· Web viewLa France porte l’ambition d’un monde durable et solidaire, où la recherche concomitante de la justice et du bien-être social, d’une résilience de la planète

Agissons pour un monde plus durable et plus solidaireLes acteurs français s’engagent pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable


https://www.tzcld.fr/decouvrir-lexperimentation/lassociation-tzcld/

DOCUMENT DE TRAVAIL – version du 4 juin 2019

1

https://www.tzcld.fr/decouvrir-lexperimentation/lassociation-tzcld/


EDITO

2


TABLE DES MATIERES

EDITO..................................................................................................................................2

1. L’ambition de l’agenda 2030 : la vision et les grandes orientations partagées par les acteurs.......................................... ............................................................................................4

2. Six enjeux et XX engagements stratégiques pour atteindre les ambitions...................................................................................7

ENJEU 1. Agir pour une transition juste, en luttant contre toutes les discriminations et inégalités et en garantissant les mêmes droits, opportunités et libertés à toutes et à tous

ENJEU 2. Transformer les modèles de sociétés par la sobriété carbone et l’économie des ressources naturelles, pour agir en faveur du climat, de la planète et de sa biodiversité

ENJEU 3. S’appuyer sur l’éducation tout au long de la vie, pour permettre une évolution des comportements et modes de vie adaptés au monde à construire et aux défis écologiques et climatiques

ENJEU 4. Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous, notamment via une alimentation et une agriculture saines et durables

ENJEU 5. Rendre effective la participation citoyenne à l’atteinte des ODD, et concrétiser la transformation des pratiques à travers le renforcement de l’expérimentation et de l’innovation territoriale

ENJEU 6. Œuvrer à l’international en faveur de la transformation durable des sociétés, de la paix et de la solidarité

3. Des modes d’action renouvelés pour accélérer la transformation vers une société plus durable : la gouvernance et les partenariats au service de l’Agenda 2030.............................25

Une gouvernance renouvelée au service de l’Agenda 2030................................................................................................26

Des engagements concrets pour chacun des acteurs . 28

3


1. L’ambition de l’agenda 2030 : la vision et les grandes orientations partagées par les acteurs

4

La France porte l’ambition d’un monde plus durable et plus solidaire, où la recherche concomitante de la justice et du bien-être social, d’une résilience de la planète et des écosystèmes, et de la prospérité économique, guidera l’action de chaque pays, chaque territoire, chaque terrien(ne).(dernière remarque disproportionnée) Exprimer cette vision au travers d’un récit commun, co-construit par les acteurs de l’Agenda 2030, est une première étape indispensable pour permettre sa concrétisation.


LA DÉCENNIE DÉCISIVE DE NOS ENGAGEMENTS FRANÇAIS ET INTERNATIONAUX DDEFILe monde actuel fait face à des défis globaux inédits, que chaque pays ne peut affronter seul. Le 25 septembre 2015, les chefs d’États et de gouvernements réunis au sein de l’Assemblée générale des Nations unies ont franchi un pas majeur en adoptant un plan d’action d’une ampleur ambition jamais égalée pour transformer notre monde. L’Agenda 2030 traduit en 17 objectifs et 169 cibles ce que doit être notre trajectoire collective d’ici 2030, pour progresser au XXIème siècle vers un monde soutenable et désirable.

Pour répondre à cette ambition, il nous faut rompre avec plusieurs trajectoires observées. C’est prioritairement le cas de la progression de la pauvreté des écarts de revenus et plus généralement des inégalités, qui met à mal les cohésions sociales, la démocratie et la paix. L’Agenda 2030 le souligne au travers du mot d’ordre : « Ne laisser personne de côté ». Ce principe, au cœur de notre engagement, nous l’appliquerons aux échelles métropolitaine, ultra marine et internationale ; il visera notamment en premier les populations les plus fragiles vulnérables ou et celles en situation de handicap.

Ces enjeux appellent une l’accélération d’une transformation profonde de notre modèle de développement dans un contexte désormais mondialisé. Notre Le développement doit s’inscrire sous le signe d’une conception nouvelle de la prospérité, mot dont l’étymologie fait référence au bonheur plutôt qu’à la quantité. Ceci réclame une économie nouvelle fondée sur une sobriété juste, alliant le bien-être des populations, en leur assurant une vie saine et active, la préservation du climat, de la biodiversité, des océans et des ressources naturelles. Nous encouragerons lesSeules des initiativesmodèles économiques, et sociales et environnementales ux innovantes le permettrontant.

Nous, acteurs de la mise en œuvre des ODD, adopterons utiliserons pour cela d’autres instruments de mesure, comme nous avons commencé à le faire en France avec les nouveaux indicateurs de richesse, comme nous devons le faire avec des indicateurs de grande pauvreté et dans d’autres pays avec des initiatives « beyond GDP ».

Au-delà, iIl nous faudra penser et réaliser un changement profond, culturel et comportemental, dans le sens d’une plus grande conscience universelle, dans notre relation aux autres et à notre environnement, passant notamment par la mobilisation du monde de la culture.

Dans un monde incertainchangeant rapidement dans des domaines multiples, la recherche et la formation doivent jouer un rôle essentiel pour produire les connaissances et compétences nécessaires, s’adapter aux transitions en cours et à venir, au travers de dispositifs innovants pour imaginer mettre en œuvre des futurs souhaitables ne laissant personne de côté, en commençant par les plus vulnérables.

Notre histoire française particulière, nos choix culturels et démocratiques, notre niveau de développement, nous conduisent à mettre l’accent sur six enjeux constitutifs de l’Agenda 2030 pour toutes et tous sur notre territoire :

1/ Agir pour une société juste en éradiquant la pauvreté, en luttant contre toutes les discriminations et inégalités et en garantissant les mêmes droits, opportunités et libertés à toutes et à tous

[2/] Transformer les modèles de sociétés par la sobriété carbone et l’économie des ressources naturelles, pour agir en faveur du climat, et de la planète et de sa biodiversité

2/[3/] S’appuyer sur l’éducation tout au long de la vie pour permettre une évolution des comportements et modes de vie adaptés au monde à construire

3/[4/] Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous, notamment via une alimentation et une agriculture saine et durable

5

Jean-Baptiste Poncelet, 20/06/19,

Il s’agit de faire référence à l’Agenda 2030 paragraphe 4 de l’introduction de la résolution de l’ONU. « starting with the furthesrest behind first »


Il s’agit de la recommandation N°1 du CNIS en ce qui concerne l’ODD1.


4/[5/] Rendre effective la participation citoyenne à l’atteinte des ODD, et concrétiser la transformation des pratiques à travers le renforcement de l’expérimentation et de l’innovation territoriale

[6/] Œuvrer à l’international commeet au niveau européen en faveur de la transformation durable des sociétés, de la paix et de la solidarité

Une telle transformation suppose de nouvelles formes de gouvernance favorisant d’abord l’implication de toutes les citoyennes et tous les citoyens, et reconnaissant la place des organisations de la société civile , des volontaires et des bénévoles. au côté des acteurs économiques. Cette gouvernance élargie est le gage d’une approche transversale des enjeux et d’une mise en cohérence des actions qui sont conduites à différentes échelles, du global au local et du local au global. Les partenariats multi-acteurs innovants sont des moteurs puissants pour une telle transformation et l’État appuiera leur mise en place.

L’Agenda 2030 constitue un langage commun, accessible à tous, et un formidable outil qui structurera ces partenariats. Il sera pour la France, aux différents échelons territoriaux, le socle des valeurs de l’action de services publics et d’initiatives privées pour la production de biens publics. Dans ce cadre, la mise en place de l’Agenda 2030 permettra le renforcement de la démocratie et de la cohésion sociale par un engagement fort dans la lutte contre les discriminations dans pour le respect des droits de l’homme et contre les discriminations tant en France qu’en matière de et de la solidarité internationale. Il constituera le référentiel de développement durable mobilisable pour évaluer l’ensemble des actions menées.

Tous les territoires, du local au mondial, seront touchés par l’émergence de nouveaux modes de vie, de qualifications correspondant aux nouveaux besoins, de nouveaux modèles d’organisation de production et d’échanges pour lesquels l’implication des acteurs économiques sera clef. La particularité du territoire français, notamment une présence terrestre et maritime sur plusieurs continents, en fait l’une des plus vastes zones du monde, confrontée à la multiplicité des aléas et déséquilibres mondiaux. Cette diversité, qui constitue une richesse et un attrait, confronte notre pays aux changements climatiques de multiples façons dont il faudra tenir compte.À l'échelle internationale, comme le comité interministériel pour la coopération internationale et le développement de février 2018 l'a précisé, en cohérence avec l’ensemble de l’Agenda 2030, la France entend en outre porter plus particulièrement son action sur les zones en crise, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’accès à l’éducation et à la santé et la lutte contre le changement climatique.

La France prend icia pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour l’atteinte sur son territoire des 169 cibles chiffrées et datées de l’Agenda 2030 adoptées à l’ONU, tout en fixant, pour certains d’entre eux, des trajectoires plus ambitieuses, dans le respect de l'Accord de Paris. Par cette feuille de route, c’est toute la France qui s’engage : l’État, garant de la cohérence des initiatives, et tous les acteurs de la société française, en mobilisant l’ensemble de nos composantes et organisations.

Le présent livret pose les bases des trajectoires que nous entendons suivre. Son application concrète est précisée dans le plan d’action de la France pour la mise en œuvre ODD par ODD de l’Agenda 2030 ; un plan d’action révisable régulièrement, à la fois pour le préciser progressivement en fonction du progrès des connaissances, des décisions prises et des trajectoires parcourues, et pour tenir compte des suivis et évaluations réalisées et des évolutions qui ne manqueront pas d’apparaître.

La vision ici décrite a vocation à mobiliser tous nos concitoyens, tous les résidents, autour de l’Agenda 2030, pour répondre à leurs préoccupations concrètes et quotidiennes en lien avec l’objectif d’ensemble défini collectivement. Il s’agit d’une manière inédite de faire société à

6

, 21/06/19,

Dans le contexte de ce passage, la référence aux acteurs économiques n'est pas pertinent. Il manque peut-être à un autre endroits de nommer les acteurs du développement durable qui doivent inclure les institutions, la société civile, les acteurs économiques. Mais pas là.


laquelle nous nous engageons à contribuer, ensemble et de manière solidaire.

2. Six enjeux et XX engagements stratégiques pour atteindre les ambitions

7

L’atteinte des 17 ODD passe, en France, par la prise en compte d’enjeux particulièrement prégnants sur le territoire, en métropole et en outre-mer, et la traduction des spécificités de la France dans son action à l’international. C’est pourquoi les acteurs s’engagent autour de 6 enjeux cruciaux pour la contribution de la France à l’Agenda 2030, traduits en XX priorités et XX engagements stratégiques.


ENJEU 1. Agir pour une transition juste, en éradiquant la pauvreté, en luttant contre toutes les discriminations et inégalités et en garantissant les mêmes droits, opportunités et libertés à toutes et à tous

Malgré la prospérité croissante au niveau mondial, l’écart entre les plus riches et plus pauvres continue de se creuser. En France, 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont près de 3 millions dans une situation de privation matérielle grave. La pauvreté est multidimensionnelle. Aux privations, s’ajoutent la dépossession du pouvoir d’agir et le manque de contrôle de sa vie par défaut de pouvoir accéder à ses droits. Les inégalités sont particulièrement prégnantes en outre-mer, en matière d’accès à l’éducation, à l’emploi, à la formation et à la santé.

Cette inégalité grandissante menace la cohésion sociale, au même titre que les inégalités salariales, entre les sexes, en lien avec l’âge, le handicap, l’origine sociale ou ethnique ou encore l’appartenance religieuse. Or, l’adhésion à un projet commun de transformation durable de notre société exige que chaque habitant.e soit partie prenante de la transformation, et dispose pour cela des mêmes droits, opportunités et libertés que ses concitoyens. . Elle exige également un engagement de tous les acteurs et une impulsion forte de l’Etat. Par exemple, la lutte contre la pauvreté et celle de la transition écologique sont indissociables, les personnes pauvres étant en France, comme à l’échelle mondiale, les moins responsables du changement climatique et les plus lourdement touchées par ses conséquences et par les mesures de transition. Elles sont également les plus impactées par les mesures de transition. Celles-ci seront élaborées en concertation avec elles et en tenant compte de leur situation et de façon à ne pas aggraver la pauvreté et les inégalités et à offrir de nouvelles opportunités.

Une proportion croissante de la population est ainsi concernée par des inégalités écologiques, et la France doit agir pour une transition juste.

La France agit pour réduire les inégalités et lutter contre toute forme d’exclusion. Le gouvernement porte unea stratégie pauvreté, dotée de 8,5 Mds€, a notamment été élaborée en 2018 par les pouvoirs publics associant étroitement les collectivités locales, à l’issue d’importants débats citoyens. Au-delà de ses frontières, la France inscrit son action dans le cadre des principes du Socle européen des droits sociaux, et se mobilise à l’international dans la lutte contre les discriminations et les violations des droits humains. Elle inscrit également son action dans le cadre de la stratégie Droits humains et développement et opte pour un développement fondé sur les droits humains.

Le Conseil de l’Europe engage également un certain nombre d’actions pour les droits de l’homme et appuie ses rapports sur les ODD. Pour catalyser et mettre en visibilité ces actions, il est nécessaire de réaffirmer le socle du pacte social autour des valeurs de notre République, « Liberté, Egalité, Fraternité », et de se donner les moyens d’inclure chaque habitant(e), et chaque territoire, dans la transition vers une société plus juste et durable.

L’Agenda 2030 identifie trois priorités autour de cet enjeu, pour mettre en cohérence et catalyser les initiatives déjà à l’œuvre :

Ne laisser personne de côté, et assurer l’accès aux droits fondamentaux à chacun Faire de la lutte contre les inégalités, notamment hommes/femmes, une priorité

des sphères publiques et privées Assurer une meilleure répartition des richesses, et systématiser la prise en compte

des enjeux de pauvreté dans les politiques publiques

8


Cohérence avec ce qui a été écrit auparavant, dit dans le chapitre vision et cohérence avec l’objectif de zéro pauvreté


Les ODD concernés par cet enjeu : Les ambitions à 2030 :

ü 100% d’accès aux droits fondamentauxü Zéro pauvreté en conditions de vie1

ü Zéro inégalité salariale hommes-femmes à temps de travail et métiers équivalents

ü Accès universel à des services d’eau potable et d’assainissement gérés en toute sécurité, y compris dans les outremer

Priorité 1.1 : Ne laisser personne de côté, et assurer l’accès aux droits fondamentaux et services essentiels à chacunNe laisser personne de côté, c’est considérer chaque habitant.epersonne comme titulaire de devoirs et de droits, et permettre un accès égalitaire à ces derniers. C’est aussi garantir la redevabilité de l’Etat vis-à-vis de ses responsabilités envers les citoyens. Ne laisser personne de côté, c’est aussi considérer la diversité des territoires nationaux, en métropole et en outre-mer.

1er

engagement : Renforcer l’accès aux dispositifs et services de protection des droits fondamentaux, en rassemblant sous un portail d’information unique les différentes plateformes et outils existants (plateformes de signalement, conseils gratuits, etc.), et en démultipliant parallèlement les moyens des maisons de justice et de droit dont la visibilité sera renforcée. Eliminer le non recours aux droits par l’information, l’accompagnement et l’attribution systématiques des droits.

2ème

engagement : Garantir le droit des enfants à vivre en famille dans des conditions dignes, garantir le droit des jeunes à des parcours personnalisés et choisis de qualification professionnelle

1 La pauvreté en conditions de vie mesure conventionnellement la proportion de ménages qui déclarent au moins huit restrictions matérielles parmi une liste de 27 difficultés, regroupées en quatre grandes dimensions : insuffisance de ressources, retards de paiement, restrictions de consommation et difficultés de logement. Le taux de pauvreté en conditions de vie a baissé de 13,2% en 2010 à 11,0% en 2016.

9

Mieux comprendre les dimensions de la pauvreté pour l’éradiquer

Une recherche internationale menée durant 3 ans dans 6 pays par ATD Quart Monde et l’Université d’Oxford avec la contribution de centaines de personnes vivant en situation de pauvreté, de professionnels et de chercheurs, suivant la méthode du croisement des savoirs, a mis en évidence les interactions entre 9 dimensions de la pauvreté dont certaines cachées car non prises en compte par la société alors qu’elles sont au cœur de l’expérience de vie commune aux plus pauvres, comme la dépossession du pouvoir d’agir qui engendre une profonde souffrance, mais aussi le combat et la résistance, la maltraitance sociale (préjugés, stigmatisation), la maltraitance institutionnelle (humiliation, dépendance, violence subie), la non reconnaissance des compétences et savoirs individuels et collectifs. Il s’agit désormais de dépasser les critères actuels et indicateurs purement monétaires d’évaluation de la pauvreté, notoirement insuffisants, pour imaginer et co-construire avec les personnes vivant en situation de pauvreté, en se fondant sur leurs connaissances et leurs aspirations, des mesures et programmes innovants visant à ne laisser personne de côté et à éradiquer la grande pauvreté.

(( s’il y a besoin de donner la référence de la recherche, on peut indiquer ce lien : http://www.oecd.org/fr/statistiques/sattaquer-aux-dimensions-cachees-de-la-pauvrete.htm))

Geneviève Tardieu, 20/06/19,

Ici, je propose de développer ce point en soumettant des mesures qui figurent dans le plan précarité pauvreté et qui concernent les enfants et les jeunes.


par la garantie jeunesse et assurer un soutien au-delà de leur majortié aux jeunes confiés à l’ASEDroits des enfants, …

2ème

engagement : Développer les programmes de sensibilisation et d’éducation pour l’accès à l’eau, notamment à destination des outre-mer. L’enjeu de l’accès à l’eau, largement évoqué dans le cadre des Assises des outre-mer de 2018, serait ainsi renforcé avec un volet usagers, dans la continuité du plan Eau DOM mis en place en 2016.

Développer des conditions de vie durables à des prix abordables pour tous par l’accès de qualité à l’eau , au logement décent respectant des normes environnementales et l’accès à des énergies propres, dans un environnement sain et préservé de pollutions. Réaliser un aménagement du territoire favorisant le développement durable en désenclavant les territoires isolés et en assurant le maillage de transports propres et accessibles à tous.

Priorité 1.2 : Faire de la lutte contre les discriminations, notamment hommes/femmes, une priorité des sphères publiques et privéesLutter contre les discriminations doit passer par un renforcement des moyens des acteurs qui agissent au quotidien, sur le terrain, contre toutes formes de discriminations. L’Etat, les représentants des entreprises et le monde associatif s’engagent à renforcer les dispositifs en faveur de cette lutte :

Exemple de coalition :

Charte nationale de l’accès au droit

Le 21 février 2017, le ministère de la Justice et 7 associations / fédérations (Droit d’urgence, les restaurants du cœur, le Secours catholique, la fondation Abbé Pierre, ATD quart monde, la Cimade, le RANADEM) ont signé la charte nationale de l’accès au droit. Cette charte œuvre, avec ses partenaires, pour garantir l’accès aux droits sur l’ensemble du territoire. Elle définit les valeurs, les objectifs communs, les principes fondamentaux, les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement permettant l’accès au droit et l’accompagnement des personnes les plus démunies. Les conseils départementaux de l'accès au droit mettent en œuvre des actions comme l’organisation de permanences juridiques gratuites dans leurs locaux des Restaurants du cœur, et par la Cimade dans une MJD ( maison de justice et du droit)

http://www.justice.gouv.fr/le-ministere-de-la-justice-10017/charte-nationale-de-lacces-au-droit-premier-bilan-30903.html

10

Exemple de coalition / engagement concret de la part d’un ou plusieurs acteurs ? (ex : sur discriminations homme/femme, sur immigration/intégration)


Commentaire Coalition Eau : C’est très bien d’avoir un engagement sur ce sujet mais il faut aller vers un engagement de la France à reconnaitre officiellement et rendre effectif les droits humains à l’eau et à l’assainissement sur le territoire avec des mesures concrètes : accès à l’eau avec des bornes fontaines gratuites, à l’assainissement avec des toilettes publiques, une tarification sociale généralisée, etc.


Sans vouloir amoindrir l’importance de l’accès à l’eau il semble que cet engagement de sensibilisation et d’éducation pour l’accès à l’eau soit trop restrictif ici. Les références à l’accès à l’eau aux pages 19 et 25 sont beaucoup mieux intégrées. Dans ce paragraphe, il faudrait élargir l’accès à l’eau et évoquer l’accès aux services, à l’habitat, à un environnement sain….


1er

engagement : Poursuivre la sensibilisation et l’accompagnement des différents acteurs œuvrant en faveur de la lutte contre les discriminations, et mettre en place un contrôle régulier et des sanctions en cas de non-respect des principes de non-discrimination, notamment les inégalités hommes/femmes et les discriminations pour la cause de précarité sociale.

2ème

engagement : Mettre en place un pacte national d’inclusion passant en premier lieu par l’éducation incluant la transition numérique à l’œuvre, le soutien au monde associatif et aux organismes d’accueil type OFII, et prenant appui sur les stratégies en cours d’élaboration, le projet de loi pour une Ecole de la confiance, avec notamment l’instruction obligatoire à 3 ans, ou encore le plan pauvreté et le renforcement de l’accueil des tout-petits issus de familles défavorisées.

Priorité 1.3 : Assurer une meilleure répartition des richesses, et systématiser la prise en compte des enjeux de pauvreté dans les politiques publiques, au service d’une transition justeLa création de richesse doit servir l’intérêt général, et pour cela trois conditions apparaissent comme indispensables : l’acceptation du système d’imposition ; la promotion d’une diversité des modèles économiques, en particulier ceux permettant d’organiser de façon transparente le partage des richesses ; et une attention prioritaire aux citoyens et territoires les plus pauvres. L’Etat et le monde économique dans sa diversité s’engagent à :

1er

engagement : Refondre la fiscalité et la politique de redistribution pour une meilleure répartition des richesses et dans le sens de l’efficacité sociale, environnementale et économique. Notamment : (i) intégrer systématiquement des cibles d’efficacité environnementale, sociale et économique dans la fiscalité afin de promouvoir la capacité à disposer d’un revenu décent par le travail et (ii) garantir à tous des moyens convenables d’existence et garantir un revenu décent aux personnes ciblées par les politiques de redistribution, en créant expérimentant une allocation sociale unique unifiant les aides et incitations, en prenant soin de l’élaborer avec les personnes concernées pour éviter tout effet pervers potentiels.

2ème

engagement : Faire que chaque loi intègre systématiquement un volet ciblant spécifiquement les 10 à 20% les plus pauvres. Parallèlement, développer des indicateurs pour mieux évaluer la grande pauvreté, intégrer les connaissances et savoir-faire des communautés les plus vulnérables et faciliter ainsi l’efficacité et l’évaluation ex ante, in itinere et ex post systématique de l'impact des politiques publiques sur ce volet, en lien étroit avec l'observatoire des inégalités et le conseil national de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

3ème

engagement2 : Renforcer le soutien à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), dans la lignée du pacte sur l’ESS3. Il s’agira notamment de faciliter le fléchage de l’épargne solidaire vers les entreprises de l’ESS, et de renforcer leur visibilité au niveau national et européen.

2 Engagement notamment inspiré de la Loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises)3 Dans le cadre du pacte sur l’ESS, en janvier 2018, le Gouvernement a annoncé une ambition de mobiliser 1 Md € de fonds publics et privés, sur la durée du quinquennat pour soutenir l’ESS et l’innovation sociale. A ce jour, ce sont déjà 340 millions qui sont mobilisés sur la période 2018-2022.

11


Soutenir les entreprises à but d’emploi ; développer la formation professionnelle aux métiers de l’environnement et de l’économie circulaire pour les personnes éloignées de l’emploi

Soutenir les actions ayant un effet démultiplicateur dans la transition écologique et solidaire : isolation des logements sociaux, développement des transports à bas coûts dans les zones mal desservies, soutien aux actions de recyclage, réemploi et préservation de l’environnement.

12

L’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée », exemple de partenariat pour permettre à chacun.e de disposer d’un revenu décent par le travail. Cette expérimentation a été initiée par ATD Quart Monde en partenariat avec le Secours Catholique, Emmaüs France, le Pacte civique et la Fédération des acteurs de la solidarité. Cette démarche mise en œuvre dans 10 territoires en 2016 a pour mission d’accompagner les territoires dans la création d’emplois locaux pour les chômeurs longue durée. A l’échelle d’un petit territoire, toutes les personnes privées durablement d’emploi et qui le souhaitent accèdent à un emploi en CDI au SMIC pour répondre à des besoins du territoire non-couverts ,co-financé grâce à l’activation de dépenses passives du chômage de longue durée. 810 emplois ont été créés depuis le début de l’expérimentation qui doit être développée.


ENJEU 2. Transformer les modèles de sociétés par la sobriété carbone et l’économie des ressources naturelles, pour agir en faveur du climat, de la planète et de sa biodiversité

Le GIEC rappelait à l’occasion de la COP 24 de Katowice les conséquences du dérèglement climatique, et notamment les risques associés à un dépassement au-delà de 1,5°C de réchauffement par rapport aux niveaux préindustriels. Notre modèle de société alliant une production et une consommation de biens et services toujours plus intenses et des durées de vie des produits plus courtes dans certains secteurs, pose désormais la question de sa viabilité à moyen terme puisqu’il épuise les ressources naturelles et accroît au même rythme nos productions de déchets et de nuisances affectant le climat, la diversité biologique et, de façon générale, les équilibres naturels donc la stabilité même des sociétés humaines.

Pour répondre au défi climatique, la France se mobilise d’une part pour la réduction des consommations énergétiques et la sobriété carbone, et ce dans différents secteurs : mobilité et transports, bâtiment, industrie, nouvelles technologies, gestion des déchets et économie circulaire… D’autre part, au-delà de l’atténuation du changement climatique, les effets du dérèglement climatique s’intensifient et le renforcement de nos capacités d’adaptation constitue en enjeu de taille : repenser les villes pour limiter les îlots de chaleur urbain, adapter les pratiques agricoles et l’utilisation de la ressource en eau, préserver la biodiversité et notamment les aires marines protégées... Plus largement, la préservation de la biodiversité constitue un axe prioritaire eu égard à la richesse exceptionnelle des ressources terrestres et surtout marines de la France, avec l’outremer.

Enfin, la transition écologique se doit d’être « juste » et doit également participer au renforcement de la cohésion sociale, à la réduction des inégalités sociales (précarité énergétique, mobilité…) et à la proposition d’alternatives aux salariés qui voient leurs activités menacées.

Les orientations évoquées sont aujourd’hui inscrites dans des politiques nationales : Loi TECV (2015), le Plan Climat (2017), la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) actuellement en cours de révision, le plan rénovation (2018), la Feuille de route pour une économie circulaire (FREC) et son volet agricole (2018), la loi sur l’eau (2006), la loi Biodiversité (2016) qui complète la loi relative à la protection de la nature (1976), la révision de la stratégie nationale en matière d’aires marines protégées 2020-30, et le 2ème Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (2018) qui devront être mises en œuvre en cohérence avec l’Agenda 2030.

13


Infléchir la tendance nécessite une transformation profonde de nos modèles de sociétés. L’Agenda 2030 formule trois priorités pour accélérer cette transition :

Créer un dispositif légal et contraignant sur les objectifs de sobriété carbone, d'économie des ressources naturelles et d’adaptation au dérèglement climatiquee préservation de la planète

Encourager les modèles de production et d'approvisionnement économes en ressources naturelles et sobres en carbone, et des modes de consommations plus durables et résilients

Accélérer la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages

Les ODD concernés :

L’ODD 1 est concerné

Les ambitions à 2030 :ü32% des aires maritimes protégées

ü40% de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, pour tendre vers la neutralité carbone à 2050

ü100% des plastiques recyclésü8 à 10 tonnes de consommations de matières par habitant et par

anüZéro artificialisation nette

Priorité 2.1 : Créer un dispositif légal et contraignant sur les objectifs de sobriété carbonePour opérer une transition vers de nouveaux modèles, les transformations sont telles qu’il convient de formaliser et partager des objectifs ambitieux, clairs et cohérents avec l’ensemble des politiques, notamment la politique sociale. L’Etat prend ainsi deux engagements :

1er

engagement4 : Inscrire l’Accord de Paris sur le climat la protection du climat dans la Constitution (atténuation et adaptation)

2ème

engagement5 : Fixer des objectifs clairs, chiffrés et contraignants, à commencer par la neutralité carbone en 2050, tout en assurant une politique sociale permettant son appropriation, et promouvoir la neutralité carbone dans les traités européens, notamment en introduisant des critères additionnels au pacte de stabilité et de croissance.

4 Proposition du Gouvernement5 En cohérence avec la Stratégie Nationale Bas Carbone

14


Priorité 2.2 : Encourager les modèles de production et d’approvisionnement économes en ressources naturelles et sobres en carbone, et des modes de consommations plus durables et résilientsLa raréfaction des ressources rend nécessaire l’élaboration de nouveaux modes de productions plus vertueux. Des changements de comportements et de pratiques sont également indispensables de la part de l’ensemble des parties prenantes et des secteurs d’activité : agriculture, mobilité, bâtiment, biens de consommation… L’Etat, les agences nationales, les ONG et les acteurs du monde économique s’engagent à :

1er

engagement : Définir une stratégie nationale d’intégration des critères ODD dans les programmes d’investissements pour accompagner les changements de pratiques et l'émergence de nouveaux modèles, intégrant les inégalités sociales ;

2ème

engagement : Tendre vers une systématisation de l'écoconception des biens et des services finaux et intermédiaires, notamment en définissant et en mobilisant les producteurs pour mettre en œuvre un indice de réparabilité des produits. Tendre vers une généralisation des systèmes de consignes, en mettant en place des expérimentations des systèmes de consignes et en étudiant l’opportunité de les généraliser selon les filières.

3ème engagement : Réhabiliter les bâtiments à forte perte thermique pour réduire la facture énergétique des plus démunis, en investissant dans des logements sociaux et des éco-quartiers pour élaborer des futurs désirables et durables.

4ème

engagement : Développer des programmes de sensibilisation ciblés sur le modèle des campagnes chocs, afin d’accompagner la consommation durable des biens (notamment le commerce de détail), à l’image de celles menées pour l’alimentation (« 5 fruits et légumes par jour ») ou sur le tabac.

Priorité 2.3 : Accélérer la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages Aujourd’hui sur Terre, une espèce disparaît toutes les 20 minutes. Face à cette érosion alarmante, il est urgent d’agir. La France, pays riche de sa biodiversité, agit pour la préservation de ce patrimoine commun et l’adaptation aux impacts déjà perceptibles du dérèglement climatique. L’Etat s’engage à :

15

En matière d’économie circulaire, le Pacte National sur les emballages plastiques a été signé le 21 février 2019 entre le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et des entreprises et ONG, avec le soutien de la Fondation Ellen MacArthur. Ce pacte engage à l’écoconception et au recyclage des emballages plastiques, ainsi qu’à la conduite d’actions de sensibilisation auprès du grand public.

Quant à la mobilité, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) en cours d’examen à l’Assemblée nationale comporte également un objectif d’arrêt de la vente des véhicules émettant des GES d’ici 2040. Elle devrait également prévoir d’obliger les constructeurs automobiles à promouvoir les modes actifs.


1er

engagement6 : Renforcer l’intégration de la nature dans la ville en mettant à disposition les moyens financiers nécessaires, notamment à travers le Programme d’investissements d’avenir. Engagement financier à mettre en avant ?

2ème

engagement7 : Poursuivre la sensibilisation à la protection de la biodiversité par le tissage d’un réseau de 500 aires protégées éducatives, marines et terrestres d’ici 2022, et directement auprès des plus jeunes par la distribution d'un kit pédagogique biodiversité dans toutes les écoles

3ème engagement : Développer des approches renforçant l’adaptation et l’adaptationlal’atténuation mitigation, vis-à-vis du dérèglement changement climatique, s’appuyant sur la biodiversité des écosystèmes, notamment en restaurant la qualité organique des sols pour tant stocker du carbone qu’assurer une production agricole et forestière peu consommatrice en engrais et pesticides (solutions fondées sur la nature).

6,En cohérence avec le Plan Biodiversité7

16

La création d’un fonds spécifique pour la biodiversité outremer, dans le but d’accompagner efficacement les initiatives portées par des associations ou des collectivités, est prévue en 2019. Montants financiers ?

Les Outre-mer regroupent 80% de la biodiversité française. Ce patrimoine exceptionnel doit être préservé à tout prix.


ENJEU 3. S’appuyer sur l’éducation tout au long de la vie, pour permettre une évolution des comportements et modes de vie adaptés au monde à construire et aux défis écologiques et climatiques et à la nécessité de solidarités.

L’éducation, quel que soit l’âge de la vie, constitue un levier central pour sensibiliser, informer et donner envie d’agir pour une société durable. Le monde de demain nécessite des citoyens éduqués et conscients des enjeux, notamment écologiques et climatiques, ainsi qu’une population aux compétences adaptées aux nouveaux modes de production et de consommation plus durables. Avoir accès à une éducation adaptée permet à chacun et chacune d’être acteur de l’Agenda 2030.

L’éducation est aussi le terrain sur lequel se jouent, souvent dès le plus jeune âge, des questions cruciales de développement durable telles que l’égalité d’accès au savoir et à l’emploi, l’égalité femmes-hommes, la diversité et la cohésion sociale. Sur certains territoires, dans les Outre-Mer par exemple, ces problématiques se posent avec une acuité particulière. Comme le précise notre constitution, la « Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture ». En France l’école de la République joue donc un rôle clé pour relever ces défis mais ne peut le faire sans s’appuyer sur ses partenaires au premier rang desquels les acteurs de l’éducation formelle et informelle ainsi que de la formation continue.

En tant que levier de mobilisation, mais aussi que lieu révélateur et voire créateur de certaines inégalités, l’éducation constitue donc une pierre angulaire de la stratégie française pour l’atteinte les cibles de l’Agenda 2030, en France comme à l’étranger. Les politiques et actions déjà en cours telles que les politiques de lutte contre le décrochage scolaire, la politique d’éducation prioritaire (programme REP et REP+ par exemple) ou le plan étudiant permettent d’ores et déjà d’agir au quotidien sur le territoire national. L’éducation est aussi avec les zones en crises, le climat de l’égalité hommes/femmes et la santé un des cinq axes de la stratégie française d’aide au développement.

L’Agenda 2030 réaffirme trois priorités fondamentales autour de cet enjeu, pour accélérer les initiatives déjà à l’œuvre :

Insérer le développement durable au cœur du système scolaire, de la maternelle à l’enseignement supérieur

S’appuyer sur l’éducation hors système scolaire pour changer les comportements, formation continue incluse

S’appuyer sur l’éducation en particulier pour ne laisser personne de côté


ü 130 000 projets d'éducation au développement durable dans les écoles, collèges et lycées, soit a minima 2 projets d’éducation au développement durable par établissement scolaire

ü 70% de participation des jeunes et adultes à une formation dans l’année

ü Développer l’accès à la formation et aux métiers de l’environnement et de la transition écologique et solidaire

17


Priorité 3.1 : Insérer le développement durable au cœur du système scolaireL’enseignement scolaire, obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans, est une étape centrale pour former une génération de citoyens adaptés au monde à venir. L’Etat et les acteurs de la recherche, publique et privée, prennent les engagements suivants :

1er

engagement : Saisir le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) pour l’intégration continue du DD dans les programmes de l’Education à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI/ECM) en y associant le développement de ressources et de méthode pédagogiques de projets. Cet engagement sera déployé en adéquation avec les moyens mis en œuvre pour financer le développement des contenus et la formation des professeurs et pourra être évalué selon les partenariats avec les associations d’éducation au développement durable ainsi que l’éducation à la citoyenneté et solidarité internationale et la labellisation d’établissements (label Etablissement en Démarche de Développement Durable « E3D » par exemple).

2ème

engagement : Prendre en compte les avancées de la « science au service des ODD » dans les programmes de licences/master en lien avec la recherche.

3ème engagement : Former une nouvelle génération d’enseignants pour couvrir l’ensemble des besoins, notamment en revoyant les filières de formation et les épreuves de sélection pour l’accès aux carrières d’enseignant.

Priorité 3.2 : S’appuyer sur l’éducation hors système scolaire pour changer les comportementsHors du système scolaire de nombreux acteurs agissent pour l’éducation et notamment l’éducation au développement durable. Le cadre de l’Agenda 2030 constitue un référentiel parfaitement adapté pour catalyser ces initiatives. L’Etat en partenariat avec le monde associatif prennent deux engagements pour amplifier ce travail de terrain :

1er

engagement : Soutenir financièrement les associations d’éducation à une citoyenneté active qui prennent en compte les enjeux d’un monde durable.au changement de comportement vers la durabilité dans le cadre d’une doctrine française d’éducation au DD. XXM€ vont ainsi être engagés par l’Etat et les collectivités d’ici 20XX.

18

Les Assises nationales de l’éducation à l’environnement et au développement durable permettent aux associations, aux collectivités, aux acteurs socio-économiques, aux organismes de recherche, de s’impliquer dans une dynamique commune de mobilisation des territoires autour des enjeux d’éducation au sens large pour la transformation culturelle nécessaire à la transition écologique.

Le Service National Universel pour engager toute une classe d’âgePrévu pour un lancement graduel en 2019-2020, le SNU prendra la forme d’une phase d’un mois commune à tous et d’une phase d’engagement plus longue pour les volontaires. Les trois objectifs : affirmer les valeurs de la République pour renforcer la cohésion sociale et nationale ; susciter une culture de l'engagement et prendre conscience des grands enjeux sociaux et sociétaux s’inscrivent pleinement dans l’Agenda 2030.


2ème

engagement : Structurer le Service National Universel (SNU) pour offrir un parcours d’appropriation des ODD en mettant l’accent sur l’engagement citoyen en France et à l’international. Ce Service National constitue une opportunité unique de mobiliser l’ensemble d’une classe d’âge en associant Etat et organisation partenaires

3ème engagement : Promouvoir dans la formation continue des personnels les métiers de demain nécessaires aux ODD, notamment les convergences entre transitions numérique, énergétique et/ou écologique.

Priorité 3.3 : S’appuyer sur l’éducation en particulier pour ne laisser personne de côtéL’éducation est un outil indispensable pour rompre les différentes formes d’inégalités et de discrimination en France comme à l’étranger. Les organismes de formation continue, les ONG française actives pour l’éducation en France et à l’étranger ainsi que l’Etat s’engagent à :

1er

engagement : Cibler les populations les moins qualifiées et les « décrochants » dans l’activité des organismes de formation continue. Développer l’accès à la formation et aux métiers de l’environnement et de la transition écologique et solidaire

2ème

engagement : Maintenir l’engagement de la France dans le PME (partenariat Mondial pour l’Education) et accorder la priorité à la formation des filles et des jeunes femmes. La France qui a annoncé une allocation de 200 millions d’euros pour 2018-2020 pour cette initiative internationale en faveur de l’éducation continuera son engagement.

19

Les Cités Educatives, un projet pour lutter de façon commune contre le décrochage scolaire :En lien avec l’indicateur de sorties précoces du système scolaire qui constitue un des Nouveaux Indicateurs de Richesse de la France et une des mesures clés de la réussite de la politique éducative, le projet des « cités éducatives » a été lancé fin 2018. A la fois locale et partenariale, cette initiative vise à coordonner sur le terrain la galaxie des acteurs autour de l’école : enseignants et parents, animateurs ou médiateurs municipaux, travailleurs sociaux, professionnels des PMI, référents de parcours ou de soutien scolaires, etc. pour émanciper grâce à l’éducation les habitants des quartiers populaires.


ENJEU 4. Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous, notamment via une alimentation et une agriculture saines et durables

Agir pour la santé, c’est assurer la couverture des soins pour tous, leur accessibilité et leur disponibilité sur tous les territoires, tout en garantissant leur qualité. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui renoncent encore à des soins essentiels en raison des frais qui restent à leur charge, ou des difficultés qu’ils rencontrent pour trouver un médecin disponible près de chez eux.

Agir pour la santé, c’est aussi promouvoir l’accès à un habitat durable dans un environnement sain, doté d’énergie renouvelable, pour affronter le défi majeur de santé environnementale (pollution de l’air, de l’eau, pesticides, perturbateurs endocriniens, etc.).

Agir pour la santé, c’est enfin tenir la promesse de l’évolution de nos systèmes agricoles et alimentaires. L’agriculture française nous nourrit, elle transforme nos paysages et elle est aussi un formidable atout économique pour le pays. Quant à l’alimentation, elle constitue un enjeu majeur de lutte contre les inégalités.

La France affirme ces engagements via la promulgation récente de la loi Agriculture et Alimentation (novembre 2018) et la publication d’une feuille de route 2018-2022, toutes deux issues des Etats généraux de l’alimentation. Ces éléments viennent s’ajouter à des plans d’action thématiques tels que le Programme National pour l’Alimentation ou le Plan biodiversité. La France se positionne également dans les négociations européennes pour accroître la prise en compte de l’environnement dans les deux piliers de la PAC. Pour transformer le système de santé, la France met en œuvre le Plan National de Santé Publique ainsi que le Plan National Santé Environnement accompagné d’actions dédiées : plan Chlordécone, stratégie perturbateurs endocriniens, plan écophyto. A l'échelle internationale, la stratégie en santé mondiale (2017-2021) adoptée par la France propose un cadre de référence et une approche transversale des enjeux de santé.

L’Agenda 2030 réaffirme trois priorités fondamentales autour de cet enjeu, qui accompagnent les initiatives déjà à l’œuvre :

Permettre à chacun d'avoir un accès aux soins facilité et structuré Limiter les atteintes à la santé humaine par l’environnement Assurer une durabilité de l'agriculture et de l'alimentation


ü100% de bénéficiaires d’une couverture santé universelleü50% de produits durables ou sous signes d'origine et de qualité (dont des produits bio) pour l’ensemble de la restauration collectiveüDonner un accès à tous à des services d’eau potable et d’assainissement gérés en toute sécurité, y compris dans les outre-mer et d’énergie propres à des coûts abordables.üConvertir un tiers de l’agriculture en bio et un tiers en Haute valeur environnementale

20


Priorité 4.1 : Permettre à chacun d’avoir un accès aux soins facilité et structuré L’enjeu en santé est aujourd’hui triple : il faut conduire la révolution de la prévention, accélérer la lutte contre les inégalités et améliorer l’efficacité du système. Pour y répondre, la France propose une stratégie de santé transversale, qui vise à assurer la santé et le bien-être de tous sur l’ensemble du territoire :

1er

engagement : Permettre à chacun et chacune d’avoir un accès aux soins facilité et structuré en prenant soin de gommer les inégalités territoriales, sociales et populationnelles en réaffirmant le système de redistribution, en accompagnant et facilitant l’usage des techniques multicanales (proximité, lien ville/hôpital, e-santé, IA…) notamment dans les prises en charge des personnes âgées et des maladies chroniques. Cet accès aux soins s’adresse aussi aux ressortissants étrangers en situation irrégulière avec l’Aide Médicale d’Etat, avec l’octroi possible dans certains cas de l’AME à titre humanitaire.

2ème

engagement8 : Répondre aux enjeux de santé au travail, notamment via la mise en œuvre des mesures du Plan Santé Travail 3 (PST) et la feuille de route en santé mentale pour prévenir et repérer précocement la souffrance et les troubles psychiques, et la préparation d’un PST 4 sur 2020-2024.

Priorité 4.2 : Limiter les atteintes à la santé humaine par l’environnement Dans le domaine de la santé, le facteur de risque environnemental prend de l’ampleur, notamment au fil de l’accroissement des dégradations de l’eau, de l’air et du sol. L’Etat et les acteurs du monde économique sont conscients de cette interaction santé – environnement – changements climatiques et prennent des engagements :

1er

engagement9 : Mettre en œuvre le plan de prévention contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens annoncé dans le Plan National Santé Environnement 3 (PNSE).

2ème

engagement10 : Atteindre les objectifs figurant dans la Directive cadre sur l’eau en matière de qualité écologique des masses d’eau (à préciser) Généraliser les dispositifs permettant d’assurer un accès à une eau potable et de qualité pour tous, tels qu’une tarification sociale de l’eau, et l’appui renforcé à la mise en place par les

8 En cohérence avec le Plan Santé Travail9 En cohérence avec le Plan National Santé Environnement10 Engagement notamment inspiré des premières conclusions des Assises de l’Eau

21

Une meilleure structuration des parcours de santé et un renforcement de la coordination des acteurs grâce aux CPTSLes communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ont vocation à promouvoir les initiatives de tous les professionnels de santé sur les territoires afin d’adapter les réponses aux besoins identifiés localement. Un des objectifs de la loi « Ma Santé 2022 » est la couverture de l’ensemble du territoire par les CPTS au 1er juillet 2021.

Des aides financières pour le paiement des factures d'eau en déploiementUne expérimentation a été lancée jusqu'en avril 2021 en vue de mettre en œuvre une tarification sociale de l'eau. L'expérimentation est engagée dans certaines collectivités territoriales. Elle peut prendre la forme d'un chèque-eau ou d'une tarification spéciale (tarif progressif). Le montant de l’aide est défini par la collectivité et s’élève en moyenne à 50 euros par foyer et par an.


collectivités volontaires de dispositifs garantissant un meilleur accès à l’eau aux plus démunis (dispositif chèque eau).

Priorité 4.3 : Assurer une agriculture sure, saine et durable pour tous et à toutes les échellesLa France doit répondre au défi de l'amélioration de la nutrition pour une transition vers des systèmes alimentaires durables et sains. Elle joue un rôle décisif au niveau international, tant par sa participation aux espaces de gouvernance internationaux (en particulier la FAO, le FIDA, le PAM, ainsi que le comité de la sécurité alimentaire mondiale) que par sa contribution aux échanges internationaux et sa politique d’aide au développement. La France s’engage ainsi à plusieurs échelles :

1er

engagement11 : Renforcer les moyens d’organisation de systèmes alimentaires durables à l’échelle locale : Généraliser les PAT (projet alimentaire territorial) et développer les circuits courts, notamment en poursuivant le déploiement du bio dans les cantines via l’accompagnement des collectivités dans leur commande publique.

2ème

engagement : Bâtir une stratégie nationale alimentaire et agricole, qui soit garante d’une biodiversité préservée et de modes de production durables. Rétablir notamment les aides au maintien de l’agriculture biologique, tout en assurant l’accès des produits biologiques aux plus démunis pour une alimentation saine réduisant les problèmes de santé.

3ème

engagement : Œuvrer pour une réforme de la PAC 2021-2027 soutenant prioritairement les pratiques agricoles durables et l’intensification des financements pour des mesures agroécologiques et cohérentes avec les politiques européennes environnementales..

11En cohérence avec la Loi EGAlim

22

Les Etats généraux de l’alimentation organisés à l’automne 2017 ont abouti notamment à la promulgation de la loi EGAlim. Plusieurs mesures phares ont ainsi été votées telle que l’interdiction des néonicotinoïdes ou celle des touillettes et pailles en plastique.


Conserver la question de l’accessibilité à l’eau potable et assainissement pour toutes et tous avec installation de bornes fontaines gratuites et toilettes publiques voire douches, sans cela, pas d’hygiène garantie et enjeu de santé publique mis en défaut


ENJEU 5. Rendre effective la participation citoyenne à l’atteinte des ODD, et concrétiser la transformation des pratiques à travers le renforcement de l’expérimentation et de l’innovation territoriale

Si de fortes inégalités demeurent ou s’accroissent entre villages ruraux, petites villes et métropoles créatrices de richesses et d'emplois, la fracture territoriale traverse en réalité tous les territoires. Au sein des métropoles avec la coexistence de quartiers en grandes difficultés sociales et de pôles de prospérité. Au sein d’une même région entre des secteurs en plein développement résidentiel et économique et des espaces qui souffrent d’une perte d’attractivité. Entre les communes rurales elles-mêmes, les unes attirant chaque année de nouveaux habitants, les autres en prise avec le vieillissement de leur population. Le difficile accès des territoires ruraux aux services publics, notamment, appelle à consolider la densité du maillage physique et omnicanal.

Dans son ensemble, la fracture territoriale revêt différents aspects : accès aux services publics, mobilité, couverture numérique, déserts médicaux, centres-villes en déshérence, abandon des campagnes, etc. L’évolution de la gouvernance de nos territoires doit donc se poursuivre et aboutir à un Pacte de confiance entre l’État et les territoires.

Par ailleurs, l’acceptabilité des politiques publiques par les citoyens et une condition sine qua non de leur déploiement, posant la question de la redevabilité des institutions par rapport aux citoyens. Dans le cadre d’un Agenda 2030 ambitieux, qui propose des réformes parfois radicales pour adapter nos modes de vies aux enjeux et contraintes du monde à venir, le contrôle démocratique par les citoyens et la participation en amont à l’élaboration des décisions sont nécessaires pour renforcer la redevabilité et in fine assurer l’acceptabilité et la mise en œuvre des choix réalisés. Il faudra veiller aux conditions pour assurer une participation effective des citoyens en particuliers des plus vulnérables à la fin de ne laisser personne de côté dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques à tous les échelons. Pour ancrer l’Agenda 2030 dans la réalité quotidienne des citoyens et la diversité des territoires, il est nécessaire de donner l’accès à tous aux services essentiels, de soutenir et d’encourager les acteurs qui innovent et développent l’activité économique, c’est-à-dire de libérer les énergies créatrices, d’accompagner les désirs d’engagement citoyen, et de donner le pouvoir aux territoires qui se mobilisent pour un changement des comportements et des modes de faire.

Plusieurs dispositifs de lutte contre cette fracture ont été développés en France, et gagneront à être renforcés par l’Agenda 2030 : action cœur de ville, plan ruralité, Territoire zéro chômeur de longue durée, Territoire d’industrie, CTE, etc.

L’Agenda 2030 vise à valoriser la diversité des initiatives locales, et renforcer les initiatives déjà à l’œuvre, en ciblant trois priorités :

Soutenir des initiatives locales d’expérimentation et d’innovation territoriales pour un changement des comportements et des pratiques

Lutter contre la fracture territoriale et renforcer la proximité du service public Renforcer la contribution des citoyens à l’action publique

23



L’ODD 1 est conerné

ü 1000 projets concrets recensés, portés par des collectifs ou territoires, labellisés ou financésü 2000 Maisons France Serviceü 100% des lois soumises à une consultation citoyenneü 100% des collectivités françaises ayant des dispositifs de participation citoyenne, soit nouveaux soit adaptés de dispositifs existants

Priorité 5.1 : Soutenir des initiatives locales d’expérimentation et d’innovation territoriales pour un changement des comportements et des pratiquesL’échelon local est la maille clé pour faire de la transformation une réalité. Le foisonnement d’initiatives dans les territoires rend possible la transformation. En laissant la liberté à chaque territoire d’expérimenter et d’innover en fonction de ses contraintes et de ses enjeux propres, tous types d’initiatives seront soutenus.

1er

engagement : Soutenir les projets locaux d’innovation et d’expérimentation, visant un changement des comportements et l’appropriation des ODD sur la base d’initiatives concrètes (taille critique, soutenus par des entreprises, associations ou collectivités) et préalables au lancement d’initiatives structurantes, en s’appuyant notamment sur les apports de la science pour évaluer, éclairer et expérimenter en accompagnement des parties-prenantes.

2ème

engagement : Mettre en place une labellisation « Agenda 2030 » nationale pour fédérer une communauté d’acteurs autour de leurs engagements territoriaux (Tissage d'initiatives, Territoires d'innovation, CLER, Projet CITEGO, Union des entreprises de proximité (U2P))

Exemple de projet territorial :PrODDige (Promouvoir et Réaliser les Objectifs de Développement Durable pour Innover et Grandir Ensemble) est un projet pilote initié par le Service de Coopération au Développement (SCD), membre de la plateforme France Volontaires, pour répondre au défi de l’appropriation des ODD par les acteurs de la Métropole de Lyon, à travers le volontariat de réciprocité. Le projet vise à inscrire sur 3 ans, 3 promotion de 72 volontaires au total, moitié français.es, moitié étrangers.ères, dans un parcours de formation-action, d’une durée de 9 mois, autour des

24

Soutenir les initiatives en faveur des ODD en outre-mer, via le label « Trajectoire outre-mer 5.0 » Dans le cadre de la Trajectoire 5.0 visant à inscrire les territoires d’outre-mer dans une trajectoire compatible avec l’Agenda 2030 (annoncée en avril 2019), chaque projet, public ou privé, pourra s’approprier la signature « Trajectoire outre-mer 5.0 » à condition d’en respecter les objectifs. Chaque année un concours sera organisé pour récompenser les projets les plus innovants de leur catégorie.


ODD. Les volontaires effectueront une mission de service civique la moitié de la semaine dans une structure de transformation sociale du Grand Lyon et travailleront en équipe, l’autre moitié de la semaine, à la conception et la mise en œuvre de leur propre projet de sensibilisation aux ODD au niveau local.

Priorité 5.2 : Lutter contre la fracture territoriale et renforcer la proximité du service publicLa fracture territoriale traverse tous les territoires (régions, métropoles, zones périurbaines, communes rurales…) et adresse des aspects variés : services publics, mobilité, couverture numérique, santé, politiques d’urbanisation. Se pose donc la question de la réorientation de l’investissement public et privé sur les territoires dits « fragiles » (villes moyennes, territoires ruraux, territoires urbains délaissés…).

1er

engagement : Renforcer la proximité du service public sur une base omnicanal, pour permettre un accès à tous sans discrimination, en assurant un maillage territorial complet, en renforçant le pilotage et la communication nationale et en améliorant la coordination interministérielle.

2ème

engagement : Donner un droit de priorité aux territoires fragiles, en fléchant les investissements, pour investir contre la fracture territoriale, avec des critères d’impact territorial utilisés dans les investissements publics.

3ème

engagement12 : Renforcer la contractualisation entre les territoires et les acteurs supra-territoriaux (Etat, Europe) autour des ODD : simplification des cadres de contractualisation, intégration des ODD, aides conditionnées à l'atteinte de résultat… Cet engagement s’inscrit dans la continuité des dispositifs européens de soutien au développement (FEDER, FEADER, Interreg…), qui soutiennent des axes stratégiques du développement durable tout en introduisant des dispositions spécifiques pour les Régions Ultra-Périphériques.

Priorité 5.3 : Renforcer la contribution des citoyens à l’action publiquePour soutenir la démocratie représentative, qui est au cœur de la République, il est nécessaire de renforcer la contribution des citoyens à l’action publique, même lorsqu’elle cette contribution permet de la questionner et de la réorienter, afin d’affermir la redevabilité des décisions politiques et de s’appuyer sur l’expérience et l’implication des citoyens. L’Etat et les collectivités et s’engagent à :

12 Proposition issue notamment de l’avis du CESE (mars 2019). Dans cet esprit et à titre d’illustration, l’Association des Petites Villes de France (APVF) a proposé le 16 janvier 2019, dans le cadre du grand débat national l’élaboration d’un nouveau Contrat territorial entre l’Etat et les collectivités territoriales. Parmi ces propositions : la mise en place d’un « Plan action Cœur de ville » et la généralisation des Contrats de réciprocité ville-campagne.

25

Les Maisons France Services Le 25 avril, le Président de la République a annoncé le déploiement de 2000 Maisons France Services avec une couverture cantonale assurant des services de bases à 30 minutes d’ici 2022. Celle-ci regrouperont les services de l’Etat, les opérateurs (CAF, Pôle emploi, etc.) mais aussi les collectivités locales. Pour leur déploiement sur la base des MSAP, le CGET prévoit d’élaborer une nouvelle charte avec un socle commun.

Créer des panels citoyens représentatifs : l’exemple de la Commission citoyenne pour le ClimatCréée suite au Grand Débat réalise en France en réponse à la « crise des gilets jaunes », la Commission citoyenne pour le Climat dispose d’un mandat de 6 mois pour proposer des mesures qui seront soit directement mises en œuvre, soit soumises au vote du Parlement, soit à celui du peuple par référendum. Avec 150 citoyens tirés au sort, sur des listes croisant les listes électorales et des listes des abonnés au téléphone pour mobiliser y compris des gens qui se sont désintéressés des élections elle constitue un modèle de réponse institutionnelle unique au défi de la contribution citoyenne.


1er

engagement : Renforcer les dispositifs de participation des citoyens à l’échelle locale, en particulier en déployant des budgets participatifs construits autour des ODD, notamment en co-construisant avec la recherche des corpus de connaissances qualifiées et ouvertes pour construire de la confiance au sein du corps social.

2ème

engagement13 : Renforcer et simplifier le référendum d’initiative partagée en permettant à un million de citoyens de soumettre un texte devant être examiné par les assemblées ou à défaut soumis à référendum.

3ème

engagement : Faire précéder le vote de toute nouvelle loi par une consultation citoyenne organisée par les commissions parlementaires compétentes.

13 Engagement issu notamment du discours du président de la République du 25 avril 2019, suite au Grand Débat National.

26


ENJEU 6. Œuvrer à l’international et au niveau européen en faveur de la transformation durable des sociétés, de la paix et de la solidarité

NB : cette section est dans son ensemble à retravailler et discuter avec les acteurs en charge de ces questions internationales et européennes. Il s’agit d’une première ébauche non discutée au cours des ateliers et réunions de travail.

La France, en tant que pays pleinement engagé dans la mise en œuvre de l’ensemble des ODD et de l’Accord de Paris, se doit de faire rayonnerdéployer son action également à l’international et aider les pays récipiendaires de ses aides dans cette mise en oeuvreœuvre. Dans les pays et zones en crisesPartout le lien entre Etat et société est crucial pour prévenir l’émergence ou la résurgence de conflits. La politique internationale de la France fait donc de la reconstruction et du renforcement du contrat social entre l’Etat et la société un pilier de son action. Plus largement, elle fait du développement durable une des clés de la stabilité et de la paix, notamment via la nouvelle stratégie “droits humains et développement”. La situation dans les zones en crise nécessite une attention toute particulière. Cette politique internationale passe également par des liens forts avecs’inscrit dans les politiques mises en œuvre avec les instances européennes, au premier chef l’Union européenne, et aussi telles que le Conseil de l’Europe, à l’initiative d’un certain nombre d’actions pour les droits de l’Homme.

Les priorités que se fixede la France en la matière sont inscrites dans les décisions du CICID du 8 février 2018. Comme pour l’Union européenne, celles-ci réaffirment l’objectif général de l’éradication de la pauvreté, la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), de l’Accord de Paris et la protection des biens communs mondiaux, le respect des droits humains. La France donne, avec un focus particulier surà l’Afrique. La FranceAussi, elle développera son action dans quelques secteurs où elle a une forte valeur ajoutéedomaines d’intervention : les zones en crise, l'éducation, le climat (y compris la gestion durable des ressources en eau), l'égalité femmes/hommes, ainsi que la santé.

L’engagement citoyen dans le domaine de la solidarité internationale constitue un levier d’action transversal de la politique de développement solidaire de la France. Il permet une appropriation durable et concrète des enjeux de cette politique et de l’Agenda 2030, en particulier auprès de la jeunesse.

CLes décisionsconclusions du CICID indiquent également une augmentation des moyens de l’aide publique au développementpour financer ces priorités claires et ciblées, une rénovation du pilotage politique ainsi qu’une évaluation et une redevabilité de notre l’action publique en matière de développement.

A compléter / discussion avec MEAE sur le contenu de cette sectionL’Agenda 2030 promeut deux objectifs majeurs en matière de promotion du développement durable et de concrétisation de l’Agenda 2030 à l’échelle internationale :

Promouvoir le développement durable comme fondement nécessaire de la stabilité internationale

Rénover la politique de développement et de solidarité internationale de la France

27



ü 0,55% du revenu national brut consacré à l’Aide Publique au Développement en 2022, 0,707% au plus tard 2030

ü Autre objectif ?ü Renforcer la gouvernance mondiale de l’eau par la création

d’une instance intergouvernementale placée sous l’égide de l’ONU

ü Participation des populations locales concernées aux projets de développement dans leur conception, suivi et évaluation.

ü Mise en œuvre de la stratégie développement et droits humainsü Réalisation des ODD selon le cadre des résultats prévus par la

(future) loi d’orientation et de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales

ü Doublement du nombre de volontaires mobilisés via les fonds de l’Etat, au plus tard à 2030.

Priorité 6.1 : Promouvoir le développement durable comme fondement nécessaire de la stabilité internationaleLe développement durable des sociétés est au cœur de leur stabilité et par conséquent de la stabilité internationale. Historiquement, la France joue un rôle clé dans ce sens, en partenariat avec les gouvernements concernés. Pour approfondir ce rôle, en lien avec l’Agenda 2030, l’Etat, les ONG et les collectivités investies via la coopération décentralisée s’engagent à :

1er

engagement : Faire des ODD le cadre structurant de l’Aide Publique au Développement. Cet engagement passe notamment par l’approfondissement des liens déjà forts entre les stratégies AFD et les cibles de l’Agenda 2030 et par l’accélération de la prise en compte des ODD par les ONG françaises, en particulier celles actives à l’international.

2ème

engagement : Intensifier l’action pour l’accès à des services dl’eau potable et d’assainissement gérés en toute sécurité dans les outre-mer, en s’appuyant et le plan Eau-DOM mis en en place en 2016 et qui doit être décliné sur dix ans. En effet, l’accès à l’eau constitue un enjeu de développement durable et un facteur de stabilité primordial, avec des spécificités dans les outre-mer qui nécessitent de conduire un effort particulier, notamment pour répondre aux risques de pénuries et aux manques en matière d’infrastructures.

2 ème engagement : Favoriser le développement des opportunités d’engagement volontaire à l’international pour répondre à la demande croissante des citoyens, tout en veillant à l’accessibilité au plus grand nombre, au principe de réciprocité, à la qualité

28

La France engagée pour le renforcement du lien Etat-SociétéL’Etat français accompagne de nombreux Etats dans le renforcement des capacités des acteurs publics et institutionnels : projets de coopérations administratives et techniques, coopération pour la formation de fonctionnaires d’Etat, etc. Elle est en outre membre de plusieurs initiatives internationales, dont le « Partenariat pour un Gouvernement Ouvert », qui promeut l’ouverture et la transparence de l’action publique pour favoriser la redevabilité des administrations et la participation citoyennes


des missions et des partenariats, ou encore des processus d’accompagnement des volontaires tout au long de leurs parcours.

Priorité 6.2 : Rénover la politique de développement et de solidarité internationale de la France

La politique de développement de la France doit s’inscrire dans un esprit de responsabilité partagée et s’appuyer sur un partenariat et la participation des populations concernées par les politiques de développement..

1er

engagement14 : Mettre en place un continuum sécurité-urgence-reconstruction-développement durable, en travaillant sur les causes profondes des migrations irrégulières

2ème

engagement15 : Aider les pays concernés à la stabilisation en sortie de crise et œuvrer au traitement des fragilités, notamment par la mise en œuvre de l’Alliance pour le Sahel

3ème

engagement16 : Mobiliser l'action d’urgence humanitaire de la France, en soutien aux réfugiés et aux déplacés internes

Illustration proposée :

En Centrafrique, une formation à la Médiation Sociale et Culturelle initiée en 2016, puis en 2018 par ATD Quart Monde en partenariat avec l’Agence Centrafricaine de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, Caritas France, l’AFD, l’Ambassade de France et le soutien du Fonds de Solidarité de projets Innovants à Bangui a permis à des jeunes, déjà très engagés dans leur quartier en faveur de la paix d’acquérir des compétences pour mieux identifier les problèmes et aider les membres de la communauté à bâtir un projet qui unit malgré les violences qui ont touché le pays. Cette formation est dispensée par des professeurs de l’Université de Bangui, des praticiens de la lutte contre la pauvreté et pour la défense des droits humains engagés dans le tissu associatif, la formation en alternance a abordé l’anthropologie, l’histoire, la psychologie, des techniques de gestion de projet et d’outils pratiques tels que la langue française, l’informatique.

Le sens de l’engagement et ses conditions ont été un sujet central, sous-tendu par l’approche éthique de la lutte contre la pauvreté qui reconnaît l’égale dignité de toutes et tous, et qui fait place aux personnes en situation de grande pauvreté comme partenaires, co-acteurs de ce combat pour le changement social et la paix durable.

Ainsi les Principes directeurs des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme ont été une référence théorique permanente, accessibles grâce au manuel de mise en œuvre « Faire des droits de l’Homme une réalité pour les personnes vivant l’extrême

14,2,3 Rapport du Conseil interministériel de la coopération internationale et du développement (février 2018)

15

16

29

Illustration à prévoir


pauvreté »

https://www.ohchr.org/Documents/Publications/OHCHR_ExtremePovertyandHumanRights_FR.pdf

30


3. Des modes d’action renouvelés pour accélérer la transformation vers une société plus durable : la gouvernance et les partenariats au service de l’Agenda 2030

31


Une gouvernance renouvelée au service de l’Agenda 2030

Gage de la transversalité qui est au cœur de l’Agenda 2030, des mesures englobant les différents enjeux sont

nécessaires pour assurer la mise en œuvre concrète de la feuille de route sur la durée de l’Agenda 2030. La mise en place d’une gouvernance renouvelée autour du développement durable, constitue le fondement-même de l’action transversale des acteurs. Pour assurer la mise en œuvre évolutive et le suivi de l’Agenda 2030, les acteurs s’engagent à travailler ensemble tout au long de la démarche, autour de quatre piliers communs :

Quatre piliers pour organiser la mise en œuvre de l’Agenda 2030

Faire du référentiel Agenda 2030, le référentiel de base du Développement Durable en France

En raison de son caractère polysémique et mouvant, la notion de développement durable est souvent appliquée de façon différente voire incohérente par les acteurs. En faisant de l’Agenda 2030, de ses objectifs chiffrés et datés et de ses indicateurs, le référentiel du Développement Durable en France, la présente feuille de route soutient un langage commun, au niveau français qui s’inscrit dans celui développé au niveaucomme international. Ce langage commun est une clé essentielle pour faciliter les coalitions. Ce langage commun passera notamment par l’intégration des ODD au cœur des études et évaluations de l’action des acteurs, tel que :

La prise en compte des ODD dans l’évaluation ex ante des projets de loi, et l’évaluation

32

Les ambitions de la France à horizon 2030 nécessitent, pour être concrétisées, que les moyens pour mieux collaborer, dialoguer, mettre en œuvre et suivre les actions sur le terrain soient clairement définis. Cela passe par la mise en place d’une gouvernance renouvelée autour du développement durable, mais aussi par l’intégration transversale des enjeux de l’Agenda 2030 dans les pratiques des différents acteurs.

, 20/06/19,

redondant avec "indicateurs" qui figure juste après ?

, 20/06/19,

Pourquoi mettre "dix coalitions"? Et pas "des coalitions"


des documents de planification territoriale, La mise en place dès 2019 d’un plan d’action national pour développer une « Science au

service des ODD » associant citoyens et décideurs (public, privé, associatif, etc.) pour évaluer, éclairer et expérimenter17, afin d’e rétablir la confiance autour de connaissances qualifiées et ouvertes. Notamment en développement des méthodes de recherche participatives comme celles du Croisement des Savoirs . L’intégration croissante des ODD dans le rapportage des acteurs privés : reporting RSE

des entreprises et reporting RSO des ONG impliquées et autres corps intermédiaires.

Créer une communauté multi-échelle d’acteurs engagés au niveau local

La réalisation de l’Agenda 2030 passera nécessairement par des actions locales conduites au plus près du terrain. Pour cela, plusieurs actions seront mises en œuvre afin de de créer une communauté multi-échelle d’acteurs engagés au niveau local :

La création d’une plateforme en ligne facilitant la participation à des initiatives citoyennes et de la société civile en France ou à l'étranger, en s’appuyant sur les différentes initiatives déjà existantes,

Le Plan national pour la Science Ouverte sera mobilisé pour disséminer les services de la Science pour les ODD, notamment pour impulser des transitions numériques, énergétiques et écologiques cohérentes pour l’ensemble des ODD; notamment les objectifs sociaux locaux.

La promotion d’une méthode de la coresponsabilité en partant d’un diagnostic partagé, à l’action et au suivi de cette action,

La sensibilisation des agents des Ministères, des collectivités et agences publiques La formation les acteurs locaux pour développer les approches systémiques et faciliter

l'appropriation des ODD, La sensibilisation de l'ensemble des habitant.e.scitoyens à l'engagement Agenda 2030, en

faisant du 25 septembre une journée de mobilisation nationale autour des ODD.

Organiser le suivi et la mise en œuvre de la feuille de route

Car l’échéance de 2030 est proche, un suivi rapproché de l’Agenda est nécessaire. Afin de réaliser ce suivi de façon efficace tout en laissant à la consultation élargie des acteurs sa place nécessaire, deseux actions clés seront mise en œuvre :

La mobilisation du Conseil de défense écologique sur l’Agenda 2030, la validation par lui de la Feuille de route nationale et un suivi régulier de sa part des progrès constatés,

L’organisation d’une conférence annuelle regroupant ministres et société civile afin de faire l’état des lieux sur les progrès réalisés et d’orienter l’action pour les années suivantes. Celle-ci sera le gage d’une consultation élargie tout au long du processus de mise en œuvre de l’agenda,

La création une instance mixte pour la mise en œuvre et le suivi de la feuille de route avec pour objectif d’animer la communauté, d’impulser une dynamique, de suivre les progrès à 2030, d’engager les acteurs. Elle jouera un rôle clé pour préparer et supporter la conférence annuelle. A préciser : lien avec COPIL HN, CIDD, CODECO, etc.

Le renforcement de la prise en compte des Nouveaux Indicateurs de Richesse (NIR), dans l’élaboration et le suivi des politiques publiques, et dans le suivi de la feuille de route. Et l’élaboration d’indicateurs de grande pauvreté suivant la recommandation du CNIS.

17Pour plus de détail voir document 1,5 page en annexe

33

Geneviève Tardieu, 20/06/19,

https://www.atd-quartmonde.org/wp-content/uploads/2015/07/Charte-du-Croisement-des-savoirs-ATD-Quart-Monde.pdf


Il faudrait veiller à ce que ces évaluations soient réalisées par un organisme indépendant


La création d’un parlement des Objectifs de Développement Durable Le rapportage annuel de l’avancement de la feuille de route devant ce Parlement

Mettre en place dix coalitions d’acteurs autour de cibles françaises de l’Agenda 2030

A vocation thématique, par enjeu ou par ODD par exemple, ces coalitions, réunissant des acteurs de natures différentes, auront pour but, aux côtés de l’instance mixte, de promouvoir en France comme à l’étranger l’Agenda 2030, de mettre en valeur les actions y contribuant, et de participer à la réflexion pour l’amélioration continue de la feuille de route.

34

Le Partenariat Français pour l’Eau (PFE), un exemple de coalition d’acteurs engagés

Regroupant plus de 2100 membres (Etat et établissements publics, entreprises, collectivités et parlementaires, ONG, organisations scientifiques et de formation, experts) parmi lesquels des entreprises, des associations, des institutions de recherche et de formation, des collectivités et des acteurs étatiques, le PFE élabore des positionss messages ayant obtenu l’adhésion de ses membres pour faire du plaidoyer, communs, portés en France et à l’international, visant à l’atteinte des cibles Eau de l’Agenda 2030., et contribue à la réalisation de l’Agenda 2030 – et notamment de l’ODD 6


Des engagements concrets pour chacun des acteurs

Collectivités, entreprises, Etat, étudiants, organismes universitaires et de recherche, ONG et associations… ; tous contribuent à la concrétisation des objectifs de développement durable. Leurs actions ne peuvent se résumer à un seul enjeu ou à un seul ODD. Au-delà des engagements pris autour de chacun des 6 enjeux de l’Agenda 2030, les acteurs s’engagent à faciliter l’appropriation et l’intégration des ODD, de façon transversale, dans leurs pratiques et celles de leurs parties prenantes :

Ajouter les médias, les citoyens et les partis politiques

35


Collectivités :

Renforcer leurs outils actuels qu’elles ont approuvé, comme les Agendas 21 Prendre en compte les ODD dans les documents de programmation territoriale relatifs au

développement durable en s’appuyant sur des guides rédigés par les associations de collectivités

Etablir au regard du référentiel de l’Agenda 2030, les projets territoriaux volontaires Organiser des budgets participatifs structurés selon les ODD Imaginer des contractualisations territoriales à l’aune des ODD (Etat – collectivités, entre

collectivités et acteurs territoriaux…) Apporter un appui au tissu associatif local : accompagner les associations pour l’intégration

des ODD et notamment les têtes de réseaux (avec des outils de type guides) Intégrer les ODD dans le débat démocratique local Développer des activités périscolaires centrées sur les ODD à l’école primaire Proposé à part le 14 mai : Rédiger des guides par chaque association de collectivités : « comment

mobiliser ma collectivité en faveur des objectifs de développement durable ? »

Entreprises :

Proposer des stratégies d’entreprise intégrant les ODD et rendre compte de la contribution aux ODD en s’appuyant sur des guides et référentiels pouvant être rédigé par secteur professionnel ou filière

Sensibiliser l’ensemble des entreprises et des salariés aux ODD et à leur valeur ajoutée en incluant notamment les TPE/PME (dont la mise en place d'un guide d'explicitation)

Finance durable : orienter les investissements selon une grille de notation ODD S’engager dans des coalitions multi-acteurs et participer à la coresponsabilité territoriale et

développement local Publier périodiquement un reporting RSE et y intégrer le référentiel des ODD

Etat :

Assurer un portage politique, notamment via l’engagement du Comité de défense écologique

Renforcer la prise en compte du développement durable lors de la définition du budget de l’Etat, notamment via une mise en débat systématique du budget au regard des ODD

Mesurer la contribution des dépenses publiques à l’Agenda 2030 (« ODD-budgeting ») Faire évoluer l’évaluation ex ante, in intinere et ex post des textes de loi pour que cette

dernière se fasse au regard des ODD Mobiliser 500 000 € (AFD/ CDC) pour accompagner des projets de sensibilisation à l’Agenda

2030 en France, en s’appuyant sur les réseaux et initiatives de la société civile et établissements scolaires

Affiner le plan « Administration Etat exemplaire » et contrôler sa mise en œuvre et former

36

xx s’engage : exemple de coalition à intégrer

Exemple de la Gironde qui intègre sa contribution aux ODD dans son rapport de développement durable


des ambassadeurs ODD en accompagnement du réseau des PEE (Pilotes État exemplaire) Mettre en œuvre le plan d’action de la feuille de route et refonder le réseau des Hauts

Fonctionnaires du DD à l’aune des ODD

Parlementaires :

Orienter le travail législatif dans le sens des ODD, en initiant et en adoptant les lois nécessaires à l’adoption du plan national sur les ODD

Veiller à la cohérence des textes proposés par le gouvernement, en demandant des études d’impact sur la mise en œuvre des ODD des différents projets et des propositions formulés

S’assurer que des accords internationaux pertinents soient inscrits à l’ordre du jour pour ratification

Veiller à l’intégration des ODD dans le processus budgétaire User du contrôle parlementaire afin de demander aux gouvernements d’élaborer des

stratégies/plans de développement durable et de rapporter régulièrement sur les progrès effectués

Organiser des consultations auprès des organisations de la société civile et contribuer à la sensibilisation et mobilisation des citoyens

Jeunesse et éducation :

Créer et maintenir une communauté de jeunesse des ODD et constituer un espace d’échanges des différents mouvements qui s’organisent autour des ODD

Sensibiliser les enfants et les jeunes aux ODD et aux enjeux du développement durable Développer le réseau SDSN Youth Appuyer l’intégration des ODD dans les programmes (exemple Erasmus +)

Organismes universitaires et de recherche :

Faire émerger et structurer en France et à l’international la « Science au service des ODD » : Les nouvelles technologies qui transforment déjà le monde, apportent à la fois des opportunités et des risques pour atteindre les ODD ; de plus la complexité des 17 ODD et de leurs interactions, voire tensions, requièrent une interaction renforcée entre citoyens, scientifiques et décideurs autour de trois axes complémentaires :

o évaluer les enjeux des 17 objectifs du développement durable ;o éclairer sur les opportunités et les risques des différents scénarios de développement ;o expérimenter en testant et en partageant des savoir-faire aux échelles locale et régionale,

voire nationale. Faire de la recherche un socle de l'action internationale de la France : renforcer et

décloisonner les initiatives existantes de coopération européennes et africaines ainsi que promouvoir les expertises scientifiques globales (type GIEC et IPBES)

Intégrer les ODD dans les formations des étudiants (LMD cursus, thèses, projets…) Former une nouvelle génération d’enseignants, de la maternelle à l’enseignement supérieur Participer au réseau SDSN-France : réseau écoles-entreprises-recherche Ouvrir davantage de parcours (et notamment licences et masters) en durabilité, qui seront

multi-disciplinaires (sciences de la nature et de la matière, biologie, médecine, sciences

37

xx s’engage : exemple de coalition à intégrerProposition : Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’engage, avec la mise en œuvre d’un plan national « Science au service des Objectifs de Développement Durable ».


humaines et sociales, sciences de l’ingénieur, mathématiques, etc.) Mettre en place un plan d’action national pour développer une « Science au service des

ODD », associant citoyens et décideurs (public, privé, associatif, etc.) pour évaluer, éclairer et expérimenter

ONG et associations :

Créer un devoir de vigilance vis-à-vis des Objectifs de Développement Durable, et dénoncer les situations critiques qui mettraient la réalisation de l’Agenda 2030 en danger

Renforcer les plaidoyers et campagnes pour sensibiliser l'ensemble des publics et décideurs Créer des coalitions entre ONG sur des thématiques complémentaires Etre levier et force de proposition, d’action et d’intervention pour le SNU et EDD Rapporter dans le rapport d’activité annuel de l’association la contribution aux ODD Mobiliser les citoyens

Syndicats :

Rendre visible les thématiques des ODD sur les plateformes de propositions syndicales et dans les outils de formation et de communication

S’appuyer sur la démarche des ODD comme support de réflexion Sensibiliser les réseaux militants Continuer de développer des partenariats avec des ONG et de s’impliquer dans des actions à

échelle internationale, sur divers sujets de l’Agenda 2030

Médias :

Informer les citoyens…

Citoyens :

S’impliquer dans les enceintes de concertation

Partis politiques : Intégrer les ODD dans leurs programmes

38


Collectivités :

Renforcer leurs outils actuels qu’elles ont approuvé, comme les Agendas 21

Prendre en compte les ODD dans les documents de programmation territoriale relatifs au développement durable en s’appuyant sur des guides rédigés par les associations de collectivités

Etablir au regard du référentiel de l’Agenda 2030, les projets territoriaux volontaires Organiser des budgets participatifs structurés selon les ODD Imaginer des contractualisations territoriales à l’aune des ODD (Etat – collectivités, entre

collectivités et acteurs territoriaux…) Apporter un appui au tissu associatif local : accompagner les associations pour l’intégration

des ODD et notamment les têtes de réseaux (avec des outils de type guides) Intégrer les ODD dans le débat démocratique local Développer des activités périscolaires centrées sur les ODD à l’école primaire Proposé à part le 14 mai : Rédiger des guides par chaque association de collectivités : « comment

mobiliser ma collectivité en faveur des objectifs de développement durable ? »

Entreprises :

Proposer des stratégies d’entreprise intégrant les ODD et rendre compte de la contribution aux ODD en s’appuyant sur des guides et référentiels pouvant être rédigé par secteur professionnel ou filière

Sensibiliser l’ensemble des entreprises et des salariés aux ODD et à leur valeur ajoutée en incluant notamment les TPE/PME (dont la mise en place d'un guide d'explicitation)

Finance durable : orienter les investissements selon une grille de notation ODD S’engager dans des coalitions multi-acteurs et participer à la coresponsabilité territoriale et

développement local Publier périodiquement un reporting RSE et y intégrer le référentiel des ODD

Etat :

Assurer un portage politique, notamment via l’engagement de l’État avec tous les niveaux des institutions … du Comité de défense écologiquees responsables ministériels

Renforcer la prise en compte du développement durable lors de la définition du budget de l’Etat, notamment via une mise en débat systématique du budget au regard des ODD

Mesurer la contribution des dépenses publiques à l’Agenda 2030 (« ODD-budgeting ») Faire évoluer l’évaluation ex ante, in intinere et ex post des textes de loi pour que cette

39

xx s’engage : exemple de coalition à intégrer

Exemple de la


dernière se fasse au regard des ODD Mobiliser 500 000 € (AFD/ CDC) pour accompagner des projets de sensibilisation à l’Agenda

2030 en France, en s’appuyant sur les réseaux et initiatives de la société civile et établissements scolaires

Affiner le plan « Administration Etat exemplaire » et contrôler sa mise en œuvre et former des ambassadeurs ODD en accompagnement du réseau des PEE (Pilotes État exemplaire)

Mettre en œuvre le plan d’action de la feuille de route et refonder le réseau des Hauts Fonctionnaires du DD à l’aune des ODD

Parlementaires :

Orienter le travail législatif dans le sens des ODD, en initiant et en adoptant les lois nécessaires à l’adoption du plan national sur les ODD

Veiller à la cohérence des textes proposés par le gouvernement, en demandant des études d’impact sur la mise en œuvre des ODD des différents projets et des propositions formulés

S’assurer que des accords internationaux pertinents soient inscrits à l’ordre du jour pour ratification

Veiller à l’intégration des ODD dans le processus budgétaire User du contrôle parlementaire afin de demander aux gouvernements d’élaborer des

stratégies/plans de développement durable et de rapporter régulièrement sur les progrès effectués

Organiser des consultations auprès des organisations de la société civile et contribuer à la sensibilisation et mobilisation des citoyens

Jeunesse et éducation :

Créer et maintenir une communauté de jeunesse des ODD et constituer un espace d’échanges des différents mouvements qui s’organisent autour des ODD

Sensibiliser les enfants et les jeunes aux ODD et aux enjeux du développement durable Développer le réseau SDSN Youth Appuyer l’intégration des ODD dans les programmes (exemple Erasmus +)

Organismes universitaires et de recherche :

Faire émerger et structurer en France et à l’international la « Science au service des ODD » : Les nouvelles technologies qui transforment déjà le monde, apportent à la fois des opportunités et des risques pour atteindre les ODD ; de plus la complexité des 17 ODD et de leurs interactions, voire tensions, requièrent une interaction renforcée entre citoyens, scientifiques et décideurs autour de trois axes complémentaires :

o évaluer les enjeux des 17 objectifs du développement durable ;

o éclairer sur les opportunités et les risques des différents scénarios de développement ;o expérimenter en testant et en partageant des savoir-faire aux échelles locale et régionale,

voire nationale. Faire de la recherche un socle de l'action internationale de la France : renforcer et

40

xx s’engage : exemple de coalition à intégrerProposition : Le Ministère de

, 20/06/19,

Cela fait très "cheap". Ne pas mettre de chiffres, ou alors d'un tout autre niveau.


décloisonner les initiatives existantes de coopération européennes et africaines ainsi que promouvoir les expertises scientifiques globales (type GIEC et IPBES)

Intégrer les ODD dans les formations des étudiants (LMD cursus, thèses, projets…) Former une nouvelle génération d’enseignants, de la maternelle à l’enseignement supérieur Participer au réseau SDSN-France : réseau écoles-entreprises-recherche Ouvrir davantage de parcours (et notamment licences et masters) en durabilité, qui seront

multi-disciplinaires (sciences de la nature et de la matière, biologie, médecine, sciences humaines et sociales, sciences de l’ingénieur, mathématiques, etc.)

Mettre en place un plan d’action national pour développer une « Science au service des ODD », associant citoyens et décideurs (public, privé, associatif, etc.) pour évaluer, éclairer et expérimenter

ONG et associations :

Créer Assurer une devoir de vigilance vis-à-vis des Objectifs de Développement Durable, et dénoncer les situations critiques qui mettraient la réalisation de l’Agenda 2030 en danger

Renforcer les plaidoyers et campagnes pour sensibiliser l'ensemble des publics et décideurs Créer des coalitions entre ONG sur des thématiques complémentaires Etre levier et force de propositions, d’actions et d’interventions pour le SNU et EDD Rapporter dans le rapport d’activité annuel de l’association la contribution aux ODD Mobiliser les citoyens, les habitant.e.s

Syndicats :

Rendre visible les thématiques des ODD sur les plateformes de propositions syndicales et dans les outils de formation et de communication

S’appuyer sur la démarche des ODD comme support de réflexion Sensibiliser les réseaux militants Continuer de développer des partenariats avec des ONG et de s’impliquer dans des actions à

échelle internationale, sur divers sujets de l’Agenda 2030

Médias :

Informer les citoyens…

Citoyens :

S’impliquer dans les enceintes de concertation

Partis politiques :

Intégrer les ODD dans leurs programmes

41


…

42