R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 7 P A Y S D E L A L O I R E

rédigé par Francine GASTINEL - FDGDON 53

Retrouvez le bulletin de santé du végétal

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A B O N N E M E N T B S V

A C T U A L I T E S

BIOCONTRÔLE

Le biocontrôle

C’est quoi ?

Un exemple de recommanda-

tions d’utilisation

Bacillus thuringiensis

AMM

Éléments d’informations

Usage phytosanitaire

Les actions

Mention EAJ

Conseils

Se tourner vers des profes-

sionnels

Portail Ecophyto JEVI PRO

Site internet : Jardiner Autre-

ment

BIOCONTRÔLE

Depuis le 18 mars 2015, date du premier BSV JEVI (ZNA) à vous avoir clairement indiqué

l’utilisation possible de produits phytopharmaceutiques de biocontrôle, vous retrouvez

régulièrement l’encart Coccinelle « Méthodes alternatives ».

Cet encart contient des éléments d’informations sur les méthodes de lutte n’ayant pas

recours aux produits chimiques de synthèse envers les bioagresseurs, ainsi que des

indications sur les produits à utiliser figurant sur la liste des produits

phytopharmaceutiques de biocontrôle.

Le biocontrôle, c’est quoi ?

« Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des

végétaux par l’utilisation de mécanismes naturels. Seules ou asso-

ciées à d’autres moyens de protection des plantes, ces techniques

sont fondées sur les mécanismes et interactions qui régissent les

relations entre espèces dans le milieu naturel. Ainsi, le principe du

biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt

que sur leur éradication.

Les produits de biocontrôle sont définis par la loi comme des agents et produits utili-

sant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis

des cultures. Ils comprennent en particulier :

- les macro-organismes,

- et les produits phytopharmaceutiques qui sont composés de micro-organismes, de

médiateurs chimiques tels que les phéromones et les kairomones, ou de substances

naturelles d’origine végétale, animale ou minérale.

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PAYS DE LA LOIRE

Le biocontrôle, c’est quoi ? (suite)

Les macro-organismes utiles aux végétaux sont essentiellement des invertébrés, notamment des aca-

riens, insectes et nématodes, utilisés pour protéger les plantes des bio-agresseurs via la lutte biolo-

gique. Ces macro-organismes sont désormais réglementés par un régime national d’autorisation spéci-

fique, afin de prémunir notre territoire des invasions biologiques.

Les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle sont des produits phytopharmaceutiques autorisés à

l'issue d'une évaluation complète des risques pour la santé humaine, la santé animale et l'environne-

ment. Leur spécificité est liée à leur caractère naturel ou leur mode d'action reposant sur des mécanismes naturels.

Ils constituent des outils de prédilection pour la protection intégrée des cultures. »

Source : http://agriculture.gouv.fr/quest-ce-que-le-biocontrole.

Un point spécifique à ce sujet nous paraissait important, compte tenu des risques encourus par certains jardiniers,

considérant ces produits comme inoffensifs… Ce qui n’est pas toujours le cas !

« Ce n’est pas parce que j’entends BIO dans biocontrôle, qu’il ne faut pas me protéger, ni respecter de bonnes pratiques

d’utilisation… »

Les produits de biocontrôle sont bien des produits phytopharmaceutiques, disposant eux aussi d’une AMM, Autorisation de

Mise sur le Marché. L’étiquette est donc à lire avec grande attention et les doses préconisées, ainsi que les précautions

particulières d’utilisation, sont à respecter. Par ailleurs, certains d’entre eux possèdent une mention de danger à prendre en

compte.

Un exemple de recommandations d’utilisation

Bacillus thuringiensis var. kurstaki, produit de biocontrôle autorisé sur le marché pour différents usages

phytosanitaires en JEVI, est indiqué pour maîtriser les populations des larves de lépidoptères.

Ce produit doit être conservé hors de portée des enfants et des animaux.

Il doit être manipulé avec des EPI, Équipements de Protection Individuels (masque : demi-masque filtrant anti-

aérosols certifié (EN 149) de classe FFP3 ou demi-masque certifié (EN 140) équipé d'un filtre anti-aérosols certifié (EN143) de classe P3), lors

du mélange et de l’application, car il peut provoquer des réactions de sensibilisation.

Il faudra également bien se laver les mains après intervention.

Comme les autres produits, il faudra éviter de l’appliquer les jours de pluie et attendre un délai pour retourner à proximité

du lieu de traitement (délai de rentrée : 6h en espaces publics) ; et, un délai avant récolte de 3 jours.

Afin de protéger les organismes aquatiques, il est également important de respecter une zone de non traitement de 5

mètres en bordure des points d’eau (puits, bassin, mare, ruisseau, rivière...).

Bien que certaines formules puissent être utilisées durant la floraison et au cours des périodes de production d'exsudats,

le traitement est à effectuer en dehors de la présence des abeilles et même, plus généralement, d'insectes pollinisateurs

et/ou d’auxiliaires (bourdons, syrphes, coccinelles, ...). Comme le principe actif bactériologique de ce produit est mortel

pour l’ensemble des chenilles de papillons, qui sont également des pollinisateurs de nos jardins, il est important de bien

cibler vos interventions, afin que celles-ci n’affectent que les chenilles nuisibles.

De plus, il faudra penser à bien laver les fruits et légumes qui auraient été touchés par l’application avant consommation.

Un nombre maximum d’interventions ne doit pas être dépassé pour un même site (8) et un intervalle de jours entre les

applications est à respecter (7).

Les fonds de bidon non utilisés et les eaux de lavage du pulvérisateur ne devront pas être rejetés dans l'évier, le caniveau

ou tout autre point d'eau. Ainsi, il est recommandé de ne préparer que le volume dont vous avez besoin !

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PAYS DE LA LOIRE

D’autres jardiniers utilisent par ailleurs des substances dites de bases, ne disposant pas d’AMM et dont l’emploi n’est pas

autorisé pour un usage phytosanitaire dans les jardins. Il ne faut pas oublier qu’un produit phytopharmaceutique, avant d’être

mis sur le marché, passe par des années d’études, d’évaluations officielles et de recherche (composition, dosage, culture à

protéger, ravageurs, maladies et adventices visés, …). Ainsi, ces substances de base, dites naturelles, représentent malgré

tout un risque, notamment de phytotoxicité pour l’environnement : eau, sol, microfaune, vers de terre, … On entend souvent

des jardiniers qui utilisent des produits, notamment alimentaires, pour telle action de désherbage, ou tel antifongique… De

grâce, ne suivez pas ces mauvais exemples ! Si ces produits ne sont pas autorisés pour un usage phytosanitaire, c’est soit

parce qu’ils ne sont pas adaptés au jardin, soit toxiques pour vous ou l’environnement, soit parce qu’à l’heure actuelle, nous

n’avons pas le recul nécessaire sur les conséquences de leur utilisation.

Un produit commercialisé, à usage phytosanitaire et destiné à l’une des actions suivantes est d’emblée

soumis à la réglementation en vigueur sur les produits phytopharmaceutiques et doit disposer d’une

AMM pour être appliqué en toute légalité :

protéger les végétaux ou leurs produits contre les organismes nuisibles de toutes origines ou prévenir l’action de ces

derniers,

détruire les végétaux indésirables,

exercer une action sur la physiologie des végétaux,

assurer la conservation des produits végétaux,

assainir et désinfecter les locaux, matériels, véhicules et emplacements.

Les jardiniers amateurs doivent plus spécifiquement utiliser les produits bénéficiant de la mention EAJ, Emploi

Autorisé dans les Jardins.

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PAYS DE LA LOIRE

La réglementation sur les produits phytopharmaceutiques évolue régulièrement, et ce qui est valable aujourd’hui ne le sera

peut-être plus demain, ou pas forcément selon les mêmes conditions qu’actuellement. Aussi, il est important de bien lire

l’étiquette du produit utilisé, et de ne pas faire de stock de longue durée dans vos abris de jardins ! Des points de collecte

d’emballages vides de produits phyto et de produits phyto non autorisés sont présents autour de chez vous (jardineries,

coopératives, déchetteries, …). Des conseillers en jardinerie peuvent également vous renseigner. Enfin, préférez l’avis d’un

professionnel formé et certifié, à celui d’un « pote-âgé » !

Actuellement, connaissant les impacts négatifs de nombreux produits chimiques de synthèse, les anciennes pratiques

utilisant ces derniers ne sont plus aujourd’hui considérées comme les mieux adaptées pour contrôler les populations des

bioagresseurs dans les parcs et jardins.

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Office National des Forêts, Villes de : LAVAL, MAYENNE, SABLES D’OLONNES, SAINT BERTHEVIN, SAINT HILAIRE DE RIEZ, TALMONT SAINT HILAIRE,

Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.

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PAYS DE LA LOIRE

Site internet :

Un site internet réunit les références et

connaissances disponibles pour sensibiliser les

Jardiniers amateurs et leur permettre de faire

évoluer leurs pratiques vers une réduction de

l’utilisation des produits phytosanitaires. Vous

pouvez accéder à ce site via le lien sur www.jardiner-

autrement.fr/.

Portail ECOPHYTO JEVI PRO

Dans le cadre du plan Ecophyto en JEVI Pro, un

site internet réunit les références et

connaissances disponibles pour sensibiliser les

professionnels des JEVI et leur permettre de

faire évoluer leurs pratiques vers une réduction

de l’utilisation des produits phytosanitaires.

Vous pouvez accéder à ce site via le lien

suivant www.ecophyto-pro.fr