Forum IA BX mars 2016 - Blade Runner

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armelle.gilliard@LaReineMerlin.org

24/04/2016#bladerunner

L'oeuvre de Philipe K. Dick (1928-1982) tourne principalement autour de deux thèmes, de deux questionnements :

qu'est-ce qui est réel ?

que signifie être humain ?

1955 1968 1982nouvelle roman retitrage

Dick eut le loisir de connaître les différentes étapes DE la création de bladerunner.

peu avant sa mort (mars 82), il put voir quelques images, qui lui donnèrent apparemment toutes

satisfactions (film sorti en sept 82)

« L'univers de Blade Runner est celui dans lequel je vis, ou

dans lequel il me semble vivre. Ce n'est plus mon univers

privé, car désormais chaque spectateur pourra y entrer […]

C'est un des meilleurs qu'il m'ait été donné de lire. Il bénéficie

d'une excellente construction, et la dernière confrontation

entre Batty et Deckard, qui ne figurait pas dans le livre a été

traité avec une rare habileté. Je dois reconnaître que, par

certains aspects, le scénario améliore le livre . »

1982 1992

Il existe en fait sept versions différentes de Blade Runner mais on a l'habitude de parler de deux

versions principales, celle de 1982 et celle de 1992 (la version du réalisateur "Director's cut").

1 Workprint prototype version (1982)2 San Diego Sneak Preview version (1982)3 US theatrical release (1982)4 International theatrical release (1982)5 US broadcast version (1986)6 The Director's Cut (1992)7 The Final Cut (2007)

1 - Suppression des voix-off de 82 2 - Ajout de textes pour le dirigeable 3 - Reprise de la scène de la licorne

4 - Suppression de la happy end de 1982 5 – Reprise des scènes violentes supprimées 6 - Son digital remixé

Suppression des voix-off de 82 imposées par la production dans le but d'aider le spectateur dans la

compréhension de l'intrigue / Ajout de textes pour le dirigeable pour combler la suppression de la voix-off /

Suppression de la " happy end " Hollywoodienne de 1982 imposée par la production. à noter que les vues aériennes

de la dernière séquence de 1982 sont des chutes de The Shiningde Stanley Kubrick (1980)

1982

« Scott : Avez vous vu la version du script avec la licorne?Je pense que l'idée de la licorne était une idée géniale...McKenzie : La conséquence évidente était que Deckard était lui-même un Répliquant.Scott : C'est certain. Pour moi, c'est complètement logique,surtout lorsque vous êtes en train de faire un film noir, vous devezaller directement sur ce thème, le personnage principal doit enfait être ce qu'il traque...McKenzie : Avez-vous tourné la séquence dans la clairière avec lalicorne ?Scott : Absolument. Elle a été coupée au montage, mais je pensequ'elle aurait fonctionné à merveille.McKenzie : Etes-vous déçus que la référence au fait que Deckardsoit un Répliquant ne soit plus là ?Scott : L'idée est encore là. Les Français l'ont vu immédiatement !Je pense que c'est intéressant qu'il puisse l'être. »The Blade Cuts, Starburst, 1982

La cinquième partie du Discours de la méthode de Descartes traite de la théorie des animaux-

automates. selon Descartes, Les animaux, comme Les hommes sont des machines automates

mis au point par Dieu. du moins les corps humains considérés sans l'âme.

Selon Descartes, nos sensations ne sont

ni stables ni fidèles au monde extérieur,

c'est pour cela que nous devons douter.

« Nos sens nous trompent quelquefois » affirme-t-il dans la quatrième partie du Discours de la méthode.

Dans Blade Runner, les sens sont

traités d'une manière toute

particulière.

Un rappel de l’élévation de l’âme par

les 5 sens des tapisseries

de la dame à la licorne.

7’27 – le goût (mange) 39’35 – l’odorat (cigarette)

1h12’50 – la vue (clin d’œil) 1h30’03 – l’ouie (chante)

Le toucher, le sens manquant

Tyrell : La lumière qui brille deux fois plusbrule moitié moins. Et tu as brillé siintensément, Roy. Regarde-toi. Tu es le filsprodigue. Tu es une telle merveille!Roy : J'ai fait des choses discutables.Tyrell : Et des choses si extraordinaires.Profite de ton temps.

Le surhomme Nietzschéen évoque le pas en avant que l'homme doit accomplir à partir du moment où

il s'est débarrassé de l'idée de Dieu qui l'enfermait dans de fausses valeurs morales et limitait sa

puissance de connaissances en apportant une réponse apaisante à ses ignorances.

Dans Zarathoustra , Nietzsche écrit:« J'aime ceux qui ne savent vivre qu'a conditionde périr, car en périssant ils se dépassent. »

Tyrell :Le "créateur", le "dieu de la biomécanique" vivant dans unegigantesque pyramide, tel un Pharaon, qui ressemble àl'intérieur à une cathédrale, dont l'immense lit a été conçu parles décorateurs d'après celui de Jean Paul II...

Roy :Il est monté " au ciel ", a rencontré son" créateur ", lui, le " fils prodigue ", puis ilest redescendu sur " Terre " pour mourir etpermettre à son " âme ", de monter " auciel " une seconde fois.

Avant sa mort, après s'être enfoncé un cloudans la main, il a su pardonner a Deckardses péchés et l'a sauvé de la chute du toit del'immeuble. Il (s’)est sacrifié et meurt poursauver et élever Deckard et lever son doute.

ce Christ là est terriblement plus homme que les hommes, c'est un christ dont le thème principal

est la liberté d'agissements, il est une machine libre là où Deckard est lui un homme prisonnier.

Sebastian :Composition entre l'Homme et le Répliquant, comme leChrist est une composition entre Dieu et l'Homme. Comme JCvivait parmi les hommes, JF vit parmi les Répliquants.

Sebastian est le double opposé DE Roy dans le monde des Hommes. Roy est une machine

affranchie, Sebastian est un homme écrasé par sa condition, Deckard lui hésite entre les deux.

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Cette partie reproduit la conclusion d'unepartie jouée entre Anderssen et Kieseritzky, àLondres en 1851. Elle est considérée commel'une des plus brillantes parties jamaisjouées, et est connue universellementcomme « La partie Immortelle »

Les mouvements opérés sur l'échiquier sont le reflet de l'action à l'écran. Roy envoie sa reine au

suicide, et c'est le fou qui fait mat. Tyrell est le roi noir, Sebastian, l'innocent, la reine blanche

sacrifiée pour pénétrer la défense adverse, et Roy est le fou blanc qui met le roi mat.

les Répliquants sont très attachés

aux photos. Ils ont, on peut le

supposer, un grand besoin de

vestiges d'un passé qu'ils n'ont pas,

qu'ils doivent se construire. Tout au

long du film plusieurs séquences

soulignent cette idée.

Douglas Trumbull, responsable des effetsspéciaux : « La photo qu'étudie Deckardreprésentait un gars assis devant son bureaudans un appartement de style ancien. Nousavons orienté la lumière avec une précisioninouïe pour éclairer l'ensemble comme untableau de Rembrandt. »

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J'ai vu tant de choses que vous, humain, ne pourriez croire

’ ’« J'ai vu tant de choses que vous, humain, ne pourriez croire. De grands

navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux,

des rayons-C, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces

moments vont se perdre dans le temps, comme les larmes dans la pluie. »

armelle.gilliard@LaReineMerlin.org

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