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C M J N ISSN • 2230-133X www.enqueteplus.com 100 F MARDI 23 SEPTEMBRE 2014 NUMÉRO 983 BRAS DE FER ENTRE ÉTAT ET COLLECTIVITÉS LOCALES Les budgets du désordre PROCÈS KARIM WADE ET CIE Diassé attaque le rapport d’expertise AFFAIRE ASP / TOTAL La Sonatel clarifie sa position P.6 RENTRÉE DES CLASSES Le ministre ferme sur la date du 8 oct. P.6 SÉCURITÉ AU PALAIS DE JUSTICE Des porteurs d’armes en circulation P. 5 La “truite” et sa crédibilité douteuse P.5 Le maire de Dakar-Plateau charge le ministre de l’Intérieur Le préfet de Dakar Alioune Badara Diop impose le silence P. 3 & 4 Alioune Ndoye (maire de Dakar-Plateau) Abdoulaye Daouda Diallo (ministre de l’Intérieur)

BRAS DE FER ENTRE ÉTAT ET COLLECTIVITÉS ...°983...lor s de ac émni p première pierre du Pôle urbain de Diamniadio. Pour rappel, le gou - vernement a transféré la gare rou -

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CMJN

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

www.enqueteplus.com100 F

MARDI 23

SEPTEMBRE 2014

NUMÉRO 983

BRAS DE FER ENTRE ÉTAT ET COLLECTIVITÉS LOCALES

Les budgetsdu désordre

PROCÈS KARIM WADE ET CIE

Diassé attaque lerapport d’expertise

AFFAIRE ASP / TOTAL

La Sonatel clarifiesa position P.6

RENTRÉE DES CLASSES

Le ministre ferme sur la date du 8 oct. P.6

SÉCURITÉ AU PALAIS DE JUSTICE

Des porteurs d’armesen circulation P. 5

La “truite” et sacrédibilité douteuse P.5

Le maire de Dakar-Plateau charge le ministre de l’IntérieurLe préfet de Dakar Alioune Badara Diop impose le silence P. 3 & 4

Alioune Ndoye (maire de Dakar-Plateau)

Abdoulaye Daouda Diallo (ministre de l’Intérieur)

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FODÉ SECK

Nommé le 31 juillet dernierReprésentant permanent duSénégal auprès de l'ONU, l’am-bassadeur Fodé Seck a présentéle 22 septembre ses lettres decréance au Secrétaire général del’ONU, Ban Ki-moon. Auparavantambassadeur auprès de l’Officedes Nations unies à Genève etd’autres organisations internatio-nales, Fodé Seck a bourlingué unpeu partout. Ambassadeur auBrésil de novembre 2007 à sep-tembre 2010, il a aussi été chargéd’affaires à l’ambassade duSénégal à Riyad, en ArabieSaoudite, après avoir étéSecrétaire général duGouvernement, entre autres fonc-tions, particulièrement au minis-tère des Affaires étrangères.

FODÉ DIOUFUn Fodé peut en cacher un

autre. Celui-ci a comme patro-nyme Diouf et a été assassiné en

Côte d‘Ivoire par un membre desforces de l’ordre ivoiriennes, auquartier d’Adjamé, pour uneaffaire de jalousie. Aussi, appre-nant que l’affaire a été classéesans suite, ‘’la Ligue sénégalaisedes droits humains (LSDH), touten saisissant la Ligue ivoiriennedes droits de l’Hommes aux finsde vérification de la véracité ounon d’une telle information, inter-pelle les autorités sénégalaisessur les diligences qui auraient étéaccomplies dans le cadre de laprotection diplomatique et consu-laire afin que l’auteur de ce crimesoit arrêté et puni conformémentà la loi ivoirienne’’. Pour la LSDH,‘’il ne saurait être accepté que lavie des Sénégalais de l’extérieursoit source de transaction judi-ciaire du seul fait d’une vulnérabi-lité découlant d’un défaut d’assis-tance qui incombe à tout Etat àl’égard de ses nationaux’’.

MÉLAKHSuspecté de porter le virus

Ebola et chassé de Mélakh après

son retour de Guinée, SaliouGnabaly alias Dabo a trouvérefuge à Thiamène où il a étéhébergé avec sa famille. LeGuinéen résidait dans ce villageavant de venir à Mélakh pourpoursuivre son activité, la ventede bois de chauffe. A Thiamène,le conseil municipal, le comité desanté et le chef de village se sontmobilisés et ont appelé le minis-tère de la Santé qui les a recom-mandés à l’infirmier chef de poste(ICP). Celui-ci a pu faire des testsde fièvre qui se sont révélés néga-tifs. Des tests supplémentairesont été faits hier matin par le chefde district de Coki. Ces derniersse sont également révélés néga-tifs. Selon les informationsreçues, les populations de ceslocalités vaquent à leurs occupa-tions et du côté du ministère de laSanté, on informe que Salioun’est pas interné à l’hôpital etqu’il reste sous surveillance chezlui.

CITÉ DE L’ÉMERGENCEUn jalon dans la mise en œuvre

du Plan Sénégal émergent va êtreposé par le Président Macky Sall,ce mardi 23 septembre 2014, àpartir de 16h30. Il va procéder àla pose de la première pierre de laCité de l’Emergence. Une cérémo-nie calée sur le site de l’anciennegare routière des sapeurs-pom-piers de Dakar où vont êtreconstruites 28 tours comprenantchacun 10 étages. L’annonceavait été faite en mai dernier parle Président Macky Sall lui-mêmelors de la cérémonie de pose de lapremière pierre du Pôle urbain deDiamniadio. Pour rappel, le gou-vernement a transféré la gare rou-

tière "Pompiers" aux Baux maraî-chers, dans la ville de Pikine.

UNACOISNe quittons pas le PSE sans

parler de ce forum qu’organisel’Union nationale des commer-çants et industriels du Sénégal(Unacois) sur le thème :‘’L’implication des opérateurséconomiques dans la réalisationdes projets phares du PSE’’. Unequestion qui sera discutée dans lecadre de réflexions et d’échangessur le partenariat public/privé. Cesera aussi ce mardi, à partir de09h à l’Hôtel Terrou-bi. La note del’Unacois précise que la rencontresera présidée par le ministre encharge du Plan Sénégal émergent(PSE) Abdou Aziz Tall. Non sansrelever qu’’’avec un taux de chô-mage de 31% et un taux de pau-vreté de 46,7% en 2011, lesréponses attendues du PSE parles populations sont urgentes’’.

SERVICESL’indice du chiffre d’affaires

des services du Sénégal a connuune hausse de 2,9% durant lessept premiers mois de l’année2014 par rapport à la mêmepériode de l’année 2013, a apprislundi APA auprès de la Directionde la prévision et des études éco-nomiques (DPEE) basée à Dakar.Cet indice est passé de 117,7points en 2013 à 121,1 points en2014. L'indice a été boosté parles branches ‘'Banques et assu-rances'' (plus 10,8%) et ‘'Servicessanitaires'' (plus 9,8%). Lesautres services ont égalementcontribué à la performance de l'in-dice avec une progression de

8,4%. La DPEE signale néan-moins la contreperformance de labranche ‘'Services immobiliers''avec une forte régression de32,4% à 80,5 points contre119,1 points durant les sept pre-miers mois de l'année 2013.

ARMÉE DE L’AIRL'édition 2014 de la Fête de

l'Armée de l'air sera célébréejeudi, à la base aérienne de Thiès,selon un communiqué parvenu àl'APS. Cette fête marquera égale-ment le 53e anniversaire de lacréation de cette branche mili-taire. La cérémonie de sortie despremière et deuxième promotionsde l'Ecole de l'Armée de l'air setiendra le même jour, à Thiès. Uneprise d'armes, un défilé aérien etd'autres manifestations aurontlieu à cette occasion, sous la pré-sidence du ministre des Forcesarmées, Augustin Tine. Il est écritdans le communiqué que cettecérémonie, "organisée pour la pre-

mière fois à la base aérienne deThiès et animée par la Musiqueprincipale des Forces armées,sera un moment de communionentre les aviateurs, les autresforces de défense et de sécurité,et les populations, qui pourrontembarquer à bord des aéronefs,pour des vols autour de la ville".

THIÈS

Le bras de fer entre les munici-palités de Thiès et le receveurpayeur est monté d’un cran, hiermatin, avec les conseillers muni-cipaux de la cité du Rail qui sontpassés à la vitesse supérieure. Ilsont organisé un mouvement d’hu-meur, sur fond de sit-in. La raisonde leur courroux, l’opposition dureceveur payeur municipal deThiès qui refuse de recevoir lecourrier des mandats destinés auxbénéficiaires des billets pour LaMecque. Pour le représentant duTrésor public, le paiement dessalaires est sa seule priorité, d’au-tant que la célébration de la fêtede Tabaski est proche. Tout étantbloqué aussi bien pour les ASCque pour la rentrée des classes,les conseillers municipaux deThiès ne veulent désormais que ledépart du receveur.

N ’en déplaise à Karim Wadeet à ses avocats, le jugeHenry Grégoire Diop va

continuer à diriger le procès du filsde l’ex-président Wade. Ainsi en adécidé la Cour suprême qui a rejetéla requête aux fins de récusation duprésident de la Cour de répressionde l’enrichissement illicite (CREI)introduite par la défense de WadeJunior. Débouté, Karim Wade estégalement condamné à payer uneamende de 25 000 francs CFA. Lesconseils du prévenu soupçonnent leprésident Henry Grégoire Diopd’être partial à l’encontre de leurclient. C’est pourquoi, au 13ème

jour d’audience, ils avaient intro-duit une requête aux fins de récusa-tion du juge. Quatre griefs avaientété soulevés par les robes noires.Elles ont accusé la Cour d’avoir unparti pris en faveur de leursconfrères de la partie civile.Selon la défense, ‘’à chaque sus-

pension d’audience, les conseils del’Etat se sont quasi systématique-ment retirés avec la Cour dans lasalle de délibération alors qu’unetelle possibilité n’a été offerte quetrès ponctuellement à la défense’’.La déclaration du président, le 27août dernier, lorsqu’il mettait endélibéré les exceptions de nullité

tout en annonçant que l’audienceallait continuer le 1er septembre,avait été aussi brandie commeargument par la défense dans sarequête à la Cour suprême. Car del’avis des requérants, ‘’ceci préjudi-ciait déjà de la décision de la Couravant toute délibération’’. Lesconseils de Karim Wade avaientaussi fondé leur requête sur cer-tains propos tenus à l’audience parle président de la Cour. C’est pour-quoi ils ont estimé que le jugeHenry Grégoire Diop n’est pas neu-tre et ne doit pas conduire le pro-cès. Leurs arguments n’ont pasconvaincu la Cour suprême.

RECUSATION

Un nouveau coup dur contre Karim Wade

EN COULISSES 2

numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

Publications - Société éditriceBoulevard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected]

Directeur général, Directeur de publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la Rédaction :Momar DiengRédacteur en chef : Ibrahima Khalil WadeRédacteur en chef délégué : Gaston Coly

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Directeur artistique :Fodé BaldéMaquette : Penda Aly Ngom, Joe Waly Diam

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Pape Oumar Sakho (président de la Cour suprême)

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DAOUDA GBAYA

A lors qu’il ne leur reste que quelquessemaines pour présenter un budgettransitoire (les 4 derniers mois de l’an-

née en cours), certains maires rencontrent de‘’multiples difficultés’’ pour disposer de ce bud-get. C’est le cas du maire de Dakar-Plateau dontle contentieux avec la société de gardiennage«Linx Sécurité» bloque la mise en place de sesmoyens d’action. Cette entreprise lui réclame en effet une dette

de 14 millions de francs Cfa contractée en 2007par l’ancienne équipe municipale, dirigée par lelibéral Fadel Gaye (PDS). Face à la presse, hier,Alioune Ndoye, réélu en juin dernier, a dit ne pasêtre en mesure de payer cette dette car le contratqui liait la société plaignante à la mairie a étérésilié pour ‘’défaut d’exécution de prestation’’. ‘’Tout le monde sait qu’une administration ne

peut payer une prestation qu’après service fait’’,argumente l’édile socialiste. Avant de porter lacharge. «Il reste étonnant que ce monsieur (Ndlr

: Ousseynou Diaw, patron de ladite entreprise),jouant de ses entrées, ait pu obtenir une déci-sion favorable devant la Chambre commercialeet économique de la Cour d’appel ; et que, usanttoujours des mêmes subterfuges, il ait pu obte-nir du ministre de l’Intérieur que ce dernieraccepte d’exercer une pression au niveau dusous-préfet pour forcer les dispositions légales’’,s’est indigné Alioune Ndoye. Cette situation a amené le sous-préfet à ne

pas approuver le nouveau budget de la mairie deDakar-Plateau qui a été voté par le conseil muni-cipal en dépit des «contraintes» liées à l’article254 du code général des collectivités locales, apoursuivi le maire. Qui a indiqué avoir reçu unemise en demeure en date du 8 septembre 2014du sous-préfet suite à la transmission du budgetde la commune de Dakar-Plateau afin de lecontraindre à honorer la dette ‘’due’’ à Linxsécurité. Ce qu’il considère comme un acharne-ment. ‘’Nous avons marqué par écrit, dès le 9 sep-

tembre 2014, notre indignation face à ce quiressemble à un acharnement à vouloir bloquerl’institution municipale, ainsi que notre étonne-ment à voir le représentant de l’Etat se muer enauxiliaire de justice sur simple injonction d’unprivé’’, regrette M. Ndoye. Or, indique-t-il, cettemise en demeure ne fait nullement référenceaux actes (mise en demeure n°00561/A-DK-PL/SP du 20 mai 2014, l’arrêtén°165/ADK/PL/SP, l’arrêté n°166/ADK/PL/SP)que le sous-préfet avait diligentés en pleinepériode de campagne électorale et d’installationdu nouveau conseil municipal. Mieux, ajoute-t-

il, une autre requête en annulation lui a étéintroduite, entraînant «de facto un effet sus-pensif de la procédure et des arrêtés qu’il avaittransmis au Trésor public» jusqu’à ce que laCour suprême se prononce.

‘’Les intérêts des populations doivent pri-mer sur le montage d’un tiers…’’Prenant les populations de Dakar-Plateau à

témoins, M. Ndoye fait savoir que la non-appro-bation du budget par le sous préfet risque debloquer toutes les prestations de la commune audétriment de toute sa population (fonctionne-ment des deux centres d’état-civil et des struc-tures de santé). Sans oublier les ‘’impératifs’’

liés à la rentrée scolaire, à la fête de Tabaski, aufonctionnement normal des treize écoles quecompte la commune, au paiement des salaireset indemnités, à la prise en charge de l’assainis-sement et du cadre de vie, entre autres préoccu-pations. Même s’il salue l’esprit qui sous-tend l’acte 3

de la décentralisation, le maire socialiste n’endénonce pas moins sa politisation. ‘’Nous esti-mons (...) que les intérêts des populations doi-vent primer sur le montage d’un tiers tendant às’enrichir sans cause avec des ressourcespubliques. Et surtout que jamais dans l’histoirede ce pays, l’Etat n’a eu à exécuter une décisionqui n’était pas définitivement revêtue du carac-tère de la chose jugée’’, a déclaré AliouneNdoye.

ANTOINE DE PADOU

L e torchon brûle entre le Conseil nationaldes Marocains au Sénégal et leur repré-sentation diplomatique. A l’origine, une

injustice qui serait entretenue par l’ambassadeurdu royaume chérifien à propos de la gestion dufonds d’aide sociale. Dans un communiqué par-venu à EnQuête, l’instance qui regroupe lesMarocains dans notre pays use des termes «discri-mination» et «opacité» pour qualifier la nature du

préjudice causé aux femmes marocaines mariéesà des ressortissants sénégalais et privées de cefonds de façon délibérée par l’ambassadeur. «Pire encore, par ses soins délibérés, la plu-

part des bénéficiaires sont les membres de safamille», note le communiqué. Un fonds dont«les paiements se font de façon hasardeusedepuis 3 ans». En plus de demander qu’un bilande cette gestion soit établie, le Conseil nationaldes Marocains au Sénégal entend donner unesuite judiciaire à ce dossier, renseigne le com-muniqué. «Nous rappelons que monsieur l’am-bassadeur ne respecte plus les listes établiesdepuis plusieurs années (alors que) tout change-ment doit se faire en présence du comité dessages qui ne s’est pas réuni depuis 5 ans», s’in-surge le Conseil. Qui parle aussi «de discrimina-tion et de ségrégation à l'égard de citoyens dansle besoins et dont la plupart sont malades.»Nous avons joint par téléphone l’ambassade

du Maroc, mais deux interlocuteurs potentielsn’ont pas voulu s’exprimer sur le sujet.

POLITIQUE 3

numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

CONTENTIEUX ENTRE MAIRIE DE DAKAR-PLATEAU ET LINX SÉCURITÉ

Le sous-préfet et le ministre de l’Intérieur accusésLe maire de la commune de Dakar-Plateau n’a pas mis de gants pour accuser le sous-préfet de Dakar et le ministre de l’Intérieurde s’acharner sur lui en soutenant le directeur de la société de gardiennage Linx sécurité, dans un contentieux qui date de 2007.

Suite aux accusations du maire de la com-mune de Dakar-Plateau, portées contre lesous-préfet de Dakar-Plateau et le ministre

de l’Intérieur, EnQuête a tenté d’avoir la réactionde ces derniers. En vain. Car le sous-préfet,Seydou Ba n’a pas été autorisé à nous parlerconformément aux instructions de son patron, lepréfet de Dakar. Joint par téléphone, AliouneBadara Diop déclare : ‘’Je lui (Seydou Bâ) ai inter-dit de lui (Alioune Ndoye) répondre ; je vaisd’abord rendre compte‘’ (probablement) auministre de l’Intérieur. L’omerta est également derigueur au niveau de la cellule de communicationdu ministère de l’Intérieur. Idem au ministère del’Aménagement du territoire et des Collectivitéslocales où Adama Diouf, directeur de l’Appui audéveloppement local (ADL), nous a indiqué nepas «maîtriser le dossier».

communiqué

REACTION AUX ACCUSATIONS DU MAIRE

C’est l’omerta à tous les étages !

FONDS D’AIDE SOCIALE

L’ambassade du Maroc à Dakaraccusée de discrimination

SOCIÉTÉ

Alioune Ndoye Abdoulaye Daouda Diallo

Taleb Berrada (ambassadeurdu Maroc au Sénégal)

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numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

4POLITIQUE

ANDRÉ BAKHOUM (MBOUR)

L a bonne gouvernance est deve-nue un cheval de bataille trèspolitique des élus pour satis-

faire la demande des administrés.Pour répondre aux besoins de leursmandants, douze collectivités localesdes régions de Dakar, Thiès et Fatickse sont réunies à Mbour pour une ren-contre de trois jours avec le pro-gramme d’appui aux gouvernances etaux initiatives citoyennes par les tech-nologies de l’information et de la com-munication (PAGICTIC). Selon Pape Ousmane Bodian, coor-

donnateur du programme, l’objectifvisé est «le renforcement des capaci-tés des élus locaux mais aussi celuides relations intercommunales (afind’) échanger les bonnes méthodes surla bonne gouvernance». Cette initia-tive résulte du fait que «de plus enplus les citoyens sont exigeants enmatière de bonne gouvernance et detransparence et veulent être informésde tout ce qui se fait dans leurs ter-roirs», a ajouté Bodian. Dans sa démarche, le PAGICTIC

privilégie les relations intercommu-nales car celles-ci peuvent permettreaux communes n’ayant pas d’expé-

rience dans un domaine particulierd’en bénéficier sur le modèle desautres. « Quand on parle de coopéra-tion, les gens se tournent trop souventvers la coopération internationale,alors qu’il est important de développerla coopération sud-sud. C’est pour-quoi nous allons faire le maximumpour dynamiser les activités d’inter-communalité», a ajouté PapeOusmane Bodian. Pour illustration, la commune de

Méwane située dans la région deThiès a pu bénéficier, dans la secondephase de soutien à l’appui au dévelop-pement, de la mise en place d’un siteinternet qui a attiré des opérateurséconomiques.Dans le cadre de la formation des

élus locaux de l’acte 3 de la décentra-lisation, cet atelier s’est aussi basé surla budgétisation, dans sa versiongenre. «On a fait le constat qu’unecertaine frange de la population estsouvent laissée en rade alors qu’elleest vulnérable», a expliqué le coordon-nateur du projet. «En lieu et placed’une budgétisation qui outille lescommunes, paye du carburant et dessalaires, il va être important que lesjeunes puissent voir leur particularitédans les orientations tracées par lesélus locaux.»

L es conséquences immédiatesde la réforme de l’Acte 3 de ladécentralisation ont fini d’ins-

taller la brouille entre l’Etat et cer-taines collectivités locales concernantle vote d’un nouveau budget pour ter-miner l’année. Ces dernières s’y refu-sent vu qu’elles disent être confron-tées à une absence d’informationsuffisante pour y parvenir.Mais dans cette guéguerre,

«aucune partie n’a raison», estime ledirecteur général de l’Institut africainde développement local. Selon AliouNiang Mbaye, «tous ceux qui font del’amalgame sur le vote d’un nouveaubudget n’ont pas compris le sens d’unbudget».Avec l’entrée en vigueur des

réformes de l’acte 3, le contexte, le sys-tème de planification et le système deprévision ont changé. Dès lors, «il estassez légitime qu’avec les communeset les communautés rurales devenuesdes communes de plein exercice, onpuisse faire un recadrage du budget»,indique M. Niang. ‘’La nomenclaturechangeant, il faut faire un recadragepour voir ce qu’il faut faire le temps quireste. Dès l’instant qu’il y a eu vote àtrois mois de la fin du budget, l’Etatpouvait au nom des pouvoirs qui lui

sont conférés demander aux collectivi-tés locales d’exécuter l’ancien bud-get», souligne le Dg de l’Iadl.Néanmoins, il est d’avis qu’une

telle «proposition risque de poser pro-blème en ce sens que l’équipe muni-cipale changeant, il peut y avoir desproblèmes par rapport à la validité desdépenses». C’est pourquoi «il étaitplus prudent au niveau de l’Etat detrouver, dans le cadre d’une loi qu’onva voter, la possibilité donnée auxnouvelles communes, de terminer lebudget et après, faire l’orientationbudgétaire avant de voter un nouveaubudget».

Le dialogue de sourds à distancepersistant, «il faut maintenant se met-tre autour d’une table de concertationpour discuter des mécanismes per-mettant de finir l’année budgétaire». Cette séquence heurtée de l’acte 3

doit servir de leçon, soutient AliouNiang Mbaye qui plaide désormaisune «synchronisation» entre les élec-tions et les sessions budgétaires.«Rien ne s’opposait à ce qu’on fasseles élections locales au mois denovembre pour consacrer le mois dedécembre aux orientations et au votedes budgets», dit-il.

A. MBAYE

POUR UN NOUVEAU TYPE DE GOUVERNANCE

Le Pagictic inculque l’intercommunalitéà douze collectivités locales

PAR ASSANE MBAYE

Est-ce que les maires sont dansl’obligation de revoter leurs bud-gets comme le souhaite l’Etat ?

Le principal objectif de la réformede l’acte 3 de la Décentralisation étaitde faire une communalisation inté-grale. C'est-à-dire que toutes les com-munautés rurales ainsi que les com-munes d’arrondissement deviennentdes communes de plein exercice. Ils’est trouvé que les élections locales sesont tenues au mois de juin. Etcomme au mois de juin les budgetsétaient déjà votés au nom des com-munautés rurales et des communesd’arrondissement, le budget ne peutplus fonctionner pour des communesde plein exercice. Par exemple, lacommune d’arrondissement deDakar Plateau qui avait voté son bud-get avant la fin du mois de mars a unbudget de commune d’arrondisse-ment et ne peut pas supporter lescharges supplémentaires qui vien-nent s’ajouter à ses prérogatives.Conséquence immédiate : il fautchanger le budget exécuté. Le mairequi doit exécuter est maintenant unmaire de plein exercice. S’il continued’exécuter le budget, il va aller à l’en-contre de la loi.

Que doivent faire les maires alors ?

Il faut forcément voter un nouveaubudget parce que le statut n’est plus lemême. (…) C’est valable pour l’en-semble des collectivités locales etpour les villes. Normalement les villesne devaient pas faire partie de celapuisqu’elles n’ont pas changé de sta-tut. Mais le problème, c’est que main-tenant, comme les communes d’ar-rondissement sont devenues descommunes de plein exercice, la villen’a plus le droit de venir récupérer desressources dans les communes carchaque collectivité locale va désor-mais fonctionner suivant son poten-tiel fiscal.

Comment peut-on voter un bud-get sans avoir les informationsnécessaires sur ses proprespotentiels fiscaux ?

C’est là où se trouve le problème.Cette réforme a été très mal faitedans la mesure où il aurait fallu pré-parer toute la production législativeet réglementaire nécessaire avantd’organiser les élections locales, aumois de novembre par exemple, pourque le 1er janvier, les nouveaux éluscommencent à voter leurs nouveauxbudgets. Le budget des collectivitéslocales va du 1er janvier au 31 décem-bre, il n’est voté qu’une seule fois.Même le fait de le revoter va à l’en-contre de la loi. Le pouvoir actuel aune énorme responsabilité dans cetteaffaire. Pour les nouvelles communes,

il sera difficile de voter des budgetssincères. Avec cette réforme, l’Etat amis les collectivités locales dans unesorte de bordel. On leur demande defaire ce qui n’est pas conforme à la loi,on leur demande de revoter un bud-get alors qu’ils n’ont pas toute l’infor-mation nécessaire sur les recettes fis-cales. En 1996, c’était l’acte 2 de ladécentralisation. Au mois de marsd’alors, toute la production législa-tive et réglementaire était terminéemais Abdou Diouf a fait attendretout le monde jusqu’au mois denovembre pour tenir les électionslocales afin de voter le budget le 1erjanvier…

Les collectivités locales ont quoicomme recours ?

Elles ont deux possibilités. Soitrecourir à la cour suprême pour atta-quer certains décrets et arrêtés, maiselles ont les mains liées. Soit fairedevant le Conseil d’Etat pour non-conformité avec les règles établies.

Finalement, qui a raison, qui a tort ?

C’est l’Etat qui a tort pour avoir faitune mauvaise réforme et organisé desélections au mois de juin alors qu’ilaurait pu le faire au mois de novem-bre. C’est l’Etat qui a tort sur toute laligne parce que c’est lui qui a mis lesélus locaux et les nouvelles collectivi-tés locales dans une structuration oùils ne peuvent pas fonctionner. AuSénégal, on n’a jamais voté un budgetau mois de juin. Maintenant les col-lectivités locales ont été élues pourfaire face à des besoins. Ce qu’ellespeuvent faire, c’est à contrecœur seconformer aux directives de l’Etattout en sachant qu’il a tort. Elles peu-vent aussi engager un bras de faireavec l’Etat mais dans ce cas, ellesauront beaucoup à perdre car ellesresteront sans budget et ne pourrontpas par conséquent prendre encharge la demande sociale de proxi-mité.

On dirait que l’Etat a le beau rôle…

Il faudrait que l’Etat reconnaissequ’il a tort et engage une concerta-tion avec l’ensemble des services pouressayer de trouver des solutions inter-médiaires. Le fond du problème, c’estque même quand les collectivitéslocales font des mandats, le percep-teur refuse parce qu’il dépend duministre des Finances. Il y a la Courdes comptes et l’IGE qui les surveil-lent. Quand ils sont nommés, tousleurs biens sont hypothéqués. Il y aune situation de blocage et ils ne peu-vent pas satisfaire les élus sous pré-texte qu’il y a le pèlerinage, la Tabaskiou l’ouverture des classes. Demain sil’IGE vient, elle n’est pas tenue detenir compte de cela.

BLOCAGE BUDGETS - ALIOU NIANG MBAYE, (INSTITUT AFRICAIN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL)

“Aucune des parties n’a raison”

MALICK DIAGNE, EXPERT EN DÉCENTRALISATION

“Dans cette affaire, l’Etata tort sur toute la ligne”

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numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

5SOCIÉTÉ

FATOU SY

P oursuivi pour complicité d’en-richissement illicite, le direc-teur général de Aéroport bus

services (ABS) SA, Alioune SambaDiassé, a défilé hier, pour la qua-trième fois devant la barre de la CREIdans le cadre de son interrogatoire.Une fois encore, les questions ontporté sur ABS SA et ABS corporate.Mais il a été aussi question du rapportaccablant fait par l’expert BécayeSène, désigné comme administrateurprovisoire d’ABS SA. Les conseils ontréservé au rapport de Bécaye Sène lemême sort que celui d’AbdoulayeSylla, administrateur provisoire deAviation handling service (AHS), lasociété d’assistance au sol deMamadou Pouye). En d’autrestermes, Alioune Samba Diassé et lesavocats ont «déchiré» un document«truffé de contrevérités», selon eux. D’abord, c’est Me Moïse Ndior qui

s’est attaqué à la probité de l’expert.Ce dernier, a-t-il révélé, a étécondamné en 1982 pour enrichisse-ment illicite dans le cadre de l’affairedénommée «Affaire Ministère publicet Etat du Sénégal contre MamadyGassama, électricien à Sorano, etBécaye Sène, PDG de la Banque de

l’habitat du Sénégal» (BHS). A encroire Me Ndior, Bécaye Sène quiavait été condamné à trois ans fermeet à une amende ferme de 26 millionsde francs Cfa a été débouté par laCour suprême lorsqu’il s’est pourvu encassation. Ensuite, l’avocat a interpellé le pré-

venu sur les actes posés par l’adminis-trateur provisoire. A ce propos, MeNdior a demandé à Diassé s’il savaitque M. Sène gagnait plus de 5 mil-lions de francs Cfa en tant qu’admi-nistrateur provisoire. M. Diassé n’apas manqué de marquer son étonne-ment face à cette révélation avant dese ressaisir. «Je gagnais 2,7 millionsde francs CFA. Moi qui ai créé lasociété, je ne pouvais me permettred’avoir ce salaire’’. Sur sa lancée, leprévenu a indiqué que l’administra-teur ne l’a jamais informé de la ges-tion de la société comme le prévoit laloi. Outre le salaire de l’administrateur,

le DG de ABS SA a jugé ‘’farami-neuse’’ l’évaluation qui a été faite desa société. Dans son rapport, M. Sènea évalué la société à hauteur de 3,9milliards de francs Cfa. «Si on l’évalueréellement, ce serait la moitié de cettesomme. Ce n’est pas possible’’, acontesté M. Diassé. Et d’ajouter : ‘’On

ne peut pas prendre la valeur des busqui ont 12 années pour les évaluer à1 milliard l’unité. Sur le rendement,personne n’achètera une société quiest à un an de la fin de son contrat’’. Compte tenu de ces éléments, le

présumé complice de Karim Wadejuge le rapport de Bécaye Sène ‘’fan-taisiste’’. ‘’Je conteste vivement ceque l’administrateur provisoire a fait.Si c’est pour me coller des motifs, moije n’ai rien fait. Les comptes sont là’’,a-t-il clamé. Convaincu que le rapporta été ‘’surévalué’’, il a demandé unecontre-expertise. Au-delà du rapport qu’il juge sur-

évalué, le prévenu a continué à réfu-ter avec véhémence être le prête-nom de Karim Wade. Il a affirmétout au long de l’interrogation être leseul et unique propriétaire de ABSSA et que ni Karim Wade ni IbrahimAboukhalil dit Bibo Bourgi ne l’ontaidé à gagner le contrat d’exclusivitédu marché du transport des passa-gers. ‘’ABS, c’est mon bébé. Donc jene peux pas ne pas maîtriser l’ac-tionnariat d’une société que j’aicréée. Ni Karim ni Bibo ne sontintervenus dans sa constitution. Jedéfie quiconque de prouver queABS appartient à Karim Wade’’, alancé Diassé.

NDEYE AWA BEYE

L a sécurité a été renforcéedepuis le début du procès del’ancien ministre Karim Wade.

Hormis la présence des policiers auxabords comme devant la grande portedu palais de justice, impossible defranchir le seuil sans passer par unefouille à travers les portiques instal-lées à l’occasion. C’est ainsi qu’hier,

le nommé S. ND. Ndao, gérant de sta-tion à Mbour, a été appréhendé par leshommes en tenue avec en sa posses-sion une arme à feu. En effet, il déte-nait un pistolet de marque Akdalnuméro 0003270, calibre 635N avec5 munitions. C’est sur le champ qu’ila été conduit dans le bureau du chefde sécurité, l’adjudant chef AbdouKhadre Niang. Interrogé, il a déclarédisposer d’un port d’arme depuis le29 janvier 2013. Il a expliqué par lamême occasion qu’il était venu au tri-bunal s’enquérir de l’avancement dela plainte qu’il avait déposée à l’en-contre d’un avocat.

Par ailleurs, le sieur Ndao adéclaré détenir une arme du fait del’insécurité galopante qui sévit dansle département de Mbour. D’où lanécessité, selon lui, d’assurer sa pro-pre sécurité. Surtout que, explique t-il, un de ses voisins a une fois étéagressé et ligoté par des malfaiteurs.Sur instruction du procureur, le

gérant de station a été conduit à lagendarmerie de Thiong pour être à

nouveau entendu avant d’être relâ-ché. Cependant, son arme a été saisiepar les éléments enquêteurs afin qu’ilrégularise son permis car il ne s’estpas encore acquitté de ses rede-vances. Ndao ne sera pas le seul à s’expli-

quer sur une détention d’armeblanche. Un autre vigile A. Sambou alui aussi été arrêté par les agents desécurité alors qu’il avait par devers luiun couteau.Egalement interrogé, le jeune

homme a confié détenir l’arme poursa sécurité. Il a eu plus de chance quele sieur Ndao car il a pu continuer àvaquer à ses occupations. Même sison couteau a été saisi, il allait lereprendre une fois à la sortie du tribu-nal.A noter que depuis le début du pro-

cès du fils de l’ancien chef de l’Etat,la sécurité a été hautement renforcéau sein du palais de justice où descartons sont installés un peu partoutpour saisir certains objets suscepti-bles de créer du désordre.

INTERROGATOIRE D’ALIOUNE SAMBA DIASSÉ

Le DG d’ABS juge fantaisiste lerapport de l’expert Bécaye SèneLors de la quatrième journée d’interrogatoire de Alioune Samba Diassé, le prévenu et ses avocatsont mis à nu le rapport de l’’administrateur provisoire de ABS SA, Bécaye Sène, avant de faire une incursion dans le passé de celui-ci.

SOPHIANE BENGELOUN

Avec quatre jours d’interroga-toire sous le bras et bientôt uncinquième, Alioune Samba

Diassé n’est pas loin d’égaler le record de«La Tortue» Agboba, coïnculpé ayant(de loin) passé le plus de temps à se fairecuisiner dans le cadre de ce procès.

Longévité mise à part, le premier estloin de posséder le zen du secondpuisqu’autant l’un était direct et peuhésitant dans ses réponses (lui fussent-elles défavorables), autant l’autre fait sys-tématiquement recours à toutes sortesde pirouettes pour ne pas tomber dansle «piège» de dire quelque chose quin’irait pas en sa faveur. De fait, on doitadmettre qu’après avoir été «torturé,rendu amnésique, endeuillé, hyper-tendu, évanoui, sinistré (inondationsobligent) et, enfin, éploré» (il fond enlarmes ce lundi), on a juste un (toutpetit) peu de mal à le trouver crédible !Comme si tout cela ne suffisait pas, onaurait presque cru, hier, que l’inculpés’était en désespoir de cause rabattu surle mystique puisque c’est nul autrequ’une coupure impromptue de cou-rant qui l’a sauvé in extremis de l’étauque refermait sur lui le Président de laCour, Henry Grégoire Diop…

Le plus curieux (pour ne pas direlouche) dans cela est qu’à la reprise,l’«Auguste» juge qui avait quelque peuélevé la voix à l’encontre de l’inculpé s’estcarrément excusé de son comportementalors que même la décence la plus élé-mentaire ne l’obligeait pas à le faire vul’absence totale de gravité de la «suppo-sée» offense ! C’est à se demander s’iln’y en a pas un qui rémunère son mara-bout en tchouraye* zaïrois… Ça n’éton-nerait personne vu que du mystique,dans le cadre de ce procès, on en a déjàvu !

Pour en revenir à ce bon Sénégalaismartyrisé à tort qu’est Alioune SambaDiassé, c’est en bonne «truite» bienglissante qu’il a encore une fois joué lapartition de la victime, mettant unpoint d’honneur à focaliser l’attention

sur son innocence présumée sans enavoir l’air tout le long de la journée… Lacerise sur le gâteau ? Son feu d’artificelacrymal qui a «forcé» la fin de l’au-dience et accompagné de la (très) lar-moyante affirmation (adressée sansdoute au Parquet Spécial) qu’il faudrait«qu’on le tue ou bien qu’on le laissetranquille»… Pour quelqu’un qui dit«tout assumer» jusqu’à «l’extinctiondu ciel», on répond que c’est très bien(NDLR : d’assumer) mais qu’encorefaudrait-il y mettre la manière !

Évidemment, à part cette émouvanteprestation de la «truite», il ne s’est paspassé grand-chose de la journée, celle-cise résumant entièrement à ces différentsinterrogatoires aux mains de la partiecivile et de la défense.

Mais quelques petits «évènements»périphériques ont pu sauver d’un som-meil inévitable l’observateur aguerri.

L’inaugurale arrive lors de la premièresuspension d’audience de la journée,avec une dame tout de blanc vêtue (c’estla couleur «Meïssa-ique»), qui s’ap-proche des gendarmes gardant le maîtredu box des accusés : «pardon grand,may ma ma jalla» (NDLR : Excusez-moi, je veux passer), demande-t-elle àl’un des pandores. Ce dernier, surpris,répond : «foy dem ?» (NDLR : oùallez-vous ?)

Pour toute répartie, la dame pointeKarim Wade de l’index. Autant vousdire qu’on a rarement vu quelqu’un sefaire renvoyer avec autant de prompti-tude et d’efficacité de la part et des gen-darmes et des gardes pénitentiaires… Etl’autre, pendant tout ce temps, est telle-ment occupé (et donc le nez dans sesdossiers) qu’il ne l’a même pas vue !

Moralité de l’histoire ? Si vous avez unsoxla (NDLR : problème), ne comptezpas sur l’homme le plus protégé duSénégal pour vous le régler !

Deuxième source d’hilarité du jour, ladégaine du supporter le plus ardent del’homo Wadensis… Vous souvenez-vousde cet ambulant sauvé d’un cheveu de ladétention par les facéties de la «nièce»des juges ? Eh bien ! Hier, il a choisi d’ex-primer le fait d’être en totale synchroni-sation avec son idole en portant exacte-ment la même chose que lui ! Autantvous dire que seuls ceux d’entre nousayant une jeune sœur (fille, cousine,etc.) qui, un jour, après avoir revêtu unvêtement neuf, a vu une fille moins bellequ’elle se promener dans la rue avecexactement le même, sont en mesured’imaginer l’expression faciale des fansde Wade fils quand ils découvrent quecet «inconnu» porte le même ensem-ble boubou et foulard blanc que leurstar ! Un peu plus et il aurait fallu faireappel à la police (du style, on espère) !

AMBIANCE (INTERIEUR)

La crédibilité problématiqued’une truite à pirouettes !C’est laborieusement que se poursuit, pour la 8e semaine d’affilée,un procès Karim Wade au déroulement que l’on croirait sans fin. Aujourd’hui, sans grande surprise, c’est encore Alioune SambaDiassé qui revient à la barre pour répondre, cette fois, essentiellement aux questions de la défense.

SÉCURITÉ AU PALAIS DE JUSTICE DE DAKAR

Un individu arrêté avec une arme à feu

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L e ministre de l’Educationnationale, Serigne MbayeThiam, a invité hier les ensei-

gnants à démarrer les cours le jourde la rentrée scolaire, le 8 octobreprochain, même s'ils se retrouventavec seulement deux élèves enclasse, affirmant que les droitsd’inscription ne doivent pas être unobstacle à l’admission de l’élève. M. Thiam répondait aux questions

de la presse au terme d’un comitérégional de développement (CRD)axé sur l’ouverture des classes.Il a saisi l'occasion pour plaider

pour l’instauration d'un moratoire enfaveur des élèves ne disposant pasde frais d’inscription.Le ministre de l’Education affirme

qu’il va publier une circulaire dansce sens pour respecter le conceptvulgarisé par le M23 et la COSYDEP.Un concept qu'appuie son départe-

ment ''pour que les enseignementsdémarrent le jour même de l’ouver-ture'' des classes.‘’C’est pourquoi nous insistons

pour que les enseignants regagnentles écoles à la date fixée et les élèves

aussi’’, a expliqué M. Thiam selonqui ‘’ce problème est national et doitêtre pris en charge par toute la com-munauté, pas seulement par lesenseignants, ou les parentsd’élèves’’.

‘’Nous comptons sur tous lescitoyens pour que les cours puissentcommencer le 8 octobre’’, a dit leministre qui pense que l’école doitêtre une exigence à l’image de ce quipasse dans des pays comme lesEtats-Unis.Il a annoncé plusieurs mesures

pour booster le taux de scolaritéainsi que la qualité de l’enseigne-ment, en citant notamment la créa-tion à Podor d'une deuxième inspec-tion, celle de Pété, pour favoriser ladéconcentration, et la mise à dispo-sition de plus d’un milliard à l’aca-démie de Saint-Louis.

Sur la base des conclusions duconseil des ministres de Saint-Louis,des chantiers d’une valeur estimée àplus de 4 milliards sont en cours, asignalé le ministre qui cite entreautres 3 blocs scientifiques, 3 blocsadministratifs et 213 salles declasses.Pour les cantines scolaires, Saint-

Louis va aussi bénéficier d’un inves-tissement conséquent avec 35 000nouveaux bénéficiaires à Podor,essentiellement.

(APS)

BABACAR WILLANE

“S onatel s’étonne de lamultiplication des sor-ties dans la presse de

certains acteurs du secteur pétrolierpour dénoncer le partenariat entreTotal et Sonatel concernant OrangeMoney». Trois jours après la confé-rence de presse des pétroliers indé-pendants fustigeant une ‘’subven-tion’’ accordée à Total (remise de10%) au détriment de la libre concur-rence, la société de téléphonie a sortiun communiqué pour marquer sa sur-prise. Stupéfaction d’autant plusgrande, si l’on en croit Sonatel, qu’uncontact est déjà établi entre elle et lesprotestataires. Des discussions sont

même en cours pour définir les termesd’un partenariat. La SONATEL soutient avoir entre-

pris des pourparlers avec les SociétésVivo Energy, Oilibya, Neptune Oil etEDK Oil. Ces dernières ont réagi favo-rablement à sa proposition. «Enrevanche, Elton, Clean Oil, Eydon Oil,Touba Oil, Star Oil, Ciel Oil ont reçu lamême offre mais n’ont pas encoredonné suite», précise le communiqué. La société de téléphonie a affirmé

toute sa disponibilité à signer desconventions avec les autres pétroliersqui le souhaitent, «dans les mêmesconditions que celles du partenariatavec TOTAL». Et pour montrer que cetaccord n’a rien de discriminatoire, lamultinationale rappelle qu’elle tra-vaille avec d’autres entreprises dansle domaine du paiement marchand oudu paiement de factures. C’est le casnotamment de la Senelec, de la SDE,d’Excaf, de Sup de Co Dakar,d’Eticca…

MAMADOU NDIAYE (LINGUÈRE)

“L inguère, ville verte», c’estle programme porté surles fonts baptismaux par

la municipalité avec à sa tête le minis-tre de l’Industrie et des Mines AlyNgouille Ndiaye.L’hôtel de ville a abrité la cérémo-

nie de lancement officiel du pro-gramme de reboisement.Aidées des autorités des Eaux et

Forêts, des agents de la Société deseaux, (SDE), des GPF, des ASC, entreautres, les populations ont planté

1000 arbres dont 880 fruitiers.«Dans le cadre de la deuxième

édition de la campagne de reboise-ment, nous avons planté descitronniers, des papayers, desmanguiers, des sapotiers, etc.», adéclaré l’initiateur du programmeAly Ngouille Ndiaye qui «ambi-tionne de doter Linguère d’unespace verdoyant».Ce vaste programme de reboise-

ment ne vise pas seulement les ruesde la ville mais aussi toutes lesconcessions familiales qui serontprêtes à planter et entretenir des

arbres.Par ailleurs, le maire de Linguère,

pour tenir ses engagements de cam-pagne, est en croisade contre lesordures. En effet, il a mis à la dispo-sition des techniciens de surface 2hippo-benneuses (de petitesmachines facilement tractables parcheval ou par âne) d’une valeur de900 000 F pour faciliter l’achemi-nement des ordures dans les lieuxindiqués.Aly Ngouille Ndiaye a promis

d’injecter une enveloppe de 7 mil-lions dont 2 millions à tirer sur sesindemnités de maire (de septembreà fin décembre 2014) pour l’unifor-misation des tenues dans les écolesélémentaires de la commune deLinguère.

ANNÉE SCOLAIRE 2014- 2015

Serigne Mbaye Thiam veut le démarrageeffectif des cours le 08 octobre

CMJN

6ÉCO-SOCIAL

ATELIER SUR LES CHANGEMENTSCLIMATIQUESLe devenir del’Agriculture et de lapêche en question

Les résultats du cinquièmerapport d’évaluation dugroupe intergouvernemental

d’experts sur les changements clima-tiques sont partagés à Louga, lorsd’un atelier organisé à l’intention desresponsables de services techniques etde certaines organisations. Si beau-coup d’aspects sont contenus dans lerapport, l’accent a été mis sur ceuxaccessibles à la compréhension despopulations. Il s’est agi de considérerla relation entre le réchauffement glo-bal, les perturbations des systèmes cli-matiques et de production, relative-ment à l’agriculture et à la pêche.

Selon Boubacar Fall, enseignant audépartement de géologie del’Université Cheikh Anta Diop deDakar (Ucad), membre du Comiténational pour les changements clima-tiques, on s’achemine vers des pertur-bations sur les longueurs régulières denos hivernages. Ce qui entraine undéphasage entre les semences et ladurée hivernale. ‘’Les semences nesont pas adaptées à des cycles courts.Avec le dérèglement du système cli-matique, on note un déplacement desdébuts d’hivernage, avec une grandeconcentration d’eau en un minimumde temps, et une répartition pas trèsuniforme dans l’espace et dans letemps. Le déficit hydrique conduit àune baisse de rendement qui entrainedes problèmes de sécurité alimen-taire’’, a-t-il relevé. Non sans faireremarquer la faiblesse du niveau demaîtrise de l’eau au Sénégal avec 60 %de l’agriculture sous pluie.

La situation va se compliquer aussiau niveau de la pêche. ‘’Avec l’acidifi-cation des océans, les espèces àcoquille calcaire auront des difficultésde croissance. C’est le cas du planctonqui constitue la nourriture des pois-sons’’, a dit l’expert, qui fait état demenaces pouvant déboucher sur desproblèmes de raréfaction et de dispa-rition sur le long terme.

Il appartient maintenant aux déci-deurs d’anticiper sur les évènements àvenir, ‘’en trouvant des optionsd’adaptation dans le niveau de vulné-rabilité des secteurs’’. L’étude a étécommanditée par l’Usaid à traversson programme Comfish.

MOUSTAPHA SECK (LOUGA)

numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

ACCUSÉE DE SUBVENTIONNER TOTAL A TRAVERS ORANGE MONEY

La Sonatel crie son étonnement

PROGRAMME DE REBOISEMENT À LINGUÈRE

Une femme, un arbre et des bois pour les quartiers

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BIGUE BOB

“C ette Diaba vaut mieux que 10 hommes réunis. Elleavait l’âme d’une Linguère, le cœur d’une amazoneet l’élégance d’une lionne’’. Ainsi est décrite à la

page 25 de l’ouvrage ‘’Diaba, l’ange tirailleur’’, l’héroïne de l’his-toire contée par le sociologue et homme de culture BabacarMbaye. Il raconte à travers une fiction le destin d’une Africainedénommée Diaba dans la grande guerre. Cette dernière est l’aînéed’une fratrie de dix garçons. Quand en 1914 la guerre fut décla-rée, trois ans plus tard, en 1917, la France a eu besoin de brassolides pour faire face aux assauts de l’ennemi. C’est ainsi qu’ausoir de la fête des récoltes, tel que raconté par l’auteur, un com-mis vient annoncer aux habitants du village de Darou que ‘’boromNdar’’ (ndlr le gouverneur) avait besoin des ‘’indigènes pour ladéfense de l’empire’’. ‘’Il faut que vos garçons les plus forts, mus-clés et vaillants puissent y participer’’, a dit le commis du gouver-neur. L’auteur lui, a préféré nous plonger dans la cour dupatriarche Mbissane, pater de la reine de l’ouvrage, Diaba. Aprèsdiscussion avec sa première dame Khady Dieuré à qui il demandeson avis, Mbissane décide d’appeler ses fils pour savoir qui allaitpartir. Tous les dix se portent candidats pour l’aventure. Ils parti-ront tous. Et Diaba aussi. S’étant déguisée en peulh, elle est par-venue à infiltrer le groupe. Elle arrivera en métropole et perdra lavie au cours des combats.Ce livre de 75 pages édité par ‘’Fannyo’’ est la contribution de

Babacar Mbaye dans le cadre de la célébration du centenaire dela guerre mondiale. Les Noirs qui ont beaucoup contribué à ladélivrance de la France sont oubliés. Ce qui n’est pas nouveaudans la nouvelle de M. Mbaye. ‘’Après une brève escale au Maroc,ils (ndlr les tirailleurs sénégalais) débarquent sur le port de Toulon

dans un hiver glacial. On les parque ailleurs ; toujours l’ailleurs !Ils viennent libérer la métropole mais les officiels et l’administra-tion de la ville ne veulent pas de ces hommes de couleur dansleurs communes’’, dénonce l’auteur qui vit en France. Et cela seressent toujours à travers la montée du Front national en Europe,où ‘’l’étranger est toujours vu comme étrange’’, à en croireBabacar Mbaye. Au-delà de l’histoire des tirailleurs sénégalais, l’auteur revient

sur la vraie place de la femme africaine dans nos sociétés à traversles personnages de Diaba et de Khady Dieuré. En 1917 déjà, cesfemmes savaient s’imposer et bénéficier du respect de tous.

Mbissane, patriarche duvillage de Darou, n’a pasvoulu envoyer ses fils à laguerre sans en parler aupréalable à leur mère qu’ilconsidère comme sa prin-cipale conseillère.Conscient du fait que sesfils risquaient de perdre lavie dans cette guerre, il lui ademandé pardon de lui arra-cher ces fils qu’elle a enfan-tés et a couvés d’amour.

Diaba, l’aînée de la famille, étaitrespectée de tous ses jeunes frères ainsi que des hommes du vil-lage. Son père avait de quoi être fier de cette fille qui valait mieuxque certains hommes. D’autres facettes de la culture africaine ressortent dans ‘’Diaba

l’ange tirailleur’’ dont le cousinage à plaisanterie. Une histoireracontée dans un style simple à travers un vocabulaire plus qu’ac-cessible.

LITTÉRATURE - “DIABA L’ANGE TIRAILLEUR” DE BABACAR MBAYE

Au cœur d’une tragédie humaineA travers une nouvelle, Babacar Mbaye, écrivain, apporte sa contribution dans la célébration du centenaire de lapremière guerre mondiale. Il rappelle la place des tirailleurs sénégalais dans cette guerre à travers le sacrificed’une femme qui a voulu, à l’instar de ses frères, participer à la libération de la métropole.

CMJN

7EN VUE

En prélude au sommet de la Francophonie prévu à Dakar les29 et 30 novembre prochains, les initiateurs du festival‘’Only french’’ organisent un concert à Dakar. Ce sera le 17

octobre prochain à l’institut français Léopold Sédar Senghor (ExCcf ). A l’occasion, se produiront le disque de platine françaisWilliam Baldé et un autre Français très en vogue en ce moment,Jerem Jerem. Né en Guinée, William Baldé a grandi à Dakar avantd’aller s’installer à Paris, selon la petite biographie lue sur le site del’institut français de Dakar. Sa musique est assez variée et reflète dif-férentes tonalités, allant des rythmes reggae aux sonorités de clas-siques français comme Charles Aznavour, en passant par le bluesd’Ali Farka Touré. Jerem Jerem quant à lui serait issu ‘’d’un universfarfelu composé d’improvisation, de bidouillages et de voyages. Deson tour du monde en vélo d’appartement, il rapporte dans sesbagages des chansons drolatiques venues de Chandernagor etSyracuse’’, renseigne sa fiche de présentation.

Le Sénégal va être représenté par Carlou D. L’auteur de ‘’bawnan’’pourra en novembre aller se produire à Paris à la salle Pan Piper pourle concert retour. L’information est donnée dans un communiqué depresse. ‘’Only french’’, dans le cadre de son programme les ‘’rendez-vous francofonik’’ qui se tiennent habituellement à Paris, se déplaceà Dakar pour la 4ème édition. ‘’Une phase retour est prévue ennovembre à Paris à la salle Pan Piper. Ainsi, on verra Paris accueillirCarlou D comme c’était le cas avec d’autres artistes sénégalais tels queYoro Ndiaye, Moustapha Naham, Fada Freddy’’, lit-on sur la noteparvenue à EnQuête. Ces artistes sénégalais avaient pris part à l’édi-tion 2013 du festival ‘’Only french’’ tenu à Dakar. La rencontreentrait dans le cadre du tandem Dakar-Paris.

La présente initiative est de Radio France internationale, l’institutfrançais, Catalyse, la fondation inter-fréquence et Tv5 monde. Unecollaboration qui permet de ‘’donner plus de visibilité aux artistesfrancophones’’, selon le communiqué.

BIGUÉ BOB

numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

FESTIVAL ONLY FRENCH William Baldé, Jerem et Carlou D en concert à DakarPour les quatrièmes ‘’rendez-vous francofonik’’, le festi-val ‘’Only french’’ dépose ses bagages à Dakar pour unconcert à l’institut français de Dakar. Ce sera le 17 octo-bre prochain selon un communiqué reçu à EnQuête.

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numéro 983 • mardi 23 septembre 2014

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www.enqueteplus.com

AFRIQUE / MONDE

L es ravisseurs du ressortissantfrançais enlevé dimanche enAlgérie menacent lundi dans

une vidéo de l'exécuter si la France n'in-terrompt pas ses opérations contrel'Etat islamique (EI) en Irak dans les 24heures.La vidéo, dont l'authenticité a été

confirmée par le ministère des Affairesétrangères, a été diffusée sur internetquelques heures à peine après lesmenaces de l'EI à l'encontre des ressor-tissants de pays occidentaux, dont laFrance.On peut y entendre distinctement un

homme menacer en arabe d'exécuterl'otage français qui apparaît à l'image,un guide de haute de montagne de 55ans enlevé dimanche près de TiziOuzou, à une centaine de kilomètres àl'est d'Alger."Nous, soldats du califat en Algérie,

suivant les ordres de notre leader lecalife Abou Bakr al Baghdadi (...) don-nons à (François) Hollande, président

du criminel Etat français, 24 heurespour mettre fin aux hostilités contrel'Etat islamique", dit l'homme qui parle."Faute de quoi le destin de son res-

sortissant sera d'être exécuté. Pour sau-ver sa vie, vous devez annoncer officiel-lement la fin de vos opérations contrel'Etat islamique."Abou Bakr al Baghdadi apparaît au

début de la vidéo pendant qu'estdiffusé en fond sonore le message demenaces lancé lundi par Abou Moha-med al Adnani, le porte-parole de l'Etatislamique, contre lequel les Occiden-taux ont lancé une opération militaireen Irak. Le groupe qui revendique l'enlève-

ment du Français, les Soldats duCalifat, lui a fait allégeance récemmentaprès avoir rompu avec Al Qaïda auMaghreb islamique (Aqmi).La France a mené vendredi sa première

opération aérienne et a effectué ses pre-mières frappes contre un dépôt logistiquede l'EI dans le nord-est de l'Irak.

"SITUATION EXTRÊMEMENTCRITIQUE"Le Quai d'Orsay a confirmé l'authen-

ticité de cette vidéo où apparaît HervéGourdel, guide de haute montagne che-vronné qui était en vacances en Algérieoù il effectuait une randonnée quand ila été enlevé, dimanche, dans l'est del'Algérie."Les menaces qui sont proférées par

ce groupe terroriste sont extrêmement

graves et témoignent une fois encore dela cruauté de Daech (acronyme arabe del'Etat islamique, ndlr) et de ceux qui s'enréclament", a dit depuis New York leministre des Affaires étrangères, LaurentFabius."Tout est mis en oeuvre en

concertation étroite avec les autoritésalgériennes pour obtenir la libération denotre compatriote mais il ne faut pascacher que la situation est extrêmementcritique", a ajouté le chef de ladiplomatie française.Sur les images, assis par terre,

entouré de deux hommes armés et auxvisages dissimulés derrière des foulardsnoirs, le père de famille de 55 ans, vêtud'un pull jaune et bleu et dont le nez estrehaussé de lunettes, dit être arrivé enAlgérie le 20 septembre et être "auxmains d'un groupe armé commandé parJund Al Khalifah", le nom arabe des Sol-dats du Califat.S'adressant à François Hollande, il

déclare : "ce groupe armé me demandede vous faire la demande de ne pas inter-venir en Irak. Il me retient en otage. Jevous conjure monsieur le président defaire tout ce qui est en votre pouvoir pourme sortir de ce mauvais pas."La chaîne de télévision privée algé-

rienne Echorouk rapportait un peu plustôt que l'armée avait lancé une opérationde recherche.

(REUTERS)

L e PDG d'Air France-KLM,Alexandre de Juniac, a annoncélundi la suspension jusqu'en

décembre de la création de TransaviaEurope, son projet de filiale low-cost quia provoqué une grève des pilotes d'AirFrance, mais ces derniers ont rejetécette ultime proposition. Alors que le mouvement, dont le coût

pour la compagnie est désormais estiméà 20 millions d'euros par jour, est entrédans sa seconde semaine, la direction adévoilé une proposition basée sur ledéveloppement prioritaire de TransaviaFrance.La filiale low-cost verrait sa flotte pas-

ser de 14 à 37 avions d'ici 2019 au plustard, et peut-être avant, a expliqué à lapresse Alexandre de Juniac, ajoutantque 1.000 emplois étaient à la clé, dont250 de pilotes."Le premier aspect de la proposition

c'est, sur le développement de Transaviaen Europe, de suspendre jusqu'à la fin del'année, le temps de discuter, de négocierles garanties nécessaires", a-t-il dit."L'autre volet, c'est Transavia France,

c'est la conquête d'un marché en Franceque nous avons pour l'instant laissé auxautres, la défense de nos grandes plate-formes, notamment Orly. C'est, sur leplan économique, mille emplois", a-t-ildit. "Ce qu'on propose c'est d'accélérerle développement de Transavia France,aller plus vite, plus fort, pour que l'on soiten mesure de répondre aux défis quenous posent le low-cost."Mais le SNPL Air France Alpa, majo-

ritaire, a dénoncé un "écran de fumée" àpropos de la suspension de TransaviaEurope et a demandé le retrait pur etsimple du projet, arguant qu'il mèneraità l'absorption de Transavia France etTransavia Hollande, et donc à des délo-

calisations d'emploi."Nous demandons désormais le retrait

du projet de Transavia Europe, les condi-tions aujourd'hui n'étant clairement pasréunies pour qu'un projet de cette naturese mette en place dans la sérénité", a dità la presse Jean-Louis Barber, présidentdu SNPL.

PROPOSITION "RAISONNABLE"SELON VALLSLe syndicat appelle à poursuivre la

mobilisation avec une manifestationdevant l'Assemblée nationale mardi, jourpour lequel Air France prévoit une amé-lioration du trafic avec 47% des volscontre 42% lundi, compte tenu d'untaux de grévistes de 57% contre 65%.Surtout, le SNPL maintient la

menace d'une grève illimitée : "Tant quela direction ne changera pas de philoso-phie et (...) ne mènera pas de réellesnégociations pour finalement bâtir dansla concertation la riposte au low-cost, lespilotes Air France seront en grève", a ditJean-Louis Barber. L'organisation a de nouveau demandé

à être reçue par Manuel Valls mais lePremier ministre a salué, depuis l'Alle-magne où il est en déplacement, la pro-position de la direction, semblant fermerla porte à une entrevue qui mettraitAlexandre de Juniac en posture délicate."La direction d’Air France a fait des

propositions qui me semblent raisonna-bles (...) Il faut que cette grève s'arrêtele plus vite possible", a-t-il dit.Les pilotes, qui ont entamé leur mou-

vement le 15 septembre, contestentnotamment l'ouverture de trois nouvelles"bases" en dehors de la France et desPays-Bas l'an prochain et réclament uncontrat de travail unique quelle que soitla compagnie. "Nous avons étudié la pro-

position du SNPL en détail (...) notreestimation, c'est 25% d'écart de coûtssi on applique les conditions d'AirFrance à Transavia", a assuré Alexandrede Juniac. "Appliqué au total du coût des pilotes,

c'est entre 2% et 3% de coûts totaux enplus, et 3%, c'est la marge de Transavia,donc on passe à la perte. Le modèle dulow-cost, c'est la vigilance sur tous lescoûts", a-t-il fait valoir.

L'ACCORD TRANSAVIA FRANCEDÉNONCÉLes syndicats, eux, affirment que ces

chiffres ne sont pas corrects et que lecontrat unique aux conditions Air Francequ'ils demandent serait tout à fait via-ble.Le patron d'Air France-KLM s'apprête

donc à mettre une de ses menaces àexécution : dénoncer de manière unila-térale l'accord de création de TransaviaFrance, datant de 2007, qui limite laflotte de la compagnie à 14 appareils."J'ai espéré que ma propositionrencontre un écho favorable (...) On vadevoir prendre (la décision) assez rapi-dement. C'est assez décevant", a ditAlexandre de Juniac, ajoutant que letexte serait dénoncé dans les jours àvenir."C'est ma proposition, je la mets en

œuvre", a insisté le patron d'Air France-KLM, qui a dit ne pas comprendre lapoursuite du mouvement de grève. "Ceconflit, maintenant qu'il n'a plus de rai-son d'être, devrait s'arrêter (...) J'attendsl'information du SNPL pour savoir pour-quoi la grève continue. Ça ne me paraîtpas suffisant pour justifier un conflit quifait perdre à un fleuron français 20 mil-lions par jour."

REUTERS

ENLÈVEMENT

Un groupe lié à l'EI menace detuer le Français enlevé en Algérie L'homme qui s'est introduit

dans la Maison Blanche ven-dredi, après avoir sauté par

dessus une barrière de sécurité etcouru jusqu'à l'édifice, détenait 800cartouches dans sa voiture, a déclarélundi un procureur fédéral.

Vêtu d'une combinaison orange,Omar Gonzalez, 42 ans, un anciencombattant d'Irak, arrêté à l'intérieurde l'édifice en possession d'un canifavec une lame de 9 cm, a été présentélundi devant un tribunal fédéral deWashington, a constaté l'AFP.

"L'intêret porté par M. Gonzales àla Maison Blanche et l'accumulationde munitions (...) en font un dangerpour le président", a déclaré à l'au-dience, ce procureur David Mudd.

Il a ajouté que deux hachettes et unemachette avaient également étéretrouvées dans la voiture de ce "SDF,sans revenu" garée près de la MaisonBlanche.

Gonzalez a été inculpé samedi parun tribunal fédéral de Washingtond'entrée illégale avec possessiond'arme dangereuse et encourt unepeine de dix ans de prison. Il a étémaintenu en détention jusqu'à la pro-chaine audience fixée au 1er octobre.

Après cet incident, une enquête aété ouverte sur la sécurité de laMaison Blanche.

Le président Barack Obama s'est dit"préoccupé" par l'intrusion de cethomme, a rapporté lundi le porte-parole de l'administration, JoshEarnest.

"Sa famille vit à la Maison Blanche,il est donc évidemment préoccupépar cet incident tout en maintenantsa confiance envers les professionnelsdu Secret Service", a-t-il déclaré, lorsde son point presse quotidien.

Le président Obama a néanmoinssalué le "bon boulot" du ServiceSecret et manifesté lundi sa "recon-naissance pour tous les sacrifices qu'ilsfont pour (lui) et (sa) famille".

Le ministre de la Sécurité intérieureJeh Johnson a également pris ladéfense du Secret Service, qui fait par-tie de son ministère. "Je vous encou-rage tous à ne pas tirer de conclusionstrop hâtives et à ne pas préjuger de laqualité du personnel de sécurité quin'a que quelques secondes pour agiravant que tous les faits soient connus",a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Il est important de se rappeler quele Service secret américain compteparmi les meilleurs, si ce n'est le meil-leur service de protection au monde".

Au lendemain de cette intrusion,un autre homme a tenté samedi des'approcher de près, à pied puis en voi-ture, de la Maison Blanche et a étéarrêté.

Ces nouveaux incidents survien-nent alors que le Secret Service,chargé de protéger le présidentBarack Obama, est déjà confronté àdes scandales internes.

(AFP)

L'INTRUS DE LA MAISON BLANCHE

Il avait 800 cartouches dans sa voiture

DEUXIÈME SEMAINE DE GRÈVE À AIR FRANCE

Les pilotes rejettent la proposition sur Transavia

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horoscopeBélier⌘ Relationnel : vous saurez faireen sorte de préserver votre équili-bre familial ou conjugal. 〶 Quo-tidien / Boulot / Argent : vous vousefforcerez de donner le meilleurde vous-même dans vos projetsou vos actions du jour. ☤ Bien-être : vous vous sentirez en pleinepossession de vos moyens.

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10LIBRE PAROLE

L a stratégie de communicationdéployée par le Maire deDakar depuis la consécration

de l’acte 3 de la décentralisation nepeut laisser le citoyen averti, indiffé-rent de l’objectif implicite du Mairede Dakar qui est celui de succéderau président de la république MackySall. Ce qui est normal dans unedémocratie où tout citoyen peut seprésenter aux suffrages des élec-teurs. Par contre, ce qui est àdéplorer c’est la démarche duMaire de Dakar qui depuis l’avène-ment de l’acte 3 de la décentrali-sation s’est lancé dans une logiqued’instrumentalisation de l’institu-tion urbaine qu’il dirige en vue desatisfaire ses visées électoralistesen 2017.

La légalité tant prôné par leMaire de Dakar pose problème, carl’homme se contredit lui-même dansses actes et propos. Quand on se ditlégaliste le premier principe qu’ondoit intégrer dans sa démarche estde respecter d’abord la représenta-tion populaire qui vote les lois entoute impartialité en ne prenant encompte que l’intérêt général «la loiest impersonnelle et générale”. Elle

ne vise donc pas une personne nom-mée, mais elle est faite pour tout lemonde sans distinction de sexe, derace de religion et de parti politique. Quand on est légaliste et qu’on

pense qu’une loi, votée par lesdéputés du peuple est en contradic-tion avec vos convictions et nerépond pas à vos attentes en matièrede gouvernance locale, La logiquerépublicaine voudrait qu’on démis-sionne pour montrer sa désappro-bation. La meilleur façon de mon-trer qu’on ne cautionne pasl’élimination des “100 ans d’his-toire de Dakar “ est de se retirer dela gestion locale ; Ce qui constitue-rait un acte fort comme l’avait d’ail-leurs fait Maître Alioune BadaraCissé en démissionnant du conseilmunicipal de Saint Louis en 2012.Etre légaliste c’est respecter les

institutions de la république dont lapremière est celle du Chef de l’Etat.Quand le président de la républiqueclarifie les règles du jeu, alors toutdébat doit être clos. Respecterensuite celle que l’on dirige en ces-sant toute velléité de personnalisationet en permettant au conseil municipalde jouer pleinement son rôle.

A entendre parler Khalifa Sall et sespartisans on a l’impression que la villede Dakar se réduit à son Maire. Ce quiest contraire à l’ordre républicain.Khalifa n’est pas la ville de Dakar et laville de Dakar n’est pas Khalifa Sall.La ville de Dakar est une institutionde la république qui transcende nospersonnes y comprit celle du Maire deDakar. C’est une institution qui estcomposée de conseillers élus qui setrouvent au cœur de toute décisionque le Maire ne fait qu’appliquer ? Le fait de se présenter aux élec-

tions du 29 juin 2014 montre queMonsieur Khalifa Sall accepte de seplier aux exigences du Schéma insti-tutionnel déjà défini dans l’acte 3.Respecter la légalité aurait voulu quele Maire de Dakar vote le budget telque prévu par l’article 254 du code del’administration générale. Refuser devoter le budget parce que les orienta-tions définies par le pouvoir central nevous agréent pas dénote mêmed’une certaine méconnaissance deses prérogatives. Lorsqu’une nouvellepersonne morale est créée par l’Etat,c’est à l’Etat et l’Etat seul de détermi-ner la nomenclature budgétaire et lafaçon de transférer les ressources

aux collectivités locales. Il n’appar-tient pas aux maires de Dakar ou à sespartisans de contester ce pouvoir dis-crétionnaire de l’exécutif, mais plutôtd’utiliser les voies de recours possi-bles en lieu et place d’une médiatisa-tion à outrance.Non, monsieur le Maire de Dakar

n’est pas un légaliste, car être léga-liste impliquerait au lieu de bloquerle fonctionnement de la ville de Dakar,sur décision personnelle, de présenterLe budget, élaboré à partir des infor-mations données par les autoritésfinancières, à la sanction du conseilmunicipal, comme l’ont d’ailleursfaites toutes les autres collectivitéslocales du Sénégal. Et seul le conseilmunicipal jugera en toute souverai-neté de la décision à prendre.Au-delà de tous ces aspects et au

moment le Ps renouvelle son apparte-nance à Benno Bokk Yakaar, je mepose la question, comme d’ailleurs

beaucoup de Sénégalais à savoir : aunom de quelle légitimité se prévautMonsieur Khalifa Sall pour penserdés à présent qu’il sera le candidatnaturel du PS en 2017 ? En quoiserait-il plus méritant qu’unAbdoulaye Wilane par exemple quieut à gagner Kaffrine et à réaliser debelles choses dans cette contrée duSénégal ?En attendant la réponse à ces

questions, Il est temps Monsieur leMaire, en tant que “légaliste”, defaire voter le budget par le conseil dela ville de Dakar qui, en toute souve-raineté tranchera j’en suis sûr dansl’intérêt des populations.

TABOURÉ AGNECadre APR

Conseiller municipal et Président Commission finance et affaires économiques

Commune de [email protected]

Non, Monsieur Khalifa Salln’est pas un légaliste…

E n m’inclinant devant lamémoire de feu BassirouFaye et en présentant mes

sincères condoléances à mon cherpays et à sa famille, je regrette lesvoix discordantes qui continuent des’opposer à la paix à l’université. En ma qualité d’ancien du mouve-

ment étudiant et d’acteur du mouve-ment associatif universitaire, j’inter-pelle toutes les bonnes volontéspouvant contribuer à orienter les étu-diants et surtout certains d’entre euxdont les errements se manifestentvisiblement dans la presse. Aumoment où l’autorité académique ainstitué la session unique à l’UCAD,la diversion n’a point de place. Chersjeunes, c’est vous qui serez évaluésen octobre, c’est vous qui serez reçusen année supérieure, recalés ou ren-voyés définitivement de l’université.Soyez-en conscients !Le camarade Bassirou a partagé

son lit à la 179 A avec mon jeunefrère avant de rejoindre définitive-ment la 51 E. Il est tombé à la fleurde l’âge. Une lourde perte pour notrepays, car un citoyen s’en est allé àjamais. Plus jamais ça ! Nous prionspour le repos de son âme et que jus-tice soit rendue. Des séries de rencontres entre le

Président de la République, le SAES,les étudiants des autres universitéspuis ceux de l’UCAD, des solutionsaux multiples maux qui bloquent lesystème sont proposées. Nous

devons tous assurer sereinement,chacun en ce qui le concerne, lesuivi de toutes les conclusions etrecommandations de ces audiences. Vous conviendrez avec moi que

seul la concertation et la gestion par-ticipative pourront donner à notreenseignement supérieur l’élan sou-haité. Pourquoi alors des acteurs, aucœur du système, seraient-il réfrac-taire à l’appel de l’autorité ? Ce quiest paradoxal dans tout cela, des étu-diants ont accepté d’aller rencontrerun administré égaré jusqu’au lac rosetrès enclavé (à plus de 20 Km del’UCAD), et contestent leur proprechoix d’être dans la délégation ayantle privilège de rencontrer le Présidentde la république au palais (à 2 Km del’UCAD). Quelle absurdité ! En voyant des étudiants rencontrer

des leaders de l’opposition, très endéphasage avec la marche du payset de l’université, j’ai senti uneoffense à toute la communauté etaux étudiants. Le dossier est telle-ment sérieux qu’un homme sérieuxne saurait songer à le politiser. Letemple du savoir est sacré ! C’est uneinsulte de vouloir troquer son “luxmea lex” avec les paroles amèresd’un opposant et/ou politicien mer-cantiliste en quête de popularité. Parrespect au martyr, au mouvementétudiant et à l’ensemble desSénégalais, arrêtez les errements !Arrêtez d’être divertis par des gensqui n’endosseront aucune des consé-

quences de votre échec à l’université A notre époque, on aurait rencon-

tré les doyens de faculté, le média-teur, les syndicats d’enseignants, lesparents d’élèves, le recteur, lesguides religieux, le ministre qui faci-literaient une audience bien prépa-rée avec le Président de laRépublique. Aujourd’hui, malgré ledésordre dont souffre le mouvementétudiant, de façon désintéressée, vosanciens et les autorités désignées àl’université ont usé de toutes leurspossibilités pour faciliter une rencon-tre avec le Chef de l’Etat. A maconnaissance, le Président de laRépublique a reçu les délégués destrois (3) amicales constituées, lesdélégués des listes d’étudiants del’UCAD et de l’amicale de Diourbel.Comme vos frères et sœurs desautres universités, vos représentantsont préparé indépendamment etdans la concertation leurs revendica-tions. L’autorité en a pris possession.Je prie que des solutions soient trou-vées. Je présume que le temps oùles délégués se partageaient des mil-lions et des bourses étrangères à lasuite d’une rencontre avec lePrésident de la République estrévolu. Quel est alors l’intérêt de sebousculer pour une rencontre ? Pourl’intérêt de la communauté et desétudiants, il est crucial de taire toutdébat qui ne concourt point à la sta-bilité de l’espace universitaire.Sauver l’année académique demeure

un impératif pour les étudiants. Malheureusement, la dissolution

de certaines amicales fausse tout lejeu démocratique à l’UCAD. Lasituation est d’autant plus graveque ceux qui s’accaparent lesmédias et versent dans la diffama-tion et l’incitation à la révolte nesont investis d’aucuns mandatélectif dans leur faculté. Dans cesconditions, il est difficile d’entre-prendre quoi que ce soit avec lesétudiants, souvent victimes demanipulations de forces occultes. Ace rythme, notre institution risqued’être certes championne dans laviolence et la torpeur, mais loin der-rière celles nouvellement crééesdans ce pays au plan de l’excel-lence.Pourtant, le défi actuel consiste

à placer l’UCAD au meilleur rang del’excellence du classement deShanghai des universités aumonde. Cet objectif glorieux nepourra être atteint sans la stabilité,l’amélioration du cadre de vie et laréforme du système dans sonensemble. Pour nous qui fréquen-tons l’université, sa stabilité doitêtre notre credo. Nous devons restaurer l’autorité

et construire notre université etnotre pays à travers une élite bienformée. Avec le sport, particulière-ment la promotion des arts mar-tiaux, nous y contribuons large-ment. Nous œuvrons à asseoir unestabilité durable afin d’améliorerles performances des acteurs. Nousmilitons pour un meilleur cadre de

vie par le biais de divers projets,entre autres, “UCAD-campus vert”et “sport-étude-environnement”.Les résultats de ces projets àl’UCAD sont visibles et reproducti-bles au niveau national. Nous devons apprendre à entre-

prendre des actions novatrices quiapportent une valeur ajoutée au sys-tème ; penser à valoriser le talentdans les universités ; et éviter deverser dans un radicalisme stérile etpuéril pour les revendications.Je lance un appel à l’autorité

pour la restauration des amicales etla prise de mesures efficientes etefficaces pour garantir la sécuritédes étudiants Sénégalais et des res-sortissants de plusieurs dizaines depays qui ont opté de faire une car-rière à l’UCAD. La seule chose qui vaille c’est

que l’UCAD retrouve sa stabilité etson image de marque dont la vio-lence ne cesse d’écorner. Chers étudiants, frères et sœurs,

la vocation de tout étudiant c’estd’étudier. Je vous prie de vousconcentrer au maximum sur voscours, exercices et TD corrigés pourvotre réussite en octobre. Votre destin est entre vos mains, ilsera ce que vous en ferez !Vive l’UCAD ! Vive la liberté !Cordialement !

DIOMAYE DIENGChercheur en Sciences de l’Environnement à

l’UCADDirigeant et acteur du sport universitaire

[email protected]

Chers étudiants, soyez libres !

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numéro 983 • mardi 23 septembre 2014

11SPORTS

Dans une interview accordéeà Bild, Theo Zwanziger,membre du comité exécutif

de la FIFA, a affirmé lundi que «laCoupe du monde 2022 n'aura paslieu au Qatar.» Une déclaration chocde l'ancien président de laFédération allemande (DFB), étayéepar les risques posés par la forte cha-leur en été au Qatar, alors que la pos-sibilité d'une édition hivernale iné-dite est aujourd'hui la plus crédible.‘’Les médecins disent, et j'avais

insisté sur ce point dans le protocole,qu'ils ne peuvent pas garantir qu'uneCoupe du monde puisse se tenir enété dans ces conditions, poursuitZwanziger. La Coupe du monde neconcerne pas seulement les stades.Il y a aussi des supporters qui vien-nent des quatre coins du monde etqui seront concernés par la chaleur.Le premier incident mettant la vie endanger ferait l'objet d'une enquête.Et ça, personne au comité exécutifde la FIFA ne voudrait y répondre’’.

Le Qatar reste confiantDans le quotidien Die Welt cette

fois, Hassan Al-Thawadi, secrétairegénéral du comité d'organisationQatar 2022, a expliqué lundi être«sûr que le Mondial 2022 se tien-dra au Qatar’’. ‘’Non, je ne suis pasinquiet, a-t-il argué. D'abord parcequ'il n'y a aucune base pour perdrela Coupe du monde. Et deuxième-ment parce qu'il s'agit du premierMondial au Moyen-Orient. Quandles gens pensent à cette région,c'est plutôt en termes de conflit. LeMondial sera l'occasion d'unir lespeuples. Il laissera un héritage posi-tif’’.Hans-Joachim Eckert, le président

de la chambre juridictionnelle de lacommission d'éthique de la FIFA, aaffirmé la semaine dernière qu'il n'an-noncerait pas avant le printemps pro-chain ses conclusions sur le rapportremis par Michael J. Garcia sur lesconditions d'attribution des Mondiaux2018 et 2022.

(LEQUIPE.FR)

Décidément, les conférences depresse de Marcelo Bielsa réser-vent toujours des surprises.

Après avoir halluciné son auditoire il y a deux semaines en chargeant délibéré-ment son président Vincent Labrune, letechnicien argentin a de nouveau créé lasurprise parmi les journalistes enévoquant le contrat qui le lie àl’Olympique de Marseille. En réponse àun journaliste qui lui parlait de son projetsur deux ans à l’OM, Bielsa a coupé courtpour assurer qu’il n’était lié que pour unan ! ‘’Je n’aime pas faire de projets à longterme, mon contrat est d’une seule année,pas de deux. C’est un choix de ma part,cela permet au club de prendreconscience de mes particularités’’, a-t-illancé, prenant tout le monde de court. ‘’Iln’y aucun mensonge, j’ai demandé uncontrat d’un an dans un geste de bienveil-lance, le club a accepté’’. Alors que lesentraîneurs se sentent habituellementfloués si un contrat de deux ans leur est pro-posé, Bielsa a donc lui réclamé un bail decourte durée. Ce qui n’est normalement pasautorisé par la loi. Alors, Bielsa a apportéune précision d’importance. ‘’C’est bienun contrat de deux ans, mais avec unerésiliation automatique au bout d’un an’’.

Bielsa n’exclut pas de resterplus d’un an‘’Les entraîneurs peuvent partir du

jour au lendemain, tout le monde le sait.Les contrats longs protègent les entraî-neurs et contraignent les clubs. Dansmon club précédent, j’aurai pu signerpour plusieurs années, mais je ne pensepas qu’il faille contraindre le club. Plusles contrats sont longs, plus ils favorisentles entraîneurs, car pour les virer, il fautles payer plus’’, a-t-il expliqué. Une foisde plus, la franchise de Bielsa laisse coi.Mais alors, tout ce qu’il bâtit à l’OMdepuis son arrivée est-il voué àdisparaître à l’issue de la saison ? ‘’Jen’exclus pas de rester, mais je n’y pensepas non plus. Tout le monde sait que lefootball entraîne des répercussionsimmédiates. Qui peut imaginer com-ment va terminer la saison ? Pour fermerce sujet, le prestige du club est bien plusimportant que le mien’’, a-t-il conclu.Mine de rien, avec ces nouvelles révéla-tions, il met déjà un peu la pression surles épaules de Vincent Labrune. Car sil’OM continue sur ce rythme, il sera dif-ficile de justifier la résiliation automa-tique du contrat...

(FOOTMERCATO.NET)

FOOT - COUPE DU MONDE 2022

“Elle n'aura pas lieu au Qatar”,affirme Theo Zwanziger

septembre le licenciement du GhanéenKwesi Appiah à la tête de la sélectionnationale.

OUGANDAIl meurt quandLampard marque

D'habitude, cela se produit lorsqueAaron Ramsey marque un but. Cedimanche, Frank Lampard a égalisépour Manchester City face à Chelsea àl'Etihad Stadium (1-1). Au mêmemoment, le site Kowowo rapportequ'un joueur de football professionnelougandais fan de Chelsea est décédéd'une insuffisance cardiaque. Il s'agit deFahad Musana, un joueur de 24 ans duclub de Simba FC. Le joueur était entrain de regarder le match de PremierLeague avec ses coéquipiers après s'êtreentraîné. La veille, il l'avait emportéavec son club 1-0 face à Entebbe FC. ‘’Ils'est entraîné avec nous le matin et abien terminé la séance’’, expliquait FredKajoba, son entraîneur. ‘’C'était un fanabsolu de Chelsea et il aurait fait n'im-porte quoi pour ce club’’, ajoute un deses coéquipiers. Fahad Musana se seraitdonc évanoui au moment du but deLampard. Il a été transporté au BomboMilitary Hospital, mais il était troptard. Kowowo précise que le joueuravait reçu un coup à la tête lors dumatch qu'il avait disputé la veille.

ALLEMAGNE3 policiers blesséslors du derbyCologne-M’Gladbach

Au moins 70 personnes ont été inter-pellées et trois policiers légèrementblessés dimanche à Cologne en margedu derby rhénan contre le BorussiaMönchengladbach (0-0). Ces inter-pellations ont eu lieu en milieu de jour-née, lors d'échauffourées survenuesavant la rencontre, la 128ème entre lesdeux clubs voisins. Selon la police, d'au-tres altercations se sont encore pro-duites, avant et après le match, mais onignore si d'autres personnes ont étéblessées ou si la police a procédé à denouvelles arrestations.

REALKeylor Navas, nou-veau titulaire ?

Titulaire surprise depuis le début dela saison au Real Madrid, qui devaitl'aligner en Liga et en C1, Iker Casillasa alterné le bon et le très médiocre.Souvent sifflé par ses supporters, le por-tier merengue est apparemment trèstouché par ce traitement. Mardi(aujourd’hui) soir, contre Elche, ildevrait s'asseoir sur le banc comme l'an-noncent Marca et AS. Selon les médiasmadrilènes, Carlo Ancelotti vient d'an-noncer à ses joueurs que c'est leCostaricain Keylor Navas (qui devaituniquement jouer en Coupe du Roi)qui récupérait le poste de n°1. Pourcombien de temps ?

ARGENTINEPastore rappelé,Lavezzi absent

Javier Pastore a été appelé parGerardo Martino pour les deux pro-chains matches face au Brésil et HongKong, les 11 et 14 octobre en Chine. Lemilieu offensif parisien n'a plus porté lemaillot albiceleste depuis presque troisans. Egalement écarté depuis 3 ans,Carlos Tevez, pourtant très en forme en

ce début de saison avec la JuventusTurin, n'a pas été rappelé. Et ce en dépitdes déclarations du vice-président de laFédération argentine (AFA), JuanCarlos Crespi, lequel a déclaré au jour-nal Clarin que des démarches adminis-tratives étaient en cours auprès desautorités chinoises pour le visa de l'atta-quant.

France - 7e journéeAujourd’hui17h Reims - Marseille 19h Rennes - Toulouse Demain17h Evian - Lens Lyon - Lorient Bastia - Nantes Guingamp - Metz Montpellier - Monaco Nice - Lille 19h Caen - Paris-SG Jeudi 19h Saint-Étienne - Bordeaux

Espagne - 5e journéeAujourd’hui18h Real Madrid - Elche 20h Celta Vigo - La Corogne Demain18h Almeria - Atletico Madrid Eibar - Villarreal Vallecano - Athletic Bilbao 20h Malaga - FC Barcelone Séville FC - Real Sociedad Granada - Levante Jeudi 18h Espanyol - Getafe 20h Valence - Cordoue

Italie - 4e journéeAujourd’hui18h45 Empoli - AC Milan Demain18h45 Parme - AS Roma Juventus - Cesena Inter Milan - Atalanta Sampdoria - Chievo Vérone Hellas Vérone - Genoa Naples - Palerme Cagliari - Torino Fiorentina - Sassuolo Jeudi 18h45 Lazio Rome - Udinese

Allemagne - 4e journéeAujourd’hui18h Bayern Munich - Paderborn Francfort - Mayence Hoffenheim - Fribourg Werder Brême - Schalke Demain18h Leverkusen - Augsbourg Hanovre - Cologne Dortmund - Stuttgart M'Gladbach - Hambourg Hertha Berlin - Wolfsburg

Angleterre - 3e tour L. CupAujourd’hui18h45 Swansea - Everton Arsenal - Southampton Sunderland - Stoke City Liverpool - Middlesbrough Cardiff City - Bournemouth Derby County - Reading Shrewsbury Town - Norwich City Milton Keynes - Bradford City Leyton Orient - Sheffield Utd 19h Fulham - Doncaster Rovers Demain18h45 Crystal Palace - Newcastle West Brom - Hull City Tottenham - Nottingham Forest Man City - Sheffield Wednesday Chelsea - Bolton Burton Albion - Brighton

RENNESCheikh Mbengue est absent

Blessé lors de la défaite à Marseille (0-3),Cheikh Mbengue ne pourra pas disputerle match de mardi soir contre Toulouse(7e journée de Ligue 1). En effet, le défen-seur de Rennes souffre d'une lésion mus-culaire à la hanche gauche et ne sera pasdisponible, comme l'a annoncé son club.

GHANAUn poste très convoité

Dix-huit dossiers de candidature pourle poste de sélectionneur du Ghana ontété déposés, a indiqué lundi la Fédérationghanéenne de football (GFA). Parmi lespostulants, figure le Serbe MilovanRajevac qui avait entraîné le Ghana de2008 à 2010 avec une qualification histo-rique en quart de finale du Mondial 2010en Afrique du Sud. Un seul technicienghanéen a fait acte de candidature, l'an-cien joueur du club anglais de Charlton,Kim Grant. La GFA avait annoncé le 12

FRANCE - OLYMPIQUE DE MARSEILLE

L’étonnante révélation de Bielsa sur son contratMarcelo Bielsa a de nouveau étonné son auditoire à Marseille en expliquant qu'il n'était lié que pour un an avec l'OM.

REVUE TOUT TERRAIN

Page 12: BRAS DE FER ENTRE ÉTAT ET COLLECTIVITÉS ...°983...lor s de ac émni p première pierre du Pôle urbain de Diamniadio. Pour rappel, le gou - vernement a transféré la gare rou -

CMJN

SPORTS

numéro 983 • mardi 23 septembre 2014www.enqueteplus.com

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LOUIS GEORGES DIATTA

“L es garçons qui ne sontpas appelés l’ont étéparce qu’ils ont peu de

temps de jeu en ce début de cham-pionnat, a expliqué Alain Giresse lorsde la publication de la liste des 23Lions retenus pour les matches victo-rieux sur l’Egypte (5 septembre der-nier à Dakar) et le Botswana (10 sep-tembre) sur le même score (2-0). PourDiafra Sakho, on était dans l’attentede son passage à un palier supérieur,c’est-à-dire de la Ligue 2 à la Ligue 1.Ce qui est fait. Maintenant, on va lesuivre et voir ce qu’il peut donner avecson club (West Ham)’’. Désormais, lesélectionneur a vu ce qu’il voulait.Transféré cet été en provenance deMetz, Diafra Sakho a confirmé lesqualités qu’on lui connaissait quand ilévoluait en Ligue 2 française. En deuxtitularisations avec les Hammers, lejeune attaquant formé à Générationfoot (2006-2007) a fini par mettretout son monde d’accord sur sonpotentiel. La preuve, l’ancien joueurdu FC Metz a inscrit une merveille lorsde la victoire (3-1) de son nouveauclub, West Ham, contre Liverpool. ‘’Ila cette technique individuelle qui luiest propre. Regardez sa finition (sur lebut). Je ne pense pas que tout lemonde peut avoir cette fine touche definition. Avec Valencia, c’est commes’ils jouent pour le club depuis long-temps. La puissance qu’ils ont impo-sée à la défense de Liverpool a étépayante’’, avait déclaré son coach,

Sam Allardyce, a la fin du matchcontre les Reds. Cette prouesse faitsuite à sa belle prestation contre HullCity (2-2) lors de la journée précé-dente (4e j).Pourtant rien ne présageait d’une si

prompte intégration de l’internationalsénégalais en Premier Leagueanglaise. Après 5 saisons passéesdans le club messin, le joueur âgé de24 ans a inscrit 50 buts en 126matchs. Elu meilleur joueur de Ligue2, Diafra a particulièrement brillél’année dernière en participant active-ment à la remontée de son équipe enLigue 1 avec 20 réalisations. Chez lesHammers depuis août dernier, il a dis-puté 2 matchs et inscrit 1 but. Le natif de Guédiawaye a reçu sa

première convocation en équipenationale les 21 et 25 mai derniers enmatchs amicaux respectivementcontre le Burkina Faso et le Kosovo.Pour sa première cape, Sakho avaitmarqué lors de la victoire des Lions(3-1) contre les Kosovars. Malgré un

début remarquable, l’ancien Messinn’a pas été retenu par Alain Giressedans le groupe victorieux de l’Egypteet du Botswana (sur le même score 2-0) en matchs comptant pour les élimi-natoires de la CAN 2015. N’a-t-il pasassez prouvé pour mériter une placedans la liste des 23, devant êtrepubliée le vendredi 26 prochain, pourla double confrontation contre laTunisie ?

LAMINE MBOUP (ANCIEN COACH JA)‘’Il est temps de l’appeler’’‘’Alain Giresse ferait bien d’appeler

Diafra Sakho même s’il reste sur lebanc. Il y a des cadres qui ont par-couru l’équipe nationale pendant desannées sans véritablement prouver.Le Sénégal devrait pouvoir profiter deses jeunes talents. Il incarne le talentdu football local. Il a été formé iciavant de partir pour prouver enEurope. Le Sénégal est engagé dansune compétition où il faut marquer

plus que l’adversaire. Il serait préféra-ble d’amener un attaquant plutôtqu’un milieu offensif qui n’apporteraitrien a l’équipe. Diafra a largement lescapacités. Il est temps de l’appeler.C’est une merveille du football’’.

(VICTOR DIAGNE, ANCIEN INTERNATIONAL)‘’Si Giresse le convoque, çane sera pas une surprise’’‘’C’est bien pour Diafra Sakho

d’être dans l’équipe nationale. Il auraplus de considération de la part de sespairs et d’expérience pour sa carrière.C’est un joueur qui progresse biensans brûler les étapes. Il est parti de laLigue 2 française à la Premier Leagueanglaise, dans un club moyen. Il esten train de suivre sa voie. Il appartientmaintenant à Alain Gireses de déciders’il fait partie de ses plans de jeu oupas. Il peut être un bon joueur et nepas figurer dans le plan de jeu ducoach. Mais s’il le convoque, ça ne

sera pas une surprise pour les expertssénégalais. Depuis 2 ans, il est entrain de briller. On va voir. Avec sonnouveau club, il aura plus de tempsde jeu et l’occasion de marquer plusde buts.’’

PAPE CAMARA (DIRECTEUR TECHNIQUE DE DAKAR)‘’Il y a une carte à joueravec ce joueur’’‘’Diafra Sakho avait marqué contre

le Kosovo mais on l’a ignoré. Il a mar-qué la Ligue 2 française. Il mérite uneplace en équipe nationale comme lesautres. Il y a une carte à jouer avec cejoueur. Ne serait-ce que pour le moti-ver, il pourrait être convoqué. Il fauten faire l’espoir du football sénéga-lais. Il devrait pouvoir venir si AlainGiresse juge qu’il fait le poids. Après,c’est à l’entraîneur de voir s’il fait par-tie de ses plans de jeu. Le joueur estdans le tempo.’’

P apiss Demba Cissé, l’attaquantsénégalais de Newcastle (éliteanglaise), qui a signé samedi

son retour à la compétition après cinqmois d’arrêt sur blessure, a confié àl’APS qu’il est prêt à revenir en sélec-tion, si le coach Alain Giresse faisaitappel à lui. ‘’S’il m’appelle, je viens encourant’’, a-t-il dit, dans un entretientéléphonique avec l'APS, saluant labonne entrée en matière des Lionsdans les éliminatoires de la CAN 2015.‘’Ils ont vraiment fait du bon boulot etcela, dans un contexte difficile dereprise et aussi de retour au stadeLéopold Sédar Senghor’’, a-t-il affirmé,avant de préciser que le maillot natio-nal, ''c’est ce qu’il y a de meilleur pourun footballeur''. ‘’Nous n’avons quenotre maillot et avoir la possibilité de lereprésenter est un grand honneur’’, a-t-il indiqué Cissé qui a félicité Dame

Ndoye et ses coéquipiers. Selon lui, ilsont placé la barre très haut en ce débutd’éliminatoires.Pour leurs deux premières rencon-

tres en éliminatoires de la CAN 2015,les Lions ont battu respectivement lesPharaons d’Egypte et les Zèbres duBotswana sur la même marque de (2-0). ''Tout le groupe a été à la hauteur'',a insisté l’attaquant sénégalais qui estentré en jeu samedi contre Hull Cityaprès trois jours de préparation. ''Cen’était pas un problème, parce qu’il jeme sentais bien'', a-t-il dit, relevant quependant sa convalescence, il n’avaitpas arrêté de travailler. ‘’Je me sentaisbien pendant les trois jours d’entraîne-ment et je marquais beaucoup debuts’’, a-t-il ajouté, non sans préciserqu’il va travailler d’arrache-pied pourretrouver son meilleur niveau.

(APS)

FOOT - EQUIPE NATIONALE DU SENEGAL

Diafra Sakho, le bon moment ?Diafra Sakho a longtemps été écarté de la Tanière pour son manque de temps de jeu et d’expé-rience, selon le sélectionneur du Sénégal, Alain Giresse. Mais l’attaquant semble actuellement enpleine forme avec son nouveau club, West Ham (Premier League anglaise). Alors n’est-il pas tempsde le réintégrer dans le groupe ?

Connaîtra-t-on la même effer-vescence que celles des sai-sons passées où les grosses

affiches faisaient saliver les amateurs, etoù les promoteurs rivalisaient à coup demillions pour décrocher les combats lesplus affriolants ? C’est la question quipréoccupe le monde de la lutte. Il estpeut-être possible de revivre desmoments similaires. Mais dans tous lescas, il ne faudrait pas compter sur AzizNdiaye pour animer l’arène. En effet, lejeune promoteur, qui a fait feu de tousbois ces dernières saisons, en décro-chant les meilleures affiches possibles àcoup de millions, a dit que c’était finipour lui. Désormais Aziz Ndiaye va setourner vers d’autres secteurs comme letransport. ‘’Je ne veux plus travaillerdans la lutte, il me reste une seuleaffiche, celle entre Gris Bordeaux etTyson parce que je l’avais montéedepuis la saison dernière et que j’y aidéjà mis mon argent. Après cela, c’estfini’’, avait dit le promoteur. LucNicolaï non plus ne semble prêt à effec-tuer son retour. Le promoteur de laPetite Côte, qui a fait monter lesenchères dans la lutte, a eu des démêlésavec la justice. Il a été libéré de prisondepuis maintenant plusieurs mois,mais demeure dans un silence assour-dissant. Son avenir dans la lutte est desplus incertaines.

Amadou Badiane ?Ces deux-là quasiment out, il ne res-

tera alors que Gaston Mbengue poursauver la lutte. Mais le Don King del’arène, un des précurseurs de la disci-pline, a pris la décision de ne plusdépasser un cachet de 10 millions, quelque soit le calibre du lutteur. Un cachetque des lutteurs comme Balla Gaye 2,Modou Lô, Bombardier et EumeuSène n’accepteront jamais, pour avoirtouché plus de 80 millions.

Alors qui sauvera les ténors ? Le nomd’Amadou Badiane revient souvent surles lèvres. Et selon certaines indiscré-tions, il négocie le combat entreModou Lô et Bombardier. AmadouBadiane est ce promoteur qui avaitmonté le choc entre Baboye etBombardier à Paris. Mais a-t-il lesmoyens de ses ambitions ? Une ques-tion que l’on se pose si l’on sait que lepromoteur a eu à annuler beaucoupd’affiches qui devaient avoir lieu enEspagne et en France cette année. Lesautres promoteurs que sont AssaneNdiaye, Pape Abdou Fall, SerigneModou Niang ne semblent pas trops’intéresser aux chocs des ténors. Ilsmisent plutôt sur les espoirs. Dans tousles cas, les ténors sont attentifs et opti-mistes quant à leur saison de lutte. Ilsattendent le messie qui viendra les sau-ver.

KHADY FAYE

LUTTE - RETRAIT DES GANDS PROMOTEURSQui pour sauver les ténors de l’arène ? La lutte va vers des lendemains incertains avec le retrait des grands promoteurs.

FOOT - PAPISS DEMBA CISSÉ, ATTAQUANT DES LIONS

“Si le coach m’appelle, je viens en courant”

Aziz Ndiaye Luc NicolaïGaston