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1 ER FÉVRIER 2014 MAîTRISER L’ÉNERGIE DURABLEMENT 519 Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement 16 ENQUêTE Des négociations sur le climat au point mort 12 TERTIAIRE Tout est bon dans la réfrigération ! 16 ÉNERGIE & CLIMAT Entretien avec Hubert Lhoir, directeur général délégué de Coriance 22 INDUSTRIE Terrena dynamise sa démarche d’efficacité énergétique Ce numéro comporte un encart

Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement...de 120 MW d’électricité d’origine éolienne sur 20 ans. /// La société YinGLi GREEn EnERGY, fabricant de panneaux

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Page 1: Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement...de 120 MW d’électricité d’origine éolienne sur 20 ans. /// La société YinGLi GREEn EnERGY, fabricant de panneaux

1er FÉVrIer 2014m a î t r I s e r l ’ É n e r g I e d u r a b l e m e n t

519

Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement

16 EnquêtE

Des négociations sur le climat au point mort

12 tertIaIreTout est bon dans la réfrigération !

16 ÉnergIe & ClImatEntretien avec Hubert Lhoir, directeur général délégué de Coriance

22 IndustrIeTerrena dynamise sa démarche d’efficacité énergétique

Ce numéro comporte un encart

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Revue de l’Association technique énergie environnement

47 avenue Laplace 94117 Arcueil Cedex

Rédaction• Tél : 01 46 56 35 44•Fax:01 49 85 06 27•E-mail:[email protected]

•Directeurdelapublication:MarcHiégel

•Rédacteurenchef:StéphaneSignoret(3542)

•Rédactrices:ChristelleDeschaseaux(3543)PaulinePetitot(3544)

•Ontparticipéàcenuméro:MathieuDejeuIsabelDulauOlivierMaryIdirZebboudj

•Secrétairederédaction:PaulinePetitot(3544)

•Diffusion-abonnements:JacquelinePréville(35 40)

•Photoencouverture:LestadedeVarsovieaccueillaitlaCOP19©D.R.

Publicité EurekaIndustries•Chefdepublicité:

OlivierTaulierTél:01 43 97 48 71Fax:01 42 83 94 71 [email protected]

Abonnement20numérosparan•Tél:01 46 56 35 40•France: 140e•Étranger: 153e

©ATEE2014MembreduCentrefrançaisd’exploitationdudroitdecopiewww.cfcopies.com

Tousdroitsdereproductionréservés.Lesopinionsexpriméesparlesauteursdanslesarticlesn’engagentpaslaresponsabilitédelarevue.

(Associationrégieparlaloi1901)Représentantlégal:MarcHiégel

Conceptiongraphique:[email protected]

ImprimerieCHIRAT744routedeSte-Colombe42540St-Just-la-PendueTél:01 44 32 05 53  www.imp-chirat.fr

Dépotlégalàparution.Commissionparitairen°0516 G 83107

La transition par le couple franco-allemandStéphane Signoret, rédacteur en chef

omme beaucoup d’entre vous, j’ai écouté l’allocution du Pré-sident de la République lors de ses vœux à la presse mi-janvier. De nombreux sujets de société ont été abordés, avec en premier lieu le nouveau “pacte de responsabilité”. Un signal fort de poli-tique générale à l’adresse des entreprises pour diminuer le coût du travail, en lien avec le fameux “choc de simplification” et

la mobilisation d’investissements pour “produire plus” et “produire mieux”. L’objectif est bien à terme de créer plus d’emplois et le monde entrepreneurial sera attendu au tournant une fois qu’il aura reconstitué ses marges. François Hollande aurait pu mettre cette démarche en perspective avec une fiscalité repensée à l’aune des enjeux environnementaux. Mais il ne l’a pas fait, ou alors du bout des lèvres, en évoquant que la diminution des dépenses publiques se ferait en mettant en place des réformes structurelles et en revoyant «les mécanismes de redistribution pour les rendre plus justes, plus écologiques et plus efficaces».Dans ce discours, malheureusement, aucune indication sur la façon dont notre pays va conduire sa transition énergétique, ni sur les principes fondamentaux qui la sous-tendent. Sauf, et c’est d’autant plus remarquable, lorsque le Pré-sident s’est mis à parler de l’Europe. Il a alors évoqué l’enjeu de coordonner la France et l’Allemagne pour la transition énergétique, en pointant «la consti-tution de filières industrielles communes». Il a d’ailleurs relevé que, si «dans le développement des énergies renouvelables, l’Allemagne a pris de l’avance, […] dans le stockage et les réseaux d’énergie, là, nous pouvons aussi montrer que nous sommes en avant-garde.»Ce souhait interroge. Même si une union franco-allemande forte a du sens pour la cohésion européenne, sur quelle base démarrer et jusqu’où peut-on aller ? Les politiques énergétiques des deux pays n’ont pas le même passif ni la même dynamique. Le tissu des entreprises et le rôle des collectivités sont assez différents… Devrait-on se donner des objectifs communs de développement des énergies renouvelables ? Homogénéiser la fiscalité énergétique ? Œuvrer ensemble à une taxe carbone européenne ? Les questions sont ouvertes… J’en-tends surtout dans les propos du Président que, malgré des choix différents, les deux pays peuvent s’épauler. Peut-être cherche-t-il simplement un allié de poids pour organiser la COP 21 en 2015 (voir notre Enquête) ?

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1er février 2014 - n°519 3

H sOmmaIre

entreprIses et aCteurs publICs CItÉs dans Ce numÉrO

A. vAn de Groep ______________ 21A2A __________________________16Ademe _____________ 5, 6, 13, 16, 26Adn’ouest ___________________ 13AffinAGe de LorrAine ________ 26AfuL ChAntrerie ______________5Aie ________________________ 6, 20ALstom _______________________5ALtAwest ____________________ 15AndrA _______________________ 4AniA ________________________ 24ArkemA ______________________ 21BArrAuLt reCherChe_________ 22BeLsim ______________________ 26Bpi ___________________________ 15CAféhAus LAnGes_____________ 15CAisse d’épArGne _____________ 15CAisse des dépôts ____________ 15CArdonneL inGénierie ________10CArLson rezidor _____________ 11CdC CLimAt reCherChe ________10CeA _______________________ 15, 26

CertivéA _____________________ 11Cese __________________________5CLAuGer _____________________ 21CnCC _________________________ 11CofeLy _____________________5, 25Commission européenne ____6, 7ConCept ConverGenCe ______ 26ConseiL GénérAL de Loire-AtLAntique ___________5CoriAnCe ____________________16Cre _____________________ 6, 15, 22dAikin _______________________ 12dALkiA ________________________5denA ________________________ 15depn _________________________ 21e.on _________________________ 15eAsyvirt _____________________ 13eBA __________________________10edf enr ______________________ 4edf ___________________________5ejot fAsteninG systems ______ 15eLiviA _______________________ 22eneCo _______________________ 21

enertime ____________________ 26eodd inGénieurs ConseiLs ____ 4erAsteeL ____________________ 26erdf _________________________ 6ereCon AG ___________________ 15euro disney AssoCiés _________ 21europLAsmA _________________ 4évéLiA _______________________ 22exxonmoBiL _________________ 21fmGC _______________________ 26fortum ______________________ 15GAstronome _______________ 22Gdf suez ____________________4, 5GéopétroL ___________________ 21GLoBAL ChAnCe _______________ 4hydronext ___________________5interfACe ____________________ 21ipd ___________________________ 11irenA ________________________ 4ivB ___________________________ 15kALiterre ____________________ 13kApp _________________________ 21

kkr __________________________16LeGrAnd _____________________14LmC-euroCoLd _______________ 12mersen ______________________ 21midAmeriCAn ________________ 15mines pAristeCh _____________ 20nAntes métropoLe ____________5oBservAtoire CAree __________10okAvAnGo enerGy ___________ 24osrAm _______________________ 21p2i ___________________________ 4pGGm ________________________ 4pLAn Bâtiment durABLe ____ 7, 11prosim ______________________ 26ps2e ________________________ 26quALiBAt _____________________ 4ree ___________________________7réGion des pAys de LA Loire ____5réseAu ACtion CLimAt ________19sALzGitter fLAChstAhL _______ 15sAvon voimA _________________ 15ser __________________________ 4

siemens __________________4, 11, 15siniAt ________________________25sinteo _______________________ 11soBeGi _______________________ 21sodevA _____________________ 26soiteC _______________________ 15soLAire direCt ________________5synteC numérique ___________ 13terrenA _____________________ 22tmw ________________________ 26totAL __________________ 10, 21, 26unfCCC ______________________18université joseph fournier de GrenoBLe ________________ 26utiLities performAnCe_______ 22veLux ________________________10vitAe CiviLis __________________19voLtALiA ______________________5wepA ________________________ 21wwf _________________________19yinGLi Green enerGy _________ 4©

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Infos pros4 Rendez-vous ATEE. Les nominations. Le site. À lire5 En bref. Agenda

Actualités6 En bref8 Les prix des énergies10 En bref

Tertiaire11 En bref12 Tout est bon dans la réfrigération !13 Ne négligeons pas la consommation

énergétique de l’informatique14 La gestion active du bâtiment pour tous

Énergie & Climat15 En bref16 Entretien avec

Hubert Lhoir, directeur général délégué de Coriance

18 Enquête Conférence de Varsovie : des négociations sur le climat au point mort

Industrie21 En bref22 Terrena dynamise sa démarche d’efficacité

énergétique24 L’industrie agroalimentaire se penche sur sa

compétitivité énergétique25 Efficacité énergétique : ne pas rester les deux pieds

dans le même plâtre26 Programme Ademe-total : cinq années riches en

innovation

Répertoire des fournisseurs 34

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aCtualItÉs F

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Rendez-vous ATEERetrouvez les programmes de ces manifestations sur www.atee.fr

http://costing.irena.orgTrouver des informations sur le prix des énergies renouvelables se révèle parfois bien difficile. Pour faciliter la tâche des décideurs, l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) a lancé en décembre un portail dédié aux coûts de ces technologies. La première visite laisse une impression mitigée. En effet, la majorité des documents proposés étaient déjà disponibles sur le site de l’agence. Chaque source d’énergie fait l’objet d’une courte analyse accompagnée de liens vers les publications de l’Irena sur le sujet. Le site propose aussi une compi-lation de graphiques et de schémas. Un format facile à exploiter, mais qui manque de précisions. Quelques pré-sentations, en format PowerPoint, viennent compléter l’ensemble. Le contenu reste donc limité pour le moment et mériterait d’être étoffé. Toutefois, cette plate-forme facilitera les recherches des internautes intéressés.

Le site

ATEE GRAND OUEST4 février, PACÉ (35)tour de France AtEE et Afnor : “Relevez le défi de la performance énergétique avec la norme ISO 50001”.

D Inscriptions en ligne sur www.atee.fr

Nominations 3 Dominique Tarrin a été nommé directeur général de Qualibat, et Éric Jost, délégué de la région Île-de-France de Qualibat, a été nommé Directeur général adjoint. Arnaud Debove remplacera ce dernier en région Île-de-France.

3 Marie Caroline Delhoménie est nommée directrices des ressources humaines du secteur energy de Siemens France. Elle succède à Jean-Marc Guillevic qui devient directeur des ressources humaines de la division building technologies du secteur infrastructure and cities de Siemens France.

3 P2i a nommé tudor Brown à son conseil en tant que directeur non-exécutif indépendant avec effet immédiat.

3 Jean-Éric Petit a été nommé directeur général d’Europlasma.

Telex/// Le SER s’est réjoui fin décembre de l’adoption du projet de loi habilitant le gouvernement à simplifier et sécuriser la vie des entreprises qui prévoit notamment l’expérimentation de la délivrance d’une autorisation unique pour les petits ouvrages hydroélectriques (moins de 4,5 MW). /// ALStoM a signé deux contrats pour un montant de 400 millions d’euros avec le groupe brésilien Queiroz Galvao pour la fourniture, l’installation et la mise en service des éoliennes ECO 122 de deux parcs éoliens situés dans le nord-est du pays. /// VoLtALiA, producteur d’électricité d’origine renouvelable, a remporté un appel d’offres organisé par les autorités fédérales brésiliennes portant sur l’achat de 120 MW d’électricité d’origine éolienne sur 20 ans. /// La société YinGLi GREEn EnERGY, fabricant de panneaux photovoltaïques, a remporté un contrat de 233 MWc de modules photovoltaïques en Algérie dans le cadre d’un consortium avec Sinohydro Corporation Limited et Hydrochina Corporation. /// DALkiA et son partenaire hollandais PGGM, prestataire de services aux fonds de pension, ont finalisé fin décembre l’acquisition à RWE AG/Essent du troisième réseau de chaleur le plus important aux Pays-Bas. /// HYDRonExt a remporté la consultation de la communauté urbaine du Grand Lyon pour l’achat de la production électrique de l’incinérateur Lyon Sud. /// Depuis la mi-décembre 2013, CSD inGÉniEuRS FRAnCE est indépendant et ne fait plus partie du groupe CSD Ingénieurs. Il est devenu EODD Ingénieurs Conseils. /// GDF SuEz a annoncé la mise en production du gisement de gaz Orca en mer du Nord. /// Saisie par SoLAiRE DiRECt de pratiques mises en œuvre par EDF, l’Autorité de la concurrence a sanctionné ce dernier à hauteur de 13,5 millions d’euros pour avoir favorisé de manière abusive sa filiale EDF EnR sur le marché émergent des offres de services photovoltaïques aux particuliers. /// Un nouvel APPEL à PRoJEtS, “Financement de l’économie sociale et solidaire”, en faveur de la transition énergétique et écologique et de l’insertion des personnes éloignées de l’emploi a été lancé dans le cadre des Investissements d’avenir, et est ouvert jusqu’au 16 mai 2014.

À Lire

Lecasse-têtedesmatièresetdéchetsnucléairesLes Cahiers de Global Chance, n°34, novembre 2013, disponible en téléchargement gratuit sur www.global-chance.org. Alors que la consultation sur le projet de centre industriel de stockage géologique des déchets radioactifs (Cigéo) s’embourbe dans la Meuse, quelques voix s’ élèvent

pour proposer des alternatives. L’association Global Change examine d’un œil cri-tique le modèle français dans le dernier numéro de ses Cahiers. Après une brève introduction sur le statut juridique du “déchet nucléaire”, un dossier compile les présentations du colloque “Plutonium :

ressources énergétiques ou fardeau mondial”. Sur 31 pays possédant des centrales nucléaires, seule-ment cinq retraitent encore leurs combustibles. Le MOX reste coûteux et difficile à utiliser, à tel point que les États-Unis et la Grande-Bretagne envisagent de stopper leurs usines. La France se retrouverait alors bien isolée sur la scène internationale. Quelle que soit la méthode choisie, les déchets irradiés s’ac-cumulent. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) préconise un enfouisse-ment profond. Les Cahiers reviennent sur le projet Cigéo avec une présentation détaillée. Ce numéro se conclu par une série de recommandations pour une meilleure gestion du nucléaire. Global Change prône notamment l’étude du “stockage à sec”, employé en Allemagne et aux États-Unis.

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1er février 2014 - n°519 5

Agenda

5/7 FÉVRIeR – BRUxelleS D Energy forecast summit, Next energy issues.www.energyforecast.eu

6 FÉVRIeR – PARIS D 15e édition du colloque annuel du SER : les énergies renouvelables pour répondre aux crises.www.colloque-ser.fr

12 FÉVRIeR – PARIS D 2e Rencontres de la pompe à chaleur : la filière PAC, un acteur incontournable de la transition énergétique.http://afpac.org/

19/21 MARS – PARIS D Écobat 2014 , 11e édition, rendez-vous du bâtiment et de la ville durables, avec un Congrès Sciences et techniques sur fond de R&D et de performance énergétique.www.salon-ecobat.com

25/27 MARS – MONACO D Ever Monaco 2014 , forum et conférences internationales sur les énergies renouvelables et les véhicules écologiques.www.ever-monaco.com

8/10 AVRIl – PARIS D innovative Building Expo, salon professionnel des solutions, produits et services pour le bâtiment performant.www.innovative-building.fr

9/11 AVRIl – ATHÈNeS D industrial technologies 2014 , conférences et ateliers autour des nanotechnologies, biotechnologies et nouvelles technologies de production.www.industrialtechnologies2014.eu/

10/11 AVRIl – PARIS D Journées de la Géothermie : le congrès international Deep geothermal days se tiendra pour la première fois aux mêmes dates et lieu que les JDLG.www.journeesgeothermie.com

Telex/// Le SER s’est réjoui fin décembre de l’adoption du projet de loi habilitant le gouvernement à simplifier et sécuriser la vie des entreprises qui prévoit notamment l’expérimentation de la délivrance d’une autorisation unique pour les petits ouvrages hydroélectriques (moins de 4,5 MW). /// ALStoM a signé deux contrats pour un montant de 400 millions d’euros avec le groupe brésilien Queiroz Galvao pour la fourniture, l’installation et la mise en service des éoliennes ECO 122 de deux parcs éoliens situés dans le nord-est du pays. /// VoLtALiA, producteur d’électricité d’origine renouvelable, a remporté un appel d’offres organisé par les autorités fédérales brésiliennes portant sur l’achat de 120 MW d’électricité d’origine éolienne sur 20 ans. /// La société YinGLi GREEn EnERGY, fabricant de panneaux photovoltaïques, a remporté un contrat de 233 MWc de modules photovoltaïques en Algérie dans le cadre d’un consortium avec Sinohydro Corporation Limited et Hydrochina Corporation. /// DALkiA et son partenaire hollandais PGGM, prestataire de services aux fonds de pension, ont finalisé fin décembre l’acquisition à RWE AG/Essent du troisième réseau de chaleur le plus important aux Pays-Bas. /// HYDRonExt a remporté la consultation de la communauté urbaine du Grand Lyon pour l’achat de la production électrique de l’incinérateur Lyon Sud. /// Depuis la mi-décembre 2013, CSD inGÉniEuRS FRAnCE est indépendant et ne fait plus partie du groupe CSD Ingénieurs. Il est devenu EODD Ingénieurs Conseils. /// GDF SuEz a annoncé la mise en production du gisement de gaz Orca en mer du Nord. /// Saisie par SoLAiRE DiRECt de pratiques mises en œuvre par EDF, l’Autorité de la concurrence a sanctionné ce dernier à hauteur de 13,5 millions d’euros pour avoir favorisé de manière abusive sa filiale EDF EnR sur le marché émergent des offres de services photovoltaïques aux particuliers. /// Un nouvel APPEL à PRoJEtS, “Financement de l’économie sociale et solidaire”, en faveur de la transition énergétique et écologique et de l’insertion des personnes éloignées de l’emploi a été lancé dans le cadre des Investissements d’avenir, et est ouvert jusqu’au 16 mai 2014.

Le Cese soutient modérément l’incinération Bien installée dans les pays nordiques,

la valorisation énergétique des déchets reste un sujet controversé dans nos

contrées. Et ce n’est pas l’avis du Conseil éco-nomique, social et environnemental (Cese) qui tranchera la question. Paru mi-janvier sous l’intitulé Transition vers une industrie économe en matières premières, ce document rassemble plusieurs suggestions pour une meilleure exploitation de ces ressources, trop souvent gaspillées. Le Cese souligne les mau-vais résultats de la France en la matière : seule-ment 44 % des déchets issus de l’industrie ou de la consommation des ménages sont recyclés et 17 % incinérés avec valorisation énergétique. Les rapporteurs recommandent une augmen-tation de ce dernier chiffre. Néanmoins, ils demandent aussi la création d’un calendrier de réduction des modulations de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), une série de réductions de charges accordées aux incinéra-teurs et aux centres de stockage, en fonction de leurs performances environnementales. Une mesure qui devrait favoriser l’orientation des ordures vers d’autres applications. Même

position ambiguë sur les combustibles solides de récupération (CSR) : le Cese reconnaît que ce substitut est un «enjeu de compétitivité importants» pour les cimenteries. Toutefois, elle rappelle quelques lignes plus loin que les efforts de l’État doivent avant tout porter sur «la prévention, la réutilisation, et le recyclage». L’incinération serait donc une solution tran-sitoire pour la gestion des rebuts. La diversi-fication des débouchés soulève également la question de l’approvisionnement. Comment garantir un arrivage régulier pour satisfaire une demande constante d’énergie ? L’organisa-tion des flux des déchets reste la préoccupation majeure des rédacteurs. Ils préconisent que l’Ademe «constitue une base nationale des res-sources en matières recyclées et à recycler». Une autre piste serait d’encourager les partenariats entre professionnels. Le Cese souhaiterait que ses conclusions soient prises en compte dans la prochaine «stratégie nationale pour la tran-sition écologique».

33 Pour3voir3tout3les3sujets3abordés3dans3l’avis3du3CESE,3www.lecese.fr/travaux-du-cese/travaux-publies

ConsultationpourunprojetdeméthanationL’AFUL Chantrerie a lancé fin janvier une consultation sur un projet de power-to-gas (éolien de 30 à 50 kWe + électrolyse + méthanation) sur le site de la Chantrerie, au nord de Nantes. Cette première phase porte sur le dimensionnement technico-économique de l’installation. La consul-tation a lieu jusqu’au 7 mars 2014. Le projet est soutenu par l’Ademe, l’AFUL Chantrerie, Cofely GDF Suez, le conseil général de Loire-Atlantique, la direction recherche innovation de GDF Suez, Nantes Métropole et la Région des Pays de la Loire.

33 Contact3:[email protected] Pour3en3savoir3plus3:3http://www.mines-nantes.fr/AFUL-C

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La CRE détaille le Turpe 4La nouvelle année : ses vœux, son champagne, et son Turpe 4 HTA-BT. Appliquée depuis le 1er janvier 2014 pour une durée de quatre ans, la quatrième version des tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe 4 HTA-BT) marque une augmentation de 3,6 % en moyenne par rapport à la 3e mouture. Le Turpe représente environ 45 % de la facture hors taxes d’un consommateur résidentiel. La CRE justifie ce changement par une série de mesures en faveur de la qualité du service. En effet, en cas de coupure, les pénalités financières appliquées à ERDF passent de 4 millions

d’euros à 4,3 millions d’euros par minute sans courant. Si la coupure excède 6 heures, les indemnités versées aux consommateurs résidentiels par le distributeur augmentent de 9 euros, pour atteindre 10 euros. Le budget alloué à la modernisation du réseau sera de 1 milliard d’euros par an sur la période 2014-2017, contre 0,7 milliard d’euros sur la période précédente. Enfin, les investissements en recherche et développement sont revalorisés à hauteur de 56 millions d’euros par an.

Le charbon, l’énergie de demain ?Alors que de nombreuses publicités présentent le solaire, l’éolien ou même l’hydrolien comme les énergies du futur, le Medium-Term Coal Market Report 2013 de l’AIE dresse un portrait plus pessimiste des années à venir. Paru mi-décembre, ce document présente les prévisions de l’agence pour le commerce

du charbon, de 2014 à 2018. Ainsi elle prévoit une augmentation de 2,3 % par an de la consommation mondiale sur cette période. Soit 1,3 milliard de tonnes supplémentaires de combustibles brulés chaque année. Une hausse imputable en grande partie aux pays asiatiques. En 2018, malgré des mesures en faveur des énergies renouvelables, la Chine représentera environ 60 % de la demande mondiale, et la part de l’Inde devrait atteindre les 20 %. Cette croissance concernera également des membres de l’OCDE : la consommation du Japon et de la Corée progresseront respectivement de 1,3 % et de 3,0 % par an durant les quatre années à venir. Par contre, celle de l’Europe chutera de 6 % entre 2014 et 2018. Face à ce scénario, Maria van der Hœven, la directrice exécutive de l’AIE, a clairement exposé ses recommandations. Dans une tribune publiée sur le site américain du Huffington Post, elle plaide pour une plus grande efficacité énergétique. Elle vante aussi les mérites du marché gazier américain, alimenté par des hydrocarbures non conventionnels.

L’énergiedansleprogrammeHorizon2020L’Union européenne décide d’ouvrir l’année 2014 par une vague

d’investissements massive dans la recherche avec le programme Horizon 2020, dévoilé le 11 décembre dernier. Il vise à soutenir

l’excellence scientifique et l’innovation industrielle des pays membres. Entre 2014 et 2020, Un budget de 80 milliards d’euros sera réparti entre 12 secteurs d’activité aussi variés que la santé,

les technologies de l’information, ou la sécurité informatique. L’énergie n’est pas oubliée avec un portefeuille de 5,931 milliards

d’euros, dont 1,373 milliard d’euros distribués en 2014 et 2015. La Commission a défini trois grands axes de développement :

l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, et les villes intelligentes. Ces financements seront répartis par appel à

projets. Selon les thématiques, la date limite des dépôts de candidature varie. Les porteurs de projets intéressés par le

volet efficacité énergétique ont jusqu’au 20 mars 2014 pour se faire connaître. L’appel pour les énergies renouvelables se

terminera le 1er avril 2014. Quant aux villes intelligentes, ce sera le 7 mai 2014. Un réseau de points de contact nationaux (PCN) a pour tâche d’informer et d’aider à la constitution des

dossiers. Ainsi une équipe de 8 personnes, coordonnée par Sophie Loquen de l’Ademe, est chargée du volet énergie.

33 Pour3en3savoir3plus3:3www.horizon2020.gouv.fr

LaF-GasenfinenrouteAprès quatre rounds de négociation, les représentants du Parlement européen, du Conseil et de la

Commission sont enfin arrivés à un accord sur la révision du règlement F-Gas. Publié le 16 décembre, ce texte définit la stratégie européenne pour la réduction des hydrofluorocarbures (HFC). Il prévoit

un bannissement progressif de ces fluides en Europe, par la fixation d’une valeur plafond de plus en plus basse. L’objectif reste une réduction de 79 % à l’horizon 2030. Cette mesure s’accompagnera

de plusieurs interdictions de mises sur le marché en 2020 et 2022. Le Parlement statuera sur ces dispositions en mars 2014. Si le vote est positif, elles entreront en vigueur début 2015.

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1er février 2014 - n°519 71eR DÉCeMBRe 2011 - N°476

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L’Europe renforce sa position sur la

qualité de l’airLes conséquences de la pollution de l’air sur la santé sont bien connues, et

préoccupent la Commission européenne. Bruxelles a ainsi révélé le 18 décembre 2013 une série de mesures pour améliorer l’atmosphère de nos villes enfumées, le

Clean air programme for Europe. La plus marquante est sans doute l’intégration du méthane (CH4) et des particules fines à la liste des polluants concernés

par les objectifs de réduction des émissions nationales, à l’horizon 2030. Ils rejoignent ainsi le dioxyde de souffre (SO2), les composés organiques volatiles

(COV), l’ammoniac (NH3) et la famille des oxydes d’azote (NOx). La Commission s’engage à créer de nouveaux indicateurs de suivi des États-membres. Les projets

en faveur de la qualité de l’air pourront recevoir des aides, via les programmes 2014-2020 European structural and investissement fond et Life 2014-2020. Par

ailleurs, la Commission prône un durcissement de l’ensemble des normes en vigueur. Le taux de NOx produit par les véhicules diesels légers devrait faire

l’objet d’une nouvelle réglementation. De nouveaux tests seront aussi effectués sur différents véhicules, afin d’estimer les quantités de polluants émis. Dans la

même veine, le projet annonce un renforcement des directives sur les émissions des industries et les engins mobiles non routiers. Enfin, face au développement

de la biomasse, Bruxelles proposera un texte sur le contrôle des centrales à combustion de taille moyenne, d’une puissance comprise entre 1 et 50 MW.

k Le chiffre

21,1 %C’est la part de la demande d’électricité annuelle couverte par le parc éolien espagnol en 2013. Selon un communiqué du gestionnaire de réseau REE, le vent est devenu l’année passée la première source d’électricité du pays, très légèrement devant le nucléaire (21 %). Le charbon arrive en troisième position avec 14,6 %. Toutes productions confondues, les énergies renouvelables ont représenté 42,2 % du mix électrique ibérique en 2013.

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Source : UFIP / DGEC – Thomson Reuters

Prix moyen mensuel de cession sur le registre national EMMY.

k Prix des Certificats d’économies d’énergie (novembre32013)

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1 e = 1,37 $

kMarché “spot” du CO2 EEX

Évolution des prix des EUA* (Euros/t CO2)

kCours du pétrole BrentMoyenne des prix mensuels (Euros/Baril)

* Moyenne simple des cours de compensation quotidiens du contrat “Front Month” / prochain mois de livraison

kMarché “futures” du gaz powERNEXT

Indice mensuel* (Euros/MWh)

kMarché “spot” du gaz powERNEXT

Moyenne journalière des prix (Euros/MWh)

kMarché “spot” de l’électricité EpEX

Prix Base et prix Pointe sur le mois écoulé (Euros/MWh)

* EUA : European Union Allocations / quotas de CO2 du système européenSuite à la fermeture de Bluenext le 5 décembre 2012, nous indiquons les prix des EUA* délivrés sur la place de marché allemande EEX

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ICS,nouvelévènementpourl’innovationUn rendez-vous centré sur l’innovation, la compétitivité et la prospective se déroulera pour la première fois du 16 au 18 septembre 2014 à Toulouse : l’Innovation connecting show (ICS), organisé notamment par La Dépêche du Midi. Consacré à la présentation et l’interconnection des technologies clés génériques, des usages et des besoins, ICS n’aura pendant 72 heures qu’un seul leitmotiv : la transversalité. Les journées d’échanges entre les acteurs de l’innovation, les pôles de compétitivité et clusters, les acteurs publics et privés et les visiteurs seront organisées selon cinq thématiques : l’usine du futur, la cité du futur, les biotechnologies du futur, l’internet du futur et les technologies clés génériques. Dans les secteurs de l’environnement, des transports, de l’énergie et des bâtiments, de nombreuses technologies seront abordées, comme les technologies pour le traitement de l’air, les technologies de stockage et de gestion à bord de l’énergie électrique (véhicules),

le solaire thermodynamique, les piles à combustible, les réseaux électriques intelligents, la valorisation énergétique de la biomasse et des déchets, etc.333Pour3en3savoir3plus3:3www.ics-show.com

Confortetperformanceénergétique:leparideVeluxAu terme d’une année d’expérimentation, la Maison Air et Lumière, projet mené par Velux, a livré ses résultats en France en matière d’économies d’énergie, d’impact sur l’environnement et de qualité et confort de vie. La Maison Air et Lumière est un bâtiment à énergie positive (voir Énergie Plus n°491), dont l’enjeu est de concilier la performance énergétique avec le confort de vie grâce à une forte présence de lumière naturelle (1 m2 de baie vitrée pour 3 m2 habitables) et à la qualité de l’air intérieur. Pendant un an, une famille a été invitée par Velux à prendre possession des lieux, et un suivi quantitatif des consommations d’énergie a été mené par Cardonnel Ingénierie. Le bilan énergétique est positif puisque la consommation réelle des cinq postes réglementaires – éclairage, ventilation, eau chaude sanitaire, chauffage, consommations domestiques – a été de 36,1 kWh/m2.an, pour une prévision de calcul selon la RT 2021 de 35,1 kWh/m2.an. La récupération des EnR a permis d’assurer un confort durable grâce à la vente d’énergie au réseau en été et à l’achat d’électricité en hiver. Grâce à l’omniprésence de la lumière naturelle dans la maison, la consommation de l’éclairage artificiel a été deux fois moins élevée que prévue. Enfin, le confort thermique a été assuré par l’isolation renforcée de l’enveloppe du bâtiment et le système domotique. Le pari a donc été tenu par Velux, qui souhaitait se focaliser sur le confort de vie pour générer les économies d’énergies.

Bonnecroissancedesméthaniseursen2012

Le biogaz a eu du succès en 2012, malgré un ralentissement en Allemagne. Lors de sa convention Biogaz et Commerce équitable en

janvier dernier, l’Association européenne du biogaz (EBA) est revenue sur les résultats de son rapport 2013. L’année 2012 fut encore une année faste pour cette source d’énergie. L’Europe compte 13 800

points de production, pour une capacité totale estimée à 7,5 GWé. La Bulgarie et la Serbie ont inauguré leurs premiers méthaniseurs,

portant ainsi le nombre de pays utilisateurs à 31. Le secteur commence à décoller en France, au Royaume-Uni et en République

tchèque. Mention spéciale pour l’Italie, qui en un an a doublé ses équipements : 1 264 en 2012, contre 521 en 2011. Elle devient la seconde

nation européenne en nombre de sites, derrière l’Allemagne et ses 8 700 installations. Toutefois, la croissance du leader germanique a fléchi. En 2012, seulement 340 nouveaux sites ont vu le jour outre-Rhin. Un chiffre bien faible en comparaison des 1 270 créés en 2011.

UnnouvelobservatoiredesréglementationsénergétiquesCes derniers temps, la maitrise de l’énergie est devenue un sujet majeur pour les gouvernements. Chaque mois apporte donc son lot de nouvelles lois, et il est parfois difficile de rester au fait de l’actualité. CDC Climat Recherche, avec le groupe Total, lance un Observatoire des règlementations carbone et efficacité énergétique (l’Observatoire CarEE). Cette nouvelle structure pratique une veille règlementaire sur le climat et les économies d’énergie. Pour les professionnels intéressés, elle organise tous les deux mois des réunions d’informations et des débats sur le sujet. Un rassemblement aura lieu au mois de février.

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1er février 2014 - n°519 11

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En bref

Le vert prend de la valeurToujours soucieux de démontrer l’importance de

la rénovation, le Plan bâtiment durable a publié en décembre dernier un dossier complet sur l’émergence de

la valeur verte dans les secteurs résidentiel et tertiaire (www.planbatimentdurable.fr). La valeur verte est

définie comme «la valeur nette additionnelle d’un bien immobilier dégagée grâce à une meilleure performance

environnementale». Elle est généralement calculée par comparaison. C’est d’ailleurs la méthode utilisée

dans le cadre de l’indicateur annuel de l’immobilier vert en France produit par IPD, société internationale dédiée à la mesure de performance et de risque pour

l’immobilier institutionnel en partenariat avec Certivéa. «Cet indicateur met en évidence l’existence d’une valeur

additionnelle sur des immeubles verts tertiaires, en comparant la performance financière des immeubles

verts à celles des immeubles non verts.» En effet, le rendement global affiché des immeubles verts était

de 5,2 % en 2012 contre 3,8 % pour les immeubles non-verts haut de gamme.

Une tendance qui confirme les résultats de l’année précédente (7,4 % pour

les immeubles verts et 6,3 % pour les autres). Le rendement en capital qui

traduit la prise de valeur d’une année sur l’autre, nette des dépenses en

capital, est lui aussi plus fort pour les immeubles verts en 2012 tout comme

il l’était en 2011. Les valeurs locatives de marché ont augmenté de 0,4 %

pour les immeubles verts alors que celles des immeubles non verts haut

de gamme a chuté de 2,1 %. Une raison de plus pour les investisseurs de miser

sur les bâtiments performants.

Économies d’énergie à l’hôtelLa division Building Technologies de Siemens et l’hôtelier Carlson Rezidor se sont associés pour mettre en place un programme d’optimisation énergétique dans les hôtels Radisson Blu et Park Inn by Radisson en Europe. L’objectif est ambitieux puisqu’il s’agit d’atteindre 25 % d’économies sur cinq ans. L’hôtel Radisson Blu d’Amsterdam servira de projet pilote. Il repose notamment sur un contrôle des chambres ultra-modernes, une optimisation des systèmes de gestion technique des bâtiments par Siemens ou encore l’utilisation de LED. Ainsi, 30 % des dépenses énergétiques devraient être économisés et l’investissement sera rentabilisé en quatre ans.

L’efficacité énergétique des bâtiments tertiairesLe cabinet de conseil et d’ingénierie Sinteo vient de publier les résultats de l’étude “Charte d’engagement volontaire du Plan bâtiment durable pour la rénovation tertiaire : premiers

retours d’expériences”, qui cherche à identifier les freins et les motivations à la mise en œuvre de démarches d’efficacité énergétique dans le tertiaire, tout en présentant des retours

d’expériences. Le panel de répondants représente plus de 43 millions de m2 et 12 200 immeubles. Les bureaux représentent 54 % de la superficie totale. L’objectif moyen de réduction des

consommations énergétiques sur lequel les sondés souhaitent s’engager est de -27 % avec 2006 comme année de référence et 2020 comme date butoir. Près de 42 % des répondants sont déjà

signataires de la charte Plan bâtiment durable et 33 % envisagent de la signer en 2014, mais pour les deux tiers du panel, la signature de la charte sert avant tout à cadrer une démarche

existante. Concernant les freins, le manque de visibilité sur les coûts arrive en première position puisqu’il est cité par 83 % des sondés. Aujourd’hui, seul un tiers du panel s’estime en mesure de

connaître de façon précise ses consommations énergétiques sur la moitié de son patrimoine mais ils sont 80 % à penser pouvoir le faire d’ici trois ans. Parmi les outils permettant d’y parvenir,

les plans de progrès pour les grands immeubles (plus de 10 000 m2), les guides utilisateurs, les annexes environnementales aux baux et les certifications environnementales (HQE, Breeam, etc.) sont plébiscités. Enfin,

l’amélioration de l’exploitation-maintenance et l’éducation

des utilisateurs sont les leviers les plus couramment cités pour réussir une démarche

d’efficacité énergétique.

Des centres commerciaux certifiésDepuis le 31 décembre 2013, 23 centres commerciaux existants

sont certifiés sous le référentiel environnemental en exploitation “Breeam In-Use” d’après le Conseil national des

centres commerciaux (CNCC). Ils totalisent près de 1,3 million de m2 en surface commerciale utile soit plus de 8 % en

surface du stock des centres commerciaux existants recensés par la Commission développement durable du CNCC.©

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F amille d’artisans bouchers depuis 1967, les Rostain ont ouvert en décembre 2012 à Gap (Hautes-Alpes) une nouvelle bouche-

rie-charcuterie doublée d’un espace de vente et de restauration. Ardents défenseurs de la production “bio” et de l’approvisionnement en circuit court, les Rostain ont souhaité appliquer cette logique de durabilité à leur nouvel éta-

blissement : «Nous sommes en bio depuis l’origine, clame fièrement Lionel Rostain. Et nous avions à cœur de ne pas gaspiller d’énergie avec ce nouvel établissement.»

Avec quatre chambres froides et des vitrines réfrigérées au niveau de l’espace de vente, les consommations d’électricité pour la production de froid représentent un poste important dans le budget de fonctionnement de l’entreprise artisanale. Par ailleurs Lionel Rostain souhaitait également se doter d’un système en mesure de produire du chauffage en hiver dans l’espace recevant du public, une salle de vente et un coin restauration, totalisant 300 m2. Le chef d’entre-

prise consulte alors son frigoriste, Christian Clavel, qui préconise une solution permettant de combler les attentes de son client : climati-sation, réfrigération et chauffage

seront produits avec un seul et même système. Pour réaliser ce tour de force, le frigoriste opte pour une solution développée par Daikin, spé-cialiste de la climatisation à détente directe, le système Conveni Pack. Un générateur de froid commercial spécialement conçu pour les petites surfaces, capable de fournir du froid positif et négatif. Cerise sur le gâteau, sa fonc-tion “récupération d’énergie” permet de pro-duire simultanément du chauffage, en utilisant

Tout est bon dans la réfrigération !

Dans cette nouvelle boucherie- charcuterie “bio” haute-alpine, l’éner-

gie récupérée au niveau des espaces réfrigérés est récupérée pour assurer

le chauffage des espaces de vente.

les gaz chauds au retour des évaporateurs situés dans les espaces réfri-gérés. Rien ne se perd ou presque : l’énergie thermique extraite des chambres froides et des vitrines de la boucherie est réutilisée par le Conveni Pack (21,8 kW froid et 31 kW chaud) et émise par trois cassettes encastrées dans le faux-plafond de l’espace de vente. Cette solution technique “deux-en-un” a également le bon goût de procurer un gain de place, puisque le groupe froid peut être installé en extérieur plutôt que dans le local, et de réduire la taille du réseau de tuyauteries.

Des vitrines sur-mesurePourtant, tout n’a pas été aussi simple. Car les frigoristes ne sont pas familiers de ce type d’équipements, inspiré de la technologie DRV (débit de réfrigérant variable) utilisée dans les bâtiments du tertiaire pour la climatisation. «Les équipements utilisant le R 410 A sont

très rares dans notre métier, confirme Christian Clavel. D’ail-leurs le fabricant des vitrines réfrigérées m’a demandé si je ne m’étais pas trompé !». Car le R 410 A est un

fluide frigorigène impliquant des régimes de pression plus élevés que d’autres fluides usuels en froid commercial, tel que le R 404 A. S’adaptant à ces spécifications techniques, le fournisseur d’armoires et de vitrines réfrigé-rées – la société LMC-Eurocold – a fabriqué des équipements sur-mesure, munis de détendeurs compatibles avec les niveaux de pression requis. Au vu du premier hiver traversé par l’entreprise, ce choix technique s’avère concluant : «Notre consommation électrique mensuelle est de l’ordre de 500 euros, mentionne Lionel Rostain. Notre facture énergétique est régulière, été comme hiver, et nous n’avons pas eu besoin de recourir à un appoint de chauffage.» x

Idir Zebboudj

Les vitrines réfrigérées ont été adaptées aux pressions du fluide frigorigène

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En France, la consommation électrique nationale des équipements informa-tiques représente 20 TWh par an soit

une facture de 2,2 milliards d’euros. En 2011, dans son livre vert, Syntec Numérique, orga-nisation professionnelle des métiers et des industriels du numérique, présentait l’effet “boule de neige” c’est à dire «qu’en réduisant les besoins de la couche logicielle, on réduit les besoins en équipements informatiques et donc les systèmes d’alimentation et de refroi-dissement, et la consommation électrique du data center baisse mécaniquement dans sa globalité.» Encore faut-il que les entreprises connaissent leur niveau de consommation. C’est justement pour cette raison que les entreprises EasyVirt, fournisseur de solu-tions pour mesurer, analyser et agir sur les consommations électriques liées à l’informa-tique, et Kaliterre, spécialisée dans le conseil au service du développement durable, ont proposé à l’Ademe Pays de la Loire de lancer une opération collective afin de mesurer les consommations électriques d’un maximum de sociétés ou d’organisations locales. Elle a été pilotée par ADN’Ouest, association des décideurs du numérique de l’Ouest. «Nous en avons audité 12 entre fin 2012 et début 2013, explique Martin Dargent, dirigeant d’EasyVirt. Pour chaque candidat, nous avons installé nos solutions logicielles sur la partie serveur et des sondes physiques sur la partie bureautique pendant un mois. Puis nous avons analysé les résultats et réalisé une restitution individuelle afin d’identifier la typologie de consommation et les leviers d’optimisation. À la fin, nous avons également organisé une restitution collective avec les différents par-ticipants pour croiser les bonnes pratiques.» Pour chaque entreprise, l’opération a coûté

Ne négligeons pas la consommation énergétique de l’informatique

Pour aider les entreprises à prendre conscience de l’impact de l’informatique sur la facture d’électricité, une opération collective

de mesures a été lancée en Pays de Loire il y a quelques mois. Les résultats montrent l’intérêt de se pencher sur la question.

5 000 euros et a été subventionnée par l’Ademe et la Région à hauteur de 50 voire 70 % en fonction de la taille de l’entreprise.

Idées reçuesPlusieurs constats ont émergé suite à ce travail. Tout d’abord, la répartition énergétique des consommations électriques dues à l’informa-tique est à peu près la même dans toutes les entreprises c’est à dire que 51 % de la consom-mation est liée à la bureautique (ordinateur, impression, etc.), 25 % aux serveurs et 24 % au réseau (switches). Pourtant, les consom-mations énergétiques représentent une part très variable de la facture énergétique des entreprises et organisations auditées, entre 15 et 50 %. Ensuite, les politiques de gestion des postes de travail sont très diverses selon les entreprises. «Si certaines gèrent très bien les choses, il y a encore souvent du gaspillage avec des arrêts non effectués la nuit, un mauvais paramétrage des mises en veille, souligne

Martin Dargent. Les entreprises pensaient en toute bonne foi que les appareils, notamment les imprimantes multifonctions se mettaient en veille alors que ce n’était pas le cas. La mesure permet une prise de conscience.» Autres constats, l’arrêt de serveurs non essentiels le soir et le week-end est très peu pratiqué et les salles hébergeant des serveurs ont encore des consignes de température trop basses en général (19°C) alors qu’il serait possible de les mettre à 27°C. «La consommation électrique annuelle du parc des 12 entreprises est de 3 900 MWh et le potentiel d’économies maxi-mal atteignable est de 40 % en bureautique (800 MWh), 30 % pour les serveurs (300 MWh) et 30 % sur les switches (300 MWh), estime Martin Dargent. Il faut utiliser deux approches complémentaires : la sensibilisation des sala-riés aux bonnes pratiques et la mise en place d’une politique de gestion automatique.»Devant le succès de cette première opération, deux autres opérations col-lectives sont programmées en Bretagne et en Poitou-Charentes en 2014. x

Christelle Deschaseaux

H La bureautique représente 51 % des consommations électriques en entreprise.

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F Chaque interface du gestionnaire d’énergie permet à quiconque de vérifier très simplement l’état des consommations d’énergie dans le bâtiment.

consommations du bâtiment. Jusqu’ici, rien de nouveau. Mais cet outil revêt deux niveaux de mises en œuvre : une solution prépackagée Legrand pour fonctionner avec les produits du Groupe, et une solution ouverte à l’intégration des produits tiers : «Le gestionnaire d’énergie est préprogrammé pour que la prise en compte des produits Legrand soit très simple et à la disposi-tion de la filière installation électrique. C’est le “prêt-à-superviser”, développe Thierry Premaud, responsable marketing gestion de l’énergie chez Legrand. Grâce à l’assistant de configuration intégré , les installateurs électriques vont être capable à leur niveau de construire une solution de supervision multi-applications prenant en compte le périmètre des produits Legrand en

une demi-journée.» En d’autres termes, il est possible de se passer de la prestation d’un système intégrateur, et donc d’économiser quelques milliers d’euros, d’autant plus que cet outil ne réserve pas de surprises quant aux fonctions générées puisqu’il s’agit d’un “produit sur étagère”. «Aujourd’hui, ce sont surtout les grands bâti-ments qui sont équipés d’une GTB-GTC, pensée lors de leur conception, témoigne Thierry Premaud. Ces systèmes sont quasiment exclus des petits et moyens bâtiments parce que l’investissement initial devient proportionnel-lement rédhibitoire.» La simplicité de mise

S implifier la mise en œuvre et l’exploitation de la gestion active de l’énergie dans les bâtiments tertiaires, c’est l’ambition

de Legrand avec le gestionnaire énergie du bâtiment mis sur le marché depuis un an. Le logiciel, qui s’appuie sur une infrastructure i-communicante ouverte aux protocoles de type Modbus, KMX, Bacnet, etc., est relié par le réseau Ethernet et échange avec les différents éléments communicants (centrales de mesures, compteurs d’énergie, gestion de l’éclairage, etc.) pour devenir le tableau de bord des

La gestion active du bâtiment pour tous

Grand prix du jury de la catégorie “Innovation dans les technologies” du Prix Entreprises & environnement 2013, le gestionnaire énergie du bâtiment

de Legrand doit permettre aux petits bâtiments du tertiaire de s’équiper facilement et à moindre coût d’une solution de contrôle des consommations.

en œuvre du “prêt-à-superviser” permet de minimiser ce surcoût de près de 10 % par rapport aux solutions existantes, ce qui rend le gestionnaire énergie particulièrement per-tinent pour les petits bâtiments du tertiaire. Néanmoins, il faut rappeler que «la solution est évolutive et ouverte, et qu’il est possible de rebasculer vers un modèle traditionnel de mise en œuvre du gestionnaire en faisant appel à un opérateur qui sait utiliser ces outils pour y intégrer des systèmes tiers.»

Contrôler en un coup d’œilSimplicité de mise en œuvre, complétée par la simplicité d’exploitation : l’outil peut être utilisé par quiconque souhaite avoir un tableau de bord de ses consommations dans le bâtiment, sans compétences particulières. Un exemple cité par Legrand concerne un établissement scolaire lyonnais qui a l’ambition de devenir le premier bâtiment public à énergie positive, et dont la surveillance et la maîtrise des consom-mations énergétiques via le gestionnaire énergie Legrand a été confiée à la gardienne de l’école. «Grâce aux tableaux de bords générés automatiquement, elle peut vérifier d’un coup d’œil les consommations et l’état d’éclairage des différents espaces, et le cas échéant utiliser l’interface pour éteindre ces derniers à distance», explique Thierry Premaud. À Marne-la-Vallée, une école d’ingénieurs s’est équipée de la solution de supervision à laquelle a été ajoutée une prestation sur-mesure pour personnaliser les écrans graphiques, à la demande du client. Globalement, en France la solution de gestion d’énergie Legrand est déployée principalement sur les bâtiments éducatifs et les plateaux de bureaux, mais à l’international il a aussi des mises en œuvre dans le domaine de l’hôtelle-rie. S’il n’y a pas d’innovation en matière de performances énergétiques escomptées – un objectif de 30 % d’économies en moyenne – le gestionnaire énergie du bâtiment est avant tout un modèle économique pour fournir à l’installa-teur électricien une solution de gestion globale du bâtiment et accompagner la filière dans un tournant technologique parsemé de nouvelles réglementations (Breeam, HQE notamment). x

Pauline Petitot

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Mise en service d’une unité de production de biofioulL’énergéticien finlandais Fortum vient de mettre en service à Joensuu (Finlande) une unité de production de biofioul par pyrolyse rapide de biomasse qui consiste à chauffer rapidement la biomasse en l’absence d’oxygène. Intégrée à une centrale de cogénération utilisant déjà 300 000 mètres cubes de bois par an, elle produira 50 000 tonnes de biofioul par an par la transformation de 150 000 mètres cubes de bois supplémentaires. Le biofioul sera commercialisé sous la marque Otso® et Fortum a d’ores et déjà signé un contrat de fourniture avec la société de chauffage urbain Savon Voima.

Centrale biomasse à Brignoles

Lauréat du 4e appel d’offres biomasse de la CRE, le projet de centrale biomasse de 21,5 MW à Brignoles (Var) porté par la société IVB, détenue par Altawest et la Caisse des dépôts, a

franchi une nouvelle étape avec le bouclage du financement. En effet, même si le développement du projet était assuré

par IVB sur ses fonds propres, un financement bancaire était nécessaire pour assurer la construction de la centrale. La Caisse

d’épargne Provences-Alpes-Corse, la Caisse d’épargne Côte d’Azur et la BPI financeront le projet. Les travaux devraient

débuter au premier trimestre 2014 et durer 25 mois.

Provence 4 Biomasse prête en 2015L’énergéticien allemand E.On confirme la mise en service début 2015

de Provence 4 Biomasse, d’une capacité de 150 MWe. La conversion de l’unité a débuté en mai 2013 et coûtera 230 millions d’euros. Ces travaux comprennent notamment la rénovation de l’alternateur et de la turbine

et permettront d’améliorer l’efficacité énergétique de la centrale qui devrait atteindre 41 %. Pour assurer 85 % de l’approvisionnement avec

855 000 tonnes de biomasse par an, des contrats pluriannuels ont été signés localement et les premières livraisons devraient intervenir

en juillet 2014 pour la période d’essais techniques et la constitution des stocks nécessaires au fonctionnement. Près de 50 % du besoin

d’approvisionnement (410 000 tonnes par an) sera à terme assuré par des bois d’élagage et d’entretien et des bois de recyclage. L’arrivée d’un consommateur de bois aussi important ne s’improvise pas et nécessite

une augmentation de la surface forestière gérée. E.On finance ainsi des appels à initiatives à

hauteur de 200 000 euros par territoire afin de soutenir les

actions des professionnels de la filière bois notamment

pour optimiser les coûts de production de bois déchiquetés

et rentabiliser les opérations de tri de bois par qualité.

Éolien : la commande du siècle Siemens vient de remporter une commande de l’énergéticien américain MidAmerican prévoyant la livraison de 448 éoliennes représentant une capacité totale de plus de 1 000 MW. Les turbines, d’une puissance de 2,3 MW chacune avec un diamètre de rotor de 108 mètres, seront installées dans l’Iowa sur cinq sites. Siemens assurera également le service et la maintenance des installations.

Partenariat entre Soitec et le CEAL’alliance de la recherche et du monde de l’entreprise permet de développer des produits de pointe et c’est la raison pour laquelle Soitec, société spécialisée dans la génération et la production de matériaux semi-conducteurs pour l’électronique et l’énergie, et le CEA ont choisi de renouveler leur partenariat pour cinq ans. Il s’agit notamment de développer des substrats et des matériaux offrant de meilleures performances et une plus faible consommation d’énergie. Ce partenariat permettra de réduire considérablement le temps nécessaire pour passer de la recherche au produit fini.

Les prix de la DenaL’agence allemande de l’énergie, la Dena, a récompensé quatre sociétés lors de la remise des prix pour l’efficacité énergétique 2013. Le premier prix a été remporté par un fabricant de produit en acier plat, Salzgitter Flachstahl GmBH pour sa stratégie holistique visant la réduction systématique de la consommation d’énergie. Le second prix revient au cabinet de conseil en technologies de l’information Erecon AG de Brême pour sa mise en œuvre méthodique de diverses mesures visant l’efficacité énergétique au sein de son propre centre de données. Le 3e prix récompense le Caféhaus Langes e.K. basé à Hambourg pour l’optimisation de sa production et de son exploitation du café. Et enfin, le 4e prix, un prix de reconnaissance remis par un jury d’experts, a été obtenu par Ejot Fastening Systems Co.Ltd pour la construction éco-énergétique d’un nouveau hall de production.

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«Un beau succès»Si vous deviez résumer Coriance en quelques mots ?Hubert Lhoir : Coriance est un beau succès à mes yeux. D’une filiale créée en 1998 par Gaz de France avec deux per-sonnes, nous avons fait une entreprise indépendante comptant aujourd’hui plus de 230 salariés (voir encadré). Avec 122 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, nous sommes le 3e acteur du marché, après les filiales des grands groupes, sur notre métier du chauffage urbain qui représente 95 % de notre chiffre d’affaires, complété par ailleurs de prestations de services éner-gétiques. De plus, nous avons avec le fonds d’investissement KKR, qui détient majoritairement Coriance, la volonté de continuer notre développement de manière ambitieuse et raisonnée.

Quels sont vos principaux projets actuellement ?H. L. : Historiquement, Coriance a démarré avec des projets de géothermie à Meaux puis à Fresnes. Aujourd’hui, les sources d’énergie utilisées sont plus diverses : notre parc est alimenté à 18 % par de la géothermie, à 16 % par l’énergie de récupération des

incinérateurs de déchets urbains, à 19 % par des chaufferies gaz, à 21 % par la chaleur des cogénérations et à 26 % par la combustion de biomasse. Nous avons ainsi le mix le plus “vert” de la profession, avec un parc alimenté à 60 % par des énergies renouvelables et de récupération. Désormais, Coriance exploite une trentaine de réseaux de chaleur – notre cœur de métier – un peu partout en France, même si l’implan-tation est très forte en Île-de-France. Nos récents succès se situent à Dijon, Montbrison, Mont-Saint-Aignan, Auxerre et Briançon avec qui nous avons officiel-lement signé le contrat de DSP début janvier 2014. La croissance de l’activité est régulière depuis la naissance de Coriance, soutenue à la fois par des renouvellements de concessions et par des créations de réseaux, notamment dans les villes de taille moyenne. Les

réseaux de chaleur ont le vent en poupe auprès des collectivités qui y voient un moyen de développer les énergies renouvelables, surtout quand elles peuvent bénéficier de systèmes de soutien comme le Fonds chaleur.

La pérennité de ce Fonds vous inquiète-t-elle ?H. L. : Il a permis de nombreux déve-loppements de projets jusque-là mais la question se pose effectivement de savoir si il le permettra encore demain ! On voit bien que l’Ademe est gênée avec une dotation qui n’augmente pas et un nombre de projets toujours plus élevé. Il risque donc d’y avoir peu d’élus… C’est particulièrement vrai pour la filière bois-énergie qui a une réelle contrainte de financement. Idem pour la géothermie où le Fonds chaleur devient très sélectif. C’est un problème car nous sommes

Repères 3 Coriance a été créée en 1998 sous l’égide de Gaz de France.

3 En 2008, à la demande de la Commission européenne dans le cadre de la fusion de GDF et Suez, Coriance est cédée à A2A, industriel italien.

3 En 2012, les accords d’EDF avec A2A dans Edison sont dénoués : A2A se recentre alors sur l’Italie avec Edipower et revends Coriance. La société est alors reprise par une quinzaine de ses cadres, avec l’appui du fonds d’investissement KKR.

S Hubert Lhoir devant le site de Chelles.

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Réservez votre jeudi 6 février 2014 de 8h30 à 10h (Paris)

Les Matinales d’Energie Plus c’est :

• Un intervenant, spécialiste du sujet, qui fait un point complet en 40mn• Un débat de 20mn entre les participants et l’intervenant• Un lieu de rencontre pour les professionnels

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Métaux critiques : quels enjeux pour l’industrie ?

Les matinales d’ENERGIE PLUS

Blandine Barreau et Gaëlle Hossie,Chargées de mission au département Développement durable,Commissariat général à la stratégie et à la prospective

Un nouveau rendez-vous pour l’information des professionnels du secteur de l’énergie

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33 Plus3d’informations33sur3www.groupe-coriance.fr/3

sur des projets qui mettent plusieurs années à se conclure : si les subven-tions ne sont plus ce qu’elles étaient supposées être, on a une difficulté. À Meaux par exemple, nous pourrions baisser nos prix à l’abonné si on avait une subvention pour nos forages. Car le prix du réseau de chaleur actuel entre dans les critères d’attribution de l’Ademe : si ce prix est compétitif au regard de la référence gaz, le niveau de subvention est plus faible, voire nul. Il n’y a pas de prime au bon élève !

En dehors de ces contraintes de financement, le marché vous semble-t-il porteur ?H. L. : Bien sûr. En biomasse, la ressource existe, les technologies de combustion sont matures et le nombre d’opérateurs est suffisant. C’est une filière porteuse, il faut juste se méfier du durcissement des contraintes d’approvisionnement. C’est de plus en plus vrai dans certaines régions où les conditions d’attribution du BCIAT de l’Ademe seront de plus en

plus inaccessibles. En géothermie, le fonds d’assurance des forages étant remis en place, il faut juste être vigi-lant à l’accès à la ressource dans les

zones à forte densité de réseaux de chaleur, comme dans le Val-de-Marne. La dynamique actuelle est une phase forte de renouvellement des équipe-ments de géothermie. À Chelles nous avons refait un doublet tout neuf en avril 2013 ; à Meaux on a foré trois nouveaux puits (200 GWh assurés à 55 % par la géothermie) ; nous démar-rons un forage à Fresnes puis ensuite viendront Ris-Orangis et Blanc-Mesnil.

Soit une dizaine de puits en quelques années, c’est un beau challenge pour une entreprise comme la nôtre !

Pour y faire face, comment assurez-vous vos compétences ?H. L. : Pour avoir les bonnes personnes au bon moment, on s’appuie depuis longtemps sur l’apprentissage, à tous les niveaux, ce qui permet de répondre aux besoins des jeunes et de recruter de futurs collaborateurs. Ensuite, en interne, notre organisation est tricéphale avec un poste “études et projets”, un autre sur les “travaux neufs/ingénierie”, et un poste “opérationnel”. Cela nous permet de répondre aux demandes, avec cet avantage, dans une société à taille humaine, d’avoir très vite le contact avec le manager. Nos clients et partenaires apprécient ce circuit de décision court, très réactif. x

Propos recueillis par Stéphane Signoret

La filière biomasse est porteuse, il faut juste se méfier du durcissement des contraintes d’approvisionnement

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Samedi 23 novembre 2013. Fin de la 19e Convention-cadre des Nations unies sur les change-ments climatiques, organisée par l’UNFCCC (United nations

framework convention climate change). Après plus de trente heures de discus-sions et une prolongation d’une jour-née dans le grand stade de Varsovie, les participants à la conférence sur le climat sont parvenus in extrémis à un compromis (1). Il pose les premières bases vers le grand rendez-vous de Paris en 2015, qui doit aboutir à des accords

Des négociations sur le climat au point mort

Du 7 au 22 novembre dernier s’est tenue à Varsovie la 19e conférence sur le climat. Elle a réuni 10 000 participants venant de 189 pays, dont 134 ministres, et était cen-sée préparer l’adoption d’un nouvel accord pour la conférence qui aura lieu à Paris

en 2015. Après des journées de pourparlers, les ONG ont décidé de quitter la table des négociations et un accord a minima a été trouvé. Retour sur un échec prévisible.

mondiaux pour une réduction à long terme des gaz à effet de serre, afin de lutter efficacement contre le change-ment climatique. Cet arrangement pré-figure les difficultés des négociations à venir, notamment avec les grands pays émergents, en particulier la Chine et l’Inde. En effet, ces tractations montrent de fortes tensions entre les pays qui se soucient surtout de leur situation nationale au détriment de l’intérêt général. Dès les premiers jours de la conférence, le Japon a annoncé qu’il ne tiendrait pas son objectif de

réduction pour 2020. L’Australie lui a emboité le pas et a ensuite annoncé la suppression de sa taxe carbone.

Des évolutions bloquées par des problèmes de financementsIl n’y a eu donc que de maigres avan-cées. Les participants se sont néan-moins entendus sur une feuille de route d’ici à la conférence de Paris en 2015, où un accord international devrait norma-lement être signé pour une application en 2020. Un accord REDD +, qui fixe un cadre pour éviter la déforestation des forêts tropicales, responsable de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a été entériné. Ce méca-nisme, la seule avancée concrète de la réunion, est à l’heure actuelle financé à hauteur de 280 millions de dollars par les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège. 48 des pays les plus pauvres

ConférenCe de vArsovie

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K 189 pays, 10 000 participants… mais peu de résultats.

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de la planète ont aussi pu présenter une série de plans visant à faire face aux répercussions inévitables des changements climatiques. Grâce à eux, les gouvernements pourront mieux évaluer les impacts immédiats du phé-nomène et l’aide dont ils ont besoin. Les pays industrialisés, dont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Finlande, la France, la Norvège, la Suède et la Suisse, ont versé ou promis plus de 100 mil-lions de dollars au Fonds pour l’adap-tation, qui a commencé à financer des projets nationaux : une goutte d’eau par rapport a ce qui avait été prévu.Ces subventions cristallisent tous les mécontentements, en particulier dans les pays en développement. «Ce qui m’inquiète, c’est la question des financements. En 2009, à Copenhague, les pays industrialisés avaient promis 10 milliards de dollars par an, pour 2010, 2011 et 2012, à verser au Fonds vert pour le climat. D’ici 2020, l’accord devait atteindre les 100 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développe-ment, mais cet argent n’a pas été versé», regrette Tasneem Essop, chef de la délé-gation du WWF à Varsovie et ancienne ministre de l’Environnement, de l’Aménagement et du Développement économique de la province du Cap occidental (Afrique du Sud). En fait, les États ne s’étaient pas entendus sur la provenance de ces fonds. C’est pourquoi le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon avait dû créer en février 2010 un groupe consultatif de haut niveau sur le financement de la lutte contre le chan-gement climatique, qui devait faire des propositions concrètes pour financer les Fonds. Le rapport du groupe, rendu

le 5 novembre 2010, avait conclu qu’il serait difficile pour les États de lever une telle somme, notamment dans le contexte actuel de crise économique. Pour éventuellement atteindre ce but, le groupe avait évoqué une taxe sur les transactions financières, qui n’a tou-jours pas vu le jour. Résultat, l’argent ne rentre pas dans les caisses, et les pays en voie de développement s’inquiètent.

Une insatisfaction croissante des pays émergents et des ONG«Il faut honorer les accords du passé car les pays développés et les pays en développement ont une responsabilité différente dans les émissions de gaz à effet de serre. On ne peut pas demander 70 % d’efforts en termes de réductions d’émissions de GES aux plus pauvres alors que ce sont les plus riches qui en sont responsables à hauteur de 70 %», dénonce Lin Li, docteur en politique environnementale et directrice de la conservation du WWF en Chine. Ce sentiment d’injustice n’incite pas des pays nouvellement industrialisés comme les Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) à montrer l’exemple. «La Chine, qui fait pourtant des efforts au niveau national, se sent frustrée car les pays du Nord n’ont pas tenu leurs engagements sur la baisse de leurs émissions et sur les aides aux pays du Sud. Résultat, ils ne veulent pas entendre parler d’accord post-2020, si ceux pris en 2009 ne sont pas respectés», ajoute la chercheuse. Des réticences confirmées par Mark Lutes, expert en changement climatique à l’institut Vitae Civilis de São Paulo : «Le Brésil pointe la responsabilité historique des pays développés sur le changement

climatique. En l’absence de respect des engagements pris il y a quatre ans au Danemark, le gouvernement refuse que l’on fixe de nouveaux objectifs et de s’engager dans un processus de réduction des rejets de GES.» Du coup, les négociations sont à l’arrêt. Une situation dénoncée vivement par les ONG, qui avaient envoyé plus de 800 représentants au total, et qui ont presque toutes quitté les négociations le jeudi 21 novembre. «Le problème n’est pas le processus des Nations Unies, mais l’absence de volonté politique de trop nombreux pays, développés et émer-gents. La future présidence française doit prendre le leadership, en défendant des politiques climatiques, énergétiques et de développement ambitieuses, dès 2014, à l’échelle nationale et européenne», s’est insurgée Alix Mazounie, du Réseau action climat. Ce coup d’éclat est une première, mais les organisations de défense de l’environnement ne quittent pas définitivement le processus. Elles seront bien présentes à Lima en 2014 et à Paris un an plus tard. Un ras-le-bol accentué par l’organisation d’un sommet sur le charbon et le climat en Pologne, parallèlement à la COP. Une initiative désapprouvée par Corinne Lepage, membre de la délégation du Parlement européen : «La Commis-sion a fait preuve de ténacité dans ces négociations, il est d’autant plus regrettable que la présidence polonaise ait choisi d’organiser un sommet sur le "charbon propre ", qui a terni l’image de l’Europe et n’a pas contribué à créer une atmosphère constructive lors de cette conférence de Varsovie.» Une Union européenne déjà fragilisée par

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q l’échec relatif de son marché carbone, qui visait à réduire les émissions de GES.

Quel avenir pour le marché carbone ?Huit ans après sa création, le marché carbone européen est à la peine. Bloqué autour de 4 euros cette année, le prix d’échange de la tonne de CO2 ne permet plus de faire baisser les émissions de GES. Au contraire, sous l’effet conjugué du retour en force du charbon bon marché, les centrales thermiques à char-bon se multiplient en Allemagne et en Pologne car les autorités avaient alloué beaucoup trop de permis d’émissions gratuits. Cela va changer avec la mise aux enchères des quotas de CO2. Mais le mal est fait, d’autant plus que les problèmes de fraude à la TVA ont terni l’image de ce marché (2). Près de 140 réseaux du monde entier, dont près de trente français, réclament donc la sup-pression du système de quotas de CO2. Ils ont essayé de se faire entendre dans la capitale polonaise en publiant une déclaration commune intitulée Le sec-teur privé prend le contrôle sur la COP 19 et le climat. Pour ces organisations, «les marchés du carbone ont démontré leur absolue incapacité à réduire les émis-sions de gaz à effet de serre à la source et à promouvoir une transition juste

(1) Les 38 décisions adoptées lors de la COP 19 sont consultables sur unfccc.int/2860.php#decisions.(2) En 2010, plus de 5 milliards d’euros se sont éva-porés lors de fraudes à la TVA. Pour Europol (Euro-pean police office), structure qui coordonne l’en-semble des polices européennes, «dans certains pays, jusqu’à 90 % du marché du carbone était le fait d’activités frauduleuses».

Transferts de technologies : un outil crucial pour lutter contre les GESLe transfert de technologies “bas carbone” est une des pistes envisagées pour réduire les émissions de GES qui vont continuer à croitre dans les pays en développement. Selon l’Agence internationale de l’énergie, 75 % de l’augmentation des émissions d’ici à 2050 proviendront de ces pays. Une étude réalisée par le Centre d’économie industrielle de Mines ParisTech montre que ce processus est fondamental pour la signature d’un accord mondial dans deux ans à Paris. Car si certains pays bénéficient déjà de ces transferts, (Chine, Mexique, ou Afrique du Sud), l’Inde et les autres pays asiatiques ainsi que l’Afrique restent à l’écart. Dans ces zones, des poli-

tiques climatiques ambitieuses sont indispensables pour développer ce mouvement. Mais ce n’est pas toujours la priorité des gouvernements qui souhaitent développer leur économie en priorité. Dans les pays émergents, bien intégrés dans les échanges internationaux, l’étude recommande un renforcement des droits de propriété intellectuelle et un assouplissement des barrières au commerce et à l’investissement. Pour les pays les moins avan-cés, le rapport insiste sur la formation d’une main d’œuvre qualifiée, car ces techniques requièrent des spécialités larges allant de la géologie aux sciences de l’énergie.

délaissant les combustibles fossiles, tous deux pourtant nécessaires pour réduire les impacts du changement climatique.» Un message que les autorités en charge de la lutte contre le réchauffement, qui souhaitent étendre ce type de méca-nisme à l’échelle internationale, ne semblent pas prêtes à écouter. Surtout que d’autres organisations privées, tel Eurelectric, souhaitent au contraire le renforcement du marché du carbone.Après l’échec des négociations sur ce thème à Varsovie, l’idée d’un marché carbone international est paralysée, mais reste toujours d’actualité, portée par quelques expériences locales dans le

monde, par exemple en Californie. Il est pourtant clair qu’il n’y aura pas d’accord en 2015 à Paris sans financements. Le gouvernement français souhaite donc que la taxe sur les transactions financières en discussion entre 11 États membres de l’UE, permette de dégager les subsides nécessaires à la conclusion d’un accord climatique d’envergure à Paris. Mais les autorités vont devoir se presser : une fois la directive approuvée par les 11 États, ils devront la transposer dans leurs législations nationales. Si un accord avait été trouvé avant la fin de 2013, en supposant une transposition rapide, le système commun de taxe sur les transactions financières aurait pu entrer en vigueur vers le milieu de l’année. Mais les concertations sont toujours en cours… Il faudra donc plus de volonté politique pour permettre l’adoption d’un accord ambitieux lors de la COP parisienne qui aura lieu dans à peine deux ans. La COP de Lima, qui se tiendra au mois de décembre prochain, devrait permettre d’évaluer les progrès accomplis. x

Olivier Mary

[ Des négociations sur le climat au point mort ]

S Les villes et autorités infranationales ont été formellement reconnues lors de la COP 19 comme ayant un rôle-clé dans la lutte contre le changement climatique.

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Économisez avec des engrenages

bien huilésDe petits gestes suffisent parfois à

améliorer l’efficacité énergétique des industries. ExxonMobil a annoncé

en décembre 2013 que son huile Mobil SHC™ Gear pouvait réduire les

consommations électriques. Le fabricant de papier allemand Wepa a testé ce

produit sur une machine PM5 de son usine de Giershagen. Les techniciens auraient observé une réduction des

vibrations, et une baisse de 5 % de la consommation électrique de l’appareil.

Nouvelle station d’épuration de gaz pour le bassin de LacqL’ambitieux programme de reconversion industrielle de Lacq (64) a débuté. Le 22 novembre 2013, Total, Arkema, premier groupe de chimie français, et Sobegi, une filiale de Total et Cofely, inauguraient une unité de traitement de gaz. L’investissement total se monte à 154 millions d’euros, dont 10 millions d’euros financé par l’État et les collectivités locales. Cette nouvelle installation puise dans les résidus d’un gisement, qui contribua autrefois aux succès économiques de la région. Exploitées depuis 1957, les réserves de gaz naturel de Lacq sont proches de l’épuisement. À tel point que Total avait prévu l’arrêt de sa production commerciale pour octobre 2013. Toutefois, cette cessation d’activités menaçait les industries locales, notamment Arkema. Les deux groupes, associés à Sobegi, ont donc monté

un projet pour fournir du gaz à des fins non commerciales aux entreprises installées dans le bassin de Lacq. La station, gérée par Sobegi, épure le gaz brut provenant de cinq puits. Les procédés de l’usine d’Arkema recyclent le sulfate d’hydrogène généré. Le méthane purifié alimente quant à lui des chaudières. Le faible débit de l’exploitation garantirait une production stable pour 30 ans. Pour le moment, Total reste l’exploitant des installations d’extraction de gaz brut. Néanmoins, la firme devrait céder ses droits miniers à l’entreprise française Géopétrol courant 2014.

Quand le biogaz marie moquette et poissonsLe biogaz donne naissance à des collaborations pour le moins inattendues. Ainsi au Pays-Bas, la modeste usine de conditionnement de poissons A.van de Groep se retrouve associée à Interface, un géant de la moquette. Depuis le 1er janvier 2014, le groupe américain a confié l’approvisionnement en gaz de son site de Scherpenzeel au fournisseur Eneco, spécialisé dans les énergies renouvelables. Celui-ci livre un biogaz produit à partir des restes de poissons de A. van de Groep. Ce choix d’Interface s’inscrit dans une stratégie plus large, baptisée “Mission zéro”. Elle vise à éliminer tout impact de la firme sur l’environnement à l’horizon 2020.

L’entrepôt de Disneyland® Paris se pare de nouveaux luminairesAu royaume de Mickey, la fée électricité a décroché le premier rôle pour une journée. Le 14 novembre 2013, le fabricant d’éclairage Osram et Euro Disney associés S.C.A., l’exploitant de Disneyland® Paris, annonçaient la fin des rénovations de l’entrepôt du parc. Rénovations qui concernaient

l’éclairage du lieu. Cet espace de 22 000 m2 est dédié au stockage de denrées alimentaires, de souvenirs et de pièces détachées. Environ 220 personnes y circulent toute la semaine, 24 heures

sur 24. L’éclairage est donc maintenu en permanence. Les deux groupes ont donc cherché à limiter ce gaspillage. Le chantier a duré sept mois, pour un investissement de 600 000 euros. Des tubes fluorescents T5 constituent les nouveaux luminaires. Ils sont gérés par un système informatique

DALI Pro, et équipés de détecteurs de luminosité. Ainsi, l’intensité de l’éclairage varie selon la lumière naturelle. Le dispositif se coupe automatiquement quand l’entrepôt reste vide plus de 10 minutes. Ces

changements devraient réduire la consommation annuelle du bâtiment de 2 420 MWh à 1 153 MWh.

Les échangeurs thermiques Mersen

deviennent KappLe groupe Mersen a cédé ses activités

d’échangeur thermique de Brignais (69), le 3 décembre 2013. L’intégralité

des actifs est reprise par Kapp, un consortium regroupant les entreprises

DEPN et Clauger, ainsi que deux anciens cadres de Mersen. Cette nouvelle entité

conserve les 31 employés du site.

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Terrena dynamise sa démarche d’efficacité énergétique

En prévision de la hausse du coût de l’énergie, le Groupe Terrena a initié une démarche d’efficacité énergétique.

500 sites sont concernés. Les quatre activités du groupe qui pèsent 70 % des consommations sont aux avant-postes.

le projet d’efficacité énergétique soit global, quatre activités sont prioritaires, car elles représentent à elles seules 70 % des consommations : la volaille (Gastro-nome : 14 sites), la viande rouge (Elivia : 23 sites), la meunerie (Évélia : 9 sites) et l’alimentation animale (8 sites). «Notre facture énergétique totale s’élève actuel-lement à 43 M€ en 2012 et nous savons qu’elle ne fera qu’augmenter d’ici cinq ans. Nous voulons anticiper et aller vite ! Notre schéma directeur énergie repose sur trois points : améliorer l’efficacité énergétique de nos sites, baisser les consommations et dépenser moins », résume Thierry Delalande, responsable du service patrimoine, environnement et risque industriel du Groupe Terrena.

L’expérience et l’expertisePour conduire et animer sa démarche, Terrena a, au préalable, créé un poste.

En agroalimentaire, les points gagnés en énergie sont ceux qui préservent la marge, plutôt faible dans ce secteur. L’enjeu pour Terrena* est clair :

effacer 10 % de la facture d’ici 2017. Le Groupe Terrena souhaite notamment anticiper les hausses de prix, estimées par la Commission de régulation de l’énergie sur cette période à +25,8 % pour les professionnels aux tarifs bleus et +16 % et +23,7 % pour ceux actuelle-ment aux tarifs vert et jaune. L’enjeu fixé par Terrena est d’économiser 4 à 5 millions d’euros d’ici 3 ans, l’équiva-lent de 40 % à 50 % du résultat net du Groupe. Seulement le périmètre est vaste car le groupe compte 500 sites : des usines, des abattoirs, des silos, des magasins… La structuration de la démarche et l’adoption d’une méthode commune est donc essentielle. Bien que

L’homme énergie du Groupe, c’est Cédric Martin, consultant junior du service audit d’Utilities performance (holding de Barrault Recherche). Thierry Delalande raconte : «Nous avons échangé plusieurs fois avec Olivier Barrault (NDLR : président de Barrault Recherche et dirigeant de Utilities performance), nous partagions la même vision sur la conduite d’une démarche d’efficacité énergétique à l’échelle d’un groupe. Comme nous voulions démarrer rapi-dement et que nous n’arrivions pas à recruter, la proposition de détacher un salarié de Barrault Recherche a tout de suite eu nos faveurs.» Le dirigeant sénior avoue tout de même avoir été surpris par le choix d’un profil si jeune.Mais les deux hommes sont à l’unisson. La connaissance des hommes clés et du fonctionnement du groupe de Thierry Delalande, associée aux compétences en énergie et en animation de Cédric Martin ont permis d’avancer rapide-ment. En mai 2013, le binôme lance la démarche d’efficacité énergétique du Groupe, inspirée de l’ISO 50001, au cours d’une journée rassemblant l’ensemble des correspondants énergie ainsi que les

H Chaque site accueille un groupe de pilotage chargé d’animer le plan d’actions.

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Quelques actions engagées sur les sites TerrenaUsine Terrena Les Pommiaux – Martigné-Ferchaud (35) :Mise en place de matelas isolants sur les points singuliers du réseau vapeur.

3 Économies d’énergie de 26 000 €/an pour un temps de retour de cinq mois grâce aux CEE.

Usine Gastronome – Ancenis (44) :Mise place d’une BP flottante sur un groupe froid.

3 Économies de 53 000 €/an pour un temps de retour de deux mois.

Mise en place de variations de vitesse sur les turbines de bullage des bacs échaudage.

3 Économies de 7 000 €/an pour un temps de retour de trois mois grâce aux CEE.

directeurs de site. La première étape a concerné la renégociation des contrats. Un travail de catégorisation a permis de classer les consommateurs en fonction de l’impact de la saisonnalité, de la puis-sance engagée et des enjeux. «Même si la gestion des contrats a été centralisée, c’est en concertation avec les sites que les conditions du contrat ont été validées», souligne Thierry Delalande. En moins de huit mois, les contrats énergie ont été centralisés et renégociés, du moins pour ceux arrivant à terme. En parallèle, un réseau interne de 40 correspondants énergie a été constitué ainsi que les groupes de pilotage sur site. Les outils sont à disposition des sites, les schémas directeurs énergie des quatre activités prioritaires vivent ainsi que celui du groupe. «La chaîne de décision nécessite un facilitateur pour remonter l’informa-tion, crédibiliser les choix techniques et financiers», souligne Olivier Barrault.

Des actions rapides et efficaces«De nombreux sites avaient déjà initié des démarches, d’autres ont lancé des audits. Tous savent à peu près ce qu’il y a à faire mais pour passer de l’idée à l’action il faut définir l’enjeu techni-quement et financièrement : Combien ça coûte ? Combien ça rapporte ? En combien de temps ? Comment le faire, avec quelle technologie ?… Déjà, certaines actions concrètes ont été validées et sont duplicables», souligne Cédric Martin. Les “quick wins” ont été la priorité : ajuster les consignes de pression ou de tempéra-ture ne nécessite aucun investissement et les gains sont immédiats ; ce sont des solutions rapidement gagnantes. Les installations de matelas isolants et de variateurs de vitesse ont été les premiers chantiers. Ces actions emblé-matiques et reproductibles dynamisent la démarche et créent une émulation grâce au partage des bonnes pratiques. Cédric Martin apprécie : «Déjà, des fiches “économie énergie” sont diffusées au

* Acteur majeur de l’agriculture et de l’agroa-limentaire français, Terrena est une coopéra-tive regroupant 22 000 agriculteurs et plus de 11 800 salariés

sein du réseau avec les coordonnées du pilote. Ce sont autant de preuves internes. Bientôt, nous démarrerons des projets de plus grande envergure comme la récupération d’énergie.» Les prises de décision sont également facilitées par le recours quasi systé-matique aux certificats d’économies d’énergie. Leur gestion a été confiée à un prestataire extérieur. D’autre part, la politique d’achat a évolué car, Thierry Delalande le reconnait : «l’énergie n’était pas une spécification, maintenant elle l’est. Intégrer des solutions sobres dès l’investissement revient moins chère que de faire des remises à niveau.»

La force du réseauSur chaque site, c’est un groupe de pilo-tage qui anime le plan d’actions. Il est constitué du directeur de site, du pilote énergie, du responsable production, celui de la qualité et le contrôleur de gestion. Chaque pilote bénéficie du sup-port d’un des quarante correspondants énergie, de celui de Cédric Martin et du réseau externe comme celui des experts de Barrault Recherche/Utilities per-formance. En amont, chaque directeur de pôle a été sensibilisé à la démarche énergie par Thierry Delalande. Tel est le maillage top/down mis en place pour booster les prises de décision. Le duo a fédéré les énergies ! «Nous vivons un changement de culture ! Nous travaillons dans la continuité, avec une accélération du fait de la création du poste et nous faisons en sorte de valoriser les actions et ceux qui les portent », reconnaît Thierry Delalande. En effet, «outre les solutions techniques, le levier managérial est puis-sant pour installer une démarche dans la durée», souligne Olivier Barrault. x

Isabelle Dulau

D Échaudoirs dont les turbines ont été équipées de variateurs de vitesse.

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IndustrIe F

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D.R.

P remier secteur industriel français, l’industrie agroalimentaire (IAA) est la 3e en termes de consommations d’énergie

avec une dépense de 3 milliards d’euros (IAA de plus de 10 salariés) par an soit près de 3 % du chiffre d’affaires de la profession. Une somme importante qui fait de la performance éner-gétique un des leviers de la compétitivité des entreprises de l’agroalimentaire. Elles en ont bien conscience puisque 88 % des industriels de l’agroalimentaire interrogés dans la cadre de l’enquête Okavango 2013 ont déjà mis en œuvre des actions de maîtrise de leurs consommations énergétiques : 76 % de façon ponctuelle et 12 % dans le cadre d’une démarche structurée. Ainsi, 63 % des sondés ont commencé par désigner un responsable énergie et 67 % ont réalisé un diagnostic énergétique partiel ou total mais les initiatives ne sont pas formalisées dans un plan d’actions car 45 % des entreprises n’en ont pas. Depuis quatre ans, Okavango Energy, cabinet de conseil en efficacité énergétique, mène une enquête sur la maturité énergétique des entreprises agroalimentaires de plus de 10 salariés. L’Association nationale des indus-tries alimentaires (ANIA) s’est associée à cette édition 2013 afin de mieux accompagner les industriels dans les actions à mettre en place. L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 266 personnes qui représentent 971 usines. Les 31 entreprises du secteur du sucre et de l’amidon (0,8 % du secteur) qui représentent 33 % des consommations de l’IAA ne sont pas intégrées aux résultats du fait de leur très forte spécificité en matière d’énergie.

L’industrie agroalimentaire se penche sur sa compétitivité énergétique

Depuis quatre ans, Okavango mène une enquête sur la maturité énergé-

tique des industries agroalimentaires. Si l’importance de ce thème semble

comprise, les entreprises ont du mal à mener une politique structurée.

Amélioration de la maturité énergétique en 2013Pour mesurer la maturité énergétique des industriels, Okavango a développé un outil baptisé Leanergy Index® qui s’appuie sur l’évaluation de huit leviers : l’optimisation technique, l’intégration thermique, le re-design des besoins, la conception alternative, les com-portements, l’éco-conduite des installations, les investissements durables, les achats de l’énergie. «Nous percevons une amélioration de la maturité énergétique de notre panel d’IAA par rapport aux années précédentes,

se réjouit Jean-Pierre Riche, président d’Okavango. Elle est notamment due aux actions sans investissement telles que des chasses au gaspillage, des revues

de consignes de production, des remises en question de la conduite des installations.» Cependant, la crise étant passée par là, certains leviers stagnent ou se dégradent, notamment ceux qui nécessitent des moyens structurants comme la R&D pour repenser les procédés de fabrication ou les investissements durables. L’étude a ensuite comparé la maturité des PME

par rapport à celles des plus grands entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros). Sans surprise, les grandes entreprises ont plus progressé que les PME mais malgré leurs moyens humains et financiers plus faibles, des PME ont mis en place une démarche structurée sous l’impulsion d’une direction motivée. Enfin, si les actions mises en œuvre par les industriels de l’IAA vont dans le bon sens, «elles sont chez 72 % d’entre eux encore peu structurées au regard des enjeux concernés».Les conclusions de l’enquête montrent que certains facteurs peuvent aider à mettre en place un management efficace des consom-mations énergétiques : la formalisation de la méthode et notamment du plan d’actions, l’adhésion de tous les niveaux hiérarchiques et de toutes les fonctions de l’entreprise, la remise en question des habitudes. «Les enjeux énergétiques à venir nécessitent de mener un travail de transformation en profondeur de tous nos sites industriels pour intégrer la performance énergétique à tous les niveaux comme nous l’avons fait pour la qualité dans les années 80-90», conclut Jean-Pierre Riche. x

Christelle Deschaseaux

H Selon l’enquête Okavango, 45% des entreprises agroalimentaires n’ont pas de plan d’actions en efficacité énergétique.

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S Olivier Guilluy (à gauche) et

Jean-Pierre Monéger (à

droite) veulent faire fructifier

leur partenariat.

effiCACité énerGétique

Ne pas rester les deux pieds dans le même plâtre

Engagés dans un nouveau partenariat, Cofely et l’industriel du plâtre Siniat ont élaboré plusieurs actions sur trois sites pour

réduire consommations d’énergie et impact environnemental. Une démarche qui devrait s’étendre à d’autres sites.

Q uand un industriel français pré-sent dans douze pays rencontre un spécialiste des services d’efficacité énergétique, de quoi parlent-ils ? De

réduire les consommations énergétiques et les émissions de CO2, bien sûr. En 2012, Siniat* et Cofely Services ont ainsi engagé les discussions pour définir un programme d’actions à réaliser en partenariat. Rapidement, les deux parties ont trouvé un terrain d’entente et s’engagent déjà sur plusieurs idées. «En si peu de temps, c’est déjà une belle réussite d’avoir calé des projets très concrets et cohérents avec notre stratégie de développement durable, pointe Olivier Guilluy, directeur général de Siniat. En tant que fabricant de produits à base de plâtre, l’énergie est notre deuxième poste financier après les salaires. Les consommations énergé-tiques peuvent représenter jusqu’à 20 % du coût direct de production. Il y a donc un véritable enjeu à maîtriser la consommation et réduire les émissions de gaz à effet de serre, puisque nous sommes soumis aux quotas de CO2 et que ceux-ci vont probablement se renchérir.»Siniat et Cofely vont actionner différents leviers pour arriver à une réduction de 15 % de la consommation d’énergie sur trois sites pilotes, parmi 19 sites industriels. Tout d’abord, un outil de management de l’énergie est en train d’être mis en place sur le site d’Auneuil (Oise), en complément d’une optimisation des process pour réduire la consommation. L’obten-tion de la norme ISO 50001 n’est pas encore à l’ordre du jour, mais, selon Olivier Guilluy, cela est envisageable à terme, en particulier pour pouvoir adresser le marché allemand. Une démarche d’amélioration du rendement des

équipements (chaudières, etc.) est également conduite sur le site d’Ottmarsheim (Haut-Rhin).

Cogénération et chaudières biomasseEn complément de ces améliorations de l’efficacité énergétique, Siniat a opté pour de nouveaux modes de production. L’usine d’Ottmarsheim est dotée d’une cogénération de 5 MW électriques, et deux projets d’ins-tallation de chaudières biomasse sur les sites d’Auneuil et Rantigny (Oise également) sont en cours. L’objectif est d’avoir des outils de production économiquement stables dans le temps et moins émetteurs de CO2. L’inves-tissement est estimé à 12 millions d’euros et Cofely accompagnera l’exploitation et la maintenance durant 10 à 15 ans. «Avec Siniat, nous avons identifié les sites à fort potentiel, précise Jean-Pierre Monéger, directeur général

de Cofely Services. À l’avenir, il faudra le faire avec des sites où la rentabilité sera peut-être plus difficile à trouver. Mais c’est notre rôle de conseiller notre client sur les meilleures solutions énergétiques, sachant qu’il y a à faire sur les process mais également sur les bâtiments.»Ces investissements s’ajoutent à d’autres prévus par Siniat pour renforcer ses sites de fabrication de polystyrène (25 millions d’euros). L’entreprise compte, en effet, participer activement au marché de la rénovation des bâtiments, notamment pour l’isolation par l’extérieur. C’est pourquoi elle a prévu aussi avec Cofely un showroom des meilleures tech-nologies sur le site d’Auneuil, en lien avec un centre de formation, afin de participer à la mon-tée en compétence des artisans du bâtiment.Enfin, en lien avec sa maison-mère GDF Suez, Cofely a conclu un contrat gaz avec Siniat. Les économies se font à tous les niveaux ! x

Stéphane Signoret

* Siniat est né du rachat en 2011 de Lafarge Plâtres par le groupe Etex. Son siège est basé à Avignon. Elle emploie 1 500 personnes en France.

1eR FÉVRIeR 2014 - N°519

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IndustrIe F

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.R.K Grâce au projet Orchid®, la

fonderie FMGC a réduit d’un tiers sa facture d’électricité.

PME dans un projet.» Ainsi, le programme a examiné 168 projets et à la fin 2013, 54 d’entre eux ont été financés dont 27 démonstrateurs et 24 études pour un coût total de 40 millions d’euros. Un investissement moindre par rapport au potentiel de financement initialement prévu (100 millions d’euros) mais qui s’explique par un démarrage un peu lent, le temps de faire connaître le programme, et par un manque de projets finançables. Cependant, le 8e appel à projets ayant été lancé mi-2013, douze dossiers sont en cours d’instruction, pour un financement et lancement potentiel en 2014.

Une vingtaine de technologies en développementÀ ce jour, 24 projets sont aujourd’hui termi-nés et cinq technologies sont d’ores et déjà disponibles sur le marché : le logiciel Vali Ari

d’optimisation de produc-tion de vapeur et d’énergie développé par Prosim et Belsim ; le système Ecostill/Aquastill de TMW pour la déminéralisation de l’eau/la concentration d’effluents aqueux en utilisant des calo-ries “bas niveau” c’est-à-dire des températures inférieures à 100°C ; la conversion hydraulique d’un laminoir

F in 2013, le programme de soutien au développement de la performance énergétique en industrie, mené conjoin-

tement par l’Ademe et le groupe Total, s’est achevé après cinq années de travail émaillées par huit appels à projets. Très concret, son objectif était d’accompagner le développement de démonstrateurs à l’échelle industrielle afin de valider les technologies énergétiquement plus performantes. «Le programme a nécessité un peu de temps pour être identifié et compris par les proposants (essentiellement des PME) et pour trouver les bonnes modalités de fonc-tionnement, explique Mai Riche, responsable programme efficacité énergétique/CO2 de Total. Nous avons été amenés à introduire plusieurs ajustements comme le financement d’études préparatoires et l’ouverture à quelques grands groupes à condition qu’ils soient associés à une

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proGrAmme Ademe-totAL

Cinq années riches en innovation

Entre 2009 et 2013, le programme “efficacité énergétique dans l’industrie” mené par l’Ademe et Total a permis à plusieurs projets de

se monter et à cinq technologies d’émerger. Même si ce programme s’achève, les projets ne sont pas tous terminés et d’autres techno-

logies devraient encore sortir dans les prochaines années.

en système électrique portée par Erasteel ; la démonstration d’une chaîne de production d’aluminium recyclé intégrant un four tournant basculant menée par Affinage de Lorraine et la technologie de cuisson et de séchage de pain de mie sans croûte CSMO de Concept Convergence. La plupart de ces technologies peuvent être dupliquées dans d’autres secteurs industriels avec peu d’adaptation et c’est tout l’intérêt de ce programme de recherche.«Par ailleurs, des opérations de démonstra-tion significatives ont pu être réalisées sur des sites industriels comme le projet Orchid® d’intégration d’un cycle organique de Rankine d’Enertime dans la fonderie FMGC (voir Éner-gie Plus n°493) permettant ainsi de réduire d’un tiers sa facture d’électricité, se réjouit Mai Riche. Des voies de développement plus risquées sont également soutenues à l’instar du pilote laboratoire “échangeur à plaques assistées par ultrasons” porté par l’université Joseph Fournier de Grenoble avec le CEA-Liten et l’industriel Sodeva.» Ainsi, une vingtaine de technologies (procédés de séchage, procédés de séparation, etc.) sont en développement et pourraient être disponibles d’ici 2017. Le projet s’achève mais il reste encore du travail car les technologies développées ne couvrent pas l’ensemble des besoins de l’industrie. En effet, certaines thématiques, pourtant essentielles, sont quasi-absentes des projets soutenus par le programme comme le stoc-kage de l’énergie, les méthodes d’intégration énergétique, les fours ou la cogénération. «Pour continuer ce travail, Total a choisi de contribuer, en tant que membre fondateur, à l’Institut de transition énergétique, Paris Saclay efficacité énergétique (PS2E), créé dans le cadre des Investissements d’avenir, indique Mai Riche. Le groupe participera aux projets de recherche permettant le développement des technologies et systèmes efficaces énergétiquement, en s’appuyant sur les compétences académiques et industrielles complémentaires de l’Institut.» x

Christelle Deschaseaux

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1er février 2014 - n°519 27

Avis d’AppeL puBLiC à LA ConCurrenCe

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COnCessIOn de traVaux publICsdIreCtIVe 2004/18/Ce

seCtIOn I: pOuVOIr adjudICateur i.1) nom, adresses et point(s) de contactnom officiel: Ville d’ÉvreuxCode d’identification national: (s’il est connu)

Adresse postale: M. le Maire d’Evreux

Place du Général de Gaulle CS 70186Evreux, France

Point(s) de contact: Direction Générale des ServicesÀ l’attention de: Mme MaraisTéléphone: 02 32 31 52 68 • E-mail: [email protected] • Fax: 02 32 31 52 14

Adresse(s) internet: (le cas échéant)

Adresse générale du pouvoir adjudicateur: (URL)

Adresse du profil d’acheteur: (URL) http://achatpublic.com.

Accès électronique à l’information: (URL)

Soumission des demandes par voie électronique: (URL)Utiliser l’annexe A pour fournir des informations plus détaillées.Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : auprès du ou des points de contact susmentionnésAdresse auprès de laquelle les documents peuvent être obtenus : auprès du ou des points de contact sus-mentionnés

Adresse à laquelle les candidatures doivent être envoyées : auprès du ou des points de contact susmentionnés

i.2) type de pouvoir adjudicateurAutorité régionale ou locale

i.3) Activité principaleServices généraux des administrations publiques

i.4) Attribution de marché pour le compte d’autres pouvoirs adjudicateursLe pouvoir adjudicateur agit pour le compte d’autres pouvoirs adjudicateurs: non(si oui, des informations supplémentaires sur ces pouvoirs adjudicateurs peuvent être fournies à l’annexe A)

seCtIOn II: Objet du COntrat de COnCessIOnii.1) Description de la concessionII.1.1) Intitulé attribué au contrat par le pouvoir adjudicateur:Délégation de service public pour l’exploitation du réseau public de distribution de chaleur de la Ville d’Évreux.

II.1.2) Type de contrat et lieu d’exécution des travauxExécutionSite ou lieu d’exécution principal: Commune d’Évreux, 27000 Évreux Code NUTS FR231

II.1.3) Description succincte du contrat de concession:Délégation de service public avec prise en charge par le délégataire de la part non amortie des investis-sements réalisés, en application des articles L.1411-1 et suivants et R.1411-1 et suivants du Code général des collectivités territoriales.Le contrat objet du présent avis ne constitue pas une concession de travaux publics au sens des disposi-tions de la directive 2004/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004. Sa passation n’est pas non plus soumise au respect des articles L. 1415-1 et suivants et R. 1415-1 et suivants du code général des collectivités territoriales.Le délégataire sera rémunéré substantiellement par les ressources tirées de l’exploitation du service public du réseau de chaleur, objet du présent avis.Le contrat sera conclu pour une durée de 20 (vingt) ans sachant que la durée de l’amortissement du droit d’entrée visé à la rubrique VI.2 point 1. A), à prendre en compte est de 30 ans.

II.1.4) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) objet principal : 09323000-9objet(s) supplémentaire(s) : 50720000-8 42515000-9

ii.2) quantité ou étendue du marchéII.2.1) Quantité ou étendue globale: (y compris tous les lots, toutes les reconductions et toutes les options, s’ils sont connus)(le cas échéant, en chiffres uniquement) Valeur estimée hors TVA: [ ] Monnaie: [ ] [ ] [ ] ou fourchette: entre [ ] et [ ] Monnaie: [ ] [ ] [ ]Le périmètre de la future délégation de service public portera sur le territoire de la Commune d’Évreux. Les

équipements mis à disposition sont ceux délégués actuellement à savoir : 1 Une chaufferie centrale située dans la zone commerciale de la Madeleine comprenant : 2 chaudières bois d’une puissance totale de 10 MW ; 3 chaudières fonctionnant au gaz naturel d’une puissance totale de 45 MW ;

1 Le réseau d’eau chaude basse pression/température situé en caniveau enterré sur une longueur globale d’environ 25 kilomètres;

1 Les installations primaires en sous stations.

II.2.2) Pourcentage minimal des travaux devant être attribués à des tiers: (le cas échéant)Le pouvoir adjudicateur n’impose pas de pourcentage minimal des travaux devant être attribués à des tiers. Les candidats devront indiquer dans leurs offres, s’ils entendent confier à des tiers une part des travaux faisant l’objet du contrat et dans l’affirmative le pourcentage qu’elle représente dans la valeur globale des travaux.Section III: Renseignements d’ordre juridique, économique, financier et technique

iii.1) Conditions de participationIII.1.1) Situation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la professionvoir rubrique VI.2 «Informations complémentaires»

III.1.2) Capacité économique et financière (le cas échéant)Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies:Extrait des bilans, des comptes de résultat des 3 derniers exercices, dans le cas où la publication des bilans est prescrite par la législation du pays dans lequel le candidat est établi ou tout autre document reprenant les mêmes données concernant l’ensemble de l’activité du candidat et concernant le domaine d’activité objet de la délégation de service public; Attestations d’assurances responsabilité civile et professionnelle pour l’activité objet de la délégation ;Pour les sociétés en cours de constitution ou nouvellement créées : tout élément permettant d’évaluer leurs capacités économiques et financières et notamment les garanties financières apportées par leurs actionnaires.En cas de candidature sous la forme d’un groupement, l’ensemble des pièces énumérées ci-dessus devra être fourni par chaque membre du groupement.

III.1.3) Capacité technique Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies:Produire un mémoire présentant :

1 l’entreprise ; 1 les moyens humains et matériels dont elle dispose ; 1 son savoir-faire en matière de réalisation et d’exploitation en rapport avec l’objet de la délégation ; 1 les références pertinentes du candidat au cours des 3 dernières années pour les missions d’exploitation, relatives à des prestations similaires à celles faisant l’objet de la présente consultation ;

1 le cas échéant, tout document complémentaire de présentation à la diligence du candidat. 1 En cas de candidature sous la forme d’un groupement, l’ensemble des pièces énumérées ci-dessus devra être fourni par chaque membre du groupement.

seCtIOn IV: prOCÉdureiV.1) Critères d’attribution:Critères de jugement des offres non pondérés et sans ordre hiérarchique : Critère 1 : Valeur technique de l’offre sous les aspects suivants :

1 Qualité des propositions du candidat pour faire fonctionner les installations existantes en maintenant un haut degré d’exigence environnementale ;

1 Pertinence des propositions du candidat pour développer le réseau ; 1 Qualité et pérennité de l’approvisionnement en biomasse. Respect des prescriptions de l’ADEME concer-nant le plan d’approvisionnement (bois issu de forêts gérées durablement, réduction de la distance de transport, modes de transport, …) ;

1 Qualité de l’organisation et adéquation des moyens humains et des moyens matériels affectés à la délé-gation de service public ;

1 Modalités d’entretien, de maintenance et de renouvellement des ouvrages, équipements, installations et matériels intégrés dans le périmètre de la délégation ;

1 Engagements et moyens mis en œuvre en matière de communication.

Critère 2 : Conditions économiques et financières sous les aspects suivants : 1 Niveau des tarifs proposés à l’Abonné et leur pérennisation, le caractère équilibré et sincère des formules de révision de prix ;

1 Équilibre et cohérence des comptes d’exploitation prévisionnels sur la durée du contrat ; 1 Montant de la part non amortie du droit d’entrée à l’expiration du contrat ; 1 Montant et cohérence des sommes inscrites au poste de Gros Entretien Renouvellement des installations ; 1 Pertinence des modalités de prise en charge les coûts liés à des raccordements ultérieurs de nouveaux abonnés ;

1 Niveau des pénalités proposées par le candidat.

Critère 3 : Niveau des engagements juridiques à savoir, le degré d’acceptation et d’amélioration par le can-didat, dans le sens des intérêts de la Ville, du projet de contrat et de ses annexes.

iV.2) Renseignements d’ordre administratifIV.2.1) Numéro de référence attribué au dossier par le pouvoir adjudicateur: (le cas échéant)

IV.2.2) Date limite de présentation des candidatures : Date: 03/03/2014 Heure: 14 :00

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annOnCes lÉgales FannOnCes lÉgales F

q IV.2.3) Langue(s) pouvant être utilisée(s) pour les candidaturesLangue(s) officielle(s) de l’UE : Français

seCtIOn VI: renseIgnements COmplÉmentaIresVi.1) information sur les fonds de l’union européenneLe marché s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : non(si oui) Référence(s) du/des projet(s) et/ou programme(s):

Vi.2) informations complémentaires: (le cas échéant)

1) Complément à la rubrique II :A) Complément à la rubrique ii.1.3Le Délégataire assurera à ses risques et périls les missions suivantes :

1 La production d’énergie calorifique (chaleur) à partir des chaufferies existantes ; 1 Le transport et la distribution d’énergie calorifique jusqu’aux locaux des abonnés sur le périmètre délégué ; 1 La production d’eau de chauffage et d’eau chaude sanitaire pour tous usages dans les sous-stations des abonnés ;

1 La prise en charge, dans l’état où il se trouve, de l’ensemble des ouvrages et des équipements du réseau de chauffage urbain appartenant à la Ville d’Évreux ; ces ouvrages concernent aussi bien les ouvrages exis-tants, qui seront mis à la disposition du délégataire, que les ouvrages qui s’y ajouteront éventuellement, en cours de délégation ;

1 Réaliser l’ensemble des contrôles techniques réglementaires nécessaires ; 1 Gérer les relations avec les abonnés ; 1 Conclure les polices d’abonnement et percevoir les redevances auprès des abonnés.

Le Délégataire prendra en charge : 1 Le refinancement des investissements réalisés dans le cadre du contrat de délégation de service actuel sous la forme de droits d’entrée évalué à 14 400 000 € HT euros ; ce montant est une estimation à parfaire ;

1 La sécurité des personnes et des biens, l’entretien, la maintenance et le renouvellement des équipements du chauffage urbain pris en charge, en vue de leur restitution, au terme de la délégation, en état normal de fonctionnement ;

1 L’organisation et le fonctionnement du service délégué ; 1 Les dépenses d’approvisionnement énergétique ; 1 Les frais de personnel ; 1 La souscription des assurances couvrant la responsabilité afférente à l’activité et à l’occupation des bâti-ments ;

1 Le respect de l’ensemble de la réglementation en vigueur pour l’exploitation 1 D’éventuels travaux afin de raccorder de nouveaux abonnés ; 1 Les travaux d’extension du réseau et leur financement.

Le titulaire du contrat sera autorisé à exporter de la chaleur.La Ville exigera du candidat attributaire qu’il constitue une société spécifiquement dédiée à la délégation de service public relative à l’exploitation du réseau de chaleur de la ville.

B) Complément à la rubrique ii.2.1La production de chaleur nécessaire à la fourniture énergétique sur le réseau est réalisée les deux échan-geurs SETOM d’une puissance unitaire nominale de 10 MW ; une chaufferie biomasse (avec deux chaudières bois d’une puissance nominale de 6 MW et de 4 MW), la chaufferie centrale (qui comprend uniquement en appoint ou secours 3 chaudières fonctionnant au gaz naturel d’une puissance nominale de 11,6 MW, de 17,5 MW et de 16 MW). La puissance totale des équipements de production à la fin de l’exercice 2012 s’élève à 75,1 MW. Les équipements prioritairement utilisés sont les deux échangeurs SETOM et la chaufferie bio-masse afin d’obtenir le taux le plus important d’énergie renouvelable sur le réseau.

2) Compléments à la rubrique III:a) Complément à la rubrique iii.1.1

1 Lettre de candidature signée par une personne ayant autorité pour engager la société ou le groupement, 1 Pouvoir de la personne habilitée à engager le candidat et pouvoir de la personne habilitée à engager chaque membre du groupement

1 En cas de groupement d’entreprises, le pouvoir donné au mandataire par les cotraitants pour la présenta-tion du dossier de candidature,

1 Copie des certificats ou copie de l’état annuel des certificats reçu attestant que le candidat est à jour de la totalité des impôts, déclarations d’impôts et cotisations dus au 31.12.2013,

1 Attestation sur l’honneur qu’il n’a pas fait l’objet au cours des 5 dernières années, d’une condamnation inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire pour les infractions visées aux articles L8221-1, L8231-1, L8241-1 et L8251-1 du code du travail

1 Attestation sur l’honneur qu’il n’a pas fait l’objet, depuis moins de cinq ans, d’une condamnation définitive pour l’une des infractions prévues par les articles 222-38, 222-40, 313-1 à 313-3, 314-1 à 314-3, 324-1 à 324-6, 421-2-1, par le deuxième alinéa de l’article 421-5, par l’article 433-1, par le deuxième alinéa de l’article 433-2, par le huitième alinéa de l’article 434-9, par le deuxième alinéa de l’article 434-9-1, par les articles 435-3, 435-4, 435-9, 435-10, 441-1 à 441-7, par les premier et deuxième alinéas de l’article 441-8, par l’article 441-9, par les articles 445-1 et 450-1 du code pénal et par l’article 1741 du code général des impôts ;

1 Attestation sur l’honneur que le travail sera réalisé avec des salariés employés régulièrement au regard de la réglementation applicable,

1 Pour les personnes assujetties (article L5212-1 du code du travail) à l’obligation définie aux articles L. 5212-2, L. 5212-3 L. 5212-4 du code du travail (obligation d’employer des travailleurs handicapées ou en difficultés), une déclaration sur l’honneur, dûment datée et signée, indiquant que le candidat a souscrit à la déclara-

tion visée à l’article L. 5212-5 du Code du travail ou qu’il a versé la contribution visée à l’article L. 5212-9 de ce Code ou attestation que la personne n’est pas assujettie à l’obligation précitée.

1 Extrait K bis ou équivalent étranger, 1 Déclaration sur l’honneur que le candidat ne tombe pas sous le coup d’une interdiction de concourir à la présente consultation ou d’une interdiction équivalente dans un autre pays.

1 Si le candidat est en redressement judiciaire, la copie du ou des jugements prononcés à cet effet. Les per-sonnes admises à la procédure de redressement judiciaire instituée par l’article L. 631-1 du code de com-merce ou à une procédure équivalente régie par un droit étranger doivent justifier qu’elles ont été habili-tées à poursuivre leurs activités pendant la durée prévisible d’exécution du contrat.

1 Attestation sur l’honneur que le candidat ne fait pas l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire pré-vue à l’article L. 640-1 du code de commerce et pour les personnes physiques, que la faillite personnelle n’a pas été prononcée en application des articles L. 653-1 à L. 653-8 du même code ainsi que pour les personnes faisant l’objet d’une procédure équivalente régie par un droit étranger.

Sont considérées comme en situation régulière les personnes qui, au 31 décembre de l’année précédant celle au cours de laquelle a eu lieu le lancement de la consultation, n’avaient pas acquitté les divers pro-duits devenus exigibles à cette date, ni constitué de garanties, mais qui, avant la date du lancement de la consultation, ont, en l’absence de toute mesure d’exécution du comptable ou de l’organisme chargé du recouvrement, soit acquitté lesdits produits, soit constitué des garanties jugées suffisantes par le comp-table ou l’organisme chargé du recouvrement.Les certificats délivrés dans une langue étrangère doivent faire l’objet d’une traduction assermentée en langue française. Le candidat établi dans un État membre de la Communauté européenne autre que la France doit produire un certificat établi par les administrations et organismes du pays d’origine. Pour les impôts, taxes et cotisations sociales pour lesquels il n’est pas délivré de certificat, il produit une attestation sur l’honneur, selon les mêmes modalités que celles qui sont prévues ci-dessus pour le candidat établi en France.Le candidat établi dans un pays tiers doit, pour les impôts, taxes et cotisations sociales ne donnant pas lieu, dans ledit pays, à la délivrance d’un certificat par les administrations et organismes de ce pays, pro-duire une déclaration sous serment effectuée devant une autorité judiciaire ou administrative de ce pays.Le candidat pourra, le cas échéant, s’inspirer du contenu des modèles de formulaires utilisés en matière de passation de marchés publics (Dc1, Dc2) téléchargeables sur le site: http://www.economie.gouv.fr/daj/formulaires.Les opérateurs économiques intéressés peuvent répondre soit en qualité de candidat individuel, soit sous forme de groupement. Dans ce cas, les membres du groupement devront désigner un mandataire qui sera l’interlocuteur unique de l’autorité délégante et qui sera habilité à signer pour le compte du groupement. Le mandataire sera obligatoirement une entreprise personnellement et directement impliquée dans l’ex-ploitation du réseau. Un même opérateur ne pourra présenter plusieurs candidatures en agissant à la fois : en qualité de candidat individuel et en qualité de membre d’un ou plusieurs groupements ; en qualité de membres de plusieurs groupements. En cas de candidature sous la forme d’un groupement, l’ensemble des pièces énumérées ci-dessus devra être fourni par chaque membre du groupement, à l’exception de la lettre de candidature unique qui précisera l’iden-tité du mandataire ; les pouvoirs donnés au mandataire pour représenter les co-traitants doivent être joints.En outre, devront être clairement précisés l’identité, le rôle et, eu égard aux compétences, la complémen-tarité de chacun des membres du groupement dans le cadre du projet. Les groupements devront rester intangibles durant toute la durée de la consultation.Au titre de l’expérience, des capacités économiques et financières et des capacités techniques, les candi-dats pourront demander que soient également prises en compte les capacités professionnelles, techniques et financières d’autres opérateurs économiques quelle que soient la nature juridique des liens existants entre ces opérateurs et eux.Dans ce cas, ils doivent justifier des capacités de ce ou ces opérateurs économiques et produire à cette fin les mêmes documents concernant cet opérateur économique que ceux qui leur sont exigés par le pou-voir adjudicateur.L’appréciation des capacités techniques, professionnelles et financières d’un groupement est globale, il n’est pas exigé que chaque membre du groupement ait la totalité des compétences requises pour l’exé-cution du contrat.Après la sélection des candidatures, les candidats individuels ou groupement de candidats ne sont pas autorisés à se regrouper pour présenter une offre commune. Il est rappelé que toute personne n’ayant pas déposé de candidature ne pourra être admise au stade du dépôt des offres.

3) Critère de sélection des candidatures.En application de l’article L. 1411-1 paragraphe 3 du Code général des collectivités territoriales, les candida-tures seront appréciées au regard des critères suivants

1 Les garanties professionnelles et financières ; 1 Le respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés prévue aux articles L 5212-2, L 1 5212-5 et L 5212-9 du nouveau code du travail ; 1 L’aptitude à assurer la continuité du service public et l’égalité devant ledit service

Outre les documents visés aux rubriques III.1.2 et III.1.3, les candidats sont libres de fournir tout autre document pertinent de nature à démontrer qu’ils répondent aux critères de sélection des candidatures.

4) Informations spécifiques sur le déroulement de la procédure :Procédure de délégation de service public, en application de l’arrêt du Conseil d’État no298618 en date du 15 décembre 2006. L’attention des candidats est attirée sur le fait que la procédure présente un caractère « ouvert « de sorte que tous les candidats intéressés sont invités à remettre avant le 3 mars 2014 à 14 heures (14:00), en même temps, dans un pli cacheté, deux plis distincts, l’un contenant leur candidature, l’autre contenant leur offre. Tous les candidats intéressés peuvent avoir directement accès au dossier de consultation des entreprises soit sous forme dématérialisée, soit sur format CD-ROM par lettre recommandée avec accusé de récep-tion ou remis contre récépissé aux candidats qui en font la demande au point de contact indiqué au point 1.1 du présent avis.

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1er février 2014 - n°519 29

Au terme de la saison d’hiver 2013-2014, cette journée fera le point sur :• les nouvelles modalités contractuelles de l’obligation d’achat sur le segment des cogénérations de moins de 12 MW, • le contrat de capacité transitoire applicable aux cogénérations de plus fortes puissances sorties de l’obligation d’achat. Des industriels, exploitants, et constructeurs apporteront leurs témoignages sur ce bilan.

2014 représente une année charnière dans le cadre du débat sur la transi-tion énergétique, de l’analyse de l’autoconsommation / autoproduction, du marché de capacité,… qui mobilisent tous les acteurs de l’énergie.

Etat d’avancement des grands dossiers, marché de capacité et ses modalités, perspectives attendues en termes d’offre et de demande, point sur la transpo-sition prochaine, en droit national, du Grid Code européen… tels sont les prin-cipaux thèmes et retours d’expérience qui seront abordés lors de cette journée dédiée à la cogénération.

JOURNÉE

COGÉNÉRATION

avec la participation de :

COGEN EUROPE, DGEC, EDF, ERDF, FEDENE,

UNIDEN, exploitants et constructeurs

à

noter sur vos agendas

3 avril 2014 Paris

colloque organisé par

Tous les abonnés recevront le programme de la journée

pour assurer la reprise de l’exploitation du service public par la Ville en cas de mise en régie provisoire, ou la remise en bon état d’entretien et le renouvellement des ouvrages et équipements en fin de contrat en cas de non respect par le Délégataire de ses obligations et de manière générale toutes conséquences financières imputables à un défaut de réalisation des obligations prévues au contrat.Le candidat attributaire devra également fournir une garantie «maison-mère» visant à garantir la bonne exécution des obligations confiées au Délégataire.

Vi.3) Procédures de recoursVI.3.1) Instance chargée des procédures de recoursNom officiel: Tribunal administratif de RouenAdresse postale: 53, avenue Gustave FlaubertVille: Rouen Code postal: 76000 Pays: FranceE-mail: [email protected] Téléphone: 02 32 08 12 70Adresse internet: (URL) http://rouen.tribunal-administratif.fr/Fax: 02 32 08 12 71

VI.3.2) Introduction des recours (veuillez remplir la rubrique VI.3.2 ou, à défaut, la rubrique VI.3.3)Précisions concernant les délais d’introduction des recours:Les candidats sont informés qu’ils peuvent prendre contact avec le Tribunal administratif de Rouen à l’adresse et aux coordonnées mentionnées ci-avant.

VI.3.3) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus sur l’introduction des recoursNom officiel: Tribunal administratif de RouenAdresse postale: 53, avenue Gustave FlaubertVille: Rouen Code postal: 76000Pays: FranceE-mail: [email protected]éléphone: 02 32 08 12 70Adresse internet: (URL) http://rouen.tribunal-administratif.fr/Fax: 02 32 08 12 71

Vi.4) Date d’envoi du présent avis: 15 janvier 2013

Concernant le retrait du dossier de consultation sous forme dématérialisée, les soumissionnaires auront la possibilité de télécharger les documents dématérialisés du dossier de consultation, documents et rensei-gnements complémentaires ainsi que l’avis d’appel public à la concurrence via le site internet web http://achatpublic.com. Pour accéder à la plateforme, les soumissionnaires devront respecter les pré-requis tech-niques suivants : Pour les navigateurs Internet (versions minimum et supérieures) ; Firefox Mozilla 3.6 ; Internet Explorer 7 ; Chrome 8 ; Opera 10.60 ; Safari 4 ; JAVA 6 Update 10 (la dernière version de Java est dis-ponible dans la rubrique Utilitaires du site marches-securises.fr). Lors du téléchargement du dossier de consultation, le candidat peut renseigner le nom de l’organisme soumissionnaire, le nom de la personne physique téléchargeant les documents et une adresse électronique permettant de façon certaine une correspondance électronique, afin qu’il puisse bénéficier de toutes les informations complémentaires dif-fusées lors du déroulement de la présente consultation, en particulier les éventuelles précisions ou report de délais. Le candidat ne pourra porter aucune réclamation s’il ne bénéficie pas de toutes les informations complémentaires diffusées par la plateforme de dématérialisation lors du déroulement de la présente consultation en raison d’une erreur qu’il aurait fait dans la saisie de son adresse électronique, ou en cas de suppression de ladite adresse électronique.Concernant le retrait sous format physique, le dossier sera transmis gratuitement sur format CD-ROM du dossier de consultation soit par lettre recommandée avec accusé de réception ou sera remis contre récépissé Le contrat objet du présent avis ne constitue pas une concession de travaux publics au sens des disposi-tions de la directive 2004/18/ce du Parlement européen et du Conseil du 31 mars 2004. Sa passation n’est pas non plus soumise au respect des articles L. 1415-1 et suivants et R. 1415-1 et suivants du code général des collectivités territoriales

5) Modalités de remise des candidatures et des offresLe dossier du candidat (candidature + offre) sous pli fermé sur lequel la mention suivante devra être portée « Délégation de service public pour l’exploitation du réseau public de distribution de chaleur de la Ville - Ne pas ouvrir avant la Commission », en deux exemplaires papier dont un original qui fera foi et trois exem-plaires sur support informatique (Cdrom, clé Usb…), par lettre recommandée avec accusé de réception (cf. Adresse point de contact mentionnée à la section 1 du présent avis) ou envoyés par tout moyen présen-tant des garanties équivalentes ou remis contre récépissé aux heures d’ouverture de la mairie (9h à 12h 30 et de 13H 45 à 16H30). Le pli contiendra lui-même les deux enveloppes fermées suivantes : Une enveloppe « candidature » portant les mentions suivantes « CANDIDATURE pour la Délégation de service public pour l’exploitation du réseau public de distribution de chaleur - Ne pas ouvrir avant la Commission » et Une enve-loppe « offre » portant les mentions suivantes « OFFRE pour la Délégation de service public pour l’exploitation du réseau public de distribution de chaleur - Ne pas ouvrir avant la Commission »Transmission des plis par voie électronique non autorisée.

6) Garanties Afin de garantir l’ensemble des obligations du Délégataire, la Ville pourra exiger une garantie bancaire à première demande délivrée par un établissement de crédit de premier rang en vue de couvrir les pénalités dues à la Ville par le Délégataire et les dépenses faites en raison de mesures prises aux frais du Délégataire

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annOnCes lÉgales FannOnCes lÉgales F

Avis de déLéGAtion de serviCe puBLiC

seCtIOn I : pOuVOIr adjudICateuri.1) nom, adresses et point(s) de contact : Commune de Bois-Colombes. Code d’identification nationale : 21920009400015, 15, rue Charles-Duflos, à l’attention de Révillon Yves, M. le maire, F-92277 Bois Colombes Cedex. Tél. : (+33) 1 71 07 81 05. E-mail : [email protected]. Fax : (+33) 1 41 19 83 26.

Adresse du profil d’acheteur : http://www.marches-publics.info.

Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Auprès du (ou des) point(s) de contact(s) susmentionné(s).

Adresse auprès de laquelle le cahier des charges et les documents complémentaires (y compris des documents relatifs à un dialogue compétitif et un système d’acquisition dynamique) peuvent être obtenus : Ville de Bois-Colombes - Direction de l’environnement, 15, rue Charles Duflos, F-92277 Bois Colombes Cedex. E-mail : [email protected]. Fax : (+33) 1 41 19 83 19

Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Ville de Bois-ColombesDirection de l’environnement15, rue Charles Duflos92277 Bois-Colombes CedexDépôt par porteur : 1er étage du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h30

i.2) type de pouvoir adjudicateur Autorité régionale ou locale.

i.3) Activité principaleServices généraux des administrations publiques.

i.4) Attribution de marché pour le compte d’autres pouvoirs adjudicateurs Le pouvoir adjudicateur agit pour le compte d’autres pouvoirs adjudicateurs : non.

seCtIOn II : Objet du marCHeii.1) DescriptionII.1.1) Intitulé attribué au contrat par le pouvoir adjudicateur : Délégation de service public pour la construction et l’exploitation d’un réseau de production et de distri-bution d’énergie calorifique sur le périmètre de l’éco-quartier POMPIDOU-LE-MIGNON à Bois-Colombes.

II.1.2) Type de marché et lieu d’exécution, de livraison ou de prestation Services : Catégorie de services n° 27 Autres servicesCode NUTS, FR105,.Lieu principal d’exécution des travaux, de livraison des fournitures ou de prestation des services : Le périmètre est bordé par l’avenue d’Argenteuil, l’avenue de l’Agent de Sarre et par la rue de Gramme et englobe la ZAC Pompidou-Le-Mignon.

II.1.3) Information sur le marché public, l’accord-cadre ou le système d’acquisition dynamiqueL’avis concerne une délégation de service public.

II.1.4) Description succincte du marché ou de l’acquisition/des acquisitions : Délégation de service public pour la construction et l’exploitation d’un réseau de production et de distribu-tion d’énergie calorifique sur le périmètre de l’éco-quartier POMPIDOU-LE-MIGNON à Bois-Colombes sous forme d’une concession, conclue en application des articles L.1411-1 et suivants et R.1411-1 et suivants du CGCT.Le délégataire devra assurer :

1 la conception, le financement et la réalisation des travaux de premier établissement ; 1 la gestion aux risques et périls du concessionnaire ; 1 le montage des dossiers de subventions publiques (ADEME, FEDER ou autres aides européennes, Conseil Régional, Conseil Général le cas échéant, etc…) et l’intégration des subventions obtenues ou de l’aide des Fonds Chaleur,

1 la réalisation de l’ensemble des démarches administratives relatives à la déclaration des travaux et à la demande d’autorisation d’exploiter

1 la fourniture et la distribution de l’énergie nécessaire au chauffage, à la production d’eau chaude sanitaire au rafraichissement de la crèche et du centre de loisirs de la Z.A.C. en période estivale et le cas échéant la même fourniture pour d’autres abonnés ;

1 la signature des polices d’abonnement ; 1 l’exploitation, l’entretien et le renouvellement de l’ensemble des installations de production thermique, de distribution et de livraison de chaleur sur l’ensemble du réseau de chauffage urbain, ce qui implique :a) une définition précise des obligations du concessionnaire en matière d’entretien ;b) un engagement sur ces critères de performance assortis de pénalités en cas de non-respect des objectifs.c) des travaux de renouvellement et de réinvestissement dans des matériels de dernière technologie, plus

performants, à charge du concessionnaire ;d) un suivi des dépenses de renouvellement (dispositif du type « compte de renouvellement ») avec maî-

trise de tout ou partie des soldes disponibles par la Collectivité ;e) le bon état du patrimoine en fin de convention, de manière à en garantir le bon usage ou le bon fonc-

tionnement pendant un délai d’un an ; 1 La réalisation des contrôles techniques règlementaires nécessaires et obligatoires ;

1 La gestion des relations avec les abonnés ; 1 La gestion du réseau, incluant la facturation et le recouvrement des sommes dues par les abonnés, les achats de combustibles, d’eau et d’électricité, ainsi que tous les produits et charges afférents à la ges-tion du service ;

1 la transparence dans la gestion, ce qui implique de traiter dans la convention:a) le devoir d’information à la charge du concessionnaire au profit de la Ville ;b) la gestion de la fin de la convention.

1 la définition des objectifs de qualité et de service:a) la définition des modalités d’intégration du projet dans le cadre du Développement Durable (aspects

environnementaux, économiques et sociaux) ;b) la définition des modalités d’intégration technique, paysagère et architecturale optimale dans le quartier ;c) les modalités de contrôle et de sanction du concessionnaire par la Commune ;d) le paiement d’une redevance d’occupation du domaine public.

La Ville pourra exiger du Délégataire la création d’une société unique et dédiée dont l’objet sera exclusi-vement la réalisation et l’exploitation du réseau de production et de distribution d’énergie calorifique sur le périmètre de la délégation.

II.1.5) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) : Principale : 09323000 Complémentaires : 45232140 et 50721000

II.1.6) Information concernant l’accord sur les marchés publics (AMP) : Marché couvert par l’accord sur les marchés publics (AMP) : oui.

II.1.7) Lots : Division en lots : non.

II.1.8) Variantes Des variantes seront prises en considération : oui.Les candidats devront présenter une offre de base et pourront présenter une offre variante.

ii.2) quantité ou étendue du marchéII.2.1) Quantité ou étendue globale :L’aménagement de la ZAC PLM doit permettre la réalisation d’un programme prévisionnel global de construc-tion d’environ 73 000 m2 se déclinant selon les maxima suivants :

1 environ 66 000 m2 logements ; 1 environ 10 000 m2 activités (commerces, locaux d’artisans) ; 1 environ 3 000 m2 d’équipements.

Le programme prévisionnel global de construction à raccorder au futur réseau se décline actuellement à un niveau d’environ 68 689m2 dont :

1 61 355 m2 de logements ; 1 7 334 m2 d’activités et d’équipements publics (commerces dont 3 moyennes surfaces, bureaux, locaux d’ar-tisans, crèche, centre de loisirs).

La délégation ne sera pas reconductible.

II.2.2) Informations sur les options : Options : non.

ii.3) Durée du marché ou délai d’exécution des travaux : 360 mois

seCtIOn III : renseIgnements d’Ordre jurIdIQue, eCOnOmIQue, FInanCIer et teCHnIQueiii.1) Conditions relatives au contratIII.1.1) Modalités essentielles de de financement et de paiement et/ou références aux textes qui les réglementent : Conformément aux articles L. 1411-1 et suivants du CGCT, la rémunération de l’exploitant sera substantiel-lement liée aux résultats de l’exploitation du service public qui lui sera confié dans le cadre du contrat. Il se rémunérera, selon les modalités précisées au contrat, en percevant :

1 les redevances perçues auprès des usagers du service public 1 le délégataire est également autorisé à percevoir auprès de tout nouvel abonné des droits de raccorde-ment au réseau

III.1.2) Forme juridique que devra revêtir le groupement d’opérateurs économiques attributaire du marché : Les opérateurs économiques intéressés peuvent répondre soit en qualité de candidat individuel, soit sous forme de groupement. Dans ce cas, les membres du groupement devront désigner un mandataire qui sera l’interlocuteur unique de l’autorité délégante. Le mandataire sera habilité à signer pour le compte du groupement. Un même opérateur économique ne peut pas être mandataire de plus d’un groupement.Un même opérateur économique ne pourra pas présenter plusieurs candidatures en agissant à la fois :

1 en qualité de candidat individuel et en qualité de membre d’un ou plusieurs groupements 1 en qualité de membres de plusieurs groupements.

En cas de candidature sous la forme d’un groupement, l’ensemble des pièces énumérées à la rubrique III.2 devra être fourni par chaque membre du groupement, à l’exception de la lettre de candidature unique qui précisera l’identité du mandataire ; les pouvoirs donnés au mandataire pour représenter les cotraitants doivent être joints. En outre, devront être clairement précisés l’identité, le rôle et, eu égard aux compétences, la complémentarité de chacun des membres du groupement dans le cadre du projet. Les groupements

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1er février 2014 - n°519 31

q

devront rester intangibles entre la date de remise des propositions et la date de signature de la conven-tion, sauf cas particuliers indiqués au règlement de la consultation.L’appréciation des garanties professionnelles et financières et de l’aptitude à assurer l’égalité des usagers devant le service public et la continuité du service public est globale. Il n’est pas exigé que chaque membre d’un groupement possède la totalité des compétences requises pour l’exécution du contrat. Afin de permettre l’appréciation de leurs garanties professionnelles et financières et de leur aptitude à assu-rer l’égalité des usagers devant le service public et la continuité du service public, les candidats peuvent demander que soient également prises en considération les capacités professionnelles, techniques et finan-cières d’autres opérateurs économiques, quelle que soit la nature juridique des liens entretenus. Dans ce cas, les candidats devront justifier des capacités de ces opérateurs économiques en produisant les mêmes documents que ceux dont la production leur est demandée à la rubrique III.2 par l’autorité délégante. Si le groupement apporte la preuve qu’un de ses membres est mis en liquidation judiciaire ou qu’il se trouve dans l’impossibilité d’accomplir sa tâche pour des raisons qui ne sont pas de son fait, il peut demander à l’auto-rité délégante l’autorisation de continuer à participer à la procédure de passation sans cet opérateur défaillant. L’autorité délégante se prononce sur cette demande après examen de la capacité professionnelle, tech-nique et financière de l’ensemble des membres du groupement ainsi transformé.Afin de répondre aux exigences du droit de la concurrence (cf. Notamment en ce sens la décision de l’au-torité de la concurrence no09-d-18 du 2 juin 2009) il pourra être exigé que les groupements candidats précisent les motifs techniques et /Ou économiques qui justifient que leurs membres se soient groupés pour répondre à la présente consultation.

III.1.3) Autres conditions particulières : L’exécution du marché est soumise à d’autres conditions particulières : NON

iii.2) Conditions de participationIII.2.1) Situation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la profession : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : Pour certains renseignements, les candidats pourront, le cas échéant, s’inspirer ou utiliser les formulaires facultatifs utilisés en matière de marchés publics (DC1, DC2 et NOTI 2) qui peuvent être téléchargés sur le site www.minefe.gouv.fr.

Pièces à produire :• une lettre de candidature présentant le candidat (nom ou dénomination, adresse du siège social, adresse

électronique, date de création, montant et composition du capital, la liste des principaux actionnaires, identité du représentant habilité) ;

• si le candidat est en redressement judiciaire, la copie du ou des jugements prononcés à cet effet ;• une attestation sur l’honneur certifiant que le candidat n’a pas fait l’objet, au cours des cinq dernières

années, d’une condamnation inscrite au bulletin n° 2 du casier judiciaire pour les infractions visées aux articles L8221-1, L8221-3, L8221-5, L8231-1, L8241-1 et L8251-1 du Code du Travail ou infractions de même nature dans un autre État de l’Union européenne (le formulaire DC1 peut être utilisé) ;

• une déclaration sur l’honneur attestant que le candidat respecte l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés prévue aux articles L5212-1, L5212-2, L5212-5 et L5212-9 du code du travail ou équivalent pour les candidats étrangers non établis en France (le formulaire DC1 peut être utilisé);

• dans les conditions définies à l’article 8 du décret n° 97-638 du 31 mai 1997, les certificats délivrés par les administrations et organismes compétents dont la liste est fixée par l’arrêté modifié du 31 janvier 2003, justifiant qu’au dernier exercice disponible le candidat a satisfait à ses obligations fiscales et sociales ou un état annuel des certificats reçus (le formulaire NOTI 2 peut être utilisé) ou une attestation sur l’hon-neur dûment datée et signée en ce qui concerne les impôts, taxes et cotisations sociales pour lesquels il n’est pas délivré de certificat.Le candidat établi dans un Etat membre de la Communauté européenne autre que la France doit pro-duire un certificat établi par les administrations et organismes du pays d’origine. Pour les impôts, taxes et cotisations sociales pour lesquels il n’est pas délivré de certificat, il produit une attestation sur l’hon-neur, selon les mêmes modalités que celles qui sont prévues ci-dessus pour le candidat établi en France. Le candidat établi dans un pays tiers doit, pour les impôts, taxes et cotisations sociales ne donnant pas lieu, dans ledit pays, à la délivrance d’un certificat par les administrations et organismes de ce pays, pro-duire une déclaration sous serment effectuée devant une autorité judiciaire ou administrative de ce pays.

• un justificatif datant de moins de 3 mois de l’inscription au registre du commerce (extrait K bis ou équiva-lent pour les candidats étrangers non établis en France). Pour les personnes physiques ou morales ayant commencé leur activité depuis moins d’un an, un récépissé de dépôt de déclaration auprès d’un centre de formalités des entreprises.

• les pouvoirs de la personne habilitée pour engager le candidat. Ce pouvoir doit être valable au jour de la signature des documents et pour un montant au moins égal au montant correspondant aux investisse-ments à réaliser dans le cadre de la délégation de service public pour lequel l’entreprise se porte candidate sur la durée totale du contrat. La personne physique qui signe l’offre et la candidature doit être expressé-ment habilitée par son entreprise sauf s’il s’agit du mandataire social désigné par la loi.

III.2.2) Capacité économique et financière : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : Références requises : • Chiffre d’affaires global et concernant des prestations similaires à celles objet de la délégation de service

public envisagée (création et exploitation d’un réseau de production et de distribution d’énergie calori-fique) au cours des 3 derniers exercices clos disponibles ;

• Bilans et comptes de résultats pour les 3 derniers exercices clos disponibles ou tout autre document reprenant les mêmes données concernant l’ensemble de l’activité du candidat et concernant le domaine d’activité objet de la délégation de service public (création et exploitation d’un réseau de production et de distribution d’énergie calorifique).

• Attestation d’assurance responsabilité civile et professionnelle pour l’activité objet de la délégation (créa-

tion et exploitation d’un réseau de production et de distribution d’énergie calorifique).Pour les sociétés en cours de constitution ou nouvellement créées : tout élément permettant d’évaluer leurs capacités économiques et financières et notamment les garanties financières apportées par leurs actionnaires.

III.2.3) Capacité technique : Renseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : références requises : • Tous documents de présentation générale du candidat (actionnariat, moyens et personnels) étant précisé que

les sociétés en cours de constitution ou nouvellement créées produiront les éléments dont elles disposent ;• un mémoire présentant le candidat, son savoir-faire en matière d’exploitation du service en rapport avec

l’objet de la délégation (création et exploitation d’un réseau de production et de distribution d’éner-gie calorifique) ;

• Références pertinentes du candidat au cours des cinq dernières années en rapport avec l’objet de la délé-gation de service public (création et exploitation d’un réseau de production et de distribution d’énergie calorifique) ou tout autre document démontrant son aptitude à assurer l’exécution du service public en cause,

• Renseignements relatifs à la nature de l’activité, qualifications professionnelles, moyens techniques et humains dont le candidat dispose.

III.2.4) Informations sur les marchés réservés : Marchés réservés : Non

iii.3) Conditions propres aux marchés de servicesIII.3.1) Information relative à la profession La prestation est réservée à une profession particulière : Non.

III.3.2) Membres du personnel responsables de l’exécution du service Les personnes morales sont tenues d’indiquer les noms et qualifications professionnelles des membres du personnel chargés de la prestation : Non

seCtIOn IV : prOCedureiV.1) type de procédure : ouverte.Il s’agit d’une procédure de délégation de service public régie par les dispositions des articles L. 1411-1 et R. 1411- 1 et suivants du code général des collectivités territoriales et selon une « procédure ouverte « en application de la jurisprudence du Conseil d’État Corsica Ferries (CE, 15 décembre 2006, Req. n°298618). Les candidats devront donc déposer en même temps un dossier de candidature et une offre avant la date limite précisée à la rubrique IV.3.3 du présent avis.Il ne s’agit pas d’un marché à caractère périodique. L’avis n’implique ni un marché public, ni un accord-cadre.Transmission des plis par voie électronique non autorisée.

iV.2) Critères d’attributionIV.2.1) Critères d’attribution : Les critères de jugement des offres, non pondérés et sans ordre hiérarchique, sont les suivants :Critère 1 : Valeur technique de l’offre sous les aspects suivants :

1 solutions techniques proposées pour la production d’énergie et la sécurisation de l’approvisionnement en chaleur sur le long terme,

1 le respect d’un taux en énergie renouvelable pérenne et supérieur à 50%; 1 qualité du projet architectural et paysager de la chaufferie enterrée et de sa cheminée 1 planning, et phasage de réalisation des travaux ; 1 méthodologie employée pour la mise en œuvre des réseaux enterrés sous voieries ; 1 qualité de l’organisation, de l’adéquation des moyens humains (compétences, expérience et savoir-faire) et matériels affectés à la délégation par phase (études, travaux, exploitation, commerce) ainsi que les modalités d’entretien, de maintenance et de renouvellement des équipements intégrés dans le périmètre de la délégation ;

1 qualité et transparence des moyens et outils de communication mis en œuvre avec les riverains, abonnés et la ville de Bois-Colombes par phase (travaux, exploitation, développement commercial)

Critère 2 : Conditions économiques et financières sous les aspects suivants : 1 niveau des tarifs proposés (coût final à l’abonné et coûts de raccordement) et leur pérennisation (engage-ment sur les mixités, caractère équilibré et stable des formules de révision de prix) ;

1 évaluation des travaux et de leur financement ; 1 évaluation du schéma global de financement (ressources mobilisées, coût global, évaluation des aides et subventions) ;

1 équilibre et cohérence des comptes d’exploitation prévisionnels.Critère 3 : Niveau des engagements juridiques à savoir, le degré d’acceptation et d’amélioration par le can-didat, dans le sens des intérêts de la Ville, du projet de contrat et de ses annexes.Critère 4 : Engagements du concessionnaire sur une stratégie de développement durable sous les aspects suivants :

1 dimensions sociale et environnementale.

IV.2.2) Enchère électronique Une enchère électronique sera effectuée : non.

iV.3) Renseignements d’ordre administratifIV.3.1) Numéro de référence attribué au dossier par le pouvoir adjudicateur : 14AS-0195-F

IV.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernant le même marché : non.

IV.3.3) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : 7 avril 2014, à 17:30La date fixée à cette rubrique doit s’entendre comme étant la date limite à laquelle les Propositions des

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annOnCes lÉgales FannOnCes lÉgales F

q candidats comprenant, sous un pli unique, leur dossier de candidature et leur dossier d’offre, devront par-venir à la Ville.

IV.3.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l’offre ou la demande de participation : Langue(s) officielle(s) de l’UE français

IV.3.5) Délai minimum pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre Durée en jours : 180.

IV.3.6) Modalités d’ouverture des offres : Personnes autorisées à assister à l’ouverture des offres : NON

seCtIOn V : renseIgnements COmplementaIresV.1) tout candidat peut faire connaître son intention à la Ville d’obtenir un dossier de consultation dans les conditions suivantes

1 soit en le téléchargeant sur le site: www.marches-publics.info 1 soit par télécopie au numéro suivant : 01 41 19 83 19 1 soit par courrier postal à l’adresse suivante :

Ville de BOIS-COLOMBES15, RUE CHARLES-DUFLOS

92277 BOIS-COLOMBES CEDEXLes candidats devront indiquer leur nom, adresse postale, numéro de téléphone et une adresse électro-nique permettant de façon certaine une correspondance électronique notamment pour l’envoi d’éventuels modifications ou compléments du dossier de consultation. L’ensemble des documents composant le dossier de consultation des entreprises sera remis à tous les can-didats qui auront fait connaître leur intention de soumissionner.

V.2) Les candidats devront remettre un dossier «proposition» avant la date limite indiquée à la rubrique IV.3.3 du présent avis, comportant, dans une première enveloppe, un dossier « CANDIDATURE pour la délégation de service public pour la création et l’exploitation d’un réseau de production et de distribution d’énergie calorifique « comprenant l’ensemble des pièces visées aux rubriques III.2.1), III.2.2) et III.2.3) et, dans une seconde enveloppe, un dossier « OFFRE pour la délégation de service public pour la création et l’exploitation d’un réseau de production et de distribution d’énergie calorifique « dont le contenu est précisé dans le dossier de consultation. Les modalités de présentation et de transmission des propositions sont précisées dans le dossier de consultation. Au vu du dossier «Candidature» permettant d’apprécier les garanties professionnelles et financières des can-didats, leur aptitude à assurer l’égalité des usagers devant le service public et la continuité du service public ainsi que le respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés prévue aux articles L.5212-1 et suivants du Code du travail, la Ville dressera la liste des candidats admis à poursuivre la procédure de consultation. Le dossier «Offre» des candidats dont les garanties auront été jugées insuffisantes leur sera retourné sans avoir été ouvert. Après examen des offres des seuls candidats admis à poursuivre la procédure de consultation, au vu de

l’avis de la Commission de délégation de service public, l’autorité habilitée à signer la convention engagera librement toute discussion utile avec un ou plusieurs de ces candidats. A l’issue des négociations, l’autorité habilitée à signer la convention saisira le Conseil municipal du choix du délégataire auquel elle aura procédé en application des articles L.1411-1 alinéa 5 et L.1411-5 dernier alinéa du CGCT.

V.3) Les critères de sélection des candidatures, étant précisé que le nombre d’opérateurs invités à soumissionner n’est pas limité, sont les suivants, sans pondération ni ordre d’importance hiérarchique (article L.1411-1, alinéa 3 du CGCT) :

1 les garanties professionnelles et financières 1 l’aptitude à assurer l’égalité des usagers devant le service public et la continuité du service public 1 le respect de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés prévue aux articles L. 5212-1 et suivants du Code du Travail

V.4) S’il est constaté que des pièces dont la production était réclamée dans le dossier de candidature sont absentes ou incomplètes, la Ville pourra demander aux candidats concernés de compléter leur dossier de candidature.

V.5) Fonds :Le marché s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds communautaires : NON

V.6) RecoursInstance chargée des procédures de recours :

Tribunal administratif de Cergy-PontoiseGreffe

2-4 bd de l’HautilBP 30322 95027 Cergy-Pontoise Cedex Tél : 01 30 17 34 00 - Fax : 01 30 17 34 59 [email protected]

Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l’introduction des recours :Tribunal administratif de Cergy-Pontoise

Greffe2-4 bd de l’Hautil

BP 30322 95027 Cergy-Pontoise Cedex Tél : 01 30 17 34 00 - Fax : 01 30 17 34 59 [email protected]

Les candidats sont informés qu’ils peuvent prendre contact avec le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise à l’adresse et aux coordonnées mentionnées mais également auprès de la Ville et notamment à l’adresse et aux coordonnées figurant au sein du présent avis.

V.7) Envoi le 10/01/14 à la publicationDate d’envoi du présent avis au JOUE et au BOAMP : 8 janvier 2014

appel À manIFestatIOn d’IntÉrÊt (amI)

OpÉratIOn COCOn 63reCHerCHe d’un OblIgÉ partenaIre pOur ValOrIser des Cee

dans le Cadre d’une Vaste OpÉratIOn d’IsOlatIOn de COmbles perdus de bâtIments publICs.

SECtion i : CooRDonnAtEuR DE L’oPERAtionConseil général du Puy-de-DômeMission Développement DurableHôtel du Département24 rue St-Esprit63 033 Clermont-Ferrand Cedex 1

SECtion ii : oBJEt DE L’APPEL A MAniFEStAtion D’intEREtLe présent appel à manifestation d’intérêt s’inscrit dans le cadre du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) et s’adresse aux obligés, tels que définis par la loi POPE du 13 juillet 2005.Il vise à identifier un obligé qui deviendra partenaire de l’« Opération COCON 63 », bénéficiant d’une clause d’exclusivité de cession des certificats d’économie d’énergie issus des travaux inscrits à l’opération.

SECtion iii : PRESEntAtion DE L’oPERAtion CoCon 63Sous l’intitulé « Opération COCON 63 «, le Conseil général du Puy-de-Dôme dans le cadre de son Plan climat énergie territorial et l’Aduhme (agence locale des énergies et du climat) ont lancé une opération collective d’isolation de combles perdus de bâtiments publics et universitaires. Plus de 100 collectivités puydômoises sont engagées dans cette opération, avec des chiffres éloquents : près de 150 000 m2 de combles perdus pour quelque 500 bâtiments à traiter.

Pour l’obligé lauréat de l’AMI, l’ « Opération COCON 63 » c’est : 1 un volume important de Certificats d’économies d’énergie qui facilitera la tâche de l’obligé partenaire quant à la réalisation d’une part de son quota d’obligations ;

1 une facilité administrative pour l’obligé partenaire grâce au travail d’assistance technique assuré par le Conseil général pour la récupération des documents prouvant l’éligibilité des travaux ;

1 une opération phare en France eu égard à l’envergure des surfaces à traiter et à la dynamique collective engagée, une action qui aura un retentissement national, avec le déploiement d’une communication valo-risant le partenariat avec l’obligé partenaire ;

SECtion iV : ConDitionS DE PARtiCiPAtionPeut répondre à cet appel à manifestation d’intérêt tout obligé ou structure collective dont la définition est donnée dans l’article L221-1 du code de l’énergie et dans le décret n°2010-1663 du 29 décembre 2010 relatif aux obligations d’économies d’énergie dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie.

SECtion V : PRoCEDuRE A SuiVRE PouR SouMiSSionnERAdresse à laquelle les dossiers peuvent être retirésToutes les pièces relatives au présent appel à manifestation d’intérêt sont téléchargeables à l’adresse sui-vante : http://www.puydedome.fr/cocon63 Adresse à laquelle les propositions doivent être envoyéesConseil général du Puy de Dôme, DGRI – Direction Juridique et Achats – Service des Marchés, Hôtel du Département, 24 rue St-Esprit, 63 033 Clermont-Ferrand cedex 1

DAtE LiMitE DE RÉCEPtion DES PRoPoSitionS : le 14 mars 2014 à 12h00

SECtion Vi : REnSEiGnEMEntS CoMPLEMEntAiRESMarie-Cécile BARD (04 73 42 02 23) – [email protected] JAFFEUX (04 73 42 23 15) – [email protected]

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1er février 2014 - n°519 33

COnVentIOn de dÉlÉgatIOn de serVICe publIC

seCtIOn I : autOrItÉ dÉlÉgante et adresse

i.1) nom et adresse : Ville d’Angers - Hôtel de Ville - CS 80011, à l’attention de M. le Maire, 49020 Angers Cedex 02. Contact : Direction des Bâtiments - M. Philippe Renon Tél. 02 41 05 43 20.

Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Point(s) de contact susmentionné(s).

i.2) nature de l’autorité délégante : Commune.

seCtIOn II : Objet de la dÉlÉgatIOn de serVICe publICii.1) intitulé de la délégation de service public :DSP réseau de chaleur du quartier de la Roseraie.

ii.2) texte en application duquel la convention est conclueL1411-1 et suivants du Code général des collectivités territoriales.

ii.3) objet de la délégationDélégation de service public pour le réseau de chaleur du quartier de la Roseraie à Angers. Le délégataire aura pour mission :

1°) la production, la distribution d’énergie thermique à partir d’une chaufferie d’appoint mixte Gaz /fioul domestique, ainsi que l’achat de chaleur à la centrale de cogénération biomasse Biowatts. A ce titre, il devra assurer l’exploitation :

1 de la chaufferie, en intégrant la fourniture d’énergie, la maintenance du site (petite maintenance ou rempla-cement d’équipements), des chaudières et leurs périphériques, ainsi que le suivi du volet environnemental,

1 des réseaux sous voirie et les antennes alimentant les bâtiments, 1 des sous-stations dans chacun de ces bâtiments.

Le délégataire devra répondre aux besoins d’optimisation des températures retours que nécessite la cogé-nération biomasse de la centrale Biowatts (condenseurs).

2°) la vente d’énergie et la gestion des abonnés publics ou privés, en veillant à la continuité de service de fourniture de chaleur et à l’information des abonnés et des usagers sur la vie de ce réseau de chauffage. Il devra veiller à ce que les abonnés paient le juste prix nécessaire, et devra donc avoir une forte vigilance sur les consommations en cas de dérive ou de consommations anormalement élevées.La Ville attend de son futur délégataire qu’il soit force de proposition pour l’optimisation des équipements production/distribution thermique en exploitation.Domaine de la délégation : EnergieDurée de la délégation : 6 ans - La convention prendra effet le 1er octobre 2015.Lieu principal d’exécution de la délégation : Angers et son agglomération, 49000 Angers.Code nutS FR512.

ii.4) Autres caractéristiques et informations sur la nature et l’objet de la conventionDélégation de service par affermage. La Ville met à disposition du délégataire, moyennant le versement par ce dernier d’une redevance, un ensemble technique composé :

1 d’une chaufferie mixte gaz/fioul domestique, d’une puissance installée de 45 MW. Elle a fait d’objet de tra-vaux de modernisation et une extension de ses installations en 2011 ;

1 d’un échangeur thermique avec la centrale de cogénération biomasse Biowatts de 16 MW permettant une mixité biomasse entre 80 et 90% pour 2014 ;

1 d’un réseau de 14 km (dont 3 km d’extension en 2011-2012 et 2 km de rénovation en 2011) ; 1 de 65 sous-stations (rénovation de la partie eau chaude sanitaire en 2008 et rénovation complète de la par-tie chauffage en 2011 dans le cadre du passage en basse pression).

Le délégataire assure à ses risques et périls l’exploitation du service délégué et se rémunère sur les usagers.

ii.5) Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics)09323000.

seCtIOn III : COndItIOns de partICIpatIOniii.1) Situation propre des opérateurs économiques, y compris exigences relatives à l’inscription au registre du commerce ou de la professionRenseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : justifications et pièces à fournir :

1 lettre de candidature signée du dirigeant habilité à engager l’entreprise ou l’association ou le groupement de rattachement en cas de filiale créée ou à créer se portant candidate ;

1 lettre de motivation présentant le positionnement du candidat au regard des missions principales annon-cées en délégation et explicitant les moyens qu’il entend mettre en œuvre pour respecter les principes de continuité du service public et d’égalité des usagers devant le service public ;

1 présentation des références récentes (moins de 3 ans) du candidat, relatives à l’objet de la délégation, avec le chiffre d’affaires, les résultats et le personnel employé ;

1 mémoire présentant l’entreprise ou l’association, qui devra notamment contenir les éléments suivants : ! garanties financières indiquant notamment les bilans, comptes de résultats et les chiffres d’affaires de 3 dernières années,

! moyens humains et techniques du candidat, 1 attestation relative à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (article L5212-1 et suivants du code du travail) ;

1 déclaration sur l’honneur du candidat pour justifier : ! qu’il a satisfait aux obligations fiscales et sociales, ! qu’il n’a pas fait l’objet d’une interdiction de concourir, ! qu’il n’a pas fait l’objet, au cours des 5 dernières années, d’une condamnation inscrite au bulletin n° 2 du casier judiciaire pour les infractions visées aux articles L8221-5, L8251-1 et L5221-8, L8231-1 et L8241-1 et sui-vants du Code du travail

1 Tout autre document que le candidat jugera utile de produire.

iii.2) Capacité économique et financièreRenseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : cf. lll.1) notamment les chiffres d’affaires globaux concernant les services réalisés au cours des 3 dernières années.

iii.3) Capacité technique et professionnelleRenseignements et formalités nécessaires pour évaluer si ces exigences sont remplies : cf. lll.1) notamment :

1 description détaillée du candidat et de ses moyens humains (personnel, encadrement, etc.) et matériels (immobilisations, processus de production, etc.) et de son organisation générale

1 références professionnelles du candidat de nature à établir sa capacité à assurer la bonne exécution de la présente délégation dans son ensemble.

seCtIOn IV : prOCÉdureiV.1) numéro de référence attribué au dossier par l’autorité DSP réseau de chaleur Roseraie.

iV.2) Modalités de présentation des candidatures Délégation de service public passée en application des articles L1411-1 et suivants du CGCT. Les dossiers de candidature doivent parvenir sous enveloppe fermée soit par remise directe contre récépissé à l’adresse ci-dessous, soit par voie postale en recommandé avec avis de réception. L’enveloppe comportera obligatoi-rement la mention suivante : «DELEGATION DE SERVICE PUBLIC RESEAU DE CHALEUR DU QUARTIER DE LA ROSERAIE - Ne pas ouvrir en dehors de la commission» et portera le cachet du candidat.Adresse à laquelle les candidatures doivent être envoyées : Ville d’Angers, direction des affaires juri-diques - 5e étage (porte 508) - hôtel de communauté - 83 rue du Mail - CS 80011, 49020 Angers Cedex 02.

iV.3) Date limite de réception des candidatures : 28 mai 2014, à 12 heures.

iV.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) pour les candidatures : français

iV.5) Critères de sélections des offres Les critères de sélection des candidatures, examinées par la commission des Délégations de service public prévue à l’article L1411-5 du CGCT, sont les suivants :

1 garanties professionnelles et financières 1 aptitude à assurer la continuité du service public et l’égalité des usagers devant le service public.

Les candidats retenus à l’issue de la commission des délégations de service public recevront le document-programme ainsi que le règlement de consultation dans lequel figureront les modalités de présentation et les critères de sélection des offres.

seCtIOn V : renseIgnements COmplÉmentaIresV.2) Autres informationsPour des raisons de transparence dans les relations comptables et financières, la Ville d’Angers souhaite que le candidat retenu pour exécuter le contrat crée une société dédiée.

V.3) Procédures de recoursV.3.1) Instance chargée des procédures de recoursTribunal Administratif de Nantes, 6 allée de l’ile Gloriette - B.P. 24111, 44041 Nantes Cedex. Tél. 02 40 99 46 00. télécopieur 02 40 99 46 58.

V.3.3) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l’introduction des recoursTribunal Administratif de Nantes, 6 allée de l’ile Gloriette - B.P. 24111, 44041 Nantes Cedex. Tél. 02 40 99 46 00. télécopieur 02 40 99 46 58.

V.4) Date d’envoi du présent avis : 9 janvier 2014.

Avis d’AppeL puBLiC à CAndidAture

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