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Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 ENVOI DE PUBLICATIONS CANADIENNES CONTRAT DE VENTE N O 40063038 Médecin expert : comment mieux éclairer le décideur ? Les perquisitions : quelles sont vos obligations ? Le suivi médical : la vigilance est de mise L’impact de l’âge sur la pratique médicale Les stratégies pour y faire face L’entrevue orale structurée : ce qu’il faut savoir LES SOINS DE FIN DE VIE : Où EN SOMMES-NOUS ?

Médecin expert : comment mieux éclairer le décideur · service-conseil planification financiÈre planification budgÉtaire investissement incorporation gestion privÉe service

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Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015

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Médecin expert :comment mieux

éclairer le décideur ?

● Les perquisitions : quelles sont vos obligations ?

● Le suivi médical : la vigilance est de mise

● L’impact de l’âge sur la pratique médicale Les stratégies pour y faire face

● L’entrevue orale structurée : ce qu’il faut savoir

Les soins de fin de vie : où en soMMes-nous ?

SERVICE-CONSEILPLANIFICATION FINANCIÈRE

PLANIFICATION BUDGÉTAIREINVESTISSEMENTINCORPORATIONGESTION PRIVÉE

SERVICE DEFACTURATION

ENSEMBLE VERS L’ATTEINTE DE VOS OBJECTIFS

Montréal 514 868-2081 ou, sans frais, 1 888 542-8597

Québec 418 657-5777 ou, sans frais, 1 877 323-5777

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M o t d u p r é s i d e n t

participez !

Dans ce numéro (voir à la page 12), nous vous présentons les membres élus, réélus ou nommés à titre de membres du nouveau Conseil d’adminis-tration du Collège des médecins du Québec, à la suite des élections d’octo-bre dernier.

QueLLes seront Les responsabiLités des adMinistrateurs durant ce Mandat ?Je vous rappelle que notre conseil est composé de 28 membres, dont 20 membres élus, 4 membres représentant le public, nommés par l’Office des professions du Québec, et 4 vice-doyens aux affaires postdoctorales nommés par les facultés de médecine du Québec.

Les 20 médecins élus par leurs collègues des différentes régions du Québec agissent à titre d’administrateurs indépendants. Ce sont des membres reconnus par leurs pairs dans leur région pour leur engagement et leur intérêt envers la formation et la dispensation de soins médicaux de qualité.

Les représentants du public assurent au conseil une vision et une parti-cipation citoyennes aux décisions. Les vice-doyens des facultés de médecine font le pont entre la formation universitaire et l’exercice de la profession.

Ensemble, les administrateurs du conseil dictent les orientations et les politiques du Collège des médecins du Québec. Chaque administrateur, grâce à sa formation, à son expertise et à son expérience, nourrit les débats et assure une cohésion dans la gouvernance du Collège.

Cette participation essentielle de tous les acteurs garantit une profon-deur et une qualité dans la réflexion et les décisions du Conseil d’adminis-tration.

À une époque où la gouvernance est déterminante et où l’on se doit d’assurer un professionnalisme irréprochable ainsi que le respect des règles d’éthique, il est impératif que cette équipe reflète les valeurs du Collège et s’investisse dans la réalisation de notre mission.

Je suis fier d’affirmer que le Collège peut compter sur un conseil fort, compétent et centré sur la protection des patients québécois.

Au cours de la récente élection, plusieurs collègues ont soumis leur candidature afin d’être élus au Conseil d’administration, et je les remercie tous pour cette manifestation de leur intérêt envers la profession médicale et leur ordre. Enfin, je félicite les membres élus, réélus ainsi que les membres nouvellement nommés.

Participez ! Voilà l’action essentielle qui nous permettra de réaliser notre mandat.

charLes bernard, M.d.

Président-directeur général

participate!

In this issue (see page 12), we will introduce the members who were elec-ted, re-elected or appointed members of the Collège des médecins du Québec’s new Board of Directors following the elections last October.

What WiLL the directors' responsibiLities be during this Mandate?Let me remind you that our Board is made up of 28 members, including elected 20 members, 4 members representing the public, appointed by the Office des professions du Québec, and 4 associate deans of postgraduate affairs appointed by Québec’s faculties of medicine.

The 20 physicians elected by their colleagues in the different regions of Québec act as independent directors. They are members who are recognized by their peers in their region for their commitment and interest in education and the provision of quality medical care.

The public’s representatives ensure that citizens are able to share their vision with the Board and participate in decisions. The associate deans of the faculties of medicine serve as a bridge between university education and professional practice.

Together, the Board’s directors define the orientations and policies of the Collège des médecins du Québec. By virtue of his/her training, exper-tise and experience, each director contributes to debates and ensures coherence in the governance of the Collège.

This vital participation on the part of all players ensures the depth and quality of the Board of Directors’ deliberations and decisions.

At a time when governance is crucial and when we must display impec-cable professionalism and ethical conduct, it is imperative that this team reflect the Collège’s values and engage in fulfilling our mission.

I am proud to say that the Collège can rely on a strong, competent Board that is focused on protecting patients in Québec.

During the recent election, many colleagues submitted their candidacy for election to the Board of Directors and

I would like to thank them all for this expression of their interest in the medical profession and their order. Lastly, I would like to congratulate those members who were elected, re-elected or newly appointed.

Participate! This is precisely what is needed if we are to fulfil our mandate.

charLes bernard, M.d.President and Chief

Executive Officer

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 3

4 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

M o t d u p r é s i d e n t3 Participez!

M i s e a u p o i n t5 Être un expert et agir en conséquence

À L ’ a g e n d a6 Cannabis à des fins médicales

Pourquoi faut-il attendre un protocole de recherche ?6 Nouveaux vidéos destinés au grand public7 Rapport du groupe de travail sur la médecine d'expertise :

améliorer la qualité de l'expertise et mieux encadrer la pratique7 Mémoire sur le projet de loi n° 10

Le Collège exprime ses inquiétudes

À L a u n e8 Médecin expert : comment mieux éclairer le décideur ?

10 a v i s d e n o M i n a t i o n

11 À L ' h o n n e u r

L e s M a n c h e t t e s14 Les soins de fin de vie : où en sommes-nous ?18 L'impact de l'âge sur la pratique médicale : les stratégies pour y faire face21 Nouveau programme 60 ans21 Mise à jour de l'énoncé de position du Collège sur le rôle du médecin de famille

Le Collège souhaite connaître votre vision22 L'entrevue orale structurée : ce qu'il faut savoir24 Formation continue en psychothérapie

Les médecins exerçant la psychothérapie tardent à compiler leurs crédits25 La formation postdoctorale prépare-t-elle adéquatement les résidents à la pratique ?26 Qui peut utiliser le titre de docteur ?27 L'apprentissage par le service dans la communauté i n f o j u r i d i Q u e16 Les perquisitions : quelles sont vos obligations ?

c h r o n i Q u e d i s c i p L i n a i r e17 Le suivi médical : la vigilance est de mise

28 a t e L i e r s e t f o r M a t i o n

M é d i c a M e n t s29 Avis, mises en garde et retraits

30 a v i s d e r a d i a t i o n

33 a v i s d e d é c È s

34 n o u v e a u x M e M b r e s

coMité exécutif Dr Charles Bernard, Dr Julie Lajeunesse, Mme Suzanne Lalonde, Dr Marie-Hélène LeBlanc, Dr Markus C. Martin

administrateurs nommés par les facultés de médecine du Québec

Dr Armand Aalamian Vice-doyen de l’enseignement médical des 2e et 3e cycles et des affaires professionnelles Université McGill

Dr Josée Dubois Vice-doyenne aux études médicales postdoctorales Université de Montréal

Dr Mireille Grégoire Vice-doyenne aux études médicales postdoctorales Université Laval

Dr Serge Langevin Vice-doyen aux études médicales postdoctorales Université de Sherbrooke

administrateurs nommés par l’office des professions du Québec

M. Jean-Pierre Dubeau, 2014-2018

Mme Sophie Ducharme, 2014-2018

Mme Suzanne Lalonde, 2012-2016

Mme Nicole Vallières, 2012-2016

coordonnatrice de la revue : Francine Morin

révision linguistique et réalisation graphique : Le Groupe des publications d’affaires et professionnelles Rogers

représentation publicitaire : Collège des médecins du Québec

Reproduction autorisée si la source est mentionnée.

Dans cette publication, le masculin est utilisé sans préjudice et seulement pour alléger la lecture.

Dépôt légal 1er trimestre 2015 Bibliothèque et Archives nationales du Québec ISSN 1207-3040

courriel : [email protected]

s o M M a i r e

conseiL d’adMinistrationDr Charles Bernard Médecine de famille Québec, 2012-2016

Dr Jean-Pierre Boucher Médecine de famille Lanaudière, Laurentides, 2012-2016

Dr Aurore Côté Pneumologie Montréal, 2014-2018

Dr Josée Courchesne Médecine de famille Montérégie, 2014-2018

Dr Luc Dallaire Médecine de famille Chaudière-Appalaches, 2012-2016

Dr Guy Dumas Médecine de famille Mauricie, Centre-du-Québec, 2012-2016

Dr Richard Essiambre Cardiologie Laval, 2014-2018

Dr Pierre Fiset Anesthésiologie Montréal, 2014-2018

Dr France Laurent Forest Médecine de famille Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine, 2012-2016

Dr Michel Garner Médecine d’urgence Montréal, 2014-2018

Dr Mauril Gaudreault Médecine de famille Saguenay, Lac-St-Jean, Côte-Nord, Nord-du-Québec, 2012-2016

Dr Jean-Yves Hamel Chirurgie générale Estrie, 2012-2016

Dr Anne-Marie Houle Urologie Montréal, 2014-2018

Dr Julie Lajeunesse Médecine de famille Montréal, 2014-2018

Dr Martin Laliberté Médecine d'urgence Montréal, 2014-2018

Dr Yves Langlois Médecine de famille Montérégie, 2012-2016

Dr Marie-Hélène LeBlanc Cardiologie Québec, 2012-2016

Dr Markus C. Martin Obstétrique-gynécologie Montréal, 2014-2018

Dr Francine Mathieu-Millaire Ophtalmologie Montréal, 2014-2018

Dr Marcel Reny Médecine de famille Outaouais, Abitibi- Témiscamingue, 2012-2016

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 5

s o M M a i r e M i s e a u p o i n t

Être un expert et agir en conséQuence

Dans le présent numéro de la revue, nous faisons état du rapport sur la médecine d’expertise du groupe de travail conjoint du Collège des médecins du Québec et du Barreau du Québec. Cette initiative trouve son origine dans l’augmentation des plaintes observées à la Direction des enquêtes du Collège au cours des cinq dernières années à l’encontre de médecins agis-sant en tant qu’experts, en plus de certains témoignages controversés diffu-sés à la faveur de procès médiatisés. Les décideurs politiques des deux ordres professionnels ne pouvaient rester sourds plus longtemps à ces cri-tiques et se devaient de maintenir, sinon restaurer, la crédibilité des méde-cins experts et l’administration de la justice.

Le groupe de travail a rencontré plus d’une quarantaine de personnes ou d’organisations qui ont alimenté sa réflexion. Le groupe s’est intéressé princi-palement à l’expert sollicité par les tribunaux judiciaires, qu’ils soient criminels, civils ou administratifs. C’est le domaine de la psychiatrie qui est principale-ment sollicité par les cours criminelles et ce sont les domaines reliés aux atteintes musculo-squelettiques et de la psychiatrie qui font l’objet d’un plus grand volume de demandes dans les cours administratives, plus particulière-ment en ce qui a trait aux dossiers d’indemnisation. Les représentants de la CSST, déjà rencontrés à l’occasion de la préparation du guide d’exercice sur la médecine d’expertise en 2006, avaient alors entrepris rapidement un proces-sus d’assurance qualité des rapports d’expertise qu’ils demandaient. En utili-sant le guide comme grille d’analyse, ils ont mis en place un mécanisme d’éva-luation des rapports. Entre 2008 et 2013, le pourcentage de conformité aux critères exigés est passé en moyenne de 45 % à 85 % durant cette période. Comme quoi, il est possible d’améliorer la qualité en s’en donnant les moyens.

Le groupe de travail propose plusieurs outils pour améliorer la qualité des expertises médicales : déclaration de l’expert, programme d’inspec-tion, formation de base et formation continue. Mais surtout, les deux ordres se sont entendus pour responsabiliser tous les acteurs (médecins, avocats et décideurs) vers un même but : la promotion et la préservation du rôle de l’expert comme celui qui éclaire le décideur, quel que soit le modèle dans lequel on fait appel à lui.

Une fois reconnu comme expert, encore faut-il agir en consé-quence avec toute l'objectivité, le jugement, la rigueur, l’attitude et l’expérience requis. L'opinion émise par un expert doit être factuelle, objective et fondée sur les principes scientifiques généralement acceptés et les normes médicales actuelles. Ce n’est pas la première fois que la profession médi-cale se voit lancer un défi. Le Collège entend bien se donner les moyens de le relever, comme il l’a déjà fait dans d’autres situations.

Yves robert, M.d.Secrétaire

[email protected]

being an expert and acting accordingLY

In this issue of the magazine, we discuss the report produced by the joint task force of the Collège des médecins du Québec and the Barreau du Québec on the practice of physicians who act as medical experts. This initiative was under-taken in response to an increase in the number of complaints received by the Collège’s Inquiries Division in the past five years concerning physicians who act as medical experts, in addition to certain controversial testimonies publicized during high-profile trials. The policymakers of both professional orders could not remain deaf to these criticisms much longer and needed to maintain, if not restore, the credibility of medical experts and the administration of justice.

The task force met with over forty people or organizations that contributed to its deliberations. It was mainly interested in experts who appear in court, whether criminal, civil or administrative. The field of psychiatry predominates in the criminal courts and the fields of musculoskeletal conditions and psy-chiatry are responsible for a higher volume of requests in the administrative courts, particularly with respect to claims for compensation. CSST representa-tives, whom the task force met with previously when developing the practice guide for physicians who act as medical experts in 2006, had, at that time, rapidly undertaken a quality assurance process for the expert reports they requested. Using the guide as an evaluation checklist, they established a report evaluation mechanism. Between 2008 and 2013, compliance with the required criteria increased from 45 to 85% on average. Which goes to show that it is possible to improve quality if we give ourselves the means to do so.

The task force proposes a number of tools to improve the quality of expert medical reports: expert declaration, inspection program, core education and continuing education. But above all, both orders agreed to make all stake- holders accountable (physicians, lawyers and decision makers) for achieving

the same goal: the promotion and preservation of the expert’s role as the person who informs the decision maker, irrespective of the model he/

she is working in. Once recognized as an expert, the physician must still act

accordingly, with all the objectivity, judgement, rigour, attitude and experience required. An expert opinion must be factual, objective and

based on generally accepted scientific principles and current medi-cal standards. This is not the first challenge the medical

profession has ever faced. The Collège firmly intends to provide itself with the means to do so, as it has done in

other situations in the past.

Yves robert, M.d.Secretary

[email protected]

6 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

À L ’ a g e n d a

vidéos

survoL de L’actuaLité MédicaLe

cannabis À des fins MédicaLes pourQuoi faut-iL attendre un protocoLe de recherche ? En novembre dernier, le Collège a été sollicité par les médias qui souhaitaient obtenir son opinion à la suite de l’ouverture d’une pre-mière clinique de cannabis médical à Montréal. Le Collège a réitéré sa position : le cannabis n’étant pas un traitement reconnu, il faut établir des balises pour sa prescription et son dosage, dans le cadre d’un projet de

recherche qui mènera à la création d’une base de données des patients qui font usage du cannabis thérapeutique.

Le protocole de recherche vise à détermi-ner les indications, les dosages et l’innocuité des différents produits et devrait être effectif en janvier 2015. www.cmq.org

(section Membres, mot-clé : Cannabis)

dates À retenirComité exécutif22 janvier 2015 / 26 février 2015 Conseil d’administration27 mars 2015

nouveaux vidéos destinés au grand pubLic

Le Collège a réalisé une série de clips vidéo visant à mieux faire connaître sa mission et ses services auprès du grand public. Ces vidéos, accessibles et de facture contemporaine, sont diffusées dans le site Web du Collège.

Dans le premier clip diffusé en octobre dernier, le Dr Charles Bernard décrit la mission du Collège. Un deuxième clip a été ajouté dans la section du site Web destinée au public. Le Dr Steven Lapointe, syndic et directeur de la Direction des enquêtes, y explique le processus de demande d’enquête.

Deux autres vidéos ont été ajoutées en novembre et en décembre. Le Dr Anne-Marie MacLellan, directrice de la Direction des études médicales, explique les étapes que doit suivre un diplômé international en médecine pour exercer au Québec. Enfin, dans le dernier clip, le Dr Ernest Prégent, directeur de la Direction de l’amélioration de l’exer-cice, présente les outils dont dispose sa direction pour effectuer des visites d’inspection professionnelle et assurer une médecine de qualité.

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 7

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À L ’ a g e n d a

pubLications

rapport du groupe de travaiL sur La Médecine d’expertiseaMéLiorer La QuaLité de L’expertise et Mieux encadrer La pratiQue

Présenté en conférence de presse le 30 octobre dernier, le rapport, rédigé conjointement par le Collège des médecins du Québec et le Barreau du Québec, établit que l’expertise médicale au service des tribunaux administratifs, civils et criminels doit être mieux enca-drée. Dans son article publié à la page 8 de ce numéro, le Dr Robert fait le bilan des recommandations formulées par le groupe de tra-vail sur la médecine d’expertise afin d’en améliorer la qualité.

MéMoire sur Le projet de Loi n˚ 10 Le coLLÈge expriMe ses inQuiétudes

Le 20 octobre dernier, le Collège a présenté en commission parle-mentaire son mémoire sur le projet de loi visant à modifier l’orga-nisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux. Le Collège y exprime notamment ses inquiétudes quant aux conséquences de la création d’établissements de dimension régionale sur la qualité et l’accessibilité des services et quant à l’abolition des agences de la santé et des services sociaux.

Le Collège des médecins est particulièrement préoccupé du regroupement éventuel, dans un même établissement, des ser-vices médicaux allant de la première ligne jusqu’à des soins ultra-spécialisés et de pointe. Enfin, le Collège n’entrevoit aucune disposition du projet de loi visant le renforcement de la première ligne de soins, ce qui lui apparaît inquiétant.

8 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

À L a u n e

par La direction généraLe

Médecin expert : coMMent Mieux écLairer Le décideur ?

Tout médecin peut être sollicité pour émettre une opinion afin d’éclairer un décideur dans sa prise de décision. On observe une croissance de ces demandes d’expertise médicale qui suscitent des attentes de plus en plus élevées. Cela explique qu’elles font l’objet de nombreuses critiques et contestations. Dans ce contexte, le Collège des médecins du Québec et le Barreau du Québec se sont sentis interpel-lés et ont décidé d’unir leurs efforts pour contribuer à améliorer l’encadrement et la qualité des expertises médicales. Le groupe de travail conjoint ainsi formé a remis son rapport aux instances décisionnelles des deux ordres qui ont rendu publiques ses recommandations en novembre dernier.

Le rôLe du Médecin expert : écLairer Le décideurLe rapport définit d’abord le rôle du médecin expert. Quel que soit son cadre de travail, il a toujours la même mission : éclairer le déci-deur. Sur ce point, tant le Barreau que le Collège se donnent comme mandat de pro-mouvoir et de respecter ce rôle. Cette respon-sabilité doit être partagée par les avocats demandeurs ou défendeurs, la magistrature et les médecins appelés à témoigner. Le nou-veau Code de procédure civile, adopté par l’Assemblée nationale du Québec au prin-temps 2014, soutient cette approche en privi-légiant le modèle de « l’expert commun » et en limitant le nombre d’experts par domaine en litige. Il entrera en vigueur en 2016.

coMMent reconnaître un Médecin expert ?Le médecin expert possède les connais-sances et les habiletés requises dans le domaine faisant l’objet du litige. Il doit avoir développé une expérience et un jugement cliniques qui se sont maintenus et se pour-suivent. De plus, son attitude envers le patient évalué favorise la collaboration requise de ce dernier pour établir des conclusions fiables.

Le rapport réaffirme le fait que l’on reconnaît l’expert davantage par l’expérience clinique du médecin que par sa connaissance du sys-tème juridique. Bien que celle-ci soit un atout qu’il faut encourager, la cour a davantage besoin d’être éclairée sur les aspects médi-caux que juridiques. L’expert ne doit pas prendre fait et cause pour l’une des parties. À titre indicatif, le groupe de travail a proposé une période de cinq ans de pratique récente dans le domaine pour déterminer l’acquisi-tion d’une expérience minimale et le main-tien d’une compétence requise pour un

expert. Cette balise doit être pondérée à la lumière de la question en litige, de la nature de l’expertise et d’autres critères pertinents à la cause.

Le guide d’exercice sur La Médecine d’expertise : un outiL d’aide et d’évaLuationPour améliorer le contenu des rapports d’ex-pertise, le Collège mettra à jour dans le pre-mier semestre de l’année 2015 son guide d’exercice sur la médecine d’expertise. Rappelons que le guide publié en 2006 avait pour but de baliser le travail du médecin expert à la suite de la refonte du Code de déon-tologie des médecins, en 2002, qui a précisé les obligations déontologiques spécifiques, mais non exclusives, à ce champ d’exercice1.

La Déclaration de l’expert sera ajoutée dans la nouvelle édition du guide : il s’agira

d’un document que devra contenir tout rapport d’expertise. Cette déclaration fera état du recensement des écrits consignés par le médecin, des thèses ayant cours sur le sujet en litige, de leur prépondérance relative, de la thèse retenue par l’expert et des raisons qui motivent cette opinion, ainsi que de la divulgation de ses intérêts. Le guide d’exercice servira de base à l’éva-luation de la qualité des rapports d’exper-tise et tout médecin appelé à agir en tant qu’expert devra en avoir pris connais-sance.

de nouveaux prograMMes d’inspection et de forMationDans son rôle d’expert, le médecin exerce une activité médicale à part entière. À ce titre, le médecin expert devrait faire l’objet d’une inspection professionnelle comme tout autre médecin. Ainsi, un nouveau pro-gramme d’inspection professionnelle sera mis en place pour s’assurer que tout méde-cin agissant en tant qu’expert respecte les plus hautes normes de qualité dans sa pratique.

Le rapport recommande de mettre en place des programmes de formation de base dans tous les programmes de résidence en médecine, et de formation continue pour les médecins, les avocats et la magistrature, afin de promouvoir les nouvelles dispositions du Code de procédure civile, mais aussi l’esprit proposé par les deux ordres pour l’utilisation

[ Le guide d’exercice servira de base à l’évaluation de la qualité des rapports d’expertise et tout

médecin appelé à agir en tant qu’expert devra en avoir pris connaissance. ]

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 9

À L a u n e À L a u n e

des experts médicaux dans toutes les ins-tances judiciaires, qu’elles soient criminelles, civiles ou administratives. À cet égard, le groupe de travail ne favorise pas un modèle unique, mais recommande aux tribunaux d’utiliser l’un des trois modèles existants (débat contradictoire, expert commun et panel d’experts) selon la cause et les questions en litige, chaque modèle ayant ses avantages et ses inconvénients.

des baLises pour une juste réMunérationDans un souci de faciliter un accès équitable à la justice et aux experts, le groupe de tra-vail interpelle le gouvernement et les fédéra-tions médicales afin d’établir des balises quant à la rémunération des médecins agis-sant en tant qu’experts pour éviter les abus.

non À une Liste de Médecins expertsCertains intervenants ont exprimé au groupe de travail le souhait que le Collège des médecins du Québec dresse une liste des médecins experts et ont recommandé que les avocats rendent publique la liste des experts consultés dans une cause. Ni l’une ni l’autre de ces recommandations n’a été retenue. On ne peut identifier un expert que lorsque l’on connaît la question en litige à laquelle il faut répondre. Tant que cette question n’est pas connue, tout médecin est un expert potentiel. De plus, une telle liste peut signifier que seuls les médecins y figu-rant sont des experts à l’exclusion des autres membres de l’ordre. Enfin, on pourrait aussi laisser croire que le Collège se porte garant

de la qualité de l’exercice des membres fai-sant partie de cette liste et qu’il ne peut le faire pour les membres qui n’y figurent pas. Pour toutes ces raisons, le Collège n’établira pas et ne mettra pas à jour une telle liste. Quant à la divulgation des noms des méde-cins consultés par les avocats, une telle obli-gation irait à l’encontre du respect du secret professionnel prévu au Code de déontologie des avocats. Si l’objectif est de contrer le « magasinage » d’experts, le Collège et le Barreau sont d’avis que la promotion de l’impartialité de l’expert par tous les acteurs et les nouvelles dispositions du Code de

procédure civile sont de meilleurs moyens de prévention de la partialité des experts.

À la suite des recommandations du groupe de travail, le Collège des médecins du Québec et le Barreau du Québec en sont venus à la conclusion qu’un encadrement approprié de l’utilisation des experts est nécessaire. Il en va de la crédibilité de la médecine et de la justice.

référence1 Code de déontologie des médecins, articles 65 à 69.

[ L’expert ne doit pas prendre fait et cause pour l’une

des parties. ]obLigations déontoLogiQues du Médecin Qui agit en tant Qu’expert

Le Code de déontologie des médecins comporte des articles spécifiques (mais non exclusifs) se rapportant au rôle du médecin expert :

67. Le médecin, agissant pour le compte d'un patient ou d'un tiers comme expert ou évaluateur, doit : 1° faire connaître avec objectivité et impartialité à la personne soumise à l'évaluation ou à

l’expertise, le but de son travail, les objets de l'évaluation ou de l’expertise et les moyens qu'il compte utiliser pour la réaliser; il doit aussi l'informer du destinataire de son rapport d’évaluation ou d'expertise et de la manière d'en demander copie;

2° s'abstenir d'obtenir de cette personne toute information ou de lui faire toute interprétation ou commentaire non pertinent à l'objet de l'évaluation ou de l’expertise;

3° limiter la communication au tiers aux seuls informations, interprétations ou commentaires nécessaires pour répondre aux questions soulevées par l’évaluation ou l’expertise demandée;

4° s'abstenir de poser un geste ou de tenir des propos susceptibles de diminuer la confiance de cette personne envers son médecin;

5° communiquer avec objectivité, impartialité et diligence son rapport au tiers ou à la personne qui a demandé l'évaluation ou l’expertise.

68. Le médecin doit, en vue de juger de l'aptitude d'une personne à exécuter un travail, s'en tenir à la recherche des informations qui sont pertinentes à cette fin.

69. Le médecin agissant pour le compte d'un tiers comme expert ou évaluateur ne peut devenir médecin traitant du patient qu'à la demande ou après autorisation expresse de ce dernier, et après avoir mis fin à son mandat avec le tiers.

Au moment de mettre sous presse, la version révisée du Code de déontologie des médecins n’était pas encore en vigueur. Consultez le site Web du Collège pour connaître la date de son entrée en vigueur.

10 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

dr MicheL jarrY

Le Collège des médecins du Québec est heureux d’annoncer la nomination du Dr Michel Jarry au poste de syndic adjoint à la Direction des enquêtes. Le Dr Jarry a pratiqué la cardiologie durant 30 ans, dont les 14 dernières années à l’Hôpital Pierre-Boucher. Parallèlement à sa pratique, le Dr Jarry a été président de l’Association des cardiologues, de 1999 à 2003, président du CMDP du CSSS Pierre-Boucher de 2002 à 2012, ainsi que membre du conseil de discipline du Collège de 2004 à 2014. En outre, le Dr Jarry a été professeur adjoint de clinique à l’Université de Montréal.

dr Louise QuesneL

Le Collège des médecins du Québec se réjouit de l’arrivée du Dr Louise Quesnel à titre d’inspecteur à la Direction de l’amélioration de l’exercice. Médecin de famille de formation, le Dr Quesnel a exercé pendant plus d’une trentaine d’années au Centre médical Saint-Hubert. Parallèlement à sa pratique, le docteur Quesnel a exercé la fonction de chef du Département régional de médecine générale de la Montérégie, de 2008 à 2014. Elle s’est également investie dans l’organisation des soins de santé de première ligne en participant notamment à plusieurs comités.

dr sYLvie treMbLaY

Le Collège des médecins du Québec a le plaisir d’annoncer la nomination du Dr Sylvie Tremblay au poste de syndic adjoint à la Direction des enquêtes. Otorhinolaryngologiste de formation, le Dr Tremblay a débuté sa pratique il y a 17 ans, au Centre hospitalier du Centre-de-la-Mauricie, CSSS de l’Énergie, où elle a exercé jusqu’à tout récemment. Le Dr Tremblay a également œuvré au sein du CMDP de son institution, de 1997 jusqu’à son départ en juin 2014, notamment à titre de présidente. Parallèlement à sa pratique, le Dr Tremblay a mené une carrière académique à titre de chargée d’enseignement clinique au département de chirurgie de l’Université de Montréal.

a v i s d e n o M i n a t i o n

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 11

a v i s d e n o M i n a t i o n

Dr Marie-Hélène LeBlanc, Mme Suzanne Lalonde, Dr Markus C. Martin, Dr Charles Bernard, Dr Julie Lajeunesse

Les Lauréates du prix hippocrate 2014 L’interdiscipLinarité au service d’une cLientÈLe vuLnérabLe

Le Prix Hippocrate a été créé par le maga-zine Le Patient dans le but de rendre hom-mage à une équipe de médecins et pharmaciens qui pratiquent l’interdiscipli-narité avec succès au bénéfice de leurs patients.

Le 18 septembre dernier, cet hommage a été décerné à Sylvie Vézina, médecin de famille, et Danielle Gourde, pharmacienne. Celles-ci ont mis sur pied un projet nova-teur permettant le suivi flexible, adapté et personnalisé de patients atteints de l’hépa-tite C à la Clinique l’Actuel. Leur approche assure un soutien constant aux patients grâce à la communication et à la collabora-tion entre les différents professionnels concernés. Toutes nos félicitations aux deux lauréates et à leurs collègues.

nouveau coMité exécutif

Lors de la séance du 17 octobre dernier, le Conseil d’administration a réélu le Dr Charles Bernard président-directeur général du Collège des médecins du Québec pour un second mandat de quatre ans, et le Dr Marie-Hélène LeBlanc à titre de vice-présidente de l’ordre.

Le Conseil a également élu les trois autres membres du comité exécutif du Collège des médecins. Il s’agit des Drs Julie Lajeunesse et Markus C. Martin et de Mme Suzanne Lalonde nommée par l’Office des professions du Québec.

À L ' h o n n e u r

Dr Charles Bernard, M. Timothy Maloney (président de Novartis Canada), Mme Danielle Gourde, Dr Sylvie Vézina et M. Bertrand Bolduc (président de l’Ordre des pharmaciens du Québec)

12 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

résuLtats des éLections de L’autoMne 2014

Le 2 octobre dernier, 10 administrateurs ont été élus, pour un man-dat de quatre ans, dans les régions de Laval, de la Montérégie et de Montréal. Les administrateurs ont été élus par les membres du Collège des médecins dans les régions susmentionnées.

Le Collège des médecins félicite les administrateurs élus et leur souhaite beaucoup de succès dans la réalisation de leur nouveau mandat. Il remercie également tous les candidats en lice pour cette élection de leur intérêt envers les activités et la mission du Collège.

Nous soulignons également l ’arrivée de trois nouveaux administrateurs, dont deux nommés par les facultés de médeci ne de l ’Un iversité McGill et de l’Université Laval ainsi qu’un administrateur non-médecin désigné par l’Office des professions du Québec.

Dr Josée Courchesne, Montérégie

Dr Julie Lajeunesse, Montréal

Dr Michel Garner, MontréalDr Pierre Fiset, Montréal

Dr Markus C. Martin, Montréal

Dr Aurore Côté, Montréal

Dr Anne-Marie Houle, MontréalDr Richard Essiambre, Laval

Dr Francine Mathieu-Millaire, MontréalDr Martin Laliberté, Montréal

Dr Armand Aalamian, vice-doyen de l’enseignement médical des 2e et 3e cycles et des affaires profession-nelles, Université McGill

Dr Mireille Grégoire, vice-doyenne aux études médicales postdoctorales,Université Laval

M. Jean-Pierre Dubeau, nommé par l’Office des professions du Québec

À L ' h o n n e u r

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 13

À L ' h o n n e u r

Le 8 mai 2015 au Palais des congrès de Montréal

Pour vous inscrire : [email protected]

N’oubliez pas d’indiquer vos nom, prénom et numéro de permis d’exercice.

Colloque 2015

L’écran : intrus ou aLLié ?

Dossiers médicaux électroniques, logiciels d’aide à la décision, Dossier Santé Québec, logiciels de gestion clinique, sites Web médicaux : les

outils informatiques et les échanges électroniques sont de plus en plus

nombreux et présents dans la pratique médicale.

Comment ces outils modifient-ils l’exercice de la médecine ?

Le recours à l’ordinateur durant la consultation influence-t-il la

communication médecin-patient ?

Quelles informations peut-on transmettre sur le Web ?

Quelles sont les « bonnes pratiques » ou comment utiliser

judicieusement ces outils ?

Comment faire de votre écran un allié ?

Le colloque 2015 du Collège vous offre l’occasion de réfléchir

à cette question et d’obtenir des éléments de réponse.

Soyez-y aussi ! Nous voulons

vous entendre.

14 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

par La direction généraLe

Les soins de fin de vie : où en soMMes-nous ?

Avec l’adoption de la Loi concernant les soins de fin de vie, le 10 juin 2014, une nouvelle étape importante a été franchie concernant les soins de fin de vie. Il faut toutefois préci-ser que la loi n’est pas encore en vigueur. Elle devrait l’être d’ici le 10 décembre 2015. Jusqu’à nouvel ordre, ce sont les anciennes règles qui s’appliquent.

De prime abord, on pourrait déplorer ce délai, puisqu’il oblige les personnes en fin de vie à faire preuve de patience et les médecins à demeurer extrêmement prudents. Mais à bien y penser, une période de transition de 18 mois ne sera pas de trop pour bien se pré-parer à des changements aussi importants.

En effet, la Loi concernant les soins de fin de vie ne concerne pas seulement l’aide médicale à mourir, mais tous les soins aux-quels les personnes en fin de vie devraient avoir droit dorénavant, que ce soit en éta-blissement, en maison de soins palliatifs ou à domicile. À cet égard, la loi assigne des responsabilités à tous les acteurs du système de soins, notamment les médecins et le Collège des médecins du Québec (CMQ). En outre, cette loi crée, pour renforcer le pouvoir décisionnel des patients, un vérita-ble régime de directives médicales antici-pées, applicables plus largement que dans les seuls contextes où la mort est inéluctable et plus ou moins imminente.

Il s’agit là de changements majeurs qui ne s’improvisent pas. Il faudra un certain temps pour s’assurer que chaque niveau de l’organisation des soins intègre ces change-ments, dont certaines pratiques médicales relativement nouvelles. Une période de temps sera également nécessaire pour que les intervenants, comme les patients, s’ap-proprient ces changements.

un preMier pas : Les guides d’exerciceL’un des premiers pas à accomplir à l’étape où nous en sommes consiste à s’entendre sur les meilleures pratiques de soins en fin de vie. La responsabilité de produire des guides

sur ce sujet relève du Collège. Pour les gens œuvrant en soins palliatifs, les soins en fin de vie sont loin de constituer des pratiques nouvelles. Il reste que c’est l’ensemble des médecins qui risque maintenant d’être appelé à prodiguer ce type de soins. De plus, la sédation palliative est une pratique relati-vement nouvelle, dont certains aspects demeurent controversés. Et c’est sans parler de l’aide médicale à mourir.

Les guides sont un premier pas parce que, tout en tenant compte des dispositions légales, les pratiques y sont abordées d’un point de vue résolument clinique. Ils éta-blissent les normes de pratique à partir des-quelles les établissements pourront élaborer leurs protocoles, comme le prévoit la loi, et organiser leur offre de soins. Ils constituent les principaux points de référence pour les médecins qui exercent hors établissement.

L e s M a n c h e t t e s

[ Il faudra un certain temps pour s’assurer que chaque niveau de l’organisation des soins

intègre ces changements, dont certaines pratiques médicales relativement nouvelles. ]

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 15

L e s M a n c h e t t e s

Les soins Médicaux dans Les derniers jours de La vieLe guide sur les soins médicaux dans les derniers jours de la vie a été rédigé en colla-boration avec des médecins œuvrant en soins palliatifs. Les soins usuellement pro-digués aux personnes dont la mort est imminente font l’objet d’un assez large consensus. Le guide s’adresse plutôt aux médecins qui auraient moins d’expérience à cet égard. Il s’attarde notamment sur une utilisation adéquate des opiacés pour soula-ger la douleur chez les personnes en phase terminale.

La sédation paLLiative en fin de vie La sédation palliative fait déjà partie de l’ar-senal des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie. Ce moyen de dernier recours, réservé aux personnes souffrant de douleurs réfractaires aux traitements usuels, soulève cependant des enjeux moraux et fait l’objet de certaines controverses, surtout quand la sédation continue est envisagée précoce-ment. Un projet de guide, élaboré en colla-boration avec la Société québécoise des médecins de soins palliatifs, propose une position marquée par la prudence. Après avoir fait l'objet d'une vaste consultation, le projet a été adopté par le Conseil d'adminis-tration du Collège.

L’aide MédicaLe À MourirLe problème est un peu différent pour ce qui est de l’aide médicale à mourir. Les aspects controversés de cette pratique nouvelle ont été largement débattus et font l’objet de dispositions précises inscrites dans la loi. Il en va ainsi pour les indications, somme toute assez restrictives, de cet autre moyen de dernier recours. Ici, les aspects techniques doivent être précisés, en faisant appel notam-ment aux connaissances acquises dans les quelques juridictions où l’euthanasie a été libéralisée. Des moyens existent pour s’assu-rer que l’accompagnement ne se limite pas au

seul geste technique. Malgré tout, la fin de la vie doit demeurer une expérience intime, empreinte de gravité et de respect.

Rappelons à cet égard que, selon l'article 58 du Code de déontologie des médecins, le médecin doit agir de telle sorte que le décès d’un patient qui lui paraît inévitable sur-vienne dans la dignité. Il doit assurer à ce dernier le soutien et le soulagement appropriés.

Pour pouvoir adapter cette pratique à notre contexte, une invitation sera lancée aux médecins québécois et aux autres pro-fessionnels de la santé qui seraient intéres-sés à participer à l’élaboration des normes de pratique.

Ces trois publications seront accessibles dans le site Web du Collège. Les médecins seront avisés du moment de leur mise en ligne.

Les directives MédicaLes anticipéesDe l’avis général, cet aspect de la Loi concer-nant les soins de fin de vie a été négligé tout au long des débats, malgré son importance. Il faut donc reprendre le temps perdu à cet égard. C’est pourquoi le Collège participe activement au comité ministériel devant produire le formulaire unique sur lequel les directives médicales anticipées devront être inscrites pour avoir une force contrai-gnante. Tout le défi consiste à bien identifier les contextes et les traitements à propos des-quels plusieurs personnes désirent forte-ment exprimer leurs volontés alors qu’elles sont aptes, de façon à ce que ces dernières soient respectées en cas d’inaptitude.

L’assistance respiratoire constitue l’exemple classique de traitement que plusieurs per-sonnes souhaiteraient refuser si leur vie était déjà très hypothéquée, mais il y en a d’autres.

Un guide sur l’évaluation médicale de l’inaptitude est également en cours d’élabo-ration au Collège, en collaboration avec des médecins ayant acquis une expertise dans ce domaine. Cette évaluation est effective-

ment un préalable essentiel pour mener à bien le processus décisionnel, quel que soit le soin envisagé.

Une fois ces premiers pas accomplis, il restera bien entendu beaucoup d’autres étapes à franchir pour s’assurer que les per-sonnes en fin de vie continueront de rece-voir les meilleurs soins possibles. Le Collège continuera de participer à l’avancement des travaux et il incite les médecins à en faire autant.

L e s M a n c h e t t e s

[ Les guides sont un premier pas parce que, tout en tenant compte des dispositions légales,

les pratiques y sont abordées d’un point de vue résolument clinique. ]

guides d’exercice À venir● Les soins médicaux dans les derniers

jours de la vie● La sédation palliative en fin de vie● L’aide médicale à mourir● L’évaluation médicale de l’inaptitude

Les médecins seront avisés lorsque ces guides seront accessibles dans le site Web du Collège.

16 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

par La direction des services juridiQues

Les perQuisitions : QueLLes sont vos obLigations ?

cette chroniQue aborde de façon ponctueLLe des sujets de nature juridiQue Qui touchent votre pratiQue. eLLe vise particuLiÈreMent À vous inforMer des éLéMents essentieLs À retenir À La suite de L’entrée en vigueur de nouveaux rÈgLeMents.

Tout récemment, vous avez lu dans un quo-tidien que l’un de vos patients avait été accusé d’un crime et qu’un procès allait bientôt débuter. Vous recevez alors la visite d’un poli-cier qui vous présente un mandat de perqui-sition et vous demande de lui fournir, aux fins de son enquête, le dossier médical du patient qui fait l’objet du procès. Conscient que vous devez garder confidentiel ce qui est venu à votre connaissance dans le cadre de votre relation avec ce patient, vous vous ques-tionnez sur la légalité de cette perquisition et sur vos obligations face à une telle demande venant d’un policier.

D’entrée de jeu, il est important de préci-ser que le secret professionnel n’est pas levé lorsqu’on vous demande votre collaboration dans le cadre d’une enquête policière. Vous ne pouvez divulguer des informations confi-dentielles sur votre patient sans son autorisa-tion, même si ce dernier fait l’objet d’une enquête. Néanmoins, vous avez l’obligation de donner suite au mandat de perquisition.

Le mandat de perquisition est le seul moyen pour un policier d’exiger la commu-nication de renseignements personnels ou de documents sans l’autorisation de votre patient. Il s’agit d’une ordonnance délivrée par un juge, en vertu de pouvoirs qui lui sont conférés par la loi, donnant droit d’entrer dans un lieu désigné pour saisir les biens

désignés, lesquels constitueront une preuve de la perpétration réelle ou projetée de l’in-fraction ou du crime commis par votre patient. Ainsi, un policier pourrait avoir accès au dossier clinique de votre patient, mais aussi à des prélèvements sanguins et à des résultats de laboratoire, le cas échéant.

Pour être valide, le mandat doit décrire, de façon claire, l’infraction soupçonnée et les biens ou documents visés par la perqui-sition, et ce, de façon à permettre au juge et à la personne visée par la perquisition de pouvoir les identifier.

Avant de remettre aux policiers les docu-

ments exigés qui contiennent des rensei-gnements personnels protégés par le secret professionnel, le Collège vous recommande d’en faire une copie pour vos dossiers, de placer les documents originaux dans une enveloppe scellée pour le policier et de conserver une copie du mandat de perqui-sition ainsi qu’une liste des documents remis. Il est impératif de bien lire le mandat de perquisition pour bien comprendre son étendue. Vous ne devez remettre que les documents précisés dans le mandat.

Cependant, le policier doit vous expliquer que vous pouvez vous opposer à l’examen du bien ou du document perquisitionné lorsque celui-ci révèle un renseignement confidentiel protégé par le secret professionnel.

Si vous décidez de vous opposer à cette perquisition, le policier déposera alors les documents sous scellés au greffe de la Cour du Québec. Vous devrez informer le patient visé par la perquisition afin que ce dernier entreprenne les démarches requises pour s’assurer qu’un juge statuera sur la confiden-tialité des documents.

Lorsque la perquisition ne concerne pas des documents ou des renseignements proté-gés par le secret professionnel, vous devez remettre les documents visés par le mandat dans les délais prescrits. Dans tous les cas, vous devez vous assurer de ne remettre que les documents identifiés dans le mandat ou com-pris dans la période de temps visée par le mandat.

Par ailleurs, lorsque le policier cognera à la porte de votre cabinet, n’hésitez pas à commu-niquer avec le syndic de garde au Collège des médecins et avec votre assureur en responsa-bilité professionnelle si d’autres conseils ou informations s’avèrent nécessaires.

i n f o j u r i d i Q u e

[ Le mandat de perquisition est le seul moyen pour un policier d’exiger la communication de renseignements personnels ou de documents

sans l’autorisation de votre patient. ]

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 17

par La direction des enQuÊtes

Le suivi MédicaL : La vigiLance est de Mise

Le défaut d’assurer le suivi médical requis par l’état du patient constitue l’un des motifs de demandes d’enquête parmi les plus fré-quemment évoqués au Bureau du syndic par les patients, leur famille ou encore dans le cadre d’une réclamation professionnelle.

Ce sujet a également fait l’objet de plu-sieurs articles publiés dans la revue Le Collège1, dont un éditorial du Dr Yves Robert, secrétaire de l’ordre, dans lequel celui-ci rap-pelait « qu’effectuer un examen, c’est bien; s’assurer du suivi, c’est mieux2 ».

Récemment, plusieurs décisions discipli-naires3 ont été rendues concernant cette pro-blématique où l’on reprochait à des médecins de ne pas avoir effectué le suivi d’un patient qui présentait une anomalie décrite à la suite d’un examen d’imagerie médicale et de ne pas l’en avoir informé. Dans d’autres cas, on reprochait aux médecins de ne pas s’être assurés d’obtenir le rapport d’anatomopa-thologie d’une biopsie effectuée dans le cadre d’une investigation.

Le conseil de discipline du Collège a rap-pelé que ces dossiers illustrent bien le danger qui guette tout médecin devant composer avec de nombreux patients et avec des résul-tats ou rapports de différents intervenants de plus en plus nombreux. Il est important de toujours garder à l’esprit que le nombre de patients et la lourdeur de la pratique du médecin ne peuvent jamais excuser le fait de ne pas consacrer tout le temps nécessaire à l’analyse de ses dossiers. Le médecin doit tou-jours se souvenir que, derrière chaque dos-sier, il y a un être humain qui s’en remet à lui pour l’aider et qui lui voue une confiance presque totale. Derrière chacune des infrac-tions déontologiques de cette nature se cache très souvent un drame humain4.

Rappelons que tout médecin qui a examiné, investigué ou traité un patient est responsable d’assurer le suivi médical requis par l’état de ce dernier, à la suite de son intervention5.

Le médecin doit s’assurer de prendre connaissance des résultats des examens qu’il a

prescrits dans un délai raisonnable pour éviter tout délai diagnostique indu. Il doit également en informer son patient et lui faire part de ses recommandations quant au suivi requis.

Si vous recevez un résultat anormal à un examen qui nécessite un suivi et que vous ne l’avez pas prescrit, vous devez vous assurer que le médecin qui a demandé cet examen en soit informé. Si l’on ne peut connaître son identité, vous devez en informer le labora-toire concerné et, en cas de doute, aviser le patient de la réception du rapport pour éviter tout délai quant à la prise en charge adéquate de son problème médical.

Les médecins qui effectuent des biopsies ou qui transmettent des pièces pour analyse en pathologie doivent s’assurer de recevoir les rapports d’anatomopathologie. Le conseil de discipline du Collège a d’ailleurs rappelé que cette obligation d’obtenir le rapport du pathologiste est de la responsabilité propre des médecins6.

On recommande donc aux médecins de tenir un registre des demandes transmises en pathologie pour en assurer un suivi adéquat en portant une attention particulière aux

situations où le médecin suspecte une lésion d’allure maligne.

Pour bien répondre à cette obligation déon-tologique et, surtout, pour assurer un suivi médical adéquat de l’état clinique de vos patients, vous devez être vigilant et prévoir un filet de sécurité. Nous vous invitons à relire l’article publié dans la revue Le Collège7 qui décrit les étapes pour mettre en place un filet de sécurité visant à prévenir de telles situations.

références1 « Le suivi médical : il y va de la santé de vos patients », Le Collège, printemps 2008. 2 Le Collège, hiver 2014.3 Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 16 octobre 2013, 24-12-00767 (culpabilité); Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 22 octobre 2013, 24-12-00783; Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 7 juillet 2014, 24-13-00806; Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 30 juillet 2014, 24-13-00798; Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 7 octobre 2014, 24-12-00767 (sanction).4 Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 7 juillet 2014, 24-13-00806.5 Code de déontologie des médecins, art. 32.6 Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec, 22 octobre 2013, 24-12-00783.7 Le Collège, automne 2004. http://www.cmq.org/public/profil/commun/AProposOrdre/Publications/RevueLeCollege/PrevenirDelais.aspx

i n f o j u r i d i Q u e

[ Derrière chacune des infractions déontologiques de cette nature se cache

très souvent un drame humain. ]

c h r o n i Q u e d i s c i p L i n a i r e

18 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

L e s M a n c h e t t e s

par La direction de L’aMéLioration de L’exercice

L’iMpact de L’âge sur La pratiQue MédicaLe Les stratégies pour Y faire face

Le vieillissement du corps médical suit la même tendance observée dans la population générale. Les atteintes physiques et cognitives liées au vieillissement sont très variables d’un individu à l’autre. Les atteintes cognitives ne touchent pas nécessairement les mêmes fonc-tions, elles progressent à des vitesses diffé-rentes et ne surviennent pas toutes au même moment. Elles peuvent aussi bien survenir à 70 ans, à 90 ans ou même à 50 ans.

Afin de tenir compte des possibles impacts du vieillissement sur votre pratique médicale, nous discuterons des stratégies qui vous assureront une pratique de qualité et sécuritaire.

Les iMpacts phYsiQuesLe vieillissement du système auditif est inévitable. Cette déficience s’installe habi-tuellement vers la quatrième décennie de la vie. On parle d’une atteinte affectant le quo-tidien chez 11 % des personnes de 65 ans et plus et chez 23 % des 85 ans et plus.

Ces difficultés auditives peuvent avoir un impact significatif sur le travail clinique des médecins, mais heureusement il est souvent possible d’y remédier avec notam-ment des aides techniques, telles que des prothèses auditives ou des stéthoscopes adaptés.

Sur le plan visuel, une diminution de l’acuité, de la discrimination et de la percep-tion des couleurs est très fréquente avec l’âge. La présence de cataracte, de glaucome et de rétinopathie diabétique est à surveiller. L’impact d’une déficience visuelle sur la pra-tique du médecin varie selon la spécialité exercée par ce dernier.

D’autres atteintes physiques jouent éga-lement un rôle sur la capacité du médecin âgé à exercer, notamment l’atteinte de la

dextérité manuelle, la perte de la force phy-sique et la fatigabilité accrue.

Les iMpacts cognitifsNous aborderons les modifications des fonctions cognitives qui surviennent dans une population âgée que l’on qualifie de « normale » et traiterons plus spécifique-ment des atteintes les plus pertinentes pour les médecins. Les atteintes secondaires aux troubles cognitifs légers ou aux démences ne seront pas abordées.

Le cerveau humain perd de 10 % à 20 % de sa masse entre l’âge de 20 ans et la fin de la vie. Inévitablement, cette perte a des consé-quences sur les capacités intellectuelles. Ces dernières diminuent généralement à partir de 65 ans, mais cette atteinte peut parfois débu-ter dans la trentaine. Les études démontrent qu’à partir de 70 ans la diminution des capa-cités cognitives a tendance à s’accélérer.

1. vitesse de traiteMent de L’inforMationAvec l’âge, on note une diminution de la vitesse à laquelle les opérations cogni-tives sont déclenchées et exécutées. Ce ralentissement touche tous les domaines de la cognition.

Il est donc important que le médecin ajuste sa pratique, par exemple en dimi-nuant le nombre de patients vus en cli-nique, ce qui lui permettra de disposer de plus de temps avec chacun d’eux.

2. attention et concentration Ces fonctions sont sollicitées dans

toutes les tâches cognitives et dans de nombreuses activités de la vie quoti-dienne. Voici brièvement l’impact du vieil lissement sur l ’attention et la concentration :

● Attention sélective : avec l’âge, il est de plus en plus difficile de repérer les informations importantes et de ne pas se laisser perturber par des infor-mations non pertinentes.

● L’attention partagée : avec le temps, il y a détérioration des capacités à par-tager l’attention entre plusieurs cibles, ce qui implique une difficulté à gérer deux tâches au même instant.

● Flexibilité attentionnelle : en vieillis-sant, il devient difficile d’alterner l’attention entre différentes sources à différents moments (p. ex., jongler avec différentes tâches).

● Concentration : iI y a diminution de la concentration, particulièrement lorsque l’on doit soutenir son atten-tion pendant une durée relativement longue afin de traiter en profondeur une ou plusieurs informations.

Le médecin peut s’ajuster à ces change-ments, notamment en choisissant un envi-ronnement de travail qui facilite l’attention et la concentration, et en évitant les doubles tâches, par exemple : rédiger une note médicale tout en discutant d’un autre cas avec une infirmière, questionner un patient tout en l’examinant, etc.

3. MéMoireOn disting ue plusieurs t y pes de mémoire, notamment la mémoire de travail et la mémoire à long terme (qui comprend notamment les mémoires épisodique, sémantique et procédurale).

La mémoire de travail nous permet de maintenir de l ’ information en mémoire pour une courte période. On l’utilise pour prendre des décisions, rai-sonner, résoudre un problème, lors de l’utilisation du langage, etc. Lorsqu’il y a

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 19

L e s M a n c h e t t e s L e s M a n c h e t t e s

peu d’informations en jeu, la mémoire de travail des personnes âgées équivaut généralement à la mémoire de travail des jeunes personnes. Dès que la quantité d’information à traiter augmente, la capacité mnésique des personnes âgées devient inférieure à celle des plus jeunes. Les personnes âgées ont donc plus de difficultés à se rappeler les informations contenues dans un long texte ou à résoudre des problèmes complexes.

La mémoire sémantique contient les connaissances générales et encyclopé-diques sur le monde et sur le langage. Avec l’âge, cette mémoire se détériore moins que les autres, elle aurait même

plutôt tendance à s’enrichir. La mémoire épisodique touche les expériences per-sonnelles et les évènements vécus par la personne. Par exemple, un médecin expérimenté aura acquis ses connais-sances sur le diabète tant lors de forma-tions médicales qu’au fil de ses rencontres avec des patients diabétiques. Avec le temps, la mémoire épisodique devient moins fonctionnelle. Enfin, la mémoire procédurale contient les informations relatives à la manière d’effectuer une action, notre « savoir-faire ». Il est tou-jours possible pour les personnes âgées d’acquérir ce type de connaissances, mais cette acquisition sera plus lente.

Les mécanismes de la mémoire qui font souvent l’objet de discussions sont l’encodage (le stockage) et le rappel (la récupération des informations stockées).

Il est possible d’apprendre des stratégies pour améliorer ces mécanismes et mieux performer au travail et dans la vie quoti-dienne. L’encodage des données est amé-lioré lorsque celles-ci sont traitées en profondeur, en utilisant par exemple la répétition ou la production de phrases, ou en associant le contenu à mémoriser à une image mentale. Le rappel bénéficie quant à lui des indices de récupération, tels que le contexte dans lequel les informations ont été apprises. Certaines personnes uti-lisent d’emblée ces aides à la mémoire, pour les autres, un apprentissage est nécessaire.

4. fonctions exécutives et résoLution de probLÈMesL’âge influe peu sur la capacité de résou-dre un problème si les composantes de ce dernier sont simples. Par contre, à mesure que le problème se complexifie, les personnes âgées sont moins perfor-mantes, car elles ont de la difficulté à choisir et à appliquer les bonnes straté-gies de résolution de problèmes. De plus, tel qu’établi, elles sont plus lentes à s’exécuter.

Habituellement, avec la progression en âge, on remarque également une diminution des habiletés visuo-spatiales, un maintien du vocabulaire et une augmentation ou une stabilité de la compassion, de la résilience et de l’optimisme.

Le maintien des activités professionnelles peut-il protéger contre le déclin cognitif asso-cié à l’âge ? Les études ont démontré qu’il est

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L e s M a n c h e t t e s

possible que la mémoire de travail soit favo-risée par le maintien d’un emploi, mais ce n’est pas le cas de la mémoire épi sodique et de la vitesse de traitement de l’information.

On remarque également que plus l’exper-tise du professionnel est pointue, moins il y a d’impact du vieillissement cognitif sur le travail quotidien. Il peut donc être perti-nent pour le professionnel qui vieillit de réduire son champ d’exercice pour mainte-nir son expertise.

Quelles sont les conséquences sur le ter-rain de toutes ces atteintes ? Les études réali-sées auprès des médecins âgés ont démontré

qu’ils ont tendance à utiliser davantage le pattern recognition et à fermer précocement leurs hypothèses diagnostiques. Les méde-cins âgés sont davantage interpellés par les informations obtenues en début d’anamnèse et les études ont démontré que, lors du ques-tionnement des patients, les médecins âgés n’ont pas une compréhension complète et globale de la situation. Ce genre de compor-tements peut augmenter considérablement le risque d’erreur. Des études ont également révélé que les médecins âgés oublient d’ins-crire des détails importants au dossier et qu’ils utilisent des données parfois moins contemporaines lorsqu’il est temps de pres-crire une médication ou une investigation. Est-il possible de contrer ces effets, voire de renverser cette évolution ?

réserve cognitive et capacité d’apprentissage : une personne âgée peut-eLLe apprendre ?Les études ont démontré qu’il existe un potentiel d’apprentissage chez les profes-sionnels âgés. Ils peuvent apprendre de nou-velles notions, mais plus lentement, surtout s’ils sont en présence de distractions. Leur niveau d’apprentissage n’atteint jamais le niveau d’une personne plus jeune, mais des gains réels sont possibles. Il est donc possi-ble pour un médecin âgé de réussir un stage ou un tutorat et de poursuivre sa carrière avec succès. Il faut toutefois se rappeler que la capacité d’apprentissage des personnes âgées varie selon les individus, la motiva-tion, les connaissances de base, le type de pratique exercé ou désiré par le médecin et l’état cérébral de ce dernier. Concernant ce dernier point, les études ont établi que les médecins ont peu d’autocritique face à leurs pertes cognitives et que des tests objectifs sont souvent nécessaires pour préciser leur état cognitif.

concLusionIl est tout à fait possible pour un médecin âgé d’avoir une pratique médicale adéquate en adaptant celle-ci à ses capacités physi-ques et intellectuelles.

La littérature médicale suggère notam-ment de prendre plus de temps avec cha-que patient, de diminuer son champ d’exercice, d’utiliser des aide-mémoire, de demander des conseils ou une deuxième opinion à des collègues et de travailler dans un environnement adéquat.

Les médecins devraient donc être pro-actifs et planifier leur carrière en tenant compte des éléments discutés dans cet article.

Des références bibliographiques sont accessibles sur demande.

[ Il est tout à fait possible pour un

médecin âgé d’avoir une pratique médicale adéquate en adaptant

celle-ci à ses capacités physiques et intellectuelles. ]

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 21

L e s M a n c h e t t e s L e s M a n c h e t t e s

par La direction de L’aMéLioration de L’exercice

nouveau prograMMe 60 ans

Le « Programme 60 ans » s’inscrit dans la lignée du « Programme Diplômés depuis plus de 35 ans (70/2) » qui vise à mieux connaître la pratique de nos membres et à les inviter à réfléchir sur leur choix de carrière à un moment précis de celle-ci.

Le « Programme 60 ans » a été approuvé par le comité d’inspection professionnelle et le Conseil d’administration du Collège des médecins du Québec (le Collège). Il a débuté en janvier 2015 et s’adresse à tous les médecins actifs à leur soixantième anniver-saire de naissance. Tous ces médecins rece-vront un court questionnaire, qu’ils devront retourner au comité d’inspection profes-sionnelle du Collège.

L’analyse de ces questionnaires sera d’abord faite par un médecin exerçant en pratique clinique, engagé par le Collège.

U n e g r i l l e d’analyse a été élaborée à partir de certains fac-teurs de risque. Si une pratique semble plus à risque, il est possible que cer-tains médecins soient évalués de manière plus poussée au moyen d’une visite d’inspection profes-sionnelle ou d’une entrevue orale structu-rée. L’analyse des résultats sur les médecins plus âgés nous a démontré l’efficacité de ce mode de fonctionnement, tel que décrit dans le numéro de la revue Le Collège du printemps 2014.

Certains médecins trouveront cette méthode intrusive, mais le but recherché est avant tout d’amener le médecin à réfléchir

sur ses choix de pratique. Pour notre part, nous croyons qu’en connaissant mieux la pratique de nos membres, nous remplirons mieux notre mission : assu-rer une médecine de qualité au service du public.

Enfin, il faut aussi savoir que plusieurs collèges de

médecins et chirurgiens, ailleurs au Canada, « interrogent » leurs membres à intervalles réguliers (tous les cinq ans). Le Collège des médecins du Québec considère l’approche actuelle moins lourde, mais tout aussi efficace.

Nous vous tiendrons informés des résul-tats de ce nouveau programme.

par La direction généraLe

Mise À jour de L’énoncé de position du coLLÈge sur Le rôLe du Médecin de faMiLLeLe coLLÈge souhaite connaître votre vision

Le Conseil d’administration du Collège des médecins du Québec, lors de sa séance du 17 octobre 2014, a résolu de procéder à la mise à jour de son énoncé de position sur le rôle du médecin de famille, qui datait de 2005. Le Dr Jean-Pierre Boucher, médecin de famille et membre du Conseil d’admi-nistration, s’est vu confier la responsabilité de présider le groupe de travail constitué à cette fin.

Cette mise à jour découle des travaux du Collège en vue de l’adoption d’un cadre d’analyse des demandes de partage d’activi-tés médicales en provenance d’autres ordres professionnels ou de groupes non consti-tués en ordre professionnel.

Un des principes directeurs sous- tendant ce cadre d’analyse est que les activi-tés demandées doivent être réalisées dans le contexte d’une pratique collaborative avec le médecin de famille. L’énoncé de position sur le rôle du médecin de famille devra donc définir et paramétrer cette pratique collabo-rative du médecin de famille avec les autres professionnels de la santé.

Le groupe de travail doit déposer son rapport au Conseil d’administration en juin 2015. D’ici là, il aura procédé à une recen-sion des écrits et aura sollicité l’avis de diffé-rents organismes médicaux.

Et vous ? Que vous soyez spécialiste en médecine de famille ou dans une autre

spécialité, que vous soyez étudiant ou résident en médecine, avez-vous une vision à partager sur le rôle du médecin de famille ? Comment a évolué la médecine de famille dans les dix dernières années ? Comment évoluera-t-elle au cours des cinq ou dix pro-chaines années ? Avec tous les changements imminents dans l’organisation du réseau de la santé, comment le rôle du médecin de famille et ses inter actions avec les autres médecins et professionnels sont-ils appelés à évoluer ? Si vous souhaitez partager votre vision avec le groupe de travail, n’hésitez pas à le faire par courriel à [email protected]. Toutes les réponses seront reçues avec inté-rêt et traitées avec attention.

22 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

L e s M a n c h e t t e s

par La direction de L’aMéLioration de L’exercice

L’entrevue oraLe structurée : ce Qu’iL faut savoir

L’entrevue orale structurée (EOS) est un outil d’évaluation mis au point en 1990 dans le but d’identifier les forces et les fai-blesses de la pratique clinique d’un méde-cin. Elle permet de mettre en évidence les lacunes relatives au savoir, aux habiletés et au raisonnement clinique.

La Direction de l’amélioration de l’exer-cice (DAE) organise des EOS pour des médecins à la suite d’une décision du comité d’inspection professionnelle (CIP), du conseil de discipline ou du comité exécutif du Collège. Il peut s’agir également d’une entente entre le syndic et un médecin ou encore d’une démarche personnelle d’un médecin visé ou non par le Règlement sur les stages et les cours de perfectionnement pou-vant être imposés aux médecins (retour à l’exercice, modification du champ d’acti-vité, etc.). (Voir tableau 1)

Jusqu’ici, la DAE a organisé des EOS en médecine de famille, en radiologie diagnos-tique, en psychiatrie, en anatomo-pathologie, en anesthésiologie, en chirurgie générale et en dermatologie. Le tableau II illustre la réparti-tion des EOS effectuées de 2005 à 2014 selon les spécialités.

MéthodoLogieDes groupes d’experts ont rédigé les cas cli-niques d’évaluation et mis au point une table de spécifications pour leur propre discipline. Chaque cas est élaboré de façon à représenter les éléments clés de la situation clinique1.

Pour chaque candidat, différents cas sont sélectionnés afin de représenter les situations cliniques qu’il rencontre dans son exercice, constituant ainsi un outil d’évaluation personnalisé.

Pour la médecine de famille et la psychia-trie, certaines vignettes comportent des mises en situation réalisées avec des patients simulés qui permettent d’apprécier la qualité du ques-tionnaire, de l’examen physique et de la rela-tion médecin-patient.

Pour la radiologie diagnostique et l’anatomo-pathologie, la conception des vignettes reflète la démarche clinique avec uti-lisation de l’imagerie médicale et de spécimens sur lames, selon le cas. Pour la dermatologie, les vignettes sont associées à des photographies de lésions cutanées. Pour l’anesthésiologie, un laboratoire de simulation à haute fidélité est utilisé pour certaines vignettes. Enfin, il a été décidé d’abandonner l’EOS en chirurgie géné-rale en 2012, la validité de la procédure étant difficilement démontrable.

Le candidat est convié à une rencontre préparatoire par l’un des trois médecins res-ponsables de l’organisation des activités pédagogiques afin qu’il se familiarise avec la procédure de l’entrevue et soit informé des étapes subséquentes. Lors de l’EOS, le candi-dat peut apporter tous les livres, instruments, matériel électronique, guides d’exercice et documents qu’il utilise habituellement dans sa pratique.

Deux évaluateurs effectuent l’entrevue du candidat durant une demi-journée à une journée. Ce dernier doit fournir le plus d’élé-ments possible de la liste des réponses prédé-terminées (éléments clés). Ainsi, l’évaluation est structurée et objective.

Le candidat peut choisir de ne pas répondre à certains cas, s’il juge qu’ils ne sont pas représentatifs de son exercice. Ainsi, il n’est pas pénalisé et la vignette est retirée de l’évaluation globale. De même, il est possible pour le médecin de diriger un cas vers un autre spécialiste alors que des étapes subsé-quentes sont prévues.

notation et rapportPour chaque vignette, une grille de correc-tion est remplie par les évaluateurs. Généralement, un point est accordé pour chaque réponse attendue mentionnée par le candidat. Les réponses peuvent parfois être pondérées. Un élément clé est réussi lorsque la majorité des réponses attendues sont mentionnées par le candidat. Les réponses attendues données par le candidat sont ensuite compilées.

Un rapport détaillé est produit par les évaluateurs. Ce rapport est constitué de deux éléments :

1. Une évaLUatIon qUantItatIveLe premier élément consiste en un tableau synthèse de la réussite de chacun des cas pour tous les éléments clés de chacune des catégories de la pratique clinique. Cette évaluation quantitative est effectuée par le

tabLeau inoMbre d’eos seLon L'origine de La décision de 2005 À 2014 [n=165]

CIP

Syndic

Démarche personnelle visée

Démarche personnelle non visée 0

Discipline 0

Comité exécutif 0

0 50 100 150

137

14

14

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 23

L e s M a n c h e t t e s

CMQ. De plus, une note subjective est accordée par les évaluateurs selon une échelle de 1 à 10.

2. Une évaLUatIon qUaLItatIveLes évaluateurs soulignent les forces, les faiblesses, le niveau de responsabilité du candidat, la connaissance de ses limites, la connaissance des conduites récentes, le raisonnement clinique, et ils dressent un sommaire.

Pour la plupart des spécialités, le rapport indique la performance obtenue dans cha-cune des composantes de la démarche clini-que (questionnaire, examen physique, diagnostic différentiel, investigation, plan de traitement, incluant la pharmacologie et le suivi si nécessaire), ainsi que pour la relation médecin-patient, le cas échéant.

Lorsque le rapport n’est pas demandé par le CIP, une prescription pédagogique per-sonnalisée est suggérée par les évaluateurs. Il peut s’agir de recommandations spécifiques au développement professionnel continu, d’un tutorat clinique, d’un stage à temps par-tiel ou à temps plein. Une limitation de l’exer-cice peut être recommandée si l’exercice du médecin n’est pas jugé sécuritaire.

QuaLités psYchoMétriQuesLe processus de développement de vignettes à partir d’une table de spécifications contri-bue à sa validité en matière de contenu. En même temps, on s’assure ainsi de bien repré-senter, d’une part, tous les domaines de la spécialité concernée et, d’autre part, les élé-ments clés de la démarche et du raisonne-ment cliniques de la spécialité, ainsi que de la relation médecin-patient, le cas échéant. De

plus, les vignettes sont révisées périodique-ment pour ref léter les normes médicales actuelles selon les plus récentes données de la science.

Des experts externes ont revu chaque vignette et confirment la qualité des réponses attendues. La grande majorité des candidats affirment que les cas reflètent bien leur prati-que et en sont représentatifs. Il existe égale-ment une excellente concordance entre le score subjectif attribué par les évaluateurs et la réussite ou l’échec de chacun des cas.

En médecine de famille, la concordance interjuges de l’EOS a été évaluée à 91,2 %. Le coefficient alpha de Cronbach, qui mesure la cohérence interne, a été évalué à 0,93 à partir d’un échantillon de 103 candidats et de 46 vignettes. Une étude de généralisabilité de l’EOS en médecine de famille réalisée sur un échantillon de 39 candidats avec 19 vignettes a permis d’évaluer le coefficient de générali-sabilité (coefficient G) à 90 % avec une marge d’erreur de 5 % pour la note globale.

De plus, en 2014, une analyse détaillée des indices de difficulté et de discrimination de chaque vignette en médecine de famille, en anesthésiologie, en psychiatrie et en derma-tologie a permis de cibler celles qui devaient être révisées en priorité.

concLusionNotre expérience de plusieurs années d’utili-sation et les analyses psychométriques réali-sées à ce jour ont confirmé que l’EOS est un instrument valide et fiable mettant en évi-dence les lacunes relatives à la démarche clini-que des médecins candidats. Son utilisation permet en outre de bien cibler les interven-tions éducatives requises pour assurer que le médecin exerce de façon sécuritaire.

référence1 Page G, Bordage G, Allen T. «Developing key feature problems and examinations to assess clinical decision-making skills», Acad Med 1995; 70: 194-201.

L e s M a n c h e t t e s

n Anatomo-pathologien Dermatologien Radiologie diagnostique

n Anesthésiologien Médecine de famille

n Chirurgie généralen Psychiatrie

tabLeau iinoMbre d’eos seLon Les spéciaLités de 2005 À 2014 [n=165]

40

35

30

25

20

15

10

5

0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

1

5

5

1

1

7

4

5

4

1

1

5

5

4

8

2

6

1

7

6

4

12

3

8

3

3

1

4

1

5

5

2

9

3

4

5

4

10

9

24 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

L e s M a n c h e t t e s

par La direction de L’aMéLioration de L’exercice

forMation continue en psYchothérapie Les Médecins exerçant La psYchothérapie tardent À coMpiLer Leurs crédits

En vertu du Règlement sur le permis de psychothérapeute, le méde-cin exerçant la psychothérapie a une obligation de formation continue en psychothérapie. Le médecin doit suivre un minimum de 90 heures de formation en psychothérapie par période de réfé-rence de cinq ans. La première période de référence a débuté le 1er juillet 2012.

portrait de La situationEn date du 10 octobre 2014, seuls 329 médecins parmi les 854 ayant déclaré avoir exercé la psychothérapie dans les trois dernières décla-rations annuelles avaient inscrit des heures de développement profes-sionnel continu (DPC). C’est donc dire que 525 médecins, soit 61 %, n’ont toujours pas enregistré d’heures de DPC en psychothérapie au Collège. Or, nous sommes à mi-parcours de la période 2012-2017.

Le tableau 1 compare le nombre moyen d’heures accumulées en date du 10 octobre 2014 par les médecins exerçant la psychothérapie avec le nombre hypothétique qu’ils auraient dû avoir, selon un scéna-rio de répartition uniforme sur cinq ans.

Rappelons que le Collège a créé une application sécurisée et qu’il est relativement facile pour tout médecin d’y inscrire ses activités de DPC en psychothérapie .

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Pour plus d’information, visitez le site Web ou communi-quez avec le Collège. Un atelier interactif est aussi disponible sur demande.

Site Web : www.cmq.org (mot-clé : Psychothérapie)Téléphone : (514) 933-4441, poste 5296

tabLeau irÈgLeMent : 90 heures de forMation par 5 ans

Nombre d’heures 90

72

54

36

18

0 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Nombre moyen d’heures accumulées au 10 octobre 2014 : 15,4 heures

Hypothèse de répartition uniforme sur 5 ans

vous avez déMénagé ou avez une nouveLLe adresse courrieL ?

n’oubliez pas de mettre vos données à jour :https://www1.cmq.org

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 25

L e s M a n c h e t t e s L e s M a n c h e t t e s

par La direction des études MédicaLes

La forMation postdoctoraLe prépare-t-eLLe adéQuateMent Les résidents À La pratiQue ?

Nous vous avons présenté, dans le numéro automne 2014 de la revue Le Collège, les per-ceptions et les opinions des médecins à l’égard de la formation continue. Celles-ci ont été obtenues à la suite d’un sondage réa-lisé par le Collège auprès de ses membres à l’hiver 2014.

Ce sondage était aussi l’occasion de connaître l’opinion des médecins sur leur for-mation postdoctorale, notamment leur degré de satisfaction à l’égard de celle-ci. Les résul-tats démontrent que, pour la majorité des répondants, leur formation postdoctorale les a bien préparés à la pratique clinique, mais ceux-ci sont beaucoup plus critiques quant à la formation relative à l’organisation de leur pra-tique (tableau I). D’ailleurs, 546 répondants (sur 3 760 répondants) ont émis des commen-taires selon lesquels la formation postdocto-rale devrait davantage aborder les notions de gestion, d’administration, d’organisation d’une pratique et de facturation (tableau II).

Ce sondage nous permet, d’une part, de cibler des messages pertinents à véhiculer auprès des responsables de programmes de formation postdoctorale et, d’autre part, de réaffirmer certaines recommandations émises par le projet sur l’Avenir de l’éduca-tion médicale au Canada, volet postdoctoral

(projet dont le Collège est partenaire et pour lequel il est un collaborateur actif), notam-ment de prévoir des transitions plus harmo-nieuses et plus efficaces de la résidence à l’exercice clinique.

tabLeau iicoMMentaires concernant La forMation postdoctoraLeavez-vous des commentaires ou suggestions quant à votre formation postdoctorale ?base : répondants ayant émis des commentaires (n=546)

Plus de formation / améliorer la formation en gestion et administration / ressources humaines 27 % Plus de formation sur l’organisation de la pratique 15 % Plus de formation sur la facturation 11 % Excellente formation / formation adéquate / la formation s’est améliorée 10 % Formation mal adaptée à la réalité du terrain (pratique en région éloignée, ressources limitées, etc.) 7 % Plus de formation en milieu non hospitalier (CLSC, GMF, cliniques privées, etc.) 4 % Prolonger la durée de la formation 3 % Formation sur les aspects médico-légaux de la pratique 3 % Mettre l’accent sur les connaissances cliniques / médicales 2 % Formation sur le système de santé (rouages, politiques, etc.) 2 % Formation sur les différents formulaires (CSST, SAAQ, etc.) 2 % Mettre l’accent sur le côté éthique / déontologie de la pratique 1 % Plus de formation sur la pratique médicale en clinique 1 % Plus de stages à option 1 % Possibilité de mentorat / jumelage avec un médecin expérimenté 1 % Plus de formation sur la pratique et moins de théorie / plus d’exposition aux malades 1 % Autres 37 %

tabLeau iniveau de satisfaction généraLe À L’égard de La forMation postdoctoraLediriez-vous que votre formation postdoctorale vous a préparé(e) adéquatement...base : tous les répondants (n = 3 760)

n Très Bien n Bien n Peu n Pas du tout

À la pratique clinique

À l’organisation de votre pratique 13 %45 %31 %12 %

1 %5 %55 % 39 %

26 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

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par La direction des enQuÊtes

Qui peut utiLiser Le titre de docteur?

Le titre de docteur ou l’abréviation Dr peut être utilisé dans les circonstances suivantes :1. Sans aucune restriction par les médecins,

dentistes et médecins vétérinaires membres de leur ordre professionnel au Québec.

2. Par toute personne qui a obtenu un diplôme de doctorat reconnu. Le Code des professions1 vient cependant préciser les conditions d’utilisation du titre de docteur. a) Avant le nom et suivi du titre réservé au

membre détenant un permis de son ordre si pour devenir membre de son ordre professionnel, le professionnel doit obtenir un diplôme de doctorat d’une université reconnue.

Les professionnels suivants, autres que les médecins, dentistes et médecins vétérinaires, doivent détenir un diplôme de doctorat d’une univer-sité reconnue afin de pouvoir être membres de leur ordre professionnel : optométriste, pharmacien, podiatre, chiropraticien, psychologue. Exemples : Docteur Bellevue, optomé-triste – Dr Tremblay, chiropraticien

b) Après le nom pour toute personne qui détient un diplôme de doctorat en spé-cifiant le domaine d’obtention du diplôme. Exemple : Monsieur Le Chemin, docteur en philosophie

Cette même condition s’applique lorsqu’une personne est membre d’un ordre professionnel et qu’elle a obtenu un diplôme de doctorat mais que ce diplôme ne constitue pas l’exi-gence de base pour être membre de son ordre. À ce moment, le titre de docteur, suivi du domaine d’obten-tion du diplôme, est mentionné après son titre professionnel. Exemples : Madame Levert, inf., doc-teure en biochimie – Monsieur Lebon, avocat, docteur en droit ou Me Lebon, docteur en sciences politiques

référence1 Code des professions, c. C-26, art. 58.1

L e s M a n c h e t t e s

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 27

L e s M a n c h e t t e s

par Ève-reine gagné, M.d., geneviÈve grégoire, M.d., jean-françois MontreuiL, M.d., robert priMavesi, M.d.

Le Mot des vice-doYens aux études MédicaLes de preMier cYcLe

L’apprentissage par Le service dans La coMMunauté

Les étudiantes et les étudiants des facultés de médecine adhèrent rapidement aux valeurs d’humanisme. Dès le début de leur formation, ils s’impliquent dans la communauté en orga-nisant des activités sur des sujets très diversi-fiés, souvent en lien avec l’éducation (aide aux devoirs, alphabétisation) ou les apprentissages (santé mentale, santé sexuelle, populations vulnérables, habitudes de vie, etc.). Cet enga-gement remarquable dans la communauté fait partie du bénévolat citoyen.

En tant qu’institutions, les facultés de méde-cine ont le rôle de les encourager et de les soute-nir dans leurs démarches. Mais la responsabilité de nos programmes de formation est de les former adéquatement afin que, par ces expé-riences, ils acquièrent une conscience sociale et un sens de la responsabilité civile indispen-sables à leur future pratique de médecin.

Ainsi, depuis quelques années, les forma-tions en santé publique, en prévention, en éthique, sur les déterminants de la santé, les inégalités sociales, les populations vulné-rables, ainsi que sur les aspects multiculturels de la prise en charge du patient font partie intégrante des curriculums. Cette formation longitudinale vise à améliorer la compréhen-sion des aspects sociaux et culturels de la santé, de la maladie et de l’organisation des soins. Elle permet d’approfondir le rôle et les responsabilités du médecin au regard de la santé des personnes et de la population dans le contexte plus large de la collectivité.

Mais la formation doit aller au-delà de ces apprentissages théoriques et permettre aux étudiants de faire des apprentissages expé-rientiels dans la communauté afin qu’ils soient mieux préparés à une pratique orien-tée vers les besoins de la communauté qu’ils desservent.

Cet apprentissage structuré s’articule autour de services répondant à des besoins identifiés avec des partenaires de la

communauté et pour lesquels existent des échanges ou des bénéfices de réciprocité. Les services doivent aussi être en lien avec des objectifs explicites d’apprentissage du pro-gramme de doctorat en médecine. Cet apprentissage comprend les phases de prépa-ration, de prestation (ou d’implication) et de réflexion.

L’étudiant peut ainsi utiliser les connais-sances acquises, discerner ses propres limites, comprendre les bénéfices de constituer un réseau de collaboration professionnelle avec les acteurs de la santé et des services sociaux pour une prise en charge globale du patient. Par cet apprentissage dans la communauté, parfois déstabilisant au point de vue émotif, et de la réflexion qui s’ensuit, l’étudiant s’engage dans un processus de développement person-nel et professionnel continu en vue de devenir un acteur de changement dans et avec sa communauté.

Les programmes ont intégré l’acquisition de connaissances théoriques à ces apprentis-sages expérientiels dans leur curriculum, en plus d’accompagner et de bonifier les initia-tives estudiantines. Les objectifs poursuivis sont de faciliter le contact avec les organismes communautaires ou les établissements du réseau de la santé, de valoriser la tenue de ces activités et de favoriser une réflexion.

Les communautés visées sont notamment les populations autochtones, les populations vulnérables, les nouveaux arrivants, les jeunes, et la clientèle des établissements de santé.

Les bénéfices de l’apprentissage expé-rientiel dans la communauté en matière de formation au niveau prédoctoral ont été détaillés dans l’article de Sarena D. Seifer1. De plus, ces apprentissages appuyés par les facultés sont conformes à la première recommandation de l’AFMC sur l’avenir de l’éducation médicale2, à savoir répondre aux besoins diversifiés des individus et des

communautés d’ici et d’ailleurs, tels que définis en santé mondiale.

Bien que la mise en place de ces activités d’apprentissage dans la communauté tôt dans les cursus exige beaucoup d’organisa-tion et de concertation avec nos partenaires communautaires, les bénéfices pour la for-mation des futurs médecins nous semblent indéniables et essentiels.

Ève-reine gagné, M.d.Université de [email protected] 819 821-8000, poste 75203

geneviÈve grégoire, M.d.Université de Montré[email protected] 514 343-6723

jean-françois MontreuiL, M.d.Université [email protected] 418 656-2131, poste 11914

robert priMavesi, M.d.Université [email protected] 514 398-3519

références1 Sarena D. Seifer, M.D., «Service-Learning: Community-Campus Partnerships for Health Professions Education», Academic medicine, vol. 73, no 3, March 1998. 2 Association des facultés de médecine du Canada. L’avenir de l’éducation médicale au Canada : une vision collective pour les études médicales prédoctorales (En ligne) www.afmc.ca/fmec/pdf/vision_collective.pdf

L e s M a n c h e t t e s

28 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

Modifiez vos renseigneMents en Lignevous pouvez modifier vous-même, directement dans le site Web du collège des médecins, les renseignements personnels et professionnels liés à votre dossier.

Pour effectuer un changement d’adresse de résidence ou de lieu d’exercice professionnel, pour modifier un numéro de téléphone ou encore l’adresse courriel liée à votre dossier, connectez-vous au site sécurisé à l’adresse

https://www1.cmq.org

Vous devez ensuite cliquer sur Mes renseignements, sous l’onglet Mon profil. L’interface est accessible en français et en anglais pour les médecins,

les résidents et les étudiants en médecine.

nous comptons sur votre collaboration pour maintenir votre dossier à jour en tout temps.

voici certains ateLiers organisés prochaineMent par La direction de L’aMéLioration de L’exercice du coLLÈge des Médecins du Québec.

L’évaLuation MédicaLe de L’aptitude À conduire un véhicuLe autoMobiLeAtelier visant à fournir aux médecins les outils nécessaires pour évaluer l’aptitude de leurs patients à conduire un véhicule automobile.

11 février, à 9 h 30, Montréal24 avril, à 8 h 30, Montréal1er mai, heure à confirmer, Sainte-thérèse

une tenue de dossiers efficace en MiLieu extrahospitaLierAtelier visant à aider les médecins à améliorer la tenue de leurs dossiers médicaux. Durée : deux sessions de trois heures

2e bloc :18 mars 2015, à 13 h, Montréal : les aspects pratiques(complément à l’atelier du bloc 1 : les aspects théoriques du 10 décembre 2014)

L’évaLuation MédicaLe périodiQue de L’aduLteAtelier visant à aider les médecins à mieux intégrer des pratiques préventives à chacune des étapes de sa démarche clinique.

26 mars, à 9 h, québec25 septembre, à 9 h, Montréal

La reLation Médecin-patientAtelier de 6 heures visant à l’amélioration de la relation médecin-patient lors de la consultation.

24 avril, à 9 h, Montréal12 juin, à 9 h, Montréal

a t e L i e r s e t f o r M a t i o n

si vous désirez organiser une activité, veuillez adresser votre demande à isabelle brunet.

direction de l’amélioration de l’exercice collège des médecins du Québec

Montréal : 514 933-4441, poste 5330Extérieur de Montréal : 1 888 633-3246, poste 5330

[email protected]

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 29

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Publication: TBDMaterial Deadline: May 13, 2014 Insertion Dates: May, 2014

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M é d i c a M e n t s

avis, Mises en garde et retraits

produit indication nouveLLe inforMation

arzerraMc Anticorps monoclonal anti-CD20, dont l’emploi en vertu d’un avis Nouveaux renseignements importants relatifs à (ofatumumab) de conformité avec conditions, a été autorisé au Canada pour le l’innocuité d’ARZERRAMC (ofatumumab) en raison traitement de patients atteints de leucémie lymphoïde chronique d’un décès survenu à la suite de la perfusion de ce (LLC) réfractaire à la fludarabine et à l’alemtuzumab. médicament chez un patient.

céfixiMe Traitement recommandé pour les infections gonococciques. Recommandations quant à la prise en charge des infections gonococciques pendant la pénurie de céfixime : http://www.healthycanadians.gc.ca/ recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2014/41601a-fra.php.

feraheMe® Traitement de l'anémie ferriprive chez les adultes atteints d'une Nouvelles modifications importantes quant à (ferumoxytol) maladie rénale chronique. l'administration de FERAHEME® (ferumoxytol) et aux restrictions concernant son utilisation pour réduire davantage les risques de réactions d'hypersensibilité graves. Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le site Web de Santé Canada

www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/medeff/advisories-avis/prof/index-fra.php

a t e L i e r s e t f o r M a t i o n

30 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

avis de radiation(dossier : 24-12-00769)

AVIS est par les présentes donné que le dr céline boismenu (86088), exerçant la profession de médecin à Sherbrooke (Québec), a plaidé coupable devant le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec des infractions qui lui étaient reprochées, soit :

d’avoir négligé, entre le 12 août 2008 et jusqu’au 4 décembre suivant, de prendre les mesures requises pour favoriser l’adhésion de sa patiente à la prise de sa médication dans le traitement de son insuffisance cardiaque, à savoir le Lasix (furosémide), et, le 11 novembre 2008, en réduisant intempestivement le dosage de cette médication, de 20 mg p.o. bid à 10 mg p.o. die, notamment sans justification clinique et sans avoir obtenu un consentement éclairé (chef 4);

de s’être adonnée à une collaboration inadéquate avec une proche de sa patiente, notamment en lui communiquant des informations limitées ou erronées à

au moins deux reprises au cours des conversations téléphoniques du 19 août et du 2 décembre 2008, démontrant très peu d’écoute lors desdites conversa-tions, adoptant une attitude peu favorable à la recherche ou à l’obtention d’un consentement substitué libre et éclairé concernant l’orientation des soins à offrir à la patiente (chef 5);

d’avoir cessé intempestivement, le ou vers le 1er

décembre 2008, la médication à visée thérapeutique administrée à sa patiente et en réduisant le niveau des interventions médicales à des « soins palliatifs de confort », lui prescrivant sans justification clinique de la morphine, de la scopolamine et du midazolam, le tout, sans le consentement éclairé de sa patiente ou d’un proche (consentement substitué) (chef 6).

Le 10 septembre 2014, le conseil de discipline a imposé au Dr Céline Boismenu une radiation du tableau

de l’ordre pour une période de 3 mois sur le chef quatre, une période de 2 mois sur le chef cinq et une période de 4 mois sur le chef six de la plainte amendée. Ces périodes de radiation doivent être purgées concurremment.

Les parties ayant renoncé à leur droit d’en appeler de la décision du conseil de discipline, le Dr Céline Boismenu est donc radié du tableau de l’ordre pour une période de quatre (4) mois à compter du 22 septembre 2014.

Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180 du Code des professions.

Montréal, le 22 septembre 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire du conseil de discipline

avis de radiation(dossier : 24-11-00758)

AVIS est par les présentes donné que le dr pierre Lemieux (80447), exerçant la profession de médecin à Sainte-Marie (Québec), a plaidé coupable devant le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec des infractions qui lui étaient reprochées soit :

d'avoir fait un usage immodéré de substances psychotropes, au cours du mois d’octobre 2010, tel que le démontrait notamment un dépistage qualitatif de drogues de rue effectué sur un prélèvement urinaire du 18 octobre 2010, à la demande du médecin responsable

du Programme de suivi administratif des médecins ayant des problèmes de santé du Collège qui l’avait joint le jour même à son cabinet de consultation de Thetford Mines (chef 1).

Le 16 septembre 2014, le conseil de discipline a imposé au Dr Pierre Lemieux une radiation du tableau de l’ordre pour une période de 3 mois sur l’unique chef de la plainte.

Les parties ayant renoncé à leur droit d’en appeler, le Dr Pierre Lemieux est donc radié du tableau de l’ordre

pour une période totalisant trois (3) mois à compter du 22 septembre 2014.

Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180 du Code des professions.

Montréal, le 23 septembre 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire du conseil de discipline

avis de radiation(dossier : 24-12-00783)

AVIS est par les présentes donné que le dr jean-rené Lachance (77187), exerçant la profession de médecin (gastroentérologue) à Montréal (Québec), a plaidé coupable devant le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec de l’infraction qui lui était reprochée, soit :

de ne pas s’être assuré d’obtenir et de prendre connaissance dans les meilleurs délais le rapport de pathologie effectué à la suite de l’excision d’un polype pédiculé sigmoïdien qu’il a effectué le 23 août 2004, et

compte tenu qu’il n’a reçu ni lu le rapport du pathologiste, en assumant à tort l’inexistence d’un tel rapport, ne documentant pas ce fait au dossier et ne prenant pas les dispositions requises pour assurer le suivi de son patient (chef 1).

Le 7 octobre 2014, le conseil de discipline a imposé au Dr Jean-René Lachance une radiation du tableau de l’ordre pour une période de 2 mois sur l’unique chef de la plainte.

Le Dr Jean-René Lachance est donc radié du tableau de l’ordre pour une période de deux (2) mois à compter du 11 novembre 2014.

Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180 du Code des professions.

Montréal, le 11 novembre 2014Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat

Secrétaire du conseil de discipline

a v i s d e r a d i a t i o n

avis de radiation(dossier : 24-12-00789)

AVIS est par les présentes donné que le dr stephen daniel harrison (98038), exerçant la profession de médecin à Saint-Lazare (Québec), a plaidé coupable devant le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec de l’infraction qui lui était reprochée, soit :

d’avoir fait défaut d’avoir eu, en date du 14 avril 2010, une conduite irréprochable envers une étudiante de première année en médecine, en lui tenant des

propos à caractère sexuel et en s’adonnant à des gestes sexuels (chef 1).

Le 10 juillet 2014, le conseil de discipline a imposé au Dr Stephen Daniel Harrison une radiation du tableau de l’ordre pour une période de 12 mois sur l’unique chef de la plainte modifiée.

Le Dr Stephen Daniel Harrison est donc radié du tableau de l’ordre pour une période de douze (12) mois à

compter du 14 août 2014.Le présent avis est donné en vertu des articles 156

et 180 du Code des professions.

Montréal, le 14 août 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire du conseil de discipline

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 31

a v i s d e r a d i a t i o n

avis de radiation

AVIS est par les présentes donné que le dr jean Labbé (82383), dont le domicile professionnel est à Trois-Rivières, a été radié du tableau des membres du Collège des médecins du Québec en vertu de l’article 55.1 du Code des professions.

Le Dr Labbé a fait l’objet d’une décision du comité exécutif du Collège des médecins du Québec le 4 septembre 2014 au regard des infractions criminelles visées par les articles 733.1. (01) a), 733.1. (01) b) (omission ou refus de se conformer à l’ordonnance de probation) et

254 (05) (refus d’obtempérer à un ordre de l’agent de la paix) du Code criminel pour lesquelles il avait plaidé coupable.

La décision du comité exécutif étant exécutoire le jour de sa signification, le Dr Jean Labbé est donc radié du tableau de l’ordre depuis le 16 septembre 2014.

Cette radiation provisoire demeure en vigueur jusqu’à ce que la décision définitive et exécutoire du conseil de discipline du Collège des médecins du Québec ou du

Tribunal des professions soit rendue à la suite du dépôt de la plainte du syndic du Collège des médecins du Québec.

Le présent avis est donné en vertu de l’article 182.9 du Code des professions.

Montréal, le 14 octobre 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire adjoint

avis de radiation

AVIS est par les présentes donné que le dr jean-françois coupal (86579), dont le domicile professionnel est à Gatineau, a été radié du tableau des membres du Collège des médecins du Québec en vertu de l’article 55.1 du Code des professions

Le docteur Coupal a fait l’objet d’une décision du comité exécutif du Collège des médecins du Québec le 24 juillet 2014 au regard de l’infraction criminelle visée par l’article 163.1 (4) (possession de la pornographie

juvénile) du Code criminel pour laquelle il avait plaidé coupable.

La décision du comité exécutif étant exécutoire le jour de sa signification, le Dr Jean-François Coupal est donc radié du tableau de l’ordre depuis le 4 août 2014.

Cette radiation provisoire demeure en vigueur jusqu’à ce que la décision définitive et exécutoire du conseil de discipline du Collège des médecins du Québec ou du Tribunal des professions soit rendue à la

suite du dépôt de la plainte du syndic du Collège des médecins du Québec.

Le présent avis est donné en vertu de l’article 182.9 du Code des professions.

Montréal, le 14 octobre 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire adjoint

avis de radiation(dossier : 24-12-00787)

AVIS est par les présentes donné que le dr jean-pierre déry (99234), exerçant la profession de médecin (cardiologue) à Québec (Québec), a plaidé coupable devant le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec des infractions qui lui étaient reprochées, soit :

de ne pas avoir sauvegardé son indépendance professionnelle, au cours de la période allant de l’année 2005 à 2012, en participant personnellement et activement à la prise en charge et au traitement d’une personne proche, en lui procurant ou lui injectant du Dilaudid par voie sous-cutanée ou iv (hydromorphone) à de nombreuses reprises, ou en lui obtenant des ordonnances de Dilaudid auprès de collègues médecins (chef 1);

d’avoir prescrit, au cours de la période allant de l’année 2008 à l’année 2012, un grand nombre

d’ordonnances de Dilaudid non médicalement justifiées à des tiers trompant alors, par stratagème délibérément planifié, plusieurs pharmaciens de la région de Québec afin de camoufler le fait que les quantités de Dilaudid ainsi obtenues étaient destinées en réalité à une personne proche s’adonnant ainsi au cours de ces années à un système de fausses ordonnances (chef 2);

de ne pas avoir respecté, au cours des années 2008 à 2012, les données de la science médicale relativement à la prise en charge du problème de migraines d’une personne proche, à l’occasion des traitements qu’il lui a prodigués, notamment quant à l’indication et à la durée du traitement, compte tenu des quantités prescrites ou injectées de Dilaudid sans tenir de dossier médical, sans procéder aux consultations requises, ni référer sa patiente auprès des ressources compétentes spécialisées (chef 3).

Le 6 octobre 2014, le conseil de discipline a imposé au Dr Jean-Pierre Déry une radiation du tableau de l’ordre pour une période de six (6) mois aux 3 chefs de la plainte amendée. Ces périodes de radiation doivent être purgées concurremment.

Les parties ayant renoncé d’en appeler de la décision du conseil, le Dr Jean-Pierre Déry est donc radié du tableau de l’ordre pour une période de six (6) mois à compter du 15 octobre 2014.

Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180 du Code des professions.

Montréal, le 15 octobre 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire du conseil de discipline

avis de radiation(dossier : 24-13-00814)

AVIS est par les présentes donné que le dr richard robert boies (76545), exerçant la profession de médecin à Laval (Québec), a plaidé coupable devant le conseil de discipline du Collège des médecins du Québec de l’infraction qui lui était reprochée, soit :

d’avoir fait défaut d’avoir une conduite irréprochable à l’endroit de sa patiente en lui tenant des propos inappropriés lors de son examen physique (chef 1).

Le 3 octobre 2014, le conseil de discipline a imposé au Dr Richard Robert Boies une radiation du tableau de l’ordre pour une période de trois mois sur l’unique chef de la plainte.

La décision du conseil étant exécutoire le 31e jour de sa communication à l’intimé, le Dr Richard Robert Boies est donc radié du tableau de l’ordre pour une période de trois mois à compter du 12 novembre 2014.

Le présent avis est donné en vertu des articles 156 et 180 du Code des professions.

Montréal, le 12 novembre 2014 Me CHRISTIAN GAUVIN, avocat Secrétaire du conseil de discipline

a v i s d e r a d i a t i o n

32 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

Liste des Médecins radiés pour non-paieMent de cotisation

Les personnes suivantes n’ont pas réguLarisé Leur situation avec Le coLLÈge des Médecins du Québec en date du 5 déceMbre 2014 :

noM prénoM n° de perMis Amin Mohammed M. 73099 Archambault Jacques 67195 Arendt-Racine Éva C. 52275 Baig Kashif 08319 Bédard Marie-Lène 09634 Belloncik Yvan 71589 Bergeron Claude 56012 Bertrand Robert G. 76093 Bilinski Anna 67010 Blanchette Agathe 80369 Bou Habib Rania 02156 Catchlove Richard 74694 Cholette Gilles 53041 Christie John Elliott 74325 Clément Claude 67210 Constas-Costopoulos Nicolas 75628 Cummings Susan Amber 80446 Dallaire Mario C. 68091 Daly Donald S. 70365 Daoud Fouad 11161 Desparmet Joëlle 91215 Desrochers Marcel 57094 Drouin Jean 53062 Duckett Guy M. 50057 Dumais Jean 58083 Duong Minh Hoang 78594 El-Khoury Maroun 84583 Feindel William H. 53212 Gauthier Bernard 47024 Gauthier Jacques 79357 Gravel B. Gaston 52062 Gregoriou Grégory 68031 Hadj Kacem Chiraz 12700 Ikemura Maki 97388 Issley Steven 99105 Jasmin Luc 82238 Jean-Louis Madeleine 75585 Keller Robert 69029 Kerenyi N. A. 63010 Kusalic Maria 70422 Laflamme Sébastien 09036 Laperrière Jean 58125 Lau Andrew H. C. 94351 Laurin Marjolaine 65134 Leduc Charles 85123

noM prénoM n° de perMis Lefebvre Pierre David 83339 Lemire Joseph J. 57166 Lett Georges 55113 Maisonneuve Anne-Sophie 13059 Maltais Roger 56092 Martinez M. Lilia 71102 Mc Callum James L. 44056 Mc Gillivray David L. 79083 Mehu Jean 79020 Mercier Christian 85235 Mignault Gérard 49109 Mondor Thomas 76231 Morel Richard Serge 70140 Moriconi Ronaldo 73449 Morin Noël 46088 Mucsi Istvan 10385 Munz Michael 88383 Murphy S. Buller 54247 Murray James G. 52128 Nitkin Susan B. 85483 O’Sullivan Cathal S. 80573 Ou Sopheap 12154 Papageorges C. 53131 Pearson-Murphy B. E. 61007 Penney Don William 83557 Pham Nhut Huong 84456 Pilote Lomer 55182 Poitras Benoit P. 66028 Roman Ted N. 64303 Roy Denis Richard 77458 Scott William A. C. 82003 Simard Marcel 68183 Simoneau Roger 60232 St-Hilaire Jacques 66275 Sullivan Arthur 78677 Tessler Oren 11651 Théodule Jean-Claude 78598 Thibault Pierre 71178 Toussi Tahmouresse 69403 Tovah Taub Sarah 87589 Turcot Roger 74103 Vartanian Astghik 88562 Vilderman-Steverman S. 72550 Whitehead V. Michael 61262 Yusuf Nasim 73021

a v i s d e r a d i a t i o n

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 33

période : du 9 août au 5 déceMbre 2014

Le coLLÈge des Médecins a été inforMé du décÈs des Médecins suivants et offre ses sincÈres condoLéances aux faMiLLes et aux proches.

noM, prénoM n° de perMis tYpe de pratiQue Lieu Arseneau, Jean-Louis 68068 Médecine de famille Magog Beauchemin, Marc 61034 Anesthésiologie Lachute Beaudet, Robert 74275 Médecine de famille Saint-Aubert Bellefeuille, François 66258 Ophtalmologie Trois-Rivières Bonin, André 62058 Anatomo-pathologie Verdun Cimon, Nicole 86152 Médecine de famille Vaudreuil-Dorion Cohen, Jack 60285 Chirurgie plastique Montréal Cohen, Pieter W. 72599 Médecine de famille Eastman Croisetière, Guy 85536 Médecine de famille Trois-Rivières David, Claude 55035 Chirurgie générale Repentigny Desjarlais, Étienne 57093 Chirurgie générale Louiseville Dubois, Alain 81400 Médecine de famille Amos Elkin, David 53065 Chirurgie plastique Pointe-Claire Fortier, Lise 50065 Obstétrique et gynécologie Encino Gagné, Jean-Guy 57115 Anesthésiologie Victoriaville Gaudet, Olivier 60002 Médecine de famille Lac-Masson Gauthier, Cajetan Jr. 68107 Obstétrique et gynécologie Québec Gauthier, Georges A. 52054 Médecine de famille Montréal Germain, Hughes 78144 Anesthéologie Montréal Laframboise, George-Guy 75675 Médecine de famille Pontiac Lambert, David Charles 78530 Chirurgie orthopédique Sherbrooke Laporte, Guy 52084 Anesthésiologie Saint-Sauveur-des-Monts Maheux, Brigitte 73488 Médecine de famille Montréal Nadeau, Simon 73335 Médecine de famille Québec Papineau, Louis J. 52164 Chirurgie générale / Chirurgie orthopédique Verdun Parent, Jean-Guy 62337 Médecine de famille Lasalle Phaneuf, P. 52120 Chirurgie générale Saint-Jean-sur-Richelieu Poirier, Gilles 59247 Médecine de famille Rochester Rouleau, Yvan J. 50178 Médecine interne / Cardiologie Montréal Roy, Fernand 58222 Médecine de famille Charlesbourg Simard, Laval 80071 Cardiologie Québec Têtu, André 52161 Médecine interne / Cardiologie Québec Therrien, Jean-Marie 73216 Médecine de famille Laval Tremblay, René 54228 Médecine de famille Jonquière

a v i s d e d é c È s a v i s d e r a d i a t i o n

34 | Le coLLÈge | Hiver 2015 | Volume 55 | N° 1

Le coLLÈge des Médecins a adMis ces nouveaux MeMbres.

Les coordonnées des membres sont accessibles dans le bottin sécurisé des médecins : https://www1.cmq.org

période : du 9 août au 5 déceMbre 2014

Médecins détenant un perMis restrictif

Bernard, Sylvain Raymond Bernèche, Grégoire Boret, Henry Farzin, Houman Furgé, Priscille

Jacquemont, Sébastien Khalili, Ayman Lodde, Michele Marion, Gilles Martins, Ruben

Mekrebi, Yasmina Mercier, Frédéric Mialet, Tiphaine Renaud, Alexandre

Médecins spéciaListes

anatoMo-pathoLogie Deschênes, Isabelle Razaghi, Farshid

anesthésioLogie Chaput-Dugas, Jean-Philippe Chiasson, Hubert Koeva, Vesselina Raymond, Meggie

biochiMie MédicaLe Zenagui, Soumaya

cardioLogie Henri, Christine

chirurgie cardiaQue Rosu, Cristian-Cosmin

chirurgie généraLe Collin, Yves Julien, François Labidi, Saber Pelletier, Jean-Sébastien Trebichavsky, Josée

chirurgie orthopédiQue Armano, Jon Bolduc, Marie Eve Haydon, Christopher Michael Hupin Debeurme, Mathilde Leblanc, Marie-Claude

gastroentéroLogie Shaikh, Tahir

héMatoLogie Demers, Sabrina McCusker, Patricia Jane

héMatoLogie / oncoLogie MédicaLe Ethier, Vincent

iMMunoLogie cLiniQue et aLLergie Paquet, Brenda

Médecine coMMunautaire Botuna Eleko, Eric Dea, Catherine Nguyen, Cat Tuong

Médecine d’urgence Bordeleau, Simon Sokoloff, Catalina St-Onge, Maude

Médecine de faMiLLe Adjaoud, Yacine Assayag, Jonathan Auger-Bellavance, Marie-Pierre Bélanger-Desjardins, Élise Bernier-Ouellet, Anick Boucher, Marie-Christine Brousseau, Sylvie Caissie, Marie-Claude Chabot, Salomé

Cheung, Yi Ting Carol Chicoine, Marie-Eve Chugh, Rishi Cormier, Catherine Cormier, Marie-Hélène Coutu, Myriam Dellerba, Maria Déziel Malouin, Marc Olivier Dionne, Anne-Isabelle Dionne, François Dodier, Véronique Debbie Dumouchel, Émilie Filion, Marianne Filip, Constantin Flamand, Audrey Fournier, Émilie Fournier, Maryse Gagne, Austin Giard, Marie-Lou Gosselin, Geneviève Hunting, Jacob Jamali, Redouane Karam, Sani James Lamarche, Caroline Lamarre, Kathia Lambert-Julien, Renaud Lamy, Claudel Lapointe, Jennifer Lebel, Marie-Lou Lefebvre, Aizhen Jade Légaré-Archambault, Emmeline Lelièvre, Mario Lévesque, Myriam

n o u v e a u x M e M b r e s

Volume 55 | N° 1 | Hiver 2015 | Le coLLÈge | 35

n o u v e a u x M e M b r e s

Luu, Stefan Hung-Son Ma, Vivian Maher-Laporte, Marjolaine Marche, Mélanie Marin, Sébastien McConnell-Legault, Sarah Menhem, Elise Mercier-Linteau, Catherine Morin-Brassard, Hugo Munoz Mejia, Francisco Javier Nadon, Gabrielle Nault-Cousineau, Blanche Neelamkavil, Marian Noah, Yves Stéphane Numainville, Sarah Ostiguy, Gabrielle Ouellet, Alexandre Ouellet, Myriam Patenaude-Blais, Renée-Anne Perrault-Harvey, Sophie Pilon, Magalie Pirau, Samuel Rizk, Aida Robin, Christine Salvail, Mia Samman, Michael Santerre, Audrey-Claude St-Aubin, Thomas Sigouin-Duquette, Alexandre Stevens, Liisa Thouin, Nicolas Verger Demers, Sarah Wong, Jenny

Médecine interne Anand, Preeti Beaudoin, Carl-Frédéric Berthoumieux, Sylvie Cavayas, Yiorgos Alexandros Chen, Tian Yan Cheung, Michael Chiasson, Sylvie-Ann Chicoine-LeBel, Martine Dahine, Joseph Du Tremblay, Julien Gentile, Brenda Hindieh, Waseem Ibrahim, Sirar Leclerc, François Mandilaras, Victoria Manhas, Kiran

Montminy, Claudine Piché, Marie-Ève Wong, Winnie

Médecine interne / gériatrie Lavigne, Anne

Médecine interne / néphroLogie Beaunoyer, Véronique

Médecine interne / pneuMoLogie Tagmouti, Saloua

Médecine nucLéaire Levasseur, Marc-André

neurochirurgie Dea, Nicolas Saluja, Rajeet Singh Weil, Alexander

neuroLogie Benini, Ruba Sayed Bourgeois, Pascale Langlais, Jean-Sébastien Potier, Soizic Russell, Sarah Yaneva, Krasimira

obstétriQue et gYnécoLogie Alexander, Christine Bodmer-Roy, Sonja Bossé, Stéphanie Demers, Suzanne Girard, Pascale Guérin, Pascale Morin, Fanny

oto-rhino-LarYngoLogie / chirurgie cervico-faciaLe Aron, Margaret Bussières, Marie Dolev, Yalon Duval, Melanie Knapik, Monika

pédiatrie Assaad, Michael-Andrew Caron, Joannie Comeau, Jeannette Dufresne-Denis, Catherine

Hébert, Audrey Livernoche, Francis Morin, Alyssa Nguyen, Kim Anh Nolin, Catherine Pruteanu Ignea, Aniela Roumeliotis, Nadezhda St-Hilaire, Marie

pédiatrie / MaLadies infectieuses Lefebvre, Marie-Astrid

pneuMoLogie Gagnon-Audet, Andrée-Anne Godbout, Krystelle

psYchiatrie Carrier, Félix Coulloudon, Laurent Dion, François-Xavier Dubreucq, Simon Haman-Martel, Émilie Lambert-Comeau, Pascal Lavallée, Mélanie Loiseau, Annie Pelletier-Brochu, Brigitte Pilon-Tremblay, Caroline

radioLogie diagnostiQue Lacroix, Caroline Larochelle, Patrick Proulx, Francesca Vujanovic, Josko

radio-oncoLogie Al Halabi, Hani Goudreault, Julie

uroLogie Rosenstein, Daniel Isaac

n o u v e a u x M e M b r e s

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