56

TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Information économique locale, régionale et inter-régionales. Communication des PME PMI en régions.

Citation preview

Page 5: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Ce numéro a été réaliséavec la participation de

FTE est édité parGroupe France Développement Sarl. Siège75008 Paris - Bur: 14 Villa d’Este -Bat Abeille404 75013 Paris.Site internet : www.territoiresetentreprises.fr -Directeur de Publication: Jean-René DubailRedacteur en Chef : MaximePauletSecrétaire de Rédaction : N. DermainAssistante : L. DupratRedacteurs &Journalistes : M.Duval - YannKer-Vincent Moreau, Sophie Herbert-MichelEyraut- Jean Tridas- Roger Egart -Correspondant Poitou- Charentes :Patrice FOUGERAY Direction artistique -J-R Dubail - L.Saenz -Collaboration : Agence D-RIK -Responsable Marketing & Diffusion :M.MeyerDiffusion gratuite :30000 expl et par e-mailing : 50 000 envoisAbonnement : 6 numéros/an + dossiers: participationaux frais d’envoi : 30 eurosPublicité & Communication :France Territoires Entreprises -14 Villad’Este-Bat Abeille 404 75013 ParisImprimé en CEEDépot légal : à parution

éditorial

L’humeur du temps…

Vous avez dit curieux ?

Comment va FTE depuis le premier numéro ? Trés bien, merci ! Et peut-être même un peu plus…Les commentaires recueillis à sa parution sont sincères, complets (au sens où ils pourraient être plus courts) et même pour quelques uns, flatteurs.

Mais parlons plutôt de la réflexion qui revient souvent. C’est celle d’un chef d’entreprise, qui semblait avoir de la bouteille, et qui va droit au but en demandant : « - Mais c’est quoi votre économie territoriale ? » Notre réponse pourrait s’apparenter à un mini cours sur l’économie des régions, le développement local, la globalisation et les délocali-sations, la tendance des marques régionales….et plus encore.

Ce brave chef d’entreprise serait-il le seul dans ce cas ? J’en doute. De telles anecdotes après quelques mois de parution et de lance-ment, nous pourrions en rédiger des pages entières dans FTE …. Peu de gens avouent humblement n’avoir jamais vu l’économie sous cet angle et encore moins le développement des régions et leur con-currence.

Et oui ! Il semblerait bien que tous les aspects de l’économie territo-riale – nous parlons là des plus simples données et composantes de celle-ci - ne soient pas encore très répandus et qu’ils échappent à la connaissance des plus concernés.

Et pourtant, si on regardait un peu plus par ce bout de la lorgnette, on s’apercevrait que la recherche d’ emploi, les partenariats d’affai-res, l’implantation d’entreprises, les produits et marchés locaux, les créations d’entreprises, et j’en passe, peuvent être vus sous un jour nouveau, étudiés par secteur dans leur cadre local ou régional.

Non ? vous ne voyez vraiment pas …. Alors viiiiiiite ! précipitez-vous sur le dernier numéro de FTE. Vous avez dit curieux … ?

La rédaction.

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2 P A G E 5

Editorial

- Note d’utilisation Internet -Tous les textes soulignés ou accompagnés du symbole sont des liens Internet.Toutes les annonces de nos partenaires sont liées sur Internet à des pages web spécifiques.

Page 7: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

actualités10 Les géants de l’internet aiment Paris12 International le Bordeaux à la conquête de la Chine16 Relocalisation ASTON en Alsace18 Terr toires le nouveau portail www.territoires.gouv.fr

à la une20 Intelligence économique création d’une nouvelle cellule à Lyon22 Marque Bretagne25 Attractivité positive pour la France

tendances28 Anniversaire Sulky Burel

éco territoire32 Entretien : La crise dans les territoires premiers impacts ?34 Escapade en terre de lin (2/2) la Normandie

savoir faire38 Multimedia Belle de Mai40 Normandie Meuh Cola

innovation42 Innovation France-BREVETS : nouveau fonds d’innovation pour les PME

éco durable43 Ecologie du chanvre dans les murs… 44 Marque Empreinte46 Dossier Aquitaine le developpement durable (1/2)

média48 Participation Le Crédit Agricole Nord de France entre dans Voix du Nord Investissement

régions50 Innovation Pyrenex51 Centre d’affaires le Celtic Submarine

biblio manager

10

20

28

32

38

42

43

48

50

54

sommaire du numéro 2

NOTRE SELECTION

France Territoires etEntreprises : un outilde veille économiqueterritoriale

Conçu pour aider les entreprisesà développer leur intelligencetout en valorisant leur coeur demétier, notre publication veutvous accompagner dans lemanagement de votreinformation professionnelle :- aller à la rencontre d’autresdécideurs locaux, analyser leurssolutions, lire d’autrespoints de vue.- découvrir tous les 2 mois lepanorama schématique del’industrie et des services, et deleurs acteurs pour savoir ce quibouge autour de vous et dans lesautres territoires.- aider à mieux comprendre et àanticiper l’évolution des marchésen parcourant le tour d’horizondes tendances et initiatives desterritoires qui avancent .- consulter les bases de réflexionet des informations concrètespour mieux suivre l’actualitééconomique territoriale et lesfaits marquants du bimestre.Bref, FTE et ses servicesd’information vous offre unvéritable panorama de veilleéconomique. Le magazine,interactif, est égalementconsultable en ligne (versionflash), téléchargeable en formatpdf à lire sur ordinateur ou àimprimer.

L’Equipe de FTE

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2 P A G E 7

Sommaire

Page 9: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

sommaire des annonces

2 BMW solutions d’entreprises

4 AFOM On a tous besoin d’un réseau mobile de qualité

6 Actiforces les ressources humaines au coeur de la crise

8 La Poste la lettre recommandée électronique

9 Banque Populaire CASDEN la banque de l’Education, de la Recherche et de la Culture

15 Orion investissez au coeur de la Dynamique Atlantique 21 Le Figaro profitez de l’offre la plus puissante en immobilier d’entreprise

29 Syngenta Agro Defi : la solution d’avenir sur céréales d’hiver

31 Satas votre atout courrier par internet

41 Thau Agglomération s’engage pour l’environ-nement grâce aux tris d’emballages

49 D-RIK communication visuelle donnez de la visibilité à votre PME !

55 Imaginer le web 3D collaboratif Expert Inbox spécialiste dans l’accompagne-ment marketing des PME Speed Burger commandez votre burger en ligne

56 Les tonneres BREST 2012

Page 10: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Les géants de l’internet aiment Paris

Même si elles développent des solutions déclinables à l’échelle mondiale, toutes les entreprises américaines se rendent à l’évidence: im-possible de développer une activité dans un pays sans interlocuteur local.

Voila pourquoi, la Ville de Paris se ré-jouit de l’arrivée au coeur de la capita-le, dans le 9ème arrondissement, de l’entreprise Google, qui installera ses locaux dans un immeuble de plus de 10 000 m² pour y développer toutes ses activités sur la France ainsi que de la nouvelle implantation de Linkedin Un témoigne de l’attractivité de Paris Pour Google, cette implantation re-groupera, outre son activité com-merciale actuellement installée dans le quartier de l’Opéra, un Centre de recherche et développement, un cen-tre de démonstration et un institut cul-turel européen pour développer des partenariats. De nombreux emplois y seront accueillis progressivement d’ici la fin 2011.La filiale française du moteur de re-cherche vient de signer l’acquisition d’un ensemble immobilier du XIXe siècle, situé rue de Londres, dans le quartier de la gare Saint-Lazare et quitter l’avenue de l’Opéra où elle sié-geait depuis un petit moment déjà. Les raisons de ce déménagement coïnci-

dent également avec de nouvelles embauches : 75 nouveaux salariés vont prochainement intégrer le grou-pe, déjà composé de 300 personnes. Le directeur général de Google France, Jean-Marc Tassetto, a expliquait ré-cemment pourquoi le géant mondial des nouvelles technologies implantait un centre de recherche-développement et un institut culturel européen dans cet arrondissement de Paris. «La France est souvent citée en exemple tant par sa créativité en matière culturelle que pour la qualité de ses formations scien-tifiques et le talent de ses ingénieurs», a-t-il expliqué soulignant que Paris a même montré «son dynamisme en ma-tière numérique, tant par la création de Silicon Sentier, du projet ‘le Camping’ (premier accélérateur de Start up en

France), le pôle de compétitivité à voca-tion internationale Cap digital ou encore Paris Open Data». Paris devient ainsi le siège de la «zone qui regroupe l’Europe du Sud, de l’Est, du Moyen Orient et de l’Afrique» dont les dirigeants «peuvent ainsi nouer quotidiennement des rela-tions avec les partenaires de Google tant dans le domaine de l’édition, de la publicité et des médias», a-t-il précisé.

La décision de Google est également un nouveau témoignage de l’attracti-vité et du dynamisme économique de Paris, « capitale de l’innovation » se-lon une étude publiée en octobre 2010 par le cabinet Deloitte (« L’Innovation comme facteur d’attractivité »).

P A G E 1 0

Pierre Merliz

Actualités

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Ile de France

internet Paris

jrdubail
Tampon
Page 11: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

ActualitésF R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Le réseau social professionnel va démarcher les recruteurs pour les convaincre d’adopter sa platefor-me de CV. En France, il compte 2 millions de profils inscrits dans sa base, et se retrouve en situation de challenger face à Viadeo qui reven-dique 4 millions de membres dans l’Hexagone.

Comme Google, Facebook ou Ya-hoo, Linkedin vient donc de s’ins-taller également à Paris. Le réseau social pour professionnels a em-bauché une ancienne d’AOL, Lau-rence Bret, pour gérer le bureau commercial en France et supervi-ser le développement en Europe, au Moyen Orient et en Afrique. Le bureau a été installé également dans le 9ème arrondissement de

Et Linkedin aussi…

Limousin

Un labo industriel de niveau euro-péen à Pompadour

Installé depuis 1955 à Pompadour, le groupe Sicame vient d’y inaugu-rer un centre de recherche et d’es-sais consacré au matériel électrique pour un investissement de trois millions d’euros. Le fabricant d’ac-cessoires pour réseaux électriques a en fait regroupé, en Corrèze, plu-sieurs labos jusque-là dispersés en France.Le groupe Sicame (plus de 2.000 salariés avec des usines en Inde et en Chine) conforte son enra-cinement corrézien. Ce laboratoire répond à un double objectif stratégi-que : tester les matériels, en accélé-rant leur vieillissement, et favoriser l’innovation, par exemple grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux. Le groupe a aussi inauguré un cen-tre de formation, qui doit aider les fournisseurs à se familiariser avec les produits Sicame qui emploie 400 personnes à Pompadour, et 150 sa-lariés dans sa filiale Mécatraction.

Flash région

P A G E 1 1

Paris, au 15 rue Taitbout.LinkedIn, qui a déposé un prospec-tus d’introduction en Bourse auprès de la SEC américaine (équivalent de l’AMF), n’en est qu’au début de son développement international. En Eu-rope, le réseau s’était concentré jus-que là sur des pays anglo-saxons, et avait ouvert des bureaux en Ir-lande, aux Pays-Bas, et à Londres. Si LinkedIn a choisi la France pour

continuer de s’étendre, car l’entre-prise considère le marché comme «stratégique». LinkedIn revendique une place de numéro un au niveau mondial avec 90 millions d’inscrits.

Ces arrivées illustrent également la politique ambitieuse menée par la Ville de Paris dans le domaine de l’innovation, de la recherche et de l’enseignement supérieur, avec 1 milliard d’euros d’investissement entre 2008 et 2014. 70 entrepri-ses étrangères créant 700 emplois se sont implantées à Paris, avec le soutien et l’accompagnement de Paris Développement, l’agence pour l’attractivité internationale de la Ville de Paris.

France

Réindustrialisation : le Sénat sort sa boîte à outils

C’est en plein dans la semaine nationale consacrée à l’indus-trie que la mission d’information sénatoriale sur la désindustriali-sation des territoires a présenté ses conclusions, tout juste un an après sa création. La concor-dance des deux événements n’est cependant pas tout à fait voulue : c’est que les sénateurs ont dû reporter de plusieurs semaines la date de présentation de leurs travaux, faute d’accord complet sur le diagnostic précis de ce mal lancinant dont souffre le pays. Et qui aurait coûté, rappelle Martial Bourquin, sénateur socialiste de Franche-Comté et président de la mission, quelque 700.000 emplois à la France sur la dernière décen-nie. Sénateurs socialistes et UMP s’opposent notamment sur les répercussions pour l’industrie de la réforme de la taxe profession-

nelle, du coût du travail et du rôle des banques et de l’Etat. Afin de promouvoir une nouvelle culture industrielle, le premier des che-mins à emprunter, selon les élus de la Haute Assemblée, consiste « à renforcer l’attractivité des formations dans ce domaine ». « L’enseignement technique n’est pas assez puissant chez nous (...). En Allemagne, 80 % des patrons sont ingénieurs. C’est la proportion inverse en France », remarque le rapporteur Alain Châtillon, sénateur UMP de Hau-te-Garonne, lui-même ancien chef d’entreprise. Insuffler de l’innovation dans le développement industriel leur paraît un autre axe important : « Pour encourager la production de biens à forte valeur ajoutée, estime Alain Châtillon, il faudrait par exemple orienter davantage le crédit impôt recherche vers les ETI, PME et TPE car il profite en-core trop aux grands groupes. »

Source : Les Echos 7/04/2011

Midi-Pyrénées

A2PRL (communications et médias) vise le marché canadien en 2011

Fournisseur de programmes pour les radios indépendantes et associati-ves, A2PRL a installé sa direction et son activité de production à Toulouse en 2006 (siège social et gestion à Pa-ris). L’agence de presse audio a vo-cation à fournir à ses abonnés «des prêts à diffuser (PAD) sous forme de flash, journaux, micro-magazine... Selon le type d’abonnement souscrit, ces contenus sont soit ‘standards’, c’est-à-dire non-identifiés et utilisa-bles par différents médias, soit réa-lisés sur mesure et personnalisés». «Aujourd’hui, largement leader sur son créneau avec un chiffre d’affai-res prés de dix fois supérieur à celui de son plus proche concurrent», la société envisage de se lancer à l’in-ternational. Elle pourrait ainsi tester le marché canadien, assez similaire au marché français, dans l’année.

Source : Objectifnews, n°14

Page 12: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Actualités

Le bordeaux à la conquête de la Chine

Les investisseurs chinois s’in-téressent de plus en plus au vignoble bordelais. Un sixiè-me château vient d’être cédé à un magnat de la joaillerie

On attendait les investissements chi-nois en France, ils arrivent et c’est dans le bordelais que cela se passe... Cette fois, c’est un magnat chinois de la joaillerie qui acquiert un château du Médoc, portant à six le nombre de propriétés du vignoble bordelais achetées par des investisseurs venus de Chine où le marché du vin connaît un boom sans précédent. Richard Shen Dongum en fera «un produit de luxe» avec un packaging adapté au marché chinois qui absorbera la tota-lité de la production.

M. Shen ne l’a pas caché : l’acquisi-tion de Laulan Ducos (AOC Bordeaux) n’est qu’un début. Les 150.000 bou-teilles qui sortent chaque année de ses chais sont insuffisantes, alors son groupe, qui pèse 15 M euros de chif-fre d’affaires, ambitionne de commer-cialiser d’autres vins bordelais sous la marque «Laulan Ducos» auprès de sa clientèle VIP. Avant d’autres investissements souvent supérieurs au prix du château lui-même. Richard Shen Dongjun l’a bien compris : « Le marché du vin en Chine se développe très, très vite, il y a un vrai business à faire. » Or, pour les Chinois, « l’ima-ge du vin français, c’est le Bordelais », explique le PDG du groupe de luxe Tesiro, basé à Nanjing, dans le

sud-est de la Chine. Pendant douze mois, ce quadragénaire a arpenté le vignoble bordelais, visité quarante propriétés avant de jeter lui aussi, son dévolu sur Château Laulan Du-cos, un cru bourgeois du Médoc dont il apprécie particulièrement le cépage dominant cabernet-sauvignon.»Avant lui, ce sont cinq autres châteaux qui

ont trouvé preneurs en Chine en un peu plus de trois ans. « Après les Bri-tanniques, les Néerlandais, les Japo-nais, ce n’est pas une surprise que les Chinois arrivent aujourd’hui, c’est dans la nature des choses », explique Georges Haushalter, président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB).

P A G E 1 2

Aquitaine

international

Page 13: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Actualités

Un véritable engouement…

Cette tendance s’appuie sur un véri-table engouement de la Chine pour les vins de Bordeaux. Les exporta-tions y ont connu un bond phénomé-nal en 2010 (+ 98 %) et le tandem Chine-Hong Kong est devenu le premier client des vins de Bordeaux en valeur, avec un total de 333 mil-lions d’euros. « On n’a jamais eu affaire dans l’histoire à un marché de cette dimension, c’est une très grande chance », se réjouit Frédéric de Luze, président de l’Alliance des crus bourgeois du Médoc.Récemment aussi, très exactement à Lalande de Pomerol, l’une des ap-pellations les plus prestigieuse des vins de Bordeaux, les chinois vien-nent encore de se payer pour une dizaine de millions d’euros, Château de Viaud, un vin répertorié depuis 1784. Le vendeur était Philippe Raoux, qui avait acheté ce domaine d’une vingtaine d’hectares au début des années 2000 et qui a négocié près de 2 ans ce deal avec le géant chinois de l’agro-alimentaire Cofco. Le groupe Cofco, devenu propriétai-re d’un Pomerol de Lalande pourra à loisir étudier le savoir faire borde-lais pour faire monter en gamme ses

propres vignobles. Cofco est en ef-fet propriétaire du principal vignoble chinois, le Great Wall Wine que l’on pourra peut être déguster un jour, pourquoi pas, sur les tables borde-laises.

Un enjeu de taille

L’enjeu est de taille. Les Chinois ne consomment encore qu’un demi-li-tre de vin par habitant dans l’année. À titre de comparaison, les Fran-çais, qui boivent pourtant de moins en moins, affichent en moyenne 43 litres par an. Les investisseurs chinois ont pour l’heure porté leur choix sur des vins de gammes intermédiaires, à mi-chemin entre « les vins au ras des pâquerettes et les vins stratosphé-riques », selon Jean-Pierre Rous-seau, directeur général de la maison de négociants Diva. « Logiquement, ils commencent par des propriétés intermédiaires qui correspondent à un segment de marché en Chine et qui ne donnent pas lieu à spécu-lation » foncière, souligne Georges Haushalter. Mais avec 60 millions de millionnaires en Chine, « il faut s’habituer à les voir, car le phéno-mène chinois est appelé à durer ».

Premiers clients étrangers de vins de Bordeaux, les Chinois se sentent désormais en terrain connu en ar-pentant les rangs de vigne. Ils ac-quièrent des propriétés comme l’ont fait avant eux des groupes japonais. «C’est, a priori, la première fois que l’État chinois achète des mètres carrés en France, précise le ven-deur Philippe Raoux. Et c’est dans la vigne.».Lassés de traquer des vins trop souvent contrefaits à leur goût, les Chinois veulent assurer, dans ce secteur aussi, leurs approvisionne-ments. Pour les accompagner, les négociants français ont ouvert un centre culturel du vin à Tianjin, l’an dernier.

« On n’a jamais eu affaire dans l’histoire à un marché de cette dimension, c’est une très grande chance »

Frédéric de Luze, président de l’Alliance des crus bourgeois du Médoc.

Page 14: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Actualités

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Une percée spectaculaire !

Ils s’appellent Changyu ou Dynasty et n’ont pas fini de faire parler d’eux. Grâce à ses nouveaux mastodontes de la viticulture, la Chine fait donc une percée spectaculaire dans le marché mondial du vin, passant de la dixième à la septième place des producteurs entre 2007 et 2010. Selon une étude de l’In-ternational Wine and Spirit Record pour le salon Vinexpo, la production chinoise devrait encore augmenter de 77 % dans les quatre ans et sa consommation bien plus rapidement. Elle a grimpé de 104,4 % depuis 2005 et devrait encore pro-gresser de 20 % d’ici à 2014. « Nous encourageons les Chinois à produire car plus ils boiront leurs vins lo-caux, plus ils auront envie de découvrir ceux des étrangers », explique Robert

Beynat, directeur général de Vinexpo. Les Chinois, comme les Américains et les Russes (dont la consommation de-vrait progresser de 9 % environ chacun dans les quatre ans) sont les relais de croissance de demain. Si la production mondiale est stable et devrait le rester, à environ 3 milliards de caisses (de 9 litres), la consommation, elle, devrait encore progresser de 3,2

% dans les quatre ans. Elle continuera aussi de se valoriser (+ 6,7 % de haus-se en valeur), les nouvelles classes moyennes délaissant les vins de table à moins de 5 euros au profit des bou-teilles à plus de 10 euros. Même dans le vin, la Chine s’éveille !

M. Paulet

P A G E 1 4

PACA

Entreprises PACA : le sourire re-vient…

L’optimisme des entreprises de la ré-gion Paca semble être revenu. C’est ce qui ressort d’une étude menée par la Banque de France Paca en dé-cembre et janvier auprès de 932 en-treprises. Cette enquête fait le bilan de l’année 2010 et les perspectives de 2011. D’emblée, l’année 2010 a été vécue comme une année de tran-sition. Une année où la croissance est repartie dans les divers secteurs (industries manufacturières, services marchands et constructions). Qui dit croissance dit augmentation du chif-fre d’affaires avec pour l’industrie un chiffre de 9,1% et pour les services marchands à1,7%. Seul le secteur de la construction est en négatif avec -0,8%. Malgré cela, la croissance est bien là. En ce qui concerne les pré-visions pour cette année, les pronos-tics sont modérés avec 2,7% pour la construction, 4,3% pour les services

Flash régionmarchands et 4,8% pour les indus-tries manufacturières. En somme, des perspectives prudentes.

Normandie

Le projet de 6 laboratoires nor-mands labellisé « Laboratoire d’excellence »

Développé par 6 laboratoires nor-mands, le projet EMC3 vient d’être la-bellisé laboratoire d’excellence, « La-bex », dans le cadre du programme « Investissements d’avenir » lancé l’été dernier par l’Etat. A cette occa-sion, Laurent Beauvais, Président de la Région Basse-Normandie et Alain Le Vern, Président de la Région Haute-Normandie, se félicitent de ce résultat qui met la recherche nor-mande à l’honneur. Le projet « Labex EMC3 » (Energy Materials and Clean Combustion Center) est né de la vo-lonté commune d’une recherche de pointe en chimie, matériaux et éner-gie regroupant 4 laboratoires bas-

normands (CIMAP, CRISMAT, LCMT, LCS) et 2 haut-normands (CORIA, GPM). Cette initiative normande, sou-tenue par le CNRS, rassemble plus de 700 chercheurs. Cette reconnais-sance nationale dans le domaine des matériaux pour l’énergie et la com-bustion propre renforce l’un des axes de la stratégie régionale d’innovation de la Basse-Normandie et valorise le soutien apporté par la Région, depuis 2004, en faveur de la recherche et de l’innovation.

Rhônes-Alpes

Economie de Rhône-Alpes : ten-dance et perspectives positives.

Le bilan du mois de février 2011 et les perspectives à 3 mois marquent peu d’évolution depuis la dernière enquête. Avec une hausse du chif-fre d’affaires pour près d’une PME sur deux par rapport à l’année pré-cédente (44%), la tendance reste bien orientée. Néanmoins, des dif-

férences sectorielles sont notables. 52 % des entreprises de l’industrie enregistrent une hausse de chif-fre d’affaires sur un an, alors que le bilan est moins favorable pour les entreprises tournées vers les particuliers, avec un repli du chiffre d’affaires pour 31% d’entre elles. Le niveau d’utilisation des capacités de production semble s’être tassé depuis début janvier, mais 10% des entreprises font état de la saturation de leur outil de production. Les pers-pectives à 3 mois sont positives pour 33% des entreprises, et négatives pour 12% d’entre elles. Ce solde po-sitif est à différencier selon les activi-tés : on note un léger progrès pour l’industrie, le BTP, le commerce de gros et les services aux entreprises. Pour les entreprises tournées vers les particuliers, dans un contexte d’incertitudes lié notamment à la fin de la saison touristique hivernale, le solde se dégrade, tout en restant positif. Des difficultés de trésorerie persistent pour une TPE/PME sur cinq (21%).

Page 16: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Actualités

Jusqu’alors, la PME de Bagnolet produi-sait l’intégralité de ses décodeurs dans son usine en Corée du Sud, où elle comptait un effectif de cent personnes. Depuis septembre dernier, 25 % de sa production est confiée à Asteel Flash, sur son site alsacien de Duttlenheim (67), entreprise française spécialisée dans la sous-traitance de matériel élec-tronique. La société de Duttlenheim, si-tuée entre Molsheim et Strasbourg, va produire des récepteurs satellites à rai-son d’une production de 50 000 unités par an (récepteurs Simba HD TNTsat et Fransat) pour le compte de Aston. Asteel flash sera le seul fabricant en France de récepteurs satellite TNT en grandes sériesConvaincue que le passage de la télévi-sion au tout numérique va entrainer une croissance importante de la demande de décodeurs pour capter les chaines par satellites, elle a donc décidé de ramener une partie de sa fabrication en France.

De nouveaux challenges sur un marché à forte croissance

Aston, fabricant de récepteurs pour la té-lévision par satellite, a toujours conçu et fabriqué ses produits avec ses propres moyens de production depuis sa créa-tion : les équipes R&D travaillent sur la conception et le design des produits dans le laboratoire de développement à Bagnolet dans la banlieue parisienne ;

les produits, une fois validés, sont ensui-te entièrement fabriqués et assemblés par sa propre usine en Corée du Sud. Cette organisation apporte ainsi à Aston souplesse et maîtrise des procédures de fabrication et de tests, gages de la qualité et de la fiabilité de ses produits. Avec le développement de la télévision numérique en France, la demande des consommateurs a fortement augmenté. Aston a donc dû réfléchir à la mise en place d’une nouvelle organisation de production lui permettant d’être plus pro-

che de ses clients pour fournir les pro-duits plus rapidement. Par ailleurs, avec l’élargissement du marché et l’arrivée de nouveaux entrants, la société devait éga-lement gagner en compétitivité pour con-tinuer à accroître ses parts de marché.

Stéphane Nitenberg, directeur général d’Aston, explique : « La réactivité face à la volatilité du marché est l’intérêt princi-pal de la manœuvre. En Corée, entre la commande et la livraison des produits, quatre mois s’écoulent. Un temps égal à notre visibilité du marché aujourd’hui, ce

Aston, fabricant de décodeur pour la télévision par satellite, pour rester compétitive rapatrie une partie de sa production en France.

ou les recettes d’une PME qui relocalise en Alsace

Alsace

P A G E 1 6

relocalisation

La société de Duttlenheim, située entre Molsheim et Strasbourg, va produire des récepteurs satellites© copyright Aston

ASTON

Page 17: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

ActualitésF R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

qui n’est pas gérable ». Outre cette flexi-bilité, la compétitivité des produits est également visée par ce rapatriement. En repensant l’outil de production, Aston a pu suffisamment diminuer le coût de fabrication pour baisser le prix de ses décodeurs en magasins de 15 %. « Les droits de douanes représentent 20 % du prix de revient du produit lorsqu’on l’importe, indique le DG. Cette dépense supprimée et l’automatisation de l’étape de test de chaque décodeur en bout de chaîne, nous donnent un coût de fabri-cation moindre ici qu’en Corée, pour le marché hexagonal ». Si ce n’est pas à proprement parler une relocalisation, ça lui ressemble fichtrement ! Voilà en effet une PME familiale de Bagnolet, dans la région parisienne, qui a fait le choix de ne plus produire exclusivement dans son usine de Corée, usine qu’elle avait montée en 1994, mais de faire fabriquer aussi en Europe.Le choix de cette nouvelle or-ganisation s’est fait avec une forte contrainte que la société s’est im-posée à elle-même: continuer à maîtri-ser la conception des produits ainsi que les process de fabrication et qualité.En effet, dans le cadre de ce partenariat, Asteel Flash met à disposition l’outil de production ainsi que sa valeur ajoutée dans le management des équipes. De

son côté, Aston apporte son expérience de l’électronique grand public ainsi que sa compétence en matière de fabrica-tion et d’assurance qualité. Ainsi, toutes les équipes travaillent avec les mêmes exigences de qualité car Aston garde la maîtrise complète des procédés de fabrication. Par ailleurs, la complémen-tarité des deux acteurs, permet de jouer favorablement sur l’optimisation des prix d’achat des composants, le partage des compétences et la recherche commune d’amélioration des process.

Du « Made In France » pour garantir réactivité, proximité et compétitivité

L’étude de relocalisation, entamée il y a 18 mois, avait en effet montré qu’il fal-lait automatiser soit l’assemblage, soit

le contrôle pour être compétitif depuis la France. Aucune solution mécani-sée n’a été trouvée pour l’assemblage qui, de ce fait coûte deux fois plus cher qu’en Corée du Sud. Mais l’appareil de test développé par Aston, Asteel Flash et l’un de ses prestataires spé-cialisé en machines spéciales, fait pas-ser le nombre d’opérateurs assignés à cette tâche de dix à un. L’opération, qui représente 25 % du temps de pro-duction, coûte ainsi cinq fois moins en cher en France qu’en Corée du Sud.

Bien sûr, Aston avait pensé à implanter la machine là-bas, mais, sur place, les ouvriers ne l’acceptaient pas. « Cela les dé-responsabilise sur la qualité, on ne peut pas se le permettre en étant à 10 000 kilomètres », as-sure Stéphane Nitenberg.

Comme quoi, le « Made in France » a encore du bon.

Yann KER

Flash région

P A G E 1 7

Ile de France

Memup (Equipements informa-tiques) veut poursuivre son dé-veloppement.

Fabricant français de «produits mémoire» (disques durs externes, clés USB) et multimédia basé à Bonneuil-sur-Marne, Memup sou-haite doubler son CA dans les 18 mois afin d’atteindre 100M€. Le groupe devrait ainsi booster ses ventes à l’international (70% des revenus sont générés en Fran-ce), stimuler sa présence auprès des professionnels et renégocier ses contrats avec les plus gran-

des enseignes (Fnac, Saturne) à l’échelle européenne. Source : Distributique.com

Bretagne

SDMO Industries nouveau mar-ché à la Défense

La société brestoise SDMO In-dustries, leader français et 3e producteur mondial de groupes électrogènes, annonce dans un communiqué avoir remporté un important contrat pour l’instal-lation d’une centrale électrique de secours dans la future tour

de 43.000m² («Basalte») que la Société Générale fait actuelle-ment construire au sein du quar-tier d’affaires de la Défense. En 2012, le site y accueillera 3.500 salariés.

Bourgogne

La branche Est de la LGV Rhin-Rhône entrera en service le 11/12/2011.

La Branche Est de la LGV Rhin-Rhône relie Mulhouse à Dijon, via Belfort-Montbéliard et Besan-çon sur une longueur totale de

190 km (140 km pour la première phase de réalisation). Cette ligne permettra à terme de relier le nord de l’Europe et l’Est de la France à la région parisienne, à la ré-gion Rhône-Alpes et au sud de la France et de l’Europe en liaisons à grande vitesse, permettant des gains de temps significatifs. Les travaux de génie civil de la pre-mière phase de réalisation ont débuté en juillet 2006, et ceux de pose des équipements ferro-viaires en juin 2009. La mise en service de cette première portion de ligne est prévue le 11 décem-bre 2011.

Page 18: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Le nouveau portail sur l’aménagement du territoire

www.territoires.gouv.frLa DATAR et le MAAPRAT (Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménage-ment du Territoire) lancent le site : www.territoires.gouv.frFournir davantage d’informations sur l’actualité de l’amé-nagement du territoire tout en offrant des ressources do-cumentaires élargies, tel est l’objectif du portail sur l’amé-nagement du territoire que la DATAR et le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire (MAAPRAT) viennent de mettre en ligne.

S’appuyant sur la technologie du web2, ce nouveau site propose notamment la géolocalisation des projets au cœur des politiques d’aménagement du territoire suivies par la DATAR, des vidéos…Son architecture renouvelée présent un ac-cès simplifié aux dossiers. Est désormais intégré à ce portail le site de l’Observatoire des territoires qui vise à faciliter l’accès à une sélection d’infor-mations sur les territoires, produites par une quarantaine d’organismes publics, membres ou partenaires de l’Obser-vatoire. Accessible par www.territoires.gouv.fr/observatoire-des-territoires, ce site a bénéficié d’une refonte. Il offre désormais un accès plus facile à l’en-semble de ses ressources grâce à une navigation fluide et à une plus grande lisibilité des contenus. De nouvelles fonctionnalités ont également été in-troduites : moteur de recherche sur tous les types de contenu (indicateurs, documents, liens utiles), actualités d e l’observatoire, dernières mises à jour, possibilité de s’inscrire à l’Info Obs (newsletter du site)…Le site permet toujours un accès aux modules de cartographie interactive. Ils répondent à des thématiques orga-nisées suivant les sujets d’intérêt pour l’aménagement du territoire et permet-tent à l’utilisateur de créer ses propres cartes, de télécharger les données et d’accéder à des ressources complé-mentaires. Des évolutions concernant les outils de cartographie interactive interviendront au début du second se-mestre 2011.Ce portail permet, par ailleurs, l’accès aux sites interministériels émanant de la Datar qui viennent, eux aussi, de connaitre d’importantes évolutions :

FRANCE

P A G E 1 8 F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Actualités

territoires

Page 19: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Actualités

- www.competitivite.gouv.fr : dédié à la politique en faveur des pôles de com-pétitivité ;- http://poles-excellence-rurale.datar.gouv.fr :dédié aux pôles d’excellence rurale ;-www.europe-en-france.gouv.fr : con-sacré à l’utilisation des fonds européens en France.

Ouvert en juin 2010, le site www.eu-rope-en-france.gouv.fr a pris le relais du site www.projetsdeurope.gouv.fr. Ce portail d’information sur les fonds euro-péens (FEDER, FSE, FEADER, FEP) en France vise à la fois à informer le citoyen et les porteurs de projet poten-tiels des modalités d’accès aux fons et à contribuer à la réflexion des acteurs concernés parce sujet ( institutionnels, chercheurs…)en mettant à leur dispo-sition l’ensemble des ressources dispo-nibles en la matière. Europe en France intègre notamment une banque de pro-jets ainsi qu’un espace dédié à l’avan-cement des programmes européens. Un centre de ressources virtuels per-met également aux spécialistes d’y re-trouver la règlementation européenne et nationale qui concerne ces fonds, ainsi que les études, rapports, docu-ments stratégiques liés aux politiques européennes de cohésion économique et sociale et de développement rural. Un extranet, composé d’espaces colla-boratifs, permet en outre d’apporter un appui aux réseaux des acteurs de la po-litique de cohésion en France. Ce site, coordonné par la DATAR, a été conçu et est animé en liaison avec l’ensemble des ministères gestionnaires de fonds, la Représentation de la Commission européenne à Pris, des acteurs régio-naux concernés par la mise en œuvre des programmes européens (SGAR, conseils régionaux), en collaboration avec l’Agence de services et de paie-ments (ASP). Doté des technologies du web 2.0, il est couplé aux réseaux sociaux via le compte Twitter Europe_France, en lien avec l’ensemble des sites dédiés aux fonds européens, tant au niveau national que régional.

Article extrait de Territoires en Mouvement N°3 – titre de la rédaction

de FTE

P A G E 1 9

www.competitivite.gouv.fr

www.territoires.gouv.fr

www.europe-en-france.gouv.fr

Page 20: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Lyon : création d’une cellule d’intelligence économique

Les entreprises de l’agglomération lyonnaise vont pouvoir disposer d’une cellule spécialement réservée aux renseignements économiques, afin d’améliorer leur compétitivité et de protéger

La Chambre de Commerce et de l’In-dustrie (CCI) de Lyon vient d’ annon-cer fin mars la création d’une cellule de renseignements économiques. La région Rhône-Alpes et le Grand Lyon sont les deux principaux par-tenaires de cette expérience. Les trois acteurs principaux assurent le financement de cette cellule, avec un budget progressif qui démarre à 310.000 euros la première année. Inspiré de projets existants à Lille ou dans l’Essonne, cette cellule aura pour vocation de mutualiser les ser-vices de renseignements pour les entreprises. Elle remplira une dou-ble mission : apporter des informa-tions – en les achetant ou à partir de bases de données, et veiller à la protection des informations relatives à la recherche et au développement.

Mutualiser pour agir efficacement Cette cellule est un projet pilote dans l’agglomération, qui pourra être étendu à la région s’il s’avère être efficace. “C’était déjà dans les car-tons“ assure David Kimelfeld, vice-pré-sident du Grand Lyon en charge du déve-loppement économi-que qui précise : “Ce que l’on veut mettre

en place, c’est un outil pratique, pour répondre à des questions concrètes des entrepreneurs“. Pour commen-cer, 70 entreprises vont bénéficier de ce service avec pour objectif d’at-teindre les 200 en trois ans. Chacune pourra poser une ou deux questions à la cellule, comme “Est-ce que je peux trouver un fournisseur dans les dépar-tements voisins ?“ ou encore “Qui sont mes concurrents aux Etats-Unis ?“. Philippe Grillot, président de la CCI précise que “si des cabinets privés spé-cialisés existent dans le département, nous les recommanderons. Nous as-surerons un rôle de passeur“. Mais attention, il faut bien distinguer l’intelli-gence économique de l’espionnage in-dustriel. L’I.E est un ensemble d’activi-tés allant de la collecte d’informations

à la protection du patrimoine dans le but de prendre les meilleures déci-sions pour la gestion des entreprises.

“Désacraliser l’intelligenceéconomique“

C’est une opportunité de développe-ment pour les petites et moyennes entreprises. Ces dernières “n’ont pas le réflexe de recourir aux services d’in-telligence économique“ selon Philippe Grillot. Pour David Kimelfeld, il s’agit de “désacraliser l’intelligence écono-mique“, jusque là réservée aux grands groupes et aux multinationales. C’est donc aux PME que s’adresse principa-lement cette cellule. Sont concernées plus particulièrement les entreprises appartenant aux filières automobiles et le secteur de la chimie-environnement, les partenaires du projet Grand Lyon, l’esprit d’Entreprise ainsi que les entre-prises ayant participé à des program-mes d’accompagnement régionaux. Certains bénéficiaires potentiels de ces services ont déjà été identifiés par la CCI, qui prospectera directement auprès d’elles. Pour les autres, si elles remplissent les critères de sélection, elles peuvent se renseigner directe-ment autres de la CCI

R. Bosse-Platiere – Lyon Capitale

Philippe Grillot président de la CCI

David Kimelfeld, vice-président du Grand Lyon

P A G E 2 0 F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Rhônes-AlpesA la une

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

intelligence économique

Page 22: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

A la une

<Bretagne>une marque de territoire pour renforcer son attractivité

Enrichir et diversifier son image

Après deux ans de travail et de ré-flexion, la marque Bretagne a été portée sur les fonts baptismaux. Plus de 1.000 personnes -dont de nombreuses personnalités- ont dé-couvert, le logo de cette marque Bretagne: en noir et blanc, il fait ré-férence au gwen ha du. Xavier Mer-cier, son concep-teur, a expliqué que l’idée a été de travailler sur quelque chose qui soit de l’ordre de la simplicité et de l’évidence. C’est plutôt réussi.

L’attractivité de la Bretagne, sa ca-pacité à rayonner au niveau national et international, à attirer touristes, investisseurs, étudiants, actifs… est un enjeu stratégique majeur pour le développement de la région. Dans la concurrence entre les territoires qui se joue à l’échelle mondiale, la capacité à se distinguer, à séduire et à être repéré par les décideurs est primordiale. L’image de la ré-gion est donc déterminante. La Bre-tagne s’engage dans une démarche d’attractivité inédite. Sa marque de territoire est donc destinée à être partagée par tous ceux qui se ré-fèrent à la Bretagne pour se faire connaître et promouvoir leurs inté-

rêts ou leurs créations sur la scène nationale ou internationale. La mar-que s’adresse aux entreprises mais pas seulement. Les associations, les clubs, les festivals, etc, pourront se l’approprier, à condition de faire leurs les valeurs qu’elle veut porter: l’engagement, le sens du collectif, l’ouverture et l’imagination

Les nombreux atouts de la Bretagne

Pour améliorer sa compétitivité, la Bretagne doit enrichir, diversifier son image. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, la Bretagne a fait le choix d’initier une démarche encore inédite en Europe : adopter une stratégie d’attractivité globale intégrant toutes les dimensions, économiques, touristiques, cultu-relles, universitaires, sportives ou institutionnelles. L’objectif est d’ac-croître la puissance d’attractivité de la Bretagne en s’appuyant sur une marque partagée que chacun

–acteurs publics et privés- pourra s’approprier pour se faire connaître et promouvoir ses intérêts ou ses créations sur la scène nationale ou internationale. Ce partage de signes va permettre de favoriser la création d’un «fil rouge» entre toutes les mar-ques de Bretagne qui se réfèrent au territoire régional dans leur commu-nication. Une voie qui sied bien aux

Bretons dont l’atout majeur est de se re-trouver derrière une démarche forte et fédératrice.

• une réalité iden-titaire forte, spé-cifique et positive qui la différencie de la concurrence.

• une très forte notoriété, y com-pris sur Internet, et une image globa-lement positive avec un fort capital de sympathie et une qualité de vie recon-nue.

• une richesse et une diversité de l’offre : il n’existe pas UNE mais DES Bretagne(s)

• une qualité de l’offre avec de nombreux domaines d’excellence

• les valeurs incarnées par la Bretagne et portées par la marque Bretagne sont en phase avec l’évolu-tion actuelle de la société : le sens de

Annoncée depuis plusieurs mois, la marque Bretagne a été lancée le 28 janvier en grandes pompes à Rennes. Une marque de territoire qui est une première pour une région française.

Bretagne

P A G E 2 2

marque

Page 23: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

A la une

l’engagement, du collectif, l’ouverture et l’imagination ;

• une forte capacité des Bre-tons à se mobiliser sur des enjeux communs : force du lien dans l’action, solidarité, capacité de mobilisation et du jeu collectif.

• la force exceptionnelle du lien entre les hommes, entre les générations, avec le territoire, avec le monde.

• une attente forte des acteurs bretons de se mobiliser pour porter l’image de la Bretagne autour de la marque Bretagne car il s’agit d’une image porteuse, source d’initiatives et de création de valeurs.

Mais aussi des faiblesses…

Si la Bretagne bénéficie aujourd’hui d’une très forte notoriété, elle a aus-si des faiblesses qu’il est important de corriger pour enrichir son image et séduire de nouvelles clientèles. L’image économique, technologi-que, universitaire et de recherche reste faible et est en décalage im-portant avec la réalité du territoire. Les acteurs bretons tournés vers l’innovation font, par exemple, très peu référence à la Bretagne dans leur communication et l’image de la région est inexistante à l’internatio-nal. Enfin, il n’existe pas de cohé-rence des messages et des posi-tionnements parmi tous ceux qui se réfèrent au territoire dans leur com-munication.

Un engouement fort pour la marque Bretagne

La marque Bretagne a donc été lan-cée le 27 janvier dernier, son Comité de marque a été constitué et s’est réuni pour la première fois le 22 mars pour statuer sur les premières candi-datures de partenariat .Celles-ci ont

P A G E 2 3

le Parlement de Rennes

Page 24: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

A la une

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Normandie

L’ESAT de Coutances veut héber-ger une blanchisserie industrielle

Implanté sur la zone du Moulin de la Mare, l’Esat de Coutances emploie ac-tuellement 103 personnes. Entretien d’espaces verts, fabrication d’embal-lages, réparation de luminaires... l’éta-blissement est multiservices. En 2012, il hébergera une nouvel équipement : une blanchisserie industrielle. «Elle aura une capacité de 600kg de linge traité par jour dans un bâtiment neuf aux normes d’hygiène très fortes», souligne le directeur Gilles Paugam. Source : Ouest-France

Picardie

Sapag (Valves) s’exporte jusqu’à New York pour réguler le débit de l’eau potable de la ville Spécialiste de la robinetterie indus-trielle depuis plus de 70 ans, Sapag (groupe Tyco) exporte son savoir-faire picard aux quatre coins du monde.

L’entreprise a d’ailleurs récemment été choisie dans le cadre de la cons-truction d’une usine de traitement de l’eau à New York. Ainsi, des vannes géantes de 2,1 mètres, conçues et fabriquées à Ham, serviront à réguler le débit de l’eau potable de la ville. Récemment agrandie, l’usine picarde emploie 163 personnes. Source : En-treprises 80, N°142

Bretagne

Giannoni France (Equipements thermiques) engage 15,5M€ dans une extension de près de 9.000m².

Spécialiste de la fabrication d’échan-geurs thermiques à condensation en inox pour chaudières à gaz Giannoni France est désormais contrôlé à 65% par Carlyle Europe Partners (fonds américain Carlyle. Alors qu’elle se prépare à décrocher de nouveaux marchés en Russie, en Asie et en Amérique du Sud, l’entreprise prévoit de s’agrandir à Morlaix . Elle investira 15,5M€ dans ce programme. Un nou-veau bâtiment de 7.208m² sera édifié

dans le prolongement des 10.000m² existants, à l’ouest. Une autre exten-sion de 1.473m² est également pro-grammée, à l’est. Le chantier débuté en avril dernier sera terminé en janvier 2012. Grâce à ce projet d’envergure, l’effectif passera de 600 à 800 sala-riés. Son CA, qui s’élevait l’an dernier à 163M€, devrait doubler d’ici 2015. Source : Ouest-France

Languedoc Roussillon

Le groupe Costes va construire un complexe de balnéothérapie à Palavas-les-Flots

Un complexe de balnéothérapie va voir le jour à Palavas-les-Flots en 2013. Le groupe des frères aveyron-nais Costes, qui a repris le dossier laissé quelques temps en suspens, projette d’y investir entre 25 et 30M€. Le projet, dont les travaux devraient très prochainement débuter, com-prend la création sur un terrain de 4.000m² d’un centre de balnéothéra-pie de 1.500m², d’un hôtel 4 étoiles de 80 chambres sur 3 niveaux et d’un

restaurant dirigé par le chef étoilé Michel Bras - Source : MidiLibre.com (Avril 2011)

Pays de Loire

Cyprus va agrandir son site des Ponts-de-Cé d’une partie logisti-que Basée à Beaucouzé d’où elle est originaire, Cyprus (4,5M€ de CA) est spécialisée dans l’aménage-ment extérieur bois, et œuvre pour les paysagistes locaux mais aussi pour les mairies du département et de Paris. La société a ouvert il y a quelques semaines une antenne aux Ponts-de-Cé, sur la ZAC Ver-nisson. Le nouveau site comprend un espace de vente et de conseil. Il s’agrandira prochainement d’une par-tie logistique d’ores et déjà envisagé. Cyprus est depuis quatre ans agréée FSC, la plus haute norme qualité dans le domaine du bois, pour la ma-jeure partie de sa gamme. Source : Le Courrier de l’Ouest

été dévoilées le 12 avril dernier au café des Champs-Libres à Rennes, en présence de François-Nicolas Sourdat, directeur général de Bre-tagne Développement Innovation, d’Anne Miriel, directrice de l’attrac-tivité du territoire et de la commu-nication à Bretagne Développement Innovation, et de Hugues Meili, Pré-sident Directeur Général de Niji et membre du comité de marqueA l’issue d’une étude attentive des 86 dossiers déposés, 33 répon-daient complètement aux conditions d’attribution et ont été retenus pour être les premiers partenaires de la marque Bretagne pour une durée de 3 ans. Ainsi, 8 entreprises, 8 professionnels du tourisme, 11 as-

sociations et 6 organismes publics et para-publics seront autorisés à utiliser le logotype de la marque. Un panel véritablement représenta-tif de la vitalité et du dynamisme du tissu économique, sportif, culturel ou encore associatif breton.

Pas de concurrence

«L’association a été intégrée dès le début à la réflexion. Il ne s’agissait évidemment pas d’entrer en concur-rence avec Produit en Bretagne», répond Anne Miriel, directrice de l’attractivité du territoire à l’Agence économique de Bretagne. Précision utile: cette marque Bretagne ne s’adresse pas à des produits. Mais il n’est cependant pas exclu que dans un second temps, une marque de qualification, qui, elle, serait atta-chée à des produits, soit créée. Une

réflexion sera engagée dès cette année avec Produit en BretagneOn ne sait pas ce que cela va don-ner mais Jean-Yves Le Drian était aux anges de voir à son lancement, autant de monde saluer la sortie d’une nouvelle marque dans une région qui n’en manque déjà pas. Avant le succès de Produit en Bre-tagne, il y avait déjà eu ceux, bien plus mitigés, de Made in Breizh ou de Breizh Pesket et Jean-Yves Le Drian, lui-même, a déjà montré un goût prononcé pour les appellations de terroir légèrement exotiques. Comme la Breizh Touch, en version capitale, les Breizstorming et autre Bebreizh, à usage touristique…A suivre ….

M.Paulet

P A G E 2 4

Flash région

Page 25: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

A la une

Investissement étrangers bilan positif, la France reste attractiveChristine LAGARDE, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et Bruno LE MAI-RE, ministre de l’Agriculture de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire, ont présidé récemment (Mars 2011) un Conseil stratégique de l’attractivité ayant réuni 25 dirigeants de sociétés étrangères présentes en France (représentant plus de 23 Mds€ de CA et 56 000 emplois en France). A cette occasion, Christine LAGARDE a rappelé l’impor-tant effort d’ouverture du marché français aux entreprises étrangères, dont les implantations sont, en France, à l’origine de plus de deux millions d’emplois, de 22% de la recherche et de plus d’un tiers des exportations industrielles.

Christine LAGARDE et Bruno LE MAIRE, ont salué une année 2010 marquée par un fort rebond après le palier observé durant la crise : hausse de 22% du nombre des décisions d’in-vestissements étrangers (782 en 2010 – chiffre le plus élevé depuis quinze ans) qui permettra de créer ou de sau-vegarder 32 000 emplois en France, en progression de 6% par rapport à 2009. Les ministres ont notamment mis en avant plusieurs projets d’in-vestissements structurants concrets, notamment :- Agrati (Italie) a repris plusieurs sites de production de vis et de boulons de l’entreprise Acument. 35 M€ d’investis-sement, maintien de 500 emplois dans la région Nord-Pas de Calais et de 150 emplois dans la région Rhône-Alpes - Amazon.com (US), a décidé la créa-tion d’un centre logistique dans la ré-gion Rhône Alpes : 35 M€ d’investisse-ment, 500 emplois supplémentaires. - The Entyrecycle Co. Ltd (UK) a dé-cidé d’implanter une unité de recycla-

FRANCE

P A G E 2 5

attractivité

Page 26: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

A la une

ge et de mise en valeur de matériaux usagés (pneumatiques), doublée d’un centre de R&D dans la région Nord-Pas de Calais : 25 M€ d’investisse-ment, 240 emplois prévus. Ces échanges ont été l’occasion d’en-registrer un accord des participants sur les atouts que représentent, aux yeux des investisseurs internationaux, la diversité des territoires et celle des savoirs faire industriels, la qualité de la main d’œuvre et celle des infras-tructures dans notre pays. Un large consensus s’est dégagé pour saluer le crédit d’impôt recherche et le ren-forcement des pôles de compétitivité.

Quelques chiffres…

Nous avons relevés quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes : 32 000 em-plois créés ou préservés, soit + 6 % par rapport à 2009, de plus en plus dans des activités d’avenir ou à haute valeur ajoutée.2 000 groupes étrangers ont eu re-cours au Crédit d’impôt recherche en 2008 - 536 groupes étrangers présents dans les pôles de compétitivité soit 10 % du total - Accord de 25 membres de l’UE pour un brevet communau-taire qui devrait permette de diviser par cinq son coût pour le rapprocher de celui des Etats-Unis ou du Japon - Suppression de la Taxe profession-nelle pour se mettre en conformité avec les standards internationaux : allégement de la charge fiscale pour les entreprises évalué à 7,3 Mds€ pour 2010 et à 4,7 Mds€ en régime de croisière - Régime fiscal favorable aux « impatriés » dans le cadre de la Loi de modernisation . de l’économie : plus de 8 000 personnes ont bénéfi-cié des dispositifs fiscaux en faveur . des « impatriés » et leur nombre est en augmentation constante - Plus de 32 milliards d’euros investis par les autorités publiques entre 2010 et 2025, dans les transports en commun en région parisienne - Plus de 2 Md€

consacrés au plateau de Saclay (Sud du Grand Paris) pour bâtir d’ici 2020 le plus important campus scientifique et technologique en Europe - Déploie-ment d’une procédure « fast-track » pour accélérer le passage aux frontiè-res à Roissy et Orly d’ici fin 2011.

Et quelques notes…

• Les cinq premières régions françaises d’accueil. Ile-de-France, Rhône-Alpes, Proven-ce-Alpes-Côte d’Azur, Midi-Pyrénées, Lorraine attirent 65 % des projets.Pour autant, la croissance du nombre des projets en 2010 concerne un grand nombre de territoires, puisque douze régions reçoivent plus d’in-vestissements qu’en 2009, avec .des taux de croissance supérieurs à 20 % pour dix d’entre elles.

• Un fort rebond du nom-bre de projets.Après un palier en 2007-2009, le nombre des projets a crû de 22 % en 2010 : 782 ont été recensés par l’AFII et les agences régionales de développement, chiffre le plus élevé depuis quinze ans, qui représente 15 décisions d’in-vestissement par semaine en moyenne en 2010 - le nombre des projets recensés dans des activités à haute valeur ajoutée continue de croître, en particulier dans les acti-vités de R&D (51 projets, + 21% par rapport à 2009), les énergies renouve-lables (89 projets, + 46 %) et pour les quartiers généraux (de 11, en 2009, à 40 en 2010).

• Une augmentation du nom-bre des emplois créés.Ces investissements étrangers vont créer, ou préserver, dans le cas de rachats d’entreprises en difficulté, 31 815 emplois, chiffre en hausse de 6 % par rapport à l’année précédente

- plus de la moitié (51 %) des inves-tissements recensés génèrent moins de 20 emplois en 2010, contre 42 % en 2007

• Plus de la moitié des investis-sements sont des créations.Après trois années de quasi-stagna-tion, le nombre des investissements concernant les extensions d’implan-tations existantes connaît une hausse de 70 %. Mais les créations, dont le nombre continue d’augmenter depuis 2007, représentent plus de la moitié des projets. Une part significative (9 %) des investissements recensés en

2010 correspondent à une première implantation en France.

• Les investisseurs de taille intermédiaire (ETI) plus repré-sentés qu’hier.Les entreprises étrangères respon-sables de ces investissements sont de toutes tailles. Les investissements étrangers sont le fait de PME, pour un tiers, d’ETI (33 % également, contre 27 % en 2009) et de grandes entrepri-ses (33 %). Ces entreprises opèrent

P A G E 2 6

Réunion du Conseil stratégique de l’attractivité / © cpyright Elysées.fr

Page 27: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

A la uneF R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

dans le secteur manufacturier, pour 533 d’entre elles, et dans les services (pour 249 autres).

• Le poids de l’Europe et de l’Amérique du nord parmi les régions d’origine.L’Europe (65 % du total des projets) et l’Amérique du nord (22 % du total) sont les deux premières régions d’émission, assurant ensemble plus de 85 % du to-tal. L’Allemagne et les Etats-Unis con-fortent leur première place, avec 140 et 139 projets, respectivement, devant le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne.

• Les entreprises des BRICS sont à l’origine de 47 projets, soit 6 % du total.La Chine devient le premier pays asiatique d’origine des investisse-ments étrangers, avec 35 projets. Le dynamisme des investissements en provenance de cinq pays, Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, Suède et Chine, explique pour une large part la croissance du nombre de projets de 2009 à 2010.

A l’écoute des expériences et des té-moignages des présidents des grou-pes implantés en France, les Minis-tres ont insisté sur les réformes mise en œuvre ou et à venir dans notre pays pour moderniser l’économie, renforcer la compétitivité et stimuler l’innovation, alléger les contraintes administratives. A cet égard, Christine LAGARDE a présenté plusieurs mesures visant à simplifier l’accueil de l’investissement étranger, notamment la mise en place d’ici fin 2011 d’un service d’accueil fis-cal unique pour les investisseurs non-

résidents ou celle d’un guichet unique à l’Office de l’immigra-tion et de l’intégration (OFII) pour la délivrance des titres de séjour.Pour l’essentiel, tout cela est du plus pour la France, parce que des capitaux permettent de créer et de sauver de l’ac-tivité. Sous la réserve que les chiffres avancés pour les créa-tions d’emplois sont bruts, pas nets et qu’on ne sait pas com-bien ces entreprises étrangères suppriment d’emplois. Dans la crise, les sociétés internatio-nales n’ont pas toutes eu le comportement idéal, elles se sont montrées parfois brutales. Ce qui est intéressant aussi, c’est de voir la place occu-pée par ces entreprises en France, 20% de l’activité éco-nomique privée, un tiers de l’activité industrielle, 22% de la recherche, plus de 2 millions

d’emplois. Plus d’emplois que le CAC 40 ! Cela mérite quelques égards et en tout cas de les entendre. A la fois quand elles soulignent les qualités françaises – infrastructures, qualité du travail, productivité – mais aussi les handicaps – essentiellement le temps de travail et l’instabilité juridique.

F. Meyer

P A G E 2 7

Alsace

Lalique (Cristallerie) va engager la construc-tion d’un bâtiment de stockage de 2.400m² sur son site de Wingen-sur-Moder, pour réinstal-ler sa logistique actuellement basée en région parisienneLa cristallerie Lalique va édifier des locaux de stockage d’une surface de 2.400m² au sein de son site de Wingen-sur-Moder, qui abrite son unique unité de production. Elle entend effet y transférer ses activités de logistique actuel-lement implantées à Combs-la-Ville (77). Ce projet avait été annoncé dès 2008 lors de la reprise de la société par le groupe suisse Art & Fragrances. La maîtrise d’oeuvre du projet a été confiée au cabinet d’architecture stras-bourgeois Artay.

Franche-Comté

A La Cote, Knauf Fibre investit 3M€ dans son outil de production.

Implantée à La Cote, l’entreprise Knauf Fibre fabrique des panneaux isolants pour le bâti-ment et travaille également la fibre de bois et la laine de roche. Elle a décidé de renforcer son outil industriel avec un investissement de 3M€ consacré à l’acquisition d’une ligne de production de polystyrène et de découpe. Ce projet devrait créer huit emplois supplémen-taires. Knauf Fibre a réalisé un CA de 29M€ en 2010, avec un effectif de 100 personnes. (Source La Tribune)

Alsace

L’Alsacienne de Boissons acquiert un site à Mundolsheim où elle transférera son siège social.

Spécialisée dans le négoce et la distribution de boissons auprès des professionnels, la société strasbourgeoise Alsacienne de Bois-sons vient d’acquérir un site de 2ha à Mun-dolsheim. Situé au sein de la zone d’activités des Maréchaux, celui-ci comprend 4.675m² de surfaces de locaux d’activités en état d’usage. L’entreprise compte exploiter les lieux et y transférer son siège social. Réalisée par l’agence Rive Gauche CB Richard Ellis à Strasbourg, la transaction a été conclue via la SCI L’Alsacienne de Boissons auprès de la société Bayrol France.

Page 28: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Tendances

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Sulky Burel trois quart de siècle.…et pas une seule ride

Ce constructeur d’équi-pements pour la prépara-tion du sol, le semis et la fertilisation fêtera en juin prochain ses 75 ans d’exis-tence dans sa nouvelle usine. Elle vient d’acquérir à cet effet, un terrain de 7,5 ha dans le parc d’acti-vités des Portes-de-Breta-gne, toujours à Château-bourg, le fief de sa création d’origine. Sulky Burel est spécialisée dans la fabrica-tion et la commercialisation de semoirs et distributeurs d’engrais. Cette société familiale, créée en 1936, se positionne aujourd’hui parmi les leaders du se-mis et de la fertilisation, en Europe.En 1967, Jacques Burel prend la succession de son père, créateur de l’entreprise en 1936. Son fils Julien, Directeur Géné-ral, qui a intégré l’entreprise en 1998, et Gilbert Jouan, responsable Industriel, se préparent à en prendre la relève. Crise ou pas crise, l’entreprise Sulky Burel, à Châteaubourg, maintient son projet d’agrandisse-ment. La nouvelle usine devrait être opérationnelle mi-2011. Soit près du dou-ble de sa superficie actuelle.

Un nouveau site HQE (Haute qualité environnementale)

La nouvelle usine assemblera 30 à 40 machines différentes par jour. Au module « production », s’ajoute celui des bureaux d’études et administratifs qui se sont rappro-chés de la production. « Le retour

au productivisme semble inévita-ble, mais il se fera sans doute sous une forte pression environnemen-tale », pense Julien Burel. Alors, le module R&D qui imaginera les

SUITE PAGE 30

Bretagne

P A G E 2 8

anniversaire

Page 30: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Tendances

équipements de demain aura du pain sur la planche…« L’organisation de la production dans notre ancienne usine qui date de 1945, était trop rigide », souligne JuliAen Burel, directeur général de l’entreprise et petit-fils du fondateur. Maître du juste-à-temps qu’il utilise depuis de nombreuses années, le constructeur ne gardera dans cette usine que les opérations de pro-duction à forte valeur ajoutée. La découpe laser des tôles sera ainsi confiée à ses sous-traitants. Située à proximité de son siège historique de Chateaubourg (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, le site HQE (haute qualité environnemen-tale) a nécessité un investisse-

ment de 20 millions d’euros. Dont 3 millions consacrés à une ligne de peinture écologique fournie par l’italien Imel.

Innover en permanence

Pour faire face à ses concurrents européens, Sulky Burel a mis en place une politique d’innovation permanente. Elle y consacre 5% de son chiffre d’affaires (45 dépôts de brevets). Elle mise également sur le développement d’un outil perfor-mant (certifié ISO 9001) pour pro-duire au meilleur coût.Les innovations de Sulky Burel ont été à plusieurs reprises récom-pensées par le jury du palmarès de l’innovation du SIMA. Elle y a participé déjà en 2009 où elle y présenté sa gamme de semoirs, la plus étoffée d’Europe, répondant à

des problématiques de qualité des levées, mais aussi de main d’œu-vre, de rendement journalier et de maîtrise durable du désherbage. Par ailleurs, Sulky Burel a été ac-compagnée par OSEO Bretagne par le biais de soutiens financiers pour le développement de ses in-novations.

Un service qualitéirréprochable…

Sulky Burel attache une impor-tance toute particulière à garantir à ses clients un service de qualité, et ce, de la commande jusqu’à l’utili-sation de la machine au champ, en passant par la fourniture de pièces de rechange. Son service client est composé de fils d’agriculteurs qui connaissent parfaitement les attentes du secteur offrant ainsi à

SUITE DE LA PAGE 28

P A G E 3 0

Page 31: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Sulky Burel la possibilité d’être très réactive vis-à-vis des demandes.

Préparer l’après-demain de la crise

Pour Châteaubourg, ce transfert est avant tout une satisfaction. Car si l’entreprise quitte la proximité du centre-ville, elle n’en demeure pas moins sur place. Elle a reçu pour cela le soutien de la mairie et de Vitré communauté. Pour Jacques Burel, le dirigeant, cette nouvelle usine sera surtout l’occasion de donner un nouvel élan à l’entrepri-se . « Au-delà de la crise actuelle, Sulky doit prévoir son développe-ment, notamment à l’international. Seulement, l’entreprise ne pouvait imaginer se développer dans les locaux actuels trop exigus », ex-plique le PDG. L’entreprise qui a

réalisé en 2009 un chiffre d’affai-res de 31 millions d’euros contre 38 millions d’euros en 2008 et em-ploie 240 personnes, compte don-ner ainsi un nouveau souffle à son système de production. Ainsi qu’à son exportation qui devra passer de 32 % aujourd’hui à 50 % dans cinq ans.

M.Paulet

Page 32: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Eco territoires

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Economiste de formation, docteur en Urbanisme et Aménagement du Ter-ritoire, Magali Talandier occupe depuis plus d’un an un poste de maître de conférences à l’institut de géographie alpine, à l’Université Joseph Fourier de Grenoble. Rattachée au laboratoire Pacte-Territoires, ses travaux portent sur l’analyse des processus de développement économique territorial. Elle a notam-

ment beaucoup travaillé sur la question du développement résidentiel, présentiel et touristique, sur la durabilité des modèles de développement local ou encore sur l’impact des politiques intercommu-nales dans le cadre de travaux de recherche ou d’expertises pour différents organismes. Elle porte également un regard attentif sur les questions rurales qui étaient au coeur de sa thèse. Cette interview publiée à l’origine dans la lettre d’information du CERTU « La Focale » numéro 5, a retenu notre atten-tion par sa clairvoyance et ses qualités d’analyse. Nous la présentons à nos lecteurs, avec l’aimable autorisation de l’auteur et de E. Ravalet du CERTU que nous remercions ici.

Pouvez-vous nous résumer l’objet et les principaux résultats de l’étude «la crise et nos territoires : pre-miers impacts» (1) , à laquelle vous avez participé ?

Cette étude réalisée pour le compte de la CDC et de l’Adcf, dont Laurent Davezies est le principal auteur, a pour ob-jet d’identifier et de mesurer les premiers impacts de la crise économique et financière sur les territoires. Il s’agit de dépasser les seules analyses macroéconomiques et sectorielles, pour montrer que derrière ces moyennes se cachent de nouvelles lois socioéconomiques, de nouvel-les questions à forts enjeux sociaux.La première partie de l’ouvrage dresse une typologie des zones d’emplois françaises selon leurs moteurs écono-miques à la veille de la crise. On y confirme le rôle pré-pondérant de l’économie résidentielle puisque 45% de la richesse captée à l’extérieur par les territoires est consti-tuée des retraites, des salaires de migrants alternants et des dépenses touristiques… alors que la base produc-tive des zones d’emploi (revenus issus de l’exportation de biens et services hors du territoire) représente 22%, la base publique 10% et la base sociale et sanitaire 23%. Naturellement, les spécialisations fonctionnelles des ter-ritoires demeurent et dessinent une France contrastée, dans laquelle 12 types ont été identifiés. Globalement et sans surprise, à la veille de la crise économique, on cons-

tate un fort dynamisme des emplois et de la démographie dans les zones les plus résidentielles, une croissance plus modérée mais néanmoins réelle dans les territoires « équilibrés » ou « productivo-résidentiels-publics », en-fin, un cumul des difficultés dans les territoires les plus productifs.La seconde partie du rapport analyse le degré de vulné-rabilité de ces différents types ou configurations « éco-socio-spatiaux ». On y constate que –globalement- les territoires résidentiels résistent mieux à la crise écono-mique que les territoires productifs, qui sont dans leur ensemble fortement pénalisés. C’est dans ces derniers que le choc industriel a été le plus violent et c’est là que le choc conjoncturel joue à présent son rôle d’accéléra-teur structurel. Enfin, et c’est une différence notable par rapport à la crise du début des années 1990, les métro-poles résistent beaucoup mieux que ce que l’on pouvait imaginer et craindre.

On note dans le rapport la bonne tenue des territoi-res à composante résidentielle majoritaire, cette spé-cialisation est-elle pour autant une assurance à long terme contre les crises économiques ?

En réalité, c’est bien plus complexe que ça. Il me semble très important d’insister sur la diversité et l’hétérogénéité

La crise dans les territoirespremiers impacts ?

FRANCE

P A G E 3 2

entretien

Page 33: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco territoires

des territoires « à composante résidentielle majoritaire » pour reprendre votre expression. Dans l’ensemble, ils ré-sistent mieux que la moyenne c’est vrai… mais dans le détail, nous voyons que ce n’est pas le cas de tous ces territoires. En effet, dans le domaine de la construction ou encore dans celui du tourisme marchand international, le caractère fortement résidentiel et l’attractivité résiden-tielle d’un territoire peuvent parfois constituer un accé-lérateur de choc en période de récession (Nice et Can-nes, par exemple). Autre cas, les territoires résidentiels périurbains ou frontaliers (forte présence de navetteurs) enregistrent d’importantes pertes d’emploi et un fort ac-croissement du chômage.Les territoires résidentiels « par résidu », c’est-à dire spé-cialisés dans les retraites à défaut de posséder d’autres moteurs ou bases dynamiques enregistrent une baisse de leur emploi plus rapide que la moyenne nationale. Les

pertes d’emplois dans les secteurs vulnérables n’y sont pas compensées par une économie résidentielle dynami-que. En revanche, il est vrai que les territoires bénéficiant à la fois d’une attractivité résidentielle auprès de retraités plutôt « aisés » et d’une attractivité touristique plus na-tionale qu’internationale paraissent relativement protégés de la conjoncture économique.Les territoires résidentiels ne sont donc pas systémati-quement protégés. Les chocs sur le tourisme, l’immobi-lier, la construction et la faible augmentation des emplois publics, qui les avaient aidés à mieux passer la crise des années 1990, les ont affectés. Néanmoins, bénéficiant du maintien du niveau de la consommation des ménages sur l’ensemble de période, une grande partie du Sud et de l’Ouest du pays, justement spécialisée dans la réponse à la demande des ménages, n’a finalement que peu souffert de ces deux années de crise « exceptionnelle ».

Comment expliquez-vous la bonne résistance des métropoles face à cette crise financière et mondiali-sée ?

Magali Talandier est maître de conférences à l’Université Joseph Fourier de Grenoble

P A G E 3 3

Taux emploi de la France entre 1975-2009

SUITE PAGE 36

Page 34: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Eco territoires

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

DOSS

IER

Notre rédaction, pour « raconter » certaines régions de France, et les faire mieux connaitre, a décidé de présenter à ses lecteurs ces territoires, à travers une large fresque, par leurs produits et spécialités, parfois méconnus ou même oubliés. L’économie territoriale, n’est-ce pas aussi (re)découvrir les produits de sa terre ?Comment mieux appréhender une meilleure connaissance de

Escapade en terre de lin (2)la Normandie

celle-ci par ses cultures, ses traditions, ses spécialités, mais aussi par ses mutations. Ces produits génèrent et participent à l’ économie locale, et souvent, in fine au renom de l’économie française.Nous tenterons de le démontrer dans tous nos mini dossiers.Pour cette ballade rédactionnelle, nous poursuivons notre éco-rando territoriale sur la Normandie et le lin.

Le lin normand fruit du climat marin et… du savoir-faire belge.

A l’origine, le lin n’est pas une spécialité normande. Cette plante est cultivée un peu partout en France où elle teillée, filée et parfois même tissée à domicile. Elle connaitra son âge d’or au XVIIIe siècle avant d’être détrônée par le coton. Sa cul-ture s’est réduite peu à peu aux départe-ments côtiers de l’Ouest de la France, de la Vendée au Pas de Calais. Elle manque même de disparaitre : de 105.000 ha en 1862 les surfaces tombent à 18.000 en 1899. La relance viendra au début du XXe siècle grâce des aides publiques mais elle ne s’imposera pas partout.Ce deuxième souffle trouvera sa meilleure expression dans le Pays de Caux mari-time où le climat s’avère très favorable avec l’influence de la mer, l’absence de sécheresse, la présence de brume et la bonne alternance de la pluie et du soleil au moment du rouissage. Ces conditions climatiques serviront le talent de teilleurs belges réfugiés en France au moment de la Première guerre mondiale qui seront la cheville ouvrière du nouveau lin normand.Ces hommes au savoir-faire inégalé s’ap-pellent Depestele, Dehondt, Vuylsteke, Bostyn, Declerck ou encore Vanneste et certains de ces noms résonnent encore aux oreilles des familiers de la filière. Grâce à eux, la culture du lin qui s’étend sur une bande de terre de 30 à 50 km de profondeur le long de la côte qui va de la

plaine de Caen à la Hollande est devenue une spécialité de l’Europe de l’Ouest

Pourquoi porter du lin ?

Le lin a traversé notre histoire en s’inscri-vant dans la mémoire des textiles avec une noblesse que nul ne saurait reven-diquer. Aujourd’hui, il prend avec aisance et naturel, sa place dans le contemporain. Le lin, très agréable à porter et textile de l’été par excellence, retient, depuis peu, grâce à la Création Textile, l’attention des Collections « Hiver ». En effet, c’est un excellent isolant qui vit au rythme des sai-sons : ceci explique sa fraîcheur en été et son confort en hiver. Le lin est anallergi-que. Il a été prouvé, que des médications effectuées à l’aide d’un tissu de lin accé-lèrent la guérison de certaines maladies de la peau. Il est doté de propriétés anti-allergiques et anti-bactériennes (certains fils chirurgicaux sont en lin). Le lin « anti-stress » favorise un sommeil plus réparateur et plus profond . Le lin est la fibre la plus résistante. Il dure long-temps et ne peluche pas. Plus on lave le linge de maison en lin, plus il est beau et souple. Le lin, qui consomme très peu d’engrais et de produits phytosanitaire et donc res-pectueux de l’environnement, c’est la fibre naturelle qui prend le mieux la tein-ture. Par l’élégance de son blanc, mais aussi par la finalité de ses teintures qui pénètrent la fibre au cœur, les vêtements,

les linges de table et d’ameublement sont prestigieux.

Quelques usages du lin…

Le lin est, bien entendu, utilisé pour le vê-tement (50 % des débouchés) et le linge de maison (25 %), mais pas seulement. Il l’est également pour : Les toiles à peindre, les stores, les sangles, les courroies, les cordages, le fil à coudre, à broder, les toi-les de tente et les bâches (résistance à la déchirure), > Les sacs postaux (pour leur résistance), les tuyaux incendie (souple, solide, étanche), les filtres à vin, les fils chirurgicaux… Il est également valorisé dans le domaine de la papeterie : déjà uti-lisé depuis des siècles, le fil d’étoupe de lin (résidu du teillage) est un matériau de base pour les papiers spéciaux. On l’uti-tise notamment pour les obligations, les billets de banque, les papiers de valeurs, les papiers à cigarettes... Les anas de lin qui servent à fabriquer des panneaux de bois aggloméré, sont égale-

Haute-Normandie

P A G E 3 4

territoire

Page 35: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco territoires

ment employés pour la fabrication des portes, des cloisons, des toitures (essen-tiellement aux Pays-Bas), des snookers (billards anglais) et même... des talons de chaussures. Les panneaux de lin, ex-cellent isolant thermique et phonique, ont notamment été utilisés pour la fabrication des portes du grand stade de France, du nouveau Parlement européen à Luxem-bourg et du Ministère des Finances. La graine est, après extraction de l’huile, utilisée comme aliment du bétail. Dans le domaine de la cosmétologie, l’huile de lin participe directement à la ré-

gulation de la perméabilité cutanée, grâce à sa richesse en acides gras essentiels. C’est un excellent agent restructurant et hydratant de l’épiderme. Ses propriétés émollientes, très recherchées dans tous les cosmétiques calment, apaisent et soulagent les irritations cutanées et les brûlures. C’est une excellente huile de massage.

Quelques chiffres …

Avec 1 ha de lin, on produit au total : Filière textile : 800 chemises, 1 500 chemisiers, 500 jupes, 100 draps, 100 nappes, 100 rideaux. Filière non tissé : 1 000 panneaux de portières automobi-les. Anas : 300 m2 de paillage écologi-que. Filière graine : 200 kg de tourteaux et paillettes (aliment du bétail) et 100 litres d’huiles de lin (peinture). Et en-fin, ne pas confondre lin oléagineux et lin textile ! La culture du lin oléagineux est différente du lin textile. Les variétés sont spécifiques pour chacun. Les qua-

tre principaux débouchés du lin sont : L’habillement : 70% - Le linge de maison : 15% - Le revêtement mural : 10% - Le tissu technique : 5%.

L’avenir du lin normand

Le lin normand est promis à un bel ave-nir. Une nouvelle filière est en train de voir le jour, avec LINT, le lin technique, à Bourguébus, dans le Calvados.Le lin possède de nombreuses qua-lités: longueur, finesse, résistan-ce, couleur et facilité à l’élaborer. La fibre produite en Normandie a la ré-putation d’être la meilleure au monde. En cette période très écologique, cette fibre, aussi résistante que le verre, est promise à un nouvel avenir, en particu-lier dans les matériaux composites. Ces nouveaux développements sont particu-lièrement bienvenus. Le lin traverse une période difficile, la production a baissé de 35%, victime de la crise économique.Après dix ans d’euphorie, la culture du lin en Europe qui se concentre principa-lement en Normandie connaît un coup d’arrêt brutal. Depuis l’automne 2007,

les filateurs chinois qui achètent plus de 80 % du lin teillé européen c’est à dire d’où a été extraite la fibre ont réduit drasti-quement leurs commandes. «Les achats chinois qui ont atteint un pic de 110.000 tonnes lors de la campagne 2005-06 ont depuis chuté.En période de crise, le textile n’est pas un achat prioritaire pour le consomma-teur», assure Laurent Vallée responsa-ble technique à la Linière du Ressault au Neubourg (Eure). Les Etats-Unis qui absorbent la moitié de la confection mondiale - produite en Chine, en Inde et au Moyen-Orient - ont été les premiers touchés, dès le début 2008. «Le phéno-mène s’est ensuite étendu à l’Europe à la faveur de la crise financière devenue une crise de confiance des consomma-teurs face à l’avenir», explique Gabriel Bénard président de la coopérative Agy-lin d’Yvetôt (Seine-Maritime).A eux seuls, les liniculteurs normands assurent 60 % de la production française, et 45 % de la production européenne transformée.

M.Paulet

Le Festival du Lin et de l’AiguilleLe 20ème Festival du Lin aura lieu les 1, 2 et 3 juillet 2011. Ce festival est un événement organisé par l’association Alliance et Culture, dont la mission est de promouvoir le lin texti-le, plante vedette de l’agriculture cauchoise. Le lin a marqué l’histoire du Pays de Caux et dessine les paysages de ce terroir, du printemps à l’automne. C’est une fibre naturelle de culture peu agressive pour l’environnement, et dont les vertus dermatologiques sont mi-ses à profit depuis des millénaires. Les sous-produits du lin textile sont égale-ment utilisés pour la fabrication de maté-riaux industriels composites, cordages, pa-pier, litière pour chevaux, mulch horticole ... Manifestation de renommée internationale, le festival se déploie pendant trois jours sur huit communes de la Vallée du Dun et du plateau environnant en proposant exposi-tions et animations, ainsi que son Salon du Lin Textile qui rassemble plus de 70 expo-sants venant de la France entière. Comme chaque année, les trois du jours du Festi-val ne seront pas assez longs pour voir la totalité des expositions de patchwork et de

broderie, des ateliers et stages pour adultes et juniors, les dédicaces, la visite d’usine de teillage de lin, la randonnée linicole, le défilé de mode et le marché du lin avec exposants

• Partenaires :Région Haute-Normandie, Département de la Seine-Maritime, Communauté de Com-munes Entre Mer et Lin, Coopérative Terre de Lin, Crédit Agricole Normandie Seine.

• Adresses et contact : Vallée du Dun - 76740 LE BOURG-DUN – Accès : le festival a lieu à 20 kms de Dieppe sur les communes de Sotteville-sur-Mer, Saint-Aubin-sur-Mer, Le Bourg-Dun, Saint-Pierre-le-Vieux, La Gaillarde, Saint-Pierre-le-Viger, Fontaine-le-Dun, Angiens. Tél : 02 35 04 22 22 - Télécopieur /fax : 02 35 04 22 22.

• Programme : http://normandie.tourinsoft.com/UPLOAD/MEDIA f8619479-3340-4b1f-8c2a-9376cb146ba3.pdfet : http://www.agri76.fr/ruralite festi-val lin et aiguille.asp

P A G E 3 5

Page 36: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco territoires

SUITE DE LA PAGE 33

La crise dans les territoirespremiers impacts ?

Il faut être prudent sur ces questions, car nous manquons encore de recul statistique pour affirmer que les métropo-les seront relativement mieux épargnées par la crise que d’autres territoires. Néanmoins, le fait que l’Île-de-France (et plus généralement les métropoles), qui, à chacune des trois grandes récessions antérieures a subi un sur-choc en termes de PIB et d’emploi, semble actuellement rela-tivement protégée s’explique probablement par les chan-gements structurels de son économie. A savoir une des-truction massive des emplois depuis près de 30 ans dans les activités les plus vulnérables au profit des secteurs à haute valeur ajoutée qui résistent plutôt bien à la crise.

Les grandes métropoles paraissent donc moins vulnéra-bles que d’autres territoires, parce qu’elles concentrent des emplois stratégiques, « high-tech »... des emplois qui semblent relativement épargnés par la crise (Paris, Lille, Lyon, Toulouse, Rennes, Strasbourg, Nantes…). La muta-tion structurelle vers une économie immatérielle des sec-teurs à haute valeur ajoutée se poursuit malgré la crise. Ces grandes métropoles, qui jusqu’alors amplifiaient les retournements conjoncturels, semblent désormais mieux les amortir.En revanche, on constate un repli de l’emploi dans les mé-tropoles de « second rang » comme Grenoble, St-Etien-ne, Caen-Bayeux, Clermont-Ferrand… qui n’ont peut-être pas été encore aussi loin que leurs « grandes soeurs » dans le processus d’ajustement structurel productif.

En quoi les résultats de cette étude vous interpellent-ils dans votre activité de chercheure ?

Ce travail me semble être un plaidoyer en faveur d’une approche territoriale des questions économiques, tout

Nombre de défaillances d’entreprises par date de jugement

P A G E 3 6

Page 37: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco territoiresF R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

simplement parce que ces approches permettent de mieux comprendre et anticiper les enjeux sociaux. Les ef-fets de la crise actuelle sont très « asymétriques » entre secteurs et, mécaniquement, entre territoires : certains, par de purs effets de structure sont fortement pénalisés, d’autres, pour les mêmes raisons, largement protégés. Ce qui est important, me semble-t-il, c’est le fait que l’ana-lyse de ces effets mécaniques ou structurels soulèvent de réelles interrogations pour l’avenir des territoires et des populations. Par exemple, le choc conjoncturel que l’on connaît actuellement constitue un puissant accélérateur du déclin structurel de l’emploi manufacturier français. Autrement dit, ce qui est perdu dans ces secteurs et donc dans ces territoires l’est pour toujours. Quel ajustement pour demain ?Autre résultat qui m’interpelle directement et qui fait écho à des travaux que j’ai pu mener sur les espaces ruraux : la complexité et la diversité des territoires appelés trop rapidement « résidentiels ». Si l’on est loin d’avoir épuisé le thème de « l’économie résidentielle » comme objet de recherche, que dire de la question du lien entre « consom-mation et territoire » à peine investie ?

Enfin, la crise économique n’est pas finie et d’autres me-naces se profilent (vulnérabilité des budgets publics, mon-tée du prix des matières premières dont le pétrole, concur-rence des pays émergents...). S’interroger sur la durabilité des processus de développement territorial complexes et multiples, sur la capacité d’adaptation des territoires, sur leur réversibilité… sont quelques- uns des nombreux su-jets qui nous mobilisent au laboratoire Pacte-Territoires.

Merci beaucoup pour cet entretien.

Le titre de l’article est de notre rédaction

(1) Davezies L., 2010, « La crise et nos territoires : premiers impacts », rapport préparé pour l’AdCF, la Caisse des Dépots

et l’Institut CDC pour la Recherche. pour accéder à ce rapport, cliquez-ici. (ou http://www.adcf.org/files/

ADCF-etude-crise-20101105.pdf )

FRANCE

Un partenariat Etat-régions pour développer l’export

Si les résultats de la France en ma-tière d’exportation s’améliorent, le déficit commercial reste très élevé : 20 milliards d’euros hors énergie en 2010. Le gouvernement se lance dans un plan d’action export pour 2011, basé sur un partenariat avec les régions. L’objectif : mettre en place localement des guichets uniques pour l’export, rassemblant tous les acteurs concernés. La France cumule des handicaps dans ce domaine : seuls trois secteurs (aéronautique, agroalimentaire et pharmacie) tirent les exportations, lesquelles sont peu développées dans les pays émergents, et peu de PME exportent. Ainsi 90.000 PME seulement sont exportatrices, soit quatre fois moins qu’en Alle-magne. Et parmi ces entreprises, un peu plus de la moitié seulement (54.000) exportent de manière régulière... Face à ces résultats médiocres, le gouvernement a lancé un plan d’action export pour

Flash région2011. Au menu : l’établissement de normes équitables pour le com-merce international en cohérence avec les objectifs de la présidence française du G20, un effort de si-gnature de «grands contrats», qui en 2010 ont augmenté de 38%, et le renforcement de la base indus-trielle des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire).Un plan modifié à la dernière minute, sur demande des régions. «Il y a eu un petit retournement un jour avant la présentation du plan à l’associa-tion, explique-t-on à l’ARF. Le gou-vernement nous proposait initiale-ment un schéma où il se chargeait, avec les acteurs industriels, de développer les exportations et ani-mait un réseau de partenaires dont les régions. Finalement le scénario retenu, que nous avons proposé et que Pierre Lellouche a accepté, met en oeuvre une action publique conjointe Etat/régions.»

infos : http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250261565687&cid=1250261534265

Nord-Pas-de-Calais

La Région va développer à Eura-technologies un véritable Cam-pus européen de l’Innovation Tandis que le bâtiment Hub Inno-vation, qui regroupe sur 4.000m² à Villeneuve d’Ascq une structure d’incubation, une ruche et un hô-tel d’entreprises, a récemment été inauguré, la Région Nord-Pas de Calais souhaite voir se développer à Euratechnologies un véritable campus européen de l’innovation. Cette structure représenterait un investissement de 80M€ et occu-perait 30.000m². «Il permettra de regrouper dans un même lieu les universitaires ainsi que les entrepri-ses et les chercheurs», a annoncé Pierre de Saintignon. -Source : Journal des Entreprises

Alsace

La Sofirem qui a terminé sa mission de revitalisation post-charbon, poursuit son action en

Lorraine accolée à groupe privé, sous l’appellation Sémaphores A sa création en 1967, la Sofirem avait pour mission de faciliter la créa-tion et le développement d’entrepri-ses dans un souci de reconversion et de réindustrialisation des bassins miniers français. Société anonyme appartenant aux quatre grands établissements publics chargés de gérer les mines, dont Charbonnages de France pour le Bassin houiller lor-rain, elle a accompagné plus de 500 entreprises et investi 120M€ en Mo-selle-Est, en l’espace de 40 ans. Sa mission de revitalisation post-char-bon étant aujourd’hui achevée, la Sofirem a été rachetée par le groupe privé Alpha. Rebaptisée depuis Sé-maphores, elle poursuit son activité dédiée à la réindustrialisation, mais avec une démarche plus commer-ciale. Disposant d’un bureau à For-bach, elle est notamment impliquée «dans la gestion du Composite Park de Porcelette et dans les actions de revitalisation initiées par Total Pe-trochemicals, Arkema ou Cokes de Carling». Source : Le Républicain Lorrain

P A G E 3 7

Page 38: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Savoir faire

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Belle de Mai l’incubateur de l’excellence multimédia

La méthode créée par l’incubateur multi-média Belle de Mai, dispositif unique en France et précurseur en Europe, lui vaut une exemplarité reconnue largement au-delà de son périmètre d’intervention. L’incubateur multimédia Belle de Mai a, dès l’origine, reçu la visite de repré-sentants de collectivités publiques (Lille, Grenoble, Paris, Besançon, la Corse, etc.) souhaitant développer localement des dispositifs de soutien aux industries du numérique. Ce phénomène national s’étend aujourd’hui au plan international. Ainsi, l’incubateur multimédia Belle de

Mai a développé et entretient des rela-tions d’échanges de bonnes pratiques avec l’Université d’Edimbourg (Ecosse), le M.I.T. (Etats-Unis), l’Incubateur Be-rytech (Liban), la Technopôle de Sfax (Tunisie), le Cendotec (Brésil), mais aussi l’Espagne, l’Italie, la Finlande, le Canada, le Royaume-Uni…

Le moteur des innovations.

L’incubateur national multimédia Belle-de-Mai est un organisme destiné à aider les porteurs de projets innovants, dans

le domaine des STIC et de leurs usa-ges, à transformer leur projet en entre-prise viable. Labellisé par les Ministère de la Recherche et de l’Education Na-tionale, il contribue à affirmer la place de la France et de l’Europe dans le sec-teur des industries de la connaissance. Son action vise également à accroître le transfert des résultats de la recherche publique vers de nouveaux services et de nouveaux produits, en encourageant la création et le développement de PME innovantes dans le domaine des Scien-ces et Technologies de l’Information et de la Communication.Ses applications sont multiples : appren-tissage et formation à distance, usages innovants de la technologie, traitement du signal et musique numérique, télé-phonie mobile, imagerie numérique et 3D, web et TV, réalité virtuelle, éducation par le jeu, contenus multi plateformes, handicap et TIC, simulation, production et édition de contenus numériques.

Etabli à Marseille, au Pôle Média Belle de Mai, l’Incubateur est le seul incuba-teur français spécialisé dans son domai-ne, et reçoit des projets venus de toute la France

Des enjeux fondamentaux

L’action de l’incubateur multimédia Belle de Mai relève de plusieurs enjeux fon-damentaux :- le développement des usages inno-vants de technologies, liées à la société de l’information,- le transfert et la valorisation des con-naissances, issues de la Recherche pu-blique et de l’Industrie,- le développement économique, à travers la création d’entreprises perfor-

P A G E 3 8

Bretagne

multimédia

Page 39: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Savoir faireF R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

mantes et innovantes,- le développement et la structuration, en France, de la filière industrielle du numérique.

L’incubateur multimédia Belle de Mai favorise l’accès des porteurs de pro-jets aux prestations nécessaires : ex-pertises, recherche de partenaires, communication…L’investissement de l’incubateur est toujours étudié et per-sonnalisé en fonction de l’apport de chaque porteur et de son potentiel de développement, mais il se traduit géné-ralement par :- un investissement humain : person-nes ressources mises à disposition, coaching - un investissement logistique : plateforme d’incubation - un investis-sement technique : pédagogique, juri-dique, stratégie marketing, formation. - un investissement technologique : matériels, télécommunications, labora-toires de recherche; et enfin un inves-tissement financier : paiement de pres-tations externes à la place du porteur de projet, sous forme d’avances rem-boursables.Au-delà de l’enveloppe financière, l’ac-compagnement du porteur de projet à chaque étape du processus de création constitue la plus-value principale de l’action de l’Incubateur. Selon les statis-tiques nationales, plus de la moitié des projets d’entreprises échouent avant le dépôt des statuts ; 90% des projets accompagnés par l’incubateur Belle de Mai se concrétisent dans la création de l’entreprise. De même, la plus-value de l’incubation contribue puissamment à la pérennité des entreprises créées : à ce jour, 95 % des entreprises issues de l’incubateur sont toujours en activité et poursuivent leur croissance.

Un intérêt croissant des indus-triels du numérique

L’incubateur national multimédia Belle-de-Mai est issu d’une double volonté, celle de l’Etat et des acteurs publics locaux ... - L’incubateur multimédia pro-cède de la Loi sur l’Innovation de 1999, visant à promouvoir la valorisation éco-nomique de la Recherche publique. Son

implantation a Marseille s’inscrit dans la logique du CIADT (Comité interministé-riel à l’aménagement et au développe-ment du territoire) de décembre 1998, qui a confirmé Marseille comme «pôle national de compétences en industries de l’information et de la communication, dans le domaine en particulier du multi-média éducatif et culturel».Les acteurs publics locaux (collectivités territoriales, organismes de l’Education Nationale) comptent parmi les mem-bres fondateurs de l’AGIM (Associa-tion de Gestion de l’Incubateur Multimé-dia), fondée le 11 janvier 2000L’incubateur Belle-de-Mai a reçu ses premiers projets à incuber dés le début de l’année 2000. En mars de la même année, il était labellisé par la Commis-sion Guillaume, et signait en juillet 2000 une convention triennale avec le Mi-nistère de la Recherche. La première création d’entreprise issue de l’incuba-teur multimédia Belle de Mai est inter-venue en mars 2001 : Polygonal De-sign. Depuis, ce dernier a accompagné 70 projets innovants, qui ont permis la création et le développement de 48 en-treprises et plus de 150 emplois.En mars 2005, l’Incubateur a rejoint le Pôle Médias Belle de Mai avec des capacités d’accueil accrues. Depuis fin 2005, l’incubateur Belle de Mai et l’In-cubateur Impulse ont démarré un rap-prochement et la mutualisation de cer-taines actions comme les journées de formation, les Friday Meeting, le portail de l’Incubation en Provence ... Outre, le nombre croissant d’entre-prises issues de l’Incubateur Belle de Mai, la qualité alliée à l’aspect toujours innovant des projets accompagnés en incubation, suscitent l’intérêt croissant des industriels du numérique pour l’incubateur Belle de Mai et ce qui s’y développe. En quelques années, l’in-cubateur Multimédia Belle de Mai a su acquérir, au sein de la filière numérique, une place de véritable lieu de transfert d’innovations.

M.Jeemini

P A G E 3 9

Normandie

Le Havre réserve Eco Wind Park : future plate-forme industrielle dédiée à l’éolien en mer

Alors que l’appel d’offres gouvernemental pour la mise en place de 600 éoliennes au large des côtes françai-ses à partir de 2015 sera lancé en mai prochain, Le Havre Développement et ses partenaires mobilisent les acteurs régionaux pour favoriser l’implantation sur son territoire d’une filière industrielle qui pourrait géné-rer jusqu’à 4.000 emplois directs et indirects. Dans cet-te optique, le Grand Port Maritime du Havre a d’ores et déjà réservé sur son territoire une surface de 50ha. Baptisé Eco Wind Park, ce site est voué à héberger un quai maritime et fluvial «à vocation colis lourds», un espace de construction, une plate-forme de test... «Si nous pouvons assembler ici des éoliennes, et les transporter, nous pouvons intéresser les Britanniques. A la clé, un marché de 32.000MW d’ici 2020. Les opé-rateurs se tourneront vers les sites qui seront prêts, avec les capacités industrielles nécessaires», explique Gérard Mercher, directeur du Havre Développement. Sources : Paris-Normandie

Pays de la Loire

Extension de la zone d’activités Ecoparc à Saint-Lambert-des-Levées,

Saumur Agglomération veut agrandir la zone d’ac-tivités Ecoparc, à Saint-Lambert-des-Levées. Une extension de 12ha verrait le jour entre le boulevard des Demoiselles et l’avenue des Maraîchers. Ce chantier chiffré à 1,7M€ (voiries et viabilisation) démarrerait début 2013 , la collectivité devant préalablement acquérir les deux tiers de terrains qu’elle ne possède pas encore et organiser une enquête d’utilité publique. (www.agglo-saumur.fr)

Aquitaine

Unidor modernise ses équipements Basé à Saint Laurent-des-Vignes, Unidor est l’uni-que centre d’embouteillage de la Dordogne. Créé à l’initiative de quatre caves coopératives du départe-ment, il réalise également des activités de traitement, de stockage et de logistique des caves adhérentes. La société devrait investir 1,5M€ cette année, afin de moderniser son outil de production. Cet investise-ment servira principalement à l’opération de filtration tangentielle, ainsi qu’au groupe de tirage-bouchage. La société est engagée depuis trois ans, avec le collectif 3D, dans une démarche de développement durable. Source : La Vie Economique

Page 40: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Meuh Colavachement écolo made in NormandieAprès le Cola breton ou le Cola auvergnat, c’est au tour du Cola normand de bientôt faire son apparition sur les étals des supermarchés.

Dans le monde des bois-sons de type cola, les con-sommateurs ont pu voir émerger ces dernières an-nées quelques outsiders locaux tentant de rafler quelques parts de marché aux deux géants que sont Coca-Cola et Pepsi. Après Breizh Cola ou Corsica Cola, voici donc le petit nouveau tout droit sorti de sa Normandie natale: Meuh Cola.A 33 ans, Sébastien Bé-létoile, ancien employé d’un bureau d’étude au chômage depuis près de deux ans, a vendu sa mai-son pour se lancer dans une nouvelle aventure en créant la «Meuh-Cola»... Un cola normand qui sera en vente prochainement et qui s’annoncerait comme un concurrent «sérieux» à la célèbre marque amé-ricaine, et ce n’est pas un poisson d’avril…Avec son nom décalé faisant expli-citement référence aux fameuses vaches normandes, ce cola se veut être avant toute chose une boisson éthique. En effet, tous les ingrédients, hormis le caramel, sont issus de l’agriculture biologique. Ceux-ci pro-viennent d’une coopérative au Para-guay. Ils permettent ainsi de garantir à Meuh Cola une image irréprochable sur le plan du commerce équitable.La boisson, se veut surtout humoris-tique et décalée. Ainsi, sur l’étiquette

de Meuh Cola, on pourra lire ce slo-gan: «Mé j’bé d’la Meuh», qui se tra-duit de lui même. Aussi, la marque normande s’est fendue de petits films publicitaires adoptant un ton humoris-tique, afin de finir d’ancrer définitive-ment la marque du côté de la dérision et de la légèreté.

Un cola équitable qui a le bon goût de la campagne !

Pour son créateur « La Meuh est un soda solidaire aromatisé au cola au ton et au goût décalé. Il est soli-daire du ptit commerce, solidaire des producteurs de canne à sucre de la coopérative Manduvira et solidaire

dans la manière d’appré-hender l’économie. C’est aussi un gagne-pain qui j’espère me permettra de «manger» assez rapide-ment car à l’heure actuelle ma famille vit à 5 sur un salaire. Le nom a été choisi par sa richesse de symboliques : d’un côté, c’est l’animal marrant re-présentant la Normandie, ma région, tout en étant la profession sinistrée en Normandie réclamant un lait équitable…. ma feuille de route est d’aller vers le public de façon décalée et humoristique, de pira-ter la communication des géants, d’interpeller et de débattre de ces idées avec le public.

Le sucre qui compose 98% des ingré-dients est issu du commerce équita-ble. Je pense couper le sucre de la coopérative Manduvira du Paraguay avec du sucre de la coopérative Mal-gache Paaco si l’approvisionnement est possible pour avoir un impact plus important. Mais attention, la Meuh ne veut pas faire du commerce équitable un ar-gument de vente, je souhaite que les gens y viennent parce que c’est marrant, qu’ils y reviennent parce que c’est bon sans faire appel à la charité ni à leur bonne conscience. Le ton décalé permet d’aborder ces valeurs avec plus de légèreté sans complexer le «consommateur».

P A G E 4 0

Basse-Normandie

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Savoir faire

Normandie

Page 41: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Une recette trouvée sur le Net

Pour élaborer la recette de la Meuh, son créateur serait parti d’une for-mule trouvée sur Internet. Il lui a fallu 4 mois, 70 L d’essais et 4kg de plus sur sa balance pour parvenir au résultat actuel. Il a oté la caféine, remplacé l’acide phosphorique par

de l’acide citrique et choisi du sucre bio pour aller vers un cola dont juste le caramel n’est pas biologique. Combien de boutiques commercia-lisent la Meuh Cola ?Pour le moment, la Meuh est distri-buée dans une trentaine d’établis-sements et la prochaine étape est la distribution. Les futurs grossistes sont les bienvenus.

Un prix qui tombe à pic

Le 29 mars dernier, à Paris, la minis-tre des Solidarités et de la cohésion sociale, Roselyne Bachelot, a remis le 1er prix de la catégorie commerce équitable lors du concours Ekilibre, à la société normande Solibulles, basée à Saint-Pair-sur-Mer, la fabri-que artisanale du Meuh Cola.A l’occasion du 11e centenaire de la Normandie, une cuvée spéciale « Happy birthday Normandie » sortira prochainement au printemps 2011

Ses projets ?

Il ne compte pas en rester là. Selon ses dires il envisagerait de lancer la LiMeuhnade qui est quasi prête et également un soda 100% local. L’objectif de la fabrique serait de réintroduire une production locale de sodas de qualité, ainsi que la pro-fession de limonadier, qui s’est peu à peu éteinte en Normandie depuis les années 50, devant l’impérialisme de Coca Cola, Pepsi, Schwepss.

M.Paulet

Page 42: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

France-BREVETS nouveau fonds d’innovation pour les PMEUn nouvel élan

La création du nouveau fonds d’investissement France Bre-vets, avait été annoncé par l’Elysée, à la suite des états généraux de l´industrie au printemps 2010. Après une phase de mise en place d´un an, ce fonds d´investissement chargé d´aider les entreprises à financer leur politique de bre-vets, devrait entrer en activité dans les prochaines semaines. Grâce à une convention passée en-tre l´Etat, l´Agence nationale de la recherche (ANR) et la Caisse des dé-pôts et consignations (CDC), ce fonds est détenu à parts égales par la CDC et l´Etat, via le programme « Investis-sements d´avenir ». Il prend la forme d´une société commune dotée d´un capital de 100 millions d´euros. France Brevets fait suite à une pre-mière initiative de la Caisse des dé-pôts, qui avait lancé en avril 2009, dans la plus grande discrétion, un premier fonds brevets doté de 20 mil-lions d’euros. L’institution financière avait alors l’ambition de constituer un fonds public de quelque 10 000 brevets, issus principalement des laboratoires publics, afin des les re-vendre en « grappes » sous forme de concession de licences. Elle comptait aussi développer une gamme de ser-vices autour du fonds de valorisation : banque de données en ligne, vente aux enchères, prestations techniques de valorisation. A l’automne 2009, la Caisse des dépôts avait même an-noncé un partenariat avec la société américaine OceanTomo, qui opérait des ventes aux enchères de brevets

outre-Atlantique, mais la vente aux enchères de brevets avait eu alors du mal à démontrer sa viabilité sur le long terme

Faciliter l’innovation.

« Cet outil permettra de développer des approches spécifiques vers les PME disposant de brevets à large spectre et ne les exploitant que sur leur coeur de métier. De même, les entreprises en difficulté auront notamment la possibili-té de céder leurs brevets avec maintien d´une licence d´exploitation, ce qui leur permettra de bénéficier de trésorerie », estime la CGPME dans son communi-qué à ce sujet.De même, les entreprises en diffi-culté auront notamment la possibilité de céder leurs brevets avec maintien d’une licence d’exploitation, ce qui leur permettra de bénéficier de trésorerie. L’idée de « bourse aux brevets », pro-posée depuis longtemps par la Confé-dération sera également explorée. Elle conduira, le cas échéant, des PME à utiliser, sous certaines conditions, des brevets déposés, mais non exploités, par des grandes entreprises ou des or-

ganismes publics, France Brevets faisant office d’intermédiaire.

La nouvelle approche réussira t’elle ?

Ce fonds reprendrait aux universi-tés les licences, voire la propriété des brevets, pour constituer un en-semble de droits valorisables, puis les diffuser ensuite vers les entre-prises innovantes. La CDC et l’État vont lui apporter jusqu’à 50 millions d’euros à parité, soit 100 millions

au total. « Il s’agit d’abord de créer des portefeuilles de brevets ainsi que de véri-tables stratégies de valorisation cohéren-tes ; il s’agit ensuite de centraliser la pro-priété intellectuelle et d’acquérir une taille critique », a souligné Augustin de Roma-net, le directeur général de la CDC.Son objectif est donc de constituer un large portefeuille de droits de propriété intellectuelle, issus de la recherche pu-blique et privée, de les valoriser en les réunissant en grappes technologiques et d´organiser leur commercialisation sous forme de licences auprès des entreprises.Les entreprises françaises, toutes tailles confondues, ont déposé 12 404 brevets en 2010, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à 2009, selon l’Institut na-tional de la propriété intellectuelle (INPI). Les PME ont quant à elles enregistré une hausse de 10,8 %.Le fonds ne devrait pas acquérir les bre-vets, mais juste des licences. Mais un modèle de valorisation de propriété intel-lectuelle, basé essentiellement sur une approche financière, ne risque-t-il pas d’être détourné pour plus de rentabilité ?

A.Lacoure

FRANCE

P A G E 4 2

France-BREVETSfinances

Innovation

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Page 43: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Du chanvre dans les murs…La tendance écologique qui submerge le monde de la construction, voit arriver sur le marché de l’habitat de nouveaux matériaux de construction, version verte. À Noyal-Pontivy (Morbi-han), Easy chanvre a mis au point un procédé nouveau : une brique de chanvre et de chaux.

Basée dans le Morbihan, Easy Chanvre utilise le chanvre pour faire des briques. Mais pas n’importe lesquelles. Il s’agit de parpaings creux dans lesquels vien-nent s’enchâsser les poteaux de soutè-nement. « Ce système permet d’éviter certains désagréments rencontrés avec l’utilisation de briques en chanvre de forme classique, explique Marie-Aline Robin, chargée de la communication d’Easy Chanvre, qui nécessitent d’être fixées entre elles avec un torchis à base de chaux, fait sur place et dont la qualité peut varier. Les temps de séchage sont aussi très longs et, au final, il y a parfois des écarts entre les briques et l’ossature bois. Avec notre système, on ne manipule que des produits secs, prêts à l’emploi et il n’y a pas de ruptures dans le mur. »Composée d’un béton de chaux aérienne et hydraulique couplées à de la chènevotte, cette brique de chanvre affiche des performances stupéfiantes ! Non content de son coefficient de résistance thermique élevé (2,72), ce bloc nous offre une excellente isolation acoustique Décliné en différents formats, il peut être recou-vert d’un enduit traditionnel à la chaux, d’un bardage en bois ou encore d’un revêtement minéral.

Un développement constant

En juin 2004, la Sarl. familiale Déve-loppement Construction Ecologique (DCE) dépose un brevet concernant un procédé constructif «Bois - Chan-vre -Chaux». En janvier 2005, D.C.E concède à la SAS EasyChanvre une licence de savoir-faire en vue de la

fabrication et de la vente des produits. Soutenue par le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Morbi-han l’Oséo, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan, le réseau Bretagne Entreprendre le process in-dustriel de fabrication est engagé.De 2005 à 2006 des recherches se-ront menées sur le moulage, l’achemi-nement des matières premières et le stockage des produits manufacturés ainsi que sur le dosage du béton de

chanvre. En novembre 2005, au titre de l’innovation, l’entreprise reçoit le Batimat de Bronze et le prix des Jour-nalistes de la Construction. En 2006, son jeune dirigeant Renaud Robin est lauréat du réseau Bretagne Entrepren-dre. En mai 2010, EasyChanvre SAS et Emirates Focus Group of Compa-nies ont signé une joint venture et créé une société commune à AL Ain (UAE) EasyChanvre International LLCLeurs Objectifs : proposer des ma-tériaux écologiques pour les projets Masdar et Al Ain 2030 aux Emirats Arabes Unis -développer le système constructif au Proche et Moyen Orient

et fédérer les actions internationales de développement

Le système constructif d’Easy Chanvre

Le système constructif en blocs Ea-syChanvre est un procédé alliant les techniques de la maçonnerie tradition-nelle et celles des maisons à ossature bois. La mise en œuvre d’un bâtiment est rapide, propre et ne nécessite qu’un

minimum d’outillage. La manipula-tion des produits est aisée et sans danger (produits légers et «sains»).

Easy Chanvre a été aidé par Oséo pour la recherche et le dévelop-pement de son innovation, dont le brevet a été déposé en 2004. Aujourd’hui, l’entreprise a plusieurs chantiers en cours et envisage d’abandonner sa chaîne de prototy-page pour s’installer sur un nouveau site de production, plus important.

Quelques fabricants et distributeurs en France

> Sud Est : Maisonecodistribution, Cap-ter. > Rhône Alpes : Eco-tech-distribu-tion, Alliance4. > Centre et Ouest : Poitou-Chanvre, Chanvre-terre-chaux, Terrachanvre. > Partout en France : Eco-logis, Chanvribloc, Technichanvre, Isonat.

Max Jeeminy

Bretagne

P A G E 4 3

écologie

Eco durable

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Page 44: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco durable

une empreinte verte pour des pieds bleu- -rouges

Empreinte, toute nouvelle marque française de chaussures, a tout juste quelques mois d’existence (même si l’entreprise familiale qui lui sert de socle est veille de plus de 60 ans). La nouvelle venue entend se faire une place sur le marché de la chaussure souple et confor-table, pour la vie quotidienne. Surtout, elle mise sur l’éco-conception, la protection de l’envi-ronnement et la fabrication locale

Les convictions d’Empreinte

Le sol de notre planète est inlassa-blement dessiné, façonné par les tra-ces des hommes qui la parcourent. Chaque pas est un trait, un coup de crayon pour le paysage futur... une empreinte L’ADN d’Empreinte, son em-preinte génétique se lit à travers ses convictions. Son nom dit tout : à la fois em-preinte sociale, économique et environnementale, Em-preinte affiche ses valeurs, ses choix pour l’avenir, les hommes et la planète. Après deux longues années de ré-flexions, d’observations, de recherches, Empreinte a fait le choix d’une démarche équilibrée entre toutes ces valeurs. Valeurs éco citoyen-nes, développement local, soucis de la qualité conduisent en harmonie le projet d’Empreinte.Empreinte est une toute jeune socié-té conçue et réfléchie depuis 2007, créée en 2010 mais au sein d’une entreprise familiale de fabrication de chaussures vieille de plus de 60 ans. Mes grands-parents ont créé VICMAX en 1946 et depuis, chaque

génération a contribué au bon fonc-tionnement de l’entreprise familiale, avec ses idées, son savoir-faire. Ces chaussures fabriquées depuis plusieurs générations répondent à des exigences de qualité et de res-pect du travail et des hommes que la

nouvelle génération, à la tête de la société, a su préserver malgré les crises parfois difficiles. Anthony Le Bigot, à l’origine du projet, déclare à ce sujet : « mon apport tient aux préoccupations qui sont celles de ma génération : préservation de la planète, soucis d’un développement durable, besoin de se responsabili-ser. »

Sur les traces d’Empreinte....

Belle et grande histoire de famille, Empreinte est la dernière née d’une grande aventure lancée en 1946 par Victor et Maximilienne Le Bigot (VicMax). Chaque génération a, de-

puis lors, participé, aidé, fait grandir l’entreprise, chacun apportant son savoir, sa vi-sion, laissant son empreinte. Le choix du développement responsable et local fait par Empreinte n’a rien de l’op-portunisme que l’on rencon-tre hélas trop souvent ; il s’inscrit dans cette histoire familiale écrite dans la du-rée et le respect de tous. Anthony Le Bigot, petit fils des fondateurs, convaincu

que le monde du jetable n’est plus, que le développement durable et local doit s’allier à la qualité, ap-porte désormais ce nouveau souffle à l’entreprise familiale

Les dates qui ont marqué :1946 > création de L’entreprise en 1946 sous le nom de Vicmax. A cette époque Victor et Maximilienne

P A G E 4 4

Basse-Normandie

marque

Page 45: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco durable

Un cuir de grande qualitéEntièrement fabriquée à partir de cuir de la tannerie Arnal à Rodez. Cette tannerie se fournit de peaux brutes qui pro-viennent exclusivement de vaches limousines et charolaises élevées dans les départements de la Dordogne et du Cantal. Ces départements sont proches de la tannerie et permettent donc de limiter les émissions de co2. La race même des bovins, leur alimentation naturelle, la rudesse du climat et le relief de la région font des peaux de très grande qualité de souplesse et de résistance. Le tannage végétal est fait à partir d’essences naturelles (chêne acacia hêtre laurier). En excluant les produits chimiques nous multiplions les avanta-ges. D’un point de vue environnemental, l’impact est considé-rablement réduit. L’eau, élément essentiel à l’élaboration du cuir n’est pas polluée par des produits chimiques. Le tannage végétal exige 3 semaines de processus de fabrication quand un tannage au chrome lui, n’en demande qu’une seule.Les chaussures allient souplesse et solidité. En effet, le tannage végétal est un procédé conservant les qualités originelles de l’épiderme du bovin. Vos chaussures auront un cuir épais et souple. On élimine les risques d’allergie aux produits chimiques. Seul ce tannage lent permet de con-server une qualité unique du cuir, véritable protection aux éléments extérieurs tout en permettant la respiration. Votre chaussure est une seconde peau.Les lacets, en cuir également, sont fournis par la même en-treprise du sud de la France. Les semelles en caoutchouc sont quant à elles composées à 20 % de matériaux recy-clés. Le fabricant n’a pas souhaité intégrer un pourcentage plus élévé de matériaux de ce type pour des questions de solidité, de résistance à l’usure. Enfin, la « première inté-rieure » est peaufinée à partir de fibres de coco, de latex et de « chutes » de liège, récupérées auprès d’un fabricant de panneaux isolants.

Le début d’une histoireLe nom de la marque a naturellement découlé du cahier des charges imposé pour ce lancement: avoir tout à la fois le souci de l’empreinte économique, de l’empreinte éco-logique mais aussi de l’empreinte sociale. Les chaussu-res sont commercialisées entre 110 et 130 euros la paire. Empreinte est au tout début de son histoire. La marque ne propose pour l’instant que deux types de chaussures, déclinés en cuirs lisse et velours, dans de nombreux co-loris. Le premier modèle est un desert boot classique. Le second présente des qualités de souplesse et de confort analogues, mais en version tige basse et bouts ronds. Pour sa première collection, Empreinte s’adresse aux hommes — et aux femmes qui chaussent du 39 et plus. L’épaisseur du cuir — 2,2 mm — ne permet pas pour l’instant de fabriquer de petites tailles. Mais, comme le précise Anthony Le Bigot, dirigeant de Solidur et petit-fils du fondateur, « si les Empreinte se vendent bien, on pourra acquérir une nouvelle machine pour travailler des cuirs plus fins et proposer des modèles spécifiquement créés pour les femmes et les enfants ». Peut-être alors faudra-t-il embaucher pour épauler la dizaine de sala-riés de l’usine Solidur — implantée en Normandie, dans la Manche —, qui fabriquent également l’essentiel des chaussures de travail et de sécurité. Mais cela dépen-dra de l’accueil des acheteurs potentiels… Un site de vente en ligne vient d’ailleurs d’ouvrir ses portes (www.empreinte-shoes.fr), il doit également servir de vitrine pour attirer les détaillants, qu’ils soient spécialisés dans la chaussure ou dans le développement durable.

Le concept «empreintes»

Le Bigot (d’où le nom Vic-max) dé-cident de fabriquer des chaussures pour homme et pour enfant. Les ap-provisionnements sont régionaux, les machines faites en partie « maison » par l’ingéniosité de Victor Le Bigot (certaines sont toujours en marche...) et la vente par Maximilienne Le Bigot. Le succès aidant, ils embauchent du personnel et très vite l’entreprise fabri-que plus de 30000 paires par an. L’en-treprise surmonte les difficultés liées à la crise pétrolière des années 70. 1978 > Arrivée de Roger Le Bigot. Après une formation à l’école de la chaussure de Romans sur Isère, il intè-

gre l’entreprise et apporte un nouveau souffle. Il décide de se lancer dans un marché naissant, La chaussure de sécurité. Il permet à la gamme et au système de distribution d’évoluer. Il crée alors la marque SOLIDUR. L’en-treprise se développe sans cesse, proposant tous les ans des articles tou-jours plus techniques et sécurisants. 2007 > Anthony Le Bigot, le petit fils des fondateurs, arrive à son tour. Il travaille en parallèle de Solidur une nouvelle gamme qui aura un cahier des charges stricte : les chaussures devront être soli-des, confortables et « éco responsables » tout en respectant le consommateur.

2010 > Le cahier des charges a néces-sité une recherche de plus de 2 ans sur les matières premières. L’objectif est d’intégrer l’ensemble de la chaîne et d’être pragmatique. Une année complémentaire de recherches, d’es-sais et de mises au point a été né-cessaire, pour que l’entreprise puisse présenter sa collection Empreinte. 2011 > Empreinte franchit une nou-velle étape et entre dans l’univers du web; l’aventure locale s’ouvre un nou-vel horizon.

M.Paulet

P A G E 4 5

Page 46: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

L’Aquitaine et le développement durable (1)

Aquitaine

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco durable

Le panorama rédactionnel que nous vous proposons sous cette rubrique et celles à venir, est de vous donner les grandes tendances du développement durable dans les régions que nous couvrirons. Une tentative pour vous faire vivre de l’intérieur de la région les grands thèmes du DD. Nous tenterons de vous illustrer les expériences, les objectifs et vous faire découvrir numéro après numéro, les enjeux et les projets que chaque territoire innove et construit jour après jour pour le bien-être de ses populations. Conçue comme un puzzle informatif, avec des encadrés de longueur variables, mais voulues comme telles, ce panorama rédactionnel vous démontrera, s’il en était besoin, que les voies du développement durable ne sont pas impénétrables, et sont désormais bien tracées. A chacun(e) d’entre nous, dans son territoire, d’y coopérer et d’en relayer les actions pour le mieux-être de tous.

L’exigence pour réussir de la Région Aquitaine passe par des objectifs précis.Coopération entreprises territoires : Technologies de l’environnement - Formation et Qualification des sala-riés - Insertion par l’activ té économiqueLutte contre le changement climatique – Construction durable : Démarche HQE - Prêt Bonifié - Pôles de compétitivité -EcocampsMaintien de la biodivers té : Parcs naturels régionaux - Contrat Aquitaine nature - Gestion du littoralMobil té durable : SRIT - TER Aquitaine - Autoroute maritime - Plateforme intermodalePari sur la jeunesse : PRDF - Festival des lycéens - Declic

La démarche Haute Qualité environnementale (HQE) peut être définie comme la capacité d’un bâtiment à préserver les ressources naturelles et à répondre aux exigences de confort, de qualité de vie et de santé. «C’est la recherche continue de l’amélioration de la qualité environnementale d’un bâtiment», selon Dominique Bidou, président de l’Association HQE.Cette démarche s’inscrit dans la perspective du développement durable du cadre de vie bâti. En soutenant les Premières Assises nationales de la Haute Qualité environnementale, organisées par l’Association HQE et le Réseau i.d.e.a, qui se sont tenues en novembre 2001 sous l’égide du Conseil régional, l’Aquitaine a confirmé sa volonté d’intégrer la question environnementale à l’ensemble de ses programmes et chantiers : rénovation, réhabilitation et construction des lycées, formation-recherche, développement économique, infrastructures.Le Conseil régional a choisi de mettre en place, sur le site de l’Hôtel de Région, un Système de Management environnemental (SME) autour de quatre objectifs : - réduire les impacts négatifs sur l’environnement - atteindre la conformité réglementaire - mobiliser le personnel - obtenir la certification ISO 14 001.Pour réaliser ce SME, un partenariat a été défini avec l’Ecole national supé-rieure de Chimie et de Physique de Bordeaux - ENSCPB.

•L’environnement climat-énergie

•Des objectifs précis

P A G E 4 6

dossier

Page 47: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Eco durable

La protection de l’environnement et le développement durable sont des fac-teurs essentiels de compétitivité et d’attractivité. En effet, les investissements environnementaux peuvent contribuer de trois façons à une embellie éco-nomique : ils assurent une croissance économique, ils réduisent les coûts environnementaux externes pour l’économie (ex : coûts pour la santé, coûts de dépollution ou coûts de réparation des dommages), ils stimulent l’innova-tion et la création d’emplois.La responsabilité de la Région Aquitaine en matière de développement du-rable se décline sous trois aspects : la Région a les compétences pour agir ; elle met en œuvre une gouvernance nouvelle pour définir et unir ; elle place le développement durable comme une exigence de chaque instant pour réussir.L’action d’une collectivité en matière de développement durable repose sur le compromis entre une croissance économique génératrice de richesses et d’emplois, la solidarité et l’équité sociale et la préservation de l’environ-nement. Le défi régional est de concilier croissance économique, cohésion sociale et écologie en incluant l’innovation.«Suivant le cap que nous avons donné à l’Aquitaine, je revendique un déve-loppement industriel durable qui doit devenir le fer de lance de notre région en Europe», déclarait Alain Rousset dans son discours d’introduction de la séance plénière du lundi 28 janvier 2008.Un véritable engagementLes éco-technologies et les énergies renouvelables doivent porter les em-plois de demain. Le développement économique de l’Aquitaine doit se fonder sur la connaissance, l’innovation, la solidarité et l’anticipation des mutations socio-économiques. La première des compétences mise au service du dé-veloppement durable est bien entendu la priorité donnée au ferroviaire, qu’il s’agisse du transport de voyageurs avec les TER et le TGV ou le transport de marchandises. Une politique des transports qui doit répondre aussi aux préoccupations de cohésion sociale et de non discrimination. C’est tout l’ob-jet du Schéma directeur d’accessibilité du réseau régional de transport de

voyageurs. Dans le même esprit, la Région a initié un vaste programme de ré-duction de l’impact environnemental des logements sociaux afin de conjuguer, dans l’intérêt de tous, performance énergétique et baisse des charges pour les foyers les plus modestes.Les compétences régionales sont aussi sollicitées lorsqu’il s’agit du destin des zones rurales. Le développement de l’Aquitaine ne doit pas se concentrer autour de quelques zones urbaines mais au contraire redynamiser le maillage des petites et moyennes ville et pérenniser les emplois en milieu rural en ac-compagnant l’agriculture aquitaine dans les mutations plus ou moins profon-des qu’appellent les défis du XXIe siècle. L’engagement régional en matière de développement durable s’inscrit aussi dans une logique de transformation des modes de production et des processus de management à travers l’instauration d’éco-conditionnalités. La Région dispose de leviers majeurs pour obliger ses partenaires à intégrer la prise en compte de leur impact sur l’environnement dans le cadre de leur activité. Il suppose également une démarche renouvelée qui décloisonne les politiques sectorielles et oblige à les penser dans l’espace et dans le temps.Pour orchestrer ces changements, l’Aquitaine s’est dotée en 2005 d’un Agenda 21 considéré comme l’outil par excellence de la mise en place d’une politique transversale de développement durable dans les collectivités.Isoler les politiques environnementales ou labellisées développement durable n’a pas de sens. Le développement durable n’est vraiment compris et appro-prié que lorsqu’il est diffusé voire infusé dans toutes les politiques publiques.Comme le rappelait Alain Rousset dans son discours du 28 janvier dernier, «nous aurons gagné notre pari lorsque nous n’aurons plus besoin de spécifier nos actions pour cibler des activités durables mais bien lorsque toutes nos aides seront accordées en fonction du respect des critères du développement durable».(article extrait du site : http://aquitaine.fr/politiques-regionales/developpement-durable/developpement-durable.html# )

•L’Aquitaine et le D.D

Le programme Aliénor, bâti sur plusieurs années, consiste en une série d’appels à pro-jets lancés et soutenus par la région Aquitaine et la délégation régionale de l’Ademe pour la réalisation de bâtiments à haute efficacité énergétique et environnementale.Pour la première session, lancée en mars 2007, l’appel à projets était centré sur les opérations « logements sociaux ».Les objectifs de performances fixés aux candidats dans l’appel à propositions étaient les suivants :- Consommation en énergie primaire ≤ 45 kWhep /(m².an) pour le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la ventilation. - Émissions de gaz a effet de serres ≤ 10KgCO2/(m2 an) - Le confort d’été (absence de besoin de climatisation) et le confort visuel (luminosité naturelle) sont également pris en compte.Ecocampus (laboratoire trèfle-université Bordeaux 1) est le partenaire technique de la Région à travers un marché public comprenant une mission d’encadrement des projets lauréats.Dans le cadre de cette mission un site internet a été développé avec pour objectif premier de favoriser la diffusion des solutions techniques mises en place par les équi-pes lauréates d’Aliénor afin de faire bénéficier aux acteurs de la construction d’un re-tour d’expériences précieux et d’encourager efficacement la reproduction de ce type d’opération. Site : http://www.ecocampus.net/alienor/

•L’appel à projet bâtiment à basse consommation d’énergie Aliénor

DOSSIER PREPARE par Yann Ker

P A G E 4 7

Page 49: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

teurs. Le Crédit Agricole Nord de France, est une structure coopéra-tive mutualiste dont les sociétaires sont regroupés en 68 caisses loca-les.Ilemploie 2700 collaborateurs et compte plus de 260 points de vente. Sa taille et son bilan lui permettent d’accompagner une entreprise ré-gionale sur trois et de participer à tous les grands projets du Nord -Pas-de-Calais et aussi de l’Euroré-gion, grâce à son partenariat avec le Crédit Agricole de Belgique.

Une banque qui se porte bien

2010 a été plutôt une bonne an-née pour le Crédit Agricole Nord de France, avec pas moins de 55 000 nouveaux clients et l’implantation de 6 nouvelles agences en région. Ses performances commerciales pour cette année ont de plus été très

bonnes, que ce soit en équipement, en crédit ou en collecte. La Ban-que qui a engagé une politique de diversification depuis plusieurs an-nées maintenant semble aujourd’hui avoir atteint un rythme de croisière intéressant et c’est à près de 192,6 millions d’euros que se chiffre le ré-sultat net consolidé part du Groupe Crédit Agricole Nord de France, soit encore une hausse de plus de 16%. Par contre, et alors que les chiffres d’activité sont très bons, le produit net bancaire (différence entre les charges d’exploitation bancaires et les produits) baisse de 10% par rap-port à 2009 mais reste à près de 610 millions d’euros.

Une opération fructueuse

Grâce à cette opération, les partenai-res pourront renforcer leurs actions de proximité et valoriser leurs outils

internet, «deux socles de développe-ment prometteurs à travers la montée en puissance des réseaux sociaux». Ce partenariat doit permettre au Cré-dit Agricole Nord de France d’élargir la gamme de services proposés à ses clients.Les deux partenaires et le Groupe Rossel, en sa qualité d’ac-tionnaire principal et d’opérateur du Groupe la Voix du Nord, «se félicitent de cet accord entre deux acteurs éco-nomiques qui partagent une même volonté de contribuer au développe-ment de la région Nord Pas de Ca-lais et des services offerts à ses ha-bitants»

Yann Ker

Page 50: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

PYRENEX le roi de la doudoune de canard

Depuis quatre générations, fidèle à son histoire et à ses valeurs fondatrices, la famille Crabos poursuit le déve-

loppement de Pyrenex, grâce à des méthodes et process toujours plus innovants, et exporte aujourd’hui 60% de sa

production aux quatre coins du monde.

Depuis 150 ans, rien n’a chan-gé... ou presque. Et c’est ça qui change tout.

Si les gestes restent les mêmes depuis l’origine, Pyrenex s’est doté d’un outil de production à la pointe, répondant aux cahiers des charges les plus exigeants à tous les stades du processus de fa-brication. Pyrenex est certifiée ISO 9001 pour l’ensemble de ses productions de con-fection et ISO 14001 sur son site de Saint-Sever

Les origines

1859 > A Saint-Sever, au cœur des Lan-des de Gascogne, terre de prédilection pour l’élevage traditionnel des oies et des canards, la famille Crabos crée une entreprise de négoce de plumes et du-vet, maison de savoir-faire et de qualité. De son nom, nous devinons ses origines, l’entreprise se situe dans un petit village du nom de Saint-Sever-sur-Adour, près des Pyrénées. Cette dernière fabrique des produits de literie (oreillers, couet-tes, duvets) ainsi que des doudounes à partir de plumes d’oie ou de canard. Sur le marché des duvets Pyrenex est d’ailleurs un des leaders.

Mai 1968 > Les Établissements Crabos deviennent Pyrenex SA et inaugurent la distribution de produits finis à leur mar-

que : couettes, oreillers, traversins, sacs de couchage et vestes en garnissage naturel. Pyrenex est née. L’explosion des sports d’hiver consacre le succès de la marque, qui devient célèbre grâce à son produit phare : la doudoune

Une prévision de croissance de 30 % pour 2011 Pyrenex est le leader européen du gar-nissage en plumes et duvet d’oie ou de canard.Véritable miracle naturel, il constitue la matière première « vivante » idéale pour confectionner couettes, oreillers, édre-dons et plaids à la qualité inégalable. Mélangés en proportion variable, plu-mes et duvet leur garantissent chaleur, légèreté, respirabilité et compressibilité optimales.Des qualités, qui répondent à des cri-tères d’exigence toujours plus élevés, aujourd’hui associées à des traitements issus de la recherche et de l’innovation.La doudoune Premium de PYRENEX, garnie également de duvets de canard, connait toujours beaucoup de succès dans les 70 points de vente haut de gamme de la marque dans le monde. En 2010, les 125 salariés de l’entrepri-se ont fabriqué 30 000 doudounes. La PME prévoit pour 2011 une croissance de 30%. A terme, l’objectif est de dispo-ser de 160 points de vente pour sa ligne Premium.La marque Pyrenex est reve-

nue au devant de la scène avec deux collections : Pyrenex Premium et Pyre-nex Vintage. La collection Pyrenex Pre-mium 2008/2009 est due au créateur Alexis Mabille qui a créé au total quinze nouveaux modèles

Le label Eldeven et le respect de l’environnement

Pyrenex a développé un nouveau stan-dard de qualité : le label ELDEVEN. Issus des meilleures origines européen-nes, les plumes et duvets Eldeven sont lavés avec des savons anti-bactériens, stérilisés et dépoussiérés, dans le res-pect de l’environnement. Ils assurent ainsi des performances ex-ceptionnelles à tous les produits Pyrenex, tant au niveau de l’isolation thermique que de leur légèreté et de leur durabilitéPyrenex par son exemple et sa recher-che en matière de respect de l’environ-nement a obtenu la certification ISO 14001. Ainsi, après avoir en 2006 créé l’événement avec ses emballages recy-clables et à base de carton recyclé, Py-renex adopte aujourd’hui le coton biolo-gique pour ses couettes et ses oreillers best-sellersSurfant au dessus de la crise, elle reste le témoignage vivant de l’entreprise tra-ditionnelle qui évolue avec son temps. Un exemple à suivre ?

M.Paulet

P A G E 5 0

Aquitaine

innovation

Régions

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Page 51: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

CELTIC Submarineun nouveau complexe d’affaires à Lorient

La base des sous-marins de Lorient signe une reconversion réussie. Dix ans après les pre-miers travaux de réaménage-ment, le projet Celtic Submari-ne, centre d’affaires tourné vers la mer et le nautisme, s’installe à Keroman. Et embarque avec lui une cinquantaine de PME bretonnes et lorientaises comptant plus de 400 emplois à terme. L’objectif ? Permettre aux unes et aux autres de se développer et de soutenir leur

croissance avec un outil alliant confort, modernité et écologie. Ainsi, au cœur de la « Sailing Valley », la filière nautique de Cap l’Orient agglomération prend de l’ampleur. Après avoir accueilli le départ de la Soli-taire du Figaro, puis celui du voilier océanographique Tara, l’ancienne base de sous-ma-rins est donc reconvertie en pôle de développement du nautisme de dimension euro-péenne.

Un nouveau pôle dans la « Sailing Valley »

A Lorient, une cinquantaine d’en-treprises du nautisme embarque à bord du Celtic Submarine – bateau amiral du village nautique de Kero-man. Au cœur du pôle course au lar-ge, ce nouveau complexe dédié à la filière du nautisme (400 emplois) fraye parmi les grands noms de voile mondiale (Cammas, Bidégorry, Dick …), les écuries de course les plus prestigieuses (Groupama, Banque Populaire, …), et les évènements

Bretagne

P A G E 5 1

centre d’affaires

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Régions

Page 52: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Régions

nautiques internationaux (dont l’es-cale de la Volvo Océan Race 2012). En quelques années, la reconver-sion et la métamorphose de la base des sous-marins est une réalité qui fait de ce site le fer de lance de la vocation nautique de Lorient. En quelques mois, les 9000 m² que compte le Celtic Submarine ont trouvé des acquéreurs, conscients du fort potentiel du site. La grande partie de la surface est utilisée par les entreprises pour leur propre ac-tivité. En parallèle, la volonté était de dédier 2000m² à des investis-seurs pour proposer une offre lo-cative à destination d’entreprises voulant rejoindre le site sans être propriétaires. Ainsi, Marinepool et Henri Lloyd ont franchi le cap et ont pu s’installer dans ce haut lieu de la Sailing Valley. La construction du Celtic Submarine a démarré sur les terrains de l’ancienne base de sous-marins, près de la Cité de la voile. L’immeuble est bâti en béton. En guise de première pierre, un mes-

sage a été scellé dans le ciment. Sur le parchemin, une citation de Sénèque, philosophe romain : « Il n’y a nul vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». Le complexe Celtic Submarine s’an-nonce comme un véritable creuset de compétences et synergies avec un ancrage nautique.

10M€ d’investissement L’histoire de ce centre d’affaires c’est celle de cinq hommes, entre-preneurs, industriels, investisseurs, animés par la même ambition: développer l’activité économique du territoire lorientais. Autour de Laurent Moisson, dirigeant d’AOS et initiateur du projet, se trouvent Jean-Yves Langlois, dirigeant d’en-treprise, Louis Le Bourlout, expert-comptable, Noël Couëdel, homme de médias, et Bernard Le Meur, an-cien directeur de la clinique du Ter et jeune retraité. C’est ce dernier qui préside la SAS Celtic Subma-rine, au capital de 120.000 €. «Je venais de réaliser l’extension de la

clinique du Ter et on m’a proposé de m’occuper de ce nouveau projet de même envergure», explique-t-il. L’équipe d’investisseurs est soudée et fière de porter un tel projet hors des sentiers tracés par des promo-teurs immobiliers, qui auraient trahi leur état d’esprit. «Nous ne voulions pas faire de business avec ce pro-jet», insiste Jean-Yves Langlois, actionnaire de la SAS Celtic Sub-marine. «Ce n’est pas une course à la marge, mais l’idée est de pro-poser des bureaux et locaux pour les entreprises à prix abordables.» «D’ailleurs la SAS n’a pas vocation à être pérenne», renchérit son pré-sident. Meneur d’hommes, Bernard Le Meur coordonne la réalisation du Celtic Submarine, soutenu par Cap L’Orient. Celle-ci nécessite une enveloppe globale de 10M€.

30 entreprises ont déjà réservé des lots Aujourd’hui commercialisé à plus de 70%, le Celtic Submarine, est bud-gétisé en VEFA (vente en état futur

P A G E 5 2

Page 53: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

Régions

d’achèvement). Ainsi les acquéreurs participent tous au financement du programme immobilier. En attendant, les associés de la SAS garantissent le financement. «Nous aurions pu vendre l’emplacement deux fois si nous n’avions pas établi un cahier des charges avec une contrainte claire: que l’entreprise ait un lien avec la mer ou le nautisme», poursuit Bernard Le Meur. «Il fallait un projet leader pour en attirer d’autres», re-lève Jean-Yves Langlois. «Nous n’al-lions pas attendre la fin de la crise pour réaliser un tel projet. Le pari pour ces entreprises est d’être ins-tallé dans un beau bâtiment quand l’activité économique redémarrera». Alors, au poste des pionniers du Celtic Submarine on recense: Nass & Wind, spécialiste de l’éolien ter-restre qui se développe dans l’éolien offshore et souhaite déménager du parc de Soye à Ploemeur pour des locaux plus spacieux. Ils occuperont plus de 1.500m² du Celtic1. Teem Electronics, AOS, Ocean Evasions (lire page ci-contre), MaxDis, société d’import-export d’électronique ma-

rine jusqu’ici basée à Nantes, Atout Nautisme, vente et réparation de ba-teaux déjà installé à Lorient et Sierra Echo, spécialisé dans les balises de positionnement, qui déménagera de Ploemeur à Keroman. Le Celtic 2, dont le permis de construire est en-core en cours de validation, devrait accueillir un bureau d’études de

constructions navales. «Entre Nass & Wind et ce bureau d’études, le Celtic Submarine devrait accueillir plus de 200 ingénieurs», annonce Bernard Le Meur.Bon vent à Celtic Submarine !

M.Paulet

Celtic Submarine : une démarche de développement durable

Marc Andreatta l’architecte du site, a déjà réalisé la transformation du K1 pour Cap L’Orient, il y a dix ans. Il a observé la métamorphose de Keroman, un site «chargé d’histoires, d’eau de mer, d’écumes et d’aventures trans-océaniques», raconte-t-il. Pour que ce nouveau projet immobilier épouse au mieux son environnement, il a conçu un bâtiment avec un maximum de façades sur rues, au rez-de-chaus-sée, sans places de stationnements pour agrémenter la vue. Le Cel-tic 1 bénéficie aussi d’une terrasse panoramique à 10m de hauteur dominant les rives du Ter. 1 € le m² par an de charge de chauffage Fabriqué en béton à forte inertie et équipé d’un double flux pour récupérer les calories dues à la ventilation, le bâtiment est éga-lement habillé d’une enveloppe isolante pour une consomma-tion d’énergie minimum. Les bandeaux de béton blanc offrent de l’ombre aux façades exposées, pour obtenir un équilibre ther-mique à l’année. «Le bâtiment consomme 1€ par m² de chauf-fage par an», assure le bureau d’études thermiques en charge du projet. Les terrasses sont végétalisées, l’eau de pluie est ré-cupérée pour les arroser et pour alimenter les chasses d’eaux. Une verrière, un restaurant et une salle de réception Au coeur du bâtiment se situe une verrière de 9m de haut accueillant de nombreuses plantations. Un restaurant, doté d’un espace bar convivial, proposera des produits bio et de la mer, ainsi que la possi-bilité de manger au comptoir pour les plus pressés. Au dernier étage du Celtic 1 se trouvera une salle de réceptions événementielles de 300m² pouvant accueillir 300 congressistes, disponible à la location.Un bâtiment « économe »L’architecte a conçu un Celtic « peu énergivore ». Béton pour l’inertie thermique, toits végétalisés, pompe à chaleur et ventilation à double flux pour le chauffage, panneaux photovoltaïques en façade, récu-pération des eaux pluviales pour les chasses d’eau et le nettoyage des terrasses.

P A G E 5 3

Page 54: TERRITOIRES ET ENTREPRISES

Biblio manager

F R A N C E T E R R I T O I R E S E T E N T R E P R I S E S N U M E R O 2

L’Intelligence économique au ser-vice du développement territorial.

Editions www.territorial.frCollection : Dossiers d’experts, numéro 662 Auteur(e)s : Farida Benadid, Laurence Colom-bel, Celine Cordeau - ISBN13 : 978-2-8186-0051-1 - ISBN version numérique : 978-2-8186-0052-8 - 180 Pages - 69 euros + version PDF : 50 eurosL’évolution de l’économie mondiale est

aujourd’hui indéniablement liée au développement de l’information. Dans le cadre de cette évolution globale, les collectivités territoriales ont désormais un rôle essentiel à jouer dans le choix de la politique stratégique qu’elles adoptent si elles veulent être concurrentielles et reconnues au niveau natio-nal voire international. Le territoire est en effet, plus que jamais, un espace d’action dont le principe de gouvernance est la réalisation d’actions et dont l’instrument d’aide à cette réalisation est l’intelligence territoriale. Le succès des projets de territoires réside dans la collaboration et la confiance mutuelle que s’accordent les acteurs concernés, ainsi que dans l’utilisation d’outils, centrés sur les réseaux et les systèmes d’information. Ces outils de dia-gnostic et d’évaluation permettent de mettre en place de façon cohérente des projets et des actions pour le développement socio-économique des territoires. L’ ouvrage écrit par Farida Benadid, Laurence Colombel, Celine Cordeau, retrace l’historique de l’intelligence économique, les composants de l’intelli-gence territoriale, et les structures (poles, clusters, SPL, etc...), avant d’ap-profondir le pilotage ( méthodologie, benchmark des principaux outils) et les objectifs de l’IE au service du territoire (anticipation des mutations économi-que, mondialisation). En s’inspirant des nombreux exemples d’expériences, les auteurs ont tenté d’extraire et de présenter les diverses méthodes et les outils qui donnent tout son sens à l’intelligence territoriale dans le cadre d’une politique stratégique. Ce guide ne prétend pas fournir une méthode rigoureuse à suivre à la lettre : il s’agit plutôt d’une réflexion qui propose dif-férentes approches méthodologiques, comprenant des éléments pratiques destinés à éclairer les interrogations des professionnels du développement économique des territoires. En s’inspirant des nombreux exemples d’expé-riences menées en France ces dix dernières années, les auteurs ont tenté d’extraire et de présenter les diverses méthodes et les outils qui donnent tout son sens à l’intelligence territoriale dans le cadre d’une politique stratégique. Rendez-vous sur le site des éditions Territorial, rubrique Dossier d’Experts à l’adresse suivante : http://www.territorial.fr/53-dossiers-d-expert.htm

Montage de projets touristiques - Les clés d’une bonne conduite de projets

Depuis de nombreuses années, ATOUT FRANCE participe au dévelop-pement de projets touristiques ou de loisirs visant à renforcer l’attracti-vité des territoires et la compétitivité des destinations touristiques. Ce guide, conçu en partenariat étroit avec la Caisse des dépôts, met à la disposition de chaque porteur de projet public ou privé, une démarche méthodologique lui permettant de fiabiliser le montage juridique et finan-cier, de la conception jusqu’à la mise en œuvre de son investissement. En effet, l’expérience montre que si de nombreuses initiatives voient le jour, nombre d’entre elles ne se concrétisent pas. Les causes d’échec sont sou-

vent les mêmes : erreurs de conception, de dimensionnement ou de posi-tionnement, absence de formalisation des processus de montage, mésen-tente entre les partenaires sur les enjeux et le partage des risques, délais de réalisation sous-évalués, etc.Ce guide vise à accompagner au quotidien aussi bien les techniciens que les élus ou les porteurs de projets privés dans la réussite de leurs investissements touristiques. En version PDF au prix de 20 € TTC sur www.atout-france.fr - En version papier au prix de 25 € TTC sur www.ladocumentationfrancaise.fr

Contribution économique territoriale » mode d’emploi après un an d’application

Editions Francis Lefebvre - Collection « Dossiers Pratiques » - 2e édition - A jour de la loi de finance pour 2011 - Rédigé par Maître Ghislaine Werbrouck, avocate spécialisée en droit fiscal, ancien professeur à l’Ecole Nationale des impôts et la rédaction des Editions Francis Lefebvre - Format 15x23 cm - environ 696 pages - 89 euros - EAN 9782851158727La 2e édition de « Contribution économique territoriale », impôt qui remplace depuis le 1er janvier 2010 la taxe professionnelle. Cette deuxième édition est enrichie des commentaires de l’administration, des solutions nouvelles et à jour de la loi de finances pour 2011. Elle fait le point sur un an d’application de ce nouvel impôt. L’ouvrage est tourné vers l’entreprise et sa gestion fis-cale, il décrypte les deux composantes de cette nouvelle taxe : la cotisation foncière des entreprises assise sur la valeur locative des immeubles et la co-tisation sur la valeur ajoutée. Pour chacune d’entre elles, l’ouvrage analyse : les entreprises redevables, le montant de la cotisation, son établissement et son paiement, les éventuels réductions et les aspects du contrôle et du con-tentieux. Sont également étudiés le plafonnement en fonction de la valeur ajoutée et la période de transition avec l’écrêtement des pertes.Toutes les nouveautés sont systématiquement mises en avant. Les mécanismes sont décryptés pas à pas pour une compréhension complète de la réglementa-tion. De nombreuses explications sont données sur le calcul, souvent ardu, de la valeur ajoutée et ses liens avec les écritures comptables. Pratique et opérationnel, cet ouvrage est une mine d’informations directement exploita-bles. Constitué d’exemples, conseils, interprétations, incidences concrètes et conséquences systématiquement analysées. Il apporte toutes les clés pour une déclaration sécurisée et optimisée.

Vers la performance globale de la commande publiquePremier guide sur l’achat public responsable

Edité par les responsables achats de Nantes Métropole et les membres du centre des jeunes dirigeantsLes responsables achats de Nantes Métropole ont annoncé, récemment, la publication d’un guide sur l’achat public responsable, rédigé avec le con-cours du centre des jeunes dirigeants (CJD) et intitulé «Vers la performance globale de la commande publique». Fruit d’une collaboration de deux ans entre les responsables de Nantes Métropole et la section CJD Nantes Atlantique, ce guide veut être un outil opérationnel pour la mise en œuvre de la performance globale du côté des achats publics. Il dresse une liste de propositions pour mener à bien une po-litique achats sous l’angle responsable : établir un arbitrage entre différents comportements économiques possibles ou encore établir un lien cohérent entre une démarche RSE et les labels existants.

L’Intelligence économique au service du développement territorial.

Editions Collection : Dossiers d’experts, numéro 662Auteur(e)s : Farida Benadid, Laurence Colombel, Celine Cordeau - ISBN13 : 978-2-8186-0051-1 - ISBN version numérique : 978-2-8186-0052-8 - 180 Pages - 69 euros + version PDF : 50 eurosL’évolution de l’économie mondiale est

P A G E 5 4