Programme alimentaire mondialR a p p o r t a n n u e l 2 0 0 4
Division de la communicationProgramme alimentaire mondial
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uel 2004
ISSN 1020-1753 P0527/F4000/7.05
Notes:
Sauf indication contraire, toutes les valeurs monétaires sont exprimées en dollars des États-Unis.
Sauf indication contraire, toutes les quantités de produits alimentaires sont exprimées en tonnes.
Les chiffres figurant dans le présent document, qu'il s'agisse de données financières ou de données concernant les quantités deproduits alimentaires; sont provisoires et reflètent les estimations établies par le PAM sur la base des informations actuellementdisponibles.
Les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) sont tous ceux qui accusent un déficit vivrier (c'est-à-dire qui sont importa-teurs nets de céréales) et dont le revenu national brut par habitant ne dépasse pas le niveau retenu par la Banque mondialecomme ouvrant droit à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA) (1 415 dollars en 2002). En 2004, la FAOa classé 84 pays dans la catégorie des PFRDV.
Les pays les moins avancés (PMA) ont été définis par l’Organisation des Nations Unies comme étant "les pays à faible revenuqui souffrent de handicaps durables du point de vue de la croissance, et notamment de niveaux faibles de mise en valeur desressources humaines et/ou de faiblesses structurelles graves". En 2004, 50 pays étaient classés dans cette catégorie parl’Assemblée générale des Nations Unies.
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent, de la partdu PAM, aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités,ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
Photographies:
Liste des sigles utilisés dans le présent document:
CARE Société coopérative pour l'aide au monde entier
(États-Unis)
CII Compte d'intervention immédiate
CILSS Comité permanent inter-États pour la lutte contre
la sécheresse dans le Sahel
FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation
et l'agriculture
FIDA Fonds international de développement agricole
HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
IP International Paper
IPSR Intervention prolongée de secours et de redressement
LRA Lord’s Resistance Army
MOSS Normes minimum de sécurité opérationnelle
NEPAD Nouveau partenariat pour le développement
de l'Afrique
OMD Objectifs du Millénaire pour le développement
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG Organisation non gouvernementale
ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida
PDI Personne déplacée à l'intérieur de son propre pays
PFRDV Pays à faible revenu et à déficit vivrier
PMA Pays les moins avancés
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance
USAID Agence des États-Unis pour le développement
international
Page de couverture: B. Stevens/Cosmos pour le PAM/Tchad; tabledes matières: PAM/C. Kauffman/Tchad; page 4: PAM/A.Chicheri/Pérou; page 6: OCHA/J. Abrahamson/Soudan; page 7:PAM/R. Skullerud/ Indonésie; page 8: PAM/A. Poulsen/Haïti; page9: PAM/D. Furst/Territoire palestinien occupé; page 10-16: B.Stevens/Cosmos pour le PAM/Tchad; page 17-18: PAM/T.Haskell/Haïti; page 19: PAM/K. Philip Lepoor/Ouganda; PAM/V.Vick/Ouganda; page 20: PAM/T. Mashhrawi/Territoire palestinienoccupé; page 21: PAM/R. Ahmed/Iraq; page 22: PAM/R.
Lodge/Libéria; page 25-26: PAM/R. Skullerud/Indonésie; page 27:Panos/D. Telemans/Bangladesh; page 28: PAM/A. Poulsen/Haïti;page 29: PAM/J.C. Requena/Pérou; page 30: PAM/G.Bourke/République populaire démocratique de Corée; page 31:PAM/C. Kauffman/Tchad; page 33: PAM/V. Vick/Ouganda; page34: PAM/P. Amiri/Malawi; page 36: PAM/H. Hill/Cambodge; page37: PAM/V. Vick/Ouganda; page 44: B. Stevens/Cosmos pour lePAM/Tchad; page 46: PAM/F. Brolí/Kenya; page 47: PAM/T.Haskell/Haïti.
Table des matières
4 PRÉFACE
7 REGARD SUR 2004
Principales réalisations en 2004
9 Le PAM en chiffres
11 LA CRISE DANS LE DARFOUR
Contexte
Les opérations du PAM au Soudan et au Tchad
12 Problèmes logistiques
13 Le couloir libyen
14 Enquête sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le Darfour
15 Sécurité
16 2005
17 LES CONFLITS
Haïti
18 Nord de l'Ouganda
19 Evelyn Ayaa, 22 ans
20 Rendre l'espoir aux pêcheurs palestiniens
21 Iraq
22 SITUATIONS POST-CONFLICTUELLES
Redressementen Afrique de l'Ouest
23 Campagne de déparasitage en Afghanistan
25 CATASTROPHES NATURELLES
Le tsunami dans l'océan Indien: première intervention
27 Inondations au Bangladesh
28 Pérou
29 En Haïti, l'eau a tout emporté
30 CRISES PROLONGÉES
RPD de Corée
31 Réfugiés
32 Détournement de produits alimentaires au Cambodge
33 VIH/SIDA
34 L'histoire d'Agnes
35 Programmes pratiques de formation à l'agriculture et de préparation à la vie
36 ALIMENTATION SCOLAIRE
38 Un programme réussi: l'alimentation scolaire pour le retour des enfants dans leur foyer en Géorgie
39 FINANCEMENT ET RESSOURCES
Contributions des gouvernements
40 APPUI DES DONATEURS PRIVÉS
Donateurs privés
Marche mondiale contre la faim
42 COMMUNICATION ET PLAIDOYER
43 PARTENARIATS
Collaboration avec les organismes des Nations Unies
45 Collaboration avec d'autres partenaires
46 Les ambassadeurs du monde du spectacle et du sport
47 ANNEXES
Préface
Au début de 2004, nous distribuions des secoursà des milliers de victimes du tremblement de
terre qui avait sinistré Bam, en Iran. À l’aube tragique de2005, le PAM s’employait à faire face aux pertes en vieshumaines et aux dégâts sans précédent causés par letsunami qui avait déferlé sur les pays de l’océan Indien.Dans l’intervalle, nous avions essayé de relever les défisincroyablement complexes qui s’étaient présentés dansla région du Darfour, au Soudan,ainsi qu’à travers la frontière, auTchad, et d’apporter une aidealimentaire à des millions d’êtreshumains déplacés par le conflit,la faim et la pauvreté extrême.
À la fin de l’année, nous avionslivré pour 2,9 milliards dedollars E.-U. d’aide alimentaire à113 millions de personnes dans80 pays, dont 26 millions en Iraqdans le cadre d’une des plus vastesopérations bilatérales de l’histoiredu PAM. Ces réalisations n’ont étépossibles que grâce à l’appui qu’ontcontinué de nous apporter nosdonateurs, à la contribution des autres organismes dela famille des Nations Unies et de nos partenaires et—il ne faut pas oublier— à l’extrême dévouement dupersonnel du Programme au service de ceux qui sontdans le besoin. Mais cela a aussi été pour nous tous uneleçon d’humilité, surtout si l’on considère que près de1 milliard d’êtres humains continuent de souffrir dela faim, de la pauvreté, des conflits et des catastrophesnaturelles.
Le PAM a fourni une assistance à 39 pays confrontésà des crises alimentaires. Plus de la moitié de cetteassistance est allée à l’Afrique, où le nombre moyende crises alimentaires a presque triplé depuis le milieudes années 80. L’an dernier, la situation en Afriqueaustrale, encore aggravée par la triple menace que sont
le VIH/sida, l’insécurité alimentaire et la faiblesse desmoyens de gouvernance, est restée l’une des criseshumanitaires les plus vastes et les plus sérieuses dumonde.
Nos programmes d’aide au développement ont contribuéà améliorer les perspectives de la sécurité alimentaireà plus long terme pour 24 millions de personnes dans
52 pays. Nous avons élargi notreréseau d’alimentation scolaire enAmérique latine, travaillé avecl’Alliance pour le Sahel afind’étendre les initiativesd’alimentation scolaire en Afriquede l’Ouest et coparrainé avec leGouvernement indien uneConsultation ministériellemondiale sur la santé maternelleet infantile. Les projetsd’alimentation scolaire et lesprojets d’amélioration de lanutrition de la mère et de l’enfantentrepris par le PAM ainsi que lesinitiatives d’aide aux victimes duVIH/sida ont aidé à atténuer
l’impact de la faim et de la malnutrition pour des millionsd’êtres humains au nombre des plus vulnérables,notamment les femmes enceintes, les mères allaitanteset les jeunes enfants.
Selon les dernières estimations de l’Organisation desNations Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO), il y a aujourd’hui dans le monde 852 millionsde personnes qui ne mangent pas à leur faim. La faimchronique, la malnutrition et les maladies connexes fontchaque jour 25 000 morts, dont plus de 70 pour centd’enfants, catastrophe mondiale qui, bien que silencieuse,n’en est pas moins majeure.
La nutrition des enfants est la clé de leur avenir, et tous lesenfants sans exception doivent pouvoir compter sur ce
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départ dans la vie. Les en priver est à la fois honteux etinacceptable. Force est néanmoins de reconnaître que lesefforts entrepris pour lutter contre la faim des enfants dansle monde ne suffisent pas. L’an dernier, le volume de l’aidealimentaire mondiale est en fait tombé à 7,5 millions detonnes, contre 10,3 millions de tonnes l’année précédente.Il s’agit là d’une diminution brutale par rapport à 2001,année pendant laquelle il avait été fourni près de11 millions de tonnes d’aide alimentaire, surtout si l’onconsidère que le nombre de personnes dans le besoin n’acessé d’augmenter année après année. Nous pouvons nousféliciter de ce que près de la moitié de l’aide alimentairefournie en 2004 l’ait été par le PAM et que 99 pour centde cette assistance soit allée aux pays les moins avancésdu monde, qui sont ceux où l’aide est la plus nécessaire.Néanmoins, il faut faire beaucoup plus.
Si la lutte contre la faim ne s’intensifie pas, la communautémondiale sera bien loin d’atteindre le premier objectif duMillénaire pour le développement, à savoir réduire demoitié la faim et la pauvreté d’ici à 2015. Les huit objectifsdu Millénaire pour le développement sont devenus lesprincipaux piliers de l’action menée par le PAM et par lacommunauté mondiale du développement et de l’aidehumanitaire. L’alimentation et la nutrition jouent un rôlecapital dans la réalisation de ces objectifs. Nous nepouvons pas nous permettre d’échouer.
La réaction exceptionnelle du monde entier face à lacatastrophe provoquée par le tsunami a réduit lessceptiques au silence et a montré que le monde ne reste pasindifférent lorsque d’innombrables populations souffrent.Les partenariats que nous instaurons avec les organismesdes Nations Unies et avec la communauté des donateurs,le secteur privé et les organisations non gouvernementales(ONG) avec lesquelles nous travaillons montrent tout cequi peut être fait pour atténuer ces souffrances.
En septembre 2004, à New York, le PAM a passé en revueavec 50 chefs d’État, lors de la Réunion des dirigeantsmondiaux sur la lutte contre la faim et la pauvreté, de
nouveaux moyens de financer le combat contre la faimet la pauvreté. Les efforts menés pour élargir et diversifiernotre base de donateurs se sont poursuivis et lescontributions de nouveaux donateurs sont venuescompléter celles de nos donateurs habituels. Nous avonsélargi notre travail avec les partenaires du secteur privéet lancé une nouvelle campagne de mobilisation de fondsappelée Marche mondiale contre la faim, qui deviendraprogressivement une campagne véritablement mondialede mobilisation de ressources destinées à lutter contre lafaim. Le resserrement de notre collaboration avec nospartenaires privés a également contribué à affiner notrevision stratégique de l’avenir et à améliorer nos serviceslogistiques et nos résultats opérationnels.
Pendant toute l’année 2004, le PAM s’est attaché àdéterminer comment il pourrait devenir plus efficace, plusefficient et plus souple. Nous avons amélioré nos processusinternes de manière à pouvoir faire parvenir à temps à unplus grand nombre de personnes l’aide alimentaire dontelles ont besoin et nous avons renforcé nos capacités dansles domaines de la gestion, de la mobilisation des fonds,de la communication et de l’évaluation de la vulnérabilitéet des besoins d’urgence. Cela améliorera nos politiques,nos plans et nos priorités et, en définitive, nous aidera àmieux servir les populations les plus pauvres, les plusaffamées et les plus vulnérables du monde tout en édifiantun partenariat résolu à éliminer la faim parmi les enfants.
James MorrisDirecteur exécutif
Programme alimentaire mondial
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L’année 2004 a été synonyme de détresse pour des centaines de millions d’être humains, qu’il s’agisse
des 140 millions de personnes sinistrées par lescatastrophes naturelles ou de ceux qui, beaucoup plusnombreux, souffrent chaque jour de la faim chronique.En tout, le PAM prévoyait de fournir une aidealimentaire à 81 millions de personnes en 2004. Endéfinitive, à la fin de l’année, le PAM avait, par sessecours d’urgence et son appui au développementéconomique et social, fourni une assistance à près de113 millions de personnes dans 80 pays et expédié5,1 millions de tonnes de produits alimentaires.
En 2004, le PAM a distribué des secours alimentairesd’urgence et fourni une assistance à 63 millions depersonnes dans 69 pays: plus de 57 pour cent de cetteassistance est allée à des bénéficiaires vivant en Afrique,26 pour cent à l’Asie, 15 pour cent au Moyen-Orient età l’Afrique du Nord et 3 pour cent à l’Amérique latine.Dans le cadre de ses dix plus vastes opérations de secours,le Programme a fourni une aide alimentaire d’urgenceà 41 millions de personnes en Afghanistan, en Afriqueaustrale, au Bangladesh, au Burundi, en Éthiopie, enIndonésie, en Ouganda, en République populairedémocratique de Corée, au Soudan et en Tanzanie. Enoutre, 24 millions de personnes, dans 52 pays, ont reçuune aide au développement visant à renforcer la sécuritéalimentaire à plus long terme. Sur ce chiffre, 64 pourcent des bénéficiaires étaient originaires de pays aunombre des moins avancés (PMA) et 94 pour cent depays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV).
PRINCIPALES RÉALISATIONS EN 2004 Il ressort des résultats de 29 opérations d’urgence menéespour sauver des vies et réduire la malnutrition aiguë quela prévalence de cette dernière avait diminué dans21 opérations et que les taux bruts de mortalité avaientbaissé dans quatre opérations sur neuf (toutes enAfrique).
Les opérations d’urgence entreprises dans le Darfour etdans l’est du Tchad, dont la mise en route a été pluslente que prévu du fait des difficultés d’accès auxpopulations, de l’insécurité et de graves problèmeslogistiques, ont été élargies et couvraient intégralementle secteur de l’alimentation au dernier trimestre de 2004,en se basant pour cela sur les résultats des évaluations desbesoins d’urgence et des enquêtes sur la nutrition del’ensemble de la population exposée dirigées par le PAM.
Les résultats de la troisième série des enquêtes desurveillance des communautés et des ménages en Afriqueaustrale ont montré que l’aide alimentaire avait nonseulement atténué la faim mais aussi permis auxbénéficiaires de ne pas avoir à sacrifier pour survivre toutce qu’ils possédaient; ils ont également montré que l’aideétait la plus efficace lorsqu’elle était ciblée sur lesménages les plus démunis, la propriété d’avoirs étant lemeilleur indicateur global de la vulnérabilité et uncritère important pour le ciblage de l’aide alimentaire.
Plusieurs opérations visant à améliorer la nutrition et lasanté des femmes, des enfants et d’autres personnesvulnérables ont fait apparaître des résultats positifs (sur labase des données communiquées) en 2004. EnRépublique populaire démocratique de Corée, l’aidealimentaire a contribué en 2004 à réduire la proportionde jeunes enfants souffrant de malnutrition chronique oude retard de croissance (taille par rapport à l’âge), qui esttombée de 42 pour cent en 2002 à 37 pour cent en 2004,tandis que la proportion d’enfants souffrant demalnutrition aiguë ou d’émaciation (poids par rapport àla taille) est, selon l’enquête de suivi menée en octobre2004, tombée de 9 à 7 pour cent.
En Afghanistan, les opérations d’alimentation scolaireappuyées par le PAM –qui contribuent à améliorer non
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Regard sur 2004
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Regard sur 2004
seulement l’éducation mais aussi la santé descommunautés— ont contribué au succès de la plus vastecampagne de déparasitage jamais entreprise dans lemonde, qui a permis de traiter près de 4,5 millionsd’enfants dans 8 000 écoles.
Des ressources étant à nouveau disponibles pour desactivités de développement appuyées par l’aidealimentaire, le PAM a pu intervenir plus rapidementpour faire face aux besoins d’urgence des populationstouchées par des catastrophes naturelles en Amériquelatine: sécheresse à Cuba et dans la région de Chacoen Bolivie, inondations et glissements de terrain auNicaragua et en République dominicaine, conflit civilet inondations en Haïti et gel dans le département dePuno, au Pérou.
Le PAM a pendant l’année appuyé des programmes delutte contre le VIH/sida dans 41 pays d’Afrique, d’Asie
et d’Amérique centrale et fourni une assistance à21 des 25 pays où les taux de séropositivité sont les plusélevés du monde.
Les efforts entrepris pour améliorer l’efficience desactivités et renforcer la dotation en personnel, lastructure et les partenariats de l’Organisation ontégalement porté leurs fruits.
Il ressort des projets pilotes entrepris dans le Territoirepalestinien occupé et en République démocratique duCongo qu’il a été possible, avec les mêmes ressources quel’année précédente, de secourir 4,7 millions debénéficiaires de plus.
Le montant des contributions versées pour la réalisationd’opérations spéciales d’appui à 27 opérations de secoursdans différentes régions du monde a atteint le chiffreinégalé de 95 millions de dollars.
En 2004, le PAM a acheté 3,6 millions de tonnes deproduits alimentaires, chiffre jamais atteint auparavant,soit plus de 70 pour cent des 5,1 millions de tonnes deproduits qui ont été livrés au total.
Un montant record de 88,6 millions de dollars a étéalloué au titre du Compte d’intervention immédiate(CII) pour lancer 28 opérations de secours en 2004. LeCII est un fonds renouvelable qui permet au PAMd’intervenir rapidement lorsque surviennent des criseshumanitaires urgentes.
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En 2004, le PAM a fourni une aide à 113 millionsde personnes dans 80 pays: 38 millions dans lecadre d’opérations d’urgence; 25 millions dans lecadre d’interventions prolongées de secours etde redressement (IPSR); 24 millions dans le cadred’activités de développement et 26 millions dansle contexte de l’opération bilatérale en Iraq.
Ainsi, 89 millions de femmes et d’enfants ontreçu une aide alimentaire, dont 8,7 millions degarçons et 7,9 millions de filles qui ont bénéficiédes programmes d’alimentation scolaire.
2,8 millions de réfugiés et 6,9 millions depersonnes déplacées à l’intérieur de leur proprepays (PDI), se trouvant pour la plupart dans descamps, ont reçu une aide du PAM.
Le PAM a assuré près de 50 pour cent deslivraisons mondiales d’aide alimentaire en 2004.
Les dépenses opérationnelles se sont montéesà 3,1 milliards de dollars, soit le montant le plusélevé depuis le chiffre record de 3,3 milliards dedollars atteint en 2003.
Le PAM a expédié 5,1 millions de tonnes deproduits alimentaires, dont 1,6 million de tonnesdans le contexte de l’opération bilatérale enIraq.
Le PAM a acheté pendant l’année 3,6 millions detonnes de produits alimentaires d’une valeur de1,05 milliard de dollars, soit 25 pour cent de plusqu’en 2003.
Les nouveaux engagements —d’une valeur de3,76 milliards de dollars— approuvés en 2004sont répartis comme suit:
• 2 programmes de pays –représentant desressources approuvées de 49 millions dedollars et 82 041 tonnes de produits;
• 7 projets de développement –représentantdes engagements de 71,1 millions de dollarset 103 449 tonnes de produits;
• 28 opérations d’urgence –représentant desengagements de 1,56 milliard de dollars et2,45 millions de tonnes de produits;
• 20 IPSR –représentant des engagements de1,87 milliard de dollars et 3,53 millions detonnes de produits;
• 13 opérations spéciales –représentant desengagements de 210,5 millions de dollars.
38 évaluations conjointes des besoins d’urgenceont été effectuées avec la FAO ou le HautCommissariat des Nations Unies pour lesréfugiés (HCR).
Les contributions confirmées ont atteint3,2 milliards de dollars, dont près de 1 milliardde dollars de contributions affectées à desopérations bilatérales, notamment en Iraq, et61,6 millions de dollars de contributions enespèces et en nature du secteur privé.
Le PAM en chiffres - 2004
CONTEXTE
Le conflit qui sévit actuellement dans la région duDarfour, à l’ouest du Soudan, a éclaté au début de2003 mais il a fallu plus d’un an pour qu’il fasse la unedes journaux et pour que la télévision en parle. Enfévrier 2004, l’Organisation des Nations Unies aqualifié la situation dans le Darfour de “pire crisehumanitaire qui soit au monde”, ce qui a attiré enfinl’attention de la communauté internationale sur cecauchemar de plus en plus tragique.
À la suite d’une mission d’évaluation qui s’est renduedans le pays en septembre 2004, le PAM a confirméque 1,6 million de personnes avaient besoin d’aidealimentaire dans le Darfour, mais ce nombre pourraitatteindre 2,8 millions de personnes pendant la “saisonde la faim” en 2005 du fait des mauvaises récoltes etde l’impact que le conflit continue d’avoir sur la viedes civils. En outre, 200 000 réfugiés avaient fui larégion traversant la frontière pour gagner l’est duTchad.
Il est difficile de s’imaginer l’ampleur réelle dessouffrances dans le Darfour, mais l’on pense que ceconflit, qui s’avère opiniâtre et difficile à régler, a déjà,directement ou indirectement, affecté 70 pour centenviron d’une population de six millions d’habitants.À la fin de l’année, les affrontements armés se sontmultipliés et ont empêché le PAM et les ONGassociées à cette opération d’avoir accès à un grandnombre de bénéficiaires.
Le PAM a commencé à distribuer des secoursalimentaires aux populations affectées par lasécheresse dans la région en avril 2002; il a élargi cetteactivité peu après le début de la guerre et a été parmiles premiers à secourir une communauté traumatiséeen 2004.
LES OPÉRATIONS DU PAM AU SOUDAN
ET AU TCHAD
Malgré des difficultés qui paraissaient souventinsurmontables, le PAM parvenait à nourrir en find’année 1,7 million de personnes par mois. Endécembre, il a livré plus de 26 500 tonnes de produitsalimentaires au Darfour. Entre le début de l’opérationd’urgence, en avril, et la fin de 2004, la région a reçuplus de 140 000 tonnes de produits, en dépit d’uneinsécurité généralisée, surtout vers la fin de 2004,et de sérieux problèmes logistiques dont il est questionci-après.
Dans un premier temps, l’intervention du PAM a étéfreinée par les sévères restrictions que leGouvernement soudanais a imposées à l’accès auDarfour, qui n’ont commencé à s’assouplir qu’aprèsla signature du cessez-le-feu entre les partiesbelligérantes, en avril. Sous la pression de lacommunauté internationale, en mai, Khartoum aaccepté d’accélérer le processus de délivrance de visaset d’autorisations de voyage afin de permettre au
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La crise dans le Darfour
AMÉNAGEMENT DE COULOIRS
POUR L’AIDE ALIMENTAIRE DU PAM:LA CRISE DANS LE DARFOUR
personnel des organismes humanitaires d’avoir plusfacilement accès au Darfour. Cependant, ce retard afortement compromis la capacité du PAM de mettresur pied son opération en temps utile pour faire faceaux énormes besoins du Darfour et pour éviter lasaison des pluies qui rend les livraisons difficiles. Cesdifficultés ont encore été aggravées par une réactioninitialement hésitante de la communauté desdonateurs.
Les effectifs ont été constamment étoffés pendantl’année, à tel point que le PAM avait dans le Darfourmême 65 agents internationaux et 300 agents nationaux.En tout, le PAM avait plus de 100 agents internationauxtravaillant à l’opération dans le Darfour.
Indépendamment des trois bureaux établis dans les zonesd’intervention situés dans les capitales des États deNyala, d’El Fasher et d’El Geneina, 11 bureaux de terrainont participé aux opérations. Les bureaux de terrainet les magasins avancés, situés à proximité des campsde PDI, dans des localités relativement reculées, ontgrandement contribué à faciliter les évaluations etle travail de suivi et à fournir un appui aux partenairescoopérants.
Les livraisons de produits alimentaires dans des régionsdu Darfour tenues par les rebelles se sont avéréesimpossibles jusqu’à la signature à Asmara, le 6 août, d’unaccord aux termes duquel le Mouvement/Armée delibération du Soudan et le Mouvement pour la justice etl’égalité ont accepté que le personnel des organismeshumanitaires des Nations Unies puisse accéder sansentrave à l’ensemble de ces régions. Dans la pratique,cet accès est resté complexe et imprévisible. Dans l’estdu Tchad, le PAM a fourni des produits alimentaires auxdix camps hébergeant les quelque 200 000 réfugiés quiavaient fui le conflit dans le Darfour.
PROBLÈMES LOGISTIQUES
Faire parvenir des produits alimentaires aux populationsdémunies du Darfour a constitué pour le PAM l’un desdéfis les plus redoutables qu’il ait jamais eu à relever. Larégion couvre une superficie semblable à celle de laFrance et est mal desservie par les transports routiers,ferroviaires et aériens. Il n’y a que deux pistesd’atterrissage goudronnées (à Nyala et à El Fasher) et unseul tronçon de route goudronnée, mal entretenu, entreNyala et Zalengei, dans le sud du Darfour. Beaucoup desroutes qui apparaissent sur les cartes ne sont en réalitéque des pistes dans les sables du désert.
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La crise dans le Darfour
Pendant la saison des pluies, entre juillet et octobre, devastes secteurs du Darfour ont été inaccessibles, les cruesdes wadis ayant coupé les routes et immobilisé lescamions même les mieux équipés pendant des périodespouvant atteindre plusieurs jours. Le PAM a alorsorganisé un pont aérien pour atteindre les régions isoléespar les pluies et par l’insécurité et, à la fin de 2004, ilavait largué plus de 14 000 tonnes de produitsalimentaires et transporté par avion 9 000 tonnes deproduits jusqu’aux capitales des trois états. Pour accroîtrela capacité des opérations de transport aérien vers leDarfour, le PAM a agrandi les aires de stationnement desavions des aéroports d’El Obeid et de Nyala. Lesopérations aériennes ont aussi été gênées par lavariabilité et l’imprévisibilité des approvisionnements enkérosène des principales bases et par une série d’obstaclesbureaucratiques qui ont retardé l’envoi de nouveauxappareils au moment où ils étaient le plus nécessaires.En septembre, les activités humanitaires étaient appuyéespar une flotte de quatre hélicoptères.
Le PAM a également eu des difficultés à trouver descamions sur le marché local, déjà surchargé par lademande du secteur agricole après une récolte record en2003 et par les besoins d’une industrie pétrolière enexpansion. Cent-vingt camions 6x6 tout-terrain ont étéachetés aux Pays-Bas et ont commencé à assurer deslivraisons dans le Darfour, mais ce n’est que pendant lasaison des pluies de 2005 que l’on pourra véritablementmesurer leur utilité. En décembre, les plans établis pouracheter 150 poids lourds supplémentaires en étaient à unstade avancé. En fin d’année, la flotte de camions enlocation comptait près de 350 unités, indépendammentdes camions loués au voyage.
La voie ferrée reliant El Obeid à Nyala s’est avérée d’uneutilité très limitée pour le transport de produitsalimentaires du fait des attaques dont elle a fait l’objet àdifférentes occasions, du manque de capacité et de l’effetdes pluies. Fin août, à la suite d’une attaque, la voieferrée a dû être fermée pendant plus d’une semaine.
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LE COULOIR LIBYEN
En juillet, le PAM est parvenu à un accord avec leGouvernement libyen en vue de l’aménagement d’un nouvelitinéraire d’approvisionnement des camps de réfugiés de l’estdu Tchad à travers le désert du Sahara. L’ouverture du couloirlibyen a été un élément important, en particulier parce qu’iln’est pas affecté par la saison des pluies, qui a renduextrêmement difficile l’itinéraire provenant du port de Douala,au Cameroun, à travers le Tchad.
Il faut aux camions au moins trois semaines pour faire le voyagede 2 800 kilomètres qui mène jusqu’aux camps. La premièreexpédition de 440 tonnes de farine de blé, don de la Suisse, apu être livrée au Tchad début septembre et a été suivie par uneimportante expédition de plus de 6 500 tonnes de produitsdivers provenant des États-Unis qui est arrivée au port deBenghazi début novembre. Ces contributions ont depuis lors étésuivies d’autres dons, y compris d’une importante contributionde l’Allemagne.
Bien que, jusqu’à présent, ce couloir n’ait été utilisé que pourtransporter des produits alimentaires jusqu’aux camps du Tchad,il devrait pouvoir l’être aussi, avec l’accord du Gouvernementsoudanais, pour les livraisons destinées au Darfour même.
La crise dans le Darfour
Au début du mois d’août, une partie de la voie ferréea été emportée par les eaux, ce qui a fait dérailler untrain transportant des produits alimentaires du PAMet entraîner une fermeture totale de la ligne pendantquatre jours.
Les livraisons de produits alimentaires aux camps duTchad ont également été affectées par la saison des
pluies, encore que, dans une large mesure, ce problèmeait pu être surmonté grâce au prépositionnement destocks. La route principale menant de Ndjamenaà Abeche ayant été fermée plusieurs semaines, lescamions ont été contraints de suivre un itinéraire pluslong, plus au nord. Des produits alimentaires ontégalement été transportés par avion dans la région àpartir de Ndjamena avec l’aide de l’armée française.
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ENQUÊTE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
ET LA NUTRITION DANS LE DARFOUR
Plusieurs constatations clés se sont dégagées del’enquête sur la sécurité alimentaire et la nutritiondes PDI et des habitants du Darfour qui a été réaliséeen septembre sous la direction du PAM. Une desprincipales a été que plus de 22 pour cent des enfantsde moins de 5 ans souffraient de malnutrition et queprès de la moitié des familles n’avaient pas assezd’aliments pour couvrir leurs besoins quotidiens.
La situation des PDI était bien pire que celle de lapopulation locale, 6 pour cent seulement deshabitants des camps pouvant trouver assez d’alimentspar leurs propres moyens. En revanche, 46 pour centde la population locale pouvait subvenir à ses besoinssans aide de l’extérieur.
Globalement, la prévalence de la malnutrition aiguëétait de 21,8 pour cent, soit nettement plus que leseuil de 15 pour cent utilisé dans les situationsd’urgence pour déterminer l’existence d’une“situation grave”. De même, le taux de malnutritionaiguë de 3,9 pour cent enregistré chez les enfantsétait fort préoccupant.
Un grand nombre d’enfants et de femmes souffraientde sérieuses carences en minéraux et en vitamines.Plus de la moitié des enfants et un quart des femmessouffraient d’anémie, et l’enquête a égalementconstaté que la prévalence du goître chez les femmesnon enceintes était de 26 pour cent.
L’un des points les plus préoccupants était qu’aucundes enfants identifiés par l’enquête comme souffrantde malnutrition aiguë n’était inscrit à un programmed’alimentation thérapeutique. L’une des principalesrecommandations du rapport d’enquête était qu’ilfaudrait progressivement introduire des programmesgénéraux et ciblés d’alimentation complémentairepour les personnes les plus vulnérables.
Il est ressorti d’une autre enquête réalisée dans lescamps de l’est du Tchad au mois de juin que lasituation nutritionnelle des enfants étaitpréoccupante et qu’elle était encore aggravée parl’incidence élevée de la diarrhée, imputableprincipalement à l’absence d’eau salubre. Une missioneffectuée début novembre a constaté, entre autres,que l’état de santé et la situation nutritionnelle desréfugiés s’étaient améliorés depuis lors mais que lapénurie d’eau salubre dans les camps continuait deposer un problème.
Le plus souvent, il a été impossible, par suite desproblèmes susmentionnés, de distribuer pendant lamajeure partie de l’année un assortiment alimentairecomplet et équilibré. À la fin de 2004, cependant, lePAM distribuait à tous les bénéficiaires atteints dansle Darfour une ration très proche de cellecorrespondant à l’apport nutritionnel journalierminimum internationalement accepté.
SÉCURITÉ
Bien qu’un cessez-le-feu ait été signé en mai entre leGouvernement soudanais et les deux principaux groupesrebelles, le Mouvement/Armée de libération du Soudanet le Mouvement pour la justice et l’égalité, les violationsdu cessez-le-feu, fréquentes mais absolumentimprévisibles, ont gêné les interventions humanitairespendant une bonne part de l’année.
Le Darfour a connu un calme relatif pendant la saisondes pluies (de juin à septembre), mais la fin des pluieset, de ce fait, la mobilité accrue des forces armées ont étéle prélude à une recrudescence des hostilités et ontsérieusement affecté les activités du PAM dans plusieursrégions, surtout dans le nord et le sud du Darfour. C’estainsi par exemple que, essentiellement du fait del’insécurité, le nombre de personnes que le PAM a pusecourir dans l’ensemble du Darfour en octobre a étéinférieur de 12 pour cent à ce qu’il avait été enseptembre.
Beaucoup des routes les plus importantes de la région ontété interdites au personnel des Nations Unies pendant delongues périodes, souvent par suite d’actes isolés debanditisme qui sont devenus de plus en plus fréquentspendant le courant de l’année. Dans certains cas,l’insécurité a obligé le PAM à évacuer son personnel
de localités particulièrement exposées, en particulier deKutum, dans le nord du Darfour, en novembre.
À l’occasion, les camions transportant les produitsalimentaires du PAM ont été la cible de pillards armés,et la voie ferrée menant au Darfour a également étéattaquée plusieurs fois. Étant donné l’insécurité générale—y compris pillages et viols— régnant à proximité descamps de PDI, rares sont ceux qui ont considéré que lasituation s’était suffisamment améliorée pour pouvoirretourner dans leur village. Les expulsions forcées dePDI, particulièrement du camp de Meshtel, à El Fasher,et à El Geer, dans l’État de Nyala, ont été une source depréoccupation grandissante.
Du fait de l’insécurité, le PAM a également prisl’initiative de recruter de nouveaux agents de sécurité; lesnormes minimum de sécurité opérationnelle (MOSS)étaient pleinement appliquées dans tous les bureaux deterrain à la fin de 2004.
En août, trois fonctionnaires du PAM ont été enlevésdans le nord du Darfour par des rebelles de l’Armée delibération du Soudan, en même temps que trois employésdu Croissant-Rouge soudanais. Tous ont été libérés sainset saufs quatre jours plus tard, mais leur épreuve a mis enrelief la précarité du travail des organismes humanitaires
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La crise dans le Darfour
dans le Darfour. C’est ce qu’a démontré de façontragique, en octobre, la mort d’un Britannique et d’unSoudanais, dont le véhicule a sauté sur une mine dansle nord du Darfour.
L’insécurité a également posé un problème dans lescamps de réfugiés du Tchad et à proximité. Les raidseffectués à travers la frontière par les milices soudanaisesont fait des morts parmi les civils et ont provoqué desescarmouches entre l’armée tchadienne et des élémentsarmés soudanais. En août, des unités militaires françaisesont été déployées le long de la frontière pour mettre finà ces incursions.
Vers la fin de l’année, les ressources déjà limitées,comme l’eau et le bois de feu, se faisant de plus en plusrares, il a été signalé que la situation était de plus en plustendue entre les réfugiés et leurs communautés d’accueilau Tchad.
2005Dans l’immédiat les perspectives pour le Darfour sontsombres. Selon les premières évaluations, la récolte de2004 a été bien inférieure à la moyenne et beaucoupde cultivateurs n’ont même pas pu semer. De ce fait,des centaines de milliers d’habitants seront tributairesde l’aide alimentaire pendant une bonne part del’année 2005. Si la paix n’est pas revenue d’ici à laprochaine saison des semis, le cycle se répétera et cespersonnes continueront d’avoir besoin d’une assistancependant plus longtemps encore. La médiocrité de larécolte aura également pour effet de prolonger lasaison traditionnelle de la faim, étant donné que lesapprovisionnements alimentaires se trouverontprobablement épuisés plus tôt que la normale.
Même si les habitants veulent et peuvent regagnerleurs foyers en 2005, ils se heurteront àd’innombrables obstacles, dont l’un des moindres estsans doute la reconstruction de leur logement. Lorsqueles villages ont été attaqués, les envahisseurs ontgénéralement pillé ou tué le bétail (indispensablecomme animaux de trait) et volé ou détruit lesréserves de semences et les outils agricoles et ontsouvent aussi empoisonné les sources d’eau.Reconstituer les moyens de subsistance sera unprocessus de longue haleine.
Le PAM a lancé un appel afin de mobiliser467 millions de dollars pour financer ses opérationsdans le Darfour en 2005. Ce montant servira àsecourir 2,3 millions de personnes en moyenne parmois, chiffre qui devrait atteindre 3,25 millionspendant les mois de la “saison de la faim”. Celle-ci vahabituellement de juillet à septembre maiscommencera sans doute plus tôt en 2005, la récolteayant été mauvaise en 2004. Les quantités totales deproduits alimentaires nécessaires sont estimées à485 000 tonnes. Le Comité international de laCroix-Rouge distribuera des secours alimentaires à200 000 autres personnes.
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Le PAM a continué de distribuer des aliments aux personnes dont la vie avait été ravagée par la
guerre et la violence en Afrique, au Moyen-Orient, enAsie et dans les Caraïbes et dont beaucoup ne pouvaienttoujours pas regagner leur foyer.
HAÏTI
En Haïti –pays le plus pauvre de l’hémisphèreoccidental– l’année 2004 a commencé par l’une desplus sérieuses crises politiques que le pays ait jamaisconnue. Des milliers d’opposants sont descendus dansla rue dans les principales villes du pays pour exiger ladémission du Président Jean-Bertrand Aristide, cibled’une levée de boucliers après que son parti (Lavalas)eut remporté les élections législatives de 2000.
La première semaine de février, l’aggravation destroubles sociaux a débouché sur une révolte arméeouverte qui a commencé à Gonaïves (troisième ville deHaïti) et qui s’est rapidement propagée dans les autresvilles des provinces du nord, bloquant des routes etperturbant le ravitaillement.
Dans les quartiers les plus pauvres des alentours de lacapitale, Port-au-Prince, le PAM a dû secourir unnombre croissant de personnes ayant besoin d’une aidealimentaire. Dans les dispensaires où le Programmedistribuait déjà des aliments aux mères allaitantes etaux enfants souffrant de malnutrition, la demande s’estaccrue dans des proportions atteignant parfois 40 pourcent par rapport aux mois précédents.
Simultanément, les prix des produits alimentaires n’ontcessé d’augmenter, ce qui a affecté surtout les pluspauvres des pauvres. Lorsque les rebelles ont prisGonaïves, les échanges commerciaux entre lesdifférentes régions du pays sont devenus de plus en plusdifficiles, cette ville constituant un lien d’importancevitale entre les régions fertiles d’Artibonite et le restedu pays.
En dépit de ces obstacles, le bureau du PAM en Haïtia pu continuer de distribuer des vivres par l’entremised’institutions ciblées —dispensaires, écoles etorphelinats— qui ont pu rester ouverts en dépit des
bouleversements politiques. Les distributions de vivresn’ont jamais cessé mais ont été sérieusement gênéesdans de nombreuses régions, ce qui a obligé leshabitants à se nourrir de n’importe quoi, parfois mêmede boue. Fin février, sous la pression croissante de lacommunauté internationale, alors que les rebellesapprochaient de la capitale, Aristide a abandonné laprésidence et a fui le pays.
Début mars, le Conseil de sécurité de l’Organisationdes Nations Unies a autorisé le déploiement immédiatd’une force multinationale intérimaire pour rétablirl’ordre dans le pays, décision qui a été immédiatementsuivie par le déploiement de contingentsinternationaux.
Tous les fonctionnaires internationaux non essentielsdes Nations Unies et leurs familles ont été évacués enRépublique dominicaine, mais sept fonctionnairesinternationaux du PAM sont restés dans le pays.
Pour résoudre les problèmes logistiques, le PAM a lancéune opération spéciale d’une valeur de3,5 millions de dollars pour fournir un minimum d’appuien matière de logistique et de communications au
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Les conflits
système des Nations Unies et aux autres organisationshumanitaires et leur permettre de reprendreintégralement les opérations de secours dans le pays.
Simultanément, une opération d’urgence d’une valeurde 8 millions de dollars a été organisée pour fournir dessecours alimentaires à quelque 140 000 femmesenceintes et mères allaitantes, enfants de moins de3 ans, personnes affectées par le VIH/sida et orphelins.À la suite des catastrophes naturelles survenuesultérieurement, le budget de cette opération a dû êtreporté à 16,9 millions de dollars.
Le PAM a reçu 32 camions spéciaux dans le cadre d’ungénéreux don rendu possible par le Gouvernementnorvégien avec l’appui inestimable de la Croix-Rougenorvégienne.
Cette flotte de camions a fortement accru les capacitésde livraison du PAM dans les régions reculées etmontagneuses de Haïti et a aidé les institutionsassociées dans leurs efforts de secours aux populationsles plus vulnérables du pays.
À la fin de l’année, l’opération d’urgence, avec leconcours de partenaires d’exécution comme la Sociétécoopérative des États-Unis pour l’aide au monde entier(CARE) et Food for the Poor, continuait d’apporter unappui aux victimes des inondations et du conflit civilet cette aide se poursuivra pendant toute l’année 2005.
NORD DE L’OUGANDA
Malgré certaines indications qui avaient fait naîtrel’espoir que la campagne de terreur dans le nord del’Ouganda touchait à sa fin, les rebelles de la Lord’sResistance Army (LRA) ont réussi, après 18 années decombat, à plonger dans des souffrances encore plusgrandes nombre des 1,7 million de personnesdéracinées de leur foyer.
Sous la direction de Joseph Kony, ancien enfant dechoeur, des bandes de rebelles de la LRA ont continuéde massacrer des civils et de mutiler et d’enlever ceuxqu’ils n’avaient pas tués, forçant des centaines de milliersde personnes à vivre une existence de misère dans la peurd’être attaquées dans les camps sordides du nord du pays.
En février, par exemple, les rebelles ont attaqué etincendié le camp de Barlonyo, massacrant quelque200 personnes et forçant des milliers d’autres à fuir. Enparticulier, les rebelles déchaînés de la LRA ont violéet enlevé femmes et enfants, et même ceux qui ontréussi à s’échapper en porteront les cicatrices physiqueset psychologiques pour le reste de leur vie.
En 2004, les conflits dans le Darfour et en Haïti faisantles manchettes de la presse internationale sur lescatastrophes humanitaires, la crise dans le nord del’Ouganda s’est tristement distinguée en venant en têtede la liste des “dix catastrophes au sujet desquelles lemonde devrait en savoir plus” établie par l’Organisationdes Nations Unies et est sans doute devenue la plus gravecrise humanitaire oubliée du monde.
Près de 90 pour cent de toutes les personnes déplacéesdans le nord de l’Ouganda étaient tributaires del’assistance du PAM pour survivre, beaucoup d’entreelles ne pouvant pas courir le risque d’aller dans leschamps pour travailler la terre. Souvent, les quelquesaliments qu’elles réussissaient effectivement à cultiverétaient pillés par la LRA.
La conscience mondiale a néanmoins été secouée parles nouvelles déchirantes de femmes et d’enfantsenlevés par la LRA et par le spectacle tragique demilliers d’enfants qui, chaque soir, vont en ville
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Les conflits
chercher refuge dans les écoles et les hôpitaux pouréviter d’être enlevés.
Grâce à l’aide généreuse des donateurs, qui ont fourni auPAM plus de 92 millions de dollars pour secourir lesnécessiteux en Ouganda, le PAM a pu en 2004 nourrirun peu plus de 1,7 million de PDI dans le nord du pays;dans l’ensemble du pays 2,8 millions de personnes, unchiffre record, ont reçu des rations du PAM pendantl’année.
Dans la région de Teso, dans le nord-est, où la situationde la sécurité s’est nettement améliorée pendantl’année, le PAM a distribué des rations à 285 000 PDIvivant dans les districts de Kaberamaido, de Katakwi etde Soroti pour les aider à rentrer dans leur foyer et à seréinstaller après que la LRA a dû battre en retraite.
Les espoirs d’une cessation négociée de ce long conflitse sont néanmoins dissipés à la fin de l’année lorsquela LRA a refusé de signer un cessez-le-feu et que lePrésident Yoweri Museveni a déclaré une reprise de laguerre contre les rebelles.
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EVELYN AYAA, 22 ANS
Jeune mère, enlevée à l’âge de 12 ans par
la LRA, municipalité de Gulu
“J’ai été enlevée en plein jour en 1995 alorsque j’avais 12 ans. Les rebelles ont envahi notrevillage et, lorsqu’ils se sont approchés de notrecase, l’un d’entre eux m’a crié: ‘Toi, lève-toi etmontre-nous le chemin!’ J’étais morte de peur,mais les rebelles ont dit que si je ne continuaispas à marcher ou si je cherchais à m’échapper,ils me tueraient. Après quatre mois d’errancedans la brousse, dans le nord de l’Ouganda,nous nous sommes finalement arrêtés auSoudan.
Lors de notre arrivée au Soudan, le chef de laLRA, Joseph Kony, est venu accueillir lesnouvelles recrues. Il nous a couvert d’une‘onction’ de beurre de karité et d’herbe pournous camoufler et ‘faire ricocher les balles’.Après cette onction, nous avons été chargés àbord de camions pour être conduits jusqu’auxcamps d’entraînement militaire.
Je voyais Kony tous les jours. Certains jours, ilétait aimable, mais d’autres, cruel. Il était horsde question de ne pas obéir à ses ordres. Si vousles respectiez, l’on vous laissait en paix. J’ai étéaffectée à Ojok Mulozi, capitaine de 40 ans.
Moi, j’avais environ 13 ans. La première fois quej’ai dû coucher avec lui, j’ai essayé de résister etil m’a avertie que, si je continuais, il me tuerait.J’ai donné naissance au Soudan. Le père del’enfant était très content de la naissance d’ungarçon en bonne santé, bien qu’un maléfice luiait maintenant fait perdre un œil.
En avril 2004, je me suis enfuie avec trois autresfemmes. J’ai rempli une bouteille d’eau, mismes bottes en caoutchouc, attaché mon enfantsur le dos et commencé à marcher.
Je vis dans cette case louée avec mon fils dedeux ans, mon cousin, mon frère et mabelle-sœur. À la fin du mois, je vais chercher desrations que le PAM distribue aux mères qui ontété enlevées. Je n’ai pas de terre à cultiver, desorte que je n’ai pas d’autre source denourriture. Je suis reconnaissante au PAM del’aide qu’il fournit, bien que celle-ci ne suffisepas. Parfois, je vends des petits pains pourgagner de l’argent, mais cela me rapporte trèspeu. Lorsque l’assistance cessera, je ne sais pasce que je vais faire. Je ne sais pas qui vas’occuper de mon enfant.”
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Les conflits
La ville de Gaza, située sur lerivage de la Méditerranée, estréputée pour ses plats de fruits demer. Le poisson est l’une desprincipales sources de revenuspour beaucoup de familles et joueun rôle central dans l’économiede Gaza.
Depuis qu’a éclaté la deuxièmeIntifada, en 2000, les Forces dedéfense israéliennes ont imposéde sévères restrictions à la pêche,y compris un blocus de la majeurepartie du littoral de Gaza, ce qui aaffecté directement beaucoup depêcheurs palestiniens, qui n’ontainsi pas pu se rendre sur leurslieux de pêche traditionnels.Depuis l’imposition de cesrestrictions, il y a plusieursannées, les pêcheurs n’ont pas puquitter la terre ferme.
La pêche est interdite au larged’environ 40 pour cent du littoralde Gaza. Dans les autres secteurs,les pêcheurs ne peuvent pass’éloigner de plus de six millesmarins de la côte, et ce alorsmême qu’en vertu des accordsd’Oslo, les Palestiniens doiventêtre autorisés à pêcher jusqu’à
une distance de 20 milles marinsde la côte.
Pour aider les pêcheurs palestiniens,le PAM, en coopération avec leDépartement des pêches duMinistère de l’agriculture, asélectionné et ciblé les pêcheurspalestiniens les plus pauvres et lesplus nécessiteux de Gaza afin deleur apporter une aide alimentairedans le cadre d’activitésvivres-contre-travail et vivres pourla formation.
Ce projet d’une durée de huit mois,qui a commencé en septembre2004 et qui durera jusqu’en avril2005, est axé sur 7 000 pêcheursnon réfugiés membres du syndicatde pêcheurs des quatregouvernorats de Gaza: Rafah, KhanYounis, Deir Al-Balah et Gaza-Ville.
En échange de vivres, les pêcheursréalisent des travaux de nettoyageet de terrassement du port et desplages. Dans la région centrale dulittoral, les pêcheurs travaillent audémantèlement des magasins quiabritaient jadis les engins de pêcheet au revêtement des abords duport de Deir Al-Balah. Ailleurs, les
pêcheurs travaillent dansl’agriculture et aident lescultivateurs locaux. Par le biais deses centres de distribution etentrepôts de Gaza, le Ministère del’agriculture distribue des rationsune fois par mois. Chaque famillede pêcheurs reçoit une ration duPAM composée de 83 kg de farine,3 kg de sucre, 6 kg de pois et unbidon d’huile.
Les femmes des pêcheursconstituent 34 pour cent dunombre total de participants à ceprojet et reçoivent des vivres dansle cadre du programme vivres pourla formation. Elles participent à descours de formation dans différentsdomaines comme la santé, lacuisine, l’apport nutritif desdifférents aliments et lasensibilisation à l’environnement.
Lorsque la nouvelle IPSRcommencera, en septembre 2005,le projet d’aide aux pêcheurs seraincorporé au projet d’aide auxnouveaux pauvres, et les7 000 pêcheurs continueront derecevoir une aide alimentaire parl’entremise du Ministère desaffaires sociales.
RENDRE L’ESPOIR AUX PÊCHEURS PALESTINIENS
IRAQ
Après avoir mené à bien en 2003 la plus vaste opérationlogistique qu’il ait jamais entreprise, année pendantlaquelle le PAM a distribué des vivres aux 26 millionsd’habitants du pays, le Programme a continué en 2004 àaider le Ministère du commerce à garantir une rationrégulière d’aliments à la population iraquienne en dépitde l’instabilité extrême de la situation.
Le PAM a, au nom du Ministère, acheté et faittransporter 1,6 million de tonnes de produitsalimentaires pour constituer des stocks représentant troismois de besoins. Cela a représenté la plus grandequantité de produits jamais achetée par le PAM. Enoutre, le Programme a distribué des rations à des milliersd’Iraquiens rentrés des pays voisins et aux PDI inscritesau Système public de distribution. Bien que lesfonctionnaires internationaux aient dû être évacués etêtre basés à l’étranger, l’opération a pu être menée àbien grâce à l’efficacité du réseau établi entre lesfonctionnaires internationaux basés à l’extérieur du pays,les agents nationaux et les agents du Gouvernementiraquien.
Étant donné l’ampleur sans précédent de l’opération enIraq, il s’est avéré extrêmement utile de rassembler tousles aspects de l’opération “sous le même toit” et d’avoirune structure hiérarchique unique. De la planificationà la livraison finale, en passant par les achats etl’expédition, l’un des principaux éléments qui ontcontribué au succès de l’opération a été le fait que toutesles activités ont été réalisées et gérées sous l’égide dubureau du PAM pour l’Iraq.
L’année 2004 a également été marquée par le lancementen Iraq de l’analyse de référence de la sécuritéalimentaire. Cette enquête, la première du genre en Iraq,est parvenue à la conclusion que quelque 6,5 millions depersonnes —25 pour cent de l’ensemble de lapopulation— demeuraient extrêmement tributaires desrations des produits alimentaires et étaient parconséquent vulnérables. Sur ces 6,5 millions depersonnes, environ 2,6 millions sont si pauvres qu’ellesdoivent revendre une partie de leurs rations pour acheterdes articles de première nécessité comme médicaments
et vêtements. En outre, 3,6 millions d’Iraquiens, soit14 pour cent de la population, seraient affectés parl’insécurité alimentaire s’il était mis fin au système dedistribution de rations.
En 2004, le PAM a élargi sa collaboration avec laBanque mondiale dans le contexte de l’analyse desmécanismes de protection sociale en Iraq. En juin, lePAM et la Banque mondiale ont publié conjointementune étude contenant une analyse du fonctionnement dumarché des céréales alimentaires en Iraq ainsi que desrôles relatifs des secteurs public et privé. En août 2004, lePAM et la Banque mondiale ont signé une Lettred’intention exposant les modalités de leur coopération etde leur collaboration en vue d’une analyse de l’impactprévisible des diverses options pouvant être envisagéespour la réforme du Système public de distribution. Cettecoopération continuera d’être resserrée en 2005 afin defournir au Gouvernement iraquien des avis bien informéssur les politiques à suivre en matière de sécuritéalimentaire et de filets de protection.
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Situations post-conflictuelles
Une fois de plus, le PAM s’est attelé à la tâche consistant à aider des millions d’êtres humains,
dans différentes régions du monde, à se remettre deseffets dévastateurs d’un conflit et à reconstruire leurexistence. Dans beaucoup de pays, les séquelles de laguerre durent plus longtemps que le conflit lui-même, parexemple lorsque la présence de mines empêche lespopulations de regagner leurs terres ou que legouvernement doit reconstruire le réseau routier etl’infrastructure.
REDRESSEMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST
L’opération entreprise dans la Région côtière de l’Afriquede l’Ouest englobe la Guinée, le Libéria et la SierraLeone, où des millions de personnes commencent àpeine à se remettre des suites de la guerre.
Le redressement n’a pas avancé au même rythme enGuinée, au Libéria et en Sierra Leone et l’aidealimentaire du PAM est conçue en conséquence. À
mesure que la stabilité revient, le PAM réoriente sesactivités des secours d’urgence vers une assistancetendant à consolider et renforcer les structures socialeset économiques.
En 2004, l’opération montée par le PAM à un coût de82 millions de dollars était axée sur 900 000 personnesen Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. En fin decompte, les ressources mobilisées pour cette opérationn’ont pas suffi et le déficit a été de près de 25 millions dedollars.
L’impact de ce déficit a été particulièrement sévère pourle Libéria, où le PAM a été forcé de réduire les rationsdestinées aux distributions générales de vivres auxréfugiés, aux PDI et aux rapatriés.
Ces déficits se sont produits à un moment critique pourla transition vers la paix au Libéria, lorsque des centainesde milliers de réfugiés et de PDI commençaient à
regagner leur communauté d’origine. Pendant cettepériode, le soutien humanitaire a revêtu une importancecapitale pour empêcher toute perturbation du processusde retour vers les communautés déjà affaiblies danslesquelles ces personnes se sont réinstallées.
Le PAM a également fourni une assistance à des dizainesde milliers d’anciens combattants et à leur famille pourles aider à reconstituer leurs moyens de subsistance et àobtenir une formation professionnelle.
En janvier 2005, le PAM a lancé pour la Région côtièrede l’Afrique de l’Ouest une opération de deux ans, d’unevaleur de 155 millions de dollars, tendantprincipalement à fournir une assistance aux personnesaffectées par les déplacements, à organiser unealimentation complémentaire et thérapeutique pour lesgroupes les plus vulnérables et à mettre sur pied desinterventions dans des domaines comme l’alimentationscolaire d’urgence, les activités vivres-contre-travail etvivres pour la formation et d’autres projets de créationd’avoirs. Cette nouvelle opération reflète laréorientation de la politique d’assistance du PAM versune aide alimentaire au secteur social. En 2005, le PAMprévoit qu’environ 942 000 personnes au Libéria,311 000 personnes en Guinée et 206 000 personnesen Sierra Leone continueront d’avoir besoin d’uneassistance.
L’aide alimentaire du PAM dans la région constitue àl’heure actuelle un moyen de soutenir l’éducation,d’aider à reconstruire les communautés et de donner auxpopulations les moyens de s’assurer elles-mêmes unecouverture sociale. Au plus fort du conflit, le PAM asauvé des vies en distribuant des rations alimentairesd’urgence. Ce qu’il faut maintenant c’est relever lescommunautés et consolider la paix.
Des poches de grave insécurité alimentaire et devulnérabilité subsistent dans la région et appellent unevigilance particulière, notamment dans une bonne partiedes régions rurales du Libéria, où la production vivrière aété paralysée, dans les camps de toute la région et dansles zones de la Guinée et de la Sierra Leone déchiréespar la guerre dont les habitants ont commencé à rentrer.
Fin octobre 2004, le HCR a commencé à rapatrier descentaines de milliers de Libériens ayant cherché refugedans les pays voisins. Fréquemment, les familles qui ontregagné leur foyer ne peuvent pas semer à temps pourla principale campagne agricole, ce qui compliquela situation des populations qui se trouvent déjà surplace et qui essayent elles-mêmes de reprendre piedaprès la guerre.
Pour continuer à renforcer la capacité des populationsde s’aider elles-mêmes, le PAM a entrepris desprogrammes dans des domaines comme l’alimentationscolaire, l’alphabétisation et la formation des adulteset la création d’avoirs.
Au Libéria et en Sierra Leone, des milliers d’enfants ontaujourd’hui abandonné le fusil ou la machette pour desmanuels scolaires. Le PAM distribue actuellement desrepas à plus de 257 000 élèves des écoles dans lasous-région et, en 2005, 730 000 enfants bénéficierontde cette assistance dans les trois pays.
CAMPAGNE DE DÉPARASITAGE EN AFGHANISTAN
En 2004, l’une des principales réalisations du PAM enAfghanistan a été la mise en oeuvre de la plus vastecampagne de déparasitage jamais entreprise, qui a permisde traiter plus de 4,5 millions d’écoliers.
Cette campagne a été réalisée par le PAM encoopération avec l’Organisation mondiale de la santé(OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance(UNICEF), avec l’appui du Ministère de la santé et duMinistère de l’éducation de l’Afghanistan. Cetteopération a été la première campagne de déparasitagejamais entreprise par le système des Nations Unies àl’échelle d’un pays tout entier. Plus de 90 pour cent descinq millions d’enfants de 6 à 12 ans visés ont ainsi puêtre traités. Le coût de la campagne a été d’environ476 000 dollars, soit à peine plus de 10 centspar enfant.
Après plus de 20 ans de guerre, qui ont réduit à néantl’essentiel de l’infrastructure et du système d’éducationdu pays, atteindre les régions les plus reculées quasimentinaccessibles semblait un défi insurmontable.
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La campagne, lancée en mars, a été l’aboutissementd’une étude de référence réalisée en 2003 qui a concluà la présence, chez près de 50 pour cent des enfantsafghans, d’un ou de plusieurs types de vers intestinaux,le taux enregistré dans une école de Kaboul atteignantmême 75 pour cent. Dans certaines localités,l’infestation était telle que les vers sortaient de labouche et du nez des enfants après qu’ils avaient avaléle comprimé. Le traitement est totalement inoffensifpour les enfants sains.
Le but de la campagne était d’améliorer la croissancephysique et l’épanouissement intellectuel des enfants,qui sont sérieusement perturbés par les infestationsintestinales. Cela devrait améliorer considérablementl’efficacité des programmes d’alimentation scolaire duPAM, dont plus d’un million d’enfants afghansdevaient bénéficier en 2004.
Dans le monde en développement, les vers intestinauxviennent au premier rang des causes de maladie chezles nouveau-nés et chez les enfants d’âge scolaire. Il ya dans le monde plus de 400 millions d’enfants qui ensouffrent. Les parasitoses peuvent entraîner toute une
série d’affections pathologiques, comme retard decroissance et perte de poids, affaiblissement,susceptibilité accrue aux infections, difficultés àapprendre et à comprendre, carences enmicronutriments et anémie; elles peuvent même êtrefatales.
Une campagne de sensibilisation à la santé a étécombinée à la distribution de médicaments, l’enquêtede référence ayant montré que les enfants, par leurattitude et leur comportement, ignoraient presque toutde l’hygiène.
Au moyen d’annonces à la radio, de tracts, d’affiches,de bannières et d’une formation des maîtres et desagents publics, l’on s’est attaché à sensibiliser lessoignants et les dirigeants communautaires, les enfantsen âge de fréquenter l’école primaire et les parents aurisque représenté par les vers intestinaux et auxprécautions à prendre pour prévenir l’infestation.
Une campagne de suivi axée sur les centres urbains aété réalisée en novembre. Alors, le mot avait déjàcouru et la réaction de la communauté a étéextrêmement positive, à tel point que, dans certaineslocalités, l’affluence a été si considérable que l’on amanqué de comprimés. La deuxième opération étaitciblée sur environ un million d’enfants de 14 centresurbains où, selon l’enquête de référence, les tauxd’infestation étaient les plus élevés.
L’immense majorité des maîtres, des parents et desenfants eux-mêmes ont dit que la campagne avait euun impact positif sur la santé et le bien-être des enfantsen général ainsi que sur leur capacité de se concentreret sur leurs résultats scolaires.
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Situations post-conflictuelles
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Pour le PAM, l’année 2004 a commencé et s’est achevée par des catastrophes naturelles majeures:
le tremblement de terre à Bam, en Iran, au début del’année, et le tsunami dans l’océan Indien à la fin.Entre-temps, cyclones, inondations, blizzards etglissements de terrain ont exigé des interventions rapideset efficaces pour secourir les sinistrés.
LE TSUNAMI DANS L’OCÉAN INDIEN: PREMIÈRE
INTERVENTION
Ce n’est qu’avec la nouvelle année que la dévastationcausée par le tsunami provoqué par le tremblement deterre survenu dans l’océan Indien le 26 décembre, qui afait plus de 300 000 morts, est apparue dans toute son
ampleur. Dans les heures suivant la catastrophe, le PAMavait mis en route une opération d’urgence dont lacomplexité et l’envergure domineraient tout le premiertrimestre de 2005. L’opération a également reçu descontributions record, surtout du secteur privé, qui àcouvert 20 pour cent des besoins financiers.
Dans un premier temps, le PAM a emprunté 1,5 millionde dollars à son Compte d’intervention immédiate (CII)avant de lancer un appel pour un montant de185 millions de dollars destiné à fournir une assistancealimentaire pendant six mois à deux millions d’habitantsdes pays sinistrés de la région, dont Sri Lanka,l’Indonésie et les Maldives. Trois opérations spéciales,
Catastrophes naturelles
d’une valeur de 72 millions de dollars, ont également étéorganisées, en particulier pour fournir des servicesd’appui aériens et de télécommunications, de sorte que lavaleur combinée de l’appel du PAM a atteint256 millions de dollars.
Au moyen des stocks qu’il avait précédemmentconstitués à Sri Lanka (où le tsunami a fait un millionde sinistrés), le PAM a rapidement organisé des servicesde transport par camion et, dans un délai de troissemaines, a atteint 750 000 des 850 000 personnes ayantbesoin d’une aide alimentaire. De nouveaux bureauxauxiliaires ont été créés à Galle, Ampara, Trincomalee etJaffna, ce qui a porté à huit le nombre de bureaux deterrain du PAM dans le pays (y compris le bureau de paysà Colombo). En janvier, le PAM a entrepris uneévaluation complète des besoins d’urgence (encollaboration avec l’Organisation internationale duTravail) afin d’identifier les besoins à plus longueéchéance.
En Indonésie, au cours du premier mois de la crise, lePAM a fourni une assistance à 425 000 des790 000 personnes ayant besoin de secours alimentairesd’urgence. Un Centre opérationnel d’urgence a été établi
à Djakarta, une base dans la province de Banda Aceh, unbureau auxiliaire à Medan et des bureaux de terrain àMeulaboh, Lamno et Calang. En collaboration avec legouvernement et les ONG, le PAM s’est employé àfournir une assistance aux personnes réfugiées dans lesmosquées, les écoles et les hôpitaux ainsi qu’à celles quivivaient avec des familles d’accueil et dans descommunautés isolées.
Pour surmonter les graves difficultés qu’il y avait àatteindre les zones sinistrées, le PAM a mis sur pied unsystème de transport composé de 152 camions,5 hélicoptères (leur nombre a atteint 7 à un momentdonné), 2 avions, 1 appareil Twin Otter pour le transportde personnel, une flotte de deux cargos, qui ontégalement été utilisés comme entrepôts flottants, et deuxembarcations de débarquement de 400 tonnes utiliséespour transporter les approvisionnements jusqu’à la plagede la côte ouest de la province d’Aceh.
Fin janvier 2005, le PAM avait fourni une assistance à56 000 personnes (dont 24 000 écoliers) aux Maldives.En outre, en Somalie, quelque 5 250 personnes ont reçupendant la première semaine une aide alimentaireprélevée sur les stocks constitués dans le pays.
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INONDATIONS AU BANGLADESH
Le petit canoë en bois était animé de mouvementsalarmants sur les eaux sombres et huileuses quiavaient transformé les rues de Dhaka en unelointaine copie de Venise. C’était la saison annuelledes moussons au Bangladesh et, en 2004, lesprécipitations avaient pris des proportions épiques,submergeant plus de 70 pour cent du pays enjuillet. Même dans la capitale, les fonctionnairesdu PAM ne pouvaient se rendre dans les centresde distribution de secours alimentaires d’urgenceque par bateau. Ce qui inquiétait les fonctionnairesdu PAM si le bateau chavirait ce n’était pas tant laperspective de se mouiller que l’horreur de ce quecontenaient les eaux obscures et immobiles.
Au centre de distribution, un petit entrepôt deproduits alimentaires situé dans les faubourgs del’est de Dhaka, plus de 100 personnes faisaient laqueue: l’eau leur arrivait jusqu’aux genoux etparfois même jusqu’au cou. Lorsque les boîtes debiscuits à haute teneur énergétique sont apparues,chacun, épuisé et affamé, s’est lancé en avant pourne pas laisser échapper sa part puis, sa ration entreles mains, a repris dans l’eau le chemin de son foyer.
“Les gens vivent dans l’eau”, fait observer RehanaBanoo, qui s’occupe de la distribution des secoursdu PAM. “Lorsque les inondations reculent, ilspeuvent rentrer chez eux mais, en fait, ils sontencore plus exposés. Les enfants jouent dans l’eauet les femmes y lavent le linge et y font la vaisselle.Certains vont même jusqu’à la boire. La plupartd’entre eux ne se rendent pas compte que l’eau lesrendra très malades.”
Mais cela n’a pas été toujours le cas. Jusqu’il y a15 ans environ, les eaux des crues annuelles, àDhaka, étaient si propres que l’on pouvait sansaucun risque manger les poissons que l’on yprenait. Or, sous l’effet de l’industrialisation, del’urbanisation et de l’expansion des taudis et desbidonvilles, l’eau est maintenant pleine d’ordures,d’excréments et de débris de matériaux deconstruction.
Le plus grand danger est la diarrhée, qui s’attrapefacilement et qui peut être fatale pour lesnouveau-nés et les personnes âgées. Pendant cettecatastrophe naturelle, la pire qui soit survenue auBangladesh depuis six ans, l’on estime que76 000 personnes ont contracté la diarrhée, qui afait 51 morts. Les eaux stagnantes contiennent
également des bactéries qui causent tous typesd’infections, comme la gale, et deviennent unbouillon de culture idéal pour les moustiques.
Dans les campagnes, les eaux de crue ont peu à peulavé les terres arables des nutriments nécessaires à lariziculture. Alors que les inondations soudainesd’avril avaient dévasté plus de 80 pour cent de laculture de riz boro, qui représente 35 pour cent de laproduction nationale, les inondations survenues troismois plus tard ont déclenché une crise alimentairemassive. En définitive, les inondations ont fait plusde 600 morts, dévasté 800 000 hectares de terresarables et fait 20 millions de sinistrés qui aurontbesoin d’une aide alimentaire pendant 12 mois.
Quelques jours seulement après la première vagued’inondations, le PAM a distribué des biscuits àhaute teneur énergétique à 88 000 des personnesles plus touchées, de quoi leur suffire pendant unesemaine. Le Programme a ensuite distribué3 000 tonnes de riz dans le nord et le centre duBangladesh, notamment dans la région de Haor, oùles inondations avaient été les plus violentes et lesplus longues. Le PAM a lancé une opérationd’urgence d’une durée d’un an, d’une valeur de74 millions de dollars, qui a permis d’atteindre autotal 8,3 millions de personnes, soit 3 millions deplus que prévu initialement.
L’opération d’urgence a été conçue en quatrephases pour suivre l’évolution des besoins deshabitants pendant la période de 12 mois précédantla saison des moussons de 2005, les secoursd’urgence devant progressivement être remplacéspar des activités vivres-contre-travail.
Les ressources mobilisées pour l’opérationd’urgence ayant été très insuffisantes, le PAM a dûréduire la portée de son assistance mais anéanmoins pu distribuer des secours à 3 millions defamilles, dissipant ainsi le spectre de la faimpendant la monga, la période de soudure d’octobreet de novembre.
PÉROU
L’hiver a été rude pour les habitants du sud-est duPérou. En février 2004, le gel a détruit de 50 à80 pour cent des cultures qui devaient être récoltéesen avril ainsi que 50 pour cent des pâturages deshauts plateaux du sud. En juin et juillet 2004, uneintense vague de froid et de neige a déferlé sur larégion. Des températures de -26°C ont étéenregistrées dans les départements d’altitude dePuno et d’Apurimac.
Les régions de Chucuito, d’El Collao, de Puno, deLampa, de Huancané, de San Antonio de Putina,d’Azángaro et de Carabaya, dans la province dePuno, et celles d’Aimaraes, de Grau, de Cotabambas,et d’Antabamba, dans la province d’Apurimac,ont été les plus sérieusement touchées. Ces régionssont habitées par des familles très pauvres dont leseul moyen de subsistance est le petit élevage. Dejuillet à octobre, le PAM a fourni une assistance àplus de 16 000 personnes affectées par le mauvaistemps dans la province de Puno, dont la plupart
étaient des enfants de moins de 5 ans, ou des femmesenceintes et des mères allaitantes.
En novembre 2004, le PAM a lancé une opérationd’une durée de six mois pour empêcher que lasituation nutritionnelle et la sécurité alimentairedes groupes les plus vulnérables ne se dégradentencore plus. Cette opération avait également pourobjectif d’éviter que les moyens de subsistance despopulations continuent de s’amenuiser en attendantla prochaine récolte et la reconstitution destroupeaux. Le PAM a ciblé son assistance sur12 500 familles qui étaient le plus durement touchéesparmi les 40 000 familles affectées.
Des activités vivres-contre-travail et vivres pour laformation tendant à freiner la détérioration desmoyens de subsistance des groupes cibles serontexécutées par des ONG locales, le Programmenational de gestion des sols et des eaux et le Servicede défense civile.
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EN HAÏTI, L’EAU A TOUT EMPORTÉ
Iramene Jean Baptiste serre entre les mains un sacvide, la seule chose qu’il lui reste dans la vieindépendamment de ce qu’elle porte: sa robe etune paire de sandales bleues en matière plastique.
Cette fillette de 13 ans a fait au moins une heurede marche, de Machasse à Mapou, pour obtenirla ration des produits alimentaires que le PAMdistribue aux victimes des inondations et desglissements de terrain qui ont dévasté Haïti enmai 2004.
“L’eau a tout emporté. Il ne nous reste rien”,explique-t-elle.
En Haïti, le PAM joue un rôle important dans lapréparation des interventions en cas d’urgence, encoordination avec les autorités nationales et avec lesystème des Nations Unies. Dans un pays oùl’immense majorité de la population vit en dessousdu seuil de pauvreté et n’a par conséquent qu’unecapacité de résistance très limitée à tout nouveaustress, il est indispensable de pouvoir faire face auxeffets des catastrophes naturelles.
Lorsque les inondations ont touché Mapou etFonds Verrettes, en mai, et à nouveau, enseptembre, lorsque le cyclone Jeanne a laissé unsillage de mort et de dévastation à Gonaïves et àPort-de-Paix, sur la côte nord du pays, la réactiondu PAM a été immédiate. Deux importantesopérations ont été mises en place grâce auxcapacités logistiques du PAM en Haïti et aux agentsdu Programme qui ont travaillé 24 heures sur 24pour faire parvenir des vivres aux victimes.
Dans les quelques mois qui ont suivi la catastrophe,plus de 30 000 habitants de Mapou et de FondsVerrettes ont reçu une assistance alimentaire duPAM. Les routes ayant été emportées, la majeurepartie des vivres a dû être transportée parhélicoptère jusqu’aux points de distribution.
Cette nuit fatale de mai, Iramene dormait chez elle,avec sa soeur et ses parents, lorsque, s’étantbrusquement réveillée, elle vit que la pièce seremplissait d’eau. Elle et sa soeur réussirent às’échapper et à grimper à un manguier proche,hors d’atteinte des eaux. Ce n’est que l’après-mididu lendemain qu’elles ont été trouvées et qu’ellesont pu descendre de l’arbre.
Leurs parents, cependant, n’ont pas survécu auxinondations. L’un et l’autre ont disparu la premièrenuit et n’ont jamais été retrouvés. Iramene ne saitpas ce qu’il est advenu d’eux.
Iramene et sa soeur vivent maintenant chez leurgrand-tante. Les quatre chèvres qu’elles avaient etles cultures dont elles se nourrissaient ont étéemportées par les eaux. Après les inondations, tousont donc dû vivre sur le peu de nourriture que lesvoisins pouvaient leur donner, et les alimentsdistribués par le PAM.
À Gonaïves, la première distribution du PAM a étéorganisée deux jours seulement après lacatastrophe, en septembre. Pendant les premièressemaines, des aliments tout prêts, comme du painet du poisson en conserve, ont été distribués auxvictimes des inondations et des glissements deterrain, qui avaient emporté des familles entières.
Les distributions de produits alimentaires –riz,céréales enrichies, haricots et huile– se poursuiventen 2005 et sont axées surtout sur les groupesvulnérables, comme les femmes enceintes, lesmères allaitantes et les enfants.
Bien qu’elles ne fassent plus la une des journaux et que les projecteurs des caméras de télévision ne
soient plus braquées sur elles, les victimes de crisessilencieuses et prolongées ont tout autant besoind’assistance que celles de catastrophes majeures. Pourle PAM, distribuer des aliments aux personnes quisouffrent de la faim chronique dans certaines desrégions les plus pauvres du monde constitue un despiliers de ses opérations.
RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE
DE CORÉE
Les contributions ayant à nouveau été insuffisantesen regard des besoins, le PAM n’a pas pu secourirl’intégralité de ses 6,5 millions de bénéficiaires enRépublique populaire démocratique de Corée, enfants,femmes et personnes âgées pour la plupart. Les quantitésde produits alimentaires livrées se sont montées à294 000 tonnes, alors que l’objectif fixé était de485 000 tonnes. Néanmoins, de substantielles annoncesde contributions et les produits expédiés à partirdu mois d’août ont permis de distribuer des rationscomplètes de céréales pendant les derniers moisde l’année et au début de 2005.
L’impact des ruptures d’approvisionnements a étéaggravé par une érosion continue du pouvoir d’achatdû à une montée en flèche des prix des produitsalimentaires de grande consommation sur les marchéset à une contraction des salaires. Une aide alimentairesoigneusement ciblée et l’extension du soutien du
PAM aux familles urbaines à très faible revenu ontcontribué à garantir la satisfaction des besoinsalimentaires essentiels de nombre des personnes lesplus vulnérables.
La production des 18 usines appuyées par le PAM quifabriquent des biscuits enrichis, des pâtes alimentaireset des aliments composés pour les groupes depopulation particulièrement exposés a atteint le chiffrerecord de 57 700 tonnes, contre 44 100 tonnes en2003, en dépit des perturbations causées par lespénuries d’ingrédients clés fournis par les donateurs.
Une vaste enquête par échantillonnage aléatoiremenée en octobre en coopération avec legouvernement et l’UNICEF a fait apparaître que lestaux de malnutrition chez les jeunes enfants avaientcontinué de diminuer, amélioration imputable pourune large part au volume encore important de produitsalimentaires acheminés par l’entremise du PAM.Toutefois, 37 pour cent des enfants continuant desouffrir de malnutrition chronique ou de retards decroissance, et un tiers des mères de malnutrition etd’anémie, une assistance soutenue demeureindispensable. L’enquête a toutefois révélé que lasituation s’était améliorée quelque peu par rapport auxannées précédentes. Lors d’enquêtes semblables –bienqu’imparfaitement comparables– réalisées en 1998 et2002, les taux de malnutrition chronique chez lesenfants étaient de 62 pour cent et de 37 pour centrespectivement.
Le gouvernement ayant commencé au mois d’août àrevoir les conditions imposées aux opérations du PAM,notamment à la suite des concessions significativesobtenues par le Programme au cours des deux annéesprécédentes, le PAM a été forcé de réduire l’envergurede ses activités de surveillance. De ce fait, le nombremoyen de visites des établissements bénéficiaires, desménages, des centres de distribution publique et dessites vivres-contre-travail par les agents humanitairesest tombé à 440 par mois, contre 513 par mois en 2003.
Le PAM s’en tenant strictement à sa politique “pasd’accès, pas de vivres”, les restrictions supplémentaires
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Crises prolongées
qui ont été imposées ont également entraîné uneréduction du nombre de districts auxquels lesfonctionnaires du PAM pouvaient avoir accès, qui esttombé de 161 à 153 sur 203 en fin d’année. Au débutde 2005, chacun étant convenu que la qualité desdonnées rassemblées était plus importante que leurquantité, les discussions entreprises avec legouvernement au sujet de la mise en place d’unnouveau régime de surveillance étaient parvenues à unstade avancé.
RÉFUGIÉS
En 2004, le PAM s’était fixé pour objectif de distribuerquelque 1,5 million de tonnes de produits alimentairesà 2,1 millions de réfugiés dans 31 pays du monde, à uncoût de 206 millions de dollars. En définitive, leProgramme a réussi à distribuer près de 1,4 million detonnes à 2,8 millions de réfugiés, ce qui a laissésubsister un déficit d’un peu plus de 9 pour cent.
Les réfugiés sont parmi les plus vulnérables desbénéficiaires de l’assistance du PAM. Pour des centaines
de milliers de personnes qui vivent dans des conditionsdéjà difficiles dans des camps situés ailleurs que dans leurpays d’origine, et qui sont pour la plupart totalementtributaires pour leur survie de l’aide alimentaire duPAM, ce déficit se traduira par une réduction de laration qui leur est distribuée deux fois par mois, et quine correspondra plus à l’apport calorique minimumrequis pour pouvoir mener une vie saine.
Les réfugiés font rarement les grands titres desjournaux. La crise dans la région du Darfour, dansl’ouest du Soudan, a brièvement fixé l’attention de lacommunauté mondiale sur le sort de près de200 000 personnes qui avaient franchi la frontière pourchercher refuge au Tchad. Cependant, le sort dequelque 27 000 autres réfugiés qui avaient fui au Tchaden provenance de la République centrafricaine il y adeux ans a pour l’essentiel été passé sous silence.Pourtant, eux aussi sont tributaires de l’aidealimentaire du PAM, laquelle, début 2005, avaitconsidérablement diminué, laissant le Programme dansl’incapacité de satisfaire intégralement les besoins
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nutritionnels des bénéficiaires. En fait, la grandemajorité des réfugiés du monde ont été oubliés,victimes de conflits non réglés depuis des années oumême des décennies. Dans certains camps, le nombred’enfants et d’adultes qui y sont nés est plus élevé queceux qui avaient initialement fui leurs foyers.
Si la plupart des réfugiés qui bénéficient de l’aide duPAM se trouvent en Afrique –le Programme distribuedes vivres aux réfugiés dans 20 pays du continent– uneaide est également fournie à des personnes qui ont fuileur pays en Asie et en Europe.
En Géorgie, par exemple, quelque 6 000 réfugiés ayantéchappé aux troubles dans la République russe deTchéchénie vivent dans la misère depuis plus dedix ans. Dans l’impossibilité de travailler ou de
s’installer officiellement en Géorgie, il est peu probablequ’ils rentrent chez eux tant que persistent les troublesen Tchéchénie et dans la région du nord du Caucase.Selon le HCR, le nombre total de réfugiés dans lemonde à la fin de 2003 était de 9,7 millions, soit10 pour cent de moins que l’année précédente. Cettediminution a été due essentiellement à desrapatriements: en 2003, environ 1,1 million de réfugiéssont rentrés chez eux, dont 646 000 en Afghanistan,133 000 en Angola, 82 000 au Burundi et 55 000en Iraq.
Néanmoins, six pays ont provoqué la fuite d’au moins15 000 réfugiés: le Soudan (112 000), le Libéria(87 000), la République centrafricaine (33 000),la République démocratique du Congo (30 000),la Côte d’Ivoire (22 000) et la Somalie (15 000).
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Crises prolongées
DÉTOURNEMENT DE PRODUITS ALIMENTAIRES
AU CAMBODGE
Au Cambodge, les projets vivres-contre-travailreprésentent 60 pour cent environ de la totalité desactivités du PAM. Aussi est-ce avec une surpriseconsidérable que le PAM, au début de 2004, a apprisque de grandes quantités de riz devant servir derétribution dans le contexte de projetsvivres-contre-travail au Cambodge avaient étédétournées et vendues. Le PAM a lancé une enquêteapprofondie qui a été menée à la fois par sesvérificateurs internes et par des techniciens del’extérieur. Les enquêtes, qui se sont prolongées surune période de quatre mois, ont fait apparaître quela fraude était systématique, complexe etgénéralisée. Le PAM a présenté les conclusions del’enquête au Gouvernement royal du Cambodge et atravaillé avec les services anticorruption dugouvernement pour déterminer les quantitésd’aliments détournées et l’indemnisation due au PAM.
En février 2005, le Gouvernement cambodgien et lePAM sont parvenus à un accord selon lequel il seraitremboursé à ce dernier 900 000 dollars qui seraientutilisés pour l’exécution de projets du PAM dans lepays, ce montant devant être payé en troisversements annuels. Parallèlement, le Gouvernementcambodgien s’est engagé à ouvrir une enquête sur lesagents publics impliqués dans ces détournements et à
appliquer des sanctions si leur culpabilité étaitétablie. Les enquêtes internes du PAM ont débouchésur des sanctions contre 15 agents, dont 14 ont étélicenciés.
Depuis la découverte des détournements en question,le Gouvernement cambodgien et le PAM ontintroduit une série de mesures de contrôlerigoureuses pour éviter que de tels incidents ne serenouvellent. Ces nouvelles procédures ont étéformulées par des experts des projets vivres-contre-travail du Ministère cambodgien du développementrural et de bureaux de pays dans la région de l’Asie,avec la collaboration d’un spécialiste détaché par leGouvernement de la République populaire de Chine.
Les activités vivres-contre-travail doivent reprendre enavril 2005, et le PAM a exprimé sa profondereconnaissance à ses donateurs au Cambodge pourl’appui qu’ils lui avaient apporté pendant toute ladurée de l’enquête. “C’est avec plaisir que noustournons cette page des activités du PAM auCambodge; nous attendons avec impatience dereprendre des activités productives, transparentes etbénéfiques au profit des pauvres qui ont faim dansle pays”, a déclaré Thomas Keusters, Directeur depays du PAM.
En 2004, le nombre de pays où sont exécutés des programmes de lutte contre le VIH/sida a
augmenté: de tels programmes sont en effet intégrésaujourd’hui aux opérations menées par le PAM dans41 pays. En 2003 (les chiffres pour 2004 ne sont pasencore disponibles), le PAM a programmé pour plusde 250 millions de dollars pour des interventions liéesà la lutte contre le VIH/sida, et il vient ainsi audeuxième rang des coparrains donateurs, après laBanque mondiale, du Programme commun des NationsUnies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
Le PAM réalise des programmes d’alimentation scolairedans 19 des 25 pays les plus touchés par le VIH/sida.Dans ces 19 pays, 3,5 millions d’enfants, dont la plupartavaient été affectés par le sida d’une façon ou d’uneautre, ont bénéficié des programmes d’alimentationscolaire du PAM. Celui-ci distribue des rations àemporter aux enfants vulnérables et aux orphelins pourqu’ils ne finissent pas dans la rue et pour qu’ils soientaccueillis dans la chaleur d’un foyer. En collaborationavec le programme ONUSIDA, l’UNICEF et l’Agencedes États-Unis pour le développement international(USAID), le PAM a réalisé des évaluations rapides et a
élaboré des plans d’action pour faire face à la crise deplus en plus sérieuse provoquée par la multiplication desorphelins dans 17 pays d’Afrique subsaharienne. Laplupart de ces plans d’action accordent la priorité àl’alimentation et à l’éducation.
Le PAM a également appuyé des programmes detraitement, de prévention de la transmission de la mèreà l’enfant, de soins à domicile, de prévention de latuberculose et de thérapie antirétrovirale dans 23 paysd’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Un appui enmatière de nutrition a été fourni aux personnes soustraitement et aux membres de leur famille pendant unepériode déterminée, selon la nature du traitement suivi.Le PAM s’emploie actuellement à élaborer enconsultation avec l’OMS des critères spécifiques en vuede déterminer les personnes pouvant bénéficier d’unsoutien nutritionnel.
Des produits alimentaires ont été distribués dans le cadrede programmes réalisés dans 32 pays soit comme unsoutien visant à garantir la sécurité alimentaire desménages affectés par le sida, y compris les orphelins et lesenfants vulnérables et leur famille d’accueil, soit comme
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VIH/sida
une ration distribuée dans le contexte d’activitésvivres-contre-travail ou vivres pour la formation. Ce derniertype d’activité a pour but d’aider les ménages affectés parle VIH/sida à protéger et diversifier leurs moyens desubsistance. Les bénéficiaires apprennent à cultiver la terreou d’autres métiers pour acquérir et préserver un bien etgarantir ainsi économiquement leur avenir.
Des activités de prévention du VIH/sida ont étéorganisées dans 26 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amériquelatine et d’Amérique centrale. Ces activités ont été axéessurtout sur les écoliers et leurs enseignants, lesbénéficiaires des opérations de secours, les personnesvivant avec le VIH/sida et les membres de leur famille, etles communautés et populations vulnérables.
Les opérations d’urgence mises sur pied par le PAM danssix pays d’Afrique australe ont tenu compte du VIH et dusida dans les analyses de vulnérabilité, le ciblage, lesmodalités d’exécution des programmes et le contenu des
rations. À la fin de 2004, 5,6 millions d’habitants de larégion avaient bénéficié de distributions générales devivres du PAM.
En 2004, le PAM a lancé un programme concernant leVIH/sida sur le lieu de travail dans le but d’assurer unenvironnement de travail sûr pour son personnel. Il s’agitde veiller à ce que les fonctionnaires puissent avoirfacilement accès à l’information quant aux précautionsà prendre pour se protéger, eux-mêmes et leur famille,contre l’infection par le VIH; que les fonctionnairesséropositifs soient aidés à vivre mieux; et que lesfonctionnaires, à tous les niveaux, comprennentl’importance d’accepter et d’appuyer leurs collègues dansun environnement de travail tolérant, juste etcompatissant. Le PAM a organisé une formation dansce domaine dans ses bureaux régionaux de Dakar,Johannesburg et Kampala et la poursuivra dans toutesles autres régions jusqu’à ce que tous les fonctionnairesdu PAM aient été sensibilisés.
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VIH/sida
L’HISTOIRE D’AGNES
Assise sur les marches d’entrée de la maison en piséqu’elle loue, Agnes William sourit à sa petite fille detrois ans qui joue par terre. Ce pourrait être l’imagede n’importe quelle famille pauvre du Malawi, saufqu’Agnes et sa fille sont séropositives.
Agnes sait la chance qu’elles ont d’être vivantes: il ya quatre ans, elle a vu son mari mourir du sida, cequi l’a forcée à des actes désespérés pour nourrir safamille.
“J’ai dû vendre les meubles, les ustensiles de cuisineet même une partie de nos vêtements pour que mafamille ait au moins un repas par jour”, dit Agnes,qui a également déménagé avec ses huit enfantsdans une maison meilleur marché d’un faubourgpauvre de la capitale, Lilongwe.
Toutefois, la situation n’a pas tardé à empirer.Poussée par les fréquentes maladies de sa fillecadette, Agnes et son enfant ont fait un test dedépistage en 2002, qui s’est avéré positif pour l’uneet l’autre. Ensuite, Agnes a contracté la tuberculose,l’une des infections opportunistes les plus communeset les plus meurtrières associées au VIH/sida.
De plus en plus malade et pouvant rarement selever, Agnes s’est finalement inscrite à unprogramme communautaire de soins à domicile,après quoi les choses ont commencé à aller mieux.
Grâce à ce programme, qui est appuyé par laCatholic Development Commission du Malawi et parle PAM, Agnes reçoit à la fois des médicaments etdes aliments, et son état de santé s’est amélioré dutout au tout.
“Au début, lorsque je ne recevais que desmédicaments, je me sentais coupable parce que jene pouvais pas nourrir mes enfants, qui comptentsur moi”, dit Agnes. “Mais grâce à l’aide alimentairedu PAM, ce sentiment de culpabilité a disparu car jepeux à nouveau leur donner à manger.”
Bien que les partenaires et les bureaux de pays du PAMaient renforcé les programmes appuyés par une aidealimentaire, le rôle de l’alimentation et de la nutritiondans la lutte contre le VIH et le sida demeure mal compriset est souvent négligé. En 2004, le PAM a, avec sespartenaires, organisé ou participé à des consultations et àdes ateliers nationaux et internationaux afin de faire biencomprendre le rôle de l’alimentation dans la prévention,le traitement et les soins des personnes qui vivent avec leVIH et avec le sida. Le PAM a également apporté unappui pour la réalisation d’études et de recherchesopérationnelles afin d’appeler l’attention sur l’importancede l’alimentation et de la nutrition. Des supports desensibilisation ont été produits, dont une bande vidéo surl’alimentation et le VIH/sida, et cet effort desensibilisation s’est également traduit par une multituded’articles parus dans les médias, des communiqués depresse, des lettres à la rédaction et des affiches.
En 2004, pour familiariser les bureaux de pays du PAMaux questions liées à l’aide alimentaire associée auxprogrammes de prévention de la transmission de la mèreà l’enfant, le PAM a produit un certain nombre dedocuments et d’instructions, dont un intitulé GettingStarted: WFP Support to the Prevention of Mother-to-ChildTransmission of HIV and Related Programmes. D’autrespublications sont également parues, dont Getting Started:HIV/AIDS Education in School Feeding Programmes, etsept fiches d’information consacrées à des sujets enrapport avec le VIH comme la sécurité alimentaire, lesorphelins et les enfants vulnérables, l’alimentationscolaire, la nutrition, les femmes, la tuberculose et lessituations d’urgence.
Le PAM et l’OMS s’emploient à élaborer une stratégieconjointe de formation et d’élaboration de directivestechniques. En outre, le PAM, en collaboration avecl’ONG World Vision International, a entrepris unexercice pilote de programmation conjointe en vued’améliorer et d’élargir leur intervention concertée delutte contre l’épidémie.
En 2004, le PAM a signé des mémorandums d’accordavec la Clinton Foundation et la National AIDS ControlOrganization of India.
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PROGRAMMES DE FORMATION
PRATIQUE À L’AGRICULTURE
ET DE PRÉPARATION À LA VIE
En collaboration avec la FAO, le PAM aélaboré une stratégie afin de s’attaquer defaçon durable à la crise croissante provoquéepar la multiplication des orphelins en Afriquesubsaharienne. Les programmes de formationpratique à l’agriculture et de préparationà la vie ont pour but d’aider les enfantsaffectés par le VIH et le sida à améliorer leursmoyens de subsistance et leur sécuritéalimentaire à long terme.
Dans le cadre de ces programmes pilotesde formation, le PAM dispense des repasnutritifs aux orphelins et aux enfantsvulnérables au Mozambique, au Kenyaet en Namibie pendant qu’ils suivent uneformation pratique à l’agriculture etacquièrent les aptitudes qui leur serontprécieuses dans la vie. Ces programmess’adressent aux enfants de 12 à 17 ans–garçons et filles en proportions égales–et durent 12 mois. Ils sont axésprincipalement sur les pratiques agricoles,comme la préparation de la terre, la récolte,l’entreposage, la nutrition et lacommercialisation. Le programme comporteégalement une éducation orientée versla prévention de l’infection par le VIH.
La première année, les quatre programmesréalisés au Mozambique ont permis deformer 100 enfants et, en 2005, il en seraformé 1 000 de plus. Le modèle desprogrammes de formation pratique àl’agriculture et de préparation à la vie offreun potentiel considérable dans la mesureoù il s’agit non seulement d’une stratégieappropriée mais aussi d’un mécanismeconcret qui permet d’atteindre les enfantsvulnérables et de les aider à assurer leuravenir. Il est prévu d’élargir ces programmesà d’autres pays, dont le Swaziland etla Zambie.
Le PAM constate avec plaisir que l’on commence à mieux comprendre et reconnaître, partout
dans le monde, l’importance de l’alimentation scolaire.Il existe toute une série de réseaux et d’alliances –enAmérique latine, dans la région du Sahel, auMoyen-Orient et ailleurs– qui s’emploient à encouragerl’alimentation scolaire, dont chacun s’accorde de plus enplus à reconnaître qu’elle constitue l’un des moyensd’atteindre les objectifs du Millénaire pour ledéveloppement.
Conformément à l’engagement qu’a pris le Directeurexécutif du PAM de ne négliger aucun effort pour
réaliser les objectifs du Millénaire, les activitésd’alimentation scolaire du PAM devraient, d’ici à la finde 2007, toucher 50 millions d’enfants.
À l’heure actuelle, le PAM encourage activement leconcept d’enveloppe de services essentiels, c’est-à-dired’interventions et d’activités de nature à compléterl’alimentation scolaire. Si l’on veut que cette dernièredonne tout son potentiel, elle doit aller de pair avecun programme d’études scolaires valable, unapprovisionnement en eau salubre et des latrineshygiéniques, la distribution d’aliments enrichis enmicronutriments et des campagnes de déparasitage,
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Alimentation scolaire
En 2004, le PAM a fourni une assistance à 16,6 millions d’écoliersdans 72 pays.
et aussi avec une éducation de base dans des domainescomme la santé, l’hygiène, la prévention de l’infectionpar le VIH et la prévention de l’exploitation sexuelle.Le PAM a par ailleurs beaucoup avancé dans lesefforts qu’il déploie pour promouvoir et faciliter lacréation de potagers scolaires gérés par les élèves et lepersonnel des écoles. En outre, en collaboration avecle Nouveau partenariat pour le développement del’Afrique (NEPAD) et les gouvernements hôtes, lePAM appuie la création de marchés sur lesquels lespetits exploitants puissent vendre leur production dansle cadre des programmes d’alimentation scolairefaisant appel aux produits d’origine locale.
Les partenariats occupent aujourd’hui une placecentrale dans la stratégie du PAM et contribuent àpromouvoir la fourniture de l’enveloppe de servicesessentiels. Le PAM s’emploie activement à mobiliserle concours des organismes des Nations Unies, desONG, des gouvernements et des partenaires du secteurprivé pour mener conjointement des activités deplaidoyer et de collecte de fonds et les associesimultanément à l’élaboration et au suivi de sesprogrammes pour en assurer la durabilité. Jusqu’àprésent, les partenariats menés par le PAM avecl’UNICEF, l’OMS, la FAO, le NEPAD, et lesentreprises TNT et International Paper ont étéparticulièrement fructueux et sont venus compléter lesactivités d’alimentation scolaire du Programme.
L’ensemble du processus d’enquêtes sur les programmesd’alimentation scolaire —conception, analyse etprésentation de rapports à ce sujet— est actuellementen cours de révision pour veiller à ce qu’il soitconforme aux priorités stratégiques et aux politiquesgénérales du PAM. À la fin de 2004, des enquêtesnormalisées sur l’alimentation scolaire avaient étéréalisées dans 59 pays, sur un échantillon de12 000 écoles. En outre, le système ARGOS,qui est un système satellitaire qui permet de suivreles indicateurs clés sur une base mensuelle, a étéintroduit dans cinq nouveaux pays; il y a maintenantplus de 1 700 appareils de communication avecle système ARGOS –deux fois plus qu’en 2003–dans 15 pays.
L’éducation des filles continue d’être l’une des premièrespriorités pour le PAM, et les résultats sontencourageants. En 2004, le taux d’inscription dans lesécoles bénéficiant de programmes d’alimentation scolairea augmenté de 12 pour cent pour les filles, et le tauxglobal moyen d’inscription des garçons s’est accru de7 pour cent par rapport à l’année précédente. Le tauxd’assiduité des filles a lui aussi beaucoup progressé parrapport à l’année antérieure. Toutefois, la baisse des tauxd’inscription et d’assiduité scolaires parmi lesadolescentes demeure un problème majeur, et il faudraredoubler d’efforts –grâce à la distribution de rations àemporter et au moyen d’autres interventions essentielles–pour faire en sorte que les enfants poursuivent leursétudes au moins jusqu’à la fin du cycle primaire.
La campagne lancée par le PAM sur le thème“19 centimes par jour” (assez pour nourrir un enfantà l’école) a gagné du terrain pendant l’année en donnantau public une idée de ce que ses contributions peuventpermettre d’accomplir. Simultanément, le Serviced’alimentation scolaire a lancé la “matrice d’assistance”,mécanisme de contributions en ligne qui permet auxparticuliers et aux groupes de se renseigner sur le coût desarticles non alimentaires dont ils souhaitent faire donaux programmes d’alimentation scolaire du PAM et deles sélectionner par internet.
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Alimentation scolaire
L’effondrement de l’Unionsoviétique, au début des années90, a plongé beaucoup deGéorgiens dans le dénuement, cequi a marqué le début duphénomène de placement enétablissement. Les parentsdésespérés, ne pouvant plusgagner assez d’argent pour nourrirla famille, ont souvent été forcésde placer leurs enfants dans desorphelinats et pensionnats d’Étatpour les mettre à l’abri de la faim.À la fin des années 90, quelque5 000 enfants grandissaient dansces différents établissements, pourla plupart originaires de foyersfonctionnels mais misérables.
En août 2004, le PAM s’est associéau gouvernement, à diversorganismes des Nations Unies et àdes ONG pour lancer un projetpilote d’alimentation scolaire,d’une durée d’un an, visant àpromouvoir le retour des enfantsdans leur foyer. Ce projet, financégrâce à un don du Gouvernementcanadien, a essentiellement pourbut de déterminer si l’alimentationscolaire peut véritablementcontribuer au processus deréinsertion de ces enfants dans leurfamille en allégeant la charge que
des bouches supplémentaires ànourrir représentent pour lesfamilles vulnérables. Le projetpermettra également dedéterminer si l’alimentation scolairepeut avoir un impact sur les tauxd’inscription et d’assiduité scolaireset sur la capacité des enfants de seconcentrer, surtout dans le cas desenfants plus difficiles.
Le projet est ciblé sur quelque2 000 élèves des écoles primairesdans deux des régionséconomiquement les plusdéprimées de la Géorgie, dont sontoriginaires la majeure partie desenfants placés en établissement.
Lors d’une première étuded’acceptabilité, il est apparu queles membres du groupe piloteavaient faim, et il a été prévu dedistribuer des repas légersreprésentant de 30 à 45 pour centde l’apport calorique journalierrequis. Des collations composées debiscuits à haute teneur énergétiqueaccompagnés soit de petits painssucrés, soit de Lobiani, paintraditionnel à base de haricots,sont maintenant offertes dans lesécoles pendant la recréationdu matin.
S’il est trop tôt pour dire ce queseront les résultats de ce projet,l’on a d’ores et déjà constaté unetendance positive: les élèvescommencent à rentrer chez euxet les communautés intéresséesn’ont plus placé d’enfants dansces établissements depuis ledébut du projet pilote, enoctobre 2004. Quatre moisseulement après son lancement,le projet a déjà permisd’améliorer les taux aussi biend’inscription que d’assiduitéscolaires et les autorités locales sesont engagées à verser descontributions prélevées sur lesfonds des municipalités pourcouvrir une partie du coût duprojet.
Le projet pilote d’alimentationscolaire entrepris en Géorgie estun projet à la fois novateur etpluridimensionnel qui a pourobjet de satisfaire les besoins nonseulement physiques mais aussipsychosociaux des enfants enencourageant la réunion desfamilles et en créant un climatpropice à l’épanouissement desenfants dans un environnementfamilial accueillant.
UN PROGRAMME RÉUSSI: L’ALIMENTATION SCOLAIRE POUR LE RETOUR DES ENFANTS
DANS LEUR FOYER EN GÉORGIE
CONTRIBUTIONS DES GOUVERNEMENTS
En 2004, le PAM a reçu pour 2,2 milliards de dollars decontributions confirmées, soit 92 pour cent de l’objectiffixé pour l’année. La part de la contribution desÉtats-Unis –principal donateur– par rapport au total desressources du PAM est tombée de 57 pour cent à47 pour cent à la suite d’une augmentation descontributions des autres donateurs. Les contributionsversées par l’Union européenne –la Commissioneuropéenne plus ses États membres– se sont montées à681 millions de dollars, soit 8 pour cent de plus qu’en2003. Les contributions de l’Union européenne ontreprésenté 31 pour cent du total reçu en 2004.
Seize des 20 donateurs les plus importants ont accruleurs contributions, cette augmentation étant de plus de15 pour cent dans le cas de l’Allemagne, de l’Espagne,de la France, de l’Inde, de l’Irlande, de l’Italie, duMalawi, des Pays-Bas et de la République de Corée. En2004, huit donateurs ont pour la première fois versé descontributions au PAM: Bhoutan, Bulgarie, Émirats arabesunis, Éthiopie, Guatemala, Madagascar, Turquie etZimbabwe.
Les contributions confirmées au titre des activités dedéveloppement du PAM ont représenté 276 millions dedollars, soit 36 millions de dollars de plus qu’en 2003,
et ont couvert 91 pour cent des besoins dans cettecatégorie d’activités.
Les contributions reçues en 2004 au titre des opérationsspéciales ont atteint le chiffre record de 95 millions dedollars. Les contributions confirmées au CII se sontmontées à 25 millions de dollars, ce qui a également étéun chiffre jamais atteint jusqu’alors. En outre,1,1 milliard de dollars, soit 89 pour cent des besoinsévalués, a été reçu pour les opérations d’urgence, et616 millions de dollars, ou 89 pour cent également desbesoins évalués, pour les IPSR. Bien que la proportiondes contributions multilatérales ait légèrement augmentéen 2004 (1 pour cent), leur valeur effective est tombéede 24,3 millions de dollars par suite des fluctuations destaux de change.
En 2004, les dépenses effectives du PAM ont représentéau total près de 3,1 milliards de dollars, soit 10 pour centde moins qu’en 2003. En fin d’année, elles ont dépasséde près de 16 pour cent le budget initialement prévu de2,65 milliards de dollars par suite de l’augmentation desdépenses afférentes aux opérations bilatérales, auxopérations d’urgence et aux opérations spéciales. Hormisl’opération bilatérale en Iraq, le montant total desdépenses encourues en 2004 a été de 2,29 milliards dedollars, soit 2 pour cent de moins qu’en 2003.
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Financement et ressources
En 2004, le PAM a acheté autotal 3,6 millions de tonnes deproduits alimentaires à un coûtde 1,1 milliard de dollars, dans91 pays. Cela a représenté uneaugmentation de 17 pour centpar rapport à 2003, annéependant laquelle le PAM aacheté 2,7 millions de tonnesde produits à un coût de634 millions de dollars. Plus desdeux tiers des achats de produitsalimentaires réalisés en 2004ont été effectués dans des paysen développement ou despays en transition.
DONATEURS PRIVÉS
En 2004, les contributions des donateurs privés se sontmontées à 61,6 millions de dollars, contre 28,7 millionsde dollars en 2003, dont 18,3 millions de dollars decontributions en espèces et de contributions en natureprogrammées, plus 43,3 millions de dollars de donssupplémentaires en nature. Les dons d’espace publicitaireet de temps d’antenne, d’une valeur d’environ29 millions de dollars, ont constitué la principalecatégorie de dons en nature.
L’année 2004 marquera un jalon dans les efforts decollecte de fonds auprès du secteur privé. Outre qu’il aréussi à mobiliser pour plus de 61 millions de dollars decontributions en espèces et de dons en nature, le PAMa introduit des transformations structurelles et a élaborédes politiques pour faire en sorte que sa collaborationavec les donateurs privés soit mise en oeuvreconformément au mandat général de l’Organisation desNations Unies et d’une façon tout à fait transparentepour toutes les parties intéressées.
Afin de mobiliser des fonds auprès de sociétés, defondations et de particuliers, le PAM a décentralisé sesefforts et a étoffé son personnel dans ce domaine dansdifférentes régions du monde. Indépendamment desactivités menées à partir de son siège, à Rome, le PAMa intensifié ses efforts de collaboration avec le secteurprivé aux États-Unis, en Amérique latine, au Japon, enAsie et dans les Émirats arabes unis.
Des directives officielles concernant les rapports avec lesdonateurs privés ont été élaborées et approuvées par leConseil d’administration. Le PAM a amélioré sonsystème de collecte d’informations sur les donateursprivés et a commencé à utiliser l’internet et lescampagnes de sensibilisation à différentes causes pourencourager les dons des particuliers.
En 2004, le PAM a doublé le montant des contributionsen espèces et des dons en nature provenant des donateursactuels et des nouveaux donateurs. TNT, société demessagerie et de logistique d’envergure mondiale, arenouvelé son engagement de mettre ses avoirs, sesconnaissances et ses ressources au service du PAM pour
l’aider à combattre la faim dans le monde. TNT a fourniune assistance en matière logistique, a transporté dessecours critiques pour les opérations d’urgence du PAMen Iran, en Haïti et au Soudan et a aidé le Programme àgérer la chaîne d’approvisionnement interorganisations.Sur le terrain, des employés de TNT ont aidé les bureauxde pays du PAM dans des domaines comme la gestion desparcs de véhicules et des entrepôts, les analyses desopérations et des systèmes et les projets d’alimentationscolaire.
TNT, par le biais des contributions de la société et del’engagement accru de ses 160 000 employés dans lemonde entier, a fourni au PAM pour plus de 14 millionsde dollars de financement direct et d’appui en nature.Le PAM a collaboré avec TNT pour mener à bien unesérie de campagnes de sensibilisation aux causes qu’ildéfend, notamment en vue de lancer un timbre debienfaisance pour Noël.
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Appui des donateurs privés
MARCHE MONDIALE CONTRE LA FAIM
TNT a entrepris de lancer la Marche mondialecontre la faim pour susciter une prise deconscience dans le monde et mobiliser desressources pour le PAM. Le 20 juin 2004, lesemployés de TNT et du PAM, leur famille et leursamis ont, pendant une journée, fait une marchecommémorative dans 72 pays de 24 fuseauxhoraires différents. En tout, 40 000 personnes ontparticipé à ces marches et ont couvert en tout unedistance de 200 000 km, soit l’équivalent de cinq
fois le tour duglobe. Au total,23 bureaux du PAMont aidé à mobiliserplus de 1 million dedollars pour lesactivitésd’alimentationscolaire. Cesmarches ont été trèssuivies par lesmédias mondiaux,y compris CNN, ainsique par la pressenationale et locale.
Le Boston Consulting Group, cabinet internationalde conseil stratégique et de conseil en gestion, amanifesté son appui continu au partenariat noué avecle PAM en 2003 sous forme d’un don de 3,27 millionsde dollars de services de consultants visant à aider lePAM à optimiser la gestion de sa chaîned’approvisionnement et à améliorer son système deprévision des dons.
Le Comité saoudien pour les secours au peuplepalestinien a fait un don de plus de 6,3 millions dedollars pour la distribution d’assortiments alimentairesspécialisés à plus de 200 000 familles dans le Territoirepalestinien occupé. Le Comité est la principaleorganisation non gouvernementale saoudienne desecours aux Palestiniens. Il s’agit du premier don privéjamais reçu d’un pays arabe ou d’un pays membre duConseil de coopération du Golfe pour le Territoirepalestinien.
Cargill, société agroalimentaire de premier plan, aaccru ses dons en 2004 en appuyant un programmeconjoint PAM/UNICEF de déparasitage en Côted’Ivoire, au Guatemala et au Kenya, ainsi que desprojets d’alimentation scolaire au Nicaragua. TelecomItalia Mobile, première société européenne detéléphonie mobile GSM, a lancé une campagnenovatrice de messages SMS pour le compte du PAM.
Le bureau du PAM à New York a aidé à mobiliser pourplus de 2,65 millions de dollars auprès de donateursprivés, y compris un important don de l’InternationalPaper (IP) et de l’International Paper Foundationpour la distributions de repas et de comprimés dedéparasitage aux enfants d’âge préscolaire et auxenfants en âge de fréquenter l’école primaire auKenya. Dans le cadre de ce don, IP a utilisé saprincipale fabrication —des briques deconditionnement— pour créer pour le PAM unebrique alimentaire appelée “Des pièces pour les
enfants” qui peut êtreutilisée comme tirelirepour rassembler descontributions desemployés. D’autres
contributions généreuses ont été reçues notamment duPierre and Pamela Omidyar Fund at the PeninsulaCommunity Foundation, de l’Adobe FoundationFund – Community Foundation Silicon Valley, de laJP Morgan Chase Foundation, de Kraft Foods Inc. etde l’American Express Foundation.
Les efforts déployés en Amérique latine en 2004 ontété concentrés sur des activités de plaidoyer et decollecte de fonds au Pérou, au Nicaragua, au Honduraset en Colombie. Au Pérou, le Banco WieseSudameris a lancé une campagne de publicitéconsacrée aux activités d’alimentation scolaire duPAM et, au Honduras, l’équipe du PAM a organisé unmarathon radio avec la collaboration d’artistesnationaux et internationaux pour sensibiliser le publicà la situation des enfants pauvres et sous-alimentés quiluttent pour aller à l’école.
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Étant donné le succèsconsidérable de cettemanifestation, le PAM al’intention de poursuivrela campagne en 2005 etles années suivantes.Cette initiative nemanquera pas de devenirla principalemanifestation annuelle deplaidoyer et demobilisation de fondsorganisée par le PAM. Cette année, cettemanifestation doit avoir lieu le 12 juin 2005.
En 2004, le PAM a eu recours à une large gamme de stratégies de collaboration avec
les médias et de plaidoyer pour susciter une prise deconscience accrue de la faim dans le monde et de lamission du PAM parmi les donateurs, les principauxmédias, les personnalités influentes et le grand public.Ainsi, le Programme a fait intervenir la presse écrite,les services d’information sur internet, la radio et latélévision. Le nombre de nouvelles concernant lePAM publiées par les principaux médias imprimés etélectroniques dans 14 des premiers pays donateurs aatteint 5 280, soit beaucoup plus que l’objectif fixé.
Le PAM a obtenu du temps d’antenne et de l’espacepublicitaire offerts par d’importants réseaux detélévision et publications à titre gracieux et a produit29 encarts publicitaires et six annonces qui ont étépubliées ou diffusées gratuitement dans les principauxpays donateurs et dans les pays donateurs potentiels,y compris par la BBC et CNN. La valeur commercialeconnue des annonces ainsi faites dans 20 réseaux dediffusion s’est montée à 11 millions de dollars, tandisque la campagne de publicité lancée par le Conseiljaponais de la publicité à l’appui du PAM a représenté18 millions de dollars, soit 29 millions de dollars entout, ou à peu près la moitié du total des dons privésau PAM.
Le PAM a réalisé 190 réunions d’information etconférences de presse sur des problèmes humanitairesde grande envergure comme les crises alimentaires enCorée du Nord, dans le Darfour, au Soudan et enAfrique australe. Le site web du PAM, récemmentréorganisé, a reçu en moyenne six millions de visitespar mois en 2004 et 1 million de pages ont étévisualisées. Deux éléments novateurs introduits dansle site web en 2004 ont été i) une carte interactivede la faim et ii) une page intitulée “Le décompte desaffamés”, présentation interactive qui explique lesprincipaux aspects de la réalité qu’est la faim. Enoutre, des sites web ont été lancés dans cinq nouvelleslangues: danois, islandais, finnois, norvégien etsuédois.
Pour sensibiliser l’opinion internationale au problèmede la faim, le PAM a rédigé 39 articles de fond sur degrands problèmes humanitaires qui ont été publiésdans les journaux et périodiques de 30 pays et il aorganisé 16 manifestations, y compris la campagne“19 centimes par jour” pour l’alimentation scolaire etla campagne Marche mondiale contre la faim, enassociation avec TNT. En Italie, les premières piècescommémoratives de 2 euros consacrées au PAM ontété lancées, une association des Amis du PAM a vu lejour et, pendant toute une journée, les matchs defootball ont été dédiés au PAM. Le Programme aégalement organisé à l’intention de centaines dejournalistes, parlementaires et représentants dusecteur privé des visites des activités appuyées par lePAM. Le PAM a également dispensé une formationen matière de relations avec les médias et deplaidoyer à 235 fonctionnaires des services du siègeet des bureaux extérieurs.
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Communication et plaidoyer
COLLABORATION AVEC LES ORGANISMES
DES NATIONS UNIES
INSTITUTIONS BASÉES À ROME
En juillet 2004, 77 projets conjoints PAM/FAO étaienten cours dans 41 pays, le PAM fournissant les produitsalimentaires et la FAO une assistance technique. Le20 août 2004, la FAO et le PAM ont signé unmémorandum d’accord en vue d’élaborer des stratégiesconjointes d’intervention en cas d’urgence enRépublique du Congo et de renforcer la capacité desstructures nationales et des ONG de consolider lasécurité alimentaire des ménages.
Les missions conjointes d’évaluation des récoltes et desdisponibilités alimentaires constituent un aspectimportant de la collaboration entre la FAO et le PAM.En 2004, 17 missions conjointes d’évaluation ont étémenées avec des membres de l’extérieur: 13 en Afrique,trois en Asie et une en Amérique centrale. Les processuset méthodes d’évaluation conjointe ont été analysés encollaboration avec les donateurs –la Commissioneuropéenne, l’USAID, le Département pour ledéveloppement international du Royaume-Uni et lesorganisations régionales auxquelles appartiennent lespays fréquemment en crise: la Communauté dedéveloppement de l’Afrique australe et le Comitépermanent inter-États pour la lutte contre la sécheressedans le Sahel (CILSS). Un processus de planificationconjointe plus systématique a été établi, et des principesdirecteurs concernant la participation d’observateurs desdonateurs ont été élaborés et mis à l’essai.
Le PAM a appuyé l’intervention mise sur pied pourfaire face à la crise provoquée par l’invasion de criquetspèlerins dans les pays du Sahel en mettant àdisposition, à la demande de la FAO et avec unfinancement du Gouvernement italien, un avionIlyushin-76 basé au Centre logistique commun desNations Unies de Brindisi (Italie) pour transporter160 tonnes de pesticides en Mauritanie, au Sénégal etau Tchad. En collaboration avec la FAO, le CILSS et leRéseau des systèmes d’alerte rapide en cas de famine, lePAM a dirigé des missions dans quatre des payspotentiellement les plus affectés –le Mali, la
Mauritanie, le Niger et le Sénégal– pour évaluerl’impact de la situation sur la sécurité alimentaire et lesmécanismes employés pour faire face à la crise.
Fin juillet 2004, le PAM menait en collaboration avecle Fonds international de développement agricole(FIDA) sept projets au Cambodge, en Chine, en Inde,au Laos, en République populaire démocratique deCorée, en Tanzanie et au Tchad. La représentation duFIDA en Inde, établie dans le cadre du nouveauprogramme pilote de présence sur le terrain du Fonds,est accueillie par le bureau du PAM à Delhi.
UNICEF Au cours des consultations de haut niveau qui ont eulieu au sujet de la révision du mémorandum d’accordentre le PAM et l’UNICEF, les deux institutions ontidentifié trois domaines prioritaires dans lesquels leurcollaboration pourrait être renforcée aux échelonsmondial, régional et national: accroissement des tauxd’inscription et de maintien à l’école primaire despetites filles, réduction de la malnutrition et réductiondu risque et de la charge représentés par le VIH/sida,surtout pour les orphelins et les enfants vulnérables. Lamise en oeuvre conjointe par le PAM et l’UNICEF del’enveloppe minimum de services économiquementefficaces dans les écoles a été élargie, passant de25 pays en 2003 à 37 en 2004. Le PAM et l’UNICEFont mobilisé une contribution de 950 000 dollars d’unefondation d’entreprise en vue de la programmationconjointe d’interventions scolaires au Nicaragua. EnAfghanistan, le gouvernement, le PAM, l’UNICEF etl’OMS ont collaboré à la mise en oeuvre d’unecampagne nationale de déparasitage. Le PAM etl’UNICEF ont entrepris une enquête conjointe sur lanutrition en République populaire démocratique deCorée et ont collaboré à la réalisation d’enquêtes surla nutrition au Tchad et dans le Darfour. En Éthiopie,l’UNICEF et le PAM ont lancé conjointement unprojet pour la survie des enfants, d’une durée de troisans, tendant à relier la prestation de soins de santé etla distribution de vivres afin d’élargir la couverture desservices de santé et d’accroître les chances de surviedes enfants les plus vulnérables.
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Partenariats
HCREn 2004, le PAM et le HCR ont secouru 2,8 millionsde réfugiés dans 29 pays. Leur collaboration sur leterrain a notamment revêtu la forme d’activitésconjointes d’évaluation, de suivi et de programmation.Dans ce contexte, les deux institutions ont achevél’élaboration de principes directeurs concernant lesévaluations conjointes, qui ont été distribués en anglaiset en français aux bureaux extérieurs, qui portent surdifférents aspects de leurs activités conjointes, commeles interventions en cas de nouvelles situationsd’urgence et d’afflux de réfugiés, les évaluationsapprofondies de l’autonomie des populations, lapréparation des opérations de rapatriement et deréinsertion, le suivi et l’alimentation scolaire. Pendant
toute l’année, les deux institutions se sont tenuesrégulièrement en contact au niveau de leur direction etau niveau opérationnel ainsi que dans le contexte desréunions conjointes avec les donateurs pour garantirune filière ininterrompue d’approvisionnementsalimentaires. Conformément au mémorandum d’accordrévisé, le PAM a assumé la responsabilité desdistributions de vivres au Kenya, en Ouganda, auPakistan, en Sierra Leone et en Zambie.
OMSLe PAM a continué de travailler avec l’OMS àl’élaboration de stratégies de nutrition afin d’améliorerles résultats des activités entreprises dans les domainesde l’éducation, de la santé et de la nutrition, et acontinué d’étudier les moyens de maximiser les effetsde synergie entre les deux institutions dans le domainedes services fournis dans le contexte scolaire, enparticulier dans le domaine du déparasitage, et lesactivités d’alimentation scolaire. L’OMS et le PAM ontdécidé de collaborer à la réalisation d’activitésconcernant la nutrition et la lutte contre le VIH/sida,notamment en fournissant au niveau du terrain unappui à l’initiative Trois millions de personnes soustraitement d’ici 2005, qui tend à étendre la thérapieantirétrovirale à 3 millions de personnes d’ici à la finde l’année. Des activités conjointes OMS/PAM ontcommencé ou sont envisagées dans six pays pilotes:Burundi, Malawi, Mozambique, Ouganda, Rwanda etZambie. Le PAM collabore avec l’OMS dans plusieursdes pays où est mise en oeuvre l’initiativesusmentionnée dans différents domaines, les principauxétant l’appui nutritionnel fourni aux maladeschroniques et aux mères participant aux programmesde prévention de la transmission de la mère à l’enfant,ainsi que les services d’accueil dispensant conseils ettraitement qui visent à aider les séropositifs à améliorerleur état de santé et à traiter les infectionsopportunistes.
COMITÉ PERMANENT SUR LA NUTRITION DU
SYSTÈME DES NATIONS UNIES
Le PAM a continué de participer aux travaux duComité directeur du Comité permanent sur lanutrition, notamment en vue de préparer sa réunion
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Partenariats
annuelle de 2005, au Brésil. Le PAM et la FAO ontensemble accueilli en février 2004 une réunion duComité directeur visant à élaborer les orientationsstratégiques futures du Comité permanent. Le PAM aégalement assumé la responsabilité de coordonner laréponse du Comité permanent au projet de pland’action élaboré par l’équipe spéciale sur la faim duProjet objectifs du Millénaire. Des fonctionnaires duPAM ont participé à la session annuelle de 2004 duComité permanent, à New York, et ont fait plusieursexposés lors des réunions des groupes de travail. LePAM a également participé aux travaux quepoursuivent les groupes de travail du Comitépermanent dans les domaines de la lutte contre leVIH/sida, de la sécurité alimentaire des ménages, dela santé et de la nutrition dans le contexte scolaire,de la nutrition en périodes de crise et de la distributiond’aliments enrichis en micronutriments.
COLLABORATION AVEC D’AUTRES PARTENAIRES
En 2004, le PAM a lancé une initiative de partenariatsstratégiques avec les ONG dans le cadre de son effortpour être “le meilleur partenaire possible”, l’objectifétant d’étudier la possibilité d’établir avec les ONG denouveaux types de relations de nature à tirer lemeilleur parti des points forts et des complémentaritésde chacun afin d’accroître l’impact et la durabilité desactivités. Dans un premier temps, le PAM a réalisé uneenquête parmi les parties prenantes pour s’enquérir deleurs vues à propos de cette initiative et a mené unesérie de dialogues avec diverses ONG associées. WorldVision a participé au premier de ces dialogues, qui a eulieu à Rome fin mars; d’autres ont suivi pendant lecourant de l’année.
En 2004, les bureaux de pays ont signalé une fortehausse du nombre d’ONG partenaires: 1 944, dont225 ONG internationales, soit une augmentation de66 pour cent sur les sept dernières années. Au cours desdeux années écoulées, environ 50 pour cent de l’aidealimentaire du PAM a été distribuée par des ONG.
Le Directeur exécutif a poursuivi son dialogue avec lespartenaires de la société civile pendant ses visites dansles pays donateurs. En 2004, il s’est entretenu avec des
représentants de confédérations d’ONG et d’ONGindividuelles en Australie, aux États-Unis, en Norvège,en Nouvelle-Zélande et aux Pays-Bas pour discuter despossibilités de collaboration dans le domainehumanitaire.
BANQUE MONDIALE
Le PAM a continué de détacher un haut fonctionnaireà Washington en qualité de représentant auprès desinstitutions de Bretton Woods. Cette mesure, jointe àdes contacts plus étroits au niveau du terrain, s’esttraduite par un resserrement significatif de lacoopération entre le PAM et ces institutions. En juin2004, la Banque mondiale et le PAM sont convenusd’élargir cette coopération et deux hauts fonctionnairesde la Banque mondiale ont été détachés auprès dusiège du PAM.
C’est surtout dans les pays sortant d’un conflit ou d’unecrise que la coopération entre la Banque mondiale et lePAM s’est le plus développée, l’intention étant demettre en oeuvre une approche conjuguant les objectifsd’un système alimentaire plus efficace et ceux d’unestratégie de protection durable pour les pays sortantd’un conflit ou d’une crise. Les deux institutions ontentrepris des activités conjointes en Afghanistan, enIraq et en Éthiopie. À Madagascar, la Banque mondialea prié le PAM de gérer une partie de son appui auxvictimes de la catastrophe.
Dans le contexte des objectifs du Millénaire pour ledéveloppement, le PAM s’est tenu en contact avec lesservices de la Banque mondiale chargés de l’éducationpour faire en sorte que l’appui apporté par le PAM auxactivités d’alimentation scolaire soit intégré auxstratégies d’éducation appuyées par la Banquemondiale. En Mauritanie, il a été possible d’incorporerla contribution du PAM à l’initiative d’interventionaccélérée. Des experts de la Banque mondiale et desfonctionnaires du PAM ont échangé des donnéesd’expérience en vue d’améliorer l’efficacité desprogrammes de lutte contre le VIH/sida et participentà de nombreuses activités conjointes sur le terrain.
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LES AMBASSADEURS DU MONDE DU SPECTACLE
ET DU SPORT
Une longue liste de vedettes ont bien voulu mettreleur célébrité au service du PAM afin de sensibiliser lepublic au problèmede la faim dans lecadre d’une série demessages publicitairesproduits par leProgramme. Cettecampagne decommunication auprofit desbénéficiaires du PAMa ensuite été diffuséegratuitement pardifférentes chaînes detélévision et decinéma ainsi que surgrand écran, commeà Times Square, àNew York, où a été projeté un spot de 30 secondesavec Sean Connery; ce spot, montré sur l’écran hautde 22 étages —The Big Picture— de la tour Reuters,a été vu par 1,5 million de spectateurs par jour. Cespot de Sean Connery a été également diffusé parMSNBC, FOX et la BBC, ainsi que par différenteschaînes nationales de télévision d’Europe, de plusieursÉtats arabes, du Japon, de la Russie, de l’Australie etdes États-Unis. En juillet et août, la chaîne suisse decinémas Cinécom a projeté pendant les bandesannonces le spot du célèbre acteur sur 232 écrans deGenève, Zurich, Lausanne, Bale et Berne.
Jarno Trulli, pilote italien de Formule 1, a tournédans un spot diffusé dans le monde entier par la BBC,CNN, Al Jazeera et d’autres chaînes. Message deTrulli: “En cinq secondes, mon bolide de Formule 1passe de 0 à 200 kilomètres à l’heure. Toutes les cinqsecondes, un enfant meurt de faim”. Une revuebritannique publiée au Moyen-Orient, Sports WorldME, a fait don de pages de publicité consacrées àTrulli, son monoplace et son message pour le PAM.
Pendant les Jeux olympiques, une nouvelle annonceavec Paul Tergat a été projetée par CNN et la BBC.CNN a également produit à cette occasion uneémission spéciale consacrée à cet athlète, qui est l’un
des ambassadeursdu PAM contre lafaim. Il y étaitrappelé qu’avantde battre le recorddu monde dumarathon, Tergatavait bénéficiépendant sonenfance desactivitésd’alimentationscolaire du PAM.
Entre autresacteurs et actricesqui ont bien voulu
participer à ces annonces du PAM diffusées par lesprincipales chaînes de télévision de leur pays, il y alieu de citer l’acteur et réalisateur Jacques Perrin,l’acteur égyptien Mahmoud Yassin et l’actriceitalienne Maria Grazia Cucinotta. Plusieurs éminentsréalisateurs, dont Ridley Scott, John Woo et MehdiCharef, ont également mis leur talent au service de laproduction d’un film international réalisé avec lacoopération du PAM, de l’UNICEF et duGouvernement italien, qui a fourni la majeure partiedu financement.
La première ambassadrice du PAM contre la faim,Cesaria Evora, a poursuivi ses efforts pour faireconnaître le PAM. Un clip vidéo, également produitpar le PAM, de sa chanson Mar de Canal, dédiée auPAM, a été publié par BMG en DVD.
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Partenariats
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2001 2002 2003 2004*
Aide alimentaire (en millions de tonnes)
1) Total, aide alimentaire 10,98 9,77 10,29 7,50
Part du total correspondant au PAM 4,5 3,8 4,9 3,7
Céréales 9,5 8,1 8,9 6,5
Produits autres que les céréales 1,5 1,5 1,3 1,0
Pourcentage de l’aide alimentaire mondiale
2) Achats dans les pays en développement 11,6 10,6 22,4 25,9
3) Livraisons, par modalité
Aide bilatérale 28,3 31,3 21,4 20,6
Aide multilatérale 41,5 40,1 48,9 52,0
ONG 30,3 28,5 29,8 27,4
4) Livraisons d’aide alimentaire par catégorie d’activité
Programmes 20,9 21,7 11,0 13,9
Secours 50,6 49,0 66,8 58,0
Projets 28,5 29,3 22,2 28,1
5) Livraisons d’aide alimentaire par région
Afrique subsaharienne 33,6 30,5 52,7 50,8
Sud et est de l’Asie 37,2 38,4 22,4 26,4
Europe et CEI 11,9 10,9 6,9 6,1
Amérique latine et Caraïbes 9,0 12,9 4,3 8,7
Afrique du Nord et Moyen-Orient 8,2 7,3 13,7 8,0
6) Livraisons aux
Pays en développement 97,6 98,7 97,3 99,1
PFRDV 82,9 85,1 85,5 71,1
PMA 42,4 39,0 51,6 46,6
7) Livraisons totales d’aide alimentairesous forme de céréales en pourcentage:
De la production mondiale de céréales 0,5 0,4 0,5 0,3
Des importations mondiales de céréales 3,9 3,3 3,7 2,8
8) Livraisons d’aide alimentaire sous forme de céréalesaux PFRDV, en pourcentage:
De la production de céréales des PFRDV 1,0 0,9 1,0 0,7
Des importations de céréales des PFRDV 9,5 8,5 9,9 6,5
Source: Interfais
* Les chiffres pour 2004 sont provisoires (avril 2005).
Annexe 1: PROFIL DE L’AIDE ALIMENTAIRE DANS LE MONDE, 2001-2004*
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Total 276 191 1 109 389 25 039 616 388 94 962 83 815 2 205 783
Contributions bilatérales 995 728
1 Par exemple fonds fiduciaire, programme des administrateurs auxiliairies, contributions de contrepartie en espèces des gouvernements (CCEG) et contributions confirmées desprojets en attente.
2 Les donateurs privés ont également fait des dons en nature supplémentaires d’une valeur de 44 238 391 dollars. Le total des dons en espèces et en nature a atteint 61 622 564 dollars.
Annexe 5: CONTRIBUTIONS TOTALES CONFIRMÉES POUR 2004 (en milliers de dollars)
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