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89k IIii*N* 110T44& SCACCARII NORMANNIIE DE A%O DOMI!il UT VIDETUIL MCLXXXIV ERAGMETUM DETEXIT EDLDITQUE teopoldus DEIISLE La - Document Dliii ii i M 1111111V H 100 L- 0000005526604 - - CADOMI EX Tt1!JS HARDEL BII3UOPOLzE MDCCCI]. ( L f; L! O TH Ê Q U

teopoldus DEIISLE - La - bibnum.enc.sorbonne.frbibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/94f00299e917cef0bac221... · pour Argentan , ilanion Le Bouteiller poul Baieux • les prévots

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IIii*N* 110T44&

SCACCARII NORMANNIIE

DE A%O DOMI!il UT VIDETUIL MCLXXXIV ERAGMETUM

DETEXIT EDLDITQUE

teopoldus DEIISLE

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(Exeraû des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie,t. XVI, ami. (851.)

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LONDINIENSI

ANTIQL'ABIORUM SOCIETATI

-.CUJtJS SUMPTIPUS

- CURANTE TITOMA STAPLETON

MAGNI I1OTULI SCACCAItIL NOLIMANNLE

IN LUCEM PRODIERUNT

ITASCE QUAS ANNOTAflT MEMBItANULAS

D. D. D.

LEOPOLDUS DELISLE

SOC ANTIQ. NOUM. FItAT.

2

OBSERVATIONS -

SUR UN FRAGMENT

DES

RÔLES DE L 'ÉCHIQUIER DE NORMANDIE

Relatif à l'année 1184.

e

Un mandement (lu 4 mai 4204 nous apprend que le roi Jean fittransporler en Angleterre les Archives de l'Échiquier de Normandie•( ilotuli de liberate , p. 402). II n'est (loue pas étonnant que nosvoisins conservent encore plusieurs de nos comptes originaux duXII'. siècle. Ainsi, on voit à la Tour de Londres un fragment dugrand rôle (le 11811; dans la Chapter-flouse de Westminster etau Poli-Office, les grands rôles de 1180 • 4195 et 1198, avec desfragments des rôles de 1201 et 1203. Tous ces comptes ont étépubliés par M. Stapleton pour la Société des Antiquaires de Lon-tires, en 18110 et 18114. M. Léchaudé .d'Anisy et M. Charma enont donné une seconde édition pour la Société des Antiquaires derorniandie, en 18117 et 1850. Le fragment du rôle de 1184, dé-couvert par Iloimes, et dont Madox avait inséré des extraits con-sidérables dans son Histoire de l'Échiquier (éd. in-4°., t. J, p. 165),avait été imprimé, en mai 1830, dans l'Arehologia, par M. Petrie,et, d'après lui, par M. Léchaudé , en 1835, dans son Extrais (leschartes du Calvados, t. II , p. 349.

n

6En donnant au public le texte (10 ces rôles, M. Stapleton (t. T,

p. iv) ne pensait pas qu'on pût espérer en découvrir de nouveaux.Que n'a-t-il assez vécu pour voir la réalisation d'espérances qu'iln'osait former! Le plaisir que nous venons d'éprouver, en rencôn-trant A Paris un notable fragment d'un grand rôle, eût été doublé,s'il nous eût été donné de faire hommage de cette découverte ausavant éditeur des i!agtzi RoSi &accarù Normannite J Avec quelbonheur lui eussions-nous offert ce témoignage de notre respec-tueuse admiration

Tous avons copié le fragment qu'on trouvera dans ce volume,sur l'original conservé à laris, aux Archives Nationales, sous le n°.S. 4824. t , parmi les papiers de l'ordre de Saint-Lazare. 11 faitpartie d'une liasse composée de trois pièces cotées et paraphéesau XVII', ou au XVIII'. siècle la première est ce fragment derôle; la deuxième, une feuille de papier, écrite au XVII'. siècle,-et contenant copie de l'article (le l'ancien Cailla Christiana (t. il,p. 338) relatif à llenri 11, 29e. évêque de .Baieux; la troisième estun extrait du testament de Jeanne, femme de Pliilippe-le-tel, en1304, concernant l'hôpital de Château-Thierri, tiré du registreNoser (le la Chambre des comptes, f. 211 bis, —Nous croyons quece fraguïent de Tôle, à une époque plus ou moins reculée, estsorti des Archives de l'ancienne Chambre (les comptesde l'iris.

'Un grand rôle (le l'Échiquier ( Pipe-roIl des Angkiis) est la-réunion d'un certain nombre de petits rouleaux, formés chaénnde plusieurs (ordinairement deux) morceaux de parchemin., et

/ attachés fous ensemble par la tête. M. Stapleton (t. I, p. -i ) donneà chaque petit rouleau le nom de ,netbrane, et à chaque morceaude parchemin le nom de peau (en anglais «z skin), tandis-que M.limiter ( Thegreac roil.s of rite pipe, 2, 3 et â JIj II, préface)entend par membrane chaque morceau de parcheniin, et désignepar petit rouleau (en anglaisa rotuler ) ce que M. Siapleton appellemembrane. Nous adoptons la nomenclature de M. llunter.—Ainsitoutes les tètes des petits rouleaux attachées les unes aux antresforment l'axe du grand rôle; les pieds -(qu'on nous pardonnel'expression) restenthibres; et superposés les uns. aux autres, ilssé trouvent tous à la surface extérieure tic ce même rôle. Aux pieds

-de chaque petit rou!etu -est écrite une indication sommaire du

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contenu. Nous imprimerons en capitales ces titres qui se compo-sent ordinairement du nom tics fermes dont il est compté, ou decelui des comptables. - Ces dispositions rendaient les recherchesbeaucoup plus faciles que dans nos rôles français , dont toutesles membranes sont cousues bout à bout.

Le fragment trouvé aux Archives Nationales est un de ces petitsrouleaux. Il est long de $mØ7, et large de 0 1h 29 Les deux côtésdu parchemin ont reçu de l'écriture. Dans beaucoup d'endroits lesmarges ont été rongées par Je temps. Notre ami, M. J3oisserancroit y reconnaître les traces du feu. Quoi qu'il en soit, nousavons essayé de combler ces lacunes ; mais , pour donner lesmoyens de rectifier nos conjectures, nous avons renfermé entrecrochets toutes les restitutions que noTs proposons.

Les titres placés à l'extrémité du recto et du verso indiquentque les principaux comptes inscrits sur ces -membranes sont renduspar Raout, fils de Ilerbert fils de Bernard, et Richard de Cardifpour Argentan , ilanion Le Bouteiller poul' Baieux • les prévotsd'Osrnanville , .Jourdain de la Lande, 'Geoffroi Duredent pourCondé, et Renouf de Prêles pour la vicomté du Bessin.

Notre petit rouleau se compose de 51 articles de comptes, aux-quels, pour la facilité (les renvois, • nous avons ajouté des numérosd'ordre: Chaque article renferme trois membres bien distincts, quedans notre édition nous commençons toujours à la ligne, savoir:

1. LA RECETTE. Ce membre contient le nom du comptable, le -détail des sommes dont il doit compte, et l'origine de ces sommes.Il se termine par le total de toute la recette,

IL LA DÉPENSE. Ce membre énonce les sommes Payées par lecomptable ou celles dont on lui tient compte. S'il a versé au trésorune somme égale au total inscrit à la ligne précédente, le secondmembre se réduit à cette formule : In thesauro Uberavit; s'il n'arien versé au Trésor, le second membre commence par: (n diesanronicha; s'il a payé une partie de la dette, le clerc écrit : In (IIesanron. libres. Vient ensuite le détail des sommes dont on lui tientcompte; ce sont:

1'. Les rentes assignées sur , certaines recettes—à (les colnmu-nautés religieuses, comme- dlme ou aumône (in ou de decima ouelernosina staluta ou consuela ) ;à des fonctionnaires, comme

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s

traitement ( dé liberatione simula) ; — à des seigneurs, comme net -(dc fcodo) ; — à des établissements publics, comme dotation pourleur entretien ordinaire (de consuetudine sta(iaa). En général, lemdntant de ces rentes est invariable. Sur tous les rôles le détails'en trouve en termes pre'squ'identiques; -

t2a Les sommes versées par le cô'nptable dans le trésor parti-cèlier du roi (in camera.,. ), ou dans la caissé d'autres receveursqui -en doivent eux-mêmes compte à l'Échiquier (inrecepta N...);

30• Les avances constatées au profit du comptable par les comptes-antérieur (in suo superplus -P recedentis anni.,.

4°. Les tan-valeurs (in' defectu...30. Les remises (in perdono... );6°. Les sommes -payées en vertu de mandats; du roi (per breve

2'eQis ).Le second membre se termine comme le premier, c'est-à-dire parle total de là dépense.

'III. LA bAMNCR. Dans ce membre est brièvement résumée lasituation du comptable vis-à-vis du Trésor. Suivant qu'il acxacte-ment acquitté sa dette, ou qu'il est débiteur ou bien créancier duTréor, ce . membre est ainsi conçu Et uietzts est. -Et debez....—Et Iiabei superpins'

Chaque article de compte est ordinairement suivi d'un blanc;plus. ou moins considérablci , destiné à recevoir les nouveauxcomptes, que certains débiteurs rendaient de leurs dettes posté-ribtirement à la rédaction de compte général (I, Y, XIV, XXXVI -et XLVIII). Nous avonsimprimé en caractères italiquès ces pas-sages écrits après coup. -

Quelques articles s'écartent de' la disposition que nous venonsdu faire connaître ils sont relatifs à des dettes dont il n'a pas étécbmpté (XVIII, XXI, XLV, et LI), ou à des domaines dont lesproduits ne doivent point être comptés (XXXIV et XIJX). Dansces articles, la formule initiale N. reddit compoutm, est remplacée,suivant le cas, par les mots*: N debet ou N. habez.

Sur les grands rôles, la date de l'année s'inscrivait au pieddu petit rouleau qui recouvrait tous les autres. Le petit réuteau -desArchives Nationales n'ayant pôitit 'occupé cette place, ne porteaucune date. Nous avons essayé de suppléer à cette indication par

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des conjectures dont le lecteur appréciera la valeur. Selonnous,ce petit rouleau a fàit partie du grand rôle de l'Échiquier normand-de l'année H84, c'est-à-dire du même rôle que deux. autrespetits rouleaux conservés à ta Tour de Lôndres. Justifions cetteopinion.

A l'article I, sont portées 50 livres pour la dépense de Jean, filsdu •roi (in conredio Johannis jUil rcgis i Ubra.$). Ce prince ne peutêtre que Jean-sans-Terre., fils du roi Henri Il, et cette mentiondénote une époque antérieure -à 1189. En effet, sous le règne (leRichard., Jean était frère et non fils du roi. - Aux articles XLV,XLVII et.XLVIII, il est compté du produit 'des domaines deCondé. Or, sous le roi Richard, comme on le voit par les rôles de1195 et 1198, tes domaines n'étaient point en la main du roi;Jean-sans-Terre en jouissait comme d'une dépendance de souconit&de Mortain.

Ces deux arguments établissent sutlisamnient que notre rouleauest antérieur à l'avènement de Richard-Cœur-e-Lion. On jugeraaisément qu'il est postérieur à 1180. Cette année, Adam de laGravelle rendit compte (le la -ferme d'Ar'gentan (lot. Scacc; Norm.,édit. Stapi., Ci, . 50). Or, sui , Ie rouleau des Arch. Nat. (XI, XII etXIII) nous voyons son fils et héritier rendre compte de ce queson père devait encore pour le reste de l'ancienne ferme d'Ar-gentan.

Nous voici donc renfermés entre les -dates de I1-81 et 1188.Notre fragment -ne peut être de 1181 : -en effet , par le compte

de 1180, l'arriéré dont Vauquelin Taiflebois -était redevable pourla- ferme de Coudé fut fixé à 25 livres 10 sous (Rot. SCaCC., t. I,p. 17). Or-, sur -notre rouleau (XLV), cette dette n'est portéequ'à 20 livres. Un compte a-donc été rendu entre celui de llSOet -celui que nouspublions. Ce dernier ne fait donc pas immédiatementsuite celui de 1180; en d'autres termes il n'est pas de ttsC

ta même conséquence se déduit des comptes d'Argentan. -En)es examinant, on acquiert la conviction qu'il y eut au moins unexercice (qu'on nous passe Je -mot) entre l'exercice 1180 et celuidont nous recherchons la date. tu effet pour-celui-ci, le comp-table est Ilerbert fils de 'Bernard , représenté par son fils Raoul-(L Cf. lb titre placé .entie'XXXI et XXXII). Pour 1180, les

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comptables étaient Adam de la - Gravelle, et Roger Le Grand(Bo. Scacc. , L I, p. 39). Or ,sur notre rouleau, outre le comptede l'année courante rendu par Herbert fils de Heriiard (I) , outrele compte des restes dus par les comptables de l'exercice 1180

c'est-à-dire par le fils d'Adam de la Gravelle (XI, XII et XIII)et Roger Le Grand (V)), nous rencontrons un compte de restesdus par d'autres anciens receveurs Ranulfe Haslé , Ro ger Grei-grart, Guillaume, -frère - de licher et leurs associés (Vi, VII etVIII ) j dont il n'est pas question ..sur le rôle de 1180.

Mais, si notre'rouleau n'est pas-de l'année 1181, les seuls détailsdans lesquels nous venons d'entrer Iaisseiit ,assez clairemententrevoir qu'il n'est pas de beaucoup d'années postérieur au rôlede 1180; - Le siége (le Limoges et l'exil du duc de Saxe vontnous foufnir des indications plus précises.-.

Le 1. mars 1183 (n. st.), le roi fleuri II mit le siège devant lechâteau de Limoges, dont les bourgeois avaient pris parti pour.lejeune Henri son fils (Geoffroi de Vigeois, Citron, Lcrnov., XII; dansle Recueil des Historiens de France, t. XVIII, p' 215). La place futrendue au roi à la fin du inoisde juin suivant (Ibid., XVIII; t. XVIII,p. 218). Les détails de cette expédition ne sont guère 'connus quepar le prieur de Vigeois; mais le fait est aussi indiqué par Robertdu Mont (Aw. ad Sigeb;; Bec. des Rist. , t. XVIII, p. 335), parRoger (le [Ioveden (éd. de Savile, Lond. 1,596, f. 353 r', ) et parBenoit de Peterborough (Vite Heur, 14 11cc, des Hist,; t. XVII, p.456). Or, sur notre rouleau, nous voyons deux allùsions à ces évé-nenients à l'article XIV, un paiement fait à des sergents revenus deLimoges -à Séez; et à l'article XV, le compte des biens séquestréspar suite des propos que Foulque d'Aunou avait tenus à Limoges.

Pour n'avoir pas, en 1180, voulu se rendre à la cour de sononcle l'empereur Frédéric, Henri, dit le Lion, duc de Saxe, fut misau han de l'empire (I3enoit de Peterborough, p. 441; R. de Hoveden,L 339 r°.; Gervais de Cantorbéry, dans le Roc, des -Hist., t. XVII,p. 665; Guillaume le Breton, De gestis PiziUppi, Ibid., p. 84). En1182, le roi Henri II, dont le duc de Saxe avait épousé-la filleMathilde, envoya des députés à Frédéric pour intercéder en faveurde son gendre (B. de l'eterb., p. 450; B. de Hov. , f.- 351 V'.).Eu s'engageant à ne pas revenir en Allemagne sans la permission de

11l'empereur, fleuri (le Saxe put se retirer à l'étranger (Con'. deCant. , p. 665). H se rendit alors dans les États de son beau-père(ClÉronicondcMaiiros, Collection de FeU, 1. I, p. 173). fleuri lisetrouvait dans le l'oitou; à l'arrivée de son gendre, il vint à sa ren-contre en Normandie (B. de Peterb., p. 450). Quelques jours après

- son arrivée en Normandie, le (lue (le Saxe entrepiit le pélerinage (leSaint-Jacques; cependant, restée à Argentan, la duchesse Mathilde

•ne tardait pas à donner le jour à un Ois (B. (le Peterb., p. 451; R.•(le llov., f. 352 r.). Le samedi 25 décembre ((82, llenri de Saxe

assistait à la cour du roi à Caca (B. de Peterb., P. LiS!; 11. de liov.,L 352 y'.; cf. Chenal. S. Ti-in. Lad., ins7 latin 5650 de la Bibi.Nat. , f. 15r". ). Depuis ce moment jusqu'au mois de juin 1(34,nous perdons de vue le (lue et la duchesse , qui très-probablementpassèrent ces 13 mois en Normandie. Vers le milieu de l'année 1184,la duchesse s'enibafiva pour l'Angleterre. C'est à ce voyage qu'ilfaut rapporter une dépense de 35' livres 10 sous pour les chevaux(le la duchesse lors de son embarquement, dépense que noustrouvons inscrite au compte d'Arnoul de Montgommeri sur le rôlede «Sis (Bot. ,Scacc. , t; J, p. 122). Vers cette époque, le duc fleuri

—séjourna Neufchâtél : il semblait se rendre en Saxe: c'est du moinsque fait supposer une somme de 21 livres 11 sous 14 deniers

payée sur un mandat du roi par le receveur de Neufchâtel (in son-redio dacis Sauxonie, quando ivû in Sauroniain) et comptée surle même rôle (t. J, p. 1(6). Mais si le prince avait le projet derentrer immédiatement en Allemagne, il ne le réalisa pas et fit voilépour l'Angleterre (U. de 110v., f. 355 r'. ; Gerv. de Cant., p. 665;B. de I'eterb. , p. 460; Raoul de Diceto, P. 623), ieu api'ès sonarrivée dans l'île , Mathilde mit au monde un enfant qu'on appelaGuillaume (B. de Peterb. , p. 459; B. de Die., p. 623). Le duclienri fut dignement accueilli par les habitants de Cantorbéry (G.de Cant, p. 665). La même aunéè (184, fleuri li, par l'entremise(lu pape, obtenait la grâce de son gendre (B. de Peterb., p. liS().A Noel 11 8Li,u1 se trouva à Windsor à la cour du roi (Id., p. 463).Sur la fin d'avril 1185, il repassa en Normandie avec sa femme etsa belle-mûre ( Id. , p. 465; G. de Cant., p. 665), et ne tarda pasà rentrer en Saxe (R. de flic,, p. 628, et Ann. l4Tavci1., dans la Coli.de Gale, t. Il, p. 462); En 1188, l'empereur Frédéric, partant pour

12la Terre Sainte, força Henri duc (le Saxe à quitter l'Allemagne potitrois ans ( R.- de Petcrb., p. 486). Henri se rendit en Angleterreet n'y trouvant pas le roi, passa en Normandie (Id., P. 487). L'annéesuivante, au mois d'octobre, apprenant la mort de sa femme, le ducenvoya son fils Henri en Saxe, et, contre le serment qu'il avait faità l'empereur, rentra lui-même dans son duché (Id., p. 495). lIeu-reusement' pour lui, Frédéric ne vécut pas assez pour punir leparjure, et, en 1100, Henri, roi des Allemands, à la - nouvelle dela mort de son père, rendit au-duc de Saxe tous les biens qu'il avaitperdus (Id. , p. 514). r— Or, notre rouleau mentionne plusieursdépenses faites pour les gens du duc de Saxe (Il atistarlo ducS,Sauxonie (I): ad' nuirienduin fil mm ,narescalli ducli .Sauxonie (I);et pour sa femme pendant sou séjour à Argentan (Pro vino S opusdjcisse Saw.vonie apud Argentoinunt (VIT!). D'après les détails quenous venons de donner sur la vie du duc de Saxe, ces dépenses nepeuvent être que des années 1182, 1183, 1184 ' ou peut-être à larigueur f188. Mais les allusions à' l'expédition de Limoges, et lesrapports que nous avons établis entre 'notre rouleau et le comptede 1180:, doivent faire écarter la première, et la dernière de cesquatre dates. Restent donc ((83 et 418A. Entre ces deux annéesle choix est difficile. Voici par quelles considérations nous noussommes décidé pour 1184,

46 Dans les comptes de 1184, les deniers d'Angers sont constant-nient évalués au quart des deniers .anglais (Voy.' les textes citésdans notre mémoire Des revenus publics en Normandie azi XII'.siècle, p._23,n. 5). Or la même proportion est observée sur le rou-leau des Arcli. Pat. (1V, V, VI etc.), Nous rappellerons que cerapport exact n'existait pas - en 1180 (Voy. les textes, cités dansnotre mémoire Des revenus publics, p, 22, n". 2, 3 et 4, et p. 23,n". I et 2).'

20. D'un autre côté, en 1184, le prixdugrain était plus de moitiéplus élevé qu'en 1180. Ainsi, les 168 mines d'avoine du bernagedu Vexin, qui étaient, en 1180, comptées pour 7 livres (Bot.Scacc., t. I, p. 71), étaient estimées, en 1184,15 livres S sous (t. T,p. 109). Or le même enchérissement se remarque sur le fra'gmentque nous publions: par exemple, on y voit porté à 35 livres 5 sousli deniers le prix (les 10 audits et I setier d'avoine du bernage du

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13Bessin (XXII), lesquels 10 muids et 4 setier n'étaient évalués,en4480, qu'à 46 lWres 2-sous et S deniers (t. I, p. 2).

3°. En 118U, l'abbaye (te Montivilliers était en regale (flot. Scace.,t. I, P. 118; cf. t. I, P. (23). Sur notre fngrnent, le récevetir d'Ar-gentati compte du produit d'une terre de cette abbaye, pour letemps qu'elle avait été en la main dii roi (II).

40. D'après noire rouleau (XV), la ter (le Foulque d'Kunouavait été séqucstré6 pour les propos qu'il avait ténus à Limoges.Mais, à en juger par la sonore que les gensdé toi eh avaient tirée

elle ne se montait qU'à 14 livres 45 sous), lb séqùestre né s'étaitguère prélongé. Très-probablement c'était pour en obtenir la levée(lue cc iliéme baron fit avec le roi une fin de 400 livres, dont lepaiement n'était pas éticore commencé lérs de la 'reddition- (lescomptes de 4184 (I. l p. (15).

5°. Sur notre frajrnent, il est question d'un doit de 400 livi'cs faitau vol pal' l'abbé (le Cerisi (XXVIU). Ces dons, plus ou moins -volontaires, étaient dés contributions extraoi'dinaires, et pal' cotisé-quent ne figureht point sur les rélés de toutes les années. Or lerôle de 1 i mehtionnd les dons faits au roi b a r les abbés de Saint- -Evroul, Corneille et Reniai (t. J, P. 119 et (20). C'est doncèncôre un nouveau rapport d'analogie entre le fragibent desAj'élii yes Nâlionalcs et celui de la Tout de Londres.

Mais ces raisons sont loin d'être absolués. Les circonstances quenous sindlons con-viendraient à la rigueur à l'année 1183. En eltdi'[ la valeun des deniers angevihs pourrait bien avoir été modifiéedès cette époque; 2°. rien n'empêcherait de croire que le piix ditgrain ne fût aussi élevé en 4183 qu'en 4484; 3°. avec la fiscalité despriiices de la maison d'Anjou, les abbayes restaient souvent sansabbé plusieurs années de suite; 4°. la tcrrede Foulque d'Aunou futprolahlernent mise en la main du roi dès le - temps du siège deLinioges, c'est-à-dire dans l'été de 1183 ; 5'. enfin, les articlesconsacrés aux dons des abbés dans le compte de 1184, portentà croire que le paiement de ces dons avait commencé l'année pré-cédente. -

Ainsi, jusqu'à présent; nous ne rencontrons rien dedécisif pourla daté dé 1484. Nous avouerons même que les comptes du temporeltIc Montivilliers, de la terre de Foulque d'Aunou et du doh de

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J 4.

l'abbé de Cerisi pourraient fournir de forts arguments en tiveurde 1183. Nous eussions proposécctte claie, sans le compte dubernage de la terre de Guillaume tin Homme!. -

La terre (lue ce baron possédait dans la baillie du Bessin devaitannuellement pour le bernage deux muids d'avoine. Sous lienri II,par une raison de nous inconnue, le connétable Guillaume négli-geait d'acquitter cette rente. En 1180, il devait 4 muids: 2 pourl'année courante et 2 pour l'anhée 1179 (Rot. Sèacc., t. I, p. 2).L'année du rouleau que nous publions, il en devait 12, à savoir: 2pour l'année courante (XXII) et 10 pour un arriéré de Sans (XXI)Depuis que les comptes de ((80 avaient été arrêtés, la dette deGuillaume titi Ilouiruet s'était donc grossie des arrérages de troisnouvelles années. Or, en 1183 , il n'en pouvait être ainsi. Ce nefut qu'en 1484 que, sans compter l'année courante, l'arriéré put semonter à 40 muids d'avoine. -

Telle est la raison qui nous a déterminé à assigner la date de4 . 181* au rouleau conservé aux Archives Nationales.

Avant (le donner le texte de ce précieux fragment, nous présen-teons que]ques observations..sur- différents articlsde ce document.Peut-être eût-il mieux valu les disposer eu notes marginales. Nousne l'avons pas fait pour nous rapprocher davantage du systèmeadopté dans la publication de Stipleton. Hâtons-nous d'ajouterque nos prétentions se bornent àl'iruitation de la forme, et cet aveune sera -pas imputé à une fausse modstie par ceux qui apprécientcomme nous la profond6 érudition et la saine critique dont brilleJe commentaire qui s'offre à nous pour modèle!

Le rouleau des Archives commence par le compte (lu domained'Argentan (I). Il s'en trouve d'analogues sur les rôles de 4180 (t.I, p. 39), 1195 (t. I, p. 240) et 1198 (I. II,p. 390). Ce receveur oufermier se nommait alors tierbert fils de Bernard • comme onievoit au bas du rouleau(entre XXXI et XXXII). Le compte est rendupar son fils Bacul. Le moulin de la Gravelle qui faisait partie d6cedomaine est indiqué sur la carte de Cassini (feuille 62) an S. O.d'Argentan.

•Plusieurs aumônes étalent assignées sur la recette d'Argentanlabbaye de Saint-Wandrille en avait la dune; le duc Richard li'lui avait donné l'église d'Argentan et ses dépendances (Stapleton,

15

I, I, p. lxxxviii). innocent II, en 1441 ( Cltareul .8. Wandrey.tus, latin 5425 de là Bibi. Nat. , p. 191), bi Ilugue, archevêque deRouen, en 1142 (Cart. de S. 14'andr., ms. 36 des Arch. de la Seine-Inf., charte cotée T. L xiii) confirmèrent à cette abbaye u inArgen-toma ecclesias coin deèima et decinnm vicecomitatus. » A la fin duXI?. siècle, comme l'attestent les comptes de 5480, 4184, 4405 èt4498, cette dime des produits de la vicomté' était remplacée par*une rente fixe de 45 livres. -

Les chanoines de Séez prenaient une rente de 13 livres 12 de-niers. En 4499, Innocent lU leur confirma in Argentonio (sic)'i libras cenoinannenses et x -solidos et vj denarios •( Gallia CIii'is-tiana, t. XI, Instr., c. 170). En rapprochant notre compte de labulle du pape, -on voit que le mançois était Je double du deniernormand ou angevin. Nous avons signalé quelques exemples ana-logues dans notre mémoire Des revenus publics, p. 24 et 25.

L'abbaye de Siili, que notre rouleau, comme ceux de 1180 (LI,p. 17), 1495 (L'!, p 210) et 4108 (t. I, p. 390), appelle u abbatiade Bosco ', et qui, dans les chartes du XII'. iècle, est ordinaire-ment désignée sous le nom de « Sancta Maria de Coller, nomque les Bénédictins (Gallut-z Christ., I. XI, e. 743) ont faussementattribué au monastère de Saint-André-en-Couirer, l'abbaye deSilli, disons-nous, avait sur la recette d'Argentan une rente de 10livres. Elle remontait à la fondation de cette abbaye par l'impéra-trice Mathilde, qui, dans sa charte datée de Rouen et adressée àl'archevêque, atteste avoir donné h l'abbaye de Notre-Dame deContrer a de redditu men Agentonii singulis annis decem libras P-(Cliartul. SiUeiense, ms. 478 du Fonds des Carlul. de la Bbl. Nat..,P- 4).

La même princesse donna en Perpétuelle aumône, aux frères del'hôpital de Jérusaleme solidos rotliomagensium singulis annIde redéitu meo de Argntomo (Ong, aux Arch. Nat., S. 5057,il , 44). En rapprochant ce texte du passage correspondant de notrecompte, on a un nouvel exemple de l'assimilation des angevins auxroumois (Cf. Des revenus publics, p. 15). -

Cette dernière observation s'applique également à l'aumône de46 sous 6 deniers [angevins] en faeur de l'abbaye de Saint-André,dont la mention vient immédiatement après sur noue routeau. n:

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n'est pas probable que la somme fût réellement payée aux moinesde •Saint-André le receveur d'Argentan la porte sur sou comptede dépense, parce que sa recette comprenait une pareille sommeque les religieux étaient dispensés de payer depuis que l'impératriceleu r avait remis K xlvj solides et vj denarios roinesinorum quosannuqtjm reddere consueverant viceconntibus (le àrgentomd degravaria de Monte Guaruuj (Montgaroult, canton d'Ecouché) desua proprià terra quain habent » ( Ong, aux Areb. du Calvados,fonds deSaint-André, n°. 5).

Après les aumônes viennent les livrées des officiers du château,tels que le chapelain, le guette (vigil) et le portier, puis les fraisd'entretien du pont de l'Orne. - Par ces détails, on voit que lachapelle Saint-Nicolas existait dès le temps (le Fleuri 11. Suivantt. Chrétien (Essai sur l'histoire et les antiquités d'Argentan, Fa-

laise, 4834, in-8°. , p. Afl, elle n'aurait été fotulée qu'à la fin (lusiècle, et auparavant les chapelles du châîeau auraient été la

chapelle de saint Feuillet et la chapelle de saint Côme et de saintDamien. C'est une opinion que notre rouleau ne permettra plusde professer.

Ernâud, arbalétrier du duc de Saxe, avait reçu 100 sous. Cettemention d'un arbalétrier en 11811 est à noter. A en croire Cuit-1rne le Breton (Pitilippeis, I. il, v. 31,5; 11cc. des Hùt,, t. XVII,p. (40) et Culart (Branche (les royaux lignages, V'. partie, y,1441, d: Buhon, t.!, p. 80), l'usage des u arbalesles (u lia-listarius arcusbalista m dans le pome latin) aurait été introduiten Franco par Richard Coeur-de-Lion. Dès l'année 180, dans lediocèse de Lisieux, nous trouvons citée la terre d'un nommé a liai-inardus Arbalistarius B (Rot. Scace. . I, p. 69). 'Orderic Vital (I.VI, éd. le M. Le Prevost , t., iii, p. 89) donne à Ive de Creil letitre de « BalistarS » du roi Louis-d'Outremer.

Il en coûta 12 deniers pour, louer un cheval qui porta Maint\Yasteheuse d'Argentan au. Bec. Celte année , deux chevaliers (lu:

• duc de Saxe séjournèrent dans la célèbre abbaye du Bec (flot.Scace,, t. 1, p' 12i). Était-ce à l'occasion du voyage qu'y lit lacomtesse de Flandre (ibid., t. I, p. HI)? Le voyage d'Alain serattache peut-ètre à cet événement. Main Wastebeuse étit tintehasseqr du toi. En mai. 1200, il se trouvait à Montfort-sur-Risle

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avec les chiens deJean-sans-Terre(fiot; Norm.,p. 24).Le11 février-1203 (n st.) , ce roi le fit passer de Barficur en Angleterre avecses chevaux et ses levriers (Ibid., p. 76). - Reinerus Auceps ,comme son nom l'indique ,était aussi un veneur du roi.

Geofl'roi, fils de Pierre, à qui fleuri II-avait fait donner 15 livres,.joua un rôle important pendant les règnes de Richard et de Jean.Après la mort de Guillaume de Mandeville ? dont nous parleronsbientôt, Geoffroi eut le titre de comte d'Esses. En partant pourl'Orient, Richard Coeur-de-Lion désigna pour conseillers du chan-celier, pendant son absence, Geoffroi fils •de Pierre, GuillaumeBriwere et Ilugue Bardouf (Rieb. de Devizc, 5 9 et 5 53).—L'annaliste de lVaverlei (Bec. des Hist., t. XVIII, p. 20Q), et MathieuParis (IWd. , t. XVII, p. 706) , en annonçant sa -mort arrivée le 2octobre 1213 , lui donnent les plus grands éloges.

Herbert fils de fl'ernard avait payé 4 livres à Richard de Courci.Une charte du célèbre Guillaume de Courci j sénéchal du roi d'An-gleterre , nous apprend qu'il avait un frère nommé Richard(Ckarïut. Maj. Mona.st. , ms. latin 5441 de la Bibi. Nat. , t. li, p.93). Ce dernier pourrait bien être le même (JLIC le Richard me-tionuiÔ dans notre compte. Bientôt nops reparlerons de son frère.,-

Richard û de Sifreviilla » , dont la femme nourrissait le fils (lumaréchal du duc de Saxe, tirait son nom du hameau de ClieITrc-ville, au nord d'Argentan, dont la chapelle avait été donnée parRichard II à l'abbaye de Saint-\Vandrille, comme dépendance deséglises d'Argentan. Ce lieu, appelé dans les anciennes chartes deSaint-Waudrilie « Sbinfridivilla o, û Sofreivilla » et « Seffreivilla »ne doit pas être confqndu avec la paroisse-de Cheffreille, audiocèse de Lisieux, dont le patronage appartenait à l'abbaye dtbec.

Les rôles de 1180 (t. I, p. 17), 1195 (t. I, p. 211) et 4198(t. II, p. 390) contiennent le compte de la ferme de la forêt deGoutter. Elle se montait à 100 livres en 1110 et 14814 et à 200en 1195 et 1198.— Les bigres étaient chargés de recueillir le mieldes essaims sauvages. Ailleurs (Des revenus publics, P. 117 ) nous•avons réuni 0e nombreux textes relatifs aux bigres,ainsi qu'auxpourpréttires ( p. 120) clan panlige ( p. 119).-

Le receveur d'Argentan devait 10 livres pour les si2( mois qu'il

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avait joui, au noni du roi, de la terre de l'abbesse de Montivilliers« in Siffreivilla et in 0..» La charte de Robert-le-Magnifique men-tionne a Sigesfredivllla in Olsnels D (Gallia Christ 4 , t, XI, Instr.,c. 326) parmi les propriétés de l'abbaye de Ilontivilliers. En voyantcc domaine compris dans le compte du receveur d'Argentan, nousn'avons pas hésité à y reconnaitre le Cheirreville dont nous parlionstout à l'heure. Notre maître et ami, M. Le Prevost (Anciennesdivisions territoriales de là Normandie, p. 54), pensait que « Siges-fredivilla » devait être Cheffreville près Fervaques. Le silencequ'il a depuis gardé sur ce poitit dans ses Pouillés de Lisieux, p.56 et 57 , nous porte à croire qu'il n'attache plus une grande

• importance à sa conjecture. - Le temporel de l'abbaye dé Mon-tivilliers était en la malil du roi , probablement par suite de lamort d'une abbesse. Mais les listes du Nenstria pia, p. 362, et duGalla'a Christ., t. XI, e. 282, sont trop incomplètes pour que nousen puissions indiquer le nom.

La cime de la ferme de la forêt de Gouffer se payait aux re-ligieux de Silli , en vertu d'une charte, déjà citée, par laquellel'impératrice leur donnait r de foresta mea de Guffer singulis annissi gniliter x libras de décima r (Chartul. SUt. , p. f).

Le « reguardum assisum » de la forêt de Goutrir est porté à 34livres 40 sous (1H), comme sur le compte de 1480 (L I, p. 17).Cette redevance fixe parait donc bien distincte des regards ordi-naires, où l'on constatait les délits forestiers; La mention des 40sous 'que la terre du comte Guillaume devait acquitter pour sa partdu « reguarduin asisuui » nous porte à croire que c'était uneimposition foncière, analogue à la graverie et au bernage, maispeut-être spéciale aux pays de forêts.

Ce comte Guillaume est Guillaume de Mandeville, comte d'Essexet d'Aumale, Ami -dévoué de ilènri -II , ce seigneur est témoin àd'innombrables lettres du roi. Eu 1473, à Montferrat, il jura pour

-. lui le traité conclu avec le comte de Maurienne (R. de 1-loveden,éd. de 4596, f. 304 V'.). Dans les guerres de fleuri II et de sesfils, Guillaume resta attacha à son légitime souverain'( Ben, de Pe-terborough; Bec, des Iiist. , t. XIII, p. f54). En (173,11 pritEuguerrau tic Trie (Ibid., p. 156). L'année suivante, il assista autraité conclu entre les rois d'Angleterre et d'Écosse (n. de Dore

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den, f. 312 r.). Pendant le carême de 1175, il se trouva à mir,lors de la réconciliation de Henri II et de ses fils ( lien. de Peter-borough, p. 162; cf. Ibid.,p. 198, note). En octobre suivant, flousle voyous à.Windsor (IL de Roveden, L 313 r.). 'En 1177, il allacombattre les Idûdèles dans la Terre-Sainte (Gerv. de Cantorhéry,Bec. des Ilist., t. XIII, p. 139; R. de liiceto, Ibid. , p. . 200; lien.de Peterborough, Ibid., p. 169 ; Gall]. de Tyr, lEst. , I. XXI,c. XV, dans Bongars, Geste Dei per Fronces, p. 1005 ). Il en revintau mois d'octobre 1178 (11. de Diceto, P. 201). Eu août 1179, ilaccompagna le roi de France Louis Vil dans son voyagé en An-gleterre (Ben. de Peterborough, t. XIII, P. 180; Il. de IlovedenL 337 y'.). En 1180, 11 était chargé de payer les Flamands àlasolde (lu roi (Rot. Scacc., t. I, p. 71); En 1182, Henri II l'envoyavers l'empereur des Romains (R. 'de Iloveden, f. 351 V0.; lien.de Peterborough, t. XVII, p. 450). En 1184, il alla au secoursdu comte de Flandre attaqué par Philippe-Auguste (lien, de Petcrb.,Ibid., p. 460; R. de Diceto, Ibid. , p. 625). En 1185, le connétablede Gisors était sous ses ordres (R. de Uoveden, f. 361 r.). L'annéesuivante, le comte Guillaume fut insulté par Raoul, fils (le linguedes Vaux (R. de Diceto, p. 628). A la mêmd époque, Henri IIlui confia une mission auprès (lu roi de France (R. (le Flovcdeu,L 361 r.; Gerv. de Cantorbéry, t. XVII, p. 667 ) Au mois (lefévrier 1187, il se trouva à Aumale à la rencontre de son roi (lien.de Peterb., t. XVII, p. 470). Au mois de mai suivant, Henri IIlui confia un des quatre corps de son armée (Id. , p. 471). L'annéesuivante, l'évêque de Beauvais prit son château d'Aurnale (Id.p. 1i82; B. de iloveden, f. 367v0.). Ce fut vers cette époque qu'ilprit une seconde lois la croix (IL de Coggeshale, Bec. des lEst.L XVIII, p. 61). Le 30 août 1188, il combattit avec succès dansles environs de Mantes un -parti de Français (R. de lioveden, F.367 r., et lien. de Peterborough, t. XVII, p. 483). Le surlende-main, il brûla Saint'Clair (R. de Hoveden, f. 367 y". ). D'aprèsle traité que, peu le temps avant sa mort, Henri II avait concluavec Philippe Auguste, Alice, soeur de ce dernier, devait étre confiéeà la garde du comte Guillaume de Mindeville, ou de l'archevéquede Cantorbéry, ou de l'archevêque de Rouen (R, de Diceto • t.XVII, p. 29 et 633). Au couronnement de Richard, Guillaume

20portait une couronne (l'or ( Beb; (le Peterh. , t. XVJL p. 493B. de Ilovederi, f. 374 r°. ). Le 46 septembre 1189 , il fut témoinde deux chartes royales accordées à l'abbaye (le Loroux en Anjou(Tv. dci Cit. , reg. LXVI, n'. clx et n'. xviij). Le surlendemain,son dom fut Pareillement inscrit ail bas d'une letfte du roi pourl'église de Durham (R. de Hoveden, f. 375 r. ). Richard venaitde Je nommer justicier d'Angleterre avec l'évêque de Dublin (-lien.de Peterb. , t. XVII, p. 494). lI ne devait pas en exercer Ioùg-tèinps les fonctioûs. Ayant repas en Nohuàbdic Mi Ùuoiè d'oc-tobre 1189 (Id., p. 495), il mourut le mois suivant, h Rouen,sélbn Roger de Bovèden (f. 376 r° ) et Benoît de PeterbôPoÙIt(t. XVII, P. 495), à Gisors suivant Richard de De'izes- (S 13).- En 1180, il avait épousé liadewise, comtesse d'AuaIe,qui luiapporLa le comté de ce nom (R. de Diceto, t. XVII, p. 617; Rob.du Mont, t. XIII, p. 322). Elle n'en mit pas d'enfants (Bec. desHist. t XIII, p. 57) et se remaria h Guillaume de Forts (Rie.de Devizes , 5 43). - La terre que Guillaume de Mandevillecomté d'Essex , possédait de son chef, était située dans le voi-sinage d'Argentan, ainsi qu'on petit l'induire (lu passage du rouleauque nous commentons. No'us avons extrait des cartûlaii'es de Saint.Wandrille plusieurs chartes, relatives à ces propriétés ditd'Essex, que hous regrettons bien de n'avoir pas actuellement sousla main. Nicolas de BeIhôtel ( « (le Bel alt[ar]c p ) vendit ail comte'Guillaume de Mande yilFe neuf ares dé terre dans ce quartier(Clianul. Si11., f..134 r'.). Le mêinè seigneur liii vendit encored'autres héritages (Ibid., f. 138 r°, ). Son fils Jean dellelhôtel (« Je-bannes de Hello alLari » ) lui confirma ces acquisitions (Ibid., f.135 r°. ). Le comte (l'Essex donna h lingue 'forci, son sergent, laterre qu'il avait acquise de Richard Cove ét de lIe'rrnan du Fresnai(ibût, f. 9 vo.); il concéda à l'abba-ye de Silli les maisons deBlanefossé (Ibid., f. 9 r°. ) ; il confirma à cellé du Bec ses aumônesde Cliamliois ( M. Stapleton , Observations, t.,I, p. cixij ) Tous cesactes se rapportent h sa seignetirie des environs d'Argentan. Maisil devait encore être propriétaire sur d'autres poitits de la Nor-mandie. Nous ayons une chafte par laquelle Guillaume de Man-deville, comte il'Essex, assigne aux moines de Longùes un muidde blé de rente sur son moulin de [leviers ( CartuL de Longues

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n". 22). Le même comte d'Essex donna aux religieux de Savigni,l$our l'ame de son père, de sa mère et de ses frères, te pré duhameau Saint-Georges, que ces religieux avaient enclos d'un fossé(Canut. de Savigni, f. lxj r'. , n'. Id in episc. llaioe.). Ces deuxdernières donations indiquent assez clairement que les propriétésde notre comte d'Essex s'étendaient dans lb diocèse de lialeux.

- Le moulin de Reviers était sans doute dans la paroisse de ce nom,aujourd'hui du canton de Creulli ; et le pré du hameau Saint:.Georges ne peut être cherché que dans le voisinage de Than,même canton. - Nous n'avons pas trouvé que Guillaume de Man-deville, comte dEssex, ait rien possédé dans le Cotentin-(cf. M.de Gervilte, Anciens châteaux de l'arrondissement de Valognes, p. 93).La seigneurie de Magneville près Valognes est restée dans la maisondes Bertran de Briquebec depuis le XL siècle , que RobertBertran et sa femme Susanne donnèrent à Saint-Ouen de Rouenl'église de Magneville (Original, aux Arch. de la Seine-Inf.)

jusqu'au XIV'. au moins, puisque, au mois de décembre 4331,ce fut à la requête de sire Robert Bertran, que le roi Philippe(le Valois établit à Magneville une foire annuelle le jour Saint—Maur ( Tr. des Ch, reg, LXVI, in ixcxiij. ). D'un autre côté,nous savons bien que , pendant toute la durée du XIP. siècle,une famille de Magneville ou Mandeville, probablement originairede Mandeville, près Trévières en Bessin, à laquelle M. Stapleton(t. II, P. clxxxviij et suiv. ) a consacré un très-curieux article, atenu un fief assez considérable dans les environs de Portbail. Maisnous ne voyons pas, qu'a l'exception du nom, elle ait eu iien decommun avec Guillaume de Mandéville, comte d'Essex, et nousrecommandons bien expressémentle ne pas confondre ce dernieravec un Guillaume_de Mandeville qui avait été seigneur (F011onde

ii de Ilurlunda ) , probablement sous Richard Cœur-de-Lion(Bot. Norm., P. 51).

La foire de la Pentecôte à Argentan, dont la tradition attribuel'établissement à l'impératrice Mathilde (Il. Chrétien, Essai, p.40), figure également sur les comptes de 1150 (t. I, p. 39), 4495(t. J, P. 211) et 1198 (t. II, p. 390), à côté du dornainb a deInsola Ilamonis »; suivant M. Léchaudé, ce dernier lieu désigneraitVile du Homme, sur l'Orne, près d'}larcourt et de Croisilies. Lors

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même que ce Tlommb ne serait pas aussi éloigné d'Argentan-nous ne pensons pas que l'Ile-Hamon ait pu se transformer en liedu Homme. Lile-Ilanion dôit désigner un domàine situé au sudd'Argentan, du côté de Fontenci-sur-Orne et - de Tanques,. etappelé « la ferme de l'Isle de lez Argeri(cm o , dans une chartedu mois ,d'avril 1319 , par laquelle le- roi y assigne à fleurid'Avaugour l'équivalent de" 500 livres de rente, qu'il prenait,an droit de sa femme, sur les Écliikjuiers de- Rouen ( Tr. desCh. ,reg. LIX-, n°. xij"iij). -

Comme en 1180 (t. I, p. 21) ,la terre de Pierre de Bures, situéeà Argentan, était en la main du roi. Ce personnage était un richefinancief du temps de Henri I!. Plusieurs passages du compte de4180 prouvent qu'il avait alors perdu la faveur-du roi; pour la re-gagner, il lui avait promis une somme de 600 livres (t. J, P. 66).Il tirait probablement -son origine de Bures dans la châtellenied'Arques.-

Les articles V-VIII sont consacrés à l'arriéré de plusieurs anciens-receveurs d'Argentan. Richard de Cardif en -avait recouvré une-partie. Ce fonctionnaire, qui était déjà bailli d'Argentan eu 1180- -(Roi. Scacc., t. I, p, 20) , nous est d'ailleurs connu,. grâce aux-lettres par lesquelles il annonce que son frère Simon a donné à-l'abbaye de Savigni 40 sous d'estertins de rente sur sa terre deTopefield, à savoir, sur la terre tenue-par les hommes de Have-cheshale et sur le domaine de la llurste,pour faire aux moines, et-aux convers, le jour Saint-Bernard, une pitance de pain - blanc , devin et de poisson frais. Richard , du consentement (le son fils-Robert, confirma cette donation (CariuL de Sovignt , aux' AscIi.- -de la Manche, f. cxliiij r'.; inldiv. cpic. , n'. lviij).- Richard de Cardif, qui gardait pour le roi le château d'Argentan,rendit compte de plusieurs petits domaines réunis à la -couronne,mais dont les produits n'étaient pas confandui avec ceux de l'an-cienne vicomté ou prévôté. Ces mêmes domaines se retrouvent surles rôles de 1180 (LI, p. 20), 4495 (t. 1, p. 211) et 4198 (t. IL,P. -391). Aux mêmes endroits se voient des comptes du ber-nage d'Uièmes et d'Argentan, analogues à notre article X. -

Les articles XI-XIII se rapportent à la dette d'un ancien rece-'-eur-, .Adam de la Gravelle. L'héritage de son fils était séquestré

au profit du roi; ses meubles avaient été vendus, et ceux quil'avaient cautionné avaient été forcés de payer une partie de sesdettes.

Le reste de la taille d'Argentan, dont Richard de Cardif devaitcompte, venait sans doute d'une taille faite en 4483. Sur le frag-ment de la tour de Londres, nous trouvons semblablement un restede la taille de Neufchâtel (t. I, p. 117).-

Le sequestre de la terre de Foulque d'Aunou avait prodùit 14livres 15 sous. Ce seigneur appartient à une famille .normandebien eonnuè depuis le XI'. siècle, et dont la paroisse d'Aunouprès Argentan fut le berceau. Le nom de.Ftdeo, héréditaire danscette famille, est resté attaché au nom de cette paroisse Aunou-le-Foulcon. et non pis -Aunou-le-Fauleon, ainsi qu'on l'écrit tropsouvent. A cause de la similitude des noms, il est assez difficile de

• distinguer les différents membres de cette famille. Celui qui estmentionné sur notre rouleau doit être le fils du Foulque d'Aunou,témoin, en lui!, à une donation de Guillaume d'Avrançhes (Liberde beneficiïs Eraquii, ms. des Arch. de la Manche, f. 113 r.)

- auquel le duc Geoffroi et son fils Henri adressèrent deux lettrespour l'usage des religieuses d'Almenèehes dans la forêt de Gouffer(Reg. Plut. Aug., ms. lauin 8408, 2, 2, B. de la Bibi. Nat. , f.

• vij"xiij go,) , qui, avec sa femme e Mulierdis » et ses fils Foulqueet Hugue, donna à l'abbaye de Saint-André la terre de Chau-mont dans le Lieuvin (M. Léchaudé, Extrait des chartes, t. I, p.442; M. Stapleton, Observations , t. II, p. lxxxviij). - Son, fils' luiavait probablement succédé , quand fut dressé le rôle de 1172où se trouve l'article Fulco de Alnou iiij milites, et ad servitiumsumo xxiiij milites » (Flouard, Traités sur les coutumes anglo-nor-mandes, t. I, p' 244). En 1480, il était débiteur de la couronnepar suite d'une fin pour la krre de Fiers (Rot. Scacc., t. 1, -p. 23). -Eu 4184, après être sans doute rentré en jouissance de son fief, ildevait encore au roi, pour différentes causes, des sommes assezconsidérables (Ibid., t. I, p. 11-5). Vers 1185, Robert de Clopel

— , demanda kson seigneur Foulque d'Aunou la permission d'aumônerà Notre-Dame de Couffer le droit de-patronage de l'église de Saint-Lambert (Cliartul. siIL, f. 170 r,'), et nous possédons encore lacharte par laquelle ledit Foulque ratifia cette donation' ('Ibid. ,• L.

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52 y0. ). Nous ignorons si c'dst lui ou son fils qui donna auxreligieux de Silli quatre aères de terre sises à Aunou (Ibid., f. 30r. ), et à ceux du l'lessis une dîme dans la paroisse de Fiers (Ni.Léchaudé: Extrait des chartes, t. Il, p. 416; M. Stapleton, Obser-vations, t. J. p. lxxv). niais nous n'hésitons pas à lui attribuer la'charte par laquelle un Foulque d'Aunou, du consentement de sonfrère Ilugue et de sa femme Agathe, fille de !ayen, donne ouconfirme aux chanoines de Silli l'église de Notre-Dame-du-Repos,la vigne o de Freernai » , les terres acquises de ses hommes àSainte- Eugénie, la dîme du moulin d'Aunou et 20 sous de rente àChaumont(Charzul. SoU. , f. 33 r». ). Vers ((90, nous trouvons à

• l'Échiquier notre, Foulque d'Aunon (Arcb. du Calvados, fonds deSaint-André • j0 309). En 1495, Robert de Saint-Loier compta àl'Échiquier du reste du produit de la terre de Foulque d'Annonà Fiers et Saint-Julien (t. I, p. 213; cf. L II, p. 392). Guillaumel'îlot devait alors . flO sous pour la caution de la femme d'AuLrnu(t. I, p, 270; cf. t. Il, P. 396); Foulque dAunou, 22 livres pourl'aide de l'ost de son fief de quatre chevaliers (t. I, p. 270), etl'héritier de Foulque d'Aunou, 32 livres pour le service de quatrechevaliers (L 1, p. 284). Ces dernirS circonstances ont porté M.Stapleton (t. 11, p. lxxxvii) ïcroire que Foulque était déjà mort en1195. Quoi qu'il en soit, en 1(98, de nombreux paiernets furent.faits par les pièges de Foulque d'Aunu (t. H, p. 317, 320 et

• - 39»), à valoir sur ses dettes, dont la charge avait été vraisembla-blement transportée sur son fils (t. li, p. 395). Cette annéé, envoyant Étienne du Perche redevable de 32 livres pour l'aide del'est du fief de Foulque (1'Aunou (t II, P. 396), on est induit àconjecturer que la garde de son héritier avait été confiée à cet

• . Étienne. Mais, s'il en est ainsi, cet héritier ne larda pas à atteindrel'âge de la majorité car, avant 1204, il confirma aux religieux

- de Sf111 4 acres de terre sises à Aunou, l'église (le Notre-Dame-du-Repos, « vineam -de Frenel post ohitum fludiardis (sans doutela même que o Mulierdis »citée pins haut) avie mee o, la pêcheriedu moulin d'Aunou, 20 sous d'angevins de rente sur lés cens de -Chaumont, et les terres acquises dans la paroisse de Sainte-Eugénie(Citartut. SiU., f. , 168 vo.). Lui, ou peut-être son père, leur con-firma le patronage de Marigni et l'échange fait avec Nicolas de

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Saint-Loier pour la terre que Robert de SaiutLoier leur avaitdonnée à Mortrée (ibid., f. 32 F0.). Le 11 octobre 1203, le roiJean remit à Foulque d'Aunou une somme de douze livres, monnaied'Angers, à déduire de celle qu'on lui demandait à I.Éclilquier(Bot. Norin., P. 106). Cette gratification ne l'empêcha pas d'ac -cepter le gouvernement de l'hilippe-Auguste. Eu 1207 , il siégea àl'assise de Falaise (M. Léchaudé, Grands rhies; p. 204). Sa baronniest inscrite sur le rôle des fiefs de l'hilippe-Auguste (ms. 8408, 2.

2, B, F. xxx r.,.c. 2), comme sur le rôle de -1t72,pour le ser-vice de quatre chevaliers. Il avait épousé Idoine, nièce (le Robertfils d'Erneis, morte ou veuve en 1216 (CharS. 5W., f. 109 r.).De ce mariage durent naître Foulque qualifié, en 1244, de seigneurd'Aunou (ibid. , f. 39 V'.) , et Jean d'Aunou , qui prenait, en1234, le titre de seigneur de Chauinônt ('ibid., r. 95 r°. ).

Nous n'ayons pu restituer le nom du créancier du comted'Arondel,'qui, pour se faire payer de sa dette, avait promis unecertaine somme au roi (XVIII). Ce comte d'Arondel est Guillaumed'Aubigni; il prenait indifféremment le titre de comte de Sussexou de comte d'Arondel. Son père, Guillaume d'Aubigni, qui avaitépousé Adelize, veuve du ' roi fleuri I". (Rob, du Mont, dans leBec. des Hist., t. XII, p. 314), mourut en 1176 (ibid., p. 319; Ann.WaverL, ail. Gale, L II, p, 161). En janvier 1177 (n. st. ), IlenliIl donna au fils de ce baron le comté de Sussex (R. de Iloveden,f. 320 e.). Une hirondelle était figurée sur son écu, comme nousl'apprenons des vers où Guillaume le Breton (Phihpp. , I. III, y.464; Bec. des Hist. , t. XVII;. p. 154) décrit son combat avec Guil-laume des Barres, en 1187

Ut cornes erecta Guillelmum commis bastaVidit fiirundelbe, velocior alite, qcia datlino agnomen cl, rert cujus in oegide sigriumSe tapit agniinibus modus clypeoiie nitenli.

En 4184'T, il administrait le Vexin et commandait dansi es châteaux.de la frontière (Roc. .Scacc., t. I, p. 109 et suiv.). En 4189, le 3septembre, il assista au couronnement de Richard Coeur-de-Lion(Ben. de Feterhorough; Bec, des Eût., t. XVII, p. 493). En 1193,on lui cotifia la garde de l'argent recueilli pour la rançon du roi

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(R. de floveden , f. 614 r'.). En 1494, il assiégea le Vaudreuil i latête (les bourgeois de Rouen (Rigord; Reci des fiisr., t. XVII, p.itt; Gui!!. le Breton, Gesa, Ibid., p. 72; P/iihvpcis, I. V, y . Ii, Ibid.,p. 172)1! était mort en 1196, année que Guillaume, comte de Sussex,son fils, rendit compte de 100 livres pour le relief de sa terre deNorfolk (M. Stapleton , Observations, t. II, P. clxxvij. Cf. cepen-dant Annal. Waveri. , I. e., p. 165). 11 avait pris pour femme Ma-thilde ,veuve de Roger comte de Clare et fille de Jaques de Saint-liilàire (Rob, du [font, I. e. , p. 320). Cé fut probablement lui quidonna à l'église de Boxgràve mie portion du bois de Bessesola o,o totas Winkingas o , et 40 acres de terre dans son manoir deStochtona» (Mon. Anglic., ane. édit., t. I, p. 592). Une charte deson fils, Guillaume comte d'Arondcl ou de Sussex, laquelle contientde précieux détails généalogiques, peut aussi faire connaître l'hon-neur que cette famille posédait en Normandie: Gbillaurne confirmeà l'abbaye de Lessai les églises de Feugères, Geffosse, Claids, BU-sington (Lient), Baudrevilte, Portbail et différents biens à Cretteville, Franqueville , Linverville , l'Aune • l'Âstelle, Marehesieux,Saint-Christophe et Aubigni (Ibid.; cf. Ncustria pia ,. p. 620). peuxchartes, qui sont peut-être émanées du personnage mentionné surnotre rouleau, nous ont révélé une notable extension de son fieraux environs (le Valognes: par la première, Guillaume, comte deSussexi, donne à l'abbaye de Montehourg, pour le salut du roiHenri, fils de l'impératrice, la dime dé ses moulins du Ram (Canut.de Menteborg,au cliateau de Plein-Marais, p. 63); par la seconde,Guillaume, comte d'Arondel, concède au même monastère c eccle-sinon Sancti Laudi de Ansieviila » ( Hemevez) , et ses droits surl'église de Turqueville (Ibid.). Les comtes d'Arondel avaient pro-bablement aussi des fropriétés dans le diocèse de Séez, où l'abbayede Saint-Martin avait reçu des marqués de leur générosité (GalbaChrise.,t. XI, c. 714).

A l'article XIX commencent les comptes du Bessiri Comme en1180, Hamon le Bouteiller y remplissait les fonctions de bailli. Cefonctionnaire, dans la lettre où il annonce que Guillaume, fils deRobert de Cerisi, avait vendu aux moines de Savigni la terre qu'iltenait à la-Meauffe, s'appelle « .Llàmo pincerna regis Anglie et se-

escallus Baiocarum D (Garnit. deSavigni; aux Arch. de la Manche,

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in episc. Baioc. , n°. xixj; Arch. Nat. , L. 1146. 5). En cettequalité de bailli ou sénéchal, il siège à l'assise dé Caen, en janvier1177 (n. st.;) (La'b. nig. Capit. Baioc., rus. de la cathédr. deflaleux,.O, 94 , f• xxvj r. ), et figure à chaque instant sur nos grands rôles,

de 1180, 1184 et 4195. Une charte,non datée, (le Jean, fils de Guil-laume du Vé, le nomme parmi ceux, qui étaient à l'Échiquier, quandil donna aux religieux de Saint-André le patronage de Fres'nai-JaMère ( Arch. du Calv., fonds de Saint-André , r. 309). Beau-coup de particuliets le prenaient pour témoin de leurs chartes; telssont lingue Wac (Canut. de Longues, à la catlidr. de Baleux, r.1), •Guillaùmc Guernon (Carint. de ))fontebourg, p. 148), Richard,évêque de Coutances (CarS. de Longues, n'. 126) -et Raoul deFoumuchon (Ibid., n'. 46). Dans ce dernier acte, il figure acconi-pagné de son clerc nominé Robert. Souvent liamon le Bouteillersuivait la cour de lienri'fl. A différentes époques nous l'y trouvonsà fur (Lib. niq. repu. Baioc., n'. ix, f. iiij; Canut. de Longues, r.20; Cars ut. (le Saint-Nicholas-de-ta-Chdnaie, à, la Bibi. de la ville(le Bileux, charte 4e, ), à Yalognes (C'ariut. de Savigni, r. Iij indiversis episc.; Tr, des Ch., reg. LXVI, n'. vjiiij"vij), à Rameur(Ni. Lécliaudé, Extrait des chartes, t. II, p. 150), à Argentan (7'?.'des Ch., reg. LXV', I, n'. ijliij"ij) et à Angers (CharS, Sut., p.5.). M. Stapleton dit, nous ignorons d'après quelle autorité, queRamon était fils de Geoffroi Gernon et d'Emmeiine, et frère de Guil-laume Gemnon, de Matlilide de Baugé et d'Agnès (Observai fbns, t. I,p. lviii)'. Peut-être ce savant' avait-il en vue la charte par laquelleGuillaume Gernon, fils de Geoffroi et d'Enimeline, confirme unedonation faite par Ilarnon le Bouteiller, Mathilde de Baugé et Agnèssa sec (Canut. de Longues, n'. 435). Mais cette charte n'indiquepas le rapport de parenté qui existait entre Guillaume et Hamon.Quoi qu'il en soit, ce dernier épousa Agnès, fille (le Geoffroi fils deMabille, comme nous l'apprenons des lettres du roi Henri II con-firmant les conditions de ce mariage (Canut. de Noria., appart. àM. Le Prevost, f. xliiij y'.). I!amon le Bouteiller donna aux reli-gieux de Longues l'église de Maupertus en Cotentin (canton deSaint-Pierre-Église), une acre de terre dans les aleux de Baicux,deux gerbes de la dîme de son fief de Manvieux et de sa terrefaisant partie du fief de Gilbert de tilantiiquet h Cussi (Canut. de

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Longues, ii'. 13à). L'abbaye de Savigni eut aussi part à ses bien-faits. Pont l'âme de son seigneur le roi fleuri Il, il lui donna, duconsentement de son fi ls , Gui] jaunie, une demi-acre de terre de sondomaine d'Anières, près Isigni (Canut. de Savigni, in epise; Baioc,,

lx ou lxj , f. lxj r. ). Hamon n'était plus bailli du Bessin eu1108; niais cette aimée il rendit encore quelques comptes à l'Échi-quier (Bot. Sacc,, t. JI, p. 375). Le 7 février 4200, le roi Jeanconfirma les conditions de son mariage avec Agnès, a peu prèsdans les mêmes termes que son père Ilenri (Canut. de lvorm. , f.xiv r'. ; Rot. cizartarum , P. 36 , C. I ).

'Hamon le Bouteiller devait 10 livres pour les cinq poicheries.etles trois vacheries de la forêt de Monttiquet. La dirne en avait étépayée aux moines de Cerisi, eu vertu d'une donation du duc Robert-le-Magnifique (Neustria pia, P. /431). - Une somme de 45 sousavait été versée aux lépreux de Baieux, conformément à la chartede lienri H, qui leur assignait « ad carnem quoque xv bacones delardario mea, vel xlv solidos de redditubus (sic) porcariarum demagna foresta, in festo sancti Andree apostoli o (Canut. de Saint-Nicotasdela-Chônaie, n'. 1).—La chapelle Saint-Nicolas que le roiavait fait lanibrissr, était à Bar-le-Roi , château royal, situé àTÇoron, où d'autres travaux avaient été exécutés.

Hanion le Bouteiller rend ensuite compte 'le plusieurs petits do-mairies, la plupart recouvrés sur des usurpateurs à la suite d'en-quêtes, ou bien échus à la couronne par confiscation ou déshérence.—Cromelle ou Creuiclies est marqué sur les cartes au sud de Baieux.L'Hôtel-Dieu de cette ville y avait une terre (Voyez le compte dc4466, BibI. Nat. , jus, du suppl. franç., n'. 25444, aux folios 145

r., 120 y0., -etc.). —a Sanctus Cernianus de Ma o est Saint-Germaind'Elle;Magnavilla prope Treverias, o ilandeville ; « BalereBalleroi. Cette dernière localité estappelée dans des titres originaux« Baiarreium » , en 1209 (Arch. Nat. , S. 1t973 • n°. 6); i Baler-relum, » en 1227 (Ibid., n°. 8), et « Baiereiuiu o, en 1229 (Ibid.,nCb). Nous relevons avec soin ces formes, pour montrer combienon était peu fondé à prétendre que Balleroi était une corruptionde Bur-le-Roi. Le pont de Ballerol traverse la Drôme. La « novavilla, » située au' voisinage de ce pont, devait être un village récem-ment bâti dans les défrichements de la foret, - u Arclienclieiunis'appelle aujo uni' Ii ni Arganchi.

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Dans le compte du beinage (XXJ et XXII) , la seule circon-stance importante noter est l'arriéré du connétable Guillaume duIlommet. Cet arriéré remontait probablement à l'époque où Guil-laume avait succédé à son père. Nous pourrions réunir ici (le nom-breux détails sur ce personnage. Nous nous bornerons aux plusnécessaires, en commençant par renvoyer le lecteur aux admirablespages que M. Stapleton a écrites sur l'histoire de cette famille(Observations, t. II, p. clxxxj et 5111v.). - Guillaume du Ilominet,connétable de Normandie , était , comme il nous rapprend lui-mémo, fils de Richard du flommet et d'Agnès de Beaumont (Canut. -de Longues, n°, 177). Dans une autre occasion, en ((90, il nousindique que sa femme se nommait Lucie, et qu'il avait au moinssix enfants. Richards Guillaume, Henri, Jourdain; Thomas et En-guerran (Arcli. du Calv. , Aunai, n°. 244). Son père était mort en1180, après avoir religieusement vécu une année dans l'abbayed'Aunai qu'il avait fondée, laissant pour héritiers trois fils : Cuit-Jaunie, Fnguerran et Jourdain (Rob. du Mont, dans le Bec, desRist. , t. XIII, P. 324). Ce fut donc en 1179 que Guillaume, son filsainé, dut prendre le titre de connétable. Pendant la fin du règnede fleuri Il, et pendant ceux de Richard Coeur-de-Lion et de Jean-sans-Terre, il joua un rôle important dans la politique et l'adminis-tration. C'est à lui que L'annaliste de Waverlei, dads un mémorablepassage, attribue les succès de Philippe- Auguste en Normandie

Rex Francoruh unis'ersani Nornianiam et Andcgaviani ditioni suœsubjugavit, seditione1Villiel:ni de Flumat (sic), qui sub rege Jo-banne trains Norman! guberncnlujn obtinuit D (ap. Gale, t. Il,

-p. (68). ll ' u'est donc, pas étonnant que le roi Jean ait confisquéses terres anglaises après les événements de 1204 (Bot. PiTorm.p. 134). Sa mémoire devait nécessairement nous parvenir: peude seigneurs dit siècle ont laissé dans les archives de nosdiverses abbayes autant de marques de générosité que Guillaume duliommet. L'époque de sa môrtn'est cependant pas précisémentconnue: Son fils aîné, Richard, qui devait lui succéder, était morten 1200, année oh Guillaume du Homniet donna au roi 200 livresmonnaie d'Anjou pour le relief de la terre de son père, en'pré-sentant pour caution son aleul, le connétable de Normandie (M.Stapleton, Observations, t. II, p. lvj,note p.). Avec son habituelle

4

D

ç

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perspicacité, M. Stapleton conjecture que notre Guillaume étaitmort avant 1213 (t. ii, P. clxxxj) et probabSent vers 1209101hid.,

p. clxniv). Le sceau de cet illustre seigneur, dont les ArchivesNationales (Tr; des Ch., Nonu. , J, n°. 2 , J. 210) possèdent unexemplaire mutilé, a été publié par M. Léchaudé (Recueil de sceaux,

pl. VII, figure 2). Il eut pour successeur soit Guillaume',dtiRommel. -

Une charte du 29 mai 1200 (Rot, char:., . 65, c. 2; cf. Canut.

dc Saint-Lo, rédigé par M. Duhosc, p. 1011) nous permet de fixerà Placi la terre que Uamon de Valognes possédait près de Torigni

XXIII). - liamon est témoin à la charte par laquelle Guillaume,comte de Gloucester, donne à ses bourgeois (le Neath les mêmeslibertés qu'à ceux de Gardif (Grain Francis, Charters ofNeadt, àl'an 1397), et à une lettre de Jean-sans-Terre, comte dc Mortain,pour la cathédrale (le Rouen (Canut.. de la cathddr. de Rouen,

r ms. 38. 401. Y. de la BibI. de Rouen, n°'. 107 et 151). En 1196,Ramon (le Valognes et - les autres gardes de l'Irlande commirentles plus déplorables excès contre l'archevêque de Dublin (Reg.(le Hoveden, ap. Savile, éd. de 4593. f. 439-v0.). La première

- année du règne du rôt Jean, il lui offrit 4,00b livres pour avoir sabienveillance et n'être pas inquiété pour ses comptes d'Irlande (Rot..

•de obI atis, p. 26). Le 6 septembre. 4199, il reçut quelques terresdans ce royaume (Rot. chart. , P. 19, C. , oh il avait été justicierroyal (Ibid., P. 49, C. 2). il exera les nièmes fonctions en Nor-mandie, où, postérieurement à l'avénement du roi Jean, nous levoyons tenir l'assise de Saint-Lo (Cartul. de Savigni, f. lxiv r'. , n'.lxxx in episc. Balue.). En 1200, il obtint tin suf-con(Itiit pour lutet pour les hommes qu'il conduirait habiter sa terre (Rot. char:.

p. 96, c. 2 ) te 13 décembre de cette année, le roi l'établit vi-comte de Cantorbéry, à Fluntindon (Ibid. 'p. 100. c. 1). Le 30 marssuivant, il fut remplacé dans sa baillie par Guillaume de Londres(Rot. th. pat., p. S , C. fl . Nous présumons qu'il ne tarda pas à

- mourir: car, le 27 mai 1203 , le roi concéda à Iluguc de Névillela garde rie la terre et des enfants de Ramon de Valognes (Rot.

chart., p. 10h, C. 2). -Le compte (les mercis, fins et promesses (le la baillie du Dessin

(XXIV) ne présente (lue des détails analogues à- ceux des rôles déjà

n

I

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publiés. Il convient cependant d'apjeler l'attention sur deux pas-sages, qui permettent de calculer la valeur (les besants en Nor-ninndie, en I ISA. Raoul ,- fils de Guérin, paya 37 sous G denierspour 5 besants; et Thomas, fils d'Alain, 30 sous pour ii besants.Le besant était donc compté pour 7 sous 6 deniers , monnaied'Anjou. Nous ne connaissons pas pour la Normandie de plus an-cienne estimation du besant. En 4195 et 1498, cette monnaie valait7 sous, et, cii 1201 et 1203, 8 sous angevins (Vo. notre niémoreDes 'evenus publies, P. 36; cf. la note de M. Charma sur un passagedu rôle. de 4198, p. 15 de son éditidn ).

Comme le précédent, les articles XXV-XXXI se rapportent àdes mercis, fins ou promesses. Niais ils présentent cette différenceque les comptes sont rendus non point par le bailli, mais par lesdébiteurs eux-mêmes, - Auvrai de Vassi nous est connu par unedonation qu'il fit aux religieux d'Aunai (Arch. NàL, S. 1s973, il ,. 6).—Benouf de Crandval était sénéchal de Baudouin Wac ( Cornu. deLongues, nc. 9). En janvier 1176, il assista à lassise de Caen (Lib.fig. capû. Baioc.., n'. 91, f. xtvj r'.). -Vers la môme époque, ilfigure au nombre des barons de l'Échiquier ou justiciers du roi(Livre rouge de -Saint-Fiorent, aux Arch. de Maine-et-Loire, f. litV'. ; W'iffen, Historiai unemoirs of due /touse of Russell, t. I, p.530). .

Dans l'article XXXIII sont réunie des fins, promesses et mercis,s'élevant la plupart à des sommes importantes; elles ne sont portéesque pour mémoire, et les débiteurs n'en rendent point compte pourle moment. Plusieurs de ces débiteurs sont des chevaliers bienconnus.

La famille, à laquelle appartenait 1toer Bacon, a laissé son nomla paroisse du Mollei-Bacon, d'où elle tirait son origine. L'abbé

Jieziers '( Mê,noi,-e historique sur la c/idteltenie et les seigneurs du/liotleg-Bacon , dans les Nouvelles recherches sur ta flance, t. I, p.507-525) a déjà fourni quelques détails que nous allons compléterpour ce qui concerne notre Roger et ses fi ls . Roger Bacon est citédans le rôle de l'Échiquier anglais de la quatrième année de fleurili (p. 118). Son nom se rencontre au bas de plusieurs chartesde ce roi-, notamment d'une datée (le Barfleur (M. Lécliaudé, Ex-trait des chartes, t. II, p. 159), et d'une autre datée de Iur

s

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(Cariulaire de Saiut-tyicotas-de-laChduaic, n°. 1), Le- frère (leRoger Bacon , Philippe de Colombières, célèbre par ses actes(le violence, ayant probablement pris part au crime (leson neveuRobert, (lui 'avait tué Matrice, nièce de Philippe d't-larcourtévêque de Baieux (Lii'. nig. tapit. Baioc. • f. vii) y '. et f. 4iij"xixr'. ) , Roger Bacon, afin d'obtenir son pardon, céda au prélat,pour les chanoines (lu Plessis, l'église de Planquer! (M. Léchaudé.Extr; des eh,, t. II, p. 453). Pour itidemnis'er son frère de cetabandon, Philippe lui donna 25 setiers de froment à prendre tousles x ans sur sa dime de Lângrune (Charte de Pull-. de Cdl om b.,aux Areli. Nat. , L. 1146. lB). Roger transporta cette rente aucouvent des religieuses de Mortain (Charte du roi'ifenri Ii, ibid.).Il avait une soeur qui était entrée dans ce monastère, et pour laquelleil assigna un muid de froment sur le moulin de Blai et tm demimuid d'avoine sur celui de Planqueri (Charte orïg., ibid) il ahandonila aux moines de Savigni te patronage de i'églisé de Couvains,à condition qu'il appartiendrait à l'abbaye, tille de Savigni, •qu'ilpourrait fonder (Canut. de Savigni, f. 1] y'. in episc. Raine., n'.ravi)). Avec là même réserve, il leur donna l'église (le pleine-Sève(ibid., t lix r'., n'. xlvii)). En présence de sa mère, Maihilde,et de sa femme, Emma, il donna aux mêmes religieux différentsrevenus à Pleine-Sève (ibid., f. lvj v, n'. xxxvi; Oriq., aux Arcb.Nat. , L. 4146. 45). Mais la plus importante fondation de Roger

• Bacon est la commanderie qu'il établit à Baugi; malheureusementnous n'en avons pas trouvé les chartes originales dansles Ardliivcsde l'ordre de Malte. L'époque (le la mort (le Roger West pasconnue : mais, en voyant son nom sur le rôle de t'Échiquiei de1180 (t. J, p. 7),sur le fragment que nous publions et le rôletic l'Échiquier anglais de la r. annéede Richard (p. 8h). t envoyant son fils jouir de sa terre, en 4498 (Rot. Scacc. , t 11, P.374), on doit penser qu'il mourut au commencei)ien('du règtede -Ricttard-Coeur-de-Lion. Nous avons dit que Roger avait épouséimma. Il en eut au moins dux fils, Guillaume et Simon. Guil-laume, qui lui succéda, signa la charte de dotation d, sa tante,religieuse à Mortain (Arch. Nat., L. 1146. (8). Il-donna son ton-.-entement à l'umône (le l'église de Pleine-Sève, faite par son pèreRoger aux moines de Savigul (Voy. plus haut). Il-apposa-son sceau

4.

't

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à une charte de Mathilde , fille d'Étienne, fille de Gace (Arch.Nit. , L. 1446. 18). Lui-même donna aux chanolne d'Ardenne lespatronages (lu Breuil et de filai (M. [,échaudé, Extr, des eh., I. 1,P. 3), et aux moines de Longues le quart de l'église de Saint-Martinde filagni (Canut. de Longues, n°. 75). En 1201, il est témoin àune charte du comte de Chester (M. Léchaudé, Exr. des eh., t. I,i . 52). Le. 26 novembre 1203 , Jean-sans-l'erre lui inféoda leslandes de Baines, à charge d'en rendre tous les ans une paired'éperons dorés •( 11m, c/iart.. p. 113, c. 2 ). Mais cet-te coucessioùne l'empêcha pas de suivre le parti de Philippe-Auguste. Aussi sesterres anglaises du comté d'Essex furent-elles confisquées Rot.Norrn. , p. (2-7). En 1208, Guillaume Bacon, fils de Roger, donnaaux moines de Longues la moitié -(le l'-église de1artragni (Canut.de Longues, -n. 103). 11 confirma à ceux (le Savigni, pour le salutde sa femme-, Clénience, et de son frère, Sinrnn, -ce que ces reli-gieux tenaient à Pleine-Sève de la libéralité de son père .( Cari ut' -de Savignz, -f. ixhi r°. , in episc. ilaioc. , n'. lxxviii). il dut mourirvers 1212 : à l'Échiquier de la Saint-Miche! 1213, il fut jugé quesa femme aurait en douaire le tiers de la terre ayant appartenu àGuillaume flacon, son mari, -et à Roger flacon, père dudit Cuit-hume (Reg. Scacc., mus. de la Bibi. de Rouen, coté Y. 9. 90, f.56 r. , c. 2). - Le -second fils de notre iloger, Simon Bacon, quiépousa la fille de Philippe de Vasi , avait, avant 4208, donné aux

- moines.cle Longues la moitié de l'église de Saint-Philippe-de-VassiCanut de Longues, n'C 102 et 103), En 4221, il confirma à

ceux d'Aunal les dimes -qu'ils avaient dans cette paroisse (M: Lé-chaudé, Exer. des CIL., t. I, p. 55). En 122i), il était en procès avecGuillaume de Vassi (licg. Seaec., f. 66 r°., e. 1).- Guillaume de Courci est un des plus importants personnages dela première moitié du règne de fleuri IL Nous le croyons fils deRobert .de<Courei, sénéchal de Geoffroi Plantagenêt et de Henri sonfils. Son nom se rencontre très-fréquemment dans les documents(le cette époque. -Guillaume de 'Courci est un des témoins les plushabituels des chartes de fleuri 11. -En cette qualité nous le trouvons,dès le mois de novembre 1151, -au bas d'un diplôme de Henri, quin'avait encore que le titre de duc de Normandie (Garent. de Savïgniîin diversis episc., n'. xxxv. ). En 1171 ,nous le voyons agir avec

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aA.Guillaume de Saint-Jean comme justicier du roi (Ni. Lécliandé,Grands rôles, p, 108). 11 est inscrit 'sur le rôle des fiefs de 1172comme titulaire des honneurs de Gourd et d'Ecajeul (1-louardT7-ailés; t. I, p. 21il), ce qui permet tic corriger l'article du pouillétIc Lisieux (p. 0) où « Ilicai'dus de Gorceyo » est donné pourpatron d'Ecajeul. En 1173 , à Montferrat, il jura pour fleuri 111etraité conclu avec Te comte de Maurienne (li. de Ilveden, éd. deSaville, 4596, f, 304 •.). Il semble qu'en 4173, une partie de saterre était en la main du roi (Voy. Madox, fie hist. of ilie J?xch.ch . X, § II; éd. in-1r. , t. 1, p. 297, ï). Nous pùssédons de luiune charte en faveur du prieuré de Perrières, fondé par sa ta-mille; il y prend son titre de sénéchal « dapifer regis Anglie(Chartul, fit-if. Monasr. • t. 11, p. 93). H mourut en 1476 (llenoitde Peterb. ; Bec, des Hist.. I. XI II, p. 167), laissant un jeune fils,qu'il avait eu de la fille (le lUcher de l'Aigle (Rob. du Mont; Ibid.,

p. 319), Nous présumons, que ce jeune fils est le « Willelmus deCurceio, filins Willelmi de Curceio o , qui confirma un accord faitentre les moines de Lejsai et de Troarn (Lib. de bener Exaquii, f.

• 103 r°. ). -- Les mots o de tenipore ivillelmi de Curceto o qu'onlit sur notre rouleau, à l'article XXÂIJI que nous commentons,méritent une attenliou particulière. Ils indiquent que la dette (leGervais de Torigni-datait du temps où Guillaume de Gourd rem-plissait les fonctions de sénéchal; c'est-à-dire antérieurement à11761 Nous devons rappeler les importantes réformes qui s'accoin-plirent à cette époquetlans l'adtninisùation de la fortune publique. -Le successeur de Guillaume de Courci fut, non • pas Guillaumefils de Raoul, comme le rapporte Rogoi' de Iloveden (éd. de 196,f. 316 r.), mais Richard, évoque de Winchester. Auxapproches dela Saint-Michel 1176 , c'est-à-dire à l'époque de la reddition descomptes , fleuri li envoya ce prélat en Normandie avec le titre dejusticier ou sénéchal: o Constituit eumn justiciam Nornianui » (Ben.de Peterh. ; t. XIII, p. 166). Les pouvoirs de cet officier étaienttrès-étendus ; à la hauteur de sa mission, Richard déploya unegrande activité pendant les 48 mois qu'il administra le duché. Entreautres monuments de son passage aux affaires, nous avons des actes

- rédigés à l'assise de Caen en janvier 1176-7 (Lib. nig. capis. Baiec.,f. xxvj r'., u'. Oit), et à l'Échiquier de l'année précédente(\YiJTen,

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Jiistorkal riacmoirs cf r.be bouse of Busseli , I. t, p. 530). Mais letémoignage de Raoul (le Diceto est plus précieux à recueillir enannonçant le retour (le Richard en Angleterre, le 21 mars 1178,ildit qu'il avait , pendant ses 18 mois d'administration , mis en ordreles finances (le la Normandie « Dom per annum et diniidiurufiscalia diligenter receusens Loti Norminniœ prafuisset, xii kalenjasaprilis in Angliain redut (11cc. des His:. , t. XIII, p. 200). Aussi,les grands rôles du temps de l'évêque de Wuiich'ester étaient-ilsconservés comme types, et, vingt àns après sa retraite, on don-sultait le rôle 'de 1176 pour y trouver la justification de certainesmesures administratives (Bot. Scacc., L J, p. 235, et t. II, p. 370).

Dès l'année 1180 , Enguerran l'atric devait 100 livres pour s'êtreretiré de la cour sans permission, et avoir dessaisi les hommes deflouen d'un dépôt en gage (11e!. Scacc., É. I, p. 5). Notre rouleauprouve qu'il n'avait pas en 1184 commencé à acquitter cette dette.La famille Patrie, qui a laissé son non) à plusieurs paroisses, Culai-le-Patri, la Lande-Patri, le Mbsnil-Patri, occupe une place distin-guée dans nos anciennes chartes. Nous renvoyons spécialement auxtitres du prieuré de ta Lande (florin!. S. Vine. Cenom. , à la Bibi.Nat. , in latin, n°. 5444 , p. 353; et ais, latin, n'. 5445, p. 95 etsuiv.). Engberran Patrie confirma aux religieux deFoiitenai les en-gagements qu'ils avaient faits dans son domaine du Mesuil-Pat rie(M. Léchandé, Exir. des cl:., t. I, p. 362), et donna à ceux (leLongues une rente de trois setiers de Froment (Cai'inl. de Longues,r. 181). Enfin, il céda ou confirma à l'abbaye (le Savigni plusieursdroit ou domaines à Condé , Landisac et Entremonts (Garnit. (le&wigni , in epise. llaioc. , u°. xlj , f. ivij y '. et r. liij ou liv , f. l,

Jean de Soligni était'souvent à la cour de fleuri IF. Il est témoin -à beaucoup de lettres (le ce roi, notamment aux chartes de Savigni(Garnit. de .Savigni, in episc. faire., n'. xxxv; in divers. episc.,n". xxxiv et xxxv), (le Saint-André ( Arch. du Calv., fonds de Saint-André, n°. 3), et de l'Hôtel-Dieu (lu Mans (Tr des Cl:., reg. LXYf,n°. vj'iiij"vii). En 1167, il adressa au roi une lettre qui nous estparvenue ( G/tartut. Veierts ohm, ms. latin 5176 (te la Bibi. Nat. , p.97). Dit de s'a Aelice et de son fils liascoul. Rdonna à l'abbaye d'Aunai deux acres de terre Stourseulles (Ong.,

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aux Arcli, clii Calv. , n'. 300 d'Aunai). Il fit aussi à celle de F'ontenai•une donation de terres sises à Béni sur-Iller (M. Léchaudé, Ext.des cli., t. 1, p. 365). Enfin, il concéda aux religieux de Montmorelles églises de Courseulle, Béni, Guilleberville et I, Lanteglois in

•Cornubia r (Ong., aux Arcli. de la Manche, iliontrnoret, liasse de• ._ GiIeberville ). D'après le rôle de 1172, il devait un chevalier

pour l'honneur de Guilleherville (flottard, Traités, t. I, p. 252).C'est probablement comme seigneur de ce dernier fief qu'il estinscrit sur notre rouleau au chapitre de la bâilli&du Bessin. Cepen-dant nous avouons que ', dans le rôle de 1172, Cuilleberville faitpartie de la baillie de Iflicliebrai.

L'article XXXIY est un dénombrement de différentes terres quele roi avait données, et dont par ce motif le bailli ne doit pascompte. l'ami les seigneurs qui tenaient des domaines de cetteespèce, nous remarquons Robert de Gourd, qui jouissait à Geffossed'une terre relevant de la baronnie d'Osnianville. C'est probable-ment le Robert de Courci qui se dit fils de Guillaume, dans lacharte par laquelle il donne à l'abbaye de Lessai la dune de son fiefde Feugères (Lib. de benef. Exaq. , f. 102 r°, ). Au commencement

À de son règne, Richard Coeur-de-Lion rendit à Robert de CouPcides biens situés en Angleterre , et que Guillaume- le-Roux tenaitprécédemment au profit de la couronne (Pip. J, Bic. I, p. 7).

- Sous ce prince, Robert fut fermier de la vicomté UNièmes (Rot..Scacc. , t. 11, p. 40k). l}'après le registre de Pbilippe -Auguste. iljouissait 4e plusieurs fiefs à Quinéville, Yendeuvre, Brai.en-('.ingiais, etc.

La charte dc fleuri li, en vertu de laquelle Guillaume cia Ilommetpossédait Maisl, nous est parvenue, et a été publiée par De la Roque(Hist. de la maison d'Jfancourt, t. IV, p. 4472). Parmi les domainesconcédés au connétable, Maisi n'était pas le seul qui fût détaché dufief du c6nne Ciffard. D'après les lettres de concession, « Reisem-berga o (aujourd'hui Risborough, co. Bocks) eu avait fait partie;nousapprenons aussi d'une lettre de Guillaume du fiommet (Ong.scellé, aux Arch. de la Seitielnf. , fonds de Longueville) que lesGiffard avaient été seigneurs d'Aupegard dans le pays de,Caux.Ces domaines avaient fait retour à la couronne àla mort de Gau-tier Giffard, décédé sans héritier en (tOit (Rob. du Mont; Bec. desBisé., L XIII , P. 30P).

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• Les comptes de la prévôté d'Osmanville (XXXV) suivent ceuxde la baillie de Hamon le flouteiller. La dîme en apparteniL àl'abbaye de Saint-Amand de Rouen, à qui, un siècle auparavAnt,Richard de Beaufou avait donné l'église et la dune « de Amanvilla rpour ses filles, probablement religieuses dans ce monastère (Canut.de S. Amand, ms, des Arcb. de la Seine-lut, f. iuj r. , n'. 28).

La somme portée ici en dépense, connue versée à la caisse deRamon le Bouteiller, est égale à la somme portée en recette aucompte de celui-ci (XX).—Le château, dont ou avait cette annéeréparé les maisons et refait la porte, avait été construit en 1161par l'ordre de ilenri II (Rob. du Mont; Roc, des Hist. , t. XIII,p. 30(i). En suivant la route d'Jsigni à il aicux, on en distingue par-faitement l'emplacement. - La Gambe et Saint-Clément sont dansle voisinage d'Osmanville.

A l'article XXXVIII commencent les comptes de la baillie appeléesur le rôle de 1180 « ballia de nitra Modem Linche o (t. I, p. 16).Coime pour l'année ((80, le receveur est Jourdain de la Lande.Ce personnage siégeait à l'Échiquier lors d'une donation faite auxreligieux de Saint-André par Jean; fils de Guillaume du Vé (Arch.(lu Calv., S. André, n°. 309). Il assistait à rassise de Caen en janvier1177 (n. st.) (Lib. lzig. capit. Baoc. , n'. 94, f. xxvj r'.).

La foire d'Enlreinonts faisait partie (lu comté de Mortain. Guil-laume, comte de Mortain, donna à un des chanoines de la collé-giale (le Saint-Evroul « decimatn diinidie fêrie de Intermoutes »(Tr. des Ch. , reg. LXVI, n'. xjlviiy). A la fin-du XII'. siècle,Ilenri, évêque de Baieux, confirma aux moines de Savigni « quar-tain partem nundinarum de intermontes o (Canut. de Savigni, inepisc. Raine., n'. xliv, f. lviij r.). D'après une charte de 1287, cettefoire devait se tenir à la fête de Saint-Pierre-ès-liens (M. Lécliaudé,Ext. des Ch., t. II, P. ((0).

L'article XXXIX est le compte des fins, promesses et mercis dela baillie de Jourdain de la Lande. Un compte particulier est ouvertà Philippie du Roselçqui, pour avoir intenté une action malfondée, avait été frappée d'une amende de 4 livres (XL). Nous

- - n'ajouterons rien aux abondants - détails que Ni. Wiffen (liisioricatrnemozr$ of:/ie house of Russell, t. I) a réunis sur cette femme,successivement mariée à Robert Patrie, Raoul de Ilamars et lingue

• .5

e

38'de Clinchamp. —'Un article spécial (XLVI) est ausst consacr& àGuillaume de Soliers, qui devait compte de 4 livres 11 sous, pour8 setiers d'avoine et une somme de 'vin, livrés par les prévois deMoulins et. Bons-Moulins. Cette dette est facile 'à comprendre, quandon ic rappelle qu'en 1180 Guillaume était garde du château deMoulins (Bot. Scacc., t. I, p. 57 et 98). Guillaum'e de Sollers esttémoin à la charte de Ilenri li pour l'tlOtM-Dieu du Mans (Tr.'des Ch., reg. LXVI, n". vjdilij?vij). En janvier 1177 (n. si.), il as-sistait à l'assise de Baieux (L'ib. nig. capit. Baioc. , f. xxvj r°. , n'.94). Le roi lui avait donné les terres recouvrées par jurée à Cuiller-ville et Criquetot (Bot. Scacc., t. J, p. 97). Pour d'autres biens ilétait vassal de Guillaume de Couvis (M. Léchaudé , Extr. des Ch.,L Il, p. 290). 11 fonda dans son fief l'abbaye de Cordillôn. M. Gué-rin, chanoine de Baicux, nous a communiqué eh original une chartepar laquelle ce seigneur donne aux religieuses l'église de Saint-Laurent de Cordiilon, le terrain compris entre l'habitation et lebols, et enfin différents droits d'usage (laits son bois. Vers I'anàéé1198, Guillaume de Sollers dut épouser la soeur de flaoni Taisson(Bot. Scacc. , t. II, p. 342). Cette dame vivait encore en 1217: àcette date nous voyons t Matillidis (le Soliers, flUa Jordani Taisson, ndonner aux religieuses de Cordillon une rente sur son moulin deTréauviile (Canut. de Cordilton, ms. de la cathédr. de Baleux,f. I y0. ).

L'arriéré des anciers fermiers de la prévôté de Condé-sur-Noireauoccupe plusieurs articles (XLI, XLII, XLV et XLVII). Tout ceque nous observerons sur ces comptes, c'est que, à l'article XLIde notre rouleau, les noms des déliteurs nous semblent plus cor-rectement écrits qu'à l'article correspondant' du rôle de 1180(t. I, p. 17, I. 9). - Nous, n'avons également qu'une observationà présenter sur le compte de l'année courante (XLVIII)': c'est queles 100 sous d'aumône accoutumée, et les 30 sous, montant dela dlme de la foire Saint-Martin, avaient été payés à un chanoinede Mortain, conformément au passage suivant de l'acte de fondation'de la collégiale de Saint-Evroul : e Oeditidem cornes in theloncoCondeti e solidos rothomagensiuni, et deciinas 'omnium: que iblliabebat, decimani scilicet ferle, furnorum, pasnagii, piscine et•ceterorum proventuum j de quibus dccime debent et possunt dari z

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(Tr. des Ch., reg. LXVI, n°. xJiviij). Remarquons bien que les100 sous de roumols sont acquittés par 100 sous d'angevins.

Lès comtes de Chester étaient vicomtes héréditaires du Bessin,du Val de Vire et de l'Avranchin. Très-probablement ils avaientsous-inféodé à. un membre de la famille de Prêles quelques droitssur les produits de ces vicomtés. C'est- pour cela que le comptede la vicomté du Bessin (L) est rendu par Ilenouf de Prêles, lemême que le comptable de la prévôté d'Avranches en 1180 (Rot.Scace., t. I, P. (40) et le parent du Robert de Prêles qui., en 1236,vendit la vicomté d'Avranches à saint Louis (Tr. des Ch., reg. XXXI,f. iiij"xiij r. ). - Un compte de la vicomté du Dessin, analogue àcelui que nous publions, se trouve sur le rôle de 1180 (t. I, P. 40).Seulement, en ((80, le comptable est le comte de Chester. Maiscomme en 418(4 l'héritier de Chester était mineur , on s'expliqueaisément que son nom soit passé souà silence. - La dlme de lavicomté du Dessin se payait aux moines de Jumièges Richard Illeur avait donné decimas thelonel et vicecomitatus de civitate -Baiocas o (Canut. en papier de Jumièges. aux Arclo. de la Seine-inf. , f. 10 r.); Henri II leurconfirma decimam septimanamcivitatis Raiocensis et vicecomitatus Baiocassinl » (Grand canut.de Jumièges, aux Arch. de la Seine-1M., no. 214). - L'aide auvicomte ou graverie formait la plus importante partie du produitde la vicomté. Comme plusieurs terres avaient été affranchies decette redevance, on porte en dépense la somme que ces terresauraient dit Ainsi on déduit au profit du comptable 10 souspour la terre des Templiers à Vassi. Pour aider à connaître lesdroits des Templiers à Vassi, nous renverrons à une transaction de4209 (Arch. Nat., S. 4973, n'. 6), et à un autre accord de l'année1258 (M. Lêchaudé, Exir. des Ch., t. I, p. 65). —Une somme de15 livres est aussi allouée pour la franchise de la terre du comtede Gloucester. Cette terre avait pour chef-lieu Torigni (Voy, lacontinuation de Guill. de .Jumièges, I. VIII, c. xxix, dans le Bec..des Ilist, , t. XII, p. 579). Guillaume, comte de Gloucester, étaitmort le 23 novembre 1183 (Bob. du Mont, Ibid.,t. XVIII, p. 336;An,:. Wavert. , Ibid., t. XVIII, p. 188). Son fils unique, Robert,l'ayant depuis long-temps précédé dans la tombe, il ne laissaitpour héri tiers que trois filles, Isabelle, Mabille, femme d'Amauri,

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li O

comte d'Évreux, et Amide, femme de Richard de- Clait, comte deHereford. Ala mort de Guillaume, le roi détint en ses mains peu _

six ans l'honneur de Gloucester. La dernière année dé sonrègne; il l'abandonnaà son fils Jean, avec lsabélle, ifue dé Gtiil-hume (Geneal. CO,nit. Gloacestriœ, dans le Rec. (les Hist. , t. XII,p. 764, Ilote). De ces détails il résulte que la terre (lu comte deGloucester était dans les mains du roi, lors de la rédaction ducompte que nous publions. -

Le rouleau des Archives Nationales se termine par le compte del'arriéré des produits de la terre du comte de Chester. Trék'ièresétait le principal domaine que ce grand feudataire possédât dansle Bessin. En 1484, le comte de Chester se nommait Retient:il avait succédé à son père, Hugue, mort en 4181 (IL de Uoveden,édit. de 156, f. 351 r°. ). Mais il devait être mineur à cetteépoque (M. Stapleton, Observations, t. Il, p. ccxlii). Par cetteraison, !a jouissance de ses flefs avait dû être dévolue au roi, sonsuzerain.- --.

En terminant ce commentaire, nous devons remercier M. Charma,qui a bien voulu lui accorder l'hospitalité dans l'édition de la se-conde partie des Grands Rélès de l'Échiquier normand trouvés enAngleterre, qu'il a préparée avec tant de zèle et (le talent- pourla Société des Antiquaires- de Normandie. Nous devons aussidemander pardon pour -la longueur dé ces observations préli-ininaires, dont M. Stapleton nous a laissé un inimitable modèle.Mais l'importance du rouleaù nous a semblé digne de ces déve-loppements. C'est, jusqu'à présent, le seul monument de notrecomptabilité normande du XII'. siècle, dont l'existence ait élesignalée sur le continent; c'est aussi probablement le plus anciencompte public dont l'original se trouve actuellement dans lesArchives Nationales de France. Puisse-t-il ne pas conserver long-temps ces priviléges, et puissions-nous n'avoir tien à envier auxAnglais qui possèdent, en original et sans lacunes, trois dé noscomptes du X-II', siècle!

• P. S; Il ne faut peut-être pas abandonner l'espérance de re-trouver sur le continent des rôlês plus anciens que ceux qn'on-jusqu'à présent découverts. « J'ai eu en S possession, disait en

M

«-1790 l'avcat De La Foy, un ancien rôle (le l'Échiquier, tenu• en l'an 4136, contenant des résultats de comptes rendus pont' le• pays de Caux, « tou 'chaut les revenus des tenernents du duc«'assis en Monstrevilliers » ( De ta cons:iution du duché cc état sou-verain enNorrnandie, P. 233). -

— Parmi les cliarte's de saint lVandrilld, dont nous regrettions,p, 20, de ne pouvoir fMre. usage, nous enremarquOns ' une, quiIndique très-clairenient l'origiiie despropriétés de Cuillauffie deMandeville, dans la .haillie d'Argentan. C'est celle par laquelle ilconcède aux religieux de saint Wandrille « totam decimam omnium-molendinorum meorum de honore de Cambaio, scilicet de ino-lendino Cambail et Avencles et ilumel, pro anima Ysaubel('sic)comitisse U'landrie, et pro anima Pli. comitis Flandrie, qui terrain .de Cainbayo (Chainbois) michi dedit (Grand canut. de S. Wan-drille, I. cclxxviij r'. , n'. P. JIL xxi).-

- Le titre « Rotuli de liherate » qui se lit à la p. 5, 1. 2, laissaitquelques- scrupules à M. Charma, qui aurait voulu qu'on pût dé-couvrir sur le texte que nous avions transcrit un signe d'abréviationtel quel, permettant de lire cde liberatione. Nous avons de nouveauvérifié ce litre; il est exactement tel que nous l'avions d'abord donné;A y bien réfléchir, cette expression ne semble pas si choquantedans la langue administrative du XIP. siècle. Ces rôles contenaientla minute de mandats adressés par le Roi pour faire livrer à telet tel, tel ou tel objet. Dans ces mandats, l'impératif Liberate était,pour ainsi dire, une expresion acramentelte , qu'on a prise pourun nom. !'areille singularité se remarqué en français Une série deLaissez-passer, n'est-ce pas là l'équivalent de Rotulus de tiberate? »- On a cherché, mais en vain , dans l'Are/utotogia, le fragment

du rôle de llSli, mentionné à la p. 5. Ce fragment aurait-il doncparu dans un autre' recueil P Ce qui est certain, c'est que, quel quesoit ce recueil, un tirage à part de la pièce en question en auraété fait à l'époque où on l'imprimait avec d'autres pièces pro-bablement; mais les exemplaires ainsi tirés ne portent ni le nomde l'éditeur, ni celui de l'imprimeur; on n'y trouve d'autre dateque celte de « may 1830, » apposée au bas de la courte introduc-tion, écrite en anglais,, qui précède le texte. Ce texte forme douzepages in-4e. C'est bien d'ailleurs, sauf le nombre des lignes qui

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e

42

est dans le fragment que j'ai sous les yeux, de trois ou quatrede plus par page, le caractère et la justification de I'Arc/iœotogia.

—Pour déterminer' exactement l'emplacement de l'ue ilarnon(VO-Y. ci-dessus p. 21 et 22) , il est bon de•réunir tous les textes oùelle est mentionnée. On retrouve deux fois ce nom dans les GrandsRôles: 10dans celui de 4180 (Stapleton, t. I, p. 39. et L&haudé-d'Anisy, Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. XV,P. 13,-Col. 4); 2°. dans celui de 4198 (Stapleton, L II, p. 890;et dans l'édition de MM;,d'Anisy et Charma,:p. U, coi. 4).

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MAGNI ItOTULI

SCACCAIIIJ, NORMÀNNLE

DE AXNO DOMINÏ (UT VIDETUIt) MCLXXXIV FRXGMENtUM

-G.----.

(Menibrana la.)

J. [Jtadulfus] filins Horberti reddit compotum, pro patre sue, de dcclibris de firma prepositure et vicecomitatus de Argentomo; et de xxlibris , pro molendino Novi stanni; et de x libris, pro [molejodino deGravelle. Snmma :dcc libre xxx libre.-

In thesauro, nieltit. [In declima t Sancto Wandregisilo , xv lihrs.Canonicis de Sagio, xiij libras xij denarios, de elemosina statuta. Indecima, abbatie de Bosco, x lUiras. Hospitali Jerusalem c solides.de elemosina [statuts]. Abbacie de Sancto Andrea, IvÇ solides vi dena-ries , de elemosina statuts. Capellano de Sancto Niebolao, xl solidesde elemosina siatuta. Vigili castri , Ix solides de Iiberatione statuta.Pertario, lx solides • de liberatione statuta. [Ad] pontem Ogne, xx so-lides, de consuetudine statuta. Pro vinis regis adducendis de Andegavousque Cadomum, quater xx libras xv libres iij solides iiij denarios,per breve regis. tu reparandis domibus regis [in] castro de Argentomo,iiij libres xiiij deuarios, per idem breve. Rogero de Maisie, z librasde doue regis, per breve regis. Pro papilione regis ducendo de Argen-tome ad Chinon, iiij libres ij solidos, per idem breve. In thesauris du-cendis de Argentomo usque Vernolium et Andegavum , xxij solidesvj denarios , per idem breve. Erualdo balistario ducisSauxenie j o se-lidos, de deno , per breve regis. In expensa Reginaldi de Fulgeria,xviij libras x solides , per idem breve. Henrico de Abovilla et sociisejus. 1 solides, per idem breve. Pro equolocando ad portaudum AlanuuiWastpheuse de Argentomo ad BeccuTn , xij denarios , per idem breve,Ta expensa fui WilleImi de Sancto Mauro, vij solides y denarios, peridem breve. Rainero Aucupi et semis ejus , I solides , per idem breve.Gaufrido filio Petri , xv libras, de doue , per idem breve. Ricardo deCurceio, iiij libras , de Uono , per idem brove. Johanni Arrnigero et

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Bodino et sociis eorum , xxiiij libras , ad erpensas equorum regis, peridem breve. Phulipo de Fornellis, xx libras de doua per idem breve.WiIlclmo fluo Ernisii, e solides, de dono,per idem breve. In donredicJohaunis fui regis, 1 libras, per idem breve. Hugoni dé Amelaincort etAdeloumo de Fontibus I libras de donc regis, per idem breve. Adelais(sic) uxoti Ricardj de Sifrevj lia ad nitriendum ilium maresoalli duelsSauxonie, e solidos, per idem breve. In justiciis facieudis, ix solidosvij denarios.

Et debet ccc libras lviij libras xv solidos vj denarios.- -Idem rcddit compohnn de codera debito.In thcsaiero, e libres xxxiiij libres xi solides cf denari.n.Et debet cc libres xxiisj libras tuf solides.

I!. [Idem] médit compotum de e libris , de firma foi-este de Goferet de e solidis de higris eusdem (sic) foreste; et de iv solidis ix de-nariis , de- porpristuris ejusdem foreste; et de Jxv solidis • de pasnagio[ejusdem] foreste ; et de x libris , de exitu terre abbacie de 1vIosterviIerde dimidie auna in Sifreivilla et in O dure in manu regis. Sum-ma :c libre xxj libre ix denariL

In thesauro e libras xj libras ix denaries. [in] decima, abbaeie deBosco, x libras de firme foreste.

Et quietus est.

Jil. [Idem] reddit compotum de xxxiuij Ji. bris r solidis, de reguardoasiso ejusdeni foreste.

In thesauro xvij libras ij solides ix denarios. [In] sua supei'plus pre-.cedentis anti , xv libres v.ij solides iij denarios.

Et debet xi solides, qui remarient super terrain WilieImi.

IV. Ildem reddifl eonipotum de xiij iibrs ij solidis, de exitu ferie dePentecoste; et de vj libris, de rnsula Hanionis ]ioe auna; et de ix libris,de exitu terre Petri de Bures; et de xiiij solidi, [de cataillis flogeriLivarde fugitivi pro morte Torel de Escocie; et de ix solidis, de cataillisRieardi Basset fugitivi pro codera ; et de xviij tibris xviij solidis xjdenaHis, de novo pas[nagio fo]restè de Gofer. Sumnia xliuij Iibr#i xijsolidi xj denarit, et xxv solidi ster]ingoruro pro e solidis andegaveasium.

In thesauro liberavit.Bi qtiictus est. -

V. [Rogerus Gran]dis médit compolum de xx libris de reinanente va-teris firme dé Argentomo.

=

U

Tri thesauro, e et y] solidôs, et xxii] solidos j denarios sterlingos proiii] libris et xiii] solidis andegavensium.

Et debet [x libras]. -[Idem redditcom)potum de codent debito.In tiiesauro xv solidos et x.?vj solides irj denarios sterlingos pro ix Zi&ris

e solidis andegavensium.Et quiet us est.

31. [Ricardus de Ca]rdif reddit compotum de recepta sua de veteribusprepositis do Argentonio cilicet de WilIelmo traire Richeri, il 50-lidos sterlingoruun pro viij libris andegavensium de Petro Carnifice,xxv solidos sterlingorurn pro o solidis andegavensium. Summa lxvsolidi sterlihgorum pro xiij libris andegavensiurn. -

In thesauro liberavit.Et quietus est.

VIT. [Willelmus Clcricus] reddit compoturn, pro Herberie de Argen-tomo de recepta sua de eisdem prepositis, scilicet; de 'Willelrno fratreRioberi , xxxii] (sic, t. xxii] ) solides sterlingoum ii] denarios pro vj(sic, 1. iv ) libris xii] solidis andegasetsium de Tegrino Careificexxxvii] solidos andegavensiuro et [xlviii] solidos sterlingorum pro irlibris xi] solidis andegavensium de Ragera Greignardo, iii] ]ibras xijsolides .sterlingorum pro xvii] libris vii] solidis andegavensium; deDionisio Hasle lvii] solides iij denarios sterliogos pro xj libris xii] solidisandègavensium de Radulfo de Monte ......ij libras iii] solidesandegavensium, et xxix solides xj (ne, t. ix ) denârios sterlingos procet xix solidis andegavensium ; de WillelmoSeignore, xxiij libras iijsolidos; de Wilelrno l3aubet, xx ]ibras. Summa lxi] libre y solidi; etxij libre xj solidiiij denarii sterliogi [ pro 1] libris y solidis andega-Veusium.

In thesauro liberavit.-Et quietus est.

VIII. Ranulfus Basic , Rogerus Greignart , Wille]mus frater Richerireddunt cornpotum pro se et sociis suis , de cœ libris xxxj libris xv]solidis vii] denariis , de rernanente veteris firme de Argentomo.

In thesauro, niebil. In suprascriila recepta Ricardi de Cardif, xii]libres. In prescrpta recepta \Villelmi Clerici , e libres xi] libres s so-lides. Pro vin0 ad opus ducisse Sauxonie apud Arentomum , xvlibras y solides vii] denarios 1 per breve regis.

Et debent e libras quater xx libras x] libras xi] denarios.-

46

IX. Ricardus de Cardif reddit cempottim (le lxv semis , de terra Motç- in Argentomo, et /de il selidis • de terra Roberti de Âumanesehes et

do xxiiij selidis bec anno, de iij pratis recuperatis per juream ; et dexxiij [s]olidis iij denariis hoc anno, de cousis Calceie; et de ix solidis,de censis et rcguardid terre Hugonis Britonis enta terra ubi granciaregis fuit; et de xxxix solidis xj denariis hoc anno, de terra que fuitWillelmi Sacerdotis;_[et] deij solidis de 'nansura Willelmi de Boscojuxta Eseovès ; et de iij denariis de camera domus Ricardi de Bailleulque'est in fossato rugis; et de xxx solidis, de terra Calderie, régis escaeta.Somma xiiij libre iiij solidi y denarii.-,In thesauro, lx soudas xi denarios. [In defec}tu Inansure de terra

Mote que noua est, y solides. In perficienda liberatione ipsius Ricardide e libris il libris quas habet per annuin procustodia castri de Argea-tomo, n libras. In reparando fossato conductus aque.........etexciusa emendanda, xviij solides !J denartos, per heve regis.

Et quietus est.

X. [Idem] reddit compotum de mil libriS, pro bec anno, pro ij moduset j mina et dimidio quarterio avoue de bernagio de Oximis et de Ar-gentomo. - -

Inthesauro, lx solides steriingonim.pro xij libris andegavensiurn[Et quietus est.-

(Menibrana 2da) -

Xi. [Idem] reddit competum de recepta sua de plegiis et catallis Adode Gravella , scilicet : de catallis ejusdem vj libras viij solides de--Willelmo Gernon, xi solides: de Gaufrido Britone, xv solides. Somma:ix libre iij solidi.

In thesauro, viij solides et xiij -solides ix denarios sterlingos pro Ivsolidis andegaveusiutn. [Pro] Iorica data Radulfo de Ardena, vj librasper brevc regis. -

Et quietus est.

XII. [Willelcnus Clericus re]ddit compotum de recepta sua de1egiiset redditilius heredis Ade de Gravella scilicet de Willelmo Gernonxxx solides ; de Hugene Le Sauner, x solides; de redditu ejusdernheredis, xxix solides iiij dcnarios; de Ricardo . . . [n sol ides ; der]edditu ejusdem horedis, xxxij solides. Summa: e solidi et xv) dSarii.

In thesau re, lxix solides iiij denaries , et viii solides sterlingenimpro xxxi j soliis andegavensium.

Et quietus est.

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xrn.[Filius Ade de G]ravella reddit compotum de quater n Iil,risxvij libris xvij sblidis j denarjo de debitopatris sui de remanentovotons firme de Argentomo. -

lu thesauro nichul. fin] prescripta recepta Ricardi de Cardis (sic)ix libras iii solides. In prescripta recepta Willelmi Ciericic solides etxvj ilenarios.

Et debet quater xx libras lxxi] solides ix denarios- -

XIV. [Ricardus de] Cardif reddit compotum de xxxix libris xvij solidisix denariis de remanente taillagii de Argentomo.

In thesauro, xxij libras y solides viij denarios, et y solides sterlingo-rum pro n solidis andegavensium. [In liberatiene eervijentum redun-tium (sic) de Lemovico apudSagium, Iii] solides, per breve regis.

Et debet xiij libras xix solides j denarium.Idem reddit compotum de eodem debito.In thesauro jiberavit.Et quiet us est.

XV. [Idem i-eddit eontpotum de] xiiij libris xv sulidis, le exitu terreFulcouis de Alou, duos fuit in manu regis pro stultiloquio sue apudLemovicurn.

In thesauro liberavit.Et quietus est.-

XVI. [Idem reddit compotufli de] x solidis, de Roberto de Valle Ogeri,pro dissaisiva; et de xi] solidis iii] denariis, de ul, tintô pasnagio forestede Goufer; et de xix sôlidis de cataillis Ilugonis Moleudivarii, prodefectu. Summa : xl] solidi iiij denarii.

In thesauro liberavit.-Et quietus est. -.

XVII, [idem reddit compotum de] xxxiii] libris vi] solidis y] denariis,de renianente veteris recepte sue do veteribus prepositis de Argentomo.

In thesauro, xvij denarios, et xxi] solides et ii] sterlingos (ï. e. di-midios denarios) pro iiij libris vii] solidis vj denariis. -

Et debet xxtx libras xvi] solides vii denarios. -

XVIII . . . . . . [debet] .....libras x solides pro recto de dobitoversus comitem de .Arondel. - Gaufridus de l3aiocasino debet. lxxviij

t -

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solides pro negare et eegnoscre. - RadulfLis de Aitti debet x solides,pro concordia duelli. . ......[debet] xx solides, pro-vina super-vendito.

XIX. [Haine Piucerna reddit compotum de] x libris, dc redditu y pot-cariarum et iij vaccariarum de foresta de Monte Pichet.-

In thesauro, ij solides j denariufi. [In decima,abbati de Ce]rasioxix solides iij denarios. Leprosis de Baiccis, xlv solides, de elamesinastatuts, pro xv baconibus. In defectu dimidie porcarie, vij solides vjdenarios. In c-apella Sancti Nicolai-larn(bruscandaj . -.....

toroillis et Saris portarum et ? St.iorum et in ii caminis reps-randis apud Burum vj libras vj.solidos ij denarios per breve regis.

Et 4uietus est. --

X. [Idem redit compotier, de y solidis] de • terris recùperatis perjuream prcpe forestam, et de y solidis, de mausura Petovin apud Sauc-tum Germaijum de Ala et de iiij libris xvij solidis hoc aime, de-censisterrarum re[cuperataruln, per juream in Baio)cis et de xiiij solidis hocaune, pro j sextario frumenti, de clause Cromelle et de y solidis viijdenariis, de censis et regttrdis de terra Gaufridi de C]arlonda recupe-ratarum 4iç) per jurea±; [et de xxij solidis] bac anno, de potariis, proterra quam capiunt in foresia de Truucheio et de iij solidis , de man-sura Buschet; et de xj libris xviij solidis hoc aund pro xvij sextariisfrumenti, [scilicet: de xiij sejxtariis et mina de terra 'Willclmi fui iÇi-gelli, et de ij sextariis et j mina de terra Otliouis, et de j sextario deterra Vitalis de L'onga aqua; et de sviij solidis iiij denariis boa aune,pro xj [quarterhs aven]e, de terra recuperata per jurcam in Magueviilapropelreverias; et de lx solidis bac anno dedensis et reguardis Noveville pope portera de Balere et de xxx solidis, de cousis et [reguardis]terre Nutiiciorum in Cremic et de xlv libris - quas recepit de preposi-lis de Amanvilla de firma sua. Surnmà: lxix libre xviij solidi vj denarii.

In tliesauro; xlvij soudas vij denarios. [In refici]enda domo ad pin-cernariam et dispensariam, et domo ad lardariam, et palicio nove inaura, et fossato in enlia et palitio relevando i landa versus Archen-ceinte 1 lviij libres vj [solides vi] denai-ios, per bnèQe regis. In consta-jiento xij tonellorum vini audegavensis parandorum de Dure ad Bar-befluvium, ix libras iij solides iiij denarios , per brave regis.

Et quietus est. --

XXI. [Idem debet] xiiij libras xvj solids, pro x ,nodiis.avene devctcri be - magie de y anus , quod remanet super tcrraterrainWiIlelmi de - e

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Humeto, àdnstabularii, in Airel et in Dodelvilla et Balaie et Marcs-caltis. -

fln. [Idem] reddt compotuni de xxxij libris y solidis iiij donarlislice sono, pro x modus j sextario avene de bernagio baillis sue.-

In thesauro-, xxv libras xvij solidosiiii denarios.Et debet vj libras viij solides qui remarient super terram Willelmi de

Huneto, constabulani, in prescriptis terris.--.

XXIII. Idem reddit compotum de In solidis, de cxitu tcrie Hamonisde Valoniis juxta Torineium. «--

In thesauro jiberavit..zEt quietus est.. --

XXIV. Idem redditcompotum de misericordiis et finibus etpromissis,sci1iet: de remanente tallagii de Bajocis • lxv solidos. De 1-Jugone An-glico, lx solidos • de recreant.isa De remanente catallorum Willelmi deBasenvilla fugitivi pro morte hominis, xiiij solidos. De reguardo forestede Troncheio et de Verneio , xij libras vj dehdrios. De reguardo foresteSancti Severi, xvj solides ii-denarios.-De itadulfo flUo \Variiii nxvijsolides vj denarios pro y bysanciis • pro recto de debuto De Radulfo deMoncellis • ï so!idos, pro dissaisina. De Herveo de Maini1lo, x solides,pro falso clamore. De WilIe!mo Seiran, y solides , pro clamori dimisso.De Gocelino Cosin , y solides, pro lissaisina. De Alaijo Corbin, ylidos, pro simili. De Ranulfo de Longa aqua r solides . pro dissaisina.De Roberto Flosse! , y solides, pro concordia. De Sérlene Graverenc ysolides; pro codem. De Thoma fluo Alani, xxx solides pro iiij bisahciis,pro recordatione. De Willelmo de Graeio, x solides, pro supérdemandaDe Petro Episcopo, x solidôs, pro eodem. De Ranulfo Juml et Ri-carda de Cantilupo, t solides, pro elamore dimisso. De Wanchelino deCampinneio, y solides, pro falso clamore. De Rogero Textore, y soli-dos, pro simili. De Wil!elrno de Viana, xx solides , pro stultiloquio.De Roberto Huese, y solides, pro falso clamore. De Wiilelmo 1 Eiguer-janni , y solides, pro eodem. De Wi!lelmo Margarite, •v solides, proconcordia. De Hugone de Neirs, x soudas • pro eodem. -De Hugone Dur-sono x solidos, -pro- falso clamore. Do fluo leprosi de Tillie, y solidos,pro simili. De Gaufrido Simeon, y solides • pro simili. De Anslcetille deBuosson, t solides, pro eodem. De Wil!elmo Rieardi, y solides, proeedem. De Willolmo Rupalaio (sic), x solides, pro eodem. De Serloneflue Gluidonis, y solides, pro codem. De Willélino de: Sàncto Laurentio,y solides, pro dissaisina. De Alberec de Folinucon, xv solides, pro

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damore dimisso. De Ranulfo Le Campain, x solides pro dissaisina. DeRanulfo Esturujan, y solides, pro falso clamore. De Ricardo Ruffo, tsoudas, pro dissaisina. De Willelrno homijie Ricardi Ruffi, lx solidos,de recreantisa sus. De Wille]uo Gerce , 1± soudas, pro simili. De ca-talus Radulfi de Haia fugitivi pro morte hominis, xlj solides iiij doua-rios. De catallis Ricardi Gelber fugitivi pro latrocinio, xvj solides iiijdenarios. De catallis Gaurfrodi Rufin fugitivi pro simili, vj libras xvjsoudas ij denarios. De catallis Emme de Ramollo fugitive pro simili, viisolides. De catallis Bartholomei do Sancto Laurentio fugitivi pro simili,x denarios. De cataUis Sautdebroil fugitivi pro simili, xiil solides

denarios. De catallis Witot fugitivi pro simili, ix solides. De caialliBertin Porcel fugitivi pro simili, y soudas. De cataillis Rogeri Caisnlfugitivi pro simili, xxxiij soudas. De cataillis Aitardi de Taissic fu&tivipro simili, vj solides vj denarios. De catallis Lamberti usurarii mortui,lx soudas. Somma: lvj libre xvij solidi.

In thesauro liberavit.Et quiehis est. -

XXV. Willelmus de Columberiis reddit compotum de lixv libris xvj.solidis ViiJ denariis, quos habuit dé terra Eudonid de Castilieio.

In thesauro, ij solides: -Et debet lxxv libras xiiij soudas viij denarios.

XXVI. Alveredus de Vaaceio reddit compotum de I hUne y solidisquia non venit ad asisam.- -

In thesauro, xix libres xv solides.Et debet xfx libres x soudas:.-

XXVII. Ranulfus de Grandivlle reddit compotum de xxix hUne xjdenariis, pro dissaisina.

In thesauro, x libras. --Et debet xix hibras xj denarios.

xxvIIL Abbas deCerasio reddit conipotum do e libris, de donoquod fecit régi.

Inthesauro, lxi libras -vj soudas viij denarios , et iiij hib itas xiij solidesiiij denanios sterhingos pro xviij hibnis xiij solidis etiiij denariisande-gavensibus.

Et debet xx libres.

• XXIX. Heres Willehmi Picot reddit compotum de iiij libris xix solidis,pro habenda serjantcniaque fuit patrie sui.

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In tiiesauro xx solides.-Et deet lxxix solides.

LXX. Radulfus de itencie reddit conipotum pro paire silo, de r. se-lidis, pro recordatione duelli. -

In thesauro, xx solidos.Et debet iiij libras. -

XXXI. Gillebertus Serviens redditcompotum de x solidis, pro ma .-risco effosso.

In thesauro • y solides.Et debet y solides. -RADULFUS FILIÙS HERI3ERTI FILTI BERNARDL—RICARDUS

DEARDIF. - HAMO PIN CERNA et ex altera parie.

- (Membrana P. dorso).

XXXII. Ricardus Harene md dit conipotum de x )ibris, de taillagie.In thesauro, c solides.Et debet o solides.

XXXIII. Rogerus Bacon debet d libras de miscricordia sua, .quiapluries submonitus ajusticiis propter injurias et dissaisinasquas feccrathominibus suis • venire noluit. - Idem debet e libras • pro concordiadu[eIIi] versus Bogerum de Montefreart, et pro dissaisina hoiriinumsacrum. - Gervasius de Torincio debet o solides • de tempore Willelmide Curceio. - Osbertus de Sancto Quintino, ix. solides. - Robertusfilins Eve debet [xx solides]. —Unfridus Silvestris debet xx solidos.-Ranulfus Wislart debet xx solidos'. - Rogerùs de Ponte debet xx sou-dos, pro recognitione. —Herbèrtus Morin debet I solides, pro simili. -Simon Cornix et Willelnius de Aillefe. debent ri solidos, pro simili. -Phulippus de Croeio debet x solides, pro dissaisina. - Serlo de Lengaaqua debet x solides, pro dissaisina. - Rageras de Fraisueio' debet ysolides ,pro marisco effosso. - Engorraaus Patrie, e libras, quia re-cessit a caria sine licencia, et pro dissaisina hominum Rothomagi devadio. - Abbas de Cerasio. r libras, pro habendo recto de Evrechinvilla.- Johannes de Soligneio, -x libras , pro dissaisina, et pro negare etcognoscere.

XXXIV. Durandus filins Tie habet per regem Londam Wachelini. -ilamo Pincerna habet feodum "gis in Aldreio et Ancriis, et terrain

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Rogeri nia Rugonis, et terram Hubert de Ponte, ettdrram Hugonis[et terram Hugonis de Russeio] et terram Raduffi fui Osberti,et terram Willelmi de Curie, per cartam Regis. - Ricardus Danois-habct Valeum per regem. - Filius Radulfi de Insua habet medietatemde Cardonvilla, de h[onore de]Âmanvi]la. - Robertus de Curceio habitiiij libratas terre in Guioffosse, de eodem honore.-' Wi]lelrnus de Eu-moto, constabularius habet Maiseium, de féodo comitis Giffardi, per-cartam [regis]. Rogerus Bacon habet Balgeium, per;egem.

XXXV. Rogerus de Locellis et Willelnius Clericos reddunt eompotumde' xxix libris y sol-idis, de remanente veteris firme prepositure deAmanvila.

In thesanro liberaverunt.Et quieti suai.

XXXVI. Rogerus de Locellis et WiPelmus Clericus reddunt compo-tum de c libris lxx libris, de nova firme ejusdeS préoiture cum per-tinenoiis.

In thesauro, e libras xix libras xj solidos vj denarios. In'dêcima,Sanctci Amande Rothomagi, ix solides vj denarios hoc anno, do pisca-ria. in recepta ilamonis Pinerne scripte ex altera parte hujus rotuli,xlv libras. Pro erasso pisce portando de Monte Baiocas, vj solides, perbreve regis. -

Et debout iiij libres xiij solidos:Eidem reddunt conqtdtum de codem debito.In- doniibus castri de Amanvilla reparandis et porta reficienda, iiij

libres iritj soUdes.Et qieti s[unt]. --

XXXVII. Rame Pincerna rcddit compotum de iiij libris rviij solidisviij denariis, de exitu terre Mainardi in Camba , et terre Martini inSaneto Clemente. -

In thesauro liberavit.Et quietus [est].

XXXVIII. Jordanus de Landa reddit cbmpotum de xxxij solidis deexitu medietatis ferie de Inter montes, et de ix ôlidis, de exitu terreVilielmi Tyrel.-lit thesauro liberavit,Et [quieius est].

XXXIX. Idem reddit eompotut de misêricordiis et finibus et pro-missis, scilicet de Gaufrido de Ponte Erénborc, r solides , pro terra

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occupata. De Gedefrido de Maisnillo Grim, x solides , pro dissaisina.De Radulfo Potier.,.. [solides, pro] simili. De Unfrido Le Feltrier, ysolides, pro falso clarnore. De Itadulfo preshitero de Meraio, x solides,pro dissaisina. De Rogero de Bosco, xv solides, pro simili. De Alve-redû de Monte Cauvet, x solides, pro concordia......[De] Milone deGlalignie, r solides, pro codem. De Wimarc , y solides, pro falsoclarnore. De Ernaldo do Fraxino, r solidos, pro simili. De WillelmoHastevielle, r solides • pro simili. De. hominibus Erenbo!c de ......deLanda flac • ml solides, pro dllforoiationê. De Jordaflo de Landa, osolides, pro diszaisina. De Hugono Patrie, t solides, pro clamoredimisso. De Durando de Gardino , r solides, pro simili. De UnfridoTyrel, y solides, pro negare et co[gnoscere]. De ......Espinardo , ysolides, pro concordia. De Raigbaldo Presbytero , y solides , proeodeh. De Willelmo Seiranz, y solides, pro falsoc]amdre. De Sera-monda, xxx solides, pro licentia maritondi. De Ranulfo de Albucon

pro defoetu. De Ansketillo de Teil , r solides , pro eoncordia. DeWarino Baligaut , x solides, pro difforciatiojie. De Mustel, xsolides,pro simili. De Herberte Couber, r solides, pro eodern. De Robertede Monte, r solides, pro negare et cognoscere. De Willelmo Ermeny solides , pro simili. De 'Willelme de Essen , r selidos, pro plegio.De Roberto Presbitero, x solides, pro negare et cognoscere. De cataillisWilInImi Vitalis fugitivi pro latrocinie, r solides. De catafillis] RaberliSuture (sic) fugitivi pro simili, vj solides. De cataillis Radulfi Painnon,pro defectu, xx solides. De cataillis Unfredi de Nigra aqua fugit.ivi prolatreeinio, y solides. De cataillis Osherti de Gernaio mortuj usurarji,r .... solides. De cataitlis R.adulfi Elborc mortui usurarii, o et viij 50-lidos. Summa xxix'libre.-

In thesauro liberavit.Et quietus est.

XL. Philips de Regel reddit compotum de iiij libre pro (aise clamore.Li thesauro, xl solides.Et debet il solides.

XLI. Radulfus Corbel , Willelinus Vesdie, Ansketillus Maugeri, Ra-dulfus de Insula, Willelmus Gruel • Burnùifus de Sancto Martino, Ocr-vasius de Celdreio reddunt oompotum de xix libris xv solidis , de re-manenle veteris fi[r]me de Coude.

In thesaure, r solides, et y solides stcrlïngorum pro xx solidis ande-gavensium.

Et debent xviij l[ibras y solides.7

5(4

XLII. iteinoldus Gofelec et Itobèrtus Medieus reddunt compotumpro se et tota villa çirj, de lxvij libris x solidis de remanerite veterisfirme ejusdem ville.

In thesauro cet x solides.Et debeut lxij libres.

(lIernbrana 2" dorso)

XLIII. Horbertus sacerdos de Monte Secreto rcddit cornpotum de xlibris pro habendo filio site, ad rectum. --

In thesaurb e solides :- -Et debet e solides.

XLIV. Willelmus presbiter de Caligneio redditcompotum de xx se-lidis , pro falso clamore.

In thesauro, x solides.Et debet xsolidos. --

XLV. Waichelinus Taiflebôis debet xx libras, de reina,cnte veterisfirme de Cond. - Omont Poisson debet xl solides, pro recto versusIlenricum de Noiers. -- -

XLVI. Jàrdaiius de Landa reddit câmpotum, pro Willelmo de Soliisde iiij libris xi solidis , pro viii sextariis aveue et j summa viui .queidem Willelmus habuit de propositis de Moues et Boniches.

In thesauro liberavit.Et quietus [est].

XLVII. Gaufridus Duredeut reddjt compotum de e libds lxix solidis,de remanente veteris firme prepositure de Coude.

In thesauro liberavit. - -Et quicitus [est].

XLVIII. Idem reddit compotum de ccc libris , de nova firma ejusdemprepositure et recuperatoruni per juream.

In thesauro, e libras xxviij libras xij denarios , et vij libres iv solidessterlingorum pro xxxj libris a[ndegavenium]. Cano,iieo de Morelonio, dsolides, de e!emosina stàtuta. Eidem, xxx 5ia5. dè deeima ferie

t Sancti Martini et furnorum. In justiciis facindis, xij solides.Et debet e libras xniij libras xvij soîidds.Idem rcddit cornpotum de eodem debi(o.

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In tkesauro, xxx Zibras et xx solides sterli,,gonzrn pro iiij libris ande-

9avenSiU7fl.Et debet quater xx Miras xix libras xvij solidos.

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XLIX. Ilaja de Monte acuto est dorninica et defensa et extra finnam.

L. Ranulfus de Praeriis reddit compotum de e libris xl )ibris dolirma vieecorniiatoS Baionassiui.

In tiiesauro, c libras x libras x solides- In decima, abhati Gemeti-censi, xiii] libras. In quietaneia terre Fratrurn templi in Vaaceio t se-lidos. In quietaricia terre coinitis Gloencestrie, xv libras.

Et qu[ietus est].

LI. Idem et Marne Pincerna debout ix libras ii] solides, deromanenteexitus terre comitis Cestrie.

PREPOSITI DE AMÂNVILLA. IORDANUS DE LANDA. GAU-ygrDUS DUREDEt4T DE CONDE. RÂNULFUS DE PRAERIISPRO VICECOMITATU BAIOCASSINI. Emendatus.

ERR ATU2.

I'. 6, I. 40; au lieu des motsqu'on trouvera danî ce volume, lisezqu'on va lire.