axes suivants :
- L’effet anticipé sur la croissance économique - Stateholders - La réplicabilité
Ainsi les critères proposés sont les suivants :
• Importance du secteur (en termes de production, de transformation et de commercialisation)
• Masse critique des acteurs (nombre et taille) • Existence de partenariat d’appui (projets/ programmes et ong) • Degré d'organisation des acteurs (op, gie, associations…) • Coïncidence avec les priorités nationales (dsrp,sca,npa) • Positionnement et inter relation entre les acteurs dans la chaine de valeur • spécificité locale (liens culturels et traditionnels) • respect de l'environnement • Leadership du secteur privé.
La méthode d’évaluation des secteurs identifiés dans cette étude repose, en premier lieu, sur la notation à partir d’une échelle évaluée de 1 à 10 de chaque critère. Un score est calculé pour chaque secteur en effectuant la somme des performances des secteurs. Suivant les considérations issues de l’analyse des secteurs identifiés et susmentionnées, la notation a donné les résultats illustrés dans le tableau ci-après.
Analyse de terrain Pays Bassari
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TABLEAU : Grille de notation des secteurs identifié s
Critères
Secteurs (notation de 1 à 10)
Fonio Maïs Coton Maraichage Pain de singe karité Mad Miel Elevage Tourisme Artisanat
importance du secteur 8 8 8 5 7 9 9 8 4 8 7 masse critique des acteurs 9 9 9 5 9 9 5 8 6 6 7 existence de partenariat 8 8 8 3 7 8 4 8 4 2 6 degré d'organisation 9 9 9 6 9 7 8 7 5 5 6 coïncidence avec les priorités nationales 8 8 8 7 8 8 7 7 8 7 7 inter relation entre les acteurs 9 2 2 2 7 7 7 7 4 3 3 spécificité locale 9 8 7 4 9 9 9 9 7 7 6 respect de l'environnement 8 8 8 6 7 8 6 6 7 6 6 leadership 8 6 7 6 8 8 7 9 5 4 5 TOTAL 76 66 66 44 71 73 62 68 50 48 53
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Par la suite, chaque critères a été pondéré selon l’importance qu’il revêt eu égard au contexte des zones d’intervention et des objectifs du projet. La classification des critères présentés dans le tableau fait ainsi ressortir deux types de critères:
� Les critères dominants : ils correspondent aux performances intrinsèques des secteurs. Il s’agit principalement des critères liés à l’importance du secteur, la masse critique des acteurs et le degré d’organisation et l’existence de partenariat. Compte tenu de leur importance, ces critères cumulés constituent plus de 60% de la note globale pondérée ;
� Les critères secondaires : ils sont pondérés à 40%, et ont un impact direct ou indirect sur les performances ou sur l’environnement des secteurs tels que la coïncidence avec les priorités nationales, le positionnement et les interrelations entre les acteurs, la spécificité locale, le respect de l'environnement et leadership.
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Tableau : Grille d’évaluation des secteurs identifi és
Critères
secteurs
Pondération Fonio Maïs Coton Maraichage Pin de singe karité Mad Miel Elevage Tourisme Artisanat
critères dominants importance du secteur 0,25 2 2 2 1,25 1,75 2,25 2,25 2 1 2 1,75 masse critique des acteurs 0,15 1,35 1,35 1,35 0,75 1,35 1,35 0,75 1,2 0,9 0,9 1,05 existence de partenariat 0,12 0,96 0,96 0,96 0,36 0,84 0,96 0,48 0,96 0,48 0,24 0,72 degré d'organisation 0,08 0,72 0,72 0,72 0,48 0,72 0,56 0,64 0,56 0,4 0,4 0,48 Critères secondaires coïncidence avec les priorités nationales 0,12 0,96 0,96 0,96 0,84 0,96 0,96 0,84 0,84 0,96 0,84 0,84 inter relation entre les acteurs 0,1 0,9 0,2 0,2 0,2 0,7 0,7 0,7 0,7 0,4 0,3 0,3 spécificité locale 0,08 0,72 0,64 0,56 0,32 0,72 0,72 0,72 0,72 0,56 0,56 0,48 respect de l'environnement 0,05 0,4 0,4 0,4 0,3 0,35 0,4 0,3 0,25 0,35 0,3 0,3 leadership 0,05 0,4 0,4 0,4 0,3 0,4 0,4 0,35 0,45 0,25 0,2 0,25 TOTAL 1 8,41 7,53 7,53 4,8 7,79 8,3 7,03 7,68 5,3 5,74 6,17
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4.1. L’APPLICATION DES CRITERES DOMINANTS AUX DIFFERENTS SECTEURS :
L’objectif assigné à cette étude est aussi d’aboutir à déterminer deux à trois secteurs prioritaires capables d’apporter une plus value dans l’économie des zones d’intervention du projet. Le choix de ces secteurs revêt un caractère crucial et doit essentiellement reposer sur l’évaluation des secteurs identifiés suivant les critères définis.
� Importance du secteur dans l’économie du point de l a production, de la transformation et de la commercialisation : l’importance que ce critère a sur les performances intrinsèques des secteurs lui confère le coefficient le plus élevé parmi les critères retenu (25%). L’application de ce critère sur les différents secteurs permet de constater sur le tableau d’évaluation que les secteurs liés à la production du beurre de karité et du « mad » ont obtenu les notes les plus élevées (2,25). Ceci se justifie par le fait que ces secteurs couvrent l’essentiel de la production nationale avec respectivement 15 T et 99 T par an.
• Le karité : Dans le secteur forestier, les opportunités qu’offre le karité du Sénégal sont liées à sa qualité jugée meilleure du monde. Le Programme de micros entreprises rurales du Sénégal (PROMER) qui intervient dans le département de Kédougou, a favorisé la valorisation et la diversification du produit karité. Une offre de qualité permettant de tirer des revenus consistants est disponible grâce à une politique de marketing et l’intermédiation et la mise en relations entre les GPK de la zone de Kédougou et les utilisateurs professionnels. A présent le potentiel est accessible à tous les marchés et attire la clientèle de transformation professionnelle.
A cela, il faut noter aussi que d’autres secteurs émergent parmi lesquels le fonio, le coton et le maïs qui ont été évalués avec un coefficient 2.
• Le fonio : Le Sénégal se positionne à la huitième place mondiale avec une production moyenne de 1 300 T par an ; sachant que les plus grands producteurs sont la Guinée, le Nigéria et le Mali. La région de Kédougou couvre presque la moitié de la production nationale avec, 524 tonnes produites avec un rendement de 704 kg/ha en 2008, dont 30% commercialisés et 70% destinés à l’autoconsommation et à la réserve pour la semence. De plus, une bonne partie (40%) du fonio transformé est importée de la Guinée couvrant l’offre du produit. Il faut noter aussi que le fonio pour l’année 2009, les prévisions de production se chiffrent à 600 tonnes ce qui montre dans une certaine mesure l’évolution positive du secteur.
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• Le coton et le maïs : ces spéculations bénéficient de l’appui et de l’encadrement de la SODEFITEX qui s’occupe de la commercialisation au niveau national et international.
Les autres secteurs présentent des volumes de production largement en deçà de ceux cités ci-dessus notamment l’élevage (avec 1 point) qui ne bénéficie pas pour le moment de conditions favorables à son expansion.
� La masse critique des entreprises évoluant dans le secteur : elle prend en compte la dimension sociale et économique en indiquant la capacité d’absorption du secteur par rapport à la population active. Ce faisant, il revêt également un caractère d’indicateur de lutte contre la pauvreté. Son coefficient de pondération est établi à 15%. L’analyse du tableau fait ressortir que les secteurs qui concentrent une forte présence d’organisations sont surtout les secteurs à vocation agricole notamment le fonio, le coton et le maïs. Ils totalisent chacun le score le plus élevé et égal à 1,35. En effet, les acteurs de ces secteurs bénéficient d’un encadrement soutenu de structures d’appui qui les organisent en GIE ou/et associations. Par conséquent, ils ont les notes les plus élevées. Cependant, les secteurs tels que le « mad », bien qu’ayant une bonne production n’est pas bien structuré du fait que les activités se limitent à la cueillette la plupart individuelle et à la commercialisation effectuée par les « bana-banas » (commerçants) venus des autres régions du pays. De même, le secteur du maraîchage n’échappe pas à ce constat d’autant plus qu’il constitue un secteur « nouveau » dans la zone. Ces deux secteurs ont ainsi obtenu la note pondérée la plus basse (0,75).
� Existence de partenariat : avec un pourcentage de 12%, ce critère permet de mesurer les effets des interventions des structures d’appui au développement dans les dits-secteurs.
• Les principales structures d’appuis que sont la SODEFITEX, le PROMER, Wula Nafaa, KEOH et l’ONG La Lumière accompagnent en général tous les secteurs mais le gros de leur appui est orienté vers les secteurs du coton, fonio et le karité. Par exemple le PROMER appuie essentiellement la production et la transformation du beurre de karité tandis que la SODEFITEX soutient les efforts des producteurs dans les secteurs du coton et du maïs.
• Le système éducatif (l’UAP du lycée technique et minier de Kédougou.) : le
secteur du karité est le seul secteur qui bénéficie d’un appui conséquent de l’UAP à travers la production d’équipements de production et de
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transformation du karité avec un accompagnement financier du PROMER dans le cadre d’une convention qui les lie en relation avec l’artisanat local.
• Implication des agents des structures d’appuis : la plupart des structures
d’appuis ont des animateurs qui évoluent dans ce secteur. Ces derniers ont pour la plupart participé à la formation en animation économique organisée par le projet.
� Degré d’organisation : ce critère tient compte de la dynamique organisationnelle
dans les secteurs. Il détermine la structuration et le bon fonctionnement des organisations. A l’exception de l’élevage et du tourisme, les secteurs identifiés sont en partenariat avec des projets de coopération et de structures d’appui technique avec lesquels ils bénéficient de soutien technique et financier dans leur système de production et de transformation. Il est clair que dans la zone, les secteurs du coton et du maïs renferment la meilleure dynamique organisationnelle à cause de la présence de la SODEFITEX depuis plus de quatre décennies qui appuie l’émergence des producteurs de la zone à travers la FNPC et la FMU. En dehors du coton, les secteurs du fonio et du karité présentent aussi un tissu organisationnel non moins important, du point de vue de la mobilisation des acteurs par rapport à tous les autres secteurs identifiés. Les acteurs qui interviennent dans ces secteurs se sont regroupés à deux niveaux :
• les GPF (plus de 200) et /GPK (au nombre de 23) s’activent dans la collecte et la production au niveau des ménages producteurs et à organiser la cueillette des produits dans la brousse. Ils les revendent ensuite aux groupements d’intérêt économiques (GIE)
• Les GIE (14) se positionnent sur la transformation, à travers de petites unités de transformation.
4.2. L’APPLICATION DES CRITERES SECONDAIRES AUX DIF FERENTS SECTEURS
� La coïncidence avec les priorités nationales est aussi importante dans le
choix des secteurs puisque le critère permet de mettre en adéquation les activités des secteurs par rapport aux orientations des politiques de développement du pays. Il est aussi pondéré à 12%. Du point de vue de la stratégie de réduction de la pauvreté, les secteurs identifiés s’inscrivent généralement dans les schémas et politiques de développement économiques notamment le DRSP et la SCA dans ce sens qu’ils constituent des pôles intégrés de compétitivité structurés autour
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d’organisations locales données en contact avec les marchés, ainsi que de toutes les activités contribuant au renforcement de leur compétitivité et bénéficiant d’un appui substantiel de partenaires d’appui au développement (projet, ONG …).
� positionnement et interrelation entre les acteurs : le comportement des acteurs dans les différents secteurs est un indicateur permettant d’apprécier les échanges et les relations qui existent entre les acteurs dans la chaîne de valeur pour un secteur donné. De ce fait, il est pondéré à 10%. La grille d’évaluation permet de constater qu’il y a des secteurs où les échanges entre les acteurs sont dynamiques (fonio, pin de singe, karité, « mad » et miel), ce qui justifie la notation élevée enregistrée (0,9 à 0,7). En effet, ces secteurs sont encadrés par des structures (PROMER, Wula Nafaa et KEOH) qui tentent de regrouper dans les différents maillons de la chaîne de valeur. Par exemple, dans la filière fonio, les GPF s’occupent de la collecte de la production tandis que les GIE font de la transformation et la commercialisation des produits finis. On retrouve ainsi les acteurs locaux dans tout le processus de la chaîne de valeur.
Cependant, les autres secteurs tels que le coton, le maïs ont obtenu des coefficients faibles (0,2 à 0,4) puisque les acteurs ont une fonction de production alors que les décisions majeures sont souvent issues de la SODEFITEX qui oriente aussi les activités dans le secteur.
� La spécificité locale (8%) est un critère qui met en exergue les aspects culturels
et traditionnels des secteurs. Par ailleurs, il devient aussi un indicateur important dans le sens qu’il constitue une préoccupation majeure du projet. L’essentiel des secteurs identifiés trouvent leur racine profonde dans les valeurs culturelles locales à l’exception de l’artisanat de production qui est un secteur innovant. Par conséquent, la dimension culturelle est une réalité dans le processus du développement de la zone de Kédougou.
� Le respect de l’environnement : il est pondéré à 5%, il prend en compte ainsi les aspects liés à la gestion de l’environnement. Les secteurs liés au fonio, karité, pin de singe s’inscrivent dans le cadre de programme de gestion des ressources naturelles dans la zone en collaboration avec les services techniques de l’Etat notamment le service des eaux et forêts et le SRADL. De même, la SODEFITEX incite les producteurs à la culture bio du coton pour le respect de l’environnement. Cependant, l’apiculture par son mode traditionnel de collecte du miel participe souvent au début des incendies ravageant ainsi des superficies de la forêt, ce qui justifie le coefficient le moins important qui lui est attribué (0,25).
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� Leadership du secteur privé (5%), la prédominance du leadership du fonio sur les autres secteurs s’apprécie par le fait que c’est la présidente de la Fédération Régionale du fonio qui se retrouve encore une fois à la tête de l’organisation qui regroupe l’ensemble des GPF de la région tous secteurs confondus (FRGPF/fédération régionale des GPF).
Par ailleurs, la présidente dirige l’un des GIE les plus performants qui interviennent dans le fonio au niveau régional.
Enfin, sur le plan politique, ce leader occupe le poste de vice président du conseil régional qui est chargé d’impulser, de coordonner l’ensemble des activités de développement à l’échelle régional
4.3. CLASSEMENT DES SECTEURS
L’analyse des résultats de la grille d’évaluation tend à montrer les caractéristiques essentielles des secteurs de l’Economie locale. De plus, de ces secteurs identifiés, émergent un pôle constitué de secteurs dits «dominants » capables de « porter » la croissance économique. La finalité de cette étude étant d’identifier deux ou trois secteurs porteurs, l’évaluation des secteurs doit, de ce fait, aboutir à conforter le choix de ces secteurs dominants. Aux termes de cette évaluation, nous pouvons remarquer que les secteurs qui ont obtenu les meilleurs coefficients sont les suivants :
• Le fonio avec un total de 8,41 • Le karité : 8,3 • Et l’apiculture : 7,68
Le graphique ci-dessous permet de comparer les performances des différents secteurs par rapport aux critères d’évaluation définis.
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CONCLUSION : Au terme cette étude, il convient de souligner l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités des différents acteurs aussi biens les partenaires stratégiques les services techniques que les organisations du secteur privé. Ce ci passera sans nul doute par un appui multiforme du projet et une véritable participation des bénéficiaires afin de booster l’économie locale. A cet effet il convient de mesurer aussi bien la faisabilité de l’intervention que son potentiel de diffusion.
� Faisabilité de l’intervention
Le renforcement des capacités des porteurs d’initiatives économiques locales sera la base stratégique pour le désengagement successif du projet suite à leur forte responsabilité au niveau de leur structure pour une meilleure prise en charge des problèmes liés à la gestion de leurs secteurs d’activités. Etant donné que le projet est basé sur une approche participative, le renforcement des capacités permettra à terme l’émergence d’organisations fortes en propositions et capables de proposer des solutions efficaces à la gestion des affaires. Les modules de formation proposés visent aussi à développer des techniques et des outils adaptés au bon fonctionnement des structures et à la culture du leadership. La structuration, la formalisation et l’établissement de code de conduite au sein des organisations susciteront l’adhésion et l’engagement des acteurs locaux en encourageant leur participation, les femmes en particulier. Au niveau local, le comité de concertation représentera les structures de base pour la mise en œuvre des activités de développement économique et il jouera un rôle de premier plan dans le processus de consultation locale. La mise en place du cadre de concertation donnera plus de poids aux décisions du secteur privé dans la définition des axes d’orientation des politiques de développement local. Au niveau national, l’implication des services techniques de l’Etat (secteur public) répond à un souci d’adéquation avec les politiques et programmes mis en œuvre par les autorités pour définir les axes majeurs d’orientation de développement du pays. C’est dans ce cadre que le projet entend mettre en pratique des synergies d’actions dan le sens de la complémentarité avec les politiques de l’Etat en matière de lutte contre la pauvreté et la création de richesse telles que le Programme National de Développement Local (PNDL) et la politique de la stratégie de la croissance accélérée.
� Potentiel de diffusion
Les systèmes productifs locaux constituent des structures dans lesquelles les entreprises peuvent devenir compétitives, se développer et s’établir sur les marchés mondiaux. En effet, les
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entreprises qui sont regroupées ont accès à des fournisseurs spécialisés, à des services de soutien, à une main d’œuvre expérimentée et qualifiée et aux connaissances qui découlent du dialogue engagé par les partenaires.
Sous ce rapport, les systèmes productifs locaux peuvent être considérés comme potentiellement créateurs de richesses et des moteurs du développement des communautés dans lesquels ils s’insèrent. Donc sources de réduction de la pauvreté.
Les initiatives de développement de SPL peuvent être également considérées comme des instruments de politiques efficaces, car la concentration de ressources et le financement d’activités dans une zone ciblée favorisent la diffusion de connaissances et les retombées commerciales.
Dans les pays comme le Sénégal, les SPL peuvent être un élément moteur des stratégies de croissance favorable aux travailleurs pauvres parce qu’ils créent des opportunités économiques et qu’ils permettent aussi de traiter de questions d’ordre politique, social et culturel.
Dans le cadre des SPL, les entreprises et les réseaux d’entreprises ne peuvent pas fonctionner en tant qu’entités isolées gérant, seules, l'ensemble du processus de production. Elles font en réalité partie d'une chaîne de valeur .
La chaîne de valeur est constituée par l’ensemble des activités qui doivent être nécessairement réalisées de la conception à la distribution finale du produit et qui comprennent sa transformation physique, la transformation des matières premières et des apports intermédiaires qui ont servi à cette transformation, sa commercialisation, sa distribution, sa promotion auprès du Consommateur final. Cette approche permet une large diffusion de la démarche et de la démultiplication car mettant en relation divers acteurs.
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ANNEXES
� Tableau d’identification des structures d’appui � Institutions financières locales � Fiche identification filières � Tableau d’identification des acteurs du secteur privé local � Données primaires Pays Bassari
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Tableau
d’identification des
structures d’appui
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ANTENNE ARD KEDOUGOU
Carte d’identité d’une organisation Type d’organisation: Etablissement public Adresse: Tel : Email :
Kédougou, 77 534 57 63, [email protected]
Couverture de la zone: Région Ancienneté dans la zone : 07 ans Responsable: Kalidou CISSOKHO
Missions
Objectif/Responsabilités générales: Coordination et l’harmonisation des interventions en matière de développement au niveau de la région
Responsabilité spécifique dans la zone:
Appui à la facilitation et à la planification du développement local Appui à la mise en cohérence des interventions entre les collectivités locales (CL) d’une même région d’une part, et avec les politiques et plans nationaux d’autre part Le suivi-évaluation des programmes et plans d’action de développement local Appui à l’exécution et le suivi des contrats de mise à disposition des services extérieurs de l’Etat Elaboration et le suivi des contrats-plans Coordination des activités du PNDL au niveau national Constitue le point focal de l’UNDAF Tamba
Plan d’action
Existant ; de bon niveau Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG): Les axes du plan d’action annuel sont liés aux missions de la structure. Il s’agit de : Appui à la planification et l’harmonisation des interventions et initiatives des CL Appui à la maîtrise d’ouvrage Développement des activités économiques Appui technique et renforcement des capacités (services techniques, CL, OCB et secteur privé local) Coordination, gestion suivi-évaluation, communication et gestion environnementale et sociale Le partenariat (partenaires locaux, structures d’appui au développement …)
Projet de développement:
Programme National de Développement Local (PNDL) UNDAF Tamba avec la cellule suivi-évaluation du PAM Programme de Renforcement des capacités des femmes, des élus locaux et de l’ARD
Projet de développement en cours: Etat de mis en ouvre :
PNDL, en cours d’exécution, avec la composante « Développement local » UNDAF Tamba, le suivi des activités se déroule normalement sur le terrain Pour cette année, les activités du programme de renforcement des capacités des femmes, élus locaux et de l’ARD n’a pas encore démarré avec le partenaire stratégique UNICEF
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Lien institutionnel Etat, CL, SNU (PAM et UNICEF, PNUD, ONUDI)
Bénéficiaires – cible Collectivités locales (conseil régional, mairies et communautés rurales)
Ressources Financière Etat sénégalais / PNDL et CL
Humaine 08 dont un chef d’antenne, une assistante technique, un animateur, une secrétaire, deux gardiens et un chauffeur
Structurelle 01 Bâtiment, superficie 30mx20m avec 05 bureaux et 01 salle de réunion
Equipement 03 Ordinateurs, 02 imprimantes, 02 photocopieuses en panne, 01 véhicule, 03 motos dont une en panne Téléphone, internet. Compétences existantes
Sectoriel :
Existant ; de bon niveau Explication : l’ARD a acquis une solide expérience dans les questions liées au développement local, la planification et à la politique de la décentralisation au Sénégal
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication : bonne connaissance des technique de la MARP, à l’analyse axée sur les résultats, le diagnostic participatif
Partenariat :
Existant ; de bon niveau Explication : en tant que structure technique d’appui aux CL, l’ARD travaille de concert avec tous les services techniques de l’Etat présents dans la région et collabore également avec les structures d’appui au développement (ONG et projets intervenant dans les CL de la région de Kédougou même si les relations ne sont pas formalisées dès fois). Néanmoins, des protocoles d’accord existent avec World Vision et le PAM. Dans le cadre de la mise en œuvre du PNDL, des conventions ont été aussi signées avec l’ensemble des CL.
Formation:
Existant ; appropriation moyenne Explication : des ateliers de formation sont organisés dans les domaines liés à la passation de marchés, à la gestion de base de données, cartographie. Mais il faut souligner que c’est insuffisant
Appuis reçus : Avec l’UNICEF, l’ARD reçoit des appuis financiers et techniques Besoins d’appui
Appui technique : En termes de formation, Gestion de base de données, cartographie Informatique sur les logiciels (création et gestion de sites web)
Appui sectoriel : Renforcement des capacités en suivi-évaluation et la planification locale
Appui financier (projets structurants) :
Création d’un système d’information et de gestion (SIG) régional Promotion des AGR pour les femmes et les jeunes
Appui institutionnel : Véhicule 4x4 Matériel didactique (vidéoprojecteur, appareils numériques, tableaux Padex)
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SERVICE REGIONAL D’APPUI AU DEVELOPPEMENT LOCAL (SR ADL)
Carte d’identité d’une organisation Type d’organisation: Service étatique Adresse: Tel : Email :
Quartier Gomba Kédougou, 33 985 10 68 // 77 356 18 01, [email protected]
Couverture de la zone: Région Ancienneté dans la zone : 1960 Responsable: Abdoulaye DIALLO
Missions Objectif/Responsabilités général: Appui Conseil, formation, conception, sensibilisation Responsabilité spécifique dans la zone: Toutes activités liées à la décentralisation et au développement local
Plan d’action
Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG): les activités du service s’inscrivent dans la lettre de mission que le ministère lui confère. Cependant, chaque année, il est défini un planning annuel. Pour l’année 2008, les axes majeurs du planning tournaient autour des points suivants : Préparation de la campagne agricole Suivi de la mise en place des intrants agricoles Suivi campagne agricole (suivi phrénologique de l’ensemble des cultures) Suivi de l’état du cheptel Suivi de l’état du tapis herbacés et des points d’eau Suivi des zones à risques Suivi de la commercialisation Formation des paysans sur les techniques culturales Sensibilisation sur les programmes étatiques (GOANA, REVA, PNDL, PNDA …) Réunions de coordination élargies aux autres services techniques
Projet de développement: Programme National de Développement Local (PNDL) en tant qu’agence d’exécution (AGEX)
Projet de développement en cours: Etat de mis en ouvre :
PNDL, réactualisation des PLD, PIC et PRDI de toutes les CL de la région
Lien institutionnel ARD et les CL
Bénéficiaires – cible Collectivités locales (conseil régional, mairies et communautés rurales)
Ressources Financière Etat sénégalais / IDA
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Humaine 07 dont 1 régional, 03 départementaux et 06 CADL
Structurelle Bâtiments, superficie 150m² avec un bureau et appartement pour le régional
Equipment 02 Ordinateurs Téléphone et l’internet. Compétences existantes
Sectoriel : Existant ; de bon niveau Explication : Décentralisation et Développement local
Diagnostic stratégique :
Existant ; de bon niveau Explication : solide formation et polyvalence de l’équipe des CADL sur le terrain. Bonne maîtrise des outils de diagnostic participatif tels que la MARP
Partenariat : Existant ; de bon niveau Explication : bonne collaboration avec tous les programmes et projets intervenant dans la région
Formation:
Existant ; de bon niveau Explication : les agents des CADL reçoivent souvent des formations dans les domaines les concernant au niveau du centre national de formation, de documentation et d’information (CNDFI) à Sébikotane (Dakar)
Appuis reçus : Néant Besoins d’appui
Appui technique :
Formation en informatique Formation en gestion de projet Management des organisations Formation en utilisation du GPS Formation en transformation des produits locaux
Appui sectoriel : Formation à la décentralisation et à la bonne gouvernance locale
Appui financier (projets structurants) :
Exploitation et transformation des produits forestiers Aviculture Arboriculture Maraîchage
Appui institutionnel : Logistique (véhicule, motos et GPS) Mobiliers de bureau pour les CADL et table de réunion Matériel informatique (ordinateurs, photocopieuse et imprimantes)
SERVICE REGIONAL DE L’AGRICULTURE
Carte d’identité d’une organisation
Type d’organisation: Service étatique Adresse: Tel : Email :
Centre polyvalent des producteurs Kédougou, 77 275 68 24
Couverture de la zone: Région Ancienneté dans la zone : 1960 Responsable: Maguette NDIAYE
Missions Objectif/Responsabilités général: Coordonner et appuyer les activités production agricole
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Responsabilité spécifique dans la zone:
Préparation de la campagne agricole Suivi de la mise en place des intrants et équipements agricoles Suivi campagne agricole (suivi phrénologique de l’ensemble des cultures) Suivi des zones à risques Suivi de la commercialisation Formation des paysans sur les techniques culturales Sensibilisation sur les programmes étatiques (GOANA, REVA, PNDA …) Suivi des parcelles maraîchères Suivi des parcelles rizicoles
Plan d’action Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG):
Projet de développement: Programme National de Développement Agricole (PNDA) Projet de développement en cours: Etat de mis en ouvre :
Lien institutionnel CL, OP, SODEFITEX Bénéficiaires – cible Producteurs agricoles et horticoles
Ressources Financière Etat sénégalais Humaine 03 dont un chef de service et deux assistants techniques
Structurelle
Le service est transféré temporairement au niveau du centre polyvalent des producteurs de Kédougou suite aux émeutes survenus dans la zone au mois de décembre 2008 qui a occasionné une perte importante de matériel de bureau et de documentation du service.
Equipement 01 Ordinateur, deux bureaux et une moto Compétences existantes
Sectoriel :
Existant ; de bon niveau Explication : parfaite maîtrise des techniques de production agricole et maraîchère. Connaissance très développée sur les potentialités agro
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication :
Partenariat : Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication :
Formation: Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication :
Appuis reçus : Besoins d’appui
Appui technique :
Formation en gestion financière et comptabilité Dynamique organisationnelle Formation en technique de transformation et de conservation des produits agricoles Recyclage sur les cultures maraîchères
Appui sectoriel : Amélioration de la production horticole dans la zone Appui financier (projets structurants) :
Néant
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Appui institutionnel : Matériel de bureau Matériel informatique (ordinateurs, imprimantes, photocopieuses, vidéoprojecteur, appareils numériques, appareils GPS)
ONG WORLD VISION
Carte d’identité d’une organisation
Type d’organisation: Organisation non gouvernementale Adresse: Tel : Email :
Sise Antenne ARD Kédougou, 77 539 13 87
Couverture de la zone: Fongolémi, Salémata, Saréya et Nétéboulou (Tamba) Ancienneté dans la zone : 01 an Responsable: Simon MANE
Missions
Objectif/Responsabilités général: Contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté des ménages
Responsabilité spécifique dans la zone:
Conception et réalisation de programmes de développement à base communautaire à réaliser dans les 06 ans à venir
Plan d’action
Existant ; de bon niveau Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG): Le plan d’action annuel s’appuie sur : La mise en place de cadre de concertation dans chaque CL La redynamisation des cores team appelés à réaliser la conception des programmes L’approfondissement de l’étude zonale sur la vulnérabilité Le déroulement d’un plan de communication sur la faisabilité sur la mise en œuvre du parrainage en tant que moyen de suivi du bien-être des enfants La conduite de consultations communautaires pour une analyse des problèmes, une identification d’actions prioritaires tout en se référant aux PLD, PIC et PAI La sélection des activités à réaliser Elaboration d’un document de base des programmes pour chaque zone Envoi des documents de base des programmes aux partenaires étrangers Démarrage des activités en Octobre 2009
Projet de développement: En conception Projet de développement en cours: Etat de mis en ouvre :
Processus de diagnostic et de conception des programmes communautaires en cours
Lien institutionnel CL, ARD Bénéficiaires – cible Populations, ménages
Ressources Financière World Vision, partenaires étrangers et parrains
Humaine 06 dont un chef de base, 01 planificateur, 03 animateurs et 01 secrétaire
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Structurelle L’équipe est, pour le moment, logée par l’antenne de l’ARD Kédougou
Equipement 03 Ordinateurs, 02 imprimantes, 01 vidéoprojecteur, 01 véhicule Téléphone, accès Internet. Compétences existantes
Sectoriel : Existant ; de bon niveau Explication : les membres de l’Equipe ont une expérience dans le domaine du développement communautaire
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau Explication : le diagnostic participatif étant à la base des activités, la MARP et PIPO sont maîtrisées
Partenariat : Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication : pour le moment, les principaux partenaires de l’ONG sont l’ARD et les CL bénéficiaires de cette première phase
Formation:
Inexistant Explication :le programme est toujours à sa phase de démarrage et pour l’instant seules les activités de diagnostic sont menées sur le terrain.
Appuis reçus : Néant Besoins d’appui
Appui technique : Formation en gestion de projet Formation en économie locale Management des organisations
Appui sectoriel : Néant Appui financier (projets structurants) Néant Appui institutionnel : Néant
ONG GADEC
Carte d’identité d’une organisation Type d’organisation: Organisation non gouvernementale Adresse: Tel : Email :
Quartier Togoro Kédougou, 33 985 16 15 // 77 651 49 56, [email protected]
Couverture de la zone: Région Ancienneté dans la zone : 03 ans Responsable: Ousseynou BA
Mission
Objectif/Responsabilités général: Contribuer au développement économique et social de la région de Kédougou
Responsabilité spécifique dans la zone:
Promoteur et Opérateur de proximité de programmes de développement de la région de Kédougou
Plan d’action
Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG): Le plan d’action s’articule autour des points suivants : Renforcement des capacités des femmes de la région pour une meilleure prise en charge de l’enfance et le développement d’activités maraîchères
Analyse de terrain Pays Bassari
81
Développement des plateformes multifonctionnelles Appui à l’amélioration de la production rizicole dans la zone (semences de qualité) Accès à l’eau potable par le fonçage de 150 forages à partir des cours d’eau existants Lutte contre l’onchocercose et le ver de Guinée Accès au crédit pour les producteurs
Projet de développement: Programme d’appui aux initiatives pour la sécurité alimentaire (PAISA) / MABUSEN
Projet de développement en cours: Etat de mis en ouvre :
Programme d’appui aux initiatives pour la sécurité alimentaire (PAISA) / MABUSEN Projet de renforcement des capacités des femmes et des jeunes avec l’UNICEF (satisfaisant) Programme d’appui à la Petite Irrigation Locale (opérateur de proximité) : état d’avancement satisfaisant Projet hydraulique AGETIP/UEMOA (opérateur de proximité) Programme de mise en place des plateformes multifonctionnelles avec ONUDI (opérateur de proximité)
Lien institutionnel ARD, UNICEF, PAPIL, ONUDI, AGETIP Bénéficiaires – cible Populations, Collectivités locales
Ressources Financière GADEC, UNICEF, PAPIL, ONUDI, AGETIP
Humaine 08 dont un responsable d’antenne, 01 animateur juridique, 01 superviseur, 02 animateurs et 01 secrétaire, une technique de surface et 01 gardien
Structurelle 01 Bâtiment, 20mx10m, avec 03 bureaux et une salle de réunion
Equipement 03 Ordinateurs, 02 imprimantes, 01 véhicule, 02 motos Téléphone, accès Internet. Compétences existantes
Sectoriel :
Existant ; de bon niveau Explication : pour chaque niveau d’intervention, la structure dispose d’une expertise interne capable de mettre en œuvre les activités définies.
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication : utilisation des outils de diagnostic participatif tels que la MARP et la méthode de gestion axée sur les résultats (GAR)
Partenariat :
Existant ; de bon niveau Explication : les services et les autres structures de développement sont toujours informés de l’état d’avancement des activités de l’association
Formation: Existant ; de bon niveau Explication : chaque programme a permis aux membres de l’équipe de bénéficier de formation adaptée et opérationnelle
Appuis reçus : Néant Besoins d’appui
Appui technique : En management des organisations, Informatique Transformation des produits maraîchers
Appui sectoriel : Renforcement des capacités du personnel Appui financier (projets structurants) .Appui à la commercialisation des produits locaux
Analyse de terrain Pays Bassari
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Appui organisationnel des producteurs (mise en place de fédération, union, coopératives …)
Appui institutionnel : Dotation d’un véhicule
ANCAR
Carte d’identité d’une organisation Type d’organisation: Agence d’exécution Adresse: Tel : Email :
Kédougou, sis chez Sada Niane chef d’équipe 33 981 30 29 // 77 556 62 33 [email protected]
Couverture de la zone: CR Salémata, Bandafassi, Tomboronkoto, Dimboly, Saréya, Khossanto et Missirah Sirrimanda
Ancienneté dans la zone : 2002 Responsable: Sada Niane
Mission
Objectif/Responsabilités général: Apporter des conseils pour améliorer durablement la productivité et la production et les revenus des petits producteurs
Responsabilité spécifique dans la zone:
Accompagner les Cadres locaux de concertation des organisations de producteurs (CLCOP) et les OP (GPF, GIE, Association villageoise membres du CLCOP)
Plan d’action Existant ; de bon niveau ; appropriation moyenne Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG):
Projet de développement: PTBA 2009 qui vient d’être validé par le bailleur de fonds Project de développement en cours: Etat de mis en œuvre :
PTBA 2008, Bon (90% de taux d’exécution des activités prévues)
Lien institutionnel Etat, Banque Mondiale (BM) Bénéficiaires – cible OP
Ressources Financière Etat sénégalais, BM et FIDA Humaine 05 dont un chef d’équipe et 04 CAR (conseiller agricole et rural) Structurelle Néant Equipement 01 Ordinateur et 02 motos
Compétences existantes
Sectoriel : Existant ; de bon niveau Explication : agriculture, élevage, arboriculture, agroforesterie
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau Explication : bonne connaissance des outils de diagnostic participatif tels que la MARP
Partenariat :
Existant ; de bon niveau Explication : l’ANCAR travaille en étroite collaboration avec les services techniques de l’Etat (agriculture, élevage et eaux et forêts), le CMS avec qui elle a signé une convention devant faciliter l’accès au crédit aux OP et l’ONG GADEC (dans le domaine hydraulique)
Formation:
Existant ; appropriation moyenne Explication : la formation des agents ont reçu des formations dans les domaines liés à l’appui organisationnel des OP, des techniques agricoles et en gestion de projet
Appuis reçus : Néant
Analyse de terrain Pays Bassari
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Besoins d’appui
Appui technique : Formation en MARP, Gestion financière et Management des organisations
Appui sectoriel : Néant Appui financier (projets structurants) Néant
Appui institutionnel : Equipement informatique (ordinateurs, imprimante) Logistique (motos) Equipement de bureau pour les CARS
ASSOCIATION KEOH
Carte d’identité d’une organisation
Type d’organisation: Association de développement Adresse: Tel : Email :
N°19, HLM Kédougou, 33 985 15 67 // 77 545 50 24 [email protected]
Couverture de la zone: Région Ancienneté dans la zone : 09 ans Responsable: Moustapha SYLLA
Mission
Objectif/Responsabilités général: Créer un développement communautaire durable basé sur une approche des droits fondamentaux de l’être humain
Responsabilité spécifique dans la zone:
Le Soutien à l’émergence, à la consolidation et à l’expansion de la conscience citoyenne des acteurs locaux à travers des programmes d’éducation, de formation et de communication
Plan d’action
Existant ; de bon niveau Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG): les priorités de l’Association sont surtout : Droit à l’Education : Nous Contribuons à l’amélioration de la qualité de l’environnement éducatif dans le but d’encourager plus d’enfants particulièrement les filles à aller à l’école et à compléter leur cursus scolaire. Droit à la Santé : Nous Contribuons à l’amélioration de la santé communautaire des populations par leur éducation et leur formation aux techniques de prévention contre le VIH et aussi à la Prise en charge intégrée des maladies de la mère et de l’enfant Droit des Femmes : Nous Contribuons à l’Education, à la formation et à la promotion économique, sociale et politique des femmes afin de les aider à se prendre en charge. Droit à la Sécurité Alimentaire : Nous Contribuons à consolider et à protéger les exploitations familiales contre les politiques défavorables, en leur fournissant le nécessaire possible pour être indépendant vis-à-vis de l’eau , des semences et des intrants Droit à une Gouvernance Juste et Démocratique : Nous Contribuons à l’accomplissement d’une transparence dans la gestion des deniers publics et à une participation des populations aux processus et instances de prise de décisions.
Projet de développement: Lutte contre la pauvreté Projet de développement en cours: Projet de collecte des eaux de pluie (40% de taux de réalisation)
Analyse de terrain Pays Bassari
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Etat de mis en ouvre : Projet de démultiplication de semences (35% de réalisation) Projet de valorisation des produits locaux (60%) Plaidoyer pour la citoyenneté et le leadership féminin (20%)
Lien institutionnel Tous les services techniques, Action Aid, ANCS (Alliance Nationale contre le SIDA)
Bénéficiaires – cible Populations Ressources
Financière Action Aid, ANCS, Fondation RAIN Humaine 07 dont un coordinateur et 06 animateurs polyvalents
Structurelle 01 Bâtiment, superficie 10mx15m composé d’une salle de réunion, 05 bureaux
Equipment 06 Ordinateurs, 03 imprimantes, 04 motos, un véhicule et manuel de procédures administratives et financières Téléphone, accès internet. Compétences existantes
Sectoriel : Existant ; de bon niveau Explication : l’Association a une expérience assez solide dans les activités de développement communautaire
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau Explication : la MARP est souvent utilisée pour les diagnostics institutionnels des OCB
Partenariat :
Existant ; de bon niveau Explication : les services et les autres structures de développement sont toujours informés de l’état d’avancement des activités de l’association
Formation:
Existant ; appropriation moyenne Explication : le niveau des animateurs est moyen et les cibles sont surtout des analphabètes qui n’ont pas une expérience avec les structures d’appui au développement
Appuis reçus : Néant Besoins d’appui
Appui technique : Recyclage du personnel sur les techniques d’animation Formation en management des organisations Formation sur les techniques de transformation des produits locaux
Appui sectoriel : Appui aux femmes productrices et transformatrices de produits locaux
Appui financier (projets structurants) Néant
Appui institutionnel : Matériel de bureau (bureaux, chaises …) Dotation de motos
ANTENNE PROJET « WULA NAFAA »
Carte d’identité d’une organisation Type d’organisation: Projet de développement Adresse: Tel : Email :
Service Régional des Eaux Forêts de Kédougou au quartier Dalaba, 77 611 50 06
Couverture de la zone: Région
Analyse de terrain Pays Bassari
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Ancienneté dans la zone : 06 ans Responsable: Mamadou BA
Missions
Objectif/Responsabilités général: Contribuer à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles (GRN)
Responsabilité spécifique dans la zone:
Accompagner les populations pour une meilleure prise en compte de la gestion durable de l’environnement
Plan d’action
Existant ; de bon niveau Explication d’action prévue en 2009 (toute la période du projet MDG): les quatre volets essentiels du projet constituent les axes majeurs du plan d’action 2008 – 2012. Il s’agit de : L’Amélioration de la bonne gouvernance locale La Biodiversité et GRN La Politique et communication La Création de richesse.
Projet de développement: Wula Nafaa Projet de développement en cours: Etat de mis en ouvre : Wula Nafaa, début de la seconde phase du projet (2008 – 2012)
Lien institutionnel Ministère de l’environnement (service des Eaux et forêts) et USAID Bénéficiaires – cible ??? Populations
Ressources Financière Etat sénégalais / USAID Humaine 05 dont un superviseur et quatre animateurs
Structurelle 01 bureau de 3mx4m mis à disposition par le service régional des Eaux et Forêts
Equipement 02 Ordinateurs, 03 motos et 1 véhicule Téléphone, Internet. Compétences existantes
Sectoriel : Existant ; de bon niveau Explication : Environnement, bonne connaissance des organisations de femmes de la région
Diagnostic stratégique : Existant ; de bon niveau Explication : utilisation des outils de diagnostic participatif tels que la MARP
Partenariat : Existant ; de bon niveau Explication : une bonne collaboration avec des services techniques et les programmes existants dans la zone
Formation:
Existant ; de bon niveau Explication : des ateliers de formation sont organisés aussi bien pour le personnel qu’au niveau des bénéficiaires. Ils sont axés sur l’environnement, la transformation des produits locaux et la gestion financière des AGR
Appuis reçus : Néant Besoins d’appui
Appui technique : Formation sur l’économie locale Formation sur la transformation des produits locaux
Appui sectoriel : Appui à l’amélioration du système de transformation des produits locaux par les organisations de femmes
Analyse de terrain Pays Bassari
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Appui financier (projets structurants) Néant Appui institutionnel : Néant
Analyse de terrain Pays Bassari
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INSTITUTIONS FINANCIERES LOCALES
Analyse de terrain Pays Bassari
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CREDIT MUTUEL DU SENEGAL (CMS)
Carte d’identité d’un représentant du système financier
Type d’organisation: Mutuel - Micro finance
Adresse: Tel : Email :
Kédougou, 33 985 10 78 // 77 524 14 42 ; [email protected]
Responsable: Personne de contact :
Abdou Khadre BA
Ancienneté dans la zone : 1996
Actif dans quelle zone: Région
Nombre d’employés/agents/membres Femme – Homme - Jeune
08 employés /5112 MEMBRES dont personnes physiques 2 952 et personnes morales 2160
Capital (global)
Les financements
Type des financements Fonds-de-roulement - Crédit (longue-terme) – Investissement (Capital) – et autre
Crédit octroyé dans la zone + 800 000 000 FCFA / an
Cible Principal : GPF, agriculteurs et artisans
Secteur Principal : Agriculture et commerce
Taux de recouvrement : 98%
Conditions de crédit
Taux d’intérêt (mensuel – annuel) Crédit commerce 1,5% Mensuel = taux % 10,01 annuel Crédit équipement 1,75% mensuel = taux % 11,74 annuel Crédit investissement 1,75% mensuel = taux % 11,74 annuel
Apport personnel
Individuel : 10 à 20% Groupement : 10 à 20% PME ou autre : 10 à 20% Tout dépend de la convention ou de la confiance du sociétaire vis-à-vis de la mutuelle
Plafonds de crédit accordés 500 000 FCFA au niveau local et si c’est supérieur à ce montant c’est la direction de Tambacounda qui décide
Durée du remboursement Négociation
Garanties sollicitées déclaration de patrimoine, caution solidaire, fonds de garantie
Prestations de services
Liste de tous les services Compte bancaire – compte d’épargne – Transfert d’argent d’argent.
Appui au développement des plans d’affaire Si oui, qui fournit ce service. S’agit –il d’un service gratuit ou payant?
Non
Apport en termes de formation – accompagnement aux cibles
Les agents et les élus reçoivent souvent des formations sur la micro-finance avec les autres agences du pays.
Charges Ouverture de compte : 5000 FCFA pour pers. Physique et 15 000 FCFA pour pers. morale Autre : 1 500 FCFA pour frais de tenue de compte / an
Analyse de terrain Pays Bassari
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Relations Institutionnelles
Coopération avec le secteur publique Oui : virement de salaires, pensions des retraités et domiciliation de marchés
Coopération avec le secteur privé Oui : financement de projets, avances sur marché, virement international et les contrats à terme
Coopération avec le projet de développement Oui : les projets Wula Nafaa, PROMER et PAPIL ont signé des conventions de partenariat avec la structure pour faciliter l’accès au crédit pour les couches défavorisées.
Projet de développement (local) en cours: Etat de mis en ouvre :
Wula Nafaa, PROMER et PAPIL Satisfaisant
Compétences existantes
Sectorielles :
Existant ; de bon niveau Explication : la structure a atteint un niveau important de maturité dans le secteur de la microfinance depuis son implantation dans la zone. Elle constitue l’un des leaders du système financier décentralisé dans la région de Kédougou
Gestion : Existant ; de bon niveau Explication : il existe un personnel bien formé et qui dispose de logiciel de gestion très performent pour les transactions des membres.
Analyse des dossiers :
Existant ; de bon niveau Explication : il existe différents organes (comités de surveillance, de crédit et les employés) internes chargés d’analyser et de prendre des décisions sur les dossiers qui leur sont soumis
Appuis reçus : Néant
Besoins d’appui
Appui sectoriel : Quels secteurs ?
Néant
Appui technique : Spécifier :
Formation en gestion des Ressources Humaines La gestion de projet et la planification
Appui institutionnel : Moyen logistique surtout un véhicule de liaison
Difficultés Rencontrées
Niveau régional Les moyens de transport de la structure sont quasi inexistants, ce qui influe sur les difficultés à recouvrer les prêts octroyés à temps
Niveau sectoriel Néant
Niveau clients Retards de paiement
MUTUELLE UNACOIS-DEF DE KEDOUGOU
Carte d’identité d’un représentant du système financier
Type d’organisation: Mutuel - Micro finance
Adresse: Tel : Email :
Kédougou, 33 985 15 17 // 77 517 72 58 ; e-mail : [email protected]
Responsable: Personne de contact :
Latsouck Bame (PCA ) Niokhor Ngom (chef d’agence)
Ancienneté dans la zone : 2002
Actif dans quelle zone: Région
Nombre d’employés/agents/membres Femme – Homme - Jeune
05 employés / 1080 MEMBRES dont 185 femmes et 811 hommes, 36 GPF, 26 groupements d’hommes et 22 groupements mixtes
Capital (global)
Analyse de terrain Pays Bassari
90
Les financements
Type des financements Fonds-de-roulement - Crédit (long-terme) – Investissement (Capital) – crédit petit commerce
Crédit octroyé dans la zone 744 005 000 FCFA depuis l’implantation jusqu’au 31/03/2009
Cible Principal : Commerçant
Secteur Principal : Commerce
Taux de recouvrement : 97%
Conditions de crédit
Taux d’intérêt (mensuel – annuel) Crédit commerce 2% Mensuel = taux 24% annuel Crédit équipement 1,75% mensuel = taux 18 % annuel Crédit investissement 1,75% mensuel = taux 18% annuel
Apport personnel Individuel : 10 % Groupement : 10% PME ou autre : 10%
Plafonds de crédit accordés Individuel : 5 000 000 FCFA Groupement : 10 000 000 FCFA PME ou autre : 15 000 000 FCFA
Durée du remboursement Crédit commerce : 12 mois Crédit investissement : 60 mois
Garanties sollicitées déclaration de patrimoine, caution solidaire, fonds de garantie
Prestations de services
Liste de tous les services Compte bancaire – compte d’épargne – compte à terme.
Appui au développement des plans d’affaire Si oui, qui fournit ce service. S’agit –il d’un service gratuit ou payant?
Oui et c’est gratuit
Apport en termes de formation – accompagnement aux cibles
Atelier de formation avec les élus
Charges Ouverture de compte :10 000 FCFA pour pers. Physique et 12 500 FCFA pour pers. morale Autre : 2 400 FCFA pour frais de tenue de compte / an Relations Institutionnelles
Coopération avec le secteur publique Oui : virement de salaires, pensions des retraités et domiciliation de marchés
Coopération avec le secteur privé Oui : financement de projets, avances sur marché, virement international et les contrats à terme
Coopération avec le projet de développement Non
Projet de développement (local) en cours: Etat de mis en ouvre :
Non
Compétences existantes
Sectorielles :
Existant ; de bon niveau Explication : la structure s’est spécialisée dans le secteur du commerce et constitue un instrument très important dans l’accompagnement des commerçants de la zone pour le financement de leurs activités.
Gestion :
Existant ; de bon niveau Explication : la structure possède des ressources humaines compétentes capables d’intervenir dans tous les domaines de la micro finance et de logiciel de gestion performent pour les transactions financières
Analyse des dossiers : Existant ; de bon niveau Explication : il existe différents organes (comités de surveillance, de crédit et les
Analyse de terrain Pays Bassari
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employés) internes chargés d’analyser et de prendre des décisions sur les dossiers qui leur sont soumis
Appuis reçus : Néant
Besoins d’appui
Appui sectoriel : Quels secteurs ?
Financement d’activités des enseignants de la zone Secteur éducation
Appui technique : Spécifier :
Formation en gestion des Ressources Humaines La gestion de projet et la planification
Appui institutionnel : Néant
Difficultés Rencontrées
Niveau régional Les moyens de transport de la structure sont quasi inexistants, ce qui influe sur les difficultés à recouvrer les prêts octroyés à temps
Niveau sectoriel Néant
Niveau clients Retards de paiement constatés sur en milieu rural
ACEP (Alliance pour le Crédit et l’Epargne pour la Production) / Kédougou
Carte d’identité d’un représentant du système financier
Type d’organisation: Mutuel (ou équivalant) - Micro finance
Adresse: Tel : Email :
Kédougou, 33 985 13 51 // 77 329 98 91 ;
Responsable: Personne de contact :
Mamadou Bobo Diallo
Ancienneté dans la zone : 1999
Actif dans quelle zone: Région
Nombre d’employés/agents/membres Femme – Homme - Jeune
03 agents / MEMBRES dont personnes physiques ….. et personnes morales ….. (Information à chercher au niveau de l’agence de Tamba)
Capital (global)
Les financements
Type des financements Fonds-de-roulement - Crédit (longue-terme) – Investissement (Capital) – et autre
Crédit octroyé dans la zone + 310 000 000 FCFA / an
Cible Principal : agriculteurs et commerçants
Secteur Principal : Agriculture et commerce
Taux de recouvrement : 85%
Conditions de crédit
Taux d’intérêt (mensuel – annuel)
Crédit commerce 1,5% Mensuel = taux 13,5 % annuel Crédit équipement 1,75% mensuel = taux 13,5 % annuel Crédit investissement 1,75% mensuel = taux 12% annuel si supérieur à 15 000 000 F
Apport personnel
Individuel : 10 à 20% Groupement : 10 à 20% PME ou autre : 10 à 20% Tout dépend de la convention ou de la confiance du sociétaire vis-à-vis de la mutuelle
Plafonds de crédit accordés Individuel
Analyse de terrain Pays Bassari
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Groupement PME ou autre
Durée du remboursement Négociation
Garanties sollicitées
Hypothèque Caution solidaire Aval (bulletin de sal, un client d’ACEP) Nantissement (véhicule, machines …) Gage bijoux Prestations de services
Liste de tous les services Compte bancaire – compte d’épargne – money gram et Ria et Money Express – et autre.
Appui au développement des plans d’affaire Si oui, qui fournit ce service. S’agit –il d’un service gratuit ou payant?
Non
Apport en termes de formation – accompagnement aux cibles
Non
Charges
Ouverture de compte : 16 000 FCFA pour pers. Physique et morale pour un compte courant Pour le compte bloqué t 10 000 FCFA et 25 000 FCFA par client Autre : 1% du montant du crédit accordé
Relations Institutionnelles
Coopération avec le secteur publique Non
Coopération avec le secteur privé Oui : financement de projets, virement international
Coopération avec le projet de développement Non
Projet de développement (local) en cours: Etat de mis en ouvre :
Non
Compétences existantes
Sectorielles : Existant ; de bon niveau Explication : la structure a une expérience solide dans le financement des activités de production et de commercialisation des produits locaux.
Gestion :
Existant ; de bon niveau Explication : la structure possède des ressources humaines compétentes capables d’intervenir dans tous les domaines de la micro-finance et aussi de logiciel de gestion performent pour les transactions financières.
Analyse des dossiers :
Existant ; de bon niveau Explication : il existe différents organes (comités de surveillance, de crédit et les employés) internes chargés d’analyser et de prendre des décisions sur les dossiers qui leur sont soumis
Appuis reçus : Néant
Besoins d’appui
Appui sectoriel : Quels secteurs ?
Néant
Appui technique : Spécifier :
Formation en gestion des Ressources Humaines La gestion de projet et la planification
Appui institutionnel : Moyen de déplacement
Difficultés Rencontrées
Niveau régional Les moyens de transport de la structure sont quasi inexistants, ce qui influe sur les difficultés à recouvrer les prêts octroyés à temps
Niveau sectoriel Néant
Analyse de terrain Pays Bassari
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Niveau clients Retards de paiement
ECOBANK
Carte d’identité d’un représentant du système financier
Type d’organisation: Banque
Adresse: Tel : Email :
Quartier Compagnie, route de Saréya - Kédougou, 33 985 17 00 // 77 819 28 99 ; [email protected]
Responsable: Personne de contact :
Rawane Diop, chef d’Agence
Ancienneté dans la zone : 19 mars 2009
Actif dans quelle zone: Région
Nombre d’employés/agents/membres Femme – Homme - Jeune
05 agents / Clients dont 251 comptes ouverts 233 personnes physiques et 18 personnes morales …..
Capital (global) 5 462 500 000 FCFA
Les financements
Type des financements Fonds-de-roulement - Crédit (Court, Moyen et long-terme) – Investissement (Capital) – Découverts - cautionnement
Crédit octroyé dans la zone En phase de démarrage
Cible Principal : Etat - ONG – Privés et les mutuelles
Secteur Principal : Agriculture, transport et commerce
Taux de recouvrement : Sans objet
Conditions de crédit
Taux d’intérêt (mensuel – annuel) Crédit commerce = taux 9 à 14 % annuel Crédit équipement % mensuel = taux 9 % annuel Crédit investissement % mensuel = taux 9 à 14 % annuel
Apport personnel DAT, tout dépend de la nature de la relation (10 à 100%)
Plafonds de crédit accordés
5 000 000 FCFA pour crédit d’urgence 20 000 000 FCFA pour les crédits personnels 75 000 000 FCFA pour les crédits immobiliers 300 000 000 FCFA Crédit USAID
Durée du remboursement Négociation
Garanties sollicitées
Salaire Apport (cash call) Garantie matériel, hypothèque, garantie véhicule, DAT, foncier Caution solidaire (mais insuffisant) Prestations de services
Liste de tous les services Compte bancaire – virement – compte d’épargne –Transfert d’argent (Western Union) – La monétique (Gab) – Services Internet - Assurances
Appui au développement des plans d’affaire Si oui, qui fournit ce service. S’agit –il d’un service gratuit ou payant?
Non
Apport en termes de formation – accompagnement aux cibles
Non
Charges Ouverture de compte : Gratuite pour cpt d’épargne 25 000 FCFA, Courant : 50 000 FCFA ; 300 000 pour Entreprise
Analyse de terrain Pays Bassari
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Autre : 3 000 FCFA/ mois pour frais de tenue de compte et TOB : 510 FCFA Société : 11 700 FCFA
Relations Institutionnelles
Coopération avec le secteur publique Oui : virement de salaires, pensions des retraités et domiciliation de marchés
Coopération avec le secteur privé Oui : domiciliation de salaires, financement de projets, avances sur marché, virement international et les contrats à terme
Coopération avec le projet de développement USAID
Projet de développement (local) en cours: Etat de mise en œuvre :
Crédit USAID Démarrage
Compétences existantes
Sectorielles : Existant ; de bon niveau Explication : Elle constitue la première structure bancaire à s’implanter dans la nouvelle région de Kédougou.
Gestion : Existant ; de bon niveau Explication :
Analyse des dossiers : Existant ; de bon niveau Explication : pour tt dossier de crédit c’est le siège qui décide suivant le dossier élaboré par l’agence
Appuis reçus : Néant
Besoins d’appui
Appui sectoriel : Quels secteurs ?
Commerce, tourisme
Appui technique : Spécifier :
Formation en gestion des Ressources Humaines
Appui institutionnel : Néant
Difficultés Rencontrées
Niveau régional Néant
Niveau sectoriel Néant
Niveau clients Manque de culture sur le fonctionnement d’une banque
Analyse de terrain Pays Bassari
95
FICHE D’IDENTIFICATION FILIERES
Analyse de terrain Pays Bassari
96
1. - Carte d’identité du cluster Fonio
Mobilisation des entreprises dans le cluster Taille du cluster
- en nb d'entreprises potentiellement concernées
- en nb d'entreprises effectivement membres
91 14
Proportion des différentes catégories d'entreprises
% respectifs de :
• 85% soit 77 GPF :
• 15% soit 14 GIE :
Forme de participation des entreprises les entreprises adhèrent à la fois à titre individuel et collectif.
Critère de sélection / exclusion des entreprises Acteurs de la filière fonio qui sont établis sur la même aire géographique (échelle régionale) et adhérant aux textes statutaires et règlementaires
Nombre de consortium d'entreprises au sein du cluster
• Néant
Nombre de relations de sous traitance verticale • 02 réseaux d’approvisionnement sont identifiés qui sont en
relation avec les deux principaux leaders GIE de la zone
Partenaires économiques mobilisés dans le cluster
Nombre de prestataires de services à la production
• nb effectivement mobilisés : 02
• nb potentiellement concernés : indéterminé
Nombre de prestataires de services en management
• nb effectivement mobilisés : 02
• nb potentiellement concernés : 05
Nombre de fournisseurs d'équipements et matériaux
• nb effectivement mobilisé 01
• nb potentiellement concernés : 02
Nombre d'institutions de financement • nb effectivement mobilisés : 02 (CMS et CNCAS)
• nb potentiellement concernés : 05 (ACEP, UNACOIS-DEF et ECOBANK)
Acteurs institutionnels mobilisés dans le cluster
Nombre d'Association(s) Professionnelle(s) • nb effectivement mobilisés : 00
• nb potentiellement concernés : 01 CNCR
Nombre de responsables de l'Université • nb effectivement mobilisés : 00
• nb potentiellement concernés :
Nombre de Centres de Recherche
• nb effectivement mobilisés : 01
• nb potentiellement concernés : 02. il s’agit principalement des centres techniques des lycées techniques Maurice Delafosse (Dakar) et Mamba Guirassi de Kédougou
Nombre d’institutions d'appui étatiques • nb effectivement mobilisés : 01 Service de l’agriculture
• nb potentiellement concernés : ITA, ISRA, IRD
Participation des Autorités locales degré d'implication : moyen
Participation des Autorités centrales degré d'implication : moyen
Caractéristiques de la structure de coordination Taille du groupe de coordination (nb totale de membres)
14
dont nb de représentants du secteur privé 11 GIE et institutions de financement
nb de représentants du secteur public 01
nb de représentants de la société civile 02
Analyse de terrain Pays Bassari
97
Statut juridique de la structure Informel
Structure d'accueil institutionnel (directeur) Néant
Institution leader du cluster (président) GIE
Mode de rémunération de la coordination Bénévolat
Forme de pérennisation de la structure Assurer la mise en place d’un secrétariat permanent qui se chargera d’effectuer l’animation et la coordination au niveau local
Profil de l'Animateur / Coordinateur • Expert National en Développement des Initiatives
Economiques Locales
Formation de l'animateur local à la démarche cluster
Pas d’Investissement dans la formation à l'animation de Cluster. L’animateur local a été mis en situation d’apprentissage au cours du processus de mise en place du Cluster
Démarche méthodologique de l'Animateur / Coordinateur
"Expertise top down" versus "Participation bottom up", ou une combinaison des deux (par ex. le « bottom up administrado »)
Spécificités géographiques et économiques Rayon de la zone couverte par le Cluster (en km) Plus de 100 km
Proximité des entreprises membres du Cluster • distance moyenne entre entreprises : 15 KM
• distance maximale entre entreprises : 75 KM
% d’entreprises membres localisées hors de la zone
Néant
Espace virtuel Il n’existe pas de communication virtuelle régulière
Degré d'identité culturelle territoriale des entreprises membres
Fort
Degré d'exigence des marchés ciblés Faible au niveau des MPE mais il faut reconnaître que les ventes sont assurées par le GIE « Koba Club » avec l’appui du projet Wula nafaa et l’Association KEOH au niveau du marché national
Degré de qualification des ressources humaines locales
Faible
Degré de spécialisation dans les processus de production
Faible
Degré de modernisation des équipements disponibles
Faible
Caractéristiques de la démarche
Origine de l'initiative du Cluster
Réponse à une stimulation publique (mise en œuvre du volet MAEU du PADELU par le PAPES/ONUDI) La dynamique de regroupement des professionnels de la filière bissap n’est-elle pas antérieure à l’intervention du PAPES ?
Mobilisation face à une menace externe Menace : arrêt des projets et initiatives entrepris par les structures d’appui au Développement. Action : promotion et valorisation de la filière fonio dans la zone.
Dépendance vis-à-vis des subsides publics Menace : Nul Action : Nul
Existence d'un diagnostic stratégique • oui, effectué par les partenaires (Wula nafaa, KEOH)
• degré d'appropriation participative par le collectif : moyen Existence d'une vision à long terme (Plan de Développement Stratégique)
• Non, degré d'appropriation participative par le collectif :
Existence d'un plan d'action à court, moyen terme et long termes
• oui, en rapport avec les structures d’appui au développement telles que « Wula nafaa » et KEOH
Analyse de terrain Pays Bassari
98
degré d'appropriation participative par le collectif : moyen
Réalisations d’actions concrètes rémunératrices La commercialisation du fonio, pour l’année 2008, est estimée à 27 tonnes pour les GIE transformateurs
Cible principale des préoccupations collectives Activités Génératrices de revenus, environnement, climat des affaires, financement, équipements, assistance technique, formation, marchés (débouchés commerciaux)
Orientation méthodologique générale approche bottom up (animation, participation, intégration collective)
Carte d’identité du cluster Produits de cueillette (MAD et Pain de Singe)
Mobilisation des entreprises dans le cluster
Taille du cluster - en nb d'entreprises potentiellement
concernées - en nb d'entreprises effectivement membres
91 14
Proportion des différentes catégories d'entreprises
% respectifs de :
• 85% soit 77 GPF :
• 15% soit 14 GIE :
Forme de participation des entreprises les entreprises adhèrent à titre à la fois à titre individuel et collectif.
Critère de sélection / exclusion des entreprises Acteurs de la filière qui sont établis sur la même aire géographique (échelle régionale) et adhérant aux textes statutaires et règlementaires
Nombre de consortium d'entreprises au sein du cluster
• Néant
Nombre de relations de sous traitance verticale • 01 réseau d’approvisionnement est identifié dans la zone de
Salémata avec le GIE des femmes
Partenaires économiques mobilisés dans le cluster Nombre de prestataires de services à la production
• nb effectivement mobilisés : 03
• nb potentiellement concernés : indéterminé
Nombre de prestataires de services en management
• nb effectivement mobilisés : 03
• nb potentiellement concernés : 05
Nombre de fournisseurs d'équipements et matériaux
• nb effectivement mobilisé 00
• nb potentiellement concernés : 01
Nombre d'institutions de financement • nb effectivement mobilisés : 02 (CMS)
• nb potentiellement concernés : 05 (ACEP, UNACOIS-DEF et ECOBANK)
Acteurs institutionnels mobilisés dans le cluster
Nombre d'Association(s) Professionnelle(s) • nb effectivement mobilisés : 00
• nb potentiellement concernés : 01 CNCR
Nombre de responsables de l'Université • nb effectivement mobilisés : 00
• nb potentiellement concernés :
Nombre de Centres de Recherche
• nb effectivement mobilisés : 00
• nb potentiellement concernés : 02, il s’agit de l’UAP de Kédougou pour la fourniture d’équipement de transformation des produits tels que le pin de singe et le jujube. Pour la
Analyse de terrain Pays Bassari
99
fabrication de sirop, l’ITA pourrait améliorer la qualité des prestations.
Nombre d’institutions d'appui étatiques • nb effectivement mobilisés : 01 Service des Eaux et forêts
• nb potentiellement concernés : ITA
Participation des Autorités locales degré d'implication : moyen
Participation des Autorités centrales degré d'implication : moyen
Caractéristiques de la structure de coordination Taille du groupe de coordination (nb totale de membres)
14
dont nb de représentants du secteur privé 11 GIE et institutions de financement
nb de représentants du secteur public 01
nb de représentants de la société civile 02
Statut juridique de la structure Informel
Structure d'accueil institutionnel (directeur) Néant
Institution leader du cluster (président) GIE
Mode de rémunération de la coordination Bénévolat
Forme de pérennisation de la structure Assurer la mise en place d’un secrétariat permanent qui se chargera d’effectuer l’animation et la coordination au niveau local
Profil de l'Animateur / Coordinateur • Expert National en Développement des Initiatives
Economiques Locales
Formation de l'animateur local à la démarche cluster
Pas d’Investissement dans la formation à l'animation de Cluster. L’animateur local a été mis en situation d’apprentissage au cours du processus de mise en place du Cluster
Démarche méthodologique de l'Animateur / Coordinateur
"Expertise top down" versus "Participation bottom up", ou une combinaison des deux (par ex. le « bottom up administrado »)
Spécificités géographiques et économiques Rayon de la zone couverte par le Cluster (en km) Plus de 100 km
Proximité des entreprises membres du Cluster • distance moyenne entre entreprises : 15 KM
• distance maximale entre entreprises : 75 KM
% d’entreprises membres localisées hors de la zone
Néant
Espace virtuel Il n’existe pas de communication virtuelle régulière
Degré d'identité culturelle territoriale des entreprises membres
Fort
Degré d'exigence des marchés ciblés
Le marché local est d’abord ciblé et les centres urbains tels que Tambacounda, Kaolack, Thiès et Dakar. Des innovations ont été faites sur la qualité, l’hygiène et le conditionnement des produits en vue de respecter les exigences des consommateurs.
Degré de qualification des ressources humaines locales
Moyen
Degré de spécialisation dans les processus de production
Assez-bien
Degré de modernisation des équipements disponibles
Faible
Caractéristiques de la démarche Origine de l'initiative du Cluster Les produits tels que le pin de singe, le jujube, le « madd » sont en
Analyse de terrain Pays Bassari
100
abondance dans la nature. Jusqu’à un passé récent, ils n’étaient pas bien exploités comme cela se fait présentement. Ce sont surtout les groupements de femmes qui collectent, transforment et commercialisent ces produits. Elles sont souvent appuyées par des partenaires au développement.
Mobilisation face à une menace externe Menace : feux de brousse. Action : promotion et valorisation de la filière dans la zone.
Dépendance vis-à-vis des subsides publics Menace : Nul Action : Nul
Existence d'un diagnostic stratégique • oui, effectué par les partenaires (Wula nafaa, KEOH)
• degré d'appropriation participative par le collectif : moyen Existence d'une vision à long terme (Plan de Développement Stratégique)
• Non, degré d'appropriation participative par le collectif :
Existence d'un plan d'action à court, moyen terme et long termes
• oui, en rapport avec les structures d’appui au développement telles que « Wula nafaa » et KEOH
degré d'appropriation participative par le collectif : moyen
Réalisations d’actions concrètes rémunératrices La commercialisation du fonio, pour l’année 2008, est estimée à 27 tonnes pour les GIE transformateurs
Cible principale des préoccupations collectives Activités Génératrices de revenus, environnement, climat des affaires, financement, équipements, assistance technique, formation, marchés (débouchés commerciaux)
Orientation méthodologique générale approche bottom up (animation, participation, intégration collective)
Analyse de terrain Pays Bassari
101
Carte d’identité du cluster Karité
Mobilisation des entreprises dans le cluster Taille du cluster
- en nb d'entreprises potentiellement concernées
- en nb d'entreprises effectivement membres
41 27
Proportion des différentes catégories d'entreprises
% respectifs de :
• 90% soit 40 GPF :
• 10% soit 01 GIE :
Forme de participation des entreprises les entreprises adhèrent à titre à la fois à titre individuel et collectif.
Critère de sélection / exclusion des entreprises
Acteurs de la filière qui sont établis sur la même aire géographique (échelle régionale) surtout au niveau des cours d'eau et bas-fonds et adhérant aux textes statutaires et règlementaires
Nombre de consortium d'entreprises au sein du cluster
• Néant
Nombre de relations de sous traitance verticale
• 03
Partenaires économiques mobilisés dans le cluster
Nombre de prestataires de services à la production
• nb effectivement mobilisés : 03, PROFEM, GADEC et Fondation Education et Santé
• nb potentiellement concernés : indéterminé
Nombre de prestataires de services en management
• nb effectivement mobilisés : 03
• nb potentiellement concernés : indéterminé
Nombre de fournisseurs d'équipements et matériaux
• nb effectivement mobilisé 00
• nb potentiellement concernés : 01
Nombre d'institutions de financement • nb effectivement mobilisés : 01 (CMS)
• nb potentiellement concernés : 04 (ACEP,UNACOIS-DEF et ECOBANK )
Acteurs institutionnels mobilisés dans le cluster
Nombre d'Association(s) Professionnelle(s) • nb effectivement mobilisés : 01
• nb potentiellement concernés : 01 CNCR
Nombre de responsables de l'Université • nb effectivement mobilisés : 00
• nb potentiellement concernés :
Nombre de Centres de Recherche • nb effectivement mobilisés : 01, ferme école de Ninéfescha
• nb potentiellement concernés : 02
Nombre d’institutions d'appui étatiques • nb effectivement mobilisés : 01 agriculture
• nb potentiellement concernés : ITA, ISRA, IRD
Participation des Autorités locales degré d'implication : moyen
Participation des Autorités centrales degré d'implication : moyen
Caractéristiques de la structure de coordination Taille du groupe de coordination (nb totale de membres)
45
dont nb de représentants du secteur privé 41 GPF, GIE et institutions de financement
nb de représentants du secteur public 01
nb de représentants de la société civile 03
Analyse de terrain Pays Bassari
102
Statut juridique de la structure Informel
Structure d'accueil institutionnel (directeur) Néant
Institution leader du cluster (président) GIE
Mode de rémunération de la coordination Bénévolat
Forme de pérennisation de la structure Assurer la mise en place d’un secrétariat permanent qui se chargera d’effectuer l’animation et la coordination au niveau local
Profil de l'Animateur / Coordinateur • Expert National en Développement des Initiatives
Economiques Locales
Formation de l'animateur local à la démarche cluster
Pas d’Investissement dans la formation à l'animation de Cluster. L’animateur local a été mis en situation d’apprentissage au cours du processus de mise en place du Cluster
Démarche méthodologique de l'Animateur / Coordinateur
"Expertise top down" versus "Participation bottom up", ou une combinaison des deux (par ex. le « bottom up administrado »)
Spécificités géographiques et économiques Rayon de la zone couverte par le Cluster (en km)
Plus de 100 km
Proximité des entreprises membres du Cluster
• distance moyenne entre entreprises : 10 KM
• distance maximale entre entreprises : 100 KM
% d’entreprises membres localisées hors de la zone
Néant
Espace virtuel Il n’existe pas de communication virtuelle régulière
Degré d'identité culturelle territoriale des entreprises membres
Fort
Degré d'exigence des marchés ciblés
Le marché local s’est amélioré avec la présence des entreprises minières dans la zone qui s’approvisionnent auprès des producteurs horticoles par des contrats tacites. Cependant, la qualité et le professionnalisme sont de plus en plus exigés par ces clients.
Degré de qualification des ressources humaines locales
Moyen
Degré de spécialisation dans les processus de production
Faible
Degré de modernisation des équipements disponibles
Faible
Caractéristiques de la démarche
Origine de l'initiative du Cluster Existence de cours d’eau (le fleuve Gambie) et de bas-fonds le long des villages et de la ville de Kédougou
Mobilisation face à une menace externe Menace : Tarissement de cours d’eau et de la divagation des animaux sauvages. Action : promotion et valorisation de la filière dans la zone.
Dépendance vis-à-vis des subsides publics Menace : Nul Action : Nul
Existence d'un diagnostic stratégique • oui, avec la ferme école de Nénéfasha
• degré d'appropriation participative par le collectif : moyen Existence d'une vision à long terme (Plan de Développement Stratégique)
• Non, degré d'appropriation participative par le collectif :
Existence d'un plan d'action à court, moyen • oui, un plan d’action à court terme est défini pour conduire les
Analyse de terrain Pays Bassari
103
terme et long termes activités de la ferme école de Ninéfescha degré d'appropriation participative par le collectif : moyen
Réalisations d’actions concrètes rémunératrices
Les recettes sont estimées à plus de 2 500 000 FCFA /an
Cible principale des préoccupations collectives
Activités Génératrices de revenus, environnement, climat des affaires, financement, équipements, assistance technique, formation, marchés (débouchés commerciaux)
Orientation méthodologique générale approche bottom up (animation, participation, intégration collective)
Analyse de terrain Pays Bassari
104
Tableau d’identification
des acteurs du secteur
privé local
Analyse de terrain Pays Bassari
105
N° Nom de
l'Organisation
Domaine d'activité Date
création
Statut
juridique
Zone ou
territoire
d'emprise
Nom de
l'Organisation
faîtière affiliée
nombre de
membres Nom
Pdt N° Tel
Exist
ence
d'org
anes principal secondaire H F Total
1 GPF Ouabadji
Centre
production de
fonio maraîchage 2003 GPF oubadji
Fédération des
GPF 0 33 33
Badé
Barry Oui
2 GPF Bofoula production de
fonio maraîchage 2004 GPF oubadji
Fédération des
GPF 0 22 22
Hotia
Bindia Oui
3 GPF Ighey maraîchage 2003 GPF oubadji Fédération des
GPF 0 35 35
Iréne
Bindia Oui
4 GIE DIAMA transformation
fonio
transformati
on pin de
singe
2002 GIE Commune
Salémata Néant 1 6 7
soultou
Souaré
77 409
32 38 Oui
5 GPF Loumo
production de
fonio et beurre
de karité
petit commerce
2002 GPF Commune Salémata
Fédération des GPF
0 30 30
Foutou
mata Cissé
Souaré
Oui
6 GPF Mosquée transformation
fonio
transformati
on pin de
singe
2000 GPF Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 24 24
soultou
Souaré
77 409
32 38 Oui
7 GPF Yébérin transformation
pin de singe
transformati
on fonio 2004 GPF
Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 35 35
Aïssé
Bousso
33 980
51 87 Oui
8 GPF Koulouba II production
beurre de karité
transformati
on pin de singe et fonio
2004 GPF Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 29 29
Haby
Sy Oui
9 GPF Mission maraîchage Teinture 2006 GPF Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 23 23
Tacky
Bindia Oui
10 GPF Gandjiri II production fonio pin de singe 2001 GPF Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 33 33
Adama Néby
Diallo
77 409
26 34 Oui
11 GPF Gandjiri I maraîchage
Production
beurre de
karité
1979 GPF Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 15 15
Fatoum
ata
Souaré
Oui
12 GPK Gaïgui production
beurre de karité savon local 2002 GPF
Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 15 15
Ténin
Camara Oui
13 Association EJVDS alphabétisation maraîchage 2004 Non
formel
Commune
Salémata 31 0 31
Ibrahim
a
Souaré
77 104
96 26 Oui
14 Association des couturières
couture petit commerce
2005 GPF Commune Salémata
16 0 16 Gallé Diallo
77 255 33 86
Oui
15 GPF Lébar production
beurre de karité
production
fonio 2002 GPF CR Dar Salam
Fédération des
GPF 0 67 67
Adama
Camara Oui
Analyse de terrain Pays Bassari
106
16 Groupement
Mission Lébar maraîchage 1995 GPF CR Dar Salam
Fédération des
GPF 0 20 20
Bintou
Diallo Oui
17 AVPE prestation de
services 1998
Non
formel oubadji 17 9 26
Thiara
Bindia
77 807
17 69 Oui
18 GPF Cathérine
Bindia
production
beurre de karité maraîchage 2002 GPF Ebarack
Fédération des
GPF 0 9 9
Cathérine
Bindia
Oui
19 ADPBS prsetation de
services 2008
Ass de
développ
ement
Department
Salémata 90 60 150
Gnanga
Bouban
e
77 615
14 06 Oui
20 groupement des
Artistes sculture 1990
Non
formel
Commune
Salémata 7 0 7
Samba
Téning Diallo
Oui
21 GPF Nangar
Mosquée maraîchage 2006 GPF
Commune
Salémata
Fédération des
GPF 0 25 25
Telly
Touré Oui
22 GPF Egath production fonio Riziculture 2006 GPF Commune Salémata
Fédération des GPF
0 28 28
Marie
Iréne Diamy
Oui
23 Association Imal
Itil hydraulique 2007
Ass de développ
ement
CR Ethiolo ADPBS 52 13 65 Hidy
Lévet
77 379
53 72 Oui
24 GIE DADO LIGO transformation
produits locaux 2006 GIE
Commune
Salémata 0 200 200
Aïssé
Bousso
33 980
51 87 Oui
25 GPF Gaïgui transformation
produits locaux 1980 GPF
Commune
Salémata
Fédération des
GPF 27 27
Maria
ma
Diallo
77 100
41 35 Oui
26 GPF Gandjiri III production fonio maraîchage 2002 GPF Commune Salémata
Fédération des GPF
0 22 22
Maria
ma Souaré
Oui
27 GPF Détiahindo production fonio maraîchage 2004 GPF Eganga Fédération des
GPF 0 55 55
Ethieur
a
Bindia
Oui
28 GPF Ekani reboisement 2007 GPF Edane Fédération des
GPF 0 15 15
Delphin
e
Bindia
Oui
29 GPF Bifo maraîchage petit
commerce 1997 GPF Ethiolo
Fédération des
GPF 0 25 25
Nierkh
ole
Basse
Oui
30 GIE Wakilaaré I transformation
fonio
transformati
on pin de singe
2004 GIE Bandafassi 0 10 10 Haby
Sidibé
33 985
21 78 Oui
31 GIE Wakilaaré II transformation fonio
transformation pin de
singe
2004 GIE Bandafassi 0 29 29 Aïssatou Diallo
33 985 21 78
Oui
Analyse de terrain Pays Bassari
107
32 GIE Gamaré couture Riziculture 2002 GIE Bandafassi 0 16 16
Desine
Sadiakh
ou
77 686
37 45 Oui
33 GPF Kaléné maraîchage production
fonio 1999 GPF Bandafassi
Fédération des
GPF 0 36 36
Yongo
Camara
77 686
37 45 Oui
34 GIE Bantal Bassa artisanat rafia 1996 GIE Bandafassi 5 10 15 Ousma
ne Bâ
77 633
83 52 Oui
35 GPF Wakilaaré agriculture (production de
fonio)
Commerce 2009 GPF Bandafassi Fédération des
GPF 0 39 39
Penda
KeÏta Oui
36 GPF Halti foti
agriculture
(production de
fonio)
Commerce 2009 GPF Bandafassi Fédération des
GPF 0 21 21
Astel
Diallo Oui
37 GPF Bowal
production et
transformation
fonio
2004 GPF Dinguessou/
Kédougou
Fédération des
GPF 0 30 30
Naker
Bindia Oui
38 Réseau Mousso transformation
produits locaux Commerce 2008
Ass de
développ
ement
HLM/Kédoug
ou 0 15 15
Aminat
a
Sidibé
Oui
39 GPF Halti foti
agriculture
(production de
fonio)
Commerce 2006 GPF Sinthiouroud
ji/Bandafassi
Fédération des
GPF 0 45 45
Djiénab
a Sidy
Diallo
Oui
40 GPF Halti foti
agriculture
(production de
fonio)
Commerce 2002 GPF Dialaya/Fongolémi
Fédération des GPF
0 30 30 Binta Bâ
Oui
41 GIE Foussatawu
agriculture
(production de
fonio)
transformation de
produits locaux
2005 GPF Ibel/Bandafa
ssi
Fédération des
GPF 0 33 33
Djiénab
a Bâ Oui
42 GPF Gada
Dinguésso
agriculture
(production de fonio)
Commerce 2008 GPF
Gada
Dinguesso/Kédougou
Fédération des
GPF 0 45 45
Madiou
lo Diallo
Oui
43
GIE Fédération
départementale des horticulteurs
Horticulture arboriculture 2006 GIE Départ.
Kédougou
Fédération
Nationale des horticulteurs
11
1 20 131
Fily
Sadiakhou
77 522
55 82 oui
44 GIE Koba Club Transformation du fonio
transformati
on beurre de karité et
maïs
1990 GIE région de Kédougou
0 25 25
Aïssato
u Aya Ndiaye
77 510 80 37
OUI
45 GIE Naforé
Syndicat
production et
transformation
fonio
transformati
on de
produits
locaux
2003 GIE Dindéfélo 18 7 25
Alpha
Oumar
Sow
oui
Analyse de terrain Pays Bassari
108
46 GPF Golorissa production et transformation
fonio
transformati
on produits
de cueillette
(pin de
singe,tamarin et mad)
2002 GPF Dindéfélo Fédération des
GPF 0 240 240
Fatoumata
Diallo
77 517
72 14 oui
47 GPF Thiangué halti foti
Production de fonio
maraîchage 2006 GPF Thiangué/CR Dindéfélo
Fédération des GPF
0 70 70 Diarry Diallo
77 729 60 60
oui
48 GPF Dandé
Tamondiral
production de
fonio et
transformation
de produits
locaux
maraîchage 2006 GPF Dandé/CR
Dindéfélo
Fédération des
GPF 0 90 90
Kardiat
a Diallo
77 709
70 95 oui
49 GPF Djokéré
Endam Tontine 1989 GPF
Boussoura/C
R Dindéfélo
Fédération des
GPF 0 62 62
Djiba
Diallo
77 308
59 41 oui
50 GPF Halti foti production fonio
transformation pin de
singe et riziculture
2004 GPF Ségou/CR
Dindéfélo
Fédération des
GPF 0 64 64
Moumi
ni
Ndiaye
77 424
16 14 oui
51 GPF Maréwa production fonio
transformati
on pin de
singe
2004 GPF Ségou/CR
Dindéfélo
Fédération des
GPF 0 43 43
Marie
Diallo
77 424
16 14 oui
52 GPF Labal production fonio
transformati
on pin de
singe
2004 GPF Ségou/CR
Dindéfélo
Fédération des
GPF 0 39 39
Goulo
Diallo
77 424
16 14 oui
53 GPF Douda
Bouraka Tontine 2007 informel
Boussoura/C
R Dindéfélo Non affilié 0 19 19
Raye
Touré
77 308
59 41 oui
54 GPF Douda
Bouraka production fonio
transformati
on pin de
singe
2003 GPF Dindéfélo fédération des
GPF 0 20 20
Adama
Dian
Diallo
77 664
58 04 oui
55 GIE Fouta
Dindéfélo
transformation
fonio
transformati
on pin de
singe
2007 GIE Dindéfélo 0 13 13 Diatou
Barry
77 730
35 75 oui
56 GPF Midiawoto production fonio 1995 GPF Dindéfélo Fédération des
GPF 0 44 44
Aïssato
u Sylla
77 200
52 33 oui
57 GPF Bindoulo production fonio transformati
on pin de
singe
2001 GPF Dindéfélo Fédération des
GPF
0 45 45 Aïssato
u
diouldé
Couliba
ly
77 730
35 75
oui
Analyse de terrain Pays Bassari
109
58 GPF Boussoura Tontine 2006 informel Boussoura/C
R Dindéfélo
Non affilié 10 10 Diéyna
ba
Couliba
ly
77 730
35 75
oui
59 GPF Halti foti petit commerce production de fonio
2004 GPF Dindéfélo Fédération des GPF
0 11 11 Diéynaba
Diallo
77 730 35 75
oui
60 GPF Halti Khawri production fonio production arachide
2005 GPF Pélel Kendessa/CR
Dindéfélo
Fédération des GPF
0 12 12 Maïmouna
Diallo
oui
61 GPF Confiance petit commerce 2006 GFP Dindéfélo Fédération des GPF
0 18 18 Mariama
Sadio
Diallo
77 361 20 32
oui
62 Association
Weldigal
Elevage production
de fonio
2009 informel Dindéfélo en cours de
formalisation
0 15 15 Dioum
a Diallo
77 354
88 74
oui
63 GIE Néné Gotto transformation
de fonio
transformati
on des
produits
locaux
2007 GIE Dindéfélo 0 10 10 Fatoum
ata
Diallo
77 517
72 14
oui
64 GIE Midiawoto transformation
de fonio
transformati
on des
produits locaux
2007 GIE Dindéfélo 0 34 34 Aïssato
u Sylla
77 200
52 33
oui
65 GPF Binkhadi maraîchage activités champêtres
1982 GPF Sayensoudou/CR Missirah
Sirimanda
Fédération des GPF
0 217 217 Macouta
Cissokho
77 711 12 03
oui
66 GPF Fandéma maraîchage activités
champêtres
1998 GPF Sayensoudou
/CR Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 70 70 Sancou
mba
Cissokh
o
78 711
12 03
oui
67 GPF Gnaga maraîchage activités
champêtres
1998 GPF Sayensoudou
/CR Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 52 52 Nacoug
ni
Cissokh
o
79 711
12 03
oui
68 GPF Binkhadi activités
champêtres
1999 GPF Mouran/CR
Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 80 80 Kanté
Cissé
oui
69 GPF Binkhadi Riziculture Coton 1999 GPF Bokhady/Missirah
Sirimanda
Fédération des GPF
0 47 47 Gnama Damba
77 107 37 33
oui
70 GPF Binkhadi culture sésame Haricot 1999 GPF Bounton/CR
Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 78 78 Massat
a
Makalo
u
oui
71 GPF Binkhadi Coton activités
champêtres
1999 GPF Dawrola/CR
Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 31 31 Gnakha
Diango
u
oui
Analyse de terrain Pays Bassari
110
72 GPF Binkhadi Coton Riziculture 1999 GPF Ilimalo/CR
Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 30 30 Niamot
o Dabo
oui
73 GPF Djigui sembé activités
champêtres
1999 GPF Dalato/CR
Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 25 25 Kemba
nango
Keïta
oui
74 GPF Binkhadi activités
champêtres
gestion
moulin à mil
1998 GPF Balakonko/C
R Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 58 58 Nakoug
ni
Cissokho
77 278
86 06
oui
75 GPF Binkhadi Coton activités champêtres
1998 GPF Wansalgaran/CR Missirah
Sirimanda
Fédération des GPF
0 107 107 Fadama Keïta
77 107 28 22
oui
76 GPF Binkhadi riziculture activités
champêtres
1998 GPF Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 200 200 Gound
oba Keïta
33 980
50 84
oui
77 GPF Niaga Riziculture Coton 1998 GPF Missirah
Sirimanda
Fédération des
GPF
0 280 280 Moukh
oumba
Cissokh
o
77 804
51 73
oui
78 GPF Wakilaaré maraîchage petit
commerce
1997 GPF Dakatély Fédération des
GPF
0 36 36 Néné
Gallé
Sy
33 980
58 56
oui
79 GPF Mawondé maraîchage petit
commerce
1997 GPF Dakatély Fédération des
GPF
0 38 38 Mawou
dé Diaby
77 711
18 72
oui
80 GPF Wakilaaré petit commerce maraîchage 2003 GPF Dakatély Fédération des
GPF
0 31 31 Forné
Diaby
77 107
38 81
oui
81 GPF Solidarité 2004 informel Dakatély Non affilié 0 40 40 Kaba
Cissé
77 146
88 86
Non
82 GPF Binkanto petit commerce Agriculture 2003 GPF Dakatély Fédération des
GPF
0 32 32 Binta
Kanté
Diallo
77 711
15 88
oui
83 GPF Néné Gotto agriculture petit
commerce
2002 GPF Diarra Fédération des
GPF
0 31 31 Kadé
Kanté
77 105
65 21
oui
84 GPF Halti foti agriculture petit commerce
2009 informel Diarra 0 17 17 Adama Sy
77 105 65 21
oui
85 GPF Wakilaaré petit commerce maraîchage 1999 GFP Outhioumbel Fédération des GPF
0 24 24 Ciraboye
Carama
77 152 62 33
oui
86 GPF Halti foti agriculture maraîchage 2006 informel Outhioumbel 0 22 22 Penda
Camara
77 152
62 33
oui
87 GPF Potal agriculture maraîchage 1999 GPF Djougol Fédération des
GPF
0 44 44 Nénédi
o Touré
77 683
58 73
oui
88 GPF Labodiral agriculture maraîchage 2008 GPF Djougol Fédération des
GPF
0 26 26 Batoli
Diallo
77 177
30 25
oui
89 GPF Binkanto agriculture maraîchage 1999 GPF Népindiaka Fédération des
GPF
0 43 43 Maria
ma
Sylla
33 980
50 17
oui
Analyse de terrain Pays Bassari
111
90 Association des
jeunes de Dakatély
crédit revolving 2007 Dakatély 0 30 30 Mady
Diakha
by
77 414
13 22
oui
91 GIE Diapal ma Diap production et
transformation fonio
Riziculture 2005 GIE Commune de
Kédougou
0 15 15 Edjia
Aïssatou
Dibassi
77 536
98 60
oui
92
Analyse de terrain Pays Bassari
112
Données primaires
Pays Bassari
Analyse de terrain Pays Bassari
113
Dénomination Effectif Taux Observations
Généralités
Département 3
Arrondissement 6
Communes 3
Communauté Rurale 16
Nbre de villages 245
Nbre de fonctionnaires ND
Nbre d'agents de projet ND
Population 122 400 Toute la région part de population Jeune de moins de 30 ans 60%
Part de la population féminine 52%
Culture et Patrimoine Culturel
richesses culturelles
sites historiques
Patrimoine artistiques
Education
Nbre de Lycée 2 01 lycée d'enseignement général et 01 centre d'enseignement technique et de formation
Nbre de CEM 4 dont 1 CEM privé
Nbre d'Ecole Primaire 169 dont 1 école catholique
Effectif Population scolarisé 30 966
taux alphabétisation
Sante
Nbre de Poste de Santé 18 les structures sanitaires concernent essentiellement l'hôpital de Nénéfasha, les deux districts dans la commune et les postes de santé de Salémata
Nbre de case de Santé 53
Nbre d'infirmiers
Nbre de matrones
Taux de prévalence SIDA
Nbre de SIDAEN déclarés
Economie
Centre de Pêche 0
Nbre de Pirogue 0
Nbre de marché hebdomadaires 7
Analyse de terrain Pays Bassari
114
Nbre de campement 18
Nbre d'Hôtels 1
Circuits touristiques
projets/programmes présents
activités économiques
productions locales
Information et Communication
Nbre de radios communautaires 2 Kédougou et Saraya
réseaux internet 1 Orange
réseaux tel portable réseaux 3 Orange, Tigo et Expresso
TV captés 1 La RTS est la seule télévision nationale captée dans la zone. Néanmoins, il existe quelques maisons disposant d'antennes paraboliques
Infrastructures
Routes Goudronnées 2
Routes non Goudronnées
villages non accessible par la voiture La zone de Salémata surtout en période d’hivernage
ménage accédant à l'eau potable 1443
ménage accédant à l'électricité 2179
système d'assainissement
Sources : Enquêtes du milieu, avril 2009