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Dossier Départemental sur les Risques Majeurs de la Seine-Maritime PRÉFECTURE DE LA SEINE-MARITIME DDRM 2008 Le risque inondation - Le risque mouvement de terrain Le risque tempête - Le Risque industriel Le risque nucléaire - Le risque transport de matières dangereuses

sur les Risques Majeurs de la Seine-Maritime · l’environnement, ainsi que l’exposé des mesures de prévention et de sauvegarde prévues pour limiter leurs effets. - cette information

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Dossier Départementalsur les Risques Majeursde la Seine-Maritime

PRÉFECTURE DE LA SEINE-MARITIME

D D R M 2 0 0 8

Le risque inondation - Le risque mouvement de terrain

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Risque Majeur et Information Préventive

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L'information préventive des populations sur les risques naturels ettechnologiques majeurs constitue une priorité des pouvoirs publics, en particulier del'État.

L'objectif de l'information préventive est de développer une culture du risque et derendre le citoyen conscient des risques majeurs auxquels il peut être exposé. Informésur les phénomènes, leurs conséquences et les mesures pour s'en protéger, il seraainsi moins vulnérable.

Le code de l’environnement précise dans son article L 125-2 que « les citoyens ontun droit à l’information sur les risques majeurs auxquels il sont soumis dans certaineszones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droits’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles ». Lesarticles R125-9 à R125-14 du code de l'environnement précisent les modalitésd’application de l’information.

Le préfet est ainsi chargé d'établir le dossier départemental sur les risques majeurs(DDRM). En Seine-Maritime, le DDRM a été édité en 1994, 2001 et 2004. Ce documentest aujourd'hui à nouveau mis à jour et permet, par sa forme et la volonté de le rendrelisible, de répondre à un double objectif :

- il constitue une base de données pour les responsables publics, et notamment lesmaires, afin de leur permettre d'assurer le plein exercice de leurs missions,

- il est utilisable par tout à chacun pour répondre aux exigences d'une véritablepolitique d'information en diffusant le plus largement possible au sein de lapopulation la connaissance des risques et les moyens de se prémunir de leursurvenance ou de leurs conséquences.

Tout le sens du DDRM tient en ces deux mots : information et responsabilisation.

Ce document d'information, réalisé par le service interministériel régional desaffaires civiles et économiques de défense et de la protection civile de la préfecture dela Seine-Maritime, est consultable en mairie et sur le site internet de la préfecture. Ildoit permettre à nos concitoyens de développer une véritable culture du risque et deprévention.

Il leur revient, à présent, de se l'approprier.

Le préfet de la région Haute-Normandie,préfet de la Seine-Maritime.

Sommaire

Risque Majeur et Information Préventive........................p 3Le risque majeur ...................................................................p 3Les risques majeurs en Seine-Maritime ...........................p 3L’information préventive.......................................................p 4L’acquéreur ou le locataire de biens immobiliers ...........P 5La prise en compte des risques dansl’aménagement du territoire................................................p 6Le plan communal de sauvegarde .....................................p 7Le plan familial de sûreté.....................................................p 7Les événements majeurs dans le départementde la Seine-Maritime ............................................................p 8Quelques textes fondateurs relatifs à la préventiondes risques majeurs..............................................................p 11Les acteurs de la gestion du risque...................................p 14

Les Risques Naturels ...........................................................p 17Le Risque Inondation............................................................p 18Qu’est-ce qu’une inondation?.............................................p 19Comment se manifeste-t-elle?............................................p 19Quelles sont les conséquences sur les personnes et les biens?...........................................................................p 19Quels sont les risques d’inondationdans le département? ..........................................................p 19Quelles sont les mesures prises dans le département?p 20Les plans de prévention des risques d’inondation..........p 20Les apports de la loi « risques » .........................................p 22La surveillance et la prévision des phénomènes ............p 22La réparation des dommages .............................................p 23L’aménagement du bassin versant.....................................p 24Explication du schéma d’aménagementd’un bassin versant...............................................................p 25Que doit faire la population en cas d’inondation? ..........p 26Où se renseigner?.................................................................p 27Les réflexes qui sauvent ......................................................p 28

Le Risque Tempête Littorale (submersion par la mer)...p 31Qu’est-ce qu’une tempête?.................................................p 32Comment se manifeste-t-elle?............................................p 32Quels sont les risques de tempêtedans le département? ..........................................................p 32Que doit faire la population?...............................................p 32Les réflexes qui sauvent ......................................................p 34

Le Risque Mouvement de Terrain......................................p 37Qu’est-ce qu’un mouvement de terrain? ..........................p 38Comment se manifeste-t-il ? ................................................p 38

Quels sont les risques de mouvementsde terrain dans le département?........................................p 38Quelles sont les mesures prisesdans le département? ..........................................................p 40Les crédits d’appui aux administrations ...........................p 41Où se renseigner?.................................................................p 43Les réflexes qui sauvent ......................................................p 44

Les Risques Technologiques ..............................................p 47Le Risque Industriel..............................................................p 48Qu’est-ce que l’accident industriel majeur?....................p 49Comment peut se manifester le risque industriel? .........p 49Quels sont les risques en Seine-Maritime? .....................p 49Quelles sont les mesures prises dans le département?p 50Le plan de prévention des risques technologiques ........p 51Le secrétariat permanent pour la prévention depollutions industrielles en basse Seine, informationdu public .................................................................................p 52Les plans de secours............................................................p 52En cas d’accident..................................................................p 53Liste des établissements Seveso 2 ....................................p 54La réparation des dommages .............................................p 56Que doit faire l’individu?......................................................p 56Où se renseigner?.................................................................p 57Les réflexes qui sauvent ......................................................p 58

Le Risque Nucléaire.............................................................p 61Qu’est-ce qu’un accident nucléaire grave?.....................p 62Quels sont les risques pour l’individu? .............................p 62Quels sont les risques dans le département? .................p 62Quelles sont les mesures prises en Seine-Maritime? ...p 63Que doit faire l’individu?......................................................p 64Où se renseigner?.................................................................p 65Les réflexes qui sauvent ......................................................p 66

Les Transports de Matières Dangereuses (TMD)...........p 69Qu’est-ce que le risque TMD?............................................p 70Comment peut se manifester le risque TMD? .................p 70Quels sont les risques dans le département? .................p 70Quelles sont les communes concernées? .......................p 71Quelles sont les mesures prises? ......................................p 71Que doit faire l’individu?......................................................p 73Les fréquences des radios locales conventionnéespour les messages d’alerte .................................................p 76

Liste des Communes de la Seine-Maritimeconcernées par le risque majeur ......................................p 79

Risque Majeur et Information Préventive

Le risque majeur vous connaissez : vousappelez cela une catastrophe. Il a deuxcaractéristiques essentielles :

- sa gravité, si lourde à supporter par lespopulations, voire les États ;

- sa fréquence, si faible qu'on pourrait êtretenté de l'oublier et de ne pas se préparer à sasurvenue.

Et pourtant… pour le risque naturel notam-ment, on sait que l'avenir est écrit dans lepassé : là où une rivière a débordé, la terre atremblé, les laves ont coulé, on sait que d'autres

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Le risque majeur

Aléa : événement naturel ou technologique potentiellement dangereux.Enjeux : personnes, biens, environnement pouvant être affectés par l'aléa.

inondations, séismes ou éruptions volcaniquespourront survenir.

Que de souffrances, que de dégâts derrièrechacune de ces manifestations du risque majeur.

D'autant plus grave si l'homme ne s'y est paspréparé. Mais la prévention coûte cher, desmoyens financiers importants sont souventnécessaires pour se protéger.

Deux volets cependant peuvent êtredéveloppés à moindre coût : l'information et laformation.

Les risques majeurs en Seine-Maritime

Inondation Cavité Falaise

Industriel Nucléaire Transport dematières dangereuses

Illustration MAGENTA Conseil

L'information préventive ?

L'information préventive consiste àrenseigner le citoyen sur les risques majeurssusceptibles de se développer sur ses lieux devie, de travail, de vacances.

L'article L125-2 du Code de l’Environnementprévoit que "les citoyens ont un droit àl'information sur les risques majeursauxquels ils sont soumis dans certaineszones du territoire et sur les mesures desauvegarde qui les concernent. Ce droits’applique aux risques technologiques etaux risques naturels prévisibles".

Les articles R 125-9 à R 125-14 du code del'environnement précisent le contenu et la formedes informations auxquelles doivent avoir accèsles personnes susceptibles d'être exposées àdes risques majeurs ainsi que les modalitésselon lesquelles ces informations leur serontportées à connaissance, à savoir :dans les communes dotées d'un plan particu-lier d’intervention (PPI), ou un plan de pré-vention des risques naturels prévisibles(PPR), ou un plan ou périmètre valant plan deprévention des risques naturels prévisi-bles, ou un plan de prévention des risquesminiers, ainsi que dans celles désignées pararrêté préfectoral ou inscrites par le préfet sur laliste des communes visées à l’article L 563-6 ducode de l’environnement (marnières) :

- l’information donnée au public sur lesrisques majeurs comprend la descriptiondes risques et de leurs conséquences pré-

visibles pour les personnes, les biens etl’environnement, ainsi que l’exposé desmesures de prévention et de sauvegardeprévues pour limiter leurs effets.

- cette information est consignée dans undossier départemental sur les risquesmajeurs (DDRM) établi par le préfet, ainsique dans un document d’informationcommunal sur les risques majeurs(DICRIM) établi par le maire.

- les consignes de sécurité figurant dans ledocument d’information communal sur lesrisques majeurs sont portées à laconnaissance du public par voie d’affichesapposées dans les locaux regroupant plusde 50 personnes et les terrains de campingsoumis au régime de l’autorisation. Lemaire établit un plan d’affichage endéfinissant les locaux concernés.

Par l'information sur les risques qu'il encourtet les consignes de sauvegarde, le citoyenpourra mieux s'en protéger :

- deux cyclones de même force ont frappé laGuadeloupe ; en 1909 il y eut 1200 morts.Le cyclone Hugo annoncé, n'a fait que 4victimes, car les consignes étaient connuesde tous,

- le tsunami de l'océan indien en décembre2004 : plus de 100 000 victimes sur l'île deSumatra, les habitants ne connaissaientpas les signes permettant de détecter untsunami alors que sur l'île voisine deSimeulue, les habitants avaient la culture

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Risque Majeur et Information Préventive

de ce risque et connaissaient les consignespour se protéger. Ils ont ainsi pu seprotéger contre ce phénomène : 7 mortsont été à déplorer sur 82 000 habitants.

C'est pourquoi le ministère de l'écologie, dudéveloppement et de l’aménagement durables amis en place un vaste programme d'informationpréventive dans les communes à risques, ens'appuyant sur les préfectures et les collectivitésterritoriales.

L’information préventive permet aux citoyensd’intégrer le risque majeur dans leur viecourante, de mieux s’en protéger et d’acquérirune confiance lucide, génératrice decomportements individuels et collectifs adaptés.

La formation

En France, la formation à l'école est lapriorité des ministères chargés de l'éducationnationale et de l'environnement : il faut en effetque la connaissance du risque majeur et laprotection de l'environnement entrent dans laculture du citoyen.

Une équipe de formateurs est constituéedans chaque académie : elle forme lesenseignants qui transmettent leur savoir à leursélèves. Si le risque survient pendant les heuresde cours, tous sauront quoi faire.

L'éducation à la prévention est inscrite dansles programmes du primaire et du secondaire eta été renforcée par la loi de modernisation de lasécurité civile du 13 août 2004 [articles 4 et 5].

Le bulletin officiel de l'Éducation Nationale ainstauré, le 30 mai 2002, le plan particulier demise en sûreté (PPMS) destiné aux écoles,collèges, lycées et universités. Ce plan desauvegarde prépare les personnels, lesenseignants, les élèves, les parents à assurer lasécurité en attendant l'arrivée des secours.

Quand l'information préventive esteffectuée dans une commune, la formationdes enseignants est une opérationd'accompagnement incontournable.

L’acquéreur ou le locatairede biens immobiliers

Pour toute vente ou location d'une propriétésituée en zone à risques naturels outechnologiques, une information est donnée àl'acquéreur ou au locataire par le vendeur ou lebailleur [application des articles L 125-5 et R 125-23 à R 125-27 du code de l'environnement].

Une double information s'applique ainsidepuis le 1er juin 2006 :

- un "état des risques" naturels ettechnologiques doit être annexé au contratde vente ou de location. Il est établi par levendeur/bailleur à partir des documentsmis en consultation par le préfet de chaquedépartement, en préfecture, sous-préfecture, mairie, et transmis à lachambre des notaires.

- si le bien a fait l'objet d'un sinistreindemnisé au titre des CatastrophesNaturelles (Cat Nat), le vendeur/bailleurdevra également en informer l'acquéreurou le locataire.

Le dossier communal d'information estdisponible en mairie ou sur le site Internet de ladirection départementale de l'équipement de laSeine-Maritime :

www.seine-maritime.equipement.gouv.frLes sites Internet www.ecologie.gouv.fr et

www.prim.net du ministère de l'écologie, dudéveloppement et de l’aménagement durablesfacilitent également l'accès aux informationsmises en ligne sur Internet par les préfectures dedépartement.

Attention : cette double obligation ne porteque sur l'exposition de votre propriété auxrisques naturels et technologiques pris encompte par des procéduresréglementaires : plan de prévention desrisques naturels (PPRN) ou plan deprévention des risques technologiques(PPRT). Cependant, elle peut être exposée àd'autres phénomènes naturels ou située auxabords d'activités susceptibles de générer desrisques naturels ou technologiques.

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La prise en compte desrisques dans l’aménagementdu territoire

Il est nécessaire de maîtriser l'aménagementdu territoire, en évitant d'augmenter les risquesdans les zones sensibles et en diminuant lavulnérabilité des zones déjà urbanisées.

• L'État, à travers les Directivesterritoriales d'aménagement (DTA), établitdes grandes orientations en matièred'aménagement et d'équilibre entre lesperspectives de développement, de protection etde mise en valeur du territoire. Il fixe sesobjectifs de localisation des principalesinfrastructures de transport et de grandséquipements. Les DTA identifient les secteurs deterritoires soumis à des risques.

• Au niveau de l'intercommunalité, lesSchémas de cohérence territoriale (SCOT),définissent les orientations de développementdans lesquelles les risques sont pris en compte.Elles ne doivent ni les aggraver, ni s'opposer auxmesures de prévention et de réduction de cesrisques.

• Au niveau de la commune, le Plan Locald'Urbanisme (PLU) [qui a remplacé le Pland'occupation des sols (POS)], doit être compatibleavec le SCOT. A partir des risques connus, il fixeles servitudes d'utilisation du sol (notammentl'interdiction de construire) qu'il existe ou non unplan de prévention des risques (PPR).

Les Plans de Prévention des Risques(PPR), établis par le préfet à partir d'uneconnaissance plus affinée du risque, peuvent

prévoir des règles d'utilisation du sol pluscontraignantes (travaux sur bâtiments existants,interdictions de construire…). Ils doivent êtreannexés au PLU au titre des servitudes d'utilitépublique affectant l'utilisation du sol.

Le PPR : 3 objectifs• préserver les vies humaines,• réduire la vulnérabilité des personnes et

des biens,• diminuer les dommages et leurs coûts.Pour atteindre ces objectifs, le PPR vise :• à ne plus accroître le nombre de

constructions et d'aménagement en zone àrisque fort,

• à réduire la vulnérabilité desconstructions autorisées dans les zones où lerisque est moins important, ainsi que celle desconstructions existantes en zone exposée,

• à ne pas aggraver les risques ni enprovoquer de nouveaux.

Si les Plans de Prévention des RisquesNaturels (PPRN) existent depuis la loi"Barnier" de 1995, les Plans de Préventiondes Risques Technologiques (PPRT) ont étéintroduits par la loi "Bachelot" de 2003. Destinésà réduire l'exposition de la population auxconséquences des accidents technologiques, ilsdélimitent autour des installations classées àhaut risque, des zones à l'intérieur desquellesdes prescriptions peuvent être imposées auxconstructions existantes et futures. Celles-ciprévoient la possibilité d'expropriation, dedélaissement et de préemption.

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Risque Majeur et Information Préventive

Le plan communal desauvegarde

La loi n° 2004-811 du 13 août 2004 demodernisation de la sécurité civile prévoitl’obligation d’élaborer un plan communal desauvegarde (PCS) dans toutes les communesconcernées par un plan de prévention desrisques ou un plan particulier d’intervention.

Arrêté par le maire, le plan communal desauvegarde regroupe l’ensemble des documentsde compétence communale contribuant àl’information préventive et à la protection de lapopulation. Il détermine, en fonction des risquesconnus, les mesures immédiates de sauvegardeet de protection des personnes, fixel’organisation nécessaire à la diffusion del’alerte et des consignes de sécurité, recense lesmoyens disponibles et définit la mise enœuvredes mesures d’accompagnement et de soutiende la population.

Ce plan s'intègre dans l'organisationgénérale des secours. Il forme avec le plandépartemental ORSEC une nouvelle chaînecomplète et cohérente de gestion desévénements portant atteinte aux populations,aux biens et à l'environnement. Le PCS est lemaillon local de l'organisation de lasécurité civile.

La mise en œuvre du plan communal ouintercommunal de sauvegarde relève de chaquemaire sur le territoire de sa commune.

Le plan familial de mise ensécurité

Pour surmonter une catastrophe majeure, ilest essentiel de savoir se protéger et de limiterles dégâts éventuels sur les biens.

Le plan familial de mise en sécurité(PFMS) à réaliser en famille permet :

• de préparer à l'avance le kit de sécurité :radio à piles, piles de rechange, lampe de poche,eau potable, médicaments, papiers importants,scotch pour le confinement…

• d'attendre l'arrivée des secours dans demeilleures conditions,

• de prévoir à l'avance les endroits les plussûrs pour être à l'abri,

• de connaître les itinéraires d'évacuation.Des informations complémentaires sur le

plan familial de mise en sécurité sontdisponibles sur le site Internet du ministèrechargé de l'environnement :

http://www.prim.net.La culture du risque passe par la formation

et la formation mais également par laresponsabilisation du citoyen qui doit :

• prendre l'initiative de s'informer (mairie,Internet) sur :

- les risques qui le menacent, lui et sesproches,

- les consignes de sécurité à appliquer pours'en préserver,

- les mesures de protection à adopter,• participer aux exercices grandeur réelle

pour tester les réactions de chacun à unesituation d'urgence.

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Les événements majeurs dans le département de la Seine-Maritime

Aucune catastrophe de très grande ampleurn’a eu lieu à ce jour dans notre département.

Cependant, quelques événements naturels outechnologiques significatifs s’y sont produits :

Date : juin 1997Événement : Orages et coulées de boue.Conséquences : 69 communes du département sinistrées et 3 personnes décédées.Date : décembre 1999Événement : Une tempête d’une violence exceptionnelle frappe le département de la Seine-

Maritime.Conséquences : L'ensemble du département est déclaré en état de catastrophe naturelle par la

commission interministérielle relative aux dégâts non assurables causés par lescatastrophes naturelles.

Date : mai 2000Événement : Violents orages.Conséquences : Environ 175 communes ont été touchées, le bilan faisant état de deux personnes

décédées, d’une dizaine de personnes blessées et de dégâts matérielsconsidérables. Le préfet a déclenché le plan ORSEC. Les secours, appuyés par desunités spécialisées venues de régions voisines, ont travaillé sans relâche pour veniren aide aux sinistrés.

Date : 1er juin 2003Événement : Violents orages avec pluies torrentielles sur l’agglomération havraiseConséquences : Plus de 1 000 interventions comptabilisées par les pompiers sur les secteurs du

Havre et de Montivilliers. Environ 2 500 foyers ont été privés d’électricité dansl’ensemble de l’agglomération havraise. Les pompiers ont dû procéder à desévacuations par hélitreuillage à Montivilliers. Une vague d’une hauteur de 1,50 m à2 m est venue grossir les flots de la Lézarde qui est sortie de son lit ; les magasinsdu centre commercial la Lézarde ont été touchés. A Harfleur, la Lézarde a submergéle quartier Beaulieu qui a causé de gros dégâts matériels chez les habitants. AuHavre, ce sont les secteurs de la gare SNCF, de l’université, du quartier de l’Euremais également du centre Coty et de l’Hôtel de Ville qui ont été particulièrementinondés. Ces intempéries ont également touché d'autres communes proches duHavre.

Date : 14 juin 2003Événement : Nouvelle vague d’orages sur l’arrondissement du Havre, plus particulièrement sur la

pointe de Caux.Conséquences : Secteurs touchés : Montivilliers, Criquetot-l’Esneval, Octeville-sur-Mer, Saint-

Martin du Bec, Saint-Jouin-Bruneval, Cauville, le Fontenay, Étretat. 20 000 foyersprivés d’électricité. A Saint-Martin-du-Bec, 3 personnes ont été hélitreuillées pourêtre mises en sécurité. Nombreuses habitations et voiries inondées.

Événements naturels

Risque Majeur et Information Préventive

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Date : 16 juillet 2007Événement : Violents orages.Conséquences : 30 communes ont été touchées par des inondations et coulées de boue. Les

habitants des communes de Darnétal, Saint-Léger du Bourg-Denis, Fontaine sousPréaux ont subi des dégâts matériels et des traumatismes psychologiquesimportants.

Chaque année, de nombreux effondrementsdes falaises littorales et en vallée de Seine seproduisent. Exemple : décembre 1997 à Criel-

sur-Mer ou mars 2001 à Sainte-Adresse où deshabitants ont dû être évacués de leur logementdurant plusieurs jours.

Date : juillet 1999Événement : Incendie dans une entreprise spécialisée dans le recyclage de piles et le traitement

de déchets spéciaux.Conséquences : La combustion de déchets et d’emballages dégage des fumées abondantes.

L’autoroute A 29 est coupée durant une heure.Date : septembre 2000Événement : Incendie dans une raffinerie.Conséquences : Une violente explosion s’est produite avec une flamme de près de 40 mètres de haut

visible à plus de 30 km suivie d’une deuxième explosion. 30 m3 de combustible ontalimenté l’incendie qui a duré 18 heures et mobilisé de nombreuses unités desapeurs-pompiers. Un périmètre de sécurité a été installé sur l’ensemble de la zoneindustrialo-portuaire. Le Plan d’Opération Interne a été déclenché. Des dégâtsconsidérables ont entravé l’unité atteinte.

Date : mars 2004Événement : Rupture d'un bac de 1000 m3 de produits dans une unité des huiles d'une raffinerie

de pétrole.Conséquences : Un opérateur a été aspergé par le produit déversé. Il a été hospitalisé durant 24 h

en observation. Un tapis de mousse a été mis en place dès le début de l'événement,ainsi qu'un périmètre de sécurité. Aucune conséquence sur l'environnement. Desétudes sur la stabilité des bacs ont été réalisées.

Date : mars 2005Événement : Incendie sur l'évent de sortie de l'un des 17 réacteurs implantés dans le bâtiment

polymérisation d'une usine de caoutchouc.Conséquences : Un mélange réactionnel moussant s'est répandu en toiture et s'est enflammé. Le

réacteur a été isolé. L'incendie a été éteint par les opérateurs de production avecl'appui des pompiers extérieurs. Aucune conséquence notable sur l'environnement.

Accidents technologiques

Le bureau d'analyse des risques et despollutions industrielles (BARPI) du ministère del'écologie et du développement durable recenseles accidents et pollutions industriels survenant

sur le territoire français et organise le retourd'expérience. Ces événements sont enregistrésdans la base de données ARIA mise en place parle BARPI : http://www.aria.ecologie.gouv.fr

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Les dommages matériels sont restés limités. Les pertes de production sont évaluésà 81 000 euros.

Date : 13 juillet 2007Événement : Explosion d’un stock de bouteilles de gaz d’une station-service à Sotteville-lès-

Rouen.Conséquences : 1 blessé léger, 60 personnes évacuées et 4 personnes relogées, 3 habitations ont

subi des dégâts importants.

Source : SDIS 76.

Risque Majeur et Information Préventive

Quelques textes fondateurs relatifs à la prévention desrisques majeurs (directives, codes, lois)

Responsabilités du maireCode général des collectivités territoriales :- art. L.2212-2 pouvoirs de police générale- art. L2212-4 mesures de sûreté

Code de l'urbanisme :- art. R111-2, R 121-1, R 315-28, R 442-6 responsabilité administrative

Code pénal :- art. 221-6 et 222-19 responsabilité pénale

Code de l'environnement :- art. L 563-6 responsabilité civile

Information sur les risques majeursCode de l’environnement :- art. L 122-1 étude d’impact- art. L 125-2 droit à l'information- art. L 125-9 à R 125-14 droit à l'information sur les risques majeurs- art. L 125-5 état des risques naturels et technologiques- art. L 563-6 information cavités souterraines / marnières

Loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 (art. 2) relative à la protection de la natureLoi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques

technologiques et naturels et à la réparation desdommages

Loi n° 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile

Risques naturelsCode de l’environnement :- art. L 123-1 à L 123-23 enquêtes publiques relatives aux opérations

susceptibles d'affecter l'environnement- art. L 211-1 à L 211-13 eau - gestion et servitudes- art. L 561-1 à L 561-5 expropriation risques majeurs- art. L 562-1 à L 562-9 plans de prévention des risques- art. L 563-3 repères de crues

11

- art. L 564-1 à L 564 - 3 prévision des crues- art. L 565-1 commission départementale risques naturels

majeurs- art. L 565-2 schéma départemental risques naturels

Code des assurances :- art. L 121-16 reconstruction sur place - PPR- art. L 121-17 remise en état effective après sinistre- art. L 122-1 à L 122-7 incendie - tempêtes, ouragans, cyclones- art. L 125-1 à L 125-6 garantie catastrophes naturelles- art. A 125-1 à A 125-3 catastrophes naturelles - franchiseLoi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée relative à l’indemnisation des victimes des

catastrophes naturellesLoi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de

l’environnement (établissement des Plans dePrévention des Risques naturels – PPRN)

Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risquestechnologiques et naturels et à la réparation desdommages

Loi n° 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile

Terrains de campingCode de l'urbanisme :- art. L 443-2- art. R 443-8-3, R 443-8-4 et R 443-10

Code de l'environnement :- art. L 125-15 à L 125-22 prescriptions d'information, d'alerte et

d'évacuation des terrains de campingLoi n° 93-24 du 8 janvier 1993 donnant les conditions pour la délivrance des

autorisations d’aménagement de terrains decamping dans les zones à risques

Installations industrielles à risquesDirective du Conseil de la C.E.E. (du 9/12/96) Directive SEVESO II concernant la maîtrise des

dangers liés aux accidents majeurs impliquantdes substances dangereuses

Code de l’Environnement (Livre V, titre 1er) installations classées pour la protection del’environnement

- art. L.515-15 à L.515-24 relatifs au plan de prévention des risquestechnologiques

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Risque Majeur et Information Préventive

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Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 (titre 1er) relative à la prévention des risquestechnologiques et naturels et à la réparation desdommages

Loi n° 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile

Installations nucléaires de baseDirective EURATOM 96-29 du 13 mai 1996 fixant les normes de base relatives à la protection transposée en droit français par le décret sanitaire de la population et des travailleursn° 2003-296 du 31 mars 2003 contre les dangers des rayonnements ionisantsLoi n° 80-752 du 25 juillet 1980 sur la protection et le contrôle de matières

nucléairesLoi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 (titre 1er) relative à la prévention des risques

technologiques et naturels et à la réparation desdommages

Transport de matières dangereusesDirective 94/55/CE du Conseil de la C.E.E. relative au rapprochement des législations des

États membres concernant le transport desmarchandises dangereuses par route

Directive 96/49/CE du Conseil de la C.E.E. relative au rapprochement des législations desÉtats membres concernant le transport desmarchandises dangereuses par chemin de fer

Code général des collectivités territoriales (art. L 2213-5)Loi n° 263 du 5 février 1942 relative au transport par chemin de fer, par route

ou par voie de navigation intérieure des matièresdangereuses

Loi n° 65-498 du 29 juin 1965 relative au transport de produits chimiques parcanalisations

Organisation des secoursDirective interministérielle du 1er juillet 1991 relative à l’organisation des pouvoirs publics en

cas d’accident touchant une installation nucléairecivile

Loi n° 96-369 du 3 mai 1996 relative aux services d’incendie et de secoursLoi n° 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la sécurité civile

Pour connaître tous les textes réglementaires, consultez le site Internet :http://www.legifrance.gouv.fr

Face aux risquesFace aux risques, l'État doit s'organiser pour

assurer les secours et mettre en œuvre les com-pétences.

Selon l'importance et l'étendue de la crise,divers acteurs sont chargés d'organiser lessecours. Ainsi, au niveau de la municipalité, lepremier à être soumis à des obligations desécurité et de gestion des situations decatastrophes est le maire. Celui-ci est eneffet chargé "sur le territoire de sa commune, defaire cesser les accidents et fléaux" aussi variés

que les incendies, les inondations, les accidentsdivers.

L'organisation des secours relève dupréfet lorsque les conséquences de lacatastrophe peuvent dépasser les limites ou lescapacités d’une commune ; il prend alors ladirection des opérations de secours (DOS).

Dans tous les cas, le préfet est chargé de lapréparation et de l’exécution des plans desecours départementaux, intégrés dans lenouveau dispositif ORSEC.

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Les acteurs de la gestion du risque

Schéma de la coordination des secours

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Risque Majeur et Information Préventive

Le centre opérationnel départemental(COD) a pour mission :

- de conseiller le directeur des opérations desecours concernant les décisions à prendre, lesuivi de l’exécution de ces décisions,

- d’établir des synthèses et la tenue del’agenda des événements,

- d’informer les autorités centrales, zonaleset départementales concernées,

- de communiquer les informations au centrede presse de la préfecture,

- de préparer des demandes de concours desmoyens publics ainsi que les réquisitions demoyens privés,

- de réfléchir et d’anticiper sur les mesures àprendre pour assurer un retour à la normale dansle cadre de la gestion de la post-crise.

Le poste de commandementopérationnel (PCO), mis en place au plus prèsde l'événement, est dirigé par un représentantdu corps préfectoral, assisté par le commandantdes opérations de secours (COS), officier desapeur-pompier. Le PCO a pour mission de dirigerles secours à proximité de l’accident.

Le préfet s'appuie sur différents servicesopérationnels, techniques, organismes,associations… pour faire face à la crise. Ildispose également des services des collectivitésterritoriales. Il peut faire appel aux moyenslocaux ou nationaux et demander le concoursdes forces armées. Il dispose aussi du pouvoir deréquisitionner des moyens privés.

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Les principaux acteurs de la gestion de crise

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Le service interministériel régional desaffaires civiles et économiques de défenseet de la protection civile (SIRACED-PC 76).

Le service interministériel régional desaffaires civiles et économiques de défenseet de la protection civile (SIRACED-PC), ausein du cabinet du préfet de la Seine-Maritime,assure l'organisation, la planification, et la coor-

dination des moyens de secours (plans desecours, moyens d'alerte, information de lapopulation).

Dans le domaine de la gestion d'une criseliée à une catastrophe de tous types (naturels ettechnologiques, sanitaires, routiers, domes-tiques…), le SIRACED-PC se situe en interfaceentre le préfet et tous les services engagés dansun plan de secours.

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Qu'est-ce qu'une inondation ?

Une inondation est une submersion plus oumoins rapide d'une zone, avec des hauteurs d'eauet des vitesses d’écoulement variables ; elle estprovoquée par des pluies importantes et dura-bles ou des pluies exceptionnelles à caractèreorageux plus brèves et plus intenses.

Comment se manifeste-t-elle ?

Elle peut se traduire par :• un débordement des cours d’eau (inonda-

tion de plaine) plus ou moins rapide selonla taille des bassins versants,

• un ruissellement urbain et périurbain surdes surfaces imperméabilisées avec desécoulements rapides dans les pentes etvallons secs du bassin versant et accumu-lation dans les points bas,

• des coulées boueuses fréquemment asso-ciées au ruissellement d’origine ruraleattestant de l’existence de l’érosion dessols agricoles,

• la stagnation d’eau pluviale liée à unecapacité insuffisante d’infiltration etd’évacuation des sols et des réseauxpluviaux lors de pluies anormales,

• des remontées de nappe phréatique envallée humide avec débordement éventuelet écoulement temporaire de sourcesréactivées.

L'ampleur de l'inondation peut varier enfonction de :

• l'intensité et la durée des précipitations :pluies de longue durée ou à caractèreorageux,

• la surface et la pente du bassin versant,• la couverture végétale et la capacité

d'absorption du sol,• la présence d'obstacles à la circulation

des eaux.Au débouché en mer de rivières, l’inondation

peut être aggravée localement par des fortscoefficients de marée et des surcotes d’originemarine en période de tempête.

Quelles sont les conséquen-ces sur les personnes et lesbiens

D'une façon générale, la vulnérabilité d'unepersonne est provoquée par sa présence en zoneinondable. Sa mise en danger survient surtoutlorsque les délais d'alerte et d'évacuation sonttrop courts ou inexistants pour des crues rapidesou torrentielles. Dans toute zone habitée, ledanger est d'être emporté ou noyé, mais aussid'être isolé sur des îlots coupés de tout accès.

L'interruption des communications peutavoir pour sa part de graves conséquences lors-qu'elle empêche l'intervention des secours. Siles dommages aux biens touchent essentielle-ment les biens immobiliers et immobiliers, onestime cependant que les dommages indirects(perte d'activité, chômage technique, etc…)sont souvent plus importants que les dommagesdirects.

Les dégâts au milieu naturel sont dus àl'érosion et aux dépôts de matériaux, auxdéplacements du lit ordinaire, etc… Lorsque deszones industrielles sont situées en zoneinondable, une pollution ou un accidenttechnologique peuvent se surajouter àl'inondation.

Quels sont les risquesd'inondation dans ledépartement ?

En Seine-Maritime, les inondations pardébordement de rivière sont fonction de l’inten-sité et de la durée des précipitations dans lebassin versant.

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Le risque inondation

Pour la Seine, en aval de ROUEN, des bassespressions et des forts vents, associés à des coef-ficients de marée importants, peuvent provoquerdes débordements (exemple : février 1995 etdécembre 1999) avec des cotes supérieures àcelles atteintes lors des crues exceptionnellesgénérées dans le bassin amont, en particuliercelle de 1910 de référence centennale.

Prévisibles, les crues de la Seine ont unecinétique lente lorsqu’elles proviennent de sonbassin amont. Elles peuvent durer de 3 à 15jours.

En revanche, les petits fleuves côtiers ou lesaffluents de la Seine ont des crues pouvant semanifester en quelques heures seulement.

Les intempéries de décembre 1999, mai etdécembre 2000 ont montré l’importance desruissellements et coulées boueuses sur l’ensem-ble du département, ainsi que la vulnérabilitédes zones urbanisées situées en aval des bas-sins versants.

Associés aux phénomènes deruissellements, des infiltrations d’eau de typekarstique vers la nappe induisent unedégradation ponctuelle de la qualité des eauxmises en distribution (turbidité) obligeant lasuspension provisoire de la consommation d’eaupour de nombreux syndicats ruraux.

Quelles sont les mesuresprises dans ledépartement ?

• la création de syndicats de bassinsversants

A la suite des inondations successives de1999 à 2001, des syndicats de bassins versantsont été créés, à l’initiative du préfet, afin delutter durablement contre les ruissellements àl’échelle de chaque bassin versant. Des travauxde prévention peuvent ainsi être entrepris à plusgrande échelle et autour d’une réflexionpartagée par un plus grand nombre d’acteurs.

Les mesures de prévention et protectionmises en place pour réduire, voire supprimerl’impact des inondations et des ruissellements

concernent divers aménagements ou dispositifs :- les aménagements d’hydraulique douce

tels que les bandes enherbées, haies,mares, talus d’infiltration,…limitant leruissellement à la parcelle,

- les aménagements plus importants tels lacréation de bassins pluviaux, digues… etla préservation des champs d’expansion decrues permettant le laminage des crues.

• le repérage des zones exposées(cartographie des zones à risque, atlas de zonesinondables),

• la surveillance de la montée des eaux pardes stations de mesure automatiques,

• la mise en place d’un plan d’alerte pour laSeine : en cas de crue de la Seine, le préfetprévient les maires qui transmettent à lapopulation et prennent les mesures deprotection immédiates,

• l'élaboration et la mise en place de plansau niveau du département (plan ORSEC) et auniveau de la commune (plan communal de sau-vegarde PCS) qui permettent l'organisation desservices pour faire face à une crise,

• l'information des élus et de la population àtravers le dossier départemental des risquesmajeurs (DDRM) et le document d’informationcommunal sur les risques majeurs (DICRIM) dansles communes concernées par un plan de pré-vention des risques naturels ou technologiques(PPRN ou PPRT) ou un plan particulier d’interven-tion (PPI) ou soumises à un risque d’effondre-ment de sol en raison de la présence de cavitéssouterraines ou d’indices de cavités (marnièresnotamment).

Les plans de prévention desrisques d’inondation

• Le risque inondation est pris en comptedans les documents d’urbanisme et lesautorisations de construire (plans de préventiondes risques (PPR), plans locaux d’urbanisme(PLU), application de l’article R 111-2 du code del’urbanisme visant à interdire de construire dansles zones les plus exposées et réglementant les

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constructions ou activités dans les zonesvulnérables. (Se reporter au chapitre "laprévention des risques dans l'aménagement duterritoire").

• Le plan de prévention des risques inonda-tion (PPRI) est la seule procédure réglementairespécifique au risque inondation. Le PPRI analyseles risques et délimite des zones exposées afinde privilégier le développement des secteursd’activités non exposés et fixer des règles d’ur-

Le risque inondation

banisme, de construction et de gestion deszones à risques.

Des PPRI sont aujourd’hui prescrits sur plusde 200 communes du département de la Seine-Maritime. Ils peuvent ainsi interdire les cons-tructions dans les zones les plus exposées ounécessaires à l’expansion des crues. La cons-tructibilité peut également être soumise à desprescriptions dans les zones à moindre risque. LePPRI concerne les constructions nouvelles maisaussi celles existantes.

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Les apports de la loi« risques »

La loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 dite "loiBachelot" ou "loi risques" relative à la préventiondes risques technologiques et naturels et à laréparation des dommages définit des moyenssupplémentaires pour travailler à la fois sur laréduction des enjeux dans les zones à risques etsur celle de l’aléa. Elle comporte quatre grandsaxes :

- le développement de l’informationpréventive,

- l’utilisation du sol et l’aménagement :servitude de sur-inondation sur des terrainsd’expansion des crues, définition de« zones d’érosion » où les bonnes pratiquesagricoles devront être mises en œuvre…

- les travaux : rétablissement du caractèrenaturel des cours d’eau…

- des nouvelles dispositions financières dansle cadre des plans de prévention desrisques (PPR) : délocalisation d’habitationsconstruites avant le PPR, aide aux travauxde résistance au risque entrepris par desparticuliers, complément d’indemnisationpour l’acquisition d’un bien hors de la zonedangereuse.

La surveillance et laprévision des phénomènes

La prévision des inondations consiste en unesurveillance continue des précipitations, auniveau des nappes phréatiques et des coursd'eau, ainsi qu'au niveau de l'état hydrique dessols.

La vigilance météorologiqueUne carte de vigilance météorologique est

transmise quotidiennement aux préfets qui, enfonction du niveau de risque, communiquentl'information auprès des maires, des services degendarmerie, de police, des directionsdépartementales de l'équipement, d'EDF…

Les couleurs de la vigilance sont lessuivantes :

Pas de vigilance particulière.Situation normale pour la saison(exemples : neige en hiver, orages enété). Soyez toutefois attentif si vouspratiquez des activités sensibles aurisque météorologique.Soyez très vigilant : des phénomènesmétéorologiques dangereux sont prévus.Tenez-vous au courant de l'évolutionmétéorologique et suivez les conseilsémis par les pouvoirs publics.Une vigilance absolue s'impose : desphénomènes météorologiques dangereuxd'intensité exceptionnelle sont prévus.Tenez-vous régulièrement au courant del'évolution météorologique et conformez-vous aux conseils ou consignes émis parles pouvoirs publics.

Ces informations sont accessibles sur le siteInternet de Météo-France :

www.meteofrance.com

En cas de niveaux orange et rouge, un répon-deur d'information météorologique (tél : 3250)est activé 24 h/24 apportant un complémentd'information pour une meilleure interprétationdes niveaux de risques.

Il est cependant difficile de quantifier avecprécision les précipitations et surtout delocaliser le ou les bassins versants qui serontconcernés.

La prévision des crues de la SeineLa surveillance météorologique est complé-

tée par un suivi des débits dans la plupart descours d'eau géré par les services de prévisiondes crues mis en place en 2006. Ces servicesappartiennent à l'État et assure la transmissiondes informations au préfet par l'intermédiaire duSCHAPI (service central d'hydrométéorologie et

d'appui à la prévision des inondations). Le préfetpeut alors décider d'alerter les maires des loca-lités concernées par les risques de crues.

Dans le cadre du règlement départementald'annonce des crues de la Seine approuvépar le préfet et qui a pour objet de prescrire lesdispositions selon lesquelles seront transmis lesavis relatifs aux crues, il a été prévu trois stadesde l'évolution de la crue, dont la dernière -l'alerte-concerne particulièrement le maire de lacommune concernée par la crue :

- la mise en état de vigilance : au vu desinformations collectées, le chef du servicede prévision des crues met en état de vigi-lance tout ou partie de son service,

- la mise en état de pré-alerte : lorsque leniveau de l'eau atteint des seuils définis, lepréfet met en pré-alerte les servicesconcernés au moyen d'un système d'alertetéléphonique automatique appelé GALA,

- la mise en état d'alerte : lorsque leniveau d'alerte atteint les seuils définis, lepréfet met en alerte les services concernéset les maires des communes affectées parla montée des eaux, au moyen du systèmed'alerte téléphonique automatique GALA.

Dès réception par le maire de l'alerte, celui-ci doit avertir ses administrés susceptibles d'êtreconcernés par les crues et met en œuvre lesmesures de protection immédiates.

Pour connaître le déroulement de la crue, lemaire doit appeler le numéro de téléphone com-muniqué par le préfet. Le service interministérielrégional des affaires civiles et économiques dedéfense et de la protection civile (SIRACED-PC)de la préfecture enregistre des messages d'in-formation sur un répondeur téléphonique(02.32.76.55.80) et effectue des mises à jourrégulières au fur et à mesure de la réception desmessages d'information sur le déroulement de lacrue.

Des repères de crues sont mis en place parles collectivités territoriales ou leurs groupe-ments d'après un schéma directeur de prévisiondes crues arrêté par le préfet coordonnateur debassin en vue d'assurer la cohérence de l'en-

semble des dispositifs de surveillance des crues.Les repères de crues indiquent le niveau

atteint par les plus hautes eaux connues etdoivent être visibles depuis la voie publique.

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Le risque inondation

La réparation desdommages

L’indemnisation des victimes decatastrophes naturelles se fonde sur le principede solidarité nationale, principe établi par la loide 1982.

Pour que le sinistre soit couvert au titre de lagarantie « catastrophes naturelles », il faut quel’agent naturel en soit la cause directe. Les victi-mes doivent par ailleurs avoir souscrit un contratd’assurance garantissant les dommages auxbiens ainsi que, le cas échéant, les dommagesaux véhicules terrestres à moteur.

L’état de catastrophe naturelle, ouvrant à lagarantie, est constaté par un arrêtéinterministériel (notamment des ministères del’Intérieur et de l’Économie et des Finances) quidétermine les zones et les périodes où s’estsituée la catastrophe, ainsi que la nature desdommages couverts par la garantie.

Aux termes de la loi, une somme restetoujours à la charge de l’assuré. Dans unecommune non dotée d’un plan de prévention desrisques naturels (PPRN), cette franchise estmodulée en fonction du nombre dereconnaissances de l’état de catastrophenaturelle intervenues pour le même risque dansla commune au cours des cinq années précédantla date de la nouvelle constatation.

Types d’inondation relevant de lareconnaissance de l’état de catastrophenaturelle :

• ruissellements,• crues,

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• submersions marines,• coulées boueuses,• remontées de nappes phréatiques…

L’aménagement du bassin versant

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Le risque inondation

Explication du schéma d’aménagement d’un bassin versant

A - Lutter contre l’érosion - Bande tasséeOù : dans les petits fonds de vallon, sur de faiblespentes.Comment : tasser avec un engin agricole la terresur la bande la plus en creux du terrain ou la laissernon cultivée.Pourquoi : pour guider l’eau dans son passage,l’empêcher de raviner les sols et d’emmener la terresur son passage.

C - Lutter contre l’érosion - Prairie de versantOù : sur les zones pentues.Comment : en maintenant ces parcelles en herbe.Pourquoi : sur ce type de parcelle, seule l’herbepeut empêcher le développement de ravines sousl’effet du ruissellement.

E - Stocker et filtrerMare tamponOù : à différents endroits sur le bassin versant.Comment : par la création d’une mare ou l’aména-gement d’une mare existante afin d’obtenir la capa-cité souhaitée.Pourquoi : pour recueillir les eaux rapidement et lesévacuer lentement. Ce même rôle peut être remplipar un large fossé discontinu (voir fossé haut).

H - Stocker et infiltrerPrairie d’épandage décrueOù : en bordure de rivière dans le lit majeur.Comment : la parcelle n’est destinée qu’à fairepaître les animaux.Pourquoi : la rivière peut reprendre son lit majeurlors des crues sans faire de dégâts.

J - Stocker et infiltrerAménagement de bétoireOù : autour de la bétoire.Comment : en aménageant un fossé de ceinturageet en plantant d’herbe les abords de la bétoire.Pourquoi : pour dévier et infiltrer les eaux dans lesol. En effet les eaux de ruissellement produites parde gros orages entraînent souvent avec elles des élé-ments qui pourraient polluer la nappe phréatique.

B - Lutter contre l’érosion - Bande enherbéeOù : sur les zones de passage d’eau (généralementen léger creux par rapport au reste de la parcelle).Comment : en plantant de l’herbe sur une largeurminimale de 10 mètres sur ces zones.Pourquoi : pour fixer la terre.

D - Limiter les ruissellements sur les parcellesagricoles

Pratiques culturalesOù : sur les plateaux et les zones en forte pente.Comment : travailler le sol perpendiculairement à lapente et labourer de manière à conserver une bonneproportion de mottes de terre.Pourquoi : favoriser l’infiltration de l’eau ou saretenue en petites mares entre les mottes.

F - Collecter et guider / G - Fossé - TalusOù : sur les axes d’écoulement d’eau, en travers desversants ou sur les plateaux.Comment : on aménage soit le fossé ou le talusseul soit on peut les combiner. Les fossés et talusseront enherbés.Pourquoi : pour éviter la formation de ravines, pourprotéger une zone et en retenir la terre, pour relierdeux dispositifs de maîtrise des eaux, pour favoriserl’infiltration et l’épuration.

I - Stocker et infiltrerChamp inondableOù : en fond de vallon.Comment : on aménage la parcelle avec unobstacle de type de digue, diguette ou talus.Pourquoi : pour ralentir les écoulements, favoriserl’infiltration… Le terrain servira de préférence depâture.

Les consignes générales et communes àtous les risques majeurs :

1. se mettre à l'abri,2. écouter la radio,3. respecter les consignes formulées

par les autorités.

Les consignes spécifiques au risqueinondation :

AVANT

• S'organiser et anticiper :- s'informer des risques, des modes d'alerte

et des consignes en mairie ou sur le site Internetde la préfecture de la Seine-Maritime

http://www.seine-maritime.pref.gouv.fr- s'organiser et élaborer les dispositions

nécessaires à la mise en sûreté et de façonplus spécifique,

- mettre hors d'eau les meubles et objetsprécieux : albums de photos, papierspersonnels, factures…, les matières et lesproduits dangereux ou polluants,

- identifier le disjoncteur électrique et lerobinet d'arrêt du gaz,

- aménager les entrées possibles d'eau :portes, soupiraux, évents,

- amarrer les cuves, etc…- repérer les stationnements hors zone

inondable,- prévoir les équipements minimums : radio à

piles, piles de rechange, réserve d'eaupotable et de produits alimentaires,papiers personnels, médicaments urgents,vêtements de rechange, couvertures…

PENDANT

• Mettre en place les mesuresconservatoires ci-dessus :

- s'informer de la montée des eaux par radioou auprès de la mairie,

- se réfugier en un point haut préalablementrepéré : étage, colline…

- écouter la radio pour connaître lesconsignes à suivre,

et de façon plus spécifique :- ne pas tenter de rejoindre ses proches ou

d'aller chercher ses enfants à l'école,- éviter de téléphoner afin de libérer les

lignes pour les secours,- n'entreprendre une évacuation que si vous

en recevez l'ordre des autorités ou si vousêtes forcés par la crue,

- ne pas s'engager sur une route inondée (àpied ou en voiture) : lors des inondations enFrance ces dix dernières années, plus dutiers des victimes étaient desautomobilistes surpris par la crue.

APRÈS

- respecter les consignes formulées par lesautorités,

- informer les autorités de tout danger,- aider les personnes sinistrées ou à besoins

particuliers,et de façon plus spécifique :- aérer,- désinfecter à l'eau de javel,- chauffer dès que possible,- ne rétablir le courant électrique que si

l'installation est sèche.

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Que doit faire la population en cas d’inondation ?

Services ou organismes N° de téléphone - adresse Internet

En mairiePréfecture de la Seine-Maritime 02.32.76.50.00SIRACED-PC 02.32.76.55.80

répondeur téléphonique des crues de la Seinehttp://www.seine-maritime.pref.gouv.fr

Direction départementale de l'équipement 02.35.58.53.27 siège(au siège et dans les subdivisions http://www.seine-maritime.equipement.gouv.frlocales territoriales)Direction départementale 02.35.58.56.93de l'agriculture et de la forêtDirection régionale de l'environnement 02.32.81.35.60

http://www.haute-normandie.ecologie.gouv.frMétéo-France 3250 pour les conseils de comportements

http://www.meteofrance.comSites Internet du ministère de l'écologie, http://www.prim.netdu développement et de l’aménagement http://www.vigicrues.ecologie.gouv.frdurables

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Le risque inondation

Où se renseigner ?

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Les réflexes qui sauvent

Fermez la porte,les aérations

Coupez l’électricitéet le gaz

Montez à pieddans les étages

Écoutez la radiopour connaître lesconsignes à suivre

N’allez pas cherchervos enfants à l’école :l’école s’occupe d’eux

Ne téléphonez paslibérez les lignespour les secours

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Le risque inondation

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Qu’est-ce qu’une tempête ?

En régime tempéré, une tempête correspondà l’évolution d’une perturbation atmosphériqueou dépression, affectant une zone de bassespressions de 1 000 à 2 000 km de large engénéral.

Comment se manifeste-t-elle ?

Sur le littoral, en plus de vents violents qui lacaractérisent, elle peut se traduire par desinondations dues à la concomitance de plusieursfacteurs aggravant une situation de chute depression barométrique :

- vents s’orientant à la mer,- fort coefficient de marée.On observe alors un débordement des plans

d’eau portuaires par surcote marine et/ou uneinondation à l’arrière des digues de protectionen front de mer, par déferlement des vagues.

Les effets de la houle peuvent également parleur violence provoquer des dégâts aux ouvragesde défense, digues ou aux bâtiments les plusproches du front de mer (exemple : tempête defévrier 1990).Quels sont les risques detempête dans ledépartement ?

Ils apparaissent essentiellement à l’époquedes grandes marées annuelles et sont doncprévisibles en partie.

Les surcotes dues aux conditionsmétéorologiques peuvent atteindre 1,50 m (LeTréport en 1990), voire 1,90 m (Le Havre 1988) etprovoquer des inondations significatives

lorsqu’elles s’observent au moment des grandesmarées : l’inondation se fait alors à partir desbassins portuaires qui débordent et se propagedans la partie basse des réseaux pluviaux jusquedans les zones bâties (sous-sols inondés ou rez-de-chaussée, voirie).

Les effets des vagues, éventuellementaccentués par l’amaigrissement, voire ladisparition des cordons de galets se font sentir àl’arrière des digues et ouvrages de défense eninondant les parties les plus basses, pardéferlement.

Que doit faire la population ?

> S’informer :- de l’existence éventuelle d’un tel risque et

des périodes possibles,- de la situation météorologique.> Prévoir les gestes essentiels :- s’informer sur l’évolution attendue de la

tempête et sur les consignes des autorités,- ne pas se déplacer dans la zone à risques,- débrancher les appareils électriques et les

antennes de télévision,- couper les branches et arbres qui menacent

de s’abattre,- veiller aux fils électriques et téléphoniques

tombés.

- contre les effets des vagues :- évacuer les objets risquant d’être dégradés

ou de se transformer en projectiles(voitures, bacs à fleurs, enseignes…) etmettre en sécurité toutes les structures nonfixées,

- mettre en place des panneaux deprotection sur les vitres, dans les zonesd’attaque directe…

- amarrer caravanes et bateaux de plaisance,- s’éloigner du front de mer (risque de

projection de galets).

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Le Risque Tempête Littorale

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- contre les effets de l’inondation :- dans les zones inondables : obturer les

portes, les soupiraux, mettre en sécuritéles produits et matériels exposés (sous-sols et rez-de-chaussée) et déplaçables.

- se reporter aux consignes du risqueinondation.

Services ou organismes N° de téléphone - adresse Internet

En mairiePréfecture de la Seine-Maritime 02.32.76.50.00SIRACED-PC 02.32.76.55.80

répondeur téléphonique des crues de la Seinehttp://www.seine-maritime.pref.gouv.fr

Direction départementale de l'équipement 02.35.58.53.27 siège(au siège et dans les subdivisions http://www.seine-maritime.equipement.gouv.frlocales territoriales)Direction départementale 02.35.58.56.93de l'agriculture et de la forêtDirection régionale de l'environnement 02.32.81.35.60

http://www.haute-normandie.ecologie.gouv.frMétéo-France 3250 pour les conseils de comportements

http://www.meteofrance.comSites Internet du ministère de l'écologie, http://www.prim.netdu développement et de l’aménagement durables

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Fermez la porte,les aérations

Coupez l’électricitéet le gaz

Montez à pieddans les étages

Écoutez la radiopour connaître lesconsignes à suivre

N’allez pas cherchervos enfants à l’école :l’école s’occupe d’eux

Ne téléphonez paslibérez les lignespour les secours

Les réflexes qui sauvent

Le Risque Tempête Littorale

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Qu’est-ce qu’un mouvementde terrain ?

Un mouvement de terrain est un déplace-ment plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol ;il est fonction de la nature et de la dispositiondes couches géologiques. Il est dû à des proces-sus lents de dissolution ou d’érosion favoriséspar l’action de l’eau et de l’homme ou à d’autresfacteurs climatiques.

Comment se manifeste-t-il ?

Les mouvements de terrain sont des phéno-mènes naturels dus à l’instabilité des versants etfalaises (éboulements, chutes de blocs, glisse-ments) ou aux conséquences de l’exploitation oude la dissolution du sol et du sous-sol (affaisse-ments et effondrements).

Ces mouvements de terrain constituentgénéralement des phénomènes ponctuels, defaible ampleur et d’effet limité. Par leurdiversité, leur fréquence et leur large répartitiongéographique, ils sont néanmoins responsablesde dommages et de préjudices importants etcoûteux.

Quels sont les risquesmouvement de terrain dansle département ?

Les mouvements de terrain liés auxfalaises et aux fortes pentes :

• éboulements, chutes de blocs et pierressur l’ensemble de la falaise littorale,glissements de terrain localisés,

• éboulements, chutes de blocs et pierressur la falaise en vallée de Seine, glisse-ments de terrain localisés.

Quels sont les risques?• Sur le littoralLe recul généralisé du trait de côte est

évalué sur plusieurs décennies à environ 20 cmpar an. Il associe une érosion marine s’exerçanten pied de la falaise à des éboulements dus à lastructure géologique (fracturation en particulier)et des facteurs continentaux aggravants,notamment la circulation des eaux souterraineset d’infiltration.

Des éboulements, chutes de blocs et pierresaffectent la falaise sur l’ensemble du littoral. Desglissements en masse de terrain peuventégalement se manifester localement à la faveurde structures géologiques particulières (exemple :falaise tertiaire de Varengeville-sur-Mer).

• En vallée de SeineDes éboulements et chutes de blocs affec-

tent la falaise morte, crayeuse, qui accompagnele cours de la Seine. Des glissements de terrainpeuvent également concerner des secteurs àstructures géologiques particulières (glissementde terrain de Villequier).

Des habitations, voiries, zones de fréquenta-tion touristique et balnéaire (notamment en piedde falaise) peuvent être menacées par ces mou-vements de terrain, la plupart du temps imprévi-sibles (cas de Criel-sur-Mer).

Les affaissements et effondrements decavités souterraines sur l’ensemble dudépartement.

Les cavités souterraines sont des vides quiaffectent le sous-sol, et dont l’origine notam-ment dans notre département peut être soithumaine, soit naturelle.

Les cavités souterraines d’origine humaineont des caractéristiques variables en fonctiondes matériaux extraits du sol :

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Le Risque Mouvement de terrain

• les marnièresLa craie y était exploitée pour l’amendement

des terres sur l’ensemble du département,essentiellement au cours des 18ème et 19ème

siècles. La profondeur du puits d’extractionvariait le plus couramment de 20 à 40 m avec unvolume de 200 m3 à 400 m3.

Les déclarations d’ouverture de marnièressont récentes (après 1850) et souvent peuexploitables. De ce fait, ni leur nombre, ni leurlocalisation ne sont connus pour l’essentiel,mais le chiffre de 80 000 est une estimationcouramment avancée.

• Les carrières de pierre à bâtirLa craie était destinée à la construction. La

hauteur des chambres d’exploitation y atteignait5 à 6 mètres et l’extraction pouvait être conduitesur plusieurs hectares.

• Les carrières de sable, argile, silex etgrès

Leurs exploitations se faisaient à faibleprofondeur et elles devaient s’effondrerrapidement. Il existe peu d’informations lesconcernant.

• Les cavités d’origine naturelle : videskarstiques

Elles résultent de la dissolution de la craiepar les eaux d’infiltration chargées d’acide car-bonique. Ce sont les vallées sèches et les val-lées humides qui sont le plus affectées par cetype de cavités. Leur présence n’est cependantpas rare sous les plateaux ou en pied de falaise.

Comment se manifeste le risque cavitéssouterraines?

Qu’ils soient progressifs (affaissements deterrain) ou brutaux (effondrements), ces mouve-ments de terrain ont souvent comme facteurdéclenchant l’eau de ruissellement et d’infiltra-tion.

• Anciennes marnières : il peut se produireun effondrement partiel ou total de la cavité dûà l’effondrement des piliers ou du toit, provo-quant en surface des déformations allant de ladépression à peine perceptible à l’effondrement.Le puits d’accès peut se signaler par un affais-sement progressif du sol ou subit lorsque le bou-chon s’effondre.

• exploitations de sable, silex, grès et argile :elles peuvent s’être effondrées très rapidementen fin ou en cours d’extraction du fait de leurlocalisation à assez faible profondeur.

• karst : les nombreuses bétoires et lespoints d’infiltration marquant le paysage en val-lée du pays de Caux en sont la manifestation auniveau du sol. Le risque peut se manifestercomme pour une carrière ou une marnière, maisavec moins d’ampleur. L’origine est due à lavidange des matériaux de remplissage à la suitede la mise en charge ou à l’érosion des conduitssouterrains par les eaux d’infiltration.

L’apparition d’une cavité en surface faitpeser un risque direct ou indirect (déstabilisationdu sol ou destruction d’un bâtiment). La zoneaffectée peut s’étendre sur plusieurs dizaines demètres dans le cas d’effondrement d’une cham-bre ou de l’ensemble d’une marnière.

Quels sont les risques?• marnièresLe département de la Seine-Maritime recèle

d'innombrables cavités, parfois connues,quelques fois identifiables en surface, mais leplus souvent (et pour un nombre inappréciable)insoupçonnables jusqu'à leur effondrement.

Le risque est ainsi très diffus (toutes leszones agricoles sont à priori concernées). Il exis-te un risque potentiel sur l’ensemble du départe-ment. L’extension actuelle de l’urbanisation estréalisée essentiellement sur les anciennes zonesagricoles.

• carrières et argilièresLes principaux sites d’exploitation de pierres

à bâtir ont été Fécamp, Dieppedalle Croisset etSaint-Vigor-d’Ymonville. Plusieurs carrières

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d’argile ont été ouvertes au nord de Rouen, dansle secteur de Saint-Aubin-Celloville.

Le nombre important de cas d’effondrementsimpliquant des secteurs bâtis, après des pluiesexceptionnelles (notamment aux sorties d’hiversdepuis 1994) montre qu’il convient d’accorderune attention toute particulière à ce risque.

• vides karstiquesLes vides karstiques affectent principale-

ment les fonds de vallée sèche et les têtes devallons avec parfois des manifestations s’éten-dant au niveau des plateaux (bétoires).

Un guide à l'usage des maires a été réaliséconjointement par les services de l'État et leconseil général. Il traite des risques liés à laprésence des cavités souterraines dans ledépartement de la Seine-Maritime. Il estconsultable sur le site Internet de la préfecture(www.seine-maritime.pref.gouv.fr).

Quelles sont les mesuresprises dans le département ?

• Falaises- prévention : étude de la vulnérabilité à

l’érosion des falaises côtières (programme ROCCterminé en 2001), cartographie des zonesexposées en vallée de Seine par la DirectionDépartementale de l’Équipement, mesuresrestrictives prises dans les Plans de Préventiondes Risques (PPR prévus sur CRIEL-SUR-MER,GONFREVILLE L’ORCHER et STE ADRESSE), lesPlans d’Exposition aux Risques (PER d’ORIVAL etde OISSEL), les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU),expropriations au titre de la loi Barnier.

- protection : stabilisation des massesinstables ou purges, drainages…, pièges àcailloux, murs de protection, filets…

- information : le préfet assure auprès desmaires une information sur le rôle à tenir dansles processus d’indemnisation (constat d’état decatastrophe naturelle) et sur les mesures à pren-dre pour assurer la sécurité des personnes. Lemaire installe des panneaux d’affichage dans leszones à risque.

• Cavités souterraines- prévention : prise en compte des indices

connus par l’application d’un périmètre deprécaution dans les actes liés à la construction,enquête départementale auprès des communesdu département réalisée en 1995 par lapréfecture, réalisation d’inventaires communauxlors de l’élaboration des Plans d’Occupation desSols (POS) ou Plans Locaux d’Urbanisme (PLU),création d’une base de données « cavitéssouterraines » par la Direction Départementalede l’Équipement.

- La loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relati-ve à la prévention des risques technologiques etnaturels et à la réparation des dommages et ledécret n° 2004-554 du 9 juin 2004 précisentque : « les communes ou leurs groupementscompétents en matière de documents d’urbanis-me élaborent, en tant que de besoin, les cartesdélimitant les sites où sont situées des cavitéssouterraines et des marnières susceptibles deprovoquer l’effondrement du sol.

- Toute personne qui a connaissance del’existence d’une cavité souterraine ou d’unemarnière, ou d’un indice doit en informer lemaire qui établit un inventaire des cavités sou-terraines sur sa commune. La diffusion d’infor-mations manifestement erronées, mensongèresest punie d’une amende. Le préfet met à jourchaque année la liste des communes concernées(consultable sur le site Internet de la préfecturede la Seine-Maritime).

information : le préfet assure auprès desmaires une information sur le rôle à tenir dansles processus d’indemnisation (constat d’état decatastrophe naturelle) et sur les mesures à pren-dre pour assurer la sécurité des personnes. Lemaire installe des panneaux d’affichage dans leszones à risque.

L'inventaire des cavités souterraines deHaute-Normandie : l'étude est cofinancée parle ministère en charge de l'environnement. Ils'agit de recenser, localiser et caractériser lesprincipales cavités souterraines abandonnées(hors mines) présentes en région Haute-Normandie puis d'intégrer l'ensemble de ces

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Le Risque Mouvement de terrain

données factuelles dans la base de donnéesnationale sur les cavités souterraines gérée parle BRGM (bureau de recherches géologiques etminières). L'objectif de l'étude est de mettre à ladisposition du public les informations

actuellement disponibles et connues desdifférents services et organismes intervenantdans la gestion de l'aléa cavités souterraines(informations actuellement consultables sur lesite Internet www.bdcavité.net).

Galerie ou chambre 2 à 3 m

20

à 4

0 m

Limon

Argile à silex

Craie

Puits Ø 1,50 à 2 m

10 à 60 m

Schéma d’une marnière

Les crédits d’appui auxadministrations

A la suite d’effondrements de marnièresaffectant des propriétés privées, le bureau derecherches géologiques et minières (BRGM) estamené à effectuer, à la demande des maires, desétudes sur le terrain. Ces prestations constituentun outil indispensable d’aide à la décision pourles municipalités.

En Seine-Maritime :Le Conseil Général peut attribuer des aides

financières pour :• l’aide à l’auscultation et au confortement

des cavités souterraines situés en terrainspublics et privés,

• l’aide au recensement des indices decavités souterraines par les communes etgroupements de communes dans le cadre del’élaboration des documents d’urbanisme.

Les dimensions sont données à titre indicatif, elles peuvent varier de façon importante.

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Avant> cavités souterraines :- prendre connaissance du risque éventuel

sur la commune concernée (existence d’uninventaire, d’un plan de repérage oud’archives en mairie),

- ne jamais s’aventurer dans une carrièresouterraine abandonnée,

- ne jamais s’approcher d’un puits ou d’uneffondrement même ancien,

- s’informer des mesures de sauvegarde.

> falaise :- il est déconseillé de circuler à moins de

quelques mètres du rebord d’une falaise. Ilest recommandé de rester toujours le pluséloigné possible du pied de la falaise (30ou 40 m minimum). Si l’effondrementmassif reste exceptionnel, la simple chutede pierres est quant à elle très fréquente,

- signaler à la mairie toute chute de pierresou fissuration suspecte visible sur le replaten arrière de la crête de falaise,

- s’informer des mesures de sauvegarde etrespecter les consignes de sécurité.

Pendant> cavités souterraines :- s’éloigner du bâtiment et/ou du terrain

affecté,- ne pas revenir sur ses pas,- ne pas entrer dans un bâtiment

endommagé,- interdire l’accès,- prévenir les sapeurs-pompiers (18), la

police ou la gendarmerie (17)

> falaise :- s’écarter au plus vite de la zone

dangereuse,- ne pas revenir sur ses pas,- prévenir les sapeurs-pompiers (18), la

police ou la gendarmerie (17).

Après- faire évaluer les dégâts et les dangers,- informer les autorités (maire).

Que doit faire la population en casde mouvement de terrain ?

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Le Risque Mouvement de terrain

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Services ou organismes N° de téléphone - adresse Internet

En mairiePréfecture de la Seine-Maritime 02.32.76.50.00SIRACED-PC http://www.seine-maritime.pref.gouv.frDirection départementale de l'équipement 02.35.58.53.27 siège(au siège et dans les subdivisions http://www.seine-maritime.equipement.gouv.frlocales territoriales)Direction départementale 02.35.58.56.93de l'agriculture et de la forêtDirection régionale de l'environnement 02.32.81.35.60

http://www.haute-normandie.ecologie.gouv.frBRGM (bureau de recherches 02 35 60 12 00géologiques et minières) http://brgm.frCETE (centre d'études techniques de 02 35 68 81 00l'équipement)Sites Internet du ministère de l'écologie, http://www.prim.netdu développement et de l’aménagement http://www.bdcavité.netdurables

Où se renseigner ?

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Risque cavités souterraines

Les réflexes qui sauvent

Évacuez l’habitation Écartez-vous au plusvite de la zone

dangereuse

Risque falaises

Les réflexes qui sauvent

Fuyez latéralement Gagnez un pointen hauteur

Respectez les mesures d’interdiction d’accès aux zones dangereuses

En bordure supérieure de la falaise : éloignez-vous du bord de la falaise où des départs deblocs peuvent survenir et entraîner des promeneurs.

Le Risque Mouvement de terrain

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Risque mouvement de terrain - Communes concernées

Risque lié aux cavités souterraines

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Risque mouvement de terrain

Communes concernées

Risque lié aux falaises

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Le Risque Industriel

Qu'est-ce que le risqueindustriel majeur ?

Le risque industriel majeur se définit commela potentialité de survenue d'un accidentindustriel majeur se produisant sur un siteindustriel et entraînant des conséquencesimmédiates graves pour le personnel, lespopulations avoisinantes, les biens oul’environnement malgré les mesures deprévention et de protection prises.

Le risque industriel peut se développer danschaque établissement mettant en jeu desproduits ou des procédés dangereux. Afin d’enlimiter la survenue et les conséquences, l’État arépertorié les établissements les plus dangereuxet a soumis leur exploitation à la délivranced’une autorisation préfectorale puis à descontrôles réguliers.

Comment peut se manifesterle risque industriel ?

Les principales manifestations du risqueindustriel sont :

- l'incendie de produits inflammables soli-des, liquides ou gazeux, dont les effets de brûlu-re et de propagation d'incendie par rayonnementthermique peuvent se trouver aggravés par desproblèmes d’asphyxie liés à l’émission defumées toxiques ;

- l'explosion de gaz ou de poussières,consécutive à la rupture d’enceintes ou decanalisations, due à la formation de mélangesparticulièrement réactifs. Les effets sont

mécaniques du fait du souffle et de l’onde dechoc (avec possibilité de projection de"missiles"), mais peuvent être égalementthermiques,

- l’émission puis la dispersion dans l'air,l'eau ou le sol de produits dangereux avectoxicité par inhalation, ingestion ou contactcutané.

Quels sont les risques enSeine-Maritime ?

La forte industrialisation du département,notamment dans les secteurs du pétrole et de lachimie, se traduit par la présence, au 15 octobre2007, de 60 sites industriels concernés par ladirective SEVESO 2.

La directive SEVESO 2, adoptée par l’UnionEuropéenne le 9 décembre 1996 et transposéeen droit français au printemps 2000, vise lesétablissements potentiellement dangereux àtravers une liste d’activités et de substancesassociées à des seuils de classement.

Elle définit deux catégories d’entreprise enfonction de la quantité de substancesdangereuses présentes.

Les entreprises dites « SEVESO 2 seuilshauts ou AS », mettant enœuvre les plus gran-des quantités de substances dangereuses sontau nombre de 43 en Seine-Maritime.

Les entreprises dites « SEVESO seuils bas »,17 en Seine-Maritime, ont des contraintesmoindres, mais doivent élaborer une politique deprévention des accidents majeurs.

Ces établissements sont essentiellementimplantés le long de la Seine, avec une concen-tration sur trois pôles : la zone de Port-Jérôme etles agglomérations de Rouen, du Havre etd'Elbeuf.

Quelques établissements isolés sont égale-ment concernés en dehors de ces zones, tels quele terminal pétrolier de la CompagnieIndustrielle et Maritime à Saint-Jouin-Bruneval,la Société Brenntag à MONTVILLE ou le dépôt depropane de Butagaz à AUMALE.

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Enfin, certaines communes de Seine-Maritime pourraient être affectées par desrisques dus à la société M-REAL ALIZAY àALIZAY dans l’Eure dont le périmètre du planparticulier d'intervention (PPI) déborde deslimites départementales.

Quelles sont les mesuresprises dans le département ?

Une prévention rigoureuse fondée surdes « études de dangers »

La directive SEVESO 2 est appliquée enFrance au travers de la législation desInstallations Classées pour la Protection del’Environnement. Les exploitants desétablissements visés par cette directive doiventidentifier les risques, évaluer les conséquenceset la probabilité de survenance d'un accidentmajeur, proposer des mesures techniques pourles réduire et enfin disposer en interne demoyens d’intervention permettant d’y faire facerapidement en cas d’accident. Cette démarcheest formalisée dans l’étude de dangers.

Les études de dangers doivent êtrerégulièrement mises à jour par l'exploitant.

Quels sont les acteurs de cetteprévention?

Les Inspecteurs des InstallationsClassées procèdent , au sein de la DRIRE etsous l’autorité du Préfet, à l’examen des étudesde dangers réalisées par les industriels, puisélaborent et contrôlent le respect des règlestechniques applicables aux installations àrisques.

Outre les industriels et les Inspecteursdes Installations Classées, qui constituent le« noyau dur » du processus d’élaboration desprescriptions, il convient de mentionner de nom-breux autres intervenants :

- les bureaux d’études spécialisés dansle domaine des risques souvent sollicités parles industriels pour les assister dansl’élaboration des études de dangers ;

- les tiers-experts qui peuvent être chargésdans les cas présentant une difficulté ou unrisque particulier d’une mission d’analysecritique des études de dangers ;

- les services d’incendie et de secours,professionnels du risque, sollicités afin d’intro-duire dès l’élaboration des arrêtés préfectorauxdes prescriptions techniques qui permettront defaciliter ou d’améliorer les conditions de leurintervention.

La prise en compte des risques dansl’urbanisation - L’éloignement des popula-tions des sources de risques.

Quel que soit le soin apporté à la réductiondes risques à leur source, il est commun deconstater que le risque nul n’existe pas. Parailleurs, la proximité d’habitations ou d’activitéshumaines et de sites industriels constitue unfacteur d’aggravation des conséquences d’unéventuel accident, notamment dans les casd’accidents à cinétique rapide. Aussi, lalimitation de la densité et l’éloignement de lapopulation sont-ils apparus comme des moyenscomplémentaires de réduction des risquesmajeurs.

En cas de création d’un nouveau site àrisque, la prise en compte des intérêtspréexistants s’impose. Le code del'environnement prévoit dans un tel cas lapossibilité d’instituer des servitudes d’utilitépublique indemnisables simultanément à ladélivrance de l’autorisation.

Dans les autres cas, le régime général del’autorisation permet au Préfet de subordonnerla délivrance de l’autorisation à l’éloignementdes habitations, établissements recevant dupublic, immeubles habituellement occupés pardes tiers…

Enfin, une fois les risques connus, le Préfetet le ou les maire(s) des communes recherchentun compromis entre le développementcommunal et les risques encourus puisprocèdent aux modifications nécessaires desPlans d’Occupation des Sols ou Plans Locauxd’Urbanisme.

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Le Risque Industriel

Le plan de prévention desrisques technologiques

La loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relativeà la prévention des risques technologiques etnaturels et à la réparation des dommages, diteloi "Bachelot" ou loi "Risque", prévoit un nouveloutil de maîtrise de l'urbanisation aux abords decertaines installations industrielles : le plan deprévention des risques technologiques,appelé PPRT.

Afin de protéger les personnes, l'objectifopérationnel des PPRT est double : résoudre lessituations difficiles en matière d'urbanisme

héritées du passé et mieux encadrerl'urbanisation future autour des établissementsindustriels classés SEVESO.

Le PPRT consiste, pour chaque point duterritoire jouxtant l'installation, à évaluer et àhiérarchiser le niveau de risque lié à l'activité del'installation classée. Ces niveaux permettent dedéfinir plusieurs zones chacune caractérisée pardes règles d'urbanisme et sur le bâti qui lui sontpropres. Pour les niveaux plus forts, des secteursd'expropriation et/ou de délaissement possiblespeuvent également être proposés par le PPRT :

Zoneréglementée

Mesures d’urbanismeet sur le bâti futur

Secteurs foncierspossibles

Rouge foncé Nouvelles constructions interdites. Expropriation - délaissement

Rouge clair Nouvelles constructions interdites, mais extensionpossible de bâtiments existants s'ils sont protégés. Délaissement

Bleu foncé Nouvelles constructions possibles moyennant desprescriptions d'usage ou de protection.

Bleu clair Nouvelles constructions possibles moyennant desprescriptions mineures.

Le financement des mesures foncières(expropriation et délaissement) fait l'objet d'uneconvention tripartite entre la collectivité, l'étatet l'exploitant.

Pour être pérenne et accepté par tous, lePPRT associe un grand nombre d'acteurs :

• le préfet prescrit et pilote le projet,• sous l'autorité du préfet le service de

l'inspection des installations classées(DRIRE) et le service de l'équipement

(DDE) sont chargés d'instruire ladémarche,

• le PPRT s'inscrit par ailleurs sur un dispo-sitif d'association (groupe de travail opé-rationnel composé des personnes asso-ciées) et de concertation (réunionspubliques, affichages…),

• le comité local d'information et de concer-tation (CLIC), à la fois personne associéeet instance de concertation joue un rôleimportant dans l'élaboration du PPRT.

Le secrétariat permanentpour la prévention depollutions industrielles enbasse Seine, information dupublic

Le code de l'environnement a prévu, enapplication de la directive SEVESO, que : « lescitoyens ont un droit à l’information sur lesrisques majeurs auxquels ils sont soumis danscertaines zones du territoire et sur les mesuresde sauvegarde qui les concernent. Ce droits’applique aux risques technologiques…L’exploitant est tenu de participer à l’informationgénérale du public… ».

La Basse Seine présente de ce point de vuela singularité de s’être dotée, dès 1977, d’unSecrétariat Permanent pour la Prévention desPollutions Industrielles (SPPPI) présidé par lePréfet de région, qui associe dans une structurecommune des industriels, l’État, les CollectivitésLocales, des syndicats et associations de défen-se de l’Environnement et des médias. La Seine-Maritime a particulièrement bénéficié des tra-vaux du SPPPI dont la Commission Risques, dèssa création en 1988, s’est mobilisée sur le pro-blème de l’information préventive du public surle risque industriel. Les principes directeursadoptés à l’origine peuvent être résumés ainsi :

- adoption d’une démarche par « bassinde risques » ;

- mobilisation des prescripteurs recon-nus : maires, services d’intervention ;

- formation en milieu scolaire lors desstages organisés par le groupeacadémique "risques majeurs etenvironnement".

Des outils ont été développés et largementdiffusés :

- une mallette pédagogique, utilisée àl’occasion de présentations publiques ;

- une vidéo "Alerte à l'école" sur leconfinement en milieu scolaire,

- un cédérom "la prévention des risquesmajeurs en Haute-Normandie" réalisé àl'intention du milieu scolaire mais aussi

pour les formations professionnelles ou lesréunions publiques d'information.

Les plans de secours

En cas de crise grave, les acteurs compé-tents pour la mise en œuvre des secours sont :

• l’industriel > dans l’enceinte de sonentreprise,

• le maire > sur le territoire de sacommune. La direction des opérations desecours relève uniquement de l’autorité depolice qui est d’abord le maire puisque le sinistrese déclare sur sa commune,

• le préfet > lorsque les conséquences del’accident concernent plusieurs communes, queles seuls moyens communaux ne sont plussuffisants ou que l’accident nécessite ledéclenchement du plan ORSEC : plandépartemental d'organisation de laréponse de sécurité civile.

Le dispositif ORSEC est préparé et arrêté parle préfet. Il définit le rôle de chacun des acteursdu risque majeur en cas d’accident grave. Desdispositifs spécifiques sont annexés au planORSEC :

• un dispositif destiné à porter secours à lapopulation,

• un dispositif appelé « plan particulierd’intervention (PPI) » prévu pour tous lesétablissements classés « SEVESO » seuils hauts(AS) et pour tous les autres établissementsgénérant des risques et désignés par le préfet,

• d’autres dispositifs établis pour tous lesrisques qui ne font pas l’objet d’un PPI (tunnels,aéroports, transport de matières dangereu-ses…).

Le principe retenu d’une approche duproblème par bassin de risques a étélogiquement retenu pour l’élaboration desplans particuliers d'intervention (PPI). Cesplans d’urgence sont mis en œuvre par le préfeten cas d’accident majeur d’origine industrielle.

Les distances de danger sontdimensionnées en calculant l’étendue desconséquences que pourrait entraîner le sinistre

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Le Risque Industriel

le plus important susceptible d’intervenir surchacun des sites à risque et ce sans tenir comptedes systèmes de sécurité (approchedéterministe). Ces scénarios sont retenuspour le dimensionnement des secoursmême si l’exploitant a pris des mesures denature à réduire la probabilité de survenue d’unaccident. La distance de danger maximale peutainsi être supérieure à la distance retenue dansle cadre de l’urbanisation où les scénarios sontretenus en tenant compte de l’efficacité dessystèmes de sécurité (approche probabiliste).

A ce jour, des PPI de zone ont été publiés etarrêtés pour les zones de Rouen, Le Havre, PortJérôme et Elbeuf. Des PPI sont également éta-blis pour des établissements isolés (exemple :Butagaz à Aumale).

A noter que les établissements classésSEVESO ou "générant des risques" par lesservices de la direction régionale de l’industrie,de la recherche et de l’environnement (DRIRE) sesont vus imposer la réalisation d’un pland’opération interne (POI) qui décrit lesmodalités d’intervention de l’exploitant en casde sinistre ne débordant pas du périmètre del’établissement.

La directive SEVESO 2 a demandé aux Étatsmembres d'élaborer un plan d'urgence externepour les établissements relevant des seuilshauts. Cette obligation est remplie au traversdes PPI. Ces plans peuvent également concernerles établissements visés par les seuils bas de ladirective SEVESO 2 ou plus largement toutétablissement soumis à autorisationpréfectorale et présentant un risque pour lespopulations riveraines.

En cas d’accident

En cas d’accident limité à l’intérieur del’usine :

c’est l’industriel qui prend les mesuresd’urgence avec l’aide éventuelle des secoursextérieurs et qui met en œuvre le pland’opération interne (POI).

Si un sinistre s’étend à l’extérieur del’usine :

c’est le préfet prévenu par l’industriel quicoordonne, en collaboration avec le maire,l’ensemble des moyens d’intervention et qui meten œuvre le plan particulier d’intervention(PPI) qui est un dispositif du plan ORSEC.

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ÉTABLISSEMENTS COMMUNE ACTIVITÉ

BASF Saint-Aubin-lès-Elbeuf Usine chimiqueBENP Lillebonne Usine chimiqueBRENNTAG NORMANDIE Montville Usine chimiqueBUTAGAZ Aumale Stockage de gaz inflammablesBUTAGAZ Petit-Couronne Stockage de gaz inflammablesCARE Rogerville Entrepôt matières dangereusesCHEVRON ORONITE Gonfreville-l'Orcher Usine chimiqueCOMPAGNIE INDUSTRIELLE MARITIME Le Havre Dépôt d'hydrocarburesCOMPAGNIE INDUSTRIELLE MARITIME Saint-Jouin-Bruneval Dépôt d'hydrocarburesCOURONNAISE DE RAFFINAGE Petit-Couronne Raffinerie de pétroleEADS REVIMA Caudebec-en-Caux Atelier de traitement de surfaceELIOKEM Sandouville Usine chimiqueERAMET Sandouville Raffinerie de nickelESSO RAFFINAGE SA.F Notre-Dame-de-Gravenchon Raffinerie de pétroleEXXONMOBIL CHEMICAL FRANCE Notre-Dame-de-Gravenchon Usine pétrochimiqueEXXONMOBIL CHEMICAL POLYMERES Notre-Dame-de-Gravenchon Usine chimiqueFRANCOLOR PIGMENTS Oissel Usine chimiqueGPN (Ex Grande Paroisse) Le Grand-Quevilly Usine chimiqueIFRACHIMIE Saint-Pierre-lès-Elbeuf Usine chimiqueLANXESS ELASTOMERES Lillebonne Usine chimiqueLBC SOGESTRAN 1 Gonfreville-l'Orcher Dépôt d'hydrocarbures/chimieLBC SOGESTRAN 2 Gonfreville-l'Orcher Dépôt d'hydrocarbures/chimieLUBRIZOL Oudalle Usine chimiqueMAPROCHIM Saint-Aubin-lès-Elbeuf Entrepôt matières dangereusesNORGAL Gonfreville-l'Orcher Stockage de gaz inflammablesPRIMAGAZ Notre-Dame-de-Gravenchon Stockage de gaz inflammablesRUBIS TERMINAL (Dépôt Amont) Le Petit-Quevilly Dépôt d'hydrocarburesRUBIS TERMINAL (Dépôt aval) Le Grand-Quevilly Dépôt d'hydrocarburesRUBIS TERMINAL (Dépôt CRD) Le Grand-Quevilly Dépôt d'hydrocarburesRUBIS TERMINAL (Dépôt HFR) Le Grand-Quevilly Dépôt d'hydrocarburesSANOFI CHIMIE Saint-Aubin-lès-Elbeuf Usine chimiqueSEPP Le Havre Dépôt d'hydrocarburesSHMPP Le Havre Dépôt d'hydrocarburesSIGALNOR Gonfreville-l'Orcher Stockage de gaz inflammablesSOCABU Notre-Dame-de-Gravenchon Usine chimique

Liste des Établissements «SEVESO 2» recensés dans le département de Seine-Maritime

au 15 octobre 2007La liste à jour peut être consultée sur le site Internet de la DRIRE

(www.haute-normandie.drire.gouv.fr)

Etablissements relevant de l'arrêté ministériel du 10 mai 2000 - seuils hauts (43)

55

Le Risque Industriel

ÉTABLISSEMENTS COMMUNE ACTIVITÉ

AIR LIQUIDE Le Grand-Quevilly Stockage de gaz inflammables

AIR LIQUIDE - SOGIF Sandouville Stockage de gaz inflammables

DAHER Rogerville Entrepôt matières dangereuses

DUHAMEL LOGISTIQUE Tourville-la-Rivière Entrepôt matières dangereuses

EXXONMOBIL CHEMICAL SAS Lillebonne Usine chimique

HEXION SPECIALITY CHEMICAL SAS Déville-lès-Rouen Usine chimique

LEPICARD AGRICULTURE Yerville Dépôt phytosanitaires

LUBRIZOL Rouen Usine chimique

MILLENIUM INORGANIC CHEMICALS Le Havre Usine chimique

ORIL INDUSTRIE Bolbec Usine chimique

PHARMASYNTHESE Saint-Pierre-lès-Elbeuf Usine chimique

RIETER AUTOMOTIVE FRANCE Dieppe Dépôt d'hydrocarbures

SAINT GOBAIN DESJONQUERES Mers-les-Bains Verrerie

SAIPOL Grand-Couronne Usine de trituration de colza

SIKA Gournay-en-Bray Usine chimique

SOCIETE D'ORFEVRERIE DE NORMANDIE Yainville Atelier de traitement de surface

TOTAL PETROCHEMICALS Notre-Dame-de-Gravenchon Usine chimique

Etablissements relevant de l'arrêté ministériel du 10 mai 2000 - seuils bas (17)

SOCIÉTÉ CHIMIQUE DE OISSEL

(ex Grande Paroisse) Oissel Usine chimique

SODES Lillebonne Usine chimique

TOTAL FLUIDES Oudalle Usine chimique

TOTAL France Gonfreville-l'Orcher Raffinerie de pétrole

TOTAL PETROCHEMICALS Gonfreville-l'Orcher Usine chimique

UNITED CHEMICAL FRANCE Lillebonne Usine chimique

YARA France Oissel Usine chimique

YARA - SOCIETE NORMANDE DE L'AZOTE Gonfreville-l'Orcher Usine chimique

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La réparation desdommages

La réparation des dommages a pour but d’as-surer le retour à la normale après un accident.Elle intervient en deux temps :

• Immédiatement après le sinistre, c’estl’urgence médicale (soins, soutien psycho-logique…) et matérielle (logement, appro-visionnement en eau et nourriture…).

• Quelques jours à quelques mois après lesinistre, c’est la restauration du site etl’indemnisation

La restauration du site :Elle est à la charge de l’industriel. Elle

comprend la remise en état des installationssinistrées, le déblaiement des débris et laremise en état de l’environnement (nettoyage,dépollution des sols…).

L’indemnisation des victimes :Depuis la loi du 30 juillet 2003 relative à la

prévention des risques technologiques et natu-rels, en cas de survenance d’un accident indus-triel endommageant un grand nombre de biensimmobiliers, l’état de catastrophe technologiqueest constaté. Un fonds de garantie a été crééafin d’indemniser les dommages sans devoirattendre un éventuel jugement sur leur respon-sabilité. En effet, l’exploitant engage sa respon-sabilité civile, voire pénale (en cas d’atteinte à lapersonne, aux biens et mise en danger d’autrui).L’industriel est assuré contre ses propres dom-mages (matériels, corporels, pertes d’exploita-tion…) ainsi que ceux causés aux tiers.

Que doit faire l’individu ?

Les consignes générales et communesà tous les risques majeurs :

1. se mettre à l'abri,2. écouter la radio,3. respecter les consignes formulées

par les autorités.

Les consignes spécifiques au risqueindustriel :

AvantConnaître les risques, le signal d'alerte ainsi

que les consignes qui figurent sur les brochuresd'information distribuées aux populations descommunes situées dans la zone d'application duplan particulier d'intervention.

PendantLe signal d’alerte est constitué de 3 cycles

successifs de 3 fois 1 minute 41 secondes,espacés de 5 secondes. Le son est montant etdescendant. Ce signal peut être diffusé par unesirène fixe ou un ensemble mobile d’alerte.

1 mn 41 sec

5 sec 5 sec

1 mn 41 sec 1 mn 41 sec

Le signal d'alerte peut être écouté sur le siteInternet de la préfecture :

www.seine-maritime.pref.gouv.fr(rubrique "sécurité civile").

AU SIGNAL D’ALERTE IL FAUT :• rejoindre le bâtiment le plus proche

(si un nuage toxique vient vers soi, fuir selon unaxe perpendiculaire au vent),

• si vous êtes en voiture, rejoignez unbâtiment en dur,

• écouter la radio où seront diffusées lesinformations relatives à l’événement (consultezle tableau des fréquences radios à la fin dudocument) et des consignes spécifiques enfonction du risque, comme par exemple :

- fermer les portes et fenêtres,- obstruer les entrées d’air par tout moyen

(par exemple du ruban adhésif),- arrêter ventilation et climatisation,- se tenir éloigné des portes et fenêtres,

Le Risque Industriel

57

en cas de picotements ou d’odeurs for-tes, respirer à travers un mouchoir mouillé.

AU SIGNAL D’ALERTE, IL NE FAUTSURTOUT PAS

• chercher à rejoindre ses prochesnotamment ses enfants qui seront pris en chargepar l’école,

• fumer ou manipuler des objets suscepti-bles de générer des flammes ou des étincelles,

• téléphoner : les lignes doivent resterdisponibles pour les secours.

EN CAS D'ÉVACUATION• se munir des papiers importants : carte

d'identité, livret de famille, livrets médicaux,• se munir des médicaments indispensables

et d'une bouteille d'eau (si traitementspécifique),

• couper l'eau, le gaz et l'électricité,• gagner le point de rassemblement indiqué,• se conformer aux consignes qui sont trans-

mises à la radio,• ne pas utiliser de véhicule personnel sauf

instructions contraires des autorités.

AprèsA LA FIN DE L’ALERTE, AÉRER LE LOCAL

DE CONFINEMENTLe signal de fin d’alerte est diffusé par la

sirène qui émet un son continu, sanschangement de tonalité, durant 30 secondes. Lafin d’alerte est également annoncée à la radio.

Des essais des sirènes sont réalisés lepremier mercredi de chaque mois, à 12 h 00.

30 sec

Où se renseigner ?

Services ou organismes N° de téléphone - adresse Internet

En mairiePréfecture de la Seine-Maritime 02.32.76.50.00SIRACED-PC http://www.seine-maritime.pref.gouv.frDirection régionale de l’industrie, de la 02.35.52.32.00recherche et de l’environnement http://www.haute-normandie.drire.gouv.frSites Internet du ministère de l'écologie, http://www.prim.netdu développement et de l’aménagement durables

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Enfermez-vousdans un bâtiment

Bouchez toutes lesarrivées d’air

Écoutez la radiopour connaître lesconsignes à suivre

N’allez pas cherchervos enfants à l’école :l’école s’occupe d’eux

Ni flamme,ni cigarette

Ne téléphonez paslibérez les lignespour les secours

Les réflexes qui sauvent

Le Risque Industriel

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Risque industriel

Communes concernées

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LLee RRiissqquueeNNuuccllééaaiirree

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Qu'est-ce qu’un accidentnucléaire grave ?

Bien que cela ne soit jamais survenu enFrance et que la probabilité d'un tel événementsoit très faible, on prend en compte la possibilitéd’un relâchement très important de radioactivitédans l’environnement.

Un tel relâchement pourrait provoquerl’irradiation externe et/ou interne despopulations avoisinantes, il provoquerait aussi lacontamination de l'environnement (sol…).

En France, dans les réacteurs nucléaires, ensituation normale, trois barrières successives(gaine du combustible, circuit primaire, enceintede confinement) sont interposées entre la matiè-re radioactive et l’environnement. Pour qu’il y aitrelâchement accidentel, il faut qu’elles soienttoutes défaillantes.

Dans l’hypothèse d’un accident majeur, lesinstallations sont conçues pour disposer d’undélai (quelques heures à une journée) pourmettre efficacement en place les secours.

Quels sont les risques pourl'individu ?

En cas d'accident majeur, les risques sont dedeux ordres :

- risque d'irradiation immédiate par unesource radioactive extérieure,

- risque de contamination par les pous-sières radioactives dans l'air respiré (nuage) oule sol (aliments frais, objets…) qui contamine-ront le porteur tant qu’elles demeureront en luiou sur lui.

Les conséquences pour l'individu sontfonction de la dose absorbée (duréed'exposition, proximité de la source radioactive,conditions météorologiques…). On se protègede l'irradiation par des écrans (mur notamment)et par un éloignement de la source. On limite lacontamination par la mise à l’abri dans unbâtiment fermé.

> Irradiation externeIl y a irradiation lorsque l’homme est exposé

aux rayonnements ionisants émis par une sourceradioactive située à distance.

Plus la durée d’exposition à l’irradiation estcourte, plus l’irradiation est faible. On peutdiminuer l’exposition à l’irradiation en seprotégeant derrière des écrans (mur métal,béton) ou en s’éloignant de la source.

> ContaminationIl y a contamination lorsque les substances

radioactives se sont répandues dans le milieu.Elle peut être atmosphérique (en suspensiondans l’air) ou surfacique (lorsque ces substancessont déposées).

Pour l’homme, la contamination peut êtreexterne ou interne :

- elle est externe lorsque les particules sesont déposées sur la peau ou les cheveux.Dans ce cas, elle peut s’éliminer par simplelavage, l’eau entraînant les particules.

- elle est interne lorsque les particules ontpénétré dans l’organisme par inhalation,ingestion, ou blessures cutanées. Dans cecas, elle peut s’éliminer par les voies natu-relles ou par traitement médical approprié.

Quels sont les risques dansle département ?

En trente ans d’exploitation des centralesnucléaires, il n’y a pas eu en France d’accidentnucléaire entraînant des conséquences pour lapopulation. Toutes les mesures de préventionsont prises pour rendre ce risque aussi faible quepossible.

Photo Arehn - J.P.

Thorez

Le Risque Nucléaire

63

Toutefois, ce risque, aussi faible soit-il, nepeut être exclu, et nous concerne en raison de laprésence dans le département des centrales dePaluel et Penly.

Quelles sont les mesuresprises en Seine-Maritime ?

Afin de réduire le risque d'accident à unniveau aussi bas que possible et de limiter lesconséquences d'un tel accident, dans le cas, trèspeu probable, où il se produirait malgré tout, desmesures de prévention et de protection sontprises, notamment au travers d’uneréglementation rigoureuse relative aux centralesnucléaires. Elles s’appliquent dès la conceptionet se poursuivent durant l’exploitation.

Ce sont :A - à la conception :> une étude de dangers où l'industriel

identifie de façon précise tous les accidentspouvant survenir dans son établissement etleurs conséquences ; cette étude conduit àprendre les mesures de prévention et deprotection nécessaires (trois barrières deconfinement, séparation et doublement descircuits de refroidissement, filtres à sable…) età identifier les risques résiduels ;

B - en exploitation :> des autorisations délivrées par décret pour

l'implantation et l'exploitation de l'installation ;> la maîtrise de l'aménagement autour du

site (exemple : pas d’industrie ajoutant un risquedans les environs du site) ;

> des règles d’exploitation minimisant laprobabilité d’occurrence d’un accident majeur :

- une formation initiale et continue dupersonnel à la sécurité,

- un contrôle permanent de l'installation,- une maintenance régulière.

C - en prévision d’un accident éventuel> des plans de secours élaborés, rédigés et

mis en œuvre par l'industriel (Plan d'urgenceinterne : PUI) ou par le préfet (PPI : Plan particu-lier d'intervention) lorsque l'accident peut avoirdes répercussions en dehors du site.

> des exercices et des simulations permet-tant d'en vérifier l'efficacité.

> une information préventive sur les risques(en plus de l’enquête publique et du droit généralà l’information du public).

D - le respect de l’ensemble des obliga-tions est vérifié par les pouvoirs publics aumoyen d’un système d’inspection

La réparation des dommages

La réparation des dommages a pour butd’assurer le retour à la normale après unaccident. Elle intervient en deux temps :

• Immédiatement après le sinistre, c’estl’urgence médicale (soins, soutien psycholo-gique…) et matérielle (logement, approvision-nement en eau et nourriture…),

• quelques jours à quelques mois après lesinistre, c’est la restauration du site et l’indem-nisation

L’indemnisation en cas d’accident nucléai-re est prise en compte par les principaux paysindustrialisés qui ont établi un accord internatio-nal d’indemnisation.

• la convention de Paris (adoptée par lespays de l’OCDE en 1960) prescrit l’indemnisationdes dommages nucléaires par l’exploitant del’installation responsable de l’accident, mais alimité celle-ci à un certain montant,

• la convention de Bruxelles (adoptée en1963) fixe les indemnisations par les États desdommages dépassant les responsabilités del’exploitant.

Que doit faire l’individu ?

Les consignes générales et communes àtous les risques majeurs :

1. se mettre à l'abri,2. écouter la radio,3. respecter les consignes formulées

par les autorités.

Les consignes spécifiques au risquenucléaire :

AvantConnaître les risques, le signal d'alerte ainsi

que les consignes qui figurent sur les brochuresd'information distribuées aux populations descommunes situées dans la zone d'application duplan particulier d'intervention.

PendantLe signal d’alerte est constitué de 3 cycles

successifs de 3 fois 1 minute 41 secondes etespacés de 5 secondes. Le son est montant etdescendant. Ce signal peut être diffusé par unesirène fixe ou un ensemble mobile d’alerte.

(consultez le tableau des fréquencesradios à la fin du document) et desconsignes spécifiques en fonction durisque, comme par exemple :

- fermer les portes et fenêtres,- arrêter ventilation et climatisation sans

pour autant obstruer les prises d'air cor-respondantes (ces dispositions excluent defacto une mise à l'abri dans une caravaneou une tente),

- se tenir éloigné des portes et fenêtres,• jusqu'à indication contraire, peuvent être

consommées :- l'eau du robinet (prévoir tout de même des

bouteilles d'eau minérale ou de source),- les provisions entreposées chez vous mais

vous ne devez pas cueillir les fruits etlégumes de votre jardin,

• si l'on est absolument obligé de sortir, évi-ter de rentrer des poussières radioactives dansla pièce de mise à l'abri :

- se protéger,- dès l'entrée dans le bâtiment de mise à

l'abri, se laver les parties apparentes du corps etchanger de vêtements (utiliser le point d'eau leplus proche afin d'éviter de disperser despoussières radioactives).

AU SIGNAL D’ALERTE, IL NE FAUTSURTOUT PAS

• chercher à rejoindre ses proches notam-ment ses enfants qui seront pris en charge parl’école,

• téléphoner : les lignes doivent resterdisponibles pour les secours.

EN CAS D'ÉVACUATION• se munir des papiers importants : carte

d'identité, livret de famille, livrets médicaux,• se munir des médicaments indispensables

et d'une bouteille d'eau (si traitementspécifique),

• se conformer aux consignes qui sonttransmises à la radio,

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1 mn 41 sec

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1 mn 41 sec 1 mn 41 sec

Le signal d'alerte peut être écouté sur le siteInternet de la préfecture :

www.seine-maritime.pref.gouv.fr (rubrique"sécurité civile").Des essais des sirènes sont réalisés lepremier mercredi de chaque mois, à 12 h 00.

AU SIGNAL D’ALERTE IL FAUT :• rejoindre le bâtiment le plus proche,• si vous êtes en voiture, rejoindre un

bâtiment en dur,• écouter la radio où seront diffusées les

informations relatives à l’événement

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Le Risque Nucléaire

• ne pas utiliser de véhicule personnel saufinstructions contraires des autorités : desmoyens de transport pour votre transfert versdes lieux d'hébergement sont prévus.

L’ABSORPTION D’IODE STABLELes comprimés d’iode stable ne doivent être

absorbés que sur consigne du Préfet. Pourordonner la prise d’un comprimé d’iode, lespouvoirs publics utiliseraient tous les moyensd’information (radio, télévision, pompiers,gendarmerie…).

Vous pouvez obtenir des informations auprès de :L’Autorité de Sûreté Nucléaire (A.S.N.)6, Place du Colonel Bourgoin - 75572 PARIS CEDEX 12Tél : 01.40.19.87.23(www.asn.fr).Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement de Haute-Normandie21, avenue de la porte des Champs - 76000 ROUENTél : 02.35.52.32.00 - Fax : 02.32.52.32.32L’Autorité de Sûreté Nucléaire (Direction Territoriale de CAEN)Tél : 02.31.46.50.00La Préfecture de RouenSIRACED-PCTél : 02.32.76.50.00Centre d’Information de Paluel (EDF)BP 48 - 76450 CANY BARVILLETél : 02.35.57.69.99

AprèsA LA FIN DE L’ALERTE, AERER LE LOCAL

DE CONFINEMENTLe signal de fin d’alerte est diffusé par la

sirène qui émet un son continu, sanschangement de tonalité, durant 30 secondes. Lafin d’alerte est également annoncée à la radio.

30 sec

Où se renseigner ?

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* Centre d’Information de Penly (EDF)BP 854 - 76370 NEUVILLE LES DIEPPETél : 02.35.40.60.77Numéro vert téléphone d’information du site de Penly : 0800.05.76.76 (appel gratuit).Numéro vert téléphone d’information du site de Paluel : 0800.00.10.11 (appel gratuit).Électricité de France : chaque centrale diffuse mensuellement les résultats des mesures de radio-activité qu’elle réalise dans l’environnement. Ces résultats sont publiés sous forme de brochuresenvoyées aux élus et mises à la disposition des habitants.

Enfermez-vousdans un bâtiment

Écoutez la radiopour connaître lesconsignes à suivre

N’allez pas cherchervos enfants à l’école :l’école s’occupe d’eux

Ni flamme,ni cigarette

Ne téléphonez paslibérez les lignespour les secours

Les réflexes qui sauvent

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Le Risque Nucléaire

Risque nucléaire

Communes concernées

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DDaannggeerreeuusseess((TTMMDD))

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Qu’est-ce que le risque TMD ?

Les risques majeurs associés aux transportsde substances dangereuses résultent des possi-bilités de réactions physiques et/ou chimiquesdes matières transportées en cas de perte deconfinement ou de dégradation de l'enveloppeles contenant (citernes, conteneurs, canalisa-tions…).

Ces matières peuvent être inflammables,explosives, toxiques, corrosives, radioactives…

Les vecteurs de transport de ces matièresdangereuses sont nombreux : routes, voies fer-rées, mer, fleuves, canalisations souterraines et,moins fréquemment, canalisations aériennes ettransport aérien.

Une étude globale, menée en 1998, a estiméentre 140 et 150 millions de tonnes la quantitémoyenne de matières dangereuses transportéesannuellement dans les deux départements de larégion Haute-Normandie, dont :

52,7% par canalisations(soit 75 Mt/an).

33,0% par mer(soit 47 Mt/an).

9,8% par route(soit 14 Mt/an).

2,8% par fleuve(soit 4 Mt/an).

1,6% par voie ferrée(soit 2,25 Mt/an).

Comment peut semanifester le risque TMD ?

Parce que les produits transportés sont ceuxemployés ou fabriqués au sein des entreprisesindustrielles, les dangers et conséquences résul-tant d'un accident de transports de matièresdangereuses sont identiques à ceux évoquésdans le cadre du risque industriel ou du risquenucléaire.

Quels sont les risques dansle département ?

Transports de matières dangereuses etactivités industrielles sont étroitement liés. Defait, la forte industrialisation du départementconduit à une présence nécessaireparticulièrement dense des différents vecteursde transport et des risques associés.

> Le transport par canalisationsOn distingue dans le département trois types

de canalisations :- les canalisations de gaz combustible qui

alimentent, par un réseau maillé de canali-sations, les principales villes et zonesindustrielles du département,

- les canalisations de produits pétroliers quirelient le terminal pétrolier d'Antifer audépôt de la Compagnie IndustrielleMaritime de la zone portuaire du Havre,afin de desservir les zones industrielles dela Vallée de la Seine et la RégionParisienne,

- les canalisations de produits chimiques quipermettent des échanges entre industries.

> Le transport maritimeLa Seine-Maritime, avec deux ports autono-

mes, un terminal pétrolier, un port d'intérêtnational et deux ports départementaux, repré-sente la première façade maritime française.

La Manche représente une zone de risquesimportants, par la nature des produits transpor-tés (hydrocarbures, produits chimiques, gazliquéfiés), et par l'important flux croisé entre lesnavires en traversée et ceux en transit.

Les Transports de Matières Dangereuses (TMD)

Le trafic de marchandises dangereuses duport du Havre est essentiellement constitué deproduits pétroliers (40,26 Mt/an), de produitschimiques (1,8 Mt/an) et de gaz (0,4 Mt/an). Acôté, plus de 4 300 navires porte-conteneurs etconventionnels, transportant des matièresdangereuses diverses, transitent au Havre.

> Le transport fluvialLe tissu dense des industries chimiques et

pétrolières de la vallée de la Seine fait de cefleuve un vecteur très important pour letransport de toutes sortes de marchandises(hydrocarbures divers, produits chimiques,propane, butane, ammoniac, liquidesinflammables, explosifs…).

Les barges d’hydrocarbures et de gaz depétrole liquéfié provenant des raffinerieshavraises et rouennaises, destinées àapprovisionner les dépôts de la régionparisienne, constituent 10% du trafic fluvial et80 % du trafic de matières dangereuses enSeine.

> Le transport ferroviaireLe maillage serré des infrastructures ferro-

viaires en Seine-Maritime permet de desservirdix gares qui ont alors une activité "arrivage-expédition" de plus de 1 000 tonnes par an demarchandises dangereuses. Les principalesmatières transportées concernent les liquidesinflammables à plus de 55% et les gaz avec plusde 35%.

De plus, d'autres gares dites "de triage"représentent des sites à risques particuliers du faitdes opérations de manutention réalisées, desquantités en attente d'expédition ainsi que desvolumes, de l'hétérogénéité et des"compatibilités" des matières présentes.

Le transport routierLe transport routier des matières dangereu-

ses est très largement utilisé par tous les sec-teurs d'activité. En effet, sa souplesse d'utilisa-tion lui permet d'assurer un trafic et un service

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de "porte à porte" pour les approvisionnementset les expéditions industrielles, mais égalementpour la distribution des carburants, ainsi quepour les livraisons en milieu domestique.

Même s'il ne représente qu'un faible pour-centage des quantités totales de marchandisesdangereuses transportées, il constitue un risquediffus, présent en tous points du territoire dépar-temental.

Quelles sont les communesconcernées ?

Les Transports de Matières Dangereusesreprésentent un risque spécifique en Seine-Maritime de par leur diversité et la densité deleurs flux.

Les transports par voie routière, flexibles etdiffus, permettent d'assurer certains échangesau sein des industries (petites, moyennes ougrandes), l'approvisionnement des stationsservices en carburants et des coopérativesagricoles en produits phytosanitaires, maiségalement les livraisons de fuel domestique etde gaz naturel auprès de l'ensemble de lapopulation.

De fait, toutes les communes de Seine-Maritime peuvent donc être concernées par lesrisques liés à au moins un transport de matièresdangereuses.

Quelles sont les mesuresprises ?

La réglementationDepuis de nombreuses années, une multitu-

de de textes réglementaires (arrêtés, règle-ments, accords…), spécifiques aux différentsvecteurs de transport, régissent les TMD auniveau local, national ou international. Ils ontpour but d'organiser un dispositif de mesurespréventives le plus complet possible.

Les mesures préventives- Formation obligatoire pour tous les

conducteurs routiers de TMD.

- Réglementation et normalisation de laconstruction des citernes.

- Contrôles techniques réguliers des équipe-ments de sécurité des moyens de transportet tests de résistance et d'étanchéité.

- Agrémentation et spécialisation desemballages et conditionnements selon lanature des substances transportées.

- Réglementation particulière de lacirculation et du stationnement desvéhicules TMD.

- Une formation obligatoire estspécifiquement demandée pour lesconducteurs de bateaux fluviaux.

L'identification des produitsTout moyen de transport de matières

dangereuses doit comporter un dispositif visueld'identification. Cette signalisation permet auxservices de secours d'identifier à distance lamarchandise transportée et les risques sous-jacents en cas d'accident. Elle est composée dedeux types de panneaux :

- des panneaux rectangulaires oranges,rétro-réfléchissants, sur lesquels sontinscrits un code d'identification du dangeret un code d'identification du produit,

- des plaques, en forme d'un carré posé surpointe, reproduisant les symboles dedangers relatifs au chargement.

La planification des secoursLa préfecture de Seine-Maritime et les servi-

ces spécialisés ont élaboré, en concertationavec les industriels et sociétés de transport, desplans de secours organisant, préalablement àtout accident, la coordination nécessaire desservices d'urgence pour une meilleure efficacité.

Pour ce qui concerne les risques liés aux dif-férents vecteurs de transports de matières dan-gereuses, on distingue :

- le Plan de Secours SpécialiséTransport de Matières Dangereuses

Il est mis en œuvre en cas d'accident impor-tant impliquant des produits dangereux transpor-tés en vrac ou en colis par voies routières, ferro-viaires, navigables ou par canalisations souter-raines.

- le Plan Interdépartementald'Intervention en Seine

Il constitue un schéma global de lutte contreles risques de pollution inhérents à la basseSeine (aval de Rouen jusqu'à l'estuaire).

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Les Transports de Matières Dangereuses (TMD)

- le Plan POLlution MARitime(POLMAR) - partie "Terre"

Il est destiné à lutter contre les pollutionsaccidentelles du littoral, d'ampleur exceptionnel-le, résultant d'un accident ou d'une avarie mari-time, terrestre ou aérienne, qui entraîne ou peutentraîner le déversement en mer d'hydrocarbu-res ou de tout autre produit.

- le Plan de Secours Spécialisé Port deDieppe

Il permet de faire face aux conséquencesd'un accident survenant à bord d'un navire àquai, notamment le dégagement de produitstoxiques ou une pollution par rejets accidentels.

- les Plans de Surveillance etd'Intervention

Ils sont établis par les exploitants de canali-sations de transport de matières dangereusespour définir les mesures de sécurité applicableset coordonner les actions des pouvoirs publicsavec celles des transporteurs.

- la convention TRANSAIDSignée par la Direction de la Défense et de

la Sécurité Civiles et l'Union des IndustriesChimiques, elle apporte aide et assistance auxautorités responsables des secours en mettant àleur disposition des techniciens apportant leurexpertise sur certains produits dangereuxtransportés.

- le Plan de Secours SpécialiséTransport de Matières Radioactives.

Le PSS-TMR prévoit les mesures à prendreen cas d’accident radiologique survenant aucours d’un transport de matières radioactives ounucléaires et susceptibles d’engendrer un risqueradiologique. Il vise à protéger d’une part lespopulations contre les risques d’expositionexterne et interne aux radioéléments en casd’accident et d’autre part les biens etl’environnement.

- le Plan de SAuvetage TERrestred'aéronef en détresse et les PSSaérodromes.

Ils tiennent compte des cas particuliers

relatifs à la nature de l'aéronef (civil ou militaire,notamment de combat) et/ou de la cargaisonembarquée (marchandises dangereuses,notamment radioactives, munitions, explosifs ethydrazine).

Que doit faire l’individu ?

SI VOUS ETES TEMOIND’UN ACCIDENT,

assurez-vous que les actions que vousmènerez seront sans danger pour vous-même, pour les victimes ou pour les autrestémoins.

IL FAUT :• Protéger les lieux du sinistre d'un sur-

accident éventuel par une signalisationadaptée et demander à toute personne setrouvant à proximité de s'éloigner.

• Donner l’alerte en appelant soit lessapeurs-pompiers (18 ou 112), soit la policeou la gendarmerie (17) ou bien encore leSAMU (15) si vous constatez des blessés.

• Dans votre message d’alerte efforcez-vous de préciser si possible :

- le lieu exact (commune, nom de la voie,point kilométrique…),

- le moyen de transport (poids lourd,canalisation, train…),

- la présence ou non de victimes,- la présence ou non de panneaux oranges,

et le cas échéant, les N° qu’ils comportent(ne pas s'exposer pour lire ces plaques sielles ne sont pas visibles),

- la nature du sinistre : feu, explosion, fuite,déversement, écoulement…

• Se conformer aux consignes donnéespar les services de secours lors de l'alerte.

• Ne pas fumer.• En cas de fuite de produit :- ne pas toucher ou entrer en contact avec le

produit,

- quitter la zone de l'accident,- ne pas toucher au produit s’il est répandu,- rejoindre le bâtiment le plus proche,- s’y enfermer et s’y confiner :

. fermer les portes et les fenêtres,

. obturer les entrées d’air,

. arrêter les ventilations,

. ne pas fumer.• Écouter la radio où seront diffusées

les informations relatives à l’événement s’ils’agit d’un accident de grande ampleur,ainsi que les consignes spécifiques enfonction du risque (consultez le tableau desfréquences radios à la fin du document).

• En cas de picotements ou d’odeursfortes, respirer à travers un mouchoirmouillé.

UNE FOIS LE DANGER ÉCARTÉ,AÉRER LE LOCAL DE CONFINEMENT.

SI VOUS VOUS TROUVEZ LOIN DETOUT BÂTIMENT, ÉLOIGNEZ-VOUSIMMÉDIATEMENT DE LA SOURCE DEDANGER.

IL NE FAUT SURTOUT PAS :• Chercher à rejoindre ses proches,

notamment ses enfants qui seront pris encharge par l’école.

• Fumer ou manipuler des objetssusceptibles de générer des flammes oudes étincelles.

• Encombrer les lignes téléphoniques(téléphone portable, Internet, minitel…)elles doivent rester disponibles pour lessecours.

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Les Transports de Matières Dangereuses (TMD)

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Risques liés aux transports de matières dangereuses

Communes concernées

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Les fréquences des radios localesconventionnées pourles messages d’alerte

SECTEURS FRANCE bleu FRANCE NRJ EUROPE 2 RESONANCEHTE NDIE INTER

Bolbec 101.4 FM 87.6 FM 89.40 FM et105.10 FM

Dieppe 102.2 FM 91 FM 99.8 FM 101.3 FM

Étretat 106.2 FM 90.9 FM 105.1 FM

Fécamp 96.3 FM 91.1 FM 105.1 FM

Le Havre 95.1 FM 88.9 FM 101.8 FM 105.1 FM

Neufchâtel-en-Bray 101.6 FM 92.7 FM

Rouen 100.1 FM 96.5 FM 100.5 FM 104.1 FM

St Valéry en Caux 103.2 FM 91.4 FM 101.3 FM

Le Tréport / Eu 100.2 FM 88.9 FM

Valmont 102 FM 99.4 FM 105.1 FM

Pour les communes limitrophes : FRANCE BLEU PICARDIE 101.6 FM.

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DDRM de la Seine-Maritime

Nombre de risques par commune

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