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BrestBilanMunicipal

2 - BilanMunicipal

En Invitant en mars 2001 les brestoises et les brestois à s’engager “en avant toute”,François CUILLANDRE et l’équipe de gauche plurielle proposaient de :

■ consolider et diversifier l’économie du bassin brestois■ renforcer la cohésion sociale■ être bien dans sa Ville■ affirmer l’attractivité et le rayonnement de Brest

En mars 2008, chacune et chacun d’entre nous devra à nouveau choisir une ambitionpour Brest. Je propose, avant d’aborder le projet municipal 2008 - 2014, de revisiter en-semble ces premières années du 21ème siècle et le travail accompli depuis 2001.

Avant d’entrer dans le détail des réalisations, il est utile d’affirmer notre attachement àl’approfondissement permanent de la démocratie locale et de la citoyenneté. Notre souciest d’être en échange constant avec les brestoises et les brestois. Commissions d’usagers,commissions cadre de vie, groupes de travail territoriaux du projet éducatif local, visitesde quartier, réunions publiques sur les projets d’aménagement, réunions de concerta-tion sur le tramway ont été autant d’exemples de ce dialogue dont l’illustration ma-jeure durant ce mandat a été la mise en place des conseils consultatifs de quartier.

La ville de Brest ne vit pas en vase clos, elle s’inscrit dans un cadre de coopération etd’échanges avec les institutions qui constituent son environnement naturel. La com-munauté urbaine est depuis 1974 un exemple de coopération qui s’étend désormaissous des formes différentes, au Pays de Brest, aux villes de Bretagne occidentale, Quim-per, Morlaix, Lannion, au département du Finistère, à la Région Bretagne, mais aussiaux autres métropoles de l’Ouest, Rennes -Nantes/St Nazaire - Angers.

Ainsi, nous construisons notre avenir dans le dialogue permanent avec les brestoises etles brestois et dans l’échange avec notre environnement proche de Bretagne Occiden-tale, de l’ensemble de la Bretagne et du grand Ouest, sans oublier les coopérations in-ternationales.

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20012007 Un combat majeur : l’emploi

20012007 Le renouveau urbain

20012007 Changer pour attirer

20012007 Moderniser les services à la population

20012007 Une fiscalité maîtrisée

20012007Un combat majeur : l’emploi

■ La situation économique et l’emploi à Brest

■ L’économie de la mer, un choix pour l’avenirde Brest

■ Brest métropole occidentale de la Bretagne,une stratégie assumée et reconnue.

■ Une stratégie gagnante pour l’emploi.

■ L’attractivité par l’enseignement supérieur etla recherche

■ L’attractivité économique par la promotionde l’offre foncière pour l’implantationd’entreprises

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Depuis 2001, six années se sont écouléesdurant lesquelles le monde a beaucoupchangé : mondialisation, nouveaux inté-grismes, accroissement des inégalitésentre pays, bouleversements climatiques,technologies de communication sanscesse plus performantes, nous amènent àdécouvrir une planète bien différente decelle du 20ème siècle .

Même si Brest a moins été affectée quebeaucoup d’autres villes, ces évolutionsont eu des répercussions sur notre écono-mie et sur l’emploi. Un exemple récent,celui de Jabil Brest, le démontre trèsconcrètement. 200 emplois sont menacésen raison de la décision du donneur d’or-dre, Alcatel, de transférer sa commandede cartes électroniques en chine.Le chômage a diminué mais la flexibilité,la précarité se développent. Le travail par-tiel imposé génère une nouvelle forme depauvreté. Autant d’éléments qui percu-tent en les déstabilisant la vie des indivi-dus et des familles

Brest a dû intégrer ces bouleversements.Cette nouvelle configuration a accrû laconcurrence et la compétition entre lesvilles pour attirer les hommes et les en-treprises.

On sait bien que le pouvoir économiquen’est pas entre les seules mains d’une ville.Elle dispose néanmoins de leviers que sontl’attractivité, l’accessibilité, les dispositifsd’accueil d’entreprises, les grands équipe-ments et la responsabilité de définir unevéritable stratégie de territoire.

La situation économiqueet l’emploi à BrestLa dernière décennie a été marquée par lerecul de l’activité industrielle au profit dela tertiarisation de l’économie. Des tâchesréalisées auparavant au sein des entre-prises sont externalisées d’où le bond enavant des services aux entreprises.D’autres services, comme les services auxparticuliers se sont développés. De fait lepoids de l’activité industrielle a perdu envaleur relative. Néanmoins celle-ci gardeune place importante en particulier dansle domaine naval. Elle doit être confortéechaque fois que nous pourrons le faire.C’est ainsi que nous devons suivre atten-tivement la problématique du démantè-lement des navires en fin de vie qui doittrouver sa place à Brest compte tenu de la

présence ici des savoir-faire humains etdes outils industriels nécessaires.

Ces dernières années ont bouleversé lesperspectives. Brest n’est plus au bout del’Europe mais devient son entrée, ce quifavorise la constitution d’un véritable pôlemaritime. De par sa taille, sa richesse et sadiversité, c’est le secteur maritime quidonne désormais à Brest sa plus grande li-sibilité internationale

L’économie de la mer,un choix pour l’avenirde Brest

Brest se positionne comme l’une des capi-tales européennes des sciences et techno-logies maritimes. Elle regroupe plus de lamoitié du potentiel français de chercheurset d’ingénieurs travaillant dans le do-maine océanique, rassemble tous les ins-tituts spécialisés dans la recherche marine(IFREMER, UBO, EPSHOM, CEDRE, CET-MEF…) ainsi que les outils et les compé-tences de l’un des centres de constructionnavale militaire les plus modernes de lanation. S’ajoutent à ces savoir-faire, l’ex-périence d’un site de réparation navale ci-vile de premier rang et la concentrationd’établissements de formation de haut ni-veau (IUEM, ENSIETA, Ecole Navale, Pôleanalytique des eaux,…). Brest a pu consolider son maillage natio-nal et international en favorisant l’exten-sion des réseaux et des partenariats dansle domaine de la recherche et de l’innova-tion technologique La démarche techno-politaine y a contribué fortement.

La reconnaissance en 2005 du pôle decompétitivité mer à vocation mondiale aconfirmé cette notoriété.

Brest, métropoleoccidentale de laBretagne, une stratégieassumée et reconnueLa vocation métropolitaine de l’agglomé-ration brestoise ne se réduit pas à sa seuledimension maritime. Brest décline d’au-tres fonctions métropolitaines, l’ensei-gnement supérieur et la recherche, laculture, la santé, mais aussi les moyens decommunication qu’il convient égalementde conforter.

Le secteur « Recherche-enseignement »représente plus du tiers des emplois mé-tropolitains supérieurs de l’aggloméra-tion. Les investissements réalisés,témoignent d’une adhésion forte à l’idéedu lien étroit entre la formation et le dé-veloppement à long terme à l’échelle de laBretagne occidentale. En matière de technologies de l’informa-tion, Brest dispose de savoir-faire et d’untissu économique dense sur ce secteur. Ladémarche technopolitaine a, là encore,porté ses fruits, que ce soit par l’implica-tion dans l’autre pôle de compétitivité àvocation mondiale « Images et Réseaux »ou par l’installation récente de Pracom,Pôle de recherche avancée sur les com-munications. Les services aux entreprises et le secteurbancaire sont également des atouts pourl’agglomération de Brest. Brest disposed’une offre culturelle, touristique et spor-tive de qualité grâce à des équipementsau large rayonnement (Quartz, Centre decréation musicale, Océanopolis, conserva-toire national botanique, patinoire, nau-tisme et plaisance…) et au dynamisme denombreuses associations. Dans le domaine de la santé, le CHU quirayonne sur la Bretagne occidentale,conforte également le rôle métropolitainde Brest et l’élargit par des réseaux régio-naux et nationaux. C’est devenu le pre-mier pôle d’emplois du Pays de Brest. Il asu développer plusieurs lignes d’excel-lence. Ces différentes fonctions métropolitainescontribuent à la vitalité économique duterritoire bien au-delà de l’aire urbainebrestoise.

Une stratégie gagnantepour l’emploiPour comprendre l’évolution de l’emploi àBrest, il faut l’analyser par ce qu’on ap-pelle sa zone d’emploi dépassant large-ment ses frontières administratives. Tousles brestois ne travaillent pas à Brest ettous les salariés dans la ville ne sont pasdes brestois.

Quelques chiffres

En 2005, l’emploi salarié privé a augmentéde +2,2% sur la zone d’emploi de Brest parrapport à 2004 (+1,1% en Bretagne) et at-teint 79 876 postes fin 2005. Le secteur del’industrie des biens d’équipement (in-dustrie des équipements mécaniques,

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électriques et électroniques, constructionet réparation navale) se porte bien avecprès de 750 emplois créés en 2004. Laconstruction (+3,1%) et l’emploi tertiairecontinuent leur progression.Les services aux entreprises, les activités fi-nancières et les services aux particuliers ti-rent la croissance tandis que l’emploi ausein de l’administration, de l’éducation,santé, action sociale se stabilise (respecti-vement +0,4% et +0,2%). Notons qu’en2005, 3 secteurs d’activité regroupent àeux seuls plus de 50% de l’emploi salariéprivé : le commerce, les services aux entre-prises et l’éducation-santé action sociale.

Au cours de la dernière décennie, la crois-sance des emplois métropolitains del’agglomération brestoise, est particuliè-rement remarquable. L’effet induit surl’évolution de l’emploi total s’est traduitpar la création de 12 000 emplois supplé-mentaires dans la zone d’emploi. Ces résultats sont signalés par l’étudecomparative, de la Datar en 2003, desprincipales villes françaises et de leurs ho-mologues européennes. Brest s’y trouveconsacrée ville d’importance nationale af-firmée aux côtés de Rennes et Angers.L’étude nous confirme par ailleurs que cesvilles bénéficient toutes d’un rayonne-ment qui dépasse ce que leur classementen terme de population laissait supposer.

Le débat d’aujourd’hui se situe au niveauinternational. Dans une économie de mar-ché de plus en plus ouverte géographi-quement, la question centrale est celle dela compétitivité et de l’attractivité de nosterritoires dans ces espaces sans cesseplus larges. Notre agglomération a fonda-mentalement changé. Désormais son éco-nomie s’est diversifiée. Elle garde un pôleindustriel fort autour de la navale, del’agro-industrie, de l’électronique maiss’est aussi ouverte sur un pôle tertiaire etde recherche, ce qui la place parmi les mé-tropoles crédibles de notre pays. Ce n’estpas par hasard si nous avons été retenuspar la Datar, comme espace métropolitain« Loire Bretagne » en collaboration avecNantes, St Nazaire, Angers et Rennes. Cen’est pas par hasard non plus si nousavons été retenus parmi les pôles de com-pétitivité (à vocation mondiale)

Ainsi on peut effectivement constater dansl’agglomération brestoise que :

■ les emplois les plus qualifiés ont pro-gressé plus rapidement (+ 27 %) que la

moyenne (+ 10 %) entre les deux der-niers recensements

■ l’impact des restructurations de la dé-fense a été amorti par une forte tertiari-sation de l’économie

■ le taux d’activité féminin s’est forte-ment élevé

■ la croissance démographique a été plusrapide hors de Brest, dans les commu-nautés de communes voisines : lesemplois supplémentaires de Brest dyna-misent le Pays de Brest.

Il faut retenir aussi le dynamisme des ac-tivités de services à la population, avec deseffectifs qui ont progressé de 55% depuis1993, c’est la hausse la plus rapide de tousles secteurs qui composent l’économiebrestoise

L’attractivité parl’enseignement supérieuret la recherche

D’origine récente, le développement dusecteur de l’enseignement supérieur et dela recherche constitue un tournant impor-tant dans l’histoire de la ville de Brest. Desinvestissements lourds ont été réalisés.Brest, était encore tout récemment, classéeà la seconde place sur 100 villes françaisescomme ville où il fait bon faire ses études. 2ème pôle universitaire breton, il offre au-jourd’hui une palette de formations com-plètes à près de 24 000 étudiants. L’UBOest aujourd’hui connue et reconnue. Enplus de sa vocation généraliste (295 di-plômes) le développement de filièresprofessionnelles a contribué au renforce-ment de l’attractivité au-delà de la zonede recrutement traditionnelle A côté de l’université et de ses compo-santes, l’IUEM (Institut Universitaire Euro-péen de la Mer), l’ESMISAB (EcoleSupérieure de Microbiologie et SécuritéAlimentaire de Brest), l’IPAG (Institut dePréparation à l’Administration Générale),il faut aussi souligner l’autre atout majeurque constituent les partenariats et la com-plémentarité développés avec desGrandes Ecoles : l’Ecole Nationale des In-génieurs des Etudes et Techniques d’Ar-mement, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs deBrest, l’Ecole Navale, l’Ecole Nationale Su-périeure des Télécommunications de Bre-tagne, l’Institut Supérieur d’Electroniqueet du Numérique de Brest, L’Ecole Supé-rieure de Commerce de Bretagne Brest ouencore L’Ecole Supérieure d’Arts de Brest

L’attractivité économiquepar la promotion et l’offrefoncière pourl’implantationd’entreprisesLa promotion économique a été faite pourasseoir la lisibilité de Brest. Des salons dedimension nationale et internationale sesont inscrits dans cette démarche : Safer-seas ou Océan Europe en 2005 sur la sé-curité maritime, Seatechweek pour lestechnologies de la mer, ITST colloque in-ternational sur les systèmes de transportsintelligents. Le développement économique passe parune offre foncière pour l’implantationd’entreprises. Le Technopole Brest Iroise,l’espace portuaire, Beg avel, Poul arBachet, Prat pip, Kergaradec et bientôt leFroutven sont autant d’exemples d’amé-nagements fonciers voulant répondre auxbesoins des entreprises. Ce besoin est bienréel, il a concerné 120 à 150 demandesd’extension ou de création par an dans lesdernières années.

Ces éléments, positifs en terme d’emploi,ne peuvent pour autant dissimuler untaux de chômage de 8,5% avec une dou-ble caractéristique, maintien de l’éloigne-ment de l’emploi d’une population peuformée, difficulté d’intégrer un premieremploi pour les jeunes et précarisation del’emploi notamment chez les femmes. Au-tant d’éléments qui nous amènent àmaintenir notre action en apportant notresoutien au PLIE, à la Mission Locale pour laJeunesse, à la Maison de l’Emploi et de laFormation professionnelle, à introduiredans la commande publique une claused’insertion à l’emploi, à favoriser la créa-tion et la reprise d’entreprises et le déve-loppement de l’économie sociale etcoopérative.

20012007Renouveau urbain

■ Agir contre les menaces qui pèsent sur la villeet son environnement

■ Un danger : l’étalement urbain

■ Passer à une nouvelle phase de laconstruction de Brest

■ Revaloriser les quartiers anciens

■ Recouvrance et l’espace Penfeld

■ Une urbanisation ouverte sur de nouveauxespaces

■ La mixité sociale comme principe fondateur

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Les années passées ont été, à bien deségards, des années charnières dans l’amé-nagement et le renouvellement urbain.

Agir contre les menacesqui pèsent sur la ville etson environnement

Dégradation de l'habitat, obsolescencedes formes urbaines, concentration et sé-grégation sociale, apparition de friches ur-baines et économiques, sont dessymptômes désormais classiques de dys-fonctionnements communs à certainsquartiers de l'ensemble de grandes agglo-mérations françaises. Brest n'y fait pas exception et a poursuiviune politique volontariste de requalifica-tion de ces espaces qui constituent par ail-leurs une formidable occasion de recréerla ville sur elle même, et de redonner unedynamique à des espaces souvent bien si-tués au sein du tissu urbain.Brest a fait ce choix après un diagnosticprécis qui prend en compte une autre me-nace forte : l’étalement urbain. Ce phéno-mène a provoqué une perte de populationde la ville centre au profit de la périphérieet des communes plus éloignées. Il aurafallu comprendre ce mouvement de po-pulation, les risques qu’il fait peser sur leterritoire afin de proposer une stratégie etdes solutions adaptées. Ces actions sontmenées avec un objectif partagé par lesacteurs de l’habitat public et privé sur l’ag-glomération brestoise, et ce, dans le res-pect du libre choix des personnes, de lapréservation du lien social, des espaces etdes territoires.

Un danger : “l’étalementurbain”Cette tendance générale à l’étalement ur-bain sur le pays de Brest est parfois unchoix de vie. Il est aussi plus souventcontraint. Il concerne en particulier desménages de jeunes actifs qui ne trouventpas dans l’agglomération des logementsrépondant à leurs souhaits et à leursmoyens. On assiste en plus à un mouve-ment appelé « décohabitation » des mé-nages : familles monoparentales ourecomposées. Le constat est assez simple, si Brest, villecentre perd de sa population, les com-munes du Pays de Brest en gagnent large-ment.

Les conséquences ne sont pas neutres surla préservation des espaces naturels ousur le grignotage les terres agricoles. Acela s’ajoute, une crise de l’énergie à tra-vers la raréfaction des énergies fossilesqui va totalement bouleverser les trajetsquotidiens : domicile-travail jusqu’à lesrendre économiquement et écologique-ment insupportables.

Passer à une nouvellephase de la constructionde Brest

Ces enjeux ont été identifiés dans le Projetd’Agglomération et de DéveloppementDurable adopté en 2004 En 2006, le nouveau Plan Local d’Urba-nisme s’est inscrit dans la continuité de cetravail. Ce Plan constitue la traductiondans l’espace de l’organisation à venir dela métropole en proposant un aménage-ment de la vie économique et sociale del’agglomération à l’horizon 2015.

Il privilégie deux aspects importants : uneoffre foncière, renouvelant et moderni-sant le parc de logements existants d’unepart, et une création de nouveaux quar-tiers d’autre part. Indéniablement, il a donné le signal du re-nouveau de l’agglomération. A cet enga-gement s’ajoutent des innovationsimportantes apportées par le Plan Localde l’Habitat. C’est une petite révolutiondans le monde du logement en Francepuisque nous avons décidé, après négo-ciations avec les opérateurs privés, que50% du logement se fera à des coûts maî-trisés, prenant en compte les évolutionssociologiques et démographiques tels quele vieillissement de la population ou l’iso-lement.

Un premier constat aujourd’hui : nousétions au début des années 2000 sur unrythme de 800 logements autorisés paran. Trop faible eu égard aux besoins. Sousl’impulsion du PLU et d’une volonté poli-tique affirmée, nous nous sommes enga-gés sur un rythme de 1300 autorisationspar an. Ce pari est réussi, puisque pourl’année 2006, ce sont 1539 logements quiont été autorisés et plus encore en 2007.En ce qui concerne les logements sociauxle 15000ème a été inauguré au printemps2006 et 300 logements neufs ont été pro-grammés en 2007.

Revaloriser les quartiersanciensDevant la nécessité de rénover et moder-niser certains quartiers de Brest, une poli-tique globale d’intervention permet demobiliser l'ensemble des leviers à disposi-tion de la collectivité : logement, espacepublic, déplacement, accompagnementsocial…Assurer des logements de qualitéaccessibles financièrement, développerdes services de proximité, améliorer laqualité et la convivialité de l'espace public,favoriser la mixité sociale sont les notionsclés de l'intervention sur ces quartiers.

Certains quartiers ont appelé et appelle-ront de notre part une importante mobili-sation : Europe/Pontanézen, Bellevue, StPierre/Quatre Moulins, Recouvrance,Saint Marc, Kérédern / Lambézellec, StMartin / place de Strasbourg.

Le quartier de St Pierre/Quatre Moulins aconnu de fortes évolutions notammentvers Saint Pierre et une plus récente au-tour du centre commercial Iroise.Avec l’arrivée du tramway, le secteurIroise/Point du Jour devra acquérir unequalité urbaine réelle. C’est dans cet ob-jectif que des équipements importantsverront le jour, notamment une grandesalle de spectacles sportifs. En parallèle, le confortement du quartierse poursuit avec les aménagements auPoint du Jour ainsi que la réhabilitationsur Kérourien, auxquels s’ajoutent cellesà venir sur les îlots « Petit Jardin » et«Kerber».

Le quartier de Lambézellec a fait l’objetd’opérations de rénovation urbaine im-portantes en particulier sur Kérinou oul’îlot mairieDe nouveaux projets s’installent dans lepaysage avec, par exemple, la GrandeBrasserie à court terme ou sur le groupeHLM de Kérédern à moyen terme. Avec la modernisation ou le réaménage-ment de certains équipements tels que leStella ou la Maison de quartier de Lambé-zellec, ou encore la reconstruction dugroupe scolaire de Kérinou, des logementsverront le jour à l’emplacement de l’écoleBonne Nouvelle et au carrefour de la CroixRouge sur le boulevard Léon Blum.

Saint Martin, quartier historique à forteidentité et valeur patrimoniale, a fait l’ob-jet d’une réflexion d’ensemble de renou-vellement urbain. De très importantes

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opérations ont désormais débuté. Cer-taines sont déjà achevées telle que la ré-novation des halles et marché de StMartin. Visible aussi, la réhabilitation deslogements et d’immeubles, avec un travailmené auprès de 120 copropriétés avec desenjeux architecturaux pour certains im-meubles. L’îlot Foucauld va offrir de nou-veaux logements de grande qualité. Unretraitement complet des espaces publics,la rénovation de Proud’hon et un équipe-ment à la place de la salle « l’Avenir » se-ront par la suite réalisés en totaleconcertation avec les habitants. Enfin, à lajonction entre Saint Martin et Saint Marc,la place de Strasbourg va profiter de l’arri-vée du tram pour une modification en pro-fondeur.

Une très importante opération de renou-vellement urbain a été lancée sur Ponta-nézen pour ouvrir définitivement cequartier sur son environnement. D’impor-tantes opérations ont eu lieu ou sont encours d’achèvement tels le gymnasescolaire, l’école de Pen Ar Streat, le reloge-ment du CAP CSF ou le centre sociocultu-rel « L’Escale » et bien entendu la futuremairie de quartier EuropeLe renouvellement du parc de logement setraduit d’une part par la démolition de474 logements sociaux et la reconstruc-tion de 510 logements sociaux et privés.Profitant du tramway, les espaces vonts’ouvrir, désenclaver ce quartier et offrirune mixité sociale et urbaine exemplaire.

Bellevue a connu durant ce mandat de pro-fondes modifications. C’est dans cet espritqu’ont déjà été réalisés la patinoire, l’axeNord Sud, le développement de servicespublics (médiathèque), la réhabilitationdes logements, la réhabilitation de la placeNapoléon III et du parking. L’effort doit sepoursuivre sur Kergoat et sur la restructu-ration de la mairie de quartier. Un projetimportant pour Bellevue sera le réaména-gement du boulevard de l’Europe qui luidonnera un caractère plus urbain avec unevalorisation des espaces piétonniers.

Saint Marc dispose de peu de surface dis-ponible. Pour autant certaines opérationsd’amélioration et de renouvellement ur-bain ont vu le jour telles que la rénovationurbaine au bourg de Saint Marc et laconstruction du gymnase Jean Guégué-niat. Le bourg de Saint Marc connaîtra deschangements avec l’évolution de la régle-mentation Seveso. Recomposition urbainedu bourg, extension de la résidence per-

sonnes âgées ou la rénovation du Groupescolaire du Pilier Rouge témoignent del’attention portée à ce quartier par la col-lectivité.

Recouvrance et l’espacePenfeldLa réussite du projet des Capucins passepar celle de l’opération de renouvellementurbain de Recouvrance, et réciproque-ment. Est-il besoin de préciser, par ailleurs,que tant la Penfeld que Recouvrance ontune place singulière. Quartier historique àforte valeur patrimoniale, Recouvrancesouffre de difficultés similaires à SaintMartin, tant sur le plan économique et so-cial, que de qualité résidentielle globale.Seule une action volontaire de renouvel-lement urbain est de nature à répondreaux questions posées, en s’appuyant surdes leviers forts : tramway, Capucins,équipements… et en étant accompagnéepar des actions d’initiative publique et pri-vée : commerce, habitat, espaces publics On le sait, le projet Penfeld a débuté avecle port du château et doit se poursuivreavec le plateau des capucins dont la voca-tion est de devenir un nouveau quartierassociant économie, culture et logementsde grande qualité, et ce, toujours dans unesprit de mixité. Ce projet se termineraavec la réflexion en cours sur le fond duSalou, opportunité à moyen et long termeremarquable pour le développementd’une zone économique partagée ci-vile/militaire. Quéliverzan va idéalementprofiter de cet aménagement. Recou-vrance en général fera l’objet d’un pro-fond renouvellement. Espaces publics,habitat, équipements, Recouvrance va re-trouver une seconde vie dans le panoramade Brest, pour devenir un élément fort del’attractivité de Brest.

Une urbanisation ouvertesur de nouveaux espacesAvec ces rénovations urbaines, nous avonsdécidé de créer de nouveaux espaces devie tout en veillant à l’équilibre entre es-pace naturel et espace urbain.Ces espaces seront conçus comme devéritables quartiers avec les services asso-ciés de manière à garantir la qualité ducadre de vie et des services offerts à lapopulation.

Un véritable nouveau quartier de 3000habitants verra le jour sur un vaste secteur« Fontaine Margot » de 80 ha à l’ouest dela ville entre Kéranroux et Le Vern. L’élaboration de ce projet de quartier s’ap-puie sur une approche DéveloppementDurable permettant de tester de nou-velles manières d’organiser la ville (les dé-placements, les formes urbaines) ou degérer l’énergie...Par ailleurs, l’urbanisation du secteur deMesnos se poursuit avec des formes ur-baines alliant densité et qualité résiden-tielle. De même, sur la cité OPAC deKéranroux où une opération globale dedémolition-reconstruction se poursuit.

Au nord de Lambé, la future voie de liai-son entre Kergaradec-Spernot induit uneréflexion sur l’extension urbaine souhai-table au Nord de la ville. Entre Brest et Guipavas, entre les valléesdu Stangalard et du Costour, le Rody estun autre secteur où une urbanisation estprévue. A l’image de Fontaine Margot, unedémarche globale est engagée sur cet es-pace qui constitue un moyen d’extensionde l’urbanisation dans les 15 ans à venir

Le renouveau urbain de Brest est doncbien en marche. Entre les projets décidésdésormais et les premières réalisations,Brest donne à voir une ville qui va acheversa construction en se renouvelant sur elle-même et en urbanisant des espaces, touten s’assurant de la pérennité des espacesnaturels qui font sa spécificité et sa valeur.

La mixité sociale commeprincipe fondateur La mixité est une marque de Brest. Mixitésociale mais aussi urbaine en valorisantdans chaque quartier autant la diversitédes formes d’habitats que les types d’ha-bitats, sociaux, privés ou en accession. La mixité sociale est un principe fondateurdes opérations que nous menons parceque « vivre sa ville » est un droit pour tousparce qu’il convient d’ouvrir les quartiersles uns vers les autres. La mixité sociale nerésout pas tous les maux de la société,mais si l’on s’accorde à dire que c’est dansles zones urbaines que vit 90% de la po-pulation française, on ne saurait être ab-sent lorsqu’il s’agit de donner àl’urbanisation toute l’humanité et la qua-lité des infrastructures qu’elle est en droitd’attendre.

20012007Changer pour attirer

■ L’éducation clef d’accès à la citoyenneté

■ Une activité sportive pour tous

■ Culture ! Libérer les énergies créatives

■ La “ville” acteur de la santé publique

■ Ma ville pour tous

■ Des équipements commerciaux d’unemétropole assurant un juste équilibre entrecentre et périphérie

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Brest a changé, Brest bouge. Cette villedonne à voir une nouvelle image. Chacunressent ces évolutions. Avec une évolutiontrès nette des services à la population, deséquipements de qualité, indéniablement,Brest est en marche pour attirer, séduireet assurer à chacun une vraie qualité devie. Cette volonté sert autant l’écono-mique que l’épanouissement des familleset des individus. S’il est vrai qu’on s’at-tache à Brest, c’est parce que l’on est cer-tain d’y trouver l’accueil et les servicespour toutes les générations.

L’éducation, clef d’accès àla citoyennetéTout au long de ce mandat nous avonsdonné une priorité à l’éducation. Si nousnous préoccupons des questions d’éduca-tion, c’est bien sûr pour remplir nos obli-gations légales, mais c’est surtout parcequ’il s’agit là, pour nous, de donner auxjeunes brestois tous les atouts pour deve-nir des citoyens à part entière.

En nous engageant à mettre en oeuvre àBrest un Projet Educatif Local, nous avonsvoulu proposer à toutes celles et ceux quiinterviennent au quotidien auprès desjeunes brestoises et brestois de mieux agirensemble autour des mêmes valeurs etobjectifs :

■ Aider les jeunes brestois à savoir lire etécrire, à comprendre, s’exprimer, écou-ter et communiquer pour connaître etêtre acteur de la société, leur faire ac-cepter le « vivre ensemble »

Des 7 territoires PEL qui regroupent, parquartier, les multiples intervenants dansle domaine éducatif, (parents, associa-tions, équipes pédagogiques), sont nésdes centaines de projets qui représententà ce jour plus 3,5 millions d’euros d’inves-tissement. Ces projets sont multiples maistous visent à développer l’accès aux acti-vités, à contribuer à une meilleure scolari-sation des enfants, à renforcer la place desparents ou encore à mieux insérer l’écoledans son environnement.

Si une réelle dynamique existe au-jourd’hui à Brest autour du Projet EducatifLocal c’est aussi parce que, par ailleurs,nous avons renforcé dans les quartiersnotre soutien aux écoles et à la vie asso-ciative.

Brest compte aujourd’hui 39 écoles ma-ternelles et 34 écoles élémentaires pu-bliques. La réorganisation du réseauscolaire brestois, à la fin des années 90, apermis à la ville de renforcer ses investis-sements dans le domaine éducatif. Lemontant des travaux de maintenance aaussi pu être réévalué.

Les rénovations, voire reconstructionsd’écoles et groupes scolaires se poursui-vent, Paul Dukas à Kérédern, la Pointe àRecouvrance, Kérinou, Penn Ar Streat dansle quartier de l’Europe. D’autres sont àvenir : Levot pour accueillir l’école Freynet,le Pilier Rouge….Au total, entre 2001 et 2007, ce sont plus de30 millions d’Euros qui auront été investisdans les locaux scolaires et périscolaires.

A l’initiative de la Ville de Brest, chaquegroupe scolaire dispose d’une biblio-thèque centre documentaire. 850 ordina-teurs sont mis à disposition des écolescontre 490 en 2001 et chaque école estconnectée à internet.

L’activité sportive dans le cadre scolaireest soutenue par la ville, par la mise à dis-position à titre gratuit d’équipementssportifs, par la prise en charge du coût dutransport pour les activités sportives desécoles élémentaires.

La ville a renforcé ses propositions dans lecadre des aides aux projets d’écoles afinde permettre à celles-ci de bénéficier d’in-tervenants extérieurs qualifiés.

Les conventions liant la ville à l’enseigne-ment privé catholique ont été renouve-lées. Elles tiennent compte de l’effort quela collectivité entend faire en direction desenfants brestois

La construction d’une nouvelle cuisinecentrale, l’amélioration des équipementsdans un certain nombre de restaurantsscolaires de la ville (il en existe 77 sur laville), l’introduction dans la confection desrepas de denrées issues de l’agriculturebiologique, le suivi de la qualité des pro-duits carnés, témoignent de l’attentionque nous portons aux repas fournis auxenfants dans les restaurants scolaires desécoles publiques, avec une participationdes familles selon leur quotient familial.68% des enfants des écoles publiques bé-néficient de ces repas contre 58% en 2001.Nous sommes attentifs à tout ce quiconcourt à faire, pour les enfants du

temps 12H/14H un temps de repas, de dé-tente mais aussi un temps éducatif.

L’Education, c’est bien entendu l’école etle temps scolaire mais - et le Projet Educa-tif Local en témoigne - c’est aussi tout cequi se passe en dehors de l’école. Un tra-vail important a été mené pour renforcerles haltes d’accueil et les centres de loisirset être attentif à la fois à la qualité du ser-vice rendu et aux attentes des familles.Pour permettre aux familles de bénéficierd’activités adaptées aux jeunes brestois,la ville de Brest s’appuie sur un réseaudense d’associations et d’équipements dequartier.

La ville a souhaité que ces différentesstructures puissent pérenniser leurs ac-tions. Nous avons, ces dernières années,conventionné avec elle en renforçant lesmoyens humains et financiers que nousmettons à leur disposition.

Outre ce conventionnement pour troisans, ce soutien s’est aussi traduit par destravaux conséquents dans certains équi-pements de quartier : Patronage laïqueSanquer, MPT de Pen ar Créach ; Patro-nage laïque du Pilier Rouge, Patronagelaïque du Bergot, reconstruction de laMaison de Quartier de Saint Pierre Quilbi-gnon, de celle de Lambézellec, agrandis-sement de l’Escale à Pontanézen, etprochainement extension du patronagelaïque de la Cavale Blanche.

Ces équipements ne s’adressent pas auxseuls enfants mais bien à tous : parents,jeunes, adultes, anciens….Ils continuentd’être des pôles de vie et d’attractivité,d’apprentissage et de renforcement duvivre ensemble dans les quartiers de notreville.

Un des socles de la vie de nos quartiers etde notre cité, c’est cette dynamique asso-ciative qui s’y développe. La vie associativeest diverse, elle permet aux brestoises etaux brestois de se retrouver autour deprojets, de passion, d’envie au-delà desdistinctions d’âge, d’origine. Parce qu’uneville a tout à gagner, a une réelle richessede vie sociale, nous sommes attentifs, àchaque fois que nous le pouvons, à appor-ter notre soutien financier et techniquechaque année à plusieurs centainesd’associations et aux équipements dequartier.

BilanMunicipal - 15

Autre priorité qui rejoint celle de l’éduca-tion c’est bien entendu l’enfance. Le totalde places d’accueil permanent ou occa-sionnel, en structure collective ou fami-liale a progressé depuis 2001 pour mieuxtenir compte des attentes des familles

La ville de Brest, comme pour les écoles,porte une attention forte à la qualité deséquipements dans le domaine de la petiteenfance : nouveaux locaux pour la crècheLudo Kids devenue « Mes premiers pas »,travaux dans diverses crèches (Europe, Re-couvrance), jardin d’enfants les Lucioles,expérimentation des gardes atypiques,évolution des modalités de tarification,participation à la création de crèches :Jean de la Fontaine, Amitiés d’Armor. L’action de la ville en matière de petite en-fance est le premier maillon de la poli-tique éducative brestoise. Elle permet decréer le lien entre les familles et le servicepublic.

En ce domaine, il s’agit pour la ville, d’êtreattentive aux évolutions des attentes desfamilles, d’y apporter des réponses adap-tées et d’expérimenter de nouvellesréponses, de veiller à ce que les famillesles plus en difficultés aient accès aux ser-vices d’accueil de jeunes enfants, de sou-tenir les dynamiques associatives, tantfinancièrement que par la mise à disposi-tion de locaux adaptés et régulièrementaméliorés.

A côté des actions menées en directiondes jeunes enfants et des scolaires, la villede Brest a renforcé sa politique jeunesse.Depuis 2001, les moyens de l’associationLoisirs Jeunes ont été renforcés et quatrecoordonnateurs jeunesses oeuvrent surles quartiers brestois. En matière de jeu-nesse, le travail des équipements de quar-tier est essentiel et compte pour une partconséquente de l’aide que leur apporte laville. La ville a poursuivi son soutien au Bu-reau Information Jeunesse. Mais nousavons aussi souhaité œuvrer de manièrespécifique à la valorisation des initiativesdes jeunes en apportant un soutien finan-cier à certains de leurs projets, en leurdonnant aussi une visibilité dans la cité(Plein feux sur le jeunesse) et en encoura-geant l’investissement des jeunes dans lavie de la cité avec le Conseil Local de laJeunesse et l’édition du Journal « Effer-vescence » qui en est une émanation.

Le fil conducteur de tout le travail menéces dernières années est bien celui de per-

mettre à chacun de se sentir bien dans saville, d’y être pleinement citoyen

Etudier à Brest est possible dans pratique-ment 300 disciplines. L’UBO et les grandesécoles concentrent environ 24 000 étu-diants, ce qui fait de Brest, avec 1 étudiantpour 10 habitants, une véritable ville uni-versitaire. Brest met donc en œuvre les moyens pro-pices à une qualité de vie de ses étudiants.Parce qu’il est tout simplement importantd’apprendre et de travailler là où on aimevivre. Chaque année, un certain nombred’actions à travers une opération intitulée"Brest accueille ses étudiants" ont pourseul but de faciliter l’intégration à Brest.

« Faire de Brest une ville où les technolo-gies de l’information sont un outil de dia-logue, de projet, d’expression et de liensocial » écrivions nous dans le projet quenous proposions à Brest en 2001.

Nous avons tout au long de ce mandatœuvré à ce que ces nouvelles technologiesparticipent, elles aussi, à l’enrichissementde la vie démocratique et de la citoyen-neté à Brest.

Quelle que soit l’échelle des projets déve-loppés au niveau d’une école, d’un grouped’habitants, d’un collectif et la nature dusoutien qui leur a été apporté, ils ont per-mis à des dizaines, des centaines puis desmilliers de brestois de s’investir dans desprojets collectifs. Tous ces projets ontcontribué à repousser les limites du replisur soi et l’individualisme : soutien auxjournaux de proximité, une dizaine au-jourd’hui à Brest, formation à l’écriture surle web, ouverture de sites Internet partici-patifs, rencontres publiques sur les ex-pressions du multimédia dans la ville, fêtede l’internet, forum des usages coopéra-tifs, groupe de travail sur la citoyenneté etles nouvelles technologies….

Le nombre de point d’accès public à Inter-net a été doublé depuis 2001 et au-jourd’hui ce sont plus de 80 d’entre euxqui ont été ouverts à tous sur la ville. Uneinitiative a été prise aussi par la ville deBrest pour rendre accessible au plus grandnombre, les logiciels libres. La mise à dis-position d’ordinateurs auprès d’associa-tions s’est poursuivie. Parce qu’il s’agit là d’activités nouvellesnous sommes attentifs à apporter un sou-tien adapté aux initiatives et expériencesnées de l’envie des brestoises et des bres-

tois autour des nouveaux usages et ser-vices en particulier dans le domaine del’éducation, de la culture, du lien social.

Une activité sportivepour tousEn sport, chaque année le nombre de dis-ciplines différentes qu’il est possible detrouver à Brest augmente. Elles augmen-tent parce que les brestoises et les bres-tois souhaitent se retrouver pourpratiquer. Aujourd’hui, ce sont près de 280associations sportives qui sont subven-tionnées par la ville de Brest et près de500 manifestations sportives qui reçoi-vent le concours, sous diverses formes, dela ville. Un travail important a été réalisédepuis 2001 autour de l’amélioration et durenforcement des équipements sportifsofferts aux brestois : construction du cen-tre sportif de la Brasserie, reconstructionde celui de Saint Marc dorénavant appeléCentre sportif Jean Guegueniat, rénova-tion du gymnase de Pen ar Chleuz, réno-vation des ateliers du centre nautiquedevenu équipement communautaire,création de terrains synthétiques pour lapratique du football, sport qui reste le pluspratiqué sur la ville, création de nouveauxvestiaires dans divers équipements, achatd’un gymnase rue de Kervezennec, réno-vation du centre équestre du Questel ouencore construction d’un skate parc encentre ville…

Toujours dans le domaine de la pratiquesportive, Brest métropole océane a pour-suivi la politique d’amélioration des pis-cines.

Mettre à disposition des équipementssportifs, soutenir les associations, per-mettre le déroulement de manifestationssportives ne suffit pas si l’on n’est pas at-tentif à ce que tous les brestoises et lesbrestois qui le souhaitent puissent y avoiraccès. Cela a été, toutes ces années, l’unede nos préoccupations fortes et nous yavons travaillé avec les acteurs du mondesportif et en particulier l’Office des Sports.La pratique sportive dans une ville évolue :nouvelles attentes, augmentation dunombre d’adhérents non brestois dans lesassociations pratiquant le sport dans leséquipements de la ville. II importe depoursuivre ce dialogue entre la ville et sesinterlocuteurs du monde sportif surtoutes questions qui touchent à la placedu sport dans la cité.

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Le sport pour beaucoup de nos conci-toyens, c’est aussi les grandes manifesta-tions sportives. La ville a poursuivi sonsoutien au sport de haut niveau dans lesouci d’une bonne utilisation des denierspublics. Si des travaux, là aussi, d’amélio-ration ont été entrepris depuis 2001 tantà la salle Cerdan, pour améliorer les condi-tions de l’Etendard, qu’au Stade Francis leBlé pour le Stade Brestois, la décision a étéprise de remplacer dans les prochaines an-nées ces 2 équipements par une salle despectacles sportifs qui sera construite surle stade du Polygone et par un grand stadequi lui, sera construit au Froutven.

Il faut aussi rappeler l’ouverture de la nou-velle patinoire et la construction en cours,au Moulin Blanc, d’une piscine ludique,autant d’équipements qui en rendant denouveaux services aux brestois, partici-pent eux aussi au renforcement et à l’at-tractivité de notre métropole.

Culture ! libérer lesénergies créatricesLa culture est un autre domaine auquel lesbrestois sont nombreux à participer. Ils lefont de multiples manières, soit en prati-quant eux-mêmes, soit en assistant auxmultiples propositions faites sur la ville etpour laquelle la ville de Brest et Brest mé-tropole océane jouent un rôle important.

Comme en matière sportive nous avonsinvesti fortement en matière d’équipe-ments. Cela concerne le réseau des biblio-thèques municipales : reconstruction de lamédiathèque Jo Fourn dans le quartier del’Europe, aménagement d’une nouvellemédiathèque à Bellevue et à St Martin,mais aussi construction de la Carène, salledes musiques actuelles, rénovation duFourneau, rénovation et amélioration dePasserelle….En ce qui concerne l’école de musique,nous avons ouvert de nouveaux locaux auBergot, à St Pierre et nous avons rénovél’auditorium. Le musée a enfin vu la créa-tion d’une salle d’exposition temporaire.L’activité de l’artothèque a été amélioréeafin de permettre aux brestois de louerdes œuvres. D’autres projets sont enga-gés : réhabilitation du Stella/Maison duThéâtre, réhabilitation du Mac Orlan, de laTour Tanguy.

Toutefois la vie culturelle d’une ville ne serésume pas aux équipements de la collec-

tivité et au travail qui y est mené par leséquipes qui les animent.

Alors que le contexte national a évolué,avec en particulier la réforme du statutdes intermittents du spectacle, il existe àBrest une réelle dynamique culturelle. Ellerepose souvent sur des associations etmobilise de nombreux brestoises et bres-tois. L’action menée a visé à accompagneret soutenir leur travail sur la durée par desconventionnement portant sur plusieursannées : Peuples et Culture, Mathéus,Côte Ouest, le Fourneau, la Maison duthéâtre, le théâtre de l’instant, la Senti-nelle, le Vauban, le Centre atlantique de laphoto….

De multiples autres projets ont été soute-nus pour l’ouverture sur le monde et larencontre d’autres cultures qu’ils propo-saient, pour leur implication dans la viedes quartiers, pour leur originalité :Langue du tonnerre, festival Oups, festivalde l’écoute, festival longueur d’ondes.L’ouverture au monde c’est enfin, concrè-tement, le soutien que nous apportonsaux associations qui mènent des projetsen direction de nos villes jumelles et auxassociations de solidarité internationale.

Tout au long de ces 7 années nous avonscherché à donner corps à notre engage-ment de soutenir une culture bretonne ré-solument ancrée dans le nouveau siècle.Cela s’est traduit par le renforcement del’aide aux associations et structures exis-tantes, par des projets communs…. La si-gnature de la charte « Ya d’ar Brezhoneg»avec l’Office de la Langue bretonne a mar-qué une étape importante dans la visibi-lité accordée à la langue bretonne dans laville. Une langue réellement perçue au-jourd’hui comme une richesse pour notremétropole. Ces dernières années, des ini-tiatives diverses se sont développées pourparticiper à ce mouvement de renaissancede la langue bretonne. Nous avons sou-tenu à la fois les efforts de celles et ceuxqui oeuvrent à l’enseignement bilingue àl’école publique mais nous avons aussiconfirmé notre attachement aux deuxécoles Diwan sur Brest. C’est en s’ap-puyant intelligemment sur son histoire,sur la richesse de ses traditions et la mo-dernité de la Bretagne dans la République,que Brest saura aussi s’affirmer en Franceet en Europe comme la métropole occi-dentale de la Bretagne(L’école Diwan de la République seratransférée à l’école du Guelmeur).

Enfin les questions d’accès à la culturepour tous les brestoises et les brestois ontété une de nos priorités. Des initiatives ontété prises en particulier par le CCAS et parcertains équipements socio culturels dequartier. Nous devons approfondir encore,avec tous les acteurs de la vie brestoise,cette réflexion qui passe aussi par l’en-couragement aux pratiques artistiques etculturelles par les plus jeunes.

Ce foisonnement se retrouve aussi en ma-tière d’animation. Etre bien dans sa villec’est avoir envie de se retrouver avec sesvoisins, avec d’autres connus ou inconnus,aller à leur rencontre et partager des mo-ments forts ou des moments de fête.

Pour répondre aux attentes des brestois,la ville a poursuivi le travail engagé ;Jeudis du Port, Printemps des sonneurs,Fête de la musique, Concert des étudiants,Décembre à Brest avec les chorales, lemarché de Noël,les spectacles pour en-fants et les illuminations de la ville, les tré-teaux chantants.

Nous sommes aussi présents auprès d’or-ganisateurs de manifestation dont noussoutenons les projets qui font vivre lesquartiers et la ville ; Rive droite en fête,pardon de Kérangoff, foire aux croûtes…

La ville, acteur de la santépubliqueLa fête n’est pas un moment de défoule-ment mais de partage dans la cité. Parta-ger de tels moments forts et festifs,ensemble dans la ville, ne doit pas nousfaire oublier que vivre ensemble c’est aussipartager le respect de certaines règles.

Parce que trop souvent la consommationexcessive d’alcool amène des désagré-ments qui ternissent nombre de manifes-tations, la ville de Brest a engagé unensemble d’actions

Ce travail est complexe car pour ces ques-tions qui touchent de plus en plus devilles, il n’existe pas de solution toutefaite. La dynamique engagée à Brest enmatière de santé publique a participé for-tement à l’émergence de ces idées nou-velles que nous expérimentons.

En matière de santé nous avons tout aulong de ce mandat souhaité être présentsaux côtés des brestois même si la santé

BilanMunicipal - 17

n’est pas une compétence première desvilles. Mais avec les brestois et les bres-toises nous avons voulu aborder diffé-remment ce domaine. L’un des premiersaxes retenu a été celui de l’information,comment informer largement et susciterune mobilisation de tous : Les lundis de lasanté sont, en ce domaine, à la fois un suc-cès mais aussi une obligation à continuerd’agir, la mobilisation des associations au-tour de manifestations, comme chaqueannée les semaines de la santé, ont per-mis d’aborder des thèmes comme le han-dicap, la nutrition, la santé mentale…

A chaque fois cela a permis de mettre enplace un travail partenarial sur la durée :petit déjeuner pédagogique, atelier cui-sine, programme alimentation-précaritéaccessibilité de la ville aux personnes han-dicapées, Conseil local de santé mentale,observatoire santé bien-être, préventionsuicide (une action comme l’aménage-ment du pont du Bouguen est directe-ment issue de cette réflexion), préventiondu Sida et des IST….

Tout ce travail a été mené parce que qu’en2001 nous étions convaincus qu’il fallaitimpulser à Brest une « politique active deprévention et d’éducation à la santé ». Au-jourd’hui les brestoises et les brestois ontà leur disposition un pôle santé, maisaussi un espace santé accessible sur Inter-net avec le forum santé Brest. La semainede la santé 2007 « Santé et Cité » qui sedéroulera en octobre au Quartz, illustreracette dynamique qu’avec le service publiclocal de nombreux brestoises et brestoisfont vivre.

Ma ville pour tousDans chacune de nos actions, dans cellesauxquelles nous apportons notre soutien,nous sommes attentifs à ce que les bres-tois qui vivent des situations difficiles n’ensoient pas exclus.

Pour renforcer encore cette mobilisationpour faire que la ville soit réellement unespace pour tous, nous sommes aussi en-gagés fortement dans l’expérimentationde solutions nouvelles. La présentation àdeux reprises des initiatives qui font vivreun certain nombre de quartiers, « Les four-mis se déchaînent », témoigne de cettemobilisation au quotidien, mobilisationsoutenue par la ville.

Faire évoluer la ville ne se décrète pasmais se construit ensemble. Il nous appar-tient de continuer à entretenir cette mo-bilisation citoyenne, cette mobilisation detous au-delà des difficultés du quotidien.

Le CCAS est l’un des outils qui permet à laville d’agir en matière de lutte contre lesexclusions. Cette compétence relève au-jourd’hui fortement du Conseil Général.Afin qu’aux difficultés de la vie ne se ra-joutent pas les difficultés à rencontrer lesbons interlocuteurs, la ville de Brest et leConseil Général du Finistère ont ces der-nières années œuvré à une meilleure ré-partition de ces missions, une plus grandeefficacité, à la recherche du meilleur dis-positif pour être au plus près des besoinsdes habitants.

Le travail en direction des personnes en er-rance et en situation d’extrême détressesociale s’est poursuivi. Il s’agit là d’un tra-vail long qui nécessite écoute individuelleet qui demande d’intervenir sur des ques-tions comme la santé, le logement…

L’hébergement, le logement est un do-maine pour lequel nous nous mobilisons.

Nous avons ouvert une maison relais, larésidence Espéranza, pour aider les per-sonnes en grande difficulté sociale, ici, deshommes seuls. Nous avons aussi continuéd’améliorer les conditions d’accueil aufoyer du port en ayant toujours à l’espritle respect des personnes dans leur ci-toyenneté.

Un autre angle de travail en direction denos concitoyens en difficulté passe parl’accès aux loisirs et la possibilité de prati-quer des activités dont ils sont souvent ex-clus. Ce travail se mène en lien avec à lafois des acteurs culturels de la ville et desassociations qui s’engagent contre la pré-carité et l’exclusion. C’est aussi le cas enmatière d’aide alimentaire….

Faire vivre la ville, y donner à chacun uneplace passe réellement par un partenariatavec les brestoises et les brestois qui s’en-gagent bénévolement dans les associa-tions. Ce que l’on désigne souvent paraction sociale est un domaine où les asso-ciations sont présentes et oeuvrent effi-cacement, d’où le soutien qu’ellesreçoivent de notre part.

Historiquement la ville gère un certainnombre de résidences pour personnes

âgées. Tout au long de ce mandat nousavons veillé à la qualité de ces équipe-ments publics et aux services rendus auxbrestoises et aux brestois qui y résident.Nous sommes engagés dans une évolu-tion de ces structures pour tenir comptede l’évolution du contexte législatif et rè-glementaire et nous permettre de mieuxprendre en compte les difficultés liées à ladépendance et au grand âge. Parallèle-ment nous avons, dans un souci de trans-parence, amélioré et clarifié les modalitésd’entrée dans les équipements munici-paux pour personnes âgées.

Au-delà de nos résidences, la question duvieillissement de la population, et surtoutdes réponses à apporter aux brestois, a ététout au long de ces années une préoccu-pation. Réponses à apporter en matièred’information avec le renforcement enlien avec le Conseil Général, de nos actions(CLIC rue Jean Jaurès). Prise en compte del’isolement dans les quartiers avec des ex-périmentations autour de la création denouveaux liens de voisinage sur 2 secteursde la ville. Avec aussi l’amélioration duservice de portage de repas à domicile. Etbien entendu une attention forte à tout cequi concourt au maintien à domicile. Sansoublier le soutien réaffirmé à l’ORB.

Cette préoccupation pour les personnesâgées est la nôtre dans l’ensemble des po-litiques que nous menons.

Bien vivre dans la ville c’est bénéficier deservices adaptés, disposer de réponses àces attentes, pouvoir s’investir. C’est s’ysentir en confiance quels que soient lesâges de la vie, Pour s’y sentir en confiance,il faut aussi s’y sentir en sécurité. Long-temps les attentes de sécurité des brestoisont trouvé réponses au travers de l’actiondes services de la Police Nationale. Celle-ciest toujours au cœur des réponses à ap-porter. Mais aujourd’hui nous devons in-venter des réponses nouvelles face à desfaits, des attitudes qui contribuent à trou-bler la bonne intelligence de la vie en so-ciété. Tout au long de ce mandat, nousnous y sommes attelés en faisant vivre autravers du Contrat Local de sécurité et duContrat Inter communal de Sécurité et dePrévention, la nécessaire coopération avecles services de l’Etat : Police, Justice, la villeet les autres acteurs de la vie de la cité :BMH, équipements de quartier, servicesde prévention spécialisée…. A des degrésdivers en s’appuyant sur l’action de miseen réseau réalisé par la ville de Brest une

18 - BilanMunicipal

réelle confiance s’est instaurée entre lesdifférents acteurs de la vie de la cité auservice d’une sécurité et d’une tranquillitépour tous.

Ce travail s’est trouvé renforcé par la miseen place d’une police nationale de proxi-mité dont nous avons accompagné l’im-plantation dans les quartiers brestois. Lasécurité ne se décrète pas, elle est aussi lerésultat d’actions de prévention, de mé-diation, de répression et de sanction. La loiayant donné à l’Etat la responsabilité de lasanction, nous nous sommes investis dansles autres aspects de la sécurité par un en-semble d’actions qui participent à main-tenir les conditions d’une ville sûre pourtous.

Parmi celles-ci, on peut citer la créationd’un service de médiateurs urbains pré-sents sur l’espace public et en contrat avecles structures qui font vivre la vie de lacité. Ils y identifient les lieux de tension.Ils assurent aussi des interventions de pré-vention en lien avec les médiateurs deVivre la Ville dans les collèges et lycées,pour aborder avec les jeunes les questionsde violence, d’incivilité, de rapport à larègle et à la loi.

Un certain nombre d’actions contribuentelles aussi à une meilleure tranquillité etqualité de vie dans notre ville. La politiqued’effacement des taggs et autres inscrip-tions sur les murs publics et privés, l’amé-lioration du cadre de vie ; aménagementd’espaces pour affichage pour réguler l’af-fichage sauvage, campagne contre les dé-jections canines, la prise en compte avecles services de l’Etat des difficultés liées àla présence en centre ville d’étudiants lejeudi soir. Une des caractéristiques fortede la délinquance à Brest, de celle qui renddifficile la vie dans les quartiers, c’est laconsommation excessive d’alcool. Les di-verses actions engagées sur cette problé-matique : rappel des règles d’achat pourles mineurs dans les grandes surfaces, in-citation à la modération, action de pré-vention auprès des jeunes, tout celaensemble contribuera à ce que notre villereste une ville sûre parce que cet objectifest partagé par toutes celles et ceux quiagissent aujourd’hui au service de la cité.

Des équipementscommerciaux dignesd’une métropole assurantun juste équilibre entrecentre et périphérie. L’offre commerciale a beaucoup évoluésur le territoire. L’arrivée d’enseignes im-portantes de notoriété nationale ou euro-péenne traduit l’attractivité et ledéveloppement d’une ville. Il a été néces-saire néanmoins de bien anticiper ce dé-veloppement et de considérer avant toutla nécessité d’équilibrer ce renfoncementde l’offre sur le territoire, entre un centre-ville rayonnant et une offre pour les be-soins des habitants des quartiers et de lapériphérie. C’est le sens même de laCharte d’urbanisme commerciale signéeavec les partenaires économiques.

Signée en 2006 avec la Chambre de com-merce et la Chambre des métiers et del’artisanat, la charte d’urbanisme com-merciale révise celle de 1993 et ancre Brestdans un développement commercial à lafois ambitieux et raisonné. Il s’agit, dansla concertation avec les acteurs écono-miques, de : ■ maintenir, renforcer et favoriser un

maillage commercial diversifié et cohé-rent dans la ville et ses quartiers avecpar exemple des zones de commerce in-cité ou interdit.

■ améliorer la pluralité des pôles com-merciaux entre le centre et la périphérieen veillant à l’équilibre de l’offre et as-surant à chaque pôle le maintien de sonactivité.

■ donner pleinement à Brest son rôle depôle commercial à l’échelle régionale,avec l’accent mis sur le centre-ville et lesite du Froutven.

77% du commerce du centre ville est réa-lisé avec la population brestoise. Cetteréalité est le fruit d’un grand travail de va-lorisation des espaces commerciaux ducentre entre Siam et Jaurès. Le nouveaucentre Jaurès ou l’arrivée du Multiplexe« Liberté » a participé au développementde l’hyper-centre. Le projet des HallesSaint Louis va doubler cette capacité d’ac-cueil et d’offre et construire une zone par-ticulièrement attractive, renforcée parl’arrivée prochaine du tramway. Les différents quartiers de Brest ont euxaussi connu de vrais renouvellementscommerciaux à l’image de Bellevue ouSaint Marc. Le commerce de proximité fait

partie de la vie des quartiers, elle reposesur la possibilité pour tous de faire sesachats et d’accéder aux services grâceà une utilisation limitée de la voitureparticulière.

Cet attrait de la ville a aussi impliqué lavolonté des grandes enseignes, symboli-sée par la venue d’Ikea, de s’implanter enpériphérie. La zone du Froutven, complé-tant celles de Kergaradec ou l’Hermitages’inscrit dans cette dynamique nouvellede Brest.

BilanMunicipal - 19

20012007Moderniser les grands servicesà la population

■ L’eau, ressource fragile

■ Trier et valoriser nos déchets

■ Les déplacements un enjeu pour demain

■ Une voirie raisonnée

■ Un transport collectif pour le 21ème siècle

■ L’exemplarité de l’axe nord sud

■ Est - Ouest, axe d’avenir

■ Résidents visiteurs – mieux stationner

■ Mode doux, mode d’avenir

■ Accessibilité et transport

■ Vers une véritable écologie urbaine

■ Protéger nos ressources

■ L’énergie au coeur de notre avenir.

22 - BilanMunicipal

L’Eau, ressource fragileElément fort de la vie quotidienne et res-source fragilisée, l’eau est un service es-sentiel et emblématique à bien deségards. Le service public de l’eau recouvre desnombreuses facettes. Du robinet à la bai-gnade, de la distribution à l’assainisse-ment, la politique de l’eau comprend denombreuses actions collectives et desmodes des gestions très diverses. Pour au-tant, l’objectif est simple : fournir à touset partout une eau de qualité à un coûtmaîtrisé !

Compétence obligatoire de la commu-nauté urbaine, l’eau présente un patri-moine important : 450 millions d’eurosfait de réseaux et de stations d’épuration. Depuis 1987, la collectivité est liée par unedélégation de service public, sous formed’affermage jusqu’en 2012, à la Compa-gnie des Eaux et de l’Ozone, Véolia. A celas’ajoute le fait que ce secteur est marquépar une évolution forte et constante de larèglementation.Ce cadre réglementaire est rendu pluscontraignant par le contexte local : fragi-lité de la ressource en eau potable (eauxde surface sensibles aux pollutions agri-coles), nécessité d’un assainissement per-formant à la hauteur des enjeux deprotection de la rade de Brest (contrat debaie…).

Le prix de l’eau se situe dans la moyennenationale haute, mais reste raisonnablecompte tenu des contraintes locales Plusieurs éléments interviennent dans lecalcul du prix de l’eau par Brest métropoleocéane. Il est calculé proportionnellement aux vo-lumes effectivement consommés. Il ré-munère le service public de l'eau(prélèvement de l'eau, traitement, gestionet distribution) et celui de l'assainisse-ment (collecte des eaux usées, épuration)couvrant les frais de fonctionnement(fonctionnement et entretien des usines ,des captages, des réservoirs, des réseauxet des branchements, relevé des comp-teurs, facturation et gestion clientèle) etd'investissements (construction de nou-velles usines, gros travaux de réparation,de mise aux normes, renouvellement desréseaux, etc.

L’assainissement représente la part la plusimportante (44 % du prix) en raison des in-vestissements lourds réalisés : la nouvelle

station de Maison Blanche et celle totale-ment rénovée de Zone portuaire, soit entout 170 000 équivalent-habitants. Inves-tissements sous forme de réseaux etd’usines de traitement avec en plus unfour d’incinération des boues, et lecontrôle de la conformité des branche-ments collectifs et de l’assainissement in-dividuel, plus récemment avec un SPANC(Service Public d’Assainissement Non Col-lectif)

En matière d’eau et d’assainissementnous avons, au fil du temps, acquis un vé-ritable savoir-faire. Nous le mettons auservice des pays du sud lorsqu’ils sont de-mandeurs. C’est le cas pour la communede Saponé au Burkina Faso et de son cen-tre médical.

Pour l’avenir, il nous faut clairement saisirles enjeux liés à l’évolution de la régle-mentation, à la fragilité de la ressource etau vieillissement des réseaux. Derrière cette conquête de la qualité aumeilleur prix, c’est aussi le mode de ges-tion de l’eau qui est posé. Car le consom-mateur veut naturellement savoir si lemode de gestion choisi pour le service pu-blic lui assure le juste prix de l’eau, ou lemeilleur rapport qualité-prix.

Trier et valorisernos déchetsLes évolutions récentes de nos politiquesont été marquées par la priorité à la valo-risation et à la performance environne-mentale avec une volonté forte deréduction de la part de déchets ultimesDepuis 2001 on a assisté à la naissanced’une politique volontariste dans le do-maine de la collecte et du traitement desdéchets ménagers. C'est une politiquecombinant l'écologie, l'économie et le so-cial. Toutes les valorisations (matière,organique et énergétique) sont dévelop-pées, afin de proposer aux usagers de lacollectivité, un service d'élimination desdéchets de qualité et de proximité.Pour répondre au mieux aux attentes dela population, Brest métropole océane dé-ploie un certain nombre d'actions : col-lecte au porte-à-porte des emballagesménagers, mise aux normes de l'unité devalorisation énergétique des déchets,amélioration des différents outils d'apportvolontaire (mise en place de conteneursenterrés), et modernisation des cinq dé-chetteries.

Parmi les objectifs, celui de la réduction depart des ordures ménagères au profit dela collecte sélective a largement été at-teint.

Plus précisément sur l’ensemble de la mé-tropole brestoise : 120 000 habitantsconcernés par la collecte sélective auporte-à-porte (bac jaune). Le reste des usa-gers déposent leurs emballages par ap-port volontaire grâce à 283 pointsEco-propreté auxquels viennent s’ajouter5 déchetteries ou encore 3000 compos-teurs individuels.

On constate une tendance à la baisse destonnages d'ordures ménagères incinérées.Cette réduction, apportée par le dévelop-pement des collectes sélectives, approche10 000 tonnes en 2004 par rapport à 1999.Le tonnage des emballages ménagers re-cyclables a, par exemple, augmenté en 10ans de 124%. Ce seul chiffre témoigne denotre engagement.

Ce dispositif permet différentes formes devalorisations : la valorisation matière avec17 000 tonnes d'emballages recyclablescollectées par an en porte à porte ou enapport volontaire, La valorisation orga-nique, avec par exemple 18 000 tonnes dedéchets verts déposés en déchetterie va-lorisées l’année dernière en amendementorganique sur la zone légumière du Nord-Finistère.

Une troisième valorisation des déchetsimportante à Brest est la valorisationénergétique : Le tonnage valorisé à l'Unité de Valorisa-tion Energétique des Déchets, l’ « UVED »est de 125 000 tonnes par an. C’est un sys-tème de chauffage simple et écologiqueconçu à partir d’un réseau enterré qui vé-hicule à travers la ville la chaleur issue del’unité de Valorisation Énergétique des or-dures ménagères du SPERNOT. 90 % desbesoins énergétiques du réseau sont di-rectement issus de la valorisation énergé-tique des ordures ménagères. Laproduction d'électricité équivaut à éclairer30 000 logements, l'équivalent pour laproduction de chaleur est de 20 000 loge-ments Cela représente un bilan global de50 % de valorisation. Ce mode d’énergiepermet de maintenir aux usagers un prixde chaleur compétitif et stable dans letemps, le coût étant majoritairement dé-connecté des fluctuations des cours desproduits pétroliers et gaziers.

BilanMunicipal - 23

Que ce soit dans la collecte ou le traite-ment des déchets, il est impératif de pour-suivre nos efforts et d’affiner toujoursplus nos actions, le but restant une amé-lioration du service rendu aux usagers.L’organisation concertée des tournées,l’extension de collectes sélectives en porteà porte et en apport volontaire et surtoutune intégration urbaine réfléchie pour lesconteneurs (enterrés notamment), le re-misage des bacs, ou la collecte des en-combrants, sont les orientations que nousdevrons prendre dans les prochaines an-nées.

Les déplacements, unenjeu pour demain900 000 déplacements par jour sur le ter-ritoire de Brest métropole océane… en voi-ture, en transports en commun, à pied ouà vélo, les déplacements sont au cœur denotre quotidien.

Les enjeux des déplacements et des trans-ports sont multiples touchant autant lesproblèmes d’économie d’énergie que ceuxliés à l’étalement urbain.

Nous avons développé ces dernières an-nées une politique qui a tenté de prendreen compte tous les modes de déplace-ments tout en cherchant à valoriser desoffres alternatives de transport perfor-mantes et attractives.

Nous avons choisi de mailler ces différentsintérêts, en refondant le réseau de voirie,en maîtrisant la vitesse en ville, en déve-loppant un transport en commun sûr etmoderne, tout en veillant à une politiquede stationnement en faveur de l'attracti-vité résidentielle et commerciale du cen-tre-ville, et enfin, en prenant en comptetous les modes de déplacements dans lesnouveaux projets d'urbanisation, notam-ment en accordant plus de place aux dé-placements doux.

Une voirie raisonnéeEn ce qui concerne la voirie, cette dernièrea été reconfigurée en anneaux, d’abordcelui de l’hyper centre autour de Jaurès etSiam puis vers l’extérieur. Au-delà desboulevards, on retrouve dans la même lo-gique le contournement de Brest. Cesceintures visent une diffusion des traficssans passer par le centre ainsi qu’une ré-

duction progressive des vitesses : 90 km/hau-delà du contournement, 50 km/h auniveau de la rocade, 30 km/h à l'intérieurdu centre-ville.

Un transport collectifpour le 21ème siècle18 millions de voyages par an en 2006 surle réseau Bibus ! Le transport collectif a re-pris sa progression dans les dernières an-nées grâce aux améliorations notoires quiont vu le jour. Ces améliorations comblent peu à peu lemanque de compétitivité vis-à-vis de l’au-tomobile en particulier entre l’hyper-cen-tre et la périphérie. La réorganisation duréseau passe aussi par le développementde l'intermodalité avec le réseau départe-mental et par l'aménagement d'axesstructurants de transports publics. Cesaxes en site propre sont aussi des outilsd'aménagement urbain et de requalifica-tion des espaces publics. Ils contribuent àembellir l’agglomération et à renforcerl'attractivité commerciale du centre. Enaméliorant la desserte des quartiers, ilsparticipent à consolider le lien social.

L’exemplarité de l’axenord/sudL’axe nord sud, achevé en 2005, a étéconçu avec le souci d’une amélioration del’espace public, d’un accompagnement audynamisme économique des secteurs des-servis, d’une meilleure qualité de vie etd’une complémentarité entre les diffé-rents modes de transport.

Une meilleure qualité résidentielle a éga-lement été obtenue par la prise en comptedes problèmes de sécurité, par la limita-tion des vitesses automobiles et par la sé-curisation des traversées piétonnes.Parallèlement, afin de compléter l’offre al-ternative à la voiture, des itinéraires pourles deux roues ont été aménagés, en liai-son avec le réseau deux roues existant.Bien évidemment, en desservant et reliantdes équipements importants de l’agglo-mération : Hôpital de la Cavale Blanche,Ecole Supérieure de Commerce, patinoire,Université, Faculté de médecine, HôpitalMorvan, hôtel communautaire, hôtel deville et les gares, il aura permis une amé-lioration très nette de l’offre de transportcollectif grâce notamment à une voie ré-servée sur les points les plus encombrés

de son parcours, temps de trajet réduits,fréquences de passages renforcées et plusrégulières, confort amélioré et meilleureinformation des usagers.

Est-Ouest, axe d’avenirAutre axe essentiel, celui Est - Ouest, estplus emblématique encore avec le Tram.Depuis 2004 et selon les termes du projetmunicipal de 2001, nous avons mené uneréflexion approfondie et concertée avec lapopulation pour définir ce que sera letramway de Brest. Emplacement des sta-tions, intégration urbaine, choix du modefer, zones piétonnes, financements, réu-nions publiques, création d’une sociétéd’économie, concertation et conventionpassées avec nos principaux partenaires,chaque étape a défini plus précisément lefutur Tram qui sera mis en service en 2011: 25 stations, 14,7km, 20 rames, 4 parkingsrelais, le tout reliant kergaradec et leFroutven à Thalès. Bien entendu, ce nouveau réseau contri-buera à améliorer encore la performanceet l'attractivité du réseau de transport, ilsera accompagné d’un redéploiement duréseau de bus associé, afin de mieux relierles principaux quartiers de Brest et d’unepolitique de stationnement adapté. Ce nouvel axe jouera un rôle de premierplan dans le développement et l'aména-gement de nombreux projets urbains : leplateau des Capucins, le renouvellementurbain de Recouvrance, Europe et Saint-Martin, tout en confortant la périphérie.

Résidents, visiteurs,mieux stationnerOn sait que la répartition et la réglemen-tation du stationnement ont un impactimportant sur le choix du mode de trans-port ainsi que sur le volume de circulation.Limiter l'accroissement du trafic automo-bile par le transfert vers d’autres modesde transport est un objectif qui a eu etaura des conséquences majeures sur lapolitique de stationnement. L’objectif a donc été de favoriser le sta-tionnement résidentiel et maintenir uneoffre suffisante pour les visiteurs ou lesconsommateurs, tout en limitant l'en-combrement de l'espace public par les vé-hicules en stationnement. Cet objectifsera poursuivi, en veillant autant à la dy-namique commerciale qu’à la qualité ré-sidentielle.

24 - BilanMunicipal

Mode doux, moded’avenirLes déplacements de moins de 3 km re-présentent près de 50 % des déplace-ments des habitants de la communautéurbaine.

Même si on constate une augmentationdu choix des modes doux, marche et sur-tout vélo, pour ces déplacements beau-coup se font en voiture individuelle.« Pédibus », aller à pied à l’école, le dou-blement des trajets cyclables, 107km au-jourd’hui sur l’agglomération, lescontinuités restant à améliorer, l’élabora-tion d’un schéma directeur des déplace-ments de proximité, les « zones 30 » encentre ville pour faciliter la cohabitationdes différente modes de déplacement surl’espace public, sont autant d’exemples denotre action en faveur du développementdes déplacements en mode doux.

Accessibilité et transportOn l’a vu pour la voirie ou par le biais del’intermodalité, une politique de déplace-ment s’envisage au-delà des frontières ad-ministratives d’une ville. L’enjeu del’accessibilité à la ville est lié aux enjeuxdes déplacements dans la ville. Les déplacements vers les autres terri-toires ont fortement augmenté. Afin de mieux organiser ces déplacementsvers les autres territoires : pays, région, es-pace national et international, nous avonsengagé les démarches nécessaires pourrenforcer les réseaux de transports : Aéro-port de Brest – Bretagne, modernisationdu port de commerce, partenariat avecQuimper pour la modernisation du réseauferré, engagement des élus pour la mise àgrande vitesse, à court terme, des lignesTGV ou encore la mise aux normes auto-routières de la RN 12 et de la RN 165.

Vers une véritableécologie urbaine ! L’air, l’eau, la rade, les eaux de baignades,les espaces naturels, autant de compo-sants qui forment le cadre unique et rarede Brest. Espaces aussi riches que fragiles,la valorisation et la protection de ce patri-moine ont particulièrement mobilisé lacollectivité. A cette mobilisation s’ajoutepour l’avenir la question énergétique dontles évolutions récentes liées à la libérali-

sation de la production et de la distribu-tion vont profondément modifier les pra-tiques de la collectivité.

Protéger nos ressourcesLa vigilance constante sur la qualité denotre cadre de vie s’est traduite par uneanticipation et un regard attentif sur lesgrands outils de planification, tels que lePlan Local d’Urbanisme ou le Plan de Zo-nage d’Assainissement, en y intégrant àchaque fois le souci de notre patrimoinenaturel. Cette volonté d’anticiper et de protéger aumieux nos ressources s’est confrontéeaussi aux évolutions réglementaires etdes comportements qui ont profondé-ment modifié le paysage de la gestion deces ressources.

En ce qui concerne l’eau, les directives eu-ropéennes sur les eaux usées, les eauxdestinées à la consommation humaine, laqualité des eaux de baignades ont de-mandé une forte adaptation Le contrat de baie a été dans ce cadre unengagement historique de Brest. Il a per-mis une véritable prise de conscience. Cecontrat a été bien intégré et compris desbrestois. Sa fin prochaine dans sa formeprésente est aussi une échéance pour éva-luer et mobiliser l’expérience acquise etpour définir un nouveau programme d’ac-tions environnementales sur la Rade. En tout état de cause, il s’agira de mainte-nir les grandes orientations qui ont guidénotre collectivité depuis 2001 :

■ La surveillance de la qualité de l’eau etdes milieux, sur les bassins versants dela rade et en rade

■ La reconquête de la qualité des eaux debaignade et des zones conchylicoles

■ La diminution de l’utilisation des pesti-cides par les différents types d’usagers,

■ La lutte contre la prolifération desalgues vertes

■ La limitation des pollutions d’origineportuaire

■ La poursuite de l’entretien du littoral denotre collectivité

Concernant la protection et la mise en va-leur des espaces naturels, cette dernière aété marquée par la volonté de préserverces espaces en partenariat avec les autresacteurs publics et privés, le monde agri-cole en particulier. On a assisté à une miseen valeur importante à travers les aména-

gements de randonnée, la réhabilitationd’anciennes décharges ou la lutte contreles décharges sauvages et le réaménage-ment de carrière telle que celle deBodonou.

L’énergie, au cœur denotre avenirNous devons rapidement anticiper lesévolutions du secteur de l’énergie, no-tamment en ce qui concerne nos dé-penses énergétiques. Il semble nécessaired’installer pour notre ville une démarchetransversale, qui a pour but de fédérer lesacteurs et se décline en différents objec-tifs opérationnels :

■ Engager des actions de la demandeénergétique, choix des modes énergé-tiques

■ Sensibiliser les consommateurs et lespartenaires

■ Développer les productions d’énergiesrenouvelables

■ Coordonner la gestion contractuelleavec les opérateurs (EDF, GDF…)

Il est donc désormais indispensable que lacollectivité évalue les possibilités d’amé-nagement dans le but d’améliorer l’utili-sation de l’énergie et d’en maîtriser laconsommation, mais aussi de faire émer-ger une nouvelle réflexion sur son usageet sa production.

Ce souci du paysage, du cadre de vie, de lapréservation de nos ressources, nous in-cite à redoubler d’efforts en mettant enplace une véritable écologie urbaine, c'est-à-dire en privilégiant cette dimension denotre territoire dans nos grandes évolu-tions de la ville.

20012007Une fiscalité maîtrisée

■ Une particularité brestoise, la faiblesse desbases d’imposition

■ Plus de 15 ans de maîtrise fiscale

26 - BilanMunicipal

Une particularitébrestoise, la faiblesse desbases d’impositionQu’il s’agisse de la taxe professionnelle oudes taxes ménages, le produit fiscal est lerésultat de l’application d’un taux à unebase ou assiette.Si l’on compare Brest métropole océaneaux 11 autres communautés urbaines àtaxe professionnelle unique, c’est elle quidispose des bases nettes les plus faibles.Si l’on fait la même comparaison concer-nant la fiscalité ménage, on se rendcompte que le potentiel fiscal des mé-nages brestois se trouve dans la moyennebasse du potentiel fiscal ménage moyende l’ensemble des communautés ur-baines.Brest se caractérise donc par une matièretaxable faible tant au niveau des entre-prises que des ménages.

Plus de 15 ans de maîtrisefiscaleChacun s’accorde à reconnaître que la col-lectivité a mené une politique ambitieused’investissement lourd qui a profondé-ment modifié notre paysage urbain, notreenvironnement économique et la qualitédes services rendus à nos concitoyens. Lepas serait vite franchi de penser que cettepolitique d’investissement aurait été réa-lisée au prix d’un accroissement massif dela pression fiscale sur les ménages et surles entreprises. ll n’en est rien, grâce à larigueur de la gestion, grâce aux partena-riats que nous avons su entretenir dansnos investissements structurants.

Ainsi pour la taxe professionnelle le tauxde TP cumulé ville de Brest et CUB, en 1989était de 18,85%, il est en 2007 de 20,13%soit une variation moyenne annuelleréelle de 0,4%Pour la taxe d’habitation, le taux était de24,80% en 1989, il est de 22,84% en 2007soit une variation moyenne annuelle de- 0,5%.Pour le foncier bâti, le taux était de 22,52%en 1989, il est de 25,94% en 2007 soit unevariation moyenne annuelle de 0,8 %.

Pendant toute cette période, l’inflationmoyenne annuelle s’est élevée à 2%, cequi ramène l’évolution moyenne annuellede chacun des taux en réel :■ pour le taux de taxe professionnelle, de

+0,4% à -1,6%

■ pour le taux de taxe d’habitation, de-0,5% à -2,5%

■ pour le taux de foncier bâti, de 0,8% à-1,2%

La TEOM, Taxe d’Enlèvement des OrduresMénagères, ne peut pas s’inscrire dansl’évolution précédemment décrite dans lamesure où elle n’a été créée qu’en 2004.Même si ce taux a évolué significative-ment entre 2004 et 2005 passant de2,05% à 3,59%, il reste très faible (lamoyenne nationale est d’environ 8%,toutes intercommunalités confondues) etinflue donc peu sur l’évolution globale dela fiscalité ménage, les autres taxes ayantdes taux en diminution comme on vientde le voir dans les paragraphes ci-dessus.Par ailleurs cette évolution de la TEOM està mettre en lien avec la politique d’inves-tissement importante réalisée durant lemandat, tant en traitement des orduresménagères que dans la collecte

Dans un contexte général où Brest setrouve dans la moyenne supérieure del’effort fiscal demandé aux ménages com-parativement aux autres communautésurbaines, sur le long terme comme sur lecourt terme, la collectivité a su maîtriserses taux et diminuer la pression fiscale surles contribuables brestois depuis plus de15 ans.Le mandat qui s’achève a permis la mobi-lisation des milliers de brestoises et bres-tois qui chaque jour, à leur manière, dansleurs responsabilités, collectivement ouindividuellement font vivre la ville au quo-tidien. Une ville que nous construisons en-semble pour qu’elle soit celle de tous sansexclusion. Une ville où nous sommescomme nous nous engagions en 2001 « auservice attentif et quotidien de tous lesbrestois ».

Un bilan est toujours réducteur, surtoutquand il s’agit de résumer presque 7 ansde mandat au service de notre métropole,presque 7 ans où au quotidien nous avonsmis le service public local au service detous. Toutes ces actions, cette pratique auquotidien qui associe sans exclusiontoutes celles et ceux qui agissent pourBrest et veulent continuer à avancer, par-ticipent à ce que nous les brestois soyonsbien dans notre ville, fiers de notre ville.C’est parce que Brest montre ce visagequ’elle est aujourd’hui une métropole quipeut attirer et séduire.

Brestenavant toute!

BrestBilanMunicipal

Parti Socialiste

Parti Communiste

l’Autre Gauche/Brest Nouvelle Citoyenneté

Parti Radical de Gauche

Les Vert-(e)-s

Frankiz Breizh

Société civile.

Impr

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