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Tixier, J. - Typologie de l'Èpipaléolithique du Maghreb

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Tixier's study of lithics in the Epipaleolithic Maghreb and its typological list.

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MÉMOIRESDU C E N T R E D E R E C H E R C H E S A N T H R O P O L O G IQ U E S

P R É H IS T O R IQ U E S E T E T H N O G R A P H IQ U E SALGER

II

TYPOLOGIE DE L’ÉPIPALÉOLITHIQUE

DU MAGHREBPAR

Jacques TIXIERCH ARGÉ D E REC H ER CH ES

AUC EN TRE N A TIO N A L D E LA R ECH ER CH E S C IE N T IF IQ U E

Préface deLionel BALOUT

PR O F E S S E U R AU M USÉUM NATIONAL d ’h i s t o i r e N A TU RELLE

ARTS ET MÉTIERS GRAPHIQUES18, R U E S É G U I E R , P A R I S

D ÉPÔ T LÉGAL 4e T R IM E STB E 1963, N» 107 © 1963, BY ARTS E T M É T IE R S G RA PH IQ U ES

P R IN T E D IN FRA N CE

PRÉFACE

L a carrière scientifique de Jacques T ix ier est pour les jeunes préhistoriens un exemple à méditer et à suivre.

A u sortir de l’Ecole Norm ale d ’Alger-Bouzaréah, il débute en 1948 comme instituteur dans un poste perdu, aux confins septentrionaux du Sahara algérien.

Bientôt, à l ’instar de ses collègues de l’oasis la plus proche, B ou-Saâda , il entreprend de récolter les silex taillés épars sur la sleppe rocailleuse qui l’entoure. M a is il a la chance de trouver en la personne de son inspecteur, M . Detroy, un chef soucieux de voir les instituteurs du « bled » collaborer utilement à Vexploration scientifique de VAlgérie. J e viens tout juste d ’être chargé de la Préhistoire à VUniversité et au Service des A n tiqu ité s de l’Algérie. Devant en outre rénover le M usée d ’E thno­graphie et de Préhistoire du Bardo, je cherche à constituer à travers / ’Algérie et le Sahara un réseau de collaborateurs scientifiques. C ’est alors que M . Delroy me signale le goût de Jacques T ix ier pour la Préhistoire. N o s premiers échanges épistolaires révèlent ses aptitudes remarquables à l’observation et à la recherche sur le terrain.

Ce fu t là le début d ’une collaboration qui compte au jourd’h u i quinze années.

*

Jacques T ix ie r fouille en 1951 l’intéressant gisement épipaléolithique qu’il a découvert à cinquante mètres de l’école d ’E l-H am el, la sienne (L ibyca, t . I I , 1954). I l passe brillamment le Certificat d ’Etudes Supérieures d ’Archéologie préhistorique de l’A fr iq ue du N o rd et prend une part considérable à l’organisation et au déroulement du second Congrès pana fr ica in de Préhistoire, que je réunis en 1952 à Alger.

Sa mutation dans la région algéroise ayant été obtenue en 1953 el, en 1955, son détachement au Centre N a tiona l de la Becherche Scientifique, il iiistalle le laboratoire de Préhistoire maghrébine que je viens de créer, el dont il assumera la direction ju squ ’à l ’hiver 1961-1962, dans le cadre du Centre de Recherches dont la construction s ’achève alors, à côté du M usée du Bardo.

Jacques T ix ier a dès lors à sa disposition les très riches collections accumulées au M usée pa r M . Beygasse et celles que nous constituons dans les laboratoires du C .B .A .P .E . I l fouille les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (L iby ca , t. I I I , 1955) el participe à nos chantiers collectifs d ’A lg é ­rie el de Charente. A ppelé en m ission au M aroc en 1957, il en rapporte une belle monographie des magnifiques industries de V A ïn F rit issa (Bulletin d ’Archéologie m arocaine , t . I I I , 1958-1959). Pendan t les vacances, aussi souvent qu ’il en a le loisir, il s ’intégre à l’équipe de chercheurs que dirige, sur ses chantiers de fouilles du Périgord, mon excellent collègue, le Professeur François Bordes.

D ans tous ces secteurs d ’aclivité, une préoccupation constante le guide : l’intelligence des techniques de taille el de retouche — celle des formes et des types des industries lithiques. I l étudie, dans des noies el articles qui rencontrent un accueil international de plus en plus flatteur, le « hache­reau » acheuléen sur éclat (X V e Congrès p réh is to r iq ue de F ra n c e , 1956), les « pièces pédonculées »

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de l’A têrien (Libyca, t . V I -V I I , 1958-1959), les « burins de Nouilles » (Bulletin de la Société p réh is tor ique française, t . LY, 1958).

L aissa n t en attente les problèmes fondamentaux de la Pebble Culture et du Paléolithique inférieur, que nous aborderons ensemble dans l’élude des gisements justement célèbres de l’A ï n Hanech et de Ternifine, il était logique qu ’il consacrât sa thèse à la typologie des industries post- alériennes : Ibéromaurusien, Capsien, et certains de leurs prolongements néolithiques.

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A in s i , la thèse de Jacques T ix ier a pu isé à deux sources de la connaissance préhistorique : les fouilles, les collections, les travaux d ’ancdyse et de synthèse louchant la Préhistoire maghrébine et, d ’aulre part, les méthodes rigoureuses d ’étude des industries lithiques mises au po in t pa r Fr. Bordes et M me de Sonneville-Bordes. Jacques T ix ie r a entendu appliquer ces méthodes aux industries préh is­toriques d ’A fr ique du Nord, en tenant compte de leurs traits orig inaux ; et il y a parfa item ent réussi.

I l lui fallut faire preuve de qualités exceptionnelles. Bésistanl à l’attrait de toutes les disci­plines complémentaires de la recherche préhistorique, il n ’a voulu être ni quaternariste, n i palethno- logue, ni paléontologiste ; m ais seulement préhistorien au sens le plus étroit, c’esi-à-dire un chercheur volontairement cantonné dans l’étude m inutieuse des industries. E t cette étude, il l’a conduite depuis quinze ans par les voies les plus ardues : celles des expériences de taille, de l’analyse systématique des «.gestes techniques », de nos longues séances de travaux pratiques collectifs, dans les■ laboratoires du C .B .A .P .E . ; celle enfin des fouilles que l’on fa it avec ses mains.

Son travail est aussi le fru it d ’une documentation exhaustive, que rend manifeste une biblio­graphie de plus de 700 références, classées avec de pertinentes indications préférentielles, en d is t inguant ce qui concerne le M aghreb et ce qui a trait à la Typologie en général et à celle de chaque forme en particulier. I l y a là une m ine d ’informations précises et contrôlées, à laquelle les Préhistoriens n ’ont pas fini de puiser.

U n apparat critique de quelque 700 notes infrapaginales montre à quel po in t cette documen­tation a été utilisée ; mais l’essentiel de l ’ouvrage réside dans l’établissement d ’une « liste-type » el dans le commentaire de chacun des 111 types composant celle-ci. L ’ensemble est précédé de dé fi­nitions de la « Typologie » et de Z’« Epipaléolithique », ainsi que d ’un remarquable et fort précieux « Lexique terminologique ».

*A u moment où les Préhistoriens de l’A frique, réunis en Congrès pour la cinquième fois

( Iles Canaries, 1963), cherchent à unif ier leur terminologie scientifique, Jacques T ix ie r apporte une contribution essentielle à leurs efforts. P ar tout ce que comporte de nécessairement international la dénomination des techniques et des formes, la thèse de Jacques T ix ie r déborde très largement le cadre régional des civilisations maghrébines dans lesquelles il a pu isé ses types. Elle deviendra rapi­dement d ’usage courant par tous les préhistoriens, et po in t seulement les spécialistes du Maghreb.

A celle œuvre scientifique auront collaboré, et je tiens à leur dire ici ma gratitude personnelle, l’Université de Bordeaux, en sanctionnant d ’une manière particulièrement élogieuse la thèse de Jacques T ix ie r ; le Centre de Becherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d ’Alger, que dirige main tenant mon collaborateur et ami, le Professeur Gabriel Camps, en lui assurant une parfaite édition.

L IO N E L B A L O U TP R O F E S S E U R A U M U S É U M N A T I O N A L D ’H IS T O IR E N A T U R E L L E

ET A L ’i N S T I T U T D E P A L É O N T O L O G IE H U M A I N E

T Y P O L O G I E D E V É P I P A L É O L I T H 1 Q U E D U M A G H R E B

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AVANT-PROPOS

E n t re p re n d re une é tu de de Typologie p réh is tor ique , c ’e s t a v a n t to u t poser une condition im p éra t iv e : celle d ’e x am in e r le plus g rand n o m bre d ’ob je ts se r a p p o r t a n t à la période e t à la prov ince géograph ique qui d é l im iten t le cadre de ce t te é tude. Cela ne v a pas sans de n o m b reu x stages dans les m usées et v isites des collections particulières. Les préh is tor iens de bonne vo lon té n ’o n t pas fa it d é fau t qui nous o n t donné to u te l ibe r té p o u r é tu d ie r les ensem bles en leur posses­sion e t m êm e p o u r p ré lever les pièces inédites les plus ca rac té r is t iques , afin de co n s t i tu e r une série- ty p e . L eu r en tém o ign e r reconnaissance est p o u r nous un agréable devoir.

Que MM. R. Le Dû, G. V uil lem ot, G. F ou rn ie r , P . C ad ena t , R. de Bayle des H erm ens e t pa r ticu liè rem en t no tre am i M. R icbaud , po u r ce qui est de l ’Algérie, t ro u v e n t ici l ’expression de nos plus vifs rem erc iem en ts e t aussi bien n o tre collègue H . - J . H u g o t po u r ce qui est des com para isons que nous avons v o u lu é tab lir avec le S ahara .

A u Maroc, nous avons, au cours de trois missions, bénéficié de l ’aide b ienveillante du Professeur M. E u z e n n a t e t de l ’am ical d év o u em en t de M. G. Souville. O u ’ils soient assurés de to u te no tre reconnaissance.

Nous tenons aussi à rend re ho m m ag e à la p rob ité e t à l ’a m ab i l i té du reg re t té J . M alhom m e.Nous avons, p o u r la Tunisie , puisé à l ’im m ense savoir du D o c teu r E .-G. G o ber t d o n t la

connaissance profonde des c iv ilisa tions capsiennes est rehaussée p a r sa q u a l i té d ’e th no graphe . Il nous a aidé à com p lé te r n o tre série de ty p es e t su r to u t , avec pa t ience e t c la irvoyance, m a in te s fois encouragé ; q u ’il veuille bien croire à no tre déférente g ra t i tu d e .

Le p résen t t rav a i l a u ra i t d û ê tre te rm in é à Alger. Les évén em en ts en o n t décidé a u t re m e n t . S ’il p u t ê tre m ené à te rm e sans r e ta rd c ’est grâce à l’accueil e t a u x facilités que nous avons trou vés aup rès du D o c teu r H.-V. Vallois, D irec teu r de l’I n s t i tu t de Paléonto logie H u m ain e , à qui v o n t nos re sp ec tu e u x rem erc iem ents .

Le « L exique typo log iq ue du P a léo li th ique supérieu r » de Mme de Sonneville-Bordes e t J . P e rro t nous a été très p réc ieux e t ce tte é tude lui a beau cou p em p ru n té . Mme de Sonneville- Bordes nous fit, to u jo u rs très cord ia lem ent , bénéficier de son expérience en la m atiè re . Nous ne saurions t ro p la rem ercier.

Avec une générosité qui nous a beau cou p touché , le P ro fesseu r R . V au frey nous a donné licence po u r disposer de ses ir rem plaçab les séries no rd-africaines. Nous lui en som m es p ro fon ­d ém en t reconna issan t.

Que F . Bordes, P ro fesseu r à la F a c u l té des Sciences de B o rd eau x , veuille bien s ’in téresser depuis dix années à nos recherches, nous conseiller, nous gu id e r dans nos expériences de taille, es t p o u r nous u n inapp réc iab le s t im u lan t . B ien que le p lus so u v en t en p a r fa i te id en t i té de vues avec lui, les cr itiques im p itoyab les , m ais to u jo u rs judicieuses e t amicales, du m a ître de la T y p o ­logie nous o n t été des plus fruc tueuses . Nous le rem ercions du fond du cœ u r p o u r to u t ce que nous lui devons.

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Depuis le jo u r de décem bre 1949 où, sur l’im pulsion de m o n in spec teu r d ’alors, M. P. D e troy , j ’a p p o r ta i au P ro fesseu r L. B a lou t quelques silex taillés, ce dern ie r ne cessa de m e p ro ­diguer ses conseils, d ’o r ien te r mes recherches e t de m ’acco rder sa b ienveil lan te sollicitude. Il guida m es p rem iers pas en P réh is to ire e t mes prem ières fouilles dans le sud a lgérien près de Bou- S aâda , m ’enseigna p a r des cours m a g is t ra u x ce que do it savo ir e t ce que do it ê tre un préh is tor ien e t d ev in t en 1955 m on D ire c teu r de Recherches au C en tre N a t io n a l de la R echerche Scientifique. Il me confia, de 1955 à 1961 la charge du labora to ire de P réh is to ire m agh réb ine du C .R .A .P .E . à Alger.

P a r la r igueur de la pensée scientifique q u ’il s u t m ’incu lquer je reste ra i son élève. De l ’a p p u i q u ’il m ’ap p o r te e t de la confiance q u ’il m e tém oigne en to u te s c irconstances, je lui suis in f in im en t reconnaissan t.

Nous ten on s à rem erc ier ici la F ac u l té des L e t t re s de l’U nivers ité de B o rd ea u x qui a bien vou lu accueillir ce tte thèse de d o c to ra t e t t o u t pa r t icu l iè re m en t le Pro fesseur P . Métais qui a accep té la présidence de n o tre ju ry .

Q u o iqu ’a y a n t assuré nous-m êm e la presque to ta l i té de l ’i l lu s t ra t io n de cet ouvrage, nous som m es redevab le à Mlle G. M artini e t à M. M. Dauvois , dess ina teu rs au Centre N ationa l de la R echerche Scientifique, que nous rem ercions bien s incèrem ent.

M. le P rofesseur G. Cam ps, D irec teu r du Centre de R echerches A n th ropolog iques P réh is ­to r iques e t E th n o g ra p h iq u e s à Alger, nous a fa it l ’h o n n e u r de nous rése rver le deuxièm e tom e des Mémoires d o n t il d irige la publica tion . P o u r la confiance q u ’il nous a ainsi tém oignée e t p o u r les n o m b reu x services, t a n t scientif iques que m atérie ls , d o n t il nous a obligé, nous l ’assurons de no tre très cordiale g ra t i tud e .

La ten ue des publica tions d ’A rts e t Métiers G raph iques n ’est plus à v a n te r . Elle es t due à la com pétence de M. J . o ’M eara d o n t nous avons à cœ u r de louer l ’affabilité e t la com préhension.

T Y P O L O G I E D E V É P 1 P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

INTRODUCTIONHISTORIQUE

A V A N T 1909. P R E M I E R E S RECHERCHES.L a plus ancienne m en t io n de silex taillés ép ipa léo li th iques en A frique du no rd -o u es t

sem ble d a te r de 18721. V ing t-c inq ans s ’é ta ie n t écoulés depuis la reconnaissance des g ravu res rupes tre s du Sud de l ’O ranie2. E n 1876 p a ra issa i t l ’é tu d e de G. Bellucci su r « L ’âge de la pierre en Tunisie »3, m a r q u a n t le d é p a r t de découvertes qu i a l la ien t se m ultip lier .

E n 1884, au cours de sa m ission b o ta n iq u e en Tunisie , D o û m e t-A d an so n n o ta i t p lusieurs g isem en ts où il a v a i t p u r a m a sse r des silex ta illés parfois en re la t io n avec des foyers4. G. Carrière pub lia it , en 1886, « Quelques s ta t io n s p réh is to r iques de la p rov in ce d ’O ran »6. L ’année su iv a n te R. Collignon fa isa it p a r t de ses obse rv a tio ns géologiques e t p réh is to r iques dans la région de G afsa6. Il p réc isa i t la posit ion d ’une in du s tr ie à lam es e t à lamelles incluse dans une te rrasse , in dus tr ie fo rm an t, de p a r c e t te position , u n « horizon » qui d e v a i t plus t a r d p o r te r son n o m : le célèbre « horizon Collignon »7. Les dernières années du x i x e siècle fu re n t m arq u ées p a r les p re ­mières pu b lica tions de P. P a l la ry 8 e t de F . D o u m erg u e9, essen tie llem ent sous forme de prises de da te s e t de localisations géograph iques .

Dès 1900 A. D ebruge p ré s e n ta i t au congrès de l ’A ssocia tion française p o u r l’A v a n c e m e n t des Sciences à P a ris le r é su l t a t de ses p rospections dans les env irons d ’A u m ale (Algérie

1. F é r a u d (L .), Des silex en Algérie. Rec. des N ot. e t M ém. de la Soc. archéol. de C onstantine, t . X V , 1871-1872, pp. 410-414.

2 . L ’Illustra tion , 3 ju ille t 1847 (in : D é c h e l e t t e (J.), M an u el d'Archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine, t. I . A. P icard, Paris, 1908, p. 267).3. B e l l u c c i (G.), L'eta de la p ie lra in Tunisia. B ull, de la Soc. de Géogr. ita l., t . X I I I , 1876, pp. 347- 390. — I d ., L'âge de la pierre en Tunisie . V I I I e Congr. intern . d ’A n throp . et d ’Archéol. préh ist., B u d ap est, 1876, pp. 204-207.4. D o û m e t - A d a n s o n , R appo rt sur une mission botanique exécutée en 1884 dans la région saharienne, au nord des grands chotts et dans les îles de la côte orientale de la Tunisie . Im p. n ation ., Paris, 1888, 124 pp. (Voir n otam m en t p. 81 : « ...un foyer culinaire où les in stru m en ts son t m êlés au x débris de cendre e t de charbon et à des am as d ’escargots ca lcinés. »).5. Ca r r i è r e (G.), Quelques stations préhistoriques de la province d ’Oran. B ull, de la Soc. de Géogr. et d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t. V I, 1886, pp. 136-154.6. C o l l i g n o n ( D r R .), Les âges de la pierre en Tunisie. M at., t. X X I , 1887, pp. 171-204.

7. Ca s t a n y (G.) et G o b e r t (E .-G .), Morphologie quaternaire, Paleihnoloqie, et leurs relations à Gafsa. L ibyca, A .A .P ., 1954, pp. 9-37.8. P a l l a r y (P .), Etat du préhistorique dans le département d'Oran. Catalogue des stations préhistoriques du département d'Oran. X X e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A vancem . des Sc., M arseille, 1891, pp. 600-613. — Id ., Monographie Paléoethnologique de l ’arrondissement d'Oran. Bull, de la Soc. d ’A nthrop. de L yon , t. X I , 1892, pp. 285-306. — Id ., Deuxième catalogue des stations préhistoriques du département d'Oran. X X I I e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A van cem en t des Sc., B esançon, 1893, pp. 682-692. — Id ., Troisième catalogue des stations préhistoriques du département d'Oran. X X V e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A vancera, des Sc., C arthage- Tunis, 1896, p. 203 e t pp. 494-500.9. D o u m e r g u e (F .), Contribution au préhistorique de la province d'Oran. X X V I I e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A van cem . des Sc., N a n tes, 1898, pp. 574-583.

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cen tra le )1. Il a l la i t sévir p e n d a n t t ren te -s ix ans dans le C o ns tan tino is e t l ’Algérois, « c u lb u ta n t » les g isem ents2 e t p u b l ian t , so u v e n t de façon p i t to re sq u e 3, de no m breuses no tes4 couronnées p a r u n « E ssai de chronologie des in du s tr ie s m icro li th iques en A frique du N ord »5 que personne ne p r i t lo ng tem ps au sérieux.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

1909-1914. « I B E R O M A U R U S I E N » E T « C A P S I E N ».C’es t la m êm e ann ée q u ’a p p a ra is se n t ces deux te rm es essentiels de l ’E p ip a léo l i th iq u e

m agh réb in . Le p rem ier es t dû à P . P a l la ry qu i le p ropose dans ses « In s t ru c t io n s p o u r les re c h e r ­ches p réh is to r iques dans le N o rd -O ues t de l ’A frique »6. Il y déf in it so m m a ire m e n t ce t te in d u s tr ie 7 d ’après les fouilles de P. B a rb in a u x abris sous roche de L a M ouillah8 s itués à cinq k i lom ètres au n o rd de M arnia, à m oins de v in g t k ilom ètres à vol d ’oiseau de la f ron tiè re a lg éro -m aroca in e9. Le second fu t créé p a r J . de M organ10 qu i p r i t com m e ty p e le g isem en t d ’E l-M ek ta , p rès de Gafsa (Tunisie), m ais c ’est E .-G. G o ber t qu i donna , en 1910, les ca rac té r is t iq ues typo log iques des in d u s­tr ies capsiennes dans sa « N o te p ré lim inaire su r l ’évo lu t io n du Capsien » e t ses « R echerches su r le Capsien »u . E t que d eu x pu b lica tions so ient encore va lab les dan s leu r ensem ble p lus de c in q u a n te ans après leu r p a ru t io n es t u n fa it d ’une ra re té telle q u ’il m éri te d ’ê tre souligné.E .-G . G o ber t fu t le p rem ie r dans le M aghreb à p r a t iq u e r sy s té m a t iq u e m e n t le tam isag e des couches archéologiques, ce qu i lui pe rm it , en tre au tres , de p ro u v e r que le Capsien le plus ancien con nu com p orte to u jo u rs une p ro p o r t io n n o tab le de m icroli thes. Il p o u v a i t , dès 1914, d o n n e r u n aperçu d ’ensem ble su r la P réh is to ire de la T unisie12.

J . de M organ, C a p i ta n e t P . B o u d y pub l ia ien t , p resqu e à la m êm e époque, une « E tu d e su r les s ta t io n s p réh is to r iques du Sud tu n is ien »13.

1. D e b r u g e (A.), Recherches sur le Préhistorique des environs d 'A um ale (A lg ér ie .) X X I X e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A vancem . des Sc., Paris, 1900, pp. 759-761.2. D e b r u g e (A .), Le Préhistorique dans la région de Tébessa. R ec. des N o t. e t Mém. de la Soc. archéol.

de C onstantine, t. X L IV , 1910, p. 61 : l ’escargotière de R ’fana est « parfaitem ent retournée » ; p. 69 celle du km 3.200 : « aujourd'hui on peu t dire qu'elle est culbutée ». V oir aussi : Id ., L'escargotière de M echla-el-Arbi (Au rignacien ancien). Reprise des fouilles en 1923. R ec. des N ot. e t Mém. de la Soc. archéol. de C onstantine, t. LY, 1923-1924, p. 126.

3. D e b r u g e (A .), La grotte des ours. R ec. des N ot. e t Mém. de la Soc. archéol. de C onstantine, t . X L II, 1908, p. 124, fig. 3 : « 0 ,15 à 0 ,20 : fumier d ’actualité » (s ic ).4. N ous avons retenu 35 de ces n otes, dont trois en co llaboration avec G. Mercier. Que le lecteu r veu ille bien se reporter à la bib liographie, p. 178.5. D e b r u g e (A .), E ssa i de chronologie des industries microlithiques en Afrique du N ord d'après mesfouilles. L X e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A v an cem . des Sc., M arseille, 1936, pp. 228-231.6. P a l l a r y (P .), Instructions pou r les recherches préhistoriques dans le Nord-Ouest de l'Afrique. Mém. de la Soc. h ist. algér., t . I II , 1909, p. 46.7. Ibid . , p. 45 : ...» une industrie paléolith ique com p renant un outillage m icrolith ique : in stru m en ts p etits e t m inces, d iversem ent retouchés (...) : elle com prend des percuteurs, nucléus, lam es sim ples e t à bords

reta illés, lam es à encoches, une profusion excessive de très p etites lam es à dos retouché e t à pointe très aiguë, des grattoirs circulaires, des d isques, des ga lets à éclats a ltern atifs (...). Ce qui d istingue n ettem en t ce tte ind u strie , c ’est la p etitesse de l ’outillage, su rtou t des lam es en croissant allongé à dos retaillé, dont on trouve des m illiers d ’exem plaires. Les vrais s ilex géom étriques (en form e de trapèze) sont ex cessiv em en t rares, à peine trois pour m ille »...

8. B a r b i n (P .), Fouilles des abris préhistoriques de la Mouillah près M a rn ia . Bull, de la Soc. de Géogr.. et d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t . X X X , 1910 , pp. 7 7 - 9 0 .— I d ., Fouilles des abris préhistoriques de la M ouillah près M a rn ia (Deuxième C am pagne) . B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t . X X X I I , 1912, pp. 3 8 9 -4 0 2 .

9. P our tous les g isem en ts c ités dans le tex te , se reporter à la carte h ors-texte (dépliant).10. M o r g a n (J. de), Les premières civilisations. L eroux, Paris, 1909, pp. 135-136.11. G o b e r t (E .-G .), Noie prél im inaire sur l ’évolution du Capsien. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . V II, 1910, p. 453. — Id ., Recherches sur le Capsien. l le série. Bull, de la Soc. préhist. franç., t . V II , 1910, pp . 595- 604.12. G o b e r t (Dr), Introduction à la palethnologie tunisienne. Cahiers d ’archéol. tu n is. publiés sou s la direct, de J . R en au lt, n. s ., 2 e cahier, Paris, 1914, pp. 117-172.13. M o r g a n (J. de), C a p i t a n (Dr) e t B o u d y (P .), Etude sur les stations préhistoriques du S u d-T unis ien .

R ev. de l ’E c. d ’A nthrop. de Paris, t. X X , 1910, pp. 105-136, 206-221, 335-347 et t. X X I , 1911, pp. 217-228.

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1915-1930. M. R E Y G A S S E .I N T R O D U C T I O N

T and is qu e P . P a l la ry 1, F . D o um ergue2 e t m a lh e u re u se m e n t A. D ebruge3 é ta ie n t les a u teu rs de no m breuses no tes d ’inégales va leurs , M. R eygasse a r r iv a i t à Tébessa. M. L a tap ie , « à qu i r ev ien t l ’im m ense m é ri te d ’avo ir in aug uré les recherches » dans ce t te région4, a v a i t dé jà d éco u v ert p lusieu rs dizaines d ’escargotières5 capsiennes. M. Reygasse co m m en ça i t alors ses « E tu d e s de pa le thnolog ie m a g h ré b in e »6, é tu des que lui fac i l i ta ien t beau cou p ses fonctions d ’a d m i­n i s t r a te u r de com m un e m ix te . Il a lla it , p a r de nom breuses conférences, pa r t ic ip a t io n s au x congrès e t p ré sen ta t io n s a u x sociétés, acqu é ri r une no to r ié té telle que, p e n d a n t ce t te période, on ne jugea la P réh is to ire du M aghreb que p a r lui. Il recueil li t e t fit réco lter u n a b o n d a n t m até r ie l qui, a jo u té a u x récoltes plus anciennes , a fourni — p o u r ce qu i e s t de l ’Algérie e t de la Tunisie — la m a tiè re de la prem ière sy n th è se su r la P réh is to ire de l ’A frique publiée p a r H. Breuil en 19307.

M. A n to ine a v a i t en trep ris depuis 1927® la p rosp ec tio n d u M aroc e t plus pa r t ic u l iè rem e n t de la région de C asab lanca9.

De 1926 à 1928 p lus ieu rs m issions am éricaines, dirigées p a r A. W . P o n d , se so n t succédées en Algérie e t au S a h a ra e t d o n n è re n t lieu à des fouilles, p r in c ip a lem en t dan s les escargotières capsiennes du C onstan tino is . A. D ebruge p a r t ic ip a à ce r ta ines d ’e n tre elles. Si le m até r ie l p ré ­h is to r ique recueilli fu t éno rm e10, l ’in té r ê t scien tif ique suscité p a r le s pu b l ica tions fu t, lui, m in im e11.

N ous ne devons considérer les quelque v ing t-c inq no tes de H. M archan d que com m e de sim ples localisa tions géograph iqu es de s ta t io n s p o u r la p lu p a r t en surface e t difficilement d a ta b le s12.

1931-1947. E.-G. GOBERT E T R. V A U F R E Y .A p a r t i r de 1932, grâce s u r to u t à la fruc tueuse co l labora tion en tre E .-G. G o ber t e t R. V au-

frey, a p p a ra is se n t les p rem ières é tu des im p o r ta n te s e t précises su r l ’E p ipa léo l i th ique m agh réb in .C’est d ’ab o rd la pub l ica t ion , p a r ces deux p réh is to r iens , de « D eu x g isem ents ex trêm es

d ’Ib é ro m au ru s ien » (O u c h ta ta en T unisie e t E l -H a n k au M aroc)13.1. V oir entre autres : P a l l a r y (P .), Le Préhistorique dans la région de Tébessa. L ’A n throp ., t. X X I I , 1911, pp. 559-566. —■ I d ., Notes critiques de Préhistoire nord-africaine. R ev . afric., t . L X III , 1922. pp . 369-

424. — I d ., Les temps préhistoriques au Maroc. Bull, de ren seign en t, public du Maroc, X V e a n .,n °8 6 , fév . 1928. pp. 54-62.2. V oir entre autres : D o u m e r g u e (F .), Contribution au préhistorique de la province d'Oran. B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. X X X , 1910, pp. 409-428 e t t . X L V , 1925, pp. 234-284. —

I d ., Grotte du Polygone (O ra n ) . B ull, de la Soc. de Géogr. et d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t . X L V II 1927 pp. 259-304.3. Cf. supra, p. 10, note 4.4. B a l o u t (L .), Préhistoire de l 'Afrique du Nord. E ssa i de chronologie. A .M .G ., Paris, 1955, pp. 391-392.5. G o b e r t (Dr), Les escargotières. Le mol et la chose. I I I e Congr. de la Fédér. des Soc. Sav. de l ’Afr. du N ord, C onstantine, 1937, t . II, 1938, pp. 639-645.6. R e y g a s s e (M .), Eludes de palethnologie maghrébine. L ’A n th rop ., t . X X V I I , 1916, pp. 351-368. —-

I d ., Etudes de palethnologie maghrébine (Nouvelle série). R ec. des N o t. e t Mém. de la Soc. archéol. de C onstan­tin e , t. L U , 1919-1920, pp. 513-570. — I d ., Eludes de palethnologie maghrébine, 2 e série. R ec. des N o t. e t Mém. de la Soc. archéol. de C onstantine, t . L U I , 1921-1922, pp. 159-204.7. B r e u i l (H .), L'Afrique préhistorique. Cahiers d ’Art, 5 e an., 1930, n os 8-9, pp. 449-500.8. A n t o i n e (M.), Répertoire préhistorique de la Chaouïa. I : Région de l'Oued Goréa. B ull, de la Soc. de P réhist. du Maroc, t. I, 1927, pp. 6-18.9. A n t o i n e (M.), Répertoire préhistorique de la Chaouïa. Bull, de la Soc. de P réhist. du Maroc 1 I 1927, pp. 19-20, 27-49 ; t. II, pp. 12-32 ; t . IV , pp. 3-16 ; t. V , pp. 21-38.

10. Q u’on en juge : dans la seu le escargotière de K h an gu et el-M ouhaâd les fouilles on t in téressé unm in im um de 1 500 m 3 de couches archéologiques.11. P o n d (A. W .), A contribution to the S lu dy o f Prehistoric M a n in Algeria, Norlh Africa . L ogan M us.

B u ll., v o l. 1, 1928, pp. 1-77. — I d ., C h a p u i s (L .), R o m e r (A .-S .) e t B a k e r (F .-C .), Prehistoric H abita tionsSites in the Sahara a n d Norlh A fr ica . L ogan Mus. B u ll., vo l. 5, s. d. (1938), 244 pp.12. V oir b ib liographie, p. 185.13 . G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y ( R . ) , Deux gisements extrêmes d'Ibéromaurusien. L ’A n throp ., t X L I I . 1932, pp. 449-490.

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Ce son t ensu ite , p a r R. V aufrey , « L ’a n t iq u i té du Capsien w1 e t les « N otes su r le Capsien »2. D ans ce tte dernière pub lica tion , pa ru e en 1933, R. V au frey crée les subdivisions m a in te n a n t bien connues de : Capsien ty p iq u e , Capsien supérieur , N éo li th ique de t r a d i t io n capsienne e t en précise le cadre s t r a t ig ra p h iq u e la m êm e ann ée3.

C’est aussi la m on ograph ie du « Capsien des env irons de Tébessa », p a r le m êm e au teu r , p a ru e dans le p rem ier e t un iq ue to m e du B u lle t in de la Société de P réh is to ire e t d ’Archéologie de Tébessa4, to m e qui c o n t ien t une m in u tieuse é tu d e typo log iq ue su r l ’outi llage capsien sup érieu r d ’Aïn K h a n g a p a r R. Le D û 5 e t une no te de M. Reygasse, u t ile s u r to u t p a r les car tes , sur les gise­m en ts de la com m une m ix te de T ébessa6.

E n t re tem p s M. A n to ine a v a i t d éb u té une série de « N otes de P réh is to ire m aro ca in e »7 d o n t on do it ex tra i re la neu v ièm e : « L a s ta t io n ibé ro m auru s ien ne de B o usko ura »8, A. R u h lm a n n publié « Les g ro t tes p réh is to r iq ues d ’E l-K h en z ira »9 e t P . C ad en a t , en co l labora tion avec G. Vuil- lem ot, fa it con na î tre le g isem en t en plein a ir de Kef e l-K erem (Djebel N ador, sud -es t de T ia re t , Algérie)10, s ta t io n épo ny m e du K érém ien11.

L a dernière guerre m ondia le e t ses séquelles d e v a ie n t r e ta rd e r ju s q u ’en 1955 le p a ru t io n du p rem ier to m e de la P réh is to ire de l’A frique, re la ti f au M aghreb, sy n th èse des t r a v a u x que R. V au frey a v a i t en trep ris depuis 1926, p a r t ic u l iè re m e n t en Algérie e t en Tunisie.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

1948-1954. I M P U L S I O N N O U V E L L E .C ’est en effet une im puls ion nouvelle que d o nn a L. B a lo u t à la P réh is to ire du M aghreb

dès sa n o m in a t io n à Alger en 1948. Il y réorganisa e t m odern isa le Musée du B ardo (de 1948à 1952), organisa le I I e Congrès pan a fr ica in qui se t i n t à Alger en 1952, do nn a à l ’Algérie une revue de P réh is to ire12 e t u n C entre de R echerches à la m esure de la richesse p réh is to r iq u e de l ’A frique du N ord . Il y enseigna la P réh is to ire de 1948 à 1962.

Les p rem iers r é su l ta ts des fouilles entreprises p a r P . C a d e n a t dans l ’im p o r t a n t g isem en t de C o lum n a ta (Tiaret) fu re n t publiées en 194813. L a s t ra t ig ra p h ie de ce tte g rand e s ta t io n de plein a ir reste c ep e n d a n t à éclaircir e t à préciser.

L ’année 1950 fu t m arq u é e p a r d eu x m onograph ies de to u t p rem ier o rdre : celle d ’El- M ekta p a r E .-G. G o ber t14 e t celle de l ’ab ri d i t « 402 » p a r E .-G . G o ber t e t R. V au frey 16. Les allé-

1. V a u f r e y (R .), L'antiquité du Capsien. L ’A n throp ., t. X L II , 1932, pp. 429-430.2. V a u f r e y (R .), Notes sur le Capsien. L ’A n throp ., t. X L I II , 1933, pp. 457-483.3. V a u f r e y (R .), Stratigraphie et répartition des faciès capsiens. L ’A n throp ., t. X L III , 1933, pp. 648-649.

Voir aussi : I d ., Stratigraphie capsienne (S tralygrafja K a p s k a ) . S w iatow it, t. X V I, 1934-1935, pp. 15-34.4. V a u f r e y (R .), Le Capsien des environs de Tébessa. B ull, de la Soc. de P réhist. e t d ’A rchéol. de

Tébessa, t. I, 1936-1937, pp. 131-172.5. L e D û (R .), Quelques remarques sur le Capsien supérieur de la région de Tébessa, la station d ’A ïnK hanga. Bull, de la Soc. de P réh ist. e t d ’Archéol. de T ébessa, t. I, 1936-1937, pp. 221-250.6. R e y g a s s e (M.), Note sur la distribution géographique et la morphologie de diverses stations préhisto­riques relevées sur le territoire de la Commune mixte de Tébessa ( Sud-Consianlinois) . Bull, de la Soc. de Préhist. e t d ’Archéol. de T ébessa, t . I, 1936-1937, pp. 29-117.

7. Voir bib liographie, p. 171.8. A n t o i n e (M.), Notes de Préhisto ire marocaine. I X : L a station ibéro-maurusienne de Bouskoura.Bull, de la Soc. de P réhist. du Maroc, t. V III , 1934, pp. 65-90.9. R u h l m a n n (A.), Les grottes préhistoriques d ’« E l-K hen zira » (région de M a za g a n ) . P ublic, du Serv. des A n tiq u ités du Maroc, fasc. 2, 1936, 130 pp.10. C a d e n a t (P .) et V u i l l e m o t (G.), La station préhistorique de K e f el-Kerem (Djebel N a d or) . B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X V , 1944, pp. 52-65.11. Cf. infra, p. 54, note 5.

12. L ibyca, série A n thropolog ie e t A rchéologie préhistoriques devenue en 1956 : A n thropologie, P ré­histoire, E thnographie.13. C a d e n a t ( P . ) , La station préhistorique de Columnata (Com m une M ix te de Tiaret, Département d 'O ran ). Bull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X -L X X I, 1948, pp. 3-66.14. G o b e r t (E .-G .), E l-M ekta , station princeps du Capsien. K arlh ago , III , 1950, pp. 1-79.

15. G o b e r t (E .-G .) et V a u f r e y (R .), Le Capsien de l ’A br i 402. D irec. des A n tiq u ités e t A rts de T unisie, N otes et D ocu m en ts, n° X I I , 1950, 47 pp.

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I N T R O D U C T I O Ngâtions non fondées d ’un Capsien sans m icroli thes géo m étr iqu es e t sans m icroburins1, selonF. L aco rre2, é ta ie n t o b je c t iv e m e n t annulées3 e t de n o m b reu x po in ts typo log iques e t p a le th n o - logiques précisés.

P o u r les années 1951 à 1954 il f a u t re ten i r plus p a r t ic u l iè re m e n t les recherches de F .-E . R o u b e t dans l ’O rana is4, de M. T a rrad e l l dans l ’anc ien Maroc espagnol5, de J . Morel dans la région de B ône6, e t J . B obo dan s le Souf7 e t l ’é tu d e s t r a t ig ra p h iq u e e t ty po log iq ue du g isem en t p résaha r ien d ’E l-H a m e l8, au sud -o ues t du C h o tt e l-H odna , m a r q u a n t le p o in t « ib éro m a uru s ien » le plus éloigné de la côte.

Dans le cadre du I I e Congrès pan a fr ica in de P réh is to ire , pa ra issa i t , en 1952, une des dernières pub l ica t ion s de M. A n to ine : « Les grandes lignes de la P réh is to ire m aroca ine »9.

1955. LE S S Y N T H E S E S .1955 es t un millésime exceptionnel pour la P réh is to ire du M aghreb. Trois gros ouvrages

p a r u r e n t en effet à ce t te d a te :— Les actes du I I e Congrès p an a fr ica in de P réh is to ire10 qu i co n tiennen t , ou tre un nom bre

im p o r t a n t de com m un ica t ion s , une mise à jo u r de E .-G. G o b e r t su r les « N otions générales acquises su r la P réh is to ire de la T unisie » où son t t ra i té e s les opposit ions typo log iques e n tre les industries « ibé ro m auru s ien nes » e t capsiennes11.

— L a « P réh is to ire de l ’A frique du N ord » sy n th èse considérab le co n c ré t isan t l 'a m p le u r de la tâch e en trep rise e t m enée à b ien p a r L. B a lou t . Le sous- t i tre : « Essai de chronologie », m o n tre que no n seu lem e n t ce t ou v rage fa it la som m e des connaissances acquises m ais aussi trace la voie au x recherches fu tu re s12.

— La « P réh is to ire de l ’Afrique, I : M aghreb », p a r R. V a u frey 13, conçue dans un esp r i t plus an a ly t iq u e , si précieuse p a r son a b o n d a n te i l lu s t ra t io n e t ses in ven ta ire s précis, v en a it fort h e u re u se m e n t com p lé te r l ’ou v rag e p ré céd e n t sans jam a is faire double em ploi avec celui-ci.

A u m êm e tem p s H. A lim en t r a i t a i t succ in te m en t , dans sa « P réh is to ire de l ’Afrique »14, du M aghreb ép ipa léo li th ique , G. C am ps pu b l ia i t ses fouilles à l ’ab r i sous roche de B o u -N o u a ra 15,

1. Cf. infra, p. 18.2. L a c o r r e (F .), Le Gélulo Capsien : A bri 402 et A in Metherchem. B ull, de la Soc. préhist. franç., t. X L V I, 1949, pp. 449-470.3. G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Loc. cit., p. 32 e t pp. 41-46.4. R o u b e t (F .-E .), Les foyers préhistoriques de la Crique des Pêcheurs, à Bou-Aïchem près de K ris le l (O ra n ) . I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), pp. 655-657. — I d ., Noie sur un outillage en calcaire

relevant de la civilisation mouillienne. X I V e Congr. préhist. de Fr., Strasbourg, 1953, pp. 562-568.5. V oir n otam m en t : T a r r a d e l l (M.), Guia arqueolôgica del Marruecos espahol. (E d ité à l'occasion du Ier Congr. archéol. du M aroc espagnol). T etuân , 1953, 44 pp.6. Voir n otam m en t : M o r e l (J .), L'outillage lithique de la station de K ef-O um -T ouiza , dans l'Est- Constantinois. L ibyca , A .A .P ., t. I, 1953, pp. 157-179.7. B o b o ( J . ) , Une station du type Capsien supérieur dans l'Oued Souf. Ses relations avec le Néoliihique saharien. L X X e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A van cem . des Sc., T unis, 1951, pp. 104-114.8. T i x i e r ( J . ) , Le Gisement Préhistorique d'E l-H am el. L ib yca , A .A .P ., t. II, 1954, pp. 78-120.9. A n t o i n e (M.), Les grandes lignes de la Préhistoire marocaine. P ub lic , d u I I e Congr. panaf. d e P réhist., A lger-C asablanca, 1952, pp. 34-41.

10. A ctes du I I e Congrès panafricain de Préhistoire, Alger, 1952. A .M .G ., Paris, 1955, 799 pp.11. G o b e r t (E .-G .), Notions générales acquises sur la Préhistoire de la Tunisie. I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), pp. 221-239.12. B a l o u t (L .), Préhistoire de l 'Afrique du Nord. Essai de chronologie. A .M .G ., Paris, 1955, 544 pp., 29 fig., 122 pl. C ette référence sera, dans les pages qui su iv en t, résum ée ainsi : B a l o u t (L.), 1955.13. V a u f r e y (R .), Préhisto ire de l'Afrique. Tome prem ier : M aghreb. P ublic, de l ’In st. des H au tes E tu d es de Tunis, v o l. iV, M asson, Paris, 1955, 458 pp., 223 fig., 60 pl. C ette référence sera, dans les pages qui su iv en t, résum ée ainsi : V a u f r e y (R .), 1955.14. A l i m e n (H .), Préhistoire de l’Afrique. B oubée, Paris, 1955, pp. 69-85.15. C a m p s (G.), Recherches su r les relations du Capsien supérieur et VIbéromaurusien dans le Conslan- tinois. I : l ’abri sous roche de Bou-Nouara . B ull, de la Soc. d ’H ist. nat. d ’Afr. du N ord, t . X L V II , 1955, pp. 89-97.

R. de Bayle des H erm en s l ’abri d ’Aïn K é d a ^ e t jn o u s faisions con na î tre la s t r a t ig ra p h ie e t les outillages capsiens supérieurs de l ’u n des abris de D a k h la t e s -S aâd ane2.

T Y P O L O G I E D E L ' É P 1 P A L É 0 L I T H I Q U E D U M A G H R E B

D E P U I S 1955. R E C H E R C H E S R E C E N T E S .Les évén em en ts o n t ren d u n o m bre de fouilles im possib les en Algérie3. Les pu b l ica tions

a y a n t t r a i t à l ’Epipa léo li t l i ique ne fon t p o u r t a n t pas d é fa u t qu i son t postér ieu res à 1955. S igna- Ions p a rm i celles-ci « L ’abri de B o rta l F a k h e r» (Capsien ty p ique ) p a r E .-G. G obert4, l ’é tu d e des couches « ib é ro m auru s ien nes » de la g ro t te des P igeons à T a fo ra l t (Maroc orien ta l) p a r J . Roche5, les « Recherches de P réh is to ire tu n is ienn e » p a r E.-G. G o ber t e t L. H a rso n 6.

G. Cam ps, su c céd an t à L. B a lou t , con tinue ac tu e l lem en t la tâ c h e en trep rise p a r celui-ci e t p lusieurs é tudes v o n t p a ra î t re p ro ch a in e m en t qui t r a i t e r o n t de g isem ents ép ipa léo li th iques .

A près ses prem iers ba lb u t iem en ts , après une longue période de s tag n a t io n , la l i t té r a tu re ép ipa léo li th ique du M aghreb a com porté , à p a r t i r de 1932, cer ta ines pub l ica t ion s accom pagnées d ’in ven ta ires d ’outillages a y a n t é té récoltés p a r tam isage . Ces dernières seules son t u t iles au typo log iste . Il resso rt de l ’é tu de des ou vrages e t artic les p a ru s d u r a n t les qu inze dernières années que la P réh is to ire m agh réb ine es t m ûre , q u a n t à sa période ép ipa léo li th ique , po u r u n essai d ’a d a p ­t a t io n des m é th odes d ’é tu d e nouvelles créées p a r F . B ordes p o u r le P a lé o l i th iq u e anc ien e t m oy en de l ’E u ro p e occ iden ta le7 e t app liquées au P a léo l i th iq ue sup é rieu r p a r M me de Sonneville- Bordes e t J . P e r r o t8. G. L a p la c e -Ja u re tc h e av a i t , en 1954, te n té ce t te a d a p ta t io n e t créé une liste de ty p es p o u r to u te s les in du s tr ies à lam es e t à lam elles9. O u tre que nous ne croyons pas à la possibilité de con s tru ire une telle liste p o u v a n t ê tre va lab le p o u r une période s ’é t a l a n t du P a léo li th ique supérieur le plus ancien au N éo li th ique inclus, nous pensons q u ’une telle t e n ta t iv e do it a v a n t t o u t ê tre en trep rise en t e n a n t com p te des prov inces p réh is to r iq ues10. Le M aghreb en es t une. Il lui fa u t sa p rop re liste de ty p es . Nous do nn ero ns d ’au t re s ra isons qu i nous fon t nous éca r te r de l ’essai de G. L a p la c e -Ja u re tc h e 11.

1. B a y l e des H e r m e n s (R . de), L ’abri préhistorique de l ’A in K éda . Commune de T iaret - Département d'Oran. L ibyca , A .A .P ., t. I II , 1955, pp . 129-161.

2 . T i x i e r (J.), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de B ou -S aâd a) . I : Les industries en place de l 'A bri B . L ibyca , A .A .P ., t. III , 1955, pp. 81-128.

3. P. C adenat fu t pratiq u em en t le seul à contin uer des fou illes préhistoriques.4. G o b e r t (E .-G .), L ’abri de Bortal Fakher. L ibyca , A .P .E ., t. V , 1957, pp. 33-47.5. R o c h e (A bbé J .), L'Epipaléolith ique marocain. L ibyca , A .P .E ., t. V I -V II , 1958-1959, pp. 159-198.6. G o b e r t (E .-G .) e t H a r s o n (L .), Recherches de Préhistoire tunisienne ( I I : A in M rhotta, par E.-G . G obert et L. H arson ; I I I : Les dunes des M ekn a et d'Ouchtata, par E .-G . G obert ; I V : Er-Recheda es-

Souda ou Presqu'île 26, par E .-G . G obertJ. K arth ago, IX , 1958, pp. 1-44.7. B o r d e s (F .), P rin c ipe d ’une méthode d ’étude des techniques et de la typologie du Paléolithique ancien et moyen. L ’A nthrop., t. L IV , 1950, pp. 19-34.8. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de) e t P e r r o t (J .), E ssa i d ’adaptation des méthodes statistiques au Paléo­lithique supérieur. Prem iers résultats. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . L, 1953, pp. 323-333.9. L a p l a c e - J a u r e t c h e (G.), A pplica tion des méthodes statistiques à l ’étude du Mésolithique. B u ll, de la Soc. préhist. franç., t . L I, 1954, pp. 127-139.

10. B o r d e s (F .), A propos d ’une vieille querelle : peul-on utiliser les silex taillés comme fossiles directeurs ? B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X L V II , 1950, p. 245 : « On d o it com m encer par faire des séquences d ’in d u s­tries localisées, dans des « provinces préhistoriques » com m e il y a eu des p rovinces paléon to log iq u es ».11. Cf. infra, p. 52.

Le Dr E .-G . G obert a v a it étab li une lis te des typ es ép ip aléo lith iq u es du M aghreb. Il n ou sja co m m u ­niqué, dès 1953, ce tte liste , qui n ’a pas été publiée, m ais dont n ou s avon s ten u com p te.

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PLAN

Voici le p lan que nous av o n s ad o p té :Nous tra i te ro n s , dan s un e première partie, du sens e t de la portée que nous donnons au x

te rm e s qui co m p o sen t le t i t r e de ce t r a v a i l e t à ceux, p rop res à l ’é tu d e des p ierres taillées, que nous em ploierons au cours de la deux ièm e par t ie . Ainsi se ro n t abordés :

— le b u t de la typologie e t les m é th o d es que nous lui app liquo ns ,— les raisons qu i nous o n t fa i t user du m o t Epipaléolith ique, ses limites typo log iques

e t chronologiques,— les f rontières du M aghreb ép ipa léo li th ique .N ous exam ine rons ensu ite les p rob lèm es posés p a r la te rm ino logie p réh is to r iq ue e t é t a ­

blirons u n lexique terminologique des p r in c ip a u x te rm es e t expressions choisis p o u r l ’E p ipa léo - l i th ique m agh réb in .

Une liste des types c o m p re n a n t onze groupes e t c en t douze ty p es d ’outils (définis, décrits e t é tud iés u n à un), [suivie de conseils p o u r l ’é tab l is sem en t des in ven ta ire s co n s t i tu e ra la deuxième partie de ce trava i l .

Après une conclusion su r les lim ites e t la po rtée de la typologie , une bibliographie sera donnée enfin, qu i c o m p re n d ra d eu x séries de références :

— O uvrages e t artic les t r a i t a n t de l ’E p ipa léo l i th ique du M aghreb q u a n t à sa typo log ie .— O uvrages e t a r t ic les co n c e rn a n t plus p a r t ic u l iè re m e n t les g roupes d ’outils, quelle

que soit la région à laquelle ils se r a p p o r te n t .

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PREMIÈRE PARTIE

TYPOLOGIE

La typo log ie « est la science qu i p e rm e t de reconn a ît re , de défin ir e t de classer les diffé­ren tes var ié tés d ’outi ls1 se r e n c o n t r a n t dan s les g isem ents »...2

P o u r la région e t la période qu i nous in té re ssen t seules les pièces re touchées se ro n t définies e t classées en « ty p es » d ’outils. L a re to u ch e3 est, en effet, ce t te p reu v e d ’in te n t io n nécessaire e t suffisante p o u r q u ’une pièce p ren n e no m d ’outil. C’est elle qui donne à chacun de ces outils sa m orphologie défin itive sui generis.

P lusieurs essais, d o n t le p lus connu est celui de A. V ay son4, o n t é té ten tés po u r é tab l ir une classification fonctionnelle des p ierres taillées. Ils n ’o n t pas abouti.

Les preuves formelles que nous possédons d ’u n em ploi c e r ta in de tel ty p e d ’outil po u r te l t rav a i l b ien défini so n t à ce p o in t ra res5 que nous ne t r a i te ro n s pas de l’u t i l isa tion , e s t im a n t que, dans la p resque to ta l i té des cas, les ra iso n n em en ts déductifs auxque ls nous serions a s t re in t ne d ép asse ra ien t pas le s tad e de l ’hy po thèse , m êm e en t e n a n t com p te des com para isons e th n o ­g raph iq ues possibles6.

Le m o m e n t n ’a p p a ra î t pas enco re7 où « nous dev rons nous r isquer à p a r t i r de la fabri­ca t io n des outi ls p o u r en im ag in e r l ’emploi, essayer en som m e, de dépasser la préh is to ire « ty p o ­logique » po u r esquisser un e Préhistoire fonctionnelle»8 com m e le pense A. V aragnac . Nous a t t e n ­dons tou tefo is avec une im p a tien ce curieuse les ré su l ta ts des recherches auxquelles cet a u te u r ne m a n q u e ra pas de se livrer afin d ’é ta y e r ce tte assert ion . Si l ’on en juge p a r un des exem ples q u ’il nous d o n n e9, la « P réh is to ire fonctionnelle » a d e v a n t elle u n va s te ch am p de recherches, si va s te q u ’elle co u r t g ran d risque de s ’y égarer e t d ’égare r ceux des chercheu rs qu i s ’e n tê te ra ie n t dan s ce tte voie.

1. Cf. infra, p. 43.2 . B o r d e s (F .), Typologie du Paléolithique ancien et moyen. P ublic, de l ’Inst. de P réh is! . de l'U nivers, de B ordeaux, m ém . 1, 1961, p. 1. C ette référence sera, dans les pages qui su iv en t, résum ée ainsi : B o r d e s (F .),

1961.3. Cf. infra, p. 45.4. V a y s o n (A .), L'étude des outillages en pierre. L 'A nthrop ., t. X X X I I , 1922, pp. 1-35.5. Cf. infra, p. 43.6. Q u i ne la issent pas d 'être dangereuses : P é q u a r t ( S a i n t - J u s t ), Difficulté de présumer la destination d ’un outil préhistorique ou moderne d ’après sa morphologie. B ull, de la Soc. des Sc. n a t. de N a n cy , 1938, separaia,12 pp.7. A p p ara îlra -t-il un jour ?8. V a r a g n a c (A.) et D i v e r s , L 'H om m e avant l'Ecriture. Libr. A. Colin, 1959, p. 72.9. Pour A. V aragnac, en effet, « L ’em m anchem ent, d ’une pointe en pierre suppose son am incissem en t

v i rs la base » (V aragnac et d ivers, Loc. cit., p. 76). N ous ne prendrons pas la peine de rechercher les exem ples proloh isloriq u es ou ethnograp h iq u es p ro u van t que les prim itifs ont sou ven t tiré parti de cette bosse qu'est un bulbe de pi rrussion pour assurer une so lid ité plus grande à leurs em m an ch em en ts, le fa it est Irop connu. Que le lectt ur veu ille seu lem ent se reporter à l'article de C h . B l i n , L ’Industrie lithique des Australiens actuels, in ; L ’H om . préhist., t . X I I I , 1926, pp . 55-62 e t a u x ex cellen tes figures qui illu stren t les différents stades de l’em m an ch em en t d ’une lam e d 'obsid ienne brute de déb itage par sa partie bulbaire.

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r

L a typologie ne nous sem ble pas, en l ’é t a t ac tu e l de la science p réh is to r iq u e , devoir s ’éc a r te r d ’une m é th o d e de classification des p ierres taillées s ’a p p u y a n t au d é p a r t su r des p ro ­positions inductrices : la typo log ie es t a v a n t to u t une science d ’observa tion .

N ous croyons en une typo log ie m orphologique . Si les a r t isa n s p réh is to r iques o n t réalisé des outi ls a y a n t telle ou telle form e ca rac té r is t iq u e c ’est q u ’il les o n t vou lus ainsi e t u n déco m pte d ’après une liste fondée su r la typo log ie n ’est som m e to u te , q u ’u n d é n o m b re m e n t d ’in ten t io n s d ’après leurs fréquences respectives. P o u r p a rv e n ir à leurs fins ces a r t isan s é ta ie n t en possession de tech n iques qu i on t, certes, leu r im p o r tan ce e t so u v en t leu r signification m ais qu i ne p e u v e n t , à elles seules, serv ir à c a rac té r ise r une industr ie . O u tre q u ’il e s t parfois difficile —- vo ire m êm e impossible — d ’avo ir u n e a ssu rance su r la tech n iq u e em ployée, c e t te tech n ique , quelle q u ’elle soit, « n ’est jam a is q u ’u n m o y en d1. Il en es t de m êm e p o u r to u te s les périodes de la P réh is to ire . Vouloir ca rac té r ise r e t définir u n ensem ble d ’outils, p r o v e n a n t d ’une couche archéologique précise en u n p o in t géo g raph iqu e donné, u n iq u e m e n t d ’après les tech n iques qu i o n t prés idé à la fab r ica t ion de ces outi ls es t une t e n ta t iv e vouée d ’av an ce à l ’échec.

Nulle région n ’es t plus ap te que le M aghreb à i l lus tre r n o tre con cep t ion p a r u n exem ple éc la tan t . Les hom m es qu i o n t h a b i té les abris sous roche de La Mouillah (Algérie occidentale) e t ceux, e n t re au tres , qu i on t, a u x te m p s capsiens supérieurs , vécu sous le g rand abri d u Relilaï (Algérie orien ta le) a p p a r t e n a ie n t à d eu x c iv ilisations fo n d a m e n ta le m e n t différentes. Ces deux « p o pu la t ion s » con na issa ien t e t u t i l isa ien t c o u ra m m e n t la tech n iq u e « du coup du m ic ro b u r in »2. Considérée in tr in sè q u em en t , ce t te tech n iq u e rep résen te une c a rac té r is t iq u e com m un e , utilisée avec une fréquence quasi id en t iqu e . Mais, e t c ’es t là le p o in t essentiel, le « coup du m ic ro b u r in » é ta i t p o u r les hom m es de La Mouillah le m oy en d ’o b ten ir des lamelles à bo rd a b a t t u te rm inées p a r u n « p iq u a n t- t r iè d re »3 alors que p o u r les Capsiens sup érieurs du Relilaï le « coup de m icro­bu r in » re p ré se n ta i t l ’o p é ra t io n p ré lim inaire leu r p e r m e t t a n t de fab r iqu e r en série t rap è zes e t tr iang les4. L ’in dus tr ie des prem iers ne com p orte pas de trapèzes e t p r a t iq u e m e n t pas de tr iangles . Celle des seconds ne nous m o n tre aucune lamelle à b o rd a b a t tu te rm in é e p a r u n « p iq u a n t- tr ièd re ». Les d eu x techn iques son t id en t iqu es m ais les d eu x conceptions du b u t final, les deux in ten tio ns , so n t essen tie llem ent différentes.

Seule la typologie descr ip tive , t o u t en t e n a n t c o m p te des tech n iques , p e u t p ré te n d re à une é tu de des différentes var ié tés d ’outils, é tu d e qui e s t e t re s te ra à la base de to u te t e n ta t iv e a y a n t p o u r b u t de para llé liser ou opposer les séries de pièces recueillies dans les diverses couches archéologiques des sites p réh is tor iques .

L ’ensem ble des outi ls connus de l ’E p ip a léo li th iq u e du M aghreb se divise en «groupes» ou «fam illes»: groupe des g ra t to ir s , groupe des perçoirs, groupe des bu rins , etc . D ans chaq ue groupe les pièces son t liées p a r u n c a ra c tè re m o r p h o l o g i q u e c o m m u n qui p e u t ê tre le r é su l t a t d ’une re tou che (re touches fo rm a n t un « f ron t » p o u r les g ra t to ir s , d é g a g ean t une saillie aiguë po u r les perçoirs) ou d ’une tech n iq u e spéciale (« coup du bu r in » p o u r les burins)5. Ce ca rac tè re m orphologique co m m u n p e u t ê tre qualifié d ’essentiel. T o u t en r e s t a n t original il p ré sen te des v a r i a t i o n s à l ’in té r ieu r de lim ites que nous fixerons au cours de l ’é tu d e de chaq ue groupe. Il s ’y a jo u te so u v e n t des c a ra c tè re s s e c o n d a ir e s . Ce son t ces v a r i a t i o n s (g ra t to ir den ticulé , g ra t to i r nucléiforme), l 'a b sen ce de ca ra c tè re s e c o n d a i r e (g ra t to ir simple sur éclat) ou la c o m b i n a i s o n d u ca ra c tè re e s s e n t ie l et d ’u n — ou p l u s i e u r s — c a ra c tè re s e c o n d a i r e (g ra t to ir su r éc la t re touché) qui d é te rm in e n t les ty p es d ’outi ls à l ’in té r ieu r d ’un groupe donné.

1. B o r d e s ( F . ) , 1 9 6 1 , p . 10 .‘2. Cf. infra, p. 39.3. Cf. infra, p. 41.4. Cf. infra, p. 141.5. Cf. infra, p. 27.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

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EPIPALEO LITH IQ UE

A l ’in s ta r de plusieurs a u te u rs , e t n o ta m m e n t de L. B a lo u t1, nous avons a d o p té le te rm e d ’E pipa léo l i th ique p o u r la pér iode p réh is to r iq u e du M aghreb com prise e n tre l ’A té r ien e t le N éo li th ique2. Ils nous a sem blé p ré fé rab le à celui de M ésolith ique créé t rè s p réc isém en t p o u r com b le r l ’« h ia tu s » des connaissances en tre le P a léo li th iq ue sup érieu r e t le N éo li th ique de F ran ce , à la su i te des découvertes de P ie t te au Mas d ’Azii3. Il n ’y a pas, dan s le M aghreb, de P a léo li th ique su p é r ieu r tel q u ’on le co n n a î t en E u ro p e occidentale . C h rono log iquem ent, il y est rem placé en g ran d e pa r t ie p a r le M oustér ien e t son épigone l ’A térien.

Les c iv ilisa tions4 qui fo n t su i te à l ’A té r ien son t, p o u r les plus anciennes, synchrones du M agdalén ien5, po rtées p a r des ho m m es fossiles, c h a s s a n t des a n im a u x éga lem en t fossiles d o n t ce r ta ines espèces o n t to ta le m e n t d ispa ru du M aghreb e t m êm e du globe com m e le g ran d bubale a n t iq u e : Homoïoceras anliqiius P om . L ’E p ipa léo li th ique p o u r ra i t donc être , dan s ses prem ières m an ifes ta t ion s , qualifié de pa léo l i th iqu e , en p r e n a n t ce t ad jec t i f dan s son sens le p lus large. Mais la présence co n s ta n te de la « te c h n iq u e du coup de m ic ro b u r in »6 e t du cro issan t, l ’abo nd ance re la t ive e t la v a r ié té de formes des v ra is t r ap èzes e t tr iang les p o u r les civ ilisations capsiennes, l ’im p o rtan c e du ram assag e des escargots e t de la cueille tte des baies e t des gram inées sauvages que font supposer les m eules, les m ole ttes , les c o u te a u x au t r a n c h a n t loca lem ent « lu s tré »7, la d a te très ta rd iv e de la lin de c e t te pér iode8 ob ligen t à la considérer com m e v e n a n t se placer, d an s son ensem ble , ap rès le P a léo li th iq ue , donc ép ipa léoli th ique.

Il nous f a u t m a in te n a n t dégager de la p réh is to ire du M aghreb Voriginalité lypologique e t la place chronologique de l ’E p ip a léo l i th ique , qu i ne p e u v e n t ê tre précisées q u ’en fonction des données s t r a t ig ra p h iq u e s d o n t nous disposons.

L I M I T E S T Y P O L O G IQ U E S .T ypolo g iquem en t, l ’E p ip a léo l i th iq u e m ag h ré b in do it se défin ir p a r r a p p o r t au x civilisa­

t ions qui l ’o n t précédé (a) e t suivi (b).

a) L a s t ra t ig ra p h ie nous p ro u v e que, dans to us les cas connus, les couches épipa léo li th iques so n t en re la t ion soit stratigraphique so i t morphologique avec des couches a p p a r t e n a n t au g rand ensem ble m ousté r ien , la p lu p a r t du te m p s sous la form e d ’u n épigone régional : l ’A térien .

1. B a l o u t (L .), 1955, p. 337 : « T roisièm e partie . E p ipaléo lith iq u e e t N éolith ique ».2. Cf. infra, p. 22 .3. P i e t t e ( E d .) , Etudes d'Ethnographie préhistorique. L ’A n throp ., t . V I, 1895, pp. 276-292.B r e u i l (H .), Observations à propos de l'hiatus entre le Paléolithique et le Néolithique. L ’A nthrop., t. X X X I , 1921, pp. 349-354.4. Cf. infra, p. 25.5. M oviu s (H .-L .), Radiocarbon Dates and Upper Palaeolilhic archaeology in Central and Western

Europe. Current A n th rop ology , v o l. 1, n° 5, 1960, pp. 355-391.6. Inconnue des M oustériens e t des A tériens. D es d écou vertes récentes, encore in éd ites, p rouvent que ce tte techn ique é ta it connue e t u tilisée sy stém atiq u em en t par certaines tribus du M agdalénien supérieur.7. Un exam en du tran ch an t des « co u teau x » (lam es à bord a b a ttu arqué) du Capsien typ iq u e d ’Aïn-

M eterchem (fouilles R. V aufrey, In stitu t de P aléon to log ie hum aine) nous a perm is de rem arquer, sur une v in g ta in e de ceu x-ci, un lustre lo ca lisé d on t la seule ex p lication vraisem b lab le est que ce lustre a été produit par le fro ttem en t sur les tiges siliceuses des gram inées sau vages. U ne n ote est en préparation, qui paraîtra dans l ’A n thropologie.

8. Cf. infra, p. 23.

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T Y P O L O G I E D E L É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E BLes superpositions stratigraphiques p ré s e n te n t tro is cas :— A térien — « Ib é ro m a u ru s ien » lato sensu, d o n t les meilleurs exem ples so n t donnés p a r

les g isem ents d ’E l-K h en z ira (Maroc)1 e t de T a fo ra l t g ro t te des P igeons (Maroc)2.— A térien - Capsien sup érieu r com m e p a r exem ple , à K h a n g u e t e l-M ouhaâd (Algérie)3

e t O ued Serdiesse p o in t I (Algérie)4.— M oustérien - E p ipa léo l i th ique indifférencié à E l -G u e t ta r (Tunisie)5.

Les relations morphologiques son t, elles, de d eu x sortes :— M oustérien - « Ib é ro m au ru s ie n » ( lato sensu ) - Capsien ty p iq u e 6 - Capsien sup érieu r

à Sidi M ansour e t M oustér ien - « Ib é ro m au ru s ien » ( lato sensu) - Capsien sup érieu r à L a lla (région de Gafsa, T un isie )7.

— M oustérien8 - Capsien ty p iq u e 9 à A ïn-M éterchem (Tunisie)10.Les ob serva tions que l ’on p e u t faire su r les cond itions de fo rm a t ion e t les re la tions de

ces différentes couches archéologiques ne p e r m e t te n t pas, en l ’é t a t ac tue l de nos connaissances, de supposer q u ’il a i t pu y avo ir u n c o n ta c t quelconque e n t re Y H om o sapiens de l ’E p ip a léo l i th iq u e e t Y H om o neanderthalensis p rob ab le du M oustérien ou de l ’A té r ien11. Il subsis te to u te fo is l ’irri­t a n t p rob lèm e de la présence dans les in du s tr ies12 a té r iennes de deu x formes qui se d év e lo pp eron t dans l ’E p ipa léo li th ique : le g r a t to i r en b o u t de lam e e t le bu r in su r t ro n c a tu re re tou chée13. Aussi long tem ps q u ’aucu n c o n ta c t en tre ces deux hu m an ité s ne sera p rou vé dans le M aghreb, nous devrons les considérer com m e des form es annonc ia tr ices , p u is q u ’il n ’y a pas de v é r i ta b le passage graduel de la typologie du M oustérien ou de l ’A té r ien à l ’E pipa léo li th ique .

La coupure ty po log iq ue es t en effet assez n e t t e m e n t t r a n c h é e e t p e u t se ca rac té r ise rainsi :

1. D ispar it ion quasi to ta le du déb itage m ou sté r ien sur nucléus discoïdes e t du déb itage Leval- lois à écla ts14.

'2. G énéra l isa tion du déb itage su r nucléus p y ra m id a u x e t à d eu x p lans de f rappe opposés, p résen ts mais peu f réq uen ts au M oustérien ou à l ’Atérien .

1. R u h l m a n n (A.), Les fouilles des grottes d El K henzira et la chronologie du Paléoli thique marocain <moyen et supérieur) . R apport préliminaire. Bull, de la Soc. de P réhist. du Maroc, t. IX , 1935, pp. 27-35. Ibidem in : X V I e Congr. intern . d ’A nthrop. et d ’Archéol. préhist., B ruxelles, 1935, pp. 474-480). — Id ., Les grottes préhistoriques d 'E l-Khenzira (région de M a za g a n ) . Public, du Serv. des A n tiq u it. du Maroc, fasc. 2, 1936, 130 pp.

2. R o c h e (Abbé J .), Note pré l im inaire sur les fouilles de la grotte de Taforalt (M aroc oriental). H espéris t. X L , 1953, pp. 89-117. — Id ., L a grotte de Taforalt. L ’A n throp ., t. L V II, 1953, pp. 375-380.3. B a l o u t (L.), 1955, p . 300. La série atérienne recueillie par la m ission Pond sous la cendrière capsienne supérieure de K hanguet el-M ouhaâd a été retrouvée en 1961 au Musée du Bardo d ’Alger. E lle com p orte de

nom breuses pièces pédonculées et sem ble pouvoir être parallélisée avec l’A térien de l'Oued D jouf el-D jem el ( L e D û (R .), Station atérienne de l'Oued D jo u f el Djernel. Rec. des n otic . et m ém . de la Soc. archéol. de C onstan- line, t. L X II, 1934, pp. 201-217).

4. B a l o u t (L.), Un cas nouveau de stratigraphie capsienne. L X X e ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A van cem . des Sc., Tunis, 1951, pp. 88-103. Le Capsien de l ’Oued Serdiesse I pourrait être un Capsien typ iq u e (Voir : R a l o u t (L .), 1955, p. 300).

5. G r u e t (M.), Le gisement moustérien d'El-Gueltar. K arth ago, t. V , 1954, pp. 1-79.6. Probable m algré le p etit nom bre de pièces recueillies.7. C a s t a n y (G.) e t G o b e r t (E .-G .), Morphologie quaternaire , Palethnologie, et leurs relations à Gafsa. L ibyca, A .A .P ., t. II, 1954, pp. 9-37.8. La présence de d eu x ou trois pièces pédonculées (dont une indub itab le dans la couche 1) pose to u ­tefois le problèm e de l ’A térien.9. Lato sensu.

10. V a u f r e y (R .), 1955, pp. 110-119.11. B a l o u t (L.), 1955, p. 302 : « ...les g isem en ts capsiens et a tériens se sont ignorés com m e si ces dernierséta ien t une chose m orte, en sevelie lors de l’in sta lla tion capsienne ».12. Cf. infra, p. 33.13. T i x i e r (J.), Les pièces pédonculées de VAtérien. L ibvca, A .P .E ., t . V I-V II, 1948-1959, p. 156.14. Cf. infra. p. 39.

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P R E M I È R E P A R T I E3. D év e lo pp em en t considérab le du déb itage de lam es ( tou jou rs présen tes , m ais en p rop or t io n

re la t iv em e n t faible dans les in du s tr ies m ou sté r ienn es ou a tér iennes) e t s u r to u t de lam elles (rares au M oustér ien ou à l ’A térien).

4. D isparit ion to ta le des pièces pédonculées e t des pièces e n t iè re m e n t bifaciales a té r iennes .5. C hute du po u rcen tage des racloirs, outils c a rac té r is t iq u es d u M oustér ien e t de l ’A térien .6. A p par i t ion e t emploi d ’em blée f réq u en t de la re tou che a b ru p te .7. A p p a r i t io n de formes nouvelles : lam es à b o rd a b a t tu , lam elles à bo rd a b a t tu , bu rins d ivers1,

m icroli thes géom étr iques .8. A p p a r i t io n de la tech n iq u e du « coup du m icrobu rin ».9. D év e lo pp em en t im p o r t a n t de la tech n ique du « coup du b u r in ».

10. P o u r les in dus tr ies dites « ib é ro m auru s ien nes » seu lem ent, a l lègem ent considérab le de l ’outillage.

b) Les exem ples de sup erp os i t io n ver tica le E p ip a léo l i th ique -N éo li th iqu e ne so n t pas rares. Les plus f ra p p a n ts so n t les su iv a n ts :

— Capsien ty p iq u e - N éo li th iqu e : A bri 402 (Tunisie)2.- Capsien sup é rieu r — N éo li th iqu e : R edeyef (Table de Redeyef) (Tunisie)3.

— « Ib é ro m a u ru s ie n » - E p ip a léo li th iq u e indifférencié - N éo li th ique : E I-H am el (Algérie)4.- « Ib é ro m au ru s ien » - Capsien sup é rieu r (plusieurs faciès) - N éo li th ique : C o lum n a ta

(Algérie)5.L ’E pipa léo li th ique se te rm in e avec l ’arrivée des formes e t des techn iques nouvelles a p p o r ­

tées p a r les révolu tions néo li th iques qu i c o n se rv e ro n t les form es e t tech n iques dé jà connues. Il peu t donc se définir, dans ce cas, p a r l ’absence :1. de deux m icroli thes géom étr iques n o u v e a u x : le trap è ze à re tou ches e n v ah issa n te s6 e t le

rec tang le7,2. des « co u te au x » ou « racloirs » à re tou che bifaciale8,3. des tê te s de flèches à t r a n c h a n t t ran sv e rsa l e t re tou che env ah issan te ,4. des po in tes de flèches (avec ou sans pédoncule) e t pièces foliacées à re touche bifaciale,5. du polissage p o u r les a rm es e t outi ls : haches, h e rm in e tte s , c iseaux, etc.

E n dehors des a rm es e t outils , les séries ép ipa léo li th iques ne c o m p o r te n t é v id em m en t jam a is de cé ram ique ni de rondelles en te s t d ’œ uf d ’a u t ru c h e d o n t le calibrage a é té ob tenu

1. Il ne s ’ag it pas du con cep t de la form e « burin » que possédaient les m oustériens et les atériens, com m e nous venons de le voir, m ais de la d iversité e t de la sta b ilisa tion des typ es de burins, rares e t sou ven t atyp iq u es ju sq u ’alors.

‘2. G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Le Capsien de l 'Abri 402. D ir. des A n tiq u it. e t A rts de Tunisie, N otes e t D ocum ., n° X II , 1950, 47 pp.3. G o b e r t (E .-G .), L 'A b r i de Redeyef. L ’A n throp ., t. X X I I I , 1912, pp. 151-168.4. T i x i e r (J.), Un gisement préhistorique « in situ » au sud de B ou-Saâda (A lgér ie) . I I e Congr. panaf.

de P réh ist., A lger, 1952 (1955), pp. 681-684. — I d ., Le Gisement Préhistorique d'El-Hamel. L ibyca, A .A .P ., t. II, 1954, pp. 78-120.5. C a d e n a t (P .), La station préhistorique de Columnata (Com m une M ix te de Tiaret, Département d'O ran). Bull, de la Soc. de Géogr. e t d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X -L X X I, 1948, pp. 3-66. — I d ,.

Fouilles à Columnata. Campagnes 1956 et 1957. L a Nécropole. L ibyca, A .P .E ., t. V , 1957, pp. 49-81.6. P ièce pou fréquente, sem b lan t dériver d irectem en t du trapèze capsien supérieur par application de la retouche en vah issan te bifacia le, que nous avons trouvée dans plusieurs g isem en ts néo lith iq u es de la région de B ou-Saâda e t qui ex iste aussi en T unisie à R m el K hellada (renseignem ent oral de E .-G . G obert).7. Cf. infra, p. 128.

8. T i x i e r (J .), Le « Ténéréen » de l ’A d ra r Bous I I I . M issions B erliet T énéré* Tchad. D ocum . sc ien t., A.M .G ., Paris, 1962, pp. 333-348.

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p a r la m é th o d e bosch im ane1 et, p a r voie de conséquence, de pierres à rainure(s) po u r ce calibrage2.

L ’absence to ta le des é lém en ts ci-dessus obligera donc à classer un ensem ble dans l ’E p ip a - léo lith ique3.

L I M I T E S CHRONOLO GIQ UES.L a s tra t ig rap h ie nous a p p o r te une réponse (et, q u o iq u ’elle ne nous satisfasse pas pleine­

m en t , nous devons p o u r l ’in s ta n t nous en con ten te r ) au p rob lèm e de la chronologie re la t ive : l ’E p ipa léo l i th ique du M aghreb es t po s té r ieu r à l ’A té r ien e t an té r ieu r au N éolith ique. Mais ce tte réponse p e u t ê tre précisée p a r les m é th o d es récen tes qu i v ie n n e n t au secours de la chronologie e t la r e n d e n t « absolue ». Les d a ta t io n s de cha rbo ns de bois grâce à leur te n e u r en C arbone 144 o n t é té effectuées po u r les g isem ents ci-après. :

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

—- T afo ra l t , g ro t te des P igeons (Maroc) :1. Couche I I (« Ib é ro m au ru s ien ») = 8 .8 5 0 ± 400 ans a v a n t J .-C .5.2. Couche V I (« Ib é ro m au ru s ien ») = 10 .120 ± 400 ans a v a n t J.-C.3. Couche V I I I (« Ib é ro m au ru s ie n ») = 8 .5 5 0 ± 400 ans a v a n t J .-C .6.4. Nécropole (« Ib é ro m au ru s ie n ») = 9 .9 5 0 ± 240 ans a v a n t J . -C .7.

— E l-M ek ta (Tunisie) :5. P la te -fo rm e (Capsien supérieur) = 6 .4 5 0 ± 400 ans a v a n t J .-C .8.

— B o rta l F a k h e r (Tunisie) :6. Sous l ’ab ri (Capsien ty p iq u e ) = 5 .6 5 0 ± 200 ans a v a n t J.-C.7. Sous l ’abri (Capsien ty p ique ) = 4 .9 8 0 ± 200 ans a v a n t J .-C .9.

— K h a n g u e t e l-M ouhaâd (Algérie) :8. Capsien supérieur = 5 .3 5 0 ± 200 ans a v a n t J .-C .10

— D ra M ta el-Ma el-Abiod (Algérie) :9. Base du g isem ent (Capsien supérieur) = 5 .0 5 0 ± 200 ans a v a n t J.-G .11.

— T able de J a a t c h a (Tunisie) :10. A bri (Néolith ique) = 3 .0 5 0 ± 150 ans a v a n t J .-C .12.

1. G o b e r t (E .-G .), Les grains d'enfilage en test d 'œuf d'autruche. R ev . T unis., n. s ., t. X L V , 1938, pp. 19-32.2. Ibidem . — C a m p s - F a b r e r (H .), Parures des temps préhistoriques en Afrique du Nord. L ibyca, A .P .E ., t. V III , 1960, pp. 146-155.3. Cf. infra, p. 169.4. L a m i n g (A.) e t D i v e r s , L a découverte du passé. P icard, Paris, 1952, pp. 205-217 (Le C14 par H allam L. M ovius Jr).5. Il a été en levé 1.950 ans des dates données « avan t le tem p s présent ».6. R o c h e (J .) , Chronologie absolue de l'Epipaléolithique marocain, C. r. d e s s é a n c e s d e l ’A c a d . d es Sc., G éol., 23 juin 1958, t. C C X L V I, pp. 3486-3487.7. R o c h e (J .) , Nouvelle datation de VEpipaléolithique marocain p a r la méthode du carbone 14. C. r.des séances de l ’A cad. des Sc., G éol., 20 juil. 1959, separata, 2 pp.8. K u l p (J .-L .), T r y o n (L .-E .), E c k e l m a n (W .-R .) et S n e l l (W .-A .), Lamonl N a tura l RadiocarbonMeasuremenls, I I . Science, 17 oct. 1952, pp. 409-414.9. B r o e c k e r (W .-F .) et K u l p (J .-L .), Lam onl N atura l Radiocarbon Measuremenls, I V . Science, 27

déc. 1957, p. 1130. Ces d eu x d ates son t aberrantes. N ous ne pouvons concevoir que ce Capsien ty p iq u e soit postérieur d ’un m illénaire au Capsien supérieur d ’E l-M ekta p late-form e. D ans le cas de l ’abri sous roche de B ortal Fakher, « creusé dans les m arnes du n iveau phosphaté » ( G o b e r t (E .-G .), L ’abri de Bortal Fakher. L ibyca, A .P .E ., t. V , 1957, p. 33), il pourrait s ’agir d ’une con ta m in ation naturelle de la couche archéologique par la roche phosphatifère elle-m êm e qui, dans tou te ce tte région, e s t n e ttem en t ra d ioactive (renseignem ent dû à G. Fournier, Ingénieur T .P .E . à Tébessa).

10. K u l p (J .-L .), T r y o n (L .-E .), E c k e l m a n (W .-R .) e t S n e l l (W .-A .), L o c . cil.11. Ibidem.12. Ibidem.

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P R E M I È R E P A R T I EL a d a te de 9950 ± 240 ans a v a n t J.-C. a é té o b te n u e sur des cha rbo ns « p ro v e n a n t du

n iv e au supérieu r de la nécropole m1. On p e u t donc lo g iq u em en t sup p o se r que la plus ancienne o ccu p a t io n de la g ro t te des P igeons à T a fo ra l t a eu lieu b ien a v a n t le X e m illénaire a v a n t J.-C. Mais r ien ne nous p rou ve que c ’es t là la plus ancienne o ccu p a t io n du M aghreb p a r les hom m es épipaléo li th iques , s u r to u t si l ’on a d m e t la progression d ’es t en ou es t des ho m m es de M echta e l-Arbi2. L ’in du s tr ie de « l ’ho rizon Collignon », d o n t L. B a lo u t fa it son « Ib é ro m au ru s ien I » ou « ancien » ou « P ro to - Ib é ro m a u ru s ie n »3 a p eu t-ê t re é té œ u vrée à une d a te plus reculée encore d an s le tem ps.

D R A MTA E L - M A

T A F O R A L T E L - A B I O D J A A T C H A

C a p s ie n

" Ib é ro m a u ru s ie n ” S u p é r ie u r N éolith ique

1 I l I I J Ct l ! » 3 1

13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0M I L L I E R S D ' A N N E E S

CHRONOLOGIE ABSOLUEDE L*ÉPIPALÉOLITHIQUE MAGHRÉBIN

F i g . 1.

Il n ’est pas im possib le que l ’E p ipa léo l i th ique a i t d éb u té p e n d a n t le x n e m illénaire p o u r se te rm in e r ou se néo li th iser avec le i v e m illénaire a v a n t J .-C ., c o u v r a n t ainsi 8 000 ans de P ré ­his to ire (Fig. 1).

Ces da tes très ap p ro x im a t iv e s ne t i e n n e n t pas com pte , b ien sûr, du re co u v rem e n t possible p a r l ’A té rien final : «A tér ien sup érieu r» ou « I I» de A. R u h lm a n n 4, «A tér ien V» ou «T ing itan ien» de M. A n to ine5, « A tér ien final » de L. B a lo u t6, « faciès progressif » a té r ien de R. V au frey7.

Les a p p o r ts néo li th iques, enfin , n ’o n t c e r ta in e m e n t pas sub m ergé le M aghreb en u n clin d ’œil e t des t r ib u s ép ipa léo li th iques o n t pu recevoir avec u n r e ta rd sensible les é lém en ts que nous avons énum érés c i-dessus8 de m êm e que les p rem ières no tio n s d ’agr icu ltu re e t de dom es­tica tion .

1. R o c h e (J .), Loc. cil.2. B a l o u t (L.), 1955, p . 347 et p. 489.3 . B a l o u t (L .) , 1 9 5 5 , p . 3 8 2 .4. R u h l m a n n (A.), A propos de la subdivision de VAtérien marocain. P ublic, du Serv. des A n tiq u it.

du Maroc, fasc. 8, 1948, pp. 9-68. — Id ., The moroccan A ler ian and its sub-divis ions. Proceed. of the Ist P an- african Congr. on P réh ist., N airoby, 1947, pp. 210-222.5. A n t o i n e (M.), Notes de Préhistoire marocaine. X I X : l'Atérien du M aroc atlantique, sa place dans la chronologie nord-africaine. B ull, de la Soc. de Préhist. du Maroc, n. s., 1950, pp. 5-47. — Id ., Les grandes lignes de la Préhistoire marocaine. Public, du I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger-C asablanca, 1952, pp. 34-41.

6 . B a l o u t (L.), 1955, p . 311.7. V a u f r e y ( R . ) , 1955, p. 124 : « A T it Mellil ( . . . ) l ’Atérien seu l y est b ien représenté, sous un faciès

progressif »...8. Cf. supra, p. 21.

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MAGHREB

« Algérie, Tunisie e t Maroc réunis ont une in con tes tab le u n ité e t fo rm en t l ’une des con trées les m ieu x délimitées qu i soient. Le désert, l ’A t la n t iq u e e t la M édite rranée fon t à l ’A frique du N ord un cadre au x con to u rs précis »l.

Seule la « fron tière » sud de l ’E p ipa léo li th ique de l ’A frique du N ord , ou « M aghreb »2, é t a n t très m al connue3, nous avons choisi com m e limite, à l ’ou es t du m érid ien m a r q u a n t le 4 e degré est4, celle sep ten tr io na le du v e r s a n t saha r ien que donne J . Despois5. Im m é d ia te m e n t à l ’est de ce m érid ien le g isem en t d ’E l-H a m e l6 n ’est c e r ta in e m e n t pas le p o in t le plus m érid iona l a t t e in t p a r les hom m es ép ipaléo li th iques7.

— Nous connaissons, grâce à J . Bobo e t J . Morel, la présence de g isem ents capsiens(Capsien ty p iq u e e t supérieur) dans le Souf8.

— Les recherches des Drs Clergeau, M archand e t Roffo a t t e s t e n t l ’exis tence de siteséga lem ent capsiens e t p e u v e n t faire supposer une v é r i tab le zone capsienne « très é ten du e au sud de l ’A tlas S ahar ien (M onts du Zab), dans le bassin de l ’oued Djedi e t de l ’O ued Itel, t r ib u ta i re s du C h o t t Melghir », d o n t « Ouled Djelall occupe à peu près le cen tre »9.

— D ans le sud de la Tunisie l ’E p ipa léo li th ique est connu a u to u r des c h o tts D je r id e tFed jed j : g isem ents de M enchia e t Aïn e l-A trous10 e t non loin de Gabès : Oued E l-A k a r i t11, M are th 12.

Nous abaisserons donc au-delà de ces trois zones : région des Oïded Djellal, Souf, m arges des ch o tts D jerid e t F ed jed j , la l im ite m érid ionale du M aghreb ép ipa léo li th ique (Voir ca r te ho rs- tex te ) .

TERMINOLOGIE

L a psychopédagogie nous a p p re n d q u ’au cours de n o tre seconde enfance nous som m es très enclins à p ra t iq u e r le « m onologue collectif » : dans u n groupe lié p a r une m êm e ac t iv i té chaque su je t se livre en fait à un m onologue personnel sans au c u n r a p p o r t avec celui des a u tre s su je ts13. Il en est un peu ainsi depuis q u ’est, née la P réh is to ire . C haque p réh is to r ien utilise son

1. D e s p o i s (J.), L 'Afrique blanche française. Tome premier : l'Afrique du Nord. P .U .F ., Paris, 1949>p. X II .2. Ibidem, p. X III .3. B a l o u t (L.), 1955, pp. 345-375 e t pp. 414-428.4. Par rapport au m éridien de G reenwich.5. D e s p o i s (J.), Loc. cit., carie p. 100.6. T i x i e r (J.), Le Gisement Préhistorique d'El-Hamel, L ibyca, A .A .P ., t . II, 1954, pp. 7 8 - 1 2 0 .7. N ous connaissons un gisem en t de surface « ibérom aurusien » près d ’Ain Ograb, à 20 km au sud d ’E l-H am el.8. M o r e l (J.) et B o b o (J.). — La station de microlithes de Bir-el-Adal dans le Sud-Conslantinois. Bull, de la Soc. Préhist. franç., t. X L V III , 1951, pp. 165-184.B o b o (J.), Un faciès mésolithique saharien : le « Faciès d'El-Oued ». Sa place dans l'ensemble des industries du Souf. I I e Congr. Panaf. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), pp. 493-502.9. B a l o u t (L.), 1955, p. 409.

10 . G o b e r t ( E . - G . ) , L a Préhistoire dans la zone littorale de la Tunisie. Q u a t e r n a r i a , s o u s p r e s s e .11. G o b e r t (E.-G .) e t H o w e (B .), L'Ibéromaurusien de l'Oued el-Akarit (T u n is ie ) . I I e Congr. Panaf. de P réhist., A lger, 1952 (1955), pp. 575-594.12. G o b e r t (E.-G .), Loc. cit.13 . F e r r é (A.), Cours de psychologie enfantine et juvénile. S .U .D .E .L ., Paris, 1948, pp. 231-232 : « Enfin le m onologue collectif, fausse apparence de conversation , dans laquelle chaque in terlocuteur enfan tin su it sa

propre pensée, sans souci d ’agir sur celle des autres ni d ’entrer dans la pensée d ’autrui (...). T out se passe en

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P R E M I È R E P A R T I Eja rg o n b ien à lui que les lec teurs so n t c o n s ta m m e n t c o n tra in ts à t r a d u i re ou à in te rp ré te r , sans to u jo u rs y parven ir . Nous avons aussi le nô tre , b ien sûr. Mais nous nous sen tons obligé à le rendre intellig ible en fou rn issan t un code, u n m ode d ’emploi.

Tel sera le b u t , e t l ’un iq u e b u t , du lex ique ci-après : t e n te r de rendre com préhensib les, p o u r tous , les te rm es e t expressions que nous em ployons. L oin de nous la p ré te n t io n de vouloir no rm alise r et im poser une te rm ino logie p réh is to r iq u e1. Que le lec teu r ne se m éprenn e donc pas : nous donnons ici à lex ique un sens s t r ic te m e n t c irconscri t : « d ic t io nn a ire des te rm es propres à u n a u te u r »2. N ous précisons enfin , e t insis tons su r ce fait, que n o tre lexique a été conçu u n iq u e ­m e n t p o u r le M aghreb. Aussi n ’avo ns-no us nulle p a r t cherché à ex t ra p o le r e t à é ten d re les défi­n i t io ns données au-delà des l im ites géograph iques fixées ci-dessus3. Il ne s’ag i t ici que de l ’E p ip a - léo lith ique du M aghreb. Il e s t b ien év iden t , p a r exem ple , que la p rem ière p h rase du p a rag rap h e su r la « tech n ique du coup du m ic ro b u r in »4 d e v ie n d ra i t : « tech n iq u e spéciale de f rac tu re d ’un éclat, d ’une lam e ou d ’une lamelle » si nous avions vou lu t r a i t e r de ce t te tech n iq u e en dehors du M aghreb, pu isque des m ic ro b u rin s in c o n te s ta b le m e n t o b ten u s en p a r t a n t d ’écla ts son t connus en E g y p te 5.

Si nous avons parfois pris position sur des prob lèm es de vocabu la ire , de typo log ie e t de tech n ique de taille ou de re to u c h e 6, cela ne modifie en rien les restr ic t ions que nous venons d ’énoncer e t d o n t nous saurions gré au lec teur de voulo ir bien te n i r com pte .

Nous em ploierons f ré q u e m m e n t , dans les pages qui su iven t , le te rm e « civ ilisation » en lui p r ê t a n t la déf in ition q u ’en a d o nn é M. Mauss : « un ensemble suffisamment grand et suffisam­m ent caractéristique pour qu’il pu isse s ig n i f ie r , évoquer à l ’esprit une famille de sociétés. Fam ille que l ’on a, p a r ailleurs, des ra isons de fa i t de co n s t i tu e r : fa its ac tue ls e t fa its h is to r iques , l in ­gu is tiques , archéologiques e t a n th rop o lo g iques ; faits qu i fo n t croire q u ’elles o n t é té en c o n ta c t prolongé ou q u ’elles son t a p p a re n té e s les unes au x a u t re s »7.

Nous es tim ons, en effet, p o u v o ir a p p l iq u e r le te rm e c iv ilisa tion au Capsien e t à T« Ibé ro ­m au ru s ien », qu i son t les ensem bles essentiels de l ’E p ip a léo l i th iq u e du M aghreb, p lu tô t que celui de cu l tu re8.

som m e com m e si l’enfan t de trois à sep t ans, dans la p lupart des circonstances, parlait pour lui bien plus que pour des in terlocuteurs ».

1. T i x i e r (J .), Standardiza lion of Terms in Prehislory. Current A n th rology , v o l . I , n° 4, 1 9 6 0 , p. 3 3 5 .L i t t r é .3. Cf. supra, p. 24.

4. Cf. infra, p. 39.5 . V i g n a r d ( E . ) , Les M icroburins Tardenoisiens du Sébilien. Fabrication. Em plois . Origine du M icro ­

burin. X e Congr. préhist. de Fr., N îm es-A v ign on , 1931, pp. 66-106.6. Cf. infra, p. 42.7. M a u s s (M .) , Les civilisations. Eléments et formes, in : F e b v r e ( L . ) , T o n n e l a t ( E . ) , M a u s s ( M . ) ,

N i c e f o r o (A.) et W e b e r (L.), Civilisation. Le mot et Vidée. Centre intern . de S yn th ., La R enais, du L ivre, Paris, 1930, p. 88.8. L a l a n d e (A .), Vocabulaire technique et critique de la Philosophie. P .U .F ., 1956, pp. 141-142.

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LEXIQUE TERMINOLOGIQUEa b a t t u . U n bord est d i t a b a t tu q u a n d la re touche con tinue , régulière, qu i l ’in téresse a sup p r im é

le t r a n c h a n t b r u t de déb itage1, e t es t assez a b r u p te p o u r ne pas créer u n n o u v eau bord cou pan t .

a b r u p t e . Voir : « re tou che ».a f f û t a g e . A ction « d ’aiguiser u n outil. Les g raveu rs a f fû ten t leu r b u r in »2. Le te rm e d ’affû tage

ne do it ê tre em ployé que dans les cas de rén o v a t io n d ’u n ou ti l p a r la m é th o d e m êm e qu i a é té mise en œ u v re p o u r l ’o b te n t io n de l ’outil original. Si une m é th o d e différente a été em ployée, il y a t r a n s fo rm a t io n du ty p e de l ’ou ti l3. Les seuls outi ls p o u v a n t encore ga rd e r des traces d ’affû tage in con tes tab les so n t les g ra t to ir s4 e t les b u rin s5. Les perçoirs e t racloirs o n t pu ê tre aussi affûtés, m ais, dans presque to us les cas, il est im possib le de l ’affirmer.

a l t e r n e . Une re touche est a l te rn e q u an d , in té re s sa n t p a r t ie l lem en t ou to ta le m e n t les deux bords d ’une m êm e pièce, elle p a r t p o u r l ’un de la face supérieure , p o u r l ’a u t re de la face inférieure. Les perçoirs sim ples (N° 12 ) 6 , perçoirs sur lamelles à b o rd a b a t tu (N° 13 ) , scalènes-perçoirs (N os 96 , 98 et 100 ) et « perçoirs d ’A ïn -K h an g a » (N° 14 ) son t so u v e n t ob ten us p a r re touches a lternes.Les te rm es : d i r e c t e , n o r m a l e , in v e r s e , a l te rn e e t a l t e r n a n te p réc isen t u n iq u e m e n t la position d ’une re touche p a r r a p p o r t au x faces d ’un éclat, d ’une lam e ou d ’une lamelle sans jam ais p ré su m er du carac tè re m orpho log ique ou tech n iq u e de ce t te re tou che qui p e u t ê tre a b ru p te , sem i-ab rup te , env ah issa n te , etc.

a l t e r n a n t e 7. Term e réce m m en t créé p a r F . B o rd es8. Qualifie une re tou che p a r t a n t a l t e rn a t i ­v e m e n t de l ’une pu is de l ’a u t re face sur le m êm e bo rd d ’u n éclat, d ’une lam e ou d ’une lamelle. Les re touches sem i-ab rup tes du bo rd opposé au dos su r les « po in tes d ’Aïn K é d a » son t so u v en t a l te rn a n te s (Fig. 35, n° 8)9.

a r ê t e o u n e r v u r e . Voir : « lame, lamelle ».a v i v a g e o u r a v i v a g e . S yn on ym es d ’affûtage. Nous leur préférons ce dern ier te rm e. b a s e . Nous en tendons p a r base l ’ex t rém ité opposée à la p a r t ie supposée ac tive d ’u n outil.

Une base p e u t n ’ê tre pas prox im ale . D ans le cas des lamelles aiguës à b o rd a b a t tu la po in te est sou ven t prise dans la pa r t ie bu lba ire ; la base es t alors distale. N ous em ployons en effet les qualificatifs « d i s t a l » e t « p r o x i m a l » u n iq u e m e n t p o u r l ’o r ien ta t io n de déb itage e t no n p o u r une o r ie n ta t io n m orphologique ou fonctionnelle10.

1. Voir « tranchant ».2. L i t t r é .3. A insi un burin sur dos de lam e à bord ab a ttu (Ct. infra, p. 27) peuL être facilem en t transform é en burin dièdre sur lam e à bord a b attu (Cf. infra, p. 27 e t p. 83).4. Cf. infra, p. 54.5. Cf. infra. p. 76.6. Les num éros « gras » ren voien t au x ty p es d ’outils de notre liste .7. V oir « alterne ».8. B o r d e s (F .), 1961, p. 29 : « Il conviendrait de d istinguer, sous le n om de « racloir à retouche a lter­n an te », ceu x qui présentent une retouche alternante sur la m êm e arête, une partie é tan t retouchée sur face

dorsale, l ’autre sur la face ven tra le » ; p. 45 : « N euf fois sur d ix, ce ne sont que des pseudo-outils. Ce son t des éclats, ou des fragm ents de lam es, très rarem ent des lam es, présen tan t sur un ou le plus sou ven t plusieurs bords une retouche, fréquem m ent a ltern an te, « épaisse »...

N ous pensons pouvoir étendre ce q ualificatif à l ’E pipaléo lith iq u e du M aghreb où la retouche a lternante créée par des causes m écaniques (p iétin em en t) est fréquente pour les sites de surface, m ais où elle ex iste aussi avec un caractère flagrant d ’in ten tion sur certaines pièces non défigurées des couches en place.9. Les pièces dessinées sont norm alem en t orientées partie proxim ale en bas. Celles orientées d ifférem ­m ent sont singularisées par le signe t ind iqu ant la direction de percussion.10. Cf. infra, p. 98, n o te 1.

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P R E M I È R E P A R T I Eb i f a c i a l e . Une re tou che bifaciale — ou biface — p e u t ê tre to ta le ou partie lle . Elle do it dans

tous les cas, e t p a r défin ition , in té resse r les deux faces d ’u n ob jet .Il e s t possible de p ren d re ce m o t dans plusieurs sens voisins. Nous le re s t re in ­

drons au seul sens possible p o u r l ’E p ipa léo li th ique du M aghreb, où nous ne connaissons pas de pièces e n t iè re m e n t bifaciales : re touche p a r t ie l le m e n t bifaciale.

Les deux séries de re touches , une p o u r chaq ue face, d e v ro n t en t o u t cas être situées dans la m êm e p a r t ie de l ’ob je t , c ’es t-à-d ire que l ’une de ces séries a u ra ob liga to i­rem en t pris com m e p lan de f rappe les « dép a r ts » de la série précéden te .

L a re tou che biface est m oins ra re q u ’on p o u r ra i t le supposer po u r les industr ies qui nous in té re sse n t e t s ’ob se rv en t su r quelques bases de lam es à bo rd a b a t t u ou de lamelles à bo rd a b a t tu com m e les « po in tes de M ech ta el-Arbi » (N° 48 ) , sur des lam es ou lamelles den ticulées (N° 77 ) (il s ’ag i t alors v ra ise m b la b le m e n t de t races d ’ut ilisa tion) , su r cer ta ines « po in tes d ’O u n an » (N° 107 ) e t « po in tes de B o u-S aâd a » (N° 108 ) , su r les « po in tes de C o lu m n a ta » (N° 110 ) e t su r bon no m b re de pièces à lan g u e t te (N° 111 ) .

b u r i n (t e c h n i q u e d u c o u p d u ). L ’expression « coup du b u r in » ou « coup de b u r in » sem ble avo ir é té créée p a r H . B reu il en 19091 e t définie p a r M. B our lon en 1911 com m e é t a n t ce qu i « désigne l ’ac t ion de fa b r iq u e r les pan s d ’u n b u r in »2. Le m o t « p a n » est to m b é en désu é tu de e t on lui p réfère m a in te n a n t le m o t « e n lè v em en t »3. U n « p a n » de bu r in est en effet ob ten u p a r l ’en lèvem en t , d ’u n seul coup de p e rc u te u r4, d ’un f rag m en t — en général allongé, que nous appelons « ch u te de bu r in » — su r un éclat, une lam e ou une lamelle, a y a n t été ou n o n am é n a g é p o u r recevoir ce coup.— D ans le cas des b u r i n s d i è d r e s u n coup p o r té d i re c te m e n t sur u n t r a n c h a n t près d ’une

e x t rém ité d é te rm in e u n p lan de f rac tu re perpen d icu la ire au x d eu x faces e t ob lique p a r r a p p o r t à l ’axe de l ’écla t , de la lam e ou de la lamelle ; c ’es t le p rem ier enlève­m e n t (ou « p a n ») qu i serv ira de p lan de f rappe a u second coup po r té p o u r créer un deux ièm e e n lèv em e n t (Fig. 2, n os 1 e t 2) fo rm a n t u n angle dièdre avec le p rem ier5. L ’a rê te m a r q u a n t le so m m et de ce t angle dièdre est a p p ro x im a t iv e m e n t p e rp e n ­diculaire à la face d ’é c la te m e n t de l ’ob je t , e t est censée ê tre la p a r t ie active.

— D ans le cas d ’u n b u r i n d ’a n g le s u r c a s s u r e u n seul coup po rté près d ’une des ex trém itésde la cassure suffit à o b te n ir le dièdre du b u r in (Fig. 2, n os 3 e t 4).

—- D ans le cas des b u r i n s s u r I ro n ca tu re ( retouchée, s ’en tend ) ou su r d o s de la m e à bo rd a b a t tu les re tou ches s e rv e n t de p lan de f rappe au « coup de b u r in » qui est, com m e dans to us les cas de bu rin s d ’angle, po rté près d ’u n des bo rds de l ’éclat, de la lam e ou de la lamelle (Fig. 2, n os 5, 7). D ans le cas du bu r in d ’angle su r p iq u a n t - t ièd re (N° 25 ) le coup de bu r in es t donné sur la p a r t ie d istale de la t r a c e d ’en lè­v e m e n t du m ic ro b u r in (Fig. 2, n° 6).

Les te c h n iq u e s d ’affû tage son t id en t iq u es à celles que nous venons de décrire su cc in te m e n t .

L ’e n lèv em e n t p a r « coup de b u r in » p o u r c réer un angle ^dièdre so it avec u n a u t re en lèv e m en t soit avec une série de re tou ches procède des è iêm es tech n iq u es de taille que celles em ployées p o u r le déb itage. Seul le b u t final diffère (voir à « chu te de b u r in »).

1. B r e u i l (H .), Etudes de Morphologie paléolithique. I. Transition du Moustérien vers VAurignacien à l 'A br i A u d i (Dordogne) et au Moustier . R ev . de l ’Ecolc d ’A nthrop. de Paris, t. X I X , 1909, p. 335.

2 . B o u r l o n (L t), E ssa i de classification des burins. Leurs modes d'avivage. R ev. a n t h r o p . , t . X X I , 1911, p. 267.

3. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D. d e ) e t P e r r o t (J. ) , Lexique tgpologique du Paléolithique supérieur. Outillage lithique. I V : B urins. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . L U I , 1956, pp. 408-412.

4. Cf. infra, p. 76, n ote 2.5. Cf. infra, p. 70.

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T Y P O L O G I E D E L ’É P I P A L É O L I T H I O U E D U X I A G H H E B

Fig.

2. —

Figu

ratio

n sc

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de

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hniqu

e du

« coup

de

burin

».

burin

diè

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; 3,

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: buri

n d’

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I» : b

urin

d’an

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ur

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e ; 7

: buri

n sur

dos

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lame

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d ab

attu

.

P R E M I È R E P A R T I Ec e n t r a l e . Voir : « lam e, lamelle », c h a s s e (a n g l e d e ). V oir : « lam e, lamelle »,c h u t e d e b u r i n . P a r t ie d ’u n éc la t , d ’une lam e ou d ’une lam elle qu i en a é té d é tachée p a r ta

tech n ique du « coup de b u r in »LIl é ta i t j u s q u ’à p ré s e n t convenu d ’appe le r ce ty p e de d éch e t de taille « lamelle

de coup de b u r in ». E n 1954 E .-G. G o ber t fit fo r t j u s te m e n t r e m a rq u e r que «ce ne son t pas des lamelles. Elles n ’ont- pas les d eu x t r a n c h a n t s des lamelles »2. Qui plus est, une lamelle es t u n p r o d u i t de déb itage destiné à ê tre am énag é en outil. L a « lamelle de coup de bu r in » est, elle, u n d éch e t de taille, e t les in du s tr ie s capsiennes son t les seules connues au m onde p r é s e n ta n t com m e p a r t icu la r i té la présence de nom breuses « lamelles de coup de b u r in » reprises s y s té m a t iq u e m e n t en lam elles à dos3 ou en m èche de fore t4. E nfin , les « coups de b u r in » n ’o n t pas, t a n t s ’en fau t, fait p a r t i r que des « lamelles »5 m ais aussi des éclats.

Il nous sem ble donc p lus logique d ’u tiliser une d én o m in a tio n spéciale. Nous em ploierons l ’expression « ch u te de b u r in » ou, plus s im plem ent, le m o t « ch u te »6 po u r désigner les f rag m en ts d é tach és des bu rins lors de leur fab rica tion ou de leur affûtage.

L ’idée de ré p é t i t io n con ten ue dans le te rm e « recoupe », proposé p a r E .-G. G o b e r t7, nous incite à re s t re ind re le sens typo log ique donné à ce te rm e p a r cet a u te u r a u x seules « chu tes » p ro v e n a n t de l ’affû tage des bu rins , donc a u x frag m en ts qui en o n t été d é ta ­chés, su r le m êm e bord , p o s té r ieu rem en t au p rem ier coup de burin . Une «chute deuxièm e » sera donc une « recoupe p rem ière », une « chu te tro is ièm e » sera une « recoupe deux ièm e », e t ainsi de suite , q u a n d la d é te rm in a t io n de l ’o rdre des coups de bu rin d ’après les chu tes s ’avé re ra possible, ce qu i n ’est pas to u jo u rs le cas.C h u te s p r e m i è r e s .

Les chu tes de p rem ie r coup de bu r in o n t une sec tion à trois pan s lisses q u an d elles o n t em p o r té une p o r t io n de t r a n c h a n t b r u t (Fig. 3, n° 1 ; Fig. 4, n° 2) ; elles o n t une section t rapézo ïd a le q u a n d ce t r a n c h a n t a é té re to u ch é ou a b a t t u a v a n t le coup de bu r in (Fig. 4, n os 1 , 5 e t 8). Le fa i t n ’est pas t rè s f ré q u e n t dans les in dus tr ies épipaléoli­th iq ues du M aghreb. C erta ines de ces chu tes nous m o n t r e n t c e p e n d a n t que ce tte tech n iq u e qu i p e rm e t de régulariser le t r a n c h a n t b r u t e t de faire ainsi filer plus loin l ’en lèvem en t , n ’é ta i t pas inconnue (Fig. 4, n os 5 e t 8). Il f a u t ê tre t rè s a t t e n t i f en p ré ­sence de ces ob je ts qu i p o u r ra ie n t ê tre confondus avec des lamelles à bo rd a b a t t u si l ’on ne t e n a i t pas co m p te de la règle su iv an te : une ch u te de b u r in ne sera pas décom ptée dans la l is te - typ e si sa face d ’é c la tem e n t es t ab so lu m e n t vierge de to u te re tou che ou d é p a r t de re touche . Elle sera décom ptée à p a r t , en annexe .R e c o u p e s .

Les recoupes (postérieures au p rem ier coup de burin) o n t une section à q u a t r e pans lissse (sauf dans les ra res cas d ’une re to u ch e en tre d eu x « coups de b u r in ») qu i p e u t ê tre t rapézo ïda le , rec tan g u la ire ou carrée. Une recoupe a y a n t une section à q u a t r e p an s lisses sur to u te sa lo ng ueur es t m oins longue que la ch u te qui l ’a précédée (Fig. 3, n° 2 ; Fig. 4, n os 3 e t 6). Mais il a rr ive f ré q u e m m e n t que la p a r t ie p rox im ale a i t une section à

1. Voir à ce m ot.2 . G o b e r t (E .-G .), Capsien et Ibéromaurusien. L ibyca, A .A .P ., t. II, 1954, p. 447, note 2 e t p . 448, fig. 2 .3. Voir à ce m ot.4. Cf. infra, p. 66.5. V oir à « lam e, lamelle».6. N ous n ’engageons que nous-m êm e.7. G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., p . 4 47 .

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F i g . 3 . - Figuration schématique des principaux types de « chutes de burin ».1 : chu te prem ière ; 2, 3 : recoupes (chutes secondes) ; 4 : ch u te outrepassée (burin d ’angle sur troncature) ; 5 : ch u te outrepassée (burin d ’angle sur troncature de lam e à bord ab attu ) ; 6 : ch u te réfléchie ; 7 : ch u te torse ;

8, 9 : chu te prem ière e t recoupe sur tranchant préalablement^ retouché.

7 8 9 ïF ig . 4. - P rincip aux typ es de « chu tes de burin ».1 , 5 : chu tes prem ières sur tranchant p réalab lem ent retouché ; 2 : ch u te prem ière ; 3 : recoupe ; 4 : recoupe

(burin d ’angle sur troncature) ; 6 : recoupe réfléchie ; 7 : recoupe outrepassée (burin sur troncature de lam e à bord abattu) ; 8 : ch u te torse (tran ch an t préalab lem ent retouché) ; 9 : recoupe outrepassée (burin d ’anglesur troncature) G .N .Pour ce tte figure e t pour tou tes les su iv an tes : Ib. = « Ibérom aurusien » ; C.T. = Capsien typ iq u e ;

C.S. = Capsien supérieur ; K e = K érém ien ; E .I . = E p ip aléo lith iq u e indifférencié.1 : Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J . T ixier ; 2, 6 : B ir H am aïr ia , C .S., L. B alou t ; 3 : A in Zannouch, C .T ., E .-G . G obert ; 4 : B ir O u m -A li , C .T., M. R eygasse ; 5, 8 : R ’fana, C .S., A. W . P on d ; 7 : Mechta e l-A rb i , C.S.,

A. W . P on d ; 9 : M taguinaro , C .T., L. B a lou t.

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T Y P O L O G I E D E L É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E Bq u a t r e pans tan d is que la p a r t ie dis ta le en a une à trois. Il s 'a g i t alors d ’une recoupe plus longue que la p récéden te d o n t elle a enlevé la to ta l i té de la t r a c e (Fig. 3, n° 3 ; Fig. 4, n° 4)1.Chutes outrepassées.

U n acc id en t f réq u en t est celui de « l ’o u trepassage »2 des chu tes qui, au lieu de se te rm in e r su r le b o rd de long du qu e l elles o n t été tirées , o n t e m p o r té to u te un e e x t ré m i té de l ’ou ti l en a l lan t recoup er le bo rd opposé (Fig. 3, n°® 4, 5). La figure 4 en donne d eu x exem pla ires ty p iq u e s au x nu m éro s 7 e t 9.Chutes réfléchies ou rebroussées.

A cciden t con tra ire , où la chu te se t ro u v e raccourcie p a r u n b ru sq u e reb ro u s ­sem en t3 e t laisse su r le bu r in une sorte de « c roche t » ca rac té r is t iq u e (Fig. 3, n° 6 ; Fig. 4, n° 6).Chutes torses.

Elles p ro v ie n n en t d ’u n p lan de f rac tu re hélicoïdal, no n in ten t io nne l , lors de leur d é ta c h e m e n t p a r le coup de bu r in 4 (Fig. 3, n° 7 ; F ig. 4, n° 8).

Nous venons de d o nn er quelques ty p es de chu tes de burins. Il en est d ’au tres , n o m breux , qui co m b in e n t so u v e n t ceux-là . Nous avons effleuré la descr ip tion de ces déchets de taille ca rac té r is t iq ues qui m é r i te ra ie n t une é tu d e plus app ro fond ie , n o t a m ­m e n t q u a n t à la d é te rm in a t io n possible du ty p e de b u r in d ’où ils o n t é té t i rés . Mais celle-ci so r t i ra i t du cadre que nous nous som m es fixé. De to u te s façons, p o u r se faire une idée exac te de la m orphologie des chu tes , rien ne v a u t les expériences de ta i lle5.

c o n t i n u e . Se d i t d ’une re to u ch e sans so lution de con tinu i té , o c c u p a n t t o u t ou p a r t ie no tab led ’un ou des d eu x bo rds d ’une pièce. P lus p a r t icu l iè re m en t : « pièces à re to u ch e c o n t in u e » : vo ir à ce ty p e d ’ou ti l (N° 105 ).

d é b i t a g e . A ction in ten tionne lle de f rac t ion ner un bloc de m a tiè re prem ière en vu e d ’u t i l ise r tels quels ou de façonner les p ro d u i ts de ce t te action . R é su l ta ts de ce t te action .Le d é b i t a g e n e s e r a p a s p r is e n c o n s i d é r a t i o n d a n s c e t t e é t u d e 8.

d i r e c t e . 7 1 / = Se d i t d ’u n e r e t o u c h e d o n t l e s e n l è v e m e n t s p a r t e n t d e la f a c e i n f é r ie u r e o u f a c e p l a n e o u fa c e d ’é c l a t e m e n t . On d i t a u s s i r e t o u c h e n o r m a l e .

2 / = Percuss ion directe : cas où le p e rc u te u r f rappe d i re c tem e n t su r le nucléus (oul ’éclat, la lame, la lamelle à façonner) sans in te rpos i t io n d ’un ciseau8.

d i s t a l e . T erm e e m p ru n té à l ’A n a to m ie . Voir : « base e t lam e, lamelle ». d o r s a l e . S ynonym e de d irecte, 1 er sens. Voir aussi : « lam e, lamelle ».d o s . P e u t ê tre em ployé p o u r désigner la face d ’un écla t (d ’une lam e ou d ’une lamelle) q u i est

opposée à la face d ’éc la tem en t. Le dos est la face qu i po rte les ne rvu res (voir ce m ot). Nous n ’em ploierons pas le te rm e dos dans ce sens-là p o u r év i te r to u te confusion avec, le deux ièm e sens qu i désigne la surface formée p a r les re touches a b ru p te s dan s les éc la ts , lam es e t lamelles à bo rd a b a t tu qui p e u v e n t donc ê tre appelés : éc la t à dos, lam e à dos, lamelle à dos9.

1. Cf. infra, p. 70.2. Voir : « outrepassé ».3. V oir : « réfléchi ».4. V oir à ce m ot.5. N oton s que pour les burins nucléiform es certaines ch u tes son t indiscernables de sim p les lam elles.6. Il fera l ’objet d ’une p u blication com plém entaire.7. V oir : « alterne ».8. Cf. infra, p. 146.9. B o r d e s (F .), A propos des outils à bord abattu. Quelques remarques. B ull, de la Soc. préh ist. franç,

t. X L IX , 1952, pp. 645-647.

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I P R E M I È R E P A R T I Eé c a i l l e u s e . Voir : « re tou che ».é c l a t . F ra g m e n t de roche du re in te n t io n n e l le m e n t d é tach é :

— d ’u n nucléus au cours de l ’épanne lage ou de la p ré p a ra t io n de ce nucléus : éc la t d ’épan -nelage, éc la t de p ré p a ra t io n .

I — d ’u n nucléus en vu e d ’u n façonnage po s té r ieu r en ou ti l : éc la t de taille ou de déb itage ,— d ’u n ou ti l en cours de fab r ica t io n : éc la t de re touche .

Les m icrobu rin s e t les chu tes de bu rin s p e u v e n t e n t re r dans c e t te dernière catégorie , m ais les te ch n iq u es spéciales e t b ien ca rac té r is t iq u es auxquelles ils d o n n e n t lieu ob ligen t à les é tu d ie r plus spéc ia lem ent1.

Q uoique ce ne soit pas là leu r d e s t in a t io n p rem ière , ce r ta in s éclats d ’épannelage ou de p ré p a ra t io n des nucléus o n t é v id e m m e n t é té t ran s fo rm és en ou ti ls2.

e n c l u m e o u p e r c u t e u r d o r m a n t . Bloc de roche plus ou m oins du re posé su r le sol ou, en to u tcas, im m obile3, su r lequel :— on f rappe un nucléus p o u r lé déb iter , u n bloc de m a t iè re p rem ière p o u r le façonner,

un b u r in p o u r lui a p p l iq u e r le « coup de b u r in »,— 011 pose u n éc la t — une lam e ou une lamelle — p o u r le re to u c h e r à l ’a ide d ’un p e rc u te u r

m an u e l mobile.R e touch e « sur enclum e » : vo ir re touche .

e n t a m e . P re m ie r éc la t enlevé d ’un bloc de m a tiè re prem ière . Une e n ta m e possède donc to u jo u rs une surface na tu re l le com m e ta lon e t com m e face supérieure .

e n v a h i s s a n t e . V oir : « re tou che ».f r o n t . E nsem ble des re touches , su r un éclat, une lam e ou une lamelle, qu i fo rm e n t u n g ra t to ir . g r i g n o t a g e . R eto u ch e c o n tinue , cou rte , irrégulière , com m e si le — ou les — bord de la pièce

a v a i t é té grignoté . T erm e qu i sem ble e m p ru n té a u x p réh is to r iens de langue anglaise : « n ibb led b lade » : lam e grignotée .

i n d u s t r i e . D ans une a c c e p ta t io n trè s large du m ot, l ’in d u s tr ie se ca rac té r ise p a r une ac tion de l ’ho m m e su r la m a t iè re afin de la t rans fo rm er . Elle englobe ainsi to u te s les ac tiv ités a y a n t p o u r b u t de p rod u ire des ob je ts utiles.

L ’e th n o g rap h e déf in it une in du s tr ie com m e « u n ensem ble de tech n iques qui suppose l ’em ploi de m ach ines différentes co n co u ran t à u n m êm e b u t »4 ou, p o u r les in d u s tr ie s spécialisées, « comme un ensemble de techniques concourant à la satisfaction d ’un besoin — ou plus e x a c te m e n t à la sa t is fac t ion d ’une co n so m m atio n (...) m ais c ’est la n o t io n de consom ­m a t io n qu i p e rm e t de d é te rm in e r les industr ies , sy s tèm es de tech n iq u es app ropriées à des fins, ag en cem en t d ’in d u s tr ie s» 5.

Le p réh is to r ien , lui, qui ne p e u t saisir ni les fins de ces systèm es de tech n iq u es app ropriées ni les agen cem en ts d ’industr ies , m ais qu i se fonde sur les ob je ts façonnés par les hom m es p réh is to r iq ues p o u r ju ge r de la façon d o n t ils o n t résolu leurs prob lèm es de sa tis fac tion ou de con som m atio n , donne à ce m o t un sens à la fois plus re s t re in t e t plus concre t en l ’a p p l iq u a n t a u x form es ob ten ues p a r l ’ac t ion de l ’ho m m e su r la m a tiè re e t parle d ’in du s tr ie de la p ierre ou de l ’os.

Si H. Breuil a pu , p o u r le P a léo l i th iq ue sup érieu r de la F ran ce , é ta b l i r des sub d i­visions va lab les fondées su r l ’in d u s tr ie osseuse6 e t si M me de Sonneville-Bordes a pu, dans

1. V oir à ces m ots.2. Voir à « lam e, lam elle ».3. Une enclum e p eu t être ten u e à la m ain. L’expression « percuteur dorm ant » est due à F. Bordes 1961, p. 13).

4. M a u s s (M.), M anue l d'Ethnographie. P a y o t, Paris, 1947, p. 26.5. Ibidem , p. 41.6. B r e u i l (Abbé H .), Les subdiv isions du Paléolithique supérieur el leur signification. X I V e Congr.,

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son « P a léo li th iq ue sup é rieu r en Périgo rd »x, m e n e r de f ro n t l ’é tu d e des ob je ts de p ierre e t d ’os2 c ’e s t grâce à l ’abo nd ance , à la va r ié té e t à la durée re la t iv e m e n t cou rte de ces derniers dans leurs formes ca rac té r is t iq ues . Il n ’en es t m a lh eu re u sem e n t pas de m êm e p o u r l ’E p ipa léo l i th ique du M aghreb. Les pièces en os façonnées ne so n t ja m a is légion dans les cendrières e t u n seul g isem en t s ’es t révélé riche en in d u s tr ie osseuse de q u a l i té : C o lu m n a ta3. Il a u r a i t é té p r é m a tu ré de t e n te r u n e c lassification d ’après les o b je ts d ’os, pa ra l lè lem en t à ceux de p ierre . Nous n ’env isagerons donc ici que l ’é tu d e des in du s tr ie s li th iques e t nous d irons, p a r exem ple, « l ’in d u s tr ie l i th ique des hom m es du Capsien ty p iq u e d ’E l-M ek ta » ce qu i signifiera l ’ensem ble des a rm es e t outi ls de pierre (« m a n u fa c ­tu ré s » p a r ces hom m es) t ro u v é s dans la couche de Capsien ty p iq u e d ’E l-M ek ta , ou , plus généra lem en t, « l ’in d u s tr ie du Capsien ty p iq u e » : ensem ble des a rm es e t outi ls de pierre se r a p p o r t a n t à c e t te civilisation.

i n v e r s e 4. Se d i t d ’une re to u ch e d o n t les en lèvem en ts p a r t e n t de la face supérieu re5.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

Fa ce sup é r ieu re

Prof iI F a c ein fé r ie u re

Bord gauche t , s/, \ Bord droit

Nervures -(

Ondulations de percussion

Bulbe

Talon

Angle d’éclatement ""jAngle de chasse

2F ig . 5.

Partiedistale

Partiecentrale

Partieproximale

intern . d ’A nthrop. et d 'A rchéol. préh ist., G enève, 1912, pp. 165-238 (Voir aussi : Ibidem, 2 e éd it. com p létée et retouchée, 1937, 78 pp.).1. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléolithique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, 558 pp.2. Q uoiqu’un lex ique typ o log iq u e de l ’industrie osseuse reste encore à établir.3. C a d e n a t ( P . ) , La station préhistorique de Columnata ( Commune M ix te de Tiaret, Département d 'O ran ). B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X -L X X I , 1948, pp. 3-66.4. V oir « alterne ».5. V oir « lam e, lam elle ».

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P R E M I È R E P A R T I El a m e , l a m e l l e . Q u ’il s ’agisse d ’u n écla t , d ’une lam e ou d ’une lam elle , les m êm es te rm es se ro n t

em ployés p o u r désigner leurs différentes p a r t ie s (Fig. 5).L a face inférieure ou face d ’éclatement, appelée aussi face p lane ou face ventrale « es t

le p lan de f rac tu re qu i se form e, sous l ’effet du coup de p e rc u te u r , à l ’in té r ieu r du nucléus e t qu i sépare l ’éc la t (la lam e ou la lamelle) de ce nucléus . S u r ce t te face d ’éc la te m e n t (Fig. 5 , ’n° 3), [on p e u t v o ir le cône de percussion, pas to u jo u rs b ien m arq u é , m ais parfois m ultip le , le conchoïde « ou bu lbe » de percuss ion y fa isan t su ite , e t so u v e n t des o n d u la ­tions d o n t la concav ité e s t to u jo u rs to u rn é e vers le cône de percussion, qu i so n t les traces de la p ro p a g a t io n de l’onde de choc e t qu i p e r m e t t e n t d ’o r ien te r l ’éc la t » (la lam e ou la lamelle) « m êm e si le ta lo n m a n q u e 1. U n cône de percussion bien développé ind ique l ’emploi d ’u n p e rc u te u r d ur. Parfo is une p a r t ie du conchoïde est enlevée p a r u n ou plusieurs éclats paras ites , les esquilles »2.

1 2 3 4 5F ig . 6. - L am elles bru tes. G .N . E scargotière du « Chacal #, C .S., L. B alou t.

L ’a u t re face est appelée supérieure ou dorsale (Fig. 5, n° 1). Il p e u t s ’agir so it en t o t a ­lité, so it en pa r t ie , d ’une surface na tu re lle . Le plus so u v e n t la face supérieure conserve les t races d ’en lèvem en ts an té r ieu rs , limitées p a r des nervures Ou arê tes (Fig. 5, n° 1).

Le bord droit e t le bord gauche son t ainsi dén om m és q u a n d on regarde la face supérieure de la pièce, la p a r t ie ta lon -bu lb e é t a n t to u rn ée vers l ’o b se rv a teu r (Fig. 5, n° 1).

L 'extrémité proxim ale e s t celle qui com p orte la p a r t ie ta lon -bu lb e ; l ’a u t re extré­mité es t dénom m ée [distale (Fig. 5, n° [3). Nous appelons, p a r com m odité , la pa r t ie com ­prise en tre ces deu x ex t rém ité s partie centrale (Fig. 5, n° 3).

L ’angle (dièdre) que form e le [talon avec ,1a face in férieure es t l ’angle d ’éclatement (Fig. 5, n° 2).

L ’angle (dièdre) [que [forme [le [talon avec la face supérieu re es t l 'angle de chasse (Fig. 5, n« 2).

1. U n autre indice de l ’orien tation nous est donné par les m inuscules arrachem ents m arq uant les bords de l ’éclat, de la lam e ou de la lam elle sous form e de p etits « tra its » trem blés, toujours d isposés de façon rayon­n a n te par rapport au point de choc e t au bulbe de percussion. Voir fig. 5, n® 3, fig. 26 , n° 4.

2 . B o r d e s ( F . ) , 1 9 6 1 , p . 5 .

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T Y P O L O G I E D E V É P 1 P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B L am e ou lamelle ?

Il est convenu , depuis lo ng tem ps déjà , que si u n « éc la t es t allongé, de telle m anière que sa lo ngueur soit d eu x fois, ou plus, supérieure à sa largeur, on a affaire à une lam e. C erta ins au teu rs , p r in c ip a lem en t de langue anglaise, d is t in g u en t e n t re lames vraies e t éclats lam inaires . L a lam e v ra ie p o r t e ra i t su r sa face supérieure la trace d ’en lèvem ents a n té r ieu rs parallè les e t a u ra i t éga lem en t des bo rds plus ou m oins parallèles. C ette d is t inc tion , en théorie p a r f a i te m e n t va lab le , est so u v e n t difïcile à faire dans la p ra t iq u e et nous ne la re t ien d ro n s pas m1. Elle sera utilisée seu lem en t p o u r le c lassem ent de cer ta ines pièces cassées2.

Mais il est une a u t re d is t in c t io n p r im ord ia le , c ’est celle que l ’on do it é ta b l i r e t chiffrer en tre la lame e t la lamelle. Elle p ren d to u te sa signification dans l ’é tu d e des civilisations ép ipaléo li th iques du M aghreb. Les Capsiens ty p iq u es œ u v ra ie n t bon n o m bre de leurs outils sur des lam es, parfois de g rand e ta ille , alors que les Capsiens supérieurs dé b i ta ie n t essen tie l lem ent des lamelles. Les ho m m es de M ech ta el-Arbi eux, p e u t-ê t re en g rand e pa r t ie à cause des m édiocres dim ensions des m a té r ia u x d o n t ils d isposa ien t , n ’o n t que trè s peu taillé de lam es e t jam a is de grandes lames.

Les typo log is tes du M aghreb se son t ju s q u ’alors t a c i t e m e n t accordés p o u r appeler lam e to u te pièce d o n t la lo ngueur égale ou dépasse 0,05 m. C ette défin ition , m an ife s te m e n t insuffisante, do it ê tre com plétée p a r la prise en con s id éra tion de la la rgeu r de la pièce, plus im p o r ta n te , à n o tre avis, que la longueur3. Nous avons te n té de faire in te rv en ir éga lem en t l ’épaisseur, m ais sans succès, les calculs q u ’imposent- une défin ition à trois données son t in f in im en t plus com plexes e t nous avo n s- ten u à é tab l ir une lim ite fac ilem en t m an iab le en p ra t iq u e 4.

P o u r ce faire nous avons utilisé u n lo t de pièces b ru te s p ro v e n a n t de l ’oued Cherc-liara (Tunisie) récoltées p a r R. V au frey5. Ce lo t com p orte des lam es de bonne taille, des lam es de dim ensions m oyennes, des lamelles e t de pe t i te s ou très pe t i tes lamelles. Nous avons e x t ra i t to u te s celles qui, entières, p o u v a ie n t p e rm e t t r e des m ensu ra t ion s .

Ainsi consti tuée , ce t te série nous a sem blé p ré sen te r les conditions de n o m bre (133 pièces) e t de d iversité (longueurs a l la n t de 0,029 à 0,094 m, la rgeurs de 0,0045 à0 .027 .m) nécessaires à une expérience que nous allons p ré sen te r succ in tem en t.

Sur ces lam es e t lamelles o n t é té prises les d e u x m en su ra t io n s classiques : longueur e t la rgeu r m a x im a le s6 prises au dem i-m illim ètre . Les longueurs o n t é té po rtées en ordonnées e t les la rgeurs en abcisses avec com m e coefficients respectifs tro is e t h u i t , afin d ’é tab l ir su r p a p ie r m ill im étré les coordonnées des 133 pièces (Fig. 7).

Ces pièces a y a n t é té num éro tées dans u n ordre a b so lu m en t quelconque, les 133 ob je ts o n t été p résen tés à p lusieurs typo log is tes aver t is des in dus tr ies à lam es e t à lamelles. Il leur a été d em an d é de faire tro is lots : lames, lamelles, pièces p o u r lesquelles il y a dou te , ceci sans u til iser au cu n in s t ru m e n t de m e su re 7.

Les ré su l ta ts de ce c lassem ent a y a n t été repo r tés sur le g raph iq ue , nous avons ensu ite jo in t p a r des droites les po in ts r e p ré se n ta n t les plus pe t i tes lam es e t les plus grandes lamelles p o u r chaq ue classem ent ind iv iduel, le « couloir » s i tué en tre ces deux

1. B o r d e s ( F . ) , 1 9 6 1 , p . 6.2. Cf. infra, p. 157.3. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D. de), Le Paléolithique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1 9 6 0 ,p .20 .4. Il serait fa stid ieu x d ’être contrain t à de longs calculs pour des séries im portantes et le résu ltat ne serait pas à la m esure du trava il accom pli.5. V a u f r e y (R .), 1955, p. 255.6. Il n ’y ava it pas, dans ce tte série, de lam e ni de lam elle outrepassées (cf. infra, p. 43).7. N ous som m es reconnaissant envers ceu x qui on t bien vou lu participer à cette p etite expérience.

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P R E M I È R E P A R T I E

F i g . 7. - G raphique d ’essai d ’ob ten tion d ’une lim ite chiffrée entre éc la t, lam e et lam elle .Pour trois ob servateurs : A, B, C, les lignes AA , B B, CC rep résen ten t les lim ites des plus p etites lam es ; les lignes A 'A ', B 'B ', C C ce les des pli s g ian d es lam elles. Les t. a its pleins épais son t les lim ites adoptées ont eéc la ts, lam es et lam elles.

lignes brisées r e p ré se n ta n t donc les pièces « dou teuses » ou difficilement classables. C’es t dans ce couloir qu e se s i tue p o u r ch ac u n la lim ite lam e-lam elle . N ous avons rep o r té ces lignes brisées sur le m êm e g raph iq ue (Fig. |7), p o u r tro is c lassem ents ind iv iduels seu lem ent afin de ne pas charger la figure.

Les « couloirs » son t t rè s hom ogènes e t les ré su l ta ts p a r t ic u l iè rem en t p ro b an ts , com p te te n u de l ’échelle des la rgeurs (1 m ill im ètre = 8 m ill im ètres) e t des v ides in év i­tab les de la série qui ne com p orte pas, év id em m en t , to u te s les longueurs e t to u te s les la rgeurs com binées. C’est ainsi que la lamelle m e s u ra n t : L = 0,064 m, 1 = 0,009 m rep résen te un p o in t ex t rê m e de la lim ite des lam elles qu i a u r a i t é té dép lacé vers la droite si la série a v a i t possédé des pièces de m êm e lo ng ueur m ais de la rgeu r lég è rem en t sup é ­rieure (Fig. 7).

E t a n t e n te n d u que la l im ite des écla ts est figurée p a r la d ro i te jo ig n a n t les coor­données lo ngueur = 2 largeurs , quels s o n t les ense ignem en ts à t i re r du g ra p h iq u e de la figure sep t?

— T ou tes les pièces considérées com m e lam es o n t une la rgeu r de 0,012 m ouplus e t la l im ite inférieure de leur lo ng ueur se s i tue e n tre 0,047 e t 0,052 m.

— Même au-dessus de 0,054 m de lo n g u eu r les pièces a y a n t m oins de 0,012 m dela rgeu r son t encore considérées com m e lamelles.

— T ou tes les pièces considérées com m e lam elles a y a n t une la rgeu r supérieure à0,014 m o n t une lo ngueur égale ou inférieure à 0,051 m.

— P a rm i les pièces considérées com m e lamelles, a y a n t une la rgeu r égale ou infé­r ieure à 0,012 m , neu f o n t une lo ng ueur supérieure à 0,05 m.

Il y a, bien sûr, des reco u v rem en ts ; telle pièce considérée p a r u n typo log is te com m e une lam e est appelée lamelle p a r u n au t re . Mais les cas so n t peu n o m b re u x e t le b u t est j u s te m e n t de su p p r im er , si faire se p e u t , c e t in c o n v é n ie n t en é ta b l is s a n t une l im ite chiffrée.

C om pte te n u des q u a t r e ob se rv a t io ns ci-dessus nous pensons p o uv o ir fixer ainsi la limite lam e-lam elle :—• Sera appelée « lam e » to u te pièce p ré s e n ta n t les tro is conditions su iv a n te s :

1° lo ng ueur égale ou supérieure à deux fois la la rgeu r ;2° lo ng ueur égale ou supérieure à 0,05 m ;3° la rgeu r égale ou supérieure à 0,012 m.Nous au rons donc la form ule :

l a m e : — L ^ 2 1— L 0,05 m— 1 > 0,012 m

— Sera appelée « lamelle » to u te pièce p r é s e n ta n t les d eu x conditions su ivan tes :1° lo ng ueur égale ou supérieure à deu x fois la la rgeu r ;2° la rgeu r in férieure à 0,012 m.D ’où la form ule :

L A M E L L E : ---- L ̂ 2 1— 1 < 0,012 m

Il p e u t p a ra î t re é to n n a n t de n ’avo ir pas fixé de lo ng ueur m a x im u m p o u r les lamelles. L ’expérience m o n tre que les pièces a y a n t une longueur supérieure à 0,07 m e t une la rgeu r inférieure à 0,012 m son t t rè s ra res ; e t nous considérons q u ’il est t o u t à fait logique d ’appeler lamelle une pièce telle que celle dessinée au n° 1 de la figure 44, d o n t la lo ngueur d e v a i t a p p ro c h e r 0,1 m, m ais d o n t la la rgeu r m a x im u m n ’a t t e in t pas 0,012 m. Com m e nous l ’avons énoncé1, la la rgeu r est u n é lém e n t im p o r ta n t p o u r fixer une fron tiè re

1. Cf. supra, p. 36.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

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P R E M I È R E P A R T I Elam e-lam elle ; elle do it ê tre le seul cri tè re chiffré p o u r les pièces d o n t la longueur égale ou dépasse 0,05 m.

Mais c e t te f ron tiè re es t une fron tière ta x o n o m iq u e , v a lab le seu lem en t p o u r les ob je ts no n re tou chés ou d o n t la re tou che n ’a pas modifié les d im ensions m axim ales , com m e les lam es e t lamelles à coches.

Une a u t re l im ite d o i t ê tre é tab lie , celle des lam es e t lamelles à b o rd a b a t tu . Une expérience est en cours d o n t le princ ipe est id en t iq u e à celle que nous venons de décrire. Les prem iers r é su l ta ts , p rov iso ires cela v a de soi, m o n t r e n t que les chiffres re ten u s se ron t très proches de 0,009 m p o u r la l im ite m a x im u m de la rgeu r des lamelles à b o rd a b a t tu , de 0,05 m e t de 0,009 m p o u r les lim ites m in im u m s des longueurs e t la rgeurs des lam es à bo rd a b a t tu .

Mais ce p rob lèm e a une so lu tion plus com plexe qu i dev ra p e u t-ê t re é ta b l i r des « bornes » e n tre les pe t i te s lam elles à b o rd a b a t tu , les lam elles à b o rd a b a t tu , les lam es à b o rd a b a t t u e t les g rand es lam es à bo rd a b a t tu .

Nous nous en t ien d ro n s , p o u r l ’in s ta n t , a u x chiffres su iv a n ts :Lam es à bord abattu : L ^ 2 1

L ^ 0,05 m 1 > 0,009 m

Lamelles à bord abattu : 1 0,009 m 1D ’aucu ns ne m a n q u e r o n t pas — e t nous le so u h a i to n s — de form uler des cr itiques

q u a n t à c e t te m é th o d e , fondée su r des app réc ia t ions personnelles , donc au d é p a r t em p i­rique. U n ho m m e p réh is to r iq u e n ’a u r a i t p e u t-ê t re pas eu la m êm e n o tio n de différen­c ia t ion e n tre une lam e e t un e lamelle. Mais d ’une p a r t il n ’y a aucu ne chance p o u r q u ’un C apsien ou u n h o m m e de M ech ta el-Arbi nous donne j a m a is son avis e t d ’a u t re p a r t nous insis tons su r le fa it q u ’il s ’a g i t là beau co u p plus d ’une e n te n te en tre p réh is to r ien s (qui d o iv en t enfin, ap rès plus d ’u n siècle, acco rder leurs violons) que d ’une classification dans l ’abso lu2.

l e v a l l o i s . U n écla t — ou une lam e — Levallois est u n « éc la t à form e p réd é te rm in ée p a r une p ré p a ra t io n spéciale du nucléus a v a n t l ’en lèv em en t de cet éclat. Cela ne présuppose n u l lem en t le ty p e du ta lo n de l ’écla t , qu i p o u r ra ê tre lisse, face tté , convexe, dièdre selon que le p lan de f rappe du nucléus p ré se n te ra lu i-m êm e te l ou tel ty p e »3.

Les éclats ou lam es de te ch n iq u e Levallois son t t rès rares dans l ’E p ipa léo li­th iq u e m ag h réb in . Seuls les « c o u te a u x de G uentis » o n t so u v e n t é té pris su r éclats Levallois : encore s ’agit-il d ’une te ch n iq u e qu e lque peu spéciale, en d é b u t de déb itage de nucléus « en m itre »4.

m i c r o b u r i n (t e c h n i q u e d u c o u p d u ). T echn ique spéciale de f rac tu re d ’une lam e ou d ’une lamelle.

Com m e elle est, depu is lo n g tem p s dé jà , réalisée e x p é r im e n ta le m e n t5, nous croyons logique d ’en exposer le p rocédé a v a n t que de décrire les résu lta ts .

S ur une enc lum e p r é s e n ta n t un angle dièdre o u v e r t (éclat à section t r ian gu la ire1. T ravaillant sur le m êm e su jet, F. B ordes et m oi-m êm e som m es arrivés à des résu ltats très voisins

sans nous être au paravant consu ltés.2. N ous ne nous faisons d ’ailleurs pas trop d'illusions : nom bre de préhistoriens continueront, encore lon g tem p s à appeler « lam e » un éclat e t vice versa.3. B o r d e s (F .), 1961, p. 14.4. Cf. infra, p. 90.5. O c t o b o n (Cdt E .), Recherches sur la technique du « coup du microburin ». B ull, de la Soc. préhist.

fr a n ç . , t. X X X I I , 1935, pp. 582-585. — V i g n a r d (E d .), S u r la technique du « coup du microburin ». Bull, de la Soc. préhist. franç., t . X X X I I , 1935, p. 613. — Id ., Recherches sur la technique du Coup du M icroburin . B ull, de la Soc. préhist. franç., t. X X X I I I , 1936, pp. 234-235. — B o r d e s (F .), L a signification du microburin dans le Paléolithique supérieur. L ’A n throp ., t. L X I, 1957, pp. 578-582.

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P R E M I È R E P A R T I Eposé su r sa face d ’éc la tem en t, bloc de p ierre a y a n t a p p ro x im a t iv e m e n t la form e d ’un pavé , etc.) on pose une lam e ou une lamelle b ru te , face supérieu re en c o n ta c t avec l ’a rê te de l ’angle dièdre de façon à ce que l ’axe de la lam e ou lamelle [soit en oblique avec ce tte arê te . L a pa r t ie se t r o u v a n t en deçà de l ’a rê te p a r r a p p o r t à soi es t te n u e à la m ain , la p a r t ie au delà dépasse l ’a rê te de la lo ngueur désirée e t to m b e ra après la f rac tu re (Fig. 8, n° 1).

Avec u n p e t i t p e rc u te u r (que l ’on a in té rê t à choisir r e la t iv e m e n t p la t) on a t t a q u e presque pe rp en d icu la irem en t, p a r p e t i ts coups répé tés , le b o rd de la lam e ou de la lamelle le plus proche de soi, à h a u te u r de l ’a rê te de l ’enclum e. Il se form e ainsi une coche que l ’on app ro fo n d i t ju s q u ’à ce que la f rac tu re se produ ise d ’elle-même, légèrem en t au delà du p o in t de c o n ta c t de la lam e ou lam elle avec l ’enclum e. E n effet, il n ’y a pas lieu de m odifier en quoi que ce soit les chocs e t le t r a j e t du p e rc u te u r p e n d a n t l ’opéra t ion . L a frac tu re , su iv a n t a p p ro x im a t iv e m e n t la d irec t ion de l ’a rê te de l ’enc lum e, es t donc oblique p a r r a p ­p o r t à l ’axe de la lam e ou lamelle. Q u an d le « coup du m ic ro b u r in » es t réussi, elle est aussi oblique p a r r a p p o r t a u x faces de celle-ci. E lle est visible su r la face supérieure de la partie qui reste en m a in s : l a m e o u l a m e l l e a p i q u a n t - t r i è d r e (Fig. 8 , n° 3), qu i es t le b u t de l ’o p é ra t io n , e t su r la face inférieure de la partie qui tombe : m i c r o b u r i n (Fig. 8, n° 3).

Le passage ci-dessus est, on le conçoit, u n exposé très théo r iqu e . Le « coup de m a in » que l ’on a cq u ie r t avec la p ra t iq u e défie, lui, to u te descr ip tion1.

Si le « coup du m icroburin » a élidé l ’ex t ré m ité ta lon -bu lb e , on o b t ie n t u n micro­burin proxim al ou « de base ». L ’élision de l ’e x t rém ité opposée donne u n microburin distal ou « de pointe »2.

U n m ic robu rin présen te , visible sur sa face supérieure , une p o rt ion de coche à re tou ches directes et, visible su r sa face inférieure, une « face t te de f ra c tu re » a l la n t du p lus pro fond de la p o r t io n de coche au bo rd opposé, fo rm a n t u n angle aigu avec celle-là. U n m ic robu rin p rox im a l p résen te donc so u v e n t une s i lhou e tte en écusson légèrem en t d issym étr iqu e (Fig. 51, n° 2).

L a face tte de f rac tu re est la p a r t ie la plus im p o r ta n te d ’un m icroburin . C’es t sur elle que s ’appu ie to u te diagnose. O u tre sa double ob liqu ité p a r r a p p o r t à l ’axe e t au x faces de la lam e ou lamelle, elle do it p ré sen te r to u te s les ca rac té r is t iq ues d ’une face d ’éc la tem en t : bu lbe p e t i t ou très pe t i t , parfois très effacé, présence fréq uen te de pe t i tes é to ilu res en éven ta i l a u to u r de ce bu lbe, ondes de percuss ion r a re m e n t b ien m arquées . Elle es t so u v en t to rse , le côté q u ’elle form e avec la face supérieu re de la lam e ou de la lam elle m o n tre f ré q u e m m e n t u n m inuscule reb roussem en t , u n a rrond i , pa r t icu l iè rem en t sensible dans sa p a r t ie cen tra le , qu i p e u t n ’ê tre visible q u ’à la loupe b inocula ire e t qui a sa c o n tre -p a r t ie sur le p iq u a n t- t r iè d re sous forme d ’une a rê te ( sé p a ran t la « face tte de f rac tu re » de la face supérieure) qu i accroche à l ’ongle, alors que les a rê tes no rm ales de déb itage n ’acc roche n t pas à l ’ongle. Ce p o in t de déta il , jam a is signalé à n o tre conna is ­sance, a son im p o rtan ce : il p e rm e t dans b ien des cas de confirm er la présence possible d ’un p iq u a n t- t r iè d re (Fig. 38, n° 16).

U ne a u t re c a rac té r is t iq u e enfin de ce t te p a r t ie d ’u n m ic robu rin es t la présence fréq uen te de fines « re tou ches » directes — voire d ’une coche peu p rofonde (Fig. 50, n os 17, 21) — situées su r ce côté près du s o m m et de l ’angle q u ’il form e avec la po rt ion de coche. Ces « re touches » o n t so u v en t servi d ’a rg u m e n t à ceux qui v o u la ien t vo ir dans le m icroburin a u t re chose q u ’un déch e t de ta ille e t p e n sa ien t ainsi p ro u v e r une u ti l isa -

1. N otam m en t p en dant le court in stan t où l ’on « sen t » que la fracture va se produire.2. Cf. infra, p. 137.

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tion. Les expériences de ta i lle v ie n n e n t t r a n c h e r la question . Nous avo ns o b te n u des m icroburins selon la m é th o d e que nous venons de décrire e t avons c o n s ta té la p résence de « re touches » ap rès les avo ir recueillis, po u r plus de sû re té , su r u n tap is h a u te laine. Il ne p e u t y avo ir de d o u te : ces « re touches » se fo rm e n t au coup m êm e qui d é tach e le m icro ­bu rin . P e n d a n t la f rac t ion de seconde qu i su i t la f rac tu re , le m icrobu rin , sous l ’ac t io n du p e rcu te u r , fa it parfo is levier et, s ’a p p u y a n t sur l ’a rê te de l ’enclum e, exerce, de son côté form é p a r la face t te de f ra c tu re e t la face supérieure , une pression su r la tra ce d ’enlè­v e m e n t que po rte le p iq u an t- t r iè d re . C ette pression suffit à p ro v o q u e r une p e t i te re tou che con tinue d ’une lo n g u eu r p o u v a n t a t te in d re 0,01 m. U n m ic ro b u r in p e u t donc to m b e r « to u t re touché ». N ous donnons à la figure 51 les dessins de deux m icroburins e x p é r im e n ta u x p ré s e n ta n t ce tte c a rac té r is t iq u e (nos 12 e t 14).

Il nous a é té donné d ’ex a m in e r plusieurs m illiers de m icrobu rin s du M aghreb1. Nous n ’en avons v u a u c u n m o n t r a n t des t races n e t t e m e n t in ten t io nne lles d ’a m é n a g e m e n t ou d ’u t i l isa tion . Il en est de m êm e de ceux d ’E u ro p e occ iden ta le que nous avons p u a v o ir en m ains. Le m ic robu rin es t e t reste u n d éch e t de taille. Les expressions « m èche langue d ’aspic »2, « ta r iè re » e t « m èche à t é to n »3 son t erronées. N ous devons les proscrire , de m êm e que nous devons proscrire l ’expression « m ic ro b u r in ta rden o is ien »4. Le « coup du m ic robu rin » est une tech n iq u e qu i a c e r ta in e m e n t é té découverte , après quelques acc id en ts de ta ille du genre m ic ro b u r in K ru k o w sk i5, p a r p lus ieurs peu p lades éloignées dans le tem p s e t dans l ’espace. Le m ic robu rin n ’est pas plus ta rden o is ien que capsien, « ibérom aurusien» , kérém ien , m agd a lén ien6, s au v e te r r ie n 7, n a to u f ie n 8, ou sébilien9.

P lusieurs ty p es de « ra té s » p e u v e n t se p rodu ire . Nous ne déco m pteron s com m e m icroburins ou pièces à p iq u a n t- t r iè d re que ceux où p e u t se lire encore l ’in te n t io n de l ’ouvrier . Ainsi nous ne déco m pteron s pas les pièces p o u r lesquelles une f rac tu re a eu lieu au delà de la coche10. Nous n ’env isagerons ici q u ’u n exem ple n o u v e a u 11 :

Il nous est a rr ivé p lusieu rs fois d ’o b ten ir u n m ic robu rin d o n t la face t te de f rac tu re a v a i t , p a r r a p p o r t a u x faces de la lam e ou de la lamelle, une inclinaison inverse , c ’est- à-d ire visible seu lem en t su r la face supérieure . Ce « ra té » donne donc u n p iq u a n t- t r iè d re , lui aussi à inclinaison inverse, d o n t la t ra ce d ’en lè v e m e n t du m ic ro b u r in es t v is ible seu­lem en t sur la face d ’é c la tem en t de la lam e ou lam elle (Fig. 51, n° 13). Lors de l ’ex am en des pièces recueillies p a r L. B a lo u t dans les escargotières dites « du Chacal »12 e t de M tagu inaro (niveau sup é rieu r : Capsien supérieur)13 nous avons pu nous rend re co m p te que ce t acc id en t de ta ille es t aussi a rrivé au x a r t isan s capsiens, com m e en té m o ig n e n t les num éros 10 e t 11 de la figure 51, qui se ro n t donc, l ’in te n t io n é t a n t f lagrante , classés au n u m éro 101 de n o tre liste de ty p es : lam e ou lamelle à p iq u a n t- t r iè d re .

1. E t bon nom bre du Sahara.2. V i g n a r d ( E d .) , Les M icroburins Tardenoisiens du Sébilien. Fabrication. Emplois . Origine du micro­burin. X e Congr. préhist. de Fr., N îm es-A vign on , 1931, p. 76.

3. Ibidem, p. 80.4. L ’expression « burin tardenoisien », préconisée par E. O ctobon (R ev . anthrop., t. X X X V I , 1926, pp. 361-367), est, elle , d ou b lem en t erronée.

5. Cf. infra, p. 144.6. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléolithique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, p. 414.7. C o u l o n g e s (L.), Les gisements préhistoriques de Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne). Arch. de l ’Inst. de P aléon t. hum ., m ém . 14, 1935, 56 pp.

8 . G a r r o d (D. A . E . ) , A N ew Mesolilhic Induslry : The Nalufian of Palestine. Journ. of the Roy.. A nthrop. Inst. of Great B ritain and Ireland, t. L X II, 1932, pp. 257-269.

9. V i g n a r d ( E d .), Loc. cit.10. C’est-à-dire si la coche est entière e t si la facette de fracture n ’est pas typique.11. V i g n a r d ( E d . ) , L oc. cit.12. Cf. infra, p. 63, note 6.13. Cf. infra, p. 127, note 9.

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n e r v u r e . Voir : « a rê te ».n o r m a l e 1. 1) Q u alif ian t une re to u ch e ce te rm e es t sy n o n y m e de « d irec te» (voir ce m o t ) ;

2) nous l ’em ployons é ga lem en t p o u r qualifier un e t ro n c a tu re rectil igne p e rp en ­diculaire à l ’axe de l ’écla t , de la lam e ou de la lamelle q u ’elle in téresse.

n u c l é i f o r m e . Qualificatif em ployé p o u r ca rac té r ise r ce r ta in s g ra t to ir s ou ce r ta in s bu rins auxque ls des en lèv em en ts m ultip les d o n n e n t une m orphologie se r a p p ro c h a n t ou im i ta n t celle d ’u n nucléus.

n u c l é u s . Bloc de m a tiè re p rem ière d ’où o n t é té ti rés éclats , lam es ou lam elles2. o u t i l s . P a rm i les p ierres ta i llées il e s t b ien é v id en t que ce r ta ines o n t été des outi ls3, d ’au t re s

des a rm es ou des é lém en ts d ’arm es. N ous em ploierons le plus so u v e n t le m o t <c outils » p o u r désigner, com m e il e s t d ’usage, l ’ensem ble des a rm es e t outils, d ’ab o rd p a r souci de s im plif ication , ensu ite à cause de l ’im possib ili té où nous som m es, dans la p lu p a r t des cas, de p ro u v e r q u ’u n silex ta i l lé es t un e a rm e ou u n outil. U n e lam e à bo rd a b a t t u rectil igne p e u t avo ir servi de co u teau , de po ig na rd ou de p o in te de lance (et de b ien d ’a u t re chose encore...) . Une lamelle à b o rd a b a t t u p e u t avo ir é té une po in te de flèche, com m e le p rou ve celle fichée dans le te m p o ra l d ’u n e n fa n t de Bou-Sfer4 ou u n é lém en t de « faucille », com m e le p ro u v e n t celles de la « faucille n° 2 » de C o lu m n a ta 5.

o u t r e p a s s é . Se d i t d ’u n éclat, d ’une lam e, d ’une lamelle ou d ’une recoupe de b u r in d o n t le p lan de f rac tu re , n o rm a l dans sa p a r t ie p rox im ale , s ’a rq u e b ru s q u e m e n t e t em p o r te to u te une p a r t ie du nucléus ou du p ro d u i t de déb itage d ’où il a été tiré. Une face d ’écla­te m e n t t rè s concave e t u n épaiss issem ent de la pa r t ie d is ta le son t donc les d eu x carac­té r is t iques des pièces ou trepassées qui p e u v e n t avo ir e m p o rté :— une p a r t ie de la c a lo t te corticale d ’un nucléus en d é b u t de déb itage (Fig. 9, n os 1 e t 2),

cas f ré q u e n t dan s les in du s tr ie s dites « ib é ro m auru s ien nes »,— une p a r t ie du p lan de f rap pe opposé su r un nucléus à d eu x p lans de f rappe (nucléus

b ipo laire)6 (Fig. 9, n os 3 e t 4),— le p y ram id io n d ’u n nucléus p y ram id a l , cas re la t iv e m e n t f réq u en t au Capsien supé­

r ieu r (Fig. 9, n os 5 e t 6),— l ’e x t rém ité d ’un b u r in opposée à celle qui a reçu le « coup du bu r in », cas f réq u en t

au Capsien ty p iq u e ou supérieu r po u r les bu rins su r t ro n c a tu re (Fig. 4, n° 9) ou sur lam e à bo rd a b a t t u (Fig. 4, n° 7).Il ne s ’ag it pas d ’a u t re chose que d ’un acc id en t de déb itage ou de coup de bu r in e t

qu ico nqu e a procédé à des expériences de ta ille s ’en est t ô t ou t a r d aperçu à ses dépens.1. Voir « alterne ».2 . Les nucléus ne sont pas étudiés dans le présent travail (cf. supra, p. 3 2 , note 6). Voici la liste provisoire des ty p es que nous u tilisons : Nucléus « cannelés » (à en lèvem en ts réguliers, parallèles, technique

uniquem ent capsienne e t néolith ique) : 1. pyram idaux (à un plan de frappe, dont la section im ite celle d ’une colonne d ’ordre dorique) ; 2 . plats (à un plan de frappe). — Nucléus non cannelés : 3 . pyram idaux (à un plan de frappe) ; 4. cylindriques ou sub-cylindriques (à deu x plans de frappe opposés), qui sont, en réduction, les nucléus prism atiques du P aléolith iqu e supérieur d ’Europe occidentale ; 5 . p lats (à d eu x plans de frappe oppo­sés ; 6. « croisés » (à d eu x plans de frappe orthogonaux) ; 7. d iscoïdes ; 8 . g lob uleux ; 9. divers.Il y aura lieu égalem ent, pour les typ es 1 à 6 e t 9, de distinguer les nucléus à lam es e t ceu x à lam elles.3. Pour les objets antérieurs au N éolith ique le préhistorien n ’aura presque jam ais à classer un instru­m ent puisque les m anches n ’ont é té que trop exceptionnellem en t conservés (voir : M auss (M.), M anuel d'Ethnographie. P ayot, Paris, 1947, p. 26 : « Outils. — L ’outil, que l’on confond généralem ent avec l ’instrum ent, est toujours sim ple, com posé d ’une seule pièce (exem ples d ’outils : le ciseau à froid, un coin, un levier). Instru­ments. — U n instrum ent est com posés d ’outils. E xem p le : une hache qui, outre le fer, com prend un m anche form ant lev ier ; un couteau em m anché est un instrum ent, à la différence d ’un ciseau ; une flèche est un instru­m ent »).

4. Cf. supra, p. 113, n ote 2.5. C a d e n a t (P .), Une faucille préhistorique à Columnata. L ibyca, A .P .E ., t. V III, 1960, pp. 239-252. — T i x i e r ( J . ) , Examen en laboratoire de la « faucille n° 2 » de Columnata. L ibyca, A .P .E ., t . V III, 1960, pp. 253- 258.

6. P lat, cylindrique ou subcylindrique.

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F i g . 9. - 1, 2 : lam elles outrepassées sur nucléus à un p lan de frappe (p etits ga lets de silex) ; 3, 4 : lam elles outrepassées sur nucléus à d eu x plans de frappe opposés ; 5, 6 : lam elles outrepassées sur nucléus pyram id au x « cannelés » ; 7, 9 : lam elles réfléchies ; 8 : éc la t réfléchi. G .N .1 2 : La Mouillah , Ib ., P . B arb in ; 3, 4, 7, 9 : E l-H am el E , Ib ., J . T ixier ; 5 : K h an gu e t el-M ouhaad, C.S.,

A. W . P ond ; 6 : Chacal, C .S., L. B alou t ; 8 : B ir H am aïr ia , C.S., L. B alout.

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P R E M I È R E P A R T I Ep e r c u t e u r . « M arteau n a tu re l w1 utilisé p a r les ta i l leu rs p réh is to r iq ues p o u r d éb ite r ou r e to u ­

cher2 la pierre dure . U n p e rc u te u r p e u t ê tre u n ga le t ou u n bloc de pierre, un f rag m en t de bois an im al ou végéta l , u n os, un f ra g m en t d ’os ou d ’ivoire, etc.

p i q u a n t - t r i è d r e . E nsem ble des s t igm a tes visibles sur une e x t ré m ité de lam e ou de lam elle q u a n d la pa r t ie enlevée a é té d é tachée à l ’aide d ’u n « coup de m ic robu rin »3.

O u tre une p o r t io n de coche d o n t les re tou ches p a r t e n t to u jo u rs de la face in fé­rieure4, le p iq u a n t - t r iè d re es t donc formé, com m e son no m l ’indique, p a r une e x t r é ­m ité aiguë à tro is faces lisses :1 - p o rt ion de la face in férieure de la lam e ou de la lamelle,2 - p o r t io n de la face supérieure de la lam e ou de la lamelle,3 — trace ca ra c té r is t iq u e laissée p a r d é p a r t du m icroburin .

Nous préférons ce t te expression, créée p a r E .-G . G o ber t5, à celle de « po in te oblique», usitée p a r les p réh is to r ien s de F ra n c e e t créée p a r L. S ire t6, qu i nous sem ble b ien t ro p vag ue p o u r une te c h n iq u e aussi ca rac té r is t iq ue . N ous ne pouvons rep rocher à l ’e x ­pression « p iq u a n t - t r iè d re » de ne pas m e t t r e en v a le u r la tech n iq u e du « coup du m ic ro ­bu r in », ce dern ie r te rm e é ta n t , lui, bien m al choisi7.

p l a n d e f r a p p e . « P a r t ie du nucléus sur laquelle on f rappe »8 p o u r en dé ta ch e r un éclat, une lam e ou une lamelle. U n p lan de f rappe p e u t ê tre une surface na tu re lle , lisse ou préparée .

p o i n t e o b l i q u e . Voir « p iq u a n t - t r iè d re ».p r o x i m a l e . T erm e e m p ru n té à l ’A n a to m ie . Voir « base » e t « lam e, lamelle ».r a v i v a g e . Voir « av ivage ».r e b r o u s s é . Voir « réfléchi ».r e c o u p e d e b u r i n . V oir à « ch u te de b u r in ».r é f l é c h i ou r e b r o u s s é . Se d i t d ’u n écla t , d ’une lam e, d ’une lamelle ou d ’une ch u te de bu r in

don t le p lan de f rac tu re , n o rm a l dans sa pa r t ie p rox im ale , s ’a rq u e b ru sq u e m e n t , v ie n t recoup er « a v a n t te rm e » le p lan de déb itage d ’u n nucléus ou le bo rd d ’un b u r in e t a. de ce fait, filé m oins loin que p rév u (Fig. 9, n os 7 à 9 ; F ig . 4, n° 6)9.

C’es t u n a cc id en t de ta ille , e x a c te m e n t c on tra ire à celui de l ’ou trepassage .Nous avons une légère préférence p o u r le te rm e « réfléchi » d o n t deux des sens

p rop res à la P h y s iq u e 10 e t à la B o tan iq u e11 p e u v e n t ê tre app liqués à ces « ra tés » de taille12.

r e t o u c h e (t y p e s d e ). R eto u ch e r c ’est am énager, scu lp ter , t r a n s fo rm e r en outil un p ro d u i t de déb itage , p a r percuss ion (d irecte , au ciseau, sur enclum e, etc.) ou p a r pression. Les r e to u ­ches — ou la re tou che — so n t les t races laissées p a r c e t te a c t io n 13.

1. B o r d e s (F .), 1 9 6 1 , p . 5.2. Qui peut alors être appelé retouchoir. A ce sujet, voir : B o r d e s (F .), 1961, p. 74.3. Voir à ce m ot.4. V oir à « m icroburin ».5. G o b e r t (E .-G .), Notions générales acquises sur la Préhistoire de la Tunisie. I I e Congr. panaf. de

Préhist., A lger, 1952 (1955), p. 229.6. S i r e t (L.), L a taille des trapèzes lardenoisiens. R ev. anthrop ., t. X X X IV , 1924, p. 123, légende de la fig. 6.

7. Cf. infra, p. 139.8 . B o r d e s (F .), 1 9 6 1 , p . 5.9. Le cas est plus fréquent pour les chu tes de burin que pour les autres form es.

10. « Ondes réfléchies ».11. L i t t r é , d eu xièm e sens : « Se d it des organes dont la partie inférieure est verticale et la supérieure déjetée en dehors. L im be réfléchi, lim be d ’une corolle m onopétale qui se renverse en dehors ».12. A uxquelles le n om d ’« épaufrure » (G o b e r t (E .-G .), Capsien et Ibéromaurusien. L ibyca, A .A .P ., t. II, 1954, p. 447, note 2) conviendrait alors. Mais nous avons le souci de ne pas ajouter encore à une term i­nologie déjà suffisam m ent chargée.

13. Ou par une u tilisation .

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Les pièces épipa léo li th iques du M aghreb p e u v e n t p ré se n te r six ty p es essentiels de re touche , chaque ty p e n ’é t a n t pas fo rcém en t lié à une seule te ch n iq u e 1.1° Retouche « racloir » :

Les racloirs de l ’E p ipa léo l i th ique m ag h réb in son t p resque to us à re tou che semi- a b ru p te du ty p e « subpara llè le » de F. Bordes : « les re touches son t é tro i tes , p la tes , allongées »2 e t sub-parallè les (Fig. 10, n° 1). Très ra res son t ceux à re to u ch e n e t t e m e n t écailleuse. Nous n ’en connaissons pas à re touche scalariform e de ty p e Q uina3.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I O U E D U M A G H R E B

Fa c e

F a c e P r o f i l

F i g . 10. — T yp es essen tie ls de retouches dans l ’E p ip aléo lith iq u e du M aghreb.1 : retouche « racloir » subparallèle ; 2 : retou ch e éca illeu se scalariform e abrupte ; 3 : retouche abrupte norm ale ; 4 : retouche abrupte « sur enclum e » ; 5, 6 : retou ch e O uchtata ; 7 : retouche en vah issa n te

(sur base de lam elle à bord ab a ttu ).

2° Retouche écailleuse scalariforme abrupte :U n e r e t o u c h e d i t e « é c a i l l e u s e » o u « e n é c a i l l e » p e u t ê t r e d é f in ie c o m m e é t a n t

« la r g e e t c o u r t e , p l u s la r g e à s a p a r t i e d i s t a l e q u ’à s a b a s e » e t f i g u r a n t « a s s e z b i e n le s é c a i l l e s d ’u n p o i s s o n »4 o u , p l u s e x a c t e m e n t , le r e l ie f d o n n é p a r l ’e m p r e i n t e d e s é c a i l l e s

1. Des techniques différentes peu ven t parfois perm ettre d ’obten ir les m êm es retouches : une retouche abrupte norm ale par pression peut n ’être pas discernable d ’une retouche abrupte norm ale par percussion. Soyons donc prudents quand il s ’agit de déterm iner une technique de retouche. Il en est de m êm e du déb itage ( B o r d e s (F .), 1961, p. 13).

2. B o r d e s (F .), 1961, pp. 8-10.3. Ibidem.4. Ibidem.

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d ’un poisson. Si elle est t rè s accen tuée , en m arch es d ’escalier — la p lu p a r t du tem p s su r pièce épaisse — on lui a d jo in t le qualif ica t if « sca la r i fo rm e» (Fig. 10, n° 2). Ce ty p e de re touche ne se r en co n tre que su r les « grandes pièces à coches >4 e t les lam es à bo rd a b a t t u 2 du Capsien ty p iq u e e t du Capsien supérieur , m ais sous une form e u n peu spéciale : elle y est a b ru p te : la surface des re touches form e u n angle a p p ro x im a t iv e m e n t d ro i t avec la face d ’é c la te m e n t de la pièce. Elle y es t m êm e assez f ré q u e m m e n t « u l t r a -a b ru p te » : la surface des re tou ches fo rm a n t un angle n e t t e m e n t o b tu s avec la face d ’éc la tem en t (Fig. 29, n° 2). P o u r les lam es à bo rd a b a t t u c ’est so u v e n t la p a r t ie basale du bo rd a b a t tu , m oins soignée que l ’e x t ré m ité opposée, qui procède de ce tte re tou che scalariform e a b ru p te , jam a is décr ite à n o tre connaissance dans le M aghreb. Elle est p o u r t a n t très c a rac té r is t iq ue e t fac ilem en t reconnaissab le (Fig. 28, n° 4 ; Fig. 30, n° 1).3° Retouche abrupte normale :

R eto u ch e trè s peu ou pas écailleuse, d o n t les en lèvem en ts fo rm e n t u n angle a p p ro x i ­m a t iv e m e n t d ro i t avec la face d ’éc la tem en t, a y a n t n e t t e m e n t ré d u i t la la rgeu r de la pièce, s u p p r im a n t donc c a r ré m e n t le t r a n c h a n t du b o rd ou des bo rd s q u ’elle in téresse, en fo rm a n t un « dos » (Fig. 10, n° 3).

U n n o m b re im p o r t a n t de pages lui a y a n t dé jà é té consacré, nous y renvo yo ns le lec teur3.

L ’ad jec tif « no rm al » lui co n v ien t car la re tou che a b r u p te p a r t a n t de la face su p é ­rieure est p ra t iq u e m e n t a b sen te du M aghreb4.

Les bu rins su r t r o n c a tu re (Nos 21 à 26 ) , m èches de fore t (N° 16 ) , lam es e t lamelles à bo rd a b a t t u (Nos 34 à 42 e t 45 à 68 ) , pièces à t ro n c a tu re (s ) (Nos 80 e t 81 ) , m icroli thes géom étr iques (Nos 82 à 100 ) o n t , la p lu p a r t du tem p s, é té o b te n u s p a r re touche a b ru p te norm ale .4° Retouche abrupte « sur enclume » :

Il s ’ag i t d ’un e re to u ch e a b ru p te d o n t les en lèvem en ts p a r t e n t des d eu x faces de la pièce e t fo rm en t u n dos (Fig. 10, n°4 ) . Elle est d én om m é «ab ras ive» p a r ce r ta in s a u te u r s 5, « b ibo rd » p a r d ’a u t r e s 6. O n a aussi p roposé l ’expression « bo rd r a b a t t u »7. Il es t to u jo u rs dé l ica t e t d a n g e reu x d ’em p lo y er une expression nouvelle . Mais « ab ras ive », « b ib o rd » e t « r a b a t t u » ne nous sem blen t pas ê tre des qualificatifs a d é q u a ts à ce t te r e to u c h e 8. Nous avons donc p ro v iso i rem en t ad o p té l ’expression « su r enc lum e »9. N ous ins is tons su r le

1. Cf. infra, p. 119. — A n o n y m e . M usée d ’Ethnographie et de Préhistoire du Bardo. Collections préhisto­riques. Planches. A lbum n° 1. A.M .G ., Paris, 1956, pl. L II.

2. Cf. infra, p. 84.3. Cf. infra, p. 203.4. Cf. infra, p. 74.5. C h e y n i e r (Dr A.), Les lamelles à bord abattu et leurs retouches. Bull, de la Soc. préhist. franç., t . L III,

1956, p. 658 et p. 663.6. Cf. infra, p. 96 , note 3.7. C h e y n i e r (Dr Â.), Loc. cit., p. 658.8. Le prem ier de ces term es évoq u e, q u ’on le veu ille ou non, une u tilisa tio n e t sem ble entériner l ’h y p o ­thèse des « lim es m agdaléniennes » de J. V erheylew egen (Bull, de la Soc. préhist. franç., t . X L V III , 1951,

pp. 354-364 e t t. X L IX , 1952, pp. 10-11), h ypoth èse taillée en pièces par F. Bordes en 1952 (I b i d ., pp. 64t>- 647) e t dont personne depuis lors no reparle.Le second est am phibologique (Cf. infra, p. 96). Le troisièm e est d ’un em ploi oral très incom m ode. Qui plus est si nous nous référons à L ittré aucun des sens donné par ce juge en la m atière ne nous paraît conven ir e t l ’un d ’eu x peut prêter à confu sion : « épée rabattue : épée qui n ’a ni pointe n i tranchant » ; les lam es ou lam elles ayan t un bord à retou ch es abruptes partant des d eu x faces ont très sou ven t une ex trém ité aiguë et toujours un tranchant opposé (Voir : A n t o i n e (M.), Notes de Préhisto ire marocaine. I X : L a station ibéro-maurusienne de Bouskoura. B ull, de la Soc. de P réhist. du Maroc, t . V III , 1934, p. 135, note 3 e t le com p te rendu donné par R. V ( a u f r e y ) i n : L ’A n throp ., t. L X V I, 1936, p. 417).

9. Qui, dans ce cas, n ’est pas ten u e à la m ain.

P R E M I È R E P A R T I E

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ca rac tè re provisoire de c e t te d é n o m in a tio n e t som m es p r ê t à en a ccep te r une a u t re c o n v e n a n t m ieux.

Nous en avons en effet rem a rq u é que ce tte re to u ch e fa i t t rès so u v e n t su i te à une re to u ch e a b ru p te n o rm a le su r les lam es ou lamelles à b o rd a b a t tu , le passage de l ’une à l ’a u t re s ’e ffec tuan t e x a c te m e n t e t b ru s q u e m e n t à p a r t i r d ’un e a rê te (Fig. 29, n° 1). Nous pensons que bon n o m b re de pièces o n t é té posées su r enc lum e, pu is re touchées au pe rc u ­t e u r m anu e l t o u t le long d ’un bord , les en lèvem en ts créés p a r les con tre -coups dus à l ’enclum e — ou p e rc u te u r d o rm a n t — ne d é b u t a n t q u ’à p a r t i r du p o in t où la pièce é ta i t en c o n ta c t avec ce t te enclum e : la p lu p a r t du te m p s su r une a rê te en relief (Fig. 28, n° 4). Les d é p a r ts des re tou ches se p ré se n te n t t rès so u v en t avec des t races d ’écrasem en t. Il a rr ive parfois q u ’un des en lèvem en ts soit ou trepassé , e t s u p p r im a n t une p a r t ie des d ép a r ts de la face opposée, donne dans sa p a r t ie dis ta le [un ar ro nd i lisse (Fig. 29, n° 2). Les dos ainsi ob ten us p e u v e n t ê tre t rè s p la ts (Fig. 39, n° 12), ce qui es t f ré q u e n t dans les in du s­tr ies de l ’E p ipa léo l i th ique final, ou bom bés « en fond de b a te a u » (Fig. 36, n° 9).

5° Retouche « Ouchtata » :L ’ex am en des lamelles à bo rd a b a t tu de ce r ta in s g isem ents a t t r ib u é s a u x civili­

sa tions dites « ib é ro m auru s ien nes » nous a m o n tré q u ’il e x is ta i t u n ty p e de re tou che b ien carac té r isé que nous proposons d ’appe le r « O u c h ta ta ». E .-G. G o ber t e t R. V au frey a v a ie n t en effet p ressen ti l ’exis tence de ce ty p e de re to u ch e lors de l ’é tu d e de ce s i te1. Les séries d ’O u c h ta ta son t, d ’a u t re p a r t , les plus r iches a c tu e l lem e n t connues en pièces p ré ­s e n ta n t ce tte re tou che que nous pouvons défin ir ainsi (Fig. 10, n os 5, 6) :

R e touch e d irec te (très r a re m e n t inverse), cou rte ou trè s cou rte , n ’e n t a m a n t jam a is la rg em en t le bo rd q u ’elle in téresse, sem i-a b ru p te ou légèrem en t a b ru p te , ne fo rm a n t jam a is de dos, parfo is u n peu irrégulière2, p resque to u jo u rs plus m arq u ée dans la pa r t ie p rox im ale de la pièce3, si tén u e su r cer ta ines lam elles q u ’il f a u t u n ex am en très a t t e n t i f — voire une loupe binocula ire — p o u r la déceler4. C e t te re to u ch e p eu t , dans ce r ta in s cas assez ra res il es t v ra i , se ra p p ro c h e r du ty p e « D u fo u r » (Fig. 40, n° 6).

Comm e elle p résen te une va r iab il i té r e la t iv e m e n t g rande , il sera p e u t-ê t re néces­saire de la subd iv ise r en sous-types. C ette t e n ta t i v e p résen te ra tou tefo is des difficultés incon tes tab les : o u tre que les va r ia t io n s so n t parfois peu sensibles, su r le m êm e bo rd d ’une pièce la re tou che O u c h ta ta p e u t ê tre lo ca lem en t différente sans so lution de con ti­n u ité (Fig. 40, n° 7).

6° Retouche envahissante :E xpress ion depuis lo ng tem ps usitée p a r les p réh is to r iens du M aghreb, p r inc i­

p a lem en t au su je t des pièces néo li th iques : « flèche à t r a n c h a n t t ran sv e rsa l à re touches env ah issan tes ».

R e touch e t rè s p la te , so u v en t é tro i te , à bo rd s subparallè les , m i-longue (Fig. 10, n° 7). Elle n ’e n v a h i t jam a is une pièce ép ipa léo li th ique su r plus [de 0,01 m e t semble to u jo u rs réalisée p a r pression5.

1. G o b e r t (E.-G .) e t V a u f r e y (R .), Deux gisements extrêmes d ’Ibéromaurusien. L ’A n throp ., t . X L II, 1932, p. 465.2 . Mais ne form ant pas de coches véritab les.3. E t plus particu lièrem ent sur les lam elles O uchtata (cf. infra, p. 115).4. U n exp éd ien t va lab le pour ces pièces à retouches très fines consiste à « gratter » le bord avec l ’ongle : la retouche s ’y « sent » plus q u ’elle ne se v o it.5. Si ta n t est que l ’on puisse toujours différencier une pression d ’un choc au percuteur doux.

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P R E M I È R E P A R T I EElle es t p résen te su r quelques bases de lamelles à bo rd a b a t tu (Fig. 34, n° 16) ,

« po in tes d ’O u n an » (N° 107 ) e t « de B o u -S aâd a » (N° 108 ) , su r les pièces à la n g u e t te (No 111 ) , v ra is e m b la b le m e n t due à l ’u t i l isa t io n su r ce r ta in es pièces à coches (Nos 74 à 77 e t 79 ) (Fig. 43, n° 6), de règle sur les « po in tes de M ech ta el-Arbi » (N° 48 ) e t « po in tes de C o lu m n a ta » (N° 110 ) . D an s ces d eu x derniers cas elle es t alors bifaciale.

t a l o n . Le ta lo n d ’un écla t , d ’une lam e ou d ’une lamelle es t la « p a r t i e du p lan de f rap pe qu i est dé tachée » du nucléus « p a r le choc d1 du p e rc u te u r2 (Fig. 5, n os 2, 3).

t r a n c h a n t . B o rd c o u p a n t d ’u n éc la t , d ’une lam e ou d ’une lamelle. T ra n c h a n t n a tu re l : bord c o u p an t , b r u t de déb itage .

v e n t r a l e . 1) Voir : « lam e, lam elle ».2) S y n o n y m e de : « inverse ».

1. B o r d e s ( F . ) , 1 9 6 1 , p . 5 .2. Ou p eu t-être par pression : cf. infra, p. 76, n o te 2.

DEUXIÈME PARTIE

LISTE DES TYPES

A près quelques o b se rv a tio n s d ’ensem ble en tê te de ch a q u e g rou pe d ’outils, u n p a ra g ra p h e sera consacré à chaq ue ty pe . Il co m p re n d ra :

— U n intitulé qui p e u t ê tre le n o m d ’un ou ti l : g ra t to ir , bu rin , perçoir, scie, racloir, ou celui d ’u n é lém en t : m èche de foret. Ces d én o m in a tio n s « données soit p a r analogie avec nos p rop res outils , so i t à la su i te de com p ara iso ns e th n o g rap h iq u es fa ites avec le m até r ie l des peuples pr im it ifs , soit enfin p a r d éd u c t io n : « d év e lo p p em en t des « bu rin s » en m êm e te m p s que se m u l t i ­p l ien t les ob je ts en os d1, so n t adm ises depuis lo ng tem ps p a r tous . P eu im p o r te q u ’elles ne corres­p o n d e n t sans do u te pas to u jo u rs à l ’u t i l i sa t io n q u ’elles im p l iq u e n t : dans l ’évo lu tio n des civi­lisa tions capsiennes les bu rins son t in v e rse m e n t p rop or t io nn e ls a u x ob je ts en os. Ces d én o m in a ­tions son t familières au p réh is to r ien e t le te rm e b u r in évoque im m é d ia te m e n t la « tech n iq u e du coup du bu r in »2 e t non l ’ac t ion de bu riner .

U n ty p e d ’outil p e u t ê tre aussi dén om m é d ’après le g isem en t qui a servi à le défin ir : « perçoir d ’Aïn K h a n g a »3, « po in te d ’O u n a n »4. Nous n ’avons pas hésité à créer plusieurs ex p res ­sions sur ce m odèle q u a n d il s ’ag issa it de « ty p e s » in c o n te s ta b le m e n t or ig inaux , e s t im a n t cela préférab le à une pér iphase peu m an iab le .

Ainsi a p p a ra î t ro n t , au cours de l ’é tu d e qu i su it, les « co u te a u de G uentis », « po in te de L a M ouillah », « lamelle O u c h ta ta », « po in te de B o u -S aâd a » e t a u t re s ty p es inédits .

E nfin , p o u r n o m b re d ’outi ls co u ran ts , nous avo ns donné u n in t i tu lé c o n d e n sa n t leur m orphologie : lamelle aiguë à b o rd a b a t t u rectil igne, pièce à t r o n c a tu re , tr ian g le scalène allongé, pièce à langu e tte .

— Une courte description de l ’ou ti l dans sa form e la plus ty p iq u e e t dans ses v a r ia t io n s possibles, é tab lis sen t ainsi les l im ites m orpho log iques du ty p e e t s e rv a n t de définition.

C haque fois que cela a é té possible nous avons repris , p o u r les nom s des ty p es d ’outils e t p o u r les défin itions, les te rm es du « L ex ique ty po log ique du P a léo li th ique sup érieur » de M me de Sonneville-Bordes e t J . P e r ro t , a d o p té ou a d a p té p a r de n o m b re u x p réh is to r iens frança is et é trangers . L ’esp r i t dan s lequel il a été conçu nous a c o n s ta m m e n t guidé au cours de c e t te é tu d e5.

— U n commentaire qui in d iq u e ra , s ’il y a lieu, la d a te e t les c irconstances « d ’in v e n t io n » ou les a rg u m en ts ju s t i f ia n t la c ré a t io n du ty p e envisagé. Des précisions com p lém enta ires su r ses

1. B o r d e s ( F . ) , 1 9 6 1 , p . 1.2 . Voir à c e m ot.3. Cl. in f r a , p. 64.4. Cl. in f r a , p. 149.5 . S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de) e t P e r r o t (J. ) , L e x iq u e ty p o lo g iq u e d u P a lé o l i t h iq u e s u p é r i e u r . B u l l , de

la Soc. préhist. franç., t . L I, 1954, pp. 327-335, t. L II, 1955, pp. 76-79 et t. L III , 1956, pp. 408-412, 547-55951

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lim ites typo log iques p o u r ro n t p récéde r une liste de n iv e a u x a y a n t fourni ce ty p e q u a n d celui-ci p ré sen te u n in té rê t ce r ta in : outil c a ra c té r is t iq u e d ’une civ ilisa tion ou d ’un faciès.

N ous avons s u r to u t insisté su r les form es inédites ou n o u v e lle m en t décrites , t a n t dan s le te x te que dan s l ’i l lu s tra t ion .

De m êm e que les b o tan is te s c o n s t i tu a n t des herb iers , nous avons choisi, p o u r chaque n u m éro de n o tre liste de ty p es , un e ou plusieurs pièces qui se ro n t les « ou ti ls - types» . Afin de les faire repére r a isém en t dan s n o tre i l lu s t ra t io n nous les avons singularisées en a d jo ig n an t à leur dessin un cercle c o n te n a n t leur n u m éro d ’ordre dans la liste des ty pes . Ainsi le « g ra t to i r su r éc la t re touché » que nous avons choisi com m e pièce-type (n° 3 de la fig. 12) es t accom pagné d ’un cercle c o n te n a n t le nu m éro 2. A près chaq ue défin ition référence sera donnée au dessin de la (ou des) p ièces-type co rre sp on dan te .

L ’ensem ble des pièces-types, c o n s t i tu a n t la « série-type », p e u t ê tre exam iné sur to u s1. Il en est de m êm e des au t re s pièces figurées qui rep résen ten t , elles, qu elques-unes des v a r ia n te s possibles.

T Y P O L O G I E D E L ’É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

GROUPES D ’OUTILS : ORDRE ADOPTÉ

Lors de « l ’ana lyse des formes de B o rta l F ak h e r , classées p a r groupes », E .-G. G o ber t utilise « l ’o rdre q u ’a a d o p té M me de Sonneville-Bordes, e t g én é ra lem en t suivi a u jo u rd ’hui. Cet o rdre est logique qu i place en p rem ie r lieu les g roupes de form es les plus r ép an d u es e t les plus banales , e t les g roupes d ’a rm a tu re s après les outils ». Il s ’écar te donc « avec reg re t de la liste des « ty p es pr im aires » é tab lie p a r L a p la c e -Ja u re tc h e , m alg ré quelques in ven tio ns heureuses, parce que son c lassem ent n ’es t pas fonct ionnel2. C ette liste confond en par t icu l ie r lam es e t lamelles qu i ne p e u v e n t avo ir reçu le m êm e emploi. D ans les courbes, d o n t L a p la c e -J a u re tc h e es t u n fe rv en t ad ep te — quoique d iss iden t — la p ro p o r t io n re la tive des c o u te a u x e t des a rm a tu re s ne sera pas m arq u é e (...). A t t r ib u e r la m êm e v a le u r à 10 % de c o u te a u x + 90 % de lamelles e t à 90 % de co u teau x + 10 % de lamelles ne sa t is fa i t ni l ’œil, ni l ’e s p r i t »3. E n p a r fa i te id e n t i té de vu es avec E .-G . G obert, nous avons donc é tab l i u n o rd re des groupes se r a p p r o c h a n t le plus possible de celui préconisé p a r D. de Sonneville-Bordes e t J . P e r r o t p o u r la P a léo l i th iq u e sup érieu r de F ra n ce . Mais l ’E p ipa léo li th ique du M aghreb es t chose différente de ce P a léo l i th iq ue sup é rieu r : il ne com p orte pas, en tre au t re s , d ’ou ti ls « au rignac iens » ni « so lu tréens ». Il a de p lus ses orig inalités : « bu rin s su r lam es à bo rd a b a t t u », «lamelles à b o rd a b a t tu » e t «m icro lithes géom étr iques» n o m ­breu x e t t rè s variés , « m ic robu rin s » parfo is ab o n d a n ts , « pièces diverses » enfin. Il nous a donc fallu te n ir com p te de ces orig inalités e t les faire resso rt ir . Nous avons cru bon, d ’a u t re p a r t , de p lacer les « outils com posites » après les outils simples qu i les com p osen t (g ra t to ir- lam e à bord a b a t tu après les lam es à b o rd abattu ') e t les m icro li thes géom étr iques à la su ite des t ro n c a tu re s , pu isque ceux-là ne son t o b ten u s que p a r com binaison de celles-ci.

Nous avons ab o u t i à l ’o rdre su iv a n t , qu i nous sem ble logique : grattoirs, perçoirs, burins, éclats et lames à bord abattu, outils composites, lamelles à bord abattu, coches, troncatures, micro- lilhes géométriques, technique du microburin, divers.

1. A l ’In stitu t de P aléon to log ie H um aine de Paris.2. L a p l a c e - J a u r e t c h e (G.), Typologie Statis tique. Bull, de la Soc. préhist. franç., t . L U I , 1956, pp. 276-278.3 . G o b e r t (E .-G .), L'abri de Bortal Fakher. L ibyca , A .P .E ., t . V , 1957, p . 43 .

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6F ig . 11. - 1 à 5 : grattoirs sim p les sur éc la t ; 6 : grattoir sim ple à l ’ex trém ité proxim ale d ’un éc la t ou tre­passé sur nucléus p yram idal « cannelé ». G .N .1 : B ir Khanfous, C .T ., R. V au frey ; 2 : K h an gu e t el-Mouhaâd, C .S., A. D ebruge ; 3 : Dakhlat es-Saâdane A , C.S., J . T ixier ; 4 : La Jumenlerie, K e ., R . de B ay le des H erm ens ; 5 : Site 51, C.S., A. W . P on d ;

6 : Foum Safsaf n° 2 (Tébessa), C .S., M. R eygasse.

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T Y P O L O G I E D E L ’É P I P A L É O L I T H I O U E D U M A G H R E B

I. - GRATTOIRS.P o u r q u ’une pièce puisse ê tre ainsi dénom m ée, il im p o r te que la re touche du « f ro n t du

g ra t to i r »x so it con tinue e t régulière ; son inclinaison su r la face d ’é c la tem e n t est, elle, va r iab le . C ette re tou che n ’est a b ru p te ou écailleuse (et ces d eu x qualificatifs v o n t alors so u v e n t de pair) q u ’en cas d ’affû tage2. Le g ra t to i r est, sem ble-t-il , u n ou ti l qu i perd assez ra p id e m e n t son m o r ­d a n t e t nom breuses son t les pièces p ré s e n ta n t u n ém oussé b r i l lan t (parfois seu lem e n t visible à la loupe binoculaire) du b o rd ac tif3. P o u r r ed o n n e r du m o r d a n t à ce bord , les p réh is to r iq ues o n t alors affûté le g ra t to ir p a r une réfection du fron t. Cet affû tage, répé té chaq ue fois que le besoin s ’en fa isa it sentir , a, dans cer ta in s cas, donné u n ca rac tè re a b r u p t ou écailleux à la re touche . Quelques pièces m o n t r e n t m êm e, vues de profil, u n « nez », la re tou che d ’affû tage n ’a y a n t pas filé assez loin e t fa isan t u n angle o b tu s avec la face d ’é c la tem e n t (Fig. 11, n° 5). Le so m m e t de ce t angle, le bo rd actif, p résen te alors so u v en t des t races d ’écrasem en ts .

1 . G RATT OIR SIM P L E S U R ÉC LAT.

Eclat de d imensions variables présentant un front de grattoir plus ou moins régulièrement arrondi , s ’étendant parfois à la presque totalité du pourtour (F ig . 11, n° 1).

Il nous a p a ru nécessaire de d is t inguer, p a rm i les g ra t to ir s , ceux am énagés su r éc la t e t ceux am énagés en b o u t de lam e. Si la tech n iq u e es t la m êm e, elle es t app liquée à deu x p ro d u i ts de déb itage fo n d a m e n ta le m e n t différents. D ’a u t re p a r t , p lusieurs a u te u rs —- e t n o ta m m e n t E .-G.G o ber t4 — o n t rem a rq u é que plus une in d u s tr ie capsienne es t évoluée, plus g ran d es t le p o u r ­cen tage des g ra t to ir s cou rts (sur éclat) p a r r a p p o r t a u x g ra t to ir s longs (en b o u t de lam e)5. La limite que nous avons ad o p tée es t celle fixée en tre la lam e e t l ’éc la t : u n g ra t to i r en b o u t de lam e es t au m oins d eu x fois p lus long que large (Voir Fig. 11 e t 14).

Com m e il est ind iqué dans la défin ition , le f ro n t du g ra t to i r sim ple sur éc la t p e u t ê tre lim ité ou trè s é ten d u , avec to u te s les va r ia t io n s in te rm éd ia ires . L ’ex tens io n m a x im u m du f ro n t es t celle observée su r des pièces d o n t seul le ta lo n n ’es t pas re touché . D ans le cas d ’u n f ro n t l im ité ce dern ie r p e u t occuper n ’im p o r te quelle posit ion p a r r a p p o r t à l ’axe de déb itage.

Il n ’es t pas é to n n a n t de c o n s ta te r que, dans to u te s les in dus tr ies ép ipa léo li th iques du M aghreb, les en tam es de galets (percutées su r cortex , face supérieure en t iè re m e n t corticale) ou les éclats d ’épannelage (face supérieure avec g rande plage corticale, ta lo n n o n cortical) o n t so u v en t é té façonnés en g ra t to ir . L a s i lhouette en général subcircu la ire de ces éclats les p rédes­t in a i t en effet à devenir des g ra t to irs , le trava i l à fou rn ir p o u r les spécialiser é t a n t m in im e. Les exem plaires en son t n o m b re u x dans les s ta t ion s kérém iennes6 e t dans les escargotières

1. Cf. supra , p. 33.2. Cf. supra, p. 26.3. R i c h a u d (M.), Incisions Capsiennes sur Cortex de lame à bord abattu. L ibyca, A .A .P ., t. IV , 1956, p. 58, note 5. -— T i x i e r (J .), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de B ou -S aâd a).I. — Les industries en place de l 'Abri B. L ibyca, A .A .P ., t. III , 1955, p. 106. —- I d ., Gravures rupestre de Bou- Saâda (A lg ér ie ) . B ull, des Cherch. de la W allonie, t. X V II , 1958 à 1960, p. 27.4. G o b e r t (E .-G .), E l-M ekta , station princeps du Capsien. K arth ago, t. III , 1950, p. 26 e t tab lea u p. 28.

5. Certains de ces derniers sont sans doute devenus « courts » par su ite d ’affûtages successifs.6 . N ous en ten dons par « kérém ienne » une industrie id en tiq u e ou proche de celle recueillie à K ef el- K erem et com p ortan t, dans tou s les cas, un pourcentage de grattoirs d ép assant largem ent le tiers de la to ta lité des outils (54,68 % dans le g isem en t éponym e). V oir : Ca d e n a t (P .) e t V u i l l e m o t (G.), L a station préhisto­rique de K e f el-Kerem (Djebel N a d o r ) . B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X V , 1944, pp. 52-65. Les auteurs nous font savoir que c ’est dans le D jeb el M ekaïdou q u ’est né le « K érém ien » dont le véritab le in ven teu r est F . D oum ergue (p. 64).

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D E U X I È M E P A R T I E

F i g . 1 2 . - 1 : grattoir sim ple sur éc la t (entam e de rognon de silex) ; 2 : grattoir sim p le sur éc la t ; 3 : grattoir sur éc la t retou ch é ; 4 : gratto ir circulaire ; 5 : grattoir unguiform e ; 6 : grattoir nucléiform eou rabot. G .N .

1 : K hanguet el-Mouhaâd, C.S., A. W . P ond ; 2 : Er-Recheda es-Souda, Ib ., E .-G . G obert ; 3, 5 : La Jumenlerie, K e., R. de B ay le des H erm ens ; 4 : La Mouillah , Ib., P . B arbin ; 6 : E l-M ekla , C.T.L. B alout.

capsiennes1 (Fig. 12, n° 1). Il en es t de m êm e des trè s rares déca lo t tages de p lan de f rap pe de nucléus2.

Le g ra t to i r ungu ifo rm e e x i s ta n t à l ’é t a t très spo rad iqu e d an s le M aghreb e t n ’é t a n t ca rac té r is t iq u e d ’au cu n faciès, nous n ’avons pas créé de n u m éro p o u r ce ty p e qu i dev ra ê tre classé « g ra t to i r sim ple su r é c la t » ou « g ra t to i r su r éc la t re to u ch é ». Le g isem en t in éd i t d e

1. Voir, entre autres : G o b e r t ( E . - G . ) , Loc. cit., p. 26, fig. 12, en bas e t à droite. — I d . e t V a u f r e y (R .), Le Capsien de l 'A bri 402. D ir. des A n tiq u ités e t A rts de T unisie, N otes e t D o cu m en ts, n° X II , 1950, p. 15, fig. 3, n° 2. — V a u f r e y (R .), 1955, p. 142, fig. 65, n° 14 ; p. 148, fig. 70, n “ 7, 14 e t 15 ; p. 174. fig. 90, n°s 8 e t 9 ; p. 180, fig. 96, n° 1 ; p. 202, fig. 109, n “ 3, 6 e t 9.

2 . V a u f r e y (R .), 1955, p. 202, fig. 109, n» 7.55

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La Jum en te r ie (K érém ien ) près de T ia re t1 en a tou tefo is donné quelques exem pla ires ty p iq u e s 2 (Fig. 12, n° 5).

2. G RATT O IR S U R ÉCLAT R E T O U C H É .

Grattoir sur éclat présentant sur un bord ou sur les deux des retouches continues différentes de celles formant le front du grattoir ( F i g . 12, n° 3).

C ette forme, connue e t décr ite3, se p résen te le plus so u v e n t com m e un g r a t to i r d o n t la s i lhoue tte a été régularisée p a r des re touches a l lan t du sim ple «grignotage»4 à une re to u ch e im p o r ­ta n te , parfois de ty p e écailleux, a y a n t sup p r im é une bonne pa r t ie du b o rd (ou des bords) de l ’éclat. Ces re touches so n t to u jo u rs différentes de celles fo rm a n t le f ro n t du g r a t to i r e t p e u v e n t in té resser p a r t ie l lem en t ou to ta le m e n t l ’un des deu x bo rd s ou les d eu x 5.

3. G RATTO IR C IR C U L A IR E .

Grattoir souvent de petite taille dont le front, s ’étendant à la totalité du pourtour, lu i donne une forme circulaire ou subcirculaire. ( F i g . 12, n° 4).

Les g ra t to ir s circulaires dép assen t r a re m e n t 0,03 m de plus g rand e dim ension. Les pièces de ce ty p e son t, p o u r la p lu p a r t , des « g ra t to ir s -b o u to n s »6, p ré sen ts en p e t i t n o m b re d an s les industr ies « ibé ro m auru s ien nes » du ty p e L a M ouillah7. Ils son t épais p o u r leu r p e t i te ta ille , à re touches t e n d a n t so u v e n t à l ’a b ru p t , pris su r éc la t a y a n t f ré q u e m m e n t une face supérieure corticale (Fig. 12, n° 4).

4 . G RATTOIR N U C L É IF O R M E OU R A B O T .

Grattoir sur nucléus ou sur pièce nucléiforme, à front bien régularisé et souvent très redressé. ( F ig . 12, n° 6).

Définis dès 1912 p a r M. B our lon e t J . B ouyssonie8 les g ra t to i r s nucléiform es e t les r a b o t s r e p ré sen ten t to u jo u rs un faible po u rcen tag e des ensem bles li th iques. Nous les avons réunis sous le m êm e n u m éro po ur d e u x raisons :

— L a prem ière es t le souci que nous avons eu de ne pas pu lvériser le no m b re des ty p e s d ’outi ls afin d ’ob ten ir une liste ty po log ique (déjà longue) fac ilem en t m aniab le . Il é ta i t nécessaire de sacrifier les v a r ia t io n s infimes p o u r ne conserver que les ty p es ca rac té r is t iques .

— Or, e t c ’est là la deux ièm e ra ison, la lim ite typo log iq ue en tre ces d eu x outils , dé jà délicate dans le P a léo l i th iq ue sup érieu r de F ra n c e 9, dev ien t quasi insaisissable dans l ’E p ip a -

1. B a y l e des H e r m e n s (R . de) et M i l l e t (J.) , P rise de date pou r un gisement « Kérém ien ». B ull, de la Soc. préhist. franc., t . L V II, 1960, p. 272.2. P lusieurs g isem en ts de surface d écouverts par J . Morel dans la région de Bône ont fourni de bonnes séries de grattoirs unguiform es, m ais leur appartenance certaine à l ’E pipaléo lith iq u e n ’est pas encore prouvée. Ces g isem en ts sont encore in éd its (renseignem ents oraux de J . M orel).

3. G o b e r t (E.-G .) et V a u f r e y (R .), Loc. cit., p. 18 e t p. 15, fig. 3, n° 2.4 . Cf. supra, p. 33.5. Ces retouches p eu ven t, dans quelques cas, donner au grattoir une silh ou ette « en év en ta il ». Les seuls grattoirs vra im en t typ iq u es de ce tte form e que nous ayons vu s proviennent de K ef el-K erem et sont trop peu

n om breux pour que l ’on songe à en faire un typ e valab le dans le Maghreb.6 . B a l o u t (L.), 1955, p. 150, pl. X X et p. 344.7. Fouilles B arbin. Collections du Musée du Bardo d ’Alger.8 . B o u r l o n (Lt M.) e t B o u y s s o n i e (A. et J .), Grattoirs carénés, rabots et grattoirs nucléiformes. Essai de classification des grattoirs. R ev. anthrop., t. X X II , 1912, pp. 473-486.9. Où s ’ajou ten t les grattoirs carénés : S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléolithique supérieur en

Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, pp. 137 e t 139.

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D E U X I È M E P A R T I E

F i g . 13 . - 1 à 3 : g r a t t o i r s d e n t i c u l é s ; 4 : g r a t t o i r é p a i s à m u s e a u ; 5 : g r a t t o i r à é p a u l e m e n t ; 6 : g r a t t o i rp l a t à m u s e a u ; 7 : g r a t t o i r à c o c h e . G .N .

1 : B ir Z arif el-Ouar, C .T., M. R eygasse ; 2 : B ir H am aïr ia , C.S., L. B a lou t ; 3 : M laguin aro , C.T., L. B a lo u t ; 4 : Columnata abri, C .S., P . C adenat ; 5 : La Jumenterie, K e ., R. de B ay le des H erm ens ;6 , 7 : R ’fana, C.S., A. W . Pond.

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léo lith ique m agh réb in , où ce t outil n ’a pas é té t rè s recherché pas les hom m es p réh is to r iques . Nous classerons donc dans ce t te catégorie to u te pièce su r éc la t ou su r nucléus a y a n t un e très g rand e épa isseur e t d o n t un e p a r t ie a u ra é té am énagée p a r en lèvem en ts longs, r a re m e n t réfléchis, d o n n a n t à l ’ou ti l u n a sp ec t nuclé iform e. Mais, e t nous insis tons su r ce t te ca rac té r is t iq u e , il fau d ra q u ’en to us cas le f ro n t a i t é té repris e t n e t te m e n t régularisé . L a ligne m a r q u a n t le bord ac t i f dev ra ê tre t rè s régu l iè rem en t convexe (plus r a re m e n t rectil igne). E n effet, le d éb itag e d ’un nucléus à l ’aide d ’un p e rc u te u r de bois (anim al ou végéta l) de corne ou d ’os donne, en règle générale, des lam es ou des lam elles a y a n t u n ta lo n très é t ro i t1 e t u n bu lbe peu m arq ué . E n ou tre , ch a q u e d é p a r t es t accom pagné p a r le d é ta c h e m e n t d ’une poussière de m inuscules écla ts la is san t des t races su r l ’angle de chasse2 de la pièce dé tachée e t su r le b o rd du nucléus. Le seul déb itage de lam es ou de lamelles à l ’aide de ce t te tech n iq u e p e u t donc d o nn er u n nucléus s ’a p p a r e n ta n t m orp h o lo g iq u em en t à l ’une des d eu x pièces de ce num éro . P o u r év i te r d ’y faire e n t re r de simples nucléus il y a u ra donc lieu d ’ê tre très sévère q u a n d à la reprise n e t te e t régulière du f ro n t de ces derniers.

5 . G RATTOIR D E N T I C U L É .

Pièce en général épaisse présentant un front de grattoir denticulé. ( F ig . 13, n° 1 ) .C’est le seul ty p e de g ra t to i r d o n t le b o rd ac tif ne su i t pas une ligne courbe régu l iè rem en t

convexe. Il p e u t p a ra î t re osé de p a r le r de g ra t to ir p o u r des pièces den ticulées. P o u r t a n t to u s les p réh is to r iens a y a n t m an ipu lé des séries capsiennes o n t é té f rappés p a r ces pièces3 d o n t la m o r­phologie s’a p p a re n te au x g ra t to i r s épais — e t so u v en t a u x g ra t to ir s carénés — , m ais d o n t le f ron t est den ticulé , parfois m êm e déch iq ue té4 (Fig. 13, n os 1 à 3). Les g ra t to ir s denticulés , quoique s e m b la n t ca rac té r is t iq ues des in du s tr ie s capsiennes, se r e n c o n tr e n t dans cer ta in s faciès « ibéro- m aurus iens » e t son t alors en q u a r tz i te ou en calcaire5.

Cet outil, appelé « den ticu lé f ron ta l» p a r G. L a p la c e -J a u re tc h e 6, fu t signalé hors du M aghreb p o u r la prem ière fois, sem ble-t- il , en 1898 (et dén om m é « to o th ed -sc rap e r »)7. L ’A u rig n ac ien V de L augerie H a u te com p orte u n c e r ta in n o m b re de ces pièces, qu i ne son t pas exc lus iv em en t m ag h réb in es8.

6. G RATTOIR A É P A U L E M E N T OU A M U S E A U .

Grattoir sur éclat ou sur lame doirt le front présente une saillie dégagée par retouches sur les deux bords (m usea u) ou sur un seul bord (épaulem ent) (F ig . 13, n os 4 el 5).

L a grande ra re té des g ra t to ir s à m useau ou à é p a u le m e n t9 nous a perm is de les g rou per sous ce m êm e num éro . Il en existe c e p e n d a n t de très ty p iq u es , p la ts (Fig. 13, n ° 6) ou épais (Fig. 13, n° 4).

1. B o r d e s ( F . ) , Elude comparative différentes techniques de taille du silex el des roches dures. L ’A n throp ., t. LI, 1947, p. 5.2. Cf. supra, p. 29. •— B a r n e s (S.) et C h e y n i e r (A .), Etude sur les techniques de débitage du silex et en particulier les nuclei prismatiques. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X X I I , 1935, pp. 288-299.3. B a l o u t (L.), D u Capsien au Tademaïi ? T rav. de l’Inst. de R ech. sahar., t . V II , 1951, pp. 111-128.4. Ibidem, p. 126. ■— T i x i e r (J . ) , Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de Bou-

S aâ da) . I. — Les industries en place de l ’A br i B. L ibyca, A .A .P ., t . I II , 1955, p. 112, fig. 14, n° 1.5. R o c h e (Abbé J .), L ’Epipaléolithique marocain. L ibyca, A .P .E ., t. V I-V II, 1958-1959, p. 171.6. L a p l a c e - J a u r e t c h e (G.), Typologie analytique. A pp lica tion d'une nouvelle méthode d'étude des formes et des structures aux industries à lames et à lamelles. Q uaternaria, t. IV, R om e, 1957, separata, p. 8 .7. K n o w l e s (W . J . ) , Irish flinl scrapers. Proceed. of the R oy. Soc. o fA n tiq . of Scotland, 1898, pp. 367-390.8 . S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de) , Le Paléolithique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, p. 61, fig. 23, n 08 16 à 19.9. B a l o u t (L.), 1955, p. 389, note 6 : « ... l ’absence des form es aurignaciennes com m e les burins busqués ou les grattoirs à m useau ... ».

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

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D E U X I È M E P A R T I E

F i g . 1 4 . - 1 : g r a t t o i r e n b o u t d e l a m e à b o r d s d e n t i c u l é s p a r c o c h e s c l a c t o n i e n n e s ; 2 : g r a t t o i r à c o c h e ; 3 : g r a t t o i r à c o c h e f o r m a n t b e c ; 4 , 5 : g r a t t o i r s s i m p l e s e n b o u t d e l a m e s ; 6 : g r a t t o i r s i m p l e ( c a r é n é ) e nen bout de lam e. G.N.1 : S'ba ïk ia (Constantino is), C.T. (?), M. R eygasse ; 2 : Redeyef, G.T., R. V a u frey ; 3 : A i n B r ik ( T u n is ie ) , C.S., L augé ; 4 : A in Aachena, C.S., L augé ; 5 : Dakhlat es-Saâdane A , C.S., J . Tixier ; 6 : B ir O u m -A li , C.T.,

M. R eygasse.

7. GRATTOIR A C O C H E ( s ) .

Grattoir sur éclat, lame ou lamelle présentant sur un bord, ou sur les deux, une ou plusieurs coches adjacentes ou non au front du grattoir mais ne form ant pas d ’épaulemenl ( F i g . 13, n° 7).

Liées p eu t-ê t re à ce r ta in s m odes d ’e m m a n c h e m e n t les coches son t d iv e rsem en t disposées m ais ne do iv en t pas ê tre faites dans le f ro n t m êm e du g ra t to i r car elles d é te rm in e ra ie n t alors u n é p au lem en t ou u n m useau . E lles affec ten t gén é ra lem en t la pa r t ie cen tra le de la pièce e t peu v e n t form er, q u a n d elles son t opposées e t sym étr iq ues , u n é tra n g le m e n t1. Les g ra t to irs sur lamelle ou sur p e t i te lam e é trang lée son t plus pa r t icu l iè rem e n t p résen ts dans cer ta ines industr ies

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6F i g . 15 . — 1, 2 : g r a t t o i r s e n b o u t d e l a m e s r e t o u c h é e s ; 3 : g r a t t o i r s u r l a m e l l e à b o r d a b a t t u ; 4 : g r a t t o i r

e n b o u t d e l a m e l l e r e t o u c h é e ; 5 , 6 : g r a t t o i r s s u r l a m e s à b o r d a b a t t u . G . N .1 : A in Bahir, C.S., L. B a lou t ; 2 : B'fana, C.S., A .W . P on d ; 3 : M taguin aro , C .T., L. B a lou t ; 4 : Dakhlates-Saâdane A , C.S., J . Tixier ; 5 : Relilaï, C .T., R. V au frey ; 6 : F o u m Safsaf est (T é b essa ) , C .T., M. R eygasse.

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D E U X I È M E P A R T I Em a r q u a n t la phase finale de l ’évo lu t io n capsienne peu a v a n t les a p p o r ts néo li th iques1. E n règle générale la p ro p o r t io n des g ra t to ir s à coches p a r r a p p o r t à l ’ensem ble des g ra t to irs au g m en te des in du s tr ies épipa léo li th iques les p lus anciennes au x plus récentes .

Il y a u ra lieu, tou tefo is , de ne faire e n t re r en com pte que les coches bien m arquées , im p or­ta n te s 2, q u ’il y en a i t une ou p lusieu rs sur la m êm e pièce, q u ’elles soient « c lacton iennes »3 (Fig. 14. n ° 1) ou re touchées (Fig. 14, n os 2 e t 3).

8 . G RATTOIR SIM P L E S U R LA M E OU L A M E L L E .

L am e ou lamelle présentant à l ’une de ses extrémités une retouche continue délimitant un front généralement plus ou moins arrondi, rarement rectiligne ou ogival ( F i g . 14, n° 5).

9 . GRATTOIR S U R LAME OU L A M E L L E R E T O U C H É E .

Grattoir sur lame ou lamelle présentant sur un bord ou sur les deux des retouches continues ( F ig . 15, n° 2).

Mêmes rem arq u es que p o u r le « g ra t to ir sur éc la t re to u ch é » (N° 2).

10 . GRATTO IR S U R LAME A B O R D A R A T T U .

L am e à bord abattu dont l ’extrémité pointue ( plus rarement les deux extrémités) a été m o d i­fiée en grattoir ( F i g . 15, n° 6).

L ’une des plus n o tab les ca rac té r is t iq ues des in dus tr ies capsiennes est de posséder des outi ls ob ten us p a r t r a n s fo rm a t io n s de lam es à bo rd a b a t tu . Ces t ran s fo rm a t io n s , décrites p a r E .-G . G obert dans sa m o n ograph ie su r E l-M ek ta4, so n t faites en vue d ’une seconde u t i l isa tion des lam es à b o rd a b a t tu qu i nous son t alors pa rv en u es sous la form e finale de : b u r in su r lam e à bo rd a b a t tu , g ra t to i r sur lam e à bo rd a b a t tu , perçoir su r lam e à bord a b a t tu 5, p a r o rdre de fréquence décroissante .

Les g ra t to ir s su r lam e à b o rd a b a t t u so n t le plus so u v e n t de fortes pièces, p resque to u jo u rs épaisses, d o n t u n bo rd a é té e n t iè re m e n t a b a t tu p a r re touches a b ru p te s plus ou m oins écailleuses a y a n t respecté une pa r t ie du ta lo n e t d o n t l ’ex t ré m ité d is ta le a été t rans fo rm ée en g ra t to ir p o s té r ie u re m e n t au b o rd a b q t tu . Les plus ty p iq u e s de ces pièces o n t u n f ron t de g ra t to i r a rrondi , à en lèvem en ts lam ellaires fo rm a n t u n angle n e t te m e n t aigu avec la face d ’éc la tem en t. E.-G. G o b e r t insiste su r ce dern ie r ca rac tè re e t les qualifie de « c iseaux »6. Il no te que « les bases » son t « quelquefois re touchées en g ra t to ir s »7. Nous avons dans ce cas u n g ra t to i r double su r lam e à bo rd a b a t tu , d o n t u n exce llen t exem pla ire es t figuré p a r cet a u t e u r 8. A la vé r i té ces dernières

1. Les coches p eu ven t aussi occuper une position « en diagonale », com m e nous l ’avons signalé pour l ’Aïn F ritissa : T i x i e r (J.), Les industries lithiques d 'A ïn F ritissa (M aroc oriental). Bull. d ’Archéol. m aroc., t. III , 1958-1959, p. 222 e t p. 229, fig. 36, n os 6 e t 8 .2 . T i x i e r ( J . ) , Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane. I —- Les industries en place de l 'Abri B. L ibyca,A .A .P ., t . III , 1955, p. 103, fig. 10, n» 7 et p. 123, fig. 17, n» 6.3 . B o r d e s (F .), 1 9 6 1 , p . 35 .4. G o b e r t (E .-G .), E l-M ekta , station princeps du Capsien. K arth ago, t . III , 1950, pp. 19-22.5. Les perçoirs sur lam e à bord ab a ttu sont ex trêm em en t rares. N ous n ’avons donc pas créé de typ e pour ce tte form e. Ils pourront être classés dans le num éro 13.6 . G o b e r t ( E . - G . ) , Loc. cit., p . 19 : « . . . d o n t l ’e x t r é m i t é d i s t a l e , p a r r e t o u c h e s c o u v r a n t e s , f o r m e une

s o r t e d e c i s e a u t r è s c o u p a n t . . . ».7 . Ibidem, p . 19.8 . Ibidem, p. 21, fig. 8 , en h au t e t à droite. — V oir aussi : A n o n y m e , Musée d'Ethnographie et de

Préhistoire du Bardo. Collections préhistoriques. Planches. A lbu m n° 1. A .M .G ., Paris, 1956, pl. X L IV , n® 6 de Bir Zarif el-Ouar.

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11 12 13 14 15F i g . 16. - 1 : grattoir double sur lam e à bord ab a ttu ; 2 à 4 : grattoirs doub les ; 5 : perçoir sim ple ; 6 e t 8 à 10 : perçoirs sur lam elles à bord ab a ttu ; 7 : perçoir doub le sur la m elle à bord ab attu ; 11, 12 : perçoirs d ’Aïn

K hanga ; 13 à 15 : m èches de foret. G .N .1 : B ir O u m -A li , C.T. ; 2 : M laguinaro , C .T., L. B a lou t ; 3, 4 : Dakhlal es-Saâdane A , C.S., J . T ixier ; 5, 15 : R ’fana, C.S., A .W . P ond ; 6 : G iboulet, E .I ., J . M alhom m e ; 7 : A ï n Aachena, C.S., L augé ; 8 : D akhla t es- Saâdane B, C.S., J . T ixier ; 9, 10 : H am d a, C.S., R. V aufrey ; 11 : A ï n K h a n g a , C.S., R. Le D û ; 12 : R'fana,

C.S., A. D ebruge ; 13 : Lalla de Gafsa, Capsien, E .-G . G obert ; 14 : A ïn Bahir, C.S., L. B alout.

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D E U X I È M E P A R T I Epièces so n t ra res e t l ’on p e u t ê tre t e n té de les classer dan s les g ra t to ir s doubles. Mais les g ra t to ir s doub les ne son t ca rac té r is t iq u es d ’au cu n e civ ilisation ép ipa léo li th ique du M aghreb1 alors que la t ran s fo rm a t io n d ’une lam e à b o rd a b a t t u en g ra t to i r est, elle, liée in t im e m e n t au x indus tr ies capsiennes e t plus pa r t ic u l iè rem e n t au Capsien ty p iq u e . Nous les inscrirons donc à ce nu m éro à condition que le dos soit très n e t (Fig. 16, n° 1).

11 . G RATTO IR D O U B L E .

Eclat, lame ou lamelle, avec ou sans relouches latérales, présentant deux fronts de grattoir opposés non adjacents ( F i g . 16, n° 2).

Il e s t im p o r ta n t , dan s le cas d ’u n g ra t to i r double cou rt , que les d eu x fron ts de g r a t to i r ne so ien t pas a d ja c e n ts ; s ’ils l ’é ta i e n t no us aurions u n g r a t to i r s im ple, vo ire u n g ra t to i r c ircu­laire. Des re tou ches su p p lém en ta ire s p e u v e n t in té resse r les bo rd s de la pièce épargnés p a r les f ro n ts de g ra t to i r (Fig. 16, n° 2). Elles p e u v e n t relier dans ce r ta in s cas ces derniers m ais ne d o iv en t pas form er u n dos. Il est fo r t v ra isem blab le que, p o u r les g ra t to i r s doubles du ty p e cou rt , des affû tages successifs o n t r ap p ro ch é les d eu x fron ts au m a x im u m 2.

D éjà p ré se n t dan s l ’A té r ien de ty p e O ued D jeb b an a 3, le g ra t to i r double con tinue d ’exis­t e r t o u t au long de l ’E p ip a léo l i th iq u e du M aghreb e t se re n co n tre dans tous ses faciès, n ’é t a n t c a rac té r is t iq u e d ’au c u n ca r il rep résen te u n p o u rcen tage faible m ais r e la t iv e m e n t c o n s ta n t du to ta l des g ra tto irs .

11. - PERÇOIRS.Il n ’est que de con su l te r les n o m b re u x in ven ta ire s donnés p a r R. V au frey dans sa P réh is ­

to ire de l ’A frique du N o rd (Tom e I : M aghreb) p o u r se rend re co m p te de la ra re té d es perçoirs, de que lque ty p e q u ’ils so ient, dan s les in du s tr ie s ép ipa léo li th iques du M aghreb. P ren on s quelques exem ples : (calculés su r la to ta l i t é de l ’outillage) E l-M ek ta g ran d e t ran ch ée (Capsien ty p ique ) : 0,29 % 4, Aïn R h ilane (Capsien supérieur) : 0,37 % 5, Chacal (Capsien sup érieur ty p e A ïn A achena) : 0 ,27 % 6, E l-H am e l couche E (« Ib é ro m a u ru s ie n ») : 0,29 % 7. Il ne fa u t p o u r t a n t pas m oins de cinq nu m éro s p o u r épu iser les ty p es de perçoirs ca r nous y faisons en t re r , p o u r plus de com m odité e t com m e il e s t dev enu c o u ra n t8, les m èches de foret.

12 . P E R Ç O IR SIM P L E .Eclat, lame ou lamelle présentant une saillie aiguë dégagée par retouches bilatérales formant

un épaulement sim ple ou double ( F i g . 16, n° 5) .L a saillie aiguë des t inée à percer, g én é ra lem en t de p e t i te s ou très pe t i te s d im ensions,

n ’es t jam a is t rè s longue e t r a r e m e n t incurvée.1. Voir ci-d essou s à « gratto ir doub le ».2 . V a u f r e y (R .), 1 9 5 5 , p. 1 7 7 , fig. 9 3 , n° 7.3. Série recueillie en 1 9 6 0 par G. Fournier dans la sta iion ép on ym e.4 . G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., p. 2 8 .5 . V a u f r e y (R .), Le Capsien des environs de Tébessa. Bull, de la Soc. de P réh ist. e t d ’Archéol. de Tébessa

t . I, 1 9 3 6 - 1 9 3 7 , p . 170.6. « E scargotière du Chacal » (voir : B a l o u t (L.), 1 9 5 5 , p. 5 ) . Ce g isem en t, qui a seu lem en t fa it l ’objetd ’une note succincte ( B a l o u t (L.), Découverte d'un squelette humain préhistorique dans la région de Tébessa.B ull, de la Soc. d ’H ist. nat. d ’Afr. du N ord, t. X L , 1 9 4 9 , pp. 1 9 3 - 1 9 5 ) , a été fouillé par L. B alou t et a donné uneab on d an te industrie du Capsien supérieur ty p e Aïn A achena, dont l ’étude est en cours.

7. T i x i e r (J.), Le ( isement Préhistorique d'El-Hamel. L ibyca, A .A .P ., t. II, 1 9 5 4 , p. 9 7 .8 . V a u f r e y (R .), 1 9 5 5 , p. 1 0 2 : « Tarières e t perçoirs : 5 » et p. 2 1 0 : « Perçoirs, tarières e t lam elles à

d eu x tranchants ab a ttu s » : n (voir aussi pp. 2 4 6 et 2 5 0 ) .

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

13 . P E R Ç O IR S U R LA M E LL E A B O R D A B A T T U .

Lamelle à bord abattu rectiligne ou peu arqué dont la pointe a été aménagée en perçoir ( F ig . 16,n° 6 ) .

Cet a m én a g e m e n t consiste s im p lem e n t (dans la p lu p a r t des cas) en une re to u ch e so i t d irec te soit inverse du t r a n c h a n t opposé au dos. Il im p o r te c e p e n d a n t q u ’elle forme u n c ran n e t d ég agean t le perçoir. Les lamelles à b o rd a b a t tu rectiligne o n t so u v e n t une re tou che du t r a n c h a n t b r u t localisée à leur po in te qui a p o u r seul b u t de les rend re plus aiguës, m ais qu i ne dégage pas de perçoir (Fig. 34, n os 20, 21, 23, 24). P o u r cer ta ines pièces cassées on p e u t hési te r en tre perço ir sur lamelle à bo rd a b a t tu e t scalène-perçoir (voir N os 96 , 98 e t 100 ) . Sera classée dans le p ré sen t nu m éro to u te pièce ne c o m p o r ta n t pas l ’angle ob tu s du scalène-perçoir1. (Fig. 16, n os 8 à 10).

14 . P E R Ç O I R D ’AÏN K H AN G A .

Lamelle à bord abattu par retouches abruptes dont une extrémité présente une arqure du dos et une coche (à retouche normale ou inverse) sur le tranchant opposé dégageant a ins i un petit crochet ou perçoir incurvé. L ’autre extrémité est souvent aménagée en soie longue et très étroite (F ig . 16, n ° 11 ) .

« L ’a rq û re du dos e t la coche dég agen t u n p e t i t c ro ch e t ou perçoir in curvé ». L a « p o in te d ’Aïn K h a n g a » es t en effet u n perço ir2.

Ce perçoir sur lamelle à b o rd a b a t tu possède une m orphologie t rès c a rac té r is t iq u e e t R. Le Dû, in v e n te u r de ce tte pièce, e u t une in i t ia t iv e heu reuse en la b a p t i s a n t du n o m de gise­m e n t , fouillé p a r lui, où il la r e m a rq u a p o u r la p rem ière fois en 19363. N otons , p o u r la p e t i t e h is to ire , q u ’u n « perçoir d ’A ïn K h a n g a » très ty p iq u e fu t publié p a r A. Mochi en 19294.

Son im p o r tan ce ne fa it au c u n do u te e t les recherches fu tu res m o n t r e r o n t si nous devons le m a in te n i r au ra n g de fossile d irec teu r5 q u ’il occupe p ré sen tem e n t . Il carac tér ise en effet u n des faciès du Capsien évolué d o n t A ïn A achena p e u t ê tre pris com m e ty p e 6.

Les n iv ea u x su iv a n ts co n t ien n en t des perçoirs d ’Aïn K h ang a , publiés ou in éd i ts : Abri C lariond couche C l 7, Chacal8, C h ouche t e l-G hourb n iveau récen t9, C u b itu s10, E l-M ek ta p la te -

1. Cf. infra, p. 157.2. L e D û (R .), Quelques remarques sur le Capsien supérieur de la région de Tébessa, la station d ’A ïn K hanga. Bull, de la Soc. de P réhist. e t d ’Archéol. de T ébessa, t. I, 1936-1937, p. 231, pl. V, n os 24 e t 25.3. Ibidem, pp. 246-247.4. M o c h i (A.), Una pag in a di preisloria dell'Africa settenlrionale (A p p u n i i sut C aps ian o) . L ’U n iverso,

X e année, n° 8 , août 1929, p. 782, fig-. 14, s 1.5. C ette expression étan t, cela va de soi, em ployée dans son sens le plus large. A ce su jet, voir : B a l o u t (L.), 1955, pp. 141-154 : « F ossiles directeurs » e t B o r d e s (F .), A propos d'une vieille querelle : peut-on utiliser les silex taillés comme fossiles directeurs ? B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X L V II , 1950, pp. 242-246.6 . Les perçoirs d ’Aïn K hanga étan t toujours rares, m êm e dans la sta tio n épon ym e, il n ’est pas éton n an t q u ’il n ’en ait pas été publié d ’A ïn A achena.7. P a s s e m a r d (E . et L.), Le Capsien de la Table Ouest, d it « A b r i Clariond », à Moularès (S u d -T u n is ie n ) . P réhist. t. V II I , 1941, pp. 43-120. Ces pièces n ’ont pas été reconnues par l ’auteur. N ous les avons id en tifiées en exam in an t la série déposée au Musée de l'H om m e.8 . Cf. supra, p. 63.9. B o b o (J .), Une station de type Capsien supérieur dans l'Oued Souf. Ses relations avec le Néolithique saharien. L X X X e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A v an cem en t des Sc., Tunis, 1951, pp. 104-114.10. G isem en t en grande partie in éd it, décou vert par G. B onneau et J . V a ssot (L ib yca, A .A .P ., t . III , 1955, p. 290), appelé aussi « Torrich i ». P. C adenat, qui y a récem m en t effectué un im p orta n t sondage, nous a signalé puis m ontré des perçoirs d ’Aïn K hanga très typ iq u es p rovenant de ce sondage. N ous ne som m es nullem en t éton n é de la présence d ’un Capsien supérieur si loin vers l ’ou est. N ’avion s-n ou s pas déjà le « N éo li­th iq u e inférieur » de C olum nata, que to u t le m onde tien t m ain ten an t pour un faciès Capsien supérieur ? N ous écrivions d ’ailleurs en 1957, au su jet de « l ’éc la tem en t de la zone ca psienne » : « Les g isem en ts enterrés font encore d éfau t pour m ontrer com b ien profondes son t les p ertu b ation s apportées par cet en v ah issem en t capsien de la zone ibérom aurusienne » ( T i x i e r (J .), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de Bou-SaâdaJ . I — Les industries en place de l 'A br i B . L ibyca , A .A .P ., t . III , 1955, p. 127).

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2F i g . 17 . - Grands perçoirs capsiens. G .N .

1 : Dahret H assi Tarfa D (Tébessa ‘l ) , C .T., M. R eygasse ; 2 : Henchir Bou-Soffa , C .T ., M. R eygasse.

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form e1, E l-M ek ta vu lv e2, H a m d a 3, H en c h i r H a m id a 4, Mac D onald I I5, N égrine e l-O u éd im 6,R ’fan a 7 (Fig. 16, n° 12).

15 . G R A N D P E R Ç O IR C A P S IE N . »Forte pièce présentant un long perçoir de section triangulaire retouché sur ses trois faces,

dégagé d 'une base globuleuse ( F i g . 17, n° 1).F igurée dès 19108 e t f o r tu i te m e n t décr ite en 19419, ce t te pièce es t connue ju s q u ’à p ré se n t

p resque u n iq u e m e n t dans les in du s tr ie s du Capsien ty p iq u e . E lle n ’a jam ais é té mise en v a leu r quoique de m orphologie e t de tech n iq u e très p a r t icu l iè res10. N ous l ’avons re tro u v ée dan s les g isem ents ci-après : B ir O u m Ali11, D a h re t Hassi T a r fa D12, Gorges du Saf Saf s ta t io n sup é ­rieure de l ’es t13, H en ch ir Bou-Soffa14 (Fig. 17, n ° 2 ) , O um el-K sob15.

16 . M ÈCHE D E F O R ET.

Pièce à silhouette élancée, prise parfois sur recoupe de burin, à bords parallèles entièrementou partiellement abattus pa r relouches abruptes directes, p lus ou moins aiguë à l ’une de ses extré­mités ou aux deux. ( F i g . 16, n° 14).

N ous devons le te rm e « m èche de fore t » à E .-G. G o ber t qu i a jo u te , après avo ir rappelé que ce t te expression é ta i t préférab le au m o t ta r iè re , : « L ’usu re p a r f ro t te m e n t que p ré s e n te n t s o u v en t ces in s t ru m e n ts ne p e rm e t pas de d o u te r q u ’ils a ie n t serv i de forets, m on tés su r un axe r o ta t i f »16.

L a section en es t u n trap è ze t e n d a n t au rec tang le ou parfois au carré . Elles ne so n t jam a is très aiguës (elles ne p e rça ien t, p as , elles foraient) e t so u v e n t doubles17, Elles son t, p o u r bo n n o m ­bre, faites sur recoupes de bu rin s18 (Fig. 16, n° 15), r a re m e n t su r ch u te prem ière (Fig. 16, n ° 14).

1. G o b e r t (E .-G .), E l-M e k ta , s tation princeps du Capsien. K arth ago, t. III , 1950, p. 32, fig. 14, en n u m érotan t de haut en bas e t de gau che à droite : n°s 19 à 22 .2 . Ibidem , p. 33, fig. 14, n° 21.3. V a u f r e y (R .), 1955, p. 252 , fig. 139, n<® 7 e t 8 .4. G isem ent in éd it, d écou vert et fouillé avec tou tes garan ties scien tifiq u es par G. Fournier.5. C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, récoltes M. C inquabre (voir : C h a m p a g n e (R .), Les stations préhistoriques de la région de Sélif. B ull, de la Soc. h ist. e t géogr. de Sétif, t . II, 1941, pp. 9-24).6 . C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, fouilles M. R eygasse. V oir : R e y g a s s e (M.), Note sur la distr ibution géographique et la morphologie de diverses stations préhistoriques relevées sur le territoire de la com­mune mixte de Tébessa ( S u d-C onstan tino is ). B ull, de la Soc. de P réh ist. e t d ’A rchéol. de T ébessa, t. I, 1936- 1937, pp. 86-87 e t cartes n° 27.7. C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, fouilles de la « M ission P ond » (voir : P o n d (A. W .), C h a p u i s

(L.), R o m e r (A .-S .) e t B a k e r (F .-C .), Prehistoric H abita tions Sites in the Sahara and Norlh A fr ica . L ogan Mus. B u ll., v o l. V , s .d ., 1938).8 . G o b e r t (E .-G .), Recherches sur le Capsien — l re Série. B u ll, de la Soc. préhist. franç., t. V II , 1910, p. 599, fig. 4, rangée du bas, deu xièm e pièce en p artan t de la gau che.9. P a s s e m a r d (E . et L .), Le Capsien de la Table Ouest, d i t « A b r i C lariond », à M oularès (S u d -T u n is ie n ) .P réh ist., t . V I I I , 1941, p. 99 , pl. X X , n os 12 e t 13, ap p arten an t, selon l ’auteur, au Capsien supérieur de la couche C 1.

10. E lle pourrait avoir serv i, entre autres, à percer les « boules perforées », m ais nous n ’en avon s aucune preuve, les g isem en ts qui on t fourni des bou les perforées n ’on t pas donné de « grand perçoir capsien » e t vice versa.11. C ollections du M usée du Bardo d ’Alger, fouilles M. R eygasse (voir : R e y g a s s e (M.), Loc. cit. , cartes n° 1, 20 e t 22 ).12. C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, fou illes M. R eygasse. G isem en t de Capsien ty p iq u e d on t la localisa tion ex a cte n ’a pu être retrouvée (R égion de T ébessa ?).13. C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, fou illes M. R eygasse (voir : R e y g a s s e (M.), Loc. cit., cartes n»s i ; 20 e t 23).14. Ibidem , cartes n os 20 e t 26.15. C ollections du Musée du Bardo d ’Alger, fou illes M. R eygasse (voir : B a l o u t (L .), 1955, p. 418). ,16 . G o b e r t (E .-G .), E l-M ekta , station pr inceps du Capsien. K arth ago, t . I II , 1950, p. 34.17. Ce qui nous est prouvé par les traces d ’u tilisa tion à chaque ex trém ité .18. Cf. supra, p. 29.

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D E U X I È M E P A R T I E

III . - B U R I N S .Les pub lica tions t r a i t a n t d ’in du s tr ie s ép ipa léo li th iques m agh réb ines o n t été f réq u em m e n t

éniaillées de fanta is ies reg re t ta b le s au su je t des b u r in s1. Ce qui é ta i t en p a r t ie p a rd o n n a b le en 1905, où t o u t éc la t p o in tu — re to u ch é ou n o n — p re n a i t n o m de b u r in 2, d ev ien t en 1963 u n abu s de confiance inexcusable . Il e s t donc nécessaire de faire le po in t , q u i t te à écrire quelques lap a ­lissades :

— N e doivent être placées dans la catégorie des burins que tes pièces comportant, nettement visible, la trace d ’au moins un enlèvement obtenu par la technique du « coup de burin»3. S u r cer ta ines pièces, l ’em pre in te d ’en lèv e m en t a n té r ie u r au déb itage de ce t te pièce, d ’une lamelle à e x t rém ité réfléchie p e u t im i te r u n bu rin , de m êm e q u ’une lam e ou trepassée su r u n nucléus à d eu x p lans de f rappe opposés (Fig. 9, n° 3). D ans to us les cas on ne de v ra re ten ir , com m e en lèv em en t de coup de bu rin , que les em p re in te s t rè s n e t t e m e n t pos té r ieu res au déb itage de l ’éclat, de la lam e ou de la lamelle qu i po rte le bu rin . Seules une m a n ip u la t io n a t t e n t iv e e t une assez longue p ra t iq u e des silex taillés p e u v e n t é lim iner ces causes d ’erreur.

— Le b u r in bu squ é4 e t le b u r in b ec -de -pe rro qu e t5 n ’e x is te n t pas dans le M aghreb.— Le bu r in t ran sv e rsa l s u r encoche6, d o n t les exem pla ires se c o m p te n t su r les doigts

d ’une m a in 7, peu t n ’ê tre q u ’une v a r ia n te d ’un bu r in su r t r o n c a tu re concave inclinée au m a x im u m su r l ’axe de la pièce e t sera déc o m p té com m e te l (N° 23 ) .

— Les dim ensions réd u i te s de ce r ta in bu rins su r t r o n c a tu re fon t que ceux-ci re ssem b len t so u v e n t au x burins dits « de Noailles »8 d o n t ils on t, quelquefois, to u te s les ca rac té r is t iq ues ty p o ­logiques (Fig. 20, n° 3). Mais la présence de coches d ’a r r ê t9 n ’a pu ê tre con s ta tée que sur un trè s p e t i t n o m bre d ’exem pla ires alors que ce tte tech n iq u e a été t rès la rg em en t em ployée p o u r les bu rins de Noailles10. Ces dern iers so n t une sorte de « fossile d irec teu r »u de cer ta in s n iv eau x du P érigo rd ien de F ra n c e 12 alors que les p e t i ts bu rin s su r t ro n c a tu re ex is ten t dan s bon n o m bre d ’industr ies ép ipa léo li th iques no rd -afr ica ines où nous avons affaire à une m icro li th isa tio n e t n o n à u n outil c a rac té r is t iq u e d ’u n é t a t de civ ilisation13.

Mme D. de Sonneville-Bordes e t J . P e r r o t on t, dans leur liste ty p e du P a léo l i th iq ue sup é­rieur, fa it la d isc r im ina tion e n t re « bu rin s d ièdres » e t « b u rin s su r t r o n c a tu re ». F on dée sur la m é th o d e de fabr ica tion ce tte d isc r im ina t ion est logique e t nous a servi de p o in t de d é p a r t po u r

1. V oir notam m ent, : D e b r u g e (A .), Les escargolières-Kjoekkenmoddings de la région de Tébessa V I I e Ses. du Congr. préhist. de F r., N îm es, 1911, pp. 190-200.2. D e b r u g e (A .), Etude sur les burins et les silex de forme géométrique des H au ts-P la leau x de l'Atlas. L ’H om . préh ist., t . III , 1905, pp. 270-275 .

N ous d isons « en partie », car il ne fau t pas oublier que les « burins de N oailles » d a ten t de 1903 !3. Cf. supra, p. 27.4. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de) et P e r r o t (J .), Lexique lypologique du Paléolithique supérieur. Outil­lage lithique. I V : B urins. B u ll, de la Soc. préh ist. franç., t . L V , 1958, p. 410 e t 411, n os 11 à 13.5. Ibidem , p. 410 e t p. 411, n °s 16 e t 17.6 . Ibidem , p. 410 et p. 409, n° 19.7. N ous n ’en connaissons q u ’un publié : V a u f r e y (R .), 1955, p. 171, fig. 88 , n° 3, d ’Aïn Sendès, Capsien typ iq u e .8 . B a r d o n (L.) e t B o u y s s o n i e (A. e t J .), Un nouveau type de burin. R ev . de l ’E c. d ’A nthrop. de Paris

t. X I I I , 1903, pp. 165-168.9. T i x i e r (J .), Les burins de N oailles de l 'A br i A n dré Ragoût. Bois-du-Roc, Vilhonneur (Charente). B u ll, de la Soc. préhist. fran ç., t . LV , 1958, pp . 628-544. •— P r a d e l (D r L .), Le niveau de Noailles d'Oreille-

d ’Enfer, commune des E yz ies-d e-T a yac (Dordogne). B ull, de la Soc. préh ist. franç., t . L V I, 1959, pp. 228-235.10. T i x i e r (J .), Loc. cil., p. 636 e t tab leau p. 643.11. Cf. supra, p. 64, n o te 5.12. P érigordien V . de D . P ey ro n y ancienne form ule ou n ou v elle form ule 2 e groupe. Mais il apparaissent

« en p etit nom bre » au P érigordien IV ( S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléolithique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, p. 218).13. V a u f r e y (R .), 1955, p. 171, fig. 88 , n °s 5 et 12 ; p. 135, n o te 4 : « L es plus p etits de ces burins d ’angle ressem blent n écessa irem en t a u x burins d its de « N oailles ».

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ce tte pa r t ie de no tre liste. Nous pensons en effet que la m é th o d e de taille est, dans le cas des burins, p r im ord ia le1. Com m e il e s t d ’usage, nous appellerons « bu rin » l ’o b je t en t ie r e t la pa r t ie supposée ac tive de ce t ob je t .

N ous avons é té am ené à diviser les bu rins en tro is g randes familles d o n t la tro is ièm e seule est ty p iq u e m e n t m agh réb ine e t p lus p a r t icu l iè rem e n t capsienne :

1. B u r in s dièdres.2. B u r in s sur troncaiure[s).3. B u r in s sur lames à bord abattu.

1. N ’e x is ten t que sous les form es de : bu r in dièdre (d ro it ou déjeté) , bu r in dièdre d ’angle, b u r ind ’angle su r cassure, bu r in m ul t ip le dièdre (Nos 17 à 20 ) .

2. Se déco m po sen t en : bu rin sur t ro n c a tu re (norm ale2, oblique, concave ou convexe), bu rinsu r p iq u an t- t r ièd re , bu rin m ul t ip le su r tronca tu re (s ) (Nos 21 à 26 ) .

— C o m b in an t ces deux ty p es , « dièdre » e t « su r t r o n c a tu re », se p lace n t les bu rins m ultip lesm ix tes (N° 27 ) .

3. L a c a rac té r is t iq ue de ces bu rins , qu i p e u v e n t ê tre dièdres, sur t ro n c a tu re , m ul t ip les ou m u l­tiples m ix tes , est d ’avo ir é té ob ten us au x dépens de lam es à bo rd a b a t tu (N os 29 à 33 )3 .D ’aucuns p o u r ro n t s ’é to n n e r de ne pas t ro u v e r de n u m éro réservé a u x « burins p lans »,

ceux-ci a y a n t é té signalés à plusieurs reprises dans le M aghreb4.E n fait, le b u r in p lan n ’es t q u ’u n sous-type pu isque se d iffé rencian t seu lem en t des au t re s

bu rin s p a r u n (ou des) en lè v e m e n t presque parallè le à la face d ’é c la te m e n t de la pièce. A v a n t d ’être p lan u n b u r in e n t re dans u n ty p e défini : su r t ro n c a tu re rectiligne, concave, convexe, sur cassure, etc. D ’a u t re p a r t il e s t possible de supposer in ten t io n n e ls les bu rin s p lans d o n t le d é p a r t de l ’en lèvem en t (contre-bu lbe) es t parallè le ou subpara llè le à la face d ’é c la te m e n t p a r opposit ion à u n en lèvem en t acc id en te l lem en t p lan : perpen d icu la ire à la face d ’é c la te m e n t au d ép a r t , puis hélicoïdal, d e v e n a n t , à son a rr ivée se u lem en t parallèle à ce t te face. Si dès lors on ne t i e n t com p te que des v ra is bu rin s plans, on s ’a pe rço i t que leu r no m b re es t assez r e s t re in t dans le M aghreb. Il sera b o n to u te fo is de d éco m p te r à p a r t les b u rin s plans, en t e n a n t c o m p te de leur ty p e , donc de leu r place dans la l is te - type (Fig. 26, n° 3). C ’est leur p o u rc en ta g e p a r r a p p o r t à l ’ensem ble des b u rin s — ou à la to ta l i té de l ’outi llage — qui les s ingu larisera d an s une é tu de d ’industrie .

N ous avons signalé e t décr it d ’au t re s ty p es ra res de b u rin s : su r ta lo n 5, su r e x t ré m ité n a tu re l le 6, ou m êm e su r p lage cortica le7. On les fera e n t re r dans u n n u m éro aussi p roche que possible de chaq ue pièce à classer, en p r e n a n t com m e règle générale : b u r in o b te n u p a r deux surfaces p lanes (don t une au m oins es t u n e n lèvem en t de burin) = b u r in dièdre ; b u r in o b ten u p a r une surface p lane (en lèvem ent) e t une surface re tou chée = bu r in su r t ro n c a tu re ou su r lam e à b o rd a b a t tu . E xem ple : u n b u r in su r ta lo n lisse8 sera classé « b u r in d ’angle su r cassure ».

Le b u rin , plus que t o u t a u t re ou ti l a é té affûté. N ous en ten d o n s p a r affû tage d ’u n bu r in l ’e n lèvem en t d ’une « recoupe »9 s u p p r im a n t p a r t ie l lem e n t l’em p re in te de la p rem ière , d o n n a n t ainsi une pa r t ie ac tive rénovée à l ’outil. U n b u r in p e u t ê tre affû té p lusieurs fois e t en g a rd e r les

1. N ous ne saurions term iner ces généralités sans citer la p u b lication , rem arquable pour l ’époque, du L ieu ten an t B o u r l o n , E ssa i de classification des burins. Leurs modes d'auivaqe. R ev. anthrop ., t . X X I , 1911, pp. 267-278.2 . Cf. infra, p. 74, n o te 1.3. B eaucoup plus rarem ent au x dépens de lam elles à bord ab attu .4 . G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Le Capsien de l ’A b r i 402 . Dir. des A n tiq u ités e t A rts de T u n is ie , N otes e t D ocu m en ts, n» X I I , 1950, pp. 21-22 e t fig. 6 , n °s 1 e t 2.5. T i x i e r (J .), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de B o u -S aâ d a ) . I — Lesindustries en place de l 'A br i B . L ibyca , A .A .P ., t. I II , 1955, p. 101, e t fig. 8 , n oa 9 à 11.6 . Ibidem , p. 101 et fig. 9 n» 1.7. Ibidem , p. 101 e t fig. 9, n° 2.8 . N on fa ce tté e t non retouché.9. Cf. supra, p. 29.

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F i g . 18 . - 1, 3 : b u r i n s d i è d r e s d r o i t s ; 2 : b u r i n d i è d r e d é j e t é ; 4 : b u r i n d i è d r e d ’a n g l e ; 5 , 6 : b u r in s d ’a n g l e su r c a s s u r e ; 7 : b u r i n d ’a n g l e su r c a s s u r e d é f i g u r é p a r u n e c h u t e o u t r e p a s s é e . G.N.

1 : Chéria, C .T., M. L atap ie ; 2, 6 , 7 : D akhla t es-Saâdane A , C .S., J . T ixier ; 3 : Er-Recheda es-Souda, Ib., E .-G . G obert ; 4 : B ir es-Sed (T é b e ssa ) , C .T ., M. R eygasse ; 5 : B ir Z a r if el-Oaar, C .T., M. R eygasse.

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traces. Il f a u t c e p e n d a n t ê tre p ru d e n t e t ne pas affirm er t ro p p é re m p to i re m e n t que « n » enlè­v e m e n ts co r resp o n d en t à « n-1 » affû tages. Il nous es t en effet a rr ivé , au cours d ’expériences de taille, d ’ob ten ir s im u l ta n é m e n t d eu x « chu tes » à l ’a ide d ’u n seul « coup de b u r in ». S auf cas exceptionnels , un affû tage n ’am ène pas de c h a n g e m en t de ty p e d ’u n bu rin . Il n ’v a donc pas à é tab l ir de d iscrim ination , dan s les décom ptes , en tre u n b u r in neu f e t u n bu r in affûté. Il n ’en est pas de m êm e p o u r les bu rin s m ultip les ou m ultip les m ix te s , ca r ils r é su l ten t , com m e no us le verrons , de la c réa tion de plusieurs bu rin s su r le m êm e s u p p o r t : éc la t , lam e ou lamelle.

B U R I N S D IÈ D R E S 1.B u r in s formés par Vintersection à angle dièdre soit de deux enlèvements (ou groupes d ’enlè­

vements) soit d ’une cassure et d ’un enlèvement (ou groupe d ’enlèvements). Les enlèvements sont obtenus par les techniques dites du « coup de burin »2.

C’est l ’une des p a r t icu la r i té s r em arq u ab les des in du s tr ies ép ipa léo li th iques m ag h réb in es que de posséder peu de b u rin s dièdres3. Cela es t renforcé p a r le fa it que ces derniers c o m p te n t to u jo u rs une p ro p o r t io n no tab le de bu rins d ’angle sur cassure (par exem ple la couche A de D a k h la t es -S aâdane4), form e qui p o u r ra i t ê tre , ty p o lo g iq u em e n t , trans i t ionnelle .

17 . BURIN DIÈDRE.B u r in formé par l ’intersection à angle dièdre de deux enlèvements ou groupes d ’enlèvements

obtenus par les techniques dites du « coup de burin ». La bissectrice de cet angle est : soit dans l'axe de la pièce (burin dièdre droit) , soit déjeté par rapport à cet axe ( burin dièdre déjeté)b ( F i g . 18, n os 1 el 2).

Le « bec-de-flûte » de ce bu rin , ou angle dièdre formé p a r l ’in te rsec t io n de d eu x en lèvem ents , d ’u n e n lèvem en t e t d ’un groupe d ’en lèvem en t ou de d e u x groupes d ’en lèvem ents , p e u t ê tre très aigu ou se rap p ro ch e r de l ’angle dro i t , sans q u ’il so it possible de t i re r des conclusions v a la ­bles de la m esure de cet angle6.

Si les recoupes d ’affû tage son t assez longues e t larges p o u r su p p r im e r les t races d ’enlève­m e n ts an té r ieu rs , on p e u t alors se t ro u v e r en présence d ’u n b u r in qui semble neuf. O n ne p e u t que r a re m e n t p résum er de l ’absence d ’affû tage d ’un burin dièdre, e t ce tte rem a rq u e est va lab le po u r to us les types de burins.

1 8 . BURIN DIÈDRE D ’ANGLE.Un des enlèvements ou groupe d ’enlèvements est parallèle à l’axe de la pièce, l ’autre lu i étant

approximativement perpendiculaire ( F i g . 18, n° 4).F o rm e rare, s e m b la n t absen te des in dus tr ies « ib é ro m auru s ien nes »7.

L P récisons, pour les p uristes, que « dièdre » est considéré par L ittré com m e un ad jec tif : « Term e de géom étrie. A ngle dièdre, angle form é par la rencontre de d eu x plans ».2. Cf. supra, p. 27.3. N ous ne connaissons aucune série ép ip aléo lith iq u e m agrébine va la b le d on t le pourcen tage des burins dièdres dép asse celui des burins sur troncature. C ette règle est ég a lem en t ap plicab le au Capsien supérieur et nous ne v o y o n s pas sur quels ensem b les s ’appuie H . A lim en pour écrire : « P arm i les gros outils » (du Capsien supérieur ) (...) « on trouve p lu tô t le burin bec de flûte que les burins la téra u x » (Préhistoire de l'Afrique, E d . B oubée, Paris, 1955, p. 77).4. T i x i e r (J .), Loc. cil., p. 101.5. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de) e t P e r r o t (J .), Lexique lypologique du Paléolithique supérieur. Outillage lithique. I V '. B urin s. B ull, de la Soc. préh ist. franç., t . L U I , 1956, p. 408 e t p. 411 , n os 1 à 5.6 . Qui p eu t varier dans les lim ites ap p rox im atives su iva n tes : m oins de 45° à 90°.7. N ou s en avon s cep en d an t recueilli un dans la couche C d ’E l-H am el d on t l ’outillage ourrait être apparenté à ces in d u stries : T i x i e r (J .), Loc. cit., p. 106, fig. 11, n» 3.

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F ig . 19. - 1 : burin d ’ang le sur cassure ; 2 : burin m u ltip le dièdre (d ’an g les sur cassure) ; 3 : burin m u ltip le dièdre (d ’angles sur cassure e t dièdre) ; 4 : burin m u ltip le dièdre (double d ièdre sur lam e à bords retouchés) ; 5 : burin m u ltip le dièdre (dièdre d ’an g le e t d ’an g le sur cassure) ; 6 , 8 : burins d ’angle sur troncature rectiligne n orm ale ; 7 : burin d ’ang le sur troncature rectilign e ob liqu e. G .N .1 : M taguin aro , C .T., L. B a lo u t ; 2, 4, 5 : Dakhlat es-Saâdane A , C.S., J . T ixier ; 3 : Ragoubet es-Sid, C.T.,L. B a lo u t ; 6 à 8 : Relilaï , C .T., R. V aufrey.

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T Y P O L O G I E D E V É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

19. B U R I N D ’A N G L E S U R C AS SU R E.

U n des enlèvements ou groupe d ’enlèvements est parallèle à l ’axe de la pièce , l ’autre étant remplacé par une cassure ( F i g . 19, n° 1 ) .

C ’est ty p o lo g iq u e m e n t u n des bu rins les plus sim ples, ca r o b te n u a u x m oindres frais : il ne d em an d e que deux gestes tech n iques : cassure d ’une e x t rém ité d ’u n p ro d u i t de d é b i ta g e quelconque (éclat allongé, lam e ou lamelle) e t coup de bu r in p o r té su r le p lan form é p a r la cassure près de l ’une des e x t ré m ité s de ce p lan . Nous pensons aussi que ce r ta in s bu rin s d ’angle su r cassure son t faits su r f rag m en ts de lam es cassées au déb itage m êm e de ces lames.

Q u o iq u ’économ ique, ce t te form e de bu rin n ’es t ja m a is t rès a b o n d a n te , p ro b a b le m e n t parce q u ’il n ’es t pas très facile de « diriger » une cassure e t im possib le d ’o b te n ir un e cassure (et no n une f rac tu re p a r coup) concave, ca r nous verrons que la m a jo r i té des b u r in s d ’angle su r t r o n c a tu re son t am énagés su r t ro n c a tu re concave.

20. B U R I N M U L T I P L E D I È D R E .

Pièce associant plusieurs burins des types iVos 17 à 19. ( F i g . 19, n os 2 à 4).Les bu rin s d ièdres é t a n t peu fréquen ts , les burins m ult ip les d ièdres son t, de ce fa it , ra res .

L ’associa tion de d eu x bu rin s d ièdres d ’angle (N° 18) n ’es t pas connue, exceptionnelle e s t celle de deux bu rins dièdres (N° 17) (Fig. 4, n° 19) ; p resque to us les bu rins m ultip les d ièdres r é su l te n t de l’associa tion de d eu x bu rin s d ’angle su r cassure (N° 19) (Fig. 19, n° 2).

B U R I N S D 'A N G L E S U R T R O N C A T U R E .B u r in s formés par Vintersection d ’un enlèvement de coup de burin ou d ’un groupe d ’enlève­

ments et d ’une troncature obtenue pa r retouche directe, très rarement inverse, en général abrupte.D ans la pa r t ie d is ta le ou p rox im a le d ’u n éclat, d ’un e lam e ou d ’une lamelle une t ro n c a tu re

re touchée a é té am énagée. U n coup de b u r in a é té p o r té à l ’une des ex t ré m ité s de c e t te t r o n ­ca tu re e t a fa it p a r t i r une chu te de bu r in (Fig. 5, n° 2). L a ch u te a e m p o rté une p a r t i e plus ou m oins longue du t r a n c h a n t b ru t . Telle est la tech n iq u e de fab r ica t ion d ’un b u r in d ’angle su r t ro n ca tu re , dans sa form e la plus é lém en ta ire1.

P eu nom breuses s o n t les séries ép ipa léo li th iques n ’a y a n t pas fourni de « b u r in d ’ang le ». P o u r les préh is to r iens peu familiarisés avec les p u b l ica t ion s su r le M aghreb, précisons que « b u r in d ’angle » sous-en tend to u jo u rs , dans les t r a v a u x publiés j u s q u ’alors, « su r angle de t r o n c a tu re re touchée »2. C ette forme a é té so u v e n t ignorée p a r les fouilleurs, e t ceci d ’a u t a n t plus d é l ib é ré ­m e n t que la couche exp lo itée é ta i t supposée, à priori, n ’en pas con ten ir . Tel es t le cas des in d u s ­tr ies « ib éro m a uru s ien nes » : Les fouilles bien condu ites o n t m o n tré que si le b u r in d ’angle su r t ro n c a tu re n ’y e s t jam a is a b o n d a n t , il en est c e p e n d a n t r a re m e n t ab sen t , excep tion fa ite p o u r ce qu i est de l ’« Ib é ro m au ru s ien » ty p e ho rizon Collignon3.

1. Cf. supra, p. 27.2 . V oir n otam m en t : G o b e r t (E .-G .), Sur un rite capsien du rouge. B ull, de la Soc. des Sc. n a t . d e T unisie, t. I II , 1950, p. 20, légende de la fig. 2 .3. C a s t a n y (G.) e t G o b e r t (E . - G . ) , M orphologie quaternaire, Palethnologie, el leurs relations à Gafsa. L ib y c a , A .A . P . , t . II, 1954, t a b l e a u pp. 24-25.Il est donc fa u x de prétendre que « le gros ou tillage en s ilex » (de l ’Ibérom aurusien) « com p rend ( ,..)d e s burins ex trêm em en t rares, on p eu t dire ab sen ts (le burin d ’ang le , en tou s cas, est absent) » : A l i m e n (H .), Loc. cit., p. 83.

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I l

12F i g . obliqu ec o n v e x e w . „ . _ . .b u r in ; 11 : burin m u ltip le (double) sur troncatures co n ca v e s; 12 : burin m u ltip le d ’angles sur troncature proxim ale con cave à retou ch es abruptes inverses ; 13 : burin d ’angle sur troncature con cave de l ’ex trém itéproxim ale d ’une lam e outrepassée. G .N .1 : Redeyef, C .T., R. V au frey ; 2 : A ï n Zannouch, C.T., E .-G . G obert ; 3 , 8 à 10 : Columnala abri, C.S., P. C adenat ; 4 : Khanguet e l-Mouhaâd, C .S., A. D ebruge ; 5 : Négrine el-Ouédim, C .S., M. R eygasse ; 6 : Chacal, C.S., L. B a lou t ; 7 : Torrich C, C .S., J . V a sso t ; 11 : A ï n Sendès, C .T., R . V au frey ; 12 : A ïn K e rm a ( T u n is i e ) ,C.T., M. L atap ie (?) ; 13 : Relilaï, C .T., R. V aufrey.

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

21 . BURIN D ’ANGLE SUR TRONCATURE RECTILIGNE NORMALE1.L a troncature est rectiligne et perpendiculaire à l ’axe de la pièce (F ig . 19, n° 8).C’es t le m oins f ré q u e n t des bu rin s d ’angle su r t r o n c a tu re (Fig. 19, n 08 6 e t 8).

22 . BURIN d ’a n g l e SUR TRONCATURE RECTILIGNE OBLIQUE.L a troncature est rectiligne et oblique par rapport à l’axe de la pièce ( F ig . 20, n° 1 ) .L a t ro n c a tu re d ev ra ê tre rectiligne p a r t ic u l iè rem en t dans sa pa r t ie la p lus p roch e de

l ’en lèvem en t de burin . E n lè v e m e n t e t t ro n c a tu re fo rm e n t p resque to u jo u rs un angle aigu (Fig. 20, n os 1, 2 ).

23 . b u r i n d ’a n g l e s u r t r o n c a t u r e c o n c a v e .L a troncature est concave, symétrique ou non par rapport à l’axe de la pièce ( F ig . 20, n° 4) . C’est, de loin, le plus f réq u en t des bu rin s su r t ro n c a tu re . La concavité , p lus ou m oins

accen tuée su iv a n t les pièces, p e u t n ’ê tre m arq u ée que dan s la pa r t ie p roche de l ’en lèv em en t de coup de bu rin (Fig. 22, n ° |2). On au ra , de to u te s façons, in té rê t à e x am ine r s u r to u t les d é p a r ts des re touches de la t ro n c a tu re (c’es t-à-d ire la face d ’éc la tem en t , ca r les t ro n c a tu re s p a r re tou ches inverses son t de to u te ra re té ) ; la concavité y es t to u jo u rs m ieu x m arq uée .

24 . b u r i n d ’a n g l e s u r t r o n c a t u r e c o n v e x e .L a troncature est convexe, plus ou moins inclinée sur l ’axe de la pièce ( F i g . 20, n° 6) .Le prob lèm e qui se pose, p o u r ce ty p e rare , es t celui de la d ifférenciation avec u n b u r in sur

« lam e à tê te a rquée »2. T h é o r iq u e m e n t une t ro n c a tu re form e deu x angles avec les bo rds q u ’elle recoupe alors que la tê te a rquée d ’une lam e (N° 36 ) ou d ’une lamelle (N° 55 ) form e une ligne convexe con tinue avec l ’u n des bords de la lam e ou de la lamelle e t u n angle aigu avec l ’a u t re bord . Mais l ’expérience m o n tre que la lim ite en tre une t ro n c a tu re convexe e t une tê te a rquée e s t so u v en t difficile à saisir. P o u r to u te s les pièces dou teuses (elles ne so n t pas légion) on d o n n e ra la préférence au bu r in su r t ro n c a tu re convexe, p o u r ne pas enfler ar t if ic ie l lem ent le g rou pe très c a rac té r is t iq u e du Capsien que fo rm en t les bu rin s su r lam e à b o rd a b a t tu .

25 . b u r i n d ’a n g l e s u r p i q u a n t - t r i è d r e .B u r in formé par l ’intersection d ’un enlèvement de coup de burin et d ’une facette obtenue

par le départ d ’un m icroburin ( F i g . 20, n° 7).Ce ty p e de bu r in es t inédit. Nous l ’avons identifié en 1955 : une série récoltée en surface

p a r J . V asso t3 en co n tien t plusieurs exem plaires t rès nets . Nous avons re tro uv é ce bu r in dan s un ensem ble déposé au Musée du B ardo d ’Alger p a r P. C adena t . Cet ensem ble, d o n t la position s t r a t ig ra p h iq u e est in c o n te s ta b le m e n t ép ipa léo li th ique p ro v ie n t de C o lum n a ta A bri4 (Fig. 20, n os 9, 10).

1. « N orm ale » est pris ici dans son sens géom étrique (Cf. supra, p. 43).2 . Cf. infra, p. 87.3 . E t déposée au M usée du Bardo d ’Alger. V oir : B o n n e a u (G.) et V a s s o t (J .), Nouvelles stations pré­

historiques de la région de Tiarel. L ibyca , A .A .P ., t . I II , 1955, pp. 287-290 (p. 289 : Torrich C : « ... proportion im p ortan te de burins (évoq u an t le ty p e de N oailles) ».

4 . Ca d e n a t (P .), Nouvelles fouilles à Columnala. C am pagne de 1954-1955. Compte rendu sommaire. L ibyca , A .A .P ., t. I II , 1955, pp . 263-285.

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Fig.

21.

- Fig

uratio

n thé

oriqu

e de

l’obte

ntion

des

buri

ns mu

ltiples

sur

tronc

ature(

s).

: buri

ns « j

umeau

x » ;

2 : b

urins

« opp

osés

» ; 3 :

burin

s « a

ltern

es » ;

4 : bur

in trip

le ; 5

: bur

in 6

: affû

tage

d’un

burin

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de la

tronc

ature

et no

uveau

cou

p de

burin

.

Il s ’ag it d ’une pièce de pe t i te s ou trè s pe t i te s d im ensions d o n t une ex t ré m ité , t ro n q u ée p a r la tech n iq u e du m icroburin , p ré sen te les s t igm a tes c a rac té r is t iq u es du p iq u a n t - t r iè d re : po rt ion de coche, « po in te oblique m1 à section t r ian gu la ire . Ce p iq u a n t - t r iè d re form e av ec l ’axe de la lam e ou de la lamelle un angle m oins aigu que dans les « po in tes de L a M ouillah » (N° 62). Le coup de bu rin a été donné su r l ’e x t ré m ité dis ta le de la f ace t te créée p a r l ’en lèv em en t du m ic ro ­bu r in 2. Il n ’y a q u ’excep tionn e llem en t un groupe d ’en lèvem en ts de bu rin , com m e dan s les burins de Noailles3, à cause de la m in c eu r de la pièce.

Sur quelques exem pla ires u n m ic ro b u r in est associé à un bu r in d ’angle su r p iq u a n t- tr ièd re . On p e u t y vo ir une réfec tion de t ro n c a tu re (Fig. 20, n° 8).

A F F U T A G EU n bu r in d ’angle su r t r o n c a tu re p e u t ê tre a ffû té p a r u n ou p lusieurs coups de b u r in succes­

sifs in té re s san t le m êm e bo rd que le coup de bu r in initial. Mais u n affû tage p e u t aussi d o nn er lieu à une réfection com plè te de la pa r t ie « bu r in », l ’ouvr ie r a y a n t re t ro n q u é la m êm e e x t ré ­m ité e t donné u n coup de b u r in d o n t la chu te a em po rté une pa r t ie du bo rd encore i n t a c t de la pièce. Cette deuxièm e t ro n c a tu re , a y a n t p resque to u jo u rs une ob liqu ité inverse de la p re ­m ière4, sup p r im e le (ou les) con tre -bu lbe de l ’en lèvem en t (ou du groupe d ’en lèvem ents) p récé­den t . L ’invers ion de l ’ob liqu ité de la seconde t ro n c a tu re p a r r a p p o r t à la p rem ière m o n tre bien l’in te n t io n de l ’ouvr ie r d ’o b te n ir u n b u r in a y a n t une « d e n t »5 aiguë. Il se p e u t que cer ta in s bu rin s a ien t é té t ro n q u é s plus de deu x fois à la m êm e ex t rém ité . Il n ’en reste é v id e m m e n t p lus de preuve (Fig. 22, n os 4, 7, 11 e t 12).

Les Capsiens o n t f ré q u e m m e n t procédé à ce t te ré fec tion com plè te e t no m breuses so n t les pièces qu i g a rd e n t la t ra c e d ’en lèv em en t d ’une chu te donnée p a r u n coup de b u r in su r une t r o n ­c a tu re p récéden te . L a nouvelle t ro n c a tu re fa it p resqu e to u jo u rs un angle o b tu s avec la trace d ’e n lèvem en t de la prem ière chu te . Cet angle prouve , à lui seul, l ’im possib ili té de ce p rem ier en lèvem en t en p a r t a n t de ce t te t ro n c a tu re . D eu x bu rin s o n t é té o b ten u s su r la m êm e e x t ré m ité du m êm e su p p o r t , mais successivement (Fig. 21, n° 6).

Il ne s’ag i t donc pas d ’outils m ultip les , m ais d ’outi ls en t iè re m e n t rénovés e t leur place est dans un des cinq ty p es que nous venons de décrire (N os 21 à 25). Nous dev rons c e p e n d a n t nous assurer, chaque fois que nous serons en présence d ’une de ces pièces, que la t r o n c a tu re est b ien postérieure à l ’en lèvem en t donné p a r le p rem ie r coup de burin . Elles d e v ro n t ê tre d é n o m ­brées à p a r t , car elles co n s t i tu en t , croyons-nous, u n sou s- type ca rac té r is t iq ue p o u r lequel la ra re té de la m a tiè re prem ière n ’en tre pas en ligne de com pte . Les pièces dou teuses se ro n t clas­sées de préférence dans les bu rins m ultip les , les con tre -bu lbes donnés p a r les coups de bu r iné ta n t sou ven t peu m a rq u és q u a n d un p e rc u te u r do ux a é té em ployé.

26. BURIN MULTIPLE SUR TRONCATURE) s ) .Pièce associant plusieurs burins des types décrits aux N os 21 à 25 ( F ig . 22, n os 1, 6 ) .Les hom m es préh is to r iques o n t utilisé deu x m é th o d es p o u r o b ten ir sur la m êm e pièce

un deuxièm e b u r in sur t r o n c a tu re sans su p pr im er le prem ier.1. Cf. supra, p. 45.2. D ans le cas de ces très p etits burins l ’en lèvem en t d ’une ch u te p eu t avoir été produit par pression, com m e nous l ’avons exp érim en té ( T i x i e r (J.), Les burins de Noailles de l 'A bri A n d ré Ragoût. Bois-du-Roc, Vilhonneur (Charente). B ull, de la Soc. préhist. franc., t . LY, 1958, p. 636).3. T i x i e r (J .), Loc. cit., p . 637.4. B o u r l o n (L t), E ssai de classification des burins. Leurs modes d'avivage. R ev. an th rop ., t . X X I , 1911, p. 276.5. Ou angle dièdre.

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F i g . 22. - 1, 2 : burins m u ltip les (doubles) sur troncatures ; 3 : burin m u ltip le (triple) sur tron catu res; 4, 7, 11, 12 : burins affûtés par réfection de la troncature e t n ou v eau coup de burin; 5 : burin m u ltip le (quadruple) sur troncatures ; 6 : burin m u ltip le (double) sur tron catu re; 8 , 9 : burins m u ltip les m ix tes ; 10 : burin m u ltip le(double) sur tron catu res. G .N .1 : R ’ fana, C.S. ; 2 e t 12 : A in Sendès, C .T., R . V au frey ; 3, 5, 6 : B ir ■Khanfous, C .T., R. V au frey; 4 : A ïn

Bahir, C .S., L. B a lo u t ; 7 : M tagu in aro , C .T ., L .B a lou t ; 8 : R ’fana, G.S., A .W . P ond ; 9 : Dakhlat es-Saâdane A , C.S., J . T ix ie r ; 10 : Columnata abri, C.S., P . C adenat; 11 : A ï n K erm a , C.T., R. V aufrey.

I - L a plus simple consiste à d o n n e r un coup de b u r in su r l ’a u t re e x t rém ité de la t ro n c a tu re(Fig. 21, n° 1). On a alors d eu x bu rins « ju m e a u x » qui p e u v e n t é v id e m m e n t être affûtés. Les d eu x en lèvem en ts ou groupes d ’en lèvem en ts con se rv en t alors leurs con tre - bulbes. Ce ty p e de b u r in m ultip le es t le plus so u v e n t sur t r o n c a tu re concave1.

I I - La seconde m é th o d e consis te à am én ag er une deux ièm e t ro n c a tu re à l ’a u t re e x t ré m ité dela pièce e t p o r te r un coup de b u r in en p re n a n t , com m e dans to us les a u t re s cas, les r e to u ­ches de la t ro n c a tu re com m e p lan de frappe. Si l ’en lèv em en t o b ten u in téresse le m êm e bord que le bu rin p ré e x is ta n t on au ra d eu x burins opposés (Fig. 21, n° 2) ; s ’il in téresse l ’a u t re bord on a u ra deux bu rin s a lte rnes (Fig. 21, n° 3). D ans ces d eu x cas tous les con tre- bulbes des chu tes se ro n t visibles (Fig. 22, n os 1. 2).-Les diverses com binaisons possibles de ces deux m é th o d es d o n n e n t des bu rins tr ip les

(Fig. 21, n° 4 ; Fig. 22, n° 3), ou m êm e q u a d ru p le s (Fig. 21, n° 5 ; Fig. 22, n° 5). Ces derniers son t

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F i g . 23. - B urin nucléiform e. G .N . A ïn Zannouch, C .T., E .-G . G obert.

1. T i x i e r (J .), Loc. cit., t a b l e a u p. 6 4 3 .

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D E U X I È M E P A R T I Et rès rares. L a m ultip lic i té des en lèvem en ts de b u r in p e u t enfin faire classer cer ta ines pièces dans le ty p e nuclé iform e (N° 28).

27. B U R IN MULTIPLE MIXTE.

Pièce associant un ou plusieurs burins dièdres ( N os 17 à 19 ) à un ou plusieurs burins sur troncature retouchée ( N os 21 à 25 ) ( F i g . 22, n° 9).

Outils rares, d o n t la p ro p o r t io n n ’a t t e in t jam a is 0 ,5 % de l ’ensem ble des outillages que nous avons pu exam iner . Les n os 8, e t 9, fig. 22 p ro v ien n en t , com m e presque to u te s ces pièces, de séries capsiennes.

Nous avons v u q u ’une c h u te ou trepassée p e u t , p a r acc iden t , défigurer com p lè tem en t u n bu r in su r t r o n c a tu re 1. De tels « ra té s » n ’o n t pas to u jo u rs été re je tés e t un n o u v ea u coup de bu r in a parfois été donné su r la t r a c e d ’en lèv em en t de la chu te ou trepassée , près de son p o in t de rencon tre avec le bo rd encore in ta c t (Fig. 22, n° 8). C ette va r ié té de burins, à la vér ité peu com m une, est à classer dans le p résen t num éro .

F i g . 24. - B u r in n u c lé i f o r m e . G .N . A ïn Zannouch, C .T ., E .-G . G obert.

28. B U R I N N U C L É I F O R M E .

B u r in multiple, sur éclat ou lame épais, en général sur troncature(s), auquel la multiplicité des enlèvements de burin donne l ’aspect d ’un nucléus ( F i g . 23).

1. Cf. supra, p. 32.

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C ’est, p o u r le M aghreb, une forme essen tie llem ent caps ienn e1. De n o m b re u x exem pla ires son t b i te rm in au x . Le g ran d n o m b re d ’en lèvem ents leur donne l ’a sp ec t d ’un nucléus p r ism a tiq u e su r éc la t épais, plus ou m oins allongé, a y a n t d eu x p lans de f rappe préparés , alors q u ’il s ’agit, sans que l ’on puisse to u jo u rs le certifier, de t ro n ca tu re s . Il dev ra , en to us cas, sub s is te r une im p o r ta n te pa r t ie de l’une des faces de l ’éc la t ou de la lame, p o u r ne pas faire e n t re r dans ce ty p e de vér itab les nucléus. Il n ’est d ’ailleurs pas impossible, com m e l ’a suggéré E .-G. G o ber t po u r les bu rin s sur t ro n c a tu re , que les recoupes de bu r in a ien t é té dans le cas des bu rins nuclé iform es le b u t final de ces pièces, ce qui n ’es t pas en c o n trad ic t io n avec l ’h a b i tu d e q u ’a v a ie n t les Capsiens de « re p rend re » leurs chu tes ou leurs recoupes de burins p o u r les am én ag er en « aiguillons d ro i ts » (N° 53 ) ou en « m èches de fore t » (N° 16 ) .

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B U R I N S S U R L A M E S A BORD A B A T T U .

N ous avons d i t de ce t te famille de bu rins q u ’elle é ta i t « ty p iq u e m e n t m ag h réb in e e t plus p a r t icu l iè rem e n t capsienne »2. E n effet, on rencon tre sp o ra d iq u e m e n t dans les séries périgor- d iennes des lam es à bord a b a t tu t ransfo rm ée s en b u rin s3, m ais ce son t là des ob je ts exceptionnels .

A u con tra ire , dans les in du s tr ie s capsiennes, la f réquence des bu rins sur lam e à bord a b a t tu nous ind ique que ces pièces é ta ie n t le r é su l ta t d ’une h a b i tu d e , d ’une t r a d i t io n e th n iq u e e t non un fa it dû à u n h a sa rd de réem ploi. Il é ta i t donc nécessaire de g rouper à p a r t to u te s les lam es à bo rd a b a t t u transfo rm ées en burins . E x c e p té le N° 31, ces bu rin s son t d ’u n ty p e classique, déjà inven to r ié ; m ais faire e n t re r sous le m êm e n u m éro u n b u r in d ’angle su r t ro n c a tu re e t une lam e à bo rd a b a t tu transfo rm ée en b u r in d ’angle su r t ro n c a tu re , p a r exem ple, a u ra i t eu p o u r conséquence de m a sq u e r une des orig inalités — e t n o n la m oindre — des in dus tr ies capsiennes.

Nous avons réservé c inq num éros p o u r ces pièces t rè s ca rac té r is t iq u es m é r i ta n t une é tu de plus approfond ie , m ais qui n ’en tre pas dans le cadre des vu es som m aires que nous donnons, au h asa rd des types , sur les ensem bles typo log iques de l ’E p ip a léo l i th iq u e du M aghreb.

Subsid ia irem en t, il est in té re s san t de co n s ta te r que la réu t i l isa t ion des lam es à bo rd a b a t tu en burins n ’é ta i t c e r ta in e m e n t pas due à u n souci d ’économ iser la m a tiè re p rem iè re : les hom m es du Capsien ty p iq u e d ’E l-M ek ta , p a r exem ple , c a m p a ie n t au pied d ’u n « a l ig n em en t de t rè s gros rognons de silex »4 d o n t cer ta in s « a t t e ig n e n t le m è tre -cu be »5.

Dans tous les cas, les bu rins su r lam e à bo rd a b a t tu ne se ro n t classés com m e tels q u ’après la vér if ica t ion su ivan te : si l ’on sup pr im e m e n ta le m e n t la pa r t ie « bu r in », la pa r t ie r e s ta n te de l ’ou ti l do it alors ê tre suffisam m ent ty p iq u e p o u r m é r i te r le n o m de lam e à bo rd a b a t tu .

1. N ous avion s hésité à créer ce ty p e lors de l ’étu d e des pièces du Capsien typ iq u e d ’Aïn Z annouch (Tunisie) (X V I e Congr. préh ist. de F r., M onaco, 1959, « sous presse »), craignan t d ’avo ir affaire à un ob jet trop rare ou à une orig inalité de la cendrière. L ’exam en de plusieurs séries du Capsien typ iq u e que nous n ’av io n s pu ju sq u ’alors avoir en m ains n ou s a con va in cu de l ’ex isten ce du burin nucléiform e au Capsien ty p iq u e dans un assez grand nom bre de g isem en ts pour m ériter un num éro dans notre liste de ty p es .2 . Cf. supra, p. 68 .

3. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléolithique supérieur en P érigord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, p. 175, fig. 105, n° 9 : « p o in te de la G ravette avec un burin sur la cassure » ; p. 187, fig. 113, n° 6 . — B a l o u t (L.), L 'A b r i A ndré Ragoût au Bois-du-Roc (V ilh onneur-Ch aren te) . Fouilles de 1957. B u ll, d e la Soc.préhist. franç., t. LV, 1958, p. 625, üg. 12, n° 11 : « burin sur G ravette ».4. G o b e r t (E .-G .), E l-M ekla , station princeps du Capsien. K arth ago, t. III , 1950, p. 3.

5. B a l o u t (L.), 1955, p. 420, n o te 1.Cela n ’ava it pas échappé à J . de M organ, au Dr Capitan et à P . B ou d y qui affirm aient déjà en 1910 : « Ce ne son t pas les proportions des n o y a u x disponibles qui on t lim ité les d im en sion s des ou tils , m ais b ien les n écessités de leur em ploi » (Elude sur les stations préhistoriques du S u d -T u n is ien . R ev . de l ’E c. d ’A n throp . de Paris, t . X X , 1910, p. 113).

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D E U X I È M E P A R T I E

F i g . 2 5 . - 1 : burin dièdre sur lam e à bord ab attu ; 2 , 4 : burins sur dos de lam es à bord ab attu ;3 : burin d ’an g le sur cassure de lam e à bord a b a ttu . G .N .: Relilaï, C .T., R. V au frey ; 2 : B ir Z a r if el-Ouar, C .T., M. R eygasse ; 3 : B ir es-Sed, C .T ., M. R eygasse

4 : Garet O u m -A l i (T é b e s sa ) , C .T ., M. R eygasse .

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

F i g . 2 6 . - 1, 4, 5 : burins d ’an g le sur troncature de lam es à bord ab a ttu ; 2 : burin d ’angle sur cassure de lam e à bord ab a ttu ; 3 : burin d ’angle sur troncature de lam e à bord ab a ttu , défiguré par une chu te ou trepassée. G .N . 1 : F edj Nahla ( T u n i s i e ) , C .T., M. R eygasse ; 2 : Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J . T ix ier; 3 : M tagu in aro , G.T.,

L. B a lo u t ; 4, 5 : B ir / .ar if el-Ouar, C .T ., M. R eygasse.

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D E U X I È M E P A R T I E

29. B U R IN DIÈ D R E SUR LAME A BORD A BATTU1.

L am e à bovd abattu dont une des extrémités a été transformée en burin dièdre ( N os 1 7 ou 1 8 , ) ( F ig . 25, n° 1).

30. B U R IN d ’a n g l e SUR CASSURE D E LAME A BORD ABATTU.

Lam e à bord abattu dont une des extrémités a été transformée en burin d ’angle sur cassure ( N ° 19J ( F i g . 25, n° 3).

L ’e n lèvem en t de coup de b u r in a em p o rté une pa r t ie du t r a n c h a n t opposé au bo rd a b a t tu ou. beaucoup plus ra rem e n t , une p a r t ie de celui-ci.

31. B U R IN SUR DOS DE LAME A BORD A BATT U.

B u r in formé par Vintersection d 'un enlèvement, ou d ’un groupe d ’enlèvements, et du dos d 'une lame à bord abattu ( F i g . 25, n° 2 ) .

U n coup de bu rin ap p liq u é à l ’une des ex t rém ité s ( ra re m e n t l ’e x t ré m ité basale) d ’une lam e à bo rd a b a t tu rectil igne ou arqué , en p r e n a n t com m e p lan de f rappe le dos re touché , es t so u v e n t la seule op é ra t io n effectuée p a r les Capsiens p o u r tr an s fo rm e r leurs lam es à bord a b a t t u (usagées ?) en bu rin . Ce burin é ta i t so u v en t affû té : cer ta in s exem pla ires nous p a rv ie n n e n t a y a n t une lon­g u eu r très rédu i te p a r les en lèvem en ts successifs de recoupes. C ette form e existe au Capsien t y p i ­que , dans les différents faciès du Capsien sup é rieu r (sauf p e u t-ê t re dans le Capsien sup é rieu r d e ty p e A ïn A achena) e t d isp a ra î t avec les ph énom ènes de néo li th isa tion . Elle a été reconnue dès 1910 p a r E .-G. G o ber t2 (Fig. 25, n os 2 e t 4).

3 2 . B U R IN d ’a n g l e SU R TRONCATURE DE LAME A BORD ABATTU.

L am e à bord abattu dont une des extrémités a été transformée en burin d ’un des types décrits aux N os 2 1 ô 24 ( F ig . 26. n° 1 ) .

Ce ty p e de pièce, d o n t E .-G . G o b e r t es t aussi l ’in v e n te u r3, ne m a n q u e jam ais dans les séries n u m é r iq u e m e n t im p o r ta n te s de Capsien ty p iq u e , sans d isp a ra î t re au Capsien supérieur. L a t ro n c a tu re p e u t ê tre dista le (Fig. 26, n os 1,5) ou p rox im ale (Fig. 26, n° 4), rectil igne ou con­cave seu lem ent, une t ro n c a tu re convexe se c o n fo n d an t avec le b o rd a b a t tu 4.

Grâce à quelques exem pla ires de ce t te pièce nous avons la p reu v e absolue q u ’une lam e à bo rd a b a t tu a été p o s té r ieu re m en t t ran s fo rm ée en burin . U n des r i tes de la magie in s t ru m e n ta le p ra t iq u é p a r les Capsiens nous es t con nu : ceux-ci pe ign a ien t avec u n liquide ou une p â te à base d ’ocre rouge le dos de ce r ta in s c o u tea u x . E .-G . G o ber t qu i a é tu d ié ce r ite , n o te que p o u r ces « c o u te a u x (...) t rans fo rm és en b u r in d ’angle5 (...) les (...) dos son t rouges, p ro fo n d é m en t incrustés de p â te p igm entée . Mais ni les t ro n c a tu re s concaves ni les p la ts , n i le chan fre in6 ne p o r t e n t de

1. Il est b ien en ten d u que, pour ne pas alourdir l ’in titu lé de ce t ou til e t des su iva n ts , nous ne prenons pas le m ot lam e dans son sens str ict (longueur = 2 fois la largeur). Les « coups de burin » successifs on t, en effet, sou ven t réduit considérab lem ent la longueur de la pièce.

2. G o b e r t (E .-G .), Recherches sur le Capsien, — Ire série. B u ll, de la Soc. préh ist. franç., t . V II , 1910, p. 600, fig. 5, G.3. Ib idem , p. 600, fig. 5, D.4. G o b e r t (E .-G .), L ’abri de Bortal Fakher. L ib yca , A .P .E ., t. V , 1957, p. 39, fig. 3, p ièces du bas.5. Cf. supra, p. 72.6 . Trace d ’en lèvem en t d ’une ch u te .

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E Bcouleur s1. Nous avons p u vérif ier le b ien-fondé de ces ob serv a tio ns su r une pièce du Capsien ty p iq u e d ’Aïn Zannouc.h (Tunisie)2.

33 . B U R IÎT MULTIPLE SU R LAME A BORD A BATTU.

L am e à bord abattu, présentant p lusieurs burins de quelque type qu’ils soient ( F ig . 27, n os 2 el 3).

Nous avons groupé sous ce n u m éro tous les ty p e s de bu rin s m ultip les sur lam e à bord a b a t tu , q u ’ils so ient m ultip les dièdres, m ultip les su r t ron ca tu re (s ) , su r dos, ou m ultip les m ix tes .

F i g . 27. - B urins m u ltip les sur lam es à bord ab attu . 1 : d ’angle sur troncature e t sur dos ; 2 : d ’angles sur troncatures ; 3 : sur dos. G .N .1 : A ï n Bahir, C .S., L. B a lou t ; 2 : B ir H a m a ïr ia , C .S., L. B a lou t ; 3 : R ’fana, C.S.,

A .W . Pond.

IV . - É C L A T S E T L A M E S A BORD A B A T T U .34 . ÉCLAT A BORD A B A T T U 8.

Pièce de moyennes ou grandes d imensions à bord diversement abattu par retouches p lus ou moins abruptes, dont la longueur est inférieure au double de la largeur ( F i g . 28, n° 2).

P ré se n t s u r to u t dans les in du s tr ies capsiennes (et p a r t icu l iè re m en t au Capsien ty p iq u e ) , l ’éclat à b o rd a b a t tu a gén é ra lem en t un dos a rqué à re touches a b ru p te s ou écailleuses a b ru p te s , e t se rapp roch e parfois m o rp h o lo g iq u em en t du « cou teau de l ’Abri A udi »4. Les outi ls de ce ty p e

1. G o b e r t (E .-G .), S u r un rite capsien du rouge. B ull, de la Soc. des Sc. n a t. de T unisie, t. I II , 1950, p. 20 e t fig. 2 , p ièces du centre e t de droite.2 . T i x i e r ( J . ) , L'industr ie capsienne d 'A in Zannouch (T u n is ie ) . X V I e Ses. du Congr. préh ist. de Fr., M onaco, 1959, « sous presse ».3. Par souci de concision , n ou s sou s-en ten d on s tou jou rs, quand l ’expression « bord a b a ttu » est em p loyée seu le, « par retouche plus ou m oins abrupte ».4. B r e u i l (H .), Eludes de morphologie paléolithique. I : L a transition du M oustérien vers V Aurignacien à

l'abri A u d i (Dordogne) et au M oustier . R ev . de l ’E c. d ’A n throp . de P aris, t. X I X , 1909, pp. 320-340.

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D E U X I È M E P A R T I E

F ig . 28. — 1 , 2 : éclats à bord ab a ttu (le n° 2 en s ilex jaspoïde) ; 3 à 5 : lam es à bord ab a ttu rectiligne(le n° 3 à dos ocré). G .N.1 : A ï n Aachena, C .S., L augé ; 2 : K h angue t el-Mouhaâd, C.S., A. D ebruge ; 3 : R'fana, C.S. :4 : Négrine, C .T., M. R ich au d ; 5 : B ir Z a r if el-Ouar, C .T ., M. R eygasse.

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F i g . 29. - 1 : lam e à bord a b attu rectiligne ; 2 : lam e à bord a b a ttu (ocré) rectiligne ; 3 : lam e à bord a b a ttu rectiligne (dos en partie cortical ocré) ; 4, 5 : lam es à tê te arquée. G .N .1 : Gaâga (T a zb e n t) , C.T., M. R ichaud ; 2 : Chéria, C .T., M. L atap ie; 3 : A ï n Méterchem, C .T., R. V au frey ;

4 : Mechta e l-A rb i , C .S., A .W . P on d ; 5 : B ’fana, C .S., A .W . Pond.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

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D E U X I È M E P A R T I Es o n t de dim ensions m oyennes, a t t e ig n a n t f ré q u e m m e n t 0,07 m à 0 ,08 m. Nous en fixons la lon­gu eu r m in im u m à 0,05 m, sa la rg eu r a y a n t donc u n m in im u m de 0,025 m.

35 . L AME A BORD A B A TT U R E C T I L I G N E .

Lam e ayant un bord rectiligne (ou peu arqué) abattu par retouches plus ou moins abruptes, soit directes, soit localement ou entièrement « sur enclume a1, présentant toujours une extrémité aiguë ( F ig . 28, n os 3 et 5).

On t ien d ra co m p te s u r to u t du peu d ’a rq ù re du dos (en t iè rem en t a b a t tu ) dans sa pa r t ie te rm ina le opposée à la base. Les rem arq u e s faites ci-après au s u je t du ty p e N° 37 son t en g rand e p a r t ie va lab les p o u r la p résen te pièce qu i n ’en diffère que p a r la re c t i tu d e de son b o rd a b a t tu .

Nous insis tons su r la nécessité d ’une e x t ré m ité aiguë, e t pensons que cer ta ines grandes lam es é tro ites , com m e celle dessinée au n° 4 de la fig. 28 o n t fo r t bien pu serv ir de lam e de po ignard ou de po in te de lance.

36 . L AME A T È TE A R Q U É E .

Lam e dont une extrémité présente un bord partiellement abattu par retouche plus ou moins abrupte qui détermine une arqûre fa isan t suite à la partie brute du tranchant qu'elle intéresse sans former de ligne brisée ( F i g . 29, n° 5).

L ’expression « lam e à tê t e a rq u ée », créée p a r E .-G. G o ber t e t R. V au fery en 19522, désigne une pièce qu i se différencie d ’une lam e à t ro n c a tu re convexe3 en ce que la re tou che de la « tê te a rquée » fait su i te à une p o r t io n de b o rd t r a n c h a n t (non re touchée) sans form er d ’angle. C’est, en som m e, une lam e à bo rd a b a t tu a rq u é par tie l , p resque to u jo u rs d is ta l (Fig. 29, n os 4, 5).

37 . LAME A B OR D A B A T T U A R Q U É .

L am e ayant un bord nettement arqué abattu par retouches p lus ou moins abruptes soit direc­tes, soit localement ou entièrement « sur enclume » ( F ig . 31, n° 1 ) .

D ans sa forme la plus ty p iq u e , la lam e à b o rd a b a t tu a rq u é a été fort b ien décrite à p lu ­sieurs reprises p a r E .-G . G obert4. Les re tou ches p a r t a n t des d eu x faces qu i « te rm in e n t » la pièce so n t prises soit dans la pa r t ie d is ta le soit dans la p a r t ie prox im ale de la lam e b ru te car l ’ou v r ie r a, p o u r cela, sou ven t choisi l ’e x t ré m ité la plus épaisse (Fig. 30, n° 5). Ces re touches, que nous d én o m ­m ons p rov iso irem en t « su r enc lum e », d é b u te n t p resque to u jo u rs au po in t de rencon tre d ’une n e rv u re e t du dos ce qu i sem ble in d iq u e r que la pièce é ta i t posée su r enclum e, face d ’é c la tem e n t to u rnée vers l ’ouvrier . Lors de l ’a b a t ta g e du dos, l ’enclum e ag issa it à p a r t i r de ce p o in t e t faisait o b ten ir des re touches p a r con tre-coup qui ven a ien t s ’im b riq u e r avec celles données p a r la f rap p e directe du p e rcu te u r (Fig. 30, n os 1 ,2 ) .

Mais ce tte forme la plus ty p iq u e n ’est pas exclusive t a n t s ’en faut. Le bo rd a b a t t u peu t se p résen te r avec des re touches directes , a b ru p te s , courtes , a y a n t peu modifié la s i lhoue tte de la lam e b ru te (peu épaisse dans ce cas). Il p e u t aussi ê tre re to u ch é « su r enclum e » dans sa t o t a ­lité, ou, plus r a rem en t , dans sa seule pa r t ie basale.

1. Cf. supra, p. 47.2 . G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y ( R . ) , Le Capsien de l 'A br i 402. D ir. des A n tiq u ités e t A rts de T unisie,

N o tes e t D o cu m en ts, n° X I I , 1950, d écom p te p. 12.3. Cf. infra, p. 124.4 . G o b e r t (E .-G ), L 'A b r i de Bortal Fakher. L ibyca , A .P .E ., t . V , 1957, p p . 38-40. — Id ., S u r un rite capsien du rouge. B u ll, de la Soc. des Sc. n a t. de T unisie, t . III , 1950, p . 18. — Id ., E l-M ekla , station pr inceps

du Capsien. K arth ago, t . I II , 1950, p p . 18-19. — Id . e t V a u f r e y ( R . ) , Loc. cit., p p . 13-16.

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F i g . 3 0 . - 1 : l a m e à b o r d a b a t t u (ocré) a r q u é ; 2 , 4, 5 : l a m e s à b o r d a b a t t u a r q u é ; 3 : l a m e à tê te a r q u é e « en la m e d e greffo ir » ; 6 : la m e à b o r d a b a t t u a r q u é (d os e n p a r t i e c o r t ic a l o cr é) . G .N .1 : région de Tébessa, G.T. (?), P. P allary ; 2 : Garet O u m - A li , G.T., M. R ey g a sse; 3 : K e f e l-A hm ar (surface),

C.T. (?), M. R e y g a sse ; 4 : B ir K hanfous, C.S., R. V au frey ; 5 : Dakhlal es-Saâdane A , G.S., J . T ixier ;6 : A ïn Bahir, C.S., L. B alou t.

D E U X I È M E P A R T I E

5 6 7F ig . 31. - 1 , 2 : lam es à bord a b a ttu arqué (le n° 2 à dos ocré) ; 3 : lam e à bord ab attu (ocré) peu arqué ;

4 à 7 : co u tea u x de G uentis. G .N .1 : B ir Khanfous, C .T., R. V au frey ; 2 : F edj Nahla , C.T., L augé ; 3 : Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J. T ixier ; 4 : B ir es-Sed, C .T., M. R eygasse ; 5 : Bouzeknin, C .T., M. R eygasse ; 6 , 7 : Guenlis, C .T., G. Fournier.

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Nous groupons donc sous le vocable « lam e à b o rd a b a t t u a rq u é » des pièces a y a n t la m êm e m orphologie , m ais ob ten ues avec des tech n iques de re tou che légèrem en t différentes. Cela ne p eu t , en l ’é t a t ac tue l des connaissances, ê tre p ré jud ic iab le a u x ense ignem en ts que do iv en t d o nn er les po urcen tages é tab lis d ’après la l is te-type. L ’expérience a m o n tré que h u i t ty pes de lames à bo rd a b a t tu son t suffisants p o u r classer ces pièces. Ce sera le rôle de ch a q u e é tu d e ty p o ­logique a cco m p ag n an t les déco m ptes que de faire resso rt i r e t de préciser les v a r ia t io n s tech n iq u es de ce t ou ti l1, j u s q u ’à ce q u ’une é tu d e plus com plè te puisse ê tre entrep rise .

38. C O UT E A U D E G U E N T I S .

Eclat ou large lame — souvent de technique Levallois — ayant un bord abattu par retouches abruptes très fortement arqué dans sa partie distale ( F i g . 31, n os 4, 6).

E n 1958 M. R ic h a u d 2 nous fa isa it r e m a rq u e r l ’ab o n d an ce re la tive de lam es à bo rd a b a t tu très a rqué d ’un ty p e spécial dans u n lo t de pièces p ro v e n a n t d ’une escargotière (Capsien typ ique) q u ’il a v a i t découverte la m êm e année à quelques k ilom ètres du t ro p célèbre g isem en t de N égrine el-Quédim.

Nous avions nous-m êm e été in tr igu é p a r une d izaine d ’ob je ts similaires p ro v e n a n t soit des fouilles de M. Reygasse (Bir es-Sed e t Bouzeknin)3, so it des récoltes de H o p i tz e t Clergeau dans la région des Ouled Djellal4.

E n 1959 G. F o u rn ie r p ra t iq u a i t une fouille dans l ’escargotière dite de G uentis (Capsien ty p iq u e )5 e t nous fa isait p a r t de la découverte de lam es à bord a b a t tu d ’un ty p e spécial qui s ’iden t if ia ien t avec les pièces que nous venons de citer.

Que trois préh is tor iens , sans s ’ê tre a u c u n e m e n t concertés , so ient f rappés p a r les c a ra c ­tères o r ig inaux d ’un outi l j u s q u ’alors in éd i t suffît à p ro u v e r l ’exis tence d ’un ty p e n o uv eau .

Com m e l ’escargotière de G uentis p ré se n ta i t les conditions requises (unique couche a rch é o ­logique en place), G. F o u rn ie r accep ta de créer l ’ap p e l la t io n « c ou teau de G uentis »6.

S ur u n éc la t a llongé ou une large lam e, d o n t la longueur m oy enne es t de 0,08 m, u n b o rd a é té a b a t tu p a r re touches a b ru p te s directes ; ce bo rd a b a t tu , rectil igne sur p resque to u t e sa longueur, s ’a rque b ru sq u em e n t dans sa pa r t ie dis ta le e t dev ien t, ap rès un bref a rrondi , p resque perpendicu la ire à l ’axe de la pièce. S ur quelques exem pla ires le dos dé te rm in e en b o u t une légère concav ité à re touche « su r enclum e » (Fig. 31, n° 4). P lu sieurs de ces c o u teau x très ty p iq u e s o n t été faits su r un éc la t ou une lam e Levallo is7. Il s ’a g i t d ’u n des prem iers p ro d u i ts de déb i­tage d ’un nucléus « en form e de bo nn e t-à -ca rène » ou de « m itre »8 t i ré d ’une des faces préparées e t non pas, com m e il es t h ab itue l , d ’une des crê tes de ces nucléus9 (Fig. 31, n os 4 à 7).

39. L AME A BOR D AB AT TU C O N V E X E - C O N C A V E .

L am e dont un bord, abattu par retouches abruptes , est convexe sur les deux tiers de sa lon­gueur et concave dans son tiers terminal déterminant a insi une extrémité très aiguë ( F ig . 32, n° 1 ) .

1. Ou de ce tte arme.2 . A lors chargé d ’E cole à T roubia, dans le T azbent (C onstantinois).3. R e y g a s s e (M.), Loc. cit., cartes 1, 16 e t 17 (Le g isem en t de B ouzeknin n ’a pu être localisé).4. B r e u i l (H .) e t C l e r g e a u (D r), Œ u f d'autruche gravé et pe in t et autres trouvailles paléolithiques du territoire des Ouled Djellal (Sahara septen trional) . L ’A n throp ., t . X L I , 1931, pp. 53-64.5 . R e y g a s s e (M .) , Loc. cit., carte n ° 1.6 . U ne n ote sur ces ou tils d o it être publiée par G. Fourn ier dans un des prochains tom es de L ibyca , série A n throp ., P réh ist., E th nogr.7. Cf. supra, p. 39.8 . G o b e r t (E .-G .), E l-M ekta , station princeps du Capsien. K arth ago, t. I II , 1950, pp. 16-18.9. Ibidem, p. 17, fig. 5, pièce en haut et à gauche.

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D E U X I È M E P A R T I EQ uoique cer ta ines de ces pièces a ien t dé jà été figurées1 elles n ’o n t ja m a is fa i t l ’o b je t d ’une

descrip tion . Nous som m es c e p e n d a n t conva incu q u ’il s ’ag i t d ’u n ou ti l b ien indiv idualisé , destiné à un t ra v a i l spécial, t a n t les exem pla ires que nous connaissons so n t ca rac té r is t iq ues e t iden tiques . Seules des recherches u l té r ieu res p o u r ro n t préciser si ce t te pièce est, com m e nous le pensons, liée a u x in dus tr ies du Capsien ty p iq u e 2. N o to ns que, dans sa p a r t ie concave, le bo rd a b a t tu est sou ven t re touché « sur enclum e ».

1F i g . 32. - 1 : lam e à bord ab a ttu co n vexe-con ca v e ; 2 : lam e à bord ab a ttu (partiel) ob tu se; 3 : lam e à bord

ab a ttu ob tu se ; 4 : lam e à bord ab attu partiel ; 5 : fragm ent de lam e à bord a b a ttu . G .N .1 : Troubia, C .T ., M. R ichaud ; 2 : E l-M ekta , C .T., R. V aufrey ; 3 : E l-M ekla , C .T., E .-G . G ob ert; 4 : R ’fana,C.S., A .W . P ond ; 5 : Redeyef, C .T., R. V aufrey.

4 0 . L AME A B O RD A BA TT U O B T U S E .

Lam e ayant un bord diversement abattu par retouches abruptes el ses deux extrémités na tu ­rellement obtuses ( F i g . 32, n ° 2) .

E x t ré m i té p rox im ale à ta lo n en pa r t ie conservé e x t ré m i té dis ta le n a tu re l le m e n t ob tu se ( t ra n c h a n te ou non), bo rd a b a t tu en général peu a rq u é à re to u ch e a b ru p te n o rm ale ou a b r u p te

1. G o b e r t (E .-G .), L'abri de Bortal Fakher. L ibyca , A .P .E ., t. V , 1957, p. 39, fig. 3, pièce en h au t e t à droite . — P a s s e m a r d (E . e t C.), Le Capsien de la Table Ouest, d it « A b r i C lariond », à Moulurés ( S u d - T u n i ­s ien ) . P réh ist., t . V II I , 1941, p. 75, pl. X I I , n° 2.2. N ous n ’en connaisson s aucun exem plaire p rovenant d ’une in d u strie ap p arten an t in d iscu tab lem en t au Capsien supérieur.

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écailleuse, telles son t les ca rac té r is t iq ues de ce t te pièce d o n t les rares exem pla ires connus a p p a r ­t ienn en t au Capsien ty p iq u e (Fig. 32, n os 2, 3).

41. LAME A BORD ABATTU PARTIEL.

L am e ayant un bord, rectiligne ou arqué, partiellement abattu par retouches p lus ou moins abruptes ( F i g . 32, n° 4).

Les re touches p e u v e n t ê tre distales, p rox im ales , ou in té resse r les d eu x ex t rém ité s du m êm ebord.

Les hasards du déb itage ép ipaléo li th ique m a g h réb in o n t parfois donné des lam es à « dos n a tu re l a1 d o n t la section est alors g én éra lem en t un trap èze rec tang le . 'C erta ines o n t é té am énagées p a r une re touche a b ru p te partie lle , d is ta le dan s b ien des cas, ou d iv e rsem en t localisée. E lles se ro n t classées dans le n u m éro c o r re sp o n d an t à la s i lhouette de leur dos (Fig. 29, n° 3 ; F ig . 30, n° 6).

42. FRAGMENT DE LAME A BORD ABATTU.

F ragment de lame à bord abattu par retouches abruptes ne pouvant être classé dans un des types décrits aux numéros 34 à 41 ( F ig . 32, n° 5).

Ces f ragm en ts d e v ro n t , en to us cas, avo ir plus de 0,009 m de la rgeu r2.

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V. - O U TILS COMPOSITES.Les outils com posites qui « sem blen t bien ( . . . ) ê tre la m a rq u e d is t inc tive du P a léo l i th iq u e

sup érieu r »3 se rédu isen t, po u r la période e t la région que nous é tud ions , à b ien p eu de choses : quelques g ra t to irs -b u r in s , des lam es à bo rd a b a t tu -g ra t to i r s et des bu rins- lam es t ro n q u ée s beau cou p t ro p rares p o u r ê tre isolés en t a n t que ty pe . L e u r place to u te ind iquée dans n o t r e liste- ty p e donc é ta i t im m é d ia te m e n t après l ’é tude des outi ls simples qui les co m p o sen t : g ra t to ir , bu rin e t lam e à bord a b a t tu .

P o u r les au t re s outils com posites , exceptionnels rappelons-le , on t ie n d ra c o m p te des d eu x directives su ivan tes , p a r o rd re pr io ri ta ire :

— n e t te té ty po log ique plus g rand e d ’un des d eu x outils,— en cas de n e t te té id en t iqu e , préférence à l ’ou ti l le plus ra re4.

4 3 . GRATTOIR-LAME A BORD ABATTU.

Eclat ou lame à bord abattu d ’un des types décrits aux N os 3 4 à 4 1 dont la base a été aménagée en grattoir ( F i g . 33, n ° 1).

Il es t acquis depuis lo ng tem ps que cer ta in s exem pla ires de lam es à b o rd a b a t tu o n t une1. B o r d e s (F .), 1961, p. 33 : « Les co u teau x à dos natu rel son t des éc lats ou des lam es p résen tan t untran ch an t d ’un cô té e t de l ’autre une surface de co rtex jou an t le rôle du dos ob ten u par retou che dans les

form es précédentes (cou tea u x à dos ty p iq u es e t a typ iq u es). Ce co rtex doit être perpendiculaire ou re la tiv e­m ent peu oblique sur le p lan d ’ap la tissem en t ».2. Cf. supra, p. 39.3. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D. de). Le Paléolithique supérieur en Périgord . Im p. D elm as, B ord eau x, 1960,p. 27.4. B o r d e s (F .), 1961, p. 11.

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F i g . 33 . 1 : g r a t t o i r - la m e à b o r d a b a t t u ; 2 : g r a t to ir -b u r in d iè d r e ; 3 : g r a t t o i r - la m e à b o r d a b a t t u •4 : g r a t to ir a e p a u le m e n t - b u r i n d ’a n g le sur t r o n c a t u r e c o n c a v e ; 5 : g r a t t o i r - la m e à b o r d a b a t t u ; 6 : « r a t t o ir lburin d ’angle double sur troncature concave. G .N.1 . A ïn B r ik ( T u n i s i e ) , C .T., L augé ; 2 : M taguin aro , C .T., L. B a lo u t; 3 : A in K éd a , E .I . (nous avon s trou v é ce tte p ièce lors du d égagem en t en laboratoire du crâne n° 6 ), R. de B a y le des H erm ens ; 4 : R'fana. C.S.Redeyef, C.T., R. V au frey ; 6 : A ïn K erm a, C.T.A .W . Pond

base a rrondie p a r re touches c réan t , ty p o lo g iq u em en t , u n g ra t to i r1. D ans une no te récen te M. R ichaud signale q u ’une lam e à bo rd a b a t tu (avec incisions su r cortex) possède une base a m é ­nagée en « g ra t to i r d o n t la pa r t ie ac tive présen te un ém oussé ca rac té r is t iq u e dû à l ’usage »2. Nous avons re tro u v é cet ém oussé su r cer ta ines bases en g r a t to i r de lam es à b o rd a b a t t u p ro v e n a n t d ’Aïn Z ann ou ch3. Il y a donc b ien com binaison su r la m êm e pièce d ’u n bo rd a b a t t u e t d ’u n g ra t to ir . E n conséquence, to u te lam e à bo rd a b a t t u a y a n t un e base am énagée en g ra t to i r ty p iq u e sera dénom m ée « g ra t to ir - lam e à bo rd a b a t tu » e t classée dan s ce n u m éro (Fig. 33, N os 1, 3, 5).

Il s ’ag it peu t-ê tre , dans quelques cas, d ’une t r a n s fo rm a t io n de la base p o s té r ie u re m e n t à l ’u t i l isa tion de la lam e à bord a b a t tu . E n effet, une pièce conservée au D é p a r te m e n t d ’E th n o - logie p réh is to r ique du Musée de l ’H o m m e4 et figurée p a r E .-G . G o ber t5 a un bord a b a t t u e n t iè ­rem en t ocré alors que le g r a t to i r de base est v ierge de to u te coloration , laquelle s ’a r rê te b ru sq u e ­m e n t à la limite du f ron t du g ra t to ir . Celui-ci est n e t t e m e n t po s té r ieu r à la co lora tion du dos.

44. GRATTOIR-BURIN.Pièce associant un grattoir ( d ’un des types décrits au x N os 1, 2, 6 à 10) à un burin ( d ’un

des types décrits aux N os 17 à 24 et 2Q) ( F ig . 33 , n os 2 el 4 ) .

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VI. - L A M E L L E S A BORD A B A T T U .T ra i t a n t des lamelles à bord a b a t t u de La Mouillah, g isem en t p r inceps de l ’Ib é ro m au ru s ien ,

L. B a lo u t éc r iva i t en 1955 : « Il s ’ag i t d ’a rm a tu re s de p e t i te taille, ent iè res ou brisées. L e u r form e se rapp roch e f ré q u e m m e n t du croissan t, du fa it de la cou rb u re fo r tem en t convexe e t parfois m êm e gibbeuse du dos. P lu s ra re m e n t , c ’es t vers le tr ian g le que te n d la s i lhoue tte de la lamelle mais il ne s ’ag i t pas de v ra is géom étr iques . La re touche es t so u v e n t incom plè te , é p a rg n a n t la po in te (p iq u an t- t r ièd re de E. Gobert) ou la pa r t ie opposée. Le t r a n c h a n t est f ré q u e m m e n t ébréché. D ans cer ta in s cas, la po in te es t dégagée en perço ir p a r une re touche concave. E nfin , il n ’y a pas to u jo u rs une po in te , e t il n ’y en a pas to u jo u rs eu. Il a p p a ra î t donc que l ’abat.tage d ’u n t r a n c h a n t est la te ch n iq u e com m un e à u n ensem ble d ’ob jets , qu i d ép assen t r a re m e n t 20 m m , d o n t la v a r ié té es t visible, sans que nous soyons a c tu e l lem en t en m esure de d is t in g u e r à coup sûr des ty p es stables. L a m on o to n ie a p p a re n te due à l ’u n i té te c h n iq u e cache c e r ta in e m e n t une d ivers ité assez g rande »6. Ce son t ce t te « d ivers ité » e t ces « ty p es s tab les » que nous avo ns essayé de m e t t re en va leur. Il é ta i t en effet a b so lu m en t nécessaire e t u rg e n t de débrouille r l ’éche- veau des lamelles à bo rd a b a t tu . E t iq u e te r un ensem ble l i th iqu e « Ibé ro m au ru s ien » parce q u ’il com p orte u n po u rcen tage im p o r t a n t de ces pièces ne rep résen te plus, en l’é t a t ac tu e l des con­naissances typo log iques, q u ’une o p é ra t io n pré lim inaire de peu d ’in té rê t en soi. Il es t m a in te n a n t p rou vé q u ’il existe no n pas u n « Ib é ro m au ru s ie n », m ais des « Ibé rom aurus ien s » ou m ie u x p lu ­sieurs faciès d ’u n groupe d ’in du s tr ie s dites « ib é ro m auru s ien nes » qu i do i t éc la ter. C’est le m éri te du Dr E.-G. G o ber t que d ’avo ir en t re v u dès 1952 ce tte d ivers ité : « L ’h a b i tu d e a été prise de

1. B o r d e s (F .) e t F i t t e (P .), L 'Ate l ier Commont (A lb u m de 188 dessins de Victor Com m onl) avec une élude de l’Atelier. L ’A n throp ., t. L V II, 1953, p. 35, n ote 4. — V a u f r e y (R .), 1955, p. 206, fig. 112, n ° 27.2 . R i c h a u d (M.), Incis ions Capsiennes sur Cortex de lame à bord abattu. L ibyca , A .P .E ., t . IV , 1956, p. 58, fig. 1 e t n ote 5.3. T i x i e r (J .), L'industr ie capsienne d ’A ïn Zannouch (T u n is ie ) . « Sous presse».4. N ous ten on s à rem ercier ic i G . de B eauchène e t B . C ham pault qui nous on t facilité l ’accès d e cer­ta in es séries nord-africaines non exp osées.

5. G o b e r t (E . - G .) , L o c . c i t . , p . 4 0 , fig. 4 , p iè ce d e d r o i t e .6. B a l o u t (L .), 1 9 5 5 , p . 3 4 3 .

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D E U X I È M E P A R T I Eranger sous le t i t r e d ’Ib é ro -m au ru s ien l ’ensem ble des in du s tr ie s de lamelles du M aghreb. Il e s t très p rob ab le que ce bloc dev ra ê tre dém em b ré m1.

Ce d é m e m b re m e n t ne p o u v a i t ê tre opéré q u ’avec un in s t r u m e n t de t r a v a i l sous forme de l is te-type. Une é tu d e en cours a d ’ores e t dé jà a b o u t i à la d isc r im ina t ion de p lusieurs faciès que nous no m m o n s : « Ib é ro m a u ru s ie n » ty p e E l-H a m e l , « Ib é ro m au ru s ie n » ty p e Oueds K erm a , « Ib é ro m au ru s ien » ty p e ho rizon Collignon, etc . Ces d é n om in a tions , p ro b a b le m e n t provisoires, con se rv en t le te rm e dép lo rab le e t déploré d ’« Ib é ro m a u ru s ien », te rm e qui em brasse ainsi les différen ts faciès d ’in du s tr ie s à fo r t po u rce n tag e de lamelles à bo rd a b a t tu , de la m êm e façonq u ’en F ran ce les faciès « Q uina » e t « Ferrass ie » fo n t p a r t ie du « C h aren tien ».

T ous les squ e le t te s t ro u v é s associés à des in du s tr ies « ib é ro m auru s ien nes » a p p a r t ie n n e n t , en l ’é t a t ac tu e l de nos connaissances , à la race d i te de « M ech ta el-Arbi ». Il y a donc bien une u n i té raciale « ib é ro m a u ru s ien n e ». Nous ne pouv on s c e p e n d a n t p ré su m er des ca rac tè res som ati - ques des hom m es qu i fu re n t les a r t is a n s des outi llages du faciès « horizon Collignon », de m êm e que nous savons fo r t peu de choses su r les ho m m es du M oustér ien de t r a d i t io n acheuléenne.

Certa ines pub l ica t ion s précises e t fouillées nous o n t a idé dans l ’é tab l is sem en t de ce t te p a r t ie de n o tre lis te - type ; nous pensons t o u t p a r t ic u l iè re m e n t à l ’« A nalyse des formes » très m in u tieuse q u ’à publiée E .-G. G o b e r t p o u r les séries d ’O u c h ta ta 2 e t au x n o m b re u x in ven ta ires donnés p a r R. V au frey3.

L a tech n iq u e de déb itage é ta n t , grosso modo, la m êm e p o u r to us ces ob je ts : o b ten t io n de lamelles4, ce son t les ty p es de re touches qu i o n t perm is de sc inder les lamelles à bo rda b a t t u en deux g rand es ca tégories : lamelles à b o rd a b a t tu p a r retouche abrupte (Nos 45 à 67) e tlamelles à retouche Ouchtata5 (N os6 9 à 7 2 ) . Nous avons ré c e m m e n t signalé ces dernières — qui son t plus nom breuses q u ’on p o u r ra i t le sup po se r — e t donné ci-dessus les raisons qui nous font em ­ployer l ’expression « re tou che O u c h ta ta »6. E n t r e ces d eu x catégories se place u n ty p e qui p e u t ê tre o b ten u p a r l ’une ou l ’a u t re de ces re touches , m ais d o n t la m orphologie es t si c a rac té r is t iq ue que sa s i lhouette seule p e rm e t de le différencier en t a n t que ty p e : c ’est la lamelle scalène (N° 68 ) .

Chacune de ces d eu x g rand es catégories — la prem ière é t a n t d ’ailleurs beau cou p plus diversifiée que la seconde — sera subdivisée en t e n a n t com p te de la s i lhou e tte donnée à la pièce p a r l ’ouvr ie r qui a ainsi o b te n u in te n t io n n e l le m e n t : des lam elles aiguës à bo rd a b a t t u rectil igne (ou peu a rqué) , des lamelles à b o rd a b a t tu a rqué , des lamelles à e x trém ité s n a tu re l le m e n t ob tuses ou rendues ob tu ses p a r re tou ches (N° 67). Des ca rac tè re s secondaires7 p e u v e n t com p lé te r la typo log ie de la pièce, tels que : base d ive rsem en t t ro n q u é e ou re touchée , p iq u an t- t r ièd re , re tou ches du t r a n c h a n t opposé au dos, etc. Ces ca rac tè res secondaires d é te rm in e n t les types . Ils son t parfois d ’une im p o r ta n c e p r im ordia le , c a ra c té r isa n t u n faciès (lamelle à bo rd a b a t tu e t p iq u an t- tr ièd re ) , parfo is d ’une im p o rtan c e to u te re la t ive parce que com m un s à presque to u te s les in d u s tr ie s ép ipa léo li th iques du M aghreb (lamelle à bo rd a b a t tu e t base arrondie).

Il n o u s a fallu aussi te n i r co m p te de l ’ex tens ion des re touches a y a n t a b a t tu u n des t r a n ­c h a n ts de la lamelle b ru te : bo rd a b a t t u to ta l , par t ie l , bord a b a t t u par t ie l fo rm a n t c ran (lamelle à cran). L ’expérience nous a p rou vé d ’a u t re p a r t q u ’il é ta i t a b so lu m e n t nécessaire de p révo ir deu x num éros p o u r les f rag m en ts (à re tou che a b ru p te ou O u ch ta ta ) . E n effet, nous som m es p eu t-ê t re t ro p op tim is te s , m ais nous espérons q u ’u n jo u r v ie n d ra enfin où to us les fouilleurs

1. G o b e r t (E .-G .), Notions générales acquises sur la Préhistoire de la Tunisie. I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), p. 226.2. G o b e r t (E .-G .), Les dunes des M ekn a et d ’Ouchtata. K arth ago, t . IX , 1958, pp. 21-36 (voir dép lian t).3 . V a u f r e y ( R . ) , 1955, p p . 127 à 289.4. Ou m êm e d ’éc la ts dans certa in s cas, car une retouche abrupte p eu t fort bien transform er un éclat brut en lam elle à bord a b a ttu .5. Cf. supra, p. 48.6 . Ibidem .7. Cf. supra, p. 18.

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I O U E D U M A G H R E Brecueil le ron t e t con se rv e ro n t la to ta l i té du m a té r ie l l i th ique — pièces entières , f rag m en ts , déchets de taille — de chaq ue couche archéologique1.

D ’aucu ns p en se ro n t p eu t-ê t re q u ’il es t artificiel de « pu lvérise r » ainsi le bloc des lamelles à bord a b a t tu . E n réa li té ce n ’est pas nous qui m ul t ip l io ns les ty p e s m ais b ien les a r t is a n s de ces pièces qui o n t voulu une telle var ié té . De ce fa it ce qu i p a r a î t artificiel est, som m e to u te , fond a ­m enta l . Il en a été de m êm e p o u r le groupe des racloirs dans les in du s tr ies m ousté riennes . Qui songera it m a in te n a n t à n ier leur g rand e divers ité depuis que F . B ordes a d ém o n tré q u ’il en existe au moins 21 ty p es2 ? Qui p lus est, il n ’est pas p rou vé que ce tte liste de lamelles à bo rd a b a t t u soit p le inem en t sa tis fa isan te dan s l ’aven ir e t fasse a p p a ra î t r e to u te s les va r ia t ion s , parfois t rès subtiles, des différents faciès « Ibé rom aurus ien s » ; il y au ra p e u t-ê t re in té rê t à é tab l ir alors une lis te - type annexe d o n n a n t de façon ex h au s t iv e to u te s les v a r ia n te s de ce t te pièce d o n t l ’a p p a ­ren te un ifo rm ité ne résiste pas à u n ex am en t a n t soit peu approfond i.

Il v a sans dire q u ’il ne fa u t pas to m b e r dans l ’excès con tra ire e t faire de ch aq u e pièce un ty p e spécial. Il est nécessaire que ce ty p e résiste à l’usage. T ous les num éros de n o tre liste co rresp on den t à des séries d ’ob je ts a y a n t des ca rac tè res com m un s con s tan ts . C haque ty p e a une m orphologie typo log ique sui generis qui le rend facile, avec un peu d ’h a b i tu d e , à ex t ra i re d ’un lo t de pièces non triées.

C’est ainsi que nous n ’avons pu créer un ty p e p o u r une série de lamelles à b o rd a b a t tu en t iè re m e n t « su r enc lum e » d o n t le dos es t t rè s épais p a r r a p p o r t à la la rgeu r de la pièce ; ce dos es t bom bé su r to u te sa lo ngueur de telle sorte que si l ’on pose ce t te pièce su r l ’un e de ses faces les dé p a r ts des re touches (se p ré s e n ta n t sous form e d ’écrasem ents) in té re s sa n t l ’a u t re face son t cachés. L a section de la pièce es t donc u n tr iang le , ou plus r a re m e n t u n tra p èz e , a y a n t un côté convexe3. (Fig. 36, n° 9). I n t im e m e n t liée à l ’épa isseur des p ro d u i ts de déb itage, ce tte tech n ique de re to u ch e d o n n a n t un dos bom bé es t beau cou p plus fréq uen te dans les séries « ibérom aurusiennes » que dans les séries capsiennes. Elle es t c a rac té r is t iq ue , fac ilem en t dis­cernable, m ais s ’app lique à des pièces de m orphologie très var iab le , lamelles à b o rd a b a t t u rectil igne ou convexe, bases d ive rsem en t accom m odées, en sorte q u ’il n ’est pas possible de créer un ty p e p o u r ce tte re tou che « u l t r a -a b ru p te ». Il sera c e p e n d a n t u tile de d éco m p te r à p a r t les pièces à dos bom bé sans ten ir com p te de la l is te - typ e4.

L A M E L L E S A BORD A B A T T U P A R R E T O U C H E A B R U P T E .4 5 . LAMELLE AIGUË A BORD ABATTU RECTILIGNE5.

Lamelle à bord entièrement abattu , rectiligne ou peu arqué, obtenu par retouches abruptes directes ou sur enclume, ou combinant diversement ces deux types de retouches, présentant une extrémité aiguë distale ou proxim ale ( F i g . 34, n° 1).

1. De trop nom breux préhistoriens son t en effet obnu bilés par la « belle pièce ». Il ne faut jam ais oublier q u ’une pièce peut n ’être pas « belle » tou t en é ta n t très typ iq u e . D ’autre part, un fragm ent de p ièce b ien carac­térisé a au tan t de va leu r sc ien tifiq u e (sinon m archande) q u ’un objet en tier et ceu x m êm es qui re je tten t d éli­bérém ent les fragm ents de s ilex ta illés et retouchés ne m an q u en t pas de recueillir précieu sem ent les te s ts d ’œ u f d ’autruche gravés qui, eu x , son t tou s fragm entaires !

2 . B o r d e s ( F . ) , P r i n c i p e d ' u n e m é th o d e d 'é tu d e des te c h n iq u e s de d é b i ta g e el de la ty p o lo g ie d u P a l é o l i ­t h iq u e a n c ie n et m o y e n . L ’A n throp ., t. L IV , 1950, pp. 19-34.

3. E .-G . G obert a d én om m é ce ty p e de pièce : « lam elle aiguë à dos bibord » (L e s d u n e s des M e k n a et d ’O u c h ta ta . K arth ago, IX , 1958, d ép lian t). N ous n ’em ploierons pas ce tte expression à cause de l ’am phib ologie q u ’elle crée avec les lam elles à d eu x bords ab a ttu s (voir : R o c h e (Abbé J . ) , L 'E p i p a l é o l i t h i q u e m a r o c a in . L ibyca, A .P .E ., t. V I-V II , 1958-1959, p. 163 : « On a éga lem en t rem arqué trois m odes de retou ch es du dos : unibord, bibord ou par abrasion du tran ch an t »).4. Cf. s u p r a , p. 48.

5 . Pour les typ es d écrits a u x num éros 45 à 53, la dén om in ation « bord a b a ttu rectiligne » sou s-en ten d :« ou peu arqué », expression q u ’il serait fa stid ieu x de répéter pour chaque ty p e .

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21 22 23 24 25F i g . 34. - 1 à 8 : lam elles aiguës à bord ab a ttu rectilign e ou peu arqué ; 9 à 12 : lam elles aiguës à bord a b attu rectiligne et base arrondie ; 13 à 19 : lam elles a igu ës à bord ab a ttu rectiligne et base tronq uée (le n° 19 en roche verte) ; 20 à 22 : p o in tes de M echta el-A rbi ; 23 à 25 : p o in tes du Chacal (la dernière à p iq u an t-trièd re).G .N.1 : E r-Recheda es-Souda, Ib ., E .-G . G obert ; 2, 5, 8 , 9, 12, 15, 17, 18 : L a M ouillah , Ib ., P . B arbin ; 3, 4, 6 , 11, 16 : E l-H am el E , Ib ., J . T ixier ; 7 : Ouchtata R ive droite, Ib ., E .-G . G obert ; 10, 19 : D jid je l l i , Ib ., M. R ich au d ; 13, 23 à 25 : Chacal, C .S., L. B a lou t ; 14 : Dakhlat es-Saâdane abri « a », C.S., J . T ixier ; 20 à 22 : Mechtael-A rb i , C.S., A .W . Pond.

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C’est le ty p e é lém en ta ire de la lamelle aiguë à bo rd to ta le m e n t a b a t tu p a r re touches a b ru p te s car il ne p résente pas de ca rac tè res secondaires. Le t r a n c h a n t opposé au dos est parfo is légère­m e n t re touché p o u r a p p o in t i r la pièce. L a base do it ê tre e x em p te de re touches . Il e s t r e m a rq u a b le de co n s ta te r q u ’u n bord cortica l n ’est jam a is opposé au b o rd a b a t tu . Le t r a n c h a n t in t a c t p e u t c e p e n d a n t p résen te r , com m e dans to us les ty pes de lamelles à bord a b a t tu , des « t races d ’u t i l i­sa tion ». Il es t en effet con ven u d ’app e le r ainsi les a l té ra t io n s du t r a n c h a n t b r u t n ’a y a n t pas les ca rac tè res de re touche in ten tionne lle . Ces a l té ra t io n s o n t des aspec ts d ivers : coches p lus ou m oins prononcées, m inuscules esqu illem ents , grignotages, le t o u t plus ou m oins localisé e t in té ­re ssan t la face supérieure , celle d ’é c la tem en t ou les d eu x (Fig. 34, n ° 3). On ne p e u t e t ne do it te n i r com p te de ces a l té ra t io n s dans un in v en ta ire fa it d ’après une lis te-type, m ais ces déta ils p o u r ro n t ê tre no tés dans l ’é tu d e ty po log iq ue a c c o m p a g n a n t ce t in ven ta ire , que celui-ci so it donné sous forme de chiffres simples, de p o u rcen tages ou de d iag ram m e cum ula tif .

Le bo rd a b a t tu p résen te assez r a re m e n t une re c t i tu d e parfa i te . Le plus so u v e n t une trè s légère cou rbure affecte la ligne qui m a rq u e le dos. Le p rob lèm e se pose alors de la d iffé rencia tion en tre un bord a b a t tu rectil igne ou peu a rqué e t un bord a b a t t u arqué .

A u cu n in s t ru m e n t de m esure ne nous do nn era la limite exac te . De m êm e que p o u r les lam es à bord a b a t tu , on t i e n d ra s u r to u t com p te de l ’a rq û re de ce bo rd dans sa pa r t ie t e rm in a le : le t iers opposé à la base ; il p o u rra ê tre rectiligne su r les d e u x tiers de sa lo ngueur e t n e t t e m e n t a rqué dans son tiers te rm in a l : il sera t o u t de m êm e classé alors : bo rd a b a t tu a rqué (Fig. 36, n° 7).

Nous n ’em ploierons que ra re m e n t , dans les descr ip tions qu i v o n t suivre, les te rm es « p rox im al » e t « d is ta l ». E n effet, les hom m es p réh is to r iq ues o n t f ré q u e m m e n t am énag é la pa r t ie bu lbaire des lamelles en po in te aiguë (re touchée ou à p iq u an t- t r ièd re ) , in v e rsa n t ainsi l ’o r ien ­ta t io n fixée ar t if ic ie l lem ent p a r les préh is to r iens p o u r o b te n ir des « po in tes p rox im ales » com m e les a dénom m ées E.-G. G o b e r t1.

4 6 . LAMELLE AIGUË A BORD ABATTU RECTILIGNE ET BASE ARRONDIE.

Pièce du type N ° 4 5 présentant en outre une base arrondie (quelquefois ogivale) par retouches généralement directes, p lus rarement inverses, p lus ou moins abruptes ( F i g . 34, n° 9) .

L a co n tinu i té des re tou ches est c a rac té r is t iq ue de ce ty p e : le bo rd a b a t tu est pro longé sans in te r ru p t io n p a r des re tou ches a r ro n d is san t la base, s u p p r im a n t donc le ta lo n q u a n d celle-ci est prox im ale . Mais s ’il y a co n tinu i té des re touches il n ’y a pas to u jo u rs c o n tinu i té dans le ty p e de re touches. Très so u v e n t la re tou che basale est m oins a b r u p te que celle du dos ; elle in téresse r a re m e n t la face d ’éc la tem en t. L a s i lhouette de la base p e u t ê tre semi-circulaire ou ogivale, mais do it to u jo u rs ê tre sy m é tr iq u e p a r r a p p o r t à l ’axe de la pièce.

4 7 . LAMELLE AIGUË A BORD ABATTU RECTILIGNE ET BASE TRONQUÉE.

Pièce du type N ° 4 5 présentant en outre une troncature basale ( par retouches directes ou inverses) formant un angle a igu avec le bord abattu ( F i g . 34, n os 14, 15).

L a t ro n c a tu re basale (distale ou proxim ale), so u v e n t ob ten u e p a r re touches m oins a b ru p te s que le dos, p e u t ê tre rectil igne, convexe ou légèrem ent concave. Il y a lieu d ’insis ter su r l ’angle formé p a r le b o rd a b a t tu e t la t ro n ca tu re . Cet angle, à so m m et plus ou m oins m arq ué , de v ra être

1. G o b e r t (E . - G .) , C apsien et Ibéromaurusien. L ib y c a , A . A . P . , t . II, 1 95 4 , p . 4 5 0 .P o u r u n a r t i s a n p r é h i s t o r iq u e le s p r o d u i t s d e d é b i t a g e se p r é s e n t a i e n t s im p l e m e n t c o m m e p o s s é d a n t

d e u x e x t r é m i t é s d o n t l ’u n e é t a i t s o u v e n t p lu s a p t e q u e l ’a u tr e à r e c e v o ir le f a ç o n n a g e p r é v u .

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

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D E U X I È M E P A R T I Eaigu : en effet, un angle d ro i t ou o b tu s fe ra it de la pièce un tr ian g le rectangle ou scalène. La s i lhoue tte de certa ines lamelles à b o rd a b a t tu e t t r o n c a tu re de base p e u t ê tre id en t iqu e à celle de cer ta in s tr iangles ; m ais dans ces derniers, com m e dans tous les géom étr iques — segm ents , trap èze ou tr iangle é tro i ts excep tés — c ’es t to u jo u rs le plus g ran d côté qui n ’es t pas re to u ch é (Fig. 34, n “ 13, 14).

4 8 . POINTE DE MECHTA EL-ARBI.Pièce du type N ° 4 5 présentant en outre une base tronquée obliquement, par retouches bifa-

ciales envahissantes, fa isan t un angle aigu avec le bord abattu ( F i g . 34, n° 20).Si dans le ty p e p ré céd en t le b o rd re to u ch é e t la t r o n c a tu re p e u v e n t p ré se n te r de pe t i te s

v a r ia t io n s : légère a rq û re du bo rd a b a t tu , t ro n c a tu re plus ou m oins régulière, la po in te de M ech ta e l-Arbi possède, elle, des co n s tan te s ty po log iques qui en fon t un ty p e b ien « fixé ». Ce son t :— une t ro n c a tu re de base à re tou ches env ah issan tes (v ra ise m b lab le m en t ob ten u es p a r pression)

bifaciales, fa isan t to u jo u rs un angle a igu à s o m m e t bien m a rq u é avec le bo rd a b a t tu ,— un e po in te très a iguë, p resqu e to u jo u rs ap p o in t ie p a r re tou che du bo rd opposé au dos,— u n bord a b a t tu très rectil igne, voire quelquefois légèrem en t concave (Fig. 34, n os 20, 21),

à re touches trè s a b ru p te s , s o u v e n t su r « enc lum e ».Ce ty p e de pièce, p e u t ê tre figuré m ais no n reconnu à la su i te des fouilles de l ’escargotiè re

qu i d o nn a son n o m à la race de M ech ta el-Arbi1, existe aussi dans les g isem ents su iv an ts : Aïn F r i t is sa 2, A ïn Z ann ou ch3, B ir e l-Adal4, B ir H a m a ï r ia 5, C h am p la in 6, E l-O ued I I 7, Relilaï couche in fér ieu re8.

4 9 . POINTE DU CHACAL.Lamelle aiguë, à bord abattu rectiligne par retouches très abruptes en général « sur enclume »,

de silhouette très élancée, dont la base présente une troncature courte adjacente au bord abattu et une troncature plus longue opposée, obtenues par retouches directes ( F i g . 35, n° 2).

L a po in te du Chacal sem ble c a rac té r is t iq u e d ’un Capsien sup é rieu r t rès évolué (d o n t le g isem en t ty p e est A ïn A ach en a : c ’es t l ’ancien « In te rg é tu lo n éo li th iq u e » ou « In te rcapso néo - l i th ique »)9. D ans le g isem en t ép o n y m e10 la m a jo r i té des lamelles à bo rd a b a t t u es t de ce ty pe . L ’angle form é p a r les d eu x t ro n c a tu re s es t to u jo u rs m ieu x m a rq u é que ceux formés p a r la p e t i te t r o n c a tu re e t le bo rd a b a t tu e t p a r la g rand e t ro n c a tu re e t le bo rd in ta c t (Fig. 34, n 08 23 à 25).

1. P o n d (A. W .), A Contribution to the s tu dy o f Prehistoric M a n in A lgeria , North Africa . L ogan Mus. B u ll., vo l. I, 1928, p. 29, pl. V , n os 5 e t 7. C’est dans les séries du M usée d u B ardo d ’Alger (fouilles am éri­caines) que nous avon s d écou vert ce ty p e .2. T i x i e r (J .), Les industries lithiques d 'A ïn F ri t is sa (M aroc or ien ta l) . B ull. d ’A rchéol. m aroc., t . III , 1958-1959, p. 233, fig. 38, n» 4.

3 . T i x i e r (J .), L ’industrie capsienne d 'A ïn Zannouch (T u n is ie ) . « Sous presse ».4. M o r e l (J.) et B o b o (J.), L a station de microlithes de B ir-e l-A dal dans le Sud-Constantinois. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X L V III , 1951, p . 182, pl. IV , n®> 146 à 148.

5. R éco ltes L. B a lou t.6 . Collections du Musée du B ardo d ’Alger, fouilles C astellani. Voir : J o l e a u d et C a s t e l l a n i , E scar­gotière préhistorique de Cham pla in , près M édéa (A lg er ) . Journ. de la Soc. des A frican ., t. V , 1935, pp. 159-162.

7. B o b o (J .), Un faciès mésolith ique saharien : le « Faciès d 'El-Oued ». Sa place dans l'ensemble des industries du Souf. I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), pp. 493-502. (U ne partie de l ’industrie est en d ép ôt au Musée du B ardo d ’Alger).8 . F ouilles R. V au frey . C ollections de l ’In stitu t de P aléon to log ie H u m ain e. Voir : V a u f r e y (R .), 1955, pp. 184-188.9. Le prem ier de ces term es fu t créé par E .-G . G obert in : Introduction à la palethnologie tunisienne. Cahiers d ’Archéol. tu n is ., publiés sous la d irect, de J .R en a u lt, n .s ., 2 e cahier, Paris, 1914, p. 131. Le second apparaît pour la prem ière fois in : V a u f r e y ( R . ) , Notes sur le Capsien. L ’A n th rop ., t . X L III , 1 9 3 3 , p. 4 7 1 , n ote 1 : « M. G obert d it au jou rd ’hu i In tercap so-n éolith iq u e au lieu d ’In tergétu lo-n éolith iq u e ».

10. Voir p. 63, note 6 .

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12 14F i g . 35. - 1, 2 : p o in tes du Chacal ; 3 : p o in te d ’A ïoun B erriche; 4 : lam elle aiguë à bord ab attu rectilign e et base retouchée ; 5 à 8 : poin tes d ’A ïn K éd a ; 9 à 11 : a igu illons d ro its; 12 à 14 : chu tes de burin à retouches

abruptes. G .N . Pour le n° 5 seu le la s ilh ou ette est G .N.1, 2 : Chacal, C.S., L. B a lo u t; 3 : A ïo u n Berriche (S i te 12), C.S., A .W . P ond ; 4 : E l-H am el E , Ib ., J . T ixier ; 5 : Giboulet, E .I ., J . M alhom m e ; 6 à 8 : A ïn K éd a , E .I ., R. de B a y le des H erm ens ; 9, 12, 14 : R'fana, C.S A .W . P o n d ; 10 : Relilaï, C .S., R. V a u fr ey ; 11 : Relilaï, C.T., R. V au frey ; 13 : B ir Khanfous, C.T. (?),

R. V aufrey.100

D E U X I È M E P A R T I EC ette pièce p o u r ra i t d é r iv e r d ’u n scalène allongé à p e t i t côté co u r t e t à angle légère­

m e n t ar ro nd i (voir N° 99), p a r t r o n c a tu re de la p e t i te po in te .On re t ro u v e la po in te du Chacal à H en ch ir H a m id a 1, à R ’fana2, à N égrine el-Q uédim 3

et peu t-ê tre à l ’ab ri Clariond, couche C l4.

50. p o i n t e d ’a ï o u n b e r r i c h e .

Lamelle aiguë à bord abattu rectiligne par retouches abruptes, de silhouette très élancée, dont la base présente une troncature nettement concave, symétrique par rapport à l’axe de la pièce ( F ig . 35, n° 3).

L a p e t i te t r o n c a tu re concave qui carac té r ise ce tte pièce a é v id e m m e n t sup pr im é le ta lon , q u a n d la base est p rox im ale , e t dégagé d eu x m inuscules po in tes qu i d o iv e n t se t ro u v e r su r une ligne perpend icu la ire à l ’axe de la pièce p o u r que celle-ci ne so it pas confondue avec un tr iangle scalène allongé à p e t i t côté concave (N° 97). L a p a r t ie opposée au dos ad ja cen te à la t ro n c a tu re es t parfois rectifiée p a r de fines re tou ches qui a jo u te n t encore à l ’é tro i tesse de la po in te d ’A ïoun Berriche (Fig. 35, n° 3). E lle a é té ainsi dénom m ée car c ’es t ce g isem en t qui en a fourni le plus g ra n d n o m b re 5. Ce ty p e , qu i n ’a v a i t pas é té déc r i t j u s q u ’alors, sem ble ca rac té r is t iq u e du Capsien sup é rieu r de la région de C an ro b e r t p u is q u ’il n ’est connu que dan s les escargotières su ivan tes : A ïoun B erriche (Site 12), Oued M edfoun (Site 10), e t S ite 516.

51. LAMELLE AIGUË A BORD ABATTU RECTILIGNE ET BASE RETOUCHÉE.Lamelle aiguë à bord abattu rectiligne par retouches abruptes ayant une base retouchée d ’un

type différent de ceux décrits au x N os 46 à 50 ( F ig . 35, n° 4).Les am én ag em e n ts de la base des lamelles à b o rd a b a t t u p e u v e n t var ie r à l ’infini. Une fois

ex t ra i ts les plus ca rac té r is t iq ues , d o n t les co n s tan te s tech n iq u es e t m orpho log iques p e r m e t te n t d ’en faire des ty pes , il reste t o u t de m êm e u n cer ta in n o m b re de bases a ty p iq u es qui se ro n t classées dans le p ré se n t nu m éro . Q u an d la po in te de la lamelle à bo rd a b a t t u est d istale , il s ’ag i t s u r to u t de re touches n ’a y a n t pas sup pr im é le ta lon .

On p o u rra classer dans ce n u m éro to u te s les lamelles r é p o n d a n t au ty p e é lém en ta ire N ° 45 e t p o ssé d a n t une base re tou chée no n décrite a u x N os 46 à 50, que ces re touches so ien t d irec­tes, inverses, a l te rnes ou bifaciales.

52. p o i n t e d ’a ï n k é d a 7.

Lamelle aiguë à bord abattu rectiligne par retouches abruptes, de silhouette très élancée, présentant sur la totalité du bord opposé au dos des retouches semi-abruptes (rarement abrup tes) directes, inverses ou alternantes8 ( F i g . 35, n os 7, 8 ) .

1. V oir p. 66 , n o te 4.2 . Voir p. 66 , note 7.3. V oir p. 66 , n o te 6 .4 . P a s s e m a r d (E . e t L .), Le C apsien de la Table Ouest, dit « A b r i C lariond », à M oularès ( S u d -T u n is ie n ). P réh ist., t . V II I , 1941, p. 93 , p l. X V II I , no 2.5. F ou illes de la m ission am éricaine du M usée Logan (1927). C ollections du M usée du Bardo d ’Alger.

V oir : P o n d (A. W .), C h a p u i s (L .), R o m e r (A .-S .) et B a k e r (F .-C .), L o c . c i t . , p. 118, fig. 73 A, n os 16 à 18.6 . Ibidem.7. D es pièces correspondant p eu t-être à la défin ition ci-dessous ont été rem arquées par J. M alhom m e

dans un gisem en t en place du D jeb el O ukaïm eden (région de M arrakech, Maroc) et dénom m ées par lui «pointes de l ’O ukaïm eden » : M a l h o m m e (J .), L a station préhistorique de L a Caze ( Oukaïm eden , Grand A l la s ) . C. r. des séances de la Soc. d ’H ist. n a t. du M aroc, t . X X , 1954, p. 81. Seules celles de la couche inférieure pourraient être ép ip aléolith iques.8 . Cf. supra , p. 26.

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É 0 L 1 T H I O U E D U M A G H R E BLes pièces de ce t y p e o n t é té signalées p o u r la p rem ière fois p a r P . C ad en a t qu i les a d é n o m ­

mées « aiguilles a1. Elles a p p a ra is se n t à C o lu m n a ta dan s le n iveau I I I (Capsien su p ér ieu r lato sensu)2. Ces po in tes son t r e la t iv e m e n t a b o n d a n te s dans la couche in férieure, s t r a t ig ra p h iq u e m c n t bien individualisée , du p e t i t g isem en t de l ’A ïn K éd a3 où elles re p ré se n te n t l ’é lém e n t ca rac té r is ­t ique s inon d o m in a n t4. Elles so n t p résen tes dans no m b re d ’au t re s n iv e a u x : C h am p la in 5, D a k h la t e s -S aâdane couche A 6, E l-O ued I I 7, M ech ta e l-A rbi8, A ïoun B erriche (Site 12)9, S ite 2510 e t S ite 5111.

Q u o iq u ’a y a n t été décrites p a r P. C ad en a t en 194812, nous ne les avons pas appelées « po in tes de C o lu m n a ta ». r é se rv a n t ce t te expression p o u r un a u t re ty p e de pièce (N° 110). Il y a peu à a jo u te r à la déf in it ion donnée ci-dessus. Nous in sis terons seu lem ent su r la nécessité de la présence des re touches in té re s san t la to ta l i té du bo rd opposé au dos. Ces re touches p e u v e n t ê tre d irectes ou inverses t o u t au long de ce bord , ou com b iner ces d eu x tech n iq u es p o u r do n n e r des re touches a l te rn an te s . L a base, to u jo u rs é tro i te , est parfois t ro n q u ée p e rp en d ic u la i re m e n t à l’axe de la pièce.

53. AIGUILLON DROIT.Lamelle aiguë à bord abattu rectiligne ( plus rarement concave) par retouches « sur enclume »,

de section triangulaire, sans nervure sur l ’une ou l’autre face, à ti'anchanl p lus ou moins convexe parfois partiellement retouché, ne présentant plus trace de talon. Cette pièce est obtenue dans une notable proportion à partir d ’une chute première de burin (F ig . 35, n° 10).

On re tro u v e ra dan s ce t te défin ition ce r ta in s te rm es de celle donnée p a r E .-G. G o ber t qui in v e n ta e t décr iv it l ’a iguillon d ro i t13, pièce c a ra c té r is a n t s u r to u t les in du s tr ie s capsiennes. Les Capsiens son t en effet les seuls p réh is to r iques connus a y a n t aussi f ré q u e m m e n t am énag é les chu tes e t les recoupes de burins. P o u r les aiguillons dro its , seules les chu tes prem ières , donc à section e n t iè re m e n t tr ian gu la ire , o n t é té reprises. Q uoique la régu la r isa t io n d ’u n t r a n c h a n t a n té r ieu re m en t à un coup de bu rin soit une tech n ique assez peu usitée chez les ta i lleurs capsiens, il faud ra discerner p a r un ex am en a t t e n t i f les re touches an té r ieu res e t postér ieu res au « coup de bu rin ». On a so u v en t confondu les d eu x choses14. Le seul cri tè re va lab le p o u r différencier les

1. C a d e n a t (P .), La s tation préhistorique de Columnata (Com m une M ix te de Tiaret, Département d 'O ran ). B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X -L X X I, 1948, pp. 32-33.2. Cf. supra, p. 64, n ote 10.3 . B a y l e des H e r m e n s (R . de), L'abri préhistorique de l’A ï n K éda . Com m une de Tiaret. Département d'Oran. L ibyca , A .A .P ., t. I II , 1955, pp. 129-161. U n e rév ision de l ’ou tillag e de c e tte couche est en cours qui p erm ettra so it de le classer d éfin itiv em en t dans l ’« Ibérom aurusien » (voir carte h .-t.) so it de le m ain ten ir en a tten te dans l ’E p ip a léo lith iq u e indifférencié.4 . B o r d e s ( F . ) , P rin c ip e d'une méthode d'étude des techniques u e débitage et de la typologie du P a léo l i ­thique ancien el moyen. L ’A n th rop ., t. L IV , 1950, p. 33, n ote 2 : « Il conviendra de d istinguer, dans chaque

g isem en t, l ’ou til caractéristiq u e de l ’ou til dom in an t : par exem p le , dans un g isem en t solu tréen , l'ou til ca racté­ristique sera la feuille de laurier ou la pointe à cran, m ais l'o u lil d om in an t pourra être le burin ou le gratto ir ».5. C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, fou illes C astellani. V oir : J o l e a u d et C a s t e l l a n i , E scarg o­

tière préhistorique de C ham pla in , près M édéa (A lg e r ) . Journ. de la Soc. des A frican ., t. V , 1935, pp. 159-162.6. T i x i e r (J .), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane ( Commune mixte de B o u -S a â d a) . I — Les industries en place de l 'A br i B . L ibyca , A .A .P ., t. III , 1955, p. 93, fig. 5, n°s 16 e t 17.7. B o b o (J .), Un faciès mésolithique saharien : Le « Faciès d 'El-Oued ». Sa place dans l'ensemble des industries du Souf. I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger, 1 9 5 2 ( 1 9 5 5 ) , p. 4 9 7 , fig. 4 , n° 43.8 . Cf. supra, p. 99 , n o te 1.9. P o n d (A. W .), C h a p u i s (L .), R o m e r (A .-S .) e t B a k e r (F .-C .), Prehistoric H abita tions Sites in the Sahara and Norlh Africa . L ogan Mus. b u ll., v o l. Y , s.d . (1938).10. Ibidem .11. Ibidem.

12. C a d e n a t (P .), Loc. cit., p. 32.13. G o b e r t (E .-G .), E l-M ek ta , station princeps du Capsien. K arth ago , t. III , 1950, pp. 29-30.

L ’expression « aiguillon droit » apparaît pour la prem ière fo is dans l ’étu d e de l ’abri 402 : G o b e r t (E .-G .)e t V a u f r e y (R .), Loc. cit., p. 2 6 , puis fu t abandonnée par R. V aufrey. V oir ég alem en t :

G o b e r t (E .-G .), Capsien el Ibéronaurusien. L ibyca , A .A .P ., t. II, 1954, p. 448.14. E t encore to u t récem m en t : J u d e (Dr P .-E .) , L a grotte de Rochereil. Station magdalénienne et azi- lienne. Arch. de l ’In st. de P a léon t. hu m ., m ém . 30, 1960, p. 18, fig. 6 , n os 21 à 23 : « lam elles à p éd oncules »,

en réa lité chu tes de burins sur un bord retou ch é a va n t l’en lèv em en t du « coup de burin ».

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D E U X I È M E P A R T I Esimples chu tes des outi ls am énag és su r ces déche ts de ta i lle est la m od ifica tion de la face d ’écla­t e m e n t de la ch u te p a r des re tou ches in ten tionne lles . T o u te re tou che , m êm e in ten t io nne lle e t im p o r ta n te sur une ch u te à face d ’é c la te m e n t in ta c te p e u t ê tre an té r ieu re à l’en lèv em en t de ce t te chu te . La ca rac té r is t iq u e te c h n iq u e des aiguillons dro i ts est en effet l’o b ten t io n d ’un « dos » p a r re touches trè s a b ru p te s («sur enc lum e» ?)4 a u x dépens de la face d ’é c la tem en t d ’une chu te de bu rin , ce tte face é t a n t la plus a p te des tro is à deven ir ce dos. Q u and le b o rd est to ta le m e n t a b a t tu il dev ien t im possib le d ’affirmer que l ’aiguillon d ro i t a é té o b ten u su r chu te de b u r in ; c ’es t po u r ce t te ra ison q u ’il n ’é ta i t pas ho n n ê te de res t re ind re a u x seuls ob je ts p r é s e n ta n t encore une pa r t ie in ta c te de la face d ’é c la te m e n t la déf in it ion donnée ci-dessus. Toutefois , en é l im in an t les pièces p o sséd a n t un e ou plusieurs n e rv u re s2, nous classerons dans ce n u m éro des aiguillons droits c e r ta in e m e n t pris sur chu tes (bord a b a t t u par tie l , gén éra lem en t d is ta l e t prox im al) e t d ’au t re s p o u r lesquels il y a p réso m p tio n de ce t te reprise de déchets de taille (bord a b a t t u to ta l) .

Un aiguillon d ro i t p e u t p ré se n te r d eu x po in tes3 qu i dan s ce cas, son t r a re m e n t sym étr iques . N ous n ’insis terons pas su r les re tou ches in té re s sa n t f ré q u e m m e n t le t r a n c h a n t opposé au dos, E .-G . G o ber t les a fort b ien décrites.

Les ca rac tè res m orpho log iques e t ty po log iques d ’un aiguillon d ro i t so n t donc : l’absence de ne rvu re , la présence d ’une e x t ré m i té v r a im e n t aiguë, les re tou ches très a b ru p te s du dos e t la re c t i tu d e (ou la légère concavité ) de ce dos. C ette dernière es t nécessaire e t suffisante p o u r ne pas accep te r de classer l ’aiguillon d ro i t dans le « ty p e secondaire » de « p ro to se g m en t » com m e v e u t le faire G. L a p la c e -J a u re tc h e 4.

54 . CHUTE DE BURIN A RETOUCHES ABRUPTES.

Chule de burin présentant des retouches abruptes postérieures à son départ (qui laissent inlacte une partie de sa face d ’éclatement) et ne possédant pas les caractéristiques de l ’aiguillon droit ( F i g . 35, n° 13).

55 . LAMELLE A TÊTE ARQUÉE.

Lamelle ayant une extrémité arquée, abattue par retouches plus ou moins abruptes, fa isant suite au tranchant brut sans former de ligne brisée ( F i g . 36, n° 1).

Ses d im ensions rédu ites d ifférencien t ce ty p e des lam es à tê t e a rquée (N° 36). N o tons to u te fo is que les lamelles à tê t e a rquée po ssèden t g é n é ra lem en t des re touches p rop or t io nn e lle ­m e n t m oins a b ru p te s que les lam es à tê t e a rquée , de m êm e q u ’une a rq û re m oins prononcée (Fig. 36, n os 1 à 3).

1. C’est là que nous sen ton s tou t le provisoire de ce tte expression , puisque nous avo n s expérim en té av ec succès une tech n iq u e to u te différente pour l ’ob ten tion d ’un dos par retou ch e de la face d ’éc la tem en t d ’une recoupe : la pression a ltern a tiv em en t sur chaque face à l ’aide d ’une longue esquille d ’os ou d 'ivo ire d ’h ip p o­p otam e (le « m ach inoir » des cordonniers).2 . P our les rares ch u tes a ya n t em p o rté une partie des nervures de l ’éc la t ou de la lam e d'où elles on t été tirées e t qui on t été transform ées postérieu rem en t en aigu illons droits, on les classera dans ce num éro, à la co n d ition expresse d ’être certain q u ’il s ’a g it b ien de ch u tes de burin.

3 . V a u f r e y (R .), 1955, p. 178, fig. 102, n ° 7 e t p. 199, fig. 108, n os 7 e t 8 .4 . L a p l a c e - J a u r e t c h e (G.), Typologie analytique. A pp l ica t ion d'une nouvelle méthode d ’étude des formes

et des structures aux industries à lames el à lamelles. Q uaternaria, IV, R om e, 1957, separata, p. 9 : « Le proto- segm en t, ty p e secondaire, se place à m i-ch em in entre la pointe à dos to ta l et le segm en t, m ais, ou bien il con serve au m oins une partie de son bulbe ou l ’ex trém ité d ista le ob tu se , ou bien il présente un dos rectiligne (a iguillon droit de E .-G . G obert) ».

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L Ë O I . I T H I O U E D U M A G H R E B

15 16 17 18 19F ig . 36. - 1 à 3 : lam elles à tê te arquée (le n° 3 en quartzite) ; 4 : lam elle aiguë à bord ab a ttu peu arqué ; 5 à 9 e t 11 : lam elles à bord ab attu arqué ; 10 : lam elle à bord ab attu arqué p assan t au segm en t ; 12 : p • t éc la t à bord abattu arqué ; 13 : lam elle à bord ab attu arqué e t base arrondie ; 14 : lam elle à bord a b a ttu arqué et base tronquée ; 15 : lam elle à bord ab a ttu arqué e t base retou ch ée ; 16 : la m elle à bord ab a ttu g ib b eu x ;17 à 19 : lam elles à bord ab attu e t base rétrécie (le n° 19 en roche verte). G .N .1, 5 à 8 , 11, 13, 15, 18 : E l-H am el E , Ib ., J . T ixier ; 2 , 14 : Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J . T ixier ; 3 , 9 , 19 : Djid je l l i , Ib ., M. R ichaud ; 4, 10, 17 : L a M ouillah , Ib ., P. B arbin ; 12 : Ouchtata R ive droite, Ib ., E .-G . G obert ;16 : A ïou n Berriche, C .S., A .W . Pond.

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D E U X I È M E P A R T I E

56 . LAMELLE A BORD ABATTU ARQUÉ.Lamelle à bord entièrement abattu, nettement arqué, obtenu par retouches abruptes directes

ou « sur enclume », ou com binant diversement ces deux types de retouche ( F i g . 36, n os 7 et 8).C’est un ty p e é lém en ta ire , sans ca rac tè res secondaires dus à des re touches. Le bo rd a b a t tu

p e u t ê tre régu l iè rem en t a rq u é su r to u te la longueur de la pièce ou seu lem e n t à l ’e x t rém ité opposée à la base (Fig. 36, n os 5 à 12).

57 . LAMELLE A BORD ABATTU ARQUÉ ET BASE ARRONDIE.Pièce du type décrit au numéro 56 , présentant en outre une base arrondie (ou parfois ogivale)

pa r retouches généralement directes, rarement inverses, p lus ou moins abruptes ( F i g . 36, n° 13). Mêmes rem arques , q u a n t à la base, que p o u r le N° 46 .

58 . LAMELLE A BORD ABATTU ARQUÉ ET BASE TRONQUÉE.Pièce du type décrit au numéro 56 , présentant en outre une troncature basale (par retouches

plus ou moins abruptes, plus fréquemment directes qu ’inverses) form ant un angle aigu avec le bord abattu ( F i g . 36, n° 14).

Mêmes rem arqu es , q u a n t à la base, que p o u r le n° 47 .

59 . LAMELLE A BORD ABATTU ARQUÉ ET BASE RETOUCHÉE.Lamelle à bord abattu arqué et base retouchée d ’un type différent de ceux décrits aux numéros

57 cl 58 ( F i g . 36, n» 15).Mêmes rem arqu es , q u a n t à la base, que p o u r le N° 51 .

60 . LAMELLE A BORD ABATTU GIBBEUX.Lamelle à bord abattu présentant une gibbosité intentionnelle du dos ( F i g . 36, n° 16).On en parle depuis plus de so ixan te ans1. Il f a u t p o u r t a n t b ien se rep résen te r une g ibbo­

sité sous deux formes b ien d ifférentes :— Une « bosse » b ien m a rq u é e p e u t affecter lo ca lem en t u n dos de lamelle sans ê tre a u t re

chose q u ’une « m alfaçon » dans la re touche . Il a rrive en effet que l ’ouvr ie r ne puisse facilem ent rédu ire ce tte bosse — qui n ’é ta i t pas voulue — e t la laisse sub s is te r p o u r ne pas r isquer de casser sa pièce2. C ette bosse, ce t te g ibbosité accidentelle , se p résen te alors avec des t races d ’écrasem en ts au d é p a r t des re touches. Elle p e u t ê tre due à une im p u re té du silex (comme, p a r exem ple , un p e t i t nodule saccharo ïde de silice a n h y d re cristallisée) ou à un b ru sq u e épaiss issem ent local de la lamelle. Il a rr ive aussi que la face d ’éc la tem en t de ce tte dern ière so it ondulée (ondes de pe rcus­sion). La re tou che a b ru p te app liquée à une telle surface sera alors plus m arq u é e su r les crê tes des ondu la t ion s que dans les c reu x de celles-ci, d o n n a n t une s i lhoue tte to r tu e u se au b o rd a b a t tu , im i t a n t une ou plusieurs g ibbosités3. Les ir régulari tés dans l ’im p o r ta n c e des en lèvem ents donnés

1. P i e t t e (E.) et. P o r t e r i e ( J . de l a ) , Eludes d'Ethnographie préhistorique. V : Fouilles à Brassem pouy en 1897. L ’A n throp ., t . IX , 1898, p. 543 , fig. 22 , a, b, c : « flèche à g ib b o sité ».2 . O uiconque a retouché un bord de lam e posée sur enclum e s ’en es t rendu com p te à ses dépens.3. C h e y n i e r (Dr A .), Les lamelles à bord abattu et leurs retouches. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . L III , 1956, p. 660, fig. 2 , n» 15.

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p a r la re touche sur enc lum e p e u v e n t aussi créer de pseudo-g ibbosités . Il n ’y a u ra donc pas lieu de ten ir com p te de ces p e t i t s « déboires de ta i l leu r ».

— P a r con tre , il ex is te des lamelles à b o rd a b a t t u où se li t c la i rem en t l ’in te n t io n de l ’ouvrier de créer une g ibbosité . D ans ce dern ier cas, la g ibbosité elle-m êm e p ré sen te ra so i t une re touche m oins app uy ée que les par t ies ad jacen tes , soit une re tou che égale en im p o r ta n c e au reste du bo rd a b a t tu .

D ans to us les cas c ’est la ligne de d é p a r t des re touches qui do it ê tre « gibbeuse », la pièce do it donc ê tre exam inée s u r to u t sur sa face p lane. Une lam e ou une lamelle p e u t avo ir une s i lhouette g ibbeuse e t une ligne de d é p a r t des re touches rectiligne (Fig. 29, n° 1).

61. L A M E L L E A BORD A B A TT U E T BASE R É T R É C I E .

Lamelle à bord abattu rectiligne ou arqué dont la base a été diversement réirécie par des retou­ches plus ou moins abruptes ( F i g . 36, n os 17 à 19).

C ette base ré trécie p e u t ê tre ob ten u e :— p a r une t ro n c a tu re très concave fo rm a n t un angle aigu avec le bo rd a b a t tu (Fig. 36,

n° 17),— p a r des re touches plus im p o r ta n te s de la p a r t ie basale du bo rd a b a t tu (sans tou tefo is

q u ’un c ran n ’oblige à p lacer la pièce au N ° 65 : po in te à cran) (Fig. 36, n° 19),— p a r un double é p au lem en t , soit, en gros, les d e u x m é th o d es p récéden tes app liquées

à la m êm e pièce,— p a r une coche ou deu x coches opposées (Fig. 36, n° 18).Dans cer ta ins cas, ce ré tréc issem en t p e u t ê tre un v é r i tab le p e t i t pédoncule (Fig. 36, n ° 17),

com m e l ’a no té P. B arb in dès 19101.Les lamelles à b o rd a b a t tu e t base rétrécie so n t peu no m breuses dans les in du s tr ie s

« Ib é rom aurus ien nes »2, t rè s rares dans les industr ies capsiennes.

62. P O I N T E D E LA MO U IL L AH .

Lamelle dont un bord, abattu par retouches abruptes, se termine par un piquant-trièdre dislal ou proxim al (F ig . 38, n° 1).

P . B arb in pub lia en 1912 les ré su l ta ts de sa deux ièm e cam pag ne de fouilles a u x abris de L a Mouillah3. T r a i t a n t de l ’in du s tr ie l i th ique (déjà m al dén om m ée « Ib é ro m au ru s ie n » p a r P. P a l la ry en 1909) il décr it u n ty p e de po in te en ces te rm es : « P a r m i les no m breuses po in tes recueil­lies, p lusieurs o n t a t t i r é n o tre a t t e n t io n p a r une d isposition spéciale que nous n ’avions pas encore rem arquée . Le dos, au lieu d ’avo ir é té a b a t t u su r to u te sa longueur , ne l ’est que su r les d eu x tiers env iron de ce tte longueur. L a po in te , en form e de glaive, est t rès aiguë, ses bords n ’o n t subi aucune re touche , ils son t en conséquence affilés e t t r a n c h a n t s »4. C ette cou rte descr ip tion , r e m a r ­quab le po u r l ’époque, e t les dessins co rresp on dan ts ne p e r m e t te n t pas de do u te : il s ’ag i t b ien là de la prem ière descr ip tion des célèbres lamelles à bo rd a b a t tu e t p iq u an t- t r iè d re . L a te c h n iq u e du m ic robu rin n ’é ta i t pas encore connue5 ; nous ten on s ce tte descr ip tion p o u r va lab le . Il ne

1. B a r b i n (A .), Fouilles des abris préhistoriques de la M ouillah près M a rn ia . B ull, de la Soc. de Géogr. et d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t . X X X , 1910, p. 81 : « ... d ’autres ont des ten d an ces à la pointe p éd onculée ».2 . Il sem ble que ce so it je g isem en t princeps qui en a it donné le plus grand nom bre.3. B a r b i n (A.), Fouilles des A b r i s Préhistoriques de L a M ouillah près M a r n ia (Deuxième C am pa gn e) .

B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t . X X X I I , 1912, pp. 389-402.4. Ibidem , p. 393.5. T out au m oins en Afrique du N ord, les publication s de Chierici en 1875 (cf. infra, p. 139) e t Siret en 1893 (cf. infra, p. 145) n ’aya n t pas eu grande audience. Il fa llu t atten d re 1924 ( S i r e t (L.), La taille des trapèzes

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D E U X I È M E P A R T I Ep e u t y avo ir confusion avec a u c u n des au t re s ty p es de lamelles à bo rd a b a t t u représen tés à L a Mouillah1. L a c réa t io n de l ’express ion « po in te de L a M ouillah » t ro u v e ainsi sa ju s tif ica t ion .

Il fa l lu t a t t e n d re 1924 p o u r que les lamelles à bord a b a t t u avec s t igm a tes d ’en lèvem en t d ’u n m ic robu rin so ient reconnues com m e telles2. C’est L. L e q u e u x qui les a ainsi décrites. Il figure quelques exem pla ires de L a M ouillah3 (Fig. 37).

E n 1947 C. B. M. Mac B u rn e y signale ce ty p e de pièce à M arbel-A rch en C yrénaïque4. Il publie m êm e deux pièces p o u r lesquelles il a re tro uv é les m icroburins qui s ’a d a p te n t .

E nfin , en 1952, E .-G . G o b e r t décr it plus p réc isém en t ces po in tes e t les dén om m e lamelles à dos e t à p iq u a n t - t r iè d re 6. Il rem a rq u e que le « tro is ièm e (pan) o b te n u grâce à la r u p tu r e oblique

F i g . 37. - D ’après L e q u e u x ( L . ) , Pourquoi nous considérons le M icroburin tarde­noisien comme un instrument et non comme un déchet de fabrication. Bu]], de la Soc. d ’A nthrop. de B ru xelles, t. X X X I V , 1924, p. 224, fig. 8, 9, 10 : « Sommet de lames ou d ’éclats avec facette tr iangula ire d'éclatement » (rangée du haut, S 1 à 4) ; « Bases de lames ou d'éclats avec facette tr iangulaire cl'éclatement » (rangée du haut, B 1 à 4) ; « L a lla -M a rn ia » (La M ouillah) ; « Reconstitution de la technique de la taille des

microburins. L a lla -M arn ia » (rangée du bas).

tardenoisiens. R ev . an th rop ., t. X X X I V , 1924, pp. 115-134 et L e q u e u x (L .), Pourquoi nous considérons le M icrobur in tardenoisien comme un instrument et non comme un déchet de fabrication. B ull, de la Soc. d ’A n th rop . de B ruxelles, t. X X X I X , 1924, pp. 216-247) pour que certains préhistoriens id en tifien t les m icroburins dans les séries du M aghreb.1. Les pièces que nous avons pu exam iner, provenant des fouilles de A. B arbin, sont celles du M usée du Bardo d ’Alger, du M usée D em aegh t d ’Oran, de l'In stitu t de P a léon to log ie H um aine de Paris, de E .-G . G obert e t de E d. V ignard. E lles form ent un ensem ble d ’environ 5 000 ob jets de silex parm i lesquels il y a plus de 2 000 lam elles à bord ab attu .

2. L e q u e u x (L .), Loc. cit.3. Ibidem , p. 224 , fig. 8 e t 9 ; p. 226, fig. 12 à 15 ; p. 227, fig. 16 ; p. 228, fig. 17 et p. 229, fig. 18.4. B u r n e y (C. B . M. M e), The slone âge of L ib ya n littoral : The resulls of a war-time reconnaissance. P roceed . of th e préhist. Soc. for 1947, pp. 56-84 (voir fig. 8, n os 6 et 7).5. G o b e r t (E .-G .), Notions générales acquises sur la Préhistoire de la Tunisie. I I e Congr. panaf. de

P réh ist., A lger, 1952 (1955), pp. 221-239.

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du dos re tou ché p a r coup de m icrobu rin (est) to u jo u rs à gauche m1. E n effet, q u a n d on regarde ce tte pièce posée sur sa face d ’é c la tem en t e t o r ien tée p iq u a n t- t r iè d re en h a u t , le b o rd a b a t tu e t la t ra ce d ’en lèv em en t du m ic robu rin (p iq uan t- t r ièd re ) in té re s sen t to u jo u rs le b o rd gauche.

Nous ne connaissons pas, dans le M aghreb, de pièce achevée de ce ty p e a y a n t u n dos e t u n p iq u a n t- t r iè d re à droite . Gela est t rè s re m a rq u a b le , nous ne pensons pas q u ’une telle c o n s tan te tech n iq u e so i t aussi to ta le dans d ’a u t re s in du s tr ie s p réh is tor iques . Même les po in tes à c ran ty p iq u e s so lu tréennes o n t parfo is le c ran à gau che2.

Les m icroburins p ro v e n a n t de L a M ouillah3. e t p a r t ic u l iè re m e n t ceux récoltés dans les déblais de P . B arb in 4 p a r le B ach ag a Soltane, co r re sp o n d en t tous , sans aucu ne excep tion , à u n p iq u a n t- t r iè d re sénestre . L a to ta l i té des m icrobu rin s de L a M ouillah que nous avons pu ex a ­m in er re p ré se n ta n t t o u t de m êm e 195 pièces, il n ’est pas d o u te u x que la te ch n iq u e du coup de m icroburin é ta i t , p o u r ce g isem ent, réservée a u x seules « po in tes de L a M ouillah »5.

Le p iq u a n t- t r iè d re a y a n t été décrit , nous n ’avons à env isager m a in te n a n t que les c a rac ­tè res p rop res a u x po in tes de L a Mouillah. T o u t d ’abo rd , il y a absence a p p a re n te de coche. Le bo rd a b a t tu p a r re tou che a b ru p te rem place ce t te coche. Im ag inons une po in te de L a Mouillah « en pu issance », im m é d ia te m e n t a v a n t le coup de p e rc u te u r qu i en lèvera le m ic ro b u r in 6 : elle se p résen te alors sous form e de lamelle à c ran (N° 64 de la liste). C’es t dans la concav ité m êm e du cran , sur la face d ’é c la tem en t t rè s près des d ép a r ts des re touches a b ru p te s que sera donné le coup qui d é tache ra un m icroburin , n ’a c c e n tu a n t pas — ou très peu — ce t te concavité . Bord a b a t tu e t en lèvem ent d ’u n m ic robu rin p e u v e n t ê tre ob ten us , com m e l ’a p rou vé F. B o rd es7 e t com m e nous l ’avons ex p é r im en té (Fig. 38, n° 10) à l ’a ide d ’une série de percussions uniform es q u a n t a u x gestes (s im plem ent un peu plus fortes p o u r les d é ta c h e m e n t du m icroburin) si l ’on a soin de p lacer la face supérieure de la lamelle sur une surface p lane limitée p a r un « a b r u p t », une des ex trém ité s d é p a ssa n t ce t a b r u p t de la longueur voulue du m icroburin .

Il arr ive que la t ra c e de d é p a r t du m icrobu rin donne une face tte fo rm a n t un léger cran1. G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., p. 229 .2. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléolithique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ord eau x,

1960, p. 323 , fig. 171, n ° 5.3. Ces m icroburins on t donné lieu à un « échange de vu es » dans le B ull, de la Soc. préh ist. franç., à la su ite d ’une p résentation de ces p ièces par E d. V ignard (t. X X X I X , 1942, p. 23) qui d o u ta it de l ’absence de m icroburins dans le g isem en t d ’E l-K çar, fouillé par Ch. G oetz (loc. c i t . ) . Le frère de ce dernier sou ten a it à nou v eau ce tte absence ( G o e t z (G.), Réponse à Ed. V ign ard au sujet de la station d 'E l-K çar, près Baudens (O ran ) . I d ., pp. 80-81) e t L. B alou t a jo u ta it à l ’appui de ce tte thèse l ’exem p le du gisem en t enterré des Oueds K erm a (A u sujet des microburins de VIbéromaurusien. I d ., p. 188). N ous savons m ain ten an t que les seuls g isem en ts « ib érom au ru sien s» n ’ay a n tp a sfo u rn id em icro b u r in sso n trH o r izo n C o llig n o n et L a lla d e Gafsa ( C a s t a n y (G.) et G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., tab lea u pp. 24-25). N ous avons trou v é n ou s-m êm eu n m icroburin en place dans la couche archéologique du conflu ent des Oueds K erm a et les séries conservées au M usée du Bardo d ’A lger en com p ortent quatre autres e t trois m icroburins K rukow ski (série L. M uracciole, récoltée postérieu re­m ent au x fouilles A. A ym é e t L. B a lou t), so it en to u t 1,25 % de l ’ou tillage to ta l. Q uant au x foyers d ’E l-K çar, la présence de la tech n iq u e du m icroburin y est certaine : parm i les pièces de ce g isem en t conservées au Musée D em aegh t d ’Oran nous avon s id en tifié , en février 1959, un in d iscu tab le m icroburin d ista l (foyer M), un m icroburin K rukow ski (foyer C) et une lam elle du foyer F p ortant un p iquant-trièdre très typ iq u e .D ’autre part, depuis la révision par R. V au frey des in d u stries recueillies à A falou et T am ar H at (1955, pp. 262-263), nous savon s que le prem ier de ces g isem en ts a d o n n é des m icroburins, ta n t dans les n iv ea u x I et II que dans le n iveau III . N ous y avons n ous-m êm e id en tifié 9 p oin tes de La M ouillah pour les n ivea u x I-II et 3 pour le n iveau III . Q uant au secon d , les n iv ea u x I-II n ’on t donné q u ’une seule pointe de La M ouillah, m ais la révision com p lète des séries n ’a pu encore être term inée.« Q u’on ne dise pas, a priori , « il doit y en avoir dans votre co llection , vou s ne les avez pas v u s » ( B a l o u t (L.), Loc. cit., p. 188), m ais gardons-nous d ’affirmer l ’absence d ’un ty p e d ’ob jet sur des séries trop pauvres ou trop pau vrem en t étud iées.4. Musée D em aegh t à Oran.5. N ous avons cep en d an t rem arqué, dans les séries de B arbin , de très rares p ointes de La M ouillah dont le bord tran ch an t de la trace de départ du m icroburin présente des retouches assez régulières pour q u ’on puisse hésiter à ne pas les classer dans les lam elles scalènes (Cf. infra, p. 109).6 . C’est peu t-être à ce stad e là que se présente la pièce figurée par L. L equeux au n ° 2 de la fig. 18, p. 229 de la p u blication précitée, b ien q u ’elle ne so it pas to u t à fa it typ iq u e à la seule vu e du dessin .

7. B o r d e s (F .), La signification du microburin dans le Paléolithique supérieur. L ’A n throp .. t. L X I, 1957, pp. 578-582.

T Y P O L O G I E D E V É P 1 P A L É O L I T I I I Q U E D U M A G H R E B

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13 14F i g . 3 8 . - 1 à 9 et 11 à 16 : p o in tes de La M ouillah ; 10 : expérience de ta ille : p oin te de La M ouillah e t sonm icroburin d ista l. G .N .1 à 9 , 11, 14 à 16 : L a M ouil lah , Ib ., P. B arbin ; 12 : Columnata, Ib ., P. C adenat ; 13 : Til M elli l , Ib .,

P . P a llary (1909).

avec le b o rd a b a t t u (Fig. 38, n° 8). L ’inclinaison du b o rd t r a n c h a n t de ce t te face tte p a r r a p p o r t à l ’axe de la lam elle es t va r iab le , p o u v a n t se ra p p ro c h e r de l ’angle d ro i t (Fig. 38, n° 11). Ce b o rd t r a n c h a n t es t parfois r e to u c h é légèrem ent. On p e u t y vo ir su r cer ta ines pièces une re to u ch e in ten tionne lle . Mais le d é p a r t d ’un m ic robu rin es t chose te l le m e n t rap ide , e t le m a n ie m e n t du p e r ­c u te u r d e v e n a n t une su i te de gestes s té réo typés , t rè s rap ides eu x aussi, un coup de p e rc u te u r donné ap rès le d é p a r t du m ic ro b u r in e s t f ré q u e n t e t la isse su r le b o rd t r a n c h a n t (ob tenu quelques f rac tions de secondes a v a n t) des t ra ce s id en t iqu es à celles que nous observons su r les pièces p réh is to r iques .

Les p iq u a n ts - t r ièd re s p e u v e n t ê tre d i s ta u x ou p ro x im a u x . A L a Mouillah la p ro p o r t io n es t a p p ro x im a t iv e m e n t de u n p rox im al p o u r cinq d is taux . L a base des po in tes de L a Mouillah es t f ré q u e m m e n t re tou chée s u iv a n t les ty p es classiques des au t re s lamelles à bo rd a b a t tu . P a r r a p p o r t à l ’im p o r ta n c e de la te ch n iq u e « b o rd a b a t t u — p iq u a n t - t r iè d re », l ’a m é n a g e m e n t des bases d ev ien t u n ca rac tè re t rè s secondaire , ne ju s t i f ia n t pas la c réa t io n de ty p es spéciaux (F ig .38, n°s 3i 4j 5j 8j 12j 16).

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D E U X I È M E P A R T I EO u c h ta ta (Rive dro ite , R ive G auche e t R ive G auche II) e t T a fo ra l t couche I X 1 so n t les

seuls ensem bles a y a n t donné des po in tes de L a Mouillah en re la tive abo nd ance , en dehors de la s ta t io n éponvm e. Elles e x is te n t en p e t i t n o m b re dans beau cou p de sites : T a fo ra l t couches I à V I I I 2, A ïn F ri t is sa3, C o lu m n a ta couche I4 (Fig. 38, n ° 12), K ifan be l-G hom ari5, T i t Mellil (Fig. 38, n° 13)6, etc.

Nous considérons les rares « po in tes de La M ouillah » e x i s ta n t dans les séries capsiennes com m e des t r iangles scalènes allongés inachevés7.

6 3 . LAMELLE A BORD ABATTU PARTIEL.Lamelle dont un bord a été partiellement abattu par des retouches abruptes (F ig . 39, n° 2). Mêmes rem arq u es que p o u r le n u m éro 4 1 : lam e à b o rd a b a t t u partie l.

64. L A M EL L E A CRAN.Lamelle ayant un bord partiellement abattu par retouches abruptes ; ces retouches partent

d ’une extrémité et s ’arrêtent avant l ’autre en formant cran ( F ig . 39, n 09 3 et 4).C’est à E .-G. G o ber t e t R. V au frey que nous devons la c réa t io n de c e t te exp ress ion8.

Elle a été t rès v i te accep tée p a r les p réh is to r ien s9. E .-G. G o ber t pense que ce sont, des tr iang les scalènes inachevés. C’es t v ra i p o u r cer ta ines pièces, m ais des séries capsiennes en c o m p o r te n t u n g ran d n o m bre a y a n t un e forme t ro p irrégulière p o u r que nous croyions à des géom étr iques in achev és dans tous les cas.

Il ex is te des lamelles à c ran d is ta l (Fig. 39, n° 4) e t des lamelles à c ran p rox im a l (Fig. 39, n° 3).

65. P O I N T E A CRAN.Lamelle dont un bord (généralement le gauche) présente une troncature très oblique et un

cran contigu obtenus par retouches abruptes. Le talon est parfois suppr im é par retouches proximales du bord opposé au cran (F ig . 39, n° 10).

C ette pièce, to u jo u rs de pe t i tes d im ensions, existe à de ra res exem p la ires dans les gise­m en ts su iv an ts : K ef e l-K erem 10, K ef D a h m o u n i11, E l-H am e l couche C12, C h am p la in13, e t p eu t-ê t re

1. Pour le prem ier de ces g isem en ts vo ir : G o b e r t (E .-G .), Les dunes des M ekn a et d'Ouchtata. K arth ago, IX , 1958, pp. 21-36. Pour le second : R o c h e (A bbé J .), L ’E pipaléolith ique marocain. L ibyca , A .P .E ., t. V I- V II , 1958-1959, pp . 159-198 (p. 166). Il est b ien difficile de se faire ne serait-ce q u ’une opinion sur les d ifférents n iv e a u x de la grotte des P igeon s de T aforalt en l ’absence d ’in ven ta ires e t de tab lea u x .2 . R o c h e (A bbé J .), Loc. cit., p. 166.

3. T i x i e r ( j .) , Les industries lilhiques d 'A ïn F rit issa (M aroc oriental). B ull. d ’A rchéol. m aroc., t . III , 1960, pp. 230-232 et p. 233, fig. 38, nos g à 12.

4. C’est la couche la plus ancienne du g isem en t. Q uoique n ’a y a n t pas été sign a lées par P . Cadenat (loc. c it .) les pointes de La M ouillah ex isten t bien à C olum nata dès ce n ivea u , puisque la série déposée au Musée du B ardo par celu i-ci en co n tie n t quelques-unes très ty p iq u es, com m e le prouve celle dessinée au n° 12 de la fig. 38. C orrélativem ent, il d o it y avo ir des m icroburins, com m e dans tous les autres n iv ea u x de ce g isem en t.5. C ollections du M usée D em aegh t à Oran. R éco ltes Cam pardou.6 . R écoltes P. P allary (1909).

7. G o b e r t (E . -G .) , E l-M ekta , station princeps du Capsien. K a r t h a g o , t . III , 1950 , p . 30.V oir aussi la fig. 55 d ’après S t. K rukow ski.8 . G o b e r t (E .-G .) et V a u f r e y (R .), Le Capsien de l 'Abri 402. D ir. des A n tiq u ités e t A rts de T unisie. N otes e t D ocu m en ts, n° X II , 1950, p. 30.9. C h e y n i e r (Dr A .), Les lamelles à cran. B u ll.d e la Soc. p éh ist. franç., t . X L I X , 1952, pp. 557-558.10. Ca d e n a t (P.) et V u i l l e m o t (G .), La station préhistorique de K e f el-K erem (Djebel N a d o r ) . B u ll.d e

la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t . L X V , 1944, pp. 52-65.11. G isem en t in éd it de la région de T iaret pour lequ el il fa u t atten d re des précision afin de savo ir s ’il n ’est pas n éo lith iq u e. V oir : C a d e n a t (P .), S u r quelques stations préhistoriques de la région de Tiaret. B u ll, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X V , 1952, p. 96 : « ... lam elles ou fléch ettes à cran dorsal ».

12. T i x i e r (J .), Le Gisement Préhistorique d 'E l-H am el. L ibyca , A .A .P ., t. II, 1954, p. 104, fig. 10, n ° 6 .13. Cf. supra, p. 102, n ote 5.

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Ù -

@

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F i g . 39 . - 1, 2 : lam elles à bord a b a ttu partie l ; 3 à 6 : la m elle s à cran ; 7 à 10 : poin tes à cran; 11 : fragm ent de lam elle aiguë à bord a b attu rectilign e ; 12 : fragm ent de lam elle à bord ab attu ; 13 : lam elle obtuse (ex tré­m ité d ista le réfléchie) à bord a b a ttu ; 14 : lam elle obtu se (tran ch an t très con vexe) à bord a b a ttu ; 15 à 19 : lam elles scalèn es ; 20 à 24 : la m elle s aiguës à retou ch e O uchtata sur la to ta lité d ’un bord. G .N .1 : A ï n Aachena, C .S., L augé ; 2 : A ïo u n Berriche, O.S., A .W . P ond ; 3, 4 : Chacal, C .S., L. B a lo u t; 5 : Redeyef, C.T., R. V au frey ; 6 : R'fana, C .S., A .W . P ond ; 7 : K e f el-Kerem, K e., P. C adenat ; 8 , 9 : K ef D ahm ouni, E .I ., P . C adenat ; 10, 15 : E l-H a m el C, E .I ., J . T ixier ; 11 : A ï n Zannouch, C .T., E .-G . G obert ; 12 à 14, 19, 22, 23 : E l-H a m el E , Ib ., J . T ixier ; 16, 20 , 21 : Ouchtata R ive droite, Ib ., E .-G . G obert ; 17 : Lalla de Gafsa, Ib ., E .-G . G obert ; 18 : A b r i A la in couche I I (Oran), Ib ., P . P a llary ; 24 : La Mouillah , Ib ., P. Barbin.

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L a Mouillah1. Elle n ’est donc pas exc lus iv em en t kérém ien ne e t ne sem ble pas ex is te r dan s les in du s tr ies capsiennes.

Il n ’y a pas de confusion possible avec les tr iang les à u n côté concave (N° 91) ca r la po in te à c ran conserve une pa r t ie de son ta lo n ou p résen te un p e t i t pédoncule re tou ché (Fig. 39, n os 7 à 10).

66 . FRAGMENT DE LAMELLE A BORD ABATTU.

F ragm ent de lamelle à bord abattu par retouches abruptes ne pouvant être classé dans un des types décrits aux N oa 4 5 à 6 5 ( F ig . 39, n° 12).

L ’emploi de tam is à mailles fines a perm is à E .-G. G o ber t puis à R. V au frey de d é m o n tre r que to u te s les in dus tr ies capsiennes c o m p o r te n t des m icro li thes (et p a r t ic u l iè re m e n t des m ic ro ­bu rins)2. A plus forte ra ison les in du s tr ie s « ib é ro m a uru s ien nes », p r e s q u ’u n iq u e m e n t m icro li­th iques , nécessitent-elles l ’em ploi de tels ta m is qui p e r m e t t e n t de recueillir la to ta l i té des pièces taillées. Or la g rande « co n so m m atio n » que fa isa ien t les H o m m es de la race de M ech ta el-Arbi de lamelles à bo rd a b a t tu a p o u r conséquence la présence de t rès n o m b re u x frag m en ts de ces ob je ts. L a couche E d ’E l-H am e l ( tam isée avec une toile de 36 mailles au cen t im è tre carré) a donné 208 lamelles à b o rd a b a t t u entières p o u r 883 f rag m en ts3. C erta ins f rag m en ts son t classa- bles q u a n d ils c o m p o r te n t une p a r t ie im p o r ta n te du dos e t la base ou la p o in te de la pièce4. Mais p o u r bon n o m bre e t p a r t icu l iè rem en t p o u r les f rag m en ts c e n t ra u x , il n ’es t p lus possible de dire à quel ty p e ils a p p a r te n a ie n t . Il a donc é té nécessaire de créer u n n u m éro p o u r les f rag­m e n ts inclassables.

Les pièces décrites a u x num éros 6 5 e t 6 7 à 7 0 d e v ro n t ê tre entières (ou t o u t au m oins t rè s peu défigurées) p o u r ê tre classées dans un de ces num éros.

Voici quelques d irectives p o u r le c lassem ent des f rag m en ts de lam elles à b o rd a b a t t u (cas les plus fréquents) :

— F r a g m e n t d is ta l ou p rox im al p ré s e n ta n t une po in te aiguë e t u n bo rd a b a t tu rectil igneou peu a rq u é : à classer dans le N° 4 5 (Fig. 39, n° 1 1 ) .

— F ra g m e n t d is ta l ou p rox im al p ré s e n ta n t un des ty p es de bases décrits a u x N os 4 8 à5 0 e t 6 1 : à classer dans le n u m é ro qu i co rrespond au ty p e de sa base.

— F ra g m e n t cen tra l , d is ta l ou p rox im a l (n’é ta n t m a n ife s te m e n t p as une base) r e p ré se n ta n tune pa r t ie im p o r ta n te de lamelle à bo rd a b a t t u n e t t e m e n t a rq u é : à classer dans le N° 5 6 .

— Certa ins f rag m en ts p e u v e n t ê tre classés m êm e s ’ils son t p e t i ts : ce so n t ceux quic o m p o r te n t une p a r t ie c a rac té r is t iq ue d ’u n ty p e : « tê t e a rquée » (N° 5 5 ) , gibbosité (N° 6 0 ) , p iq u a n t- t r iè d re (N° 6 2 ) s ’il est accom pagné d ’une pa r t ie de bo rd a b a t tu , b o rd a b a t tu par t ie l (N° 6 3 ) .

— T o u t f rag m en t ne p o u v a n t ê tre classé avec ce r t i tu d e dans u n des ty p es do it ê tre inscritau p ré se n t num éro .

L a créa t io n de ce n u m éro a com m e corollaire la possibilité de co m p are r des séries p r o v e n a n t des fouilles p o u r lesquelles le fouilleur a utilisé un tam is à m ailles fines à d ’au tre s séries p r o v e n a n t des fouilles anciennes — ou m a lh eu reu sem en t récen tes ! — ne c o m p o r ta n t p r a t iq u e m e n t que

1. M o n t e t (A .), L'Ibéro-M aurus ien de L a Mouillah (A lg ér ie ) . Collection Vésigné. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . L U I , 1956, p. 728, fig. 1, n» 9 .2 . G o b e r t ( E . - G . ) , Introduction à la palethnologie tunisienne. Cahiers d ’A rchéol. tu n is. publiés sous lad irect, de J . R en au lt, n .s ., 2 « cahier, 1914, p. 128. — V a u f r e y (R .), 1955, p. 167.3 . T i x i e r (J .), Loc. cit., p. 8 8 .4 . Cf. infra, p. 156.

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D E U X I È M E P A R T I Ede pièces entières. Il suffira alors de ne pas ten ir com p te des f rag m en ts , donc de ca lcu ler les p o u r ­cen tages en s u p p r im a n t les N os 4 2 , 6 6 e t 7 2 de la l is te - type . Ce procédé do it ê tre utilisé avec to u te s les réserves q u ’il c o m p o r te dan s les conclusions que l ’on p e u t en t i re r . Il p e u t néan m oin s fourn ir les ind ica tions u tiles que nous ne devons pas négliger.

6 7 . LAMELLE OBTUSE A BORD ABATTU.Lamelle à bord abattu par retouches abruptes ayant conservé une partie de son talon et dont

l ’extrémité distale est naturellement obtuse ou rendue obtuse par des retouches directes ou inverses ( F ig . 39, n° 13).

L ’e x t ré m ité d is ta le de ce t te pièce p e u t ê tre corticale , réfléchie, ou trepassée ou s im p le m e n t ob tu se (b ru te de déb itage) ; elle p e u t ê tre aussi reprise, r en d u e ob tu se p a r des re touches t rè s r a re m e n t ab ru p te s , d irectes ou inverses , p resque to u jo u rs d ’un ty p e d ifféren t de celles du b o rd a b a t tu . S ur cer ta ines pièces, les re tou ches « en b o u t » fo rm en t ce que l ’on a appelé u n « m icro ­g r a t to i r ». Il es t difficile dans quelques cas de savo ir s ’il ne s ’a g i t pas de t races d ’uti l isa tion .

Ne d ev ro n t ê tre classées dan s ce n u m é ro que des pièces entières . P o u r to u t f rag m en t, si im p o r t a n t soit-il, r ien ne p e rm e t de p ré su m e r ob tuse la pa r t ie m a n q u a n te , q u ’elle so it d is ta le ou prox im ale . Nous avons vu , en effet, q u ’il existe des lamelles à bo rd a b a t tu d o n t la po in te e s t p rox im ale e t ce r ta ines de ces pièces o n t une e x t ré m ité dista le ob tu se id en t iq u e à celle des lam elles ob tu ses à bo rd a b a t tu .

L a lim ite en tre une lam elle aiguë e t une lamelle o b tu se e s t la seule difficulté p o u r diffé­rencier de ty pe . D éfin ir ce t te l im ite à l ’aide de chiffres ou de m o ts es t éga lem en t illusoire. T o u te ­fois, l ’expérience m o n tre que seul un p e t i t no m b re de pièces est difficile à classer. P o u r ces rares ob je ts , reprenons la b o u ta d e de F . B ordes q u a n t a u x po in tes m o u s té r ien n es1 e t d e m an do ns-n ou s si nous les fixerions au b o u t d ’une h a m p e légère po u r en faire des po in tes de flèches2.

6 8 . LAMELLE SCALÈNE.

Lamelle ayant un bord abattu rectiligne, une troncature p lus ou moins oblique lu i fa isan t suite en formant un angle au sommet bien marqué ; bord abattu et troncature sont obtenus soit par retouche abrupte soit, p lus fréquemment, par retouche Ouchtata, une partie du talon étant toujours conservée (F ig . 39, n os 15, 16).

L a « lamelle scalène » a é té décr ite e t ainsi dénom m ée p a r E .-G. G o ber t en 19523. C ette pièce presque to u jo u rs absen te des in dus tr ies capsiennes, p e u t ê tre ob ten u e p a r des re touches a b ru p te s (Fig. 39, n ° 19) ou O u c h ta ta (Fig. 39, n° 16) ou com b iner les deux ty p es de re touche

1. B o r d e s (F .), Notules de typologie paléolithique. I I I : Pointes moustériennes, racloirs convergents et déjelés, limaces. B ull, de la Soc. p réh ist. franç., t . L I, 1954, p. 338.2 . Il ex iste , pour le M aghreb, p lusieurs preuves absolues de l’em p lo i de certaines lam elles aiguës à bord a b a ttu com m e arm atures de flèches, d on t la seule publiée (qui e s t d ’ailleurs la plus rep résen tative) est celle

donnée par le fragm ent (ex trém ité aiguë) de lam elle à bord a b a ttu fiché, et fixé par un bourrelet cicatricie l osseu x , dans un tem poral d ’en fan t trou vé par G. V u illem ot dans la grotte d ’E l-B ach ir. V oir : V u i l l e m o t (G .), L a grotte d 'El-Bachir , Bou-Sfer. B ull, de la Soc. de Géogr. et d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L V III , 1937, pp. 235-244. — B a l o u t (L.), Algérie préhistorique. A .M .G ., Paris, 1958, p. 116 e t p h oto p. 117. — T i x i e r (J .), G. r. de : A q u i l a s - W a u t e r s (R .-F .), Une pointe de la Gravette fichée dans un fragment de mâchoire de Cervus Giganteus. B ull de la Soc. R oy. B elg . d ’A nthrop. e t de P réh ist., t . L X V II , 1956, pp. 31-36, in : L ib yca , A .P .E ., t . V I-V II , 1958-1959, p. 279.

3. G o b e r t ( Ë . - G . ) , Notions générales acquises sur la Préhistoire de la Tunisie. I I e Congr. p an af. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), p. 226 : « Il s ’ag it d ’une industrie à lam elles étro ites à dos rarem ent bibord, et pourvues très sou ven t d ’une ex trém ité arquée, ou bien d'une ex trém ité tronquée pour réaliser ce que j ’ap p elle une lamelle scalène. A ne pas confondre avec le triangle scalène qui possède tro is angles. La lam elle à dos scalèn e garde une ex trém ité étro ite pourvue de son bulbe e t d ’une face tte de percussion ».

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

F i g .

2240. - 1 à 17 : lam elles O uchtata ; 18 à 21 : lam elles à retou ch e O uchtata (le n° 21 en roche verte) • 90 23 : fragm ents de lam elles à retou ch e O uchtata . G .N .l£à*4, / à 9, 11, 13, 14, 16 19, 22, 23 : Ouchtata R ive droite, ïb ., E .-G . G obert ; 5, 6 , 12, 15, 20 : Er-Rechedi

eb-Souda, Ib ., E .-G . G obert ; 10, 21 : D jid je l l i , Ib ., M. R ichaud ; 17, 18 : E l-H am el E , Ib., J . T ixier.

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D E U X I È M E P A R T I E(Fig. 39, n° 15). C ’es t s u r to u t p a r sa s i lhoue tte q u ’elle es t c a rac té r is t iq u e : ta lo n en t iè rem e n t ou en p a r t ie conservé (ce qui la différencie fo n d a m e n ta le m e n t des tr iangles scalènes). b o rd a b a t tu rectiligne, t ro n c a tu re ob lique rectil igne fo rm a n t un angle o b tu s ( ra rem e n t droit) avec ce bord a b a t tu .

L A M E L L E S A R E T O U C H E O U C H T A T A .

A v a n t d ’ab o rd e r la descr ip tion e t la c lassification des lamelles à re touche O u c h ta ta , il est bon de préciser que nous donn on s la p r io ri té à la re tou che a b ru p te q u a n d les d eu x ty p es de re touche se co m b in e n t su r la m êm e pièce. Donc, to u te lamelle c o m p re n a n t une p o r t io n notable de bord a b a t tu p a r re touche a b r u p te (si celle-ci est t rès ne t te ) sera classée dans les nu m éro s 4 5 à 6 6 m êm e si le reste du bord a b a t t u es t à re tou che O u c h ta ta . Cela es t s u r to u t va lab le p o u r cer ta ines lamelles aiguës à bo rd légèrem ent a rq u é dans la pa r t ie dis ta le où la re touche passe du ty pe O u c h ta ta (par tie p rox im ale e t cen tra le ) au ty p e a b r u p t (par tie distale) (Fig. 36, n° 13).

6 9 . LAMELLE AIGUË A RETOUCHE OUCHTATA.

Lamelle aiguë présentant sur la totalité d 'un bord — rectiligne ou peu arqué — des retouches de type Ouchtata (F ig . 39, n° 20).

70. LAMELLE OUCHTATA.

Lamelle ayant un tranchant (généralement le droit) abattu par retouches directes de type Ouchtata. Ces retouches, débutant dans la partie proximale sans sup pr im er le talon, vont en s ’ame­nu isan t pour laisser la partie distale brute de débitage, que celle-ci soit aiguë ou obtuse (F ig . 40, n os 1. 2).

D éc r iv an t le m a té r ie l l i th iq u e du g isem en t d ’O u c h ta ta (rive droite) E .-G . G o ber t e t R. V au frey n o ta ie n t en 1932 : « Ce so n t des lamelles » (à dos r a b a t t u ) - ( . . . ) « le plus so u v e n t é tro ites , d ro i tes ou irrégulières, po in tues ou o b tu s e s - d o n t un des t r a n c h a n t s a été so m m a ire m e n t a b a t tu , en t o u t ou en p a r t ie , p a r des pressions app liquées su r la face in férieure de la pièce »x. Ils f igu ra ien t (p. 466, fig. 9, n° 18) u n exem pla ire t rè s ty p iq u e de ce que E.-G. G o ber t d e v a i t appe le r p lu s ta rd « lamelle à re touches prox im ales dex tres »2 e t d o n t l ’im p o r tan ce ne d e v a i t pas lui é c h a p p e r3. N ous avons pensé q u ’il se ra i t ex p éd ien t de dén o m m er ce tte pièce « lamelle O u c h ta ta », du nom du g isem en t où elle a é té reconn ue p o u r la prem ière fois4. Il e s t b ien ce r ta in que le p o u rce n tag e de lamelles d ’O u c h ta ta sera une des in d ica tions les plus dignes d ’in té rê t p o u r la d ifférencia tion des faciès p rov iso irem en t englobés sous le n o m d ’« Ib é ro m a u ru s ie n » (Fig. 40 n os 1 à 17).

Ces lamelles ca rac té r is t iq u es se r e t ro u v e n t en ab o n d an ce dan s les sites su iv a n ts : O u c h ta ta r ive d ro i te6, O u c h ta ta rive gauche , O u c h ta ta r ive gauche II , O u c h ta ta rive gauche I I I 6, Sidi

1. G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Deux gisements extrêmes cl’Ibéromaurusien. L ’A n throp ., t. X L II, 1932, p. 465.2. G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., p. 229 , fig. 6, rangée du haut : « lam elles à retouches proxim ales d extres ».3. G o b e r t (E .-G .), Capsien et Ibéromaurusien. L ibyca , A .A .P ., t. II, 1954, p. 446.4. E t le Dr G obert nous en a donné son accord.5. G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Loc. cit.6 . G o b e r t (E .-G .), Les dunes des M ekn a et d'Ouchlala. K arth ago, t. IX , 1958, pp. 21-36 (voir dép lian t).

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E BM ansour (horizon Collignon)1, B o u sk o u ra2, E r -R ech ed a es-Souda3 et, en n o m b re plus re s t re in t , à L a Mouillah4, a u x Oueds K e rm a5, dans la g ro t te R o lland au C h eno ua6, au F ig u ie r (g isem ent du «Musoir»)7; elles son t ra res à E l-H am e l couche E 8 e t à l ’A ïn F r i t is s a 9. D ’a u t re p a r t , il se ra it sou ha i tab le d ’avo ir des précisions com p lém en ta ire s p o u r C h am p la in 10, E l - K ç a r 11 e t D a r es-Soltane couche B12 e n tre a u t re s g isem en ts où elles so n t p résen tes , m ais d o n t les séries ne son t pas assez rep ré sen ta t iv e s p o u r que l ’on puisse se faire ne sera it-ce q u ’une idée t rès a p p ro x im a t iv e de leur fréquence.

71. LAMELLE A RETOUCHE OUCHTATA.Lamelle présentant sur un bord ou sur les deux une retouche Ouchtata ( directe, inverse,

alterne, ou alternante) déterminant un type différent de ceux décrits au x N os 69 et 70 ( F i g . 40, n° 20).

Le p e t i t n o m bre de lamelles à re tou che O u c h ta ta n ’e n t r a n t pas dans les ty p es N os 69 e t 70 a perm is de les reg roup er sous la d én o m in a tio n « lamelle à re to u ch e O u c h ta ta ». C ette re to u ch e est parfois t rès localisée, p resqu e jam ais a l te rn e b i la té ra le13. On classera dans ce n u m éro les lamelles a y a n t u n b o rd n e t t e m e n t a rq u é de m êm e que les pièces du ty p e N° 70 p ré s e n ta n t en ou tre de n e t te s re touches en b o u t14 (Fig. 40, n os 18 à 21).

72. FRAGMENT DE LAMELLE A RETOUCHE OUCHTATA.F ragm ent de lamelle à retouche Ouchtata ne pouvant être classé dans un des types décrits

aux N os 69 à 71 (F ig . 40, n° 22).1. C a s t a n y (G.) e t G o b e r t (E .-G .), M orphologie quaternaire, Palethnologie , et leurs relations à Gafsa. L ibyca , A .A .P ., t . II, 1954, pp . 9-37.2. A n t o i n e (M.), Notes de Préhisto ire marocaine. I X : L a station ibéro-maurusienne de Bouskoura. B ull, de la Soc. de P réh ist. du Maroc, t . V II I , 1934, pp. 65-90.N ous avon s pu, en 1959, exam in er la série de ce g isem en t conservée au Musée L. C hâtelain à R ab at. Les lam elles O uchtata ty p iq u es y son t ab o n d an tes, ta n t pour les pièces à patine prononcée que pour celles à patine légère.3. G o b e r t (E .-G .), E r Becheda es Souda ou Presqu'île 26 . K arth ago, t . IX , 1958, pp. 37-44 (fig. 26).4. C ollections du Musée du B ardo d ’Alger, fouilles P. B arbin.5 . A y m é (A.) e t B a l o u t (L.), Le gisement préhistorique d u confluent des Oueds K erm a . Contribution à l'élude de la c ivilisation de L a M ouil lah dans le Sahel d'Alger. B u ll, de la Soc. d ’H ist. n a t. d ’Afr. du N ord,

t . X X X I I I , 1942, pp. 141-168. La série exam in ée com p orte aussi les récoltes L. M uracciole, G. Cam ps et J. T ixier. Com m e il s ’ag it d ’une unique souche archéologique en place, l ’ensem ble des pièces a pu être regroupé e t com prend 637 outils dont 23 lam elles O uchtata , so it 3,61 % du to ta l.6 . G r a n d i d i e r (A bbé), Grotte du Djebel Chenoua. B u l l , archéol. d u C om ité, 1903, p p . 208-210.C’est grâce à une p etite série, déposée en 1960 au Musée du Bardo d ’A lger par le Dr M archand, que nousavons pu nous rendre co m p te de la présence de ce tte p ièce dans la grotte R olland , sans p ouvoir préciser plus a v a n t la place q u ’elle y tien t.7. G isem ent in éd it. V oir : B a l o u t (L .), P rises de date p o u r divers gisements situés dans la région du

littoral algérien comprise entre A lger el la K a b y l ie . B ull, de la Soc. préhist. franç., t. X L III , 1946, pp . 282- 284 e t B a l o u t (L .), 1955, p. 51, fig. 10. V oir aussi : S o u v i l l e (G .), A tlas préhistorique de l ’Algérie. Feuille n° 5 P : Alger. L ibyca , A .P .E ., t. V, 1956, p. 250.

8 . T i x i e r ( J . ) , Le Gisement Préhistorique d'E l-H am el. L ibyca , A .A .P . , t . II, 1 9 5 4 , p . 8 7 , flg. 3 , n ° 9 .9. T i x i e r ( J . ) , Les industries lilliiques d 'A ïn F rit is sa (M aro c orien ta l) . B u ll. d ’A rchéol. m aroc., t . III 1958-1959, p. 231, fig. 37, n° 9.

10. Cf. supra, p. 102, n o te 5.11. G o e t z (Ch.), Notes d'archéologie préhistorique nord-africaine sur un foyer oranien de la sablière d'El- K çar . B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X X V I I I , 1941, pp. 262-265. — I d . , La station préhistorique d'El-

K ç a r (B a u den s) . B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t . L X V I-L X V II , 1945-1946, pp. 87-92.N ous n ’en avons vu que fort peu, m ais très typ iq u es, parm i les pièces du Musée D em aegh t à Oran.12. R u h l m a n n (A .), L a grotte préhistorique de D a r es-Soltan. H espéris, n° I I , 1951, 210 pp.De l’exam en des ob jets conservés au M usée L. C hâtelain à R a b a t il ressort que ce tte couche B (n ’oublions pas q u ’elle a tte ig n a it « près de 2,50 m » !) co n tien t un m élange d ’A térien , d ’« Ibérom aurusien » probable, de

N éolith iq u e e t de pièces de périodes plus récentes. De n om b reu x ob jets figurés on t reçu des d én om in ation s erronées. Les num éros 1 e t 7 de la flg. 48, p. 164, par exem p le, son t de sim ples débris e t le num éro 7 de la fig. 37 est une pierre à fusil !13. Com m e son t le s '« lam elles D ufou r typ iq u es » dans l ’A urignacien .14. G o b e r t (E .-G .), E r Recheda es Souda ou Presqu’île 26. K arth ago, t . IX , 1958, p. 39.

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D E U X I È M E P A R T I ELes rem arq u es exposées p ré c é d e m m e n t p o u r les f rag m en ts de lamelles à bo rd a b a t tu

p a r re tou che a b ru p te (N° 66) son t , dans l ’ensem ble, va lab les p o u r les f rag m en ts de lamelles à re tou che O u ch ta ta .

VII. - P IÈ C E S A COCHE ( S ) 1Il sera te n u co m p te des d e u x ty p e s de coches réc e m m e n t décrits p a r F . B ordes p o u r le

P a léo li th ique anc ien e t m o y en 2 : coches « c lac ton iennes », ob ten u es d ’u n seul coup de pe rcu te u r , assez fréquentes , s u r to u t au Capsien ty p iq u e 3 e t coches re touchées , que ces dernières soient o b ten ues p a r re tou che in ten tio nne lle ou p a r u t i l isa t io n4. Nous em ploierons l ’expression « à coches » (ou « à encoches ») q u a n d celles-ci so n t séparées p a r une t rè s n e t te p o r t io n de t r a n c h a n t b r u t e t le qualificatif « den ticu lé » q u a n d les coches so n t ad jacen te s e t irrégulières, com m e le préconise F. B ordes5 po u r le P a léo l i th iq ue m oyen . Il suffit de d eu x coches ad jace n te s — fo rm a n t alors parfois ce q u ’il e s t convenu d ’ap p e le r une ép ine6 — p o u r q u ’une pièce soit denticulée.

Les coches so n t si a b o n d a n te s dans cer ta ines in du s tr ies (elles fo rm en t 56 % de l ’ensem ble l i th ique p ro v e n a n t de l ’escargotière d i te « du Chacal ») q u ’il sera p e u t -ê t re u t ile de b â t i r une liste- ty p e séparée, plus développée, p o u r ces outils qu i o n t été so u v e n t négligés p a r les fouilleurs, com m e ils l ’o n t é té dans le P a léo l i th iq ue sup é rieu r de F ra n c e 7. Il ne s ’ag ira i t , de to u te s façons, que de pouvo ir saisir les v a r ia t io n s secondaires d ’u n m êm e faciès indus tr ie l , les sep t num éros p ré v u s é t a n t nécessaires e t suffisants p o u r les d é te rm in a t io n s de ces faciès.

Les phénom ènes périg lacia ires n ’a y a n t affecté q u ’une infime pa r t ie du te r r i to ire m ag h ré b in 8 e t les plus vieilles in du s tr ie s ép ipa léo li th iques ne d a t a n t que du W ü rm IV 9, on ne co n n a i t pas de g isem ents c ry o tu rb és p o u r la pér iode que nous t ra i to n s . Le p rob lèm e ne se posera donc q u ’excep­t ion ne llem en t d ’u n t r i à e ffectuer p a rm i les den ticu lés p o u r sép a re r les pièces p r o v e n a n t d ’un t r a v a i l h u m a in des pièces dues à des agen ts c lim atiques10. Il n ’a pas, no n plus, été signalé de couches archéologiques postér ieu res à l ’A té r ien c o n te n a n t des podo lithes11. Mais la p au v re té r e la tive des n iv eau x in situ dans le M aghreb fa i t que le P réh is to r ien se do it de ne pas négliger les g isem ents de surface , t o u t en g a r d a n t une p rud ence ex t rê m e q u a n t au x ense ignem en ts q u ’il p e u t en t i re r12. Il es t b ien év id en t q u ’une in du s tr ie exh um ée depuis plusieurs m illénaires p a r les agen ts n a tu re ls (don t u n des plus actifs es t sans do u te la déflation) a to u te s chances d ’avo ir été

1. N ous em p loyon s ind ifférem m ent le term e « coche » ou « encoche ».2 . B o r d e s (F .), 1 9 6 1 , p . 3 5 .3. Où elles son t sou ven t associées au groupe des grattoirs, so it pour les grattoirs den ticu lés (fig. 13, n ° 2) so it pour les grattoirs à coche(s) (flg. 14, n° 1).4. « Mais il e st p ratiq uem ent im possib le de les d istin gu er... » : B o r d e s (F .), 1961, p. 35.5. B o r d e s (F .), P rin c ipes d'une méthode d'étude des techniques de débitage el de la typologie du Paléo li­thique ancien el moyen. L ’A n throp ., t. L IV , 1950, p. 27 et flg. 2, n os 12 à 16.6 . A ne pas confondre avec un perçoir. U ne épine ne dépasse pas, ou très peu , le bord de la lam e, de la lam elle ou de l ’éclat q u ’elle in téresse.7. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Le Paléoli thique supérieur en Périgord. Im p. D elm as, B ordeaux, 1960, p. 31.8 . Il s ’ag it essen tie llem en t du H au t A tlas m arocain ( R a y n a l (R .), Les phénomènes périglaciaires au M aroc el leur place dans l'évolution morphologique. B iu le ty n P ery g lacja ln y , n° 4, L odz, 1956, pp. 143-162) et

de certains points de la T unisie sep ten trio n a le ( J a u z e i n (A .), Les terrasses alluviales en Tunis ie septentrionale. C. r. som . de la Soc. géol. de F r., 2 fév . 1959, pp. 31-32 : une terrasse-glacis de 40-55 m présente un caractère franchem ent paraglaciaire avec traces de cryotu rb ation au-dessus de 600 m d ’altitu d e).9. B o r d e s (F .), Loess el chronologie du Paléolithique. L ’A n throp ., t . L X II , 1958, pp. 160-166.10. Q uoique le cas ne so it pas im p ossib le pour la région de l ’O ukaïm eden (Grand A tlas).

11. T i x i e r (J .), Les industries lithiques d 'A ïn F rit is sa (M aro c oriental). B ull. d ’A rchéol. m aroc., t . III , 19&8-1959, pp . 211-212 : podo lith es.12. A n t o i n e (M.), P ou r une réhabilitation des gisements de surface. B u ll, de la Soc. de P réh ist. du Maroc,

n. s., n°8 7-8, 1953, pp. 147-153.

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

F ig . 41. - 1 : grosse p ièce à coches ; 2 : éc la t à coche ; 3 : é c la t à coches ; 4 : éc la t d en ticu lé. G .N .1 : B ir K hanfous, C .T., R . V au frey ; ‘2, 3 : Chacal, C .S., L. B a lo u t ; 4 : E l-H am el E, Ib ., J . T ixier.

pié tinée soit p a r l ’ho m m e soit p a r les a n im a u x 1. Il en résu lte donc des podo lithes q u ’il fau t , dans la m esure du possible, é liminer. « Q u and la re tou che est hu m aine , l ’encoche es t n e t te e t limitée, alors q u ’elle est so u v en t ( . . . ) à re touches a l te rnes g én é ra lem en t épaisses, à b o rd écrasés, si elle est le r é su l ta t d ’ac tions m écan iques ; de m êm e des outi ls den ticulés fabriqués p a r l ’h o m m e son t « peu f réq u e m m e n t » à re tou che a lte rn e su r le m êm e b o rd 2, alors que c ’es t la règle p o u r ceux p rod u i ts p a r des causes na ture lles . E nfin , les ob je ts ( . . . ) p ié tinés (sont) so u v en t striés. L o rsqu e

1. A un degré ex trêm em en t variab le su ivan t les régions e t su rtou t la position des g isem en ts. U n ex em p le caractéristique nous a été fourni par les sta tio n s de surface des environs d ’E l-H am el (B ou-Saâda, 250 k m au sud d'Alger) très fréqu em m ent situ ées sur de m inuscules p la tea u x d om in an t un oued. Certaines de ces s ta tio n s son t sises sur le passage, im m uable depuis des siècles, des trou p eau x de chèvres e t de m outons. Les p ièces y son t d 'au tan t m oins défigurées par le p iétin em en t de ces a n im a u x q u ’elles g isen t loin des sentiers

2 . On d it m aintenant a ltern an tes : cf. supra, p. 26.

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D E U X I È M E P A R T I Edes outils de ce genre sont en pourcentage im p o rtan t dans les séries, on s’a ttachera donc plus particulièrem ent à déceler q u ’il s’agit bien d ’outils volontaires b1.

Le p ro d u i t de déb itage a y a n t servi de s u p p o r t à des coches (éclat, lam e, lamelle) ne chan ge r ien à la m orphologie e t à la te ch n iq u e de ces dernières. O n p e u t t o u t aussi b ien « c a l ib re r » u n m orceau de bois ou une esquille d ’os avec un éc la t b r u t q u ’avec une lam e b ru te (en l ’e n c o c h a n t ou no n au préalable). Toutefois , il nous a p a ru utile de sépa re r les écla ts encochés ou den ticu lés des lames e t lamelles encochées ou denticulées. E n effet, ce r ta in s faciès, du Capsien su p é r ie u r n o ta m m e n t , p o sséd an t sens ib lem en t le m êm e p o urcen tage de pièces à coches ou den ticu la t ion s , d iffèrent c ep e n d an t p a r une invers ion dans le r a p p o r t éc la t —- lam e ou lamelle. P o u r l ’escargo­tiè re du Chacal, p a r exem ple , — e t celle de K h a n g u e t e l-M ouhaâd est dans le m êm e cas — 78 % des pièces à coches ou d e n t ic u la t io n ( fo rm an t en to u t 56 % de la to ta l i té de l ’in du s tr ie li th ique) so n t des lam es ou des lamelles alors que c ’es t l ’inverse p o u r le g isem en t de R ’fana2.

73. GROSSE PIÈCE A COCHE( s) OU ÉTRANGLEMENT.Eclat ou lame de forte taille présentant une ou plusieurs larges coches très souvent denticulées,

diversement disposées, pouvant former un étranglement. Un grattoir en bout plus moins typique termine parfois la pièce ( F ig . 41, n° 1).

C’est le seul ou ti l de l ’E p ip a léo li th iq u e m ag h réb in a y a n t donné lieu à une p u b l ica t io n 3. E n 1939 M. Reygasse a t t i r a i t l ’a t t e n t io n su r « de grosses lam es épaisses, d ’une tech n iq u e un peu spéciale. Des coches parfois très régulières leu r d o n n a n t une double concav ité t rè s n e t te , une sorte d ’é t ra n g le m e n t »4. E .-G. G o ber t e t R. V au frey in s is ta ien t à n o u v eau en 1950 su r ce t te « forme capsienne t o u t à fa it ca rac té r is t iq u e ( . . . ) qu i n ’a pas son é q u iv a le n t e x ac t dans les in du s tr ie s a p p a ren tée s » e t n o ta ie n t que « ces in s t ru m e n ts se d is t in g u en t p a r leu r épaisseur, la ta i lle a b ru p te de leurs g rands encoches, à bo rd s crénelés e t com m e déch iq ue tés »5.

Les tro is p lanches a c c o m p a g n a n t la p e t i te n o te de M. Reygasse m o n t r e n t six grosses lam es é tranglées. Or ces pièces ne p ré s e n te n t pas to u jo u rs de coches b i la té ra les fo rm a n t é t r a n ­glem ent. L e u r m orphologie c a ra c té r is t iq u e t i e n t en d eu x po in ts : g randes dim ensions (certa ines a p p ro c h e n t 0,20 m) e t épaisseur considérab le ( ju sq u ’à 0,05 m) d ’une p a r t — ce so n t les plus grandes pièces de l ’E p ipa léo l i th ique du M aghreb — , coches im p o r ta n te s , ob tenues p a r percussion, so u v e n t « déch iquetées », d ’a u t re p a r t .

R e la t iv e m e n t f réquen tes au Capsien ty p iq u e (Fig. 41, n° 1 ; F ig. 42), les grosses pièces à coches se ra ré f ien t au Capsien sup é rieu r (Fig. 43, n° 1) m ais ne d isp a ra is sen t pas avec le N éo­l i th iqu e de t ra d i t io n caps ienne6.

74. ÉCLAT A COCHE(s).Eclat présentant une ou p lusieurs coches non adjacentes (F ig . 41, n os 2, 3).

1. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de), Loc. cit., p. 31.2. Cf. supra, p. 66 , note 7.3. Si l ’on ex cep te le fau x « retouchoir » de P. Cadenat qui n ’est, en réalité, qu'une sim ple lam e ou lam elle

à crête, c ’est-à -d ire le prem ier en lèvem en t après une « m ise en form e » d ’un nucléus : C a d e n a t (P .), Un outil ibéromaurusien peu connu : le retouchoir en silex. L ibyca, A .A .P ., t. II, 1954, pp. 151-154.4 . R e y g a s s e (M.), Note sur une particularité morphologique du Capsien et du Tardenoisien de l’Afrique

du Nord. M élanges B égou ën , T oulouse, 1939, pp. 361-362.D e la présence de ce t ou til dans les g isem en ts capsiens e t « tard eao isien s » du M aghreb l ’auteu r tira it « un argum ent de plus en faveu r de la filiation de ces d eu x industries » (p. 362). L ’h yp oth èse, erronée, de ce tte filiation est dep uis lon gtem p s abandonnée.5. G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Le Capsien de l 'A bri 402. D irect, des A n tiq u ités e t A rts de T unisie, N otes e t D ocu m en ts, n° X I I , 1950, pp. 16-17.6 . G o b e r t (E .-G .) et V a u f r e y (R .), Loc. cil., p. 36.

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F i g . 42. - Grosse p ièce à étran g lem en t et grattoir a typ iq u e à l ’ex trém ité d ista le (c’est la plus grande pièce connue de l ’E pipaléo lith iq u e m aghrébin). G .N . Ouled S id i A b id , R as

Djebel Zerigua (T é b essa ) , C .T., M. R eygasse.

D E U X I È M E P A R T I E

7 5 . ÉCLAT DENTICULÉ.Eclat présentant p lusieurs coches dont deux au moins sont adjacentes (F ig . 41, n° 4).Il n ’est pas d ’ensem ble l i th ique , p a rm i ceux qu i nous occu pen t , sans éclats , lam es ou

lamelles encochés. Les coches p e u v e n t in té resse r l ’une ou l ’a u t re face ( ra rem en t la face inférieure) e t un seul bord ou les d eu x (presque jam a is u n b o rd cortica l)1. La pa r t ie to u t à fa it p rox im ale en est, en général, exem p te . Ces pièces p ro l ifè ren t dans le Capsien sup é rieu r de ty p e Aïn A achena , com m e l ’a n o té L. B a lo u t2. Il s ’ag i t , dans b ien des cas, de coches d ’u ti l isa tion . Q u and ces coches s o n t peu im p o r ta n te s , e n t a m a n t t rè s lég èrem en t le t r a n c h a n t , les re touches se p ré s e n ta n t alors sous une form e trè s ca rac té r is t iq u e . C haque e n lèv em en t a donné une em pre in te r e la t iv e m en t longue, « env ah issan te », d é p a s s a n t parfo is une n e rv u re de la lam e ou de la lamelle (Fig. 43, n ° 7) e t ne m o n tre pas de con tre -bu lbe , m ais p lu tô t un b o rd presque mousse, « l ’écaille » a y a n t s a u té s u iv a n t une d irec t ion au d é p a r t du bo rd perpendicu la ire à la face re touchée, e t à l ’a rrivée parallèle à ce t te face. C ’est, en som m e, une m auv a ise re touche p a r pression, toile q u ’elle a été décr ite p a r F . B ordes3, où le re to u ch o ir presse fo r tem en t le b o rd de la pièce e t opère u n léger d ép lacem en t su iv a n t son g ran d axe. D ans le cas des coches p o sséd an t les carac tères que nous ven on s de décrire no us som m es pe rsu ad é que les re touches o n t été ob tenues p a r une pression e t un m o u v e m e n t de la pièce elle-même su r un o b je t que nous ignorons dans la p lu p a r t des cas. Les éclats, lames e t lamelles encochés p a r u t i l isa tion o n t raclé, calibré, ap p o in t i des ob je ts en os, en corne ou s u r to u t en bois. P lu s ce t r a v a i l de raclage é ta i t poussé, plus la coche d e v e n a i t p ro ­fonde, plus la re tou che d ev en a i t a b ru p te . P o u r cela l ’o u v r ie r choisissait une pa r t ie quelconque d ’un t r a n c h a n t na tu re l . Q u an d ce t te pa r t ie é ta i t hors d ’usage (par m a n q u e de m o rd an t) , l ’ouvrier r eco m m en ça it en u t i l i s a n t un a u t re p o in t du t r a n c h a n t , en sorte que cer ta ines pièces o n t la t o t a ­lité de leurs deu x t r a n c h a n t s occupée p a r des coches. Les bords co r t icaux , t ro p tendres , ne p ré ­se n te n t que très r a re m e n t des encoches.

Q u and on sa i t la place im p o r ta n te , exclusive parfois, q u ’occupe le bois dans l ’outillage de ce r ta in s peuples p r im it ifs4, il n ’es t pas é to n n a n t de t r o u v e r des séries l i th iques c o m p o r ta n t un fo r t po u rcen tage de pièces à coches ou d en tic u la t io n irrégulière .

P o u r to u te é tu d e ty po log iq ue a c c o m p a g n a n t les déco m ptes d ’après la l is te -type , nous avo ns adop té , p o u r différencier les lam es des lamelles encochées, les l im ites chiffrées dé jà é tablies p o u r les lam es e t lamelles b ru te s5.

7 6 . LAME OU LAMELLE A C O C H E ( s ) .

L am e ou lamelle présentant une ou plusieurs coches non adjacentes, diversement disposées ( F ig . 43, n os 2, 3).

7 7 . LAME OU LAMELLE DENTICULÉE.L am e ou lamelle présentant plusieurs coches dont deux au moins sont adjacentes (F ig . 43,

n os 8, 12 ) .

1. T i x i e r (J .), Les industries lithiques d 'A in F ri t issa (M aroc oriental) . B ull. d ’Archéol. m aroc., t . III, 1958-1959, p. 225.2. B a l o u t (L .), 1955, p. 406.

3 . B o r d e s ( F . ) , Etude comparative des différentes technique de taille du silex el des roches dures. L ’A n throp ., t . L I, 1947, p. 5.4. B r e u i l (H .) e t L a n t i e r (R .), Les H om m es de la pierre ancienne. P a y o t, Paris, 2 e éd it., 1959, p. 35.

5. Cf. supra, p. 38.

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13pièce à étra n g lem en t ; 2 : lam elle à coche ; 3 : lam elle à coches ; 4 : lam elle à coches ranglem en t ; 5 à 7 : p etites lam es à coche ; 8 à 13 : lam es e t lam elles denticulées^ G .N.F i g . 4 3 . - 1 : g r o s s e

o p p o s é e s f o r m a n t é t r1 : Escargotière du km 3 200 ( T é b e s s a ) , C.S., L. B a lou t ; 2, 6 : A ï n Fritissa , E .I ., A. R u h lm an n ; 3, t>, 10 Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J . T ixier ; 4 : Columnata I I I , C .S., P . C adenat ; 7, 11 : M lagu in aro , C.S.

L. B a lou t ; 8 , 9 , 13 : Chacal, C.S., L. B a lo u t ; 12 : Relilaï, C .S., R . V aufrey.

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D E U X I È M E P A R T I E

F i g . 4 4 . - 1 : lam elle den ticu lée ; 2 : lam e à coches ; 3 à 11 : scies (les n0B 4 et 7 sur tran ch an t de lam es à bord ab attu , seu ls ex em p la ires connus). G .N . Pour le n° 6 seu le la s ilh o u ette e s t G .N.1 : Khanguet e l-M ouhaâd, C .S., A .W . P ond ; 2 , 5, 6 : Chacal, C.S., L. B a lo u t ; 3, 7 : Redeyef, C.T., R. V au frey ;

4 : Troubia est I, C .T., M. R ich au d ; 8 : K h angue t e l-Mouhaâd, C.S., L. B a lou t ; 9 : D ir Z ar if el-Ouar, C .T., M. R eygasse ; 10 : A ïoun-Berriche, C.S., A .W . P ond ; 11 : B ir H am aïr ia , C.S., L. B alout.

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I O U E D U M A G H R E B78. SCIE .

Pièce présentant sur un bord ( plus rarement les d eu x) une fine denticulation très régulière (F ig . 44, n 08 5, 9).

E xc lus iv em en t caps ienne1 dans le M aghreb, la scie est un ou ti l su r lam e ou lam elle , r a re ­m e n t sur é c la t (Fig. 44, n° 9) qui a été signalé p o u r la p rem ière fois p a r E .-G . G o ber t dès 19102.

Les coches m inuscules (0,001 m en m oyenne), to u te s iden tiques , ne so n t pas ad jacen te s su r tous les exem pla ires (Fig. 44, n os 10, 11) ; q u a n d elles le son t, la m orphologie du b o rd fonc­t ionnel des scies capsiennes d ev ien t r e m a rq u a b le m e n t sem blab le à celle des « cou teaux-sc ies » en acier in oxydab le qui conna issen t une g rande vogue — e t p o u r cause! —- dans les r e s ta u ra n ts . De to u te m anière , les coches son t to u jo u rs très régu l iè rem en t espacées. D ans la p lu p a r t des cas, chaq ue coche est ob te n u e p a r l ’en lèvem en t d ’u n seul t o u t p e t i t éc la t (Fig. 44, n ° 6), te c h n iq u e facilem ent réalisable p a r pression.

Nous connaissons c e p e n d a n t quelques ra res exem pla ires (Fig. 44, n° 4) où les coches son t n e t te m e n t plus grandes (0,004 m en m oyenne). Il exis te des scies doubles, b ila té ra les (Fig. 44, n° 10)3.

Les scies son t plus f réquen tes dans les industr ies du Capsien sup érieu r que d an s celles du Capsien ty p ique .

79. P IÈ C E A COC-HE(s ) OU D E N T I C U L A T I O N ET R E T O U C H E C O N T I N U E .

Pièce d ’un des types décrits au x N os 74 à 77 présentant en outre de fines retouches continues semi-abruptes, régulières, directes, inverses ou alternantes, diversement localisées, se rapprochant parfois du type D u fo u P (F ig . 45, n° 2).

Nous avons re m a rq u é ces pièces p o u r la p rem ière fois en 1959 lors de l ’é tu de des séries ép ipa léoli th iques récoltées p a r A. R u h lm a n n à l ’A ïn F ri t is sa (Maroc)5. Nous les avons re tro uv ées depuis dans bon nom bre d ’ensem bles capsiens.

« L ’ouvr ie r sem ble avo ir utilisé au h a sa rd les t r a n c h a n t s ap tes au t r a v a i l envisagé. Les re touches con tinues p e u v e n t faire su i te à des coches sur la m êm e face, su r les d eu x faces d u m êm e bord , ê tre opposées e t a l te rnes ou occuper la pa r t ie d is ta le de la pièce alors que les coches se t r o u v e n t dans la pa r t ie p rox im ale . D eu x m odes de façonnage — p a r raclage — d ’ob je ts ronds ou p la ts p o u r ra ie n t ê tre à l ’origine de ces pièces » écriv ions-nous en 19596, au s u je t des lam es e t lamelles à coches e t re tou che con tinue de l ’A ïn F ri t issa . Ces rem a rq u es d e m e u re n t va lab les p o u r la p lu p a r t des au t re s g isem ents où on les rencon tre (Fig. 45).

VIII. - T R O N C A T U R E S.N ous avons dé jà précisé que nous em ployons le te rm e « t ro n c a tu re » en so u s -e n te n d a n t

« re touchée »7. Nous n ’avons le d ro i t de par le r de t ro n c a tu re q u ’en présence d ’une ligne de re to u ­ches con tinues régulières, p resque to u jo u rs a b ru p te s , fo rm a n t d eu x angles plus ou m oins ne ts

1. Ce term e étan t pris au sens le plus large : y com pris le N éo lith iq u e de trad ition capsienne.2. G o b e r t (E .-G .), Recherches sur le Capsien. i re série. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . V II , 1910,p. 596 (fig. 3, c, p. 598 : « lam e retouchée en scie », A ïn K erm a, Capsien ty p iq u e . C ette p ièce a é té publiée à n ou v eau par R. V au frey : 1955, p. 169, flg. 86 , n° 14).

3. V a u f r e y (R .), 1955, p. 252 , fig. 139, n° 33.4 . S o n n e v i l l e - B o r d e s (D . de) et P e r r o t (J .), Lexique typologique du Paléolithique supérieur. I X :Outillage lamellaire. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . L U I , 1956, p. 554.5. T i x i e r (J .), Les industries lithiques d 'A ïn F ritissa ( M aroc oriental). B ull, d ’archéol. m aroc., t. III, 1958-1959, p. 225 e t pp. 226-227, flg. 34 e t 35.6 . Ibidem , p. 228.

7. Cf. supra, p. 27.

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F i g . 45. - 1 à 3, 5, 6 : lam es e t lam elles den ticu lées et à retou ch e con tin u e ; 4, 7, 8 : lam es e t lam elles à cocheset retou ch e contin ue. G .N .1 : Chacal, C.S., L. B a lou t ; 2 : B ir H am aïr ia , C .S., E .-G . G obert ; 3 : Relilaï , C.S., R. V au frey ; 4 : M taguin aro , C.S., L. B a lou t ; 5 à 8 : A ïn Fritissa, E .I ., A . R uhlm ann.

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7 9 11F i g . 46. - 1 à 6 , 8 , 10 : lam e e t lam elles à troncature ; 7, 9, 11 : p ièces à troncatureet base ogiva le retouchée. G .N .1, 2, 8 , 10 : E l-H am el C, E .I ., J. T ixier ; 3 : A ïn Aachena, C .S., E .-G . G obert ; 4 : Lalla de Gafsa, Ib.,

E .-G . G obert ; 5, 11 : Chacal, C .S., L. B a lou t; 6 : Relilaï, C .S., R. V au frey; 7 : M taguin aro , C .S., L. B a lou t;9 : A ï n Fritissa , E .I ., A. R u hlm ann.

1. V oir : T i x i e r (J.), Le « Ténéréen » de l ’A dra r Bous I I I . M issions B erliet T én éré*T ch ad , D ocum . sc ien t., A .M .G ., Paris, 1962, p. 344 :Troncatures distales : rectilignes obliques : 13, concave oblique : 1, co n vexes : 2.Troncatures proximales : rectilignes obliqu es : 12, con caves : 2 , con cave oblique : 1, co n v exe : 1.2. T i x i e r (J.), Le Gisement Préhistorique d 'E l-H am el. L ib yca , A .A .P ., t . II, 1954, tab leau p. 119.

avec les bo rds de la lam e ou de la lamelle (beaucoup plus r a re m e n t de l ’éclat) q u ’elle recoupe. Une t ro n c a tu re p e u t ê tre d is ta le ou p rox im ale e t il sera nécessaire de le no te r , en é ta b l is s a n t un déco m pte séparé, dans chaq ue é tu de ty p o log iq ue1.

Les pièces tro n q u ées p e u v e n t e n t re r p o u r une p a r t no n négligeable dans ce r ta in s n iv e a u x ; elles a t te ig n e n t 6 % de l ’ensem ble de l ’outi llage p o u r la couche G (in term édia ire) du g isem en t d ’E l-H am e l2.

Les cas de lam es ou lamelles p r é s e n ta n t d eu x t ro n c a tu re s opposées e t n ’e n t r a n t pas dans la catégorie des m icroli thes géom étr iques so n t e x t rê m e m e n t rares. O n les classera dan s le n u m é ro 80, to u t en les n o t a n t dan s la descr ip tion des pièces qui do i t acco m p ag n er l ’inven ta ire .

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80. PIÈCE A t r o n c a t u r e (s ).

Pièce dont une des deux extrémités (beaucoup plus rarement les deu x) présente une troncature normale1, oblique, concave ou convexe (F ig . 46, n os 2 , 3).

U n déco m pte déta illé de l ’inclinaison e t de la cou rbure des t ro n c a tu re s dev ra ê tre donné2.

81. PIÈCE A TRONCATURE ET BASE OGIVALE RETOUCHÉE.

Petite lame ou lamelle présentant une troncature distale normale3 ou légèrement oblique el une\base en ogive obtenue par retouches directes ou alternes ayant sup pr im é le talon (F ig . 46, n os 7 el 11).

Nous pensons que si u n ty p e m éri te d ’ê tre créé, c ’est b ien celui-ci, qui es t c a rac té r is t iq u e du Capsien sup érieur de ty p e A ïn A achena .

R. V au frey en a publié e t figuré p lusieurs p ro v e n a n t des g isem ents su iv an ts : L a la4 e t H a m d a 5. J . Morel a recueilli une de ces pièces à t ro n c a tu re e t base ogivale dans la cendrière de K h a n g u e t e l-M ouhaâd6. A ïn F r i t i s s a 7, A bri C lariond C l 8, M ta g u in a ro 9e t la cendrière du Chacal10 en o n t aussi fourni, ce dern ie r g isem en t a y a n t donné une des d eu x pièces que nous p renons com m e ty p es (Fouilles L. B a lou t) e t qui e s t rem a rq u a b le p a r la p u re té de son déb itage com m e de sa re tou che (Fig. 46, n° 11). Nous figurons, com m e second ty p e , une pièce de M tagu inaro , p o u r i l lu s tre r les re tou ches a l te rn es f a ç o n n a n t so u v en t l ’ogive de la base (Fig. 46, n ° 7).

I X . - M IC R O L I T H E S GÉ OM ÉTRIQUES.Pièces de petites ou très petites d imensions, prises sur lame ou sur lamelle, ayant, par com­

binaison de deux des divers types de troncatures à retouches abruptes, la silhouette de certaines figures géométriques : segment de cercle, trapèze, triangle11, l’un des côtés au moins étant une portion de tranchant naturel13.

C arac té r is t iqu e nécessaire — m ais no n suffisante — p o u r to us les m icroli thes géo m étr i­ques : ils ne p ré s e n te n t jam a is t r a c e du ta lo n de la lam e ou de la lamelle d ’où ils o n t é té tirés.

Les H o m m es ép ipa léo li th iques du M aghreb o n t eu une affection de plus en plus m arq u ée p o u r les lignes concaves e t convexes e n t r a n t dans les s ilhouettes de ces pièces. Il s ’ag i t incon tes­ta b le m e n t d ’une in te n t io n pu isq ue les lignes courbes so n t to u jo u rs ob ten ues p a r re touches ( tronca tu res) . On p e u t dire que p lus une in dus tr ie possède de m icro li thes géom étr iques co m p o r­t a n t des lignes courbes plus elle e s t p roche de nous dans le tem p s , ou, m ieux , plus les révo lu tions

1. Cf. supra, p . 7 4 , n o t e 1.2 . T i x i e r ( J . ) , Loc. cit., p . 1 0 2 .3 . Cf. supra.4 . V a u f r e y ( R . ) , 1 9 5 5 , p . 2 4 5 , f lg . 1 3 5 , n os 2 0 , 2 2 e t 2 8 .5 . V a u f r e y ( R . ) , 1 9 5 5 , p . 2 5 2 , f ig . 1 3 9 , n os 2 7 à 2 9 .6. M o r e l (J . ) , Le Capsien du Khanguet el-Mouhaâd ( Commune mixte de Morsott- Département de Cons­tantine). L i b y c a , A . A . P . , t . I, 1 9 5 3 , p . 1 0 8 , p l . I I , n ° 18 (« p a r m i c e s l a m e s t r o n q u é e s ( . . . ) i l y a a u s s i d e s p i è c e s

a c h e v é e s e t d ’u n t y p e p a r f a i t e m e n t d é f i n i a v e c t a l o n s o i g n e u s e m e n t r e t o u c h é e n U o u en V » : p . 1 1 1) .7 . T i x i e r (J . ) , Les industries lithiques d'Aïn Fritissa (Maroc oriental). B u l l . d ’A r c h é o l . m a r o c . , t . I I ,

1 9 5 8 - 1 9 5 9 , p . 2 2 7 , f ig . 3 5 , n » 11.8 . P a s s e m a r d ( E . e t L . ) , Le Capsien de la Table Ouest, dit « Abri Clariond » à Moulurés (Tunisie).

P r é h i s t . , t . V I I I , 1 9 4 1 , p . 9 7 , p l . X I X , n » 7.9 . C a p s i e n s u p é r i e u r . F o u i l l e s L . B a l o u t , s é r ie s i n é d i t e s .

10 . Cf. supra, p. 6 3 , n o t e 6.11 . E x c e p t i o n n e l l e m e n t : r e c t a n g l e o u c a r r é : v o i r f lg . 4 7 , n ° 1.12 . P o u r l e s r e t o u c h e s l é g è r e s q u i i n t é r e s s e n t p a r f o i s c e t r a n c h a n t , c f . infra, p . 1 3 4 .

D E U X I È M E P A R T I E

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V

néo li th iques son t proches. Il nous fa u t en effet in s is ter su r le fa it que ce t te n o t io n de ligne courbe dans les géom étr iques es t an té r ieu re au N éo lith ique . Les in du s tr ies capsiennes — les p lus riches en m icroli thes géom étr iques — v o ie n t a p p a ra î t r e e t a b o n d e r les trapèzes e t les tr iang les à côtés concaves ou convexes a v a n t le N éo li th ique de t r a d i t io n capsienne. O n a vou lu faire du t r a p è z e à côtés concaves (on d i t aussi « excavés ») sinon u n fossile d i rec teu r t o u t au m oins une pièce ca rac ­té r is t iqu e du N éo li th ique1. Cela est faux. Des g isem ents com m e le Chacal, K h a n g u e t E l-M ouhaâd , Aïn A achena , H a m d a , G iboulet , p o u r ne c ite r q u ’eux, n ’o n t fourni au cu n é lém en t néo li th ique ; les m icro li thes géom étr iques avec lignes courbes y so n t c e p e n d a n t bien rep résen tés2.

Une division en « m icro li thes géom étr iques rectil ignes » (pièces r é p o n d a n t à la déf in it ion des m icroli thes géom étr iques e t d o n t la s i lhoue tte es t form ée u n iq u e m e n t de lignes droites) e t « m icroli thes géom étr iques m ix til ignes » (pièces r é p o n d a n t à la défin ition des m icro li thes géo­m étr iqu es e t d o n t la s i lhoue tte com p orte au m oins une ligne courbe) p o u v a i t donc ê tre envisagée. Mais c ’e û t é té m asq u e r p a r des é lém ents secondaires les concepts fo n d a m e n ta u x de segm en t, t rapèze e t tr iang le . N ous avons, p o u r ce t te raison, conservé u n o rd re classique, t o u t en ré se rv a n t la possibilité de faire a p p a ra î t r e l ’im p o r ta n ce re la tive des géom étr iques m ix til ignes p a r u n indice g ro u p a n t les N os 86 à 88, 91 à 93 e t 97 à 100.

Le segm ent, nous allons le voir, e s t considéré p a r ce r ta in s a u te u rs com m e ne fa isan t pas pa r t ie des m icroli thes géom étr iques « v ra is »3. D ’a u t re p a r t , il ex is te ch ron o log iqu em en t t o u t au long de l ’E p ip a léo li th iq u e du M aghreb4 e t p e u t ê tre t e n u p o u r la seule forme géo m étr iqu e exis­t a n t dans le Capsien ty p iq u e anc ien5. Le seg m en t est un m icro li th e géo m étr iqu e « à p a r t » p ré sen t dans to u te s les in du s tr ies à lam es e t à lamelles m ag h ré b in es6. N ous avons t e n u à sou ligner cela en le p la ç a n t en tê te des géom étriques.

Nous n ’avons pas o u v e r t de n u m éro dans n o tre liste p o u r le « rec tang le »7, un seul a y a n t été t ro u v é in c o n te s ta b le m e n t en place dans un n iveau ép ipa léo li th ique : la couche in férieure de l ’abri de l ’Aïn K é d a 8 (Fig. 47, n° 1).

— P o u r le segment (ou demi-cercle) nous conserverons à « arc » e t à « corde » leu r sens géom étr ique . L ’arc est to u jo u rs re touché , la corde représen tée p a r une p o r t io n de t r a n c h a n t b r u t rectiligne.

— P o u r les trapèzes nous conserverons à « base » e t à « cô té » leur sens géom étr ique . Les bases d ’u n trapèze se ro n t donc les po rt ions de t r a n c h a n t s b ru t s parallèles ou subpara llè les ; les côtés se ro n t les t ro n c a tu re s re touchées.

— P o u r les triangles nous appellerons « base » la p o r t io n de t r a n c h a n t b r u t (parfois r e to u ­

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

1. C a d e n a t ( P . ) , La station préhistorique de Columnata (Commune Mixte de Tiaret, Département d'Oran) . B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X -L X X I , 1948, p. 51 : « ... trapèzes échancrés, regardés par des préhistoriens notoires com m e élém ent caractéristique du n éo lith iq u e de trad ition ca p sien n e... »

2. On con n aît m êm e de rares m ais in con testab les exem plaires de trapèzes à cô tés con caves dans le Capsien typ iq u e : V a u f r e y (R .), 1955, p. 172, flg. 89, n» 32, d ’A ïn Sendès.3. Cf. infra, p. 129.4. Mais con naissons-nous les plus anciennes civ ilisa tion s ép ip aléo lith iq u es du M aghreb ?5. G o b e r t (E .-G .), El-Mekta, station princeps du Capsien. K arth ago, t. III , 1950, p. 34. — V a u f r e y (R .), 1955, pp. 194-195.6 . Si l ’on ex cep te les d eu x s ite s de Lalla E st (de G afsa) e t H orizon Collignon, pour lesquels il d o it être n oté que les récoltes ne son t pas très abondantes.7. N om bre de sp écia listes de la Préhistoire m aghrébine on t pris la curieuse h ab itude d ’englob er sous la dén om in ation de « rectan gle » des m icrolithes géom étriques a y a n t la silh ou ette d ’un trapèze, d ’un carré, d ’un parallélogram m e... ou m êm e d ’un rectangle e t dont la principale caractéristique est d ’être retou ch és sur trois de leurs côtés par retouche abrupte. Ces pièces son t bien connues dans le N éo lith iq u e, m ais sem b len t

naître à la fin de l ’E p ip aléo lith iq u e. Il en a été signalé dans certains g isem en ts de surface, n o ta m m en t à Bir el-A d al ( M o r e l (J.) e t B o b o (J .), Loc. cit., p. 184, pl. V I, n 08 228 à 235), m ais ils p eu ven t être in tru sifs com m e à O uchtata : G o b e r t (E .-G .), Les dunes des Mekna et d'Ouchlata. K arth ago, t. IX , 1958, p. 24 : « N ou s av ion s figuré, aussi d ’O uchtata rive dro ite , un rectangle et une flèche à tran ch an t transversal (...) qui ne son t pas ibérom aurusiens ! ».

8 . B a y l e d e s H e r m e n s (R . d e ) , L'abri préhistorique de l'Ain Kéda. Commune de Tiaret. Département d'Oran. L ibyca , A .A .P ., t. I II , 1955, p. 145, flg. 7, n» 1.

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D E U X I È M E P A R T I Echée m ais jam ais a b a t tu e p a r re tou ches ab ru p te s ) , les côtés é t a n t deu x t ro n c a tu re s à re touches a b ru p te s fo rm a n t un angle à so m m e t b ien m arq ué . S auf dans le cas du « t r iang le équ ila té ra l » (N° 89), la « base » es t la plus longue des tro is lignes d é l im i ta n t u n tr iangle .

On p e u t hés i te r p o u r ce r ta in es pièces en tre le t ra p è z e e t le tr iangle . U n seul critère es t p le in em en t va lab le : si les t ro n c a tu re s fo rm e n t un angle on do it p a r le r de tr iang le , si les t r o n ­ca tu res ne se re jo ignen t pas, donc s ’il ex is te su r la pièce deu x po rt io n s de t r a n c h a n t s b ru ts p a r a l ­lèles, on do it pa r le r de t rapèze , si m inuscule que soit la p e t i te base de ce dern ie r (Fig. 48, n° 5).

82. SEGMENT OU DEMI-CERCLE.Microlithe géométrique ayant la silhouette d ’un segment de cercle ou d ’un demi-cercle. L ’arc

est obtenu par des retouches abruptes, la corde est une portion de tranchant brut rectiligne ( F ig . 47, n os 2 et 3).

Il y a lieu d ’ê tre t rès a t t e n t i f e t m êm e trè s sévère a v a n t de faire e n t re r une pièce dans ce t te catégorie . E n effet un seg m en t est u n m icro li the géo m étr iqu e p o u v a n t ê tre fac ilem ent confondu avec une lamelle à bo rd a b a t tu .

S ur ce r ta in s segm en ts on p e u t encore voir, à chaque e x t ré m ité , une p e t i te pa r t ie de p iq u a n t- tr ièd re que les re touches pos té r ieu res de l ’arc n ’o n t pas e n t iè re m e n t d é t ru i t . Il y a donc bien des segm ents qui r é p o n d e n t to ta le m e n t à la déf in it ion des m icro li thes géom étr iques stricto sensu : s i lhouette , t ro n c a tu re s (convexes se con fondan t) p a r re tou ches a b ru p te s de p iq u an ts - tr ièd res . Mais ce tte c a rac té r is t iq u e n ’es t que t rè s r a re m e n t visible, les re tou ches a b ru p te s l ’o n t n o rm a le ­m e n t fa it d ispara ître . Une lam elle à bo rd a b a t tu rég u l iè rem en t a rqué , d o n t les re touches o n t sup p r im é le ta lo n e t d o n t le t r a n c h a n t es t rectil igne répon d donc à la déf in ition du segm ent. C’est pou rqu o i ce r ta in s a u te u rs v o n t ju s q u ’à exclure les segm en ts des m icroli thes géom étr iques typ iques . E s t im a n t sans d o u te que ces derniers ne so n t q u ’un ab o u t is sem en t possible d ’une form e de lamelle à bo rd a b a t tu , B.-B. L a l ad o p te ce t te posit ion q u a n d il éc r i t : « D ans c e t te é tu d e le te rm e « géom étr ique » a é té em ployé p o u r désigner une in du s tr ie où, en plus des lam es, g ra t to ir s , bu rins , c ro issan ts1, etc ., se t r o u v e n t en q u a n t i t é im p o r ta n te des formes géom étr iques ty p iq u e s com m e les tr iangles e t les t rapèzes . L a seule présence de c ro issan ts n ’es t pas suffisante p o u r ju s ­t ifier le c lassem ent d ’une in d u s tr ie dans la ca tégorie géo m étr iqu e »2. Nous ne su ivrons pas cet a u te u r p u is q u ’il e s t p rou vé que ce r ta in s segm en ts so n t des géo m étr iqu es o b ten us grâce à la tech n ique du m icroburin , e t r ien ne nous p rou ve plus que les a u t re s ne l ’a ien t pas é té3. T ou te fo is , p o u r év i te r to u te confusion avec les lamelles à b o rd a b a t t u nous ne nous écar te rons pas de la s tr ic te défin ition donnée ci-dessus : la s i lhouette de v ra ê tre in d iscu tab le : arc régu l iè rem en t con­vexe, sans d issym étr ie m arq u ée , corde rectiligne. U n segm en t d o i t donc avo ir d eu x « po in tes »4. N ous re je t te ro n s dans les lam elles à b o rd a b a t t u to u te pièce a y a n t une e x t rém ité a rrond ie ou ob tuse . Nous accep terons excep tionn e llem en t dans ce n u m é ro un e pièce a y a n t de légères r e to u ­ches non ab ru p te s de la corde, à cond ition que ces re touches rég u la r i sen t celle-ci sans su p p r im er

1. N ous rejetons le term e de croissant, car très rares son t les p ièces qui répondent à sa d éfin ition : Form e apparente de la lune lorsq u ’elle nous présente m oin s de la m oitié de son hém isphère éclairé. U n crois­san t est donc d élim ité par d eu x p ortions de cercles sécan ts.2 . L a l (B .-B .), Birbhanpur, a microlithic site in the Damodar Valley, West Bengal. A n cien t India , n° 14 , 1 9 5 8 , pp. 4 - 4 8 (p. 15 , n ote 1 : « In th is paper th e term « géom étrie » has been used to d én oté an in d u stry wherein , besides b lades, scrapers, burins, lu n ates, e tc ., typ ica l géom étrie form s like trian g les and trapezes occur in a su b stan tia l q u a n tity . The occurence of lu n ates alone is n o t considered su lïîc ien t to c la ssify an in d u stry as géom étrie »).3. De tou tes façons nous persistons à penser que la tech n iq u e d ’ob ten tion d ’un ou til n ’est pas, dans ce cas, prim ordiale puisque le résu ltat e s t ab so lu m en t le m êm e. T oute p ièce répondan t à la d éfin ition donn ée ci-d essu s sera donc classée « segm en t ou dem i-cercle » quelle que so it la tech n iq u e qui a it é té m ise en œ u vre pour l ’obten ir.

4 . Ou, plus ex a ctem en t, d eu x ex trém ités aiguës.

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22 23 24 25 26 27 28F ig . 47. - 1 : « rectan gle » ; 2 : segm en t ; 3 : dem i-cercle ; 4, 5, 7, 8 : trapèzes isocèles ; 6 : trapèze isocèle in ach evé ; 9, 10 : trapèzes d issym étriq u es ; 11 : trapèze d issym étriq u e in ach evé ; 12, 13 : trapèzes rectan g les ; 14 à 17 : trapèzes à un côté con cave ; 18 à 25 : trapèzes à d eu x côtés con caves ; 26 , 27 : trapèzes à u n côtéco n vexe ; 28 : trapèze à d eu x côtés co n v ex es. G .N .1 : Aïn Kéda, E .I ., R. de B ay le des H erm ens ; 2, 10, 11 : Mtaguinaro, C.S., L. B a lou t ; 3 : Redeyef, C.T., R. V au frey ; 4, 28 : Négrine el-Ouédim, C.S., M. R eygasse ; 5: Aïoun Berriche, C.S., A .W . P on d ; 6 : Aïn Bahir, C.S. L. B a lou t; 7, 8 : Relilaï, C.S., R. V au frey ; 9 : Négrine el-Ouédim, C.S., M. R ich au d ; 12 : Aïn Aachena, C.S., L augé ; 13, 14, 18, 27 : Chacal, C.S., L. B a lou t ; 15, 21 : Dakhlat es-Saâdane B, C.S., J . T ixier ; 16, 17, 22 à 25 : Giboulel, E .I ., J. M alhom m e ; 19 : Site 10, C.S., A .W . P on d ; 20 : Boucheguifa ( Tazbenl), C.S.,

M. R ich au d ; 26 : Haut Sendès (Tunisie), C.T. (?), L augé.130

D E U X I È M E P A R T I El ’une des « po in tes ». L a s i lhoue tte d ’un seg m en t p e u t ê tre élancée ou en demi-cercle avec tous les in te rm éd ia i res possibles.

83. TRAPÈZE ISOCÈLE.

Trapèze dont les côtés sont rectilignes et également inclinés sur les bases (F ig . 47, n° 4). Nous ten on s com pte , p o u r c e t te pièce, de l ’inclinaison des côtés sur les bases p lu tô t que

de la longueur égale des côtés, ca r la lam e ou la lamelle qui a servi à fa b r iqu e r un tra p èz e peu t ne pas avo ir ses t r a n c h a n t s e x a c te m e n t parallèles, m ais lég è rem en t convergen ts .

Les trapèzes du Capsien ty p iq u e son t, en règle générale, de fac tu re m oins é légante que ceux du Capsien supérieur , com m e l ’a m o n tré R . V au frey à p lusieurs reprises1 (Fig. 47, n os 4 à 8).

84. TRAPÈZE DISSYMÉTRIQUE.

Trapèze dont les côtés sont rectilignes et d ifféremment inclinés sur les bases ( F ig . 47, n° 9). L ’inclinaison différente des d e u x côtés do it ê tre n e t te , afin d ’élim iner les pièces p o u r les­

quelles ce tte différence n ’es t pas in ten t io nne lle ou ne résu lte que d ’une re touche irrégulière , m a lad ro i te

85. TRAPÈZE RECTANGLE.

Trapèze dont un des côtés rectilignes est approximativement perpendiculaire aux deux bases (F ig . 42, 11° 12).

Le t rapèze rec tang le n ’existe ni dan s les in du s tr ie s « ib é ro m auru s ien nes » ni dans les in d u s ­tr ies du Capsien ty p iq u e . Il a p p a r a î t au Capsien supérieur , e s t p ré se n t dans les séries de la région des « p e t i ts cho tts »2, m ais dem eu re u n des m icroli thes géom étr iques les plus rares.

C erta ins trapèzes rec tang les o n t une s i lhoue tte a p p a ren té e à celle de la po in te de Vielle3.

8 6 . TRAPÈZE A UN CÔTÉ CONCAVE.

Trapèze ayant un côté rectiligne et un côté concave ( F ig . 47, n os 15, 17).Les trapèzes à u n côté concave o n t so u v en t une d issym étr ie b ien m arq u ée due à une incli­

na ison trè s accen tuée du côté concave su r les bases (Fig. 47, n 08 16, 17).De m êm e que p o u r le N° 85. ces pièces p e u v e n t avo ir la s i lhou e tte d ’une po in te de Vielle4.

1. V a u f r e y (R .), Le Capsien des environs de Tébessa. B ull, de la Soc. de P réhist. e t d ’A rchéol. de T ébessa, t. I, 1937, pp. 132-133. — V a u f r e y (R .), 1955, p. 151 et p. 217.2. Mais ex iste ailleurs, com m e à N égrine el-Q uédim . C ette « plaine des p etits ch o tts », lim itée au nord par l ’A tlas te llien e t au sud par les M onts du H odna e t les A u rès-N ém en cha, très riche en cendrières, sem ble

accuser un régionalism e bien m arqué. N ous som m es m alheureusem ent m al renseignés sur le co n ten u ex act de ces cendrières, ce qui nous fa it d ’a u ta n t plus regretter que G. L aplace-Jauretche n ’a it pas encore publié les résu lta ts de fouilles im p ortan tes q u ’il y co n d u isit en 1953 et 1954.

3. V i e l l e (E d .), Pointes de flèches typiques en silex de Fère-en-Tardenois (Aisne). B ull, de la Soc. d ’A n throp . de Paris, t. I, 1890, pp. 959-964. — D a n i e l (R .), Nouvelles élud'es sur le Tardenoisien français. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X I X , 1932, p. 424 (au su jet de l ’ou tillag e de La Sablonnière à C oincy- L ’A b b aye, Canton de Fère-en-T ardenois, A isne) : « ... la poin te typ iq u e tardenoisienne (signalée par V ielle) ». — Id ., Station Tardenoisienne pure de la Grotte dite « du Lendemain », commune de Buthiers (S.-el-M.). B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X X , 1933, p. 187 : « ... p o in te ty p iq u e de V ieille (pl. II, flg. 1 à 3)... ».4. Ibidem.

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87. TRAPÈZE A DEUX CÔTÉS CONCAVES.

Trapèze ayant ses deux côtés concaves égaleme?it ou d ifférem ment inclinés sur les bases ( F ig . 47, n os 1S, 19).

Le trapèze à côtés concaves se p résen te sous d eu x formes, si peu différentes c e p e n d a n t q u ’elles ne ju s t i f ien t pas deux num éros :

— T rapèze à côtés régu l iè rem en t concaves (Fig. 47, n os 18, 20, 21).— T rap èze d o n t les côtés son t, en p a r t a n t de la p e t i te base : parallèles e t pe rpend icu la ires

à ce tte p e t i te base sur une courte d is tance , puis b ru sq u e m e n t d ive rgen ts e t rectil ignes (ou très peu concaves) j u s q u ’à la g rande base (Fig. 47, n° 19). 11 y a donc to u jou rs , p o u r ce sou s- type une très g rande différence de dim ensions en tre les d eu x bases. On l ’a parfois appelé « t r a p èze à pédoncule b1. Il es t f réq u e n t dans les g isem ents capsiens supérieurs de la région des « p e t i ts ch o tt s »2, e t se p résen te parfo is sous une form e très d issym étr iqu e n o ta m m e n t à G iboule t (H a u t - A tlas , Maroc)3 (Fig. 47, n os 22 à 25).

8 8 . TRAPÈZE A UN CÔTÉ CONVEXE.

Trapèze ayant un côté rectiligne ( troncature oblique ou normale) el un côté convexe (troncature convexe) ( F ig . 47, n° 26).

F o rm e peu f réquen te . Le côté convexe p e u t ê tre d iv e rse m e n t incliné su r les bases (Fig. 47, n os 26, 27).

S e ro n t aussi classés dans ce n u m éro les t rapèzes à d eu x côtés convexes, m icro li thes géo­m é tr iqu es e x t rê m e m e n t ra res (Fig. 47, n ° 28).

89. TRIANGLE ISOCÈLE OU ÉQUILATÉRAL.

Triangle isocèle : triangle dont les deux côtés (troncatures) sont égaux (F ig . 48, n° 2). F o rm e peu fréq uen te (Fig. 48, n os 2 à 4).Triangle équilatéral : triangle dont les deux côtés et la base sont égaux (F ig . 48, n° 5). F o rm e très rare.

90. TRIANGLE SCALÈNE.

Triangle ayant les côtés et la base inégaux (F ig . 48, n ° 6).C’est, de m êm e que les ty p es n 0B 91 à 93, un tr ian g le scalène « c o u r t » p a r oppos it ion au x

ty p es n os 94 à 100. Il é ta i t j u s q u ’à p ré se n t convenu d ’app e le r ce t te pièce s im p lem en t « tr ian g le » alors que le no m de « tr ian g le scalène », ou m êm e « scalène », é ta i t réservé a u x pièces longues e t étro ites . Nous tenons à conserver au te rm e scalène sa s ignif ication géom étr ique : un tr iang le scalène est « un tr iangle d o n t les tro is côtés son t in égau x »4. Le qualif ica t if de scalène e s t doncaussi app licable à ce ty p e de tr ian g le « c o u r t ».

P o u r to us les tr iang les scalènes (N os 90 à 100) nous a d o p te ro n s les expressions com m odes1. M o r t i l l e t (A. d e ) , Les petits silex à contours géométriques trouvés en Europe, Asie el Afrique. B ull,m ens, de la R ev . de l ’Ecole d ’A nthrop. de Paris, t. V I, 1896, pp. 3 7 7 - 4 0 5 (p. 379).2. Cf. supra.3. G isem ent in éd it, m in u tieu sem en t fouillé par J . M alhom m e, à qui nous d evons, par l ’in term édiaire

de G. S ouville, de pouvoir publier certaines pièces. N ous les en rem ercions bien v iv em en t.4. L i t t r é .

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F ig . 48. - 1 : tr ian g le isocèle in ach evé ; 2 à 4 : triang les isocèles ; 5 : triangle équ ilatéra l ; 6 : triangle sca lèn e; 7 : trian g le à u n cô té co n cave ; 8 à 11 : trian g les à d eu x cô tés co n caves ; 12 : triangle à un cô té co n v ex e ; 13 : triangle à un cô té lég èrem en t co n v ex e ; 14 à 1 6 ,1 8 ,2 1 ,2 2 : trian g les sca lèn es a llo n g és;1 7 , 1 9 ,2 0 ,2 3 : triangles sca lèn es a llon gés à p e t it cô té court ; 24 à 28 : scalèn es-perçoirs. G .N .1, 6 , 15 : N égrine el-Quédim, C .S., M. R eygasse ; 2, 12, 13 : Relilaï , C .S., R. V au frey ; 3, 4, 7, 14 : M taguin aro ,O.S., L. B a lou t ; 5, 21 : Boucheguifa, C .S., M. R ichaud ; 8 à 11 : Giboulet, E .I ., J . M alhom m e ; 16, 18, 23, 27 : Chacal, C.S., L. B alou t ; 17 : K h angue t e l-M ouhaâd, C .S., A .W . Pond ; 19, 20 , 24 : H am da, C.S., R. V a u frey; 22 : Dakhlat es-Saâdane A , C.S., J . T ixier ; 25, 26 : Dakhlat es-Saâdane B, C .S., J . T ixier ; 28 : Chouchel el-

Ghourb « niveau récent », C.S., J . Bobo.

133

de « g rand e po in te » e t « p e t i te p o in te » d és ig n a n t les angles les pius aigus, expressions créées p a r R. Le D û1.

91. TRIANGLE A UN CÔTÉ CONCAVE.Triangle ayant un côté rectiligne (troncature oblique) et un coté concave (troncature concave)

(F ig . 48, n° 7).F o rm e peu fréquente .

92. TRIANGLE A DEUX CÔTÉS CONCAVES.Triangle ayant ses deux côtés concaves, qu’ils soient égaux ou inégaux (F ig . 48, n° 8). C ette form e existe en no m b re v r a im e n t im p o r t a n t dans u n seul g isem en t m a g h ré b in :

Giboulet. Les tr ian g les à d eu x côtés concaves y son t, à l ’in s ta r de la to ta l i té de l ’ou ti llage, e x t rê m e m e n t p e t i ts (Fig. 48, n os 8 à 11).

93. TRIANGLE A UN CÔTÉ CONVEXE.Triangle ayant un côté rectiligne et un côté convexe (F ig . 48, n° 12).F o rm e ra re (Fig. 48, n os 12, 13). O n ne c o n n a i t pas de tr iang le à d eu x côtés convexes

dans le M aghreb, th é o r iq u e m e n t possibles.

94. TRIANGLE SCALÈNE ALLONGÉ2.Triangle scalène dont la base est égale ou supérieure à quatre fois la hauteur abaissée sur

cette base ( F ig . 48, n° 15).C ette limite a é té é tab lie en t e n a n t com p te des p récéden tes p u b l ica t ion s3 p o u r sé p a re r

les « tr iangles scalènes » (courts) des « tr iang les scalènes allongés ». Elle é ta i t ab so lu m e n t néces­saire. E n effet une différence m orpho log ique énorm e a p p a ra î t en tre les s i lhouettes ex trêm es et, d ’a u t re p a r t , si ces deux ty p es c œ x is te n t dans le Capsien ty p iq u e 4, la p ro p o r t io n des t r iangles scalènes allongés p a r r a p p o r t au x tr iangles scalènes a u g m e n te ch ron o log iqu em en t p o u r deven ir é c rasan te dans les in dus tr ies du Capsien sup érieu r ty p e A ïn A achena .

L a défin ition ne t r a d u i t pas la sim plic ité du p e t i t calcul nécessaire ; d eu x m esures au pied à coulisse e t u n rap id e calcul m e n ta l p o u r chaq ue pièce ne se c lassan t pas de to u te évidence dan s le N ° 90 ou le N° 94. Les tr iang les scalènes allongés, pièces t rè s fragiles, o n t so u v en t une — ou m êm e les deux — e x t rém ité brisée. Il e s t p resque to u jo u rs possible de p ré su m er de la longueur in itia le de la base.

On observe sou ven t, sur les tr iang les scalènes allongés des ty p es décrits au x N os 94 à 100, de fines re touches de la base, d irectes, inverses ou a l te rn an te s , p a r t a n t de la g ran d e ou de la p e t i te po in te ou des deux , a l la n t en s ’am e n u isan t , in té re s sa n t r a re m e n t la to ta l i té de ce t te base (Fig. 48, n° 16). Ces re touches , jam a is ab ru p te s , r égu la r isen t la s i lhoue tte de la pièce ou la r e n d e n t plus élancée5.

1. L e Dû (R .), Quelques remarques sur le Capsien supérieur de la région de Tébessa. L a station d ’A in K hanga . B ull, de la Soc. de P réh ist. e t d ’A rchéol. de T ébessa, t . I, 1937, p. 228 et pl. II.2 . L i t t r é : allongé, 2 e sens : « qui a une form e longue ».3. T out au m oins de ce lles d on t on p o u v a it déduire les proportions des pièces figurées...4 . G o b e r t (E .-G .) e t V a u f r e y (R .), Le Capsien de l 'A br i 402. D ir. des A n tiq u ités et A rts de T unisie,

N otes et D ocu m en ts, n° X I I , 1950, p. 27, fig. 7, n° 28 (triangle scalène) e t n° 29 (triangle scalèn e a llongé) : Abri 402. — V a u f r e y (R .), 1955, p. 149, fig. 71, n° 58 (triangle scalèn e allongé) et n° 62 (triangle scalène) : R ed eyef couche inférieure.5. Ces retouches on t été n otées avec précision par R. L e Dû : loc. cit., p. 228.

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D E U X I È M E P A R T I E95. TRIANGLE SCALÈNE ALLONGÉ A PETIT CÔTÉ COURT.

Triangle scalène allongé dont le petit côté est égal ou inférieur au tiers de la base (F ig . 48,n° 19).

Il existe en effet, p o u r les tr iang les scalènes allongés, d eu x ty p es de pièces n e t te m e n t différenciés p a r la lo ng ueur re la tive du plus p e t i t côté. Une l im ite chiffrée d e v a i t donc ê tre étab lie , une fois encore, qui a é té fixée en p r e n a n t le r a p p o r t du p e t i t cô té à la base. Le r a p p o r t « p e t i t côté — g ran d côté » a u ra i t exigé u n calcul plus com plexe (Fig. 48, n os 17, 19, 20, 23).

96. SCALÈNE-PERÇOIR.Triangle scalène allongé à petit côté court dont la grande pointe a été aménagée en perçoir

( F ig . 48, n° 25).P o u r év i te r une longue pér ip hase nous avons créé en 19 55 l ’express ion «scalène — perçoir ri.

E lle désigne une pièce qu i a é té rem a rq u é e p o u r la p rem ière fois p a r P . C ad en a t en 19482. Le scalène-perço ir est c a rac té r is t iq u e du Capsien sup érieu r dans sa phase te rm ina le , m ais ne d i sp a ra î t pas avec le N éo lith ique .

L a g rand e po in te d ’un tr ian g le scalène allongé à p e t i t côté c o u r t a é té am énagée en p e r ­çoir p a r des re touches , opposées a u x re tou ches a b ru p te s du g ran d côté, p lus so u v e n t inverses que d irectes, f o rm a n t u n c ran plus ou m oins m arq u é . Le fin perço ir a insi dégagé a, p o u r les N os 96, 98 e t 100, une lo ng ueur très v a r iab le , qu i p e u t a ller de quelques m ill im ètres (Fig. 49, n° 10) à un ou m êm e deux cen t im è tres p o u r cer ta in s [exemplaires exceptionnels (Fig. 49, n° 9). D ans ces derniers cas, le perçoir a t t e in t la finesse-limite des possibilités de re touche p u is q u ’au p ied à coulisse on s ’aperço i t que la la rgeu r de ce perçoir es t in férieure à son épaisseur ! (Fig. 48, n° 24). C’es t dire l ’e x trêm e fragili té de ces pièces e t l ’a t t e n t io n q u ’il f a u t p o r te r à to u te s les g ra n d s po in tes des tr iangles scalènes allongés à p e t i t côté co u r t p o u r s ’a ssu re r q u ’il ne s ’ag i t pas de scalènes-perçoirs brisés.

97. TRIANGLE SCALÈNE ALLONGÉ A PETIT CÔTÉ CONCAVE.Triangle scalène allongé ayant son petit côté (en général du type « court ») concave (F ig . 491

n° 1 ) .Mêmes rem arqu es , q u a n t à la base, que p o u r le n u m éro 94 (Fig. 49, N os 1 à 3).

98. SCALÈNE-PERÇOIR A PETIT CÔTÉ CONCAVE.Scalène-perçoir ayant son petit côté concave (F ig . 49, n° 4).Les rem arq u es exprim ées p o u r le N ° 96 : scalène-perçoir so n t va lab les p o u r ce ty p e de

pièce qu i ne s ’en différencie que p a r la concav ité du p e t i t côté (Fig. 49, n os 4, 5, 9).

99. TRIANGLE SCALÈNE ALLONGÉ A ANGLE ARRONDI.Triangle scalène allongé dont le sommet de l’angle opposé à la base est arrondi (F ig . 49, n° 8). C ette forme a é té décrite p o u r la prem ière fois p a r R . Le D û en 19373. Elle ne do it pas ê tre

confondue avec une lamelle à bo rd a b a t tu d o n t elle se différencie s u r to u t p a r ses d eu x « po in tes »1. T i x i e r (J .), Les abris sous roche de Dakhlal es-Saâdane (Com m une mixte de B o u -S aâ d a ) . I ■— Les

industries en place de l 'A br i B. L ibyca , A .A .P ., t. III , 1955, p. 121.2 . C a d e n a t (P .), La station préhistorique de Columnata ( Commune M ix te de Tiaret, Département d 'O ran) . B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t. L X X -L X X I , 1948, pp. 32-33.

3. L e Dû (R.), Loc. cit., p. 225 et pl. II, n° 3.

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F i g . 49. - 1 à 3 : triangles scalèn es a llon gés à p etit côté co n cave ; 4 , 5, 9 : scalènes-perçoirs à p e t it cô té concave;6 à 8 : triangles scalèn es a llon gés à angle arrondi ; 10, 11 : scalènes-perçoirs à angle arrondi. G .N .1 ,2 : Négrine el-Quédim, C.S., M. R eygasse ; 3 : Chacal, C.S., L. B alout'; 4, 9 : B ir K hanfous, C .S., R . V a u frey ; 5 : Dakhlat es-Saâdane B, C .S., J . T ixier ; 6, 7 : Relilaï, C.S., R. V au frey ; 8 : A ï n Aachena, C .S., E .-G . G obert ; 10 : Lala, C.S., R. V au frey ; 11 : A b d el-A dhim , N éo lith iq u e de trad ition capsienne, M. R eygasse,

pour com paraison.

bien m arq u ées1. U n a m é n a g e m e n t spécial de la p e t i te po in te (perçoir a rqué) p e u t t r a n s fo rm e r un tr iang le scalène allongé à angle a r ro nd i en perçoir d ’A ïn K h a n g a (N° 14)2.

L ’évo lu tion ty po log iq ue du tr iang le scalène allongé sem ble p ré se n te r les trois s tadeschronologiques su ivan ts ;

A - Triangles scalènes allongés (à côtés rectil ignes) seuls (Nos 94 à 96).B - Triangles scalènes allongés (à côtés rectil ignes) e t t r iangles scalènes allongés àp e t i t côté concave (Nos 94 à 96 e t 97, 98).

1. Un exem plaire typ iq u e et in ta ct a été figuré par E. e t L. Passem ard et d én om m é par eu x :...la m elle (...) dont le dos est a b a ttu (...) dont la pointe est rejetée sur le cô té en form e de bec-de-corbin ». (Le Capsien de la Table Ouest, dit « A b r i C lariond » à M oularès ( T u n i s i e ) . P réh ist., t . V I I I , 1941,pp. 95-96 et p. 93, pl. X V II I , n» 23).

2. Cf. supra, p. 64.

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C - Triangles scalènes allongés (à côtés rectilignes), tr iang les scalènes allongés à p e t i t côté concave e t t r iang les scalènes allongés à angle a r ro n d i (Nos 94 à 96, 97 e t 9S, 99 e t 100). Chaque forme nouvelle a p p a ra î t r a i t donc sans que les form es dé jà connues so ient délaissées

p o u r a u t a n t1.

100. S C A L È N E - P E R Ç O I R A A N G L E A R R O N D I .

Triangle scalène allongé à angle arrondi dont la grande pointe a été aménagée en perçoir (F ig . 49, n° 10).

Les rem arqu es exprim ées p o u r le N ° 9 6 : scalène-perçoir so n t valab les p o u r ce ty p e de pièce qui ne s ’en différencie que p a r l ’a r ro nd i du so m m et de l ’angle ob tu s (Fig. 49, n° 10). C’est c e r ta in e m e n t un des plus ra res m icroli thes géom étr iques , m ais il est rem arq u ab le car c ’est une forme ann on c ia tr ice du N éo li th iqu e de t r a d i t io n capsienne tel q u ’on le co n n a î t dans cer­ta in es régions sahariennes : le g isem en t d ’A bd-e l-A dhim en a fourn i une a b o n d a n te série2 (Fig. 49, n° 11, po u r com paraison).

D E U X I È M E P A R T I E

X . - T E C H N IQ U E D U M IC R O B U R IN .

1 0 1 . LAME OU LAMELLE A PIQUANT-TRIÈDRE.Petite lame ou lamelle présentant à l ’une de ses extrémités les traces d ’enlèvement d ’un micro­

burin3 (F ig . 50, n os 1, 2).Il s ’agit, dans to us les cas c royons-nous, d ’u n outil in achevé : pièce à t ro n c a tu re ou m icro ­

l i the géom étr ique dans le Capsien sup érieu r où ces pièces « de te ch n iq u e » son t peu fréquentes (Fig. 50, n os 2 à 4), pièce à t ro n c a tu re p lu tô t que po in te de L a Mouillah dans l ’« Ibé ro m au ru s ien ty p e L a Mouillah » où elles son t t rès rares (Fig. 50, n° 1).

Il existe u n très p e t i t no m b re de lam es ou lamelles p ré s e n ta n t à chaque e x t rém ité les t r a c e s d ’en lèvem en t d ’un m ic ro b u r in (Fig. 47, n° 11) ; elles se ro n t décom ptées dans les trapèzes .

1 0 2 . MICROBURIN.— M icroburin distcd (ou de poin te) : partie distale détachée d ’une lame ou d ’une lamelle

par la technique du « coup de microburin »4 (F ig . 50, n° 5).— ■ M icroburin proxim al (ou de base) : partie proximale détachée d ’une lame ou d ’une

lamelle par la technique du « coup de microburin » (F ig . 50, n° 6).— M icroburin double : partie centrale d ’une lame ou d ’une lamelle présentant à chaque

extrémité les caraclérisliques du microburin (F ig . 50, n° 9).1. Cette rem arque est va lab le pour d ’autres fam illes d ’outils capsiens et nous paraît en rapport avec l ’év o lu tion « en vase clos » de la c iv ilisa tion capsienne, du Capsien typ iq u e a u x Capsiens supérieurs, qui en fait

un véritab le iso lât paleth n ologiq u e.2 . R e y g a s s e (M.), Etude sur une station ancienne du Néolithique découverte à A b d el-A dhim ( Grand E r g Occidental). R ecueil des N o tic . e t Mém. de la Soc. archéol. de C onstantine, t. LV, 1923-1924, pp. 217-

236. — I d . , Station néolithique d 'A b d el-Adhim, S ud du Grand E rg occidental. X L V I I e Ses. de l ’A ssoc. franç. pour l ’A vancem . des Sc., B ord eau x, 1923, pp. 682-683.C’est parm i les ab on d an tes séries de ce tte sta tio n de surface, con servées au Musée du B ardo d ’Alger, que nous avons reconnu ces pièces.3. Cf. supra, p. 40.4. Cf. supra, p. 39.

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F i g . 5 0 . - 1 à 4 : lam elles à piqu an t-trièd re ; 5 , 7 , 8 , 10 à 18, 2 0 , 21 : m icroburins d istau x ; 6 : m icroburin proxim al ; 9 : m icroburin doub le ; 19 : m icroburin d ista l (le seul connu en obsidienne verte). G .N . P our les

v nos Q p t 1 PS ^ p h Ipç 1 pq 1 Vi ni i p f t pci c n n t f r TM1 : L a M ouillah , Ib ., P . B arbin ; 12, 13, 16, 17, 21 : La Mouillah , Ib ., B achagâ Soltan e ; 2 à 5, 7, 8 , 11 : Chacal, C.S., L. B a lou t ; 6 : M taguin aro , C.S., L. B a lou t ; 9 : E l-H am el C, E .I ., J . T ixier ; 10 : N égrine el-Quédim, C.S., M. R eygasse ; 14, 15, 20 : Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J . T ixier ; 18 : Columnata abri, C.S., P . C adenat ;

19 : Giboulet, E .I ., J . M alhom m e.

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D E U X I È M E P A R T I ELe te rm e , m al choisi, de m ic ro b u r in a été créé p a r H . Breuil en 19211. Il ne s ’ag i t pas d ’un

b u r in de dim ensions rédu ites m ais d ’un déch e t de f rac tu re d ’une lam e ou d ’une lamelle p a r une tech n ique spéciale que nous avons décrite dans la p rem ière pa r t ie de ce trava il . C’est pourquo i nous l ’avons défini p a r une te ch n iq u e e t no n p a r une descr ip tion m orphologique, laquelle a été donnée p ré c éd em m en t2.

Dès 1875 G. Chierici a v a i t com pris que ce tte tech n ique é ta i t un p rem ier s tad e de l’o b te n ­t ion des trapèzes3. L. S ire t la « r é in v e n ta i t » en 18984, d é c r iv a n t plus p réc isém en t les s t igm ates qu i p e r m e t te n t de l ’iden tif ie r en 19245. St. K rukow sk i, ig n o ra n t ces deux au teu rs , fa isa it de m êm e en 19146. Depuis, le m ic ro b u r in a donné lieu à de m ult ip les articles, p a r t ic u l iè rem en t de F. O c to b o n 7 e t E d . V ig n a rd 8.

Q u o iq u ’il y a i t encore b eau cou p à dire, il n ’est pas qu es tio n de t r a i t e r ici du m icroburin , m ais p lu tô t d ’in d ique r qu elques-unes de ses v a r ia t io n s m orphologiques.

I . M icroburin « ordinaire », distal ou proxim al :— lia p o rt ion de coche p e u t ê tre profonde (Fig. 50, n° 12) ou assez peu m arq uée (Fig. 50,

n° 9), parfois dédoublée, com m e si l ’ouvrier « s ’y é ta i t repris à d eu x fois »9. EUe p e u t n ’ê tre faite que d ’une seule trace d ’e n lèv em en t d ’un m inuscule éc la t (Fig. 50, n° 7).

— L a f rac tu re ou face d ’é c la te m e n t (dans l ’épaisseur) p e u t avo ir p a r r a p p o r t à l ’axe de la lam e ou de la lamelle une inclinaison très v a r iab le : t a n t ô t p resque pe rpend icu la ire (Fig. 51, n ° 9), t a n t ô t p resque parallèle (Fig. 50, n° 7) à ce t axe10. N ous pensons que ce t te inclinaison e s t b ien sou ven t v ou lue —- s inon réalisée fac ilem en t dans les expériences de taille — e t ob te n u e en fa isan t va r ie r l ’angle form é p a r l ’axe de la lam e e t l ’a rê te de l ’enclum e sur laquelle elle é ta i t posée. P a r con tre , e t ceci es t im p o r t a n t p o u r cer ta ines pièces douteuses , c e t te « face t te de f rac tu re »n n ’est jam a is pe rpend icu la ire a u x faces in férieure e t supérieure de la lame. Elle p e u t ê tre re la t i ­v e m e n t p lane (Fig. 51, n° 2) ou légèrem ent hélicoïdale (Fig. 50, n° 17), la ligne q u ’elle forme avec la face inférieure é t a n t so u v e n t « en S » (Fig. 51, n° 7). Elle com p orte n o rm a le m e n t un p e t i t bu lbe accom pagné de m inuscules « éraillures » en étoile (Fig. 50, n° 17), parfois un cône légèrem en t « dé tou ré » (Fig. 50, n ° 13) su r les pièces épaisses. E lle recoupe n o rm a le m e n t le t r a n ­c h a n t de la lam e ou de la lamelle opposé à la p o rt ion de coche. Mais elle p e u t décrire un arc de cercle bien prononcé e t v en ir recouper le t r a n c h a n t m êm e qui p o r te la p o rt ion de coche (Fig. 51, n ° 8). Il s ’agit, en som m e, d ’un « reb roussem en t ». Nous proposons, dans ce cas, l ’expression « microburin réfléchi »12.

1. B r e u i l (A bbé), Observations sur l ’hiatus entre le Paléolithique et le Néolithique. L ’A n throp ., t. X X X I , 1921, pp. 349-354.2. Cf. supra, p. 41.

3 . C h i e r i c i (G .), Le selci romboidali . B ull, d i P a l e t n . i t a l . , l re s é r i e , t . I , 1 8 7 5 .4. S i r e t (L .), L 'E spagn e préhistorique. R ev . des Q uest. sc ., oct. 1893, separala, 78 pp.5. I d ., L a taille des trapèzes tardenoisiens. R ev . anthrop ., t. X X X I V , 1924, pp. 115-134.6 . K r u k o w s k i (S t.), N o w y odpadek neolitycznego ( U n nouveau rebut du microlilhique néolithique).

E x tr . des c. r. de la Soc. des Sc. de V arsovie, t. V II , 1914, separala , 8 pp.7. N o ta m m en t : O c t o b o n (C pt.), Le burin tardenoisien. Ses. attaches. Ses caractéristiques. Ses su rv i­vances. R ev. anthrop ., t. X X X V I , 1926, pp. 361-367. — I d . , Recherche sur la technique du « coup du micro­burin ». B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X X I I , 1935, pp. 582-585.8 . N o ta m m en t : V i g n a r d (E d .), Les M icroburins Tardenoisiens du Sébilien. Fabrication. E m plois . Origine du M icroburin . X e Ses. du Congr. préhist. de Fr., N îm es-A vign on , 1931, pp. 66-106. —■ I d . , Le M icro ­burin est-il Sébilien ? (réponse au Cdt Octobon). B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X X I I , 1935, pp. 649-658.9. V a u f r e y (R .), 1955, p. 206, fig. 112, n» 18.

10. Ces m icroburins, présents (m ais peu abondants) au Capsien supérieur, pourraient dans certains cas être la préparation du grand cô té des triangles scalènes allongés.

11. Cf. supra, p. 41.12. Cf. supra, p. 45.

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I O U E D U M A G H R E B

10

7- 1 yV,{ 1'

8

1 2F i g . 5 1 . - 1 à 4, 6 : m icroburins p roxim au x ; 5 : m icroburin sur p iquant-trièdre ; 7, 9 : m icroburins d istau x sur lam elles retouchées ; 8 : m icroburin réfléchi ; 10 , 11 : lam es ou lam elles à p iquant-trièdre « raté » ; 12 , 14 : m icroburins ex p érim en ta u x ; 13 : accident de ta ille (expérience) id en tiq u e à celu i des n0B 1 0 e t 11 . G .N . Poul­

ies n0B 5 et 6 seules les s ilh ou ettes so n t G .N .1, 2, 7 : Boucheguifa, C.S., M. R ichaud ; 3 : R'fatia, C.S., A .W . Pond ; 4, 9 : M taguinaro , C .S., L. B a lo u t ; 5 : Columnata abri, C.S., P. Cadenat ; 6 : E l-H am el C, E .I ., J . T ixier ; 8 , 10 : Chacal, C.S., L. B a lo u t ;

11 : M taguinaro , C.S., L. B alou t.

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fe

D E U X I È M E P A R T I EI I . M icroburin double :Ils son t ra res1, se p r é s e n te n t tous avec les po rt ions de coches opposées e t les faces d ’éc la­

te m e n t sensib lem ent parallèles (Fig. 50, n° 9) e t o n t donc une s i lhouette en para llé log ram m e. Nous n ’en connaissons q u ’un seul, dans to u t le M aghreb, a y a n t ses deux po rt ions de coches sur le m êm e bo rd de la lamelle e t de s i lhouette t rapézo ïd a le2.

Les m icroburins son t parfois de d im ensions minuscules. Nous avons no té q u ’à E l-H a m e l couche C, un dé à coudre o rd ina ire en c on tien t facilem ent 503. Les dim ensions m in im u m sem ­b len t ê tre 0,004 m de longueur e t 0,002 m de largeur. C’est dire la nécessité absolue d ’em ployer des tam is à mailles t rè s fines ! L eu r longueur est liée au déb itage , lequel es t lu i-m êm e lié au x dimensions des blocs de m a t iè re prem ière d o n t d isposa ien t les ouvriers . Il est bien év id en t que les tailleurs de m icroli thes d ’E l-H a m e l C n ’a u ra ie n t pas eu l ’idée de faire c h u te r un m icroburin de 0,043 m de long com m e l ’o n t fa it les Capsiens supérieurs de la cendrière du Chacal (Fig. 50, n° 11).

Quels son t, p o u r l ’E p ip a léo li th iq u e m agh réb in , les outi ls qui o n t été ob ten us en u t i l i s a n t la tech n ique du m ic robu rin ? L ’é ta t ac tue l de nos recherches typo log iques nous p e rm e t d ’en désigner neuf ty p es e t la liste n ’est p ro b a b lem e n t pas close. Dire que ces neuf ty p es o n t to u jo u rs été ob ten us en u t i l i s a n t ce tte tech n iq u e se ra it abusif. Il n ’y a pas de règle absolue en typologie. Mais nous avons les p reuves qu i nous p e r m e t te n t d ’assurer q u ’u n cer ta in nom bre d ’outils des ty pes su ivan ts o n t subi, au cours de leur façonnage, l ’en lèvem en t d ’un ou de deux m icroburins4 :

Enlèvement d ’un m icroburin :1 - B u rin d ’angle su r p iq u a n t - t r iè d re (N° 2 5 ) .2 - Lam elle à bord a b a t t u a rqué (N° 5 6 ) .3 - P o in te de La M ouillah (N° 6 2 ) .4 - Lam elle scalène (N° 68).5 - L am e ou lamelle à t ro n c a tu re (N os 8 1 , 8 2 ) .6 - Triangle scalène allongé (N os 9 4 à 1 0 0 ) .— Enlèvement de deux microburins :7 - S egm ent ou dem i-cercle (N° 8 2 ) .8 - T rapèze (Nos 8 3 à 8 8 ) .9 - T riang le (N os 8 9 à 9 3 ) .Le hu it ièm e cas, celui des trapèzes , repris p a r de n o m b re u x m anue ls d ’après l’i l lu s t ra t ion

de L. Sire t5 e t s u r to u t de E d . V ig n a rd 6, m éri te une m en t ion spéciale. A l ’ex am en de cer ta ines pièces inachevées, il a p p a ra î t q u ’un t rapèze a pu ê tre fa it com m e suit, en se r e p o r ta n t à la figure 00 :

1 — Enlèvement d ’un microburin proxim al ou distal.O b ten t io n d ’une lamelle à p iq u a n t- t r iè d re (N° 1 0 1 ) .A p a r t i r de cet in s ta n t deux séries de gestes tech n iq u es id en t iqu es m ais accom plis dansun ordre légèrem en t d ifféren t o n t pu ê tre adop tées :

A : 2 - Enlèvement d ’un microburin à l’extrémité opposée. O b ten t io n d ’une lamelle à deuxp iq u an ts - tr ièd res .

L E t posent le problèm e de l ’in ten tion de l ’artisan préhistorique qui a ram assé un m icroburin pour y appliquer à nou veau le « coup du m icroburin ».2. Il provien t de l ’abri sous roche du R elilaï, couche supérieure (Capsien supérieur) e t a été recueilli

par R. V aufrey.3. T i x i e r (J.), Le gisement préhistorique d'E l-H am el. L ibyca , A .A .P ., t. II, 1954, p. 111.4. N on com prises, év id em m en t, les transform ation s d ’outils ob ten u es par ce tte techn ique e t dont il

ne nous reste que les « tom b ées » : m icroburins a y a n t supprim é une troncature ( T i x i e r (J .), Loc. cil., p. 106, flg. 11, n° 4), un gratto ir ( V a u f r e y (R .), 1955, p. 199, fig. 108, n° 39) ou m êm e une portion de scie capsienne (Ib id em , p. 309, flg. 172, n° 3), m icrob u .in s K rukow ski résu ltan t des tran sform ation s de l im es à bord ab attu .5. S i r e t (L.), L a taille des trapèzes tardenoisiens. R ev . anthrop ., t. X X X I V , 1924, p. 182, flg. 4.6 . V i g n a r d (E .), Les m icroburins tardenoisiens du Sébilien. Fabrication. E m plois . Origine, du M icro ­

burin. X e Congr. préhist. de F r., N îm es-A v ign on , 1931, p. 72, pl. I.

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3-4 - Retouche de chacun des piquanls-irièdres p o u r achever les t ro n c a tu re s ou côtés du trapèze .

B : 2 bis - Retouche du piquant-trièdre. O b ten tio n d ’une lamelle à t ro n c a tu re (qui. rappe - lons-le, p eu t-ê tre u n ou ti l achevé : la « couche in te rm éd ia ire » C d ’E l-H a m e l com p orte 6 % de pièces à t ro n c a tu re e t seu lem ent 0.66 % de trapèzes).3 bis - Enlèvement d 'un microburin à l ’extrémité opposée. Plusieurs pièces à t ro n c a tu re oblique e t coche du côté de l ’angle ob tu s que la t ro n c a tu re form e avec un des t r a n ­ch a n ts s o n t p e u t-ê t re les tém o ins d ’un t rapèze inachevé im m é d ia te m e n t a v a n t la f rac tu re p a r « coup du m ic robu rin ».4 - F in it ion du trapèze p a r re touche du p iq u an t- t r ièd re .Il sem ble en ê tre de m êm e p o u r les tr iangles (Fig. 48, n° 1).

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F i g . 52. - Théorie de la fabrication d ’un trapèze.T outes ces pièces (qui ne se raccordent év id em m en t pas) p ro v ien n en t de l ’escargotière de Négrine el-Quédim (Capsien supérieur) e t on t été récoltées par M . R eygasse (m icroburin du n° 1 e t nos 2 à 4) et

M. R ichaud (lam elle à p iquant-trièdre du n° 1). G .N .

1 0 3 . M I C R O B U R I N K R U K O W S K I .

Extrém ité d ’une lame ou d ’une lamelle à bord abattu détachée par la technique du « coup du microburin » appliqué du côté du bord abattu ( F ig . 53, n os 1 et 5).

Les m icroburins K ruk ow sk i f rac tu rés dans la p a r t ie basale d ’une lam e ou d ’une lamelle e t c o m p o r ta n t donc la pa r t ie ta lon -bu lb e p e u v e n t ê tre te n u s p o u r absen ts pu isque nous n ’en

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D E U X I È M E P A R T I E

/ \

8F i g . 5 3 . - 1 à 8 e t 10 : M icroburins K ru k ow sk i (le n° 7 sur triangle scalèn e a llon gé, le n° 8 sur perçoir en bou t de lam elle à bord ab attu ) ; 9 : lam elle à bord ab attu arqué e t son m icroburin K ru k ow sk i . G .N . Pour les nos 4,8 e t 10, seule la s ilh ou ette est G .N .1 : E l-M ekta , C.T., E .-G . G obert ; 2 : Troubia est I, C .T., M. R ichaud ; 3, 4, 8 : M taguin aro , C.S., L. B a lo u t ; 5, 10 : El-H am el C, E .I ., J . T ix ie r ; 6 : Giboulet, E .I ., J . M alhom m e ; 7 : M taguinaro , C .T., L. B a lo u t;

9 : E l-H am el E , Ib ., J . T ixier.

connaissons que deux , d o n t l ’u n ne possède pas de re tou ches t rè s a b r u p te s 1. Les m ic ro b u r in s K ru k o w sk i son t, en règle générale, po in tu s à une ex trém ité , l ’a u t re p ré s e n ta n t la f rac tu re obli­que ca rac té r is t iq ue du « coup de m ic ro b u r in ». Ils ne p ré se n te n t pas tous de p o r t io n de coche, c a r le coup qui les a détachés , a, dan s de n o m b re u x cas, é té donné su r la face p lane de la lam e ou de la lamelle à bord a b a t t u t rè s près de ce bord a b a t tu , parfo is m êm e au s o m m et de l ’angle form é p a r les re tou ches a b ru p te s e t la face p lane (Fig. 53, n° 3).

1. E t p rovient du g isem en t des O ueds K erm a. Q uant au second, vo ir : T i x i e r (J .), Loc. cit., p. 93.

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.3230 . 31h

22 23

42 43 44

F i g . 54. - M icroburins ordinaires. D ’après K r u k o w s k i ( S t . ) , Un nouveau rebut du microlithique néolithique. E xtr. des c.r. de la Soc. des Sc. de V arsovie, t. V II , 1914, p. 3 du separala.

On sait que la form e m icro ­b u r in K rukow ski p e u t n ’ê tre pas in ten tionne lle . F. Bordes a d ém o n ­t ré q u ’au cours de façonnage — ou m ieu x de finition — d ’u n «dos» de lam e p a r re tou che su r enclum e (où la lam e a une posit ion voisine de celle ado p tée p o u r o b te n ir une f rac tu re p a r coup de m icroburin) un m icroburin K ru k o w sk i p e u t ê tre donné p a r acc id en t de ta ille1. On p o u r ra i t donc se d e m a n d e r si les m icroburins K ru k o w sk i sans coche ne sont pas des accidents , alors que ceux avec coche se­ra ien t , eux, in ten tionne ls .

Nous ne voyons pas, en effet, l ’av a n ta g e que p rocu re un e frac­tu re p a r m ic robu rin s u r une lamelle à bord a b a t tu a y a n t une e x t ré m ité aiguë bien finie si l ’ou ­v rie r do it ensu ite re to u ch e r le p i q u a n t - t r i è d r e o b te n u po ur façonner une nouvelle p o in te id en ­t iqu e à la p rem ière , com m e le m o n t re n t le n u m éro 9 de la figure 53. Ces deu x pièces se r ac ­corden t p a r ce qu i res te de la trace d ’en lèvem en t du m icroburin K rukow sk i sur la lamelle à bord a b a t tu . Celui-là possède une

m inuscule gibbosité du dos ju s te en face du po in t d ’im p ac t , bien visible, qu i l ’a dé taché . Nous tenons donc ce m icrobu rin K ruk ow sk i com m e é t a n t acci­dentel.

Mais le prob lèm e n ’est pas si simple qui a déjà é té abo rdé p a r E.-G. G o b e r t2. Nous avons v u que les Capsiens t r a n s fo rm a ie n t les po in tes de leurs lam es à b o rd a b a t tu usagées en g ra t to i r s ou en burins . Cette t ran s fo rm a t io n p e u t ê tre facilitée, dans le cas des bu rin s sur t r o n c a tu re e t des g ra t to ir s , p a r u n enlève­m e n t de m icroburin K rukow ski. De fait, tous les g isem ents capsiens ty p iq u e s ou presque o n t donné de

1. B o r d e s (F .), La signification du microburin dans le Paléolithique supérieur. L ’A n throp ., t. X L I , 1957, p. 580 et fig. 4, p. 581.I . G o b e r t ( E . - G . ) , E l-M ekta , station princeps du C a p ­sien. K arth ago, t. III, 1950, pp. 19-22.

48 49 -50-51 52 -53 54

F i g . 55. - F i g u r a t i o n théorique de l ’ob ten tion d ’un triangle scalène allongé. D ’après K r u k o w s k i ( S t .) , Un nouveau rebut du microlithique néolithique. E xtr. des c.r. de la Soc. des Sc. de V arsovie, t. V II , 1914,

p. 7 du separala.144

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D E U X I È M E P A R T I Egros m icroburins K ru k o w sk i1 p o u v a n t a t t e in d re e t dépasse r 0 ,05 m. « Il e s t assez p rob ab le que l ’élision des po in tes des lam es de C h a te lp e rro n p a r coup du m ic ro b u r in rep résen te le p rem ier te m p s nécessaire à ces t r a n s fo rm a t io n s »2. Or, ce r ta in s de ces g rands m icroburins K ruk ow sk i n ’o n t pas de coche alors q u ’ils p ro v ie n n e n t in d isc u tab lem en t d ’un geste in ten t io nne l , te l celui, très in s truc tif , dessiné au n u m é ro 2 de la figure 53 e t récolté p a r M. R ich au d su r une escar­gotière de la région du T a z b e n t3. Sa g es ta t io n e t sa na issance p e u v e n t se ré su m er ainsi :

1 - L am e à bo rd a b a t t u rectil igne de bonne ta i lle (0,10 m environ) (N° 35).2 - P ro fondes ébréchures (d ’u t i l isa t io n ?) du t r a n c h a n t .3 - T ran s fo rm a t io n en b u r in su r dos de lam e à b o rd a b a t tu (N° 31).4 - F ra c tu re p a r coup du m ic robu rin en vue d ’une deux ièm e t ran s fo rm a t io n .On ne p e u t donc affirm er q u ’un m ic robu rin K ruk ow ski sans coche est accidentel. Q uoi­

q u ’il en soit, in te n tio n n e ls ou non , to us d e v ro n t ê tre d éco m p té s4.N o to ns q u ’ils p ré se n te n t so u v e n t les fines re touches que nous avons signalées p o u r les m icro ­b u rin s ord ina ires5 (Fig. 53, n° 2 e t 9).

Nous som m es, là aussi, co n va incu q u ’elles p ro v ien nen t , dan s la g rand e m a jo r i té des cas, de la f rac tu re m êm e due au « coup du m icroburin ».

L ’expression « m ic ro b u r in K ru k o w sk i », devenue fam iliè rem ent « m icrobu rin K »6, es t née de façon curieuse. E n 1914, après G. Chierici e t L. S ire t7, St. K ruk ow sk i « d écouvre » à n o uv eau le m ic robu rin dans le M ésolithique de Pologne8 e t en publie une p lanche d o n t aucun ne p résen te de bo rd a b a t tu (Fig. 54). Il in d ique d ’a u t re p a r t la façon d o n t on p rocéd a it p o u r o b te n ir u n tr ian g le scalène allongé : en lèv em en t d ’un microburin ordinaire « dans le c ran » d ’une lamelle à c ran p ro x im a l (Fig. 55). E n 1938, E . G iraud , C. Vaché e t E . V ignard d éc r iv en t des m icroburins su r lam es à bord a b a t tu . Il en p r ê te n t l ’in ven tion , d ’après la pu b l ica t ion que nous venons de c ite r , à St. K ruk ow sk i qui, lui, n ’y est p o u r r ien ! Depuis, to us les p réh is to r iens p a r le n t de m icro ­b u r in s K ruk ow sk i alors que les v é r i tab le s in v en te u rs en son t E . G iraud , C. Vaché e t plus p a r t i ­cu l iè rem e n t E . V ig n a rd 9.

1. P lus rares dans les g isem en ts de Capsien supérieur, ils d isp ara issen t avec le N éolith iq u e.2. G o b e r t (E . - G .) , Loc. c it., p . 19.3. E scargotière in éd ite (Capsien typ iq u e) des environs de Troubia (C onstantinois).4. M ême les plus p etits . N ous n ’avion s pas osé le faire pour celui dessiné au n» 10 de la flg. 53 lors de

notre étu d e du g isem en t d ’E l-H am el. Son ex trêm e p etitesse (L : 0 ,0049 m, 1. : 0 ,0014 m , ép. : 0 ,0011 m) n ’en lève rien à la n e tte té de ses ca ractér istiq u es, com m e le prouve un sim p le exam en à la loupe b inoculaire. N ous n ’en connaissons pas de plus p e tit . Il est en lu i-m êm e une preuve de la n écessité d ’u tiliser des tam is à m ailles très fines (Cf. su p ra , p. 112).5. Cf. su pra , p. 41.6 . « E nfonçon s notre clou » : « burin K rukow ski » — ou « burin K » — est une expression absolum ent erronée. Il ne s ’ag it pas d ’un burin m ais d ’une fracture in ten tion n elle qui n ’a rien à voir avec les techn iques d ’ob ten tion d ’un burin. On d o it écrire : « m icroburin K rukow ski », aussi m al choisi que so it le prem ier term e de ce tte locution .

7. Cf. su pra , p. 139.8 . K r u k o w s k i (S t.), U n nouveau rebut du m icro lith ique néolith ique. E xtr . des c. r. de la Soc. des Sc. de V arsovie, t. V II , 1914, separala , 8 pp.N ous devon s à R. Child, é lève de St. K rukow ski, la précision orale su iv a n te : le terme, néolith ique é ta it

em p lo yé dans un sens très large e t d o it être rem placé dans ce t article par m ésolith ique.9. G i r a u d (E .), V a c h é (C.) e t V i g n a r d (E .), L e g isem ent m éso lith ique de P iscop . L ’A n throp ., t. X L V III , 1938, p. 22 e t flg. 10, n os 11 à 16. V oir n ote 6 : référence à K r u k o w s k i (S t.), Loc. cit.C’est sur l ’in itia tiv e d ’E d. V ignard (dont j ’ai eu une confirm ation orale) que le m icroburin sur lam e ou

lam elle à dos s ’est appelé « m icroburin K rukow ski ».

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X I . - D IV E R S .

Les ty p es de pièces que nous avons regroupé sous le t i t r e « d ivers » ne fo rm en t pas, à p ro p re m e n t par le r , une famille réelle p u isq u ’ils n ’o n t pas de lien m orpho log ique com m un . E t , s ’il ne p e u v e n t (sauf p e u t-ê t re le N ° 1 0 7 ) se p lacer dans u n des d ix groupes que nous venons d ’é tud ie r , ils n ’en son t pas m oins b ien caractérisés e t so u v en t ca rac té r is t iq ues d ’une civ ilisation. Cinq d ’en tre eux (N os 1 0 7 à 1 1 1 ) so n t p r a t iq u e m e n t in con nus hors du M aghreb e t du S ahara .

1 0 4 . P I È C E E S Q U I L L É E 1.

Pièce généralement rectangulaire ou carrée, parfois de très petites d imensions, présentant à deux de ses extrémités ( rarement à une seule) des esquillements le p lus souvent bifaciaux, causés par percussion violente ( F i g . 56, n° 2).

Nous avons signalé ces pièces p o u r la p rem ière fois dan s le M aghreb en 1952, n o t a n t alors que « l ’une ou parfois les d eu x e x trém ités p ré se n te n t des t races d ’u t i l i sa t io n s e m b la n t dues à des chocs répétés » ce qui a p p a re n te ces outils avec cer ta ines pièces « esquillées »2. D an s la p u b l i ­ca tion du g isem ent d ’E l-H am el, en 1954, nous avons insisté su r leu r m orphologie e t les avons appelées « pièces à ex trém ité s m arte lées »3, p ré fé ra n t ce t te pé r ip h rase p a r p rudence , fau te d ’avo ir p u les co m p are r avec les pièces esquillées de F ran ce , e t plus p a r t icu l iè rem en t de Corrèze, décrites p o u r la prem ière fois sous l ’expression « outils écaillés p a r percussion » p a r L. B a rd o n e t A e t J . Bouyssonie4. C ette com para ison , que nous avons pu effectuer depuis5, ne p e rm e t a u cu n d o u ­te : il s ’ag i t bien en F ran ce e t dans le M aghreb du m êm e outil , si ou ti l , il y a. E n effet, les pièces esquillées ne la issent pas d ’être m ystér ieuses q u a n t à leur des t ina t ion . L ’hy po thèse émise le plus f réq u em m e n t est celle de « ciseau »6, outil que l ’on in tercale en tre le p e rc u te u r e t le nucléus, en a p ­p u y a n t l ’une des e x trém ité s à l ’en d ro i t choisi du p lan de f rappe d ’où l ’on v e u t faire p a r t i r une lame, l ’a u t re ex trém ité r e c e v a n t le coup de percu teu r . Les v ib ra t io n s so n t ainsi am orties , « h o m o ­généisées », u n gros a v an ta g e é t a n t de pouvo ir choisir très e x a c te m e n t le p o in t d ’im p a c t p o u r d é t a ­cher une longue lam e ou lamelle à bords parallèles e t d ’o b ten ir ainsi u n déb itage régulier (Fig. 6). Or, les expériences de taille m o n t re n t que ce « chasse-lam e » p e u t ê tre choisi en m a tiè re plus ten d re que le silex : bois, bois de cerf7 ou de renne p a r exem ple. D ’a u t re p a r t , nous co n s ta to n s en Afrique du N ord que cer ta ines industr ies dites « ibéro m auru s ien nes », à base de lamelles pe t ites , irrégulières, débitées p a r percussion directe au p e rc u te u r « d u r » ou « d o u x »8 so n t riches en pièces esquillées. Ces dernières son t de to u te ra re té dan s les séries capsiennes, lesquelles co m p o r te n t — à p a r t i r d ’un ce r ta in « m o m e n t » de leur évo lu tion qui se situe au cours de la phase finale du Capsien ty p iq u e — des lam es ou lamelles longues e t é légantes v ra ise m b la b lem en t ob tenues au ciseau. Nous ne croyons pas à l ’u til isa tion d ’une pièce esquillée en silex (à plus forte ra ison en qu artz ) po u r le déb itage des lam es ou lamelles p a r la tech n ique du chasse-lam e dans

1. On d it aussi écaillée.2. T i x i e r (J .), Un gisement préhistorique « in situ » au sud de B ou-Saâda (A lg ér ie ) . I I e Congr. p a n a f . de P réh ist., A lger, 1952 (1955), p. 683.3. T i x i e r (J .), Le Gisement Préhistorique d 'E l-H am el. L ibyca , A .A .P ., t. II, 1954, p. 96.4. B a r d o n (L.) e t B o u y s s o n i e (A. e t J .), Outils écaillés par percussion. R ev . de l ’E cole d ’A n th rop . deParis, t. X V I, 1906, pp. 170-175.5. Grâce su rtou t à l ’a m ab ilité du Chanoine J. B ou ysson ie à qui v o n t nos déférents rem erciem ents.6 . Ou « poussoir » ou « pousse-lam e » ou « chasse-lam e » ou « punch » ou « ou til Bar ».7. E xpériences de L. Coutier (Voir : B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X X I X , 1932, pp. 456-457 etpp. 579-582) e t de F . Bordes.8 . B o r d e s (F .), Etude comparative des différentes techniques de taille du silex el des roches dures. L ’A n ­throp ., t. L I, 1947, pp. 1-29.

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D E U X I È M E P A R T I El’E p ipa léo li th ique m aghréb in . Le t r a v a i l des pièces esquillées dem eure in co n n u 1. Seule nous p a r a î t pouvo ir ê tre avancée l ’h y p o th èse d ’u n ou ti l qui, p r é s e n ta n t des traces d ’u t i l isa tion p a r percussion violente, nous p a rv ie n t donc avec une m orphologie qu i n ’a pas é té spéc ia lem ent recherchée, m ais qu i résu lte de son em ploi plus ou m oins prolongé. C e t te m orphologie est d ’a u t a n t plus ca rac té r is t iq ue que les t races d ’u t i l isa tion so n t plus accentuées.

Sous sa forme la plus ty p iq u e une pièce esquillée p résen te su r les deu x faces e t en p a r t a n t de chaque ex t ré m ité (les pièces entiè res à une seule ex t ré m ité esquillée son t rares) d eu x zones n e t te m e n t différenciées :

— une zone à p e t i ts en lèvem en ts n o m b re u x courts , t rè s v i te rebroussés, donc très écailleux.

— une zone à en lèvem en ts longs, à v ag u e le t te s (ondes de percussion) en général bien ap p a ren te s , d o n n a n t so u v en t des pièces en t iè re m e n t bifaciales.

C haque e x t rém ité ainsi esquillée est délim itée p a r une ligne d ro i te ou peu convexe. Les zones d ’en lèvem ents écailleux (p re n a n t parfois un a sp ec t écrasé) am in c issen t la pièce ju s q u ’à la rend re « t r a n c h a n te »2. Il est à n o te r que ce p s e u d o - t r a n c h a n t p résen te f ré q u e m m e n t des traces d ’u t i l isa tion plus accen tuées en son milieu e t su r une face, il su i t alors une ligne courbe dans l’épa isseur de la pièce, ce qu i a incité ce r ta in s a u te u rs à p a r le r de « gouges »3.

Les côtés des pièces esquillées p e u v e n t p ré sen te r des en lèvem en ts im i ta n t ceux des « coups de bu rin » (Fig. 56, n° 1).

T ou tes ces ca rac té r is t iq ues déco u len t de coups po rté s ou reçus dans l ’axe de la pièce e t s o n t d ’a u t a n t plus m arq u é s que « l ’ou ti l » a lo n g u em en t servi. On p e u t d is t inguer, grosso modo, t ro is s tades d ’u t i l isa tion :

— 1er stade : ex t ré m ité s esquillées, pas de traces d ’en lèvem ents e n v ah is sa n t la pièce, faces supérieure e t inférieure en g ran d e pa r t ie in tac te s (Fig. 56, n° 3).

- 2 e stade : pièces a y a n t l ’a sp e c t que nous venons de décrire plus spécia lem ent, im pos­sibilité de d is t inguer les faces (Fig. 56, n° 1, 2).

— 3 e stade : « é c la te m e n t » de la pièce en p lusieurs f rag m en ts : pe t i ts « b â to n n e ts » à section tr ian gu la ire ou q u a d ra n g u la i re ne p ré s e n ta n t jam a is de ta lo n (il se t ro u v e réd u i t à un po in t) (Fig. 56, n° 4, 6). Ces b â to n n e ts im i te n t parfois une recoupe de b u r in ou une lamelle b ru te . Mais, dans ce dern ier cas, ils o n t so u v e n t des p a r t icu la r i té s qu i p e u v e n t les faire iden tif ie r : présence de ne rvu res su r les d eu x faces ou m êm e absence de n e rv u re su r les deux faces.

Les f ragm en ts de pièces esquillées a y a n t écla té ne se ro n t pas décom ptés . Il ne s ’ag issa it pas p o u r l ’ouvrier d ’ob ten ir des lamelles ou éclats à l ’aide de la te ch n iq u e de taille « b ipo la ire »4 qu o ique le r é su l ta t soit id en t iqu e . Il n ’existe pas, à n o tre connaissance, de ta ille bipo laire dans les in dus tr ies épipa léo li th iques du M aghreb, m algré l ’emploi du q u a r tz de filon.

Il es t bien év id en t que ces tro is s tad es so n t énoncés à t i t r e de po in ts de repère e t que tous les in te rm éd ia ires ex is ten t . Grâce a u x pièces esquillées peu utilisées on p e u t se rend re com p te q u ’elles o n t é té so u v e n t ob ten ues s u r éc la t ou f rag m en t de lam e (don t les cassures son t alors visibles), plus r a re m e n t su r t o u t a u t re f rag m en t, com m e p a r exem ple su r g ra t to i r cassé5, e t s u r to u t su r nucléus6.

D eux pièces esquillées très ty p iq u e s o n t été publiées p a r R . V au frey en 1955 ; elles pro-

1. P eut-être son t-e lles liées au façon nage de m atières périssables.2. B a r d o n (L.) e t B o u y s s o n i e (Â . et J .), Loc. cit., p. 173.3. Ibidem , p. 173, fig. 61. — V a u f r e y (R .), 1955, p. 281.4 . B r e u i l ( H . ) e t L a n t i e r (R .), Les Hom m es de la pierre ancienne. P ay o t,P a r is , 2 e éd it., 1959, pp. 75-77.5. Com m e nous en connaissons dans la série recueillie à B ou-N ouara par G. Cam ps (Loc. cil) .6 . G o b e r t (E .-G .), E r Recheda es Souda ou Presqu'île 26. K arth ago, t . IX , 1958, p. 40 : « nucléus avec

un ou d eu x pôles écrasés ou écaillés : 23 » (sur 1 833 outils).

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

I

i 4

10 12 13

F ig . 56. l à 3 : p ièces e sq u illé e s; 4, 6 : « b âton n ets » p roven a n t de l ’éc la tem en t de pièces esq u illées ;i • a ' L f Ci j 1T ,a n sversa l co n v ex e ; 7 à 11, 13 : p o in tes d ’O unan ; 12 : racloir sim ple rectilign e. G .N .=, , , o "ÏT , A î b ’ J - Tixier ’ 5 : M taguin aro , C .T., L. B a lo u t ; 6 : Grotte Rolland, Ib ., H . M archand;7 a y , 11, 13 . Dakhlat es-Saadane A , C .S., J . T ixier ; 10 : Ounan ( sud de Taoudeni, Sahara soudan a is) . E .I

Cne R ou let ; 12 : B ir Z a r i j el-Ouar, C .T ., M. R eygasse.

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D E U X I È M E P A R T I Ev ie n n e n t du g isem ent « ib é ro m au ru s ien » de l ’Aïn R a h m a n e 1. T o u t ré cem m en t E .-G. G o b e r t a souligné l ’im p o r tan ce nu m ériq u e que p re n n e n t ces in s t ru m e n ts dan s cer ta in s ensem bles de T u n i­sie, e t plus pa r t ic u l iè rem e n t dans celui d ’E r -R e c h e d a es-Souda ou P re s q u ’île 262.

Nous venons de consacrer un long p a ra g ra p h e au x pièces esquillées alors que telle a u t re pièce n ’a eu d ro i t q u ’à quelques lignes, voire quelques m ots . Le lec teu r p o u rra s ’en é tonner. N o tre seul désir est que soit enfin identifié un ou ti l qu i est lo ng tem ps passé inaperçu ou qui a été négligé dans le M aghreb. Les pièces esquillées son t d ’une im p o r t a n t p r im ordia le : elles son t ca rac té r is t iq ues des industr ies d i tes « ib é ro m auru s ien nes »3 et, qu i plus est, leur po u rcen tage v a r ie à l ’in té r ieu r de ces dernières s u iv a n t les faciès. Il ne fa it a u cu n do u te que nous avons là une des clefs typo log iques de l ’E p ipa léo l i th ique m aghréb in .

105. P IÈ C E A R E T O U C H E C O N T I N U E .

Eclat, lame ou lamelle présentant localement des retouches continues qui ne sont n i écailleuses ni abruptes, parfois « grignotées »4 ( pouvant se rapprocher du type D u fo u r) ne formant pas de coches ( F ig . -57, n os 1, 6).

Il s ’ag it év id e m m e n t de pièces ne p o u v a n t e n t re r dans a u c u n des ty p es dé jà décrits, donc ne p ré se n ta n t pas de coches ou den ticules (N os 73 à 79). L a re touche con tinue p e u t être très localisée ou occuper une g ran d e pa r t ie du p o u r to u r , m ais do it ê tre m an ife s te m e n t in te n t io n ­nelle e t p résen te r une ce r ta ine régu la ri té . Les pièces à re touche co n tin u e p e u v e n t dépasser 8 % de l ’ensem ble l i th ique de cer ta ines séries, com m e à B o u -N o u a ra5.

106 . RACLOIR.

Eclat (ou lame) aménagé en racloir par retouches plus ou moins écailleuses de type mous­térien ( F ig . 56, n° 12).

F orm e rare, qui p ren d ra une cer ta ine im p o r tan c e dans le N éolith ique, n o ta m m e n t à R edeyef (Table de Redeyef)6. Il en a é té signalé à E l-M ek ta Capsien ty p iq u e 7, Bir Zarif e l-Ouar Capsien ty p iq u e 8 e t R edeyef (Table sud) Capsien supérieu r9. N ous en figurons u n de Bir Zarif el-O uar (Fig. 56, n° 12) e t un — t ran sv e rsa l convexe — de M tagu ina ro (Capsien ty p iq u e ? ) (Fig. 56, n° 5). P o u r to u te s précisions typo log iques , on v o u d ra b ien se rep o r te r a u x pages que F. Bordes a consacrées à cet ou ti l10.

107. P O I N T E D ’O UN AN .

Petite lame ou lamelle à extrémité distale naturellement aiguë ou appointie par de légères retouches, dont la base a été aménagée, par retouches abruptes — plus rarement envahissantes — , en fin perçoir à double épaulement, très souvent arqué ( F ig . 56, n os 7, 10).

1. V a u f r e y (R .), 1955, p. 281, flg. 155, n os 41 e t 42 : « lam elles écaillées au revers, form ant gouge tran ch an te ».2. G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., p. 40.3. A y an t é té n égligées par les anciens fouilleurs, nous ne pouvons affirm er q u ’il ex iste des couches « ibérom aurusiennes » sans pièces esq u illées.4. Cf. supra, p. 33.5 . C a m p s (G,), Recherches sur les relations du Capsien supérieur el VIbéromaurusien dans le Conslan-linois. I : l'abri sous roche de Bou-Nouara. B ull, de la Soc. d ’IIist. n a t. d ’Afr. du Nord, t. X L V II , 1955, p. 89-97.6 . G o b e r t (E .-G .), L 'A b r i de Redeyef. L ’A n throp ., t. X X I I I , 1912, pp. 156-157.7. V a u f r e y (R .), 1955, p. 135 e t p. 139, flg. 62, n° 5.8 . Ibidem , tab leau pp. 152-153 e t p. 180, flg. 96, n° 4.9. Ibidem , tab leau pp. 152-153.

10. B o r d e s (F . ) , 1961 , p p . 2 5 -3 0 .

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E n 1930, H. Breuil p rop osa i t d ’appe le r « o u nan ien ne » une in du s tr ie a p p a re m m e n t ép i­paléo l ith ique (récoltée en surface) « à base de lam es légères, ou re touchées » d o n t « le ty p e le plus spécialisé en est une lam e app o in tée a y a n t à la base une longue barbe lu re un ila té ra le «h Nous avons proposé à n o tre tour , to u t en co n se rv an t le te rm e d ’O unan ien , d ’appeler « po in te d ’O u n an » le ty p e de pièce décr it p a r H. Breuil2.

L a po in te d ’O u n an es t connue dans q u a t r e g isem ents du M aghreb : Aïn F r i t is sa 3, Bou- N o u a ra4, O ued Diffel5, D a k h la t e s -S âadane6. D ans la couche inférieure A de ce dern ier g isem en t, les po in tes d ’O u n an (Fig. 56, n os 7 à 9, 11, 13), au n o m bre de 30, fo rm en t 4,7 % de l’ensem ble li th iqu e qui a p p a r t i e n t à un faciès du Capsien supérieu r sous-jacen t à un Capsien sup érieu r de ty p e Aïn A a c h en a7. L ’a p p a r i t io n des po in tes d ’O u an an est donc an té r ieu re au Néolith ique. Nous avons pris com m e u n des deux ty pes une pièce p ro v e n a n t de la région éponym e, quo ique ce t te région soit située en dehors du cadre géograph ique que nous avons fixé8 (Fig. 56, n° 10).

Il e s t à peu près ce r ta in que nous avons là une a rm a tu re , l ’e x t ré m ité opposée au perçoir (typologique) é t a n t to u jo u rs aiguë. N ous avons conservé le te rm e de perçoir dans le déf in ition de la po in te d ’O u n an ca r ty p o lo g iq u em en t c ’en es t un , m ais il s ’ag it p ro b a b le m e n t d ’une p e t i te soie d ’em m an ch em e n t. Il es t à n o te r que ce perçoir est, la p lu p a r t du tem p s, d issym étr iqu e , légèrem ent arqué , l ’ép a u lem cn t gauche é t a n t plus accen tué que le dro it. Les re touches qu i déga­gen t le perçoir d éb o rd e n t parfois su r un des bords de la pièce (Fig. 56, n° 11) p o u r régulariser sa s ilhouette . Ces deux dernières ca rac té r is t iq ues se r e t ro u v e n t à O u nan , à D a k h la t e s -S aâdane e t dans le Ténéré. Nous ne croyons pas q u ’une telle id en t i té typo log ique soit due à un phénom ène de convergences.

E n l ’absence de s t ra t ig ra p h ie de l ’O unan ien , nous considérons p rov iso irem en t les po in tes d ’O u n an de D a k h la t es-S aâdane com m e é ta n t les plus anciennes. A p p a re m m e n t absen tes du Néo li th ique m agh réb in , elles v ie n n e n t d ’ê tre re trouvées sous leur form e la plus ty p iq u e dans un g isem ent Ténéréen néo li th ique dén om m é A d ra r Bous I I I p a r H .-J . H u g o t9 e t d éco u v e r t p a r ce dern ier lors de la m ission Berlie t-T énéré10. C’est au cours de l ’é tude des pièces de ce g isem ent, d a té au C 14 de 3 180 a v a n t J.-C., que nous avons créé le te rm e de « po in te d ’O u n a n ». D ans ce dern ie r cas, elles ne son t sans do u te pas sans r a p p o r t avec celles d ’E g y p te figurées p a r S.-A. H u z a y y in en 194111.

108 . P O I N T E D E BOU -S AA DA .

Lamelle à extrémité distale naturellement aiguë, ou appointie par de légères retouches, dont la hase a été encochée par des retouches directes p lus ou moins abruptes ou légèrement envahissantes, parfois bifaciales, sup pr im an t le talon ( F ig . 57, n° 2).

1. B r e u i l (H .), L 'Afrique préhistorique. Cahiers d ’A rt, 5 e année, 1930, p. 466 e t p. 463, flg. 40.2. T i x i e r (J.), Le « Ténéréen » de VAdrar Bous I I I . M issions B erliet Ténéré* T chad. D ocum . sc ien t., A.M .G ., Paris, 1962, p. 335.3. T i x i e r (J .), Les industries lithiques d 'A in F rit is sa (M aro c oriental). B ull. d'A rchéol. m aroc., t. III, 1958-1959, p. 234 e t p. 233, flg. 38, n»* 14 e t 15.4. C a m p s (G.), Loc. cit.5. C ollections du M usée du B ardo d ’Alger, récoltes Clergeau, Roffo e t H op itz .6 . T i x i e r (J.), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de B o u -S aâd a) . I — Lesindustries en place de l 'A br i B . L ibyca, A .A .P ., t. III , 1955, pp. 98-99 e t p. 95, flg. 6, n os 1 à 10.7. Ibidem , tab leau p. 127.8 . O unan est au sud de T aoudeni, dans le Sahara soudanais.9. H u g o t (H .-J .), P rem ier aperçu sur la Préhistoire du Ténéré du Tefassasset. M issions B erlie t* T én éré T chad. D ocum . sc ien t., A .M .G ., Paris, 1962, pp. 155-156.

10. Ce n ’est d ’ailleurs pas le seu l g isem en t ténéréen d écou vert au cours de ces m issions qui a it fournides p ointes d ’Ounan.11. H u z a y y i n (S .-A .), The place o f E g y p t in Prehistory. Le Caire, 1941, 474 pp. (pl. X V I).

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

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18F i g . 57. - 1, 6 : lam es à retou ch e con tin u e ; 2 à 5, 7, 8 : poin tes de B ou-Saâda ; 9 , 13 : lam elles aiguës à base arrondie ; 10 à 12 : p o in tes de C olum nata ; 14, 15, 17 : p ièces à lan gu ette(s) ; 16 : fragm ent de lam elle à retou ­

ches d ista les a lternes ; 18 : p e tit ga le t am énagé (« ch op p in g-too l »). G .N .1 : A ï n Fritissa, E .I ., A. R u h lm an n ; 2 à 9, 13 : Dakhlat es-Saâdane A , C .S., J . T ixier ; 10 à 12 : Columnata I I I , C .S., P . C adenat ; 14, 17 : Lala, C .S., R . V au frey ; 15 : B ir H am aïr ia , C .S., E .-G . G obert ; 16 : Relilaï, C .S.,

R. V au frey ; 18 : Bou-N ouara , E .I ., G. Cam ps.

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T Y P O L O G I E D E V É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E BId en t iqu es au x po in tes d ’O u n an q u a n t à leur e x t ré m ité d istale , ces pièces, p o u r lesquelles

nous proposons la d én o m in a tio n de « po in te de B o u-S aâd a d1, o n t une base concave : t r o n c a tu re concave à angles a r rond is (Fig. 57, n° 5), t ro n c a tu re encochée en son milieu (Fig. 57, n° 2), ou simple coche, à re touches parfois envah issan tes bifaciales (Fig. 57, n° 8). D ans to u s les cas le ta lo n e t une pa r t ie du bu lbe son t supprim és. C’est l ’a rm a tu re à base concave la p lus simple que l ’on puisse im aginer. Elle est ac tu e l lem en t connue dan s le seul n iveau de D a k h la t es -S aâdane A 2, m ais p o u r ra i t ê tre p résen te à K ifan be l-G hom ari si on en juge d ’après les i l lu s t ra t ion s de J . C am p ard o u 3.

1 0 9 . L A M E L L E A I G U Ë A BA SE A R R O N D I E .

Lamelle à extémité distale naturellement aiguë, ou appointie par de légères retouches dont la base a été arrondie par retouches (en général abruptes) su p p r im a n t le talon ( F ig . 57, n° 9).

C’est le troisièm e ty p e d ’une « famille d ’a rm a tu re s » que nous avions nom m ée « lamelles- po in tes à base accom m odée »4. Ces tro is ty p es o n t en c o m m u n leur pa r t ie dis ta le e t se diffé­renc ien t p a r leur pa r t ie prox im ale . C ette rem a rq u e est aussi va lab le po u r les lamelles à bo rd a b a t tu , e t c ’est une des raisons qu i nous o n t fa it é tab lir de n o m b re u x ty p es d ’après le façonnage de la base5.

L a lamelle aiguë à base a rro nd ie est, s t r a t ig ra p h iq u e m e n t , an té r ieu re au N éo li th iqu e à D a k h la t es-Saâdane A. O n la t ro u v e éga lem en t dans la couche B de D a r e s -S o ltan6 sans pouvo ir affirmer q u ’elle y soit néo li th ique com m e le p e n s a i t A. R u h lm a n n 7.

110 . P O I N T E D E COLUMNAT A.

Petite pièce de silhouette triangulaire ou trapézoïdale prise sur lamelle, présentant une base tronquée normale8 ou concave par retouches bifaciales envahissantes et une pointe obtenue par retouches abrupte d ’un seul bord ( F ig . 57, n° 10).

A p p aren tée à la fois à la po in te de Vielle9, à la po in te du T ard eno is10 à laquelle so n t in v e n ­te u r , P . C ad ena t , l ’a v a i t r a p p o r té e 11 e t à la po in te de S o n c h am p 12, ce tte pièce es t u n des m icro ­lithes ca rac té r is t iq ues du n iveau I I I de C o lu m n a ta13. O n ne la co n n a i t pas encore ailleurs. Les re touches a b ru p te s a y a n t p o u r b u t d ’ap p o in t i r la p a r t ie d istale e t de régulariser la s i lhoue tte

1. « P ointe de D a k h lat es-Saâdane » eu t été plus conform e à la règle, m ais B ou-Saâda est p h on éti­quem ent plus facile à prononcer et plus agréable à l ’oreille que D ak h lat es-Saâdane qui est un sim ple lieu -d it. Les burins de N oailles n ’on t pas é té dén om m és « burins de chez Serre » !2. T i x i e r (J .), Loc. cit., p. 99 e t p. 95, flg. 6, n os 13 à 2 2 .

3. C a m p a r d o u (Lt), L a grotte de K i fa n bel-Ghomari à Taza (M a ro c) . Bull, de la Soc. de Géogr. etd ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t. X X X I X , dernière pl. h .-t ., n03 14 e t 15.4. T i x i e r (J .), Loc. cit., p. 98.

5. Cf. supra, p. 101.6. R u h l m a n n (A .), L a grotte préhistorique de D ar es-Soltan. H espéris, n° 11, 1951, p. 162, flg. 46, n os 22 e t 25.7. Cf. supra, p. 107, n o te 12.8 . Cf. supra, p. 74, n o te 1.9. Cf. supra, p. 131, n ote 3.

10. Voir : D a n i e l (R .) e t V i g n a r d (E d .), Tableau synoptique des pr in c ip a u x microlithes géométriques du Tardenoisien français. B ull, dé la Soc. préhist. franç., t . L, 1953, pp. 314-322.11. C a d e n a t (P .), La station préhistorique de Columnata (Com m une M ix te de Tiaret, Département d 'O ran). B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t . L X X -L X X I , 1948, p. 31.12. Les in ven teu rs de la p ointe de Soncham p a vou en t d ’ailleurs eu x-m êm es sa parenté avec la pointe du Tardenois : C o u t i e r (L .), B l a n c h a r d (J.) e t V i g n a r d (E d .), Les P ointes de Sonchamp (Seine-ei-O ise).

B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X L II , 1945, pp. 130-134 ; p. 131 : « A ch evée e t parfaite, c ’est une p oin te du Tardenois courte, trapue, triangulaire, avec la p lupart du tem p s des retouches basilaires d ’em m an ch em en t sur la face inférieure ; il y en a d ’ailleurs de d ifférentes form es ».

13. Cf. supra, p. 64, n ote 10.

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D E U X I È M E P A R T I Ep e u v e n t form er une t r o n c a tu re (Fig. 57, n° 12). Les re touches de base se rédu isen t sou ven t, p o u r la face inférieure, à quelques en lèvem en ts , voire à u n seul (Fig. 57, n° 11).

C erta ins nous re p ro ch e ro n t p e u t-ê t re de ne pas avo ir conservé l ’expression po in te du T ardeno is . Nous ne le pouv ions ; nous avons pris com m e règle de ne pas a jo u te r à la confusion con tre laquelle tous les p réh is to r ien s no rd -afr ica in s lu t t e n t (et p lus pa r t ic u l iè rem en t L. B a lo u t1) e t qui a é té si b ien relancée p a r E.-C. F lo rance en 1914 : « E n Afrique ou re tro u v e les m êm es ty p e s de silex q u ’en E u ro p e e t n o ta m m e n t que chez nous. Si l ’on s ’en r a p p o r ta i t seu lem ent à la typologie , ce se ra i t s imple, le c lassem ent se ra i t le m êm e que chez no us »2 !

D ’a u t re p a r t , nous ne connaissons pas de défin itions ten u es p o u r valab les des po in tes du T ardeno is e t de Vielle. Q u ’on en juge : « P a rm i les po in tes du T ard eno is (...) on p e u t d is t inguer celle d o n t la base n ’est pas re touchée , p rem ier s tad e de la fab r ica t ion des a rm a tu re s com plè tes q u ’on t ro u v e a b o n d a m m e n t à P iscop. L a té ra le m e n t elles p e u v e n t ê tre re touchées d ’u n seul côté ou des d e u x ; leu r base p e u t ê tre rectil igne ou concave. Q uelques-unes ne son t re touchées q u ’à la base, re touches ( . . . ) qu i a f fec ten t t a n t ô t exc lus iv em en t la face supérieure , t a n t ô t la face inférieure »3.

E nf in e t s u r to u t il n ’y a pas id en t i té , t a n t s ’en fau t , e n t re P o in te du T ardeno is e t P o in te de C o lum nata . L a p rem ière est p lus élancée, jam a is t rapézo ïda le e t possède g én éra lem en t u n côté en t iè re m e n t re touché .

111 . P I È C E A L A N G U E T T E ( s ) .Petite lame ou lamelle dont une extrémité (rarement les deu x ) a été aménagée en langueltet

par retouches semi-abruptes ou envahissantes, souvent bifaciales , les épaulements dégageant cette languette étant p lus ou moins accentués ( F i g . 57, n° 15).

C’es t encore à E .-G. G o ber t que nous devons l ’id en t if ica tio n e t la d én o m in a tio n de ce tte p ièce5. N ous ne po uv on s que r e g re t te r la re la tive ra re té des pièces à lan g u e t te ca r elles son t liées au Capsien sup érieu r ty p e A ïn Aachena®. E.-G. G o ber t pense q u ’elles o n t pu se rv ir à m a lax e r la p â te ou la p e in tu re à base d ’ocre-rouge : le g isem en t de B ir H a m a ï r ia a donné p lusieurs lam es à lan g u e t te te in tée d ’ocre-rouge7. C ’est de ce m êm e gisem ent que p ro v ien t la pièce ty p e (Fig. 57, n° 15). Avec K h a n g u e t e l-M o uhaâd8, H a m d a 9 e t L a la10, ce son t les q u a t r e seuls sites a y a n t livré ce t te pièce. Les 28 pièces à lan g u e t te de Lalla se déco m po sen t com m e su i t : 15 distales, 10 p ro x i­males, 2 doubles11 (Fig. 57, n° 17). Les lan gu e tte s de ces pièces p ré se n ten t parfois des légères t races d ’éc rasem en t ou un ém oussé p a r t ie l de leurs bo rds12.

1. B a l o u t (L.), 1 9 5 5 , p p . 3 8 9 - 3 9 1 .2. F l o r e n c e (E .-C .), L'escargotière de M echta-el-Arbi ou Mechta-Chateaudun ( Province de C onstantine) . B ull, de la Soc. d ’H ist. n at. de L oir-et-Cher, n° 14, 1914, p. 130.Il nous sem ble utile de rappeler ici que nous n ’envisageon s que les c iv ilisa tion s ép ip aléolith iques. N ous ne croyons pas, pour ces dernières, à des rapports avec le P aléo lith iq u e supérieur ou le M ésolithique d ’Europe occid en ta le , encore m oins à une id en tité (cf. supra, p. 25). D es term es tels que « A urignacien africain » ou « T ardenoisien de N égrine », par ex em p le , son t à proscrire form ellem ent.3. G i r a u d (E .), V a c h é (C.) et V i g n a r d (E .), Le gisement mésolithique de P iscop. L ’A nthrop., t . X L V III , 1938, p. 25.4. L i t t r é , 2° sens : « ce qui e s t ta illé , découpé etc. en form e de p e tite lan g u e» .5. G o b e r t (E .-G .), S ur un rite capsien du rouge. Bull, de la Soc. des Sc. n a t. de T unisie, t. III , 1950, p. 23.6 . R. V au frey a pourtant publié une pièce à lan g u ette provenant du N éolith iq u e de la grotte du D jeb el Fartas : V a u f r e y (R .), 1955, p. 317, fig. 180, n ° 43. E lle n ’apparait cep en d an t pas dans l ’inven ta ire de la p. 320 et l ’auteu r d it p. 256, au cours de sa conclusion sur « l'In tergétu lo -n éo lith iq u e » : « Un ob jet n ou v eau apparaît, qui n ’a jam ais é té trou v é dans les autres industries capsiennes : la lam elle à lan g u ette p late ».

7. G o b e r t (E .-G .), Loc. cit., p. 23.8 . C ollections du M usée du B ardo d ’Alger. F ouilles D ebruge.9. V a u f r e y (R .), 1955, p. 2 50 et p. 252 , flg. 139, n° 38.10. Ibidem, p. 246 e t p. 245 , flg. 135, n os 30 à 32 e t 34.

11. F ou illes R. V aufrey. In stitu t de P a léon to log ie H um aine.12. Malgré l’id en tité term in o logiq u e ces pièces n ’on t rien à voir av ec les pièces à la n g u ette en bois de renne, id en tifiées par D . P ey ro n y e t qui son t des rebuts de la fabrication des p oin tes à base fendue aurigna-

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T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B112. D I V E R S .

Toutes les pièces non définies au x numéros précédents.Nous en donnons deu x exem ples : un f rag m e n t de lamelle à re touches d istales a lte rnes p ro ­

v e n a n t du Capsien sup érieu r de l ’abri du Relilaï (Fig. 57, n° 16) e t un m inuscule « ga le t am énag é » (chopping-tool) de B o u -N o u a ra (Fig. 57, n° 18). Au reste , nous renvo yo ns le lec teur au ch a p it re que consacre F. Bordes à la m êm e ru b r iq u e q u a n t au P a léo li th iq ue ancien e t m oy en p o u r ju ge r de l ’esp r i t d ans lequel il f a u t classer un outi l dans les « divers », en le r é su m a n t ainsi : « Ces « d ivers » co m p re n d ro n t les ob je ts d ’un ty p e m al défini, ou, plus so u v en t des ob je ts p a r f a i te m e n t nets , m ais que leur ra re té ne p e rm e t pas de classer a u t re m e n t m1.t i e n n e s ( P e y r o n y ( D . ) , Le gisement de Caslanet. Vallon de Caslelmerle, commune de Sergeac. B u l l , d e la Soc. préh ist. f r a n ç . , t . X X X I I , 1935, pp. 426-427).

1. B o r d e s (F .), 1 9 6 1 , p . 4 3 .

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ÉTABLISSEMENT D ’UN IN V EN TA IR E D ’APRÈS LA LISTE DES TYPES

Il es t indén iab le q u ’il y a, dans tous les cas, p ro f i t à u til iser une l is te - type p o u r le classe­m e n t e t l ’in v en ta ire de to u te s les séries, si p au v res soient-elles. C ’es t à ce seul p r ix que p o u r ro n t ê tre com parés des ensem bles de pièces, en se b a s a n t to u jou rs , cela v a de soi, su r les données s tra t ig rap h iq u e s , que l ’on utilise ou non les procédés de rep ré sen ta t io n g raph ique .

Mais le c lassem ent pose des prob lèm es p o u r lesquels nous allons essayer de d o nn er quelques directives qui s ’ad re ssen t é v id e m m e n t bien plus au x d é b u ta n ts q u ’au x préh is tor iens chevronnés. Nous avons, nous aussi, b u té d e v a n t ces prob lèm es e t nous croyons utile de faire bénéficier le lec teur de no tre expérience typo log iq ue de l ’E p ipa léo li th ique m a g h réb in afin de lui év i te r des tâ to n n e m e n ts fas t id ieux qu i s o n t a u t a n t de pe r te de tem p s e t de découragem en ts .

Au cours des c o m m en ta ire s qu i a c co m p ag n en t les défin itions des ty p es nous avons dé jà t r a i té de cer ta ins cas de c lassem ent, n o ta m m e n t po u r les f rag m en ts de lames ou de lamelles à bo rd a b a t t u 1, les coches e t den ticu lés n a tu re ls ou h u m a in s2. N ous n ’y rev iendrons pas.

L ’esprit dans lequel es t é tab li un in v en ta ire do i t ê tre différen t su iv a n t que les pièces à déc o m p te r p ro v ie n n e n t d ’une couche en place ou d ’u n site de surface. D ans le p rem ier cas les outi ls ne son t jam a is défigurés p a r des ac tions na tu re lles — en A frique du N ord — e t t o u t o b je t p ré s e n ta n t une n e t te re touche , que ce soit une re touche de faço n n em en t ou d ’utilisa tion , do it en tre r dan s un des 1 1 2 nu m éro s de la l is te - type . Il en est b ien a u t r e m e n t des g isem ents de surface où une g rande p rud ence do it faire é ca r te r to u te pièce ne p ré s e n ta n t pas une re touche in d u b i ta b le ­m e n t in ten tionne lle . P o u r les ou ti ls d o n t une pa r t ie a é té ob li térée p a r des processus m écan iques — ou chim iques — on ne t i e n d ra donc com pte que de la pa r t ie visible de la re tou che in te n t io n ­nelle3.

M É T H O D E D E C L A S S E M E N T .Voici la façon d o n t nous procédons person ne l lem en t p o u r classer les outi ls d ’une série.

Nous ne la p résen tons pas com m e une panacée , m ais l ’expérience nous a p rou vé q u ’elle é ta i t efficace :

E x a m in a n t les outi ls s ép a rém en t , un p a r un, au besoin à l ’aide d ’une loupe b inocu la ire pour les très p e t i ts m icro li thes4, nous faisons e n t re r dans u n n u m é ro de la liste to us ceux qui ne po sen t pas de problèm es d ’a t t r ib u t io n à tel ou tel ty p e , m e t t a n t de côté les pièces p o u r lesquelles nous do u tons ou hésitons. Ces pièces fo rm e n t u n « résidu » ( jam ais très im p o r ta n t , d é p a s s a n t r a re m e n t 10 % de l’ensem ble) que nous ne réexam in ons pas im m é d ia te m e n t . Il es t r e m a rq u a b le , en effet, de c o n s ta te r q u ’au b o u t d ’une ce r ta in te m p s — quelques jo urs p a r exem ple — bon no m bre de ces pièces s ’éc la iren t, ap p a ra is se n t sous u n jo u r n o u v eau et, l ’h é s i ta t ion du p rem ie r exam en a y a n t d isparu , p e u v e n t t o u t n a tu re l le m e n t p rend re p lace dans u n des types . On p e u t m êm e recom m encer l ’o p é ra t io n p o u r les outi ls r e s tan ts qui se ron t , en tro is ièm e exam en , so it classés, soit re je tés com m e t ro p d o u teu x , so it placés dans les divers s ’ils son t ne ts m ais inc lassa­bles dans un des ty p es é tab lis (N os 1 à 1 1 1 ) .

1. Cf. supra, p. 112.2. Cf. supra, p. 117.3. Ou d ’u tilisa tio n , m ais en tou s cas due à une action hum aine.4. Un grossissem ent de : X 10 suffit presque toujours.

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O U T IL S TR A N S F O R M É S .O utre les t ra n s fo rm a t io n s de lam es à bord a b a t tu auxquelles se so n t livrés les hom m es

capsiens1, on rencon tre parfois d ’au t re s t ran s fo rm a t io n s d ’outi ls qu i n ’o n t pas la fréquence de celles-là. Les pièces a y a n t ainsi changé de ty p e t ro u v e ro n t place dans la liste au nu m éro du ty p e donné p a r la dernière t ran s fo rm a t io n . Ainsi le g ra t to ir à é p a u lem e n t dessiné au n u m éro 1 de la figure 58, qui résulte de la t r a n s fo rm a t io n d ’un bu r in d ’angle (sur t ro n c a tu re ?), sera inscrit au N° 6 : g ra t to ir à ép a u lem en t ou à m useau ; la scie o b ten ue en pa r t ie su r l ’a rê te formée p a r un des en lèvem ents e t la face p lane d ’un bu rin dièdre, dessinée au n u m é ro 2 de la figure 58 — o b je t un ique en son genre — , sera placée au N° 78.

P o u r to u te pièce t rans fo rm ée il sera nécessaire de s ’assurer :— q u ’il y a bien eu tran s fo rm a t io n ,— que la par t ie encore visible de l ’ou ti l an té r ieu r à la t r a n s fo rm a t io n est in du b itab le .

F i g . 5 8 . - 1 : burin d ’angle transform é en grattoir à ép au lem en t ; 2 : burin dièdre transform é en scie. G .N .1 : B ir Z ar if el-Ouar, C .T., M. R eygasse ; 2 : B ir H am aïr ia ,

C.S., L. B alout.

FRA G M ENTS.Il es t bon de l ’affirmer une fois encore2 : un f rag m e n t ca rac té r is t iq ue d ’outil a, dan s un

in ven ta ire , la m êm e v a le u r que l ’ou ti l entier . Mais to us les f rag m en ts ne c o m p o r te n t pas, loin de là, une po rt ion assez ty p iq u e p o u r ê tre classés sans hés i ta tion . C erta ins m êm e, de dim ensions t ro p réduites , posen t un p rob lèm e insoluble ; ils son t t rè s rares e t p e u v e n t ê tre placés d an s les divers.

Il a é té p révu un n u m éro po ur les f rag m en ts de lam es (N° 42) ou de lamelles (N° 66) à bord a b a t tu 3. P o u r les a u t re s ty p es d ’outils la p ro p o r t io n des pièces cassées es t t rè s v a r iab le4.

L. Cf. supra, p. ( i l .2 . Cf. supra, p. 9l>.3. Cf. supra, p. 92 e t p. 112.4. E lle est év id em m en t beaucoup m oins grande pour les pièces provenant de couches en place.

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D E U X I È M E P A R T I ELa seule h é s i ta t io n possible p o u r les grattoirs cassés a t r a i t à leur longueur présum ée.

On t ie n d ra alors c o m p te du para llé lism e des ne rv u res p o u r classer ces f rag m en ts dans les g r a t ­to irs courts (Nos 1 e t 2) ou longs (N os 8 et 9). L a p robab ili té est, de fait, beaucoup plus g rande po u r u n g ra t to ir d ’avo ir é té pris su r lam e ou sur lamelle si sa face supérieure p résente des nervu res parallèles ou subparallè les . On se fondera aussi sur le para llé lism e des côtés du fragm en t.

U n burin est r a re m e n t cassé1. Trois cas p e u v e n t se p ré sen te r :— Seule nous est p a rv e n u e l ’e x t ré m ité de l ’ou ti l p o r t a n t le bu r in : pas de problèm e.— Seule nous est p a rv e n u e l’ex t rém ité opposée au b u rin , c o m p o r ta n t une tra ce n e t te

d ’en lèvem ent p a r « coup de b u r in » : à p lacer a rb i t ra i re m e n t dans le n u m éro qui semble le m ieux correspondre à la m orphologie du f ragm en t.

- Le f rag m e n t de pièce à classer p résen te à un b o u t u n bu rin e t à l ’a u t re une po rt ion im p o r ta n te de t r a c e d ’e n lè v em en t de recoupe qui p a r t a i t de l ’e x t ré m ité m a n q u a n te de l ’outil : à classer dans le n u m éro des bu rins m ultip les co r re sp o n d an t au ty p e encore i n t a c t sur la pièce2.

Ne nous leurrons pas : il s ’agit, une fois encore, d ’un c lassem ent t o u t a rb itra ire , m ais qui ne p e u t avo ir d ’influence su r l ’inven ta ire , les pourcen tages ou le g raph ique .

Les pièces à coches so n t t rès so u v e n t cassées. Nous insis tons su r la nécessité de conserver e t de décom pter , p o u r une couche en place, t o u t f rag m en t d ’éclat, de lam e ou de lamelle possé­d a n t au moins une coche n e t te . Ces frag m en ts p e u v e n t re p ré se n te r plus de 30 % du to ta l des outi ls dans cer ta ines industr ies , p a r t ic u l iè re m e n t celles du Capsien supérieur.

C’est é v id em m en t p a rm i les pe t i tes pièces allongées que nous con s ta te ron s un g rand nom bre de cassures, e t ceci d ’a u t a n t plus que le déb itage a donné des lamelles minces : il n ’est que d ’im a ­giner l ’effort m in im e q u ’il suffirait de fourn ir p o u r briser la pièce dessinée au n° 8 de la figure 49 p o u r ju ge r de sa fragilité. Les outi ls les plus f ré q u e m m e n t brisés — lamelles à b o rd a b a t tu non com prises — se ro n t donc les microlithes géométriques e t plus pa r t icu l iè rem en t les tr iangles sca­lènes allongés3.

— Segments et demi-cercles : ne se ro n t décom ptées com m e telles que les pièces peu défi­gurées a y a n t un arc t rè s régulier.

— Trapèzes : il im p o r te que, dans tous les cas, les pièces décom ptées dans les num éros 83 à 88 possèden t encore une p a r t ie de chacune des t ro n ca tu re s . Les pièces brisées p o u v a n t avo ir é té des t rapèzes m ais ne p o sséd an t q u ’une t ro n c a tu re visible se ro n t placées dans le groupe des t ro n c a tu re s (Fig. 46, n° 6).

— Triangles : q u ’ils a ie n t l ’une ou les d eu x « po in tes » brisées, il d e v ro n t to u jo u rs m o n ­t r e r l ’angle form é p a r les d eu x côtés re touchés (Fig. 48, n° 21). D ans le cas con tra ire la pièce envisagée sera rangée p a rm i les lamelles à bo rd a b a t t u 4.

E n som m e, on ne do it p ré su m er de la p a r t ie m a n q u a n te d ’u n outil q u ’avec to u te s chances d ’ê tre dans le vrai.

Voici, p o u r m ém oire , les pièces qui ne p o u r ro n t ê tre classées que si elles son t entières ou très peu défigurées. E n se r e p o r t a n t au x figures 12 à 46 on co m p re n d ra a isém en t pou rqu o i ces pièces do iv en t posséder leurs deu x ex trém ité s :

— G ra t to ir circulaire (N° 3 ) .— G ra t to ir double (N° 11).

1. T out au m oins un burin sur troncature. Les burins dièdres sont, sem b le-t-il, plus fréquem m ent brisés. Or ces derniers sont, com m e nous l ’avons vu (supra, p. 70), re la tiv em en t rares dans l ’E pipaléo lith ique du M aghreb.

2 . Par exem p le : un burin d ’angle sur troncature de pièce dont l’ex trém ité opposée est cassée m ais présente une partie de la trace d ’en lèvem en t d ’une chu te sera classé au n ° 26 : burin m ultip le sur tron ca- ture(s).3. Cf. supra, p. 134.4. G énéralem ent au N ° 45 : lam elle aiguë à bord a b a ttu rectiligne.

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— L am e à b ord a b a t tu ob tu se (N° 4 0 ) .— G ra tto ir -b u r in (N° 4 4 ) .— P oin te à cran (N° 6 5 ) .— Lam elle ob tu se à bord a b a t tu (N° 6 7 ) .— Lam elle scalène (N° 68).—- Lam elle aiguë à re touche O u c h ta ta (N° 6 9 ) .— Lam elle O u c h ta ta (N° 7 0 ) .— Pièce à t ro n c a tu re e t base ogivale re touchée (N° 8 1 ) .Signalons, en co n c lu an t su r les p roblèm es posés p a r les outi ls f rag m en ta ires , que tou tes

les r em arq u es ci-dessus s ’a p p l iq u e n t de la m êm e façon au x outi ls défigurés p a r le feu (Fig. 16, n° 4).

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G I ! HE 1

P IÈ C E S É M O U SSÉ E S.Signalées p o u r la prem ière fois dans le P a léo l i th iq ue sup érieur de F ra n c e p a r A. de Mor-

tille t en 18841, décrites p a r D. P ey ro n y , H. K . K id d e r e t H . V. V. N oone2, puis, p o u r le M aghreb, p a r P. C ad en a t sous form e de lamelles « à t r a n c h a n t poli »3 e t G. V uil lem ot4, les pièces p r é s e n ta n t u n ém oussé localisé dû à l ’usage so n t f réquen tes dans l ’E p ipa léo li th ique d ’Algérie e t de Tunisie. Nous en avons tro u v é à D ak h la t-e s -S aâdan e couche A5 e t couche B 6. Le g isem ent de F A ïn Z an ­nouch , en Tunisie, nous a perm is de préciser quelque peu ces t races d ’u t i l isa t ion bien spéc ia le7, qui p e u v e n t se ren co n tre r su r des outi ls : g ra tto irs , bu rins , lam es à b o rd a b a t tu , pièces à coches, aussi b ien que sur des écla ts b ru ts ou des déchets de ta i lle com m e les chu tes de b u r in 8.

Ces pièces d e v ro n t ê tre décom ptées à p a r t et, si l ’on v e u t d o n n e r une idée ex ac te de leur fréquence, leur p o u rcen tage (outils ém oussés + éclats , lam es ou lamelles b ru t s émoussés) dev ra ê tre calculé sur l ’ensem ble de l ’outi llage auq ue l on a jo u te ra les éclats , lam es e t lamelles b ru ts émoussés.

1. M o r t i l l e t (A. de), Silex magdaléniens avec traces de polissage. M atér., t . X V III , 1884, pp. 498-499.2. P e y r o n y (D .), K i d d e r (H . H .) e t N o o n e (H . V . V .), Outils émoussés du Paléolithique supérieur. B ull, de la Soc. préhist. franç., t . X L V I, 1949, pp. 298-301.3. C a d e n a t (P .), La station préhistorique de Columnata ( Commune M ix te de Tiaret, Département d 'O ran). B ull, de la Soc. de Géogr. e t d ’A rchéol. de la prov. d ’Oran, t . L X X -L X X I , 1948, pp. 34 e t 35.4. V u i l l e m o t (G.), La station préhistorique de Bégeyville. I I e Congr. panaf. de P réh ist., A lger, 1952 (1955), p. 486.5. T i x i e r (J .), Les abr is sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de B ou -S aâd a). I — Les industries en place de l 'A bri B. L ibyca , A .A .P ., t. III , 1955, p. 106.

6 . Ibidem , p. 124.7. T i x i e r (J .), L ’industrie capsienne d 'A ïn Zannouch ( T u n is ie ) . Sous presse.8 . T i x i e r (J .), Les abris sous roche de Dakhlat es-Saâdane (Com m une mixte de B o u -S aâd a) . I — Les industries en place de l A b r i B. L ibyca , A .A .P ., t. III , 1955, p. 107 e t p. 109, flg. 12, n° 1.

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LISTE DES TYPES ÉPIPALÉOLITHIQUES DU MAGHREB

I. G R A T T O IR S1 - G ra t to ir simple su r éclat. 7 - G ra t to ir à coche(s).2 - G ra t to ir sur éc la t re touché . 8 - G ra t to ir simple su r lam e ou lamelle.3 - G ra t to i r circulaire. 9 - G ra t to i r sur lam e ou lamelle re touchée .4 - G ra t to ir nuclé iform e ou rab o t . 1 0 - G ra t to i r sur lam e à bo rd a b a t tu .5 G ra t to i r denticulé . 1 1 - G ra t to ir double.6 - G ra t to ir à é p a u lem en t ou à m useau .

II . P E R Ç O IR S1 2 - P erço ir simple. 1 5 - G ran d perçoir capsien.1 3 Perço ir su r lamelle à b o rd a b a t tu . 1 6 - Mèche de foret.1 4 - Perço ir d ’Aïn K h ang a .

I I I . B U R IN S1 7 - B urin dièdre. 2 6 - B u rin m ult ip le su r tron ca tu re (s ) .1 8 - B u r in dièdre d ’angle. 2 7 - B urin m ultip le m ix te .1 9 - B u rin d ’angle su r cassure. 2 8 - B u r in nucléiform e.2 0 - B u rin m ult ip le dièdre. 2 9 - B u rin dièdre su r lam e à bord a b a t tu .2 1 - B u rin d ’angle sur t r o n c a tu re rectiligne 3 0 - B u r in d ’angle su r cassure de lam e à

norm ale . bo rd a b a t tu .2 2 - B urin d ’angle sur t r o n c a tu re rectil igne 3 1 - B u rin su r dos de lam e à b o rd a b a t tu .

oblique. 3 2 - B u r in d ’angle su r t ro n c a tu re de lam e2 3 - B u rin d ’angle su r t ro n c a tu re concave. à b o rd a b a t tu .2 4 -- B u rin d ’angle su r t r o n c a tu re convexe. 3 3 - B urin m ultip le sur lam e à bo rd a b a t tu .2 5 - B u r in d ’angle su r p iq u a n t- t r ièd re .

IV. É C L A T S E T L A M ES A B O R D A B A T T U3 4 - E c la t à b o rd a b a t tu . 3 9 - L am e à bo rd a b a t t u convexe-concave-3 5 - L am e à b o rd a b a t t u rectil igne. 4 0 - L am e à bord a b a t tu ob tuse .3 6 - L am e à tê te arquée. 4 1 - L a m e à bo rd a b a t t u par tie l .3 7 - L am e à bord a b a t t u a rqué . 4 2 - F r a g m e n t de lam e à bo rd a b a t tu .3 8 - C outeau de Guentis .

V. O U T IL S C O M P O S IT E S 4 3 - G ra t to ir - lam e à b o rd a b a t tu . 4 4 - G ra t to ir -b u r in .

159

T Y P O L O G I E D E V É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E BVI. L A M E L L E S A

4 5 - Lam elle aiguë à b o rd a b a t tu rectiligne.4 6 - Lam elle aiguë à bo rd a b a t tu rectiligne

e t base arrondie.4 7 - Lam elle aiguë à b o rd a b a t t u rectiligne

e t base tronquée .48 - P o in te de M echta el-Arbi.49 - P o in te du Chacal.5 0 - P o in te d ’Aïoun Berriche.5 1 - Lam elle aiguë à b o rd a b a t tu rectiligne

e t base re touchée.5 2 - P o in te d ’Aïn K éda .5 3 - Aiguillon droit.5 4 - Chute de bu rin à re touches ab ru p tes .5 5 - L am elle à tê te arquée .5 6 - L am elle à bo rd a b a t tu a rqué .5 7 - Lam elle à bord a b a t t u a rq u é e t base

arrondie .

B O R D A B A T T U5 8 - Lam elle à bord a b a t tu a rq u é e t base

tronquée .5 9 - Lam elle à bo rd a b a t tu a rq u é e t base

retouchée.6 0 - Lam elle à bo rd a b a t tu g ibbeux .6 1 - L am elle à bo rd a b a t tu e t base rétrécie.6 2 - P o in te de L a Mouillah.6 3 - Lam elle à bo rd a b a t tu partie l.6 4 - L am elle à cran.6 5 - P o in te à cran.66 - F ra g m e n t de lamelle à bord a b a t tu .6 7 - Lam elle ob tu se à bord a b a t tu .68 - Lam elle scalène.6 9 - Lam elle a iguë à re tou che O u c h ta ta .7 0 - Lam elle O u ch ta ta .7 1 - Lam elle à re tou che O u c h ta ta .7 2 - F ra g m e n t de lamelle à re touche

O u ch ta ta .

V IL CO CHES

7 3 - Grosse pièce à coche(s) ou é t r a n ­glem ent.

7 4 - E c la t à coche(s).7 5 - E c la t denticulé .7 6 - L am e ou lamelle à coche(s).

7 7 - L am e ou lamelle denticulée.7 8 - Scie.7 9 - Pièce à coche(s) ou de n tic u la t io n e t

re touche continue.

V I I I . T R O N C A T U R E S8 0 - Pièce à t ro n ca tu re (s ) . 8 1 - Pièce à t ro n c a tu re e t base ogivale

re touchée .

IX . M IC R O L IT H E S G É O M É T R IQ U E S8 2 - S egm ent ou demi-cercle. 9 3 - T riangle à u n côté convexe.8 3 - T rapèze isocèle. 9 4 - T riangle scalène allongé.8 4 - T rapèze d issym étr ique . 9 5 - T riangle scalène allongé à p e t i t côté8 5 - T rapèze rectangle . court .8 6 - T rapèze à un côté concave. 9 6 - Scalène-perçoir.8 7 - T rapèze à d eu x côtés concaves. 9 7 - Triangle scalène allongé à p e t i t côté8 8 - T rapèze à un cô té convexe. concave.8 9 - Triangle isocèle ou équila téra l. 9 8 - Scalène-perçoir à p e t i t côté con cave .9 0 - Triangle scalène. 9 9 - Triangle scalène allongé à angle9 1 - Triangle à un côté concave. arrondi.9 2 - Triangle à d eu x côtés concaves. 1 0 0 - Scalène-perçoir à angle a rrondi .

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L I S T E D E S T Y P E S É P I P A L É O L I T H I Q U E S D U M A G H R E BX. T E C H N IQ U E DU M IC R O B U R IN

101 - L am e ou lamelle à p iq u a n t- t r iè d re . 103 - M icroburin K rukow ski.102 - Microburin .

X I . D IV E R S104 - Pièce esquillée.105 - Pièce à re tou che con tinue106 - Racloir.107 - P o in te d ’O unan .108 - P o in te de B ou-Saâda .

Le lec teur t ro u v e ra en fin de vo lum e (dépliant) les dessins schém atiqu es des ty p e ce tte liste.

109 - Lam elle aiguë à base arrondie .110 - P o in te de C o lum nata .111 - Pièce à languette(s).112 - Divers.

CONCLUSIONLIMITES ET PORTÉE DE LA TYPOLOGIE

N ous pu isons nos connaissances de la vie des H om m es p réh is to riq u es à p lusieu rs sources : Géologie, S tra tig ra p h ie , P é tro g ra p h ie , S éd im ento log ie , P a léo b o tan iq u e , P a léon to log ie an im ale e t hu m aine , Typologie, e tc . Les a p p o r ts des ces d ifféren tes sources so n t a u ta n t de m a té r ia u x po u r la co n stru c tio n d ’une P ré h is to ire que nous devons nous efforcer de ren d re « p a le th no log iqu e ». « Ce n ’es t q u ’en ré u n issa n t les données de to u te s les sciences (...) que nous po uvons espérer o b ten ir la « v é rité », c ’es t-à -d ire l ’im age qu i sy s tém a tise de la m eilleure façon la to ta li té des faits connus e t qui p e u t, p a r co n séq u en t, p ré ten d re ê tre la p lus p rob ab le m1.

Mais l ’é ta t de co n se rv a tio n , dan s les g isem en ts p réh is to riq u es , des d o cum en ts d o n t nous d isposons ne p e u t dan s to u s les cas ren d re possible l ’acq u is itio n des données de to u te s les sciences aux qu elles fa it ap p e l la P réh is to ire . Les o b je ts de bois ne p a rv ie n n e n t à nous que dans des c irconstances v ra im e n t ex cep tio n n e lles2. N om bre de couches archéo log iques ne co n se rv en t pas de pollens, ou tro p peu p o u r espérer des in d ica tio n s v a lab les3 e t ne fo u rn issen t pas assez de charbo ns p o u r une d a ta tio n du C 14, charbo ns so u v en t en tro p m au v a is é ta t p o u r une d é te rm i­n a tio n spécifique. L ’exem ple e s t b ien connu des g isem en ts co rréziens de la région de B rive d o n t l ’ac id ité des dép ô ts n ’a pas perm is la co n se rv a tio n des os, des bois d ’an im au x ou de l ’ivo ire4.

Le p réh is to r ien e s t donc fréq u em m e n t com m e u n po licier chargé de réso ud re une énigm e en p a r ta n t d ’une seule ca tégorie d ’indices. Il e s t b ien é v id e n t q u ’isolées, les p résom ptio ns fournies p a r une seule source d ’in fo rm a tio n ne p e u v e n t a b o u tir q u ’à des conclusions fo rt incom plètes e t d ’a u ta n t p lus dan gereuses q u ’au cu n e a u tre discip line ne v ie n t, p a r ses ap p o rts , les co rrobo rer. L a T ypologie ne fa it pas ex cep tio n e t ne p e u t ê tre en soi « la fin de la P a le thno lo g ie »5.

La source ty p o lo g iq u e possède c ep e n d an t u n a v a n ta g e n o n négligeable : celui de n ’ê tre jam a is ta r ie . « La tâ ch e c a ra c té r is tiq u e du p réh is to rien , e t qu i d em eu re ra to u jo u rs son dom aine p rop re (...) l ’é tu de des pièces archéo log iques »6 dev ra donc ê tre m enée avec to u s les ho nn eu rs dus au fa it que les p ierres ta illées so n t les m oins périssab les des indices d o n t nous disposons e t q u ’elles o n t é té conçues e t réalisées p a r les hom m es p réh is to riq u es . T ro p so u v en t nous n ’a tte ig n o n s ces dern iers que p a r elles. C ette tâ c h e du p réh is to rien ne se ju s tif ie alors que q u a n d elle p e u t se p rév a lo ir de la rig u eu r sc ien tifiq ue qu i im pose a v a n t to u t o b jec tiv ité , m éth ode e t précision.

Mais co m m en t ti re r le m eilleu r p a r ti de ces sim ples p ierres taillées ? T o u t d ’ab o rd en é lim in an t le p lus possible les causes fo n d am en ta les d ’e rreu r d o n t la p rin c ipa le e s t la m éconnais­

1. W e g e n e r (A.), La genèse des Continents et des Océans. Paris, 1937, p. v u .2. L ’épieu en bois de Clacton en est un très rare et très bel exem ple .3. Certaines couches de l ’Oued Akarit sont dans ce cas (renseignem ent de E.-G. Gobert).4. E x cep tio n faite pour la grotte Gorse : B o u y s s o n i e (J.), La grotte Gorse. Commune de Noailles (Corrèze). Bull, de la Soc. liist. e t archéol. de la Corrèze, 1954, separala, G pp.5. G o b e r t (E.-G.), L'abri de Bortal Fakher. Libyca , A .P .E . , t. V , 1957, p. 43.6 . A l im e n (H .) , Atlas de Préhistoire. Vol. I. B o u b é e , P a r is , 1 95 0 , p . 41 .

163

sance de la ta ille des roches dures, des lois q u ’elle im pose, de ses im possib ilités, de ses acc id en ts im prév isib les. L à e s t b ien le p o in t de d é p a rt de to u te T ypologie : savo ir d ifférencier ce qu i e s t in te n tio n n e l de ce qu i e s t acc id en te l, ce qu i e s t possible de ce qu i est irréa lisab le . Telle ch u te de bu rin ou trepassée ne p résen te pas une con cav ité o b ten u e « p o u r y m e ttre le pouce » e t l’av o ir « b ien en m ains », m ais p ro v ie n t d ’un acc id en t de coup de bu rin . Tel en lèv em en t de bu rin form e avec une tro n c a tu re re to u ch ée un angle si o b tu s q u ’il n ’a pu ê tre réalisé en p a r ta n t de ce tte tro n c a tu re , m ais e s t a n té r ie u r à c e tte d ern iè re . C om bien de form es s ’éc la iren t d ’un jo u r no u v eau en ta i l la n t soi-m êm e ou en re g a rd a n t ta ille r !

Une fois conservées les seules pièces v ra im e n t in ten tio n n e lle s e t après leu r c lassifica tion en ty p es , il ne suffit pas de c o n s ta te r l ’ex istence ou l ’absence de ce rta in s ty p es p a ra llè lem en t dan s d ifféren ts ensem bles p o u r é ta b lir des com p ara iso ns va lab les. E nco re fau t-il te n ir com p te le p lus p réc isém en t possible de la fréquence resp ec tive de ch aq u e ty p e dan s chaque couche a rch éo ­logique. C’e s t le g ran d m érite de F . B ordes que d ’av o ir poussé au m ax im u m ce tte précision e t de l’avo ir rendu e in tellig ib le au p rem ier coup d ’œil p o u r l’ensem ble des ty p es d ’une série donnée grâce au x d iagram m es cu m u la tifs . P o u r ce rta in s p réh is to rien s ces d iagram m es ne re p ré se n te n t q u ’un essai de m ise en cou rbes des c iv ilisa tions e t « un fa it h u m ain ne p e u t se m e ttre en form ule ». R a isonn er ainsi c’e s t ne pas te n ir com p te d ’une g rand e loi qui rég it les p o p u la tio n s p rim itiv e s e t, a fortiori, les p o p u la tio n s p réh is to riq u es , celle du « besoin », que ce beso in so it dû a u x im p éra tifs du m ilieu en v iro n n a n t ou au x im p é ra tifs trad itio n n e ls . Du besoin découle in é lu c tab lem en t la consom m ation . E t c ’es t su r c e tte n o tio n de con som m atio n que so n t fondées les courbes cu m u la ­tives. P o u r chaque g rande période p réh is to riq u e les ty p e s d ’ou tils so n t, dan s l ’ensem ble, les m êm es. Mais chaque p o p u la tio n « co n so m m ait » ch acu n de ces ty p e s d ’ou tils en plus ou m oins g rand e q u a n tité . E ta b lir p réc isém en t des p o u rcen tag es de ty p e s d ’ou tils p o u r chaque couche a rch éo lo ­gique c’es t défin ir le p lus ex a c te m e n t possible les besoins de ces p o p u la tio n s.

U n d iagram m e cu m u la tif ne nous a p p a ra î t plus alo rs com m e une m ise en form ule d ’un fa it hu m ain , m ais com m e u n d éco m pte n u an cé de con som m atio n . U n te l g rap h iq u e p e u t donc ê tre v a lab lem en t qualifié de pa le th no log iqu e e t nous sem ble la m eilleure m éth ode com p lém en ta ire d ’é tu d e des ou tils p réh is to riq u es.

C ep en d an t n o tre lis te ty p o lo g iq u e telle que nous l ’avons conçue n ’a pas été spéc ia lem en t o rien tée , lors de son é tab lissem en t, vers un b u t im m é d ia te m e n t favorab le à l’o b ten tio n de d ia ­g ram m es cum u la tifs où se ra ie n t to u t de su ite sensibles les différences en tre les in d u strie s cap sien ­nes e t « ib é ro m auru sien nes », com m e l ’e s t celle de Mme de Sonneville-B ordes e t P e rro t, g ro u p a n t ce rta in s ou tils ty p iq u e m e n t périgord iens ou aurignaciens. Les ou tils c a rac té ris tiq u es du C apsien e t de P« Ib é ro m au ru sien » s ’y cô to ien t dan s chaq ue fam ille. On p o u v a it donc se d em an d er si, con­n a is s a n t d ’a u tre p a r t la p a r tic u la r ité des sites ép ipa léo lith iqu es no rd -a frica in s, le p lus so u v e n t sis en p lein a ir, c e tte lis te -ty p e é ta i t a p te à d o n n er des g rap h iq u es cu m u la tifs va lab les e t co m p arab les en tre eux . Il ne p e u t m a in te n a n t y av o ir de d o u te e t to u s ceux que nous avons é tab lis so n t p le ine­m e n t sa tis fa isan ts e t in s tru c tifs . Il n ’e s t pas qu estio n de t r a i te r ici des ré su lta ts o b ten u s . N ous ten o n s s im p lem en t à d o n n er tro is exem ples sign ificatifs. D ans le p rem ier cas (Fig. 59) il s ’a g it de deu x gisem ents de C apsien ty p iq u e : R elilaï couche in férieu re e t Aïn Sendès, d is ta n ts d ’env iron 80 km à vol d ’oiseau, l ’un sous ab ri, l ’a u tre en p lein air, su r un « re p la t de paro i rocheuse »,x to us deu x fouillés p a r R. V au frey e t a y a n t donné une a b o n d a n te in d u s trie (re sp ec tiv em en t 574 e t 777 ou tils). Les d iag ram m es cu m u la tifs so n t d ’une rem arq u ab le sim ilitu de , les paliers e t m on tées s ’e ffec tu an t su r les m êm es ty p es d ’ou tils e t dan s les m êm es p ro p o rtio n s . Il n ’es t pas de m eilleur exem ple p o u r m o n tre r la p lace nég ligeable que t ie n t ici la fan ta is ie dan s l ’ou tillage de d eu x tr ib u s du C apsien ty p iq u e liées p a r le m êm e dé te rm in ism e e th n iq u e .

1. V a u f r e y (R.), 1955, p. 172.

T Y P O L O G I E D E L ' É P I P A L É O L I T H I Q U E D U M A G H R E B

164

Pietro
Evidenziato
Pietro
Evidenziato

Fin . 60. - Diagram m es cum ulatifs du Capsien typique de Bortal Fakher. sous l ’abri (trait plein) et dans le talus (trait interrompu).

Cioot"c:t/j‘-io

F i g . 6 1 . - D ia g r a m m e s c u m u la t i fs d u K é r é m ie n d e Kef el-Kerem (t r a it c o n t in u ) e t d u C a p sie n su p é r ie u r d e Dakhlat es-Saâdane B (tr a it in te r r o m p u ).

O<i

TYPOLOGIE DE

L’ÉPIPALÉOLITHIOUE DU

MAGHREB

C O N C L U S I O NLe second cas (F ig. 60) e s t celu i de deu x ensem bles réco ltés en fouille, l ’un p a r R . V aufrey

dans le lalus de l ’ab ri capsien ty p iq u e de B orta l F a k h e r1 : 125 ou tils seu lem en t ; le deuxièm e ensem ble a été publié p a r E .-G . G o bert2, il p ro v ie n t d ’un sondage p ra tiq u é sous la voûte m êm e de l ’ab ri : 2 335 ou tils. Les d eu x g rap h iq u es , m alg ré la g ran d e différence n u m ériq u e des séries, m alg ré l’em p lacem en t d iffé ren t des fouilles effectuées p a r deu x personnes d ifféren tes, so n t d ’un parallé lism e, d ’une id e n tité qu i p e rm e tte n t d ’assu re r q u ’il s ’ag it du m êm e faciès de c iv ilisa tio n sinon de la m êm e couche archéolog ique.

Si enfin nous com p aro ns les d iag ram m es du K érém ien du site épo ny m e3 (fouilles G. Vuil- lem ot, 801 outils) e t du C apsien su p érieu r de D a k h la t es-S aâd ane couche B4 (fouilles J . T ix ier, 110 ou tils), (Fig. 61) nous saisissons bien im m éd ia tem en t l’énorm e différence e x is ta n t en tre ces deu x po p u la tio n s qui « con som m aien t » l’une une g rand e q u a n ti té de g ra tto irs e t peu de pièces à coches (K érém ien), l’a u tre une g rand e q u a n tité de pièces à coches e t trè s peu de g ra tto irs (Capsien sup érieur). L ’op p o sitio n e s t flag ran te e t ces hom m es, v iv a n t à peu près à la m êm e époque dans un en v iro n n em en t sensib lem en t id en tiq u e , a p p a r te n a ie n t à des c iv ilisa tions b ien d ifféren tes.

Mais une telle m é th o d e im pose une r ig u eu r co n s tan te dan s ses in te rp ré ta tio n s e t un tr i im p ito y ab le des d o cum en ts . T o u te série tro p p au v re ou ne p ro v e n a n t pas avec c e r titu d e d ’une m êm e e t un ique couche archéo log ique, fouillée de façon à ce que la to ta li té des o b je ts a i t été recueillie, sera so it élim inée, so it tra ité e avec p rud ence e t m êm e m éfiance. On ne d e v ra jam a is perd re de vue que la re p ré se n ta tio n g rap h iq u e « s ’ap p liq u e à des o b je ts qu i so n t défin is p a r des ca rac tè res descrip tifs ; elle ne su p p rim e donc n u lle m e n t l ’analyse descrip tiv e , à qu i re v ie n t de ren d re com pte des nu ances, des o rig ina lités, du s ty le de l ’ou tillage . Son ap p lica tio n so u s-en ten d q u ’elle ne sa u ra it se passe r de ce tte é tu d e , à laquelle elle ne p ré ten d q u ’a p p o r te r le concours com p lém en ta ire d ’une analyse q u a n tita t iv e d ’une in d u s trie . L a p riv e r de ce su p p o rt s e ra it suc­com ber à la te n ta tio n de l’a b s tra i t d an s une d isc ip line qui e s t, p a r n a tu re , essen tie llem en t concrète »5.

A vec les p rem iers ou tils de roche du re e s t sans d o u te née la connaissance em p iriq u e des p ro p rié té s physiques de la m a tiè re . De m illénaire en m illénaire s ’e s t prolongée e t affirm ée l ’u tili­sa tion de ces p rop rié tés im m uab les. Mais l’hom m e p réh is to r iq u e n ’en a usé que d an s le cadre é tro it où l ’en se rra ien t e t le m ilieu e t les tra d itio n s tr ib a le s . Sans d o n n er libre cours à sa fan ta is ie , m ais fa isan t so u v en t m o n tre d ’im ag in a tio n c réa trice , il a scu lp té d an s la p ierre les beso ins de son groupe. R e tro u v e r ces besoins à tra v e rs les ou tils qu i nous so n t p a rv en u s, te l e s t le b u t de la T ypologie qu i reste a v a n t to u t une science d ’ob serv a tio n .

1. V a u f r e y (R.), 1955, p. 157.2 . G o b e r t ( E . - G . ) , l .oc. cit.3. C a d e n a t (P.) e t V u i l l e m o t (G.), L a sta tion préh istorique de K e f e t -K e rem (D jebel N a d o r ) . Bull,de la Soc. de Géogr. et d ’Archéol. de la prov. d ’Oran, t. L X V , 1944, pp. 52-65.4 . T i x i e r (J . ) , Les a b r is sous roche de D akh la t e s -S aâ da n e (C o m m u n e m ix te de B o u -S a â d a ) . I . — • Lesin dustr ies en p lace de l 'A b r i B . Libyca, A .A .P ., t. III , 1955, pp. 81-128.5. S o n n e v i l l e - B o r d e s (D. de), L e Paléoli th ique su p é r ieu r en P ér iq ord . Imp. D.'dmas, Bordeaux, 1960, p. 32.

BIBLIOGRAPHIELa prem ière p a r tie de c e tte b ib liog rap h ie rep résen te l ’é ta t de nos recherches au 1er ja n ­

v ie r 1962 su r les ouvrages e t a rtic les t r a i t a n t peu ou p rou de la typo log ie des in d u strie s é p ip a ­léo lith iques du M aghreb. N ous y avons inclus qu elq ues références au p ré te n d u p rob lèm e de l ’Ib éro m au ru sien e t du C apsien dan s la pén insu le ib é rique e t à l ’h y p o th é tiq u e C apsien dan s le S ah ara cen tra l, le K én y a ce n tra l e t le T an g an y ik a sep ten trio n a l.

Le lec teu r ne s’é to n n e ra pas d ’y tro u v e r ce rta in s t i tre s se ra p p o r ta n t à des g isem ents « n éo lith iques ». Ce q u a lifica tif a é té tro p so u v en t accordé à de p e tite s séries lith iq u es ne com ­p o r ta n t ni p o terie , n i hache polie, n i p o in te de flèche b ifaciale e t q u i p eu v e n t donc ê tre , en l’a t te n te de données com p lém en ta ires , considérées com m e ép ipa léo lith iqu es.

T o u te b ib liog rap h ie qu i se v e u t, sinon ex h au s tiv e — cela e s t bien en ten d u im possib le — to u t au m oins v a lab le , a b o u t i t de ce fa it m êm e à une som m e de références de v a le u r trè s inégale. Il nous a donc sem blé u tile de m e ttre en évidence p a r un a s té risq u e (*) celles de ces références que nous considérons com m e les p lu s im p o rta n te s , les p lus ap te s à co n s titu e r le nécessaire e t le su ffisan t dans le cadre ty p o lo g iq u e , chronologique e t géo g raph iqu e que nous nous som m es fixé.

Il nous p a ra ît , d ’a u tre p a r t , im possib le de se liv re r à une é tu d e ty p o lo g iq u e d ’in d u strie s à base de lam es e t de lam elles sans u tilise r quelques ou vrages g én érau x t r a i t a n t la rg em en t de c e tte typo log ie , pu is u n p e tit n o m b re de p u b lica tio n s fo n d am en ta les de F ran ce , où celle-ci e s t née, enfin ce rta in es é tu d es de ty p e s d ’ou tils qu i nous in té re ssen t.

N ous avons donc co n s titu é , dan s la deuxièm e p a r tie , un lo t de .références à :— des ouvrages e t a rtic les g én érau x ,— des a rtic les t r a i t a n t p lus spécia lem en t d ’un ty p e d ’ou til,— des m on ograph ies a y a n t perm is la défin ition ou la descrip tio n précise d ’un ty p e

d ’ou til au cours de l ’é tu d e d ’u n n iv eau ou d ’un g isem en t quels q u ’ils so ien t, sans te n ir com p te de leu r position chronologique ou géograph ique , é ta n t donné q u ’a un b u rin su r tro n c a tu re concave e s t u n bu rin su r tro n c a tu re concave, q u ’il p rov ienne du P érigo rd ien de D ordogne ou du C apsien ty p iq u e de T un isie »L

A insi conçue, e t divisée en neu f ru b riq u es : ouvrages et articles généraux, grattoirs, perçoirs, burins, pièces à bord abattu, microlithes géométriques, microburins, divers, utilisation, c e tte deuxièm e p a r tie ne dev ra ê tre considérée que com m e un choix très ré d u it p o u v a n t serv ir de canevas au x b ib liog raph ies ty po log iq ues e t de base au x fu tu res é tu d es des in d u strie s p réh is to riq u es m ag h ré ­bines postérieures à l ’A té rien e t an té rieu res au N éo lith ique.

Voici les ab rév ia tio n s que nous avons em ployées :A .F .A .S . : A ssocia tion fran ça ise p o u r l ’A v an cem en t des Sciences.B.A.C. : B u lle tin archéolog ique du C om ité des T ra v a u x h isto riq ues e t sc ien tifiques du M inis­

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B .S .H .N .A .N . : B u lle tin de la Société d ’H isto ire n a tu re lle d ’A frique du N ord.B .S .P .F . : B u lle tin de la Société p réh is to riq u e française.B .S .P .M . : B u lle tin de la Société de P réh is to ire du M aroc.G .P .F . : Congrès p réh is to riq u e de F ran ce .I .P .H . : I n s t i tu t de P aléon to log ie hu m aine .L ’A. : L ’A nth ropolog ie.L ib y ca , A .A .P . : L ib yca , A n th ro po log ie , A rchéologie p réh is to riq u es (à p a r t i r de 1956 : L ib y ca ,

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TABLE DES MATIÈRES

P r é f a c e ...................................................................................................................................... 5A v a n t - p r o p o s ........................................................................................................................ '

I N T R O D U C T I O NH is to r iq u e ................................................................................................................................. 9P l a n ........................................................................................................................................... Lr>

P R E M I È R E P A R T I ET y p o lo g i e .................................................................................................................................. 17E p i p a lé o l i th i q u e ................................................................................................................... 19M aghreb ................................................................................................................................. 24T e rm in o lo g ie ........................ 24L exique te r m in o lo g iq u e .................................................................................................... 26

D E U X I È M E P A R T I EL iste des t y p e s ........................................................................................................................ 51G r a t t o i r s ................................................................................................................................. 54P erço irs ................................................................................................................................. 63B u r i n s ...................................................................................................................................... 67E c la ts e t lam es à b o rd a b a t t u ...................................................................................... 84O utils c o m p o s ite s ................................................................................................................... 92L am elles à bord a b a t t u .................................................................................................... 94C oches............................................................................ 117T r o n c a t u r e s .................................................................................................................................. 124M icrolithes géo m étriqu es ............................................................................................... 127T echn ique du m ic ro b u r in ................................................................................................... 137D i v e r s ...................................................................................................................................... 146E tab lissem en t d ’un i n v e n t a i r e ...................................................................................... 155

C O N C L U S I O NL im ites e t po rtée de la T y p o lo g ie ................................................................................. 163

B I B L I O G R A P H I EP rem ière p a r tie (M a g h re b ) ......................................................................................................171D euxièm e p a r tie (Typologie) ............................................................................................198

53 54

DÊ L'EPIPALEOLITHIQUE MAGHREBIN

B I Z E R T EP A N T E I L E R I A

— — T A B A R K ABO N E- * *P H lL IP P E V lL LE

.BOUGI

G olfe d 'H am m am et

TE N ES .SOUSSEM ÉDÉA

. • □V 21 A U M A L E K A I R O U Aû q J ' IC h » .. M O R S O T T 36 A . B E ID A • *

r T É B E S S AI • *I C H E R I A *

MOSTAGANEMB A T N A

1R e-m y

TIARETB O U - S A A D A24Û#B26

M A S C A R A+ F E R I A N AM E LIL L A K E R K E N N A

SIDI BEL ABBE SB IS K R A

TLEMCENG A F SAD JE L F A N E G R I N E

R E D E Y E FM A R N I A • M E T L A O U I

O U JD A •f iA B E SCh o t t - M e l r h i r

O U L E D D J E L L A L I. DE D J E R 3 A

AFLO UC h o tt— D j e r i d

LAG H O UATG ERYVILLE

TOUGGOURT

A IN SEFRAMusoir (Le F iguier)El ~ Hamel Aïn OgrabDakhlat es-Saâdane (abri B ) Oued D iffe l El - Mengoub Tamar HatAfalou bou-Rhumme!Mac Donald I I Mechta e l-A rb i Bou- Nouara

B ir es-Sed GuentisHenchïr HamidaOum el-KsobNégrine el-QuédimB ir Z a r if e l-O uarAïn SendèsRedeyef (Table Sud)RedeyeF (Table de Redeyef)HamdaB o rta l Fakher

Ouchtata rive gauche 3 Er-Recheda es-Souda,

(Presqu'île 2 6 ) Oued e l-A k a r it MarethAïn e l-A trous MenchiaOued Serdiesse 1 R'Fana Aïn Khanga Aïn Rhilane

FIGUIG _ * * * *

ZOO Km

2 El - Kenzïra 13 K e fe l-K erem 34 S ite 2 5 54 Khanguet el-Mouhaâd 75 Abri 4 0 23 Aïn Rahmane 14 Aïn Kéda (a b r i) 35 S ite 51 55 Chacal (A ïn Dokkara) 76 Abri Clariond4 Bouskoura 15 La Jum enterie 36 S ite 10 56 Mtaguinaro 77 Aïn Aachena5 T it M ellil 16 Torrich î (C ubitus} 37 S ite 1 2 (Aïoun Berriche ) 57 Dra Mta el-Ma el-Abiod 78 B ir Hamaïria6 Dares-Soltan 17 Torrich C 38 Chouchet el-Ghourb 58 Aïn Metherchem 79 El-M ekta7 Aïn Fri tissa 18 Columnata 39 B ir e l-Adal 59 Oued Cherchera 80 Sidi Mansour de Gafsa8 Kifan bel Ghomari 19 Ténès (G ro tte basse du phare) 40 El-Oued 2 60 Henchir Bou-Soffa 81 Lalla de Gafsa9 Taforalt 20 Chenoua (G ro tte R o lla n d ) 41 Ouchtata rive droite 61 B ir Oum A li 82 Lala

10 La Mouillah 21 Champlain 42 Ouchtata rive gauche 62 S a f Sa f Est 83 E l-G u e tta r11 E l-B ach ir (B o u -S fe r ) 22 Oueds Kerma 43 Ouchtata rive gauche 2 63 R e lila ï 84 Aïn Zannouch

è £ i■ é ê .

7 lJ » R .1 70: 7 3^

77■T£8tb

75M.• J 8

7 9 ^ ^ 8 1

G ' D 83

0 5 1 0 2 0 3 0 4 0 5 0 Km

LE MAGHREB EPIPALEOLITHIQUE

carte des gisem ents cités dans le te xte

M = 'lbérom aurusien" w = Capsien typique a = Capsien supérieur 0 = KérémienO = Epipaléoliihique indifférencié

TOUGGOURT

2 0 0 Km

* 23 Musoir (Le Figuier) 44 Ouchtata rive gauche 3* 24 El - Hamel 45 Er-Recheda es-Souda,

-------------------------------------------

^

FIG UIG + + +

25 Aïn Ograb26 Dakhlat es-Saâdane (abri B )27 Oued D iffe l

4647

(Presqu'île 2 6 ) Oued e l-A k a r it Mareth

Je* * 28 El - Mengoub 48 Aïn e l-A tro u s* * * 29 Tamar Hat 49 Menchia

*X 30 Afalou bou-Rhummei 50 Oued Serdiesse 1

31 Mac Donald I I 51 R'Fana32 Mechta e l-A rb i 52 Aïn Khanga

1 Giboulet 12 E l-K e a r 33 Bou- Nouara 53 Aïn Rhilane2 EhKenzira 13 K e fe l-K erem 34 S ite 2 5 54 Khanguet el-Mouhaâd3 Aïn Rahmane 14 Aïn Kéda (a b r i) 35 S ite 51 55 Chacal (A ïn Dokkara)4 Bouskoura 15 La Jum enterie 36 S ite 1 0 56 Mtaguinaro5 T it M ellil 16 Torrich î (C ubitus) 37 S ite 1 2 (Aïoun B erriche) 57 Dra Mta el-Ma el-Abiod6 Dar es-Soltan 17 Torrich C 38 Chouchet el-Ghourb 58 Aïn Metherchem7 Aïn Fri Lissa 18 Columnata 39 B ir e l-Adal 59 Oued Cherchera8 Kïfan bel Ghomari 19 Ténès (G ro tte basse du phare) 40 El-Oued 2 60 Henchir Bou-Soffa9 Taforalt 20 Chenoua (G ro tte R o lla n d ) 41 Ouchtata rive droite 61 B ir Oum A li

10 La Mouillah 21 Champlain 42 Ouchtata rive gauche 62 S a f S a f Est11 E l-B ach ir (B o u -S fe r) 22 Oueds Kerma 43 Ouchtata rive gauche 2 63 R elila ï

646566 6/6970

B ir es-Sed GuentisHenchir Hamîda Oum el-Ksob Négrine el-Quédim B ir Z a r if e l-O uar

. _ Aïn Sendès71 Redeyef (Table Sud)72 Redeyef (Table de Redeyef)73 Hamda

B o rta l Fakher A bri 4 0 2 Abri Clariond Aïn Aachena B ir Hamaïria El-MekLaSidî Mansour de Gafsa Lalla de Gafsa

74757677787980 81 828384

E l-G u e tta r Aïn Zannouch