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  • 7/21/2019 Regards pist. Gestion

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    Regard pistmologique surles sciences de gestion

    Alice LE FLANCHECProfesseur, Universit Paris 1 Panthon-Sorbonne, PRISM-Sorbonne

    CR-11-18

    PRISM-Sorbonne

    Ple de Recherche Interdisciplinaire en Sciences du ManagementUFR de Gestion et Economie dEntreprise Universit Paris 1 Panthon-Sorbonne

    17, rue de la Sorbonne - 75231 Paris Cedex 05 http://prism.univ-paris1.fr/

    Cahiers

    deRecherchePRIS

    M-Sorbonne

    Pled

    eRechercheInterdisc

    iplinaireenSciencesduManagement

    http://prism.univ-paris1.fr/http://prism.univ-paris1.fr/http://prism.univ-paris1.fr/
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    Cahiers de Recherche PRISM-Sorbonne 11-18

    Alice Le Flanchec

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    Regard pistmologique

    sur les sciences de gestion

    Ce papier a fait lobjet dune communication au 3me Colloque International

    sur les mthodologies de recherche AOM/RMD (Isor), Lyon, 15/16 juin

    2011

    1Professeur lUniversit Paris 1 Panthon Sorbonne (Prism Sorbonne) : [email protected]

    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]
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    Les recherches en gestion sont-elles scientifiques ? Envisageons un instant que nous

    rpondions ngativement cette question. Cela signifierait que les recherches en gestion ne

    sont pas scientifiques. Une telle affirmation interroge la place du chercheur en gestion etassimile sa production de la magie ou de lintuition. Inversement, envisageons que nous

    rpondions positivement cette question. Une telle rponse peut-elle tre fonde ? En effet,

    lauteur de ces quelques lignes nest autre que chercheur nest-il pas alors ici juge et

    partie ? Ne serait-il pas tent de rpondre positivement la question de la scientificit des

    recherches en gestion pour justifier son travail quotidien ? Pour dpasser ce biais et tenter de

    rpondre scientifiquement cette question, il nous faut comprendre pourquoi la question

    de la scientificit des recherches en gestion porte dbat. Ceci invite une rflexion

    pistmologique. En effet, selon Herman (1988) lpistmologie correspond une

    philosophie de la pratique scientifique sur les conditions de la validit des savoirs

    thoriques . En dautres termes, il sagit dune science des sciences , une analyse de ce

    qui justifie que la production du chercheur soit considre comme scientifique.

    La gestion sintresse au fonctionnement des organisations. Elle porte sur la manire de

    conduire, diriger, structurer et dvelopper lorganisation (et notamment lentreprise). Elle

    englobe non seulement les aspects comptables et financiers, mais aussi lanimation des

    hommes et des femmes qui doivent travailler ensemble dans le but dune action finalise.

    Ainsi, la gestion inclut diverses disciplines telles que la finance, la comptabilit, le

    marketing, la logistique ou encore la gestion des ressources humaines et la stratgie.

    Il sensuit quun certain nombre des phnomnes tudis ne sont pas directement

    observables. Cest le cas par exemple des attitudes du consommateur qui sous-tendent son

    comportement dachat, de limage de marque de lentreprise ou encore de limplication et dela motivation des salaris. Ds lors, il convient de passer par une instrumentation pour

    apprhender un certain nombre de phnomnes en gestion. Les concepts doivent alors tre

    traduits en donnes empiriques - ou inversement il faut effectuer un travail dabstraction pour

    passer du monde empirique au monde conceptuel. Or, partir du moment o il y a

    instrumentation, comment sassurer que lon mesure bien ce que lon est sens mesurer ? Par

    ailleurs, les chercheurs en gestion utilisent des outils diffrents des chercheurs en sciences

    exactes. Ils peuvent avoir recours des mthodes daccs au rel (tude de cas, recherche

    action) et des techniques de recueil (observation, entretien, enqute statistique) et

    danalyse des donnes qui peuvent poser des problmes spcifiques en termes de validit et

    de fiabilit. Par consquent, la gestion diffre des sciences exactes (tel que la physique) la

    fois par son objet dtude (les organisations) et par ses outils de collecte et danalyse des

    donnes.

    Nous nabordons pas ici les questions relative la mesure qui ont t tudies par ailleurs

    (Gollety, Le Flanchec, 2006), mais centrons lattention sur les questions pistmologiques,

    afin de rflchir aux critres quil convient de retenir pour juger du caractre scientifique dela production du chercheur en gestion. Nous montrons alors que quil ny a pas aujourdhui

    de consensus sur la pratique scientifique en gestion. Il existe diffrentes manires

    dapprhender le rel, de prendre en compte lobjectivit ou encore de reconnatre la

    subjectivit des acteurs, de concevoir la relation objet/sujet, de dfinir des critres de

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    dmarcation entre ce qui est scientifique et ce qui ne lest pas et de contribuer la

    connaissance. Ce sont ces diffrents points que nous allons prsenter successivement afin

    dexposer quelles sont les diffrences entre les diffrents positionnements pistmologiques

    en gestion.

    Bien quil existe diffrentes taxonomies des recherches, Wacheux (1996) considre que la

    discussion pistmologique se concrtise par une prise de position pour lun des quatre

    grands paradigmes principaux qui sont le positivisme, la sociologie comprhensive, le

    constructivisme et le fonctionnalisme. Nouscentrons ici notre attention sur les trois premiers

    de ces positionnements pistmologiques1

    1. COMMENT APPREHENDER LE REEL EN GESTION ?

    . Il existe bien sur dautres approches et notre

    expos est ici ncessairement rducteur, nanmoins nous avons choisi quelques grands

    paradigmes et quelques auteurs en leur sein afin de les exposer dans une vision pdagogique,

    car ils nous semblent faire partie des rfrences pistmologiques les plus utilises

    aujourdhui.

    La manire dont on apprhende le rel nest pas la mme selon le positionnement

    pistmologique retenu.

    1.1 Les positivistes et le principe ontologique

    Pour les tenants du positivisme (tels Comte ou Durkheim), la connaissance scientifique

    implique ncessairement une ontologie. La mthode scientifique a pour objectif daccder

    la connaissance de la ralit. La ralit existe en elle-mme et le rel est indpendant de

    lobservateur. Il existe des lois objectives indpendantes du sujet. Le but de la science est dedcouvrir ces lois et les rgularits qui gouvernent les faits.

    Ainsi, pour Comte (1830) le caractre fondamental de la philosophie positive est de

    regarder tous les phnomnes comme assujettis des lois naturelles invariables dont la

    dcouverte prcise et la rduction au moindre nombre possible sont les buts de tous nos

    efforts.

    La mthode positiviste ne sapplique pas uniquement aux sciences physiques mais galement

    aux sciences sociales - ou ce que Durkheim (1894) appelle ltude des phnomnes

    sociaux. Ainsi, pour ce dernier, les phnomnes sociaux sont des choses et doivent tre

    traits comme des choses. () Traiter des phnomnes comme des choses, cest les traiter en

    qualit de data qui constituent le point de dpart de la science. Les phnomnes sociaux

    prsentent incontestablement ce caractre. (Durkheim, 1894)

    1Notons quil nexiste pas un positivisme, ni un constructivisme, mais pratiquement

    autant dapproches que dauteurs, et que de nombreux dbats ont eu lieu au sein de chaque

    paradigme. Quoi quil en soit, de grands principes fondamentaux peuvent tre formul et

    cest l lobjet de notre propos, sans aller dans le dtail de chaque auteur.

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    Le principe de causalit est galement au cur de lapproche positiviste. Il consiste dans

    laffirmation que nimporte quel vnement peut tre expliqu par un lien causal. Pour

    connatre la ralit, il faut donc dcouvrir les raisons simples par lesquelles les faits observs

    sont relis aux causes qui les expliquent.

    1.2 Les constructivistes sappuient sur des reprsentations du monde dans ununivers construit

    Pour la plupart des constructivistes2

    Disposant ainsi d'une carte mentale, l'individu encode ce qu'il voit pour le faire correspondre

    aussi prcisment que possible la carte. A mesure que les divergences s'accumulent, la

    carte se rduit de plus en plus une simple mtaphore mais, paradoxalement, laide

    , lhypothse ontologique est remplace par lhypothse

    phnomnologique. Dans cette approche, il ny a pas une existence naturelle des choses dont

    on chercherait expliciter les lois universelles. A loppos, les constructivistes considrent

    que le chercheur ne peut sappuyer que sur les reprsentations des acteurs pour apprhender

    le monde. Par consquent, le chercheur ne peut pas parvenir une connaissance dune ralit

    ontologique mais seulement une interprtation du monde .

    Ne postulant plus la ralit de la ralit mais seulement la reprsentabilit de nos

    expriences, nous ne pourrons plus dfinir la vrit par la perfection de la superposition de

    ce rel et du modle de ce rel. En revanche, nous saurons reconnatre ladquation des

    modles de notre exprience du monde avec cette exprience. Ainsi, la cl qui ouvre la

    serrure : elle nous convient parce quelle saccorde avec notre exprience de la serrure.Mais elle ne nous dit rien sur la ralit de cette serrure elle mme, pas mme que cette cl

    soit la seule bonne cl et moins encore la vraie cl. (Le Moigne, 1990, p. 106)

    Il sensuit que les acteurs ne peroivent le rel qu travers leurs propres reprsentations du

    rel et donc celui-ci nest autre quun construit. Le monde auquel lindividu a faire face est

    construit par lui mme ( lappui de ses reprsentations du monde). On parle notammentdenvironnement agi ou pro agi au sens de Weick (1995). Pour ce dernier,

    lenvironnement est agi parce que les informations sur lenvironnement passent par des

    filtres dformants avant dtre dcodes, interprtes au moyen des schmas mentaux des

    individus. En effet, le processus de dcision sappuie sur une reprsentation ou une carte

    mentale, qui permet lindividu de retrouver son chemin en terrain inconnu. Pourillustrer lide de carte mentale, Weick (1995) prend lexemple de deux soldats sont perdus

    dans les Alpes:

    Convaincus que nous tions perdus, nous nous prparions pour notre fin Puis l'un de nous

    a trouv une carte dans sa poche et cela nous a tranquilliss. Nous avons dress nos tentes et

    attendu la fin de la tempte, puis nous avons dcouvert notre position sur la carte. Et nous

    voil. Le lieutenant qui avait fait partie l'unit demanda cette carte remarquable et l'tudia.

    Il dcouvrit, son grand tonnement que ce n'tait pas une carte des Alpes mais une carte

    des Pyrnes. Weick (1995, p. 54)

    2Voir galement Lemoine (1990) et Piaget (1967)

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    dessiner une carte plus reprsentative de la ralit. Lenvironnement se trouve ainsi construit,

    travers des reprsentations (ou cartes) mentales, qui sappuient sur une information limite

    voir errone (filtres dformants).

    1.3

    La sociologie comprhensive cherche comprendre lactivit sociale parinterprtation

    La sociologie comprhensive (ou interprtative) dont Weber (1922 et 1965) est le pre

    fondateur, aborde quant elle les phnomnes sociaux dune toute autre manire. La

    sociologie comprhensive se propose de comprendre par interprtation l'activit sociale et

    par l d'expliquer causalement son droulement et ses effets. (Weber, 1922).

    Weber donne la dfinition suivante de lactivit sociale : Nous entendons par "activit" un

    comportement humain (peu importe qu'il s'agisse d'un acte extrieur ou intime, d'une

    omission ou d'une tolrance) quand et pour autant que l'agent ou les agents lui

    communiquent un sens subjectif. Et par activit "sociale" l'activit qui, d'aprs son sens vispar l'agent ou les agents, se rapporte au comportement d'autrui, par rapport auquel s'oriente

    son droulement. (Weber, 1922)

    Cette dfinition de lactivit sociale est centre sur linteraction des individus les uns avec les

    autres. Dans cette approche, la question centrale qui se pose au sociologue est de savoir quel

    sens donner une action sociale. Comment l'interprter. Pour cela, il importe de se demander

    quelle signification l'acteur social donne sa relation avec l'autre. Il s'agit de comprendre la

    subjectivit de l'acteur social en interrelation avec d'autres acteurs sociaux.

    Par consquent, la ralit sociale ne peut tre apprhende qu travers les intentions des

    acteurs. Dans la sociologie comprhensive, lacteur est situ au centre du dispositif derecherche. Le chercheur sintresse aux perceptions et aux intentions des acteurs. Cest le

    sens, la signification, que les individus donnent leurs actes qui constitue le vritable objet

    de recherche. La sociologie comprhensive porte sur le sens du vcu.

    Selon les termes de Weber : La comprhension considre lindividu isol et son activit

    comme unit de base, je dirais son atome (Weber, 1965)

    2 OBJECTIVITE / SUBJECTIVITE ET RELATION OBJET /SUJET

    2.1 Le positivisme, une science objective

    Selon Emile Durkheim (1894) il nous faut donc considrer les phnomnes sociaux en eux-

    mmes, dtachs des sujets conscients qui se les reprsentent : il faut les tudier du dehors

    comme des choses extrieures... Cette rgle sapplique donc la ralit sociale toute entire

    sans quil y ait lieu de faire aucune exception.

    Cela signifie quune dmarche scientifique doit exclure la subjectivit. Il faut tudier les

    situations de gestion du dehors. Lobservation doit tre objectiveet conduite avec rigueurcest dire en utilisant le maximum de prcautions pour que les ides reues de lobservateur

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    ou le manque dobjectivit dans lobservation, ne faussent pas le rsultat. De plus,

    lobservation doit tre reproductible, cest dire quune recherche doit donner les mmes

    rsultats lorsquelle est renouvele dans le temps dans les mmes conditions.

    2.2

    Le constructivisme et linteraction objet/sujet

    La dmarche constructiviste considre que le principe dobjectivit est inadapt aux sciences

    de gestion. En effet, la connaissance ne sappuie pas sur la connaissance du rel (principeontologique), mais sur les reprsentations des acteurs. Le chercheur ne travaille pas sur la

    ralit mais sur des reprsentations, construites partir de la perception des acteurs. Laccs

    la connaissance ne peut donc pas tre objective, mais sappuie sur les reprsentations

    subjectives des acteurs. Enfin, partir du moment o lunivers est construit, alors il y ancessairement une interaction entre lobjet et le sujet.

    Pour illustrer linteraction entre lobjet et le sujet, reprenons un exemple cit par Giddens

    (1987, p. 416-417) et appel le thorme de Machiavel . Ainsi, Machiavel

    3

    2.3

    La sociologie et la comprhension des intentions des acteurs

    sintresse aupouvoir de lEtat et cherche dterminer les rgles des comportements sociaux dans le

    domaine politique. Selon Machiavel, celui qui dtient du pouvoir est jug par ses sujets sur

    son efficacit (dans la gestion des problmes politiques) et non sur sa moralit personnelle

    (ce qui soppose la pense dominante lpoque o on reliait le politique au divin). Il

    sensuit quune des qualits essentielles pour conserver son pouvoir consiste savoirsadapter aux changements de circonstances, ce qui peut conduire dans certains cas renier

    sa parole ou utiliser la ruse de manire contraire aux principes moraux.

    Or, Giddens (1987) montre qu partir du moment o Machiavel thorise le fonctionnement

    du pouvoir (il tablit des maximes gnrales partir de lexprience historique), il va avoir

    une influence sur le rel. Le comportement des hommes politiques est modifi c'est--direque dune part les dirigeants trouvent a normal duser de la ruse (et le feront peut tre plus

    facilement), mais en mme temps, du fait de lexistence des crits de Machiavel, les sujets

    deviennent plus mfiants devant les faveurs du Prince et changent leur comportement. Par

    consquent, la formulation de la thorie a un effet indirect sur le comportement des acteurs.

    Ainsi, Giddens nous dit : Le thorme de Machiavel nest pas une simple remarque sur le

    pouvoir et lappui du peuple, en politique. Son auteur voulait en faire une contribution la

    mcanique concrte du gouvernement, et cest bien ainsi quil fut reu. Il nest pas exagr

    dajouter que lart de gouverner na plus jamais t exactement le mme partir du moment

    o les crits de Machiavel furent reconnus . (Giddens, 1987, p. 416)

    La sociologie comprhensive consiste centrer lattention sur les mobiles de laction pour

    comprendre et expliquer la ralit sociale, cest dire quelle cherche expliquer le sens de

    lactivit sociale des individus par la ralisation des intentions conscientes ou inconscientes.

    Il nest donc pas possible dtre objectif, au contraire, cette approche reconnait pleinement le

    caractre subjectif des phnomnes tudis.

    3Machiavel a critLe Princeen 1513

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    Se pose alors la question de savoir comment faire pour comprendre les intentions des acteurs.

    En effet, le discours des acteurs ne reflte pas toujours directement le sens rel de leurs

    actions. Ainsi, le discours de lacteur est marqu par la relation sociale quil entretient avec

    celui qui il parle. De plus lindividu peut avoir de multiples raisons de cacher certaines deses motivations relles. Enfin, ce dernier peut ne pas avoir pleinement conscience de

    lensemble des motivations de son action. Il est donc ncessaire dadopter une

    mthodologique qui permette de comprendre les intentions des acteurs de manire

    rigoureuse. La mthode propose par Weber consiste chercher se reprsenter, dans son

    esprit, ltat desprit de lacteur (cela correspond une attitude dempathie4

    3

    CRITERES DE DEMARCATION ENTRE SCIENCE ET NON SCIENCE

    ). Pour Weber, la

    comprhension nest pas processus qui sappuie sur lintuition, mais vritable mthode

    logique oriente vers la saisie du sens dune activit ou dun comportement.

    Pour interprter le comportement des acteurs, le chercheur dispose aussi doutils conceptuels.

    On peut distinguer notamment deux types doutils chez Weber, dune part des grilles qui

    facilitent linterprtation du comportement de lacteur et dautre part llaboration didaltype.

    3.1 Les positivistes : de la vrifiabilit et la rfutabilit

    Pour les positivistes, compte tenu du principe ontologique, on va pouvoir dire quune chose

    est vraie lorsquelle dcrit la ralit. La science dispose alors dun critre de vrit (ou devrifiabilit). Pour Auguste Comte, le critre permettant de dterminer si une thorie dcritune ralit, cest lobservation objective des faits (vrification empirique). Lobservation

    des faits est la seule base solide des connaissances humaines crit-il dans son Cours dephilosophie positive.

    Mais ce point de vue nest pas commun tous les positivistes. Ainsi, pour Popper, la

    vrifiabilit nest pas suffisante. Une thorie scientifique doit aussi tre formule dans des

    termes qui la rende rfutable. Une thorie scientifique est rfutable si on peut concevoir des

    faits susceptibles de la contredire. Une thorie rfutable soumise aux faits de faon

    rigoureuse est scientifique tant quelle nest pas rfute. Le caractre rfutable permet de

    mettre les conclusions de la thorie lpreuve des faits, mais ne prjuge pas du rsultat de

    cette preuve. Si les expriences confirment les conclusions de la thorie, la thorie est

    corrobore, dans le cas contraire elle est invalide.

    En reprenant les termes de Popper (1935) : un systme faisant partie de la science

    empirique doit pouvoir tre rfut par lexprience .

    3.2 Les constructivistes et le principe daction intelligente

    Lapproche constructiviste sappuie sur une construction intellectuelle. En effet, le rel ne

    pouvant pas tre apprhend de manire objective, le chercheur doit construire une

    4Empathie : Capacit se mettre la place de lacteur ( se reprsenter son tat desprit)

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    reprsentation du rel en sappuyant sur lexercice de la raison, cest dire sur une

    argumentation qui nest pas un calcul algorithmique mais un raisonnement qualifi de

    procdural par H. Simon.

    La dmarche constructiviste sappuie sur ce que Newell et Simon (1972, 1976) ont appel leprincipe daction intelligente (Confrence de Turing). Le concept daction intelligente dcrit,

    linvention ou llaboration, par toute forme de raisonnement (descriptif posteriori), dune

    action (ou plus correctement une stratgie daction) proposant une correspondance adquate

    entre une situation perue et un projet conu par le systme.

    La dmarche de recherche constructiviste sappuie donc fondamentalement sur un exercice

    de la raison, dans lequel les critres dintelligibilit et de reproductibilit doivent tre

    respects.De plus, dans cette approche, les phnomnes sont considrs comme des tissus derelations, cest dire quil est impossible de les rduire des causalits simples (comme cela

    est le cas dans lapproche positiviste).

    De plus, la dmarche constructiviste est finalise. Elle est fondamentalement oriente vers

    laction et les prconisations managriales. Enfin, cela, il faut adjoindre les notions

    denseignabilit et dadquation. Une connaissance est adquate si elle suffit, un moment

    donn, expliquer ou matriser une situation. Lenseignabilit quant elle signifie que la

    connaissance produite doit tre transmissible.

    Notons quune synthse des lments structurants du paradigme constructiviste et de ses

    critres de scientificit est propose par Charreire et Huault (2001) et reproduit dans le

    tableau ci-aprs.

    Source : Charreire et Huault (2001, p.38)

    3.3 La sociologie comprhensive : de lempathie la neutralit axiologique

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    Enfin, pour les tenants de la sociologie comprhensive, les critres de validit sont dune part

    les capacits dempathie que dveloppe le chercheur et dautre part le caractre

    idiographique des recherches. Une recherche prsente un caractre idiographique si les

    phnomnes sont tudis en situation. La comprhension du phnomne est alors drive ducontexte.

    Enfin, dans la dmarche comprhensive, le chercheur peut avoir une implication forte dans

    sa relation avec lacteur (car son objectif est de reconstruire, dans son esprit, la logique de

    laction de lacteur). Il sensuit que le propre systme de valeurs du chercheur est susceptible

    de biaiser son analyse. Pour Weber, le chercheur doit donc respecter ce quil appelle une

    neutralit axiologique . Le terme axiologique signifie qui a trait aux valeurs . La

    neutralit axiologique est la neutralit par rapport aux valeurs ou systme de valeurs. Le

    chercheur ne doit pas juger lacteur mais le comprendre. (la neutralit axiologique, cest le

    fait de ne pas porter de jugement).

    Ainsi, selon les termes de Weber : La science aide lhomme daction mieux comprendre

    ce quil veut et peut faire, elle ne saurait lui prescrire ce quil doit vouloir.

    4 INDUCTION, DEDUCTION ET PRODUCTION SCIENTIFIQUE

    Il ny a pas de consensus non plus, au sein de la communaut scientifique quant au caractre

    scientifique ou non des dmarches inductives

    4.1 Le positivisme et le dbat induction/dduction

    La question du caractre scientifique ou non de linduction a fait lobjet de nombreux dbats,

    y compris chez les positivistes, notamment au sein du cercle de Vienne (Soulez 1985). Si

    certains positivistes reconnaissent le caractre scientifique de la dmarche par induction,

    lapproche hypothtico dductive devient ncessaire partir du moment o lon sinscrit

    dans le positiviste moderne de Popper. En effet, ce dernier considre linduction comme non

    scientifique. Ainsi, affiche-t-il clairement : personnellement, je considre que les diverses

    difficults attaches la logique inductive sont insurmontables Popper (1935).

    Pour Popper, la dmarche hypothtico-dductive est la seule dmarche scientifique. Elle

    consiste suivre un processus linaire et invariant visant traduire des analyses thoriques

    travers des hypothses de recherche qui sont ensuite testes sur le terrain travers des

    situations empiriques considres comme reprsentatives. Dis autrement, par dduction

    logique on parvient la formulation de conclusions gnrales cohrentes entre elles

    (conceptualisation) qui sont ensuite mises lpreuve des faits (testes empiriquement).

    La thorie que je vais dvelopper dans les pages suivantes soppose directement tous les

    travaux tentant dutiliser les notions de la logique inductive. On pourrait la dcrire comme

    la mthode dductive de contrle ou comme la conception selon laquelle une hypothse ne

    peut tre que soumise des tests empiriques et seulement aprs avoir t avance. Popper

    (1935)

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    Une recherche hypothtico-dductive se dcompose en trois phases : lexploration,

    llaboration dun modle (constitu dhypothses rfutables) et le test du modle. Si le

    modle est corrobor par lobservation la thorie est confirme (tant quune exprience ne

    vient pas le remettre en cause). Dans le cas contraire, le modle est revu pour produire unenouvelle conceptualisation du phnomne qui sera nouveau soumise au test.

    Dans lapproche positiviste moderne, dans la ligne de Popper (1935, 1985), la progression

    de la science suit alors un processus dans lequel un ensemble de conjectures rfutables se

    trouve rfutes un moment donn, et de nouvelles conjectures rfutables se substituent aux

    prcdentes. Tant quelles ne sont pas rfutes, ces thories constituent ltat de la

    connaissance.

    Ainsi, selon les termes de Popper (1935) : si les conclusions du modle rsistent

    lpreuve des tests, la thorie a provisoirement russi son test : nous navons pas de raison

    de lcarter. Mais une dcision positive ne peut soutenir la thorie que pour un temps cardes dcisions ngatives peuvent toujours lliminer ultrieurement .

    4.2 Approche constructiviste et rupture pistmologique

    Dans la dmarche constructiviste, il y a un processus daller et retour permanent entre thorie

    et terrain. Ainsi, lobjet de recherche est sans cesse redfini dans linteraction quil entretient

    avec le terrain empirique. Lobjet de la recherche est construit et redfini au fur et mesure

    de lavancement de la recherche. Il nest en fait totalement clairci qu la fin de la

    recherche.

    La construction de la science est elle alors diffrente. Bachelard (1934) met laccent sur unecaractristique spcifique dune dmarche scientifique : la complexit de la dtermination du

    problme rsoudre. Pour ce dernier, ce qui est le plus difficile dans une recherche

    scientifique, cest de bien cerner le problme que lon veut rsoudre. Ainsi, selon ses termes :

    Avant tout, il faut savoir poser des problmes. Et, quoi qu'on dise, dans la vie scientifique,

    les problmes ne se posent pas d'eux-mmes. C'est prcisment ce sens du problme qui

    donne la marque du vritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute

    connaissance est une rponse une question. S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir

    connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donn. Tout est construit.

    (Bachelard, 1934, p. 14)

    Cet accent mis sur limportance du questionnement sappuie sur une analyse du progrs

    scientifique en terme de rupture pistmologique. Une thorie nouvelle nest pas le simple

    prolongement de thories antrieures, elle se construit en sopposant la thorie antrieure,

    en adoptant un autre questionnement un autre angle dapproche. Ainsi, selon Bachelard : Il

    n y a pas de transition entre le systme de Newton et le systme dEinstein. On ne va pas du

    premier au second en amassant des connaissances en redoublant de soin dans les mesures

    en rectifiant lgrernent des principes. Il faut au contraire un effort de nouveaut totale.

    (Bachelard, 1934, p. 46)

    4.3 la sociologie comprhensive et limmersion dans le phnomne tudi

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    La sociologie comprhensive a pour objectif de comprendre lactivit sociale par

    interprtation. En ce sens, elle ncessite une forte immersion au sein du phnomne tudi.

    Elle ncessite alors une approche approfondie du terrain afin de permettre une

    comprhension de lactivit sociale, partir des intentions et des motivations des acteurs quiinteragissent les uns avec les autres.

    Conclusion : Il existe une diversit de paradigmes pistmologiques en gestion, c'est--dire

    de manires de concevoir la science. Il ny a pas, notre avis, un paradigme qui ait le

    monopole de la scientificit. Les diffrentes approches ont leurs cohrences propres et sont

    toutes utiles aux sciences de gestion pour autant quelles soient effectues avec rigueur, une

    dmarche argumente et quelles proposent une rflexion sur la porte des connaissances

    produites.

    Cette absence de consensus entre ce qui est scientifique et ce qui ne lest pas, nous sembletre une richesse pour cette discipline. Diffrentes approches alternatives co-existent non

    exclusives les unes des autres. Lessentiel pour le chercheur en gestion aujourdhui est

    davoir une rflexion sur la porte de sa production scientifique et de sassurer de la

    cohrence entre les trois ples fondamentaux dcrits par De Bruyne, Herman et Schoutheete

    (1974), qui sont en interaction les uns avec les autres : le ple pistmologique, le ple

    thorique et le ple technique5

    Par consquent, il apparat ici non seulement que la question pistmologique nest pas

    toujours suffisamment explicite par les chercheurs aujourdhui, mais aussi que les

    diffrentes disciplines de gestion (notamment dans ltude ici cite la GRH et le Marketing,

    mais les autres disciplines galement) napprhendent pas ncessairement le rel de la mme

    .

    Or, dans la pratique, relativement peu de chercheurs affichent leur rattachement un

    paradigme pistmologique. Ainsi, Gollety et Le Flanchec (2006), lappui de lanalyse de

    441 articles publis dans la revue de Gestion des Ressources Humaines et dans la revue

    Recherche et Applications Marketing, montrent que : en ce qui concerne le positionnementpistmologique des recherches tudies, il faut constater que la trs grande majorit des

    chercheurs naffichent pas leur paradigme de rattachement de manire explicite. Prendre

    position sur ce point, relve donc trs largement de linterprtation. Cependant, nous

    estimons quenviron 40% des tudes avec application empirique tudies dans la RGRH et

    63% de celles analyses dans RAM sont ouvertement hypothtico-dductives. Probablement

    ce chiffre est-il sous-estim, tant la posture pistmologique et mthodologique nest, bien

    souvent, pas explicite. Par ailleurs, les recherches faisant rfrence un positionnement

    constructiviste ou interprtatif sont rares, bien quelles existent (nous en recensons une

    dizaine dans la revue de GRH, moins dans RAM). Notamment, quelques rfrences la

    thorie enracine de Glaser et Strauss (1967) sont noter. Nous en dduisons que la posture

    positiviste est dominante, mme si dautres critres seraient galement ncessaires pour enjuger plus prcisment (Goletty, Le Flanchec, 2006, p. 122).

    5 Le schma originel de De Bruyne et alii comporte un quatrime ple appel ple

    morphologique, mais celui-ci est ici intgr au ple technique.

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    manire et ont des ancrages pistmologiques divers. Finalement, lapport de cette

    contribution est de mettre laccent sur limportance de la rflexion pistmologique en

    gestion, car il sagit dune discipline o la production de connaissance ne va pas de soit et o

    il existe diffrentes manires de concevoir ce quest la science.

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    Lis te des cahiers de recherche du PRISM ANNEE 2011

    N Titre Auteurs

    CR-11-01 La RSE, entre universalisme et contingences : le cas de la cte

    divoire

    D. Gnanzou

    C.H. DArcimolesS. Gaultier - Gaillard

    CR-11-02 Diversit au sein des organes de direction et Gouvernance desentreprises

    H. Ben AyedS. Saint-Michel

    CR-11-03 La gouvernance des entreprises socialement responsables J-J. Pluchart

    CR-11-04 Lvaluation de la performance individuelle au travail confronte la logique partenariale et justicielle de la RSE

    B. Condomines

    CR-11-05 Mise en uvre oprationnelle de la RSE : Une tude descriptiveet comparative des pratiques de deux entreprises industrielles enCte dIvoire.

    D. Gnanzou

    CR-11-06 Responsabilit Sociale de lEntreprise et Publicit :vers une validation du statut mdiateur de lattitude envers lamarque au sein de la relation entre la responsabilit sociale delentreprise communiquante et la confiance envers la marque

    S.Herault

    CR-11-07 Cest lheure du goter !Les reprsentations par les 7-11 ans dun repas ddi lenfance

    P. EzanM.GolletyC.DamayV. Nicolas-Hmar

    CR-11-08 Une approche exploratoire de linfluence des facteurssituationnels sur le comportement dachat en ligne :Cas de lachat de vtement en ligne

    M. Ghaibi

    CR-11-09 Brand content et gnration Z :Lavenir des marques doit-il passer par Leurs contenus ?

    E.Cherif

    CR-11-10 Les Compagnons russissent-ils comme les autres ?Proposition dune typologie des attentes en termes de carrire ausein de lAOCDTF

    E.HennequinD.Abonneau

    CR-11-11 Surmonter les difficults de la mthodeQCA grce au protocole SC-QCA

    G.Chanson

    CR-11-12 Les marques alimentaires et les enfants :Quel rle jouent-elles lors des goters partags entre pairs ?

    P. EzanM.GolletyC.DamayV. Nicolas-Hmar

    CR-11-13 GRH et tltravail : quel cadre lgal ? J.Abou Hamad

    CR-11-14 Lexternalisation de la fonction comptable lpreuve de lathorie du signal.

    G.ChansonV.Rougs

    CR-11-15 A researcher's guide to innate consumer behaviour: integratingevolutionary life sciences into marketing.

    F.T.Wehrle

    CR-11-16 Les impratifs hypothtiques dune communication de criseRussie.

    M.CrosS.Gaultier-Gaillard

    CR-11-17 Etude thorique et mthodologique sur le thme de laconciliationvie prive-vie professionnelle des salaris.

    S.Kilic

    CR-11-18 Regard pistmologique sur les sciences de gestion A.Le Flanchec