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Sommaire
Introduction et diagnostic ............................................................................................ Page 4
La loi NOTRe et les EPCI ............................................................................................... Page 9
La loi NOTRe et les Départements .............................................................................. Page 10
Rappel des objectifs du SCoT ...................................................................................... Page 13
La Destination « Bretagne Sud Golfe du Morbihan » ................................................. Page 15
L’organisation envisagée par AQTA. ............................................................................ Page 17
Quelle organisation à Belle-Ile ? .................................................................................. Page 20
Quelle organisation pour l’ensemble du territoire ? .................................................. Page 22
Quels outils et quelle stratégie pour développer le tourisme en Pays d’Auray ? ....... Page 24
Comment pourrait-on tendre vers une organisation optimum ? ............................... Page 27
Avertissement
Le Conseil de Développement du Pays d’Auray (Codepa) est l’auteur de cette contribution.
Instance représentative de la diversité des acteurs locaux, adossé au Pôle d’Equilibre
Territorial et Rural (PETR) du Pays d’Auray, le Codepa permet d’associer la société civile aux
réflexions menées à l’échelle du territoire.
Les avis et points de vue exposés dans cette contribution ont vocation à nourrir la réflexion
des élus des collectivités du Pays d’Auray. Toutefois ils n’engagent pas le PETR du Pays
d’Auray et les EPCI qui le composent.
3
INTRODUCTION ET DIAGNOSTIC
4
Introduction
Au cours des travaux menés depuis 2015 par les différentes commissions du Codepa, la
question du tourisme est apparue comme transverse et essentielle en termes d’attractivité
et de développement économique, culturel et social du Pays d’Auray. Il a donc été utile de
travailler à la mise en commun des questionnements posés et des avis formulés par lesdites
commissions sur le sujet.
De plus les évolutions législatives, notamment avec la loi NOTRe1 qui a redéfini la
compétence Tourisme, ont aussi amené le Codepa à s’inscrire dans la réflexion menée
actuellement par le Pays d’Auray2 et la Communauté de communes AQTA3. Cette question
n’est d’ailleurs pas nouvelle, le Codepa y a travaillé en 20144.
Cette réflexion a été conduite par un groupe de travail composé des membres du bureau et
des animateurs des commissions du Codepa.
Diagnostic
Depuis de nombreuses années, les communes, avec les professionnels du tourisme et des
associations, ont œuvré pour faire du Pays d’Auray un territoire accueillant et ce grâce à des
paysages et des patrimoines préservés, à des actions de promotions et d’accueil notamment
par le développement d’un tourisme majoritairement non marchand (résidences
secondaires).
Selon une étude IPSOS Marketing réalisée pour le compte du Comité Départemental du
Tourisme (CDT) Morbihan en janvier 2014, le Morbihan est ciblé comme une destination
familiale, seniors actifs et retraités et ensuite viennent les jeunes couples sans enfant. Ce qui
se confirme pour le Pays d’Auray : ce sont les plus de 60 ans qui réalisent le plus de nuitées
(+ de 1/5) et plus de 40 % des séjours sont réalisés en famille.
Les espaces côtiers du Pays d’Auray constituent l’élément majeur de son attractivité et de
son développement touristique (présence notamment très forte du nautisme avec Quiberon
et La Trinité S/Mer). S’y ajoutent des espaces de qualité à fort intérêt écologique (la mer et
la forêt) formant d’importants foyers de biodiversité et un patrimoine architectural et
historique non négligeable (portuaire, mégalithique, religieux et militaires) qui renforcent
son intérêt et sa notoriété. Le Golfe du Morbihan et la Baie de Quiberon sont en outre
membres du Club des plus belles baies du Monde.
1 Loi NOTRe : Nouvelle Organisation Territoriale de la République 2 Voir actions du Pays présentées lors du DOB 2016 3 Voir actions et statuts Aqta et CCBI 4 GT mis en place en 2014
5
Bien que le Pays d’Auray ne compte aucun festival de renom, il existe toutefois des
évènements de moindre envergure mais significatifs pour le territoire, tels que le Festival
Belle Ile on Air….
Les deux sites, quant à eux, les plus fréquentés sont Les mégalithes de Carnac et le
Sanctuaire de Sainte Anne d’Auray (entre 500 000 à 600 000 visiteurs/an).
6
Le Pays d’Auray est aussi ouvert sur le Monde, bien connecté aux réseaux nationaux,
internationaux et cela va se renforcer avec l’arrivée de Bretagne Grande Vitesse (BGV), de la
fibre optique et la réalisation du Pôle d’Echange Multimodal (PEM) de la gare TGV d’Auray.
Pour autant les réponses en termes d’accessibilité, de mobilité et d’accueil sont loin d’être
satisfaisantes, notamment en raison :
d’une activité touristique quasi exclusivement liée à la saison estivale et aux vacances
scolaires qui génèrent des flux sur des périodes réduites en des points fixes du
territoire (la presqu’ile de Quiberon, Carnac par exemple) ;
de l’absence d’un schéma de déplacement, du moins d’une mise en œuvre d’une
structuration et d’une organisation pour le concrétiser, malgré la présence d’un axe
ferré pouvant constituer l’ossature d’un réseau interurbain5 ;
d’un hébergement majoritairement non marchand alors que les structures hôtelières
ont un taux d’occupation d’environ 50 %6.
Les activités touristiques sont primordiales pour le Pays d’Auray. Si elles comptent pour
environ 20 % des emplois du Pays7, principalement saisonniers, elles se distinguent
néanmoins des autres territoires à destination touristique : l’activité touristique marchande
tend à se réduire. L’hébergement non marchand
représente les 2/3 de la capacité en lits
touristiques ; en raison principalement d’un fort
taux de résidences secondaires (près de 50 % du
parc immobilier du Pays). Cette faible
marchandisation du tourisme malgré les atouts
du territoire interpelle. Au-delà des impacts
financier et fiscal qu’elle induit, il est bon de
relever que le tourisme marchand est moins
consommateur d’espaces fonciers que le résidentiel. Son développement est par conséquent
un enjeu de préservation et d’économie de foncier, agricole notamment.
5 Voir événement organisé le WE de l’Ascension 2016 au Bégo à Plouharnel 6 Chiffres Comité Régional du Tourisme 2015 7 27 % des emplois si on intègre la présence forte des résidences secondaires
7
Le poids de l’associatif dans l’évènementiel et l’animation du territoire notamment en saison
estivale est important (par exemple le yacht club de Carnac). De nombreux évènements sont
organisés tout au long de l’année sur le Pays d’Auray autour du nautisme (SPI Ouest
France…) ou à caractère culturel ou sportif (Crêpes du monde à Ste Anne d’Auray, Semaine
du Golfe, un Automne autrement, Détour d’Art, Open Super 12, Presqu’île Breizh, Triathlon
de Quiberon…).
Des initiatives des acteurs du tourisme8 en lien avec
l’arrivée du BGV sont actuellement en construction
(séjour sans sa voiture, partenariat avec l’agence Fun
Breizh, Renault, Club TGV…). Il existe des labels et des
marques : le label et la marque PNR, la marque Carnac…
mais aucune collectivité n’est labellisée « Arts et
d’histoire » ou « Village Etape » malgré la présence d’un
axe routier structurant le territoire (RN 165).
De plus, on peut penser que si la demande de classement UNESCO des mégalithes aboutit, la
fréquentation des sites concernés ne peut qu’augmenter.
8 Association Morbihan Tourisme Responsable
8
LA LOI NOTRe
9
La loi NOTRe et les EPCI
La compétence "promotion du tourisme dont la création d'offices de tourisme" est
désormais obligatoire pour les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale
(EPCI) en lieu et place des Communes membres au 1er janvier 2017. Les Offices de Tourisme
actuellement communaux sont appelés à être transformés ou à voir leur gouvernance
modifiée.
Avant l’adoption de la loi NOTRe, le tourisme n’était pas une compétence clairement
désignée parmi les différentes compétences des intercommunalités. Dans le cadre de la
définition de l’intérêt communautaire des EPCI, les Communes membres avaient le libre
choix de transférer le tourisme et la gestion des Offices de Tourisme à l’intercommunalité,
en les rattachant à la compétence « développement économique » des EPCI. C’est ce qui
avait prévalu avec la création de l’Office de Tourisme Auray Communauté (OTAC) par Auray
Communauté. Sans obligation légale, il est utile de noter que de nombreuses
intercommunalités avaient pris la compétence tourisme avant la loi NOTRe (plus de 61 %
d'Offices de Tourisme communautaires en France).
Avec la loi NOTRe, la compétence touristique
intercommunale est désormais inscrite parmi la liste des
compétences obligatoires des EPCI aux articles L.5214-16
du Code général des collectivités territoriales pour les
communautés de communes et retranscrits dans le Code
du tourisme.
Des aménagements sont néanmoins prévus pour les Offices de Tourisme :
si l’EPCI compte en son sein une ou plusieurs communes stations classées de
tourisme disposant d'un Office de Tourisme, celui-ci peut décider, trois mois avant le
transfert effectif de la compétence (soit avant le 1er octobre 2016), de maintenir des
Offices de Tourisme distincts pour sa ou ses stations classées dans leur forme
juridique actuelle notamment. Si la communauté de communes ne s'est pas mise en
conformité avec ces nouvelles dispositions, le représentant de l'Etat dans le
département procède à la modification des statuts dans les six mois suivant la date
effective du transfert de la compétence au 1er janvier 2017. Ces Offices de Tourisme
distincts, donc non regroupés et non transformés en Bureaux d’Information
Touristique d’un nouvel Office de Tourisme communautaire, doivent notamment
10
modifier leur gouvernance au profit d’élus intercommunaux quel que soit leur statut
juridique (conseil d'administration, comité directeur, conseil d'exploitation).
lorsque coexistent sur une même commune ou un même EPCI plusieurs « marques
territoriales protégées » que le texte qualifie de « distinctes par leur situation, leur
appellation ou leur mode de gestion », là aussi, l’EPCI peut créer ou maintenir un
Office de Tourisme distinct pour chacun « des sites disposant d’une marque
territoriale protégée ».
Pour le 01 janvier 2017, les EPCI doivent donc choisir entre deux scénarios en fonction de la
situation et des particularités touristiques de leur territoire intercommunal :
1. une organisation intégrée avec un nouvel et unique Office de Tourisme
communautaire complété par des Bureaux d'Information Touristique ;
2. une organisation à plusieurs têtes avec plusieurs Offices de Tourisme lorsque l'EPCI
comporte des stations classées de tourisme ou des sites disposant de "marques
territoriales protégées".
Le transfert de la compétence tourisme à l’intercommunalité conduit donc non seulement à
la définition d’une stratégie de promotion et de développement du tourisme au niveau du
périmètre de l’EPCI mais aussi à la mise en place d’une nouvelle organisation des services
d’accueil touristique existants ou à créer.
La loi NOTRe et les Départements
La loi NOTRe9 supprime la clause de compétence générale des Régions et des Départements.
Ces dispositions s’articulent avec celles de la loi MAPTAM10 qui encadrent les
cofinancements. Désormais des clauses d’attribution se substituent à la clause de
compétence générale et la pratique des financements croisés est limitée. Mais si les
compétences du Département sont dorénavant ciblées essentiellement sur la solidarité
sociale et territoriale, des compétences, par nature transversales, restent partagées à l’instar
du tourisme, de la culture ou du sport.
En outre la solidarité territoriale des Départements a vocation à s’exprimer à travers leur
capacité à financer des opérations ne relevant pas strictement de leurs compétences
d’attribution. Par conséquent, le Département peut contribuer au financement de projets
9 Voir Instructions du Gouvernement du 22 décembre 2015 relatives aux articles 73 et 76 de la loi RCT de décembre 2010 et à la mise en œuvre de la loi NOTRe de août 2015 concernant la répartition des compétences des collectivités territoriales 10 Loi du 27 janvier 2014 de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles
11
dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par des communes ou leurs groupements à leur
demande et pour lesquels il n’a pas de compétence.
L’assemblée départementale du Morbihan11 s’est saisie de cette possibilité pour
accompagner les communes du Département à valoriser leurs potentiels touristiques. Cet
outil appelé « Contrat d’attractivité touristique » a pour but de soutenir financièrement les
projets touristiques d’ampleur pouvant bénéficier à tout le Morbihan. Plusieurs communes
du Département ont signées dernièrement ou sont en passe de signer un tel contrat dans les
prochains mois (Arzon, Sainte Anne d’Auray….).
11 Magazine du Conseil Départemental n°19 d’avril/mai 2016
12
OBJECTIFS DU SCOT
13
Rappel des objectifs du SCoT
Le développement des activités touristiques au-delà de la frange littorale et de la saison et le
besoin d’un pôle touristique intégré au niveau du territoire sont parmi les enjeux prioritaires
actés au SCoT. Ce dernier12 vise à mettre en place les conditions d’un tourisme
différenciateur et désaisonnalisé pour entraîner les autres composantes de l’économie
locale (tertiaire, PME/PMI) et voir des répercussions durables sur l’emploi local.
Comment ?
Il s’agit de construire et de promouvoir un positionnement
touristique global qui permette de mieux souligner l’identité
du territoire afin de soutenir et de dépasser un tourisme
essentiellement littoral et saisonnier. Dans cette perspective,
le SCoT poursuit quatre objectifs prioritaires :
1. renforcer l’organisation territoriale du tourisme pour
améliorer la lisibilité de l’offre
2. développer l’évènementiel et l’animation touristique
pour élargir la fréquentation hors saison
3. valoriser les patrimoines du Pays d’Auray pour enrichir
l’offre touristique et les rendre plus accessibles aux visiteurs
et aux habitants
4. promouvoir le développement d’une offre d’hébergements de qualité et adaptée aux
attentes des clientèles
Ces quatre objectifs sont déclinés en actions à mettre en œuvre par les communes du
territoire et leur EPCI. Il s’agit entre autres de :
Mettre en œuvre un schéma de développement touristique commun à l’échelle du
Pays d’Auray
Coordonner les actions de promotion touristique et organiser les déplacements et les
mobilités, notamment de la gare d’Auray au littoral et vers les îles
Favoriser le travail partenarial entre les acteurs publics et privés
Encourager l’organisation d’évènementiels valorisants le territoire en prenant appui
sur ses atouts (nautisme, patrimoine…) ; et pour la réussite de ces évènements,
assurer l’existence, la mise en valeur et le bon fonctionnement des infrastructures
(sites, équipements, voies routières et ferrées, espaces de stationnements, circuits
vélos et pédestres…)
Faciliter le développement du tourisme culturel et d’affaire par la création ou
l’extension d’équipements (Palais des congrès, salles de séminaires…)
12 Document d’Orientation et d’Objectifs pages 44 et suivantes
14
LA DESTINATION BRETAGNE SUD GOLFE DU MORBIHAN
15
La Destination « Bretagne Sud Golfe du Morbihan »
Au niveau du tourisme, comme dans bien d’autres domaines, la Bretagne se trouve dans un contexte national et international très concurrentiel et difficile (multiplication des destinations, concurrence exacerbée, crise économique, baisse du pouvoir d’achat, terrorisme, évolution des comportements des visiteurs). Face au risque de voir la fréquentation baissée et devant la nécessité d’une mutation du tourisme régional, la Région Bretagne a arrêté une stratégie de reconquête pour la Bretagne (le Schéma régional du tourisme). Cette stratégie repose sur :
Le visiteur comme fil rouge
Une nouvelle manière de travailler ensemble
Les composantes du tourisme breton Parmi les chantiers engagés, la carte de la Bretagne a été repensée pour son organisation, son développement et sa promotion touristique, sur la base de ses bassins de fréquentation et de notoriété. C’est ainsi que 10 Destinations touristiques13 ont été établies dont la Destination « Bretagne Sud - Golfe du Morbihan ». La mise en œuvre de cette destination repose sur les structures intercommunales, vues comme des facilitateurs, que sont Vannes Agglomération, AQTA et Lorient Agglomération.
13 Les Destinations touristiques sont des ensembles géographiques plus ou moins étendus qui concentrent la fréquentation touristique. Cette notion fait consensus aux plans national et international. Les propositions de Destinations touristiques de Bretagne ont été établies suite à la grande étude « Morgoat » conduite par l’Observatoire régional du tourisme de 2005 et 2008, complétée et confirmée depuis lors.
16
L’ORGANISATION ENVISAGÉE PAR AQTA
17
L’organisation qui serait mise en place au 01 janvier 2017 par AQTA14.
Actuellement la politique « Tourisme » est menée par :
la communauté de commune AQTA via un Office de Tourisme Intercommunal (OTAC :
anciennement Office de Tourisme d’Auray Communauté) en Délégation de Service Public
(DSP) et un office de tourisme (celui de l’ex CC des Trois rivières subvention 2016 =
49 078 € pour un budget de 130 478 €) par convention ;
les communes par le biais de plusieurs Offices de Tourisme communaux (Carnac,
Quiberon, La Trinité S/Mer avec ou non des classements en station de tourisme,
Erdeven…) ou Point I (Belz…), soit en régie, soit en DSP ou encore via un Etablissement
Public Industriel et Commercial (EPIC).
La méthode de travail retenue par AQTA pour mettre en œuvre cette nouvelle compétence
se décline en trois étapes :
1. Réaliser un diagnostic à partir des forces et faiblesses du territoire, pour mettre en
avant les atouts concurrentiels et définir des enjeux ;
2. Identifier les clefs et les scénarii de positionnement marketing, valider un niveau
d’ambition en pariant sur le renouvellement de l’image et de l’offre pour conquérir
de nouveaux clients ;
3. Elaborer un plan d'actions marketing, définir des cibles de clientèles et des couples
marchés/produits prioritaires, arrêter une stratégie de communication et
organisationnelle.
La stratégie de communication est assise sur les 3 types d’actions à mener suivants :
1. Identité nominale et univers graphique et visuel
2. Coordination et réalisation d’outils de communication
3. Actions de médiatisation et de promotion
La gouvernance touristique et le plan d’actions marketing triennal prévus conduisent à ce
que l’ensemble des Offices de Tourisme d’AQTA s’inscrivent dans une politique d’ensemble
d’outils de communication mutualisés. A cette fin il sera mis à jour au plus vite les
missions de chaque Office de Tourisme :
Celles assumées essentiellement au niveau des points d’accueil pour répondre au besoin
d’accueil ;
Celles mutualisées entre les points d’accueil ;
14 Conseil communautaire du 25 mars à Belz
18
Celles transférées à l’Office de Tourisme Communautaire parce ce que leur valeur
ajoutée n’est effective qu’à cette échelle ;
Celles pouvant être opérées en commun avec d’autres collectivités territoriales dans la
perspective d’un partenariat futur (Communauté de Communes de Belle Ile en
particulier).
L’objectif est de formuler de façon claire les objectifs et missions qui sont attribués à chaque
organe du dispositif et leur assigner les moyens humains et matériels correspondants.
Pour y parvenir le schéma organisationnel suivant est envisagé :
En conclusion, à partir d’un état des lieux (organisationnel, juridique, fiscal, financier et RH),
AQTA entend finaliser un schéma d’organisation touristique qui :
détermine les missions dédiées à l’Office de Tourisme Communautaire (avec la
création d’une nouvelle identité nominale et visuelle),
confirme le maintien d’actions en matière d’animation locale,
arrête un organigramme,
mesure l’impact financier (attribution de compensation) et fiscal (taxes de séjour)
pour chaque collectivité (AQTA et les communes membres),
identifie suite à un audit technique (bâtiments, réseaux...) les coûts de
fonctionnement et les investissements futurs
AQTA Un comité de suivi
OT communautaire (EPIC, association, SPL)
OT communal Station classée de tourisme
Niveau local BIT : accueil physique
Niveau local Association d’animation
Bénévolat
Mutualisation
Convention DSP ?
19
QUELLE ORGANISATION POUR BELLE-ILE ?
20
Quelle organisation à Belle-Ile ?
Au fil des années la place du tourisme est devenue de plus en plus marquante dans le
fonctionnement de l’ile, jusqu’à en devenir la première source de revenu. L’ile, qui
comptabilise près de 5400 habitants à l’année, voit environ 450 000 visiteurs fouler son sol
tous les ans, pour une capacité d’hébergement d’environ 40 000 personnes, et dénombre 60
% de résidences secondaires.
Dans sa volonté de faire de l’ile une ile vivante tout au long de l’année, les élus de Belle-Ile15
conduisent des actions qui visent à maintenir une activité économique notamment
touristique, mais pas seulement, et qui fixe une population insulaire par l’emploi et le
logement.
Les priorités portent pour le tourisme sur :
la préservation et la valorisation du patrimoine environnemental de l’ile
l’accessibilité par le maintien des liaisons maritimes à forte fréquence, en premier
lieu à l’adresse des insulaires
le confortement des initiatives contribuant à allonger la saison touristique, par un
soutien notamment aux initiatives associatives
la sensibilisation des visiteurs aux contraintes liées à l’insularité (gestion de l’eau…)
Pour porter sa politique
tourisme, la CCBI a passé une
convention avec l’Office de
Tourisme de Belle-Ile-en-Mer
qui est une association loi
1901 et qui vient d’obtenir
récemment le classement en
catégorie 1 (soit le plus haut
niveau). L’Office de Tourisme
s’appuie aussi sur trois Points
d’information situés dans les communes autres que Le Palais où se situe l’Office de
Tourisme.
15 Cf Orientations stratégiques et projets de la CCBI de 2010
21
QUELLE ORGANISATION POUR L’ENSEMBLE DU
TERRITOIRE ?
22
Une réponse adaptée aux besoins ?
Le schéma organisationnel envisagé par AQTA peut-t-il répondre aux besoins du territoire et
aux objectifs du SCOT ?
Ce scénario est une organisation à plusieurs têtes comme le permet la loi NOTRe. Au stade
de la réflexion, il n’est pas évident, à priori, d’évaluer sa pertinence et son efficience.
Si ce schéma était retenu, il conviendrait de procéder à son évaluation après deux ou trois
ans d’exercice. C’est pour autant une bonne démarche de placer sous l’autorité des EPCI la
compétence « Tourisme ».
Pour le Codepa, l’organisation à choisir doit viser à promouvoir un tourisme respectueux du
cadre de vie du Pays et aussi répondre aux objectifs du Schéma de Cohérence Territorial
(SCOT). Cette évolution législative est donc à voir comme un défi qui oblige à innover, à
dépasser les clivages et égoïsmes communaux. Elle appelle à plus de mutualisation, à de
cohérence et de démarches partenariales, avec à la clef la mise en valeur de tout le Pays
d’Auray et des gains de productivité utiles aux investissements à réaliser pour faire face à
une concurrence entre territoires de destination touristique.
Cette organisation pourrait se décliner au travers du schéma stratégique ci-dessous :
Compétence Tourisme
Coopération
avec Lorient et Vannes Destination « Bretagne Sud Golfe du Morbihan »
Pays d’Auray (AQTA et CCBI)
SPL (Société Publique Locale)
Pôle métropolitain Gestion des équipements Gestion des deux
offices intercommunaux du tourisme (AQTA et CCBI)
Marketing Communication Internet
Golf de Saint Laurent Auditorium Séminaires …
Gestion de l’évènementiel Partenariat avec
les professionnels du tourisme et les associations d’animation locale
23
LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT
24
Quels outils et quelle stratégie pour développer le tourisme en Pays d’Auray ?
Le tourisme en Pays d’Auray doit s’appuyer sur la valorisation de ses atouts
environnementaux et patrimoniaux, et des savoir-faire des différents acteurs du territoire. Il
doit marier le passé et le présent, la préservation et le développement, notamment en
prenant appui sur le numérique et les diverses structures et équipements existants. Cette
approche appelle aussi à innover par la coopération et la mutualisation des moyens des uns
et des autres pour affirmer une identité de territoire forte. Cette approche appelle enfin à
partir du touriste, du visiteur lui-même.
Il faut inscrire le séjour d’un touriste dans un espace-temps donné, qui se décompose en 3
phases, pour déterminer au mieux les actions de promotion et de développement de l’offre
touristique et d’intervention de la Collectivité Territoriale :
1. le choix et le lieu de destination, la période du séjour qui dépendent de facteurs
propres au touriste16 mais aussi des capacités du territoire à se faire valoir et à
recevoir
2. l’accessibilité au territoire et l’accueil sur le territoire, le déroulement du séjour
3. le bilan, le niveau de satisfaction qui décident de la fidélisation ou pas, qui aident ou
pas à la promotion du Pays
Ceci étant bien défini, il y a lieu d’identifier les acteurs à mobiliser pour y répondre (les
Collectivités Territoriales, les Offices de Tourisme, les professionnels, les associations…) et de
lister les outils utiles.
Ces outils sont les suivants :
1. une stratégie de développement du tourisme au niveau du Pays d’Auray déclinée à
chaque Communauté de Communes, en basant les actions sur les bassins de
fréquentation et la notoriété des sites de visites ou de villégiature ; cette stratégie de
Pays s’inscrivant dans la stratégie régionale de développement de la « Destination
Bretagne Sud Golfe du Morbihan » ;
2. une implication des collectivités et des acteurs du tourisme dans la mise en œuvre de
cette stratégie par la mise en place d’outils de coopération et de mutualisation ;
3. une structuration des offices de tourisme qui leur donne une autonomie de
fonctionnement mais sous une seule autorité ;
4. un usage du numérique vu comme source d’innovation ;
5. la création d’évènementiels ou la mise en valeur des évènements déjà porteurs ;
16 Prendre en compte les nouvelles habitudes des consommateurs : ils déterminent leurs lieux de vacances de
plus en plus tard, en fonction du climat notamment, et les séjours sont de plus en plus courts
25
6. un développement des outils et structures favorisant l’accessibilité et la mobilité vers
et dans le Pays d’Auray (transports, hôtellerie…).
26
UNE ORGANISATION OPTIMUM
27
Comment pourrait-on tendre vers une organisation optimum ?
Une stratégie
La stratégie de développement du tourisme au niveau du Pays d’Auray doit être pilotée
politiquement et se construire à partir des bassins de fréquentation et de la notoriété des
sites de visites ou de villégiature et d’évènementiels différenciateurs des territoires voisins.
Elle doit viser à favoriser un tourisme pourvoyeur d’emplois durables et ainsi contribuer au
développement économique du territoire17. Elle doit néanmoins s’intégrer dans la démarche
régionale de développement du tourisme à partir des destinations touristiques notamment
« Bretagne Sud Golfe du Morbihan ».
Deux pôles majeurs à haute valeur patrimoniale et très fréquentés (sans billetterie) sont de
nature à favoriser la diffusion d’un tourisme de visites plus territorialisé et valorisable :
Sainte Anne d’Auray et Carnac.
La création de parcours thématiques et itinérants à partir de ces pôles est à travailler pour
d’une part fixer le visiteur et d’autre part drainer le territoire : s’appuyer sur l’existence de
plusieurs musées (Le musée des Thoniers d’Etel, Saint Dégan…) et de sites de visites est en
cela primordial18. De plus, la création d’un outil de visite et de découverte y contribuerait
grandement à l’exemple de « Angers City-Pass » ou de la Carte d’hôte de la vallée de
Chamonix.
En raison d’un tourisme non marchand prégnant, il faut diversifier l’évènementiel pour faire
du touriste « villégiature », un visiteur régulier du territoire avec des lieux d’expositions ou
de manifestations qui présentent des actions nouvelles, à l’exemple de Landerneau. Cette
possibilité existe avec la Chapelle Saint Esprit d’Auray.
Pour être porteur de la destination « Bretagne Sud Golfe du Morbihan », une coopération
est nécessaire avec les Pays de Vannes et Lorient. En effet, afin d’éviter la dispersion des
actions de promotion et de valorisation de la destination, qui seraient de nature à exacerber
la concurrence entre territoires voisins, la mise en place d’une organisation de coopération
s’avère indispensable. La création d’un Pôle métropolitain19 pourrait être cet outil en
s’appuyant sur le principal atout naturel de nos territoires et bien commun: la mer.
La mise en place des Contrats d’attractivité tourisme par le Département ne sera facteur
d’efficacité et de cohérence territoriale que si les communes s’appuient sur des schémas 17 Voir travaux de la commission Développement économique, emploi et formation du Codepa 18 Voir travaux de la commission Culture et Patrimoine du Codepa 19 Le pôle métropolitain a été créé par la loi RCT du 16 décembre 2010. C’est « un établissement public constitué par accord entre des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre ». Son objectif est « d’améliorer la compétitivité et l’attractivité de son territoire ». Syndicat mixte fermé, il doit avoir un EPCI de plus de 100 000 habitants et peut être ouvert à la Région et au Département.
28
stratégiques élaborés au niveau des EPCI dont elles sont membres. Il convient donc de
définir par EPCI les priorités d’aménagement et de développement.
Pour le CODEPA, l’élaboration d’un schéma d’aménagement et de développement
touristique passe d’abord par calculer la capacité de charge touristique du Pays d’Auray. Il
s’agit de déterminer le seuil de fréquentation à partir duquel :
vont apparaître les dysfonctionnements relatifs à la saturation des infrastructures (routes, stationnements, réseaux d’eau et assainissement, déchets…)
sont vulnérables les paysages, les systèmes et les milieux aquatiques, littoraux et maritimes
sont compatibles avec la nécessité de préserver l’environnement, le patrimoine, les atouts culturels et les habitants résidants à l’année les pratiques touristiques et résidentielles
pour définir une situation d’équilibre.
Le CODEPA propose à cet effet de faire réaliser un état des lieux en matière de
déplacements et d’accessibilité, de fréquentation, d’hébergement, de pratiques du littoral,
de la plage et des plaisanciers notamment ; et de calculer des seuils de capacité de charge à
différentes échelles du Pays et à différentes périodes selon les lieux de villégiature, les sites
de visites, les communes…
Les Offices de Tourisme
Le Pays d’Auray est un territoire étendu, avec des pôles d’intérêt différents et marqués.
Aujourd’hui, des Offices de Tourisme maillent finement le territoire, ce maillage peut être
considéré comme pertinent mais il peut aussi apparaître comme une force dispersée. Leur
structuration actuelle et mode de fonctionnement peuvent également nuire à l’attractivité
du territoire avec un usage du numérique différencié par Office de Tourisme, une approche
concurrentielle plutôt que complémentaire des Offices de Tourisme, une multiplicité de
brochures…
Et à cela, il y a lieu d’ajouter des règles et des montants de taxe de séjour et un système de
collectage propre à chaque commune20. L’uniformisation dans ce domaine n’est pas
envisageable mais une sectorisation de la taxe de séjour serait de nature à donner de la
20 La taxe de séjour et la taxe de séjour forfaitaire sont instituées de manière facultative par délibération du conseil municipal ou de l’organe délibérant d’un EPCI. La taxe peut être recouvrée «au réel» auprès des personnes hébergées qui ne sont pas domiciliées dans la commune ou sur le territoire du groupement et qui n’y possèdent pas de résidence pour laquelle ils sont redevables de la taxe d’habitation. La taxe peut aussi être recouvrée de manière forfaitaire ; elle est due par les logeurs. Son montant est calculé en fonction de la
capacité d’accueil de l’hébergement et de son ouverture incluse dans la période de perception.
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cohérence (littoral, rural, aire urbaine d’Auray…). En effet, les professionnels du secteur
hôtelier s’interrogent et craignent une forfaitisation généralisée, qui s’apparenterait pour
eux à un impôt supplémentaire.
Les partenariats avec les associations du territoire interrogent aussi, nombre de ces
dernières dénoncent la marchandisation excessive du dépôt des brochures dans les Offices
de Tourisme.
Pas facile pour les touristes, les visiteurs et/ou les professionnels d’y voir clair ; il est évident
que l’affirmation d’une destination Pays d’Auray ne peut en ressortir. Il n’est pas question
d’ignorer les spécificités et les atouts de chaque commune mais la nécessité de promotion et
de valorisation du Pays passe par la mise en œuvre d’un projet commun partagé porté par
un seul outil, public si possible. Les communes du Pays d’Auray devraient faire leur, la devise
populaire du roman « Les trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas à savoir « un pour tous
et tous pour un » pour donner force à un projet touristique de territoire.
On ne peut remarquer, de plus, que l’anomalie de « zonage » entre Quiberon et Saint Pierre
Quiberon, qui bien que très proche géographiquement et partageant une même identité
territoriale, se retrouve dans deux configurations distinctes (offices de tourisme
intercommunal et communal).
La réflexion sur un regroupement à terme des offices de tourisme, selon une forme à définir,
doit être menée pour parvenir à avoir une lisibilité de Pays, ce qui permettrait d’atteindre
une masse critique, dans nombre de domaines, favorable à la montée en compétence, à la
spécialisation des conseillers, à une adaptation aux enjeux du numérique. A l’instar de ce qui
existe ailleurs, par exemple à l’Ile de Ré ; la création d’une Société Publique Locale peut être
cet outil.
Si un Office de Tourisme est à la fois un lieu de référence et un lieu de séduction pour
l’extérieur du territoire, il se doit aussi de travailler à l’échelle du territoire avec les acteurs
qui le composent (faire partie d’un réseau). L’Office de Tourisme doit créer une relation avec
le touriste venant d’ailleurs mais aussi avec le touriste local (néo-résident, habitant, touriste
de proximité) et les professionnels du tourisme, sans omettre les propriétaires de meublés
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(location saisonnière). C’est un facteur de dessaisonalisation des activités touristiques. La
création d’un seul Office de Tourisme intercommunal peut le favoriser par la mise en place
de partenariats sous la forme de commissions de travail ou de comités techniques.
Le numérique
Le numérique occupe une place grandissante dans l’information touristique et de même
pour l’achat de prestation d’hébergement et de loisirs. L’utilisation du numérique dans le
cadre des défis qu’ont à relever les offices de tourisme et aussi les sites de visites en tant
que lieux d’accueil et de passage des touristes est à interroger.
Il convient de voir dans quelle mesure et à quelles
conditions les outils et services numériques pourraient
contribuer notamment à renforcer l’attractivité du Pays,
à faire des Offices de Tourisme et des sites de visites des
lieux d’accueil qui renforcent sa relation au territoire21.
Le numérique peut aider à positionner les Offices de
Tourisme et les sites de visites en animateurs de réseau
et à faire des visiteurs des ambassadeurs du territoire.
La pertinence de l’existence de plusieurs sites internet ne peut que questionner.
L’amélioration de la communication et de l’information doit être facilitée par la mise en
place d’un seul interlocuteur « Chapeau » et une indentification unique sans nuire à la
valorisation des spécificités de chaque commune.
Il faut également se préparer à l’évolution des nouvelles formes de consommation,
l’uberisation tend en effet à prendre une place de plus en plus importante dans le paysage
français et local, avec des systèmes tel qu’Airbnb.
Le tourisme différencié et désaisonnalisé
Le SCoT s’est fixé comme priorité de diversifier l’offre touristique afin de se défaire de
l’emploi saisonnier estival. Pour ce faire, il préconise d’adjoindre au tourisme littoral des
offres touristiques de courts séjours basées sur le tourisme vert et culturel et le tourisme
d’affaires.
21 Voir rapport Office de Tourisme Carnac, St Dégan et Gîtes de France
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Si pour le tourisme vert et culturel, il y a lieu de prendre appui sur les offices de tourisme, les
associations et les professionnels du tourisme du Pays d’Auray, qui mènent déjà des actions
(Détour d’art…), pour encore plus d’ampleur, il y a lieu à s’interroger sur la pertinence à
développer un tourisme d’affaires, surtout lorsque les équipements susceptibles d’en être
les porteurs n’existent plus ou pas : le palais des congrès de Quiberon change de destination
et la création d’une salle de séminaire flottante de La Trinité s/Mer est abandonnée.
Pour autant l’arrivée du BGV, avec le PEM d’Auray, la structuration d’un tourisme d’affaires
(salons, séminaires…) est à imaginer, non pour concurrencer les actions des territoires
voisins mais plutôt en complémentarité. L’identification des équipements publics ou privés
existants pouvant y contribuer est la première des actions à mener ; ensuite la mise en
commun via un outil adapté participerait à construire une réponse propre au Pays d’Auray,
différente de nos voisins car ciblée sur une clientèle « usagère du territoire ». Cette
démarche prospective aiderait aussi à lister les besoins d’équipements nécessaires
(hôtels...), jugés largement insuffisants.
Ce potentiel de développement reste cependant limité pour le Codepa.
L ‘accessibilité et la mobilité
L’arrivée du BGV et la réalisation dans les prochaines années du PEM à la gare d’Auray sont
des atouts considérables de développement touristique, encore faut-il que de ce PEM les
visiteurs et les touristes puissent se rendre au-delà sans difficulté.
La mobilité est un élément de stratégie de développement incontournable et la constitution
d’un réseau de déplacement, du pédestre au bateau via le train, en s’appuyant sur l’axe ferré
Auray Quiberon est prioritaire22.
Le développement durable
Le besoin de cohérence et la présence de nombreux sites remarquables (Site dunaire, Côte
Sauvage, Forêt de Camors…) appellent à une démarche de tourisme durable.
Le tourisme durable23 se doit d’être supportable à long terme sur le plan écologique, viable
sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales.
Par conséquent le tourisme durable doit :
22 Voir travaux de la commission Transport et mobilité du Codepa 23 Définition du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer
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exploiter de façon optimum les ressources de l’environnement qui constituent un
élément clé de la mise en valeur touristique, en préservant les processus écologiques
essentiels et en aidant à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité
respecter l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil, conserver leurs
valeurs traditionnelles et contribuer à l’entente et à la tolérance interculturelles
assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties
prenantes des avantages socio-économiques équitables et répartis, notamment des
emplois stables, des possibilités de bénéfices et des services sociaux pour les
communautés d’accueil et contribuant à la réduction de la pauvreté.
Le tourisme durable doit aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes et
représenter pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des
problèmes de durabilité et en encourageant parmi eux les pratiques adaptées.
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