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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest Principaux auteurs: André Bassolé (consultant, Burkina Faso, Président du Conseil d’Administration, SIE-AFRIQUE) Jake Brunner (ancien collaborateur de l’Institut des Ressources Mondiales, Conservation International) Dan Tunstall (Institut des Ressources Mondiales) Avec la collaboration de: Frédéric Ouattara (Burkina Faso) Nestor Compaoré (Burkina Faso) Anzoumana Koné (Côte d’Ivoire) Ndey-Isatou Njie (Gambie) Abdoulie Manneh (Gambie) Baboucar Barry (Gambie) Ce rapport de synthèse est disponible en versions française et anglaise. Les treize études de cas et les deux versions du rapport de synthèse sont disponibles sur le site Web de WRI : www.wri.org et sur celui de SIE-AFRIQUE : www.eis-africa.org . Un CD-ROM contenant les rapports de synthèse en Anglais et en Français et toutes les études de cas est disponible auprès de WRI et SIE- AFRIQUE. Ce contenu est également disponible sur les sites Web suivants entretenus par l’USAID, www.frameweb.org et www.afr-sd.org (EMIS). Un rapport du Groupe de travail informationnel pour l’Afrique, commun à l’USAID et à WRI Novembre 2001

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SIG et appui à la planification età la gestion de l’environnementen Afrique de l’Ouest

Principaux auteurs:

André Bassolé (consultant, Burkina Faso, Président duConseil d’Administration, SIE-AFRIQUE)

Jake Brunner (ancien collaborateur de l’Institut desRessources Mondiales, Conservation International)

Dan Tunstall (Institut des Ressources Mondiales)

Avec la collaboration de:

Frédéric Ouattara (Burkina Faso)

Nestor Compaoré (Burkina Faso)

Anzoumana Koné (Côte d’Ivoire)

Ndey-Isatou Njie (Gambie)

Abdoulie Manneh (Gambie)

Baboucar Barry (Gambie)

Ce rapport de synthèse est disponible en versions française et anglaise. Les treize études de cas et les deux versions du rapport desynthèse sont disponibles sur le site Web de WRI : www.wri.org et sur celui de SIE-AFRIQUE : www.eis-africa.org . Un CD-ROMcontenant les rapports de synthèse en Anglais et en Français et toutes les études de cas est disponible auprès de WRI et SIE-AFRIQUE. Ce contenu est également disponible sur les sites Web suivants entretenus par l’USAID, www.frameweb.org etwww.afr-sd.org (EMIS).

Un rapport du Groupe de travail informationnel pour l’Afrique, commun à l’USAID et à WRI

Novembre 2001

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II SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Carol RosenDirectrice de publication

Hyacinth BillingsResponsable de la publication

Maggie PowellCouverture conçue et réalisée par

Chaque rapport de l’Institut des Ressources Mondiales (WRI) s’applique à traiter dans les règles de l’art un sujetd’intérêt général et d’actualité. WRI assume la responsabilité du choix des sujets d’étude et garantit à ses auteurs etaux chercheurs impliqués toute liberté dans leur travail. En outre, il sollicite et tient compte de l’avis d’experts et decritiques sur les sujets traités. Toutefois, sauf indication contraire, les interprétations et conclusions contenues dansles publications de WRI n’engagent que leurs auteurs.

Copyright 2001 World Resources Institute. Tous droits réservés.ISBN 1-56973-496-8Imprimé aux Etats-Unis d’Amérique sur papier recyclé.

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest III

TABLE DES MATIÈRES

CONCLUSIONS ......................................................................... 15

RECOMMANDATIONS ........................................................... 17

Annexe 1. MACRO-CRITÈRES ............................................. 20

Annexe 2. MICRO-CRITÈRES ............................................... 21

Annexe 3. LISTE DES EXPERTS,COORDONNATEURS ET MEMBRES DESÉQUIPES DE PROJETS AU NIVEAU NATIONAL ............. 22

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS ...................... 23Burkina Faso ........................................................................ 23

Côte d’Ivoire ........................................................................ 27

Gambie .................................................................................. 32

Annexe 5. LISTE DES ACRONYMES .................................... 36

Annexe 6. LES MEMBRES DE GROUPE DE TRAVAILINFORMATIONNEL DU JOINT USAID/WRI ..................... 37

Annexe 7. CARTES DÉS ÉTUDES DE CAS ........................ 38

REMERCIEMENTS .................................................................... IV

PRÉFACE ........................................................................................V

SOMMAIRE ................................................................................... 1

INTRODUCTION ......................................................................... 3

CADRE CONCEPTUEL ................................................................ 4

MÉTHODES .................................................................................... 6

RÉSULTATS DE L’ÉTUDE ........................................................... 7MACRO-ÉVALUATIONS: NIVEAU DE

DÉVELOPPEMENT DE LA GEOMATIQUE DANSLES PAYS COUVERTS PAR L’ÉTUDE ............................ 7

Burkina Faso: ....................................................................... 7Côte d’Ivoire: ....................................................................... 8Gambie: ................................................................................ 8

MICRO-ÉVALUATIONS: ÉTUDES DE CAS SIG ............ 9

Aperçu des études de cas: Burkina Faso ......................... 9Aperçu des études de cas: Côte d’Ivoire ....................... 10Aperçu des études de cas: Gambie ................................ 12

DISCUSSION: IMPACT DES ANALYSES SIGSUR LES POLITIQUES DE PLANIFICATIONET DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENTEN AFRIQUE DE L’OUEST ............................................ 13

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IV SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

REMERCIEMENTS

Le présent rapport n’aurait pu être publié sans l’appuide Karen Holmes, notre rédactrice en chef et auteurlittéraire, et de Jillian Salvatore, qui apporte sonconcours à l’administration des activités du Groupe detravail informationnel et fournit un soutien adminis-tratif exceptionnel au Programme d’information deWRI. Hassan A. Hassan a, quant à lui, offertgracieusement la Préface inspirée de sa longueexpérience des technologies de l’informationappliquées aux difficiles problèmes de développementque connaît l’Afrique.

Enfin, nous tenons à remercier celles et ceux qui ontrévisé le manuscrit. Au rang de l’équipe de relectureinterne à WRI, nous citerons : Susan Minnemeyer,Norbert Henninger, Mathilde Snel, et Anthony Janetos;et pour la relecture externe: Peter Gilruth (anciencollaborateur du PNUD, actuellement chez Raytheon),Peter Freeman (Development Ecology InformationService), Paul Bartel (USAID/AFR/Développementdurable), Patrick Gonzalez (Famine Early WarningProgram, US Geological Survey), Jacob Gyamfi-Aidoo(Directeur exécutif, SIE-AFRIQUE), et Bob Kakuyo(PNUE, Département Alerte précoce et Évaluation).Nous avons grandement apprécié leur intérêt pour cetravail, ainsi que leurs nombreuses suggestions etobservations. Nous assumons toutefois l’entièreresponsabilité de la version finale du rapport.

A.B.J.B.

D.T.

Nous tenons à remercier nos coauteurs qui nous ontaidés à compiler les informations, à réaliser les étudesde cas, et à organiser des ateliers au niveau national.Ce rapport n’aurait pu être publié sans leurs efforts.Dans un contexte élargi, leurs compétences et leurdévouement ont aidé et continueront de contribuer àsurmonter les nombreux obstacles en travers de la voiequi fait de l’information spatiale et de la géomatiqueune source de solutions aux problèmes sociaux,économiques et environnementaux de leurs paysrespectifs.

Un grand merci aux coauteurs et aux coordonnateursnationaux : Frédéric Ouattara et Nestor Compaoré(Burkina Faso); Ndey-Isatou Njie, Abdoulie Manneh,Baboucar Barry et le personnel de la « National Environ-ment Agency » (Gambie); Anzoumana Koné et lepersonnel du Comité National de Télédétection etd’Information Géographique en Côte d’Ivoire.

Nous tenons également à remercier nos collègues duGroupe de travail informationnel pour l’Afriquecommun à l’USAID et à WRI qui ont aidé à monter leprojet et à sélectionner les pays. Le Groupe de travail deinformationnel a fait l’analyse critique de laméthodologie, des principales conclusions et desrecommandations à l’occasion de ses réunionsannuelles. Une liste complète des membres du Groupede travail informationnel pour l’Afrique figure àl’Annexe 6.

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest V

PRÉFACE

La plupart des Africains vivant en zone ruraledépendent des ressources du sol, de l’eau et de la faunepour leur subsistance. Même en ville, la santé et le bien-être des habitants sont tributaires de la salubrité de l’eauet de l’air, de la salubrité publique et de l’éliminationappropriée des déchets.

Le présent rapport est important pour tous ceux d’entrenous qui sont engagés dans l’amélioration de lagestion, de l’utilisation et de la préservation desressources naturelles et de l’environnement en Afrique.Cette étude a ceci d’unique que des auteurs issus detrois pays – Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Gambie – ontidentifié et documenté, dans leurs pays respectifs, lestentatives fructueuses d’utilisation des technologiesmodernes de l’information, en particulier les systèmesd’information géographique (SIG), pour rationaliser et àaccélérer la prise de décision publique, notamment enmatière de gestion des ressources naturelles.

Au Burkina Faso, nous avons plusieurs exemplesd’applications du SIG visant à améliorer la gestion desressources en eau au niveau régional dans le pays , àprévoir les sécheresses, à donner une alerte précoce surles risques de pénurie alimentaire, et à établir des plansd’action nationaux pour l’environnement. En Côted’Ivoire, nous constations que le SIG est utilisé pouraméliorer la gestion des parcelles d’exploitationforestière concédées au privé, accélérer et optimiser lerecouvrement des taxes locales et éclairer les décisionsrelatives aux investissements dans les nouvelles infra-structures. Des outils SIG sont utilisés en Gambie pourdéterminer les sites convenant le mieux àl’établissement de nouvelles installations de traitementdes déchets dans la région du Grand Banjul, ainsi quepour aider à optimiser les investissements et la produc-tion agricoles tout en protégeant l’environnement et lesressources naturelles. Je sais, de l’expérience que j’ai duGhana, du Nigeria et de l’Ouganda, qu’il existe denombreux autres exemples de décideurs quicommencent à utiliser l’information à référence

géographique et spatiale pour renforcer leurs proces-sus décisionnels et ensuite mettre cette information àla disposition du public. En Afrique, il est essentiel quenous ayons accès aux meilleures informationsdisponibles sur nos ressources naturelles, afin depouvoir en faire un usage optimal, préserver notrecapital naturel et accroître le revenu et le niveau de viede nos populations.

Nous adressons nos vives félicitations auxcommanditaires de la présente étude, le Groupe detravail informationnel pour l’Afrique USAID/WRI,ainsi qu’à leurs nombreux partenaires, les auteursafricains qui ont apporté leur concours à la réalisationde cette œuvre. Leur rapport, qui nous éclaire fortutilement sur les utilisations de ces importantes tech-nologies de l’information en Afrique, incitera sans douted’autres spécialistes et décideurs du reste de l’Afrique àsuivre leur exemple.

Il nous reste cependant encore beaucoup à explorer età apprendre. Nous comptons sur des groupes tels queSIE-Afrique, une toute jeune ONG panafricaine, pourcontinuer à soutenir le développement d’applications etl’utilisation des outils SIG et offrir aux Africains desréseaux et des lieux de rencontres propices auxéchanges d’idées, d’informations et d’expériences.

Je recommande vivement à mes collègues desorganisations internationales gouvernementales desoutenir ces premiers pas et d’aider à développer lescapacités de formation et les systèmes d’informationdont nous avons besoin pour aller de l’avant.

Hassan M. Hassan — Soudan, Ancienspécialiste principal del’environnement, Chef d’équipeRessources naturelles, Banquemondiale

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 1

SOMMAIRE

en produits et services informationnels, et ainsi desuite. Ces interactions sont particulièrement efficacesdans un environnement de politique pleinementfavorable à l’information géographique au niveaunational.

Cette étude qui couvrait sur une période de deux ans(janvier 1999 à décembre 2000) trois pays d’Afrique del’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Gambie), s’estintéressée à deux échelles d’investigation dans chacundes pays: une « macro-évaluation », comportant unerevue de l’intensité des activités liées à la géomatique, etune approche « micro » illustrée par l’analyse de quatreprojets particuliers - ou plus - ayant une composanteSIG . Les macro-évaluations ont mis en évidence dansles pays considérés les niveaux: d’éveil au plan nationalsur les SIG et leur utilisation dans l’élaboration despolitiques; les niveaux de capacité et d’expertise enSIG ; les niveaux d’offre et de demande en produits etservices informationnels. L’analyse des études de cas(échelle micro-) a porté sur les impacts des activitésgéomatiques sur les politiques, les questions etproblèmes connexes concernant l’application de lagéomatique à l’élaboration des politiques.

Étant donné que, dans beaucoup de pays d’Afrique del’Ouest, l’utilisation des SIG n’en est qu’à ses débuts, etque les décideurs connaissent encore relativement malles avantages de ces systèmes, les résultats des analysesSIG ne sont guère spectaculaires. Des contributionsimportantes ont néanmoins été observées dans les troisgrandes catégories générales:

• impacts prévus,

• impacts opportunistes,

• et effets multiplicateurs.

Concernant les impacts prévus, l’outil SIG a contribuéà préciser et orienter les action gouvernementales enmatière de planification et de gestion del’environnement; améliorer la précision et l’efficacité desopérations gouvernementales; accroître la transparencede la prise de décision gouvernementale; et établir desréseaux nationaux de professionnels de l’information

L’accès à une information opportune et précise estindispensable à la logique décisionnelle. Le Systèmed’Information Géographique (SIG) est un domaine de latechnologie de l’information de plus en plus utilisé dansl’élaboration des politiques gouvernementales, enparticulier pour la planification et la gestion del’environnement. Depuis une dizaine d’années, lesorganismes d’aide au développement s’attachent à aiderles pays en voie de développement, en particulier enAfrique, à adopter le SIG comme outil de renforcementde l’efficacité dans l’élaboration des politiquesenvironnementales.

La présente étude examine ces applications ainsi quel’impact des SIG sur l’élaboration des politiques enAfrique. Parrainée par le Groupe de travail informationnelpour l’Afrique [une activité conjointe de l’Agenceaméricaine pour le développement international (USAID)et de l’Institut des ressources mondiales (WRI)] et réaliséeen étroite collaboration avec SIE-AFRIQUE, organisationnon gouvernementale et réseau de spécialistes SIG auniveau panafricain, cette étude visait à:

• améliorer la compréhension de l’impact de l’analyseSIG sur la planification et la gestion del’environnement en Afrique de l’Ouest; et

• encourager et offrir une base de dialogue entre lesdécideurs et les spécialistes de la géomatique enAfrique de l’Ouest et sur le reste du continent.

Plusieurs éléments clés servent de cadre conceptuel àcette étude. En substance, on part de l’hypothèse que,pour que la géomatique ait un impact significatif sur lespolitiques, il faut non seulement de l’équipement, desdonnées et du personnel qualifié, mais aussi un dia-logue actif entre les scientifiques, les spécialistes de lagéomatique, les décideurs, et la société civile. Le dia-logue politique stimule une certaine demande enanalyses spatiales, laquelle demande engendre à sontour des produits et services informationnels. L’éveil desconsciences sur ces nouvelles possibilités offertes par lagéomatiques sème des idées novatrices dans l’espritdes décideurs, lesquels expriment de nouveaux besoinsen analyse spatiale, ce qui fait augmenter la demande

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2 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

géographique. Par exemple, au Burkina Faso, lesanalyses SIG effectuées dans le cadre d’un programmed’alerte précoce a permis d’établir en temps opportundes prévisions assez précises sur les insuffisances de laproduction agricole, grâce auxquelles le gouvernementa pu prendre des mesures correctives. En Côte d’Ivoire,l’introduction d’outils SIG a aidé à améliorer l’effi-cacité et la transparence de la gestion des concessionsforestières ainsi que la gestion publique d’autres sec-teurs de l’économie, y compris les transports et lasanté.

Dans certains cas, les impacts politiques de l’analyseSIG ont été indirects et inattendus. Dans un exempled’impact opportuniste, en Gambie, l’inspection de sitesqu’une analyse SIG avait identifiés comme propices à ladécharge de déchets, a révélé que certains de ces sitesétaient en fait des établissements humains. Ces constatsont abouti à l’élaboration d’un projet de législationvisant à réformer et à compléter le système officiel degestion foncière.

Il n’est pas rare qu’une analyse SIG portant sur un seulprojet ait des effets multiplicateurs à l’intérieur dupays, voire à l’étranger. Les composantes SIG de diversprojets exécutés en Afrique de l’Ouest ont suscitéénormément d’intérêt de la part des décideurs d’autresministères et même des pays voisins. Par exemple,l’analyse SIG des ressources en eau du Burkina Faso aincité des visiteurs de la Côte d’Ivoire, du Mali et duTogo à utiliser l’outil SIG pour planifier leurs projetsd’aménagement des bassins fluviaux. En Côte d’Ivoire,des bases de données spatiales établies pour la mairiede Cocody ont incité plusieurs autres municipalités àadopter des outils similaires pour l’aménagement deleur territoire.

A la lumière des conclusions de micro- et macro-analyses ainsi que des entrevues et ateliers nationauxconnexes, le présent rapport fait plusieursrecommandations visant à optimiser la contribution del’outil SIG à l’élaboration des politiques en Afrique:

1. Sensibilisation à la valeur et à l’utilité du SIG. Il convientde sensibiliser les décideurs africains à la valeur et àl’utilisé des analyses SIG, notamment en organisantdes séances d’information et des ateliers pour leurdonner l’occasion de mieux comprendre comment lesoutils SIG sont élaborés et utilisés.

2. Renforcement du dialogue politique. Le processusd’encouragement et d’amélioration du dialogue entreles décideurs et les spécialistes SIG devrait être

renforcé dans les trois pays étudiés. Ce processusdevrait être spécialement conçu pour l’utilisateur etprévoir l’intervention de tous les niveaux d’util-isateurs (c’est-à-dire, fonctionnaires administratifsde niveau intermédiaire et supérieur), ainsi que dela société civile et d’autres parties prenantes.

3. Élaboration de politiques de gestion de l’informationgéographique. Tous les pays africains devraient établirdes politiques nationales de gestion de l’informationgéographique afin de résoudre les principauxproblèmes liés aux modes d’élaboration, de consulta-tion et d’utilisation de cette information, tels que: amélioration de l’accès à l’information et du partagede cette information; établissement de règles,normes et protocoles de collecte, stockage,étiquetage et documentation et intégration desdonnées; propriété des données; protection etconfidentialité; protection du droit d’auteur, etc.

4. Renforcement des capacités locales. Le renforcementdes capacités est une composante essentielle del’élaboration des stratégies nationales en matière deSIG en Afrique de l’Ouest. Les capacités en matièrede SIG devraient bénéficier d’une attention plussoutenue de la part du secteur public et del’éducation, et devraient être établies et basées dansles universités et le secteur privé et associatif, ainsique dans les organismes gouvernementaux.

5. Amélioration de l’accès à l’information géographique.Les résultats des analyses SIG—y compris les basesde données, les cartes et les études—devraient êtremis à la disposition du public par les médias, par descircuits réguliers, publics et privés, decommercialisation et de distribution et, de plus enplus, par Internet. Un accès élargi aidera à renforcerle processus de dialogue politique en exigeant, de lapart des décideurs, une plus grande transparencedans leurs décisions relatives aux ressources:affectation, concessions, collecte et utilisation desrecettes issues de l’exploitation de ces ressources.

6. Poursuite de l’étude de l’application du SIG àl’élaboration des politiques. Chaque pays africaindevrait effectuer une étude périodique dudéveloppement et de l’utilisation du SIG, en tenantcompte des intérêts du public, du gouvernement,des entreprises, des ONG, des universités et autresparties concernées. Il conviendrait en outre qued’autres pays africains entreprennent des études decas sur l’application du SIG à l’élaboration despolitiques, afin de permettre d’élargir le réseaud’usagers et de spécialistes SIG.

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 3

1. http://www.gis.com

INTRODUCTION

développement, notamment en Afrique, à adopter latechnologie SIG. Cet appui, axé sur l’acquisition delogiciels et matériels informatiques ainsi que sur lerenforcement des capacités humaines, visait à faciliterl’application de la géomatique à l’élaboration despolitiques environnementales.

Il est temps aujourd’hui de se poser un certain nombrede questions, notamment: Comment les SIG sont-ilsutilisés par les décideurs des pays en développement?Quelles sont les répercussions sur le processusdécisionnel et sur la qualité des décisions prises?L’étude ci-après devrait aider à répondre à ces questionsdans le contexte de la planification et de la gestion del’environnement en Afrique. Elle a été commanditée etsupervisée par le Groupe de travail informationnel pourl’Afrique (IWG), un projet conjoint de l’Agence desEtats-Unis pour le développement international(USAID) et de l’Institut des ressources mondiales(WRI). Le IWG a été établi officiellement en mars 1998dans le but de:

• identifier les questions et possibilités liées àl’utilisation de la technologie de l’information, en vued’améliorer l’analyse de la politiqueenvironnementale en Afrique;

• superviser la préparation d’études sur l’application laplus récente de la technologie de l’information dansle domaine de la surveillance continue del’environnement, de l’élaboration de politiquesenvironnementales et de l’évaluationenvironnementale; et

• conseiller le personnel et les institutions de l’Afriqueet de l’USAID, si nécessaire, sur les moyensd’exploiter les technologies de l’information à desfins stratégiques particulières.

La présente étude a été réalisée en étroite collaborationavec SIE-Afrique (ancien Programme SIE en Afriquesub-Saharienne), une ONG panafricaine, et un réseau

L’information joue un rôle important dansl’élaboration et la mise en œuvre des politiques. Lamise à disposition d’une information opportune,précise et utile peut faire toute la différence entre unrésultat souhaitable et un résultat médiocre, voirepréjudiciable. Diffuser largement une telle informationpeut contribuer à élever le débat politique au sein dugouvernement aussi bien qu’entre le gouvernement etles citoyens.

Depuis une vingtaine d’années, le Systèmed’information géographique (SIG) est un domaine de latechnologie de l’information de plus en plus utilisé dansle processus décisionnel public, notamment en matièrede planification et de gestion de l’environnement.

Le SIG est un « ensemble comportant des logiciels,des matériels et des données informatiques, ainsique des spécialistes, destiné à faciliter la manipula-tion, l’analyse et la présentation de l’informationgéoréférencée. » 1

Le SIG permet aux utilisateurs de collationner etd’analyser des informations beaucoup plus rapidementqu’avec les techniques de recherche classiques. Grâce auSIG, les chercheurs peuvent cartographier, modéliser,rechercher et analyser de grandes quantités de donnéesréunies au sein d’une seule base de données.

Dans nombre de pays, le SIG est couramment utilisé parle gouvernement, les entreprises et les chercheurs pourtoute une gamme d’applications. Parmi les principalesutilisations figurent l’analyse des ressourcesenvironnementales, l’aménagement du territoire,l’analyse spatiale, l’évaluation de l’impôt, laplanification des réseaux et de l’infrastructure, l’analysefoncière, l’analyse marketing et démographique, lesétudes de l’habitat et l’analyse archéologique.

Il y a une dizaine d’années, les organismes d’aideinternationale ont commencé à aider des pays en

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4 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

d’experts de la géomatique en Afrique. Les objectifsspécifiques de l’étude étaient les suivants:

• améliorer la compréhension de l’impact de l’analyseSIG sur les questions stratégiques liées à laplanification et à la gestion de l’environnement enAfrique de l’Ouest; et

• encourager et offrir une base pour le dialoguepolitique, la concertation stratégique entre lesdécideurs et les analystes en SIG en Afrique del’Ouest et sur le reste du continent africain.

Cette étude est principalement destinée aux décideurset aux professionnels du SIG en Afrique. Elle pourraitaussi intéresser toutes les personnes concernées parl’aide internationale axée sur la coopération politiqueet technologique, notamment en matière de protectionde l’environnement et de gestion des ressourcesnaturelles, ainsi que tous ceux qui s’intéressentspécifiquement au SIG et aux processus permettant dediffuser les applications de cette technologie dans lemonde entier.

CADRE CONCEPTUEL

en oeuvre des politiques. Parmi les exigences à rempliren matière de capacités humaines figurent l’atteinted’une masse critique d’experts—possédant descompétences techniques, analytiques et en gestion, ainsiqu’une expérience et une formation diversifiées— sansoublier les structures de formation du secteurgouvernemental, universitaire et privé. Autrescomposantes essentielles: la planification stratégiqueet le renforcement institutionnel, nécessaires si l’onveut que la technologie SIG apporte une contributionmaximale à la croissance d’une économieécologiquement durable; le soutien institutionnelcomprend également l’attribution de ressourcesbudgétaires suffisantes; et enfin, l’élaboration et la miseà jour de bases données fondamentales.

La « Sphère de la prise de décision » est représentée surla partie droite de la Figure 1. Elle se compose de non-spécialistes en SIG ayant besoin de données et derésultats d’analyses pour étayer, améliorer ou influencerla prise de décision. Pour que l’impact de la géomatiquesur les politiques de planification et de gestionenvironnementale soit sensible, les experts se doiventde s’investir dans la sensibilisation des décideurs etdans leur adhésion aux vertues de la géomatiques, cecipar le biais d’applications attrayantes etconvaincantes. L’étonnante capacité des analyses SIGà améliorer la qualité de leurs prises de décisions doitêtre l’argument force. Les décideurs peuvent, quant àeux, faciliter (ou entraver) l’expansion de lagéomatique dans une organisation ou un pays, selon

Cette étude repose sur le cadre conceptuel décrit plusbas (Voir Figure 1.), et qui se base sur l’hypothèsesuivante: pour que la géomatique ait un impactsignificatif sur les politiques, il ne suffit pas de disposerde l’équipement adéquat, de données de qualité et d’unpersonnel bien formé, mais il faut également un dia-logue soutenu entre les scientifiques, les spécialistes dela géomatique, les décideurs, et la société civile. Eneffet, le dialogue politique stimule une certainedemande en analyses spatiales, laquelle demandeengendre à son tour des produits et servicesinformationnels. L’éveil des consciences sur cesnouvelles possibilités offertes par la géomatique sèmedes idées novatrices dans l’esprit des décideurs, lesquelsexpriment de nouveaux besoins en analyse spatiale, cequi fait augmenter la demande en produits et servicesinformationnels, et ainsi de suite. Ces interactions sontparticulièrement efficaces dans un environnement depolitique pleinement favorable à l’informationgéographique au niveau national.

La partie gauche de la Figure 1, «Sphère des capacitéstechniques», englobe la disponibilité et l’état defonctionnement de plusieurs facteurs clés, notammentl’équipement et l’infrastructure nécessaires à l’analyseSIG (y compris le matériel informatique, les logiciels, leréseau de communication, etc.). Autre élément crucial:les ressources humaines, à savoir, des techniciensdûment formés, capables de se servir du matériel SIGpour élaborer et générer une information à valeurajoutée susceptible d’influencer la formulation et la mise

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 5

qu’ils créent (ou neutralisent) les conditionsnécessaires à un accroissement de la demande d’outils,de produits et de services informationnels. Les besoinsdes décideurs se transforment en demandes effectivesd’analyses SIG lorsqu’ils disposent de ressourcesfinancières suffisantes pour soutenir leurs idées, et aupassage renforcer les capacités et étendrel’infrastructure. Satisfaire ces besoins offre une occa-sion de changer les politiques existantes ou d’enadopter de nouvelles.

Le dialogue politique, représenté au centre de la figure,est un processus par lequel les deux sphères, capacitéstechniques et prise de décision, interagissent. Le proces-sus de dialogue détermine l’extension des applicationsdu SIG dans les nombreux secteurs de la vie socio-économique. Il est alimenté par les interactions entre lesscientifiques, les spécialistes SIG et la communauté desutilisateurs, qui peuvent provenir de divers horizons(environnement, agriculture, santé, transports, défense,services sociaux, etc.). Ces interactions permettent à desnon-spécialistes de considérer le SIG comme un outilprécieux susceptible de répondre à leurs besoins endonnées et analyses. Du même coup, les spécialistesSIG sont à même de saisir les possibilités d’innover etde développer de nouvelles applications, élargissantainsi l’horizon de la technologie dans un pays donné.

La contribution de la géomatique au processusdécisionnel est particulièrement efficace dans le contexted’une politique nationale cohérente et globale en

matière d’information à référence spatiale. Une tellepolitique devrait porter sur nombre de questionsimportantes telles que: les rôles respectifs des pouvoirspublic et du secteur privé, et comment chaque secteurpeut fonctionner avec le plus d’efficacité possible;l’accès aux données et à l’information; les normesrelatives à la présentation des données et aux processusde leur intégration; et des règles bien comprises (etlargement observées) relatives à la propriété, la garde etla confidentialité des données d’ordre personnel,documentation des données et les métadonnées, latarification, etc.

Le cadre conceptuel ci-dessus décrit permet decomprendre les interaction liées à la sphère géomatiqueet ses influences dans le contexte de l’élaboration despolitiques et de la prise de décision. Toutefois, il nereflète pas certains facteurs sous-jacents, susceptiblesd’inhiber totalement l’utilisation du SIG dans un pays.Par exemple, «la politique en matière d’information àréférence spatiale », qui aide à réunir l’offre et lademande en produits et services informationnels, doitêtre comprise dans le contexte global de la « culture del’information » propre au pays et de son approche destransformations conduisant à la disponibilité del’information et à l’accès à celle-ci. Si le cadre juridiquedu pays—sa constitution, ses lois, et sesréglementations—restreint sérieusement l’accès àl’information gouvernementale (comme c’est le cas dansde nombreux pays africains), la circulation del’information s’en trouvera fortement réduite. L’offre et

Figure 1. CADRE CONCEPTUEL DE L’IMPACT DE LA GEOMATIQUE SUR LES POLITIQUES

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6 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

la demande d’information disparaîtront et les SIG etautres outils de gestion de l’information auront peu dechance de se développer. En outre, bien que cela neressorte pas explicitement sur la Figure 1, il ne faut pasoublier que la « Sphère de prise de décision » ne selimite pas aux principaux responsables de l’élaborationdes politiques au sein des gouvernements, mais qu’elleest étroitement liée à la société civile. Si les organisa-tions de la société civile ne sont pas autorisées à

participer aux décisions importantes relatives à laplanification et à la gestion de l’environnement,l’information de nature politique tendra à être jalouse-ment gardée dans un cercle relativement restreint.Dans de telles circonstances, malgré leurs hautesperformances technique, les analyses SIG ne seront pasutilisées aussi largement ou n’auront pas un impactsur les politiques aussi grand que si la société civileparticipait largement à la prise de décision publique.

MÈTHODES

Ce projet relatifs aux études de cas SIG en Afrique del’Ouest a été mené à bien par le Groupe de travailinformationnel pour l’Afrique sur une période de deuxans (de janvier 1999 à décembre 2000). Même si la ciblede l’étude c’était l’Afrique dans sa globalité, il n’a pasété possible, pour des raisons pratiques, de couvrir toutde suite l’ensemble du continent. Une démarche pro-gressive a été adoptée, commençant par un projet piloteen Afrique de l’Ouest, dans l’intention d’étendre cetteétude à d’autres sous-régions, avec l’appui du réseauSIE-Afrique.

Trois pays ont été sélectionnés pour l’étude: BurkinaFaso, Côte d’Ivoire, et Gambie. Ce groupe offre unediversité linguistique et historique (deux paysfrancophones et un anglophone), et des degrés divers dedéveloppement de la géomatique et d’intensité de sonutilisation dans l’élaboration des politiques.

Plusieurs méthodes ont été appliquées dans cette étude,à savoir: identifier et documenter les études de casillustrant l’utilisation des analyses SIG dans des proces-sus liés à la politique environnementale et les effets duSIG sur ces processus. Deux échelles d’évaluationétaient couvertes: une « macro-évaluation », comportantun évaluation de l’intensité des activités SIG par pays, etune « micro-évaluation» comportant pour chaque paysau moins quatre projets particuliers ayant unecomposante SIG. (Des détails sur les critères appliquésdans ces macro- et micro-évaluations sont présentés auxAnnexes 1 et 2 respectivement.)

Les études de cas par pays ont été réalisées par desafricains. Le réseau SIE-Afrique a été choisi pour aiderà mettre en oeuvre la présente étude, étant donné saconnaissance des applications SIG dans les pays

concernés. Le coordonnateur régional du projet,membre du IWG, a fait office de superviseur et atravaillé en équipe avec le personnel de WRI. Il étaitchargé d’organiser le projet, ainsi que d’identifier et demobiliser des experts nationaux pour réaliser les étudesde cas. (Une liste des experts nationaux figure à l’Annexe3.)

En Gambie, deux experts nationaux ont étésélectionnés pour travailler sous la supervision d’uncoordonnateur national, avec le soutien de la NEA(National Environnemental Agency). Au Burkina Faso,deux experts nationaux ont appuyé le coordonnateurrégional. En Côte d’Ivoire, un seul expert national aparticipé au projet, soutenu par son institution, leComité National de Télédétection et d’InformationGéographique (CNTIG).

Ces experts ont recherché et proposé des études de caspotentielles dans chacun des trois pays retenus,lesquelles ont ensuite été examinées par lecoordonnateur régional et autres membres de l’équipede projet. L’équipe de projet a appliqué les critères desélection suivants pour les études de cas: mesure danslaquelle l’étude candidate illustre le niveau de maîtrisede l’outil SIG dans le pays et le niveau du dialoguepolitique entre les décideurs et les analystes; et lespossibilités d’utiliser les résultats des analyses pourinfluencer les politiques en cours et les décisions.

Les études de cas retenues ont ensuite été élaborées parles experts nationaux, et les rapports relatifs revus parle coordonnateur régional et l’équipe de projet. Desentrevues ont également été organisées par lecoordonnateur régional, suivie d’ateliers d’un jour,préparés et organisés par les experts nationaux. Les

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membres de l’équipe de projet de WRI ont participé àchacun des trois ateliers organisés successivement àBanjul, Gambie (août 1999); à Ouagadougou, BurkinaFaso (septembre 1999); et à Abidjan, Côte d’Ivoire(décembre 1999).

En juin 1999, les résultats préliminaires de l’étude ontété présentés à la conférence AfricaGIS’99 tenue àAccra, Ghana. AfricaGIS, qui a lieu tous les deux ans,est une conférence panafricaine qui réunit le monde de

la géomatique. Le projet a également été discuté à laréunion du IWG tenue en octobre 1999 dans les locauxde WRI à Washington, DC. L’avis des membres du IWGa été pris en compte dans la finalisation de l’étude. Enaoût 2000, les résultats préliminaires de l’étude ont étéprésentés à la réunion annuelle de SIE-Afrique àNairobi, Kenya—une conférence de la communautéSIG/SIE en Afrique et des représentants desorganismes de coopération internationale.

RÉSULTATS DE L’ÉTUDE

MACRO-ÉVALUATIONS: NIVEAU DEDÉVELOPPEMENT DE LA GEOMATIQUE DANSLES PAYS COUVERTS PAR L’ÉTUDE

Sont présentés ci-après les résultats d’un examen de lasituation dans les trois pays considérés et caractérisantle niveau de développement du SIG. Les indicateursexaminés (voir Annexe 1) mettent en évidence le niveau:de sensibilisation au plan national et l’application duSIG à la politique, le renforcement des capacités, l’offreen expertise et la demande en outils, produits et servicesinformationnels SIG dans le pays.

Burkina Faso:

Le SIG a été introduit au Burkina Faso par des consult-ants internationaux au début des années 1980, par lebiais de projets de développement dans des secteurs telsque la gestion des ressources en eau, la gestion région-ale des ressources naturelles, et les systèmes d’alerteprécoce des risques de pénurie alimentaire. A la fin dela décennie sont apparues les premières vagues deformation; certaines répondaient à des besoins nation-aux spécifiques et d’autres visaient à promouvoir lesproduits de fournisseurs de logiciels SIG particuliers.En 1989, le PNUE a organisé un atelier de formation àl’établissement de cartes de la végétation à l’aide delogiciels SIG. A la fin de l’atelier, les participants (ycompris les correspondants nationaux du PNUE) ontreçu des ordinateurs personnels et des logiciels SIG.C’est ainsi qu’a débuté l’utilisation opérationnelle duSIG au Burkina Faso. Dans le sillage de l’atelier duPNUE, le Centre régional AGRHYMET à Niamey, auNiger, a organisé des séances de formation similaires.

Durant les années 1990, la technologie SIG a étéintroduite progressivement dans divers secteurs pardes organismes gouvernementaux (IGB, DGH, DASU,Cadastre, etc.). Dans le secteur privé, le SIG a d’abordété utilisé par des cabinets de consultants (BERA, Geo-Conseil, etc.) ainsi que par des écoles et l’université(EIER, CREPA, ENRECA, etc.). En 1991, le PNGIM(Programme National de Gestion de l’Information sur leMilieu ), un réseau national des utilisateurs et desproducteurs d’information environnementale, a étémis en route. La création du PNGIM, qui s’inscrivaitdans le contexte du PANE (Plan d’action national pourl’environnement), a représenté un événement majeurdans le renforcement des capacités du Burkina Faso enmatière de SIG. Avec le soutien du PNGT (Programmenational de gestion des terroirs), le PNGIM a lancé unprocessus visant à coordonner le développement de lagéomatique à l’échelle nationale. C’est ainsi que furentenregistrés les premiers succès en matière denormalisation: une nomenclature commune de classifi-cation de l’occupation des terres; bases nationales dedonnées topographiques (échelles de de référence1:1 000 000e et 1:200 000e), couvrant l’ensemble duterritoire national. (Une base nationale de donnéestopographiques avec comme échelle de référence1:50 000e est en cours).

Actuellement, des systèmes autonomes s’installentprogressivement à l’intérieur du pays. Le SIG estsouvent appliqué à des projets liés à la gestion desressources naturelles ou à d’autres domaines à contenugéographique (par ex. aménagement local du terr-itoire, exploitation forestiere, gestion des ressourcesnaturelles, aménagement des agglomérations et urban-isme dans certaines communes, mines, gestion des

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ressources en eau, planification du développement,atlas nationaux, protection de l’environnement, etlutte contre la désertification). Il existe une largegamme de logiciels SIG, les plus courants étant: PCArcInfo, ArcView GIS, Atlas GIS, MapInfo, et IDRISI.Le Burkina Faso a organisé des réunions nationales etrégionales sur les applications des SIG et a notammentaccueilli la 14e réunion du Comité consultatif interna-tional du Programme SIE pour l’Afrique subsahar-ienne (mars 1999).

Les principaux défis auxquels le Burkina Faso estconfronté sont les suivants: achever le processus lancéen 1991 pour coordonner la production et l’utilisation del’information à référence spatiale à l’échelle nationale;produire un plan national de développement de lagéomatique (y compris l’adoption de textes pour faireappliquer les acquis actuels des efforts de coordina-tion); renforcer les capacités d’analyse spatiale desuniversités locales; évaluer l’utilité du SIG dans la prisede décision à l’échelle locale et nationale; et continuer àsensibiliser la sphère politique, à tous les niveaux, sur lerôle important de l’analyse spatiale en vue d’emporterl’adhésion de la sphère décisionnelle à cette technique.

Côte d’Ivoire:

La Côte d’Ivoire est l’un des pays africains les plusavancés en matière d’analyse SIG. Le système d’infor-mation géographique a été introduit dans les années1980 par l’ancienne DCGTx (Direction Générale deContrôle des Grands Travaux), un organisme gouver-nemental puissant, rattaché au Bureau du PremierMinistre. La DCGTx était chargée de superviser l’exé-cution de vastes projets d’aménagement, afin de renta-biliser les investissements. Depuis, cet organisme a étérebaptisé BNETD (Bureau National d’Études Tech-niques de Développement). Le BNETD inclut le CCT(Centre de Cartographie et de Télédétection), l’agencenationale de cartographie. La capacité nationaled’analyse SIG a été renforcée par le truchement duCNTIG (Comité National de Télédétection et d’Infor-mation Géographique), créé en 1992, ainsi que dans lescentres de formation et les laboratoires de recherchecomme le LATIG (Laboratoire de Télédétection etd’Information Géographique) et le CURAT (CentreUniversitaire de Recherche et d’Applications en Télé-détection), deux entités affiliées à l’IGT (Institut deGéographie Tropicale), rattachés à l’Université deCocody, Abidjan.

C’est principalement par le biais du CNTIG mais aussigrâce aux contributions des institutions susmen-

tionnées, que la Côte d’Ivoire a renforcé ses capacitésnationales, afin de pouvoir utiliser l’outil SIG dansdivers secteurs, tels que gestion et protection del’environnement, cadastre et régime foncier,planification de l’infrastructure sanitaire et éducative,circonscriptions électorales du pays, gestion urbaine,etc. Ces applications du SIG ont démontré les avantagessocio-économiques de l’utilisation de l’information àréférence géographique et spatiale pour le pays.

Jusqu’à la fin de 2000, la Côte d’Ivoire n’a pas encoreréussi à harmoniser de manière consensuellel’application de la géomatique. Plusieurs institutionsavaient mis au point une série de produits utilisantdifférentes bases géographiques. Actuellement, leCNTIG gère une importante banque des données àréférence spatiale (y compris à l’échelle nationale,régionale) et quelques jeux de données urbaines(organisées en catalogue avec des produits types).

La Côte d’Ivoire a organisé et accueilli des forumsimportants dans le domaine de la géomatique et de latélédétection, y compris AfricaSIG ’95 et la conférencede l’AARSE (Association africaine de télédétection pourl’environnement) de 1998. Des experts ivoiriens ontfréquemment fait des exposés sur l’expérience de leurpays dans le domaine des applications SIG et de latélédétection à de nombreuses rencontres scientifiqueset techniques en Afrique et sur d’autres continents.

Gambie:

Le développement des SIG en Gambie aurait débutéavec l’atelier de Kemoto sur la gestion de l’informationenvironnementale, organisé en janvier 1994 avec lesoutien du Bureau des Nations Unies pour la régionsoudano-sahélienne (UNSO). Cet atelier a jeté les basesd’une stratégie nationale de l’information environn-ementale, qui a joué un rôle clé dans le développementdu SIG en Gambie.

Le Plan d’action environnemental de la Gambie(GEAP), qui prévoyait notamment la mise en placed’un système d’information environnementale (SIE), àjoué un rôle clé dans le développement des SIG et dansle renforcement des capacités nationales.

Le GEAP a été un agent catalyseur dansl’établissement d’un consensus et l’harmonisation desactions. Ce plan a permis de développer les produitsnécessaires à l’application effective du SIE et deconstituer la capacité nationale nécessaire àl’élaboration et à la gestion de ce système. Le GEAP aété le principal instrument de sensibilisation au SIG,

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grâce aux activités menées par le réseau des centres dedonnées mais aussi grâce à l’exposition sur lescapacités d’analyse SIG organisée au centred’information environnementale de la NEA (Agencenationale pour l’environnement) à Banjul.

Le Projet ANR (Agriculture and Natural Resources),financé par USAID, a également fourni des données deréférence pour la gestion des ressources naturelles. Il afinancé une nouvelle mission de photographie aériennede la Gambie en 1993 (aux échelles de 1:25 000e et1:50 000e ainsi que l’interprétation de ces photo-graphies pour la production de cartes de l’occupationdu sol). Ce projet s’est terminé prématurément et, audébut de 1997, le GGEMP (Projet de gestion del’environnement Gambie-Allemagne, financé par laGTZ) s’est chargé de terminer les cartes. C’est ainsiqu’une base nationale de données sur l’occupation dusol est désormais disponible pour la Gambie.

MICRO-ÉVALUATIONS: ÉTUDES DE CAS SIG

Dans cette section, est présenté un aperçu des étudesde cas menées dans chaque pays (quatre ou cinq parpays). Ces résumés contiennent des informations surles agences d’exécution, les sources de financement, lesoutils produits et services informationnels délivrés et lesimpacts de ces projets sur les politiques. Y sontégalement décrites les enjeux importants liées auxpolitiques et aux applications SIG, tels que identifiés parles participants aux ateliers nationaux organisés dansles trois pays couverts, pour examiner les études de cas.(Voir Annexe 4 pour plus de détails sur les études de cas.)

Ce résumé des études de cas est suivi par une discus-sion sur les impacts des projets concernés sur les poli-tiques. Nous y étudierons les impacts prévus etimprévus, ainsi que les effets multiplicateurs dans dessphères institutionnelles et politiques très éloignées decelles qui étaient directement concernées par les casexaminés.

Enfin, nous nous intéresserons aux conclusions desétudes de cas par rapport au cadre conceptuel de laprésente étude, en évaluant notamment les implicationsdes conclusions sur le niveau de conscience de lutilitédu SIG dans la région, l’existence d’une demande enoutils, produits et de services informationnels, etl’existence de politiques nationales de gestion del’information géographique.

Aperçu des études de cas: Burkina Faso

Quatre études de cas réalisées au Burkina Faso ont étéexaminées lors d’un atelier national tenu en septembre1999. Ces études portaient sur les applications del’outil SIG dans le cadre de projets axés sur diversesquestions liées à l’environnement et aux ressourcesnaturelles, y compris l’approvisionnement en eau enmilieu rural, les systèmes de sécurité alimentaire/alerte précoce, la lutte contre la désertification etl’aménagement du territoire . La plupart de ces projetsont été entrepris entre le milieu et la fin des années1990 et un seul a débuté à la fin des années 1980.

Plusieurs bailleurs ont financé les projets présentés etparfois recommandé des activités SIG y relatives.Parmi ces bailleurs de fonds figurent le gouvernementdu Burkina Faso ainsi que des organisationsinternationales ou intergouvernementales (PNUD,OMS, BAD, CILSS) et des organismes decoopérationmultilatérale comme bilatérale (USAID,UE, Italie, France, Pays-Bas). La mise en œuvre desprojets incombait à des organismes publics nationaux.

Résultats et impacts:

• Dans le premier cas portant sur l’alerte précoce, desspécialistes SIG ont procédé à des analyses spatialesde données climatologiques, agricoles etdémographiques pour fournir les informationsnécessaires à un système d’alerte précoce et de gestion dela pénurie alimentaire. Des cartes thématiques issuesdes analyses spatiales ont mis en évidence les zonesagricoles déficitaires. En alertant les autoritésgouvernementales suffisamment à l’avance sur lesrésultats déficitaires attendus du bilan céréalier pourla campagne agricole 1997-98, ces analyses leur ontpermis de prendre les mesures qui s’imposaient. Lesétudes réalisées au moyen d’outils SIG ont égalementpermis de prévoir avec précision les déficitscéréaliers pour la campagne agricole 2000-2001.

• Un deuxième projet couvert par l’étude au BurkinaFaso a mis en place une base de données spatialesdestinée à l’établissement d’un Schéma nationald’aménagement du territoire. Faute d’avoir été publiéeofficiellement, cette étude n’a malheureusement euqu’un impact limité. Toutefois les résultats partielsdu projet sont utilisés par des étudiants et deschercheurs. En revanche, le projet Atlas dont la basede données a été exploitée pour l’élaboration duSchéma national d’aménagement du territoire aproduits une cartographie thématique abondante,basée sur l’utilisation du SIG.

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• Afin d’appuyer l’élaboration d’un Programmed’action national de lutte contre la désertification, desanalystes en SIG ont procédé à des analysesspatiales (à l’échelle nationale, régionale etprovinciale) sur le phénomène de la désertification,et produit de nombreuses cartes thématiques, tellesque cartes de végétation, occupation du sol,ressources en eau souterraines et de surface, zonesde pâturage, démographique et socio-économique.Sur cette base, des cartes multitemporelles ont étéélaborées pour mettre en évidence les changementsau niveau des écosystèmes. Les résultats de cesanalyses ont été utilisés pour recenser les sitesprioritaires en matière de lutte contre ladésertification. Le projet a en outre permis de réunirdes spécialistes d’horizons divers et a contribué àréactiver le PNGIM, réseau national desproducteurs et utilisateurs de l’informationenvironnementale. Toutefois, on peut regretter quele Programme d’action national présenté par leBurkina Faso à la Convention des Nations Unies surla lutte contre la désertification ne comporte paslesdites cartes thématiques. On peut supposer que laconnaisance de l’existence de ces analyses et leuraccès par le public sont plutôt limités.

• La quatrième étude de cas portait surl’établissement d’une base de données à référencespatiale avec plus de 500 cartes thématiques pour lagestion des ressources aquatiques et naturelles de larégion sud-ouest du Burkina Faso, qui ont permis dereprésenter la repartition des points d’eau existantset d’en planifier de nouveaux. Cette étude, quienglobait 12 bassins fluviaux régionaux, a utilisé desimages haute résolution du satellite LANDSAT.L’analyse SIG a fait ressortir l’efficacité de l’outilpour la gestion des bassins fluviaux et a convaincule ministre en charge du secteur d’étendre le projet àl’ensemble du territoire national. La composanteSIG du projet a suscité un grand intérêt de la partd’autres ministères au Burkina Faso et des paysvoisins (Voir Annexe 4, Burkina Faso, dernier résumé).

Questions et problèmes mis en évidence par lesparticipants lors de l’exposé des études de cas durantl’atelier national:

• Les participants à l’atelier ont mis en évidence lesprincipaux motifs de préoccupation liés aux données(disponibilité, qualité et accès). Malgré les efforts duPNGIM, énormément de données sont difficiles àobtenir et à utiliser. Ce problème serait dû au faitqu’il n’existe pas de culture de la gestion del’information au sein des organismes gouverne-

mentaux. La plupart des données existantes ne sontconnues que d’un cercle restreint; cette situation setraduit par un investissement humain et financierdans la collecte de données redondantes, audétriment de la mise à jour des bases de donnéesSIG. Le PNGIM a établi une base de métadonnées en1998, dont la diffusion a malheureusement étérestreinte.

• Le SIG est principalement utilisé pour élaborer descartes numériques et, trop rarement, comme outilanalytique d’aide à la prise de décision. Aucune destrois études de cas présentées à l’atelier ne comportaitd’analyse de scénarios s’appuyant sur la simulationdes effets du changement de la valeur de variablesclés. Les analyses SIG sont souvent relativementstatiques et les analystes en SIG n’établissent pas deprojections susceptibles d’engendre une planificationet une gestion prévisionnelles.

• La contribution du milieu de la recherche aux appli-cations du SIG est insuffisante. Souvent, lesuniversités ne sont pas associées aux projets dedéveloppement et leurs connaissances scientifiquesn’interviennent pas dans les cas étudiés. Cettesituation se traduit par l’utilisation fréquente de jeuxde données périmées et limite les possibilitésd’appliquer les dernières connaissances scientifiquesà la mise en oeuvre des projets de développement.

• Bien que le PNGIM ait encouragé la communicationentre les producteurs et les utilisateurs de données, iln’existe pas de dialogue régulier entre les décideurset les analystes en SIG. Les participants à l’atelier ontdonné plusieurs explications à cette situation. Ils ontnotamment eu l’impression que les analystes en SIGmanquaient d’ouverture et travaillaient souventisolément, avec une attitude « protectionniste ». Lesdécideurs ne sont, quant à eux, pas suffisammentconscients des avantages de la technologie de SIG.

• Les participants à l’atelier ont également observé quele développement de la capacité nationale d’analyseSIG avait été animé par une « mentalité de projets »,qui a influencé la politique du développement engénéral au Burkina Faso. L’expansion des applica-tions du SIG s’est faite à partir de projets isolés aulieu d’obéir à un plan stratégique ou à une visionglobale. C’est ainsi que certaines questions institu-tionnelles et stratégiques essentielles ont été nég-ligées, notamment la production de bases de don-nées fondamentales et l’émergence d’une synergienationale autour de la gestion de l’informationgéographique.

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Aperçu des études de cas: Côte d’Ivoire

Cinq exemples d’application du SIG en Côte d’Ivoireont été préparés pour les besoins de la présente étudeet examinés lors d’un atelier national tenu endécembre 1999 à Abidjan. Il s’agit d’applications duSIG dans le cadre de projets axés sur diverses questionsstratégiques telles que: gestion du réseau routier,infrastructures de santé, gestion urbaine, gestion etimposition des parcelles d’exploitations forestière, etintégration du processus du développement régional àla politique de développement national.

Tous ces projets, exécutés entre le milieu et la fin desannées 1990, ont été réalisés par le CNTIG pour desorganismes publics nationaux (routes, santé publique,forêts, etc.). La plupart ont été financés par le budgetnational, un projet a été financé par le budget commu-nal et un autre a été cofinancé par la Banque mondiale.

Résultats et impacts:

• Dans la première étude de cas sur la gestion routière,des spécialistes SIG ont mis au point une applicationpour la gestion de l’entretien routier, y compris unebase de données spatiales et des cartes thématiquesdu réseau routier national et des points defranchissement. Plusieurs paramètres ont étéanalysés, tels que l’état de la chaussée, la date derevêtement, la construction de nouveaux points defranchissement, etc. Le système SIG a permisd’établir des critères objectifs pour la sélection desroutes nécessitant une intervention, et d’améliorer latransparence de la prise de décision dans ce domaine.La disponibilité d’un tel outil de gestion a facilité lesdiscussions entre le gouvernement et les institutionsfinancières internationales concernant les ajustementsstructurels dans le secteur des transports, notammentla privatisation de l’entretien des routes.

• Un autre outil SIG a été créé afin d’établir une baseplus équitable de programmation de l’expansion desinfrastructures de santé. Les analystes ont mis au pointun système de gestion semi-automatique comportantune base de données à référence spatiale et des cartesthématiques des localités devant bénéficier d’uncentre de santé. Ce système applique des critères telsque population, proximité des services de santéexistants, capacité financière de la localité éligible etétat du réseau routier qui la dessert. L’analyse SIG aoffert des arguments solides pour justifier lesinvestissements nécessaires à l’expansion des centresde santé villageois, a amélioré la transparence de laplanification de ces investissements, et a aidé à

comprendre que la sélection des villages devantbénéficier d’un centre de santé se ferait en fonctiondes besoins et avantages et non pas de soutienspolitiques. Les analyses SIG ont suscité un grandintérêt de la part d’autres ministères désireuxd’accroître leur crédibilité.

• Pour la mairie de Cocody, l’une des dix communesd’Abidjan, les analystes en SIG ont mis au point unoutil d’aide à la prise de décision utilisant desdonnées détaillées sur toutes les ressources foncièresadministrées par la commune, sur les contribuables etsur les activités économiques. Ce système comportaitun module de gestion fiscale permettant d’optimiseret d’automatiser les procédures d’évaluation et derecouvrement des taxes et impôts. L’analyse SIG apermis d’augmenter considérablement les recettesfiscales perçues auprès des entreprises commercialesde la commune. D’autres communes se sontintéressées de très près à cette application de l’outilSIG, et cinq d’entre elles ont lancé des projetssimilaires. Toutefois, du fait de ses retombées socio-politiques, ce projet a également suscité des réactionsnégatives de la part de certains fonctionnaires quicraignaient de perdre leur pouvoir discrétionnaire enmatière de perception et de recouvrement des taxes.

• Un outil SIG a été mis en place pour la gestion despérimètres d’exploitation forestière, en vue depermettre un calcul plus rapide et plus précis destaxes à percevoir auprès des exploitants. Lesanalystes ont dressé une carte des exploitationsforestières de l’ensemble du territoire national, ycompris une évaluation précise des limites et de lasuperficie de chaque parcelle. Ce système a permisd’optimiser la surveillance de l’état des exploita-tions, de détecter les processus de dégradation dumilieu et de garantir la prise de mesures correctivespar les exploitants. L’outil SIG a permis derationaliser et d’accélérer le calcul des taxes duespar les exploitants, ce qui a amélioré la situationfinancière du pays. En outre, cet outil a permis decorriger certaines erreurs du passé (par exemple, lesprélèvements effectués par certains exploitants à10 km des limites effectives de leurs parcelles) (VoirAnnexe 4, Côte d’Ivoire, avant dernier résumé).

• Les analystes en SIG ont établi une base de donnéesà référence spatiale ainsi que des cartes thématiquesde chaque région du pays, utilisables dans le processusde planification du développement régional, etportant sur les infrastructures socio-économiquesrégionales et sur les circonscriptions électorales. Lacomposante SIG permet aux décideurs d’établir

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divers scénarios de développement et leur fournitdes informations fiables pour lancer et exécuter desprojets de développement.

Questions et problèmes mis en évidence par lesparticipants lors de l’exposé des études de cas durantl’atelier national:

• Le SIG est utilisé principalement par le CNTIG maisaussi par quelques rares autres organismesgouvernementaux (BNETD/CCT), ainsi que par desinstituts de recherche et de formation (CRE, IGTCURAT). Les possibilités d’utilisation de l’outil SIGen dehors du CNTIG sont nettement insuffisantes,apparemment du fait de la politique de centralisationdu développement de la technologie SIG. Le CNTIGa mis au point de nombreux outils SIG pour d’autresinstitutions mais les organismes bénéficiairesmanquent souvent de personnel formé à l’utilisationde ces outils.

• Une sensibilisation accrue à la technologie del’information géographique et à ses avantagess’impose, principalement dans le secteur privé. Cedernier brille en effet par son absence sur la scène duSIG en Côte d’Ivoire, mis à part les distributeurslocaux d’équipements et logiciels.

• Le dialogue politique entre le CNTIG et les plushautes instances décisionnelles du pays a été trèsefficace. Grâce à une direction dynamique, le CNTIGa bénéficié de fonds suffisants et d’une reconnais-sance à l’échelle internationale. Le BNETD/CCT estlui aussi en communication permanente avec cesinstances.

• Toutefois, il n’existe pratiquement aucune communi-cation fonctionnelle entre le BNETD/CCT et leCNTIG. L’accès aux données est difficile, même ausein d’une même institution. Il semble qu’un senti-ment de propriété privée exercé sur les jeux dedonnées empêche ces institutions d’adopter unestratégie commune pour la mise à disposition d’unréférentiel géographique commun accessible auxdifférents utilisateurs pour des applications diverses.

• On notera que la transparence et l’efficacité accruesinhérente à l’utilisation des SIG ne sont pas toujoursbienvenues, comme l’illustre l’étude de cas sur lamairie de Cocody (Abidjan). L’utilisation de l’outilSIG a permis de multiplier par quatre les recettes dela commune en améliorant les procédures derecouvrement des taxes communales. Toutefois, bienqu’il soit opérationnel, le cadastre informatisé n’est

guère utilisé car il menace les intérêts financiers deceux qui profitaient jusque-là de la lenteur desprocédures discrétionnaires traditionnelles.

Aperçu des études de cas: Gambie

Quatre études de cas portant sur les applications duSIG en Gambie ont été préparées et examinées lorsd’un atelier national en août 1999. Ces applicationss’inscrivaient dans le cadre de différents projets:sélection de sites pour l’élimination des déchets dans larégion du Grand Banjul (GBA); aménagement duterritoire dans l’optique du développement et de laprotection de l’environnement; cartographie del’occupation des terres; mise à jour et révision duschéma directeur de la région du Grand Banjul.

Ces projets ont été exécutés entre le milieu et la fin de1990 par des organismes publics. Ils ont été financés pardiverses sources, y compris un organismegouvernemental (the National EnvironnementalAgency), des organismes d’aide bilatérale (USAID etGTZ), et une organisation internationale (FAO).

Résultats et impacts:

• Dans la première étude de cas, les analystes en SIGont établi une base de données intégrée à référencespatiale de la région du Grand Banjul, qui a été utiliséepour recenser les sites susceptibles d’accueillir desinstallations de traitement des déchets. L’équipe deprojet a déterminé des critères de sélection des sites eta récolté des données pertinentes auprès de plusieursinstitutions, données qui ont servi à exclure certainssites (par ex., zones inondables, zones exposées aulessivage, zones situées à moins de 300 m d’unétablissement humain, etc.). Des inspections sur placedestinées à comparer les résultats des analyses SIG àla réalité ont été effectuées. Ces inspections ontpermis de faire une découverte inattendue: certainssites potentiels de traitement des déchets étaient enfait des établissements humains. Il a été établi que letype de transactions foncières qui avaient permis lacréation de ces établissements provenaient desautorités coutumières dont les actes d’attribution deterrains ne sont pas pris en compte parl’Administration. Cette découverte a incité lespouvoirs publics à entreprendre un changementd’orientation afin d’intégrer les sous-systèmescoutumiers d’affectation des terres dans le systèmeofficiel de gestion foncière.

• Dans la deuxième étude de cas, il s’agissait d’utiliserle SIG pour élaborer des modèles d’adéquation de

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parcelles spécifiques à différents types de culture. Cesmodèles ont été créés en intégrant des donnéespédologiques à des données sur le climat, sur leszones agro-écologiques et sur les systèmes de culture.L’outil d’analyse SIG ainsi mis au point permetd’élaborer des cartes d’adéquation des terres àdifférentes cultures dans n’importe quelle partie duterritoire national. Des recommandations de principevisant à améliorer l’efficacité de l’utilisation desressources foncières limitées ont été élaborées etsoumises pour adoption.

• Des analystes de la National EnvironnementalAgency ont utilisé des analyses SIG pour créer unebase de données nationale intégrée sur l’occupation du solen Gambie, laquelle a servi de référence pour suivreles changements d’occupation des terres dansl’ensemble du pays, évaluer leurs implications, etorienter le développement en conséquence. La basede données à référence spatiale et les cartesd’occupation du sol ont aidé à améliorer le niveau desensibilisation aux applications SIG en Gambie.L’outil SIG a suscité l’intérêt du Department ofForestry (ministère des Forêts), qui a utilisé cesdonnées pour réaliser un inventaire forestier na-tional. De même, des données numériques ont étéutilisées par le Programme alimentaire mondial desNations Unies (PAM) pour évaluer les besoins d’aidealimentaire et établir une stratégie relative à ladistribution de cette aide.

• Dans le cadre du processus de révision etd’actualisation du schéma directeur de la région duGrand Banjul, des études SIG ont été utilisées pourréaliser une carte d’utilisation des sols de la région. Larégion du Grand Banjul est non seulementl’agglomération la plus étendue de Gambie maisaussi celle qui connaît l’expansion la plus rapide,avec une population estimée à plus d’un demi-million d’habitants d’ici 2005. Des spécialistes SIGont identifié, rassemblé et intégré les jeux de donnéespertinentes. Ce travail a permis d’établir un planpour satisfaire la demande de logements etd’infrastructures de cette population en plein essor.Les conclusions de l’analyse SIG ont notammentdébouché sur une nouvelle désignation desprincipales zones d’affectation du sol. Toutefois, cesensembles de données n’ont pas été mis à la disposi-tion du public (Voir Annexe 4, Gambie, dernierrésumé).

Questions et problèmes mis en évidence par lesparticipants lors de l’exposé des études de cas durantl’atelier national:

• Étant donné qu’en Gambie, le développement de latechnologie SIG en est encore à ses débuts, lesparticipants à l’atelier ont estimé qu’il était importantd’aider ce pays à renforcer ses capacités nationales.La NEA (National Environmental Agency) est unacteur clé mais le secteur privé ne contribue pasencore aux activités opérationnelles liées à l’utili-sation du SIG ni à la formation dans ce domaine.

• Il semble que le dialogue politique se limite auniveau technique, c’est-à-dire entre les techniciens etles décideurs de niveau intermédiaire. Il imported’élargir ce dialogue aux plus hauts niveaux de laprise de décision. La direction de la NEA est disposéeà accueillir des réunions du SIE-Afrique afin derenforcer ce dialogue dans la sphère de l’élaborationdes politiques.

DISCUSSION: IMPACT DES ANALYSES SIG SUR LESPOLITIQUES DE PLANIFICATION ET DE GESTION DEL’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST

Étant donné que dans nombre de pays d’Afrique del’Ouest, le développement des SIG n’est pas très avancéet que les décideurs de ces pays sont relativement peuconscients des avantages de cette technologie, il n’estguère surprenant que les impacts de l’analyse SIG sur laplanification et la gestion de l’environnement soientdemeurés peu spectaculaires. Des impacts importantsont néanmoins été observés et rapportés grâce aux étudesde cas, aux entrevues et aux ateliers d’un jour. Nous lesprésentons ici en trois catégories: impacts prévus,impacts opportunistes et effets multiplicateurs. (Pour plusde détails, consulter les études de cas à l’Annexe 4.)

Impacts prévus

1. Les analyses SIG ont notamment permis d’identifieret d’orienter l’action du gouvernement en matièrede planification et de gestion de l’environnement.• Au Burkina Faso, l’analyse SIG entreprise au titre

du programme d’alerte précoce a permis de faireun bilan prévisionnel précis avant la fin de lacampagne agricole 1997/98, donnant ainsi letemps aux autorités de prendre les dispositionsnécessaires. Les estimations effectuées à l’aide del’outil SIG se sont révélées plus fiables que lesprojections sur le terrain, ce qui a contribué à

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renforcer la confiance de la sphère politique danscette technologie.

• Le SIG a également fait ressortir l’importancecruciale de l’aménagement des bassins fluviaux;c’est ainsi qu’un programme régional du sud-ouest du Burkina Faso à été étendu à l’ensembledu territoire national avec l’apport du SIG.

• Le SIG a été utilisé pour: sélectionner les sitessusceptibles d’accueillir des installations detraitement des déchets (Gambie); renforcer lagestion des forêsts (Gambie); suivre les processusde dégradation de chaque périmètre d’exploitationforestière et les actions entreprises par lesconcessionnaires pour y remédier (Côte d’Ivoire);établir une stratégie relative à la distribution del’aide alimentaire (Gambie); et identifier les sitesnécessitant des mesures immédiates de lutte contrela désertification (Burkina Faso).

2. Autre résultat des analyses SIG: l’amélioration dela précision et de l’efficacité des opérationsgouvernementales. Des réformes ont souvent étéguidées par des programmes d’ajustement structurel.• Les informations précises fournies par une étude

SIG sur l’activité économique dans les limitesterritoriales d’une commune ont permis à cettedernière de rationaliser et d’accélérer sesprocédures de recouvrement des taxes dues sur lesactivités commerciales (Côte d’Ivoire).

• L’introduction d’un outil SIG a permis d’optimiserla gestion du secteur forestier par l’Etat en Côted’Ivoire, et par la même occasion a dissipé laméfiance que nourrissaient les concessionnairesvis-à-vis des méthodes de taxation appliquées parle gouvernement. L’outil SIG a contribué aurèglement des conflits liés à la délimitation desparcelles d’exploitation forestière: autrefois, leslimites de ces parcelles étaient estimées sur dupapier millimétré, et l’imprécision de ces mesuresétait une source de confusion et de conflit. Le SIGa également permis d’obtenir des statistiquesprécises et pertinentes sur le cubage du boisprélevé, ce qui a permis d’accélérer le calcul et lerecouvrement des taxes dues par les exploitants.L’accélération du recouvrement de l’impôt (dont lecalcul prenait autrefois 2 à 3 ans) a contribué àaméliorer la situation financière du pays. De plus,l’analyse SIG a aidé les autorités à procéder à unedistribution plus équitable des taxes perçuesentre les différents bénéficiaires locaux, un

exercice jusque-là très difficile pour les parcellesà cheval sur plusieurs entités administratives(Côte d’Ivoire).

3. L’outil SIG peut également contribuer à améliorerla transparence du processus décisionnel public.• Une information plus complète a permis d’établir

et d’appliquer des critères objectifs de sélectiondes routes ayant besoin d’entretien, ce qui a con-tribué à améliorer la transparence dans la plan-ification de l’entretien des routes (Côte d’Ivoire).

• Les études SIG permettent de mieux justifier lesdemandes de construction de nouveaux centres desanté et aident à comprendre que la sélection desvillages se fera désormais sur la base des besoinset avantages, et non pas en fonction d’influencespolitiques (Côte d’Ivoire).

• La disponibilité d’informations plus précises sur lasuperficie, les limites et l’état des parcelles d’ex-ploitation forestière a fourni une base plus équit-able pour la gestion de ces exploitations, y com-pris le calcul des taxes à percevoir (Côte d’Ivoire).

4. L’analyse SIG peut aussi aider à établir un réseaunational de professionnels de l’informationgéographique et à promouvoir le dialogue politique,deux activités qui renforcent la gestion publique del’environnement.• Les résultats des analyses SIG qui ont servi à la

préparation d’un plan d’action national de luttecontre la désertification ont incité les fonctionn-aires du gouvernement à réactiver le PNGIM, unréseau de producteurs et d’utilisateurs del’information environnementale au Burkina Faso.

• Les études SIG effectuées pour identifier les sitessusceptibles d’accueillir des installations detraitement des déchets dans la région du GrandBanjul, en Gambie, ont réuni des institutions quitravaillaient jusque-là isolément, y compris laNational Environmental Agency, les conseilsmunicipaux et le Department of Land andSurveys.

Impacts opportunistes

Il arrive que les impacts des analyses SIG sur lespolitiques soient indirects et inattendus. En Gambie, parexemple, l’inspection de sites qu’une analyse SIG avaitidentifiés comme pouvant convenir à l’établissement

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d’installations d’élimination des déchets, a révélé quecertains de ces sites étaient en fait des établissementshumains. Les habitants de ces zones avaient en effetreçu ces terrains des autorités coutumières et ces trans-actions n’avaient pas été enregistrées par l’administra-tion foncière. Ces constats ont incité la National Envi-ronmental Agency à proposer que les attributions deterrains faites par les autorités coutumières soientprises en compte dans les régistres fonciers de l’Ad-ministration. Cette proposition a abouti à un projet delégislation qui a été soumis au gouvernement pourexamen.

Effets multiplicateurs

Il n’est pas rare qu’une analyse SIG effectuée pour unprojet ait des effets multiplicateurs en suscitant ungrand intérêt de la part d’autres ministères et même depays voisins. Ainsi, les décideurs deviennent plusconscients des avantages de la technologie SIG et del’utilisation de ces applications à l’élaboration et lamise en oeuvre des politiques.

• Une base de données à référence spatiale et descartes au 1/500 000e des ressources en eau de larégion, couvrant 12 bassins fluviaux au sud-ouest

du Burkina Faso, ont attiré l’attention sur lesapplications de la technologie SIG non seulement àl’intérieur du pays mais aussi au-delà des frontières,et sont utilisées aujourd’hui par des pays comme laCôte d’Ivoire, le Mali et le Togo pour planifier desprojets d’aménagement des bassins fluviaux.D’autres ministères du Burkina Faso font appel auxSIG pour leurs activités dans la région, y compris leministère de la Santé (lutte contre la trypanosomiase)et le ministère des Ressources animales.

• En Côte d’Ivoire, l’outil SIG mis au point pour leministère de la Santé publique pour faciliter laplanification des investissements dans de nouvellesinfrastructures sanitaires a suscité énormémentd’intérêt. D’autres ministères, notamment leministère chargé du réseau routier national, ontcommandé des outils similaires d’aide à la décision.

• La base de données urbaines à référence spatiale miseen place pour la mairie de Cocody a incité d’autrescommunes de Côte d’Ivoire, notamment à Abidjan(Yopougon, Treichville) et ailleurs (Daloa, San Pedro,Mafféré) à adopter des outils similaires pourl’aménagement de leur territoire.

CONCLUSIONS

Dans cette section, nous commencerons par situer lesconclusions des études de cas par rapport au cadreconceptuel de la présente étude. Ensuite, nous tireronsun certain nombre de conclusions relatives à l’utilisationdu SIG en Afrique de l’Ouest et aux impacts politiquesassociés. Et pour finir, nous présenterons desrecommandations visant à renforcer la contribution duSIG à l’optimisation de la planification et de la gestionde l’environnement dans la région.

LES CONCLUSIONS DES ÉTUDES DE CAS DANSLA PERSPECTIVE DU CADRE CONCEPTUEL

Selon le cadre conceptuel de la présente étude, l’impactde la technologie SIG sur l’élaboration des politiquesdépend de trois facteurs clés: le niveau desensibilisation des décideurs à l’outil SIG et à sesavantages potentiels; l’existence d’une demande deproduits et services informationnels et l’ampleur decette demande; et enfin, l’existence, dans le pays

considéré, d’une politique de gestion de l’information àréférence spatiale et des capacités techniques requises.

Niveau de sensibilisation. L’examen des conclusionsdes études de cas révèle que les trois pays considérés ensont aux premiers stades de l’application de l’analyseSIG et que, globalement, le niveau de sensibilisationdemeure faible: il varie d’un pays à l’autre et sembledépendre généralement du développementéconomique.

Bien que le niveau de sensibilisation semble plus élevéen Côte d’Ivoire que dans les deux autres pays étudiés,on constate un cas de volonté politique insuffisante derendre les SIG pleinement opérationnels. Par exemple,la mise en place d’une base de données à référencespatiale pour le recouvrement des taxes communales,l’affectation des terres et la gestion cadastrale dans lamairie de Cocody à Abidjan a connu un arrêt de son

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exploitation par suite de conflits d’intérêt liés à sonutilisation.

Demande en outils, produits et servicesinformationnels. L’existence d’une demande en outils,produits et services informationnels est directementliée au niveau de sensibilisation de la communauté desutilisateurs. Les conclusions des études de cas révèlentqu’une telle demande existe bien dans les paysconsidérés mais qu’elle ne reflète pas l’ampleur etl’importance des besoins nationaux. Par exemple, denombreux secteurs ne recourent pas encore à latechnologie de l’information géographique pour laplanification et la gestion. À l’exception de la Côted’Ivoire, les applications du SIG sont plutôt rares dansnombre de secteurs importants comme la santépublique. (Des outils SIG sont utilisés dans le cadre dela recherche sur la trypanosomiase et ses vecteurs auBurkina Faso, mais pas encore dans le cadre de laplanification et du suivi des actions de santé publiquedu gouvernement).

La plupart des analyses SIG sont effectuées à lademande d’organismes gouvernementaux nationaux etd’aide internationale. L’apport du secteur privé estmarginal, se limitant le plus souvent à la fourniture dematériel voire, occasionnellement, de logiciels et decours de formation. Le secteur privé ne fournit querarement de services d’information géographique. EnGambie, on considère actuellement qu’il ne vaut pas lapeine d’investir dans le marché des SIG. Au BurkinaFaso, des consultants indépendants sont apparus sur lemarché, mais les sociétés bien implantées sont rares. Lapremière société privée fournissant des services SIG etde télédétection a été établie en 1993 mais elle restaitrécemment encore la seule2 à concentrer toutes sesactivités sur ce secteur de la géomatique et de latélédétection. Les autres intervenants sont soit rattachésà des organismes de formation, soit engagés dans desactivités auxiliaires.

En Côte d’Ivoire, il semble que le CNTIG ait en quelquesorte monopolisé le marché de l’informationgéographique par son audience, limitant ainsi lesinitiatives privées dans ce domaine. Quelques autresservices administratifs ont la capacité de fournir desservices en géomatique, mais il est rare que desentreprises privées concentrent leurs activités sur lesservices SIG.

L’insuffisance des ressources humaines requises pourassurer une utilisation productive des outils SIG est l’undes principaux facteurs de limitation de la demande.Dans deux des trois pays étudiés (Côte d’Ivoire etGambie), les bases de données à référence spatiale misesen place par les institutions nationales phares en matièrede SIG (CNTIG et NEA respectivement) pour des clientsdu secteur public (DPFIR en Côte d’Ivoire et DPPH enGambie) n’ont pas pu être exploités directement parleurs commanditaires, faute de formation d’effectifssuffisants en nombre pour leur utilisation.

Existence d’une politique en matière d’information àréférence géographique et spatiale. Logiquement,l’établissement, à l’échelle nationale, de règles et normesopérationnelles devrait aller de pair avec l’expansion dela technologie de l’information géographique. Toutefois,après plus de dix années d’utilisation des outils SIGdans les pays étudiés, les initiatives nationales visant àrenforcer la gestion de l’information à référencegéographique et spatiale ne répondent de loin pas auxattentes.

Aucun des pays considérés n’a adopté de politiqueofficielle pour orienter les activités dans le domaine del’information à référence spatiale. Il existe des comitésnationaux - le PNGIM au Burkina Faso, le CNTIG enCôte d’Ivoire, et le Groupe de travail SIE en Gambie-qui fonctionnent plus ou moins bien. Quelquesproduits et outils de base ont été mis au point danschaque pays: un système de classification et une sériede bases de données topographiques au Burkina Faso;plusieurs bases de données SIG (topographiques etthématiques) en Côte d’Ivoire; et une base de donnéesà référence spatiale pour la région du Grand Banjul,ainsi qu’une base nationale de données surl’occupation du sol. Bien qu’il semble exister unconsensus (dans les milieux familiarisés avec lesactivités SIG) sur l’utilisation de ces produits commeréférence normalisée, aucun des pays considérés n’aadopté une réglementation pour encourager leurutilisation généralisée.

Cette absence de politiques établies constitue unobstacle de taille. Par exemple, au Burkina Faso, il y atrès peu de temps encore, nombre d’organismesgouvernementaux (y compris des membres duPNGIM) continuaient à numériser des cartes papierpour avoir des fichiers numériques de certaines cartes

2. Un centre universitaire privé spécialisé en géomatique et en télédétection,le Centre SIGET-A vient de voir le jour à Ouagadougou.

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du pays, malgré la mise en place de bases nationales dedonnées topographique avec 1:1 000 000e et 1:200 000e

comme échelles de référence. Il semble,malheureusement, qu’il faudra attendre que les

applications SIG se généralisent pour que lesgouvernements commencent à porter à ce secteur depolitique toute l’attention qu’il mérite.

RECOMMANDATIONS

Une action s’impose dans les trois pays étudiés et, trèsprobablement, dans d’autres pays de la région sub-saharienne, pour instaurer des conditions de basepropres à optimiser la contribution des SIG àl’élaboration des politiques. Nous avons retenu sixrecommandations majeures, allant de la sensibilisationà la valeur et à l’utilité du SIG à l’amélioration del’accès à l’information. Ensemble, cesrecommandations constituent une solide base deprogrès si elles sont mises en oeuvre.

1. Sensibilisation à la valeur et à l’utilité du SIG. Lapremière condition à remplir pour optimiser lacontribution du SIG à l’élaboration des politiquesconsiste à sensibiliser davantage les utilisateurspotentiels à la valeur et à l’utilité des analyses SIG. Ilest généralement admis que pour améliorer etréformer les politique, un soutien politique de hautniveau est indispensable. Il en va de même de latechnologie SIG: les instruments de ce soutienpeuvent revêtir la forme de briefings et d’ateliersdonnant aux dirigeants (à tous les niveaux dugouvernement) l’occasion de mieux comprendre lescartes thématiques de synthèse et les analysesélaborées et présentées par les spécialistes. Il pourraitaussi se révéler utile que les décideurs associent desspécialistes SIG aux discussions portant sur desoptions stratégiques. Les résultats d’analyses SIGpeuvent être incorporés dans les rapports annuelsdes agences chargées de la gestion del’environnement et des ressources naturelles, dans lesrapports nationaux et locaux sur l’état del’environnement, ainsi que dans les rapportsnationaux et sous-régionaux destinés aux conven-tions internationales et aux bailleurs de fonds. Onpourrait aussi envisager la création de groupesd’utilisateurs du SIG pour tester les nouvellestechnologies, discuter les études récentes et leurutilisation, partager les opportunités d’emploi etaider à développer la contribution des SIG à larésolution des problèmes du milieu. À long terme, il

faudra introduire le SIG dans les universités etautres programmes de formation, afin de donner àcelles et ceux qui suivent des études commerciales,en sciences de l’éducation et dans les autres secteursde la science la possibilité de découvrir l’utilité et lavaleur de cet outil.

2. Renforcer le processus de dialogue politique. Le proces-sus visant à encourager et améliorer le dialogueentre les décideurs et les spécialistes SIG devrait êtrerenforcé dans les trois pays étudiés. Idéalement, ceprocessus devrait s’amorcer à la faveur d’uneoption stratégique à faire ou par l’évaluation d’unepolitique en vigueur ou le bilan d’une action mise enœuvre. De cette façon le processus est pris en mainpar les utilisateurs. Le processus peut être amorcé àune échelle locale d’intervention de l’Etat, voire auniveau d’une exploitation agricole, d’une zoneforestière ou d’une pêcherie côtière.

En outre, ce processus devrait partir de la base: lademande risque de s’orienter à faux si l’orientation etla portée de la collecte et de l’analyse de données sontdéterminées au sommet et simplement imposées à labase. Les fonctionnaires gouvernementaux de niveauintermédiaire, qui sont véritablement les utilisateursultimes au quotidien, devraient avoir des consulta-tions précoces et fréquentes avec les scientifiques etles spécialistes SIG chargés de réunir les jeux dedonnées et de générer les produits.

Le dialogue politique aura de fortes chances de serenforcer s’il est appuyé par une législation participa-tive amenant toutes les parties à s’impliquer dans lesdécisions affectant leurs conditions économiques etleur bien être social et écologique. Ce dialoguedevrait être quadri-directionnel et associer la sociétécivile, les scientifiques, les spécialistes SIG et lesdécideurs. Pour parvenir à un dialogue politiqueoptimal, la société civile doit avoir les moyens detenir le gouvernement pour responsable de sesdécisions et de ses actes. Il devrait exister des incita-

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tions et des mécanismes permettant d’associertoutes les parties et groupes intéressés à la discus-sion et au débat sur les politiquesenvironnementales et leur application.

Ces incitations et mécanismes pourraient se trouverou être créées dans le contexte de procédures tellesque l’évaluation de l’impact sur l’environnement, lasurveillance de l’utilisation des terres et le compterendu, les ressources en eau et l’accès aux terres etpropriétés communales. Les ressources naturellesconstituent souvent le principal moyen d’existencedes populations d’Afrique de l’Ouest, et les analysesSIG ont un rôle essentiel à jouer car elles permettentde connaître et de documenter l’étendue et l’état deces ressources. L’outil SIG peut aussi se révélerextrêmement précieux pour appuyer la prise dedécision relative à l’affectation des ressourcesfinancières et autres aux divers secteurséconomiques, y compris la santé, les transports, lestélécommunications, l’éducation et le développementénergétique.

3. Établir des politiques nationales d’information à référencespatiale. Tous les pays africains devraient établir despolitiques nationales de gestion de l’information àréférence spatiale. Ces politiques devraient s’attaqueraux problèmes, questions, enjeux et défis majeurs liésà l’information à référence spatiale, et aux moyens dela développer, d’y accéder et de l’utiliser.

Parmi les problèmes les plus fréquents et les plusurgents figurent la nécessité de définir des objectifsstratégiques pour améliorer l’accès à l’information etau partage de cette information. Dans de nombreusesrégions d’Afrique, les gouvernements possèdentl’essentiel des informations sur l’étendue et l’état desressources naturelles, notamment sur les ressources àvaleur marchande appartenant à l’État, telles que lebois et les minéraux. Ainsi, énormémentd’informations sur l’état des ressources naturellesafricaines sont considérées comme du domaineréservé de l’Etat et leur accès strictement limité.

Il n’existe aucune explication logique au fait quel’information sur les politiques relatives à la gestiondes ressources naturelles ne puisse pas être traitée aumême titre que toute autre information d’importancenationale et internationale comme les statistiqueséconomiques et les échanges commerciaux. Certainesstatistiques nationales et leurs données connexes -concernant les ressources naturelles aussi bien qued’autres secteurs économiques - sont véritablementdu domaine réservé de l’Etat et un pays n’aurait

aucun intérêt à élargir l’accès à ce typed’information. Toutefois, la plupart des données surles ressources naturelles, jalousement conservéespar certains gouvernements africains, peuvent etdevraient être plus largement diffusées, à l’instardes statistiques économiques et commerciales.

Un autre point crucial pour la politique nationale del’information à référence spatiale est l’établissementde règles déterminant des normes et protocoles decollecte, de stockage, d’identification et d’intégrationdes données. En outre, les décideurs devraientréfléchir à des questions telles que: la propriété, laconfidentialité et le secret des données, la protectiondu droit d’auteur et autres droits de propriétéintellectuelle, la documentation des données et ladiffusion des données initiales, par exemple lesdonnées et cartes servant à produire de nouvellesanalyses. La politique relative à l’informationgéographique pose un autre problème difficile:comment financer la mise en place et la gestion debases de données fondamentales?

Chaque pays abordera ces questions à sa manière. Ilest essentiel que chaque pays ou groupe de payspartenaires établisse des règles ou des méthodesuniformes à cet égard et les applique ensuite de façonà optimiser la diffusion de l’information - y comprisl’élaboration et l’utilisation de données, ainsi que leuraccès - en appui à la prise de décision publique. Cesrègles et ces méthodes uniformes devraient êtrecontinuellement revues, étudiées et révisées, sinécessaire.

4. Renforcer les capacités locales. La nécessité de renforcerles capacités locales en matière de SIG a été soulignéepar les participants aux ateliers nationaux organisésconjointement à cette étude. Le renforcement descapacités a été considéré comme une composanteessentielle de l’élaboration des stratégies nationalesen matière de SIG.

Les participants à l’atelier du Burkina Faso ontrecommandé la formation d’une masse critiqued’analystes en SIG afin de supprimer la «barrièred’isolement» à laquelle se heurte la nouvellegénération de spécialistes. L’atelier de Banjul arecommandé que la capacité SIG bénéficie d’une plusgrande attention de la part du gouvernement et desmilieux de l’éducation.

Historiquement, nombre de pays africains ontconsidéré le SIG comme une fonction et uneresponsabilité du gouvernement central et ont

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cherché à centraliser au sein du gouvernementtoutes les capacités nationales de SIG ou la plupart.L’expérience a montré que cette approche est moinsefficace qu’une stratégie décentralisée, à savoir unsecteur privé puissant, doté d’une capacité élargie enmatière de SIG, notamment au sein des universités etdes entreprises privées. (Voir plus haut, larecommandation concernant la nécessité de renforcerle dialogue politique.) Ainsi, les initiatives visant àrenforcer les capacités nationales en matière de SIGdevraient être aussi larges que possible et inclure lesecteur privé parmi ceux qui bénéficieront d’uneformation et qui offriront des services de formation etde renforcement des capacités.

(On notera toutefois qu’une fonction essentielle quidoit absolument relevée de la responsabilité desgouvernements nationaux, c’est , l’élaboration lagestion et la maintenance de bases de donnéesfondamentales. On peut envisager de confier à desconsultants privés la collecte et la compilation desdonnées, mais le gouvernement doit établir lui-mêmeles règles et les normes relatives aux types dedonnées à collecter, aux méthodes et moyens decollecte, à la fréquence de collecte, à la descriptiondes données, etc.)

Le renforcement des capacités ne saurait se limiter àdes cours de formation et des programmes éducatifsofficiels. Il serait possible de renforcer les capacitésnationales par d’autres moyens, notamment enencourageant la création d’associations d’experts,ainsi qu’en établissant des ONG et des centres derecherche utilisant l’outil SIG pour des recherchesstratégiques et des activités de plaidoyer, parexemple concernant la gestion des ressourcesnaturelles. Ces initiatives élargies de renforcement

des capacités constitueraient également un outil desensibilisation à la valeur et à l’utilité des SIG, surlaquelle porte une autre recommandation importantede la présente étude (Voir plus haut).

5. Élargir l’accès aux informations à référence spatiale.Les résultats des analyses SIG—y compris les basesde données, les cartes thématiques et les études—devraient être mis à la disposition du public parl’intermédiaire des médias, par des circuits réguliersde commercialisation et de distribution, publics etprivés, et, de plus en plus, par Internet. Un accès plusouvert aidera à renforcer le processus de dialoguepolitique en exigeant, de la part des décideurs, uneplus grande transparence dans leurs décisionsrelatives aux ressources: affectation, concessions,recettes de l’exploitation et utilisation.

6. Continuer à étudier l’utilisation des SIG dans l’élaborationdes politiques. Chaque pays africain devrait effectuerune étude périodique du développement et del’utilisation du SIG, en tenant compte des intérêts dupublic, du gouvernement, des entreprises, des ONG,des universités et autres parties concernées. Ilconviendrait en outre que d’autres pays africainsentreprennent des études de cas sur l’utilisation desSIG dans l’élaboration des politiques, afin d’élargir leréseau des utilisateurs et des spécialistes des SIG.Par exemple, dans notre analyse des études de cas,nous n’avons pas réussi à trouver de réponseconvenable à la question suivante, «ce projet aurait-ilpu atteindre son objectif sans la composante SIG? »SIE-Afrique, une ONG africaine créée récemment,pourrait jouer un rôle précieux en encourageantl’étude et l’utilisation du SIG et en accueillant desateliers et des séances d’information sur les applica-tions réussies, à l’intention des décideurs.

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Annexe 1. MACRO-CRITÈRES

Les macro-indicateurs incluent le niveau de conscience de l’opportunité que représente le SIG au plan national,ainsi que l’offre et la demande en outils, produits et services informationnels durant la décennie écoulée.

Niveau de conscience de l’opportunité que représente le SIG

• Nombre de personnes formées à l’utilisation du SIG (niveau stratégique et niveau opérationnel).

• Nombre de manifestations importantes en rapport avec les SIG (conférences, séminaires et ateliers).

• Nombre de centres de formation en SIG dans le pays.

• Répartition géographique des spécialistes en SIG dans le pays.

• Nombre de publications régulières se rapportant aux SIG et leurs commanditaires.

• Nombre connu de décideurs favorables, non favorables, voire hostiles aux SIG.

Offre et demande en outils, produits et services informationnels

Caractéristiques de la demande:

• Principaux utilisateurs de produits SIG dans le pays(15 à 20 utilisateurs clés).

• Combien de fois les décideurs ont-ils demandé une analyse SIG pour des besoins de politique et de gestionopérationnelle: au sein des organismes gouvernementaux, des organisations internationales, des ONG et du secteurprivé?

• Combien de fois un bailleur de fonds a-t-il été l’instigateur d’analyses SIG ou de produits informationnels?

Caractéristiques de l’offre:

• Évaluation de la capacité des centres SIG existants à satisfaire la demande?

• Combien de services SIG (centres, laboratoires, lieux de formation, etc.) y a-t-il dans le pays: au sein des organismesgouvernementaux, des organisations internationales, des ONG et du secteur privé?

• Quelle est la durée moyenne des projets de développement menés à bien ces dix dernières années?

• Combien de projets ont été terminés dans les délais et combien ont eu du retard? Quel est le retard moyen et quel en sontles causes majeurs?

• Au moment de l’enquête, combien de projets étaient en cours et combien avaient été prévus et approuvés pour exécutionen 1999?

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 21

Annexe 2. MICRO-CRITÈRES

Les micro-indicateurs recèlent énormément de détails sur des projets SIG particuliers, y compris les aspectstechniques, les impacts des SIG et le processus de dialogue politique.

Composante SIG• Introduction de la composante SIG, son but dans le cadre du projet: Brève description des technologies et des

processus utilisés. Ressources humaines (personnel local, experts étrangers, les deux)?

• Cette composante a-t-elle été mise en œuvre ou suggérée par un donateur? Un décideur national? ou un (des)analyste(s) SIG?

• Contributions. Quels organismes ou partenaires ont apporté une contribution, notamment sous forme de données?

• Résultats. Quel type de produit a été préparé et comment a-t-il été utilisé dans le cadre du projet et au-delà?

Impact des analyses SIG• Le projet aurait-il pu atteindre son but sans la composante SIG?

• A quelle amélioration ou à quel(s) résultat(s) particulier(s) la composante SIG a-t-elle abouti?

• Le résultat de la composante SIG a-t-il été atteint ou l’analyse SIG opérée avec l’expertise existante ou lerenforcement des capacités en SIG a-t-il été une composante essentielle du projet?

• Comment la composante SIG est-elle utilisée depuis l’achèvement du projet?

• Le produit SIG proprement dit a-t-il affecté les pratiques de gestion ou un aspect quelconque des politiques dedéveloppement? Comment?

• Dans quel domaine des changements sont-ils intervenus et se sont-ils traduits par de nouveaux comportements,de nouvelles réglementations ou de nouvelles lois?

Dialogue politique• Y a-t-il eu des consultations entre les bénéficiaires du produit et l’analyste (les analystes) SIG durant la phase de

formulation du projet? Comment se sont-elles déroulées? Ont-elles été demandées par l’analyste (les analystes)SIG, se sont-elles imposées en tant que passage obligé du processus d’évaluation des besoins des utilisateurs, ouétaient-elles obligatoires (par ex., imposées par une directive de politique propre au pays)?

• Les analystes ont-ils été informes de l’usage qui a été fait des produits générés par la composante SIG?

• D’autres types de produits ont-ils été demandés par le client à l’issue de consultations avec l’analyste/lesanalystes à la suite de l’utilisation satisfaisante du produit initial?

• Le dialogue se concentre-t-il sur les produits (résultat) ou englobe-t-il des questions stratégiques?

• Des réformes de politique ont-elles été entamées suite à l’analyse SIG? Ces propositions ont-elles été acceptées?Sinon, pourquoi?

• Le client rend-il régulièrement visite au service SIG? L’analyste communique-t-il ses nouvelles conclusions auclient?

• Le dialogue politique entre le client et les analystes doit-il être renforcé?

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22 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Annexe 3. LISTE DES EXPERTS NATIONAUX,COORDONNATEURS ET MEMBRES DE L’ÉQUIPE DEPROJET

Équipe de projet• Dan Tunstall, WRI

• Jake Brunner, (initialement chez WRI, présentement chez Conservation International)

• André Bassolé, Consultant et Président du Conseil d’Administration, SIE-Afrique (Coordonnateur régional desÉtudes de cas SIG)

Équipe /Experts nationaux

Burkina Faso

• Frédéric Ouattara, Directeur de la météorologie nationale

• Nestor Compaoré, Chef de l’Unité SIG, Direction Régionale de l’Hydraulique des Hauts-bassins, Bobo-Dioulasso

Côte d’Ivoire

• Anzoumana Koné, Chef du Département de géomatique, CNTIG

• Comité National de Télédétection et d’Information Géographique (CNTIG)

Gambie

• Ndey-Isatou Njie, Coordonnatrice de l’équipe nationale

• Abdoulie Manneh, Agent de programme, EIS, National Environment Agency

• Boubacar Barry, Consultant indépendant

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Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

BURKINA FASO

Titre : ALERTE PRÉCOCE ET GESTION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE À L’ISSUE DE LA CAMPAGNEAGRICOLE 1997/1998 AU BURKINA FASO

• Organisme bénéficiaire : Composante nationale ducentre AGRHYMET pour le Burkina Faso (Directionde la Météorologie Nationale, Direction des Étudeset de la Planification et Direction des ProductionsVégétales du Ministère de l’Agriculture, Directionde l’Aménagement Pastoral et du Foncier duMinistère de l’Élevage, Direction de l’Inventaire desRessources Hydrauliques du Ministère de l’Eau et del’Environnement.)

• Organisme responsable : Centre AGRHYMET

• Bailleur(s) de fonds : CILSS, OMM, USAID, ITALIE,FRANCE, PAYS-BAS

• Date de mise en route : 1996

• Date d’achèvement : 1997

• But et objectifs du projet : Renforcer les systèmesnationaux d’alerte précoce en développant desinstruments de suivi de la campagne agricole et de lasituation alimentaire.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Traiter et analyser les informations contenues dansplusieurs bases de données (climatologiques,agricoles, imageries satellite, donnéescartographiques, démographiques) afin de pouvoir

fournir les informations nécessaires aux systèmesd’alerte précoce.

• Principales contributions du projet : Simulation dubilan hydrique, répartition du bilan céréalier aveclocalisation des zones déficitaires, estimation précisede la production céréalière avant la fin de lacampagne agricole, afin de donner le temps augouvernement de prendre les mesures quis’imposent. (Plan d’opération d’urgence en 1997/1998).

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Un impactpositif est visible au niveau des décideurs (nationaux,régionaux) et des bailleurs de fonds, qui sont de plusen plus conscients des avantages de la technologieSIG et de plus en plus confiants dans les prévisionsdu système national d’alerte précoce. Grâce à laspatialisation des résultats des analyses SIG, qui apermis de localiser les zones à risque alimentaire et,plus particulièrement, grâce à la mise à dispositiond’informations précoces (avant la fin de lacampagne agricole), les autorités ont été en mesured’établir un plan national d’opération d’urgencepour l’approvisionnement alimentaire. D’autresimpacts sont attendus, notamment sur la politiqued’information. Le système a également permis deprévoir un déficit futur (2000-01) de la productionalimentaire avant la fin de la saison de croissance.

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24 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Titre : LE PROJET ATLAS DU BURKINA FASO ET LE SCHÉMA NATIONAL D’AMÉNAGEMENT DUTERRITOIRE

d’aménagement du territoire, notamment dansl’illustration des contraintes, des potentialités et desdisparités des ressources naturelles du pays.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Production de fascicules pour illustrer la partie« diagnostic » de l’esquisse du SNAT (SchémaNational d’Aménagement du Territoire) et synthèsedes travaux sur la cartographie régionale.

• Principales contributions du projet : Six fasciculeset des descriptions succinctes pour illustrer la partie« diagnostic » de l’esquisse du SNAT. Une base dedonnées géoréférencées, source de représentationspatiale tant pour l’Atlas et que pour le SNAT.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Les résultatspartiels du projet sont utilisés par des étudiants etdes chercheurs à titre personnel pour documenterleurs travaux. A fin 2000, le projet devait encore êtreélargi afin de produire une dernière descriptionsuccincte. Les résultats du projet n’ayant pas étéofficiellement publiés, il est difficile d’évaluer sonimpact sur la politique. Pour le moment, des projetsde développement sont mis en œuvre sans le cadrenational qu’aurait dû fournir le SNAT.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

• Organisme bénéficiaire : Ministère de l’Économieet des Finances), à travers les responsables chargésde la planification, les ministères, les établissementsd’enseignement, les régions (en tant qu’unitésdécentralisées), les collectivités locales, les ONG.

• Organisme responsable : Une équipe du projet de 4personnes, soutenue par un consultant international,plusieurs consultants nationaux, et un comité decontrôle de onze membres.

• Bailleur(s) de fonds : Gouvernement du BurkinaFaso, le PNUD, BAD (Banque Africaine deDéveloppement), CONAPO (Conseil National de laPopulation.

• Date de mise en route : Approuvé en 1987, lancé le1er mars 1989, et révisé successivement en 1990 et1998.

• Date d’achèvement : 2e trimestre de 2000

• But et objectifs du projet : Mise en place et gestiond’une base de données géoréférencées permettantune mise à jour permanente et une productioncartographique au profit des activités

BURKINA FASO

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 25

Titre : CONTRIBUTION DE L’OUTIL SIG DANS L’ÉLABORATION DU PROGRAMME D’ACTION NATIONALDE LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION (PAN-LCD) AU BURKINA FASO

l’utilisation des ressources naturelles, ainsi que descartes du découpage administratif ont étérecueillies, reclassées et mises en correspondance enutilisant une référence commune. Des cartes del’évolution ont ensuite été élaborées à l’aide dedonnées obtenues à différentes dates, afin de mettreen évidence les changements intervenus au niveaude l’écosystème (dégradation, équilibre ou reconsti-tution); des statistiques ont été établies sur cettebase.

• Principales contributions du projet : État desressources en eau de surface et souterraine; état desressources forestières et fauniques; état des ressourcesanimales (cheptel); identification et modélisation desfacteurs déterminants de la dégradation, del’équilibre et de la restauration du milieu. L’état desressources donne une indication quantitative etqualitative du volume et de la répartitiongéographique des ressources concernées.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Les résultatsdes analyses SIG ont été utilisés durant la phase dedéveloppement du programme d’action national,pour identifier les régions du pays nécessitant detoute urgence des mesures de lutte contre ladésertification. L’utilisation du SIG et des résultatsobtenus a conduit le CONAGESE à relancer lePNGIM (Programme National de Gestion del’Information sur le Milieu), un réseau deproducteurs et d’usagers d’informationsgéographiques au Burkina Faso. Faute de soutienfinancier, le PNGIM était inactif depuis un certaintemps mais sa contribution était nécessaire pourélaborer le programme d’action national, d’où saremise en activité.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

BURKINA FASO

• Organisme bénéficiaire : SP-CONAGESE(Secrétariat Permanent du Conseil National pour laGestion de l’Environnement)

• Organisme responsable : Agence pour leDéveloppement Durable de l’Afrique du 21e siècle(ADDA 21)

• Bailleur(s) de fonds : Gouvernement du BurkinaFaso

• Date de mise en route : Novembre 1998

• Date d’achèvement : 1999

• But et objectifs du projet : Mettre en évidence l’étatactuel et l’évolution des ressources naturelles auniveau national, régional et provincial, analyser lesprocessus et les causes de désertification et, sur labase de ces résultats, déterminer des indicateurs pourle suivi et l’évaluation des impacts de la mise enœuvre des priorités nationales de lutte contre ladésertification.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Faciliter la spatialisation du phénomène de ladésertification afin de rendre compatibles les donnéesissues de différentes sources; faire des analysesspatiales; fournir les résultats au niveau national,régional et provincial; et enfin, fournir les résultatssous une forme compréhensible par les technicienset les décideurs. Des cartes de la végétation, del’occupation des terres, des ressources en eau, dessols, des zones de pâturage, des donnéesdémographiques, socio-économiques et sur

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26 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Titre : PROGRAMME DE VALORISATION DES RESSOURCES EN EAU DANS LE SUD-OUEST DU BURKINA ETPROJET HYDRAULIQUE RURALE 500 FORAGES

qui englobe plus de 12 bassins versants régionaux,lesquels constituent des sous-bassins des troisgrands bassins internationaux que sont le Niger, laMouhoun et la Comoé. Des cartes à plus grandeéchelle (1:300 000e ou 1:200 000e) de zones moinsétendues sont également disponibles dans la base dedonnées. Un ensemble de données spatiales composéd’images LANDSAT T.M. est également disponible.Les données sur l’eau intégrées dans la base dedonnées proviennent d’un inventaire effectué entrefévrier 1996 et décembre 1997. La base de donnéesspatiales a été utilisée récemment pour faciliter lamise en œuvre de 2 nouveaux projets dans la région.Les résultats de ces projets ont servi à la mise à jourde la base de données. La base de données spatialesest librement accessible, sur demande, et des fichierspeuvent être copiés. Les cartes thématiques peuventêtre imprimées sur demande mais les donnéessatellite sont réservées à un usage interne.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : La disponibilitéet la qualité de la base de données spatiales ontrehaussé l’image de la Direction, y compris àl’étranger (visiteurs/usagers du Mali, de Côted’Ivoire, du Togo, etc.). Fort de l’expérience réussiede la base de données spatiales du sud-ouest duBurkina Faso, le Ministère de l’Environnement et del’Eau a décidé de lancer un programme national de« gestion intégrée des ressources en eau ». D’autresministères demandent de pouvoir utiliser la base dedonnées spatiales pour leurs activités dans la région(Ministère de la Santé, Ministère chargé durecensement et de la gestion des zones de pâturage,et lutte contre la trypanosomiase).

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

BURKINA FASO

• Organisme bénéficiaire : Direction Régionale del’Hydraulique des Hauts-Bassins - DRHB

• Organisme responsable : DRHB, avec l’assistancetechnique de l’UE

• Bailleur(s) de fonds : Union Européenne

• Date de mise en route : 1994

• Date d’achèvement : 1998

• But et objectifs du projet : Établir un schémadirecteur pour la gestion des ressources en eau, enadoptant une approche au niveau de l’écosystème(bassin versant) dans la zone couverte par le projet.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Garantir une planification et une gestion efficaces desressources en eau de la région. Dans la composantede l’approvisionnement en eau en milieu rural, ils’agissait de recenser les points d’eau existants (puitset forages équipe) et de planifier de nouveauxemplacements [en tenant compte des besoinsnormaux en eau (20 litres/personne/jour), et de larépartition géographique des villages dans la régioncouverte par le projet].

• Principales contributions du projet : Mise en placed’une base de données spatiales et élaboration deplus de 500 cartes thématiques sur l’eau et lesressources naturelles. Ces cartes, élaborées à uneéchelle standard de 1:500 000e, couvrent les 9provinces du sud-ouest du Burkina Faso, une région

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 27

CÔTE D’IVOIRE

• Principales contributions du projet : Un système degestion du réseau routier, des cartes thématiquesrégionales et départementales, et un manueld’utilisation pour le système.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Transparencede la planification de l’entretien des routes, y comprisl’application de critères objectifs de sélection desroutes nécessitant des travaux d’entretien. Cetteamélioration a favorisé la sensibilisation desdécideurs. Le système permet de connaître avecprécision le kilométrage des routes asphaltéesexistantes ainsi que le nombre et l’emplacementexacts des points de franchissement faisant partie duréseau routier. La disponibilité d’un tel outil degestion a facilité les discussions avec les institutionsfinancières internationales dans le cadre duprogramme d’ajustement structurel du secteur destransports en Côte d’Ivoire. La réussite de la premièrephase du programme a encouragé le mise en routed’une deuxième phase portant sur ladécentralisation de la gestion du réseau, et passantpar la création d’un système de gestion au niveaudes directions régionales.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

Titre : GESTION DE L’ENTRETIEN ROUTIER GRÂCE À L’OUTIL SIG

• Organisme bénéficiaire : Direction des Routes etVoiries

• Organisme responsable : CNTIG

• Bailleur(s) de fonds : DRV (budget national)

• Date de mise en route : 1998

• Date d’achèvement : 1999

• But et objectifs du projet : Gérer l’entretien duréseau routier de façon rigoureuse, conformément àla nouvelle politique de privatisation des activitésopérationnelles liées à l’entretien des routes, quiincombaient jusque-ici à la Direction des Routes etVoiries (DRV), dans le cadre du programme nationald’ajustement structurel.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG : Mettreen place une base de données spatiales sur les routes,ponts et autres ouvrages; mettre au point un outilconvivial de recherche et d’analyse; décentraliser labase de données spatiales et renforcer les capacitésde traitement des données spatiales au sein de laDRV.

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28 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Titre : APPORT DES SIG POUR UNE GESTION OPTIMISÉE DES ÉQUIPEMENTS SOCIO-ÉCONOMIQUES : CASDU SECTEUR DE LA SANTÉ

la localité (sa capacité de contribuer financièrementà la construction du centre de santé).

• Principales contributions du projet : Une base dedonnées spatiale et une carte thématique des em-placements potentiels des nouveaux centres de santé,élaborées à la lumière de l’analyse réalisée sur la basedes critères susmentionnés. Ces emplacementspotentiels seront réévalués sur la base d’autrescritères (géopolitiques, capacité financière, etc.) aumoment où il s’agira de construire un nouveau centrede santé. Ce système représente un outil d’analyseprécieux pour programmer l’extension des centres desanté. Des cartes des infrastructures sanitairesexistantes ont été élaborées afin d’évaluerl’importance relative des centres existants. Laplanification des nouveaux investissements estdevenue plus transparente grâce à l’outil SIG.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Grâce auxcartes thématiques élaborées à l’aide de l’outil SIG,les décideurs du Ministère de la Santé disposentd’arguments solides lorsqu’ils sollicitent desressources pour développer l’infrastructure sanitaire.Du fait de l’information fiable qu’il fournit, le SIG aun effet multiplicateur sur les autres ministères: leministère concerné dispose d’arguments solides quirenforcent sa crédibilité. L’initiative de la DRV illustreparfaitement cet effet multiplicateur. La planificationde l’expansion de l’infrastructure sanitaire se faitdans un esprit de justice sociale: les nouveauxcentres de santé sont établis dans les villages qui enont réellement besoin et non pas dans les localitésbénéficiant des appuis politiques les plus solides.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

CÔTE D’IVOIRE

• Organisme bénéficiaire : Service de la planificationdu Ministère de la Santé

• Organisme responsable : CNTIG

• Bailleur(s) de fonds : Budget national

• Date de mise en route : 1996

• Date d’achèvement : 1997

• But et objectifs du projet : Réduire les disparitésrégionales existant en Côte d’Ivoire quant aux centresde santé; améliorer la gestion du personnel médicalet paramédical; assurer le suivi à long terme despatients; rationaliser et accélérer la prise dedécision; rapprocher les services sanitaires despopulations. Rechercher un développementéconomique et social équilibré sur l’ensemble duterritoire national.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Prendre en compte les critères suivants pour laprogrammation des infrastructures de santé:population (toute localité de plus de 3000 habitantsdevrait disposer d’une telle infrastructure);proximité (sur la base du critère de population,toute localité ne faisant pas partie de l’aired’influence d’un centre de santé (5 km) devraitbénéficier de son propre centre); accessibilité (étatdu réseau routier desservant la localité éligible);position de la localité (localité ayant un certainnombre de villages satellites); capacité financière de

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 29

Titre : SYSTÈMES D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE ET GESTION URBAINE : CAS DE LA COMMUNE DECOCODY

par la commune. État des « réserves foncières» de lacommune (espaces non bâtis appartenant à lacommune, dispersés sur l’ensemble du territoiremunicipal et gardés en réserve pour satisfaire desbesoins futurs d’espaces libres). Identificationfacilitée des contribuables. Identification de toutesles constructions existantes (résidences, bureaux,etc.), estimation de la valeur des différentespropriétés, identification de toutes les activitéséconomiques menées sur le territoire de la com-mune, et identification et évaluation de toutes lestaxes payées à la commune. L’utilisation du systèmea entraîné une hausse initiale du montant des taxescommunales journalières perçues sur le marché deTreichville, qui sont passées de 300 000 à 900 000francs CFA.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : L’utilisation dusystème et les améliorations qu’il a apportées dans lerecouvrement de l’impôt ont abouti à une haussespectaculaire des recettes de la commune. La réussitedu système a eu un effet multiplicateur sur d’autrescommunes, comme en témoignent les initiatives deYopougon, de Treichville (Abidjan) et de trois autreslocalités. On a néanmoins observé une réactionnégative inattendue dans la commune de Cocody, enraison des retombées sociales et politiques del’application du système, qui apparaissait commeune menace pour tous ceux qui perdaient leurpouvoir discrétionnaire. Le personnel qualifié duprojet est parti et n’a pas été remplacé.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

CÔTE D’IVOIRE

• Organisme bénéficiaire : Mairie de Cocody (com-mune de Codody)

• Organisme responsable : CNTIG

• Bailleur(s) de fonds : Commune de Codody (budgetcommunal)

• Date de mise en route : 1996

• Date d’achèvement : 1997

• But et objectifs du projet : Développer un outild’aide à la prise de décision pour la gestionmunicipale, reposant sur une bonne connaissance dupotentiel foncier administré par la commune, descontribuables qui y vivent ou y travaillent, et desactivités économiques.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG : Mettreen place une base de données cadastrales enintégrant des données telles que superficie despropriétés, niveaux des investissements, type etvaleur locative des constructions, nature des activitésexercées, nature et niveau des taxes payées, etc., auxfins de rationaliser et d’accélérer la prise dedécision.

• Principales contributions du projet : Mise au pointd’un outil SIG montrant toutes les terres administrées

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30 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Titre : CONTRIBUTION DU SIG DANS LES PÉRIMÈTRES D’EXPLOITATION FORESTIÈRE EN CÔTE D’IVOIRE

prélever sur chaque périmètre; rétribution équitabledes taxes entre les différentes structuresadministratives, en tenant compte du découpageadministratif afin de déterminer la répartitionspatiale des périmètres par entité administrative(sous-préfecture ou district); base équitable pour lerèglement des conflits liés à l’exploitation forestière;possibilité de décentraliser la prise de décision endéléguant certaines tâches techniques qui était duressort de la DPIFR aux collectivités locales au sein.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Gestion pluséquitable des périmètres d’exploitation forestièreexistants (concernant la détermination des taxes)grâce à l’utilisation de données géoréférencéesprécises sur les périmètres d’exploitation forestière.Par le passé, des erreurs de délimitation permettaientà certains concessionnaires d’effectuer desprélèvements sur des terrains situés à 5 ou 10 km deslimites effectives de leur parcelle. Le SIG a contribuéà résoudre les problèmes liés à la délimitation desparcelles en fournissant des valeurs précises pour lasuperficie de chaque exploitation, ainsi qu’une basepour le calcul des taxes. Depuis l’introduction duSIG, les calculs sont plus précis et plus rapides:autrefois, il fallait 2 à 3 ans pour obtenir les donnéesstatistiques (cubage global de bois à prélever par an)nécessaires au calcul des taxes annuelles à percevoir.Le SIG permet de disposer de données statistiquesdès la clôture de l’exercice financier, ce qui accélèrela procédure de détermination et de recouvrementdes taxes dues par les exploitants, et se répercutefavorablement sur l’équilibre budgétaire national.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

CÔTE D’IVOIRE

• Organisme bénéficiaire : DPIFR - Direction desIndustries Forestières et du Reboisement

• Organisme responsable : CNTIG

• Bailleur(s) de fonds : Banque Mondiale et budgetnational

• Date de mise en route : 1995

• Date d’achèvement : 1999

• But et objectifs du projet : Améliorer la gestion dupatrimoine forestier non classé de la Côte d’Ivoire (ausud du 8e parallèle).

• Objectifs spécifiques de la composante SIG : Avoirune idée précise de la répartition spatiale despérimètres d’exploitation forestière sur l’ensemble duterritoire ivoirien; identifier les différentsconcessionnaires en vue d’une meilleure impositiondes taxes à percevoir; procéder à une meilleurerétribution des taxes perçues dans les différentesstructures administratives (gouvernement etcollectivités locales); et suivre les processus dedégradation au niveau de chaque périmètre et lesactions entreprises par les concessionnaires pour yremédier.

• Principales contributions du projet : Délimitationprécise de chaque parcelle; évaluation de lasuperficie de chaque périmètre forestier, qui constituel’élément fondamental de la fixation du montant destaxes à payer et du calcul du cubage annuel de bois à

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 31

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

CÔTE D’IVOIRE

Titre : CONTRIBUTION DU SIG DANS LA MISE EN PLACE DES OBSERVATOIRES RÉGIONAUX EN CÔTED’IVOIRE

• Principales contributions du projet : Outre la basede données géoréférencées, élaborer des cartesrégionales administratives, des cartes régionalesdes infrastructures socio-économiques, et descartes électorales.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Introduireune vision décentralisée du développement. Lesdonnées des observatoires régionaux ont étéutilisées pour élaborer des cartes administrativespour les régions, des cartes régionales de la réparti-tion des infrastructures socio-économiques, etdiverses cartes thématiques à des fins électorales, ycompris des options pour les nouvelles circonscrip-tions électorales. Les observatoires régionaux n’ontpas été mis en place dans les régions, celles-ci nepossédant pas le personnel spécialisé requis, maissont gérés par le CNTIG à Abidjan, au nom duMinistère de l’Intérieur, les analyses étant effec-tuées par le CNTIG à la demande des clients.

• Organisme bénéficiaire : Ministère de l’Intérieuret de l’Intégration Nationale

• Organisme responsable : CNTIG

• Bailleur(s) de fonds : Budget national

• Date de mise en route : 1998

• Date d’achèvement : 1999

• But et objectifs du projet : Intégrer le processus dudéveloppement régional dans la politique dedéveloppement national dont l’objectif est de fairede la Côte d’Ivoire une nation développée.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Mettre en place une base de données géoréférencéerelative à chaque région de Côte d’Ivoire; élaborerdes cartes thématiques par région.

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32 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

alphanumériques. Ceux-ci ont d’abord été analyséspour recenser les emplacements potentiels—sites seprêtant au traitement des déchets. Ces sites éligiblesont ensuite fait l’objet d’une vérification sur placeafin de comparer les résultats des analyses SIG auxréalités du terrain. Les ajustements nécessaires ontété apportés et les sites définitifs ont été confirmés.

• Le projet a confirmé que, dans la région du GrandBanjul, très peu de terrains se prêtaient au traitementdes déchets. Il a permis d’établir une base de donnéesà référence spatiale sur l’agglomération, avec lapossibilité de procéder aux mises à jour nécessaires.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) :Impact sur lacoopération institutionnelle : Les études SIGeffectuées pour recenser les emplacementssusceptibles d’accueillir des installations detraitement des déchets dans la région du GrandBanjul ont réuni des institutions qui travaillaientautrefois isolément.

• Impact sur la gestion des affaires publiques : Lesinspections sur place ont révélé que certains sitesidentifiés par l’analyse SIG comme pouvant convenirau traitement des déchets étaient en fait desétablissements humains, dont les habitants avaientreçu ces terrains des autorités coutumières, sans queces transactions soient enregistrées dans le registredu cadastre. Cette découverte a encouragé à modifierle système en associant les autorités coutumières entant que partenaires officiels et en intégrant les sous-systèmes locaux d’affectation des terres dans lesystème officiel de gestion foncière.

• Impact sur l’application de l’EIE : Le projet a révéléque le SIG constitue un outil précieux pour lesétudes d’impact sur l’environnement liées à lagestion foncière.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

GAMBIE

Titre : DETERMINATION DE SITES POUR LE TRAITEMENT DES DECHETS DANS LA REGION DU GRANDBANJUL (GBA)

• Organisme bénéficiaire : Environmental QualityWorking Group (Groupe de travail sur la qualité del’environnement)

• Organisme responsable : Environmental Informa-tion Systems Programme (Programme des systèmesd’information sur l’environnement) avec le Environ-ment Quality Working Group

• Bailleur de fonds : National Environment Agency(Agence Nationale de l’Environnement)

• Date de mise en route : 6 janvier 1996

• Date d’achèvement : 13 avril 1996

• But et objectifs du projet : La région du GrandBanjul est l’agglomération gambienne qui connaîtl’expansion la plus rapide, ce qui rend la gestion desdéchets de plus en plus difficile. L’objectif global duprojet est de résoudre les problèmes posés par letraitement des déchets dans cette agglomération enmettant en place un cadre durable de sélection desnouveaux sites de traitement.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG : Mettreen place une base de données intégrée et complète,appliquant des critères d’adéquation et pouvant êtremise à jour; établir des critères, recueillir des donnéeset développer un ensemble d’options (sitesoptionnels) pour examen et sélection ultérieure,correspondant aux emplacements des futures instal-lations de traitement des déchets.

• Principales contributions du projet : Le projet acontribué à renforcer le dialogue entre les institu-tions. Le processus de consultation qui s’est dérouléentre les instances chargées de la gestion des terreset des déchets dans le pays a permis d’établir, parconsensus, un ensemble de critères d’adéquation autraitement des déchets.

• Le projet a produit une série de jeux de donnéespertinentes. Les données nécessaires aux analyses ontété recueillies et traitées afin d’obtenir de fichiers

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 33

Titre : AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DANS L’OPTIQUE DU DEVELOPPEMENT ET DE LA PROTECTIONDE L’ENVIRONNEMENT

• Organisme bénéficiaire : Gouvernement de la Gambie • Objectifs spécifiques de la composante SIG :Intégrer les données sur les sols aux données sur leclimat, sur les zones agro-écologiques et sur lessystèmes agricoles, aux fins d’élaborer des modèlesd’adéquation pour différents types de cultures.

• Principales contributions du projet : Les modèlesd’adéquation des terres qui ont été mis au point sontutilisés actuellement par la Soil and Water Manage-ment Unit of the Department of Agricultural Services(Unité de gestion des sols et de l’eau du départementdes services agricoles).

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Les résultatsdéfinitifs du projet ont aidé à formuler desrecommandations relatives à la politique foncière, quiont déjà été soumises au gouvernement pour adoption.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

• Organisme responsable : National EnvironmentAgency (Agence Nationale pour l’Environnement)

• Bailleur de fonds : FAO

• Date de mise en route : Février 1998

• Date d’achèvement : Novembre 1999

• But et objectifs du projet : Le projet visaitprincipalement à mettre en place des politiquespermettant au gouvernement d’appliquer desconcepts modernes d’aménagement du territoire envue d’accroître la production agricole.

GAMBIE

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34 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Titre : CARTOGRAPHIE DE L’OCCUPATION DES TERRES

pourront être utiles aux futures études de ladynamique de l’utilisation des terres.

• Le projet a en outre permis de mettre en place unebase de données sur l’utilisation des terres quiconstitue un précieux outil d’analyse permettant à laNEA de satisfaire de nombreux besoins des usagers.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) :

i) Impact sur la mise en œuvre des projets dedéveloppement : La disponibilité de cartes d’occupationdes terres, en particulier la base de données à référencespatiale, a facilité la mise en route de nombreux projets dedéveloppement. Le Département des Forêts (Departmentof Forestry) a utilisé ces données pour réaliser uninventaire forestier national visant à améliorer la gestionforestière en Gambie, et les utilise actuellement pour lagestion des domaines forestiers nationaux etcommunautaires.

ii) De même, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) autilisé ces données numériques pour élaborer une stratégiede distribution de l’aide alimentaire en Gambie. Lesrésultats consécutifs ont été associés aux données sur lapopulation pour évaluer les besoins d’aide alimentaire.2

iii) Impact sur la sensibilisation : La mise en place d’unebase de données à référence spatiale couvrant l’ensemble duterritoire national et son utilisation comme sourced’exemples concrets d’applications du SIG ont eu un impactpositif sur la sensibilisation. Parmi les nombreuxfonctionnaires intrigués par le SIG figurait le chef de lapolice, qui s’est montré très intéressé après avoir assisté àune démonstration des possibilités du GIS à la NationalEnvironment Agency.

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

GAMBIE

• Organisme bénéficiaire : Gouvernement de laGambie

• Organisme responsable : National EnvironmentAgency (NEA)

• Bailleur(s) de fonds : GTZ-USAID

• Date de mise en route : Janvier 1997

• Date d’achèvement : Mars 1998

• But et objectifs du projet : Fournir des informationssur les ressources naturelles afin d’améliorer laplanification et la gestion des ressources naturelles etde l’environnement.

• Objectifs spécifiques de la composante SIG : Mettreen place une base de données numériques intégréesur l’utilisation des terres, qui servira de base àl’établissement d’un cadre pour le suivi périodiquedes changements d’utilisation des terres surl’ensemble du territoire national. Analyser et évaluerces changements et orienter le développement.

• Principales contributions du projet : En Gambie, ilest généralement admis que la pertinence desprincipaux types d’utilisation des terres (dontdépend l’amélioration de la productivité) est sujetteà caution.1 Les changements d’utilisation des terresenregistrés au fil du temps, y compris le rythme et lanature de ces changements, sont mal interprétés enraison notamment d’un manque d’information enséries chronologiques sur les types d’utilisation desterres. Ce projet a fourni des informations de base qui

1. L’utilisation des terres se détériore : A certains endroits, la destination utilitaire de la terre est en train de disparaître pour de multiplesraisons, notamment une utilisation inadaptée. Parmi les autres facteurs on citera l’épuisement des éléments nutritifs et l’érosion des sols,anthropiques pour la plupart, et résultant d’une utilisation inadaptée, d’une mauvaise gestion ou d’une surexploitation. Au nombre desutilisations contribuant à la dégradation des sols figurent le surpâturage, la conversion de terres fertiles en établissements humains etl’abattage sauvage des arbres entraînant une déforestation grave. L’utilisation à mauvais escient d’informations sur l’utilisation des terrespeut aussi constituer un facteur de dégradation.

2. Il s’agissait de déterminer les besoins d’aide alimentaire de différentes communautés sur la base de facteurs tels que les terres cultivablesdisponibles et les niveaux de production durable, déterminés dans une large mesure par l’utilisation des terres et d’autres modes deproduction.

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 35

Titre : RÉVISION DU SCHÉMA DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT DE LA RÉGION DU GRAND BANJUL (GBA)

Annexe 4. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS

d’identifier et de délimiter les zones affectées à ladensification, à la rénovation et à la conservation; etélaborer une carte des sols de la région du GrandBanjul montrant toutes les catégories d’utilisationdes terres définies dans le schéma directeur.

• Principales contributions du projet : La région duGrand Banjul est non seulement la zone urbaine laplus étendue du pays mais aussi celle qui connaîtl’expansion la plus rapide, avec une populationestimée à plus d’un demi-million d’habitants d’ici à2005. A cet égard, le projet a réussi à mettre en placeun plan destiné à permettre une utilisation judicieuseet équitable des ressources foncières de la région, defaçon à satisfaire les besoins de logements,d’infrastructures et d’équipements collectifs de lapopulation en pleine expansion.

• Impact des analyses SIG sur les politiques etdécisions (existantes ou nouvelles) : Le Schémadirecteur constitue un document stratégique clé, dontla mise en œuvre a un profond retentissement surl’ensemble de la population. La nouvelle désignationdes principales zones d’utilisation des terres est uneconséquence directe des résultats de l’analyse SIG.

• Organisme bénéficiaire : Department of PhysicalPlanning and Housing (Département del’Aménagement du Territoire et du Logement)

• Organisme responsable : Department of PhysicalPlanning and Housing, appuyé par la NationalEnvironment Agency

• Bailleur de fonds : National Environment Agency

• Date de mise en route : Juillet 1995

• Date d’achèvement : Septembre 1996

• But et objectifs du projet : Réviser et actualiser leschéma directeur d’aménagement de la région duGrand Banjul, conformément à la loi sur le contrôlede l’aménagement du territoire et du développement(Physical Planning and Development Control Act).

• Objectifs spécifiques de la composante SIG :Établir de nouvelles classes et zones d’utilisation desterres dans la région du Grand Banjul en vue derésoudre les problèmes fondamentaux posés par lalocalisation actuelle du peuplement; établir ladélimitation spatiale de la région du Grand Banjul;identifier et rassembler toutes les donnéespertinentes sur l’utilisation des terres et autresdonnées socio-économiques; intégrer tous lesensembles de données pertinentes en vue

GAMBIE

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36 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Annexe 5. LISTE DES ABRÉVIATIONS ETACRONYMES UTILISÉS

AARSE ................................ African Association of Remote Sensing for the Environment (Association africaine de télédétectionpour l’environnement)

ACDI/VOCA ..................... Agricultural Cooperative Development International/ Volunteers in Overseas Cooperative AssistanceAGRHYMET ....................... Centre Agro-hydro-météorologique de Niamey au NigerANR ..................................... Agriculture and Natural Resources (Agriculture et ressources naturelles)ARD ..................................... Associates in Rural Development, Inc.BERA ................................... Bureau d’Etudes et de Recherches AppliquéesBNETD ................................ Bureau national d’Etudes Techniques de DéveloppementUNSO .................................. Bureau des Nations Unies pour la région soudano-sahélienneCCT ...................................... Centre de Cartographie et de TélédetectionCILSS ................................... Comité Inter-Etats Permanent de Lutte contre la Sécheresse dans le SahelCNTIG ................................. Comité National de Télédétection et d’Information GéographiqueCRE ...................................... Centre de Recherche en EcologieCREPA ................................. Centre de Réseau pour l’Eau Potable et l’Assainissement à Moindre CoûtCURAT ................................ Centre Universitaire de Recherche et d’Applications en TélédétectionDASU .................................. Direction de l’Analyse et des Statistiques UrbainesDCGTx ................................ Direction Générale de Contrôle des Grands TravauxDGH ..................................... Direction Générale de l’HydrauliqueDPIFR .................................. Direction des Industries Forestières et du ReboisementEIER ..................................... École Inter-Etats des Ingénieurs de l’Equipement RuralENRECA ............................. Enhancing Environmental Research Capabilities (Améliorer les capacités de recherche

environnementale)GEAP ................................... Gambia Environmental Action Plan (Plan d’action environnemental de la Gambie)GGEMP ............................... Gambia-German Environmental Management Project (Projet de gestion de l’environnement germano-

gambien)IWG ...................................... Information Working Group (Groupe de travail informationnel pour l’Afrique)IGT ....................................... Institut de Géographie TropicaleIRG ....................................... International Resources Group, Inc.LATIG .................................. Laboratoire de Télédetection et d’Information GéographiqueNEA ..................................... National Environment Agency (Agence nationale pour l’environnement)PCG ...................................... Policy Consultative Group (Groupe consultatif sur les politiques)PNGIM ................................ Programme National de Gestion de l’Information sur le MilieuPNGT ................................... Programme National de Gestion des TerroirsSIE ........................................ Système d’information pour l’environnementSIG ........................................ Système d’information géographiqueUSAID ................................. United States Agency for International Development (Agence des Etats-Unis pour le développement

international)WRI ...................................... World Resources Institute (Institut des ressources mondiales)

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SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest 37

Annexe 6. LES MEMBRES DE GROUPE DE TRAVAILINFORMATIONNEL DU JOINT USAID/WRI

Le Groupe de travail informationnel USAID/WRI se compose de:

• Paul Bartel, Conseiller en surveillance del’environnement et systèmes d’information, USAID

• André Bassolé, Président, SIE-Afrique

• Jake Brunner, ancien associé principal à WRI,actuellement Directeur principal, Asie continentale,Asie-pacifique, Conservation International

• Leif Christoffersen, Président, PNUE/GRID-Arendal

• Henri Josserand, Associé principal, Associates inRural Development (ARD)

• Dan Tunstall, Directeur, Programme d’Information,WRI

• Frank Turyatunga, ACDI/VOCA, Ouganda

• Bob Winterbottom, Chargé principal, Environmentand Natural Resources Group, IRG.

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38 SIG et appui à la planification et à la gestion de l’environnement en Afrique de l’Ouest

Annexe 7. CARTES DÉS ÉTUDES DE CAS

Carte 1. Nombre d’utilisateurs par point d’eau moderne et par province, sud-ouest du Burkina Faso

Carte 2. Aires protégées de Côte d’Ivoire

Carte 3. Emplacements éventuels d’élimination des déchets, région du Grand Banjul (GBA), Gambie

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INSTITUT DES RESSOURCES MONDIALES

L'Institut des Ressources Mondiales est un groupe de reflexion sur l'environnement qui, au-delà de la recherche,génère des moyens pratiques de protection de la planète Terre et d'amélioration des conditions de vie de l'Homme.Notre mission est d'amener la société humaine à adopter des modes de vie qui protègent l'environnement aubénéfice des générations présentes et futures.

Notre programme relève des défis mondiaux par l'usage de la connaissance comme catalyseur de l'action desgouvernements comme du secteur privé en vue de:

• Renverser les tendances dans le cas de dommages causés aux écosystèmes. Nous préservons la capacité desécosystèmes à assurer de manière durable la vie et la prospérité.

• Accroître le caractère participatif dans des décisions environnementales. Nous collaborons avec des partenairesdu monde entier en vue d'accroître l'accès du public à l'information et son influence sur les décisions en matièrede gestion des ressources naturelles.

• Prévenir les changements climatiques dangereux. Nous encourageons les actions des gouvernements et de lasociété civile en faveur d'un climat sain et d'une économie mondiale solide.

• Assurer la croissance economique et socialle tout en améliorant l'environnement. Nous poussons le secteurprivé à relever le défit d'une croissance qui améliore le bien-être des écosystèmes et des communautés.

Dans toutes ses actions de recherche en matière de politiques et d'action conjointe avec les institutions sœurs, WRItente de combiner harmonieusement la pensée et l'action, en associant de manière étroite l'éclaircissement issu dela recherche scientifique, l'analyse économique et institutionnelle et l'expérience pratique d'une part avec lesexigences d'un processus décisionnel transparent et participatif d'autre part.

The World Resources Institute10 G Street, NE Suite 800Washington, DC 20002

www.wri.org

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COMOE

HOUET

PONI

TUYSISSILI

MOUHOUN

IOBA

KOSSI

KENEDOUGOU

SANGUIE

LERABA

NOUMBIEL

BOUGOURIBA

578

428

489366

234

352

363

362

253

NOMBRE D'UTILISATEURS PAR POINT D'EAU MODERNE ET PAR PROVINCE, SUD-OUEST DU BURKINA FASO

Échelle 1:2 500 000

Route en terreRoute bitumée

Nombre d'habitants par PEM

200

300

400

500

NL’analyse GIS est utilisée comme base de comparaison pour la programmation des investissements dans les points d’eau, (Point d'Eau Moderne - PEM) au sud-ouest du Burkina Faso. Cette carte illustre un indicateur initial d’accès à l’eau potable (utilisateurs par point d’eau, y compris puits modernes, forages équipés de pompe à main, mini-adductions avec borne fontaine, etc..). L’élaboration de cette carte s’inscrit dans un effort élargi visant à recenser les provinces du sud-ouest du Burkina Faso qui correspondent à l’objectif du gouvernement: 30 litres d’eau potable par personne et par jour.

LÉGENDE

25 0 25 50 Kilometres

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M A L IB U R K I N A - F A S O

G H A N A

L I B É R I A

G U I N É E

O C É A N A T L A N T I Q U E

REGI ON DES MO NTAG NES

REGI ON DU FRO MAG ER

Comoé

Taï

Go

Scio

Haut Dodo

Rapide grah

Séguéla

Pyerrhé

Niégré

Yarani

Goin Cavally

Boundiali

Nonoua

Okromodou

Marahoué

Silué

Bayota

Irobo

Bandama Rouge

Warigué

Mont Ko

Yalo

Ira

Haut Sassandra

Kinkéné

Tos

Suitoro

Téné

YapoMopri

Lapalé

Duékoué

Réserve du N'zo

FoumbouKowa

Leraba

Sangoué

Mont MandaSongan

Monogaga

Besso

Ehania

Nyellepuo N'zi Supérieur

Haut Bandama

Kamélesso

Béré

Mont Tia

Nougbo

Bandama Blanc

Mont Péko

Gouari

Kérégbo

Doka

Nizoro

Bouaflé

Azagny

Davo

Mafa

Tiapleu

Kobo

Gbanaki

Brassué

Tyemba

Bandama SupérieurFongolo

Niangbon

Mafé

Nassian

Nyangboué

Sangouiné

Goudi

Flansobly

Kogaha

Bossématié

Kavi

DiambarakrouMando

Mont Gbanlé

Baoulé

Divo

Borotou

Boka Kokoré

Abéanou

Moyen Marahoué

Sérébi

Krozialé

Téké

Soukourou

Zuoké

Niouniourou

Tienny

Tokanga

Tébé

KouadiokroMont Niéton

Mont Ba

Agbo

Pouniakélé

Touro

Boka Go

Gorké

Baya Kokoré

Tiémé

Téonlé

Anguédédou

Dassioko Sud

Sanaimbo

Baya

Seydougou

Kabako

Matiemba

Lokpoho

Kounoumou

Bamoro

Miniabo

N'Ganda N'Ganda

Logahan

Kéré

Mont Kourabahi

Korhogo

Audoin

Boa

Cavally MontSainte

Dora Diora

Séguélon

Zandougou

Yarani

Vavoua

AIRES PROTEGÉES DE CÔTE D'IVOIRE

Limites d'EtatRivières

Forêt classée

Parc national

Échelle: 1:5 000 000

LÉGENDE

NLa mise en place d’une base de données spatiales sur les ressources forestières de la Côte d’Ivoire a largement contribué à améliorer les prestations du ministère chargé de la gestion des exploitations forestières. La délimitation très précise de ces parcelles a aidé le ministère concerné à réglementer l’extraction du bois, ainsi que le recouvrement de l’impôt et la répartition des recettes fiscales. Cette carte de la répartition des aires protégées constitue un ensemble de données utilisé pour les analyses à référence spatiale.

50 0 50 100 Kilometres

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EMPLACEMENTS ÉVENTUELS D'ÉLIMINATION DES DÉCHETSRÉGION DU GRAND BANJUL (GBA), GAMBIE

Sites de décharge d'ordures existants

Route

Eligibilité du site pour la décharge d'ordures

Eligible

Non éligible

Zone d'habitation

5 0 5 10 Kilometres

N

Déterminer les sites susceptibles d’accueillir des installations d’élimination des déchets est une priorité pour la région du Grand Banjul, l’une des agglomérations gambiennes qui connaît l’expansion la plus rapide. L’analyse à référence spatiale appliquant des critères d’adéquation et la carte des emplacements satisfaisant aux critères d’élimination des déchets ont confirmé la rareté de tels sites. Les vérifications effectuées sur place dans les sites potentiels identifiés par l’analyse SIG ont révélé que certains de ces sitescorrespondaient à des établissements humains qui n’avaient pas été enregistrés, une découverte qui a encouragé une réforme administrative des procédures d’enregistrement foncier.

LÉGENDE