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1 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
2. Observation des disparités territoriales de l’espace
transfrontalier USA - MEXIQUE
Observe et analyse les documents ci-après afin de te faire une
idée précise de l’espace frontalier Nord (USA) – Sud (Mexique)
Localisation
Calexico - Mexicali Entre le Mexique et les États-Unis, la frontière Nord-Sud passe à travers montagnes et déserts,
suit le rio Bravo, et sépare des ensembles urbains comme San Diego - Tijuana ou Calexico et
Mexicali. Elle passe aussi à travers champs, divisant par exemple en deux parties presque égales
l’un des plus grands et des plus productifs domaines d’irrigation du continent américain : la plaine
ou « vallée » de Mexicali, où se forme le delta du Colorado, et son prolongement américain,
Imperial Valley où se trouve la vallée de Calexico.
Calexico se situe à l'extrémité sud de la Californie, frontalière du Mexique, en face de la ville de
Mexicali.
Mexicali est une ville du Mexique se trouvant dans le nord-ouest du pays, non loin de la ville
californienne de San Diego et située à la frontière américaine (Vallée de Mexicali). Son nom
provient de Mexico (Mexique en espagnol) et California (Californie).
Sa ville jumelle, Calexico (Cal de California et exico de Mexico) est située de l'autre côté de la frontière.
Le dernier recensement américain, en 1990, a confirmé qu’environ 70 % de la population du Comté
d’lmperial Valley était d’origine mexicaine. Encore ce chiffre, très approximatif, n’inclut-il pas les
migrants quotidiens qui sont environ 20000 à passer chaque jour de Mexicali à Calexico, parmi les
80000 passages quotidiens enregistrés au poste frontière. Ces deux villes sont nées avec le siècle.
2 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Des paysages différents, une organisation spatiale différente
A gauche, la ville de
Mexicali (Mexique) et les
zonings industriels (usines
des maquiladoras : zone
franche attirant les
entreprises américaines
sur le territoire mexicain.).
A droite, les champs
irrigués de l'Imperial Valley
(Californie, Etats-Unis)
avec, au fond, la ville de
Calexico.
La frontière
3 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Vu par satellite, cela donne l'image suivante :
Cette photo infra-rouge provient du programme Landsat
(Nasa), satellite américain d'observation de la terre
(EOS : Earth Observing System).
Codification des couleurs :
• Le rouge correspond à une végétation à forte
activité chlorophyllienne,
• Le noir à l’eau,
• Les tons bleutés aux sols nus et aux constructions
en béton (usines)
.
Le milieu naturel est le même, à de très légers détails près de part et d’autre de la frontière : un
même climat aride, avec de fortes variations de températures entre l’été et l’hiver et un grand
système d’irrigation. On peut donc faire abstraction des facteurs naturels pour expliquer les
différences de paysages. Les différences de paysages sont donc dues uniquement aux
aménagements humains, aux différentes logiques d’organisation de l’espace qui ont prévalu,
depuis le début de ce siècle, de part et d’autre de la ligne frontière.
Autre vue : à gauche Mexicali (hors parcs industriels) et à droite la ville de Calexico
4 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Les champs irrigués (organisation industrielle de l’agriculture) de la vallée impériale.
Les champs désorganisés de la vallée de
Mexicali
Tâches
1. Organisation spatiale : quelles constatations fais-tu de ces documents? Différences dues uniquement aux aménagements humains car milieu naturel identique Le long de la frontière : des développements agricoles différents dans les villes jumelles :
• au Nord: grands champs en damier réguliers ➔ organisation industrielle de l’agriculture, présence de villes avec un quadrillage régulier de rues et désert tout autour
• au Sud : petits champs irréguliers, désorganisés et zonings industriels, présence de villes avec et sans quadrillage de rues
2. À l'échelle de l'Impérial Valley et de la Vallée de Mexicali: réalise une
carte schématique qui met en évidence les principales différences au niveau
de l'organisation de l'espace de part et d'autre de la frontière;
Carte schématique des disparités spatiales de part et d’autre de la frontière
Légende
agglomérations
(quadrillage régulier rues
N/ irrégulier S)
Espace agricole
désorganisé
Espace agricole
mécanisé et organisé
5 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Tissu économique au Nord et Sud de la frontière
L’opposition entre une plaine irriguée sans aucune ville de plus de 30 000 habitants, et quasiment
sans industries, au nord ; et cette même plaine irriguée qui, au sud, a vu naître une agglomération
d’un demi-million d’habitants avec d’immenses parcs industriels.
Répartition des parcs industriels
6 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Mexicali, a city transformed by maquiladoras – density population
The desert sun
Tâche
Réalise un croquis cartographique qui met en évidence la répartition des
parcs industriels. Quel lien établis-tu entre cette répartition et la densité de
population ?
Croquis schématique de la répartition des parcs industriels
Ces parcs industriels ont vu naitre des agglomérations urbaines rassemblant la
population travaillant dans ces zonings.
7 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
La frontière USA – Mexique La frontière entre les États-Unis et le Mexique mesure environ 3 150 kilomètres, et va de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Surnommée la tortilla border, elle traverse essentiellement des régions arides et relativement peu peuplées. Le fleuve Rio Grande ou Rio Bravo del Norte marque une partie de son parcours. L'écart de développement économique entre les deux pays ainsi que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont contribué à établir une forte interdépendance entre les deux côtés de la frontière avec l'apparition côté mexicain de maquiladoras (usines manufacturières US tournées vers l'exportation) qui a favorisé le développement de nombreuses villes-jumelles. Avec 181 millions de personnes l'ayant franchie (2015), elle est la frontière la plus empruntée du monde. Cependant, elle fait aussi l'objet d'une surveillance importante de la part des États-Unis, via la United States Border Patrol, qui cherchent à limiter l'afflux d'immigrants. Sur une partie de sa longueur, elle est ainsi fermée par un mur.
Le mûr La plupart des «nouveaux murs» sont le reflet d’un «contrecoup de la mondialisation», analysent la plupart des spécialistes du sujet. Ils ont été construits vers le début des années 2000 contre le terrorisme ou pour limiter les flux migratoires.
L’une de ses plus célèbres illustrations
est le mur situé à la frontière entre les
États-Unis et le Mexique, plus longue
barrière en devenir du monde contre
l’immigration clandestine.
Longue de 1300 km, sa construction
commence en 2006, avec la
signature, par George W. Bush, du
Secure Fence Act. Composée de
cylindres d’acier de 8 mètres de haut,
de grillages et de béton, elle est
équipée de nombreuses caméras et
détecteurs de mouvements, sans
compter ses 1800 tours de contrôle et
les 18.000 hommes de la Border
Patrol qui en assurent la surveillance. Malgré cela, des hommes continuent de franchir le mur à
l’aide d’échelles ou en perçant des trous.
Promesse phare de la campagne 2016 de Donald Trump, le renforcement et prolongement du mur
tout au long de la frontière mexicaine peine à se concrétiser, le Congrès refusant de débloquer les
fonds nécessaires à son financement.
8 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Indicateurs économiques et sociaux USA MEXIQUE
IDH 0.92 0.77 2017
PIB 21345m9 $ 1224 m9 $ 2018
Economy - PIB
9 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Les villes jumelles Le long de la frontière se déroule un long chapelet de villes complémentaires qui se font face : Ciudad Juârez-El Paso, Mexicali-Calexico… De véritables agglomérations transfrontalières ont vu le jour (Ciudad Juârez/El Paso =1 million d'habitants et du binôme Tijuana/San Diego = 3 millions d'habitants) dont l'organisation répond à des logiques purement économiques. Bâties dans l'urgence, les villes frontalières mexicaines présentent le plus souvent un paysage urbain chaotique : les services (transports, eau potable, drainage) n'ont pas
toujours suivi une expansion mal contrôlée par des autorités municipales laxistes, peu appuyées par un Etat fédéral qui a préféré laisser à l'initiative privée le soin d'organiser la croissance économique.
10 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
3. Les maquiladoras, symboles de la mondialisation
Les maquiladoras sont des zones franches, c'est-à-dire que ce sont des espaces mexicains
où s’implantent des entreprises américaines qui bénéficient d’avantages considérables.
A partir de 1965, ces usines de montage et d’assemblage ont vu le jour afin de limiter les migrations de population mexicaine vers les Etats-Unis par l’octroi d’exonérations de droits de douanes permettant de produire à moindre coût à partir de composants importés. La contrepartie de ces avantages se caractérise par l’obligation pour l’entreprise d’exporter ses produits principalement en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Initialement, elles étaient situées uniquement autour des frontières, mais il s’en développe maintenant un peu partout au Mexique. Outre le bénéfice d’une main d’œuvre peu couteuse, un autre aspect incitatif au développement d’une activité au Mexique est la faible protection salariale qui y réside et les normes environnementales peu contraignantes. Par ce biais, la ville de Tijuana, par exemple, s’est développée considérablement au cours du vingtième siècle jusqu'à devenir une des plus grandes villes industrielles du Mexique.
En général, on retrouve les activités de commandement, de gestion et de recherche aux Etats-Unis et les activités de production au Mexique qui devient, en quelque sorte, l’atelier des USA
→ les ouvriers mexicains réalisent grâce à des flux de capitaux et de savoir – faire provenant des USA, les produits conçus, pensés par les américains.
11 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Nous apercevons sur cette photo les
maquiladoras du côté mexicain et la fonction de
gestion d'encadrement côté américain.
Souvent implantées dans des villes
frontalières du nord du pays, les
maquiladoras constituaient un moyen de
créer des emplois et de générer un flux
important de devises pour soutenir
l'économie en développement du Mexique.
Peu à peu, d'autres pays commencèrent à
tirer profit du système des maquiladoras. De
nombreuses sociétés japonaises se mirent à
produire des biens de cette manière dans les
années 1980, bientôt imitées par d'autres
fabricants asiatiques.
À la fin du XXe siècle, un certain nombre de
pays d'Amérique latine et d'Asie avaient mis
sur pied des maquiladoras pour fabriquer des
produits étrangers. Du milieu à la fin des
années 1990, plusieurs maquiladoras du
Honduras, du Mexique et de république
Dominicaine furent cependant critiquées en raison des conditions de travail déplorables
et des semaines interminables (jusqu'à 75 heures hebdomadaires, sans compensation
pour les heures supplémentaires) qu'elles imposaient à leurs employés ainsi que de la
pollution qu'elles généraient. Ces employés, en majorité des femmes et parfois même
des enfants dans certaines régions, ne sont pratiquement jamais syndiqués.
Entre l'Amérique et le Mexique, un mur plutôt que des ponts LOOS BAUDOUIN; KIESEL VERONIQUE; AFP; VIGNA,ANNE; LE SOIR, 29/12/05
Ils seraient plus de 400.000 Mexicains à tenter chaque année la traversée, un chiffre
auquel il faut ajouter les milliers de candidats venus d'Amérique centrale (Guatemala,
Salvador, Honduras dans leur majorité). Si la plupart des migrants sont des hommes
jeunes, de plus en plus de femmes et d'enfants traversent aujourd'hui la frontière
pour rejoindre leur famille. La réussite dépend de l'honnêteté du passeur, le « coyote »,
que les migrants payent jusqu'à 40.000 pesos (3.400 euros) pour ses services. C'est là un
énième reproche face à la nouvelle loi américaine : elle n'aborde pas le problème des
réseaux d'exploitation criminelle qui règnent sur toute la frontière et ramassent dans
leurs filets femmes et enfants. Selon les associations de migrants tant américaines que
mexicaines, la frontière sud de 3.400 km restera, avec ou sans mur, une passoire pour
les migrants comme pour les éventuels terroristes. « Tant que le salaire sera six fois
plus élevé aux Etats-Unis qu'au Mexique, les candidats seront nombreux. Les
clandestins qui échouent, tentent de toute façon à nouveau leur chance, jusqu'à dix fois
dans certains cas », explique ainsi l'association No mas muertes (« Plus de morts »),
présente des deux côtés de la frontière. Aujourd'hui, des millions de familles mexicaines
dépendent de l'argent que leurs proches leur envoient des Etats-Unis.
12 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Tâches
1. Comment expliquer la naissance et le développement des villes-jumelles ? L’écart de développement social et économique, l’implantation des maquiladoras et l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont contribué à établir une forte interdépendance (liens commerciaux) entre les deux côtés de la frontière ce qui qui a favorisé le développement de nombreuses villes-jumelles.
2. Qu’entend-on par ALENA ? Explique Accord de libre-échange nord-américain : traité, entré en vigueur le 1er janvier 1994, qui institue une zone de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, trois pays d'Amérique du Nord. Celle-ci vise essentiellement à réduire voire éliminer les barrières commerciales entre les trois pays signataires, tout en maintenant celles qui sont politiques. Il s'agit de la plus grande zone de libre-échange en termes de PIB, bien qu'elle unisse des partenaires aux caractéristiques inégales.
3. Etablis un lien pertinent entre la situation économique et sociale du Mexique
(page 23) et l’implantation des maquiladoras Inégal développement économique et social sur le territoire mexicain : la partie du pays la plus développée mesurée par IDH et PIB est l’espace situé le long de la frontière US et plus particulièrement la vallée de Mexicali. En effet, l’implantation des maquiladoras sur le territoire mexicain génère des richesses qui sont en partie distribuées sous forme de revenus aux travailleurs du pays leur permettant d’avoir un meilleur niveau de vie contribuant ainsi à la croissance du pays.
4. Pourquoi existe-t-il un mûr tout au long de la frontière ? Pour lutter contre l’immigration
5. Définis le terme « maquiladoras », identifie les causes de leur implantation au
Mexique et explique leur fonctionnement Espaces mexicains (créées au départ en 1965 pour limiter les flux migratoires du Mexique vers les USA) où s’implantent des entreprises américaines de montage et d’assemblage bénéficiant d’avantages sociaux, fiscaux, financiers et environnementaux considérables : main d’œuvre peu couteuse, peu protégée et docile, l’octroi d’exonération de droits de douanes (détaxation sur les importations et exportations), normes environnementales peu contraignantes permettant de produire à moindre coût à partir de composants qui sont importés. La contrepartie de ces avantages se caractérise par l’obligation pour l’entreprise d’exporter ses produits principalement en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Il s’agit d’un moyen de créer des emplois et de générer un flux important de devises pour soutenir l'économie en développement du Mexique. En général, on retrouve les activités de commandement, de gestion et de recherche aux Etats-Unis et les activités de production au qui devient, en quelque sorte, l’atelier des USA puisque les ouvriers mexicains réalisent les produits conçus, pensés par les américains grâce à des flux de capitaux provenant des USA à destination des usines mexicaines.
6. Cites les différents flux entre USA/Mexique/RM de par l’implantation des
maquiladoras ? Flux de capitaux US, flux d’importations de composants du RM, flux d’exportations du PF vers le RM et flux humains (travailleurs mexicain et US (savoir-faire))
13 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
7. Réalise une carte schématique de synthèse de l’organisation spatiale N/S : US-
Mexique suite à l’implantation des maquiladoras Veille à y reprendre les éléments
explicatifs les plus pertinent. Définis un titre et soigne ta légende. Légende doit comprendre au minimum : les 2 territoires, la frontière, IDH, les villes jumelles, les maquiladoras, les différents flux
M = importations et X= exportations
14 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
3. La mondialisation, de l’origine aux espaces
Tâches
A partir de l’analyse des différents documents :
1. Relève les indicateurs montrant l’internationalisation de l’économie
2. Relève les pôles attractifs et les pôles répulsifs des échanges
3. Relève les acteurs/facteurs de la mondialisation
1.
- Développement axes de communication à travaers le monde
(maritime/frêt/containers)
- Flux de marchandises et tourisme mondial (flux humain)
- Flux d’information (NTIC)
2. Pôles attractifs : pays du Nord et nouveaux pays émergeants
Pôles répulsifs : pays du Sud (Asie Ouest, Afrique subsaharienne/certais pays
de l’Amérique sud).
3. Entreprises / Nous
15 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Doc1 : une visualisation des routes maritimes telles qu’elles étaient en juillet 2011
Doc.2
Doc.3. Source : Grand atlas International 2017
Doc. 4 Vidéo
Cargo, la face cachée
du fret, RTBF, mai
2016
Doc.5. Vidéo le
dessous des cartes,
mutation du
commerce
international/ le
trafic maritime.
16 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Doc.6. Source : Les 50 cartes à connaitre 2016
Doc. 7. Source : Les 50 cartes à connaitre 2016
17 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Synthèse
A. Définition Processus de mise en relation et en interdépendance de la quasi-totalité des pays du monde dans un vaste marché unique appelé « Système-Monde » grâce à l’extension et à l’intensification des échanges à l’échelle de la planète via des flux financiers, de marchandises, humains et d’information (NTIC). Il n’existe plus qu’un seul marché, le monde supprimant la notion de « frontières ».
B. Les origines et causes de la mondialisation
Observe les images et identifie la cause/origine :
18 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
• Chute du mûr de Berlin
• Libre-échange
• Ouverture économique vers le RM de certains pays (Chine)
• Développement considérable des NTIC
• Révolutions des moyens de transports (Containers)
• Création de réseaux de distribution à l’échelle mondiale
• Outsourcing (externalisation de tout ou d’une partie du fonctionnement d’une entreprise vers un partenaire étranger) vers monde arable, Russie…
• Développement mondial des réseaux de livraison de colis (UPS…)
• ………………….
La planète est de plus en plus affectée par un processus de mondialisation ;
les marchandises, les hommes, les capitaux et l’information n’ont jamais autant
circulé.
La réorganisation du monde s’explique : 1. Les progrès techniques dans les moyens et infrastructures de transports ont facilité les
échanges. Le déplacement des hommes, des marchandises, des capitaux et maintenant de
l'information se fait de plus en plus rapidement et pour un coût de plus en plus faible.
2. Cette globalisation a été rendue possible par le développement des NTIC: les réseaux de
communication permettent de connecter tous les pays du monde. Si tout le monde est relié au
même système d'informations, avec la même logique des échanges, tout autour de la planète
vont se développer les mêmes réflexes, les mêmes manières de penser, les mêmes manières
de juger et d'évaluer, les mêmes modes de consommation.
3. Les politiques économiques des différents États, influencées par la pensée anglo-saxone du Libéralisme ont favorisé l'ouverture des économies facilitant les échanges. Ainsi, les frontières n'existent plus pour les marchandises, les capitaux et les services favorisant le développement d’accords de libre-échange (ALENA) On est en présence de la pensée unique; le libéralisme n'a plus d'adversaire (1989 = chute du mur de Berlin).
Paradoxalement, si les frontières n'existent plus pour le commerce, elles sont toujours bien présentes pour
les hommes et les femmes qui souhaitent migrer!
19 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
4. Les différences de politiques économiques entre les pays offrant pour certains des avantages sociaux, fiscaux, financiers et environnementaux permettant aux entreprises de réduire considérablement leur coût de production
5. La volonté de croissance et développement des entreprises les poussant à s’internationaliser ayant comme conséquence la naissance de puissants groupes multinationaux
6. La Division Internationale du Travail DIT poussant les entreprises à se spécialiser dans la production de certains biens et à échanger entre elles
C. Les conséquences de la mondialisation
Analyse les images ci-dessous et identifie les conséquences de la
mondialisation.
20 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Souvent accusée de tous les problèmes de nos économies, la mondialisation est un élément manifestement incontournable de nos sociétés. Les conséquences les plus visibles :
1. La concurrence à l’échelle mondiale: puisque le marché est mondial, la concurrence se fait à cette échelle; la compétition est donc permanente. Il faut sans cesse être le plus compétitif et puissant ce qui pousse les entreprises à se regrouper créant ainsi de puissants groupes internationaux
• Développement d’acteurs de plus en plus puissants : multinationales, organisations internationales…
• La concentration des entreprises : de plus en plus, des sociétés s'allient pour constituer des groupes de plus en plus grands à l'échelle continentale ou planétaire.
• Diminution des prix: dans ce système de concurrence généralisé à l'échelle mondiale, les coûts de production ont tendance à diminuer. Le consommateur peut donc acheter des produits à des prix plus faibles. Par rapport à ce contexte, des associations nous interpellent pour que nous nous interrogions sur les conditions dans lesquelles ces produits ont été fabriqués !
2. Les délocalisations : les entreprises ont la possibilité de se localiser là où les conditions de production sont les meilleures, profitant certes à ces derniers mais cela se fait au détriment des pays d'origine. Une entreprise ne ferme plus parce qu'elle fait des pertes, mais parce qu'elle peut espérer des bénéfices plus importants ailleurs !
3. Une nouvelle conception du travail : pour faire face à la compétition, il faut pouvoir s'adapter rapidement tant au niveau de l'organisation du travail qu'au niveau de la qualification. Un travailleur n'a plus la certitude de garder un emploi dans la même entreprise tout au long de sa carrière.
4. L’instabilité financière : la spéculation financière se développe à l'échelle mondiale. Les capitaux se déplacent rapidement d'un pays dans un autre. Un développement durable peut-il se construire sur cette instabilité des marchés ?
5. Inégalités sociales et spatiales : ce système produit des richesses mails il est important qu’un volet humain et social s’impose (commerce équitable) et que ces richesses se répartissent également entre les différents territoires. Ces inégalités accélèrent les flux migratoires et les frontières s’érigent à nouveau entre le Nord et les Sud.
6. Création d’espaces de mondialisation : la mondialisation est un processus de mise en relation des différentes parties du monde. Cependant, son état d’avancement est très inégal. Alors que certains lieux sont à l’écart (périphéries), d’autres constituent des pôles, des espaces majeurs, de la mondialisation, c’est-à-dire qu’ils sont des centres qui attirent et rayonnent à l’échelle mondiale.
21 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
D. Schéma fléché causal
Développement moyens DIT Avantages sociaux, fiscaux, fin et env
de transport
Développement NTIC Libre-Echange Volonté de croissance
et développement des entreprises
MONDIALISATION AUGMENTATION ET INTENSIFICATION
DES FLUX DE CAPITAIX, HOMMES, MARCHANDISES ET INFORMATION
Concurrence à Délocalisations Inégalités sociales et spatiales
l’échelle mondiale
Instabilité financière Nouvelle conception L
Concentration des entreprises
Diminution des prix Espaces de mondialisation
Acteurs de + en + puissants
Multinationales Centre Moteur Périphéries
22 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
E. Les territoires intégrés à la mondialisation
On observe à la surface du globe des espaces d'où partent les impulsions qui organisent le
monde actuel. On appelle ces lieux de centres par opposition aux périphéries qui sont les
espaces subissant ces impulsions venues des centres.
Les centres moteur
Ces espaces de commandement sont des lieux de pouvoir et prise de décision. Pour être un
centre, un espace se doit de réunir plusieurs types de pouvoirs capables de s'exercer à
l'échelle du globe:
• Financier, économique/industriel : présence de bourses, grandes banques et
siège de firmes multinationales
• Politique : présence de lieu de prise de décision politique et d’organisations
internationales • Scientifique : présence de grandes universités et laboratoires de recherche (lieu
d’où partent les innovations)
• Culturel : ils concentrent les équipements les plus prestigieux, qu’il s’agisse des
musées, des opéras). Ce sont les lieux d’où partent les modes (la fashion week a
lieu deux fois par an à Paris, New York, Milan et Londres)
Trois pôles majeurs (= Triade ou Oligopole) à l’échelle mondiale :
USA/Europe/Asie orientale
• Qui dominent avec leurs entreprises, leurs places financières, leur technologie
et leur production culturelle et intellectuelle.
• Reliés entre eux par les flux de capitaux, d'informations, de marchandises et
des personnes les plus denses du monde. C'est entre eux que se fait l'essentiel
du commerce mondial. Cette Triade totalise 70% du PIB mondial
Les périphéries intégrées (associées au Centre)
Celles-ci subissent une influence positive du Centre et sont prises dans une spirale de développement grâce aux investissements étrangers et nationaux sur leur territoire leur permettant un décollage économique.
• Montée en puissance de pays émergents. Utilisant leur avantages
comparatifs (faibles coûts de la MDO, richesse en matières premières…) , ces pays cherchent à s’affirmer sur la scène politique internationale via des organisations internationales comme Mercosur, Asean
• Les grandes métropoles concentrant les fonctions de commandement : NY,
Paris, HK, Tokyo exercent un rôle moteur à l’échelle planétaire et abritent des technopôles (connaissance et innovations et personnels hautement qualifiés)
• Les zones franches qui bénéficient de nombreux avantages comparatifs
• Les interfaces, comme les frontières, les façades maritimes au cœur des
échanges de marchandises
23 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
F. Les territoires en marge de la mondialisation
Il existe également des périphéries dominées délaissées qui ont beaucoup de difficultés
à s'insérer dans le système monde et à tirer profit de leur situation. Certains pays sont dominés au sens plein du terme. Ex : la Mauritanie, le Liberia, la RDC, qui continuent à fournir matières premières et sources d'énergie contre produits manufacturés, et voient les centres dominants en tirer plus de capitaux qu'ils ne leur en envoient (rapatriement de bénéfices par les multinationales, placements financiers des classes possédantes locales dans les pays riches, etc.).
G. Types de flux
• Flux de marchandises,
• Flux de capitaux et financiers
• Flux de services
• Flux illégaux : drogues, comptes offshore..
• Flux d’informations
• Flux migratoires
24 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
4. Les USA, acteurs de la mondialisation, mais intégrés
inégalement
Tâche
Analyse la carte des USA suivante et réponds aux questions :
1. Quelles sont les régions motrices ?
NE + croissant périphérique (SUN BELT)
2. Quelles sont les régions dominées ?
Intérieur des terres : espace agricole et montagneux
3. Quelles raisons peuvent expliquer cette organisation spatiale ? Aide de toi de l’atlas
si nécessaire
- développement axes de communication
- développement de lieux d’innovations technologiques (Sillicon Valley)
- Présences ressources minières et énergétiques
- Milieu naturel (relief)
- Présence de « World Cities » et de centres attractifs
- Ouverture sur le monde : ouverture maritime/ouverture Canada et Mexique
favorisant les échanges
4. Quelles sont les régions attractives pour l’immigration ?
Immigration interne : vers la Sun Belt
Immigration externe : vers la Sun Belt et le NE
25 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
5. Dresse une carte schématique de synthèse de la dynamique spatiale et les
mouvements migratoires externes et internes aux USA.
Cette carte reprendra au minimum les éléments suivants : la frontière/ le 100è méridien
ouest/ ouverture maritime et grands lacs/Sun belt et pôles technologiques/le NE/la zone
vide/peuplement continu et discontinu/les métropoles/les flux migratoires internes et
externes.
27 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
5. Explication des disparités Nord/Sud
Tâche A partir des documents suivants, explique pour
quelles raisons les USA sont attractifs pour les migrants mexicains
Doc1. Symboles des USA
- reconnaissance mondiale (USD, oncle Sam)
- puissance culturelle
- Rêve américain
- Pôles technologiques
- Puissance financière (Wall Street)
- Politique sociale attractive
28 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Doc.2. Doc.3.
- Augmentation dans le temps des dépenses consacrées à la formation et à
l’enseignement
- Puissance économique de par la présence d’entreprises US partout dans le monde
Doc.4.
Rêve US pour avoir un projet de vie et fuir la pauvreté et le retard économique
→ saisir de meilleures opportunités
Doc.5.
30 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
- Niveau de vie et développement humain différent entre USA et Mexique
- Les richesses générées sur le territoire mexicain dans les maquiladoras sont
inégalement réparties profitant ainsi aux USA
- Indices socio-économiques montrant que le Mexique reste un pays pauvre :
- IDH
- Seuil de pauvreté
- TM infantile
Doc.7.
USA = puissance économique et politique
Doc.8.
USA = regroupent tous
les critères de
puissance
(voir matière premier
trimestre)
31 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
6. Les conséquences de l’immigration sur la démographie
étasunienne
Tâche
a. Explique la composition et l’évolution de la composition de la population USA ?
Quelles sont les conséquences futures de cette composition ?
- Composition : WASP (dispersés sur tout le territoire) + afro-américians (près des
grands lacs et en Floride) + hispaniques/latinos (le long de la frontière et en Floride)
+ asiatiques (le long des côtes) + indiens (dispersés à O).
- Evolution : Montée en puissance des minorités et en particulier des latinos au
détriment de la population blanche.
- Conséquences futures : pays rassemblant des minorités qui cultivent leurs propres
différences et participant à la construction/développement du pays.
(fin du melting pot au profit de la Salad Bowl)
b. Où se localise la population immigrée hispanique ?
Où se localisent les minorités ethniques ? Voir a)
c. Identifie la population clandestine aux USA
- Variée mais dominance des mexicains de par la proximité de ces 2 pays (frontaliers)
→ Logiquement, une grande partie des clandestins s'établissent dans les Etats
frontaliers du Mexique. A eux seuls, la Californie, le Texas et l'Arizona accueillent
ainsi 5 millions d'immigrés. La Floride (730'000), dans le sud-est du pays, est aussi
très prisée.
→ La zone Amérique du Nord/Amérique centrale représente ainsi 78% des clandestins
(8,9 millions). Les autres régions principales sont l'Asie (1,3 million) et l'Amérique
du Sud (0,7 million).
→ Parallèlement, les immigrés s'affichent également en nombre dans les Etats peuplés
et industriels de l'est et du nord-est du pays, comme New York (580'000), l'Illinois
(540'000) et le New Jersey (430'000).
- Stagnation de l'immigration clandestine s'explique notamment par l'amélioration des
conditions économiques au Mexique, le taux de chômage relativement élevé aux Etats-
Unis et l'intensification des contrôles aux frontières
- Très différente de celle de la population dans son ensemble, en termes de
répartition hommes/femmes, mais surtout en termes de structure par âge. En
comparaison, les sans-papiers sont très jeunes.
Par exemple, en 2012, 61% d'entre eux étaient âgés de 25 à 44 ans, contre 36,6%
de la population résidente légale. De plus, seuls 4,5% des clandestins avaient 55 ans
et plus, alors qu'un quart des Américains avaient atteint cet âge.
Alors que les générations du baby-boom atteignent peu à peu l'âge de la retraite,
cette population jeune pourrait être bénéfique au système de sécurité sociale
américain, selon de nombreux économistes.
32 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
DOC. 1. Immigration dans le monde
Source : Le nombre et la part des immigrés dans la population :
comparaisons internationales, Gilles Pison *INED, num 472, nov
2010
33 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
DOC. 2. La composition ethnique de la population américaine en 2010
DOC. 3 Pprojection de la population
Selon un recensement de 1990, un Américain sur sept, quel que soit
son âge, ne maîtrise pas l’anglais, Aussi, le fameux melting-pot dont
les Etats-Unis étaient si fiers se révèle être un mythe de moins en
moins agréable. Le cas de Los Angeles est à cet égard exemplaire.
Rassemblant 140 nationalités, la plus grande ville des Etats-Unis
n’est plus qu’une succession d’îlots ethniques (…) où chaque groupe
vit en vase clos et préserve son identité d’origine. Chaque
communauté y dispose de sa chaîne de télévision, de ses journaux,
de ses restaurants et de ses épiceries regorgeant de produits
étiquetés en espagnol, en coréen, en arabe ou en vietnamien. G.
Olivier (1997) https://jcdurbant.wordpress.com/category/statistiques/
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
DOC. 5. La population hispanique Doc 6. Répartition des minorités sur le
territoire
34 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
DOC. 7.
Evolution du nombre de clandestins
Quelque 11,4 millions d'immigrés clandestins
vivaient aux Etats-Unis en janvier 2012, indiquent
les dernières estimations du Département de la
sécurité intérieure des Etats-Unis (USDHS). Ce
chiffre est relativement stable depuis plusieurs
années, avec un pic estimé à 11,8 millions en 2007.
Cette stagnation de l'immigration clandestine
s'explique notamment par l'amélioration des
conditions économiques au Mexique, le taux de
chômage relativement élevé aux Etats-Unis et
l'intensification des contrôles aux frontières, écrivait
Washington dans son rapport publié en mars 2013.
Provenance et date d'arrivée
Signe de ce ralentissement, seuls 1,5 million de ces
11,4 millions de clandestins sont arrivés dans le pays
entre 2005 et 2011, contre 6,2 millions - soit plus de la
moitié - entre 1995 et 2004.
Quelque 59% des sans-papiers sont nés au Mexique
(6,9 millions). Ils devancent très nettement les
immigrés du Salvador (690'000), du Guatemala
(560'000), du Honduras (360'000) et des Philippines
(310'000), premier pays non américain.
La zone Amérique du Nord/Amérique centrale
représente ainsi 78% des clandestins (8,9 millions). Les
autres régions principales sont l'Asie (1,3 million) et
l'Amérique du Sud (0,7 million).
35 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Lieu de résidence aux USA
Logiquement, une grande partie des clandestins
s'établissent dans les Etats frontaliers du
Mexique. A eux seuls, la Californie, le Texas et
l'Arizona accueillent ainsi 5 millions d'immigrés.
La Floride (730'000), dans le sud-est du pays, est
aussi très prisée.
Parallèlement, les immigrés s'affichent également
en nombre dans les Etats peuplés et industriels de
l'est et du nord-est du pays, comme New York
(580'000), l'Illinois (540'000) et le New Jersey
(430'000).
Structure démographique
La structure démographique des clandestins est
très différente de celle de la population dans son
ensemble, en termes de répartition
hommes/femmes, mais surtout en termes de
structure par âge. En comparaison, les sans-
papiers sont très jeunes.
Par exemple, en 2012, 61% d'entre eux étaient
âgés de 25 à 44 ans, contre 36,6% de la population
résidente légale. De plus, seuls 4,5% des
clandestins avaient 55 ans et plus, alors qu'un
quart des Américains avaient atteint cet âge.
Alors que les générations du baby-boom
atteignent peu à peu l'âge de la retraite, cette
population jeune pourrait être bénéfique au
système de sécurité sociale américain, selon de nombreux économistes.
DOC.8 Démographie et dynamisme
37 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
Synthèse
I. Le profil de la démographie des USA
Le 100ème méridien Ouest sépare l’espace américain en 2 parties bien distinctes :
• à l’Est, le peuplement est continu et les densités dépassent très souvent 50 hab./Km²;
• à l’Ouest, les Rocheuses sont vides et les zones très peuplées discontinues.
• Les régions littorales et le pourtour des Grands Lacs concentrent les plus fortes densités, alors que les zones intérieures sont plus faiblement peuplées.
• La population est composée d’un groupe dominant « blanc » et des autres groupes :Noirs, Indiens, Asiatiques, Hispaniques et un dernier groupe « Mixed Races » ( métis et autres)
• La croissance démographique est plus forte dans la Sun Belt
Pourquoi cette répartition ?
Les contraintes de l’espace (montagnes, climat aride, sols pauvres) mais avant tout
l’histoire (planteurs blancs, les esclaves noirs, les immigrants européens du XVIIIème S.) ont
dessiné cette répartition.
Certains nouveaux immigrants joueront un rôle prépondérant dans la construction de la
puissance des USA.
Premiers à être arrivés en masse, les WASP (White Anglo-Saxon Protestant) imposeront :
• La lange
• La culture
• L’argent
• L’esprit pionnier
• Le puritanisme et la religion
Les WASP d’aujourd’hui sont leurs descendants : ils forment le groupe majoritaire et 70% des
citoyens. Ils ont hérité de l’american way of live, le mode de vie dans lequel se sont coulés
les courants les plus tardifs de la nouvelle immigration.
II. Une nation pluriethnique
Quelle
observation fais-
tu de ce
document?
Les États-Unis attirent toujours; seule l'origine de l'immigrant a changé: latinos et asiatiques
l'emportent aujourd'hui sur les Européens. Si ces derniers dominent encore le pays,
économiquement et culturellement, les Blancs (parmi lesquels les WASP) voient leur part
diminuer dans la population totale, au profit des Noirs (descendants des esclaves), des
Asiatiques, et surtout des Hispaniques dont les effectifs progressent rapidement, tout
particulièrement dans les États du Sud (ils représentent 1/3 des habitants de l'agglomération
de Los Angeles). L'évolution sur la longue durée est favorable aux minorités. Si la tendance
38 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
se poursuit, il n'y aura plus que 43% de population d'origine européenne en 2050, contre 75
% aujourd'hui.
III. La fin du melting pot et du développement séparé : le salad
bowl
La société des États-Unis ne se reconnaît plus pleinement dans le mythe du melting pot
aujourd'hui le principe du développement séparé qui s'est imposé, le salad bowl, c'est-à-dire
la cohabitation des communautés qui gardent chacune leurs propres caractères, ce qui
renforce la ségrégation spatiale de la société. Les minorités sont victimes de la ségrégation
➔ Coexistence de 3 cultures : WASP / HISPANIQUES/CULTURE D’EXCLUSION (ghettos
noirs).
La société américaine se caractérise par : - son caractère pluriethnique - une forte mobilité spatiale - un niveau de vie élevé - d’importants clivages sociaux et ethniques
La croissance de la dernière décennie n'a pas profité à tout le monde. Près de 40 millions
d'Américains vivent au-dessous du seuil de pauvreté, du fait de la réduction des programmes
sociaux et de la multiplication des emplois précaires. La protection sociale n'est pas
considérée comme un droit, et l'indigence est ressentie comme une faute individuelle.
Les USA sont toujours à la recherche d’un modèle de gestion
des diversités raciales et culturelles
39 La Mexamérique, un espace transfrontalier Nord/Sud
IV. Un impact considérable à la puissance américaine
Les États-Unis sont toujours apparus comme une sorte d'Eldorado, un endroit où tout est
possible, pour celui qui a du courage et est entreprenant (le Rêve américain)
Par leur force de travail, les immigrants ont contribué à la construction des USA.
Ainsi, les coolies, travailleurs de force chinois, ont payé un lourd tribut dans l'édification des
trains transcontinentaux à la fin du XIXe siècle.
Aujourd'hui, les Asiatiques sont très présents dans l'informatique,
les Chicanos dans l'agriculture et de plus en plus dans les emplois de services.
Les États-Unis pratiquent de plus une immigration sélective ouvrant leurs portes à des
personnes ayant un haut niveau d'études, à qui l'on offre d'excellentes conditions de travail et
des salaires élevés (brain drain).
Ce système présente :
➢ d'une part l'avantage de faire l’économie de la formation
➢ d'autre part, de palier au système scolaire US souvent déficient, ne répondant pas à
tous les besoins.
Enfin, la grande diversité d'origine des Américains est une base d'appui pour la conquête
des marchés. Elle permet de comprendre l'Autre.
Les immigrés sont nécessaires pour reconstituer la force de travail américaine.
Même si la population active aux Etats-Unis continue à augmenter, le rythme de croissance
ne cesse de ralentir depuis des décennies. Selon les projections du bureau du travail
américain, la croissance du marché du travail sera de seulement 0,4% par an d'ici à 2020 et
de 0,3% à partir de 2030. C’est notamment lié au départ à la retraite de la génération du
babyboom et à la baisse du taux de natalité. S'il n'y a pas assez d'Américains pour remplir les
emplois vacants, ceux-ci devront être occupés par des immigrés. C’est déjà ce qui se produit.
Au cours des dernières années, l'essentiel de la croissance de la force de travail provient
de l'immigration légale et illégale. En Californie, en 2008, un travailleur sur trois était né à
l'étranger. Un flot continu d'immigrés est nécessaire pour soutenir la croissance et permettre
au système de sécurité sociale de rester solvable.
V. Quelle solution Trump souhaite mettre en place pour endiguer ce
flux ?
Sujet à discuter…