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FranceAgriMer Etude sur la Compétitivité de la filière blé tendre et maïs Rapport final fin Phase 1 Document en date du 16 Novembre 2010

04 Etude Competitivite

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Étude Compétitivité

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Page 1: 04 Etude Competitivite

FranceAgriMer

Etude sur la Compétitivité de la filière blé tendre et maïs

Rapport final fin Phase 1

Document en date du 16 Novembre 2010

patrick.garnon
Rectangle
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1. Avant-propos et

rappel de la

méthodologie

Filières Blé et Maïs

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4 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq rapports analysant

une « douzaine » de points

clés de compétitivité

des 11 filières

Une méthode originale et participative d’analyse de la compétitivité …

Grille spécifique d’analyse de la

compétitivité filière : 4 piliers

►Pilier B :

Compétitivité Valeur

ajoutée et capacité des

opérateurs à conquérir

les marchés

►Pilier A :

Compétitivité

Coût

►Pilier D :

Compétitivité

hors prix

organisation &

soutien -

Macroéconomie

►Pilier C :

Compétitivité Filière

sur la capacité à

avoir un portefeuille

de marchés équilibré

et en croissance

Chiffres clés,

segmentation, flux

par filière

140 entretiens

d’experts et

d’acteurs

économiques

français et

internationaux

11 filières analysées : Bovin lait, Bovin viande,

Ovin viande, Blé tendre, Maïs, Oléagineux,

Protéagineux, Tomate, Salade, Pomme, Pêche-

Nectarine

17 Comités

Techniques & de

Pilotage :

collaborateurs

MAAP et FAM

Filière laitière bovine

Filières viande

bovine et ovineFilières

Céréales

Filières Oléo-Protéagineux

Filières F&L : Tomate, Salade, Pêche-Nectarine

Hiérarchisation

« Cinq à six » points clés

hiérarchisés critiques pour la

compétitivité française sur

chacune des 11 filières

Un rapport consolidé et

tableau de bord

transversal

Forces/faiblesses &

opportunités/menaces

par filière

Un rapport final

Identification par filière, des

actions permettant de

soutenir/renforcer les points

clés de compétitivité :

► Classement par type

d’émetteur et bénéficiaire

► Hiérarchisation en

fonction de la difficulté de

mise en œuvre x gains

attendus

Quatre rapports

présentant les actions

clés par filière

8 Comités

techniques

& pilotage

quelques

entretiens

Phase 1 Phase 2 Déc. 2010Juillet 2010 Sept. (Lait) Oct. Nov.

Filière laitière bovine

Filières viande

bovine et ovine

Filières Céréales et

Oléo-protéagineux

Filières F&L : Tomate, Salade, Pêche-Nectarine

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2. Chiffres clés de

la filière Céréales

Filières Blé tendre et

Maïs

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Une demande croissante de céréales dans le monde

Maïs Blé Riz Orge Autre

163 Mt817 Mt 681 Mt 678 Mt 150 Mt

Production de céréales 2009 (incluant le riz) FAO► +2% de consommation de céréales. +250 Mt de céréales d‟ici

2017 (FRAPRI) dont 143 Mt de maïs

► Des foyers de consommation éloignés des lieux de production,

relativement peu de surfaces nouvelles à mettre en culture (Mato

grosso), et un « devoir » des zones productives de fournir les pays

dépendants et disposant de peu de ressources (terre, eau, …)

► Toutes céréales (dont Riz) : les USA « grand exportateur » et le

Japon « grand importateur » (2007)

USA : 100 MtArgentine : 27,9 MtFrance : 25,6 MtCanada : 22,8 MtAustralie : 17,1 MtRussie : 16,9 Mt

Japon : 25,5 MtMexique : 14 MtEspagne : 12,6 MtCorée du Sud : 12,2 MtPays-Bas : 11,2 MtEgypte : 10,5 Mt

Exportateurs Importateurs

Source : FAO

Monde : 2 489 Mt

UE : 298 Mt

Blé tendre

139 Mt

Orge Maïs Autre

62 Mt 57 Mt 40 Mt

► L’UE, 3ème producteur mondial de céréales 2009 (incluant le

riz) - FAO

Chine 483 Mt

USA 419 Mt

UE 298 Mt

Inde 246 Mt

Russie 95 MtIndonésie 82 Mt

FR 70 Mt

All 50 Mt

Pol 30 MtUK 22 Mt

IT 17 Mt

1 600

2 400

Consommation en Mt en céréales

1980 2010

+800 Mt

+ 50%

ESP 18 Mt

Le maïs, 1ère céréale produite dans le monde …

derrière le Blé en EuropeUne demande accrue en céréales …

OFFRE DEMANDE

Blé &

Maïs

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70,2 Mt de céréales produites en France, dont 37,5 Mt de blé tendre

37,55 Mt

4,92 Mha

► Blé tendre

►Maïs grain

►Orges

►Blé dur

►Triticale►Avoine►Sorgho►Seigle

14,93 Mt

1,71 Mha

12,75 Mt

1,84 Mha

2,08 Mt

2 Mt0,49 Mt0,28 Mt0,13 Mt

Production et surface de céréales en France en 2008

► 220 000

exploitations cultivent

des céréales

► 53 000

exploitations

spécialisées grandes

cultures pour 70% de

la production de

céréales

► 9,4 Mha de

céréales (hors maïs

doux, riz, ensilage)

► 70,2 Mt de céréales

produites

Source : FranceAgriMer, prévisionnel campagne 09/10, SSP 2008

Destinations des céréales françaises (toutes

céréales) ► Exportation grain

vers pays-tiers

► Exportation grain

vers vers UE et DOM

18,16 Mt

11,66 Mt

3,87 Mt

► Exportation de

produits transformés

Utilisations des céréales françaises (toutes céréales)

Consommé et

stocké à la fermeIndus. Alimentation

animale

Alimentation

humaine

Amidonnerie et

glutennerie

Autres

Bioéthanol

11,1 Mt

11,1 Mt

5,6 Mt

3,5 Mt3,5 Mt

1,4 Mt

Une prédominance du Blé tendre Toutes céréales : 52% à destination de

l’alimentation animale (hors maïs fourrager) 48%

des céréales exportées,

France

52%

Export

48%

Blé &

Maïs

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Les régions concernées par la production de blé tendre et maïs

Source : Agreste, la France Agricole

Blé : 5 bassins principaux : Centre, Picardie, Grand

Ouest, Champagne/Bourgogne, Midi-Pyrénées

Maïs : 4 bassins principaux : Sud Ouest, Grand

Ouest, Alsace, Rhône-Alpes

Blé &

Maïs

Page 8: 04 Etude Competitivite

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Evolution des chiffres clés à la production de céréales

2000 2009 Evol.

Ex

plo

ita

t

ion

Nb exploitation Otex 13 60 210 53 170 - 13%

Nb exploitation blé tendre 265 175 212 730 (2007) - 20%

Su

rfa

ce

et

ITA

Surface Blé tendre (1000 ha) 4 630 4 730 -

Surface Maïs (1000 ha) 1 560 1 740 -

Surface Céréales (1000 ha) 8 390 9 420 + 12%

SAU céréales Otex 13 (1000 ha) 3 830 3 830 0%

UTA Otex 13 91 175 77 640 - 15%

CA

et

reve

nu

Produit brut / exploitation Otex 13 (k€) 84,6 K€ 96,3 K€ + 14%

CA agricole brut Otex 13 (M€) 5 800 4 500 -

CA Agricole brut Céréales (M€) : RICA 5 847 (2002) 8 939 (2008) -

RCAI / Exploitation Otex 13 25,3 K€ 16,1 K€ (2009)

37,3 K€ (2008)

-

Balance commerciale Export-Import + 3,9 Mds € (2001) + 6,5 Mds € (2008) -

Source : Agreste, Compte de l‟agriculture, Enquête structure, RICA

►L‟OTEX 13 représente les exploitations spécialisées en céréales et oléoprotéagineux : 3 types d‟exploitation spécialisée : OTEX 1310 : céréales (sauf fiz),

oléoprotéagineux et jachère aidée > 2/3, OTEX 1320 : riz > 2/3, 1330 : céréales, oléoprotéagineux, jachère aidée > 2/3 et plantes sarclées > 1/3

Blé &

Maïs

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Schéma de fonctionnement/flux de la filière blé tendre

Semence /

Production

Collecte stockage Commercialisation Transformation

►Agriculteurs ►Agriculteurs (stock à la ferme)

►Coopératives

►Négociants

FranceAgrimer / ASP

►Courtiers

►Exportation

1ère et 2ème

transformation

Conseil techn. et recherche : Arvalis, CA, INRA, ACTA, CREAB, ITAB, …

Agrofourniture,

équipementiers

, …

Intercéréales

Source : EY, INRA « les filières céréales »

VA

NA

Ali

m

Hu

ma

ine

Alim

An

imale

Blé

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Schéma de flux de la filière blé tendre

Source : FranceAgrimer, édition juin 2010, statistique avril 2010 de la campagne 2009 / 2010

Production

36 523 KTSurface 4,7 Mha

Rdt 7,7 t/ha

Autoconsommation

et stock ferme

4 123 KT

Collecte

32 401 KT

Stock report 3 096 KT

Importation 200 KT

Incorporation 60 KT

Ressource

du marché

35 757 KT

France

15 639 KT

Export

17 405 KTUE : 7 120 KT

DOM : 115 KT

P. Tiers : 10 150 KT

Aide alim : 20 KT

N°2 mondial

Marché libre et

stock intervention

2 713 KT

2 900 KT : Panification 19%

1 100 KT : Biscot. / Biscuits/pâtis.

Indus/viennoiserie/Prod. Rég

425 KT : Semences

324 KT : Freintes

5 300 KT : Fabri. alim. Animale 34%

300 KT : Autres

Campagne 2009 / 2010

Pays-Bas : 1 190 KT et Belgique : 1 179

KT notamment pour alimentation animale

Italie : 1 176 KT pour panification

Espagne : 590 KT pour alim Ax et panif.

Portugal : 474 KT

Allemagne : 217 KT

Grèce : 102 KT

Algérie : 2 444 KT (15%)

Egypte : 1 351 KT (7%)

Maroc : 789 KT

Yémen : 416 KT

Guinée : 314 KT

Sénégal : 282 KT

Cameroun : 204 KT

Mauritanie : 162 KT

Congo : 123 KT

Nigéria : 103 KT

Libye : 100 KT

Autres pays : 3 862

KT

En grains 16 535 KT

En farine 870 KT

Autres pays : 2 192 KT

44%

48%

8%

Meunerie :

3.7

00 K

T

830 KT : Utilis. Div, conditionneurs,

Pâtisserie, Malterie

92% Blé

panifiable

8% Blé autres

usages100%

Blé

2 900 KT : Amidonnerie/Glutennerie 19%

1 360 KT : Biocarburants (8%)

≈ + 1000 KT

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Evolution des débouchés du blé tendre

Source : FranceAgrimer

Blé

Origine Blé : Une légère augmentation des

importations

Destination Blé : Une exportation croissante de grains

vers les pays tiers

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Schéma de flux de la filière Maïs grain

Source : FranceAgrimer, édition juin 2010, statistique avril 2010

Production

15 192 KTSurface 1,7 Mha

Rdt 8,89 t/ha

Autoconsommation

et stock ferme

1 685 KT

Collecte

13 507 KT

Stock report 2 342 KT

Importation 350 KT

Ressource

du marché

16 199 KT

France

5 020 KT

Export

8 620 KTUE : 6 635 KT

DOM : 150 KT

P. Tiers : 350 KT

Marché libre et

stock intervention

2 559 KT

630 KT : Amidonnerie

115 KT : Semoulerie

500 KT : Biocarburants

190 KT : Semences

135 KT : Freintes

Campagne 2009 / 2010

En grains 7 135 KT

Produits 1 485 KT

Amidonnerie 1 250 KT

Semoulerie 235 KT

Espagne : 1 557 KT

Pays-Bas : 1 154 KT

Allemagne : 440 KT

Royaume Uni : 436 KT

Belgique : 426 KT

Italie : 298 KT

Portugal : 369 KT

Irlande : 294 KT

Autres pays: 1 391 KT

Irlande: 30 KT

Suisse : 29 KT

Algérie: 156 KT

Autres pays : 135 KT

2 600 KT : Fabri. alim. Animale

850 KT : Autres

31%

53%

16%

Maïs

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Evolution des débouchés du Maïs

Source : FranceAgrimer

Origine Maïs : Une disponibilité en baisse Destination Maïs : Une chute des exportations grains vers UE

et vers les FAB

Maïs

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3. Forces / faiblesses

et Opportunités /

menaces

Filières Blé et Maïs

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Forces-Atouts et Faiblesses de la filière blé tendre à la production et négoce

Forces - Atouts1. Des conditions pédoclimatiques qui

permettent de produire du blé tendre à fort

rendement (stagnant pour le blé tendre)

2. Une forte contribution financière de la PAC

(1/3)

3. Une forte activité exportatrice en blé

tendre

4. Un véritable savoir-faire technique

reconnu (blé et maïs) et un bon niveau de

formation des agriculteurs

5. Grands groupes semenciers dynamiques

6. Une capacité à répondre aux cahiers des

charges spécifiques. Une traçabilité

sanitaire et qualitative des lots croissante

7. Prix de location de la terre faible

8. Des technologies de pointe pour assister

l‟agriculteur dans l‟optimisation des

intrants (farmstar, …)

9. Efforts de recherche et développement

conséquent pour des variétés adaptées

aux marchés et aux conditions

pédoclimatiques

Faiblesses1. Coûts de production élevés (en blé : 35 à 45€/T de consommations intermédiaires ; 20 à 40€/T

de mécanisation ; 15 à 20€/t de fermage ; 20 à 25€/t d'autres charges hors travail) (chiffre

Arvalis)

2. Des exploitations trop petites (UTA / ha) entraînent un coût de production élevé (personnel et

mécanisation)

3. Forte dépendance vis à vis des aides directes (30 à 45€/t), et part des aides directes dans le

revenu supérieure à 100% (en moyenne sur les 10 dernières années) Forte dépendance des

aides de la PAC

4. Une transition relativement lente et tardive d‟un modèle de production rigide basé sur le

rendement vers un modèle de production flexible régie par la marge et le risque. Un manque

de formation des acteurs de la filière notamment l‟amont concernant les marchés et les outils

de couverture (marché à terme)

5. Encadrement technique performant mais un recoupement de structures qui coûtent cher aux

agriculteurs. Un retard technique des structures de recherche et un risque à terme de ne pas

maîtriser et avoir accès aux blés génétiquement modifiés

6. Un manque de volume de stockage en petites quantités (différenciation des lots) . Quid d‟une

restructuration des silos ?

7. Dépendance des systèmes de production conventionnels aux multinationales de

l‟agrofourniture notamment en terme de prix (engrais, …). Une agriculture qui demande de

plus en plus de technicité. Quelle capacité des agriculteurs à relever ce défi?

8. Des coûts élevés de développement des semences et des phytosanitaires

9. Des contraintes environnementales (Ecophyto 2018 et restriction et suppression de produits

phytosanitaires, irrigation (maïs), …)

10. Des modèles de production qui génèrent des contraintes: pollution sol et nappes, ressource en

eau, …

11. Des contraintes administratives et législatives qui freinent les entreprises d‟agrofourniture à

innover/expérimenter en France

12. Les modèles conventionnels, productif … pas forcément en phase avec l‟idée que soutienne

les politiques

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Forces-Atouts et Faiblesses de la filière blé tendre à la transformation

Forces - Atouts

1. Une restructuration avancée dans le secteur de la meunerie,

permettant de faire émerger des acteurs français de niveau

européen et internationaux

2. Puissantes industries françaises de l‟amidonnerie et fortement

exportatrice (Roquettes Frères, Syral, …) et des entreprises qui ont

su dans leur domaine prendre le pas de l‟internationalisation :

amidonnerie, biocarburant, malterie. Malteurop et Soufflet Malteries :

les deux leaders mondiaux de la malterie sont français

3. Possibilité d‟améliorer les blés français par des blés de qualité

supérieur. Le blé tendre français : « fond de formule »

4. Non présence de français au sein du groupes des grands négociants

internationaux (cargill, …)

5. Poursuite du secteur de l‟alimentation animale. L‟alimentation

animale dépendante en partie de la filière blé / maïs

6. Un soutien important du secteur des biocarburants (bioéthanol) via

un taux d‟incorporation

7. Une recherche performante. Des vrais perspectives de

développement de la chimie verte et d‟ingrédients. Matière

renouvelable et qui permet de substituer les dérivés du pétrole

8. Des marques français qui sécurisent les marges dans le domaine de

la boulangerie artisanale. Bonne image de la baguette parisienne.

Une bonne image des céréales en général

9. Potentiel de recherche sur les carburants de 2ème génération

(fermentation enzymatique)

Faiblesses

1. Malgré une restructuration avancée du secteur, l‟industrie de la

meunerie reste en surcapacité

2. Trouver des débouchés à l‟ensemble des sous-produits

3. Difficulté d‟homologuer de nouveaux produits (ingrédients, …)

4. Des coûts de production élevés du litre d‟éthanol

5. Pas de formation supérieure dans le domaine des céréales

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Forces - Atouts1. Une offre de blé tendre importante et relativement stable par rapport

à nos concurrents de la mer noire

2. Une offre française panifiable et par défaut fourragère :

déclassement possible

3. Proximité géographique du sud de la rive méditerranéenne = pays

importateurs de blé

4. Logistique portuaire performante (capacités suffisantes de

chargement et problème des dockers pratiquement réglé) .Un

marché à terme FOB Rouen qui fait référence, véritable argument de

vente pour l‟export

5. Forte présence sur les marchés européens et des pays tiers en :

► Blé : exportateur net, 50% de la production exportée dont 60%

exporté vers pays tiers

► Maïs : exportateur net, 45 à 55% de la production exportée en

quasi-totalité en UE

6. Reconquête du marché intérieur : utilisation par les fabricants

d'aliments du bétail : 5 à 6 Mt toutes céréales avant la réforme de

1993, 10 Mt actuellement

7. Une offre de blé français qui correspond à la demande qualitative des

pays d‟Afrique francophones

8. Collecteurs français présents à l'étranger dans la transformation, en

particulier la malterie (Soufflet Malteries, Malteurop, Axéréal)

9. Réel progrès en logistique fluvial (VNF) mais qui a encore des

marges de progrès substantielles

Faiblesses

Forces-Atouts et Faiblesses de la filière blé tendre sur l’offre française

1. Des nouveaux marchés difficilement accessibles, pour des

raisons de qualité (teneur en protéines et en gluten trop faibles

des blés français)

2. Eventail de qualités réduit en blé tendre et potentiel limité

d'amélioration de la qualité pour des raisons pédoclimatiques

3. Des exportations de blé sur pays tiers dépendant d'un nombre

très réduit de destinations, avec des potentiels de développement

limités. Un lobby de l‟exportation et une vocation exportatrice

française qui manque d‟envergure

4. Sensibilité aux fluctuations des marchés internationaux et de la

parité €/$

5. Une stratégie logistique de filière encore décousue afin de

coordonner les actions entre acteurs économiques : logistique de

transports intérieurs trop dépendante de la route, le fluvial en

progression, le ferroviaire inefficace et peu opérationnel. Une

logistique camion trop importante qui a pris la place du fret

ferroviaire trop peu développé

6. Le port de Rouen est pénalisé par un faible tirant d‟eau et les

autres ports ont un hinterland céréalier limité pour des raisons

qualitatives (Dunkerque) ou quantitatives (La Pallice)

7. Le port de Rouen ne permet pas d‟accueillir les bateaux Panamax

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Forces - Atouts1. Filière assez structurée et organisée. Capacité de la filière à penser

sa réorganisation (concentration des coopératives, filiale commune

d'achat d'intrants, nouvelles valorisations)

2. Des places de marché de référence importantes en physique et sur

les marchés à terme (Rendu Rouen, Matif)

3. Coopération très implantée dans la collecte et la première

transformation : meunerie, malterie, amidonnerie, bioéthanol

4. Utilisation des outils de gestion des risques permet aux collecteurs

de développer une gamme de contrats aux producteurs pour rendre

plus fluide la commercialisation

5. Capacité d'investissement de la filière (Unigrains)

6. Des efforts de promotion à l'exportation réalisés (France Export

Céréales) mais un renforcement nécessaire

7. Développement d‟un MAT de l‟orge

Faiblesses

Forces-Atouts et Faiblesses de la filière blé tendre sur l’organisation de la filière

1. Des efforts à réaliser tout au long de la filière au niveau du

“conditionnement” physique de nos céréales exportées (teneur

en impuretés, humidité ..)

2. Un marché à terme du maïs peu liquide car les lieux de livraison

sont trop éloignés des principaux acheteurs (cotation sud ouest /

vente sur le nord communautaire)

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Menaces et Opportunités de la filière blé tendre – sur la production et la transformation

Opportunités►Capacité culturelle à s‟adapter, à intégrer au système les contraintes

environnementales et sociétales. U

►Une capacité technique à baisser sensiblement le recours aux

produits phytosanitaires sans incidence de baisse sur les volumes de

production (-20% d‟apports en phyto impacte une diminution de l‟ordre

-10% du rendement et « 0 » de la marge) (résultats Ecophyto R&D)

►Pour une frange des agriculteurs, diminution des charges de

structure par une utilisation plus rationnelle de la mécanisation

(agrandissement, assolement en commun, travail à façon, ETA,

CUMA, etc.)

►Possibilité de diversifier les rotations pour exploiter les

complémentarités céréales / oléoprotéagineux

►Maximiser la marge finale par un raisonnement de production basé

sur la gestion de la marge et du risque

►La construction du canal Sein Nord Europe devrait permettre

d‟améliorer la compétitivité logistique vers l‟Europe du Nord

►Développement de nouveaux procédés de fractionnement et

d‟extraction de 1ère transformation. Importance des biotechnologies

Menaces►Marché des engrais très concentré / Risque d'un désengagement

de Total dans GPN

►Maïs irrigué : conséquences du durcissement de l'accès à l'eau ?

►Conséquences du réchauffement climatique sur la production

►Des concurrents anglo-saxons qui relancent la recherche sur les

blés OGM

►Un retard technique des structures de recherche et un risque à

terme de ne pas maîtriser et avoir accès aux blés génétiquement

modifiés

►Une meunerie d‟exportation fragilisée par l‟équipement des pays

importateurs en moulins

►Biocarburant : évolution des soutien à la production d‟éthanol, des

concurrents tels que USA et Brésil en avance et compétitif,

développement des biocarburants de seconde génération

►Potentielle importation de co-produit de raffinerie ?

►Une industrie de la transformation, surtout la seconde, fortement

dépendante du coût de l‟énergie, même si les acteurs diversifient

leurs apports

►Comment gérer l‟hétérogénéité de l‟offre de céréales à venir suite

aux réglementations Ecophyto 2018, variation des récoltes au

regard du climat, …

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21

Opportunités►Augmentation de la demande mondiale et une base de prix

relativement élevée

►Augmentation de la demande en produit issus de ressources

renouvelables

►Réponse aux nouveaux marchés : segmentation AgriBio pour

consommation humaine et alimentation animale

► Filière non OGM, outil de protection et de différenciation pour l'UE

(en particulier développement d'indications sur l'alimentation animale

dans l'étiquetage des viandes = débouchés pour des céréales non-

OGM)

►Développement de la chimie verte (biocarburant, substitue de la

pétrochimie) et des ingrédients

►Nouveaux marchés porteurs si la filière parvient à segmenter

davantage son offre en termes de qualité

►Cahier des charges qui imposent des céréales Française dans

l‟alimentation animale

►Une libéralisation des marchés du grand export avec potentiellement

moins de clients étatiques et plus de privés (lots plus petits)

Menaces►Concurrence très forte : poursuite du développement de la

production allemande, émergence des producteurs de la Mer Noire

(Russie+Ukraine = 1er exportateur mondial en 2009), nouveaux

Etats membres concurrents de plus en plus sérieux sur l'intra-

communautaire. L‟origine mer Noire (prix très compétitifs et

investissement en logistique) et l‟Allemagne (qualité supérieure et

bon rapport qualité/prix).

►L'abaissement des barrières douanières favoriserait la substitution

des céréales françaises dans le reste de l'Europe

►Une décroissance de l'élevage en France et dans l'ouest européen

réduirait les débouchés des céréales

►Durcissement des cahiers des charges des acheteurs

internationaux

►Un euro durablement fort ?

►Augmentation de la "base" (différence entre prix physique et prix à

terme) qui limite la confiance des opérateurs dans les outils de

gestion du risque

►Concurrence croissante de l‟Allemagne, dont la production de blé

a fortement augmenté depuis la réunification et qui a une palette de

qualité plus large que la France, en particulier vers le haut de

gamme.

►Dans le portefeuille français, la part de l‟Algérie est importante

Menaces et Opportunités de la filière blé tendre – sur l’offre de produits français

Page 21: 04 Etude Competitivite

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22

Opportunités►Développer un lobby du blé à plusieurs pays européens

►Mettre en avant la capacité des cultures à piéger du carbone

(renouvelable)

►Mettre en avant une stratégie logistique au niveau de la filière

céréales françaises

►Améliorer le lien entre la chimie, la biologie et l‟agronomie

►Regrouper les pôles de compétitivités dans une seule et même

dynamique : Céréales Valley, Qualimed (blé dur), Agrimip, Vitagora, IAR

►La chimie verte : potentiel fort de communication pour l‟ensemble de la

filière

Menaces►Diminution des soutiens de la PAC qui représentent aujourd‟hui un

part non négligeable des revenus des producteurs (30% du coût de

production)

►Dans l‟optique d‟une plus forte variation des récoltes dans les

années à venir du fait de la réduction des phytosanitaires, … , qui et

comment assurer le risque à l‟échelle de l‟agriculteur, des

coopératives et des agriculteurs

►Dans le cadre d‟un modèle dual : filière locales / régionale à fortes

contraintes de production (enviro, phyto, …) et des filières destinées

à l‟export dont les clients ne sont pas prêts à payer le prix de ces

services

Menaces et Opportunités de la filière blé tendre – sur l’organisation de la filière

Page 22: 04 Etude Competitivite

4. Enjeux clés via les

4 piliers de la

compétitivité

Filières Blé et Maïs

Page 23: 04 Etude Competitivite

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Pilier A - Compétitivité Coûts & Prix

A1. Améliorer les marges dégagées à la production

►Blé et maïs :Accompagner les agriculteurs dans l’évolution de leur réflexion d’entrepreneurs pour intégrer des dimensions de

Rentabilité/ Marge / Risque en plus des dimensions Rendement/ Productivité :

►Optimisation des systèmes de production : gestion des intrants, pratique agronomique, innovation technique, …

►Maîtrise des outils de couverture (marché à terme) aux niveaux des exploitations agricoles

►Blé et maïs : Pérenniser le modèle spécifique français de production intensive du blé tendre, adapté à la qualité des terres des

bassins céréaliers et capable de fournir des volumes conséquents aux marchés. Il apparaît important de jouer à la fois sur :

►Blé et maïs : L’augmentation des surfaces par UTAF pour diminuer les coûts fixes à l’hectare

►Diminution des charges de structures et de mécanisation par l‟augmentation de la taille des exploitations, encore trop petites

par rapport aux concurrents européens (dont Allemagne) et internationaux

►Blé et maïs : Croissance des rendements au travers des innovations génétiques semencières, les techniques culturales et

l‟intégration des principes d’agriculture écologiquement intensive

►Blé : Dés l‟amont, mieux intégrer la destination finale des produits afin d‟avoir un bon équilibre des charges par rapport à la

destination finale du produit

Blé

Page 24: 04 Etude Competitivite

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Pilier A - Compétitivité Coûts & Prix

► Blé et maïs : Réduire les coûts de collecte, de stockage et logistique :

►Poursuite de la concentration des acteurs afin d‟augmenter la taille des outils qui permettent de mieux segmenter les lots

►Blé et maïs : Poursuite de la massification des flux de céréales vers les industries de 1ère et seconde transformation :

►Poursuite de la concentration dans le secteur de la meunerie et l‟alimentation animale

►Diminuer le coût logistique notamment en diminuant la part du transport routier

A2 : Réduire les coûts de collecte et de stockage et poursuivre la massification des flux

Page 25: 04 Etude Competitivite

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Pilier B - Compétitivité Valeur ajoutée et capacité des opérateurs

► Blé et maïs : Poursuivre la concentration des acteurs à tous les niveaux de la filière :

►Exploitations : cf. taille moyenne critique pas encore atteinte au regard des compétiteurs directs

►Collecteurs : fortes concentrations en cours

►Transformateurs : concentration réalisée (farine et semoule notamment) et nombreux partage d‟outils

►Blé et maïs : Maintenir la fonction « trading » au sein des grands metteurs en marché, aussi bien coopératifs que structures à capitaux

privés, afin de maitriser les risques et l‟accès au marché. Cette fonction ne peut être maintenue que dans des structures de taille

internationale.

►Blé et maïs : L’innovation dans la recherche de débouchés à valeur ajoutée notamment les ingrédients pour la seconde transformation

et la chimie verte. Un métier de l‟amidonnerie et de la glucoserie à fortes perspectives.

►Blé et maïs : Poursuivre l’internationalisation des acteurs de la transformation pour acquérir une taille critique, suivre leurs clients et

prendre des parts de marché

►Malterie, amidonnerie : bon niveau d‟internationalisation

► Blé : Assurer la rentabilité économique d’un modèle fortement exportateur :

►Développer et sécuriser l‟exportation sur les pays-tiers notamment l‟Algérie

►Blé et maïs : Renforcer le lobby de la vocation exportatrice de la France au niveau institutionnel et le lobby de la qualité des blés

français à l‟international (image du blé, norme et réglementation, méthode de mesure de la qualité, renforcer la qualité et la traçabilité

des lots

►…)

B3 : Poursuivre la restructuration des acteurs … notamment pour capter les marchés internationaux

Blé

Page 26: 04 Etude Competitivite

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Pilier C - Compétitivité Filière portefeuille de marchés

► Blé : Construire – renforcer le leadership du blé français sur le positionnement usage meunier à l’échelle internationale …

première destination recherchée du blé français

►Blé : Maintenir la capacité de production et commercialiser un blé avec des volumes importants et une qualité standard à haut

potentiel meunier

►Blé et maïs : Affiner la stratégie de valorisation / segmentation du blé tendre / maïs : « sortir de l‟image „tas de blé‟ … »

► Alimentation animale :

►Définir une meilleure qualité de céréales (mycotoxine, …) attendue par l‟alimentation animale, sans pour autant avoir une

production dédiée de céréales à destination de l‟alimentation animale : risque trop important pour le producteur.

►Meunerie :

►Renforcer le positionnement de l‟offre blé tendre française par une communication/sensibilisation des clients sur la qualité des

blés français malgré un taux protéique faible par rapport à d‟autres origines

►Des offres de blés spécifiques (qualité nutritionnelle, molécules, …) devrait permettre de nouveaux débouchés à la marge

►Limite naturelle de la qualité protéique des blés meuniers français (de 9 à 17% TP en Allemagne)

►Amidons & Biocarburants :

►Développer le savoir-faire pour poursuivre la croissance du secteur amidonnier et innover dans les segments prometteurs de la

chimie verte (tensioactif, biomatériaux, …) et de l‟extraction d‟ingrédients

►Maintenir les valorisations industrielles à forte valeur ajoutée et anticiper les futurs échanges internationaux

C4 : Assurer le leadership du positionnement du blé français pour les usages de panification

Blé

Page 27: 04 Etude Competitivite

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Pilier C - Compétitivité Filière portefeuille de marchés

► Blé et maïs : Augmenter le volume, l’homogénéité et la qualité des lots (impuretés et humidité)

► Renforcer la valeur ajoutée des produits exportés :

►Grains

►Farines / semoule

►Amidon

► Blé et maïs : Valoriser dans le contexte de volatilité et du changement climatique à venir, la stabilité/sécurité de production de l‟offre

française

C6 : Renforcer l’homogénéité et la qualité des lots (Qualité sanitaire filière) … en maintenant la capacité de

rendement et disponibilités constante pour les marchés

C5 : Engager un projet « gagnant-gagnant » entre les filières céréales et alimentation animale

► Blé et maïs : Prise en compte des intérêts économiques de chaque famille d‟acteurs et la dépendance forte du secteur animale aux

céréales françaises : valorisation maximum VS achat au meilleur prix

► Un marché du blé tendre en filière animale considéré comme un marché d‟ajustement

► Valider l‟intérêt économique pour les filières d‟une qualité spécifique de céréales attendues par l‟alimentation animale et

rechercher des variétés à fort rendement sans qualité meunière (cf. problématique d‟inscription des variétés qui contraint à l‟usage

meunier), tout en y intégrant le maïs et l‟orge comme source d‟approvisionnement.

► Quelles modalités de contractualisation entre la filière animale et céréalière

Blé

Page 28: 04 Etude Competitivite

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Pilier D - Compétitivité sur l’organisation et le soutien de la filière

D7 : Développer une stratégie logistique de filière

►Blé et maïs : Engager collectivement un plan ambitieux logistique au niveau de la filière – Développer des solutions collectives afin de

répondre aux objectifs :

► optimisation des coûts logistiques par diversification des modes de transport : rééquilibrage du routier vers fluvial et ferroviaire

► réduction des coûts et augmentation de la qualité de services vers les clients européens (cf. Italie) au regard de l‟augmentation de la

compétitivité logistique des concurrentes (Allemagne et Pays de l‟Est UE)

► diminution de l‟impact écologique du transport

►Blé et maïs : Poursuivre les efforts d’optimisation de la logistique :

►Le port de Rouen est pénalisé par un faible tirant d‟eau. Les autres ports français sont limités par la taille réduite de leur hinterland

céréalier pour des raisons qualitatives (Dunkerque) ou quantitatives (La Pallice).

►Quel développement du Fret ferroviaire ?

Blé

Page 29: 04 Etude Competitivite

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Pilier D - Compétitivité sur l’organisation et le soutien de la filière

D 9 : Assurer une gestion économique performante des exploitations

►Blé et maïs : Anticiper la diminution significative des DPU et réduire la dépendance des exploitations à ces soutiens

►Blé et maïs : Former les acteurs de la filière à l‟utilisation des marchés à terme transparents pour collectivement se couvrir des risques de

volatilité

►Blé et maïs : Limiter les distorsions de concurrence (Ex. taxe Ecophyto) et « l‟ambiance défavorable » à la culture intensive

►Blé et maïs : Renforcer l’innovation sur l‟amont de la filière :

►Recherche variétale : résistance accident climatique, résistance durable aux maladies et ravageurs, limitation consommation eau et

azote => ne pas se priver des biotechnologies, notamment OGM et autres technologies (cf. prévision d‟OGM Blé d‟ici 5 ans à partir

d‟ententes USA/Canada/Australie)

►Réponse aux enjeux environnementaux (pratique agronomique de rupture suite à la limitation des intrants (Ecophyto 2018, pollution, …)

►Maintenir l‟attractivité de la filière française auprès de la R&D des multinationales de l‟agrofourniture => limiter les contraintes

►Blé et maïs : Assurer une qualité sanitaire sur l‟ensemble de la filière, source d‟assurance et de valorisation des produits face à la

concurrence

D8 : Retrouver une dynamique R&D de dimension internationale

Blé

Page 30: 04 Etude Competitivite

5. Synthèse des

points clés de la

compétitivité de la

filière céréales

Filières Blé et Maïs

Page 31: 04 Etude Competitivite

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9 points clés de la compétitivité de la filière blé - maïs

Pilier A

Compétitivité

coût

Pilier B

Compétitivité

valeur ajoutée

des opérateurs

Pilier C

Compétitivité

filière /

portefeuille de

marchés

Pilier D

Compétitivité

organisation et

soutien filière

Production 1iere et 2ième transformation Distribution Consommateur

Améliorer les

marges dégagées à

la production

Points clés de la compétitivité de la filière céréales française (Rouge : non compétitif, Orange : moyennement compétitif, Vert : compétitif)

► Optimiser / Réduire

les coûts de collecte,

stockage et logistique

► Poursuivre l’adaptation

des acteurs et leur

internationalisation

► Mieux définir la segmentation

et la valorisation du blé tendre

– Conquête des marchés export

► Engager un partenariat « gagnant-gagnant »

entre filières céréales et animales ?

► Renforcer l’homogénéité et la qualité des

lots – Maintenir la capacité de rendement et

disponibilités constante pour les marchés

► Développer une stratégie logistique de filière et optimiser la logistique

: ports, fluvial, fer, routier

► Retrouver une dynamique R&D de dimension internationale en appui

des pôles de compétitivité► Assurer une gestion

économique performante

des exploitations

A1 A2

B3

C4

C5

C6

D7

D8

D9

Page 32: 04 Etude Competitivite

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Filière blé – maïs : points de compétitivité détaillés

Pilier A : Compétitivité Coûts Indicateur de

compétitivité

Importance sur

compétitivité

du blé

Importance sur

compétitivité

du maïs

A1 Améliorer les marges dégagées à la production : modèles de production caractérisés par de hauts

rendements mais avec un ratio ha/Utaf faible

1 1

A2 Optimiser / Réduire les coûts de collecte, stockage et logistique 4 2

Pilier B : Compétitivité Valeur ajoutée et capacité des opérateurs

B3 Poursuivre l‟adaptation des acteurs et leur internationalisation

Pilier C : Compétitivité Filière sur la capacité à avoir un portefeuille de marchés équilibré et en

croissance

C4 Mieux définir la segmentation et la valorisation du blé tendre – Conquête des marchés export 2

C5 Engager un partenariat « gagnant-gagnant » entre filières céréales et animales ? 5 5

C6 Renforcer l‟homogénéité et la qualité des lots – Maintenir la capacité de rendement et disponibilités

constante pour les marchés

Pilier D : Compétitivité sur l’organisation et le soutien de la filière

D7 Développer une stratégie logistique de filière et optimiser la logistique : ports, fluvial, fer, routier 3 3

D8 Retrouver une dynamique R&D de dimension internationale en appui des pôles de compétitivité 6 4

D9 Assurer une gestion économique performante des exploitations 1 1

Par rapport

aux pays

Mer Noire

Page 33: 04 Etude Competitivite

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Hiérarchisation des cinq points clés de la compétitivité de la filière maïs

Critère de compétitivité de

la filière

Principaux arguments et analyses relatives à la compétitivité Pays

concurrents

leaders/

Produits

concurrents

1

►A1 : Améliorer les

marges dégagées à la

production : modèles de

production caractérisés par

de hauts rendements mais

avec un ratio ha/UTAF

faible

►D9 : Assurer une gestion

économique performante

des exploitations

►Un ratio ha/UTAF trop faible qui conduit à des charges de mécanisation et de personnel difficile à

diluer.

►La compétitivité du modèle français de production de blé est en grande partie conditionnée aux

rendements élevés

►Les acteurs de la production doivent optimiser la gestion des exploitations pour gagner en rentabilité

et s‟adapter aux nouvelles contraintes de production. Cette maîtrise devra permettre aux acteurs

d‟utiliser les outils de couverture (MAT) afin de raisonner marge et risque.

►La maîtrise des marchés et des outils de couverture est un élément clé de la performance des

exploitations

►Ukraine,

Roumanie

voire

Hongrie

2

►A2 : Optimiser / réduire les

coûts de collecte, stockage et

logistique

►Il existe des marges de compétitivité par l‟optimisation de la ligne de coût entre la collecte et la mise

sur le marché (nombre de silos, …)

►Un manque de stockage de 15 – 20%

►Ukraine,

Roumanie

voire

Hongrie

3

►D7 : Développer une

stratégie logistique de filière

et optimiser la logistique :

ports, fluvial, fer, routier

►Part significative du coût des céréales et de réponse aux clients

►Un transport dans le Sud-Ouest est très fortement réalisé par la route et peu d‟alternative existe

►La logistique fret ferroviaire est un élément de compétitivité . Elle est sous-exploitée et relativement

peu efficace

►Des actions d‟amélioration globalement disséminées

►Ukraine,

Roumanie

voire

Hongrie

4

►D8 : Retrouver une

dynamique R&D de

dimension internationale en

appui des pôles de

compétitivité

►A tous les stades de la filière, les acteurs ont su innover dans de nombreux domaines. La

concurrence des étrangers et des autres cultures, nécessite de conserver/construire cette avance. Il

est donc nécessaire de renforcer les moyens d‟innovation à l‟amont et à l‟aval, notamment par le

rapprochement des Pôles de compétitivité qui travaillent sur cette thématique Céréales pour engager un

réel projet dynamique et de développement à l‟échelle française.

5

►C5 : Engager un

partenariat « gagnant-

gagnant » entre filières

céréales et animales ?

►L‟alimentation animale est le principal débouché de la production de maïs

►Une forte variation des volumes annuels et des prix au regard de la qualité de la production et des

prix

Page 34: 04 Etude Competitivite

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Hiérarchisation des six points clés de la compétitivité de la filière blé

O Critère de compétitivité de la

filière

Principaux arguments et analyses relatives à la compétitivité Pays concurrents

leaders/ Produits

concurrents

1

►A1 : Améliorer les marges

dégagées à la production :

modèles de production

caractérisés par de hauts

rendements mais avec un

ratio ha/UTAF faible

►D9 : Assurer une gestion

économique performante des

exploitations

► Trois leviers pour assurer une compétitivité coût à la production :

► Le rendement : une production à haut rendement (7T/ha en moyenne (9T/ha pour les céréaliers

et bassins les plus performants) à comparer aux 4 à 5 T/ha pour les principaux concurrents)

► La standardisation du produit : un blé de qualité meunière-panification ayant un taux protéique

moyen (11/220), avec capacité de déclassement AA. Cela ne doit masquer les points de faiblesse

(taux d‟impuretés, humidité, …)

► La productivité : un ratio Ha/UTAF inférieur à certains concurrents amenant à des charges de

mécanisation et de personnel supérieures, une taille moyenne exploitation (100 Ha ) inférieur à la

Russie, l‟Ukraine, l‟Allemagne de l‟Est (300 à 400 ha)

►Les acteurs de la production doivent optimiser la gestion des exploitations pour gagner en rentabilité

et s‟adapter aux nouvelles contraintes de production. Cette maîtrise devra permettre aux acteurs

d‟utiliser les outils de couverture (MAT) afin de raisonner marge et risque.

►La maîtrise des marchés et des outils de couverture est un élément clé de la performance des

exploitations

►Allemagne

de l‟Est,

Ukraine,

Russie, USA

2

C4 : Conquête des marchés

export

► Prés de 50% de la production de blé tendre est exportée – dont 7,1 Mois T vers l’UE et 10 Mios vers

les pays tiers (marché 1/3 qui tente de compenser les pertes de marché UE)

► La dépendance croissante envers certains pays : Algérie, Maroc, Egypte, peut être analysée comme

récente (3 ans) et en réponse à l‟agressivité vers nos marchés européens d‟autres pays (Ukraine)

► Des entreprises / secteurs de produits transformés fortement exportatrice : Amidonnerie, Malterie …

des leaders internationaux français

► Une offre à l‟export limitée autour du produit « blé 11/220 - usage panification – fond de formule »

► Russie,

Ukraine

3

►D7 : Développer une

stratégie logistique de filière

et optimiser la logistique :

ports, fluvial, fer, routier

►Part significative du coût de revient et de réponse aux clients

►Un transport essentiellement routier coûteux qu‟il est nécessaire de réorienter en partie vers le

transport fluvial et ferroviaire : Ex. coût supérieur de 5€/T du routier par rapport au fluvial sur les

moyennes distances

►La logistique fret ferroviaire est un élément de compétitivité . Elle est sous-exploitée et relativement

peu efficace

►Des concurrents Russes qui investissent dans des infrastructures performantes : coût logistique des

exportations de -20 $/t et augmentation +40% des capacités d‟exportation par la mer

►Allemagne,

Ukraine,

Russie

Page 35: 04 Etude Competitivite

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Hiérarchisation des six points clés de la compétitivité de la filière blé

Critère de compétitivité de la

filière

Principaux arguments et analyses relatives à la compétitivité Pays concurrents

leaders/ Produits

concurrents

4

►A2 : Optimiser / réduire les

coûts de collecte, stockage et

logistique

►Il existe des marges de compétitivité par l‟optimisation de la ligne de coût entre la collecte et la

mise sur le marché (nombre de silos, …)

►Une capacité de stockage parfois jugée insuffisante par les opérateurs (15 – 20%) qui ne doit

masquer les exigences d‟optimisation et rationalisation des outils de stockage et logistiques.

5

►D8 : Retrouver une

dynamique R&D de

dimension internationale en

appui notamment des pôles

de compétitivité

►A tous les stades de la filière, les acteurs ont su innover dans de nombreux domaines. La

concurrence des étrangers et des autres cultures, nécessite de conserver/construire cette avance. Il

est donc nécessaire de renforcer les moyens d‟innovation à l‟amont et à l‟aval, notamment par le

rapprochement des Pôles de compétitivité qui travaillent sur cette thématique Céréales pour

engager des projets communs à l‟échelle française, voire valorisant des partenariats européens

►USA

►Canada

6

►C5 : Engager un partenariat

« gagnant-gagnant » entre

filières céréales et animales ?

Sous quelles conditions?

►L‟alimentation animale a consommé 6,3 Mt de blé tendre en 2009/2010 soit 17% de la production

totale et 40% des débouchés français (autoconsommation sur ferme pris en compte)

►Compte tenu des fortes variations de prix des céréales, le secteur de la nutrition animale utilise

plus ou moins de volumes et traduit les augmentations de cours dans les aliments composés à

destination des différents secteurs de l‟élevage. Cela provoque en retour une perte de compétitivité

pour bon nombre de secteurs de l‟élevage. Quel mode d‟organisation et de relation peut-on établir

entre ces différents acteurs.

►Produits

utilisés en

nutrition

animale

Page 36: 04 Etude Competitivite

6. Détails des points

clés de la

compétitivité de la

filière céréales

Filières Blé et Maïs

Page 37: 04 Etude Competitivite

38 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

►Un coût de production relativement élevé > 140 €/t en

moyenne par rapport à l‟Argentine, l‟Australie, la Russie et

l‟Ukraine dont les coûts sont inférieurs à 80 €/t

A1 : Modèle de production caractérisé par de hauts rendements -Un coût complet €/t élevé malgré un modèle de production intensif à fort rendement

Coût de production complet 2008 et 2009 du Blé à la

tonne et rendement (taux de change moyen 2008)

ARG AUS RUS UKR

240

220

200

180

160

140

120

100

80

60

40

20

2008 2009

4,8

2,3

5,2

4

Rendement (T/Ha)€/t

1

2

2 niveaux

d’explication

► France : modèle à haut rendement pour des tailles

d‟exploitation faibles par rapport à la concurrence

► Les tailles d‟exploitations dans ces pays concurrents sont

plus importantes. Les potentiels pédoclimatiques

expliquent que 2/3 des blés sont produits avec des

rendements < 3t

► D‟autres spécificités rentrent en jeu, les deux cultures par

an, présence d‟élevage, …

► Intrants : engrais, amendements, phytosanitaire, semences

► Mécanisation : amortissement, entretien, …

► Main d’œuvre : salaires charges sociales, MSA,

rémunération

► Autres charges fixes : assurance, rémunération des

capitaux propres, …

► Foncier : tout le fermage

CAN USA FRA

2,73,2

9,4

Prix complet > 140 €/t Prix complet < 80 €/t

Fort impact des

aléas climatiques

10

9

8

7

6

5

4

3

2

1

Des modèles de production structurellement et

techniquement différents

(peu de marge de manœuvre à court terme) :

Des différentiels de coûts par poste de charge

(forte marge de manœuvre) :

Blé

Source : Arvalis, Colloque compétitivité des céréales françaises aujourd‟hui et demain

Page 38: 04 Etude Competitivite

39 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

UKRARG

USA

UKR

A1 : Un rendement blé tendre « pierre angulaire » de la réussite du modèle français … force et fragilité

1

Taille unité de

production (ha)

Rdt / ha

Capital

immobilisé pour

produire IVAN

(€/ha)

Productivité du

travail (t blé /

actif)

Nb H de

traction / ha

blé

RUS AUS

15 000 10 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 500 1 000 500

9 8 7 6 5 4 3 2 1

0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 > 1 400

4 500 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500

0,2 0,4 0,8 1 1,3 1,7 2,1 2,5

ARG CAN

RUS ARGUKR CAN AUS

AUS RUS USA CAN

ARG AUS CAN

USA

UKR RUS

0,6

CAN

USA ARG UKR RUS

USA

AUS

Source : Arvalis, Colloque compétitivité des céréales françaises aujourd‟hui et demain

Des modèles de production structurellement et techniquement différents (peu de marge de manœuvre à court terme)

Blé

Page 39: 04 Etude Competitivite

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A1 : Des structures de production qui évoluent mais qui restent modestes

….notamment par l‟augmentation des surfaces

travaillées

► OTEX 13 grande culture : passage de 75 ha

en 1990 à 120 ha en 2009 soit + 35 ha de

SAU en UE

►Des tailles d’exploitations céréalières deux fois

plus petites que les exploitations allemandes en

moyenne (2006)

► France : 120 ha de moyenne en 2009

► Allemagne : 202 ha de moyenne en 2006

► UE à 25 en 2006 : 72 ha

Source : (1) DGAGRI – RICA UE 2006 / traitement INRA SAE2 Nantes, (2) RICA, chiffres 2007, traitement EY

Taille des exploitations spécialisées en Céréales et

Oléoprotéagineux (COP) en UE (1)

Ha par exploitation

108 ha

481

463

430

346

340

193

151

151

147

144

144

141

141

139

135

97

94

94

92

91

0 100 200 300 400 500 600

(113) Mecklenburg -Vorpommern

(116) Thueringen

(115) Sachsen-Anhalt

(114) Sachsen

(112) Brandenburg

(412) England -East

(136) Bourgogne

(151) Lorraine

(413) England-West

(010) Schleswig-Holstein

(121) Île de France

(411) England-North

(131) Champagne -Ardenne

(431) Scotland

(134) Centre

(193) Auvergne

(030) Niedersachsen

(070) Rheinland -Pfalz

(555) Castilla-La Mancha

(090) Bayern

Régions de

l‟Allemagne

de l‟Est

entre 340 et

500 ha de

moyenne

Les régions

anglais et

française

entre 135 et

200 ha de

moyenne

Régions

céréalières

de second

rang, entre

90 et 100

ha

Taille selon les régions des exploitations spécialisées en céréales et oléo-

protéagnineux OTEX 13 en UE (2)Un des principaux facteurs de réduction des

coûts reste la dilution des charges fixes

Blé

050

100150200250300350400450 400 ha

Page 40: 04 Etude Competitivite

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A1 : Le rendement, nerf de la guerre du modèle blé tendre français

►+ 1 qx / ha / an lié à l‟amélioration génétique. Ces progrès permettent de

maintenir la « compétitivité rendement » par rapport aux concurrents

►Or, globale stagnation des rendements des céréales en France depuis 10

ans qui s‟expliquer par des déficits hydriques et des températures excessives

(Arvalis, INRA Avignon)

►Progression linéaire des rendements du maïs face à un fléchissement de la

croissance des rendements de blés au niveau mondial (CIC)

►Ecophyto 2018 : des objectifs mais pas d‟obligation de réduction des utilisations de -50% sur 10 ans et retrait de substances

dangereuses. Au-delà de l‟optimisation des doses, l‟objectif est de faire émerger des principes agronomiques « de rupture ». Il sera

possible de réduire de 40% les pesticides pour une baisse de 7% du rendement et le maintien des marges en combinant différents

systèmes plus ou moins exigeants en pesticides. Selon Arvalis, la perte de rendement est susceptible d‟être plus fortes (15 – 25%).

D‟après les professionnels, au delà d‟une réduction de 25% des phytosanitaires, une diminution de rendements et de qualité serait

préjudiciable. Notons que la réduction

►OGM : Les Etats-Unis, le Canada et l‟Australie vont relancer les recherches sur le Blé OGM. « La progression des rendements des

cultures OGM en maïs et en soja est 2 à 3 fois supérieure à celle du blé »

►Dépendance et forte exposition prix face à l’oligopole du marché des engrais (Yara, GPN) : une disparition progressive de

l‟industrie des engrais français au profit de plate-forme logistique. Cette évolution est liée au déplacement de la demande mondiale en

engrais, la valorisation des pays et acteurs industriels disposant de ressources naturelles ainsi que le renforcement de politiques

environnementales (quotas carbone, directive nitrates, ...)

Source : Ecophyto 2018, Agreste,(graphique) ,Arvalis, CIC , Agreste, Cabinet GCL Développement durable

Evolution des rendements clé de voute du modèle français par rapport

à la concurrence

Des rendements qui pourront être impactés par les facteurs suivants :

Blé

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A1 : Des causes structurelles qui limitent la dilution des charges « intensives »

2

Taxes parafi. 10 €/t

0

200

400

600

800

1000

1200

1400Fermage

160 €/ha

Autres charges

228 €/ha

Charges main

d'œuvre

252 €/ha

Charges

mécanisation

427 €/ha

Charges

opérationnelles

373 €/ha

Total : 1 449 €/ha en 2007

►Main d’œuvre : la France a le coût de main d‟œuvre

le plus élevé : 40 t de blé en Ukraine contre 235

tonnes en France. La productivité du travail en

tonnes par actifs est meilleure en Argentine, Australie

et Canada

►La taille des unités de production permet de

diluer les charges d’investissement en matériel

►Matériel : un tracteur russe est deux fois moins cher

qu‟un tracteur européen ou américain

►Intrants : l‟azote est plus cher en France (ex : en

automne 2009, 100 Unités d‟Azote valent en France 7

qx contre 4 qx en Russie). Le prix du glyphosate est 4

fois moins cher aux USA

Main

d’œuvre

Carburant

Glyphosate

Azote

Fermage

►Fermage : aux USA et Argentine, la liaison entre le

prix de vente et le fermage est plus forte en raison

des durée de baux courte (1 à 3 ans)

Comparaison des prix des moyens de production Automne

2009 en équivalent prix du blé dans le

Le taux de change peut expliquer une partie du différentiel de coûts entre pays, mais ne bouleverse pas la hiérarchie entre pays.

Selon Arvalis, la France est souvent moins bien placée que ses concurrents

Source : Arvalis d‟après , La France dans l‟échiquier mondial

Des différentiels de coûts par poste de charge (forte marge de manœuvre)

Blé

Page 42: 04 Etude Competitivite

43 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

Source: Arvalis, livre blanc de la mécanisation

A1 : L’augmentation des surfaces travaillées, principal critère pour diluer fortement les charges

Il existe une forte hétérogénéité des charges de mécanisation

qui peuvent varier de 198 €/ha à 297 €/ha (Panel des 13

fermes types étudiées par Arvalis)

Coût de production complet du blé et productivité du

travail en tonnes par actif

Surface travaillée et investissement en matériel par

hectare, valeur à neuf (IVAN)

Blé

Page 43: 04 Etude Competitivite

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A1 : Les leviers d’amélioration pour diluer les charges et augmenter la productivité du travail

Réduction des charges

par tonne de blé

Diminution du coût

de mécanisation

Diminution du coût de MO

/ tonne

Diminution du coût

des intrants

Augmentation des

surfaces travaillées

pour un parc de

matériel et une MO

constante

Achat

de terres

Réaliser du

travail à

façon (ETA)

Mise à disposition de

matériel à des tiers ou

partage d‟un train de

matériel

Simplification du

travail du sol à

surface constante

Semis

direct

Semis sur

déchaumeur

Semis

sous

couvert

Dilution des

investissements

Réduction des

investissements

Assolement

en commun

en CUMA

intégrale

CUMA

Dilution des

charges

Augmentation

de la SAU,

travail à

façon, …

Réduction

des charges

120 €/t entre la moyenne et les

exploitation les « 20% meilleurs »Total des charges

: 1 449 €/ha

60 €/ha en

moy.

30 €/ha

en moy.

10 à 60 €/haJusqu’à 160 €/ha

Source : Arvalis, Les leviers techniques pour améliorer la performance des exploitations

Blé

Page 44: 04 Etude Competitivite

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A2 : Réduction des coûts de collecte, stockage et logistique

► FranceAgriMer totalise 54,9 millions de tonnes de stockage de céréales

avec un diminution de 5 % au cours des dernières années (impact lié à la

remise aux normes)

► 75% de la collecte des céréales est réalisée par les coopératives

► Des restructurations devront permettre de massifier les flux et diminuer

les coûts relativement élevés des coopératives. Des agriculteurs avec de

grandes exploitations sont tentés d‟investir eux-mêmes dans le stockage

et la commercialisation

► Un manque de 15 – 20 % de stockage : Selon les acteurs, il semblerait

qu‟il existe un manque de stockage de 15-20%. Le stockage est gage de

compétitivité pour satisfaire la demande et s‟affranchir partiellement des

prix de marché.

► Une non optimisation du stockage de céréales : pour être rentable un

stockage doit tourner 2 fois dans l‟année

► Des stockeurs français insuffisamment accompagnés :

► Peu d‟aides au financement des silos, des difficultés à financer

des stocks (Warrants et MAT-Contreparties faiblement usités

par les professionnels et les banques pour les warrants)

► Quid d‟un plan de relance d‟une politique d‟aide à la création / mise aux

normes des capacités de stockage

-

1 000 000

2 000 000

3 000 000

4 000 000

5 000 000

6 000 000

7 000 000

8 000 000

-

100

200

300

400

500

600

700

800

900

20002001200220032004200520062007200820092010

Exemple de restructuration des silos de stockage

primaire de céréales au Canada

Source : Stat Canada

Nombre de silos Capacité tonnes

Un stockage encore pas assez compétitif sur l’ensemble de la

filière

Blé

Page 45: 04 Etude Competitivite

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A2. Un coût complet élevé de production de maïs par rapport aux principaux concurrents

Coût de production complet 2008 et 2009 du Maïs à la

tonne et rendement (taux de change moyen 2008)

ARGUSAFRA UKRHON BRE

€/t Rendement (T/Ha)

10

8

6

4

2

12

160

140

120

100

80

60

40

20

Prix 09 – 10

~ 100 €/t Prix complet < 100 €/t

+80€

► Rendement proches (8 à 12)

► Système d‟exploitation avec de fortes différences :

► Utilisation du semis direct qui implique une faible charge de

mécanisation et main d‟œuvre en Argentine et Brésil (semis

direct), élevés en France (irrigation)

► Coût de séchage élevé en France (20€/t) contre 5€/t en Argentine

► Système brésilien de double culture

► Des coûts d‟accès au foncier différents, Argentine et USA :

fermage élevé

► Forte disparité du coût des intrants

► Les systèmes français et américain bénéficient de soutiens financiers

► L‟Argentine, le Brésil et les pays de la mer noire disposent de

distorsions liées à leur environnement social (MO), à la fluctuation de

leur monnaie et à une politique environnementale peu contraignante

Source : Arvalis

>140 €/t

Des modèles aux performances agronomiques relativement

homogènes (VS blé) mais des coûts complets du simple au double

Maïs

Page 46: 04 Etude Competitivite

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HON

A2. Un coût complet élevé par rapport aux principaux concurrents

Taille unité de

production (ha)

Rdt / ha

Capital

immobilisé pour

produire IVAN

(€/ha)

Productivité du

travail (t maïs /

actif)

2 000 1 800 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 400

13 12 11 10 9 8 7 6 5

0 300 600 900 1 200 1 500 1 800 2 100 >2 400

7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 500 2 000 1 500 < 1 000

UKR

Source : Arvalis, Colloque compétitivité des céréales françaises aujourd‟hui et demain

ARG

BRE

USA HON

USA BRE ARG UKR

ARG

UKR

BRE USA HON

USA BRE ARG HON UKR

Maïs

Des modèles de production structurellement et techniquement différents : (peu de marge de manœuvre à court terme)

Page 47: 04 Etude Competitivite

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B3. Concentration et internationalisation des acteurs -Chaîne de valeur de la production de blé tendre

► Production

1ère Commercialisation : Collecte - stockage – transport : 15 Mds € (COP)

► 1ère et 2ème Transformation Import,

export,

stockage,

transport

Négociants

internationaux : Cargill, ADM,

Louis Dreyfus,

Bunge, Glencore

Meunerie :

4,4 MT farine, 6 230 emplois (2008).

376 entreprises dont 4 > 300 KT pour

55,2% des volumes : Nutrixo (Siclaé),

Ariane Meunerie (Epis-Centre), Soufflet,

Grand Moulin de Strasbourg. Des

groupes multi régionaux : Dijon

Céréales Meunerie, Terrena-Evelia, …

Malteurs :

Malteurop (Siclaé),Soufflet

Malteries, Cargill, Boortmalt

(Axéréal),

- 400 négociants privés : 11 000 personnes (toutes

céréales)

-175 coopératives sur le métier de la collecte et de

l’approvisionnement (toutes céréales) : Union Invivo,

Champagne Céréales, Agralys, Epis Centre, …

►C

om

me

rce i

nte

rna

tio

na

l

4,5 Mds € (blé tendre), 10 mds € (Céréales et O-P)

Balance

export-import:

6,5 Mds €

(céréales)

2,2 Mds €

7 Mds € (COP)

► Semences (blé et maïs) 800 - 900 M€

Blé &

Maïs

Amidonnerie :

5 entreprises :

Cargill (Maïs),

Chamtor (Siclaé),

Roquette Frères,

Syral (Tereos)

Biocarburant :

BENP(Tereos)

, Cristal union,

2 Mds €

1ère T

2ère T

B to B

3ème Transformation : Utilisation des produits de 1ère transformation (farine, amidon,

molécules, …) à destination des produits alimentaires (biscuiterie, boulangerie artisanale et

industrielle, pâtisserie, brasserie, …et non alimentaires (papèterie, …) et brasserie

Alim. animale :

214 entreprises

dont 174 de

plus de 20

salariés,

B to C

> 2 Mds €

Source : EY, FNA, ANMF,

SNIA, Diane,

Agraalimentation

Page 48: 04 Etude Competitivite

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B3. Concentration et internationalisation des acteurs -Chaîne de valeur de la production de blé tendre / maïs

Acteurs mondiaux Acteurs zone Européenne Acteurs nationaux Acteurs régionaux

Cargill, ADM, Bunge,

Louis Dreyfus, Glencore,

ADM/Toepfer

Soufflet Négoces,

Champagne Céréales,

Invivo, Axéréal, Maisadour,

Euralis, Terre d‟Alliances,

Pionner, Monsanto,

Syngenta, Limagrain

Ragt génétique, Invivo,

Maisadour, Euralis,

Caussade, KWS

Malteurop (CC), Soufflet

Malteries

Boortmalt

Phyto.

Bayer, Syngenta, BASF,

Dupont de Nemours,

Dow agrosciences

Engrais : Yara

Agroéquip/four.

Malteries

Négociants &

groupes

coopératifs

Meuneries

Amidonneries

Biocarburants

Nurtixo (Siclae),

Soufflet Meuneries,

Semenciers

Cargill

Roquette Frères,

National Starch

Chamtor (Siclae)Syral (Tereos), Avebe

Tereos Cristal Union

GPN, Roullier

SCAEL (Lecureur),

Unéal, Noriap

Cargill, ADM, ConAgra,

Non exhaustivité des

acteurs

Blé &

Maïs

Page 49: 04 Etude Competitivite

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B3. Un secteur Meunerie ayant engagé depuis quelques années une restructuration … pas encore finalisée

► 300 moulins en activité en 2010 (divisé par 3 depuis 1990)

► 6 Mt de farine produit pour 4 Mt pour la consommation humaine

française

► 4 entreprises concentrent 55,2% des volumes et la majorité

des exportations : Nutrixo (Siclaé), Ariane Meunerie (Epis-

Centre), Soufflet, Grands Moulins de Strasbourg

► Restructuration en profondeur surtout des acteurs importants :

► Plan de restructuration en 2001 réduction des capacités

de production de 1 Mt. Cependant, subsiste une situation de

surcapacité, commune à d‟autres pays européens

► Pas de révolution industrielle résistance de certains

acteurs historiques

► Une zone de vente du moulin de maximum 100 km, hors

grand export

► Des marques commerciales fortes sur le marché français :

Francine, Banette, Jacquet …

► La matière première représente 60% du coût de revient, 10-15%

Fabrication, 10-15% logistique. La proximité de la filière animale

permet de valoriser le son

1990 2007 Evo.

Vol grains (Kt) 7 026 8 618 +23%

Vol. farine (Kt) 5 335 6 623 +24%

Source : Panorama des IAA

Evolution du secteur de la meunerie française

►Décroissance des exportations de farines : -57% (90/07) en

tonnage. Exportation 2010 < 500 Kt

►Développement de moulins en Afrique du Nord qui a

conduit au recentrage des acteurs nationaux sur le marché

intérieur et communautaire

►Une concurrence forte des moulins trucs et kazakh

►Des marchés traditionnels intérieurs matures : 3

typologies de clients : 1. Artisan Boulanger , 2. Industrie, 3.

Grande distribution. Les marges restent préservées sur le

secteur des artisans boulangers

►Relais de croissance : le secteur de amidonnerie de blé a

conduit au triplement des quantités de farine utilisées en 1990 et

2007 (fabrication de plastiques biodégradables.). Pour autant,

contrairement à d‟autres pays (USA notamment), les amidonniers

sont différents des meuniers et n‟utilisent pas la même farine.

►Les concurrents qui se portent bien

►Allemagne : « mieux placée » des outils puissants et peu

nombreux. 3 groupes concentrent 42 % des PDM et 3,4

Mt d‟écrasements. Entente ?

►UK : industrie protégée

►Italie et Espagne : beaucoup de « marché noir »

►Turquie : concurrents de l‟UE pour l‟exportation de farine

(aide s‟Etat)

1990 2007 Evo.

Farine Marché intérieur (Kt) 3 901 6 068 +56%

Exportation farine (Kt) 1 514 653 -57%

Blé

Meunerie : augmentation d’activité et recherche accrue

de VA … qui cache une surcapacité …

Page 50: 04 Etude Competitivite

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B3. Des français, leaders mondiaux du secteur de la malterie

► La part de blé tendre vers le secteur de la brasserie reste faible voire anecdotique

► Des acteurs français leaders mondiaux (Malteurop, Malteries Soufflet, Boortmalt, …)

► Des stratégies d‟achat et d‟implantation d‟unités au niveau mondial (Europe de l‟Est-Russie-Ukraine, Canada, Nouvelle Zélande, …)

► Un taille critique des acteurs sur le marché de 1 Mt de malt. Des leaders qui ont un poids significatif sur les marchés

► Une forte dépendance de ce secteur au coût de l‟énergie (50 à 60% du coût de production), même si les acteurs limitent les risques

par des stratégies de diversification de leur source d‟approvisionnement

► Des malteurs qui suivent et accompagnent le développement géographique des grands brasseurs (Heineken, Carlsberg, …)

► Un véritable savoir-faire dans l‟accompagnement des agriculteurs (qualité), la fidélisation de l‟approvisionnement et la traçabilité des

lots

► L‟Europe constitue le meilleur bassin de production d‟orge de brasserie

► Un développement des acteurs à l‟Est (Ukraine, Kazakhstan, …)

► Des leaders qui bénéficient de l‟activité négoce complémentaire à l‟activité de malterie

Blé

Malterie : un leadership français à la production, transformation et la mise en marché

Page 51: 04 Etude Competitivite

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B3. Poursuivre la concentration du secteur de l’alimentation animale

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

< 20 000 t

814

48

66

44

114

3 500 Kt dans des

usines > 300 000 t

3 400 Kt dans des usines

de 200 000 à 300 000t

1 200

Vol. KT

Répartition des volumes d’aliment du bétail par taille et nombre d’usines

Evolution du nombre d’entreprises et de sites de production

► 1er client de la filière céréales :

► 21,2 Mt d‟aliments fabriqués en 2009

► 164 groupes comprenant 203 entreprises et

filiales pour 294 usines

► La taille moyenne des usines d‟alimentation du

bétail :72 000 t. Taille des groupes : 130 000 t

► -25% d‟usines en 10 ans (390 usines en 1999 et

294 en 2009) soit 10 fermetures d‟usines par an

► Une concentration qui reste à poursuivre :

► 7 groupes > 800 000 tonnes = 9,1 Mt soit plus de

43% de la production française

► 60 entités = 1,62% de la production

► Une vague de restructuration des sites à venir au

regard de la réduction des entreprises plus forte

que la réduction des sites de production. Il existe

une limite à la concentration liée à la proximité

Nb Usine

12 groupes

> 400 000 t

Nb Groupe

32 groupes

295 groupes

6 800 Kt dans des

usines de 100 000 à

200 000t

4 700 Kt dans des

usines de 50 000 à 100

000t

1 600 ; 30 000 t à 50 000t

14 groupes

200 000 - 400 000 t

Source : SNIA et Coop de France Nutrition animale, chiffre 2009

Alimentation animale : premier client en France de

la production de Blé et de Maïs

Blé &

Maïs

Page 52: 04 Etude Competitivite

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B3. L’amidonnerie : des français parmi les leaders mondiaux, une internationalisation décisive… en Asie

► Principal débouché du blé en raffinerie végétale

► Une croissance forte qui se stabilise suite à la crise économique

► De 1995 à 2010, +70% en volume pour atteindre : 2,85 Mt en

2010

► Le secteur de amidonnerie de blé a conduit au triplement des

quantités de farine utilisées en 1990 et 2007 (fabrication de

plastiques biodégradables)

► Des leaders européens : Cargill, Roquette Frères, Syral. La filière

amidonnière est en partie intégrée par la production. Les leaders

mondiaux comme Roquette ont investi en Chine notamment pour

suivre la demande (polyols notamment) et occuper le terrain face au

développement d‟acteurs locaux

► Une demande d‟amidon non OGM qui peut favoriser l‟offre française

au détriment de matières premières en provenance d‟Argentine par

exemple

► De nombreuses perspectives s‟ouvrent pour ce secteur dont 52% des

débouchés concernent le non-alimentaire (cf focus innovation)

1,35 1,16

0,25

Amidon blé

Amidon maïs

Amidon fécule

Production d’amidon selon les origines végétales,

total France : 2,7 Mt (2008/2009)

Amidon de maïs

Total amidon

Amidon de blé

Fécule de pomme de terre

Production d’amidon en France (1000t)

Source : USIPA

Amidonnerie : un certain leadership français … une source

croissante de valorisation du blé français

Blé &

Maïs

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C4 : Stratégie de segmentation et de valorisation du blé tendre –Une offre française de qualité « moyenne », concurrencée par les allemands, l’Ukraine et la Russie

► Une offre français de qualité « moyenne », en terme de

taux protéique : 10,5 < TP < 12 dont 56% entre 11 et 12,

une dureté médium. L‟image du blé français est un « blé de

fond de formule » « un bon blé » (11 TP, 220 Hg) qui permet

de réaliser la « baguette parisienne»

► Sur les marchés actuels :

► Blé tendre français reconnu et adapté aux méthodes de

panification proches des nôtres : qualité meunière et

extensivité des pâtes (76% des surfaces en blés

panifiables supérieurs / améliorant / de force).

► Le différentiel de rendement entre le blé meunier et

fourrager ne justifie pas le développement des semis en

blé fourrager

► Sur les marchés à développer :

► Qualité meunière male connue et image de blé soft

► Bonne image du blé français en panification qui permet

d‟équilibrer des pâtes trop tenace produites à partir

d‟autres origines

► Les principaux concurrents sur cette offre de blé sont: la

Russie, l’Ukraine, et l’Allemagne dans une certaine

mesure

► La force de la France est de pouvoir fournir un produit

régulier avec un vrai savoir-faire reconnu dans la qualité

sanitaire et l’homogénéité des lotsSource : Perspectives Agricoles mars 2010, Arvalis

Positionnement des blés français selon les deux critères les plus

partagés sur le marché international (dureté et teneur en protéines

10

5

1

Soft Médium

Dureté

Hard

USA

Canada

Argentine

Russie

France

Australie

Ukraine

Allemagne

UK

FR

ALL

AUS

USA

RUS

UKR

ARG

AUS

USA

USA

CAN16

15

14

13

12

11

10

9

% protéines (Normes Françaises)

HRW

UK

SRW

CWRS

En 2009

30% < 11 TP

26% de 11% à 11,4%

30% de 11,5% à 11,9%

14% > 12%

Segmentation vs blé standard à usage meunier

Blé

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C4 : … qui trouve sa place sur les marchés d’Afrique du Nord

► Meunerie FR et

panification

► Export vers marché

Pays Tiers

► Amidonnerie UE

► Alimentation animale

FR

► Biocarburant

► Export vers marché

UE

► Meunerie

d’exportation

Dynamique des marchés Les principaux concurrents

Risque de

concurrenceEvo.

volume Points positifs Points négatifs

►Bonne teneur en

protéines

►Blés hard riches en

protéines

►Evo. production ? Gestion

erratiques des exportations de

blé et maïs

►Blés blancs, et blés

hard, riches en protéines

►Irrégularité de la production,

Eloignement géographique

dans certains cas

►Teneur en protéine

moyenne à bonne,

Potentiel de croissance

de la production

►Problème logistiques

(segmentation des qualités,

transport), mais proximité

géographique dans de nombreux

cas

►Interférences gouvernementales

sur la gestion des exports

(embargo, …) => lobby politique

►Prix très compétitifs►Blé de moyenne et basse

qualité, présence fréquente de

punaises

►Interférences

gouvernementales sur la

gestion des exports (embargo,

…)►Offre diversifiée et

segmentée,

Essentiellement des blés

hard , riches en

protéines, voire des blés

de force améliorants

►CAN : qualité et

l‟homogénéité des lots

►Evolution de la production ?

(place des cultures

énergétiques)

ALL

ARG

RUS

UKR

AUST

USA,

CANLogistique / prix

Concurrence

turc et kazakh

Fiscalité et

concurrence d‟éthanol

à partir des autres

sources de biomasse

Notamment PECO,

plus facile d‟accès

Alim. Animale en Europe,

concurrence des blé et maïs

Ukrainien + orge

Filière en partie

intégrée par la

production

Filière en partie

intégrée par la

production

Source : EY, Arvalis

Blé

Page 55: 04 Etude Competitivite

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C4 : La France 2ème exportateur de blé, 13% des échanges mondiaux

USA

2,8

29

58

FRA

7,1

16

37

ARG

2,7

9

14

AUS

1,2

10

15

UE 27

5,2

17*

132

CAN

2,6

18

25 KAZ

1,1

7,5

14

RUS

2,1

14

53UKR

2,9

6

18

30

6

20

13

18

7

13

9

Pays Monde

Rendements t/ha 2,9

Exportation Mt 124

Production Mt 630

Sur la carte, la taille du rectangle

représente la production

► Les échanges mondiaux de

blé tendre et dur représentent

125 Mt soit 20% de la

production mondiale de blé

►La France représente 50%

des échanges de l’UE vers les

Pays Tiers

►Les principaux concurrentes

de la France sont :

►Allemagne, Pays baltes (blé

meuniers > 12% de

protéines),

►l‟Angleterre et des PECO

(blé feed et low milling)

►Hors Europe, Ukraine et

Russie (blé meunier)

► Depuis, 2000, les 5 grands

exportateurs (USA, UE, CAN,

AUS, ARG) on t perdu 20% de

PDM en 10 ans au profit des

pays de la mer noire Besoin d‟importations

en Mt

Maghreb,

dont 30%

blé dur

►Afrique du nord

et Maghreb =1/3

de la demande

mondialeSource : USDA, Agreste, Arvalis

Productions et échanges mondiaux de blé (moy 2006 – 2008)Export : La France dans le

top 5 des exportateurs

Blé

Page 56: 04 Etude Competitivite

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C4 : Une volonté de développer le portefeuille pays tiers pour compenser une forte concurrence dans l’UE

► Les clients traditionnels de la France :

► 7,1 Mt vers l‟Europe : Benelux, Allemagne, Italie,

Espagne et Portugal

► 9,8 Mt vers les Pays tiers :

► Maghreb (Maroc, Algérie), Afrique de l‟Ouest :

Mauritanie, Sénégal, Côte d‟Ivoire, Cameroun),

Proche et Moyen Orient : Egypte, Yémen, Iran),

Ile Maurice

► Des parts de marché à gagner sur les destinations

suivantes : Moyen Orient, Afrique (Nigéria, Pays

d’Afrique Australe) et Amérique du Sud (Brésil et

Venezuela)

► Deux types d’acheteurs coexistent : les états (Ex:

Algérie, Tunisie, Egypte, Arabie Saoudite, Irak, Iran) et

des clients privés (Maroc, Afrique Subsaharienne,

Afrique Australe, Yémen, Ile Maurice, Brésil

► Un lobby de la filière céréales qui ne semble pas

répondre à la demande des acteurs économiques face

à des lobbies américains. Quid d‟une structure multi-

pays ? Des institutions françaises de type Ubifrance qui

ont tendance à oublier la vocation exportatrice de la

France en matière de céréales. Peut-être envisager une

promotion commune des blés européens, à condition

d‟avoir une offre comparable ?

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

18 000

20 000

Evolutions des exportations françaises de blé tendre vers UE et Pays tiers en

grains et produits transformés

Exportations totales

Exportations totales de grains

Exportations de grains vers UE

Exportations de grains vers Pays tiers

Exportation s totales de produits transformés1 785

870

7 145

9 850

16 995

17 865

14 881

13 096

7 765

5 057

Source : Agreste, conjoncture agricole, France métropolitaine, (1) les 2 dernières

campagnes disponibles font l'objet de révisions mensuelles dernière mise à jour : juillet

2010

Des acteurs français cherchant à se positionner

comme les leaders de la grande région « UE-

Méditerranée »

Blé

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58 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

C4 : Globale diminution en UE et augmentation dans les Pays tiers

Grèce

Evolutions des exportations de blé tendre français vers l’UE

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

UEBL

Pays-Bas

Italie

Espagne

Portugal

Allemagne

UK

Autres pays de l‟UE

Irlande

Total exportation UE: 6 680 KT

Evolutions des exportations de blé tendre français vers Pays tiers

Algérie

Maroc

Egypte

Afrique sub-

saharienne

Chine

Tunisie

Moyen-

Orient

Proche-Orient

Total exportation Pays tiers : 8 860 KT

Lybie

Une part importante de

l’Algérie dans le portefeuille

français Quid risque

relativement fort ?

Blé

Page 58: 04 Etude Competitivite

59 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

-80% -30% 20% 70% 120%

C4 : Globale diminution en UE et augmentation dans les Pays tiers – un portefeuille déséquilibré dépendant du Maghreb

Exportation en Kt de blé

Evolution des exportations de blé des deux moyennes

des années 00-01-02 et 07-08-09

Clients de taille

importante, d’Afrique du

Nord, aux importations

françaises croissantes

Clients de taille importante,

essentiellement européen

aux importations françaises

décroissantes

Clients essentiellement

européens aux faibles

importations

Monde : - 8% (00/10), 15,5 Mt

Pays tiers : + 27% (00/10), 8,8 Mt

Algérie

Afrique

sub-saharienne

Maroc

Proche-Orient

Irlande

Allemagne

GrèceTunisie UK

EspagnePortugal

Moyen-Orient

UEBL

Italie

Egypte

Pays-

Bas

Chypre +570%

Blé

Page 59: 04 Etude Competitivite

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De multiples voies de valorisation du blé … permettant de capter des

secteurs à forte VA et limiter les risques

C4. Une offre de marché qui doit trouver de nouveaux débouchés

► Fort enjeu sur l’amidonnerie : 1/5 des débouchés du blé destiné au marché

intérieur :

► Forte croissance de l‟industrie de l‟amidonnerie depuis une quinzaine de

campagne (1,1 Mt en 1996/1997, 2,9 Mt en 2009/10), tirée par la diversification

de ses débouchés.

► Diminution du marché export de la farine liée à l’agressivité de nouveaux

concurrents et une intégration des moyens de meunerie :

► En fin de campagne 2009 / 2010, la diminution de -12% de l‟export de farine (0,87

Mt, contre 0,99 Mt en 2008/2009) confirme l‟orientation baissière des dix

dernières années (1,5 Mt 1999/2000)

► Cette évolution est liée à l‟émergence de nouveaux exportateurs très agressifs,

comme la Turquie et le Kazakhstan, dans un contexte marqué par la faible

progression du marché mondial de la farine

► L‟Angola : 1er débouché de la meunerie française, avec près de 0,2 Mt (valeur

grains) exportée à fin mars 2010

► Croissance de l’utilisation de blé tendre pour le biocarburant :

► En 2009/2010, l‟industrie des biocarburant a utilisé 1,36 Mt de blé tendre pour la

production de bioéthanol (contre 0,85 Mt en 2008/09) et de 60 000 t d‟orge.

Notons que les industriels ont développé des techniques permettant de bénéficier

de prix plus attractif sur d‟autres céréales comme l‟orge

► La chimie verte (cf focus innovation)

Evolution des produits industriels issus du blé

tendre (Rq. amidon et gluten pouvant venir du Maïs)

Source : Agreste, ONIGC

Blé

Page 60: 04 Etude Competitivite

61 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

C4. Une offre de marché qui doit trouver de nouveaux débouchés … notamment vers le Bio

Blé &

Maïs

►Les surfaces céréales bio représentent 1,1% de la surface nationale contre 4,6% pour la vigne, 4,7% pour les protéagineux, 6,4%

pour les fruits et 16,9% légumes secs

► Le nombre d’exploitations pratiquant le bio au niveau des céréales s’élève à prés de 6 000 en 2009 et cultivent près de 82 000

ha, soit une augmentation annuelle de prés de 10% depuis 5 ans.

France : Une filière Bio en croissance mais représentant actuellement que 1,1% de la surface cultivée en céréales

France : Evolution des surfaces céréalières en

mode de production biologique (Ha)

Conversion

Bio

Source : Agence Bio 2009

France : Evolution des surfaces par espèces en

mode de production biologique (Ha)

Page 61: 04 Etude Competitivite

62 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

C4. La France représente 6,4% des échanges de maïs dans le monde

USA

9,5

53,5

302

FRA

9,1

5,8

14,5

ARG

6,7

12,5

19

UE 27

6,3

1,1

54,5

CAN

2,6

18

25 UKR

4,1

2,9

8,5

9

►765 Mt de Maïs produit, seul 12% est

échangé au niveau mondial soit 91,8 Mt

►85% des exportations mondiales

réalisées par : USA (60%), Argentine et

Brésil réalisent. La Chine disparaît des

pays exportateurs et le Brésil auparavant

importateur devient N°3 des exportations

►Croissance du marché de plus en plus

soutenue par l‟Afrique du Nord, le

Moyen-Orient et le Mexique. Les

marchés européens sont matures. D‟ici

2017, une demande tirée notamment par

l‟alimentation animale +50Mt et le

biocarburant +50Mt

►La croissance de la demande

intérieure américaine en maïs

renforcera l‟activité export de l‟Ukraine,

la Hongrie voire la France, la Russie et la

Roumanie. Notons également la hausse

de la demande Asiatique en protéine

qui entrainera probablement une

concurrence des soles de Soja et

Maïs aux USA

Source : USDA, Agreste, Arvalis

Productions et échanges mondiaux de maïs (moy 2006 – 2008)

HON

5,8

4,2

7

ROU

2,8

0,8

6,2

BRE

3,8

8,7

54Pays Monde

Rendements t/ha 4,9

Exportation Mt 91

Production Mt 765

Sur la carte, la taille du rectangle

représente la production

Besoin d‟importations

en Mt

16 MT

9 MT

8 MT

Japon

Corée du

Sud

Mexique

Maïs : une prédominance des

Etats-Unis dans les échanges

mondiaux

Maïs

Page 62: 04 Etude Competitivite

63 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

C4. Une exportation quasi intra-européenne

0,00

20,00

40,00

60,00

80,00

100,00

120,00

140,00

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

0,00

20,00

40,00

60,00

80,00

100,00

120,00

140,00

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

1997-1

998

1998-1

999

1999-2

000

2000-2

001

2001-2

002

2002-2

003

2003-2

004

2004-2

005

2005-2

006

2006-2

007

2007-2

008

2008-2

009

2009-2

010

Prix €/t

Collecte de maïs 1 000 t

Exportations

Exportations dont UE

Evolution du volume de collecte, d’exportations de maïs et des prix

Source : Agreste

0,00

20,00

40,00

60,00

80,00

100,00

120,00

140,00

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

1997-1

998

1998-1

999

1999-2

000

2000-2

001

2001-2

002

2002-2

003

2003-2

004

2004-2

005

2005-2

006

2006-2

007

2007-2

008

2008-2

009

2009-2

010

Prix €/t

Collecte de maïs 1 000 t

Exportations

Exportations dont UE

Maïs

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64 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

C5. Trouver un partenariat pertinent avec le 1er client de la filière blé tendre et maïs : l’alimentation animale

► Le blé tendre représente 25% des matières premières incorporées

dans l‟alimentation animale et reste un marché d‟ajustement par rapport

aux débouchés exports. Concernant le maïs, le principal débouché du

maïs est l‟alimentation animale en France comme à l‟export

► En 2010 : 6,3 MT de blé tendre en 2009 / 2010 soit 17% de la

production totale et 40% des débouchés français (autoconsommation

sur ferme pris en compte)

► De fortes variations de volume au regard des variations de prix du

marché (arbitrage de coût énergie et protéine)

► En 2010, les acteurs de l‟alimentation vont visiblement importer du

blé allemand déclassé et les céréaliers vont vendre leur blé sur des

marchés exports à plus forte valeur ajoutée

► Le secteur de l‟alimentation animale est fortement dépendant des

céréales françaises. Néanmoins, le secteur tente de trouver des

substituts à ces matières premières chères. Or, les marges de

manœuvre restent cependant coûteuses dans un contexte de prix fort

► Quid des modalités de contractualisation envisageables entre les

éleveurs et les fournisseurs de céréales et oléoprotéagineux ? A ce

jour, peu de liens forts entre le monde l’élevage et du négoce de

céréales ont permi d’optimiser la valeur ajoutée respectives des

deux maillons. Quid des relations capitalistiques (Ex : Sofiprotéol

et Glon Sanders), intégration de la filière (participation croisée, …).

Utilisation de céréales par les FAB (en Mt)

Source : Agreste

Blé &

Maïs

Alimentation animale : Un maïs qui compense le Blé et vis

versa

Page 64: 04 Etude Competitivite

65 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

C6 : Un accès au marché facilité par la stabilité de l’offre française / aux concurrents

En Blé tendre :

► La plus forte variation de volume sur les

marchés d‟exportation concerne l’UE

27, la Russie, l’Ukraine et les USA

► Cependant, le canada et la France

présentent de faible variation de leur

offre sur le marché export : entre 20 et

30 %

► Cette relative stabilité de la production

et du taux de production exporté est un

atout pour les metteurs en marché

(planification, prévision des ventes)

plutôt qu‟un réel argument d‟accès au

marché

En maïs grain :

► La Hongrie et la Roumanie sont

fragilisées par des fortes fluctuations de

rendement. En Argentine, la sole maïs

varie fortement selon les années (41%

en 3 ans)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

0 5 10 15 20 25 30 35

Variation des rendements (%) et du volume d’exportation (Mt) de 2005 à 2009 du blé tendre

►Forte variation et

impact sur le

marché

Variation d

es tonnages e

xport

s e

n %

USAFR

RUS

KAZ

AUS

ARG

UKR

CAN

UE27

Variation de l‟exportation en MT

►Forte variation

à l’export

►Production stable

►Faible variation mais

impact non négligeable

Maïs et Blé : Un fort rendement

avec une stabilité du volume de

production

Blé &

Maïs

Page 65: 04 Etude Competitivite

66 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D7. Avantages logistiques de l’UE vers les marchés d’Afrique du Nord et Moyen Orient

► Fluvial ► Fer► Maritime ► Route

► Proximité des ports et

de l’Hinterland

► Un port leader en

Europe relié aux ports

du sud

► Des concurrents qui

investissent et

améliorent les services

et les coûts

► Un coût de fobbing

élevé

► Non accès des Panamax

au port de Rouen

► Des efforts qui vont

dans le bon sens :

partenariats entre VNF et

industriels

► Un coût relativement

faible de ce transport

► Danube capricieux pour

les concurrents

► Une liaison Rhin /

Danube permettant de

relier la mer noire à la

mer du nord, mais

particulièrement instable

du fait de basses eaux

fréquentes

► Un vrai potentiel non

exploité mais pour le

moment une non-

performance

► Un transport peu polluant, et

potentiellement peu cher et

à fort tonnage (double train)

► Division par deux du trafic

ferroviaire en 10 ans

► Organisation peu productive

et dysfonctionnements liés à

l’opérateur SNCF et RFF

► Voies saturées, mécanisme

d’attribution des sillons via

RFF

► Volonté politique en recul

► Pas de stratégie ferroviaire

► Ouverture sur la

réglementation 44 t

► Densité du réseau

► 44 tonnes toujours pas

généralisé

► Un flux trop important

de camion qui grève le

coût de transport

► Une pénurie de main

d’oeuvre

+

-

Blé &

Maïs

Page 66: 04 Etude Competitivite

67 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D7. Avantage logistique de l’UE vers les marchés d’Afrique du Nord et Moyen Orient

► Une majorité de la production à proximité du port de Rouen, 1er port

d‟exportation de céréales d‟Europe

► 40% de la production dans un rayon de 150 km du port de Rouen

► Un coût logistique faible pour l‟exportation vers les marchés d‟Afrique

du Nord. Ex : sur la campagne 09/10, l‟UE est 2ème position (32 €/t)

après la mer noire (23 €/t)

► 1er port d‟Europe avec 7,5 Mt dont 6,7 de blé tendre de céréales

exportés sur la campagne 2009 – 2010 soit 20% de part de marché

au niveau européen

► Un développement possible des exportations vers les pays tiers

notamment grâce à une chaîne logistique de bonne qualité

► Un développement des infrastructures de chargement à Sète et Port

la Nouvelle

► Une compétitivité qui passe par une réduction des flux routiers et

l’optimisation du transport par le rail (peu coûteux et peu polluant)

► Transports les moins couteux : 1. maritime, 2. fluviale, 3.ferroviaire, 4.

routier. Ex : Nogent – Rouen : 8 €/t en VMF, 13 €/t en route, 18,2 €/t

en train

► En 10 ans, la part des volumes transportés par le rail a été divisée par

deux favorisant le fluvial (+8%) et le transport routier (+6%)

Moy.97-98-00 2009-10

62%

11%

20%

69 %

12%

26%Fer

Fluvial

Route

Modalités d’approvisionnement des

céréales au port de Rouen

Evolution du coût du FRET en €/t pour la

destination Egypte

Source : Port de Rouen

Proximité

du port de

Rouen et

du bassin

de

production

Réduire le

flux routier

pour

réduire les

coûts

Blé &

Maïs

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68 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D7. Développer le potentiel du fret ferroviaire malgré les difficultés

► Un recul et des difficultés du fret ferroviaire :

► « Un problème politique », des investissements à destination du transport de voyageur plutôt qu‟au fret

► Un mécanisme d‟attribution des sillons par RFF qui ne favorise pas le fret

► Un réseau parisien saturé, une nécessité de construire un nouveau contournement de Paris

► Certaines voies « de campagne » qui ne sont plus entretenues

► Incapacité des opérateurs à gérer des gros chargements (cf. double train)

► Une organisation par région et par ligne peu productive et responsable de nombreux dysfonctionnements

(durée longue, arrêt de train, perte de marchandises, informations, …). Ex : Nogent-Rouen-Nogent : 12j en

2010, 6j en 1990

► Des allemands et hongrois / roumains qui prennent des parts de marché dans l‟approvisionnement du

marché italien de la meunerie. Il est donc impératif d‟ouvrir à nouveau une voie vers l‟Italie.

► Un potentiel de gain de 2 - 3 €/t à court terme par l‟optimisation des différentes solutions de transports

Le FRET

ferroviaire : un

potentiel de

gain de

compétitivité

non exploité

Blé &

Maïs

Page 68: 04 Etude Competitivite

69 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D7. Améliorer la compétitivité logistique par la diminution du transport routier au profit du fer et du fluvial et la massification des transports

► Le chenal qui relie le port de Rouen à la mer ne permet pas de faire naviguer les bateaux Panamax de 60

000 t. Certains clients tels que l‟Egypte, exige dans leurs cahiers des charges des cargaisons de 60 000 t et

un seul et unique port de chargement par cargaison.

► La construction d‟équipements pour la bi-marée est en cours. Des investissements plus conséquents sont à

l‟étude comme le dragage : plusieurs centaines de M€

► Un coût français de fobbing élevé par rapport au concurrent de l‟ordre de +2$ / t

► Réduction du coût logistique des exportations de -20 $/t et augmentation +40% des capacités

d’exportation par la mer : accroissement des silos portuaires de Novorossiysk, nouveau terminal en eau

profonde à Taman, d‟équipement fluviaux, terminal fret au port de Vanino

► Notons également une concurrence de l‟Allemagne grâce à la liaison fluviale Rhin-Danube, permettant de

relier la mer noire à la mer du nord… pour autant cette liaison semble particulièrement instable (basses

eaux fréquentes)

► Le gain de productivité pour le transporteur de l'ordre de 9 à 11% selon le Comité national routier (CNR).

La généralisation du 44 t est tardive mais en cours. Ce gain représente pour la filière alimentation animale 1

€/t

► Selon les professionnels, le transport routier est compétitif pour des distances inférieures à 150 - 200 km

► Un secteur marqué par la pénurie de chauffeurs routiers

Maritime : des

investissements

à réaliser pour

rester dans la

course

La Russie,

principal

concurrent

investit pour

diminuer son

coût logistique

Route :

généraliser le 44t

Blé &

Maïs

Page 69: 04 Etude Competitivite

70 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

► Des structures fluviales notamment le port fluvial de Metz qui permettent d‟exporter sur l‟Europe du nord

► Développement de partenariats entre VNF et les industriels et des investissements ambitieux : Canal Seine

Nord Europe (mise en service en 2016)

► Le marché permet aux acheteurs en physique de disposer d‟un outil financier de couverture FOB Rouen

pertinent

► Une stratégie logistique globale qui prend forme / en cours qu’il serait nécessaire de développer et

formaliser / affirmer au niveau de la filière

D7. Donner davantage de poids / partager une stratégie logistique céréales filière céréales

Le MAT de Paris

fait référence :

argument de

vente/couverture

pour l‟export :

Fluvial : des

efforts qui portent

ses fruits

Renforcer une

stratégie

logistique France

Blé &

Maïs

Page 70: 04 Etude Competitivite

71 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D8. Innovation amont et aval / distorsions : des freins législatifs et administratifs à l’innovation

► Des contraintes administratives et législatives qui freinent l’innovation même si elles tendent à se

réduire du fait de l‟harmonisation européenne

► Des homologations (AMM) différentes selon les états européens

► Etudes spécifiques et application sévère des directives, classification de produits différents entre

états, délai long de demande d‟Autorisation d‟Expérimentation Produit (ADE), ZNT, …

► Des contraintes qui poussent les industriels de l‟agrofourniture à réaliser la R&D et les essais

dans d‟autres pays

► La convergence à moyen terme entre protection de l‟environnement et compétitivité durable de notre

agriculture impose une diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires qui peut devenir une

condition de commercialisation des produits agricoles. La dépendance des agriculteurs aux firmes

phytosanitaires et leur impact environnemental et sanitaire conduit l‟univers de la recherche agronomique à

innover. Elle combinera les nouvelles pratiques agronomiques de rupture (variété, rotation, travail du sol,

…) et le développement de l’agriculture de précision

► Plusieurs pôles de compétitivité travaillent sur les céréales : Céréales Vallée, Agrimip, Vitagora, IAR. Ces

pôles travaillent notamment sur la diversification des débouchés, ex : signature de la convention entre

Céréales Vallée, le pôle IAR et Plastipolis sur le développement des agromatériaux

► Un rapprochement des Pôles de compétitivité travaillant sur la problématique Céréales au plan

français pourrait amener une réelle dynamique de développement

Distorsions sur les

homologations des

phytosanitaires qui

freinent l’innovation

Nouvelle

dynamique

regroupée des

Pôles de

compétitivité

Ecophyto 2018 :

innover sur les

pratiques

agronomiques

Blé &

Maïs

Page 71: 04 Etude Competitivite

72 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D8. Innovation amont et aval / distorsions : des nouveaux champs d’innovation

►L‟industrie des semences françaises est dotée d‟un fort savoir-

faire technique. Le coût de production, notamment de

multiplication, est relativement élevé par rapport aux concurrents

►Semences de maïs : leadership américain. Un quasi

monopole et des moyens sans comparaison avec les

industriels français

►Semences de blé : « artisanal » par rapport aux besoins

du secteur maïs. Une concurrence de plus en plus forte

avec les pays de l‟Est

►La génétique au cœur des opportunités de demain :

limitation des intrants, résistance aux maladies, performance

par rapport à l‟azote et l‟eau

►Le développement des semences de ferme ne contribue

pas au développement de la R&D

Les semences : un

enjeu stratégique

►Les OGM blé (à venir) et maïs : un retard conséquent

►Les Etats-Unis, le Canada et l‟Australie ont signé un accord de développement d‟OGM blé. Par conséquent,

à horizon 10 – 15 ans et si certains pays européens restent réfractaires aux semences OGM, l‟Europe

pourrait être concurrencée par des semences blés tendres génétiquement modifiées plus performants (coûts,

impact environnemental, …). La filière française sera dans ce secteur dépendante des semences étrangères.

Notons que certains semenciers innovent sur cette thématiques hors de France

►Une autorisation accordée ou non sur un OGM pour l‟importation, la consommation et la culture est de 10

ans . Il semble que les OGM seront à terme au moins utiliser pour la filière non alimentaire tel que les

biocarburants et les biomatériaux. La France peut-elle se permettre de ne pas développer ces marchés ?

OGM : retard et

dépendance

Blé &

Maïs

Page 72: 04 Etude Competitivite

73 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D8. Innovation aval : le secteur de la chimie verte prometteuse

Source : INRA : les filières céréalières

Chimie verte : une filière

céréale qui s’oriente vers la

transformation non-

alimentaire

► Une réponse à une demande des consommateurs : renouvelable, biodégradable, …

► L‟objectif de la chimie verte est de substituer des matières premières aujourd‟hui produite à

base de dérivés pétroliers

► Le secteur céréalier est en retard par rapport au secteur laitier sur le cracking des céréales

dans le but de développer des composés d‟intérêt à haute valeur ajoutée

► La chimie verte concerne la production :

► Biomatériaux (polymères et matériaux composites à base de fibres végétales)

► L‟amidon et ses dérivés peuvent être utilisés pour la fabrication de matériaux plastiques

► Le gluten pour la fabrication de plastique thermoformés ou de films comestibles

► Matières premières pour la chimie (biolubrifiants, tensioactifs ou solvants), la pharmacie et

l‟industrie cosmétique

► Ex : partenariat Tereos et Danisco avec la mise en place d‟un procédé innovant d‟extraction

de Bétaïne à partir de dérivé de la production de bioéthanol

► Energie (biocarburant, biocombustible)

► Au niveau mondial, l‟utilisation de maïs (127,4 Mt) et blé (7,2 Mt) en biocarburant est

croissante : +6% (2010/2011).

► La majeure partie de la production d‟éthanol est réalisée au Brésil (canne à sucre) et aux

Etats-Unis (plus de 40% de la production de maïs du pays). En France, l‟image de la

production de biocarburant de 1ère génération est négative. D‟autre part, les rendements de

la production de biocarburant à base de blé est plus faible que les rendements à base de

canne à sucre

► Renforcer les relations entre l‟industrie chimique et la filière agricole notamment au travers des

pôles de compétitivité.

Blé &

Maïs

Page 73: 04 Etude Competitivite

74 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D8. Innovation aval : une filière blé / maïs productrice d’ingrédients pour la seconde transformation

Sourc

e : IN

RA

: les filiè

res c

éré

aliè

res

Fabrication d’ingrédients à partir de produits céréaliers

Blé &

Maïs

Page 74: 04 Etude Competitivite

75 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D9. Renforcer le pilotage économique des exploitations Une forte dépendance aux subventions, facteur de compétitivité !

0

20

40

60

80

100

120

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 prov

produit brut

subventions d'exploitation

résultat courant avant impôts (RCAI)

Evolution des subventions d’exploitations de l’Otex 13 au regard du

produit brut et du RCAI en K€

► Pour l’Otex 13, une compétitivité fortement

dépendante des subventions d’exploitation :

► En 2009 (prov), les subventions

d‟exploitations représentent en moyenne

40 k€

► Soit en moyenne (avant 2007), 50% du

produits brut de l‟exploitation et un peu

moins du double du RCAI

► Une tendance à la diminution des DPU

► En 2009, le DPU avoisine les 337 €/ha

► Au regard des différents scenarii

d‟évolution de la PAC 2013 :

Source : Agreste

Une dépendance forte des exploitations aux

aides … remis partiellement en cause par la

diminution des DPU

Blé &

Maïs

Page 75: 04 Etude Competitivite

76 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires » Rapport fin Phase 1 filières Céréales - Document confidentiel à ne pas diffuser.

D9. Renforcer le pilotage économique des exploitations Maitrise collective de la volatilité des marchés

► Une majorité d‟agriculteurs qui doivent passer d’une seule logique de gestion de « production /

rendement » à une logique intégrant beaucoup les dimensions « rentabilité - marge - risque »

► Une problématique de connaissance des marchés et des outils de couverture des acteurs de la filière

notamment amont. Une nécessité de former :

► A la compréhension des marchés des céréales pour qu‟ils y aient accès en direct

► A la maîtrise des outils de couverture, notamment les marchés à terme. Pour ce dernier, il est

nécessaire que les acteurs connaissent leur niveau de marge et les stratégies de couverture

► Comment utiliser les effets stabilisateurs des segments clients (alim. animale, amidonnerie, …) ?

► Pour mieux comprendre les variations du marché des céréales, une amélioration de la transparence des

marchés (en cours au niveau européen) est essentiel. Par exemple aux Etats-Unis, le marché renseigne la

part des transactions réalisées par certains acteurs (fonds d‟investissement, hedge funds , …)

Apprendre à

raisonner en

rentabilité :

marge et risque

Formation sur

les outils de

couverture

Transparence

des marchés

Blé &

Maïs

Page 76: 04 Etude Competitivite

FranceAgriMer

Phase II – Actions de soutien de la compétitivité des filières

Filières Céréales & Oléo-protéagineux 20 décembre 2010

Réalisation d’une étude sur la compétitivité des filières agroalimentaires françaises

patrick.garnon
Rectangle
Page 77: 04 Etude Competitivite

2. Actions envisagées

pour soutenir les 5

points clés de

compétitivité

Céréales (blé & maïs)

Page 78: 04 Etude Competitivite

6 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Légende : lecture du rapport

► Première colonne :

description du critère

de compétitivité

► Deuxième

colonne : objectifs

visés par le critère de

compétitivité

► Troisième

colonne : description

de l’action envisagée

► Cinquième colonne :

rating sur les gains

attendus sur la

compétitivité

► Quatrième

colonne : rating sur

la difficulté de mise

en œuvre

Page 79: 04 Etude Competitivite

7 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Grille de notation des actions (rating de 1 à 3)

Difficultés de mise en

œuvre de l’action

Rating 1 Rating 2 Rating 3

Difficultés en terme de

montage de projets

Action qui mobilise un seul grand type

d’acteurs

Action qui mobilise deux à trois

grands types d’acteurs

Action qui mobilise pratiquement toute

la filière

Difficultés techniques dans

la mise en œuvre de l’action

Action qui ne présente pas de

difficultés techniques particulières

Action qui présente des difficultés

techniques parfaitement identifiées

Action qui ne présente pas de réelles

et fortes difficultés techniques

Difficultés « politiques » Action qui ne pose pas de problème

en terme de mise en œuvre du point

de vue de la dynamique de filière

Action qui pose quelques difficultés

de mise en œuvre du point de vue

de la dynamique de filière

Action qui pose de très nombreuses

difficultés de mise en œuvre du point

de vue de la dynamique de filière

Difficultés en terme de

mobilisation des

moyens financiers

Action qui mobilise peu de fonds et/ou

des montants « habituels »

Action qui mobilise quelques fonds

et/ou des montants importants

Action qui mobilise de nombreux fonds

et/ou des montants très importants

Gains attendus sur la

compétitivité

Rating 1 Rating 2 Rating 3

Impacts économiques Action qui a un impact moyen dans

l’amélioration de la compétitivité de la

filière

Action qui a un impact important

dans l’amélioration de la

compétitivité de la filière

Action qui a un impact clé dans

l’amélioration de la compétitivité de la

filière

Réduction de l’écart de

compétitivité

Action qui permet de réduire

légèrement l’écart de compétitivité

entre la France et le (s) pays

concurrent (s)

Action qui permet de réduire de

manière significative l’écart de

compétitivité entre la France et le (s)

pays concurrent (s)

Action qui permet de réduire fortement

l’écart de compétitivité entre la France

et le (s) pays concurrent (s)

Maintien et/ou augmentation de

l’écart de compétitivité en

faveur de la France

Action qui permet de conserver

l’avantage concurrentiel en terme de

compétitivité entre la France et le (s)

pays concurrent (s)

Action qui permet de légèrement

accentuer l’avantage concurrentiel

en terme de compétitivité entre la

France et le (s) pays concurrent (s)

Action qui permet de renforcer

fortement la différence d’avantage

concurrentiel en terme de compétitivité

entre la France et le (s) pays

concurrent (s)

Page 80: 04 Etude Competitivite

10 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Actions d’amélioration des points clés de la compétitivité de la filière Céréales (1/4)

Critères de

compétitivité à

soutenir

Chantiers -

objectifs

Actions envisagées Difficulté de

mise en

œuvre

Gains

attendus sur la

compétitivité

1. Améliorer

les marges

dégagées à la

production :

modèles de

production

caractérisés par

de hauts

rendements

mais avec un

ratio ha/UTAF

faible.

Assurer une

gestion

économique

performante des

exploitations

• Faire

grandir les

exploitations

pour réduire

les charges

fixes par

rapport à la

concurrence

• Développer

des modes de

gestion

performants

d’entreprises

• CE 1.1. Favoriser l’agrandissement des exploitations en adaptant les

politiques d’agrandissement (Safer, …), accorder une plus grande liberté

aux agrandissements, réviser les règles régissant la compétence, la distance,

l’âge et la pluriactivité : vers une évolution du contrôle des structures

• Valider leur capacité à répondre à cet enjeu

2 3

• CE 1.2. Promouvoir les leviers de réduction et d’amélioration de la

productivité : assolement commun, travail à façon (aides perçues

directement par les vrais actifs cf. ETA), mise à disposition de matériel,

CUMA, simplification du travail du sol, …

2 2

• CE 1.3. Former les agriculteurs à l’optimisation des systèmes de

production et à l’intégration des innovations : gestion des intrants,

pratiques agronomiques, agriculture de précision … tout en répondant aux

nouveaux enjeux d’Ecophyto 2018. La gestion modulée des intrants

(semences, eau d’irrigation, engrais, produits phytosanitaires…) est une des

clefs de la compétitivité : mettre en place des formations auprès d’agriculteurs

sur les apports des modèles agronomiques informatiques pour mieux piloter

les itinéraires culturaux.

2 1

• CE 1.4. Former les agriculteurs à la maîtrise des outils de pilotage

économique et à l’utilisation rationnelle des outils de couverture (marché

à terme, produits d’assurance). 2 2

• CE 1.5. Rééquilibrer le rapport de force entre fournisseurs d’engrais et clients

en faveur de la production : regroupement à l’achat, centrale d’achat et

supply chain, …3 2

Page 81: 04 Etude Competitivite

11 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Actions d’amélioration des points clés de la compétitivité de la filière Céréales (2/4)

Critères de

compétitivité à

soutenir

Chantiers -

objectifs

Actions envisagées Difficulté de

mise en

œuvre

Gains attendus

sur la

compétitivité

2. Conquête des

marchés

d’exportation

• Maintenir et

développer les

marchés

exports

• CE 2.1 Adapter le lobbying et la communication réalisée par la filière blé

française en fonction des marchés prioritaires. Ex : la levée de barrières

sanitaires (ambroisie, …) permet d’accélérer le développement de certains

marchés.

• Sensibiliser le monde politique aux enjeux économiques et géopolitiques de

l’exportation des céréales, notamment sur les destinations Afrique du nord et

sub-saharienne :

• Prés de 50% de la production de blé tendre est exportée – dont 7,1

Mois T vers l’UE et 10 Mios vers les pays tiers (marché 1/3 qui tente

de compenser les pertes de marché UE)

• La dépendance croissante envers certains pays : Algérie, Maroc,

Egypte, peut être analysée comme récente (3 ans) et en réponse à

l’agressivité d’autres pays (Ukraine) vers nos marchés européens

• Des entreprises / secteurs de produits transformés fortement

exportatrices : Amidonnerie, Malterie … des leaders internationaux

français

• Une offre à l’export limitée autour du produit « blé 11/220 - usage

panification – fond de formule »

2 2

• CE 2.2 Améliorer la qualité physique des blés (humidité, poussières, …) au

regard des cahiers des charges : financement d’outils par des subventions

d’amorçage (sur quelques années), favoriser certaines régions adaptées pour

la production de blé de qualité

• Sensibiliser les acteurs à l’enjeu d’un meilleur allotissement des lots

3 3

Page 82: 04 Etude Competitivite

12 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Actions d’amélioration des points clés de la compétitivité de la filière Céréales (3/4)

Critères de

compétitivité à

soutenir

Chantiers - objectifs Actions envisagées Difficulté de

mise en

œuvre

Gains attendus

sur la

compétitivité

3. Développer

une stratégie

logistique de

filière et

optimiser la

logistique :

ports, fluvial,

fer, routier

• Agir

collectivement pour

faire de la logistique

un avantage

compétitif

• CE 3.1 Mettre en place un plan logistique filière au plan national :

• Définir une politique stratégique logistique filière

• étude stratégique

• équilibre entre le routier-ferroviaire-fluvial-port en

tenant compte des spécificités régionales.

• Prendre en compte la situation critique du fret vers

l’Italie et l’Espagne (% camion trop élevé)

• Prendre en compte les enjeux des parties prenantes:

opérateurs filières, prestataires (SNCF, RFF,

opérateurs privés, VNF, CCI-Ports) et politiques

• Mutualiser les moyens entre opérateurs : infrastructures à

quais et lobbying

• Soutenir les grands projets structurants : Canal Seine nord

Europe, Port Rouen, Port Méditerranée, façade Atlantique (La

Rochelle)

• Engager une « politique d’autoroute du rail » par la rénovation

du ferroviaire sur les lignes les plus critiques (Nantes Lapalice,

Espagne, Italie) : améliorer la flexibilité des lignes et la qualité

des infrastructures

3 3

4. Optimiser /

réduire les coûts

de collecte,

stockage et

logistique

• Réduire la ligne

de coût du

champs à la

vente

• Augmenter la

taille du stockage

au niveau des

exploitations de

grande taille

• CE4.1 Soutenir la réorganisation/optimisation du maillage des

outils (silos, séchoirs, …) au niveau du territoire en tenant compte des

enjeux de qualité :

• Favoriser l’investissement dans les silos sous réserve d’une

optimisation territoriale et des acteurs : augmenter

sensiblement la capacité nationale (quelques millions de

tonnes)

• Soutenir le stockage à la ferme pour les exploitations de plus

de 500 ha

• Répondre à la demande d’une meilleure segmentation des lots

lorsque le marché le valorise (cf. augmentation du nombre de

cellules)

2 3

Page 83: 04 Etude Competitivite

13 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Actions d’amélioration des points clés de la compétitivité de la filière Céréales (4/4)

Critères de compétitivité à

soutenir h

Chantiers -

objectifs

Actions envisagées Difficulté de

mise en

œuvre

Gains attendus

sur la

compétitivité

5. Retrouver une dynamique

R&D de dimension

internationale

• Développer des

projets de R&d

au sein de la

filière, initier les

innovations de

rupture au

niveau

agronomique et

développer de

nouveaux

débouchés

• CE 5.1 Renforcer les moyens destinés à l’innovation

notamment par le rapprochement des pôles de

compétence et d’expertises (cf. éclatement de la

thématique céréales au niveau des pôles de compétitivité)

qui travaillent sur la thématique Céréales pour engager des

projets communs à l’échelle française, voire européenne

2 2

• CE 5.2 Renforcer les moyens destinés aux projets

d’innovation agronomique pour répondre à la fois aux

enjeux sociétaux (Ecophyto 2018) et aux enjeux de

rentabilité (amélioration variétale par les OGM ).

• Nécessité de maintenir des systèmes de surveillance du

territoire basés sur la mutualisation des moyens des

opérateurs de terrain (outils d’aide à la décision en matière

d’intervention phytosanitaire).

2 2

• CE 5.3 Favoriser l’innovation dans la chimie verte pour

développer de nouveaux débouchés (Pôle Agrimip, IAR,

Céréales Valley, privés, écoles et universités)

• Favoriser des rapprochements avec des leaders de la chimie

pour développer des savoir-faire. Quid FSI ?

2 2

6. Engager un partenariat

« gagnant-gagnant » entre

filières céréales et animales

sur le long terme

• Partenariat filière animale / céréales

• CE 6.1 Soutenir une demande solvable à long terme en

céréales françaises de la part des acteurs de

l’alimentation animale et des filières animales. Le prix

devra être compétitif pour les deux parties prenantes.

Accélérer les participations croisées et réfléchir à la mise en

place de fonds compensatoires, permettraient un meilleur

partage des risques de volatilité des prix des matières.

3 3

Page 84: 04 Etude Competitivite

3. Hiérarchisation et

détail des

actions

prioritaires

Céréales (blé & maïs)

Page 85: 04 Etude Competitivite

15 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Méthode de hiérarchisation des actions Matrice Gains compétitivité // Faisabilité

Difficultés et faisabilité de mise en œuvre (politique, technique, organisationnel,.)

Gai

ns

atte

nd

us

sur

la c

om

pét

itiv

ité

►Actions spécifiques à

gains limités

1 2

1

2

3Très élevé

Elevé

Moyen

Moyennement

ComplexeComplexe Très complexe

► Projets structurants, complexes,

ayant un levier fort sur la

compétitivité de la filière

3

►Chantiers

dilemmes à

« challenger » et/ou

retour sur le long

terme

Chantiers /

Projets à

privilégier

►Ces chantiers ont

peu de chances

d’exister dans la réalité

X

X►« Quick wins »

Chantiers à gains

élevés et assez rapides

à mettre en œuvre

X► Actions très complexes

à faible retour

A abandonner

Page 86: 04 Etude Competitivite

16 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Projets structurants, complexes, ayant un levier

fort sur la compétitivité de la filière

« Quick wins »

Chantiers à gains élevés et assez rapides

à mettre en œuvre

Céréales – hiérarchisation des actions

Difficultés et faisabilité de mise en œuvre (politique, technique, organisationnel,.)

Gai

n a

tten

du

s su

r la

co

mp

étit

ivit

é

1

2

3

Très élevé

Elevé

Moyen

Code Détail action

CE 1.1 Favoriser Agrandissement,

adaptation/adaptation SAFER

CE 1.2 Promouvoir levier productivité

amont

CE 1.3 Former les agriculteurs à

l’optimisation des systèmes de

production et à l’intégration des

innovations

CE 1.4 Former les agriculteurs à la

maîtrise des outils de pilotage

économique et MAT

CE 1.5 Rééquilibrer le rapport de force

avec fournisseurs engrais

CE 2.1 Adapter le lobbying et la

communication aux cibles/pays

prioritaires

CE 2.2 Améliorer la qualité physique des

blés

CE 3.1 Mettre en place un plan logistique

filière

CE 4.1 Réorganiser le maillage des outils

de stockage

CE 5.1 Renforcer les moyens destinés à

l’innovation / rapprochement pole

compétitivité

CE 5.2 Renforcer les moyens vers

l’innovation agronomique

CE 5.3 Favoriser l’innovation chimie verte

CE 6.1 Soutenir la demande en céréales

françaises de la part des acteurs

de l’alimentation animale

CE 1.1

CE 1.2

CE 1.3

CE 1.4 CE 1.5

CE 2.1

CE 2.2 CE 3.1CE 4.1

CE 5.1

CE 5.2

CE 5.3

CE 6.1

1 2Moyennement

Complexe

Complexe Très complexe3

Chantier dilemmes à

« challenger » et retour sur le

long terme

Actions spécifiques avec des gains limités

Page 87: 04 Etude Competitivite

17 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires retenues pour la Filière Céréales blé-maïs

Actions prioritaires Filière Céréales blé-maïs

1- (CE 3.1) Mettre en place un plan logistique filière au plan national & (CE 4.1), et soutenir la

réorganisation/optimisation du maillage des outils (silos, séchoirs, …) au niveau du territoire

en tenant compte des enjeux de qualité et de segmentation demandé par le marché

2- (CE 1.1) Favoriser la diminution des charges de structure, notamment par l’agrandissement

des exploitations et la mutualisation des moyens

3- (CE 2.2) Améliorer la qualité physique des blés (humidité, poussières, …) au regard des

cahiers des charges nationaux et internationaux

4- (CE 5.1/5.2/5.3) Renforcer l’innovation dans la filière céréales

5- (CE 6.1) Soutenir une demande solvable à long terme en céréales françaises de la part des

acteurs de l’alimentation animale et des filières animales

Page 88: 04 Etude Competitivite

18 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires (1/6) de la Filière blé-maïs

Actions prioritaires Argumentaire Référentiel (1)

1- Mettre en place un plan logistique filière au

plan national : Définir une politique stratégique logistique filière via une

étude stratégique,

Prendre en compte l’équilibre entre le routier-ferroviaire-

fluvial-port en tenant compte des spécificités régionales.

Prendre en compte la situation critique du fret vers

l’Italie et l’Espagne (% camion trop élevé)

Prendre en compte les enjeux des parties prenantes:

opérateurs filières, prestataires (SNCF, RFF,

opérateurs privés, VNF, CCI-Ports) et politiques

Mutualiser les moyens entre opérateurs : infrastructures

à quais et lobbying

Soutenir les grands projets structurants : Canal Seine

nord Europe, Port Rouen, Port Méditerranée, façade

Atlantique (La Rochelle)

Engager une « politique d’autoroute du rail » par la

rénovation du ferroviaire sur les lignes les plus critiques

(Nantes Lapalice, Espagne, Italie) : améliorer la

flexibilité des lignes et la qualité des infrastructures

► Ce plan national est une nécessité car les opérateurs

ne peuvent rien faire individuellement

► La logistique est le maillon indispensable pour

améliorer la compétitivité de l’ensemble de la supply

chain

► La logistique est une part significative du coût des

céréales et partie intégrante de la solution client

► Une logistique fret ferroviaire est sous-exploitée et

peu efficace

► Dans le Sud-Ouest, le transport est réalisé quasi

exclusivement par la route, peu d’alternatives

existent

► Des actions d’amélioration de la logistique fluviale et

ferroviaire globalement disséminées

► Les concurrents (notamment la Russie) investissent

dans des infrastructures logistiques performantes : -

20 $/t de coût logistique des exportations, +40% de

capacités d’exportation par la mer

► Dans une optique d’optimisation de l’impact

environnemental du transport des céréales, il est

nécessaire de favoriser la logistique maritime ou le

ferroviaire

(CE 3.1) - D –

p 67

(1) :

►Codification de l’action

►Identification de la nature du Pilier de compétitivité mis en œuvre : Pilier A = Compétitivité Prix - Coûts, Pilier B = Compétitivité Opérateurs & Valeur ajoutée, Pilier C = Portefeuille de

marchés équilibré et en croissance, Pilier D = compétitivité Organisation et soutien

►Renvoi aux pages d’analyse des focus dans le rapport Filière céréales remis le 19 Novembre 2010 (Fin de Phase 1)

Page 89: 04 Etude Competitivite

19 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires (2/6) de la Filière blé-maïs

Actions prioritaires Argumentaire Référentiel (1)

1bis - Soutenir la

réorganisation/optimisation du

maillage des outils (silos, séchoirs,

…) au niveau du territoire en tenant

compte des enjeux de qualité :

Favoriser l’investissement dans les silos

sous réserve d’une optimisation

territoriale et des acteurs : augmenter

sensiblement la capacité nationale

(quelques millions de tonnes) et gagner

en qualité. Soutenir le stockage à la

ferme pour les exploitations de plus de

500 ha

►Les gains en compétitivité du stockage sont à deux

niveaux :

► amélioration de la qualité du stockage et de la

capacité des acteurs à segmenter lorsqu’il y a une

demande du marché

► amélioration dans le maillage en capacité de

stockage sur le territoire. Un manque de capacité

de stockage de l’ordre de 5% d’après les

professionnels (donnée à affiner)

►Il existe des marges de compétitivité par l’optimisation

de la ligne de coût entre la collecte et la mise sur le

marché (nombre de silos, séchoir, …). D’autant que

75% de la collecte des céréales est réalisée par les

coopératives

►Un impact de cette réorganisation sur le coût

logistique global

(CE 4.1) – A

– p42

Page 90: 04 Etude Competitivite

20 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires (3/6) de la Filière blé-maïs

Actions prioritaires Argumentaire Référentiel (1)

2 - Favoriser l’agrandissement des

exploitations

Adapter les politiques SAFER, valider leur

capacité à répondre à l’enjeu

d’agrandissement et donc au

renforcement de la compétitivité des

exploitations, accorder une plus grande

liberté aux agrandissements, réviser les

règles régissant la compétence, la

distance, l’âge et la pluriactivité

(évolution du contrôle des structures)

Promouvoir également les leviers de

réduction des charges fixes :

assolement commun, travail à façon,

mise à disposition de matériel, CUMA,

►Un ratio ha/UTAF trop faible qui conduit à des

charges de mécanisation et de personnel élevé à

l’hectare, difficile à diluer. Or les charges de

mécanisation constituent le principal poste de

charges et la main d’œuvre le troisième

►Un fort effet de levier de la taille des exploitations sur

la dilution des charges de mécanisation

►Le capital immobilisé des exploitations françaises

pour produire du blé IVAN (€/ha) est trois fois plus

élevé que les principaux concurrents mondiaux (> 1

400 €)

►La compétitivité du modèle français de production de

blé est en grande partie conditionnée aux rendements

élevés, facteur qu’elle doit améliorer ou au pire ne

pas dégrader à profil produit identique

(CE 1.1) - A –

p40

Page 91: 04 Etude Competitivite

21 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires (4/6) de la Filière blé-maïs

Actions prioritaires Argumentaire Référentiel (1)

3 - Améliorer la qualité physique des blés

(humidité, poussières, …) au regard des

cahiers des charges nationaux et

internationaux

Financement d’outils permettant d’améliorer

la qualité des grains par des subventions

d’amorçage (sur quelques années),

Sensibiliser et encourager le

développement de certaines régions mieux

adaptées à la production de blé de qualité.

Sensibiliser les acteurs aux enjeux d’une

meilleure commercialisation des lots de

céréales (adaptation de la qualité, des

variétés aux différents marchés, sélectivité

dès l’amont, …)

►Prés de 50% de la production de blé tendre est

exportée – dont 7,1 Mois T vers l’UE et 10 Mios

vers les pays tiers (marché 1/3 qui tente de

compenser les pertes de marché UE). Une

dépendance croissante envers certains pays :

Algérie, Maroc, Egypte dont les cahiers des

charges sont strictes

►Développement d’offres export plus diversifiées :

actuellement une offre à l’export trop limitée

autour du produit « blé 11/220 - usage

panification – fond de formule »

►Une qualité des blés français satisfaisante dans

un contexte de tension des marchés … mais

insuffisante dans un contexte plus équilibré

d’offre –demande

(CE 2.2) - C –

p54

Page 92: 04 Etude Competitivite

22 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires (5/6) de la Filière blé-maïs

Actions prioritaires Argumentaire Référentiel (1)

4 - Renforcer l’innovation agronomique et

industrielle

Renforcer les moyens destinés aux

projets d’innovation agronomique pour

répondre à la fois aux enjeux sociétaux

(Ecophyto 2018) et aux enjeux de

rentabilité (amélioration variétale par les

OGM ?).

Renforcer les moyens destinés à

l’innovation notamment par la mise en

place d’une plateforme commune entre

les 3 pôles de compétitivité qui travaillent

sur la thématique Céréales pour engager

des projets communs à l’échelle française,

voire européenne

Favoriser l’innovation dans la chimie

verte pour développer de nouveaux

débouchés (Plateforme commune entre

Pôle Agrimip & Pôle IAR & Pôle Céréales

Valley, entreprises privés et coopératives,

écoles et universités)

►Un modèle français de production de blé

caractérisé par des rendements élevés qu’il

est nécessaire de maintenir (agriculture de

précision, TCS, molécules …)

►Une pression sociétale forte dont le

programme Ecophyto 2018 devra apporter

une réponse. Les innovations devront

répondre à ces deux enjeux

►Un enjeu fort autour des biotechnologies

(OGM ?)

►Des compétences et des projets dans les

pôles de compétitivité mais qui sont trop

éclatés et insuffisamment valorisés à l’échelle

française et internationale « Initier une

plateforme / pôle d’envergure sur les

céréales »

(CE 5.1/5.2/5.3) -

D – p71

Page 93: 04 Etude Competitivite

23 © 2010 Propriété d’Ernst & Young Advisory – Confidentiel –« Etude de la compétitivité des filières agroalimentaires »Rapport fin de Phase 2 – Filières Céréales et Oléoprotéagineux

Cinq actions prioritaires (6/6) de la Filière blé-maïs

Actions prioritaires Argumentaire Référentiel (1)

5- Soutenir une demande solvable à long

terme en céréales françaises de la part

des acteurs de l’alimentation animale et

des filières animales

Engager un partenariat « gagnant-

gagnant » entre filières céréales et

animales sur le long terme

Le prix devra être compétitif pour les deux

parties prenantes.

Utiliser la contractualisation et réfléchir à la

mise en place d’une politique de

participation croisée, « d’intégration » ou

encore d’optimisation des différents fonds

d’investissements de filière …

Réfléchir à intégrer cette démarche dans le

cadre d’un financement plus global type

« Grand Emprunt »

►L’alimentation animale a consommé 6,3 Mt

de blé tendre en 2009/2010 soit 17% de la

production totale et 40% des débouchés

français (autoconsommation sur ferme pris

en compte) et l’alimentation animale est le

principal débouché de la production de maïs

►Une trop forte volatilité des volumes annuels

et des prix au regard de la qualité de la

production et des prix

► La compétitivité, voire la pérennité des

élevages notamment hors sol et à un degré

moindre les bovins (lait et viande), sont très

dépendantes de la volatilité des cours des

céréales.

►Sur le long terme, la mise en place d’un

système français (voire européen) permettant

de pallier pour partie à la volatilité

internationale des cours des céréales,

permettrait de renforcer la compétitivité à la

fois des céréales et de leur clientèle de

l’alimentation animale et des filières

animales.

(CE 6.1) - C – p65

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Daniel Bonnabeau : [email protected]

Associé Ernst & Young

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