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S/C Ordre National des Pharmaciens du Bénin (ONPB) - Akpakpa PK 6 Abattoir, Route de Porto-Novo Maison GBADAMASSI Fataou - 05 BP 1834 Cotonou
PLATEFORME DU SECTEUR SANITAIRE
PRIVE DE LA SANTE DU BENIN (PSSP)
Tél. : (+229) 22.15.25.02/
95.95.20.66/95.96.38.32
E-mail : [email protected]
PLAN STRATÉGIQUE DE
DÉVELOPPEMENT DE
LA PSSP, 2015-2019
Janvier 2015
Avec l’appui de :
SOMMAIRE
I. Introduction ............................................................................................................................. 1
II. CONTEXTE D’ELABORATION DU PLAN STRATÉGIQUE DE LA PSSP ......................... 1
1.1. Contexte international .......................................................................................................... 1
1.2. Contexte national .................................................................................................................. 3
1.2.1. Fondements nationaux de la politique sanitaire ............................................................ 3
1.2.2. Situation géographique .................................................................................................. 3
1.2.3. Contexte démographique ............................................................................................... 4
1.2.4. Organisation de l’administration territoriale ................................................................. 4
1.2.5. Contexte sanitaire .......................................................................................................... 4
1.2.5.1. Organisation du système de santé ........................................................................... 4
1.2.5.2. Profil sanitaire ........................................................................................................ 5
1.2.5.3. Utilisation des services de santé ............................................................................. 6
1.2.5.4. Gouvernance au niveau du secteur de la santé ....................................................... 6
1.2.5.5- Association du secteur privé à la gouvernance du système de santé ...................... 7
1.2.5.6. Secteur privé ........................................................................................................... 7
II. DEFIS PRIORITAIRES POUR LA PSSP ............................................................................... 15
III. LA PSSP ET SES ORIENTATIONS STRATEGIQUES ....................................................... 16
3.1. Formation de la PSSP ......................................................................................................... 16
Valeurs et principes de la PSSP................................................................................................. 17
3.2. Vision de la PSSP ............................................................................................................... 17
3.3. Mission de la PSSP ............................................................................................................. 17
3.4. Objectifs de la PSSP ........................................................................................................... 18
3.4.1. Objectif général de la PSSP ......................................................................................... 18
3.4.2. Objectifs spécifiques ................................................................................................... 18
3.5. Stratégies par objectif spécifique ........................................................................................ 18
IV. MISE EN OEUVRE ET SUIVI EVALUATION DU PLAN ................................................. 21
4.1. Unité de coordination de la mise en œuvre ........................................................................ 21
4.2. Mécanisme de suivi et d’évaluation ................................................................................... 22
V. CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE ................................................................................. 22
5.1. Conditions de succès .......................................................................................................... 22
5.2. Contrainte majeure ............................................................................................................. 22
VI. STRATÉGIE DE FINANCEMENT ....................................................................................... 22
6.1- Principes de financement ................................................................................................... 23
6.2- Collaboration avec les partenaires techniques et financiers ............................................... 23
Liste des sigles
ABPF Association Béninoise pour la Promotion de la Famille
ACPB Association des Cliniques Privées du Bénin
AMCES
Association des Œuvres Médicales Privées Confessionnelles et Sociales au
Bénin
APDM Association Professionnelle des Distributeurs de Dispositifs Médicaux
ASA Association des Sociétés d'Assurances du Bénin
AsLoB Association des Logisticiens du Bénin
CEBAP-STP
Coalition des entreprises béninoises et Associations privées contre le Sida, la
tuberculose et le paludisme
CHD Centre Hospitalier Départemental
CIMA Conférence interafricaine des marchés d’assurances
CNG Centre National de Gérontologie
CNHP Centre National Hospitalier de Psychiatrie
CNHPP Centre National Hospitalier de Pneumo-phtisiologie
CNHU Centre National Hospitalier et Universitaire
CONSAMUS Conseil National des Structures d’Appui à la Mutualité Sociale au Bénin
FEDAS Fédérale des Assurances
GAPOB Groupement d'Achats des Pharmaciens d'Officine du Bénin
HFG Financement et Gouvernance de la santé
IARD Incendies, accidents, risques divers
IB Initiative de Bamako
NEPAD Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique
NSIA Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OSD Orientations Stratégiques de Développement
PSN Politique Nationale de Santé
PSSP Plateforme du Secteur Sanitaire Privé du Bénin
ROBS Réseau des ONG Béninoises de Santé
SCRP Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
SHOPS Renforcement des résultats de santé travers le secteur privé
UBPHAR Union Béninoise des Pharmaciens du Bénin
USAID Agence des États-Unis d’Amérique pour le Développement international
I. Introduction
Ce Plan Stratégique de Développement de la Plateforme du Secteur Privé de la Santé
(PSSP), 2015-2019 représente une feuille de route pour permettre à la PSSP d’atteindre
son objectif et la vision de contribuer à l’amélioration l’état de santé de la population
béninoise sur la base d’une meilleure organisation des acteurs du secteur privé de la santé
pendant les cinq prochaines années. La méthodologie utilisée dans la conception de la
stratégie était de rassembler les contributions des parties prenantes et de les inclure à
chaque étape du processus. Ce plan est l’aboutissement de plusieurs rencontres des
parties prenantes du secteur privé (ABPF, ACPB, APDM, AMCES, AsLoB,
CONSAMUS, ROBS, Ordre des Pharmaciens du Bénin etc.), ainsi que des échanges
électroniques.
L'objectif fondamental de ce plan stratégique est de répondre et de se situer au sein du
plan national de développement sanitaire du Benin. Ce document est une tentative
d'explorer des objectifs communs entre les objectifs sanitaires du gouvernement du Bénin
et la PSSP en vue de suggérer comment la PSSP peut prendre un rôle principal dans la
facilitation et la réalisation de ces priorités de développement sanitaire. La PSSP met un
accent particulier sur le rôle du secteur privé de la santé dans la réalisation des objectifs
de développement à long terme au Bénin. La PSSP, l’association qui représente la totalité
des acteurs du secteur privé de la santé au Bénin, est dans une excellente position pour
faciliter cette vision de croissance économique et sanitaire guidée par le secteur privé. Ce
plan stratégique décrit les actions et les ressources nécessaires pour relever les défis des
problèmes prioritaires.
Ce document est organisé comme suit: le premier chapitre présente le contexte
international et national de l'économie Béninoise et les tendances économiques,
politiques et sanitaires récentes. Le deuxième et le troisième chapitre décrivent les défis
prioritaires et les orientations stratégiques de la PSSP. Le quatrième chapitre décrit le
mécanisme de mise en œuvre et du suivi - évaluation du plan. Le chapitre 5 explique les
conditions de la mise en œuvre, et le chapitre 6 présente la stratégie de financement.
II. CONTEXTE D’ELABORATION DU PLAN
STRATÉGIQUE DE LA PSSP
1.1. Contexte international La République du Bénin a adopté la stratégie des Soins de Santé Primaires (SSP)
contenue dans la déclaration d’Alma Ata (1978) dont les grands principes portent sur
l’équité, la participation communautaire et la collaboration intersectorielle. Cette option a
été réaffirmée à la conférence de, Ouagadougou d’avril 2008 en particulier pour ce qui
est de la santé en tant que droit humain fondamental et de la responsabilité incombant aux
gouvernements de veiller à la santé de leurs populations.
Le Bénin a également souscrit à l’Initiative de Bamako (IB) en 1987, mettant l’accent sur
la participation communautaire et le recouvrement des coûts des soins de santé, soutenant
ainsi la mise en œuvre du Programme Élargi de Vaccination intégré aux Soins de Santé
Primaires (PEV/SSP).
Mieux, le Bénin a adhéré à plusieurs décisions et recommandations africaines régissant la
santé dont notamment :
- la déclaration de Dakar relative à l’épidémie du SIDA en Afrique (1992) ;
- la déclaration de Tunis relative au SIDA et l’enfant africain (1994) ;
- l’appel d’Alger pour l’intensification de la lutte contre le SIDA en Afrique adopté
par la 2ème session de la Commission du Travail et des Affaires Sociales de
l’OUA (Avril 2000) ;
- la déclaration d’Abuja sur l’initiative « Faire reculer le paludisme » en Afrique
(Avril 2000) ;
- l’engagement d’actions de, Ouagadougou pour la mise en œuvre des décisions et
recommandations des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation de
l’Unité Africaine (OUA) en vue du renforcement de la lutte contre le VIH/SIDA
en Afrique (9 mai 2000) ;
- le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique : NEPAD (mai 2002)
- la déclaration d’Alger sur la recherche pour la Santé dans la Région Africaine de
juin 2008
- la Déclaration de Stockholm sur l’Environnement humain (1972) ;
- la Convention de Bamako sur les Déchets dangereux (1991) ;
- la Déclaration du Millénaire et les Objectifs subséquents du Millénaire pour le
Développement (2000). Le secteur de la santé est leader pour l’atteinte de trois
des huit objectifs retenus au niveau mondial à savoir : i) Réduire la mortalité des
enfants de moins de 5 ans (OMD 4); ii) Améliorer la santé maternelle (OMD 5) ;
iii) Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies (OMD 6)
- le Plan d’action de Johannesburg (2002), adopté par le Sommet mondial sur le
Développement durable ;
- la Stratégie pour la Santé en Afrique de l’Union africaine (2007) ;
- la Déclaration d’Alger sur la Recherche pour la Santé en Afrique (2008) ;
- la Déclaration d’Ethekwini sur l’Hygiène et l’Assainissement (2008) ;
- la Déclaration de Bali sur la Gestion des Déchets au service de la Santé et des
Moyens de Subsistance ;
- la déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique d’aout 2008
- la Déclaration d’Abuja en 2001, l’objectif fixé par les Chefs d’État est de
consacrer 15% des dépenses publiques à la santé pour l’atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement.
Aussi, le Bénin a-t-il ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux notamment :
- la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) ;
- la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (20 janvier 1986) ;
- la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE, 3 aout 1990) ;
- la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard
des Femmes (12 mars 1992) ;
- la Charte Africaine des Droits et du bien-être de l’Enfant (2 juin 1996).
1.2. Contexte national
1.2.1. Fondements nationaux de la politique sanitaire Dans leur politique de développement, les différents gouvernements de la République du
Bénin, ont toujours accordé une place privilégiée à la santé de la population. Cet effort
est visible à travers :
- la Constitution du 11 décembre 1990 : le droit à la santé, clairement stipulé par la
Constitution du 11 décembre 1990 en ses articles 8 et 26, est un enjeu majeur pour le
développement de notre société.
- les Études Nationales de Perspectives à Long Terme Bénin Alafia 2025 est l’un des
fondements de la Politique Nationale de Santé et met l’accent sur le bien-être social qui
repose entre autres sur : (i) un système éducatif efficace et performant ; (ii) des soins de
santé de qualité ; (iii) de l’eau potable, de l’électricité et un habitat sain pour tous et; (iv)
un cadre de vie sain.
- les Orientations Stratégiques de Développement (OSD) : en adoptant les orientations
stratégiques de développement, le Gouvernement s’est doté d’un document d’orientation
pour ses actions. Les OSD constituent un repère pour impulser et conduire efficacement
le processus de développement du pays. Il s’agit en réalité des choix fondamentaux
structurants, inscrits dans des perspectives de moyen terme. L’objectif est d’offrir à tous
les secteurs de développement, les repères nécessaires pour l’action. Il est attendu que les
OSD soient traduites au premier plan en politique sectorielle puis opérationnalisées à
travers la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté.
En terme d’engagement pour le secteur de la santé dans les OSD, il est retenu de
développer une offre sanitaire de référence à travers l'élaboration et la mise en application
d’un cadre législatif et réglementaire adéquat, le renforcement des capacités et
compétences des acteurs du secteur et la mise en place de dotations budgétaires spéciales.
- les différentes générations de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la
Pauvreté (SCRP) qui reste la plateforme programmatique de mise en œuvre des politiques
nationales, conformément au processus de gestion du développement du pays. A cet
égard, en fondant la Politique Nationale de Santé (PSN) sur la SCRP, le secteur de la
Santé vise à traduire la stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté dans ce
secteur en assurant l’amélioration de la santé de la population dans un contexte de
pauvreté ; l’éradication de la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie des
populations étant un des défis de la SCRP. Ainsi, la Politique Nationale de Santé
contribuera à relever ce défi national.
1.2.2. Situation géographique Située sur le golfe de Guinée, la République du Bénin, est un pays de l’Afrique de
l’Ouest, limité au Nord par le Niger, au Nord-Ouest par le Burkina Faso, à l’Ouest par le
Togo, à l’Est par le Nigéria et au Sud par l’Océan Atlantique. Il couvre une superficie de
114.763 km2 et s’étend sur une longueur de 700 km. Sa largeur varie de 125 km (le long
de la côte) à 325 km (latitude de Tanguiéta) et présente de vastes étendues sous peuplées
au nord (Alibori 20 hbts/km2, Atacora 27 hbts/km2) et des zones méridionales
surpeuplées (Ouémé 570 hbts/km2, Littoral 8419 hbts/km2).
1.2.3. Contexte démographique Selon diverses sources (enquêtes et recensements), l’effectif de la population béninoise a
évolué de la façon suivante : en 1910, le Bénin comptait 878.000 habitants. Il est passé à
1.528.000 habitants en 1950 ; 2.082.511 habitants en 1961; 3.331.210 habitants en 1979 ;
4.915.555 habitants en 1992 et 6.769.9141 en 2002. Selon les résultats provisoires du
recensement général de la population et de l’habitat la population totale du Bénin est de
9 364 619 en 2012. Sur la base de ces informations, on peut dire que le Bénin a connu une
accélération du rythme d’accroissement de sa population: 1,8% entre 1910 et 1950, 2,8%
entre 1979 et 1992 puis 3,2% entre 1992 et 2002. Le taux d'accroissement inter censitaire
observé entre 1979 et 1992 correspond à un temps de doublement de l'ordre de 25 ans.
La croissance démographique exerce une très grande influence sur l’évolution de la
demande sociale d’une part et une forte pression sur les ressources disponibles d’autre
part. Il s’en suit donc :
- Une forte urbanisation entraînant une augmentation de la demande des services
sociaux de base (éducation, santé, logements, transports etc.);
- Un accroissement des naissances induisant une augmentation permanente des
besoins de services et soins de santé;
- Un accroissement des besoins de santé et de protection de la population se
traduisant par une demande conséquente en personnel de santé, en infrastructures
sanitaires, en matériels de soins et en médicaments appropriés.
Les tendances démographiques du Bénin, telles qu’elles se présentent, doivent, plus que
par le passé, interpeller les décideurs, du développement économique et social et les
planificateurs. Ainsi les acteurs de la santé doivent tenir compte de l’évolution des
variables démographiques dans le cadre de la prise de décision, de la planification, de la
gestion des ressources et des orientations politiques ultérieures en matière de santé et
protection contre les risques sociaux.
1.2.4. Organisation de l’administration territoriale Le territoire national est découpé en 12 départements subdivisés en 77 communes
regroupant 546 arrondissements. Ces derniers sont constitués de 3557 villages et quartiers
de villes. A chacune de ces entités administratives correspond un niveau de décision.
1.2.5. Contexte sanitaire
1.2.5.1. Organisation du système de santé
Le système de santé du Bénin a une structure pyramidale inspirée du découpage
territorial. Il comporte trois différents niveaux :
- le niveau central ou national est administré par le Ministre de la Santé qui assure
la mise en œuvre de la Politique Sanitaire définie par le gouvernement. Dans cette
optique, il initie l’action sanitaire, en planifie l’organisation, coordonne et
contrôle la mise en œuvre des projets et programmes de santé. A ce niveau,
correspondent des structures de soins de références que sont : le Centre National
Hospitalier et Universitaire (CNHU) Hubert Koutoukou MAGA, le Centre
National Hospitalier de Pneumo-phtisiologie (CNHPP), le Centre National
Hospitalier de Psychiatrie (CNHP), le Centre National de Gérontologie (CNG) et
l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant Lagune (HOMEL), le Laboratoire Central du
Service National des laboratoires de santé publique.
- le niveau intermédiaire ou départemental est administré par le Directeur
Départemental de la Santé. La direction départementale est chargée de la mise en
œuvre de la politique sanitaire définie par le gouvernement, de la planification et
de la coordination de toutes les activités des services de santé en périphérie. Elle
organise aussi la surveillance épidémiologique dans le département. Le CHD
constitue le centre de référence pour les cas provenant des hôpitaux de zone.
- le niveau périphérique ou opérationnel est constitué des zones sanitaires qui sont
au nombre de 34 et réparties sur toute l’étendue du territoire national. La zone
sanitaire représente l’entité opérationnelle la plus décentralisée du système de
santé. Elle est constituée d’un réseau de services publics de premier contact
(maternités et dispensaires seuls, Centres de Santé) et des formations sanitaires
privées, le tout appuyé par un hôpital de première référence public ou privé
(hôpital de zone), et destiné à desservir une aire qui abrite entre 100.000 et
200.000 habitants.
1.2.5.2. Profil sanitaire Le profil sanitaire du Bénin est caractérisé en 2013 par une morbidité élevée surtout en ce
qui concerne les maladies transmissibles à potentiels épidémiques telles que la
poliomyélite (124 cas), la rougeole (909 cas), le tétanos néo-natal (50 cas avec 01 décès
pour un taux de Létalité de 2%), le choléra continue d’évoluer sur un mode endémo-
épidémique dans le pays. En 2013, 528 cas ont été enregistrés avec 6 décès (taux de
létalité de: 1,13%). De plus, le Bénin se trouvant dans la ceinture méningitique, 833 cas
de méningite ont été enregistrés avec 82 décès pour un taux de létalité de 9,84%. Enfin,
pour les diarrhées fébriles, 188 décès ont été notés sur 95 715 cas enregistrés pour un
taux de létalité de 0,196%.
Par ailleurs, l’incidence des trois maladies prioritaires: le paludisme, les IST/VIH/Sida et
la tuberculose demeure inquiétante.
Malgré les progrès accomplis dans le domaine de la prévention et du traitement, les
statistiques sanitaires nationales de 2013 révèlent que le paludisme se situe toujours au 1er
rang des affections et représente 40,6% des motifs de recours aux soins dans les
formations sanitaires ; ce chiffre est de 45,1 % chez les enfants de moins de 5 ans. Le
paludisme constitue également la première cause d’hospitalisation tant pour la population
générale que pour les enfants de moins de 5 ans, avec respectivement 29,2% et 44,1% des
causes d’hospitalisation en 2012. Il constitue donc un problème majeur de santé publique
au Bénin à cause des pertes en vies humaines, du coût élevé pour la prise en charge des
cas et sa part dans la mortalité maternelle et infantile.
Par rapport au VIH/SIDA, la prévalence pondérée en fonction du poids démographique
des départements, du type de milieu (urbain et rural) et de l’âge est estimée à 1,9% en
2013. Le sérotype de VIH isolé est essentiellement le VIH1.
Quant à la tuberculose, 3129 nouveaux cas ont été dépistés en 2013. Mais on note une
variation de -1% entre 2012 et 2013.
La situation actuelle de ces trois maladies prioritaires fait apparaître que leur impact va
au-delà de la santé et influence négativement le développement du pays. De plus, les
autres maladies transmissibles comme l’ulcère de Buruli, la lèpre et la drépanocytose
présentent également un tableau de morbidité non reluisant. Par ailleurs, le Bénin paie un
lourd tribut en termes de mortalité et de morbidité dues aux Maladies Non Transmissibles
(MNT).
1.2.5.3. Utilisation des services de santé L’accès de la population aux soins de santé est l’une des priorités des autorités sanitaires.
Dans l’ensemble, le taux de couverture en infrastructures sanitaires est 88,3%. Selon les
statistiques de 2012, le taux de fréquentation des établissements de soins de santé est de
51,4%.
1.2.5.4. Gouvernance au niveau du secteur de la santé
La gouvernance actuelle du système de santé reflète la nature des relations entre
l'administration et le secteur privé :
- Faible association du secteur privé à la définition des politiques de santé dans la
mesure où celles-ci reposent essentiellement sur la contribution des activités des
structures publiques (et, dans une moindre mesure, des structures de santé
communautaire)
- Faible association du secteur privé à la définition de l'environnement
réglementaire dans lequel il évolue dans la mesure où l'État intervient
essentiellement vis-à-vis des opérateurs privés dans son rôle de puissance
publique (édiction de la réglementation et contrôle de son application, perception
des prélèvements obligatoires, etc.)
Ce mode de gouvernance ne permet pas de lever les incompréhensions qui existent entre
les secteurs privé et public, accumulées depuis la libéralisation en 1990, et alimente de ce
fait les griefs et la méfiance.
Ce climat est un obstacle majeur au développement de relations partenariales entre le
privé et le public. Il conduit aujourd'hui à craindre certains comportements de défection,
dont les premiers signes apparaissent aujourd'hui comme la réponse de certains acteurs
privés aux difficultés qu'ils éprouvent à faire entendre leur voix.
Au-delà de l'amélioration du climat de confiance qui en résultera, un changement des
modes de gouvernance est indispensable pour que :
- Le secteur privé comprenne mieux les objectifs et moyens de la politique de santé
publique et y contribue davantage;
- L'État complète son rôle d'opérateur historique de la fourniture de
soins/médicaments par un rôle d'accompagnement du secteur privé.
1.2.5.5- Association du secteur privé à la gouvernance du système de
santé En dépit du rôle de plus en plus important qu'il y joue, le secteur privé, dans des
proportions variables selon ses composantes (secteur privé communautaire et associatif
vs. secteur privé commercial et traditionnel), est mal intégré aux enceintes de pilotage du
système de santé.
1.2.5.6. Secteur privé
En matière de santé au Bénin, on peut distinguer trois catégories d’acteurs de secteur
privé : le secteur privé libéral, le secteur privé confessionnel et associatif et le secteur
pharmaceutique privé. Le secteur privé libéral, présent principalement dans le sud du
pays et notamment en milieu urbain, est composé des structures médico-techniques
(cliniques, polycliniques, cabinets médicaux généralistes ou spécialisés, cabinets dentaire,
centre de diagnostic / laboratoire et radiologie), les formations sanitaires tenues par des
paramédicaux, infirmiers et sages-femmes (cabinet de soins infirmiers, cliniques
d’accouchement eutocique) et les distributeurs d’équipements et de dispositifs médicaux.
Le secteur privé confessionnel et associatif est composé, en dehors de quelques petits
dispensaires tenus depuis toujours par les religieux, de structures hospitalières,
notamment à l’intérieur du pays. Avec environ 1 000 lits (soit 25 pour cent du parc
national), elles réalisent près de 40 pour cent des journées d’hospitalisation produites par
le système de santé béninois.
Les formations sanitaires privées
Avec l’avènement du libéralisme économique, on assiste à une floraison d’unités
médicales privées. A titre indicatif, en 1997, on a dénombré 580 formations sanitaires
privées toutes catégories confondues, pour tout le pays. Ce nombre est passé à 660 en
1998. En 2014, le recensement effectué a identifié 2 851 établissements privés de santé
sur l’ensemble du territoire national du Bénin. Comme l’indique le tableau ci-dessous,
près de la moitié de ces installations sont concentrées dans seulement trois départements
(Atlantique, Ouémé et Littoral). Par contre les trois départements qui ont moins
d’établissements privés de soins sont l’Alibori, l’Atacora, et la Donga, qui ne comptent
que 8,8% de l’ensemble des établissements identifiés.
Tableau n°01: Répartition des formations sanitaires privées par département
Départements Effectif Fréquence (%)
Alibori 106 3.7
Atacora 79 2.8
Atlantique 521 18.3
Borgou 278 9.8
Collines 198 7.0
Couffo 185 6.5
Donga 65 2.3
Littoral 407 14.3
Mono 115 4.0
Oueme 450 15.8
Plateau 196 6.9
Zou 250 8.8
Total 2,850 100.0 Source: SHOPS/USAID, Recensement du secteur privé de la santé au Bénin, 2014
Il ressort également de ce recensement que, des 2462 établissements qui ont fournis les
informations, les cabinets de soins infirmiers représentent la catégorie la plus importante
parmi les établissements privés (43,3 %). Les autres établissements étaient
principalement des cabinets médicaux (18,5 %), des maternités (11,2 %) ou des cliniques
(11,0 %). Le reste des autres types d'établissements sont inférieurs à 10% du total des
formations sanitaires privées.
Tableau n°02: Répartition des formations sanitaires privées selon le domaine d’activités
Type de structure Effectif Fréquence (%)
Cabinet de soins infirmiers 1 066 43,3
Cabinet médical 456 18,5
Maternité 275 11,2
Clinique 271 11,0
Clinique d’ONG 198 8,0
Hôpital 40 1,6
Cabinet de médecin spécialisé 33 1,3
Clinique spécialisée 31 1,3
Groupe de cabinets médicaux 22 0,9
Cabinet dentaire 22 0,9
Laboratoire biomédical 16 0,6
Cabinet de radiologie et autres techniques d’imagerie 9 0,4
Cabinet de physiothérapie 3 0,1
Autre 20 0,8
Total 2,462 100.0 Source: SHOPS/USAID, Recensement du secteur privé de la santé au Bénin, 2014
Plus de la moitié de toutes les installations privées sont dans les zones rurales du pays.
Toutefois, cette répartition varie selon le type d'installation :
- 65%, des cabinets de soins sont le type d'installation le plus fortement concentrée
dans les zones rurales;
- 58% des cabinets médicaux, 60% des établissements de radiologie, et 51% des
cabinets d’accouchements sont tous aussi plus susceptibles de se trouver en milieu
rural qu'en milieu urbain.
Par contre, 96% des cliniques médicales et 93% des cliniques médicales de spécialités
sont plus fortement concentrés dans les zones urbaines
En termes de personnel, ce recensement a identifié 6217 prestataires privés au Bénin. La
répartition géographique de ce personnel reflète celle des établissements privés. Ainsi, il
a été dénombré que l’Atlantique (1233), le Littoral (1 147), et l'Ouémé (885) ont le plus
grand nombre de prestataires privés. Tandis que la Donga (181), l'Atacora (219) et le
Mono (227) ont le plus faible nombre de prestataires privés de santé.
Le secteur pharmaceutique
Le secteur pharmaceutique privé comprend une petite industrie pharmaceutique qui
fabrique et conditionne quelques médicaments; quatre grossistes répartiteurs seuls
habilités à importer les médicaments. Le recensement a identifié 324 pharmacies et
dépôts pharmaceutiques à travers le Bénin. La plus ancienne pharmacie a ouvert en 1967,
et la plus récente a ouvert en 2014.
Plus de la moitié de l’ensemble des pharmacies ont été ouvertes durant les dix dernières
années. L'année médiane de la création des pharmacies au Bénin étant 2005.
Il existe de grandes variations dans la distribution géographique des pharmacies à travers
le pays. La majorité des pharmacies sont situées dans les départements du sud, ainsi près
de la moitié dans le Littoral (95 pharmacies) et de l'Ouémé (47 pharmacies). Seuls les
départements de la Donga (2 pharmacies) et celui du Plateau (8 pharmacies) ont le plus
faible nombre de pharmacies.
Tableau n°03: Répartition des pharmacies par département
Department Effectif Fréquence (%)
Alibori 15 4.6
Atacora 15 4.6
Atlantique 40 12.4
Borgou 37 11.4
Collines 18 5.6
Couffo 11 3.4
Donga 2 0.6
Littoral 95 29.3
Mono 17 5.3
Oueme 47 14.5
Plateau 8 2.5
Zou 19 5.9
Total 324 100.0 Source: SHOPS/USAID, Recensement du secteur privé de la santé au Bénin, 2014
Dans chaque département, il y a, dans la répartition, des variations en fonction du
caractère urbain ou rural de la commune. Bien que dans certains départements les
pharmacies sont relativement réparties uniformément entre les communes (Alibori,
Couffo, Donga), dans d'autres, les pharmacies sont concentrées géographiquement
(Ouémé, de l'Atlantique). Ainsi, par exemple, 53% des 47 pharmacies de l’Ouémé se
trouvent à Porto-Novo, tandis que les 47% restants sont répartis dans les sept autres
communes de ce département.
La majorité des pharmacies sont la propriété des hommes (54,5%). Cependant, les
femmes possèdent encore une part importante (39,9%).
Dans tout le pays, le nombre moyen d'employés à chaque pharmacie est de quatre: un
pharmacien licencié et trois aides en pharmacie. Environ les deux tiers des employés des
pharmacies sont des femmes.
Le secteur pharmaceutique privé traite 40 pour cent des volumes de médicaments, pour
un chiffre d’affaires annuel estimé à environ 24 milliards de FCFA en prix public. A titre
de comparaison, la CAME gère 60 pour cent des volumes pour un chiffre d’affaires qui
se limite à 2,5 milliards de FCFA. Il existe cependant un réseau de vente illicite de
médicaments et une forte propension à l’automédication. Selon certains agents de santé,
la majorité des médicaments vendus sur le marché illicite provient du Nigeria. Même si
aucune donnée quantitative n’est disponible, beaucoup d’acteurs indiquent qu’un nombre
significatif d’agents de santé pratique la vente parallèle de médicaments, dans le secteur
public.
Le secteur de l’assurance santé et de la mutualité sociale en santé
En 2011, le Bénin représente 4,85 % du marché de la zone CIMA. Cette part atteint
5,24 % pour la branche Vie et 4,70 % pour la branche Non Vie/IARD. Le secteur est
composé de treize sociétés, dont sept qui offrent les produits de la branche Vie, alors que
les six autres offrent les produits de la branche Non Vie/IARD. Les assureurs offrent la
gamme complète de produits traditionnels avec une forte prédominance de l’assurance
automobile qui représente 48 % du chiffre d’affaires. Le marché IARD est concentré
entre trois (3) sociétés qui détiennent 82 % des parts de marché (AA 32 %; NSIA-Bénin
30 % et FEDAS 20 %)1.
Sur l’ensemble les 324 pharmacies, c’est seulement 87 qui sont en partenariat avec les
sociétés d’assurance à travers le produit assurance-santé. Parmi ces produits d’assurance
santé, NSIA (59%), l'Africaine des Assurances (56%), et ASCOMA (47 %) sont les trois
options les plus acceptées par les pharmacies.
En ce qui concerne la mutualité sociale en santé, elle a été initiée au Bénin en tant que
modèles alternatifs pour l’amélioration de l’accès financier des populations aux soins de
santé, au milieu des années 1990. Elle a été introduite à la suite des limites de l’initiative
de Bamako. Cependant, les mutuelles ont obtenu des résultats mitigés en termes
d’adhésion (environ 1,8 % de la population en 2009) et de pénétration visée dans leurs
marchés et zones de couverture respectives (entre 5 % et 20% selon les cas).
1 Adjanon, Urbain, 2013, Données du secteur de l’assurance au Bénin en 2011.
La situation des mutuelles de santé au 31 décembre 2012, fait état de trois cent treize
(313) mutuelles réparties sur l’ensemble du pays, pour un effectif cumulé de 108 264
adhérents et 598 494 bénéficiaires2 de mutuelles de santé au Bénin.
Sur la base des résultats provisoires du recensement général de la population et de
l’habitat (RGPH4) de 2013, les mutuelles au Bénin couvrirait environ 6 % de la
population totale. Une analyse par département montre qu’un habitant sur deux est
mutualiste dans le Borgou, un sur quatre dans les Collines et le Mono. Partout ailleurs,
moins d’un habitant sur vingt est mutualisé.
Le taux de couverture descend à 1,3 % si l’on considère uniquement les bénéficiaires à
jour de leur cotisation. Ce taux de couverture est encore très loin des ambitions du Plan
stratégique de développement des mutuelles de santé (MS et al, 2008), qui prévoyait
couvrir 2 millions de personnes en 2013.
Le mouvement mutualiste au Bénin a été appuyé par un grand nombre de partenaires au
développement. Les principales institutions impliquées actuellement dans la promotion
des mutuelles sont les suivantes :
• L’Association pour le développement de la mutualité agricole au Bénin
(ADMAB);
• Association africaine pour la protection sociale et le développement
(Afric’Mutualité), une ONG béninoise spécialisée dans le renforcement des
capacités du mouvement mutualiste;
• L’Association pour la protection sociale (ASPROC), financé par Solidarité
mondiale (WSM) et l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes (ANMC) de
Belgique
• BORNEfonden, une Fondation danoise pour les enfants;
• Le Centre Africa Obota, organisation de la société civile béninoise engagée
dans la promotion des droits, de la démocratie et du développement;
• Le Centre béninois pour le développement des initiatives à la base (CBDIBA), à
travers les AMaSCO;
• Le Groupement pour la promotion et l’exploitation des ressources de
l’environnement (GROPERE);
• Louvain Coopération au développement (ONG Belge);
• La mutuelle de santé (MUSANT), un système d’assurance maladie ouvert au
secteur public, initialement limitée à Cotonou;
• Le projet d’appui au développement du système de santé, financé par la Banque
africaine;
• Solidarité et Développement (SOLIDEV) une association béninoise spécialisée
dans le renforcement des capacités du mouvement mutualiste;
• Le Réseau Alliance santé (RAS), qui est la structure faîtière des mutuelles de
santé initialement promues par la coopération suisse au Bénin.
• USAID, à travers différents projets que sont : PHRplus, PISAF et HFG.
2 CTB, CONSAMUS, Ministère de la santé, Résultats provisoires des travaux de constitution d’une base de données
sur les mutuelles de santé au Bénin, septembre 2013.
Des ministères sectoriels sont aussi concernés, notamment le ministère de la Santé et le
ministère du Travail et de la Fonction publique, ainsi que des institutions de recherche et
de formation universitaire, notamment l’Université africaine d’études coopératives (ex. :
ISPEC) qui dispense des cours de formation diplomate.
Il est à noter que les promoteurs du mouvement mutualiste ont créée, depuis 1997, un
cadre d’échange d’expériences qui a été revitalisé 2003 puis en 2013 sous le nom de
Conseil national des structures d’appui à la mutualité sociale (CONSAMUS) doté de
personnalité juridique et morale. De même, le mouvement mutualiste a adopté une
structuration de type pyramidal qui épouse le découpage territoriale. Ainsi on distingue
les mutuelles de santé (au niveau des arrondissements), les unions communales de
mutuelles de santé, les conseils départementaux de la mutualité sociale puis enfin la
fédération nationale des mutuelles sociales du Bénin. Cette dernière a été créée le 23
décembre 2014.
Le secteur des équipements médicaux
Les sociétés de distribution des équipements médicaux techniques, de produit chimiques
et de réactifs de laboratoire sont règlementées par les arrêtés numéro :
6975/MSP/DC/DPED/SPM/SA et 6978/MSP/DC/DPED/SPM/SA du 10 Août 2004 ;
stipulant entre autre qu’il faut obligatoirement une autorisation d’importation , de
détention et de vente des matériels médicaux techniques, de produit chimiques et de
réactifs de laboratoire. Le premier arrêter concerne les équipements, et le second les
produits chimique et les réactifs. Une entreprise peut obtenir les deux autorisations si elle
le désire. Ces autorisations sont valables pour cinq (5) ans. Il ressort de l’application de
ce arrêté qu’environ 200 établissements de sociétés, ou entreprises ont obtenu ces
autorisations. Mais, il n’est pas certain que tous sont encore en activités.
Parmi les acteurs de ce secteur près de (85%) ont obtenu uniquement l’autorisation pour
les équipements et matériel médicaux tandis que 20% ont les deux autorisations. Ces
structures sont souvent créer et gère par leur promoteur. Elles possèdent en général un
effectif de 3 à 8 personnes. Très peu de ses structures possède des techniciens
biomédicaux peu qualifiés.
Il faut noter que plusieurs entreprises sont créées par des individus de façon ponctuelle
pour réaliser juste quelques ponctuels contrats de l’État. La plupart des entreprises ont
pour client principale les structures étatiques avec lesquelles elles font (80%) de leurs
chiffres d’affaire à travers des DAO, des consultations restreintes, ou simplement par des
bons de commandes.
De nos jours le secteur informel s’est considérablement développer, on peut citer entre
autre le marché de Dantokpa, le marché Nigérian, ou certain importateur chinois ou
libanais. Certains acteurs par manque de moyen, préfèrent s’approvisionner auprès du
secteur informel dont les prix semblent alléchants au détriment de la qualité et du
service après-vente.
Associations et Organisations professionnelles du secteur privé de la santé
En plus des ordres des pharmacies, des médecins et des sages-femmes qui regroupent à la
fois les acteurs du public et du privé, il existe plusieurs associations ou organisations
professionnelles spécifiques au secteur privé de la santé au Bénin.
Dans le domaine des assurances, il est créé le 12 février 1999 à Cotonou, l'Association
des Sociétés d'Assurances du Bénin (ASA-Bénin). Cette association regroupe
l’ensemble des sociétés d’assurance du Bénin
Par contre dans le secteur pharmaceutique, on note un regroupement autour des
grossistes. Ainsi, GAPOB, UBPHAR, et PROMOPHARMA constituent les trois plus
grands grossistes auxquels au moins les trois quarts des pharmacies sont affiliées.
La création de la Coalition des Entreprises Béninoises et des Associations du privé dans
la lutte contre le Paludisme, le Sida et la Tuberculose (CEBAP-STP) en 2007 (dont le
processus a été entamé en 2005) relève d’une dynamique internationale mettant l’accent
sur les partenariats publics-privés et la participation des entreprises privées à la lutte
contre les 3 maladies à travers la création de coalitions nationales, continentales et
internationale d’entreprises pour la lutte contre le sida. La CEBAP-STB gère une
subvention du Fonds mondial pour la période 2010-2015.
L’Association des cliniques privées du Bénin (ACPB) est un rassemblement de cliniques
privées libérales. Créée le 11 Septembre 2002 et enregistrée sous le numéro 2002-1861
MISD/DC/SG/DAI/SAAP-Assoc, l’ACPB a pour objet essentiel, la protection et la
défense des intérêts matériels et moraux des cliniques privées libérales, en collaboration
avec tout organisme qui se consacre à la promotion de l’activité hospitalière privée au
Bénin. L’ACPB a su prendre une place prépondérante dans l’exercice de la médecine en
clientèle privée et est devenue un interlocuteur privilégié dans nombre de décisions de
politiques de santé au Bénin.
Créée en 1985, l’Association des œuvres médicales privées confessionnelles et sociales
du Bénin (AMCES) est une organisation béninoise qui est née de la volonté de certaines
organisations du domaine de la santé d'harmoniser leurs pratiques et de renforcer la
collaboration avec le Ministère de la santé, avec qui l'AMCES a actuellement signé un
accord-cadre. Les membres de l'AMCES sont un groupe de centres de santé privés
confessionnels ouverts au dialogue et souples dans l'adoption des techniques de gestion et
de nouvelles approches stratégiques. Les groupes religieux représentés au sein de
l'AMCES sont catholiques, évangéliques, protestants et islamiques. Leur désir commun
est de mettre en œuvre des mesures sanitaires qui pourraient bénéficier au peuple
béninois sans distinction.
Depuis 2013 l’Association des Professionnels de Distribution des Dispositifs Médicaux
APDM est née et compte aujourd’hui 27 membres. Pour leur permettre de mieux
s’organiser à contribuer entre autre à l’amélioration de la règlementation et des normes
du domaine
Tableau n°04: Associations et organisations professionnelles
Nombre d’affilié
ABPF 23
ACPB 31
AMCES 15
APDM 24
ASA 13
AsLoB 272
CONSAMUS 13
FENAMUS 313
GAPOB 175
MEDIPHAM 46
PROMOPHARMA 157
ABMS/PSI/Pro Fam 39
REBA-Plus 8
ROHAFEM 9
ROBS 7
UBPHAR 177
Other 49 Source: SHOPS/USAID, Recensement du secteur privé de la santé au Bénin, 2014
L’intégration opérationnelle des activités du secteur privé dans la Politique Nationale de
Santé du secteur santé n’est pas encore chose effective.
II. DEFIS PRIORITAIRES POUR LA PSSP L’identification des défis et priorités de la PSSP s’est faite à travers l’analyse des forces, faiblesses et opportunités et menaces. Les résultats de cette
analyse sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.
Aspects FORCES FAIBLESSES
Légal Documents institutionnels validés (statuts et RI) Absence d’enregistrement officiel et publication au JO
Institutionnel
Pas de siège social
Absence de description de poste du secrétaire exécutif
Absence de manuel de procédures
Opérationnel Besoin de création d’une telle organisation dans le secteur
santé intensément ressenti par tous les membres
Absence d’organisation similaire
Absence des commissions (communication, études de
projets, financement et collecte des fonds, logistique, …)
Absence de secrétariat exécutif
Capacité des
membres
Bonne connaissance du secteur santé libéral
Implication des mandataires au haut niveau de gestion de
leurs organisations respectives
Disponibilité des compétences de chaque organisation au
service de PSSP
Très grande motivation des membres fondateurs
Faible compétence en leadership
Seulement 10 organisations sont représentées
Dispersion géographique des membres du CA
Faible disponibilité des membres du CA
Aspects OPPORTUNITÉS MENACES
Administration
publique
Existence d’une division chargée du PPP au service d’appui
à la D. D. des S.S. et du PPP/DNSP/MS
Non reconnaissance de la PSSP par le gouvernement
Incompréhension du rôle du secteur privé dans le système de
santé par tous les acteurs du secteur public
Environnement
Institutionnel
Reconnaissance de la PPP au niveau national, régional et
international
Engagement de plusieurs PTF à soutenir le secteur privé de
la santé
Développement du secteur privé de la santé
Utilisation, par les populations, des services de santé des
acteurs du secteur privé de la santé (au moins 45% des cas)
Récupération de la PSSP par les acteurs du système politique
Suite à cette analyse de la situation du secteur privé de la santé au Bénin, et tenant
compte du regroupement opéré à partir des priorités établies par les acteurs à travers
différents travaux, les problèmes prioritaires suivants ont été retenus pour le secteur privé
de la santé au Bénin :
1- Environnement institutionnel (relatif au secteur public) peu favorable à la
participation du secteur privé de santé aux objectifs du système de santé du Bénin;
2- Faible capacité organisationnelle de la PSSP;
3- Absence d’opportunité formelle de renforcement de capacité des acteurs du
secteur privé de la santé;
4- Difficultés liées à l’enregistrement des formations sanitaires privées;
5- Faible capacité de communication entre les acteurs des secteurs privés de la santé.
Ces problèmes prioritaires mettent en exergue quatre (4) préoccupations majeures du
secteur à savoir :
a) Le développement institutionnel de la PSSP;
b) la création d’un environnement favorable à une meilleure participation du secteur
privé aux objectifs du système de santé du Bénin;
c) Le renforcement de capacité des acteurs du secteur privé de la santé;
d) L’amélioration de la communication entre les acteurs du secteur privé de la santé;
III. LA PSSP ET SES ORIENTATIONS STRATEGIQUES
3.1. Formation de la PSSP
Une évaluation du secteur privé de la santé au Bénin financée par l’USAID en 2012 a
montré qu’il reste des défis de coordination entre le secteur public et le secteur privé, et
que le secteur privé parait fragmenté, ce qui rendre difficile les efforts du secteur privé de
plaidoyer auprès du gouvernement du Bénin. A l’atelier de dissémination de l’évaluation
en 2013 organisé par deux projets d’USAID (HFG et SHOPS), une des recommandations
principales était de former une plateforme du dialogue du secteur privé dans le pays. Les
parties prenantes du secteur privé s’intéressaient de s’organiser au départ dans une
concertation informelle, avec les caractéristiques suivantes :
Une plateforme exclusivement privée,
Une plateforme à large horizon représentative de l’ensemble des segments du
secteur sanitaire privé, inclusive, quelle que soit le type d’activité privée menée,
Une plateforme apolitique,
Une plateforme opérationnelle, dynamique et évolutive.
Avec le support du projet HFG, le groupe s’est réuni mensuellement pour dialoguer sur la
vision, la mission, les valeurs et principes de la PSSP. La PSSP a démarré informellement
avec l’idée de légaliser la plateforme par la suite. Le 09 Octobre 2014, la PSSP a introduit
le dossier de reconnaissance officielle au secrétariat général du Ministère de l’intérieur,
de la sécurité publique et des cultes. Les valeurs, principes, vision, mission, et stratégies
de la PSSP se trouvent ci-dessous.
Valeurs et principes de la PSSP Les valeurs et principes qui sous-tendent les activités de la PSSP sont :
La transparence et l’obligation de rendre compte
la loyauté ;
l’abnégation ;
le désintéressement ;
le respect des biens et valeurs de la PSSP ;
l’esprit d’équipe ;
la solidarité ;
le respect des décisions prises par la majorité ;
la soumission à l’autorité des membres des organes ;
l’efficacité et la disponibilité ;
la tolérance, la courtoisie et le respect mutuel ;
la liberté d’expression ;
3.2. Vision de la PSSP La vision de la PSSP est fondée sur la vision globale du Bénin contenue dans les Études
Nationales de Perspectives à Long Terme Bénin 2025 et celle du secteur de la santé qui a
été définie comme suit : « le Bénin dispose en 2025 d’un système de santé performant
basé sur des Initiatives publiques et privées, individuelles et collectives, pour l’offre et la
disponibilité permanentes de soins de qualité, équitables et accessibles aux Populations
de toutes catégories, fondées sur les valeurs de solidarité et de partage de risques pour
répondre à l’ensemble des besoins de santé du peuple béninois». S’inspirant de ces
travaux, la PSSP a adopté la vision suivante : à terme, le secteur sanitaire privé est
constitué de structures qui exercent dans le formel, dans le strict respect des
dispositions légales, réglementaires et déontologiques et, dont la contribution à
l’atteinte des objectifs du système de santé du Bénin est reconnue dans le cadre d’un
partenariat public-privé bien gouverné.
Cette vision sera progressivement concrétisée grâce à la mise en exécution des objectifs
du plan stratégique de développement.
3.3. Mission de la PSSP La mission de la PSSP est de contribuer au bien-être des populations. Cette mission est
définie à partir de notre vision d'un système national de santé qui doit être un système
intégré et inclusif, garantissant la santé pour tous et offrant des soins et services de santé
de qualité, accessibles avec la participation effective de tous les acteurs. Cela étant, la
mission de la PSSP est de ‘’fédérer tous les acteurs du secteur privé de la santé sous un
organisme de coordination dans le seul but d’induire un changement de politique qui
facilite la pleine participation de tous les acteurs du secteur privé dans l’atteinte du bien-
être des populations. Pour atteindre cette mission, la PSSP utilisera les stratégies
suivantes :
1. Examiner régulièrement le secteur pour en dégager les forces, faiblesses,
opportunités et menaces ;
2. Fédérer toutes les structures privées intervenant dans le domaine de la santé pour en
assurer une représentation pertinente ;
3. Œuvrer pour l’autorégulation du paysage sanitaire privé ;
4. Partager les bonnes pratiques observées dans le secteur sanitaire privé ;
5. Servir d’interface avec les autorités sanitaires pour un bon pilotage du Partenariat
Public Privé (PPP).
Pour tendre vers cette mission, la PSSP se fixe à travers ce plan stratégique les objectifs
ci-après:
3.4. Objectifs de la PSSP
3.4.1. Objectif général de la PSSP L'objectif général de ce plan est de mettre en place la PSSP en vue de permettre à celle-ci de
contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population béninoise sur la base d’une
meilleure organisation des acteurs du secteur privé de la santé.
3.4.2. Objectifs spécifiques Il s’agit de façon spécifique de :
- Mettre en place l’organisation institutionnelle de la PSSP ;
- Faciliter la création d’un environnement favorable à une meilleure participation
du secteur privé aux objectifs du système de santé par le dialogue (avec les
autorités sanitaires), le plaidoyer et le lobbying;
- Mettre à la disposition des acteurs les opportunités de renforcement de capacité
dans le secteur de la santé;
- Faciliter la communication et la visibilité de la contribution du secteur privé aux
objectifs du système de santé du Bénin.
3.5. Stratégies par objectif spécifique
Objectif n°1 : Mettre en place l’organisation institutionnelle de la PSSP
i- Officialisation de la PSSP
i.1- Faire les formalités de reconnaissance officielle de la PSSP
- Faire le suivi du dossier d’enregistrement pour l’obtention du numéro
d’enregistrement;
- Faire la publication au Journal Officiel.
i.2- Partenariat avec les principaux acteurs du secteur de la santé
- Introduire un dossier de partenariat avec le Ministère de la santé;
- Développer des projets avec et les PTF
ii- Mettre en place le secrétariat permanent de la PSSP
- Doter la PSSP d’un siège physique
- Rédiger la description de poste du Secrétaire Exécutif (SE)
- Mobiliser les ressources pour financer la location du siège social, le recrutement
d’un SE, etc.
- Recruter le personnel de la PSSP
- Créer et opérationnaliser les commissions
iii- Mettre en place les outils et équipements de gestion de la PSSP
- Élaborer le manuel des procédures de la PSSP
- Fournir l’équipement informatique au personnel de la PSSP
- Fournir le mobilier de bureau au personnel
Objectif n°2 : Faciliter la création d’un environnement favorable à une meilleure
contribution du secteur privé aux objectifs du système de santé par le dialogue (avec les
autorités sanitaires), le plaidoyer et le lobbying.
i. Améliorer le processus du dispositif réglementaire d’enregistrement des
acteurs du secteur privé
ii. Plaidoyer pour l’intégration du privé dans toutes les activités et dans tous les
documents de politique nationale du MS
- Formaliser les pratiques et les normes d’accréditation pour un paquet d’activités
(par exemples, césarienne, vaccination, etc.)
iii. Faciliter la création d’un cadre d’échanges et de dialogue
- Officialiser la PSSP à travers les échanges lors des réunions régulières et de
partage d’expériences ;
- Organiser des rencontres avec les PTF pour la présentation des résultats de la
Plateforme ;
- Faire la promotion de la PSSP auprès des acteurs du secteur privé public et du
gouvernement
- Créer des activités attractives à l’endroit de tous les acteurs du privé et du public
Objectif n°3 : Renforcer la capacité managériale des acteurs du secteur privé de la santé
i. Renforcer les compétences des membres en leadership
ii. Créer un label qualité pour tous les acteurs du secteur prive de la santé
membres de la Plateforme
iii. Mettre à la disposition des acteurs les opportunités de formation continue
dans le secteur de la santé
Objectif n°4 : Faciliter la communication et la visibilité de la contribution du secteur
privé aux objectifs du système de santé du Bénin;
i. Instituer un groupe fermé d’utilisateurs (GFU) avec un opérateur de GSM
ii. Développer un site web pour la PSSP
La PSSP va créer un site web sur la plateforme Knowledge Gateway qui pourrait
servir comme plateforme électronique pour l’échange d’informations et pour faire
du « blogging ».
IV. MISE EN OEUVRE ET SUIVI EVALUATION DU PLAN
4.1. Unité de coordination de la mise en œuvre La coordination de la gestion du plan sera assurée par le Secrétariat Exécutif de la PSSP.
Sous la coordination de ce secrétariat, des équipes de mise en œuvre des projets seront
constituées. Chaque équipe de projet sera gérée par un chargé de projet. Le déploiement
du personnel sera fonction des besoins et du financement. L’ensemble du personnel sera
soumis à un examen de rendement trimestriel et annuel. A cet effet, les rapports et plans
d'actions trimestriels doivent être soumis par l'ensemble du personnel.
Schéma n°1 : Organigramme de la PSSP
Assemblée Générale
Conseil
d’Administration
Commissariat aux
Comptes
Secrétariat Exécutif (Un secrétaire exécutif)
Commission
techniques
Secrétariat
Chargés de projet Service administratif,
comptable et financier Man
dat
imp
érat
if
Man
dat
éle
ctif
Équipe1 de
projet
Équipe2
de projet
4.2. Mécanisme de suivi et d’évaluation
Les mécanismes de suivi et d’évaluation seront les suivants:
a) Réunions de planification stratégique de la PSSP: organisées une fois par an, ces
réunions seront convoquées par le Comité Administration. Leur objectif sera d'abord
d'examiner le progrès par rapport aux résultats, d’évaluer les réalisations, d'identifier les
problèmes potentiels et d'approuver de nouvelles initiatives.
b) Rapports semestriels rapports sommaires: fondés sur les résultats, ces rapports seront
produits sur une base semestrielle pour identifier à la fois les problèmes et les réussites,
ainsi que de décrire les défis, les réalisations, et comment les ressources sont utilisé.
c) Audits externes : Les audits de la garantie financière seront entrepris sur une base
annuelle. Ces audits contribueront à la fois à la gestion efficace et la responsabilité
financière de cette stratégie. Les résultats d'audit fourniront des informations qui peuvent
être utilisées pour améliorer les pratiques, suivre l'utilisation des ressources et améliorer
l'ensemble des activités de suivi et d'évaluation des acteurs concernés.
d) Évaluation finale : elle devait être menée à la fin du cycle de mise en œuvre. Le but de
cette évaluation est de mesurer l'ensemble des réalisations, mais en particulier dans quelle
mesure ces réalisations vont vers des objectifs. Cette évaluation servira de base pour les
plans futurs et leur mise en œuvre.
V. CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
5.1. Conditions de succès Le succès de la mise en œuvre de ce plan nécessitera une coordination et une
gouvernance et un leadership affichés des acteurs de la PSSP. Elle nécessitera également
une franche collaboration et participation des décideurs et partenaires sociaux du secteur
de la santé. Un changement des comportements et une adhésion de tous les acteurs seront
indispensables. En outre, il faudra un engagement national au plus haut niveau et la
dynamisation des processus pour une amélioration du dispositif d’enregistrement des
formations sanitaires privées.
5.2. Contrainte majeure La contrainte majeure de mise en œuvre du plan est essentiellement d'ordre
organisationnel et financière liée à la création récente de la PSSP. L’absence de siège et
de ressources humaines de qualité pourraient handicaper le démarrage de la mise en
œuvre du plan.
VI. STRATÉGIE DE FINANCEMENT
6.1- Principes de financement Le financement actuel de la PSSP est essentiellement issu de l’aide des partenaires
technique et financier. Il est nécessaire d'examiner différentes stratégies pour générer des
ressources financières. Celles-ci comprennent trois principales méthodes:
- les cotisations des membres,
- les subventions des partenaires au développement,
- d’éventuels frais de service (dans le futur).
Une combinaison de ces sources de financement permettrait d’entrevoir l’autonomie de la
PSSP. Les principes sur lesquels la PSSP recherchera les financements sont:
- Indépendance vis-à-vis de la conquête et de l’exercice du pouvoir politique
- Priorité du secteur : les financements doivent être axés sur les priorités établies
par la PSSP.
6.2- Collaboration avec les partenaires techniques et financiers Les partenaires ont joué et continueront à jouer un rôle central dans le développement du
secteur privé et la création de la PSSP au Bénin. La grande disponibilité des PTF pour
soutenir le développement du secteur privé est un signe positif. Le PSSP examinera avec
les PTF le financement de projets spécifiques au développement du secteur privé.
Tableau n° 05 : Synthèse du plan stratégique de la PSSP
Axes stratégiques Objectifs stratégiques ACTIONS ANNÉES A1 A2 A3 A4 A5
Le développement
institutionnel de la PSSP
Rendre fonctionnel l’organisation
institutionnelle de la PSSP
Finaliser les formalités de reconnaissance officielle de la PSSP
Initier et développer le partenariat avec les principaux acteurs du secteur de la
santé
Mettre en place le secrétariat permanent de la PSSP
Mettre en place les outils et équipements de gestion de la PSSP
Mettre en place les différentes commissions techniques
Définir TDR, composition, rôle et attributions du secrétariat permanent
Élaborer un guide de collaboration des organisations membres de la PSSP
Concevoir le logo de la PSSP
Organiser une table ronde pour présenter le plan stratégique de la PSSP aux
partenaires
Faire l’état des lieux sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé
Le financement de la PSSP est
assuré
Développer un modèle de génération de revenus
La création d’un environnement
favorable à une meilleure
participation du secteur privé
aux objectifs du système de
santé du Bénin
Faciliter la création d’un
environnement favorable à une
meilleure participation du secteur
privé aux objectifs du système de
santé par le dialogue (avec les
autorités sanitaires), le plaidoyer et
le lobbying
Améliorer le processus du dispositif réglementaire d’enregistrement des acteurs
du secteur privé
Plaider pour l’intégration du privé depuis la conception jusqu’à la mise en
œuvre et l’évaluation de toutes les activités et dans tous les documents de
politique nationale du MS
Plaider pour la prise d’un acte réglementaire (accord cadre ou convention signé
entre le Ministère de la Santé et la PSSP) visant l’implication du secteur privé
dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi évaluation des politiques de
santé
Mettre en place et animer un cadre d’échanges et de dialogue avec les autorités
sanitaires et les PTF
Faire la revue de la contribution du secteur privé de la santé à l’amélioration de
l’accès des populations aux soins et services de santé de qualité
Le renforcement de capacité des
acteurs du secteur privé de la
santé
Mettre à la disposition des acteurs
les opportunités de renforcement de
capacité dans le secteur de la santé
Renforcer les compétences des membres en leadership, management et
gouvernance
Créer un label qualité pour tous les acteurs du secteur privé de la santé membres
de la Plateforme : créer des incitations à l’endroit du personnel
Mettre à la disposition des acteurs les opportunités de formation continue dans
le secteur de la santé ; formation continue adaptée pour le personnel du secteur
privé
L’amélioration de la
communication entre les acteurs
du secteur privé de la santé
Faciliter la communication et la
visibilité de la contribution du
secteur privé aux objectifs du
système de santé du Bénin
Instituer GFU avec un opérateur de GSM
Développer un site web pour la PSSP
Elaborer un plan de communication pour la PSSP
Tableau n° 06 : Plan d’actions 2015 de la PSSP
Axes stratégiques Objectifs stratégiques ACTIONS ANNEE 2015 Coût
(en F CFA)
Partenaires
Trim1 Trim2 Trim3 Trim4
Le développement institutionnel
de la PSSP
Rendre fonctionnel l’organisation
institutionnelle de la PSSP
Finaliser les formalités de reconnaissance
officielle de la PSSP
200 000
HFG/USAID;
CA/PSSP
Initier et signer un accord de partenariat avec le
Ministère de la santé
200 000 HFG/USAID
Définir TDR, composition, rôle et attributions
du secrétariat permanent
500 000 HFG/USAID
Mettre en place le secrétariat permanent de la
PSSP
800 000 A rechercher
Mettre en place les outils et équipements de
gestion de la PSSP
3 000 000 A rechercher
Mettre en place les différentes commissions
techniques
PM A rechercher
Élaborer un guide de collaboration des
organisations membres de la PSSP
500 000 A rechercher
Concevoir le logo de la PSSP
200 000 A rechercher
Organiser une table ronde pour présenter le plan
stratégique de la PSSP aux partenaires
1 500 000
HFG/USAID/Min
istère de la santé
Faire l’état des lieux sur le partenariat entre le
secteur public et le secteur privé
3 000 000
HFG/USAID/Min
istère de la santé
Initier et développer le partenariat avec les
principaux acteurs du secteur de la santé
PM A rechercher
La création d’un environnement
favorable à une meilleure
participation du secteur privé
aux objectifs du système de
santé du Bénin
Faciliter la création d’un
environnement favorable à une
meilleure participation du secteur
privé aux objectifs du système de
santé par le dialogue (avec les
autorités sanitaires), le plaidoyer
et le lobbying
Améliorer le processus du dispositif
réglementaire d’enregistrement des acteurs du
secteur privé
PM ANCRE/USAID