Trimestriel | 15 | Avril 2016

La « Cellule Europe » renait de ses cendres p. 4

Migrants, réfugiés, immigrés…

tous des terroristes ?

22 mars : Éclairer les heures sombres

Dossier spécial :

Terrorisme et réfugiés :éviter les amalgames !

A la découverte des activités d’énéo p. 8p. 6 p. 7Mouvement

Etre membre d’énéo?Enquête énéo info BW

Votre avis est important

Énéo Brabant Wallon

p. 12p. 10

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édito

Pas besoin d’invoquer Romulus et le Capitole. De tout temps, le refuge a désigné le lieu où celui qui était poursuivi ou menacé pouvait trouver abri. Le souvenir de la Rome antique a un mérite. Il invite à envisager l’endroit de manière aussi concrète que possible. Une chose est de se réfugier dans des souvenirs ou dans des rêves. Une autre est de trouver un toit, un lit et un accompagnement social, culturel et sanitaire.

Notre société, de plus en plus individualiste, pour ne pas dire: de plus en plus frileuse, sera jugée à sa capacité d’accueillir les réfugiés d’aujourd’hui et, sans doute, ceux de demain. Le phénomène migratoire qui amène des personnes à quitter leur pays sans nourrir l’espoir d’y retourner un jour risque de s’étaler dans le temps et l’espace.

Les crises du Moyen-Orient, jumelées aux détresses de l’Afrique, ont jeté sur les routes d’Europe des hommes, des femmes et des enfants. Pour autant qu’ils aient pu franchir, dans des conditions souvent dramatiques, l’obstacle de la mer.

Leur objectif est on ne peut plus simple. Ils fuient la guerre et sont à la recherche d’un havre de paix. Ils souhaitent se reconstruire, à défaut d’être en mesure de rebâtir leur pays d’origine. En un mot, ils veulent vivre une nouvelle vie.

Avons-nous le droit de les décevoir ? Mieux: n’avons-nous pas l’obligation de leur offrir refuge — même si nous devinons que ce sont des solutions à court, à moyen mais aussi à long terme qui doivent être mises en place — ?

L’on discutera à l’envi des catégories dans lesquelles les réfugiés peuvent se classer: politiques, économiques, climatiques. L’on s’interrogera sur les solu-tions les plus adéquates pour faire face à des situations qui ne sont pas tou-jours identiques. L’on s’inquiétera des manœuvres d’évitement qu’adoptent d’autres Etats, situés aux frontières de l’Europe, aux fins de freiner ce qu’ils n’hésitent pas à appeler le “flux” ou le “flot” des réfugiés.

Certaines de ces questions sont légitimes. Elles doivent être examinées à l’échelle d’un continent. Elles doivent l’être avec réalisme — tous les deman-deurs d’asile ne sont pas des Victor Hugo, fuyant le Troisième Empire — .

Les demandes doivent être examinées avec clairvoyance, moyennant les vérifications ad hoc des autorités politiques et administratives. Mais elles doivent aussi l’être avec la bienveillance que peuvent inspirer les courants d’idées qui se veulent attentifs, en toutes circonstances, aux plus démunis.

“J’étais un étranger et vous m’avez accueilli”. La formule rapportée par Matthieu est plus que jamais d’actualité. Pas pour un autre monde. Mais pour le nôtre.

Francis Delpérée, Président fédéral d’Énéo

info

Save the date Journée d’étude

Solidarités intergénérationnelles

familiales

Etre solidaire aujourd’hui dans les relations

familiales, en prenant soin de soi…

Quels types de relations vivons-nous comme grands-parents et aidants proches ?

La matinée sera consacrée à l’intervention du phi-losophe Jean-Michel Longneaux qui traitera des aides apportées en famille et des ateliers seront centrés sur les aides des grands parents et les limites de l’accompagnement des aidants proches.

Quand ? Le 30 mai 2016Où ? Bouge Auditorium - CSC Bouge – chaussée de Louvain, 510 – 5004 BougeInscriptions à partir du 15 avril sur le site www.eneo.be ou eneo@mc.bePAF : 10€ membre 15€ non-membre

Le chiffre« L’immigration rapporterait en moyenne près de 3500 euros de rentrées fiscales par individu par an…

Entre 2007 et 2013, l’Union Européenne a alloué près de 4 milliards d’euros aux politiques migratoires, seu-lement 17% ( 700 millions d’euros ) ont été alloués aux procédures d’asile, le reste a servi à contrôler les fron-tières et à renvoyer les res-sortissants de pays tiers. »

( Amnesty International )

Le refuge

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Service pension

Nouvel article dans « En Marche » ! En tant que coordinateur du service pension de la Mutualité chrétienne, Énéo rédige des articles en matière des pensions pour le journal « En marche ». Le dernier article est consacré aux impacts du relè-vement de l’âge légal de la pension et des conditions plus strictes de la pension anticipée et de la pension de survie. L’article ( et les articles antérieurs ) est disponible sur le site d’En Marche :http://www.enmarche.be/services/pensions.htm ou contactez votre régionale. Bonne lecture !

Philippe Andrianne, secrétaire politique Kusuto Naito, coordinateur du service pension

Questions sur les pensions ? Si vous êtes membre de la MC, le service pension vous fournit des conseils et sui-vis personnalisés ! Appelez au 0800/10 9 8 7 ( gratuit ) ou envoyez un courriel au servicepension@mc.be

Barje, une ode à la liberté d’expression

Nouvelle sortie pour celui que vous retrouvez dans votre énéo-info !

Après son premier album, Barje est de retour avec un nou-vel opus encore plus décapant : « Sois Barje et tais-toi ! ». Tout y passe : la politique, les religions, le management, les réseaux sociaux, l’écologie, la condition des femmes, sans oublier Star Wars et « Celui dont on ne doit pas prononcer le nom ». Entourée de ses fidèles complices, Barje décoiffe par ses réflexions et étonne par sa liberté de ton.

Vivre en toute autonomie !

Vivez sans souci Vivez en toute autonomie

Vivez !

La solidarité, c’est bon pour la santé.

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Depuis quelques années, les décideurs politiques et les citoyens tournoient dans les mouvements successifs d’« anti ». Hier, le sentiment « anti » était destiné aux Grecs ( « Grexit » ). Aujourd’hui, on parle plus volontiers de « Brexit ( certains Britanniques contre l’Union Européenne ) » et de « Migrexit ( certains citoyens européens contre l’accueil des réfugiés de guerre ) »…

Europe

Bureau politique

Monde politique/acteurs concernés, etc

Commissionfédérale

Commissions sociales régionales (CSR)

« Ambassadeurs » Europe

Groupements locaux

Cellule Europe

Commission fédérale

Commission fédérale

Commission fédérale

Concrètement, que fera-t-elle ? Comme le montre le schéma, la « Cellule Europe » se veut présente à tous les niveaux d’Énéo, afin de renforcer les connaissances sur l’Europe et ainsi mieux comprendre les enjeux et les pistes d’actions concrètes. La Cellule Europe sera le principal organisateur des événements ci-dessous qui auront lieu dans les mois prochains :

La « Cellule Europe » renait de ses cendres et fait face au contexte d’« EXIT ( Grexit, Brexit, Migrexit… ) »

Au fond, nous sommes sans doute prédominés par un sentiment – justifié ou non - de peur et de haine, et c’est l’Europe en tant que telle qui risque d’être visée la prochaine fois. Les médias sociaux évoquent déjà l’« Eurexit » !

Mais attention, il ne faut pas croire que cette recherche d’ex-clusion – tout en abandonnant l’identité européenne – se termi-nera en douceur, une fois que les « autres » seront mis dehors. Ce ne sera pas si simple car l’exclusion est une sorte de drogue qui persistera.

Choisir uniquement les « semblables » est un mouvement per-pétuel tristement nourri par la méfiance et la haine et ces sen-timents négatifs nous envahissent très facilement et pendant longtemps. Les membres d’Énéo sont-ils à l’abri de tout ça ?

Ne soyons pas naïfs. La journée d’étude du 29 janvier sur la crise migratoire a mis en évidence que nous sommes confron-tés à cette tentation de recherche d’exclusion des « autres ». Personne n’est à abri de cette hystérie collective.

Néanmoins, en tant que mouvement social, notre choix est de s’arrêter, de réfléchir, et de chercher des voies autres qu’un cul de sac. OK, mais comment ?

Europe et Énéo, de la Commission Europe vers

la « Cellule Europe »Il existait autrefois à Énéo une commission fédérale « Europe » qui avait pour tâche de traiter les sujets euro-péens de manière transversale. Elle fut supprimée il y a quelques années, faute d’actions concrètes et structurelles, malgré l’intérêt évident des membres.

La volonté de poursuivre les réflexions et les actions à pro-pos des questions européennes a été exprimée par plusieurs régionales d’Énéo, et cette volonté régionale a mis en place une « Cellule Europe », un lieu de participation libre, présidé par Jean Gengler, piloté par Gérard Bernard, dont les actions politiques seront prises en charge par Philippe Andrianne et coordonnées au niveau fédéral par Kusuto Naito et les membres qui se sont portés comme « ambassadeurs » pour les groupements locaux, sans lesquels la « Cellule Europe » ne serait qu’un lieu théorique.

Voici nos « ambassadeurs » Europe ( liste non définitive ! venez les joindre ! )

Monique Pire ( Na ), Yvette Hérin ( Na ), Jean Gengler ( Na ), Gérard Bernard ( Province Na ), Robert Wagner ( Lux ), Pierre Jacques Marchal( Na ), Françoise Simar ( Vv ), Yvonne Gruselle ( Na ), Christiane Ophals ( Ll ), Chantal Braet ( Bxl/Lux ), Axelle Bonamis ( Bxl ), Jacqueline Lepère ( Na )

• Formation « L’Europe : ça va ou ça va pas ? » prévue au mois de mai à Saint-Marc ;

• Rencontre avec les parlementaires européens en automne 2016 à Bruxelles ;

• Rencontre avec les associations ( AGE, Okra, MC, etc. ) pour une meilleure coordination.

Nous poursuivrons, en outre l’organisation de rencontres et d’outils d’information et de formation afin de mieux com-prendre l’Europe et de préciser nos attentes par rapport à ce rêve européen qui tourne au cauchemar… Il est grand temps de nous réveiller pour la réveiller cette Europe.

Kusuto Naito, référent Europe

Régionale du Brabant Wallon 5-info

édito

S’adapter pour survivre.Modifier un itinéraire de marche, changer de local pour l’activité de gym-nastique, de yoga, de Viactive, adapter l’horaire de ses activités, négocier la prolongation d’un contrat, chercher une nouvelle salle… voilà des facultés incontestables et reconnues à nos divers responsables d’activités sportives énéoSport dans la gestion du quotidien de leur activité.Il en va de même pour les activités socio-culturelles énéo qui veillent à pour-suivre leurs activités dans les meilleures conditions ( locaux et horaires adaptés ).

Ces quelques exemples attestent de notre capacité à s’adapter aux circonstances et d’intégrer les nécessités liées aux divers changements qui jalonnent la route de nos responsables bénévoles.

Alors que la majorité de nos membres, surtout les fraîchement pensionnés, aspirent légitimement à une vie paisible sans remous, nos responsables sont sans cesse confrontés aux changements d’un monde qui bouge. Cette contradiction entre les attentes des uns et les impératifs des autres constitue certainement le centre des préoccupations des responsables locaux, de leurs soucis journaliers ainsi que du maintien et de la poursuite de leur engagement.

C’est la raison pour laquelle je profite de cette rubrique pour remercier et encourager tous nos responsables pour leur dévouement dans les activités d’énéoSport et d’énéo. Par la même occasion, j’invite nos membres auxquels nous rendons service, à soutenir nos bénévoles et à faire preuve envers ceux-ci de compréhension et de respect en toutes circonstances. En effet, faire prévaloir ses convenances personnelles n’est nullement favorable à l’esprit de groupe que nous prônons et risque également d’éroder petit à petit l’immense bloc de motivation qui anime tous nos responsables bénévoles.

À l’instar des responsables locaux, les instances d’énéo et d’énéoSport sont confrontées aux impératifs de changement de la société et des diverses règlementations. Si les adaptations locales évoquées en début d’article peuvent facilement être maîtrisées, il en va tout autre-ment pour le maintien en bonne santé d’un mouvement social comme énéo. Face à l’individualisme ambiant sans cesse croissant, le niveau de notre vitalité commune n’est ni facile à maintenir ni automatiquement acquis. La création des Comités de Coordination a précisément visé à redynamiser notre réflexion et notre créativité collective afin de générer de nouvelles initiatives locales concertées, à intégrer dans le cadre de la démarche Education Permanente.

Pour énéoSport, le dossier que nous devons introduire auprès de l’Adeps afin d’obtenir notre nouvelle recon-naissance 2017 – 2024 en notre qualité de fédération multisports est en bonne voie, grâce à la collaboration de tous les responsables d’activités sportives, notamment les représentants au COEL ( comité élargi ) de chaque cercle sportif énéoSport. Je suis à la fois fier et reconnaissant à tous les responsables énéoSport d’avoir permis une meilleure communication et un meilleur fonctionnement du COEL d’énéoSport Brabant Wallon.

Nous allons bientôt sortir gagnants d’une période mouvementée en prouvant que nous sommes capables de nous adapter à toutes circonstances en n’oubliant jamais que notre raison fondamentale d’exister est de rendre le meilleur service possible à tous nos membres.

Stéphan Bouteligier Président énéoSport Brabant Wallon

Comité de rédaction :Willy Thys, Stephan Bouteligier, Francis Gille, Paul-Louis Courtejoie, Andrée Maes, Maurice Van Ascot, Anne-Marie Robert, Geneviève d’Haenens, Laurette Bernard, Denis Lefèvre

Énéo Brabant wallon, Boulevard des Archers, 54 1400 Nivelles -067/89 36 90 – eneo.brabantwallon@mc.be

Visitez notre site Internet : http://www.eneo.be/brabant-wallon.html

Régionale du Brabant Wallon6 -info

Enquête sur l’énéo info

votre avis est important

Destiné aux 6283 membres, énéo info tombe dans votre boîte aux lettres au début de chaque trimestre. Les pages 5 à 8 sont consacrées aux infos de la régionale du Brabant wallon, les autres pages sont destinées aux 40. 000 membres de la Wallonie et Bruxelles dont vous faites partie. Nous souhaitons vous faire découvrir tous les aspects du mouvement, mais aussi répondre à vos attentes en matière d’information. Nous vous invitons donc à compléter la petite enquête ci - après.

Sexe : Féminin Masculin

Code postal :……………

Membre d’énéo depuis : ………………..

Très important Important Moins important

énéo info, c’est une information trimestrielle

C’est une invitation à différentes activités

C’est découvrir la problématique des plus de 50 ans

Dans les pages régionales ( 5 à 8 ) que pensez-vous des rubriques suivantes ?

Edito du président

Agenda

Vacances

Les nouvelles sportives

Les infos de la mutualité chrétienne

Avez-vous d’autres suggestions de rubriques ? si oui, lesquelles ?…………………………………………………………………………...

En dehors des pages 5 à 8, quelles rubriques vous intéressent ? …………………………………………………………………………..

Cette enquête est aussi disponible sur notre site : www.eneo.be/brabantwallon

Vous consultez le site tous les jours Une fois par semaine une fois par mois jamais

Avez-vous d’autres suggestions ?............................................................................................................. .

Merci de remettre cette enquête au responsable de votre activité ou de l’envoyer à énéo Brabant wallon 54 bd des Archers à Nivelles ou de la glisser dans la boîte aux lettres de la mutualité chrétienne situé dans votre village ou

ville ou de la compléter sur le site.

L’équipe de la commission communication \s

Régionale du Brabant Wallon 7-info

Mouvement

Énéo / énéoSport : assemblée générale régionale

le 26 mai 2016Vous faites partie d’un « club » local, qu’il soit « sportif » ou de type « culture/artistique ».

Ce club est représenté dans un « comité de coordination » local, un comité local par « commune ». Il y a 27 com-munes en Brabant Wallon, mais énéo/énéoSport n’est pas ( encore ! ) présent dans toutes les communes ; c’est ainsi qu’on dénombre aujourd’hui 15 comités de coordination.

De ces comités de coordination émanent des représen-tants qui vont « siéger » dans le Comité Régional d’énéo/ énéoSport, voire dans le Comité élargi énéoSport.

Mais pas seulement : des comités de coordination délèguent aussi des représentants au sein même de l’assemblée générale régionale. Le nombre de représentants y est déterminé par le nombre de membres qui composent le comité de coordination local ( d’office le président de la coordination, auquel s’ajoute un représentant par tranche de 100 membres affiliés au niveau local ).

Pourquoi une telle cascade d’instances : parce que l’âme même d’un mouvement social des aînés tel qu’énéo/ énéoSport réside bien au niveau de chaque membre, au niveau de chaque club, au niveau de chaque coordi-nation locale. Et puisqu’énéo/énéoSport est basé, entre autres, sur la démocratie participative, il tient à ce que l’information remonte la cascade des instances ; c’est le seul moyen pour le mouvement – jusqu’à son plus haut niveau - de gérer les affaires comme il se doit. Énéo/énéoSport est un mouvement d’action collective ; il entend développer et animer un réseau associatif démo-cratique et participatif ; aussi pour le dynamiser, n’hésitez donc plus à faire remonter de l’info aux différentes « tri-bunes » en vous adressant aux représentants de votre club ou de coordination locale.

Notre mouvement social ne peut vivre que par vous, et il vit pour vous et avec vous.

Paul-Louis Courtejoie Vice-président énéo Brabant wallon

Être membre d’énéo ?

Chacun d’entre nous, lors de l’arrivée à la pension, vit la perte de son statut professionnel.

Nos capacités ne sont plus reconnues. Nous sommes deve-nus anonymes dans une société qui reste cependant active. Nous rejoignons le groupe des nombreux « retraités ».

Il nous faut, en quelque sorte, retrouver un autre mode d’être dans la société.

Être membre énéo, c’est retrouver une existence sociale.

En effet, l’adhésion à « énéo, mouvement social des aînés », ouvre de nouveaux horizons.

La participation à des activités d’énéo donne une occupa-tion et nous aide à (re)tisser un réseau social là où nous habitons. C’est déjà très important.

Localement, vivre dans la convivialité nous maintient en forme plus longtemps.

• Énéo fait participer les aînés et leur donne l’occasion de prendre des responsabilités. Suivant leurs goûts et leurs aptitudes, ils animent des activités les plus diverses.

• Énéo, c’est aussi plus de 40.000 membres qui s’or-ganisent pour être un interlocuteur reconnu par les autorités publiques. Que ce soit en matière de santé, de ressources, de lieux de vie ou encore de vivre ensemble jeunes et moins jeunes, les études et autres modes d’expression d’énéo donnent une voix écoutée dans l’organisation de la vie sociale.

• Grâce à énéo, nous sommes bien re-traiter et nous gardons une présence active dans la société.

Andrée Maes, Vice-présidente énéo Brabant wallon

Régionale du Brabant Wallon8 -info

MouvementA la découverte des activités

d’énéo Brabant wallon

Une nouveauté ? Un défi ? Les deux sans doute !!

Le retour d’informations en provenance des membres énéo du Brabant Wallon indique clairement un intérêt particu-lier pour les informations relatives aux diverses activités disponibles au sein de notre Mouvement.

Francis Gille nous rappelait dans l’ « énéo info » de jan-vier les diverses sources d’informations sur les activités disponibles à nos membres, notamment via les bulletins régionaux ou locaux, ou le site internet.

Au-delà de ces infos factuelles, nous nous proposons de jeter un nouveau regard sur nos activités via une série d’articles qui aborderont les activités sous un angle des-criptif, régional et surtout associatif.

Nous souhaitons atteindre ces objectifs à l’aide d’infos ou de commentaires venant des personnes qui encadrent les activités et aussi relater des témoignages de membres qui y participent sur leurs réalisations, performances ou objectifs à atteindre encore ou les liens d’amitié qui ont pu se tisser grâce à la participation aux activités.

Selon le site internet régional pour le B.W. une grande variété d’activités peuvent être répertoriées dans des domaines tels que les sports, la culture, les langues, les nouvelles technologies ou disciplines ou encore la pré-servation d’un patrimoine culturel ou tout simplement la détente.

Il sera donc difficile d’être exhaustif ! Ne nous attristons pas. Selon l’aide qui nous sera apportée dans la prépara-tion des articles par les organisateurs, nous porterons un regard aussi large que possible sur de nombreuses activi-tés. Nous espérons vivement recevoir des témoignages de nos membres, nos principaux destinataires. Nous commen-cerons à contacter les organisateurs sous peu.

A bientôt donc !

Pour la commission communication, Anne-Marie Robert

Mouvement Matins Malins Brabant Wallon 2016 : « La santé des aînés

sous la loupe. »Dans le cadre de sa mission d’information auprès des ainés, énéo Brabant wallon organise en 2016, un cycle de confé-rences concernant la santé des ainés.En effet, dans le souhait d’être au plus près des besoins des personnes de 50 ans et plus, nous ne pouvions éluder les questions en lien avec cette thématique.Qu’est-ce qu’être en bonne santé pour un aîné ? Y a-t-il des moyens mis en place pour en diminuer les coûts ? Et si être en bonne santé c’était aussi prendre soin de soi et de sa santé mentale et affective ? En quoi énéo donne-t-il des moyens de rester en lien avec les autres pour activer la santé sociale des ainés ?Conférence du 23 juin : « Quels moyens pour payer moins ? »Gilles Chery, Chef du service social de la MC du BW, présen-tera lors de cette rencontre les différents moyens qui sont à notre disposition pour faire baisser notre facture santé. Ces moyens existent, mais nous ne sommes pas toujours au courant.Le conférencier construira son propos essentiellement à partir des questions des auditeurs.Conférence du 8 septembre : « Ma santé , c’est aussi penser à moi ! »Pierre Squifflet , animateur du service Infor’santé décli-nera l’approche de la campagne « Je pense aussi à moi » spécialement pour le public des ainés (50 ans et plus). Nous devons être conscients de l’importance de maintenir ou retrouver un bon équilibre mental. Sortir du train-train quo-tidien, résister à la pression des « générations sandwiches », redonner sens à ses journées qui se ressemblent toutes et réapprendre à profiter des bonheurs quotidiens sont au pro-gramme de ses propos et ses propositions d’action.Conférence du 24 novembre : « Les autres, c’est bon pour ma santé »La qualité et la quantité des relations sociales influencent l’état de santé, mais de manière différente selon les périodes de l’existence. Bien des études ont montré que l’isolement, en particulier – mais pas seulement ! - chez les seniors, nuisait à la santé physique et psychologique, et ceci de manière profonde. Un manque de liens sociaux expose à l’hypertension de manière encore plus importante que des facteurs de risque comme le diabète. Ce n’est pas tant la densité du réseau social qui prime, mais sa qualité. Chez énéo, nous en sommes plus que convaincus, c’est pourquoi nous prendrons la matinée pour vous présenter de manière ludique et conviviale ce que notre mouvement des aînés met en place pour développer et intensifier ces liens qui font, aussi, la santé des aînés.

Les conférences ont lieu de 9h30 à 11h30. Nous vous accueil-lons avec un petit déjeuner.Adresse : Boulevard des Archers 54 à 1400 Nivelles, entrée par le parking situé rue de BruxellesEntrée gratuite.Information et réservation indispensable au 067/89 36 54 – eneo.brabantwallon@mc.be

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Bougez-vous, ça fait un bien fou … pour tout le monde !

La pratique sportive, lorsqu’elle implique l’insertion au sein d’un collectif, permet aussi d’avoir un impact sur l’aspect social. Le sport n’est donc pas qu’une affaire de muscles !

Le sport peut bien évidemment se pratiquer de manière tout à fait individuelle. Pratiquer un sport en salle de musculation, pratique plutôt individuelle, n’est peut-être pas la meilleure manière de parvenir à un sentiment d’intégration social ni d’œuvrer véritablement au développement de la cohésion sociale. Il est à priori plus parlant d’évoquer cette thématique en regard des activités sportives au sein de clubs, d’associa-tions ou de cours réunissant plusieurs individus autour d’un même objectif, d’une même passion. En effet, rejoindre un groupement permet non seulement de se rattacher à un col-lectif mais aussi, bien évidemment d’interagir, de manière régulière, avec les membres de ce dernier.

Se raccrocher à un groupe, avec des horaires et des planifi-cations d’activités, est un facteur de bien-être social dans la mesure où la personne peut également développer des pers-pectives, concrètes, à échéances +/- courtes. Il peut aider ainsi à la diminution du sentiment de solitude éventuelle-ment ressenti. En outre, les individus se rassemblent autour d’un intérêt commun, s’accordent sur des règles communes, s’adaptent et opèrent des compromis en faveur du groupe.

A travers tout ce qui l’entoure, l’activité sportive crée aussi du lien social. N’est-il pas bien sympathique de boire un verre après la marche, de débriefer de manière informelle après sa séance de badminton ou d’indiaka ou encore de covoitu-rer pour se rendre aux activités ? Oh que si. Vous êtes d’ail-leurs tous là pour en témoigner et l’affirmer haut et fort ! Les échanges perdurent ou s’y intensifient et tout ce contexte participe à la cohésion du groupe, à l’entretien du lien social, si important pour l’épanouissement et la qualité de vie de tout un chacun.

L’activité sportive permet de retisser des liens manquants, d’entretenir un réseau social et donc de lutter contre les effets néfastes d’un isolement social conduisant à un senti-ment de solitude, phénomène qui justement, a tendance à se marquer avec l’avancée en âge.

Comme le souligne l’Adeps au sein de sa charte du mouve-ment sportif, l’esprit sportif se doit d’être positif et le sport doit contribuer à l’émancipation collective parallèlement à l’indispensable épanouissement individuel. De plus, l’esprit sportif tel qu’il se conçoit se doit d’être fédérateur, respec-tueux, ouvert et de rejeter fermement toute forme de dis-crimination liée à l’âge, au genre, à la race, aux caracté-ristiques physiques, à l’orientation sexuelle ou encore, aux convictions religieuses ou philosophiques.

L’engagement dans une pratique sportive peut en effet rassembler des individus d’origines, de classes sociales ou encore d’âges très différents. Cette mixité qui fait état de la diversité humaine favorise ainsi le respect des différences et œuvre au «vivre ensemble» de manière positive.

Nous pouvons dès lors envisager l’activité sportive telle que l’envisage l’Adeps comme un véritable moteur dans la vie de la population entière. Elle porte non seulement des valeurs fortes à promouvoir et valoriser en faisant passer des messages de respect d’autrui et renforcent la vie en com-munauté. Elle permet aux gens de bouger, de se rencontrer, d’interagir, de se valoriser mutuellement.

Ainsi, nous pouvons affirmer sans hésiter que cette pratique sportive ( respectueuse ) que nous voulons développer, nous « tire vers le haut », favorise la cohésion sociale et booste notre société dans le bon sens.

L’équipe énéoSport

sport

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Migrants, réfugiés, immigrés… tous des terroristes ? La journée du 29 janvier organisée par Énéo consacrée à la crise migratoire et aux amalgames voulait démontrer que malgré un débat qui s’annonçait difficile, nous pouvions ensemble trouver des pistes de solutions, laissant ainsi entrevoir le chemin de la fraternité et de la solidarité pour tous, quels que soient l’origine et le parcours de chacun.

Des volontaires ont très rapidement été demandeurs de moments d’échanges et d’informations pour s’outiller et prendre une part active dans le débat et les propos malveil-lants qui malmènent les réfugiés.

D’autres volontaires n’ont pas attendu cette occasion d’échanges pour déjà s’investir dans des associations huma-nitaires, collaborer avec des ONG en contact direct avec les migrants, donner de leur temps, raconter des histoires aux enfants, accueillir une famille dans leur propre foyer ou de témoigner de l’urgence d’agir.

Néanmoins, les peurs engendrées par l’actualité faite de mou-vements migratoires importants et de terrorisme sont légitimes et méritent d’être écoutées. Nous avons senti la peur pour notre sécurité, la peur pour l’emploi de nos concitoyens dans cette période de chômage. La peur aussi pour les coûts engen-drés par les migrations devant la stagnation économique que nous connaissons, la peur pour notre démocratie et nos liber-tés d’expression. Mais, les réactions de rejet ou de racisme ne sont pas tolérables dans un mouvement social basé sur des valeurs d’ouverture, de respect, de tolérance et de solidarité.

Comme disait l’un des intervenants « nous parlons d’humains qui rencontrent d’autres humains meurtris, blessés, apeurés, perdus. Nous devons humaniser nos propos pour relever les enjeux en tous genres qui nous attendent tous. Déconstruisons ensemble les préjugés sur les réfugiés et le terrorisme».

Quelles perspectives et pistes d’actions pour notre mouve-ment social d’aînés ?La commission citoyenneté et vieillissement actif, initia-trice de cette journée propose quelques pistes d’actions pos-sibles. Elles s’inscrivent dans le « faire ensemble » incitant nos membres à participer à la construction d’un monde plus solidaire et plus juste.

Nous suggérons l’organisation d’activités culturelles sur les questions de migrations passées et d’aujourd’hui ( pièce de théâtre, ciné-débat, conférence débat,… ).

Nous allons travailler collectivement à des outils d’animation destinés à sensibiliser les membres au sein de nos groupements locaux.

Attelons-nous à récolter des témoignages émanant de membres de nos familles ou connaissances qui ont une action d’accueil, d’aide ou d’accompagnement de nouveaux migrants pour montrer que la fraternité et la solidarité existent.

Les comités peuvent déjà assurer la promotion et l’organi-sation de rencontres et activités communes en collaboration avec Fedasil ou la Croix-Rouge, des écoles d’alphabétisation et de devoirs, des associations culturelles ou religieuses ( marche, partage de culture culinaire, etc. ).Parallèlement, les instances du mouvement doivent se donner les moyens de soutenir les volontaires dans leur engagement.

« Savoir avant de juger » ou comment éviter les jugements … L’intervention de Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique a défini des mots afin de les utiliser à bon escient tout en démontant des préjugés et stéréotypes.

Un demandeur d’asile, demande la protection et le droit de séjour car il fuit son pays parce que sa vie, son intégrité y sont menacées. Fedasil coordonne l’accueil sous forme d’aide matérielle durant toute la procédure.

Etre réfugié, c’est obtenir un statut selon les critères définis par la Convention de Genève parce que la personne fuit son pays par crainte de persécution à cause de sa race, son groupe social, ses opinions, ...

Le nombre des réfugiés a explosé mais ce sont les pays les plus pauvres qui en hébergent le plus, pas nous. Les personnes qui fuient guerres et conflits tenteront toujours, malgré les périls, de sauver leur vie, même si avec ses murs escarpés entrer en Europe est un véritable parcours du combattant.

« Ils viennent toucher nos allocations, prendre notre travail ». Sachez qu’un étranger n’a pas un droit automatique à l’aide sociale. C’est le statut de réfugié qui donne droit au séjour en Belgique, l’accès au marché du travail et à l’aide financière.

Des migrants occupent des emplois dont nous ne voulons pas et sont souvent exploités par des employeurs profiteurs. En 2014, l’accueil des réfugiés a pesé sur 0,15 % de nos dépenses. Mais chaque réfugié rapporterait, en termes de rentrées fiscales, 3500€ par personne et par an.

On dira peut-être « De toute façon, je ne peux rien faire contre ces situations … »

Faux.

Rétrospective

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Chacun peut participer aux actions citoyennes qui se déve-loppent, s’outiller pour contrer les arguments populistes, faire pression sur les responsables belges et européens… C’est à cela qu’à Énéo, nous nous attelons.

Les messages des intervenants de l’après-midi étaient clairsL’aumônier, Paul Franck : « Pour ma part, centrer la réflexion sur un plaidoyer pour la fraternité me semble être une question de survie aujourd’hui. Entrer en vrai dialogue, n’est pas imposer sa façon de penser. Si ma vérité est la seule vérité possible, alors on vire à l’extrémisme. Il y a un discours dominant ambiant qui n’accepte pas que les gens soient différents ! ».

L’Imam, Noureddine Smaïli : « L’Islam rejette les tueries et toute atteinte à la vie humaine. Ne faisons pas d’amalgame entre l’Islam et la radicalisation. Lorsque nous repoussons quelqu’un vers d’autres bras, nous courons le risque qu’il soit endoctriné contre nous. Réfléchissons à la raison pour laquelle de jeunes belges s’engagent dans le djihad. Travail-lons ensemble sur l’éducation de ces jeunes pour davantage de cohésion sociale ».

Le journaliste, Jean-François Dumont : « Les médias sont des entreprises à finalité démocratique et citoyenne dans un sys-tème éminemment économique. Expliquer la réalité n’est pas l’excuser ! La démarche journalistique doit faire preuve d’objectivité en se positionnant malgré ses préjugés et la pression économique, … La presse se doit de décrypter les évènements pour éclairer et donner des clés de lecture aux lecteurs ».

Durant cette journée, nous avons fait le pari que la rencontre vraie est possible, même entre personnes de culture et de religion différentes. Nous voulons apporter notre soutien à l’intégration réussie des nouveaux migrants afin qu’elle constitue une source de cohésion sociale et de prospérité future pour tous.

Une petite trentaine de personnes ont manifesté le désir de poursuivre la réflexion et de s’outiller pour faire avancer les choses, si cela vous tente envoyez un courriel à

En conclusion L’actualité nous donne l’opportunité de nous positionner comme des CRACS : Citoyens Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires. En ( re )connaissant nos droits et nos devoirs, en nous intéressant au monde dans lequel nous vivons, en affutant notre esprit critique pour ne pas accepter de croire tout ce que l’on nous présente comme étant la seule réalité et enfin en nous engageant dans des projets qui apportent de l’aide à ceux qui en ont besoin.

Jean-Paul Quinet, Renée Detournay, Denise Caprace, Gil-berte Delrue et Anne Jaumotte.Pour la commission citoyenneté et vieillissement actif.

Anne Jaumotte

TÉMOIGNAGES :

En lançant les invitations, j’ai reçu des appels télépho-niques de personnes très mécontentes tenant un discours raciste assez extrême.

Si nous ne sommes pas en accord avec certains de ces messages, il nous faut les recevoir et les déconstruire ensemble en prenant le temps de comprendre et d’expli-quer. Voilà le travail qui nous attend.

« Vous devriez avoir honte, de proposer d’aider les réfugiés, ne pensez-vous pas avoir d’autres problèmes à traiter? » « Je vous préviens que si j’entends encore parler de vos évènements sur les réfugiés, nous viendrons nombreux nous faire entendre et si il faut créer des problèmes on le fera ! »

« On n’est pas là pour avoir un discours politique vous et moi, mais je trouve ce que vous faites vraiment scandaleux »

« Une jeune maman enceinte de 8 mois et son fils de 6 ans d’origine érythréenne arrivent en décembre dernier, recueillis en séjour de transit au centre de la Croix Rouge et de Caritas depuis juillet 2015. Nous avons rapidement découvert des personnes sensibles, aimables, conciliantes, compréhensives et très éduquées ( ingénieur agronome et laborantine-médicale ) parlant 4 langues, décidées à vivre chez nous et avec nous ! Une équipe de quelques bénévoles ( « parlant » anglais ) s’est rapidement constituée pour assumer la mission d’accueil et d’encadrement avec toutes les facettes que cela comporte dont les formali-tés complexes et variées avec traduction systématique. A 77 ans je me sens concerné par ces situations! »

« Quelles sont nos parts de responsabilités dans ce qui nous arrive ? »

« Nous armons l’EI par le bais du Koweït et de l’Arabie Saoudite, de la Turquie aussi… Notre développement génère cette violence ! Comment en sortir ? »

« Les radicaux sont en partie élevés chez nous, nous avons généré ce radicalisme ! »

« Nous avons un mouvement très peu « coloré », multiculturel. Pas facile de traiter cette actualité et de nous positionner. »

« Même en étant informés, il est de plus en plus difficile de contrer des arguments arbitraires qui ne laissent aucune place au dialogue. »

« Je suis convaincue que la diversité est une richesse, mais comment partager ce sentiment ? »

« Ils doivent s’adapter à notre culture, accepter nos règles et pas l’inverse ! »

« Ils sont chez nous et doivent se comporter comme nous. »

« Je ne peux plus supporter d’entendre ces cris d’enfants de réfugiés, je ne veux plus voir ces bateaux qui sombrent, j’ai honte. »

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Le 22 mars à Bruxelles, Tenter d’éclairer les heures sombres... L’article sur l’Europe que vous avez lu en page 4 de cet énéo-info, a été rédigé avant les attentats du 22 mars à Bruxelles. Il parlait de la néces-sité de s’attaquer au problème de fond au lieu d’observer et de subir une surenchère de haine. Les actes inqualifiables qui ont été commis dans notre capitale en sont de tristes preuves. L’irréparable a été commis à Zaventem, tandis que le ciel se vide de ses bolides, les cœurs se serrent. L’impardonnable a ensuite été commis à Maelbeek. Est-ce là autant de « réponses » à la haine subie par d’autres ? Ceux et celles qui sèment la haine sont des abrutis. Et toute surenchère de violence sera à condamner. Force est de constater que la haine n’a pas de limite et ce sont les inno-cents qui en paient le prix. Au fond, « payer » quoi ? Qu’avaient à « payer » ces personnes ? Deve-nues victimes parce qu’elles appartenaient à une catégorie sociale, phi-losophique ou nationale à anéantir ? Plus que jamais une question se pose : Comment faire société ? Comment dessiner le vivre ensemble ? Certainement pas avec un cordon sécuritaire où la haine habite le terminal d’un aéroport, où la peur se cache dans chaque rame de métro. La société que nous défendons, c’est une société où les différences sont des forces et non des stigmates, où l’union plus que jamais permet à l’altérité de s’exprimer et à nourrir cet ensemble dans lequel nous évo-luons, nous rêvons. Et maintenant, concrètement ?

• Condamner les coupables. C’est évident. Mais le « nettoyage » ne suffit pas, quoi qu’en disent les messages simplistes, car la haine restera et continuera à se nourrir sans un travail sur son origine;

• Soutenir les victimes tant au niveau psychologique que social ;• Condamner ceux et celles – extrémistes, populistes et leurs parti-

sans — qui propagent la violence en inventant et créant des caté-gories de personnes à détester ;

• Travailler ensemble sur les projets positifs afin de combattre les problèmes communs à tous. Même s’il y en a beaucoup !

• Construire encore et toujours une société plus inclusive, plus juste, plus égalitaire.

Tous ces éléments devront se réaliser dans un certain degré d’urgence. En agissant de manière globale et en évitant de vivre dans un sentiment de peur, en prenant de la distance et du recul par rapport à ce qui est vécu. C’est pourquoi notre travail d’éducation permanente doit aussi être intensifié. Après l’émotion, la solidarité ; Après le deuil, la reconstruction d’un réel vivre ensemble dans la lucidité ; Après les hésitations politiques, un plan international d’éradication de la terreur qui se dit « islamique », mais aussi un plan de reconstruction du Moyen-Orient dévasté et d’accueil réel des personnes déracinées.

Trimestriel | 15 | Avril 2016

Dossier spécial :

Terrorisme et réfugiés :éviter les amalgames !

Journal des membres d’

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